Sermons 2024

Le Coran : le pilier du Ramadan

Dans son sermon du 22 mars 2024, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'importance du lien entre le Coran et le Ramadan.

Sermon du vendredi 22 mars 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 186 de la Sourate Al-Baqarah avant d’entamer son sermon.

شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ هُدًى لِلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ فَمَنْ شَهِدَ مِنْكُمُ الشَّهْرَ فَلْيَصُمْهُ وَمَنْ كَانَ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ يُرِيدُ اللَّهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلَا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ وَلِتُكْمِلُوا الْعِدَّةَ وَلِتُكَبِّرُوا اللَّهَ عَلَى مَا هَدَاكُمْ وَلَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ ۞

La traduction de ce verset est comme suit : « Le mois de Ramadan est celui pendant lequel le Coran a été révélé comme guide pour l’humanité, avec des preuves claires sur la direction et le Critère. Par conséquent, quiconque d’entre vous est présent chez lui pendant ce mois, doit y jeûner. Mais quiconque sera malade ou en voyage devra jeûner pendant le même nombre d’autres jours. Allah désire la facilité pour vous et Il ne désire pas de la privation pour vous et Il désire que vous complétiez le nombre de jours et que vous exaltiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et que vous Lui soyez reconnaissants. » (Saint Coran, chapitre 2, verset 186)

Dans ce verset, Allah a évoqué l’importance du Ramadan en référence à la révélation du Coran au cours de ce mois, le Coran qui est une guidance des plus grandioses pour l’humanité. Dans ce livre, Allah a couvert tous les thèmes ; Il a offert toutes les directives ; Il a montré à l’homme toutes les voies pour avancer dans Sa direction ; Il l’a averti concernant toutes les voies de Satan ; Il l’a guidé concernant les affaires présentes et futures ; et Il l’a averti de ces dangers tout en lui montrant la voie pour les éviter. Il lui a également indiqué la voie pour combattre l’athéisme, Il l’a mis en garde contre le Chirk et lui a enseigné les voies pour l’éviter. En somme, il a évoqué dans le Coran toutes les affaires contemporaines, du passé ou du futur et a montré à l’homme, dans cette dernière et parfaite charia, toutes les voies pour progresser dans sa relation avec Dieu et pour se maintenir sur la voie de la direction.

Par conséquent, chanceux est celui qui fait de ce grand livre sa ligne de conduite et qui applique ses préceptes pour ainsi embellir sa vie ici-bas et dans l’Au-delà. Chanceux est celui qui se cramponne à la vérité et qui s’y maintient.

Celui-là sera témoin de l’amour de Dieu à son égard. Ceci résume l’importance du Ramadan. Au cours de ce mois, Allah nous a révélé la charia parfaite ; et dans ce livre, Il nous a enseigné le caractère obligatoire du jeûne et la méthode à suivre pour Lui rendre culte.

Or il ne faut pas résumer l’importance du mois du Ramadan à l’obligation du jeûne et du fait que le Coran y ait été révélé. Cela n’est pas suffisant tant que nous n’avons pas pris conscience de cette direction parfaite et l’avons appliquée dans notre vie. Nous, les ahmadis, sommes privilégiés, car cette prise de conscience nous a été transmise par le fidèle serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le Messie promis et Imam attendu. Il est donc nécessaire de lire ses livres et ses explications afin de comprendre cette grande parole et cette direction, afin de pouvoir agir en conséquence.

Demain, nous célébrerons la Journée du Messie Promis qui est marqué par des rencontres organisées pour expliquer en détail – dans des discours – la prophétie du Saint Prophète (s.a.w.), et réfléchir à l’avènement du Messie Promis selon la promesse d’Allah. Cependant, cela ne suffira pas pour avancer dans sa foi. Le Messie Promis (a.s.) nous a offert un trésor en référence au Saint Coran. Il est donc essentiel de le lire et d’appliquer ses enseignements et de les intégrer dans notre vie. Sans cela, notre foi demeurera incomplète.

Le Messie Promis (a.s.) nous a enseigné que par l’entremise de Son attribut d’Al-Rahmân, Allah nous a honorés d’une immense grâce en révélant le Noble Coran au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il nous appartient désormais de tirer profit de cette faveur et de la rendre partie intégrante de notre vie. C’est pourquoi une attention particulière doit lui être accordée.

Pendant le Ramadan, ce n’est pas seulement en jeûnant, en accomplissant régulièrement les prières obligatoires, ou en accomplissant quelques prières supplémentaires que nous remplissons notre devoir envers ce mois sacré. Il est essentiel de lire le Saint Coran et d’en chercher les commandements pour les appliquer dans notre vie. La recherche de ces commandements est cruciale, car c’est ainsi que nous pourrons bénéficier de l’attribut Al-Rahmân de Dieu ainsi que de Son attribut Al-Rahîm.

Le Messie Promis (a.s.) nous a laissé de nombreux conseils et écrits pour nous guider vers la compréhension du Saint Coran. Nous pourrons en profiter réellement en lisant ces conseils et en les appliquant.

Je partagerai des extraits [des dires du Messie Promis (a.s.)] mais avant cela, permettez-moi de souligner la nécessité de la récitation du Saint Coran, pratique d’une grande importance qu’il incombe à tout un chacun de suivre pendant le Ramadan. Il est recommandé de lire au moins une partie chaque jour afin de compléter la lecture entière du Coran pendant le mois sacré.

L’Archange Gabriel (a.s.) avait l’habitude de faire une lecture complète du [texte] coran [ique] révélé jusqu’alors au Saint Prophète (s.a.w.) au cours du Ramadan. Lors de la dernière année, il a effectué deux lectures complètes du Coran. Ainsi, tout un chacun doit avoir à l’esprit l’importance de la récitation du Saint Coran.

Le Messie Promis (a.s.) a commenté sur ce verset :

شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ

« Le mois du Ramadan est celui durant lequel le Coran fut révélé… »

Il s’agit d’un mois béni au cours duquel ce livre grandiose a été révélé.

