Sermons 2022

L’unicité de Dieu et le devoir des musulmans

Dans son sermon du 23 décembre 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué la raison de la création de la communauté Ahmadiyya et le devoir des musulmans.

Sermon du vendredi 23 décembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

À partir d’aujourd’hui débute la Jalsa Salana de Qadian. La Jalsa Salana se tient également dans certains pays d’Afrique. Qu’Allah bénisse amplement toutes ces Jalsas. Incha Allah, les pays africains participeront également au discours de clôture de la Jalsa de Qadian dimanche, le dernier jour. Ils sont sept ou huit pays. On tentera d’établir une liaison en direct avec eux à travers la MTA. En tout cas, étant donné que les membres se sont réunis dans ces pays et écoutent ce sermon avec une attention particulière, j’ai pensé qu’il serait à propos de présenter les buts de l’avènement du Messie Promis (a.s.) et l’objectif de la Jama’at ainsi que divers conseils dans les paroles même du Messie Promis (a.s.). En effet, nombre de nouveaux convertis et d’ahmadis de la nouvelle génération participeront à ces Jalsas : ils n’ont peut-être pas reçu ces conseils dans les paroles même du Messie Promis (a.s.). Il est important qu’ils en prennent conscience, afin qu’ils grandissent dans leur foi, leur conviction, leur sincérité et leur loyauté durant ces jours en particulier et qu’ils progressent dans ces domaines, et afin qu’ils puissent demander l’aide d’Allah pour saisir le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.) ainsi que leurs responsabilités.

Quel était l’objectif de la création de la Jama’at Ahmadiyya et pourquoi sa fondation était-elle nécessaire en ces temps ?

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Nous vivons à une époque ô combien bénie. Durant ces jours de clameurs et de tumulte, Dieu a voulu, de l’invisible, aider l’islam de par Sa grâce, avec pour objectif de démontrer la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est à cette fin qu’Il a établi cette communauté. Je demande à ceux qui éprouvent de la peine pour l’islam, ceux qui l’honorent en leur cœur et qui l’estiment : l’islam a-t-il connu pire époque que celle-ci où l’on a tant vilipendé, insulté, calomnié le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et tant diffamé le Saint Coran ? L’état des musulmans m’afflige et m’attriste. Parfois, je suis écœuré par le fait qu’ils sont insensibles au point de ne pas ressentir l’ignominie. Dieu n’aurait-Il point une once d’estime à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour ne pas établir une communauté divine afin de contrer ces insultes et invectives proférées contre sa personne ? N’est-Il pas soucieux de réduire au silence ces opposants de l’islam en répandant sa grandeur et sa pureté dans le monde ?

Étant donné qu’Allah et Ses anges envoient des bénédictions sur lui, la manifestation de ces salutations est d’autant plus importante aujourd’hui quand ces calomnies pleuvent de toutes parts. Allah l’a démontré en établissant cette communauté. »

Par conséquent, il nous incombe à nous qui avons accepté le Messie Promis (a.s) et qui se sont joints à sa communauté d’envoyer des bénédictions sur le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) tout en reformant notre conduite. Il faudra, durant ces jours en particulier, porter une attention particulière concernant le Daroud (prière pour le Prophète Muhammad) Autant nous implorons [Dieu] de bénir le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) autant nous remplirons le but [évoqué par le Messie Promis (a.s.)] : notamment qu’il a été suscité afin d’établir l’honneur et la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le Messie Promis (a.s.) explique en ces termes le but de son avènement : « J’ai été envoyé pour restaurer la majesté perdue du Saint Prophète (s.a.w.) et pour présenter au monde les vérités du Saint Coran. Toutes ces œuvres sont en pleine réalisation mais ceux qui ont les yeux bandés ne peuvent pas le voir. Or, cette communauté est manifeste et resplendit à l’instar du soleil ; et tant de gens sont témoins de ses signes que s’ils étaient rassemblés en un seul endroit, leur nombre dépasserait de loin la taille la plus grande armée d’un quelconque roi. »

Les Jalsas qui se tiennent aujourd’hui dans différents pays et la participation de ces milliers d’ahmadis est aussi l’un de ces signes.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il existe tant d’exemples de signes de la vérité de cette communauté qu’il n’est pas facile de tous les décrire. Étant donné que l’islam a été outrancièrement insulté, Allah a montré la grandeur de cette communauté proportionnellement à cette insulte. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « C’est aussi l’ère du combat spirituel. La guerre contre Satan a débuté. Muni de ses armes et de ses subterfuges il s’en prend à la forteresse de l’islam, souhaitait sa défaite. Or Dieu a établi cette communauté afin de vaincre Satan pour toujours dans cette ultime bataille. »

Ceci impose à chaque ahmadi de se soucier de ses responsabilités.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Béni soit celui qui reconnaît ces faits. Cette période est courte : il ne reste plus beaucoup de temps pour mériter la récompense. Bientôt, Dieu le Tout-puissant fera briller plus que le soleil la véridicité de ce mouvement. Prêter foi en ces instants-là ne fera point mériter de récompense. La porte du repentir se fermera. À présent, celui qui m’accepte devra livrer une grande bataille contre son Nafs (ego). Parfois il devra se séparer de sa communauté, on tentera d’entraver ses commerces, il devra écouter des injures et des malédictions, mais il en obtiendra la récompense de la part d’Allah. Mais quand viendra le moment voulu – c’est-à-dire celui du progrès de la communauté – le monde se tournera avec vigueur vers ce mouvement. Quand l’eau tombe à torrent d’une haute montagne et que personne ne refuse son existence, à quoi servira la foi en elle ? L’accepter à pareil moment ne sera pas un acte courageux. L’on mérite récompense dans les moments difficiles.

