Sermons 2023

Le jihad en Islam : ses causes

Dans son sermon du 02 juin 2023, Sa Sainteté le Calife a présenté l'arrière-plan du conflit entre les premiers musulmans et les polythéistes de La Mecque.

Sermon du vendredi 02 juin 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Dans une série de sermons, j’ai décrit divers aspects de la vie des compagnons de Badr, leur introduction et leurs sacrifices. Beaucoup de gens ont exprimé le désir suivant et m’ont écrit à ce propos : notamment que sans présenter la vie du Saint Prophète (s.a.w.), leur soif ne sera pas apaisée car l’objectif principal est la personne du Saint Prophète (s.a.w.) autour de laquelle tournaient les Compagnons. En s’unissant à lui, les Compagnons ont atteint des niveaux de sacrifice sans précédent et ont appris de nouveaux principes ; et ils ont établi la norme de diffusion du Tawhîd et en sont devenus les exemples pratiques. Tout ceci démontre le pouvoir sanctifiant du Saint Prophète (s.a.w.) et le fait qu’il était le bien-aimé spécial d’Allah. Ainsi, il est également important de présenter la biographie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

J’ai présenté divers aspects de la vie du Saint Prophète (s.a.w.) à différents moments au cours des dernières années dans mes sermons. Mais en tout cas, la vie du Saint Prophète (s.a.w.) est telle qu’on ne saurait confiner son exposé. Pour décrire chacune de ses qualités, même plusieurs sermons ne suffiront pas. Si Dieu le veut, de temps à autre j’évoquerai sa biographie, voire dans chaque sermon et discours, j’en présenterai un aspect sous un angle ou un autre, car c’est bien lui le centre de notre vie et sans lui, notre religion et notre foi ne peuvent être complets. D’ailleurs, [sans lui,] l’on ne pourra pas non plus appliquer la Charia envoyée par Allah. En tout cas, pour le sermon d’aujourd’hui, je décrirai divers aspects de la vie du Prophète et des événements historiques concernant la bataille de Badr. Je poursuivrai cette série dans de futurs sermons. C’est bien l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui a insufflé aux Compagnons l’esprit de sacrifice désintéressé, et de cette façon il les a inclus parmi les Ghâzis, les martyrs, les bien-aimés d’Allah et ceux qui ont attiré le plaisir de Dieu.

Nous en avons vu des exemples dans notre vie. Par conséquent, il est nécessaire de décrire l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) Prophète (s.a.w.) dans le contexte de cette bataille [de Badr]. Avant de présenter les événements de la bataille, il est également essentiel de décrire les raisons qui ont conduit à la bataille. De prime abord, je vous en présente le contexte et ceci mettra également en lumière diverses facettes de la vie du Saint Prophète et le bel enseignement qu’il a apporté.

Dans son ouvrage Sîrat Khâtamun Nabiyyîn, Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb a présente les raisons de la bataille de Badr. Il déclare : « Les cruautés infligées aux musulmans par les Qouraychites durant la vie mecquoise du Saint Prophète (s.a.w.) et les stratagèmes qu’ils employaient pour effacer l’islam étaient autant de raisons suffisantes pour que la guerre éclate entre deux nations et à toute époque et dans tout type de circonstances. L’histoire démontre qu’en plus de leur mépris extrêmement dégradant, leurs railleries et leurs calomnies extrêmement offensantes, les mécréants de La Mecque ont empêché de force les musulmans d’adorer le Dieu unique et d’annoncer Son unicité. Les mécréants les ont brutalement tabassés et battus sans pitié ; ils ont volé les biens des musulmans ; ils les ont été boycottés afin de les tuer et de les ruiner. Certains ont été tués sans pitié et leurs femmes ont été déshonorées. Cette persécution a atteint un tel seuil que de nombreux musulmans ont quitté La Mecque pour se réfugier en Abyssinie. Or, les Qouraychites ne s’en sont pas contentés et ont envoyé une délégation à la Cour royale du Négus afin de contraindre ces Mouhâjirîn à retourner à La Mecque d’une manière ou d’une autre et afin que les Qouraychites puissent les détourner de leur foi ou les éliminer.

D’ailleurs, ils ont infligé des tourments les plus atroces au Maître et Chef des musulmans, qui pour ces derniers était plus cher que leurs propres âmes. Il a dû endurer toutes sortes de souffrances. Les amis des Qouraychites ont bombardé le Saint Prophète (s.a.w.) avec des pierres à Ṭā’if pour la simple raison d’avoir évoqué le nom de Dieu, tant et si bien que son corps a été tout ensanglanté. En fin de compte, avec l’accord de tous les représentants des différentes tribus des Qouraychites, le Parlement national de La Mecque a décidé de l’assassinat de Mohammad (s.a.w.), le Messager d’Allah, afin d’effacer toute trace de l’islam et l’Unicité Divine. Afin d’appliquer cette résolution sanglante, les jeunes de La Mecque appartenant aux différentes tribus des Qouraychites, se sont rassemblés et ont attaqué la maison du Saint Prophète (s.a.w.) de nuit. Or, Dieu a protégé le Saint Prophète (s.a.w.) et il a quitté sa maison à leur insu et s’est réfugié dans la grotte d’Al-Thawr.

