Sermons 2024

Courage exemplaire des musulmanes

Dans son sermon du 08 mars 2024, Sa Sainteté le Calife a évoqué le patience et le courage des musulmanes suite à la bataille d'Ouhoud

Sermon du vendredi 08 mars 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Au cours de la bataille d’Ouhoud, le Saint Prophète (s.a.w.) a fait une prière pour que celle de son compagnon, Sa’d, soit acceptée. Voici le récit à propos de l’exaucement de cette prière [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)]. ‘Aïchah bint Sa’d a rapporté ce récit de son père, qui déclare : « Je suis resté d’un côté lorsque l’ennemi a fait volte-face et a attaqué. Alors, je [me suis] dit que [soit] je les repousserai moi-même pour me retrouver en sécurité, ou je tomberai en martyr. Soudain, j’ai vu une personne au visage rouge. Il était sur le point d’être submergé par les polythéistes : il a rempli ses mains de cailloux et les a jetés sur eux. Tout à coup, Al-Miqdâd est venu entre moi et cette personne. Je lui ai demandé à propos de cet individu. Il m’a dit : « Ô Sa’d, c’était l’Envoyé d’Allah (s.a.w) qui t’appelait. »

Alors, je me suis levé, et il semblait que je ne ressentais aucune douleur. (Il était peut-être blessé ou souffrant). En entendant cette voix, je me suis mis debout. Je ne ressentais plus, en effet, aucune douleur. Je suis allé vers lui (s.a.w.) et il m’a fait asseoir devant lui. J’ai commencé à décocher des flèches en disant : « Ô Allah ! C’est Ta flèche ! Tue cet ennemi ! » Et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) disait : « Ô Allah, accepte la supplication de Sa’d ! Ô Allah, corrige la visée de Sa’d ! Ô Sa’d, que mes parents soient sacrifiés pour toi ! »

Ainsi, à chaque flèche que je tirais, le Saint Prophète (s.a.w.) disait simultanément : « Ô Allah ! Permets à Sa’d d’atteindre la cible et accepte sa prière. »

Lorsque j’ai tiré ma dernière flèche de mon carquois et que je me suis détourné, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a vidé son carquois et m’a donné une flèche sans plume et sans pointe, qui était plus rapide que les autres flèches. Le ‘Allâmah Al-Zouhri écrit que Sa’d a tiré mille flèches ce jour-là.

Hazrat Mirza Bashir Ahmad a écrit ceci : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en personne servait des flèches à Sa’d Ibn Abi Waqqâs, qui les lançait à foison sur l’ennemi. Une fois, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! Lance tes flèches sans t’arrêter. » Sa’d Ibn Abi Waqqâs, jusqu’à ses derniers jours, répétait ces paroles fièrement.

Selon un récit, Sa’d Ibn Abi Waqqâs a déclaré : « Le jour d’Ouhoud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a fait sortir toutes ses flèches de son carquois et me les offertes en disant : « Envoie tes flèches ! Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! »

Comment ‘Oumar Ibn Al-Khattâb a-t-il fait échouer l’attaque de Khâlid Ibn Al-Walîd sur la colline suite à l’ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Voici le récit à ce propos. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons se trouvaient sur la colline, un groupe de Qouraychites atteignit le sommet soudainement. Khâlid Ibn Al-Walîd était également présent dans ce groupe.

En voyant l’ennemi en haut, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pria en ces termes : « Ô Allah ! Il ne leur sied pas de la surmonter (c.-à-d. d’être victorieux sur nous). Ô Allah, nous n’avons pas de force, de pouvoir, sauf à travers Toi. » En ces instants-là, ‘Oumar Al-Fârouq, accompagné d’un groupe de Mouhâjirîn, confronta ces ennemis et les obligea à redescendre de la montagne. »

Allah a révélé ce verset coranique à ce propos :

وَلَا تَهِنُوا وَلَا تَحْزَنُوا وَأَنْتُمُ الْأَعْلَوْنَ إِنْ كُنْتُمْ مُؤْمِنِينَ

« Ne faites pas preuve de faiblesse et ne vous désolez pas ; et vous prévaudrez certainement, si vous êtes croyants. » (3 : 140)

Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb relate ceci à ce propos : « Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) atteignit le défilé, un contingent de Qouraychites dirigé par Khâlid Ibn Al-Walîd tenta de gravir la montagne pour lancer une attaque. Cependant, sur l’ordre du Saint Prophète (s.a.w.), ‘Oumar les affronta avec quelques Mouhâjirîn et les chassa. »

