Sermons 2024

Compassion du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)

Dans son sermon du 26 janvier 2024, Sa Sainteté le Calife a évoqué la réaction du Saint Prophète (s.a.w.) lorsqu'il a subi des attaques lors de la bataille d'Ouhoud.

Sermon du vendredi 26 janvier 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Voici quelques récits détaillant les blessures reçues par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors de la bataille d’Ouhoud.

Selon le récit d’Ibn ‘Abbâs, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré en cette occasion :

اشْتَدَّ غَضَبُ اللَّهِ عَلَى مَنْ قَتَلَهُ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم فِي سَبِيلِ اللَّهِ،

اشْتَدَّ غَضَبُ اللَّهِ عَلَى قَوْمٍ دَمَّوْا وَجْهَ نَبِيِّ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم‏

Le courroux d’Allah est sévère contre celui qui a été tué par le Prophète d’Allah pour la cause d’Allah. Le courroux d’Allah est sévère contre le peuple qui a ensanglanté le visage de l’Envoyé d’Allah (s.a.w).

Selon Al-Tabarâni, quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été blessé, il a déclaré :

اشتد غضب الله على قوم كلموا وجه رسول الله

« Le courroux d’Allah est (extrêmement) sévère contre le peuple qui a blessé le visage (béni) de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). » Après un court silence il a prié :

اللهم اغفر لقومي فإنهم لا يعلمون

« Ô Allah ! Pardonne à mon peuple, car ils sont ignorants. »

Selon les récits des recueils d’Al-Boukhâri et de Mouslim, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répétait : « Ô Allah ! Pardonne à mon peuple, car ils sont ignorants. »

Ainsi, la miséricorde de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), qui était le reflet complet de celle de Dieu, a eu le dessus même en ces instants quand il était blessé et saignait. Il a répété la formule énonçant que la colère de Dieu se manifeste quand un peuple persécute son Prophète et son bien-aimé. Il a prié : « Ô Allah ! Ils sont coupables de ces exactions en raison de leur ignorance et de leur sottise. Pardonne-leur. Ne les châtie pas en raison de leur erreur. »

Al-lâhoum-ma sal-li ‘alâ Muham-madin wa ‘alâ âli Muham-mad !

(O Allah, répands Ta grâce sur Muhammmad et sur la postérité de Muhammad)

Quelle splendide manifestation de bienveillance !

Voici le récit d’Al-Boukhâri à ce propos.

قَالَ عَبْدُ اللَّهِ كَأَنِّي أَنْظُرُ إِلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم يَحْكِي نَبِيًّا مِنَ الأَنْبِيَاءِ ضَرَبَهُ قَوْمُهُ فَأَدْمَوْهُ، وَهْوَ يَمْسَحُ الدَّمَ عَنْ وَجْهِهِ، وَيَقُولُ ‏  اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِقَوْمِي فَإِنَّهُمْ لاَ يَعْلَمُونَ

‘Abdoullâh Ibn Mas’oud relate : « C’est comme si je voyais le Prophète (s.a.w.) parler de l’un des prophètes dont la nation l’avait battu et fait saigner, alors qu’il nettoyait le sang de son visage et disait : « Ô Allah ! Pardonne à ma nation, car elle est ignorante. »

Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb a commenté à ce propos dans son ouvrage Sîrat Khâtam-un-Nabiyyîn : « Arrivé au col de la montagne, le Saint Prophète nettoya ses blessures avec l’aide d’Ali. Au prix de grandes difficultés, Abou ‘Oubaydah Ibn Al-Jarrâh utilisa ses dents pour faire sortir les deux anneaux qui s’étaient enfoncés profondément dans la joue du Saint Prophète ; dans cet effort, deux de ses propres dents furent cassées. Les blessures du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) saignaient abondamment en ces instants et, à la vue de ce sang, très peiné, il déclara : « Comment pareil peuple pourra-t-il prospérer, qui a souillé le visage de son prophète de son sang au seul motif qu’il les invitait vers Dieu ? »

Après cela, le Saint Prophète resta silencieux pendant un certain temps, puis il pria : « Ô mon Allah ! Pardonne à mon peuple, car ils ont commis cette erreur par ignorance. »

On raconte qu’à cette occasion, le verset suivant fut révélé :

لَيْسَ لَكَ مِنَ الْأَمْرِ شَيْءٌ

« La question du châtiment et du pardon est entre les mains d’Allah. Tu n’as pas à t’en préoccuper. Allah pardonnera à qui Il veut et punira qui Il veut. »

Fâtimat-Al-Zahrâ avait quitté Médine après avoir entendu les terribles nouvelles concernant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et arriva à Uḥud peu après. Dès son arrivée, elle commença à laver les blessures du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), mais le saignement ne s’arrêta pas. Finalement, Fâtimah brûla une natte de paille et en appliqua les cendres sur la blessure de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.). Ce n’est qu’à ce moment-là que son sang s’est arrêté. À cette occasion, d’autres femmes ont elles aussi soigné des compagnons blessés et ont ainsi obtenu une récompense spirituelle. »

Sa Sainteté le deuxième Calife (r.a.) évoque cet incident en ces termes : « Une pierre a frappé le casque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors de la bataille d’Ouhoud et un clou de son casque s’est enfoncé dans sa tête.

