Sermons 2023

Le Coran : le guide de la raison

Dans son sermon du 10 février 2023, Sa Sainteté le Calife a évoqué les excellences et la supériorité du Saint Coran.

Sermon du vendredi 10 février 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Dans mon précédent sermon, j’avais présenté des dires du Messie Promis (a.s.) sur la grandeur et l’importance du Saint Coran. Aujourd’hui je vais présenter d’autres points sur le même thème.

Le Messie Promis (a.s.) a évoqué les excellences et l’importance du Saint Coran dans son ouvrage Touhfah Qaysariyyah qu’il a écrit lors du jubilée de diamant de la Reine Victoria. Il lui a présenté le message de l’islam et lui a prêché son message.

Il y déclare : « Le Coran est rempli d’une sagesse profonde et surpasse les Évangiles dans l’enseignement de la vraie piété. Le Coran soutien la lampe qui permet de voir le Dieu vrai et immuable. S’il n’était pas venu dans le monde, Dieu seul sait quel serait le nombre de gens vouant le culte à d’autres créatures. Rendons grâce, car l’Unicité de Dieu qui avait disparu de la terre a été établie à nouveau. »

Qui pouvait à cette époque présenter pareil message à l’impératrice de l’Inde avec un tel courage et lui prêcher le message de l’islam ? Aujourd’hui, ceux-là même qui n’avaient pas eu ce courage d’évoquer la grandeur de l’islam et du Saint Coran, prétendent, à Dieu ne plaisent, que le Messie Promis (a.s.) ou la Jama’at Ahmadiyya outragent le Coran.

Les non-musulmans, suite aux actions de ces [prétendus oulémas], nourrissent une haine aveugle de l’islam : ne pouvant nier la grandeur du Saint Coran, ils en brûlent les copies pour assouvir [leur rancune] ou exprimer leur colère. Ces incidents ont eu lieu en Suède et dans des pays scandinaves. Il y en a eu quelques jours de cela.

Si les musulmans avaient accepté l’Imam de l’époque et s’ils avaient mis en pratique les enseignements de l’islam, les ayant bien compris, les non-musulmans n’auraient pas eu le courage d’outrager ainsi le Saint Coran. Qu’Allah leur accorde le discernement [nécessaire] !

Le Messie Promis (a.s.) nous explique que le Saint Coran est l’unique source de direction. Il déclare : « L’islam est une religion bénie et divine offrant la vision de Dieu dans cette vie même à celui qui suivra ses préceptes, sa direction et ses conseils contenus dans le Saint Coran, la Parole de Dieu. »

D’aucuns demandent comment voir Dieu dans l’Au-delà. Or le Messie Promis (a.s.) nous recommande de suivre les préceptes du Coran et nous verrons alors Dieu ici-bas, en ce monde.

Il déclare : « Seuls les préceptes du Coran permettront de reconnaître Dieu, Qui est caché des regards sous des milliers de voiles. Le Saint Coran guide vers Dieu à travers la raison et des signes célestes, d’une manière très simple. »

Si vous mettez en pratique ses enseignements vous verrez des signes qui vous présentant la personne de Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il comprend une bénédiction et un attrait magnétique qui mènent à tout moment le Chercheur vers Dieu et lui confère lumière, sérénité et satisfaction. Celui qui croit sincèrement au Saint Coran ne se contente pas de conclure, à l’instar des philosophes, qu’un Architecte a dû concevoir ce merveilleux univers. Doué de discernement et honoré d’une sainte vision, il voit, avec l’œil de la certitude, que ce Créateur existe bel et bien. Le récipiendaire de la lumière de cette sainte parole ne fait pas que déduire, à l’instar des adeptes d’une rationalité stérile, que Dieu est unique et sans associé : grâce à des centaines de signes brillants qui lui prennent la main et l’extirpent de l’obscurité, il apprend par expérience personnelle que Dieu est sans associé tant en Son Être qu’en Ses attributs. Il est alors capable de démontrer au monde qu’il croit en l’unicité divine. La majesté du monothéisme emplit son cœur à tel point que, face aux desseins divins, ce monde n’est pas plus important pour lui qu’un insecte mort, voire il ne vaut rien du tout. »

Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran contient des instructions pour parfaire le savoir et les œuvres.