Bien qu’étant blessé, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est soucié de ses compagnons. Voici un récit à ce propos. ‘Aïchah (r.a.) dit que lorsque Abou Bakr (r.a.) racontait l’incident du jour d’Ouhoud, il disait que le jour appartenait à Talhah. Racontant les détails, Abou Bakr (r.a.) disait : « Je faisais partie de ceux qui sont retournés vers le Saint Prophète (s.a.w.). Quand j’y suis parvenu, j’ai vu qu’il y avait un individu qui protégeait le Saint Prophète (s.a.w.) et combattait à ses côtés. Le narrateur dit : « Je crois qu’Abou Bakr a déclaré qu’il le protégeait. Abou Bakr (r.a.) ajoute : Je me suis dit : « Je souhaite que cette personne soit Talhah. » J’en avais moi-même raté l’occasion, mais au fond de moi, je souhaitais que cette personne appartînt à ma tribu, car cela me plairait davantage. Il y avait une personne entre moi et le Saint Prophète (s.a.w.) que je ne pouvais pas reconnaître, même si j’étais plus proche de cet individu que le Saint Prophète (s.a.w.). Il marchait si vite que je ne pouvais pas le suivre. Quand je l’ai observé de près, j’ai réalisé que c’était Abou ‘Oubaydah Ibn Al-Jarrâh (r.a.). J’ai atteint le Saint Prophète (s.a.w.). Ses incisives latérales (c’est-à-dire deux dents, situées entre les incisives centrales et les canines) étaient cassées et son visage était blessé. Les anneaux du casque s’étaient logés dans la joue du Saint Prophète (s.a.w.). Il a dit d’aller voir notre compagnon (c’est à dire Talhah) car il avait perdu beaucoup de sang. » Au lieu de leur demander de s’occuper de ses blessures, le Saint Prophète (s.a.w.) a ordonné que l’on s’occupe de Talha et soigne ses blessures. »

On trouve également mention de l’amour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à l’égard de Ziyâd Ibn Al-Sakan et de l’amour de celui-ci à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Ibn Ishâq rapporte qu’au moment où les mécréants encerclaient l’Envoyé d’Allah (s.a.w), il s’est exclamé : « Qui parmi vous se sacrifiera pour notre cause ? » Ziyâd Ibn Al-Sakan s’est avancé avec cinq compagnons Ansâr, et selon certaines sources, il pourrait s’agir d’Ammârah Ibn Yazîd Ibn Al-Sakan. Ainsi, ils se sont vaillamment battus devant l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et ont été martyrisés les uns après les autres, jusqu’à ce que Ziyâd ou ‘Ammârah, le dernier d’entre eux, succombe après avoir reçu de nombreuses blessures. Ensuite, un groupe de musulmans est revenu et a repoussé les polythéistes loin du Messager d’Allah. Après cette victoire, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) demanda : « Amenez-moi Ziyâd Ibn Al-Sakan. » Les compagnons l’approchèrent de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) fit de ses pieds un oreiller pour lui. Ainsi, Ziyâd rendit l’âme dans cette position, avec son visage sur les pieds sacrés de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Son corps portait les stigmates de quatorze blessures. »

J’avais cité certains de ces récits auparavant. D’autres comprennent des nouveaux points et de nouvelles phrases ; ou bien le style du récit est différent. C’est pour cela que j’en fais mention ici.

Voici le récit du retour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de la bataille d’Ouhoud. Le jour d’Ouhoud, après l’enterrement des martyrs, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est rentré à Médine. Selon les récits, il aurait accompli la prière de Maghrib à Médine. Un auteur a mentionné qu’après le retour à Médine du champ d’Ouhoud, Bilal a lancé l’appel au moment de la prière du Maghrib. Le Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est rendu à la mosquée avec l’aide de Sa’d Ibn ‘Oubâdah et Sa’d Ibn Mou’âdh pour diriger la prière. Après avoir prié, le Prophète Muhammad (s.a.w.) est rentré chez lui. Lorsque l’heure de la prière d’Ichâ’est arrivée, Bilal a de nouveau lancé l’Adhân, mais, terrassé par le sommeil, le Prophète Muhammad (s.a.w.) n’a pas pu se rendre à la mosquée. [Ayant grand besoin de] repos, il dormait. Ainsi, il n’a pas pu se rendre à la prière après l’appel lancé. Bilal (r.a.) est resté assis à la porte du Prophète Muhammad (s.a.w.) pour l’attendre : il n’est pas retourné à la mosquée pour diriger la prière, mais est resté assis à attendre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Après qu’une grande partie de la nuit s’était écoulée, Bilal a appelé le Prophète Muhammad (s.a.w.) pour la prière. Le Prophète Muhammad (s.a.w.) est allé prier, et à ce moment-là, il se sentait beaucoup mieux qu’auparavant. Après avoir prié l’Ichâ’, le Prophète Muhammad (s.a.w.) est rentré chez lui. Les compagnons du Prophète (s.a.w.) l’avaient accompagné de la mosquée jusqu’à chez lui, formant des rangées [après le Maghrib]. [Mais cette fois,] le Prophète Muhammad (s.a.w.) est rentré seul chez lui en traversant entre eux. Il n’avait plus besoin d’être accompagné.

