Sermons 2022

Comment faire des prières efficaces ?

Dans son sermon du 16 décembre 2022, Sa Sainteté le Calife a présenté divers principes et méthodes favorisant l'exaucement des supplications.

Sermon du vendredi 16 décembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

On pose beaucoup de questions concernant la prière. Ces jours-ci en particulier on s’interroge sur la personne de Dieu et la prière, tandis que les défenseurs de l’athéisme lancent des offensives vigoureuses contre l’Être de Dieu et la religion en suivant une stratégie bien définie. Ils tentent d’éloigner les gens de Dieu et de la religion par différents moyens. Satan, se posant en sympathisant de l’homme, tente de l’éloigner de la foi et de Dieu. Dans un pareil climat, en certains lieux et parfois, ces pensées sataniques ont de l’effet sur d’aucuns des nôtres. C’est-à-dire les gens de ce monde et les détracteurs de la religion engendrent des doutes dans leurs cœurs concernant la religion, Dieu et le culte. Cela affecte ceux qui manquent de savoir. Si jamais ils passent par une épreuve ou subissent un échec, ceux qui sont faibles de foi et ignorants se disent immédiatement que soit que la religion que nous suivons est fautive et qu’elle est dénuée de réalité, soit que Dieu n’est pas miséricordieux et n’écoute pas nos prières pour nous faire sortir de ces épreuves. Ou encore – que Dieu nous en préserve – Allah a été injuste envers nous et c’est pour cette raison que nous traversons cette épreuve ; en dépit de nos prières nos soucis ne disparaissent pas.

En somme, beaucoup se posent de telles questions ; en particulier ceux dont les regards se limitent à la sphère temporelle. Certains m’écrivent ou m’interrogent à ce propos quand ils décrivent leur situation. On dirait qu’ils ne possèdent pas en Dieu la foi requise. Si jamais il leur arrive de traverser la moindre épreuve dans leur milieu, ils commencent à nourrir des pensées négatives ou sont victimes de doutes. Or ils auraient dû réfléchir sur leur condition et se demander jusqu’à quel point ils s’efforcent de respecter leurs devoirs envers Dieu, jusqu’à quel point ils essayent d’embellir leurs actes d’adoration et jusqu’à quel point ils ont rehaussé le niveau de leurs prières. Quelle est la condition de leur foi en Dieu ?

En tout cas, aujourd’hui j’évoquerai le sujet de la prière à la lumière des dires du Messie Promis (a.s.). Ses écrits et ses énoncés regorgent [de conseils] à ce propos.

Je présenterai certains points sur la portée réelle de la prière, les règles à respecter, nos responsabilités, l’importance [de la prière] et des explications sur la certitude en Dieu. Ces dires éclairciront la question de la foi en Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) explique que nous devons nous consacrer à l’adoration de Dieu et aux supplications durant les jours de bonheur afin qu’Il exauce nos prières durant les jours d’épreuves.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah a pitié de celui qui, durant les jours de paix, Le craint tout comme il Le craint quand frappe l’adversité. Dieu n’oublie pas, durant les jours de malheurs, celui qui ne L’oublie pas durant les jours de paix. Celui qui s’adonne aux plaisirs durant la paix pour prier quand frappe l’adversité n’aura pas ses prières exaucées. Quand frappe le courroux divin, la porte du repentir se ferme. Chanceux est celui qui s’adonne aux prières avant que ne frappe la punition divine, qui fait de l’aumône, qui respecte les commandements divins et qui est bienveillant envers la création de Dieu. Il embellit ses œuvres. C’est là le signe de la béatitude. On reconnaît un arbre à ses fruits. De même, il est facile de distinguer le bienheureux du misérable. »

Ainsi, il incombe à un véritable croyant de ne jamais oublier ses devoirs envers Dieu et Sa création durant ses jours de bonheur. S’il s’acquitte de ce devoir, Allah le fera sortir d’affaire durant les jours difficiles et exaucera ses prières.

C’est là un point fondamental : ne jamais être négligents dans nos actes d’adoration et nos supplications. Nos occupations mondaines ne doivent pas nous détourner de nos devoirs envers Dieu.

Le Messie Promis (a.s.) explique la condition [du suppliant] quand il implore Dieu, les étiquettes à respecter que Dieu Lui-même nous a enseignées. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il est essentiel de respecter les étiquettes des supplications adressées à Dieu.

Le sujet intelligent respecte toujours les étiquettes lorsqu’il sollicite son roi. Ainsi, dans la sourate Al-Fâtihah, Allah nous enseigne comment L’implorer. Il y est dit : « Al-hamdou lil-lâhi Rab-bil-‘âlamîn », c’est-à-dire, toutes les louanges sont dues à Allah qui est le Rabb (Seigneur et Développeur) de tous les mondes.

