Sermons 2021

Oumar Bin Al-Khattab, serviteur de l’humanité

Dans son sermon du 25 juin 2021, Sa Sainteté le Calife a évoqué des récits sur la compassion du Calife Oumar (r.a.).

Sermon du vendredi 25 juin 2021, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’évoquais le Calife ‘Oumar (r.a.) dans mes précédents sermons. Je présenterai plus de détails à son sujet aujourd’hui. Zayd ibn Aslam déclare que son père a raconté : « Une fois, je suis allé à Harrat Waqim avec ‘Oumar ibn al-Khattab. » Il s’agit de l’endroit situé entre les deux Harrats. Harrat (ou Harrah) signifie une terre noire rocailleuse. À l’est de Médine se trouve Harrat Waqim, également appelée Harrat Bani Qourayzah. La seconde est Harrat al-Wabra, situé à cinq kilomètres à l’ouest de Médine.

Le narrateur rapporte : « Je me suis rendu là-bas. Quand nous sommes arrivés à Sarar, il y avait un feu qui brûlait dans un endroit. » Sarar est également situé à cinq kilomètres de Médine. ‘Oumar (r.a.) a dit : « Ô Aslam ! Je pense que ce sont des voyageurs qui ont été arrêtés par la nuit et le froid. Viens avec moi. » Nous avons marché rapidement et nous nous sommes approchés d’eux et avons vu une femme avec des enfants et une marmite sur le feu. Ses enfants pleuraient à cause de la faim. ‘Oumar a dit : « Que la paix soit sur vous, Ô gens de la lumière ! » Il ne souhaitait pas dire « Ô gens du feu », préférant à cela « Ô gens de la lumière ». La femme a répondu : « Que la paix soit sur vous aussi. » ‘Oumar a demandé : « Puis-je m’approcher ? » La femme a dit : « Venez, si vous avez de bonnes intentions ; sinon partez. »

Cela signifie que si vous avez quelque chose de bien à dire alors venez, sinon repartez.

Le Calife ‘Oumar s’est approché et ensuite il a demandé : « Qu’est-ce qui vous est arrivé ? » La femme a répondu : « La nuit et le froid nous ont retenus ici. » ‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Quel est le problème avec ces enfants ? Pourquoi pleurent-ils ? » La femme a répondu : « En raison de la faim. » Le Calife ‘Oumar demandé : « Qu’est-ce qu’il y a dans cette marmite ? » La femme répondue : « Il n’y a que de l’eau dedans et je réconforte les enfants jusqu’à ce qu’ils s’endorment. Allah décidera entre nous et ‘Oumar. » ‘Oumar a dit : « Que Dieu ait pitié de vous, ô femme ! Comment ‘Oumar peut-il connaître votre état ? » Elle a répondu : « Il est responsable de nos affaires, mais nous ignore. » Aslam, qui était avec ‘Oumar, a déclaré : « ‘Oumar est venu vers moi et m’a dit : « Accompagne-moi. » Puis nous nous sommes dirigés vers le Dar al-Daqiq très rapidement. Le Calife ‘Oumar (r.a.) avait fait construire un bâtiment appelé Dar al-Daqiq à son époque dans lequel de la farine d’orge, des dattes, des raisins secs et d’autres nécessités de voyage dont un voyageur pourrait avoir besoin étaient disponibles. Il a également fait construire des auberges pour les voyageurs sur les routes entre Médine et La Mecque.

En tout cas, il en a fait sortir un sac de céréales et un conteneur d’huile. Il a dit : « Mets-moi cela sur le dos. » Aslam déclare : « Je lui ai proposé de le porter à sa place, mais le Calife ‘Oumar m’a répondu à deux ou trois reprises : « Place-le sur mon dos. » Je lui répétais que je le ferais à sa place. En fin de compte, ‘Oumar de déclarer : « Ne comprends-tu pas ? Porteras-tu mon fardeau le Jour de la Résurrection ? » Puis, j’ai chargé le sac sur son dos. Le sac sur le dos, il a marché d’un bon pas et je me suis dépêché avec lui jusqu’à ce que nous ayons atteint la femme. Il a déposé le sac, en a faire sortir de la farine et lui a dit : « Versez-le lentement dans la marmite et je le tournerai pour vous. »

Selon un autre récit ‘Oumar aurait dit : « Versez-y lentement de la farine ; je préparerais du harira pour vous. »

Ensuite, il a commencé à souffler sous la marmite pour attiser le feu. Aslam, le narrateur, relate qu’Oumar avait une barbe grande et épaisse et qu’il a vu de la fumée en sortir. C’est-à-dire que la fumée montait, elle lui passait sur le visage et à travers sa barbe. Lorsque le repas était cuit il a fait descendre la marmite et il a dit : « Apportez-moi un récipient. » La femme a apporté une grande assiette. Il y a mis de la nourriture et a dit : « Donne cela aux enfants. Je vais l’étaler pour toi afin qu’il se refroidisse. »

Il n’a cessé de le faire jusqu’à ce que les enfants aient mangé à leur faim et laissé l’excédent. Aslam déclare : « Il s’est levé et je me suis aussi tenu avec lui. La femme a dit : « Qu’Allah vous accorde la meilleure des récompenses ! Vous méritez plus de récompense que l’Emir des Croyants. » A cela, ‘Oumar (r.a.) a répondu : « Parlez en bien. Quand vous irez voir l’Emir des Croyants, vous m’y trouverez, si Dieu le veut. »

Le Calife ‘Oumar (r.a.) s’est éloigné de là et s’est ensuite assis face à cette femme. J’ai lui ai demandé s’il y avait autre chose à faire. Il ne m’a pas répondu jusqu’à ce que les enfants jouaient entre eux et riaient. Ensuite, ils se sont endormis paisiblement. ‘Oumar (r.a.) a remercié Dieu et s’est levé. Il s’est tourné vers moi et a dit : « Ô Aslam ! Ces enfants étaient éveillés et pleuraient à cause de la faim. Je n’ai pas voulu partir de là jusqu’à ce que j’aie vu l’état de confort que je viens de voir. »

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) a également relaté cet incident. Il déclare à ce propos : « Il incombe à l’état islamique de répondre aux besoins des nécessiteux. » Il expliquait ici la responsabilité de l’état islamique. Il déclare : « Un incident de la vie d’Oumar à cet égard est très révélateur de la vérité. Une fois, ‘Oumar le deuxième Calife était parti faire une tournée pour savoir s’il n’y avait pas de musulman qui souffrait. Il y a un village appelé Mirar à cinq kilomètres de Médine. » Nos chercheurs disent que ce village est appelé Sarar et pas Mirar. Il se peut qu’il s’agisse d’une erreur d’écriture.