Il déclare : «… le Saint Coran comporte des directives pour parfaire les œuvres et la connaissance. [La prière] « Guide-nous sur le droit chemin » indique le perfectionnement du savoir… » (le Saint Coran est le livre parfait qui nous guide sur le droit chemin) «… tandis que « le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs… » se réfère au perfectionnement des œuvres. […] »

Afin de parfaire ses œuvres, on fait cette prière pour marcher sur la voie de ceux qui ont mérité des faveurs divines. Dans mon précédent sermon, j’avais évoqué ceux qui sont les récipiendaires des faveurs divines : les Nabis, les Siddîqs, les Chahîds et les Sâlihs. Il existe des exemples à cet égard. À notre époque, il existe en effet des gens qui sont guidés sur le droit chemin et qui reçoivent des faveurs de la part de Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « A titre d’exemple, une plante ne peut produire de fleurs ou de fruits tant qu’elle ne s’épanouit pas à la perfection. De même, si une direction ne peut engendrer des résultats excellents, elle est considérée sans vie ; elle n’a pas la force de s’épanouir.

Par exemple, à quoi sert la guidance des Védas, si après l’avoir suivie à la lettre l’on ne peut même pas espérer la délivrance et le salut éternels et être libéré du processus de transformation en punaises et insectes pour mériter le plaisir éternel ? Celui qui suit la direction du Saint Coran atteint les sommets de l’excellence et tisse une relation sincère avec Dieu. Ses bonnes œuvres, qui sont conformes aux directives du Saint Coran, s’épanouissent à l’instar de l’arbre béni, évoqué dans le Saint Coran. Il produit des fleurs et des fruits qui possèdent une douceur et une saveur distinctives. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le Saint Coran est un livre saint qui est apparu au monde à un moment où celui-ci était en proie à de sérieux troubles. Une multitude d’errements gangrenaient croyances et actions. Les hommes, dans leur grande majorité, se vautraient dans des péchés et des croyances erronées. C’est ce qu’indique Dieu dans le verset :

ظَهَرَ الْفَسَادُ فِي الْبَرِّ وَالْبَحْرِ

« La corruption est apparue sur terre et sur mer… » (Le Saint Coran, chapitre 30, verset 42)

C’est dire que tout le monde, les Gens du Livre et les autres, se complaisaient dans des croyances erronées et le monde était en proie à des troubles terribles. Afin de contrer toutes ces fausses doctrines, Dieu a envoyé ce livre parfait qu’est le Coran pour nous guider : il renferme la réponse [aux croyances erronées] des fausses religions. La sourate Al-Fâtihah en particulier, que nous récitons dans chaque Rak’ah des cinq prières quotidiennes évoque, en bref, toutes ces croyances. »

Il y est dit : « Al-hamdou lil-lâhi rab-bil-‘âlamîn » C’est-à-dire que le Dieu, le Créateur de tous les mondes, est Celui Qui mérite toutes les éloges. Al-Rahmân : il est le Créateur et le Bienfaiteur sans action [de la part de l’homme]. Al-Rahîm : Il récompense les œuvres : quand vous priez Il exauce vos prières. Il est Mâlik yawm-id-dîn : Il est le Maître du Jour de la Rétribution. » (Il y aura la rétribution ici-bas et dans l’Au-delà). Ces quatre attributs évoquent toutes les sectes du monde.

Celui qui récite ces prières attentivement lors de ses cinq prières [quotidiennes], pourra en acquérir une grande connaissance.

Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran est un miracle :

