Sermons 2022

Abou Bakr, premier Calife de l’Islam

Dans son sermon du 18 novembre 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué le choix d'Abou Bakr (r.a) comme premier Calife de l'Islam.

Sermon du vendredi 18 novembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais la biographie et les événements de la vie du Calife Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.). [J’avais] déjà décrit le statut d’Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) aux yeux du Saint Prophète (s.a.w.). D’autres récits seront présentés à ce propos grâce auxquels l’on comprendra que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) souhaitait le nommer comme son successeur. Voire, il a indiqué qu’Allah nommerait Abou Bakr (r.a.) comme son Calife et successeur après lui.

‘Aïcha relate : « Le Messager d’Allah (s.a.w.) m’a dit pendant sa maladie : « Fais venir Abou Bakr (r.a.) et ton frère afin que je puisse écrire un texte. J’ai peur qu’untel n’émette un souhait ou ne dise : « Je mérite davantage [ce poste] ». Or, Allah et les croyants renieront toute personne autre qu’Abou Bakr (r.a.). »

En d’autres termes, si quelqu’un d’autre se proclame successeur, il sera rejeté et Abou Bakr (r.a.) le sera proclamé.

Houdhayfah Ibn Al-Yamân rapporte : « Le Messager d’Allah (s.a.w.) a dit : « Je ne sais combien de temps je vais rester parmi vous. Suivez-moi et ceux qui me suivent. » Il faisait référence à Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar (r.a.).

Abou Hourayrah (r.a.) disait : « J’avais entendu l’Envoyé d’Allah (s.a.w) dire : « J’étais endormi et je me suis vu à coté d’un puits sur lequel se trouvait un seau. J’ai puisé de l’eau de ce puits autant qu’Allah l’a voulu. Ensuite, Ibn Abi Qouhafa l’a pris et en a tiré un seau ou deux seaux d’eau. Il y avait une certaine faiblesse dans ses efforts. Allah lui pardonnera en couvrant cette faiblesse. Ensuite, ce seau s’est transformé en une grande outre en cuir et Ibn Al-Khattâb l’a pris. Je n’ai vu aucune force accomplir un travail aussi incroyable qu’Oumar. Il a puisé tant d’eau que les gens ont été satisfaits et sont rentrés chez eux. » Autrement dit, il a indiqué qu’Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar seraient ses successeurs après lui.

En citant d’autres compagnons, j’ai déjà présenté les détails sur le comportement d’Abou Bakr (r.a.) et de ses vertus lors de l’incident de la Calomnie. Ici je ne présente qu’une courte partie : cette accusation portée contre ‘Aïcha était une montagne écrasante. Mais ce récit démontre aussi que l’amour et le respect de ses parents à l’égard du Messager d’Allah (s.a.w.) étaient plus forts que l’amour qu’ils ressentaient pour leur fille. Durant toute cette période, ils ont gardé leur fille dans l’état dans lequel le Saint Prophète (s.a.w.) a jugé approprié de la garder. Tant et si bien que lorsqu’Aïcha était retournée chez ses parents, Abou Bakr (r.a.) l’a renvoyée chez elle immédiatement.

Selon le recueil d’Al-Boukhari, lors de l’incident de la calomnie, ‘Aïcha a visité la maison de ses parents accompagnée d’un serviteur avec la permission du Prophète. ‘Aïcha raconte : « Je suis entrée dans la maison et j’ai trouvé ma mère, Oumm Roummân, au rez-de-chaussée et Abou Bakr (r.a.) dans la chambre à l’étage. Il lisait le Coran. Ma mère a dit : « Ma chère fille, pourquoi es-tu venue ? » Je lui ai raconté l’incident. J’ai constaté qu’elle n’était pas autant surprise que moi. Je pensais qu’elle serait bouleversée après avoir entendu l’incident. Ma mère m’a dit : « Ô ma chère fille ! N’accorde aucune importance à ce ragot contre toi. Car, par Allah, toute femme charmante aimée de son mari et qui a des coépouses est calomniée. »

‘Aïcha ajoute : « J’ai constaté que cela n’a pas eu le même effet sur elle que sur moi. J’ai demandé : « Est-ce que mon père est au courant ? » Elle a répondu : « Oui. » « Et le Messager d’Allah ? Est-il au courant ? » Ma mère a répondu : « Oui ! Le Messager d’Allah (s.a.w.) le sait aussi. » ‘Aïcha déclare : « Sur ce, mes larmes ont commencé à couler et j’ai commencé à sangloter. Abou Bakr (r.a.) a entendu ma voix tandis qu’il récitait le Coran dans la chambre à l’étage. Il est descendu et a demandé à ma mère ce qui m’était arrivé. Ma mère a répondu : « Elle a su ce qu’on colporte à son sujet. »

Des larmes ont coulé des yeux d’Abou Bakr (r.a.) et il a dit : « Ma chère fille ! Je te demande de rentrer chez toi. » Je suis alors rentrée, dit ‘Aïcha.

