Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Fri, 26 Apr 2024 08:56:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Foi sans faille des musulmans https://islam-ahmadiyya.org/foi-sans-faille-des-musulmans/ Fri, 26 Apr 2024 08:53:42 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3924
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  • Sermon du vendredi 12 avril 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Avant le Ramadan [j’évoquais] les Ghazwât (expéditions militaires) du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et je mentionnais les événements de la bataille d’Ouhoud dans ce contexte, présentant aussi [certains aspects] de la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Je reprendrai le même thème aujourd’hui. Selon les récits, la mère de Sa’d Ibn Mou’âdh s’est approchée du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    L’Envoyé d’Allah (s.a.w) était à cheval et Sa’d Ibn Mou’âdh tenait les rênes de sa monture. En le voyant, Sa’d Ibn Mou’âdh a dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Ô Envoyé d’Allah (s.a.w) ! Voici ma mère ! » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a répondu : « Qu’elle soit la bienvenue ! » Il a arrêté son cheval : la femme s’est approchée pour regarder le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci lui a présenté ses condoléances suite au martyre de son fils, ‘Amr Ibn Mou’âdh.

    Elle a répondu : « Ma tristesse a disparu en vous voyant sain et sauf. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit à Oumm Sa’d : « Bonne nouvelle à toi, Oumm Sa’d et présente ces bonnes nouvelles au foyer de tous les martyrs ! Toutes ces personnes tuées sont ensemble au paradis et ont toutes intercédé en faveur de leurs proches. »

    C’est-à-dire que les martyrs ont intercédé auprès de Dieu en faveur de leurs parents.

    Oumm Sa’d a déclaré : « Ô Envoyé d’Allah ! Nous sommes tous satisfaits du décret [de Dieu] et sommes ravis. Suite à cette bonne nouvelle, qui pleurera la mort des martyrs ? »

    Quelle foi sublime en ces personnes et quelle soumission sans faille au décret de Dieu !

    Ensuite, elle a demandé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Ô Envoyé d’Allah (s.a.w) ! Priez pour les familles endeuillées de tous les martyrs ! »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prié en faveur de tous les proches des martyrs d’Ouhoud en ces termes :

    « Ô Allah ! Dissipe leur tristesse, leur douleur ! Enlève leurs malheurs ! Fais de ces successeurs de martyrs les meilleurs des successeurs ! »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) évoque la fidélité des gens de Médine en ces termes : « Quand le Saint Prophète (s.a.w.) est revenu de la bataille d’Ouhoud, les femmes et les enfants de Médine sortirent de la ville pour l’accueillir. La chamelle du Saint Prophète (s.a.w.) était tenue par un ancien et brave compagnon [de parmi les] Ansâr, Sa’d Ibn Mou’âdh, qui marchait fièrement au-devant. Près de la ville, il a rencontré sa mère âgée, dont la vue était faible. Elle avait perdu un fils à Ouhoud. La vieille femme avait des cataractes et sa vue était faible. Elle se tenait devant les femmes et commença à regarder autour d’elle, essayant de savoir où se trouvait le Saint Prophète (s.a.w.). Sa’d Ibn Mou’âdh comprit que sa mère serait choquée lorsqu’elle apprendrait la nouvelle du martyre de son fils. Par conséquent, il a voulu que le Saint Prophète (s.a.w.) l’encourage et la console. Dès qu’il a vu sa mère, il a dit : « O Messager d’Allah (s.a.w.) ! Voici ma mère ! Voici ma mère ! » C’est-à-dire qu’il a dit deux fois que sa mère arrivait. Le Saint Prophète (s.a.w.) s’est arrêté et a déclaré : « Femme ! Il est vraiment malheureux qu’un de tes fils soit tombé en martyr. » La vue de la vieille femme était faible ; elle ne pouvait donc pas voir son visage. Elle a continué à regarder autour d’elle jusqu’à ce que finalement ses yeux se posent sur le visage du Saint Prophète (s.a.w.). Elle s’est approchée du Saint Prophète (s.a.w.) et dit : « Ô Messager d’Allah, quand je vous ai vu sain et sauf, comprenez que j’ai rôti ce malheur et je l’ai avalé. »

    Cette femme avait atteint le comble de la vieillesse, mais avec grande bravoure elle a dit : « Le chagrin de mon fils ne me consumera pas ! Tant que le Saint Prophète (a.s.) est vivant, j’avalerai ce chagrin. La mort de mon fils ne me tuera pas. Au contraire, la pensée que le Saint Prophète (a.s.) est vivant et que mon fils a donné sa vie pour sa protection me donnera de la force. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) avait une fois demandé aux femmes ahmadies, en citant un incident similaire : « Avez-vous la même passion pour la foi ? »

    Après avoir cité cet incident, il a attiré l’attention des femmes ahmadies sur l’importance de la prédication en disant : « Ces femmes se tenaient aux côtés des hommes pour la diffusion du message de l’islam. Le monde musulman se dit fier des sacrifices de ces femmes musulmanes. Vous, les suivantes du Messie Promis (a.s.), affirmez que vous croyez en lui et qu’il est le deuxième avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En d’autres termes, vous clamez que vous représentez le deuxième avènement de ces femmes-compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Mais dites-moi si vous avez les mêmes sentiments pour servir la religion ? Possédez-vous la lumière que détenaient les femmes-compagnons ? Vos enfants sont-ils aussi pieux que ceux de ces femmes-compagnons ? Si vous réfléchissez, vous constaterez que vous êtes bien loin des compagnons… »

    Ensuite le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Ces sacrifices pour lesquels elles ont mis en jeu leur vie ont été si appréciés par Dieu qu’Il leur a accordé le succès en très peu de temps. Ces compagnons hommes et femmes ont accompli en quelques années les œuvres que d’autres peuples n’ont pas pu accomplir sur plusieurs siècles. »

    Alors, si nous voulons voir du progrès, il faudra cultiver cette foi, cette passion, et cette sincérité dans notre engagement.

    J’ai déjà mentionné certains de ces récits qui, à l’instar du dernier, ont été rapportés dans différentes sources. Cependant, ce sont des événements qui, lorsqu’ils sont entendus encore et encore de différentes manières, créent un sentiment extraordinaire de foi et d’enthousiasme. En particulier, quand le Mouslih Maw’oud (ra) en parle, ces moments se déploient devant nous sur un tableau plus vaste, ne restant pas de simples occurrences isolées.

    Il a cité le récit d’une de ces femmes de l’aube de l’islam.

    « Le champ de bataille d’Ouhoud se trouvait à huit ou neuf milles de Médine. Lorsque la nouvelle de la mort du Saint Prophète (s.a.w.) est parvenue à Médine, les femmes, pleurant et gémissant à profusion, sont sorties de la ville et se sont précipitées vers le champ de bataille. En cours de route, la plupart des femmes ont appris la nouvelle que le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) était sain et sauf et se sont arrêtées là, mais une femme s’est précipitée follement jusqu’à Ouhoud. Le mari, le frère et le père de cette femme avaient été tués à Ouhoud, et certains récits mentionnent également la mort d’un fils. Lorsqu’elle est arrivée près de l’armée musulmane, elle a demandé à un compagnon du Prophète (s.a.w.) comment se portait le Saint Prophète (s.a.w.). Comme celui qui donnait la nouvelle était rassuré sur le sort du Saint Prophète (s.a.w.), il lui a dit : « Femme, il est regrettable que ton père ait été tué dans cette bataille. » Sur quoi, la femme a répliqué : « Tu es bizarre. Je te demande comment se porte le Saint Prophète (s.a.w.) et tu m’informe que mon père a été tué. » Sur quoi, le compagnon a dit : « Femme ! Je suis désolé. Ton mari a également été tué dans cette bataille. » Sur quoi, la femme a réplique : « Je ne t’ai pas interrogé sur mon mari. Je te demande comment se porte le Saint Prophète (s.a.w.). » Sur quoi, le compagnon lui a dit : « Femme ! Je suis désolé, ton frère a également été tué dans cette bataille. » La femme a répliqué vivement : « Je ne t’ai pas interrogé sur mon frère. Je te demande comment se porte le Saint Prophète (s.a.w.). Dis-moi comment se porte le Saint Prophète (s.a.w.) ! » Lorsque les gens ont vu qu’elle ne se souciait pas de la mort de son père, de son frère et de son mari, et qu’elle ne voulait que demander des nouvelles du Saint Prophète (s.a.w.), ils ont compris ses sentiments sincères et ont dit : « Femme ! Le Saint Prophète (s.a.w.) se porte bien. »

    Sur quoi, elle a dit : « Dites-moi où il est ! » ; et elle a couru vers l’endroit où se trouvait le Saint Prophète (s.a.w.). Arrivée là-bas, elle s’est agenouillée devant le Saint Prophète (s.a.w.), puis elle a pris le pan de son vêtement et a dit : « O Messager d’Allah, que mes parents soient sacrifiés pour vous ! Tant que vous êtes vivant, la mort d’un autre m’importe peu ! Je n’ai besoin que de vous. Si vous êtes vivant, je ne me soucie de la mort de personne. »

    Le Mouslih Maw’oud déclare : « Regardez à quel point cette femme aimait le Saint Prophète (s.a.w.). Les gens lui donnaient des nouvelles de la mort de son père, de son frère et de son mari, l’un après l’autre, mais elle répondait toujours la même chose : « Dites-moi comment se porte le Saint Prophète (s.a.w.). » En bref, cette femme a elle aussi fait preuve d’un amour immense pour le Saint Prophète (s.a.w.). »

    Voilà ce qu’il a dit à propos des musulmanes du début de l’islam. Dans son ouvrage Introduction à l’étude du Coran, le Mouslih Maw’oud a décrit la situation après la bataille d’Ouhoud et a esquissé le caractère du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) et l’amour de ses compagnons hommes et femmes à son égard.

    Il déclare : « Quand l’armée musulmane retournait vers Médine, la rumeur de la mort du Prophète(s.a.w.) et la nouvelle de la dispersion de l’armée musulmane avait atteint Médine. Femmes et enfants se lancèrent dans la direction d’Ouhoud. Beaucoup d’entre eux apprirent la vérité et s’arrêtèrent. Une femme de la tribu des Banou Dînâr continua jusqu’à Ouhoud, toute affolée. Elle avait perdu dans la bataille son mari, son père et son frère. Selon certains commentateurs, elle avait aussi perdu un fils. (Il s’agit du premier récit.) Quand on l’informa que son père était mort, elle répondit : « Dis-moi comment se porte le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.). » Celui qui l’informait savait que le Prophète(s.a.w.) était vivant et il ne répondit pas tout de suite à sa question, mais lui dit que son frère, son mari et son fils étaient morts eux aussi. A chaque nouvelle, elle continuait à demander : « Qu’a fait le Prophète(s.a.w.) de Dieu ? »

    Cette expression était étrange en apparence. Et c’est pour cette raison que les historiens ont écrit que cela signifiait qu’elle demandait ce qui est arrivé au Prophète (s.a.w.). C’est-à-dire, ils ont présenté un autre sens. Mais en réalité, dit le Mouslih Maw’oud, cette phrase n’est pas erronée, mais tout à fait correcte dans le langage familier des femmes. Les femmes ont des émotions très intenses et elles parlent parfois aux morts comme s’ils étaient vivants. Si son mari ou son fils meurt, elle a tendance à se plaindre à lui et à lui demander pourquoi il l’abandonne ou elle dit : « Mon fils ! Pourquoi m’abandonnes-tu dans ma vieillesse ?

    C’est une manifestation très subtile de la nature humaine face à l’intensité du chagrin. C’est ainsi que cette femme a réagi à la nouvelle de la mort du Saint Prophète (s.a.w.). Elle n’était pas prête à le croire mort, et les autres ne pouvaient pas non plus contredire cette nouvelle. C’est pourquoi, dans l’intensité de son chagrin, elle répétait : « Qu’a fait le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) ? ». C’est-à-dire : « Comment un homme aussi fidèle a-t-il pu nous infliger une telle douleur ? ». Lorsque les gens ont constaté qu’elle ne se souciait pas de son père, de son frère et de son mari, ils ont compris ses sentiments sincères et ont dit : « Mère d’Untel ! Le Saint Prophète (s.a.w.) est en sécurité, par la grâce de Dieu, comme tu le souhaite. » Sur quoi, elle a dit : « Montrez-le-moi, où est-il ? » Les gens ont dit : « Avance ! Il est debout devant, là-bas. » La femme a couru vers le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a en s’agrippant à ses vêtements, elle a dit : « O Messager d’Allah ! Que mes parents soient sacrifiés pour vous ! Tant que vous êtes en sécurité, peu m’importe la mort d’un autre. »

    Le Mouslih Maw’oud déclare : « Les hommes ont montré cet exemple de foi dans la bataille, et les femmes ont montré cet exemple de dévouement, comme je l’ai décrit. Le monde chrétien est fier du courage de Marie-Madeleine et de ses compagnes, qui se sont rendues à la tombe du Christ à l’aube, se cachant des ennemis. Je leur dis : Venez et voyez mes fidèles et mes dévoués, dans quelles conditions ils l’ont soutenu, et dans quelles conditions ils ont élevé le drapeau du monothéisme. »

    Après avoir fait enterrer les morts, le Saint Prophète(s.a.w.) retournait à Médine quand il vit des femmes et des enfants qui venaient de la ville pour le recevoir. La chamelle du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) était tenue en bride par Sa’d Ibn Mou’âdh(r.a), un chef de Médine, qui le conduisait avec pompe comme pour proclamer au monde que les musulmans avaient, après tout, réussi à ramener le Saint Prophète(s.a.w.) à Médine sain et sauf. »

    C’est là le style utilisé par le Mouslih Maw’oud (r.a.)

    Tout près de la ville, il a rencontré sa mère dont la vue était faible. Son fils, ‘Amr Ibn Mou’âdh, a également été tué à Ouhoud, comme je l’ai déjà mentionné en détail. Le Messager d’Allah (s.a.w.) a dit : « Femme ! Je suis désolé pour la mort de ton fils » lorsqu’il l’a vue. La noble femme de répondre : « Ô Messager, lorsque je vous ai vu sain et sauf, j’ai rôti mon chagrin et je l’ai avalé. » « Rôtir mon chagrin et l’avaler ! », quelle étrange expression ! Quels profonds sentiments d’amour exprime-t-elle !

    Le chagrin dévore l’homme. Cette femme dont l’échine était brisée en raison de sa vieillesse a déclaré avec bravoure : « Le chagrin causé par mon fils ne me consumera pas. Tant que le Saint Prophète (a.s.) est vivant, je consumerai ce chagrin. La mort de mon fils ne me tuera pas. Au contraire, la pensée que le Saint Prophète (a.s.) est vivant et que mon fils a donné sa vie pour sa protection me donnera de la force. »

    Tels étaient leurs sentiments ! Exprimant ces sentiments, le Mouslih Maw’oud (r.a.) a prié pour les Ansâr en ces termes : « Ô Ansâr, ma vie vous est sacrifiée, quel grand mérite que celui que vous avez acquis ! »

    Quel était l’exemple du Saint Prophète (s.a.w.) face à l’attitude des hypocrites et des Juifs de Médine et à la ferveur d’Oumar contre leur comportement ?

    Selon les récits, lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) est arrivé à Médine après la bataille d’Ouhoud, les hypocrites et les Juifs ont commencé à célébrer et à insulter les musulmans, en disant : « Muhammad (s.a.w.) recherche la royauté ! (A Dieu ne plaise !), et aucun prophète n’a jamais subi autant de pertes que lui ! »

    Il a lui-même été blessé et ses compagnons également, et ils disaient : « Si vos hommes qui ont été tués avaient été avec nous, ils n’auraient jamais été tués. »

    ‘Oumar a demandé au Saint Prophète (s.a.w.) l’autorisation de tuer les hypocrites qui tenaient ces propos. Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Ne font-ils pas profession de foi en disant qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah ? Ne disent-ils pas Lâ ilâha il-lal-lâh et ne disent-ils pas ‘Muhammad est le messager d’Allah’ ? Ils récitent bien la Kalimah (chahâdah), n’est-ce pas ? »

    ‘Oumar a répondu : « Oui, bien sûr, ils la récitent. Mais ils tiennent des propos d’hypocrites en même temps. »

    ‘Oumar a ajouté : « Mais ils le disent par peur de l’épée. » Ils récitent la Kalimah par peur. Mais leur intention est claire et qu’Allah a mis à nu leur haine ; il faut se venger d’eux et les punir. »

    Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a répondu : « On m’a interdit de tuer celui qui fait profession de foi, qui dit Lâ ilâha il-lal-lâhou, Mouham-madour Rasouloul-lâh. On m’a interdit de tuer celui qui a récité cette Kalima. »

    Ceci doit suffire pour réduire au silence ces prétendus oulémas qui accusent les ahmadis d’être des mécréants et qu’il est permis de les tuer, ces même Ahmadis qui récitent la Kalimah sincèrement et dont les cœurs ne recèlent pas une once d’hypocrisie. Certains sont tombés en martyrs pour cette raison.

    Ce sont ces mêmes prétendus oulémas qui ont terni le visage de l’islam.

    Il existe différents récits sur les prières funéraires des martyrs d’Ouhoud. Je les ai déjà mentionnées, mais je vais citer ici un récit du Sahîh Al-Boukhâri, qui nous éclaire sur le rang et la position des Compagnons ayant participé à la bataille d’Ouhoud, ainsi que sur les prières du Saint Prophète (s.a.w.) en leur faveur.

    ‘Ouqbah Ibn ‘Âmir a rapporté que le Saint Prophète (s.a.w.) avait accompli la prière funéraire des martyrs d’Ouhoud huit ans après la bataille, comme s’il disait au revoir aux vivants et aux morts. Puis il est monté en chaire et a déclaré : « Je serai votre avant-coureur et votre témoin, et notre point de rencontre sera le bassin. Je le vois d’où je suis. Je ne crains pas que vous commettiez le chirk (l’association), mais je crains que vous ne sombriez en ce monde et ne vous battiez entre vous pour acquérir le monde. »

    Les événements ultérieurs ont prouvé que cette crainte du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) était bien fondée.

    Ibn ‘Abbâs rapporte que le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Lorsque vos frères sont tombés en martyrs à Ouhoud, Allah a placé leurs âmes dans le ventre d’oiseaux verts. Ils descendaient sur les rivières du Paradis, en mangeaient les fruits et résidaient dans des chandeliers en or suspendus sous l’ombre du Trône. Lorsqu’ils ont mangé, bu et se sont reposés à leur guise, ils ont dit : « Qui informera nos frères que nous sommes vivants au Paradis et que nous recevons de la nourriture, afin qu’ils ne soient pas découragés du Jihad et qu’ils ne se dérobent pas au moment de la guerre ? »

    Allah le Sublime a dit : « Je les informerai de votre part. »

    Puis Allah a révélé ce verset :

    وَلَا تَحْسَبَنَّ الَّذِينَ قُتِلُوا فِي سَبِيلِ اللَّهِ أَمْوَاتًا ۚ

    « Ne pensez pas que ceux qui sont tués dans la voie d’Allah sont morts. » (3:170)

    Les commentateurs et les narrateurs de hadiths citent parfois tel incident comme la cause de la révélation d’un verset. Or cela n’est pas nécessairement le cas. Les martyrs de Badr jouissent d’un grand statut à l’instar des autres martyrs et il y a même un verset dans la sourate Al-Baqarah à leur sujet.

    Puis, on trouve une autre tradition rapportée par Jâbir Ibn ‘Abdillâh, selon laquelle le Saint Prophète (s.a.w.) disait : « Lorsque je me souviens des martyrs d’Ouhoud, je jure par Dieu que je souhaite avoir été avec mes compagnons sur le col de la montagne. » Il disait : « Je serais mort en martyr avec eux. »

    ‘Abdoullâh Ibn Abi Farwah rapporte de son père que le Saint Prophète (s.a.w.) a visité les tombes des martyrs d’Ouhoud et a dit :

    « Ô Allah ! En vérité, Ton serviteur et prophète témoigne que ces gens sont des martyrs ; et jusqu’au Jour de la Résurrection ils répondront à celui qui les visite et leur envoie des salutations. » Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit à propos des martyrs de la bataille d’Ouhoud : « Ceux-ci sont ceux dont je suis témoin. »

    Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a demandé : « Ô Messager d’Allah, ne sommes-nous pas leurs frères ? Nous sommes devenus musulmans comme eux, et nous avons fait le djihad comme eux. » Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a répondu : « Oui, mais je ne sais pas ce que vous ferez après moi. » Abou Bakr s’est alors mis à pleurer et a dit : « Allons-nous vous survivre ? » En raison de ce chagrin Abou Bakr s’est mis à pleurer, craignant que leurs vies ne soient plus longues que celle du Saint Prophète (s.a.w.).

    Selon ‘Abbâd Ibn Abi Sâlih, le Saint Prophète (s.a.w.) visitait les tombes des martyrs d’Ouhoud au début de chaque année et disait :

    سلام عليكم بما صبرتم فنعم عقبى الدار

    « La paix soit sur vous pour ce que vous avez enduré ; quelle belle demeure finale ! »

    Le narrateur dit qu’Abou Bakr, ‘Oumar et ‘Outhmân visitaient également les tombes des martyrs d’Ouhoud par la suite.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb a déclaré : « Vers la fin de sa vie, le Saint Prophète (s.a.w.) a accompli la prière funéraire des martyrs d’Ouhoud et prier en leur faveur avec beaucoup de douleur. Il nourrissait à l’égard des martyrs d’Ouhoud un amour et un respect particuliers.

    Un jour, il est passé devant les tombes des martyrs d’Ouhoud et a dit : « Voici les gens dont je suis témoin de la foi. »

    Abou Bakr a demandé : « Ô Messager d’Allah, ne sommes-nous pas leurs frères ? N’avons-nous pas accepté l’islam comme eux ? N’avons-nous pas fait le djihad dans la voie d’Allah comme eux ? »

    Il a répondu : « Oui ! Mais j’ignore ce que vous ferez après moi. »

    Alors, Abou Bakr s’est mis à pleurer et a beaucoup sangloté ; il a dit : « Ô Messager d’Allah, allons-nous vous survivre ? Cette pensée seule nous tue. »

    Il ajoute : « Les Compagnons aussi honoraient grandement les martyrs d’Ouhoud et le souvenir d’Ouhoud était sacré dans leurs cœurs.

    Ainsi, une fois, après la mort du Saint Prophète (s.a.w.), ‘Abdour-Rahmân Ibn ‘Awf a reçu un repas d’Iftâr qui était probablement un peu copieux. Cela lui a rappelé l’époque d’Ouhoud où les musulmans n’avaient même pas de vêtements pour couvrir leurs martyrs et coupaient de l’herbe pour cacher leurs dépouilles. Ce souvenir a tellement bouleversé ‘Abdour-Rahmân Ibn ‘Awf qu’il s’est mis à pleurer de manière incontrôlable et a quitté la table en abandonnant son repas, bien qu’il fût en état de jeûne.

    On trouve aussi des récits de compassion envers les familles des martyrs d’Ouhoud et d’amour pour les enfants des martyrs.

    ‘Aqrabah, le père de Bichr, fait partie des martyrs de la bataille d’Ouhoud. Certains ont également donné à Bichr le nom de Bachîr.

    Lorsque ‘Aqrabah est mort en martyr, son fils, Bichr, était assis à ses côtés et pleurait. Le Saint Prophète (s.a.w.) passa par là et dit : « Ne pleures-pas. N’es-tu pas satisfait que je sois ton père et qu’Aïcha soit ta mère ? »

    Bichr a répondu : « Certainement ! Je le suis. »

    Son ancien nom était Bahîr, mais le Saint Prophète (s.a.w.) lui a donné le nom de Bachîr. Il avait un léger bégaiement. Le Saint Prophète (s.a.w.) a soufflé sur sa bouche et son bégaiement a disparu. Le Saint Prophète (s.a.w.) a également posé sa main bénie sur sa tête. Lorsque Bishr a vieilli, tous ses cheveux sont devenus blancs, mais les cheveux à l’endroit où le Saint Prophète (s.a.w.) avait posé sa main bénie sont restés noirs.

    Il a vécu une longue vie et est décédé en Palestine en l’an 85 de l’Hégire.

    Voici un incident sur le réconfort prodigué à Jâbir Ibn ‘Abdillâh.

    Jâbir Ibn ‘Abdillâh rapporte : « Le Saint Prophète (s.a.w.) m’a rencontré et m’a dit : Ô Jâbir, qu’est-ce qui se passe ? Je te vois triste. » J’ai dit : « Ô Messager d’Allah, mon père est tombé en martyr à la bataille d’Ouhoud et il a laissé des dettes et des enfants. »

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Ne devrais-je pas te donner la bonne nouvelle de la façon dont Allah a rencontré ton père ? » J’ai répondu : « Oui, ô Messager d’Allah, donnez-la-moi. »

    Il a dit : « Allah n’a jamais parlé à quiconque sauf de derrière un voile. Allah s’est toujours adressé à autrui derrière un voile, mais Allah a ressuscité ton père et lui a parlé face à face. Il a dit : « Ô Mon serviteur, demande-Moi ce que tu souhaites et Je te le donnerai. »

    Il a dit : « Ô mon Seigneur, ressuscite-moi afin que je sois tué à nouveau sur Ton chemin. »

    Selon un autre récit, ‘Abdoullâh aurait dit à cette occasion : « Ô mon Seigneur, je ne me suis pas acquitté de mon devoir envers Ton adoration. Mon souhait est que Tu me renvoies dans ce monde pour que je puisse me joindre à Ton Prophète (s.a.w.) et combattre et être tué à nouveau sur Ton chemin. »

    A cela, Allah le Très-Haut a dit : « J’ai déjà pris la décision que ceux qui meurent une fois ne retourneront pas en ce monde. »

    ‘Abdoullâh Ibn ‘Amr a dit à Allah le Très-Haut : « Ô mon Seigneur, informe-en ceux que j’ai laissé en arrière. »

    Allah le Très-Haut a révélé ce verset :

    وَلَا تَحْسَبَنَّ الَّذِينَ قُتِلُوا فِي سَبِيلِ اللَّهِ أَمْوَاتًا ۚ بَلْ أَحْيَاءٌ عِنْدَ رَبِّهِمْ يُرْزَقُونَ

    « Ne pensez pas que ceux qui sont tués sur le chemin d’Allah sont morts. Ils sont vivants, en vérité, auprès de leur Seigneur et reçoivent leur subsistance. » (3 : 170)

    En tout cas, comme je l’ai mentionné précédemment, que cet incident ait été la raison de la révélation de ce verset ou non, un point est certain : les martyrs demeurent vivants et accèdent immédiatement au plus haut degré et à la plus haute position du Paradis après leur décès.

