Sermons 2023

Sacrifices au service de l’Islam

Dans son sermon du 03 novembre 2023, Sa Sainteté le Calife a évoqué les bénédictions découlant des sacrifices financiers.

Sermon du vendredi 03 novembre 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

« Jamais vous n’atteindrez la droiture à moins que vous ne dépensiez de ce que vous aimez ; et quoi que vous dépensiez, assurément, Allah le sait très bien. » (3 : 93)

Dans ce verset, Allah affirme clairement que l’on atteindra les sommités de la vertu quand l’on dépensera dans la voie d’Allah ce que l’on aime, pour mériter Son plaisir.

Le Messie Promis (a.s.) explique ce thème en ces termes : « Vous ne pourrez atteindre la véritable droiture qui mène au salut sans dépenser dans la voie de Dieu les biens et objets que vous aimez. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « L’on ne doit pas chérir les richesses. Allah affirme :

لَنْ تَنَالُوا الْبِرَّ حَتَّىٰ تُنْفِقُوا مِمَّا تُحِبُّونَ ۚ

« Jamais vous n’atteindrez la droiture à moins que vous ne dépensiez dans la voie d’Allah ce que vous aimez. »

L’on ne peut se dire vertueux en dépensant ce qui est sans valeur et qui ne sert à rien. La porte de la vertu est étroite. Sachez que l’on ne pourra la traverser en dépensant des pacotilles. Car le Coran affirme clairement :

لَنْ تَنَالُوا الْبِرَّ حَتَّىٰ تُنْفِقُوا مِمَّا تُحِبُّونَ ۚ

Sans offrir ce que l’on aime le plus, l’on ne méritera pas le statut de bien-aimé [de Dieu]. Si vous ne souhaitez pas souffrir et adopter la vraie vertu vous n’aurez pas de succès. Croyez-vous que les Compagnons ont mérité leur éminent statut sans bouger le petit doigt ? Souvent, les gens sont prêts à endurer des souffrances et à dépenser beaucoup pour obtenir des titres terrestres, même si [ces choses] n’apportent pas la paix intérieure. »

Même si l’on mérite ces titres, on n’est pas certain qu’ils seront à même d’accorder la sérénité au cœur. Or les gens font de [grands] efforts pour les acquérir.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Réfléchissez : croyez-vous qu’il est facile d’obtenir sans effort le titre de « Radi-Allâhou ‘anhoum (Allah a été satisfait d’eux) », titre qui est le signe de paix intérieure, de sérénité et de l’agrément du Seigneur ? En vérité, sans traverser des épreuves temporaires l’on ne peut obtenir le bonheur véritable qui découle de la satisfaction d’Allah. On ne peut tromper Dieu. Heureux sont ceux qui ne craignent pas les épreuves pour obtenir le plaisir d’Allah.

En effet, la lumière de la félicité éternelle et le réconfort éternel sont accordés au croyant après cette épreuve temporaire. » Ainsi, le Messie Promis (a.s.) souhaite ici éclairer notre compréhension quant aux sacrifices financiers, conformément aux préceptes d’Allah. Il s’agit là d’un bienfait substantiel qu’Allah a accordé à la Jama’at et à tout ahmadi qui en saisit la portée et qui dépense de ses biens dans la voie d’Allah. Un grand nombre d’ahmadis offrent généreusement leurs biens au service de la foi – et ce en dépit de leurs propres besoins. Les exemples sont légion de ces fidèles qui laissent de côté leurs nécessités personnelles et font des sacrifices considérables pour répondre aux besoins religieux. Ces temps-ci, les circonstances économiques mondiales ne cessent de se détériorer de jour en jour, avec une incidence particulièrement marquée dans les nations en voie de développement.

Accessoirement, il convient de noter que même les nations développées ne jouissent plus de l’aisance passée. De surcroît, les troubles géopolitiques et les conflits, comme la situation entre l’Ukraine et la Russie en Europe, exercent une influence délétère sur les conditions de vie en Europe.

Toutefois, l’économie des pays en développement a été davantage touchée. En outre, la corruption prévalant parmi les dirigeants politiques de ces pays a aggravé une situation déjà précaire. Malgré ces obstacles, les membres de la communauté Ahmadiyya continuent d’offrir leurs contributions financières avec persévérance.

Un homme de ce monde n’en saisira pas la logique. Or ceux imbus d’une foi inébranlable savent que ces sacrifices invitent aux faveurs divines.

Tout comme les ahmadis le savent, dans le premier sermon de novembre, j’annonce la nouvelle année du Tahrik-i-Jadid. Je présenterai donc quelques incidents liés à ce fond financier.

La présidente de la Lajna du district de Lahore m’a récemment adressé une lettre dans laquelle elle relate ceci : « J’ai été sollicitée pour sensibiliser la communauté sur le Tahrik-i-Jadid lors d’une rencontre. Le public était composé en grande partie de personnes de classe moyenne. J’ai ressenti un certain embarras et j’étais hésitante à les encourager du fait que ces personnes consentaient déjà à d’importants sacrifices. Cependant, malgré mes réserves, j’ai sensibilisé les membres à ce propos étant donné qu’on m’avait recommandé de le faire. J’ai été agréablement surprise de constater que les femmes faisaient des dons généreux à qui mieux mieux.

Je ressens une profonde humilité en constatant que des individus à revenu modeste consentent à des sacrifices que nous ne pouvons que difficilement concevoir et que bon nombre de personnes aisées ne peuvent imaginer. Une somme considérable, se chiffrant en milliers de roupies, a été collectée sous forme de liquidités et de bijoux.

D’ailleurs, le Wakil-ul-Mal Awwal m’a envoyé une longue liste de plusieurs pages répertoriant les femmes qui ont offert leurs bijoux.

Quand le Hazrat Mouslih Maw’oud avait lancé le plan du Tahrik-i-Jadid, l’une de ses directives primordiales concernait l’engagement des femmes dans cet effort de sacrifice. Un de ses requêtes était de renoncer à la confection de bijoux ou de réduire la dépense dans ce domaine pour effectuer des sacrifices. Je suis convaincu qu’offrir des parures dont on dispose déjà constitue un plus grand sacrifice que de ne pas en fabriquer du tout. Il est difficile d’offrir ce qui est déjà tangible et sous nos yeux.