En acceptant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Abou Bakr (r.a.) avait certes abandonné sa position de chef à La Mecque. Or, Allah lui a accordé le royaume du monde en retour. ‘Oumar (r.a.) a lui aussi embrassé [le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] et a mis son embarcation à l’eau sans se soucier des conséquences. Allah l’a-t-il privé de la moindre récompense ? Certainement non ! Celui qui entreprend le moindre effort pour la cause de Dieu mérite sa récompense avant sa mort. L’effort est l’unique condition. Selon un hadith, Allah court vers celui qui marche dans Sa direction. La foi exige d’accepter les faits de l’invisible. Celui qui voit le croissant lunaire de la première nuit possède une vue perçante, mais pas l’autre qui, lors de la pleine lune, annonce partout qu’il l’a vue : celui-là sera traité de fou par tout le monde. »

Chanceux sont ceux qui acceptent le Messie Promis (a.s.) aujourd’hui et qui, subissant l’hostilité des autres, méritent ainsi l’amour divin. Le Messie Promis (a.s.) explique qu’il ne suffit pas de l’accepter : l’objectif, en l’acceptant, est d’apporter en soi des changements purs et de marcher sur la voie du monothéisme parfait. C’est là que l’on méritera davantage les faveurs divines.

Il déclare : « Dieu promet d’ouvrir les voies de la direction et du savoir à celui qui, en toute sincérité et avec de bonnes intentions, cherche la voie qui mène à Lui en accord à sa loi énoncée dans le verset :

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا

« Et quant à ceux qui font des efforts en Nous – Nous les dirigerons assurément sur Nos voies. »

Conformément à cette loi, Dieu lui attrape la main et lui accorde la sérénité au cœur. Si le cœur regorge d’obscurité et la langue est rétive aux supplications et qu’on possède une foi ternie par le polythéisme et l’innovation, à quoi serviront pareille supplication et pareille requête ? Quels résultats positifs apporteront-elles ? »

Tant qu’on n’implore pas Dieu avec un cœur pur et sincère et en fermant toutes les mauvaises voies et portes d’espoir (matériels) on n’obtiendra pas l’aide et le soutien de Dieu. Quand quelqu’un se prosterne devant le seuil de Dieu et L’implore, il attirera l’aide et la miséricorde de Dieu. Dieu scrute les recoins de son cœur depuis le ciel et s’Il y découvre la moindre trace d’obscurité, de polythéisme ou d’innovation, Il rejette ses prières. S’il constate que son cœur est exempt de tout motif égoïste et de ténèbres, Il lui ouvre les portes de la miséricorde et le prend sous Son ombre et prend en charge sa subsistance. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah a établi cette communauté de Sa main. Or beaucoup viennent [vers moi] avec des desseins personnels. S’ils atteignent leurs objectifs, ils sont satisfaits – sinon, plus de religion et plus de foi ! »

Certains prêtent allégeance avec des motifs autres. Le Messie Promis (a.s.) explique :

« Les motifs égoïstes sont des actes de polythéisme. Ils recouvrent le cœur d’un voile. Le serment d’allégeance est leur pierre d’achoppement. Notre communauté a pour but de débarrasser l’homme de son égoïsme et de lui faire marcher sur la voie du monothéisme pur. La vérité doit être l’objet de sa quête, sinon, dès qu’il s’écarte de l’objectif réel [de cette communauté], il s’en séparera en ces instants-là. Les compagnons ont-ils accepté l’Envoyé d’Allah (s.a.w) dans le but d’accroître leur richesse ? Non. Examinez la vie des Compagnons : aucun d’entre eux n’a agit de la sorte. Notre allégeance n’exige que le repentir : or l’allégeance des compagnons conduisait à leur décapitation. »

J’ai présenté une longue série de sermons sur les Compagnons et la manière dont ils se présentaient pour le sacrifice de leur vie. « D’une part, ils prêtaient le serment d’allégeance et d’autre part, ils perdaient tous leurs biens, leur honneur et leur vie. C’était comme s’ils ne possédaient rien et tous leurs espoirs concernant ce monde étaient réduits à néant. Ils n’avaient aucun espoir de mériter quelque honneur, grandeur ou gloire. Qui d’entre eux souhaitaient être roi ou conquérant d’un pays ? Pareilles intentions ne leur traversaient pas l’esprit mais ils s’étaient délestés de tout espoir et étaient prêts à endurer, avec plaisir, tout chagrin ou malheur dans la voie de Dieu. Ils étaient toujours prêts à offrir leur vie. Ils s’étaient complètement coupés de ce monde. Or Allah leur a accordé Sa grâce et les a bénis ainsi que ceux qui avaient tout sacrifié de cette manière. »