Ces persécutions et ces résolutions meurtrières n’équivalaient-elles pas à une annonce de guerre par les Qouraychites ? En pareil contexte, un individu sensé peut-il affirmer que les Qouraychites de La Mecque n’étaient pas en guerre contre l’islam et les musulmans ? Cette barbarie des Qouraychites n’était-elle pas un motif suffisant pour justifier une guerre défensive par les musulmans ? En pareilles circonstances, une nation honorable du monde, qui ne s’est pas résignée au suicide, pourrait-elle reculer devant l’acceptation d’un ultimatum pareil adressé par les Qouraychites aux musulmans ? Très certainement, si une autre nation se trouvait à la place des musulmans, elle se serait battue contre les Qouraychites beaucoup plus tôt. Or, les musulmans ont reçu l’ordre de faire preuve de patience et d’indulgence par leur Maître. Selon les récits lorsque la persécution des Qouraychites s’est intensifiée, ‘Abdour-Rahmân Ibn ‘Awf et d’autres compagnons ont demandé au Saint Prophète (s.a.w.) la permission de combattre les Qouraychites, mais l’Envoyé d’Allah a répondu : « Pour l’instant, j’ai reçu l’ordre de pardonner. Ainsi, je ne peux pas vous donner la permission de vous battre. »

Ainsi, les Compagnons ont enduré toutes sortes de souffrances et d’insultes dans la voie de la religion, sans abandonner pour autant la patience. Quand la persécution des Qouraychites a atteint le ras bord et que la vase a commencé à déborder et que le message du Dieu de l’univers a été transmis incontestablement, c’est là que Dieu a ordonné à Son serviteur de quitter la ville, car la situation avait dépassé la limite du pardon et les oppresseurs avaient atteint le seuil de leur funeste destin. Cette migration du Saint Prophète (s.a.w.) était un signe de l’acceptation de l’ultimatum des Qouraychites. C’était une indication subtile par Dieu de l’annonce de la guerre ; les musulmans et les mécréants l’ont comprise. Lors du conseil du Dār Al-Nadwah – lieu de consultation des Qouraychites tout près de La Mecque – un individu a proposé que le Saint Prophète (s.a.w.) soit exilé de La Mecque. Les chefs Qouraychites ont rejeté cette proposition au motif que si Muhammad (s.a.w.) quitte La Mecque, les musulmans accepteront certainement leur ultimatum et leur livreront bataille. Lors de la deuxième Bai’at d’Aqabah, quand la question de la migration du Saint Prophète (s.a.w.) a été présentée aux Ansâr de Médine, ils ont commenté immédiatement : « Cela implique que nous devons nous préparer à nous battre contre toute l’Arabie. » D’ailleurs quand le Saint Prophète (s.a.w.) a quitté La Mecque, il a jeté un regard triste sur les confins de la ville et a déclaré : « Ô Mecque ! Tu m’es plus aimée que toutes les autres villes, mais tes habitants ne m’ont pas permis de vivre ici. » Sur ce, Abou Bakr de déclarer : « Ils ont exilé le Messager de Dieu. À présent ils mériteront certainement la ruine. »

En somme, tant que le Saint Prophète (s.a.w.) résidait à La Mecque, il avait enduré toutes sortes de tourments, mais n’avait pas pris l’épée contre les Qouraychites. La raison étant que premièrement, avant que des mesures puissent être prises contre les Qouraychites, selon la coutume d’Allah, le message divin doit être transmis de manière irréfutable, et cela exige un répit. Deuxièmement, Dieu a désiré que les musulmans présentent un exemple de patience jusqu’à cette dernière limite après quoi garder le silence équivalait au suicide, action qui ne peut être considérée comme louable par tout individu sensé. Troisièmement, les Qouraychites dirigeaient une sorte d’État démocratique à La Mecque et le Saint Prophète (s.a.w.) en était l’un des citoyens. Par conséquent, la bonne citoyenneté exigeait que tant que le Saint Prophète (s.a.w.) vivait à La Mecque, il se devait de respecter l’autorité et ne pouvait troubler la paix. Quand la situation a dépassé la limite du pardon, il a émigré. Quatrièmement, il a été nécessaire que le Saint Prophète (s.a.w.) vive parmi son peuple jusqu’à ce que celui-ci mérite, aux yeux de Dieu, le châtiment en raison de ses actions. Il devait migrer de là quand le temps de leur destruction arrivait. En effet, selon la pratique d’Allah, tant qu’un Prophète de Dieu demeure dans son peuple, celui-ci n’est pas la cible d’une punition destructrice. Quand vient le châtiment visant à les anéantir, le prophète reçoit l’ordre de partir de là. La migration du Saint Prophète (s.a.w.) portait des indications distinctes pour ces raisons. Mais il est regrettable que ces individus malfaisants ne les aient pas reconnues et ont accru leur tyrannie et leur oppression. Si les Qouraychites s’étaient retenus en ces instants et avaient mis fin au recours à la contrainte dans la religion et avaient permis aux musulmans de vivre en paix, Dieu étant le Plus Miséricordieux et Son Messager étant le Rahmatoul-lil-‘Âlamîn, les Qouraychites auraient certainement mérité la clémence et l’Arabie n’aurait pas connu les sanglantes batailles qui s’ensuivirent. Or le décret divin devait s’accomplir. La migration du Saint Prophète (s.a.w.) a servi de carburant au feu de l’inimitié des Qouraychites : ils se sont soulevés avec une plus grande furie encore dans le but d’anéantir l’islam.

