Sermons 2015 – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Tue, 30 Mar 2021 21:19:56 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Sermons 2015 – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Sermons 2015 | Texte | Audio | Video https://islam-ahmadiyya.org/traduction-des-sermons-du-calife-en-francais-2015-audio-texte-video/ Mon, 15 Mar 2021 12:00:00 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/traduction-des-sermons-du-calife-en-francais-2015-audio-texte-video/
Sermon du 27 novembre 2015
Sermon du 06 novembre 2015

Les sacrifices : la voie du plaisir divin

Discours prononcé lors de l’Ijtema de la Majlis Ansarullah – Royaume-Uni – le 20 septembre 2015

Les aides d’Allah

Sermon de l’Aïd-Ul-Adha – 25 septembre 2015

Sermon de l’Aïd-Ul-Adha

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Conseils pour la Jalsa Salana de Qadian https://islam-ahmadiyya.org/conseils-pour-la-jalsa-salana-de-qadian/ Thu, 31 Dec 2015 21:32:49 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/conseils-pour-la-jalsa-salana-de-qadian/ La Jalsa Salana de Qadian revêt une importance particulière, étant donné que c’est le hameau du Messie Promis (a.s.) d’où il avait lancé cette rencontre suite à la permission divine. Dans son sermon du 25 décembre, Sa Sainteté le Calife a prodigué des conseils à cet effet.

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 Sermon du vendredi 25 décembre, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Ta’awwudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Durant les jours à venir se tiendra la Jalsa Salana de Qadian, qui débute demain insha Allah. Celle de la djama’at de l’Australie a déjà commencé et celle de la Côte Ouest des États-Unis débutera un peu plus tard [en raison du décalage] dans le fuseau horaire. Il est fort probable que la Jalsa Salana soit organisée dans d’autres pays. Qu’Allah bénisse amplement toutes ces rencontres et qu’Il protège [la djama’at] des malveillances des méchants.

La Jalsa Salana de Qadian revêt une importance particulière, étant donné que c’est le hameau du Messie Promis (a.s.) d’où il avait lancé cette rencontre après en avoir eu la permission divine.

Dans ses différents discours et sermons, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a décrit l’époque du Messie Promis (a.s.) et les débuts de la Jama’at en référence à la Jalsa. Il a brossé un tableau des Jalsa de l’époque du Messie Promis (a.s.) ainsi que certaines révélations divines qui se sont accomplies à l’époque. D’autres concernent le futur : certaines se sont accomplies une fois et le seront de nouveau à l’avenir. Je citerai des extraits des dires de Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) en référence à ce thème.

Le Réformateur Promis [et deuxième Calife] (r.a.) nous décrit ses impressions d’enfance eu égard aux premières Jalsa ainsi que la situation de la Jama’at à l’époque.

Il déclara en 1936 : « Environs 40 ans de cela, là où étudient les élèves de la Madrassah Ahmadiyya se trouvait un rempart délabré : celui-ci entourait les maisons de Qadian. On l’avait érigé à l’époque de nos aïeux pour assurer la protection de Qadian. Il était si large qu’une charrette pouvait la parcourir. Le gouvernement britannique a brisé le rempart et mis en vente aux enchères [le terrain]. Le Messie Promis (a.s.) en a acheté une portion pour bâtir une maison d’hôte. C’était un long bout de terrain.

C’était peut-être en 1893, 1894 ou 1895. Nous étions en décembre : les jours et le climat étaient les mêmes. Quelques personnes, qu’on n’appelait pas encore des ahmadis, [s’étaient réunies là]. »

La Communauté Ahmadiyya ne portait pas encore ce nom à l’époque : ce ne fut qu’en 1901 que [le Messie Promis (a.s.)] donna aux ahmadis ce titre. Quoique les ahmadis ne se distinguaient pas [des autres musulmans] par leur titre, ils se réunissaient à Qadian pour la Jalsa.

Le deuxième Calife déclare : « Je ne sais si toute la Jalsa eut lieu à l’endroit que j’évoquais ou si une partie fut tenue dans la mosquée. Je n’avais que 7 ou 8 ans à l’époque, c’est pour cette raison que je ne me souviens pas de ces détails. Je me souviens tout simplement que je courais entre les gens réunis là-bas et je jouais autour d’eux. Cette foule réunie là-bas était pour moi source d’émerveillement. On avait placé un tapis sur lequel avait pris place le Messie Promis (a.s.) : ses fidèles étaient assis autour de lui dans cette rencontre que l’on nommait la Jalsa Salana. Ma mémoire fait peut être défaut : il y avait peut-être deux tapis à la place d’un seul. En tout cas, 150 à 200 personnes étaient assises sur un tapis. En comptant les enfants, il y avait environs 250 individus en tout, dont la liste fut publiée par le Messie Promis (a.s.). Il y avait peut-être un tapis ou deux : ils étaient tout aussi grands que l’estrade de cette Jalsa, dit le deuxième Calife. Voire les estrades de nos Jalsa d’aujourd’hui sont encore plus grandes. J’ignore la raison pour laquelle on changea à trois reprises l’emplacement de ce tapis.

En raison de mon jeune âge [à l’époque], je ne peux affirmer si on empêchait les ahmadis de placer leur tapis à ces endroits ou si c’était pour d’autres raisons qu’on changea son emplacement à plusieurs reprises. »

Ceux qui sont présents à Qadian aujourd’hui pour la Jalsa ne pourront imaginer la situation de l’époque. Par la grâce d’Allah, la Jalsa Gah, [lieu où se tient cette rencontre] est vaste et entourée d’un mur en dur. La djama’at tente d’ailleurs de fournir toutes les aménités nécessaires aux invités.

En 1936, quand Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) prononçait ce discours, il y a eu des améliorations dans l’organisation de la Jalsa [à Qadian] et ce jusqu’à la partition de l’Inde. Après la création du Pakistan, les ahmadis de Qadian étaient confinés au quartier Darul Masih et à quelques maisons des alentours. Hormis quelques centaines tous les autres Ahmadis avaient émigré [au Pakistan]. D’ailleurs, cette poignée d’ahmadis restée en arrière était très faible. Or, aujourd’hui de nouveau, il y a du développement à Qadian. Ceux qui visitent le hameau du Messie Promis (a.s.) pour la première fois, les nouvelles générations ou les visiteurs de l’étranger ne voient que le progrès accompli. Si l’on fouille un tant soit peu les feuilles de l’histoire, l’on y verra des pluies de faveurs divines. Aujourd’hui les gens de Rabwah sont aussi tristes. Or, qu’ils sachent qu’aucune situation n’est inchangeable. Insha Allah, Dieu apportera des changements là-bas et il y aura aussi de la joie. Cependant, les gens de Rabwah doivent beaucoup prier ainsi que les ahmadis du Pakistan. Allah déclare :

وَلَا تَهِنُوا وَلَا تَحْزَنُوا وَأَنْتُمُ الْأَعْلَوْنَ إِنْ كُنْتُمْ مُؤْمِنِينَ

« Ne faites pas preuve de faiblesse et ne vous désolez pas ; et vous prévaudrez certainement, si vous êtes croyants. » (Saint Coran, chapitre 3, verset 140)

La condition requise ici est d’être croyants. Le renforcement de la foi et l’accent sur la prière attireront les faveurs divines et occasionneront le changement.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Ces gens étaient réunis là-bas et on les déplaçait d’un endroit à un autre. Ils étaient réunis là, car l’Islam était dans un état très lamentable : on faisait tout pour éteindre cette seule lumière qui pourrait éclairer le monde, c’est-à-dire la lumière de l’Islam et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Les fils des ténèbres et de l’obscurantisme désiraient l’éteindre. La population mondiale était d’environs un milliard 25 à 30 millions d’habitants à l’époque. [Face à eux] 200 à 250 adultes, dont la plupart portaient des vêtements modestes et dont un nombre infime appartenait à la classe moyenne de l’Inde s’étaient réunis afin de faire flotter le drapeau du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) que l’ennemi voulait descendre. Ils étaient prêts le faire flotter au prix de leur anéantissement. Dans cet océan d’un milliard 25 millions d’habitants qui peuplaient la terre, 200 à 250 personnes modestes offraient leur sacrifice en cette fin d’année 1895. Leurs visages portaient les mêmes marques des compagnons de Badr, qui avaient dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Certes nous sommes faibles et l’ennemi puissant. Or, il ne pourra vous atteindre qu’en foulant aux pieds nos cadavres. » Leur visage présageait qu’ils n’étaient pas des êtres humains mais la mort incarnée : ils étaient réunis afin d’établir l’honneur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et celle de sa foi lors cette lutte ultime. Ceux qui les regardaient se moquaient d’eux, s’étonnaient de leur œuvre. Il y avait peut-être un ou deux tapis [à Qadian lors de cette Jalsa] : en tout cas ils n’étaient pas plus grands que cette estrade. J’ignore pourquoi on a changé à trois reprises son emplacement.

Quand Joseph a été mis en vente dans le marché de l’Égypte, une veille femme a tenté de l’acheter pour le prix de deux boules de coton. Les gens de ce monde éclatent de rire en entendant ce récit. Les hommes imbus de spiritualité, quant à eux, ont les larmes aux yeux en l’entendant, car ils comprennent que quand l’homme connaît la valeur d’un objet, il ne se soucie pas des sarcasmes des autres.

Joseph était un homme : or, ses aptitudes n’étaient pas encore connues à l’époque. Il était jeune et ses frères l’avaient vendu pour un vil prix. Compte tenu de cette situation, il est fort probable que la vieille femme ait pu croire qu’elle pourrait l’acheter au prix de deux boules de coton. Cette histoire peut-être vraie, compte tenu du fait que le coton n’existait pas dans le pays d’où était originaire la caravane qui transportait Joseph. Ils s’en procuraient en Égypte : le coton était peut-être si cher à l’époque, que la vieille croyait qu’elle pourrait acheter Joseph à ce prix.

Ces deux cent cinquante personnes assises autour du Messie Promis (a.s.) valaient eux aussi [un prix modique]. Ce récit met davantage en exergue l’amour [des compagnons] que l’incident de l’achat de Joseph. L’amour rend aveugle l’esprit de l’homme : la vieille femme croyait que son offre suffisait. Or, il est ici est question du prix de cet amour qui aveugle l’esprit et qui pousse l’homme à consentir à de grands sacrifices. C’est un amour inimaginable. Le sang du cœur de ces 250 individus a été versé face au trône de Dieu. Les parents de nombre d’entre eux étaient toujours vivants : ils étaient sans doute eux-mêmes des parents et des grands-parents. Mais le monde s’est moqué d’eux, les a abandonnés. Quand ils ont accepté l’Ahmadiyya, amis et inconnus les ont rejetés. En dépit de leur âge, d’être des pères, des grands-pères, des enfants, ils ont été expulsés de leurs maisons. En dépit de leur âge, ils sont devenus des orphelins, car l’orphelin est celui qui est sans parents et sans soutien. Le monde les a rejetés et ils sont devenus orphelins. Dieu affirme que les soupirs de l’orphelin ébranlent son trône. Tous ces orphelins se sont réunis à Qadian : ils y ont poussé leurs soupirs et nous voyons aujourd’hui dans cette plaine leur résultat », relate Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.).

En s’adressant à ces quelques milliers d’individus réunis sur cette plaine pendant la Jalsa de Qadian, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) leur informe qu’ils ont constaté de visu le fruit des soupirs de ces 250 personnes réunies à l’époque du Messie Promis (a.s.). Ces soupirs sont montés de cette plaine sur laquelle ils étaient assis à Qadian. »

Aujourd’hui la Jalsa Gah de Qadian est encore plus vaste. Je m’adresse à tous ceux présents à la Jalsa, hommes et femmes confondus : ils sont présents sur un vaste site qui dispose de toutes les aménités. À l’époque, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) prononçait son discours en une seule langue. Aujourd’hui ceux qui sont présents là-bas écoutent ce sermon en 7 ou 8 langues. Des personnes nationalités diverses ainsi que des ahmadis du Pakistan, qui sont privés de leurs droits, sont assis là-bas. Faites naître en vous cette foi et cette sincérité : rapprochez-vous de Dieu. Faites naître en vous les sentiments qui animaient ces 200 personnes dont l’exemple a été cité par le deuxième Calife.

La Jalsa se tient en Australie et sur la Côte Ouest des États-Unis : partout ces ahmadis doivent être animés des mêmes sentiments : transmettre au monde le véritable enseignement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), accroître notre relation avec Allah. Ces 250 [ahmadis de l’époque du Messie Promis (a.s.)] étaient des graines qui ont donné naissance à des arbres dont les fruits sont le développement de Qadian, ces édifices, les descendants de ces saints hommes, et les progrès des djama’at des États-Unis et de l’Australie. Par la grâce d’Allah, en Australie la djama’at est en train d’acheter de nouveaux terrains. Si nous désirons les embellir, il faudra accroître notre foi, car il ne suffit pas de se réunir pour la Jalsa. Si ces 250 graines ont porté leurs fruits, il nous incombe aujourd’hui la responsabilité de faire avancer cette œuvre en renforçant notre foi. Tout comme Allah l’a promis, nous remporterons la victoire insha Allah.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) parlait à l’époque, d’un milliard et de quelques dizaines de millions d’habitants. Or population mondiale dépasse aujourd’hui les 7 milliards 30 millions et quelques. Notre nombre et nos moyens sont dérisoires face à cette multitude. Cependant, nous allons devoir continuer la tâche de nos parents et grands-parents. Tout ahmadi doit comprendre que notre objectif est très important : nous devrons l’atteindre et tous ceux réunis pour la Jalsa à Qadian doivent mettre beaucoup d’accent sur la prière durant ces jours.

Le Réformateur Promis et deuxième Calife (r.a.) nous explique que des milliers de signes du Messie Promis (a.s.) et d’innombrables témoignages ont montré leur beauté.

Il est dit dans une révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) :

یَاْتِیکَ مِنْ کُلِّ فَجٍّ عَمِیقٍ ۔ یَاْتُونَ مِنْ کُلِّ فَجٍّ عَمِیقٍ۔

« Ils viendront à toi de très loin et en portant des cadeaux. On fera les arrangements nécessaires pour les accueillir. Les gens viendront en si grand nombre que les voies qu’ils emprunteront se creuseront. » C’est un signe grandiose, dit Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.). Réfléchissez sur la situation du Messie Promis (a.s.) quand Dieu lui avait annoncé ce grand signe. Ceux qui ont connu cette période sont toujours présents.

J’étais enfant à l’époque : il y avait un tas d’immondices là où se trouve aujourd’hui notre Madrassah. Les gens ne passaient par là car on disait que c’était un lieu néfaste. On ne s’y aventurait qu’en groupe de deux ou trois, car l’on croyait que l’on se ferait posséder par des Jinn si on passait par là.

Je n’en ai pas fait l’expérience personnellement, mais on disait qu’à l’époque deux ou trois roupies de farine n’étaient pas disponibles à Qadian. La plupart des habitants étaient des cultivateurs et ils moulaient leur blé à leur guise.

Quand on avait besoin de quelque chose, le Messie Promis (a.s.) envoyait quelqu’un à Lahore ou Amritsar. D’ailleurs aucun visiteur ne passait par là. [Il y avait de temps en temps] des invités qui accompagnaient les convois nuptiaux. Or, en général aucun visiteur ne passait par là.

Un jour, durant mon enfance le Messie Promis (a.s.) m’avait pris avec lui [pour sa marche]. C’était pendant la saison pluvieuse : il y avait une flaque d’eau. Je n’ai pu l’enjamber et le Messie Promis (a.s.) me prit dans ses bras. Sheikh Hamid Ali et le Messie Promis (a.s.) me portaient à tout de rôle. On ne recevait aucun invité à l’époque, il n’y avait pas [cette] maison, ni de progrès. Sauf que progrès avait débuté étant donné que Hafiz Hamid Ali était à Qadian.

Or, avant même que personne ne visitât le Messie Promis (a.s.) à Qadian, Dieu lui avait promis que des gens viendront vers lui de très loin, lui apportant des cadeaux.

Vu la situation de l’époque, on pouvait mettre dans la bouche de Dieu ces paroles à l’endroit du Messie Promis (a.s.) : « O toi qui est inconnu des gens de ton quartier, des habitants les villes avoisinantes, toi qui est méconnu au point que l’on croyait que Mirza Ghulam Qadir était le seul fils de ton père. Moi Je t’honorerai Mirza Ghulam Ahmad de Qadian et Je t’accorderai une grande renommée. »

Ce sont là des paroles qui méritent notre attention.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) dit : « Le Messie Promis (a.s.) avait l’habitude de dire, qu’après réflexion, l’on constatera que le Kafir (mécréant) est aussi source de miséricorde. S’il n’y avait pas d’Abu Jahl tout le Coran n’aurait pas été révélé. Si tout le monde était Abu Bakr La Iliha Illaha aurait été l’unique révélation divine.

L’on comprend grâce à cela, que ceux qui se vouent corps et âme à Dieu, voient de bonnes choses en tout. Quand le Messie Promis (a.s.) a fait face à de l’hostilité, il a compris qu’il grandira en honneur et l’histoire en est témoin. C’est ce que nous constatons aujourd’hui à Qadian : des invités originaires de 20 à 25 pays sont présents là-bas. D’ailleurs on y est en train de construire de nouveaux édifices par la grâce d’Allah.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Je me souviens d’une autre révélation concernant l’hospitalité au cours de la Jalsa Salana. Environs sept cents personnes étaient présentes lors de la dernière Jalsa Salana du Messie Promis (a.s.). Aujourd’hui il y a plusieurs milliers de personnes assises dans chaque coin de la Jalsa. Or, l’organisation fit défaut lors de cette dernière Jalsa. Certains invités n’avaient rien mangé jusqu’à trois heures du matin. Le Messie Promis (a.s.) reçut la révélation suivante : « O Prophète ! Nourris les affamés et ceux qui sont inquiets. »

[Le lendemain] le Messie Promis (a.s.) dit aux responsables : « Replacez les marmites sur le feu. » Voilà la situation, alors qu’il n’y avait que 700 invités. Or, quand le Messie Promis (a.s.) sortait, ces 700 personnes l’accompagnaient. Ceux qui n’étaient pas originaires de Qadian n’avaient peut-être jamais vu autant de personnes réunies. Hors de Qadian, on ne voyait pas 200 personnes réunies autour d’un maître spirituel. Peut-être que deux cents personnes se réunissaient pour des fêtes [foraines], mais pas pour des réunions d’ordre spirituel. Il était fort étrange de voir tant de bousculades. Quand le Messie Promis (a.s.) faisait un pas, il trébuchait et perdait ses chaussures dans la foule. Un ahmadi s’arrêtait, lui portait ses chaussures et lui demandait de les remettre. Le Messie Promis (a.s.) faisait deux pas, était bousculé par un autre et perdait de nouveau ses chaussures.

Voilà ce qui se passait quand le Messie Promis (a.s.) partait faire sa marche. Un fidèle ahmadi, agriculteur de son état, dit à un autre qui était de la même condition : « Est-ce que tu as serré la main au Messie Promis (a.s.) ? » Son ami répondit : « Avec tout ce monde, on ne me laisse pas m’approcher de lui ! » Son ami, passionné du Messie Promis (a.s.) lui conseilla : « Trouveras-tu une autre occasion pour le faire ? Traverse cette foule et vas le saluer, même si on te réduit en mille morceaux. »

Voilà ce que j’ai vu à une époque et maintenant de mes yeux je vois des milliers de gens réunis à Qadian, dit le Réformateur Promis (r.a.).

A une époque, préparer le repas pour 700 personnes était chose difficile. Le Messie Promis (a.s.) organisa tout en personne et il était [apparemment] difficile de lui serrer la main. Or, aujourd’hui, Allah a accordé un tel soutien au Messie Promis (a.s.) que des milliers de personnes d’origine différentes se sont réunis à Qadian. On est en train de préparer des repas selon leur préférence, on leur offre [toute] l’hospitalité [qui sied aux invités]. C’est le cas dans toutes les Jalsa du monde.

Lors de sa dernière Jalsa, le Messie Promis (a.s.) a déclaré que la Jama’at avait beaucoup progressé et que sa mission était terminée.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Je me souviens de toutes ces personnes réunies lors de la dernière Jalsa Salana du Messie Promis (a.s.). Celui-ci répétait à maintes reprises : « J’ai complété l’œuvre pour laquelle Dieu m’a envoyée. Je pense avoir atteint mon objectif dans le monde étant donné qu’un si grand nombre de gens m’ont accepté. » Il fut un temps quand cette foule avait l’air considérable. Or, il y a autant de monde aujourd’hui pour la prière de Jummah à Lahore », déclare Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.).

À présent, des milliers de gens se réunissent dans nos mosquées. Aujourd’hui, ici à Londres des milliers de gens sont présents pour la prière du vendredi. C’est là un grand signe du soutien divin : les communautés qui en profitent ne cessent de progresser. Cela se transforme en autant d’épines qui rongent l’ennemi : son hostilité et sa jalousie prennent de l’ampleur. Or, le décret de Dieu prédomine toujours. En dépit des regards jaloux des ennemis, Allah accorde sans cesse du progrès à sa djama’at. Cela est sans nul doute source de grande joie pour nous : or nous devons aussi être vigilants quant à nos responsabilités et des objectifs pour lesquels nous avons accepté le Messie Promis (a.s.). La djama’at n’a pas progressé uniquement dans le sous-continent indien : elle connaît un grand essor dans plus de deux cents pays. Et la jalousie des envieux ne cesse de s’accroître.

Cette hostilité existait en Inde, au Pakistan et en Indonésie. Or, deux jours auparavant, un ahmadi d’origine kirghiz est tombé en martyr au Kirghizistan. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Insha Allah, je dirigerai sa prière funéraire aujourd’hui.

Aujourd’hui d’ailleurs, il y a eu un attentat à la bombe dans une de nos mosquées au Bangladesh pendant la prière du vendredi. C’était peut-être une attaque suicide. Quelques ahmadis sont blessés : nous aurons un rapport complet à ce sujet. Qu’Allah protège les blessés et qu’Il fasse que leurs blessures ne soient pas fatales, qu’Il leur accorde un prompt rétablissement.

Cette jalousie et cette inimitié ne cessent de croître face au progrès de la djama’at : d’ailleurs, elles sont destinées à prendre de l’ampleur. Or, le décret de Dieu prévaudra, insha Allah et la djama’at ne cessera de progresser.

Il est une révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) à laquelle nous ne pouvons appliquer une interprétation. D’ailleurs, nous ignorons quand et comment elle s’accomplira. Cette révélation est : « Langar Outha Do » soit « (En) lève le Langar ». [En ourdou Langar signifie « cuisine » ou « l’ancre d’un navire ».]

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) dit : « Si Langar signifie l’ancre utilisée pour immobiliser un navire en mer, la révélation signifiera : « Sors de chez toi et diffuse le message de Dieu partout. » Si Langar signifie la cuisine [communale], cela signifierait que le nombre de visiteurs sera si grand que la cuisine ne pourra combler leurs besoins. Il faudra la fermer et demander aux visiteurs de faire leurs propres arrangements pour leurs logements et pour leur nourriture. Nous ne pouvons affirmer laquelle des deux interprétations est exacte et quand viendra le temps de son application. En tout cas, tant qu’il sera humainement possible de loger les invités, nous devrons élargir nos logements comme le stipule la révélation et de faire de la place pour accueillir les invités.

A Qadian et ailleurs où la djama’at à la possibilité, on doit bâtir des logements temporaires ou permanents. En accord à la révélation « élargis ta demeure » reçue par le Messie Promis (a.s.), par la grâce d’Allah, à Qadian il y a de grands développements résidentiels. Nous y avons bâti de nouveaux logements pour les invités et on leur offre toutes les aménités concevables. En tout cas, on ne peut pas leur offrir tout le confort de [leurs] maisons et les invités doivent être reconnaissants pour toutes les aménités mises à leur disposition. L’essentiel est d’atteindre le but pour lequel ils sont présents à la Jalsa : ils ne doivent pas se soucier de l’hospitalité ou du confort des logements.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a évoqué une autre révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) ainsi que son souhait de voir tous les ahmadis qui ont la possibilité d’assister à la Jalsa, d’y être présents afin d’écouter la parole d’Allah.

Le Réformateur Promis et deuxième Calife déclare : « Il n’existe pas en Inde les mêmes facilités de transport présentes en Europe. D’ailleurs, dans d’autres pays à l’instar de l’Afghanistan, de l’Iran et des îles avoisinantes, il est encore plus difficile d’entreprendre des voyages. De surcroît, il n’existe pas au sein de notre djama’at des gens assez riches pour entreprendre le voyage par avion afin d’assister à la Jalsa. »

[Voilà ce que disait le deuxième Calife (r.a)] à l’époque. D’ailleurs, il n’y a pas jusqu’à présent, des gens richissimes au sein de la djama’at quoique des gens plus ou moins aisés sont en train de se joindre à la djama’at.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) poursuit : « Quand il y aura au sein de la djama’at des membres assez riches pour entreprendre le voyage en avion il ne leur sera pas difficile de venir à Qadian. Tout au plus, il leur faudra économiser l’argent nécessaire. Or, jusqu’à présent, il y a très peu de membres de cette catégorie dans notre djama’at, voire il n’y en a pas du tout. »

Aujourd’hui, par la grâce d’Allah, des gens originaires de plusieurs pays visitent Qadian.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « La majorité des ahmadis résident en Inde et d’ailleurs ce sont les hommes en majorité qui assistent à la Jalsa Salana. » Aujourd’hui, la majorité des membres se trouvent en Inde et au Pakistan.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare, et ce sont là des paroles qui méritent réflexion : « Beaucoup sombrent dans la négligence après leur progrès. D’aucuns croient que la djama’at a accompli de grands progrès. A ceux-là je prodigue le conseil suivant : les voisins et les enfants de celui qui a la possibilité de venir à Qadian, mais qui ne le fait pas, subiront les conséquences de sa négligence. J’ai constaté que l’Ahmadiyya s’implante fermement dans le cœur des enfants de ceux qui viennent à la Jalsa une fois par an accompagné de leurs épouses et de leur progéniture. Quoique leurs enfants ne connaissent pas encore grand-chose de l’Ahmadiyya, ils disent certainement à leurs parents : « Allons à Qadian ! » C’est ainsi que l’Ahmadiyya s’implante dans leur cœur dès leur tendre enfance et en grandissant ils deviennent des exemples sublimes de l’Ahmadiyya. Rencontrer des gens au cours de la Jalsa laisse aussi son empreinte sur l’esprit des enfants. Ces derniers sont toujours impressionnés par tout fait extraordinaire et les foules. Lors de la Jalsa, ils ne se contentent pas de profiter de cette atmosphère spirituelle. Ils tirent de la joie de cette rencontre. Cela éveille leur intérêt et reste graver dans leur mémoire. »

Ceux qui peuvent assister à la Jalsa de Qadian doivent certainement le faire, mais ils doivent aussi participer dans les Jalsa de leur pays respectifs.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Ces pères qui assistent à la Jalsa, engendrent en leurs enfants l’intérêt pour cette rencontre. Sur l’insistance de leurs enfants, ils viennent tôt ou tard à la Jalsa. Par la suite, ils entament aussi le prochain pas.

Ceux qui n’assistent pas à la Jalsa pour des prétextes et des raisons négligeables, ne se contentent pas de désobéir à un ordre, ils sont aussi en train de commettre un crime à l’encontre de leurs enfants. »

Les ahmadis de l’Inde en particulier doivent visiter Qadian.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Il n’y a pas encore dans notre djama’at des personnes prospères. Le voyage par des moyens de locomotion rapides coûte si cher qu’il est difficile aux ahmadis de l’étranger de visiter Qadian durant ces jours. Or, si à une époque, il y a au sein de notre djama’at des personnes fortunées ou que ces voyages ne coûtent pas aussi chers et que toutes sortes de facilités seront disponibles, des gens visiteront Qadian de chaque coin du monde. »

Soixante ans auparavant il semblait difficile que l’on puisse visiter Qadian de l’étranger. Or, aujourd’hui Dieu nous a accordé de grandes faveurs à cet égard.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Si à une époque donnée, il existe aux États-Unis des ahmadis fortunées et qu’ils puissent se payer le voyage, en sus du pèlerinage à la Mecque, ils devront aussi, à une ou deux reprises [au cours de leur vie], assister à la Jalsa Salana de Qadian. »

On accuse les ahmadis de ne pas accomplir le Hajj et de partir en pèlerinage à Qadian, [cette déclaration du deuxième Calife dément cette accusation].

« En sus du Hajj, ils doivent aussi visiter Qadian, ils acquerront des grâces d’ordre spirituel et profiteront des bénédictions du centre », explique le deuxième Calife.

Certes le Califat n’est pas présent à Qadian, or ces lieux ont une importance spirituelle : tous ceux qui visitent Qadian ressentent cela.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « J’ai la ferme conviction qu’un jour des gens viendront de très loin. Dans un rêve le Messie Promis (a.s.) a vu qu’il flottait dans l’air en disant : « Jésus marchait sur de l’eau. Moi je flotte dans les airs. Mon Dieu m’a accordé des faveurs encore plus immenses. »

Le deuxième Calife déclare : « A une époque des gens venaient à la Jalsa dans des carrioles [dont les roues] creusaient la voie, ensuite dans des voitures qui défonçaient davantage la route. Maintenant, ce sont des locomotives qui les tirent jusqu’à Qadian. Un jour pour la Jalsa, après chaque intervalle on annoncera que tel nombre d’avions a atterri de tel ou tel pays. Tout cela peut paraître fort étrange aux gens de ce monde, or cela ne l’est pas aux yeux d’Allah. »

Nous sommes aujourd’hui en train d’en faire le constat. Des ahmadis de plus d’une vingtaine de pays sont arrivés à Qadian par avion. D’aucuns de l’étranger ne pouvaient même pas imaginer qu’ils pourraient un jour visiter Qadian. Il est fort possible qu’un jour l’on puisse affréter des avions pour assister à la Jalsa de Qadian.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Allah a décrété que Qadian sera le troisième centre après la Mecque et Médine. Ces deux lieux sont liés au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : il était le fondateur de l’Islam et le maître du Messie Promis (a.s.). De ce fait, ces deux villes sont supérieures à Qadian. Or, le centre que Dieu a choisi pour la direction du monde après la Mecque et Médine est Qadian, l’endroit où est apparu le reflet du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est le seul centre pour le Tabligh. La Mecque et Medine sont deux lieux bénis et de surcroît des centres de la diffusion du message [de l’Islam], mais je dois malheureusement avouer que leurs habitants ont oublié cette obligation. Cependant cette situation ne perdurera pas, Insha Allah. J’ai la ferme conviction, que lorsque Allah établira l’Ahmadiyya dans les pays arabes, ces lieux saints retrouveront leur gloire d’antan. »

Il est un autre conseil important à propos duquel doivent réfléchir ceux qui participent à la Jalsa Salana de Qadian et ailleurs dans le monde.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Après avoir remercié Dieu, je conseille à tous ceux qui sont présents ici, que tout événement joyeux s’accompagne de peine : là où il y a des fleurs il y a aussi des épines. De même, le progrès est talonné par la jalousie et l’inimitié. La prospérité s’accompagne du déclin. Dans la voie de l’acquisition de toute chose bonne et excellente il faut combattre des forces contraires. Ainsi, on ne mérite point de succès tant qu’on n’endure pas malheurs et souffrances. C’est pour cette raison que les communautés des prophètes éprouvent des difficultés. Elles passent par des épreuves qui poussent ceux qui sont faibles dans leur foi vers l’apostasie. Parfois, des difficultés mineures sont source d’égarement pour ceux qui sont faibles dans leur foi.

À l’époque, le Messie Promis (a.s.) restait dans la mosquée après la prière de Maghrib afin de rencontrer ses fidèles. Les disciples des prophètes éprouvent à l’égard de ces derniers un amour et une sincérité hors norme. En présence du prophète, ils ne voient personne d’autre et ne se soucient de rien d’autre.

Mufti Muhammad Sadiq Saheb relate que lorsque le Messie Promis (a.s.) sortit de chez lui un jour de la Jalsa, toute une foule l’entoura. Quelqu’un arriva à lui serrer la main et sortit de la foule. Il demanda à son ami : « As-tu pu rendre hommage au Messie Promis (a.s.) ? » L’autre répondit : « Comment le faire dans cette multitude ? » Son ami lui dit : « Trouve un moyen pour le faire, même on te réduit en mille morceaux. Ce n’est pas tous les jours que tu auras l’occasion de le faire. » Son ami suivit son conseil et réussit à serrer la main le Messie Promis (a.s.).

Quand le Messie Promis (a.s.) s’asseyait après la prière de Maghrib ses disciples se pressaient pour s’approcher de lui. Un visiteur, qui était destiné à être éprouvé, ignorait [l’importance] de la compagnie [du Messie Promis (a.s.)]. Il était de Peshawar et commença à accomplir de longues sounnah après la prière [en congrégation]. D’aucuns attendaient qu’il finisse, mais quand ils constatèrent que d’autres s’étaient déjà approchés du Messie Promis (a.s.), ils se ruèrent vers celui-ci. Dans son empressement, le coude d’un fidèle toucha l’invité de Peshawar. Ce dernier se mit en colère et s’exclama : « Ah ! Quel est ce Prophète et quel est ce Messie ! Ceux qui prient en sa compagnie reçoivent des coups. » Il devint apostat suite à cet incident et quitta Qadian. Ce qui accroît la foi des autres fut pour lui cause d’égarement. Un exemple similaire est celui de la communauté à propos de laquelle Allah déclare que lorsque la lumière apparut, ils perdirent la leur. »

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Je conseille ceci à ceux qui assistent [à la Jalsa de] Qadian : s’ils souffrent en raison de la foule et du manque de main-d’œuvre, ils ne doivent pas se faire du souci ou perdre leur foi. »

Il ne faut pas oublier ces conseils ici ou ailleurs où la Jalsa est organisée.

En tout cas les responsables de l’hospitalité doivent servir de leur mieux leurs invités. Or, il peut y avoir des manquements. Il en est de même pour la Jalsa de Qadian ailleurs dans le monde. Soyez patients si vous endurez quelque difficulté en raison des lacunes dans l’organisation. Ces manquements ne doivent pas nuire à votre foi. Qu’Allah fasse que la Jalsa de Qadian et celle organisée ailleurs soient accompagnées de Ses faveurs et Ses bénédictions. Que les participants profitent des prières du Messie Promis (a.s.) et qu’ils prient beaucoup durant ces jours.

Comme je l’ai annoncé un ahmadi du Kirghizistan, un État de l’ex-URSS, est tombé en martyr. Il s’appelait M. Yunus Abdul Jalil. Le 22 décembre vers 8 heures 50 deux personnes lui ont tiré dessus dans un village nommé Kashgar Qashtaq. M. Yunus Abdul Jalil est décédé des suites de ses blessures. Inna Lillahi Wa Inna Ilaihi Rajioune.