« Quoi qu’il en soit, il a entendu des bruits des pleurs d’un côté. Quand il s’y est rendu, il vu une femme en train de cuisiner quelque chose et deux ou trois enfants en larmes. Il lui a demandé quel était le problème. Elle a répondu qu’ils étaient affamés, ayant raté deux ou trois repas, et qu’il n’y avait rien à manger. Lorsque les enfants sont devenus impatients, elle a mis une marmite vide sur le feu pour les réconforter et qu’ils s’endorment. En entendant cela, ‘Oumar (r.a.) est immédiatement retourné à Médine. Il a pris de la farine, du beurre, de la viande et des dattes et les a mis dans un sac ; puis il a dit à son serviteur de les lui mettre sur le dos. Le domestique a répondu : « Je suis là. Je vais le porter. » Le Calife a déclaré : « Tu pourras certainement le porter, mais qui portera mon fardeau au jour de la résurrection ? » En d’autres termes, c’était mon devoir de prendre soin de leur gagne-pain et j’ai failli à ce devoir : l’expiation de cela est que je dois porter ces effets moi-même et les emmener chez eux. »

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) écrit que les allocations sont accordées aux nécessiteux : mais on ne doit pas déduire de cet incident qu’on offre ces aides à ces gens pour les rendre paresseux. Il déclare que l’islam enjoint l’aide aux nécessiteux, et, comme indiqué précédemment, il élimine également la paresse et l’oisiveté. Ces aides ne sont pas fournies pour engendrer de la paresse et de l’oisiveté. Le but de ces aides n’était pas d’inciter les gens à abandonner leurs emplois. Ces aides étaient uniquement fournis à ceux qui vivaient dans la contrainte, sinon on empêchait les gens de mendier. Le Calife ‘Oumar avait également l’habitude de prendre des mesures très strictes contre la mendicité.

En effet, ce n’était pas seulement qu’il nourrissait les affamés quand il les voyait et qu’il offrait quelque chose aux mendiants : si le mendiant était en bonne santé, il prenait des mesures très strictes. Une fois, ‘Oumar (r.a.) a vu un mendiant dont le giron était plein de farine. Il mendiait tandis qu’il portait quantité de farine. Le Calife ‘Oumar (r.a.) lui a pris la farine et l’a mis devant des chameaux. En vidant son giron, il lui a dit : « Mendie maintenant ! » Cela prouve que les mendiants étaient contraints de travailler. Il signifiait par là : « Tu jouis d’une bonne santé. Pourquoi alors mendier ? Travaille dur et gagne ton pain à la sueur de ton front. Si tu mendies de nouveau, tu seras traité de la même manière. Je vais te déposséder et mettre ce que tu possèdes devant les animaux. »

La plupart des mendiants mettent en exergue cet unique exemple (celui de la femme et ses enfants) du comportement du Calife ‘Oumar. Mais ils ne prennent pas en considération la rigueur avec laquelle l’islam interdit la mendicité et aussi la pratique d’Oumar (r.a.) et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le Calife ‘Oumar (r.a.) a perpétué cette pratique, mais ces gens-là ne prennent pas [tout] cela en considération.

Relatant cet incident à un autre endroit, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare :

« Les grands rois du monde tremblaient de crainte en raison de l’aura d’Oumar. Les royaumes de César et de Chosroes frémissaient. Mais d’un autre côté, dans une nuit noire, voyant les enfants d’une femme bédouine affamés, l’homme noble qu’était Omar a tremblé et a chargé sur son dos un sac de farine et, un conteneur d’huile sous les bras, il est parti à leur rencontre et n’est pas rentré avant d’avoir cuisiné un repas de ses propres mains, nourri ces enfants et les avoir su endormis. »

Aslam, l’esclave affranchi du Calife ‘Oumar, relate : « Une caravane de commerçants est venue à Médine ; et ils sont restés à l’Aïd. ‘Oumar (r.a.) a dit à Abdul Rahman bin Awf : « Souhaites-tu que nous assurions leur sécurité pendant la nuit ? » Il a dit : « Oui. » Tous les deux ont donc assuré leur sécurité durant la nuit et ont rendu culte à Dieu. Quand ‘Oumar (r.a.) a entendu les pleurs d’un enfant, il est parti vers sa mère et lui a dit : « Crains Allah et prends bien soin de ton enfant. » En disant cela, il est rentré. Il a de nouveau entendu les pleurs de l’enfant. Il est retourné là où il était assis pour assurer la sécurité. Il a de nouveau entendu les pleurs et il est retourné voir sa mère et lui a répété la même chose avant de rentrer. Vers la fin de la nuit, quand il a [une fois encore] entendu les pleurs de l’enfant il est parti voir la mère de l’enfant et lui a dit : « Tu es une mère très insouciante ! Ton enfant était agité toute la nuit et tu n’as rien fait. » La femme a répondu : « Ô serviteur d’Allah ! Je tente de lui offrir d’autres aliments que le lait, mais il refuse d’en consommer. Il ne veut que du lait. »