Sous l’impulsion du Mousleh Maud, les femmes de la communauté Ahmadiyya ont déjà accompli cet acte noble de sacrifice, le perpétuant encore aujourd’hui. Cet élan de générosité ne se limite pas à un seul pays, mais s’étend au-delà à l’ensemble des nations occidentales. Certaines femmes renoncent non seulement à une partie, mais à la totalité de leurs parures. Ensuite, elles les reconstituent mais n’en sont pas satisfaites et font don de leurs nouveaux bijoux, car elles aspirent à acquérir une félicité éternelle, qui, comme l’explique le Messie Promis (a.s.), est un bonheur qui ne peut être acquis que par le sacrifice.

Des individus démunis vont jusqu’à sacrifier leurs besoins vitaux, offrant leurs maigres possessions. En réponse à leur abnégation, Allah leur accorde des bénédictions immédiates et accroît leurs biens au-delà des sacrifices auxquels ils ont consenti et ce par des moyens qui dépassent leur entendement.

Je partagerai à présent quelques récits illustratifs de tels actes, tout en encourageant les personnes fortunées à en tirer des leçons et à rehausser le niveau de leurs sacrifices. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a déclaré lors d’un de ses sermons :

« Il est tout aussi remarquable de constater que certains individus démunis consacrent jusqu’à quarante-cinq pour cent de leur revenu mensuel à des œuvres charitables, en se limitant au strict nécessaire, à savoir leurs besoins alimentaires quotidiens, et en soustrayant leurs dépenses en conséquence. En revanche, les personnes fortunées contribuent à hauteur de seulement un et demi pour cent. Ainsi, parmi les moins nantis, il existe des âmes qui offrent la totalité de leur revenu, cent pour cent, tandis que les plus aisés ne versent qu’un maigre pourcent.

De ce point de vue, bien que le nombre total de contributions à cent pour cent émanant des démunis puisse être moindre que celles des individus aisés, la qualité du sacrifice demeure grandiose. Par conséquent, il est impératif que les individus fortunés s’évaluent. Il est primordial de se rappeler qu’Allah ne laisse jamais une dette impayée, car Il a clairement stipulé dans le Saint Coran qu’Il récompense généreusement, multipliant jusqu’à sept cents fois, voire davantage.

En tout cas, comme mentionné précédemment, je vais présenter une série de sacrifices exemplaires qui laissent transparaître l’esprit de sacrifice et la foi des concernés ainsi que la grâce d’Allah qui se manifeste instantanément.

La Guinée-Bissau est un pays situé en Afrique de l’Ouest. Monsieur Mahmoud, un mécanicien de motos, y réside. Le missionnaire l’a encouragé à contribuer dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Il a [décidé] d’offrir la somme de 10 000 francs CFA qu’il avait dans la poche. Pendant ce temps, sa belle-fille, qui se trouvait à la maison, est arrivée et a demandé de l’argent pour préparer le repas. Toutefois, M. Mahmoud avait l’intention de verser la totalité de cette somme dans le Tahrik-i-Jadid. Ce qu’il a effectivement fait. Il a conseillé à sa belle-fille de faire preuve de patience. Elle est repartie. Monsieur Mahmoud Jirga a confié qu’il était confronté à des difficultés pour subvenir aux besoins de sa belle-fille.

Or, il a par la suite reçu un appel d’un bureau gouvernemental l’invitant à s’y rendre. Lorsqu’il est arrivé sur les lieux, on lui a rappelé qu’il avait réparé leurs motos l’année précédente et qu’il n’avait pas été payé. Par conséquent, ils lui ont remis un chèque d’un montant de cent quatre-vingt-dix mille francs.

Une fois en possession du chèque, M. Mahmoud est immédiatement rentré chez lui. Il a rassemblé sa belle-fille et le reste de sa famille et a évoqué les bénédictions découlant des sacrifices dans la voie d’Allah. Son Seigneur lui a octroyé cette somme à laquelle il ne s’attendait pas.

Le missionnaire des îles Fidji rapporte qu’un dénommé Ashfaq est un ahmadi de Nandi. Lors d’un voyage, M. Ashfaq a écouté un de mes sermons portant sur le Tahrik-i-Jadid y compris les récits que j’y ai rapportés. Ces récits ont profondément influencé M. Ashfaq. Alors qu’il roulait en voiture, il a contacté le secrétaire du Tahrik-i-Jadid pour lui demander de doubler ses contributions. M. Ashfaq est un homme d’affaires.

Quand il a reçu le rapport financier annuel de l’entreprise, il a constaté que leur bénéfice avait doublé au cours de cette année. M. Ashfaq affirme qu’il était certain que ce doublement des bénéfices ne résultait pas de leur travail acharné et de leurs efforts, mais qu’il était attribuable à la grâce d’Allah obtenue par l’entremise de la double contribution.

Le missionnaire de Moscou relate que M. Ruslan est un ahmadi originaire du Kirghizistan. Il réside à Moscou depuis quatorze ans. Il est très attentif quant aux sacrifices financiers. Environ un an plus tôt, après avoir écouté mon sermon sur les sacrifices financiers, il a en a tiré un grand plaisir et a exprimé son intention de s’engager activement dans cette voie et d’être de ceux qui consentent à ces sacrifices. Il contribuait sans manquer dix pour cent de son revenu quotidien dans ces fonds.

Il offrait une partie en aumône et le reste dans les autres fonds. Il a maintenu cette méthode depuis un an. Quand le missionnaire a été affecté ailleurs, la première question de M. Ruslan, qui est [, je le rappelle,] originaire du Kirghizistan, était de savoir s’il pourrait continuer à contribuer comme avant. Ceci est la révolution que le Messie Promis (a.s.) a engendrée chez les gens : ils se soucient de leurs cotisations.

L’Amir Sahib de la Tanzanie relate que M. Muhammad Sani travaille au sein d’une entreprise qui a connu des pertes financières. Or le propriétaire a annoncé une réduction des salaires de tous les employés. Cela a profondément attristé M. Muhammad Sani. C’était le dernier mois pour les contributions du Tahrik-i-Jadid. Quand le Mou’allim l’a contacté, M. Muhammad Sani n’a pas exprimé ses préoccupations, mais a honoré son engagement avec une confiance inébranlable en Allah.

Il raconte qu’au jour suivant, son employeur l’a contacté pour lui annoncer que son salaire ne serait pas réduit, contrairement à celui de ses collègues, qui ont subi des déductions. Il attribue cette issue favorable à la contribution qu’il avait versée dans le fond Tahrik-i-Jadid.