Hazrat Mouslih Maw’oud a décrit cette conspiration odieuse et les excellences d’Abou Bakr (r.a.) lors de l’incident de la calomnie :

« Nous devons demander : « La diffamation de quels individus profiterait-elle aux hypocrites ou à leurs dirigeants ? Et par l’entremise de quels individus les hypocrites auraient-ils pu exprimer leur inimitié ? » En accusant ‘Aïcha, on s’attaquait à deux personnes : le Saint Prophète (s.a.w.) et Abou Bakr (r.a.). Car elle était l’épouse de l’un et la fille de l’autre. La diffamation de ces deux individus pouvait être bénéfique à certaines personnes politiquement, économiquement ou dans leur rivalité. Ou l’on peut dire que les objectifs de certains étaient associés à leur diffamation. Sinon, la diffamation d’Aïcha n’aurait profité à personne : tout au plus à ses coépouses. C’est-à-dire les autres épouses du Saint Prophète (s.a.w.). On pourrait supposer que peut-être les coépouses d’Aïcha auraient joué un rôle dans cette affaire afin de la discréditer aux yeux du Saint Prophète (s.a.w.) et de se promouvoir. Mais l’histoire témoigne que les coépouses d’Aïcha n’ont pris aucune part dans cette affaire. ‘Aïcha déclare que Zaynab était sa rivale et son adversaire parmi les épouses du Saint Prophète. Aucune autre n’était considérée sa rivale en dehors d’elle. Or ‘Aïcha déclare : « Je ne pourrai jamais oublier la gentillesse de Zaynab. C’était elle qui m’avait défendue le plus vigoureusement quand on m’avait accusée. »

Ainsi donc, seules les coépouses d’Aïcha pouvaient nourrir de l’inimitié à son égard. Elles auraient pu y prendre part si elles le souhaitaient afin de discréditer ‘Aïcha aux yeux du Saint Prophète (s.a.w.) et afin de se promouvoir à ses yeux. Mais l’histoire prouve qu’elles n’ont joué aucun rôle à cet égard. Chacune d’entre elles qu’on interrogeait louait ‘Aïcha.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a évoqué cette affaire à une autre de ses épouses et celle-ci a déclaré : « Je n’ai vu rien que du bien en ‘Aïcha. » Si les seules qui auraient pu exprimer leur inimitié à l’égard d’Aïcha étaient ses coépouses, elles n’ont joué aucun rôle à cet égard.

De même, il n’y a aucune raison que les hommes soient hostiles aux femmes. Ainsi, l’accusation portée contre ‘Aïcha avait pour cause l’inimitié envers le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ou envers Abou Bakr (r.a.). Les accusateurs ne pouvaient pas arracher au Saint Prophète (s.a.w.) le statut qu’il détenait. Ils craignaient de ne pas atteindre leur objectif même après le départ de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Ils avaient constaté que c’était Abou Bakr (r.a.) qui méritait le statut de Calife après lui.

En réalisant ce danger, ils ont accusé Aïcha, afin de la discréditer aux yeux du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et que par conséquent Abou Bakr (r.a.) perde le statut qu’il avait aux yeux des musulmans. Et afin que par dépit ils cessent de le respecter. Ainsi, il serait impossible pour Abou Bakr (r.a.) d’être élu Calife après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

De même, à l’époque du Premier Calife (de la communauté Ahmadiyya) les Paighamis n’ont cessé de me critiquer et ont tenté de me discréditer. C’est la raison pour laquelle Dieu a mentionné le califat après l’incident de la calomnie contre ‘Aïcha.

Selon les hadiths, les Compagnons disaient entre eux que c’était Abou Bakr (r.a.) qui était le plus éminent après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Il est mentionné dans les hadiths qu’une fois, un individu a dit au Saint Prophète (s.a.w.) : « Ô Messager d’Allah ! Accordez-moi telle chose. » Il a répondu : « Pas maintenant, revient plus tard. » Il s’agissait d’un Bédouin qui ignorait les règles de la civilité. Il a déclaré sans hésiter : « Vous êtes humain, après tout. Que dois-je faire si vous mourrez d’ici là ? » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Si je ne suis plus là, vas voir Abou Bakr (r.a.), il comblera tes besoins. » De même, selon les hadiths le Saint Prophète (s.a.w.) a dit une fois à ‘Aïcha : « Ô ‘Aïcha ! Je souhaitais nommer Abou Bakr (r.a.) après moi, mais je sais qu’Allah et les croyants ne seront satisfaits de personne hormis lui. C’est pour cette raison que je ne me suis pas prononcé à ce propos. »

