Sermons 2013 – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Tue, 30 Mar 2021 21:24:28 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Sermons 2013 – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Sermons 2013 | Texte | Audio | Video https://islam-ahmadiyya.org/sermons-et-discours-du-calife-2013-version-francaise-texte-audio-et-video/ Mon, 15 Mar 2021 10:00:00 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/sermons-et-discours-du-calife-2013-version-francaise-texte-audio-et-video/
Sermon du 13 septembre 2013
Sermon du 23 août 2013

La Jalsa Salana du Royaume-Uni 2013

Sermon du 02 août 2013

Actes interdits en Islam

Sermon du 31 mai 2013

Tournée historique aux Etats-Unis et au Canada

Sermon du 11 janvier 2013

Rêves et visions des compagnons du Messie Promis (a.s)

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L’union et l’entente entre croyants – sermon du 27-12-2013 https://islam-ahmadiyya.org/lunion-et-lentente-entre-croyants-sermon-du-27-12-2013/ Tue, 31 Dec 2013 18:36:35 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/lunion-et-lentente-entre-croyants-sermon-du-27-12-2013/ Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 27 décembre 2013, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni. Après le Taouz, tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a déclaré :

Aujourd’hui, par la grâce d’Allah, débute la Jalsa Salana à Qadian. Après la partition [du sous-continent indien] d’aucuns penseront peut être que cette Jalsa Salana est celle de [la djama’at de] l’Inde. Cependant Qadian est le centre de la renaissance de l’Islam étant donné que c’est la ville du Messie Promis (a.s) et que le message de celui-ci en est sorti pour atteindre les confins de la Terre. Ainsi les Jalsa qui y sont organisées ont une envergure internationale et d’ailleurs [cette année-ci] 33 pays y sont représentés. Ainsi Qadian, les ahmadis qui y habitent, ses Jalsa et ceux qui viennent d’ailleurs pour y participer ont une importance particulière.

Il convient néanmoins à tous ceux qui sont présent à la Jalsa de consacrer chaque instant afin d’atteindre les objectifs fixés par le Messie Promis (a.s) pour cette rencontre. Certainement la Jalsa Salana, là où elle se tient, a une influence spirituelle sur ceux qui y participent. Cependant celle de Qadian a un effet tout autre : ceux qui l’ont vécue en peuvent en témoigner, car l’atmosphère de cette ville, ses rues et ses lieux sont empreints du parfum du souvenir du Messie Promis (a.s), le dévoué serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Les conseils que l’on y reçoit ont un effet particulier sur tout dévot sincère.

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Je compte aujourd’hui m’adresser à tous les participants de la Jalsa : ils écouteront des discours ayant trait à la connaissance et la réforme spirituelle et ils doivent à tout instant se souvenir des objectifs pour lesquels le Messie Promis (a.s) a organisé cette réunion. Je pense que mon représentant en a fait mention en citant les paroles du Messie Promis lors de son discours d’ouverture. A travers la Jalsa le Messie Promis (a.s) souhaitait, entre autres, que les membres de la djama’at se connaissent davantage et qu’ils établissent des liens de fraternité et d’affection, grâce à la Jalsa.

Ces liens [entre ahmadis] ont pris une tout autre ampleur et sont uniques. Un simple bénévole de Qadian peut rencontrer un invité des Etats-Unis ou de la Russie ; un visiteur des pays arabes peut rencontrer un Européen. Leur rencontre met en exergue cette fraternité qui est la distinction d’un croyant. Cependant le mépris dissipera du cœur l’affection qui unit tous les croyants.

Une personne aisée de la ville peut rencontrer son frère d’origine plus modeste : il se peut qu’ils se connaissent ou pas, qu’ils soient en bons termes ou pas. Cependant ni l’atmosphère spirituelle de Qadian ni les discours de la Jalsa n’auront d’effet sur celui qui ne s’est pas débarrassé de sa rancœur, de toute distinction sociale entre riche et pauvre et sur celui qui n’est pas un exemple de fraternité.

Si l’on désire profiter pleinement de la Jalsa, il faudra respecter cet objectif important énoncé par le Messie Promis (a.s). Il faudra y participer en mettant de côté toute distinction de statut social ou entre riches ou pauvres, et se débarrasser de tout ressentiment.

Les ahmadis de Qadian doivent s’analyser sous cet angle car Dieu leur a permis résider dans la ville du Messie Promis (a.s) et l’ambiance qui y règne doit être à la hauteur de ses attentes. Dieu leur a accordé encore une fois l’occasion de participer à la Jalsa : qu’ils profitent de cette aubaine afin d’effectuer leur tarbiyyah.

Tous ceux présents à Qadian [en ces jours] doivent effectuer leur analyse de conscience : cela débarrassera leurs cœurs des désirs de ce monde et ils se consacreront davantage à l’Au-delà, à la crainte de Dieu et à propos de ce que leurs âmes envoient pour le lendemain.

On doit se demander si l’on est un exemple de dévotion et de Taqwa ou du matérialisme et d’une vie dénuée de crainte divine. Est-on en train de respecter les conditions de la bai’ah ou se contente-t-on de porter l’étiquette d’un ahmadi ? Va-t-on faire naitre en soi la crainte de Dieu, la pureté et la bonté ou fera-t-on place en son cœur à de la méchanceté, la tyrannie, l’insolence et la grossièreté ? Sera-t-on être un exemple d’humilité ou d’orgueil ?

Va-t-on distribuer les perles de la vérité ou va-t-on s’enliser dans les ténèbres du mensonge et s’attirer la colère de Dieu ? Va-t-on servir la foi et parachever la mission du Messie Promis (a.s) ou être ébloui par le faste et l’éclat de ce monde et oublier sa raison d’être ? Ces analyses critiques de nos œuvres démontreront si nous nous soucions réellement de notre avenir.

Ces trois jours de la Jalsa sont les meilleurs moments pour s’analyser à la lumière de ce qui a était dit auparavant et de faire en sorte que ses actions soit conformes au plaisir de Dieu. Durant ces jours l’on sera plus enclin à accepter l’influence spirituelle de l’autre. Le fait d’accomplir la prière Tahajjud en congrégation ou individuellement engendra un climat particulier. Et ces lieux où s’était prosterné le Messie Promis (a.s) offriront à de nombreux cœurs l’occasion de prier avec ferveur.

Profitez pleinement de ces trois jours d’entraînement et qu’aucun ahmadi ne quitte ces lieux sans ayant atteint ces objectifs. Cependant les améliorations apportées en soi doivent être permanentes et faire partie intégrante de sa vie.

L’on doit aussi prendre la ferme résolution d’accroitre sa connaissance religieuse tout au long de son existence et de faire en sorte qu’il n’y ait pas de contradictions entre ses actes et ses paroles. Que l’on se souvienne à tout instant de ce conseil de Dieu :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا لِمَ تَقُولُونَ مَا لَا تَفْعَلُونَ

« Ô vous qui croyez ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas ? »(Le Saint Coran, chapitre 61, verset 3)

Tant que l’on sera vigilant à ce propos l’on atteindra le but de la Jalsa et de notre allégeance au Messie Promis (a.s). Et c’est là aussi que l’on consacrera toute son attention à sa réforme, que l’on s’analysera à tout instant et que l’on sera de bons exemples pour nos enfants et que nous pourrons les réformer. Nous pourrons aussi guider ceux qui sont sous notre autorité et accomplir comme il se doit le tabligh.

Ce sont là des tâches immenses que chacun d’entre nous doit accomplir. Mais nous atteindrons cette norme quand au lieu de nous satisfaire de nos vertus, nous analyserons nos défauts et quand nous chercherons à les éradiquer ; quand avec ferveur nous implorerons le pardon de Dieu, quand nous allons nous soumettre à Ses préceptes et à ceux de Son Prophète. Quand nous allons faire preuve d’une obéissance indéfectible dans laquelle il n’y aura aucun prétexte ni aucune excuse ; une obéissance qui fermera la porte à toute échappatoire.

Nous pourrons respecter cette norme quand nous préférerons les enseignements du Messie Promis (a.s) et ses espoirs en sa djama’at à nos considérations et quand nous serons fidèles envers lui.

Quels étaient les espoirs du Messie Promis (a.s) ? Il dit à ce propos : « Faites en sorte que vos paroles soient conformes à vos actes à l’instar des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Suivez leurs pas et soyez des exemples de sincérité et de fidélité. Souvenez-vous de l’exemple de Hadrat Abu Bakr. »

Le dévouement de Hadrat Abu Bakr était exemplaire : il accepta le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) en tant que prophète sans poser de questions. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lança un appel de fonds pour la cause de Dieu Hadrat Abu Bakr offrit tout ce qu’il possédait. Quand, après en avoir eu la permission de Dieu, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) demanda aux musulmans de prendre les armes pour mettre fin à la cruauté des mécréants Hadrat Abu Bakr se présenta sur le champ l’épée à la main. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) conclut la fin des hostilités à Hudaibiyya certains de ses compagnons furent forts déçus, voire en colère. Mais Hadrat Abu Bakr déclara : « Oui c’est vrai. Il faut qu’il y ait la paix. »

Le Messie Promis (a.s) attend que sa communauté soit le reflet de cet exemple. Il fut très triste, voire en colère, quand lors d’une Jalsa l’on ne fut pas à la hauteur de ses espoirs. C’est quelque chose de très troublant quand on y pense.

Si nous désirons accomplir le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.) nous devrons répondre à son appel et nous améliorer spirituellement. A nous de démontrer l’ardeur et la ferveur qu’avaient démontré les compagnons lors de la bataille de Hunain. Sinon nous ne pourrons nous préserver des futilités [de ce monde], de la convoitise, et nous ne pourrons nous reformer. Nous ne saisirons pas le sens réel de la Jalsa ou le but de l’avènement du Messie Promis (a.s). Nous ne serons pas non plus animés de cette intention sincère à servir l’Islam.

Que s’est-il passé à Hunain ? Dans l’histoire de l’Islam naissant ce fut la première fois que l’armée musulmane était plus nombreuse que celle de leur ennemi. Mais la majorité de ceux qui composait l’armée musulmane ignorait l’esprit de sacrifice d’un véritable croyant. Quand les 4000 archers ennemis lancèrent une volée de flèches ce fut la débandade parmi les soldats musulmans, car la foi de certains était vacillante et d’autres avaient perdu contrôle de leurs montures. Et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) se trouva sur le champ de bataille entouré de 12 compagnons seulement. Certains lui conseillèrent de faire un repli stratégique afin de regrouper l’armée. Mais il refusa catégoriquement : « Le Prophète de Dieu ne s’enfuit pas du champ de bataille. », répliqua-t-il. Et il demanda à Hadrat Abbas de lancer cet appel : « O Ansar ! Le Prophète de Dieu vous demande. »

En appelant que les Ansar (musulmans de Médine) le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) voulait réprimander les Muhajirine (musulmans de la Mecque) dont certains des proches étaient responsables de la déroute de l’armée musulmane. En effet, d’aucuns parmi les émigrants de la Mecque s’étaient enorgueillis de la présence de leurs compatriotes et de leurs amis dans leurs rangs et croyaient que personne ne les vaincra.

Les Ansar racontent : « L’appel de Hadrat Abbas fut un éclair qui renouvela notre ferveur. Certains des nôtres purent diriger leurs montures de nouveau sur le champ de bataille ; ceux dont les montures étaient récalcitrantes tranchèrent le cou de ces dernières et coururent à pied vers le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et l’entourèrent. »

Aujourd’hui l’envoyé de Dieu, le dévoué serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) nous appelle pour que nous nous réformions, que nous essayions d’atteindre les objectifs de la Jalsa, afin que nous vivions ces moments dans la Taqwa, l’amour de Dieu et son souvenir. Faites de ces trois jours un moyen pour vous rapprocher de Dieu et trancher le cou à votre âme rebelle.

Aujourd’hui l’Imam de l’époque, le réformateur, et le prophète subordonné du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) nous invite vers notre réforme. Répondons à son appel et réunissons nous autour de lui. Il ne nous demande pas de lancer un djihad par les armes mais de lutter contre nos âmes. Et si nous remportons la victoire nous réunirons le monde sous la bannière de l’Islam.

Il sied de fixer de nouvelles normes dans l’amour et la fraternité et de gravir les échelons de la dévotion et de la taqwa. Il est important de marcher sur la voie de l’humilité et de la modestie. Il est important de prouver dans la pratique ces sacrifices de vie, de biens, de temps et d’honneur et de se consacrer au souvenir de Dieu, afin de se rapprocher de Lui. La Jalsa se tient [durant ces trois jours] à Qadian ainsi que sur la Côte-ouest des Etats-Unis, au Mali, au Niger, au Nigeria, au Sénégal et en Cote d’Ivoire. Partout les participants doivent profiter pleinement de ces jours bénis.

Je présente ici bas quelques dires du Messie Promis (a.s) dans lesquels il nous informe du souhait de Dieu et de Son Prophète (s.a.w.).

Il dit : « J’ai longuement évoqué l’entente et l’affection qui doit régner au sein de la djama’at. Soyez unis, c’est ce qu’Allah conseille aux musulmans, soyez un seul corps sinon vous perdrez votre vigueur. La raison de se tenir épaule contre épaule lors de la Salat est d’engendrer l’unité parmi les croyants.

A l’instar d’un courant électrique, les sentiments sont transmis d’une personne à un autre. S’il y a mésentente et désunion il y aura mauvaise fortune. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) nous demande de nous aimer les uns les autres et de prier pour autrui. Quand, dans le secret, l’on suppliera Dieu en faveur de ses frères, les anges répondront : « Qu’il en soit ainsi pour toi aussi ! »Si ses prières ne sont pas exaucées, celles des anges le seront certainement. Je vous conseille vivement de mettre de côté toute dissension. »

« J’ai deux buts : le premier est [de vous inciter] à vous consacrer à Dieu. Et le deuxième est pour que vous éprouviez de la sympathie les uns pour les autres ; de montrer cet exemple [d’unité] qui sera un miracle pour les autres. C’était le seul argument des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). [Ceci est énoncé dans le verset] « …quand vous étiez ennemis, alors Il a réconcilié vos cœurs dans l’amour »(Le Saint Coran, chapitre 3, verset 104)

L’harmonie est un miracle en soi. Tant que vous n’aimez pas pour votre frère ce que vous aimez pour vous-même vous ne serez pas dans ma djama’at. La tourmente et la désolation seront vos compagnons et vous connaitrez un funeste destin. »

« Sachez que la fin de toute mésentente est le signe de l’avènement du Mahdi. Et ce signe ne s’est-il pas manifesté ? Certainement oui. Pourquoi n’êtes-vous pas patients ? […] Grâce à moi, insha Allah, une djama’at naitra dans laquelle règnera l’harmonie. Quelles sont les raisons de l’antipathie : c’est l’avarice, l’arrogance, la prétention et les sentiments pernicieux. Je débarrasserai ma communauté de ceux qui en sont coupables, ceux qui ne maîtrisent pas leurs émotions et qui ne peuvent coexister dans l’affection et la fraternité. Que ceux qui agissent ainsi sachent qu’ils ne seront que des invités de quelques jours tant qu’ils ne seront pas de bons exemples. Je ne veux point prendre sur moi des reproches à cause d’un autre. Celui qui se joint à ma communauté mais dont la conduite n’est pas à la hauteur de mes attentes ressemble à une branche sèche. Si le jardinier ne la taille pas elle absorbera l’eau à l’instar des branches vertes sans pour autant retrouver sa vivacité ; au contraire elle asséchera les autres branches. Celui qui ne se réforme pas doit vivre dans la crainte car il ne sera point en ma compagnie. »

Il dit : « Allah déclare dans le Saint Coran : « et Je mettrai ceux qui te suivent au-dessus des mécréants jusqu’au Jour de la Résurrection ; »cette promesse emplie de réconfort a été donnée à Jésus fils de Marie. Mais je vous annonce la bonne nouvelle que Dieu a utilisé les mêmes paroles en faveur de celui qui allait porter le nom du Messie, Jésus fils de Marie. Ceux qui se sont liés avec moi et qui désirent profiter de cette grande promesse et de cette bonne nouvelle, peuvent-ils se complaire dans l’état de la Nafs Ammara et suivre la voie de la dépravation et de la débauche ? Non, certainement non. Ceux qui estiment à sa juste valeur la promesse divine et qui ne dédaignent pas mes propos comme étant fables et légendes, qu’ils se souviennent que cette relation n’en n’est pas une d’ordinaire ; elle est d’une grande importance et ne se confine pas à ma personne, mais mène jusqu’à Celui qui a noué ce lien entre moi et l’Homme Parfait, celui qui avait apporté au monde l’esprit de la vérité et de la droiture.

J’affirme que s’il n’était question que de ma personne, je ne m’en soucierai guère et je n’aurai aucune crainte à ce sujet. Mais cela ne se limite point à ma personne ; l’effet de ces actions atteindra le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et Dieu. De ce fait écoutez avec attention ceci : si vous désirez profiter de cette bonne nouvelle, souhaitant qu’elle s’applique à vous, si vous désirez remporter cette grande victoire sur les mécréants au jour de la résurrection, sachez alors que cela sera impossible tant que vous ne sortez pas de l’état de Lawwama pour atteindre celui de Mutmainnah. Je n’ajoute pas davantage que vous vous êtes liés à celui qui se dit l’envoyé de Dieu ; écoutez ses propos avec les oreilles de votre cœur et soyez toujours prêts à traduire ces conseils dans la pratique. Agissez-ainsi afin que vous ne soyez pas de ceux qui, ayant accepté [le prophète], vous ne tombiez dans la turpitude de l’incroyance, s’invitant ainsi le châtiment éternel. »

« Ma djama’at doit à tout instant prendre en considération ces conseils. En ce monde certains se marient en raison de la beauté [de sa future femme] ou en raison de la noblesse, de la puissance ou de la richesse de sa famille. Mais ce ne sont point les critères Dieu, qui affirme que « …le plus honorable parmi vous est le plus pieux parmi vous. »Allah préservera la djama’at des Muttaqui et détruira les autres. Cette position est très périlleuse : le Muttaqui et le méchant ou l’impur ne pourront se tenir au même endroit. Le Muttaqui vivra et l’impur, quant à lui, sera détruit, car Allah sait qui est Muttaqui à Ses yeux. C’est une situation très délicate : chanceux est le Muttaqui et méprisable est celui qui tombe sous le coup de la malédiction. »

Que Dieu nous permette de comprendre la douleur du Messie Promis (a.s) et que nous puissions nous réformer. Sachez aussi que ces conseils ne s’adressent pas uniquement à ceux qui sont présents pour la Jalsa mais à tous les ahmadis du monde entier. [En ces jours] profitez des bénédictions de la Jalsa de Qadian et consacrez-vous au souvenir de Dieu et à la prière. Priez en particulier pour les ahmadis du Pakistan, de l’Indonésie, de la Syrie et d’ailleurs qui sont persécutés pour la seule raison d’avoir accepté l’Imam de l’époque. La fraternité [entre croyants] exige que nous priions pour eux. Qu’Allah nous en accorde l’opportunité.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

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Les obstacles à la réforme de soi – 2e partie – sermon du 20-12-2013 https://islam-ahmadiyya.org/les-obstacles-a-la-reforme-de-soi-2e-partie-sermon-du-20-12-2013/ Wed, 25 Dec 2013 15:46:14 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/les-obstacles-a-la-reforme-de-soi-2e-partie-sermon-du-20-12-2013/ Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 20 décembre 2013, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni. Après le Taouz, tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a déclaré :

La semaine dernière en citant dans un sermon prononcé par le deuxième Calife j’ai évoqué deux causes qui entravent notre réforme et je compte aujourd’hui mentionner les autres raisons.

Le troisième frein à notre réforme est la tendance à faire primer les intérêts à court termes et [de négliger tout] ce qui à trait à la doctrine et à l’Au-delà, qui concernent, quant à eux, le long terme. L’homme considère que les faits immédiats n’ont aucun lien avec la foi, se disant parfois que s’il commet un péché cela n’aura aucune incidence sur sa croyance en l’unicité de Dieu.

A titre d’exemple, le bijoutier [malhonnête] croit qu’en alliant [frauduleusement] d’autres métaux à de l’or il fera de grands profits et qu’il s’enrichira rapidement sans que cela ne porte atteinte à sa croyance en Dieu. En considérant ces avantages immédiats il est coupable non seulement d’un acte immoral mais aussi de vol et d’escroquerie.

Il y a aussi ces grands Hajjis qui, tout en arnaquant les autres, sont fiers d’avoir accompli le pèlerinage. En commentant leurs forfaits ils oublient l’Au-delà ou n’y accordent que peu d’importance, oubliant aussi que leurs actions [ici-bas] affecteront leur vie future. L’avantage que procure l’enseignement apporté par le Prophète ou la question du salut sont des enjeux distants pour la plupart d’eux. Les avantages et [l’assouvissement] immédiat de leur désirs accaparent leurs cœurs et leurs esprits. C’est pour cette raison que les bijoutiers [malhonnêtes] mêlent d’autres métaux avec l’or ou qu’ils ne donnent pas le bon poids. Les commerçants [véreux] mettent en vente des denrées de premier choix mélangées à celles de qualité inférieure. L’industriel [malhonnête] quant à lui prend des commandes pour un modèle dont le produit fini sera de qualité inférieur. Ces escroqueries sont courantes dans les pays du tiers-monde.

Les avantages matériels sont autant d’obstacles à la réforme et les gains immédiats que procurent la fraude, le mensonge et l’arnaque effacent du cœur les conséquences néfastes qui se manifesteront sur le long terme.

Le deuxième Calife cite aussi l’exemple de la médisance, un autre grand péché. Prenons le cas d’un employé persécuté par son supérieur hiérarchique. Il pourra tout endurer jusqu’au jour où, par hasard, il rencontre le chef de son supérieur qui commence à se plaindre au sujet de ce dernier. Le subordonné sera ravi d’avoir trouvé l’occasion qu’il cherchait : et il en rajoutera et critiquera son supérieur en présentant ses défauts à son chef pour rendre celui-ci encore plus furieux. Il n’hésitera à mêler la vérité au mensonge pour mieux se venger, se disant que s’il laisse échapper une occasion pareille il sera toujours en danger. Et c’est ainsi qu’il commence à médire sur l’autre afin d’avoir quelque avantage ici-bas.

Le quatrième obstacle dans la voie de la réforme comprend les [mauvaises] habitudes que l’on a prises : ces dernières peuvent être néfastes à la conduite, en particulier là où les préceptes de la religion ne sont pas soutenues par le pouvoir en place. En d’autres termes, grâce aux lois édictées par l’Etat l’on arrive jusqu’à un certain point à se réformer. L’Islam a condamné l’immoralité et a prescrit des mesures de réforme, mais malheureusement dans les pays dit « musulmans », où règne l’injustice et la duplicité, en dépit de l’existence d’une autorité « islamique » la situation est fort inquiétante. Et dans les pays non-musulmans l’immoralité ou le péché ne sont pas considérés comme tels et l’on ne fait rien pour remédier à cette situation.

Le régime au pouvoir à un rôle important à jouer dans la réforme. Là où la définition de la réforme est la même pour l’autorité souveraine et la religion l’on pourra changer les habitudes si l’on prend des mesures appropriées. Sinon les [mauvaises] habitudes seront des fléaux pour la société. Au nom de la liberté l’on commet des transgressions dans les pays développés et les médias en font le relais dans les quatre coins du monde. Ceux qui grandissent dans ces sociétés sont exposés en permanence à ces maux et sont victimes de faiblesses morales. Inconsciemment et intentionnellement les jeunes et les adolescents, garçons et filles, en sont victimes et une fois que les mauvaises habitudes aient pris racine il est difficile de s’en débarrasser.

Prenons à titre d’exemple la consommation de la drogue. Une fois qu’il y a accoutumance il est impossible de s’en défaire. L’on peut [aisément] sacrifier sa croyance en trois dieux pour accepter [l’existence] d’un seul Dieu. Mais le drogué quant à lui [ne pourra se débarrasser de son addiction et] sera à tout instant préoccupé par sa prochaine dose.

L’on peut abandonner ses croyances de toute une vie, mais si l’on s’est accoutumé à des stupéfiants pendant quelques années voire quelques mois, dès que l’on s’en privera l’on ressentira les symptômes du manque et bien d’autres effets déplaisants.

Voyons l’exemple de ceux qui fumaient la cigarette avant d’embrasser l’Ahmadiyya. Certains ont abandonné leurs parents, leurs femmes et leurs enfants et ont consenti à de grands sacrifices afin de se joindre à la djama’at. Mais dès qu’on leur demande d’abandonner la cigarette ils cherchent milles excuses disant tantôt qu’ils auront des troubles digestifs ou de sommeil ou qu’ils seront incapables de réfléchir. Cela ne concerne pas uniquement ceux qui ont embrassé l’Ahmadiyya. Ils sont nombreux à accomplir des œuvres forts louables et qui font de grands sacrifices mais qui n’arrivent pas à abandonner leurs petites habitudes.

Le deuxième Calife a cité l’exemple d’un de ses oncles paternels qui tout en étant athée était aussi un [grand] amateur du narguilé et d’autres drogues. Certains ahmadis qui venaient visiter le Messie Promis (a.s.) fumaient le narguilé chez l’oncle en question où ils étaient contraints d’écouter ses propos outrageants à l’encontre de l’Islam et de la djama’at. Un jour le premier Calife a demandé à ce grossier personnage s’il n’avait jamais accompli la prière. L’autre a répondu que depuis qu’il est tout enfant cela lui fait rire de voir les autres en prosternation. Un beau jour un ahmadi qui était parti fumer le narguilé chez cet oncle s’en est retourné furieux et se traitant de tous les noms. Quelqu’un lui en a demandé la raison et sur quoi il a répondu : « A cause de ce narguilé, de cette malédiction, j’ai été contraint d’écouter des infamies que je n’aurais pas endurées à tout autre moment ! »

Ainsi les [mauvaises] habitudes peuvent causer l’humiliation.

