Sermons 2022

Devoir des musulmans

Dans son sermon du 14 octobre 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué les devoirs incombant à tous les musulmans.

Sermon du vendredi 14 octobre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Bait-Ur-Rahman, à Silver Spring au Etats-Unis. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

C’est une grande faveur d’Allah sur vous, la Jama’at Ahmadiyya et les ahmadis ayant immigré ici, en ce qu’Il vous a permis de venir dans ce pays développé.

Durant ces dernières années, en particulier, de nombreux ahmadis sont venus ici du Pakistan et ne cessent de venir. Ils ont émigré du Pakistan parce que la situation des ahmadis y devient de plus en plus pénible. Et c’est pour cette raison qu’il est devenu difficile d’y vivre. À cet égard, les ahmadis doivent être reconnaissants à ces États qui ont permis à de nombreux ahmadis opprimés de vivre ici. Mais la plus grande faveur qu’Allah nous a accordée à nous les ahmadis est qu’il nous a permis de croire en l’Imam de l’époque, l’amoureux parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Pour cela nous ne pourrons jamais assez remercier Allah. Or, la gratitude envers Dieu exige que nous suivions les commandements d’Allah. Nous devons être de ceux qui s’acquittent de leurs obligations d’adoration envers Allah et d’être de ceux qui s’acquittent de leurs devoirs envers Ses créatures. Cela ne sera possible qu’en respectant les exigences du serment d’allégeance que nous avons prêté au Messie Promis (a.s.). Car à cette époque, le Messie Promis (a.s.) est le guide qui nous a dirigés vers les véritables enseignements de l’islam, comme l’avait prophétisé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Par conséquent, tout ahmadi doit garder ces points à l’esprit : à présent c’est par l’entremise du Messie Promis (a.s.) que nous connaîtrons les véritables valeurs de l’islam : car il est la seule personne à qui Allah a octroyé la connaissance et le savoir du Coran à cette époque, ainsi que la véritable connaissance de l’islam. Il est l’amoureux avéré du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qui souhaite former sa Jama’at selon les enseignements et la Sounnah de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Nous devons donc nous tourner vers le Messie Promis (a.s.) pour devenir de vrais musulmans et nous devons adapter notre vie en fonction de ce qu’il nous a conseillé. Nous devons renforcer notre foi. Nous devons avoir une foi et une croyance fermes dans sa mission. Nous allons devoir lui obéir en sa capacité de Hakam ‘Adal (Juge Juste). Nous devons être convaincus que c’est en suivant la méthode qu’il a préconisée qu’on pourra suivre le véritable enseignement de l’islam.

C’est ainsi que le Messie Promis (a.s.) conseille à ceux qui lui prêtent allégeance d’avoir une conviction parfaite en lui. « Celui [qui croit en moi] doit progresser dans sa foi et dans sa gnose. »

L’on ne doit pas se contenter de croire en lui ; nous devons également atteindre le seuil de la certitude et savoir pourquoi nous lui prêtons allégeance. « Il ne faut pas sombrer dans le doute par la suite », dit-il.

Il ne faut pas que des suspicions surgissent dans le cœur quant à pourquoi ceci ou cela s’est produit. Il ne faut pas commencer à poser des questions.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Sachez que le doute n’est point avantageux. Allah affirme :

إِنَّ الظَّنَّ لَا يُغْنِي مِنَ الْحَقِّ شَيْئًا

« Assurément, la conjecture ne peut servir en aucune façon de substitut à la vérité. » (Le Saint Coran, chapitre 10, verset 37)