    Dans un de ses discours, Sa Sainteté le quatrième Calife (ra) a évoqué les détails de l’incident où Allah le Très-Haut a dialogué avec ‘Abdoullah Ibn ‘Amr, en le replaçant dans le contexte de la biographie du Prophète (s.a.w.). Il a évoqué le lien profond [des compagnons] avec le Prophète (que la paix soit sur lui), ainsi que l’amour que les Compagnons lui portaient et comment Allah les regardait avec affection. Il déclare : « Cet événement rayonne d’une beauté multiforme, et quelle que soit la perspective sous laquelle on l’observe, il offre un attrait nouveau. Parmi ses nombreux enseignements, nous découvrons comment le Saint Prophète (que la paix soit sur lui) était en communion constante avec son Seigneur. Son regard se tournait avec compassion vers Ses serviteurs, tout en étant constamment relié à son Seigneur Exalté. Une facette de lui-même était tournée vers ses Compagnons, tandis que l’autre demeurait toujours connectée et attachée au Compagnon Suprême. Cet être, se trouvant sur les horizons les plus élevés dans un état de paix, ne s’en éloignait pas un instant, même au cœur de la bataille. Un œil veillait sur le champ de bataille, tandis que l’autre se perdait dans la contemplation de la beauté du Bien-Aimé. Une oreille s’inclinait vers les Compagnons avec miséricorde, tandis que l’autre était attentive aux douces paroles de son Seigneur dans l’Assemblée Exaltée. Sa main était libre, mais son cœur débordait d’amour. Le Saint Prophète (que la paix soit sur lui) encourageait ses Compagnons, et Dieu l’encourageait en retour. En informant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de l’état de cœur d’Abdoullâh Ibn ‘Amr, Allah lui transmettait en fait ce message : « Vois l’intensité de d’amour pour toi que Nous avons insufflé dans les cœurs de Nos serviteurs pleins de gnose, au point que même après avoir quitté le monde éphémère (transitoire), ils ne peuvent s’empêcher de penser à toi. »

    En effet ‘Abdoullâh avait demandé à être aux côtés du Saint Prophète (que la paix soit sur lui) et à reprendre le combat contre l’ennemi.

    « Cette pensée les hante et les attriste de t’avoir laissé seul sur le champ de bataille. Ils n’ont plus de désir pour le Paradis tant qu’ils ne sont pas avec toi. Leur Paradis se résume à ceci : être transpercés maintes fois par des épées tranchantes, soit, mais pour être avec toi encore et toujours. »

    Je présenterai le reste ultérieurement, Inchâ Allâh.

    Prier pour la Palestine et l’état du monde. La situation s’empire. On craint une attaque sur l’Iran et que la guerre ne s’étende. Qu’Allah fasse montre de miséricorde.

    Nous avons reçu des nouvelles de la libération de plusieurs prisonniers ahmadis du Yémen. En effet, la plupart d’entre eux ont été libérés hier. Prions également pour la libération des quelques-uns qui restent. Que Dieu le Tout-Puissant débarrasse les cœurs de dirigeants de tout mal.

    Priez spécialement qu’Allah créé les circonstances pour la libération de la Sadr Lajna (présidente des dames ahmadies).

    Après la prière, je vais diriger les prières funéraires de deux défunts en l’absence de leurs dépouilles. Le premier défunt est le respecté Mustafa Ahmed Khan, fils de feu Hazrat Nawab Abdullah Khan et de Hazrat Nawab Amatul Hafeez Begum Sahiba. Il décédé récemment. In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun (Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous retournons).

    Il était le plus jeune des petits-fils du Messie Promis (a.s.) étant le fils cadet d’Amatul Hafeez Begum Sahiba. En tant que tel, il était ainsi le plus jeune des petits-fils maternels du Messie Promis (a.s.).

    Par la grâce d’Allah, il était un Moussi. En 1966, il a commencé sa carrière en tant que directeur général principal de la Sui Northern Gas Company. Après sa retraite, il est retourné à la direction de cette même société. Quand la situation s’est détériorée en 1974, la société l’a mis de côté et ne lui a pas donné de travail approprié. Il a consulté Hazrat Khalifatul Masih III (r.a.) à ce sujet, et ce dernier lui a dit : « Ne vous inquiétez pas, les choses vont s’arranger. Vous devez rester ici. » Par la suite, Dieu le Tout-Puissant lui a accordé Sa miséricorde et les choses se sont arrangées en sa faveur.

    Il était très soucieux des pauvres et entretenait ses relations. Son épouse a écrit qu’il n’avait été marié que deux fois. Sa première épouse est décédée et il a ensuite épousé la jeune sœur de celle-ci, qui avait déjà des enfants. Il a élevé ces filles comme les siens et, à la demande de ses sœurs, il a contracté ce second mariage et l’a parfaitement réussi.

    Sa deuxième épouse était donc la sœur cadette de sa première femme et avait déjà été mariée. Elle avait deux enfants, des filles, comme je l’ai déjà dit. Puis elle a divorcé et a élevé elle-même ses filles pendant un certain temps, mais finalement, elle s’est mariée avec lui.

    Son épouse écrit qu’il était également très bienveillant envers les non musulmans. Il y avait un garçon hindou au Sindh. Il a pris en charge ses frais d’éducation et lui a appris à lire et à écrire, au point qu’il est devenu assistant commissaire. Le garçon disait toujours que c’est grâce à Mustafa Khan Sahib qu’il a obtenu ce poste.

    C’était en fait la grâce d’Allah, bien sûr.

    Il était très généreux envers les pauvres. Il avait créé une fiducie au nom de ses parents, le Nasir Abad Farm Trust , qui comprenait une ferme héritée de son père. Outre les terres, il y avait une clinique et il organisait régulièrement des camps médicaux gratuits. Le Dr Abdul Mannan Shahid participait à ces camps médicaux.

    Il n’a jamais demandé d’argent à l’extérieur pour la clinique. Il couvrait les frais avec ses propres ressources. Il était également très hospitalier, tout comme son père, Nawab Abdullah Khan Sahib. Il a reçu cette qualité de sa part.

    Il avait en particulier une relation très affectueuse avec les enfants. Sa deuxième épouse a écrit qu’il s’occupait de ses filles comme s’ils étaient les siens. Il était strict avec les enfants lorsqu’il le fallait, mais il leur en expliquait toujours les raisons.

    Le Dr Khalid Taslim, son neveu, dit qu’il était un homme extrêmement utile aux autres. Il occupait un poste important à la Sui Gas Company et aidait toute personne qui avait besoin de lui, en particulier les pauvres. Il relate que Mirza Haneef Ahmad Sahib a dit une fois qu’[à chaque fois qu’]il envoyait quelqu’un au défunt pour un travail quelconque, celui le ferait à coup sûr.

    Il a également aidé dans une grande mesure à faire installer le gaz dans de nombreuses maisons de pauvres à Rabwah.

    Il était atteint d’un cancer il y a 35 ans et a dû subir une opération majeure. Il éprouvait en outre de nombreuses difficultés dans sa vie quotidienne, mais cela n’a pas enlevé le sourire de son visage. Son hospitalité et sa volonté d’aider les autres n’ont pas changé. Il avait un large cercle d’amis. Même les opposants de la communauté le respectaient, l’appréciaient beaucoup et lui rendaient visite, car il était un bienfaiteur. Il faisait du bien à tout le monde et s’efforçait de ne recevoir aucune faveur, mais plutôt de rendre service aux autres. Et si quelqu’un lui faisait ne serait-ce qu’une petite faveur, il lui en était très reconnaissant.

    J’ai moi aussi observé toutes ces qualités en lui. Il était également un protecteur des pauvres et un fils exemplaire qui a surtout servi sa mère. Bien qu’étant le plus jeune frère, il s’est comporté comme l’aîné. Lorsque sa mère, Hazrat Nawab Amatul Hafeez Begum Sahiba, lui a confié la gestion conjointe des terres héritées, il a accompli ses tâches administratives de manière exemplaire et a fait la ferme progresser jusqu’à un niveau supérieur. C’est pourquoi ses frères et sœurs lui faisaient beaucoup confiance. En sus de cela, il prenait grand soin des ouvriers pauvres de l’endroit.

    En bref, il était un excellent mari, un excellent fils, un excellent père et un excellent frère. Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

    La deuxième prière funéraire sera celle du Dr Mir Dawood Ahmed Sahib. Il résidait aux Etats-Unis. Il est décédé ces derniers jours. In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun (Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous retournons).

    Il était le fils du Dr Mir Mushtaq Ahmed Sahib et de Balqis Begum Sahiba. Il était marié à Mme Amatul Basir Sahiba, fille de Hazrat Mian Abdul Rahim Ahmed Sahib et de Sahibzadi Amatur Rashid Begum Sahiba. Sahibzadi Amatur Rashid Begum était la fille de Hazrat Musleh-e-Maud (ra) et donc la petite-fille paternelle du Messie Promis (a.s.).

    Amatul Basir Sahibah était donc l’arrière-petite-fille paternelle du Messie Promis (a.s.).

    Sahibzadi Amatur Rashid Begum, était aussi la petite-fille maternelle de Hazrat Hakim Maulvi Nooruddin Sahib, premier Calife de la communauté.

    Le Dr Dawood Sahib a obtenu son diplôme de l’Université d’ingénierie et de technologie de Lahore. Il s’est rendu aux États-Unis où il a obtenu son doctorat. Il a ensuite travaillé à la Banque mondiale pendant 35 ans en tant que professionnel du développement et praticien hautement qualifié. Il a travaillé sur une large gamme de projets internationaux de développement, notamment en Asie. Il était également l’un des membres fondateurs de la communauté aux États-Unis. Dans les années 1970, il a servi dans l’équipe du Langar Khana, en dépit du fait qu’il était un officier de haut rang. En outre, il a été secrétaire national des propriétés aux États-Unis pendant plusieurs années.

    Il a toujours travaillé avec passion et zèle religieux. Il a beaucoup contribué à la construction et surtout à l’agrandissement de la mosquée Baitur Rahman. Bien qu’il ait occupé des postes élevés, il a toujours rendu des services à la communauté avec humilité.

    Il a également vécu en Chine. Le missionnaire qui étudiait en Chine à l’époque m’a écrit qu’il continuait de diffuser le message de l’islam en Chine, même dans des circonstances défavorables.

    Il était d’une nature extrêmement humble et accueillait tout le monde, petits et grands, avec modestie et gentillesse. Il était toujours prêt à apporter une aide financière dans la mesure du possible. L’hospitalité était l’une de ses qualités les plus marquantes. Il était compatissant envers tous, qu’ils soient proches ou étrangers. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Son pardon et Sa miséricorde.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Prières de la fin du Ramadan https://islam-ahmadiyya.org/prieres-fin-ramadan/ Thu, 18 Apr 2024 11:29:21 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3920
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  • Sermon du vendredi 05 avril 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 63 du chapitre 27 du Coran avant d’entamer son sermon.

    أَمَّنْ يُجِيبُ الْمُضْطَرَّ إِذَا دَعَاهُ وَيَكْشِفُ السُّوءَ وَيَجْعَلُكُمْ خُلَفَاءَ الْأَرْضِ ۗ أَإِلَٰهٌ مَعَ اللَّهِ ۚ قَلِيلًا مَا تَذَكَّرُونَ

    « Ou, Qui répond à l’appel de celui qui est en détresse lorsqu’il L’invoque, et lui enlève le mal, et fait de vous les héritiers de la terre ? Y-a-t-il un dieu avec Allah ? Vous réfléchissez bien peu ! (27 : 63) »

    Allah affirme dans ce verset qu’Il accepte les prières de ceux qui sont en détresse et anxieux.

    Le vendredi dernier, j’avais exposé le sujet de la prière à la lumière des citations du Messie Promis (a.s.).

    J’avais expliqué comment les prières doivent être faites, et quelle est leur sagesse et leur philosophie.

    Je poursuis ce même sujet de la prière aujourd’hui. Comme je l’ai dit, Allah affirme qu’Il entend les prières de ceux en détresse.

    Le terme « المضطر » (Al-Moudtar) ne désigne pas seulement celui qui est anxieux, mais aussi celui dont tous les chemins sont fermés.

    Quand nous nous inclinons devant Allah pour prier, nous devons le faire avec cet état d’esprit et implorer Allah en disant que nous n’avons personne d’autre que Lui et que nous ne comptons que sur Lui et ne faisons confiance qu’en Lui et que nous ne venons qu’à Lui.

    Il est crucial de se rappeler, dans une perspective communautaire, que seul Allah le Tout-Puissant peut nous aider à surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés, que ce soit au Pakistan ou dans d’autres nations.

    À un niveau individuel également, il est évident que c’est Allah le Tout-Puissant qui accomplit toutes choses, dès lors que l’homme le comprend. C’est Lui qui satisfait nos besoins. C’est uniquement devant Lui que nous pouvons nous incliner. C’est Lui qui fournit les moyens. Même ceux qui ne s’inclinent pas devant Lui profitent de la manifestation de Sa Rahmâniyyah.

    Le Messie Promis (a.s.) a présenté un point particulier à propos de celui en détresse et que j’avais notamment mentionné dans le sermon précédent.

    « J’écoute la prière de celui en détresse », est le signe distinctif présenté par Dieu par lequel Il est reconnu. Il est donc nécessaire de créer un état de détresse dans nos prières.

    Nous devons donc accorder une attention particulière aux prières. Ce sont les prières qui nous sortiront des situations dans lesquelles nous nous trouvons aujourd’hui. En fait, les prières seront également utiles pour sortir la communauté musulmane de ses épreuves, si les gens les font en comprenant cela et abandonnent en même temps l’opposition à l’envoyé d’Allah.

    En tout cas, en ce qui concerne les ahmadis, chacun d’entre eux doit s’imprégner de cette notion : créer un état de détresse, s’ils veulent que leurs prières soient acceptées.

    Le Messie Promis (a.s.) a expliqué ce sujet en maints endroits. Il déclare : « Sachez que Dieu est Indépendant. Il ne Se soucie pas [des supplications] tant qu’on ne L’implore pas constamment avec une intense sensation de détresse… »

    Il ajoute : « Le désarroi est une condition nécessaire à l’exaucement… »

    Et cet état d’anxiété est celui où l’on est convaincu à cent pour cent que tous les chemins du monde sont désormais fermés et qu’il n’y a plus qu’un seul chemin, celui d’Allah le Tout-Puissant, le chemin du « Tawwâb » (le Très-Pardonnant) qui peut nous sortir des difficultés.

    C’est donc cet état de douleur que nous devons créer dans nos prières. Sinon, cette prière et ce souvenir d’Allah ne seront d’aucune utilité s’ils ne sont que des vaines paroles.

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit à ce sujet : « Je vous commande de vous souvenir d’Allah plus souvent. Et comparez le souvenir à la situation d’un homme dont l’ennemi le poursuit à toute vitesse, jusqu’à ce que l’homme s’enfuie et se réfugie dans une forteresse imprenable, échappant ainsi aux mains de ses ennemis.

    C’est ainsi que l’homme pourra s’affranchir de Satan, car il n’y a pas d’autre moyen. »

    Il est donc très important de prier abondamment. Il y a des prières coraniques, des prières recommandées, des prières enseignées par le Messie Promis (a.s.) et des prières dans notre propre langue. Pour nous libérer des situations dans lesquelles nous nous trouvons déjà, ou qui sont en train de se former, il est impératif de leur accorder une grande attention.

    Nous ne pouvons ni accomplir la Salât librement ni exprimer ouvertement notre amour pour le Saint Prophète (s.a.w.) au Pakistan et dans certains autres pays. Nous ne pouvons pas y lire librement le Saint Coran, la dernière Écriture révélée par Allah le Tout-Puissant. Nous ne pouvons pas librement y exprimer les rites islamiques de quelque nature que ce soit.

    Les disciples de Satan sont constamment à l’affût d’une occasion de s’en prendre aux ahmadis et de rivaliser entre eux pour gagner, selon eux, des mérites en menant des actions contre nous. Quelques jours de cela, un ahmadi a été tué et son meurtrier a été arrêté. Quand on lui a demandé la raison de ses actes, il a répondu que le mollah qu’il avait consulté lui avait enseigné que tuer un mécréant est le moyen le plus facile pour entrer au Paradis. Étant donné que les ahmadis sont des mécréants [selon eux] il est permis de les tuer.

    En réalité, ils créent les conditions pour s’attirer la colère d’Allah. Mais dans tous les cas, nous devons créer cet état de détresse.

    Le Messie Promis (a.s.) a présenté une indication particulière de la personne en détresse, et il l’a fait à la lumière de la Parole divine. Il a dit :

    « Le mot Moudtar désigne celui qui est dans le besoin, non pas en raison d’une punition, mais à titre d’épreuve. »

    Or aujourd’hui, ce sont les ahmadis qui subissent ces épreuves, soumis à des restrictions qui les empêchent même d’exprimer leur amour pour Allah et pour le Saint Prophète (s.a.w.).

    Ils ne sont pas punis en raison d’un crime personnel. Ils sont simplement mis à l’épreuve.

    En ces jours et pour toujours, nous devons nous consacrer aux prières et au souvenir d’Allah. Nous devons créer un état de détresse dans nos prosternations et dans nos supplications.

    Je vais maintenant réciter quelques prières coraniques et d’autres tirées de la Sounnah, ainsi que des prières du Messie Promis (a.s.). Il ne suffit pas de dire simplement Âmîn [en entendant] ces prières. Nous devons plutôt méditer sur ces prières et y porter une attention constante. Nous devons les réciter avec le cœur affligé. Il faut aussi prier dans notre propre langue.

    Le Messie Promis (a.s.) nous recommande de prier dans notre propre langue afin de faire naître cet état de détresse et que le cœur le ressente.

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit de celui qui se consacre au souvenir d’Allah : « L’exemple de celui qui se souvient d’Allah et de celui qui ne le fait pas est celui du vivant et du mort. »

    Nous devons donc nous efforcer d’être comptés parmi les vivants qui se consacrent au souvenir d’Allah.

    A une autre occasion, le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « La prière est un rempart, à la fois contre les calamités ayant frappé et celles à venir. Ô serviteurs d’Allah ! Faites de la prière une obligation. »

    Nous devons garder à l’esprit l’importance de la prière.

    Je vais mentionner quelques prières, comme je l’ai dit, la première étant la sourate Al-Fâtihah.

    Nous devrions la réciter constamment, et non pas seulement lors de la Salât. La Sourate Al-Fâtihah était prescrite dans les prières du jubilée du Califat et les gens l’ont récitée. On doit la réciter constamment : ceci doit maintenant devenir une habitude.

    Le Messie Promis (a.s.) a dit à une occasion : « La sourate Al-Fâtihah a une particularité : la réciter avec attention et sincérité purifie le cœur et enlève les voiles obscurs… »

    Elle dissipe les ténèbres qui obscurcissent le cœur et élargit la poitrine. Elle apporte l’épanouissement, la consolation.

    «… et attire le chercheur de vérité vers la Présence Divine de telle sorte qu’il reçoit les lumières et les bénédictions qui devraient être celles de ceux proches de la Présence Divine… »

    Si l’homme la récite avec attention, il peut obtenir la même proximité avec Allah que celle des intimes d’Allah. Cela n’est pas impossible pour nous.

    «… et ce que l’homme ne peut jamais obtenir par d’autres moyens ou stratagèmes. »

    L’homme se rapproche d’Allah le Tout-Puissant en récitant la sourate Al-Fâtihah et en méditant dessus avec attention et compréhension. En fait, les prières qui y sont contenues créent en l’homme un état de détresse, si l’on y réfléchit.

    Voici une prière du Saint Coran :

    رَبَّنَا آتِنَا فِي الدُّنْيَا حَسَنَةً وَفِي الْآخِرَةِ حَسَنَةً وَقِنَا عَذَابَ النَّارِ

    « Notre Seigneur, accorde-nous une belle part dans ce monde ainsi qu’une belle part dans l’Au-delà, et protège-nous contre le châtiment du Feu. » (2 : 202)

    Le Messie Promis (a.s.) dit à ce sujet : « Autant le croyant étendra sa relation avec le monde, autant il grandira en statut, car la spiritualité est son objectif. »

    L’objectif du croyant est la foi : c’est pour cette raison que les relations avec le monde lui confèrent également un rang aux yeux d’Allah le Tout-Puissant, car la religion est pour lui prioritaire.

    « Les biens et l’apparat de ce monde sont les serviteurs de sa foi. »

    L’essentiel est donc que le monde ne soit pas une fin en soi, mais que le but principal de l’acquisition du monde soit la spiritualité / la foi. Le monde est acquis avec cette intention d’être asservi à la foi. Le Messie Promis (a.s.) explique qu’Allah l’Exalté nous enseigne la prière suivante :

    رَبَّنَا آَتِنَا فِي الدُّنْيَا حَسَنَةً وَفِي الْآَخِرَةِ حَسَنَةً وَقِنَا عَذَابَ النَّار

    (Notre Seigneur ! Accorde-nous les biens de ce monde et de l’Au-delà, et protège-nous de la tourmente du feu.)

    Quels sont les biens terrestres mentionnés en premier dans cette supplication ? Ce sont les bienfaits de ce monde, qui seront source de bienfaits dans l’Au-delà.

    Cette prière nous explique que le croyant cherche les biens terrestres en se souciant des bienfaits de l’Au-delà. Une belle part dans les biens de ce monde signifie que le croyant musulman doit adopter les meilleurs moyens pour l’acquisition de ces biens. »

    L’homme ne peut commettre d’action condamnable dans sa quête de biens de ce monde. La foi et la satisfaction d’Allah demeureront ses priorités, guidant ainsi ses actions.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Acquérez les biens terrestres par des moyens qui seront sources de bonheur et de bienfait, et non pas d’une manière qui cause de la souffrance à autrui ou qui soit une source de honte ou d’embarras pour vos semblables. De tels biens terrestres engendreront les biens de l’Au-delà. »

    Ainsi, l’acquisition de ce monde doit également être un moyen d’obtenir les faveurs d’Allah le Tout-Puissant, et nous devons nous efforcer de faire primer la religion sur le monde. Si cela est le cas, c’est là que nous profiterons véritablement de la prière.

    Le Messie Promis (a.s.) avait conseillé ceci à la Jama’at :

    « Notre communauté devrait réciter cette prière très souvent dans les temps présents :

    رَبَّنَا آَتِنَا فِي الدُّنْيَا حَسَنَةً وَفِي الْآَخِرَةِ حَسَنَةً وَقِنَا عَذَابَ النَّار

    « Notre Seigneur, donne-nous les biens de ce monde et les biens de l’Au-delà, et protège-nous du châtiment du feu. »

    Ceci afin que nous soyons de ceux qui font primer la foi sur le monde, et aussi afin que nous soyons protégés du feu attisé par nos ennemis.

    De nos jours, les situations dans le monde sont telles que les guerres sont menées avec des armes qui crachent du feu. Qu’Allah nous protège de ce feu et nous accorde de bonnes choses dans ce monde et dans l’Au-delà.

    C’est pourquoi les ahmadis doivent prier à foison pour eux-mêmes et pour le monde.

    La prière coranique suivante doit également être récitée avec beaucoup de ferveur et d’urgence ces derniers temps :

    رَبَّنَا أَفْرِغْ عَلَيْنَا صَبْرًا وَثَبِّتْ أَقْدَامَنَا وَانْصُرْنَا عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ

    « Ô notre Seigneur, verse sur nous la fermeté, affermis nos pas et aide-nous contre le peuple mécréant. » (2 : 251)

    Nous devons réciter cette prière afin qu’aucune peur ni aucune situation ne fasse vaciller nos pas.