En somme, il faut louer Dieu en premier. Ensuite la sourate nous informe qu’Allah est Al-Rahmân : c’est-à-dire qu’Il offre sans réclamation de notre part. Il est dit qu’il est aussi Al-Rahîm, c’est-à-dire qu’Il accorde de bonnes récompenses suite aux efforts sincères du suppliant. »

L’énoncé « les efforts sincères » méritent ici réflexion. Allah est Rahîm et Il offre des fruits suite aux efforts sincères, efforts dont Il présente lui-même la norme, notamment qu’Il faut accomplir un Jihad dans Sa voie.

Ensuite, [la sourate Al-Fâtihah] annonce : « Mâliki yawm-id-dîn » : Il est le maître de la rétribution : Il peut soit récompenser ou soit punir. Il détient le pouvoir de la rétribution dans l’Au-delà et ici-bas sur terre. » Il n’est pas question uniquement de la rétribution de l’Au-delà car Il rétribue aussi [ici-bas] les actions accomplies.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Quand on loue ainsi Dieu, l’on comprend à quel point Il est grand. Il est Rabb, Rahmân et Rahîm. On Le supplie à foison, on L’implore en Le considérant présent. Quoique tous ces concepts aient trait à l’invisible, le suppliant Le considère présent et implore : « Iy-yâka na’boudou wa iy-yâka nasta’în » c’est-à-dire : « Ô Allah ! Nous souhaitons T’adorer et nous implorons Ton soutien. » Ihdinas-sirât al-moustaqîm : « Guide-nous sur le chemin qui est tout droit. Qui ne dévie pas. » Il y a la voie des aveugles qui se lassent après maints efforts : leur labeur ne porte aucun fruit. Il y a aussi la voie qui porte des fruits. Ensuite, il est dit : « Sirât al-ladhîna an’amta ‘alayhim » : la voie de ceux que Tu as favorisés. C’est en suivant al-sirât al-moustaqîm que l’on mérite des récompenses. Ensuite, [le suppliant prie] : « Ghayr-il-maghdoubi ‘alayhim » pas la voie de ceux qui se sont attiré le courroux divin, « Wa laD-Dâl-lîn » ni de ceux qui se sont écartés très loin, qui se sont égarés.

La prière « Ihdinas-sirât al-moustaqîm » concerne la voie de toutes les œuvres temporelles et spirituelles. Par exemple, quand le médecin ne suit pas sa sirât moustaqîm en traitant un malade, il ne pourra pas le guérir.

De mêmes manières, tous les avocats, toute profession et tout savoir exigent une sirât moustaqîm qui permet, lorsqu’elle est à portée de main, de faire le travail facilement. Par conséquent, même dans les affaires du monde, on doit rechercher le droit chemin et cela est possible quand l’on nourrit une relation avec Allah. »

Dans l’assemblée où il expliquait ces points, quelqu’un a demandé si les prophètes avaient besoin de cette prière. Il s’agit d’une prière pour les gens ordinaires : les prophètes en ont-ils besoin ? Pourquoi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) récitait-il cette prière ? Ils sont déjà sur la bonne voie. Le Messie Promis (a.s.) a répondu : « Ils récitent cette prière pour progresser en rang : voire les croyants demanderont également d’être guidés sur le droit chemin dans l’Au-delà, car tout comme Allah est sans limites, de même l’avancement en rang est illimité. »

Ce sont là les étiquettes à respecter quand on accomplit la Salât et quand on prie. Par la suite, l’homme passe par un état où il se rapproche de Dieu et où il a une bonne compréhension de l’expression de ses besoins. Le Messie Promis (a.s.) explique davantage la prière et son étiquette en ces termes : « La prière est une chose merveilleuse. Il est dommage que ni ceux qui demandent des prières ne connaissent la vraie manière de prier, ni ceux qui prient les voies de l’acceptation de leurs supplications. En vérité, l’on ignore complètement la réalité de la prière. Certains nient complètement l’efficacité de la prière.

Les autres ne la nient pas : or étant donné que leurs supplications ne sont pas agréées en raison de leur méconnaissance de la manière de prier et quelles ne sont pas des prières au sens propre, leur condition est pire que celle de ceux qui nient l’efficacité de prière. Leur condition a poussé les autres au bord de l’athéisme.

