Sermons 2022

Abou Bakr, meilleur des compagnons

Dans son sermon du 04 décembre 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué les nobles qualités du calife Abou Bakr (r.a.).

Sermon du vendredi 04 décembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais les vertus et les excellences d’Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.). Il était le plus estimé et aimé [des compagnons] : voici des récits à ce propos. Ibn ‘Oumar (r.a.) relate : « À l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), nous élevions les uns au-dessus des autres. Nous comparions les [compagnons] pour tenter de connaître qui était le meilleur d’entre eux. Selon nous, Abou Bakr (r.a.) était le meilleur, ensuite venait ‘Oumar Ibn Al-Khattâb, puis ‘Outhman Ibn Al-‘Affân.

Jabir Ibn ‘Abdillah déclare : « ‘Oumar (r.a.) a dit à Abou Bakr (r.a.) : « Ô meilleur des nôtres après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ! » ‘Oumar (r.a.) a ainsi loué Abou Bakr (r.a.). Celui-ci a répondu : « Si tels sont tes sentiments, sache que j’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclarer : « Le soleil ne s’est levé sur personne qui soit meilleur qu’Oumar. »

C’est-à-dire, Abou Bakr (r.a.) a immédiatement fait montre de son humilité en disant : « Tu me considères meilleur, tandis que j’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirmer que tu es le meilleur. »

‘Abdoullah Ibn Chafîq déclare : « J’ai demandé à ‘Aïcha : « Lequel des compagnons était-il le plus aimé par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). » Elle a répondu : « Abou Bakr (r.a.). » J’ai demandé : « Qui après lui ? » Elle a répondu : « ‘Oumar. » J’ai demandé : « Et après lui ? » Elle a répondu : « Abou ‘Oubaydah Ibn Al-Jarrâh. » Quand j’ai demandé qui après lui, ‘Aïcha n’a pas répondu. »

Muhammad Ibn Sîrîn déclare : « Je ne pense pas que celui qui trouve des défauts en Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar (r.a.) puisse aimer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

C’est-à-dire qu’on ne peut les critiquer tout deux tout en affirmant que l’on aime le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Après avoir blâmé Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar (r.a.), il serait en effet faux d’annoncer que l’on aime le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), car il avait une grande estime pour les deux.

‘Âidh Ibn ‘Amr relate que Salman, Souhayb et Bilal étaient assis avec d’autres quand Abou Soufyan Ibn Harb est passé par là. Ils ont déclaré : « Les épées d’Allah n’ont pas encore frappé les ennemis d’Allah ! »

C’est-à-dire qu’ils n’avaient pas assouvi leur vengeance.

Le rapporteur déclare : « En entendant ces propos, Abou Bakr a demandé : « Enoncez-vous pareils propos à l’égard d’un grand chef des Qouraychites ? »

[En d’autres termes,] Abou Soufyan en fait partie et vous annoncez que vous ne vous n’êtes pas vengé contre lui.

Abou Bakr (r.a.) s’est présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’en a informé. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré : « Ô Abou Bakr ! Peut-être que tu les as froissés ! (C’est-à-dire Salman, Souhayb et Bilal). Si tu les as blessés, tu auras aussi froissé ton Seigneur, le Très-Haut ! » Sur ce, Abou Bakr est retourné chez ces trois compagnons et il a déclaré : « Mes chers frères ! Êtes-vous fâchés contre moi ? »

Il a prononcé ses paroles sur un ton très contrit.

Ils ont répondu : « Non ! Qu’Allah vous accorde Son pardon, ô notre frère ! »

En tout cas, cela prouve l’humilité d’Abou Bakr (r.a.). Il avait affranchi ces [trois compagnons] : en dépit de cela, il leur demande pardon. Cela prouve aussi son amour et son sens d’obéissance à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci lui a dit qu’il a froissé ces compagnons. Mais il ne lui a pas enjoint de leur demander pardon. Abou Bakr (r.a.) est parti immédiatement et leur a demandé pardon.

Selon les commentaires, cet incident aurait eu lieu lors du traité de Houdaybiyyah lorsqu’une trêve avait été conclue avec les mécréants et alors qu’Abou Soufyan n’avait pas encore embrassé l’islam. Les musulmans se disaient qu’ils auraient dû le tuer plus tôt.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a présenté des faits historiques sur la mémorisation du Saint Coran. Il déclare qu’Abou ‘Oubaydah atteste que les compagnons suivants de parmi les Mouhâjirîn ont mémorisé le Saint Coran. Abou Bakr (r.a.), ‘Oumar (r.a.), Outhman (r.a.), ‘Ali (r.a.), Talhah (r.a.), Sa’d, Ibn Mas’oud (r.a.), Houdhayfah, Sâlim, Abou Hourayrah, ‘Abdoullah Ibn Sâ’ib, ‘Abdoullah Ibn ‘Oumar et ‘Abdoullah Ibn Abbâs. Parmi les femmes se trouvaient ‘Aïcha, Hafsah et Oumm Salamah.

La plupart d’entre eux ont mémorisé le Saint Coran du vivant du Messager d’Allah (s.a.w.) et certains l’ont fait après sa mort.

Voici un récit d’Abou Bakr (r.a.) sur son [statut] de Thâni Ithnayn.