‘Oumar de demander : « Pourquoi cela ? » La femme a répondu : « Parce qu’Oumar accorde une allocation uniquement aux enfants dont l’allaitement s’est terminé. » Il a demandé : « Quel est l’âge de cet enfant ? » La femme a répondu « Tant et tant de mois. » ‘Oumar a déclaré : « Il ne faut pas le sevrer aussi rapidement. » Ensuite, le Calife a dirigé la prière de Fajr, sa récitation n’était pas claire pour les gens en raison de ses pleurs. ‘Oumar s’est dit : « Malheur à ‘Oumar ! Il a tué tant d’enfants musulmans ! » Puis il ordonna aux gens d’annoncer : « Ne vous précipitez pas à sevrer vos enfants. Nous fixerons une allocation pour tout enfant qui naît en Islam. » Le Calife ‘Oumar il a envoyé cet ordre dans tout l’empire musulman.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a relaté cet incident à sa manière : « Le Calife ‘Oumar (r.a.) n’avait initialement fixé aucune allocation pour les enfants allaités. Mais il a reconnu plus tard leur droit et a ordonné que leur part soit offerte aux mères. Auparavant, ‘Oumar pensait que tant qu’un enfant boit du lait, il ne participe pas à l’existence de la nation. C’est la responsabilité de sa mère. Il n’incombe pas à l’État de l’aider en puisant du trésor public. Mais un jour, le Calife ‘Oumar est sorti pour sa tournée. Une caravane de Bédouins est descendue en ville. ‘Oumar a entendu le cri d’un enfant venant d’une tente. L’enfant criait et la mère essayait de l’endormir. Lorsque l’enfant ne s’est pas calmé malgré les gifles, la mère a giflé l’enfant une autre fois en disant : « Pleure pour l’âme d’Oumar ! » Le Calife ‘Oumar, tout étonné, s’est demandé ce qu’il avait à voir avec cela. Le Calife ‘Oumar a demandé la permission à cette femme d’entrer dans la tente. Il y est entré et lui a demandé ce qui se passait. Comme elle ne connaissait pas le Calife ‘Oumar, elle a dit : « ‘Oumar a fixé des allocations pour tout le monde, mais il ne sait pas que les enfants allaités ont aussi besoin de nourriture. Je n’ai pas assez de lait et je l’ai sevrée pour que son allocation puisse être fixée. » Le Calife ‘Oumar est revenu à ce moment-là et il a sorti un sac de farine du trésor et a commencé à marcher seul. L’homme qui était affecté à la trésorerie s’est avancé et a dit : « Je vais le porter pour vous. » ‘Oumar lui a dit : « Laisse-moi tranquille et je le prendrai moi-même. Quand je serai flagellé le Jour de la Résurrection, répondras-tu à ma place ? Je ne sais pas combien d’enfants sont morts à cause de moi. » Après cela, le Calife ‘Oumar a ordonné qu’une allocation soit également fixée pour les enfants allaités. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Selon un hadith, ‘Ammar bin Khouzaima relate qu’Oumar (r.a.) a dit à son père : « Qu’est-ce qui t’a empêché de planter des arbres sur tes terres ? »

Il ne plantait plus d’arbres et ne cultivait pas son verger, ou il ne remplaçait pas les mauvais arbres par de nouveaux.

« Mon père a répondu : « Je suis vieux. Je mourrai demain. A quoi cela me servira-t-il ? » ‘Oumar lui dit : « Tu dois planter des arbres. »

Son argument ne tenait pas la route.

Le rapporteur déclare : « Ensuite, j’ai vu le Calife ‘Oumar planter des arbres sur nos terres avec mon père. »

Le Messie Promis (a.s.) a relaté cet incident afin d’encourager les gens à éviter la paresse et l’oisiveté. D’ailleurs, la génération présente est en train de consommer les fruits des générations passées. Il faudra aussi laisser quelque chose pour la génération suivante.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) relate : « Le Calife ‘Oumar (r.a.) avait l’habitude de faire des tournées durant la nuit. Une fois, il était en tournée dans la ville quand il a entendu une femme réciter un poème d’amour. Il s’est renseigné pendant la journée et il a su que son mari était absent depuis fort longtemps. Il était dans l’armée et il était en campagne. Le Calife ‘Oumar a donné l’ordre qu’aucun soldat ne doit être en tournée pour plus de quatre mois. Si un soldat veut rester dehors longtemps, il doit prendre sa femme avec lui, sinon au bout de quatre mois, l’officier de l’armée le forcera à rentrer chez lui. »

Selon les détails ‘Oumar a demandé à cette femme si elle n’avait pas des intentions pernicieuses étant donné qu’elle récitait ce poème. La femme a répondu : « Je cherche refuge auprès d’Allah contre cela ! »

‘Oumar a dit : « Dites à cette femme de se contrôler. J’envoie une lettre à son mari. » Il lui a envoyé un messager pour qu’il soit rappelé. Ensuite, il a fait plus de recherches et puis, comme mentionné, il a ordonné qu’un mari ne reste pas plus de quatre mois en campagne, sinon sa femme et ses enfants devront l’accompagner.

Aslam – l’esclave affranchi d’Oumar (r.a.) – relate : « Une nuit, j’ai accompagné le Calife ‘Oumar (r.a.) à l’extérieur de Médine et nous avons vu une tente. En nous rapprochant, nous avons entendu une femme éprouver les douleurs de l’accouchement et pleurer. ‘Oumar (r.a.) s’est enquis de son état et elle a déclaré qu’elle n’était pas de la région et qu’elle voyageait ; et qu’elle n’avait donc pas les provisions nécessaires. Sur ce, ‘Oumar (r.a.) a commencé à pleurer et est rapidement rentré chez lui. Il a dit à sa femme, Oumm Koulthoum bint ‘Ali (r.a.) : « Veux-tu obtenir une récompense qu’Allah souhaite t’offrir ? » Il lui a raconté toute l’histoire. « Oui, bien sûr », a-t-elle répondu. ‘Oumar (r.a.) a porté de la farine et de la graisse sur son dos tandis qu’Oumm Koulthoum (r.a.) prenait les provisions nécessaires pour l’accouchement et ils sont tout deux arrivé. Oumm Koulthoum (r.a.) est alors allée voir cette femme et ‘Oumar (r.a.) s’est assis avec son mari qui était également là à ce moment-là ; mais celui-ci n’a pas reconnu le Calife. Il a commencé à lui parler. Quand sa femme a donné naissance à un fils, Oumm Koulthoum (r.a.) est sorti et a dit à ‘Oumar (r.a.) : « Ô Emir des croyants ! Annoncez la bonne nouvelle à votre ami : il a eu un fils. » Ce n’est que lorsqu’il a entendu Oumm Koulthoum (r.a.) dire cela que le mari s’est rendu compte qu’il était assis à côté d’une si grande personne et a donc commencé à s’excuser. ‘Oumar (r.a.) a déclaré qu’il n’y avait pas besoin de s’excuser et leur a ensuite donné de l’argent et d’autres provisions ; puis, il est rentré. »