Le défunt se trouvait à l’extérieur de sa maison en compagnie d’un voisin quand ses assaillants se sont approchés d’eux en voiture. Ils ont tiré douze coups : il a été atteint de neuf balles dont sept lui ont traversé le corps et sont sorties. Les assaillants n’ont pas tiré sur le voisin. Yunus Saheb a été transporté à l’hôpital, où il est décédé. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Son père et son frère ne sont pas ahmadis. Ses parents ont demandé à un mollah de diriger sa prière funéraire. Les ahmadis n’ont pas pu arriver sur les lieux à temps. Le mollah était de bon cœur. Il a déclaré : « C’était un crime atroce. Nous sommes tous les serviteurs de Dieu. Tuer des gens ainsi est contre les enseignements de l’Islam. » Les ahmadis ont dirigé sa prière funéraire dans sa maison. Il y avait de l’hostilité contre les ahmadis dans la région et on croyait que les mollahs entraveraient l’enterrement. Mais par la grâce d’Allah il a été enterré en paix.

La police criminelle a interrogé des ahmadis qui leur ont fourni toutes les informations concernant la djama’at. Tout étonnés, les policiers ont déclaré : « Nous avons entendu le contraire à propos de vous. » Ils ont promis de faire la vérité sur l’affaire.

Ils ont arrêté les deux assassins qui étaient en contact avec des gens en Syrie. Ils ont avoué qu’un de leur compatriote revenu de la Syrie leur a demandé d’assassiner quatre ahmadis. Quelques mois de cela, ils ont tenté de tuer un ahmadi à coups de couteau et de gourdins. Ses os ont été brisés et il a été laissé pour mort. Mais il a eu la vie sauve par la grâce d’Allah.

Dans le cas présent, Yunus Abdul Jalil est tombé en martyr. Qu’Allah exalte son statut. La police tente d’arrêter d’autres personnes. Qu’Allah fasse qu’ils connaissent la fin qu’ils méritent.

Selon le rapport, les ahmadis de Kashgar sont très tristes suite à cette attaque abominable. « Or, nous n’avons peur de rien, ont-ils déclaré. Après ce martyre, nous ne cesserons de transmettre le message du Messie Promis (a.s.) » Par la grâce d’Allah, ils sont fermes dans leur foi.

Yunus Abdul Jalil est né en 1978. Il a fait la bai’ah en 2008. Il fait partie des premiers ahmadis [du Kirghizistan] et a fait face à une grande hostilité de la part de ses proches. Cependant il était ferme dans sa foi.

Il racontait qu’il avait ressenti un grand changement spirituel après sa bai’ah et qu’il tentait d’accroître sa connaissance. Il était toujours en contact avec les missionnaires. Il était très content quand il apprenait quelque chose de nouveau ayant trait à la foi. Il accomplissait ses prières cinq fois par jour en congrégation. Il servait comme secrétaire général de la djama’at au moment où il est tombé en martyr et était un membre très actif de la djama’at.

Yunus Saheb laisse derrière lui son épouse, trois filles et un fils : sa fille aînée a 9 ans, la deuxième 6 ans, et la troisième 3 ans. Son fils a 3 mois.

Le missionnaire qui a travaillé [au Kirghizistan] relate que Yunus Saheb était le seul ahmadi de sa famille. Son épouse embrassa l’Ahmadiyya par la suite. C’était un ahmadi très sincère. Il ressentait un très grand amour pour le Califat, était toujours souriant, de bonne humeur et très amical. Yunus Saheb avait un très grand engouement pour la quête de la connaissance religieuse et pour la prédication [du message de l’Ahmadiyya.] Il était très humble dans ses prières et réfléchissait toujours sur le progrès de la djama’at du Kirghizistan et il priait beaucoup en ce sens. Yunus Saheb avait un très grand respect pour les représentants de la Jama’at et les missionnaires. C’est le premier martyr du Kirghizistan qui a versé son sang pour l’Islam et l’Ahmadiyya. Qu’Allah exalte son statut et que chaque goutte de son sang puisse faire entrer d’innombrables âmes pieuses au sein de la djama’at. Qu’Allah soit le Protecteur de ses enfants et qu’Il renforce leur foi et leur conviction. Je dirigerai sa prière funéraire après la prière de Jummah.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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Eminent statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) https://islam-ahmadiyya.org/eminent-statut-du-saint-prophete-muhammad-s-a-w/ Thu, 24 Dec 2015 18:32:56 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/eminent-statut-du-saint-prophete-muhammad-s-a-w/ Sermon du vendredi 18 décembre, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Ta’awwudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Depuis que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s.) s’est proclamé Messie et Mahdi jusqu’aujourd’hui, les adversaires de l’Ahmadiyya ou les prétendus oulémas n’ont cessé de le critiquer à outrance, l’accusant de beaucoup de choses. En tout cas, c’est là une pratique qu’ils ne délaisseront pas, égarant ainsi les masses musulmanes. La plus grande accusation portée dans le but d’enflammer les musulmans est que le Messie Promis (a.s.) se serait proclamé supérieur au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Qu’Allah nous en préserve ! Ces oulémas osent mentir à outrance pour atteindre leur but, affirmant aussi que le Messie Promis (a.s.) aurait porté atteinte à l’honneur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Ils reprochent aux membres de la djama’at les mêmes « méfaits », là où ils ont l’occasion de le faire, là où ils ont quelque influence, les accusant de considérer le Messie Promis (a.s.) supérieur au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), qu’Allah nous en préserve.

Ceux de nature noble qui ont étudié les ouvrages du Messie Promis (a.s.) ou la littérature de la djama’at ou entendu les dires du Messie Promis (a.s.), ont compris, sur-le-champ, que ces prétendus oulémas et fauteurs de troubles désirent tout simplement fomenter le désordre en portant ces accusations.

Je citerai [ici-bas] les dires du Messie Promis (a.s.) tirés de ses différents livres. Cependant, je ne pourrais présenter aujourd’hui tous ses écrits dans lesquels il décrit le statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ni ne pourrais-je citer les extraits de tous ses ouvrages.

Je mentionnerai ces écrits datant de l’époque de son premier ouvrage, Barahine-Ahmadiyya jusqu’au dernier livre qu’il avait composé quelque temps avant de rendre l’âme, autant d’écrits dans lesquels il a évoqué le statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le Messie Promis (a.s.) a rédigé les quatre parties de l’ouvrage Barahine-Ahmadiyya entre 1880 et 1884. Elles ont été réunies dans le premier volume de la collection Rouhani Khazain.

Le Messie Promis (a.s.) déclare dans un endroit :

« Sous le firmament il n’y a qu’un seul Prophète et un seul Livre : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le meilleur de tous les prophètes, le plus parfait des messagers, le Sceau des Prophètes et le plus grand des hommes : celui qui lui emboîte le pas découvrira la voie qui mène à Dieu, se débarrassera des voiles ténébreuses et verra, ici sur Terre, les signes du véritable salut. Le Coran est le Livre qui renferme la vraie et parfaite direction, grâce à laquelle l’on acquiert le savoir et la compréhension du divin : il débarrasse le cœur de toute imperfection humaine. Une fois départi de ses doutes, de son ignorance et de ses négligences, l’homme atteint [par l’entremise du Coran] le stade de la certitude. »

C’est-à-dire qu’on est convaincu [de l’éminent] statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), de la puissance et de l’unicité de Dieu, de la grandeur du Coran, de l’origine divine de cette Ecriture révélée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Dans son ouvrage Barahine-Ahmadiyya, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je suis le plus humble des serviteurs de ce grand envoyé, le Chef des Prophètes, la Couronne de tous les messagers. »

En 1886, évoquant le statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le Messie Promis (a.s.) explique dans son ouvrage Surma Chasm Arya : « La révélation divine est un miroir reflétant les attributs parfaits de Dieu, attributs que le Prophète est à même de distinguer conformément à sa pureté intérieure. »

C’est-à-dire, les attributs de Dieu se manifestent au prophète récipiendaire de révélation divine dépendant de sa pureté intérieure et de son statut.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Étant donné que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était supérieur à tous les prophètes et le meilleur d’entre eux eu égard à sa pureté intérieure, sa conviction, sa chasteté, sa véridicité, sa sincérité, sa confiance en Dieu et sa fidélité à son égard, ainsi que son amour pour lui, c’est pour cette raison que, d’entre tous, c’est à lui que Dieu a confié Ses faveurs [dans toute leur plénitude].

Le cœur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était le plus ouvert, le plus pur, le plus innocent, le plus éclairé d’entre les cœurs de ses prédécesseurs et de ses successeurs. D’où la raison qu’il a mérité une révélation de loin plus puissante, plus parfaite, plus élevée, afin que son cœur soit un miroir immaculé et ample pour refléter les attributs divins. »

En 1891, dans son ouvrage Tawdih Maram, le Messie Promis (a.s.) a évoqué la manifestation parfaite de la révélation divine :

« Une seule personne au monde a connu cet état – c’est-à-dire une seule personne au monde a été récipiendaire de la révélation divine dans sa forme la plus élevée – il s’agit de l’homme parfait, le pinacle de l’humanité, celui en qui les aptitudes humaines avaient atteint leur perfection. Il était le sommet dans la lignée de la création divine, il avait atteint l’apogée de toutes les excellences.

La sagesse divine a poussé la création de son état le plus inférieur à sa genèse pour le porter à son éminence, dont le deuxième nom est Mohammad (s.a.w.), dont le sens est « celui qui est très loué, la manifestation de la perfection. »

En raison de sa nature, ce prophète avait atteint le pinacle [du prophétat] : de même, la révélation qu’il avait reçue était des plus sublimes. Ni moi, dit le Messie Promis (a.s.), ni Jésus le Messie, ne pouvons atteindre ce statut des plus sublimes. »

En 1892-1893, le Messie Promis (a.s.) a écrit le livre Ainah Kamalate Islam, recueillit dans le volume 5 de la collection Rouhani Khazain. Ce livre est écrit en ourdou et en arabe. Le Messie Promis (a.s.) y déclare :

« Cette lumière des plus sublimes qui est l’apanage de l’homme parfait, n’a été donnée ni aux anges ni aux étoiles, ni à la lune ni au soleil. Cette lumière ne se trouve pas dans les océans qui recouvrent la terre ou dans les fleuves qui la sillonnent. Rubis, saphirs, émeraudes, diamants et perles en sont dépourvus. En un mot, elle ne se trouve dans aucun objet céleste ou terrestre. Elle se manifeste uniquement en l’homme, c’est-à-dire en l’homme parfait, dont l’expression la plus exaltée est notre maître, le chef des prophètes, Muhammad le choisi. Cette lumière a été octroyée à cet homme et – proportionnellement à leurs aptitudes – à tous ceux qui ont les mêmes affinités que lui. […] L’Amanah (charge ou dépôt) signifie toutes les aptitudes de l’homme parfait : son intelligence et sa connaissance, son cœur et sa vie, ses sens et ses craintes, sa passion et son honneur, ainsi que toutes les faveurs spirituelles et physiques octroyées par Dieu. Et en accord au verset

إِنَّ اللَّهَ يَأْمُرُكُمْ أَنْ تُؤَدُّوا الْأَمَانَاتِ إِلَى أَهْلِهَا

l’homme parfait retourne à Dieu toutes ces charges qu’Il lui a confiées. »

Ce verset signifie : Allah vous commande de céder les charges à qui de droit. Ainsi, Allah en personne confie des charges [à l’homme] et c’est envers Dieu que l’homme à plus de responsabilités et de devoirs. Celui qui, [d’entre tous les hommes,] s’est acquitté au mieux de ses devoirs envers Dieu, c’est le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).)

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’homme parfait retourne à Dieu toutes les charges qu’il lui a confiées. À savoir, il s’immole en la personne de Dieu et se dédie à Sa cause. »

L’homme parfait, qui n’est autre que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), se voue corps et âme à Dieu et à Sa cause. Il a consacré sa vie à la diffusion du message de la foi et pour rendre culte à Dieu. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : «….comme je l’ai affirmé […] cette grâce se manifeste dans sa forme la plus sublime en la personne de notre Maître et Guide, le Prophète Oummi, le véridique, Muhammad le Choisi, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui.

Dieu affirme à cet effet :

قُلْ إِنَّ صَلَاتِي وَنُسُكِي وَمَحْيَايَ وَمَمَاتِي لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ

وَبِذَلِكَ أُمِرْتُ وَأَنَا أَوَّلُ الْمُسْلِمِينَ

وَأَنَّ هَذَا صِرَاطِي مُسْتَقِيمًا فَاتَّبِعُوهُ وَلَا تَتَّبِعُوا السُّبُلَ فَتَفَرَّقَ بِكُمْ عَنْ سَبِيلِهِ ذَلِكُمْ وَصَّاكُمْ بِهِ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ

قُلْ إِنْ كُنْتُمْ تُحِبُّونَ اللَّهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللَّهُ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ذُنُوبَكُمْ وَاللَّهُ غَفُورٌ رَحِيمٌ

فَقُلْ أَسْلَمْتُ وَجْهِيَ لِلَّهِ

وَأُمِرْتُ أَنْ أُسْلِمَ لِرَبِّ الْعَالَمِينَ

C’est-à-dire : Dis : « Ma prière et mes adorations, mes efforts et mes sacrifices, ma vie et ma mort sont tous à Dieu et Lui sont consacrés. Il est le Rab de tous les mondes, Il n’a pas de partenaire et j’ai reçu l’ordre d’être le premier musulman. C’est-à-dire, depuis la création du monde et ce jusqu’à sa fin, il n’y aura pas d’homme aussi parfait que lui pour atteindre ce stade dans l’anéantissement en Dieu et qui retournera intégralement toutes les charges que Dieu lui aura confiées. » (A’inah-e-Kamalat-e-Islam, Rouhani Khaza’in, vol. 5, p. 160 à 162)

Dans le volume 8 du recueil Rouhani Khazain, se trouve l’ouvrage Nour-oul-Haq, écrit 1894. Le Messie Promis y déclare : « Béni est celui qui se voue au service de la foi et qui cherche les voies menant au plaisir divin. Au nom d’Allah le Gracieux, le Miséricordieux. Toutes les louanges sont dues à Allah, le Pourvoyeur de tous les mondes. Que des bénédictions et des salutations soient sur le Chef de tous les prophètes. »

Dans le volume 8 de la collection Rouhani Khazain se trouve l’ouvrage Itmam-i-Hujjat, écrit en 1894. Le Messie Promis (a.s.) y affirme : « Celui qui était supérieur à tous, l’homme parfait, le prophète parfait, qui s’est accompagné des bénédictions dans toute leur plénitude, dont l’avènement et la renaissance spirituelle ont provoqué la première Qiyamah, redonnant vie à un univers moribond, ce prophète béni est le Sceau des Prophètes, le leader des élus, le Sceau des Envoyés, la Fierté des Prophètes, Muhammad le Choisi, la paix et les bénédictions d’Allah sur lui soient sur lui. Ô mon bien-aimé Seigneur envoie Ta miséricorde et Tes bénédictions sur ce Prophète bien-aimé, bénédictions et miséricorde que Tu n’as octroyées à personne depuis la création du monde. Si ce Prophète glorieux n’était pas venu en ce monde, nous n’aurions aucune preuve attestant de la véridicité des prophètes mineurs apparus en ce monde à l’instar de Jonas, Jacob, Jésus fils de Marie, Malachie, Jean ou Zacharie, quoiqu’ils étaient tous proches de Dieu, Ses élus et ses bien-aimés. Une grande faveur de ce Grand Prophète est que ces derniers ont été considérés véridiques. Ô Allah envoi Tes bénédictions sur Muhammad et toute sa descendance et ses compagnons. Notre dernier souhait est que toutes les louanges appartiennent à Allah, le Seigneur de tous les mondes. »

En 1895, dans son ouvrage Arya Dharam le Messie Promis (a.s.) déclare :

« Nos détracteurs dans la religion se basent sur des récits fabriqués et des histoires sans fondements, point attestés par nos livres authentiques, mais qui sont, au contraire, des mensonges colportés par des hypocrites. Nos détracteurs y ont recours afin de blesser nos cœurs, outrageant ainsi la mémoire de notre Maître, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), allant jusqu’à l’insulter. Il n’y a pas trace de ces récits mensongers dans nos livres authentiques. Y a-t-il pire moyen de blesser nos cœurs que de présenter quelques histoires inventées pour accuser notre Maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) d’adultère (que Dieu nous en préserve), lui qui est, à la lumière de nos recherches les plus poussées, le Chef des innocents et des immaculés, le Sceau des prophètes. Toute essence prophétique, toute pureté et toute excellence ont atteint leur apogée en sa personne. »

Dans son ouvrage Siraj-i-Munir, écrit en 1897, le Messie Promis (a.s.) déclare :

« Quand nous examinons en toute équité et sans parti pris la vie des prophètes du passé, nous découvrons un seul qui se démarque de tous. Il était le plus valeureux de tous les prophètes, le Prophète vivant, le plus aimé par Dieu. Il était le chef des prophètes, la fierté des messagers, la couronne de tous les envoyés, dont le nom est Muhammad le Choisi, et Ahmad le Désigné, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui. En le suivant pendant dix jours l’on profitera de cette lumière que l’on n’aurait pas acquis en mille ans dans le passé. » (Siraj Munir, Rouhani Khaza’in, vol. 12, p. 82)

En 1898, dans son ouvrage Kitab-Ul-Bariya, le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Les signes et les miracles montrés par notre Prophète (s.a.w.) sont de deux types : ceux manifestés par son truchement ou sa parole, ses actions ou ses prières. Il existe environs 3000 miracles de cette catégorie. La deuxième catégorie de miracles et de signes comprend celle qui apparaît par la Oummah du Prophète Muhammad (s.a.w.). Ces dernières se comptent par centaines de milliers. Pareils signes se sont manifestés au cours de chaque siècle [qui ont succédé] au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ainsi Dieu est en train de montrer ces signes à notre époque par mon entremise, autant de signes existant à toute époque. Nous avons la certitude que le plus grand prophète de Dieu et le plus aimé est le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), car les nations des autres prophètes se vautrent dans l’obscurité. Elles ne disposent que d’histoires et de légendes du passé. Or, cette Oummah est témoin de signes nouveaux de la part de Dieu. Elle est composée de personnes convaincues à tel point de l’existence de Dieu comme s’ils l’avaient vu de leurs yeux. Les autres nations n’ont pas en Dieu pareille conviction.

Ainsi notre âme témoigne que l’Islam est la seule vraie religion. Nous ne connaissons rien de Jésus : si le Saint Coran n’avait pas témoigné [en sa faveur], il aurait été impossible à nous et à tout autre chercheur, de l’accepter comme prophète véridique. Quand une religion se fie à des contes et des légendes, l’on ne pourra prouver la véridicité de son fondateur, car des histoires datant de plusieurs siècles contiennent des contrevérités. Cela est d’autant plus probable étant donné que le mensonge est plus courant dans le monde [que la vérité]. Face à cette situation, comment être convaincu de l’authenticité de ces histoires et de ces récits ? Or, les miracles [accomplis] par notre Prophète ne sont pas uniquement des légendes : en suivant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), j’ai été moi-même récipiendaire de ces signes. Ainsi, j’ai atteint le stade de la certitude grâce aux bénédictions découlant du témoignage personnel.

Ô combien éminent est le statut de ce Prophète dont la Nubuwwah présente des signes nouveaux aux chercheurs de vérité à toute époque. Grâce aux bénédictions de ces signes perpétuels j’ai atteint un statut si éminent, au point de dire que j’ai vu Dieu de mes yeux. Voilà le sens de la religion : le vrai prophète est celui dont la véridicité est toujours vivace. Il ne sied pas aux intelligents de se fier à des histoires qui peuvent receler des milliers d’erreurs. Des centaines d’êtres humains ont été déifiés en ce monde et des miracles attribués à des centaines d’autres. Or, le vrai faiseur de miracles est celui dont le flot de prodiges ne tarit point : cette personne est notre Maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). A toute époque, Dieu a suscité des envoyés afin de montrer des signes du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et à mon époque, Il m’a envoyé en tant que Messie Promis (a.s.). Des signes apparaissent au ciel et des merveilles se manifestent : tout chercheur de vérité peut voir des signes en profitant de ma compagnie, qu’il soit chrétien, juif ou arya. Ce sont là autant de bénédictions de notre Prophète (s.a.w.). »

En 1900, le Messie Promis (a.s.) a déclaré dans le premier fascicule d’Arbain, qui se trouve dans le volume 17 du recueil Rouhani Khazain.

« Je jure en toute vérité que le monde a connu un seul Prophète dont les prophéties se réalisent, les prières sont exaucées et les autres miracles se manifestent jusqu’à présent par l’entremise des vrais disciples de sa Oummah. Hormis l’Islam, quelle autre religion possède cette distinction et ce pouvoir ? Où sont ceux qui pourront contrer les bénédictions et les signes de l’Islam ? »

En 1902 dans son ouvrage l’Arche de Noé le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Pour l’humanité tout entière, il n’y a qu’un seul Livre pour la guider : le Saint Coran ; et pour tous les descendants d’Adam, il n’y a qu’un seul Messager et intercesseur : Muhammad, l’élu (sur lui bénédictions et paix !). Efforcez-vous donc de cultiver un amour sincère pour ce très distingué et majestueux Prophète, et ne lui préférez personne, afin qu’au ciel vous soyez du nombre de ceux qui jouissent du salut.

Sachez que le salut n’est pas un privilège réservé à l’autre monde seulement. Le véritable salut manifeste sa lumière en ce monde même. Savez-vous à qui est destiné le salut ? À celui qui croit avec certitude que Dieu existe, que Muhammad (sur lui bénédictions et paix !) est l’intercesseur des hommes auprès de Dieu, et qu’il n’y a pas, sous le firmament, de Messager égal à lui en rang, ni de Livre aussi excellent que le Saint Coran.

Dieu n’a voulu rendre personne immortel, mais ce prophète élu vit à jamais. »

En 1902, dans son ouvrage Naseem-Dawat le Messie Promis (a.s.) a déclaré :

« Notre âme et chaque fibre de notre être se prosternent devant le Dieu Tout-puissant et Parfait ; qui de Ses mains a créé chaque âme et chaque particule de la création ainsi que toutes ses facultés. L’univers ne peut exister sans Son soutien. Sa science embrasse tout, rien n’échappe à Son contrôle, Il crée tout. Nous invoquons aussi d’innombrables bénédictions, miséricorde et paix sur la personne du Saint Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur Lui) l’élu de Dieu, qui nous a fait découvrir le Dieu vivant et qui nous a donné la preuve de Son existence à travers Sa parole. Il s’est manifesté à nous par des signes extraordinaires et nous a montré Son visage resplendissant de puissance immuable et parfaite. Nous avons trouvé le messager qui nous a fait voir Dieu ; et nous avons trouvé l’Unique Dieu qui a crée toute chose à travers Sa puissance inégalable. Ô combien majestueux est ce pouvoir sans laquelle rien ne peut exister ! Notre Dieu possède des grâces infinies, une puissance incommensurable, une beauté et une bienveillance inégalable. Il n’y a de Dieu à part Lui. » (Naseem-e-Dawat – Qadian Ziaul Islam Press 1903 – Rouhani Khazain, volume 19, page 363)

Ce Dieu, nous l’avons connu par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

En 1903, dans son ouvrage Lecture Sialkot, le Messie Promis (a.s.) a affirmé :

« Des perversions [si offusquant] qu’on ne peut les évoquer ici et contraires à la chasteté ont pris naissance dans ces religions. Tous ces signes annonçaient la nécessité de [l’avènement] de l’Islam. Toute personne douée d’intelligence acceptera que toutes les religions étaient corrompues peu avant l’avènement de l’Islam et avaient perdu leur spiritualité.

Notre Saint Prophète, paix soit sur lui, était un grand Réformateur pour la proclamation de la vérité, et avait restauré au monde la vérité perdue. Aucun Prophète ne partage cette fierté avec lui, en ce qu’il avait trouvé le monde dans les ténèbres et, à son apparition, l’obscurité fut convertie en lumière. Il ne mourut pas avant que son peuple ait abandonné l’habit du paganisme et enfilé le manteau de la foi en l’Unicité de Dieu. En plus de cela, ils ont atteint les hauts grades de la foi et ont entrepris des telles œuvres de piété, de fidélité et de certitude qui ne sont égalées nulle part ailleurs. Un tel succès n’a pas été réalisé par tout autre Prophète hormis le Saint Prophète, paix soit sur lui.

C’est un argument fort en faveur de la véracité du Saint Prophète : il a été suscité à un moment où le monde était plongé dans l’obscurité et nécessitait un grand Réformateur. Il a quitté le monde quand des centaines de milliers de gens ont abandonné le paganisme et l’idolâtrie et avaient adopté la foi dans l’Unicité de Dieu et le droit chemin. Une pareille et parfaite réforme lui était particulière en ce qu’il avait trouvé un peuple se vautrant dans la bestialité et lui a enseigné les us et coutumes de l’humanité. En d’autres termes, il avait converti des bêtes sauvages en des hommes. Il a ensuite éduqué ces derniers pour en faire des hommes de Dieu, puis il leur a insufflé la spiritualité et créé un rapport entre eux et le Vrai Dieu. Ils étaient égorgés comme des chèvres dans la voie de Dieu, ils étaient piétinés comme des fourmis, mais n’avaient point abandonné leur foi. Avec conviction, ils avançaient, allant au devant de chaque calamité. Sans doute, le Saint Prophète était un second Adam : en fait, il était le vrai Adam pour l’établissement de la spiritualité à travers laquelle toutes les excellences humaines sont arrivées à leur apogée et toutes les bonnes facultés assignées à leurs places appropriées et aucune branche de la nature humaine ne s’est asséchée. La Nubuwwah a pris fin avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), non seulement parce qu’il était le dernier Prophète dans le temps, mais aussi parce qu’avec lui, toutes les excellences de la Nubuwwah sont arrivées au sommet de la perfection. Étant donné qu’il était la parfaite manifestation des attributs divins, ses lois avaient les qualités de la majesté et de la beauté. D’où ses noms Muhammad et Ahmad. Sa Nubuwwah n’était point avare : dès sa genèse, elle était destinée au bénéfice du monde entier. » (Lecture Sialkot, Rouhani Khazain, volume 20, page 206 à 207).

En 1905, dans le volume 5 de son ouvrage Brahine-Ahmadiyya, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Que Dieu le Gracieux soit loué des milliers de fois ! Il nous a accordé la religion qui nous fait connaître Sa personne et qui [insuffle en nous] Sa crainte, une religion incomparable à toute époque. Que des milliers de salutations soient sur le Prophète Immaculé, par l’entremise duquel nous avons accepté cette religion pure. Que des milliers de bénédictions soient accordées aux compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui ont irrigué ce champ de leur sang. »

«… la même beauté était en Noé, en raison de laquelle le Seigneur d’honneur et de gloire a détruit tous ses ennemis par le supplice de l’eau. Moïse est apparu avec la même beauté spirituelle et après avoir souffert pendant quelques jours, il a été la cause de la ruine de Pharaon. Puis, le chef des Prophètes, le meilleur de l’humanité, notre maître Muhammad, le choisi [paix et bénédictions d’Allah soient sur lui] est apparu avec une beauté spirituelle si éminente que ce seul verset suffit pour la décrire :

دَنَا فَتَدَلَّى – فَكَانَ قَابَ قَوْسَيْنِ أَوْ أَدْنَى

Cela signifie, que ce prophète se rapprocha de Dieu et puis se pencha vers l’humanité et s’acquitte entièrement de ses devoirs envers Dieu et envers les hommes, tout en démontrant les deux types de beauté spirituelle. Il est devenu, pour ainsi dire, une corde pour deux arcs. Cette beauté n’a pas été reconnue par les impurs et les impies, comme Allah, l’Exalté, l’affirme [dans ce verset] :

يَنْظُرُونَ إِلَيْكَ وَهُمْ لَا يُبْصِرُونَ

C’est-à-dire, ils regardent dans ta direction, mais ne te voient pas. Au final, tous ces impies ont été détruits. »

En 1907, dans son ouvrage Haqiqat-ul-Wahyi, le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Je reste tout le temps ébahi face à l’éminence de ce prophète d’Arabie dont le nom est Muhammad (de milliers de salutations de paix soient sur lui !). L’on ne peut discerner les confins de son statut si élevé ; l’homme n’est point à même de jauger l’effet sanctifiant qui émane de sa personne. Mais ô combien malheureux est-il de constater qu’il n’a pas été reconnu à sa juste valeur. Il est le champion qui a ramené sur Terre l’unicité perdue. Il a éprouvé pour Dieu l’amour le plus profond et à l’égard de l’humanité une sympathie si sincère qu’il s’en tourmentait l’âme. C’est pour cette raison que Dieu, le Dépositaire des secrets de son cœur, lui a accordé prééminence sur tous les prophètes et sur tous ses devanciers et successeurs. Et c’est pour cette raison aussi qu’Il a exaucé tous ses vœux au cours de son vivant.

Il est la source de toute grâce. […] celui qui prétend à quelque excellence sans accepter sa prééminence n’est pas un être humain, il est issu de la progéniture de Satan, car la clé de toute grâce et le trésor du savoir ont été remis au Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Celui qui ne les acquiert pas par son entremise vivra dans le dénuement éternel. Quelle est notre importance ? Quelle est notre réalité ? Nous serons des ingrats si nous n’acceptons pas que ce Prophète (s.a.w) nous a fait connaître l’unicité véritable. Nous avons reconnu le Dieu vivant grâce à sa lumière. Ce noble envoyé est le truchement par lequel nous avons été honorés de la conversation avec le divin, grâce auquel nous avons vu le visage de Dieu. Les rayons de ce soleil de direction nous baignent tels les rayons de l’astre du jour ; et nous serons illuminés tant que nous nous tiendrons face à lui. »

Dans l’ouvrage Haqiqat-ul-Wahyi le Messie Promis (a.s.) ajoute d’avantage : « Mon but est d’expliquer que la condition fixée par Allah pour mériter Son amour est de suivre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Mon expérience personnelle prouve qu’une obéissance sincère à l’égard du Prophète (s.a.w.) et éprouver de l’amour à son égard font de l’homme le bien-aimé de Dieu. La flamme de l’amour divin jaillit spontanément de son cœur. Celui-ci se détourne de tout autre que Dieu pour se prosterner devant Lui : tout son amour et toute sa passion sont voués à uniquement à Dieu. Sur ce, Dieu se manifeste à lui de manière particulière […] l’attirant vers Lui avec force et vigueur. L’intéressé domine ses passions charnelles et Dieu lui accorde son Soutien en manifestant ses signes prodigieux en sa faveur. Or, ceci n’est accordé qu’à ceux qui aiment le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Dans l’ouvrage Haqiqat-ul-Wahyi, le Messie Promis (a.s.) déclare :

« C’est uniquement par la grâce de Dieu et non en raison de quelque aptitude de ma part que j’ai profité pleinement de cette faveur accordée aux prophètes, aux messagers et aux élus de Dieu. Et il n’aurait pas été possible pour moi d’obtenir cette bénédiction si je n’avais pas suivi les voies de mon maître et seigneur, l’honneur de tous les Prophètes et le meilleur de tous, le Saint Prophète Muhammad, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui. En définitive, tout ce que j’ai acquis résulte du fait de l’avoir suivi. J’estime, en me basant sur un savoir bien-fondé et complet, que personne n’est en mesure d’atteindre Dieu sans suivre le Saint Prophète (s.a.w.) ; ni ne peut-on avoir une portion de la connaissance complète sans passer par lui. Et à présent, je vais vous informer à propos de la première transformation qui a lieu dans le cœur lorsque vous suivez le Saint Prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui – sachez que c’est la naissance d’un cœur intègre. L’amour du monde quitte le cœur et ce dernier aspire alors à un plaisir éternel et infini. Ensuite, de par son cœur intègre, un amour Divin, pur et parfait, est acquis. Et, en suivant le Saint Prophète (s.a.w.), toutes ces bénédictions sont reçues en héritage. Tout comme Allah l’affirme :

قُلْ إِنْ كُنْتُمْ تُحِبُّونَ اللَّهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللَّهُ

C’est-à-dire : « Dis-leur, si vous aimez Allah, alors suivez-moi et Allah vous aimera. » (Haqiqat-ul-Wahyi, Rouhani Khaza’in, vol. 22, p. 64-65)

En 1908, le Messie Promis (a.s.) a écrit ceci dans son ouvrage Chashm-é-Marifat : « Des millions de personnes vertueuses nous ont précédés et d’autres nous succéderont, or le meilleur d’entre eux était cet homme de Dieu, dont le nom est Mohammad (s.a.w.).

إِنَّ اللَّهَ وَمَلَائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا

Oublions les saints personnages des autres nations qui n’ont pas été évoqués dans le Coran. Nous pouvons émettre d’opinion uniquement à l’égard des prophètes mentionnés dans le Coran, à l’instar de Moise, de David, de Jésus et des autres prophètes (que la paix soit sur eux tous). Je jure, au nom d’Allah, que si le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’était pas apparu en ce monde, si le Coran n’avait pas été révélé, si nous n’avions pas vu de nos yeux ces bénédictions, nous aurions eu des doutes quant à la véridicité des prophètes du passé. Car l’on ne peut déduire la vérité de simples histoires : il est fort probable que ces dernières soient infondées. Il est aussi fort probable que tous les miracles que l’on attribue à ces prophètes ne soient qu’exagération, car ces miracles n’existent plus à présent. Voire, ces Ecritures du passé ne nous présentent pas Dieu ; elle n’offre pas la certitude que Dieu parle à l’homme. Or, avec l’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), tous ces récits sont devenus réalité. Grâce à [notre] expérience, et non en raison de simples déclarations, nous avons compris le sens de la conversation avec Dieu, comment apparaissent les signes divins et comment les prières sont exaucées. Nous avons acquis tout cela rien qu’en suivant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Nous avons constaté, de visu, ce que l’on colporte comme de simples histoires chez les autres nations. Ainsi, nous nous sommes cramponnés à un Prophète (s.a.w.) qui nous mène à Dieu.

Un poète l’a si bien décrit dans ses vers :

Mohammad de l’Arabie, le Roi des deux mondes,

Dont le seuil est gardé par l’Esprit Saint,

Quoique je ne puisse l’appeler Dieu,

Le connaître est connaître Dieu.

Comment remercier Dieu qui nous a fait suivre un prophète qui est l’astre des âmes bienheureux, à l’instar du soleil qui est l’astre des corps ? Il est apparu quand régnaient les ténèbres et a éclairé le monde de sa lumière. Il n’a pas baissé les bras jusqu’à ce qu’il ait purifié tous les coins de l’Arabie de l’idolâtrie. Il est la preuve véritable de sa propre véridicité car sa lumière est présente à toute époque.

