Sermons 2024

Exploits des musulmans et musulmanes à Ouhoud

Dans son sermon du 01 mars 2023, Sa Sainteté le Calife a évoqué les exploits et le courage des musulmans et de musulmanes sur le champ de bataille à Ouhoud.

Sermon du vendredi 01 mars 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) décrit ainsi la bataille d’Ouhoud. Il déclare : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a réuni les blessés et les martyrs. Les blessés ont été soignés et l’on a organisé l’enterrement des martyrs. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a su que les infâmes Mecquois avaient tranché le nez et les oreilles de certains martyrs musulmans. Parmi ces victimes se trouvaient Hamzah, l’oncle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été fort triste de voir cette scène. Il a déclaré : « Par leurs actions, les mécréants ont légitimé cette vengeance que nous considérions illicite. » Or, Allah lui a révélé qu’il devait laisser les mécréants faire ce qu’ils souhaitaient et qu’il ne devait jamais abandonner la compassion.

Ceci est l’enseignement que préconise l’islam.

On trouve mention, dans les récits, de l’enterrement de Hamzah. Le corps de Hamzah (r.a.) a été recouvert d’un seul [morceau de] tissu. J’en avais brièvement mentionné des aspects auparavant, voire en détail. Je vais [à présent] mentionner des faits non-évoqués.

Quand le linceul recouvrait sa tête ses pieds se dénudaient et lorsqu’il était tiré vers les pieds son visage était à découvert. Alors, le Saint Prophète (s.a.w.) ordonna de couvrir son visage, et de recouvrir les pieds avec des tiges de harmel ou d’Izkhir (herbe à chameau). Hamzah et ‘Abdoullâh Ibn Jahch, qui était son neveu, ont été enterrés dans la même tombe. Le Saint Prophète (s.a.w.) dirigea d’abord la prière funéraire de Hamzah. Ceci est le récit à ce sujet. Il y avait débat sur le fait qu’on avait accompli ou non la prière funéraire des martyrs d’Ouhoud : j’en ai fait mention dans le sermon précédent.

[Il existait la tradition] de lamenter et de [trop] pleurer la mort d’un défunt : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a interdit cette pratique avec grande sagesse. ‘Abdoullâh Ibn ‘Oumar rapporte que lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) est rentré d’Ouhoud, il avait entendu que les femmes des Ansâr pleuraient et se lamentaient de la mort de leurs maris. Le Saint Prophète (s.a.w.) déclara : « Que se passe-t-il ? Pourquoi personne ne pleure Hamzah ? » Quand les femmes des Ansâr en eurent vent, elles se réunirent pour lamenter le martyre de Hamzah. Ensuite, le Saint Prophète (s.a.w.) s’était endormi (il se trouvait à quelque distance ou il était peut-être dans la mosquée) et lorsqu’il se réveilla, les femmes étaient encore en train de pleurer. Le Saint Prophète (s.a.w.) déclara : « Vont-elles continuer à pleurer ainsi en prenant le nom de Hamzah ? Ne vont-elles pas cesser ? Dites-leur de rentrer. » Le Saint Prophète (s.a.w.) leur demanda de retourner chez elles et de ne jamais se lamenter et s’affliger de la mort d’une personne à partir de ce jour. C’est ainsi que le Saint Prophète (s.a.w.) leur a interdit de se lamenter sur leurs morts et a supprimé toute forme de gémissements et de hurlements pour les morts.

Il avait pris en considération, avec sagesse, les sentiments des femmes des Ansâr. Au lieu de les empêcher de se lamenter de la mort de leurs maris et de leurs frères, il a d’abord attiré leur attention sur Hamzah et a demandé s’il n’y avait personne pour pleurer sa mort.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été fort triste de voir la dépouille de Hamzah et la mutilation qu’elle avait subie. Mais en constatant que les femmes des Ansâr ne cessaient pas de pleurer, il a cité son exemple pour mettre fin à cette coutume et leur a enseigné la patience. Cette manière de conseiller était des plus efficaces.

Le Saint Prophète (s.a.w.) a ressenti jusqu’à la fin de ses jours la tristesse de la séparation de Hamzah. Il en faisait mention tout le temps.

Lorsque Hamzah tomba en martyr, Ka’b Ibn Malik avait écrit dans son élégie : « Mes yeux sont en larmes ; ils ont raison de pleurer le décès de Hamzah. Mais à quoi bon ces sanglots, ces lamentations sur la mort du Lion d’Allah ? Hamzah, Lion d’Allah ! Le jour de son martyre, le monde s’exclama : un vaillant guerrier n’est plus ! »

Voici les détails sur l’enterrement de Mous’ab Ibn ‘Oumayr. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est arrivé auprès de sa dépouille, son visage était face au sol. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est mis à côté de lui et a récité ce verset :

مِنَ الْمُؤْمِنِينَ رِجَالٌ صَدَقُوا مَا عَاهَدُوا اللَّهَ عَلَيْهِ ۖ فَمِنْهُمْ مَنْ قَضَىٰ نَحْبَهُ وَمِنْهُمْ مَنْ يَنْتَظِرُ ۖ وَمَا بَدَّلُوا تَبْدِيلًا

« Parmi les croyants il y a des hommes qui ont été fidèles au pacte qu’ils ont fait avec Allah. Il y en a parmi eux qui ont accompli leur vœu, et il y en a qui attendent encore, et ils n’ont pas changé leur condition le moindrement. » (33 : 24)

Par la suite, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « L’Envoyé d’Allah (s.a.w) témoigne que vous serez comptés comme martyrs auprès d’Allah, le jour de la résurrection. » Ensuite, en s’adressant aux compagnons, il a déclaré : « Visitez les martyrs et saluez-les. Par celui qui détient ma vie, jusqu’au jour dernier, ces martyrs répondront à ceux qui les salueront. »

Abou Al-Roum Ibn ‘Oumayr, le frère de Mous’ab Ibn ‘Oumayr, Souwaybit Ibn Sa’d et ‘Âmir Ibn Rabî’ah ont placé la dépouille de Mous’ab dans sa tombe.