Certains ont la fâcheuse habitude de mentir : on à beau les réprimander des milliers de fois et de les surveiller de très près mais ils ne cessent de mentir et il est difficile de les réformer. Cela ne veut pas dire que c’est une tâche impossible. S’il ne peut y avoir de réforme pourquoi conseiller les autres ? Et Dieu nous ordonne de ne jamais cesser de conseiller car le conseil est avantageux pour le croyant. S’il existe une once de foi [dans le cœur d’autrui] un bon conseil aura toujours de l’effet sur lui.

Le deuxième Calife a cité l’exemple d’une personne qui ponctuait toutes ses phrases de grossièretés à tel point qu’il en était lui-même inconscient. On s’en est plait au Calife a dit au concerné : « J’ai entendu dire que vous proférez des injures à chaque fois que vous parlez… » Et l’autre, en lâchant un juron, a répliqué : « Qui dit que je profère des injures ? » Quand on agit par habitude l’on est inconscient de ses actes et d’aucuns perdent toute leur conscience. Mais s’ils le désirent ils peuvent la faire renaître et pourront se réformer.

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Communauté Ahmadiyya

Il n’y a pas de doute que les habitudes sont un obstacle majeur sur la voie de la réforme. Il y a ceux qui sont friands de films obscènes qu’ils regardent sur Internet. D’aucuns en ont développé une accoutumance : ils ne mangent pas et restent assis devant leur écran sans bouger, même quand ils ont sommeil, et négligent femme et enfants.

Et le cinquième obstacle dans la réforme [d’un croyant] sont sa femme et ses enfants. Les souffrances qu’endurent ces derniers sont dans certains cas des épreuves pour lui.

L’Islam nous interdit de détourner les biens d’autrui. Untel peut confier à un autre une somme d’argent pour lui être restituée ultérieurement. S’il n’y pas de témoin ni de preuves de cet arrangement le dépositaire peut, s’il est malintentionné, détourner l’argent pour subvenir aux besoins de sa femme ou pour faire traiter son enfant malade, se disant qu’il verra plus tard s’il remboursera cette somme ou pas. Ce genre de détournement est une infraction aux préceptes de l’Islam qui déclare que le dépositaire doit restituer à son propriétaire ses biens même s’il n’y a pas de témoin ou de preuve. D’aucuns détournent les biens des orphelins encore immatures afin de bâtir la fortune de leurs enfants.

Cela ne concerne pas uniquement des questions d’argent. En [Occident] – où règnent la liberté et le progrès – et ailleurs dans le monde moins développé, il y a des parents qui sont trop indulgents envers leurs enfants et qui ne les enjoignent pas à respecter les préceptes de l’Islam. Je dois avouer, à mon grand regret, que les cas [susmentionnés] existent dans la société ahmadie. Certains détournent des sommes qui leur sont confiées ou les biens des orphelins : ces cas sont présentés à la Qadah.

Il y a le cas [d’un ahmadi], vivant [en Occident], qui marie sa fille au Pakistan et qui dit à son gendre dès le premier jour : « Ma sa fille a été très choyée : elle est libre de faire ce qu’elle veut. Ne mets aucune restriction sur elle. » C’est ainsi que le père incite sa fille à ne pas respecter son mari quand l’Islam préconise que la femme doit s’acquitter de ses devoirs envers son époux et au sein de son foyer.

Il y a aussi les cas de ces jeunes hommes [vivant en Occident] et qui se marient au Pakistan. Une fois rentré au pays avec leurs épouses ils tourmentent ces dernières. Et les parents du jeune homme disent que sa femme endurera tout sans broncher et que les hommes sont ainsi faits.

Le laxisme des parents à l’égard de leurs enfants réduit à néant leurs actions et ils détruisent du même coup la paix au sein d’un couple.

L’on peut citer de nombreux exemples où la femme et les enfants deviennent un obstacle à la réforme, des situations mettent à nu les faiblesses du concerné. L’affection pour ses proches l’empêche d’accomplir de bonnes œuvres et il n’hésite pas à mentir pour couvrir ses enfants.

La corruption et la culture des pots-de-vin sont monnaie courante dans le tiers monde et les pays pauvres. Les fonctionnaires et [autres] cadres empochent des bakchichs pour bâtir les fortunes de leurs enfants ou pour payer leurs études.

Ainsi ces relations qui reposent sur l’émotion entravent la réforme. Ce n’est qu’en préférant l’amour pour Dieu à celui pour sa femme et ses enfants que l’on pourra remédier à cette situation.

Le sixième frein à la réforme survient quand on ne surveille pas ses actes de manière constante. La solution est d’être à tout instant conscient de ses actions, de se demander s’ils sont permis ou pas et si leurs conséquences seront positives. On doit aussi se demander si l’on n’est pas en train d’enfreindre un seul des 700 commandements du Saint Coran.

L’intégrité sur son lieu de travail est une autre vertu. Le commerçant comme l’employé ont tout deux reçu la même consigne. Un commerçant peut prouver son honnêteté en de nombreuses occasions ou il peut faire le contraire. Il peut vendre un produit de qualité inférieure, ou imposer un prix exorbitant ou ne pas donner bonne mesure à un client non avisé. Ces fléaux sont moins courant ici [en Occident] que dans des pays moins développés.

Il y a aussi ces commerçants qui tentent d’accroître leur marge de profit en réduisant de quelques [grammes] les denrées qu’ils vendent à chaque client.

Des fois ils exploitent de la détresse de leur client pour faire des profits outranciers. Ces pratiques sont contraires à l’éthique commerciale et ont été condamnées par l’Islam.

Quand la communauté Ahmadiyya a établi la ville de Rabwah [au Pakistan en 1947-48] le deuxième Calife avait dit aux commerçants ahmadis que s’ils maintiennent une faible marge de profit ils auront plus de clients. Mais ces derniers temps j’ai appris que les commerçants [ahmadis] font des profits si exorbitants que les ahmadis [de Rabwah] vont à Chiniot pour leurs emplettes. Et l’argent des ahmadis tombe dans les poches des autres au lieu de finir dans celles d’autres ahmadis. Et ce sont les commerçants ahmadis de Rabwah qui en sont coupables : qu’ils réfléchissent sur cette situation et qu’ils se reforment.

Tout commerçant ahmadi doit faire preuve d’intégrité là où il se trouve. Il doit donner pleine mesure, doit informer ses clients des défauts éventuels de ses produits. Ses profits doivent être raisonnables : ceci étant Dieu bénira son commerce et il ne subira aucune perte.

Il sied aux ahmadis, quelque soit leur profession, de faire briller la beauté de leur intégrité et de se souvenir à tout instant des préceptes que je viens d’évoquer : ceci sera propice à leur réforme. Ils doivent aussi à tout instant surveiller leurs propos afin de bannir tout mensonge.

Prenons aussi le cas de deux commerçants : à l’heure de la prière l’un ferme son magasin pour partir à la mosquée mais l’autre ne le fait pas afin d’avoir les clients du premier. Ainsi au lieu d’accorder préférence à la piété avant d’agir, les gains matériels sont les seuls soucis du deuxième commerçant.

Auparavant les commerçants de Rabwah ne fermaient pas leurs magasins à l’heure de la prière : mais selon le dernier rapport que j’ai reçu ils ont promis de le faire à l’avenir. Que Dieu fasse qu’ils puissent respecter leurs promesses.

Cela concerne aussi ceux de Qadian où se tiendra bientôt la Jalsa Salana : ils ne doivent pas se soucier des clients étrangers et oublier leurs obligations ; à l’heure de la prière ils doivent certainement fermer leurs magasins. Et partout dans le monde les ahmadis doivent agir en ce sens et être très vigilants concernant leurs devoirs.

L’exemple de ces rappels constants sont à l’image d’un cavalier chevauchant un coursier rapide : s’il ne s’accroche pas fermement sa monture pourra le mettre à terre. Il incombe aux croyants de surveiller à tout instant leurs œuvres : s’il y a la moindre négligence ils perdront leur statut.

Dès que l’on s’engage sur la pente glissante du péché l’on ne cessera de chuter. Quand on surveille ses actions afin d’éviter le péché l’on se protège sous un voile ; une fois à découvert l’on est assaillit de péché de part et d’autre.

Prenons [justement] le cas du port du voile et de vêtements modestes chez la femme musulmane : si elle néglige ces préceptes elle chutera très bas. Il y a l’exemple de ces dames d’un certain âge du Pakistan parties vivre en Australie chez leurs enfants. Certaines en constatant que leurs filles ne respectaient pas les règles [élémentaires] de la modestie islamique les ont réprimandées, leur conseillant de porter tout au moins une écharpe ou un voile. Leurs filles les ont apeurées en répliquant que [selon la loi australienne] c’est une infraction de se vêtir ainsi et que leurs mères ne doivent pas non plus en porter. Et ces dames qui, leur vie durant, avaient l’habitude de se vêtir selon les règles de l’Islam ont été contraintes de faire autrement. En réalité il n’existe pas de telle loi en Australie ; il n’y a pas de telles restrictions et personne n’y fait attention de toute manière. Au fait certaines jeunes femmes et jeunes filles [ahmadies] désirent tout simplement suivre la mode.

Une jeune femme du Pakistan qui s’est récemment mariée en Australie affirme qu’on lui a contraint d’enfreindre les règles vestimentaires de l’Islam ou peut-être qu’elle a été influencée par le milieu. Lors de ma tournée elle m’a promis de porter de nouveau la burqa et elle prie pour qu’elle soit constante dans cette pratique.

Il y a négligence quant à la pratique de la pardah (modestie islamique) parce qu’on ne fait pas des rappels constant à cet effet à la maison. Il convient de souligner constamment la différence entre le bien et mal afin qu’il y ait la réforme.
Le septième obstacle à l’amélioration de soi est la tendance à accorder plus d’importance aux relations humaines qu’à la crainte et l’amour que l’on doit éprouver pour Dieu. Parfois la cupidité, l’amitié, les relations, les conflits, la rancune et la méchanceté ternissent les bonnes œuvres.

Des fois au lieu de respecter [ses engagements] en toute honnêteté, comme le préconise Dieu, d’aucuns avant d’agir, évaluent si leurs actes profiteront à leurs proches ou pourront nuire à leurs adversaires.

Il en est de même de la vérité : certains, avant de dire la vérité se demandent si elle nuira à leurs intérêts ou à ceux de leurs amis au lieu d’y avoir recours en toute situation comme le préconise Dieu. Dans d’autres cas certains témoignent [en toute vérité] contre leurs adversaires avec la seule intention de se venger. Ces faiblesses dans la pratique perdurent parce que la peur et l’amour de Dieu sont absents de cœurs.

Le huitième obstacle à l’amélioration de soi est qu’il extrêmement difficile de se réformer individuellement sans que toute la famille n’y participe. A titre d’exemple l’honnêteté [d’une personne ne sera pas parfaite] si certains de ses proches ne possèdent pas cette vertu. Si le père gagne honnêtement son pain, mais que sa femme vole ses voisins ou que son fils accepte des pots-de-vin, les revenues de toute la maison seront illicites, surtout dans les cas des familles élargies où l’on partage les dépenses.

Il en est de même des autres actions : tant qu’il n’y pas une amélioration collective dans la famille les uns corrompront les autres. Si le père accomplit la Salat mais qu’il n’encourage pas ses enfants en ce sens, ou si sa femme est négligente à ce propos, ou vice-versa, cela affecterait les enfants. J’en ai fait mention lors de mon dernier sermon.

Dieu dit : « Préservez vos propres personnes ainsi que vos familles d’un Feu » (Le Saint Coran, chapitre 66, verset 7). Tout le monde dans la famille doit faire des efforts mais c’est au chef de la famille que revient le rôle le plus important. Dans la plupart des cas quand on néglige [l’état moral et spirituel] de sa femme et de ses enfants, ou quand on est trop indulgent à leur égard on entrave la voie vers la réforme.
Il peut y avoir d’autres obstacles à la réforme mais ces huit raisons les englobent tous. En bref, il y a des obstacles qui empêchent l’homme à marcher sur la voie de Dieu et il est important d’être vigilant à cet égard. Il faut adopter les méthodes grâce auxquels l’on pourra effectuer cette réforme.
Le deuxième Calife a cité l’exemple d’un conférencier de grand renom qui avait la malencontreuse habitude de hausser et de baisser ses épaules quand il prononçait ses discours, ce qui lui attirait les fous rires du public. Afin de se débarrasser de cette manie il s’entraina à répéter ses discours en ayant deux épées suspendues au dessus de ses épaules ; chaque fois qu’il les bougeait elles touchaient les pointes acérées. Après quelques jours d’entrainement il se débarrassa de sa manie.

Ainsi il faut suivre les bonnes méthodes qui favoriseront la réforme. Et tous les membres de la famille doivent agir en ce sens. Sachez tout de même que cela sera impossible sans sacrifices.
Tous les membres de la djama’at doivent réfléchir faire des sacrifices et prendre des engagements fermes. J’avais dit auparavant que nous avons certes triomphé en ce qui concerne nos doctrines à l’instar du concept de la mort de Hadrat Issa (Jésus-Christ) ou sur le Jihad. Nombre de savants musulmans partagent aujourd’hui nos points de vue à cet effet. Peu importe leurs arguments, ils ont été certainement influencés par l’enseignement de l’Ahmadiyya. Cependant jusqu’à présent de nombreuses lacunes minent nos œuvres et elles ne sont pas aptes à présenter cet idéal dont la supériorité sera acceptée de tous.

Nous n’appliquons pas entièrement les préceptes préconisées par l’Islam. Souvent nous imitons les autres au lieu de servir d’exemple. Et des fois, la conduite [de certains des nôtres] nous cause de l’embarras.

Il nous incombe de contenir cette eau spirituelle que nous avons reçue et de la faire couler en rivières afin d’arroser la Terre. Nous devons aussi définir nos limites et nous imposé certaines restrictions afin de pouvoir effectuer notre réforme et c’est là que nous parviendrons à notre objectif. Nous avons certes consenti à des sacrifices pour renforcer l’édifice de notre foi – et nous continuerons à le faire – cependant nous n’avons pas encore consacré toute l’attention nécessaire en ce qui concerne nos œuvres.

Le deuxième Calife a brillamment résumé cette situation grâce à cette analogie : « Nous avons jusqu’à présent bâti les deux murs de notre doctrine : il nous reste encore à bâtir les deux murs qui concernent nos actes et c’est pourquoi les cambrioleurs peuvent à loisir voler nos biens. Si nous complétons nos quatre murs après avoir consenti à des sacrifices toutes les issues seront fermées. »

Promettons dès aujourd’hui de sacrifier nos désirs personnels et ceux de nos familles et de tout endurer afin d’accentuer la réforme de nos œuvres. Afin que nous ne soyons pas vaincu par les autres ni que nous perdions la face et afin qu’aucun voleur ne dérobe nos biens. Que Dieu nous permette d’agir en ce sens !


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

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Les obstacles à la réforme de soi – sermon du 13-12-2013 https://islam-ahmadiyya.org/les-obstacles-a-la-reforme-de-soi-sermon-du-13-12-2013/ Wed, 18 Dec 2013 14:44:51 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/les-obstacles-a-la-reforme-de-soi-sermon-du-13-12-2013/ Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 13 décembre 2013, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni. Après le Taouz, tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a déclaré :

J’ai évoqué le sujet de la réforme de ses actes au cours de mes deux précédents sermons. Et la semaine dernière en soulevant certaines questions j’avais mis en exergue plusieurs aspects des préceptes du Messie Promis (a.s.) et j’avais demandé si nous étions en train de les appliquer ou pas. [Sachez cependant que] notre réforme ne se limite pas à cela : l’Islam abonde de directives qui ont été amplement décrites dans le Saint Coran.

Tout en soulignant l’importance de notre réforme, le Messie Promis (a.s.) affirme à cet effet :« Je vous assure en toute vérité que quiconque enfreint un seul des sept cents commandements du Saint Coran ferme de ses mains la porte de son salut. » Nous devons nous préoccuper de cet état des choses et ce n’est qu’après mûre réflexion qu’il nous convient d’entreprendre quelque action que ce soit. Le Messie Promis (a.s.) a été envoyé afin de nous soumettre à l’autorité du Saint Coran, de nous encourager à suivre l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ainsi que le sien et il n’a cessé de nous interpeller quant à l’importance de cet objectif.

Après une analyse franche de notre situation force est de constater que nous pourrons, pour quelques temps, effectuer ce travail de réforme après avoir entendu les conseils du Messie Promis (a.s.) , mais peu de temps après la majorité d’entre nous retournerons nos anciennes habitudes, à l’exemple de ce diable à ressort qui jaillit hors de sa boîte dès que le couvercle s’ouvre.

Ainsi tant que l’on prodigue des conseils sur un thème donné l’effet se fera sentir sur la majorité des gens. Mais dès que l’influence de ces conseils et l’attention qui l’accompagne commencent à s’estomper le ressort de l’âme ou des vices bondit sous forme d’un péché.

Nombre d’ahmadis sincères m’ont informé que dans la foulée de mes précédents sermons ils s’efforcent de se réformer et qu’ils prient en ce sens ; ils me demandent aussi de prier pour que l’effet de mes conseils perdure et que leur [tendance] à pécher soit à tout jamais enchaîner.

Mais la question essentielle est de savoir pourquoi n’arrive-t-on pas à s’empêcher de commettre des transgressions ? Ce n’est qu’après avoir su les raisons que l’on pourra, avec succès, prendre les mesures nécessaires pour se réformer et éradiquer les facteurs qui favorisent le péché. Si l’on ne maintien pas une vigilance à toute épreuve les mauvaises habitudes reviendront en force après un cours laps de temps.

Quand j’ai réfléchi et lu davantage à ce propos je suis tombé sur des conseils du deuxième Calife, qui dans ses discours et écrits, présentait à l’aide d’exemples et [de préceptes tirés] du saint Coran, des Hadith et des propos du Messie Promis (a.s.) , la solution à une question probable. Sa manière d’expliquer les choses était unique.

Je compte vous présenter aujourd’hui les solutions à la problématique qui nous intéresse à la lumière de ses conseils. Le premier obstacle qui entrave la voie vers la réforme est le classement [erroné] des transgressions en péchés majeurs et mineurs : c’est une définition que d’aucuns ont imaginé de leur propre chef ou sous l’influence de leurs oulémas. Ce concept les empêche d’effectuer leur réforme car cela les incite à commettre des péchés et leur fait perdre [toute notion] de la gravité de leurs écarts de conduite. Et ils croient, à tort, qu’il est tout à fait normal de commettre une transgression mineure ou que le châtiment qui en résultera ne sera pas sévère.

Le Messie Promis (a.s.) affirme à cet effet : « Il serait impossible de recouvrer sa santé sans se faire soigner et sans prendre de remède approprié quand on souffre d’une maladie, quelle qu’en soit sa gravité. Dès qu’une tache apparaît sur le visage l’on vivra dans l’angoisse qu’elle ne la recouvre entièrement. Il en est de même du péché : c’est une souillure qui marque le cœur. Et les transgressions « mineures » se transforment vite en péchés majeurs : ils prennent de l’ampleur et enlaidissent au final le visage tout entier. »

Si l’on considère que tel péché est insignifiant il en restera une trace et quand la situation se présentera ce que l’on croyait être un manquement sans importance se transformera en péché majeur. Ceci doit nous pousser à faire notre analyse de conscience, car Allah a prescrit des châtiments pour toute transgression.

Quelle est la définition des péchés et des vertus selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Il a donné des directives distinctes à différents individus en des occasions particulières. A quelqu’un qui lui a demandé quel est le plus grand mérite [aux yeux de Dieu] il a répondu « servir tes parents » à un autre qui lui a posé la même question il a répondu : «  Accomplir la prière Tahajjud . », est à un troisième il a dit : « L’œuvre la plus méritoire pour toi c’est de participer dans le djihad . » Ceci sous-entend que la vertu change de définition selon la situation et les circonstances de la personne concernée.

On nous accuse d’éviter de prendre part au djihad, un acte de grand mérite. À l’époque où l’on s’attaquait, l’épée à la main, à l’Islam le djihad par les armes était l’œuvre la plus méritoire, tant et si bien que Dieu a prescrit des châtiments pour ceux qui n’y participent pas en ayant des excuses valables. Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a aussi déclaré que quand le Messie viendra il mettra fin à la guerre , car l’on s’attaquera à l’Islam en usant non pas de l’épée mais par l’intermédiaire de la presse écrite, des médias et par d’autres méthodes. Et pour répliquer le Messie Promis (a.s.) ainsi que sa communauté useront des mêmes armes. C’est ce que le Messie Promis (a.s.) indique dans ces vers : « Dès ce jour lutter par les armes pour sa foi est interdit. »

Il fut un temps où le djihad par les armes n’était pas seulement permis mais essentiel pour la survie de l’Islam qui vivait sous la menace des armes ennemies. Mais aujourd’hui ce djihad-là n’est plus une œuvre méritoire, au contraire elle est interdite, tant que l’ennemi n’agresse pas l’Islam par l’usage de ses armes. Le djihad d’aujourd’hui c’est de diffuser, grâce à la presse écrite aux médias et aux publications, les beaux enseignements du Coran et de l’Islam, en somme c’est le djihad du savoir. Si l’on ne peut y participer directement parce que sa connaissance fait défaut ou pour d’autres raisons, on peut tout de même l’accomplir en participant financièrement dans la publication des ouvrages et dans d’autres programmes. Mais si celui qui accomplit ce djihad ne subvient pas aux besoins de sa femme et de ses enfants, l’acte le plus méritoire pour lui ne serait pas d’y prendre part mais d’accomplir [en premier] ses devoirs envers sa famille. Priver ses proches de leurs droits, négliger l’éducation [de ses enfants] fera de lui un grand pécheur.

Certes à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le djihad par l’épée était un acte fort louable, mais en dépit de cela il a conseillé à untel que la plus grande vertu dans son cas serait de servir ses parents. Ainsi la définition d’une bonne œuvre et de la vertu fluctue en fonction de la situation de l’individu et de ses circonstances.

Dépenser son argent à mauvais escient est une transgression. Il existe aujourd’hui des machines à sous et d’autres jeux du hasard. Certains sont accros des loteries et d’autres perdent leurs argents dans des machines à sous. Mais ceux-là même éviteront dans la vie courante le mensonge, la cruauté et le meurtre, des actes qui sont autant d’abominations à leurs yeux. Dans leurs cas les jeux du hasard et dépenser à mauvais escient leur argent est le plus grand péché car ils considèrent déjà les autres actes comme des transgressions.

Prenons le cas d’une femme qui, en dépit de se dire ahmadie, ne porte pas de vêtements modestes et ne se couvre pas lorsqu’elle sort hors de chez elle. Peut-être quand on lui demandera de consentir à des sacrifices financiers ou de contribuer pour une œuvre charitable elle le fera généreusement ou peut-être aussi que le mensonge l’insupporte. L’œuvre la plus méritoire dans son cas ne serait pas d’augmenter ses contributions ou de reprouver le mensonge, mais d’appliquer les injonctions du Saint Coran sur le port du voile ainsi que des vêtements modestes et de respecter les règles de la modestie islamique . Sinon elle serait en train de négliger une œuvre méritoire qu’elle considère insignifiante et tôt ou tard cela la poussera à commettre des péchés plus graves. Ainsi la définition des vertus et des vices change en fonction de l’individu et de sa situation à un moment donné.

Tant que perdura ce classement [erroné] des péchés majeurs et mineurs l’on ne pourra se préserver du vice et l’on ne pourra accomplir des actes méritoires. Ayez toujours à l’esprit ce principe fondamental : le plus grand péché est celui dont il est difficile de s’en débarrasser ; c’est la transgression qui est gravée dans ses habitudes. Et la plus grande vertu est d’accomplir l’action qui semble la plus difficile. Ainsi des péchés peuvent être majeurs pour certains et mineurs pour d’autres ; certaines œuvres seront de grand mérite pour d’aucuns et ne le seront pas pour d’autres.

Si nous désirons nous reformer bannissons cette notion erronée qui stipule que l’adultère, le meurtre, le vol, la médisance sont les seules grandes transgressions et que les autres écarts de conduite sont mineurs. Evitons aussi de croire que le jeûne [du Ramadan], la Zakat, le pèlerinage sont les seules vertus de grand mérite et que les autres œuvres ont moins d’importance. Voilà en somme le concept de la majorité des musulmans. Tant que l’on ne se débarrasse pas de telles inepties nos œuvres seront en danger. Ayons à l’esprit les paroles du Messie Promis (a.s.) à savoir « quand on enfreint un seul des sept cents commandements du Saint Coran on ferme de ses propres mains la porte de son salut. »

Les autres musulmans sont allés très loin dans leurs exagérations. A titre d’exemple ils accordent une grande importance au jeûne [du Ramadan] et le pratique assidûment tout en négligeant néanmoins la prière en congrégation. D’aucuns parmi eux éviteront de payer la Zakat mais jeûneront certainement, car abandonner le jeûne selon eux est péché impardonnable.

En 1974 le gouvernement pakistanais a amendé sa constitution afin de déclarer que les ahmadis ne sont pas musulmans. [En ce temps là] à la fin de l’année l’état pakistanais prélevait directement des comptes bancaires des musulmans non-ahmadis ce qu’ils devaient comme Zakaat. Cela n’affectait pas les ahmadis qui n’étaient « pas musulmans » selon la loi. Je ne sais quel est la situation aujourd’hui mais à l’époque de nombreux non-ahmadis se déclaraient qadiani ou ahmadi sur leurs formulaires bancaires afin d’éviter de payer la Zakat. Voilà en somme l’état de leur foi. Selon eux les ahmadis sont des mécréants, mais au moment payer la Zakat ils se joignent promptement à eux. Cette situation prévaut car au lieu de se tourner vers Dieu et Son Prophète (s.a.w.) pour connaître la définition du bien et du mal ils se tournent vers leurs soi-disant érudits et oulémas.

