Sermons 2023

Comment célébrer l’Aid-el-Fitr?

En ce jour de l’Aïd, célébrons l’obéissance à Allah et jurons de continuer les changements positifs du Ramadan.

Sermon de l’Aid-ul-Fitr prononcé par Sa Sainteté le Calife le 22 avril 2023, à la mosquée Moubarak à Islamabad au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 37 du chapitre 4 du Coran avant d’entamer son sermon.

وَاعْبُدُوا اللَّهَ وَلَا تُشْرِكُوا بِهِ شَيْئًا ۖ وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا وَبِذِي الْقُرْبَىٰ وَالْيَتَامَىٰ وَالْمَسَاكِينِ وَالْجَارِ ذِي الْقُرْبَىٰ وَالْجَارِ الْجُنُبِ وَالصَّاحِبِ بِالْجَنْبِ وَابْنِ السَّبِيلِ وَمَا مَلَكَتْ أَيْمَانُكُمْ ۗ إِنَّ اللَّهَ لَا يُحِبُّ مَنْ كَانَ مُخْتَالًا فَخُورًا

« Nous sommes reconnaissants envers Dieu de nous avoir permis de vivre un autre Ramadan : c’est là une faveur de Sa part. En effet, Allah a permis à beaucoup d’améliorer le niveau de leurs actes d’adoration et de même beaucoup ont été témoins des bénédictions d’Allah. C’est là une grande bénédiction d’Allah que nombre d’entre nous se sont acquittés de leurs devoirs envers Allah et envers Sa création d’une manière excellente durant ces 30 jours. [En ce jour] nous célébrons l’Aïd conformément au commandement d’Allah : qu’Il nous permette également de faire le serment aujourd’hui de perpétuer, pendant le reste de l’année, ce changement que nous avons opéré en nous-mêmes et de ne cesser de rendre culte à Dieu conformément à la norme qu’Il souhaite, tout comme le Messie Promis (a.s.) nous l’a enseigné et dont j’ai fait mention dans le sermon d’hier également. En outre, nous devrions également tenter de respecter comme il se doit les droits d’autrui, droits sur lesquels le Saint Coran a attiré notre attention et qu’il nous enjoint de respecter. Si nous menons nos vies en accord [à ces conseils], nous célébrons une Aïd véritable. Ceux qui vivent dans une société où ils respectent les droits d’Allah et ceux d’autrui profitent des bénédictions d’Allah. Quand cela se produit, pareille société devient un paradis où les conditions sont réunies pour vivre le vrai bonheur. Par conséquent, chacun d’entre nous doit tenter de mener sa vie avec cet état d’esprit et de réformer ses actes, afin de recevoir les bénédictions de l’Aïd à tout instant tout au long de l’année. Comme je viens de le préciser, je me suis appesanti sur les prières et les actes d’adoration dans le sermon d’hier. Aujourd’hui, j’évoquerai l’autre commandement d’Allah, c’est-à-dire le respect des droits de l’humanité tel qu’Il l’a ordonné. Je voudrais d’abord mentionner un point sur le culte divin, que je n’ai pas pu faire hier et qui se rapporte spécifiquement à la nuit de l’Aïd. Le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré : « Le cœur de celui qui passe les nuits des deux Aïds à accomplir des prières volontaires uniquement pour l’amour d’Allah recevra une vie pour l’éternité : son cœur ne mourra pas même le jour où les cœurs de toute l’humanité auront cessé de vivre. »

N’oublions pas notre objectif

Voici un point que nous devons toujours garder à l’esprit : nous ne devrions pas nous laisser distraire par la célébration et les diverses activités de l’Aïd au point d’oublier de nous acquitter de nos devoirs envers Allah. Nous devons être conscients de notre vie future dans l’au-delà et comprendre que ce monde n’est pas notre unique but et objectif. La nuit de l’Aïd et les nuits suivantes ne doivent pas nous faire négliger l’adoration d’Allah. Une fois que nous aurons agi conformément à ce précepte, nos cœurs recevront une vie éternelle, qui s’acquiert en atteignant l’agrément d’Allah. En méritant une félicité éternelle, notre vie terrestre sera un reflet du paradis et cela nous permettra également d’être bénéficiaires des bénédictions d’Allah dans l’au-delà et d’entrer ainsi au paradis.