La première condition est que le suppliant ne se fatigue pas et ne sombre pas dans le désespoir, croyant que rien ne se fera. Il ne faut point douter de la personne de Dieu. Parfois, certains prient [avec ferveur] tant et si bien que leur supplication est sur le point d’être acceptée, mais ils se fatiguent et le résultat est échec et frustration. La frustration se traduit par le déni de l’efficacité de la prière et cela culmine progressivement dans le déni de Dieu [et l’athéisme]. Le suppliant se dit : si Dieu existe et s’Il exauce la prière, pourquoi n’a-t-Il pas accepté les miennes en dépit d’avoir prié pendant une longue période ? Ceux qui nourrissent pareilles pensées et qui se fourvoient doivent réfléchir sur leur manque de persévérance et de constance : ils sauront que tout leur échec est dû à leur propre hâte et impatience. »

Ils sont vacillants. Ils ne sont pas constants. Ils sont de nature hâtive. Ce sont là leurs propres erreurs. S’ils sont constants et ne sont pas empressés et s’ils possèdent une foi ferme, ils ne passeraient pas par de tels états. Leur prière n’a pas été exaucée en raison de leur empressement.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « (leur hâte et leur impatience) ont engendré une mauvaise conception des pouvoirs de Dieu et ont abouti au désespoir. Il ne faut donc jamais se fatiguer. »

Le Messie Promis (a.s.) présente une analogie entre la patience du suppliant et les œuvres mondaines.

Il déclare : « Prier, c’est comme semer une graine par un cultivateur. Apparemment, il enterre une semence saine dans le sol. Qui peut s’attendre qu’en ces mêmes instants la semence prendra la forme d’un arbre sain portant des fruits ? Les étrangers et même le cultivateur ne peuvent pas voir que le grain prendre la forme d’une plante à l’intérieur de la terre. Mais la réalité est qu’en quelques jours, le grain subit un changement et commence à prendre la forme d’une plante jusqu’à ce que sa pousse émerge de la terre et devienne visible pour tout le monde. »

C’est là un trait particulier des graines : leurs racines sortent dans un premier temps, elles s’enfoncent dans le sol et ensuite les pousses émergent du sol.

«… sa pousse émerge de la terre et est visible pour tout le monde. Dès qu’il a été placé en terre, le grain se prépare pour devenir une plante. Mais un œil ne percevant que le visible n’en a pas conscience jusqu’à ce que sa pousse sorte de terre et devienne visible. Un enfant ignorant ne peut pas comprendre à ce stade qu’il ne portera ses fruits qu’au moment voulu. »

La pousse a émergé et viendra le moment quand la plante portera ses fruits. « Un enfant ignorant désire le voir porter ses fruits immédiatement, mais un cultivateur intelligent sait que le moment n’est pas encore venu. Il s’occupe d’elle avec constance et la nourrit jusqu’au moment où la plante porte des fruits qui mûrissent.

Il en est de même de la prière, qui est nourrie, s’épanouit et porte ses fruits. Les empressés se fatiguent rapidement et jettent l’éponge. Les patients persévèrent et atteignent leur objectif. »

Les perspicaces et les patients qui voient les résultats, œuvrent et prient avec constance et atteignent leur objectif.

Ensuite le Messie Promis (a.s.) explique le niveau de patience de celui qui prie.

Il déclare : « La prière comporte de nombreuses étapes, l’ignorance desquelles prive les suppliants des fruits de leurs prières. Ils sont pressés et ne peuvent patienter, tandis que toute œuvre divine se fait graduellement. Il est impossible qu’un homme se marie aujourd’hui et qu’un enfant nait dans son foyer le lendemain. Bien que Dieu soit Tout-Puissant et peut faire tout ce qu’Il veut, le respect de la loi et du système qu’Il a établis est nécessaire.

À l’instar des végétaux, on ignore tout durant les premiers stades de la procréation. On ignore tout avant que [la graine] ne germe, tout comme durant la gestation des êtres humains ou des animaux. Il cite ici l’exemple des êtres humains :

« Pendant quatre mois, il n’y a aucune certitude. Ensuite, [le fœtus] bouge et se fait sentir. Après l’expiration de la période complète, l’enfant naît après de grandes souffrances endurées [par la mère].

Aujourd’hui les médecins se prononcent après une échographie faite 12 semaines après [le début de grossesse]. En dépit de toute la technologie moderne, les médecins peuvent confirmer une grossesse après douze semaines et suite à une échographie.

Ces technologies n’existaient pas à l’époque du Messie Promis (a.s.) : il a présenté un principe en se basant sur la loi de la nature.

Il déclare : « La naissance de l’enfant offre aussi une nouvelle vie à la mère. »

L’accouchement de l’enfant n’est pas une tâche facile. La mère doit naître de nouveau.

[Le Messie Promis (a.s.) ajoute :] « Il est difficile pour un homme de se faire une idée des peines et des souffrances qu’une femme doit endurer pendant sa grossesse, mais il est vrai que la venue d’un enfant est une nouvelle vie pour la mère. Elle doit accepter la mort pour avoir la joie de porter un enfant. De même, il est nécessaire pour un suppliant qu’il se débarrasse de la hâte et endure tous les supplices – il ne soit cesser de prier – et qu’il ne s’imagine jamais que la prière n’est pas acceptée.