« Aussi, les Soufis ont écrit que ce mois est très propice pour l’illumination du cœur. (Il s’agit d’un mois très propice pour s’éclairer le cœur et pour se rapprocher de Dieu.) L’on est récipiendaire de visions à foison. La prière purifie l’âme, et le jeûne illumine le cœur. La purification de l’âme signifie l’acquisition du pouvoir de se distancer des basses passions (d’Al-Nafs Al-Ammârah). »

L’on se débarrasse donc de ces viles pensées naissant dans le cœur, des pensées incitant au péché.

«… l’illumination du cœur sous-entend l’ouverture des portes de la vision spirituelle afin que l’on puisse contempler Dieu. »

L’on se rapproche de Dieu par ce moyen.) Voilà l’indication donnée par « durant lequel le Coran fut révélé (c.-à-d. pendant le Ramadan). »

Il n’y a aucun doute à ce sujet. Grace aux bénédictions de la lecture du Coran, l’on méritera ce statut tout en rendant culte à Dieu. Le Messie Promis (a.s.) nous attire l’attention sur la lecture et la compréhension du Noble Coran.

Il déclare : « J’ai médité sur le sens du nom « Qour’ân » ; et j’ai compris qu’il renferme une grande prophétie. Notamment, que le Coran est le Livre qui mérite d’être lu, en particulier à une époque où d’autres livres seront disponibles. Ce sera le seul livre qui méritera d’être lu afin de préserver l’honneur de l’islam et de repousser le mensonge. Les autres livres mériteront qu’on les abandonne. Voilà le sens de l’épithète « Fourqân ». Il est le livre qui va distinguer la vérité du mensonge ; aucun hadith ou livre n’aura autant d’importance. Abandonnez tous les autres livres : matin et soir lisez seulement la parole de Dieu. Il est sans foi celui qui n’éprouve pas de l’amour à l’égard du Coran et qui s’adonne à la lecture d’autres livres. Les membres de notre Jama’at doivent se consacrer corps et âme à l’étude du Coran et cesser de se préoccuper des hadiths. Il est fort malheureux de constater que l’on n’étudie pas le Coran avec le même soin et la même réflexion que ceux avec lesquels on étudie les hadiths. Prenez entre les mains l’arme du Coran et vous aurez la victoire. Les ténèbres sont vouées à disparaître face à cette lumière.

Je tiens à souligner que cet outil demeure encore efficace et le sera pour toujours. Il était une arme même au premier siècle, tenue par le Saint Prophète (s.a.w.) et ses compagnons. Félicitations et félicitations une fois encore à cette nation qui n’a pas hésité un seul instant à choisir ce livre unique comme fondement de sa foi et qui, avec enthousiasme et joie, a répondu à l’appel de ce Fourqân (critère) et à cette lumière. »

Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran a été révélé au moment opportun. Il déclare : « L’époque de l’avènement du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) exigeait la présence d’un grand réformateur divin et d’un guide spirituel. La situation correspondait parfaitement à celle de l’époque où un guide céleste de grande envergure était désespérément requis. Les enseignements qu’il a dispensés étaient pertinents et essentiels pour combler tous les besoins de cette période et répondre à ses exigences. Et ensuite, cet enseignement a eu un tel impact qu’il a attiré des millions de cœurs vers la vérité et la droiture, et il a gravé l’inscription de « Lâ ilâha il-lal-lâh » (Il n’y a pas de divinité digne d’adoration hormis Allah) dans des milliers de cœurs. La raison d’être de la prophétie, c’est-à-dire l’enseignement des principes du salut, a été portée à un tel degré de perfection qu’aucun autre prophète n’a pu l’atteindre en aucune époque.

Ainsi, ce dernier livre de Loi est venu à un moment où les circonstances l’exigeaient, et ensuite il a purifié des millions de cœurs et ne cesse de ce faire jusqu’à aujourd’hui. Celui qui souhaite en profiter doit faire des efforts en ce sens.

Le Coran atteint également la perfection dans la connaissance et la pratique. Ce ne sont pas que de vaines paroles ; en effet les actions des musulmans vertueux jusqu’à présent en témoignent. Le Messie Promis (a.s.) a dit ceci à ce sujet :

« Ceux qui ne croient qu’en la raison sont tout aussi déficients en action, en loyauté et en sincérité qu’ils le sont en connaissance, en sagesse et en conviction.

Leur communauté n’a jamais donné l’exemple qui prouverait qu’ils sont aussi les serviteurs fidèles et bien-aimés de Dieu à l’instar de ces millions de personnes saintes dont les bénédictions sont apparues dans le monde, de sorte que des centaines de personnes, grâce à leurs sermons, leurs conseils, leurs prières, leur attention et l’influence de leur compagnie, sont devenues pures et pieuses et se sont tournées vers leur Seigneur d’une manière telle qu’elles n’ont pas pris soin du monde et de ses biens et ont complètement ignoré les plaisirs, les conforts, les joies, les gloires, les fiertés, les richesses et les royaumes de ce monde, tant et si bien que des centaines d’entre elles ont offert leur vie en marchant sur cette voie en toute sincérité. »

Leur cœur s’est rempli du sentiment de sacrifice.Le sentiment de loyauté envers Dieu et de sacrifice pour la cause de la religion s’est développé en ces personnes.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Des milliers de vies ont été perdues, des millions de têtes ont été coupées et la terre a été arrosée du sang des saints. Mais malgré toutes ces épreuves, ils ont fait preuve d’une telle sincérité qu’ils sont restés enchaînés comme des amants dévoués, riant et s’épanouissant dans la douleur, remerciant [Dieu] dans les épreuves et se retrouvant sans patrie pour l’amour de l’Être Unique.

Ils ont quitté leur patrie pour sauvegarder l’honneur ; ils ont échangé le confort contre la souffrance et la richesse contre la pauvreté. Et chacun s’est contenté de la pauvreté, de la solitude et de l’impuissance, renonçant à tous liens et relations.

