Sermons 2021

Trésor de savoir du Réformateur Promis

Dans son sermon du 19 février 2021, Sa Sainteté le Calife a mentionné une partie du trésor de savoir légué par le Réformateur Promis.

Sermon du vendredi 19 février 2021, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Le 20 février nous célébrons le Jour du Mouslih Maw’oud (le Réformateur Promis) au sein de la Jama’at Ahmadiyya. J’évoquerai ce thème aujourd’hui [étant donné] que nous serons le 20 février demain. Dans cette longue prophétie, Allah mentionne les différentes qualités de ce fils promis au Messie Promis (a.s.).

Pour le sermon d’aujourd’hui, je n’en évoquerai qu’un aspect, notamment que [ce fils promis] sera pétri de connaissances séculières et religieuses. J’évoquerai les écrits et les discours du Mouslih Maw’oud (ra), offrant ainsi un aperçu de cet aspect de la prophétie ; du moins, dans une certaine mesure. En dépit du fait que le Mouslih Maw’oud (ra) n’ait fait que des études élémentaires limitées du cycle primaire, Allah lui a accordé un savoir immense qu’il a partagé en de nombreuses occasions. Cette somme de savoir est si immense qu’il serait impossible de les couvrir, voire de les introduire, lors d’un seul sermon. Pareille introduction à ce savoir exigera toute une série de sermons. Il est impossible pour moi de tout présenter. Mais j’ai décidé de présenter une brève introduction de certains thèmes qu’il a traités en guise d’introduction et d’aperçu ou d’en évoquer certains points en résumé. Ce faisant, l’on aura un échantillon du savoir profond et de la sagesse du Mouslih Maw’oud (ra).

Ces articles, discours et écrits couvrent les thèmes [suivants] : l’unicité de Dieu, la réalité des anges, le statut des prophètes, le statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le Sceau des Prophètes, des faits d’ordre spirituel, la direction religieuse et politique des musulmans, le système économique et financier de l’islam, l’histoire de l’islam et des problèmes de son époque. Certains de ces problèmes sont d’ailleurs toujours d’actualité : les opinions qu’il avait émises à ce sujet offrent des solutions aux problèmes contemporains. Tous ses discours et écrits couvrent une multitude de sujets. Comme je l’ai dit, il serait impossible de les introduire. À cet égard je n’en présenterai que certains, datant notamment du début de sa jeunesse. Voici qu’un jeune de seize ou dix-sept ans qui n’a pas suivi d’études formelles d’ordre séculier ou même religieux présente des points qui nous laissent bouche bée.

À l’âge de dix-sept ans, il a prononcé un discours [si profond] sur le thème de l’unicité de Dieu que le Premier Calife en a fait l’éloge, affirmant qu’il – le Mouslih Maw’oud (ra) – a présenté de tous nouveaux points. En tout cas, je vous présente un aperçu du trésor de connaissance qu’il nous a offert durant sa jeunesse entre l’âge de dix-sept et trente-quatre ou trente-cinq ans. Je ne pourrai présenter ne serait-ce que cinquante pour cent de tout ce qu’il a produit lors de cette période. Il a vécu longtemps par la suite et n’a cessé de distribuer des perles de savoir et de connaissance.

En mars 1907, toujours à l’âge de 17 ans, le Mouslih Maw’oud (ra) a écrit un article sublime sous le titre « L’amour de Dieu », article publié par la suite sous la forme d’un livre. Grâce à cet article, l’on comprend comment à un si jeune âge, Allah avait commencé à lui accorder cette connaissance séculière et religieuse.

Il a déclaré : « Dieu a créé l’homme pour l’amour. L’objectif de sa création est que l’homme baigne dans l’amour de Dieu et qu’il ne cesse de plonger dans cet océan accordant la vie éternelle. Quelle est cette vie éternelle ? Il s’agit de l’Au-delà. C’est grâce à l’amour que l’homme se protège des péchés et qu’il progresse en rang. C’est grâce à l’amour qu’il reconnaît Dieu. Sans l’amour, l’homme ne pourra pas connaître la réalité ou la personne de Dieu. »

Il déclare : « Ainsi il est essentiel de grandir dans sa relation avec Dieu pour se protéger des péchés et pour progresser en rang. Il est essentiel de créer dans nos cœurs la sincérité et l’amour qui nous rapprochent de Dieu, faisant de nous un soleil à même d’éclairer le monde. »

Après cela, il a mentionné différentes religions et a dit : « Dieu est Unique, mais les concepts de chaque religion à son sujet sont différents. » À cet égard, il a présenté les croyances des juifs, des chrétiens, des hindous et des Aryas au sujet de Dieu et a prouvé que pareil « Dieu » présentant de tels enseignements et de tels attributs ne peut pas être digne d’un culte par l’être humain. Présentant les enseignements islamiques, il a prouvé que le Dieu de l’islam est l’incarnation de toutes les vertus et de toutes les beautés et que Lui seul mérite d’être aimé et adoré par l’homme.

« Comme je l’ai dit, il est clair que Dieu est le même pour tous ; mais contrairement à ce que proposent les autres religions, le concept de Dieu dans l’islam est réel et à même d’engendrer l’amour de Dieu dans nos cœurs. En évoquant les attributs de Dieu, il a démontré qu’aucune autre religion n’en a présenté autant et qu’aucune autre religion ne partage les attributs de l’islam en termes de vertus et de perfections. En fin de compte, il a présenté la preuve du Dieu vivant de l’islam : Il est le seul à guider l’homme à travers la révélation et l’inspiration, même aujourd’hui comme Il le faisait dans le passé. Ceci est le plus grand attribut du Dieu vivant. »

Il conclut en disant : « Je suis arrivé à la fin de mon article parce que j’ai prouvé que les « Dieux » des autres religions ne sont pas dignes d’être aimés. Leurs préceptes comportent des lacunes. L’homme ne peut pas les mettre en œuvre. […] Les enseignements de l’islam sont conformes à la nature humaine et Dieu est Tout-Puissant et exempt de tout défaut. Le plus grand trait [du Dieu] de l’islam est que celui qui L’aime n’obtient pas une réponse expresse de Sa part ; en fait Dieu lui parle après l’avoir éprouvé. »

Ceci est un point à saisir : Allah ne donne pas de réponse claire immédiatement, mais parle au suppliant après l’avoir éprouvé.

