Sermons 2013

La mosquée et les obligations du croyant – sermon du 25-10-2013

Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 25 octobre 2013, à Brisbane, en Australie. Après le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, il a cité les versets suivants :

قُلْ أَمَرَ رَبِّي بِالْقِسْطِ وَأَقِيمُوا وُجُوهَكُمْ عِنْدَ كُلِّ مَسْجِدٍ وَادْعُوهُ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ كَمَا بَدَأَكُمْ تَعُودُونَ

يَا بَنِي آَدَمَ خُذُوا زِينَتَكُمْ عِنْدَ كُلِّ مَسْجِدٍ وَكُلُوا وَاشْرَبُوا وَلَا تُسْرِفُوا إِنَّهُ لَا يُحِبُّ الْمُسْرِفِينَ

Dis : « Mon Seigneur a prescrit la justice. Et concentrez votre attention correctement à chaque heureet lieu d’adoration et invoquez-Le, étant sincères dans votre foi à Son égard. Tout comme Il vous a amenés à l’existence, de même retournerez-vous à Lui. »

Ô enfants d’Adam ! Prenez soin de votre parure à chaque occasion et en chaque lieu d’adoration ; mangez et buvez sans dépasser les limites. Assurément, Il n’aime pas ceux qui commettent des excès. (Le Saint Coran, chapitre 7, versets 30 et 32)

Allah a, de part Sa grâce, permis aux ahmadis de Brisbane [en particulier] et de l’Australie [en général] de bâtir [ici] une mosquée et nous ne pourrons jamais assez Lui remercier pour cette faveur. Vous aviez acheté ce terrain il y a 15 ans de cela et vous y aviez bâti une mission house ainsi qu’une salle de prière. Mais en 2006 quand je suis venu ici pour la première fois, en dépit de la présence de ces bâtiments, ces lieux étaient dépourvus de l’ambiance qui règne aujourd’hui avec la construction de la mosquée.

Dieu a gracié la djama’at d’une relation unique qui existe entre elle et le Califat, une relation que l’on ne voit nulle part ailleurs. C’est le fruit des enseignements et du serment d’allégeance que le Messie Promis (a.s.) a enjoint à sa djama’at de respecter. D’ailleurs il a évoqué, dans ses conditions de la bai’ah, cette relation d’amour et de fraternité, une relation qui se perpétue avec l’établissement du Califat.

Nous avons construit cette mosquée pour la simple raison que nous en avons besoin et nous en construirons davantage car la djama’at progresse. Mais j’ai évoqué ici le Califat, car c’est aussi en raison de l’appel lancé par le Calife ces mosquées voient le jour [ici et ailleurs].

Je ne cesse d’encourager les djama’at en ce sens, car c’est là un moyen [efficace] pour accomplir le tabligh, un fait qui s’avère exacte dans la réalité. Quand j’étais ici en 2006, j’avais dit qu’une salle de prière avait son importance certes, mais qu’une mosquée était aussi nécessaire et la djama’at a répondu a mon appel. Et ayant fait face à des obstacles vous avez vite compris que les riverains ont une toute autre idée de ce qu’est une mosquée. Il y avait un centre de prière, les gens venaient y prier, l’on y organisait aussi peut-être les autres activités de la djama’at, mais quand on a demandé le permis de construire l’hostilité des voisins s’est manifestée. En fin de compte Dieu a accordé Sa grâce et après 8 ou 9 mois vous avez obtenu le permis, et en décembre 2012 a débuté la construction de la première mosquée ahmadie dans l’état du Queensland.

Vous avez maintenant une belle mosquée qui a coûté 6 500 000 de dollars, somme qui inclus aussi la rénovation de la salle. Les membres de la djama’at ont fait preuve d’une grande générosité : un ahmadi a offert 125 000 dollars et un autre 100 000 ; chacun a consenti à des sacrifices selon ses revenus et peut-être que d’aucuns l’on fait au-delà de leurs moyens. Les femmes, respectant les traditions des dames de la djama’at Ahmadiyya, on offert leurs bijoux : qu’Allah bénisse les biens et les personnes de tous ceux et celles qui ont consenti à ces sacrifices.

Sachez néanmoins que ces sacrifices, cet esprit d’amour et de sincérité, cette obéissance, ne doivent point être des sentiments passagers parmi les ahmadis. L’on ne doit pas non plus restreindre ces sentiments à sa personne ; il faut les transmettre à la nouvelle génération : c’est en ce termes que réfléchit un véritable ahmadi.