Lui vouer une obéissance sincère est tout aussi purifiant que l’eau limpide d’une rivière qui décrasse un linge sale. Qui est venu à nous le cœur pur et qui n’a pas été témoin de la présence de cette lumière ? Qui a frappé honnêtement à cette porte et qu’on le lui a pas ouverte ? O combien dommage que le monde préfère une basse existence et ne désire point que la lumière exaltante pénètre en son for intérieur ! (Chasma Marifat, Rouhani Khazain, volume 23 pages 301 à 303)

Dans son ouvrage Chasma-e-Marifat le Messie Promis (a.s.) déclare : « On doit se demander si un imposteur peut être récipiendaire de cet honneur, de cette gloire, de cet éclat, de ces milliers de signes célestes et de ces bénédictions divines. Nous sommes fiers de nous être cramponnés à un prophète récipiendaire de grâces immenses de la part de Dieu. Quoiqu’il ne soit point Dieu, nous avons vu Dieu par son entremise. Sa religion est pour nous le miroir de la puissance divine. Sans l’Islam, il nous aurait été impossible de comprendre ce qu’est la Nubuwwah, de savoir si les miracles sont toujours possibles et s’ils font partie des lois de la nature. Les faveurs immuables de ce prophète ont résolu cette énigme. Grâce à lui, nous ne nous contentons pas de simples légendes à l’instar des autres nations : nous sommes accompagnés de la lumière du soutien divin. Ou trouver la force pour remercier Dieu pour cette faveur qu’il nous a octroyée ? Lui qui est invisible pour les autres, dont la puissance secrète est voilée, s’est manifesté à nous par l’entremise de son Prophète. »

Les oulémas critiquent le fait que Dieu a conversé avec le Messie Promis (a.s.) suite à sa fidélité envers le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et son amour pour lui. Ce sont les prétendus oulémas et non le Messie Promis (a.s.) ou la djama’at Ahmadiyya que l’on doit accuser de vouloir mettre fin aux faveurs du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ils affirment d’ailleurs que le pouvoir et les attributs divins sont aujourd’hui limités. Qu’Allah nous en préserve ! Le Messie Promis (a.s.) affirme que Dieu est tout aussi puissant aujourd’hui [que dans le passé].

Dans son ouvrage Chasma-é-Marifat le Messie Promis (a.s.) a évoqué le statut et les faveurs perpétuelles du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Il affirme : « Quand notre bien-aimé Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est apparu en ce monde, une révolution extraordinaire s’opéra. La péninsule d’Arabie, où n’existait rien d’autre que le paganisme, fut submergée sous les flots de l’unicité divine. Autre prodige : les signes et les miracles que Dieu a montrés par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne sont pas limités à son époque, ils ne cesseront de se manifester jusqu’à la fin des temps.

D’ailleurs, tout prophète apparu dans le passé ne se disait pas issu de la Oummah du prophète précédent, quoique le nouveau prophète était venu soutenir sa religion et le considérait véridique. Or, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait reçu une distinction particulière : il est le Khatamul-Anbiyya, signifiant que toutes les excellences de la Nubuwwah sont arrivées à leur perfection par son entremise ; d’autre part, il n’y aura pas, après lui, d’autres prophètes apportant de nouvelles lois ou issues d’une autre Oummah que la sienne. Tous les récipiendaires de la parole divine mériteront cette faveur par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et seront qualifiés de Oummati. »

Le Messie Promis (a.s.) s’est proclamé Prophète Oummati après en avoir reçu le titre de la part de Dieu.

Il explique davantage : « [Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été [largement] accepté [au point où] aujourd’hui, 200 millions de musulmans appartenant à toutes les couches de la société se sont asservis à lui. Depuis que Dieu a envoyé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), de grands rois, qui avaient conquis le monde, sont tombés, comme d’humbles esclaves, à ses pieds… »

Le Messie Promis (a.s.) parle ici des souverains de son époque.

«… d’ailleurs le souverain de l’Islam contemporain, dit-il, se considère un simple serviteur devant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et descend de son trône pour prononcer son nom. »

D’aucuns accusent le Messie Promis (a.s.) de ne pas considérer les musulmans comme tels : mais voyez le statut qu’il leur confère. Il déclare que tous les musulmans se sentent fiers d’être les esclaves du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), et pas uniquement les ahmadis.

C’est là le statut que confère le Messie Promis (a.s.) au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : c’est ce qu’il a enseigné au monde et à ses disciples. Si nous ne l’avions pas accepté nous n’aurions pas saisi, dans toute sa profondeur, la beauté, l’excellence et l’éminent statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Nos adversaires affirment que les déclarations et l’opinion du Messie Promis (a.s.) ont changé au fil du temps et qu’il tentait de satisfaire ses intérêts. J’ai cité tous ces écrits datant de 1880 jusqu’à 1908, l’année de son décès. Il n’y a aucune contradiction entre ces différents écrits. Au fil des pages, il a rehaussé davantage le statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Si jamais il s’est proclamé prophète quelque part, il s’est dit prophète asservi au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Qu’Allah libère la Oummah des griffes des mollahs avides afin que les musulmans puissent accepter l’amoureux parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est uniquement par ce moyen que l’on pourra rétablir la gloire perdue de sa nation. Qu’Allah nous accorde l’occasion de lire et de comprendre les ouvrages du Messie Promis (a.s.). Qu’Il fasse aussi que nous puissions avoir une bonne compréhension de Sa personne et L’atteindre par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

 

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Islam et terrorisme https://islam-ahmadiyya.org/islam-et-terrorisme/ Thu, 17 Dec 2015 14:54:48 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/islam-et-terrorisme/ L'Islam est-il synonyme de terrorisme, de violence et d'intolérance ? Suite à la montée de Daech au Moyen-Orient et aux attentats commis à Paris en novembre 2015, l'Islam ne cesse d'être critiqué de toutes parts. Or, explique Sa Sainteté le Calife dans son sermon du 11 décembre, l'Islam est synonyme de paix et est le seul garant de la survie de l'humanité face à un danger imminent.

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 Sermon du vendredi 11 décembre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Taouz, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

baitul panorama

Quelques jours de cela un chroniqueur d’un journal ainsi qu’un homme politique australien ont déclaré que les musulmans sont enclins à l’extrémisme en raison du Jihad et d’autres préceptes que prône l’Islam. D’ailleurs, un député du parti au pouvoir au Royaume-Uni a déclaré que certains préceptes de l’Islam encouragent, dans une certaine mesure, l’extrémisme et intolérance, d’où la violence constatée chez les musulmans.

L’organisation extrémiste établie sur une partie du territoire irakien et syrien au nom de l’Islam ne s’est pas contentée de menacer l’Occident : il a aussi lancé des attaques meurtrières contre des innocents. J’en ai fait mention lors de mon précédent sermon. Cette situation a suscité l’effroi dans le public permettant à certains dirigeants de critiquer l’Islam, soit par ignorance, soit en raison de leur hostilité à l’égard de cette religion. D’aucuns admettent que même si les enseignements d’autres religions prônent une [certaine forme de] violence, leurs adeptes ne les appliquent point aujourd’hui ou ils les ont adaptés en accord aux exigences de l’époque. En tout cas, cela prouve qu’à leurs yeux, leurs préceptes religieux ne sont plus d’origine divine mais humaine. D’ailleurs, il devait en être ainsi, car Allah n’avait pas promis que leurs préceptes seraient immuables ou qu’il y aurait, jusqu’à la fin des temps, ceux qui appliqueront ces préceptes. Dans le Saint Coran, Allah annonce :

إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

C’est-à-dire, nous avons révélé ce Dhikr, [le Coran], et nous en serons les protecteurs. D’ailleurs Allah a mis en place les mesures [nécessaires] pour assurer cette protection. Le Messie Promis (a.s.) a commenté sur ce verset en maints endroits. Il déclare à ce propos :

« Selon sa pratique Dieu Il interdit une action à un peuple, Il décrète que certains de ses membres transgresseront cet interdit. À titre d’exemple, Allah interdit aux Juifs d’interpoler la Torah et les autres Écritures divines. Or, d’aucuns parmi eux ont perverti ces écritures. Allah n’interdit point aux musulmans de corrompre le texte du Coran ; Il déclare par contre :

إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

Ce verset prédit de toute évidence qu’un peuple tentera de détruire le Coran. En ce temps-là, Allah commissionnera Son Élu du ciel afin de protéger cette Écriture. »

Ainsi, de temps à autre, d’aucuns critiquent le Coran et tentent d’effacer ces préceptes, car leurs principes religieux ont soit disparus ou se sont figés dans la forme écrite.

Il existe aujourd’hui différentes formes de messagerie [électronique], à l’instar de Tweeter ou Whatsapp. Un clip vidéo circulait dans lequel deux jeunes lisaient certains passages d’un livre à des passants : sur la couverture était écrit « Coran » et ils demandaient aux passants leur opinion à propos de certains préceptes [qui prônaient la violence]. Croyant que c’étaient les enseignements du Coran, car c’est ce que disait la couverture du livre, ils ont condamné les préceptes de l’Islam, affirmant qu’ils sont la cause des atrocités commises par les musulmans. Peu après, les jeunes hommes ont enlevé la couverture pour leur révéler qu’il s’agissait non pas du Coran mais de la Bible. Par la suite, personne n’a fait de commentaire négatif à ce sujet. Dès qu’ils entendaient le nom de l’Islam, leurs critiques étaient acerbes. Ils ont tous ri [de la situation] et n’ont plus fait de commentaires. Il y avait des hommes et des femmes. L’une d’entre elles a déclaré : « J’en suis fort surprise, car j’ai étudié dans une école chrétienne et j’ai lu la Bible. Je ne croyais pas qu’il recelait pareils enseignements. »

Voilà l’état de ces personnes. Dès qu’un musulman commet un acte condamnable, ils l’attribuent aux enseignements de l’Islam. Dès qu’un autre commet les mêmes atrocités, ils disent que c’est un fou, qu’il a perdu la tête le pauvre. Nous acceptons que certains musulmans ont terni l’image de l’Islam en raison de leurs actions condamnables. Or, s’en prendre aux préceptes de l’Islam et pousser à l’extrême ces attaques prouvent la haine et l’antipathie que ces gens nourrissent à l’égard de l’Islam. Un autre exemple est celui d’un candidat à l’élection présidentielle aux États-Unis : il ne cesse de critiquer l’Islam et les musulmans.

Ils peuvent à loisir commenter sur l’Islam. Or, aucun autre enseignement religieux ou leurs lois ne pourront se comparer aux beaux enseignements de l’Islam. Ils affirment avoir adapté leurs lois en accord à la situation de l’époque. Allah, quant à Lui, a envoyé Son élu suite à Sa promesse afin de protéger le Coran, un Élu qui nous a présenté les préceptes sublimes de l’Islam.

Le Messie Promis (a.s.) affirme dans un endroit : « Le deuxième nom du Coran est Dhikr. Il a été révélé afin de rappeler, au tout début de son histoire, ces vérités cachées en l’homme qui ont été oubliées. En accord à cette ferme promesse «… Nous en serons les protecteurs », un enseignant céleste est apparu : ce dernier est aussi la manifestation de la promesse [faite dans le Coran et mentionnée dans le verset] « Et Il le suscitera parmi d’autres des leurs qui ne se sont pas encore joints à eux. » Cet Enseignant s’adresse à vous aujourd’hui », dit le Messie Promis (a.s.).

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Allah fait la promesse suivante dans le Coran :

إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

affirmant qu’Il assurera la protection du Coran et de l’islam, protégeant ainsi les musulmans de ce malheur, les empêchant de sombrer dans la perversion. Bénies sont ceux qui honorent cette communauté et qui en profitent. » C’est-à-dire, ceux qui se joignent à sa djama’at.

Le Messie Promis (a.s.) déclare ailleurs : « En accord à Ses promesses, Allah m’a envoyé au début du 14e siècle afin de rétablir la grandeur du Coran. Nous sommes accompagnés du soutien du Coran. Aujourd’hui, aucun suivant d’une autre religion ne jouit de pareil soutien. »

Ainsi, ces déclarations sont autant de réponses claires aux objections des détracteurs de l’Islam. L’affirmation que les autres religions se sont adaptées à la situation contemporaine est un aveu que celles-ci sont mortes. Cette déclaration glorieuse du Messie Promis (a.s.) est une invitation aux musulmans : pour répliquer aux assauts lancés contre l’Islam dans les médias, dans la presse écrite et parlée, il leur demande de se joindre à lui et de réduire au silence, grâce aux beaux enseignements de l’Islam, les détracteurs de l’Islam, qui l’accusent de prôner le terrorisme et l’extrémisme. Ceux qui recommandent l’expansion de l’Islam par la force de l’épée sont, en fait, des instruments entre les mains de forces hostiles à l’Islam.

Le Messie Promis (a.s.) explique clairement que nous ne vivons pas à l’époque du Jihad armé. D’ailleurs, l’autorisation du recours à la force a été donnée suite aux conditions particulières qu’a connues l’Islam au début de son histoire : l’ennemi voulait détruire cette religion par la force de l’épée. L’Islam regorge de préceptes qui prônent la paix et l’affection. Il est important de les faire connaître aux autres aujourd’hui. Il incombe à tout ahmadi de les comprendre, de les mettre en pratique, et d’établir une relation sincère avec Dieu. C’est là que nous pourrons assumer nos devoirs en tant qu’ahmadis : informons musulmans et non musulmans de la réalité [de l’Islam]. Ceux qui critiquent cette religion sont des ignares et nous devons leur montrer au visage leur obscurantisme. L’Islam prône la paix : démontrons cela au monde à la lumière des enseignements du Coran. Informons ceux qui accusent, à tort, l’Islam de prôner de l’extrémisme et des musulmans d’être des extrémistes, qu’ils sont en fait des ignorants.

Informons aussi les musulmans qu’ils sont en train de ternir l’Islam en s’entre-tuant et en attisant le sectarisme.

Certes nous n’avons pas de grands moyens à notre disposition : or, nous devons, dans la mesure du possible, partout dans le monde, transmettre notre message à travers les médias et d’autres moyens. Il est primordial de montrer au monde l’image véritable de l’Islam. Par la grâce de Dieu, partout dans le monde, la djama’at œuvre en ce sens. Or, la situation exige, que l’on ait constamment recours aux médias afin d’informer le public. Par la grâce, de Dieu la djama’at des États-Unis, a établi de bons contacts à cet effet. Il en est de même en Allemagne et au Royaume-Uni. Il faudra élargir davantage ce cercle de relation.

Quelques jours de cela, une députée de Glasgow [au Royaume-Uni] avait évoqué la réalité de l’Islam au parlement britannique en référence à la communauté Ahmadiyya. Elle affirmait que les musulmans ahmadis mettent en pratique des enseignements de paix que prône l’Islam et qu’elle avait participé récemment à un symposium sur la paix organisée par la Communauté à Glasgow. Elle a fait les éloges de la djama’at.

La ministre de l’Intérieur, qui était aussi présente dans l’hémicycle, a déclaré que l’Islam présenté par la djama’at Ahmadiyya est à l’opposé de celui des musulmans extrémistes. Les ahmadis sont des citoyens qui œuvrent en faveur de la paix, a-t-elle ajouté.

En réalité, les ahmadis ne présentent aucun nouvel enseignement : ils font l’écho des préceptes originels du Coran. Or, après cet épisode au parlement, il y a eu du silence et les gens oublieront ce qui y a été dit. Il est important de faire des rappels constants à propos des véritables enseignements de l’Islam. Dès que nous sombrons dans le silence, les médias seront silencieux. Or, dès qu’il y a un attentat terroriste, ou même s’il n’y en a pas, les médias font les gros titres [de tout acte commis par les extrémistes]. Ceux qui sont hostiles envers l’Islam en profitent davantage pour critiquer l’Islam.

Lors de ma visite au Japon, un prêtre chrétien a déclaré : « Il est très important aux Japonais de connaître ces préceptes de l’Islam que vous présentez à la lumière du Coran. Voire, il faudra en informer le monde entier. Ne cantonnez pas votre message à cette réception. Il faudra, à travers des efforts incessants, transmettre aux Japonais ces préceptes. »

Ainsi, même des non musulmans imbus d’équité nous recommandent de ne point croiser les bras : il faut, sans cesse, présenter ce message au monde pour qu’il ait quelque impact.

Il incombe, à présent, à la djama’at du Japon d’élaborer un plan complet [à cet effet] et de maintenir [ce message sous les feux de] l’actualité. Il en est de même au Royaume-Uni et ailleurs dans le monde. Faisons connaître au monde les beaux enseignements de l’Islam que nous a enseignés le Messie Promis (a.s.). Personne ne peut contrer pareilles valeurs. Le Messie Promis (a.s.) nous a expliqué ceci à la lumière des préceptes de l’Islam, qui ont d’ailleurs été évoqués en nombre d’endroit dans notre littérature.

Allah a envoyé le Messie Promis (a.s.) afin d’expliquer [au monde] les sens véritables du Coran et afin de le protéger. Dans ses écrits, ses malfuzat et ses discours, le Messie Promis (a.s.) s’est pleinement acquitté de son devoir. Ainsi, à notre époque, Allah a confié au Messie Promis (a.s.) la tâche de protéger le Coran. Ceci incombe aussi à tout ahmadi : il doit transmettre cette information au plus grand nombre, à toutes les couches de la société et aux gens de tout tempérament : qu’il accomplisse cette œuvre partout dans le monde afin de respecter les exigences du serment qu’il a prêté au Messie Promis (a.s.).

Je vous présente, ici-bas, quelques versets qui mettent en exergue la beauté des préceptes de l’Islam qui prônent la paix.

Allah déclare dans le Saint Coran :

لَا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ

« Il n’y a point de contrainte en matière de foi. » (Saint Coran, chapitre 2, verset 257)

وَلَوْ شَاءَ رَبُّكَ لَآَمَنَ مَنْ فِي الْأَرْضِ كُلُّهُمْ جَمِيعًا أَفَأَنْتَ تُكْرِهُ النَّاسَ حَتَّى يَكُونُوا مُؤْمِنِينَ

« Et si ton Seigneur avait imposé Sa Volonté, assurément tous ceux qui se trouvent sur la terre auraient cru ensemble. Veux-tu donc contraindre les hommes à devenir croyants ? » (Saint Coran, chapitre 10, verset 100)

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’Islam n’a jamais enjoint la contrainte. S’adressant au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Allah déclare que s’Il l’avait voulu, tous ceux qui se trouvent sur la terre auraient cru. Or, Allah ne l’a pas souhaité en dépit du désir du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ce seul précepte annonce clairement qu’il n’y a point de contrainte en matière de religion.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il est clair que l’Islam n’a jamais ordonné la contrainte [pour la diffusion de son enseignement]. Si le Saint Coran, les Traditions et les documents historiques sont soigneusement étudiés et examinés, l’on sera obligé de conclure que l’accusation portée contre l’Islam, à savoir que celui-ci eut recours à l’épée pour sa propagation, est dénuée de fondement et est une honteuse calomnie. De telles accusations sont portées par des gens qui ont étudié le Saint Coran, les traditions et l’histoire véritable de l’Islam, non avec un esprit désintéressé, mais uniquement dans le but d’y découvrir des sujets contradictoires afin de le discréditer. Cependant je suis certain que le temps est proche pour ceux qui sont assoiffés de la vérité, de jauger la réalité de ces accusations. Pouvons-nous décemment décrire cette croyance, comme une croyance de contrainte quand le Livre Saint, le Coran, a clairement enseigné ceci :

لَا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ

à savoir, qu’il n’y pas de contrainte en matière de foi et qu’il est défendu de se servir de la force ou de la contrainte pour la propagation de la foi. Pouvons-nous accuser ce grand prophète de s’être servi de la force contre les autres, lui qui, jour et nuit pendant treize années, avait exhorté ses compagnons à la Mecque de ne pas rendre le mal pour le mal, et de patienter ? Quand cependant la méchanceté de l’adversaire atteignit les limites extrêmes, et tout le monde semblait résolu à détruire l’Islam, alors Dieu, Qui est jaloux de Sa religion, décida que les gens qui s’étaient servis de l’épée devraient périr par l’épée. C’est dans ces conditions, que le Saint Coran permit l’usage de la force. Si la contrainte avait été librement permise par l’Islam, les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne se seraient pas conduits, dans leurs moments de tribulations, avec autant de sincérité et d’abnégation. La loyauté et la sincérité des compagnons de notre maître, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), sont sans pareilles. Ce n’est un secret pour personne qu’il y a eu parmi eux de tels exemples de loyauté et d’héroïsme qu’il est difficile d’en trouver de semblables dans les annales des autres nations, des gens qui ne montrèrent le moindre fléchissement dans leur loyauté, et dans leur constance face à la mort. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La guerre religieuse en Islam se classe en trois catégories : (1) la guerre défensive pour la protection de soi-même, (2) la guerre pour le redressement des torts, c’est-à-dire le sang pour le sang, (3) la guerre pour [rétablir] la tolérance religieuse, c’est-à-dire celle entreprise dans le but de briser le pouvoir de ceux qui massacrent ceux qui acceptent l’Islam. »

« D’aucuns tuaient ceux qui se convertissaient à l’Islam. Sur ce, Allah a accordé la permission aux musulmans de prendre les armes contre eux. En sus des trois raisons évoquées plus haut, il n’existe pas d’autres pour lesquelles il est permis de prendre les armes. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Coran stipule clairement qu’il est interdit de prendre l’épée pour diffuser le message de l’Islam. Il recommande de présenter les qualités innées de la religion et d’attirer autrui en étant soi-même un exemple de piété. Au début de son histoire, l’Islam avait permis [aux musulmans] l’usage de la force, non pas pour la propagation de son message, mais en légitime défense, afin de répliquer aux attaques ennemies ou en vue d’établir la paix. Cette permission n’a pas été accordée pour imposer la religion par la force. »

« Ceux qui se disent musulmans et qui persistent que l’Islam doit être répandu par la force ne sont pas conscients des qualités inhérentes de cette religion. Leurs œuvres ressemblent à celles des bêtes sauvages. »

L’annonce du Coran qu’on ne peut imposer à autrui la religion par la contrainte suffit pour répondre aux critiques. Ceux doués de discernement comprennent ici que l’on tente de ternir l’image de l’Islam. Nombre d’intellectuels, voire des prêtres chrétiens, ont annoncé qu’il faut faire connaître au plus grand nombre cet enseignement de paix que prône l’Islam. La parole du Messie Promis (a.s.) est en train de s’accomplir, à savoir, que les assoiffés de la vérité jaugeront bientôt de la réalité de ces accusations, quand ils connaîtront les véritables enseignements de l’Islam. Le Messie Promis (a.s.) nous explique aussi qu’il faut présenter les vertus de la religion. Ceci sera possible quand l’on aura acquis la connaissance de la religion. Le Messie Promis (a.s.) nous demande aussi d’attirer l’attention des autres grâce à nos bons exemples, afin que les gens regardent dans notre direction.

Ainsi, il incombe à tout ahmadi la responsabilité de présenter les beautés de la religion en acquérant cette connaissance, de servir de modèle et d’attirer l’attention du monde vers soi. C’est grâce à cette connaissance et ces œuvres que nous participerons à la protection du Coran et de l’Islam. Nous pourrons ainsi informer le monde que c’est par l’entremise du Coran que l’on pourra établir la vraie paix.

Le Saint Coran a décrit en ces termes ceux qui n’acceptent pas l’Islam :

وَقَالُوا إِنْ نَتَّبِعِ الْهُدَى مَعَكَ نُتَخَطَّفْ مِنْ أَرْضِنَا

« Et ils disent : « Si nous devions suivre la direction avec toi, nous serions arrachés de notre terre. » (Saint Coran, chapitre 28, verset 58)

Ainsi ils ne critiquent point l’Islam parce que cette religion prône la contrainte et l’injustice, mais parce qu’ils craignent que les peuples avoisinants ne les détruisent s’ils acceptent les préceptes du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

En somme, l’Islam prône l’amitié et la paix. Si certains musulmans n’appliquent pas ses préceptes, c’est en raison de leur infortune. Certes, ils ont accès au Coran dans son texte originel, mais leurs œuvres le contredisent. Ils ne protègent pas les préceptes du Coran comme ils auraient dû le faire. C’est le Messie Promis (a.s.) et sa djama’at qui accomplissent cette œuvre. Ayons recours à notre savoir et nos œuvres pour informer le monde que l’Islam n’est pas un danger pour l’humanité : celle-ci sera, par contre, en péril en raison des actions de ceux qui nourrissent de l’hostilité envers l’Islam.

Comme l’a déclaré le Messie Promis (a.s.) ceux-là ont recours aux mensonges et à la calomnie : ils sont un grand danger pour le monde. Ils ont semé le chaos dans le monde dans la quête de leur intérêt et pour asseoir leur hégémonie territoriale et politique. De grandes puissances sont aussi responsables du chaos qui règne dans certains pays musulmans. Différents médias occidentaux, sinon des Occidentaux eux-mêmes, affirment que leurs gouvernements ont engendré ces organisations terroristes, [en envahissant] l’Irak et [en laissant le] chaos [foisonner] en Syrie. Je n’absous point ces prétendus musulmans qui commettent des atrocités au nom de l’Islam : or, les grandes puissances sont en train d’attiser ce feu [de la guerre]. Cette situation prévaut en raison du manque de justice de leur part.

Or, aujourd’hui la situation a changé : le monde n’accepte pas aveuglément les déclarations faites par les grandes puissances. Il est facile aujourd’hui à tout analyste de faire entendre son opinion à travers les médias dans le monde entier. D’une part, les grandes puissances affirment vouloir détruire les extrémistes ; d’autre part elles leur fournissent des armes et des fonds par des moyens détournés, ou ferment les yeux sur des transactions financières avec ces organisations. Ainsi, des organisations islamistes qui enfreignent les lois de l’Islam pour commettre des exactions ne sont pas les seules responsables de la destruction de la paix mondiale. Les grandes puissances accordent prééminence à leurs intérêts et à leurs yeux la paix mondiale est secondaire.

Un véritable musulman sait qu’Allah est As-Salam : Il désire la paix pour Ses créatures. Et parmi les véritables musulmans, sans nul doute, ce sont les ahmadis qui savent à quel point Allah a souligné l’importance d’accorder la paix à l’humanité et d’établir la paix.

Allah déclare dans le Coran :

وَقِيلِهِ يَا رَبِّ إِنَّ هَؤُلَاءِ قَوْمٌ لَا يُؤْمِنُونَ (89) فَاصْفَحْ عَنْهُمْ وَقُلْ سَلَامٌ فَسَوْفَ يَعْلَمُونَ (90)

« Par le témoignage répété du Messager, « Ô mon Seigneur ! Ce sont là des gens qui ne croiront pas. » Donc détourne-toi d’eux, et dis, « Paix ! » et bientôt ils sauront. » (Saint Coran, chapitre 43, versets 89-90)

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclara : « O Allah. Ceux-là ne se contentent pas de rejeter mon message. Ils détruisent notre paix à, nous les musulmans. Allah répondit : « Détourne-toi d’eux. Ce sont des imbéciles : ils ne comprennent rien et s’enflamment [pour rien]. Dis-leur : « Je vous apporte le message de paix. »

Étant donné que c’était un ordre à l’endroit du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ô combien est-il nécessaire aux musulmans de l’appliquer.

Face à la situation du monde aujourd’hui, il nous incombe de présenter ce message à l’humanité. C’est là notre mission. Le Messie Promis (a.s.) nous explique que l’Islam permet l’usage des armes uniquement en cas de légitime défense, pour établir la paix, et non pas pour commettre des atrocités.

Le Saint Coran n’enjoint pas aux musulmans de tuer ceux qui refusent leur invitation. Si quelque organisation « islamique » ou leader musulman dément cela à travers ses actions tout en affirmant qu’ils veulent établir la paix, ils ne se soucient pas de l’Islam véritable. Ils cherchent plutôt à préserver leurs intérêts personnels ou ceux des grandes puissances qui utilisent les musulmans, pour ensuite accuser l’Islam de promouvoir de tels enseignements.

Le signe distinctif du vrai musulman et d’un serviteur d’Al-Rahman est qu’il offre la salutation de paix à celui qui lui cherche querelle.

Voilà les préceptes du Coran. C’est grâce à cet enseignement que l’on pourra établir la paix à tout niveau. Aucun d’entre nous, en particulier les jeunes, ne doit être victime de quelque complexe d’infériorité. Seul l’Islam seul pourra garantir la paix mondiale et seul le Coran préconise des préceptes visant à établir la paix et à mettre fin à l’extrémisme. Il incombe à chacun d’entre nous de comprendre ce point et de mettre en pratique ces enseignements.

Par nos œuvres, informons le monde que Dieu nous a accordé la tâche de préserver le Coran et que c’est là une grâce de Sa part. Présenter une exégèse authentique du Coran sera le moyen de préserver les sens du Coran. D’ailleurs, Allah a envoyé le Messie Promis (a.s.) à notre époque afin d’accomplir cette œuvre et Il nous a accordé la possibilité de l’accepter.

Il incombe à tout ahmadi, sans exception, de diffuser ces beaux préceptes et d’assumer cette responsabilité. Le monde est au bord d’un gouffre de feu : il peut y sombrer à n’importe quel moment. Il incombe à tout ahmadi de l’en protéger et de faire foisonner la paix. Seul un ahmadi pourra accomplir cette tâche. De grands efforts sont requis en ce sens. Le meilleur moyen sera de nouer une relation spéciale avec Allah, de se prosterner devant Lui, de faire naître en soi la Taqwa. C’est grâce à ces œuvres que nous pourrons offrir la paix à nous-mêmes, à nos générations futures et au monde.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le feu menace : or, en seront protégés tous ceux qui aiment Dieu, la Source de miracles. »

Il est essentiel d’établir une relation ferme avec ce Dieu, la Source de miracles et Tout puissant. Faisons accroître notre amour pour Lui. Qu’Allah nous permette d’agir en ce sens et qu’Il accorde aux gens de ce monde le discernement nécessaire pour écouter la parole de Dieu. Qu’ils se réforment afin qu’ils ne sombrent pas dans le gouffre de la destruction.

Sa Sainteté le Calife a annoncé à la fin de son sermon qu’il dirigerait les prières funéraires de M. Inayat Ullah Ahmadi Sahib du Royaume-Uni, de Maulawi Bashir Ahmad Sahib, darwesh de Qadian, et de Sayyeda Qanita Begum Sahiba.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

 

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Révélations divines au Messie et Mahdi https://islam-ahmadiyya.org/revelations-divines-au-messie-et-mahdi/ Fri, 11 Dec 2015 09:22:34 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/revelations-divines-au-messie-et-mahdi/ Sa Sainteté le Calife a évoqué, dans son sermon du 04 décembre 2015, les révélations divines reçues par le Messie Promis et Imam Al-Mahdi, ainsi que les dangers d'un conflit mondial qui guettent le monde.

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Sermon du vendredi 04 décembre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh de Londres.

Baitul Futuh Eid ul Fitr

En accord à Ses promesses, Allah a envoyé [le Messie Promis (a.s.)], l’amoureux parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) afin d’augurer la renaissance de l’Islam. Sans nul doute, ils sont chanceux ceux qui, après mille quatre cents ans, ont connu la nouvelle période des révélations en prêtant allégeance au Messie Promis (a.s.). Le cœur est en émoi quand on tente d’imaginer ces compagnons qui louaient et remerciaient Dieu pour les avoir réunis autour du Messie Promis (a.s.).

Les promesses de Dieu sont vraies : Il affirme que parmi les Akhirine viendront ceux que rejoindront les Premiers. En montrant des signes nouveaux par l’entremise de ces révélations au Messie Promis (a.s.), Allah a renforcé la foi des premiers ahmadis. Tous les matins ces derniers tentaient de connaître les nouvelles révélations reçues par le Messie Promis (a.s.).

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) a décrit en ces termes l’état de ces compagnons : « Dès que le soleil pointait à l’horizon, les ahmadis [de Qadian] couraient à droite et à gauche pour connaître les nouvelles révélations reçues la veille par le Messie Promis (a.s.). Dès qu’un enfant [du Messie Promis (a.s.)] ou moi-même nous sortions de la maison, [les compagnons] demandaient : « Quelle est la dernière révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) ? » Dès que le Messie Promis (a.s.) partait pour la prière, je sautais sur son cahier pour connaître la nouvelle révélation qu’il avait reçue ou nous partions à la mosquée pour l’entendre directement de ses lèvres bénies. »

Ces [premiers] ahmadis étaient animés de cet ardent désir, car ils voulaient affiner et renforcer davantage leur foi, tout en profitant de ces bénédictions. Ils remerciaient et louaient Dieu de leur avoir permis d’accepter le Messie Promis (a.s.).

Parfois, le Messie Promis (a.s.) recevait des révélations en présence de certains compagnons. Ces derniers, fort chanceux, entendaient de leurs oreilles les révélations divines.

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) relate le récit d’un de ces aînés en présence de qui le Messie Promis (a.s.) a reçu des révélations. Il déclare : « Le Docteur Sayyid Inayatullah Shah Saheb appartenait à une très ancienne famille d’ahmadis. Son père, Sayyed Fazl Shah était très proche du Messie Promis (a.s.). Il servait le Messie Promis (a.s.) et visitait souvent Qadian. Sayyed Nasir Shah, qui était auparavant contremaître avant d’être promu, était le frère de Sayed Fazl Shah. Il était, lui aussi, imbu d’une grande sincérité et d’une grande affection à l’égard du Messie Promis (a.s.). En raison de sa sincérité, il conseillait son frère, Sayed Fazl Shah : « Ne te soucie guère de trouver un emploi. Vas t’établir à Qadian, profite de la compagnie du Messie Promis (a.s.), envoie-moi des notes de là-bas, et demande au Messie Promis (a.s.) de prier pour moi. Je t’enverrai de l’argent pour tes dépenses. »

C’est ainsi qu’il aidait son frère pour la simple raison que ce dernier était en compagnie du Messie Promis (a.s.). Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) relate : « Alors qu’il souffrait de ses reins, le Messie Promis (a.s.) avait reçu une révélation qui débutait avec la phrase « Al Raha ». Elle était toute aussi longue qu’une Ruku. Sayed Fazl Shah était en train de masser le Messie Promis (a.s.) pendant qu’il recevait cette révélation. »

Il avait reçu la grâce d’être en présence du Messie Promis (a.s.) pendant qu’il recevait cette révélation. Parfois, le Messie Promis (a.s.) répétait celle-ci à haute voix.