Le Messie Promis (a.s.) explique que le but de l’établissement de cette Jama’at est le monothéisme et l’engendrement de l’amour pour Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Que signifie aimer Dieu ? Il s’agit d’accorder priorité à l’agrément d’Allah sur ses parents, sa femme, ses enfants et soi-même. En bref, donner la priorité (au plaisir d’Allah) sur tout. Le Saint Coran affirme en effet :

فَاذْكُرُوا اللَّهَ كَذِكْرِكُمْ آَبَاءَكُمْ أَوْ أَشَدَّ ذِكْرًا

C’est-à-dire célébrez les louanges d’Allah comme vous avez célébré les louanges de vos pères, ou avec plus de passion et avec un plus grand degré d’amour encore.

Ici, Allah ne nous enseigne pas qu’Il faut considérer Dieu comme notre père. Il nous recommande de ne pas nous égarer à l’instar des chrétiens et de ne pas appeler Dieu « Notre Père ». Pour répondre à l’objection que cet amour [pour Dieu] est inférieur à celui ressenti pour son père, [le Coran déclare] « avec plus de passion ». Sans la présence de cette clause il y aurait des objections. Or, Dieu a résolu ce problème. »

Tel est l’ampleur de l’amour que le croyant doit ressentir à l’égard de Dieu. Il doit aimer Dieu plus que toute autre relation mondaine. Nous devons nous analyser et nous demander si nous essayons d’engendrer en nous cet amour ? Nourrissons-nous au cœur quelque désir ou soif à cet égard ?

Le Messie Promis (a.s.) explique davantage cet amour et sa norme en ces termes :

« Afin d’établir la véritable unicité de Dieu, il est nécessaire de prendre une part complète de l’amour de Dieu ; et cet amour n’est prouvé pleinement qu’à travers des actions. Il ne naît pas par de simples énoncés verbaux. Prononcer le mot « sucre », ne fera pas naître la saveur sucrée [dans la bouche]. »

On ne ressentira pas la saveur sucrée rien qu’en énonçant le mot sucre.

« Ou si on déclare verbalement être l’ami d’un autre, mais on évite de l’aider et de le soutenir dans les moments difficiles, on ne peut être considéré comme un véritable ami. De même, si l’on se contente d’énoncer verbalement l’unicité de Dieu et son amour pour Lui, cela ne sera d’aucun avantage. En fait, la démonstration pratique est plus nécessaire que la déclaration verbale.

Cela ne signifie pas que les déclarations verbales sont inutiles. Non ! Je soutiens qu’un témoignage pratique est requis parallèlement aux déclarations verbales. Par conséquent, vous devez vouer votre vie dans la voie d’Allah. (C’est-à-dire accorder prééminence à Dieu sur toute chose, accorder priorité à ses commandements et à la religion qu’Il a envoyée et préférer la foi à ce monde.)

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ceci est l’islam : ceci est la tâche pour laquelle j’ai été envoyé. Vivront dans la privation ceux qui se tiennent éloignés de cette source que Dieu a fait couler pour cette cause. Si le véritable chercheur souhaite acquérir quelque chose et atteindre son but, il doit se précipiter vers cette source, s’avancer et placer ses lèvres au bord de cette source jaillissante. Mais cela est impossible sans tomber devant le seuil divin, ayant abandonné toute aliénation ; à moins que l’on ne promette que même si l’on perd tout son honneur matériel et que l’on est confronté à des malheurs accablants de la taille de montagnes, l’on n’abandonnera jamais Dieu et que l’on sera prêt à consentir à tout sacrifice pour Lui.

La merveilleuse sincérité du Prophète Abraham (a.s.) était telle qu’il était même prêt à sacrifier son fils. Le but de l’islam est aussi de créer de nombreux Abrahams. Efforcez-vous tous de devenir un Abraham (a.s.). Je vous le dis en vérité, n’adorez pas les saints, mais devenez vous-mêmes des saints. N’adorez pas les guides spirituels, devenez-en vous-mêmes. Empruntez ces chemins ; sans aucun doute, ils sont étroits… »

Cela ne veut pas dire se poser en saint ou maître spirituel mais de tenter d’atteindre le seuil où l’on mérite le statut de Wali (Ami de Dieu), quand les gens diront : « C’est une personne vertueuse : il faudra la suivre. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Empruntez ces chemins ; sans aucun doute, ils sont étroits, mais après les avoir traversés, vous ressentirez la paix et la sérénité. Cependant, il incombe de franchir ces portes en s’allégeant. Si l’on porte un énorme paquet sur la tête, il sera difficile de passer à travers. »

C’est-à-dire que si l’on porte sur la tête le paquet des désirs et des priorités mondaines, si l’on accorde prééminence au matérialisme et que la foi est au second plan, il sera difficile de traverser par cette porte.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si vous souhaitez traverser cette porte, jetez ce paquet de relations mondaines et évitez de mettre le monde avant votre foi. Notre Communauté désire plaire à Dieu : elle doit donc jeter ce paquet. Sachez très bien que si vous n’êtes pas loyaux et sincères, vous serez déclarés menteurs et ne serez pas considérés vertueux aux yeux d’Allah.