Anas rapporte qu’Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Quand nous étions dans la grotte, j’ai dit à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) : « Si l’un des incroyants regarde sous ses pieds, c’est-à-dire vers le bas, il nous verra certainement. Alors l’Envoyé d’Allah (s.a.w) : « Abou Bakr ! Que penses-tu de ces deux individus, dont le troisième est Dieu ? » Ce récit est tiré d’Al-Boukhari.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Parmi les mérites et les vertus particulières d’Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) est qu’il a été choisi pour accompagner l’Envoyé d’Allah (s.a.w) pendant de sa migration. Il a soutenu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le meilleur des hommes, quand frappaient les malheurs. Il était l’ami spécial de l’Envoyé d’Allah (s.a.w) dès que sont apparus les difficultés afin de prouver sa relation spéciale avec le bien-aimé de Dieu. Le secret en était qu’Allah savait très bien que le plus Grand Siddîq était le plus courageux et le plus pieux des Compagnons, qu’il était le plus aimé et le plus estimé par le Saint Prophète et qu’il s’était immolé dans l’amour pour ce chef de la création (s.a.w.).

Abou Bakr (r.a.) aidait financièrement le Saint Prophète et s’occupait de ses affaires importantes depuis le tout début. Allah a réconforté Son Prophète (s.a.w.) à travers lui durant les moments douloureux et difficiles et il lui a conféré le nom d’Al-Siddîq et la proximité du Prophète (s.a.w.). Et il lui a accordé le statut de Thâni Ithnayn et l’a inclus parmi ses serviteurs élus.

Des écrivains non musulmans ont également rendu hommage à Abou Bakr (r.a.). L’historien algérien du XXe siècle, André Servier, écrit à son sujet [traduit de l’ourdou ici] : « Abou Bakr avait un tempérament simple. Malgré son ascension inattendue, il a mené une vie d’indigence. Quand il est décédé, il a laissé un vêtement en lambeaux, un esclave et un chameau en guise d’héritage. Il était le véritable dirigeant des cœurs des habitants de Médine. Il possédait une grande qualité : sa force et son énergie. La qualité grâce à laquelle Muhammad a acquis la domination et a vaincu ses ennemis était également présente en Abou Bakr : cette qualité était une foi inébranlable et une ferme conviction. Abou Bakr était l’homme qu’il fallait au moment opportun. Cette personne âgée et vertueuse a pris sa position alors qu’il y avait de la rébellion partout. Il a relancé l’œuvre du Prophète Muhammad avec sa détermination de croyant, inébranlable. »

L’historien britannique J. J Sanders écrit : « La mémoire du premier Calife est toujours vivant parmi les musulmans en tant que figure d’une loyauté et d’une bienveillance parfaites ; aucune tempête violente ne pouvait ébranler sa patience sans faille. Bien que son règne fût court, ses réalisations étaient grandes. Sa fermeté, sa stabilité et sa constance ont ramené la nation arabe dans le royaume de l’islam en surmontant la tempête de l’apostasie. Sa détermination à conquérir la Syrie a jeté les bases de l’empire du monde arabe. »

G. Wells un autre écrivain anglais écrit : « En lieu de Muhammad (s.a.w.), c’était Abou Bakr (r.a.), son ami et son assistant qui était le véritable fondateur de l’Empire islamique. »

C’est là une exagération. En tout cas il ajoute : « Il ne fait guère de doute que si Muhammad, en dépit de sa conduite inébranlable, était l’esprit et l’imagination de l’islam primitif, Abou Bakr (r.a.) était sa conscience et sa volonté. Quand Mohammad chancelait, Abou Bakr (r.a.) devenait son soutien. »

Ce sont là des inepties et des absurdités de la part de cet auteur. Il ne s’y trouve aucune vérité. Mais le point suivant qu’il présente est correct. « Lorsque Muhammad (s.a.w.) est décédé, Abou Bakr a été élu son Calife et successeur. Avec une foi ferme et inébranlable, avec une grande simplicité et sagesse, il entreprit la tâche de soumettre le monde entier à Allah avec une petite armée de trois ou quatre mille Arabes. »

Comme je l’ai dit, l’auteur a mentionné certaines qualités d’Abou Bakr (r.a.), qui étaient sans aucun doute présentes en lui, mais étant donné que ces individus ne sont pas conscients de la Noubouwwah (du prophétat) et de ce statut éminent du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), leurs exagérations en louant Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar (r.a.) sont infondées. ‘Oumar (r.a.) ou Abou Bakr (r.a.), ont tous deux obéi à leur maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ils étaient les disciples fidèles et parfaits et les amoureux du Prophète Muhammad. Ces individus n’étaient pas la conscience de Muhammad (s.a.w.), mais étaient les mains et les pieds de Muhammad (s.a.w.), voués à son service. De même, l’islam n’était pas l’œuvre de l’esprit du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Cet auteur a écrit que l’islam était le fruit du cerveau du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) – qu’Allah nous en préserve. Il s’agissait d’une loi parfaite et complète découlant de la direction et de la révélation divine. Ceci est le nom de la religion qu’est l’islam. Abou Bakr (r.a.) n’a pas soutenu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à une occasion de panique ou d’hésitation. En premier lieu, nous ne voyons aucune hésitation ou trouble dans la vie de ce Prophète, le plus brave des hommes. Si jamais il a été inquiet, le Dieu Tout-Puissant a été un bouclier pour lui.