Par conséquent, les compagnons savaient tout naturellement qu’Abou Bakr (r.a.) était le plus éminent après le Saint Prophète (s.a.w.) et qu’il était éligible à devenir son Calife. La vie mecquoise était telle qu’il n’y avait pas question de gouvernement ou de sa gestion. Mais après l’arrivée du Saint Prophète (s.a.w.) à Médine, l’État a été établi ; et tout naturellement les hypocrites se sont posé des questions à ce propos, car nombre de leurs espoirs ont été anéantis en raison de son arrivée à Médine. Quand ‘Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul a constaté que les possibilités pour lui de devenir roi disparaissaient, il était furieux. Quoiqu’en apparence il avait rejoint les musulmans, il n’a pas cessé de nuire à l’islam. Étant donné qu’il ne pouvait plus rien faire, son unique désir était de devenir roi de Médine après la mort du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Or, dès que l’État a été établi parmi les musulmans et qu’ils ont vu un système nouveau, ils ont commencé à interroger le Saint Prophète (s.a.w.) au sujet du mode de gestion de l’État islamique. Notamment, qu’adviendra-t-il de l’islam après lui et que doivent faire les musulmans à ce sujet ? Quand ‘Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul a vu cette situation, il a eu peur de n’avoir aucune part dans l’État islamique qui sera établi après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Cela signifiait qu’Abdoullah n’aurait aucun rôle, en effet. Il voulait changer cette situation. Quand il y a réfléchi, il a constaté que c’est Abou Bakr (r.a.) qui pourra maintenir l’État sur des principes islamiques. C’est vers lui que se tournent les musulmans après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : c’est-à-dire vers Abou Bakr (r.a.). Ils le considèrent le plus honorable. Par conséquent, son recours a été de diffamer Abou Bakr (r.a.) et de le discréditer aux yeux du peuple et aussi aux yeux du Saint Prophète lui-même. Le fait qu’Aïcha ait été laissée derrière lors d’une bataille lui a offert l’occasion d’entreprendre son vil dessein. Cet odieux personnage a porté une sale accusation contre ‘Aïcha, accusation mentionnée dans le Saint Coran et détaillée dans les hadiths. L’intention d’Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul était d’humilier Abou Bakr (r.a.) aux yeux du peuple, de nuire à sa relation avec le Saint Prophète (s.a.w.) et de porter un coup à ce système, dont l’établissement lui paraissait inévitable et dont l’établissement détruirait ses espoirs. ‘Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul n’était pas le seul à rêver de régner après le Messager d’Allah (s.a.w.) : d’autres individus souffraient également de cette maladie. L’hypocrite considère que sa propre mort est lointaine et spécule sur la mort des autres. C’est pourquoi ‘Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul considérait lui aussi que sa mort était lointaine et il ignorait qu’il mourrait du vivant même du Saint Prophète. Il avait l’habitude de spéculer que si le Saint Prophète (s.a.w.) mourait, il deviendrait le roi d’Arabie. Mais il a constaté que la vertu, la piété et la magnanimité d’Abou Bakr (r.a.) étaient reconnues par les musulmans. Quand le Saint Prophète (s.a.w.) ne venait pas diriger la prière, Abou Bakr le faisait à sa place. Si les musulmans n’avaient pas la possibilité de demander une fatwa au Saint Prophète (s.a.w.), ils se tournaient vers Abou Bakr (r.a.). Face à ce constat, ‘Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul, qui espérait devenir roi plus tard, était très inquiet et voulait y remédier.

Afin de résoudre cette affaire et de porter atteinte à la renommée d’Abou Bakr (r.a.) et sa grandeur aux yeux des musulmans, il a accusé ‘Aïcha afin que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ressente de la haine à l’égard d’Aïcha et d’amoindrir, en conséquence, l’honneur dont jouissait Abou Bakr (r.a.) aux yeux du Prophète et des musulmans et ce afin de détruire toute possibilité qu’il soit élu Calife par la suite. Allah a mentionné ce sujet dans le Saint Coran en ces termes :

إِنَّ الَّذِينَ جَاءُوا بِالْإِفْكِ عُصْبَةٌ مِنْكُمْ

Ceux qui ont accusé ‘Aïcha (r.a.) sont un groupe d’entre vous les musulmans.

Mais Allah ajoute :

لَا تَحْسَبُوهُ شَرًّا لَكُمْ بَلْ هُوَ خَيْرٌ لَكُمْ

Ne croyez pas que cette accusation produira un résultat négatif : elle favorisera, au contraire, votre progrès et votre amélioration.

Allah affirme : Je vous présente ici le principe concernant le califat. Les hypocrites peuvent remuer ciel et terre : ils échoueront et Nous établirons le califat car celui-ci fait partie du prophétat et est un moyen de protéger la lumière divine.