Le deuxième Calife a présenté un incident qui s’est passé lors d’un voyage effectué par le Messie Promis (a.s.) pendant le Ramadan à Amritsar où il devait prononcer un discours. Sa gorge s’était asséchée quand il parlait et constatant son désagrément quelqu’un lui a présenté à deux reprises une tasse de thé qu’il a refusée. Il l’a acceptée la troisième fois se disant peut-être qu’il devait profiter de la situation afin de démontrer aux autres l’application pratique de la permission de ne pas jeûner pendant le Ramadan [quand on est en voyage] . Mais dès qu’il a bu une gorgée cela a provoqué un tollé parmi les non-ahmadis dans la salle. « Il se dit Mahdi et il ne jeûne même pas pendant le Ramadan ! », clamaient-ils. Auprès de ceux-là le jeûne du Ramadan est si sacré que l’on doit jeûner même si cela exige de transgresser l’ordre de Dieu. Le deuxième calife ajoute qu’il se peut que 99 % de ceux qui étaient présents ne priait pas régulièrement, qu’ils seraient des menteurs, des fourbes, des voleurs. Mais il est aussi vrai que 99 % d’entre eux seraient en train de jeûner ce jour-là parce qu’à leurs yeux le jeûne est la vertu la plus méritoire. Mais leur jeûne ne serait pas celui qu’avait préconisé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) , qui avait déclaré qu’aux yeux de Dieu celui qui, tout en jeûnant, n’abandonne pas le mensonge, la médisance, les insultes, serait en train de s’affamer et de s’assoiffer [pour rien].

Une simple analyse prouve que la majorité des musulmans se contentent de s’affamer et de s’assoiffer. Ils accordent une importance outrancière au jeûne et à quelques autres actions pensant que cela suffit pour mériter le pardon de Dieu. Ce faisant ils ne pourront pas se maintenir sur la voie de la piété et ne pourront éviter non plus le péché. Et ils ne sont pas prêts à combattre ces transgressions qu’ils considèrent mineures et c’est ainsi qu’ils s’empêtrent dans un péché après un autre.

La définition de l’Islam de la plus grande vertu est d’accomplir l’œuvre qui nous parait le plus difficile et c’est quelque chose de différent pour chaque individu. Le plus grand péché selon l’Islam est le vice qui nous semble être le plus difficile à abandonner.

De ce fait, afin d’effectuer notre réforme il nous sied de comprendre que nous devons accomplir toutes les bonnes œuvres recommandées et éviter tous les péchés interdits. Notre propre définition du bien et du mal ne nous permettra pas d’accomplir des bonnes oeuvres et d’éviter les écarts de conduite.

En négligeant ce que l’on considère être des vertus mineures l’on se privera d’actes de grand mérite. Et en croyant que certaines transgressions sont sans importance l’on causera des pertes irréversibles à sa spiritualité et l’on se privera de la pureté que Dieu accorde à l’homme en récompense.

Ainsi une vigilance collective est de mise : pour éradiquer un mal il faut agir de concert. Tous les individus que compose la communauté doivent faire des efforts en ce sens. Si chacun de son propre chef commence à définir le bien et le mal, ce qui est considéré comme une transgression pour l’un ne le sera pas pour un autre. Il faut que tout le monde réfléchisse dans le même sens. A titre d’exemple la majorité des musulmans croient que le plus grand des péchés, plus grave même que le polythéisme, c’est de consommer la chair de porc. Tout criminel, voleur, adultère, fieffé pécheur parmi les musulmans n’hésitera pas à commettre ses délits, mais dès qu’on lui demandera de consommer la chair de porc il répondra « Je suis musulman et cela m’est interdit. » La raison derrière cette répugnance est que les musulmans collectivement considèrent la consommation du porc comme un grand péché. Même les musulmans qui sont nés, qui ont vécu et grandi en Occident répugnent de consommer du porc en raison de l’instinct collectif des musulmans.

Il est ainsi important de faire naître en chaque individu cette aptitude à éviter le mal et à accomplir de bonnes œuvres, et de comprendre qu’il n’y pas de vertu ni de péché ordinaire. Tant que nous n’en serons pas conscients cette définition du mal perdurera dans la société et sera un obstacle à la réforme de notre conduite.

Les autres entraves à la réforme sont l’influence de la société et l’aptitude [innée] à imiter l’autres que Dieu a inscrite dans la nature humaine et [qui se manifeste] dès l’enfance. Certainement ce don est un avantage, mais utiliser à mauvais escient il peut causer de grands torts. C’est grâce à cette aptitude et en raison de l’influence de l’environnement que l’enfant apprend à parler de ses parents.

Si ses parents sont vertueux, s’ils sont réguliers dans leurs prières et dans la lecture du Saint Coran, s’ils éprouvent une affection mutuelle et s’ils détestent le mensonge, leur enfant sera influencé par leurs mérites et adoptera les mêmes valeurs. Mais si au sein de cette famille l’on ne cesse de mentir, de se disputer, de se ridiculiser et si l’on ne respecte pas la djama’at, quand l’enfant sera témoin de pareils manquements, son aptitude à imiter l’autre ou l’influence de son milieu le poussera dans la mauvaise direction. Hors de la maison parmi ses amis il essayera de les imiter. J’ai conseillé à maintes reprises aux parents d’être vigilants à propos des amis que fréquentent leurs enfants ainsi que des émissions qu’ils regardent la télé et de leur usage d’Internet. L’éducation morale de l’enfant débute dès la petite enfance, souvenez-vous en. N’attendez pas que l’enfant soit plus âgé pour faire son éducation : cela doit commencer quand il a deux ou trois ans.

L’enfant apprend de ses parents et de ses aînés et les imitent. Ne croyez pas qu’il est trop jeune pour comprendre : il voit tout et les actions de ses parents s’inscrivent inconsciemment dans sa mémoire. Les filles imitent leur mère dans leurs jeux et dans leur mode vestimentaire et les garçons imitent leurs pères. Et ils répètent les défauts ou les vertus de leurs parents.

Quand il sera capable de raisonner on expliquera à l’enfant [la différence entre] le bien et le mal : on lui dira par exemple que ce n’est pas bien mentir et que l’on doit respecter ses promesses. Mais si l’enfant constate que ses parents mentent et qu’ils ne respectent pas leurs paroles, il n’appliquera pas les consignes qu’il a reçues, mais suivra le mauvais exemple qu’il a vu. Ses habitudes se forgent très jeune et il rejettera ces conseils.

Si l’enfant constate que sa mère est négligente dans ses prières et que quand son père lui questionne à ce sujet elle répond « Je ne l’ai pas encore faite et que je la ferai plus tard » ou « J’ai oublié, je la ferai après » l’enfant gravera ces réponses dans sa mémoire et les présentera à son tour quand on le questionnera sur ses prières.

Si l’enfant était avec sa mère pendant toute la journée et qu’il ne l’a pas vue prier et que cette dernière dit à son mari qu’elle a accompli sa Salat, l’enfant retiendra cette situation et les propos [de sa mère] dans sa mémoire. Il en sera de même pour les mauvaises habitudes de son père.

Quand les parents priveront ainsi leur enfant d’une bonne éducation en commettant des actes condamnables ils le pousseront dans une mauvaise direction. Plus tard il répétera les mêmes défauts et donnera les mêmes réponses. L’influence négative des voisins et des amis des parents laissera aussi leur empreinte sur l’enfant. Si l’on désire réformer ses actions et celle de ses enfants, les parents devront être vigilants concernant leurs conditions et devront choisir des amis dont les actions sont louables.

L’enfant qui se trouve dans un milieu sain accomplira de bonnes œuvres ; il en est de même du contraire. Et quand essayera de convaincre un enfant qui a vécu dans un milieu pernicieux que telle action est condamnable et qu’il faut l’éviter il sera trop tard et les parents ne devront pas se plaindre en disant que leur enfant s’est corrompu. Les parents doivent faire en sorte que leurs enfants accomplissent la prière, disent la vérité et doivent leur inculquer d’autres valeurs en servant d’exemples en premier.

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis

Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Communauté Ahmadiyya

Les habitudes adoptées au cours de l’enfance ont un effet permanent. Le deuxième Calife a cité l’exemple d’un compagnon du Messie Promis (a.s.) issu d’une grande famille sikhe et qui avait embrassé l’Ahmadiyya : il ne consommait pas la viande de vache dès son enfance et ses amis [ahmadis] lui forçaient à en manger. Un autre jour on en avait fait manger à lui ou à un autre converti : il en a eu une telle nausée qu’il a tout vomi. C’était en raison du dégoût qu’il avait pour la chair dès son enfance. Même en ayant accepté l’Islam à l’âge adulte il ne pouvait s’en débarrasser. Certes il avait changé de croyance mais il n’avait pu se départir de cette répugnance pour la chair que ses parents avaient inscrite dans sa nature dès son enfance.

Le deuxième Calife explique que l’action est visible et peut être reproduite par les autres et ressemble à la semence mise en terre. Les croyances quant à elles ne sont pas palpables et leur influence est limitée. La doctrine est comme la greffe que l’on insère dans une autre plante : le greffon donne des branches et des fruits nouveaux après un effort conscient. Mais les œuvres sont à l’image de la plante qui pousse d’une semence mise en terre : quand le climat est propice elle envoie ses racines et commence à germer.

Le mal se répand facilement à cause des transgressions commisses par ceux qui appartiennent à notre djama’at et les autres. Les sociétés répandent à la fois le bien et le mal d’où la raison d’une vigilance à tout épreuve. Il y a d’autres raisons que j’évoquerai plus tard insha Allah. Qu’Allah nous accorde la possibilité d’effectuer notre réforme et celle de nos enfants et qu’Il nous permet d’être attentifs à ce propos.

Après les prières je dirigerai la prière funéraire de Mokarram Khalid Ahmad Al-Buraki de la Syrie. Le défunt était un ingénieur de 37 ans dont les parents, originaires d’un village des alentours de Damas, avaient embrassé l’Ahmadiyya en 1986. Le père du défunt a été persécuté et menacé [en raison de son appartenance à la djama’at] ; il a été emprisonné, pour la même raison, en 1989 pour six mois et à deux reprises depuis l’éclatement de la crise syrienne en 2012-2013. Tous les frères et soeurs de M. Khalid Ahmad Al-Buraki ont embrassé l’Ahmadiya. Le 18 octobre 2013 les services de renseignements syriens ont arrêté le défunt et on a plus eu de nouvelles de lui. Et le 9 décembre dernier les renseignements militaires ont appelé son père et lui ont donné des papiers concernant son fils en disant qu’il est décédé depuis le 28 octobre 2013, Innallilahi Wa Inna Ilaihi Rajioune. Ils ne lui ont même pas remis la dépouille de son fils. Il est fort probable que Khalid Ahmad Al-Buraki est décédé des suites des tortures qu’il a subies.

Le défunt était une personne vertueuse, imbue de Taqwa, pleine de compassion, respectueuse des préceptes de la foi. Il avait une voix très mélodieuse quand il récitait le Saint Coran. Il accomplissait, de gaieté de cœur, toute tâche qu’on lui confiait, était d’une grande fidélité à l’égard de la djama’at et avait une grande affection pour le Califat. Il aimait son pays et l’humanité dans son ensemble.

Le défunt était le président de sa djama’at locale et occupait aussi le poste de secrétaire Talim-Ul-Qur’an et Waqf-i-Ardi. Il était aussi musi par la grâce de Dieu et était régulier dans ses contributions financières. Son épouse est aussi ahmadie et il laisse derrière lui une fille et deux fils : les deux premiers ont moins de six ans. Hisam Ud Din, son deuxième fils, est né quelques semaines avant son arrestation.

Le défunt avait partagé cette prière sur sa page Facebook peu de temps avant d’être arrêter : « L’amour pour sa patrie fait partie de la foi. Ô mon Seigneur protège mon pays, soutien le et rend encore plus beau. Fasse que ces habitants soient davantage proches de Toi et fasse qu’ils s’aiment davantage. Ô mon Seigneur aide les pieux parmi mes concitoyens, ceux qui désirent la paix et ceux qui désirent répandre le bien. »

Qu’Allah exauce cette prière en faveur de son pays et de la Oummah et que ces troubles cessent. M. Tahir Nadeem relate ceci : « Le défunt était toujours en contact [le bureau arabophone] et nous l’avions connu lors de notre séjour en Syrie. Il avait un grand sens de l’hospitalité, était d’une grande simplicité et très humble. Il venait souvent nous rencontrer dans notre centre à Damas et était assoiffé de connaissance. Dès qu’il recevait un livre de la djama’at il le dévorait avec engouement. Il retapait à l’ordinateur les anciens livres de la djama’at et les articles du journal Al-Bushra et nous aidait concernant la révision des traductions faites en arabe. Il avait un très grand attachement pour le Messie Promis (a.s.) et pour le Califat. Lors de l’émission diffusée en direct le jour du Messie Promis (a.s.) il avait envoyé des messages remplis d’émotion. Il avait enregistré, d’une voix très émouvante, un poème composé par le Messie Promis (a.s.) . »

Le 1er avril 2012 il m’a envoyé une lettre dans laquelle il a évoqué un rêve qu’il a fait en 2006 dans lequel on lui avait demandé de ne jamais renoncer à la vérité et de ne jamais flancher. Il en avait déduit qu’on lui confierait de grandes responsabilités. Quand il a été nommé président de la djama’at de sa région il croyait le rêve s’était accompli. Mais étant donné qu’on lui avait demandé de ne pas abandonner la vérité et de pas flancher cela voulait dire qu’il devrait offrir le sacrifice de sa vie. Apparemment c’est dans cet état a rendu l’âme et il a été ferme dans sa foi jusqu’au bout. Qu’Allah exalte son statut.

Un autre missionnaire relate que le défunt était sincère et honnête sur son lieu de travail, car disait-il « Je suis un ahmadi et je veux que les gens sachent que les ahmadis sont intègres, travailleurs et possèdent de grandes qualités morales. »
Il était passionné de tabligh et puisqu’il lui était interdit de prêcher au travail il essayait de toucher ses collègues avec ses qualités afin qu’ils s’intéressent à l’Ahmadiyya. Il aimait son pays et quand j’ai prononcé des sermons sur la situation [des pays arabes], il a demandé à ses amis de les écouter et leur a dit de mettre fin à la violence et de promouvoir la paix. Mais d’aucuns voulait nuire à sa personne et c’est ainsi que [Dieu lui a conféré le statut] de martyr. Qu’Allah exalte son rang au Paradis. Amin.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

 

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L’introspection et la réforme de soi – sermon du 06-12-2013 https://islam-ahmadiyya.org/lintrospection-et-la-reforme-de-soi-sermon-du-06-12-2013/ Wed, 11 Dec 2013 11:34:44 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/lintrospection-et-la-reforme-de-soi-sermon-du-06-12-2013/ Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 06 décembre 2013, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni. Après le Taouz, tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a déclaré :

En référence à un sermon du deuxième Calife (r.a.) j’ai attiré [vendredi] dernier votre attention sur la réforme de soi. J’avais aussi évoqué la conduite du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et celle du Messie Promis (a.s.) en citant des exemples ayant trait à l’honnêteté. J’ai aussi démontré l’éminence qu’avaient atteint le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et son dévoué serviteur, le Messie Promis (a.s.) dans la pratique de cette vertu ainsi que le rang élevé de leurs disciples qui les ont pris en exemple.

L’honnêteté (ou la véracité) n’était qu’un exemple parmi tant d’autres. En réalité, accomplir toute bonne œuvre recommandée par Dieu et éviter tout vice qu’Il interdit est la méthode fondamentale grâce auquel l’on pourra réformer sa conduite. D’ailleurs il ne suffit pas d’éviter les péchés mais il faut aussi les abhorrer.

Nous mériterons le titre de vrais musulmans et de disciples sincères de l’Imam de l’époque quand, d’une part, nous ferons naitre en nous ces vertus et ces hautes valeurs morales et quand, d’autre part, nous éprouverons une grande répugnance pour tout ce qui touche à l’immoralité.

Le véritable croyant est toujours en quête de la vertu, pour laquelle il éprouve un grand attachement et il fuit à toutes jambes devant le péché. C’est ainsi qu’il arrive à gérer ses affaires en toute justice.

Lors de mon dernier sermon j’avais aussi affirmé que le Messie Promis (a.s) nous a fourni des arguments irréfutables pour soutenir nos croyances et pour prouver la véracité de l’Islam et de l’Ahmadiyya. Ces preuves nous ont toujours accordé la supériorité sur nos adversaires. S’ils sont obstinés ou bornés ils peuvent les rejeter, mais en tout cas ils sont sans réponses. Et c’est pour cette raison qu’ils évitent de débattre avec les ahmadis une fois qu’ils ont deviné l’argumentation de ces derniers. De nombreux chrétiens ont admis lors de l’émission en arabe Al-Hiwar-Ul-Mubashir que les arguments de la djama’at sont irréfutables. Ainsi d’une part nous sommes en train de prouver la véracité de l’Islam aux non-musulmans, et d’autre part nous répondons aux critiques lancées contre nous par les autres musulmans. Si nos adversaires renoncent à leur obstination et s’ils ne tirent pas hors de leur contexte les propos du Messie Promis (a.s) ils n’auraient d’autre recours que d’accepter l’Ahmadiyya.

[La quête] des intérêts personnels contraint ces soi-disant érudits à bercer les masses dans le mensonge et quand ils sont à court d’arguments leur seule solution est d’insulter le Messie Promis (a.s) .

Personne ne vaincra ceux des nôtres qui étudient les ouvrages du Messie Promis (a.s)  : lui-même nous en a donné l’assurance. Mais quand nous examinons le revers de la médaille, à savoir les améliorations concrètes que le Messie Promis (a.s) désirait voir en nous, la situation est fort inquiétante. Les questions auxquelles nous devons répondre sont : chacun d’entre nous est-il en train de lutter contre tous les maux de la société et réussit-il dans ce domaine ? Avons-nous une influence positive sur ceux qui sont en contact avec nous et qui voient nos actions ? Ou sommes-nous au contraire influencés par la société, tout en oubliant dans la foulée nous enseignements et nos valeurs ? Chacun d’entre nous fait-il de son mieux pour se réformer tout comme le préconise les préceptes du Messie Promis (a.s)  ? Sommes-nous honnêtes à ce point qu’il n’existe pas en nous trace de mensonge et de fourberie ? Tout en affairant en ce monde prenons-nous en considération l’Au-delà ? Préférons-nous, dans la réalité, les exigences de notre foi à ce bas monde ? Prenons-nous toutes les précautions nécessaires pour éviter tous les maux possibles et tous les vices ? Évitons-nous d’usurper ce qui revient à autrui ? Accomplissons-nous toutes les cinq prières quotidiennes  ? A tout instant sommes-nous en train de nous consacrer à la prière et au souvenir de Dieu ? Evitons-nous toute mauvaise compagnie dont l’influence néfaste peut nous affecter ? Honorons-nous nos parents, sommes-nous en train de les servir et de les obéir en toute bonne chose ? Éprouvons-nous de la sympathie à l’égard de nos épouses et de leurs proches ? Accordons-nous à nos voisins les moindres bienfaits ? Avons-nous pardonné à ceux qui nous ont offensés ? Avons-nous débarrassé nos cœurs de toute rancune, de toute hostilité à l’égard des autres ? Les époux sont-ils fidèles et honnêtes les uns envers les autres ? Examinons-nous notre condition à la lumière des dix conditions du serment d’allégeance  ? Dans nos réunions évitons-nous la calomnie ainsi que la médisance et parlons-nous davantage de Dieu et de Son Prophète (s.a.w.) ?

Si la réponse à toutes ces questions est négative nous sommes loin des enseignements du Messie Promis (a.s) et nous devons nous soucier de notre condition [morale]. En tout cas chanceux est celui qui répond à l’affirmative car il est vigilant à propos de ses œuvres et il est respectueux des exigences du serment d’allégeance. Mais après un bilan franc de la situation nous constatons qu’en réalité nous sommes influencés par la société et que nous ne respectons pas les exigences évoquées plus haut. Et les vices dont regorge la société tentent à tout moment de nous subjuguer et dans la plupart des cas nous sommes complètement impuissants face à cette situation.

Certainement nous dirons tous à 99,99 % que notre foi est inébranlable. Souvenez-vous cependant de ce point essentiel : quand les œuvres regorgent de faiblesses et que l’on subit les assauts [incessants] de la société, les fondements de la foi commenceront à vaciller et Satan lancera des attaques furtives. Peu à peu l’on s’éloignera de la Nizam-i-Jama’at (l’organisation de la djama’at) et faisant un pas de plus [dans la mauvaise direction] l’on s’écartera en fin de compte du Califat. Rappelez-vous aussi qu’une faiblesse en engendre une autre et au final il ne subsiste rien [de la foi].

La beauté de notre djama’at réside dans son unité sous la Nizam-i-Jama’at et sous la bannière du Califat : c’est en cela que résident la vigueur de notre foi et de nos œuvres. Ceci étant les califes précédents ont ciblé ces faiblesses et ont attiré notre attention à ce sujet, afin qu’un ahmadi qui aurait pu s’écarter [de la djama’at] pour atteindre un point de non retour, puisse se repentir, scruter ses faiblesses pour s’en débarrasser et se rappeler des faveurs que Dieu lui a accordées.

Lors de ma dernière tournée en Extrême-Orient j’ai rencontré des érudits et des oulémas indonésiens non-ahmadis à Singapour. La plupart affirmaient que leurs leaders devraient écouter les propos de l’Imam de la djama’at Ahmadiya. Je leur ai dit qu’il existe aujourd’hui une seule djama’at qui n’est ni nationale ni régionale. C’est une djama’at unie, organisée, attachée à un seul Imam et qui comprend des gens de toutes nationalités et origines ethniques. Elle est une grande preuve de la réalisation de cette prophétie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dans laquelle il déclare qu’il aura au sein de cette Oummah une seule djama’at qui sera sur la bonne voie  : c’est aussi une preuve de la véracité du Messie Promis (a.s) . Il existe aussi parmi nos adversaires des gens doués de bon sens et honnêtes qui ne pouvant répliquer à ceci sont poussés à la réflexion.

Mais afin de maintenir la justesse de cet argument il incombe à chacun d’entre nous de surveiller de très près la condition de ses œuvres car Satan aujourd’hui est en pleine vigueur. Ces vices et ces fléaux de la société s’étalent et se répandent au grand jour, et pire encore certaines de ces immoralités jouissent de la protection de la loi au nom de la liberté d’expression. Ces vices et ces fléaux n’étaient pas aussi répandus auparavant : ils étaient limités à des quartiers, à des villes ou à des pays particuliers, tout au plus ceux qui habitaient dans les régions avoisinantes en étaient affectés. Mais aujourd’hui les moyens de transport, la télévision, Internet, les différents médias ont transformé ces vices personnels et locaux en fléaux internationaux. Séparer par des milliers de kilomètres l’on se connecte grâce à Internet pour répandre l’immoralité. On leurre des jeunes filles afin de mieux les pervertir, voire pour les écarter entièrement de la foi.

J’ai su récemment qu’au Pakistan et ailleurs l’on se marie à des jeunes femmes pour ensuite les pousser à la prostitution : des gangs internationaux sont impliqués dans ces crimes. Cette situation inquiétante nous dresse les cheveux sur la tête. De même par divers moyens l’on tente de paralyser moralement et dans leurs croyances les jeunes hommes. Prions qu’Allah protège tout ahmadi de ces infamies : d’ailleurs chacun d’entre nous doit implorer le soutien de Dieu afin de s’en protéger et doit effectuer un djihad à cet effet.

Il n’est point interdit de profiter des inventions que nous offre la modernité. Mais un ahmadi doit les utiliser afin de soutenir le Messie Promis (a.s) dans sa mission qui était de parachever la diffusion du message de Dieu. Il ne doit pas tomber sous l’influence de la dépravation, de l’immoralité et de l’incroyance pour se livrer entre les mains de ses ennemis.

Tout ahmadi doit méditer sur cette situation. Les anciens doivent servir d’exemple pour que les nouvelles générations puissent se protéger de la corruption du monde et de ses attaques. Les jeunes quant à eux doivent implorer davantage le soutien de Dieu afin de se protéger des assauts ennemis. C’est un ennemi dont les attaques sont furtives, qui au nom de la distraction et du divertissement pénètre jusque dans nos maisons et qui tente de pervertir nos jeunes et les faibles parmi nous.

Les Califes qui m’ont précédé et moi-même nous tentons à travers nos sermons d’éradiquer ces maux. Et les organisations auxiliaires ainsi que la Nizam-i-Jama’at organisent des programmes à la lumière de leurs directives.

Mais si chacun d’entre nous essaye de réformer ses actes nous répondrons avec vigueur aux attaques des ennemis de la religion ; au contraire nous devons nous déterminer à les réformer afin qu’ils puissent jouir du vrai bonheur ici-bas et dans l’Au-delà. Et pour atteindre ce noble objectif nous devons établir une relation particulière avec Dieu : c’est ainsi que nous pourrons mettre fin à cette corruption qui ne cesse de pervertir notre nouvelle génération. Quand cette tendance à se réformer se transmettra les uns aux autres elle perdurera jusqu’au jour dernier. Et grâce à notre amélioration personnelle d’autres voies s’ouvriront à nous pour la transmission du message. Au lieu de répandre l’immoralité ces nouvelles inventions seront un moyen pour répandre le nom de Dieu partout.

