Sermons 2015

Soyez fidèles au Califat

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam

Tout au long de l’histoire de l’Islam les souverains musulmans se sont attribué le titre de Calife. Or, la majorité des musulmans confèrent le titre de « Califes Bien guidés » aux seuls quatre premiers successeurs du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

 

Sermon du vendredi 29 mai 2015, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Francfort, en Allemagne.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirme [dans un hadith] que le prophétat (النبوة) demeurera parmi les musulmans tant qu’Allah voudra qu’il demeure et qu’il sera succédé du Califat suivant la voie du prophète (خلافة على منهاج النبوة). Les Califes de cette période ne tenteront pas d’assouvir leurs désirs personnels : ils perpétueront l’œuvre du Prophète (s.a.w). Or, cette période prendra fin et les musulmans seront dépossédés de cette faveur. Viendra ensuite une monarchie accablante suivie d’une monarchie tyrannique. Cependant, la grâce divine se ravivera : et Allah établira de nouveau le Califat suivant la voie du prophète.

Tout au long de l’histoire de l’Islam les souverains musulmans se sont attribué le titre de Calife. Or, la majorité des musulmans confèrent le titre de « Califes Bien guidés » aux seuls quatre premiers successeurs du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ces derniers ont calqué leur gestion des affaires [de l’État] sur la conduite du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et les préceptes du Coran. Ils n’étaient point des rois héréditaires : Dieu leur avait conféré le statut de Calife par l’entremise de la communauté des croyants. Les autres « califes » n’étaient que des [souverains] de dynasties successives. C’est ainsi que la prophétie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est réalisée à la lettre. Étant donné que deux prophéties de ce hadith ont été accomplies à la lettre, la dernière se réalisera certainement. Vu l’amour [immodéré] des biens terrestres et la corruption des musulmans, Dieu manifestera certainement Sa grâce et établira de nouveau le Califat suivant la voie du prophète.

Nous ahmadis nous avons la certitude qu’Allah a réalisé la promesse du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qu’Il a établi ce Califat par l’entremise du Messie Promis (a.s.) et du Mahdi Promis. Il a conféré à celui-ci le statut de Nabi Oummati (prophète subordonné) et de Khatam-oul-Khulafa (sceau des Califes) : c’est-à-dire que le Messie Promis (a.s.) fera perdurer le Califat du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Nous avons la chance de profiter de cette bonne nouvelle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Selon son interprétation du verset 4 de la sourate Al-Jummah, nous sommes les derniers qui se sont joints aux premiers [musulmans]. Nous sommes les disciples de celui qui – selon les dires du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) – a ramené de nouveau la foi sur terre. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait demandé aux musulmans de transmettre ses salutations à son Messie et Mahdi et Allah nous a permis de le faire.

Une autre faveur divine est d’avoir pu prêter allégeance au Califat établi par le Messie Promis (a.s.). Étant récipiendaire de toutes ces faveurs divines, il incombe à tout ahmadi de réformer sa conduite et d’être reconnaissant envers Dieu. C’est un devoir qui incombe aux disciples des prophètes, car c’est par ce faire qu’ils respecteront les exigences du serment d’allégeance. Le Messie et Mahdi Promis (a.s.) avait pour mission de rétablir la foi sur terre et d’en remplir les cœurs de ses disciples. Tout ahmadi est témoin qu’il a accompli cette œuvre. Or, cette tâche n’était pas limitée à la vie du Messie Promis (a.s.) ou à quelques décennies. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est tu après avoir annoncé l’établissement du Khilāfah-‘alā-Minhāj-un-Nubūwwah (le Califat suivant la voie du prophète), signifiant par là que sa religion perdurera jusqu’à la fin des temps. De ce fait, il incombe à tous les ahmadis d’implanter cette foi en leur for intérieur et de la préserver. Il leur incombe aussi de s’attacher au Califat établi après le Messie Promis (a.s.), d’être le reflet de cette foi, de la répandre dans le monde et d’y établir l’unicité de Dieu. Allah avait envoyé notre Maître, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ainsi que le Messie Promis (a.s.) pour accomplir cette tâche. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait prophétisé que le Califat durera jusqu’à la fin des temps afin de perpétuer cette œuvre.

