Mohammad Sermons 2016

Statut de Mohammad (sa), Sceau des Prophètes

Dans son sermon du 29 avril 2016 Sa Sainteté le Calife répond à l’accusation que les ahmadis ne considèrent pas le Prophète Muhammad (s.a.w.) comme Sceau et de derniers des Prophètes.

 Sermon du vendredi 29 avril, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Le fondateur de l’Ahmadiyya ainsi que ses suivants ont été la cible des attaques des musulmans depuis que le premier s’est proclamé Messie [et Mahdi] et a établi sa communauté. Ces musulmans affirment que ces derniers ont nié le statut de Sceau des Prophètes au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ceci est, comme nous le savons, une accusation mensongère et calomnieuse.

Grâce aux préceptes du Messie Promis (a.s.), comparé aux autres musulmans, les ahmadis ont une plus grande conviction dans le statut de Sceau des Prophètes du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Plus que les autres musulmans, les ahmadis font montre, par leurs œuvres, d’un plus grand amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Plus que les autres musulmans, ils entreprennent plus d’efforts pour diffuser sa religion dans le monde. Voire les autres musulmans ne possèdent pas une fraction du savoir détenu par les ahmadis sur le statut véritable du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), savoir qu’ils ont acquis par l’entremise du Messie Promis (a.s.), la grâce divine aidant. De tout temps, l’hostilité des autres musulmans à l’égard des ahmadis avait pour motif la question du statut de Khatamun-Nabiyyine du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Cette polémique prend de l’ampleur de temps à autre. Les prétendus oulémas et organisations musulmanes tentent de provoquer les musulmans à cet égard. Suite au martyre d’un ahmadi à Glasgow, nos adversaires, pour se tirer d’affaire, ont tenté de mettre de l’avant la question des sentiments religieux [des musulmans]. Suite à la réaction positive de l’État et le grand intérêt de la presse pour cette affaire, ces adversaires, parmi lesquels la plus grande organisation islamique du Royaume-Uni, ont, en apparence, fait part de leurs regrets. Or, ils n’ont cessé d’insister que les ahmadis ne sont pas musulmans et font de grandes campagnes à ce sujet dans leurs mosquées. Ils ont empoisonné à tel point les cœurs des musulmans que même leurs enfants, qui ignorent peut-être la Kalimah et ce qu’est la Khatmun-Nubuwwah , accusent les enfants ahmadis à l’école de ne pas être des musulmans. Certains garçons et filles ahmadis m’ont écrit à ce sujet. Je leur ai conseillé d’apprendre davantage sur l’Islam, d’informer leurs amis qu’ils sont musulmans, qu’ils suivent les préceptes de l’Islam, et que nous acceptons, en tant qu’ahmadis, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) comme le Sceau des Prophètes. Nous acceptons le Messie Promis (a.s.) comme serviteur et prophète subordonné au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) suite aux prophéties de ce dernier. En tout cas, ces campagnes font rage de temps en temps dans le monde. Grâce aux facilités qu’offrent les médias et les moyens de transport modernes, ces adversaires et ces campagnes hostiles sont présents partout. Aucun pays n’est, à présent, à l’abri des troubles fomentés par ces prétendus musulmans. Ils visitent même ces régions d’Afrique peuplées de chrétiens, d’athées ou des musulmans non pratiquants, après que les ahmadis y ont établi des djama’at et construit des mosquées. Le message qu’ils y présentent est que les ahmadis ne sont pas des musulmans : ces campagnes et ces attaques perdureront à l’avenir. Ils prêchent le même message en Europe dans leurs mosquées, leur Madrassah ou à la maison, empoisonnant ainsi les esprits des enfants. Il incombe à nos enfants et nos jeunes de saisir les véritables enseignements de l’Islam, d’acquérir ce savoir octroyé par le Messie Promis (a.s.). Il nous enseigne que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le dernier prophète de loi envoyé par Dieu et que le prophétat (Nubuwwah) eu égard à la Sharia est arrivé à sa fin par l’entremise de notre Bien-Aimé Prophète (s.a.w.). Aucune nouvelle Sharia ne verra le jour. De même, le Coran est le dernier livre de Loi révélé par Dieu. Le Messie Promis (a.s.), quant à lui, s’est asservi au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : il est venu perpétuer sa Shariah et la transmettre à toute l’humanité. De tout temps, Dieu s’est chargé de l’hostilité envers la djama’at Ahmadiyya, hostilité qui a toujours servi d’engrais pour son progrès. Elle n’a jamais été et ne sera jamais cause de soucis. La récente vague d’opposition contre la djama’at lui a donné une grande couverture médiatique, couverture qu’il aurait été impossible d’avoir en si peu de temps.