Il a perdu connaissance et il est tombé sur les cadavres de ces compagnons qui gisaient en martyrs ayant combattu autour de lui. Par la suite, les dépouilles d’autres compagnons lui sont tombées dessus. Les autres ont cru qu’il était tombé en martyr. Mais quand on l’a extirpé du fossé et qu’il a repris connaissance, il ne s’est même pas soucié [du fait] que l’ennemi l’ait blessé ou que ses dents aient été brisées, [ou que] ses proches, parents, amis aient été tués. Dès qu’il a repris connaissance, il a prié en ces termes : « O Allah ! Ces gens n’ont pas pu reconnaître mon statut. Pardonne-leur leurs péchés. »

On trouve également mention de la présence d’anges à Ouhoud et leur participation à la bataille. Sa’d Ibn [Abi] Waqqâs rapporte avoir vu deux hommes combattre à la droite et à la gauche de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.) à Ouhoud. Ils étaient vêtus de blanc et se battaient férocement. Il a déclaré : « Je n’avais jamais vu ces deux individus auparavant ; ni par la suite, d’ailleurs. » Il s’agissait des anges Gabriel (a.s.) et Michel (a.s.). Al-Bayhaqi relate que Moujâhid a déclaré à ce propos : « Les anges n’avaient combattu que le jour de Badr. » Al-Baihaqi déclare : « Il entend par là que les anges n’ont pas combattu lorsque les musulmans ont désobéi au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qu’ils n’ont pas patiemment suivi ses instructions. »

Ceci concerne les [archers] du col montagneux. Les anges les protégeaient tant qu’ils étaient obéissants et patients. Dès qu’ils ont fait montre d’impatience, les anges ont retiré leur protection. Allah sait mieux.

Muhammad Ibn ‘Oumar a rapporté un commentaire de ses enseignants à propos du verset suivant :

بَلَى إِنْ تَصْبِرُوا وَتَتَّقُوا

C’est-à-dire qu’ils n’ont pas été secourus étant donné qu’ils n’ont pas été patients et ont pris la fuite.

Il a également rapporté que ses maîtres avaient dit que Mous’ab Ibn ‘Oumayr était tombé en martyr et qu’un ange adoptant le visage de Mous’ab Ibn ‘Oumayr avait alors pris le drapeau. Les anges étaient présents ce jour-là mais n’avaient pas combattu.

Al-Hârith Ibn Sîmâ décrit ces circonstances en disant : « Le jour d’Ouhoud, le Prophète (s.a.w.) était dans le défilé. Il m’a demandé à propos d’Abdour-Rahmân Ibn ‘Awf, et je lui ai dit que je l’ai vu se diriger vers la montagne. Le Prophète (s.a.w.) a dit que les anges combattaient sans nul doute à ses côtés. » Al-Hârith déclare : « Quand je suis retourné auprès d’Abdour-Rahmân, j’ai vu devant lui les cadavres de sept mécréants. Je lui ai dit : « Tu as triomphé ! Est-ce toi qui les as tous tués ? » Il a répondu : « J’ai tué celui-là et celui-là. Les autres ont été tués par une personne que je n’ai jamais vue. » J’ai déclaré : « Allah et son Prophète ont dit la vérité. » C’est-à-dire que les anges combattaient à ses côtés.

Ibn Sa’d relate une narration d’Abdoullâh Ibn Fadl Ibn ‘Abbâs, selon laquelle le Prophète (s.a.w.) a confié l’étendard à Mous’ab Ibn ‘Oumayr le jour d’Ouhoud ; et quand Mous’ab est tombé en martyr, un ange, adoptant sa physionomie, a pris le drapeau. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) disait : « Ô Mous’ab ! Avance ! » L’ange s’est tourné vers lui et a déclaré : « Je ne suis pas Mous’ab. » L’Envoyé d’Allah (s.a.w.) a reconnu qu’il s’agissait d’un ange qui était venu lui porter secours.

Muhammad Ibn Thâbit rapporte que le Prophète (s.a.w.) a déclaré le jour d’Ouhoud : « Ô Mous’ab, avance ! » Abdour-Rahmân Ibn ‘Awf a dit : « Ô Messager d’Allah ! Mous’ab n’est-il pas tombé en martyr ? » Il a répondu : « Certainement, mais un ange a été désigné comme son suppléant et il porte son nom. »

Le ‘Allâmah Ibn ‘Asâkir relate que Sa’d Ibn Abi Waqqâs a déclaré : « Le jour d’Ouhoud je tirais des flèches et un bel homme vêtu de blanc me les rapportait. Je ne le connaissais pas. J’en ai déduit qu’il s’agissait d’un ange. » ‘Oumayr Ibn Ishâq rapporte que les [combattants musulmans] s’étaient éloignés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le jour d’Ouhoud. Sa’d tirait des flèches devant lui. Un jeune lui apportait des flèches. Chaque fois qu’il tirait des flèches le jeune les lui ramenait.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit : « Ô Abou Ishâq ! Tire tes flèches ! » Après la bataille je n’ai plus vu ce jeune homme et d’ailleurs personne [d’autre] ne le connaissait. »

Al-Bayhaqi relate d’Ourwah une narration sur la parole divine suivante :

وَلَقَدْ صَدَقَكُمُ اللَّهُ وَعْدَهُ

« Allah avait promis d’aider [les musulmans] avec cinq mille anges, tant qu’ils seraient patients et feraient montre de Taqwa. Allah a tenu Sa promesse. Mais lorsqu’ils ont enfreint les ordres du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en quittant leurs positions, [spécifiquement] lorsque les archers ont négligé l’injonction de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.) de ne pas abandonner leur poste, et qu’ils ont été motivés par des désirs terrestres, la protection divine fournie par les anges leur a été retirée [par Allah]. Allah a révélé ce verset :

وَلَقَدْ صَدَقَكُمُ اللَّهُ وَعْدَهُ إِذْ تَحُسُّونَهُمْ بِإِذْنِهِ

« Allah vous a tenu Sa promesse en votre faveur, lorsque vous les tuiez sans relâche avec Sa permission. » Allah a tenu Sa promesse et leur a offert la victoire. Mais ils ont été éprouvés lorsqu’ils ont désobéi l’ordre. »

Dans l’un de ses discours, le quatrième Calife (r.h.) a également mentionné cet événement, déclarant que les compagnons ont rapporté que lors de la bataille de Badr, des anges ont été vus portant des turbans noirs sur la tête et un uniforme. Lorsque les compagnons ont vu ces anges dans différentes situations, ils portaient également des turbans noirs de la même manière.