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) raconte : « Nous étions enfants à l’époque. Par imprudence je suis entré dans la chambre du Messie Promis (a.s.) : il était sous une couverture et Sayed Fazl Shah le massait avant de consigner cette révélation. D’un signe [de la main], il m’a demandé de partir. Je suis sorti et j’ai su, par la suite, que le Messie Promis (a.s.) avait reçu une très longue révélation. »

Celle-ci concernait le procès et les faits relatifs au mur érigé par Mirza Imam-ud-Din avec l’intention d’obstruer une voie. À la lumière du dossier présenté au tribunal, il y avait de fortes chances que le verdict soit en faveur de la partie adverse : d’ailleurs elle avait annoncé que l’issue sera rapide. Or, celle-ci fut en accord à la révélation reçue par le Messie Promis (a.s.). Au dernier moment, on a découvert une pièce dans le dossier qui prouvait que Mirza Ghulam Murtaza, le père du Messie Promis (a.s.), avait, avec Mirza Imam-ud-Din, des droits sur le terrain sur lequel était construit le mur. Le tribunal a jugé en faveur du Messie Promis (a.s.) et a ordonné qu’on le démolisse.

Cette révélation était glorieuse. Je vous présente ici-bas sa traduction, consignée dans le recueil Tadhkirah et le livre Haquiqat-ul-Wahy.

Le Messie Promis (a.s.) écrit à ce sujet : « Je me souviens que Sayyed Fazl Shah, le frère de Sayyed Nasir Shah du Cachemire, était en train de me masser les pieds quand j’ai reçu cette révélation concernant le mur. J’en ai informé Sayed Fazl Shah, lui demandant de la consigner pendant que je la recevais. Il a pris une plume, de l’encre et du papier. Je m’assoupissais et en accord à la sounnah de Dieu, une phrase m’était révélée et je l’énonçais. A la fin d’une phrase, je m’assoupissais de nouveau : mes lèvres énonçaient la prochaine phrase révélée, jusqu’à ce que la révélation soit complète et écrite par la plume de Sayed Fazl Shah. J’ai compris qu’elle concernait l’affaire du mur érigé par Mirza Imam-ud-Din, dont le procès est en cours au tribunal. J’en ai aussi déduit que nous remporterons ce procès. J’ai relaté cette révélation à nombre de mes disciples, leur informant de sa signification et du contexte de sa révélation. Je l’ai publiée dans le journal Al-Hakam, informant le monde que le procès a certes pris une tournure dangereuse et qu’apparemment il n’y a pas d’espoir en vue. Or, Allah créera une telle situation, qui augurera notre victoire. Telle est en somme la teneur de cette révélation. »

C’était une longue révélation en langue arabe dont voici la traduction :

« La meule a été tournée et le décret divin est descendu. C’est-à-dire, le procès prendra une nouvelle tournure, comme dans le cas d’une meule en rotation : la partie qui était naguère visible se cache et celle qui était invisible se dévoile. Telle est la grâce promise d’Allah. (Cette traduction est du Messie Promis (a.s.)). La chose promise s’accomplira certainement : personne ne pourra le détourner. Annonce : « Par mon Seigneur, ceci est la vérité. Ce décret ne changera pas le moins du monde, ni sera-t-il caché. Un point qui se dévoilera te surprendra. Ceci est une révélation du Seigneur des cieux élevés. Assurément mon Seigneur ne rejette pas le droit chemin parcouru par Ses serviteurs élus : Il n’oublie pas Ses serviteurs qui méritent Son soutien. Vous aurez une victoire éclatante dans cette affaire. Or, la décision sera retardée jusqu’au délai fixé par Dieu. Tu es avec Moi et Je suis avec Toi. Proclame : « Toute chose se trouve entre les mains d’Allah. Laisse l’ennemi se vautrer dans son erreur, son orgueil et son arrogance. Le Tout-puissant est avec Toi et Il connaît ce qui est caché. En effet, Il est au courant les plus grands secrets et ce qui est au-delà de la compréhension humaine. Lui seul est digne d’adoration. L’homme ne doit pas se fier à tout autre [que Dieu] et lui vouer adoration. Cet attribut appartient exclusivement à Dieu. Il est Le seul qui sait et voit tout. Allah accompagne ceux imbus de Taqwa et qui le craignent. Ils accomplissent toute une œuvre méritoire, en respectant pleinement ses moindres exigences. Ils ne les accomplissent pas de manière superficielle et défectueuse. Au contraire, ils s’en acquittent dans leurs moindres détails et rendent justice à ces œuvres. Voilà ceux qui profitent de l’aide divine, parce qu’ils sont au service de Ses voies choisies, ils les foulent et guident les autres vers elles. Nous avons envoyé Ahmad à son peuple, qui se détourna de lui en annonçant : « Il est un menteur, il est avide de ce monde. Il souhaite amasser des biens terrestres, ayant recours à tel ou tel subterfuge. » Ils ont témoigné contre lui pour le jeter en prison. Ils lui sont tombés dessus comme une tempête qui frappe d’en haut. Or, Dieu affirme : « Mon bien-aimé est très proche de Moi, mais caché des regards de ses adversaires. »

Cette révélation s’est accomplie avec gloire et le Messie Promis (a.s.) l’a mentionné en plusieurs endroits. Il est fort probable qu’elle fut accomplie en plusieurs occasions. Ce qui était secret s’est dévoilé au grand jour. Dieu a rendu son verdict. Toutes les fois qu’on intenta des procès au Messie Promis (a.s.), par la grâce de Dieu, les intentions des ennemis se retournèrent contre eux et le verdict fut à leur détriment.

Evoquant les rencontres tenues par le Messie Promis (a.s.), Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) déclare : « La voix du Messie Promis (a.s.) résonne jusqu’à présent dans mes oreilles. En dépit de mon jeune âge, j’assistais à aux réunions du Messie Promis (a.s.) et je l’écoutais. Lors de ces rencontres, j’ai profité de toute une étendue de connaissance tant et si bien que lorsque je lisais plus tard ses ouvrages, j’avais l’impression d’avoir déjà entendu les points qu’il y évoquait. Le Messie Promis (a.s.) avait pour habitude de relater dans la soirée ce qu’il avait écrit durant la journée. C’est pour cette raison que j’ai pu mémoriser tous ses concepts ; j’ai saisi, dans toute leur profondeur, les souhaits du Messie Promis (a.s.) ainsi que ses préceptes. »

Evoquant ce qu’est la foi réelle, Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) déclare : « Il est tout à fait futile de tenter de convaincre une mère, à l’aide d’arguments, que si elle néglige son enfant, son foyer familial sera brisé. Ces arguments n’auront pas, pour une seule minute, d’effet sur elle. L’on ne pourra convaincre une mère de prendre soin de son enfant en usant d’arguments : elle le fait uniquement en raison de son amour. C’est pour cette raison que le Messie Promis (a.s.) disait que seule une foi [aveugle] à l’instar de celles de veilles femmes protège de l’égarement. Or, ceux qui ont recours aux preuves et arguments s’arrêtent pas à pas. « Pourquoi a-t-on donné tel ordre ? », demandent-ils, « pourquoi nous a-t-on demandé d’accomplir telle ou telle œuvre ? » Souvent ceux-là s’égarent et leur foi stagnante, part à la perdition. Or, celui qui possède une foi est parfaite se fie aux témoignages. Il écoute certes les critiques des autres mais elles n’ont point d’effet sur sa foi, car il a vu Dieu grâce à son œil spirituel. »

Ensuite Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) a cité l’exemple de Munshi Arourah Khan Saheb, un compagnon du Messie Promis (a.s.). Il relate : « Je me souviens d’une histoire concernant Munshi Arourah que j’avais déjà cité dans le passé. D’aucuns lui avaient conseillé d’écouter un seul discours du Maulvi Sanuallah [un adversaire du Messie Promis (a.s.)], afin de savoir si le Messie Promis (a.s.) est véridique ou pas. Munshi Arourah raconte : « J’ai écouté un discours de Maulvi Sanuallah. D’aucuns m’ont demandé par la suite : « Crois-tu que Mirza Saheb est toujours véridique. J’ai répondu : « J’ai vu le visage du Messie Promis (a.s.) : même si Maulvi Sanuallah prononce un discours devant moi pendant tout un mois, il n’aura aucun effet sur moi. Je ne pourrais affirmer que c’est le visage d’un menteur. Il est fort probable que je ne trouve pas de réponses à ses objections, j’annoncerai, tout de même, que Mirza Saheb est véridique. Il n’est point nécessaire à un croyant parfait de connaître tous les aspects de la sagesse ; car sa foi ne repose pas sur la rationalité, mais sur le témoignage. »

Nous devons tenter de voir Dieu par le biais de notre œil spirituel et cela sera possible quand on accroîtra sa relation avec Dieu. La croyance dans le Messie Promis (a.s.) sera véritable quand l’on comprendra qu’Allah l’a envoyé à notre époque pour la réforme du monde et que c’était là l’exigence de l’époque.

Un réformateur devait apparaître en notre temps. La situation du monde en soi est une preuve de la véracité du Messie Promis (a.s.). On n’a point besoin d’autres preuves hormis celles-là, car le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait fait des prophéties concernant cette époque corrompue. Quand on nouera un lien avec Dieu, on le craindra. L’on n’aura point besoin de miracles. Les exigences de l’époque ainsi que chaque instant de la vie du Messie Promis (a.s.) sont autant de preuves de sa véracité.

Nous devons tout le temps nous en souvenir et renforcer notre foi : qu’Allah fasse que les autres musulmans soient conscients des exigences de l’époque et qu’ils puissent accepter l’Imam de l’époque.

En évoquant la sincérité de Munshi Arourah Khan Saheb, Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) déclare dans un endroit : « Il est certains noms connus au sein de notre djama’at, dont un compagnon sincère du Messie Promis (a.s.) du nom de Munshi Arourah Khan Saheb. Pareil nom semble fort étrange. À l’époque, ceux dont les enfants mourraient en bas âge, avaient pour coutume de traîner [rituellement] leur enfant sur un tas d’immondices avec l’espoir qu’il vivra. Ils nommaient l’enfant « Aroura », qui signifiant un tas d’immondices. Les parents de Munshi Arourah lui avaient donné ce nom avec l’espoir qu’il vivra. Or, en le plaçant sous les pieds du Messie Promis (a.s.), Allah ne l’a pas uniquement protégé de la mort physique, mais aussi de la mort spirituelle. Ses parents ont voulu faire de lui une offrande aux immondices, or Allah lui a accordé un cœur pur et l’a choisi. C’est ainsi qu’il a reçu la faveur de la foi et qu’il a été parmi les compagnons choisis du Messie Promis (a.s.). Il y a très peu de compagnons de cette catégorie. Le Messie Promis (a.s.) affirme que le salut est impossible sans une foi pareille. Ces personnes ont fait montre d’une sincérité qui nous laisse bouche bée : elles étaient des monuments d’amour et d’affection.

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) relate : « Munshi Arourah Khan Saheb travaillait peut-être dans le tribunal d’un magistrat ou du juge de district. Il ne manquait pas de visiter Qadian une fois par mois. Un seul jour de congé ne lui suffisait pas : pour ce faire, il se libérait une partie de la journée du samedi. Quand il devait partir pour Qadian, son supérieur disait à ses subalternes : « Terminez rapidement votre travail, car Munshi Arourah doit partir pour Qadian. S’il ne s’y rend pas, les soupirs qui naîtront de son cœur causeront ma destruction. » C’est ainsi que son supérieur le libérait à temps : quoique étant hindou, ce dernier était impressionné par sa piété, sa Taqwa, et l’exaucement de ses prières. Il lui trouvait du temps afin qu’il puisse se rendre à Qadian.

Voilà l’impression laissée par ces aînés sur des non musulmans, des aînés qui avaient vu le visage du Messie Promis (a.s.), qui étaient imbus de sincérité et qui avaient noué une relation avec Dieu.

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) dit : « Allah traite l’homme de la manière dont celui-ci Le traite. Autant l’homme adoucira son cœur pour Dieu, autant il sera bien traité par Celui-ci. Le monde le persécute, l’insulte et tente de le réprimer. Or, à chaque fois, il bondit comme une balle. En dépit de tous les obstacles, Allah fait progresser pareils croyants. C’est ainsi qu’est traitée la vraie djama’at qui progresse. Il faut faire naître en soi une foi pareille. Faites en sorte que vos cœurs soient conformes à ces principes, éprouvez un tel amour pour la communauté et vous serez témoin d’un grand progrès de la part de Dieu. Ceux qui appartiennent à Dieu, ne sont point contraints de quémander l’aide des autres. Des fois, dans un accès d’orgueil, ils diront : « Nous ne demanderons rien. C’est Allah en personne qui comblera nos besoins. »

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) relate un incident raconté par le Messie Promis (a.s.) : « Un saint homme se trouva un jour dans une situation très difficile. Quelqu’un lui demanda : « Pourquoi ne priez vous pas ? » Il répondit : « Si mon Seigneur veut m’accorder [quelque bienfait], L’implorer serait de l’effronterie et de l’impatience de ma part. S’il ne désire rien m’offrir pourquoi dois-je L’implorer ? »

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) affirme : « Cela ne signifie guère, que l’on ne doit pas implorer Dieu. Cependant, les véritables croyants, quant à eux, passent par de tels états. Parfois ils affirment : « Nous n’allons point implorer Dieu. » Cependant, Allah lui-même nous ordonne de l’implorer. Or, en raison de leur relation avec Dieu, d’aucuns font montre d’un [pieux] orgueil et d’affectation, affirmant qu’Allah en personne leur viendra en aide. Il n’est point aisé d’atteindre ce stade. Ne croyez point que vous mériterez les faveurs particulières de Dieu en croisant les bras, en omettant d’engendrer en vous l’amour et l’humilité lors de prières, en négligeant les aumônes et les contributions, en ayant recours aux mensonges et aux ruses. »

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) raconte : « Qazi Umar Hussain était un compagnon sincère du Messie Promis (a.s.). Avant d’embrasser l’Ahmadiyya il était un wahhabite très rigoriste. Il ne supportait aucune marque de considération témoignée à l’égard d’autrui ou tout acte accompli pour l’apparence. À l’époque du Messie Promis (a.s.), quand celui-ci se présentait quelque part, les ahmadis se mettaient debout. Qazi Umar Hussain était certes Ahmadi, mais selon lui, cette marque externe de déférence était interdite, voire c’était du Shirk. Il disait : « Si pareils défauts sont présents en nous aujourd’hui, que se passera-t-il à l’avenir ? »

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) racontait : « Qazi Umar Hussain était aussi mon enseignant. Après mon élection comme Calife, Qazi Umar Hussain s’est mis debout immédiatement un jour quand je suis sorti. Je lui ai demandé : « Selon vous, c’est là un acte de polythéisme. » Il a répondu en riant : « Je croyais la même chose. Mais que puis-je faire ? Je ne peux me retenir. Je le fais spontanément. » J’ai ajouté : « C’est là la réponse à toutes vos objections. Si quelqu’un se met debout pour la forme, c’est du Shirk. Or, quand on le fait spontanément, ce n’est plus du shirk. »

Le Messie Promis (a.s.) disait : « L’ostentation et l’affectation transforment certaines actions en acte de polythéisme. »

On raconte qu’Aisha (r.a.) fondit en larmes, cria et se frappa le visage quand elle entendit la nouvelle du décès de son frère. On lui demanda : « Pareille expression de douleur est-elle permise ? » Elle répondit : « Je l’ai fait instinctivement. » Qazi Umar Hussain disait la même chose. Chaque compagnon faisait montre de sa sincérité et de son amour de manière différente. »

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) nous explique les signes qui découlent de la relation avec Allah. Messie Promis (a.s.) racontait qu’à l’époque de Haroun Al-Rachid, il y avait un saint homme du nom de Mousa Radha de la famille du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : il a été emprisonné pour la simple présomption qu’il était sur le point de fomenter des troubles. En plein milieu de la nuit, un soldat s’est présenté à sa cellule avec l’ordre de sa libération. Mousa Radha était fort étonné de cette libération inattendue, et il en a demandé la raison au roi quelque temps plus tard.

Le roi lui a raconté : « Dans un rêve, j’ai senti que quelqu’un me réveillait. J’ai ouvert les yeux durant le songe et je lui ai demandé qui il était. « Je suis le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) », a répondu le visiteur. Je lui ai demandé s’il avait un ordre pour moi. Il a déclaré : « Haroun Al-Rachid comment peux-tu dormir en paix alors que mon fils croupit en prison ? » J’étais si effrayé que j’ai envoyé sur-le-champ l’ordre de te faire libérer.

Le saint homme a déclaré : « Ce jour-là je ressentais une profonde peine en prison. Je n’avais pas ressenti, auparavant pareil désir de liberté. »

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) relate d’autres habitudes de Munshi Aroura. Il tentait souvent de venir à Qadian soit le vendredi soit le samedi.

Il parcourait une partie du voyage à pied, afin d’économiser une partie de son argent qu’il présentait au Messie Promis (a.s.). Il recevait à l’époque un salaire modique, peut-être entre 15 ou 20 roupies. Non seulement qu’il parvenait à subvenir à ses dépenses, mais il y puisait pour ses frais de voyage et présentait quelque offrande au Messie Promis (a.s.).

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) relate : « Je l’ai vu porter un seul manteau pendant toute sa vie. Il portait un pagne et une simple chemise. Il souhaitait économiser de l’argent afin de présenter au Messie Promis (a.s.) un gage de son attachement. Il est monté en grade en raison de son honnêteté jusqu’à atteindre celui de collecteur d’impôt. Après le décès du Messie Promis (a.s.), il est venu à ma rencontre raconte Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.). Il a fondu en larmes pour une raison que j’ignorais. Il m’a offert trois ou quatre pièces d’or, disant qu’il voulait les présenter au Messie Promis (a.s.), mais qu’il n’avait pas eu l’occasion de le faire avant son décès. En prononçant cette phrase il a commencé à pleurer de plus bel. Voilà ce qu’est l’amour. Si les biens terrestres sont de véritables faveurs et qu’ils sont sources de la vraie quiétude, quand un véritable croyant en profitera, son cœur sera en peine car il se dira : « Si ces biens sont des faveurs, c’est le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui aurait dû en profiter. »

Un jour, quand Aicha (r.a.) consomma du pain de farine raffinée, elle commença à pleurer, car jamais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’en avait mangé. Toute sa vie, il s’était contenté du pain de farine moulu grossièrement.

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) relate ici-bas son récit personnel à ce sujet. Si les biens terrestres sont des faveurs, disait-il, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) aurait dû en être le récipiendaire, et après lui le Messie Promis (a.s.).

Il raconte : « Tout jeune, j’étais pris par la passion de la chasse. J’avais un fusil à air comprimé et j’apportais à la maison mes gibiers. Le Messie Promis (a.s.) ne mangeait pas beaucoup. Or, il faisait de grands efforts intellectuels. J’avais entendu du Messie Promis (a.s.), ou d’un autre médecin, que la chair de gibier est très bonne pour ceux qui fournissent de grands efforts d’ordre mental. C’est pour cette raison que je présentais tout mon gibier au Messie Promis (a.s.). L’amoureux parfait qui trouve confort en un objet quelconque, considère que seul son bien-aimé le mérite. De par Sa grâce, Allah m’a ouvert les portes de la connaissance du Coran. En une vingtaine d’occasions, quand Allah m’a fait comprendre quelque point, je désirais l’avoir connu à l’époque du Messie Promis (a.s.) ou celle du premier Calife, afin que je puisse le leur présenter et mériter ainsi leur plaisir.

C’est au Messie Promis (a.s.) que revient le mérite. Or, je souhaitais la même chose à propos du premier Calife, car il m’avait enseigné le Coran et avait pour moi une grande affection. Il souhaitait que je médite sur le Coran pour en faire sortir les sens. Les objets de ce monde n’ont aucune valeur. Sinon ils nous auraient accordé la vraie joie. »

C’était là l’histoire de ces amoureux du Messie Promis (a.s.) qui visitaient Qadian et qui ne voulaient pas quitter sa compagnie. Fazal Shah Saheb et Munshi Aroura Khan en sont des exemples. Ceux-là désiraient voir le visage du Messie Promis (a.s.), s’évertuaient à le visiter souvent et consentaient à des sacrifices pour se faire. Or, pour certaines pauvres âmes l’atmosphère chargée de spiritualité de Qadian était une torture. Les plaisirs de ce monde avaient une telle emprise sur eux qu’ils se sauvaient de ces lieux saints.

Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) relate un incident à ce propos. À l’époque du Messie Promis (a.s.), un jour un visiteur passa une journée à Qadian. Celui qui l’avait envoyé souhaitait le faire profiter, pendant quelques jours, des conseils du Messie Promis (a.s.) et de l’atmosphère de Qadian, désirant qu’il y ait quelque changement positif en-lui. Or, le visiteur ne resta qu’un jour. Son ami lui en demanda la raison. « Je m’en repens, répondit le visiteur. Est-ce là un lieu pour d’honnêtes gens ? » Son ami croyait qu’il avait vu un comportement fâcheux de quelque ahmadi et que cela l’avait repoussé. L’autre raconta : « J’arrivai à Qadian le matin de Batala. On m’installa dans la chambre d’hôte et on s’occupa de moi. J’étais du Sindh et en cours de route, je n’avais pas eu l’occasion de fumer du narguilé. Je croyais pouvoir le faire à l’aise. Alors qu’on apportait mon narguilé, quelqu’un m’informa que le Premier Calife – qu’on appelait le Grand Maulvi Saheb – allait tenir sa session de commentaires des hadiths, et que je devais y être présent et que j’allais fumer mon narguilé après. Je me dis qu’étant donné que je suis à Qadian pourquoi ne pas y assister. Après avoir écouté le Premier Calife, un autre m’informa que le repas était prêt et que je devais d’abord manger. Je fumerai mon narguilé à l’aise après le repas, je me dis. Alors que j’avais à peine terminé le déjeuner, un autre lança l’appel à la prière de Zuhr. Je suis venu à Qadian, pourquoi ne pas prier, je me demandai.

Après la prière de Zuhr, le Messie Promis (a.s.) s’assit dans la mosquée et commença à parler. J’écouterai ce qu’il à dire ensuite je partirai fumer mon narguilé je me dis. Sorti de la mosquée et après m’être soulagé, je m’assis pour préparer mon narguilé. Je n’avais pas pris deux bouffées qu’on m’informa que c’était l’heure de la prière d’Asr et je quittai mon narguilé. Après la prière, je serai libre jusque dans la soirée, je me dis. Quelqu’un m’informa que le Grand Mauvli était à la mosquée pour sa session de commentaire sur le Coran. Étant donné que je suis à Qadian, pourquoi ne pas y assister, je me demandai.

Après la session, on lança l’appel pour la prière de Maghrib et le narguilé était en train de s’éteindre. Après la prière, Mirza Saheb tint une autre sa session dans la mosquée et j’étais contraint d’y rester moi aussi et de l’écouter. Je me dis que maintenant j’aurais peut-être l’occasion de fumer mon narguilé, mais on m’apporta mon dîner. Je croyais pouvoir fumer à l’aise après le dîner, mais c’était l’heure de la prière d’Isha. Après la prière, je remerciai Dieu d’être libre et de pouvoir fumer mon narguilé à l’aise. Je l’allumais, quand on m’expliqua qu’après la prière d’Isha le Grand Maulvi Saheb prodiguait des conseils aux invités. Pendant son discours, je fus pris de sommeil, la fatigue du voyage aidant. J’avais oublié où j’étais et où était mon narguilé. Le matin, je pris la fuite avec mes affaires : Qadian n’est pas un lieu pour d’honnêtes gens ! »

Voilà l’état de ces « honnêtes gens ». Son addiction l’avait empêché d’accroître sa connaissance de la religion et de profiter de la compagnie du Messie Promis (a.s.). Il y a là une leçon pour tous ceux qui ont quelque addiction.

Je voudrais à présent brièvement commenter sur la situation contemporaine. Le monde court à grand pas vers la destruction et les membres de la djama’at doivent beaucoup prier. Après les attentats atroces de Paris, les Etats occidentaux ont décidé de prendre des mesures drastiques contre le prétendu « Etat Islamique » établi en Iraq et en Syrie et de lancer des frappes aériennes. D’ailleurs, ils ont déjà fait. S’ils doivent le faire, qu’ils s’attaquent contre les auteurs de ces exactions et qu’Allah protège les innocents et les populations. Ces derniers sont pris dans un engrenage et n’ont aucune issue de secours. Les Etats musulmans voisins n’ont pas pris de mesures sérieuses pour tenter de mettre fin à ce chaos. Ils auraient dû aider les Etats de ces pays en crise, afin de mettre fin à ces troubles. Ils ont laissé le mal prendre de l’ampleur, tant et bien qu’il s’est répandu dans le monde entier. On allègue que les états voisins font du commerce avec le prétendu état islamique et achètent leur pétrole. La Russie en accuse la Turquie, quoique cette dernière nie ces faits et rétorque que c’est la Russie qui en est coupable. En tout cas, ce commerce perdure, comme je l’ai répété depuis plusieurs années. La Russie participe avec l’Occident dans ces frappes aériennes en dépit de leurs divergences. La Russie soutient le pouvoir de Bashar El Asad, qui est rejeté par le monde entier. En tout cas Daech est leur cible commune en dépit de leur divergence. La Chine, quant à elle, annonce son soutien de la Russie en cas d’aggravation de la situation. La Syrie affirme que les frappes aériennes de l’Occident seront inutiles sans une coopération internationale. L’hostilité n’a cessé de prendre de l’ampleur après que la Turquie ait abattu un avion russe.

On allègue que le prétendu Etat Islamique désire s’implanter en Libye s’il doit abandonner le moyen orient. Quelles en seront les conséquences ? Pour le détruire, l’Occident lancera d’autres frappes aériennes en Libye et les populations en souffriront. Les puissances occidentales soutenaient dans le passé les pouvoirs en place, qu’ils ont ensuite renversés, comme dans le cas de la Libye, de la Syrie et de l’Iraq. Ceci n’est que le fruit de leur injustice qui date de très longtemps. C’est pour cette raison que ces troubles ont pris de l’ampleur dans le monde.

Malheureusement, les pouvoirs en place dans les pays musulmans sont injustes et barbares. La situation est si compliquée qu’une guerre mondiale se dessine à l’horizon. Voire nous pouvons affirmer que la guerre mondiale a déjà débuté. Nombre d’analystes partagent ce point de vue et ont écrit à ce sujet. Aujourd’hui ils avouent qu’il y a manque de justice, comme je le répète depuis plusieurs années. Ni les grandes puissances, ni les états musulmans ne font preuve de justice. Apparemment, ils ont lancé des attaques concertées contre le prétendu état islamique, afin que la paix règne. Or, la situation indique que même si ce mal connaît une fin, la situation ne se rétablira pas, en raison de la rivalité entre les grandes puissances, rivalité qui pourra engendrer une guerre entre elles, en raison de l’antagonisme croissant entre la Russie et l’Occident. Ce sont les gens ordinaires qui mourront en plus grand nombre, comme nous l’avons constaté lors des dernières guerres mondiales. Ce sont les civils innocents qui meurent le plus. Priez beaucoup afin qu’Allah protège le monde de la destruction. Les années précédentes j’avais demandé aux membres de la djama’at de prendre des mesures de précautions. Il faudra qu’ils soient vigilants à cet égard. J’avais évoqué certains points brièvement. Je le répète encore une fois, il faudra beaucoup prier. Qu’Allah accorde aux Etats et aux grandes puissances le discernement nécessaire pour qu’ils ne poussent pas le monde vers la destruction.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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Tournée historique au Japon https://islam-ahmadiyya.org/tournee-historique-au-japon/ Thu, 03 Dec 2015 18:58:30 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/tournee-historique-au-japon/ Sa Sainteté le Calife a évoqué dans son sermon du 27 novembre 2015 prononcé à Bait-ul-Futuh au Royaume-Uni, sa récente tournée au Japon et les faveurs divines qui en ont découlées.

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Sa Sainteté le Calife a prononcé son sermon du 27 novembre 2015 à la mosquée Bait-ul-Futuh, à Londres. Après le Tashahud et la Sourate Al-Fatiha, il a déclaré :

baitul panorama

Comme vous le savez déjà, j’étais en tournée au Japon durant les jours précédents dans le cadre de l’inauguration de la première mosquée de ce pays. Vu les circonstances, l’ouverture de ce lieu de culte semblait de prime abord très difficile. Notre avocat, qui est d’origine japonaise, m’en a félicité tout en ajoutant : « Je suis, jusqu’à présent, fort étonné à ce propos. Je n’arrive pas à croire que vous ayez eu la permission de construire votre mosquée ici. Tout en défendant votre cas, je n’avais aucun espoir de réussite. J’avais même conseillé les responsables de laisser tomber. Or, la confiance des membres de la djama’at était extraordinaire. Ils m’ont dit : « Faites de votre mieux. Nous aurons cet édifice et nous bâtirons notre mosquée. » [La construction] de cette mosquée est pour moi fort étonnant. C’est un signe. »

Ce sont là autant de faveurs qu’Allah ne cesse d’accorder à la djama’at. C’est ainsi qu’Il renforce notre foi. Dieu a fixé un temps pour l’accomplissement de toute œuvre. Au moment opportun, l’œuvre s’accomplit, par la grâce d’Allah. Quand Allah a décidé que cette mosquée sera construite, en dépit de tous les obstacles, Il nous a accordé la permission de la bâtir. C’est ainsi que nous avons eu à notre disposition le premier centre pour transmettre le message de l’Islam dans ce pays. Sans nul doute, un seul centre ou une seule mosquée ne suffiront pas pour répandre le message de l’Islam dans le Japon tout entier. Or, il n’y a pas de doute que nous avons jeté les bases de la diffusion du message de l’Islam véritable au Japon.

Je présenterai les impressions de certains invités eu égard aux valeurs véritables de l’Islam qu’ils ont connues par l’entremise de la djama’at Ahmadiyya. Cette œuvre était destinée à être accomplie par l’entremise du Messie Promis (a.s.), le dévoué serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le Messie Promis (a.s.) désirait présenter au monde entier le message de l’Islam et il avait œuvré en ce sens. Il souhaitait la même chose pour le Japon, à propos duquel il a déclaré : « Je désire écrire un livre adressé aux Japonais et demander à un de leurs compatriotes, maîtrisant [bien] leur langue, de le traduire au prix de mille roupies, pour ensuite en publier dix milles exemplaires. »

Ceux imbus de piété parmi les Japonais embrasseront l’Ahmadiyya. Al-hamdollilah, le Coran a été traduit dans leur langue ainsi que de milliers de copies [de différents] ouvrages. Grâce à l’ouverture de cette mosquée, Dieu a réalisé le souhait du Messie Promis (a.s.) : Il a ouvert la porte pour transmettre son message à des dizaines de millions de personnes.

Je vous présenterai les sentiments de ceux qui ont changé d’opinion à propos de l’Islam. Ils ont annoncé, au grand jour, que leur participation à l’inauguration de la mosquée ainsi que la réception leur ont fait connaître l’Islam et ont dissipé leurs malentendus.

Le Messie Promis (a.s.) affirmait que si l’on souhaitait faire connaître l’Islam quelque part il faillait y bâtir une mosquée : celle-ci attirera l’attention des gens. Nous constatons, partout, la réalisation glorieuse de ce conseil. Nous en avons été témoins au Japon : le grand changement opéré en ceux qui ont participé à la réception était fort étonnant.

Des invités japonais étaient présents à la mosquée pour la prière du vendredi. J’ai tout d’abord dévoilé la plaque et les invités sont entrés dans la mosquée où ils ont écouté le sermon et nous ont regardé accomplir la prière. Environs 49 à 50 Japonais, dont des shintoïstes, des dignitaires bouddhistes et chrétiens, des membres de parlement, des professeurs et d’autres acteurs de la société étaient présents.

Voici [un aperçu] de leurs impressions.

M. Osamu, directeur des affaires publiques de l’Église de Jésus-Christ rapporte : « J’espère que cette mosquée jouera le rôle d’un pont entre les Japonais et l’Islam. »

M. Taijun Sato, un prêtre, a relaté : « Etre bouddhiste et entrer dans une mosquée était pour moi un évènement fort plaisant. Je croyais qu’il était interdit aux bouddhistes et aux non musulmans d’y entrer. On nous a accueillis chaleureusement et nous étions fort content de suivre le sermon et la prière. Nous avons à présent une tout autre opinion de l’Islam. »

Un membre du conseil municipal a déclaré : « Nous accueillons la construction de cette mosquée dans notre région. Nous espérons qu’elle sera le centre de ceux qui éprouveront de la sympathie pour l’humanité et qui seront à son service, tout comme l’enseigne la djama’at Ahmadiyya. »

M. Ishinomaki, un membre du conseil municipal, a parcouru mille kilomètres afin de participer à la réception. Il déclare : « Toute ma fatigue du voyage a complètement disparu dès que j’ai vu la mosquée. La Jama’at Ahmadiyya s’est fait une bonne renommée en aidant les sinistrés lors des différents séismes. J’espère que cette mosquée va accroître davantage la renommée de la communauté. »

M. Minesaki Hiroko, un professeur de l’université d’Aichi a déclaré : « La djama’at Ahmadiyya avait grandement besoin d’une mosquée au Japon. La Communauté Ahmadiyya joue un rôle important en présentant au monde le beau visage de l’Islam. J’espère sa renommée grandira avec la construction de cette mosquée et qu’il y aura, dans le monde, une paix véritable.

La djama’at au Japon est très petite : il y avait autant d’ahmadis de l’étranger que d’ahmadis qui y résident. Il y avait beau monde le jour du vendredi, parmi lesquels des invités de l’Indonésie, de la Malaisie, de l’Australie, de la Corée, des États-Unis, du Canada, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la Suisse, de l’Inde, des Émirats Arabes Unis et du Congo Kinshasa. Par la grâce d’Allah, la Jama’at s’est bien occupée de ses invités.

Le samedi s’est tenue la réception dans le cadre de l’inauguration de la mosquée. Environs 109 invités japonais et 8 non ahmadis de l’étranger étaient présents. Parmi eux, il y avait le président de la M.A City International Association, des parlementaires, trois membres du conseil municipal, le directeur de l’International Tourism, un professeur d’université, le président de I.G Educational University, des médecins, des enseignants, des avocats et des personnes appartenant à d’autres forces vives de la société.