En sus de persécuter et de tourmenter les musulmans pauvres et faibles qui vivaient encore à La Mecque, les Qouraychites se sont mis à la poursuite du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dès qu’ils ont appris qu’il avait quitté La Mecque. Ils ont scruté chaque centimètre de la vallée de Bakkah, à sa recherche et ont même atteint l’embouchure de la grotte d’Al-Thawr. Or Allah l’Exalté a aidé le Saint Prophète (s.a.w.) et a placé un voile sur les yeux des Qouraychites, de sorte qu’après avoir presque atteint leur objectif, ils sont rentrés frustrés et bredouilles. Suite à leur échec, ils ont annoncé publiquement que tout individu qui ramènera Mohammad (s.a.w.) – mort ou vivant – recevra une prime d’une centaine de chameaux, ce qui équivaut à environ 20 000 roupies (indiennes) dans la monnaie d’aujourd’hui (c’est-à-dire en 1931, à l’époque où Hazrat Mirza Bashir Ahmad avait écrit cet ouvrage. Aujourd’hui cette somme atteindra des dizaines de millions.) Avides de cette prime, de nombreux jeunes hommes appartenant à différentes tribus des Qouraychites se sont éparpillé dans toutes les directions à la recherche du Saint Prophète (s.a.w.). La poursuite entreprise par Sourâqa Ibn Mâlik était également le résultat de cette annonce de récompense. Néanmoins, les Qouraychites ont échoué dans leur tentative.

Après réflexion, l’on constatera que le seul fait de fixer une prime sur la tête du chef d’un peuple suffit pour qu’une guerre éclate entre deux nations. En tout cas, quand le Saint Prophète (s.a.w.) était arrivé sain et sauf à Médine les chefs des Qouraychites ont envoyé une lettre de menace à ‘Abdoullah Ibn Oubayy Ibn Saloul, le grand chef de Médine et ses compagnons. Ils lui ont dit : « Vous avez accordé une protection à l’un de nôtres (c’est-à-dire Muhammad (s.a.w.)). Soit vous lui déclarerez la guerre, soit vous l’exilerez de votre ville : au cas contraire, nous jurons au nom d’Allah, que nous rassemblerons toute notre armée et vous attaquerons. Nous tuerons vos combattants et prendrons vos femmes et les rendrons licites pour nous-mêmes. »

Quand ‘Abdoullah Ibn Oubayy et ses compagnons polythéistes ont reçu cette lettre, ils se sont réunis pour combattre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Quand celui-ci en a reçu la nouvelle, il s’est rendu chez ‘Abdoullah Ibn Oubayy et lui a dit : « Tu considères peut-être la menace des Qouraychites effrayante, tandis qu’ils ne pourront pas te nuire autant que tu ne nuiras pas à ta propre personne. Souhaites-tu combattre tes fils et tes frères ? » (En effet nombre d’entre eux étaient devenus musulmans.)

Quand les Juifs ont entendu ces propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ils sont partis de là. De même, les Qouraychites de La Mecque ont visité les autres tribus d’Arabie et les ont incités contre les musulmans. Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb écrit à ce propos dans son ouvrage Sîrat Khâtamun Nabiyyîn. « Quand les Qouraychites remarquèrent que les Aws et les Khazraj refusaient de renoncer à leur protection du Saint Prophète (s.a.w.), et qu’ils appréhendaient que l’islam puisse s’enraciner à Médine, ils visitèrent les autres tribus d’Arabie et les incitèrent contre les musulmans. Étant donné que les Qouraychites jouissaient d’une influence distincte sur les autres tribus d’Arabie, en raison de leur tutelle de la Ka’bah à l’instigation des Qouraychites, de nombreuses tribus étaient devenues des ennemis mortels des musulmans. Médine était comme entourée d’un feu. Selon un récit Oubayy Ibn Ka’b raconte : « Quand le Saint Prophète (s.a.w.) et ses Compagnons ont émigré à Médine et jouissaient de la protection des Ansâr toute l’Arabie se dressa contre les musulmans. À l’époque, les musulmans dormaient avec leurs armes la nuit et les avaient à portée de main le jour en cas d’attaque soudaine. Ils se disaient : « Nous allons voir si nous vivrons jusqu’à un moment où nous pourrions dormir en paix la nuit sans craindre personne hormis Allah. » »

Aicha décrit ainsi l’état du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). « Au début du séjour du Saint Prophète (s.a.w.) à Médine, il restait souvent éveillé pendant la nuit par crainte d’une attaque ennemie. »

Le Saint Coran décrit ainsi l’état des musulmans à cette époque.