Au Malawi réside une femme âgée originaire du district de Maguchi. L’agriculture est sa principale source de revenus. Elle avait promis de contribuer une somme dans le fond Tahrik-i-Jadid mais n’avait pas pu le faire. À la fin de l’année, on a fait des rappels à ceux qui n’avaient pas encore honoré leur promesse. Cette femme a expliqué qu’elle avait œuvré avec ardeur, priant pour obtenir un travail afin de tenir sa promesse. Malgré tous ses efforts, elle n’a malheureusement pas réussi à trouver un emploi.

Un jour, après avoir fait la prière d’Asr à la mosquée et qu’elle était rentrée chez elle, elle a reçu la nouvelle que son petit-fils lui a envoyé quarante-cinq mille Kwacha, la monnaie locale, en guise de cadeau. Cette nouvelle a inondé leur foyer de bonheur. Sans tarder, elle s’est rendue chez le Mou’allim pour honorer son engagement, exprimant à maintes reprises sa gratitude envers Allah pour lui avoir accordé la possibilité de tenir sa promesse.

Ces personnes défavorisées contribuent avec diligence.

L’Amir Saheb de la Tanzanie relate que Madame Maryam réside dans la région de Shianga. Elle relate que le Mou’allim l’a téléphoné pour l’encourager à contribuer dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Elle explique qu’elle ne disposait que de dix mille shillings pour les dépenses ménagères mais qu’elle a contribué cette somme. Par la suite, Allah lui a accordé cent mille shillings le même jour. Elle souligne que ceci n’est que le fruit des bénédictions des contributions financières.

Osman est un nouveau converti originaire de Guinée-Bissau. Il a traversé de nombreuses difficultés économiques tout au long de sa vie, ne parvenant pas à rencontrer le succès dans ses diverses entreprises. Une nuit, il s’est endormi avec ces préoccupations à l’esprit. Dans un rêve il a entendu une voix lui demandant de s’acquitter régulièrement de ses contributions. Ceci l’a incité à prendre contact avec le missionnaire le matin suivant pour partager son rêve. Le missionnaire a évoqué le rôle du Tahrik-i-Jadid et d’autres fonds. Cela a immédiatement poussé M. Osman à contribuer à dans le fonds Tahrik-i-Jadid, à compiler une liste de toutes ses contributions, et à commencer à les régler de manière assidue.

Osman témoigne que depuis qu’il a régulièrement honoré toutes ses contributions, Allah l’a béni dans ses affaires. Ses soucis familiaux se sont également dissipés. Désormais, il est profondément convaincu que ces bénédictions résultent de ses cotisations dans le fond Tahrik-i-Jadid et de ses autres contributions. C’est ainsi qu’Allah traite les gens et qu’Il leur fond des rappels, même aux nouveaux convertis. Allah n’a nul besoin de ces dons, mais en réclame uniquement pour répandre Sa bénédiction.

Kamran sert comme missionnaire en Australie. Il rapporte qu’un jeune ahmadi n’avait pas cotisé dans les fonds de la Jama’at pendant environs une décennie. « Je lui ai parlé des bénédictions des sacrifices financiers. Par la suite, il a commencé à payer ses cotisations et il a aussi contribué dans les fonds Tahrik-i-Jadid et Waqf-i-Jadid. Quelques jours plus tard, m’a informé au téléphone qu’il a été miraculeusement promu à un poste auquel il ne s’attendait nullement. Il a attribué ce succès uniquement à ses contributions dans la voie d’Allah. Après avoir été inactif pendant dix ans, il a affirmé qu’il ne serait plus jamais négligent dans ses cotisations. »

Usman est un ahmadi résidant dans le village de Niamina, en Gambie. Le secrétaire du Tahrik-i-Jadid a visité ce village ; et pour conscientiser les habitants quant à leur contribution. Il a rappelé que le Tahrik-i-Jadid ne se limite pas à des aspects financiers, mais vise également à élargir les connaissances et à promouvoir la prédication. Participer dans la campagne du Tahrik-i-Jadid ne signifie pas uniquement effectuer un don. Après cette cotisation, il est essentiel de renforcer sa compréhension des enseignements religieux et de s’engager activement dans la prédication.

Récemment, j’ai demandé aux Khouddam et aux Ansar de prêter un serment. Les membres de la Jama’at doivent l’avoir à l’esprit et s’engager dans le domaine du Tabligh. Notre devoir ne se limite pas à des sacrifices financiers. La prédication est un autre objectif du Tahrik-i-Jadid : c’est en fait l’objectif principal pour lequel cette campagne a été lancée.

Usman relate : « J’ai été grandement impressionné par les objectifs du Tahrik-i-Jadid et j’ai donc décidé de rejoindre la Jama’at en prêtant allégeance. » Il n’avait pas encore fait la bai’ah jusque-là.

Il déclare : « J’ai choisi de rejoindre la Jama’at en prêtant le serment d’allégeance lorsque j’ai découvert les objectifs du Tahrik-i-Jadid. J’ai promis de verser une contribution de cent cinquante Dilasi, que j’ai d’ailleurs offerte. Après avoir accompli ce don, j’ai ressenti un changement profond en moi, et je suis devenu un fervent prédicateur de l’islam Ahmadiyya parmi les non-ahmadis. Je cotise également dans le fonds Chanda Aam.

Une femme originaire de la Gambie écrit que depuis qu’elle a effectué cette contribution, elle a ressenti une transformation tant en elle-même qu’en ses enfants. Elle a également observé que Dieu répond à tous leurs besoins. Elle souligne que l’acte de vertu et le sacrifice accompli par amour pour Allah les rend dignes des bienfaits d’Allah.

La Guinée-Conakry est un pays africain. M. Camara, le missionnaire local en poste là-bas, raconte qu’il visitait un village dans la région où il est en mission pour collecter des dons. Il a demandé à l’épouse d’un imam nouvellement converti à contribuer. Elle a sorti cinq mille guinées, en levant les mains vers le ciel et priant en ces termes : « Ô Allah, je n’ai que cette somme, que je m’apprête à donner selon Ton bon plaisir. Accepte-la ! »

C’est ainsi qu’elle a offert cette somme. Elle est une nouvelle convertie dans une région reculée d’Afrique.