Enfin arrive le moment de voir le fruit de la prière : c’est là que naît l’objectif, [à l’instar] d’un enfant. On doit patienter dans la prière jusqu’à ce qu’elle produise un résultat. »

Il est essentiel de pousser sa prière à ce niveau.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Quand on concentre les rayons du soleil sur un tissu en utilisant une loupe, la chaleur atteint un tel seuil que le tissu se met à brûler. De même, il est nécessaire que la supplication soit portée au stade où elle brûle les échecs et les frustrations et sert à accomplir le but désiré. »

Ainsi, après analyse, tout suppliant saura s’il a atteint ce niveau ou pas.

Le Messie Promis (a.s.) a cité un vers en persan :

پیدا است ندارا کہ بلند است جنابت

« La supplication prouve l’éminence de Ton statut. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le suppliant doit prier longtemps et ensuite Dieu manifestera le résultat. Mon expérience – confirmée par celles des justes du passé – prouve que s’il y a un long silence dans une affaire quelconque, il y a espoir de succès. »

C’est-à-dire étant donné qu’on a plus temps pour prier on peut espérer qu’Allah exaucera la prière.

«… mais s’il y a une réponse rapide – si elle est négative – on n’atteint pas le but. Un mendiant frappe à la porte et quémande en toute humilité et ferveur : il ne bouge pas de là, même après avoir été réprimandé, et répète sa requête ; en fin de compte, le maître de maison est ému et lui offre quelque chose malgré son avarice. Un suppliant ne doit-il pas avoir au moins autant de constance qu’un mendiant ordinaire ? Dieu est Bienveillant et Prévenant quand Il voit que Son humble serviteur est prosterné devant Son seuil depuis longtemps : Il ne le mène pas à une mauvaise fin. Si une femme enceinte s’impatiente au bout de quatre ou cinq mois de grossesse et prend un médicament abortif pour que l’enfant naisse, celui-ci sera mort [à l’accouchement] et de plus la femme sombrera dans le désespoir. De même, l’impatient qui n’attend pas l’expiration du délai subit des pertes et met sa foi en danger. Certains deviennent athées.

Il y avait un charpentier dans notre village dont la femme est tombée malade puis est décédée. Il a dit que si Dieu existe, ses multiples prières auraient été acceptées et sa femme ne serait pas morte. Ainsi, il est devenu athée. Si le juste a recours à la fidélité et la sincérité, sa foi grandit et il atteint son but.

Les richesses de ce monde n’ont aucune valeur aux yeux de Dieu. Il peut tout faire en un instant. N’avez-vous pas vu qu’Il a accordé la souveraineté à un peuple qui était inconnu… »

En effet, les Bédouins arabes étaient inconnus et n’avaient aucune importance. Mais par la suite, ils ont régné dans le monde.

« Dieu leur a soumis de grands royaumes. Il a fait des esclaves devenir des rois. Si le suppliant adopte la Taqwa (crainte révérencielle) et s’il appartient entièrement à Dieu, il mènera une vie excellente ; mais la condition est qu’il doit être sincère et résolu. Son cœur ne doit jamais vaciller et ne doit être terni par aucune ostentation ou idolâtrie. Pourquoi Abraham a-t-il reçu le titre de Père de la Nation et Père de ceux qui sont dévoués à Dieu ? Dieu lui a accordé d’innombrables bénédictions. Tout cela était le fruit de sa droiture et de sa sincérité. Abraham avait prié pour qu’un prophète apparaisse en Arabie dans sa descendance. Sa prière avait-elle été exaucée sur le champ ? Bien longtemps après Abraham, personne ne s’est soucié de l’effet de cette prière et pourtant elle s’est accomplie par l’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ce de manière grandiose. »

Comme je l’ai expliqué plus tôt, on ne doit pas prier uniquement quand on est en difficulté mais on doit continuer à prier même quand Allah a offert de l’aisance.

Le Messie Promis (a.s.) explique que le corps et l’âme doivent être liés afin de favoriser l’acceptation de la prière ainsi que la nature de cette relation. Il déclare : « L’acte de la Salât et du jeûne n’auront aucun mérite s’ils ne sont pas accompagnés de loyauté et de sincérité. »

Si l’on prie sans que l’âme ne s’émeuve, pareille Salât ne servira à rien. Les yogis et ascètes [hindous] accomplissent de longs et éprouvants exercices au point où leurs bras s’assèchent complètement. »

Ils maintiennent leurs bras levés pendant des jours au point où ils s’assèchent.

« Ils endurent de grandes peines ; or celles-ci ne leur octroient aucune lumière, aucune sérénité, aucune tranquillité. Leur état intérieur se dégrade. Ces pratiques physiques n’ont aucune incidence sur leur spiritualité. Ils démontrent, en apparence, qu’ils font de grands exercices. Ils s’affament et endurent des difficultés, mais ne peuvent montrer d’exemples de spiritualité. C’est pourquoi Allah dit dans le Saint Coran :

لَنْ يَنَالَ اللَّهَ لُحُومُهَا وَلَا دِمَاؤُهَا وَلَكِنْ يَنَالُهُ التَّقْوَى مِنْكُمْ

C’est-à-dire, la chair et le sang de vos animaux sacrifiés n’atteignent pas Dieu : c’est la Taqwa qui l’atteint.

