Sermons 2015

Conseils pour la Jalsa Salana de Qadian

La Jalsa Salana de Qadian revêt une importance particulière, étant donné que c’est le hameau du Messie Promis (a.s.) d’où il avait lancé cette rencontre suite à la permission divine. Dans son sermon du 25 décembre, Sa Sainteté le Calife a prodigué des conseils à cet effet.

 Sermon du vendredi 25 décembre, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Ta’awwudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Durant les jours à venir se tiendra la Jalsa Salana de Qadian, qui débute demain insha Allah. Celle de la djama’at de l’Australie a déjà commencé et celle de la Côte Ouest des États-Unis débutera un peu plus tard [en raison du décalage] dans le fuseau horaire. Il est fort probable que la Jalsa Salana soit organisée dans d’autres pays. Qu’Allah bénisse amplement toutes ces rencontres et qu’Il protège [la djama’at] des malveillances des méchants.

La Jalsa Salana de Qadian revêt une importance particulière, étant donné que c’est le hameau du Messie Promis (a.s.) d’où il avait lancé cette rencontre après en avoir eu la permission divine.

Dans ses différents discours et sermons, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a décrit l’époque du Messie Promis (a.s.) et les débuts de la Jama’at en référence à la Jalsa. Il a brossé un tableau des Jalsa de l’époque du Messie Promis (a.s.) ainsi que certaines révélations divines qui se sont accomplies à l’époque. D’autres concernent le futur : certaines se sont accomplies une fois et le seront de nouveau à l’avenir. Je citerai des extraits des dires de Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) en référence à ce thème.

Le Réformateur Promis [et deuxième Calife] (r.a.) nous décrit ses impressions d’enfance eu égard aux premières Jalsa ainsi que la situation de la Jama’at à l’époque.

Il déclara en 1936 : « Environs 40 ans de cela, là où étudient les élèves de la Madrassah Ahmadiyya se trouvait un rempart délabré : celui-ci entourait les maisons de Qadian. On l’avait érigé à l’époque de nos aïeux pour assurer la protection de Qadian. Il était si large qu’une charrette pouvait la parcourir. Le gouvernement britannique a brisé le rempart et mis en vente aux enchères [le terrain]. Le Messie Promis (a.s.) en a acheté une portion pour bâtir une maison d’hôte. C’était un long bout de terrain.

C’était peut-être en 1893, 1894 ou 1895. Nous étions en décembre : les jours et le climat étaient les mêmes. Quelques personnes, qu’on n’appelait pas encore des ahmadis, [s’étaient réunies là]. »

La Communauté Ahmadiyya ne portait pas encore ce nom à l’époque : ce ne fut qu’en 1901 que [le Messie Promis (a.s.)] donna aux ahmadis ce titre. Quoique les ahmadis ne se distinguaient pas [des autres musulmans] par leur titre, ils se réunissaient à Qadian pour la Jalsa.

Le deuxième Calife déclare : « Je ne sais si toute la Jalsa eut lieu à l’endroit que j’évoquais ou si une partie fut tenue dans la mosquée. Je n’avais que 7 ou 8 ans à l’époque, c’est pour cette raison que je ne me souviens pas de ces détails. Je me souviens tout simplement que je courais entre les gens réunis là-bas et je jouais autour d’eux. Cette foule réunie là-bas était pour moi source d’émerveillement. On avait placé un tapis sur lequel avait pris place le Messie Promis (a.s.) : ses fidèles étaient assis autour de lui dans cette rencontre que l’on nommait la Jalsa Salana. Ma mémoire fait peut être défaut : il y avait peut-être deux tapis à la place d’un seul. En tout cas, 150 à 200 personnes étaient assises sur un tapis. En comptant les enfants, il y avait environs 250 individus en tout, dont la liste fut publiée par le Messie Promis (a.s.). Il y avait peut-être un tapis ou deux : ils étaient tout aussi grands que l’estrade de cette Jalsa, dit le deuxième Calife. Voire les estrades de nos Jalsa d’aujourd’hui sont encore plus grandes. J’ignore la raison pour laquelle on changea à trois reprises l’emplacement de ce tapis.

En raison de mon jeune âge [à l’époque], je ne peux affirmer si on empêchait les ahmadis de placer leur tapis à ces endroits ou si c’était pour d’autres raisons qu’on changea son emplacement à plusieurs reprises. »

Ceux qui sont présents à Qadian aujourd’hui pour la Jalsa ne pourront imaginer la situation de l’époque. Par la grâce d’Allah, la Jalsa Gah, [lieu où se tient cette rencontre] est vaste et entourée d’un mur en dur. La djama’at tente d’ailleurs de fournir toutes les aménités nécessaires aux invités.