Qu’Allah nous permette de respecter les exigences de Son culte, cette nuit et à tout moment et d’offrir la vie à nos cœurs.

Vers la fin de ses conseils sur le respect des droits d’autrui, Allah souligne que les négliger conduit à l’orgueil et à la vanité. Or, Allah n’aime pas les gens qui adoptent ce comportement. La traduction du verset que j’ai récité est la suivante : « Et adorez Allah, et ne Lui associez rien et témoignez de la bonté envers les parents, les proches parents, les orphelins et les indigents, le voisin qui vous est apparenté, et le voisin qui vous est étranger, et le compagnon qui est à votre côté, le voyageur et ceux que vos mains droites possèdent. Assurément, Allah n’aime pas les orgueilleux et les vaniteux. » (Le Saint Coran, chapitre 4, verset 37)

Le respect des droits d’autrui

Ici, Allah a détaillé le sujet du respect des droits d’autrui, les droits de la famille, les droits des proches et les droits de la société. À cet égard, Allah déclare qu’après s’être abstenus du shirk [l’association des partenaires à Dieu] et avoir rendu justice à l’adoration, les premiers droits à être respectés sont ceux des parents. Les droits des autres relations sont ensuite évoqués, classés par ordre d’importance. En ce qui concerne la bonté envers les parents, personne ne doit penser que le fait de les servir est une faveur (Ihsan). L’un des sens du mot Ishan est d’exceller dans le respect des droits d’autrui. L’excellence dans l’acquittement de nos devoirs [envers les parents] est mentionnée dans un autre verset [du Saint Coran] : ne pas exprimer du dégoût si on entend une parole déplaisante de leur part. Le Coran stipule : « Ne leur dis jamais aucune parole exprimant le dégoût. » (Saint Coran, 17 : 24)

Ce verset exige la gentillesse à l’égard des parents : or cela ne signifie pas qu’on leur accorde une quelconque faveur. En fait, ce sont eux qui nous ont accordé une faveur en nous élevant. Il nous incombe donc de tolérer leurs propos. Cependant, il ne faut pas les écouter si leurs propos portent atteinte à la foi ou à la personne de Dieu. Tous les autres droits mondains dont ils jouissent doivent être respectés. Le Prophète (s.a.w.) a dit qu’il est impossible de rembourser la dette que l’on a envers ses parents et afin de leur prouver notre gratitude, Allah nous a ordonné de prier pour eux en ces termes : « Mon Seigneur, aie pitié d’eux comme ils m’ont nourri dans mon enfance. » Si l’on prie de cette manière, on se rappellera constamment les faveurs que nos parents nous ont accordées. Je souhaite ici préciser que, tout comme les hommes ont reçu le commandement d’être bienveillants envers leurs parents et de les servir, les femmes ont également reçu le même commandement. Certains hommes empêchent peut-être leurs femmes de servir leurs propres parents ou leur interdisent de s’acquitter de leurs devoirs envers eux. Certaines femmes se disent peut-être que lorsqu’elles seront mariées, il sera plus important pour elles de s’occuper de leur propre foyer. S’il est vrai que les femmes ont la responsabilité de s’occuper du foyer de leur mari, il est important de rappeler qu’elles ont également le devoir de servir leurs propres parents. Les hommes n’ont aucun droit de les empêcher de le faire.

Hommes et femmes : les mêmes responsabilités

Tout comme les femmes ont la responsabilité de servir leurs beaux-parents, elles doivent également servir leurs propres parents, tout comme il incombe aux hommes de traiter les parents de leurs épouses avec gentillesse. C’est ce qu’Allah a ordonné dans le Saint Coran. Il est essentiel de prendre soin de tous nos proches. Allah nous a enjoint de remplir nos devoirs envers eux tout en suivant la voie de la droiture (Taqwa).