En effet, il était venu avec l’aide [de ses compagnons] pour la prière de Maghrib. Ensuite, il se reposa et fit la prière d’Ichâ’plus tard. [Cette fois,] il n’eut besoin d’aucun soutien, ni à l’aller ni au retour. Pendant ce temps, certaines femmes se lamentaient sur la mort de Hamzah (ra), et le Saint Prophète (s.a.w.) les en empêcha – comme je l’avais mentionné dans le sermon précédent.

Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) rentra chez lui, à l’exception de ceux qui étaient de garde, tous les hommes et toutes les femmes étaient rentrés chez eux. Seuls ceux qui étaient de garde étaient restés.

Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb explique ceci à ce propos : « Après avoir pris toutes les dispositions nécessaires, le Saint Prophète (s.a.w.) partit pour Médine vers la fin de la soirée. » Cela signifie que tout le travail était terminé. Il n’avait pas cherché à rentrer immédiatement à cause de ses blessures : il n’est rentré qu’après avoir terminé tout ce qu’il restait à faire. J’ai déjà cité des exemples de la patience et du contentement exemplaires des femmes de Médine. Et il y en a d’autres exemples.

Quels étaient les sentiments de Hamnah Bint Jahch ? A son retour de la bataille d’Ouhoud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est allé à la rencontre de Hamnah Bint Jahch, la veuve de Mous’ab Ibn ‘Oumayr. Quand on l’a informée du martyre de son frère, ‘Abdoullah Ibn Jahch, elle a répondu : « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun » et elle a prié pour son pardon. On l’a alors informée du martyre de son oncle, Hamzah. A cela, elle a répondu : « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun » et elle a prié pour son pardon. Ensuite, on l’a informée du martyre de son mari, Mous’ab Ibn ‘Oumayr. Troublée, elle a commencé à pleurer. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a commenté sur cela : « Le mari a une place spéciale dans le cœur de la femme. »

Selon un autre récit, quand on a informé Hamnah Bint Jahch de la mort de son frère, elle a répondu : « Qu’Allah lui fasse miséricorde. « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun. » Quand on l’a informée de la mort de son mari, elle a répondu : « Quel malheur ! » Sur ce, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « La femme a une relation particulière avec son mari. »

Dans un de ses sermons, feu le quatrième Calife a relaté, à sa manière, l’incident du martyre de Mous’ab Ibn ‘Oumayr et les sentiments de sa femme. Il déclare : « On informait posément ces hommes et ces femmes compagnons qu’ils avaient perdus plus d’un proche lors de la bataille afin qu’ils ne fussent pas complètement terrassés par la tristesse. »

Si plus d’un proche était tombé en martyr, on n’informait pas leurs parents de leur mort d’un seul trait, mais l’un après l’autre et ainsi de suite, pour éviter d’accabler la famille endeuillée avec toutes les lourdes nouvelles en même temps.

« Quand Hamnah Bint Jahch, la sœur d’Abdoullâh, s’est présentée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), celui-ci lui a dit : « Ô Hamnah ! Sois patiente et espère la récompense de la part de Dieu. » Elle a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! La récompense en retour de quoi ? » Il a répondu : « La récompense pour Hamzah, ton oncle maternel. » Hamna a dit : « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun. Qu’Allah lui pardonne et lui accorde Sa grâce en raison de son martyre. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit de nouveau : « Ô Hamnah ! Sois patiente et espère la récompense de la part de Dieu. » Elle a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! La récompense en retour de quoi ? » Il a répondu : « La récompense pour ‘Abdoullâh, ton frère. » Hamnah a dit de nouveau : « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun. Qu’Allah lui pardonne et lui accorde Sa grâce en raison de son martyre. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit encore une fois : « Ô Hamnah ! Sois patiente et espère la récompense de la part de Dieu. » Elle a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! La récompense en retour de quoi ? » Il a répondu : « La récompense pour Mous’ab Ibn ‘Oumayr. » Hamna a répondu : « Quel malheur ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a commenté dessus : « Certainement le mari a un droit important sur la femme que les autres n’ont pas. Mais pourquoi as-tu prononcé cette phrase [seulement à propos de ton mari] ? » Celle-ci de répondre : « Ô Envoyé d’Allah ! La pensée que ses enfants sont devenus orphelins m’a inquiétée : c’est pour cette raison que cette phrase m’a échappé. » Alors, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prié pour les enfants de Mous’ab Ibn ‘Oumayr en disant : « Ô Allah ! Accorde-leur [Ta] miséricorde et sois bienveillant à leur égard. »