Par l’effusion de leur sang, le sacrifice de leurs têtes et le don de leurs vies, ils ont apposé leur sceau sur l’existence de Dieu. Et grâce à la bénédiction de la véritable observance de la parole divine, des lumières spéciales sont apparues en eux qui n’ont jamais été vues chez les non-musulmans.

De telles personnes n’existaient pas seulement dans les temps anciens, mais ce groupe choisi continue de naître au sein de la communauté musulmane et a toujours réfuté ses opposants par son existence lumineuse.

Par conséquent, notre argument contre les négateurs est que le Saint Coran, tout en conduisant à un rang élevé de perfection dans les domaines de la connaissance, confère également la perfection dans les domaines de l’action. Les signes et les lumières de l’acceptation de la Divinité continuent d’être manifestés parmi ceux qui ont suivi cette noble parole. (Si vous suivez le Coran comme il le sied, vous atteindrez ces normes) Elles ne se manifestent jamais chez les autres. Ainsi, pour le chercheur de vérité, la seule preuve qu’il peut observer de ses propres yeux est suffisante, à savoir que les bénédictions célestes et les signes divins ne se trouvent que chez les parfaits disciples du Saint Coran. »

Si vous cherchez des signes, vous ne les trouverez que chez ceux qui suivent parfaitement le Saint Coran.

« Et tous les autres groupes qui se détournent de la révélation vraie et pure, qu’ils soient Brahmins, Aryas ou Chrétiens, sont privés de cette lumière de la vérité et en sont sourds. Par conséquent, nous prenons la responsabilité de satisfaire chaque négateur, à condition qu’il soit prêt à accepter l’islam avec un cœur sincère et à rechercher la vérité avec une volonté, une persévérance, une patience et une sincérité totales. »

Ainsi, quiconque s’avance vers cette guidance avec un cœur sincère verra ses forces intellectuelles et pratiques augmenter. C’est la revendication du Saint Coran et c’est ce que le Messie Promis (as) a dit : « Venez, je vais vous l’expliquer, comprenez-le et apprenez de moi. »

Le Messie Promis (a.s.) explique :

« Quel aveuglement que de délaisser les principes de l’islam, d’abandonner le Coran qui a transformé un monde sauvage en êtres humains et en a fait des êtres pieux, pour suivre une nation matérialiste ! Ceux qui prétendent vouloir améliorer l’islam et le revivifier en prenant l’Occident comme modèle se trompent. »

Ils croient en effet que l’Occident a accompli de grands progrès.

« Ceux qui veulent prendre l’Occident comme modèle ne réussiront pas. Le succès ne peut être atteint qu’en suivant le Coran. »

Le succès dans ce monde, dans la foi et dans l’Au-delà ne se trouve que dans le Coran. Les gens avides de ce monde se fient uniquement à leur succès matériel. Or, c’est en suivant le Coran que l’on méritera tout type de succès.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Abandonner le Coran et prétendre au succès est impossible. Pareil succès que souhaitent ces gens n’est qu’une chimère. Regardez l’exemple des Compagnons du Prophète. En suivant le Prophète (saw) et en faisant passer la foi avant le monde, ils ont vu toutes les promesses d’Allah se réaliser. Au début, leurs ennemis se moquaient d’eux, les traitant de rêveurs lorsqu’ils affirmaient qu’ils deviendraient des rois tandis qu’ils n’étaient pas libres de leur mouvement… »

Ils étaient obligés de pratiquer leur culte en secret tout en prétendant qu’ils seraient [un jour] rois.

«… En se perdant dans l’obéissance au Prophète (saw), ils ont trouvé ce qui ne leur était pas arrivé depuis des siècles. Ils aimaient le Saint Coran et le Prophète (saw) et s’efforçaient jour et nuit de leur obéir et de les suivre. Ils ne suivaient pas les traditions des mécréants. Ils ne suivaient aucune tradition des mécréants. [Ils avaient tout abandonné.] Tant que l’islam est resté dans cet état, ce fut une époque de gloire et d’ascension.

Le secret de ce succès est : Quand Dieu est vôtre, nulle souffrance ne vous touche ! »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La clé des conquêtes et des succès des musulmans était leur foi. »

Aujourd’hui, le standard de foi n’est plus le même : il n’y a que des paroles. Si nous voulons donc réaliser tout cela, nous devons renforcer notre foi.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Saladin a été confronté à une grande opposition. »

Il cite ici l’exemple du roi Saladin, qui a été confronté à de nombreuses armées coalisées.

« Mais personne n’a pu le vaincre. Son intention était de servir l’islam. Cela a continué ainsi pendant un certain temps. Lorsque les rois se sont adonnés à la débauche et au vice, la colère d’Allah s’est abattue sur eux et ils ont progressivement décliné, comme vous le constatez aujourd’hui.

Nous sommes contre le diagnostic actuel de cette maladie qui est la faiblesse de l’islam. Le traitement qui est proposé sur la base de ce diagnostic sera, à notre avis, plus dangereux et plus nuisible. »

Le diagnostic est le suivant : « Si vous voulez progresser, imitez l’Occident et acquérez ses nouvelles sciences. » Oui, acquérez-les, mais faites du Coran votre guide.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Tant que les musulmans ne reviendront pas au Saint Coran, ils ne retrouveront pas la foi et ne seront pas guéris. L’honneur et la gloire ne viendront que par le même chemin qu’auparavant. »

Ainsi, le progrès dans la foi et les actions ne se fera pas en suivant les matérialistes, mais en suivant le Saint Coran.

En évoquant avec une grande douleur le manque d’attention des musulmans envers le Saint Coran et leur paresse à le lire, le Messie Promis (a.s.) dit ceci :

« Allah Tout-Puissant a envoyé le Saint Prophète (saw). Il est venu et a présenté au monde le Dieu que la conscience humaine et la nature désirent, et sa description complète se trouve dans le Saint Livre d’Allah, le Coran.