L’auteur a écrit qu’Abou Bakr (r.a.) était le soutien du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : or nous voyons le contraire. Si jamais Abou Bakr (r.a.) était inquiet ou avait peur, c’était le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui devenait son soutien. On l’a constaté à l’occasion de l’Hégire, quand Abou Bakr (r.a.) était très inquiet et a pris peur. Bien sûr, cette crainte était en raison de son amour pour le Saint Prophète (s.a.w), mais à l’occasion de cette panique d’Abou Bakr (r.a.), le Saint Prophète (s.a.w.) est devenu son bouclier. Quand il (s.a.w.) a dit à Abou Bakr (r.a.) : « Ô Abou Bakr (r.a.) ! N’aie pas peur ! Allah est avec nous ! » Et comme je viens de l’expliquer à l’instant, Abou Bakr (r.a.) a déclaré qu’il était inquiet et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’a réconforté.

Cet incident est une preuve claire de sa détermination et sa confiance en Dieu et prouve qu’il était un prophète spécial d’Allah. Mais en tout cas, si ces aveugles sont forcés de dire la vérité, ils tentent toujours d’empoisonner [les esprits].

T.W. Arnold, un autre orientaliste britannique, déclare : « Abou Bakr était un riche marchand de caractère élevé et très respecté par ses compatriotes pour son intelligence et ses capacités. Après avoir accepté l’islam, il a dépensé sa fortune pour affranchir des esclaves musulmans torturés par les infidèles pour avoir cru aux enseignements de leur maître, Muhammad (s.a.w.). »

Sir William Muir, orientaliste écossais et lieutenant-gouverneur des provinces du Nord-Ouest de l’Inde britannique, écrit : « Le règne d’Abou Bakr (r.a.) fut court, mais après Muhammad (s.a.w.), l’islam doit être plus reconnaissant à l’égard d’Abou Bakr (r.a.). » C’est-à-dire, personne n’a mieux servi l’islam qu’Abou Bakr (r.a.) après Mohammad (s.a.w.).

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) explique ceci à propos des excellences d’Abou Bakr (r.a.) :

« N’est-il pas vrai que les puissants rois énoncent la prière « qu’Allah soit content de lui » en évoquant les noms d’Abou Bakr (r.a.) et d’Oumar, voire celui d’Abou Hourayrah ? Ils disent qu’ils auraient souhaité avoir l’occasion de les servir. Qui peut affirmer qu’Abou Bakr, ‘Oumar et Abou Hourayra (qu’Allah soit content d’eux) ont subi des pertes en menant une vie de pauvreté. En effet, ils se sont imposé une mort au sens mondain, mais cette mort s’est avérée être leur vie ; et maintenant aucun pouvoir ne peut les tuer. Ils vivront jusqu’au Jour du Jugement. Abou Bakr (r.a.) n’a pas mérité son statut auprès d’Allah simplement parce qu’il est né à l’époque du Saint Prophète par hasard. ‘Oumar (r.a.) n’a pas reçu le statut d’Oumar par Allah parce qu’il est né accidentellement à l’époque du Saint Prophète (s.a.w.). Dieu n’a pas accordé à ‘Outhman et à ‘Ali leurs statuts respectifs simplement parce qu’ils se trouvaient être les gendres du Saint Prophète (s.a.w.). Talhah et Al-Zoubayr n’ont pas mérité leur statut simplement parce qu’ils étaient de sa famille ou de sa nation ou sont nés à son époque. Ils n’ont pas reçu ces honneurs et ces statuts pour ces raisons : c’étaient des gens qui avaient élevé leurs sacrifices à un niveau si haut que cela dépasse l’imagination de l’homme. »

Ce sont donc les sacrifices qui confèrent ce statut.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Nous avons une grande estime pour Abou Bakr (r.a.). Mais peut-on dire que cet honneur est dû à ses enfants ? Beaucoup d’entre nous ignorent jusqu’où se sont étendus les descendants d’Abou Bakr (r.a.) et leur histoire n’a pas été préservée. Aujourd’hui, beaucoup prétendent être les descendants d’Abou Bakr (r.a.) et se proclament Siddîqi. Mais si on leur demande de jurer qu’ils sont bien ses descendants et que leur lignée remonte à Abou Bakr (r.a.), ils ne pourront jamais le jurer. Même s’ils jurent, nous dirons qu’ils mentent et qu’ils sont infidèles. La raison est que les circonstances des descendants d’Abou Bakr (r.a.) n’ont pas été préservées pour qu’on puisse à juste titre s’affilier à sa personne aujourd’hui. Par conséquent, nous ne respectons pas Abou Bakr (r.a.) du fait que le travail de sa progéniture est noble. Nous ne respectons pas ‘Oumar (r.a.) parce que le travail de sa progéniture est d’un niveau très élevé. Nous ne respectons pas ‘Outhman parce que sa progéniture a accompli des œuvres grandioses. Nous ne nous souvenons pas d’Ali en raison des qualités particulières dans ses descendants. D’ailleurs, la lignée d’Ali perdure jusqu’à présent. Mais il n’est pas honoré parce que sa lignée existe toujours. Parmi le reste des compagnons, il n’y en a pas un seul dont on se souvienne en raison de ses descendants. En fait, nous nous souvenons d’eux et les honorons à cause de leurs sacrifices personnels.

