Sermons 2022

Mousaylimah et la bataille de Yamamah

Dans son sermon du 03 juin 2022, Sa Sainteté le Calife a présenté des détails sur la bataille de Yamamah menée contre Mousaylimah, le faux prophète.

Sermon du vendredi 03 juin 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais le Calife Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) et les batailles menées contre les hypocrites et les opposants, immédiatement après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). J’avais aussi mentionné, à cet égard, la bataille menée par Khalid Ibn Al-Walîd contre Mousaylimah le Menteur.

On trouve mention de la bravoure des différents porte-étendards des musulmans. Thâbit Ibn Qays portait le drapeau des Ansâr et Zayd Ibn Al-Khattâb celui des Mouhajirîn.

Zayd Ibn Al-Khattâb a déclaré : « Ô soldats ! Soyez fermes, attaquez l’ennemi et avancez ! »

Il a ajouté : « Par Allah ! Je ne prononcerai pas un mot à moins qu’Allah ne les vainque ou que je parte à la rencontre d’Allah et que je Lui présente mes arguments. »

Il est lui aussi tombé en martyr.

On dit à propos de Zayd Ibn Al-Khattâb qu’il était le demi-frère d’Oumar Ibn Al-Khattâb. Il était parmi les premiers musulmans. Il avait participé à la bataille de Badr et à d’autres campagnes par la suite. Au moment de l’émigration, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre lui et Ma’n Ibn ‘Adiyy Al-Ansâri (r.a.). Tout deux sont tombés en martyrs lors de la bataille d’Al-Yamamah.

Khalid a organisé l’armée pour la bataille d’Al-Yamamah. Il a choisi Zayd Ibn Al-Khattâb comme commandant d’une partie de celle-ci et lui a confié le drapeau des Mouhajirîn dans sa main.

Il a continué à avancer avec le drapeau et a combattu avec beaucoup de zèle jusqu’à ce qu’il succombe au martyre ; et alors le drapeau est tombé. Sâlim, l’esclave affranchi d’Abou Houdhayfah, (r.a.) a pris le drapeau. Dans cette bataille, Zayd a tué le bras droit de Mousaylimah, un courageux cavalier nommé Al-Rajjal Ibn ‘Ounfouwah ; celui qui l’a tué s’appelait Abou Maryam Al-Hanafi. Celui-ci est devenu musulman par la suite. Une fois, le Calife ‘Oumar (r.a.) lui a dit : « As-tu tué mon frère ? » Il a répondu : « Ô Emir des Croyants, Allah l’Exalté a honoré Zayd par mes mains, et ne m’a pas déshonoré par les siens. »

En d’autres termes : il est tombé en martyr, et si j’avais été tué, j’aurais connu une mort humiliante. Mais maintenant, j’ai eu l’occasion d’embrasser l’islam.

‘Abdoullah Ibn ‘Oumar, fils d’Oumar Ibn Al-Khattâb, était également présent à la bataille d’Al-Yamamah.

Après son retour à Médine, ‘Oumar, meurtri par la tristesse du décès de son frère lui a dit : « Pourquoi es-tu revenu, alors que ton oncle Zayd est tombé en martyr ? Pourquoi ne m’as-tu pas caché ton visage ? »

Quand la nouvelle du meurtre de Zayd est parvenue à ‘Oumar (r.a.), il a dit : « Zayd m’a surpassé dans deux vertus. »

C’est un récit que j’avais déjà mentionné auparavant.

Il a déclaré : « Il a embrassé l’islam avant moi et il est tombé en martyr avant moi. »

Malik Ibn Nouwayrah a été tué par Khalid. Sur ce, Moutammim Ibn Nouwayrah, le frère de Malik, a composé des vers sur le meurtre de son frère. Il aimait beaucoup son frère et a pleuré leur séparation, énonçant des vers à cet égard.

Une fois, il a rencontré le Calife ‘Oumar (r.a.) et lui a récité la complainte au sujet de son frère. ‘Oumar a déclaré : « Si j’étais aussi bon poète que toi, j’aurais composé des vers tout aussi touchants que les tiens en hommage à mon frère. »

Moutammim Ibn Nouwayrah de répondre : « Si mon frère avait quitté le monde à la manière du vôtre – c’est-à-dire s’il avait connu le martyre – je n’aurais jamais exprimé de tristesse. »

‘Oumar a répondu : « Avant toi, personne ne m’a présenté de si belles condoléances ! »

‘Oumar disait : « Quand souffle la brise du matin, je sens le parfum de Zayd. »

J’évoquais la bataille. Mousaylimah le Menteur était toujours inébranlable et était au centre de la guerre des infidèles. Khalid a conclu que la bataille ne prendra fin qu’avec la mort de Mousaylimah, car si quelqu’un se bat contre les Banou Hanifah, cela ne les affecte aucunement. C’est-à-dire, les compagnons de Mousaylimah n’en sont guère affectés. Par conséquent, Khalid s’est présenté seul devant eux et a scandé des slogans pour [inviter] des combats individuels, et il a lancé son défi.