Souvenons-nous de ceci : il ne faut jamais fermer les yeux sur la réalité, car les peuples qui progressent, ceux qui réforment les autres et ceux qui engendrent des révolutions scrutent en premier leurs faiblesses. Si en se voilant la face nous disons que tout va bien, notre progrès sera au point mort. Regardons la réalité dans les yeux : ne nous contentons pas d’avoir réformé 50 % des nôtres. Si nous désirons apporter une révolution dans le monde nous devons viser les 100 %.

J’ajoute ici que si nous arrivons à nous réformer à 100 % nous mettrons fin à nos disputes, à nos différends, à ces procès que l’on s’intente les uns les autres, à ces pertes financières que l’on souhaite aux autres, à l’avidité, [au plaisir que l’on tire] de l’immoralité qui s’étale à la télévision et ailleurs, à ce mépris que l’on ressent à l’égard des autres : en somme tous ces maux disparaîtront. Il régnera un climat d’amour, de fraternité, d’affection, bref ce sera le paradis sur terre.

Ces fléaux existent bel et bien parmi nous d’où la raison de leur mention ici. Quand nous saisirons l’importance de nos responsabilités c’est là que nous considérerons le service de la foi – un noble objectif certes – comme une faveur divine. D’aucuns peuvent affirmer qu’ils sont animés de ces sentiments : qu’ils servent la foi en considérant cette opportunité comme une faveur divine. Mais cela ne s’applique pas à tous les membres du bureau exécutif et aux responsables sans exception. Je déduis des cas qui me sont présentés que certains titulaires de poste sont dénués de self-control et sont intolérants. Par exemple si quelqu’un hausse le ton en leur adressant la parole ils pensent que leur honneur est bafoué et ils se drapent dans leur fausse dignité.

Celui qui considère servir la foi comme une faveur divine doit être prêt à tout endurer. Au lieu de se soucier de son honneur, la phrase « tout honneur revient à Dieu » doit engendrer en lui l’humilité.

En étudiant cette situation à la loupe l’on constate que l’on néglige la consigne évoquée dans le vers suivant [du Messie Promis (a.s) ]: « A vos yeux, soyez le plus méprisable d’entre tous. » Ici et là, de temps en temps, l’égoïsme et l’orgueil refait surface.

Le Messie Promis (a.s) avait reçu la révélation suivante : « Dieu a apprécié ton humilité ». Nous tirons un grand plaisir à la citer et nous disons avoir prêté allégeance au Messie Promis (a.s) ; mais nous ne faisons pas l’effort nécessaire pour comprendre ce qu’il souhaite de notre part. Le Messie Promis (a.s) affirme qu’il est venu augurer la renaissance des valeurs apportées par le Prophète d’Allah (s.a.w) à propos de qui son serviteur avait déclaré que jamais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne l’avait réprimandé. Et quand quelqu’un tremblait face au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en raison de la crainte et le respect qu’il inspirait celui-ci a tout simplement ajouté : « N’aie pas peur, je ne suis point un roi despotique, je ne suis que le fils d’une femme qui consommaient de la viande séchée. »

Tout responsable, titulaire de poste et travailleur de la communauté, voire tout ahmadi en général doit suivre cet exemple. En servant la communauté que l’on se souvienne de ces paroles énoncées par le Messie Promis (a.s)  : « J’étais sans-le-sou, seul, inconnu et sans expérience ; ». Quand nos œuvres seront empreintes de cette même indigence, impuissance et inaptitude, c’est là que nous respecterons les exigences de ces services et que « peut-être cela nous permettra d’accéder au Paradis », [comme l’énonce le Messie Promis (a.s) dans son poème.] Au cas contraire nous aurons beau répété que nous avons accepté l’Imam de l’époque, mais en réalité notre déclaration ne sera que plaisanterie. Et ce ne seront pas les machinations de nos ennemis qui nuiront à nos intérêts, mais la duplicité de notre âme, cette même duplicité qui causera notre humiliation et qui attirera la colère de Dieu sur nous.

Tout titulaire de poste et tout ceux au service de la djama’at doivent effectuer leur analyse de conscience : il incombe d’ailleurs à tout ahmadi d’accomplir cette introspection. De simples paroles ne suffisent pas pour que l’on respecte les exigences de la vérité et celles du serment d’allégeance. Sans la pratique, des déclarations en l’air ne serviront à rien.

Nous affirmons que Jésus-Christ est décédé comme le sont tous les hommes et que Dieu peut envoyer un prophète qui s’est soumis au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) . Nous disons que Dieu peut parler aujourd’hui à la personne de Son choix, car tous Ses attributs sont éternels. Nous affirmons d’ailleurs que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) est le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qu’en raison de son obéissance et de l’amour qu’il ressentait à l’égard de celui-ci, Dieu lui a conféré le titre de prophète subordonné [au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ] et nous l’avons accepté en tant que tel. Nous avons la certitude que le Saint Coran est le dernier livre de loi et qu’il a été préservé dans son état originel au cours de ces 14 derniers siècles car Dieu s’est pris la responsabilité de sa protection et qu’aucune Ecriture religieuse ne jouit de cette distinction. D’ailleurs nous mettons au défi ceux qui suggèrent le contraire et qui, dans leur inimitié à l’égard de l’Islam, affirment, sans aucune preuve à l’appui, que le Coran n’a pas été révélé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) mais a été consigné en écrit il y a 6 ou 7 siècles de cela. C’est un défi que les auteurs de ces attaques n’ont osé relever jusqu’à présent.

En somme ce qui a été énoncé plus haut résume nos croyances : mais à elles seules ces croyances pourront-elles nous permettre d’atteindre notre objectif ? La réponse est « certainement non ».

Si après avoir prouvé la nécessité du second avènement de Jésus-Christ en la personne du Messie Promis (a.s) et si après avoir pris en considération le verset 4 de la sourate Al-Jummah nous n’effectuons pas les mêmes améliorations apportées par les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) toutes nos croyances ne serviront à rien. Si les préceptes de Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) n’influent pas sur notre conduite nos croyances ne vaudront rien. Si nous affirmons que le Saint Coran a été préservé mais que nous n’appliquons pas ses préceptes, notre déclaration ne servira à rien non plus. Elle aura quelque valeur quand nous traduirons dans la pratique ce qu’énonce le Saint Coran.

En somme nous devons assumer les responsabilités que nous imposent nos croyances. Nous avons la tâche immense de réformer notre conduite. Le Messie Promis (a.s) déclare d’ailleurs : « Sachez que de simples discours ne serviront à rien tant qu’ils ne seront pas accompagnés d’actions concrètes. Des paroles en l’air ne valent rien aux yeux de Dieu. »

Baitul-Futuh-Minaret

Le Messie Promis (a.s) ajoute : « Alourdissez votre foi et sachez que la pratique est l’ornement de la foi. Si la conduite de l’homme n’est pas digne, sa foi ne vaudra rien. Le véritable croyant est beau et quelques bijoux légers suffissent à rehausser le charme d’un beau personnage ; de même des bonnes œuvres embellissent celui qui possède la foi. Si sa conduite est mauvaise il n’aura rien. Quand la foi véritable existe le concerné tire un grand plaisir de ses actions et sa perspicacité spirituelle s’affine davantage. Il accompli la salat comme il convient de l’accomplir et le péché le dégoûte. Il abhorre la mauvaise compagnie et ressent une ferveur particulière et un grand désir en son cœur pour exprimer la grandeur et la majesté d’Allah l’Exalté et celles du Saint Prophète (s.a.w.) ».

« Suite à une question, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait affirmé que la sourate Houd [du Saint Coran] l’avait vieilli car en vertu des commandements qu’il renferme d’énormes responsabilités sont tombés sur lui. Il est possible de se corriger soi-même et d’obéir à tous les ordres d’Allah. Cependant, il n’est point facile de pousser les autres à agir en ce sens. Ceci démontre la gloire considérable et le pouvoir sanctifiant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) . Il fit preuve d’une obéissance indéfectible et prépara une communauté de gens purs à propos desquels Allah affirme : « Vous êtes le meilleur peuple envoyé pour le bien de l’humanité » (3:111) et « Allah est content d’eux. » Au cours de sa vie à Médine il n’y avait pas hypocrite. En somme le succès qu’il remporta est inouï dans la vie de tout autre prophète. Allah ne se contente point de simples paroles. Si l’on se satisfait de simples discours et de l’ostentation quelle sera notre distinction et quelle sera notre mérite sur les autres ? Soyez un modèle pour autrui et faites naitre cet éclat qui poussera les autres à vous accepter.

Tant que cet éclat ne brille pas personne ne vous acceptera. Aime-t-on un objet sale ? Tant qu’une tache souille un drap immaculé il ne sera pas plaisant à voir. De même, si votre état interne n’est pas propre et ne brille pas, personne ne voudra [de vous]. Tout le monde aime de belles choses. De même si votre moralité n’est pas des plus excellentes vous n’aurez aucun statut. »

Que Dieu fasse que nos actions soient empreinte d’une moralité des plus excellentes et qu’Il inculque en nous un changement pur dont l’éclat attirera l’attention du monde. Que les voies du Tabligh s’ouvrent à nous et que nous soyons en mesure de parachever l’œuvre du Messie Promis (a.s) .


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

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Honnêteté et vérité – sermon du 29-11- 2013 https://islam-ahmadiyya.org/honnetete-et-verite-sermon-du-29-11-2013/ Wed, 04 Dec 2013 14:41:56 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/honnetete-et-verite-sermon-du-29-11-2013/ Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 29 novembre 2013, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni. Après le Taouz, tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a déclaré :

Le Messie Promis déclare : « Dieu a créé l’homme afin que ce dernier puisse Le reconnaître et se rapprocher de Lui. [Ce but est énoncé dans le verset :] «  J’ai créé les Jinn et les hommes afin qu’ils M’adorent. » Celui qui méprise cet objectif et qui du matin et jusqu’au soir s’empêtre dans les affaires de ce monde, désirant tantôt acquérir telle terre, bâtir telle maison ou faire main basse sur telle propriété, qu’il sache qu’après un court répit Dieu l’appellera vers Lui. L’homme doit ressentir cet ardent désir de se rapprocher de Son Créateur, afin qu’aux yeux de Celui-ci il soit digne d’estime. S’il n’est point animé de cette ferveur et s’il ne se soucie que de ce monde et de ce qu’il recèle, qu’il sache que sa destruction n’est pas loin. »

« Il est fort malheureux de constater que la majorité des hommes, une fois atteint l’âge adulte – au lieu de comprendre leur obligation et de se rappeler de la raison d’être de leur existence – abandonnent Dieu et se consacrent entièrement à ce bas monde. Ils sont épris de ses richesses et de l’honneur qu’il confère, tant et si bien qu’ils ne se soucient guère de Dieu, voire Celui-ci n’existe même pas dans leurs cœurs. Ils s’empêtrent jusqu’au cou dans les choses de ce monde, et ignorent jusqu’à l’existence même de leur Seigneur. »

En somme l’adoration de Dieu exige que le plaisir de Dieu soit le premier objectif du croyant. En acquérant des biens matériels l’on doit suivre les principes énoncés par Dieu : ce monde ne doit point être à tout instant l’objet de ses désirs et l’on doit bannir les subterfuges, le mensonge et la duperie.

L’ibadah ne se limite pas aux cinq prières quotidiennes. Comme je l’ai énoncé lors de mon dernier sermon si l’on néglige les autres préceptes de Dieu les prières quotidiennes ne serviront à rien. Si quelqu’un ment à tout instant ces actes d’adoration et sa présence à la mosquée ne le fera pas mériter une place parmi les véritables adorateurs de Dieu. De même la rancœur, la jalousie, l’antipathie et bien d’autres défauts détruisent l’esprit de l’ Ibadah.

Le véritable adorateur ressent en son cœur à tout instant la présence de Dieu et ne se soucient guère de ses intérêts matériels. Aujourd’hui je compte m’appesantir sur ce sujet à la lumière d’un sermon du deuxième Calife (r.a.) – le Réformateur Promis – dans lequel il a illustré ce thème par de nombreux exemples comme il avait l’habitude de le faire.

Je voudrais au préalable évoquer le statut véritable du deuxième Calife, le Mousley Ma’oud (Réformateur Promis), en citant ses propres dires. Les nouvelles générations et les nouveaux venus doivent en être au courant. Lors de la shoura de 1936 il a déclaré : « [Il existe un type] de califat pour lequel Dieu élit Son calife par l’entremise des hommes et Il accepte leur choix. Quant à moi je ne suis pas calife pour la [seule] raison qu’au lendemain du décès du premier calife les ahmadis m’ont élu à l’unanimité. Je suis aussi calife parce qu’avant même l’élection de mon prédécesseur Dieu avait révélé au Messie Promis (a.s) que je serai élu à ce poste. Ainsi je ne suis pas qu’un « calife » mais un « calife promis ». Je ne suis pas prophète mais ma voix est celle de Dieu, car Celui-ci en avait informé le Messie Promis (a.s). Ainsi mon califat se situe à mi-chemin entre le prophétat et le califat. Ceci étant la djama’at Ahmadiyya ne pourra espérer quelque mérite aux yeux de Dieu si elle dédaigne ce Califat. Il est certes vrai qu’un prophète ne vient pas tous les jours il en est de même pour un calife promis. »

Le Mousley Ma’oud en personne était une preuve de la véracité du Messie Promis (a.s). Dieu avait informé ce dernier à propos de la connaissance et de la perspicacité qu’Il accordera au deuxième Calife. Les ahmadis doivent en profiter, mais étant donné que cette littérature n’est pas disponible dans toutes les langues j’estime qu’il est important de citer [les écrits] du deuxième Calife de temps en temps.

Evoquant le verset « J’ai créé les Jinn et les hommes afin qu’ils m’adorent » le deuxième Calife déclare : Ceci est la raison d’être de l’homme. Mais de grands philosophes posent les questions suivantes : « L’homme a-t-il pu parvenir à ce but ? Dieu a-t-Il pu pousser l’homme à y parvenir ? Ce dernier a-t-il mérité le titre d’adorateur de Dieu ? Selon ces philosophes les réponses sont négatives. Ils demandent aussi : si quelqu’un a créé l’homme pourquoi a-t-il failli dans son dessein ? La réponse à toutes ces interrogations est fournie par les prophètes de Dieu car leur avènement augure une période de vertu qui pousse leurs adversaires à admettre que l’objectif a été atteint. Vivre cet instant en vaut la peine même s’il faut attendre 1000 jours. Allah déclare d’ailleurs que l’avènement d’un prophète ressemble à la Lailatul-Qadr, la nuit de la destinée . Il a dit ailleurs que cette seule nuit est meilleur que 1000 mois. Le sacrifice d’un siècle pour cette seule nuit sera insignifiant face aux faveurs que le monde recevra par l’entremise des prophètes. Il nous incombe de ce fait de consentir à de grands sacrifices pour atteindre l’objectif de l’avènement du Messie Promis (a.s). »

Baitul-Futuh-Minaret

« Certes nous avons pu convaincre le monde quant [à la justesse de] notre doctrine mais nous devons encore le convaincre, à travers notre exemple, de la véracité de l’Islam, sinon nous n’aurons pas d’effet sur nos détracteurs. »

Le deuxième Calife a soutenu que la vérité est une vertu [primordiale] : l’ennemi ne voit pas la sincérité ou la foi du croyant mais qu’il peut constater l’honnêteté de celui-ci. À l’époque du deuxième Calife, et aujourd’hui encore, des non ahmadis évoque l’honnêteté des ahmadis et font les éloges de la communauté. Mais si un ahmadi les a trompés ces non ahmadis indiquent que c’était en raison de la bonne réputation de la djama’at qu’ils avaient placé leur confiance en lui. Cet ahmadi peut répliquer que c’était là une affaire personnelle qui n’avait rien à voir avec la djama’at mais en étant coupable de pareilles vilenies il souille l’honneur de la Communauté Ahmadiyya.

Le deuxième calife cite le cas du Messie Promis (a.s). Il y avait un différend à propos d’un lopin de terre qui appartenait à sa famille et sur lequel les propriétaires d’une maison avoisinante avaient bâti une terrasse. Le frère aîné du Messie Promis (a.s) leur a intenté un procès et, selon la coutume des gens de ce monde, il a fait comparaître de faux et de vrais témoins pour avoir gain de cause. Les propriétaires de la maison ont répliqué qu’ils n’ont point besoin de témoignage ou de preuve hormis celui du frère cadet, c’est-à-dire du Messie Promis (a.s). « Il n’a qu’à témoigner nous accepteront tout ce qu’il dira » ont-ils rétorqué. Le Messie Promis (a.s) a comparu devant le juge qui lui a demandé ceci : « Avez-vous, pour un certain temps, constaté que ces gens-là empruntent ce chemin et qu’ils utilisent cette terrasse ? » Le Messie Promis (a.s) a répondu à l’affirmative. Et le juge a tranché en faveur des voisins et le frère aîné du Messie Promis (a.s) était furieux contre celui-ci. Le Messie Promis (a.s) a répliqué qu’il ne pouvait nier la vérité.

Lors d’un autre procès on avait accusé le Messie Promis (a.s) d’avoir voulu escroquer la poste en plaçant une lettre dans un colis. Selon la loi en vigueur à l’époque c’était une infraction pénale passible d’emprisonnement. Dans la lettre accompagnant le colis adressé à un imprimeur le Messie Promis (a.s) avait tout simplement envoyé des instructions concernant le livre à être imprimé et n’avait point l’intention de commettre une fraude. Selon lui cette lettre faisait partie du colis. Mais l’imprimeur, qui était peut-être un chrétien, a porté plainte contre lui. L’avocat du Messie Promis (a.s) lui a demandé de feindre l’ignorance et de nier toute connaissance de la lettre, car de toute manière la partie adverse n’avait pas de témoins contre lui. Mais le Messie Promis (a.s) a refusé de suivre son conseil et lorsqu’il a comparu devant le juge il a accepté qu’il avait placé la lettre dans le colis. Son honnêteté a fait fort impression sur le juge qui en l’innocentant a déclaré que l’on peut point condamner une personne intègre pour une infraction [ayant trait à une] clause légale.

On avait intenté plusieurs procès au Messie Promis (a.s) et les avocats se pressaient pour le défendre parce qu’il jouissait d’un très grand estime à leurs yeux. Lors d’un procès il n’avait pas pris pour avocat M. Sheikh Hamid Ali. Ce dernier a fait savoir au Messie Promis (a.s) qu’il en était fort attristé non pas parce qu’il voulait se faire de l’argent mais parce qu’il désirait servir le Messie Promis (a.s). Ainsi même ses adversaires étaient impressionnés par son honnêteté et son intégrité. Cet avocat quoique n’étant pas ahmadi était d’une très grande loyauté à l’égard du Messie Promis (a.s).

Lors du procès intenté par le Mauvli Karam Deen un avocat hindou du nom de Lala Bheem Singh proposa au Messie Promis (a.s) de prendre pour avocat son fils qui venait de passer l’examen du barreau. Celui-ci était un avocat fort doué : il fut par la suite principal du Collège des avocats et il fut nommé chef juge de la cour suprême de l’Inde. Lala Bheem Singh avait fait cette requête au Messie Promis (a.s) parce qu’il l’avait connu à Sialkot et avait constaté de visu sa probité et son intégrité.

Ainsi, affirme le deuxième calife, les prophètes sont l’exemple même de la vérité, de l’honnêteté et de l’intégrité c’est ce qui impressionne leurs adversaires. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) n’a pas inventé d’obus, de mitrailleuse, il n’a pas fondé une banque, des industries, il a apporté la vérité et des excellences morales qu’il nous a demandé de protéger. C’étaient des vertus qui avaient disparu mais qu’il a acquis et présenté au monde. Ses compagnons et les descendants de ces derniers avaient pour objectif de protéger ces valeurs.

Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) reçut la première révélation de la part de Dieu il était inquiet quant à l’idée de transmettre à l’humanité toute entière la parole de Dieu. Il rentra chez lui tout ébranlé et avait très froid en raison des fortes émotions qu’il avait vécues. Il demanda à son épouse Khadidjah (r.a.) de le couvrir de vêtements et il lui raconta tout l’incident de la révélation. Khadidjah (r.a.) répondit : « Vous avez fait renaître des vertus qui avaient disparu. Comment Dieu vous abandonnera-t-il ? »

L’honneur d’un prophète réside dans la lumière et le message qu’il reçoit de Dieu et qu’il doit transmettre à l’humanité. Les disciples des prophètes étaient toujours prêts à sacrifier leur vie pour protéger celles de leurs prophètes. De même ils étaient prêts à tout sacrifier pour protéger leur message.

Au cours de la bataille d’Uhud, un compagnon qui se trouvait seul en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) vit que les flèches et les pierres ennemies étaient toutes dirigées contre la face du Saint Prophète (s.a.w.). Il étendit la main devant le visage du Prophète (s.a.w.) de façon à le protéger. L’une après l’autre, les flèches frappèrent sa main et pourtant, il ne la baissa pas, bien que chaque coup porté la transperça jusqu’à ce qu’elle fût complètement mutilée. Après la bataille d’Uhud, ses amis lui demandèrent : « Est-ce que ta main ne te faisait pas souffrir sous les coups des flèches, et est-ce que la douleur ne te faisait pas crier ? » Il répondit : « Elle me faisait souffrir et j’ai presque crié, mais j’ai résisté parce que je savais que si je déplaçais ma main, même à peine, j’exposerais le visage du Prophète (s.a.w.) à la volée des flèches ennemies. »

Aujourd’hui si l’on se blesse au petit doigt l’on se cessera de gémir. Mais ce compagnon quant à lui avait reçu tant de flèches que son bras a été mutilé pour toujours.

Après la bataille d’Uhud le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) envoya des musulmans chercher les blessés et les martyrs. Un compagnon trouva un musulman de Médine gisant blessé et sur le point de mourir. Le compagnon se pencha sur lui et le blessé lui dit : « J’attendais que quelqu’un vienne. » « Tu es dans un état critique », lui dit l’autre, « as-tu quelque chose à communiquer aux tiens ? » « Oui, oui », dit le mourant, « que la paix soit avec eux, et dis-leur que, tandis que je meurs ici, je leur laisse un gage précieux dont ils devront prendre soin. Ce gage est le Prophète (s.a.w.) de Dieu. Je souhaite que les membres de ma famille protègent sa personne de leur vie et qu’ils se souviennent de mes paroles comme mon dernier vœu ».

Habituellement, les mourants ont beaucoup à dire à leur famille, mais ces premiers musulmans ne pensaient pas, en mourant, à leurs femmes ou à leurs enfants, ni à leurs biens, mais seulement au Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Et ils attendaient aussi que leurs enfants se sacrifient pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Ceux qui ont consenti à de pareils sacrifices ne feront-ils pas tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger son message ?

Voyons aussi cet autre incident après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Umar (r.a) était dans la mosquée, accablé par le chagrin. Il se mettait en colère dès qu’il entendait quelqu’un dire que le Saint Prophète (s.a.w.) était mort. Il tira même son épée et menaça de tuer ceux qui diraient une telle chose. Le Saint Prophète (s.a.w.) avait encore beaucoup à faire et ne pouvait donc pas mourir, selon lui. Et il devait revenir achever ce qui n’avait pas encore été fait. Il y avait les hypocrites, par exemple, avec qui il devait encore traiter. Umar (r.a) se promenait l’épée en main comme un insensé. En marchant, il disait : « Quiconque dira que le Saint Prophète (s.a.w.) est mort mourra lui-même par mon épée. »

Certains des compagnons crurent presque ce qu’il disait. Le Saint Prophète (s.a.w.) ne pouvait mourir selon eux. Abū Bakr (r.a), qui n’était pas là, se rendit la chambre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et se dirigea vers sa dépouille : il lui découvrit le visage, se pencha et le baisa au front. Des larmes tombèrent de ses yeux comme il disait : « Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! La mort ne viendra pas sur toi deux fois. » C’est-à-dire que les enseignements apportés par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ne disparaitront pas.

Abū Bakr (r.a) s’avança parmi les croyants pour les adresser. Quand il commença à parler, Umar (r.a) essaya de l’interrompre, mais il refusa de s’arrêter et fit taire Umar(r.a). Puis il récita ce verset du Saint Coran :

« Et Muhammad (s.a.w.) n’est qu’un messager. En vérité, les messagers avant lui ont trépassé. Alors s’il mourrait ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos pas ? » (Chapitre 3, verset 145)

Autrement dit, Muhammad (s.a.w.) était un homme porteur d’un message de Dieu. Il y avait eu d’autres hommes qui avaient eu la même mission et tous étaient morts. Si Muhammad (s.a.w.) mourait, se tourneraient-ils contre tout ce qu’il leur avait enseigné ? Après l’avoir récité, Abū Bakr (r.a) ajouta un mot personnel : « Ceux parmi vous qui adorent Dieu, qu’ils sachent que Dieu est encore vivant, et restera toujours vivant. Mais ceux parmi vous qui adoraient Muhammad (s.a.w.), qu’ils sachent que Muhammad (s.a.w.) est mort. »

Quand Abū Bakr(r.a) eut terminé la récitation du verset, Umar (r.a) avait complètement recouvré ses esprits. Il comprit que le Saint Prophète (s.a.w.) était vraiment mort dès qu’il eut réalisé cela, ses jambes se mirent à trembler et refusèrent de le porter et il tomba épuisé.