Dans son ouvrage Sîrat Khâtamun-Nabiyyîn, Hazrat Mirza Bashir Ahmad déclare : « On trouve mention de Mous’ab Ibn ‘Oumayr parmi les martyrs d’Ouhoud. Il fut le premier Mouhâjir à se rendre à Médine en tant que missionnaire de l’islam. À l’époque de l’ignorance, Mous’ab était considéré comme le plus élégant et le mieux habillé parmi les jeunes hommes de La Mecque, et vivait dans un grand confort et le luxe. Après avoir accepté l’islam, sa condition s’est complètement transformée. En fait, on raconte qu’à une occasion, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’a vu vêtu d’un tissu rapiécé de toutes parts. Cela rappela au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sa vie antérieure et ses yeux débordèrent de larmes. Lorsque Mous’ab tomba en martyr à Ouhoud, il n’avait même pas assez de tissu pour recouvrir entièrement son corps. Si ses pieds étaient couverts, sa tête était exposée, et si sa tête était couverte, ses pieds étaient dénudés. C’est pourquoi, conformément aux instructions du Saint Prophète, sa tête fut recouverte d’un tissu et ses pieds furent recouverts d’herbe. »

Un jour, après la bataille d’Ouhoud, le Prophète Muhammad (s.a.w.) a également fait une prière. Rifâ’ah Ibn Râfi’Al-Zourqi rapporte qu’après avoir effectué l’enterrement des nobles compagnons, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) monta à cheval et les musulmans l’entourèrent. La plupart étaient blessés. La majorité de ces blessés étaient issus des Banou Salamah et des Banou ‘Abd Al-Achhal. Quatorze femmes l’avaient accompagné. Quand ils sont arrivés au pied [du mont] Ouhoud, il a dit : « Faites une rangée afin que je puisse louer mon Seigneur. » Les hommes se sont rangés derrière lui et les femmes se sont rangées derrière eux, et l’Envoyé d’Allah (s.a.w.) a prononcé ces mots :

اللهم لك الحمد كله ، اللهم لا قابض لما بسطت ، ولا باسط لما قبضت ، ولا هادي لما أضللت ، ولا مضل لمن هديت ، ولا معطي لما منعت ، ولا مانع لما أعطيت ، ولا مقرب لما باعدت ، ولا مباعد لما قربت ،

اللهم ابسط علينا من بركاتك ورحمتك وفضلك ورزقك ، اللهم إني أسألك النعيم المقيم الذي لا يحول ولا يزول ، اللهم إني أسألك النعيم يوم العيلة ، والأمن يوم الخوف ، اللهم إني عائذ بك من شر ما أعطيتنا ، وشر ما منعت ، اللهم حبب إلينا الإيمان ، وزينه في قلوبنا ، وكره إلينا الكفر والفسوق والعصيان ، واجعلنا من الراشدين ،

اللهم توفنا مسلمين ، وأحينا مسلمين ، وألحقنا بالصالحين غير خزايا ولا مفتونين ، اللهم قاتل الكفرة الذين يكذبون رسلك ، ويصدون عن سبيلك ، واجعل عليهم رجزك وعذابك ، اللهم قاتل الكفرة ، الذين أوتوا الكتاب ، إله الحق

« Ô Allah, toute louange Te sied ! Ô Allah ! Nul ne peut retenir ce que Tu as répandu, et nul ne peut répandre ce que Tu as retenu, et nul ne peut guider celui que Tu as égaré, et nul ne peut égarer celui que Tu as guidé.

Nul ne peut offrir ce que Tu retiens, et nul ne peut retenir ce que Tu offres. Nul ne peut rapprocher ce que Tu éloignes, et nul ne peut éloigner ce que Tu rapproches. Ô Allah, accorde-nous en abondance Tes bénédictions, Ta miséricorde, Ton pardon et Ta générosité. Ô Allah, nous demandons de ces bénédictions de Ta part qui ne diminuent pas ni ne disparaissent. Ô Allah, les jours de privation, nous demandons des faveurs de Ta part. Ô Allah, les jours de peur, nous demandons la sécurité de Ta part, et les jours de pauvreté, nous demandons la richesse de Ta part. Ô Allah, je cherche refuge en Toi contre le mal de ces choses que Tu nous as données, et contre le mal de ce que Tu as interdit. Ô Allah, rends la foi chère à nos yeux, embellis-la dans nos cœurs. Rends l’incrédulité, la dépravation et la désobéissance détestables à nos yeux et fais de nous ceux qui marchent sur le droit chemin. Ô Allah, fais-nous mourir en tant que musulmans et ranime-nous en tant que musulmans, et joins-nous aux vertueux sans que nous soyons humiliés ou tentés. Ô Allah, détruis les infidèles qui renient Tes messagers, qui entravent Ton chemin, et frappe-les de Ton châtiment. Ô Allah, ô Dieu de vérité, détruis les mécréants parmi les gens du Livre. Amen. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait récité cette prière en ce moment-là devant tout le monde.