Le slogan des musulmans était « Ya Muhammad ! ». Khalid a tué quiconque s’avançait pour le combattre. Ensuite, les musulmans se sont battus vaillamment. Khalid a appelé Mousaylimah pour un combat individuel, une invitation qu’il a acceptée. Khalid lui a présenté certaines choses, selon son souhait. Ensuite, il l’a attaqué : Mousaylimah s’est alors enfui, ainsi que ses compagnons. Cependant, Khalid a dit aux soldats musulmans : « Ne soyez point négligents ! Avancez et ne laissez personne s’échapper. » Les musulmans les ont alors attaqués. Les compagnons ont fait preuve d’une patience et d’une persévérance sans précédent lors de cette bataille et ont continué à avancer vers l’ennemi jusqu’à ce qu’Allah leur ait accordé la victoire contre les ennemis et que les mécréants se soient enfuis. Les musulmans les ont poursuivis et les ont tués en frappant leurs cous de leurs épées tant et si bien qu’ils ont été forcés de se réfugier dans un jardin.

Mouhakkim Ibn Al-Toufayl, un chef des Banou Hanifah, a dit aux fuyards : « Vous autres ! Entrez dans ce jardin ! » C’était un très grand verger entouré de murs. Mouhakkim Ibn Al-Toufayl a commencé à combattre les musulmans qui poursuivaient les Banou Hanifah. Ce jardin, proche du champ de bataille, appartenait à Mousaylimah et s’appelait Hadîqat Al-Rahman étant donné que Mousaylimah s’appelait Rahman Al-Yamamah.

Mais suite à la mort de nombreux soldats ennemis lors de cette bataille, le verger fut renommé Hadîqat Al-Mawt c’est-à-dire « le Jardin de la Mort ». Mousaylimah le Menteur s’est également réfugié dans ce jardin avec ses partisans. ‘Abdour Rahman Ibn Abi Bakr a vu que Mouhakkim, l’un des chefs des Banou Hanifah, prononçait un discours virulent. Il a tiré une flèche vers lui et l’a tué. Les Banou Hanifah ont fermé la porte du jardin ; les compagnons l’ont alors entouré des quatre côtés.

Les musulmans ont tenté de trouver un endroit pour pénétrer à l’intérieur, mais c’était un jardin fortifié. Leur recherche a été infructueuse. Al-Barâ’ Ibn Malik, le frère d’Anas Ibn Malik, avait participé à la bataille d’Ouhoud et celle de la tranchée avec le Saint Prophète (s.a.w.). Il était très courageux. Il a dit : « Ô musulmans ! Il n’y a qu’une seule solution. Jetez-moi à l’intérieur du jardin. J’entrerai et j’ouvrirai la porte. » Mais les musulmans n’ont pu accepter qu’un de leurs éminents compagnons offre sa vie à des milliers d’ennemis. Ils ont refusé de le faire, mais Al-Barâ’ Ibn Malik a insisté et a dit : « Je vous demande au Nom d’Allah de me jeter dans le jardin par-dessus le mur. » Finalement, les musulmans ont été contraints de le pousser le haut du mur du jardin. En escaladant le mur, quand Al-Barâ’ Ibn Malik a vu un grand nombre d’ennemis ; il s’est arrêté un instant, mais ensuite, en prenant le nom d’Allah, il a sauté devant la porte du jardin et a commencé à se diriger celle-ci, combattant et tuant les ennemis. Enfin, il a pu atteindre la porte et l’a ouverte. Les musulmans attendaient que la porte s’ouvrît. Dès qu’elle a été ouverte, ils y sont entrés et ont combattu leurs ennemis. Les Banou Hanifah ont fui devant les musulmans, mais ils n’ont pas pu sortir du jardin. En conséquence, des milliers de soldats ennemis ont été tués par les musulmans. Selon un autre récit, Al-Barâ’ Ibn Malik n’était pas le seul à sauter par-dessus le mur : de nombreux autres musulmans l’auraient escaladé et se seraient dirigés vers la porte.

En combattant contre les apostats, les musulmans ont atteint Mousaylimah le Menteur. Il se tenait dans une fissure d’un mur, ressemblant à un chameau de couleur cendrée. Il voulait escalader le mur pour s’échapper et était fou de rage.

Wahchi Ibn Harb, qui avait tué Hamza lors de la bataille d’Ouhoud, s’est approché de Mousaylimah et a envoyé la lance avec laquelle il avait tué Hamza vers Mousaylimah : la lance l’a traversé de part en part. Abou Doujanah Simak Ibn Kharacha s’est alors précipité vers lui et l’a frappé de son épée ; et Mousaylimah s’est effondré.