Je vais maintenant parler uniquement des personnes qui sont musulmanes et m’adresser à elles, en laissant de côté les autres qui ne le sont pas.

يَا رَبِّ إِنَّ قَوْمِي اتَّخَذُوا هَٰذَا الْقُرْآنَ مَهْجُورًا

« Ô mon Seigneur, en vérité ma communauté a délaissé le Coran ! » »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Saint Coran est la source véritable de toutes bénédictions et le moyen avéré pour avoir le salut. Ceux qui ne suivent pas ses préceptes sont fautifs. Il y a d’abord ceux qui n’ont pas foi dans le Saint Coran et qui ne l’acceptent pas comme la parole de Dieu. Ces gens-là en sont très éloignés. Mais oh combien triste est-il de constater qu’il y a ceux qui acceptent le Coran comme parole divine et source du salut, mais qui ne suivent pas ses préceptes. Dans leurs rangs, il y a ceux qui n’ont jamais lu le Saint Coran au cours de leur vie. Ces gens qui font fi de la parole de Dieu sont à l’exemple de celui qui sait où se trouve une source dont l’eau est pure, désaltérante et guérit toutes maladies mais qui n’en profite pas en dépit de ses certitudes, de sa soif et de ses nombreuses maladies. »

Il ne se tourne pas vers cette source d’eau qui désaltère et qui guérit. Ils sont des plus malchanceux.

« C’est là le comble de son ignorance et de son malheur. Il devrait s’y désaltérer et profiter pleinement des vertus thérapeutiques de cette eau. En dépit de sa connaissance, il s’en tient éloigné comme s’il en ignorait l’existence. Cet état perdure jusqu’à ce que la mort le surprenne. »

Ces gens, jusqu’à leur mort, ne se tournent pas vers le Coran.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La situation de cette personne doit servir d’exemple. Voilà l’état des musulmans d’aujourd’hui. Ils savent très bien que le Saint Coran est la clé du progrès et du succès et qu’ils doivent traduire ses préceptes dans la pratique. Mais il n’en est pas ainsi, ils ne s’en soucient guère. Par sympathie pour eux, je les invite dans cette direction – je le fais suite aux commandements de Dieu – mais ils me qualifient de fieffé menteur et d’Antéchrist. Leur état mérite la plus grande pitié. »

Dieu a envoyé le Messie Promis (a.s.) en ce temps-ci pour diffuser l’enseignement du Saint Coran : mais il est traité de menteur et d’imposteur. On l’insulte. L’opposition à son encontre ne cesse de croître. Quelle peut être une situation plus misérable et plus pitoyable que celle de ces gens?

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les musulmans auraient dû, et il est toujours de leur devoir, de considérer cette source comme une immense bénédiction et de l’apprécier à sa juste valeur. La seule façon de l’apprécier à sa juste valeur est de la mettre en pratique et de voir ensuite comment Dieu le Tout-Puissant élimine leurs problèmes et leurs difficultés. Si seulement les musulmans comprenaient et réfléchissaient au fait qu’Allah le Tout-Puissant leur a tracé une voie droite et qu’ils en profiteraient en la suivant !

N’oubliez jamais que quiconque croit sincèrement en Allah, agit selon Son Saint Livre et obéit au Saint Prophète (saws) reçoit d’Allah des bénédictions infinies. Ces bénédictions sont bien plus grandes que les bénédictions de ce monde.

L’une d’entre elles est le pardon des péchés. En effet, lorsque quelqu’un se repent et se tourne vers Dieu, Allah lui pardonne ses péchés. Les autres personnes sont privées de cette bénédiction car elles ne croient pas que le repentir puisse effacer les péchés. Certains d’entre eux croient même qu’ils devront traverser les cycles de la réincarnation quoi qu’il arrive et qu’ils ne seront pas pardonnés. (C’est là la croyance de certains hindous.)

Selon le principe chrétien, si l’on pèche après avoir cru une seule fois au sang du Christ, la croix du Christ ne peut plus rien faire car le Christ ne sera pas crucifié deux fois. N’est-il donc pas clair que la voie du pardon et du salut est fermée pour ces deux catégories, car le fait de commettre des péchés ne peut pas s’arrêter ? En effet, certains humains continuent à faire des erreurs. Si l’on ne remercie pas Dieu pour Ses bienfaits, cela aussi est un péché, et si l’on est négligent, cela aussi est un péché. Et pour ces péchés aussi, il faudra passer par les cycles de réincarnation, ou le Christ ne sera pas crucifié à nouveau, donc il faudra désespérer entièrement. »

Selon les autres religions, si l’on commet des péchés sans cesse, il n’y a aucun espoir, il n’y a aucun moyen de se faire pardonner.

« Mais Allah le Tout-Puissant n’a pas donné cet enseignement aux musulmans. Pour eux, la porte du repentir est toujours ouverte. Allah pardonne à l’homme lorsqu’il se tourne vers Lui, reconnaît ses péchés passés, Lui demande pardon, et prend la résolution de faire le bien à l’avenir.

C’est pourquoi je vous dis : écoutez attentivement mes paroles. Ne laissez pas ces paroles s’arrêter à vos oreilles sans en tirer profit et sans qu’elles ne touchent votre cœur. »

Écoutez donc ces paroles et faites-les pénétrer dans votre cœur, ne les laissez pas simplement atteindre vos oreilles.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il ne suffit pas de les écouter, mais il faut les écouter avec attention, leur donner une place dans votre cœur et montrer par vos actions que vous ne les avez pas entendues superficiellement et que leur effet est profond. »

L’effet ne doit pas se limiter à la simple écoute du sermon ici ; il doit également se manifester par la suite. Et l’action consiste à lire le Saint Coran, à en prendre l’habitude pendant le Ramadan, puis à en faire un élément permanent de votre vie. Ensuite, nous devons mettre en pratique ses enseignements.