Lorsque les récits ont été rassemblés, ils ont été étonnés. Tous les événements se sont déroulés en accord à l’interprétation de Mousawwimîn [en référence aux anges qui attaqueront avec véhémence] faite par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Tel était le destin, et cela s’est réalisé de la même manière. De même, lors de la bataille d’Ouhoud, les anges qui sont apparus portaient des turbans rouges sur leurs têtes en tant que signe distinctif.

La couleur rouge véhiculait également un message de tristesse, symbolisant l’intensité de la douleur ressentie par les compagnons lors de la bataille d’Ouhoud en raison des blessures infligées au Prophète (s.a.w.), douleur qu’ils n’avaient jamais ressentie au cours de son vécu. Après une tristesse, une autre triste nouvelle leur est parvenue, et ils ont été débordés de chagrin.

Au cours de cette bataille, la couleur choisie pour manifester le signe des anges était donc le rouge, couleur représentant le chagrin, le sang et la douleur.

Il existe également de nombreux récits sur la fermeté et le sacrifice des compagnons pour assurer la protection de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.).

On trouve des récits sur Anas Ibn Nadr Al-Ansâri.

Anas a déclaré : « Mon oncle, Anas Ibn Nadr, n’avait pas pu participer à la bataille de Badr. Il avait dit : « O Messager d’Allah ! Je n’étais pas présent dans la première bataille que vous avez menée contre les polythéistes.

S’il plaît à Allah de me faire participer à la bataille contre les polythéistes, Allah verra certainement mes faits d’armes. »

Ainsi, quand la journée d’Ouhoud est arrivée et que les musulmans se sont retirés du champ de bataille, il s’est adressé à Dieu en disant : « Ô Allah, je m’excuse devant Toi pour ce qu’ils ont fait ! »

Il faisait référence à ses compagnons, c’est-à-dire ceux qui s’étaient dispersés et il a ensuite déclaré : « Je m’absous de ce que ces gens ont fait. »

Il faisait référence aux polythéistes. Ensuite, il avança et rencontra Sa’d Ibn Mou’âdh. Il dit : « O Sa’d Ibn Mou’âdh, le Paradis ! » Puis, [le Prophète] dit : « Par le Seigneur de Nadr, je sens le parfum du Paradis dans la direction d’Ouhoud. » Sa’d répondit : « Ô Messager d’Allah ! Je n’ai pas pu accomplir ce qu’il a fait. »

Il a relaté l’incident au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), expliquant qu’Anas s’est battu avec audace et sans peur, ajoutant qu’il n’aurait pas pu le faire.

Anas a déclaré : « Nous avons dénombré plus de quatre-vingt blessures sur sa dépouille, causées par des épées, des lances et des flèches, et nous l’avons trouvé gisant en martyr ; et les polythéistes l’avaient mutilé.

Personne ne pouvait le reconnaître sauf sa sœur qui l’a reconnu grâce à un furoncle sur son doigt. »

Anas a déclaré : « Nous pensions que le verset suivant a été révélé à son sujet et à propos d’autres de sa catégorie :

مِنَ الْمُؤْمِنِينَ رِجَالٌ صَدَقُوا مَا عَاهَدُوا اللَّهَ عَلَيْهِ

Certains des croyants ont été fidèles à leur engagement envers Allah.

Ibn Ishâq affirme : « Anas Ibn Nadr, l’oncle d’Anas Ibn Mâlik, rencontra Talhah Ibn ‘Oubaydillâh, ‘Oumar Ibn Al-Khattâb et d’autres émigrants et Ansâr. Ils étaient assis. Anas leur demanda : « Pourquoi êtes-vous assis ici ? » Ils répondirent : « Le Messager d’Allah (s.a.w.) est mort. » Anas dit : « Que ferez-vous après la mort de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.) ? Mourrez de la même manière que lui ! »

Anas, se dirigeant vers les mécréants, a combattu courageusement jusqu’à tomber en martyr. Anas Ibn Mâlik a reçu son nom en son honneur.