« La chaleur de cet amour brûle tout dans le cœur de l’amant, ses paroles apaisantes lui accordent sérénité et dissipe toute affliction et tout tourment découlant du manque de réponse ; et ainsi l’amour brille davantage. Une passion surgit dans son cœur, le poussant à dire : « Je devrais me rapprocher davantage de Dieu. » De cette façon, il se rapproche de Dieu au point où Celui-ci lui dit : « Tu es de Moi et Je suis de toi. »

Cela signifie que Mon nom est connu dans le monde grâce à toi et Tu es honoré à cause de moi. En fait ceux qui se plongent dans le fleuve de Son amour dévoilent au monde la gloire du nom de Dieu. Ils sont honorés uniquement parce qu’ils aiment Dieu. »

Le Mouslih Maw’oud (ra) ajoute : « Plus je réfléchis sur les mots « l’amour divin » plus je me délecte et je m’extasie de la beauté de l’islam qui nous a guidés vers une bénédiction éclairant nos cœurs et nos esprits. Les préceptes de l’islam servent de baume pour nos cœurs meurtris ; et sans l’islam, les chercheurs de vérité seraient morts et ceux qui connaissent la saveur de l’amour dans leurs cœurs auraient eu l’échine brisée et [l’acquisition de] l’amour [divin] aurait été une cause impossible. Voire elle ne serait qu’un mirage, car lorsque les gens constatent que personne n’est digne de leur amour, ils douteront certainement de l’existence même de l’amour. Dieu a offert à l’homme une religion à l’instar de l’islam pour apaiser les cœurs tristes et guérir les cœurs meurtris. Quand un homme qui aime Dieu constate que Celui qu’il aime voit chaque particule [de son être] et connaît les paroles de son cœur, qu’Il entend et parle, qu’Il est capable de récompenser Son amant, celui-ci se réjouit en raison de cet amour et ressent un délice spécial. »

Autrement dit, l’homme atteint le bonheur et ressent un plaisir particulier.

Le 28 décembre 1908, lors de Jalsa Salana, Hazrat Mouslih Maw’oud a prononcé un discours très éloquent sur le thème « Comment pouvons-nous réussir ? ». Ce sont-là les pensées d’un jeune de 19 ans. Il a cité les versets 111 et 112 de la Sourate At-Tawbah avant de déclarer : « Chacun doit réfléchir à la raison pour laquelle Dieu l’a créé. Étant donné que tout être humain doit mourir, il est important de connaître les événements après la mort. Si l’on entreprend tant d’efforts et qu’on échafaude tant de plans pour cette vie éphémère, ne doit-on rien entreprendre pour la vie infinie ? » En effet, la vie du monde à venir est infinie. « Ne devons-nous rien préparer pour cette vie-là ? » C’est là une question très importante. À la lumière des enseignements du Saint Coran, il explique que lorsqu’on est extrêmement prudent quand on s’apprête à faire la moindre transaction et que l’on achète toujours ce qui est utile et rentable, quel dommage pour celui qui ne fait pas un commerce offrant un profit illimité, non pas [simplement] de millions ou de centaines de millions. À la lumière des enseignements du Saint Coran, il déclare : « L’homme devrait accumuler pour sa personne la richesse qui lui sera utile, non celle que ses héritiers dilapideront après son départ. (Ses héritiers sont capables de détruire ses biens). Mais s’il fait le commerce que préconise le Coran, il en bénéficiera : personne ne pourra détruire ses acquis. Il lui sera utile après sa mort. Dieu devient le trésorier de pareils commerçants. De quoi aura-t-il besoin, celui qui a Dieu comme trésorier ? Ceux qui négocient ainsi avec Dieu et se joignent à Ses armées doivent être courageux et se livrer à Dieu non pas par de [belles] paroles mais par des actes [tangibles]. »

Le Mouslih Maw’oud (ra) a mentionné les succès et les victoires de pareils commerçants à l’instar du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et de Moïse (a.s.) et comment Dieu leur a accordé la victoire sur l’ennemi. Certaines conditions sont à respecter pour gérer ce commerce. Le premier est que l’homme doit toujours demander pardon pour ses péchés : ce faisant, il enlèvera la rouille de son cœur. Deuxièmement, il doit se concentrer sur l’adoration de Dieu afin de renforcer sa relation avec Celui-ci. Troisièmement, il doit continuer à Le louer et à se souvenir de Ses bénédictions. Quatrièmement, il doit accomplir de bonnes actions. Cinquièmement, il doit préserver les limites divines. Un croyant sincère qui applique ces conseils réussit et reçoit de bonnes nouvelles de la part d’Allah. »

Ensuite, lors de la Jalsa Salana de 1916, au cours de la deuxième année de son Califat, il s’est appesanti sur le sujet du souvenir de Dieu. Dans ce discours il a évoqué le dhikr de Dieu d’une manière très belle et agréable et les questions qui s’y rapportent. Il y explique le sens du dhikr, son importance, ses catégories et ses avantages.

Dans le même discours, il a également décrit la nature du dhikr des soufis contemporains. Il explique que leur style de dhikr et leurs rituels les éloignent de Dieu. Il existe quatre types de dhikr selon lui. Le premier dhikr est la Salat. Le deuxième est la récitation du Saint Coran. Le troisième est l’affirmation des attributs de Dieu, leur répétition et leur description dans sa propre langue. Le quatrième type de dhikr est l’évocation des attributs de Dieu tantôt dans la solitude et tantôt en compagnie d’autrui. Dans le même ordre d’idées, afin de rendre populaire le dhikr, il a également indiqué les moyens et les moments spéciaux consacrés du souvenir de Dieu. Dans ce discours, il a également souligné l’importance de la prière de Tahajjoud, ce dhikr par excellence qui mène au Maqâm Mahmoud. Il a expliqué plus d’une douzaine de méthodes à suivre afin de pouvoir l’accomplir et notamment comment y être régulier. Et il a aussi présenté vingt-deux moyens favorisant la concentration lors de la Salat à la lumière du Coran et des Hadiths. Il a en outre mentionné douze grands avantages du dhikr. Voici un point intéressant qui mérite mention à cet égard. Lors du discours, un soufi non-ahmadi qui était dans l’audience a envoyé une note au Mouslih Maw’oud (ra) pour lui demander ce qu’il était en train de faire. « Les [maîtres] soufis, disait-il, ne nous révélaient qu’un seul de ces points et ce après que nous les ayons servis pendant dix ans au moins. Ils ne révélaient qu’un seul point à ceux qui les avaient servis pendant dix ans et vous avez dévoilé, quant à vous, tous ces secrets lors d’une seule réunion ! Qu’est-ce qui vous a poussé à le faire ? »