En pareil cas, celui qui adopte la voie du traître au lieu de la loyauté sera détruit avant même ses ennemis. On ne peut tromper Dieu et personne ne peut Le leurrer. Il est nécessaire de développer une véritable sincérité et honnêteté. »

Parallèlement avec l’établissement du Tawhîd (unicité de Dieu), de l’amour pour Allah, il est également nécessaire de ressentir de l’amour pour le bien-aimé d’Allah ; car par son entremise, Allah nous a montré les voies de Son monothéisme.

Le Messie Promis (a.s.) souligne l’importance de nouer une relation d’amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et d’établissant son honneur et sa grandeur :

« Allah a établi cette communauté pour rétablir la prophétie et l’honneur de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). »

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) a cité l’exemple des autres [musulmans] qui se vautrent dans le culte des saints, qui s’en vont prier sur des tombes pour prétendre vouer un amour indéfectible pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) tout en nous traitant d’infidèles. Ils déclarent, de surcroît, que les ahmadis ont insulté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), que Dieu nous en préserve. Le Messie Promis (a.s.) explique : « Si on prétend aimer quelqu’un pour éprouver de l’affection pour des milliers d’autres, quelle sera la distinction de ce premier amour ? »

C’est-à-dire si l’on se prétend amoureux d’une personne tout en aimant d’autres, quelle sera la distinction de ce premier amour ?

« Pourquoi se prosterner devant des mausolées, si l’on affirme aimer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) éperdument ? »

Ces gens s’en vont implorer [des saints] sur leurs mausolées, ils y allument des bougies, voire ils se prosternent [devant ces tombes].

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ces gens se rendent, certes, à Médine, mais ils visitent aussi le mausolée d’Ajmer et d’autres, les têtes et les pieds nus. Passer sous la fenêtre de Pakpattan suffit pour mériter le salut selon eux et aucune autre action n’est nécessaire de leur part.

D’aucuns ont recours à des drapeaux ou à d’autres pratiques. Le cœur du musulman sincère tremble en voyant leur festival. Que d’inventions ! se dit-il. »

Ces pratiques sont courantes dans le sous-continent indien.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si Dieu n’avait pas à cœur l’honneur de l’islam et s’Il n’avait pas annoncé : « Assurément, l’islam est la vraie religion aux yeux d’Allah » (3 : 20) et « En vérité, Nous avons Nous-Même envoyé cette Exhortation, et assurément Nous en serons le Gardien. » (15 : 10), cette religion aurait été vouée à disparaître.

Or, le sens de l’honneur de Dieu s’est attisé : Sa miséricorde et Sa promesse de protection ont requis que le reflet du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) apparaisse et qu’il ranime, de nouveau, sa Noubouwwah (prophétat) à notre époque. Dieu a ainsi fondé cette communauté en me suscitant comme mahdi et prophète. »

Par conséquent, nous assumerons notre devoir et respecterons les exigences du serment d’allégeance lorsque nous montrons une différence claire entre nous et les autres. Cela se fera quand nous présenterons des exemples extraordinaires d’amour pour Dieu et d’amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), quand nous glorifierons et louerons Dieu constamment et enverrons des bénédictions sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le Messie Promis (a.s.) attire notre attention sur l’adoption de l’exemple des Compagnons et de leur sincérité et loyauté. Il déclare : « Allah a établi cette communauté et a révélé des centaines de signes à son appui, avec l’intention que cette communauté soit à l’image de celle des Compagnons et que revienne l’époque qu’était le meilleur des siècles. Ceux qui s’affilient à cette communauté font partie de ceux [évoqués dans le verset] wa âkharîna minhoum (« et d’autres de parmi eux »). Ils doivent de ce fait se débarrasser des vêtements des vaines poursuites. »

Les ahmadis doivent mettre fin à des poursuites vaines.

«Ils doivent consacrer toute leur attention à Dieu et doivent être les ennemis d’Al-Fayj Al-A’waj (ère des ténèbres et de l’égarement). En effet, l’islam a connu trois époques : les trois premiers siècles, la période d’Al-Fayj Al-A’waj, à propos de laquelle le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit : « Ceux de cette époque ne sont pas des miens et je ne suis pas des leurs. » La troisième période est celle du Messie Promis (a.s.) : elle est attachée à celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En réalité, il s’agit de l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Même si le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’avait pas évoqué la période dite Al-Fayj Al-A’waj, le Saint Coran qui se trouve entre nos mains, évoque [le retour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] durant les derniers temps. Cela montre clairement qu’il y a un temps [intermédiaire] contraire à la pratique des Compagnons. Les événements démontrent qu’au cours de cette période de mille ans, l’islam a été victime de nombreuses difficultés et souffrances. La religion s’est détériorée. Tous, sauf quelques-uns, ont abandonné l’islam et de nombreuses sectes comme la Mou’tazilah et l’Ibahiyyah, etc., sont nées. J’admets qu’aucun temps n’est privé des exemples des bénédictions de l’islam ; mais le nombre de Saints et d’amis d’Allah qui sont passés dans cet intervalle, comparé à ces millions d’individus qui se sont écartés du droit chemin et se sont éloignés de l’islam, est des plus infimes.