Du haut du fort, une femme a crié : « Ô malheur ! L’émir des beaux a été tué par un esclave noir ! »

Qui a expédié Mousaylimah Al-Kadhdhâb en enfer ? Al-Baladhouri déclare que selon la tribu des Banou ‘Amir, Khaddache Ibn Bachir, un membre de leur tribu, a tué Mousaylimah. Selon un autre rapport, ‘Abdoullah Ibn Zayd de la tribu de Khazraj des Ansâr l’aurait tué. Certains disent que c’est Abou Doujanah qui l’a tué. Mou’awiyah Ibn Abi Soufyan déclare que c’est lui qui l’avait tué. D’après certains, il se peut qu’ils aient tous participé à sa mort. Certains ouvrages, dont Al-Tabari, affirme que Mousaylimah a été tué conjointement par un Ansâri et Wahchi.

Wahchi Ibn Harb relate ainsi la mort de Mousaylimah : « Après avoir tué Hamza lors de la bataille d’Ouhoud, je suis retourné avec les autres. Je suis resté à La Mecque jusqu’à ce que l’islam s’y répande après sa conquête par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Par la suite, je me suis enfui à Taïf. Quand le peuple (de Taïf) a envoyé leurs émissaires à l’Envoyé d’Allah (s.a.w), on m’a dit qu’il ne pas faisait pas de mal aux émissaires. Je suis donc sorti avec eux jusqu’à ce que j’atteigne l’Envoyé d’Allah. Quand il m’a vu il m’a demandé : « Es-tu Wahchi ? J’ai répondu : « Oui. » Il a dit : « Assieds-toi. Dis-moi comment tu as tué Hamza. » Je lui ai expliqué [l’incident] en détail. Quand j’ai terminé, il m’a dit : « Est-il possible que tu ne te présentes plus devant moi ? »

Wahchi déclare : « Je suis alors parti de là. Ensuite, quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) est mort et que Mousaylimah le Menteur s’est rebellé, je me suis dit que je me battrai contre lui : peut-être pourrai-je le tuer et expier ainsi le meurtre de Hamza. Alors, je suis sorti avec les gens (pour combattre Mousaylimah et ses partisans) et ensuite les événements très connus ont eu lieu durant cette bataille. Soudainement, j’ai vu un homme (c’est-à-dire Mousaylimah) se tenant près d’une brèche dans un mur. Il ressemblait à un chameau brunâtre et ses cheveux étaient ébouriffés. J’ai envoyé ma lance : elle s’est enfoncée dans sa poitrine et elle est ressorti d’entre ses épaules. Puis, un Ansâri a bondi vers lui et l’a frappé d’un coup d’épée sur le crâne. »

Soulayman Ibn Yasâr a entendu ‘Abdoullah Ibn ‘Oumar qui disait que lorsque Mousaylimah a été tué, une fille qui était sur le toit de cette maison a lancé : « L’Emir al-Mou’minîn (l’Emir des croyants), c’est-à-dire Mousaylimah, a été tué par un esclave noir. » Il s’agit d’un récit tiré d’Al-Boukhari.

Wahchi déclare : « Allah sait le mieux lequel d’entre nous (le compagnon Ansâri ou Wahchi) avait tué Mousaylimah. Si je l’avais tué, en ce cas, j’étais celui qui avait tué le meilleur des hommes après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) (c’est-à-dire Hamza) et de même j’ai tué le pire des hommes. »

Selon le récit du Sahih d’Al-Boukhari, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait dit à Wahchi : « Est-il possible que tu ne te présentes plus devant moi ? » Dans son commentaire, Syed Zain-ul-Abidin Waliullah Shah écrit que le changement qui s’est produit chez Wahchi indique sa sincérité. Il voulait expier son erreur d’une manière ou d’une autre. Il a réalisé son souhait et son vœu lors de la terrible bataille d’Al-Yamamah. »

[Waliullah] Shah écrit : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait dit à Wahchi : « Est-il possible que tu ne te présentes plus devant moi ? »

Ces paroles démontrent une très haute vertu. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a exprimé son souhait à Wahchi lui disant : « Si cela t’est possible, ne te présente plus devant moi. » Ce ton n’est pas dictatorial mais celui d’une requête et démontre l’amour et le respect que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nourrissait à l’égard de Hamza.