La Rouboubiyyah (seigneurie) de Dieu englobe tout dans l’univers. Le Mouslih Maw’oud (ra) a prononcé un discours à ce propos à Patiala. En voici le résumé. Il a prononcé ce discours (à Patiala) le 9 octobre 1917 et a prouvé l’existence de Dieu, la véracité de l’islam, l’authenticité du Saint Coran et la véracité du Messie Promis (a.s.) grâce à l’attribut de Rabb. Le Mouslih Maw’oud (ra) explique : « Les attributs d’Allah sont la preuve de Son existence. En méditant sur les attributs d’Allah et en observant les pouvoirs surnaturels qui se manifestent toujours, l’on est contraint d’accepter qu’il existe un Etre grand, omniscient et miséricordieux. »

Il explique : « La sourate al-Fatihah, qui est la mère du Coran, décrit ces quatre attributs qui résument tous les attributs. En méditant dessus, l’on peut éviter toutes sortes de mécréances et de méfaits. Le premier attribut est Rabb al-‘Alamine : cet attribut concerne toutes les créatures. Tout profite de Sa Rouboubiyyah. Le fait que Dieu soit le Seigneur des mondes nous pousse à tirer la conclusion suivante : si Dieu a créé des moyens si grandioses pour l’épanouissement du corps, Il en a certainement créé d’autres pour l’épanouissement de l’âme, qui est d’ailleurs plus précieuse que le corps charnel. À cet égard Allah déclare :

وَإِنْ مِنْ أُمَّةٍ إِلَّا خَلَا فِيهَا نَذِيرٌ

Allah a envoyé des prophètes dans chaque peuple pour leur formation et développement spirituel. À la fin, Allah a envoyé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour réformer toutes les nations de toutes les époques. Étant donné que la Charia a été parachevée par son entremise, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Après moi, des serviteurs d’Allah ayant eu le privilège de communier avec Lui vous informeront à propos des exigences de cette Charia et vous mettront en lien avec Dieu. Ainsi, en accord à l’attribut de Rabb, Allah a envoyé Mirza Sahib à cette époque : il s’est dit être en harmonie avec Dieu et qu’il a été suscité pour la réforme de l’humanité. Le soutien de Dieu s’est manifesté dans l’accomplissement de ses prophéties ; et des signes vivants ont prouvé la véracité de ses déclarations. »

À la fin le Mouslih Maw’oud (ra) a déclaré : « L’islam est la seule religion présentant le Dieu vivant et des preuves de vie. Il explique que Dieu ne cesse de combler les besoins spirituels de l’homme, tout comme Il le faisait dans le passé.

En suivant la méthode qu’il préconise nous pouvons aujourd’hui encore récolter les mêmes récompenses et avantages que l’on récoltait des milliers d’années de cela. »

Ensuite, en 1919, il a donné une conférence sur la genèse des conflits en l’islam lors d’une réunion de la Martin Historical Society de l’Islamia College de Lahore. Ce discours [en version écrite] fait environ 100 pages. Le 26 février 1919, s’est donc tenue une réunion extraordinaire de la Martin Historical Society de l’Islamia College à Lahore sous la présidence de Syed Abdul Qadir Sahib, professeur d’histoire. Il était un grand professeur d’histoire à l’époque ; et il n’était pas ahmadi. Cette conférence s’est donc tenue sous sa présidence. Expliquant l’importance de ce sujet, le Mouslih Maw’oud (ra) a déclaré : « Les fondements de la dissension en islam avaient été posés quinze ans après le décès du Saint Prophètesaw. Après cette période, les fissures du schisme entre les musulmans ont continué à s’élargir. L’histoire de cette époque est enfouie sous d’épais voiles obscurs. Selon les adversaires de l’islam, cette période est une tache hideuse sur l’islam ; et pour ses partisans, c’est une question embarrassante. Seule une poignée [de savants] a réussi à traverser, sains et saufs, le bourbier de l’histoire de cette époque. C’est pour cette raison que j’ai décidé de traiter de ce sujet pertinent. »

Le discours du Mouslih Maw’oud (ra) contenait des conseils et des [éléments de] recherche précieux. L’essentiel étant qu’il est tout à fait faux de croire que les grands compagnons étaient la cause de ces tribulations. Le Mouslih Maw’oud (ra) a décrit les conditions initiales du califat d’Outhman, son statut, son rang aux yeux du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et les raisons de ces troubles. Il a aussi expliqué que le califat islamique était un système religieux et qu’il n’y a aucune raison de se méfier des compagnons. À la lumière de ces points il a expliqué les causes de ces troubles et les raisons pour lesquels ils ont débuté à l’époque d’Outhman.

Le Mouslih Maw’oud (ra) a aussi commenté sur ‘Abdoullah bin Saba, le chef de file de ces troubles, la situation et l’humeur générale des habitants de Koufa, de Bassora, de la Syrie et des musulmans de cette époque. On objecte également qu’Outhman avait nommé des émirs qui étaient à l’origine de ces troubles. En présentant son opinion à ce sujet, le Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Ceux qui furent envoyés pour mener cette enquête étaient des personnes admirables et neutres ; personne ne pouvait soulever une objection contre les résultats de leurs enquêtes. Ces trois Compagnons, en plus de ceux qui étaient envoyés dans d’autres contrées, s’accordaient unanimement à dire qu’il régnait la paix et la sécurité absolues. Aucun signe d’injustice ou de tyrannie n’était à signaler et les gouverneurs se conduisaient avec une équité et une justice absolues […] Il était évident que tout ce désordre était le résultat de la conspiration d’une poignée de transgresseurs sous l’instigation d’Abdoullah bin Saba. Outhmanra et ses représentants (ou gouverneurs) étaient exempts de tout reproche.