En somme Dieu valorise le noyau et non l’écorce. Or, si seul l’esprit et l’intention comptent, pourquoi sacrifier physiquement un animal ? Pourquoi faire les mouvements de la Salât ? (Pourquoi ne pas prier en son cœur, pleurer et faire sa requête à Dieu, tout comme cela a été fait dans les autres religions. Pourquoi accomplir les mouvements de la Salât, se tenir debout, se courber, se prosterner ?) »

« Sachez que sans l’apport physique, l’âme ne sera point empreinte d’humilité et de servitude de l’adorateur (‘Aboudiyyah), les objectifs mêmes de ces actes. User du corps uniquement au détriment du Rouh (l’âme) est une grave erreur. Ces ascètes ont recours au corps mais n’entretiennent aucune relation avec l’âme. Or, Dieu a établi une relation entre l’âme et le corps. Le physique a un effet sur l’âme. Par exemple, si une personne pleure de manière feinte, elle finira par pleurer. De même, si quelqu’un rit artificiellement, il finira par rire. Il en est de même des postures physiques lors de la Salât : par exemple, se tenir debout ou s’incliner affecte également l’âme. Autant le corps fait montre d’humilité, autant celle-ci naît dans l’âme ; Dieu n’acceptera pas une simple prosternation. »

Si l’on se contente de se prosterner et qu’on ne fait pas montre d’humilité ou d’impuissance et que l’âme n’accompagne pas le corps, Allah n’acceptera pas pareille prosternation. En effet, la prosternation est liée à l’âme. La posture ultime de la Salât est la prosternation. Lorsqu’on atteint le point extrême de l’humilité, l’on souhaite se prosterner. Il est naturel qu’on veuille montrer un état d’impuissance extrême et c’est pour cette raison qu’on se prosterne. On voit la même chose chez les animaux.

Quand le chien exprime son amour pour son maître, il pose sa tête sur ses pattes avant et exprime son amour sous forme de prosternation. Cela démontre qu’il existe une relation particulière entre le corps et l’âme. De même, l’effet de l’état de l’âme influe sur le corps. Lorsque l’âme est triste, les signes en deviennent apparents également sur le corps : les larmes et la pâleur apparaissent. La santé commence à se détériorer. Si l’on ressent de la tristesse dans l’âme et dans le cœur, le corps se sent également fatigué et le teint devient pâle ; et il est clair pour les autres que le cas [de la personne] se détériore. On ne veut plus alors s’asseoir dans une foule, car lorsqu’on s’y trouve, les gens demandent ce qui s’est passé.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si l’âme et le corps ne sont pas liés, pourquoi cela se produit-il ? La circulation est aussi une fonction du cœur ; sans nul doute le cœur est un moteur d’irrigation pour l’organisme. »

Le sang circule grâce au cœur qui fonctionne comme un moteur. Tout se fait par l’expansion et la contraction du cœur. Tout fonctionne grâce au pompage du cœur.

« Par conséquent, les processus physiques et spirituels se déroulent de la même manière. »

Parfois le cœur se dilate, puis il se contracte ; il se dilate, il se contracte. C’est le cœur qui fait fonctionner le corps grâce à la circulation sanguine.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les processus physiques et spirituels se déroulent de la même manière. Quand l’humilité naît dans l’âme, elle naît aussi dans le corps. Quand il y a de l’humilité dans l’âme, ses signes se manifestent automatiquement dans le corps. De cette façon, quand un facteur affecte le corps, l’âme en est également affectée. Par conséquent, il est important que, lorsqu’on se tient en prière devant Dieu, de faire preuve d’humilité et de dévotion avec l’être, bien qu’à ce stade cela semble être de l’hypocrisie. »

On pense que c’est de l’hypocrisie : bien que le cœur ne veuille pas, on se force de faire preuve d’humilité. Mais cela doit se faire, car progressivement son effet devient permanent. L’habitude se forme, puis l’âme et le corps commencent à travailler à l’unisson.

Il déclare : « En effet, l’humilité commence à apparaître dans l’âme. Quand naît cet état, le suppliant commence à apprécier la prière de nouveau. Il ne se présente pas à Dieu uniquement pour assouvir ses besoins, mais se concentre sur les prières en raison de son amour et de sa relation avec Dieu. »

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique : « Certains disent qu’ils ne tirent aucun plaisir de la Salât. Or ils ignorent que le plaisir n’est pas sous leur contrôle et que les niveaux du plaisir sont différents. Il arrive parfois qu’une personne souffre d’une douleur intense mais qu’elle considère cette douleur comme un plaisir. »

À l’époque où le Messie Promis (a.s.) expliquait cela, il y avait une lutte pour l’indépendance dans le Transvaal. Il présente ici l’exemple du Transvaal. Il déclare : « Les gens combattent dans le Transvaal : certains y ont perdu la vie, des femmes sont devenus veuves et des enfants orphelins, mais la fierté et la loyauté nationales les poussent vers la mort avec plaisir. Ils se sacrifient pour la nation. »

La fierté nationale et la loyauté les conduisent à la mort avec joie.