Un prêtre bouddhiste a déclaré : « L’Imam de la djama’at Ahamdiyya est venu à un moment très opportun. Après les attentats de Paris nous étions tous très tendus. Les propos du Calife étaient très beaux et faciles à saisir. Il nous a présenté l’Islam et a dissipé toute appréhension que nous avions à l’égard de cette religion. La visite du Calife et cette mosquée ont dissipé nos peurs et nos craintes. »

Un avocat du nom de Ito Hiroshi, qui nous a offert ses conseils légaux relate : « Ce fut le meilleur jour de ma vie. Tous les propos de l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya étaient basés sur la vérité. Il a mis l’accent sur la paix et la tolérance ainsi que sur la justice. Ceci est fort louable et nécessaire. »

Un étudiant d’université relate : « Je suis originaire d’une famille bouddhiste. Ma maison est un temple. L’Islam m’intéresse beaucoup, mais je n’ai jamais pu parler à un musulman. J’ai lu les ouvrages qui me sont tombés sous la main. J’ai vu l’image véritable de l’Islam et un nouveau chapitre s’est ouvert pour moi en participant à la cérémonie d’ouverture et en écoutant le Calife. »

Une certaine Yuki Sangisaki relate : « Je vous remercie pour l’invitation qui m’a été faite pour cette auguste rencontre. Je suis fort ravie qu’on ait construit une si belle mosquée dans cette ville. J’étudie à l’université et j’ai entrepris des recherches sur la religion. Après avoir participé dans cette réception, j’ai compris que nous ne connaissons pas grand-chose de l’Islam, d’où la raison de nos malentendus concernant cette religion. Les propos du Calife sont importants aujourd’hui. J’ai beaucoup appris de son discours. Nous Japonais, ne connaissons pas grand-chose de l’Islam, voire nous en avons peur. Or, le discours d’aujourd’hui nous a présenté sa réalité. Lire des livres sur l’Islam et sur l’histoire ne suffit pas pour connaître le vrai visage de cette religion. »

(D’ailleurs, ces gens ne lisent que des livres écrits par les orientalistes occidentaux.)

« On doit organiser d’autres rencontres de ce genre, ajoute Yuki Sangisaki. Je souhaite qu’il y en ait davantage après la construction de cette mosquée. J’ai rencontré le Calife et les membres de la djama’at Ahmadiyya. Je voyais sur leur visage un amour mutuel, un désir pour la paix. Après avoir rencontré le Calife, j’ai ressenti une grande affection de sa part. »

M. Toya Sakurai raconte : « J’ai eu l’occasion de réfléchir en participant à cette réception et en écoutant l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya. Je vous remercie pour cette occasion qui m’a été offerte. Le Calife n’a parlé que de paix et nous a informés des dangers latents de ce monde. Il a aussi dissipé cette crainte que les musulmans visent à contrôler le monde. Je le dis et le répète : nous devons travailler ensemble pour établir la paix. Il est maintenant de notre devoir que d’apprendre davantage à propos de l’Islam. »

Certains orateurs ont évoqué l’aide apportée par la Jama’at après les séismes et le tsunami qui ont frappé le Japon. Un enseignant japonais a déclaré [à ce propos] : « J’ignorais, jusqu’à présent que les ahmadis nous ont aidés durant ces moments difficiles. J’informerai mes élèves que les ahmadis ne sont point dangereux car j’ai eu l’occasion de rencontrer leur chef ainsi que d’autres invités de l’étranger. Ce fut une belle occasion qui m’a été offerte. Le Calife a expliqué ce qu’est l’Islam en des termes très simples et compréhensibles. »

Un autre invité a déclaré : « Après avoir écouté l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya, j’ai compris qu’il nous est essentiel de connaître les fondements de l’Islam. Le Japon est une île ; de même ses habitants vivent coupés du reste du monde. C’est pour cette raison qu’ils se contentent d’associer l’Islam au terrorisme. J’espère que la visite du Calife et la construction de cette mosquée changeront cette opinion. »

M. Oono Ken, un autre invité a déclaré : « J’habite tout près de la mosquée. J’étais très content de participer à la réception et d’apprendre ce qu’est l’Islam. Je souhaite connaître davantage l’Islam et pour se faire je visiterai cette mosquée dans le futur. »

Un autre invité Japonais a déclaré : « Je n’ai pas participé dans des évènements pareils dans le passé. En y participant et en écoutant le discours du Calife j’ai compris aujourd’hui l’objectif de la construction d’une mosquée. »

Un chirurgien orthopédique avait travaillé bénévolement pour Humanity First durant ces trois dernières années, en dépit d’être un non-ahmadi. Il raconte : « Aucun shintoïste, aucun chrétien, aucun bouddhiste, ou adepte de toute autre religion ne doit hésiter à accepter les conseils prodigués par l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya. »

M. Mitsuo Ishikawa a déclaré : « L’Islam signifie la paix, la sécurité mutuelle. Les propos du Calife sont ancrés dans mon cœur. »

Un étudiant brésilien, présent au Japon pour un programme d’échange, a déclaré : « La rencontre était très intéressante. Je n’ai jamais participé à pareil évènement au Brésil. J’ai beaucoup appris du Calife à propos de l’Islam et j’étais fort ému. Il n’y point de doute que ces paroles changent les cœurs. L’Imam de la Jama’at Ahmadiyya a déclaré que les actes terroristes sont contraires aux enseignements sublimes de l’Islam. L’on comprend, grâce à ses explications, que l’image que véhiculent les médias sur l’Islam est contraire à la réalité. »

Madame Uzuki, une autre invitée japonaise a commenté : « C’est un jour qui a complètement changé ma vie. Le Calife a complément changé mon point de vue de l’Islam et des musulmans. Il a déclaré que ce n’est plus le moment d’accomplir le Jihad par l’épée, mais par l’amour et l’affection. Les paroles du Calife ont eu sur moi un profond effet. J’invite tout le monde à visiter cette mosquée et à apprendre, des ahmadis, ce qu’est l’Islam. »

Une autre invitée japonaise du nom de Mme Haiashi a déclaré : « J’ai participé dans la rencontre organisée par la Communauté Ahmadiyya. Or, j’avais encore des questions : le Calife, dans son discours, y a répondu. Je n’ai plus de crainte ou de doute à propos de l’Islam. J’ai aussi appris aujourd’hui que l’Islam n’est pas un danger pour l’humanité, mais qu’il peut nous unir tous. »

Une enseignante d’une école raconte : « Avant d’écouter le Calife, je l’avais rencontré dans son bureau… (Elle était venue avec environ une quinzaine d’étudiants et 4 ou 5 enseignants). Le Calife a répondu à toutes mes questions lors de la rencontre et dans son discours. J’ai, à présent, la ferme certitude que l’Islam est une religion qui prône la paix. J’étais ici présente avec quelques-uns de mes élèves. Ils avaient auparavant peur de l’Islam, mais le discours et les propos du Calife ont complètement changé leurs opinions. Voire, ils étaient fort étonnés d’entendre les propos du Calife ; ils se sentaient forts en sécurité dans la mosquée. Je désire que la relation entre les ahmadis et les Japonais foisonnent davantage. »

Un élève a déclaré : « Ce discours présentait un message de paix. Selon moi, cette mosquée comblera l’écart qui existe entre les musulmans et les autres. »

Par la grâce de Dieu, l’inauguration de la mosquée a eu une bonne couverture médiatique ; nous avons pu ainsi transmettre le message de l’Islam aux Japonais sur une grande échelle. J’ai donné quatre interviews : trois dans le cadre de l’ouverture de la mosquée et une à Tokyo.

La chaîne Chukyo TV est très populaire dans le centre du Japon. Elle est regardée par plus d’une dizaine de millions de téléspectateurs. Vendredi le 20 novembre, elle a diffusé un reportage qui comprenait mon interview, l’inauguration de la mosquée et des images du sermon.

Un journaliste de la Sana News Agency m’a aussi interviewé. Cette agence de presse fournit des informations aux médias étrangers. Ses reportages ont eu une bonne couverture médiatique.

Le journal Chugai Nippoh est un hebdomadaire lu par plus de 300 000 personnes. Il est le seul journal du Japon qui traite des questions religieuses et chrétiennes. Mon interview y a été publiée le samedi.

Un journaliste m’a interviewé à Tokyo et m’a dit que son journal, diffusé à plus de 8 millions d’exemplaires, publiera un article [à propos de la Communauté].

Cinq chaînes télés et des journalistes de différents journaux étaient présents [pour l’inauguration de la mosquée].

La chaîne Chukyo TV a annoncé : « La plus grande mosquée du Japon a été inaugurée aujourd’hui. » Le reportage a duré environs 7 à 8 minutes. Cette chaîne est regardée par plus de 12 millions de téléspectateurs. Le journaliste a déclaré dans le reportage : « Le Calife de la Communauté Ahmadiyya, venu de Londres, a déclaré que les organisations terroristes n’ont aucun lien avec l’Islam. Ces attentats sont contraires aux valeurs de l’Islam. Cette mosquée est un lieu de culte pour les musulmans ainsi qu’un havre de paix pour tout le monde. L’Imam de la Communauté Ahmadiyya a vivement condamné les attentats de Paris. » Cette chaîne m’a aussi interviewé et a diffusé des passages de l’interview.

La chaîne Tokai TV est suivie par plus de 100 millions de téléspectateurs. A cinq reprises elle a diffusé le reportage sur l’inauguration de la mosquée, annonçant : « La plus grande mosquée du Japon a été inaugurée aujourd’hui dans la ville de Soshima, soit quelques jours après les attentats de Paris. Le Calife a fait le déplacement des quartiers généraux de la communauté à Londres pour assister à cet évènement. »

La chaîne a aussi diffusé des images du sermon que j’avais prononcé et celles de l’inauguration.

La chaîne TBS TV est regardée par plus de 10 millions de téléspectateurs. Son reportage a annoncé : « La plus grande mosquée du Japon a été inaugurée une semaine après les attentats de Paris. Le Calife de cette communauté a déclaré que ces actes terroristes étaient contraires à l’Islam et à l’humanité. » Ils ont montré des images de la mosquée et la photo du Messie Promis (a.s.). Ils ont diffusé ce reportage à trois reprises.

La chaîne TV Aichi est suivie par plus de 10 millions de téléspectateurs. Dans le reportage, le journaliste a déclaré : « Après les attentats de Paris, alors que les sentiments islamophobes ont pris de l’ampleur, la djama’at Ahmadiyya a bâti une mosquée à Nagoya. Elle est la plus grande du Japon. Le Calife a déclaré que les attentats commis à Paris sont contraires aux valeurs de l’Islam. »

Ils ont diffusé des images de la mosquée et les interviews de quelques ahmadis, ainsi que du sermon du vendredi. Ce reportage a été diffusé dans l’après-midi et la soirée.

La chaîne Nagoya TV est suivie par plus de 100 millions de téléspectateurs. Elle a annoncé : « La plus grande mosquée du Japon a été ouverte à Shoshima. Ceux présents s’en sont réjouis tout en étant forts tristes des atrocités commises à Paris. Les participants ont prié pour la paix. » Ils ont passé des images de la mosquée et le reportage a été diffusé à deux reprises.

Par la grâce d’Allah, il y avait aussi une grande couverture dans la presse écrite. Le journal The Daily Yomiuri est diffusé à 11 200 000 d’exemplaires : il est, à ce titre, le plus vendu au monde. Il annonçait en gros titres : « Le vrai visage de l’Islam et la construction d’une nouvelle mosquée. Prières pour les victimes des attentats de Paris. »

L’article disait : « La communauté Ahmadiyya, qui compte plus de 200 membres au Japon, a inauguré sa nouvelle mosquée le 20 novembre dernier à Shoshima. Ils ont prié pour les victimes des attentats de Paris au cours pendant l’office du vendredi. Environs 500 invités venus du monde entier étaient présents pour l’évènement. Dans son sermon, l’Imam de la Communauté Ahmadiyya International a qualifié les attentats de Paris de crime atroce contre l’humanité et a condamné fermement les organisations terroristes. Il a confié aux membres de la communauté la responsabilité de transmettre aux Japonais les enseignements véritables de l’Islam. »

Cette information a été diffusée sur cinq sites web dont Yahoo Japan, Big Japan Globe, MSN Japan, Goonews.

Le journal Daily Asahi est diffusé à plus de 8 millions d’exemplaires. Son article annonçait que les Ahmadis affirment que leur foi prône l’égalité et que leur communauté a bâti cette mosquée pour éduquer ses membres. Cette mosquée est composée de quatre minarets et d’une coupole. Elle est la plus grande du Japon et peut accueillir 500 fidèles. Au deuxième étage se trouvent les bureaux et une résidence. Les portes de cette mosquée sont ouvertes pour tous, quelque soit leur nationalité ou leur croyance. Les enseignements fondamentaux de cette communauté religieuse reposent sur la paix. Elle est à l’avant-garde du bénévolat, étant la première à offrir son aide lors des séismes de Kobe, de Nagasaki, du Nord Ouest du Japon et des inondations de cette année-ci. »

Cette information a été reprise par des sites visités par plus de 7,5 millions d’internautes.

L’agence de presse Jiji Press fournit des informations à 75 journaux et chaînes télés. Ses reportages atteignent environs 6,5 millions de personnes. Cette agence avait annoncé dans son titre : « L’ouverture de la plus grande mosquée du Japon. Les musulmans ahmadis souhaitent la paix. Les prières des ahmadis du Japon. » [L’article disait] : « La communauté musulmane Ahmadiyya, une communauté dynamique, a inauguré sa mosquée dans la ville de Shoshima. Elle pourra accueillir 500 fidèles, faisant d’elle la plus grande mosquée du Japon. Le Calife de la Communauté, qui s’est déplacé de Londres, a condamné les attentats de Paris, affirmant que c’était un crime atroce et barbare, qui attirera la colère divine. Pour faire avancer l’Islam, nous n’avons pas besoin d’épée ; nous devons mettre fin au mal qui gît en notre for intérieur, a déclaré l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya. Il a aussi vivement condamné ces attentats. »

8 millions de personnes visitent ces sites web.

Le journal Mainichi Shinbu a annoncé : « L’inauguration de la plus grande mosquée du Japon. Le Chef suprême de la Communuauté Islamique Ahmadiyya international, Mirza Masroor Ahmad, a inauguré la plus grande mosquée du Japon dans la préfecture d’Aichi [à Nagoya]. Il a condamné le terrorisme, annonçant que l’Islam ne se répandra pas par la violence. Ceux qui ont attenté à la vie humaine ont attiré la colère divine. »

Grâce à ces chaînes télévisées, ces journaux, ces interviews et ces sites web, 52 millions de personnes environs ont reçu le message de l’Islam par le biais de l’ouverture de cette mosquée.

Ce sont là autant de signes du soutien divin, qui nous ont permis de transmettre le message de l’Islam grâce à l’ouverture de cette mosquée. Les mollahs, [quant à eux], fulminent de colère. D’ailleurs, le Messie Promis (a.s.) en avait fait mention en rapport avec le Japon. Il disait : « Je suis certain que si un de mes ouvrages sur l’Islam est publié au Japon, les Mollahs iront jusqu’à là-bas pour s’opposer à moi. Or, c’est le décret de Dieu qui prédomine. »

Quand j’étais moi-même au Japon en 2013, un mollah y était en tournée et annonçait : « Mon père avait pour mission d’arrêter les campagnes des Qadianis, là où ils se trouvent, même s’il lui fallait traverser des mers entières […] Les Ahmadis sont si fidèles envers leur foi et leur mission, qu’ils sacrifient leur vie, leur biens et leur temps pour leur cause. […] En raison des tournées du Calife et des programmes de la Jama’at, je visiterai le Japon tous les ans, et je ferai de mon mieux pour compléter la mission de mon père eu égard à la Khatmun-Nubuwa. »

Dieu est en train de retourner contre lui ses efforts et ses méchancetés. En 2013, les mollahs avaient annoncé dans un journal en ligne qu’ils demanderont à l’État japonais d’interdire la Communauté Ahmadiyya étant donné qu’elle n’est pas une organisation islamique.

On avait aussi organisé une réception à Tokyo, où 63 invités japonais étaient présents. Étaient présents, le prêtre en chef d’une communauté bouddhiste, le chancelier d’une université, un grand poète, des grands reporters, la fille d’un grand scientifique – qui est elle-même une scientifique – le directeur d’une grande compagnie d’automobile et des membres de différentes forces vives.

M. Urano Tatsuno, le chancelier d’une université a déclaré : « Je pensais à ce que vous alliez me dire. Mais en vingt minutes vous avez résumé l’histoire du passé et la situation à venir. Vos propos étaient basés sur des vérités et des faits. Vous nous avez avertis des dangers de la guerre et des conflits futurs. En peu de temps vous avez résumé les enseignements de l’Islam. On doit diffuser le discours du Calife en langue anglaise et japonaise dans le Japon tout entier. »

Le reporter en chef du journal Asahi a déclaré : « Si nous n’avions pas connu la communauté Ahmadiyya grâce à ses œuvres bénévoles, nous n’aurions pas connu le beau visage de l’Islam. »

M. Yoko a déclaré : « Le discours du Calife nous a ouvert les yeux. Il nous a informés de choses que nous ignorions. Nous, qui vivons ici en paix, ne pouvons imaginer les dangers que vous avez évoqués. Nous avons compris, aujourd’hui, à quel point la guerre cause des dégâts et à quel point les attaques atomiques sont terrifiantes. »

Un autre invité a déclaré que la condamnation du bombardement atomique d’Hiroshima par le Calife était fort singulière. Ceci met en exergue les efforts de la djama’at Ahmadiyya en faveur de la paix.

En effet, après la deuxième guerre mondiale, le deuxième Calife avait prononcé un discours que j’avais cité là-bas. Il avait déclaré : « Que nos déclarations déplaisent à de [grandes] puissances ou non, il est de notre devoir religieux et moral d’annoncer au monde, qu’à nos yeux, les massacres, à l’instar de ceux commis au Japon par des bombes atomiques, sont interdits. »

Le prêtre en chef d’une communauté bouddhiste était aussi présent. Il a déclaré : « Je suis bouddhiste. Or, les paroles du Calife m’ont amené des larmes aux yeux. »

Après notre rencontre, il a prié avec nous dans la salle. Je l’avais rencontré en 2013. Un ami lui avait demandé de prier pour qu’Allah se dévoile à lui. Le prêtre avait répondu qu’il ne croit pas en Dieu et qu’il ne lui sera d’aucune utilité de prier. Or, lors de notre rencontre de cette année-ci, il a prié avec nous et avait des larmes aux yeux.

Un autre invité japonais a déclaré : « J’ai compris que ceux qui associent l’Islam à Daech se trompent entièrement. Aujourd’hui, le Calife nous a présenté un message de paix. La situation du monde va à contrecourant de la paix. Je suis tout à fait d’accord avec ses déclarations, à savoir qu’il faut que nous apportions des changements. Ces campagnes de bombardements aériens que nous promouvons aujourd’hui sont tout à fait illégitimes et coûteront la vie à des innocents. »

Une certaine Mme Hara raconte : « Je croyais que l’Islam était une religion dangereuse. En écoutant le Calife, j’ai compris que l’Islam est la religion qui prône le plus la paix : c’était pour moi une révélation. Quand le Calife a évoqué la commémoration du soixante-dixième anniversaire de l’attaque atomique sur le Japon, j’ai compris qu’il est très au courant de la situation du monde. Sa sympathie pour l’humanité et son affection sont fort louables. »

Un autre invité japonais a déclaré : « Le discours du Calife prouve que l’Islam-Ahmadiyya est une belle religion. La plupart des Japonais honnissent l’Islam. Mais je témoigne que le Calife prône la paix et rien d’autre. Il nous recommande de ne pas répéter les erreurs commises 70 ans de cela. Toutes ses déclarations étaient basées sur la réalité. »

Un autre invité japonais a exprimé ses sentiments en ces termes : « En écoutant le Calife, j’ai compris à quel point l’Etat islamique est différent des vrais musulmans. Toutes mes peurs et mes appréhensions ont disparu. Il dit vrai en annonçant que nous allons tout droit vers une troisième guerre mondiale. Le Calife a attiré notre attention vers nos responsabilités et nous a demandé de faire de notre mieux pour arrêter cette guerre.

Une autre invitée a déclaré : « Beaucoup de personnes associent l’Islam au mal. Or, j’ai compris aujourd’hui que l’Islam est le contraire de tout cela. L’Islam prône la paix. Je ne suis pas assez vieille pour tout savoir sur la deuxième guerre mondiale. Je félicite le Calife pour la sympathie qu’il a exprimé à l’égard du peuple japonais. »

Un autre invité a déclaré : « Le Calife nous a présenté un message très important, notamment que les armes et les bombes d’aujourd’hui sont plus dangereuses et létales que celles du passé. Il a déclaré que ce n’est pas le moment de se provoquer les uns les autres, mais de faire montre de sympathie à l’égard de nos prochains. Le Calife nous a demandés, à nous Japonais, de faire montre de sympathie étant donné que nous savons à quel point la guerre peut être destructrice. Il recommande au Japon d’étudier son histoire afin d’endiguer au mieux le chaos qui nous guette. »

Un autre Japonais a déclaré : « Vous avez invité les Japonais vers la paix et la véracité de l’Islam. Nous n’avons pas souvent l’occasion de rencontrer les musulmans. Je suis fier aujourd’hui d’avoir pu rencontrer un leader musulman […] Nous ignorons quand aura lieu la guerre. Je croyais qu’elle était inévitable, mais je pense maintenant que nous pourrons l’arrêter. Mais pour ce faire nous devrons écouter les paroles du Calife. Je n’hésite pas à annoncer que les véritables enseignements de l’Islam présenté par le Calife sont les meilleures valeurs pour le Japon. »

Un journaliste a déclaré : « Ce message est celui de la paix. Vous avez demandé au Japon de jouer son rôle afin d’établir la paix et d’arrêter la guerre. C’est l’exigence de l’époque, comme vous l’avez si bien souligné. Je vous suis reconnaissant pour avoir ressenti notre douleur suite aux bombardements atomiques dont a été victime le Japon. »

Un musulman d’origine japonaise M. Hirano a déclaré : « Je suis musulman. Mais je n’ai jamais entendu de tels propos de la bouche d’un leader musulman. Le Calife a tout expliqué en détail, qu’il s’agisse de l’histoire ou de la destruction causée par la guerre. Je lis le Coran, cependant j’ignorais tous ces points qu’il a évoqués. J’étais fort content que le Calife ait rappelé les enseignements de l’Islam en rapport aux versets du Coran. Cependant, j’ignorais tout ce qu’il avait présenté. Or, tout reposait sur la vérité. Personne ne peut affirmer que le Calife n’est pas le représentant de l’Islam. J’ignorais jusqu’à présent un si beau commentaire des enseignements de l’Islam. Je n’ai jamais cru à [l’imminence] d’une troisième guerre mondiale dans le passé. Or, j’ai ressenti à présent que cette guerre est un péril pour le monde. Je remercie le Calife en tant que musulman. »

Le président d’un grand constructeur automobile a déclaré : « Tous vos conseils sont pour le monde entier une feuille de route à suivre. »

Un autre invité est conseiller en affaires, poète et auteur d’un livre sur la paix et l’amour. Il a déclaré : « Le Calife a attesté tout ce que j’avais écrit dans mon livre. »

Il y a, d’une part, l’impression de ceux qui écoutent nos propos, et qui affirment que l’Islam est une religion de paix. D’autre part il y a les déclarations de certains hommes politiques qui osent affirmer qu’il y a un élément d’extrémisme dans les enseignements de l’Islam, d’où la tendance extrémiste des musulmans.

Ils ne réfléchissent pas sur le pourcentage de musulmans qui soutiennent l’extrémisme. En énonçant de tels propos, notamment que l’Islam prône l’extrémisme, ces hommes politiques, du Royaume-Uni ou d’ailleurs, souhaitent s’attirer les foudres des musulmans qui aspirent à la paix : ils attisent ainsi des troubles. Ces politiques occidentaux qui croient que l’Islam prône l’extrémisme et la cruauté doivent réfléchir avant de faire des déclarations. D’ailleurs les ahmadis qui les côtoient doivent leur expliquer cette question. Afin de préserver la paix mondiale on doit faire preuve de sagesse dans ses déclarations et ne pas attiser des troubles dans le monde. Qu’Allah accorde du discernement à ces personnes.

Par la grâce d’Allah, l’inauguration de cette mosquée ainsi que cette tournée ont eu des résultats positifs, comme je l’ai présenté brièvement. Qu’Allah fasse que les ahmadis du Japon œuvrent davantage afin de profiter de la grande renommée découlant de cette mosquée et qu’ils soient à la hauteur des attentes des Japonais. Qu’ils diffusent au plus vite le message de l’Ahmadiyya tout comme le désirait le Messie Promis (a.s.).

L’hostilité et l’inimitié des mollahs montent à la surface de temps en temps au Pakistan. Le progrès de la Communauté attise davantage leur jalousie.

Quelques jours de cela des mollahs et des extrémistes ont commis un acte horrible et des plus abominables à Jehlum au Pakistan. Ils ont incendié les maisons des ahmadis dans l’enceinte d’une l’usine et ainsi que l’usine elle-même. Ils voulaient brûler vif les employés ahmadis à l’intérieur et ceux dans les résidences. Par la grâce d’Allah, ils n’ont pas réussi dans leurs tentatives. En tout cas, il y a eu des pertes financières. Ils croient pouvoir anéantir l’Ahmadiyya par ces moyens et éloigner les ahmadis de leur foi. Allah déclare dans le Saint Coran que le feu de l’enfer est destiné à ceux qui attisent ces flammes et qui ne s’en repentent pas.

Quant aux ahmadis, leur foi ne faiblit point en pareilles situations, au contraire elle se renfonce davantage.

En 1974, les ennemis ont allumé des feux et ont tenté d’éprouver les ahmadis : or ils n’ont point réussi. Leurs souhaits ne se sont point réalisés. Ceux qui désiraient pousser les ahmadis à la mendicité, mendiaient eux-mêmes. C’est ainsi qu’Allah traite sa communauté.

Ces épreuves sont là pour renforcer notre foi et non pas pour les affaiblir. Allah comblera toute perte matérielle. D’innombrables ahmadis sont passés par ces épreuves, et Allah leur a accordé davantage de faveurs. Allah comblera tout dégât causé aux résidences.

Cette usine de bois aggloméré appartenait à Sahibzada Mirza Munir Ahmad, le fils de Hazrat Sahibzada Mirza Bashir Ahmad – elle a été léguée à ses enfants après son décès.

Je suis ravi qu’ils ont fait montre de la réaction qui sied à un croyant lorsqu’il subit de telles pertes. Ils ont fait preuve de gratitude. Allah a protégé la vie et les biens de leurs employés ahmadis, ainsi que l’honneur des femmes et les enfants ahmadis.

Mirza Naseer Ahmad Tariq, le fils aîné de Mirza Munir Ahmad Saheb, était le responsable de l’usine et habitait dans l’enceinte. Son fils y travaille aussi et y a sa résidence. Une heure avant l’attaque, ce dernier était parti à Lahore pour faire traiter sa femme. Mirza Naseer Ahmad Saheb et sa femme étaient tout deux présents. Quand les assaillants ont commencé à tout brûler et saccager, ils se sont attaqués à leur maison, brisant les portes et les fenêtres. Ils ont allumé un feu tout autour. Allah avait décidé de les sauver et la police est venue sur les lieux. Ils n’ont pas arrêté les assaillants mais ont pu faire sortir Mirza Naseer Ahmad Saheb et son épouse par l’arrière. Ils ont quitté l’enceinte de l’usine et ont marché pendant longtemps dans les bois qui entouraient l’usine. Ils ont trouvé un moyen de locomotion qui les a transportés en lieu sûr. Les employés ahmadis se sont cachés dans les bois. Les Khuddams les ont trouvés pour les mettre en lieu sûr. La police a arrêté le responsable de la sécurité au portail [de l’usine] : une accusation très grave a été portée contre lui. Qu’Allah fasse qu’il soit libéré au plus vite. Il s’appelle Qamar Ahmad : qu’Allah permette aux juges de faire preuve d’équité.

Mirza Naseer Ahmad Saheb a été placé en résidence surveillée. Il a été relaxé à condition qu’il ne s’absente pas sans le consentement de la police. Les lyncheurs ont jouit de toute liberté ; les victimes de l’assaut, quant à eux, ont été traitées comme des coupables.

Mirza Naseer Ahmad Saheb est l’Amir de la province. L’attaque a été planifiée à l’avance. En tant qu’Amir il jouit d’une certaine visibilité. Les assaillants croyaient qu’en l’attrapant, les autres ahmadis prendront la fuite.

Tout était planifié et ceux qui se trouvaient à l’intérieur de l’usine ignoraient tout. Il leur était difficile de prendre la fuite. Les assaillants avaient apporté des bulldozeurs et du combustible : il y avait des milliers d’entre eux et ils s’étaient amassés là-bas depuis fort longtemps. La police et les autres responsables de la sécurité sont arrivés bien plus tard, quand la destruction avait déjà commencé. En tout cas, les forces de l’ordre ont eu l’amabilité de sauver quelques personnes en compagnie du propriétaire.

La bru de Mirza Naseer Ahmad Saheb, qui habite dans l’enceinte de l’usine, relate qu’elle était partie voir la femme de Qamar Saheb, qu’on a accusé d’avoir profané le Coran. Cette dernière était toute souriante comme si rien ne s’était passé, en dépit de l’accusation grave portée contre son mari. Qu’Allah lui accorde plus de patience et de persévérance. Qu’Il fasse goûter à l’ennemi le fruit de ses œuvres.

Mirza Naseer Ahmad Saheb, son épouse, sa bru et ses enfants ont fait preuve d’une grande patience et d’une grande gratitude, patience et gratitude qui méritent éloges. J’avais peur que quelque parole d’ingratitude ne sorte de leurs bouches. Les lettres de la bru, du fils, de leurs proches et la conversation que j’ai eue avec Mirza Naseer Ahmad Saheb ont prouvé qu’ils s’étaient tous soumis au décret de Dieu. Qu’Allah les récompense. En tant que descendants du Messie Promis (a.s.), ils ont fait preuve de patience et de gratitude et ont servi d’exemples.

L’argent va et vient : il s’agit de biens terrestres. Dieu, Celui qui a accordé ces biens dans le passé, a le pouvoir d’en accorder à l’avenir. Insha Allah, Il en accordera davantage.

Qu’Allah libère aussi toutes ces personnes à qui l’on intente ces faux procès, en particulier M. Qamar, le responsable de la sécurité. L’accusation grave d’avoir profané le Coran a été portée contre lui, tandis que les ahmadis honorent le plus le Coran.

Un fait positif à noter : il y a eu des changements chez certains non ahmadis au Pakistan. Ils ont condamné cette attaque : des responsables et des politiques ont assuré qu’ils feront preuve de justice et feront condamner les coupables.

Le présentateur de l’émission a aussi condamné cette abomination.

Après avoir mis le feu à l’usine, les mollahs ont attaqué nos deux petites Jama’at et nos mosquées. Ils ont fait fermer l’une d’entre elles.

Ils y ont fait sortir les tapis ainsi que d’autres objets et y ont mis le feu. Ils ont lavé la mosquée et ils y ont prié. La police ou les forces d’élite les ont fait sortir. La mosquée n’est plus entre leurs mains. Ces deux djama’at sont en grands dangers.

Qu’Allah protège tous ces ahmadis. Qu’Allah fasse que la justice prévale au Pakistan. Qu’Allah accorde un meilleur emploi à ceux qui ont perdu leur gagne-pain.

 

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La première mosquée ahmadie du Japon https://islam-ahmadiyya.org/la-premiere-mosquee-ahmadie-du-japon/ Thu, 26 Nov 2015 16:44:33 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-premiere-mosquee-ahmadie-du-japon/ Sa Sainteté le Calife a évoqué dans son sermon du 20 novembre 2015 prononcé à Nagoya au Japon, les responsabilités qui incombent aux ahmadis suite à l’inauguration de la première mosquée ahmadie en Extrême-Orient.

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Sa Sainteté le Calife a prononcé son sermon du 20 novembre 2015 à la mosquée Bait-Ul-Ahad, à Nagoya, au Japon. Après le Tashahud et la Sourate Al-Fatiha, il a cité le verset 42 du chapitre 22 du Coran.

La première mosquée ahmadie au Japon

الَّذِينَ إِنْ مَكَّنَّاهُمْ فِي الْأَرْضِ أَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآَتَوُا الزَّكَاةَ وَأَمَرُوا بِالْمَعْرُوفِ وَنَهَوْا عَنِ الْمُنْكَرِ وَلِلَّهِ عَاقِبَةُ الْأُمُورِ

« Ceux qui, si Nous les établissons sur la terre, observeront la Prière, et paieront la Zakāt, et enjoindront le bien et interdiront le mal. Et à Allāh appartient la décision finale de toutes les affaires. » (22 : 42)
Par la grâce d’Allah, aujourd’hui la Djama’at Islamique Ahmadiyya du Japon est en train d’inaugurer sa première mosquée. Qu’Allah la bénisse amplement et que ceux qui la fréquentent puissent atteindre tous les objectifs de sa construction.

Les musulmans non-ahmadis dépensent des millions de dollars pour construire de belles mosquées. Celle-ci est certes la première mosquée ahmadie au Japon, mais pas la première de ce pays, car il en existe déjà une centaine. Bâtir une mosquée ne signifie guère que nous avons atteint notre objectif dans ce pays. Certes, notre mosquée est considérée comme la plus grande du Japon en termes de capacité d’accueil. Or, ce fait n’est pas aussi important au point d’annoncer que nous avons atteint notre but. Évertuons-nous à respecter le serment que nous avons fait au Messie Promis (paix soit sur lui) et essayons d’atteindre ses objectifs. C’est-à-dire, forgeons une relation avec Dieu, respectons les exigences de Son adoration, acquittons-nous de nos devoirs envers autrui, rehaussons le niveau de notre conduite et transmettons le beau message de l’Islam à tout individu de cette nation.

L’avènement de la liberté religieuse au Japon avait engendré un intérêt pour l’Islam chez certains Japonais. Quand le Messie Promis (paix soit sur lui) en eut connaissance, il exprima le vif désir de transmettre le message de l’Islam véritable à cette nation. Il expliqua, il y a plus d’un siècle de cela, que les Japonais doivent recevoir le message authentique de l’Islam. Pourquoi accepteront-ils une religion morte, a-t-il demandé ? Ceux qui ignorent l’essence même de l’Islam ne seront d’aucun bénéfice à ce peuple. Ceux qui ont fermé la porte à la révélation divine ont détruit leur religion. Le Messie Promis (paix soit sur lui) affirma, avec peine, que les autres musulmans n’ont pas été injustes uniquement envers eux-mêmes suite à cette croyance erronée, ils ont aussi éloigné les autres de l’Islam. Le Messie Promis (a.s.) désirait que sa communauté prépare des personnes compétentes et courageuses pour transmettre ce message à cette nation. Il voulait également rédiger un livre visant à promouvoir l’Islam chez les Japonais.

Le Messie Promis (paix soit sur lui) s’est soumis au Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) afin de diffuser son message dans le monde entier : le Japon et les îles de l’Océanie ne sont point des exceptions.

Des ahmadis se sont établis au Japon, par la grâce de Dieu : certains y ont des entreprises prospères. Tous ceux en provenance du Pakistan ont tiré des avantages économiques de leur migration. Certains parmi leurs aïeux, qui avaient embrassé l’Ahmadiyya auraient voulu visiter le Japon et le reste monde afin de diffuser le message du Messie Promis (paix soit sur lui) après l’avoir écouté. Or, ils n’ont pas pu réaliser leur souhait. Dieu a accordé aux ahmadis résidant au Japon l’occasion de transmettre ce message : [qu’ils sachent] qu’ils ne se sont pas établi ici uniquement pour des raisons économiques.