En 1936, quand Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) prononçait ce discours, il y a eu des améliorations dans l’organisation de la Jalsa [à Qadian] et ce jusqu’à la partition de l’Inde. Après la création du Pakistan, les ahmadis de Qadian étaient confinés au quartier Darul Masih et à quelques maisons des alentours. Hormis quelques centaines tous les autres Ahmadis avaient émigré [au Pakistan]. D’ailleurs, cette poignée d’ahmadis restée en arrière était très faible. Or, aujourd’hui de nouveau, il y a du développement à Qadian. Ceux qui visitent le hameau du Messie Promis (a.s.) pour la première fois, les nouvelles générations ou les visiteurs de l’étranger ne voient que le progrès accompli. Si l’on fouille un tant soit peu les feuilles de l’histoire, l’on y verra des pluies de faveurs divines. Aujourd’hui les gens de Rabwah sont aussi tristes. Or, qu’ils sachent qu’aucune situation n’est inchangeable. Insha Allah, Dieu apportera des changements là-bas et il y aura aussi de la joie. Cependant, les gens de Rabwah doivent beaucoup prier ainsi que les ahmadis du Pakistan. Allah déclare :

وَلَا تَهِنُوا وَلَا تَحْزَنُوا وَأَنْتُمُ الْأَعْلَوْنَ إِنْ كُنْتُمْ مُؤْمِنِينَ

« Ne faites pas preuve de faiblesse et ne vous désolez pas ; et vous prévaudrez certainement, si vous êtes croyants. » (Saint Coran, chapitre 3, verset 140)

La condition requise ici est d’être croyants. Le renforcement de la foi et l’accent sur la prière attireront les faveurs divines et occasionneront le changement.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Ces gens étaient réunis là-bas et on les déplaçait d’un endroit à un autre. Ils étaient réunis là, car l’Islam était dans un état très lamentable : on faisait tout pour éteindre cette seule lumière qui pourrait éclairer le monde, c’est-à-dire la lumière de l’Islam et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Les fils des ténèbres et de l’obscurantisme désiraient l’éteindre. La population mondiale était d’environs un milliard 25 à 30 millions d’habitants à l’époque. [Face à eux] 200 à 250 adultes, dont la plupart portaient des vêtements modestes et dont un nombre infime appartenait à la classe moyenne de l’Inde s’étaient réunis afin de faire flotter le drapeau du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) que l’ennemi voulait descendre. Ils étaient prêts le faire flotter au prix de leur anéantissement. Dans cet océan d’un milliard 25 millions d’habitants qui peuplaient la terre, 200 à 250 personnes modestes offraient leur sacrifice en cette fin d’année 1895. Leurs visages portaient les mêmes marques des compagnons de Badr, qui avaient dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Certes nous sommes faibles et l’ennemi puissant. Or, il ne pourra vous atteindre qu’en foulant aux pieds nos cadavres. » Leur visage présageait qu’ils n’étaient pas des êtres humains mais la mort incarnée : ils étaient réunis afin d’établir l’honneur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et celle de sa foi lors cette lutte ultime. Ceux qui les regardaient se moquaient d’eux, s’étonnaient de leur œuvre. Il y avait peut-être un ou deux tapis [à Qadian lors de cette Jalsa] : en tout cas ils n’étaient pas plus grands que cette estrade. J’ignore pourquoi on a changé à trois reprises son emplacement.

Quand Joseph a été mis en vente dans le marché de l’Égypte, une veille femme a tenté de l’acheter pour le prix de deux boules de coton. Les gens de ce monde éclatent de rire en entendant ce récit. Les hommes imbus de spiritualité, quant à eux, ont les larmes aux yeux en l’entendant, car ils comprennent que quand l’homme connaît la valeur d’un objet, il ne se soucie pas des sarcasmes des autres.

Joseph était un homme : or, ses aptitudes n’étaient pas encore connues à l’époque. Il était jeune et ses frères l’avaient vendu pour un vil prix. Compte tenu de cette situation, il est fort probable que la vieille femme ait pu croire qu’elle pourrait l’acheter au prix de deux boules de coton. Cette histoire peut-être vraie, compte tenu du fait que le coton n’existait pas dans le pays d’où était originaire la caravane qui transportait Joseph. Ils s’en procuraient en Égypte : le coton était peut-être si cher à l’époque, que la vieille croyait qu’elle pourrait acheter Joseph à ce prix.

Ces deux cent cinquante personnes assises autour du Messie Promis (a.s.) valaient eux aussi [un prix modique]. Ce récit met davantage en exergue l’amour [des compagnons] que l’incident de l’achat de Joseph. L’amour rend aveugle l’esprit de l’homme : la vieille femme croyait que son offre suffisait. Or, il est ici est question du prix de cet amour qui aveugle l’esprit et qui pousse l’homme à consentir à de grands sacrifices. C’est un amour inimaginable. Le sang du cœur de ces 250 individus a été versé face au trône de Dieu. Les parents de nombre d’entre eux étaient toujours vivants : ils étaient sans doute eux-mêmes des parents et des grands-parents. Mais le monde s’est moqué d’eux, les a abandonnés. Quand ils ont accepté l’Ahmadiyya, amis et inconnus les ont rejetés. En dépit de leur âge, d’être des pères, des grands-pères, des enfants, ils ont été expulsés de leurs maisons. En dépit de leur âge, ils sont devenus des orphelins, car l’orphelin est celui qui est sans parents et sans soutien. Le monde les a rejetés et ils sont devenus orphelins. Dieu affirme que les soupirs de l’orphelin ébranlent son trône. Tous ces orphelins se sont réunis à Qadian : ils y ont poussé leurs soupirs et nous voyons aujourd’hui dans cette plaine leur résultat », relate Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.).