« D’autre part, la nation apprécie leur travail acharné et leur dévouement : en effet, les objectifs nationaux sont unis. Les objectifs sont les mêmes. Une partie [du peuple] fait des sacrifices et l’autre les encourage et les apprécie. Pourquoi leurs efforts sont-ils appréciés ? En raison des peines et des difficultés qu’ils endurent. Étant donné qu’ils souffrent, ils sont valorisés. Ils sont appréciés pour leur travail acharné et leur dévouement ; autant d’afflictions qu’ils endurent pour gagner la liberté. Ainsi, tout plaisir ou soulagement vient après la souffrance. C’est pourquoi cette règle est énoncée dans le Saint Coran.

فَإِنَّ مَعَ الْعُسْرِ يُسْرًا

S’il n’y a pas de douleur avant le soulagement, le soulagement n’en est pas un.

De même, ceux qui affirment qu’ils ne se délectent pas du culte divin doivent d’abord se demander à quel point ils souffrent pour l’adoration. »

S’ils ne tirent pas de plaisir, ils doivent d’abord se demander s’ils ont souffert pour l’adoration de Dieu.

« Tout supplice enduré devient délice après la transformation. Par souffrances je n’affirme point que l’on doit se mettre dans des épreuves inutiles et prétendre endurer d’immenses tourments ; cela veut dire se préparer pour la Salât aux heures prescrites tout en respectant les conditions nécessaires, sacrifier son sommeil, sacrifier son commerce et tenter de prier à l’heure, en engendrant en soi la crainte d’Allah. Certains ne souffrent pas ou ne veulent pas souffrir : ils pensent que leurs problèmes seront résolus en demandant aux autres de prier pour eux. Certains d’entre eux n’accomplissent même pas les cinq prières régulièrement.

Une fois, un fils a demandé au Messie Promis (a.s.) de prier pour son père. Cette prière ne concernait pas un but personnel mais l’état religieux de celui-ci.

Le Messie Promis (a.s.) a dit : « Priez attentivement. Tout comme la prière du père est acceptée pour le fils, la prière du fils est acceptée pour le père. Si vous aussi priez attentivement, ma prière sera efficace ; sinon elle ne se sera pas. Par conséquent, ceux qui demandent aux autres de prier ne doivent pas dépendre des autres, mais doivent eux aussi prier attentivement.

Le Messie Promis (a.s.) explique la méthode pour tirer du plaisir du culte divin :

« Sachez que lorsqu’on abandonne ses choses bien-aimées pour l’amour de Dieu – qui sont abominables aux yeux de Dieu et contre Son dessein – et qu’on s’apprête à souffrir, ce corps qui endure le supplice a également un effet sur l’âme. »

Quelles peines endurer ? (Car il a été question d’endurer des peines.) Il affirme qu’il faut souffrir, en délaissant toute abomination contraire au dessein divin. Même si leur abandon cause peine et souffrance il faudra les abandonner.

« Ainsi, le corps qui endure pareilles souffrances a un effet sur l’âme et elle en est affectée et subit en même temps sa propre transformation jusqu’à ce qu’elle tombe impuissante sur le seuil de la divinité en désespoir de cause. »

Quand vous souffrez et abandonnez certaines actions pour Allah, cela aura un effet sur l’âme et celle-ci tombera devant Allah durant la Salât, la prosternation, l’inclinaison. C’est le moyen de tirer du délice de ces actes de culte.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Beaucoup, pour tirer du plaisir de l’adoration, chantent une chanson ou jouent d’un instrument de musique et cela devient leur acte d’adoration. »

Ils ferment les yeux et entrent en transe, et pensent qu’ils ont accompli leur acte d’adoration ; ou ils écoutent la chanson et croient que c’est un acte d’adoration.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ne vous laissez pas tromper par cela. Pareils actes sont une source de plaisir pour le Nafs (l’ego), mais pas pour le Rouh (l’âme). Ils n’engendrent pas l’essence de l’humilité dans le Rouh et le but originel de l’acte d’adoration est perdu. On tire le même plaisir dans des rencontres de femmes libertines : ce ravissement est-il celui d’un acte d’adoration ? Il s’agit là d’un point subtil que les autres nations ne peuvent pas comprendre parce qu’elles n’ont pas saisi le véritable but de l’adoration. »

Le Messie Promis (a.s.) évoque la fidélité du prophète Abraham (a.s.), le fait qu’il était prêt à souffrir pour la cause de Dieu et le traitement de Celui-ci en sa faveur.