L’incident suivant concerne Hind (ra), que j’avais évoqué dans le sermon précédent ; quel était son amour pour le Saint Prophète (s.a.w.) et comment s’efforçait-elle d’atteindre l’agrément d’Allah le Tout-Puissant ? Il est dit que son mari, son frère et son fils étaient tous tombés en martyrs. Comme mentionné auparavant lorsqu’elle apprit qu’ils étaient morts, elle voulut ramener [leurs corps] à Médine. Mais elle les a ramenés sur le champ de bataille. Voici les détails à ce propos.

Allah souhaitait que les martyrs d’Ouhoud soient enterrés sur le champ de bataille. (J’avais mentionné cette partie-là). ‘Aïchah était sortie de Médine afin de connaître l’issue de la bataille d’Ouhoud et elle en a demandé des nouvelles de Hind. (J’en avais fait mention précédemment. Voici des détails supplémentaires à ce propos.) Hind Bint ‘Amr a répondu : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est sain et sauf. S’il est vivant, tout malheur est facile à endurer. » Ensuite Hind a récité le verset suivant :

وَرَدَّ اللَّهُ الَّذِينَ كَفَرُوا بِغَيْظِهِمْ لَمْ يَنَالُوا خَيْرًا وَكَفَى اللَّهُ الْمُؤْمِنِينَ الْقِتَالَ وَكَانَ اللَّهُ قَوِيًّا عَزِيزًا

« Et Allah renvoya les mécréants avec leur rage ; ils n’obtinrent aucun avantage. Et Allah a suffi aux croyants dans leur combat. Et Allah est Fort et Puissant. » (33 : 25)

‘Aïchah a demandé : « Qui se trouvent sur la chamelle ? » Hind Bint ‘Amr a répondu : « Mon frère, Khallâd, mon fils et ‘Amr Ibn Al-Jamouh, mon mari. »

‘Aïchah a demandé : « Où les transportes-tu ? » Hind Bint ‘Amr de répondre : « Je m’en vais les enterrer à Médine. »

Alors qu’elle conduisait sa chamelle, celle-ci s’est arrêtée et s’est assise. « Le poids est trop lourd pour elle », a commenté ‘Aïchah. « Elle peut porter la charge de deux chameaux, a répondu Hind, mais à présent elle ne veut pas bouger. » Sur ce, elle a semoncé la chamelle qui s’est levée. Mais lorsqu’elle l’a dirigée vers Médine, elle s’est assise de nouveau. Lorsqu’elle l’a tournée vers Ouhoud, la chamelle marchait à vive allure. Hind Bint ‘Amr est partie informer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui a déclaré : « Cette chamelle suit l’ordre d’Allah : elle n’ira pas vers Médine mais vers Ouhoud. Est-ce que ton mari t’avait dit quelque chose avant de se rendre à la bataille ? » Hind Bint ‘Amr : « En partant, ‘Amr s’était tourné vers la Ka’bah et avait prié en ces termes : « Ô Allah ! Fais que je ne retourne pas à la maison embarrassé ! Accorde-moi le martyre ! »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « C’est pour cette raison que la chamelle n’avançait pas. Ô Ansâr ! Il se trouve parmi vous des gens vertueux ! S’ils énoncent un propos, en prenant Dieu à témoin, Allah accomplit certainement leur souhait. ‘Amr Ibn Al-Jamouh en faisait partie. Ô Hind ! Les anges gardent la dépouille de ton frère depuis qu’il est tombé en martyr et ils attendent de voir où il sera enterré. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était resté là-bas jusqu’à ce que tous les martyrs fussent enterrés.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Ô Hind ! Ton mari ‘Amr Ibn Al-Jamouh, ton fils Khallâd, et ton frère ‘Abdoullâh sont ensemble tels des amis au Paradis. » Hind a prié : « Ô Envoyé d’Allah ! Priez que je sois en leur compagnie. »

Sa’d Ibn Abi Waqqâs relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était passé à côté d’une femme de la tribu des Banou Dînâr dont le mari, le frère et le père avaient accompagné le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à Ouhoud et qui étaient tombés en martyrs. Quand quelqu’un a présenté ses condoléances à cette femme, elle a demandé : « Comment va le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? » On lui a répondu : « Ô mère d’untel ! Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) va bien. Al-Hamdou lil-lâh, il est dans l’état dans lequel tu souhaites le voir. » La femme a répondu : « Montrez-le-moi. Je souhaite le voir. » Et on lui a indiqué où se trouvait le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En voyant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) elle a déclaré : « S’il est vivant, toute épreuve me semble ordinaire. »