Ces sentiments se perpétueront quand nous serons vigilants quant aux préceptes de Dieu, quand nous établirons un lien sincère avec Lui, quand nous nous acquitterons de nos devoirs envers la mosquée et quand nous respecterons le serment d’allégeance prêté aux mains du Messie Promis (a.s.), le serviteur dévoué du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

C’est en respectant ces exigences et en se le remémorant à tout instant que nous pourrons nous acquitter de nos devoirs. Aujourd’hui je vous présenterai quelques préceptes [du Coran] afin que nos enfants et nous, nous puissions atteindre cet objectif.

Dans les versets 30 et 32 de la sourate Al-Araf, Dieu évoque la mosquée ainsi que Ses attentes à propos du croyant, affirmant que ce denier méritera Son amour s’il respecte Ses consignes.

Il enjoint en premier la justice : en effet il est essentiel que l’équité règne à la maison – la première brique de l’édifice social – dans la société dans son ensemble et dans les relations internationales. Et c’est là que la paix règnera à tous les niveaux dans le monde.

Le non respect de cette exigence, peut engendrer des troubles dans le monde et c’est le cas [dans la réalité]. La justice ne se limite pas uniquement à la société et aux relations humaines. Mettre en pratique ce que Dieu préconise requiert que l’on respecte les exigences de la justice. L’adorer comme Il nous l’ordonne de le faire signifie rendre justice à l’Ibadah et c’est l’adorateur lui-même qui en profite.

Il incombe ainsi à tout véritable croyant d’assumer ses responsabilités envers l’Ibadah. Et il en sera ainsi quand vous protégerez vos cinq prières quotidiennes, quand vous serez vigilants et assidus à ce propos et quand elles apporteront en vous des changements purs et quand, de surcroit, vous vous acquitterez de vos devoirs envers les créatures de Dieu.

Parmi les droits de ces derniers il est stipulé, à titre d’exemple, que le mari doit s’acquitter de ses devoirs envers son épouse, satisfaire ses besoins, la traiter avec compassion et respecter les parents, les frères et sœurs de cette dernière, ne pas convoiter sa richesse, accomplir ses devoirs envers ses enfants, se soucier de leur éducation et leur servir d’exemple afin qu’ils soient toujours attachés à la foi.

Souvenez-vous que les garçons, en particulier les jeunes adolescents de 12-13 ans, respecteront la foi quand ils constateront que leur père est respectueux des préceptes de la foi, qu’il protège ses ibadah, et qu’il lit régulièrement le Coran. J’ai constaté qu’en général les mères sont plus soucieuses de l’état spirituel de leurs enfants, ou du moins elles en font mention et me demandent de prier en ce sens. Toute femme, toute épouse doit de même assumer ses responsabilités et accomplir ses devoirs à la maison : c’est sa première priorité. Elle se doit d’être respectueuse à l’égard de son mari et de la famille de celui-ci, d’éduquer ses enfants et de les surveiller.

Ces parents qui vivent dans la société occidentale doivent s’inquiéter davantage de l’entrainement moral et spirituel de leurs enfants. Cela requiert toute leur attention et c’est une responsabilité qui incombe au père comme à la mère.

Faites comprendre à ces enfants qu’ils sont des musulmans ahmadis. Sensibilisez-les quant à leurs responsabilités et pour ce faire les parents doivent comprendre les leurs en premier. Dites à ces enfants qu’il doit y avoir une distinction entre eux et les autres.

La nouvelle génération se cramponnera à la Foi si la tarbiyyah se fait sur cette ligne. Voilà en somme comment s’acquitter, en toute équité, de ses devoirs envers ses enfants. Si les parents ne servent pas d’exemples et s’ils négligent leur progéniture, ils ne seront point équitables.

Nos relations [avec autrui] dans la société sont aussi importantes : et tout homme ou femme qui se dit croyant, ou qui du moins l’aspire à l’être, doit s’acquitter de ses devoirs envers ses congénères. La justice doit primer dans toutes nos transactions. Allah affirme que la djama’at des croyants est un seul corps ; il en sera ainsi quand on ressentira la souffrance de l’autre, quand on respectera les droits d’autrui ainsi que les exigences de la justice. Si un membre du corps souffre, c’est le corps tout entier qui souffre : c’est ainsi que l’on doit ressentir la peine de l’autre.