En effet, ces campagnes hostiles ont attiré beaucoup d’attention au Royaume-Uni. Certains jeunes ahmadis n’ont pas grand intérêt pour la religion : ils ne sont guère présents dans les activités de la communauté : ils ne visitent la mosquée que pour l’Aïd. Or, grâce aux médias, ils ont compris que nous acceptons le Messie Promis (a.s.) comme prophète subordonné au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Comment le Messie Promis (a.s.) s’est-il acquitté de son devoir de serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Comment a-t-il édifié le statut de Sceau des Prophètes qui revient à celui-ci ? Quelles directives nous a-t-il données à ce sujet ? Je vous présente ici-bas ses dires à ce sujet.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Personne ne pourra se dire musulman et suivant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) tant qu’il n’est pas convaincu que celui-ci est le Sceau des Prophètes, tant qu’il ne se débarrasse pas des innovations [et d’autres incantations]. »

Ce sont les oulémas ainsi que des prétendus maîtres spirituels et non le Messie Promis (a.s.) qui ont engendré ces innovations.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’on n’aura rien acquis sans bannir ces pratiques innovantes, sans accepter, par ses propos et ses gestes, que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le Sceau des Prophètes.

Sa’adi, [le poète persan], a décrit ceci merveilleusement dans ses vers :

« Certes évertuez-vous à acquérir la vertu, la Taqwa, la vérité et la pureté ; or ne vous écartez pas de la voie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Dieu a empli mon cœur de la passion suivante : asseoir la Nubuwwah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), celle que Dieu a établie pour toujours et de détruire toute Nubuwwah mensongère introduite par les innovations de ces gens-là. »

Ces derniers se sont écartés de la voie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ont brisé le sceau de son prophétat par leurs innovations.

« Jaugez l’état des successeurs des maîtres spirituels. Est-ce eux ou nous qui croyons dans la Khatmun-Nubuwwah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Affirmer que Dieu souhaite qu’on se contente d’annoncer que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le Sceau des Prophètes pour se complaire dans des innovations de son choix et inventer une nouvelle shariah est un crime. Certains musulmans ont inventé des pratiques à l’instar de la Salat Baghdadi ou de la Salat Makous. Trouve-t-on mention de ces pratiques dans le Saint Coran ou dans la sounnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Trouve-t-on mention dans le Saint Coran d’incantations à l’instar de celle-ci « Ya Sheikh Abdul Qadir Jilani Shay’an Lillahi » ? Sheikh Jilani n’existait même pas à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Qui a enseigné pareille incantation ? Ayez honte à propos de pareille pratique. Est-ce cela le respect de la Shariah de l’Islam ? En entretenant pareilles croyances et en suivant de telles pratiques êtes-vous à même de m’accuser d’avoir brisé la Khatmun-Nubuwwah ? Si vous n’aviez pas fait place à ces innovations dans vos mosquées, si vous aviez cru dans le statut du Sceau des Prophètes (s.a.w.), si vous aviez suivi sa pratique et marché sur ses pas, mon avènement n’aurait pas été nécessaire. Vos innovations et nouvelles formes de prophétat ont attisé le sens de l’honneur d’Allah. Ceci Lui a poussé à envoyer quelqu’un dans la foulée du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), afin de briser les idoles de ces fausses Nubuwwah. Dieu m’a suscité pour accomplir cette œuvre.