« Un miracle est acte tellement extraordinaire que la partie adverse est incapable de présenter un exemple similaire, même si cette action semble être dans les limites du pouvoir humain, tel que le miracle du Saint Coran, qui a été présenté à tous les habitants de l’Arabie. Bien qu’il ait semblé être dans les limites des pouvoirs humains, aucun habitant de l’Arabie n’a pu présenter d’exemple similaire. Les paroles du Saint Coran sont un brillant exemple pour saisir la réalité des miracles. Il semblerait que le Coran présente des paroles analogues à celles d’un être humain : or, il est un miracle sans pareil en termes de son discours éloquent, son texte exquis, raffiné et fleuri, son adhésion aux principes de la vérité et de la sagesse, ses arguments clairs ayant prévalu sur les arguments opposés de tout le monde, et ses grandes prédictions. Il s’agit d’un miracle si merveilleux que malgré le passage de treize cents ans, aucun opposant n’a pu le concurrencer et personne n’a eu la force de le faire. D’entre tous les livres du monde, le Saint Coran possède une autre distinction : qu’il présente également des prophéties prodigieuses dans des textes miraculeux qui sont pleins d’éloquence, de vérité et de sagesse. En somme, le but véritable et premier d’un miracle est de distinguer la vérité du mensonge ou le véridique du menteur ; et le nom d’une telle distinction est un miracle ou en d’autres termes un signe. Le signe est si nécessaire que sans lui il est impossible d’avoir pleine conviction en l’existence de Dieu et il est impossible d’obtenir le fruit découlant d’une certitude complète. Il est évident que la vérité de la religion est liée à la reconnaissance de Dieu. L’un des éléments essentiels et importants de la vraie religion est qu’elle doit présenter des signes indiquant clairement l’existence de Dieu. Cette religion possède un si grand pouvoir qu’elle est à même de placer la main de ses adeptes dans celle de Dieu. Il ne suffit pas de regarder le produit pour ressentir la nécessité du Créateur, sans obtenir d’informations sur Son Être réel : ceci n’est pas suffisant pour une parfaite réalisation de Dieu. »

Il ne suffit pas de savoir qu’il existe un Créateur.

« Ceux qui se contentent de cette conclusion ne peuvent pas établir une véritable relation avec Dieu et ne peuvent pas purifier leur âme de ses passions charnelles. L’on en déduira tout simplement que cet agencement éloquent possède un Créateur, mais il ne le prouve pas dans la réalité. »

Autrement dit, l’on en déduira tout simplement que ce que l’on voit dans l’univers et dans le monde a un créateur. Mais [bien plus que cela,] on doit en avoir la conviction ; et quand nous pourrons reconnaître le Dieu que nous adorons, c’est là que nous allons établir la véritable relation avec Lui et que nous serons enclins à suivre Ses ordres et que nous serons également soucieux de la réforme de l’âme.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Évidemment, le ressenti du besoin n’est qu’une déduction qui ne remplace pas la vision : les purs résultats de la vision ne peuvent en découler. »

Il existe une différence énorme entre la spéculation et le fait de voir quelqu’un de visu. La religion qui abandonne l’homme – dans sa quête du divin – à l’hypothèse que « Dieu doit exister » ne remédie guère à sa condition pratique. Pareille religion est morte : en espérer voir s’opérer un changement pur n’est qu’illusion. Il est évident que de simples arguments rationnels ne peuvent servir de parfaits témoignages de la vérité d’une religion : ce n’est pas un sceau qu’un faussaire peut fabriquer. Ce ne serait qu’une maigre pitance fournie par le ruisselet de la raison. »

On peut présenter des arguments rationnels ou user de sa raison pour décrire de grands phénomènes : mais cela ne suffit pas, tant qu’on ne connaît pas les attributs d’Allah et qu’on en profite pas.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Qui pourra juger si les points rationnels évoqués dans un livre ont été révélés ou copiés d’un autre livre ? Même si l’on suppose qu’ils n’ont pas été plagiés, comment pourront-ils servir d’arguments décisifs sur l’existence de Dieu ? Et quand l’âme du chercheur de vérité sera-t-elle pleinement rassurée que seuls ces signes rationnels guident sans nul doute vers Dieu ? Et quand pourra-t-on être convaincu que ces paroles sont entièrement exemptes d’erreur ? »

Autrement dit, s’agit-il de signes menant vers Allah qui sont exempts de toute sorte d’erreur ?