Sa’id bin Mousayyab et Abou Salama bin ‘Abdir Rahman racontent que : « Par Dieu, quoi qu’Oumar (r.a.) ait promis, il l’a accompli. Quand il était temps d’être strict, il a fait preuve de rigueur quand il était temps de faire preuve de clémence et de compassion, il l’a fait, devenant une figure paternelle pour les enfants. Il visitait personnellement ces femmes dont les maris étaient absents et leur offrait ses salutations de paix de la porte, puis leur demandait : « Avez-vous besoin de quelque chose ? Ou encore « Avez-vous besoin de quelque chose ? J’irai au marché et l’achèterai pour vous. Je ne veux pas que quelqu’un vous trompe en matière d’achat et de vente ». Les femmes envoyaient alors leurs enfants avec lui. ‘Oumar (r.a.) entrait dans le marché avec une foule d’enfants difficile à dénombrer derrière lui. ‘Oumar (r.a.) achetait ce dont ils avaient besoin. Quant aux femmes qui n’avaient pas d’enfants, il achetait lui-même les articles dont elles avaient besoin. Chaque fois qu’un messager arrivait de l’armée, ‘Oumar (r.a.) prenait personnellement les lettres de leurs maris et les leur remettait en disant : « Vos maris sont partis combattre dans la voie d’Allah et vous habitez dans la ville du Saint Prophète (s.a.w.). Si vous avez quelqu’un qui peut lire la lettre pour vous, tant mieux. Sinon, vous pouvez vous tenir près de la porte et je la lirai pour vous. » ‘Oumar (r.a.) disait ensuite : « Notre messager partira d’ici tel ou tel jour. Vous pouvez écrire vos lettres et nous les enverrons pour vous. » ‘Oumar (r.a.) fournissait alors du papier et de l’encre à ces femmes. Il prenait les lettres de celles qui savaient écrire et il disait à celles qui n’étaient pas capables d’écrire :

« Voici le papier et l’encre, venez près de la porte et dictez-moi votre message. »

‘Oumar (r.a.) allait dans chaque maison et prenait les lettres qu’elles avaient écrites pour leurs maris et il les faisait ensuite parvenir à qui de droit.

‘Ali (r.a.) raconte : « J’ai vu qu’Oumar (r.a.) portant la selle d’un chameau et se dirigeant rapidement vers Abta. Abta est le nom d’un endroit situé près de La Mecque et de Mina.

En le voyant, je lui ai dit : « O Emir des Croyants ! Où allez-vous ? » ‘Oumar (r.a.) a répondu : « L’un des chameaux qui avait été offerts en aumône s’est enfui et je vais le chercher. » Sur ce, j’ai dit au Calife ‘Oumar (r.a.) : « Vous avez tracé des voies difficiles à suivre pour les Califes qui vous succéderont. » Le Calife ‘Oumar (r.a.) a répondu : « Ô Aboul Hassan ! Ne me critique pas ! Je jure par Celui qui a envoyé Muhammad (s.a.w.) comme prophète, même si un chevreau a disparu près de l’Euphrate, ‘Oumar aura des comptes à rendre à ce sujet au Jour du Jugement. » Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « À l’époque du Califat d’Oumar (r.a.), un musulman marchait la tête baissée. ‘Oumar (r.a.) pensait qu’il avait peut-être reçu une triste nouvelle ou éprouvait des difficultés et avait donc la tête baissée. ‘Oumar (r.a.) a levé son visage avec son poing et a déclaré : « C’est l’ère des victoires de l’islam et pourtant tu as la tête baissée. »

En d’autres termes, c’était une ère où Dieu avait accordé la victoire à l’islam et même s’il éprouvait quelque difficulté, il n’était pas nécessaire de baisser la tête comme ça.

‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Dieu a accordé la victoire à l’islam. Le monde peut dire ou faire ce qu’il souhaite. Si tu as une foi absolue que l’islam sera victorieux, il n’y a pas besoin de pleurer sur des problèmes mineurs. Et même si certains musulmans d’un endroit particulier ont dû subir des pertes, il n’y avait toujours aucune raison de pleurer ou de s’inquiéter.

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) a mentionné cet incident après la migration de Qadian. Le Mouslih Maw’oud (r.a.) a déclaré : « Un croyant ne devra pas pleurer ce qu’il a perdu. Même s’ils ont subi une perte, ils ne devraient pas regarder ce qu’ils ont perdu : ils devraient plutôt se demander pour qui l’ont-ils perdu. Si quelque chose a été perdu pour l’amour de Dieu Tout-Puissant et pour le progrès de l’islam, Allah accordera alors une récompense meilleure. Il ne faut pas s’inquiéter d’une perte temporaire. De même, le Mouslih Maw’oud (r.a.) a cité un incident bien connu d’Oumar (r.a.) à partir duquel il conclut que même si ‘Oumar (r.a.) a dû endurer des épreuves, cela ne le dérangeait pas ; et il a établi une égalité que l’islam cherche à établir dans le monde entier.

L’incident est le suivant. Jabalah bin al-Ayham était un chef éminent d’une tribu chrétienne. Lorsque les musulmans ont commencé à conquérir la Syrie, lui et sa tribu ont accepté l’islam, puis se sont rendus au Hajj.