Voyez à quel point Abu Bakr (r.a) aimait le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Quand il s’est rendu compte qu’il était décédé, spontanément, il embrassa son front béni et ses yeux se remplirent de larmes. Mais il éprouvait aussi un grand amour pour la vérité que le Prophète (s.a.w) avait apporté et face au vaillant Umar (r.a.) il a répliqué : « Ceux parmi vous qui adorent Dieu, qu’ils sachent que Dieu est encore vivant, et restera toujours vivant. Mais ceux parmi vous qui adoraient Muhammad (s.a.w.), qu’ils sachent que Muhammad (s.a.w.) est mort. »

Ce fut la vérité que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait inculquée en ses compagnons que ceux d’entre eux qui se tenait l’épée à la main baissèrent la tête et acceptèrent son départ de ce monde.

L’amour incomparable qu’éprouvait Abu Bakr (r.a.) pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) est aussi évident grâce à l’incident suivant. Quelques jours avant de mourir, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait préparé une expédition pour punir les rebelles de la Syrie. Les soldats étaient encore à Médine quand le Prophète est décédé. De nombreux compagnons demandèrent à Abu Bakr (r.a.), élu premier Calife, de reporter l’expédition, car la rébellion couvaient partout en Arabie et il n’y avait que des vieillards et des gamins pour défendre Médine.

D’ailleurs sauf à la Mecque, à Médine et dans un village des alentours l’on accomplissait plus la prière en congrégation et les tribus refusaient de payer la Zakat. Face cette demande de reporter l’expédition Abu Bakr (r.a) répondit : « Comment moi pourrais-je arrêter une expédition préparée par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) ? Voulez-vous que ma première tâche après son décès soit de lui désobéir ? Par Dieu ! Même si les rebelles s’attaquent à Médine et que des chiens traînent les cadavres de nos femmes, l’armée partira pour la Syrie. »

Ceci démontre l’amour ardent qu’Abu Bakr (r.a) avait pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) : étant Siddique (véridique) il connaissait l’éminence de l’enseignement apporté par le Prophète. Ces compagnons ont préservé cet enseignement, tant et si bien que l’ennemi reconnaît qu’au cours des 15 siècles passés le Saint Coran n’a pas subi la moindre modification. Il en est aujourd’hui de soi-disant experts qui osent affirmer le contraire, mais ils n’ont pas de preuve pour étayer leurs arguments.

Allah a envoyé le Messie Promis (a.s) afin d’insuffler dans les cœurs cette haute moralité, cet amour ardent pour Saint Prophète (s.a.w.) ainsi que pour sa Sharia. Nous devons les préserver à l’instar des Compagnons. C’est ce qui nous distinguera des autres. Une telle communauté existait du temps du Messie Promis (a.s), mais la question est : les générations futures auront-elles la même ferveur ? Un homme sensé voudrait-il obtenir quelque chose de bon et en priver ses enfants ? Celui qui comprend la valeur des préceptes du Messie Promis (a.s) voudrait-il que ses héritiers n’en profitent pas, mais qu’il leur lègue que ses terres et ses biens ? Allah affirme: « Et la vie d’ici-bas n’est rien qu’un jeu et un amusement. » (Le Saint Coran, chapitre 6, verset 33). Quelqu’un souhaiterait-il que l’état lui confisque ses terres, sa maison et ses biens et que ses enfants aient un ballon de football usé ou une raquette de tennis cassée ou un bâton de hockey en héritage ?

Allah affirme que ce monde n’est que divertissement : la comparaison entre la foi et la mondanité est la même entre la réalité et un jeu. Comment peut-on souhaiter que ses enfants ne reçoivent pas l’héritage précieux, mais des objets qui ne serviront qu’à leur divertissement ? Pourtant il en est parmi nous des gens qui agissent ainsi. Lorsque leur fils profère un mensonge, vole ou commet un crime, ils le soutiennent et tentent de les protéger. Premièrement, ces parents sont blâmables pour avoir privé leurs enfants d’un enseignement religieux. S’ils avaient accordé quelque valeur à la vertu ils n’en n’auraient pas privés leurs enfants et ils auraient renoncé à soutenir un criminel. Ils commettent un premier délit en enfreignant les préceptes de Dieu que voici :

« Et entraidez-vous dans la droiture et dans la piété, mais ne vous aidez pas mutuellement dans le péché et la transgression. » (Le Saint Coran, chapitre 5, verset 3) Et ils commettent une autre infraction en négligeant l’affirmation de Dieu : « Préservez vos propres personnes ainsi que vos familles d’un Feu » (Le Saint Coran, chapitre 66, verset 7)

La foi est une bénédiction : mais dans cette communauté qui prétend la préférer aux affaires du monde il existe des gens qui privent leurs enfants de la foi et qui d’autre part soutiennent ces derniers quand ils sont coupables d’un délit certains commettent des infamies qui outragent la décence humaine. Mais les parents de ces criminels, leurs frères et leurs amis les tolèrent oubliant que pas soupçon de la foi ne subsistera suite à leurs actions.

Une fois les compagnons plaidèrent en faveur d’une personne coupable d’un délit. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) répondit : « Je n’aurai pas épargné ma fille Fatima si elle avait commis la même faute. »

La Taqwa et la pureté sont les faveurs pour lesquelles l’homme doit être prêt à tout sacrifier. Le trésor que nous avons reçu du Messie Promis (a.s) sont ces hautes valeurs morales et nous devons les léguer à nos enfants. S’il y a négligence ou manquement de la part d’un individu, le croyant est tenu de ne pas le soutenir et doit se dissocier du coupable. Allah l’a illustré par de nombreux exemples et personne ne peut affirmer qu’il impossible de le faire.

Syed Mir Hamid Shah Sahib était un ahmadi très sincère que le Messie Promis (a.s) avait compté parmi ses douze disciples. Son fils tua un homme mais les circonstances étaient telles qu’il avait la sympathie du public. La victime avait provoqué l’incident et lors d’une altercation le fils de Hamid Shah le frappa et le tua, comme ce fut le cas pour le Prophète Moïse (a.s.). Le commissaire adjoint de Sialkot à l’époque était un Anglais qui préconisait la condamnation en toute occasion avant même de vérifier les faits et ce afin d’inspirer la crainte. Mir Hamid Shah travaillait dans le bureau du commissaire de police et ce dernier se disait que s’il faisait condamner l’accusé son sens de l’équité sera célèbre. Il demanda à Shah Sahib si son fils avait commis ce crime. L’autre lui répondit qu’il n’était pas présent au moment des faits, mais qu’il en avait entendu parler. Le commissaire lui requit de dire à son fils d’avouer le crime afin que la population sache qu’il ne tolère aucun favoritisme.

Hamid Shah demanda à son fils d’avouer mais ses amis le condamnèrent en disant qu’il voulait l’envoyer à la potence. Mais il répondit que la punition de ce monde est moindre que la peine de l’au-delà. Son fils était un joueur de cricket et le juge à qui l’affaire fut renvoyée l’était également et il découvrit les faits réels au club de cricket. Le juge contre-interrogea les témoins de l’accusation de manière à ce que l’innocence du jeune homme fut prouvé et il l’acquitta sans l’appeler à la barre. Ainsi il retrouva la liberté grâce à son honnêteté.

M. Martyn Clark accusa le Messie Promis (a.s) de tentative d’assassinat contre sa personne. Lors du procès de nombreux oulémas se joignirent à l’accusation dont le Maulwi Muhammad Hussain Batalwi, un farouche détracteur. Dans une révélation, Allah prévint le Messie Promis (a.s) qu’un de ses adversaires sera déshonoré par Lui. Il était néanmoins essentiel de faire un effort apparent pour que cette prédiction se réalise. Maulwi Fazl Din, l’avocat de Messie Promis (a.s), voulut poser une question personnelle à Maulwi Muhammad Hussain, une question qui l’aurait déshonoré, mais le Messie Promis (a.s) l’en empêcha. Son avocat insista disant que cela affaiblirait le dossier de l’accusation mais le Messie Promis (a.s) refusa. Maulwi Fazl Din Sahib n’était pas un ahmadi : il était le chef de file des Hanafites et un membre actif de l’Anjuman-Nomania : ses croyances différaient de celles du Messie Promis (a.s). Cependant toutes les fois que l’on s’en prenait au Messie Promis (a.s) il répliqua avec vigueur affirmant que le Messie Promis (a.s) possédait des nobles valeurs qui n’existent chez aucun ouléma ou leader religieux.

Lors du procès le sous-commissaire, qui était naguère antipathique envers le Messie Promis (a.s), lui offrit une chaise rien qu’un voyant l’intégrité qui rayonnait sur son visage. Lorsque Muhammad Hussain Maulwi se présenta pour son témoignage, il croyait qu’il verrait le Messie Promis (a.s) en menottes ou du moins debout en disgrâce comme le sont tous les accusés. La scène du Messie Promis (a.s) assis à côté du sous-commissaire lui rendit furieux et il exigea une chaise pour sa personne sur le champ. Le juge la lui refusa et sur son insistance il le réprimanda sévèrement.

L’honneur du Messie Promis (a.s) est le fruit de ses hautes valeurs morales. Contrairement à cela, combien sont-ils parmi nous qui ne peuvent se maîtriser quand ils se mettent en colère. Le Messie Promis (a.s) n’a même pas tolérer que l’on déshonore son ennemi, et cela en dépit du fait que les informations à son sujet étaient justes. Mais nos amis quant à eux se laissent gagner par la colère et ils ont recours à propos inflammatoires et n’hésitent pas à en venir aux mains. »

« Un exemple de la sévérité du Messie Promis (a.s) était quand il n’avait pas répondu au prêtre hindou Lekh Ram en raison du langage injurieux qu’avait utilisé ce dernier contre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Cependant voyez la compassion du Messie Promis (a.s) quand un autre s’est attaqué à lui personnellement : il n’a pas permit que l’on discrédite le Maulwi Muhammad Hussain.

Souvenez-vous que celui qui n’inculque pas la moralité à ses enfants est l’ennemi de ces derniers et de la communauté. Voire il prouve par ses actions son hostilité contre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et contre Allah Lui-même. »

Hadrat Musleh Maud (r.a.) souligne qu’il ne cesse de prodiguer des conseils dans ses sermons – tous les Califes le font aussi – cependant ses conseils ont de l’effet tant qu’une série de sermons traite de ces sujets. Une fois cette série interrompu l’effet disparaît [et on retourne à ses veilles habitudes]. Ces gens sont à l’image du diable à ressort qui jaillit hors de sa boîte quand le couvercle s’ouvre.

Dieu n’a pas accordé un temps illimité pour que l’on prodigue à tout jamais de tels conseils. La solution c’est de faire des efforts pour être un véritable croyant : et c’est là que cette lutte cessera, car elle perdure tant que la foi est absente. Que les membres de la djama’at réalisent qu’Allah a placé sur leurs épaules de lourdes responsabilités en envoyant le Messie Promis (a.s).

Même si l’on est victime de toutes les faiblesses du monde l’on pourra s’en débarrasser une fois la résolution prise à cet effet. Jésus (a.s.) disait que celui-qui possède une once de foi pourra déplacer des montagnes : ainsi quelque soit le nombre de ses péchés si la foi existe on peut les faire disparaître. Le jour où le croyant décide que rien n’entravera sa voie ce jour-là tout obstacle disparaît.

Nos amis au sein de la djama’at doivent réformer leurs enfants et les jeunes. Abandonnez le mensonge, le vol, la supercherie, toute action frauduleuse, la médisance et [tous] les autres mauvaises habitudes, tant et si bien que toute personne traitant avec vous sache que vous êtes d’honnêtes gens.

Souvenez-vous que cette faveur est retournée après 1300 ans et si nous ne la valorisons pas et qu’elle ne revient qu’après un autre laps de 13 siècles, les générations futures nous maudirons. Par conséquent transmettons nos vertus à nos enfants et qu’ils les lèguent à leurs descendants afin que ce gage soit à l’abri et afin que nous puissions en mériter les récompenses pour les siècles à venir. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) affirme d’ailleurs que toute personne qui instaure une bonne pratique en sera récompensée et méritera aussi d’autres récompenses toutes les fois que les autres suivront son exemple.

La récompense est certes grande, mais la responsabilité qui l’accompagne l’est aussi. Qu’Allah nous permet de remplir nos devoirs et que nous puissions aussi honorer les dépôts que nous ont confiés nos aînés. Et qu’il en soit de même pour ceux [d’entre nous] qui l’on accepté de leur propre chef. Puisse Dieu nous permettre d’honorer cet engagement de génération en génération !


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

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Comment ranimer sa foi et s’affranchir du péché – sermon du 22-11-2013 https://islam-ahmadiyya.org/comment-ranimer-sa-foi-et-saffranchir-du-peche-sermon-du-22-11-2013/ Wed, 27 Nov 2013 12:07:44 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/comment-ranimer-sa-foi-et-saffranchir-du-peche-sermon-du-22-11-2013/ Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 22 novembre 2013, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni. Après le Taouz, tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a déclaré :

Le Messie Promis (a.s) a exposé les raisons de son avènement dans ses livres, écrits et discours. Et il nous incombe à nous qui prétendons lui avoir prêté allégeance de nous en souvenir à tout instant afin de faire parti de ses véritables disciples.

Il affirme à ce propos : « Dieu m’a envoyé à notre époque afin de ranimer la foi et de renforcer la conviction des gens : afin qu’ils aient la certitude que Dieu existe et qu’Il exauce les prières, qu’Il récompense les bonnes œuvres et qu’Il puni [ceux qui sont coupables] de péchés. » Il ajoute : « Sans une foi parfaite, accomplir de bonnes œuvres sera impossible pour l’homme. Et ses actions seront défectueuses tant que perdureront ses lacunes. »

Les prophètes ont pour vocation d’engendrer une foi et une certitude sans faille en Dieu : c’était là un des objectifs majeur du Messie Promis (a.s.). Mais comment se débarrasser de ses faiblesses et parfaire sa foi ? Le Messie Promis (a.s.) soutient que le serment d’allégeance ne suffira pas«  des efforts conséquents de la part des croyants seront nécessaires. C’est là principe énoncé dans le verset suivant :

وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا

« Et quant à ceux qui font des efforts en Nous – Nous les dirigerons assurément sur Nos voies. » (Saint Coran, chapitre 29, verset 70)

Ainsi sans des efforts sincères visant à se réformer la bai’ah sera un exercice futile.

Explicitant ce fait le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Dans le monde [matériel] le progrès se fait graduellement. Il en est de même du progrès spirituel : l’on ne peut rien obtenir sans effort. Cette lutte doit être accomplie pour la cause de Dieu. Point n’est-il nécessaire de prescrire des exercices futiles qui contredisent les préceptes du Coran. Dieu m’a confié la tâche de mener l’homme à Lui. » (Al-Hakam, volume 4, page 16, 1er mai 1900, page 6)

Quelle est la voie que le Messie Promis (a.s.) nous a montré et quelles sont ses attentes à notre sujet ? Il nous a laissé son exemple tout en nous encourageant à suivre celui de son maître le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) concernant l’adoration de Dieu et la compassion [à l’égard d’autrui.].

Les compagnons [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w)] avaient calqué leurs vies sur celle leur maitre. Ils ont mérité en retour le plaisir de Dieu et Ses faveurs innombrables, tant et si bien qu’une multitude de gens les ont pris en exemple.

Le Messie Promis (a.s.) décrit en ces termes les qualités de ses disciples :

« Je ne désire pas qu’au moment du serment d’allégeance l’on se contente de répéter quelques paroles à l’instar d’un perroquet : cela n’est d’aucun avantage, apprenez plutôt comment purifier votre âme, ceci est primordial […] Ma tâche et mon objectif est de vous pousser à effectuer une évolution positive : insufflez en vous un changement pur, soyez un homme nouveau. Il est essentiel que vous compreniez tous ces secrets et de provoquer une transformation radicale en vous afin que vous puissiez vous dire différent de ce que vous étiez auparavant. »

Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Le but de ma mission est de transmettre le message suivant à l’humanité : la vraie religion, celle-là même qui plaît à Dieu, est celle présentée par le Saint Coran et la porte du salut est « La ilaha Illalaho Muhammdur Rasullulah ».

« Mon seul désir et ma seule vocation sont de prouver la gloire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et d’établir sa prééminence. Ma mention à moi n’est que secondaire«  si je mérite quelque éloge celui-ci sera dépendant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

En somme le but de notre serment d’allégeance est de connaître le Coran afin de traduire dans la pratique ses préceptes et d’en informer [les autres]. Le salut de l’humanité réside dans les paroles « Nul n’est digne d’adoration sauf Allah et Mohammad est Son Messager. »

Evoquant l’objectif de son avènement le Messie Promis (a.s.) soutient que : « Dieu m’a envoyé afin de prouver, grâce à des preuves éclatantes et des arguments irréfutables, la supériorité de l’Islam sur tout autre religion. »

Présentant un autre aspect de sa mission il déclare : « Je désire faire naître la foi en Dieu, car celui qui la possède sera à l’abri du poison du péché, il opérera un changement en son for intérieur et s’invitera une mort afin d’acquérir une nouvelle vie. Au lieu de savourer le péché il en ressentira un grand dégoût : seul celui qui passe par cet état pourra affirmer qu’il croit en Dieu. […] en ces temps qui courent la connaissance de Dieu a disparu«  il n’est de religion capable d’amener l’homme à cette destination et d’inculquer en lui cette disposition. Je ne me lamente pas sur le sort d’une religion particulière : ce fléau est commun et cette épidémie prend des proportions dangereuses. J’affirme avec conviction qu’en croyant en Dieu l’homme se transformera en ange«  voire les anges se prosterneront devant lui et il sera empli de lumière spirituelle. Quand la connaissance de Dieu disparaît, que les œuvres ravageuses et le vice sont monnaie courante, que la crainte de Dieu n’est plus et que l’on confère à l’homme les droits qui reviennent à Dieu, Celui-ci octroie la lumière de Son savoir à Son choisi et le commissionne. Cet envoyé de Dieu s’attire les malédictions [des autres], on le persécute, on le tourmente par tous les moyens, mais il triomphe en fin de compte et la lumière de la vérité se diffuse dans le monde. J’affirme que Dieu m’a envoyé à notre époque et m’a accordé la lumière de Son savoir. »

Il ajoute : « J’ai reçu l’ordre de renforcer les forces morales. » Répondant à quelqu’un qui voulait connaître l’objet de sa mission, il a indiqué que « la relation [entre l’homme et] Dieu s’est affaiblie, l’amour de ce monde prédomine et la pureté est en nette diminution. Dieu désire renforcer cette relation entre lui et Ses serviteurs et rétablir la pureté. L’amour de ce monde faiblira par mon entremise. »

C’est là un objectif d’une haute importance et c’est une grande revendication. Selon le Messie Promis (a.s) l’humanité se vautre dans le matérialisme et a oublié Dieu, son Créateur. Et quant à ceux qui, en apparence, prétendent [croire en] Dieu ou [avoir quelque notion] de la religion, ils n’ont, en réalité, aucune certitude en Son existence, ni aucun savoir ou aucune compréhension de Sa personne ou de la religion.

Leur objectif réel est ce monde et son faste, en somme ils sont croyants de nom. Face à ce constant la mission du Messie Promis (a.s.) peut paraître fort étonnante. Mais sa certitude en l’existence de Dieu est immuable, l’assurance de son succès inébranlable : c’est ce qui découle de la teneur de ses propos.

Cependant toutes ces déclarations exigent que ces objectifs fassent partie intégrante de notre vie : c’est là un devoir qui incombe à nous tous, que nous ayons adhéré à la djama’at en personne, ou que nous ayons profité des faveurs de nos parents et aïeux [qui ont accepté l’Ahmadiyya].

Notre but est de soutenir la cause du Messie Promis (a.s). En répondant à son appel nous annonçons que nous sommes les aides d’Allah. Ceci sous-entend que nous devrons accomplir notre analyse de conscience, méditer sur notre situation, formuler des plans, implorer l’aide de Dieu afin de triompher et progresser. Si nous croisons les bras et que nous négligeons [ces objectifs] notre serment d’allégeance ne servira à rien.

Cependant au vu de nos ressources et de notre situation atteindre ce but semble relever de l’impossible. D’une part nos moyens sont limités et d’autre part plus de 80 % de la population mondiale ne s’intéresse guère à la religion et se presse dans une course effrénée pour acquérir les biens temporels.

Dans le monde développé la richesse, le progrès, les intérêts matériels éloignent les populations de Dieu : on dit qu’on n’a pas de temps à consacrer à Dieu. Un ahmadi du Japon m’a informé qu’il avait conseillé son ami japonais, avec qui il est en bon termes et qui est fort courtois, d’implorer Dieu de le guider [vers Lui]. L’ami lui a répondu : « Je n’ai pas de temps pour chercher ton Dieu ou pour Lui demander de me guider. Je suis fort occupé. » Ceci résume la situation du monde et de ces peuples dit « avancés ».

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Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Communauté Ahmadiyya

Les grandes puissances et les pays riches usent de leur influence et contraignent les peuples moins développés à leur emboîter le pas. Face à cette situation inquiétante, à cette quête effrénée des biens temporels et à cette indifférence au sujet de la spiritualité, comment combattre l’emprise du dajl (de la tromperie) et du matérialisme ? Il nous semble impossible de faire connaître à la majorité des hommes l’existence de Dieu et la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), mais le Messie Promis (a.s) soutient avec vigueur qu’il atteindra son objectif. Et lui ayant prêté allégeance nous annonçons de facto que « nous sommes les aides de Dieu. »

Le rejet des autres ne nous découragera pas car ce n’est point en regardant à travers les lunettes de ce monde que nous accomplissons ces œuvres et d’ailleurs à chaque pas le soutien de Dieu nous réconforte et nous ouvre de nouvelles voies.

Si nous regardons nos [maigres] ressources et si nous y plaçons toute notre confiance notre succès ressemblera au rêve d’un fou. Il suffit pour cela de comparer la situation de n’importe quel pays et les moyens [dérisoires] à notre disposition pour constater qu’à chaque étape d’innombrables obstacles nous empêcheront d’atteindre notre but.

La situation de ces pays et l’attrait de ce monde n’étaient pas en notre faveur quelques décennies cela, pas plus qu’ils ne le sont aujourd’hui. Mais c’est là l’oeuvre de Dieu, elle s’accomplira par Sa grâce.

Dans le passé le Communisme nous empêcha de prêcher le message de l’Islam dans les états du bloc soviétique. Aujourd’hui, après leur libération, [les populations de] ces pays se sont éloignées de la religion et sont aveuglées par l’attrait de ce monde. Et dans les états [à majorité] musulmans de l’ex-URSS les muftis et les leaders religieux trompent les autorités à propos de l’Ahmadiyya. Ces dernières ont mis des restrictions sur la communauté, elles harcèlent les ahmadis et les jettent en prison.

En Occident c’est le matérialisme qui prédomine. Toutes sortes d’infamies et d’indécences jouissent de la protection de la loi. La turpitude pour laquelle Dieu avait détruit tout un peuple [dans le passé] est protégée aujourd’hui par la loi au nom de la compassion.

En Chine personne ne s’intéresse à la religion : il y règne une course effrénée vers le matérialisme et d’ailleurs ce pays est en passe de devenir une grande puissance économique. Le Japon est aussi un pays très développé : certes la majorité de ses habitants respectent des traditions [religieuses], possède un très grand sens éthique et moral mais le matérialisme les a éloigné complètement de la religion. Le shintoïsme est sensé être leur religion, mais dans la réalité c’est un amalgame étrange de cette religion, du christianisme et du bouddhisme qui est pratiqué. Le rôle de ces religions est relégué aux étapes importantes de la vie telle que la naissance ou la mort.

En Occident on a oublié Dieu, voire on Le tourne en dérision et la religion est devenue un fardeau. Les églises, vidées de leurs fidèles, sont mises en vente en dépit des efforts entrepris pour les remplir.

Vu sous cet angle nos ressources n’ont pas le poids d’un atome face à celles des gens de ce monde. Face à cette situation troublante comment faire avancer la mission du Messie Promis (a.s.) ? Dieu a envoyé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour l’humanité toute entière et ainsi que le Messie Promis (a.s.) : Il nous demande de chercher la voie qui mène à Lui. Comment atteindre ce but ? Le verset suivant nous offre la solution :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا اسْتَعِينُوا بِالصَّبْرِ وَالصَّلَاةِ إِنَّ اللَّهَ مَعَ الصَّابِرِينَ

« Ô vous qui croyez, cherchez le secours avec patience et avec la prière ; assurément, Allāh est avec ceux qui persévèrent patiemment. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 154)

Le soutien divin fait disparaître de grands obstacles«  Dieu est la source de toute puissance et Il peut créer du néant. Il a envoyé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour offrir le salut à tous les hommes de toutes origines et ce jusqu’à la fin des temps. Dieu lui a révélé le Saint Coran offrant ainsi à l’humanité une loi parfaite, une solution intemporelle à toute difficulté ayant trait à la religion et à ce bas monde. Il a aussi envoyé le Messie Promis (a.s.) pour la renaissance de l’Islam. Dieu nous rassure en disant : « Oubliez vos soucis ! Face à des obstacles ou quand votre discernement commence à flancher, implorez Mon aide en étant endurants et en vous consacrant à la prière. » Une supplication sincère dissipe les difficultés : c’est là la promesse de Dieu. Certainement Sa religion triomphera, mais afin d’en tirer parti l’endurance et la prière sont les maîtres mots.

Comment atteindre cet idéal ? Le premier principe énoncé est de se mettre à la recherche de Dieu. Le terme sabr est empreint de sens : il signifie la persévérance et se protéger constamment du péché.

Il incombe aux croyants de combattre le vice, le péché et les assauts de Satan en ce monde corrompu par le matérialisme«  il est aussi important de se maîtriser. Le terme sabr signifie aussi accomplir des bonnes œuvres avec constance : la piété ne doit pas être une qualité passagère, l’avidité ou l’attirance du péché ne doit pas nous la faire oublier. Il est aussi important de connaître ces oeuvres louables qui sont qualifiées comme telles dans le Saint Coran.