Ceci est d’ailleurs mentionné dans les versets cités au moment du Nikah [cérémonie de mariage islamique]. Par conséquent, lorsqu’un homme et une femme s’occupent de la même manière des parents et des proches de l’autre, une véritable paix s’instaure. Ils connaîtront le bonheur, et une atmosphère d’amour mutuel et de compassion sera favorisée. C’est pourquoi je souhaite aujourd’hui apporter cette précision aux maris qui empêchent leurs femmes d’être en relation avec leurs propres parents (car je reçois de nombreuses doléances à ce sujet) et aux femmes qui empêchent leurs maris de servir leurs propres parents. Les uns et les autres doivent se réformer. En ce qui concerne le respect des droits des autres, Allah nous ordonne d’être bons envers sa famille proche. En expliquant l’importance de la bonté envers les proches et la façon dont les bénédictions d’Allah se manifestent à la suite de ce traitement bienveillant, le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré : « Quiconque désire la prospérité dans les provisions… » (Tout le monde désire la prospérité dans les provisions. Tout le monde désire avoir de l’argent, de dépenser ouvertement et que ses difficultés financières disparaissent.) Par conséquent, le Saint Prophète (s.a.w.) déclare : « Si quelqu’un désire la prospérité de ses biens ou désire que sa vie soit prolongée (c’est aussi un désir naturel) ou désire qu’on se souvienne de lui avec affection (pour que les gens se souviennent de ses bonnes qualités et l’apprécient), il doit adopter cette qualité morale qu’est la bienveillance à l’égard des proches. »

Il doit s’acquitter de ses devoirs envers ses proches, les honorer et les respecter. Cela englobe toutes les relations. Ainsi, le Saint Prophète (s.a.w.) a divulgué le secret pour obtenir une longue vie et une bonne santé, de la prospérité dans les provisions et pour que les autres se souviennent de dans des termes aimables : il s’agit de faire preuve d’une excellente conduite morale envers les parents et les proches et d’honorer nos devoirs à leur égard. Le Saint Prophète (s.a.w.) a tant insisté sur le respect de ces droits dans ses enseignements qu’un jour, un compagnon lui a demandé : « Malgré ma gentillesse envers mes proches, ils me rejettent et me traitent avec rudesse. (Il y a de nombreux exemples de cela de nos jours également). Si je suis bienveillant, ils me traitent rudement. Que dois-je faire en pareilles circonstances ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Si tes paroles sont sincères et que tu leur témoignes de la bienveillance, alors tu leur fais une faveur. Tant que tu persévères dans cette attitude et que tu continues à leur faire du bien, Allah te soutiendra face à eux. »

Il s’agit donc d’une transaction peu coûteuse, pour ainsi dire. Lorsque vous bénéficiez de la protection d’Allah, aucune tentative de nuisance de la part d’autrui ne peut aboutir. Il est également possible que ce genre de traitement devienne la cause de leur réforme.

L’aide aux orphelins

Ensuite, [Allah] nous enjoint de bien traiter les orphelins. On ne doit pas les oubliés et on doit respecter leurs droits. Il faut en faire les meilleurs membres de la société. Le Saint Prophète (s.a.w.) a tant souligné l’importance des soins des orphelins qu’il a dit : « Moi et ceux qui s’occupent des orphelins seront ensemble au Paradis ». Il a joint deux doigts pour indiquer à quel point ils seraient proches. Tel est le rang de celui qui s’occupe des orphelins. De même, le Saint Coran insiste sur la nécessité de s’occuper des orphelins, de les nourrir et de leur donner une excellente éducation. Par la grâce d’Allah, il existe au sein de la communauté un système de prise en charge des orphelins. Un fond nommé Yatama Fund leur est consacré. Les gens se concentrent sur l’aide aux pauvres et aux orphelins pendant le Ramadan, en faisant des dons au niveau personnel et au niveau de la Jama’at, mais les gens devraient également faire des dons à l’occasion de l’Aïd et les inclure dans leurs célébrations. En fait, ils devraient y prêter attention tout au long de l’année. Bien que de nombreuses personnes contribuent régulièrement dans ce fonds et qu’elles donnent parfois un montant encore plus élevé que celui qu’elles donnent habituellement, les dépenses effectuées par la communauté pour aider les orphelins dépassent de loin les sommes recueillis. Néanmoins, dans la mesure de nos moyens, la communauté s’efforce de faire face à ces dépenses. Le Saint Prophète (s.a.w.) a prodigué les conseils suivant sur les soins et l’éducation des orphelins : « Si vous voulez adoucir votre cœur, nourrissez les nécessiteux et montrez de la compassion envers les orphelins. » Ainsi, pour se réformer, il est impératif de s’occuper des orphelins et les nécessiteux. En tout cas il faut consentir à des sacrifices pour accomplir ces bonnes œuvres : on ne peut prétendre qu’on n’y prend pas part par manque de moyens. Aujourd’hui, en raison de la hausse des prix, le coût de la vie a considérablement augmenté. Cependant, en réduisant ses dépenses et en aidant ainsi les autres, on peut certainement s’attirer la grâce d’Allah. Ainsi, les personnes aisées doivent accomplir davantage cette œuvre. Ils peuvent y participer sans réduire leurs propres dépenses.