Par conséquent, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a regardé cette période avec l’œil de la prophétie et l’a nommé Al-Fayj Al-A’waj. À présent, Allah a l’intention de créer un autre groupe de nombreuses personnes qui sera appelé le groupe des Compagnons. Or selon la loi de Dieu sa communauté progresse graduellement ; de même, le progrès de notre communauté sera graduel, comme la croissance de cultures dans un champ.

Celle-ci croît au fur et à mesure et c’est ainsi que progressera cette communauté.

« Ces objectifs et ces exigences sont comme la graine semée au sol. Ces hauts statuts et buts qu’Allah désire à son propos sont encore loin. [Cette communauté] ne pourra pas les atteindre tant qu’elle ne possède pas les traits que souhaite voir Dieu en elle. Son expression du monothéisme doit être particulière. Le détachement [de ses membres] de ce monde et leur attachement à Dieu doivent être spéciaux. Leur souvenir de Dieu doit être spécial. Leur respect des droits d’autrui doit être spécial. »

Ce sont là les objectifs que nous devons nous efforcer d’atteindre et c’est là que nous verrons les progrès de la Jama’at. Ensuite, le Messie Promis (a.s.) nous encourage à lire le Saint Coran avec une attention particulière et à saisir ses sens.

Il déclare : « Sachez que le Saint Coran a conféré des faveurs aux anciennes écritures et aux Prophètes en conférant à leurs enseignements une valeur doctrinale tandis qu’ils étaient considérés comme des fables. Je vous dis la vérité, personne ne méritera le salut par l’entremise de ces fables à moins qu’il ne lise le Saint Coran, car assurément c’est une parole décisive et ce n’est pas un vain discours, comme l’énoncent les versets suivants :

إِنَّهُ لَقَوْلٌ فَصْلٌ ۞ وَمَا هُوَ بِالْهَزْلِ

Autrement dit, sûrement il s’agit là d’une parole décisive et non de propos absurdes. Il est Al-Mîzân (la balance), Al-Mouhaymin, lumière, guérison et miséricorde.

Ceux qui lisent le Saint Coran et le considèrent comme un livre de contes n’ont pas lu le Coran mais l’ont profané. Pourquoi nos adversaires sont-ils si hostiles contre nous ? Parce que nous souhaitons démontrer que le Saint Coran est lumière absolue, sagesse et savoir, tout comme l’a démontré Dieu. Or ces adversaires souhaitent borner le Saint Coran à un simple conte. Et c’est là un chose que nous ne pouvons endurer. Dieu nous a révélé par Sa grâce que le Saint Coran est un livre vivant et lumineux : pourquoi devons-nous nous soucier de leur opposition ? Ainsi donc, je conseille vivement ceci à ceux qui me sont affiliés : Dieu a établi cette communauté pour dévoiler des vérités que nous ne pourrons saisir qu’à partir du Saint Coran. Nous pouvons obtenir leur compréhension du Saint Coran.

Sinon on ne pourra faire naître aucune lumière dans la vie pratique ; et je veux que la vertu de l’islam soit révélée au monde à travers la vérité pratique car Dieu m’a désigné pour ce travail. Par conséquent, lisez souvent le Saint Coran, mais pas en tant que simple histoire, mais comme une philosophie. »

Par conséquent, tout ahmadi doit porter une attention particulière quant aux sens et aux interprétations du Coran.

Le Messie Promis (a.s.) attire notre attention concernant les bonnes œuvres et il les définit. Il déclare : « Dieu dans le Saint Coran a lié la foi à l’accomplissement de bonnes œuvres. Sont considérées comme telles toute action exempte de la moindre trace de corruption. Sachez que des voleurs sont toujours à l’affût des actions de l’homme. Qui sont-ils ? Ils se prénomment ostentation – ou le fait d’étaler ses propres actions – et vanité – ou l’autosatisfaction, c’est-à-dire le fait de tirer plaisir d’une œuvre accomplie. Ainsi, [en nombre de situations] l’homme est coupable de maints méfaits et péchés qui réduisent à néant ses bonnes œuvres.

Les œuvres méritoires sont, quant à elles, exemptes de toute iniquité, vanité, ostentation, orgueil et de toute intention de nuire aux intérêts d’autrui. Les bonnes œuvres sauveront l’homme ici-bas tout comme elles le feront dans l’Au-delà. S’il existe au sein d’un foyer un seul individu dont la conduite est exemplaire, sa maison tout entière sera sauvée. Sachez que sans bonnes œuvres, votre déclaration de foi à elle seule ne vaut pas grand-chose.

Un médecin donne une prescription au malade afin que ce dernier prenne les médicaments prescrits. S’il ne consomme pas ces médicaments et s’il met de côté la prescription, celle-ci ne lui sera d’aucun avantage. »

Notre travail consiste donc à suivre ces conseils. C’est cela l’essentiel. Sinon, l’allégeance ne sert à rien.