Quand nous informons les autres que l’Islam enjoint l’équité cela impressionne plus d’un ; mais il nous incombe aussi [leur] montrer l’exemple pratique [de ce conseil]. A nous de leur dire que ce n’est pas un précepte du passé mais c’est ainsi qu’agit le véritable croyant.

Des non-musulmans, des Australiens, étaient présents lors de la réception organisée dans le cadre de l’ouverture de la mosquée : je leur disais que si l’on n’est point équitable envers autrui rendre culte à Dieu ne servira à rien. Mais si l’on s’acquitte de ses devoirs envers ses congénères, toute action seraibadah (adoration de Dieu) et cela embellira davantage les actes d’adorations. Le musulman qui comprend l’importance de l’ibadah et de la Salat sera toujours enclin à s’acquitter, en toute équité, de ses devoirs envers autrui. Et c’est un ahmadi comprend mieux que les autres cette vérité, car il a accepté l’Imam de l’époque et lui a prêté allégeance afin de mériter les faveurs divines de saisir le but de sa création.

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Ainsi, être bon envers la race humaine et avoir de la compassion pour elle est un type d’adoration admirable et c’est une manière certaine d’obtenir le plaisir d’Allah, le Tout-Puissant. » (Malfuzat, nouvelle édition vol. 4, p. 438)

Voilà cet enseignement sublime qui nous permettra de respecter les exigences de la justice d’une part et qui nous rapprochera de Dieu d’autre part. Nous profiterons de l’amour de Dieu quand nous nous acquitterons de nos obligations envers les hommes et quand nous visiterons les mosquées pour remplir nos devoirs envers Allah. C’est ainsi que le croyant tirera un vrai plaisir de ses ibadah ; d’ailleurs il s’attirera les faveurs divines en respectant l’injonction :

وَأَقِيمُوا وُجُوهَكُمْ عِنْدَ كُلِّ مَسْجِدٍ

« Et concentrez votre attention à chaque lieu d’adoration. »

Tous nos efforts doivent s’accompagner de l’action de Dieu, car nous ne pourrons mériter aucune vertu par nos seuls moyens. Sans la main de Dieu nos œuvres n’engendreront pas les meilleurs résultats, nous ne mériterons aucune récompense. Nos pieux désirs et nos efforts constants maintiendront notre attention sur Dieu et Il exaucera nos prières : c’est cela la vraie ibadah et c’est ainsi que nous profiterons de la bonne nouvelle : « Je réponds à l’appel de celui qui me supplie. »

Le Messie Promis (a.s.) dit : « Pour que ses prières soient exaucées l’homme doit apporter en sa personne des changements purs. S’il ne peut éviter les vices et s’il outrepasse les limites fixées par Dieu ses prières seront sans effets. »

L’on pourra implorer Dieu en toute sincérité quand l’on respectera les limites qu’Il a prescrites. Et c’est en étudiant le Saint Coran pour en faire sortir les préceptes de
Dieu que nous pourrons atteindre ce but. Si ces consignes sont respectées elles rapprocheront le croyant d’Allah et il verra les signes de l’exaucement de ses prières.

Allah déclare : « Ô enfants d’Adam ! Prenez soin de votre parure à chaque occasion et en chaque lieu d’adoration… » La parure d’un croyant est le vêtement de la Taqwa qu’il porte.

Le Messie Promis (a.s.) dit : « La beauté spirituelle de l’homme exige de suivre toutes les voies subtiles de la Taqwa. Ces dernières sont les ornements et les fioritures de cet éclat spirituel. [Il est évident qu’il faut] respecter de son mieux les charges confiées par Dieu et ses engagements spirituels et utiliser à bon escient – de la tête jusqu’aux pieds – toutes ses aptitudes externes et ses membres physiques, à l’instar des yeux, des oreilles, des mains, des pieds, et les autres membres de son corps, ainsi que ses aptitudes internes à l’instar de son cœur et de ses bonnes mœurs. [Cela signifie aussi] éviter de les utiliser à mauvais escient et être vigilant quant aux assauts furtifs [du vice]. Et il faut aussi respecter ses devoirs envers autrui. Toute la beauté spirituelle de l’homme est liée à [l’observance de] cette prescription […]