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Abou Bakr (r.a.) était un simple commerçant de La Mecque. Si le Saint Prophète (s.a.w.) n’avait pas été envoyé, et si l’histoire de La Mecque avait quand même été écrite, l’historien aurait écrit qu’Abou Bakr (r.a.) tout simplement était un marchand noble et honnête de l’Arabie. Mais en suivant le Saint Prophète (s.a.w.), Abou Bakr (r.a.) a obtenu ce statut ; et aujourd’hui le monde entier prononce son nom avec respect. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) est décédé et que les musulmans ont choisi Abou Bakr (r.a.) comme leur Calife et leur roi, cette nouvelle est parvenue à La Mecque. En ces instants, de nombreuses personnes étaient assises dans une assemblée, dont le père d’Abou Bakr (r.a.), Abou Qouhafa. Lorsqu’il a entendu que les gens avaient prêté allégeance à Abou Bakr (r.a.), il n’y a pas cru et a demandé à l’annonceur de quel Abou Bakr il était question. Celui-ci a répondu qu’il s’agissait de l’Abou Bakr qui était son fils.

Abou Qouhafa a commencé à nommer chacune des tribus arabes et a demandé si elle avait, elle aussi, juré allégeance à Abou Bakr. Quand le visiteur lui a dit que toutes avaient unanimement choisi Abou Bakr comme Calife et roi, Abou Qouhafa a déclaré spontanément : « J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah, qu’Il est un et sans partenaire et j’atteste que Muhammad, le Messager de Dieu, était Son vrai Prophète. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) écrit : « Il était un musulman depuis un certain temps. En effet, Abou Qouhafa avait déjà juré allégeance au Saint Prophète (s.a.w.) après la conquête de La Mecque ou avant. Il a récité la Kalimah (la chahadah) de nouveau, car il avait reconnu la Noubouwwah (le prophétat) de Muhammad (s.a.w.) quand Abou Bakr est devenu Calife : ses yeux se sont ouverts et il a compris que c’était là une grande preuve de la vérité de l’islam. Sinon, comment toute l’Arabie pouvait-elle se réunir entre les mains de son fils ? »

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) écrit à ce propos : « Lorsqu’Abou Bakr (r.a.) a embrassé l’islam, les Mecquois ont dit : « Un de nos chefs a été humilié. » Or, avant l’avènement de l’islam, il n’était honoré que par deux ou trois cents personnes. Mais grâce aux bénédictions de l’islam, Dieu lui a conféré le statut de Calife et de Roi et il a mérité un honneur et une renommée permanents en ce monde.

Quelle comparaison peut-il y avoir entre le leadership d’une tribu et le Calife de tous les musulmans, monarque du royaume arabe, qui est entré en collision avec la Perse et Rome et les a humiliées ? »

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Le royaume est tombé non seulement aux pieds du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) mais également aux pieds de ses serviteurs. Or le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’avait pas désiré de royaume, lorsqu’il ne l’avait pas encore reçu le royaume, et il ne le désirait pas non plus lorsqu’il l’a reçu. Ni Abou Bakr (r.a.), ni ‘Oumar (r.a.), ni Outhman, ni ‘Ali ne désirait le royaume. Il n’y avait aucune trace de royauté en eux, bien qu’ils étaient de grands rois du monde, unique dans l’histoire du monde. Leurs natures étaient si simples, leurs audiences étaient si simples, ils faisaient montre d’une si grande modestie qu’extérieurement on ne pouvait même pas savoir qu’ils étaient des rois. Aucun d’eux n’a dit : « Je suis au pouvoir. Je suis le roi. » Aucun d’eux n’a jamais voulu faire valoir sa royauté ni ne l’a-t-il jamais désirée. En fait, le monde tombe aux pieds de ceux qui tombent aux pieds de Dieu. Les gens pensent que les royaumes les aideront. Mais ces royaumes pensent qu’ils seront honorés en s’asservissant à ceux qui appartiennent à Dieu. »

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Voyez, Abou Bakr (r.a.) est devenu roi mais son père pensait qu’il lui était impossible d’être roi. Or il a reçu le royaume de la part de Dieu. Tamerlan était un grand roi : mais il l’est devenu grâce à sa stratégie mondaine. Napoléon était aussi un grand roi mais il est devenu roi par son travail acharné et ses moyens matériels. Nadir Shah était également un grand roi, mais lui aussi a obtenu le royaume grâce à son travail acharné, à ses efforts et à ses moyens matériels. Ainsi, ils sont tous devenus rois, mais nous dirons que Tamerlan a obtenu le royaume par les hommes, tandis qu’Abou Bakr (r.a.) l’a obtenu de Dieu. Nous dirons que Napoléon a obtenu le royaume par des moyens temporels, mais ‘Oumar (r.a.) a obtenu le sien de Dieu. Nous dirons que Gengis Khan a obtenu le royaume par des moyens temporels, mais ‘Outhman l’a reçu de Dieu Tout-Puissant. Nous dirons que Nadir Shah est devenu roi par des stratégies temporelles, mais ‘Ali a reçu le royaume de Dieu. Tous sont devenus rois. Les rois du monde étaient majestueux et inspiraient la crainte. Ils avaient imposé leur loi et les Califes aussi. Voire, la loi de ces rois [temporels] était mieux respectée que celle d’Abou Bakr (r.a.), ‘Oumar (r.a.), ‘Outhman et ‘Ali. Mais ces quatre-là ont été nommés rois par Dieu et les rois du monde ont été nommés par les hommes. »