J’avais déjà mentionné le rôle des femmes compagnons dans la bataille d’Ouhoud. Je vais en parler davantage.

Lors de la bataille d’Ouhoud, hommes ont ouvert de nouveaux chapitres dans l’histoire de la bravoure, et les femmes ont également joué un rôle éminent en servant aux côtés de l’armée islamique.

Selon les récits, Oumm Salamah avait participé à la bataille d’Ouhoud. Mouttalib Ibn ‘Abdillâh Ibn Hantab relate : « En partance pour la bataille d’Ouhoud le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’arrêta à Chaykhayn, dans les alentours de Médine. Il y passa la nuit et Oumm Salamah lui apporta un morceau de la viande rôti, qu’il mangea ainsi que du Nabîdh, une boisson faite de fruits pressés, qu’il consomma. Le narrateur dit que cela ressemblait à de la Harîrah. Anas rapporte que le jour d’Ouhoud, il a vu ‘Aïcha Al-Siddîqah et sa mère, Oumm Soulaym. Elles portaient de l’eau dans des outres et abreuvaient les assoiffés. Selon un hadith d’Al-Boukhâri, il est rapporté qu’Anas a dit : « Le jour d’Ouhoud, quand les musulmans vaincus se sont éloignés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), c’est-à-dire qu’ils ont été repoussés, j’ai vu ‘Aïcha, la fille d’Abou Bakr, et j’ai vu Oumm Soulaym, et elles avaient solidement resserré leurs vêtements et je pouvais voir les bracelets de leurs chevilles.

Elles se déplaçaient rapidement en portant des outres. Selon un autre rapporteur, elles portaient ces outres sur le dos. Ensuite, elles versaient de l’eau dans la bouche des assoiffés, c’est-à-dire pour leur donner à boire. Ensuite, elles revenaient avec les outres [à nouveau] remplies et les revidaient dans la bouche des gens.

La mère d’Abou Sa’îd Al-Khoudri, Oumm Soulayt, venait également avec des outres d’eau de loin, les portant pleines à ras bord, et ensuite elle donnait de l’eau aux blessés et aux assoiffés.

Oumm ‘Atiyyah a également accompli ces services, mais d’autres femmes musulmanes se battaient vaillamment aux côtés des hommes avec des épées et des lances. Parmi elles se trouvaient Oumm Ammârah. Comme je l’ai mentionné dans le sermon précédent, quand elle a vu l’attaque d’Ibn Qamî’ah contre le Prophète Muhammad (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), elle a combattu sans crainte ce chevalier arabe, luttant contre lui par de multiples attaques jusqu’à ce qu’elle le repousse.

Ibn Abi Chaybah et l’Imam Ahmad Ibn Hanbal rapportent d’Abdoullâh Ibn Mas’oud (ra) que le jour d’Ouhoud, les femmes se tenaient derrière les hommes et tuaient les mécréants blessés. Après la bataille, certaines compagnes du Prophète vinrent sur le champ de bataille à Ouhoud. Selon les récits, lorsque les polythéistes partirent, les femmes vinrent auprès des compagnons, et parmi elles se trouvait la fille de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.), Fâtimah (r.a.).

Quand elle a rencontré le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), elle l’a embrassé et a commencé à laver ses blessures. ‘Ali a versé dessus de l’eau de son bouclier. Mais il y avait beaucoup de sang qui coulait. Alors, Fâtimah a brûlé une feuille de palmier et l’a réduite en cendres qu’elle a utilisées pour compresser la plaie jusqu’à ce qu’elle se referme et que le saignement s’arrête.

‘Aïcha sortit de chez elle avec les femmes de Médine pour obtenir des nouvelles de la bataille d’Ouhoud. À ce moment-là, les commandements sur le voile n’avaient pas encore été révélés. Lorsque ‘Aïcha arriva à Harra, elle rencontra Hind bint ‘Amr, la sœur d’Abdoullâh Ibn ‘Amr. Hind était en train de tirer une chamelle. Sur cette chamelle étaient les corps de son mari, ‘Amr Ibn Al-Jamouh, son fils, Khallâd Ibn ‘Amr et son frère ‘Abdoullâh Ibn ‘Amr. Les trois corps étaient entassés sur le dos de la chamelle.

‘Aïcha (ra) essaya d’obtenir des nouvelles du champ de bataille et lui demanda : « As-tu des nouvelles des gens ? Quel était leur état lorsque tu les as quittés ? Hind (ra) répondit que le Saint Prophète (s.a.w.) allait bien et que s’il était en vie, toutes les épreuves étaient faciles à supporter. Alors qu’elle portait les corps de trois proches parents, notamment son mari, son fils et son frère, lorsqu’on lui demanda des nouvelles, elle répondit que tant que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) allait bien, tout allait bien. [Elle dit :] « Je vais simplement les enterrer, et tant que le Saint Prophète (s.a.w.) va bien, tout va bien. »

Oumm ‘Ammârah raconte : « Je m’étais rendue sur le champ de bataille d’Ouhoud pour observer ce qui se passait. Je portais une outre d’eau que j’avais prise pour désaltérer les blessés. J’étais parvenue jusqu’au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) au moment où il se trouvait entre ses Compagnons quand les musulmans avaient le dessus.