Pendant le Hajj, à un moment donné, il y avait une grande foule. Par mégarde, un autre musulman a marché sur le pied de Jabalah bin al-Ayham. Dans certains récits, il est dit que le musulman a marché sur l’ourlet de la Joubba de Jabalah. Celui-ci se considérait roi car soixante mille personnes le suivaient. En fait, selon certains récits historiques, 60 000 était le nombre de ses soldats. Quoi qu’il en soit, lorsqu’un musulman partiellement vêtu a marché sur son pied, il est devenu enragé et l’a giflé en lui disant : « Pourquoi m’as-tu outragé ? Ne sais-tu pas qui je suis ? Tu aurais dû reculer par respect, mais au lieu de cela tu as marché sur mon pied avec impudence ! » Après avoir été giflé, le musulman est resté silencieux, mais un autre musulman a pris la parole en disant : « Es-tu conscient du fait que tu as accepté l’islam comme religion et que l’islam ne fait pas de distinction entre les gens ordinaires et les éminents ? Surtout dans cette maison (c’est-à-dire la Sainte Ka’bah autour de laquelle il effectuait des circuits), il n’y a pas de différence entre les riches et les pauvres ! » Jabalah a répondu : « Je ne m’en soucie guère ! » Le musulman a dit : « Si une plainte contre toi est faite à ‘Oumar (r.a.), il vengera sûrement ce musulman. » Quand Jabalah bin al-Ayham a entendu cela, il s’est mis en colère et a dit : « Y a-t-il quelqu’un qui pourra gifler Jabalah ibn al-Ayham au visage ? » Le musulman a dit : « Je ne connais personne d’autre, mais c’est ainsi qu’Oumar (r.a.) réglera la question. » En entendant cela, Jabalah a rapidement terminé le circuit de la Ka’bah puis s’est rendu directement au rassemblement d’Oumar (r.a.) et lui a demandé : « Si une personne éminente gifle un homme ordinaire, que faites-vous en ce cas ? » ‘Oumar (r.a.) a répondu : « Nous demandons à la personne ordinaire de gifler la personne éminente. » Jabalah a dit alors : « Vous n’avez pas compris ce que je veux dire. Si une personne éminente gifle une personne ordinaire que faites-vous en ce cas ? » ‘Oumar (r.a.) a dit : « Dans l’islam, il n’y a pas de discrimination entre les gens éminents et ordinaires. Alors ‘Oumar (r.a.) a dit : « Jabalah, est-ce toi qui as commis cette faute ? » Sur ce, Jabalah a menti et dit qu’il n’avait giflé personne et qu’il avait simplement posé une question. Cependant, il a immédiatement quitté ce rassemblement et est retourné dans son pays avec son peuple, après quoi ils sont devenus apostats et ont combattu aux côtés des Byzantins contre les musulmans, mais ‘Oumar (r.a.) n’a montré aucune inquiétude. C’était le niveau d’égalité établi par l’Etat musulman ; et c’est une leçon pour les gouvernements musulmans d’aujourd’hui. Si Dieu le veut, je poursuivrai ces récits dans le prochain sermon.

Je souhaite mentionner à présent quelques personnes qui sont récemment décédées. Le premier est Abdul Oumm Koulthoum Warraich Sahib, qui était le président local (Sadr) de la communauté de Waldshut, en Allemagne, et était auparavant le Sadr national du [Majlis] Khuddam-ul-Ahmadiyya et également l’ancien secrétaire national de Tarbiyyat en Suisse. Il est décédé le 12 mai à l’âge de 41 ans des suites d’une maladie lors de sa descente après avoir gravi avec succès le mont Everest et après avoir hissé le drapeau de l’Ahmadiyya à son sommet. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il laisse dans le deuil sa femme, trois fils, deux filles, ses parents, un frère et deux sœurs. Le président national (Amir) de la Jama’at en Suisse, M. Tariq Tarnutzer, écrit : « Depuis le début et ce jusqu’à sa disparition, Abdoul Wahid Warraich Sahib est resté un membre actif de la Communauté. À la fois en tant que membre de la Communauté et en tant que titulaire de poste, il était un ahmadi exemplaire et loyal. M. Abdul Oumm Koulthoum Warraich s’acquittait toujours de ses responsabilités envers la Communauté avec une grande humilité ; il n’y avait aucun signe d’arrogance en sa personne. Non seulement encourageait-il les autres à servir l’humanité, mais il l’a aussi prouvé par son propre exemple. Il s’était rendu en Afrique pour divers projets de l’IAAAE où il a servi l’humanité, et de nombreux jeunes sont allés en Afrique après avoir vu son exemple. Lorsqu’il a été nommé Sadr national du Khuddam-ul-Ahmadiyya, il a cherché de nouvelles façons de mener à bien l’éducation et la formation morale de la jeunesse et de les sauver des tendances et attraits matérialistes de l’Europe. Son sacrifice financier a également été exemplaire. L’un de ses fils, Talha Warraich, étudie à la Jamia Ahmadiyya en Allemagne ; et l’Amir Sahib écrit qu’il a bien élevé ses enfants (ce qui fait que son fils étudie à Jamia).

En bref, feu Abdul Oumm Koulthoum Warraich Sahib était un Ahmadi exemplaire qui s’est acquitté de ses devoirs envers Dieu et envers Sa création. Les non-ahmadis ont également exprimé leur tristesse à l’occasion de son décès. »

Stephen Lord écrit : « J’ai travaillé avec Oumm Koulthoum Warraich pendant de nombreuses années dans l’entreprise Swisscom, la plus grande entreprise de télécommunications de Suisse. J’ai travaillé avec lui dans son équipe pendant environ un an. Mon respect pour lui n’était pas seulement dû à son aptitude dans son domaine de travail, mais surtout à cause de la manière dont il se comportait. Oumm Koulthoum Warraich a toujours fait preuve d’une excellente moralité, il a aidé les autres et était une personne honnête et digne de confiance. J’ai aussi aimé lui parler de choses qui ne sont pas liées au travail. »

Le missionnaire [local] écrit qu’il possédait de nombreuses grandes qualités. Il aimait le Califat. Il offrait régulièrement les prières du vendredi à la mosquée et s’efforçait d’offrir également les autres prières à la mosquée. Il faisait aussi régulièrement les prières de Tahajjoud.

Le secrétaire national des Finances, M. Rizwan, écrit : « Le défunt travaillait dans la branche suisse de Microsoft en tant qu’ingénieur logiciel. Une fois, il m’a dit que la succursale de Microsoft en Suisse était en train d’être fermée et qu’elle déménageait à la Silicon Valley, ajoutant qu’ils lui ont proposé de l’accompagner. Ils fourniraient tout : ils allaient augmenter son salaire et ils l’aideraient pour son déplacement de la Suisse. Cependant, il a dit qu’il refusait parce qu’il ne pouvait pas laisser ses responsabilités à la Communauté. Il ne pouvait pas les abandonner et partir (aux Etats-Unis). Après quelques jours, il a dit que par la grâce d’Allah, cette branche avait été rachetée par une grande entreprise suisse appelée Swisscom. Le défunt disait qu’ils tentaient de le transférer [aux Etats-Unis], mais Allah Tout-Puissant a pris des dispositions ici ; et non seulement cela, mais Allah a accordé Sa grâce de telle manière qu’ici son salaire a augmenté encore plus que celui de son patron.