    La prière suivante doit pareillement être récitée à maintes reprises et avec grand émoi :

    رَبَّنَا لَا تُؤَاخِذْنَا إِنْ نَسِينَا أَوْ أَخْطَأْنَا ۚ رَبَّنَا وَلَا تَحْمِلْ عَلَيْنَا إِصْرًا كَمَا حَمَلْتَهُ عَلَى الَّذِينَ مِنْ قَبْلِنَا ۚ رَبَّنَا وَلَا تُحَمِّلْنَا مَا لَا طَاقَةَ لَنَا بِهِ ۖ وَاعْفُ عَنَّا وَاغْفِرْ لَنَا وَارْحَمْنَا ۚ أَنْتَ مَوْلَانَا فَانْصُرْنَا عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ

    « Notre Seigneur, ne nous châtie pas si nous oublions ou si nous tombons dans l’erreur. Notre Seigneur, ne nous fais pas porter un fardeau comme celui que Tu as imposé à nos devanciers. Notre Seigneur, ne nous charge pas d’un fardeau qui dépasse nos forces ; et absous-nous et pardonne-nous et aie pitié de nous. Tu es notre Maître ; accorde-nous donc la victoire sur le peuple mécréant. » (2 : 287)

    La prière suivante doit, elle aussi, être récitée à foison pour fortifier notre foi :

    رَبَّنَا لَا تُزِغْ قُلُوبَنَا بَعْدَ إِذْ هَدَيْتَنَا وَهَبْ لَنَا مِنْ لَدُنْكَ رَحْمَةً إِنَّكَ أَنْتَ الْوَهَّابُ

    « Notre Seigneur, ne laisse pas dévier nos cœurs après que Tu nous as guidés, et accorde-nous Ta miséricorde ; en vérité, Toi Seul es le Grand Donateur. » (3 : 9)

    Maintenant, je vais mentionner certaines prières enseignées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Un jour, Abou Bakr (r.a.) lui a demandé de lui enseigner une prière qu’il pourrait réciter dans sa Salât.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Récite ceci :

    اللهُمَّ إنِّي ظَلَمْتُ نَفْسِي ظُلْمًا كَثِيرًا وَ لَمْ يَغْفِرِ الذُّنُوبَ إِلَّا أَنْتَ فَاغْفِرْ لِي مَغْفِرَةً مِنْ عِنْدِكَ وَ ارْحَمْنِي إِنَّكَ أَنْتَ الْغَفُورُ الرَّحِيمُ

    « Ô Allah, j’ai grandement nui à mon âme. Et personne n’a pardonné les péchés, sauf Toi. Pardonne-moi par Ta miséricorde et aie pitié de moi ! En vérité, Tu es le Tout-Pardonnant, le Tout-Miséricordieux. »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a ardemment enjoint à Abou Bakr (r.a.) de réciter cette prière.

    Mous’ab Ibn Sa’d rapporte de son père qu’un Bédouin s’est présenté au Saint Prophète (s.a.w.) et lui a dit : « Enseignez-moi quelque chose que je puisse réciter. »

    Le Prophète (s.a.w.) lui a dit : « Récite ceci :

    لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَحْدَهُ لَا شَرِيكَ لَهُ، اللَّهُ أَكْبَرُ كَبِيرًا، اللَّهُ أَكْبَرُ كَبِيرًا، الْحَمْدُ لِلَّهِ كَثِيرًا، سُبْحَانَ اللَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ، لَا حَوْلَ وَلَا قُوَّةَ إِلَّا بِاللَّهِ العزیز الحکیم.

    « Il n’y a pas de dieu digne d’être adoré sauf Allah, le Seul, sans associé. Allah est le Plus Grand. Louange à Allah en abondance. Gloire à Allah, Seigneur des univers. Il n’y a ni force ni puissance si ce n’est par Allah, le Puissant, le Sage. »

    Le Bédouin a dit : « Ô Messager d’Allah, cela concerne mon Seigneur. Je Le loue par ces paroles. Qu’en est-il de moi ? »

    Le Saint Prophète (s.a.w.) lui a dit : « Récite ceci :

    اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي وَارْحَمْنِي وَاهْدِنِي وَارْزُقْنِي

    « Ô Allah, pardonne-moi, fais-moi miséricorde, guide-moi et accorde-moi ma subsistance. » »

    Un autre récit rapporte que lorsque quelqu’un embrassait l’islam, le Saint Prophète (s.a.w.) lui enseignait cette prière.

    Abou Mâlik Al-Achja’i rapporte de son père que lorsque quelqu’un se convertissait à l’islam, le Saint Prophète (s.a.w.) lui enseignait la Salât, puis lui ordonnait de réciter cette invocation :

    اللَّهُمَّ اغْفِرْ لِي وَارْحَمْنِي وَاهْدِنِي وَعَافِنِي وَارْزُقْنِي

    « Ô Allah, pardonne-moi, fais-moi miséricorde, guide-moi, protège-moi et accorde-moi la subsistance. »

    Nous récitons également cette invocation dans la prière entre les deux prosternations. Cependant, les gens se lèvent simplement de la prosternation et s’assoient ensuite, comme s’ils ne priaient pas. On dirait que cette invocation n’a aucune importance pour eux. Ils devraient pourtant la réciter avec attention et réflexion.

    Le terme « subsistance » y est utilisé. Il fait référence à la fois à la subsistance matérielle et spirituelle. L’augmentation de la spiritualité est également incluse dans sa signification.

    Par conséquent, nous devons réciter cette invocation avec l’intention de glorifier et de louer Allah, mais aussi de demander notre propre réforme, notre guidance et notre croissance spirituelle.

    Nos prières ne doivent pas se limiter à la recherche de biens matériels. Quand nous prierons pour l’amélioration de nos conditions intérieures et extérieures, et que nous le ferons avec une attention particulière, nous verrons alors une pluie de faveurs divines tomber sur nous.

    Un autre récit mentionne une invocation enseignée par le Saint Prophète (s.a.w.).

    D’après ‘Aïcha (r.a.), lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) se réveillait la nuit, il récitait :

    لا إله إلا أنت سبحانك اللھم أستغفرك لذنبي وأسألك رحمتك اللھم زدني علما ولا تزغ قلبي بعد إذ ھدیتني وھب لي من لدنك رحمة إنك أنت الوھاب

    « Il n’y a pas de dieu digne d’être adoré excepté Toi, Gloire à Toi, ô Allah. Ô Allah, je Te demande pardon pour mes péchés et je sollicite Ta miséricorde. Ô Allah, accrois mon savoir et ne dévie pas mon cœur après m’avoir guidé. Accorde-moi de Ta part la miséricorde, car Toi seul es le Grand-Donateur. »

    Selon un récit rapporté par Anas Ibn Mâlik, lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) était confronté à une difficulté, il priait en ces termes :

    یا حي یا قیوم برحمتك أستغیث

    « Ô Dieu Vivant Qui donne vie, ô Dieu Subsistant Qui maintient les autres, aide-moi par Ta miséricorde. »

    ‘Abdoullâh Ibn ‘Amr Ibn Al-‘Âs a déclaré que le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « En vérité, la prière du jeûneur au moment de la rupture de son jeûne n’est jamais rejetée. »

    Ibn Abi Moulaykah a dit que lorsqu’Abdoullâh Ibn ‘Amr rompait son jeûne, il disait :

    اللهم إني أسألك برحمتك التي وسعت كل شيء أن تغفر لي

    « Ô Allah, je Te demande par Ta miséricorde qui embrasse toute chose de me pardonner. »

    Oumm Salamah a rapporté que le Saint Prophète (s.a.w.) priait souvent :

    رب اغفر وارحم واھدني للطریق الأقوم

    « Ô mon Seigneur, pardonne, fais miséricorde et guide-moi vers le chemin le plus droit, le plus juste et le plus solide. »

    Si le Saint Prophète (s.a.w.) lui-même implorait Allah avec tant d’insistance, quelle doit être notre ferveur dans nos supplications ?

    Un autre récit mentionne une invocation personnelle du Saint Prophète (s.a.w.).

    Son épouse bien-aimée, ‘Aïcha (r.a.), a rapporté que le Saint Prophète (s.a.w.) disait dans sa Salât :

    اللهم إني أعوذ بك من عذاب القبر وأعوذ بك من فتنة المسیح الدجال وأعوذ بك من فتنة المحيا وفتنة الممات اللھم إني أعوذ بك من المأثم والمغرم

    « Ô Allah, je Te cherche refuge contre le châtiment de la tombe, contre la séduction de l’Antéchrist, contre les épreuves de la vie et de la mort, et contre les péchés et les dettes. »

    Un homme a demandé au Saint Prophète (s.a.w.) pourquoi il implorait si souvent la protection contre les fardeaux financiers.

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Lorsque l’homme est accablé par des dettes, il ment lorsqu’il parle et rompt ses promesses. »

    Le Saint Prophète (s.a.w.) récitait cette invocation alors qu’il était lui-même exempt de ces défauts. Il la récitait pour sa communauté afin qu’elle soit protégée du mensonge, de la violation des promesses et d’autres méfaits.

    Il est important de nous interroger sur nos propres actions lorsque nous récitons ces invocations : Faisons-nous de notre mieux pour éviter les péchés et les défauts dont nous implorons la protection ?

    Récitons cette invocation avec sincérité afin qu’Allah nous protège et nous accorde les bienfaits de ce monde.

    ‘Aïcha (r.a.) a rapporté une autre invocation du Saint Prophète (s.a.w.) :

    «Ô Allah ! Je cherche refuge en Toi contre la paresse, contre la sénilité, contre le péché, contre les épreuves et le châtiment de la tombe et contre le supplice du feu et son tourment. Protège-moi contre le mal des épreuves de la richesse et contre les épreuves de la pauvreté. Je cherche refuge en Toi contre le tourment de l’Antéchrist. Ô Allah ! Lave mes péchés avec de l’eau glaciale ; nettoie mon cœur de tout péché tout comme on décrasse un vêtement blanc. Éloigne-moi de mes péchés tout comme Tu as éloigné l’Est de l’Ouest. »

    Cette invocation contient de nombreuses supplications importantes.

    J’ai cité un hadith similaire plus haut et comme je l’ai dit précédemment, si le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) récitait cette prière, nous devons certainement la réciter avec grande ferveur.

    Ces invocations ont le pouvoir de transformer notre vie personnelle et collective, à condition que nous les récitions avec la douleur et l’angoisse que ressentait le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lorsqu’il la récitait. Il ne priait pas seulement pour lui-même, mais aussi pour le bien-être de sa communauté.

    Lorsque nous récitons ces invocations, ayons une pensée pour la compassion et l’amour que le Saint Prophète (s.a.w.) nourrissait pour son peuple.

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a également imploré la protection divine contre les tourments de l’Antéchrist, qui est arrivé à son apogée à notre époque.

    Les disciples du Messie Promis, qui sont les véritables partisans du Saint Prophète (s.a.w.), doivent donc accorder une attention particulière aux invocations et prier pour être protégés de ces épreuves, en particulier du tourment du Dajjâl.

    Cette invocation est également essentielle pour sauver le monde.

    Un récit dans le Sahîh Al-Boukhâri mentionne une invocation que le Saint Prophète (s.a.w.) récitait durant la prière de Tahajjoud (la prière nocturne). Ibn ‘Abbâs (r.a.) a rapporté que lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) se levait pour la prière de Tahajjoud, il disait – et comme il s’agit d’une longue prière, je présenterai ici sa traduction :

    « Ô Allah, à Toi appartient la louange entière. Tu es le Soutien des cieux et de la terre et de tout ce qu’ils contiennent. Toi seul es digne de toute louange. Le royaume des cieux et de la terre T’appartient, ainsi que tout ce qu’ils contiennent. Toi seul es digne de toute louange. Tu es la Lumière des cieux et de la terre et de tout ce qu’ils contiennent. Toi seul es digne de toute louange. Ta promesse est une vérité, Ta rencontre est une vérité, Ton décret est une vérité, le Paradis est une vérité, l’Enfer est une vérité, les prophètes sont une vérité, Muhammad (s.a.w.) est une vérité et l’Heure promise est une vérité. Ô Allah, je m’incline devant Toi, je me suis battu pour Toi et je Te demande de juger. Pardonne-moi mes péchés passés et futurs, ceux que j’ai cachés et ceux que j’ai exposés. Tu es le Premier et le Dernier. Il n’y a de Dieu que Toi, digne d’être adoré. »

    Abou Hourayrah (r.a.) a rapporté qu’un homme a dit :

    « Ô Messager d’Allah, j’ai entendu votre invocation cette nuit. Parmi les paroles que j’ai pu saisir, vous disiez :

    اللھم اغفر لي ذنبي ووسع لي داري وبارك لي فيما رزقتني

    « Ô Allah, pardonne-moi mes péchés, élargis mon foyer et bénis ma subsistance que Tu m’as accordée. »

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a demandé : « As-tu remarqué si ces paroles manquaient de quelque chose ? »

    Ces invocations du Saint Prophète (s.a.w.) nous servent de guide. Nous devrions au moins les mémoriser, comprendre leur sens et les utiliser comme modèles pour nos propres prières.

    Une autre invocation se trouve dans le Sahîh Al-Boukhâri :

    اللَّهُمَّ اجْعَلْ فِي قَلْبِي نُورًا وَفِي بَصَرِي نُورًا وَفِي سَمْعِي نُورًا وَعَنْ يَمِينِي نُورًا وَعَنْ يَسَارِي نُورًا وَفَوْقِي نُورًا وتحتي نورا وأمامي نورا وَخَلْفِي نُورًا وَاجْعَلْ لِي نُورًا

    Il est rapporté que le Saint Prophète (s.a.w.) récitait cette invocation : « Ô Allah, mets une lumière dans mon cœur, une lumière dans ma vue, une lumière dans mon ouïe, une lumière à ma droite, une lumière à ma gauche, une lumière au-dessus de moi, une lumière en dessous de moi, une lumière devant moi et une lumière derrière moi. Et donne-moi une lumière. »

    Une autre invocation du Saint Prophète (s.a.w.) est rapportée par Ziyâd Ibn ‘Ilaqah de son oncle Qoutbah Ibn Mâlik. Le Saint Prophète (s.a.w.) implorait : « Ô mon Allah ! Je cherche refuge auprès de Toi contre les mauvais caractères, les mauvaises actions et les mauvais désirs. »

    C’est une invocation très courte et facile à réciter.

    « J’implore Ta protection contre les mauvais caractères, les mauvaises actions et les mauvaises intentions. » Si l’homme récite cette prière avec sincérité il pourra se débarrasser de nombreux vices et cultiver des vertus.

    Un autre récit rapporte que Abou Oumâmah (r.a.) a déclaré : « Le Saint Prophète (s.a.w.) a récité tellement d’invocations que nous avions oublié la plupart d’entre elles. » Ils étaient présents et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) leur a enseigné des prières.

    Nous lui avons dit : « Ô Messager d’Allah, vous avez récité tant d’invocations que nous les avons oubliées. »

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Ne devrais-je pas vous apprendre une invocation qui englobe toutes les autres ? »

    Écoutez attentivement ce qu’il a dit : « Récitez cette invocation : « Ô Allah ! Nous Te demandons le bien que Ton Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé, et nous cherchons refuge auprès de Toi contre tout mal dont Ton Prophète Muhammad (s.a.w.) a cherché refuge auprès de Toi. C’est Toi le véritable Secours, et c’est à Toi que nous adressons nos supplications. Sans Ton aide, nous n’avons ni la force de faire le bien ni la capacité de repousser les attaques de Satan. »

    En récitant cette invocation, non seulement nous cultiverons l’amour du Saint Prophète (s.a.w.) dans nos cœurs, mais toutes ces prières exhaustives sortiront également de nos cœurs.

    Voici une invocation pour le pardon et la miséricorde. Abou Moussa Al-Ach’ari (r.a.) rapporte de son père que le Saint Prophète (s.a.w.) disait : « Ô mon Seigneur, pardonne-moi mes péchés, mes ignorances, mes excès et tout ce que Tu sais mieux que moi. »

    Le Saint Prophète (s.a.w.) faisait cette invocation, pour des fautes que nous ne pouvons même pas concevoir, lui qui était la personnification de la vertu.

    Il faisait cette invocation pour sa communauté, pour lui apprendre comment implorer le pardon d’Allah.

    L’invocation continue : « Ô mon Dieu, pardonne mes fautes, les erreurs que j’ai commises en connaissance de cause et par ignorance, toutes celles que j’aurais commises. Ô mon Dieu, pardonne toutes les fautes que j’ai commises auparavant et toutes celles que j’ai commises plus tard ; celles que j’ai commises en secret et celles que j’ai commises au grand jour. Tu es le Premier et le Dernier et Tu as le pouvoir sur toutes choses. »

    Cette invocation est rapportée dans le Sahîh Al-Boukhâri. Ces récits ont été consignés pour que nous les récitions. Ces invocations nous ont été enseignées.

    Voici une invocation pour les moments de difficulté et de détresse :

    لا إله إلا الله العظیم الحلیم، لا إله إلا الله رب العرش العظیم، لا إله إلا الله رب السماوات و رب الأرض ورب العرش الکریم

    Ibn ‘Abbâs (r.a.) rapporte que le Saint Prophète (s.a.w.) récitait cette invocation lorsqu’il était en difficulté.

    « Il n’y a pas de Dieu excepté Allah, le Tout-Puissant, le Clément. Il n’y a pas de Dieu excepté Allah, le Seigneur du Trône Sublime. Il n’y a pas de Dieu excepté Allah, le Seigneur des cieux, de la terre et du Noble Trône. »

    Voici une invocation pour les moments d’épreuve. Abou Hourayrah rapporte :

    كَانَ رَسُوْلُ اللهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يَتَعَوَّذُ مِنْ جَهْدِ الْبَلاَءِ، وَدَرَكِ الشَّقَاءِ، وَسُوءِ الْقَضَاءِ‏، وَشَمَاتَةِ الأعداء.‏

    Abu Hurairah (r.a.) rapporte que le Saint Prophète (s.a.w.) implorait la protection d’Allah contre les épreuves insupportables, la détresse de la misère, le mauvais destin et la réjouissance des ennemis. »

    Enfin, voici une invocation pour se protéger des épreuves de ce monde :

    اللَّهُمَّ إِنِّي أَعُوذُ بِكَ مِنَ الْبُخْلِ، وَأَعُوذُ بِكَ مِنَ الْجُبْنِ، وَأَعُوذُ بِكَ مِنْ أَنْ نُرَدَّ إِلَى أَرْذَلِ الْعُمُرِ، وَأَعُوذُ بِكَ مِنْ فِتْنَةِ الدُّنْيَا، وَعَذَابِ الْقَبْر

    Mous’ab Ibn Sa’d Ibn Abi Waqqâs rapporte que son père a dit : « Le Saint Prophète (s.a.w.) nous a enseigné ces paroles de la même manière qu’on enseigne la lecture et l’écriture. Il nous enseignait :

    « Ô Allah, je cherche refuge auprès de Toi contre l’avarice, et je cherche refuge auprès de Toi contre la lâcheté, et je cherche refuge auprès de Toi contre la sénilité, et je cherche refuge auprès de Toi contre les épreuves de ce monde et le châtiment de la tombe. »

    C’est une invocation vraiment complète.

    Voici une prière pour obtenir la bonne guidance. La traduction de ce récit est comme suit : ‘Imrân Ibn Housayn (r.a.) rapporte que le Saint Prophète (s.a.w.) a dit à son père, Housayn : « Si tu embrasses l’islam, je t’enseignerai deux paroles qui te seront bénéfiques. »

    Lorsque Housayn a embrassé l’islam, il a dit : « Ô Messager d’Allah, enseignez-moi les deux paroles que vous m’aviez promises. »

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « Récite :

    اللهم ألهمني رشدي، وأعذني من شر نفسي‏

    « Ô Allah, inspire-moi la bonne guidance et protège-moi du mal de ma propre âme. »

    Cette invocation est également très importante à réciter à notre époque.

    Invocation contre les mauvaises intentions des ennemis :

    اللهم إنا نجعلك في نحورهم ونعوذ بك من شرورهم

    Abou Bourdah Ibn ‘Abdillâh rapporte que son père lui a dit : « Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) craignait une certaine tribu, il récitait cette invocation :

    « Ô Allah ! Nous Te prenons comme bouclier contre leurs attaques frontales et nous cherchons refuge auprès de Toi contre leur malveillance. »

    Les ahmadis d’aujourd’hui devraient eux aussi réciter cette invocation afin qu’Allah nous protège du mal des ennemis.

    Je vais maintenant présenter des prières du Messie Promis (a.s.). Il nous a donné certaines directives et prescrit certaines prières. Dans une lettre, Maulana Nazir Hussain Sahib Sakha Dehlawi a demandé au Messie Promis (a.s.) : « Quelle est la voie pour atteindre la présence d’Allah ? (Comment pouvons-nous garder notre attention sur Allah [dans nos prières] ?) »

    Le Messie Promis (a.s.) a répondu : « Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur vous !

    La voie est la suivante : continuez à prier pour vous-mêmes dans vos prières et ne vous contentez pas de prières superficielles et distraites. Au contraire, autant que possible, priez avec attention.

    Si vous ne parvenez pas à développer l’attention, alors dans chaque prière des cinq prières quotidiennes, après chaque rak’ah, levez-vous (C’est-à-dire dans la position debout de la Salât) et récitez cette invocation :

    « Ô Allah l’Exalté, l’Omnipotent, Détenteur de Majesté ! Je suis un pécheur et le poison du péché a tellement affecté mon cœur et mes veines que je n’ai pas la capacité de ressentir de l’émotion et de la présence divine dans la prière. Par Ta grâce et Ta miséricorde, pardonne mes péchés, efface mes fautes et adoucis mon cœur. Insuffle dans mon cœur Ta grandeur, Ta crainte et Ton amour afin que ma dureté de cœur disparaisse et que je puisse ressentir la présence divine dans la Salât. »

    Il faut également implorer Allah de vous donner la capacité de vous concentrer dans votre Salât.

    Voici une autre invocation du Messie Promis (a.s.) :

    « Ô mon Bienfaiteur, mon Seigneur, je suis Ton serviteur ingrat, rempli de péchés et d’inattention. Tu n’as vu que malfaisance après malfaisance de ma part, mais Tu as répondu avec grâce après grâce. Tu as vu péché après péché de ma part, et Tu as répondu par bienfait après bienfait. Tu as toujours couvert mes défauts et Tu m’as comblé de Tes innombrables bénédictions. Aie pitié de moi, Ton serviteur indigne et pécheur, pardonne mon impudence et mon ingratitude, et délivre-moi de ce chagrin dont Tu es le seul remède. » Âmîn.

    Je pense que nous devrions tous réciter cette invocation quotidiennement. En la récitant, nous devons faire notre propre introspection.

    Le Messie Promis (a.s.) a prescrit cette invocation dans une lettre adressée au [futur] premier Calife de la communauté Ahmadiyya.

    En voyant la position élevée de ce dernier, nous devrions réaliser l’attention avec laquelle nous devons réciter cette invocation.

    Si le Messie Promis (a.s.) avait prescrit cette prière au Premier Calife, nous devrions la réciter avec une plus grande attention encore. Si nous la récitons avec sincérité et ferveur, elle attirera les faveurs d’Allah.

    Voici une prière du Messie Promis (a.s.) qui présente son humilité et sa crainte de Dieu. Elle attire notre attention sur le fait que nous devrions également évaluer notre propre état et faire cette invocation.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ô Seigneur des mondes, je ne peux Te rendre grâce pour Tes bienfaits. Tu es infiniment Miséricordieux et Généreux envers moi. Tes bienfaits envers moi sont innombrables. Pardonne mes péchés, sinon je serai perdu. Insuffle dans mon cœur Ton amour pur afin que je puisse obtenir la vie. Couvre mes péchés et fais-moi accomplir des actions qui Te satisferont. Je me réfugie auprès de Ta face gracieuse contre Ta colère. Aie pitié de moi, aie pitié de moi, aie pitié de moi. Protège-moi des maux de ce monde et de l’Au-delà, car toute grâce et toute miséricorde sont entre Tes mains. » Âmîn.

    Voici une prière que le Messie Promis (a.s.) a consignée au tout début de son ouvrage « Le Message de la Réconciliation ». C’est une prière que nous devrions réciter à foison. Il déclare :

    « Ô mon Dieu Tout-Puissant, ô mon Guide bien-aimé, montre-nous le chemin qui mène à Toi, le chemin emprunté par les véridiques et les purs. Protège-nous des chemins qui ne mènent qu’aux passions, à la haine, au ressentiment et à la convoitise du monde. Fais que la religion soit notre priorité. »

    Dans un autre passage, il nous conseille en disant que la meilleure invocation est celle qui recherche la satisfaction d’Allah et le salut des péchés. Car ce sont les péchés qui endurcissent le cœur et transforment l’homme en insecte de ce monde. Notre invocation devrait être que Dieu le Tout-Puissant éloigne de nous les péchés qui endurcissent le cœur et nous montre le chemin de Son plaisir. »

    Voici une autre prière du Messie Promis (a.s.) :

    « Ô Seigneur, nous sommes Tes serviteurs pécheurs et notre âme nous domine. Pardonne-nous et protège-nous des calamités de l’Au-delà. »

    Voici une invocation exprimant son désir pour la réforme du monde :

    « Ô Seigneur Tout-Puissant, il est de Ton habitude et de Ta tradition depuis toujours d’accorder la compréhension aux enfants et aux illettrés, et de placer un voile épais d’obscurité sur les yeux et les cœurs des sages et des philosophes de ce monde. Cependant, je Te supplie avec humilité et soumission d’attirer à nous un groupe de ces personnes. »

    C’est-à-dire, attire vers nous un groupe de ces personnes instruites. «… comme Tu en as déjà attiré quelques-uns. Accorde-leur des yeux, des oreilles et des cœurs qui leur permettent de voir, d’entendre et de comprendre, et donne-leur la possibilité d’apprécier à sa juste valeur la grande faveur que tu as accordée en temps voulu (c’est-à-dire l’avènement du Messie Promis (a.s.) et d’en tenir compte. Si Tu le souhaite, Tu peux le faire, car il n’y a rien d’impossible pour Toi. »

    Aujourd’hui encore, nous avons besoin de suivre son exemple en récitant cette invocation. La réforme du monde, et en particulier de la communauté musulmane, se produira uniquement lorsque les musulmans reconnaîtront le Messie Promis (a.s.). C’est alors seulement qu’ils retrouveront leur grandeur perdue et qu’ils seront sauvés du déshonneur qu’ils subissent aujourd’hui partout dans le monde. Que Dieu le Tout-Puissant accorde la sagesse à nos dirigeants et à nos érudits. Parmi eux, il y en a certainement qui ont une bonne nature, et Dieu les attirera vers Lui. C’est pourquoi nous devons faire cette invocation avec grande ferveur.