Hazrat Mouslih Maw’oud déclare : « Voyez comment le même sujet est mentionné du début de la sourate Al-Nour jusqu’à sa fin. D’abord, [Dieu a] mentionné l’accusation portée contre ‘Aïcha. Le but principal de cette accusation était d’humilier Abou Bakr (r.a.) et de nuire à sa relation avec le Saint Prophète (s.a.w.) et de le déshonorer aux yeux des musulmans, afin qu’il ne puisse devenir Calife après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En effet, ‘Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul s’est rendu compte que c’est vers Abou Bakr (r.a.) que se tourneront les musulmans après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Si le califat est établi par l’entremise d’Abou Bakr (r.a.), les rêves de royauté d’Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul ne seront jamais réalisés. C’est pourquoi Allah a mentionné le califat après avoir évoqué cette accusation et a dit que le califat n’est pas une monarchie. Il est un moyen de maintenir la lumière divine. Par conséquent, Allah a gardé Son établissement entre Ses mains. Sa perte est la perte de la lumière de la prophétie et de la lumière de la divinité. Ainsi, Il établira définitivement cette lumière et Il ne permettra jamais que la monarchie soit établie [immédiatement] après la prophétie. Il élira Calife la personne de Son choix, car Il promet de prolonger le temps de la lumière en établissant non pas un mais plusieurs individus parmi les musulmans.

Ce sujet est similaire à ce que le premier Calife disait : « Le califat n’est pas l’eau gazeuse de l’auberge du coin que n’importe qui peut boire. »

[Dieu] a aussi déclaré : « Vous pouvez porter votre accusation si vous le souhaitez. Vous ne pourrez ni effacer le califat ni priver Abou Bakr (r.a.) du califat parce que le califat est une lumière. Il est une source de la lumière d’Allah : l’homme ne pourra pas l’effacer de ses propres mains. »

Ensuite Dieu annonce que cette lumière du califat se trouve également dans quelques maisons et aucun être humain ne peut empêcher l’apparition de cette lumière par ses efforts et ses subterfuges. »

[C’était là] une partie d’un sermon de Hazrat Mouslih Maw’oud sur le califat. On en déduit la position du Saint Prophète et l’action d’Allah : notamment que le califat a été établi immédiatement après le prophétat, en parfait accord avec les prophéties du Saint Prophète (s.a.w.).

La monarchie quant à elle a été établie plus tard. Ensuite, conformément à la promesse d’Allah, ce système a été établi à nouveau par l’entremise du Messie Promis (a.s.).

Voici un récit sur le renoncement et l’humilité d’Abou Bakr (r.a.). Sa’id Ibn Al-Mousayyib relate : « Le Prophète d’Allah (s.a.w.) était assis dans une réunion avec certains de ses compagnons quand un individu s’est disputé avec Abou Bakr (r.a.) et a heurté ses sentiments ; mais Abou Bakr (r.a.) est demeuré silencieux. L’individu l’a attaqué une deuxième fois, mais Abou Bakr (r.a.) est de nouveau resté silencieux. Quand il s’est attaqué à lui la troisième fois, Abou Bakr (r.a.) a riposté. Sur ce, le Prophète (s.a.w.) s’est levé. Abou Bakr (r.a.) a demandé : « Messager d’Allah ! Seriez-vous fâché contre moi ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Un ange est descendu du ciel pour nier ce qu’il disait contre toi. Quand tu as répliqué, Satan est venu et je ne peux m’asseoir là où il se trouve. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Ô Abou Bakr (r.a.) ! Trois choses sont vraies. Si un serviteur est lésé par quelque chose mais il ferme les yeux dessus simplement pour l’amour d’Allah, Allah l’honore de Son aide. Allah augmente les biens de celui qui ouvre la porte d’une œuvre charitable avec l’intention de respecter les liens de parenté. Troisièmement, Allah réduit [les biens] de celui qui a recours à la mendicité avec l’intention d’accroître sa richesse. »

Le Messie Promis (a.s.) a décrit les qualités du Calife Abou Bakr (r.a.) en ces termes :

« Il (r.a.) possédait la Ma’rifah parfaite, il était un gnostique ; il avait une nature très douce, très bienveillante, il était plus des humbles, très indulgent et pardonnant. Il incarnait la compassion et la miséricorde. Il était connu pour la lumière de son visage. Il avait une relation très proche avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et son âme était liée à celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il était recouvert de la même la lumière qui couvrait son maître. Il était caché sous l’ombre subtile [née] de la lumière du Messager d’Allah (s.a.w.) et sous sa grande bonté. Il s’était distingué de tous dans sa compréhension du Coran et dans son amour pour le Chef des Prophète, la fierté de toute l’humanité.