Anas Ibn Mâlik déclare : « Ce jour-là, nous avons trouvé Anas Ibn Nadr dans un tel état que son corps portait les marques de soixante-dix blessures, et personne ne pouvait le reconnaître, sauf sa sœur. Elle l’a reconnu par les furoncles de ses doigts. »

Hazrat Mirza Bashir Ahmad décrit ainsi cet incident : « Une lutte très dangereuse s’ensuivit, et ce fut une période de grande épreuve et de tribulation pour les musulmans. Comme mentionné ci-dessus, en entendant la nouvelle du martyre du Saint Prophète (s.a.w.), de nombreux compagnons avaient perdu leur esprit ; et jetant leurs armes, ils se sont déplacés d’un côté du champ de bataille. ‘Oumar (r.a.) faisait également partie de ces personnes ayant sombré dans le désespoir. Ces personnes étaient assises d’un côté du champ de bataille, quand un compagnon nommé Anas Ibn Nadr Al-Ansâri (r.a.) est passé par là et en les voyant, leur a demandé : « Que faites-vous ici ? » Ils ont répondu : « Le Saint Prophète (s.a.w.) est mort. Que va-t-on gagner de la bataille ? » « C’est le moment du combat, a répondu Anas, afin que nous puissions également mériter la mort qu’a connue le Prophète (s.a.w.). D’ailleurs quel plaisir tirer de la vie après la disparition du Prophète (s.a.w.) ? » Ensuite, Sa’d Ibn Mou’âdh est passé devant Anas, qui lui a dit : « Sa’d ! Je peux sentir le parfum du paradis venant de cette montagne. » Après cela, Anas (r.a.) a pénétré dans les rangs ennemis et il est tombé en martyr au combat. Après la bataille, on a constaté qu’il avait subi plus de quatre-vingts blessures et personne n’a pu reconnaître sa dépouille. Finalement, sa sœur l’a identifié par une marque sur son doigt. »

Le deuxième Calife (r.a.) a lui aussi commenté à ce propos. « L’oncle d’Anas avait également participé à la bataille d’Ouhoud et avait montré un grand courage. Il avait bien combattu et bien protégé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) des attaques des mécréants. Après la victoire, les musulmans étaient occupés à capturer les ennemis et à rassembler leurs biens et possessions. Les adversaires stupides [de l’islam] qualifient cela de pillage.

Le Mouslih Maw’oud déclare que les adversaires [de l’islam] qualifient de pillage le fait que les combattants musulmans ramassaient le butin de l’ennemi. Or, ce n’est pas du pillage : c’est un moyen d’affaiblir l’ennemi. Quoi qu’il en soit, Anas Ibn Nadr s’est dit que sa tâche est maintenant terminée.

Il avait faim ; il avait quelques dattes. Il s’est éloigné du champ de bataille et a commencé à manger ses dattes, se réjouissant de la victoire. En mangeant et en marchant, il est arrivé à une pierre sur laquelle ‘Oumar était assis en train de pleurer.

Anas en a été tout surpris : aujourd’hui est un jour de joie, un jour de liesse, un jour pour se féliciter. Pourquoi pleurer dans de telles circonstances ? Anas à dit à ‘Oumar : « Aujourd’hui est un jour de joie car Allah a offert la victoire aux musulmans – et toi tu pleures ! »

‘Oumar lui a dit : « Peut-être que tu ignores ce qui s’est passé après la victoire. » Anas a demandé : « Qu’est-il arrivé ? »

‘Oumar a répondu : « L’armée ennemie est revenue par-derrière et a lancé une attaque, ce qui a entraîné la dispersion de l’armée islamique et la mort du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Cet Ansari a dit : « ‘Oumar ! Pourquoi pleures-tu, alors ? »

Une datte était restée dans sa main. Il l’a jetée à ce moment-là et lui a dit. En s’adressant à la datte, il a dit : « Il n’y a plus que toi entre moi et mon Seigneur ! » (Il se référerait à ‘Oumar ou à la datte). En tout cas, il a déclaré : « Seule cette datte se trouve entre moi et mon Seigneur. »

Ensuite, il a regardé ‘Oumar et a dit : « ‘Oumar, si le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est tombé en martyr, quel est désormais notre rôle dans ce monde ? Nous partirons là où il est parti. » Tenant une épée, il a attaqué seul l’armée ennemie qui était en nombre de milliers.

Quelle est l’importance d’un homme contre des milliers ? Il a été attaqué sur les quatre fronts et il est tombé là-bas en martyr.

Après la bataille, lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé qu’on cherche son cadavre, on l’a découvert en soixante-dix morceaux, voire certaines narrations disent qu’il était méconnaissable. Finalement, sa sœur ou un autre parent l’a identifié grâce à une marque sur son doigt. »

Le Mouslih Maw’oud a également relaté cet incident de cette manière : « Quand la nouvelle du martyre du Saint Prophète (s.a.w.) s’est répandue lors de la bataille d’Ouhoud, Anas Ibn Nadar, l’oncle d’Anas, a vu ‘Oumar assis sur une colline, les yeux en larmes. Il a demandé : « Oumar ! Pourquoi pleurer quand les musulmans ont triomphé ? »

‘Oumar de répondre : « Tu ne sais peut-être pas que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est tombé en martyr. »

Lorsqu’il a entendu cette nouvelle, l’oncle d’Anas mangeait des dattes et il lui restait la dernière dans la main. Il l’a soulevée et l’a jetée en disant : « Qu’y a-t-il d’autre à part cela entre moi et mon Dieu ? » Et mû par son amour, il a regardé ‘Oumar avec dédain et a dit : « Oumar, étant donné que le Saint Prophète (s.a.w.) est parti pour l’Au-delà, pourquoi pleures-tu ici ? Nous irons là où il est parti. » Tout seul, Anas a attaqué l’armée ennemie de trois mille soldats. Les mécréants l’ont peut-être considéré comme un fou.

Il a combattu et a connu le martyre. Après la bataille, quand on a cherché sa dépouille on l’a découvert en soixante-dix morceaux. Chaque articulation avait été découpée.

Le Mouslih Maw’oud (ra) a détaillé les événements de son martyre dans divers endroits, dans certains avec plus de détail que dans d’autres.