Ici le Mouslih Maw’oud (r.a.) évoque les bénédictions de la Basmalah. Il déclare : « Le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré que celui qui ne récite pas « Bismillâh » avant d’entamer un travail important ne sera pas béni. Il ne voulait pas dire qu’il n’a pas atteint son objectif. Cela signifie qu’il ne pourra pas obtenir cet objectif de la part de Dieu. Le royaume octroyé par Dieu a été offert à Abou Bakr (r.a.), ‘Oumar (r.a.), Outhman (r.a.) et ‘Ali (r.a.). Personne d’autre ne l’a obtenu. Les autres ont reçu leur royaume par l’entremise de Satan ou par l’homme. Sinon, Lénine, Staline ou Malenkov n’ont pas récité la Basmalah, mais ils sont arrivés au pouvoir. Roosevelt, Truman et Eisenhower n’ont pas non plus récité « Bismillâh », mais ils ont également obtenu le pouvoir.

Ils ne connaissaient même pas Bismillâh. Bismillâh n’avait aucune valeur dans leur cœur. Ainsi, quand le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré qu’on ne reçoit pas de bénédictions sans réciter Bismillâh, cela signifie qu’on ne reçoit rien de la part de Dieu. Seul celui qui récite Bismillâh avant chaque travail important atteint son objectif. Tout le monde peut juger quel objectif est plus béni : celui reçu de Dieu ou celui reçu des hommes ? Le royaume obtenu par des moyens humains peut tarir. Mais le royaume obtenu par Dieu ne le peut pas. »

Si seulement les musulmans pouvaient comprendre ce point. Ils récitent également Bismillâh, mais il semble qu’ils le font du bout des lèvres et non sincèrement.

Ensuite le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Yazid était aussi un roi. Or il débordait d’arrogance et il était fier de son pouvoir. Il a détruit la famille du Saint Prophète. (Apparemment, il se disait aussi musulman.) Il a tué les enfants (du Prophète). Il avait toujours le cou raide, par fierté. Selon lui, personne ne pouvait prendre la parole devant lui. Abou Bakr (r.a.) est également devenu roi, mais il était empli d’humilité et de modestie. Il disait : « Dieu m’a nommé pour servir le peuple et tout répit que j’obtiens pour servir est Sa grâce. » Or Yazid disait, quant à lui : « J’ai obtenu le pouvoir de mon père. Je peux tuer la personne de mon choix et faire vivre qui je veux. » Apparemment, Yazid était supérieur à Abou Bakr (r.a.) en puissance. Il disait : « Je suis un roi héréditaire. Qui a le pouvoir de parler devant moi ? » Mais Abou Bakr (r.a.) disait : « Je n’avais aucune aptitude pour devenir roi. C’est Dieu Qui m’a tout donné. Je ne pouvais devenir roi par mes propres forces. Je suis le serviteur de tout le monde. Je suis le serviteur des pauvres et aussi le serviteur des riches. Si j’ai fait du mal, vengez-vous maintenant. Ne me déshonorez pas le jour du jugement. » Un auditeur pourrait dire : « Qu’est-ce que c’est que cela ? Abou Bakr (r.a.) n’a même pas le statut d’un simple domestique. » Mais s’il écoute Yazid, il dira que ce sont les paroles de César et de Chosroès. Les œuvres de Yazid sont [du genre] monarchique.

Mais depuis la mort d’Abou Bakr, ses fils, ses petits-fils et arrière-petits-fils, puis les fils des arrière-petits-fils, et ensuite ses générations les plus lointaines, sont fiers de leur relation avec Abou Bakr. Mais mêmes des gens qui ne sont pas apparentés à Abou Bakr (r.a.), qui n’ont jamais rencontré sa famille, ont les larmes aux yeux [pour Abou Bakr] aujourd’hui encore. Leur amour est attisé, et ils s’enflamment quand on insulte Abou Bakr (r.a.). Par conséquent, non seulement ses enfants, même les étrangers sont prêts à sacrifier leur vie pour lui. Tout musulman qui entend son nom déclare : « Qu’Allah soit satisfait de lui ! » Mais Yazid le fier, qui se disait roi et fils de roi, est décédé et le peuple a choisi son fils comme roi à sa place. Quand le vendredi est venu, celui-ci s’est tenu sur la chaire et a dit : « Ô gens, mon grand-père est devenu roi alors qu’il y avait des gens qui méritaient plus ce statut que lui. Mon père est devenu roi quand il y avait des gens plus méritants. J’ai aussi été nommé roi même s’il y a des gens plus méritants que moi. Ô peuple, je ne pourrai porter ce fardeau. Mon père et mon grand-père ont usurpé les droits des méritants mais je ne suis pas prêt à l’usurper. Voici le califat : confiez-le à la personne de votre choix. Je n’y ai pas droit et je ne considère pas que mes ancêtres y avaient droit non plus. Ils ont usurpé le pouvoir de manière oppressive et cruelle. Je veux maintenant rendre leur droit aux personnes légitimes. »