« Si une religion attribue sa vérité à quelques banalités à l’instar de la rationalité ou de la philosophie et est incapable de montrer des signes célestes et surnaturels, l’adepte d’une telle religion est dupe ou un trompeur et son âme mourra dans les ténèbres. L’existence de Dieu ne peut pas être définitivement prouvée par de simples arguments rationnels ; on serait loin de pouvoir prouver la vérité d’une religion par de tels moyens. Tant qu’une religion n’assume pas la responsabilité de prouver l’existence de Dieu avec certitude, cette religion ne sert à rien et malheureuse est la personne qui est amoureuse de pareille religion. Cette religion qui ne peut permettre à l’homme de voir Dieu porte sur son front la marque de la malédiction. »

Ceci est le stade que nous devons tenter d’atteindre. Il faudra reconnaître Dieu par des signes, par une relation personnelle, et non pas uniquement par des arguments rationnels. La vérité qu’Allah révèle à l’homme est la vérité. Par la grâce d’Allah, il existe des exemples de ce genre au sein de la Jama’at Ahmadiyya : des non-croyants ont cru en l’existence de Dieu grâce à des arguments rationnels et quand on leur a montré des signes et qu’on leur a relaté des événements [miraculeux], ils ont accepté la religion et l’islam. Il existe de tels cas ici en Occident. Par exemple, un homme en Belgique était athée. Il est d’origine indonésienne et s’est établi en Belgique. Il a prêté le serment d’allégeance et m’a relaté ceci : « J’ai accepté l’existence de Dieu non seulement en raison d’arguments rationnels mais également grâce des preuves découlant de certains incidents et signes. Je n’ai eu d’autre choix que d’accepter l’Ahmadiyya, l’islam véritable. Étant donné que c’est l’Ahmadiyya qui m’a montré ce chemin, c’est pour cette raison que je suis devenu un musulman ahmadi. »

Le Saint Coran affirme qu’il est un guide pour les Mouttaqis. Le Messie Promis (a.s.) déclare :

« Les versets suivants recèlent un savoir caché. Dieu y affirme :

الم ۞ ذَلِكَ الْكِتَابُ لَا رَيْبَ فِيهِ هُدًى لِلْمُتَّقِينَ

C’est-à-dire, il s’agit du livre révélé par la connaissance de Dieu. Vu que son savoir est exempt d’ignorance et d’oubli, ce livre est libre de tout doute. Étant donné que le savoir de Dieu possède un pouvoir parfait pour l’épanouissement des êtres humains, ce livre est un guide parfait pour les Mouttaqis, et les amène au point ultime du développement de la nature humaine. »

Le Messie Promis (a.s.) décrit les Mouttaqis à qui [le Coran] sert de direction : « Dieu dit dans ces versets que les pieux sont ceux qui croient au Dieu caché et établissent la Salât et dépensent une partie de leur richesse dans le chemin de Dieu et croient au Noble Coran et aux premiers livres. Ce sont ceux-là qui sont à la tête de la direction et ce sont ceux-là qui mériteront le salut. »

Ceci est la définition du Mouttaqi.

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran [présente] la religion parfaite. Il déclare : « Il est évident que le Saint Coran a parachevé la foi et en a respecté toutes les exigences :

الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا

« Aujourd’hui, J’ai perfectionné votre religion pour vous et J’ai achevé Ma faveur sur vous, et Je suis heureux de choisir l’islam comme votre foi. »

Ainsi, après le Saint Coran, nul autre livre n’est nécessaire, car il énonce tout ce dont l’homme a besoin. À présent, la porte du dialogue avec Dieu est ouverte, mais cela ne dépend pas entièrement [de l’homme]. Les paroles vraies et saintes, soutenues clairement par l’aide divine et dévoilant de nombreux points de l’invisible ne sont acquises qu’après la purification de l’âme et qu’en suivant le Saint Coran et en obéissant au Saint Prophète [s.a.w.]. »

Il est dommage que nos adversaires ne veuillent pas écouter ces paroles de savoir et nous accusent d’avoir altéré le Saint Coran, à Dieu ne plaise.

Dans son ouvrage Chashma-e-Ma’rifat le Messie Promis (a.s.) qualifie le Saint Coran de cure spirituelle.

« Le Saint Coran est un livre plein de sagesse mettant en exergue l’accord entre les principes de la médecine spirituelle – les principes de la religion – et la médecine physique. Cet accord est si subtil qu’il ouvre les portes d’une multitude de savoirs et de vérités. Seul peut interpréter le Saint Coran parfaitement celui qui médite sur les principes établis par le Saint Coran à la lumière du système de la médecine physique. À une occasion, dans une vision, on m’a montré quelques livres de grands médecins… »

Allah en personne l’avait guidé en lui montrant ces ouvrages.