Ensuite, soudainement, les musulmans ont subi un revers. Je suis rapidement arrivée auprès du Prophète (s.a.w.) et je me suis tenue debout prête à combattre. Avec mon épée, j’empêchais l’ennemi de s’approcher du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En même temps, je tirais des flèches de mon arc, jusqu’à ce que je fus moi-même blessée. »

Un historien a raconté qu’Oumm ‘Ammarah était la femme qui s’était montrée la plus courageuse par rapport à la protection du Prophète Muhammad (s.a.w.) et [qui l’a défendu] par une volée de flèches lors du revers au cours de la bataille d’Ouhoud.

Son nom complet était Oumm ‘Ammârah Al-Mâziniyyah Nousaybah. Nousaybah Al-Mâziniyyah, c’est-à-dire, Oumm ‘Ammârah, est la seule femme dont on sait qu’elle avait participé à la bataille d’Ouhoud.

Selon les historiens, certaines femmes musulmanes se sont rendues sur le champ de bataille après le retrait des polythéistes, où elles ont apporté leur aide aux blessés en leur donnant entre autres de l’eau. Parmi ces femmes se trouvaient ‘Aïcha, l’épouse du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et Fâtima Al-Zahra, sa fille.

Selon le Sahîh d’Al-Boukhâri, un narrateur a relaté : « J’ai vu ‘Aïcha et Oumm Soulaym à cette occasion. Elles portaient rapidement des outres d’eau sur leurs dos et versaient de l’eau dans la bouche des gens, puis retournaient pour les remplir à nouveau avant de revenir vers les combattants pour leur donner à boire. »

Un auteur raconte qu’au moment où la bataille faisait rage, certaines femmes musulmanes se sont préparées pour porter secours [aux combattants]. Parmi ces femmes se trouvait également Oumm Ayman, la nourrice du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Les historiens rapportent qu’Oumm Ayman a rencontré le groupe vaincu des musulmans qui avait l’intention de rentrer à Médine. Elle leur a envoyé de la poussière au visage, et a réprimandé certains d’entre eux sévèrement, leur disant de prendre les fuseaux des femmes (c’est-à-dire ce qu’elles utilisaient pour tisser le fil) et de remettre aux femmes leurs épées ; c’est-à-dire de prendre en charge les tâches des femmes puisqu’ils étaient incapables de se battre. Ensuite, elle s’est rendue rapidement sur le champ de bataille. Oumm Ayman s’apprêtait à aider les blessés, tandis que la bataille faisait rage autour du Prophète Muhammad, (s.a.w.), au point où elle a été touchée par les flèches des polythéistes pendant ses opérations de secours.

Le livre Al-Kâmil fi Al-Târîkh d’Ibn Al-Athîr rapporte qu’Oumm Ayman donnait de l’eau aux blessés lors de la bataille, quand Hibbân Ibn Al-‘Araqah tira une flèche sur elle. Elle tomba, dénudée en partie, ce qui fit beaucoup rire cet ennemi de Dieu. Le Prophète Muhammad (s.a.w.) fut très affecté par cet événement. Il confia à Sa’d Ibn Abi Waqqâs une flèche qui n’avait pas de pointe en lui commandant de la lui envoyer.

Sa’d décocha la flèche ; celle-ci pénétra dans la poitrine de Hibbân, le faisant tomber en gémissant, dénudé. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) souria à cette vue et dit : « Sa’d a vengé Oumm Ayman. »

Un historien a écrit qu’à la fin de la bataille, certaines femmes croyantes se sont rendues sur le champ de bataille. Il déclare que ces éminentes femmes se sont rendues sur le champ de bataille lorsque les musulmans ont commencé à poursuivre les polythéistes et que les signes de la victoire étaient apparents.

En résumé, il est possible que les femmes musulmanes se soient rendues sur le champ de bataille d’Ouhoud pour les raisons suivantes. Ce sont là des possibilités. [A noter qu’]elles n’avaient pas rejoint les rangs de l’armée.

Premièrement, il se peut que la nouvelle de la victoire initiale des musulmans soit parvenue à Médine ; elles ont pu avoir entendu cette nouvelle et se sont donc dirigées vers Ouhoud. Cependant, la situation sur le champ de bataille avait déjà changé à ce moment-là et par conséquent ces musulmanes ont, elles aussi, pris part à la bataille. De plus, il est également plausible que lorsque la rumeur du martyre du Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est répandue, ces femmes dévouées se soient précipitées vers Ouhoud dans une grande agitation. Elles ont donc participé à la fin de la bataille.

Pendant ce temps, d’une part, elles avaient érigé une barrière défensive et, d’autre part, elles soignaient les blessés. Cependant, Allah est le Plus Savant de toute chose.

En décrivant l’incident de la bataille d’Ouhoud, Sa’d raconte que le jour d’Ouhoud, le Prophète Muhammad avait « réuni ses parents » pour lui.

Un des polythéistes avait enflammé les musulmans. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit à Sa’d : « Lance tes flèches ! Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! »

Rassembler ou réunir ses parents est une expression signifiant « que mes parents soient sacrifiés pour toi. »

Sa’d déclare : « J’ai visé cet individu d’une flèche sans pointe aux flancs et je l’ai tué. Les vêtements recouvrant ses parties intimes se sont ouverts et j’ai vu que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a ri de joie. »

Selon un autre rapport dans les chroniques, ce polythéiste se nommait Hibbân : il a décoché une flèche qui a touché la partie inférieure du corps d’Oumm Ayman qui était en train de servir de l’eau aux blessés. Hibbân en a ri. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a présenté une flèche à Sa’d : Hibbân l’a reçue à la gorge : il est tombé à la renverse et s’est dénudé. Alors, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a souri.