وَاذْكُرُوا إِذْ أَنْتُمْ قَلِيلٌ مُسْتَضْعَفُونَ فِي الْأَرْضِ تَخَافُونَ أَنْ يَتَخَطَّفَكُمُ النَّاسُ فَآَوَاكُمْ وَأَيَّدَكُمْ بِنَصْرِهِ وَرَزَقَكُمْ مِنَ الطَّيِّبَاتِ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ

« Et souvenez-vous quand vous étiez peu nombreux et considérés comme faibles sur la terre et que vous craigniez que des hommes ne vous enlèvent ; mais Il vous abrita et vous fortifia de Son aide, et vous approvisionna en de bonnes choses, afin que vous fussiez reconnaissants. » (Le Saint Coran, chapitre 8, verset 27)

Ceci est la description des menaces extérieures évoquées dans le Saint Coran. À Médine, la situation n’était pas meilleure.

Hazrat Mirza Bashir Ahmad déclare à ce propos : « Un groupe important des Aws et des Khazraj s’était accroché au polythéisme. Bien qu’ils fussent apparemment avec leurs frères et parents, en pareilles circonstances, comment pourrait-on faire confiance à un polythéiste ? Deuxièmement, il y avait les hypocrites, qui au départ avaient accepté l’islam, mais en secret, étaient des ennemis de l’islam, et leur présence à Médine posait problème. Troisièmement, il y avait les Juifs avec qui [le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] avait conclu une alliance ; mais celle-ci n’avait aucune valeur aux yeux des Juifs. En somme, ces divers éléments présents à Médine étaient un baril de poudre caché et prêt à éclater contre les musulmans. La moindre étincelle venant des tribus arabes aurait suffi à y mettre le feu et à détruire les musulmans de Médine d’un seul coup. Les musulmans n’ont pas connu d’époque plus critique. Ainsi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a reçu la révélation divine qu’il doit à présent prendre les armes contre ces mécréants qui en usent contre les musulmans pour les persécuter. C’est ainsi que le Jihad par l’épée a été annoncé.

Le tout premier verset coranique sur le Jihad par les armes a été révélé au Saint Prophète (s.a.w.) le 12 du mois de Ṣafar en l’an 2 de l’Hégire soit 15 août 623 de l’ère chrétienne, quand environ un an s’était écoulé depuis l’arrivée du Saint Prophète. Prophète à Médine. »

Ceci est la date de la révélation de ce verset selon les recherches de Hazrat Mirza Bashir Saheb. On dit qu’une partie de cette sourate a été révélée à La Mecque et une autre à Médine. En tout cas, divers récits évoquent la révélation de ce chapitre. On dit qu’il a été révélé à l’époque de l’Hégire car quelque temps après l’arrivée du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à Médine, il a envoyé des détachements armés pour intercepter les Qouraychites en expédition autour de Médine et pour prendre d’autres mesures de protection. En tout cas, que ce verset ait été révélé au tout début de l’Hégire ou après un an, il est le premier à autoriser la défense contre ceux qui ont pris les armes contre la religion. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne vivait plus sous l’autorité du précédent État, comme expliqué plus haut. On ne peut livrer bataille contre l’État sous lequel on vit. D’ailleurs, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi son État à Médine. Ce verset autorisant [la défense armée] est tiré de la sourate Al-Hajj. Il s’y trouve deux versets. Allah déclare :

أُذِنَ لِلَّذِينَ يُقَاتَلُونَ بِأَنَّهُمْ ظُلِمُوا وَإِنَّ اللَّهَ عَلَى نَصْرِهِمْ لَقَدِيرٌ ۞ الَّذِينَ أُخْرِجُوا مِنْ دِيَارِهِمْ بِغَيْرِ حَقٍّ إِلَّا أَنْ يَقُولُوا رَبُّنَا اللَّهُ وَلَوْلَا دَفْعُ اللَّهِ النَّاسَ بَعْضَهُمْ بِبَعْضٍ لَهُدِّمَتْ صَوَامِعُ وَبِيَعٌ وَصَلَوَاتٌ وَمَسَاجِدُ يُذْكَرُ فِيهَا اسْمُ اللَّهِ كَثِيرًا وَلَيَنْصُرَنَّ اللَّهُ مَنْ يَنْصُرُهُ إِنَّ اللَّهَ لَقَوِيٌّ عَزِيزٌ