«… ces ouvrages contenaient une discussion sur les principes de la médecine physique, de la philosophie et des six principes fondamentaux de la santé. Parmi figurait le livre du grand médecin, Qarchi. Et on m’a indiqué que ces livres contenaient un commentaire du Saint Coran. Cela montre qu’il existe une relation profonde entre la science des corps [physique] et la science de la religion et qu’elles se confirment. Quand j’ai regardé le Saint Coran, en gardant à l’esprit les livres qui traitaient de la médecine physique, j’ai découvert que le Saint Coran énonce d’une manière excellente les principes de la médecine physique. »

C’est-à-dire que le Coran est source de guidance pour le traitement physique et spirituel. Il est nécessaire d’écouter les paroles de l’Imam de l’époque et de lire sa littérature pour acquérir ce savoir et pour pouvoir méditer à ce propos.

Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran est la source principale permettant de nouer une relation avec Allah. Il déclare : « Sachez que l’homme ne pourra jamais connaître Dieu l’Invisible par ses propres moyens tant que Celui-ci ne se manifeste pas à Ses signes. L’on ne peut établir une véritable relation avec Dieu sans l’apport spécial de Celui-ci. L’âme ne pourra se débarrasser des plaisirs sensuels tant qu’une lumière de la part de Dieu ne pénètre dans le cœur. Sachez que ce témoignage visuel dépend uniquement du Saint Coran. Aucune des autres Écritures ne possède l’âme de la vie. Sous le ciel, un seul livre est capable de montrer le visage de ce Bien-Aimé Réel, à savoir le Saint Coran. »

L’on pourra voir le visage de Dieu en suivant les commandements du Saint Coran. C’est un point sur lequel nous les ahmadis devons méditer. Combien d’entre nous suivent les enseignements du Saint Coran et le lisent attentivement ? Nous devons nous évertuer à cet égard : qu’Allah nous en accorde l’occasion.

Le Messie Promis (r.a.) déclare : « Nous-mêmes et les justes du passé avons témoigné de visu et fait l’expérience personnelle qu’en suivant sincèrement le Noble Coran et le Saint Prophète (s.a.w.) l’on engendre en soi peu à peu l’amour pour Dieu dans le cœur. La puissance spirituelle de la parole divine éclaire l’âme humaine, lui ouvre les yeux et révèle les merveilles du monde. Ainsi, à partir de ce jour, grâce à l’Ilm Al-Yaqîn (la certitude au niveau du savoir) le chercheur comprend que Dieu existe. Ensuite, il grandit dans cette certitude jusqu’à atteindre le stade d’Ayn Al-Yaqîn (la certitude grâce à la vue). Du stade d’Ayn Al-Yaqîn, il atteint le stade de Haqq Al-Yaqîn (la certitude grâce à l’expérience). Celui qui croit au Noble Coran et au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne se purifie pas l’âme dans un premier temps : il sombre dans de nombreux péchés, ensuite la miséricorde de Dieu s’empare de lui et renforce sa foi par des forces surnaturelles. Tout comme le promet le Saint Coran :

لَهُمُ الْبُشْرَى فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا

C’est-à-dire, les croyants reçoivent de bonnes nouvelles de la part de Dieu en ce monde. De même, il reçoit de nombreuses bonnes nouvelles eues égard à sa personne ; et à mesure que sa foi se renforce grâce à ces nouvelles, il évite le péché et se dirige vers de bonnes actions.

Dans un article sur la suprématie de l’islam qui a été présenté lors d’une rencontre de l’Arya Samaj, le Messie Promis (a.s.) a mentionné les traits distinctifs du Saint Coran en ces termes : « La marque distinctive qu’accepte la saine rationalité pour identifier l’Écriture révélée se trouve uniquement dans le Coran, le Livre Saint de Dieu. Toutes les excellences qui doivent être présentes dans le Livre de Dieu comme marque distinctive à cette époque sont inconnues dans les autres livres. Il est possible que ces Écritures aient recelé ces qualités dans les temps anciens, mais à présent il n’en est plus ainsi. Comme énoncé plus haut, même si nous considérons qu’il s’agit de livres inspirés, ils ont inutiles dans leur état actuel. Il ressemble à ce château royal qui est vide et dépouillé de ses richesses et de sa puissance militaire. »