En s’adressant à ces quelques milliers d’individus réunis sur cette plaine pendant la Jalsa de Qadian, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) leur informe qu’ils ont constaté de visu le fruit des soupirs de ces 250 personnes réunies à l’époque du Messie Promis (a.s.). Ces soupirs sont montés de cette plaine sur laquelle ils étaient assis à Qadian. »

Aujourd’hui la Jalsa Gah de Qadian est encore plus vaste. Je m’adresse à tous ceux présents à la Jalsa, hommes et femmes confondus : ils sont présents sur un vaste site qui dispose de toutes les aménités. À l’époque, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) prononçait son discours en une seule langue. Aujourd’hui ceux qui sont présents là-bas écoutent ce sermon en 7 ou 8 langues. Des personnes nationalités diverses ainsi que des ahmadis du Pakistan, qui sont privés de leurs droits, sont assis là-bas. Faites naître en vous cette foi et cette sincérité : rapprochez-vous de Dieu. Faites naître en vous les sentiments qui animaient ces 200 personnes dont l’exemple a été cité par le deuxième Calife.

La Jalsa se tient en Australie et sur la Côte Ouest des États-Unis : partout ces ahmadis doivent être animés des mêmes sentiments : transmettre au monde le véritable enseignement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), accroître notre relation avec Allah. Ces 250 [ahmadis de l’époque du Messie Promis (a.s.)] étaient des graines qui ont donné naissance à des arbres dont les fruits sont le développement de Qadian, ces édifices, les descendants de ces saints hommes, et les progrès des djama’at des États-Unis et de l’Australie. Par la grâce d’Allah, en Australie la djama’at est en train d’acheter de nouveaux terrains. Si nous désirons les embellir, il faudra accroître notre foi, car il ne suffit pas de se réunir pour la Jalsa. Si ces 250 graines ont porté leurs fruits, il nous incombe aujourd’hui la responsabilité de faire avancer cette œuvre en renforçant notre foi. Tout comme Allah l’a promis, nous remporterons la victoire insha Allah.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) parlait à l’époque, d’un milliard et de quelques dizaines de millions d’habitants. Or population mondiale dépasse aujourd’hui les 7 milliards 30 millions et quelques. Notre nombre et nos moyens sont dérisoires face à cette multitude. Cependant, nous allons devoir continuer la tâche de nos parents et grands-parents. Tout ahmadi doit comprendre que notre objectif est très important : nous devrons l’atteindre et tous ceux réunis pour la Jalsa à Qadian doivent mettre beaucoup d’accent sur la prière durant ces jours.

Le Réformateur Promis et deuxième Calife (r.a.) nous explique que des milliers de signes du Messie Promis (a.s.) et d’innombrables témoignages ont montré leur beauté.

Il est dit dans une révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) :

یَاْتِیکَ مِنْ کُلِّ فَجٍّ عَمِیقٍ ۔ یَاْتُونَ مِنْ کُلِّ فَجٍّ عَمِیقٍ۔

« Ils viendront à toi de très loin et en portant des cadeaux. On fera les arrangements nécessaires pour les accueillir. Les gens viendront en si grand nombre que les voies qu’ils emprunteront se creuseront. » C’est un signe grandiose, dit Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.). Réfléchissez sur la situation du Messie Promis (a.s.) quand Dieu lui avait annoncé ce grand signe. Ceux qui ont connu cette période sont toujours présents.

J’étais enfant à l’époque : il y avait un tas d’immondices là où se trouve aujourd’hui notre Madrassah. Les gens ne passaient par là car on disait que c’était un lieu néfaste. On ne s’y aventurait qu’en groupe de deux ou trois, car l’on croyait que l’on se ferait posséder par des Jinn si on passait par là.

Je n’en ai pas fait l’expérience personnellement, mais on disait qu’à l’époque deux ou trois roupies de farine n’étaient pas disponibles à Qadian. La plupart des habitants étaient des cultivateurs et ils moulaient leur blé à leur guise.

Quand on avait besoin de quelque chose, le Messie Promis (a.s.) envoyait quelqu’un à Lahore ou Amritsar. D’ailleurs aucun visiteur ne passait par là. [Il y avait de temps en temps] des invités qui accompagnaient les convois nuptiaux. Or, en général aucun visiteur ne passait par là.