Les ahmadis sont accusés, qu’Allah nous en préserve, d’être des falsificateurs du Saint Coran. Au Pakistan, de nos jours, des procès sont intentés contre les ahmadis par des mollahs sur la base de la loi y afférente. Je vais citer les paroles du Messie Promis (as) à cet égard. Il déclare :

« Le Saint Coran est une loi céleste et un moyen de salut. C’est un péché très grave si nous y apportons des changements. Il est étonnant que nous critiquions les Juifs et les chrétiens pour une telle action, et adoptions ensuite la même attitude envers le Saint Coran. Je suis encore plus attristé et étonné de voir que les chrétiens, dont les livres sont effectivement falsifiés et modifiés, s’efforcent de prouver qu’il n’y a pas eu de falsification, alors que nous sommes nous-mêmes préoccupés par la falsification. En d’autres termes, ceux dont les livres sont falsifiés, les anciennes Écritures, disent qu’il n’y a pas de falsification, mais nous, par certains de nos actes et de nos paroles, sommes nous-mêmes en train de falsifier [le texte]. Le Messie Promis (a.s.) a dit : « Voyez, un falsificateur est vil et malveillant. » Il a exprimé son point de vue en disant : « Vous croyez qu’il y a eu falsification dans le Saint Coran. Un falsificateur est vil et malveillant, et modifier la parole de Dieu est un acte de falsification. Méfiez-vous en ! »

Notre enseignement est donc qu’il faut se garder de toute falsification du Saint Coran, car celui qui falsifie est vil et malveillant. Ceci est la déclaration du Messie Promis (a.s.). Ceux qui nous accusent de cela devraient donc réfléchir : est-ce que nous souhaitons nous ranger parmi les vils et les malveillants en falsifiant le Coran ?

Le Coran est le livre parfait. Que dit le Messie Promis (a.s.) à ce propos ? Il déclare : « Je me suis dévoué au service du Coran et de ses commandements, ainsi qu’au service de la religion pure du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). J’ai consacré ma vie à cette cause. Je suis convaincu que le Coran est la seule et unique Écriture parfaite et complète, et que le salut n’est possible que par son obéissance totale et la stricte observance de la Sounnah du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Je considère comme apostat et mécréant quiconque falsifie le Coran ou rejette l’obéissance au Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). »

Ceci répond donc à toutes les accusations portées contre nous.

Il explique ensuite que la voie du salut et de la lumière provient des enseignements du Saint Coran. Il explique que sans nul doute aucun autre livre offre cette lumière et cette guidance.

Il déclare : « Le véritable guide est le Saint Coran, et le suivre mène aux lumières du salut dans ce monde et conduit au bonheur suprême. [Le Coran déclare :]

وَمَنْ كَانَ فِي هَٰذِهِ أَعْمَىٰ فَهُوَ فِي الْآخِرَةِ أَعْمَىٰ وَأَضَلُّ سَبِيلًا

 « Celui qui est aveugle dans ce monde sera également aveugle dans l’autre et le plus égaré du chemin. »

Celui qui s’efforce d’acquérir la vraie connaissance et ne se contente pas de vaines paroles comprendra clairement qu’il n’y a qu’une seule voie pour obtenir les bénédictions spirituelles : suivre le Saint Prophète (s.a.w.), le sceau des Prophètes. Et que l’enseignement du Coran doit être pris comme guide et leader. »

Le Messie Promis (a.s.) a utilisé ici des mots arabes affirmant que l’on doit s’efforcer dans cette voie et ne pas se contenter de citer des hadiths.

Le Messie Promis (a.s.) a donc ajouté : « Celui qui s’efforce d’acquérir la vraie connaissance et ne se contente pas de vaines paroles comprendra clairement qu’il n’y a qu’une seule voie pour obtenir les bénédictions spirituelles : suivre le Saint Prophète (s.a.w.), le sceau des Prophètes et que l’enseignement du Coran doit être pris comme guide et leader.

C’est pourquoi, bien que de nombreux hindous et chrétiens s’adonnent à des pratiques ascétiques et au yoga avec tant d’ardeur que leur corps se dessèche, qu’ils passent des années dans les forêts et qu’ils s’imposent des mortifications sévères et qu’ils délaissent tous les plaisirs, ils ne reçoivent pas les lumières spéciales qui sont accordées aux musulmans, même lorsqu’ils pratiquent peu d’ascétisme et ont renoncé à la vie monastique. »

Les adeptes des autres religions ne peuvent pas atteindre ces qualités particulières : mais ils le peuvent s’ils agissent conformément au Saint Coran.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il est donc clair que la voie droite est celle que le Saint Coran enseigne. Il est vrai que si quelqu’un se repent sincèrement et s’engage pendant dix jours seulement à suivre la volonté du Coran, il verra la lumière descendre sur son cœur. Cette particularité de la religion islamique n’est pas sans preuve. »

Il ne s’agit pas simplement de paroles sans fondement, mais des centaines de personnes au cœur pur ont trouvé la grâce sur cette voie. Il existe des centaines d’exemples de personnes qui ont suivi cette voie et ont trouvé la grâce. Il ne s’agit pas de simples affirmations verbales, mais de personnes qui ont agi et ont atteint la grâce. Il existe des centaines de milliers d’exemples de cela. »

Il nous incombe donc de nous concentrer davantage sur cet aspect et d’en inculquer l’importance aux générations futures. Le Messie Promis (a.s.) explique que d’aucuns n’ont pas une foi véritable en Dieu le Tout-Puissant, mais que ceux qui prétendent ostensiblement à la foi sont encore faibles. Il explique ces faits en gardant à l’esprit la psychologie humaine, et cela est démontré à la lumière de l’enseignement coranique. Il déclare :