C’est la certitude qui offre le succès. Sans certitude rien n’est possible. Si l’on doute de tout, l’on ne prendra pas un seul souffle. L’on ne consommera pas d’eau, de peur qu’elle ne soit empoisonnée. L’on ne consommera aucun aliment acheté à l’extérieur de peur qu’il ne contienne des produits mortels. En ce cas, comment vivra-t-on ? La vie sera impossible. Ceci est un exemple aisé à comprendre et l’on peut en bénéficier dans les affaires spirituelles. Réfléchissez et méditez à ce propos. Vous avez prêté le serment d’allégeance sur mes mains et m’avez accepté en tant que Messie Promis et Juge Juste. Si après votre acceptation, une de mes décisions ou actions suscite du ressentiment ou de la vexation, vous devrez vous soucier de votre foi. Une foi regorgeant d’appréhensions et de suspicions ne produira pas de bons résultats : mais si vous avez accepté d’un cœur sincère que le Messie Promis (a.s.) est le Juge [Juste], déposez vos armes face à son commandement et à son action. Et ayez du respect pour ses décisions afin que vous puissiez respecter et glorifier les paroles pures de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Le témoignage du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) suffit : il vous rassure que vous aurez un Imam. Autrement dit, le Messie promis sera votre Imam de parmi vous. Il sera le Hakam ‘Adal. Si vous n’en n’êtes pas satisfaits, quand le serez-vous ? Cette conduite n’est point vertueuse et bénie que de se dire croyant tout en nourrissant la méfiance dans certains coins du cœur. »

L’on proclame que l’on croit [dans le Messie Promis (a.s.)], tout en ayant de la méfiance dans certains cas. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ceux qui m’ont renié et ceux qui objectent contre moi ne m’ont pas reconnu. Celui qui m’a accepté et pour ensuite objecter est d’autant plus malheureux car il est devenu aveugle après avoir vu. »

Ceci doit être la norme de notre foi à tous. Le Messie Promis (a.s.) a annoncé la continuation du Califat après lui. Non seulement le Messie Promis (a.s.), mais aussi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a annoncé que le Califat continuera jusqu’au Jour du Jugement avec l’avènement du Messie et du Mahdi. Le Califat de l’Ahmadiyya est un système qui perpétuera la voie du Messie Promis (a.s.) ainsi que les décisions de ce Juge Juste. Chaque ahmadi s’engage à obéir au Califat. Ainsi, à cet égard, il incombe à tout ahmadi de respecter la promesse d’obéissance au Califat, sinon la Bai’ah sera incomplète. Chaque ahmadi doit donc toujours tenter d’accroître sa foi et sa certitude.

Le Messie Promis (a.s.) encourage aussi sa Jama’at de lire attentivement le Saint Coran et de le comprendre. Il déclare : « J’ai expliqué maintes et maintes fois à ceux qui se sont liés à moi que Dieu a établi cette communauté pour dévoiler la vérité : car aucune lumière ne peut être créée dans la vie pratique sans cela. Je souhaite montrer la bonté de l’islam au monde par des vérités pratiques car Dieu m’a désigné pour cette tâche. Par conséquent, lisez fréquemment le Saint Coran et ne le lisez pas comme un simple recueil d’histoires, mais comme une philosophie. »

Chacun doit s’évaluer. Il ne faut pas se plonger dans les activités de ce monde au point d’oublier le but de son allégeance. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu m’a chargé d’expliquer les enseignements du Saint Coran et de vous les faire suivre. Ceux qui m’ont prêté allégeance doivent tenter d’en comprendre l’importance et de méditer sur le savoir du Saint Coran. Essayez de comprendre sa signification et son interprétation. »

Cela est impossible tant que nous ne tentons pas de comprendre et de lire également le trésor spirituel que nous a légué le Messie Promis.

Il déclare que le Saint Coran n’est pas que de simples histoires, mais un code de vie, une feuille de route qu’il incombe à tout musulman ahmadi de suivre.

Si nous oublions ce but en venant nous établir dans ce pays et nous nous plongeons corps et âme dans l’agitation de ce monde et ne tentons pas d’adapter l’atmosphère au sein de nos foyers aux préceptes du Saint Coran, nos enfants et nos générations s’éloigneront de la religion. Et ce sera une négation des bénédictions d’Allah, au lieu de la gratitude.

Une grande réflexion s’impose. Etre proche d’Allah et L’adorer, lire Son livre, le comprendre et le suivre est le but fondamental de tout ahmadi, qu’il soit ancien ou nouveau, qu’il soit natif de ce pays ou immigré. C’est en ce faisant que nous pourrons respecter les exigences du serment d’allégeance.