Allah déclare à ce propos :

وَيُطْعِمُونَ الطَّعَامَ عَلَى حُبِّهِ مِسْكِينًا وَيَتِيمًا وَأَسِيرًا

« Ils nourrissent l’indigent, l’orphelin et le captif par amour pour Lui. » C’est une grande vertu que de s’occuper des nécessiteux et des orphelins et de les nourrir, et comme le dit Allah : cela doit être fait par amour pour Lui. Même s’ils ne possèdent pas de grands moyens, ils dépensent pour cette cause en consentant à des sacrifices. Faire preuve de considération envers autrui élimine les problèmes de la société. En outre, une vertu inspirée par la quête du plaisir de Dieu produit également une récompense. De même, il existe d’autres fonds au sein de la communauté pour aider d’autres groupes de personnes dans le besoin. Le fonds Shadi Fund [pour le mariage] subvient aux besoins de certains dans une certaine mesure. En cette période de cherté, il est difficile de répondre à tous les besoins ou à une proportion adéquate, mais malgré cela, on tente de répondre aux besoins des familles pauvres pour leurs frais de mariage, du moins dans une certaine mesure. Les membres de la communauté doivent également s’efforcer en ce sens. Ceux qui sont aisés doivent prendre à leur charge les mariages de plusieurs couples parmi les nécessiteux. On mérite le bonheur véritable et durable quand on dépense les biens qu’Allah nous a octroyés pour obtenir Son plaisir. Porter des vêtements élégants et consommer des mets exquis le jour de l’Aïd n’offre qu’un bonheur temporaire. En outre, nous devons également tourner notre attention sur la nécessité de dépenser pour le traitement des malades ; un fonds a également été créé à cet effet. Le Messie Promis (a.s.) explique ceci concernant les soins et la compassion envers les pauvres et les orphelins : « Ceux qui ont une relation avec moi doivent se souvenir d’être compatissants envers tous, quelle que soit leur foi. Vous devez être bons envers tous, sans aucune discrimination. Ceci est l’enseignement du Saint Coran : « Ils nourrissent l’indigent, l’orphelin et le captif par amour pour Lui. » (Saint Coran 76 : 9).

Le Messie Promis (a.s.) explique que pareille bonté ne doit pas être source d’orgueil et d’arrogance : « Une distinction de ceux qui sont vraiment vertueux est qu’ils nourrissent les nécessiteux, les orphelins et les prisonniers de ce qu’ils consomment uniquement par amour de Dieu. De plus, ils disent : « Ceci n’est pas une faveur de notre part. Nous le faisons uniquement pour plaire à Dieu. Nous ne réclamons aucune récompense de votre part, ni de remerciement. » »