En réalité, la joie et le sourire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) étaient dus à cette grâce d’Allah lorsqu’il a écarté un ennemi redoutable avec une flèche qui n’avait même pas de pointe : ce n’était qu’un simple fût qui l’a tué.

Un auteur a mentionné le courage et l’intelligence du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en ces termes. Lorsque les cavaliers qouraychites sous la direction de Khâlid Ibn Al-Walîd ont attaqué les musulmans et tué ‘Abdoullâh Ibn Joubayr et ses compagnons, ces cavaliers se sont présentés sur le flanc de l’armée islamique… Ils avaient [au préalable] tué ‘Abdoullâh Ibn Joubayr et ses compagnons qui étaient postés sur la colline.

Ensuite, ces cavaliers [ennemis] se sont présentés sur le flanc de l’armée islamique.

À ce moment-là seuls neuf compagnons étaient présents aux côtés de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.) : les autres combattants s’étaient avancés très loin dans le champ en poursuivant l’ennemi. Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a vu Khâlid Ibn Al-Walîd et les cavaliers qouraychites, il a immédiatement pris une décision courageuse. Sinon, il aurait été très facile pour lui de se mettre dans un abri sûr, car les cavaliers ne l’avaient pas encore repéré ; mais dans ce cas, de nombreuses pertes auraient été subies par l’armée islamique. Il aurait pu se protéger, mais cela aurait causé la perte de l’armée islamique, et c’est pourquoi il a pris cette décision. Au lieu de s’enfuir, le Saint Prophète (s.a.w.) lança un slogan pour que l’armée musulmane regardât en arrière ; mais comme elle était si loin devant, il était certain que les cavaliers [ennemis] entendraient sa voix avant les musulmans.

En cette heure d’épreuve, l’intelligence et le courage sans pareils du Prophète Muhammad (s.a.w.), se sont manifestés, car il avait décidé de mettre sa vie en danger pour sauver ses nobles compagnons, et il a appelé les compagnons d’une voix très forte : « Serviteurs d’Allah, tournez-vous dans cette direction. » Sa voix résonnait dans tout le champ.

Les compagnons ont également ressenti la délicatesse de la situation, car ils étaient assez loin. Ainsi, avant qu’ils ne réagissent, un groupe de cavaliers qouraychites a attaqué le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), et les autres cavaliers ont commencé à encercler les musulmans rapidement.

On trouve mention du fait que même blessé, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) garda son sang froid et guidait les compagnons et les encourageait.

D’autre part, ‘Outbah Ibn Abi Waqqâs, le frère de Sa’d Ibn Abi Waqqâs, a envoyé une pierre sur l’Envoyé d’Allah (s.a.w), atteignant sa bouche et cassant son incisive latérale inférieure, [la dent] située entre l’incisive centrale et la canine. Du même coup, sa lèvre inférieure fut déchirée.

L’imam Ibn Hajar Al-’Asqalâni, l’exégète d’Al-Boukhâri, affirme que la dent était partiellement cassée et non déracinée.

En tout cas le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a formulé cette prière contre ‘Outbah Ibn Abi Waqqâs.

اللھم لا یحول علیہ الحول حتی یموت کافرا

« Ô Allah, ne permets pas qu’une année passe sans qu’il meure dans un état de mécréance. » Allah a exaucé cette prière d’une manière telle que Hâtib Ibn Abi Baltah l’a tué le jour-même. Hâtib relate : « Quand j’ai vu le comportement lâche d’Outbah Ibn Abi Waqqâs, j’ai immédiatement demandé à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) dans quelle direction ‘Outbah était parti.

L’Envoyé d’Allah (s.a.w) m’a indiqué la direction et je me suis promptement mis à sa poursuite jusqu’à le retrouver à un endroit précis. Je l’ai aussitôt frappé de mon épée, lui tranchant la gorge et alors je suis reparti. Je suis allé de l’avant, j’ai pris son épée et son cheval et je les ai apportés au Saint Prophète. Après avoir entendu cette nouvelle, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a répété à deux reprises : « Radiyal-lâhou ‘anka ! Radiyal-lâhou ‘anka ! » Autrement dit : « Allah est satisfait de toi ! Allah est satisfait de toi ! »

Oumm ‘Ammârah, c’est-à-dire Nousaybah, son mari, Zayd Ibn ‘Âsim, et ses deux fils, Khoubayb et ‘Abdoullâh, avaient tous participé à la bataille d’Ouhoud. J’en ai fait mention dans le passé. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) leur avait dit : « Qu’Allah fasse descendre Sa miséricorde sur toute votre famille. Ou, selon une autre narration, il aurait dit : « Qu’Allah le Tout-Puissant bénisse votre famille ». [En réponse] à cette prière, Oumm ‘Ammârah a dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Priez pour nous, afin que nous soyons avec vous au Paradis. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prié : « Ô Allah ! Accorde-leur ma proximité et ma compagnie au Paradis ! » Oumm ‘Ammârah de déclarer en ces instants : « Désormais, je ne m’inquiète plus de ce qui peut m’arriver en ce monde. »

Tel était l’exemple du courage de ces femmes compagnons sincères, leur amour et leur dévotion envers le Prophète Muhammad (s.a.w.), ainsi que leur sacrifice pour obtenir la satisfaction d’Allah et pour la cause de Sa religion, par rapport à laquelle le monde n’était rien.

