Sermons 2024

La prière l’arme ultime

Dans son sermon du 29 mars 2024, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'importance de la prière.

Sermon du vendredi 29 mars 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 187 de la sourate Al-Baqarah avant d’entamer son sermon.

وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ ۖ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ ۖ فَلْيَسْتَجِيبُوا لِي وَلْيُؤْمِنُوا بِي لَعَلَّهُمْ يَرْشُدُونَ

Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, certainement Je suis tout près. J’exauce la prière du suppliant quand il M’implore. Ils doivent donc M’écouter et croire en Moi afin qu’ils soient bien guidés. » (2 : 187)

Allah a placé ce verset au même endroit que les commandements sur le jeûne. On peut même dire qu’Il l’a mis au milieu des commandements sur le jeûne. On en déduit que les prières entretiennent une relation spéciale avec le Ramadan et le jeûne. Tout musulman est pleinement conscient de la relation spéciale entre le Ramadan et le jeûne. C’est pourquoi au cours du Ramadan l’on porte une attention particulière sur la Salât, les Nawâfil (prières facultatives) et les prières de Tahajjoud et de Tarâwîh. Tout véritable musulman est conscient du fait que Dieu fait montre d’un amour particulier à l’égard de Ses serviteurs durant ces jours. Même durant les jours ordinaires, Allah regarde avec amour Ses serviteurs. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclare : Allah déclare : « Je suis à l’image de l’idée que se fait Mon serviteur de Moi. Je suis avec lui quand il se souvient de Moi. Quand Mon serviteur Me mentionne en son cœur, Je le mentionne en Mon cœur, s’il Me mentionne dans une assemblée, Je le mentionne dans une assemblée. Je Me rapproche d’une coudée de celui qui se rapproche de Moi d’un empan. Je Me rapproche d’une brasse de celui qui se rapproche de Moi d’une coudée. Je cours vers celui qui vient vers Moi en marchant. »

Tel est le traitement de Dieu à l’égard de Son serviteur. Au cours du Ramadan, qui est le mois consacré à renforcer sa relation avec Allah, quand tout le milieu pousse l’homme à se souvenir de Dieu, Celui-ci est certainement des plus bienveillants durant ces jours ; une bienveillance qui dépasse notre entendement, à condition que ces actions émanent du tréfonds de notre cœur et que l’on ait une foi ferme et non superficielle.

Évoquant un autre exemple de la miséricorde divine à l’égard de Ses serviteurs, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Allah éprouve une grande pudeur ; Il est d’une grande générosité ; Il est très gracieux. Il éprouve de la honte de retourner vides les mains que Son serviteur tend dans Sa direction. »

Il ne rejette pas la prière faite en toute sincérité, et l’exauce. L’on connaîtra cet état quand on implorera Dieu en toute sincérité, quand on lèvera ses mains. Pour implorer Dieu en toute sincérité, il faudra éviter complètement les péchés du passé et faire la promesse d’un repentir sincère et se tourner vers Dieu.

Parfois, nous disons précipitamment que nous avons fait une invocation et qu’elle n’a pas été acceptée. Mais nous n’examinons pas notre propre état : combien de sincérité y a-t-il en notre cœur ? Avec quelle sincérité grandissons-nous dans l’amour d’Allah le Tout-Puissant ? Avec quelle sincérité demandons-nous pardon pour nos péchés passés et prenons-nous l’engagement de nous abstenir des péchés à venir et de suivre le chemin tracé par Allah le Très-Haut ?

On ne peut pas tromper Allah. Il connaît l’état de notre cœur. Il est conscient de ses moindres recoins. Il faut aussi remplir les conditions pour attirer les faveurs d’Allah et pour entrer par Sa porte ouverte. La miséricorde et la compassion d’Allah envers Ses serviteurs sont telles qu’Il nous offre chaque année, en particulier pendant le Ramadan, l’occasion de nous repentir de nos erreurs et de nous rapprocher de lui.

Si nous avons été coupables d’oubli ou de négligence durant les jours ordinaires, profitons des bénédictions de ce mois pour venir à Lui et rejoindre Ses serviteurs.

En ces jours particuliers, Allah souhaite regarder Ses serviteurs avec amour. Il veut ramener les égarés sur le droit chemin. Il veut élever le niveau d’adoration de Ses serviteurs grâce à un environnement spécial.

Dans ce verset, lorsqu’Allah le Très-Haut dit « Mes serviteurs », Il fait référence à ceux qui veulent réellement devenir les serviteurs d’Allah, ceux qui veulent se repentir sincèrement et qui le font [réellement].

Nous devons donc nous efforcer de devenir de vrais serviteurs d’Allah. Le Ramadan offre un environnement spécial pour atteindre cette proximité et devenir de vrais serviteurs.

Si nous nous efforçons de grandir dans l’amour d’Allah, c’est là que nous pourrons devenir Ses vrais serviteurs. Et quand ce sera le cas, Allah le Tout-Puissant annoncera : « Dis à Mes serviteurs et à ceux qui M’aiment que J’entends leurs prières et que j’y réponds. »

Nos prières ne doivent pas se limiter à nos propres besoins, mais doivent aussi être pour obtenir la proximité d’Allah et Son amour. Si nous nous dirigeons vers Allah d’un empan, d’une coudée et avec empressement pour mériter Son amour, Il nous accordera une attention encore plus grande et Se précipitera pour nous aider. Il écoutera nos prières. Mais Allah a clairement indiqué que ce n’est pas en prétendant L’aimer verbalement que nous atteindrons ce statut. Nous devons plutôt obéir à Ses paroles, suivre Ses commandements, remplir nos devoirs envers Allah et envers autrui, et en même temps renforcer notre foi, une foi qui ne faiblit jamais. C’est seulement là que nous pourrons être comptés parmi Ses vrais serviteurs.

Ceux qui disent : « Nous avons fait de nombreuses prières, effectuées de nombreuses prosternations et fait de nombreuses prières surérogatoires, mais nos objectifs n’ont pas été atteints », doivent s’examiner. Ont-ils obéi aux commandements d’Allah ? Ont-ils porté leur foi à un degré si élevé qu’aucune tempête ne peut la secouer ?