Ayant prononcé ces paroles, il est rentré chez lui. Quand sa mère a entendu cet incident, elle a dit : « Vaurien ! Tu as humilié tes ancêtres ! » Il a répondu : « Mère ! Si Dieu t’avait octroyé la sagesse, tu aurais compris que je n’ai pas humilié mes ancêtres. Je les ai honorés. » Après cela, il s’est cloîtré chez lui et n’a pas quitté la maison jusqu’à sa mort. »

L’on doit s’acquitter des devoirs du royaume octroyé par Allah. C’est aussi une leçon pour nos dirigeants et rois musulmans.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) explique : « Les plus grands rois du monde jouissent-ils de la grandeur dont jouit Abou Bakr (r.a.) aujourd’hui en raison de ses sacrifices pour l’islam et la religion ? Aujourd’hui, il n’y a pas un seul roi ayant obtenu autant de gloire qu’Abou Bakr (r.a.).

Aux yeux des musulmans aucun grand empereur ne jouit de la grandeur du domestique d’Abou Bakr (r.a.). La vérité est que nous aimons mieux le chien d’Abou Bakr (r.a.) que ceux jouissant de grand honneur car qu’Abou Bakr est le serviteur de la maison de Muhammad (s.a.w.).

Tout nous est cher chez celui qui est devenu esclave de la maison de Muhammad. À présent, il est impossible que quiconque puisse effacer cette grandeur de nos cœurs. »

On nous accuse d’insulter le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : mais [nous venons de présenter] nos pensées à son égard.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « L’un des fils d’Abou Bakr (r.a.), qui avait embrassé l’islam tardivement, était assis dans la mosquée du Saint Prophète (s.a.w.) : on conversait sur plusieurs thèmes. Il a dit à Abou Bakr (r.a.) : « Ô mon père ! À l’occasion de telle ou telle bataille, je me cachais derrière un rocher et tu es passé deux fois devant moi. Si je l’avais voulu, je t’aurais tué. Mais je ne l’ai pas fait en raison du fait que tu es mon père. » En entendant cela, Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Je ne t’ai pas vu à ce moment-là. Si je t’avais vu, je t’aurais tué parce que tu étais venu sur le champ de bataille en ennemi de Dieu. »

Le Messie Promis (a.s.) dit ceci à propos des vertus d’Abou Bakr (r.a.) : « La flamme de la bonne fortune brillait déjà en la nature d’Abou Bakr (r.a.). » C’est-à-dire qu’il avait la capacité d’incandescence, la capacité d’être brillant.

« C’est pourquoi les enseignements sacrés du Saint Prophète (s.a.w.) l’ont immédiatement impressionné et éclairé. Il n’a pas discuté avec lui. Il n’a demandé aucun signe ou miracle. Après avoir entendu, il a seulement demandé s’il prétendait être prophète. Quand le Saint Prophète a répondu affirmativement, Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Soyez témoin que je suis le premier à croire. »