Il déclare : « Vous vous êtes repentis. Allah désirera voir à quel point vous vous êtes purifiés après ce repentir. À notre époque, Allah souhaite distinguer [les uns et les autres] par le biais de la Taqwa (crainte révérencielle de Dieu). Nombreux sont ceux qui émettent des doléances à propos de Dieu sans s’examiner. C’est l’homme en personne qui nuit à son âme : sinon, [il verra que] Dieu est Gracieux et Miséricordieux.

Certaines personnes sont conscientes du péché alors que d’autres ne le sont pas. Par conséquent, Allah a rendu obligatoire pour toujours l’istighfār (demande de pardon), pour que l’on puisse rechercher la protection d’Allah de tout péché – manifeste ou caché, connu ou inconnu, qu’il soit commis par la main, les pieds, la langue, le nez, ou les yeux. Ces jours-ci, la prière du Prophète Adamas devrait être particulièrement récitée :

رَبَّنَا ظَلَمْنَا أَنْفُسَنَا وَإِنْ لَمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ

« Notre Seigneur, nous avons agi injustement envers nous-mêmes ; et si Tu ne nous pardonnes pas, et si Tu ne nous fais pas miséricorde, nous serons assurément du nombre des perdants. » (Al-A’raf, 7:24)

Cette prière a déjà été acceptée. Ne vivez pas votre vie dans la négligence. Quiconque s’abstient d’une vie négligente ne sera probablement jamais affligé de grandes calamités car de tels malheurs n’arrivent jamais sans la permission Divine. A ce propos, j’ai reçu cette prière en révélation :

ربِّ کُلُّ شَیْءٍ خَا دِمُکَ رَبِّ فَا حْفَظْنِی وَانْصُرْنیِ وَارْحَمْنِی

« O mon Seigneur, toute chose est à Ton service. O mon Seigneur, protège-moi et aide-moi et fais-moi miséricorde ! » »

Ainsi, il nous demande de réciter cette prière souvent.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Rappelez-vous que la sagesse naît de la pureté de l’âme. Plus une personne nettoie son âme, plus son intellect s’affine et l’ange se tient devant lui et l’aide ; mais la lumière ne peut pénétrer l’esprit d’une personne menant une vie immorale. Adoptez la Taqwa pour que Dieu soit avec vous. Demeurez avec les justes afin que la vérité de la Taqwa vous soit révélée et que vous obteniez le succès. Ceci est mon objectif que je souhaite établir dans le monde. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Notre Jama’at doit se souvenir de mon conseil. Chaque fois que j’ai une pensée, il me vient à l’esprit que les gens se marient en ce monde : certains en raison de la beauté de l’autre, d’aucuns en raison de sa famille ou de sa richesse, et d’autres en raison de son pouvoir. Or, Allah ne Se soucie pas de ces facteurs. Il a annoncé clairement :

إِنَّ أَكْرَمَكُمْ عِنْدَ اللَّهِ أَتْقَاكُمْ

C’est-à-dire qu’aux yeux d’Allah, c’est le Mouttaqi qui est honorable. À présent Dieu préservera la communauté des Mouttaqis et détruira les autres. Il s’agit d’une situation critique : les deux ne peuvent pas se tenir à cet endroit, à savoir, les pieux avec les méchants et les impurs. Certainement, les Mouttaqis s’y tiendront et les méchants seront détruits. Dieu sait qui est Mouttaqi à Ses yeux. Il s’agit donc d’une situation terrifiante. Heureux le Mouttaqi et misérable celui qui est tombé sous la malédiction. »

Ainsi, il faudra accomplir à tout instant la Tawbah (le repentir) et l’Istighfâr, s’évertuer pour mériter la protection divine et se protéger de Satan.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « En entrant dans cette communauté, votre existence doit être différente et vous devenez mener une vie complètement nouvelle. Ne soyez pas ce que vous étiez auparavant. Ne croyez pas que vous sombrerez dans le besoin en augurant ces changements en vos personnes dans la voie d’Allah ou que vous vous ferez beaucoup d’ennemis. Non. Celui qui se cramponne à Dieu n’est jamais dans le besoin. Il ne connaîtra jamais de mauvais jours. Si le monde entier devient l’ennemi de l’ami d’Allah, il n’aura aucun souci à se faire. Même si un croyant fait face à des difficultés, il ne souffre pas, mais ces jours sont pour lui des jours de paradis. Les anges de Dieu le prennent dans leur giron comme une mère. En bref, Dieu devient son Protecteur et son Aide. Il s’agit d’un Dieu Qui est Puissant : Il connaît l’invisible, Il est le Vivant. Celui qui se cramponne à ce Dieu peut-il souffrir ? Jamais ! Dieu sauve Son vrai serviteur en pareils moments tant et si bien que le monde en est surpris. N’était-ce pas une chose surprenante pour le monde qu’Abraham (a.s.) soit sorti vivant après être tombé dans le feu ? La survie de Noé et ses compagnons dans la tempête était-elle une banalité ? Il existe d’innombrables précédents de ce genre et à notre époque, Dieu a montré les actes de Sa puissance. Regardez, on m’a accusé de meurtre. Un docteur et prêtre était mon accusateur. Les aryas (adeptes d’une secte hindoue) et certains musulmans l’ont soutenu. À la fin, c’est le décret de Dieu qui s’est accompli. C’est-à-dire que j’ai été reconnu innocent. »

Allah a acquitté le Messie Promis (a.s.) honorablement.