Souvent, ces gens, au lieu de satisfaire les désirs de leur Bien-Aimé, présentent une liste de leurs propres besoins et disent ensuite : « Si Allah n’exauce pas ces prières, à quoi bon prier ? »

Ensuite, ils commencent à remettre en question l’existence de Dieu, la sagesse des prières et leur exaucement. Tel n’est pas le signe des serviteurs d’Allah. Ce n’est pas le signe de ceux dont Allah a honte de renvoyer les mains vides. Avant de questionner Allah, nous devons analyser notre propre état : dans quelle mesure obéissons-nous aux paroles d’Allah et les mettons-nous en pratique ? Dans quelle mesure sommes-nous forts dans notre foi ? Le Messie Promis (as) a donné des instructions à ce sujet dans divers livres parmi sa littérature.

Il explique en détail la sagesse de la prière, la sagesse et la philosophie de son acceptation, et les critères pour qu’une prière soit considérée comme une vraie supplication. À cet égard, je citerai quelques passages du Messie Promis (a.s.) définissant ceux qui sont les vrais serviteurs d’Allah.

Il écrit : « Allah déclare : « Lorsque Mes serviteurs te questionnent sur Mon existence. La réponse est : « Je suis très proche ». En d’autres termes, il n’y a pas besoin de grandes preuves. Mon existence peut être comprise de la manière la plus proche et la preuve de Mon existence est très facile à trouver. Cette preuve est que lorsqu’un suppliant M’invoque, Je l’entends et lui annonce son succès par Mon inspiration. Cela ne fait pas seulement confirmer Mon existence, mais également établit avec certitude Ma puissance. Cependant, il est essentiel que les individus cultivent un état de Taqwa, de crainte envers Dieu, pour que Je puisse écouter leurs prières. »

Ceci est une condition très importante : J’entends, mais d’abord, cultivez un état de piété et de crainte Dieu. C’est seulement là que J’entendrai votre voix.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il est également nécessaire de croire en Moi et, avant d’atteindre la connaissance parfaite, de reconnaître que J’existe et possède tous les pouvoirs et toutes les forces. »

C’est-à-dire qu’avant d’atteindre la connaissance parfaite de Dieu et de recevoir les signes de l’acceptation des prières, il faut d’abord avoir foi et croire que Dieu existe.

Renforcez d’abord votre foi en Dieu. « Ayez une foi en l’invisible ; puis, sachez qu’Il possède tous les pouvoirs et toutes les forces. Car celui qui a la foi reçoit la connaissance. »

La foi vient d’abord, puis l’Irfân (la gnose profonde). C’est seulement avec un niveau élevé de foi que l’on peut observer l’exaucement des prières.

« L’homme ne doit pas être ébranlé par n’importe quelle épreuve. »

Dieu le Tout-Puissant a donné la preuve de Son existence en disant : « J’entends les prières. »

Donc, si une prière n’est pas exaucée, cela signifie qu’il y a une lacune dans la relation qui existe entre deux amis. Dieu a également indiqué le moyen de combler cette lacune : cultiver un état de Taqwa.

Il faut avoir une conviction parfaite et reconnaître que Dieu existe. Premièrement, il faut avoir une foi en l’invisible concernant Son existence. Deuxièmement, il faut avoir une conviction totale que Dieu Tout-Puissant possède tous les pouvoirs et toutes les forces. Troisièmement, il faut savoir qu’il n’y a personne d’autre à part Lui qui possède tous les pouvoirs.

Ceci est la condition minimale pour l’acceptation des prières.

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si Mes serviteurs te questionnent sur Mon existence, comment prouver Ma réalité ? Comment comprendre que Dieu existe ? La réponse est que Je suis très proche. Je réponds à celui qui M’invoque, et quand il M’appelle, J’entends sa voix et Je dialogue avec lui.

Il est donc nécessaire qu’il se prépare afin ce que Je puisse dialoguer avec lui. »

En d’autres termes, il faut d’abord rectifier la condition de son âme pour être digne de converser avec Allah le Tout-Puissant.

« Il faut aussi avoir une foi parfaite en Moi afin de trouver Mon chemin. »

Le chemin de la guidance ne peut être trouvé qu’ainsi. Il est donc nécessaire de développer une conviction entière.

Il est essentiel de suivre cette méthode et de respecter les conditions qui ont été exposées précédemment. Je les ai énumérées. Premièrement, cultiver la Taqwa et la crainte de Dieu. Deuxièmement, avoir une foi totale en l’existence de Dieu, basée sur une conviction inébranlable, que l’on ait fait l’expérience de Sa personne ou pas. Il faut être convaincu de Son existence. Troisièmement, avoir une conviction absolue que Dieu possède tous les pouvoirs et toutes les forces.

Il est incorrect d’affirmer qu’Il manque de pouvoir si les choses ne se déroulent pas comme désiré. Il ne convient pas de se plaindre. Il faut avoir foi qu’Il possède tous les pouvoirs et toutes les forces.

Ainsi, ceux qui se découragent et doutent de Dieu si leurs prières n’ont pas été exaucées doivent d’abord s’examiner. Ont-ils respecté les trois conditions que j’ai énoncées ? Sont-ils prêts à les maintenir quelle que soit la situation ? Il est impossible de posséder une foi sincère et de douter en même temps de Dieu.

Dans un autre endroit, le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « « Et si Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, alors Je suis tout proche. » Cela signifie que si l’on demande comment connaître Dieu, la réponse est que le Dieu de l’islam est très proche. Si quelqu’un l’invoque avec un cœur sincère, Il lui répond. Les dieux des autres religions ne sont pas proches, c’est-à-dire qu’ils sont si loin qu’on ne sait même pas où ils sont. Le but le plus élevé d’un adorateur et d’un serviteur est d’obtenir la proximité de Dieu. Et ceci en est le moyen. »

Le but le plus élevé d’un véritable adorateur devrait être d’obtenir la proximité d’Allah et de faire naître Son amour dans son cœur, ce qui lui permettra d’avoir foi en Son existence.