Se prosterner devant les successeurs des maîtres spirituels et de tourner autour de leurs [tombes] sont des pratiques ordinaires. Allah a instauré cette djama’at afin d’établir de nouveau la Nubuwwah et l’honneur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Si on prétend aimer quelqu’un pour éprouver de l’affection pour des milliers d’autres, quelle sera la distinction de ce premier amour ? Pourquoi se prosterner devant des mausolées, si l’on affirme aimer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) éperdument ? Ces gens se rendent, certes, à Médine, mais ils visitent aussi le mausolée d’Ajmer, les têtes et les pieds nus. Passer sous la fenêtre de Pakpattan suffit pour mériter le salut selon eux et aucune autre action n’est nécessaire de leur part. »

Ajmer et Pakpattan sont des villes du sous-continent indiens ayant accueilli des saints du passé : d’aucuns vont les supplier sur leurs tombes.

« D’aucuns ont recours à des drapeaux ou à d’autres pratiques. Le cœur du musulman sincère tremble en voyant leur festival. Que d’inventions, se dit-il. Si Dieu n’avait pas à cœur l’honneur de l’Islam et s’il n’avait pas annoncé : « Assurément, l’Islam est la vraie religion aux yeux d’Allāh » (3 : 20) et « En vérité, Nous avons Nous-Même envoyé cette Exhortation, et assurément Nous en serons le Gardien. » (15 : 10), cette religion aurait été vouée à disparaître.

Or, le sens de l’honneur de Dieu s’est enflammé : sa miséricorde et sa promesse de protection ont requis que le reflet du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) apparaisse et qu’il ranime, de nouveau, sa Nubuwwah à notre époque. Dieu a ainsi fondé cette communauté en me suscitant comme mahdi. »

Évoquant les buts de l’avènement du Mahdi Promis, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s.) déclare : « Mon objectif premier est de dévoiler la gloire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), d’établir sa grandeur. L’évocation de ma personne est secondaire, car le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est la force d’attraction et la source des faveurs. La mention de mon nom découle de ces faveurs. »

Ainsi le Messie Promis (a.s.) a mérité son statut en raison de la grâce du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le cercle des faveurs de celui-ci a embrassé le Messie Promis (a.s.).

Il déclare : « L’envoyé d’Allah n’énonce point de mauvaises choses. Il nous conseille d’adorer Dieu l’Unique, d’être bienveillant à l’égard de Ses créatures, d’accomplir la Salat et de débarrasser la religion des erreurs qui s’y sont glissées. J’ai été suscité afin d’enlever les erreurs qui ont pris naissance à l’époque ténébreuse qu’a connue l’Islam. Les plus grandes étant le non-respect de la grandeur et de la gloire de Dieu, la mise en doute la Tawheed et de la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

D’une part l’on a semé des doutes quant au précepte important de l’unicité divine. D’autre part, les chrétiens affirment que Jésus est vivant et que le prophète de l’Islam est mort. Ils affirment aussi que Jésus est dieu et le fils de Dieu, car il est vivant depuis deux mille ans. Les musulmans acceptent cette croyance, affirmant que la personne de Jésus n’a pas connu de changement et que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est décédé. Je tremble quand j’entends pareils propos de la bouche d’un mollah. Ils osent affirmer que le Prophète vivant est mort : peut-il y avoir plus grand outrage à l’endroit de l’Islam ? Or, c’est là une méprise des musulmans : ils ont inventé une nouvelle croyance contraire aux préceptes du Coran.

Le Saint Coran affirme, sans l’ombre d’un doute, que Jésus le Messie est mort. Or, la mission m’était dévolue de corriger l’erreur répandue chez les musulmans, car Allah m’a octroyé le titre de Hakam. Celui qui rendra ce verdict est à même de réparer cet égarement. Le monde ne l’a certes pas accepté, Allah, quant à Lui, l’acceptera et prouvera sa véridicité par de terribles assauts. Pareilles inepties ont causé de grands torts à l’Islam : il est à présent grand temps de mettre à jour ces mensonges. Le Juge Juste envoyé par Dieu ne les ignore pas.