Selon mon expérience, un nombre infime de ceux qui posent beaucoup de questions sont guidés sur le droit chemin. Ceux qui œuvrent avec bonne foi et patience profitent pleinement de la direction. Abou Bakr (r.a.) et Abou Jahl nous présente tous deux des exemples. Abou Bakr (r.a.) n’a pas discuté et n’a pas demandé de signe, mais il a reçu ce que ceux qui ont demandé un signe n’ont pas obtenu. Il a vu signe après signe – et il est devenu lui-même un grand signe. Abou Jahl a demandé des preuves et n’a pas mis fin à son hostilité et son ignorance ; signe après signe lui sont passés devant les yeux mais il ne pouvait pas les voir. Finalement, il est devenu un signe pour les autres et il est mort dans l’opposition. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le sol de La Mecque était le même où sont nés Abou Bakr (r.a.) et Abou Jahl. La Mecque est la même ville où des millions de personnes de toute classe et de tout statut se rassemblent de toutes les parties du monde. Ces deux êtres humains sont nés sur la même terre. Le premier, en raison de sa bonne fortune et de sa direction, est devenu la perfection des Siddîqs après avoir reçu la direction. Le second est devenu célèbre pour ses méfaits, son ignorance, son inimitié et son opposition à la vérité. Rappelez-vous qu’il existe deux types de perfection. L’une est issue [de la force] Rahmani et l’autre tire son origine de Satan. Les hommes de perfection Rahmani (miséricordieuse) trouvent gloire et honneur au ciel. De même manière, les hommes d’une perfection satanique sont célèbres parmi les descendants des démons. Ainsi donc, tous deux étaient au même endroit. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’a fait aucune distinction entre les gens. Il a délivré à tous de manière égale les ordres d’Allah. Mais les malchanceux ont été privés tandis que les bienheureux ont été guidés et sont devenu parfaits. Abou Jahl et ses compagnons ont vu des vingtaines signes. Ils ont témoigné des lumières et des bénédictions divines, mais cela ne leur a servi à rien. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est apparu à La Mecque, Abou Jahl s’y trouvait, ainsi qu’Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.). Mais la nature d’Abou Bakr avait une affinité avec l’acceptation de la vérité ; avant même d’entrer dans la ville, en cours de route, il demanda à une personne de lui annoncer de nouvelles de la ville. L’autre l’informa que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’était proclamé prophète. En entendant cela, Abou Bakr (r.a.) crut en lui et ne demanda ni miracle ni signe, bien que plus tard, il ait vu d’innombrables miracles, voire il est lui-même devenu un signe. Mais en dépit d’avoir vu des milliers de signes, Abou Jahl n’a pas cessé de s’opposer [à la vérité] et de la nier. Quel en était le mystère ? Tous deux sont nés au même endroit. L’un a reçu l’appellation d’Al-Siddîq et l’autre, qu’on appelait Abou al-Hikam est devenu Abou Jahl. Le secret est que sa nature n’avait aucune compatibilité avec la vérité, car les questions de foi dépendent de l’affinité. Lorsqu’il y a compatibilité, elle devient elle-même pédagogue et enseigne les affaires de la vérité. C’est la raison pour laquelle l’existence de personnes douées d’affinité devient un signe. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Mon Seigneur m’a dévoilé que le Siddîq, le Farouq et ‘Outhman (qu’Allah soit content d’eux !) étaient de pieux croyants. Ils étaient parmi les élus de Dieu et ceux ayant mérité Ses faveurs choisies. La majorité des gnostiques ont témoigné de leurs vertus. Ils ont abandonné leur patrie pour le plaisir de Dieu. Ils ont pénétré dans le cœur de chaque bataille : ils ne se sont pas souciés de la chaleur des journées estivales ou du froid des nuits hivernales. À l’instar de jeunes braves, ils ont tout donné dans la voie de la religion. Ils n’étaient point enclins envers leurs proches ou les étrangers, souhaitant adieu à tout le monde pour la cause de Dieu, le Seigneur de tous les mondes. Leurs œuvres étaient parfumées : tout cela indique le jardin de leur statut et les vergers de leurs œuvres. Les effluves parfumés de leur brise nous font découvrir leurs subtiles qualités. La splendeur de leurs lumières nous est évidente. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Par Dieu ! Allah a fait des deux Cheikhs – à savoir Abou Bakr et ‘Oumar – et le troisième qui est le Dhou’n-Nourayn (c’est-à-dire Outhman) – les portes de l’islam et l’avant-garde de l’armée du Saint Prophète Mouhammad (s.a.w.). Ainsi, quiconque nie leur grandeur, méprise leurs arguments définitifs et ne les respectent pas car il les insulte et les calomnie, je crains pour celui-là une mauvaise fin et la perte de sa foi. Ceux qui leur ont nui et les ont maudits et calomniés, se sont certes endurci le cœur et attiré la colère du Très-Miséricordieux. J’en ai fait l’expérience à maintes reprises et j’ai ouvertement déclaré que la haine et le ressentiment envers ces nobles personnages est le plus grand moyen de couper ses relations avec le Dieu miséricordieux. Quiconque les hait est complètement privé de la miséricorde et de la compassion. Les portes du savoir et de la gnose ne lui sont pas ouvertes. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Comment maudire celui dont la déclaration a été prouvée par Allah ? » Certains groupes utilisent aussi des propos qui sont incorrect.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Comment maudire celui dont la déclaration a été avérée par Allah et qui a reçu Son aide d’Allah quand il la Lui a demandée et Qui lui a montré des signes de Son soutien et a contrecarré les plans des méchants ? Abou Bakr (r.a.) a protégé l’islam des épreuves qui cherchaient à le briser et le déluge de la tyrannie et de l’oppression. Il a tranché la tête du serpent menaçant. Il a établi la paix et l’ordre ; et par la grâce d’Allah, le Seigneur des mondes, il a vaincu tous les menteurs. Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) possède de nombreuses vertus et d’innombrables bénédictions. Les musulmans lui doivent reconnaissance pour ses faveurs. Seul un agresseur du premier degré peut nier cela. Tout comme Allah a fait de lui une source de paix pour les croyants et le destructeur des apostats et des mécréants, de même Il a fait de lui un soutien de premier ordre du Coran, son serviteur et celui qui l’a diffusé. Il a consacré tous ses efforts pour recueillir le Coran et à découvrir son ordre tel que décrit par le Bien-Aimé de Dieu. Dans sa sympathie pour la foi, ses yeux étaient plus larmoyants que le flot d’une source. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ce qui est étrange, c’est que certains des chiites admettent également qu’Abou Bakr (r.a.) a embrassé l’islam quand l’ennemi était en grand nombre et qu’il a soutenu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) durant les moments difficiles du début et qu’il a accompagné fidèlement et loyalement le Messager de Dieu (s.a.w.) quand il a quitté La Mecque. Il a enduré des épreuves a quitté sa chère patrie, ses amis et toute sa famille et il a accepté la grâce de Dieu. Ensuite, il a participé à chaque bataille. Il a combattu les infidèles et a aidé le Prophète Loué et Choisi (s.a.w.). Ensuite, il a été nommé calife quand un groupe d’hypocrites a apostasié et que de nombreux menteurs ont revendiqué la prophétie : il n’a cessé de le combattre jusqu’à ce que la paix et l’ordre soient rétablis dans le pays et que le groupe séditionniste soit détruit. Ensuite il est décédé et a été enterré à côté de la tombe de l’Imam des Prophètes et des Infaillibles. Il n’a pas été séparé du Bien-Aimé de Dieu et de Son Messager, ni dans la vie, ni après la mort. Après quelques jours de séparation, le couple s’est réuni et s’est offert le cadeau d’amour.