Les droits des voisins

Ensuite, Allah nous ordonne également d’être bons envers nos voisins, que nous les connaissions ou non. Le fait d’offrir des cadeaux à ses voisins ou faire montre de courtoisie à leur égard à l’occasion de l’Aïd favorise la paix et l’harmonie au sein de la société. Si dans une société non-musulmane nous établissons de telles relations avec nos voisins, cela ouvrira les voies pour prêcher notre message. Ainsi, d’autres personnes connaîtront les magnifiques enseignements de l’Islam, ce qui éliminera les objections formulées à l’encontre de notre religion. La perception erronée de l’Islam créée par certains extrémistes disparaîtra en conséquence. Par conséquent, la bonté dont nous faisons preuve ne se limitera pas à notre personne, mais s’étendra à la communauté et à la société. Le Messie Promis (a.s.) a élargi le cercle du voisinage à la lumière du Saint Coran : ceci donnera naissance à une belle société et éliminera toute corruption et tout conflit. Le Messie Promis (a.s.) déclare que ceux habitants à 150 kilomètres de chez vous sont également vos voisins. Selon cette définition, il serait impossible pour un Ahmadi de faire du tort à un autre ou de le priver de sa bienveillance. En agissant selon ce principe, nous favoriserons l’amour mutuel, la tendresse et la fraternité, et nos relations avec les personnes extérieures à la communauté se développeront également. Le Saint Prophète (s.a.w.) explique ceci concernant le bon voisinage : « Aux yeux d’Allah, un bon compagnon est celui qui est bienveillant avec ses compagnons. Un bon voisin est celui qui traite bien ses voisins. » Quelqu’un a demandé au Saint Prophète (s.a.w.) comment il pouvait s’assurer qu’il était un bon voisin. Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Si ton voisin fait tes éloges, tu es un bon voisin. En revanche, si ton voisin parle en mal de toi, tu es un mauvais voisin. » Si nos hommes, nos femmes et nos enfants adoptent ce principe, nous pourrons ouvrir de nouvelles voies de la prédication, en particulier dans les pays non musulmans. La meilleure prédication est celle qui se fait par les actes. En élargissant ces relations, Allah nous ordonne d’être bienveillants envers autrui et de respecter ses droits en déclarant que nous devons être bienveillants envers nos compagnons. Un compagnon est défini comme toute personne qui vous est associée quelque manière que ce soit, qu’il s’agisse de collègues de travail ou d’affaires, ou même de ceux qui voyagent à vos côtés. Vous devez faire preuve de bonté à l’égard de toutes ces personnes. La vaste gamme d’enseignements islamiques sur les droits d’autrui n’est présente nulle part ailleurs. Quand nous montrons la beauté de cet enseignement aux non-musulmans, leurs réserves disparaissent et ils parlent en notre faveur. Beaucoup m’ont écrit pour me faire part de leur expérience à cet égard.

Ainsi, nous jouirons du vrai bonheur quand nous suivrons les préceptes de l’islam et supprimons l’hostilité, la rancune et les idées reçues des autres à l’égard de l’islam et en les informant ainsi de ses véritables enseignements. Comme je l’ai mentionné, nous devons apporter une transformation saine en nous-mêmes et engendrer une belle société en améliorant nos relations mutuelles. Qu’il s’agisse de nos relations d’affaires, familiales, conjugales ou celles entre belle-mère, belle-fille et belle-sœur, nous devons tous nous efforcer de respecter les droits des uns et des autres ; nous devons maintenir ces relations pour l’agrément d’Allah. Nous devons devenir de bons compagnons, sinon nous n’aurons pas le droit de transmettre les excellences des enseignements de l’Islam aux autres.