Selon le Messie Promis (a.s.), les autres musulmans ont fermé la porte de la révélation divine, réduisant ainsi l’Islam à une religion morte et inutile aux Japonais. Or, les ahmadis résidant au Japon peuvent apporter la preuve que l’Islam est une foi vivante.

Une fois que l’on ferme la porte menant à Dieu, il n’y aura aucune différence entre l’Islam et les autres religions. C’est en prouvant au monde que le Dieu de l’Islam parle encore à Ses bienaimés que l’on prouvera la prééminence de notre foi.

Les avantages économiques ne doivent pas être les seuls objectifs des ahmadis qui s’établissent au Japon : ils doivent nouer une relation avec Dieu.

L’Islam n’a point besoin d’user la contrainte pour se répandre. Il a besoin de gens imbues d’une foi absolue en Dieu, dont les actes d’adoration ont atteint leur apogée. Au lieu d’adeptes commettant des atrocités, l’Islam a besoin de ceux qui lancent un djihad contre leur Nafs (ego).

La grande tragédie des musulmans est que, d’une part, ils rejettent le fait que Dieu parle encore et, d’autre part, ils tentent de répandre l’Islam en usant de violence et en massacrant des innocents. Les récents attentats de Paris étaient d’une barbarie inouïe. Ceux qui ont commis ces atrocités n’ont pas attiré la grâce de Dieu, mais Son châtiment. À cet égard, il incombe aux ahmadis la lourde responsabilité de rehausser le niveau de leur culte et de diffuser le message de l’Islam. Il leur incombe de respecter les droits de leur nouvelle mosquée, de la remplir cinq fois par jour, de rehausser leur niveau de leurs actes d’adoration, d’analyser leur pratique et d’élargir le champ du Tabligh. En effet, le Messie Promis (paix soit sur lui) affirme que si l’on désire introduire l’Islam dans un lieu, il faudra y construire une mosquée.

[La nouvelle] mosquée a eu une grande couverture médiatique avant même son ouverture, présentant du même coup un Islam pacifique à cette nation. Il incombe à présent aux ahmadis du Japon de profiter de cette renommée.

Il existe déjà une centaine de mosquées au Japon : la nôtre tire son importance du fait que nous présentons l’image véritable de l’Islam, celle montrée par le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).

Il incombe aussi aux ahmadis de la présenter aux autres. Pour ce faire ils ne doivent pas se contenter de leur croyance : un niveau excellent dans le domaine de la pratique ainsi que l’esprit de fraternité sont nécessaires. Nous devons tourner nos regards dans la direction de notre maître, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et de son ardent dévot, le Messie Promis (a.s.).

Il ne suffit pas de louer Dieu pour avoir pu accepter l’Imam de l’époque. Le verset cité au début du sermon s’applique, à notre époque, aux musulmans ahmadis. D’ailleurs, le système du Califat a été institué parmi eux afin de renforcer [leur] foi.

Dieu a énoncé certains principes à l’endroit de ceux qui s’associent au système du Califat. Ce verset leur attire tout d’abord l’attention concernant la Salat. S’ils la négligent, ils ne pourront prétendre être de vrais musulmans et porteurs de changements révolutionnaires. L’objectif principal du Messie Promis (a.s.) était d’établir le lien entre Dieu et l’homme et entre ce dernier et son prochain. Le verset indique aussi que ceux qui craignent Dieu respectent toutes les exigences de Son adoration et œuvrent aussi au bien-être des autres en dépensant de leurs biens afin de mériter le plaisir divin.

Ils ne se contentent pas de respecter ces principes : ils servent aussi d’exemples aux autres, afin qu’ils saisissent l’objectif de leur vie et pour qu’ils se prémunissent des assauts de Satan.

Il nous sied de considérer cette grâce divine tandis que règne la division chez les autres musulmans. Dieu nous a permis d’accepter le Messie Promis (a.s.) et nous a accordé grandeur et unité par l’entremise du Califat établi après lui. Cette grandeur ne signifie pas uniquement détenir les rênes du pouvoir : elle signifie aussi inspirer la crainte et le respect [dans les cœurs d’autrui], ressentir de la tranquillité en soi. Insha Allah, un temps viendra quand les États accepteront le Messie Promis (paix soit sur lui) et saisiront l’essence de l’Islam véritable. Or, dès à présent, le monde attend que nous lui présentions les valeurs véritables de l’Islam. C’en est là une autre grandeur qu’Allah dévoile au monde et un respect qu’Il inspire dans les cœurs [à l’égard de la communauté]. Or, pour en être les bénéficiaires il faudra répondre à l’appel divin, être ferme dans la voie de la vertu, diffuser celle-ci et préserver les autres du mal tout en l’évitant soi-même. [Notre] progrès sera assuré tant que nous respecterons ce principe fondamental.

Tout ahmadi doit améliorer sans cesse sa conduite : c’est ainsi qu’il pourra attirer l’attention du monde. [La communauté] sortira grandie et distinguée quand des États suivront les préceptes authentiques [de l’Islam] et se soumettront à l’autorité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Dieu offre aux véritables musulmans la bonne nouvelle de ces nobles objectifs, à ces musulmans qui ne sont point des oppresseurs, qui sont justes et équitables, qui n’oublient pas Dieu, qui L’adorent, qui n’usurpent pas les droits des autres, mais qui s’acquittent, au contraire, de leurs devoirs envers autrui, qui ne sont point égoïstes mais altruistes et sincères à l’égard du Califat. Ceux-là ne se contentent pas de répéter leurs serments lors des Ijtemas : ils enjoignent le bien et interdisent le mal, tout en accomplissant leur analyse de conscience. Ils sacrifient leur égo pour le bien de la Nizam-i-djama’a (système administratif de la Djama’at). Voilà autant d’actions qui nous rapprocheront de Dieu, qui favoriseront l’acquittement de nos devoirs envers l’humanité. Elles visent à faire de nous de véritables musulmans ahmadis, comme le désirait le Messie Promis (a.s.).

D’aucuns clament qu’ils sont prêts à consentir à tout sacrifice pour le bien du Califat. Or quand on les invite à régler leurs griefs mutuels, ils cherchent des excuses sans fin. Si vous désirez être de vrais croyants, soyez de ceux qui favorisent la paix et la sécurité au prix des sacrifices.

Être associé à cette nouvelle mosquée ne signifie guère se lier à un [simple] édifice de briques et de mortier. Il signifie s’associer à celui qui est venu lier l’homme à Dieu, celui qui est venu mettre fin à toute antipathie, à tout égoïsme ; il signifie s’associer à un système qui exige des sacrifices. Il n’est point question de sacrifice de biens uniquement, mais aussi de sacrifier son égo. Il ne faut point se contenter d’enjoindre le bien aux autres et de leur interdire le mal : il faudra d’abord accomplir son analyse de conscience et se demander si l’on pratique ce que l’on prêche aux autres.

La grande majorité des ahmadis au Japon sont originaires du Pakistan, où ils étaient persécutés pour adorer Dieu, pour qualifier leur lieu de culte de mosquée, où prononcer la salutation de paix leur coûtait trois ans d’emprisonnement. D’aucuns ont demandé l’asile au Japon, d’autres y sont pour leurs affaires : ils doivent méditer sur les innombrables faveurs que Dieu leur a accordées. Ils ne subissent au Japon aucune persécution : au lieu de leur attirer une peine d’emprisonnement, leur salutation de paix attire l’appréciation de cette nation. Toutes ces faveurs n’exigent-elles pas des changements révolutionnaires de leur part ? Ne doivent-ils pas, en retour, reconnaitre l’objectif de leur création ? Au lieu d’assouvir leurs désirs égoïstes, ceci doit les pousser à chercher le plaisir divin, à faire preuve d’affection mutuelle et de répandre ces sentiments dans la société, d’inculquer en soi ces qualités que Dieu souhaite voir en nous.

Allah évoque ces qualités dans le verset suivant du Coran :

التَّائِبُونَ الْعَابِدُونَ الْحَامِدُونَ السَّائِحُونَ الرَّاكِعُونَ السَّاجِدُونَ الْآَمِرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَالنَّاهُونَ عَنِ الْمُنْكَرِ وَالْحَافِظُونَ لِحُدُودِ اللَّهِ وَبَشِّرِ الْمُؤْمِنِينَ

Ceux qui se tournent vers Allāh avec repentir, ceux qui L’adorent, ceux qui Le louent, ceux qui voyagent dans le pays en Le servant, ceux qui s’inclinent devant Lui, ceux qui se prosternent en Prière, ceux qui enjoignent le bien et qui interdisent le mal, et ceux qui respectent les limites fixées par Allāh ; tous sont des vrais croyants. Et annonce la bonne nouvelle aux croyants. (Le Saint Coran, chapitre 9, verset 112)

La première condition à respecter afin de mériter le titre de véritable croyant est le repentir, ainsi que la promesse d’éviter les péchés à l’avenir.

Il ne s’agit pas uniquement des grands péchés, mais [aussi] de fautes minimes qui perturbent le système de la Djama’at. Rendre culte à Dieu en respectant toutes les exigences prescrites et se conformer à la volonté de Dieu sont autant d’obligations qui incombent au croyant. La volonté de Dieu exige que l’homme L’adore, comme le stipule le verset : « J’ai créé les djinns et les hommes, pour qu’ils m’adorent. » (51 : 57)

Personne n’est exempté du culte de Dieu : ni les riches, ni les pauvres, ni les hommes d’affaires. Certains ahmadis ont consenti à de grands sacrifices financiers pour la construction de la mosquée du Japon ; certains qui sont de revenus modestes se sont mis en grande difficulté. Des enfants ont aussi laissé de grands exemples. Or, ce formidable esprit de sacrifice ne permet à personne de négliger l’adoration de Dieu. D’ailleurs, ces sacrifices seront agréés quand on remplira cette mosquée et quand l’on s’acquittera de toutes les exigences de l’adoration de Dieu.

[Les ahmadis d’ici] doivent aussi louer Allah qui leur a permis de consentir à des sacrifices pour bâtir une mosquée qui leur permettra de transmettre les beaux enseignements de l’Islam aux autres.

Louez Dieu qui vous a accordé une meilleure situation économique. Celle-ci n’est point le fruit de votre intelligence : elle est une grâce divine. Souvenez-vous des bénédictions de Dieu et soyez Lui reconnaissants même dans des circonstances défavorables.

Louez Dieu qui vous a permis d’accepter l’Imam de l’époque. Dieu déclare dans le verset précédent que les vrais croyants entreprennent des voyages pour chercher Son plaisir. Les Ahmadis du Japon doivent progresser dans le domaine du Tabligh et chercher le plaisir divin.

Le verset affirme que les vrais croyants s’inclinent devant Dieu. Cela signifie s’incliner dans la Salat ainsi que dépenser son temps, sa richesse et ses compétences pour la cause de la foi.

Respectez vos engagements et ne vous contentez pas de le répéter de manière rituelle. Dieu ajoute dans ce verset que les vrais croyants se prosternent devant Lui : c’est-à-dire, qu’ils font de leur mieux pour se rapprocher de Lui.

Le Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) affirme que le véritable croyant est plus proche de Dieu lors de sa prosternation. Soyez en quête de ces prosternations : se frotter le front au sol ne signifie pas se prosterner. Nos prosternations doivent être empreintes d’une grande humilité afin de mériter l’agrément de Dieu. Il est nécessaire de tout sacrifier devant Dieu, de mettre de côté son égo, d’oublier ses mérites, de respecter Ses commandements et d’obéir au système administratif de la djama’at. En effet, Allah nous demande d’obéir à la Nizam-i-djama’at, car c’est aussi un moyen de se rapprocher de Dieu.

L’homme sera proche de son Créateur quand sa prosternation sera empreinte d’humilité. Tout en fournissant l’effort ultime afin de nous rapprocher de Dieu, nous devrions également user de toutes nos aptitudes pour en rapprocher les autres ; il faudra que nous les empêchions de se sombrer dans la vie d’ici-bas et dans le péché. Il incombe à tout ahmadi la responsabilité de protéger le monde du courroux divin.

Dieu affirme aussi dans le verset cité plus haut que les vrais croyants observent les limites fixées par Lui : c’est-à-dire, qu’ils s’évertuent à mettre en pratique Ses préceptes mentionnés dans le Saint Coran, ceux du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et de respecter les attentes du Messie Promis (a.s.). Ils tentent aussi de mettre en pratique les conseils du Calife. Les véritables croyants tentent aussi de protéger leur foi et leurs œuvres.

Dieu nous a accordé cette faveur qu’est le Califat à notre époque : honorons-la, car elle est un moyen essentiel pour renforcer la foi. Accomplissons notre analyse de conscience et soyons de ceux qui sont considérés les véritables croyants par Dieu.

Dieu nous a assujettis les nouvelles technologies : c’est là une autre faveur de Sa part. La Djama’at dépense des centaines de milliers de dollars chaque année sur la MTA. Celle-ci est une ressource énorme dans le domaine du Tabligh, de la Tarbiyyat et surtout un moyen important pour être en contact avec le Calife de l’époque. Une mère s’est récemment plainte du manque de ressources de la Djama’at au Japon pour l’éducation morale et spirituelle des enfants. Sachez que durant les six jours de la semaine les enfants sont à l’école ou avec leurs parents. Ces derniers doivent au moins les faire suivre les émissions du Calife quand ils sont à la maison. Ceci forgera un lien empreint d’affection entre eux et le Calife et facilitera leur formation morale. Ils saisiront aussi l’unité qui règne au sein de djama’at.

Si les parents désirent protéger leurs générations futures, ils doivent, en premiers, suivre les émissions du Calife et s’assurer que leurs enfants en fassent de même. Nombre de non-ahmadis m’informent que tel sermon ou telle émission leur ont présenté la réalité de la religion.

Il est très important aux ahmadis de suivre les émissions du Calife afin d’accroître leur connaissance de la religion, afin de se réformer et de préserver leur unité : ceci est d’une haute importance. S’il y a un décalage dans le fuseau horaire, comme c’est le cas pour le Japon quand [les émissions sont] diffusées en direct, on peut les suivre à des heures différentes.

D’aucuns sont toujours à l’affût des défauts des autres ; c’est là une autre maladie commune. Au lieu d’agir de la sorte, il faudra consacrer son temps à des œuvres plus constructives. Les titulaires de postes et le président de la djama’at doivent promouvoir, avec affection, l’éducation morale et spirituelle des membres. Semez les graines de l’amour, au lieu de semer celles de la rancune.

Aux autres nous offrons le message « amour pour tous, haine pour personne ». Mais si nos cœurs sont emplis d’antipathie et de rancune, à quoi bon ce message ?

Ceux qui se trouvent dans de telles situations doivent se reformer afin de mériter le plaisir Dieu et le titre de véritables croyants.

Au sein de certaines familles l’on critique [aisément] la Nizam-i-djama’a ou certains responsables. Ceux qui agissent ainsi croient que ce mal est insignifiant : or, inconsciemment, ils détruisent, de leurs mains, leur prochaine génération. Nous prétendons enjoindre le bien et interdire le mal : à ce titre nous devons d’abord appliquer ces principes à nos personnes, aux membres de notre famille et à nos enfants. Sinon nos efforts dans le domaine du Tabligh seront infructueux. Vous avez bâti une mosquée : à vous maintenant de respecter vos devoirs envers elle. Je conseille aux ahmadis d’origine japonaise d’accroître leur connaissance de la religion et de progresser dans leur piété et leur foi. Ne vous cantonnez point aux comportements des anciens ahmadis ou de ceux qui sont ahmadis de naissance. S’ils sont faibles dans le domaine de la religion, soyez pour eux une source de direction. Je l’ai dit à maintes reprises dans le passé [et je le répète encore] : Dieu n’est apparenté à personne. Celui qui accomplira de bonnes œuvres et rehaussera le niveau de ses actes d’adoration jouira du soutien divin.

Qu’Allah fasse que tout ahmadi soit respectueux de ce principe, que cette mosquée apporte un changement révolutionnaire dans la croyance et de la pratique de chacun d’entre nous. Que cette passion et cet enthousiasme pour bâtir cette mosquée ne soient point temporaires, mais que les ahmadis d’ici puissent s’acquitter de leur devoir envers elle.

Le terrain sur lequel se trouve celle-ci est d’une superficie de 1000 mètres carrés. L’édifice comprend le rez-de-chaussée et un étage : il se trouve sur une artère principale rejointe par les grandes voies de la région. La mosquée est proche de deux sorties qui mènent à deux autoroutes. La gare qui dessert à l’aéroport international de Nagoya ne se trouve pas loin. J’ai nommé cette mosquée Bait-ul-Ahad. [En raison] des bénédictions [qu’elles comportent] des briques de la mosquée Moubarak de Qadian et la Dar-ul-Masih de Qadian y ont été placées. Au rez-de-chaussée de la mosquée se trouve la salle principale qui peut accueillir plus de cinq cents fidèles. La salle pour les dames se trouve à l’étage. Il s’y trouve aussi une terrasse et si l’on y érige un chapiteau, la mosquée pourra accueillir entre 700 à 800 fidèles. Au premier étage, se trouve des bureaux, une bibliothèque, la résidence du missionnaire.

Le bâtiment [présent] sur le site a été modifié afin de le convertir en mosquée : il comporte quatre minarets et un dôme. D’ailleurs elle attire beaucoup d’attention vu sa position sur une artère principale. C’est notre première mosquée dans toute la région de l’Extrême-Orient : qu’elle soit le précurseur d’autres dans cette partie du monde.

La propriété a été achetée en juin 2013 : les coûts de l’acquisition et de la construction tournent autour d’un million deux cent mille dollars. Un peu moins de la moitié de cette somme vient du centre et le reste est le fruit de grands sacrifices de la petite djama’at du Japon. Qu’Allah les récompense tous ! Après l’achat du bâtiment on pensait obtenir facilement les permis de construire. Or, à un moment il semblait impossible de transférer l’édifice au nom de la djama’at, d’avoir le permis de construire et d’utiliser ce bâtiment comme mosquée. Les avocats avaient même conseillé au comité de résilier le contrat étant donné que la djama’at n’est pas enregistrée au Japon. Or, Allah a enlevé tous les obstacles. On craignait [aussi] les objections des voisins de la mosquée, étant donné que la ville est petite et que la mosquée en est la première. Mais suite à la réunion avec ces riverains, Dieu a soulagé leur cœur et ils ont octroyé leur permission immédiatement.

Certains d’entre eux sont d’ailleurs présents à la prière du vendredi. Tout cela doit augmenter la foi et la certitude des ahmadis du Japon et ils doivent être vigilants quant à leurs responsabilités.

D’aucuns ont consenti à de grands sacrifices financiers pour la construction cette mosquée. Un ahmadi a dit à un responsable qu’il offrirait tout ce qu’il possède. Sa femme, d’origine japonaise, a présenté quelques boîtes desquelles sont sortis des biens d’une valeur de 10 000 dollars.

Le président de la djama’a du Japon relate qu’il connaît d’autres familles de revenus modestes qui ont limité leurs dépenses personnelles afin de bâtir cette maison de Dieu.

À un moment, il manquait environs 250 000 dollars : les Ahmadis du Japon ont comblé ce vide au prix de grands sacrifices : le montant de leur contribution est d’environs 700 000 dollars.

Selon les derniers rapports, un jeune étudiant qui travaille à temps partiel, contribuait 50 000 yens mensuellement de son salaire de 80 000 yens.

Les enfants ont offert leur argent de poche : une jeune fille a offert 9 000 dollars, somme qu’elle avait réunie en devises étrangères qu’elle avait reçues de ses aînés. Des dames ahmadis ont offert leurs bijoux, dont une qui a présenté 24 bracelets en or.

Une autre a offert des bijoux reçus de sa mère. Une autre qui vient d’arriver du Pakistan a offert tout un ensemble de bijoux en or acheté en janvier et qu’elle désirait offrir à sa fille.

Que Dieu bénisse tous ceux et celles qui ont consenti à ces sacrifices : qu’Il augmente leur foi, qu’ils s’acquittent de leur devoir envers la mosquée, qu’ils fassent preuve d’une affection mutuelle, qui attirera l’attention des autres.

Nos voisins ont fait beaucoup de gestes sincères. Quand l’un a su que des invités venaient de l’étranger pour l’inauguration de la mosquée, il a offert sa grande maison de trois étages pour les loger. D’autres voisins ont offert des espaces de stationnement. Traditionnellement, au Japon on décore les nouveaux bâtiments de fleurs très coûteuses. Deux amis japonais ont exprimé le souhait de décorer la mosquée de fleurs pour son ouverture.

Un avocat non-Ahmadi nous a été d’un grand secours dans le processus d’inscription et sur toutes les questions d’ordres légales concernant la mosquée. Ses honoraires étaient de 20 000 dollars : or, il a tout fait gratuitement, annonçant que la djama’at Ahmadiyya avait beaucoup fait pour le Japon.

L’ouverture de la mosquée a eu une grande couverture dans les médias. Le deuxième plus grand journal du pays a publié un article le 11 novembre dernier annonçant l’inauguration de la mosquée et de la salle communautaire de la communauté Ahmadiyya, une communauté de musulmans qui prônent l’amour. La mosquée comprend cinq minarets et peut accueillir 500 fidèles. La communauté Ahmadiyya se distingue par la promotion de la paix, de l’amour et de l’entente intercommunautaire. Elle comprend environs 200 membres au Japon dont la plupart sont d’origine pakistanaise, les autres appartenant à une quinzaine d’ethnies différentes. La communauté est à la pointe des activités bénévoles. Les ahmadis ont distribué des vivres aux sinistrés touchés par le tremblement de terre de Kobe, le tsunami et les inondations cette année, a relaté le journal.

Voilà l’impression qu’a la djama’at sur les autres : elle représente, à leurs yeux, un Islam qui favorise la paix, la sécurité et le service à l’humanité. Il incombe à chaque Ahmadi du Japon de maintenir et de renforcer cette impression. Que Dieu permette à chaque ahmadi de présenter l’Islam comme une religion d’amour, et nos mosquées comme les symboles de cette religion, afin que le véritable message de l’Islam se répande davantage dans cette nation. Que celle-ci reconnaisse Son Créateur et comprenne le statut du bienfaiteur de l’humanité, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

 

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Le Premier Calife de l’Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org/le-premier-calife-de-l-ahmadiyya/ Thu, 19 Nov 2015 12:05:15 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/le-premier-calife-de-l-ahmadiyya/ Dans son sermon du 13 novembre 2015, Sa Sainteté le Calife a décrit les nobles qualités de Hazrat Maulvi Hakim Nour-oud-Dine, le Premier Calife de la Communauté Islamique Ahmadiyya.

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Dans son sermon du 13 novembre 2015, Sa Sainteté le Calife a décrit les nobles qualités de Hazrat Maulvi Hakim Nour-oud-Dine, le Premier Calife de la Communauté Islamique Ahmadiyya.

Baitul Futuh Eid ul Fitr

Tout ahmadi connaissant, un tant soit peu, la vie du Premier Calife de la Communauté Ahmadiyya, est aussi au courant de l’affection qu’il éprouvait à l’égard du Messie Promis (a.s.). S’il est un exemple de dévotion fraternelle et d’amour éprouvé pour Allah à l’égard du Messie Promis (a.s.), nous avons celui de Maulana Hakim Nour-oud-dine (r.a.). Il nous présente aussi le modèle parfait de l’obéissance et du dévouement à l’égard du Messie Promis (a.s.). Il est d’ailleurs l’archétype de la soumission envers celui-ci, soumission imperceptible dans toute autre relation mondaine. Maulana Hakim Nour-oud-dine (r.a.) a aussi rendu des services incomparables au fondateur de la Communauté Ahmadiyya. Dans toute l’histoire de celle-ci, c’est encore une fois Maulana Hakim Nour-oud-dine (r.a.) qui est le meilleur exemple d’humilité démontrée envers le Messie Promis (a.s.). D’ailleurs, l’Imam de l’époque lui a conféré un honneur décerné à personne d’autre en affirmant : « Ô combien magnifique serait-il si tous les membres de l’Oummah pouvaient ressembler à Nour-oud-dine ! »

Ainsi, l’Imam de l’époque a choisi comme modèle le Maulana Nour-oud-Dine pour ses disciples. Si tout le monde était comme lui une révolution s’opèrera.

Dans ses récits sur Hazrat Hakim Maulana Nour-oud-dine, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a mis en exergue la relation mutuelle empreinte d’affection entre le maître et son esclave, entre le guide et son disciple. Ces récits mettent aussi en évidence l’humilité de Maulana Nour-oud-dine, sa sincérité, sa fidélité, ses sacrifices, son obéissance indéfectible.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) raconte : « Le Messie Promis (a.s.) dit un jour à Maulana Nour-oud-dine, qui était de passage à Qadian : « J’ai reçu à votre propos une révélation qui présage votre déshonneur si vous retournez dans votre village natal. » Sur ce, Maulana Nour-oud-dine n’évoqua jamais son retour à Bhera, où il était en train de se construire une somptueuse demeure, que j’ai d’ailleurs visitée, relate Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.). Il bâtissait une très belle salle pour organiser ses Dars et recevoir ses patients. À l’heure où je vous parle, ajoute Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.), cette demeure semble peut-être ordinaire, or la situation financière de la djamaat était difficile à l’époque où le Premier Calife (r.a.) avait consenti à ces sacrifices. Tout le monde n’était pas à même de bâtir pareille maison à l’époque. Cependant, après l’injonction du Messie Promis (a.s.), Maulana Nour-oud-dine ne retourna jamais pour regarder ne serait-ce sa maison. Quand certains amis l’encouragèrent en ce sens, il répondit : « Étant donné que je l’ai abandonnée pour la cause de Dieu, il ne m’est plus nécessaire de la visiter. »

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate que certains membres de l’Anjuman, [le comité institué par le Messie Promis (a.s.)], se croyaient plus intelligents que d’autres et que le matérialisme leur était monté à la tête. Quand certains points étaient présentés devant le comité, en général le Premier Calife (r.a.) et Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) partageaient la même opinion, opinion qui divergeait de celles de certains grands membres du comité. Un jour la question de la fermeture de la Talim-Ul-Islam High School fut soulevée. Les débats étaient houleux et on demanda le verdict du Messie Promis (a.s.).

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) raconte : « Certains, à l’époque du Messie Promis (a.s.) désiraient que la Talim-Ul-Islam High School soit consacrée entièrement à l’enseignement de la langue arabe, étant donné que la djamaat n’avait pas les moyens de faire tourner deux écoles. Tous les autres membres [du comité] étaient en faveur de cette décision ; une personne et demie était contre : il s’agissait de Maulana Nour-oud-dine et de moi-même car, j’étais enfant à l’époque, continue Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.). Or ma passion pour cette école frôlait la folie. Le Premier Calife (r.a.), quant à lui, ne s’adressait pas directement au Messie Promis (a.s.) par respect : il avait fait de moi son truchement, son arme et je transmettais au Messie Promis (a.s.) ses propos. Allah nous accorda du succès, en dépit du fait que certains étaient sur le point de nous traiter de mécréants, de gens avides de ce monde si on ne fermait pas cette école qui prodiguait un enseignement occidental. Or, le verdict du Messie Promis (a.s.) était en notre faveur. »

Hormis son aspect historique, cet incident met aussi en exergue le respect et la déférence du Premier Calife (r.a.) à l’égard du Messie Promis (a.s.). Il avait peut-être peur de s’emporter devant le Messie Promis (a.s.) et d’être irrespectueux à son égard.

Évoquant l’édification des nations, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a souligné la perspicacité ainsi que la foi du Premier Calife (r.a.). Il explique que des individus bâtissent des nations et que des nations forment des individus. Ceux doués d’intelligence et de piété sont très profitables à la communauté. Des objectifs nobles et pieux sont, entre les mains de gens perspicaces, très avantageux. Quand le Messie Promis (a.s.) fonda sa communauté, Allah lui accorda, au tout début de sa mission, des disciples qui crurent en lui, qui lui rendirent les meilleurs services en raison de leurs aptitudes personnelles, qui le soutinrent dans sa mission. Parmi ceux-ci se trouvait le Premier Calife (r.a.) de la Communauté.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate : « Ces gens étaient les meilleurs aides [du Messie Promis (a.s.)]. Hazrat Khalifat-oul-Masih Awwal, Maulvi Nour-oud-dine (r.a.) s’était intéressé à la personne du Messie Promis (a.s.) avant qu’il ne se proclame prophète et lut ses ouvrages. Quand Hazrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s.) se proclama Messie, il évoqua la question de sa Nubuwwah dans ses premiers ouvrages, Fath-i-Islam et Tawdih Maram. Un détracteur du Messie Promis (a.s.) eut entre ses mains les épreuves de ces ouvrages avant leur impression. Il partit à Jammu [où se trouvait le Maulana Nour-oud-dine] avec l’intention de le détourner du Messie Promis (a.s.). Le Premier Calife (r.a.) avait déjà prêté allégeance à Hazrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s.) à l’époque, soit deux ans avant la publication de ces ouvrages, période au cours de laquelle ce dernier s’était aussi proclamé Messie. Le détracteur du Messie Promis (a.s.) s’était dit que Maulana Nour-oud-dine se détournerait certainement de son maître, car il éprouvait pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) une grande passion et ne pourrait accepter l’existence d’un prophète après celui-ci. Il se présenta au Premier Calife (r.a.) avec ses compères et lui demanda : « Que pensez-vous de celui qui se dit prophète de l’époque et qui croit qu’un prophète peut apparaître au sein de l’Oummah après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? »

L’autre ignorait qu’il ne s’adressait pas à un simple mollah, mais à celui qu’Allah avait choisi pour accomplir Son œuvre. Le Premier Calife (r.a.) lui répondit : « La réponse à votre question dépend de la condition de la personne en question : mérite-t-elle ce statut ou pas ? Si elle n’est point vertueuse, elle sera, à nos yeux, une menteuse. Au cas contraire, l’erreur sera de ma part, car [Dieu peut susciter] un prophète au sein de l’Oummah. »

Le détracteur du Messie Promis (a.s.) dit à ses compagnons : « Partons d’ici. Il a complètement perdu la tête. Ce n’est plus la peine de lui parler. »

Le Premier Calife (r.a.) lui demanda : « Dites-moi au moins de qui parliez-vous. »

« Votre Mirza Saheb affirme recevoir des révélations divines et être un prophète de Dieu », répliqua l’autre.

« Tout ce qu’a écrit Mirza Saheb est vrai et je crois en lui », répondit le Premier Calife (r.a.).

Il est un autre récit concernant la sœur du Premier Calife (r.a.), qui embrassa l’Ahmadiyya par son entremise. Cette dernière était, auparavant, la disciple d’un maître spirituel qui tenta, par la suite, de l’écarter du Messie Promis (a.s.).

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) raconte : « Quand la sœur quitta Qadian, son Pir, [maître spirituel] lui demanda : « Pourquoi as-tu prêté allégeance à Mirza Saheb ? On dirait que Nour-oud-dine t’a ensorcelée. »

Le Premier Calife (r.a.) conseilla sa sœur : « Demande à ton Pir : « Au Jour de la Résurrection vous serez tenu responsable de vos actes et moi des miens. Si je n’accepte pas Mirza Saheb, je serai tourmentée ce jour-là. Que ferez-vous quant à vous ? »

Quand elle répéta ces paroles au Pir, celui-ci répliqua : « On dirait que c’est là un tour de Nour-oud-Dine : c’est lui qui t’a envoyée avec ces arguments. Or, ne t’inquiète pas. Au jour de la Résurrection, je porterai le fardeau de tes péchés et tu entreras au Paradis en grandes enjambées. »

La sœur du Premier Calife (r.a.) lui demanda : « Et que ferez-vous en ce cas-là ? »

« Quand les anges viendront à moi, répondit-il, je ferai sortir mes yeux et je leur demanderai : « Le martyre de notre aïeul, l’Imam Hussein, ne suffisait-il pas pour qu’on nous tourmente aujourd’hui encore ? » Les anges prendront la fuite, fort embarrassés, et moi aussi j’entrerai au paradis à grands pas. »

Hazrat Musleh Maw’oud (r.a.) évoque ici-bas la simplicité et l’obéissance du Premier Calife (r.a.) : « Lors des réunions, il s’asseyait dans un coin silencieusement. Un jour on évoqua la question du mariage et le Premier Calife (r.a.) était assis la tête sur les genoux. Le Messie Promis (a.s.) déclara : « Maulvi Saheb ! Un moyen pour accroitre le nombre de fidèles au sein de la djamaat est d’avoir beaucoup d’enfants. Je pense que si nos amis se marient plus d’une fois, la djamaat grandira rapidement. »

Le Premier Calife (r.a.) releva la tête et déclara : « Huzur ! Je suis prêt à suivre votre injonction ! Mais vu mon âge, personne ne m’offrira la main de sa fille en mariage. »

Sa réponse fit rire au Messie Promis (a.s.), envers qui il avait une grande humilité et une grande déférence, autant de raisons qui lui firent mériter son éminent statut.

D’aucuns, aujourd’hui, désirent se marier plus d’une fois, mais pas pour la raison mentionnée plus haut. Avoir plus d’une épouse est permis pour des raisons valables. Or, d’aucuns prennent une deuxième épouse en détruisant leur foyer familial. Ils doivent éviter pareilles actions, qui sont d’ailleurs fortement condamnées par le Messie Promis (a.s.).