Quand la vie de l’Au-delà et les secrets divins ont été révélés à l’Envoyé d’Allah (s.a.w), Abou Bakr (r.a.) a brisé toutes ses relations mondaines et, mettant de côté tout attachement physique, il s’est paré de la couleur de Son Bien-aimé. Il a renoncé à tous les désirs pour le seul Désiré et a débarrassé son âme de toute souillure physique et s’est paré de la couleur du vrai Dieu Unique, et s’est perdu dans la robe du Seigneur des mondes. Quand le véritable amour de Dieu s’est éveillé dans ses veines, dans les profondeurs de son cœur, dans chaque particule de son être, dans chacune de ses actions et paroles et dans ses moindres faits et gestes, il a porté le titre d’Al-Siddîq et il a reçu une connaissance abondante, fraîche et profonde de Dieu, le meilleur donateur de tous les donateurs. La vérité était une qualité inaltérable et une caractéristique naturelle chez lui. Les signes et les lumières de cette vérité se manifestaient en lui et dans chacun de ses mots, actions, mouvements, sens et émotions. Il a été inclus dans le groupe des bienheureux par le Seigneur des cieux et de la terre. Il était un reflet du Livre de la Prophétie et était le maître de la vertu et l’imam des jeunes hommes et il était l’une des personnes distinguées détenant le caractère des prophètes. Ne pensez pas que ces propos sont des exagérations de ma part ou une attitude apologétique ou indulgente, et ne croyez pas qu’il s’agit d’une expression de vénération. C’est en fait la vérité que le Seigneur Tout-Puissant m’a dévoilée. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare que c’est Allah en personne Qui lui a directement révélé cette description, ces louanges, ces traits et ces vertus du Calife Abou Bakr.

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Abou Bakr (r.a.) avait une confiance entière au Seigneur des Mondes et accordait moins d’attention aux moyens [matériels]. Dans toutes ses manières, il était le reflet de notre Messager et Maître (s.a.w.). Il nourrissait une affinité éternelle avec l’Envoyé d’Allah (s.a.w), le meilleur de la création. C’est la raison pour laquelle il a acquis en peu de temps par son entremise ce que d’autres n’ont pas pu obtenir sur de longues périodes ou dans des contrées lointaines. »

Abou Bakr (r.a.) faisait également partie des quatorze compagnons du Saint Prophète. ‘Ali Ibn Abi Talib a rapporté : « L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « En effet, chaque prophète a reçu sept nobles compagnons » ou il aurait dit simplement « compagnons » et « il m’en a été donné quatorze. »

Nous avons demandé à ‘Ali : « Qui sont-ils ? Il a répondu : « Moi et mes deux fils, Ja’far, Hamzah, Abou Bakr (r.a.), ‘Oumar, Mous’ab Ibn ‘Oumayr, Bilal Salman, ‘Ammâr, Miqdâd, Houdhayfah et ‘Abdoullah Ibn Mas’oud. »

Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a également été nommé l’émir du Hajj par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui l’a envoyé à La Mecque en l’an 9 de l’Hégire. Quand le Messager d’Allah (s.a.w.) est revenu de Tabouk, il avait l’intention d’accomplir le Hajj. On lui a dit que les idolâtres accomplissaient le Hajj avec les autres et qu’ils prononçaient des paroles polythéistes et faisaient le tour de la Ka’bah dans un état de nudité. Le Messager d’Allah (s.a.w.) a donc abandonné son intention d’accomplir le Hajj cette année-là. Il a envoyé Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) comme émir du Hajj. Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a quitté Médine avec trois cents compagnons et le Prophète (s.a.w.) a envoyé avec eux vingt animaux sacrificiels, autour du cou desquels le Prophète (s.a.w.) a lui-même placé des symboles de sacrifice et qu’il a marqués. Abou Bakr (r.a.) a emmené quant à lui cinq animaux sacrificiels.

Selon les récits, ‘Ali avait annoncé les tout premiers versets de la Sourate Barâ’ah (Al-Tawbah) lors du pèlerinage. J’ai déjà présenté des détails à ce propos en évoquant ‘Ali (r.a.) et Abou Bakr (r.a.) dans des précédents sermons.

Lorsque la sourate Al-Tawbah a été révélée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), il avait déjà envoyé Abou Bakr en le nommant émir du Hajj. On lui a suggéré d’envoyer cette sourate à Abou Bakr afin qu’il en fasse l’annonce lors du pèlerinage. Il a déclaré : « Seul un membre de ma famille pourra accomplir ce devoir en mon nom. » Il a fait venir ‘Ali et lui a dit : « Pars avec les premiers versets de la sourate Al-Tawbah et présente-les le jour de Minâ quand les gens seront réunis pour les sacrifices. Annonce qu’aucun mécréant n’entrera au Paradis et qu’aucun polythéiste n’aura le droit d’accomplir le pèlerinage après ce jour. Personne n’aura le droit d’accomplir le Tawâf (la circumambulation) nu. Et que l’Envoyé d’Allah respectera jusqu’à son terme tout pacte conclu avec autrui.