Selon un autre récit, le fils de cette femme serait aussi tombé en martyr. Anas Ibn Mâlik rapporte que lors de la bataille d’Ouhoud, la panique s’installa à Médine, car la rumeur se répandait que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait été tué. On entendait même des pleurs et des lamentations dans les ruelles de Médine. Une femme des Ansâr, inquiète, sortit de sa maison et passa devant les dépouilles de son frère, de son fils et de son mari. Le rapporteur déclare qu’il ignore lequel d’entre eux elle avait vu en premier. En tout cas, lorsqu’elle est arrivée à côté du dernier, elle demanda : « Qui sont-ils ? » On lui répondit : « Il s’agit de ton frère, de ton mari et de ton fils. »

Mais elle demanda : « Comment va le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? » On l’informa qu’il était retourné à Médine. Elle partit à la rencontre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), attrapa un pan de son vêtement et dit : « Ô Envoyé d’Allah ! Que mes parents soient sacrifiés pour vous ! Étant donné que vous êtes sauf, je ne crains aucune perte. » Selon un récit cette femme se nommait Soumayrah Bint Qays et elle était la mère d’Al-Nou’mân Ibn ‘Abd ‘Amr.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a commenté sur cet incident en disant : « L’on trouve de nombreux exemples de bravoure chez les Compagnons. Dans le monde, parmi des millions de gens et des centaines de pays l’on trouvera peut-être un ou deux exemples de cette catégorie. Or, il en existe des centaines parmi les milliers de Compagnons. »

Il est possible que l’on trouve un tel exemple chez d’autres personnes, mais il ne s’agira que d’un ou de deux exemples parmi des millions de personnes ; alors que dans le cas présent, on trouvera des centaines d’exemples de ce type parmi quelques milliers de personnes seulement.

Quel bel exemple que celui de cette femme.

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Cette femme a laissé un exemple sublime que j’ai mentionné à maintes reprises. C’est un exemple qui mérite d’être remémoré lors de toutes les rencontres et qu’on s’en souvienne. Certains récits sont si exaltants qu’on ne se lasse pas d’en faire mention à maintes reprises. Il en est de même du récit de cette femme qui avait entendu à Médine que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait été tué lors de la bataille d’Ouhoud. Toute angoissée, elle sortit de sa maison avec les autres femmes de Médine. Elle demanda au premier cavalier revenant d’Ouhoud à propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le cavalier lui répondit : « Ton mari a été tué. » Elle répliqua : « Je t’ai demandé à propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et toi tu me parles de mon mari ! » L’autre ajouta : « Ton père aussi a été tué. » La femme d’ajouter : « Je te demande à propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et toi tu me parles de mon père ! » Le cavalier commenta : « Tes deux frères ont été tués. » La femme répliqua : « Réponds immédiatement à ma question. Je ne te demande pas sur mes proches mais sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). » Étant donné que ce compagnon savait que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était sauf, c’est pour cette raison qu’il lui semblait plus opportun d’informer cette femme du décès de ses proches. Or aux yeux de cette dernière, la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était plus chère. C’est pour cette raison qu’elle avait répliqué : « Réponds à ma question ! » Alors, le cavalier de répondre : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est sauf. » En entendant cela, la femme commenta : « S’il est vivant, je ne me soucie de la mort de personne ! »

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Il est évident que l’exemple de la vieille dame, que même un journaliste reconnaît, n’a aucune importance par rapport à l’exemple de cette femme. L’exemple donné par Mouslih Maw’oud (ra) est celui d’une vieille dame allemande dont le fils a été tué pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a éclaté de rire d’une manière simulée en réaction à cette nouvelle. Cet incident a été rapporté dans les journaux de l’époque, faisant mention de la patience dont cette dame avait fait preuve devant la mort de son fils et le fait qu’elle n’avait pas exprimé de chagrin, mais avait plutôt réagi en laissant échapper un rire. En mentionnant cela, Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Cette expression d’émotion semble porter un grand fardeau. (Bien qu’elle ait ri, en réalité, elle portait un lourd fardeau). Au fond de son cœur, elle (c’est-à-dire l’allemande) pleurait, mais à l’extérieur, elle affichait sa force comme pour dire que tout allait bien. Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Cependant, cette femme-compagnon quant à elle ne réprimait pas ses émotions et elle ne pleurait pas au fond de son cœur en évitant de l’exprimer extérieurement. En fait, elle exprimait des émotions de joie qu’elle éprouvait dans son cœur en sachant que le Saint Prophète (s.a.w.) était vivant.