Le missionnaire local rapporte que lorsqu’il est revenu après sa visite au village, la dame qui avait fait le don de cinq mille guinées l’a accueilli avec grande joie. Elle lui a dit que sa prière à Allah, formulée le jour même de sa visite, avait porté ses fruits. La dame a partagé qu’après le départ du missionnaire, Allah lui avait envoyé quatre-vingts mille francs guinées par l’intermédiaire d’un parent, une somme bien supérieure à son sacrifice initial.

Diallo, un missionnaire local de la Guinée-Conakry, relate qu’au cours de la décade de sensibilisation sur le Tahrik-i-Jadid, le Mou’allim s’est rendu dans le village de Kontaya pour collecter des dons. Là-bas, un nouveau converti du nom de Cheikhou a promis d’offrir la somme de trente mille francs guinéens.

Quand on lui a fait un rappel sur ses promesses, il a déclaré : « Je ne dispose que de trente mille francs pour les dépenses de ma maison, mais je les offre dans la voie d’Allah. Que cela soit agréé. »

Le lendemain, le missionnaire a reçu un appel empreint d’une grande excitation de sa part annonçant qu’Allah avait agréé son sacrifice. Quelques heures à peine après avoir effectué son don, son fils lui a envoyé 300 000 guinées pour les dépenses du ménage. Il affirme que sa foi a été grandement renforcée par cet événement. Il souligne que les dons versés à la Jama’at sont utilisés pour la cause d’Allah, et il s’engage à continuer à sacrifier de la même manière. Il était convaincu que les bénédictions d’Allah découlaient du bon usage de cette somme et qu’elle n’était pas perdue.

Baigamedov, un ami du Kazakhstan, cotise régulièrement dans les fonds de la Jama’at. Il partage qu’en juin, il avait été licencié de son emploi, et tous ses salaires ont été versés par son employeur, le laissant désormais à la retraite. Quelques mois après avoir quitté son travail, il a dû faire face à des dépenses élevées pour l’achat de médicaments et d’autres articles liés à sa maladie. Ne pouvant cotiser, il était très préoccupé par ses déboires financiers. Le lendemain, il a envisagé de vérifier ses cartes de crédit.

« Je savais que ma carte de crédit était censée être vide, sans aucune solde. Cependant, j’ai décidé de la vérifier malgré tout. À ma grande surprise, j’ai constaté que la carte contenait une solde de 190 000 unités monétaires locales. Cette découverte m’a étonné, et j’ai exprimé ma gratitude envers Allah.

Sans fournir d’explication, l’entreprise qui m’avait licencié a crédité cette somme sur mon compte. Après avoir contacté l’entreprise pour en connaître la raison, il s’est avéré que le propriétaire m’avait envoyé cet argent comme un geste de reconnaissance en raison de mon honnêteté et de ma vérité. Tout ceci découle de ma régularité dans les contributions dans les fonds Tahrik-i-Jadid et Waqf-i-Jadid. »

Wakra, un ami de Malaisie, partage son expérience personnelle. Il explique qu’entre 2016 et 2017, il s’était engagé à verser la somme de 1 000 ringgits dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Cependant, à cette époque, sa situation financière était extrêmement difficile, et son entreprise traversait des difficultés. Il vivait une grande anxiété en espérant pouvoir honorer sa promesse dans son intégralité, mais malheureusement, il n’a pas pu récupérer les fonds nécessaires.

« Auparavant, j’implorais Allah en espérant que si mon intention était sincère et si la Jama’at était véritablement sur la voie de la vérité, Allah faciliterait certainement les choses. Un jour, par un heureux hasard, la veille de la date limite de paiement de la promesse, des revenus de mon entreprise sont arrivés : le montant s’élevait exactement à 1 000 ringgits. Sans hésiter, je me suis rendu chez le secrétaire des finances et j’ai versé la somme de 1 000 ringgits.

Depuis cet événement, ma conviction dans la Jama’at était inébranlable. Je crois fermement que si nos intentions sont sincères pour le progrès de la Jama’at et de l’islam, Allah facilitera certainement les choses de manière exceptionnelle. »

Cette pensée est partagée par les ahmadis vivant dans le monde entier, bien qu’ils soient éloignés les uns des autres par des milliers de kilomètres. Allah affermit ainsi leur foi, révèle la vérité de la Jama’at et renforce leur croyance.

Un ami allemand partage son expérience, expliquant que lorsque la situation financière de son entreprise s’est détériorée, les heures de travail ont été réduites, entraînant une diminution de ses revenus. Il relate : « Lors d’un séminaire sur le Tahrik-i-Jadid, tout en écoutant des discours renforçant la foi, j’ai fait un vœu à Allah dans mon cœur, promettant de verser cinq cents euros supplémentaires. J’ai également rédigé une lettre au Calife et j’ai prié en ce sens. Par la grâce d’Allah, après avoir honoré ma première promesse dans le fonds Tahrik-i-Jadid, j’ai été en mesure de payer six cents euros supplémentaires.

Quelques jours plus tard, une autre entreprise m’a contacté me proposant un emploi avec un salaire supérieur de 1000 euros par rapport à mon poste précédent. Après mûre réflexion, j’ai choisi de rejoindre cette nouvelle entreprise. Le propriétaire de la nouvelle entreprise m’a informé qu’en quittant l’ancienne entreprise, je recevrai une prime régulière de deux mille euros par mois, répartie en trois versements sur une période de trois mois. Il a également précisé que le vendredi, le samedi et le dimanche seraient des jours de congé.

Par la grâce d’Allah, grâce au sacrifice supplémentaire effectué dans le fond Tahrik-i-Jadid non seulement mon salaire a augmenté, mais j’ai pu participer à la prière du vendredi. »

Le missionnaire de la Côte d’Ivoire rapporte qu’il a organisé une collecte de fonds du Tahrik-i-Jadid dans le village de Yaoulesso. Un vieil homme, malgré sa grande pauvreté, a décidé de contribuer, et on s’attendait à ce qu’il donne seulement deux ou trois cents francs en raison de sa situation financière. À la surprise de tous, non seulement il a apporté l’argent pour sa contribution, mais il a également emmené son fils pour faire un don. Il a offert 2000 francs, une somme immense, compte-tenu de sa situation. Son fils a également offert cinq cents francs. Cette offrande démontre un esprit de sacrifice pour la religion d’Allah qui dépasse l’amour de la richesse.