Zahid, le secrétaire national des affaires externes, déclare : « Je le connais depuis 26 ans. J’ai eu l’occasion de servir avec lui au sein du Khuddam-ul-Ahmadiyya. C’était un individu très respectable et digne, régulier dans les prières et le jeûne, dévoué envers le culte, très travailleur, loyal et obéissant au Califat. Il était un ami gentil et une personne sociable. Dès sa jeunesse, il avait une disposition différente par rapport aux autres jeunes. Je ne l’ai jamais vu en colère, et je n’ai vu aucune trace de colère sur son visage ou dans le ton de sa voix. Je ne l’ai jamais vu élever la voix ou parler d’un ton dur. Même si des erreurs étaient commises, il nous prenait à part et nous expliquait avec gentillesse. Il a rencontré tout le monde, jeunes et vieux, poliment et avec le sourire. Il avait toujours un léger sourire sur son visage. Il était un exemple vivant d’un être prêt à sacrifier sa vie, sa richesse, son temps et son honneur pour la cause de Dieu. Non seulement a-t-il guidé de nombreux jeunes en Suisse concernant leur éducation et leur avenir, mais il y en a des dizaines qu’il a aidés à trouver du travail. Sous l’égide du Khuddam-ul-Ahmadiyya, il a créé le club de randonnée Ahmadiyya et a initié de nombreux jeunes à la randonnée. Il possédait une détermination extraordinaire. Une fois, je lui ai demandé s’il avait peur lors d’une randonnée. Il a dit que oui et que sa famille n’aime pas cela. Mais la solution qu’il a trouvée était qu’il a rencontré le Calife. (Il est venu me rencontrer). Et il a suggéré que si le Calife lui en accordait la permission, il avait l’intention de gravir les plus hauts sommets de chacun des sept continents et de hisser le drapeau de l’Ahmadiyya sur chacun d’eux. Il a dit qu’il avait exprimé son inquiétude à l’idée que je (le Calife) ne lui donne pas la permission de le faire ; mais je lui ai dit qu’il devait y planter ces drapeaux s’il en était capable. (Il a dit) en conséquence, si Dieu le veut, c’était exactement ce qu’il ferait. Ainsi, ce jeune homme n’a jamais regardé en arrière et a travaillé sans relâche pour atteindre ce grand objectif. Il gravit les sommets les uns après les autres. Il a pu hisser le drapeau de l’Ahmadiyya au plus haut sommet du monde, le mont Everest. »

Cette personne mentionnant cela déclare plus loin : « Je ne sais pas si sa mort peut être considérée comme un martyre ou non ; cependant, d’après ce dont j’ai personnellement été témoin, je peux dire qu’il avait une telle passion pour sa foi que l’on ne trouve la pareille que parmi ces personnes vertueuses qui cherchent à atteindre le rang du martyre. »

À mon avis, il avait en effet un objectif noble et un grand zèle. Il a essayé de transmettre le message de l’islam et de l’Ahmadiyya, le message de l’Unité de Dieu le Tout-Puissant ; et il a réussi dans cette entreprise. Il est retourné vers son Seigneur dans ses efforts pour accomplir ce noble objectif ; et certainement il a mérité le rang de martyr. Nous prions également Allah le Tout-Puissant qu’Il lui accorde le rang de martyr et le compte parmi les martyrs.

Son père, M. Khadim Hussain Warraich, déclare : « Nous avons vu que notre fils continuait à exceller ; et qu’il escaladait une montagne après l’autre et qu’il n’a jamais regardé en arrière. Mes amis me demandaient pourquoi je ne l’arrêtais pas, car c’est un passe-temps très dangereux. Je répondais en disant que même si j’essayais de ce faire, il ne s’arrêterait pas parce qu’il a la passion de hisser le drapeau de la Jama’at sur tous les sommets du monde et de diffuser le message de l’Unicité de Dieu. »

Un ami écrit : « Une fois, j’ai demandé à Sadr Sahib (Abdul Oumm Koulthoum Warraich) ce qu’il écoutait sur son téléphone en escaladant des montagnes afin de se motiver. Il m’a dit qu’il avait téléchargé les livres du Messie Promis (a.s.) et qu’il les écoutait pendant ses voyages. »

Il ajoute, un jour je lui ai demandé : « Comment faites-vous vos actes d’adoration à une si haute altitude et dans le froid ? » Il a répondu : « Cher Missionnaire, je prends beaucoup de plaisir à prier dans les montagnes. Il me vient à l’esprit que les prophètes d’Allah faisaient leurs actes d’adoration dans la solitude des montagnes, à l’écart de l’ambiance de ce monde. » »

Il ajoute : « Abdul Wahid Warraich m’a relaté l’anecdote d’un voyage. Il s’agissait de l’ascension du mont Denali, qui se trouve dans le nord de l’Alaska, et il s’agit de la montagne la plus froide du monde. Lors de son ascension, son index s’est gelé. Lorsqu’il a montré la plaie à un médecin, celui-ci a dit que (le doigt) était complètement gelé, et c’est comme s’il n’appartenait plus au corps. Le médecin a ajouté : « Nous allons devoir amputer le doigt tout de suite, il n’est plus d’aucune utilité. » Le défunt avait répondu : « Il s’agit de l’index, avec lequel nous témoignons de l’unicité de Dieu dans la prière. Je ne vais certainement pas accepter qu’on me le coupe. » Par la suite, par la grâce d’Allah et en raison des prières son doigt était redevenu tout à fait normal. »

Qu’Allah permette également à ses enfants de perpétuer ses actes de piétés. En ce qui concerne ses qualités dont ont témoigné les gens, et dont je suis également témoin, il excellait vraiment en celles-ci. Il mettait en application toute directive du Calife, il ne se contentait pas que de parler : il faisait preuve d’une grande fidélité et sincérité, qu’il essayait de développer de jour en jour. Il faisait partie de ces personnes dont le départ laisse un grand vide. Cependant, comme je l’ai mentionné, son objectif était de hisser la bannière de la religion d’Allah et de Son Unicité sur tous les sommets et il a atteint cet objectif avec succès. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard, et qu’Il élève son rang.