‘Outhman, selon sa nature, était enclin à la bienveillance et à la compassion. Suite aux troubles causées par les rebelles, il n’a cessé de dire qu’il ne voulait pas avoir le sang des musulmans sur ses mains. Les grands compagnons et Mou’awiyah ont fait quelques suggestions pour préserver la paix, mais ‘Outhman, quant à lui, insistait à faire montre d’indulgence, voire il avait même accepté les requêtes de [ses] critiques dans une certaine mesure afin de les faire taire.

Le Mouslih Maw’oud (ra) explique un point important pour comprendre les contradictions dans les récits et les conditions historiques : « Beaucoup de prudence est requise en ce qui concerne l’histoire de cette époque car aucune période postérieure à celle-ci n’a été exempte de gens qui avaient de la sympathie pour l’une ou l’autre partie. Ce fait se révèle être très nuisible à l’histoire parce que lorsqu’une narration est empreinte de haine viscérale, ou d’amour excessif, elle ne peut jamais être transmise dans sa forme originelle. […] Un principe d’or pour vérifier la réalité de l’histoire est que les événements du monde sont comme une chaîne. Afin de vérifier la validité d’un événement isolé, il doit être inséré dans cette chaîne et voir si ce maillon est, oui ou non, à sa juste place. »

Le résumé des recherches du Mouslih Maw’oud (ra) est ceci : « ‘Outhmanra et les autres Compagnons étaient exempts de toutes formes de malveillance et de péché. En fait, leur comportement était l’expression d’une moralité exemplaire et ils étaient sur un piédestal de vertu. […] Il ressort clairement de ces événements que les Compagnons n’avaient aucune objection contre le Califat d’Outhmanra. Jusqu’à à la fin, ils lui étaient restés loyaux […] Les allégations contre ‘Alira, Talhara et Zoubairra les accusant de conspirations secrètes, étaient aussi absolument fausses. […] Les allégations soulevées contre les Ansar à l’effet qu’ils étaient mécontents d’Outhmanra, étaient fausses parce que nous avons vu que tous les chefs des Ansars s’efforçaient à éteindre ce conflit. »

Des non-ahmadis ont également commenté sur ce discours. Lors de sa première publication, Syed Abdul Qadir Sahib, Professeur d’histoire de l’Islamia College de Lahore, a déclaré dans sa préface : « Illustre fils d’un illustre père : le nom de Hazrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmood Ahmad Sahib offre de bonnes garanties que ce discours sera très savant.

J’ai quelque connaissance de l’histoire de l’islam et je peux affirmer qu’il y a très peu d’historiens, musulmans ou non musulmans, qui ont saisi les tenants et les aboutissants des dissensions de l’époque d’Outhman et qui ont réussi à comprendre les véritables causes de cette première guerre civile. Hazrat Mirza Sahib a non seulement réussi à cerner les causes de cette guerre civile, mais il a également expliqué de manière très claire et continue les événements pour lesquels le Califat est demeuré pendant longtemps dans la tourmente. Je ne pense pas qu’un article aussi bien raisonné ait jamais été présenté aux amis intéressés par l’histoire islamique. En vérité, plus on étudiera les sources authentiques du temps d’Outhman, plus cet ouvrage sera instructif et précieux. »

Ensuite, le Mouslih Maw’oud (ra) a prononcé un discours sur le destin décrété par Dieu lors de la Jalsa Salana à la mosquée Noor de Qadian en 1919. La question du destin est très difficile et subtile. Or, il a prononcé un discours pétri de savoir à cet égard. Il déclare : « J’ai humblement imploré Dieu en ces termes : « Ô mon Seigneur ! S’il n’est pas approprié pour moi d’évoquer ce sujet, inspire mon cœur pour que je ne le fasse pas. » Mais [Dieu] m’a poussé à en faire mention. Ce thème est difficile et nécessite beaucoup de travail et d’efforts pour le comprendre. Mais si vous le saisissez, vous en bénéficierez grandement. » Feu le quatrième Calife a évoqué ce discours sous différents angles et a déclaré : « Hazrat Khalifatul Masih II s’est adressé à un auditoire comprenant des gens éduqués et non éduqués, intelligents et non. Pareille tâche n’était pas anodine. Sans nul doute, lui seul était à même de traiter ce sujet de manière aussi excellente. Quel était ce discours ? » Le quatrième Calife déclare : « Ce discours était un chef-d’œuvre de la théologie. Après avoir expliqué l’importance de la question des décrets et du destin et des dires du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le Mouslih Maw’oud (ra) a déclaré : « La croyance dans le destin va de pair avec la croyance en l’existence de Dieu. » Ensuite il a expliqué divers aspects du destin en tirant ses déductions des dires du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il a mentionné les errements de ceux qui n’ont pas compris la question du destin. Il a réfuté la croyance du Wahdat al-Woujoud en présentant des arguments très subtils, se basant sur six versets coraniques. Plus tard, il a réfuté l’autre extrémité du spectre et l’idée que Dieu ne pouvait rien faire (c.-à-d., la fatalité) et que tous les événements ont lieu selon un plan. La confusion entre la connaissance divine et la prédestination a causé nombre d’errements : il a résolu ce problème par une excellente analyse. »

Ensuite Hazrat Khalifat-oul-Masih IV a déclaré : « Ce discours traite de la question de la destinée divinement décrétée sous tous ses aspects et présente des réponses à diverses objections anciennes et modernes. Il a également mentionné sept niveaux spirituels eu égard au destin, permettant à l’homme de comprendre ce problème de la destinée divinement décrétée et de respecter ses exigences. »

En tout cas, ce discours mérite d’être lu. Ceux qui posent des questions sur la destinée devraient certainement le lire.