« Ô amis, la raison pour laquelle les pécheurs sont sans crainte est que l’homme insouciant n’a ni foi en Dieu ni en Sa punition. Sinon, l’homme est [d’habitude] de nature lâche. (Il est en effet lâche de par sa nature.) Imaginez une situation où quelques individus sont assis sous un toit, et qu’il y a soudainement un violent tremblement de terre : ils courront tous vers l’extérieur. La raison en est qu’ils sont convaincus que s’ils restent assis sous le toit pendant quelques minutes de plus, ils seront exposés à la mort lorsque le toit s’effondrera. Mais parce que ceux qui commettent des péchés n’ont foi ni en Dieu ni en Sa punition, ils commettent des péchés avec audace. »

Il dit : « Ceux qui cherchent le salut à travers le mensonge et la fabrication deviennent encore plus audacieux dans le péché, car le mensonge ne donne aucune certitude. Cependant, ceux qui acquièrent la certitude que Dieu est réel et que les pécheurs ne resteront pas impunis, à condition que cette connaissance soit authentique et non superficielle, ceux-là éviteront sûrement les chemins du péché. Ceci est la véritable philosophie du salut que le Saint Coran nous a clairement exposée. Si vous le souhaitez, acceptez-la. »

Pour obtenir le salut, il faut suivre les commandements d’Allah et s’efforcer de parfaire sa foi. Sinon, il sera très difficile d’y parvenir.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Bénis sont ceux qui luttent contre leur âme pour l’amour de Dieu, et malheureux sont ceux qui se battent contre Dieu en faveur de leur propre âme, et qui agissent contre Son décret. Celui qui rejette les ordres de Dieu, préférant son âme, ne sera jamais admis au ciel. (Ces gens-là ne mériteront pas la proximité de Dieu). Faites des efforts pour que pas un seul point ou un seul iota du Saint Coran ne témoigne pas contre vous afin que vous ne soyez pas punis. Car même le plus petit acte de mal mérite punition. Le temps est court et la vie est éphémère. Marchez donc rapidement, car le soir approche. Examinez attentivement ce que vous avez à offrir, afin de ne rien perdre et afin d’éviter de présenter des biens impurs et défectueux qui ne seraient pas dignes d’être présentés à la cour royale. »

Qu’Allah nous accorde la compréhension réelle de l’enseignement du Saint Coran et la capacité de l’appliquer. Puissions-nous toujours être reconnaissants envers Allah et bénéficier de la guidance qu’Il nous a donnée. Que notre foi, notre certitude et notre crainte d’Allah grandissent. Que nous n’appliquions pas l’enseignement coranique uniquement pendant le Ramadan, mais tout au long de notre vie. C’est à ce prix que serons dignes d’affirmer que nous avons tenté de respecter les exigences du pacte d’allégeance au Messie Promis (a.s.), envoyé pour le renouveau de l’islam sous la tutelle du Saint Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), le Messie Promis (a.s.) qui a été suscité pour placer le joug du Coran sur nous. Qu’Allah ne cesse pas de nous accorder la grâce de profiter de l’enseignement coranique, non seulement pendant ce Ramadan mais aussi à l’avenir.

N’oubliez pas les Palestiniens dans vos prières. En sus de l’effet de la guerre, la famine et la maladie sont en train de tuer les enfants et les innocents. L’ONU annonce qu’il s’agit d’une famine causée par l’homme, qui est le résultat de la cruauté et de l’entêtement de l’État israélien. Si les voies s’ouvrent et l’aide parvient rapidement, la situation s’améliorera.

De même, priez pour le peuple du Soudan. Qu’Allah accorde la sagesse à leurs dirigeants et à ceux qui y détiennent le pouvoir. Là-bas aussi, les gens meurent de faim et de maladies, et leurs propres compatriotes leur font subir des cruautés. Tout cela en raison de leur avidité et désirs et parce qu’ils ont oublié l’enseignement coranique et parce qu’ils refusent de reconnaître celui qui a été envoyé en notre temps par Allah. De même, beaucoup d’autres pays musulmans traversent des situations difficiles. Les gouvernements oppriment leurs peuples. Les gens se battent entre eux. Puisse Allah avoir pitié d’eux. Nos ahmadis sont emprisonnés au Pakistan : priez pour eux. Priez également pour ceux emprisonnés au Yémen. Priez également pour les conditions générales au Pakistan également. Que Dieu protège les ahmadis.

Après la prière de Joumou’ah je dirigerai la prière funéraire de certains défunts que j’évoquerai à présent. Le premier est le Docteur Zahid-ud-Din Mansoor Ahmad dont le décès est survenu aux États-Unis récemment. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le Dr Zahid-ud-Din Mansoor Ahmad était le fils de Sahibzadi Ummé Rashid Begum et de Mian Abdul Rahim Ahmad Sahib. Du côté maternel, il était l’arrière-petit-fils du Messie Promis (as) et de Hazrat Hakim Maulvi Noor-ud-Din (ra), premier Calife du Messie Promis. Il était également le petit-fils maternel du Mouslih Maw’oud. Du côté paternel, il était le petit-fils du Professeur Ali Ahmad Sahib (ra), compagnon du Messie Promis (as). Le Dr Zahid-ud-Din Mansoor Ahmad a obtenu un diplôme de médecine et a ensuite servi dans l’armée. Après sa carrière militaire, il a ouvert son propre cabinet médical à Rabwah, où il a soigné de nombreux pauvres de la région.

Il a également servi comme Mouhtamim et Qaid (responsable) du [Majlis] Khuddam-ul-Ahmadiyya et Ansarullah. Aux États-Unis, il a occupé le poste de secrétaire national de l’éducation coranique. Il avait un lien exemplaire avec la Califat, basé sur l’obéissance et l’amour. J’ai personnellement été témoin de son attachement profond au Califat après mon élection au poste de Calife.

Il m’écrivait toujours pour demander des prières et commençait chaque travail par une invocation. Il a travaillé avec beaucoup d’efforts et de dévouement pour le Département de l’éducation coranique.