Le Mouslih Ma’woud relate : « Mâlik Ibn Anas, un compagnon parmi les Ansâr, avait manqué de participer à la bataille de Badr en raison d’une erreur. Lorsqu’il a entendu des compagnons parler des exploits de Badr, il s’est levé avec enthousiasme et s’est exclamé : « C’est formidable ! Quand j’en aurai l’occasion, je montrerai comment un croyant se sacrifie! »

Anas Ibn Nadr a participé à la bataille d’Ouhoud. Les musulmans ont été repoussés à cause de l’attaque soudaine des ennemis ; ils se sont écartés du champ de bataille et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est resté seul. Il a été blessé par des pierres lancées par les mécréants et a reçu d’autres blessures. D’autres compagnons blessés lui sont tombés dessus. Ne le voyant pas pendant quelques minutes et pensant qu’il était tombé en martyr, d’aucuns ont couru à Médine, qui se trouvait non loin d’Ouhoud, pour annoncer la nouvelle.

La nouvelle a également frappé ceux qui étaient un peu en retrait du champ de bataille comme un éclair. Parmi eux se trouvait ‘Oumar. Il était assis sur une pierre, pleurant, tandis que Mâlik Ibn Anas, qui n’avait rien consommé avant la bataille, est passé à côté de lui en mangeant quelques dattes.

Il revenait du champ de bataille quand les musulmans avaient déjà remporté la victoire et que les mécréants avaient été vaincus. ‘Oumar, revenant du champ de bataille après que l’ennemi eut lancé une autre attaque depuis l’arrière, a vu le Prophète (s.a.w.) blessé et tombé. Certains compagnons pensaient qu’il était tombé en martyre, et c’est pourquoi ‘Oumar pleurait à ce moment-là.

Mâlik était heureux que les musulmans avaient remporté la victoire. Les larmes d’Oumar ont étonné Mâlik ; celui-ci l’a regardé avec étonnement en disant : « ‘Oumar ! Est-ce le moment de se réjouir ou de pleurer ? Allah a accordé la victoire aux musulmans et nous devons nous réjouir. »

‘Oumar a regardé Mâlik et a dit : « Mâlik, tu ignores peut-être que la situation sur le champ de bataille a changé par la suite.

L’ennemi a lancé une contre-attaque par l’arrière de la montagne ; ne pouvant y répliquer, l’armée islamique a été dispersée et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est tombé en martyr. »

À ce moment-là, Mâlik tenait une dernière datte dans sa main.

Il a soulevé la datte, l’a jetée par terre et a dit : « Qu’y a-t-il à part cette datte entre moi et mon Bien-aimé ? » Puis il a regardé ‘Oumar et a dit : « Même si ce que tu dis est la vérité, ce n’est pas le moment de pleurer. Nous devons nous préparer à nous rendre là où notre bien-aimé s’est rendu. »

En disant cela, il a sorti son épée du fourreau et s’est précipité vers l’ennemi. Un homme seul pouvait-il combattre contre des centaines d’hommes ? En un instant, son corps fut réduit en morceaux éparpillés sur le sol. Quand Allah a donné la victoire aux musulmans, le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Trouvez Mâlik Ibn Anas ». Les gens l’ont informé qu’il était introuvable.

L’Envoyé d’Allah (s.a.w.) a demandé de nouveau qu’on le cherche.

En entendant la nouvelle choquante de la mort du Prophète à Médine, sa sœur s’était précipitée sur le champ de bataille et finit par arriver à un endroit où elle vit un morceau de cadavre. Parmi les morceaux, elle identifia par un doigt la dépouille de son frère Mâlik et informa le Prophète bien-aimé de la nouvelle. Tel était l’amour des compagnons à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Inchâ Allah je reprendrai le reste de ces récits.

Ces jours-ci, veuillez également inclure les ahmadis du Yémen dans vos prières, car ils font face à de graves difficultés actuellement. De même, priez pour la nation musulmane. Que Dieu crée l’unité parmi les musulmans. Qu’Il leur accorde la compréhension et le discernement. Incluez également des prières pour les conditions générales du monde. Le monde court à grands pas vers la guerre. Que Dieu ait pitié du monde.

Après la prière, je dirigerai deux funérailles en l’absence des dépouilles. Le premier défunt est le regretté Dr Abdulhamid Gamanga, le vice-amir de la Jama’at de la Sierra Leone. Il est décédé le 13 janvier, à l’âge de quarante-cinq ans, après une courte maladie, par la volonté divine. In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun. Il était Moussi par la grâce de Dieu.

Musa Mewa, l’Emir de la Jama’at de Sierra Leone, écrit ceci : « Le Dr Gamanga était celui qui avait fait le plus de dons en Sierra Leone dans le fonds d’Al-Wasiyyat.

Le Dr Gamanga avait promis la somme la plus élevée quand j’ai fait un appel pour l’achat d’un nouveau terrain pour servir de Jalsa Gah et avait offert 10 000 dollars américains avant sa mort. Le Dr Gamanga avait également servi cinq ans sous le programme Nusrat Jahan.

Il avait été affecté au Nigeria, mais les démarches étaient en cours. Les documents n’étaient pas encore complets.

Au cours de cette période, suite au départ d’un médecin pakistanais, il a eu la chance de travailler dans notre hôpital à Freetown. Il a travaillé très dur. Et pendant cette période, il a fait don à l’hôpital de toute la somme qu’il avait reçu comme honoraires. Il avait également supervisé la décoration et l’entretien de l’hôpital. Cette somme équivaut à deux cent mille leones, en monnaie locale.