En annonçant la triste nouvelle de son départ, le Messie Promis (a.s.) avait aussi donné la bonne nouvelle suivante : d’après une loi ancienne, Dieu montre deux manifestations de Sa Puissance pour réduire à néant les faux plaisirs des adversaires des prophètes. Il n’est pas possible qu’Il oublie de le faire maintenant […] il est nécessaire que les disciples du Messie Promis (a.s.) assistent à la deuxième manifestation de la puissance divine. Cela vaut mieux pour eux, car elle durera perpétuellement et sans interruption jusqu’au Jour du Jugement Dernier.

Dieu a établi cette deuxième manifestation après le Messie Promis (a.s.) afin d’implanter la foi dans le monde. Allah ne désire pas que Satan jubile et que les ennemis se réjouissent de la disparition de la foi. Il réduira à néant les faux plaisirs de ses ennemis et c’est pour cette raison qu’il soutiendra le Califat établi après le Messie Promis (a.s.). Or, Allah exige à ceux affiliés au Califat de le soutenir afin de préserver leur foi et d’en éclairer les autres.

La deuxième puissance divine évoquée par le Messie Promis (a.s.) est le Califat. Celui-ci est intimement lié au progrès spirituel : il est aussi une partie importante de la Sharia. Sans Califat il ne peut y avoir de progrès spirituel ou d’unité au sein de la Communauté. L’existence du Califat au sein de la djama’at fait partie de notre foi. Ceux qui rejetèrent les propositions des rebelles pour s’attacher au Califat après le décès du Premier Calife en étaient pleinement au courant : ils savaient qu’il était impossible de préserver leur foi sans s’attacher au Califat. Remercions-en Allah, car c’est grâce aux sacrifices de ces aînés et de leur foi inébranlable que nous profitons des faveurs du Califat aujourd’hui.

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D’entre tous, ce fut le deuxième Calife qui déploya le plus d’efforts et qui consentit à plus de sacrifices eu égard à la protection du Califat. Ses détracteurs ont porté contre lui de graves accusations. Je vous présente ici-bas ses sentiments à cet effet. C’est une partie de l’histoire que nous devons connaître afin de nous prémunir des dissensions. C’est aussi un moyen pour renforcer sa foi.

Le deuxième Calife raconte : « J’invitai Maulvi Muhammad Ali dans une chambre de la maison dans laquelle décéda le Premier Calife. Je lui dis ceci : « Ne mettez pas en doute l’existence du Califat. Contentez-vous de faire élire un Calife qui protégera les intérêts de la djama’at et qui œuvra pour le progrès de l’Islam. La réconciliation exige des sacrifices. Si c’est une question de personnalité, je suis prêt, quant à moi, de sacrifier mes sentiments en votre faveur. Or, en aucun cas je ne pourrais sacrifier les principes [de la Foi]. Voilà la différence entre vous et moi. Selon moi, le Califat est une notion religieuse et est essentiel. Vous ne pouvez, d’ailleurs, nier l’existence du Califat car vous venez, à l’instant, de vous libérer de l’allégeance à un Calife. »

(C’est-à-dire Mauvli Muhammad Ali et son groupe avaient prêté allégeance au Premier Calife. Ce n’est qu’après son décès qu’ils annonçaient que le Califat n’est pas essentiel et qu’ils s’en sont affranchis.)