‘Ali est parti avec cet ordre. En chemin, il a rencontré Abou Bakr (r.a.). Quand Abou Bakr a vu ‘Ali, il lui a demandé : « Est-ce que [le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] vous a nommé émir ou est-ce que vous serez mon subordonné ? »

‘Ali a répondu : « Je serai votre subalterne, mais je présenterai ces versets. » Tous deux sont partis. Abou Bakr a géré le pèlerinage et les Arabes ont campé cette année-là au même endroit qu’ils campaient à l’époque de l’ignorance. Le jour du sacrifice, ‘Ali s’est mis debout et a présenté l’annonce du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Comme je l’ai dit, j’avais présenté des détails à ce propos plus tôt.

Incha Allah, je présenterai d’autres [récits] sur Abou Bakr (r.a.).

Pour l’instant je souhaite mentionner quelques personnes qui sont décédées récemment.

Le premier est Muhammad Dawood Zafar Sahib qui servait comme missionnaire ici au Royaume-Uni au sein de la Raqeem Press. Il était le fils de Chaudhry Muhammad Yusuf Sahib. Il est décédé le 16 novembre à l’âge de 48 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Sa dépouille est présente. Incha Allah, après les prières du vendredi, je dirigerai sa prière funéraire. En 1998, il a terminé son cursus de Shahid à la Jamia Ahmadiyya de Rabwah. Ensuite il a servi en sa capacité de missionnaire dans différents endroits. Il est venu en Royaume-Uni en 2001, où il a été affecté à la Raqeem Press à Islamabad. Il a servi avec beaucoup d’enthousiasme. Il y avait un lien profond avec le califat. Quand il était à Islamabad, il a également servi comme président de la Jama’at d’Islamabad pendant un certain temps. Il eut également le privilège d’accomplir la ‘Oumrah.

Le défunt était par ailleurs Moussi. Outre ses parents et sa femme, il laisse dans le deuil trois fils et une fille. Son père, Chaudhry Yusuf Sahib, déclare : « Quand j’ai encouragé Dawood à devenir un missionnaire, il a exaucé mon souhait. Certaines personnes lui ont dit de poursuivre des études mondaines au lieu de devenir missionnaire, car ainsi il pourrait obtenir un meilleur emploi et améliorer les conditions financières de sa famille. Mais Dawood a rejeté de telles suggestions. Il a exécuté son Waqf avec une dévotion indéfectible depuis qu’il a passé ses examens de Shahid à la Jamia jusqu’à sa mort. Il était un fils très obéissant. Il acceptait tout ce que je lui disais et n’a jamais refusé de le faire. Il a toujours tenté de me soulager. Malgré des difficultés financières, il n’a jamais songé à quitter son Waqf. Pendant ses études à la Jamia Ahmadiyya, si le pneu de son vélo était crevé, il n’y avait pas d’argent pour le réparer. Il gonflait son pneu chez lui et arrivait à atteindre la Jamia et en faisait de même sur le chemin du retour. Il ne s’est jamais plaint. Il obéissait au Calife de l’époque et comprenait ses intentions. »

Mme Mubarika, son épouse, déclare : « Nous avons vécu ensemble vingt-deux ans. Il avait un cœur très doux, il était diligent ; il avait une grande confiance en Dieu et servait tout le monde de manière désintéressée. Durant notre vie, en de nombreuses occasions certaines choses semblaient impossibles : quand je me demandais comment cela se ferait, il me disait de placer ma confiance en Allah et que tout irait bien. Par la grâce d’Allah, il en a été ainsi. Il conseillait toujours les enfants d’être bienveillants envers tout le monde et de ne causer aucun tort à quiconque. Il disait souvent à ses enfants : « Je suis ce que je suis aujourd’hui en raison de ma relation avec le Califat et la Jama’at. Qu’Allah m’aide à remplir correctement mes devoirs envers mon waqf ! » Tel était son désir. Darmana, sa fille aînée, déclare : « Il nous demandait une seule chose : être de bons musulmans ahmadis, de prendre soin des gens autour de nous et de ne jamais nuire à personne. »

Rohan, son fils aîné, déclare : « Mon père était très soucieux de notre formation spirituelle. Chaque fois que nous posions une question, lui, étant missionnaire, tentait d’y répondre à la lumière de l’enseignement coranique et de l’aspect religieux. »

Fouad Dawood est son fils qui a quinze ans. Il déclare : « Durant les derniers jours de sa maladie – il était atteint de cancer et sa condition s’était aggravée durant ces derniers jours – il m’a dit : « Je voulais te voir vivre une belle vie, mais mon Dieu a décidé autre chose. Je suis toutefois satisfait de Son décret. »

Il a toujours conseillé aux enfants à être liés à la Jama’at et au Califat.