Une personne vindicative aurait pu refroidir son cœur en se vengeant, mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a fait preuve d’indulgence et a seulement souhaité qu’il ne se présente plus devant lui afin que le souvenir du douloureux martyre de Hamza ne blesse pas son cœur. »

La bataille d’Al-Yamamah a été expliquée dans un autre endroit ; elle démontre le courage et la bravoure des musulmans. Une bataille féroce a eu lieu entre les deux belligérants jusqu’à ce que de nombreux soldats des deux côtés aient été tués et blessés. Mâlik Ibn Aws était le premier musulman à tomber en martyr. Parmi les musulmans, de nombreux Houffâdh (mémorisateurs) du Coran sont également tombés en martyrs. Il y a eu une bataille féroce entre les deux armées, les musulmans pénétrant les rangs de l’armée de Mousaylimah et l’armée de ce dernier pénétrant ceux des musulmans. Lorsque les musulmans se retiraient, les autres avançaient pour pouvoir atteindre Mouja’ah. Sâlim, l’esclave affranchi d’Abou Houdhayfah, a creusé une fosse [pouvant ensevelir] jusqu’à la moitié de ses jambes. Il portait le drapeau des Mouhajirîn. Thabit avait creusé une fosse similaire pour lui-même. Ensuite, tous deux ont hissé leurs drapeaux et les soldats se sont dispersés.

(C’est-à-dire qu’ils ont creusé une fosse et se sont tenus dedans avant de hisser leurs drapeaux.)

[Les autres se sont dispersés] tandis que Sâlim et Thabit sont restés avec leurs drapeaux, tant et si bien que Sâlim est tombé en martyr ; et Abou Houdhayfah a succombé lui aussi au martyre. La tête d’Abou Houdhayfah était aux pieds de Sâlim et la tête de ce dernier était aux pieds d’Abou Houdhayfah.

Lorsque Sâlim a été martyrisé, le drapeau est resté au sol pendant un certain temps : personne ne l’a soulevé. Puis, Yazid Ibn Qays, un compagnon de Badr, c’est avancé et a pris ce drapeau jusqu’à ce qu’il tombe en martyr. Ensuite, Hakam Ibn Sa’id Ibn Al-‘Âs l’a pris et s’est battu toute la journée en le protégeant ; et lui aussi est tombé en martyr.

Wahchi déclare : « La bataille était féroce. Trois fois, les musulmans ont dû battre en retraite ; la quatrième fois, les musulmans ont lancé une contre-attaque d’un pas résolu, inflexibles devant les épées. Leurs épées et celles des Banou Hanifah se sont heurtées [si violemment] que j’ai vu des étincelles en jaillir et j’ai entendu leur tintement qui ressemblait au son de cloche. Allah nous a envoyé Son aide : Il a vaincu les Banou Hanifah et a tué Mousaylimah. »

Wahchi déclare : « J’ai bien manié mon épée ce jour-là, tant et si bien qu’elle était couverte de sang jusqu’à ma main. »

Ibn ‘Oumar déclare quant à lui : « J’ai vu ‘Ammar grimper sur un rocher. Il criait : « Ô musulmans ! Fuyez-vous le paradis ? Je suis ‘Ammar Ibn Yasir, venez vers moi ! » Le narrateur déclare : « Je pouvais voir que son oreille était coupée et pendait. »

Abou Khaysamah Al-Najjari relate : « Quand les musulmans s’étaient dispersés le jour de la bataille d’Al-Yamamah, je me suis écarté dans un coin. Je pouvais voir Abou Doujanah. Son nom était Simak Ibn Kharacha et il était connu par le surnom « Abou Doujanah ». Il était un célèbre compagnon qui avait participé à toutes les batailles aux côtés du Saint Prophète (s.a.w.). Avant la bataille d’Ouhoud, le Saint Prophète (s.a.w.) avait pris une épée dans sa main, en disant : « Qui respectera les exigences de cette épée ? » Abou Doujanah avait dit : « Je le ferai. » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) lui avait confié cette épée et selon certains récits, il aurait demandé : « Quel est le droit de cette épée ? » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait répondu : « Il ne doit tuer aucun musulman et ne doit fuir devant aucun mécréant. »

Abou Doujanah, comme d’habitude, a noué un tissu rouge autour de sa tête et s’est tenu fièrement entre les rangées. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a répondu : « Bien que [normalement] cette démarche déplaise à Allah, il n’y a rien de mal à cela en pareilles occasions. »

Abou Doujanah a combattu vaillamment sur le champ de bataille ; il a tué de nombreux infidèles, subissant de nombreuses blessures en protégeant l’Envoyé d’Allah (s.a.w), sans pour autant quitter le champ de bataille.