Le deuxième Calife dit au Maulvi Muhammad Ali : « Vous étiez lié à ce serment d’allégeance pendant six ans. Ce qui était permis pour six ans ne peut être interdit à l’avenir. D’ailleurs ce qu’Allah a ordonné ne peut être interdit. En cela gît la différence entre notre position et la vôtre. Vous n’avez d’autres recours que d’accepter l’opinion que vous avez soutenue jusqu’à présent, à savoir l’allégeance au Calife. Cependant, je ne peux oublier mes principes, car cela est contraire à notre doctrine et à notre religion. Il est impossible que nous agissions ainsi. La justice exige que vous respectiez la ligne de conduite que vous avez adoptée jusqu’à présent et de ne pas nous contraindre à violer les préceptes de notre religion et nos principes. La question à répondre est : « Qui sera le plus capable de faire progresser la djama’at et d’œuvrer en faveur de l’Islam ? » Quant à moi, je prêterai allégeance au Calife de votre choix. »

Par la grâce de Dieu, la majorité des membres de la djama’at désirait la continuité du Califat. Les directives du Messie Promis (a.s.) étaient claires et évidentes pour les ahmadis. Quand Maulvi Muhammad Ali s’entêta et que la réunion se rallongea, ils frappèrent à la porte demandant qu’on arrive à une décision dans les plus brefs délais afin de prêter allégeance au [nouveau] Calife.

Le deuxième Calife ajouta à l’adresse de Maulvi Muhammad Ali : « J’ai dissipé vos appréhensions. La question que vous devez poser est « Qui sera le prochain Calife ? » et non pas si un calife est nécessaire ou pas. »

Maulvi Muhammad Ali répliqua : « Vous insistez sur cette question car vous savez très bien qui sera élu Calife ! »

Le deuxième Calife lui répondit : « J’ignore qui sera le prochain Calife. Je prêterai allégeance à la personne de votre choix. Étant donné que j’accepterai votre choix, vous ne devez pas craindre l’opposition de ceux qui sont en faveur du Califat, car ils accepteront mon choix. »

Mais Maulvi Muhammad Ali s’entêta et refusa.

Le deuxième Calife ajouta : « Vous entretenez des doutes à mon sujet. Or, je suis prêt à ouvrir mon cœur et vous le montrer. Je suis prêt à consentir à tout sacrifice. »

Quand on ouvrit la porte, Maulvi Mohammad Ahsan Amrohi proposa le nom de Hazrat Mirza Bashir-Oud-Dine Mahmoud Ahmad comme deuxième Calife. Les membres de la djama’at lui exigèrent d’accepter leur allégeance.

Maulvi Mohammad Ahsan Amrohi répéta au deuxième Calife les termes du serment d’allégeance, étant donné qu’il les avait oubliés (sous le coup des émotions). C’est ainsi que la deuxième manifestation de la puissance divine se manifesta encore une foi. En accomplissant la prophétie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) Allah a réduit à néant les complots des fauteurs de trouble. Le Califat suivant la voie du prophète fut établi une deuxième fois après le décès du Messie Promis (a.s.).

Parmi ceux qui avaient abandonné le Califat se trouvaient de grands savants, qui maîtrisaient les sciences de la religion et du monde, des intellectuels, des personnes d’expérience et des notabilités. Ils détenaient entre leurs mains la trésorerie de l’Anjuman. Après l’élection du deuxième Calife, Maulvi Muhammad Ali ne s’était pas contenté d’abandonner Qadian : lui et ses suivants ourdirent de grands complots pour détruire le Califat. Or, ils échouèrent dans toutes leurs tentatives, car Allah avait promis de protéger le Califat. Quand ils quittaient Qadian, en vidant les caisses de la djama’at, ils annoncèrent, en indiquant dans la direction du bâtiment de la Talim Ul Islam High School : « Avant dix ans, les hindous et les chrétiens prendront possession de ces lieux ! » Mais voyez comment Allah a accompli Sa promesse ainsi que la parole de Son Prophète (s.a.w.). La prophétie du Messie Promis (a.s.) ne s’est pas réalisée une seule fois : elle ne cesse de l’être tous les jours sous un nouvel éclat.