L’allemande était effectivement triste mais ne l’exprimait pas, alors que cette femme-compagnon ne ressentait aucun chagrin dans son cœur. Il s’agit là d’un exemple extraordinaire qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire du monde. À qui d’autre s’applique ce verset du Coran :

فَمِنْهُمْ مَنْ قَضَى نَحْبَهُ

Hazrat Mouslih Maw’oud ajoute : « Quand je lis le récit de cette dame, mon cœur déborde de respect à son égard. Je souhaite aussi embrasser le pan de ses vêtements et passer ses mains sur mes yeux car elle a laissé un exemple hors pair d’amour et d’affection à l’endroit de mon maître. »

Hazrat Mouslih Maw’oud explique ailleurs cet exemple d’amour : « Voyez l’affection de cette femme à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). On l’a informé que son père, son frère et son mari sont morts. Mais elle répète sans cesse : « Dites-moi comment va le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). » C’est là l’exemple d’une femme ayant nourri à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) une grande affection. »

Il explique davantage : « Imaginez cela un tant soit peu. Vous avez tous vu des personnes trépasser parmi vos proches, qu’il s’agisse de votre mère, de votre père, de votre frère ou de votre sœur. Imaginez les repas ou les soins que vous leur aviez offerts ou les services que vous leur aviez rendus. La mort d’un proche est un malheur terrible et l’on n’y pense qu’à son décès. Or le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait insufflé un tel amour dans ses compagnons qu’ils ne se souciaient que de sa personne et de rien d’autre. Ils l’aimaient pour la seule raison que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était le bien-aimé de Dieu. Ils ne l’aimaient pas parce qu’il était Muhammad mais parce qu’il était un prophète. En fait, ces personnes aimaient Dieu ; et étant donné que Celui-ci aimait le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), c’est pour cette raison que les compagnons l’aimaient. Cela ne se limitait pas aux hommes ; les femmes aussi éprouvaient cette affection pour lui. »

Hazrat Mouslih Maw’oud déclare : « C’est là l’amour que Dieu a placé dans leur cœur à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Cependant, ils accordaient une prééminence exclusive à la personne d’Allah : c’est ce même Tawhîd (unicité divine) qui leur a accordé le dessus dans le monde entier. Ils ne se souciaient ni de leurs parents ni de leurs frères ou sœurs ni de leur mari devant la personne de Dieu. La seule chose qui comptait à leurs yeux était le plaisir de Dieu. C’est pour cette raison qu’Allah a déclaré qu’Il est satisfait d’eux. Ils ont préféré Allah à toute autre chose et Allah les a préférés. Or cet état n’a pas perduré chez les musulmans venus après. Ils ont un lien, somme toute, imaginaire avec Dieu, affirmant qu’ils croient en Dieu et dans Son unicité.

En effet, dans leur esprit, ils prétendent croire en Allah le Tout-Puissant et en Son unicité. Cependant, leurs cœurs en sont dépourvus et s’orientent vers d’autres horizons. Toute mention du Saint Prophète (s.a.w.) fait vibrer leur corde sensible… » Ils ont de l’amour pour lui, mais ils ne croient pas en l’unicité de Dieu sous sa forme réelle.

Un biographe écrit : « En effet, le sort de Médine était douloureux. Cependant, si l’on compare La Mecque à Médine, les deux parties ont subi une perte dans des circonstances très différentes… »

(Médine a connu de grands malheurs, car la situation était désastreuse. La Mecque avait ses propres difficultés et était en danger. Pourtant, lorsqu’on les compare l’un à l’autre, il y a une grande différence. Quelle était cette différence ?)

« En apprenant leur défaite à Badr, les idolâtres de La Mecque se sont montrés faibles, angoissés et inquiets. En apprenant leur défaite à Badr, les idolâtres de La Mecque ont fait preuve de faiblesse, d’angoisse et d’anxiété. En revanche, après avoir subi des épreuves à Ouhoud, les habitants de Médine ont fait preuve d’une patience et d’une foi, d’une constance et d’un courage sans précédent.

Les musulmans ont subi une perte à Ouhoud, mais ils ont réagi en faisant preuve d’une patience, d’une constance et d’une bravoure sans pareilles.