La prochaine personne que je mentionnerai se nomme Amatul Noor, qui était l’épouse du Dr Abdul Malik Shamim, et la fille de Sahibzadi Amtul Rashid Begum et de Mian Abdul Rahman. Elle est décédée le 15 juin dernier à Washington. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce de Dieu, elle faisait partie du système d’Al-Wassiyat. Elle était l’arrière-petite-fille du Messie Promis (as), et de même elle était l’arrière-petite-fille du premier Calife (r.a.) du côté maternel. Elle était la petite-fille de Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) et de Hazrat Sayyeda Amtul Haye. Elle était la petite-fille aussi du compagnon du Messie Promis (a.s.), le Professeur Ali Ahmad, originaire du Bihar. Comme je l’ai mentionné, elle a épousé le Dr. Abdul Malik Shamim, qui était le fils de Maulvi Abdul Baqi. Allah le Très-Haut lui a accordé deux filles. Dans son sermon de mariage, après avoir récité les versets du Saint Coran qui sont récités au cours de ce sermon, le troisième Calife a déclaré : « Dans les versets qui sont récités à l’occasion du Nikah, il est dit que pour la réforme des actes, il est important de dire la vérité exempte de toute ambiguïté. La majorité des souffrances et des soucis sont la conséquence de mauvaises actions, de méfaits. En ce qui concerne des relations mutuelles, les mauvaises actions résultent du fait de ne pas dire cette vérité exempte d’ambiguïté. Si les choses sont dites de façon véridique et non-ambiguë, alors il n’y a pas plus de place pour un quelconque malentendu, et il n’y a nul danger pour un quelconque écart de conduite ou de désaccord. Qu’Allah nous accorde à tous la capacité de faire de bonnes actions, et qu’Il nous permette à tous de réformer nos actes, et qu’Il nous permette d’avoir une telle habitude de dire ces vérités exempte de toute ambiguïté que celle-ci devienne un signe nous distinguant. »

Il y avait eu cinq ou six autres annonces du mariage en plus de la leur. Il avait déclaré à ce sujet : « Il y a le Nikah d’une personne pour laquelle j’ai de l’affection : il s’agit d’une de mes filles : la fille de Mian Abdur Rahman et de ma petite sœur Amtul Rashid, Amatul Noor, qui va épouser le Dr Abdul Malik Shamim, le fils d’Abdul Baqi. » Il a ensuite déclaré : « Je prie Allah le Très-Haut, que de par Sa grâce Il accorde beaucoup de joie à ce couple ainsi qu’aux cinq autres. » Il a ensuite également prié pour les deux personnes de chaque couple, et pour l’Ahmadiyya. Il a ajouté :

« L’intention principale doit être celle du bienfait de l’islam. L’Ahmadiyya obtiendra le succès suprême et final après une longue période d’efforts dans la voie de la victoire de l’islam. De ce fait, il est très important que chaque génération qui en succède à une autre ait une bonne éducation et une bonne mentalité. Si la grâce d’Allah n’est pas présente, tout effort entrepris par l’homme sera alors futile et ne portera aucun fruit. Je prie donc que ces mariages – et les mariages qui ont déjà eu lieu dans la communauté – et ceux qui auront lieu dans le futur suite à ceux-ci, permettent eux aussi de renforcer et de stabiliser l’islam. »

Sahibzadi Amatul Noor a eu également l’opportunité de servir la communauté. Elle a servi en tant que secrétaire national de Tarbiyyat des Etats-Unis, en tant que vice-présidente nationale des Etats-Unis, présidente locale de la Lajna de Washington ; et elle était également membre de nombreux comités. Sa fille aînée, Amatul Mujeeb, écrit : « Elle a toujours donné préséance à sa foi sur le monde. Elle avait une grande empathie pour tout le monde. Si ma mère pouvait aider quelqu’un, elle le faisait de façon importante. Elle était très soucieuse de ses actes d’adoration. » Elle ajoute : « En plus des cinq prières quotidiennes, à chaque fois que je me suis réveillée la nuit, je l’ai vu offrir la prière de Tahajjoud. » Le mari de Amatul Noor était décédé dans un accident de voiture ; sa fille ajoute : « Après le décès de notre père, notre mère est restée veuve pendant vingt ans. Même dans ces circonstances, elle avait une confiance complète en Allah. Elle était très reconnaissante, et avait pour habitude de dire : « Allah a répandu beaucoup de Ses grâces et bontés sur nous. » Elle disait toujours : « Allah le Très-Haut a promis que si nous sommes reconnaissants alors Il nous accordera encore plus, nous devons donc être toujours reconnaissants. » Elle avait un grand cœur, elle était très hospitalière, elle était empathique, et elle aimait la réconciliation. » Elle ajoute : « J’ai entendu très souvent de ma mère cette phrase du Messie Promis (a.s.) : « La réconciliation véritable ne signifie pas que si quelqu’un souhaite se réconcilier avec vous, vous n’acceptiez que dans ce cas. La véritable réconciliation consiste dans le fait de se réconcilier avec quelqu’un qui coupe les ponts avec vous. » Ma mère recherchait des qualités chez toute personne de sa famille ou entourage. Elle s’occupait des membres de sa famille, des membres de la communauté et de ses voisins. Dès qu’une nouvelle invitée venait à la mosquée, elle la recherchait et s’asseyait avec elle pour discuter, et lui souhaitait bienvenue. »

Tout le monde disait que c’était une personne très aimante. Sa deuxième fille a également écrit : « Elle portait un grand amour aux membres de la communauté, et en particulier aux personnes nouvellement converties. Les gens l’aimaient aussi. Elle souhaitait aider tout le monde. Elle appréhendait toujours le fait de rencontrer quelqu’un qui soit dans le besoin, et qu’elle ne soit pas en mesure de l’aider. » Amatul Baseer, la sœur aînée d’Amatul Noor, écrit : « Il y avait une sœur afro-américaine qui se prénommée Shakura. Lorsqu’elle a fait le pèlerinage, elle a vu en rêve que la maison de Noshi (c.-à-d. d’Amatul Noor, à la maison elle était appelée Noshi) se trouvait à La Mecque. Lorsque sœur Shakura est venue auprès d’elle, elle lui a dit : « Je suis à votre service. [Ce rêve] signifiait que vous devez venir loger chez moi. » Amatul Baseer ajoute : « La sœur Shakura, qui est afro-américaine, est restée pendant dix-huit ans auprès de Noshi. Pendant huit ans, elle était alitée, elle ne voyait que très peu. Noshi s’est beaucoup occupé d’elle. Elle lui faisait également faire la Salat, car elle oubliait. »