« La permission de combattre est accordée à ceux contre qui la guerre est faite, parce qu’ils ont été injustement traités – et Allah a assurément le pouvoir de les aider – ceux qui ont été injustement chassés de leurs habitations, seulement parce qu’ils ont dit : « Notre Seigneur est Allah ». Et si Allah n’avait pas permis aux hommes de repousser les transgressions des autres, assurément auraient été démolis les cloîtres et les églises et les synagogues et les mosquées où le nom d’Allah est souvent mentionné. Et Allah aidera assurément celui qui L’aide. Allah est en vérité Fort et Puissant. » (Le Saint Coran, chapitre 22, versets 40 à 41)

En évoquant ici les lieux de culte de chaque religion, Dieu garantit la protection de chacune d’entre elle. Après l’obligation d’accomplir le Jihad, le Saint Prophète (s.a.w.) a initialement employé quatre stratégies afin de protéger les musulmans des méfaits des mécréants.

Hazrat Mirza Bashir Ahmad en fait mention en ces termes : Premièrement le Saint Prophète a visité les tribus voisines afin de conclure avec eux des traités de paix, pour que la région environnante de Médine ne soit plus menacée. À cet égard, le Saint Prophète a accordé une attention particulière aux tribus situées à proximité de la route commerciale syrienne des Qouraych. Tout individu comprendra que les Qouraych de La Mecque auraient pu tirer le plus d’avantages de ces tribus contre les musulmans dont l’inimitié aurait pu entraîner de graves dangers pour ces derniers.

Deuxièmement, le Saint Prophète a envoyé de petites expéditions pour obtenir des renseignements dans les environs de Médine, afin qu’il puisse rester informé des mouvements des Qouraych et de leurs alliés ; et les Qouraych ont alors compris que les musulmans n’étaient pas inconscients. Ainsi, Médine était protégée d’attaques soudaines.

Troisièmement, une autre sagesse dans l’envoi de ces expéditions était de permettre aux musulmans faibles et pauvres de la Mecque et de ses environs de rejoindre les musulmans de Médine. Jusqu’à présent, il y avait beaucoup de gens dans la région de La Mecque qui étaient musulmans dans l’âme, mais n’étaient pas en mesure de professer publiquement leur croyance en l’islam en raison des cruautés des Qouraychites. Par ailleurs, en raison de leur pauvreté et de leur faiblesse, ils n’ont pas pu migrer non plus car les Qouraychites les empêchaient de ce faire par la force.

La quatrième stratégie employée par le Saint Prophète était d’intercepter les caravanes commerciales des Qouraych qui voyageaient de La Mecque vers la Syrie en passant par Médine. La raison en est que, premièrement, ces caravanes attisaient le feu d’inimitié contre les musulmans là où elles passaient. Il est évident que semer l’inimitié dans les environs de Médine était extrêmement dangereux pour les musulmans. Deuxièmement, ces caravanes étaient toujours armées et tout le monde peut comprendre que le passage de telles caravanes si près de Médine n’était pas sans danger. Troisièmement, les moyens de subsistance des Qouraych dépendaient principalement du commerce. Par conséquent, en ces circonstances, le moyen le plus définitif et le plus efficace de maîtriser les Qouraych, de mettre un terme à leurs cruautés et de les contraindre à la réconciliation, était d’entraver leur route commerciale. À ce titre, l’histoire témoigne que l’interception de ces caravanes commerciales a joué un rôle extrêmement important qui a finalement contraint les Qouraych à se pencher vers la réconciliation. Il s’agit donc d’une stratégie extrêmement perspicace, qui a porté ses fruits au moment opportun. Les revenus de ces caravanes des Qouraych étaient principalement dépensés dans les efforts visant à éliminer l’islam. Voire, certaines caravanes avaient même été envoyées dans l’unique but d’utiliser leurs profits contre les musulmans. »

Les Qouraychites envoyaient ces caravanes au nom du commerce, mais en utilisaient les profits pour financer les batailles.

« En pareille situation, chaque individu peut comprendre que l’interception de ces caravanes était en soi un motif absolument légitime. »