Libas-ut-Taqwa est une expression du Saint Coran ; cela indique que la beauté spirituelle est tributaire de la Taqwa. La Taqwa indique que l’homme doit s’évertuer à respecter toutes ses charges et tous ses engagements spirituels qui le lient à Dieu ; et il doit en faire de même concernant les charges et engagements qui le lient à la création de Dieu. Il doit s’appliquer à honorer les exigences les plus subtiles de ces engagements. » (Brahin-e-Ahmadiyya, 5e partie, Ruhani Khaza’in, vol. 21, pp. 209-210)

Les attaques furtives signifient ici que Satan pousse l’homme à utiliser ses aptitudes à mauvais escient. Le Messie Promis (a.s.) souligne qu’il faut que nous respections ces engagements et ces promesses, parmi lesquelles il y a celle de préférer la foi à ce monde. Si nous agissons en ce sens insha Allah nos ibadah nous rapprocherons de Dieu. Nous témoignerons des signes de l’exaucement de nos prières. Et chacune de nos actions sera un moyen pour mériter le plaisir de Dieu et nous viendrons à la mosquée uniquement pour Sa cause.

Brisbane interieur mosquee-petit

La mosquée attirera l’attention des gens si vous respectez vos engagements. Il ne faut point se contenter de l’avoir construit car vos responsabilités sont maintenant encore plus importantes.

J’ai cité le Messie Promis (a.s.) qui affirme que l’on pourra faire montre de Taqwa quand on s’acquittera de ses devoirs envers Dieu et envers autrui, quand l’on s’efforcera de rehausser le niveau de ses ibadah, quand l’on protégera ses prières tout en respectant la sainteté de la mosquée.

D’aucuns me demandent de prier pour eux : j’en ai rencontré certains ici, mais la physionomie de leur visage dévoile que leurs requêtes de prières ne sont que formalité ou que ces personnes ne prient même pas. Quand je leur demande s’ils accomplissent leurs prières quotidiennes, ils tournent autour du pot, sans répondre à ma question.

Demander aux autres de prier pour soi alors que l’on ne prie pas soi-même est une pratique condamnable. Le Messie Promis (a.s.) est venu augurer la renaissance de l’Islam, créer un nouveau ciel et une nouvelle terre. Nous ne pourrons pas atteindre ce but tant que nous tous, hommes et femmes, jeunes et vieux, nous ne marchons pas sur la voie de la Taqwa et nous ne respectons pas nos devoirs envers Dieu ainsi que nos engagements.

Si vous me faites des requêtes de prière, il vous incombe de prier pour votre personne. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit la même chose à l’un de ses compagnons : « Si tu veux que je prie pour toi, aides-moi par tes supplications et par tes actions. »

L’objectif des communautés divines est d’établir un lien avec Dieu. C’est pour cette raison que le Messie Promis (a.s.) a dit : « Soyez les amis de Dieu et non pas les adorateurs des amis de Dieu. Soyez des saints et non pas les adorateurs des saints. » à savoir qu’il faut se cramponner à Dieu. Les croyants doivent s’entre-aider avec des prières et en s’acquittant mutuellement de leurs devoirs.

Vous devez atteindre cette norme afin d’attirer l’attention des autres. Mais que l’on se souvienne qu’être un saint ou wali ne signifie guère se croire investit d’une autorité quelconque. On doit être un saint ou un wali afin d’être en communion avec Dieu et il en sera ainsi quand l’on sera fidèle envers le Califat et attaché à la djama’at car selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le progrès est destiné à ceux qui sont unis au sein de la djama’at.

La construction de cette mosquée accroit davantage les responsabilités des ahmadis. Ils doivent y venir en portant la parure que préconise Dieu. C’est là une autre responsabilité : vous devez vous acquittez de vos obligations les uns envers les autres et transmettre le message de l’Islam aux autres.

Si vous agissez ainsi certainement vos sacrifices de temps et de biens pour la mosquée seront agrées par Dieu. Venez-y avec ces sentiments et remplissez-la. Selon un hadith ceux qui se présentent à la mosquée matin et soir seront les invités de Dieu. Il est aussi dit que si le croyant consacre toute son attention à Dieu durant la période entre les deux prières, il sera à l’image de celui qui protège ses frontières, c’est-à-dire, il sera à l’abri de Satan. Il incombe à un ahmadi d’atteindre cette norme en ce monde où règne le matérialisme.