Le Sénégal est un autre pays d’Afrique. Le Mou’allim relate que M. Mohamadou Ndiaye est un ahmadis pauvre mais sincère. Sa femme était malade, et les médicaments prescrits par le médecin coûtaient quinze mille francs, une somme qu’il n’avait pas. Il s’est rendu chez un ami pour demander un prêt et a obtenu de l’aide. Ensuite, il est venu à la mission pour accomplir la prière et a discuté de la santé de sa femme avec le Mou’allim, bien qu’il n’ait pas fourni tous les détails à ce moment-là.

En se référant au Tahrik-i-Jadid, le Mou’allim a commencé à expliquer qu’Allah créée des facilités suite aux sacrifices dans Sa voie. En tout cas, M. Mohamadou Ndiaye a mentionné sa contrainte financière et a dit qu’il contribuerait après deux ou quatre jours et qu’il avait emprunté de l’argent pour acheter des médicaments pour sa femme.

Cependant, après avoir quitté la mission il est revenu quelques minutes plus tard en expliquant qu’au moment de partir le Mou’allim l’avait encouragé à contribuer, mais qu’il n’avait rien offert. « Mon cœur était très lourd à ce sujet, alors j’ai décidé d’offrir cinq mille francs dans le fonds Tahrik-i-Jadid et j’ai pris la résolution de n’acheter que les médicaments essentiels. Après avoir pris cette décision, j’ai récupéré le reçu et je suis parti. »

À peine avais-je quitté la mission pour me rendre à la pharmacie, j’ai reçu un appel.

Un homme m’a appelé en disant qu’il voulait acheter un lit, et il a transféré cinquante mille francs CFA en utilisant le crédit bancaire par téléphone. Il m’a demandé de lui fabriquer le lit quand ma femme sera rétablie et qu’il paiera le reste plus tard.

Au lieu de se rendre à la pharmacie, M. Mohamadou est revenu à la mission et a raconté tout l’incident au Mou’allim. Il a dit que Dieu lui a accordé une grâce spéciale en raison des bénédictions de ses contributions et il a reçu plus d’argent que nécessaire.

Le Mou’allim du Sénégal relate que M. Ouagan, un ami sincère, avait promis d’offrir dix mille francs dans le fonds Tahrik-i-Jadid. On lui a rappelé que l’année du Tahrik-i-Jadid touchait à sa fin et qu’il n’avait pas encore contribué.

Il a répondu : « Je n’ai pas d’argent en ce moment, mais ne vous inquiétez pas, je contribue avant la fin de la période, même si je dois vendre mes vêtements. » Telle était l’ampleur de sa passion.

Le Mou’allim rapporte que cet ami est venu chez lui après quelques jours et a demandé à faire sa contribution dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Il a expliqué qu’il était très inquiet, mais que sa fille lui avait envoyé une somme d’argent tout à fait à l’improviste le jour même.

Il se trouve au sein de la Jama’at des personnes imbues de cette sincérité qui ne se soucient pas de leur condition.

L’Amir Saheb du Niger relate : « L’épouse d’un Mou’allim est femme au foyer. Elle n’a pas de revenus. Le Mou’allim honorait ses promesses de sa part dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Lorsque sa femme en a eu connaissance, elle a décidé de faire sa propre contribution et de promettre 8 000 francs CFA. Son mari, le Mou’allim lui a demandé comment elle comptait payer. Elle a répondu avec confiance : « Je suis convaincue qu’Allah acceptera mon sacrifice. » Il en fut ainsi.

Une femme du voisinage est venue la voir et lui a dit : « Si vous savez coudre, confectionnez mes vêtements. » Elle lui a offert une avance de 3 000 CFA. Elle a immédiatement contribué cette somme dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Depuis lors, elle a obtenu tellement de travail qu’elle a pu compléter facilement sa promesse. »

Quand le fonds Tahrik-i-Jadid a été lancé, les femmes avaient écrit à Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.), disant qu’elles ne pouvaient pas offrir cinq ou dix roupies d’un seul coup. Elles proposaient de donner une ou deux roupies par mois. Cet esprit de sacrifice qui était présent à l’époque persiste aujourd’hui, même parmi des gens vivant à des milliers de kilomètres de distance. Ces personnes peuvent entendre directement la voix du Calife mais ne la comprennent pas toujours, car elles ne maîtrisent pas sa langue, mais elles ne cessent de grandir dans leur sincérité.

Le Mou’allim du Sénégal relate ceci. Il se trouve dans le pays une Jama’at à Tambacounda. M. Saidi, qui possède un troupeau de vaches et de moutons, l’a appelé et lui a demandé ce qu’est le Tahrik-i-Jadid. Il avait entendu dire que les ahmadis devaient contribuer dans le fond Tahrik-i-Jadid. Le Mou’allim lui en a parlé en détail et lui a également dit que ces jours-ci on conscientisait les gens à y contribuer. M. Saidi a dit que son père était un homme très riche mais qu’il était faible en matière de Zakat et de dépenses dans la voie d’Allah ; mais qu’il conviait les imams pour des repas. Après la mort de son père, il a reçu de nombreux animaux dans sa part, mais il ne dépensait pas pour autant dans la voie d’Allah. Le Mou’allim a attiré son attention sur la Zakat et sur d’autres contributions et il a fait don d’une vache et de deux moutons en déclarant qu’un des moutons était destiné au Tahrik-i-Jadid.

Sept jours plus tard, il a vu dans un rêve qu’une épidémie se propageait parmi les animaux, provoquant une perte d’eau corporelle et la mort des animaux. Étant lui-même propriétaire d’un grand troupeau, il a eu peur que ses animaux ne soient touchés par cette épidémie. Dans son rêve, il priait que Dieu protège ses animaux. Dans son rêve, il a entendu une voix puissante lui assurant que ses animaux seront protégés grâce au Tahrik-i-Jadid. Il a également vu un papier portant les mots « Bismillâhir Rahmânir Rahîm » sur la première ligne et son nom inscrit dessous. Une fois réveillé, il a immédiatement contacté le Mou’allim pour lui raconter son rêve. Le Mou’allim lui a conseillé de lire la première ligne du reçu, où était écrit « Bismillâhir Rahmânir Rahîm », avec son nom en dessous. Cependant, il n’a pas pu lire le reste du contenu, mais il a remarqué que la contribution Tahrik-i-Jadid était également mentionnée. Dans l’ensemble, la combinaison de ce reçu et du rêve qu’il avait eu a renforcé sa foi de manière extraordinaire. C’est une preuve que la guidance d’Allah se manifeste de manière surprenante.