Le Saint Coran annonce clairement que le Messie sera le dernier Calife. Celui qui, aujourd’hui encore, va se complaire dans les chimères de l’époque des ténèbres, nuira à sa personne et à l’Islam. En somme, cette croyance erronée et impure a mené des centaines de milliers de musulmans vers la voie de l’apostasie.

C’est un grand outrage à l’endroit de l’Islam, une calomnie monstrueuse contre la personne Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Notre Prophète n’a aucune valeur, qu’Allah nous en préserve, si nous acceptons que Jésus ranimait les morts, qu’il est monté au ciel et qu’il sera le dernier juge. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était une miséricorde pour l’humanité tout entière, le Prophète de tous les hommes, le Khatamun-Nabiyyine.

Parmi ces musulmans qui entretiennent ces croyances erronées d’aucuns affirment que parmi les oiseaux existant aujourd’hui certains ont été créés par Dieu et d’autres par Jésus – qu’Allah nous en préserve. J’ai demandé une fois à un mollah de les distinguer pour moi. Il m’a répondu : « Ils ont été mélangés et on ne peut plus les différenciés ».

Je vous présente des dires et des événements de la vie du Messie Promis (a.s.) qui mettent en exergue certains aspects de son caractère. Le Messie Promis (a.s.) ne se contentait pas d’établir le statut de son maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de manière académique : il était l’exemple pratique des préceptes de l’Islam.

Un étudiant musulman du nom d’Abdul Haq s’était converti au christianisme. En quête de la vérité, il visita Qadian où il passa quelque temps avec le Messie Promis (a.s.) lui présentant ses interrogations.

Il dit au Messie Promis (a.s.) : « Un chrétien vous a insulté quand un jour je lui ai parlé de vous. Cela m’a fortement déplu. »

La réponse du Messie Promis (a.s.) met en exergue ses nobles valeurs. Il répondit : « Je ne me soucie guère de leurs insultes. Je reçois quantité de lettres qui en sont remplies. D’ailleurs nombre d’affiches et d’annonces regorgent de propos insultant à mon égard. »

Cette pratique perdure jusqu’aujourd’hui au Pakistan.

« Or, quel en est le résultat, demanda le Messie Promis (a.s.), peuvent-ils éteindre la lumière de Dieu ? Les ingrats ont, de tout temps, traité ainsi les prophètes et les vertueux. Voyez le traitement infligé à Jésus le Messie, celui dont j’ai suivi les pas. »

Le Messie Promis (a.s.) a cité l’exemple du Messie étant donné qu’Abdul Haq était chrétien.

« On a insulté, maltraité et cloué Jésus sur la croix. Comment a-t-on traité notre Bien-aimé Prophète (s.a.w.) ? Les infâmes ne cessent de m’insulter tandis que j’éprouve pour l’humanité une sympathie sincère. Celui qui me prend pour ennemi est l’ennemi de son âme. »

Le jeune Abdul Haq resta à Qadian pour quelques jours. Le Messie Promis (a.s.) lui dit un jour : « Si vous n’avez pas compris un point ne cessez de m’interroger à ce sujet. Il serait malvenu d’affirmer que vous avez saisi un point quand ce n’est pas le cas. Pareil comportement a de fâcheuses conséquences. »

Le Messie Promis (a.s.) fit preuve d’une grande patience car il souhaitait ardemment que les gens saisissent la vérité. Abdul Haq connaissait aussi Siraj-Ud-Din dont les questions au Messie Promis (a.s.) et les réponses de ce dernier ont été publiées.