« L’énoncé « Je réponds à celui qui Me supplie » signifie également que Dieu répond et qu’Il n’est pas muet. Toutes les autres preuves sont sans importance à côté de cela. La parole est une chose qui remplace la vision. »

Il est donc nécessaire d’invoquer Dieu avec un cœur sincère. Invoquer Dieu avec un cœur sincère signifie que l’on obéit à Sa parole et que l’on possède en Lui une foi forte.

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique : « Lorsque Mon serviteur te questionne à Mon sujet, Je suis tout proche. J’exauce la prière de l’implorant lorsqu’il M’invoque. Certaines personnes doutent de l’existence de Dieu. Le signe de Mon existence est que vous M’invoquez et Me demandez [des choses]. Je vous appellerai, Je vous répondrai, et Je me souviendrai de vous. »

Comme il est dit dans le hadith : « Allah le Tout-Puissant dit : Je me souviens de vous quand vous vous souvenez de Moi, dans votre cœur ou en public. »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Si quelqu’un dit : « Nous L’invoquons, mais Il ne répond pas… » (On pose en effet cette question, comme expliqué plus haut). « Si untel dit : Nous invoquons Dieu et il ne répond pas, imaginez que vous appeliez une personne très éloignée de vous et qu’en plus vous souffriez de surdité. »

Premièrement, se tenir loin ne sert à rien. Il faut se rapprocher de Dieu et c’est par l’amour que l’on obtient la proximité. Il faut cultiver l’amour d’Allah dans son cœur. Si l’on a un problème d’audition, cela signifie que l’on a une faiblesse au niveau de la foi. Il faut donc se débarrasser de cette faiblesse et fortifier sa foi pour obtenir la proximité de Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) a donné l’exemple d’une personne qui vous répond lorsqu’elle entend votre voix. Même si vous parlez à voix basse, elle peut vous entendre et vous répondre. « Mais si elle répond de loin, vous ne pourrez pas l’entendre à cause de votre surdité. »

Même si Allah le Très-Haut répond à nos invocations, nous ne pouvons pas L’entendre si notre foi est faible ou si notre amour pour Lui n’est pas assez fort. Si nous ne suivons pas Ses commandements, c’est comme si nous étions sourds et ne pouvions pas entendre Sa voix.

Même si Allah nous répond, nous n’en seront pas conscients. Nous croirons qu’il n’y a pas eu de réponse, tandis qu’en réalité, Il nous a déjà répondu en nous demandant d’améliorer notre état si nous voulons entendre Sa voix clairement. Mais en raison de notre surdité, nous n’arrivons pas à entendre ce conseil.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Au fur et à mesure que les obstacles disparaissent entre vous et que vous vous rapprochez, vous l’entendrez. »

Si vous grandissez dans la Taqwa vous allez entendre Sa voix.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Depuis la création du monde, il existe des preuves que Dieu parle à Ses choisis. Sinon, peu à peu, l’on aurait nié jusqu’à Son existence. Ainsi, la plus grande preuve de l’existence de Dieu est que nous pouvons L’entendre : on peut soit Le voir soit Lui parler. »

Parfois l’on voit Dieu, parfois Il Se fait entendre.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « L’entendre aujourd’hui a remplacé la vision de Sa personne. »

Les signes que nous recevons d’Allah aujourd’hui sont le substitut de Sa vision.

« Or, tant qu’il subsistera un voile entre Dieu et le suppliant, il ne pourra pas L’entendre. »

Même s’il parle, on ne pourra pas l’entendre en raison du voile qui nous sépare.

« C’est quand le voile disparaîtra que nous pourrons L’entendre. »

Ainsi approchez-vous d’Allah. Développez un amour pur pour Lui, et vous obtiendrez la proximité. Le voile sera levé. Allah déclare : « Je réponds, mais vous ne pouvez pas entendre. » La première réponse est : « Augmentez votre amour. » Si vous augmentez votre amour, la surdité spirituelle disparaîtra également.

Le Messie Promis (a.s.) explique également : « La prière est une preuve puissante de l’existence de Dieu. Dieu le Tout-Puissant dit dans le Coran :

وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ ۖ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ ۖ

« Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi et demandent : « Où se trouve Dieu et quelle est la preuve de son existence ? » Répond : « Il est tout près. » La preuve est que Je réponds à l’appel de celui qui M’implore.

On reçoit cette réponse parfois à travers des rêves véridiques, parfois à travers des visions et des révélations. Dieu peut manifester Ses pouvoirs et Sa puissance en réponse à nos invocations. »

En plus de cela, la prière nous permet de découvrir les pouvoirs et la puissance de Dieu. On se rend compte que Dieu a entendu notre voix et a répondu à notre prière, car les choses se dénouent ensuite favorablement.

« L’on comprend qu’Il est Tout-Puissant quand Il résout les problèmes. En résumé, la prière est une grande richesse et une grande force. Le Coran encourage à prier et raconte les histoires de ceux qui ont trouvé le salut grâce à la prière. La supplication est la base de la vie des prophètes et le véritable secret de leur succès. Je vous conseille donc de vous adonner à la prière pour augmenter votre force spirituelle et votre pratique. La supplication peut apporter un changement positif et, avec la grâce de Dieu, mener à une fin heureuse.

Ces exemples ne sont pas tirés d’un passé lointain : on en trouve également de nos jours. De nombreuses personnes écrivent sur les cas d’exaucement de leurs prières. J’ai moi-même cité des exemples à différentes occasions.

Dans l’émission « L’existence de Dieu » sur la chaîne Review of Religions, plusieurs personnes ont partagé des témoignages d’exaucement de leurs prières. Parfois, Dieu, dans Sa grande miséricorde, exauce les prières d’une personne afin de renforcer Sa foi. Il entend l’appel de Son serviteur et montre ensuite Sa puissance. Il agit parfois de la sorte à l’égard de ceux dont la foi est faible, afin de la renforcer.

Des centaines de personnes m’écrivent à ce propos ou me racontent de vive voix de tels cas.