Le terme sabr signifie aussi présenter son cas à Dieu en toute situation et de ne point se lamenter. Face à toute difficulté, à tout souci et toute souffrance c’est à Dieu que l’on doit s’en remettre. Quand cette vertu sera la norme l’on méritera le soutien de Dieu et l’on progressera spirituellement. Face à des millions que possèdent les autres un euro, un dollar ou une roupie que possède le croyant accomplira des œuvres extraordinaires. Pour ce faire il faut, de manière constante, éviter le péché et suivre la voie de la piété.

Tout en présentant son cas à Dieu il est aussi important d’accomplir la Salat , dont les sens sont multiples. Le croyant est enjoint de chercher l’aide de Dieu dans la prière et de respecter les exigences de la Salat  : et c’est là que sa patience portera ses fruits. La Salat signifie aussi attirer la grâce de Dieu, se repentir, se consacrer aux supplications, faire preuve de compassion envers autrui.

Afin de mériter l’aide de Dieu il est aussi important d’envoyer des salutations sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Lorsque nous élargirons le spectre de la patience et de la prière nous mériterons le pardon de Dieu, ces tâches seront encore plus faciles et les portes de la grâce divine s’ouvriront à nous.

C’est là l’idéal du croyant : il doit pousser à leurs sommets ses efforts, ses adorations, ses prières et ses vertus. Il doit faire de son mieux pour ensuite tout confier entre les mains de Dieu. Mais s’il ne respecte pas les exigences de la patience et de la prière, il se privera certainement des faveurs divines.

Sabr signifie aussi se prémunir du mal et pour cela il faudra se repentir accomplir la tawbah. Le Messie Promis (a.s.) nous explique à ce sujet que « le vrai repentir est sujet à trois conditions. Tout d’abord il faut se débarrasser de toute pensée capable de corrompre le cœur et qui invite au péché. Deuxièmement il faut ressentir du remords et de la honte à l’égard des péchés commis auparavant. Troisièmement il faut prendre la ferme résolution de ne plus les commettre à l’avenir. »

Si cette habitude s’inscrit dans notre nature, si nous sommes patients et si nous nous consacrons à la prière nous profiterons du soutien de Dieu et nous verrons les signes que Dieu avait prédits en faveur du Messie Promis (a.s).

Comment réunir le monde sous la bannière de l’Islam et atteindre les objectifs du Messie Promis (a.s) si nous n’évitons pas le péché, si nous négligeons la piété, si nous oublions sa mission, si nous ne nous fions pas à Dieu pour nos affaires, si nous n’assumons pas nos responsabilités envers autrui et si nous n’envoyons pas des salutations sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et si nous ne respectons pas les exigences de la prière ? Certainement le monde embrassera l’Islam mais si nous négligeons nos devoirs nous ne profiterons point de cette victoire.

Lors de mon dernier voyage un journaliste m’avait posée la question suivante : « Vous êtes peu en nombre en Nouvelle-Zélande pourquoi donc y bâtir une mosquée ? La salle que vous aviez auparavant n’était-elle pas suffisante ? » J’ai lui répondu qu’aujourd’hui nous sommes certes une infime minorité mais grâce aux enseignements de l’Islam ce nombre augmentera et nous aurons besoin, non pas d’une, mais de plusieurs mosquées.

Cependant avant d’en arriver là nous avons encore beaucoup à faire et notre introspection est nécessaire. Je dois avouer, à mon grand regret, que nous ne sommes pas attentifs à l’égard de la Salat, de l’Ibadah, de la relation que nous devons nouer avec Dieu. Hier ou avant-hier lors d’un entretien, une dame, les yeux en larmes, m’a confié ceci : « Vous nous demandez de bâtir des mosquées, de les embellir en venant y prier. Mais dès que vous vous absentez le nombre de fidèles se réduit considérablement. » Elle parlait de la mosquée Fazl [de Londres] où des ahmadis, qui habitent très loin, viennent prier quand je suis présent. Si leur nombre diminue en mon absence parce que ceux qui en sont éloignés accomplissent leurs prières en congrégation dans leurs mosquées ou leurs centres respectifs – ce que j’espère – dans ce cas cette diminution serait acceptable.

Mais si le nombre de fidèles décroit en mon absence parce que ceux qui habitent tout près de la mosquée [Fazl] ne viennent pas y prier, ce serait là une situation est très alarmante et il faudrait y remédier.

De l’Australie quelqu’un m’a informé qu’après mon départ peu de gens viennent prier à la mosquée. Que ce soit au Royaume-Uni ou ailleurs sachez que si nous désirons apporter une révolution, parachever la mission du Messie Promis (a.s), et respecter les exigences du serment d’allégeance nos mosquées doivent être toujours remplies. Il faudra apporter en soi un changement pur et rehausser la norme de ses Ibadah. L’on verra ses signes lorsque l’on respectera les exigences de la prière et lorsque l’on sacrifiera son âme dans la voie de Dieu.

C’est là que Dieu viendra en personne nous accorder Son soutien : ces peuples qui se vautrent dans le matérialisme se tourneront vers Lui et reconnaîtront le statut du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Qu’Allah fasse que nous puissions remplir nos devoirs et voir ces signes.

Après la prière de Joummah Sa Sainteté le Calife a dirigé la prière funéraire du Dr Bashir ud Din Usama des Etats-Unis qui a rendu l’âme le 2 novembre dernier à l’âge de 82 ans. Il avait accepté l’Ahmadiyya en 1955 et était parmi les premiers ahmadis d’origine afro-américain. Le défunt était très régulier dans sa Salat, il était un ahmadi loyal, un homme honorable, imbu d’un grand amour pour le Califat. Quoique très passionné il était aussi très humble.

Il a eu l’honneur de visiter Rabwah et de rencontrer le deuxième, troisième et quatrième Califes. Le défunt avait effectué l’Umra avec sa femme et avait occupé le poste de vice-président de la djama’at de Cleveland durant les 20 dernières années. Il était imbu d’une grande compassion pour l’humanité et venait en aide à ses frères afro-américains. En 1950, le défunt avait écrit une brochure sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Le défunt était un dentiste de profession et sa femme, Fatima Oussama Sahiba, avait également servi comme Sadr de la Lajna à Cleveland. Il laisse derrière lui ses deux fils qui sont proches de la djama’at. Qu’Allah exalte le statut du défunt et que sa famille soit à jamais liée à l’Ahmadiyya.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

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Tournée historique en Asie-pacifique et les faveurs divines – sermon du 15-11-2013 https://islam-ahmadiyya.org/tournee-historique-en-asie-pacifique-et-les-faveurs-divines-sermon-du-15-11-2013/ Wed, 20 Nov 2013 11:06:18 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/tournee-historique-en-asie-pacifique-et-les-faveurs-divines-sermon-du-15-11-2013/ Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 15 novembre 2013, à la mosquée Baitul Futuh à Londres. Après le Taouz, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a dit :

Je viens d’effectuer une tournée de quelques semaines en Australie, à Singapour, en Nouvelle-Zelande ainsi qu’au Japon et, comme à l’accoutumée, je compte évoquer [aujourd’hui] les faveurs divines dont nous avons été les témoins lors de ce voyage.

Il est impossible de faire le décompte de ces grâces et d’en connaître les confins, car quand nous pensons avoir atteint les limites, Allah crée d’autres situations pour dissiper notre malentendu. Il nous fait comprendre que ce que nous pensions être des faveurs innombrables n’en est qu’un aperçu et qu’Il désire que nous avancions un pas de plus.

L’homme n’est pas à même de compter les faveurs divines : ceci est encore plus vrai, quand à chaque tournant, les promesses faites au Messie Promis (a.s.) nous offrent d’autres bonnes nouvelles, des promesses prophétisées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Loin de pouvoir évoquer l’étendu de ces faveurs divines, je ne sais par laquelle commencer.

Certains des faits que je mentionnerai sont tirés du rapport du Wakil Ut Tabshir et seront publiés dans le journal Al-Fazal. Mais ni mes propos, ni le récit d’un autre ne pourront décrire l’impression des visages. Certains on pu en faire le constat à la MTA et le département de la presse a émis des communiqués pour les Anglophones et les ahmadis du monde entier étaient au courant des faits importants de cette tournée.

La première étape de ce voyage était Singapour : les ahmadis de ce pays ainsi que les responsables des djama’at de l’Indonésie et de la Malasie étaient à l’aéroport pour m’accueillir. Ce sont des gens très sensibles comme vous avez pu le constater lors du sermon diffusé à la MTA. Cette visite a duré dix jours : j’ai rencontré les délégués ahmadis de l’Indonésie, de la Malaisie, de Brunei, des Philippines, de la Thaïlande, du Cambodge, du Vietnam, de la Papouasie Nouvelle Guinée et du Myanmar. Environs 2500 ahmadis avaient fait le déplacement de l’Indonésie : ils étaient presque tous d’origine modeste mais débordaient de sincérité et pour entreprendre leur voyage certains ont emprunté de l’argent, d’autres ont vendu leurs biens. Dans un de mes sermons j’avais souligné que leur seul souci concernait leur spiritualité et ils me demandaient des prières en ce sens. Nombre de ces Indonésiens ont été contraints à l’exil depuis plus d’un an : ils vivent dans des abris temporaires mais n’ont pas pour autant sacrifier leur foi.

Outre les réunions, les classes et les rencontres avec les ahmadis à Singapour j’ai rencontré aussi des non-ahmadis venus d’Indonésie : il y avait des professeurs [d’université], des hommes politiques et des journalistes. Ces derniers m’ont interviewé et je leur ai brossé un tableau de la situation de la djama’at en Indonésie.

Parmi les 48 non-ahmadis de la délégation indonésienne se trouvaient 8 membres de la Najwa-tul-Ulama, une organisation religieuse. Un professeur d’université m’a invité pour tenir une conférence en Indonésie. Je lui ai répondu que sa démarche est fort louable mais qu’il n’a peut-être pas idée des protestations qui s’en suivront. C’était là un signe de sa noblesse d’âme : d’autres partageaient les mêmes qualités, parmi lesquels il y avait les membres du conseil des oulémas.

M. Lee Koon Choy, un des invités lors de la réception [organisée à l’hôtel Mandarin], a été pendant 29 ans ambassadeur de Singapour ; il a aussi été membre du parlement, ministre et est parmi les pères fondateurs de Singapour.

Il a été ambassadeur en Egypte dans les années soixante : la paix régnait alors dans ce pays et dans la région. Ce n’est plus le cas et aujourd’hui l’Islam a mauvaise presse, a-t-il observé ; il appréciait cependant les efforts entrepris par le Calife en faveur de l’Islam. M. Lee est à la retraite et jouit d’une grande estime dans la société singapourienne.

M. Ida, le président du conseil des mosquées de l’Indonésie, qui est aussi professeur à l’université d’Etat, avait ceci à dire après mon discours : « La djama’at Ahmadiyya doit présenter le savoir des pays développés au pays en voie de développent afin qu’elle puisse mener le combat contre la pauvreté et l’injustice. » Dans mon discours j’avais commenté sur la situation économique [du monde] et le point de vue de l’Islam.

M. Ida a ajouté : « Aucune autre communauté au monde ne possède le leadership et l’organisation de la djama’at Ahmadiyya. Elle seule représente l’Islam. »

Un membre d’une organisation de jeunesse a commenté : « Tous les Indonésiens doivent écouter ce message afin qu’ils comprennent que les enseignements de l’Islam prônent la paix et l’égalité. »

M. Soufyanto, un professeur d’université a affirmé : « Je désire que les détracteurs de la communauté Ahmadiyya en Indonésie rencontrent le Calife, qu’ils l’écoutent afin d’ouvrir leur cœur. Aujourd’hui seul le Calife de la Communauté Ahmadiyya présente ce message de paix. »

Un journaliste indonésien, qui soumettra une thèse sur l’Ahmadiyya, a indiqué : « Le Calife a présenté les enseignements de l’Islam sur le système économique à la lumière [des droits de] l’Homme et de la justice. Son discours a eu effet profond sur moi. »

Un Anglais qui réside à Singapour depuis 27 ans et qui a embrassé l’Islam a témoigné : « Quand j’ai dit aux responsables de ma compagnie que je désirais assister à la conférence [de la communauté Ahmadiyya] ils m’en ont empêchés disant même qu’ils me licencieront si j’y participais… » (Ils étaient peut-être des musulmans…) « …Je suis quand même venu […] C’est vrai que je suis musulman, mais c’est la première fois aujourd’hui que j’ai entendu parler des véritables enseignements de l’Islam. » Ce monsieur veut connaître davantage sur l’Ahmadiyya afin de se joindre à la djama’at : qu’Allah lui accorde Sa direction.

Parmi les membres de la délégation des Philippines il y avait un professeur d’université. Lors de notre conversation il m’a dit que seule la djama’at Ahmadiyya pourra réunir tous les musulmans car elle les invite vers les véritables enseignements de l’Islam.

Un autre invité des Philippines a commenté : « Je témoigne que cette djama’at triomphera. Les ahmadis sont aujourd’hui persécutés comme l’étaient les musulmans à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ces derniers ont triomphé en fin de compte et il en sera de même pour les ahmadis ; c’est là une certitude, nous sommes en train d’en faire le constat. Et quand l’Ahmadiyya remportera la victoire nous y prendrons part. » Ces gens sont ahmadis de cœur mais vivent dans la crainte des organisations islamiques dans leurs pays.

La deuxième étape était l’Australie : après quelques jours passés à Sidney, je suis parti à Melbourne pour une réception. Deux cent vingt invités de tous milieux étaient présents : parmi lesquels des députés, le représentant du chef des armées, des consuls, des haut gradés de la police fédérale, des professeurs et des élus locaux.

Mme Inga Peulich, membre du parlement de la province de Victoria a indiqué : « Votre message a le soutien de tous les Australiens […] nous désirons l’adopter et coopérer avec vous. »

Lors de cette réception j’ai prononcé un discours sur le message de paix que prône l’Islam.

Une autre députée a déclaré : « Le message que vous avez tenu aujourd’hui transcendent les religions, c’est un message d’humanité. Nous devons tous l’embrasser, c’est un message de paix, de justice, et de tolérance […] Les femmes ahmadies le présentent aux autres tout en le mettant en pratique. J’ai rencontré des enfants ahmadis : ils sont très polis, cultivés, et très respectueux. Ce sont des valeurs que nous devons tous adopter. »

Voilà l’impression que laissent les ahmadis partout dans le monde. Il incombe à toute femme et tout enfant ahmadi de perpétuer cette impression, d’avoir toujours de grandes aspirations et de ne jamais être victime d’un complexe quelconque. Ces personnes sont sensibles à notre message et désirent l’adopter.

M. Murray Lobley, de l’église de Jésus-Christ a indiqué : « Le Calife a présenté en des termes très simples comment établir la paix. Tout Australien peut saisir son message. Tout le monde dans la salle était unanime que l’amour est le seul moyen pour établir la paix. Aujourd’hui chacun d’entre nous retourne dans sa communauté en portant avec lui le message du Calife. »

Un autre invité a commenté : « Mon épouse et moi sommes en quête de la vérité depuis les 18 dernières années. Ce que nous avons entendu aujourd’hui n’est rien d’autre que la vérité. Le message du Calife était parfait en tout point. Il faut l’appliquer et lui faire une place dans notre cœur. Le Calife a indiqué comment établir la paix et des conséquences qui s’en suivront si elle venait à disparaître. »

Un journaliste de la chaîne nationale australienne a témoigné : « Le discours du Calife était très pertinent, très équilibré, et reposait sur la vérité. Il a ouvert nos esprits. »

Mme Adrienne Green, une autre invitée a déclaré : « Je suis aujourd’hui très fière d’être présente et je suis très impressionnée par les propos du Calife sur l’instauration de la paix dans le monde. J’ai un très grand attachement pour vos valeurs«  je désire que mes concitoyens l’adoptent et que vous le transmettiez aux autres. Nous en avons grandement besoin. » En prononçant ces paroles cette dame avait les larmes aux yeux.

Un conseiller municipal de la ville de Knox a affirmé : « Les propos du Calife présentent le vrai visage de votre religion : à savoir qu’elle prône la paix. […] Ce sublime message présenté par un leader religieux souffle comme un vent frais sur la terre d’Australie. Je disais à ma femme que la sincérité des ahmadis se voit sur leurs visages. Si seulement cette communauté pouvait sortir afin de transmettre au plus grand nombre son message de paix et d’amour. »

Il incombe maintenant aux ahmadis de l’Australie de faire avancer cette cause. Il y avait aussi un musulman pakistanais qui était présent et qui a dit que cette réception était empreinte d’une dignité qu’il n’avait vue nulle part ailleurs.

Le consul général de la Somalie a déclaré : « J’ai écouté attentivement chacune de vos paroles : elles ont eu un effet profond sur moi. » Un certain M. Ghalib Jabir de Kuwait s’est dit, quant à lui, impressionner par mon analyse sur le printemps arabe.

J’ai constaté que les Australiens sont d’une grande sincérité : leur courtoisie n’est pas de forme«  ils m’ont fait savoir, en toute honnêteté, que mes paroles ont eu un grand effet sur eux.

hadrat-khalifatul-massih-al-khamis

Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

À Melbourne la communauté a acheté un centre qui se trouve sur un terrain de 7 hectares et demi : il s’y trouve un bâtiment de 2500 m², et dont la salle principale peut accueillir jusqu’à 3000 fidèles voire 4000, si on inclut les salles annexes. Il s’y trouve une résidence pour le missionnaire et les invités, une bibliothèque et une cuisine communale. Les trois parkings peuvent accueillir plus de 200 voitures.

En 2007 la communauté avait proposé d’acheter ce site, mais les riverains y ont objecté. Deux ans et demi après, par la grâce de Dieu, le conseil municipal a jugé à l’unanimité en faveur de la communauté.

Le site a coûté 800 000 dollars et on a dépensé environ 1,3 millions de dollars pour les rénovations. Grâce aux travaux volontaires effectué dans l’esprit du Waqari-Amal la djama’at a pu faire une économie de 500 000 dollars. S’il était sur le marché aujourd’hui ce site coûtera au minimum 5 millions de dollars. C’est là une autre faveur que Dieu nous a accordée en nous offrant ce bâtiment à moindre prix.

De retour à Sydney j’ai fait l’ouverture de la salle du centenaire du Califat : celle-ci peut accueillir 1400 fidèles pour la prière. C’est un bâtiment à deux étages qui comprend des bureaux, des salles de réunions, ainsi qu’une cuisine communale et un gymnase.

Mme Concetta Fierravanti Wells, la représentante du premier ministre de l’Australie, était présente pour l’ouverture : elle est aussi membre du parlement fédéral et ministre de la citoyenneté et a aussi été le leader de l’opposition. Il y avait des députés, des hauts gradés de la police et des conseillers pour cette réception lors de laquelle j’ai présenté les véritables valeurs de l’Islam et le rôle du Califat au sein de la communauté Ahmadiyya.

Une invitée, Mme Indra Devi a commenté : « J’ai très apprécié le discours tenu par le Calife. Je désire mieux connaître l’Islam car je suis indécise à son sujet. L’invitation que j’ai reçue était un grand honneur pour moi. »

Cette dame se dit incertaine à propos de l’Islam en raison du comportement des musulmans, qui est contraire à ce que nous prônons.

Je suis aussi parti à Brisbane pour l’inauguration de la mosquée. Ici aussi des représentants de l’Etat, des élus locaux, des intellectuels et des riverains étaient présents.

M. Claus Grimm, un voisin de confession juive, était farouchement opposé à la construction de la mosquée. Par la grâce de Dieu il a maintenant une toute autre opinion de nous après la construction de la mosquée et après avoir vu le comportement des ahmadis.

M. Ralph Grimm était aussi un ardent détracteur de la mosquée. Mais lorsqu’on a dissipé ses malentendus il devenu un ami et un défenseur la communauté. Il en est de même des autres voisins.

Le maire adjoint de la ville de Logan a déclaré : « La communauté musulmane Ahmadiyya est au service de l’humanité : ce c’est qui la distinguent des autres. Elle est toujours là pour les journées de nettoyage, elle soutient les campagnes de la Croix-Rouge et les donations de sang. Suite aux inondations dans l’État de Queensland 50 ahmadis ont aidé des sinistrés pendant deux semaines. On dit généralement que les immigrés ne s’intègrent pas dans la société [australienne]. Mais je dois dire qu’il n’en est pas ainsi pour la communauté musulmane Ahmadiyya. Ses membres aiment l’Australie, ils rendent de grands services à ce pays. C’est cet amour et cette tolérance qui sont nécessaires aujourd’hui. »

Le commissaire de police était aussi présent. Louant les services rendus par la djama’at, il a déclaré : « La communauté Ahmadiyya a toujours travaillé main dans la main avec nous, elle honore tous les membres de notre société et fait preuve d’un grand sens éthique. »

Un député m’a relaté que ce chef de la Police est une grande personnalité dans la région, qu’il ne participe pas dans de telles rencontres et qu’il est fort étonnant qu’il soit présent aujourd’hui.

Un autre député m’a dit qu’il était très ému et impressionné par mes propos qui lui ont rassuré concernant la mosquée.

J’ai aussi conversé avec un membre du parlement à propos du Saint Coran, de la science et la Bible. Et il a avancé que selon lui les préceptes du Coran sont supérieurs à ceux de la Bible. J’ai demandé aux ahmadis de lui fournir les références et les ouvrages nécessaires.

Un certain M. John se disait très inquiet avant de venir à la réception, parce qu’étant pas musulman il ne savait pas trop comment il serait accueilli. Mais, a-t-il confié par la suite, « Mirza Masroor Ahmad a dissipé toutes mes inquiétudes. »

Après l’Australie je suis parti pour la Nouvelle-Zélande, pour l’inauguration de la première mosquée ahmadie. J’ai été reçu par le roi des Maoris, la tribu autochtone de la Nouvelle-Zélande : la réception qu’il m’a réservée était digne d’un chef d’État et ils avaient fait flotter le drapeau de la communauté Ahmadiyya avec le leur. J’ai aussi présenté une copie du Saint Coran en langue maorie au roi. Cette réception était empreinte d’honneur et de dignité. Le roi, la reine et d’autres dignitaires étaient aussi présents pour l’ouverture de la mosquée.

La traduction en langue maorie du Saint Coran a été réalisée par M. Shakil Ahmad Munir. Il avait publié les 15 premières parties dans le passé. Il n’est pas expert en langue mais professeur de physique : il a appris la langue maorie suite aux directives du quatrième Calife. Il a maintenant 81 ans et ce travail lui a pris 25 ans. Il a fait face à de nombreux obstacles et son âge n’était pas un des moindres. Qu’Allah lui récompense pour cette œuvre grandiose.

Les journaux locaux ont fait ses éloges. On m’avait demandé pourquoi

traduire le saint Coran pour un aussi petit nombre de lecteurs. J’ai répondu qu’il nous incombe de présenter le Coran au plus grand nombre car l’Arabe n’est pas compris de tous. Un Maori a déjà embrassé l’Ahmadiyya«  deux autres sont prêts à le faire. Le Coran étant traduit dans leur langue nous avons maintenant espoir que d’autres se joindront à la communauté Ahmadiyya et embrasseront l’Islam.

Un prêtre de l’église anglicane, qui était présent pour l’ouverture de la mosquée, a déclaré : « Toutes les religions doivent travailler ensemble. Le Calife a raison de souligner que l’Islam a mauvaise presse aujourd’hui : toutes les fois qu’il y a un acte terroriste les médias montrent les images des mosquées ou des musulmans en prière, laissant croire aux autres que l’Islam est synonyme de terrorisme. »

L’ouverture de la mosquée Baitul-Muqeet (d’Auckland) et la réception maorie ont reçu une bonne couverture médiatique dans la presse locale, en langue anglaise et maorie.

Un député d’origine indienne, M. Kunwal Jiit Singh avait aussi organisé une réception au parlement à Wellington. Parmi les invités se trouvaient des députés, des ambassadeurs dont celui d’Israël et de l’Iran ainsi que l’adjoint du haut-commissaire du Royaume-Uni. J’ai parlé sur la nécessité de la paix dans le monde.

Après la Nouvelle-Zélande je suis parti pour le Japon. A Nagoya s’est tenu une autre réception : 117 invités étaient présents parmi lesquels le leader du parti communiste, des membres du congrès, des maires, des membres du Parlement provincial et des représentants du shintoïsme et du bouddhisme. Quatorze professeurs d’université, des avocats et des représentants de différentes organisations étaient aussi présents.

M. Yoshiaki, le leader du parti communiste, avait parcouru un millier de kilomètres pour assister à la réception. Il a commenté qu’après le séisme et le tsunami de 2011 la communauté Ahmadiyya est venue en aide aux sinistrés et que le peuple japonais ne pourra jamais oublier ses services. Il a tenu à être présent afin d’exprimer en personne sa reconnaissance au Calife et pour lui informer que les ahmadis suivent ses conseils et sont au service l’humanité. Le secret de la paix mondiale se trouve dans les propos du Calife a-t-il commenté.

Un avocat de grand renom avait ceci à dire : « Je vous remercie des tréfonds de mon cœur. En 1951 à San Francisco Chaudhry Mohammad Zafrullah Khan avait défendu la cause du peuple japonais déclarant que le Japon mérite d’être traité équitablement, qu’il est important que la paix règne dans ce pays qui jouera un rôle important sur le plan international. »

La situation du Japon n’était pas enviable à l’époque et au cours de cette conférence Chaudhry Zafrullah a soutenu sa cause et c’est grâce à ses efforts que la situation de ce pays s’est améliorée.