Parfois, le monde a grande importance pour les femmes éprises du matériel ; mais celles-ci étaient prêtes à tout sacrifier pour la religion. J’évoquerai d’autres parties de ces récits, si Allah le veut, dans les prochains sermons.

Après la prière du vendredi, je dirigerai la prière funéraire en mémoire de certains membres décédés et je présenterai quelques détails sur chacun. Je débute par le regretté Ghassan Khalid Al-Naqib, originaire de Syrie, décédé récemment à l’âge de 78 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il était un Moussi. Il laisse derrière lui sa femme, un fils et une fille. Il avait fait la Bay’ah à l’époque du quatrième Calife (rh) et, par la suite, grâce à sa prédication, son fils a lui aussi fait la Bay’ah. [Par contre,] sa femme et sa fille ne l’ont pas encore faite. Son fils, M. Hassam Al-Naqib, écrit : « Mon père était pour moi un ami et un compagnon. C’est lui qui m’a montré la voie à suivre pour accepter le Messie promis (a.s.). Dans les années 1990, mon père a connu la Jama’at par le biais de l’émission Liqâ Ma’al ‘Arab du quatrième Calife (r.h.).

Auparavant, mon père avait une vision de la religion qui se limitait à l’enseignement de la bienveillance envers autrui. Toutefois, tout a changé lorsqu’il a regardé l’émission Liqâ Ma’al ‘Arab. Il a alors déclaré que s’il existait un érudit religieux vertueux, c’était bien lui, le quatrième Calife (rh), et que c’était ces personnes-là (les ahmadis) qui présentaient la vraie essence de l’islam. À cette époque, mon père avait 50 ans et c’est à ce moment-là qu’il a commencé à apprendre à faire la Salât, n’ayant jamais prié auparavant. Par la suite, il a observé la Salât avec une telle assiduité que je ne me souviens pas d’une seule fois où il aurait manqué la prière de Tahajjoud. Mon père a finalement fait la Bay’ah en 2003, et environ un mois plus tard, il m’a convaincu de la faire moi aussi.

C’était durant les derniers jours de la vie quatrième Calife (r.h.). Mon père avait découvert le système d’Al-Wasiyyat par l’entremise de M. Abdul Hayy Bhatti, un missionnaire de la Communauté. Dès qu’il en a entendu parler, il a immédiatement adhéré à ce fonds. À l’époque, on lui a recommandé de commencer par lire l’ouvrage Al-Wasiyyat (Le Testament), et sa réponse fut qu’il la lirait assurément et tenterait de la comprendre, mais que [de toute façon] son amour pour ce système et sa volonté d’y adhérer demeureraient inébranlables. En fait, cette lecture ne ferait que renforcer sa conviction, car il était déjà profondément convaincu de sa vérité.

Dès son adhésion à la Jama’at, chaque fois qu’il recevait de la littérature, mon père s’efforçait de l’étudier en détail, prenant des notes sur son ordinateur. Il me confiait souvent qu’il priait qu’Allah le Tout-Puissant lui accordât une longue vie afin qu’il pût parcourir toute la littérature du Messie Promis (a.s.) et de ses Califes, afin de combler tout ce qu’il avait manqué dans sa vie antérieure (avant d’embrasser l’islam Ahmadiyya).

Il avait une grande affection pour le Tafsir Kabir (commentaire du Saint Coran) du Mouslih Maw’oud (ra) et l’avait lu à maintes reprises. Chaque fois que j’avais besoin d’informations sur un sujet, mon père prenait soin d’extraire tous les détails concernant ce thème particulier de la littérature du Messie Promis (a.s.), du Mouslih Maw’oud (ra) et de ses Califes. Il s’investissait également dans la correction de la traduction des sermons du vendredi (que je prononce en direct d’ici). De la même manière, il consacrait des heures à chaque tâche qui lui était confiée pour la correction par le bureau arabophone.

Parfois, je lui disais de se reposer, mais il me répondait qu’il trouvait un réconfort profond dans le travail pour la Jama’at. Il était souvent ému lorsqu’il vérifiait les traductions des ouvrages du Messie promis (as) et de ses Califes. Quand il a fait la Bay’ah, il a partagé l’histoire d’un compagnon du Messie Promis (as). Lorsque celui-ci avait fait le Bay’ah, il était retourné dans son village, il avait frappé à toutes les portes et avait informé les gens de l’avènement du Messie promis (as). Par la suite, mon père a adopté la même pratique : même s’il ne rencontrait quelqu’un que pendant cinq minutes, il l’informait de l’avènement du Messie promis (as). Il disait qu’il était de son devoir de transmettre les bonnes nouvelles de l’avènement du Messie promis (as). Si quelqu’un est capable de comprendre cela, alors très bien, mais s’il n’est pas capable de le comprendre, alors au moins il aura semé la graine ; et c’est à Dieu le Tout-Puissant, Qui est le Guide, de permettre à la graine de germer. »

Wasim Muhammad de Syrie écrit à son sujet : « Après la prière du vendredi, le défunt prononçait un dars d’une manière très captivante.

De 2019 à 2022, il a eu le privilège d’occuper le poste de secrétaire de l’Isha’at (publication). Sa passion pour la lecture des livres du Messie Promis (a.s.) était indéniable. Il avait l’habitude d’annoter les mots difficiles et d’en expliquer le sens lorsqu’ils apparaissaient dans les ouvrages du Messie Promis (a.s.). Parmi ses études, il se plongea particulièrement dans la traduction du Tafsir Kabir du Mouslih Maw’oud (ra) et réunit les récits des prophètes dans un ouvrage concis. Ce livre est désormais accessible sur le site web arabe de la Jama’at, et les membres, en particulier les enfants, en bénéficient grandement.