Le Messie Promis (a.s.) relata à son sujet : « Siraj-Ud-Din n’a tiré aucun profit de son séjour. Il présenta les questions qu’il avait préparées au préalable, se contentait d’acquiescer à chaque propos que j’énonçais et ne s’était pas évertué à se débarrasser sincèrement de ses doutes. Connaissez-vous Siraj-Ud-Din ? »

Abdul Haq répondit : « Oui. Il m’avait interdit de visiter Qadian affirmant que cela n’était pas nécessaire. »

Siraj-Ud-Din était lui aussi un musulman converti au christianisme. Il dit à Abdul Haq : « Étant donné que nous avons découvert cette vérité qu’est le christianisme pourquoi en chercher d’autres ailleurs ? »

Il ajouta aussi que le Messie Promis (a.s.) l’avait accompagné à pied pour environs 5 kilomètres quand il quittait Qadian et qu’il transpirait. C’était là le sens de l’hospitalité du Messie Promis (a.s.) à l’endroit de ce chrétien.

L’éditeur du journal Al-Badr a commenté à ce sujet : « Que ceux de nature noble réfléchissent sur la sympathie du Messie Promis (a.s.). Voyez la passion qu’il éprouvait pour sauver cette âme. N’avait-il pas parcouru ces 5 kilomètres par sympathie ? Que voulait-il d’autre de la part de Siraj-Ud-Din ? Si ce dernier était de nature noble il aurait saisi la vérité grâce à la bonté du Messie Promis (a.s.) à son égard. Qu’Allah bénisse le Messie Promis (a.s.) ! »

Siraj-Ud-Din disait du Messie Promis (a.s.) qu’il transpirait, insinuant par là qu’il n’avait pas de réponses à ses questions.

Le Messie Promis (a.s.) demanda à Abdul Haq : « Pourquoi Siraj-Ud-Din accomplissait-il la Salat ici ? N’avait-il pas déclaré qu’il était satisfait ? S’il se présentait à moi de nouveau je lui demanderai de me répondre sous serment. Quand on est face à l’autre l’on est embarrassé. »

Abdul Haq ajouta : « Siraj-Ud-Din m’a relaté qu’il accomplissait la Salat et qu’il voulait partir dans un lieu tranquille pour prendre sa décision. Il m’a dit : « Mirza Saheb désire la renommée. Je lui ai posé quatre questions et il les a publiées. »

Le Messie Promis (a.s.) d’ajouter : « Je n’étais point en quête de quelque renommée. Pourquoi cacher la vérité ? Si je le faisais j’aurais été pécheur. Je suis l’envoyé de Dieu, je dévoilerai la vérité et je transmettrai à l’humanité le message qu’on m’a confié. Il ne m’importe guère qu’on m’accuse d’être en quête de renommée. »

Le Messie Promis (a.s.) demanda à Siraj-Ud-Din de rester quelques jours de plus. Il ne voulait pas limiter à un seul individu le message qu’il avait reçu, désirant présenter la réalité de l’Islam aux autres. Voilà pourquoi il a publié ces réponses. Toutes ses œuvres avaient pour but d’asseoir l’honneur et le statut de l’Islam et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

En retournant d’une marche le Messie Promis (a.s.) déclara à l’endroit d’Abdul Haq : « Vous êtes notre invité. Mettez-vous à l’aise et ne faites pas de formalités. N’hésitez pas à me demander ce dont vous avez besoin. » En s’adressant à la djama’at, le Messie Promis (a.s.) déclara : « Il est votre invité. Traitez-le avec courtoisie et veillez à ce qu’il ne souffre en aucune manière. »

Le Messie Promis (a.s.) était très attentif à l’égard de chaque invité. Si quelqu’un cherchait la vérité, il souhaitait qu’il reçoive le message authentique [venant de Dieu] et qu’il soit à l’aise lors de son séjour.

Le Messie Promis (a.s.) rendit visite à un malade pour lequel il pria. Il n’a point fanfaronné à l’instar de ces prétendus maîtres spirituels, qui affirment, pour se donner de l’importance, que toutes leurs supplications sont exaucées. Dans ce récit il explique l’unicité de Dieu, la philosophie de l’exaucement des prières et le fait de conformer sa condition au plaisir de Dieu.