Un jour, durant mon enfance le Messie Promis (a.s.) m’avait pris avec lui [pour sa marche]. C’était pendant la saison pluvieuse : il y avait une flaque d’eau. Je n’ai pu l’enjamber et le Messie Promis (a.s.) me prit dans ses bras. Sheikh Hamid Ali et le Messie Promis (a.s.) me portaient à tout de rôle. On ne recevait aucun invité à l’époque, il n’y avait pas [cette] maison, ni de progrès. Sauf que progrès avait débuté étant donné que Hafiz Hamid Ali était à Qadian.

Or, avant même que personne ne visitât le Messie Promis (a.s.) à Qadian, Dieu lui avait promis que des gens viendront vers lui de très loin, lui apportant des cadeaux.

Vu la situation de l’époque, on pouvait mettre dans la bouche de Dieu ces paroles à l’endroit du Messie Promis (a.s.) : « O toi qui est inconnu des gens de ton quartier, des habitants les villes avoisinantes, toi qui est méconnu au point que l’on croyait que Mirza Ghulam Qadir était le seul fils de ton père. Moi Je t’honorerai Mirza Ghulam Ahmad de Qadian et Je t’accorderai une grande renommée. »

Ce sont là des paroles qui méritent notre attention.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) dit : « Le Messie Promis (a.s.) avait l’habitude de dire, qu’après réflexion, l’on constatera que le Kafir (mécréant) est aussi source de miséricorde. S’il n’y avait pas d’Abu Jahl tout le Coran n’aurait pas été révélé. Si tout le monde était Abu Bakr La Iliha Illaha aurait été l’unique révélation divine.

L’on comprend grâce à cela, que ceux qui se vouent corps et âme à Dieu, voient de bonnes choses en tout. Quand le Messie Promis (a.s.) a fait face à de l’hostilité, il a compris qu’il grandira en honneur et l’histoire en est témoin. C’est ce que nous constatons aujourd’hui à Qadian : des invités originaires de 20 à 25 pays sont présents là-bas. D’ailleurs on y est en train de construire de nouveaux édifices par la grâce d’Allah.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Je me souviens d’une autre révélation concernant l’hospitalité au cours de la Jalsa Salana. Environs sept cents personnes étaient présentes lors de la dernière Jalsa Salana du Messie Promis (a.s.). Aujourd’hui il y a plusieurs milliers de personnes assises dans chaque coin de la Jalsa. Or, l’organisation fit défaut lors de cette dernière Jalsa. Certains invités n’avaient rien mangé jusqu’à trois heures du matin. Le Messie Promis (a.s.) reçut la révélation suivante : « O Prophète ! Nourris les affamés et ceux qui sont inquiets. »

[Le lendemain] le Messie Promis (a.s.) dit aux responsables : « Replacez les marmites sur le feu. » Voilà la situation, alors qu’il n’y avait que 700 invités. Or, quand le Messie Promis (a.s.) sortait, ces 700 personnes l’accompagnaient. Ceux qui n’étaient pas originaires de Qadian n’avaient peut-être jamais vu autant de personnes réunies. Hors de Qadian, on ne voyait pas 200 personnes réunies autour d’un maître spirituel. Peut-être que deux cents personnes se réunissaient pour des fêtes [foraines], mais pas pour des réunions d’ordre spirituel. Il était fort étrange de voir tant de bousculades. Quand le Messie Promis (a.s.) faisait un pas, il trébuchait et perdait ses chaussures dans la foule. Un ahmadi s’arrêtait, lui portait ses chaussures et lui demandait de les remettre. Le Messie Promis (a.s.) faisait deux pas, était bousculé par un autre et perdait de nouveau ses chaussures.

Voilà ce qui se passait quand le Messie Promis (a.s.) partait faire sa marche. Un fidèle ahmadi, agriculteur de son état, dit à un autre qui était de la même condition : « Est-ce que tu as serré la main au Messie Promis (a.s.) ? » Son ami répondit : « Avec tout ce monde, on ne me laisse pas m’approcher de lui ! » Son ami, passionné du Messie Promis (a.s.) lui conseilla : « Trouveras-tu une autre occasion pour le faire ? Traverse cette foule et vas le saluer, même si on te réduit en mille morceaux. »

Voilà ce que j’ai vu à une époque et maintenant de mes yeux je vois des milliers de gens réunis à Qadian, dit le Réformateur Promis (r.a.).

A une époque, préparer le repas pour 700 personnes était chose difficile. Le Messie Promis (a.s.) organisa tout en personne et il était [apparemment] difficile de lui serrer la main. Or, aujourd’hui, Allah a accordé un tel soutien au Messie Promis (a.s.) que des milliers de personnes d’origine différentes se sont réunis à Qadian. On est en train de préparer des repas selon leur préférence, on leur offre [toute] l’hospitalité [qui sied aux invités]. C’est le cas dans toutes les Jalsa du monde.