Abada Barbouche, rédacteur en chef du magazine Al-Taqwa, témoigne : « Le défunt était doté de nombreuses qualités exceptionnelles. Son lien avec le Califat était empreint d’amour et de loyauté sans égal. Malgré son âge avancé et ses autres responsabilités, il offrait volontiers ses services au magazine Al-Taqwa. Dans chaque tâche qui lui était confiée, il y voyait un honneur et s’y dévouait avec diligence. » Pendant sept ans, le défunt nous a apporté une aide précieuse en dactylographiant et en informatisant les anciennes éditions d’Al-Taqwa. » Que Allah le Tout-Puissant lui accorde Son pardon et Sa miséricorde, et qu’Il élève son rang et accepte ses prières pour ses enfants.

Ensuite, j’évoquerai la regrettée Noushaba Mubarak, l’épouse de Jalees Ahmad, missionnaire au département des archives (ARC) et à Al Hakam. Elle est récemment décédée dans un accident sur la route entre Rabwah et Lahore, alors qu’elle quittait le Pakistan. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Elle laisse derrière elle son mari, ses parents, quatre frères et deux sœurs. Le processus de traitement de la Wasiyyat de la défunte était en cours lorsqu’elle est tragiquement décédée. Malgré cela, les formalités sont toujours en cours et, si Allah le veut, sa Wasiyyat sera accepté. Elle était donc Moussiah. Son mari, Jalees Ahmad, partage : « Je suis reconnaissant envers Allah le Tout-Puissant de m’avoir accordé une femme dotée de nombreuses qualités. Elle a choisi d’épouser un homme dévoué à sa foi ; elle a toujours mis la religion en priorité et n’a jamais rien exigé de moi. Elle a constamment été une source de bonheur pour les autres. Elle a servi la communauté à divers postes ; en tant que secrétaire-adjointe aux finances et secrétaire-adjointe à la Wasiyyat, elle a travaillé avec dévouement et zèle. Elle m’a également soutenu dans mon travail, ne s’opposant jamais à mon engagement envers la Jama’at et ne faisant jamais des demandes excessives. En vérité, elle comprenait pleinement l’esprit du Waqf. Chaque Ramadan, elle s’engageait à lire le Saint Coran avec sa traduction complète au moins trois, voire quatre fois. Son respect et son amour profond pour le Califat étaient profondément enracinés. »

Sa mère, Mme Zaib-un-Nisa, partage ceci : « La défunte était ma fille cadette. Elle avait un amour infini pour tous et était très sociable. Elle nous comblait tous de son amour et était la plus sage parmi mes enfants. Sa dévotion envers les prières et les jeûnes était exemplaire, et elle se tenait toujours en première ligne lors des activités de la Jama’at. Lorsque j’étais Sadr Lajna dans le village de Hafizabad de Pir Kot Sani, elle m’apportait une aide précieuse dans mes responsabilités. Même après mon installation à Rabwah, elle a continué à me soutenir dans les affaires de la Jama’at. »

Son frère, Kamran Shahid, se souvient : « La défunte était l’arrière-petite-fille paternelle de Mian Nizamuddin Bafandah Sahib (r.a.), un compagnon du Messie Promis (a.s.). Elle était douce et bienveillante envers les jeunes et les aînés, et son amour embrassait chacun sans distinction. Elle avait un lien profond de sincérité et de loyauté envers le Califat. » Qu’Allah le Tout-Puissant élève le rang de la défunte et accorde patience et réconfort à ses parents, son mari, ses frères et ses sœurs.

Ensuite, j’évoquerai Mme Razia Sultana, l’épouse de feu Abdul Hameed Khan Sahib de Rabwah. Elle était la mère d’Abdul Qayyum Pasha Sahib, Emir national et missionnaire en chef de la Côte d’Ivoire. Elle nous a quittés récemment à l’âge de 92 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah elle était Moussiah.

Abdul Qayyum Pasha Sahib écrit : « Elle était la sœur aînée de feu le respecté Chaudhary Hameedullah Sahib, ancien Wakil-e-A’la Tahrik-e-Jadid. Ses parents avaient embrassé l’Ahmadiyya en 1929. Dès le début, elle a nourri une profonde passion pour l’étude du Rouhâni Khazâ’in. Elle a donc parcouru l’intégralité des ouvrages Rouhâni Khazâ’in à plusieurs reprises au cours de sa vie, tout en se plongeant dans le Tafsir-e-Kabir et d’autres ouvrages de la Jama’at. »

Elle a occupé les postes de Sadr Lajna et de secrétaire aux finances dans sa région du Darul Uloom Wasti. Son fils, Abdul Qayyum Pasha Sahib, partage : « Certains membres de ma famille ont conseillé à ma mère, n’ayant qu’un seul fils et son mari étant décédé, de ne pas m’envoyer à la Jamia pour devenir missionnaire, car les allocations pourraient ne pas suffire. Ils lui ont suggéré de m’orienter vers une autre filière. À cela, ma mère a répondu : « Mon fils ira à la Jamia. Quant à nos provisions, Dieu le Tout-Puissant est notre Pourvoyeur et je Lui fais confiance. »

Il raconte que chaque fois que sa mère recevait sa pension ou tout autre revenu, elle se rendait immédiatement chez le secrétaire aux finances pour offrir ses contributions pour la Wasiyyat. Il ajoute : « Jamais le secrétaire aux finances n’a eu à se déplacer chez nous pour collecter des contributions. » Elle laisse derrière elle un fils et deux filles. Son fils, M. Abdul Qayyum Pasha, est actuellement missionnaire en chef de la Jama’at de la Côte d’Ivoire. En raison de ses obligations sur le terrain, il n’a malheureusement pas pu assister aux funérailles de sa mère. Qu’Allah le Tout-Puissant lui accorde patience et courage, et qu’Il élève le rang de sa mère.