Il aimait profondément le califat. La plus grande tristesse de sa vie était qu’il n’avait pas pu rencontrer le Calife en personne. Il avait fait plusieurs tentatives pour le rencontrer, mais il n’avait pas obtenu le visa. Il avait essayé deux fois. Lors de son affectation comme médecin, il fournissait un traitement gratuit aux patients nécessiteux.

Le Dr. Gamanga a également aidé de nombreux étudiants ahmadis dont les parents ne pouvaient pas payer les frais de scolarité. Il était extrêmement honnête, travailleur et toujours prêt à aider les autres. Il était marié à la sœur cadette de Tommy Kahlon Saheb qui habite ici au Royaume-Uni. Elle se nomme Caddie Yatta Gamanga. Ils ont deux enfants : un de trois ou quatre ans et un autre de deux ans. Ils ont un fils et une fille.

Saeed Al-Hasan Shah, missionnaire de la Sierra Leone, déclare : « Le défunt possédait de nombreuses qualités que je connais personnellement. Quand M. Musa Mewa avait été nommé Emir de la Sierra Leone, le Dr Gamanga était une personnalité éminente de son équipe. Le défunt a obtenu un diplôme de gynécologue au Kenya avant de venir à la Sierra Leone. Il était un travailleur infatigable. Il travaillait jour et nuit, oubliant que sa femme et ses enfants l’attendait. Il était également Hâfidh du Coran et récitait le Coran d’une voix très mélodieuse. Le défunt avait dirigé les prières de Tarâwîh au quartier général l’année dernière, au cours du Ramadan et les gens en ont grandement tiré plaisir. L’humilité était aussi une caractéristique notable du Dr Gamanga.

Il rencontrait toujours les gens avec un visage souriant, cachant sa maladie et sa douleur. » Le missionnaire Safir Ahmad déclare que le défunt médecin avait de grandes qualités et jouissait d’une bonne réputation dans la région.

Allah avait mis la guérison entre ses mains. Les gens venaient le voir dans le but de recevoir un traitement de ses mains. En sus des soins physiques, il leur prodiguait des soins spirituels et les informaient à propos des enseignements de la Jama’at Ahmadiyya. Il observait le jeûne et la prière de Tahajjoud. Il faisait ses contributions à temps.

Il abandonnait ses activités temporelles pour répondre immédiatement [aux appels] à servir la Jama’at. Il portait un soin particulier pour la prière du vendredi et, laissant de côté toutes les affaires, il se rendait à la mosquée de Port Loko pour l’accomplir. »

Abdul Hai Kuruma, le deuxième vice-émir, déclare : « Le Dr Gamanga était également membre du comité de traduction du Coran en mende, la langue locale de la Sierra Leone. Il était assidu dans ses cinq prières quotidiennes et la prière de Tahajjoud. Il était un véritable Wâqif-e-Zindagi. Après avoir terminé son travail au sein [de l’hôpital] de l’Etat, il se rendait à l’hôpital de la Jama’at Ahmadiyya. Il y servait là-bas jusqu’au coucher du soleil, puis rentrait à la mission. Il travaillait tard dans la nuit, puis rentrait chez lui. Il faisait souvent des rêves vrais, et leur vérité se manifestait.

En conformité avec les directives du Calife, il a fait un plan de dix ans pour l’éducation [des membres] afin que la Jama’at dispose d’une main d’œuvre considérable à l’avenir. En tant que vice-émir, j’avais une relation profonde avec le défunt. Son amour pour la Jama’at et le respect des droits d’Allah et des droits d’autrui, sa générosité et ses sacrifices financiers étaient parmi les nombreuses qualités du défunt. » Alwami Cisse déclare : « Le défunt s’est enrôlé à la Jamiat-ul-Mubashireen de la Sierra Leone en 1989. Il a complété ses études en 1991. Il a obtenu d’excellentes notes dans ses études. Il réussissait toujours avec des notes élevées. Lors de sa première affectation, il a commencé à mémoriser le Saint Coran. Il a mémorisé le Saint Coran de sa propre initiative. Plus tard, la guerre civile a éclaté. Tous les missionnaires pakistanais ont dû quitter la Sierra Leone. Le défunt médecin est ensuite venu à Free Town. Il a servi en tant que missionnaire. Il a également servi en tant que vice-émir pendant cette période. Le Centre a envoyé quelques fournitures à la Jama’at de Sierra Leone. Les rebelles les ont découverts et ont attaqué la mission. Quoi qu’il en soit, ces personnes se sont cachées sous le toit dans le plafond, mais le rapporteur de ces propos a été capturé par les rebelles. Ils ont mis une arme à feu sur sa tête et ont dit qu’ils le tueraient s’il ne leur remettait pas les clés de l’entrepôt. Constatant que la situation était vraiment dangereuse, le Dr Gamanga est descendu immédiatement et leur a remis les clés. Les rebelles ont pris quelques affaires et sont parti.

Khalid Mahmood écrit que le docteur avait une relation très aimante et dévouée avec le califat. Il était sincère. Il respectait tout le monde. Il était soucieux de la Jama’at. Il avait un grand respect à l’égard de tout le monde, petits et grands. Il acceptait immédiatement tout conseil pour le progrès de la Jama’at. Il disait que la Jama’at doit avoir des dévots qui s’efforcent constamment pour le progrès de la Jama’at à chaque instant. Il ajoute qu’il est rare de trouver des personnes qui disent la vérité comme elle est, sans détour. Le docteur était une personne courageuse et intrépide. Sa manière de parler était très belle. Il parlait avec tout le monde sur un ton doux. Il laissait tous les travaux pour accomplir la prière. Même si on lui parlait sur un ton dur il répondait avec un ton très doux et disait aussi qu’un ahmadi ne devait pas parler de manière agressive.