    On trouve également mention d’une autre invocation du Messie Promis (a.s.). Dans une lettre adressée à Hazrat Nawab Muhammad Ali Khan, il a écrit : « Continuez à prier beaucoup et faites de l’humilité votre nature. Une invocation prononcée du bout des lèvres uniquement par habitude et tradition n’a aucune valeur. Lorsque vous priez, hormis la Salât obligatoire, faites-en une règle de vous rendre dans votre chambre privée et de prier dans votre langue maternelle avec la plus grande humilité. » C’est-à-dire, non seulement dans la Salât obligatoire, mais aussi dans la Salât surérogatoire. « Priez avec la plus grande humilité, comme le ferait un serviteur des plus humbles en présence de Dieu le Tout-Puissant. Priez en ces termes :

    « Ô Seigneur des mondes, je ne peux Te rendre grâce pour Tes bienfaits. Tu es infiniment Miséricordieux et Généreux. Tes bienfaits envers moi sont innombrables. Pardonne mes péchés, sinon je serai perdu. Insuffle dans mon cœur Ton amour pur afin que je puisse obtenir la vie. Couvre mes péchés et fais-moi accomplir des actions qui Te satisferont. Je me réfugie auprès de Ta face gracieuse contre Ta colère. Aie pitié de moi et protège-moi des maux de ce monde et de la vie future, car toute grâce et toute miséricorde sont entre Tes mains. Âmîn. » »

    Il est également très important pour l’acceptation de ces prières que nous récitions le Douroud Charîf (Al-Salâtou ‘alan-Nabiyy) autant que possible. Sans le Douroud, nos prières restent suspendues dans l’air et n’atteignent pas Allah le Tout-Puissant. Par conséquent, nous devons réciter beaucoup :

    Al-lâhoum-ma sal-li ‘alâ Mouham-madinw wa ‘alâ âli Mouham-madin kamâ sal-layta ‘alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma in-naka Hamîdum-Majîd.

    Al-lâhoum-ma bârik ‘alâ Mouham-madinw wa ‘alâ âli Mouham-madin kamâ bârakta ‘alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma in-naka Hamîdum-Majîd.

    Que Dieu le Tout-Puissant nous accorde la grâce de faire ces prières de tout notre cœur, dans notre langue maternelle, avec une véritable détresse et un désarroi profonds jaillissant des profondeurs de nos cœurs.

    De même, priez que les bénédictions du Ramadan soient toujours présentes. Priez pour obtenir les bénédictions de ce vendredi et de tous les vendredis à venir. Priez intensément pour la libération des prisonniers qui sont emprisonnés pour avoir cru au Messie Promis (a.s.), qu’ils soient au Pakistan, au Yémen ou ailleurs. Priez que Dieu le Tout-Puissant crée les moyens de leur libération et retourne le mal des méchants contre eux.

    Prions beaucoup que nous et nos générations soyons protégés du feu de la guerre et de ses effets néfastes. Que Dieu le Tout-Puissant nous protège de cela. Il semble maintenant que la guerre est imminente, voire la guerre mondiale a déjà commencé ; mais les dirigeants du monde ne s’en soucient pas. Ils pensent qu’ils seront en sécurité tandis que le peuple mourra. Mais c’est une illusion de leur part. Ils ne font que mettre leur ego en avant et ne se soucient pas du peuple. Ce sont les stratagèmes de l’Antéchrist qui a piégé le peuple dans son filet. « Nous faisons ceci et cela pour vous », disent-ils. Peu à peu, des voix commencent à s’élever parmi le peuple, mais les manigances des dirigeants les ont éloignés de Dieu le Tout-Puissant. Eux-mêmes sont déjà loin de Dieu, et toutes sortes d’immoralités et d’impudeurs sont à leur apogée, ce qui ne plaît pas non plus à Dieu le Tout-Puissant.

    La conséquence est que le courroux de Dieu frappera. En pareils temps, il est très important pour les ahmadis de se rapprocher de Dieu et de faire des prières intenses afin d’être protégés de leur mal. Ils doivent également prier pour la protection des personnes de bonne nature qui sont piégées par ce mal.

    Comme je l’ai dit, la guerre mondiale a déjà commencé. Elle a maintenant dépassé les frontières de la Palestine. L’attaque contre l’ambassade d’Iran en Syrie est un crime grave contre toute loi. Le monde est silencieux parce que c’est Israël qui a commis cet acte : or ceci ne fera qu’étendre la guerre.

    Maintenant, il y a un tollé à cause de la mort de leurs travailleurs humanitaires, et certaines personnes ont commencé à parler. Mais ils étaient silencieux lorsque des Palestiniens innocents ont été tués. Ils ne ressentent la douleur que lorsque leurs propres gens meurent.

    Quoi qu’il en soit, nous devons prier que Dieu le Tout-Puissant protège l’humanité et nous accorde la grâce d’honorer notre devoir de prière.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Comment célébrer l’Aid-el-Fitr? https://islam-ahmadiyya.org/comment-celebrer-aid-el-fitr/ Mon, 08 Apr 2024 07:21:53 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3909 Sermon de l’Aid-ul-Fitr prononcé par Sa Sainteté le Calife le 22 avril 2023, à la mosquée Moubarak à Islamabad au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 37 du chapitre 4 du Coran avant d’entamer son sermon.

    وَاعْبُدُوا اللَّهَ وَلَا تُشْرِكُوا بِهِ شَيْئًا ۖ وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا وَبِذِي الْقُرْبَىٰ وَالْيَتَامَىٰ وَالْمَسَاكِينِ وَالْجَارِ ذِي الْقُرْبَىٰ وَالْجَارِ الْجُنُبِ وَالصَّاحِبِ بِالْجَنْبِ وَابْنِ السَّبِيلِ وَمَا مَلَكَتْ أَيْمَانُكُمْ ۗ إِنَّ اللَّهَ لَا يُحِبُّ مَنْ كَانَ مُخْتَالًا فَخُورًا

    « Nous sommes reconnaissants envers Dieu de nous avoir permis de vivre un autre Ramadan : c’est là une faveur de Sa part. En effet, Allah a permis à beaucoup d’améliorer le niveau de leurs actes d’adoration et de même beaucoup ont été témoins des bénédictions d’Allah. C’est là une grande bénédiction d’Allah que nombre d’entre nous se sont acquittés de leurs devoirs envers Allah et envers Sa création d’une manière excellente durant ces 30 jours. [En ce jour] nous célébrons l’Aïd conformément au commandement d’Allah : qu’Il nous permette également de faire le serment aujourd’hui de perpétuer, pendant le reste de l’année, ce changement que nous avons opéré en nous-mêmes et de ne cesser de rendre culte à Dieu conformément à la norme qu’Il souhaite, tout comme le Messie Promis (a.s.) nous l’a enseigné et dont j’ai fait mention dans le sermon d’hier également. En outre, nous devrions également tenter de respecter comme il se doit les droits d’autrui, droits sur lesquels le Saint Coran a attiré notre attention et qu’il nous enjoint de respecter. Si nous menons nos vies en accord [à ces conseils], nous célébrons une Aïd véritable. Ceux qui vivent dans une société où ils respectent les droits d’Allah et ceux d’autrui profitent des bénédictions d’Allah. Quand cela se produit, pareille société devient un paradis où les conditions sont réunies pour vivre le vrai bonheur. Par conséquent, chacun d’entre nous doit tenter de mener sa vie avec cet état d’esprit et de réformer ses actes, afin de recevoir les bénédictions de l’Aïd à tout instant tout au long de l’année. Comme je viens de le préciser, je me suis appesanti sur les prières et les actes d’adoration dans le sermon d’hier. Aujourd’hui, j’évoquerai l’autre commandement d’Allah, c’est-à-dire le respect des droits de l’humanité tel qu’Il l’a ordonné. Je voudrais d’abord mentionner un point sur le culte divin, que je n’ai pas pu faire hier et qui se rapporte spécifiquement à la nuit de l’Aïd. Le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré : « Le cœur de celui qui passe les nuits des deux Aïds à accomplir des prières volontaires uniquement pour l’amour d’Allah recevra une vie pour l’éternité : son cœur ne mourra pas même le jour où les cœurs de toute l’humanité auront cessé de vivre. »

    N’oublions pas notre objectif

    Voici un point que nous devons toujours garder à l’esprit : nous ne devrions pas nous laisser distraire par la célébration et les diverses activités de l’Aïd au point d’oublier de nous acquitter de nos devoirs envers Allah. Nous devons être conscients de notre vie future dans l’au-delà et comprendre que ce monde n’est pas notre unique but et objectif. La nuit de l’Aïd et les nuits suivantes ne doivent pas nous faire négliger l’adoration d’Allah. Une fois que nous aurons agi conformément à ce précepte, nos cœurs recevront une vie éternelle, qui s’acquiert en atteignant l’agrément d’Allah. En méritant une félicité éternelle, notre vie terrestre sera un reflet du paradis et cela nous permettra également d’être bénéficiaires des bénédictions d’Allah dans l’au-delà et d’entrer ainsi au paradis.

    Qu’Allah nous permette de respecter les exigences de Son culte, cette nuit et à tout moment et d’offrir la vie à nos cœurs.

    Vers la fin de ses conseils sur le respect des droits d’autrui, Allah souligne que les négliger conduit à l’orgueil et à la vanité. Or, Allah n’aime pas les gens qui adoptent ce comportement. La traduction du verset que j’ai récité est la suivante : « Et adorez Allah, et ne Lui associez rien et témoignez de la bonté envers les parents, les proches parents, les orphelins et les indigents, le voisin qui vous est apparenté, et le voisin qui vous est étranger, et le compagnon qui est à votre côté, le voyageur et ceux que vos mains droites possèdent. Assurément, Allah n’aime pas les orgueilleux et les vaniteux. » (Le Saint Coran, chapitre 4, verset 37)

    Le respect des droits d’autrui

    Ici, Allah a détaillé le sujet du respect des droits d’autrui, les droits de la famille, les droits des proches et les droits de la société. À cet égard, Allah déclare qu’après s’être abstenus du shirk [l’association des partenaires à Dieu] et avoir rendu justice à l’adoration, les premiers droits à être respectés sont ceux des parents. Les droits des autres relations sont ensuite évoqués, classés par ordre d’importance. En ce qui concerne la bonté envers les parents, personne ne doit penser que le fait de les servir est une faveur (Ihsan). L’un des sens du mot Ishan est d’exceller dans le respect des droits d’autrui. L’excellence dans l’acquittement de nos devoirs [envers les parents] est mentionnée dans un autre verset [du Saint Coran] : ne pas exprimer du dégoût si on entend une parole déplaisante de leur part. Le Coran stipule : « Ne leur dis jamais aucune parole exprimant le dégoût. » (Saint Coran, 17 : 24)

    Ce verset exige la gentillesse à l’égard des parents : or cela ne signifie pas qu’on leur accorde une quelconque faveur. En fait, ce sont eux qui nous ont accordé une faveur en nous élevant. Il nous incombe donc de tolérer leurs propos. Cependant, il ne faut pas les écouter si leurs propos portent atteinte à la foi ou à la personne de Dieu. Tous les autres droits mondains dont ils jouissent doivent être respectés. Le Prophète (s.a.w.) a dit qu’il est impossible de rembourser la dette que l’on a envers ses parents et afin de leur prouver notre gratitude, Allah nous a ordonné de prier pour eux en ces termes : « Mon Seigneur, aie pitié d’eux comme ils m’ont nourri dans mon enfance. » Si l’on prie de cette manière, on se rappellera constamment les faveurs que nos parents nous ont accordées. Je souhaite ici préciser que, tout comme les hommes ont reçu le commandement d’être bienveillants envers leurs parents et de les servir, les femmes ont également reçu le même commandement. Certains hommes empêchent peut-être leurs femmes de servir leurs propres parents ou leur interdisent de s’acquitter de leurs devoirs envers eux. Certaines femmes se disent peut-être que lorsqu’elles seront mariées, il sera plus important pour elles de s’occuper de leur propre foyer. S’il est vrai que les femmes ont la responsabilité de s’occuper du foyer de leur mari, il est important de rappeler qu’elles ont également le devoir de servir leurs propres parents. Les hommes n’ont aucun droit de les empêcher de le faire.

    Hommes et femmes : les mêmes responsabilités

    Tout comme les femmes ont la responsabilité de servir leurs beaux-parents, elles doivent également servir leurs propres parents, tout comme il incombe aux hommes de traiter les parents de leurs épouses avec gentillesse. C’est ce qu’Allah a ordonné dans le Saint Coran. Il est essentiel de prendre soin de tous nos proches. Allah nous a enjoint de remplir nos devoirs envers eux tout en suivant la voie de la droiture (Taqwa).

    Ceci est d’ailleurs mentionné dans les versets cités au moment du Nikah [cérémonie de mariage islamique]. Par conséquent, lorsqu’un homme et une femme s’occupent de la même manière des parents et des proches de l’autre, une véritable paix s’instaure. Ils connaîtront le bonheur, et une atmosphère d’amour mutuel et de compassion sera favorisée. C’est pourquoi je souhaite aujourd’hui apporter cette précision aux maris qui empêchent leurs femmes d’être en relation avec leurs propres parents (car je reçois de nombreuses doléances à ce sujet) et aux femmes qui empêchent leurs maris de servir leurs propres parents. Les uns et les autres doivent se réformer. En ce qui concerne le respect des droits des autres, Allah nous ordonne d’être bons envers sa famille proche. En expliquant l’importance de la bonté envers les proches et la façon dont les bénédictions d’Allah se manifestent à la suite de ce traitement bienveillant, le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré : « Quiconque désire la prospérité dans les provisions… » (Tout le monde désire la prospérité dans les provisions. Tout le monde désire avoir de l’argent, de dépenser ouvertement et que ses difficultés financières disparaissent.) Par conséquent, le Saint Prophète (s.a.w.) déclare : « Si quelqu’un désire la prospérité de ses biens ou désire que sa vie soit prolongée (c’est aussi un désir naturel) ou désire qu’on se souvienne de lui avec affection (pour que les gens se souviennent de ses bonnes qualités et l’apprécient), il doit adopter cette qualité morale qu’est la bienveillance à l’égard des proches. »

    Il doit s’acquitter de ses devoirs envers ses proches, les honorer et les respecter. Cela englobe toutes les relations. Ainsi, le Saint Prophète (s.a.w.) a divulgué le secret pour obtenir une longue vie et une bonne santé, de la prospérité dans les provisions et pour que les autres se souviennent de dans des termes aimables : il s’agit de faire preuve d’une excellente conduite morale envers les parents et les proches et d’honorer nos devoirs à leur égard. Le Saint Prophète (s.a.w.) a tant insisté sur le respect de ces droits dans ses enseignements qu’un jour, un compagnon lui a demandé : « Malgré ma gentillesse envers mes proches, ils me rejettent et me traitent avec rudesse. (Il y a de nombreux exemples de cela de nos jours également). Si je suis bienveillant, ils me traitent rudement. Que dois-je faire en pareilles circonstances ? » Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Si tes paroles sont sincères et que tu leur témoignes de la bienveillance, alors tu leur fais une faveur. Tant que tu persévères dans cette attitude et que tu continues à leur faire du bien, Allah te soutiendra face à eux. »

    Il s’agit donc d’une transaction peu coûteuse, pour ainsi dire. Lorsque vous bénéficiez de la protection d’Allah, aucune tentative de nuisance de la part d’autrui ne peut aboutir. Il est également possible que ce genre de traitement devienne la cause de leur réforme.

    L’aide aux orphelins

    Ensuite, [Allah] nous enjoint de bien traiter les orphelins. On ne doit pas les oubliés et on doit respecter leurs droits. Il faut en faire les meilleurs membres de la société. Le Saint Prophète (s.a.w.) a tant souligné l’importance des soins des orphelins qu’il a dit : « Moi et ceux qui s’occupent des orphelins seront ensemble au Paradis ». Il a joint deux doigts pour indiquer à quel point ils seraient proches. Tel est le rang de celui qui s’occupe des orphelins. De même, le Saint Coran insiste sur la nécessité de s’occuper des orphelins, de les nourrir et de leur donner une excellente éducation. Par la grâce d’Allah, il existe au sein de la communauté un système de prise en charge des orphelins. Un fond nommé Yatama Fund leur est consacré. Les gens se concentrent sur l’aide aux pauvres et aux orphelins pendant le Ramadan, en faisant des dons au niveau personnel et au niveau de la Jama’at, mais les gens devraient également faire des dons à l’occasion de l’Aïd et les inclure dans leurs célébrations. En fait, ils devraient y prêter attention tout au long de l’année. Bien que de nombreuses personnes contribuent régulièrement dans ce fonds et qu’elles donnent parfois un montant encore plus élevé que celui qu’elles donnent habituellement, les dépenses effectuées par la communauté pour aider les orphelins dépassent de loin les sommes recueillis. Néanmoins, dans la mesure de nos moyens, la communauté s’efforce de faire face à ces dépenses. Le Saint Prophète (s.a.w.) a prodigué les conseils suivant sur les soins et l’éducation des orphelins : « Si vous voulez adoucir votre cœur, nourrissez les nécessiteux et montrez de la compassion envers les orphelins. » Ainsi, pour se réformer, il est impératif de s’occuper des orphelins et les nécessiteux. En tout cas il faut consentir à des sacrifices pour accomplir ces bonnes œuvres : on ne peut prétendre qu’on n’y prend pas part par manque de moyens. Aujourd’hui, en raison de la hausse des prix, le coût de la vie a considérablement augmenté. Cependant, en réduisant ses dépenses et en aidant ainsi les autres, on peut certainement s’attirer la grâce d’Allah. Ainsi, les personnes aisées doivent accomplir davantage cette œuvre. Ils peuvent y participer sans réduire leurs propres dépenses.

    Allah déclare à ce propos :

    وَيُطْعِمُونَ الطَّعَامَ عَلَى حُبِّهِ مِسْكِينًا وَيَتِيمًا وَأَسِيرًا

    « Ils nourrissent l’indigent, l’orphelin et le captif par amour pour Lui. » C’est une grande vertu que de s’occuper des nécessiteux et des orphelins et de les nourrir, et comme le dit Allah : cela doit être fait par amour pour Lui. Même s’ils ne possèdent pas de grands moyens, ils dépensent pour cette cause en consentant à des sacrifices. Faire preuve de considération envers autrui élimine les problèmes de la société. En outre, une vertu inspirée par la quête du plaisir de Dieu produit également une récompense. De même, il existe d’autres fonds au sein de la communauté pour aider d’autres groupes de personnes dans le besoin. Le fonds Shadi Fund [pour le mariage] subvient aux besoins de certains dans une certaine mesure. En cette période de cherté, il est difficile de répondre à tous les besoins ou à une proportion adéquate, mais malgré cela, on tente de répondre aux besoins des familles pauvres pour leurs frais de mariage, du moins dans une certaine mesure. Les membres de la communauté doivent également s’efforcer en ce sens. Ceux qui sont aisés doivent prendre à leur charge les mariages de plusieurs couples parmi les nécessiteux. On mérite le bonheur véritable et durable quand on dépense les biens qu’Allah nous a octroyés pour obtenir Son plaisir. Porter des vêtements élégants et consommer des mets exquis le jour de l’Aïd n’offre qu’un bonheur temporaire. En outre, nous devons également tourner notre attention sur la nécessité de dépenser pour le traitement des malades ; un fonds a également été créé à cet effet. Le Messie Promis (a.s.) explique ceci concernant les soins et la compassion envers les pauvres et les orphelins : « Ceux qui ont une relation avec moi doivent se souvenir d’être compatissants envers tous, quelle que soit leur foi. Vous devez être bons envers tous, sans aucune discrimination. Ceci est l’enseignement du Saint Coran : « Ils nourrissent l’indigent, l’orphelin et le captif par amour pour Lui. » (Saint Coran 76 : 9).

    Le Messie Promis (a.s.) explique que pareille bonté ne doit pas être source d’orgueil et d’arrogance : « Une distinction de ceux qui sont vraiment vertueux est qu’ils nourrissent les nécessiteux, les orphelins et les prisonniers de ce qu’ils consomment uniquement par amour de Dieu. De plus, ils disent : « Ceci n’est pas une faveur de notre part. Nous le faisons uniquement pour plaire à Dieu. Nous ne réclamons aucune récompense de votre part, ni de remerciement. » »

    Les droits des voisins

    Ensuite, Allah nous ordonne également d’être bons envers nos voisins, que nous les connaissions ou non. Le fait d’offrir des cadeaux à ses voisins ou faire montre de courtoisie à leur égard à l’occasion de l’Aïd favorise la paix et l’harmonie au sein de la société. Si dans une société non-musulmane nous établissons de telles relations avec nos voisins, cela ouvrira les voies pour prêcher notre message. Ainsi, d’autres personnes connaîtront les magnifiques enseignements de l’Islam, ce qui éliminera les objections formulées à l’encontre de notre religion. La perception erronée de l’Islam créée par certains extrémistes disparaîtra en conséquence. Par conséquent, la bonté dont nous faisons preuve ne se limitera pas à notre personne, mais s’étendra à la communauté et à la société. Le Messie Promis (a.s.) a élargi le cercle du voisinage à la lumière du Saint Coran : ceci donnera naissance à une belle société et éliminera toute corruption et tout conflit. Le Messie Promis (a.s.) déclare que ceux habitants à 150 kilomètres de chez vous sont également vos voisins. Selon cette définition, il serait impossible pour un Ahmadi de faire du tort à un autre ou de le priver de sa bienveillance. En agissant selon ce principe, nous favoriserons l’amour mutuel, la tendresse et la fraternité, et nos relations avec les personnes extérieures à la communauté se développeront également. Le Saint Prophète (s.a.w.) explique ceci concernant le bon voisinage : « Aux yeux d’Allah, un bon compagnon est celui qui est bienveillant avec ses compagnons. Un bon voisin est celui qui traite bien ses voisins. » Quelqu’un a demandé au Saint Prophète (s.a.w.) comment il pouvait s’assurer qu’il était un bon voisin. Le Saint Prophète (s.a.w.) a répondu : « Si ton voisin fait tes éloges, tu es un bon voisin. En revanche, si ton voisin parle en mal de toi, tu es un mauvais voisin. » Si nos hommes, nos femmes et nos enfants adoptent ce principe, nous pourrons ouvrir de nouvelles voies de la prédication, en particulier dans les pays non musulmans. La meilleure prédication est celle qui se fait par les actes. En élargissant ces relations, Allah nous ordonne d’être bienveillants envers autrui et de respecter ses droits en déclarant que nous devons être bienveillants envers nos compagnons. Un compagnon est défini comme toute personne qui vous est associée quelque manière que ce soit, qu’il s’agisse de collègues de travail ou d’affaires, ou même de ceux qui voyagent à vos côtés. Vous devez faire preuve de bonté à l’égard de toutes ces personnes. La vaste gamme d’enseignements islamiques sur les droits d’autrui n’est présente nulle part ailleurs. Quand nous montrons la beauté de cet enseignement aux non-musulmans, leurs réserves disparaissent et ils parlent en notre faveur. Beaucoup m’ont écrit pour me faire part de leur expérience à cet égard.

    Ainsi, nous jouirons du vrai bonheur quand nous suivrons les préceptes de l’islam et supprimons l’hostilité, la rancune et les idées reçues des autres à l’égard de l’islam et en les informant ainsi de ses véritables enseignements. Comme je l’ai mentionné, nous devons apporter une transformation saine en nous-mêmes et engendrer une belle société en améliorant nos relations mutuelles. Qu’il s’agisse de nos relations d’affaires, familiales, conjugales ou celles entre belle-mère, belle-fille et belle-sœur, nous devons tous nous efforcer de respecter les droits des uns et des autres ; nous devons maintenir ces relations pour l’agrément d’Allah. Nous devons devenir de bons compagnons, sinon nous n’aurons pas le droit de transmettre les excellences des enseignements de l’Islam aux autres.

    Les droits des subordonnés

    [Dans ce verset] Allah nous enjoint de nous soucier de nos subordonnés et de nos employés : respecter leurs droits est notre devoir. Il ne faut jamais se comporter de manière arrogante envers eux. Le Coran a enjoint au croyant d’adopter la meilleure des mœurs. Ainsi, un véritable adorateur d’Allah et ceux qui bannissent complètement le shirk [l’association des partenaires à Allah] sont ceux qui, en plus de respecter les droits d’Allah, respectent également les droits de l’humanité. Ils ne se battent pas uniquement pour obtenir leurs droits : en effet beaucoup se battent férocement pour leurs propres droits. Or ils doivent aussi avoir la passion d’offrir aux autres leurs droits et d’agir en conséquence. Si chacun des nôtres suit cet enseignement d’Allah, nous pourrons en réalité rendre nos vies paisibles. Par la suite, notre Aïd ne sera pas temporaire et de courte durée, mais chaque jour sera pour nous l’Aïd. Par conséquent, tout vrai Ahmadi doit porter une attention particulière à cette question. Sinon, nous seront de ceux Allah qualifient d’orgueilleux et de vantards ; Allah déteste ceux qui ne respectent pas les droits d’autrui. Qu’Allah nous permette, de manière constante, de nous réformer et puissions-nous toujours respecter les droits les uns des autres conformément à l’enseignement d’Allah. Puissions-nous oublier tous nos griefs et œuvrer en faveur de la réconciliation. Puissions-nous respecter les exigences de l’allégeance prêtée au Messie Promis (a.s) et faire de chaque instant de notre vie un Aïd vraiment joyeux. Qu’Allah nous permette d’agir en ce sens. Qu’Allah bénisse cet Aïd pour chacun de nous. Que cet Aïd soit béni pour chacun d’entre vous.