Le Mou’allim de Shianga en Tanzanie relate l’histoire de M. Ramazani, un nouveau membre de la Jama’at : il avait promis une somme importante dans le fonds Tahrik-i-Jadid. Il dépendait principalement de l’agriculture de subsistance, mais en raison du manque de pluie, de nombreux agriculteurs n’obtenaient pas de bonnes récoltes. M. Ramazani était préoccupé par la manière dont il pourrait honorer sa promesse concernant le Tahrik-i-Jadid.

Il explique qu’un jour, il a reçu un appel d’un proche avec lequel il n’avait pas été en contact depuis longtemps. Cette personne lui a annoncé qu’elle lui envoyait de l’argent pour acheter de la nourriture pour sa famille. Dès réception de cet argent, M. Ramazani s’est rendu directement chez le secrétaire Mal pour payer sa contribution. Il a également offert une somme supplémentaire. Il affirme que c’est Allah Qui lui est venu en aide afin qu’il puisse tenir son engagement.

Ces exemples illustrent les normes de sacrifice de ces personnes, dont des nouveaux venus, et ce malgré les efforts de l’opposition pour détruire la Jama’at. Il est clair qu’Allah a instillé un esprit de sacrifice dans les cœurs des nouveaux convertis et leur accorde des bénédictions. Cette lampe allumée par Dieu s’éteindra-t-elle par le souffle de ces opposants ? Qu’ils fassent le pire qu’ils pourront ; ils ne connaîtront que l’échec et la Jama’at progressera en donnant l’exemple de sacrifices dans le monde entier.

Le Tahrik-i-Jadid a été lancé par Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) suite aux nombreuses campagnes d’opposition contre la Jama’at, y compris de la part de représentants gouvernementaux qui soutenaient nos opposants. L’objectif du Tahrik-i-Jadid était d’accroître le nombre d’ahmadis à travers la prédication et de faire flotter le drapeau de l’islam par l’intermédiaire de la Jama’at Ahmadiyya dans le monde entier. Ce sont ces mêmes personnes qui ont embrassé l’islam grâce à la Jama’at Ahmadiyya et qui s’efforcent de donner l’exemple en matière de foi, de croyance et de sacrifice. Bien qu’il y ait de nombreux incidents illustrant cet esprit de sacrifice, il est impossible de les décrire tous en détail ici.

Cependant, permettez-moi de vous donner un aperçu plus approfondi du Tahrik-i-Jadid et de son contexte historique.

Comme je l’ai évoqué précédemment une campagne d’hostilité et d’exaction sévissait partout contre la Jama’at. L’organisation Ahrar, en particulier, avait tout mis en œuvre pour déclencher des émeutes, clamant que l’Ahmadiyya serait détruite et que Qadian serait rasé jusqu’au sol, brique par brique. Ils avaient fait des plans de profaner la sépulture du Messie Promis (a.s.) et les lieux saints. En dépit du fait d’être aux mains des Britanniques, l’État semblait plus favorable aux opposants. Au lieu de tenter de mettre fin aux troubles, l’État soutenait les fauteurs de troubles. C’est dans ce contexte que Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a insufflé une nouvelle dynamique à la Jama’at en proposant un programme qui mettait l’accent sur les sacrifices financiers. Cela s’est produit en 1934. En novembre de cette année, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a prononcé plusieurs sermons introductifs exposant les raisons qui le poussaient à initier cette campagne. Il avait à peine brossé une esquisse de ce programme et n’avait pas encore présenté tous les détails que des membres dévoués de la Jama’at ont commencé à lui écrire, offrant divers types de sacrifices. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a exprimé sa satisfaction quant à cet engagement. Il a déclaré qu’il présentait ces détails afin que la Jama’at soit prête pour des sacrifices, soulignant que parfois les sacrifices doivent se faire pour de longues durées. Les femmes et les enfants doivent également être prêts à y participer. Il a souligné que la responsabilité du sacrifice ne repose pas seulement sur les hommes, mais que les femmes doivent également comprendre leur rôle et leurs responsabilités [dans ce cadre].

Même s’il n’était pas obligatoire à tout ahmadi de l’époque de prendre part à ce programme, la Jama’at a fait preuve d’un extraordinaire esprit de sincérité et de loyauté. En 1934, il a annoncé la création d’un fonds et déclaré : « La Jama’at devait répondre aux attaques de l’ennemi. Non pas en faisant des émeutes comme eux, mais en prêchant, car l’ennemi a cette opportunité uniquement parce que nous ne nous sommes pas acquittés de notre devoir de prédication comme il se doit. Il n’y a pas eu de réflexion et de planification sérieuses concernant cette question. On n’a pas entrepris les efforts nécessaires pour propager le message de l’Ahmadiyya à l’échelle mondiale. Nous n’avons pas accompli ce devoir comme il se doit. »

À cette époque, il a proposé un programme à la Jama’at qui mettait l’accent sur la réforme personnelle ainsi que sur le sacrifice financier : la Jama’at devait cotiser la somme de 27 000 roupies sur trois ans. Mais Allah a fait en sorte que la Jama’at, pleine de sincérité et de loyauté et répondant à l’appel du Calife, a offert 100 000 roupies en un an, ce qui, compte tenu des conditions financières de la Jama’at à cette époque, représentait un grand sacrifice. À l’époque, les sacrifices se comptaient en annas (un quart d’une roupie). Allah a accepté l’offrande de ces gens ayant sacrifié leurs besoins vitaux et ceux de leurs enfants, tant et si bien que des voies extraordinaires de prédication se sont ouvertes partout dans le monde ; et d’ailleurs ces sacrifices ne se limitaient pas qu’à ceux de cette époque. Même aujourd’hui, nous pouvons voir de tels exemples, comme dans les incidents que j’ai décrits. En tout cas, ils n’ont pas uniquement sacrifié leurs biens, mais ils ont aussi consacré leur vie à la cause de l’islam. Ils ont voyagé dans des pays lointains pour prêcher, et certains d’entre eux ont même été emprisonnés, faisant face à des épreuves extrêmes. Au départ, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) avait initialement conçu ce programme pour une durée de trois ans, mais il l’a ultérieurement prolongé à dix ans en raison de ses résultats fructueux et du désir des personnes désireuses d’offrir des sacrifices. Finalement, après dix ans, il a rendu ce programme permanent. Les signes merveilleux du soutien et de l’aide d’Allah que nous constatons aujourd’hui découlent des sacrifices des anciens, qui ont été agréés par Allah. Voire aujourd’hui encore certains des nouveaux membres ont été inspirés par leurs rêves pour participer à ce programme, comme je l’ai mentionné dans les récits précédents.