Les pertes subies à Ouhoud par l’armée de Médine n’ont rendu aucun de ses habitants faibles, anxieux ou impuissant. La meilleure preuve en est une femme musulmane qui a perdu son fils, son mari, son frère et son père dans la bataille d’Ouhoud. Elle n’en a pas été troublée et cette perte ne l’a pas poussée à la folie. C’était une femme appartenant à la tribu Banou Dînâr qui est venue sur le champ de bataille et a vu son fils, son mari, son frère et son père tués et les dépouilles en sang. Sans perdre son sang-froid, elle n’en a pas été dérangée le moins du monde et n’a fait que poser des questions sur la seule personne qui lui était plus chère que les quatre qu’elle avait perdues : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Lorsqu’elle a vu qu’il était sain et sauf, elle a remarqué : « Toute calamité, aussi grave soit-elle, ne peut être comparée à la sécurité et au bien-être du Saint Prophète (s.a.w.). » Si Dieu le veut, je mentionnerai d’autres récits à l’avenir.

Priez pour les Palestiniens. Qu’Allah le Tout-Puissant leur facilite la tâche. En raison de sa mentalité et de ses actions dépravées, l’ennemi s’acharne à les détruire. Plutôt que d’essayer d’arrêter la guerre, les grandes puissances tentent de l’attiser. Le président américain a appelé à un cessez-le-feu lundi dernier, et l’on dit maintenant qu’un cessez-le-feu aura lieu avant le Ramadan, mais seulement à titre temporaire pendant six semaines. Tout cela donnera à Israël le temps de se ressaisir et de recommencer ses cruautés avec une nouvelle vigueur. Seul Allah le Tout-Puissant pourra y mettre un terme. C’est pourquoi nous devons beaucoup prier.

Les ahmadis devraient essayer de fournir aux Palestiniens de la nourriture, des médicaments ou toute autre forme d’aide par le biais d’organisations caritatives. Dans vos sphères sociales respectives, vous devriez également faire des efforts pour mettre fin à ces injustices. Comme je l’ai mentionné précédemment, vous devriez continuer à écrire des lettres aux politiciens et ne pas vous lasser de le faire. Vous devez leur dire que ce qu’ils font est mal.

Qu’Allah permette aux Palestiniens d’augmenter leurs prières et d’améliorer leurs conditions spirituelles. Le risque d’une guerre mondiale augmente également avec la guerre entre l’Ukraine et la Russie, dans laquelle, selon les informations, l’Amérique et l’Europe s’impliquent directement. Nous devrions également prier à cet égard pour qu’Allah le Tout-Puissant sauve le monde de la destruction. Par mesure de précaution, j’ai prescrit un remède homéopathique pour se prémunir contre les retombées des bombes nucléaires – le quatrième Calife (rh) avait prescrit le même remède. Ce remède est disponible en grande quantité au département d’homéopathie de la Jama’at. Chacun devrait au moins suivre une autre cure de trois doses de chacun de ces médicaments.

En outre, les ahmadis devraient stocker des rations pour deux ou trois mois dans leurs maisons, en particulier dans les régions du monde où l’impact de la guerre peut être direct. Même si la guerre n’a pas lieu, cela sera bénéfique. Les réserves que les gens ont constituées auparavant les ont aidés à faire face aux diverses difficultés qui se sont présentées, et ils ont déclaré que cela leur avait été bénéfique.

Priez également pour les ahmadis au Yémen, afin qu’Allah le Tout-Puissant leur accorde rapidement la liberté. L’armée yéménite ou un certain groupe a des soupçons selon lesquels la communauté Ahmadiyya comploterait contre le pays ; que leurs soupçons disparaissent et que (les ahmadis) soient rapidement libérés. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde au monde la raison, afin qu’au lieu de tomber dans les dépravations du monde au nom du progrès, ils reconnaissent plutôt Allah.

Qu’Allah fasse que les pays musulmans suivent les préceptes de la justice, leur permettant ainsi de s’unir. Qu’il nous permette également de diffuser le message d’Allah auprès de chaque personne.

Il y a aussi une nouvelle tragique. Le respecté Tahir Iqbal Cheema Sahib, fils de Khizar Hayat Cheema Sahib, qui était le président local de la communauté Ahmadiyya à Chak 84, District Fatehpur, Bahawalpur, a récemment été tué. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Voici les détails sur l’incident conduisant au martyre de Tahir Iqbal Cheema. Deux individus non identifiés lui ont tiré dessus le 4 mars, provoquant le martyre de Tahir Iqbal Cheema. Au moment de son martyre, le défunt était âgé de 60 ans. D’autres détails sont les suivants : après la prière de Fajr, Tahir Iqbal Cheema Sahib, président local de Chak 84 Fatehpur, district de Bhawalpur, est sorti pour sa marche matinale, comme à son habitude. Deux individus non identifiés circulant à moto l’ont suivi et ont ouvert le feu. Il a été touché à la tête par deux balles qui l’ont tué sur le coup. Les agresseurs ont pris la fuite après l’incident. La police a porté plainte contre les deux individus non identifiés. Mais il n’y a jamais vraiment eu d’enquête dans ce domaine. Néanmoins, une plainte a été déposée. Le martyr n’avait aucune inimitié ou rancune personnelle à l’égard de qui que ce soit. Il jouissait d’une bonne réputation dans son village et dans les villages environnants et était connu pour sa noblesse de caractère. Hormis l’élément religieux, il ne semble pas y avoir d’autre raison à son martyre. L’Ahmadiyya a été introduite dans la famille du martyr par l’intermédiaire de Hakim Din Sahib, un compagnon du Messie Promis (as) – il était le frère de Muhin Khan, l’arrière-grand-père paternel du défunt. En 1905, Hakim Din Sahib s’est rendu de Chak 46, Sargodha, à Qadian, où il a prêté allégeance et est ensuite resté à Qadian. Par la suite, il a encouragé ses frères et d’autres membres de sa famille à prêter allégeance et à rejoindre le giron d’Ahmadiyya. C’est ainsi que l’arrière-grand-père paternel du martyr, Muhin Khan Sahib, et tous ses frères ont prêté allégeance par lettre et se sont joints au mouvement Ahmadiyya. Cette famille a ensuite déménagé à Chak 84, Bhawalpur.