Qu’Allah leur permette de suivre ses conseils et qu’Il accepte ses supplications en leur faveur.

Tout le monde, les Wâqifîn, ses connaissances et les missionnaires, ont écrit en général, qu’il était toujours de bonne humeur, engageant, doté d’une personnalité charmante et apprécié de tous. Il était doué en informatique et dans l’art, dans le cadre de son métier. Il était missionnaire, mais était très bon dans les travaux techniques et dans l’édition. Il a accompli un excellent travail à la Raqeem Press. Il a eu une bonne occasion d’utiliser son talent. Il a toujours considéré le service communautaire comme une grâce divine.

Un parent a également écrit que le défunt aidait les autres très discrètement. Il avait l’habitude de donner discrètement de l’aide financière aux proches dans le besoin. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde. Qu’Il accorde patience et constance à ses enfants et qu’ils puissent perpétuer ses bonnes œuvres. Qu’Allah accorde aussi la patience à ses parents.

Je dirigerai également la prière funéraire de deux autres personnes en l’absence de leurs dépouilles.

La première défunte se nomme Rouqqaya Shamim Bushra qui était l’épouse de feu Moukarram Ilahi Zafar Saheb, l’ancien missionnaire d’Espagne. Elle est décédée récemment. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. La défunte est née à Qadian en 1932. Par la grâce d’Allah elle était une Moussia. Elle a servi en tant que présidente de la Lajna Ima’illah d’Espagne pendant de nombreuses années. Elle a trois fils et trois filles. L’un de ses petits-fils est un Wâqif-e-Naw et un Wâqif-e-Zindagi : il se nomme Ata Al Munim Tariq : il est le responsable du bureau hispanique central.

Sa petite-fille est également mariée à un missionnaire. Ses deux fils servent eux aussi la religion par la grâce d’Allah. Un de ses fils aînés est en outre le Naïb Amir.

Le grand-père de Mme Rouqqaya Shamim Bushra, Maulvi Fakhr Deen Sahib et sa grand-mère, Bibi Sahiba, étaient originaires de Bhera. Ils s’étaient établis à Qadian après avoir prêté allégeance à l’époque du Messie Promis (a.s.). Son oncle maternel était Bhai Abdul Rahim Sahib : il était originaire d’Ajmer. Au début, il appartenait à la religion sikhe. Il a pu prêter allégeance aux mains du Messie Promis (a.s.) et s’est rendu à Qadian pour étudier après le serment d’allégeance. Donc les grands-parents maternels et paternels étaient des Compagnons du Messie Promis (a.s.).

Le fils de la défunte écrit que celle-ci avait un attachement particulier pour l’ouvrage Da’wat-ul-Amîr. Elle l’a lu plusieurs fois et disait que ses nombreux doutes ont été dissipés après la lecture de ce livre. Dès l’âge de douze ans, elle avait une grande dévotion dans son cœur pour la Salât. Elle avait l’habitude de prier qu’Allah la guide sur les voies de la foi et sur le droit chemin. Elle était très vigilante quant au port du voile. Elle était un exemple pour d’autres femmes de la Jama’at. Elle avait de la compassion pour les malades et les nécessiteux. Elle était prête à les aider de toutes les manières possibles.

Quand elle est arrivée en Espagne avec Maulana Sahib au début de cette époque, elle a dû faire face à de nombreuses difficultés. Souvent, la police détenait Maulana Sahib, son mari, en raison de ses prédications ou la police perquisitionnait sa maison pour chercher des preuves d’activités de prédication. Mais par la grâce d’Allah, à l’instar de son mari, la défunte était ferme dans sa conviction qu’Allah les aiderait éventuellement et qu’Il enlèverait toutes les difficultés.

Quand feu le troisième Calife (rh) a demandé à Maulana Sahib de chercher un endroit approprié pour construire une mosquée à Cordoue, la défunte a offert toutes sortes de soutien, écrit son fils. Quand la construction de la mosquée Basharat a débuté, elle accompagnait quotidiennement son mari en bus de Cordoue à Pedroabad pour superviser l’avancement des travaux de construction. Elle avait l’habitude de tenir les registres de toutes les dépenses. Elle a travaillé sur la construction de la mosquée en tant que comptable.