Ceux qui ont émigré ont échappé à l’opposition du monde en venant ici, mais s’ils ne suivent pas les préceptes de la foi et s’ils n’essaient pas de comprendre le Saint Coran, ils ne mériteront pas les bienfaits d’Allah. De même, les nouveaux ahmadis ou ceux qui résident ici et les anciens doivent également se rappeler que le simple fait de prêter le serment d’allégeance ne permet pas d’atteindre son but. Nous n’atteindrons notre objectif que lorsque nous suivront les enseignements de l’islam et nous n’atteindrons pas cet objectif tant que nous n’aurons pas lu et compris le livre d’Allah.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je le dis en toute vérité que [l’avènement du Messie] est une opportunité offerte par Dieu aux bienheureux. Béni est celui qui en profite. Vous, qui avez établi cette relation avec moi, ne devez point vous enorgueillir, croyant que vous avez acquis tout ce que vous deviez acquérir. Certes, vous êtes plus près de la félicité comparés à [ceux qui m’ont] rejeté et qui, en raison de leur farouche opposition et calomnies, se sont attirés le courroux divin.

Il est aussi vrai que s’étant fait une opinion favorable [de ma personne] vous vous êtes évertués à vous protéger de la colère divine, mais en réalité vous vous êtes contentés de vous rapprocher de la source de vie éternelle créée par Dieu en cette ère. À vous maintenant d’en consommer l’eau : implorez de ce fait la grâce et la faveur de Dieu afin qu’Il vous en fasse boire à satiété, car rien ne se fait sans l’apport du Très-Haut. C’est Lui qui en offre l’occasion. J’ai la ferme conviction que celui qui boira de cette fontaine ne connaîtra point l’anéantissement, car son eau offre la vie, elle protège de la mort et des assauts de Satan. Comment se désaltérer à cette source ? Pour ce faire, il faudra s’acquitter au mieux des deux obligations que Dieu vous a prescrites : celle que vous avez envers Lui et celle que vous avez envers Sa création.

[…] Considérez votre Dieu comme unique et sans partenaire tout comme vous le proclamez par votre témoignage:

اشهد انْ لا اله الّا الله

c’est-à-dire, « Je témoigne que mon unique bien-aimé, mon objectif, Celui digne d’obéissance, est Dieu et personne d’autre ». C’est une phrase si belle que si elle avait été enseignée aux Juifs, aux chrétiens ou à d’autres qui sont idolâtres ou polythéistes et qu’ils l’avaient comprise, ils n’auraient jamais été détruits. L’absence de cette unique formule les a frappés de désastres et de malheurs, mutilant et détruisant leurs âmes. »

Voyez comment le Messie Promis (a.s.) nous a réconfortés en nous garantissant ceci : si nous buvons et profitons de l’eau de la source que nous avons approchée en lui prêtant allégeance, si nous ne nous contentons pas de vaines paroles et passons aussi à l’action, en ce cas nous aurons la garantie que nous ne périrons jamais spirituellement car le Messie Promis (a.s.) est celui qui est venu perpétuer le message du Saint Coran et les commandements d’Allah.

Le Messie Promis (a.s.) déclare que le serment d’allégeance ne suffit pas. Allah souhaite des actions de notre part et quiconque agira ne sera pas privé des bénédictions d’Allah. Il ne périt jamais. Cette condition pratique naîtra lorsque les paroles d’Ach-hadou al-lâ ilâha il-lal-lâh seront votre voix extérieure et intérieure. Il en sera ainsi quand vous n’aimerez personne plus qu’Allah et ne chercherez rien d’autre que l’agrément d’Allah et quand vous obéirez complètement à Allah.

Chacun peut accomplir son auto-analyse et se demander : « Lorsque nous lisons la Kalimah (profession de foi), est-ce qu’Allah nous est plus cher que toutes choses et est-ce que notre intention est d’obtenir Son plaisir ? Obéissons-nous vraiment aux commandements d’Allah ? »

Si à l’heure de la Salat, nous ne nous consacrons pas immédiatement à la prière, si nous n’abandonnons pas nos occupations mondaines pour nous présenter pour la prière, nous professerons, du bout des lèvres, notre foi tandis que nous nourrissons un Chirk (polythéisme) caché en notre cœur. Nos entreprises mondaines seront en concurrence avec Dieu. Un croyant est certain que toute bénédiction dans ses affaires et ses œuvres dépend de la grâce d’Allah. Comment est-il possible que ses œuvres matérielles l’empêchent d’entendre la voix d’Allah ?