Ensuite, il a aussi prodigué des conseils sur l’accord sur la Turquie et l’attitude future des musulmans. Une conférence à ce sujet s’est tenue à Allahabad sous les auspices du Comité sur le Califat. Voici un aperçu de ce discours. Après la Première Guerre mondiale, le traité de paix que les puissances alliées avaient présenté à l’Empire ottoman était extrêmement humiliant et entraînait le démantèlement complet de l’Empire. De plus, ses capacités navales, terrestres et aériennes en seraient considérablement limitées ; et ils ont également imposé d’autres restrictions extrêmement sévères sur la Turquie. À la lumière de ces circonstances, une conférence sur le Califat devait se tenir à Allahabad les 1er et 2 juin 1920, pour examiner les termes de la paix avec l’Empire turc et pour réfléchir et proposer le prochain plan d’action des musulmans. Le célèbre chef du Jamiat Ulema-i-Hind, Maulana Abdul Bari Firangi Mahali, a invité le Mouslih Maw’oud (ra) à exprimer son point de vue dans cette conférence dans une lettre datée du 30 mai 1920. Par conséquent, en une journée le Mouslih Maw’oud (ra) a écrit un article sous le titre de « L’accord sur la Turquie et l’attitude future des musulmans » et l’a imprimé le lendemain avant de l’envoyer par Hazrat Maulana Syed Muhammad Sarwar Shah Sahib, Hazrat Syed Waliullah Shah Sahib et Hazrat Chaudhry Muhammad Zafrullah Khan Sahib. Dans son article, le Mouslih Maw’oud (ra) a souligné les failles dans les termes du traité avec l’Etat turc et a offert quelques suggestions aux musulmans pour éviter ses effets néfastes. Présentant sa position d’une manière très rationnelle, le Mouslih Maw’oud (ra) a clairement indiqué que les propositions avancées dont l’émigration [de l’Inde], d’un appel au djihad général et de non-coopération avec l’Etat britannique étaient irréalisables et préjudiciables aux musulmans.

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a avancé l’idée que les musulmans devraient s’unir et, d’une seule voix, faire comprendre aux Alliés que les conditions de paix qu’ils ont offertes à la Turquie vont à l’encontre des principes de base que les Alliés eux-mêmes ont fixés. De plus, les musulmans voient ces termes comme motivés par la main cachée de l’hostilité chrétienne et comme apaisement aux besoins des capitalistes. Par conséquent, les musulmans devraient exprimer leur désapprobation de ces termes et demander qu’ils soient modifiés. Outre les propositions susmentionnées dans son traité, Hazrat Mouslih Maw’oud Maud (ra) a également recommandé, pour le succès et le progrès futurs des musulmans et de l’islam, la création d’une organisation islamique internationale appropriée.

De nos jours, les musulmans affirment avoir formé une organisation [islamique], mais ils ne peuvent même pas prendre de décision collective. Ce fut le Mouslih Maw’oud (ra) qui en premier avait offert cette suggestion. Aujourd’hui encore, l’attitude de certaines puissances occidentales et leur traitement envers les États musulmans ressemblent aux conditions que le Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a décrites dans son traité.

Cette analyse extraordinaire de la situation et de la proposition avancée a été faite une époque où il n’y avait même pas d’Internet et démontre clairement que le Mouslih Maw’oud (ra) profitait de l’aide et du soutien spéciaux d’Allah et démontre que Celui-ci lui avait accordé cette connaissance du monde, honorant par ailleurs la promesse de lui accorder une grande intelligence.

Un autre discours portait sur le thème des « Anges d’Allah » que Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a prononcé le 28 décembre 1920 à la mosquée Bait-un-Noor. Ce discours s’est déroulé sur deux jours. Le sujet des Anges d’Allah fait partie des principes et croyances fondamentales de l’islam. Malgré le fait qu’il s’agissait d’un sujet très complexe et subtil, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) l’a présenté d’une manière très simple et claire. À la lumière du Saint Coran, il a expliqué la réalité et le besoin des anges, les différents types d’anges, leurs responsabilités et leurs services et il a dissipé les allégations et les doutes sur le concept des anges à travers une argumentation claire. Vers la fin de ce discours, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a expliqué les huit moyens par lesquels on peut établir une relation avec les anges et en tirer profit. Ils sont les suivants : premièrement, s’asseoir avec ceux sur lesquels l’ange Gabriel descend, c’est-à-dire s’asseoir en compagnie des justes et des prophètes. Deuxièmement, en invoquant des salutations sur le Saint Prophète (sa). Troisièmement, inculquer dans le cœur l’habitude de pardonner les défauts des autres et éviter de penser du mal d’autrui. Quatrièmement, rester occupé à louer et à glorifier Allah. Cinquièmement, réciter le Saint Coran attentivement. Sixièmement, lire les livres de ceux sur lesquels les anges descendent : de nos jours et à notre époque, il faut lire les livres du Messie Promis (a.s.). Septièmement, visiter les endroits que les anges visitent. Il faut visiter en effet certains lieux saints. Huitièmement établir une relation avec le Califat. Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a exposé tous ces aspects.

Une autre conférence du Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) portait sur « La nécessité de la religion ». Il y a répondu aux questions posées par certains étudiants à Lahore, le 5 mars 1921. Le résumé de cette conférence est que Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) s’est rendu à Lahore le 4 mars pour témoigner dans un procès. Il y est resté du 4 mars au 7 mars. Le 5 mars lors d’une audience avec Hazrat Mouslih Maw’oud (ra), certains étudiants lui ont posé les trois questions suivantes : premièrement, que la religion n’est pas nécessaire et n’accorde aucun avantage ; mais si l’on veut en tirer des avantages superficiels, il n’y a pas de mal. Quelle était l’opinion du Mouslih Maw’oud (ra) à ce propos ? Deuxièmement, d’aucuns parmi les adeptes des parmi d’autres religions font eux aussi des prophéties. Par conséquent, les prophéties ne sont pas une distinction de l’’islam. Troisièmement, l’expansion de la communauté du Messie Promis (as) n’est pas un signe de sa véracité car Lénine en Russie a également connu un grand succès.

Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a répondu de manière exhaustive aux trois questions en des termes très simples. Il a expliqué que la nécessité de la religion est intimement liée à l’existence de Dieu. Ce traité a d’ailleurs été publié sous le titre « La nécessité de la religion ». Il a déclaré que la nécessité de la religion est intimement liée à l’existence de Dieu. Si Dieu existe, tout naturellement, on aura besoin de la religion. La preuve de l’existence de Dieu est Sa communion avec ses serviteurs. De nos jours, les prophéties du Messie Promis (as) s’accomplissent continuellement et fournissent ainsi des preuves de l’existence de Dieu le Tout-Puissant. En réponse à la deuxième question, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a déclaré que la différence fondamentale entre les prophéties des prophètes et celles des gens ordinaires est que ces derniers font des prophéties basées sur leur propre connaissance et qu’elles ne sont rien de plus que de simples conjectures, tandis que les prophéties des prophètes viennent de Dieu et sont complètement contraires aux conditions prévalantes de l’époque. De plus, leurs prophéties comportent de nombreuses facettes et sont de nature sublime et puissante. En réponse à la troisième question, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclara que le succès accordé au Messie Promis (as) avait déjà été prédit par lui et que ce succès fut donc accordé en conséquence.

Ainsi, il serait incorrect de prétendre que puisque d’autres réussissent dans leurs entreprises, le succès accordé au Messie Promis (as) ne sert donc pas de signe de sa véracité. En tout cas, c’était un long discours détaillé.

En 1921, le Mouslih Maw’oud (ra) a prononcé un discours sur l’existence de Dieu. Ce discours est très long et s’étalait sur 190 pages [en version écrite]. Le Mouslih Maw’oud (ra) a prononcé un discours très savant et complet d’une manière très éclairante et rempli de points profonds et de sagesse. Dans son discours, il a présenté huit preuves de l’existence de Dieu et a également répondu aux allégations qui sont soulevées contre chacune de ces preuves. Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a en outre prouvé l’existence de Dieu à travers Ses attributs et a expliqué les différents types d’attributs. Il a fourni des preuves à cet égard et a également expliqué les différents types d’attributs d’Allah. Par ailleurs, il a contrasté les enseignements de l’islam avec les opinions des Européens, des zoroastriens, des hindous et des Aryas sur leurs concepts respectifs de Dieu. De plus, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a expliqué le concept d’association de partenaires avec Allah et ses différentes formes et aussi comment les éliminer. Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a également expliqué comment on peut être témoin du Divin et les différentes étapes par rapport à cela, les bénédictions que cela contient et comment y parvenir.

En 1921, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a écrit un livre intitulé « Un cadeau à Son Altesse Royale, le Prince de Galles » à l’occasion de sa visite en Inde. Voici le résumé de ce livre. Le 1er décembre 1921, le prince de Galles, qui était l’héritier officiel du trône de l’Empire britannique, s’est rendu en Inde pour une visite officielle. Il s’agit du même prince de Galles, également connu sous le nom d’Édouard VIII, qui a ensuite abdiqué le trône en 1936 en raison de ses différences avec l’Église anglicane. Lors de sa visite, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a donc écrit un livre intitulé « Un cadeau à Son Altesse Royale, le Prince de Galles ». Et sur les conseils de Hazrat Mouslih Maw’oud (ra), 3208 membres de la communauté musulmane Ahmadiyya ont fait don d’un anna (le seizième d’une roupie indienne) chacun afin d’aider à la publication du livre. Par l’intermédiaire du gouvernement du Pendjab, ce livre a été présenté au prince de Galles par une délégation de la communauté musulmane Ahmadiyya le 27 février 1922 comme un cadeau unique et spécial. Dans ce livre très bref et savant, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a exprimé sa loyauté envers le gouvernement britannique et a fourni une brève introduction au Messie promis (as), le fondateur de la communauté musulmane Ahmadiyya, expliquant également les enseignements, l’histoire et les objectifs de la Communauté.

Finalement, conformément à la pratique du Saint Prophète (sa), Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a présenté au prince le message de l’islam d’une manière extrêmement convaincante et l’a invité à l’islam. Le prince de Galles a accepté ce cadeau du Mouslih Maw’oud (ra) et a envoyé un message de gratitude par l’intermédiaire de son secrétaire en chef. En ce qui concerne ses sentiments à ce sujet, le prince de Galles – connu plus tard sous le nom d’Édouard VIII comme je l’ai mentionné plus tôt et qui avait abdiqué en 1936 en raison d’une dispute avec l’Église anglicane – a grandement apprécié ce cadeau et l’a honoré. Non seulement a-t-il envoyé une note de remerciement par l’intermédiaire de son secrétaire en chef, mais pendant son voyage de Lahore à Jammu en mars du 1922, il l’a lu dans son intégralité et en a été très heureux. Selon les rapports, à certains moments quand il lisait le livre, son visage brillait. De même, son aide-de-camp a également dit que lorsque le prince de Galles lisait le livre, il se levait tout d’un coup. Finalement, quelque temps plus tard, il déclara ouvertement sa dissociation avec le christianisme. Le 24 avril 1922, le journal Zulfiqar a publié une critique de ce livre, affirmant : « Nous ne pouvons qu’apprécier les efforts déployés par le deuxième calife du mouvement Ahmadiyya pour diffuser le message de l’islam. Une grande partie du « Cadeau au prince de Galles » concerne la diffusion de l’islam et est une exposition si magnifique que les non-ahmadis en seraient envieux. Il ne fait aucun doute que lorsque nous arrivons au bureau de presse, nous devons laisser nos préjugés derrière nous, et en voyant ce cadeau, nous avons exprimé notre approbation sans réserve. L’auteur estimé de ce cadeau a suivi à la lettre la pratique du Saint Prophète (sa) en invitant ouvertement et courageusement l’héritier du trône britannique à l’islam. Une autre communauté, une personne ou un journal séditieux pourrait attaquer ce cadeau par inimitié et jalousie : c’est là une autre question. Nous n’avons trouvé aucun exemple de flatterie dans cet ouvrage ; bien qu’en certains endroits [l’auteur] a mentionné brièvement la vie de feu Mirza Ghulam Ahmad Sahib. Cependant, ces exemples visent à favoriser la paix et à exprimer sa loyauté envers le gouvernement. Il est clair que Dieu ne se lie pas d’amitié avec ces communautés qui sont mal intentionnées et qui provoquent le désordre : au contraire, Il les anéantit. »