Dans le verset 32 [cité plus haut] Allah déclare :

وَكُلُوا وَاشْرَبُوا وَلَا تُسْرِفُوا إِنَّهُ لَا يُحِبُّ الْمُسْرِفِينَ

« …mangez et buvez sans dépasser les limites. Assurément, Il n’aime pas ceux qui commettent des excès. »

Il faut manger et boire équilibré de ce qui est Halal (licite) et Tayyib (pur), car la nourriture a de l’effet sur les pensées et les sentiments. S’empiffrer provoque la paresse et se gaver la nuit empêche de se réveiller pour la prière du matin. [Selon le Coran] un signe des non-croyants est qu’ils ne pensent qu’à manger et à boire, à l’instar des animaux. La tâche du croyant est plus élevée, son but c’est d’adorer Dieu.

Allah a créée toute chose licite et pure pour le bien-être de l’homme, il peut certainement en profiter, mais son but ultime est d’acquérir le plaisir de Dieu. Pour ce faire il ne doit pas commettre d’excès ou accorder une importance outrancière à ce monde matériel. Si sa subsistance matérielle devient un obstacle et que ses plaisirs ont prééminence sur l’ibadah, l’homme s’attirera le déplaisir d’Allah. C’est l’équité qui doit primer en toute chose et c’est ce qui plait à Dieu. Si les occupations mondaines vous font oublier la foi, vous détournent de la prière vous priverez des faveurs divines. Qu’Allah nous protège de ces excès qui nous éloignent de Lui.

La majorité des membres de la djama’at comprennent ces responsabilités et c’est là une faveur divine. Quant aux sacrifices, ils y participent le cœur sur la main, ayant saisi son importance et ne dépensant pas sur leurs personnes.

Il vous faut maintenant remplir cette mosquée et être constants en ce sens. Vous en avez une qui est belle et grande, composée d’un minaret et d’un dôme. Un millier de personnes peuvent y accomplir leurs prières ici et dans la salle [annexe]. Aujourd’hui vous n’êtes que 500 ou 600, dont un grand nombre venus de Sydney et d’ailleurs, et il y a encore de la place. Ainsi les ahmadis de Brisbane à eux seuls ne suffiront pas pour remplir cette mosquée. En tout cas je prie que ce nombre augmente et que cette mosquée soit vite exigüe. Mais notre vraie joie sera la voir remplie, non pas de Pakistanais, mais des gens issues de la population locale.

Ce désir et cette tâche ne pourront se faire sans le tabligh. Faites des efforts et prier en ce sens. Qu’Allah fasse que cette mosquée soit étroite et que nous puissions en bâtir d’autres.

Ce lieu de culte n’est pas votre objectif final, ce n’est que le premier pas. Le Messie Promis (a.s.) affirme que les gens connaitront l’Islam grâce aux mosquées et qu’elles les attireront. Qu’Allah fasse qu’il en soit ainsi. Là où nous avons construit ces édifices la renommée de l’Islam s’est accrut. Comprenez votre responsabilité, car cette renommée focalisera l’attention des riverains sur vous.

Vous avez émigré du Pakistan parce que là-bas vous ne pouviez pas prier en toute liberté, vous ne pouviez vous dire musulmans. Et vous tous en grande majorité n’êtes pas ici en raison de vos mérites, mais à cause de l’opposition que subit l’Ahmadiyya au Pakistan. Insufflez en vos enfants la reconnaissance envers Dieu : pour ce faire nous devons remplir cette mosquée, respecter nos obligations envers elles et prêcher le message de l’Ahmadiyya.

Aujourd’hui on intente des procès contre les ahmadis [au Pakistan] pour des raisons grotesques. Je lisais récemment dans mon courrier que [des non-ahmadis] ont déposé une plainte dans un village. Le plaignant raconte : « J’ai vu un édifice comportant un minaret et un dôme, mais quand je me suis approché j’ai su que c’était la mosquée des Qadianis et cela m’offusqué. Pendant quatre jours j’ai cherché à connaître ceux qui l’avaient bâtie. Et j’ai su que huit personnes prient ici ; je leur ai demandé de détruire le minaret et le dôme, mais ils ont refusé et cela m’a profondément blessé. »

C’est là la situation dans de petits villages au Pakistan. Voilà ce que les ahmadis subissent là-bas et certains d’entre vous [qui êtes ici] ont enduré la même chose : n’oubliez jamais cela et accomplissez vos devoirs. Qu’Allah nous en accorde la possibilité.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)