La Lajna Ima’illah du Royaume-Uni construit actuellement un hôpital dédié à la maternité en Sierre Leone, un projet très important par la grâce d’Allah. La docteure Fariha, l’ancienne présidente de la Lajna, avait visité cet hôpital. Elle dit : « Le défunt était une personne très utile. » Elle a rencontré le docteur quand elle a visité la maternité construite par la Lajna. Le défunt a prodigué de précieux conseils dans le cadre du projet hospitalier de la Lajna.

Ensuite, il a organisé une visite de son hôpital de l’Etat. Son zèle pour le service humanitaire a profondément touché mon cœur, dit-elle. Malgré les conditions difficiles et le grand nombre de malades qui venaient le consulter, le défunt n’avait rien d’autre que des sourires et de la compassion. Il avait cette passion de servir les citoyens démunis de son pays. On pensait affecter le défunt à cette maternité après sa construction. Mais Allah quant à Lui avait un autre décret à son sujet.

Caddie Yatta, son épouse, dit que son mari était une personne pieuse et dévouée à la Jama’at. « Il accordait toujours priorité à la Jama’at sur ses affaires personnelles. Avant de partir pour le Sénégal, pour son traitement, le défunt m’a dit : « Nous plaçons notre foi et notre confiance en Allah. Il est notre unique recours. Tu ne dois pas t’inquiéter, quoiqu’il arrive. » »

Elle ajoute qu’il traitait les patients gratuitement, en particulier les ahmadis et était très soucieux de leur bien-être. Elle déclare : « C’est après le décès de mon mari que j’ai appris ses nombreuses vertus que les autres ont évoquées. » Elle déclare : « Je témoigne qu’il accomplissait régulièrement les cinq prières quotidiennes, ainsi que la prière de Tahajjoud. Il cotisait sans faille dans le fonds d’Al-Wassiyah à la hauteur de ses revenus après ses calculs. Il complétait au moins une récitation complète du Coran pendant le mois de Ramadan chaque année et m’encourageait à en faire de même. » Elle conclut en disant que le défunt était un bon mari et un bon père qui les maintenait heureux. Qu’Allah accorde au défunt Sa miséricorde et Son pardon, qu’Il exalte son rang et qu’Il soit le soutien et le protecteur de sa femme et de ses enfants.

La prochaine défunte se nomme Tahira Nazir Begum, connue comme Tahira Rashid-ud-Din. Elle était l’épouse de M. Rashid-ud-Din, missionnaire de la communauté. Elle est décédée récemment. In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun. Par la grâce d’Allah, elle était Moussiah. L’Ahmadiyya a été introduit dans sa famille grâce à son grand-père paternel, Chaudhry Ghulam Hussain Sahib. De plus, Chaudhry Ghulam Haider Sahib Dharival, son grand-père maternel, était un compagnon du Messie Promis (a.s.). Elle était l’épouse de Chaudhry Rashid-ud-Din Sahib, comme je l’ai dit.

En décembre 1958, son mariage a été célébré par Maulana Jalal Ud Dins Shams en présence de Hazrat Mouslih Maw’oud, que Dieu soit satisfait de lui. Celui-ci avait dirigé la prière [après l’annonce du Nikâh.]

Elle mentionne également un rêve. Elle relate : « En 1980, j’ai obtenu un billet pour assister au Majlis Al-Choura en tant que représentante. Le troisième Calife du Messie Promis (r.h.), avait également participé à la session. Lors des délibérés, on débattait concernant qui devrait être inclus en tant que compagnon [du Messie Promis (a.s.)] en se basant sur son âge. De retour à la maison, je me suis adressée à Dieu avec une grande tristesse en disant que si seulement j’avais vécu à l’époque du Messie Promis (a.s.), j’aurais aussi été incluse parmi les femmes-compagnons. Elle mentionne avoir vu le Messie Promis (a.s.) dans un rêve à l’époque. Elle déclare : « Le Messie Promis (a.s.) était allongé sur le côté droit dans ma maison. Je me suis mise à son chevet. Le Messie Promis (a.s.) m’a regardé avec beaucoup d’amour et m’a demandé : « Qu’est-ce qui t’amène ? ». J’ai exprimé le désir de masser le Messie Promis (a.s.). Le Messie Promis (a.s.) m’a tendue la main droite et je l’ai massée pendant un certain temps. Ensuite, le Messie Promis (a.s.) s’est rendu dans la cour pour la prière du Maghrib. Je suis sortie également dans la cour pour voir une grande foule dont des gens aux fenêtres et sur les vérandas pour la visite du Messie Promis. Je leur ai demandé comment ils ont su que le Messie est chez moi. Ils ont répondu simplement : « Penses-tu que nous n’allions pas savoir qu’il est chez toi ? » Elle mentionne qu’il y avait une dame vivant à la rue numéro 37 qui préparait le pain. Elle lui a demandé de cesser de préparer le pain et de venir voir le Messie Promis qui est chez elle. Après cela, elle a fait la remarque suivante : « Lors la Choura, on a statué que ceux qui ont vu le Messie promis (a.s.) sont comptés parmi les compagnons. Le Messie promis (a.s.) est resté chez moi pendant deux jours et une nuit, ce qui fait de moi une femme-compagnon. C’est la grâce illimitée d’Allah le Tout-Puissant. Comment pourrai-je L’en remercier ? »