Lors de sa dernière Jalsa, le Messie Promis (a.s.) a déclaré que la Jama’at avait beaucoup progressé et que sa mission était terminée.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Je me souviens de toutes ces personnes réunies lors de la dernière Jalsa Salana du Messie Promis (a.s.). Celui-ci répétait à maintes reprises : « J’ai complété l’œuvre pour laquelle Dieu m’a envoyée. Je pense avoir atteint mon objectif dans le monde étant donné qu’un si grand nombre de gens m’ont accepté. » Il fut un temps quand cette foule avait l’air considérable. Or, il y a autant de monde aujourd’hui pour la prière de Jummah à Lahore », déclare Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.).

À présent, des milliers de gens se réunissent dans nos mosquées. Aujourd’hui, ici à Londres des milliers de gens sont présents pour la prière du vendredi. C’est là un grand signe du soutien divin : les communautés qui en profitent ne cessent de progresser. Cela se transforme en autant d’épines qui rongent l’ennemi : son hostilité et sa jalousie prennent de l’ampleur. Or, le décret de Dieu prédomine toujours. En dépit des regards jaloux des ennemis, Allah accorde sans cesse du progrès à sa djama’at. Cela est sans nul doute source de grande joie pour nous : or nous devons aussi être vigilants quant à nos responsabilités et des objectifs pour lesquels nous avons accepté le Messie Promis (a.s.). La djama’at n’a pas progressé uniquement dans le sous-continent indien : elle connaît un grand essor dans plus de deux cents pays. Et la jalousie des envieux ne cesse de s’accroître.

Cette hostilité existait en Inde, au Pakistan et en Indonésie. Or, deux jours auparavant, un ahmadi d’origine kirghiz est tombé en martyr au Kirghizistan. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Insha Allah, je dirigerai sa prière funéraire aujourd’hui.

Aujourd’hui d’ailleurs, il y a eu un attentat à la bombe dans une de nos mosquées au Bangladesh pendant la prière du vendredi. C’était peut-être une attaque suicide. Quelques ahmadis sont blessés : nous aurons un rapport complet à ce sujet. Qu’Allah protège les blessés et qu’Il fasse que leurs blessures ne soient pas fatales, qu’Il leur accorde un prompt rétablissement.

Cette jalousie et cette inimitié ne cessent de croître face au progrès de la djama’at : d’ailleurs, elles sont destinées à prendre de l’ampleur. Or, le décret de Dieu prévaudra, insha Allah et la djama’at ne cessera de progresser.

Il est une révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) à laquelle nous ne pouvons appliquer une interprétation. D’ailleurs, nous ignorons quand et comment elle s’accomplira. Cette révélation est : « Langar Outha Do » soit « (En) lève le Langar ». [En ourdou Langar signifie « cuisine » ou « l’ancre d’un navire ».]

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) dit : « Si Langar signifie l’ancre utilisée pour immobiliser un navire en mer, la révélation signifiera : « Sors de chez toi et diffuse le message de Dieu partout. » Si Langar signifie la cuisine [communale], cela signifierait que le nombre de visiteurs sera si grand que la cuisine ne pourra combler leurs besoins. Il faudra la fermer et demander aux visiteurs de faire leurs propres arrangements pour leurs logements et pour leur nourriture. Nous ne pouvons affirmer laquelle des deux interprétations est exacte et quand viendra le temps de son application. En tout cas, tant qu’il sera humainement possible de loger les invités, nous devrons élargir nos logements comme le stipule la révélation et de faire de la place pour accueillir les invités.

A Qadian et ailleurs où la djama’at à la possibilité, on doit bâtir des logements temporaires ou permanents. En accord à la révélation « élargis ta demeure » reçue par le Messie Promis (a.s.), par la grâce d’Allah, à Qadian il y a de grands développements résidentiels. Nous y avons bâti de nouveaux logements pour les invités et on leur offre toutes les aménités concevables. En tout cas, on ne peut pas leur offrir tout le confort de [leurs] maisons et les invités doivent être reconnaissants pour toutes les aménités mises à leur disposition. L’essentiel est d’atteindre le but pour lequel ils sont présents à la Jalsa : ils ne doivent pas se soucier de l’hospitalité ou du confort des logements.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a évoqué une autre révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) ainsi que son souhait de voir tous les ahmadis qui ont la possibilité d’assister à la Jalsa, d’y être présents afin d’écouter la parole d’Allah.