Je suis également témoin qu’elle s’est beaucoup occupée de la sœur Shakura. Lorsque je suis parti aux Etats-Unis, elle a emmené la sœur Shakura en chaise roulante pour me rencontrer. La sœur Shakura était très reconnaissante envers elle pour son aide. Elle appréciait également la prédication. Elle essayait d’une manière ou d’une autre d’introduire la communauté. Lorsqu’on lui demandait d’où elle était originaire au Pakistan, elle disait toujours qu’elle venait de Rabwah et de là elle débutait la discussion, la prédication. Une famille juive avait eu l’opportunité d’accepter l’Ahmadiyya, l’une des femmes de cette famille se prénomme Ruqaiya Asad. Elle a également servi au sein de la ‘Amila nationale des Etats-Unis. Elle écrit : « Amatul Noor avait une très belle personnalité, dont beaucoup ont bénéficié. Toutes les personnes qui ont eu l’opportunité de la côtoyer, font les éloges de ses qualités. Elle a conformé ses faits et gestes selon les enseignements de l’islam-Ahmadiyya, et en raison de cela les gens étaient impressionnés par elle. Elle était un modèle à suivre pour les gens. Elle avait réellement dédié sa vie pour éduquer les membres de la Lajna à la lumière des enseignements du Messie Promis (a.s.). Elle participait dans tous les programmes, et a toujours servi de façon bénévole. Elle a fait face aux difficultés et aux soucis en faisant preuve de patience, persévérance et détermination, et elle était un modèle à suivre à cet égard pour les autres. Elle prêchait avec amour et sincérité, et elle était à l’avant-garde lorsqu’il s’agissait de s’occuper des nouveaux invités. Elle était un modèle à suivre à la fois pour les femmes jeunes et âgées. » Cette dame ajoute : « Plus j’avance dans l’âge, plus mon respect pour elle grandit. Nous disons que nous devons aider les créatures de Dieu, que nous devons nous occuper des nécessiteux ; tante Noshi avait consacré depuis de très nombreuses années tout son temps à s’occuper des membres qui n’étaient pas de sa famille. » C’est-à-dire qu’elle n’avait pas de temps pour elle-même ; elle servait les autres. Ainsi, d’autres, en particulier des dames afro-américaines, ont écrit qu’elle était très aimante à leur égard, et qu’elle leur a beaucoup appris au sujet des enseignements de la Jama’at. Qu’Allah permette à ses enfants de toujours perpétuer ses actions pieuses et de rester attachés à l’institution du Califat. Elle était très fidèle envers le Califat : à mon égard elle a fait preuve d’une obéissance totale et d’une grande humilité. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard.

La prochaine personne dont je ferai mention se nomme Bismillah Begum, épouse de Nasir Ahmad Khan Bahadur Shah, ancien officier de sécurité de la Hifazat-e-Khas. Elle est décédée le 14 juin dernier à l’âge de 84 ans en Allemagne. L’Ahmadiyya a été introduit dans sa famille par l’intermédiaire de son père, Chaudhry Mazhar-ul-Haq Khan, originaire de Kathgari. Celui-ci avait eu également l’opportunité de travailler dans l’internat de Qadian. Le Messie Promis (as) lui avait donné sa chemise en guise de bénédiction. La défunte avait cinq filles et deux fils. L’un de ses fils, Mahmood Ahmad, est missionnaire de la communauté ; il est également Amir aux îles Fidji. Mahmood Ahmad, qui est notre missionnaire, écrit :

« Après le décès de notre respecté père, elle payait d’abord les cotisations avec les revenus qui provenaient des terres, elle économisait la retraite de notre père et ne la dépensait pas. Avec cet argent, elle avait fait construire une mosquée à Tahirabad-Sud. Elle nous a toujours enseigné de rester attachés à l’institution du Califat. » Il ajoute : « Après le décès de notre père, elle nous a donné à tous l’amour d’un père et d’une mère. Elle n’a jamais laissé l’absence de notre père nous manquer. A l’époque j’étais en première année de la Jamia Ahmadiyya. Elle me disait toujours : « Tu es un soldat de la religion : tu as dédié ta vie pour la religion. Tu feras tout ce que le Calife te demandera de faire. » Elle a répété cela jusqu’à ses derniers moments. » Il ajoute : « Au début, depuis notre village, seul mon père était parti s’installer à Rabwah. Ainsi les membres de notre famille, nos proches, venaient souvent du village à Rabwah. Elle s’occupait avec un grand sourire de leur hospitalité. Elle se dépassait pour leur offrir une bonne hospitalité en toute dignité malgré ses moyens limités. Elle était soucieuse des droits des voisins, et s’acquittait très bien de ses devoirs à leur égard. Elle considérait mes camarades de classe comme ses enfants. Elle me demandait d’inviter à la maison les enfants qui résidaient à l’internat et qui venaient de pays étrangers, afin qu’ils ne soient pas affectés par le mal du pays. » Il ajoute : « Les étudiants de la Jamia Ahmadiyya bénéficiaient souvent de la gentillesse de notre mère, dont plusieurs missionnaires sont témoins. Outre les étudiants du Pakistan, de nombreux étudiants d’Indonésie et de pays d’Afrique avaient bénéficié de sa gentillesse. » Il ajoute : « Elle distribuait l’intégralité de l’argent qu’elle avait ; ou bien elle l’offrait dans les fonds de la Jama’at. Personne n’avait le courage de lui dire d’en garder également pour elle. » Notre missionnaire n’a pas pu participer à ses funérailles en raison de ses activités sur le terrain. Comme je l’ai mentionné, il est missionnaire-en-chef et Amir de la Jama’at des îles Fidji. Qu’Allah lui accorde la patience et la sérénité, ainsi qu’à ses autres enfants ; qu’Il leur permette de perpétuer ses nobles actions, et qu’Il fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard.

Le prochain dont je ferai mention est le colonel Javed Rushdie, qui était le fils de Chaudhry Abdul Ghani Rushdie de Rawalpindi. Il est décédé il y a peu. C’est à Allah que nous appartenons et c’est vers Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah, il faisait partie du système d’Al-Wassiyat. Après avoir été retraité de l’armée, il a dédié tout son temps aux activités de la communauté. Il a eu l’opportunité de servir en tant que secrétaire à l’éducation, secrétaire Waqf-i-Jadid, Secrétaire aux affaires matrimoniales, et secrétaire local Al-Wassiyat. Il a également servi au cours de trois mandats en tant que président du quartier Satellite Town de Rawalpindi. C’était une personne qui faisait de nombreuses supplications, et qui aidaient discrètement les autres. Il était empathique, il aidait et guidait ses proches, ses voisins, et les autres membres quand ils faisaient face à des difficultés. Il était un bon gestionnaire et avait une bonne compréhension des choses. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard.

Je dirigerai la prière de tous ces défunts après la prière, Incha Allah.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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