Les détracteurs du deuxième Calife annonçaient que les bâtiments de la djama’at seraient entre les mains des chrétiens et des hindous avant dix ans. Or, voyez la splendeur des œuvres divines. Dix ans, plusieurs décennies, cent un an s’écoulèrent : Qadian ne cessa de progresser en dépit de grands périls, dont la partition de l’Inde et du Pakistan. La djama’at abandonna ces lieux en laissant derrière quelques centaines de darwesh qui vécurent dans la plus grande simplicité. Aujourd’hui on est en train de construire de nouveaux bâtiments à Qadian.

Les détracteurs du Califat disaient que la djama’at perdrait une école. Aujourd’hui la communauté est en train de bâtir une école de plusieurs millions de roupies à Qadian. La prédication du message de l’Islam et de l’Ahmadiyya y connaît aussi un grand essor. Cela ne se limite pas qu’à Qadian : dans nombre de pays, la djama’at Ahmadiyya affilié au Califat, est en train de bâtir des bâtiments de plusieurs étages, prouvant ainsi le soutien de Dieu en sa faveur. Dans le monde entier, elle est en train de transmettre le message de l’Islam aux adeptes de toutes les religions.

Voilà le soutien de Dieu en faveur du Califat : nous en voyons les signes quotidiennement. L’Allemagne aussi profite de ces faveurs. Quelques jours auparavant, la Majlis Ansarullah et la Lajna Imaillah de l’Allemagne ont acquis un bâtiment de cinq étages au prix d’un million sept cent mille Euros. Les détracteurs du Califat avaient laissé moins d’une roupie dans la caisse de la communauté, tout en décochant des sarcasmes [à l’encontre du deuxième Calife]. Aujourd’hui, deux organisations auxiliaires d’une djama’at ont acheté un bâtiment au prix d’un million sept cent mille Euros. N’est-ce pas là une faveur divine et un signe du soutien de Dieu en faveur du Califat ? Ceux qui se séparèrent du Califat n’ont plus d’organisation centrale. À l’époque du deuxième Calife – et aujourd’hui encore – ceux imbus de piété parmi eux, se joignent au Califat lorsqu’ils prennent conscience de la réalité. C’est sous l’égide du Califat de la djama’at Ahmadiyya qu’on est en train de prêcher le message de l’Islam dans le monde aujourd’hui.

Quand on diffame l’Islam, c’est la Communauté Ahmadiyya qui présente au monde ses beaux préceptes. C’est aussi pour cette raison que Dieu prouve au monde la véridicité du Califat de la djama’at Ahmadiyya. Certains faits sont des plus extraordinaires : en prouvant la véracité de l’Ahmadiyya à d’aucuns, Dieu montre aussi Son soutien à l’égard du Califat, ouvrant ainsi les cœurs des âmes pieuses. J’évoque ici bas quelques récits à ce propos.

Notre missionnaire du Niger raconte : « Dix Imams ainsi qu’un chef de village étaient présents pour une formation destinée aux nouveaux convertis. On demanda au chef du village la raison de l’absence de son Imam et celle de sa présence. Il répondit : « Je sais que cette formation est destinée aux Imams. Or, hier soir, quand j’ai demandé au nôtre d’y participer, il a refusé. Il m’a raconté que les oulémas wahhabites de la ville disaient que les ahmadis sont des mécréants. J’en étais fort étonné et attristé. En tant que chef de village, j’avais permis aux ahmadis de prêcher leur message sur mon sol. Je suis, de ce fait, doublement mécréant. Sur ce j’ai supplié Dieu pendant toute la nuit. »

D’aucuns disent que les habitants de ces contrées reculées sont des ignorants. D’ailleurs un chef de village n’est pas un grand érudit. Or, il craignait Dieu et était de nature pieuse. Il raconte : « Pendant la nuit, j’ai ardemment supplié Dieu. Avant de m’endormir je Lui ai demandé de me guider. » C’est là un fait que même de grands oulémas ne comprennent pas.