Les descendants de ces premiers contributeurs doivent se rappeler des sacrifices de leurs ancêtres. Non seulement doivent-ils s’efforcer d’inculquer cet esprit de sacrifice en leurs enfants, mais ils doivent également consentir à davantage de sacrifices en reconnaissance des bénédictions qu’ils ont reçu.

Les premiers contributeurs dans le fonds Tahrik-i-Jadid étaient au nombre de 5 000, et ils étaient les Moujahids du Daftar Awwal (premier registre). Hazrat Khalifatul Masih IV (r.a.) a souligné l’importance pour leurs descendants de perpétuer les contributions au nom de leurs ancêtres jusqu’au jour du Jugement dernier. Quand j’ai annoncé l’ouverture du cinquième Daftar (registre), j’ai de nouveau souligné ce point. Aujourd’hui, par la grâce d’Allah tous ces comptes sont toujours actifs.

Après la période de dix ans, incluant les membres du premier Daftar, Hazrat Khalifatul Masih II (r.a.) a annoncé l’ouverture du deuxième Daftar, en ajoutant de nouveaux participants. Il a également annoncé que ce Daftar couvrira 19 ans, suivi par un nouveau Daftar (registre) tous les 19 ans. Conformément à cette instruction, le troisième Daftar a été annoncé par Hazrat Khalifatul Masih III (r.a.). Ce Daftar devait être annoncé en 1964 selon la règle des 19 ans, mais cela n’a pas été possible en raison de la maladie de Hazrat Khalifatul Masih II (r.a).

Hazrat Khalifatul Masih III (r.a.) a annoncé le nouveau Daftar, attribuant cette initiative à Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) et tout en affirmant qu’Allah l’en récompensera. L’annonce officielle de ce Daftar a eu lieu en 1966, bien que sa période d’application ait débuté en novembre 1965, avait dit le troisième Calife. En 1985, Hazrat Khalifatul Masih IV (que sa mémoire soit bénie) a annoncé l’ouverture du quatrième Daftar qui a été en vigueur pendant 19 ans. En 2004, j’ai annoncé l’ouverture du cinquième Daftar lorsque cette période a pris fin. À présent, avec la fin de cette période de 19 ans, je déclare le début du sixième Daftar. Les nouveaux membres de la communauté, les nouveau-nés et tous ceux qui n’ont pas participé à un Daftar précédent seront inclus dans ce sixième Daftar.

Toutes les administrations communautaires locales devraient mettre en œuvre ces mesures. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a annoncé le début du deuxième Daftar en disant : « Après cela, les troisièmes, quatrième, et cinquième Daftar suivront, et nous continuerons de consentir à des sacrifies pour notre foi. Le jour où nous cesserons d’œuvrer pour notre foi est le jour où naîtront parmi nous des gens qui diront : « La première, deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième période sont révolues ! Jusqu’à quand devrons-nous consentir à des sacrifices ? Ces sacrifices doivent bien s’arrêter quelque part ! » Ceux qui diront cela, explique le Mouslih Maw’oud (r.a.), affirmeront que leur ardeur spirituelle s’est refroidie, que leur foi s’est affaiblie.

Ainsi donc, nous espérons que ces différentes époques du Tahrik-i-Jadid seront illimitées. Tout comme les étoiles dans le ciel sont innombrables, les différentes époques du Tahrik-i-Jadid seront également infinies. Allah avait promis à Abraham (a.s.) que sa descendance serait innombrable. En effet, sa descendance a joué un rôle essentiel dans la propagation de la foi. Le Tahrik-i-Jadid jouera le même rôle. Sa durée ne dépend pas du nombre de participants, mais plutôt de l’ensemble des sacrifices consentis au nom de la foi. Par conséquent, ces époques seront également sans fin et constitueront un socle solide pour l’islam et l’Ahmadiyya. »

Ainsi, chaque ahmadi doit évaluer son propre niveau de sacrifice en gardant ces conseils à l’esprit.

Je viens de présenter quelques exemples illustrant comment Allah le bénit ceux qui offrent des sacrifices. Ceci est le témoignage concret d’Allah du fait que ce plan émane bien de Sa part.

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a également établi un lien entre le Tahrik-i-Jadid et le système d’Al-Wassiyah. Il a une fois déclaré que le Tahrik-i-Jadid jouait un rôle de précurseur en renforçant le système d’Al-Wassiyah et en inculquant fermement l’habitude d’offrir des sacrifices financiers. Le Tahrik-i-Jadid était l’avant-coureur pour annoncer qu’il précédait un système extraordinaire appelé l’institution d’Al-Wassiyah. Par conséquent, en 2005, j’ai invité les membres à adhérer au système Al-Wassiyah et j’ai souligné que ce système était intrinsèquement lié à l’institution du Califat. C’est grâce à Al-Wassiyah que les niveaux de sacrifice augmenteront.

Cependant, pour développer l’habitude d’offrir des sacrifices, il est essentiel de participer au programme Tahrik-i-Jadid au départ. Par conséquent, il est crucial que tout le monde y porte leur attention. Que Dieu inspire les membres fortunés de la communauté à considérer cet aspect. Heureusement, certains membres aisés de la communauté y accordent une grande importance, mais il est nécessaire que davantage de personnes offrent leur cotisation en fonction de leurs moyens. Comme je l’ai déjà mentionné, les moins fortunés ont excellé dans leurs sacrifices ; mais les plus fortunés doivent eux aussi accorder davantage d’attention à cette pratique.

Je vais maintenant vous présenter les chiffres de l’année précédente. Je mets d’abord en lumière les fruits du Tahrik-i-Jadid que nous pouvons observer de nos propres yeux.