    Nous allons maintenant prier. Priez pour l’humanité en général, en particulier pour ceux qui sont affamés et qui n’ont même pas accès à une goutte d’eau. Ces jours-ci, les habitants du Soudan sont affligés par des troubles. Bien qu’ils soient musulmans, ils ne sont pas seulement privés de la joie de l’Aïd, ils sont en fait devenus la cible d’injustices de la part d’autres musulmans. Ils voient leurs proches et leurs enfants innocents mourir sous leurs yeux en raison des actions de leurs dirigeants et de ceux avides du pouvoir. Qu’Allah leur accorde la sagesse et créé de l’aisance pour les victimes. Nous ne disposons pas de moyens matériels pour les aider sur place mais nous pouvons au moins les aider par nos prières.

    Priez également pour la Jama’at en général : qu’Allah accorde Ses bénédictions à la Jama’at. Qu’Allah protège chaque Ahmadi, où qu’il se trouve, qui est confronté à l’oppression et à la cruauté et qu’Il punisse les auteurs de cette persécution. Les Ahmadis sont persécutés au nom d’Allah et de Son Messager (s.a.w.) et c’est uniquement par la prière qu’ils pourront s’en libérer. Priez pour ceux qui ont été emprisonnés en raison de leur foi ; qu’Allah ouvre rapidement les voies pour leur libération. Ils ont été emprisonnés uniquement parce qu’ils ont accepté l’Imam de l’époque conformément au commandement du Saint Prophète (s.a.w.).

    Priez également pour les familles des martyrs de l’Ahmadiyya ; qu’Allah leur accorde Sa protection à tout jamais et qu’Il les fortifie dans leur foi et leur conviction et leur accorde Ses faveurs. Priez également pour les malades et les nécessiteux. Priez pour que le monde soit débarrassé de toute forme d’immoralité et de shirk. Priez pour le monde musulman ; qu’Allah le Tout-Puissant accorde la sagesse aux musulmans afin qu’ils s’unissent et mettent fin à leurs discordes. Les opposants de l’islam profitent de ces querelles et conflits pour affaiblir davantage les musulmans. Qu’Allah les éclaire afin qu’ils reconnaissent l’Imam de l’époque car c’est l’unique moyen garantissant leur salut et pour mettre fin à leur discorde. Nous célébrerons l’Aïd véritable quand l’ensemble du monde musulman s’unira : ce sera l’Aïd véritable pour le monde musulman. Qu’Allah fasse que nous en soyons témoin de notre vivant. Qu’Allah établisse le règne du Dieu Unique dans le monde car c’est le seul moyen par lequel le monde pourra mériter le bonheur véritable.

    Je présenterai un dire et une prière du Messie Promis (a.s.). Il déclare : « Quel mal y aurait-il si l’homme abandonnait le mal et les méfaits ? Quelle perte subirait-il s’il abandonnait le culte des mortels ? Un feu brûle : éteignez-le par vos larmes ! »

    Qu’Allah nous accorde la capacité de le faire.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    La prière l’arme ultime https://islam-ahmadiyya.org/priere-arme-ultime/ Thu, 04 Apr 2024 16:32:41 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3915
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  • Sermon du vendredi 29 mars 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 187 de la sourate Al-Baqarah avant d’entamer son sermon.

    وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ ۖ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ ۖ فَلْيَسْتَجِيبُوا لِي وَلْيُؤْمِنُوا بِي لَعَلَّهُمْ يَرْشُدُونَ

    Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, certainement Je suis tout près. J’exauce la prière du suppliant quand il M’implore. Ils doivent donc M’écouter et croire en Moi afin qu’ils soient bien guidés. » (2 : 187)

    Allah a placé ce verset au même endroit que les commandements sur le jeûne. On peut même dire qu’Il l’a mis au milieu des commandements sur le jeûne. On en déduit que les prières entretiennent une relation spéciale avec le Ramadan et le jeûne. Tout musulman est pleinement conscient de la relation spéciale entre le Ramadan et le jeûne. C’est pourquoi au cours du Ramadan l’on porte une attention particulière sur la Salât, les Nawâfil (prières facultatives) et les prières de Tahajjoud et de Tarâwîh. Tout véritable musulman est conscient du fait que Dieu fait montre d’un amour particulier à l’égard de Ses serviteurs durant ces jours. Même durant les jours ordinaires, Allah regarde avec amour Ses serviteurs. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclare : Allah déclare : « Je suis à l’image de l’idée que se fait Mon serviteur de Moi. Je suis avec lui quand il se souvient de Moi. Quand Mon serviteur Me mentionne en son cœur, Je le mentionne en Mon cœur, s’il Me mentionne dans une assemblée, Je le mentionne dans une assemblée. Je Me rapproche d’une coudée de celui qui se rapproche de Moi d’un empan. Je Me rapproche d’une brasse de celui qui se rapproche de Moi d’une coudée. Je cours vers celui qui vient vers Moi en marchant. »

    Tel est le traitement de Dieu à l’égard de Son serviteur. Au cours du Ramadan, qui est le mois consacré à renforcer sa relation avec Allah, quand tout le milieu pousse l’homme à se souvenir de Dieu, Celui-ci est certainement des plus bienveillants durant ces jours ; une bienveillance qui dépasse notre entendement, à condition que ces actions émanent du tréfonds de notre cœur et que l’on ait une foi ferme et non superficielle.

    Évoquant un autre exemple de la miséricorde divine à l’égard de Ses serviteurs, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Allah éprouve une grande pudeur ; Il est d’une grande générosité ; Il est très gracieux. Il éprouve de la honte de retourner vides les mains que Son serviteur tend dans Sa direction. »

    Il ne rejette pas la prière faite en toute sincérité, et l’exauce. L’on connaîtra cet état quand on implorera Dieu en toute sincérité, quand on lèvera ses mains. Pour implorer Dieu en toute sincérité, il faudra éviter complètement les péchés du passé et faire la promesse d’un repentir sincère et se tourner vers Dieu.

    Parfois, nous disons précipitamment que nous avons fait une invocation et qu’elle n’a pas été acceptée. Mais nous n’examinons pas notre propre état : combien de sincérité y a-t-il en notre cœur ? Avec quelle sincérité grandissons-nous dans l’amour d’Allah le Tout-Puissant ? Avec quelle sincérité demandons-nous pardon pour nos péchés passés et prenons-nous l’engagement de nous abstenir des péchés à venir et de suivre le chemin tracé par Allah le Très-Haut ?

    On ne peut pas tromper Allah. Il connaît l’état de notre cœur. Il est conscient de ses moindres recoins. Il faut aussi remplir les conditions pour attirer les faveurs d’Allah et pour entrer par Sa porte ouverte. La miséricorde et la compassion d’Allah envers Ses serviteurs sont telles qu’Il nous offre chaque année, en particulier pendant le Ramadan, l’occasion de nous repentir de nos erreurs et de nous rapprocher de lui.

    Si nous avons été coupables d’oubli ou de négligence durant les jours ordinaires, profitons des bénédictions de ce mois pour venir à Lui et rejoindre Ses serviteurs.

    En ces jours particuliers, Allah souhaite regarder Ses serviteurs avec amour. Il veut ramener les égarés sur le droit chemin. Il veut élever le niveau d’adoration de Ses serviteurs grâce à un environnement spécial.

    Dans ce verset, lorsqu’Allah le Très-Haut dit « Mes serviteurs », Il fait référence à ceux qui veulent réellement devenir les serviteurs d’Allah, ceux qui veulent se repentir sincèrement et qui le font [réellement].

    Nous devons donc nous efforcer de devenir de vrais serviteurs d’Allah. Le Ramadan offre un environnement spécial pour atteindre cette proximité et devenir de vrais serviteurs.

    Si nous nous efforçons de grandir dans l’amour d’Allah, c’est là que nous pourrons devenir Ses vrais serviteurs. Et quand ce sera le cas, Allah le Tout-Puissant annoncera : « Dis à Mes serviteurs et à ceux qui M’aiment que J’entends leurs prières et que j’y réponds. »

    Nos prières ne doivent pas se limiter à nos propres besoins, mais doivent aussi être pour obtenir la proximité d’Allah et Son amour. Si nous nous dirigeons vers Allah d’un empan, d’une coudée et avec empressement pour mériter Son amour, Il nous accordera une attention encore plus grande et Se précipitera pour nous aider. Il écoutera nos prières. Mais Allah a clairement indiqué que ce n’est pas en prétendant L’aimer verbalement que nous atteindrons ce statut. Nous devons plutôt obéir à Ses paroles, suivre Ses commandements, remplir nos devoirs envers Allah et envers autrui, et en même temps renforcer notre foi, une foi qui ne faiblit jamais. C’est seulement là que nous pourrons être comptés parmi Ses vrais serviteurs.

    Ceux qui disent : « Nous avons fait de nombreuses prières, effectuées de nombreuses prosternations et fait de nombreuses prières surérogatoires, mais nos objectifs n’ont pas été atteints », doivent s’examiner. Ont-ils obéi aux commandements d’Allah ? Ont-ils porté leur foi à un degré si élevé qu’aucune tempête ne peut la secouer ?

    Souvent, ces gens, au lieu de satisfaire les désirs de leur Bien-Aimé, présentent une liste de leurs propres besoins et disent ensuite : « Si Allah n’exauce pas ces prières, à quoi bon prier ? »

    Ensuite, ils commencent à remettre en question l’existence de Dieu, la sagesse des prières et leur exaucement. Tel n’est pas le signe des serviteurs d’Allah. Ce n’est pas le signe de ceux dont Allah a honte de renvoyer les mains vides. Avant de questionner Allah, nous devons analyser notre propre état : dans quelle mesure obéissons-nous aux paroles d’Allah et les mettons-nous en pratique ? Dans quelle mesure sommes-nous forts dans notre foi ? Le Messie Promis (as) a donné des instructions à ce sujet dans divers livres parmi sa littérature.

    Il explique en détail la sagesse de la prière, la sagesse et la philosophie de son acceptation, et les critères pour qu’une prière soit considérée comme une vraie supplication. À cet égard, je citerai quelques passages du Messie Promis (a.s.) définissant ceux qui sont les vrais serviteurs d’Allah.

    Il écrit : « Allah déclare : « Lorsque Mes serviteurs te questionnent sur Mon existence. La réponse est : « Je suis très proche ». En d’autres termes, il n’y a pas besoin de grandes preuves. Mon existence peut être comprise de la manière la plus proche et la preuve de Mon existence est très facile à trouver. Cette preuve est que lorsqu’un suppliant M’invoque, Je l’entends et lui annonce son succès par Mon inspiration. Cela ne fait pas seulement confirmer Mon existence, mais également établit avec certitude Ma puissance. Cependant, il est essentiel que les individus cultivent un état de Taqwa, de crainte envers Dieu, pour que Je puisse écouter leurs prières. »

    Ceci est une condition très importante : J’entends, mais d’abord, cultivez un état de piété et de crainte Dieu. C’est seulement là que J’entendrai votre voix.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il est également nécessaire de croire en Moi et, avant d’atteindre la connaissance parfaite, de reconnaître que J’existe et possède tous les pouvoirs et toutes les forces. »

    C’est-à-dire qu’avant d’atteindre la connaissance parfaite de Dieu et de recevoir les signes de l’acceptation des prières, il faut d’abord avoir foi et croire que Dieu existe.

    Renforcez d’abord votre foi en Dieu. « Ayez une foi en l’invisible ; puis, sachez qu’Il possède tous les pouvoirs et toutes les forces. Car celui qui a la foi reçoit la connaissance. »

    La foi vient d’abord, puis l’Irfân (la gnose profonde). C’est seulement avec un niveau élevé de foi que l’on peut observer l’exaucement des prières.

    « L’homme ne doit pas être ébranlé par n’importe quelle épreuve. »

    Dieu le Tout-Puissant a donné la preuve de Son existence en disant : « J’entends les prières. »

    Donc, si une prière n’est pas exaucée, cela signifie qu’il y a une lacune dans la relation qui existe entre deux amis. Dieu a également indiqué le moyen de combler cette lacune : cultiver un état de Taqwa.

    Il faut avoir une conviction parfaite et reconnaître que Dieu existe. Premièrement, il faut avoir une foi en l’invisible concernant Son existence. Deuxièmement, il faut avoir une conviction totale que Dieu Tout-Puissant possède tous les pouvoirs et toutes les forces. Troisièmement, il faut savoir qu’il n’y a personne d’autre à part Lui qui possède tous les pouvoirs.

    Ceci est la condition minimale pour l’acceptation des prières.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si Mes serviteurs te questionnent sur Mon existence, comment prouver Ma réalité ? Comment comprendre que Dieu existe ? La réponse est que Je suis très proche. Je réponds à celui qui M’invoque, et quand il M’appelle, J’entends sa voix et Je dialogue avec lui.

    Il est donc nécessaire qu’il se prépare afin ce que Je puisse dialoguer avec lui. »

    En d’autres termes, il faut d’abord rectifier la condition de son âme pour être digne de converser avec Allah le Tout-Puissant.

    « Il faut aussi avoir une foi parfaite en Moi afin de trouver Mon chemin. »

    Le chemin de la guidance ne peut être trouvé qu’ainsi. Il est donc nécessaire de développer une conviction entière.

    Il est essentiel de suivre cette méthode et de respecter les conditions qui ont été exposées précédemment. Je les ai énumérées. Premièrement, cultiver la Taqwa et la crainte de Dieu. Deuxièmement, avoir une foi totale en l’existence de Dieu, basée sur une conviction inébranlable, que l’on ait fait l’expérience de Sa personne ou pas. Il faut être convaincu de Son existence. Troisièmement, avoir une conviction absolue que Dieu possède tous les pouvoirs et toutes les forces.

    Il est incorrect d’affirmer qu’Il manque de pouvoir si les choses ne se déroulent pas comme désiré. Il ne convient pas de se plaindre. Il faut avoir foi qu’Il possède tous les pouvoirs et toutes les forces.

    Ainsi, ceux qui se découragent et doutent de Dieu si leurs prières n’ont pas été exaucées doivent d’abord s’examiner. Ont-ils respecté les trois conditions que j’ai énoncées ? Sont-ils prêts à les maintenir quelle que soit la situation ? Il est impossible de posséder une foi sincère et de douter en même temps de Dieu.

    Dans un autre endroit, le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « « Et si Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, alors Je suis tout proche. » Cela signifie que si l’on demande comment connaître Dieu, la réponse est que le Dieu de l’islam est très proche. Si quelqu’un l’invoque avec un cœur sincère, Il lui répond. Les dieux des autres religions ne sont pas proches, c’est-à-dire qu’ils sont si loin qu’on ne sait même pas où ils sont. Le but le plus élevé d’un adorateur et d’un serviteur est d’obtenir la proximité de Dieu. Et ceci en est le moyen. »

    Le but le plus élevé d’un véritable adorateur devrait être d’obtenir la proximité d’Allah et de faire naître Son amour dans son cœur, ce qui lui permettra d’avoir foi en Son existence.

    « L’énoncé « Je réponds à celui qui Me supplie » signifie également que Dieu répond et qu’Il n’est pas muet. Toutes les autres preuves sont sans importance à côté de cela. La parole est une chose qui remplace la vision. »

    Il est donc nécessaire d’invoquer Dieu avec un cœur sincère. Invoquer Dieu avec un cœur sincère signifie que l’on obéit à Sa parole et que l’on possède en Lui une foi forte.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique : « Lorsque Mon serviteur te questionne à Mon sujet, Je suis tout proche. J’exauce la prière de l’implorant lorsqu’il M’invoque. Certaines personnes doutent de l’existence de Dieu. Le signe de Mon existence est que vous M’invoquez et Me demandez [des choses]. Je vous appellerai, Je vous répondrai, et Je me souviendrai de vous. »

    Comme il est dit dans le hadith : « Allah le Tout-Puissant dit : Je me souviens de vous quand vous vous souvenez de Moi, dans votre cœur ou en public. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Si quelqu’un dit : « Nous L’invoquons, mais Il ne répond pas… » (On pose en effet cette question, comme expliqué plus haut). « Si untel dit : Nous invoquons Dieu et il ne répond pas, imaginez que vous appeliez une personne très éloignée de vous et qu’en plus vous souffriez de surdité. »

    Premièrement, se tenir loin ne sert à rien. Il faut se rapprocher de Dieu et c’est par l’amour que l’on obtient la proximité. Il faut cultiver l’amour d’Allah dans son cœur. Si l’on a un problème d’audition, cela signifie que l’on a une faiblesse au niveau de la foi. Il faut donc se débarrasser de cette faiblesse et fortifier sa foi pour obtenir la proximité de Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) a donné l’exemple d’une personne qui vous répond lorsqu’elle entend votre voix. Même si vous parlez à voix basse, elle peut vous entendre et vous répondre. « Mais si elle répond de loin, vous ne pourrez pas l’entendre à cause de votre surdité. »

    Même si Allah le Très-Haut répond à nos invocations, nous ne pouvons pas L’entendre si notre foi est faible ou si notre amour pour Lui n’est pas assez fort. Si nous ne suivons pas Ses commandements, c’est comme si nous étions sourds et ne pouvions pas entendre Sa voix.

    Même si Allah nous répond, nous n’en seront pas conscients. Nous croirons qu’il n’y a pas eu de réponse, tandis qu’en réalité, Il nous a déjà répondu en nous demandant d’améliorer notre état si nous voulons entendre Sa voix clairement. Mais en raison de notre surdité, nous n’arrivons pas à entendre ce conseil.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Au fur et à mesure que les obstacles disparaissent entre vous et que vous vous rapprochez, vous l’entendrez. »

    Si vous grandissez dans la Taqwa vous allez entendre Sa voix.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Depuis la création du monde, il existe des preuves que Dieu parle à Ses choisis. Sinon, peu à peu, l’on aurait nié jusqu’à Son existence. Ainsi, la plus grande preuve de l’existence de Dieu est que nous pouvons L’entendre : on peut soit Le voir soit Lui parler. »

    Parfois l’on voit Dieu, parfois Il Se fait entendre.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « L’entendre aujourd’hui a remplacé la vision de Sa personne. »

    Les signes que nous recevons d’Allah aujourd’hui sont le substitut de Sa vision.

    « Or, tant qu’il subsistera un voile entre Dieu et le suppliant, il ne pourra pas L’entendre. »

    Même s’il parle, on ne pourra pas l’entendre en raison du voile qui nous sépare.

    « C’est quand le voile disparaîtra que nous pourrons L’entendre. »

    Ainsi approchez-vous d’Allah. Développez un amour pur pour Lui, et vous obtiendrez la proximité. Le voile sera levé. Allah déclare : « Je réponds, mais vous ne pouvez pas entendre. » La première réponse est : « Augmentez votre amour. » Si vous augmentez votre amour, la surdité spirituelle disparaîtra également.

    Le Messie Promis (a.s.) explique également : « La prière est une preuve puissante de l’existence de Dieu. Dieu le Tout-Puissant dit dans le Coran :

    وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ ۖ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ ۖ

    « Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi et demandent : « Où se trouve Dieu et quelle est la preuve de son existence ? » Répond : « Il est tout près. » La preuve est que Je réponds à l’appel de celui qui M’implore.

    On reçoit cette réponse parfois à travers des rêves véridiques, parfois à travers des visions et des révélations. Dieu peut manifester Ses pouvoirs et Sa puissance en réponse à nos invocations. »

    En plus de cela, la prière nous permet de découvrir les pouvoirs et la puissance de Dieu. On se rend compte que Dieu a entendu notre voix et a répondu à notre prière, car les choses se dénouent ensuite favorablement.

    « L’on comprend qu’Il est Tout-Puissant quand Il résout les problèmes. En résumé, la prière est une grande richesse et une grande force. Le Coran encourage à prier et raconte les histoires de ceux qui ont trouvé le salut grâce à la prière. La supplication est la base de la vie des prophètes et le véritable secret de leur succès. Je vous conseille donc de vous adonner à la prière pour augmenter votre force spirituelle et votre pratique. La supplication peut apporter un changement positif et, avec la grâce de Dieu, mener à une fin heureuse.

    Ces exemples ne sont pas tirés d’un passé lointain : on en trouve également de nos jours. De nombreuses personnes écrivent sur les cas d’exaucement de leurs prières. J’ai moi-même cité des exemples à différentes occasions.

    Dans l’émission « L’existence de Dieu » sur la chaîne Review of Religions, plusieurs personnes ont partagé des témoignages d’exaucement de leurs prières. Parfois, Dieu, dans Sa grande miséricorde, exauce les prières d’une personne afin de renforcer Sa foi. Il entend l’appel de Son serviteur et montre ensuite Sa puissance. Il agit parfois de la sorte à l’égard de ceux dont la foi est faible, afin de la renforcer.

    Des centaines de personnes m’écrivent à ce propos ou me racontent de vive voix de tels cas.

    En expliquant la réalité de la connaissance de la prière, il déclare : « La Ma’rifah (connaissance de Dieu) est acquise par la grâce divine et elle est ensuite maintenue par la grâce divine. La grâce rend la connaissance extrêmement claire et lumineuse, elle élimine les voiles, balaie la poussière d’Al-Nafs Al-Ammârah (l’âme animale) et accorde force et vie à l’âme. Elle libère l’âme animale de la prison de l’égoïsme, c’est-à-dire de l’inclination au péché. Elle la purifie des désirs vils et la fait sortir du torrent impétueux des passions. »

    Ce torrent est semblable à un déluge d’eau, mais il s’agit ici d’un déluge de passions dont l’homme est sauvé : le déluge des péchés.

    « C’est là qu’un changement se produit en l’homme et il est dégoûté naturellement par la souillure. Car la première impulsion qui est créée dans l’âme par la grâce divine est la prière.

    Ne croyez point que vous priez tous les jours et que votre Salât n’est que supplications. Cette prière qui prend sa source dans la Ma’rifah (la gnose de Dieu) et les faveurs divines porte un cachet spécial. »

    La Salât que nous accomplissons à la va-vite en cinq minutes n’est pas Salât. La Ma’rifah est nécessaire pour accomplir la Salât véritable. Quand cette connaissance naît, la saveur de la prière est alors différente.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Cette prière qui prend sa source dans la Ma’rifah (la gnose de Dieu) et les faveurs divines porte un cachet spécial. Elle réduit toute chose à néant. C’est un feu incandescent qui consume tout sur son passage. C’est une force magnétique qui attire toute faveur divine. C’est une mort qui au final redonne vie. C’est une tempête qui se transforme en arche (qui offre le salut). »

    Il s’agit d’un déluge mais qui se transforme en moyen pour atteindre son objectif.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La prière restaure tout ce qui détruit. Et tout poison se mue en antidote par son entremise. »

    Heureux sont ceux des nôtres qui s’efforcent d’acquérir cette Ma’rifah.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « La prière vient de Dieu et retourne à Dieu. Par la prière, Dieu se rapproche de nous, comme l’âme est proche du corps. La première bénédiction de la prière est qu’elle produit une transformation pure en l’homme. »

    Beaucoup de gens demandent comment savoir si une prière est acceptée et si Dieu est satisfait. La réponse est qu’une transformation pure se produit en l’homme. Le développement de la relation entre l’homme et Dieu dépendra de cette transformation pure.

    Quand cette transformation pure se manifestera, les signes de l’acceptation des prières se manifesteront également.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La prière produit une transformation pure en l’homme. En raison de cette transformation, Dieu change aussi Ses attributs. Ses attributs sont immuables, mais il y en a une manifestation différente pour celui qui a été transformé, que le monde ne connaît pas. »

    Les attributs de Dieu demeurent immuables. Ils ne subissent aucun changement. Cependant, pour celui qui a subi une transformation, Dieu crée des circonstances qui donnent l’impression que Ses attributs ont varié. En vérité, Ses attributs restent les mêmes, mais c’est [après cette transformation] qu’ils se manifestent.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « C’est comme si Dieu était différent, bien qu’il n’y ait pas d’autre dieu. Mais une nouvelle manifestation, dans une nouvelle lumière, Le révèle. Dans la splendeur de cette manifestation particulière, Dieu agit pour celui qui a été transformé d’une manière qu’Il ne fait pas pour les autres. Ce sont-là les miracles. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique ailleurs : « La prière est l’unique moyen que Dieu, dans Sa gloire et Sa majesté, a offert pour le bien de Sa création.

    Lorsque quelqu’un entre par cette porte avec des pleurs et des supplications, le Maître généreux lui fait porter un voile de pureté. La grandeur de Dieu l’envahit tellement qu’il s’enfuit à cent mille lieux des actes futiles et vaines. »

    Il s’en éloigne très loin.

    « La caractéristique de la vraie prière est donc qu’elle éloigne des actes futiles et des paroles vaines. La pureté devient sa nature. »

    Le suppliant ne prie pas seulement pour des objectifs mondains, mais aussi pour croître dans sa religion et sa Taqwa. Il prie pour demander l’amour de Dieu, et c’est là le signe d’un vrai croyant. C’est le signe de la perfection de la foi, le signe de la croissance dans la foi.

    En approfondissant la notion de la prière, le Messie Promis (a.s.) explique : « Le moyen le plus proche d’obtenir la grâce divine est la supplication. Les conditions d’une prière parfaite sont les pleurs, l’anxiété et la contrition. Une prière pleine d’humilité, d’anxiété et d’un cœur brisé attire la grâce de Dieu. »

    L’extrême humilité engendre la contrition. L’homme prie en pleurant.

    «… et sa prière est acceptée et le conduit à son but. Cependant, la difficulté est que cela est impossible sans l’intervention de la grâce divine. »

    Pour créer cet état, il faut demander la grâce de Dieu.

    « Le seul remède est de continuer à prier, même si l’on ressent de l’apathie et du déplaisir. Il ne faut pas abandonner cette pratique. Même si cela signifie que l’on doit le faire de manière feinte ou artificielle.

    Même pour offrir une prière dans sa forme la plus authentique, on a besoin de l’aide de la prière. »

    Il faut persévérer et ne pas abandonner Dieu. Il faut dire : « Je ne m’arrêterai pas tant que cet état ne sera pas atteint. » Cet état finira par se produire et la grâce divine commencera à descendre.