Son fils, le Dr Aleem ud Din, vit ici au Royaume-Uni et a également servi en tant que président national de la Jama’at d’Irlande. Il habite actuellement ici au Royaume-Uni. Il relate : « Allah a doté notre mère de nombreuses vertus. Parmi ses qualités marquantes, il y avait sa relation d’amour et d’affection personnels avec Allah, et l’exaucement de ses prières. Elle faisait des rêves et des visions. Elle avait un amour personnel pour le Califat Ahmadiyya, une qualité évidente toute au long de sa vie. Elle a fait des efforts de le perpétuer dans sa progéniture. Son fils ajoute : « Durant mon enfance, les grandes personnalités qu’évoquaient notre mère n’étaient pas de renommée mondaine, mais étaient des Califes ou de grandes femmes dont le nom résonnait dans nos oreilles depuis l’enfance. Notre mère demandait continuellement des prières à toutes ces personnalités. Ce n’est pas parce qu’elle était elle-même assidue dans ses prières qu’elle n’en demandait pas aux autres. En effet, elle en demandait également aux autres. Une autre de ses qualités notables était son sens de l’honneur pour la Jama’at. Une fois, un de nos parents éloignés a utilisé des mots inappropriés à propos de la Jama’at. En général, les gens demeurent silencieux en entendant de tels propos, mais notre mère a immédiatement donné une réponse ferme. D’abord, elle l’a arrêté, puis elle a corrigé ses propos. Au sein de la famille, il était connu qu’elle était prête à affronter n’importe quel proche au lieu de lui permettre de porter préjudice à la Jama’at. »

Son mari, Chaudhry Rashid ud Din Sahib, était missionnaire. Il a été posté à deux reprises en Afrique dans le cadre de sa mission de prédication. La défunte était demeurée au Pakistan et avait fourni une bonne éducation à ses enfants. Son fils ajoute : « Lorsque nous étions enfants mon frère et moi, elle connaissait également qui étaient nos amis et quel genre de personnes ils étaient. Elle disait toujours que nous devions prendre pour amis des garçons bons et studieux du quartier, pas n’importe qui. »

Ensuite, il ajoute : « J’ai souvent observé que la plupart de ses amies étaient celles qui avaient un lien d’amour avec Allah ; et elle disait elle-même qu’elle n’appréciait pas les assemblées mondaines, mais trouvait du plaisir dans la compagnie de personnes simples et intéressées par la religion. »

Ses deux filles, Zabda et Abida disent que depuis qu’elles ont atteint l’âge du discernement, elles ont trouvé la défunte très assidue quant à la prière, bienveillante et possédant de bonnes mœurs. Elle priait avec beaucoup de recueillement, accomplissant les prières surérogatoires et le Tahajjoud avec zèle. Lorsqu’un problème survenait, elle se retirait dans sa chambre et se consacrait à la prière pendant un certain temps. Elle faisant preuve de patience, de fidélité et de confiance en Dieu face aux privations qu’elle a pu endurer en tant que Wâqif-e-Zindagi. C’est vers Dieu qu’elle se tournait. Elle a eu en outre la chance de faire le pèlerinage à La Mecque. Allah a également exaucé ce vœu. Elle a observé onze i’tikâfs (retraites spirituelles). Les visiteurs, disent ses filles, l’ont louée pour sa compassion, sa moralité exemplaire et sa sociabilité. La défunte lisait des livres religieux, en particulier des biographies, avec beaucoup d’enthousiasme. Elle observait particulièrement l’office de la prière du vendredi, se rendant à la mosquée plusieurs heures en avance pour accomplir des prières volontaires.

Son fils, Saleem-ud-Din, est missionnaire et sert en tant que Nazir de l’Umur-e-Ammah à Rabwah. Il dit : « Notre mère était l’épouse d’un Wâqif-e-Zindagi (comme je l’ai mentionné), Jalal-ud-Din Shams avait prononcé son Nikâh et Hazrat Mouslih Maw’oud avait dirigé la prière. » Les enfants de la défunte Mme Tahira ont relaté que leur père leur avait raconté qu’il devait en fait se marier avec une autre femme. Tous les préparatifs étaient terminés.

Maulana Abul Ata Jalandhari allait célébrer ce mariage à la mosquée Nusrat à Rabwah. Tout le monde était présent, mais Maulana Abul Ata Jalandhari a prononcé le Nikâh des autres couples mais pas celui du mari de la défunte. Il a déclaré : « Tu es un Wâqif-e-Zindagi et c’est le Mouslih Maw’oud qui prononcera ton Nikâh ou bien ton Nikâh sera prononcé en sa présence. » Mais après quelque temps, la famille de la jeune femme a décidé de ne pas conclure ce mariage. Et alors, le défunt a épousé Mme Tahira et cette union a été très bénite. Elle était très régulière dans ses cotisations. La secrétaire Mal du Canada lui avait relaté par écrit son rêve : « Dans ce rêve, j’ai vu que j’ouvrais le registre et calculais des dons. C’est là que vous, Mme Tahira Rashid Ud Din, êtes venue vous asseoir à côté de moi. Je vous ai dit que si vous offrez le montant de 5000 dollars cela sera consigné dans ce registre. » Dans ce rêve, la défunte a accepté de le faire. Elle était en visite au Pakistan à ce moment-là. Lorsque je lui ai raconté le rêve, elle a immédiatement offert cette somme comme je l’avais pressenti. Elle a immédiatement remis cinq mille dollars. À l’époque, Allah lui avait accordé de l’aisance financière. Que Dieu lui accorde Son pardon et Sa miséricorde, et qu’Il permette à ses enfants de perpétuer ses bonnes œuvres.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

Etiquettes