En expliquant la réalité de la connaissance de la prière, il déclare : « La Ma’rifah (connaissance de Dieu) est acquise par la grâce divine et elle est ensuite maintenue par la grâce divine. La grâce rend la connaissance extrêmement claire et lumineuse, elle élimine les voiles, balaie la poussière d’Al-Nafs Al-Ammârah (l’âme animale) et accorde force et vie à l’âme. Elle libère l’âme animale de la prison de l’égoïsme, c’est-à-dire de l’inclination au péché. Elle la purifie des désirs vils et la fait sortir du torrent impétueux des passions. »

Ce torrent est semblable à un déluge d’eau, mais il s’agit ici d’un déluge de passions dont l’homme est sauvé : le déluge des péchés.

« C’est là qu’un changement se produit en l’homme et il est dégoûté naturellement par la souillure. Car la première impulsion qui est créée dans l’âme par la grâce divine est la prière.

Ne croyez point que vous priez tous les jours et que votre Salât n’est que supplications. Cette prière qui prend sa source dans la Ma’rifah (la gnose de Dieu) et les faveurs divines porte un cachet spécial. »

La Salât que nous accomplissons à la va-vite en cinq minutes n’est pas Salât. La Ma’rifah est nécessaire pour accomplir la Salât véritable. Quand cette connaissance naît, la saveur de la prière est alors différente.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Cette prière qui prend sa source dans la Ma’rifah (la gnose de Dieu) et les faveurs divines porte un cachet spécial. Elle réduit toute chose à néant. C’est un feu incandescent qui consume tout sur son passage. C’est une force magnétique qui attire toute faveur divine. C’est une mort qui au final redonne vie. C’est une tempête qui se transforme en arche (qui offre le salut). »

Il s’agit d’un déluge mais qui se transforme en moyen pour atteindre son objectif.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La prière restaure tout ce qui détruit. Et tout poison se mue en antidote par son entremise. »

Heureux sont ceux des nôtres qui s’efforcent d’acquérir cette Ma’rifah.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « La prière vient de Dieu et retourne à Dieu. Par la prière, Dieu se rapproche de nous, comme l’âme est proche du corps. La première bénédiction de la prière est qu’elle produit une transformation pure en l’homme. »

Beaucoup de gens demandent comment savoir si une prière est acceptée et si Dieu est satisfait. La réponse est qu’une transformation pure se produit en l’homme. Le développement de la relation entre l’homme et Dieu dépendra de cette transformation pure.

Quand cette transformation pure se manifestera, les signes de l’acceptation des prières se manifesteront également.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La prière produit une transformation pure en l’homme. En raison de cette transformation, Dieu change aussi Ses attributs. Ses attributs sont immuables, mais il y en a une manifestation différente pour celui qui a été transformé, que le monde ne connaît pas. »

Les attributs de Dieu demeurent immuables. Ils ne subissent aucun changement. Cependant, pour celui qui a subi une transformation, Dieu crée des circonstances qui donnent l’impression que Ses attributs ont varié. En vérité, Ses attributs restent les mêmes, mais c’est [après cette transformation] qu’ils se manifestent.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « C’est comme si Dieu était différent, bien qu’il n’y ait pas d’autre dieu. Mais une nouvelle manifestation, dans une nouvelle lumière, Le révèle. Dans la splendeur de cette manifestation particulière, Dieu agit pour celui qui a été transformé d’une manière qu’Il ne fait pas pour les autres. Ce sont-là les miracles. »

Le Messie Promis (a.s.) explique ailleurs : « La prière est l’unique moyen que Dieu, dans Sa gloire et Sa majesté, a offert pour le bien de Sa création.

Lorsque quelqu’un entre par cette porte avec des pleurs et des supplications, le Maître généreux lui fait porter un voile de pureté. La grandeur de Dieu l’envahit tellement qu’il s’enfuit à cent mille lieux des actes futiles et vaines. »

Il s’en éloigne très loin.

« La caractéristique de la vraie prière est donc qu’elle éloigne des actes futiles et des paroles vaines. La pureté devient sa nature. »

Le suppliant ne prie pas seulement pour des objectifs mondains, mais aussi pour croître dans sa religion et sa Taqwa. Il prie pour demander l’amour de Dieu, et c’est là le signe d’un vrai croyant. C’est le signe de la perfection de la foi, le signe de la croissance dans la foi.

En approfondissant la notion de la prière, le Messie Promis (a.s.) explique : « Le moyen le plus proche d’obtenir la grâce divine est la supplication. Les conditions d’une prière parfaite sont les pleurs, l’anxiété et la contrition. Une prière pleine d’humilité, d’anxiété et d’un cœur brisé attire la grâce de Dieu. »

L’extrême humilité engendre la contrition. L’homme prie en pleurant.

«… et sa prière est acceptée et le conduit à son but. Cependant, la difficulté est que cela est impossible sans l’intervention de la grâce divine. »

Pour créer cet état, il faut demander la grâce de Dieu.

« Le seul remède est de continuer à prier, même si l’on ressent de l’apathie et du déplaisir. Il ne faut pas abandonner cette pratique. Même si cela signifie que l’on doit le faire de manière feinte ou artificielle.

Même pour offrir une prière dans sa forme la plus authentique, on a besoin de l’aide de la prière. »

Il faut persévérer et ne pas abandonner Dieu. Il faut dire : « Je ne m’arrêterai pas tant que cet état ne sera pas atteint. » Cet état finira par se produire et la grâce divine commencera à descendre.

De nombreuses personnes prient et leur cœur se lasse. Après avoir prié pendant un certain temps, leur cœur se rassasie.

« Ils disent que rien ne se passe. Mais notre conseil est que la bénédiction réside dans cette persévérance. »

En apparence, cela ressemble à tamiser de la terre, mais la bénédiction réside dans le tamisage.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Car au final, la bénédiction se manifeste. Un jour arrive où le cœur et la langue s’accordent. »

On atteint en fin de compte l’objectif escompté ; ou le désir de l’atteindre se manifeste.