S’il en est ainsi, c’est que nous n’avons pas compris l’esprit de la Kalimah. Nous la proclamons de notre bouche mais nos actions ne soutiennent pas notre annonce. Nous nous sommes approchés de la source, mais ne tendons pas la main pour en consommer l’eau. Le Messie Promis (a.s.) a déclaré si telle est la situation, l’on n’est pas en train de respecter le serment d’allégeance.

Cette profession de foi ne nous pousse pas uniquement à respecter le droit d’Allah, mais aussi à respecter nos devoirs envers autrui, tout comme nous l’a ordonné Allah. Lorsqu’on respecte ces deux droits, c’est là que l’on devient un véritable croyant et c’est là qu’un véritable musulman ahmadi respecte le serment d’allégeance.

Le Messie Promis (a.s.) conseille à ceux qui lui ont prêté allégeance : « Si vous vivez comme les gens de ce monde, il ne sert à rien que vous vous soyez repentis sur ma main. La repentance sur ma main exige une mort afin que vous puissiez recevoir une nouvelle vie. »

Autrement dit, après avoir prêté allégeance, vous devrez avoir une nouvelle vie spirituelle. Si vous n’avez pas acquis cette vie spirituelle et si vous nourrissez les mêmes désirs et priorités de la vie matérielle, cette allégeance ne servira à rien. Le Messie Promis (a.s.) déclare que si la Bai’ah ne vient pas du cœur, elle ne donnera aucun résultat. Dieu souhaite que cette allégeance que vous me prêtez vienne de votre cœur. Quiconque m’accepte avec un cœur sincère et se repent franchement de ses péchés, méritera certainement l’absolution du Dieu Pardonnant et Gracieux. Il sera comme un nouveau-né. C’est là que les anges le protégeront : il sera complètement innocent. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « S’il existe un seul homme bon dans un village, Allah sauvera tout le village de la destruction à cause de cet individu. Quand un désastre survient, il tombe sur tout le monde, mais Dieu épargne quand même certains de Ses serviteurs. Telle est la Sounnah (pratique) d’Allah : si une personne est bonne, les autres sont également sauvés.

Il s’agit d’un principe de base que l’on doit toujours avoir en tête : Allah écoute les prières de Ses serviteurs élus et accepte leurs bonnes œuvres. Nous devons tenter de consacrer nos actes d’adoration purement pour Allah. Nos actions doivent viser l’agrément d’Allah.

La situation du monde laisse présager des nuages d’une terrible destruction au-dessus de nous. Le président des États-Unis a déclaré hier que si le président de la Russie utilisait l’arme nucléaire, il y aurait alors une réaction de l’autre côté et la destruction qui se produirait entraînerait la fin du monde. Ainsi, les habitants de ces pays ou ceux qui ont émigré ici ne doivent pas croire qu’ils sont en sécurité ici. Personne n’est en sécurité où que ce soit. Quand les dirigeants de ces grandes puissances perdent l’esprit, ils ne se soucient de rien. Ainsi, en pareilles situations, il incombe aux ahmadis d’avoir recours à la prière et de consacrer leur adoration à Allah. Tout comme l’affirme le Messie Promis (a.s.) Allah sauve les autres pour le bien des justes et pour le bien de Ses serviteurs élus. Le Saint Coran, la parole de Dieu, nous informe de la même chose. Personne ne doit croire que nous sommes en sécurité en venant ici et que l’avenir de nos enfants est assuré. Non. Nous traversons une période très dangereuse. Si quelqu’un peut nous sauver dans de telles situations, c’est l’Être d’Allah. Prosternez-vous devant Lui et faites en sorte que vos descendants se prosternent également devant Lui afin qu’ils puissent se protéger ainsi que leur progéniture. Ce monde ne pourra ni nous sauver, ni assurer notre avenir ou celui de nos générations futures.

Mais si nous rendons justice aux paroles de Lâ ilâha il-lal-lâhou Mouham-madour-rasouloul-lâh, Allah sauvera le monde en raison de nos humbles prières et bonnes actions. Priez beaucoup à cet égard vu la situation actuelle et ce avant que la situation du monde ne s’aggrave.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La [véritable] vertu est celle accomplie en avance. Celle accomplie plus tard, n’est d’aucun avantage. Dieu n’accepte pas la vertu produite par la passion naturelle. Quand le bateau coule, tout le monde pleure. Pleurer et se lamenter – des réactions naturelles en pareils cas – ne sont guère profitables en ces instants-là. Pleurer et se lamenter sont profitables avant cela, quand règne la paix.