    De nombreuses personnes prient et leur cœur se lasse. Après avoir prié pendant un certain temps, leur cœur se rassasie.

    « Ils disent que rien ne se passe. Mais notre conseil est que la bénédiction réside dans cette persévérance. »

    En apparence, cela ressemble à tamiser de la terre, mais la bénédiction réside dans le tamisage.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Car au final, la bénédiction se manifeste. Un jour arrive où le cœur et la langue s’accordent. »

    On atteint en fin de compte l’objectif escompté ; ou le désir de l’atteindre se manifeste.

    « Lorsque le cœur et la langue ne font qu’un, l’on développe spontanément l’humilité et la ferveur qui sont les conditions préalables à la prière. »

    Les propos reflètent l’état du cœur. Lorsque les deux s’unissent, les conditions de la prière se manifestent également.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Celui qui se lève la nuit, même avec une grande inattention et impatience, mais qui prie dans cet état en disant : « Ô Dieu, mon cœur est entre Tes mains, purifie-le », et qui, dans cet état d’étroitesse, demande à Dieu l’expansion, verra son cœur s’élargir.

    Son cœur est oppressé et il souhaite dans cet état qu’une ouverture se produise, qu’il y ait un penchant vers Dieu, un désir, et que son amour grandisse. Alors, de ce manque de ferveur naîtra l’expansion.

    En apparence, de cette étroitesse du cœur, le cœur de l’homme s’ouvrira et un sentiment de ferveur et d’humilité naîtra. L’ouverture du cœur signifie que la compassion naîtra dans la prière. L’homme aura envie de pleurer.

    « C’est le moment de l’acceptation de la prière. »

    Lorsque cet état se produit, sachez que c’est l’heure de l’acceptation. « L’homme verra que son âme coule comme l’eau vers le seuil de la divinité, comme une goutte qui tombe de haut en bas. »

    Lorsque cet état se produit, l’homme ressent spontanément que c’est le moment de l’acceptation de la prière. Il a aussi une conviction profonde que ce que Dieu accomplira pour lui sera ce qu’il y a de mieux pour sa vie. Il ne reçoit pas simplement ce qu’il a demandé, mais une certitude émerge aussi en lui. Après l’émoi, vient la consolation.

    Après cette prière et les résultats qui en découlent, l’homme est convaincu que Dieu agira pour son plus grand bien. Sa foi se renforce et il n’y a plus de plainte dans son cœur.

    C’est cet état que nous devons chercher à cultiver en nous-mêmes. Pour y parvenir, nous devons également accomplir notre introspection.

    En approfondissant cette explication, le Messie Promis (a.s.) déclare : « La prière facilite toutes les difficultés. Avec la supplication, même les tâches les plus difficiles deviennent faciles.

    Ceux qui ne connaissent pas la valeur de la prière s’ennuient rapidement et abandonnent. La prière exige de la persévérance et de la constance. Lorsque l’homme s’y engage avec toute sa volonté, Dieu le Tout-Puissant élimine non seulement un mal, mais aussi des milliers de maux, et fait de lui un croyant parfait. Cependant, cela demande de la sincérité et de l’effort, qualités qui émergent uniquement de la prière elle-même. »

    La sincérité, l’effort et la persévérance sont nécessaires. C’est donc les conditions qu’il faut créer. Pour cela, nous devons sonder notre cœur : cette sincérité et cet effort existent-ils en nous ? Essayons-nous de les créer ?

    « La lutte signifie faire des efforts constants et ne pas se fatiguer. » Nous ne nous lassons pas de travailler pour les affaires du monde ; pourquoi alors devrions-nous nous lasser dans la quête de la proximité de Dieu ?

    Le Messie Promis (a.s.) explique ceci en décrivant la philosophie de la prière : « L’homme doit considérer cette vie comme si elle était vile et s’efforcer de l’abandonner en utilisant la prière. Car lorsqu’il accomplit son devoir de réflexion et utilise ensuite de vraies prières, Dieu le Très-Haut finit par lui accorder le salut et il échappe à la vie de péché. Car la supplication n’est pas une chose ordinaire, c’est aussi une sorte de mort. Lorsque l’homme accepte cette mort, Dieu le sauve de la vie pècheresse qui est source de mort et lui donne une vie pure. »

    La vie pécheresse est aussi une sorte de mort. C’est une mort spirituelle qui conduit à la punition dans l’Au-delà, ou parfois même dans cette vie. Dieu le Tout-Puissant protège l’homme de cette mort.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Beaucoup de gens considèrent la prière comme une chose banale. Il est important de se rappeler que la supplication n’est pas simplement réciter une prière banale, lever les mains et dire tout ce qui nous vient à l’esprit. Une telle supplication n’a aucun effet, car elle n’est qu’une sorte de mantra, comme ceux que récitent les adeptes de certaines religions.

    « Ce n’est qu’un mantra [sans aucune émotion ou conviction réelle] ; le cœur n’y participe pas et il n’y a aucune foi dans les pouvoirs et les capacités de Dieu. »

    La voix ne vient pas du cœur et il n’y a aucune expression de la conviction que le Dieu Tout-Puissant est Maître de tous les pouvoirs et de toutes les capacités.

    « Rappelez-vous que la prière est une mort. Tout comme il y a de l’anxiété et de l’agitation au moment de la mort, il est nécessaire d’avoir la même anxiété pour la prière. Tant qu’il n’y aura pas une anxiété et une ferveur complète dans la prière, rien ne se produira. »

    « Il est donc nécessaire de se lever la nuit et de présenter ses difficultés à Dieu avec la plus grande humilité, supplication et dévotion. La prière doit atteindre un tel niveau d’intensité qu’elle ressemble à une mort. C’est à ce moment-là que la prière atteint le stade de l’acceptation.

    Il est également important de se rappeler que la première et la plus importante prière est celle par laquelle l’homme demande à être purifié de ses péchés. »

    C’est un point très important. La première prière que l’homme doit faire est celle d’être purifié de ses péchés.

    « Ceci est le fondement et l’essence de toutes les prières. Car lorsque cette prière est acceptée et que l’homme est purifié de toutes les souillures et impuretés, il devient pur aux yeux de Dieu. »

    Cela aussi un point très important. Il ne suffit pas de penser que nous sommes purs. Nous devons prier jusqu’à ce que nous soyons convaincus que Dieu nous a purifiés et que nous sommes devenus purs à Ses yeux.

    « Cela signifie que si l’idée du mal ne revient plus à l’esprit, l’homme n’aura même pas besoin de faire d’autres prières liées à ses besoins essentiels, car celles-ci seront automatiquement acceptées. »

    Une fois cet état atteint, Dieu Tout-Puissant accomplit également Son devoir d’amitié et continue à répondre à ses besoins.

    «La prière la plus difficile et la plus laborieuse est celle pour se purifier des péchés. » Ce n’est pas une prière ordinaire, c’est une très grande prière, celle de se purifier des péchés.

    «… et d’être considéré comme Mouttaqi et juste aux yeux de Dieu le Tout-Puissant. »

    Nous ne devons pas nous considérer comme Mouttaqis et justes ; et les gens ne doivent pas non plus nous considérer comme tels.

    « Tout d’abord, il est nécessaire d’éliminer les voiles qui couvrent le cœur de l’homme. Lorsque ces voiles sont levés, il n’est pas nécessaire de travailler aussi dur pour lever les autres voiles. Car la grâce de Dieu le Tout-Puissant l’enveloppe et des milliers de défauts disparaissent automatiquement.

    Lorsque la pureté et la propreté naissent à l’intérieur et qu’une véritable relation avec Dieu est établie, Dieu s’occupe automatiquement de cette personne et devient son protecteur et son tuteur. Avant même qu’il ne formule une demande à Dieu de répondre à l’un de ses besoins, Dieu Tout-Puissant le satisfait directement, qu’il s’agisse de besoins matériels ou spirituels.

    « C’est un secret subtil, un grand mystère qui ne se révèle que lorsque l’homme atteint ce stade. Avant cela, il est très difficile de le comprendre. Mais c’est un travail de grande lutte, car la prière exige un effort. Dieu le Tout-Puissant ne Se soucie pas de celui qui néglige la supplication et s’en éloigne. La précipitation et l’empressement ne servent à rien ici. (Il ne faut pas se précipiter.) Dieu, par Sa grâce et Sa miséricorde, donne ce qu’Il veut et quand Il le veut. »

    En effet, Il donne ce qu’Il veut et quand Il le veut. Il faut toujours garder cela à l’esprit.

    « Ce n’est pas le rôle du suppliant de se plaindre et de se méfier s’il ne reçoit pas immédiatement ce qu’il demande. Il doit plutôt continuer à demander avec constance et patience.

    La persévérance est donc une condition sine qua non. La prière la plus importante est celle de se purifier et d’être d’une pureté qui est considérée comme telle aux yeux de Dieu.

    En décrivant la condition nécessaire à l’acceptation de la prière, le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’effet d’acceptation dans la prière se produit lorsqu’elle atteint un niveau d’extrême angoisse. Arrivé à ce niveau, les signes et les moyens de son acceptation par Dieu se manifestent. Les premiers signes se manifestent au ciel, puis les effets se font sentir sur terre. Ce n’est pas une banalité. »

    Lorsque Dieu accepte une prière, un ordre est émis d’en haut et ses effets commencent à se faire sentir sur terre.

    « Ce n’est pas une banalité, mais une réalité grandiose. En vérité, celui qui veut voir la manifestation divine doit prier. »

    Certaines personnes se posent la question suivante : Si ce qui est décrété par Dieu doit se réaliser, et si Dieu sait que cela se réalisera, à quoi bon la prière ? C’est là une autre question.

    Le Messie Promis (a.s.) explique pourquoi la prière est nécessaire en ces termes :

    « Si la prière était sous notre contrôle, l’homme pourrait faire tout ce qu’il voudrait. C’est pourquoi nous ne pouvons affirmer avec certitude qu’une certaine chose se produira pour un ami ou un parent. »

    Certains font des requêtes de prière : mais il n’est pas nécessaire que ces prières soient exaucées. Ceci n’est pas sous notre contrôle : c’est à Dieu Tout-Puissant de décider comment l’accepter.

    « Parfois, même si l’on ressent un besoin urgent, l’on n’est pas capable de prier. »

    (Parfois, une personne est sollicitée pour des prières et il y a un besoin urgent, cependant,) « la condition du cœur n’est pas encline à prier et s’endurcit.

    Comme les gens ne sont pas conscients de ce secret, ils errent.

    Ils se demandent : « Si l’état requis n’est pas présent, pourquoi alors prier ? »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Cela soulève une question : la question du destin, telle qu’elle est généralement comprise, est-elle correcte ? En d’autres termes, si ce qui est destiné à nous arriver est déjà décidé, alors quel est l’intérêt de prier ou de faire des efforts ?

    Le Messie Promis (a.s.) déclare « La réponse à cela est que certainement Dieu est au courant de tout. Il est certain que Dieu sait que cela arrivera, mais cela ne signifie pas que Dieu n’est pas capable d’accomplir telle œuvre. »

    Qu’un fait soit connu de Dieu ne signifie pas qu’il soit hors de Son pouvoir et qu’il ne puisse se produire autrement.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Si ces gens croient que tout ce qui devait arriver est déjà arrivé et que nos efforts sont inutiles, alors pourquoi prend-on un traitement lorsqu’on a mal à la tête ? Après tout, la douleur finira par disparaître d’elle-même. De même, s’il est écrit que quelque chose doit arriver, pourquoi prendre des médicaments ?

    Pourquoi boire de l’eau fraîche quand on a soif ? Il arrive que des gens ne boivent pas d’eau et que leur soif disparaisse d’elle-même, mais on boit généralement de l’eau immédiatement. Cependant, il n’est pas certain que la soif de tout le monde disparaisse ; certains meurent même de soif.

    Alors pourquoi boire de l’eau fraîche quand on a soif ? Parce que cela permet d’étancher sa soif. Le fait est que la lutte de l’homme produit un certain résultat. Lorsque l’homme fait des efforts, travaille dur et prie, cela produit aussi un résultat.

    Il n’est pas vrai qu’étant donné la connaissance de Dieu d’un fait, ce fait se réalisera coûte que coûte et qu’Allah ne modifie pas le destin par la prière. »

    Un homme est malade et le médecin a dit qu’il va mourir. Mais grâce aux prières, il obtient neuf ou disons quatre, voire dix années de vie supplémentaires. Cela signifie que Dieu le Tout-Puissant a changé son destin. Il est vrai que tout homme est mortel, mais Dieu peut lui accorder une longue vie et une bonne santé.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La prière est un excellent moyen. Si elle est acceptée, elle peut être un moyen de pardon. »

    Même si elle ne se réalise pas pour le but pour lequel elle a été faite, Dieu l’accepte et elle devient un moyen de pardon, de facilitation et de miséricorde pour l’homme dans ce monde ou dans l’au-delà.

    « Grâce à la prière, Dieu le Tout-Puissant devient progressivement miséricordieux et commence à montrer Ses faveurs. »

    Si l’homme commence à recevoir des récompenses et le pardon dans cette vie, il commence également à voir les manifestations de la miséricorde de Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Ne pas faire la prière a plusieurs conséquences. Tout d’abord, la rouille s’accumule sur le cœur. Ensuite, la dureté naît dans le cœur. On remet en question la nécessité de la prière ; et l’éloignement de Dieu s’installe. L’homme commence à considérer Dieu comme un étranger et développe une inimitié envers Lui. Cela peut finalement conduire à la perte de la foi en Dieu. »

    Ce sont les différentes étapes qui se produisent lorsqu’on ne fait pas la prière. Progressivement, l’homme devient insensible, puis dur, puis athée. Il développe des sentiments d’inimitié et de haine, et sa foi s’effrite, le transformant en athée.

    C’est pourquoi il est essentiel de se tourner vers la prière. Si la foi est perdue, l’homme est ruiné dans ce monde et dans l’Au-delà.

    Le Messie Promis (a.s.) décrit le type de prière qui est la fierté de l’islam :

    « La prière est la fierté particulière de l’islam, dit-il et les musulmans en sont très fiers. Mais souvenez-vous que cette prière n’est pas un simple bavardage verbal. Elle emplit le cœur de la crainte de Dieu et l’âme du suppliant coule comme l’eau vers le seuil de la divinité. Le suppliant demande à Dieu Qui est puissant et fort, la force, la puissance et le pardon pour ses faiblesses et ses erreurs. C’est un état qui peut être décrit comme une mort symbolique. Une fois à cette étape, la porte de l’exaucement est ouverte. Une force, une grâce et une persévérance particulières sont accordées pour éviter le mal et persévérer dans le bien. Ce moyen est le plus puissant de tous, mais le plus grand défi est que les gens ignorent la réalité et l’état de la supplication. C’est pourquoi, à notre époque, beaucoup de gens la nient car ils ne ressentent pas ses effets.

    Une autre raison de ce déni est leur affirmation que ce qui doit arriver se produira de toute façon, car c’est une question de destin. « Quel est le besoin de la prière ? » [disent-ils].

    Mais c’est un simple prétexte : je le sais très bien. N’ayant pas d’expérience de la prière et ne maîtrisant pas ses détails, ils s’expriment ainsi. Sinon, s’ils s’en remettaient vraiment à Dieu, pourquoi chercheraient-ils un traitement lorsqu’ils sont malades ?

    S’il y a des effets dans d’autres domaines, pourquoi n’y en aurait-il pas dans le monde spirituel dont la prière est un élément puissant ? »

    Donc, la prière possède des effets, mais seulement pour ceux qui obéissent aux commandements d’Allah le Très-Haut. Ils s’acquittent des droits d’Allah et des droits d’autrui, et ils le font avec persévérance. Ils suivent les ordres d’Allah et s’abstiennent de ce qu’Il a interdit. De plus, leur foi ne faiblit jamais, mais elle ne cesse de croître. C’est alors que cet état se produit.

    Le Messie Promis (a.s.) explique ainsi la persévérance dans la prière :

    « Lorsque l’on prie, il ne faut pas se laisser aller à l’accablement et à l’anxiété. Il ne faut pas se fatiguer trop vite et il ne faut pas abandonner avant que la prière n’ait produit son plein effet. Ceux qui se fatiguent et se lassent commettent une erreur, car c’est un signe qu’ils seront privés de la récompense.

    Selon moi, la prière est une chose excellente. Et je dis d’après mon expérience qu’elle n’est pas un fait imaginaire. Si une difficulté semble insurmontable, Dieu le Tout-Puissant la rend plus aisée par la prière. Je dis la vérité : la prière possède un effet très puissant.

    La prière a le pouvoir de guérir les maladies, d’éloigner les difficultés et les malheurs du monde, et même de protéger contre les desseins des ennemis. Que peut-on ne pas obtenir par la prière?

    Plus important encore, la prière purifie l’homme. C’est là que réside son véritable objectif. (Ceci doit être le véritable objectif d’un être humain, d’un croyant et d’un adorateur.)

    La prière octroie une foi vivante en Dieu. Elle sauve du péché et donne la persévérance dans les bonnes actions.

    Heureux est celui qui a foi en la prière, car il voit les merveilles et les pouvoirs extraordinaires du Dieu Tout-Puissant et, en les voyant, il a la certitude qu’Il est un Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux. »

    Le Messie Promis (a.s.) répond en ces termes à ceux qui se plaignent de ne pas voir leurs prières exaucées.

    « Nombreux sont ceux qui accusent Dieu et se disculpent en disant : « Nous avons accompli la Salât et fait nos prières, mais elles ne sont pas acceptées. » C’est la faute de ces gens. Tant que l’homme ne s’est pas débarrassé de ses négligences et de sa paresse, sa Salât n’est pas digne d’être acceptée.

    Si un homme mange un aliment qui est apparemment sucré mais qui contient du poison, la douceur cachera le poison. Avant que la douceur ne fasse sentir, le poison aura déjà fait son effet et tué l’homme.

    C’est pourquoi les prières faites dans l’inattention ne sont pas acceptées, car l’inattention fait son effet en premier. Il est absolument impossible qu’un homme soit parfaitement obéissant à Dieu et que sa prière ne soit pas acceptée. Cependant, il est essentiel qu’il remplisse parfaitement les conditions requises. »

    L’une des conditions de Dieu est que l’on obéisse complètement à sa parole, que l’on dise « Labbayk » et que l’on ait une foi forte en lui. Quoi qu’il arrive, l’homme ne doit pas abandonner la voie de Dieu le Tout-Puissant.

    Dieu a créé des moyens et il est nécessaire de les utiliser en même temps que la prière. Le Messie Promis (a.s.) déclare :

    « Celui qui n’agit pas ne prie pas. Voire, il est en train d’éprouver Dieu. D’où la raison d’user de toutes ses forces avant de prier. Voilà le sens de la prière : « Guide-nous sur le droit chemin. » L’homme doit tout d’abord analyser ses croyances et ses œuvres : car selon la pratique divine, la réforme est tributaire à la présence des moyens. Il crée des moyens, qui sont la cause de la réforme de l’intéressé. Ceux qui affirment que puisqu’ils ont prié les œuvres sont désormais superflues, doivent réfléchir à ce propos. Ils sont des imbéciles. La supplication est en soi un moyen secret, qui engendre d’autres moyens. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « La vraie signification de l’islam est que l’homme soumette sa propre volonté à la volonté de Dieu. Cependant, ce statut ne peut être atteint par la seule force de l’homme. Sans nul doute l’homme doit faire des efforts, mais le véritable et principal moyen d’atteindre ce statut est la prière.

    L’homme est faible. Tant qu’il ne reçoit pas de force et de soutien par la prière, il ne peut pas franchir cette étape difficile. Dieu Lui-même dit à propos de la faiblesse de l’homme et de son état de faiblesse :

    « Il a créé l’homme faible. » (Coran 4 : 28)

    Prétendre, malgré sa faiblesse, atteindre un statut aussi élevé et noble par sa propre force est une pure illusion. Il a grand besoin de la prière. La prière est une force puissante qui permet de résoudre d’énormes problèmes et de franchir des étapes difficiles avec une grande facilité.

    En effet, la prière est un canal qui permet d’absorber la grâce et la force qui viennent de Dieu le Très-Haut. Celui qui s’adonne assidûment à la prière finit par attirer cette grâce et, avec l’aide de Dieu, il atteint ses objectifs.

    Cependant, la simple prière n’est pas le but de Dieu. Il faut d’abord user de tous ses efforts et ses luttes, et en même temps utiliser la prière et les moyens. Ne pas utiliser les causes et se contenter de la prière est une méconnaissance des règles de la prière et une manière de mettre Dieu le Tout-Puissant à l’épreuve. De même, se fier uniquement aux moyens et considérer la prière comme une chose vaine est de l’athéisme.

    Comprenez bien que la prière est une grande richesse. Celui qui ne l’abandonne jamais ne sera pas atteint par le mal dans sa religion ou dans sa vie mondaine. Il se trouve dans une forteresse protégée par des soldats armés en permanence. Mais celui qui néglige la prière est comme un homme sans armes, faible, qui se trouve dans une jungle remplie de bêtes féroces et d’animaux nuisibles. Il sait qu’il n’est pas en sécurité et qu’il peut être la proie de ces animaux à tout moment, sans laisser de trace. Souvenez-vous donc que le plus grand bonheur de l’homme, le véritable moyen de sa protection, est la prière. C’est son refuge, s’il s’y consacre constamment. »

    Dieu le Tout-Puissant souhaite une relation avec l’homme. Cette relation est nécessaire pour prier en Sa présence. La prière ne peut exister sans elle.

    Les anciens disaient la même chose : avant de faire une requête de prière à quelqu’un, il faut d’abord établir une relation. On ne peut pas dire à un étranger dans la rue : « Tu es mon ami », sans ressentir de compassion pour lui ni d’élan pour prier pour lui.

    La relation avec Dieu ne peut pas se faire si l’homme est distrait et se contente de répéter des paroles en disant : « J’ai établi une relation avec Dieu. »

    Se perdre en Dieu est nécessaire pour établir une relation avec Lui. C’est pour cela que nous insistons constamment auprès de notre communauté qu’elle s’y tienne. Tant que le détachement de ce monde et l’amour de ce monde ne se seront pas refroidis dans les cœurs, et que la ferveur naturelle et le dévouement pour Dieu ne seront pas présents, la constance ne sera pas possible.

    En ces jours où Dieu nous a accordé la bénédiction particulière de ce mois béni, nous devons nous concentrer sur la prière et opérer des changements positifs en nous-mêmes. C’est le moyen d’améliorer notre vie ici-bas et dans l’Au-delà.

    Le dernier tiers du Ramadan commence maintenant. Nous devons nous efforcer de suivre les commandements de Dieu, de renforcer notre foi, de nous lever la nuit et de nous incliner devant Lui pour obtenir Sa proximité. Ainsi, nous recevrons la guidance que Dieu souhaite que nous suivions.

    Dans nos prières du Ramadan, prions particulièrement pour le progrès de la communauté et pour les prisonniers. Que Dieu le Tout-Puissant facilite leur libération le plus rapidement possible.

    Prions pour les prisonniers du Yémen, en particulier pour une femme qui y est détenue. Elle est cruellement enfermée dans une cellule exiguë, séparée des autres prisonniers. Mais elle y vit avec une grande patience et une foi inébranlable. Que Dieu facilite sa libération. Que Dieu le Tout-Puissant dissipe les préjugés que les opposants nourrissent à l’égard de la communauté.

    N’oubliez pas les Palestiniens dans vos prières. D’aucuns disent que de grands changements sont en cours, mais la situation ne fait qu’empirer. Malgré la résolution adoptée par l’ONU, les atrocités continuent et les doubles standards des grandes puissances sont clairs. Lorsque ces injustices touchent leurs favoris, des sanctions sont immédiatement imposées aux autres pays. Mais Israël n’est pas sanctionné. Au contraire, les États-Unis ont récemment approuvé une aide inconditionnelle de plusieurs milliards de dollars pour Israël, tandis que l’aide aux Palestiniens n’est que de quelques millions de dollars. Et même cette aide est assortie de conditions : les Palestiniens ne doivent pas intenter d’action en justice contre Israël ni se présenter devant un forum où ils pourraient s’exprimer contre lui. Que peut-on attendre de telles personnes ? Seule la prière peut aider. Dieu est le seul qui puisse protéger ces opprimés des oppresseurs. Qu’Il nous donne la force de prier pour ces opprimés et de rendre justice à ces supplications.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Le Coran : le pilier du Ramadan https://islam-ahmadiyya.org/le-coran-le-pilier-du-ramadan/ Thu, 28 Mar 2024 09:49:45 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3902
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  • Sermon du vendredi 22 mars 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 186 de la Sourate Al-Baqarah avant d’entamer son sermon.

    شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ هُدًى لِلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ فَمَنْ شَهِدَ مِنْكُمُ الشَّهْرَ فَلْيَصُمْهُ وَمَنْ كَانَ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ يُرِيدُ اللَّهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلَا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ وَلِتُكْمِلُوا الْعِدَّةَ وَلِتُكَبِّرُوا اللَّهَ عَلَى مَا هَدَاكُمْ وَلَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ ۞

    La traduction de ce verset est comme suit : « Le mois de Ramadan est celui pendant lequel le Coran a été révélé comme guide pour l’humanité, avec des preuves claires sur la direction et le Critère. Par conséquent, quiconque d’entre vous est présent chez lui pendant ce mois, doit y jeûner. Mais quiconque sera malade ou en voyage devra jeûner pendant le même nombre d’autres jours. Allah désire la facilité pour vous et Il ne désire pas de la privation pour vous et Il désire que vous complétiez le nombre de jours et que vous exaltiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et que vous Lui soyez reconnaissants. » (Saint Coran, chapitre 2, verset 186)

    Dans ce verset, Allah a évoqué l’importance du Ramadan en référence à la révélation du Coran au cours de ce mois, le Coran qui est une guidance des plus grandioses pour l’humanité. Dans ce livre, Allah a couvert tous les thèmes ; Il a offert toutes les directives ; Il a montré à l’homme toutes les voies pour avancer dans Sa direction ; Il l’a averti concernant toutes les voies de Satan ; Il l’a guidé concernant les affaires présentes et futures ; et Il l’a averti de ces dangers tout en lui montrant la voie pour les éviter. Il lui a également indiqué la voie pour combattre l’athéisme, Il l’a mis en garde contre le Chirk et lui a enseigné les voies pour l’éviter. En somme, il a évoqué dans le Coran toutes les affaires contemporaines, du passé ou du futur et a montré à l’homme, dans cette dernière et parfaite charia, toutes les voies pour progresser dans sa relation avec Dieu et pour se maintenir sur la voie de la direction.