Le Messie Promis (a.s.) explique davantage concernant les signes distinctifs du Coran : « Maintenant, je vais décrire ci-dessous les qualités distinctives du Saint Coran qui dépassent le pouvoir des êtres humains. Premièrement, il s’y trouve une grande puissance qui extirpe ses disciples de la conjecture pour les mener vers la certitude. Lorsqu’on suit le Coran parfaitement, la puissance divine se manifeste sous forme de miracles. Dieu lui parle et l’informe des faits invisibles à travers Ses paroles. Je ne décris pas ces bénédictions coraniques comme des contes : je présente les miracles que Dieu m’a montrés. Ces miracles sont proches de 100 000, voire plus. Dieu annonce dans le Saint Coran que quiconque suivra Ses paroles, croira non seulement aux miracles de ce livre, mais recevra aussi des miracles. J’ai personnellement trouvé ces miracles par l’efficacité de la parole de Dieu, des miracles supérieurs à la puissance de l’homme et qui sont simplement l’œuvre de Dieu. Les tremblements de terre qui frappent la terre, les fléaux qui dévorent le monde font partie des miracles qui m’ont été donnés. »

Ces miracles ne sont pas miens mais viennent du Coran, car j’accomplis cette œuvre par la puissance et l’esprit conférés par le Coran.

Il déclare : « Par conséquent, l’une des grandes forces du Saint Coran est qu’il manifeste des miracles et des prodiges en faveur de ceux qui le suivent et ils sont si abondants que le monde ne peut en montrer de pareils. J’annonce haut et fort que si tous mes adversaires dans le monde, qu’ils soient d’Orient ou d’Occident, se rassemblent dans une place et rivalisent avec moi eu égard aux signes et aux miracles, par la grâce de Dieu et sa Puissance, je les vaincrai tous. Je prévaudrai et cette domination ne découlera pas des aptitudes de mon âme, mais parce que Dieu a voulu que je témoigne de la grande puissance de Sa Parole, le Saint Coran, et de la force spirituelle et du statut élevé de Son Messager, Muhammad Al-Moustafa (s.a.w.). Il m’a accordé l’opportunité de suivre Son grand Prophète et Sa Parole puissante et de L’aimer par Sa seule grâce et non en raison de quelque talent personnel de ma part. Je crois en la parole de Dieu nommée le Coran, qui est la manifestation des pouvoirs de Dieu. Le Saint Coran offre cette bonne nouvelle :

لَهُمُ الْبُشْرَى فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا

« Ils auront la bne nouvelle en ce monde. » Et le Coran fait la promesse :

وَأَيَّدَهُمْ بِرُوحٍ مِنْهُ

« Il les aidera grâce à l’Esprit de Sa part. »

Il fait aussi la promesse suivante :

يَجْعَلْ لَكُمْ فُرْقَانًا

Conformément à cette promesse, Dieu m’a accordé tout cela. La traduction de ces versets est que ceux qui croient au Saint Coran recevront de bonnes nouvelles à travers des rêves et des visions : ils en recevront en abondance, sinon de temps à autre d’aucuns font aussi des rêves vrais en guise de bénédiction. Mais une goutte n’est rien face à une rivière et un sou n’a aucune comparaison avec un trésor. »

Il ajoute : « Celui qui suivra [le Coran] à la perfection recevra l’aide de l’Esprit Saint : c’est-à-dire sa compréhension sera grandement affinée de l’invisible et ses aptitudes [à recevoir] des visions seront grandement attisées. Ses actes et ses paroles seront efficaces, et sa foi sera grandement renforcée.

Ensuite, Allah déclare qu’Il fera une distinction claire entre cette personne et les autres : en somme les autres seront impuissants face au savoir subtil qu’il recevra et les prodiges et autres merveilles qu’il accomplira. Nous constatons que cette promesse de Dieu s’est accomplie depuis les temps anciens et nous en sommes nous-mêmes les témoins à cette époque. »