Le chef de village a déclaré sous serment : « Dans un rêve j’ai vu que des étoiles et la lune étaient dans ma maison : mais aucune lumière n’émanait de ces astres. Soudainement une personne vêtue de blanc est descendue du ciel dans ma maison : les étoiles et la lune ont commencé à briller de mille feux et ont éclairé ma demeure. J’ai su que cette personne appartenait à la djama’at Ahmadiyya. J’étais sur le point de lui demander s’il était le missionnaire ou le Calife des ahmadis quand j’ai ouvert les yeux. » Quand le missionnaire lui montra plusieurs photos, il posa immédiatement le doigt sur la mienne, en jurant que j’étais la personne de son rêve qui avait illuminé sa maison.

L’Amir Saheb de la Gambie rapporte qu’une délégation d’ahmadis avait visité un village du nom d’Asamba Mambaé. Ils y évoquèrent l’avènement du Messie Promis (a.s.) et présentèrent les dix conditions de la bai’ah. L’Imam et le chef du village déclarèrent que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait prophétisé l’avènement de l’Imam Al-Mahdi, et qu’ils entendaient pour la première fois parler de l’avènement de l’Imam Al-Mahdi. Ils furent très impressionnés par l’Ahmadiyya. Les ahmadis sont de véritables musulmans, dirent-ils, car ils sont unis sous la bannière du Califat. Quand on leur présenta ma photo, ils ajoutèrent qu’ils me regardaient tous les jours sur la télévision. [Par la grâce de Dieu] environs trois cent cinquante individus embrassèrent l’Ahmadiyya. Quand on leur présenta la traduction du Saint Coran dans les trois langues locales, ils déclarèrent que l’Ahmadiyya est l’Islam véritable. Aucune autre communauté n’avait eu la chance d’accomplir pareille œuvre. Ils affirmèrent qu’ils seront fermes dans la voie de l’Ahmadiyya et qu’ils ne s’en écarteront jamais. L’Ahmadiyya est l’Islam véritable et les mollahs les avaient trompés, indiquèrent-ils.

Lors de la présente tournée [en Allemagne], j’ai fait l’ouverture de deux mosquées, dont une à Hanau. Les représentants des forces vives étaient présents, dont des politiques, des businessmen, des enseignants, des intellectuels, hommes et femmes confondus. Nombre d’entre eux ont fait part de leur opinion à propos de la djama’at. Une des invités a déclaré : « Je connais nombre d’ahmadis et je croyais avoir une bonne connaissance de l’Ahmadiyya. Or, les paroles du Calife ont eu sur moi un profond effet. Ce n’est qu’après l’avoir écouté que j’ai compris ce qu’est l’Islam. »

Ceci n’est que la grâce divine qui accompagne le Califat. Je ne suis, quant à moi, qu’un humble individu. Je me connais, je ne possède aucune excellence. Or, Allah a promis Son soutien et Son aide au Califat. Allah tient certainement Ses promesses et ne cessera de soutenir le Califat, Insha Allah, comme l’avait affirmé le Messie Promis (a.s.). Le Califat est la deuxième puissance de Dieu : nous ne cesserons de voir les signes de Son soutien en sa faveur. Celui dont la Foi est ferme ne cessera d’en être le témoin.

Il vous incombe de renforcer votre Foi, de vous lier au Califat, de vous acquitter de vos devoirs. Les musulmans de la première époque ont été privés des faveurs du Califat quand ils ont été victimes du matérialisme.

Or, Allah perpétuera cette faveur : cependant ceux qui ne respecteront pas leur promesse de préférer la foi à ce monde en seront privés. Dieu a promis de changer, par l’entremise du Califat, l’état de crainte en état de sécurité. Ceci a été promis à ceux qui s’acquittent de leur devoir envers Allah, dont le premier est Son adoration. Si l’on désire profiter de cette faveur il faudra adorer Dieu, protéger ses cinq prières quotidiennes, les accomplir au mieux de ses aptitudes et ne point lui attribuer des partenaires à Allah.