Lors de la bataille d’Al-Yamamah, Abou Doujanah a été attaqué par un groupe des Banou Hanifah. Ce dernier incident a eu lieu à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Que s’est-il passé à Al-Yamamah [avec Abou Doujanah] ? On relate qu’un groupe l’avait attaqué, tandis qu’il brandissait son épée devant lui, sur sa droite et sur sa gauche. Il a attaqué un combattant et l’a jeté au sol. Il n’a prononcé aucune parole jusqu’à ce que ce groupe s’éloigne de lui et que les musulmans se soient rapprochés de lui. Les Banou Hanifa ont été vaincus et se sont enfuis dans le jardin. En fait, les musulmans les ont poursuivis et les ont forcés à se réfugier dans le verger. Quand ils ont fermé les portes du jardin, Abou Doujanah a déclaré : « Placez-moi sur un bouclier et jetez-moi [par dessus le mur] pour que je puisse entrer et ouvrir la porte du jardin. » Les musulmans ont suivi sa suggestion et il a pu entrer dans le jardin. Il disait : « Votre fuite ne vous protégera pas de nous ! » Il s’est battu férocement jusqu’à ce qu’il ait pu ouvrir la porte. Le narrateur déclare : « Nous sommes entrés dans le jardin et sommes arrivés auprès de lui quand il était tombé en martyr. »

Selon un autre récit, Al-Barâ’ Ibn Malik a été jeté dans le jardin. Et la première narration, concernant Al-Barâ’ Ibn Malik, semble être plus précise. Elle comprend aussi de plus amples détails.

En tout cas, je mentionnerai le reste la prochaine fois, Incha Allah.

Je voudrais par ailleurs demander des prières en faveur du Pakistan. Priez en particulier pour les ahmadis. En général, la situation se détériore dans ce pays. Lorsqu’il en est ainsi, ils portent davantage leur attention sur les ahmadis. L’opposition est en train de prendre de l’ampleur. Ils n’ont pas hésité à déterrer de vieilles tombes. Il s’agit là d’actes commis par la pire catégorie d’individus. Qu’Allah les saisisse !

De même, priez pour les ahmadis d’Algérie qui sont eux aussi en difficulté aujourd’hui. Priez également pour les ahmadis d’Afghanistan. Qu’Allah accorde Sa grâce et Ses bénédictions à tous.

Je souhaite mentionner quelques personnes décédées [récemment]. J’offrirai leurs prières funéraires après la Salât.

Le premier défunt est le très respecté Naseem Mahdi Sahib, qui était missionnaire. Il était le fils de Maulana Ahmad Khan Naseem Sahib.

Il est décédé quelques jours de cela à l’âge de 69 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah, il était aussi un Moussi. Il s’était marié à deux reprises. Sa première épouse est décédée. Il laisse derrière lui sa deuxième épouse. De chacune de ces deux unions, il a eu deux fils et une fille. Il est sorti diplômé de la Jamia Ahmadiyya de Rabwah en 1976. Il a servi au sein de l’Islah-o-Irshad Muqami. Ensuite, en 1983, il a été envoyé en Suisse comme missionnaire où il a pu servir la communauté. En 1984, il a été nommé Naib Wakil-ut-Tabshir. Pendant quelques mois, il a également servi comme Wakil-ut-Tabshir par intérim. Il s’est rendu à Londres en décembre 1984, où il a servi en tant que secrétaire privé [du Calife]. Quelques mois plus tard, en 1985, il a quitté Londres pour le Canada. De 1985 à 2008, il a servi en tant que missionnaire et plus tard en tant que missionnaire-en-charge au Canada. Il a aussi servi comme Emir du Canada durant cette période. De 2009 à 2016, il a servi en tant que missionnaire-en-charge aux États-Unis. Ensuite, il est tombé malade et il a été réaffecté en Suisse. Il m’a informé que les médecins lui avaient recommandé d’éviter toute responsabilité lourde. Il a donc pris un congé indéfini. En tout cas, je lui avais écrit que si telles étaient les recommandations des médecins, il devra prendre soin de sa santé. On lui prendrait ses services quand il se rétablirait.

Mais sa maladie s’est aggravée.

Comme je l’ai dit, il est parti au Canada en 1985. En 1986, [la communauté] a acheté un terrain de 24 acres pour la Mission House de Bait-ul-Islam. Ce terrain a été transformé en zone résidentiel.

De nombreux ahmadis sont venus au Canada et s’y sont installés à son époque. Le défunt leur a accordé de grands soutiens. Beaucoup lui en sont reconnaissants. Il a informatisé le système de collecte de fonds et de Tajnid. Deux grandes mosquées ont été construites à Toronto et à Calgary et des centres ont été créés dans d’autres Jama’ats à son époque. Je pense que la mosquée de Vancouver a aussi été construite à son époque. En tout cas, il y a ces deux grandes mosquées.

En 2003, au cours de son mandat, par la grâce de Dieu, la Jamia Ahmadiyya a été fondée au Canada. Il a également accompli un excellent travail dans l’établissement de la station MTA North America. Qu’Allah accepte toutes ses œuvres.