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate que certains enfants du Premier Calife (r.a.) étaient irrespectueux à l’égard du Califat et de la djamaat. Or, la communauté est contrainte de respecter le Premier Calife (r.a.) et de prier pour lui. Nous l’honorons en raison de son humilité devant la personne du Messie Promis (a.s.) et de son affection pour lui. En dépit du comportement condamnable de certains de ses fils, nous prions qu’Allah exalte son statut, car il accepta le Messie Promis (a.s.) à une époque où tout le monde le rejetait. Ce statut du Premier Calife (r.a.) sera immuable.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate : « La première considération du Messie Promis (a.s.) lorsqu’il proposait ses enfants en mariage était le nombre d’enfants et de petits-enfants présents dans la famille de leurs futurs beaux-parents. Il maria son fils Mian Bashir Ahmad à une jeune femme qui avait sept frères : c’était le facteur principal qui le poussa à accepter cette proposition. Il en fut de même dans le cas de mon mariage, relate le deuxième Calife. D’ailleurs, c’est le même conseil que je donne à ceux qui me consultent à propos de leur mariage, dit-il. »

Aujourd’hui on met beaucoup d’accent sur le planning familial. Or, les États qui l’ont imposé avec vigueur ont compris leur erreur. Quand l’homme confronte les lois de la nature il en paye les conséquences. La Chine avait imposé la loi sur l’enfant unique à ses citoyens, qui étaient passibles de condamnation s’ils en avaient plus d’un. D’aucunes se sont fait avortées ou ont tué leurs enfants après leur naissance. Or, l’Etat chinois a compris sa méprise et a enlevé cette restriction, car s’il la maintient sa main-d’œuvre disparaitra. Il y aura un grand écart entre les générations que l’État chinois devra combler grâce à de la main-d’œuvre étrangère. Voilà ce qui se passe lorsque l’homme se dresse contre la loi de Dieu, quand il se croit plus intelligent. La Chine ignore comment combler l’écart entre ces générations : [pareilles politiques] causent d’immenses pertes aux nations.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) nous présente un autre récit qui met en exergue la sincérité, l’humilité et la simplicité du Premier Calife (r.a.). Il raconte : « [Dès le début de son histoire], la Communauté faisait face à des nécessités quand le Messie Promis (a.s.) recevait des invités. Les membres de la famille du Messie Promis (a.s.) n’étaient point capables, à eux seuls, d’apporter les denrées et autres provisions. Dans la plupart des cas, c’étaient les membres de la Jama’at [présents à Qadian] qui, tous ensemble, offraient leur aide. Il n’y avait pas encore de cuisine communale à l’époque : quand on amenait du combustible pour la cuisine, la domestique demandait à ceux présents de le placer dans l’entrepôt. Une fois le combustible était à l’extérieur et la pluie menaçait de tomber : la domestique appela en vain à l’aide. Le Premier Calife (r.a.) retournait de la Mosquée Aqsa après son Dars : il n’était point Calife à l’époque, mais jouissait déjà d’un éminent statut en raison de sa maîtrise des sciences religieuses, de la médecine et de sa piété. Il avait une grande influence sur ceux qui le connaissaient. Ayant entendu l’appel de la domestique, et constaté que personne ne bougeait, il commença à porter la bouse de vache séchée [utilisée comme combustible] à l’intérieur. Ses élèves étaient contraints de lui emboiter le pas. Cet incident se répéta à deux ou trois reprises, relate le deuxième Calife.

Celui-ci raconte : « Quand le Premier Calife (r.a.) était très joyeux, il faisait allusion au Messie Promis (a.s.) en mentionnant, par affection, son prénom Mirza, disant parfois, « Notre Mirza a dit ceci, cela… ». Cette pratique datait de l’époque où le Messie Promis (a.s.) ne s’était pas encore proclamé envoyé de Dieu et en raison de sa proximité avec le Messie Promis (a.s.). D’aucuns, en raison de leur sottise, affirmaient que Maulvi Nour-oud-Dine manquait de respect à l’égard du Messie Promis (a.s.). En nombre d’occasion le Premier Calife (r.a.) – qu’on surnommait le Grand Maulvi Saheb – répondit à ces critiques à son encontre. Il déclara dans un de ses sermons prononcé à la mosquée Aqsa : « D’aucuns m’accusent de manquer de respect à l’égard du Messie Promis (a.s.) : c’est en raison de ma grande affection pour lui que je fais référence à lui en utilisant son prénom « Mirza ».

Le deuxième Calife affirme : « Il ne faut point se limiter aux mots : il faut connaitre la réalité qu’ils recèlent. »

La loyauté du Premier Calife (r.a.) n’était cachée de personne : cependant il n’avait pas l’habitude de marcher à vive allure. Quand le Messie Promis (a.s.) partait faire sa marche, le Premier Calife (r.a.), qui l’accompagnait, s’arrêtait après quelques pas pour se reposer sous un arbre en raison des pas rapides du Messie Promis (a.s.). Il attendait qu’il fasse le chemin inverse pour le raccompagner. Mis au courant de cette pratique, le Messie Promis (a.s.) s’arrêtait en cours de route pour poser telle ou telle question au Premier Calife (r.a.), qui devait accélérer le pas afin de rejoindre le Messie Promis (a.s.). Celui-ci réitérait cette pratique à chaque fois que le Premier Calife (r.a.) se retrouvait derrière : il était haletant, mais le Messie Promis (a.s.) le maintenait en sa compagnie, avant qu’il ne se retrouve, de nouveau, en arrière après avoir parcouru une quarantaine de mètres. Le Messie Promis (a.s.) voulait lui impartir l’habitude de marcher rapidement. Etant médecin, il recevait ses malades assis dans sa consultation : si jamais il devait se déplacer pour visiter un malade, il avait à sa disposition un moyen de transport. Or, il était d’une si grande loyauté à l’égard du Messie Promis (a.s.) que celui-ci déclara : « Ô combien magnifique serait-il si tous les membres de l’Oummah pouvaient ressembler à Nour-oud-dine ! »

Il est un autre récit qui met en exergue la sincérité du Premier Calife (r.a.) et sa confiance en Dieu. Un jour qu’il était dans sa consultation, il reçut un télégramme du Messie Promis (a.s.) qui se trouvait à Delhi : il l’informait que Hazrat Mir Saheb était atteint d’une violente colique et que les médecins voulaient l’opérer. D’aucuns disaient que le malade pouvait guérir grâce aux traitements traditionnels grecs et le Messie Promis (a.s.) demanda au Premier Calife (r.a.) de venir à Delhi [sur-le-champ], dans l’état où il se trouve. Celui-ci quitta sa consultation sans prendre ni son manteau ni de l’argent ; il était peut-être accompagné de Hakim Ghulam Mohammad Saheb. Celui-ci voulut prendre de l’argent, mais le Premier Calife (r.a.) l’en empêcha en citant l’ordre qu’il avait reçu du Messie Promis (a.s.). Comme on le sait déjà, le Premier Calife (r.a.) n’avait pas l’habitude de marcher. Or, il fit le trajet à pied jusqu’à la gare de Batala, qui se trouvait à environs 17 kilomètres de Qadian. Hakim Ghulam Mohammad Saheb demanda au Premier Calife (r.a.) comment allait-il désormais payer le billet de train : celui-ci lui demanda d’attendre que Dieu fasse les arrangements. Quelqu’un qui se disait le percepteur de Batala s’approcha du Premier Calife (r.a.) à la gare et l’informa que sa femme était gravement malade et lui demandait de la traiter. « D’ailleurs, ajouta le visiteur, le train arrivera dans une quinzaine de minutes et j’ai demandé au chef de gare de vous attendre. »

Le Premier Calife (r.a.) examina la malade et lui prescrivit des médicaments avant de retourner à la gare. Le mari de la malade demanda au Premier Calife (r.a.) de prendre place dans le train et lui apporta un billet de deuxième classe, un de troisième classe et lui offrit 50 roupies, lui demandant d’accepter son humble offrande. Une fois arrivé à Delhi, le Premier Calife (r.a.) examina et traita Mir Nasir Nawab.

Le Messie Promis (a.s.) déclara [par la suite] : « Allah désire connaitre la confiance que place en lui son serviteur. Parfois, Il le pousse même à la famine : il n’est point nécessaire [qu’Il vole au secours de son serviteur] sur-le-champ, quand celui-ci place en Lui sa confiance. Le serviteur peut connaitre épreuve, famine et dépouillement, voire les prémices de la mort, afin que Dieu dévoile aux autres que Son serviteur a confiance en Lui. Contrait à se serrer la ceinture, celui-ci se trouve dans un dénuement extrême, jusqu’au moment où Dieu révèle ouvertement à d’aucuns de lui venir en aide. Il ordonne à d’autres, par le truchement de révélations verbales, de lui porter secours. Il dévoile l’état de son serviteur à d’autres. Or, ceux qui ont en Dieu une confiance aveugle ne quémandent l’aide de personne. C’est Dieu en personne qui attire l’attention des hommes vers eux. Ceux qui ont confiance en Lui se tournent vers Dieu et vers personne d’autre. Allah en personne leur envoi des hommes pour leur venir en aide. »

Ainsi le Premier Calife (r.a.) avait une grande confiance en Dieu.

Hazrat Mousleh Maw’oud nous explique que certes le Premier Calife (r.a.) jouissait d’un éminent statut [spirituel], mais qu’il ne fallait cependant pas faire des exagérations à ce propos. Il nous explique que certains des enfants du Premier Calife (r.a.), ainsi que les Lahoris avaient exagéré son statut. Les Lahoris ne l’avaient pas fait par amour pour le Premier Calife (r.a.), mais par intérêt. Or, cela ne doit point nous empêcher de dévoiler la vérité, ajoute le deuxième Calife. Le Messie Promis (a.s.) avait dit toute la vérité sur le Premier Calife (r.a.) et il l’avait placé à un éminent statut.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) affirme : « Certes, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était très élogieux à l’égard d’Abu Bakr (r.a.), à l’instar du Messie Promis (a.s.) qui avait couvert d’éloges le Premier Calife (r.a.). Or, le Coran n’avait pas été révélé en honneur à Abu Bakr (r.a.), aucune révélation divine n’intimait au Messie Promis (a.s.) que Dieu l’avait envoyé afin de rendre honneur au Premier Calife (r.a.). Cependant le Messie Promis (a.s.) avait dit la vérité. Il avait affirmé, à titre d’exemple : « Ô combien magnifique serait-il si tous les membres de l’Oummah pouvaient ressembler à Nour-oud-dine ! »

Le Premier Calife (r.a.) avait consenti à de grands sacrifices : ne pas les reconnaître serait une marque d’ingratitude. Hazrat Mousleh Maw’oud relate : « Un malade raconta que le traitement que lui avait prodigué le Premier Calife (r.a.) lui a été d’un grand avantage. En entendant ce témoignage, le Messie Promis (a.s.), qui était lui-même souffrant ce jour-là, se releva de son lit et dit à son épouse : « C’est Allah en personne qui poussa Maulvi Saheb à venir s’établir ici. Des milliers de gens profitent de sa présence : s’il n’était pas là, tous ces malades seraient sans soins. La personne du Premier Calife (r.a.) est en soit une grande faveur divine. C’était là de la reconnaissance [de la part du Messie Promis (a.s.)], mais il n’y avait aucune trace d’exagération.

Un compagnon relate un incident qui souligne l’humilité du Premier Calife (r.a.). Il raconte : « Un jour je vins rencontrer le Messie Promis (a.s.) à la mosquée. Un homme vêtu simplement entra et s’assit à l’entrée où se trouvaient les chaussures. Croyant que c’était un voleur de chaussures je surveillais les miennes. Après le décès du Messie Promis (a.s.), quand je me présentai pour prêter allégeance à son successeur, je constatai qu’il s’agissait de celui que, naguère, je croyais, dans ma sottise, être un voleur de chaussures. Je fus fort embarrassé. » Il s’agissait du Premier Calife (r.a.) qui avait l’habitude de s’asseoir tout près des chaussures. À chaque fois que le Messie Promis (a.s.) l’appelait il s’avançait un peu, pour se retrouver à l’avant.

Le compagnon ajoute : « Je disais aux enfants du Premier Calife (r.a.) qu’il a mérité ce statut en raison de son humilité. »

Telle était la modestie de celui dont le savoir divin avait atteint son apogée, un des meilleurs médecins de l’Inde, celui à qui le Messie Promis (a.s.) avait conféré un grand honneur. Or, toutes ces distinctions n’ont fait qu’accroître son humilité. Qu’Allah rehausse davantage son statut, qu’Il accorde discernement et compréhension à ceux qui fomentent le trouble en son nom, que nous puissions le prendre en exemple, comme le désirait le Messie Promis (a.s.).

Aujourd’hui [le 13 novembre 2015], se tient la Jalsa Salana de l’Ile Maurice. Cela fait cent ans que l’Ahmadiyya a été implanté dans ce pays. La djamaat y est en train de célébrer son centenaire. Qu’Allah bénisse leur Jalsa en tout point ; que ce centenaire soit le précurseur de nouveaux progrès dans ce pays et que la djama’at de Maurice puisse faire de nouveaux plans. Il y existe aussi des fauteurs de troubles : qu’Allah en protège la djamaat, qu’elle soit à l’abri de tout mal et qu’Il bénisse leur Jalsa et leurs programmes.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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Conseils pour un musulman https://islam-ahmadiyya.org/conseils-pour-un-musulman/ Thu, 05 Nov 2015 16:38:28 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/conseils-pour-un-musulman/ Sermon du vendredi 30 octobre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh, à Londres.

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Sermon du vendredi 30 octobre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh, à Londres.

Baitul Futuh Eid ul Fitr

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) – le deuxième Calife (r.a.) de la Communauté Ahmadiyya – a évoqué, dans ses différents discours, des faits et des récits concernant le Messie Promis (a.s.), dont j’en citerai quelques-uns aujourd’hui, tirés de sources différentes.

Chaque incident ou récit regorge de conseils. Le deuxième Calife (r.a.) préconise aux membres de la djama’at d’accroître leur connaissance religieuse, de l’actualité et de l’histoire. Ce conseil s’adresse en particulier à ceux qui ont pour vocation de prêcher notre message, à savoir, nos missionnaires. Aujourd’hui toutes ces informations sont disponibles en un clin d’œil. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a cité une histoire racontée par le Messie Promis (a.s.), histoire qui nous encourage à augmenter notre connaissance et à confiner à notre savoir à [notre] situation. Elle nous explique d’ailleurs, ce qu’est la vraie sainteté.

Le Messie Promis (a.s.) raconte : « Il y avait un homme qu’on disait très pieux, tant et si bien que le ministre du roi en fut l’adepte. Ce ministre vantait, en toute occasion, la sainteté du personnage et sa proximité avec Dieu, voire, il encouragea même le roi à lui rendre visite. Quand un jour le roi se décida, le ministre informa sur-le-champ le concerné. « Tentez d’impressionner le roi par vos propos, afin qu’il soit, lui aussi, un de vos adeptes. Si vous gagnez son cœur, tous ses sujets vous seront acquis », lui dit le ministre.

On ignore si l’autre était aussi pieux qu’on le prétendait. Or, l’incident qui suit prouve qu’il était un véritable imbécile.

Avant la visite du roi, il commença à réfléchir sur ce qu’il allait lui dire afin de faire bonne impression. Il dit au roi : « Mon Souverain ! Soyez juste et équitable. Le roi musulman du nom d’Alexandre était imbu d’une grande justice et il est reconnu jusqu’à ce jour. »

« En réalité, Alexandre avait vécu plusieurs siècles avant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), voire, il avait même précédé Jésus. Or, le soi-disant saint affirmait qu’Alexandre était un roi musulman, qu’il avait succédé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Alexandre n’était pas de l’époque des quatre premiers Califes, de l’époque de Muawiyah ou de la première période du Califat des Abbassides, car ceux-ci régnaient en Maître à leurs époques respectives. Si Alexandre était musulman, il aurait régné au 4e ou 5e siècle de l’Hégire. Le soi-disant saint homme ne fit point bonne impression sur le roi : au contraire, écœuré ce dernier le quitta sur-le-champ.

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis

Connaître les annales de l’histoire n’est point une condition de la piété. Or, notre ami s’était mis en difficulté. Qui lui a demandé de s’empêtrer dans des faits historiques ? Toute connaissance doit être avérée : on doit être sûre de tout ce que l’on avance. Quand on parle de l’histoire, on doit maîtriser ce sujet : il en est de même des autres domaines de savoir. L’ambition du soi-disant saint homme l’a poussé à la destruction. On subit l’humiliation, quand on s’écarte de la vérité pour porter le faux manteau de la piété et du savoir.

Le deuxième Calife a cité un récit de Maulvi Abdul Karim qui met en exergue la compassion et la peine que ressentait le Messie Promis (a.s.) à l’égard de l’Oummah et de l’humanité.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) raconte : « On est toujours prêt à maudire autrui. Or, notre principe est d’éviter pareille pratique : nous devons même prier pour nos adversaires, car de leurs rangs sortiront ceux qui croiront en Dieu.

Maulvi Abdul Karim raconte : « Ma chambre se trouvait au-dessus de celle du Messie Promis (a.s.). Une nuit, j’ai entendu des pleurs si déchirants, que je croyais qu’une femme accouchait. Fort étonné, j’ai tendu l’oreille : c’était le Messie Promis (a.s.) qui priait. Il disait : « Ô mon Seigneur ! La peste sévit et les gens en meurent. S’ils disparaissent tous, qui croira en Toi ? »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait annoncé que la peste serait un signe. D’ailleurs, le Messie Promis (a.s.) l’avait prophétisée. Or, lorsqu’elle apparut afin d’attester sa véridicité celui-ci conjurait Dieu d’en protéger les hommes.

Le croyant ne doit pas maudire les gens ordinaires, car il a pour tâche de les sauver. S’il appelle sur eux la colère divine, qui va-t-il protéger ? L’Ahmadiyya a pour but de sauver l’Islam ainsi que les musulmans et de rétablir leur gloire. L’Ahmadiyya désire accorder aux musulmans la gloire et la grandeur qu’ils connaissaient aux temps des Omeyyades, à condition qu’ils ne sombrent pas dans les vices que connurent ces derniers et les Abbassides. Comment pouvons-nous maudire ceux que nous devons hausser à de haut niveau ? Le Messie Promis (a.s.) déclare dans un couplet :

« O mon cœur, respecte les sentiments de ces gens, afin que leurs cœurs ne soient point souillés.

Attention, que lassé, tu commences à les maudire. »

Le Messie Promis (a.s.), dans ce couplet, s’adresse [à son cœur et lui demande de ne pas se lasser de l’hostilité des musulmans], car c’est leur affection pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), qui les pousse à l’insulter.

Les populations [musulmanes] sont ignorantes : elles appliquent [aveuglément] ce que leur enseignent les mollahs. »

Aujourd’hui encore, les ahmadis m’informent que nos adversaires sont tout ébahis lorsqu’ils leur expliquent ce qu’est l’Ahmadiyya.

Certains musulmans non-ahmadis, qui ont saisi la réalité de l’Ahmadiyya, m’informent que les mollahs les ont égarés.

Beaucoup de récits de ce genre nous viennent d’Afrique. D’aucuns racontent que les mollahs leur avaient présenté une fausse image de l’Ahmadiyya. Prions qu’Allah préserve la Oummah, de ces oulémas corrompus et des mauvais leaders et qu’Il lui permette de reconnaître la vérité.

Les vrais musulmans sont destinés à endurer épreuves, difficultés, et dangers. Dieu, leur accorde, par la suite, des bienfaits. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a cité un vers de Rumi :

« Sous chaque épreuve qui accable la nation, se trouve un grand trésor pour cette dernière. »

Le Messie Promis (a.s.) citait souvent ce vers, et disait : « Quand une nation devient musulmane tout malheur et tout danger qui l’accable sera sources de salut et de progrès. »

De toute la Oummah de l’Islam, les vrais musulmans sont ceux qui ont accepté l’Imam de l’époque, le dévoué serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Toute adversité qui nous accable augure de bonnes nouvelles. Le bonheur qui succède aux malheurs est un grand signe de véridicité. L’histoire de la djama’at Ahmadiyya en est témoin. Toute épreuve a apporté dans son sillage du progrès, par la grâce de Dieu.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) explique que les mauvaises pensées peuvent influencer autrui sans le truchement de moyens visibles. Le mal prend naissance en soi, de manière inconsciente et sans aucune incitation, quand on est en mauvaise compagnie.

Le deuxième Calife (r.a.) raconte : « Il y avait un jeune sikh qui étudiait au Governement College : il vouait pour le Messie Promis (a.s.) un grand respect. Un jour, il informa celui-ci qu’il avait, depuis peu, des doutes quant à l’existence de Dieu. Selon un autre récit, il aurait écrit au Messie Promis (a.s.), par l’entremise du premier Calife. Le Messie Promis (a.s.) lui conseilla de changer de siège dans sa classe. Après peu, l’étudiant l’informa que ses doutes avaient disparu. Le Messie Promis (a.s.) commenta : « Cet étudiant était sous l’influence de son compagnon de classe, qui était un athée. Quand il a changé de siège, il n’était plus sous son influence et ses doutes ont disparu. On subit l’influence d’une personne de mauvaise compagnie quand on s’assied à côté d’elle, même si elle ne prononce pas un mot. »

Les jeunes doivent être particulièrement vigilants à cet égard. Ils doivent éviter des amis de mauvaise influence. Il en est de même de [certaines] émissions télés. Les grands doivent empêcher les petits de les regarder. D’ailleurs on affiche, au bas de l’écran, que telle émission est interdite pour telle fourchette d’âge. Si les parents, empêchent leurs enfants de suivre ces émissions immorales, pour ensuite les regarder eux-mêmes, il est fort possible que les enfants tombent dessus, tôt ou tard. D’autre part, cela pervertira, de manière inconsciente, l’atmosphère du foyer et l’éducation morale de ces enfants.

Il est impossible que des parents qui suivent pareilles émissions puissent atteindre les hauts niveaux de la Taqwa. Certains les regardent jusqu’à tard dans la nuit et ne se réveillent pas le matin pour la prière. Il incombe aux parents de préserver la pureté de l’atmosphère familiale, car cela influence inconsciemment l’éducation morale des enfants.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate que le Messie Promis (a.s.) encourageait ceux qui lui faisaient des requêtes de prières de faire des offrandes. Cette méthode avait pour but de créer un lien entre eux et le Messie Promis (a.s.). Il avait, à cet effet, raconté l’histoire suivante à maintes reprises. Quelqu’un avait perdu le titre de propriété de sa maison. Il demanda à un saint homme de prier pour lui. Celui-ci lui dit : « Apporte-moi du halva, [une confiserie orientale] d’abord et je prierai pour toi. » L’autre était fort étonné de sa requête, mais étant donné qu’il avait besoin de ses prières, il partit lui acheter ses friandises. Quand le marchand plaçait le halva sur un morceau de papier, celui qui avait requis des prières s’écria : « Ne déchire pas ce document ! C’est mon titre de propriété ! » Portant le halva au saint homme il déclara : « J’ai retrouvé mon document. » L’autre lui dit : « Je t’ai demandé de m’apporter cette confiserie pour qu’il y ait entre toi et moi une relation. D’ailleurs tu en as vu l’avantage. »

Il y a de nombreux récits de ce genre sur le Messie Promis (a.s.). Il priait ardemment pour les affaires ou la santé de ces fidèles qui contribuaient des sommes importantes pour l’avancée de sa mission ou pour la diffusion du message de l’Islam. Il s’était établi un lien particulier entre le Messie Promis (a.s.) et ces compagnons en raison de leurs sacrifices.

Il faut se surpasser les uns les autres dans l’accomplissement de bonnes œuvres. Le Messie Promis (a.s.) racontait l’histoire de deux compagnons [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)]. Le premier partit au marché vendre son cheval et le deuxième lui en demanda le prix. Le vendeur proposa son prix, mais l’acheteur en proposa un plus élevé, affirmant que c’était la valeur réelle du cheval. Le vendeur insista qu’il le vendrait au coût moindre qu’il avait proposé. L’acheteur insista qu’il voulait lui offrir davantage. C’est là un récit ordinaire démontrant l’honnêteté de ces compagnons. Ces gens se surpassaient les uns les autres dans l’accomplissement de toute bonne œuvre, comme l’affirme Allah. Si quelqu’un œuvre en faveur de la foi, tentez de le dépasser et sacrifier vous pour autrui. Si, au lieu de nous soucier de nos avantages matériels, nous tentons de nous surpasser les uns les autres dans la vertu et le respect des exigences de la vérité, notre moralité et spiritualité en sortiront grandi et nous mériteront de grandes récompenses. Cela contribuera à l’éducation morale de nos enfants et accentuera le progrès de la djama’at. Il faut faire preuve d’honnêteté.

Tous les ahmadis doivent faire preuve de vigilance dans un autre domaine. Sachez qu’Allah seul est Maître de toute excellence. Il nous a confié la tâche de diffuser Son message : c’est à Lui que revient la tâche de guider autrui. Ne croyez pas que le progrès de la djama’at dépend de la conversion d’une personne particulière. D’aucuns affirment : « Si untel devient Ahmadi, la djama’at connaîtra un grand essor et nous accepterons aussi l’Ahmadiyya. »

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) raconte que d’aucuns disaient au Messie Promis (a.s.) : « Si untel, qui réside notre village, devient Ahmadi, nous tous, habitants du village, serons ahmadis. » Pareilles notions sont erronées, car même si cette personne embrasse l’Ahmadiyya, beaucoup ne le feront pas, et ne cesseront pas de semer la discorde. Il y avait trois mollahs qui habitaient un village dont les habitants disaient : « Si l’un des trois accepte Mirza Saheb, nous serons tous Ahmadis. » Peu après, l’un des mollahs fit la bai’ah. Les habitants dirent : « Cela ne fait aucune différence ? Il a peut-être perdu la raison. Les deux autres n’ont pas encore embrassé l’Ahmadiyya. S’ils acceptent le Messie Promis (a.s.), nous allons en faire de même. »

Or, un deuxième Mollah embrassa l’Ahmadiyya. Nos adversaires déclarèrent : « Quelle différence cela fait ? Ils sont tout deux des imbéciles. Le troisième ne l’a pas encore accepté et nous ne le ferons pas non plus. »

Pareils incidents sont monnaie courante. Ceux qui n’ont pas grande expérience, disent que si untel accepte le Messie Promis (a.s.), tout le monde l’acceptera. Tentons, quant à nous, de récolter les faveurs divines. Plaçons notre confiance en Dieu et accomplissons l’œuvre qui nous incombe et ne nous fions pas à autrui. D’aucuns placent leur confiance en ceux qui, se retrouvent parfois, en difficulté et subissent des épreuves. D’aucuns m’écrivent : « Untel affirme qu’il acceptera l’Ahmadiyya à telle ou telle condition. Priez pour que ces conditions soient remplies : s’il embrasse l’Ahmadiyya, il y aura une grande révolution dans notre région. » En réalité, il n’y a pas de relation entre ces deux facteurs. Prions plus tôt qu’Allah accorde à la djama’at des personnes imbues de sincérité et de fidélité, ceux qui progresseront spirituellement.

Le Messie Promis (a.s.) souhaitait ardemment préserver l’humanité de l’égarement. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) raconte qu’il y avait, à l’époque du Messie Promis (a.s.), une femme illettrée appartenant à une caste inférieure. Le système de castes, sachez-le, a beaucoup d’importance en Inde. La femme se plaignait auprès du Messie Promis (a.s.) : « Mon fils s’est converti au christianisme, priez pour qu’il accepte l’Islam. »

Le Messie Promis (a.s.) lui répondit : « Envoie-le chez moi. Il écoutera la parole de Dieu. »

Le jeune homme souffrait de tuberculose et visitait Qadian pour se faire soigner par le Premier Calife. Le Messie Promis (a.s.) lui prodiguait des conseils et l’expliquait ce qu’est l’Islam. Le christianisme avait une telle emprise sur lui que lorsque les propos du Messie Promis (a.s.) commencèrent à l’influencer, il eut peur de se convertir à l’Islam. Une nuit, alors que sa mère ne le surveillait pas, il prit la fuite dans la direction de Batala, où se trouve la mission des chrétiens. Sa mère le rattrapa en cours de route et le ramena à Qadian.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) raconte : « Cette femme, je me souviens, tombait aux pieds du Messie Promis (a.s.) et disait : « Je n’aime pas mon fils autant que j’aime l’Islam. C’est mon fils unique. Je désire qu’il soit musulman. Je ne serai point triste même s’il décède de sa maladie après qu’il ait embrassé l’Islam. »

Dieu exauça sa prière : son fils embrassa l’Islam avant de mourir quelques jours après. Elle savait que le Messie Promis (a.s.) était son dernier recours humain pour ramener son fils dans le giron de l’Islam. Lui seul ressentait cette peine sincère pour l’Islam, lui seul pouvait transmettre aux autres son message et convaincre autrui.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) évoque ici-bas la méthode du Messie Promis (a.s.) pour réformer les autres. D’aucuns, dans leurs tentatives de réformer autrui, contribuent à leur perte.

La méthode du Messie Promis (a.s.) était très subtile et unique. Un visiteur, qui n’avait pas les moyens [de venir jusqu’à Qadian] lui raconta, qu’il avait eu – peut-être frauduleusement – une concession pour son billet de train. [Avant son départ], le Messie Promis (a.s.) lui remit une roupie – une somme importante à l’époque – et tout en souriant lui dit : « J’espère que vous n’aurez pas recours aux mêmes astuces lors de votre voyage retour. » Par ce faire, il lui recommandait d’user de moyens licites.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) encouragea vivement les ahmadis à apprendre un métier et à travailler dur. Le Messie Promis (a.s.) avait encouragé un jeune, pas très brillant, de son époque à le faire. Il s’appelait Faja, raconte le deuxième Calife et le Messie Promis (a.s.) l’avait confié à un maçon : peu de temps après il maîtrisa la maçonnerie. Faja n’était certes pas très intelligent, mais il était sincère et honnête. Il embrassa l’Ahmadiyya par la suite. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) raconte un incident qui met en exergue sa simplicité d’esprit. Un jour le Messie Promis (a.s.) reçut des visiteurs. Il n’y avait pas encore à l’époque de cuisine communale : tous les invités mangeaient à la table du Messie Promis (a.s.). Parmi eux se trouvaient Sheikh Rahmatallah Saheb, Dr Mirza Yacoub Beg, Khawjah Kamal Ud Dine, Quraishi Mohammad Hussain, et un autre. Le Messie Promis (a.s.) fit préparer du thé pour ses convives et dit à Faja : « Offres-en à mes cinq invités et n’oublie pas un seul. »

Le Messie Promis (a.s.) le fit accompagner de Chiragh, un autre de ses domestiques. Quand ils apportèrent le thé aux invités, ils constatèrent qu’ils étaient partis rencontrer le premier Calife. Ils partirent tout deux chez celui-ci.

Chiragh était un ancien domestique : il plaça la première tasse devant le premier Calife, en raison de son statut. Or, Faja lui attrapa la main et dit : « Le Messie Promis (a.s.) ne l’avait pas mentionné. » Chiragh lui fit un signe de l’œil, lui donna un coup de coude et tenta de l’expliquer que le Messie Promis (a.s.) n’avait certes pas évoqué le premier Calife, mais qu’il était le plus honorable d’entre tous, qu’il devait recevoir la première tasse de thé. Or, Faja ne cessa de répéter que le Messie Promis (a.s.) avait omis de mentionner que le nom du premier Calife. Certes, il n’était pas doué d’une grande intelligence, nous explique le deuxième Calife, mais il apprit rapidement la maçonnerie.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) attire ici l’attention de ceux qui sont oisifs, ailleurs dans les pays en développement et ici [en Occident], où d’aucuns ne font rien, même après leur immigration. S’ils apprennent un métier, ils pourront gagner leur vie. Ils peuvent aussi faire du bénévolat et se mettre au service d’autrui.

Le deuxième Calife nous raconte un incident qui souligne le sens de l’honneur du Messie Promis (a.s.) à l’égard de Dieu. Il y avait à Qadian un individu, qui fut plus tard un ahmadi sincère. Il était très proche du Messie Promis (a.s.). Or, avant d’embrasser l’Ahmadiyya, le Messie Promis (a.s.) était en colère contre lui pendant 20 ans en raison de l’incident suivant. Quand il perdit son fils, le Messie Promis (a.s.) accompagné de son frère aîné, le visitèrent pour lui présenter leurs condoléances. Quand l’autre recevait un ami proche, il le serrait dans ses bras et pleurait à chaudes larmes. Il serra, comme à l’accoutumée, le frère aîné du Messie Promis (a.s.) et tout en larmes, il s’exclama : « Allah a été fort injuste envers moi ! » (Qu’Allah nous en préserve) Le Messie Promis (a.s.) était si écœuré par ses paroles, qu’il ne voulait point regarder son visage. Par la suite, Allah le fit sortir de son ignorance et il accepta l’Ahmadiyya.

Le deuxième Calife relate un récit rapporté par le Messie Promis (a.s.) sur l’existence de Dieu. Il avait un athée qui étudiait en compagnie de Hazrat Mir Mohammad Ismael Saheb. Un jour lors d’un séisme, l’athée en question – qui était auparavant de foi hindoue – s’exclama, spontanément : « Raam ! Raam ! » (Raam étant le nom de Dieu dans l’hindouisme)

Mir Mohammad Ismael Saheb lui demanda : « Tu niais, auparavant, l’existence de Dieu, pourquoi as-tu mentionné Son nom ? » L’autre répondit : « C’était par inadvertance! »

Or, explique, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.), les athées se vautrent dans l’ignorance tandis que les croyants baignent dans le savoir. Quand frappe la mort ou la frayeur, l’athée se dit qu’il s’était peut-être trompé. S’il était sûr de sa connaissance, il aurait dit aux autres : « Abandonnez cette chimère qu’est la foi en Dieu ! » Cependant, nous voyons le contraire. C’est là une grande preuve de l’existence de Dieu. Cette croyance existe chez tous les peuples.

Allah a accordé au Messie Promis (a.s.) Son soutien. Évoquant les sentiments de ce dernier à cet égard, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate : « On peut connaître l’état d’esprit du Messie Promis (a.s.) à la lumière d’une note, qu’il avait rédigée sur un carnet personnel, une note que j’ai publiée par ailleurs. »

Le Messie Promis (a.s.) ne l’avait pas écrite pour le dévoiler au monde : il n’y avait aucune affectation ou ostentation de sa part. C’était là un murmure avec le Divin, une humble supplique à l’adresse de son Seigneur : elle est sortie de sa plume et pour atteindre Dieu. Il ne désirait point faire connaître ses sentiments au monde : d’ailleurs tout le monde l’aurait ignoré, si Allah, par quelque sagesse, ne l’avait pas mis en mes mains et si je ne l’avais pas publiée. En s’adressant à Dieu, le Messie Promis (a.s.) déclara : « Ô Allah ! Comment puis-je T’abandonner ? Tu m’accordes réconfort et soutien quand aucun ami ou sympathisant ne vole à mon secours. »

Tous les ahmadis doivent atteindre les sommités des excellences et de la vertu. À maintes reprises, le Messie Promis (a.s.) nous a encouragés en ce sens. Quel était son exemple à lui ? Comment avait-il traité ses adversaires ? Le deuxième Calife raconte que la femme d’un hindou, qui était très hostile envers le Messie Promis (a.s.), tomba malade. Le médecin lui avait prescrit du musc. Quand l’hindou n’en trouva nulle part ailleurs, tout embarrassé et bourrelé de remords il en demanda au Messie Promis (a.s.). Il n’avait peut-être besoin que de quelques grammes. Or, il relata que le Messie Promis (a.s.) lui en offrit une fiole toute remplie, en disant : « Votre épouse est très malade. Prenez le tout. »

Comment réagir face à la provocation ? Le deuxième Calife raconte que le Messie Promis (a.s.) disait : « Le mot طاعون (Ta’oun – qui signifie la peste) est dérivé du verbe طعن (T‘an) qui signifie, frapper d’une lance. Dieu, qui à l’époque du Messie Promis (a.s.), avait exprimé Son courroux est présent aujourd’hui encore. Certainement, Il montrera aujourd’hui encore Sa puissance et ne se taira point. [Face à l’hostilité] nous serons muets et nous conseillerons aux membres de la djama’at de se maîtriser. Nous prouverons au monde qu’il existe une djama’at qui préfère la paix en dépit de toute provocation. »

J’avais, dans le passé, évoqué une prière du Messie Promis (a.s.) emplie de peine. [Il nous conseille de] ne pas maudire autrui en raison de son hostilité et de préférer la paix.