Malheureusement ce même Chaudhry Zafrullah Khan, qui fut le premier ministre de l’extérieur du Pakistan, n’est pas reconnu dans son pays. En travestissant l’histoire [les autorités pakistanaises] on a enlevé son nom pour y inscrire celui d’un autre dans les manuels de l’école primaire.

En bref les médias de ces quatre pays ont couvert ces visites et les réceptions. Grâce aux différentes interviews j’ai a évoqué l’Islam, l’avènement du Messie Promis (paix soit sur lui), le concept djihad, les troubles qui secouent les pays musulmans et comment établir la paix. Ces médias couvrent une vaste zone et si le nombre de tous les téléspectateurs, auditeurs et lecteurs est combiné, le message de l’Ahmadiyya a atteint 35 millions de personnes.

Cette couverture médiatique est un témoignage vivant de Dieu car il aurait été possible pour nous de l’organiser. Le message de la djama’at a atteint en tout 46 pays, dont le Pakistan. Pour ceux qui sont doués de bon sens, tout cela est une preuve suffisante de la véracité du Messie Promis (paix soit sur lui).

Evoquant sa mission le Messie Promis (a.s) dit : « J’ai reçu l’ordre suivant de la part de Dieu : « Et proclame la munificence de Ton Seigneur ! » Suite à cette injonction cet humble serviteur ne voit rien de mal à faire connaître ces faveurs. Dieu de par Sa grâce et Sa miséricorde m’a accordé de grandes faveurs«  Il ne m’a pas envoyé les mains vides et sans aucun signe. Au contraire Il a manifesté une multitude de signes en ma faveur, des signes qui ne cessent d’apparaître. Et d’autres se manifesteront à l’avenir et cela ne cessera pas tant que Dieu n’aura pas présenté toutes Ses preuves irréfutables. (Tafseerul Qur’an, Vol. 6, p. 649)

A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a évoqué le décès de Mokarram Bashir Ahmad Kiyani, tombé en martyr à Karachi le premier novembre dernier – innalillahi wa inna ilaihi rajioune. Il partait pour la prière de Joummah accompagné d’un enfant de onze ans quand deux assaillants à moto leur ont tirés dessus. Bashir Ahmad Kiyani a été mortellement touché et l’enfant, quoique blessé est hors de danger. Deux passants ont aussi été blessés.

Le gendre et le fils de Bashir Ahmad Kiyani sont tout deux tombés en martyrs les mois précédents dans la même localité : il s’agit de Zahoor Ahmad Kiyani et d’Ijaz Ahmad Kiyani, tués le 21 août et le 18 septembre respectivement.

Bashir Ahmad Kiyani avait 68 ans : il laisse derrière lui son épouse, deux fils et 5 filles. C’était un homme courageux qui n’a pas abandonné Karachi en dépit de la perte de ses proches. Qu’Allah exalte le statut du martyr et qu’Il accorde patience et persévérance aux membres de sa famille.

Sa Sainteté le Calife a aussi dirigé la prière funéraire d’Abdus Sami Umar, le petit-fils du premier Calife décédé au Royaume-Uni et celle de Muzammil Ilyas, un élève de la Jamia Ahmadiyya du Pakistan, âgé de 17 ans, et qui a rendu l’âme le 9 septembre dernier.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

 

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L’Islam et l’Ahmadiyya au Japon – sermon du 08-11-2013 https://islam-ahmadiyya.org/lislam-et-lahmadiyya-au-japon-sermon-du-08-11-2013/ Wed, 13 Nov 2013 12:46:43 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/lislam-et-lahmadiyya-au-japon-sermon-du-08-11-2013/ Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya, le 08 novembre 2013, à Nagoya, au Japon. Après le Taouz, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a dit :

Par la grâce de Dieu après sept ans j’ai de nouveau l’occasion de m’adresser directement aux ahmadis du Japon. A l’instar des autres djama’at celle du Japon a, elle aussi, accompli de grands progrès : sa sincérité, sa loyauté et ses sacrifices financiers ne cessent de croître. Mais elle ne doit pas [pour autant] se satisfaire du progrès accompli, de son nombre qui a augmenté, de ses sacrifices importants, d’avoir acquis un nouveau bâtiment qui sera consacré à l’adoration de Dieu. Je présenterai par la suite des détails [concernant la mosquée] : il s’agit d’un vaste édifice qui suffira pour les prières et pour organiser, pour un certain temps, la Jalsa Salana ; il s’y trouve des bureaux, une maison d’hôte, la mission house et d’autres aménités.

La djama’at du Japon a consenti de grands sacrifices pour l’acquérir mais il convient de rappeler que nous remplirons nos devoirs quand nous comprendrons et traduirons dans la pratique les conseils prodigués par le Messie Promis (a.s). C’est là une obligation qui incombe à tout véritable musulman.

Des sacrifices ou des actes incités par un enthousiasme temporaire peuvent, chez certains, engendrer la piété et si elles sont accomplies pour Dieu, elles attireront certainement Ses faveurs. Cependant après notre allégeance au Messie Promis (a.s.) nous atteindrons notre objectif en faisant preuve de constance, quand nos œuvres attirerons le plaisir de Dieu et quand nous nous souviendrons du but de l’établissement de la djama’at Ahmadiyya.

Le Messie Promis (a.s) affirme à cet effet : « Le but premier de tout être humain est d’acquérir les excellences des Munim ‘Alaihim (récipiendaires des faveurs divines) évoqués [dans le verset] Sirat alazina an’amta [de la sourate Al-Fatiha]. Les membres de ma djama’at doivent prêter une attention particulière à ce propos, car en fondant ce mouvement Dieu désire préparer une djama’at qui sera à l’image de celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), afin qu’à notre époque ses membres puissent témoigner de l’authenticité et de la grandeur du Saint Coran et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). »

Les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’avaient cessé de sacrifier leurs vies et leurs biens. La crainte de Dieu au cœur ils ont rempli leurs devoirs envers Lui, ils Lui ont supplié, ils n’étaient jamais fiers de leurs sacrifices, mais demandaient à Allah de les accepter. Ils ont perfectionné leurs ibadah ; durant la journée leurs commerces ou leurs occupations ne les ont pas distrait du souvenir de Dieu. Ceci doit être pour nous tous l’idéal à atteindre, car selon le Saint Coran le but de notre existence est l’adoration de Dieu. Et c’est pour cela que nous bâtissons des mosquées.

Les ambitions de ce monde ont leur point culminant : une fois arrivé au sommet on peut se satisfaire d’avoir atteint son but et profiter ici-bas les fruits de ses efforts. Cependant l’adoration de Dieu est une voie sans fin : de nouvelles portes ne cessent de s’ouvrir à celui qui la parcourt, le rapprochant de Dieu au fur et à mesure. La récompense finale lui sera remise après sa mort : il progressera sans cesse, grâce à la miséricorde infinie de Dieu, et il profitera des faveurs qui dépasseront son entendement. C’était là l’objectif des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), ils n’ont cessé de se perfectionner, tant et si bien qu’Allah a dit à leur propos : « Allah est content d’eux. ».

Voilà l’idéal fixé par le Messie Promis (a.s) pour ses disciples : il désire qu’ils atteignent le but de leur existence et qu’ils progressent sur cette voie afin de profiter indéfiniment des faveurs de Dieu.

Il affirme qu’il faut que ses suivants témoignent, par leur comportement, de l’éminence du Saint Coran et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

Mais leur honneur à tout deux dépend-t-il d’une action quelconque de notre part ? Le souhait du Messie Promis (a.s.) est que nous opérions une révolution dans nos œuvres en pratiquant les préceptes du Coran et en suivant la sunnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Ceci doit être si apparent que le monde admette que nous avons respecté les exigences du Coran et la sounnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

Cependant ce sera une réalité quand nous remplirons nos devoirs envers Dieu et envers les hommes et après avoir atteint les sommets de l’Ibadah. Pour ce faire, il faut que nous soyons des modèles d’excellences.

Selon le rapport que j’ai reçu un avocat japonais, un ami de la communauté, vous a aidé bénévolement à surmonter les obstacles administratifs pour [l’ouverture] de votre mosquée. Il a été motivé par le seul fait que la djama’at, s’acquittant de ses devoirs envers l’humanité, est venu en aide aux sinistrés des séismes et du tsunami [qui avaient frappé le Japon]. A ses yeux ces œuvres étaient si louables que le Japon est redevable envers la djama’at et c’est la raison pour laquelle il n’a pas réclamé d’honoraires pour ses services. La djama’at Ahmadiyya n’est pas venu en aide aux sinistrés pour mériter quelque faveur [en retour] : elle a accompli son devoir et ne cessera de le faire là où la souffrance existe.

Cet avocat japonais a fait preuve de noblesse de caractère et a loué le peu de service rendu par la djama’at et il s’est rapproché de celle-ci. Il nous incombe à nous de servir l’humanité – même si les autres nous aident ou pas – et d’expliquer aux autres que ces devoirs ont été définis par le Saint Coran et la pratique du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Ce faisant on nous connaitra mieux et d’autres, à l’instar de cet avocat japonais, feront les éloges de la djama’at et la renommée de l’Islam s’en trouvera grandi.

Après avoir rempli les formalités légales vous aurez insha Allah ce bâtiment, qui aura l’architecture d’une mosquée et qui portera le nom de Baitul-Ahad. La renommée de la djama’at grandira ; ce sera un moyen pour mieux faire connaître les préceptes de l’Islam et comme l’avait affirmé le Messie Promis (a.s) les Japonais sont intéressés par l’Islam, en raison de leur noblesse de caractère et de leur nature vertueuse. Le Messie Promis (a.s) avait d’ailleurs recommandé d’écrire un ouvrage en langue japonaise afin de leur présenter le message de l’Islam, un ouvrage qui est en cours de préparation.

A la lumière de ces faits, vous tous qui êtes ici, dont une majorité de Pakistanais et d’anciens ahmadis, il vous incombe d’examiner vos œuvres car la population d’ici vous scrutera de très près [après l’ouverture de la mosquée]. Quand vous leur présenterez l’Islam ils jaugeront vos actions et votre relation avec Dieu et ne seront pas intéressés par les sacrifices que vous avez consentis pour bâtir la mosquée. Ils voudront connaître la révolution qui s’opérera en leurs personnes en se joignant à vous.

Sur le plan du progrès matériel les Japonais vous ont dépassés très loin et ils sont d’une grande amabilité dans leur attitude. Les seules nouveautés que nous pourrons leur offrir sont la méthode pour établir une relation vivante avec Dieu, leur informer que l’Islam est la seule religion vivante, comment adorer Dieu, leur indiquer aussi que Dieu exauce les prières. Mais avant tout cela il faudra que nous scrutions les profondeurs de nos êtres, que nous renforcions notre relation avec Dieu et que nous protégions nos prières. Nous devons aussi remplir nos devoirs, faire régner l’amour et la compassion dans nos relations, et faire en sorte que nos valeurs et notre bienveillance dépassent de loin celles du peuple japonais.

En apparence ils font preuve d’une grande courtoisie, ils éprouvent de la sympathie à l’égard de l’humanité, et ils retournent une faveur suite à une faveur reçue comme l’enjoint l’Islam. Profitez pleinement de cette distinction du peuple nippon, de leur amabilité et de leurs excellences. Pour ce faire il faudra que les ahmadis du Japon leur présentent les beautés de l’Islam et l’exemple pratique d’une relation entre Dieu et son serviteur. Ils devront à tout instant avoir en ligne de mire les préceptes du Coran, l’exemple du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ainsi que les directives du Messie Promis (a.s.).

Je présente ici quelques-uns de ses conseils. En premier lieu sachez que Dieu nous demandera des comptes sur nos engagements. Nous avons prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) : ceci est un engagement et il ne suffit pas de se contenter de la forme. Les anciens ahmadis, quant à eux, ne doivent pas croire qu’il leur suffit de renouveler leur allégeance aux mains du Calife. Le serment d’allégeance à ses exigences que le Messie Promis (a.s.) nous a présenté dans les 10 conditions de la Bai’ah dont le résumé est de préférer la foi à ce bas monde.

Il dit à ce propos : « …dans le serment [d’allégeance] je vous demande de promettre de préférer la foi à ce bas monde. Cette condition existe afin que je puisse jauger à quel point l’initié applique dans son quotidien [les conditions de] ce serment d’allégeance. »

« Vous n’hésitez pas à remuer ciel et terre pour des gains matériels. Mais vous ne ressentez pas la même détresse pour la foi, vous ne faites pas ce qui est nécessaire afin d’avoir à tout instant la personne de Dieu devant les yeux, des efforts qui vous pousseront à calquer votre vie sur les préceptes de Dieu. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Je désire ardemment qu’il y ait un changement pur en ma djama’at ; mais nous n’en sommes pas encore là. La détresse que je ressens est décrit dans ce verset : « …il se peut que tu te désoles à en mourir parce qu’ils ne croient pas. » (Le Saint Coran, chapitre 26, verset 4).

Je ne désire pas qu’au moment du serment d’allégeance l’on se contente de répéter quelques paroles à l’instar d’un perroquet : cela n’est d’aucun avantage, apprenez plutôt comment purifier votre âme, ceci est primordial. »

Décrivant l’objectif principal du serment d’allégeance le Messie Promis (a.s.) déclare : « Insufflez en vous un changement pur, soyez un homme nouveau. Il est essentiel pour chacun d’entre vous de comprendre ce secret et de provoquer un tel changement afin qu’il puisse se dire différent de ce qu’il était auparavant. »

Il est important pour nous de ressentir l’inquiétude du Messie Promis (a.s.) ; ses propos concernaient ceux qui profitaient en personne de sa compagnie. S’ils n’avaient pas encore atteint la norme requise par le Messie Promis (a.s.) et s’ils avaient des manquements, sachez qu’à notre époque ces lacunes ont pris de l’ampleur : il faudra redoubler d’efforts pour nous en débarrasser et c’est là que nous pourrons dissiper ses soucis. Il était inquiet parce que ses disciples n’avaient pas encore atteint le stade des croyants. Le Saint Coran a lui aussi soulevé cette question à propos de ceux qui acceptent [le prophète]. Il affirme que ces derniers peuvent se dirent musulmans, obéissants, attachés à la communauté, avoir accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en tant que sceau des prophètes, et le Messie Promis dont il avait annoncé l’avènement. Ils lui ont prêté allégeance et se sont joints à lui, mais leur foi n’a pas encore atteint le stade de la perfection. La vraie foi à de nombreuses exigences qu’il convient de remplir.

Japon-Jummah

Hadrat Mirza Masroor Ahmad
Cinquième Calife
de la Jama’at Ahmadiyya

Il est dit, à titre d’exemple, que les croyants portent l’amour le plus fort pour Allah. Ceci implique qu’aucune relation mondaine n’est important face à celle qui nous lie avec Dieu. A maintes reprises le Saint Coran stipule que la foi doit être accompagnée de bonnes œuvres afin pouvoir mériter le plaisir de Dieu. Celle qui est la plus importante est l’adoration de Dieu.

Le croyant est aussi celui qui réconcilie les hommes et qui ne sème pas la discorde. Il œuvre pour le bien de l’humanité, il appartient à ce peuple supérieur qui enjoint le bien et qui interdit le mal. Il respecte ses engagements ; il ne se contente pas de dire la vérité : ses propos sont exempts de toute ambiguïté et de toute équivoque. Il est prêt à témoigner contre ses proches et il est animé de ce désir de se sacrifier pour les autres. Les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’étaient sacrifiés les uns pour les autres et sont pour nous des références.

Le croyant évite aussi d’entretenir toute mauvaise opinion à l’égard des autres. Il ne se fonde pas sur des rumeurs pour éprouver de la rancune ou de l’antipathie à l’égard d’autrui. Si chacun d’entre vous appliquent à 100 % ce seul précepte votre progrès sera fulgurant.

Dieu nous ordonne aussi de bien traiter nos épouses. D’aucuns parmi vous se sont mariés avec des Japonaises : s’ils les traitent avec compassion comme le préconise l’Islam, ils pourront présenter aux proches de ces dernières les véritables valeurs de l’Islam.

Les croyants se pardonnent les uns les autres et font preuve d’indulgence. L’humilité est aussi un autre trait de leur caractère. Le Messie Promis (a.s.) l’évoque en ces termes dans un de ses poèmes :

A vos yeux, soyez le plus méprisable d’entre tous,

Peut-être cela vous permettra d’accéder au Paradis

C’est-à-dire considérez-vous le plus inférieur des hommes et c’est là que vous mériterez l’amour de Dieu. Si vous désirez Sa proximité sachez que l’humilité est la condition sine qua non, car Il déteste l’arrogance.

Les membres du bureau exécutif doivent, dans leurs cercles respectifs, être humbles et il en est de même des membres de la djama’at en général. Ils doivent réprimer leur colère – c’est là une autre distinction d’un croyant – ils doivent respecter leurs engagements, car Allah nous questionnera à ce propos. Nous avons prêté allégeance aux mains du Messie Promis (a.s.) et il nous incombe de comprendre cette promesse, de la mettre en pratique, de la respecter. Tout cela sera possible quand nous accomplirons des bonnes œuvres, quand nos vies seront à l’image des préceptes de Dieu, quand nous suivrons les directives du Messie Promis (a.s.) afin d’atteindre le but de sa communauté.

Chacun doit se demander si sa vie reflète les préceptes du Coran, s’il est à la hauteur des attentes du Messie Promis (a.s.) à son égard, si ses actions sont un moyen pour mériter le plaisir de Dieu.

« A vos yeux, soyez le plus méprisable d’entre tous, peut-être cela vous permettra d’accéder au Paradis… », dit le Messie Promis (a.s.). Si chacun d’entre nous applique ce principe nous nous pardonnerons les uns les autres, nous éviterons tout soupçon, et nous ferons progresser à grands pas la communauté.

Comprenons la douleur et les inquiétudes du Messie Promis (a.s.) : ceci sera propice à la purification notre âme. Faisons naître cet amour, cette compassion et cette fraternité mutuelle qu’il désirait tant voir en nous. Au lieu de chercher à connaître les défauts d’autrui cherchons leurs mérites.

Le Messie Promis (a.s.) affirme à ce propos : « Mettez de côté disputes, colère et inimitié, car il est grand temps que vous oubliez ces querelles inutiles pour vous consacrer à des tâches plus importantes et glorieuses. […] Sachez que si votre vie est à l’image des préceptes divins et si vous soutenez Sa religion Dieu enlèvera tous les obstacles et vous triompherez. » La tâche importante vers laquelle il nous invite est de répandre la religion de Dieu.

Notre devons nous évertuer à atteindre le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.), qui était de rapprocher l’homme de Dieu, de remplir nos devoirs envers les autres et attirer leur attention à ce propos. Cette tâche sera possible quand nous nous efforcerons à être de véritables croyants et quand nous ferons connaître aux autres le beau message de l’Islam.

Il incombe à chacun d’entre nous de faire notre analyse de conscience. La djama’at du Japon est petite : s’il s’y trouve une poignée d’individus dont les actions contredisent les paroles toute la djama’at sera affectée, les adolescents et les enfants en particulier, et ils s’éloigneront de la religion. Et en voyant pareilles contradictions ces Japonais qui sont proches de la l’Ahmadiyya pourront eux aussi s’en écarter ; il en sera de même de ces Japonais ou Japonaises qui se sont mariés avec des Ahmadis. C’est là une situation très inquiétante.

La première responsabilité incombe au président de la djama’at ainsi qu’au missionnaire-en-charge, car ils ont le rôle d’un père [au sein de la communauté] : qu’ils se réforment en premier. La plus grande responsabilité incombe à celui qui occupe une position importante et qui possède les connaissances nécessaires. Il en serait tout autre s’il était ignorant ; mais si en dépit de son savoir il ne pratique pas ce qu’il sait, il aura des comptes à rendre à ce sujet. Il incombe aussi à tout membre de la communauté ainsi qu’aux responsables de faire leur examen de conscience. Si vous manquez à vos devoirs en tant que membre de l’exécutif n’êtes vous pas en train d’attiser le mécontentement au sein de la communauté ? Les responsables des organisations auxiliaires doivent eux-aussi effectuer leur l’examen de conscience. Tout le monde aura des comptes à rendre sur ses responsabilités.

Un autre point important est que toutes les réunions doivent se faire en langue japonaise : j’ai reçu des doléances à ce sujet. Les quelques Japonais qui sont présents [pour les rencontres de la djama’at] doivent comprendre ce qui se dit et on peut, par la suite, présenter une traduction en ourdou pour ceux ou celles qui ne maîtrisent pas le japonais. En tout cas il ne faut pas que les discours soient en ourdou et que la traduction soit en japonais : il faut que ce soit le contraire. Il convient aussi d’impliquer le plus possible les ahmadis japonais, en leur demandant de prononcer des discours, en leur enseignant ce qu’est la Nizam-i-Jama’at (le fonctionnement de l’organisation de la djama’at).

Votre nouvelle mosquée vous ouvrira de nouvelles voies pour le tabligh. Il convient à tout ahmadi, doué de savoir, de se tenir tel un gardien sur cette voie afin de guider ceux qui la parcourent. Mais cette tâche sera impossible tant que vous n’avez pas forgé un lien solide avec Dieu, tant que vous ne L’adorerez pas, et tant que vous n’avez pas compris que Dieu est Indépendant et qu’Il n’est apparenté à personne. Honorable à Ses yeux est celui qui marche sur les voies de la Taqwa, celui qui a rempli ses devoirs envers Dieu, qui accomplit des bonnes œuvres et qui s’efforce de guider la création de Dieu. Honorables à Ses yeux sont les véritable croyants, ceux qui éprouvent de la compassion les uns à l’égard des autres.

Sachez aussi que ces responsabilités n’incombent pas uniquement aux titulaires de poste : tous les ahmadis, hommes et femmes, jeunes et vieux sont concernés. Au lieu de chercher les manquements des responsables, les ahmadis doivent, en ayant accompli leur analyse, établir une relation vivante avec Dieu et essayer d’être Son serviteur. Préparez-vous à assumer vos devoirs envers votre nouvelle mosquée. Faites en sorte que vos sacrifices soient acceptés par Dieu, une tâche qui sera possible en implorant Son aide et en faisant preuve d’humilité.

Voici à présent quelques détails concernant la nouvelle mosquée. Elle est d’une superficie de 3000 m², 60 % du site est couvert, la salle de prière peut accueillir 500 fidèles et a coûté 800 000 dollars tous frais compris.

La djama’at du Japon, qui est très petite, a fait de grand sacrifices pour l’acquérir. Beaucoup ont offert des sommes considérables : les enfants ont donné leur argent de poche, les femmes leurs bijoux et d’aucuns ont vendu leur maison au Pakistan pour offrir les sommes recueillies pour l’achat de ce bâtiment. Certains ont même vendu leurs bijoux de famille. Qu’Allah accepte ces sacrifices et qu’Il bénisse vos biens et vos personnes. Les démarches administratives sont presque terminées ; si elles l’étaient déjà j’aurai pu diriger la prière [de Jummah] dans la nouvelle mosquée. L’avocat japonais que j’ai évoqué disait qu’il aurait réclamé au moins 20 000 dollars s’il avait demandé ses honoraires. C’est là une grande faveur de Dieu et qu’Il lui en récompense.

Vous avez commencé à chercher un site pour votre mosquée il n’y a que quelques mois de cela, et quoique vous avez fait de grands sacrifices financiers, l’histoire de cette acquisition prouve que sans la grâce de Dieu cela n’aurait pas été possible. Tout cela doit nous pousser à remercier Dieu davantage.

Ces faveurs divines, que nous voyons partout dans le monde, sont la réplique de Dieu aux déclarations fracassantes des ennemis de la communauté qui, à l’époque du deuxième Calife, avaient juré de détruire Qadian et d’anéantir l’Ahmadiyya. Sur ce le deuxième Calife avait lancé le plan Tahrik-i-Jadid, affirmant que notre réponse à nous sera de répandre l’Ahmadiya dans le monde. Les ahmadis ont sacrifié leurs richesses, des missionnaires ont été envoyés dans les quatre coins du monde, nous avons construit des mosquées, des hôpitaux et des écoles. On ne sait guère s’il reste une trace de ceux qui voulaient réduire Qadian en poussière, cependant aujourd’hui l’Ahmadiyya s’est implanté dans plus de 200 pays. Nous bâtissons tous les ans des mosquées et des centaines de milliers de gens embrassent l’Islam grâce à l’Ahmadiyya.

Cette année la djama’at du Japon a reçu une mosquée, chose qui paraissait impossible dans un avenir proche ; remercions Dieu pour cette faveur. Cependant c’est en nous réformant, comme Dieu l’exige, que nous pourront remplir notre devoir. Qu’Il nous en accorde la possibilité.

A la fin de son sermon le Calife a évoqué la fin de la 79e année du plan Tahrik-i-Jadid et le début de la nouvelle année. Selon les rapports les contributions s’élèvent à 7, 869, 100 livres sterling ce qui représente une augmentation de 650,000 livres sterling par rapport à l’année précédente. Le Pakistan maintient sa première position et les dix premiers pays en ordre décroissant sont : l’Allemagne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Inde, l’Indonésie, l’Australie, deux pays du Golfe, le Ghana et la Suisse. Par la grâce de Dieu, l’Allemagne a fait un bond énorme avec une augmentation de plus de 350 000 Euros ; elle a dépassé les Etats-Unis par 182 000 Euros, tandis que le Royaume-Uni a recueilli 400 000 livres sterling de plus que le Canada.

Le Calife avait exigé à la djama’at de l’Allemagne de ne pas accepter les contributions des ahmadis qui travaillent dans le commerce de l’alcool et de la chair de porc. L’Amir de la djama’at de l’Allemagne ainsi que l’Amila avaient exprimé leurs soucis de voir les contributions décroitre suite à cette restriction. Mais dès la première année de son application les contributions de l’Allemagne ont augmenté.