« Lorsque le cœur et la langue ne font qu’un, l’on développe spontanément l’humilité et la ferveur qui sont les conditions préalables à la prière. »

Les propos reflètent l’état du cœur. Lorsque les deux s’unissent, les conditions de la prière se manifestent également.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Celui qui se lève la nuit, même avec une grande inattention et impatience, mais qui prie dans cet état en disant : « Ô Dieu, mon cœur est entre Tes mains, purifie-le », et qui, dans cet état d’étroitesse, demande à Dieu l’expansion, verra son cœur s’élargir.

Son cœur est oppressé et il souhaite dans cet état qu’une ouverture se produise, qu’il y ait un penchant vers Dieu, un désir, et que son amour grandisse. Alors, de ce manque de ferveur naîtra l’expansion.

En apparence, de cette étroitesse du cœur, le cœur de l’homme s’ouvrira et un sentiment de ferveur et d’humilité naîtra. L’ouverture du cœur signifie que la compassion naîtra dans la prière. L’homme aura envie de pleurer.

« C’est le moment de l’acceptation de la prière. »

Lorsque cet état se produit, sachez que c’est l’heure de l’acceptation. « L’homme verra que son âme coule comme l’eau vers le seuil de la divinité, comme une goutte qui tombe de haut en bas. »

Lorsque cet état se produit, l’homme ressent spontanément que c’est le moment de l’acceptation de la prière. Il a aussi une conviction profonde que ce que Dieu accomplira pour lui sera ce qu’il y a de mieux pour sa vie. Il ne reçoit pas simplement ce qu’il a demandé, mais une certitude émerge aussi en lui. Après l’émoi, vient la consolation.

Après cette prière et les résultats qui en découlent, l’homme est convaincu que Dieu agira pour son plus grand bien. Sa foi se renforce et il n’y a plus de plainte dans son cœur.

C’est cet état que nous devons chercher à cultiver en nous-mêmes. Pour y parvenir, nous devons également accomplir notre introspection.

En approfondissant cette explication, le Messie Promis (a.s.) déclare : « La prière facilite toutes les difficultés. Avec la supplication, même les tâches les plus difficiles deviennent faciles.

Ceux qui ne connaissent pas la valeur de la prière s’ennuient rapidement et abandonnent. La prière exige de la persévérance et de la constance. Lorsque l’homme s’y engage avec toute sa volonté, Dieu le Tout-Puissant élimine non seulement un mal, mais aussi des milliers de maux, et fait de lui un croyant parfait. Cependant, cela demande de la sincérité et de l’effort, qualités qui émergent uniquement de la prière elle-même. »

La sincérité, l’effort et la persévérance sont nécessaires. C’est donc les conditions qu’il faut créer. Pour cela, nous devons sonder notre cœur : cette sincérité et cet effort existent-ils en nous ? Essayons-nous de les créer ?

« La lutte signifie faire des efforts constants et ne pas se fatiguer. » Nous ne nous lassons pas de travailler pour les affaires du monde ; pourquoi alors devrions-nous nous lasser dans la quête de la proximité de Dieu ?

Le Messie Promis (a.s.) explique ceci en décrivant la philosophie de la prière : « L’homme doit considérer cette vie comme si elle était vile et s’efforcer de l’abandonner en utilisant la prière. Car lorsqu’il accomplit son devoir de réflexion et utilise ensuite de vraies prières, Dieu le Très-Haut finit par lui accorder le salut et il échappe à la vie de péché. Car la supplication n’est pas une chose ordinaire, c’est aussi une sorte de mort. Lorsque l’homme accepte cette mort, Dieu le sauve de la vie pècheresse qui est source de mort et lui donne une vie pure. »

La vie pécheresse est aussi une sorte de mort. C’est une mort spirituelle qui conduit à la punition dans l’Au-delà, ou parfois même dans cette vie. Dieu le Tout-Puissant protège l’homme de cette mort.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Beaucoup de gens considèrent la prière comme une chose banale. Il est important de se rappeler que la supplication n’est pas simplement réciter une prière banale, lever les mains et dire tout ce qui nous vient à l’esprit. Une telle supplication n’a aucun effet, car elle n’est qu’une sorte de mantra, comme ceux que récitent les adeptes de certaines religions.

« Ce n’est qu’un mantra [sans aucune émotion ou conviction réelle] ; le cœur n’y participe pas et il n’y a aucune foi dans les pouvoirs et les capacités de Dieu. »

La voix ne vient pas du cœur et il n’y a aucune expression de la conviction que le Dieu Tout-Puissant est Maître de tous les pouvoirs et de toutes les capacités.

« Rappelez-vous que la prière est une mort. Tout comme il y a de l’anxiété et de l’agitation au moment de la mort, il est nécessaire d’avoir la même anxiété pour la prière. Tant qu’il n’y aura pas une anxiété et une ferveur complète dans la prière, rien ne se produira. »

« Il est donc nécessaire de se lever la nuit et de présenter ses difficultés à Dieu avec la plus grande humilité, supplication et dévotion. La prière doit atteindre un tel niveau d’intensité qu’elle ressemble à une mort. C’est à ce moment-là que la prière atteint le stade de l’acceptation.

Il est également important de se rappeler que la première et la plus importante prière est celle par laquelle l’homme demande à être purifié de ses péchés. »

C’est un point très important. La première prière que l’homme doit faire est celle d’être purifié de ses péchés.

« Ceci est le fondement et l’essence de toutes les prières. Car lorsque cette prière est acceptée et que l’homme est purifié de toutes les souillures et impuretés, il devient pur aux yeux de Dieu. »

Cela aussi un point très important. Il ne suffit pas de penser que nous sommes purs. Nous devons prier jusqu’à ce que nous soyons convaincus que Dieu nous a purifiés et que nous sommes devenus purs à Ses yeux.

« Cela signifie que si l’idée du mal ne revient plus à l’esprit, l’homme n’aura même pas besoin de faire d’autres prières liées à ses besoins essentiels, car celles-ci seront automatiquement acceptées. »

Une fois cet état atteint, Dieu Tout-Puissant accomplit également Son devoir d’amitié et continue à répondre à ses besoins.