Le Réformateur Promis et deuxième Calife déclare : « Il n’existe pas en Inde les mêmes facilités de transport présentes en Europe. D’ailleurs, dans d’autres pays à l’instar de l’Afghanistan, de l’Iran et des îles avoisinantes, il est encore plus difficile d’entreprendre des voyages. De surcroît, il n’existe pas au sein de notre djama’at des gens assez riches pour entreprendre le voyage par avion afin d’assister à la Jalsa. »

[Voilà ce que disait le deuxième Calife (r.a)] à l’époque. D’ailleurs, il n’y a pas jusqu’à présent, des gens richissimes au sein de la djama’at quoique des gens plus ou moins aisés sont en train de se joindre à la djama’at.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) poursuit : « Quand il y aura au sein de la djama’at des membres assez riches pour entreprendre le voyage en avion il ne leur sera pas difficile de venir à Qadian. Tout au plus, il leur faudra économiser l’argent nécessaire. Or, jusqu’à présent, il y a très peu de membres de cette catégorie dans notre djama’at, voire il n’y en a pas du tout. »

Aujourd’hui, par la grâce d’Allah, des gens originaires de plusieurs pays visitent Qadian.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « La majorité des ahmadis résident en Inde et d’ailleurs ce sont les hommes en majorité qui assistent à la Jalsa Salana. » Aujourd’hui, la majorité des membres se trouvent en Inde et au Pakistan.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare, et ce sont là des paroles qui méritent réflexion : « Beaucoup sombrent dans la négligence après leur progrès. D’aucuns croient que la djama’at a accompli de grands progrès. A ceux-là je prodigue le conseil suivant : les voisins et les enfants de celui qui a la possibilité de venir à Qadian, mais qui ne le fait pas, subiront les conséquences de sa négligence. J’ai constaté que l’Ahmadiyya s’implante fermement dans le cœur des enfants de ceux qui viennent à la Jalsa une fois par an accompagné de leurs épouses et de leur progéniture. Quoique leurs enfants ne connaissent pas encore grand-chose de l’Ahmadiyya, ils disent certainement à leurs parents : « Allons à Qadian ! » C’est ainsi que l’Ahmadiyya s’implante dans leur cœur dès leur tendre enfance et en grandissant ils deviennent des exemples sublimes de l’Ahmadiyya. Rencontrer des gens au cours de la Jalsa laisse aussi son empreinte sur l’esprit des enfants. Ces derniers sont toujours impressionnés par tout fait extraordinaire et les foules. Lors de la Jalsa, ils ne se contentent pas de profiter de cette atmosphère spirituelle. Ils tirent de la joie de cette rencontre. Cela éveille leur intérêt et reste graver dans leur mémoire. »

Ceux qui peuvent assister à la Jalsa de Qadian doivent certainement le faire, mais ils doivent aussi participer dans les Jalsa de leur pays respectifs.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Ces pères qui assistent à la Jalsa, engendrent en leurs enfants l’intérêt pour cette rencontre. Sur l’insistance de leurs enfants, ils viennent tôt ou tard à la Jalsa. Par la suite, ils entament aussi le prochain pas.

Ceux qui n’assistent pas à la Jalsa pour des prétextes et des raisons négligeables, ne se contentent pas de désobéir à un ordre, ils sont aussi en train de commettre un crime à l’encontre de leurs enfants. »

Les ahmadis de l’Inde en particulier doivent visiter Qadian.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Il n’y a pas encore dans notre djama’at des personnes prospères. Le voyage par des moyens de locomotion rapides coûte si cher qu’il est difficile aux ahmadis de l’étranger de visiter Qadian durant ces jours. Or, si à une époque, il y a au sein de notre djama’at des personnes fortunées ou que ces voyages ne coûtent pas aussi chers et que toutes sortes de facilités seront disponibles, des gens visiteront Qadian de chaque coin du monde. »

Soixante ans auparavant il semblait difficile que l’on puisse visiter Qadian de l’étranger. Or, aujourd’hui Dieu nous a accordé de grandes faveurs à cet égard.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Si à une époque donnée, il existe aux États-Unis des ahmadis fortunées et qu’ils puissent se payer le voyage, en sus du pèlerinage à la Mecque, ils devront aussi, à une ou deux reprises [au cours de leur vie], assister à la Jalsa Salana de Qadian. »

On accuse les ahmadis de ne pas accomplir le Hajj et de partir en pèlerinage à Qadian, [cette déclaration du deuxième Calife dément cette accusation].

« En sus du Hajj, ils doivent aussi visiter Qadian, ils acquerront des grâces d’ordre spirituel et profiteront des bénédictions du centre », explique le deuxième Calife.

Certes le Califat n’est pas présent à Qadian, or ces lieux ont une importance spirituelle : tous ceux qui visitent Qadian ressentent cela.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « J’ai la ferme conviction qu’un jour des gens viendront de très loin. Dans un rêve le Messie Promis (a.s.) a vu qu’il flottait dans l’air en disant : « Jésus marchait sur de l’eau. Moi je flotte dans les airs. Mon Dieu m’a accordé des faveurs encore plus immenses. »

Le deuxième Calife déclare : « A une époque des gens venaient à la Jalsa dans des carrioles [dont les roues] creusaient la voie, ensuite dans des voitures qui défonçaient davantage la route. Maintenant, ce sont des locomotives qui les tirent jusqu’à Qadian. Un jour pour la Jalsa, après chaque intervalle on annoncera que tel nombre d’avions a atterri de tel ou tel pays. Tout cela peut paraître fort étrange aux gens de ce monde, or cela ne l’est pas aux yeux d’Allah. »