Comprenez que pour connaître Dieu, il faudra agir et être vigilant en avance. Celui qui est alerte comme si la foudre est sur le point de le frapper, n’est jamais frappé par la foudre. Mais celui qui crie en voyant la foudre frapper sera tué par celle-ci. Il craint la foudre et non Dieu. »

Le Messie Promis (a.s.) nous a avertis en disant que si nous souhaitons établir une relation avec Dieu, il faut le faire maintenant. Pour l’instant, les nuages de danger sont légèrement surélevés ou du moins ils peuvent être contrôlés si on le souhaite : mais ils peuvent se propager à tout moment.

Ainsi, aujourd’hui, la foi des ahmadis et leur lien avec Allah ainsi que leurs prières peuvent sauver le monde de la destruction. Priez pour le monde avec la compassion au cœur. Expliquez au monde dans votre propre cercle que si l’on ne respecte pas les droits d’Allah et de ses serviteurs ce beau monde peut se transformer en un désert. Étant animé de telles pensées, chaque ahmadi doit tenter d’honorer ses devoirs. En attirant davantage notre attention vers les prières, le Messie Promis (a.s.) déclare :

« Vous travaillez dur pour préparer votre champ et vous espérez de [bonnes] récoltes. De même, les jours de paix sont pour le travail acharné. Si vous vous souvenez de Dieu maintenant, vous en profiterez. Se présenter pour la prière semble être une tâche difficile comparée aux œuvres mondaines. Il semble parfois très difficile d’assister aux prières, comparé aux activités mondaines. C’est encore plus difficile de se réveiller pour le Tahajjoud. Mais si vous vous y habituez, vous n’en souffrirez pas. Si vous priez, le Dieu Miséricordieux vous favorisera. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Vous avez des occupations mondaines. Vous avez pitié de votre âme et de votre famille et vous vous souciez de leurs besoins. Vous ressentez de la pitié pour vos enfants. Or, en sus de vos soucis matériels, il existe une autre méthode pour exprimer votre compassion à leur égard : vous devez prier pour eux durant votre Salât. Priez [pour eux] dans le Roukou’(se courbant devant Dieu) et lors de vos prosternations, afin qu’Allah détourne cette calamité et vous protège du châtiment. Celui qui prie n’est pas privé. Il n’est jamais possible qu’un suppliant soit tué comme un impur insouciant. Si cela n’est pas le cas, Dieu ne sera jamais connu. Il fait la distinction entre Ses serviteurs justes et les non-croyants. L’un est capturé tandis que l’autre est sauvé. Par conséquent, faites naître la sincérité parfaite en vous.

Certes le Messie Promis (a.s.) a prononcé ces paroles quand sévissait une épidémie de peste, mais comme je l’ai dit, les signes de la destruction mondiale sont visibles aujourd’hui : ainsi, il est d’autant plus nécessaire de nous prosterner devant Allah. Ceci est la méthode pour se protéger soi-même et protéger le monde.

Ensuite, il a vivement conseillé à la Jama’at d’adopter une haute moralité, car ceci est aussi l’un des commandements d’Allah.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Corriger la morale est une tâche très difficile, à moins qu’on ne s’examine constamment. Sans s’évaluer constamment, sans examiner ses paroles et ses actions de la journée, sans évaluer ses bonnes et ses mauvaises actions, il n’y aura pas de la réforme. Un langage déplacé crée de l’inimitié : donc on doit toujours garder sa langue sous contrôle. L’on ne nourrit pas de l’inimitié à l’égard de celui qu’on considère comme son bienfaiteur : imbécile est celui qui n’a pas pitié de sa personne et qui met sa vie en danger en négligeant l’accomplissement de bonnes œuvres et en omettant de rehausser sa moralité. Autrement dit, la sagesse exige que l’on affine ses aptitudes et ses capacités internes octroyées par Allah et qu’on en use de sorte à exprimer une haute moralité à travers ses actions. Si vous sombrez dans d’immoralité pour la moindre chose, vous vous mettrez en danger. Sachez également que si l’islam encourage la patience et la haute moralité dans les affaires personnelles et qu’on évite les querelles, de même l’islam préconise également le respect de la dignité de la religion dans les limites de la loi.