Je vais continuer cette série ; Incha Allah je mentionnerai le reste à l’avenir. Je souhaite à présent évoquer quelques personnes qui sont décédées récemment et diriger leurs prières funéraires. La dépouille d’un des défunts est présente. Il s’agit de M. Khawaja Muniruddin Qamar, qui vivait ici au Royaume-Uni. Il est décédé le 27 mai à l’âge de 86 ans. À Allah nous appartenons et à Lui nous retournerons. Il était le petit-fils de Hazrat Mian Khairuddin Sekhwani, un compagnon du Messie Promis (a.s.). Son père, Mawlana Qamaruddin Sahib, a vu le Messie Promis (a.s.) à un jeune âge et celui-ci l’a vu tout jeune. C’était au cours de sa petite enfance. Le Mawlawi Qamaruddin Sahib, le père du défunt, était le premier président du Khuddam-ul-Ahmadiyya Central. Après la partition de l’Inde et du Pakistan, la famille du défunt s’est établie au Pakistan. Par la suite, Khawaja Muniruddin a vécu en Tanzanie pendant un certain temps. À Rabwah, il a également eu l’opportunité de servir la Jama’at à différents titres. Ensuite, il est venu au Royaume-Uni avec sa famille en 1966. Il vivait tout près de la mosquée Fazl : il fait partie des anciens et tout le monde le connaît. Pendant une longue période, il a lancé l’appel à la prière pour l’office du vendredi à la mosquée Fazl au cours du quatrième Califat. Le défunt a également servi en tant que président de la Jama’at de Fazl à Londres et de celle de Putney. Après sa retraite en 1995, il a dédié sa vie. Au cours de ces vingt-neuf dernières années, il a servi bénévolement ici au Royaume-Uni, d’abord dans le bureau du Tabshir et plus tard dans le Bureau du secrétaire privé. Un jour avant sa mort, il avait travaillé au bureau jusqu’à la prière de Zouhr, puis est rentré chez lui après avoir fait la Salât. Il accomplissait ses cinq prières quotidiennes. Il était très circonspect, compatissant, aimable, bon et sincère. Le défunt était également Moussi. Outre sa femme, il laisse derrière lui deux fils et deux filles et de nombreux petits-enfants et arrière-petits-enfants. Il est également oncle maternel de l’Amir Saheb du Royaume-Uni. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et qu’Il exalte son rang. Sa dépouille est présente et je vais diriger sa prière funéraire, Incha Allah.

Je dirigerai également la prière funéraire du Dr Mirza Mubashir Ahmad Sahib en l’absence de sa dépouille. Il était le petit-fils paternel du Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a) et le fils du Dr Mirza Munawwar Ahmad et de Mme Mahmooda Begum. Il était le petit-fils maternel de Hazrat Nawab Mubaraka Begum Sahiba. Il est décédé récemment à l’âge de quatre-vingt-neuf ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Par la grâce d’Allah, il était Moussi. Il a fait ses études élémentaires à Rabwah. Il a complété ses études de médecine au King Edward Medical College Lahore où il a obtenu son MBBS. Ensuite, il a travaillé pendant un certain temps à l’hôpital de Rabwah. Puis, il s’est rendu au Royaume-Uni pour ses études où il a obtenu son diplôme au Royal College of Surgeons d’Édimbourg en 1970 et a obtenu son FRCS. Il avait dédié sa vie (au service de l’Ahmadiyya). Il est rentré [au Pakistan] et a servi à l’hôpital Fazl-i-Umar de Rabwah. Il a servi à l’hôpital Fazl-i-Umar pendant près de cinquante ans. Sa durée de service parmi les médecins ayant travaillé sous l’égide de la Nusrat Jahan est la plus longue. Il est possible que le Dr Mirza Munawwar Ahmad ait servi pendant une plus longue durée, mais en tout cas, il a eu l’opportunité de servir pendant cinquante ans. En 1983, le quatrième Calife l’a nommé membre du conseil du Waqf-e-Jadid. Il a servi à ce poste jusqu’à son décès.

Son épouse écrit : « Il était très attentionné envers ses proches, ses parents, ses frères et sœurs et à l’égard de mes parents et de mes proches : je ne me souviens pas qu’il ait jamais été absent durant un moment de bonheur ou de malheur. Il assumait toutes ses responsabilités et n’a jamais fait preuve de négligence à l’égard de ses liens de parenté. Il a également pu traiter les anciens de la famille. Il visitait les malades chez eux. De même, il aidait les nécessiteux de toute manière possible et ne repoussait jamais une personne qui lui demandait de l’aide. Il a soutenu nombre de filles pour leurs études et subvenu à toutes leurs dépenses jusqu’à leur mariage. Certaines jeunes femmes m’ont écrit que le défunt s’est occupé d’elles comme ses filles puis les a mariées. Il renonçait aux honoraires des patients : nombre de gens m’ont écrit à ce sujet. Voire il leur offrait des médicaments et de l’argent de sa poche. Il avait une relation très étroite avec les Califes. Il avait des liens de parenté avec tous les Califes. Deuxièmement, il faisait montre d’un grand respect envers eux. Il enjoignait la même chose à ses enfants et l’a montré par sa pratique. Il était de six ou sept ans mon aîné, mais il a toujours fait montre de respect à mon égard dès le début de mon califat, Même avant cela, quand j’étais Nazir-e-A’la, il faisait montre d’un grand respect.