«La prière la plus difficile et la plus laborieuse est celle pour se purifier des péchés. » Ce n’est pas une prière ordinaire, c’est une très grande prière, celle de se purifier des péchés.

«… et d’être considéré comme Mouttaqi et juste aux yeux de Dieu le Tout-Puissant. »

Nous ne devons pas nous considérer comme Mouttaqis et justes ; et les gens ne doivent pas non plus nous considérer comme tels.

« Tout d’abord, il est nécessaire d’éliminer les voiles qui couvrent le cœur de l’homme. Lorsque ces voiles sont levés, il n’est pas nécessaire de travailler aussi dur pour lever les autres voiles. Car la grâce de Dieu le Tout-Puissant l’enveloppe et des milliers de défauts disparaissent automatiquement.

Lorsque la pureté et la propreté naissent à l’intérieur et qu’une véritable relation avec Dieu est établie, Dieu s’occupe automatiquement de cette personne et devient son protecteur et son tuteur. Avant même qu’il ne formule une demande à Dieu de répondre à l’un de ses besoins, Dieu Tout-Puissant le satisfait directement, qu’il s’agisse de besoins matériels ou spirituels.

« C’est un secret subtil, un grand mystère qui ne se révèle que lorsque l’homme atteint ce stade. Avant cela, il est très difficile de le comprendre. Mais c’est un travail de grande lutte, car la prière exige un effort. Dieu le Tout-Puissant ne Se soucie pas de celui qui néglige la supplication et s’en éloigne. La précipitation et l’empressement ne servent à rien ici. (Il ne faut pas se précipiter.) Dieu, par Sa grâce et Sa miséricorde, donne ce qu’Il veut et quand Il le veut. »

En effet, Il donne ce qu’Il veut et quand Il le veut. Il faut toujours garder cela à l’esprit.

« Ce n’est pas le rôle du suppliant de se plaindre et de se méfier s’il ne reçoit pas immédiatement ce qu’il demande. Il doit plutôt continuer à demander avec constance et patience.

La persévérance est donc une condition sine qua non. La prière la plus importante est celle de se purifier et d’être d’une pureté qui est considérée comme telle aux yeux de Dieu.

En décrivant la condition nécessaire à l’acceptation de la prière, le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’effet d’acceptation dans la prière se produit lorsqu’elle atteint un niveau d’extrême angoisse. Arrivé à ce niveau, les signes et les moyens de son acceptation par Dieu se manifestent. Les premiers signes se manifestent au ciel, puis les effets se font sentir sur terre. Ce n’est pas une banalité. »

Lorsque Dieu accepte une prière, un ordre est émis d’en haut et ses effets commencent à se faire sentir sur terre.

« Ce n’est pas une banalité, mais une réalité grandiose. En vérité, celui qui veut voir la manifestation divine doit prier. »

Certaines personnes se posent la question suivante : Si ce qui est décrété par Dieu doit se réaliser, et si Dieu sait que cela se réalisera, à quoi bon la prière ? C’est là une autre question.

Le Messie Promis (a.s.) explique pourquoi la prière est nécessaire en ces termes :

« Si la prière était sous notre contrôle, l’homme pourrait faire tout ce qu’il voudrait. C’est pourquoi nous ne pouvons affirmer avec certitude qu’une certaine chose se produira pour un ami ou un parent. »

Certains font des requêtes de prière : mais il n’est pas nécessaire que ces prières soient exaucées. Ceci n’est pas sous notre contrôle : c’est à Dieu Tout-Puissant de décider comment l’accepter.

« Parfois, même si l’on ressent un besoin urgent, l’on n’est pas capable de prier. »

(Parfois, une personne est sollicitée pour des prières et il y a un besoin urgent, cependant,) « la condition du cœur n’est pas encline à prier et s’endurcit.

Comme les gens ne sont pas conscients de ce secret, ils errent.

Ils se demandent : « Si l’état requis n’est pas présent, pourquoi alors prier ? »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Cela soulève une question : la question du destin, telle qu’elle est généralement comprise, est-elle correcte ? En d’autres termes, si ce qui est destiné à nous arriver est déjà décidé, alors quel est l’intérêt de prier ou de faire des efforts ?

Le Messie Promis (a.s.) déclare « La réponse à cela est que certainement Dieu est au courant de tout. Il est certain que Dieu sait que cela arrivera, mais cela ne signifie pas que Dieu n’est pas capable d’accomplir telle œuvre. »

Qu’un fait soit connu de Dieu ne signifie pas qu’il soit hors de Son pouvoir et qu’il ne puisse se produire autrement.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Si ces gens croient que tout ce qui devait arriver est déjà arrivé et que nos efforts sont inutiles, alors pourquoi prend-on un traitement lorsqu’on a mal à la tête ? Après tout, la douleur finira par disparaître d’elle-même. De même, s’il est écrit que quelque chose doit arriver, pourquoi prendre des médicaments ?

Pourquoi boire de l’eau fraîche quand on a soif ? Il arrive que des gens ne boivent pas d’eau et que leur soif disparaisse d’elle-même, mais on boit généralement de l’eau immédiatement. Cependant, il n’est pas certain que la soif de tout le monde disparaisse ; certains meurent même de soif.

Alors pourquoi boire de l’eau fraîche quand on a soif ? Parce que cela permet d’étancher sa soif. Le fait est que la lutte de l’homme produit un certain résultat. Lorsque l’homme fait des efforts, travaille dur et prie, cela produit aussi un résultat.

Il n’est pas vrai qu’étant donné la connaissance de Dieu d’un fait, ce fait se réalisera coûte que coûte et qu’Allah ne modifie pas le destin par la prière. »

Un homme est malade et le médecin a dit qu’il va mourir. Mais grâce aux prières, il obtient neuf ou disons quatre, voire dix années de vie supplémentaires. Cela signifie que Dieu le Tout-Puissant a changé son destin. Il est vrai que tout homme est mortel, mais Dieu peut lui accorder une longue vie et une bonne santé.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La prière est un excellent moyen. Si elle est acceptée, elle peut être un moyen de pardon. »

Même si elle ne se réalise pas pour le but pour lequel elle a été faite, Dieu l’accepte et elle devient un moyen de pardon, de facilitation et de miséricorde pour l’homme dans ce monde ou dans l’au-delà.