Le Messie Promis (a.s.) attire notre attention sur ce sens de l’honneur pour la religion en ces termes.

« Celui qui a publiquement abandonné la communauté des vertueux – c’est-à-dire l’islam – et qui l’insulte et exprime une inimitié dangereuse, se trouve dans une autre catégorie. Les Compagnons [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] ont rencontré des difficultés et ont dû entendre des insultes contre l’islam de la part de certains de leurs proches. En dépit de cette relation étroite, ils ont préféré l’islam. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Celui qui est un ennemi farouche de l’islam et qui insulte l’Envoyé d’Allah (s.a.w) mérite qu’on lui manifeste du dégoût et de la haine. Mais si un autre est paresseux dans ses œuvres, il mérite indulgence et qu’on ne brise pas sa relation avec lui. »

Si un individu ne vous est pas hostile, ayez de bonnes relations avec lui. Mais si un autre s’oppose ou insulte ouvertement l’islam et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ne renonce pas à son hostilité en dépit des conseils, il faudra en ce cas faire montre d’indignation religieuse. De même, tout ahmadi doit faire montre de cette indignation religieuse dans le cas du Messie Promis (a.s.). Nous ne pouvons pas tendre la main de l’amitié à celui qui ne cesse pas d’insulter le Messie Promis (a.s.) en dépit de nos conseils. Le sens de l’honneur d’aucun ahmadi ne peut tolérer pareille situation. Beaucoup d’entre vous sont venus du Pakistan. Vous avez fait l’expérience personnelle du langage grossier utilisé par les soi-disant Mollahs contre le Messie Promis (a.s.).

Notre sens de l’honneur ne tolérera pas qu’on nous conseille de leur montrer de l’affection ou de ne pas prier pour que leur mal retourne contre eux. Le même principe énoncé par le Messie Promis (a.s.) s’appliquera ici. Oui, nous ne prenons pas la loi entre nos mains, même contre pareils individus, car cela fait également partie de l’enseignement islamique à savoir qu’en aucun cas nous ne devons prendre la loi entre nos mains.

Le Messie Promis (a.s.) a présenté une autre qualité que les ahmadis doivent posséder après lui avoir prêté allégeance. Il nous conseille de susciter de l’affection et de la fraternité entre nous. Il déclare à ce propos : « Notre Jama’at ne s’épanouira pas tant que ses membres n’éprouvent pas une compassion sincère. Les forts doivent aimer les faibles. »

C’est-à-dire d’utiliser toute aptitude reçue pour aider les faibles au lieu de faire montre de dégoût à leur égard ou de se détourner d’eux.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « J’entends que d’aucuns méprisent autrui en raison de ses écarts et le honnissent, tandis qu’ils auraient dû prier pour lui, l’aimer et le conseiller avec affection. […]. Pareils agissements sont condamnables. Une communauté ne s’établit que lorsque ses membres s’entraident et se couvrent mutuellement leurs défauts et lorsqu’on se traite comme des frères de sang. »

Le Messie Promis (a.s.) a prononcé ces paroles avec une compassion sincère, en disant notamment que les scissions internes au sein de la Jama’at sont condamnables. Les Compagnons avaient également engendré amour et fraternité entre eux et sont devenus une communauté. Il souhaitait que les membres de sa Jama’at établissent la fraternité entre eux à l’instar des Compagnons. « Dieu a fondé ce mouvement sur ce même principe : Il établira cette même fraternité au sein de celui-ci. J’ai de grands espoirs en Dieu. »

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Écoutez, c’est un grave péché de s’accuser les uns les autres, de froisser autrui, de blesser le cœur d’un autre par des paroles dures et de mépriser les faibles et les humbles. »

En somme respecter les sentiments d’autrui est une noble qualité morale. Dès lors que cela sera mis en pratique, nous pourrons être à la hauteur des espoirs du Messie Promis (a.s.) et hériter les récompenses promises par Allah en faveur de sa Jama’at. Ce n’est qu’alors que nous pourrons profiter des bénédictions d’Allah.