Son épouse, Mme Rizwana, raconte qu’il avait un amour immense pour le Coran et qu’il portait beaucoup d’attention à sa récitation. Que ce soit en voiture, en voyage, il récitait lui-même le Coran ou demandait à ses enfants de le faire et de le lui faire écouter. Il corrigeait également leur prononciation.

Sa fille, Salma, raconte qu’après son mariage, il l’appelait régulièrement pour lui enseigner la traduction du Coran et qu’il enseignait lui-même le Coran à ses petits-enfants pendant les vacances.

Il avait par ailleurs la qualité de demander immédiatement pardon pour la moindre erreur. Il s’efforçait d’inclure les nouveaux convertis dans ses moments de joie et recommandait à ses enfants de faire de même.

Son gendre, Mirza Nabeel Ahmad, raconte : « Le défunt accueillait tout le monde avec beaucoup d’amour et d’affection. Il était assidu à la prière en congrégation et nous encourageait à réciter le Coran, ce qu’il faisait lui-même assidûment.

Pendant la période du Covid, il rassemblait tout le monde chez lui pour la prière et disait toujours : « Si vous avez un problème, écrivez une lettre au Calife de l’époque. »

Sa fille, Mufliha, a écrit : « Il nous disait de rester positifs, d’avoir foi en Allah, d’avoir de bonnes pensées envers les gens, de faire preuve d’humilité et de reconnaître ses erreurs. »

Sa nièce a également mentionné ces mêmes qualités et a ajouté que chaque personne qui venait leur présenter ses condoléances disait que le défunt avait une langue douce et était très gentil.

Farhad Rana Sahib, qui est missionnaire, raconte qu’il avait développé un lien avec le défunt dès l’âge de quinze ans. Le défunt l’a aidé à se joindre à la communauté et c’est grâce à lui qu’il a fait le choix de consacrer sa vie à la religion.

Chaudhry Wasim Ahmad Sahib écrit qu’une fois, en 1974, feu le quatrième Calife leur avait confié un projet. Le défunt travaillait avec beaucoup de diligence et d’humilité, et passait parfois des nuits entières à travailler.

Il était très dévoué envers les patients, prenant soin d’eux et leur donnant même de l’argent de sa poche pour acheter des médicaments en plus de leur traitement.

J’ai pu moi aussi observer sa générosité et son hospitalité envers les pauvres, car il était mon cousin maternel. Lors de la, sa mère et son père, tous deux, s’occupaient des invités, ce qui a eu un impact positif sur leurs enfants. L’hospitalité était l’une de ses plus grandes qualités. Lors des Jalsas, il vidait sa maison et installait une tente à l’extérieur pour y vivre, tandis que toute la maison était remplie d’invités. Cette nature bienveillante s’est également transmise au défunt.

Le deuxième défunt que j’évoquerai se nomme Hassan Abedin Agha, originaire de la Syrie, et qui vivait au Canada. Il est décédé récemment à l’âge de 80 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Son fils, Abdul Qader Abedin, raconte que son père est né dans une famille sunnite, mais s’est converti au chiisme par la suite. Son frère aîné, Bashir Abedin, a découvert la communauté ahmadie grâce à la MTA (Muslim Television Ahmadiyya).

Impressionné par les interprétations et les explications de la communauté sur divers sujets, il a été convaincu de la véracité de l’Ahmadiyya. Il a ensuite commencé à en parler à la maison. « Pendant deux mois, il y a eu des discussions et des débats entre mon père, mon frère et moi », raconte Abdul Qader Abedin. « Finalement, nous avons tous été convaincus et nous avons rempli le formulaire de Bai’at (serment d’allégeance). »

Il explique en outre que son père avait également influencé ses sœurs, qui ont elles aussi accepté l’Ahmadiyya, faisant ainsi de toute la famille des ahmadis.

Leur maison est ensuite devenue un centre de la communauté, où la prédication de l’Ahmadiyya, les prières et même la prière du vendredi étaient organisées.

Hassan Abedin Agha a eu la chance de servir en tant que président de la communauté Ahmadiyya de Homs, en Syrie. Il était un fervent pratiquant de la prière de Tahajjoud et un lecteur assidu des livres de la communauté. Homme d’une grande moralité, il était profondément attaché au Califat et respectait et valorisait les missionnaires. Il menait une vie simple et était connu pour son hospitalité.

Son épouse, Mme Zubeda, raconte : « Il était un homme de grande moralité et un excellent mari. Il m’aidait dans les tâches ménagères et entretenait des relations empreintes d’amour avec mes frères et sœurs et mes proches.

Il inculquait à ses enfants la valeur de la vérité, de l’honnêteté, de l’amour envers les autres et de l’hospitalité. Il était un fervent pratiquant de la prière de Tahajjoud et faisait régulièrement des dons. »

Un de ses petits-fils, qui étudie à la Jamia Ahmadiyya, raconte que son grand-père était un homme humble, patient et satisfait de son sort. Il a également été témoin de sa régularité dans la prière nocturne et la récitation du Coran. Il aimait tous les gens et était connu pour sa clémence et sa magnanimité.

Musleh Shanbour, un missionnaire, souligne sa nature humble et son contentement : « Même face à des difficultés financières, il ne demandait jamais d’aide à quiconque. Au lieu de cela, il donnait même une partie de ses maigres revenus à la communauté. Il ne voulait dépendre de personne.

S’il avait besoin de se rendre au marché pour acheter quelque chose, nous lui avons dit à plusieurs reprises que nous l’emmènerions dans notre voiture. Cependant, même en hiver, il se rendait au marché à pied. En fait, même durant ses derniers jours, tandis qu’il avait du mal à marcher, je l’ai vu se rendre au marché dans le froid. Il n’a jamais aimé dépendre de qui que ce soit et il était très reconnaissant. »

Le Hafiz Abdul Wahid Bhatti raconte qu’en la personne de M. Hassan Abedin, il voyait toujours se réaliser la révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) : « Les justes de l’Arabie et les dévots de la Syrie envoient des bénédictions sur vous. »

Lorsque M. Hassan Abedin le serrait dans ses bras, il lui disait : « Je t’aime car tu fais partie de la communauté du Messie Promis (as). » Et lorsqu’il était question du Messie Promis (as), il répétait spontanément « paix et bénédiction sur lui » à plusieurs reprises.