Aujourd’hui une multitude de priorités accapare l’attention de l’homme, en particulier dans les pays développés, où le matérialisme a le vent en poupe. D’aucuns préfèrent le monde à Dieu : ils ont recours aux mensonges pour des avantages pécuniaires. Ceci n’est rien d’autre que du polythéisme. Ces gens-là ne pourront profiter des faveurs du Califat.

Un ahmadi d’Allemagne relate dans une lettre qu’il avait présenté à un ami le message de l’Ahmadiyya. Celui-ci était d’accord avec tous ses arguments, acceptant même que le Messie Promis (a.s.) était véridique. Quand l’ahmadi lui a demandé de faire la bai’ah et de se joindre à la djama’at, l’ami en question a répondu : « Je connais beaucoup d’ahmadis qui sont coupables d’évasions fiscales, qui mentent, qui commettent de bien d’autres méfaits. Quant à moi, je n’en suis pas coupable. Je paye mes impôts. Je conduis un taxi et je remets à [mon employeur] tous mes revenus du jour. Comment puis-je me joindre à eux ? J’accepte volontiers tes arguments, mais je suis beaucoup mieux que ces ahmadis. »

Sa réponse était certes erronée. Rejeter l’ordre de Dieu et de Son Prophète (s.a.w.) est une faute de sa part. Allah lui demandera la raison d’avoir nié la vérité, en raison des [erreurs de] quelques individus. Quant aux ahmadis qui commettent ces méfaits, ils sont doublement coupables. D’une part, ils se privent des faveurs divines, et d’autre part, ils sont en train d’en éloigner les autres. C’est à l’égard de ces infâmes que le Messie Promis (a.s.) déclare qu’ils salissent sa réputation en se disant ses disciples : ils ne profiteront pas des faveurs de son Califat. Ceux-là doivent accomplir leur introspection.

Ceux qui servent la djama’at ainsi que les responsables ont reçu cette faveur ou cette opportunité uniquement en raison de leur lien au Califat. S’ils s’en écartent ils ne pourront pas bouger le petit doigt en faveur de la djama’at. Il se trompe celui qui croit que les résultats de ses œuvres est le fruit de sa connaissance, de son intelligence et de ses efforts. Toute œuvre accomplie au nom de la religion, en s’étant écarté du Califat, ne recevra pas la moindre bénédiction. Nous avons constaté le résultat des œuvres de ceux qui se sont écartés du Califat. Jour après jour leur nombre n’a cessé de diminuer. Ils ont perdu leur unité centrale, leur organisation est tombée en lambeaux. C’est l’amour et l’obéissance envers le Califat qui attire les faveurs divines, qui apportent des résultats positifs, car c’est le système mis en place par Dieu. Il a lié tout effort pour le progrès de la foi au Califat.

Si un responsable a nourri ces idées fallacieuses ou s’il a été coupable d’autosatisfaction il devra implorer le pardon de Dieu. Le progrès de la djama’at Ahmadiyya ne dépend point de la connaissance, de l’intelligence, de l’expertise ou du talent des individus.

C’est uniquement par la grâce d’Allah et en raison de ses liens avec le Califat que la connaissance religieuse, l’intelligence, l’expertise ou le talent d’un individu engendre des résultats extraordinaires. Car, c’est là une promesse divine. Le savoir, l’intelligence ou l’expertise comptent [énormément] dans les œuvres de ce monde. Or, afin de faire fructifier les œuvres de la djama’at, les ahmadis doivent une obéissance indéfectible au Califat.

Il incombe aussi aux oulémas d’établir une relation sincère entre le Califat et les nouveaux venus, les jeunes, les enfants, au cas où ils en ignorent l’importance. Cette responsabilité incombe aussi aux titulaires de postes au sein de la djama’at, dont certains ignorent tout de la religion. Ils estiment, à tort, qu’ils occupent une fonction mondaine. [Lors des audiences personnelles] d’aucuns m’informent qu’ils assument tel poste ou fonction au sein de la djama’at : je leur conseille toujours de ne pas parler de « poste » ou de « fonction » mais de dire qu’ils sont « au service de la communauté ». D’ailleurs, si Allah vous a accordé l’occasion de servir Sa cause, vous devez accroître votre connaissance religieuse, votre fidélité, votre sincérité, votre Taqwa et votre relation avec le Califat.