De même, un journal soutenu par le gouvernement du Pendjab, appelé « Civil and Military Gazette », a publié dans son édition du 18 avril 1922 : « Il faut admettre que Hazrat Mirza Bashiruddin Mahmud Ahmad (ra) a présenté ses arguments d’une manière excellente, avec une grande compétence et connaissance. Bien que le but sous-jacent soit la propagation de son message, que le prince de Galles devienne ou non un ahmadi, il ne fait aucun doute qu’aux yeux de ceux qui s’intéressent à la religion – en particulier aux différentes religions de l’Inde et de l’Angleterre – rien ne diminue la valeur et le plaisir que l’on tire de ce livre. »

Le livre a également eu un grand impact à l’étranger. Il a ouvert une nouvelle voie à la propagation de l’islam dans les pays occidentaux. Un professeur de Vienne, la capitale de l’Autriche, expert en trois langues, a exprimé son profond bonheur en le lisant et a déploré le fait qu’il soit d’un âge avancé, sinon il aurait parcouru le monde pour propager ce livre.

Hazrat Mufti Muhammad Sadiq (ra) a écrit d’Amérique que ce livre avait eu un grand impact à travers l’Amérique. En fait, il semblait que ce livre ait été écrit en gardant à l’esprit les normes intellectuelles de l’Amérique. Outre les pays occidentaux, ce livre a également été reconnu en Afrique. Le journal « Leader » de Nairobi a écrit : « Bien que je ne sois pas chrétien, je suis né dans une famille chrétienne et je comprends leur littérature. Cependant, la quantité de connaissances et la joie que j’en ai tirées ne peuvent être exprimées. Bien que l’auteur de ce livre soit musulman, il est fort probable qu’il ait passé des années parmi les chrétiens et ait soigneusement étudié leur littérature. Sinon, il serait très difficile de présenter pareils points sur le christianisme aussi ouvertement. À ce jour, je n’ai lu aucun livre écrit sur la base de la religion mais qui soit exempt de tout préjugé. C’est le premier livre de cette stature. »

«L’Ahmadiyya ou le Vrai Islam » est un discours prononcé en 1924. Le résumé de ce livre a été lu à la conférence de Wembley. Le livre lui-même est assez long, comprenant environ 250 pages. La conférence de Wembley a eu lieu en 1924 et les savants renommés des religions du monde ont été invités à donner des conférences sur les qualités de leurs religions respectives. Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a également été convié à cette conférence. Pour les besoins de la conférence, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a écrit le livre volumineux, intitulé « l’Ahmadiyya ou le Vrai Islam », du 24 mai au 6 juin, complétant ainsi ce livre en deux semaines. Un résumé a été lu lors de la conférence en présence de Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) par Chaudhary Muhammad Zafrullah Khan Sahib.

Ce discours était si unique que d’éminents dirigeants chrétiens ont avoué que, sans aucun doute, les idées présentées dans ce traité étaient tout à fait uniques vu sa structure, ses preuves et sa beauté. À travers ce discours, Dieu a permis de présenter le message de l’Ahmadiyya, c’est-à-dire le véritable islam, à des leaders renommés d’autres religions, qui n’avaient d’autre choix que d’attester la véracité de l’islam. Dans ce livre, Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a mis en lumière les différents aspects des beaux enseignements de l’islam d’une manière excellente. Premièrement, il a prouvé à travers les versets de la sourate Al-Sâffât que la tenue de conférences religieuses comme celles-ci était prédite 1300 ans plus tôt dans le Saint Coran.

Par la suite, il a introduit la communauté Ahmadiyya, et à l’appui d’arguments, il a démontré que l’Ahmadiyya est le véritable islam. Ensuite, il a mentionné les quatre objectifs de la religion. Dans cette perspective, il a d’abord mentionné en détail le concept islamique de Dieu. Il a clarifié la nature de la relation entre l’homme et Son créateur qui est présentée en islam, ainsi que les responsabilités qui ont été imposées à l’homme de la part de Dieu le Tout-Puissant. Le Mousleh Ma’oud (ra) a également dissipé le soupçon que l’islam interdirait le recours aux moyens à notre disposition et recommanderait de tout laisser entre les mains de Dieu. C’est-à-dire, qu’il n’est pas nécessaire de faire des efforts : il s’agit là d’une accusation portée contre les musulmans. Le Mouslih Maw’oud (ra) a déclaré que des versets coraniques démontrent que l’islam n’a jamais enseigné cela : au contraire l’islam enjoint le plein recours aux différents moyens dont nous disposons, et de placer ensuite notre confiance en Dieu. La confiance (en Dieu) ne signifie pas l’abandon du recours aux différents moyens mondains, mais elle signifie la croyance en un Dieu vivant. Le Mouslih Maw’oud (ra) a ensuite mis l’emphase sur le fait que l’islam soit la seule religion à même de permettre à l’homme de rencontrer Dieu, car l’islam revendique que celui qui met en application ses enseignements et désire ardemment rencontrer Dieu, finira certainement par Le rencontrer. Le Mouslih Maw’oud (ra) a déclaré : « Seul l’islam peut dissiper le doute (sur l’existence de Dieu). En effet, ses enseignements donnent naissance à des gens qui sont des manifestations des attributs divins, qui reflètent d’abord en eux-mêmes de ces attributs, et ensuite ils en montrent les signes aux autres. Ils démontrent ainsi la connaissance parfaite de Dieu. Dieu avait envoyé le Messie Promis (as) à l’époque, afin de faire connaître Son existence aux gens et afin qu’ils puissent être à l’abri des doutes. »

Ensuite le Mouslih Maw’oud (ra) s’est appesanti sur les différents aspects de la moralité et a prouvé que l’enseignement moral de l’islam est parfait ; et qu’aucune autre religion ne peut l’égaler. Ensuite, il a développé en profondeur les principes de l’acquisition des valeurs morales et les moyens pour éviter le mal ainsi que les enseignements de l’islam pour réformer la morale.