Nous sommes aujourd’hui en train d’en faire le constat. Des ahmadis de plus d’une vingtaine de pays sont arrivés à Qadian par avion. D’aucuns de l’étranger ne pouvaient même pas imaginer qu’ils pourraient un jour visiter Qadian. Il est fort possible qu’un jour l’on puisse affréter des avions pour assister à la Jalsa de Qadian.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Allah a décrété que Qadian sera le troisième centre après la Mecque et Médine. Ces deux lieux sont liés au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : il était le fondateur de l’Islam et le maître du Messie Promis (a.s.). De ce fait, ces deux villes sont supérieures à Qadian. Or, le centre que Dieu a choisi pour la direction du monde après la Mecque et Médine est Qadian, l’endroit où est apparu le reflet du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est le seul centre pour le Tabligh. La Mecque et Medine sont deux lieux bénis et de surcroît des centres de la diffusion du message [de l’Islam], mais je dois malheureusement avouer que leurs habitants ont oublié cette obligation. Cependant cette situation ne perdurera pas, Insha Allah. J’ai la ferme conviction, que lorsque Allah établira l’Ahmadiyya dans les pays arabes, ces lieux saints retrouveront leur gloire d’antan. »

Il est un autre conseil important à propos duquel doivent réfléchir ceux qui participent à la Jalsa Salana de Qadian et ailleurs dans le monde.

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Après avoir remercié Dieu, je conseille à tous ceux qui sont présents ici, que tout événement joyeux s’accompagne de peine : là où il y a des fleurs il y a aussi des épines. De même, le progrès est talonné par la jalousie et l’inimitié. La prospérité s’accompagne du déclin. Dans la voie de l’acquisition de toute chose bonne et excellente il faut combattre des forces contraires. Ainsi, on ne mérite point de succès tant qu’on n’endure pas malheurs et souffrances. C’est pour cette raison que les communautés des prophètes éprouvent des difficultés. Elles passent par des épreuves qui poussent ceux qui sont faibles dans leur foi vers l’apostasie. Parfois, des difficultés mineures sont source d’égarement pour ceux qui sont faibles dans leur foi.

À l’époque, le Messie Promis (a.s.) restait dans la mosquée après la prière de Maghrib afin de rencontrer ses fidèles. Les disciples des prophètes éprouvent à l’égard de ces derniers un amour et une sincérité hors norme. En présence du prophète, ils ne voient personne d’autre et ne se soucient de rien d’autre.

Mufti Muhammad Sadiq Saheb relate que lorsque le Messie Promis (a.s.) sortit de chez lui un jour de la Jalsa, toute une foule l’entoura. Quelqu’un arriva à lui serrer la main et sortit de la foule. Il demanda à son ami : « As-tu pu rendre hommage au Messie Promis (a.s.) ? » L’autre répondit : « Comment le faire dans cette multitude ? » Son ami lui dit : « Trouve un moyen pour le faire, même on te réduit en mille morceaux. Ce n’est pas tous les jours que tu auras l’occasion de le faire. » Son ami suivit son conseil et réussit à serrer la main le Messie Promis (a.s.).

Quand le Messie Promis (a.s.) s’asseyait après la prière de Maghrib ses disciples se pressaient pour s’approcher de lui. Un visiteur, qui était destiné à être éprouvé, ignorait [l’importance] de la compagnie [du Messie Promis (a.s.)]. Il était de Peshawar et commença à accomplir de longues sounnah après la prière [en congrégation]. D’aucuns attendaient qu’il finisse, mais quand ils constatèrent que d’autres s’étaient déjà approchés du Messie Promis (a.s.), ils se ruèrent vers celui-ci. Dans son empressement, le coude d’un fidèle toucha l’invité de Peshawar. Ce dernier se mit en colère et s’exclama : « Ah ! Quel est ce Prophète et quel est ce Messie ! Ceux qui prient en sa compagnie reçoivent des coups. » Il devint apostat suite à cet incident et quitta Qadian. Ce qui accroît la foi des autres fut pour lui cause d’égarement. Un exemple similaire est celui de la communauté à propos de laquelle Allah déclare que lorsque la lumière apparut, ils perdirent la leur. »

Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Je conseille ceci à ceux qui assistent [à la Jalsa de] Qadian : s’ils souffrent en raison de la foule et du manque de main-d’œuvre, ils ne doivent pas se faire du souci ou perdre leur foi. »

Il ne faut pas oublier ces conseils ici ou ailleurs où la Jalsa est organisée.

En tout cas les responsables de l’hospitalité doivent servir de leur mieux leurs invités. Or, il peut y avoir des manquements. Il en est de même pour la Jalsa de Qadian ailleurs dans le monde. Soyez patients si vous endurez quelque difficulté en raison des lacunes dans l’organisation. Ces manquements ne doivent pas nuire à votre foi. Qu’Allah fasse que la Jalsa de Qadian et celle organisée ailleurs soient accompagnées de Ses faveurs et Ses bénédictions. Que les participants profitent des prières du Messie Promis (a.s.) et qu’ils prient beaucoup durant ces jours.