Qu’Allah nous accorde la capacité de conformer notre vie aux conseils et souhaits du Messie Promis (a.s.) et qu’en réalité nous soyons de ceux qui apportent un pur changement dans notre vie. Durant ces jours de la Jalsa de Qadian ainsi que là où se tient la Jalsa ailleurs, les participants doivent consacrer leur temps à des suppliques spéciales et prier qu’Allah nous accorde la capacité de respecter notre serment d’allégeance. De même, tout ahmadi du monde doit se demander s’il a atteint le niveau requis du Messie Promis (a.a) ou s’il est à la hauteur de ses attentes concernant sa communauté. S’il n’en est pas ainsi, nous devons toujours lutter et prier pour cela. Qu’Allah nous accorde la possibilité d’agir en ce sens.

À présent je vais mentionner quelques personnes décédées récemment. La dépouille d’un des défunts est présente. Il s’agit de M. Fazal Ahmed Dogar qui était un membre du personnel de la Jamia Ahmadiyya du Royaume-Uni. Il était le fils de M. Chaudhry Allah Ditta. Il est décédé le 21 décembre à l’âge de 75 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le défunt était Moussi. Il laisse dans le deuil sa femme, Mme Uzma Fazal, quatre fils et trois filles. Il est arrivé au Royaume-Uni en 1992. Il travaillait à son compte. Ensuite, en 1999, il a voulu dédier sa vie et s’est présenté à Hazrat Khalifatoul Massih IV. Le Calife a accepté son Waqf et il a pu servir personnellement le quatrième Calife pour une longue durée.

Après cela, je l’ai affecté à la Jamia du Royaume-Uni. Il y a exercé différentes fonctions. Puis il a été nommé responsable de la bibliothèque et a occupé ce poste jusqu’à sa mort. Il a joué un rôle très important dans la préparation de la bibliothèque de la Jamia Ahmadiyya du Royaume-Uni. Il a numérisé et conservé toutes les éditions de « la Revue des Religions » publiées à l’époque du Messie Promis (as). Il a également scanné l’édition originale du Rouhâni Khazâ’in et en a fait des copies. Ses enfants déclarent que son plus grand désir était que ses descendants soient toujours associés au Califat Ahmadiyya et qu’ils lui soient obéissants. Il disait qu’on ne se retire jamais du service de la communauté. Le Waqf signifie servir jusqu’au dernier souffle. Il demandait de prier qu’il puisse servir jusqu’à son dernier souffle. Allah a exaucé son souhait et il servait à la bibliothèque jusqu’à deux jours avant d’être hospitalisé.

Le Hafiz Mashhood Sahib, un enseignant de la Jamia, écrit : « Il ne serait pas exagéré de dire que M. Fazal Dogar était un véritable amoureux du Califat, qu’il lui était fidèle et dévoué. M. Fazal Dogar était un véritable Wâqif-e-Zindagi. Il embellissait la bibliothèque de la Jamia Ahmadiyya et s’en occupait comme de ses propres enfants. Il apportait de vieux manuscrits, les scannaient et les réunissait dans de belles reliures pour embellir la bibliothèque. Sans aucun doute, c’est grâce à ses efforts inlassables que la bibliothèque de la Jamia Ahmadiyya compte actuellement plus de 25 000 livres alors que les ressources sont très limitées. »

Feu le quatrième Calife avait également évoqué le défunt dans un sermon qu’il a prononcé au moment de la mort de mon père, Hazrat Sahibzada Mirza Mansoor Ahmad, et l’a remercié et a loué ses œuvres.

Le défunt était de service lors de la Jalsa. Il l’était notamment à Rabwah avec moi et je l’ai toujours vu travailler dur, jour et nuit. Il ne se souciait de rien. Shahid Iqbal, son gendre et président du [Majlis] Khuddam-ul-Ahmadiyya de Suisse avait vécu ici. Il déclare que le défunt lui demandait lors de chaque conversation s’il avait prié ou non. « Il nous exhortait à prier, dit-il, et d’y prêter une attention particulière. » Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et que ses enfants soient toujours attachés à la Jama’at et au Califat.

Le deuxième défunt, dont la dépouille est absente, se nomme M. Malik Mansoor Ahmad Umar, un missionnaire résidant de Rabwah. Il est décédé récemment à l’âge de quatre-vingts ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah, il était un Moussi. Il avait terminé ses études de la Jamia en 1970. Il avait aussi son examen de compétence en arabe. De 1971 à 1973, il a obtenu un diplôme de langue allemande à l’Université Nimal d’Islamabad. Il a été affecté à divers endroits au Pakistan. Il a été affecté en Allemagne en janvier 1974 comme missionnaire. Il y est resté environ un an et demi. Ensuite, il est revenu et a été nommé à différents endroits au Pakistan.