L’épouse du quatrième Calife (rh) est décédée de maladie. L’épouse du défunt relate : « Le quatrième Calife avait demandé d’envoyer le Dr Mubashir immédiatement. Il était parti promptement durant la nuit. Et il avait séjourné au Royaume-Uni jusqu’au décès (de cette dernière). »

Le quatrième Calife (rh) avait déclaré suite à la mort de Hazrat Asifa Begum Sahiba : « Mubashir était venu me chercher tout près de l’ascenseur. Quand je l’ai vu j’ai compris que mon épouse était décédée car je savais que si sa santé s’était détériorée, Mubashir ne l’aurait jamais laissée seule. »

Le défunt se rendait [ici] au Royaume-Uni pour soigner le quatrième Calife durant sa maladie. Feu le quatrième Calife a également mentionné ses services à un endroit.

Sa femme écrit qu’une fois une fausse plainte avait été portée contre lui. Un comité a été formé pour enquêter. Le défunt a fait montre de respect envers le Califat et le Nizam et n’a jamais fait montre d’aucun comportement inapproprié. Le comité a mené une enquête et l’a acquitté dans cette affaire.

Son fils écrit que certains opposants de Chiniot et des environs se rendait secrètement chez eux pour se faire soigner. De nombreux non-ahmadis étaient les patients du défunt. J’en suis au courant. Il a soigné beaucoup d’individus dans la région : c’est pour cette raison qu’il était très connu à Rabwah, à l’hôpital et dans la région.

Le Messie Promis (as) utilisait une petite cuillère à café durant sa dernière maladie pour prendre ses médicaments. Hazrat Amma Jan (r.a.) l’a offerte à Hazrat Umm-e-Nasir en disant de l’offrir au fils qui deviendra médecin. Ainsi, elle l’a offerte au Dr Mirza Munawwar Ahmad Sahib, le père du défunt. Par la suite, c’est le défunt qui a reçu cette cuillère. Parfois, le Dr Mubashir Sahib utilisait cette cuillère bénie pour offrir des médicaments à ses patients.

Des personnes de tous horizons sont venues présenter leurs condoléances. L’écrasante majorité était composée de pauvres. Ils répétaient maintes fois que « Mian Sahib était notre bienfaiteur. » Il a soigné l’un d’une manière et s’est occupé d’un autre d’une autre manière. Nombre de propriétaires terriens de la région, leurs femmes ou leurs sœurs venaient se faire soigner. Ils ont expliqué comment le défunt prenait soin d’eux. Tous ces non-ahmadis étaient en larmes et disant qu’ils avaient perdu leur père.

La majorité du personnel de l’hôpital m’a également écrit : « notre hôpital est devenu orphelin. » Tous ont exprimé beaucoup de peine et de chagrin. En tout cas, il s’entendait avec tout le monde et prenait soin des pauvres. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré que lorsque tout le monde loue un défunt au cours de ses funérailles, celui-ci mérite le paradis. Qu’Allah fasse que ce dire s’applique à lui également.

Le Dr Mirza Sultan Ahmad Sahib déclare : « À ma connaissance, il est le médecin avec le temps de service le plus long au sein de la Jama’at. » C’est un point que j’ai déjà mentionné. Il ajoute : « Quand le défunt a commencé à travailler, il n’avait pas d’assistant. Il déverrouillait et ouvrait la porte lui-même et appelait les patients. Il gérait tout seul le bloc opératoire. Il n’y avait pas d’anesthésiste non plus. Il faisait tout lui-même. Ensuite il a progressivement formé le personnel et par la suite l’hôpital s’est fait une grande renommée. Il ajoute que le taux d’infection dans [notre] hôpital est inférieur à n’importe quel autre hôpital privé. La majorité des patients sortaient guéris de l’hôpital. Je connais son attitude envers les patients et les non ahmadis également. Il était très respectueux à leur égard.

Le Dr Munir Mubashir est médecin dans un hôpital public. Il déclare : « Les services médicaux du défunt couvraient non seulement Rabwah mais toutes les régions environnantes. Tout mon travail a été dans la banlieue de Rabwah. » Il a été affecté dans de petits hôpitaux publics dans la région de Rabwah. Il ajoute : « De nombreuses personnes dans presque tous les villages et toutes les villes étaient parmi ses admirateurs. » Comme je l’ai dit, c’est la raison pour laquelle de nombreuses personnes étrangères à la Jama’at ont présenté leurs condoléances.

Le Dr Noori Sahib écrit : « Un patient âgé vivant seul à Rabwah avait la photo du Dr Mubashir Sahib accrochée dans sa chambre. » Le Dr Noori Sahib était allé le voir.

« Le patient l’a évoqué avec beaucoup d’admiration et de respect, en disant : « Le Dr Mubashir venait souvent chez moi pour s’enquérir de mon bien-être et de ma santé. Qu’Allah le protège. » Il était encore vivant à l’époque.