« Grâce à la prière, Dieu le Tout-Puissant devient progressivement miséricordieux et commence à montrer Ses faveurs. »

Si l’homme commence à recevoir des récompenses et le pardon dans cette vie, il commence également à voir les manifestations de la miséricorde de Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Ne pas faire la prière a plusieurs conséquences. Tout d’abord, la rouille s’accumule sur le cœur. Ensuite, la dureté naît dans le cœur. On remet en question la nécessité de la prière ; et l’éloignement de Dieu s’installe. L’homme commence à considérer Dieu comme un étranger et développe une inimitié envers Lui. Cela peut finalement conduire à la perte de la foi en Dieu. »

Ce sont les différentes étapes qui se produisent lorsqu’on ne fait pas la prière. Progressivement, l’homme devient insensible, puis dur, puis athée. Il développe des sentiments d’inimitié et de haine, et sa foi s’effrite, le transformant en athée.

C’est pourquoi il est essentiel de se tourner vers la prière. Si la foi est perdue, l’homme est ruiné dans ce monde et dans l’Au-delà.

Le Messie Promis (a.s.) décrit le type de prière qui est la fierté de l’islam :

« La prière est la fierté particulière de l’islam, dit-il et les musulmans en sont très fiers. Mais souvenez-vous que cette prière n’est pas un simple bavardage verbal. Elle emplit le cœur de la crainte de Dieu et l’âme du suppliant coule comme l’eau vers le seuil de la divinité. Le suppliant demande à Dieu Qui est puissant et fort, la force, la puissance et le pardon pour ses faiblesses et ses erreurs. C’est un état qui peut être décrit comme une mort symbolique. Une fois à cette étape, la porte de l’exaucement est ouverte. Une force, une grâce et une persévérance particulières sont accordées pour éviter le mal et persévérer dans le bien. Ce moyen est le plus puissant de tous, mais le plus grand défi est que les gens ignorent la réalité et l’état de la supplication. C’est pourquoi, à notre époque, beaucoup de gens la nient car ils ne ressentent pas ses effets.

Une autre raison de ce déni est leur affirmation que ce qui doit arriver se produira de toute façon, car c’est une question de destin. « Quel est le besoin de la prière ? » [disent-ils].

Mais c’est un simple prétexte : je le sais très bien. N’ayant pas d’expérience de la prière et ne maîtrisant pas ses détails, ils s’expriment ainsi. Sinon, s’ils s’en remettaient vraiment à Dieu, pourquoi chercheraient-ils un traitement lorsqu’ils sont malades ?

S’il y a des effets dans d’autres domaines, pourquoi n’y en aurait-il pas dans le monde spirituel dont la prière est un élément puissant ? »

Donc, la prière possède des effets, mais seulement pour ceux qui obéissent aux commandements d’Allah le Très-Haut. Ils s’acquittent des droits d’Allah et des droits d’autrui, et ils le font avec persévérance. Ils suivent les ordres d’Allah et s’abstiennent de ce qu’Il a interdit. De plus, leur foi ne faiblit jamais, mais elle ne cesse de croître. C’est alors que cet état se produit.

Le Messie Promis (a.s.) explique ainsi la persévérance dans la prière :

« Lorsque l’on prie, il ne faut pas se laisser aller à l’accablement et à l’anxiété. Il ne faut pas se fatiguer trop vite et il ne faut pas abandonner avant que la prière n’ait produit son plein effet. Ceux qui se fatiguent et se lassent commettent une erreur, car c’est un signe qu’ils seront privés de la récompense.

Selon moi, la prière est une chose excellente. Et je dis d’après mon expérience qu’elle n’est pas un fait imaginaire. Si une difficulté semble insurmontable, Dieu le Tout-Puissant la rend plus aisée par la prière. Je dis la vérité : la prière possède un effet très puissant.

La prière a le pouvoir de guérir les maladies, d’éloigner les difficultés et les malheurs du monde, et même de protéger contre les desseins des ennemis. Que peut-on ne pas obtenir par la prière?

Plus important encore, la prière purifie l’homme. C’est là que réside son véritable objectif. (Ceci doit être le véritable objectif d’un être humain, d’un croyant et d’un adorateur.)

La prière octroie une foi vivante en Dieu. Elle sauve du péché et donne la persévérance dans les bonnes actions.

Heureux est celui qui a foi en la prière, car il voit les merveilles et les pouvoirs extraordinaires du Dieu Tout-Puissant et, en les voyant, il a la certitude qu’Il est un Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux. »

Le Messie Promis (a.s.) répond en ces termes à ceux qui se plaignent de ne pas voir leurs prières exaucées.

« Nombreux sont ceux qui accusent Dieu et se disculpent en disant : « Nous avons accompli la Salât et fait nos prières, mais elles ne sont pas acceptées. » C’est la faute de ces gens. Tant que l’homme ne s’est pas débarrassé de ses négligences et de sa paresse, sa Salât n’est pas digne d’être acceptée.

Si un homme mange un aliment qui est apparemment sucré mais qui contient du poison, la douceur cachera le poison. Avant que la douceur ne fasse sentir, le poison aura déjà fait son effet et tué l’homme.

C’est pourquoi les prières faites dans l’inattention ne sont pas acceptées, car l’inattention fait son effet en premier. Il est absolument impossible qu’un homme soit parfaitement obéissant à Dieu et que sa prière ne soit pas acceptée. Cependant, il est essentiel qu’il remplisse parfaitement les conditions requises. »

L’une des conditions de Dieu est que l’on obéisse complètement à sa parole, que l’on dise « Labbayk » et que l’on ait une foi forte en lui. Quoi qu’il arrive, l’homme ne doit pas abandonner la voie de Dieu le Tout-Puissant.