Un certain Qurayshi était malade et se rendit à Qadian pour se faire traiter par le premier Calife. À maintes reprises il demanda au Messie Promis (a.s.) de prier pour lui. Le Messie Promis (a.s.) l’informa qu’il le ferait. Un jour Qurayshi émit le souhait de pouvoir le rencontrer, ajoutant qu’il ne pouvait se déplacer en raison de ses pieds enflés. Le Messie Promis (a.s.) lui rendit visite le 11 août. Après avoir évoqué sa maladie, il profita de l’occasion pour présenter son message et les préceptes véritables de l’Islam.

« J’ai prié pour vous. Cependant les supplications à elles seules ne suffisent point sans le souhait et la permission divine. Les démunis souffrent beaucoup : or, la moindre attention des autorités à leur égard dissipe toute leur souffrance. De même tout dépend de l’ordre divin. Je ressens qu’une prière sera exaucée quand elle est accompagnée de l’ordre et de la permission de Dieu. »

Pour que ses prières soient exaucées, il faudra appliquer les injonctions divines et adorer Dieu. Le Messie Promis (a.s.) ajouta : « Apporter en sa personne des changements purs, se réconcilier avec Dieu, réfléchir sur le but de son existence et les moyens pour y parvenir sont des exercices essentiels. Tant que l’homme ne s’attire pas le courroux divin, il ne subira aucun tort. Or, si l’homme se réforme Dieu se tournera vers lui avec miséricorde et le diagnostique du médecin sera bon. Aucune tâche n’est impossible pour Dieu. Il affirme :

إِنَّمَا أَمْرُهُ إِذَا أَرَادَ شَيْئًا أَنْ يَقُولَ لَهُ كُنْ فَيَكُونُ

Assurément, Son commandement, lorsqu’Il veut une chose, est seulement qu’Il dit la concernant : « Sois, » et elle commence à être.

J’ai lu dans un article de journal qu’un fonctionnaire s’était blessé en se nettoyant l’ongle avec un crayon. Sa main s’est enflée et les médecins lui ont recommandé de la faire amputer. Il n’y a pas prêté attention et il est décédé des suites [de sa blessure].

De même, un jour j’ai aiguisé un crayon avec mes ongles. Le lendemain je me suis souvenu de l’incident du fonctionnaire et ma main était enflée. J’ai prié et j’ai reçu une révélation : quand j’ai regardé ma main, celle-ci était guérie. Quand Allah accorde sa grâce, il n’y a plus trace de souffrance. Or, la condition essentielle est que l’homme doit se réformer. Quand Allah constate qu’untel est avantageux à autrui, Il le fait progresser. »

Il y a certes certaines exceptions, cependant c’est là la règle générale.

Le Coran déclare :

وَأَمَّا مَا يَنْفَعُ النَّاسَ فَيَمْكُثُ فِي الْأَرْضِ

« Tout ce qui accorde quelque avantage aux hommes reste sur la terre. »

Les Écritures précédentes disent la même chose, à l’instar du livre d’Ezéchiel. L’homme a été envoyé pour accomplir une œuvre grandiose : or quand il la néglige au moment venu, Allah l’achève. Quand le serviteur ne complète pas sa tâche, son maître le congédie. Comment donc Dieu pourra-t-il préserver celui qui néglige son devoir ?

Mon père s’est fait traiter pendant 50 ans et disait qu’il n’avait pas trouvé de prescription appropriée. En vérité aucune particule pénétrant le corps de l’homme ne comportera quelque avantage sans la permission divine. Il faudra constamment implorer le pardon divin, s’adonner à l’Istighfar et la Tawbah, afin qu’Allah accorde sa grâce. Quand celle-ci est présente, la prière est exaucée. Allah affirme qu’Il exaucera les supplications : or, Il ajoute aussi qu’il faut accepter son décret. Ainsi tant que je ne sens pas la présence de la permission divine, j’ai peu d’espoir en l’exaucement de la prière. L’homme est très faible : d’où la raison de se tourner vers la grâce divine.