Le martyr est né à Chak 84, Bhawalpur, en 1964 et c’est là qu’il a fait ses études jusqu’au niveau du baccalauréat. Il a ensuite adopté le métier d’agriculteur. Par la grâce de Dieu, il a participé au programme d’Al-Wasiyyah. Au moment de son martyre, il était président local de sa Jama’at. Avant cela, il avait eu l’occasion d’occuper les fonctions de secrétaire aux finances et de Zaïm Ansarullah. Il était régulier dans ses contributions financières, dans ses prières et dans le jeûne, tout en étant très attentif au Tahajjoud (prière volontaire avant l’aube). Même en voyage, il était très attentif aux prières. Il aimait le Califat ; il écoutait régulièrement mes sermons et s’assurait que tout le monde à la maison avait également écouté le sermon. Au moment de son martyre, ses comptes pour toutes les contributions financières obligatoires et la Hissa Jaidad étaient à jour. Il s’occupait particulièrement de l’hospitalité des invités de la Jama’at et s’efforçait de les accueillir chez lui et de s’occuper d’eux personnellement, plutôt qu’au niveau de la Jama’at.

Le défunt s’occupait en outre des questions relatives au cimetière. Au Pakistan, les tombes et les cimetières posent de nombreux problèmes ; chaque jour, un individu ou un groupe malveillant brise les pierres tombales de nos membres. Il s’occupait des questions relatives au cimetière. Il surveillait les tombes et les entretenait également ; c’est une tâche énorme de nos jours.

De nombreuses personnes, y compris des non-ahmadis, lui confiaient leurs biens de valeurs. La seule personne en qui ils avaient confiance était un ahmadi, sachant qu’il serait le seul à s’occuper correctement de leurs biens, mais ils continuent à s’opposer [à l’Ahmadiyya]. Leur façon de faire est étrange. Quoi qu’il en soit, ceux qui lui ont accordé leur confiance étaient de bonnes gens, mais d’autres ne comprennent toujours pas.

Sa femme, Mme Kishwar Naheed, déclare : « Mon défunt mari était très gentil avec moi. À la maison, il faisait en sorte que tout le monde prie et écoute le sermon (du vendredi). Il a toujours traité mes proches comme les siens et comme des amis. »

Madiha Tahir, la fille du martyr, raconte : « Il était en première ligne pour servir la Jama’at et l’obéissance était l’une de ses principales qualités. Il avait le plus grand respect et la plus grande dévotion pour le Califat. Il était un ahmadi courageux et sans peur. Il traitait toujours ses enfants comme des amis. L’émir du district de Bahawalpur, le missionnaire du district de Bahawalpur et d’autres responsables ont toujours parlé en termes élogieux du martyr. Il était aimé de tous. Il était animé d’une passion pour le service de l’humanité et l’hospitalité était l’une de ses caractéristiques principales. Il traitait les représentants du siège et les fidèles comme s’ils étaient ses proches. »

Le martyr laisse derrière lui sa femme, deux fils et une fille. L’un de ses fils, Luqman Ahmad, vit en Allemagne avec sa famille. Sa fille, Madiha Tahir, vit au Royaume-Uni. Un de ses fils, Salman Tahir, était avec lui et travaillait également comme agriculteur. Qu’Allah le Tout-Puissant élève le rang du martyr, qu’il lui accorde Sa miséricorde et Son pardon, et accorde à toute sa famille la patience et leur permette de perpétuer ses vertus.

Inchâ Allah, je dirigerai la prière funéraire du défunt en absence de sa dépouille après la prière du vendredi.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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