Mme Amatun-Naseer, son épouse, écrit : « En 26 ans de vie conjugale avec Naseem Mahdi Sahib, il m’a soutenue au cours de chaque épreuve. Il était un mari aimant et respectueux. Il était un père bienfaisant et un frère fidèle. Il éprouvait de l’empathie à l’égard de l’humanité et était obéissant et soumis au Califat. Il était un homme bon qui avait une confiance entière en Allah. » Son épouse ajoute : « Il était un serviteur désintéressé et il traitait les autres avec amour. Il n’écoutait rien contre la Jama’at et il ne permettait à personne d’en parler négativement devant lui. Il était imbu d’un grand sens de l’hospitalité. Il portait une très grande attention à la récitation du Douroud (la prière pour le Prophète (s.a.w.)). Quand il est rentré de la ‘Oumrah, je lui ai demandé quelle prière il avait récitée. Il m’a répondu qu’il n’avait récité que le Douroud. »

Sa fille, Sadia Mahdi, déclare : « Mon père se consacrait beaucoup aux prières. Chaque fois que je lui demandé de prier [pour moi], il me recommandait de réciter le Douroud. Chaque fois qu’on lui demandait de prier pour quelque affaire, il recommandait toujours de réciter le Douroud. Un jour, je lui ai demandé : « Dites-vous toujours de réciter le Douroud ? » Il a expliqué : « La plus grande prière est le Douroud. Récite-le. S’il est accepté, toutes les prières seront exaucées. »

Mme Ismat Sharif déclare : « Mahdi Sahib était mon beau-frère. Je l’ai côtoyé de très près pendant 22 ans. Il était très bienveillant et amical. Il avait un grand respect pour le Califat. »

Sa sœur déclare : « Lorsqu’il était en Suisse comme missionnaire, une jeune femme suisse qui était devenue ahmadie est venue à Rabwah pour la Jalsa Salana de Rabwah. Elle est venue chez nous, en disant : « Je veux rencontrer la mère de Naseem Mahdi ; je souhaite rencontrer la mère dont le fils est si intelligent qui a maîtrisé tant de langues en si peu de temps et qui est engagé dans la prédication sans aucune hésitation et peut parler sur tous les sujets avec grande aisance. »

Sa belle-fille dit : « Il nous a toujours parlé de l’importance du Douroud et de l’importance de faire accepter ses prières avec l’aide [de cette supplique]. Il m’a dit une fois qu’il faisait la queue à l’aéroport et il a constaté que son passeport était périmé. Il a immédiatement récité le Douroud et a continué dans la file. La personne au comptoir n’a même pas regardé le passeport et l’a laissé partir. »

Son gendre écrit : « Depuis que je me suis marié, il a été très aimant et compatissant. Il faisait le thé de ses propres mains, s’asseyait avec moi après la prière de Fajr et récitait un verset ou incident du Saint Coran, puis offrait son commentaire et nous formait ainsi d’une manière très subtile. »

Sa fille, Nawal Mahdi, déclare : « Il prêtait une grande attention au Saint Coran. Un vrai amoureux du Coran, il nous conseillait également de l’étudier attentivement et d’essayer de comprendre ses significations en ajoutant qu’alors nous verrions la puissance d’Allah et commencerions à tirer du plaisir de la lecture coranique. Le défunt accomplissait la prière de Tahajjoud très régulièrement. Sa posture debout, ses inclinaisons et ses prosternations lors de la Salât étaient longues. Il était très ému lors la Salât. Il enseignait le Saint Coran pendant le Ramadan et préparait ses notes avec beaucoup d’efforts. »

D’autres personnes m’ont dit la même chose.

« Il avait l’habitude d’expliquer les sens des mots difficiles du Saint Coran et de présenter des mots similaires pour faciliter la compréhension des gens. »

Lal Khan Sahib, l’Emir de la Jama’at du Canada, déclare : « J’ai longuement travaillé avec cet ancien Emir et missionnaire en charge du Canada et ce depuis 1987. Allah l’avait doté de grandes qualités qu’il a utilisées au service de la Jama’at. Allah lui a donné la capacité de se faire des amis, de maintenir l’amitié et d’utiliser ces relations au profit de la Jama’at. Il a développé un lien personnel avec diverses personnalités de la société canadienne et leur a présenté la Jama’at. Par la grâce d’Allah, il était très apte à cet égard. Il établissait une relation très bonne et profonde avec ses contacts et ces derniers ont également maintenu cette relation. Des personnes externes à la Jama’at ont elles aussi présenté leurs condoléances suite à son décès. »

Lal Khan Sahib ajoute : « Allah lui a confié la responsabilité de guider et d’aider les individus et les familles venant du Pakistan et d’ailleurs. Il avait établi des liens d’amitié avec les membres du comité. J’ai pu servir sous son émirat pendant près de vingt ans. Pendant ce temps, il ne m’a jamais laissé sentir que j’étais son subordonné étant donné qu’il était l’Emir. Il m’a toujours traité comme un ami. »