En octobre 83, il est de nouveau envoyé en Allemagne, où il continue d’exercer les fonctions d’émir et de missionnaire en charge jusqu’en 86. Pendant ce temps, il a également enseigné la langue aux demandeurs d’asile et les a aidés. Il a servi dans le département matrimonial. Il a enseigné l’allemand à la Jamia. Il a mené une vie de Wâqif-e-Zindagi pendant environ quarante-six ans. Une de ses filles, Faiza Rais, est l’épouse de M. Anees Rais, missionnaire en charge du Japon. Sabah-uz-Zafar Malik, un de ses fils, est missionnaire. Il a aussi d’autres enfants. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

Le troisième défunt se nomme M. Isa Joseph, un Mou’allim de la Gambie. Sa prière funéraire se fera en l’absence de sa dépouille. Il est décédé en décembre à l’âge de 61 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le Missionnaire et Emir Adjoint de la Gambie écrit : « Le défunt était un missionnaire très accompli. Il n’avait pas été formé à la Jamia mais était toujours prêt à travailler comme un soldat. Il se disait un humble soldat de l’armée du Messie Promis (paix sur lui) et qu’il était prêt à exécuter tout ce que la Jama’at exigeait de sa part.

Durant les Jalsas et d’autres programmes de la Jama’at, il était toujours avec les membres de Sa Jama’at et répondait à leurs questions et les formait. Il disait qu’il enviait les sacrifices des ahmadis pakistanais et priait toujours pour eux et les respectait. Il avait un attachement particulier pour le Califat. Il avait l’habitude d’écrire des lettres pour des prières ; et quand il obtenait des réponses, il les mentionnait avec beaucoup d’amour et d’affection. Il a également inculqué l’amour pour le Califat en ses enfants et il demandait aussi à ses enfants d’écrire au Calife.

Syed Saeed, qui est missionnaire en Sierra Leone et qui a vécu en Gambie, déclare que le défunt est né au Sénégal et qu’ensuite il s’est rendu en Gambie pour travailler ou étudier. Il a travaillé comme professeur de français à l’école secondaire Nasir Ahmadiyya. En même temps, il a accepté l’Ahmadiyya et n’a cessé de progresser dans sa sincérité et sa loyauté. En 1997, sous la direction de Hazrat Khalifatoul-Massih IV (r.a.), tout le personnel central a quitté la Gambie. Le défunt a été nommé directeur de l’école secondaire Nasir Ahmadiyya. Il a rendu un service exceptionnel à ce titre. Après cela, il a été nommé missionnaire de la région et il y est resté jusqu’à sa mort.

De nombreuses âmes assoiffées sont entrées dans le giron de l’Ahmadiyya par l’entremise de M. Isa Joseph. Il avait aussi beaucoup de connaissances religieuses. Il a acquis ses connaissances par autodidaxie. Il avait de très bonnes relations avec des non-ahmadis : le plus souvent, les chefs et les imams de la région le respectaient beaucoup et si quelqu’un voulait s’opposer ou nuire à Ahmadiyya dans la région, parfois ces nobles personnes venaient défendre la Jama’at et les adversaires étaient alors contraints de prendre la fuite.

Une autre de ses vertus était sa connaissance. Il avait fait des études très étendues, comme je l’ai dit, et il connaissait bien la littérature de la Jama’at. Lors de la Jalsa Salana, il a également eu l’occasion de prononcer plusieurs fois des discours. De même, ses articles ont été publiés dans des magazines de la Jama’at. L’humilité était ses qualités particulières : il avait des avis très pertinents et était toujours inclus dans les décisions importantes. Il accomplissait la prière de Tahajjoud régulièrement, il était fervent dans ses prières et faisait souvent des rêves vrais ; et chaque fois que quelqu’un lui demandait de prier pour lui, il lui conseillait d’écrire d’abord une requête de prière au Calife et que lui aussi prierait.

Masoud Sahib, un missionnaire en Gambie, relate : « Le défunt aimait beaucoup la prédication. Il voyageait pendant de nombreuses heures pour se rendre dans des villages éloignés. Il avait une nature très pure. Il était de bonne humeur. Qu’il soit heureux ou triste, malade ou inquiet, il souriait toujours. Il accueillait tout le monde avec un visage souriant. Il rencontrerait tout le monde avec une telle chaleur que chacun penserait qu’il n’aimait que lui. Il était très gentil, doux et compatissant. Il n’a jamais médit sur quiconque et ne s’est jamais immiscé dans les affaires de qui que ce soit. Il obéissait à ses officiers. Il prenait soin de ses subordonnés et les encourageait. Chaque fois qu’on tentait de le contacter, il sortait pour prêcher même ses jours de congé. Il avait l’habitude de publier régulièrement sur le statut WhatsApp des versets coraniques, des hadiths du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), des messages sur la prédication et la formation morale du Messie Promis (a.s.) et des Califes, et des photos de Califes tous les jours et de les envoyer aux ahmadis et aux non-ahmadis. Il aimait beaucoup la prédication.

Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde. Que ses enfants puissent perpétuer ses bonnes actions.

Comme je l’ai dit, je vais diriger les prières funérailles des défunts après la prière du vendredi, Incha Allah.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)