Ensuite, il a expliqué les enseignements de l’islam sur la civilité et d’une manière très subtile il a expliqué la différence entre la moralité et celle-ci. Puis il a mis en lumière les principes sur lesquelles devraient se fonder les relations avec les individus de la société humaine. Ensuite il a expliqué les principes de la citoyenneté, et il a expliqué en détail les devoirs et les droits du gouvernement et des citoyens. Il a aussi expliqué la nature des relations entre les différents gouvernements et il a présenté les principes d’or du Saint Coran permettant de résoudre les différends entre pays. Il a ajouté que la Société des Nations réussira si elle a été fondée sur ces principes. Mais comme elle ne l’a pas été, elle a donc échoué. »

Et si l’ONU ne suit pas ces principes, elle finira elle aussi par échouer. Cependant, à la fin du livre, le Mouslih Maw’oud (ra) a mis l’emphase sur l’Au-Delà et a expliqué la réalité des récompenses qui seront obtenues et des punitions qui seront infligées dans le monde à venir. Dans ce livre, il n’a pas seulement mentionné les enseignements du Messie Promis (as), mais il a également donné des exemples de ceux qui ont suivi ses préceptes et la réforme qu’ils ont apportée dans leurs vies ainsi que l’impact des préceptes du Messie Promis (as) en leurs personnes, au point que certains d’entre elles ont préféré sacrifier leur vie, plutôt que de les abandonner.

A la fin le Mouslih Maw’oud (ra) a invité tous les peuples du monde à accepter l’Ahmadiyya et a donné la bonne nouvelle que le moment est venu de mettre fin aux souffrances. S’ils se réunissent sur la main du messager de cette époque, le jour de la victoire sera proche. À la fin du discours, le président de la session avait déclaré : « Je n’ai pas besoin de rajouter quelque chose. La qualité du discours était évidente. Je tiens à remercier Hazrat Khalifatul Masih en mon nom et au nom de l’assemblée, pour l’excellente structure de l’article, les bonnes idées et le haut niveau de raisonnement. Les visages des gens de l’assemblée soutiennent ma déclaration et je suis sûr qu’ils reconnaissent que j’ai raison de vous remercier également en leur nom. »

Un homme s’était présenté auprès du Calife (ra) et a déclaré : « J’ai travaillé en Inde comme missionnaire pendant trente ans et j’ai étudié l’état et les arguments des musulmans. Mais la beauté, la clarté, et l’élégance avec lesquelles vous avez présenté le discours d’aujourd’hui, sont telles que je n’ai jamais entendu de choses pareilles par le passé. Les idées, la structure et l’argumentation de ce discours m’ont profondément marqué. Je vous félicite. »

Une autre personne a déclaré : « Je suis venu de France afin d’écouter ce discours ; je préférais l’islam au christianisme, et je préférais le bouddhisme à l’islam. Maintenant que j’ai écouté votre discours, et que j’ai également écouté ce que le bouddhisme enseignait, je reconnais que l’islam est en effet la religion la plus élevée. Aucune autre religion ne peut égaler la qualité et la manière dont vous avez présenté l’islam. Cela a eu un effet profond sur mon cœur. »

Il y a eu beaucoup d’autres retours. Ensuite, Madame Sharples qui était également secrétaire de cette conférence, a dit à M. Chaudhry : « Je vous félicite : les gens vous en sont très reconnaissants. » Cette femme a ajouté : « Les hommes et les femmes viennent à moi et le complimentent beaucoup. »

Un professeur allemand était sur le chemin du retour et s’est avancé vers le Calife (ra) afin de le féliciter. Il lui a dit : « De grands dignitaires anglais étaient assis à mes côtés et j’ai vu que certains d’entre eux se frappaient les cuisses, et disaient : « Rare ideas. One cannot hear such ideas everyday. » (Ce sont des idées rares, on ne peut en entendre de pareilles tous les jours). Le même professeur allemand a relaté qu’à certains moments, les gens s’exclamaient : « What a beautiful and true principle ! » (Quel principe merveilleux et véridique).

Ce professeur allemand a exprimé son opinion en ces mots : « Cette opportunité est un tournant pour les Ahmadis. Même si vous aviez dépensé des milliers de livres sterling, vous n’auriez pu obtenir la renommée et la réussite que vous avez pu obtenir à travers cette conférence. »

Une femme bahaïe a écouté la conférence et a ensuite marché à nos côtés jusqu’à la maison. Elle disait : « J’avais des croyances bahaïes mais maintenant, après avoir écouté la conférence d’aujourd’hui, mon point de vue a changé. Je souhaite écouter davantage de vos discours. Veuillez me faire savoir quand et où les conférences auront lieu, j’y participerai volontiers. »

Une femme a suivi le Calife (ra) et l’a invité à prendre le thé chez elle. Un homme a même dit : « Le sujet de ce discours était encore plus beau que le sujet de l’amour pour la patrie. »

C’était là quelques aperçus des perles de connaissances et de savoir qu’il possédait entre l’âge de 18 ans et 35 ans. Telle était la somme de connaissance de cet homme dès son très jeune âge et au cours de sa jeunesse. Comme je l’ai mentionné, il n’avait reçu aucune éducation mondaine mais possédait un grand savoir d’ordre séculier et spirituel. C’est aussi un signe de la véracité du Messie Promis (as) et de l’authenticité de la prophétie du Saint Prophète (sa). Cette présentation s’étale sur une période de seulement dix-sept ans. Certains récits datent d’avant son califat et d’autres d’après. Je n’ai même pas pu présenter 1/100e de tout qu’il a dit en dix-sept ans. J’avais parlé de 1/50e, mais je n’ai même pas présenté 1/100e. Je pensais que je pourrais introduire plusieurs livres. Le Mouslih Maw’oud (ra) avait également fait de nombreux autres discours et écrit des exégèses qui comportent de très nombreux points. Il s’agit de torrents de savoir. Il a également donné des directives au monde dans diverses assemblées. Ces trésors ont été en grande partie publiés : les membres de la communauté doivent les lire.

Qu’Allah le Très Haut exalte continuellement le rang du Mouslih Maw’oud (ra).

Priez également pour la situation du Pakistan. Qu’Allah permette aux ahmadis de ce pays de vivre dans la paix, la sérénité et la tranquillité, et qu’Il réduise à néant les attaques des opposants.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)