À l’époque du Messie Promis (a.s.) différentes nations et tribus de l’Inde ont rejoint la Jama’at. Selon la promesse faite au Messie Promis, Allah y a inclus des individus appartenant à différentes nations, tribus et ethnies et Il ne cesse de le faire. C’est là une faveur d’Allah à ces peuples de différentes nations et ethnies, qu’Il leur ait accordé la possibilité de rejoindre la Jama’at du serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et a fait d’eux une seule nation. Le Messie Promis (a.s.) nous explique que nous sommes frères. Vous avez des pères qui sont différents, mais en fin de compte vous avez tous le même père spirituel et êtes les branches du même arbre. Ainsi, quelle que soit notre ethnie, que nous soyons blancs, afro-américains, Pakistanais, Indiens ou Hispaniques, en rejoignant l’Ahmadiyya, nous sommes devenus les enfants d’un père spirituel, et personne n’est supérieur à un autre en raison de son appartenance ethnique ou de sa couleur parce que notre père spirituel est un. D’ailleurs, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait fait cette annonce dans son dernier sermon. Quand nous œuvrerons ensemble en comprenant ce point et quand nous prendrons soin des sentiments d’autrui, Allah ne cessera pas de nous accorder le progrès, Incha Allah.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah souhaite que notre Jama’at soit un exemple. » Devient-on un exemple par des paroles superficielles et sans actions profondes ? Pour devenir un modèle, il faut accomplir un grand djihad et il faut travailler dur. Nous devrons le faire en élevant les normes de nos cultes et en corrigeant nos conditions morales et en établissant les normes d’amour et de relations fraternelles entre nous. Nous devons nous demander si nous devenons des exemples ou non.

Soulignant davantage l’importance de rehausser nos normes, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah aime les Mouttaqîn. Ayez tous au cœur la grandeur d’Allah l’Exalté, tout en Le craignant. Sachez que tous sont les serviteurs de Dieu. Ne soyez pas cruels ni sévères à l’égard de quiconque. Ne méprisez personne. S’il existe un membre impur dans la communauté il corrompra le reste. »

Il déclare que les hautes valeurs et les hautes mœurs naissent quand la Taqwa existe dans le cœur. À cet égard, il conseille ceci à sa Jama’at : « La Taqwa est d’une grande importance pour notre Jama’at. D’autant plus que ses membres se sont liés à celui qui se proclame l’envoyé de Dieu et lui ont prêté allégeance. [La Taqwa est essentielle] afin que ceux qui se vautraient dans l’inimitié, la rancœur ou le polythéisme, ou qui s’étaient amourachés de ce bas monde, puissent se libérer de ces malheurs. »

Ensuite le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « La plus grande préoccupation que doivent ressentir les membres de ma Jama’at et qui doit dépasser toutes les inquiétudes concernant ce monde est celle-là : « Possédons-nous la Taqwa ou non ? »

Si nous souhaitons respecter notre serment d’allégeance, si nous souhaitons être reconnaissants à Allah pour Ses faveurs, nous devons évaluer notre situation à tout instant.

Qu’Allah nous permette de façonner notre vie selon les souhaits du Messie Promis (a.s.) et de mettre la religion avant le monde. Que la crainte d’Allah naisse en nous ; que nous témoignions sincèrement de l’unicité de Dieu ; et que nous rejoignons le groupe des derniers dont la bonne nouvelle a été offerte par Allah au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Qu’Allah nous en accorde l’opportunité.

En venant, l’Amir Sahib m’a informé que cette mosquée a été inaugurée il y a vingt-huit ans exactement, soit un 14 octobre. Cette mosquée existe depuis vingt-huit ans. Les anciens ahmadis vivant dans cette région ainsi que les nouveaux arrivants doivent s’analyser et voir jusqu’où ils ont progressé dans leur spiritualité au cours de ces vingt-huit années. Dans quelle mesure ont-ils essayé de respecter les exigences de cette mosquée ? Qu’Allah ne cesse de subvenir aux besoins de ceux qui viennent dans cette mosquée pendant de nombreuses décennies et de nombreux siècles à venir et puisse-t-elle être protégée de toutes sortes de calamités mondaines.

Toutefois, nous respecterons les exigences de ces mosquées quand nous tenterons de les remplir [de fidèles].

Qu’Allah nous en accorde la possibilité.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

Etiquettes