Le Messie Promis (a.s.) nous présente les préceptes authentiques de l’Islam quant à nos devoirs envers Allah et les hommes. Il nous a laissé son exemple en ayant suivi les préceptes de son maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le plus grand devoir de l’homme envers Allah est son adoration. Ce culte ne doit reposer sur aucun désir personnel. Il faudra adorer Dieu même si le paradis ou l’enfer n’existaient pas. Ceci ne doit pas affecter l’amour personnel que ressent la créature à l’égard de son Créateur.

Les détracteurs de la religion affirment que les pratiquants adorent Dieu par intérêt personnel. Or, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Adorez Dieu en raison de l’amour que vous éprouvez pour sa personne : ne vous souciez point de l’existence du paradis ou de l’enfer. Respectez les exigences de cet amour pour Dieu. Les grâces de celui-ci exigent qu’on lui rende culte.

Eu égard à la sympathie qu’exige l’humanité, selon ma religion le cœur ne sera point pur tant que l’on ne prie pas pour son ennemi. »

Rien ne dit que vos prières en faveur de vos ennemis ne seront pas exaucées. Selon ma religion, prier pour son ennemi est une Sounnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est ainsi que le Calife Omar a embrassé l’Islam. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) priait beaucoup pour lui. D’où la raison de ne point faire preuve d’avarice ou de nourrir d’inimitié personnelle. J’ai prié en faveur de tous mes ennemis à deux ou trois reprises. Voilà les préceptes que je vous lègue. Allah déteste que l’on nourrisse de l’inimitié à l’égard d’autrui ou de lui nuire sans aucune raison tout comme Il déteste qu’on lui attribue des partenaires. »

Allah ne désire pas que la dissension règne parmi les hommes tout comme Il ne désire pas qu’on lui trouve des égaux et qu’on lui associe des partenaires. Il souhaite que l’amour et l’affection règnent parmi eux et qu’ils se considèrent égaux.

« C’est en adoptant cette attitude que l’on pourra prier pour ses négateurs, se purifier le cœur et faire preuve d’une grande patience. Sans agir de la sorte, les membres de ma djama’at ne pourront se distinguer des autres. Celui qui se lie d’amitié avec autrui dans la foi doit traiter avec grande compassion et affection ses proches qui lui sont inférieurs. Il doit les aimer, car Allah pardonne les bons et les méchants tous ensemble. Vous vous êtes liés à moi : faites en sorte que ceux qui partagent votre compagnie ne soient pas perdants. Ceci résume l’injonction exigeant que vous vous pariez des couleurs des attributs divins.

Ces quelques conseils sont une infirme partie du grand trésor que nous a présenté le Messie Promis (a.s.) en accord aux véritables préceptes de l’Islam et à l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ceci prouve que le Messie Promis (a.s.) s’est appliqué à suivre les préceptes de son Maître (s.a.w.) et du Saint Coran, qu’il s’est acquitté pleinement de ses devoirs à cet égard. Il ne s’est pas contenté de proclamer son attachement à la Khatmun-Nubuwwah. Toutes ses paroles et ses actions étaient calquées sur celles de son Bien-aimé Maître. Son plus grand désir était d’établir sa Sharia afin que le monde sache que ces beaux préceptes conférés au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) offrent la seule voie du salut. D’ailleurs le Messie Promis (a.s.) conseille ses disciples de les mettre en pratique.

Qu’Allah fasse que nous puissions nous acquitter des devoirs qui nous incombent en tant que disciples du Messie Promis (a.s.). Que nous soyons les exemples pratiques des préceptes du Coran et de la Sounnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Que Dieu fasse que nous comprenions le statut véritable du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et que nous puissions présenter l’image véritable de l’Islam au monde.


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