J’ai reçu tant de lettres sur ses caractéristiques et les sentiments de ses patients qu’il m’est impossible de les décrire. Il a fait preuve d’une grande loyauté à l’égard du Califat comme je l’ai dit. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et qu’Il lui accorde une place auprès de ses élus.

La deuxième prière funéraire en absence de la dépouille sera celle de Sayyida Amatul-Basit Sahiba, qui était l’épouse de Syed Mahmood Ahmad Sahib d’Islamabad. Elle est décédée récemment. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Elle était la petite-fille paternelle du Dr Syed Abdul Sattar Shah Sahib et la fille de Syed Abdul Razzaq Shah Sahib. Elle était la nièce de Hazrat Umm-e-Tahir. Abdul Razzaq Shah, le père de la défunte, avait épousé la première femme ahmadie irlandaise, Hanifa Shah, dont le nom de jeune fille était Kathleen O’Brien. Ce mariage a eu lieu en 1945 à Nairobi, au Kenya. Ensuite, sa mère a vécu au Pakistan. Au Pakistan, Shah Sahib a été stationné dans le Sindh. En dépit d’être originaire d’Irlande, la mère de la défunte avait consenti à de grands sacrifices dans ce petit village. Ses enfants ont également fait de grands sacrifices. Parmi eux se trouve Amatul Basit Sahiba.

Syed Mahmood Shah Sahib, le mari de la défunte, déclare : « Elle accomplissait ses prières quotidiennes et en particulier celle du Tahajjoud très régulièrement. Elle avait l’habitude d’observer la prière de Tahajjoud avec son père depuis son enfance. Elle était une femme religieuse et dévote. Elle aidait les pauvres et les nécessiteux. Elle était très stricte quant au port du voile. La défunte était Moussia et laisse dans le deuil son mari, une fille et deux fils. Un fils est Syed Bashir Ahmed qui réside ici au Royaume-Uni. Son deuxième fils est Syed Shahid Ahmed. Sa fille Majida Malik est au États-Unis. Elle est l’épouse du Dr Aamir Malik des États-Unis. Elle déclare que sa mère était appréciée de tous et qu’elle était dotée d’une personnalité très attachante. Elle ravissait tous ceux qu’elle rencontrait. Elle avait un profond amour pour le Califat. Elle était de nature pure et polie et possédait de bonnes mœurs. Elle n’a jamais exprimé sa souffrance ouvertement. Elle aidait les nécessiteux et faisait beaucoup d’aumône. Elle aidait les jeunes femmes pour leur mariage, offrait des vivres à des familles démunis, finançait l’éducation des orphelins et nourrissait les pauvres. En somme, elle passait son temps à aider autrui, que ce soit par la prière ou par l’aumône. Elle appréciait davantage parler de Dieu et de l’aide divine. Elle se liait d’amitié avec ceux qui aimaient Dieu. Allah avait également une attitude particulière à son égard. Allah exauçait ses prières et l’informait de l’acceptation de nombreuses prières. Même durant sa maladie grave, elle ne manquait pas la prière : elle gardait toujours un œil sur l’horloge pour ne pas manquer la Salât. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde. Qu’il exalte son rang et accorde à ses enfants la capacité d’accomplir de bonnes œuvres.

La troisième prière funéraire en absence sera celle de Sharif Ahmad Bandisha Sahib, qui était le président de la Jama’at de Chak n° 261 RB Addo, Faisalabad, Pakistan. Il est lui aussi décédé récemment. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Son fils, Rahmatullah Bandisha, est un missionnaire. Il relate : « Notre grand-père avait deux mois quand ses parents et proches sont décédés durant l’épidémie de peste à l’époque du Messie Promis (a.s.). Un parent éloigné de notre grand-père qui était ahmadi l’a recueilli et élevé. Plus tard, suite à la décision d’un juge de Tehsil Batala, il a été élevé dans une autre famille ahmadie relativement proche. Ainsi, il été élevé dans un environnement ahmadi depuis le début et a rejoint la communauté Ahmadiyya.

Le défunt quant à lui a servi comme président de la Jama’at de son village pendant plus ou moins vingt-cinq ans. Il possédait de nombreuses qualités et était de nature pieuse. Ses actes d’adoration étaient du plus haut niveau. Ils aidaient les démunis, en particulier ses proches. Il avait un grand amour pour le Nizam-i-Jama’at et le Califat. Il laisse derrière lui cinq fils et trois filles. L’un de ses fils, comme je l’ai dit, M. Rehmatullah Bandisha, est un missionnaire et il enseigne actuellement à la Jamia Ahmadiyya, en Allemagne. En raison de l’hostilité [contre la Jama’at] dans son village, il n’a pas pu assister à temps aux funérailles et à l’enterrement de son père. Qu’Allah accorde Son pardon et Sa miséricorde au défunt et qu’il élève son rang et accorde à tous ses enfants la possibilité de perpétuer ses bonnes œuvres.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

Etiquettes