Le Messie Promis (a.s.) nous explique comment atteindre l’état propice à la prière. Il disait : « Quand on ne peut engendrer en son cœur de la vraie contrition, on doit tenter de pleurer, même si ce n’est pas naturel. Cela engendra un sentiment de tristesse [dans le cœur du croyant devant son indignité à l’égard de Dieu]. »

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a) affirme : « Les échecs que nous subissons et le fait d’être entouré d’ennemis résultent de la négligence de certains concernant la prière. » C’est là une réalité aujourd’hui encore. Beaucoup ignorent comment prier et ce qu’est la prière. Nous parlons souvent de révolution, or nous sommes fort négligents à ce propos.

Le Messie Promis (a.s.) dit à cet effet : « La prière signifie accepter la mort, tout comme mendier d’ailleurs. Sans embrasser la mort, l’homme ne pourra rien demander. […] Celui qui est capable d’accomplir une œuvre n’implorera pas le soutien d’autrui. Va-t-on demander l’aide de ses voisins afin de pouvoir se vêtir ? Va-t-on les solliciter pour laver ses assiettes ? A-t-on besoin du soutien d’autrui pour prendre un stylo dans la main ? L’homme implore l’aide des autres quand il se sait incapable. De même, celui qui quémandera le soutien divin est celui qui se considère sans vie et impuissant face à Dieu. Allah déclare : « Tant que l’homme ne meurt pas dans Ma voie, ses supplications ne seront point sincères. Il ressemblera à celui qui est capable de tenir un stylo dans la main, mais qui implore l’aide d’autrui. Ne serait-ce pas là une plaisanterie de sa part ? Quand on sait qu’untel peut tenir un stylo on ne l’aide point. Quand untel sait qu’il peut accomplir une œuvre et qu’il prie en ce sens, sa prière ne sera point sincère. Sa supplication méritera ce titre quand il acceptera la mort, quand il se considérera tout à fait insignifiant. Celui qui passera par cette étape aura du succès dans la voie de Dieu. Ses prières seront exaucées.

Qu’Allah fasse que nous pussions atteindre le sommet des excellences morales et de nos actes d’adoration. Qu’Allah exauce nos prières, et qu’Il nous permette de respecter nos devoirs envers Lui.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

 

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Tournée aux Pays-Bas et en Allemagne https://islam-ahmadiyya.org/tournee-au-pays-bas-et-en-allemagne-sermon-23-10-2015/ Thu, 05 Nov 2015 16:16:16 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/tournee-au-pays-bas-et-en-allemagne-sermon-23-10-2015/ Sermon du vendredi 23 octobre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni.

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Sermon du vendredi 23 octobre 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni.

baitul panorama

Lors de chaque tournée, Allah nous montre des signes de Sa puissance et de Son soutien : ceci fait partie de Ses faveurs. [Il est tout à fait naturel] d’avoir des appréhensions quand des djama’at, qui n’ont pas l’expérience requise, organisent des événements auxquels participent ceux qui sont étrangers à la communauté. Étant donné que nous utilisons les moyens [de communication] de ces derniers afin d’annoncer la tenue de l’événement, il y a la crainte constante de perturbations que pourront occasionner les adversaires de la communauté ou d’autres fauteurs de trouble. D’ailleurs, si jamais l’événement n’est pas à la norme requise nos détracteurs s’en réjouiront. En somme, de nombreux soucis émaillent la tenue de pareils événements. Or, nous ne pourrons jamais assez remercier Dieu pour le soutien qu’Il nous accorde, soutien qui nous laisse bouche bée. À tout moment, Allah accomplit, sous un nouveau jour, les promesses qu’Il a faites au Messie Promis (a.s.). Parfois, les non-ahmadis en sont témoins : ils sont si élogieux quant au déroulement de ces rencontres que nous et les organisateurs, nous nous demandons si l’événement mérite autant d’éloges. Ces compliments ne sont pas de façade : leur regard et leur expression faciale témoignent qu’ils viennent du fond de leur cœur. Pareille scène nous pousse à remercier Allah davantage, car Il a couvert nos défauts et l’événement a été un succès.

J’ai effectué – durant les semaines précédentes – une tournée au Pays-Bas et en Allemagne. La djama’at de l’Allemagne est grande et bien organisée, par la grâce d’Allah. Les ahmadis de ce pays ont des contacts à tout niveau de la société et ils ont une très bonne couverture médiatique. D’ailleurs, suite au progrès de la communauté en Allemagne, certains médias osent même la critiquer. Des politiciens d’origine asiatique lancent parfois des campagnes anti-ahmadi pour se faire une renommée pas chère. Mais, en général, les politiques allemands, les intellectuels ainsi que ceux qui connaissent la communauté dans ce pays ont une bonne opinion à son propos : celle-ci leur présente, d’ailleurs, l’image véritable de l’Islam et l’Ahmadiyya.

Or, la djama’at des Pays-Bas est très petite : elle n’a pas encore accompli d’efforts conséquents pour faire connaître l’Islam et l’Ahmadiyya à une grande échelle dans les médias néerlandais. Les ahmadis de ce pays n’ont pas de relation avec des parlementaires, des intellectuels et des diplomates, permettant à ces derniers de connaître la communauté et de considérer celle-ci comme le représentant de l’Islam. Un parlementaire de Nunspeet – la commune accueillant le centre de la communauté – a connu cette dernière il y a quelques années de cela. D’ailleurs je l’ai rencontré lors d’une Jalsa aux Pays-Bas : Allah a organisé, par son entremise, cette rencontre au parlement néerlandais où il est le vice-président du comité sur les affaires étrangères. L’Amir Saheb [des Pays-Bas] m’a informé de la tenue de cette séance et m’y a invité. Je croyais qu’il n’y aurait pas grand monde, étant donné que la communauté n’est guère connue aux Pays-Bas, en sus de son inexpérience quant à l’organisation de pareil événement. Selon moi, par la grâce de Dieu, cet événement a été un succès, vu la situation de la djama’at des Pays-Bas.

Quatre-vingt-neuf représentants étatiques y étaient présents, dont des députés néerlandais, ainsi que des parlementaires, des diplomates et des représentants de l’Espagne, de l’Irlande, de la Suède, de la Croatie, du Monténégro, de l’Albanie, de la France, de la Suisse, de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Inde, de la Finlande, du Danemark et de Chypre.

La Communauté en Allemagne a, certes, des contacts de haut niveau dans la plupart des régions, cependant elle n’a pas pu organiser un événement pareil jusqu’à présent. De grandes personnalités allemandes sont présentes dans nos rencontres, elles font les éloges des œuvres de la communauté et expriment leurs sentiments à propos de l’Islam véritable. Or, il n’y a pas eu d’événement pareil peut-être parce que l’Allemagne est plus grand que les Pays-Bas.

Or, la djama’at des Pays-Bas a établi à présent contacts et elle est connue dans les médias. J’espère qu’elle avancera dans ce domaine et que cet événement ne sera pas, à ses yeux, le sommet de ses accomplissements.

Lors de cette rencontre au parlement néerlandais, j’ai prononcé un discours d’environs 20 minutes sur les enseignements de l’Islam et la situation contemporaine. Quand j’évoque ces sujets à la lumière du Saint Coran, ceux présents affirment qu’ils ont reçu la réponse à leurs questions. Or, lors de cette séance, trois ou quatre parlementaires de différents partis politiques m’ont posé certaines questions après mon allocution, étant donné qu’ils n’avaient pas eu satisfaction. Leurs questions m’ont tout simplement contraint de répéter ce que j’avais dit ultérieurement. On dirait qu’ils voulaient que j’affirme ­ – d’une manière ou d’une autre – que les préceptes de l’Islam sont erronés, qu’Allah nous en préserve. Ils voulaient, peut-être, trouver dans mes propos des arguments pour s’attaquer à l’Islam. D’ailleurs, les parlementaires de l’étranger avaient le même ressenti : certains ont affirmé que le comportement d’un ou deux députés néerlandais n’était point approprié. D’ailleurs des Néerlandais présents dans la salle ont fait part de leur mécontentement et de leur embarras à ce propos. En tout cas, cela ne fait point de différence pour moi. D’aucuns opinaient qu’ils voulaient peut-être me mettre en colère : Allah, de par Sa grâce, m’a accordé une grande tolérance. D’ailleurs, un des parlementaires néerlandais avait eu le même ressenti : lorsque nous prenions une photo, il s’est excusé auprès de moi pour une de ses questions qui n’était point appropriée.

Il y a beaucoup à dire à propos de cette séance : vous l’avez peut-être regardé sur la MTA ou lu son compte-rendu. Je ne pourrais rapporter ici tout ce qui a été dit. Or, les préceptes de l’Islam ont eu, sur ceux qui étaient présents, un effet positif. Par la suite, je me suis dit que j’aurais dû présenter telle ou telle réponse : mais, par la grâce d’Allah, toutes mes réponses ont laissé sur l’assistance une bonne impression. D’aucuns [m’ont fait part] de leur appréciation, affirmant que les réponses étaient très pertinentes. C’est là l’œuvre de Dieu : c’est Lui qui détient entre Ses mains les cœurs, c’est Lui qui leur inspire la crainte et le respect. Quant aux efforts humains, ils sont insignifiants.

D’ailleurs, la tenue de cet événement était une grâce divine. La djama’at des Pays-Bas ne peut affirmer qu’elle est le fruit de ses efforts ou d’un individu particulier. Pareille affirmation est une contre-vérité. Moi-même ainsi que la majorité [de ceux de mon entourage], nous ignorons, pour ainsi dire, comment tout cela fut organisé. Un des députés avait relaté à un ahmadi, que la couverture médiatique de l’événement aurait dû être encore plus importante. Or, selon nous, elle était suffisante. Selon lui, cette séance aurait dû faire les gros titres en première page afin que les Néerlandais puissent connaître les véritables enseignements de l’Islam. Ce même député a déclaré : « Mes collègues au parlement m’ont demandé comment avais-je pu organiser pareille rencontre. » Ainsi, cela ne nous semblait pas difficile à nous seuls, il l’était aussi pour les autres : comment une toute petite djama’at avait pu organiser pareille rencontre au parlement, se demandent-ils. Le parlementaire relate : « Le nombre de participants à cette séance, ainsi que les sujets traités, ont dépassé mes attentes. C’était là un grand succès. Nous allons à présent en voir les effets à longs termes, car l’Imam de la djama’at Ahmadiyya a présenté son message de manière très convaincante. Les Néerlandais ont le droit de connaître le vrai visage de l’Islam, un Islam qui prône la paix. Ils ont besoin de ce message. Cette rencontre avec le Calife au Parlement était le premier pas. Nous allons organiser d’autres événements pareils à l’avenir. »

D’autres d’invités de marque étaient tout aussi élogieux et m’ont remercié pour leur avoir présenté l’Islam véritable. L’ancien ministre de la défense des Pays-Bas m’a longuement parlé après la séance. Il a déclaré : « Nous avons vu, grâce à votre message, le véritable visage de l’Islam. Je souhaite que vous veniez souvent aux Pays-Bas afin de débarrasser les gens de leur peur de l’Islam. Vos réponses aux parlementaires doivent suffire pour ouvrir les yeux des gens doués de bon sens. »

L’ambassadeur de l’Espagne a déclaré : « Les explications du Calife sur autant de questions sensibles que sont la liberté d’expression et le respect des autres religions étaient fort pertinentes. Ses éclaircissements sur la tolérance, la liberté de culte et la fraternité à la lumière des préceptes de l’Islam ont touché mon cœur. Je le soutiens dans sa démarche : il est très important de faire respecter ces valeurs afin de promouvoir l’entente interreligieuse et la paix dans le monde. »

Un député espagnol a déclaré : « J’étais très ravi d’entendre ce message prônant la liberté de l’homme, la paix, et la compassion à l’égard de toutes les créatures de Dieu. Nous devons être reconnaissants pour ce message de paix en ce monde où sévissent des conflits, où l’on commet, jours après jours, plus d’atrocités au nom de la religion. Aujourd’hui, plus qu’auparavant, ceux qui aspirent à la paix et les pratiquants [de toutes les religions] doivent s’unir. Concentrons-nous sur ce qui nous unit au lieu d’accentuer nos divisions. »

Trois délégués étaient présents du Monténégro, dont un membre du parlement national. Il a déclaré : « Cette rencontre a été un très grand succès pour la Communauté Ahmadiyya. Le Calife a présenté les véritables enseignements de l’Islam. Quoique les questions des parlementaires néerlandais étaient très blessantes, les réponses du Calife étaient très convaincantes, ancrées dans la réalité et soutenus par des preuves. Cela prouve son courage et sa confiance en soi. Pareilles rencontres sont très importantes en ce monde où règne le danger partout. »

Une membre d’une organisation de défense des droits de l’homme a déclaré : « On doit transmettre aux décideurs politiques le message que le Calife a présenté au parlement néerlandais. »

Un député de la Croatie a déclaré : « Le Calife a présenté les préceptes de l’Islam de manière très convaincante : ces derniers sont très efficaces pour établir la paix dans le monde. Si tous les musulmans les appliquaient, le monde serait un havre de paix. Les réponses pertinentes du Calife sur la question de la liberté étaient très probantes : sa référence aux lois sur l’holocauste en vigueur dans certains pays a renforcé davantage son point de vue. En dépit du fait que les ahmadis sont persécutés au Pakistan, le Calife n’a pas critiqué directement ce pays. Il a encouragé, d’une très bonne façon, les musulmans à mettre en pratique les véritables enseignements de l’Islam. Son opinion sur l’embargo sur les armes et l’arrêt du financement [des groupes terroristes] sont fort à propos. Si les grandes puissances du monde réfléchissent sérieusement et honnêtement sur ces points, la paix sera rétablie dans le monde. »

Un parlementaire suédois a déclaré : « Le discours du Calife était fort à propos et convaincant. En tant que leader religieux, il a secoué les puissants de ce monde. Son discours était imbu de vérité et dénué de tout [relent] politique. Il a attiré notre attention sur la paix, la justice, la tolérance, la compassion humaine en des termes très simples. Il a offert au monde un message [fort]. Ses propos sur la liberté d’expression étaient très convaincants et perspicaces. [Les autres] n’ont pas compris sa référence aux juifs. D’ailleurs, en Suède il est interdit de porter l’insigne Nazi : c’est un délit passible d’une amende. »

Le conseiller principal du Maire de Tirana, la capitale de l’Albanie, était aussi présent. Il fut aussi le président d’un comité sur les affaires religieuses au sein de l’Etat. Il a déclaré : « Je ne pouvais imaginer que la Communauté Ahmadiyya puisse prêcher à une si grande échelle le message de l’Islam. Le Calife a présenté d’une manière sublime et attirante, les préceptes de la foi musulmane. »

Un professeur de l’Université d’Amsterdam, expert du Bouddhisme, de l’Islam et d’autres religions, a affirmé : « Le Calife a expliqué de manière éloquente les enseignements de paix que prône l’Islam. J’ai conclu que la Communauté Ahmadiyya doit certainement être présente dans nos forums interreligieux, afin que nous puissions connaître les véritables enseignements de l’Islam. »

J’ai séjourné aux Pays-Bas quelques jours [après cette rencontre au parlement]. Quotidiennement j’ai été interviewé par des journalistes de la presse écrite, de chaînes radios et de télévision. Ces entrevues duraient entre une demi-heure et quarante minutes. J’ai parlé du statut du Messie Promis (a.s.), des enseignements de l’Islam, de la paix dans le monde et du Califat. Les comptes-rendus à ce sujet seront disponibles ailleurs ou peut-être que vous allez suivre cela par la suite. En tout cas, la communauté s’est fait une grande renommée grâce à ces interviews. Comme l’affirmait le professeur, les intellectuels néerlandais devront admettre que seuls les ahmadis sont en capacité de présenter les véritables enseignements de l’Islam.

La première entrevue a eu lieu le 5 octobre : une journaliste de la radio RTV de Nunspeet m’a interviewé à Baitu-Nur. L’interview a été diffusée en direct à la radio et sur Internet.

Le même jour, un journaliste de la chaîne télévisée Gederland m’a interviewé. Notre message est parvenu à environs deux millions de personnes dans la région grâce à cette chaîne. Le journaliste a, par ailleurs, déclaré que leur chaîne est tout aussi importante que la BBC du Royaume-Uni.

Le 6 octobre, un journaliste d’un journal national m’a interviewé : ce journal n’est tiré qu’à 25 000 exemplaires. Or, plusieurs centaines de milliers de personnes visitent son site-web.

Un autre journaliste d’un journal régional m’a interviewé le 7 octobre : ce journal est tiré à 100 000 exemplaires. Un journaliste d’un journal à fort tirage, qui traite aussi de faits religieux, m’a interviewé le 9 octobre.

Par la grâce d’Allah, nous avons eu une très bonne couverture médiatique grâce à ces interviews. C’est la première fois que la Jama’at des Pays-Bas a établi des contacts à une si grande échelle.

Trois journaux nationaux, neuf journaux régionaux et en-ligne ont publié des articles à propos de cette visite. Plus de trois millions de personnes ont reçu, par leur entremise, notre message. Grâce à la chaîne radio RTV et grâce au réseau KPI Network, notre message a été diffusé aux Pays-Bas et sur le Web.

La radio nationale a diffusé à 21.00hr, le 7 octobre, un reportage de 5 minutes sur ma visite. Environs 500 000 personnes ont reçu notre message grâce à la radio. Une chaîne de télévision a aussi diffusé un reportage de cinq minutes sur ma visite, la rencontre au parlement et la pose de la première pierre de notre mosquée. La chaîne nationale a aussi diffusé des reportages à cet effet. Selon une estimation, cinq millions de personnes ont reçu notre message grâce à ces deux chaînes de télévision. Grâce à la presse écrite, huit millions de personnes ont reçu notre message : c’était là le premier effort de la djama’at aux Pays-Bas.

J’ai eu aussi l’occasion d’y faire la pose de la première pierre de la deuxième mosquée ahmadie. Qu’Allah fasse que sa construction se termine rapidement. Nous avons deux ou trois centres, mais pas de nouvelle mosquée hormis celle bâtie il y a soixante ans de cela. Aujourd’hui nous avons grandement besoin de ces lieux de culte.

Environs 102 invités étaient présents pour la pose de la première pierre de cette mosquée à Almere. Le maire de la ville, des juges, des avocats, des médecins, des chefs religieux et des membres de différentes forces vives étaient présents. Il y avait aussi des invités de l’Albanie, du Monténégro, de la Croatie, de la Suède, de l’Espagne et de la Suisse.

Le maire de la ville d’Almere a déclaré : « Vos propos sur la mosquée m’ont fort impressionné. Votre message pour l’édification d’une société où règne la paix était très persuasif. Nous devons tous travailler ensemble pour faire de ce souhait une réalité. J’espère que ce message de paix se répandra grâce à cette mosquée.

Un membre de la commune a déclaré : « Le message du Calife offre, à tout penseur, une feuille de route à suivre. » Le leader du Parti libéral a déclaré : « A l’avenir, c’est votre communauté qui sera le garant de la paix dans le monde. »

Il existe aux Pays-Bas une chaîne radio islamique nationale. Elle a diffusé un reportage de 4 minutes et demie sur la mosquée le jour de la pose de la première pierre. Elle a évoqué la venue du Messie Promis (a.s.), ma visite dans le cadre cette cérémonie et a passé quelques parties de mon allocution.

L’événement a eu une bonne couverture médiatique. Par la suite, j’ai fait la pose de la première pierre de deux mosquées en Allemagne. Les personnalités de ces villes et des intellectuels étaient présents. Ces deux événements étaient réussis et ont accru davantage la renommée de la Communauté.

En partance des Pays-Bas, je me suis arrêté à Nordhorn, en Allemagne, où j’ai fait la pose de la première pierre de la mosquée. Une chaîne de télévision locale m’a interviewé. L’ex-maire de la ville était aussi présent. Il a commenté : « J’ai dit à mes amis qu’il serait inutile de partir à l’église ce dimanche : le Calife nous a prodigué tous les conseils qui nous étaient nécessaires. »

Voilà l’opinion de ces personnes. Qu’Allah leur ouvre le cœur et qu’ils acceptent les véritables enseignements de l’Islam.

Une invitée allemande a déclaré : « La cérémonie était très bien organisée. Je ne connaissais pas grand-chose de l’Islam : les explications du Calife m’ont éclairé à ce sujet. »

Un autre invité allemand a déclaré : « Je suis de confession catholique. Aujourd’hui j’ai connu une autre belle religion : l’Islam. Le discours du Calife sur l’Islam a éveillé mon intérêt pour cette religion. Il nous a présenté sa réalité. J’ai compris que les fondements de l’Islam sont l’amour, la liberté et l’établissement de la paix. La chose que j’ai apprécié le plus est l’emphase que met l’Islam sur le droit des voisins. »

Une Allemande a déclaré : « Je ne crois dans aucune religion. J’ignorais qu’il y avait un Calife dans le monde. Suite à son discours, j’ai une meilleure opinion de l’Islam. J’ai aussi appris que la mosquée n’est pas uniquement vouée à l’adoration de Dieu : elle est aussi au service des autres, elle œuvre en faveur des droits des voisins et à la paix. Le discours du Calife répond à toute question sur l’Islam et dissipe toute peur que l’on peut avoir à propos de cette religion. »

Un journaliste a dit : « J’avais l’intention d’interviewer le Calife après cette réception. Mais après l’avoir écouté ce n’était plus nécessaire : il a dissipé toute crainte que j’avais à propos de cette religion et a répondu à toutes mes interrogations. »

Une dame a rapporté que son mari l’avait accompagné, mais il est resté dans la voiture sur l’aire de stationnement, disant à son épouse : « C’est un programme organisé par des musulmans. Je crains qu’une bombe n’explose ici. J’ai peur pour ma vie. Si tu veux mourir, tu peux y participer, moi je n’irai pas! »

La dame a déclaré après la cérémonie : « Quand je retournerai, je lui dirai qu’il a manqué le meilleur événement du jour : on y a parlé que de paix et de compassion. »

Lors de mon allocution, une Allemande disait, à chaque parole que je prononçais : « C’est vrai, c’est vrai. » Elle a déclaré par la suite : « C’est la première fois que je participe à un événement pareil. J’étais fort surprise par votre organisation. Tous les membres de votre communauté étaient empreints de dignité. »

Voilà l’impression que nous laissons sur les autres : notre comportement doit être digne à tout instant. Cela ne doit point être temporaire.

Elle a ajouté : « Je dois avouer que nous, les Allemands, avons perdu ces valeurs. À l’école, on enseigne à mes enfants des valeurs contraires à celles que je désire leur inculquer à la maison. C’est ici, chez vous, que j’ai découvert la vraie dignité humaine. »

En Occident, les gens croient qu’ils offrent une bonne éducation à leurs enfants au nom de la liberté. Or, même les habitants de ces pays sont fort inquiets à ce sujet. Expliquons à nos enfants à la maison, que tout ce qu’on leur enseigne à l’école n’est pas forcément vrai et qu’ils doivent aussi se soucier des valeurs islamiques.

Un autre invité a déclaré : « J’étais très content d’être présent. Le christianisme est une religion morte. Tout y est superficiel : il n’a aucune âme. J’ai découvert ici une religion vivante. »

Une invitée a entendu que la djama’at est en train d’offrir de l’eau potable en Afrique et a dit à son fils de 7-8 ans qu’il ne faut point gaspiller l’eau. Elle encourageait aussi d’autres enfants à m’écouter.

Un couple présent pour la réception avait discuté avec un ahmadis sur la question du port du voile et des règles vestimentaires en Islam. Ils ont demandé : « Pourquoi ne voyons-nous que des hommes ici ? Pourquoi les femmes sont-elles dans un autre chapiteau ? »

Après avoir écouté mon discours et avoir compris la philosophie du port du voile en Islam, ils ont commenté : « La liberté que l’Occident accorde à la femme est superficielle et point réelle. C’est dans les enseignements de l’Islam que gît l’honneur véritable de la femme. »

Les non-musulmans commencent à comprendre les vrais préceptes de l’Islam. Nos femmes doivent se débarrasser de tout complexe eu égard à la tenue vestimentaire que prône l’Islam. Elles doivent accroître leur assurance et ne doivent pas sombrer dans aucune forme d’artifice. »

Une Allemande présente en compagnie de son mari a commenté : « J’ai tout aimé dans l’événement d’aujourd’hui. J’étais désireuse à connaître l’Islam : aujourd’hui j’ai compris que l’Islam est synonyme de bien. J’ai apprécié les conseils du Calife en faveur de la coexistence pacifique étant donné que nous sommes tous les créatures d’un même Dieu. Ces conseils ont eu sur moi un profond effet. »

Son mari a déclaré : « Je suis moi aussi très intéressé à connaître l’Islam. Je suis d’accord avec tout ce qu’a dit le Calife. J’ai compris que les mosquées sont des havres de paix. Tout ce qu’a dit le Calife est en faveur de la paix.

Au lieu de craindre autrui, on doit se faire confiance les uns les autres. Les propos du Calife ont dissipé toute crainte à propos de cette mosquée. »

Un autre invité a déclaré : « Je suis athée et je suis contre la religion. Or, aujourd’hui votre Calife a prouvé qu’il est tolérant envers tout le monde : par ses actions il a prouvé que l’Islam est une religion tolérante. Il nous conseille de mettre fin à notre animosité et nos disputes. Nous avons aujourd’hui grandement besoin de ses conseils. »

Une autre invitée a déclaré : « Les conseils du Calife sont d’une grande importance. Aujourd’hui le monde est en proie aux divisions. Son message peut nous unir. Ses conseils ne s’adressent pas uniquement aux musulmans : chrétiens, juifs et les autres sont aussi concernés. J’ai écouté son discours dans son intégralité : il a changé l’opinion négative que j’avais de l’Islam. »

Un journal local a publié un article détaillé sur la pose de la première pierre. « Les vrais musulmans prônent la compassion et l’entente : il incombe à chacun de bien traiter ses voisins, avait-il écrit. Il a aussi cité certaines parties de mon discours. Grâce à ces articles 320 000 personnes ont reçu notre message.

Une chaîne a diffusé un reportage de deux minutes sur la mosquée Sadiq : plusieurs millions de personnes l’ont regardé. Plusieurs journaux, tirés à 170 000 exemplaires, ont aussi publié des articles, à ce propos.

Deux journaux régionaux de Bild ­ – le plus grand quotidien allemand – a aussi publié des articles à ce sujet. D’ailleurs, ils ont publié, à deux reprises, des articles sur la pose de la première pierre. Une chaîne radio a aussi diffusé un reportage sur la mosquée Sadiq.

Grâce aux cérémonies de pose de première pierre de ces deux mosquées, 490 000 personnes, à travers ces différents journaux, ont reçu le message de l’Islam. Plusieurs millions d’autres l’ont reçu grâce aux reportages radio et télévisé.

La première promotion de la Jamia Ahmadiyya de l’Allemagne, composée de seize missionnaires, est sortie cette année-ci. La cérémonie de remise de diplômes était la raison principale de ma visite en Allemagne. La Jamia avait été lancée en 2008 dans de petites classes à Bait-Us-Subuh [à Francfort]. Par la grâce d’Allah, de beaux bâtiments équipés de toutes les aménités nécessaire ont été construits : il s’y trouve des salles de classe, la bibliothèque, le logement pour les étudiants. La cérémonie de remise de diplôme s’est très bien passé. Qu’Allah fasse que ces nouveaux missionnaires puissent servir la foi et être fidèle envers leur engagement.

Le Messie Promis (a.s.) déclare dans un endroit : « Allah a fait de grandes promesses à propos de notre djama’at. Personne n’aurait pu les faire en se fiant à son raisonnement, sa perspicacité ou par des moyens matériels. Allah Lui-même nous fournira les moyens nécessaires : c’est là que cette œuvre sera parachevée. »

« Je suis convaincu qu’Allah a fondé cette communauté et qu’elle s’épanouira par Sa grâce. Sans le décret d’Allah, aucune nation ne progressera ou ne s’épanouira. S’Il le décrète cette nation ressemblera à une semence qui, avant le moment venu, ne montre aucun signe de son épanouissement. Son progrès semble, de prime abord, impossible… »

On ignore quand germera une graine : mais lorsqu’elle croît, elle fleurit et porte ses fruits. De même, d’aucuns mettront en doute le progrès de cette nation. Toute œuvre s’accomplit au moment venu. Allah a prédit et décrété l’épanouissement de cette communauté. Tous ces accomplissements, ces faits rapportés sont l’œuvre de Dieu. Ces succès ne sont point les fruits des efforts d’un individu ou de quelques organisateurs. Nous devons, par contre, fournir l’effort nécessaire en accord au souhait de Dieu, afin que nous profitions de Son décret et que nous méritions Ses faveurs. Qu’Allah nous en accorde la possibilité.

Après la prière de Jummah, je dirigerai la prière funéraire de Mokarram Mirza Azhar Saheb, le dernier fils en vie de Hazrat Mouslih Maw’ood (r.a.), le deuxième Calife de la Jama’at Ahmadiyya. Il a rendu l’âme le 14 octobre 2015, Inna Lillahi Wa Inna Ilaihi Rajeoune.

La deuxième génération de fils après le deuxième Calife a pris fin. Qu’Allah fasse que la troisième, la quatrième et les générations futures perdurent.

Le défunt est né le 17 octobre 1930 : il était le fils de Hazrat Umme Nasir. Il avait complété ses études primaires à Qadian avant de poursuivre ses études à la Jamia Ahmadiyya après la partition de l’Inde. Il a ensuite travaillé, pour un an, en tant que responsable de mission de la Tahrik-i-Jadid. Par la suite, il a été nommé responsable adjoint de la trésorerie de la Sadr Anjuman Ahmadiyya.

Le deuxième Calife (r.a.) avait déclaré : « Je désire qu’un de mes fils offre ses services à la communauté dans le domaine des finances. » C’est peut-être pour cette raison que le deuxième Calife l’a posté au sein de la trésorerie. Il a servi toute sa vie à ce poste et avait pris sa retraite en 1992. Mokarram Mirza Azhar Saheb avait aussi servi au sein de la Furqan Batallion et était très proche du Califat. Il était mon oncle maternel : il avait à mon égard un très grand respect.

Je l’ai vu lors de ma première Jalsa en 2003 : il était dans une foule, quand nous nous sommes vus, tout ému il m’a fait un signe de la main. Son visage resplendissait d’une grande fidélité, d’une grande sincérité. Il était toujours prêt à aider les pauvres. Qu’Allah lui accorde Sa grâce et Sa miséricorde.

En 1956, le deuxième Calife a prononcé son mariage avec Qaisara Khanum Saheba, la fille de Khan Said Ahmad Khan Saheb. Ils ont eu deux filles et deux fils. Un de ses gendres est Waqfe-Zindagi et travaille à Rabwah. Son deuxième gendre est le docteur Irfan et réside à Londres. Je vous présenterai une partie du sermon du Nikah, qui recèle des faits historiques.

Le deuxième Calife a déclaré : « Je vais aujourd’hui prononcer le mariage de mon fils, Mirza Azhar Ahmad Saheb avec Qaisara Khanum Saheba, la fille de Khan Said Ahmad Khan Saheb. D’ailleurs, nous sommes déjà apparentés à Qaisara Khanum Saheba de deux manières. Ce mariage établira, entre nous un troisième lien de parenté.

Elle est la petite-fille paternelle du Colonel Awsaf Ali Khan, qui est le beau-frère et le cousin de Nawab Mohammad Ali Khan, à qui le Messie Promis (a.s.) avait marié sa fille. D’ailleurs, le premier Calife a marié sa deuxième fille au fils du Colonel Awsaf Ali Khan.

Nous sommes apparentés aussi à Qaisara Khanum Saheba en raison d’une révélation divine à propos de Khan Mohammad Khan Saheb, qui fut un ancien compagnon du Messie Promis (a.s.). Qaisara Khanum Saheba est la petite-fille maternelle de Abdul Majid Khan, qui était lui-même le fils de Khan Mohammad Khan Saheb de Kaphurtala.

Malheureusement, notre djama’at est très négligente quant à son histoire. Peut-être qu’il n’existe pas de nation qui soit aussi insouciante de son histoire que la nôtre. Voyez les chrétiens : ils ont préservé leur histoire et non point été négligent à cet effet. Les musulmans ont recueilli, en détail, l’histoire des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ils ont consigné des volumes de plusieurs milliers de pages à ce propos. En dépit du fait que notre djama’at a connu l’époque de la plume, elle est très négligente à ce sujet. Nous devons être vigilants à cet égard : on doit se souvenir de l’histoire de sa famille, on doit consigner celles des compagnons du Messie Promis (a.s.).

Khan Mohammad Khan Saheb était parmi les anciens compagnons du Messie Promis (a.s.). Il avait une si grande affection pour la communauté que le lendemain de son décès, qui eu lieu le 1 janvier 1904, le Messie Promis (a.s.) a déclaré à la mosquée, après la prière du matin : « Aujourd’hui, j’ai reçu la révélation qu’un des membres de ma famille est décédé. »

Les fidèles présents ont déclaré : « Par la grâce de Dieu tous les membres de votre famille sont bien portants. À qui s’adresse donc cette révélation ? »

Le Messie Promis (a.s.) répondit : « Khan Mohammad Khan Saheb est décédé. Cette révélation concerne sa personne : Allah a fait de lui un membre de ma famille grâce à cette révélation. »

Ensuite, il y avait la révélation : « Ses enfants seront bien traités. »

Le deuxième Calife dit : « Le fait qu’Allah présentes ses condoléances après le décès de Khan Mohammad Khan Saheb et d’informer le Messie Promis (a.s.) qu’un membre de sa famille est décédé, signifie qu’il était, au sens spirituel, un membre de la famille du Messie Promis (a.s.). Voilà le deuxième lien de parenté que nous avons avec Qaisara Khanum Saheba ; elle est l’arrière-petite-fille de celui qui, selon la révélation de Dieu, faisait partie des membres de la famille du Messie Promis (a.s.). »

Ce sont là des faits historiques que d’ailleurs j’avais évoqués, quelques années de cela, après le décès de l’épouse de Mirza Azhar Saheb. Nous prions, qu’Allah accorde Sa miséricorde et Son pardon au défunt et qu’Il le place parmi Ses choisis.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

 

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