J’évoquerai à présent Mme Bushra Begum, l’épouse du respecté Dr Muhammad Saleem Sahib de Lahore. Elle était la mère de Muhammad Naeem Azhar Sahib, missionnaire en chef de la Sierra Leone. Elle a rendu l’âme récemment à l’âge de 78 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah le Tout-Puissant, elle était une Moussiah. Elle laisse dans le deuil deux fils et cinq filles. Son fils, Naeem Azhar Sahib, n’a pas pu assister aux funérailles ou à l’enterrement de sa mère en raison de ses responsabilités sur le terrain.

Naeem Azhar Sahib partage ceci : « Ma mère n’était pas née ahmadie, mais certains de nos proches étaient ahmadis et elle aspirait profondément à découvrir la vérité. Elle a beaucoup prié à Allah, jusqu’à ce qu’elle trouve la paix dans son cœur et, finalement, elle a prêté allégeance au deuxième Calife (ra) en 1964. Elle a honoré avec loyauté ce lien tout au long de sa vie et était toujours prête à tout sacrifier par amour pour l’Ahmadiyya. Par la grâce d’Allah le Tout-Puissant, elle était dévouée à la prière et à l’adoration. En plus des cinq prières quotidiennes, elle se consacrait au Tahajjoud (prières volontaires avant l’aube). Dotée d’une grande force intérieure, elle était une femme courageuse qui supportait les épreuves en silence, sans jamais se plaindre.

Toujours en première ligne lors des appels financiers lancés par le Calife de l’époque, elle offrait ses contributions financières à la Jama’at dès la première occasion, puis elle contribuait des sommes supplémentaires plus tard. Elle aidait chaque personne dans le besoin autant qu’elle le pouvait, ne refusant jamais de tendre la main à qui en avait besoin. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde à la défunte Son pardon et Sa miséricorde, et accepte ses prières en faveur de ses enfants.

J’évoquerai à présent le respecté M. Rasheed Ahmad Chaudhary de Norvège, fils de Chaudhary Ghulam Hussain Overseer Sahib. Il a rendu l’âme récemment à l’âge de 82 ans (en vérité, c’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournons). Il était malade depuis un certain temps et a fait preuve d’une grande force, d’un courage exemplaire et d’une patience admirable dans sa lutte contre la maladie.

En 1926, son père, Chaudhary Ghulam Hussain Overseer Sahib, se rendit personnellement à Qadian où il eut l’honneur de prêter allégeance au deuxième Calife (ra) et consacra ensuite sa vie au service de l’islam Ahmadiyya. Il servit en tant que juge au Darul Qadha à Qadian et à Rabwah, et participa à la construction et à l’entretien de divers bâtiments centraux. M. Chaudhary Rasheed eut également le privilège de servir aux côtés de son père durant les premiers temps de Rabwah. Durant les deuxième et troisième califats, il travailla ardemment en tant qu’électricien pour le Qasr-e-Khilafat (la résidence du Calife) et d’autres bâtiments de la Jama’at. En 1970, il s’installa en Norvège, où il fut toujours en première ligne du service de la Jama’at. Il participa bénévolement à la construction du premier siège de la Jama’at en Norvège.

Il a rendu d’importants services à la Jama’at, permettant d’économiser des sommes considérables grâce à son dévouement. Pendant de nombreuses années, il a occupé le poste de secrétaire Umoor-e-Ammah de la Jama’at en Norvège. Ses fils, Muzaffar Chaudhary et Munawwar Chaudhary, écrivent : « Notre père nourrissait un amour profond et sincère pour le Califat. Il était chargé de toutes les questions liées aux visites du quatrième Calife (rh) en Norvège.

Le quatrième Calife (rh) avait l’habitude de le considérer comme son guide en Norvège, et a mentionné ses services dans un sermon du vendredi. Depuis que je suis devenu le Calife, il a fait preuve d’une loyauté immense envers moi. Nous nous connaissions déjà auparavant, mais nos liens se sont encore renforcés au fil du temps. Son père était très proche du mien, et dès notre enfance, nous avions remarqué que Chaudhary Ghulam Hussain Sahib était toujours souriant, d’un caractère agréable. Le comportement de M. Chaudhary Rasheed rappelait beaucoup celui de son père. Qu’Allah le Tout-Puissant lui accorde le pardon et la miséricorde. Il était toujours prêt à manifester de la compassion envers l’humanité, quelle que soit sa religion ou son origine. Il laisse dans le deuil son épouse, deux fils et quatre filles.

Le respecté Inamul Haq Kausar Sahib, Emir national et missionnaire en charge de la Jama’at d’Australie, était son beau-frère. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde aux proches du défunt patience et réconfort.

Comme je l’ai mentionné précédemment, je dirigerai la prière funéraire [des défunts] après la prière du vendredi.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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