Comme je l’ai annoncé un ahmadi du Kirghizistan, un État de l’ex-URSS, est tombé en martyr. Il s’appelait M. Yunus Abdul Jalil. Le 22 décembre vers 8 heures 50 deux personnes lui ont tiré dessus dans un village nommé Kashgar Qashtaq. M. Yunus Abdul Jalil est décédé des suites de ses blessures. Inna Lillahi Wa Inna Ilaihi Rajioune.

Le défunt se trouvait à l’extérieur de sa maison en compagnie d’un voisin quand ses assaillants se sont approchés d’eux en voiture. Ils ont tiré douze coups : il a été atteint de neuf balles dont sept lui ont traversé le corps et sont sorties. Les assaillants n’ont pas tiré sur le voisin. Yunus Saheb a été transporté à l’hôpital, où il est décédé. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Son père et son frère ne sont pas ahmadis. Ses parents ont demandé à un mollah de diriger sa prière funéraire. Les ahmadis n’ont pas pu arriver sur les lieux à temps. Le mollah était de bon cœur. Il a déclaré : « C’était un crime atroce. Nous sommes tous les serviteurs de Dieu. Tuer des gens ainsi est contre les enseignements de l’Islam. » Les ahmadis ont dirigé sa prière funéraire dans sa maison. Il y avait de l’hostilité contre les ahmadis dans la région et on croyait que les mollahs entraveraient l’enterrement. Mais par la grâce d’Allah il a été enterré en paix.

La police criminelle a interrogé des ahmadis qui leur ont fourni toutes les informations concernant la djama’at. Tout étonnés, les policiers ont déclaré : « Nous avons entendu le contraire à propos de vous. » Ils ont promis de faire la vérité sur l’affaire.

Ils ont arrêté les deux assassins qui étaient en contact avec des gens en Syrie. Ils ont avoué qu’un de leur compatriote revenu de la Syrie leur a demandé d’assassiner quatre ahmadis. Quelques mois de cela, ils ont tenté de tuer un ahmadi à coups de couteau et de gourdins. Ses os ont été brisés et il a été laissé pour mort. Mais il a eu la vie sauve par la grâce d’Allah.

Dans le cas présent, Yunus Abdul Jalil est tombé en martyr. Qu’Allah exalte son statut. La police tente d’arrêter d’autres personnes. Qu’Allah fasse qu’ils connaissent la fin qu’ils méritent.

Selon le rapport, les ahmadis de Kashgar sont très tristes suite à cette attaque abominable. « Or, nous n’avons peur de rien, ont-ils déclaré. Après ce martyre, nous ne cesserons de transmettre le message du Messie Promis (a.s.) » Par la grâce d’Allah, ils sont fermes dans leur foi.

Yunus Abdul Jalil est né en 1978. Il a fait la bai’ah en 2008. Il fait partie des premiers ahmadis [du Kirghizistan] et a fait face à une grande hostilité de la part de ses proches. Cependant il était ferme dans sa foi.

Il racontait qu’il avait ressenti un grand changement spirituel après sa bai’ah et qu’il tentait d’accroître sa connaissance. Il était toujours en contact avec les missionnaires. Il était très content quand il apprenait quelque chose de nouveau ayant trait à la foi. Il accomplissait ses prières cinq fois par jour en congrégation. Il servait comme secrétaire général de la djama’at au moment où il est tombé en martyr et était un membre très actif de la djama’at.

Yunus Saheb laisse derrière lui son épouse, trois filles et un fils : sa fille aînée a 9 ans, la deuxième 6 ans, et la troisième 3 ans. Son fils a 3 mois.

Le missionnaire qui a travaillé [au Kirghizistan] relate que Yunus Saheb était le seul ahmadi de sa famille. Son épouse embrassa l’Ahmadiyya par la suite. C’était un ahmadi très sincère. Il ressentait un très grand amour pour le Califat, était toujours souriant, de bonne humeur et très amical. Yunus Saheb avait un très grand engouement pour la quête de la connaissance religieuse et pour la prédication [du message de l’Ahmadiyya.] Il était très humble dans ses prières et réfléchissait toujours sur le progrès de la djama’at du Kirghizistan et il priait beaucoup en ce sens. Yunus Saheb avait un très grand respect pour les représentants de la Jama’at et les missionnaires. C’est le premier martyr du Kirghizistan qui a versé son sang pour l’Islam et l’Ahmadiyya. Qu’Allah exalte son statut et que chaque goutte de son sang puisse faire entrer d’innombrables âmes pieuses au sein de la djama’at. Qu’Allah soit le Protecteur de ses enfants et qu’Il renforce leur foi et leur conviction. Je dirigerai sa prière funéraire après la prière de Jummah.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)