Il déclare : « Afin de mériter la proximité d’Allah il faut faire preuve de sincérité à Son égard. Abraham a joui de la proximité divine en raison de sa loyauté. [Le Coran] annonce :

وَإِبْرَاهِيمَ الَّذِي وَفَّى

Abraham a été fidèle envers Dieu. Être loyal, sincère, et fidèle envers Allah exige une mort. Tant que l’on ne s’apprête pas à délaisser le monde, ses plaisirs et ses fastes et à accepter toute humiliation, difficulté et souffrance pour la cause divine, l’on ne méritera pas cet attribut.

L’idolâtrie ne se limite pas à adorer un arbre ou une pierre. Toute chose entravant la voie vers la proximité d’Allah et qui a prééminence sur sa personne est une idole. L’homme recèle nombre d’idoles en lui, mais il ignore qu’il est idolâtre. Sans se vouer sincèrement à Dieu et sans être prêt à endurer toute souffrance dans Sa voie, il est difficile de faire naître en soi la sincérité et la pureté du cœur. Abraham n’a pas reçu ce titre gratuitement. L’annonce « Abraham a été loyal envers Dieu », a été faite lorsqu’il était prêt à sacrifier son fils. Allah souhaite voir des actions, car ces dernières Lui plaisent. Or l’action exige de la souffrance. Quand l’homme est prêt à souffrir pour la cause de Dieu, Celui-ci ne le laisse pas languir dans la souffrance. Quand Abraham s’apprêtait à exécuter l’ordre divin et à immoler son fils, Dieu a sauvé ce dernier. Abraham a été jeté dans le feu : or, celui-ci n’a eu aucun effet sur lui. Si l’homme est prêt à souffrir dans la voie de Dieu, Celui-ci le protège de toute souffrance. Nous avons le corps entre nos mains et non l’âme, mais il ne fait aucun doute que l’âme est liée au corps et que les actions physiques ont un effet sur l’âme. Par conséquent, il ne faut jamais penser que le corps n’a aucun effet sur l’âme. Toute action humaine est le fruit de cette fusion, c’est-à-dire, en combinant le corps et l’âme. Un corps séparé ou une âme esseulée ne fait ni le bien ni le mal. C’est la raison pour laquelle toute rétribution repose sur la relation entre les deux. Certains, n’ayant pas saisi ce secret, objectent en postulant que le paradis des musulmans est physique, bien qu’ils oublient pourquoi le corps doit être séparé au moment du châtiment tandis qu’il était présent au moment de passer à l’acte. En somme, l’islam offre la voie de la modération en évitant les extrêmes. Ces deux actes sont dangereux et doivent être évités. Le tourment du corps en soi ne produit rien ni l’aisance en soi aucun résultat. »

Tourmenter le corps ne produit rien et se reposer uniquement ne servira à rien non plus. Il est important d’unir l’âme et le corps. »

L’on endure aussi des épreuves durant la période de la prière. Le Messie Promis (a.s.) a cité l’exemple du peuple de Moïse et ses longues souffrances. Il déclare : « Il y a un temps pour chaque œuvre et le bienheureux attend le moment opportun. Celui qui n’attend pas et veut voir le résultat immédiatement est un impatient et ne peut atteindre son objectif. Selon moi, il est aussi possible que durant la période de la prière l’on subisse d’autres épreuves. Moïse était venu délivrer les enfants d’Israël de l’esclavage de Pharaon. Celui-ci avait chargé les Hébreux en Égypte de poser des briques pendant la moitié de la journée et de faire leur propre travail pendant l’autre moitié de la journée. Avant, ils avaient une demi-journée de repos. Ils consacraient une demi-journée à faire le travail de Pharaon. Mais quand Moïse a tenté de les sauver, le grand méchant a augmenté le travail des Hébreux. En guise de punition, ils ont reçu l’ordre de porter des briques pendant une demi-journée et d’aller chercher de l’herbe pendant l’autre demi-journée. Ils ne se consacreraient qu’aux travaux de Pharaon et ne disposaient pas de temps pour eux. Quand Moïse a reçu cet ordre et qu’il a informé les enfants d’Israël, ils ont été très en colère contre lui et ont annoncé : « Ô Moïse ! Que Dieu te fasse subir les mêmes tourments ! » Et ils ont maudit Moïse. Mais le prophète (a.s.) leur a conseillé d’être patients. Toute cette histoire est consignée dans la Torah : autant Moïse (a.s.) les a consolés, autant ils devenaient furieux. Enfin, [on a suggéré] aux Israélites de fuir l’Egypte et ils ont emporté avec eux les vêtements et les ustensiles des Egyptiens. Ils ont emporté tout ce qu’ils trouvaient. Lorsque Moïse (a.s.) est sorti avec le peuple, Pharaon les a poursuivis avec son armée. Quand les enfants d’Israël ont vu que l’armée de Pharaon était près d’eux, ils ont été très anxieux. Selon le Saint Coran ils se sont lamenté et ont crié en ces instants :

إِنَّا لَمُدْرَكُونَ

« Ô Moïse ! Nous avons été capturés ! » Mais Moïse (a.s.) qui a vu la fin avec l’œil de la prophétie, leur a donné cette réponse.