Dieu a créé des moyens et il est nécessaire de les utiliser en même temps que la prière. Le Messie Promis (a.s.) déclare :

« Celui qui n’agit pas ne prie pas. Voire, il est en train d’éprouver Dieu. D’où la raison d’user de toutes ses forces avant de prier. Voilà le sens de la prière : « Guide-nous sur le droit chemin. » L’homme doit tout d’abord analyser ses croyances et ses œuvres : car selon la pratique divine, la réforme est tributaire à la présence des moyens. Il crée des moyens, qui sont la cause de la réforme de l’intéressé. Ceux qui affirment que puisqu’ils ont prié les œuvres sont désormais superflues, doivent réfléchir à ce propos. Ils sont des imbéciles. La supplication est en soi un moyen secret, qui engendre d’autres moyens. »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « La vraie signification de l’islam est que l’homme soumette sa propre volonté à la volonté de Dieu. Cependant, ce statut ne peut être atteint par la seule force de l’homme. Sans nul doute l’homme doit faire des efforts, mais le véritable et principal moyen d’atteindre ce statut est la prière.

L’homme est faible. Tant qu’il ne reçoit pas de force et de soutien par la prière, il ne peut pas franchir cette étape difficile. Dieu Lui-même dit à propos de la faiblesse de l’homme et de son état de faiblesse :

« Il a créé l’homme faible. » (Coran 4 : 28)

Prétendre, malgré sa faiblesse, atteindre un statut aussi élevé et noble par sa propre force est une pure illusion. Il a grand besoin de la prière. La prière est une force puissante qui permet de résoudre d’énormes problèmes et de franchir des étapes difficiles avec une grande facilité.

En effet, la prière est un canal qui permet d’absorber la grâce et la force qui viennent de Dieu le Très-Haut. Celui qui s’adonne assidûment à la prière finit par attirer cette grâce et, avec l’aide de Dieu, il atteint ses objectifs.

Cependant, la simple prière n’est pas le but de Dieu. Il faut d’abord user de tous ses efforts et ses luttes, et en même temps utiliser la prière et les moyens. Ne pas utiliser les causes et se contenter de la prière est une méconnaissance des règles de la prière et une manière de mettre Dieu le Tout-Puissant à l’épreuve. De même, se fier uniquement aux moyens et considérer la prière comme une chose vaine est de l’athéisme.

Comprenez bien que la prière est une grande richesse. Celui qui ne l’abandonne jamais ne sera pas atteint par le mal dans sa religion ou dans sa vie mondaine. Il se trouve dans une forteresse protégée par des soldats armés en permanence. Mais celui qui néglige la prière est comme un homme sans armes, faible, qui se trouve dans une jungle remplie de bêtes féroces et d’animaux nuisibles. Il sait qu’il n’est pas en sécurité et qu’il peut être la proie de ces animaux à tout moment, sans laisser de trace. Souvenez-vous donc que le plus grand bonheur de l’homme, le véritable moyen de sa protection, est la prière. C’est son refuge, s’il s’y consacre constamment. »

Dieu le Tout-Puissant souhaite une relation avec l’homme. Cette relation est nécessaire pour prier en Sa présence. La prière ne peut exister sans elle.

Les anciens disaient la même chose : avant de faire une requête de prière à quelqu’un, il faut d’abord établir une relation. On ne peut pas dire à un étranger dans la rue : « Tu es mon ami », sans ressentir de compassion pour lui ni d’élan pour prier pour lui.

La relation avec Dieu ne peut pas se faire si l’homme est distrait et se contente de répéter des paroles en disant : « J’ai établi une relation avec Dieu. »

Se perdre en Dieu est nécessaire pour établir une relation avec Lui. C’est pour cela que nous insistons constamment auprès de notre communauté qu’elle s’y tienne. Tant que le détachement de ce monde et l’amour de ce monde ne se seront pas refroidis dans les cœurs, et que la ferveur naturelle et le dévouement pour Dieu ne seront pas présents, la constance ne sera pas possible.

En ces jours où Dieu nous a accordé la bénédiction particulière de ce mois béni, nous devons nous concentrer sur la prière et opérer des changements positifs en nous-mêmes. C’est le moyen d’améliorer notre vie ici-bas et dans l’Au-delà.

Le dernier tiers du Ramadan commence maintenant. Nous devons nous efforcer de suivre les commandements de Dieu, de renforcer notre foi, de nous lever la nuit et de nous incliner devant Lui pour obtenir Sa proximité. Ainsi, nous recevrons la guidance que Dieu souhaite que nous suivions.

Dans nos prières du Ramadan, prions particulièrement pour le progrès de la communauté et pour les prisonniers. Que Dieu le Tout-Puissant facilite leur libération le plus rapidement possible.

Prions pour les prisonniers du Yémen, en particulier pour une femme qui y est détenue. Elle est cruellement enfermée dans une cellule exiguë, séparée des autres prisonniers. Mais elle y vit avec une grande patience et une foi inébranlable. Que Dieu facilite sa libération. Que Dieu le Tout-Puissant dissipe les préjugés que les opposants nourrissent à l’égard de la communauté.

N’oubliez pas les Palestiniens dans vos prières. D’aucuns disent que de grands changements sont en cours, mais la situation ne fait qu’empirer. Malgré la résolution adoptée par l’ONU, les atrocités continuent et les doubles standards des grandes puissances sont clairs. Lorsque ces injustices touchent leurs favoris, des sanctions sont immédiatement imposées aux autres pays. Mais Israël n’est pas sanctionné. Au contraire, les États-Unis ont récemment approuvé une aide inconditionnelle de plusieurs milliards de dollars pour Israël, tandis que l’aide aux Palestiniens n’est que de quelques millions de dollars. Et même cette aide est assortie de conditions : les Palestiniens ne doivent pas intenter d’action en justice contre Israël ni se présenter devant un forum où ils pourraient s’exprimer contre lui. Que peut-on attendre de telles personnes ? Seule la prière peut aider. Dieu est le seul qui puisse protéger ces opprimés des oppresseurs. Qu’Il nous donne la force de prier pour ces opprimés et de rendre justice à ces supplications.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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