Le Dr Asfand Dawood déclare : « Naseem Mahdi Sahib a reçu la médaille de l’Ordre de l’Ontario en 2009, qui est l’honneur le plus prestigieux de la province qui puisse être décerné aux citoyens. Ce prix est décerné pour des réalisations et services exceptionnels dans n’importe quel domaine. » Il ajoute : « Quand il a été affecté aux États-Unis, je l’ai rencontré une fois à la Jalsa Salana. À ce moment-là, il m’a conseillé de servir autant de personnes que possible, vu ma position, en disant : « Chaque fois qu’un membre de la Jama’at vient vers vous, aidez-le et ne le repoussez jamais. Faites ce que vous pouvez pour lui. Parfois certains ne parlent pas correctement ; même en ce cas, il faut les aider discrètement après s’être renseigné sur leur situation. » Je les ai toujours vu aider les nécessiteux et ce de manière très discrète afin que ces derniers ne soient pas embarrassés. »

Shakoor Sahib est un missionnaire de la communauté. Il déclare : « Parmi tant de conseils qui me sont venus à l’esprit, il y a ceci : durant mes premières années à la Jamia, peut-être au cours de la deuxième année, je suis venu à la mosquée avec des pantoufles après la prière d’Asr. Il m’a dit : « Une personne dédiée de la communauté doit être toujours prête en quittant sa maison, afin que si elle reçoit un ordre, elle soit prête à l’exécuter sur-le-champ. Elle ne doit pas dire : « Je dois rentrer à la maison pour me préparer. » Il faut être toujours prêt, physiquement et mentalement. »

Farasat Umar, qui est missionnaire aux États-Unis, déclare : « Lorsque j’ai été interviewé à la Jamia, Mahdi Sahib m’a posé la question suivante : « Si on vous envoie comme missionnaire en Afrique et qu’il y a une opposition des locaux, qui contacterez-vous en premier ? Votre mère ou le Calife ? » Après réflexion, j’ai répondu : « Le Calife. » Sur ce, Mahdi Sahib a déclaré : « Sur cette base, je vous recommande que vous soyez admis ; et c’est la bonne réponse. »

Le colonel Deedar, secrétaire de la Mission House, déclare : « L’esprit d’obéissance aux Califes était évident chez Naseem Mahdi. L’une de ses réalisations est la création du Peace Village. À cette époque, la propriétaire des terres agricoles adjacentes se plaignait chaque année lors de la Jalsa Salana qu’elle était dérangée par le bruit de la Jalsa et que l’odeur de leur cuisine lui était insupportable. Cependant, après un certain temps, le gouvernement a reclassé cette terre agricole et l’a convertie en zone résidentielle. Naseem Mahdi Sahib s’est inquiété : si cette seule propriétaire pouvait nous déranger, qu’en sera-t-il d’un plus grand nombre encore de résidents ? Notre vie risque de devenir d’autant plus difficile.

À l’occasion de l’Aïd, il a donc présenté un plan aux membres de la Jama’at d’y construire des maisons pour les ahmadis et a suggéré que ces derniers achètent ce terrain. Les membres de la Jama’at y ont répondu positivement et par la grâce d’Allah on a bâti le Peace Village.

Zeeshan Goraiyah Sahib, qui est missionnaire, déclare : « Le défunt a formé de nombreux jeunes. Aujourd’hui, grâce à cette formation, nous sommes en mesure de servir en tant que missionnaires dans différents pays. Grâce à sa formation, nous avons appris à aimer le Califat et à voir l’esprit d’obéissance grandir en nous. »

Asif Khan, le secrétaire aux Affaires externes de la Jama’at du Canada, déclare : « Je suis arrivé à Vaughan à l’âge de treize ans. Il y avait environ une douzaine d’ahmadis autour de la Mission House à l’époque. Je connaissais alors très peu la Jama’at. Mahdi Sahib m’a traité comme son fils et est devenu mon professeur. En jouant au basket, il nous enseignait à propos de la Jama’at. Quand j’ai atteint l’âge de la maturité, il m’a confié des travaux de la Jama’at pour assurer la liaison avec différents politiciens. »

Par la grâce d’Allah, Asif Khan est en train d’accomplir un très bon travail.

Il déclare : « C’est le défunt qui m’a offert une bonne formation à cet égard. »

Mirza Maghfoor Ahmad Sahib, l’Emir de la Jama’at des Etats-Unis déclare : « En 2016, le défunt a servi en tant que missionnaire-en-charge et Emir-adjoint de la Jama’at des Etats-Unis. Il a accompli un excellent travail aux États-Unis. Il a entrepris des tournées dans différents états.