    Par conséquent, chanceux est celui qui fait de ce grand livre sa ligne de conduite et qui applique ses préceptes pour ainsi embellir sa vie ici-bas et dans l’Au-delà. Chanceux est celui qui se cramponne à la vérité et qui s’y maintient.

    Celui-là sera témoin de l’amour de Dieu à son égard. Ceci résume l’importance du Ramadan. Au cours de ce mois, Allah nous a révélé la charia parfaite ; et dans ce livre, Il nous a enseigné le caractère obligatoire du jeûne et la méthode à suivre pour Lui rendre culte.

    Or il ne faut pas résumer l’importance du mois du Ramadan à l’obligation du jeûne et du fait que le Coran y ait été révélé. Cela n’est pas suffisant tant que nous n’avons pas pris conscience de cette direction parfaite et l’avons appliquée dans notre vie. Nous, les ahmadis, sommes privilégiés, car cette prise de conscience nous a été transmise par le fidèle serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le Messie promis et Imam attendu. Il est donc nécessaire de lire ses livres et ses explications afin de comprendre cette grande parole et cette direction, afin de pouvoir agir en conséquence.

    Demain, nous célébrerons la Journée du Messie Promis qui est marqué par des rencontres organisées pour expliquer en détail – dans des discours – la prophétie du Saint Prophète (s.a.w.), et réfléchir à l’avènement du Messie Promis selon la promesse d’Allah. Cependant, cela ne suffira pas pour avancer dans sa foi. Le Messie Promis (a.s.) nous a offert un trésor en référence au Saint Coran. Il est donc essentiel de le lire et d’appliquer ses enseignements et de les intégrer dans notre vie. Sans cela, notre foi demeurera incomplète.

    Le Messie Promis (a.s.) nous a enseigné que par l’entremise de Son attribut d’Al-Rahmân, Allah nous a honorés d’une immense grâce en révélant le Noble Coran au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il nous appartient désormais de tirer profit de cette faveur et de la rendre partie intégrante de notre vie. C’est pourquoi une attention particulière doit lui être accordée.

    Pendant le Ramadan, ce n’est pas seulement en jeûnant, en accomplissant régulièrement les prières obligatoires, ou en accomplissant quelques prières supplémentaires que nous remplissons notre devoir envers ce mois sacré. Il est essentiel de lire le Saint Coran et d’en chercher les commandements pour les appliquer dans notre vie. La recherche de ces commandements est cruciale, car c’est ainsi que nous pourrons bénéficier de l’attribut Al-Rahmân de Dieu ainsi que de Son attribut Al-Rahîm.

    Le Messie Promis (a.s.) nous a laissé de nombreux conseils et écrits pour nous guider vers la compréhension du Saint Coran. Nous pourrons en profiter réellement en lisant ces conseils et en les appliquant.

    Je partagerai des extraits [des dires du Messie Promis (a.s.)] mais avant cela, permettez-moi de souligner la nécessité de la récitation du Saint Coran, pratique d’une grande importance qu’il incombe à tout un chacun de suivre pendant le Ramadan. Il est recommandé de lire au moins une partie chaque jour afin de compléter la lecture entière du Coran pendant le mois sacré.

    L’Archange Gabriel (a.s.) avait l’habitude de faire une lecture complète du [texte] coran [ique] révélé jusqu’alors au Saint Prophète (s.a.w.) au cours du Ramadan. Lors de la dernière année, il a effectué deux lectures complètes du Coran. Ainsi, tout un chacun doit avoir à l’esprit l’importance de la récitation du Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) a commenté sur ce verset :

    شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ

    « Le mois du Ramadan est celui durant lequel le Coran fut révélé… »

    Il s’agit d’un mois béni au cours duquel ce livre grandiose a été révélé.

    « Aussi, les Soufis ont écrit que ce mois est très propice pour l’illumination du cœur. (Il s’agit d’un mois très propice pour s’éclairer le cœur et pour se rapprocher de Dieu.) L’on est récipiendaire de visions à foison. La prière purifie l’âme, et le jeûne illumine le cœur. La purification de l’âme signifie l’acquisition du pouvoir de se distancer des basses passions (d’Al-Nafs Al-Ammârah). »

    L’on se débarrasse donc de ces viles pensées naissant dans le cœur, des pensées incitant au péché.

    «… l’illumination du cœur sous-entend l’ouverture des portes de la vision spirituelle afin que l’on puisse contempler Dieu. »

    L’on se rapproche de Dieu par ce moyen.) Voilà l’indication donnée par « durant lequel le Coran fut révélé (c.-à-d. pendant le Ramadan). »

    Il n’y a aucun doute à ce sujet. Grace aux bénédictions de la lecture du Coran, l’on méritera ce statut tout en rendant culte à Dieu. Le Messie Promis (a.s.) nous attire l’attention sur la lecture et la compréhension du Noble Coran.

    Il déclare : « J’ai médité sur le sens du nom « Qour’ân » ; et j’ai compris qu’il renferme une grande prophétie. Notamment, que le Coran est le Livre qui mérite d’être lu, en particulier à une époque où d’autres livres seront disponibles. Ce sera le seul livre qui méritera d’être lu afin de préserver l’honneur de l’islam et de repousser le mensonge. Les autres livres mériteront qu’on les abandonne. Voilà le sens de l’épithète « Fourqân ». Il est le livre qui va distinguer la vérité du mensonge ; aucun hadith ou livre n’aura autant d’importance. Abandonnez tous les autres livres : matin et soir lisez seulement la parole de Dieu. Il est sans foi celui qui n’éprouve pas de l’amour à l’égard du Coran et qui s’adonne à la lecture d’autres livres. Les membres de notre Jama’at doivent se consacrer corps et âme à l’étude du Coran et cesser de se préoccuper des hadiths. Il est fort malheureux de constater que l’on n’étudie pas le Coran avec le même soin et la même réflexion que ceux avec lesquels on étudie les hadiths. Prenez entre les mains l’arme du Coran et vous aurez la victoire. Les ténèbres sont vouées à disparaître face à cette lumière.

    Je tiens à souligner que cet outil demeure encore efficace et le sera pour toujours. Il était une arme même au premier siècle, tenue par le Saint Prophète (s.a.w.) et ses compagnons. Félicitations et félicitations une fois encore à cette nation qui n’a pas hésité un seul instant à choisir ce livre unique comme fondement de sa foi et qui, avec enthousiasme et joie, a répondu à l’appel de ce Fourqân (critère) et à cette lumière. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran a été révélé au moment opportun. Il déclare : « L’époque de l’avènement du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) exigeait la présence d’un grand réformateur divin et d’un guide spirituel. La situation correspondait parfaitement à celle de l’époque où un guide céleste de grande envergure était désespérément requis. Les enseignements qu’il a dispensés étaient pertinents et essentiels pour combler tous les besoins de cette période et répondre à ses exigences. Et ensuite, cet enseignement a eu un tel impact qu’il a attiré des millions de cœurs vers la vérité et la droiture, et il a gravé l’inscription de « Lâ ilâha il-lal-lâh » (Il n’y a pas de divinité digne d’adoration hormis Allah) dans des milliers de cœurs. La raison d’être de la prophétie, c’est-à-dire l’enseignement des principes du salut, a été portée à un tel degré de perfection qu’aucun autre prophète n’a pu l’atteindre en aucune époque.

    Ainsi, ce dernier livre de Loi est venu à un moment où les circonstances l’exigeaient, et ensuite il a purifié des millions de cœurs et ne cesse de ce faire jusqu’à aujourd’hui. Celui qui souhaite en profiter doit faire des efforts en ce sens.

    Le Coran atteint également la perfection dans la connaissance et la pratique. Ce ne sont pas que de vaines paroles ; en effet les actions des musulmans vertueux jusqu’à présent en témoignent. Le Messie Promis (a.s.) a dit ceci à ce sujet :

    « Ceux qui ne croient qu’en la raison sont tout aussi déficients en action, en loyauté et en sincérité qu’ils le sont en connaissance, en sagesse et en conviction.

    Leur communauté n’a jamais donné l’exemple qui prouverait qu’ils sont aussi les serviteurs fidèles et bien-aimés de Dieu à l’instar de ces millions de personnes saintes dont les bénédictions sont apparues dans le monde, de sorte que des centaines de personnes, grâce à leurs sermons, leurs conseils, leurs prières, leur attention et l’influence de leur compagnie, sont devenues pures et pieuses et se sont tournées vers leur Seigneur d’une manière telle qu’elles n’ont pas pris soin du monde et de ses biens et ont complètement ignoré les plaisirs, les conforts, les joies, les gloires, les fiertés, les richesses et les royaumes de ce monde, tant et si bien que des centaines d’entre elles ont offert leur vie en marchant sur cette voie en toute sincérité. »

    Leur cœur s’est rempli du sentiment de sacrifice.Le sentiment de loyauté envers Dieu et de sacrifice pour la cause de la religion s’est développé en ces personnes.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Des milliers de vies ont été perdues, des millions de têtes ont été coupées et la terre a été arrosée du sang des saints. Mais malgré toutes ces épreuves, ils ont fait preuve d’une telle sincérité qu’ils sont restés enchaînés comme des amants dévoués, riant et s’épanouissant dans la douleur, remerciant [Dieu] dans les épreuves et se retrouvant sans patrie pour l’amour de l’Être Unique.

    Ils ont quitté leur patrie pour sauvegarder l’honneur ; ils ont échangé le confort contre la souffrance et la richesse contre la pauvreté. Et chacun s’est contenté de la pauvreté, de la solitude et de l’impuissance, renonçant à tous liens et relations.

    Par l’effusion de leur sang, le sacrifice de leurs têtes et le don de leurs vies, ils ont apposé leur sceau sur l’existence de Dieu. Et grâce à la bénédiction de la véritable observance de la parole divine, des lumières spéciales sont apparues en eux qui n’ont jamais été vues chez les non-musulmans.

    De telles personnes n’existaient pas seulement dans les temps anciens, mais ce groupe choisi continue de naître au sein de la communauté musulmane et a toujours réfuté ses opposants par son existence lumineuse.

    Par conséquent, notre argument contre les négateurs est que le Saint Coran, tout en conduisant à un rang élevé de perfection dans les domaines de la connaissance, confère également la perfection dans les domaines de l’action. Les signes et les lumières de l’acceptation de la Divinité continuent d’être manifestés parmi ceux qui ont suivi cette noble parole. (Si vous suivez le Coran comme il le sied, vous atteindrez ces normes) Elles ne se manifestent jamais chez les autres. Ainsi, pour le chercheur de vérité, la seule preuve qu’il peut observer de ses propres yeux est suffisante, à savoir que les bénédictions célestes et les signes divins ne se trouvent que chez les parfaits disciples du Saint Coran. »

    Si vous cherchez des signes, vous ne les trouverez que chez ceux qui suivent parfaitement le Saint Coran.

    « Et tous les autres groupes qui se détournent de la révélation vraie et pure, qu’ils soient Brahmins, Aryas ou Chrétiens, sont privés de cette lumière de la vérité et en sont sourds. Par conséquent, nous prenons la responsabilité de satisfaire chaque négateur, à condition qu’il soit prêt à accepter l’islam avec un cœur sincère et à rechercher la vérité avec une volonté, une persévérance, une patience et une sincérité totales. »

    Ainsi, quiconque s’avance vers cette guidance avec un cœur sincère verra ses forces intellectuelles et pratiques augmenter. C’est la revendication du Saint Coran et c’est ce que le Messie Promis (as) a dit : « Venez, je vais vous l’expliquer, comprenez-le et apprenez de moi. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique :

    « Quel aveuglement que de délaisser les principes de l’islam, d’abandonner le Coran qui a transformé un monde sauvage en êtres humains et en a fait des êtres pieux, pour suivre une nation matérialiste ! Ceux qui prétendent vouloir améliorer l’islam et le revivifier en prenant l’Occident comme modèle se trompent. »

    Ils croient en effet que l’Occident a accompli de grands progrès.

    « Ceux qui veulent prendre l’Occident comme modèle ne réussiront pas. Le succès ne peut être atteint qu’en suivant le Coran. »

    Le succès dans ce monde, dans la foi et dans l’Au-delà ne se trouve que dans le Coran. Les gens avides de ce monde se fient uniquement à leur succès matériel. Or, c’est en suivant le Coran que l’on méritera tout type de succès.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Abandonner le Coran et prétendre au succès est impossible. Pareil succès que souhaitent ces gens n’est qu’une chimère. Regardez l’exemple des Compagnons du Prophète. En suivant le Prophète (saw) et en faisant passer la foi avant le monde, ils ont vu toutes les promesses d’Allah se réaliser. Au début, leurs ennemis se moquaient d’eux, les traitant de rêveurs lorsqu’ils affirmaient qu’ils deviendraient des rois tandis qu’ils n’étaient pas libres de leur mouvement… »

    Ils étaient obligés de pratiquer leur culte en secret tout en prétendant qu’ils seraient [un jour] rois.

    «… En se perdant dans l’obéissance au Prophète (saw), ils ont trouvé ce qui ne leur était pas arrivé depuis des siècles. Ils aimaient le Saint Coran et le Prophète (saw) et s’efforçaient jour et nuit de leur obéir et de les suivre. Ils ne suivaient pas les traditions des mécréants. Ils ne suivaient aucune tradition des mécréants. [Ils avaient tout abandonné.] Tant que l’islam est resté dans cet état, ce fut une époque de gloire et d’ascension.

    Le secret de ce succès est : Quand Dieu est vôtre, nulle souffrance ne vous touche ! »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La clé des conquêtes et des succès des musulmans était leur foi. »

    Aujourd’hui, le standard de foi n’est plus le même : il n’y a que des paroles. Si nous voulons donc réaliser tout cela, nous devons renforcer notre foi.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Saladin a été confronté à une grande opposition. »

    Il cite ici l’exemple du roi Saladin, qui a été confronté à de nombreuses armées coalisées.

    « Mais personne n’a pu le vaincre. Son intention était de servir l’islam. Cela a continué ainsi pendant un certain temps. Lorsque les rois se sont adonnés à la débauche et au vice, la colère d’Allah s’est abattue sur eux et ils ont progressivement décliné, comme vous le constatez aujourd’hui.

    Nous sommes contre le diagnostic actuel de cette maladie qui est la faiblesse de l’islam. Le traitement qui est proposé sur la base de ce diagnostic sera, à notre avis, plus dangereux et plus nuisible. »

    Le diagnostic est le suivant : « Si vous voulez progresser, imitez l’Occident et acquérez ses nouvelles sciences. » Oui, acquérez-les, mais faites du Coran votre guide.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Tant que les musulmans ne reviendront pas au Saint Coran, ils ne retrouveront pas la foi et ne seront pas guéris. L’honneur et la gloire ne viendront que par le même chemin qu’auparavant. »

    Ainsi, le progrès dans la foi et les actions ne se fera pas en suivant les matérialistes, mais en suivant le Saint Coran.

    En évoquant avec une grande douleur le manque d’attention des musulmans envers le Saint Coran et leur paresse à le lire, le Messie Promis (a.s.) dit ceci :

    « Allah Tout-Puissant a envoyé le Saint Prophète (saw). Il est venu et a présenté au monde le Dieu que la conscience humaine et la nature désirent, et sa description complète se trouve dans le Saint Livre d’Allah, le Coran.

    Je vais maintenant parler uniquement des personnes qui sont musulmanes et m’adresser à elles, en laissant de côté les autres qui ne le sont pas.

    يَا رَبِّ إِنَّ قَوْمِي اتَّخَذُوا هَٰذَا الْقُرْآنَ مَهْجُورًا

    « Ô mon Seigneur, en vérité ma communauté a délaissé le Coran ! » »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Saint Coran est la source véritable de toutes bénédictions et le moyen avéré pour avoir le salut. Ceux qui ne suivent pas ses préceptes sont fautifs. Il y a d’abord ceux qui n’ont pas foi dans le Saint Coran et qui ne l’acceptent pas comme la parole de Dieu. Ces gens-là en sont très éloignés. Mais oh combien triste est-il de constater qu’il y a ceux qui acceptent le Coran comme parole divine et source du salut, mais qui ne suivent pas ses préceptes. Dans leurs rangs, il y a ceux qui n’ont jamais lu le Saint Coran au cours de leur vie. Ces gens qui font fi de la parole de Dieu sont à l’exemple de celui qui sait où se trouve une source dont l’eau est pure, désaltérante et guérit toutes maladies mais qui n’en profite pas en dépit de ses certitudes, de sa soif et de ses nombreuses maladies. »

    Il ne se tourne pas vers cette source d’eau qui désaltère et qui guérit. Ils sont des plus malchanceux.

    « C’est là le comble de son ignorance et de son malheur. Il devrait s’y désaltérer et profiter pleinement des vertus thérapeutiques de cette eau. En dépit de sa connaissance, il s’en tient éloigné comme s’il en ignorait l’existence. Cet état perdure jusqu’à ce que la mort le surprenne. »

    Ces gens, jusqu’à leur mort, ne se tournent pas vers le Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La situation de cette personne doit servir d’exemple. Voilà l’état des musulmans d’aujourd’hui. Ils savent très bien que le Saint Coran est la clé du progrès et du succès et qu’ils doivent traduire ses préceptes dans la pratique. Mais il n’en est pas ainsi, ils ne s’en soucient guère. Par sympathie pour eux, je les invite dans cette direction – je le fais suite aux commandements de Dieu – mais ils me qualifient de fieffé menteur et d’Antéchrist. Leur état mérite la plus grande pitié. »

    Dieu a envoyé le Messie Promis (a.s.) en ce temps-ci pour diffuser l’enseignement du Saint Coran : mais il est traité de menteur et d’imposteur. On l’insulte. L’opposition à son encontre ne cesse de croître. Quelle peut être une situation plus misérable et plus pitoyable que celle de ces gens?

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les musulmans auraient dû, et il est toujours de leur devoir, de considérer cette source comme une immense bénédiction et de l’apprécier à sa juste valeur. La seule façon de l’apprécier à sa juste valeur est de la mettre en pratique et de voir ensuite comment Dieu le Tout-Puissant élimine leurs problèmes et leurs difficultés. Si seulement les musulmans comprenaient et réfléchissaient au fait qu’Allah le Tout-Puissant leur a tracé une voie droite et qu’ils en profiteraient en la suivant !

    N’oubliez jamais que quiconque croit sincèrement en Allah, agit selon Son Saint Livre et obéit au Saint Prophète (saws) reçoit d’Allah des bénédictions infinies. Ces bénédictions sont bien plus grandes que les bénédictions de ce monde.

    L’une d’entre elles est le pardon des péchés. En effet, lorsque quelqu’un se repent et se tourne vers Dieu, Allah lui pardonne ses péchés. Les autres personnes sont privées de cette bénédiction car elles ne croient pas que le repentir puisse effacer les péchés. Certains d’entre eux croient même qu’ils devront traverser les cycles de la réincarnation quoi qu’il arrive et qu’ils ne seront pas pardonnés. (C’est là la croyance de certains hindous.)

    Selon le principe chrétien, si l’on pèche après avoir cru une seule fois au sang du Christ, la croix du Christ ne peut plus rien faire car le Christ ne sera pas crucifié deux fois. N’est-il donc pas clair que la voie du pardon et du salut est fermée pour ces deux catégories, car le fait de commettre des péchés ne peut pas s’arrêter ? En effet, certains humains continuent à faire des erreurs. Si l’on ne remercie pas Dieu pour Ses bienfaits, cela aussi est un péché, et si l’on est négligent, cela aussi est un péché. Et pour ces péchés aussi, il faudra passer par les cycles de réincarnation, ou le Christ ne sera pas crucifié à nouveau, donc il faudra désespérer entièrement. »

    Selon les autres religions, si l’on commet des péchés sans cesse, il n’y a aucun espoir, il n’y a aucun moyen de se faire pardonner.

    « Mais Allah le Tout-Puissant n’a pas donné cet enseignement aux musulmans. Pour eux, la porte du repentir est toujours ouverte. Allah pardonne à l’homme lorsqu’il se tourne vers Lui, reconnaît ses péchés passés, Lui demande pardon, et prend la résolution de faire le bien à l’avenir.

    C’est pourquoi je vous dis : écoutez attentivement mes paroles. Ne laissez pas ces paroles s’arrêter à vos oreilles sans en tirer profit et sans qu’elles ne touchent votre cœur. »

    Écoutez donc ces paroles et faites-les pénétrer dans votre cœur, ne les laissez pas simplement atteindre vos oreilles.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il ne suffit pas de les écouter, mais il faut les écouter avec attention, leur donner une place dans votre cœur et montrer par vos actions que vous ne les avez pas entendues superficiellement et que leur effet est profond. »

    L’effet ne doit pas se limiter à la simple écoute du sermon ici ; il doit également se manifester par la suite. Et l’action consiste à lire le Saint Coran, à en prendre l’habitude pendant le Ramadan, puis à en faire un élément permanent de votre vie. Ensuite, nous devons mettre en pratique ses enseignements.

    Les ahmadis sont accusés, qu’Allah nous en préserve, d’être des falsificateurs du Saint Coran. Au Pakistan, de nos jours, des procès sont intentés contre les ahmadis par des mollahs sur la base de la loi y afférente. Je vais citer les paroles du Messie Promis (as) à cet égard. Il déclare :

    « Le Saint Coran est une loi céleste et un moyen de salut. C’est un péché très grave si nous y apportons des changements. Il est étonnant que nous critiquions les Juifs et les chrétiens pour une telle action, et adoptions ensuite la même attitude envers le Saint Coran. Je suis encore plus attristé et étonné de voir que les chrétiens, dont les livres sont effectivement falsifiés et modifiés, s’efforcent de prouver qu’il n’y a pas eu de falsification, alors que nous sommes nous-mêmes préoccupés par la falsification. En d’autres termes, ceux dont les livres sont falsifiés, les anciennes Écritures, disent qu’il n’y a pas de falsification, mais nous, par certains de nos actes et de nos paroles, sommes nous-mêmes en train de falsifier [le texte]. Le Messie Promis (a.s.) a dit : « Voyez, un falsificateur est vil et malveillant. » Il a exprimé son point de vue en disant : « Vous croyez qu’il y a eu falsification dans le Saint Coran. Un falsificateur est vil et malveillant, et modifier la parole de Dieu est un acte de falsification. Méfiez-vous en ! »

    Notre enseignement est donc qu’il faut se garder de toute falsification du Saint Coran, car celui qui falsifie est vil et malveillant. Ceci est la déclaration du Messie Promis (a.s.). Ceux qui nous accusent de cela devraient donc réfléchir : est-ce que nous souhaitons nous ranger parmi les vils et les malveillants en falsifiant le Coran ?

    Le Coran est le livre parfait. Que dit le Messie Promis (a.s.) à ce propos ? Il déclare : « Je me suis dévoué au service du Coran et de ses commandements, ainsi qu’au service de la religion pure du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). J’ai consacré ma vie à cette cause. Je suis convaincu que le Coran est la seule et unique Écriture parfaite et complète, et que le salut n’est possible que par son obéissance totale et la stricte observance de la Sounnah du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Je considère comme apostat et mécréant quiconque falsifie le Coran ou rejette l’obéissance au Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). »

    Ceci répond donc à toutes les accusations portées contre nous.

    Il explique ensuite que la voie du salut et de la lumière provient des enseignements du Saint Coran. Il explique que sans nul doute aucun autre livre offre cette lumière et cette guidance.

    Il déclare : « Le véritable guide est le Saint Coran, et le suivre mène aux lumières du salut dans ce monde et conduit au bonheur suprême. [Le Coran déclare :]

    وَمَنْ كَانَ فِي هَٰذِهِ أَعْمَىٰ فَهُوَ فِي الْآخِرَةِ أَعْمَىٰ وَأَضَلُّ سَبِيلًا

     « Celui qui est aveugle dans ce monde sera également aveugle dans l’autre et le plus égaré du chemin. »

    Celui qui s’efforce d’acquérir la vraie connaissance et ne se contente pas de vaines paroles comprendra clairement qu’il n’y a qu’une seule voie pour obtenir les bénédictions spirituelles : suivre le Saint Prophète (s.a.w.), le sceau des Prophètes. Et que l’enseignement du Coran doit être pris comme guide et leader. »

    Le Messie Promis (a.s.) a utilisé ici des mots arabes affirmant que l’on doit s’efforcer dans cette voie et ne pas se contenter de citer des hadiths.

    Le Messie Promis (a.s.) a donc ajouté : « Celui qui s’efforce d’acquérir la vraie connaissance et ne se contente pas de vaines paroles comprendra clairement qu’il n’y a qu’une seule voie pour obtenir les bénédictions spirituelles : suivre le Saint Prophète (s.a.w.), le sceau des Prophètes et que l’enseignement du Coran doit être pris comme guide et leader.