La chose la plus surprenante est que selon eux, c’est-à-dire les objecteurs, Allah a placé la tombe du Sceau des Prophètes entre celui de deux mécréants, usurpateurs et traîtres, et a fait de Son Prophète et Bien-Aimé les voisins d’Abu Bakr et d’Oumar et ne l’a pas épargné de ce supplice, mais a fait de ces deux personnes ses tourmenteurs en ce monde et dans l’Au-delà et qu’Il ne l’a pas éloigée de ces deux impurs, qu’Allah nous en préserve !

Notre Seigneur est exempt de ces accusations. Ceux qui énoncent de tels propos se trompent. Il n’en est pas ainsi ; Allah a placé Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar, deux individus purs, avec l’Imam des purs. En effet, il y a là des signes pour celui doué de discernement. »

Le Messie Promis (a.s.) dit ceci à propos des chiites bigots : « Si l’on demande aux chiites sectaires qui est le premier à se convertir à l’islam parmi les hommes adultes du groupe des mécréants, ils n’ont d’autres choix que de dire que c’était Abou Bakr (r.a.). Ensuite, quand on leur demande qui est celui qui a migré en premier avec le Sceau des Prophètes et a laissé tous ses proches derrière lui et s’est rendu là où le Prophète se rendait, ces chiites n’auraient pas d’autre choix que de dire que c’était Abou Bakr (r.a.). Alors, quand on leur demandera qui a été le premier Calife, même s’il est – à leurs yeux – un usurpateur, ils n’auront d’autre choix que de dire que c’est Abou Bakr (r.a.). Quand on leur demande qui est celui qui a recueilli le Coran pour l’envoyer partout, ils répondront inévitablement que c’était Abou Bakr (r.a.). Ensuite, lorsqu’on leur demandera qui a été enterré aux côtés du meilleur des messagers et du Chef des Infaillibles, ils n’auront d’autre choix que de dire qu’il s’agit d’Abou Bakr (r.a.) et d’Oumar. Il est surprenant que toutes les vertus aient été conférées aux infidèles et aux hypocrites et que toutes les bénédictions de l’islam aient été révélées par les mains des ennemis ! Un croyant peut-il croire que la personne qui était le premier pilier de l’islam était un mécréant et maudit ? Celui qui a migré en premier avec la fierté des messagers était un mécréant et un apostat ? De cette manière, toutes les vertus ont été obtenues par les mécréants, voire même le voisinage de la tombe du Chef de la Création. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La vérité est qu’Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) et ‘Oumar Al-Farouq (r.a.) étaient tous deux d’éminents compagnons. Aucun d’eux n’a jamais montré de faiblesse dans l’exercice de ses fonctions. La Taqwa était leur mode de vie, établir la justice était leur objectif. Ils méditaient soigneusement toutes les questions et scrutaient profondément leurs subtilités. Assouvir leurs désirs mondains n’a jamais été leur objectif. Ils se sont voués à l’obéissance d’Allah. Je n’ai vu personne mériter de bénédictions et soutenir la religion du Saint Prophète (s.a.w.) autant que les Shaykhayn, c’est-à-dire Abou Bakr et ‘Oumar, qu’Allah soit satisfait d’eux. Ils étaient plus rapides que la lune dans leur soumission au Soleil spirituel de l’humanité (Muhammad (s.a.w.)). Ils s’étaient immolés dans leur amour pour lui. Ils ont enduré avec bonheur toutes les épreuves afin d’établir la vérité. Ils ont volontairement et avec plaisir enduré toute humiliation pour ce Prophète (s.a.w.) incomparable. Dans la bataille contre l’armée des mécréants, ils se sont battus courageusement comme des lions, faisant triompher l’islam et vainquant les rangs ennemis. L’idolâtrie a été abolie et entièrement éradiquée ; le soleil spirituel de la nation et de la foi a commencé à briller. Ils ont tous deux rendu un service si exemplaire à leur religion et ont offert aux musulmans une telle excellence et de telles faveurs qu’ils ont mérité leur dernier lieu de repos en compagnie du Prophète le plus excellent (s.a.w.). »

Ensuite le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah est le plus Grand ! Ô combien remarquables étaient la sincérité et le dévouement de ces deux illustres personnages que sont Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar (r.a.) ! Tous deux ont été enterrés dans une sépulture si bénie que si Moïse (a.s.) et Jésus (a.s.) étaient vivants ils souhaiteraient ardemment y être ensevelis. Or, pareil rang n’est guère accordé par le simple fait de le désirer ; il s’agit plutôt d’une miséricorde éternelle conférée par le Seigneur de l’honneur. »

Incha Allah, je présenterai plus tard les récits restants [sur le même thème].


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

Etiquettes