قَالَ كَلَّا إِنَّ مَعِيَ رَبِّي سَيَهْدِينِ

« Certainement pas ! Mon Seigneur est avec moi et Il me guidera. »

Selon la Torah, les Israélites ont également demandé s’il n’y avait pas de tombes pour eux en Égypte. Ils étaient anxieux, parce que l’armée de Pharaon était derrière et que le Nil était devant. »

Ils disaient : « Si nous avions continué de vivre en Égypte, nous y serions morts et nous y aurions été enterrés. Nous sommes maintenant en grande difficulté, car la masse d’eau git devant nous et l’armée à nos trousses veut nous massacrer. »

Ils étaient très inquiets.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ils constataient qu’ils n’avaient aucune issue ni à l’avant ni à l’arrière. Mais Allah est Tout-Puissant. Ils ont trouvé un chemin à travers le Nil et tous les Israélites ont traversé facilement, mais l’armée des Pharaons a été noyée. C’était là un grand miracle qu’Allah leur a créé un chemin à un tel moment. C’est le traitement réservé au Mouttaqi : il obtient le salut et une issue de toute difficulté.

يَجْعَلْ لَهُ مَخْرَجًا

Pendant l’intervalle entre une supplication et son acceptation, on est souvent soumis à une multitude d’épreuves, dont certaines brisent l’échine. Mais le suppliant persévérant et bienheureux sent le parfum des faveurs de son Seigneur durant ces épreuves et regarde par l’œil de la perspicacité qui l’informe que ces épreuves seront suivies de l’aide [divine]. Un aspect de ces épreuves est qu’elles favorisent l’ardeur à la prière. Plus la détresse du suppliant est grande, plus son âme sera fervente. Ceci est l’un des facteurs de l’acceptation de la prière. »

Ressentir de la détresse et la tristesse et se consacrer davantage à la prière prouvent qu’Allah souhaite exaucer les prières.

« Ainsi, il ne faut jamais se décourager et ne pas penser du mal de Dieu par impatience et par frustration. Il ne faut jamais penser que sa prière ne sera pas acceptée. Une telle notion est un déni de l’attribut de Dieu qui est qu’Il exauce les prières. »

Si on ressent pareil sentiment concernant Allah, l’on s’approche de l’athéisme. Comme je l’ai dit, de nos jours les opposants à la religion et à Dieu s’évertuent à susciter dans les cœurs l’idée que Dieu n’a rien offert à l’homme, [en disant :] « Quel est l’avantage de la religion ? La religion rend paresseux. La religion engendre des illusions dans l’esprit. »

En pareil moments, il incombe à tout ahmadi d’établir une relation solide avec Allah : elle ne doit pas être éphémère et on ne doit pas se tourner vers Dieu uniquement quand on est dans le besoin. Mais on doit maintenir le lien avec Allah dans des conditions de paix et de confort et l’on doit protéger son culte et avoir une ferme conviction dans [l’efficacité] des prières.

Ceci est la responsabilité de tout ahmadi et c’est ainsi qu’on respectera les exigences de la Bai’ah (serment d’allégeance). Le Messie Promis (a.s.) déclare : « C’est ce dont ont besoin [les membres de] notre Jama’at (communauté) – que leur foi soit renforcée, qu’ils développent une conviction et une compréhension réelles d’Allah, et qu’ils ne succombent à aucune paresse ou indifférence par rapport aux actes vertueux. Si quelqu’un est paresseux au point de trouver que même les ablutions sont dures à faire, alors comment fera-t-il le tahajjoud (les prières surérogatoires nocturnes) ? »

Loin de pouvoir se réveiller pour la prière de Tahajjud : il sera difficile d’accomplir les ablutions pour les prières quotidiennes.

« Si la motivation pour faire des actes vertueux et la passion d’exceller dans le bien ne sont pas développées, il sera inutile d’établir un lien avec nous. »

Donc, avec une grande inquiétude au cœur nous devons tenter d’accroître notre relation avec Allah. Quand cette relation sera sincère, nos prières seront exaucées. Qu’Allah le Très-Haut nous accorde la possibilité d’agir en ce sens.

Ces jours-ci en particulier priez spécialement pour les ahmadis du Pakistan. La persécution contre les ahmadis s’intensifie là-bas. De même priez pour les ahmadis d’Algérie : de nouveau on tente de leur rendre la vie difficile.

Priez également pour les ahmadis confrontés à des difficultés ailleurs. Qu’Allah protège tous les ahmadis partout et qu’Il les protège de tout soucis et détruise l’ennemi.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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