Au départ, nous étions confinés à Qadian, avec une communauté restreinte se limitant à l’Inde. Mais aujourd’hui, nous sommes présents dans 220 pays [et territoires], avec plus de 9 300 mosquées, plus de 3 400 mission-houses et de nombreux autres édifices en construction. Le nombre total de missionnaires et de Mou’allimîn dans le monde approche les 5 000 et continue de croître. Par la grâce d’Allah, le Saint Coran a été traduit dans 77 langues à ce jour. De la littérature est publiée et traduite dans diverses langues, et de nombreuses activités ont lieu, toutes soutenues par le Tahrik-i-Jadid. Bien que l’argent provenant d’autres fonds soit également utilisé, le Tahrik-i-Jadid joue un rôle essentiel à cet égard. Par la grâce d’Allah, je vais annoncer la nouvelle année du Tahrik-i-Jadid. Le 31 octobre a marqué la fin de la 89e année du Tahrik-i-Jadid, et nous avons entamé la 90e année.

Par la grâce et les bénédictions d’Allah, la communauté Ahmadiyya du monde entier a pu offrir un sacrifice total de 17,2 millions de livres sterling, Al-hamdou lillâh. Malgré la situation économique mondiale, cela représente une augmentation de 749 000 livres sterling par rapport à l’année précédente. Parmi tous les Jama’ats du monde, l’Allemagne a conservé sa première position cette année encore. Le taux de change a été sévèrement affecté par la situation économique, y compris au Pakistan, mais dans l’ensemble, chaque personne au niveau local a augmenté le montant de son sacrifice. Outre le Pakistan, voici les dix premières places : l’Allemagne est en première position, suivie par le Royaume-Uni, le Canada en troisième place, les États-Unis en quatrième place, un pays du Moyen-Orient en cinquième place, l’Inde en sixième place, l’Australie en septième place, l’Indonésie en huitième place, un autre pays du Moyen-Orient en neuvième place, et le Ghana en dixième place. Malgré la dévaluation de la monnaie au Ghana, ce pays a conservé sa dixième place cette année encore.

Les pays de petite taille ayant contribué des sommes notables sont : l’Irlande, l’île Maurice, les Pays-Bas, la Malaisie, Singapour, la Nouvelle-Zélande, le Kazakhstan, la Géorgie, etc.

Parmi les pays africains, on peut noter les contributions remarquables du Ghana, de l’île Maurice, du Nigeria, du Burkina Faso, de la Tanzanie, de la Gambie, de l’Ouganda, du Libéria, de la Sierra Leone et du Bénin.

Au total, il y avait plus de 1 637 000 contributeurs. Les pays qui ont fait des progrès significatifs à cet égard incluent la Guinée Conakry, la Jamaïque, le Kirghizistan, la Zambie, le Népal, le Ghana, le Kenya, la Tanzanie, la République démocratique du Congo, la République du Congo, le Nigeria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et un pays du Moyen-Orient.

Les dix premières Jama’ats d’Allemagne sont les suivantes : Rödermark, Rodgau, Kiel, Osnabrück, Pinneberg, Neuss, Nidda, Cologne, Mahdi-Abad et Flörsheim. Les dix premiers « émirats » sont : Hambourg, suivie de Francfort, Gross-Gerau, Wiesbaden, Dietzenbach, Riedstadt, Welzheim, Mörfelden, Darmstadt et Mannheim.

Les cinq premières régions du Royaume-Uni sont : Bait-ul-Futuh, Islamabad, les Midlands, Fazl Mosque et Bait-ul-Ihsan.

Les dix premières grandes Jama’ats du Royaume-Uni sont les suivantes : Farnham, Worcester Park, South Cheam, Islamabad, Walsall, Ash, Gillingham, Aldershot South, Ewell et Bradford North.

Le classement des plus petites Jama’ats du Royaume-Uni est comme suit : Spen Valley, Swansea, North Wales, Newport.

Les classements des « émirats » au Canada est comme suit : Vaughan, Calgary, Peace Village, Vancouver, Mississauga, puis Toronto. Les positions des plus petites Jama’ats du Canada sont les suivantes : Hamilton Alton, Ottawa East, Bradford East, Hamilton West, Montréal West, Winnipeg, Regina, Lloydminster, Abbotsford.

Le classement des Jama’ats des États-Unis est le suivant : Maryland, Virginie du Nord, Los Angeles, Seattle, Chicago, Silicon Valley, Detroit, Houston, Oshkosh, North Jersey, Virginie du Sud, Central Jersey et Dallas.

Le classement des collectes globales au Pakistan est comme suit : Lahore est le premier, Rabwah le deuxième et Karachi le troisième. Le classement des districts du Pakistan est le suivant : Faisalabad en première position, suivi de Gujranwala, Gujrat, Umerkot, Hyderabad, Mirpur Khas, Lodhran, Bahawalpur, Kotli Azad Kashmir et Jhelum.

Le classement des villes du Pakistan par rapport à la collecte est le suivant : Amarat Township Lahore, Amarat Allamah Iqbal Town Lahore, Amarat Dar-ul-Zikr Lahore, Amarat Azizabad Karachi, Amarat Mughalpura Lahore, Multan, Amarat Baitul Fazal Faisalabad, Gujranwala, Quetta, Peshawar.

Les positions des plus petites Jama’at sont les suivantes : Khokhar Gharbi, Chawinda, Kot Sharifabad, Bashirabad Sindh, Kharian, Hyderabad, Pindi Bhago, Dar-ul-Fazl Kunri, Nawazabad Farm, Khairpur.

Les dix premières provinces de l’Inde sont les suivantes : Kerala, Tamil Nadu, Karnataka, Telangana, Jammu et Kashmir, Odessa, Punjab, Bengale, Delhi et Maharashtra.

En termes de contribution totale, les dix premières Jama’ats de l’Inde sont les suivantes : Coimbatore, Tamil Nadu, Qadian, Hyderabad, Calicut, Manjeri, Melapalayam, Bangalore, Kolkata, Karlulai et Kerang.

Les dix premiers Jama’ats d’Australie sont les suivantes : Melbourne Long Warren, Melbourne Berwick, Marsden Park, Penrith, Perth, Adélaïde West, Castle Hill, Brisbane Logan East, Parramatta et Melbourne Clyde. C’étaient donc les dix Jama’ats.

Qu’Allah bénisse les biens et la descendance de tous ceux qui ont consenti à des sacrifices et qu’ils puissent en faire davantage à l’avenir.

Pensez toujours aux Palestiniens dans vos prières, ne les oubliez pas. Les femmes et les enfants sont opprimés à l’extrême. Qu’Allah les soulage rapidement de leur souffrance.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)