Il a rendu efficace le travail de la prédication lors de visites dans différents États. Durant cette période, le défunt a pu diffuser le message de l’islam et l’Ahmadiyya aux États-Unis à travers les médias et diverses campagnes. Il a ensuite réussi à fonder une mission au Mexique à la lumière des directives du Centre. »

Waseem Syed Sahib, le secrétaire de la prédication aux États-Unis d’Amérique, déclare : « Le défunt avait une relation affectueuse avec tout le monde. Il faisait le premier pas à cet égard. Il avait ce grand don de mettre tout le monde au service de l’islam. Après son arrivée aux États-Unis, il a fait de la commémoration annuelle des attentats du 11 septembre un moyen efficace pour diffuser les enseignements de l’islam. Il a lancé les campagnes Muslims for life et de Muhammad, le Messager de la paix, sur la vie du Prophète. Il y a eu des conférences dans cinquante-six universités des États-Unis à ce sujet. On offrait La Vie de Muhammad à ceux qui assistaient à ces conférences. Il a également lancé une campagne sur la loyauté des musulmans. Il a tenu des conférences dans diverses universités. Il a tenu des réunions avec les gouvernements locaux et a mis en lumière les enseignements de l’islam.

Dans son discours à l’occasion de la Jalsa Salana, feu le troisième Calife avait mentionné les efforts de Mahdi Sahib sur la distribution des dépliants de la Jama’at en Suisse. Il a déclaré : « Les fermiers habitants les montagnes suisses comprennent trois groupes d’individus. Les langues des trois sont également différentes. Ils sont vingt huit mille. Par hasard, 28 000 dépliants ont été publiés et Naseem Mahdi Sahib, qu’Allah le récompense, après m’avoir consulté, a distribué 8 000 dépliants pour couvrir chaque maison. Cela a fait beaucoup de bruit. Deux journaux ont écrit de vives critiques. J’ai dit que de bonnes prières ont été faites en sa faveur et [pour ainsi dire] des centaines de milliers de dépliants ont été distribués. »

Il s’agissait d’un bref rapport présenté par le troisième Calife lors de la Jalsa Salana.

Qu’Allah lui accorde Son pardon et qu’Il exalte son rang et lui accorde une place parmi Ses proches. Que Dieu accorde patience et courage à ses enfants et à sa femme et qu’Il leur permette de perpétuer ses bonnes actions. Le défunt a mené une vie de fidélité. Que ses enfants en fassent de même.

Le prochain défunt se nomme Muhammad Ahmad Sharam de Rabwah. Cet enfant est décédé à l’âge de seize ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Il s’agissait d’un fidèle du Califat : il était toujours de bonne humeur et aimé de tous. Il participait dans les fonds financiers de la Jama’at et s’impliquait régulièrement dans des programmes de la Jama’at et des organisations auxiliaires. Par la grâce d’Allah, il était un Moussi : il avait déjà fait son testament à cet âge-là. Ses proches comprennent ses parents et deux sœurs. Qu’Allah accorde patience et courage à tous.

La troisième défunte est Mme Saleema Qamar, épouse de feu Rasheed Ahmad Sahib. Elle est décédée le 16 mai dernier. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah, elle était Moussia. L’Ahmadiyya a été introduit dans sa famille par Maulvi Wazir-ud-Din Sahib de Makirian, le grand-père maternel de son père qui se nommait Chaudhry Muhammad Siddiq. Maulvi Wazir-ud-Din Sahib était un compagnon du Messie Promis (a.s.). Il était maître d’école à Kangra. Son père, Chaudhry Muhammad Siddiq Sahib, Maulvi Fazil, était un haut responsable de la Jama’at. Il a pu servir de responsable de la Bibliothèque du Califat pendant une longue période. Il a également eu le privilège de servir pendant longtemps en tant que Sadr Umumi de Rabwah. Maulvi Sahib, le père de Saleema Qamar, a également eu le privilège de planter la première tente à l’occasion de la fondation de Rabwah et d’y passer la première nuit sur les instructions du deuxième Calife. La défunte a fait ses études élémentaires à Rabwah et a une maîtrise en arabe du Talim-ul-Islam College. Pendant longtemps, elle a pu servir dans divers domaines. De 1972 à 1982, elle a occupé le poste de secrétaire général de la Lajna Imaillah Muqami. De 82 à 87, elle a travaillé comme bibliothécaire, à la Amat-ul-Hayy Library. Pendant 31 ans, soit de 1987 à 2018, elle a servi de rédactrice en chef du magazine Misbah, période pendant laquelle elle l’a très bien géré malgré les conditions défavorables. Elle avait une nature très vertueuse, dévote et simple. Elle était régulière dans ses prières de Tahajjoud et d’autres prières surérogatoires telles que celles du Chasht et d’Ishraq. Elle était très sincère et loyale envers le Califat de la Jama’at Ahmadiyya. La prière était importante dans tous les aspects de sa vie. Elle était une dame aux qualités d’ange. Elle a fait preuve de beaucoup d’amour et d’affection à l’égard de tout le monde et elle ne s’est jamais fâchée contre quiconque.

Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde, qu’Il élève son rang et qu’Il permette à ses enfants de perpétuer ses bonnes œuvres.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)