Fazl Elahi Qamar, le fils de la défunte déclare : « Notre mère a toujours tenu en tête les conseils du Mouslih Maw’oud (ra). Il disait : « N’oubliez pas vos devoirs et donnez des conseils à votre mari. Vous partez dans un pays où vous ne devez pas rendre votre mari paresseux dans la prédication mais plus actif. Vous aurez beaucoup de temps pour être ensemble après la mort. Vous devez tirer le meilleur parti de votre temps en travaillant durant cette existence. »

En tout cas, elle a suivi ces conseils en toutes circonstances. Quelle que soit la situation, elle a œuvré avec patience et courage en gardant à l’esprit l’agrément d’Allah. Les premiers jours ont été très difficiles mais elle les a aussi endurés patiemment et mettait toujours la religion avant le monde.

En suivant les conseils du Mouslih Maw’oud (ra) elle a établi un modèle islamique dans un pays européen où, à un moment donné, même mentionner le nom de l’islam était considéré comme un crime. Elle a joué un rôle de premier plan dans la diffusion du message de l’Ahmadiyya en Espagne.

Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et qu’Il élève son rang. Que ses enfants puissent perpétuer ses bonnes actions.

La troisième défunte se nomme Madame Tahira Hanif : elle était la fille de Syed Zainul Abidin Waliullah Shah Sahib et le mari de feu Mirza Hanif Ahmad Sahib qui était le fils de Khalîfat-oul-Massîh Al-Thâni. Elle est décédée ces derniers jours. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Par la grâce d’Allah, elle était Moussia. Comme je l’ai dit, elle était la belle-fille de Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) et était ma tante maternelle. Elle est née à Qadian en 1936. Son père était Syed Zainul Abidin Waliullah Shah Sahib, comme je l’ai dit. Il est l’auteur d’un commentaire d’Al-Bukhārī en de nombreux volumes : il était en effet un grand érudit. Il avait vécu dans des pays arabes. La mère de la défunte était Syeda Sayyarah Sahiba. Elle était originaire de Damas et d’origine arabe.

La famille de la défunte a connu l’Ahmadiyya par l’entremise de Dr Syed Abdul Sattar Shah Sahib, son grand-père paternel, qui a prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) en 1901. Allah a guidé tous les membres de sa famille, grands et petits à travers les rêves et a fortifié leur foi. Le Dr Syed Abdul Sattar Shah Sahib était le grand-père maternel de Khalîfat-oul-Massîh IV. La défunte était donc sa cousine. De 1972 à 1990, Tahira Sahiba a occupé le poste de secrétaire à la réforme et à l’orientation au sein de la Lajna Ima’illah de Rabwah. Elle a aussi passé quelques années en Sierra Leone avec son mari qui est Wâqif-e-Zindagi. Allah lui a accordé trois filles et un fils.

Sa fille, Amatul Momin, dit : « Hormis les cinq prières quotidiennes, notre mère était aussi régulière dans ses prières de Tahajjoud, le jeûne et la récitation du Saint Coran. Voire, elle accomplissait aussi régulièrement les prières d’Ichrâq. Elle ne déviait jamais de sa routine. Elle faisait tout avec amour et dévotion. Elle rendait culte avec beaucoup d’amour et de dévotion. »

Sa fille déclare : « Je me demandais comment elle arrivait à accomplir ses autres travaux. Elle respectait les droits de sa belle-famille, de ses voisins ; elle s’occupait de mon père, se souciait de nos repas. L’hospitalité était aussi sa passion.

Elle avait un énorme amour pour la Communauté et avait un lien sincère avec chaque Calife au cours de sa vie. Elle était extrêmement fidèle au califat. Elle serait particulièrement soucieuse de payer sa Wasiyyat. Elle conseillait toujours aux autres d’écrire à Sa Sainteté et elle disait qu’après avoir écrit au Calife de l’époque, on a un sentiment de sérénité. »

Elle m’écrivait aussi régulièrement. En fait, après chaque sermon, je recevais ses lettres et elle exprimait ses pensées sur ses divers aspects et mentionnait les points qui lui plaisaient particulièrement.

« Elle ne se plaignait jamais de personne et si jamais on prononçait de tels propos en notre présence, elle nous disait qu’il n’y avait pas besoin de s’engager dans pareilles conversations car elle a toujours trouvé que ces propos causaient de la perte et n’apportaient rien de bon.

Comme je l’ai dit, elle avait un lien extraordinaire avec le califat. Elle s’occupait beaucoup des pauvres.

Un certain Akhtar m’a écrit que leur père les avait abandonnés avec leur mère et que la défunte les avait accueillis chez elle et s’était occupé d’eux comme de ses propres enfants et avait pris soin de tous leurs besoins, y compris concernant leurs aliments, vêtements et études et ne les a pas laissés être affectés par leur situation.

Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde. Qu’Il lui donne une place parmi ses aînés et permettre à ses enfants de perpétuer ses bonnes actions.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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