Les droits des subordonnés

[Dans ce verset] Allah nous enjoint de nous soucier de nos subordonnés et de nos employés : respecter leurs droits est notre devoir. Il ne faut jamais se comporter de manière arrogante envers eux. Le Coran a enjoint au croyant d’adopter la meilleure des mœurs. Ainsi, un véritable adorateur d’Allah et ceux qui bannissent complètement le shirk [l’association des partenaires à Allah] sont ceux qui, en plus de respecter les droits d’Allah, respectent également les droits de l’humanité. Ils ne se battent pas uniquement pour obtenir leurs droits : en effet beaucoup se battent férocement pour leurs propres droits. Or ils doivent aussi avoir la passion d’offrir aux autres leurs droits et d’agir en conséquence. Si chacun des nôtres suit cet enseignement d’Allah, nous pourrons en réalité rendre nos vies paisibles. Par la suite, notre Aïd ne sera pas temporaire et de courte durée, mais chaque jour sera pour nous l’Aïd. Par conséquent, tout vrai Ahmadi doit porter une attention particulière à cette question. Sinon, nous seront de ceux Allah qualifient d’orgueilleux et de vantards ; Allah déteste ceux qui ne respectent pas les droits d’autrui. Qu’Allah nous permette, de manière constante, de nous réformer et puissions-nous toujours respecter les droits les uns des autres conformément à l’enseignement d’Allah. Puissions-nous oublier tous nos griefs et œuvrer en faveur de la réconciliation. Puissions-nous respecter les exigences de l’allégeance prêtée au Messie Promis (a.s) et faire de chaque instant de notre vie un Aïd vraiment joyeux. Qu’Allah nous permette d’agir en ce sens. Qu’Allah bénisse cet Aïd pour chacun de nous. Que cet Aïd soit béni pour chacun d’entre vous.

Nous allons maintenant prier. Priez pour l’humanité en général, en particulier pour ceux qui sont affamés et qui n’ont même pas accès à une goutte d’eau. Ces jours-ci, les habitants du Soudan sont affligés par des troubles. Bien qu’ils soient musulmans, ils ne sont pas seulement privés de la joie de l’Aïd, ils sont en fait devenus la cible d’injustices de la part d’autres musulmans. Ils voient leurs proches et leurs enfants innocents mourir sous leurs yeux en raison des actions de leurs dirigeants et de ceux avides du pouvoir. Qu’Allah leur accorde la sagesse et créé de l’aisance pour les victimes. Nous ne disposons pas de moyens matériels pour les aider sur place mais nous pouvons au moins les aider par nos prières.

Priez également pour la Jama’at en général : qu’Allah accorde Ses bénédictions à la Jama’at. Qu’Allah protège chaque Ahmadi, où qu’il se trouve, qui est confronté à l’oppression et à la cruauté et qu’Il punisse les auteurs de cette persécution. Les Ahmadis sont persécutés au nom d’Allah et de Son Messager (s.a.w.) et c’est uniquement par la prière qu’ils pourront s’en libérer. Priez pour ceux qui ont été emprisonnés en raison de leur foi ; qu’Allah ouvre rapidement les voies pour leur libération. Ils ont été emprisonnés uniquement parce qu’ils ont accepté l’Imam de l’époque conformément au commandement du Saint Prophète (s.a.w.).

Priez également pour les familles des martyrs de l’Ahmadiyya ; qu’Allah leur accorde Sa protection à tout jamais et qu’Il les fortifie dans leur foi et leur conviction et leur accorde Ses faveurs. Priez également pour les malades et les nécessiteux. Priez pour que le monde soit débarrassé de toute forme d’immoralité et de shirk. Priez pour le monde musulman ; qu’Allah le Tout-Puissant accorde la sagesse aux musulmans afin qu’ils s’unissent et mettent fin à leurs discordes. Les opposants de l’islam profitent de ces querelles et conflits pour affaiblir davantage les musulmans. Qu’Allah les éclaire afin qu’ils reconnaissent l’Imam de l’époque car c’est l’unique moyen garantissant leur salut et pour mettre fin à leur discorde. Nous célébrerons l’Aïd véritable quand l’ensemble du monde musulman s’unira : ce sera l’Aïd véritable pour le monde musulman. Qu’Allah fasse que nous en soyons témoin de notre vivant. Qu’Allah établisse le règne du Dieu Unique dans le monde car c’est le seul moyen par lequel le monde pourra mériter le bonheur véritable.

Je présenterai un dire et une prière du Messie Promis (a.s.). Il déclare : « Quel mal y aurait-il si l’homme abandonnait le mal et les méfaits ? Quelle perte subirait-il s’il abandonnait le culte des mortels ? Un feu brûle : éteignez-le par vos larmes ! »

Qu’Allah nous accorde la capacité de le faire.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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