Les Etat-Unis est en première position pour les contributions par habitant, suivi de la Suisse, l’Australie, le Japon, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Norvège, la France, la Belgique et le Canada.

En termes de progression en monnaie locale, les premiers pays sont : le Ghana, l’Allemagne, l’Australie, le Pakistan, le Royaume-Uni, le Canada, l’Inde et les USA. Cette année 225 000 nouveaux contributeurs ont participé dans le fond Tahrik-i-Jadid.

Les premières djama’at parmi les pays africains sont : le Ghana, le Nigeria, l’Ile Maurice, le Burkina Faso, la Tanzanie, la Gambie, le Bénin, le Kenya, la Sierra Leone et l’Ouganda. La Sierra Leone a augmenté le plus le nombre de ses contributeurs, suivi du Mali, du Burkina Faso, de la Gambie, du Bénin, du Sénégal, du Libéria, de l’Ouganda et de la Tanzanie.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

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La mosquée et l’observance de la prière – sermon du 01-11-2013 https://islam-ahmadiyya.org/la-mosquee-et-lobservance-de-la-priere-sermon-du-01-11-2013/ Wed, 06 Nov 2013 15:12:51 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-mosquee-et-lobservance-de-la-priere-sermon-du-01-11-2013/ Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 01 novembre 2013, à la mosquée Baitul-Muqeet, en Nouvelle-Zélande. Après le Taouz, tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a cité les versets suivants :

فِي بُيُوتٍ أَذِنَ اللَّهُ أَنْ تُرْفَعَ وَيُذْكَرَ فِيهَا اسْمُهُ يُسَبِّحُ لَهُ فِيهَا بِالْغُدُوِّ وَالْآَصَالِ

رِجَالٌ لَا تُلْهِيهِمْ تِجَارَةٌ وَلَا بَيْعٌ عَنْ ذِكْرِ اللَّهِ وَإِقَامِ الصَّلَاةِ وَإِيتَاءِ الزَّكَاةِ يَخَافُونَ يَوْمًا يَخَافُونَ يَوْمًا تَتَقَلَّبُ فِيهِ الْقُلُوبُ وَالْأَبْصَارُ

لِيَجْزِيَهُمُ اللَّهُ أَحْسَنَ مَا عَمِلُوا وَيَزِيدَهُمْ مِنْ فَضْلِهِ وَاللَّهُ يَرْزُقُ مَنْ يَشَاءُ بِغَيْرِ حِسَابٍ

La traduction de ces versets est comme suit :

« Cette lumière est maintenant allumée dans des maisons à l’égard desquelles Allāh a commandé qu’elles soient élevées et que Son nom y soit souvenu. Ils Le glorifient en ces maisons tous les matins et tous les soirs ; des hommes que ni les affaires ni le commerce ne distraient du souvenir d’Allāh et de l’observance de la Prière, et du paiement de la Zakāt. Ils redoutent un jour où les cœurs et les yeux seront bouleversés. Ainsi Allāh les récompensera selon la meilleure de leurs œuvres, et leur accordera encore plus de Sa munificence. Et Allāh accorde Sa provision sans mesure à qui Il veut. » (Le Saint Coran, chapitre 24, versets 37 à 39)

Aujourd’hui Dieu a permis aux ahmadis de la Nouvelle-Zélande de bâtir leur mosquée et [nous prions] qu’elle soit une source de bénédiction pour cette petite djama’at qui ne comprend pas plus de 400 individus. Par la grâce d’Allah, en dépit de leur nombre, ils ont bâti une belle et grande mosquée dont la capacité d’accueil est supérieure à leur population. Qu’Allah fasse que la djama’at grandisse au point où la mosquée ne puisse plus l’accommoder.

Nombre de volontaires ont œuvré d’arrache-pied pour la construction avec un enthousiasme tel qu’ils ne souciaient pas s’il faisait nuit ou jour. Respectant la tradition de la communauté, ils ont entrepris de nombreux travaux à travers la Waqa- e-Amal(dignité de travailler de ses propres mains) réduisant ainsi les dépenses. Le coût total de ce projet, qui comprend la construction de la mosquée et [la rénovation] des salles annexes est d’un peu moins de 3,5 millions de dollars [néo-zélandais]. La mosquée a coûté 3,1 millions et le reste comprend les dépenses pour la construction de la cuisine communale et la rénovation [des salles existantes].

En raison de sa petite taille la djama’at n’a pu réunir cette somme considérable dans le délai requis ; de surcroit toutes les promesses de don n’ont pas encore été réalisées. La djama’at de la Nouvelle-Zélande a dû, de ce fait, contracter un emprunt [avec le Centre] et j’espère qu’insha Allah elle le remboursera dans les plus brefs délais.

Cela fait 25 ans cette année-ci que la djama’at existe dans ce pays et certainement les ahmadis d’ici éprouvaient ce grand désir de présenter le cadeau d’une mosquée à Dieu en dépit de la taille de leur djama’at ; c’est là un sentiment que je comprends.

Etant animés de nobles sentiments vous avez offert un présent à Dieu, mais sachez que ce cadeau ne doit pas être financé par un prêt. Faites de votre mieux pour le rembourser au plus vite afin de présenter à Dieu vos sacrifices sincères. La djama’at vous a prêté cette somme en plaçant sur vous l’espoir que vous bâtirez cette mosquée après avoir sacrifié vos biens, avec pour but de mériter le plaisir d’Allah, même si ces sacrifices ont été consentis après la construction.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) affirme d’ailleurs qu’Allah bâtira une maison au paradis pour celui qui construit une mosquée [pour Lui] ici sur terre. Qui ne désire pas profiter du paradis de Dieu ? Qui ne désire pas qu’il ait une demeure au paradis ? Aucun ahmadi n’osera imaginer qu’il n’a point besoin de plaire à Dieu, aucun ahmadi ne daignera refuser une demeure offerte par Dieu.

Tous les ahmadis du monde excellent en matière de sacrifices financiers et font montre d’un grand enthousiasme à cet égard. Le Messie Promis (a.s) avait insufflé cet esprit de renoncement dans les cœurs de ses compagnons afin de transmettre le message de l’Islam dans les quatre coins du monde. Il se disait lui-même [agréablement] surpris par la sincérité sans bornes et l’altruisme [de ses compagnons]. Cent ans après les membres de la djama’at, quel que soit leur pays d’origine, éprouvent tous la même ardeur et débordent tous de cette même sincérité et fidélité.

La djama’at de la Nouvelle-Zélande est composée à plus de 60 % de Fidjiens, 23 % d’immigrés pakistanais et le reste sont d’ethnies diverses. Elle est aussi petite que cosmopolite, mais chacun excelle dans sa sincérité et sa fidélité à l’égard de la communauté. Il convient de rappeler que la sincérité apparente ou le sacrifice temporaire de temps ou de richesse n’est pas suffisant pour un vrai croyant. Il faut, avec constance et détermination, marcher sur la voie de la vertu et de la Taqwa, et ne pas oublier le but de sa création : ceci est la distinction du véritable croyant.

Dieu a attiré notre attention à propos du but de notre existence et faisant un rappel à ce propos le Messie Promis (a.s) déclare : « Suite à leur manque de discernement ou de leur volonté indolente d’aucuns se fixent, de leur propre chef, le but de leur destinée, se contentant de satisfaire leurs objectifs et leurs souhaits terrestres. Cependant, le but fixé pour l’humanité par Dieu dans Son livre est ceci :

وَمَا خَلَقْتُ الْجِنَّ وَالْإِنْسَ إِلَّا لِيَعْبُدُون ِ

« Et Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. » (Le Saint Coran, chapitre 51, verset 57).

Ce verset énonce que Dieu a créé l’homme pour qu’il Lui rende culte, qu’il Le reconnaisse et se consacre entièrement à Lui. »

Sachez qu’ayant accepté le Messie Promis (a.s) notre objectif n’est point de nous adonner à quelques sacrifices sur le coup d’un enthousiasme passager. Il nous incombe d’être constants dans l’adoration de Dieu et nous atteindrons la norme requise quand nous connaîtrons Dieu, quand nous saurons qu’Il est Source de toute puissance et qu’Il voit toutes nos actions et nos paroles. Sa vision ne se limite pas à notre aspect extérieur : Il sait ce que recèlent les tréfonds de nos cœurs, Il voit toutes nos intentions, mêmes celles qui sont encore cachées. C’est en passant par cet état que nous pourrons revendiquer notre appartenance à Dieu et affirmer que nos actions n’ont pas pour seul dessein de satisfaire nos besoins matériels mais de plaire à Allah.

Il ne faut point L’adorer uniquement quand on requiert Son aide, quand on est en difficulté ou en plein dénuement : il nous incombe aussi de L’adorer en période d’aisance et de bonheur. En somme, les affaires de ce monde et nos commerces ne doivent point nous éloigner de l’Ibadah (l’adoration de Dieu) et cette mosquée ne doit pas être réduite à un simple édifice. Sa taille et sa beauté ne doivent pas être un [vague] souvenir des heures sacrifiées pour la bâtir, des économies faites grâce au Waqar-e-Amal, des sommes recueillies pour l’édifier. Ce bâtiment doit nous rappeler que si nous construisons une mosquée ici sur terre nous mériterons la récompense de l’Au-delà, qui sera une demeure offerte par Dieu. Cependant, elle sera la nôtre quand nous nous acquitterons de nos devoirs envers la mosquée et quand nous appliquerons le précepte divin évoqué plus haut, notamment : « …des hommes que ni les affaires ni le commerce ne distraient du souvenir d’Allāh et de l’observance de la Prière, et du paiement de la Zakāt. »

Il sied aux ahmadis d’aspirer à être ces véritables croyants. Un centre de prière existait ici, cependant la différence est marquante entre celui-ci et une mosquée : le centre n’est qu’une simple salle, la mosquée quant à elle possède une coupole et un minaret, d’ailleurs le terme « mosquée » en soit évoque le caractère sacré [de ce lieu].

Lors de ma première visite je vous ai demandé de bâtir une mosquée : le but était de vous faire rappeler qu’il vous incombera d’assumer vos devoirs envers elle après vos sacrifices de temps et d’argent consentis pour sa construction.

En outre l’autre but était d’attirer – grâce à ce minaret et ce dôme – l’attention de la population afin de favoriser le tabligh, de leur présenter l’Islam véritable, ou pour attiser leur curiosité afin qu’ils visitent ces lieux pour mieux vous connaître.

Baitul Muqit - Nouvelle Zelande-Medium

Mon expérience prouve que, par la grâce de Dieu, la présence d’une mosquée décuple la renommée de la communauté Ahmadiyya. En outre, cette notoriété accentue la vigilance des ahmadis quant à leurs devoirs envers leur lieu de culte et il doit en être ainsi. Quelles sont ses exigences ? De prime abord vos commerces, vos affaires et vos occupations ne doivent pas vous distraire du souvenir de Dieu, au contraire elles doivent, elles aussi, focaliser votre attention sur la prière. Quand vous entendrez l’appel « venez à la prière » oubliez tout et partez vers la mosquée. D’aucuns diront qu’ils en sont éloignés et ne peuvent entendre l’appel lancé à l’intérieur de celle-ci – d’ailleurs l’Azaan lancé aujourd’hui [pour le Joummah] était si bas qu’il était à peine audible même dans cette salle. La solution c’est d’être conscient que vous avez bâti cette mosquée pour adorer Dieu et reconnaître le but de votre existence. Aujourd’hui tout le monde possède un portable : utilisez-le à bon escient, mettez-y une sonnerie d’appel à la prière qui se déclenchera aux heures prescrites. Ceux qui sont proches de la mosquée qu’ils viennent y prier, les autres qu’ils accomplissent leurs Salat là où ils se trouvent. Si vous êtes assidus dans vos prières sur votre lieu de travail vous attiserez la curiosité des autres et ils voudront mieux vous connaître : la mosquée servira de prétexte et vous y inviterez vos amis. Ainsi d’une part vous vous consacrerez au souvenir de Dieu et d’une part vous transmettrez aux autres le message de Dieu : grâce à cette chaîne de bonnes œuvres vous vous rapprocherez davantage de votre Créateur.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait apporté cette révolution dans la vie de ses compagnons. Les versets évoqués plus haut les citent en exemple : ils étaient des millionnaires, certes, mais leurs cœurs débordaient du souvenir de Dieu. Ils se consacraient entièrement à la prière et aux sacrifices financiers. Allah a envoyé le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) afin d’augurer cette révolution, afin que nous renforcions notre lien avec Dieu, afin que nous protégions nos Salat et purifions nos richesses grâce aux sacrifices financiers.

Il y a un fait que j’ai répété à maintes reprises et qui est soutenu par l’histoire et la tradition de la communauté : par la grâce de Dieu les ahmadis ne cessent de faire de grands sacrifices financiers et sont soucieux à cet égard ; cependant il est tout aussi important d’être très vigilant à l’égard de la Salat : il reste encore beaucoup à faire pour rehausser le niveau des ibadah. Soyez attentifs à ce propos et remplissez ces mosquées. L’on sera assidu dans ses Salat en les accomplissant en congrégation, et c’est là le but d’une mosquée. D’ailleurs, Allah affirme que le véritable croyant se soucie davantage de l’Au-delà que de ce monde.

Une fois atteint la vieillesse l’on est fort inquiet [concernant l’Au-delà]. On pleure, on prie soi-même et l’on requiert les prières des autres afin de mériter la mort d’un juste. Mais selon Dieu le véritable croyant n’attend pas la fin de sa vie pour se faire pareil souci : tout jeune et vivant dans l’aisance il se consacre à la prière et à Dieu, il s’efforce de se purifier et la crainte l’Au-delà anime à tout instant en son cœur.

Voila l’exemple des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et le Messie Promis (a.s) était venu faire naitre en nous cette condition. Il dit à ce propos : « Mon cœur est à tout instant en émoi désirant que Dieu confère à ma djama’at les faveurs accordées aux Compagnons [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w)]. Je désire qu’ils aient la même sincérité, la même pureté d’âme et cet esprit d’obéissance qui étaient l’apanage des Compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Je désire qu’ils ne craignent que Dieu Seul, qu’ils soient Muttaquis, car Dieu aime ces derniers, comme l’affirme le verset « Allah est certainement avec les Muttaquis ».

Si l’on désire profiter des faveurs divines et que sa maison soit honorée, il faudra la remplir du souvenir de Dieu et éprouver à tout instant la crainte de Celui-ci. Tout souci ayant trait à ce bas monde, toute appréhension concernant son commerce, ne doivent rien valoir face à la crainte éprouvée pour Dieu. Le Messie Promis (a.s) a recommandé, à maintes reprises, à ses disciples de faire naître la Taqwa en leur for intérieur et de préférer Dieu à tout autre chose. Il affirme que nous tirerons certes quelque avantage temporaire de ce monde terrestre si celui-ci est notre seul objectif, mais que nous vivrons dans la tourmente permanente d’un malheur qui peut frapper à tout instant. Mais si Dieu est notre but et si nous nous consacrons à Lui nous recevrons en retour [les faveurs] de la Foi et ce monde sera notre esclave : en somme Dieu et les choses terrestres seront tout deux les nôtres.

Les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) étaient de grands hommes d’affaires, mais ils n’ont jamais abandonné l’adoration de Dieu, Son souvenir et la crainte due à Son égard. Nous avons accepté le Messie Promis (a.s), affirmant que nous désirons nous réformer : mais ces transformations seront avantageuses et permanentes quand nous serons sincères dans cette voie et quand nous ne nous contenterons pas vaines déclarations.

Allah affirme que si vous vous réformez et si vous adoptez la Taqwa, priant aux heures prescrites et se consacrant à Lui, si toutes vos œuvres auront pour motif la quête de Son plaisir, vous mériterez Ses récompenses et Il subviendra à vos besoins matériels et spirituels.

Dieu n’enjoint pas d’abandonner ce monde et ses occupations. Il nous demande tout simplement de ne jamais oublier Sa personne ou le but de notre existence, de ne pas négliger la prière en raison de nos occupations mondaines. Le Messie Promis (a.s) affirme qu’il n’existera aucune différence entre nous et les autres si nous négligeons la Salat pour nous empêtrer jusqu’au cou dans les choses de ce monde.

Nos responsabilités ont accentué cette distinction entre nous et les autres. Si nous prétendons avoir prêté allégeance aux mains du Messie Promis (a.s), à nous de le prouver : il en sera ainsi quand nos paroles et nos actions seront conformes au plaisir de Dieu, quand notre cœur débordera de la crainte d’Allah et quand nous nous pencherons plus vers l’Au-delà que vers ce monde.

Le Messie Promis (a.s) explique ceci en ces termes : « Dieu décrit ainsi Ses serviteurs parfaits : « ni les affaires ni le commerce ne les détournent du souvenir de Dieu. » Le cœur ne peut pas se détacher de Dieu une fois s’être lié sincèrement à Lui et ayant éprouvé de l’affection pour Lui. L’analogie suivante étaie cette situation : quand son enfant est malade peu importe où l’on se trouve et peu importe ce qu’on fait, l’on sera toujours préoccupé par sa santé. Ceux qui établissent une relation sincère avec Dieu et qui éprouvent pour Lui de l’amour ne pourront jamais Le négliger. »

Le Messie Promis (a.s) déclare : « [La quête de] la Foi et celle du monde ne peuvent coexister. Mais ceci ne signifie guère que je vous demander de ne pas cultiver la terre, de ne pas faire du commerce, de ne pas chercher un emploi, ou d’abandonner votre métier pour vivre dans l’oisiveté. J’affirme tout simplement ceci : ni les affaires ni le commerce ne les distraient du souvenir d’Allāh. La main peut travailler mais le cœur doit se consacrer au souvenir de Dieu. »

Le Messie Promis (a.s) ajoute : « Qu’il s’agisse d’un marchand s’affairant dans son commerce, d’un cultivateur labourant son champ ou d’un monarque gérant les affaires de l’État, tous doivent – dans l’exercice de leurs fonctions – avoir pour but la personne de Dieu, Sa grandeur et Sa toute-puissance, respecter Ses prescriptions et Ses interdictions. Ceci étant ils pourront agir selon leur bon vouloir. »

En somme il nous incombe de suivre les préceptes de Dieu et d’agir selon Ses recommandations, d’éviter les interdits qu’Il a énoncés. Ceci est la ligne de conduite à suivre et à nous d’agir tout en respectant ses limites. Voila ce qu’entend le Messie Promis (a.s) quand il nous demande d’agir comme bon il nous semble : nous n’aurons pas d’autre recours que de suivre la voie tracée par Dieu.

Le Messie Promis (a.s) ajoute : « Craignez Allah et vous êtes libres d’agir comme bon il vous semble. […] L’Islam ne vous ordonne pas d’abandonner toute occupation, de demeurer oisifs à l’instar d’un désœuvré, d’être un fardeau pour la société au lieu de la servir… »

En somme il faut se consacrer au souvenir de Dieu, certes, mais cela ne veut point dire qu’il faut vivre dans l’oisiveté.

Le Messie Promis (a.s) ajoute : « La paresse est un péché. Le fainéant pourra-t-il servir Dieu et Sa religion ? Comment pourra-t-il nourrir sa femme et ses enfants que Dieu lui a confiés ? Sachez que Dieu ne désire pas que vous délaissiez entièrement le monde. Il souhaite que vous vous purifiiez l’âme. Faites du commerce, cultivez la terre, trouvez un emploi ou un métier, mais prémunissez votre âme de toute désobéissance à Dieu. Le salut est destiné à ceux qui se purifient. Pareille purification empêcheront vos occupations terrestres de vous rendre négligents envers Dieu. Ce faisant vos affaires de ce monde seront gérées selon les règles de la foi. »

Les commerces de ce monde, vos affaires, votre emploi, se transformeront en Diin (acte de piété) si vos intentions sont sincères et si vous avez promis de suivre les ordres de Dieu.

Le Messie Promis (a.s) affirme : « L’homme n’a pas été créé pour ce monde. Si son cœur est pur et s’il est à tout instant animé du désir de plaire à Dieu, le monde sera licite pour lui. Les actions dépendent des intentions. »

Tout ahmadi doit en somme calquer son existence sur ces préceptes. Nous faisons la promesse de préférer la foi à ce bas monde : cet engagement à pour but de muer toutes nos occupations en actes de dévotion et de nous protéger de toute action contraire au plaisir de Dieu.

Chanceux est celui des nôtres qui est animé de ces pensées et dont la vie en est le reflet. Au cas échéant notre allégeance aux mains du Messie Promis (a.s) ne servira à rien et nos mosquées ne nous serons d’aucun avantage. Ces jours-ci se tiendra la Jalsa Salana de la Nouvelle-Zélande ; cette rencontre ne vous sera d’aucun avantage [si vous ne respectez pas les préceptes énoncés plus haut] car le Messie Promis (a.s) avait soutenu que cette rencontre n’est pas une foire mondaine. Ses buts sont la recherche du plaisir de Dieu, la quête de la connaissance religieuse et des faveurs spirituelles.

Il vous incombe ainsi d’opérer en vous des améliorations dans la foulée de la construction de cette mosquée. Celle-ci vous ouvrira les grandes avenues du tabligh, et si Dieu le veut, votre exemple aidant, les autres voudront connaître davantage sur l’Islam. Que vos actions soient, de ce fait, en accord au plaisir de Dieu.

À propos du tabligh je tiens à rappeler aux organisations auxiliaires ainsi qu’à la djama’at [d’ici] qu’elles ne doivent pas se contenter de leur méthode traditionnelle pour prêcher le message de l’Islam et se satisfaire de leurs accomplissements. Cherchez de nouvelles voies pour accomplir le tabligh et faites connaître aux autre l’Islam. La traduction du Saint Coran en langue maorie a accrue la renommée de la djama’at : la télévision et la radio maorie en ont fait une bonne couverture. De même, la réception organisée dans le cadre de l’ouverture de la mosquée a aussi fait connaître la djama’at.

Nous attirerons le plaisir de Dieu si nous utilisons les moyens qu’Il a mis à notre disposition pour propager Sa religion. Promettez dès ce jour que vous rendrez culte à Dieu, que vous suivrez Ses préceptes, et que, votre noblesse de caractère aidant, vous éprouverez une plus grande compassion les uns à l’égard des autres et que vous vous entre-aiderez. Et faites connaître à la population l’Islam véritable et dissipez ses malentendus à son sujet. En dépit de votre nombre, si vous faites preuve de détermination vous pourrez beaucoup accomplir. Qu’Allah vous en accorde la possibilité.

Vous avez bâti une belle mosquée et les ahmadis du monde entier, qui nous regardent aujourd’hui grâce à la MTA voudront en connaître les détails. Elle a coutée 3,1 millions de dollars [néo-zélandais] et porte le nom de Baitul-Muqeet, qui était aussi le nom de la salle préexistante. La mosquée est située tout près d’une gare ferroviaire et de deux autoroutes. Le terrain est d’une superficie d’environs 1,75 hectares et a été acheté en 1999 ; il s’y trouvait déjà une salle de 256 mètres carrés. En 2002 on a bâti une salle de 112 mètres carrés pour les dames et ces deux salles étaient utilisées pour les prières. En 2006 lors de ma tournée je vous ai demandé de bâtir une mosquée : les travaux ont débuté en juillet 2012 et ont pris fin en août 2013. L’édifice comprend deux étages : le rez-de-chaussée est réservé pour les femmes. La salle principale de la mosquée est de 239 m2, il y a aussi une salle audio-vidéo, une salle de conférence, et toutes les facilités nécessaires pour les ablutions. Le minaret est haut de 18 mètres et demi et le dôme fait 8 mètres. Selon le conseil municipal les deux salles peuvent accueillir 600 fidèles, mais je crois que 750 peuvent y prier. Les salles existantes peuvent réunir, quant à elles, 300 fidèles. Selon moi la mosquée et ses salles annexes peuvent accommoder 1000 fidèles. Le parking peut accueillir 160 voitures.

La Langar Khana (cuisine communale) a couté 350 000 dollars néozélandais. Par la grâce de Dieu les ahmadis d’ici, respectant la tradition de la djama’at, on fait de grands sacrifices. Les femmes ont présenté leurs bijoux, les enfants leur argent de poche. On dit qu’a deux reprises à la fin du mois les caisses de la djama’at étaient vides et qu’il faillait payer les entrepreneurs : l’Amila (le conseil exécutif), les organisations auxiliaires et les membres de la djama’at ont déboursé plus de 100 000 dollars pour les payer sur le champ.

Certains individus ont contribué à eux-seuls plus de 100 000 dollars. En sus de cela chacun a consenti à des sacrifices selon ses moyens. Cette toute petite djama’at a fait des sacrifices extraordinaires, car les dépenses étaient très conséquentes. Qu’Allah bénisse amplement les biens et les personnes de tout ceux qui ont contribué financièrement pour la construction ou qui, n’ayant pas les moyens, ont sacrifié leur temps et travailler bénévolement pour les travaux. Qu’Allah accroit davantage leur sincérité et leur fidélité. Que leurs descendants soient toujours attachés à l’Ahmadiyya et qu’ils grandissent dans leur foi et leur sincérité, qu’ils accomplissent leurs Salat en respectant toutes ses exigences, qu’ils viennent à la mosquée et s’acquittent de leurs devoirs envers elles. Et qu’ils remplissent leurs maisons du souvenir de Dieu et qu’ils s’attellent à présenter le message de l’Islam véritable aux autres.

Durant les jours de la Jalsa consacrez vous davantage à la prière. Qu’Allah apporte en nous tous des changements purs. Je souhaite que nos cœurs regorgent, plus qu’auparavant, de la crainte divine, que ces changements purs fassent partie intégrante de notre vie et que nous profitions tous des prières faites par le Messie Promis (a.s) en faveur de ceux qui participent à la Jalsa.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

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