Ses yeux étaient en larmes et il disait : « En cette époque où la fumée se répand partout, le Messie Promis (as) nous a fait connaître le véritable Islam. »

Il vouait un amour immense au Califat. Qu’Allah le Tout-Puissant lui pardonne et lui fasse miséricorde, et qu’Il élève son rang.

Le prochain récit est celui de M. Othman Hussein Mohamed Kheir, décédé récemment à l’âge de 60 ans. Il résidait en Arabie saoudite.

En 2007, il a découvert l’Ahmadiyya grâce à la MTA et a ensuite prêté serment d’allégeance. De nationalité soudanaise, il est ensuite retourné au Soudan. Il a installé une parabole chez lui et a commencé à prêcher à sa famille et à ses frères et sœurs. Le reste de sa famille est également devenu ahmadi : trois frères, une sœur, sa femme et ses enfants.

Comme il n’avait pas reçu de réponse d’acceptation de son premier serment d’allégeance, il a écrit une nouvelle lettre de serment d’allégeance avec ses frères et sœurs.

Lorsque la demande a été acceptée, il a été rassuré. Sa maison était un centre pour la communauté au Soudan. Ils y priaient la prière du vendredi, regardaient MTA et organisaient des cours et des études du Tafsir Kabir (grand commentaire du Coran).

Il était très généreux envers la communauté et se réjouissait de la venue des ahmadis. Il n’a jamais rien demandé à la communauté pour ses dépenses et contribuait de sa propre poche.

De même, il n’a jamais assumé de fonction dans la communauté. Quand on lui proposait de prendre en charge une tâche ou un poste, il répondait : « Confiez cela aux jeunes afin qu’ils apprennent davantage. »

La femme et les enfants du défunt sont également dévoués au service de la communauté. Une de ses filles est médecin et son fils travaille au département des finances.

Jusqu’à présent, leur maison servait de centre, mais après la guerre civile, les gens se sont dispersés dans différentes régions et les contacts ont été perdus.

Comme je l’ai dit précédemment, prions pour que leur situation s’améliore et qu’ils puissent à nouveau vivre ensemble en tant que communauté. Outre son épouse, il laisse derrière lui deux fils et deux filles.

Le prochain est celui de M. Mohamed Zahrabi d’Algérie, décédé récemment à l’âge de 48 ans. Inna lillahi wa inna ilayhi raji’oun. Le président de la communauté écrit que le défunt souffrait d’un cancer. Il aimait profondément la communauté. Il était très hospitalier et obéissant au Califat. Il était militaire et était toujours heureux d’accueillir ses amis chez lui. Malgré ses modestes revenus, il était très généreux envers ses invités.

Il a également dû faire face à des procédures judiciaires. Le juge lui a demandé comment un Algérien comme lui pouvait suivre un Indien. Il a répondu : « Comment un pays comme l’Algérie peut-il avoir peur d’un Indien ? » Si vous considérez l’Imam Mahdi (as) comme un être insignifiant, pourquoi avez-vous tant peur ? »

C’est la situation des mollahs d’aujourd’hui. S’ils n’ont pas peur, pourquoi ne nous laissent-ils pas parler ouvertement ? Pourquoi nous empêchent-ils de faire de la prédication ? Ils ont simplement peur que nos paroles, car elles sont vraies, soient acceptées par les gens. C’est pourquoi ils attribuent des mensonges et des faussetés à la communauté et au Messie Promis (as).

Concernant son attachement au Califat, le président écrit que lorsque je leur ai demandé d’enregistrer (la Jama’at) en Algérie en tant qu’organisation caritative, certains s’y sont opposés. Mais le défunt a déclaré : « Nous avons reçu l’ordre du Calife : il faut mettre fin aux discussions et se mettre au travail. » Il a également ajouté : « Nous avons dit au président de la communauté : nous sommes avec vous, allez-y. »

Le prochain récit est celui de M. Saeed Ahmed Waraich, fils d’Abdul Hai Waraich Sahib de Rabwah, décédé récemment.

L’Ahmadiyya est entrée dans sa famille par l’intermédiaire de son arrière-grand-père, qui était un compagnon du Messie Promis (as).

Selon le rapport de la Nazarat Umur-e-Ammah (Direction des Affaires Publiques), il a été victime de fausses accusations de blasphème et a été arrêté. Mais après un procès, il a été acquitté honorablement.

Il a eu l’honneur de passer trois ans et deux mois en prison, mais l’hostilité était telle qu’il ne pouvait pas retourner chez lui après son acquittement. Il a donc continué à vivre à Rabwah.

Le prochain est celui de M. Shahzad Gondal, fils d’Ahmad Khan Gondal Sahib, originaire de Rabwah et résidant aux Pays-Bas au moment de son décès. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Sa famille a connu l’Ahmadiyya par l’intermédiaire de son grand-père, Khushi Muhammad Sahib de Nawabshah, qui avait prêté serment d’allégeance pendant le deuxième Califat.

En 1992, il a eu l’honneur d’être un prisonnier dans la voie d’Allah. Il a été arrêté à Kotli sous de fausses accusations de blasphème et de prosélytisme. Son procès a duré dix ans. Il a été libéré sous caution après deux ou trois mois de détention, mais le procès a continué pendant dix ans.

Il était assidu dans ses cinq prières quotidiennes et pratiquait la prière nocturne. Il était toujours prêt à servir la communauté et accomplissait avec dévouement toutes les tâches qui lui étaient confiées.

Qu’Allah le Tout-Puissant pardonne et fasse miséricorde à tous ces défunts et qu’Il élève leurs rangs. J’accomplirai leur prière funéraire par contumace après la prière de Joumou’ah.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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