Si seulement les musulmans comprenaient ce point et comprenaient également qu’à cette époque, Allah a suscité le Messie Promis avec des signes ; et cette chaîne de signes perdure jusqu’à aujourd’hui. Quiconque suivra correctement la Parole d’Allah goûtera, un tant soit peu, à ses fruits.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Nous avons décrit la grande puissance du Saint Coran qui a un effet sur ceux qui le suivent, mais il comprend aussi d’autres miracles. Le Coran a offert la nouvelle des progrès, de la gloire et de la victoire de l’islam à une époque où le Saint Prophète (s.a.w.) marchait seul dans les rues de La Mecque et qu’une poignée de pauvres musulmans faibles l’accompagnait. Quand l’empereur romain a été vaincu par les Perses qui avaient conquis une grande partie de leur pays, le Saint Coran a prophétisé qu’au cours de ces neuf ans à venir César serait à nouveau victorieux et vaincrait la Perse. Il en fut ainsi. De même le Coran évoque le glorieux miracle de la scission de la lune qui montre la main de Dieu. Selon le Saint Coran, la lune a été divisée en deux parties par le geste du doigt du Prophète et les infidèles ont vu ce miracle. »

Le Messie Promis (a.s.) a évoqué tous ces détails dans son livre Chashma-i-Ma’rifat que j’ai cité brièvement. Dans le même ouvrage, le Messie Promis (a.s.) explique que les histoires évoquées dans le Saint Coran sont en fait des prophéties. Il déclare : « Bien que le Saint Coran rapporte des récits, il s’agit en fait de prédictions présentées, sous forme d’histoires. Certainement la Torah les confine à de simples contes mais le Saint Coran a déclaré que chaque récit était une prophétie en faveur du Saint Prophète (s.a.w.) et pour l’islam. Ces prophéties présentées sous forme de [récits] historiques se sont accomplies parfaitement. En somme, le Saint Coran est un fleuve de savoir, il est un océan de prédictions. Il est impossible pour une personne d’être convaincue de l’existence de Dieu sauf à travers le Saint Coran, car ceci est une distinction du Saint Coran : en le suivant parfaitement l’on se débarrasse de tous les voiles qui séparent Dieu et l’homme. Tout croyant évoque le nom de Dieu comme une simple histoire, mais le Saint Coran présente le vrai visage de ce Bien-Aimé et implante la foi dans le cœur l’homme. Ce Dieu, qui est caché au monde entier, devient visible qu’à travers le Saint Coran (à condition qu’on suit sincèrement ses instructions).

Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran comprend deux parties : des récits (historiques) et des commandements.

Il déclare : « Le Saint Coran comprend deux parties : des récits (historiques) et des directives. Ceux qui ne font pas la distinction entre les histoires et les conseils font face à de grandes difficultés et trouvent des contradictions dans le Saint Coran, comme si dans la pratique, ils abandonnaient le Saint Coran. Or Allah déclare à propos du Saint Coran :

وَلَوْ كَانَ مِنْ عِنْدِ غَيْرِ اللَّهِ لَوَجَدُوا فِيهِ اخْتِلَافًا كَثِيرًا

C’est-à-dire que si le Coran émanait d’un autre qu’Allah, il s’y trouverait de nombreuses contradictions. L’absence de contradictions est une preuve de son origine divine. Or, ces individus obtus engendrent ces contradictions en mêlant les histoires aux instructions démontrant ainsi que le Coran n’émane pas d’Allah. Quelle piètre intelligence qu’est la leur !

Comme expliqué plus haut, ces récits sont en fait des prédictions et la deuxième [catégorie] concerne les instructions. Ceux qui amalgament les deux sont victimes de malentendus. Ils ne possèdent pas l’Irfân nécessaire pour comprendre le Coran et quand nous commentons sur le Coran ils nous accusent d’avoir falsifié son texte.

Le Messie Promis (a.s.) explique l’excellence de l’enseignement du Saint Coran en ces termes : « L’une des plus hautes vertus du Saint Coran est son enseignement, car il est conforme à la nature humaine et aux intérêts humains. En guise d’exemple, la Torah enseigne dent pour dent et œil pour œil. L’Évangile recommande de ne pas résister au mal : si quelqu’un vous gifle sur la joue droite, tendez aussi l’autre. Mais le Saint Coran affirme :

وَجَزَاءُ سَيِّئَةٍ سَيِّئَةٌ مِثْلُهَا فَمَنْ عَفَا وَأَصْلَحَ فَأَجْرُهُ عَلَى اللَّهِ