D’aucuns, parmi les responsables, s’évertuent à attirer l’attention des autres quant à leur importance. Or, ils pensent qu’il suffit d’organiser une journée du Califat pendant l’année pour s’acquitter de leur devoir envers cette institution. J’avais cité le deuxième Calife qui expliquait qu’on ne souligne pas assez l’importance du Califat au sein de la djama’at. Après mes rappels à cet effet des discours y sont consacrés durant la Jalsa.

Or, il est primordial d’ancrer dans les cœurs des ahmadis la nécessité d’écouter le Calife, d’appliquer ses conseils et de renforcer sa relation avec lui. Ceux qui saisissent ces points ressentent de grands changements en leur for intérieur.

Plus de cent Khuddams du Canada et deux cents des États-Unis étaient venus me rencontrer à Londres récemment. Ils étaient d’âge divers : il se trouvait parmi eux des nouveaux convertis. Après un séjour de trois jours, il s’opéra en eux un changement extraordinaire. Ils faisaient preuve d’une sincérité et d’une fidélité des plus surprenantes. De retour chez eux, ils m’ont fait part leurs impressions et de l’amélioration en leurs personnes, en promettant d’être réguliers dans leurs prières quotidiennes, de s’attacher à la djama’at et de renforcer leur relation avec le Califat.

Personne ne leur avait informé de l’importance de la relation avec le Calife et ils n’en avaient fait aucune expérience. Certes, lors des audiences personnelles il se crée un lien d’affection et de proximité [entre les ahmadis et le Calife]. Or, les oulémas et les responsables doivent évoquer différents récits afin d’expliquer aux ahmadis l’importance du Califat. Par ce faire, ils renforceront leur foi et les affineront davantage.

Les titulaires de responsabilités [au sein de la djama’at], hommes et femmes confondus, aiment se poser en tant que représentants du Calife. Or, ils ne soulignent pas, comme il se doit, l’importance du Califat. S’ils le faisaient leur mérite sera évident aux ahmadis. C’est là un devoir qui incombe aux oulémas, aux missionnaires, aux titulaires de postes. Ils doivent tous être les bras droits du Calife.

Ils doivent calquer leurs actions sur les conseils du Calife et exhorter les autres en ce sens. Il ne suffit point de prodiguer une seule fois des conseils à ce propos. Il faudra, maintes et maintes fois, évoquer l’importance de cette relation.

Dans un sermon, le deuxième Calife a prodigué des conseils importants à ce sujet aux missionnaires et aux oulémas de la communauté. Selon lui, tout croyant, soucieux du progrès de la religion, sincère envers la communauté, désirant la renommée de djama’at, souhaitant que l’Islam retrouve sa gloire d’antan, espérant que les efforts du Messie Promis (a.s.) portent ses fruits, doit, nuit et jour, coopérer avec le Calife afin de réformer mentalement la djama’at.

Dans certaines régions [du sous-continent indien] lors des mariages, les convives étendent les pans de leurs vêtements pour recueillir des friandises. On doit, de même, recueillir les conseils du Calife sur la réforme de la communauté et les offrir aux ahmadis : il faut les réitérer en maintes occasions, afin que le plus bête les comprenne et qu’il soit guidé sur le droit chemin.

Qu’Allah permette aux ahmadis, aux oulémas et aux responsables, de pouvoir écouter et traduire dans la pratique les conseils du Calife. Votre devoir ne se limite pas à exprimer votre fidélité et à vous féliciter les uns les autres durant la Journée du Califat. Qu’Allah fasse que nous puissions en récolter les faveurs.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

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