La punition pour le mal est égale au mal. La rétribution du mal est égale au mal, mais si l’on pardonne celui qui nous a lésés et que le pardon du coupable conduit à sa réforme et qu’il s’abstient du mal à l’avenir, le pardon vaut mieux que la vengeance, sinon la punition sera mieux. La nature des hommes est différente. Après le pardon, certains évitent de pécher et s’en désistent. D’autres commettent le même forfait même après avoir été libérés de prison. Étant donné que la nature des hommes est différente, l’enseignement du Saint Coran s’y conforme. Les préceptes des Évangiles et de la Torah ne sont en aucun cas parfaits : ils n’appartiennent qu’à une seule des branches de l’arbre humain. Ces deux enseignements présentent des lois spécifiques à un peuple ou un lieu donné. Or l’enseignement coranique couvre toute la nature humaine. »

J’avais cité cet exemple vendredi dernier mais sous un angle différent. C’est un exemple eu égard aux attributs du Saint Coran.

Le Messie Promis (a.s.) présente un autre exemple parmi tant d’autres.

Il déclare : « Les Évangiles vous interdisent de jeter des regards lascifs sur les femmes étrangères, mais autrement, ils vous accordent le droit de les regarder. Le Coran va plus loin : il vous somme de ne pas du tout regarder les femmes étrangères, que votre intention soit bonne ou mauvaise, car l’homme est enclin à trébucher dans ces circonstances. »

D’aucuns disent que nous regardons les femmes avec de bonnes intentions : or il ne faut pas les regarder même avec de bonnes intentions car sinon vous trébucherez.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « En cas de nécessité, le Coran vous enjoint de garder vos yeux mi-clos et de ne pas les ouvrir tout grand. »

En cas de besoin, vous devez regarder avec des yeux mi-clos afin de ne pas voir l’ensemble [de la personne]. Il ne faut pas contempler d’un regard débridé.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « L’Évangile affirme que vous ne devez point divorcer de votre femme sauf pour adultère. Or le Saint Coran ne limite pas le divorce à l’adultère. [Il le recommande] s’il y a inimitié mutuelle entre l’homme et la femme, qu’il n’y a pas compatibilité entre eux ou que la vie [d’un partenaire] est en danger. Par exemple, même si la femme n’est pas adultère, mais qu’elle s’approche des prémices de l’adultère et rencontre d’autres hommes, si son mari le juge bon il peut la quitter. Mais le Coran condamne vigoureusement [tout divorce précipité]. Ce n’est pas facile de divorcer. »

Le Coran souligne qu’il ne faut pas se précipiter à donner le divorce.

Ceci est la réponse à ceux qui disent que les hommes ont le libre choix de divorcer. Certains hommes entretiennent cette idée : ils utilisent ce « droit » et en abusent.

Le Messie Promis (a.s.) explique que le divorce sans raison n’est pas permis. Mais même s’il y a une raison légitime, on doit tenter de l’éviter.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Il est évident que les préceptes du Saint Coran sont conformes aux besoins humains ; et qu’en les abandonnant, le mal en découlera sûrement. C’est pour cette raison, que certains états européens ont dû adopter des lois sur le divorce légal. »

Lors des procès la loi exige des justifications sur la raison du divorce ou la séparation. On doit fournir des preuves à cet égard. Le divorce ne se fait pas facilement ; c’est pourquoi les Etats ont dû passer des lois.

On adopte et on abroge les lois de ce monde : ces gens tentent de les améliorer, mais il y a toujours des lacunes. Or la loi de Dieu est conforme à la nature de l’homme.

Je précise ici que les hommes ne sont pas les seuls à détenir le droit de divorcer. Mais les femmes peuvent également divorcer, pour quelque raison que ce soit.

S’il est coupable et s’il a commis quelque injustice, le mari doit payer le Mahr (la dot) et respecter d’autres droits [de la femme]. Aucun jeune homme ou jeune femme ne doit croire que seuls les hommes ont reçu le droit de divorcer. Les détails seront expliqués quand il sera question de la femme.

Je continuerai sur le même thème et il y a d’autres dires du Messie Promis (a.s.) que je citerai à cet égard. Qu’Allah nous permette de suivre correctement les enseignements du Saint Coran.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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