    C’est pourquoi, bien que de nombreux hindous et chrétiens s’adonnent à des pratiques ascétiques et au yoga avec tant d’ardeur que leur corps se dessèche, qu’ils passent des années dans les forêts et qu’ils s’imposent des mortifications sévères et qu’ils délaissent tous les plaisirs, ils ne reçoivent pas les lumières spéciales qui sont accordées aux musulmans, même lorsqu’ils pratiquent peu d’ascétisme et ont renoncé à la vie monastique. »

    Les adeptes des autres religions ne peuvent pas atteindre ces qualités particulières : mais ils le peuvent s’ils agissent conformément au Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il est donc clair que la voie droite est celle que le Saint Coran enseigne. Il est vrai que si quelqu’un se repent sincèrement et s’engage pendant dix jours seulement à suivre la volonté du Coran, il verra la lumière descendre sur son cœur. Cette particularité de la religion islamique n’est pas sans preuve. »

    Il ne s’agit pas simplement de paroles sans fondement, mais des centaines de personnes au cœur pur ont trouvé la grâce sur cette voie. Il existe des centaines d’exemples de personnes qui ont suivi cette voie et ont trouvé la grâce. Il ne s’agit pas de simples affirmations verbales, mais de personnes qui ont agi et ont atteint la grâce. Il existe des centaines de milliers d’exemples de cela. »

    Il nous incombe donc de nous concentrer davantage sur cet aspect et d’en inculquer l’importance aux générations futures. Le Messie Promis (a.s.) explique que d’aucuns n’ont pas une foi véritable en Dieu le Tout-Puissant, mais que ceux qui prétendent ostensiblement à la foi sont encore faibles. Il explique ces faits en gardant à l’esprit la psychologie humaine, et cela est démontré à la lumière de l’enseignement coranique. Il déclare :

    « Ô amis, la raison pour laquelle les pécheurs sont sans crainte est que l’homme insouciant n’a ni foi en Dieu ni en Sa punition. Sinon, l’homme est [d’habitude] de nature lâche. (Il est en effet lâche de par sa nature.) Imaginez une situation où quelques individus sont assis sous un toit, et qu’il y a soudainement un violent tremblement de terre : ils courront tous vers l’extérieur. La raison en est qu’ils sont convaincus que s’ils restent assis sous le toit pendant quelques minutes de plus, ils seront exposés à la mort lorsque le toit s’effondrera. Mais parce que ceux qui commettent des péchés n’ont foi ni en Dieu ni en Sa punition, ils commettent des péchés avec audace. »

    Il dit : « Ceux qui cherchent le salut à travers le mensonge et la fabrication deviennent encore plus audacieux dans le péché, car le mensonge ne donne aucune certitude. Cependant, ceux qui acquièrent la certitude que Dieu est réel et que les pécheurs ne resteront pas impunis, à condition que cette connaissance soit authentique et non superficielle, ceux-là éviteront sûrement les chemins du péché. Ceci est la véritable philosophie du salut que le Saint Coran nous a clairement exposée. Si vous le souhaitez, acceptez-la. »

    Pour obtenir le salut, il faut suivre les commandements d’Allah et s’efforcer de parfaire sa foi. Sinon, il sera très difficile d’y parvenir.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Bénis sont ceux qui luttent contre leur âme pour l’amour de Dieu, et malheureux sont ceux qui se battent contre Dieu en faveur de leur propre âme, et qui agissent contre Son décret. Celui qui rejette les ordres de Dieu, préférant son âme, ne sera jamais admis au ciel. (Ces gens-là ne mériteront pas la proximité de Dieu). Faites des efforts pour que pas un seul point ou un seul iota du Saint Coran ne témoigne pas contre vous afin que vous ne soyez pas punis. Car même le plus petit acte de mal mérite punition. Le temps est court et la vie est éphémère. Marchez donc rapidement, car le soir approche. Examinez attentivement ce que vous avez à offrir, afin de ne rien perdre et afin d’éviter de présenter des biens impurs et défectueux qui ne seraient pas dignes d’être présentés à la cour royale. »

    Qu’Allah nous accorde la compréhension réelle de l’enseignement du Saint Coran et la capacité de l’appliquer. Puissions-nous toujours être reconnaissants envers Allah et bénéficier de la guidance qu’Il nous a donnée. Que notre foi, notre certitude et notre crainte d’Allah grandissent. Que nous n’appliquions pas l’enseignement coranique uniquement pendant le Ramadan, mais tout au long de notre vie. C’est à ce prix que serons dignes d’affirmer que nous avons tenté de respecter les exigences du pacte d’allégeance au Messie Promis (a.s.), envoyé pour le renouveau de l’islam sous la tutelle du Saint Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), le Messie Promis (a.s.) qui a été suscité pour placer le joug du Coran sur nous. Qu’Allah ne cesse pas de nous accorder la grâce de profiter de l’enseignement coranique, non seulement pendant ce Ramadan mais aussi à l’avenir.

    N’oubliez pas les Palestiniens dans vos prières. En sus de l’effet de la guerre, la famine et la maladie sont en train de tuer les enfants et les innocents. L’ONU annonce qu’il s’agit d’une famine causée par l’homme, qui est le résultat de la cruauté et de l’entêtement de l’État israélien. Si les voies s’ouvrent et l’aide parvient rapidement, la situation s’améliorera.

    De même, priez pour le peuple du Soudan. Qu’Allah accorde la sagesse à leurs dirigeants et à ceux qui y détiennent le pouvoir. Là-bas aussi, les gens meurent de faim et de maladies, et leurs propres compatriotes leur font subir des cruautés. Tout cela en raison de leur avidité et désirs et parce qu’ils ont oublié l’enseignement coranique et parce qu’ils refusent de reconnaître celui qui a été envoyé en notre temps par Allah. De même, beaucoup d’autres pays musulmans traversent des situations difficiles. Les gouvernements oppriment leurs peuples. Les gens se battent entre eux. Puisse Allah avoir pitié d’eux. Nos ahmadis sont emprisonnés au Pakistan : priez pour eux. Priez également pour ceux emprisonnés au Yémen. Priez également pour les conditions générales au Pakistan également. Que Dieu protège les ahmadis.

    Après la prière de Joumou’ah je dirigerai la prière funéraire de certains défunts que j’évoquerai à présent. Le premier est le Docteur Zahid-ud-Din Mansoor Ahmad dont le décès est survenu aux États-Unis récemment. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le Dr Zahid-ud-Din Mansoor Ahmad était le fils de Sahibzadi Ummé Rashid Begum et de Mian Abdul Rahim Ahmad Sahib. Du côté maternel, il était l’arrière-petit-fils du Messie Promis (as) et de Hazrat Hakim Maulvi Noor-ud-Din (ra), premier Calife du Messie Promis. Il était également le petit-fils maternel du Mouslih Maw’oud. Du côté paternel, il était le petit-fils du Professeur Ali Ahmad Sahib (ra), compagnon du Messie Promis (as). Le Dr Zahid-ud-Din Mansoor Ahmad a obtenu un diplôme de médecine et a ensuite servi dans l’armée. Après sa carrière militaire, il a ouvert son propre cabinet médical à Rabwah, où il a soigné de nombreux pauvres de la région.

    Il a également servi comme Mouhtamim et Qaid (responsable) du [Majlis] Khuddam-ul-Ahmadiyya et Ansarullah. Aux États-Unis, il a occupé le poste de secrétaire national de l’éducation coranique. Il avait un lien exemplaire avec la Califat, basé sur l’obéissance et l’amour. J’ai personnellement été témoin de son attachement profond au Califat après mon élection au poste de Calife.

    Il m’écrivait toujours pour demander des prières et commençait chaque travail par une invocation. Il a travaillé avec beaucoup d’efforts et de dévouement pour le Département de l’éducation coranique.

    Son épouse, Mme Rizwana, raconte qu’il avait un amour immense pour le Coran et qu’il portait beaucoup d’attention à sa récitation. Que ce soit en voiture, en voyage, il récitait lui-même le Coran ou demandait à ses enfants de le faire et de le lui faire écouter. Il corrigeait également leur prononciation.

    Sa fille, Salma, raconte qu’après son mariage, il l’appelait régulièrement pour lui enseigner la traduction du Coran et qu’il enseignait lui-même le Coran à ses petits-enfants pendant les vacances.

    Il avait par ailleurs la qualité de demander immédiatement pardon pour la moindre erreur. Il s’efforçait d’inclure les nouveaux convertis dans ses moments de joie et recommandait à ses enfants de faire de même.

    Son gendre, Mirza Nabeel Ahmad, raconte : « Le défunt accueillait tout le monde avec beaucoup d’amour et d’affection. Il était assidu à la prière en congrégation et nous encourageait à réciter le Coran, ce qu’il faisait lui-même assidûment.

    Pendant la période du Covid, il rassemblait tout le monde chez lui pour la prière et disait toujours : « Si vous avez un problème, écrivez une lettre au Calife de l’époque. »

    Sa fille, Mufliha, a écrit : « Il nous disait de rester positifs, d’avoir foi en Allah, d’avoir de bonnes pensées envers les gens, de faire preuve d’humilité et de reconnaître ses erreurs. »

    Sa nièce a également mentionné ces mêmes qualités et a ajouté que chaque personne qui venait leur présenter ses condoléances disait que le défunt avait une langue douce et était très gentil.

    Farhad Rana Sahib, qui est missionnaire, raconte qu’il avait développé un lien avec le défunt dès l’âge de quinze ans. Le défunt l’a aidé à se joindre à la communauté et c’est grâce à lui qu’il a fait le choix de consacrer sa vie à la religion.

    Chaudhry Wasim Ahmad Sahib écrit qu’une fois, en 1974, feu le quatrième Calife leur avait confié un projet. Le défunt travaillait avec beaucoup de diligence et d’humilité, et passait parfois des nuits entières à travailler.

    Il était très dévoué envers les patients, prenant soin d’eux et leur donnant même de l’argent de sa poche pour acheter des médicaments en plus de leur traitement.

    J’ai pu moi aussi observer sa générosité et son hospitalité envers les pauvres, car il était mon cousin maternel. Lors de la, sa mère et son père, tous deux, s’occupaient des invités, ce qui a eu un impact positif sur leurs enfants. L’hospitalité était l’une de ses plus grandes qualités. Lors des Jalsas, il vidait sa maison et installait une tente à l’extérieur pour y vivre, tandis que toute la maison était remplie d’invités. Cette nature bienveillante s’est également transmise au défunt.

    Le deuxième défunt que j’évoquerai se nomme Hassan Abedin Agha, originaire de la Syrie, et qui vivait au Canada. Il est décédé récemment à l’âge de 80 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Son fils, Abdul Qader Abedin, raconte que son père est né dans une famille sunnite, mais s’est converti au chiisme par la suite. Son frère aîné, Bashir Abedin, a découvert la communauté ahmadie grâce à la MTA (Muslim Television Ahmadiyya).

    Impressionné par les interprétations et les explications de la communauté sur divers sujets, il a été convaincu de la véracité de l’Ahmadiyya. Il a ensuite commencé à en parler à la maison. « Pendant deux mois, il y a eu des discussions et des débats entre mon père, mon frère et moi », raconte Abdul Qader Abedin. « Finalement, nous avons tous été convaincus et nous avons rempli le formulaire de Bai’at (serment d’allégeance). »

    Il explique en outre que son père avait également influencé ses sœurs, qui ont elles aussi accepté l’Ahmadiyya, faisant ainsi de toute la famille des ahmadis.

    Leur maison est ensuite devenue un centre de la communauté, où la prédication de l’Ahmadiyya, les prières et même la prière du vendredi étaient organisées.

    Hassan Abedin Agha a eu la chance de servir en tant que président de la communauté Ahmadiyya de Homs, en Syrie. Il était un fervent pratiquant de la prière de Tahajjoud et un lecteur assidu des livres de la communauté. Homme d’une grande moralité, il était profondément attaché au Califat et respectait et valorisait les missionnaires. Il menait une vie simple et était connu pour son hospitalité.

    Son épouse, Mme Zubeda, raconte : « Il était un homme de grande moralité et un excellent mari. Il m’aidait dans les tâches ménagères et entretenait des relations empreintes d’amour avec mes frères et sœurs et mes proches.

    Il inculquait à ses enfants la valeur de la vérité, de l’honnêteté, de l’amour envers les autres et de l’hospitalité. Il était un fervent pratiquant de la prière de Tahajjoud et faisait régulièrement des dons. »

    Un de ses petits-fils, qui étudie à la Jamia Ahmadiyya, raconte que son grand-père était un homme humble, patient et satisfait de son sort. Il a également été témoin de sa régularité dans la prière nocturne et la récitation du Coran. Il aimait tous les gens et était connu pour sa clémence et sa magnanimité.

    Musleh Shanbour, un missionnaire, souligne sa nature humble et son contentement : « Même face à des difficultés financières, il ne demandait jamais d’aide à quiconque. Au lieu de cela, il donnait même une partie de ses maigres revenus à la communauté. Il ne voulait dépendre de personne.

    S’il avait besoin de se rendre au marché pour acheter quelque chose, nous lui avons dit à plusieurs reprises que nous l’emmènerions dans notre voiture. Cependant, même en hiver, il se rendait au marché à pied. En fait, même durant ses derniers jours, tandis qu’il avait du mal à marcher, je l’ai vu se rendre au marché dans le froid. Il n’a jamais aimé dépendre de qui que ce soit et il était très reconnaissant. »

    Le Hafiz Abdul Wahid Bhatti raconte qu’en la personne de M. Hassan Abedin, il voyait toujours se réaliser la révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) : « Les justes de l’Arabie et les dévots de la Syrie envoient des bénédictions sur vous. »

    Lorsque M. Hassan Abedin le serrait dans ses bras, il lui disait : « Je t’aime car tu fais partie de la communauté du Messie Promis (as). » Et lorsqu’il était question du Messie Promis (as), il répétait spontanément « paix et bénédiction sur lui » à plusieurs reprises.

    Ses yeux étaient en larmes et il disait : « En cette époque où la fumée se répand partout, le Messie Promis (as) nous a fait connaître le véritable Islam. »

    Il vouait un amour immense au Califat. Qu’Allah le Tout-Puissant lui pardonne et lui fasse miséricorde, et qu’Il élève son rang.

    Le prochain récit est celui de M. Othman Hussein Mohamed Kheir, décédé récemment à l’âge de 60 ans. Il résidait en Arabie saoudite.

    En 2007, il a découvert l’Ahmadiyya grâce à la MTA et a ensuite prêté serment d’allégeance. De nationalité soudanaise, il est ensuite retourné au Soudan. Il a installé une parabole chez lui et a commencé à prêcher à sa famille et à ses frères et sœurs. Le reste de sa famille est également devenu ahmadi : trois frères, une sœur, sa femme et ses enfants.

    Comme il n’avait pas reçu de réponse d’acceptation de son premier serment d’allégeance, il a écrit une nouvelle lettre de serment d’allégeance avec ses frères et sœurs.

    Lorsque la demande a été acceptée, il a été rassuré. Sa maison était un centre pour la communauté au Soudan. Ils y priaient la prière du vendredi, regardaient MTA et organisaient des cours et des études du Tafsir Kabir (grand commentaire du Coran).

    Il était très généreux envers la communauté et se réjouissait de la venue des ahmadis. Il n’a jamais rien demandé à la communauté pour ses dépenses et contribuait de sa propre poche.

    De même, il n’a jamais assumé de fonction dans la communauté. Quand on lui proposait de prendre en charge une tâche ou un poste, il répondait : « Confiez cela aux jeunes afin qu’ils apprennent davantage. »

    La femme et les enfants du défunt sont également dévoués au service de la communauté. Une de ses filles est médecin et son fils travaille au département des finances.

    Jusqu’à présent, leur maison servait de centre, mais après la guerre civile, les gens se sont dispersés dans différentes régions et les contacts ont été perdus.

    Comme je l’ai dit précédemment, prions pour que leur situation s’améliore et qu’ils puissent à nouveau vivre ensemble en tant que communauté. Outre son épouse, il laisse derrière lui deux fils et deux filles.

    Le prochain est celui de M. Mohamed Zahrabi d’Algérie, décédé récemment à l’âge de 48 ans. Inna lillahi wa inna ilayhi raji’oun. Le président de la communauté écrit que le défunt souffrait d’un cancer. Il aimait profondément la communauté. Il était très hospitalier et obéissant au Califat. Il était militaire et était toujours heureux d’accueillir ses amis chez lui. Malgré ses modestes revenus, il était très généreux envers ses invités.

    Il a également dû faire face à des procédures judiciaires. Le juge lui a demandé comment un Algérien comme lui pouvait suivre un Indien. Il a répondu : « Comment un pays comme l’Algérie peut-il avoir peur d’un Indien ? » Si vous considérez l’Imam Mahdi (as) comme un être insignifiant, pourquoi avez-vous tant peur ? »

    C’est la situation des mollahs d’aujourd’hui. S’ils n’ont pas peur, pourquoi ne nous laissent-ils pas parler ouvertement ? Pourquoi nous empêchent-ils de faire de la prédication ? Ils ont simplement peur que nos paroles, car elles sont vraies, soient acceptées par les gens. C’est pourquoi ils attribuent des mensonges et des faussetés à la communauté et au Messie Promis (as).

    Concernant son attachement au Califat, le président écrit que lorsque je leur ai demandé d’enregistrer (la Jama’at) en Algérie en tant qu’organisation caritative, certains s’y sont opposés. Mais le défunt a déclaré : « Nous avons reçu l’ordre du Calife : il faut mettre fin aux discussions et se mettre au travail. » Il a également ajouté : « Nous avons dit au président de la communauté : nous sommes avec vous, allez-y. »

    Le prochain récit est celui de M. Saeed Ahmed Waraich, fils d’Abdul Hai Waraich Sahib de Rabwah, décédé récemment.

    L’Ahmadiyya est entrée dans sa famille par l’intermédiaire de son arrière-grand-père, qui était un compagnon du Messie Promis (as).

    Selon le rapport de la Nazarat Umur-e-Ammah (Direction des Affaires Publiques), il a été victime de fausses accusations de blasphème et a été arrêté. Mais après un procès, il a été acquitté honorablement.

    Il a eu l’honneur de passer trois ans et deux mois en prison, mais l’hostilité était telle qu’il ne pouvait pas retourner chez lui après son acquittement. Il a donc continué à vivre à Rabwah.

    Le prochain est celui de M. Shahzad Gondal, fils d’Ahmad Khan Gondal Sahib, originaire de Rabwah et résidant aux Pays-Bas au moment de son décès. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Sa famille a connu l’Ahmadiyya par l’intermédiaire de son grand-père, Khushi Muhammad Sahib de Nawabshah, qui avait prêté serment d’allégeance pendant le deuxième Califat.

    En 1992, il a eu l’honneur d’être un prisonnier dans la voie d’Allah. Il a été arrêté à Kotli sous de fausses accusations de blasphème et de prosélytisme. Son procès a duré dix ans. Il a été libéré sous caution après deux ou trois mois de détention, mais le procès a continué pendant dix ans.

    Il était assidu dans ses cinq prières quotidiennes et pratiquait la prière nocturne. Il était toujours prêt à servir la communauté et accomplissait avec dévouement toutes les tâches qui lui étaient confiées.

    Qu’Allah le Tout-Puissant pardonne et fasse miséricorde à tous ces défunts et qu’Il élève leurs rangs. J’accomplirai leur prière funéraire par contumace après la prière de Joumou’ah.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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  • Sermon du vendredi 15 mars 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité les versets 184 et 185 de la Sourate Al-Baqarah avant d’entamer son sermon.

    يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا كُتِبَ عَلَيْكُمُ الصِّيَامُ كَمَا كُتِبَ عَلَى الَّذِينَ مِنْ قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ

    أَيَّامًا مَعْدُودَاتٍ فَمَنْ كَانَ مِنْكُمْ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ وَعَلَى الَّذِينَ يُطِيقُونَهُ فِدْيَةٌ طَعَامُ مِسْكِينٍ فَمَنْ تَطَوَّعَ خَيْرًا فَهُوَ خَيْرٌ لَهُ وَأَنْ تَصُومُوا خَيْرٌ لَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ تَعْلَمُونَ

    Ô vous qui croyez, le jeûne vous est prescrit tout comme il a été prescrit à vos devanciers, afin que vous adoptiez la Taqwa. Le jeûne prescrit est pour un nombre de jours déterminé mais quiconque d’entre vous est malade ou en voyage devra jeûner un nombre égal d’autres jours ; et pour ceux qui ne peuvent jeûner qu’avec difficulté, il y a une expiation : nourrir un pauvre. Et quiconque fera le bien de son propre gré, c’est mieux pour lui. Et le jeûne vous est bénéfique, si seulement vous le saviez. (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 184-185)

    Par la grâce d’Allah, le mois du Ramadan a débuté. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré qu’il s’agit d’un mois grandiose et porteur de grandes bénédictions. Au cours de ce mois, Allah est des plus bienveillants à l’égard de Ses serviteurs dans l’octroi de Ses faveurs. Durant les jours ordinaires, Allah bénit Ses serviteurs de manières qui dépassent notre entendement. Au cours de ce mois, Il enchaîne Satan et prend des dispositions spéciales pour nous extirper des griffes [sataniques] ; et nous n’avons pas de mots pour exprimer un tel exemple. Quand nous avançons dans la direction d’Allah, les portes de Ses faveurs s’ouvrent davantage. Ainsi Allah a choisi ce mois pour nous accorder Ses faveurs.

    Ce mois offre les moyens pour se débarrasser des paresses démontrées dans les actes d’adoration, les Nawâfil et la récitation du Coran, les efforts pour le comprendre et l’application de ses commandements. Ce mois offre le milieu le plus propice pour les actes obligatoires et facultatifs. D’où l’importance d’en profiter. L’on organise des Dars dans nos mosquées ainsi que sur la MTA. Il faudra en profiter. Et il faudra chercher la proximité de Dieu.

    Ensuite, nous devons faire de l’impact de cette atmosphère une partie permanente de notre vie afin d’être les récipiendaires permanents des faveurs et des bienfaits d’Allah.

    Allah déclare : « Avancez vers Moi en essayant de tirer le meilleur parti de cette atmosphère. Cette parole du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) permet d’estimer le bonheur que ressent Dieu quand Son serviteur tente de se rapprocher de Lui.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclare que la joie que ressent une mère en retrouvant son enfant perdu est moindre comparée à la joie qu’Allah ressent en retrouvant Son serviteur perdu.

    C’est-à-dire que la joie d’Allah le Tout-Puissant est sans limite lorsque ceux qui ne remplissent pas comme il sied les droits d’Allah et d’autrui et qui sont négligents à cet égard commencent à s’acquitter de ces devoirs avec sincérité.

    Lorsqu’Allah le Tout-Puissant est satisfait de Son serviteur, Il le comble de bénédictions infinies.

    Ainsi, nous serons chanceux si nous profitons de l’environnement du Ramadan pour attirer les faveurs d’Allah. Dans ces versets que j’ai récités, Allah attire notre attention sur l’importance de suivre la voie de la Taqwa et ses injonctions, et mentionne certains des commandements liés au jeûne.

    Nous sommes donc chanceux qu’Allah nous ait offert ce livre plein de sagesse à travers le Saint Prophète (s.a.w.) afin que nous soyons de ceux qui obtiennent Sa proximité et ceux qui suivent les voies qui mènent à Lui.

    Dans la première directive du tout premier verset, il nous enjoint de suivre la voie de la modestie et nous a inculqué l’humilité en disant que le jeûne qui vous est prescrit n’est pas exclusif à vous ; le jeûne avait aussi été prescrit à ceux qui vous ont devancés.

    Il y a peut-être une différence dans leurs manières de jeûner, mais le jeûne était également prescrit pour eux et le but était l’acquisition de la Taqwa. Et c’est aussi le but du jeûne dans votre cas : c’est-à-dire que vous évitiez les mauvaises actions et adoptiez les bonnes actions, et vous vous protégiez des péchés et des paroles déplacées, tout comme un guerrier tient son bouclier devant lui pour se protéger. En plaçant un bouclier devant lui, il ne se contente pas de se protéger mais il attaque également l’ennemi.

    Si vous marchez sur la voie de la Taqwa, non seulement vous vous protégerez, mais vous attaquerez aussi Satan et ses pensées diaboliques en le frappant. C’est en marchant sur la voie de la Taqwa, que vous respecterez les droits du jeûne. Sinon, le Saint Prophète (s.a.w.) a dit qu’Allah n’a aucun intérêt à vous affamer. Le véritable objectif est de cultiver la Taqwa, sinon le but du jeûne est perdu.

    De nos jours, beaucoup de musulmans ne connaissent même plus la sensation de la faim, surtout ceux qui sont particulièrement riches. Ils consomment des repas somptueux pour le Souhour et de même pour l’Iftâr.

    Il y a des pauvres qui peinent à trouver de quoi manger pour le Souhour et l’Iftâr. Mais dans leur cas, s’ils s’en tiennent à ne boire que de l’eau pour leur jeûne, cela sera accepté par Allah à condition qu’ils cherchent également les chemins de la Taqwa et qu’ils s’efforcent de perfectionner leurs actes d’adoration.

    De plus, il est recommandé aux riches de se renseigner spécialement sur les pauvres de leur région pendant le Ramadan. Il ne suffit pas de rassembler uniquement les riches pour se délecter pour les Iftârs ; organisez aussi des Iftârs pour les pauvres. D’ailleurs, je ne suis pas en faveur de ces grands Iftârs qui ressemblent à des festins. Maintenant, cela s’est transformé en exhibitionnisme et en innovation.

    Pendant le Ramadan, on doit porter une plus grande attention à la lecture, à l’écoute et à l’enseignement du Coran ; on doit porter une plus grande attention à la mention d’Allah et aux actes d’adoration.

    Mais dans la pratique, des personnes de diverses professions quittent leur travail pour se consacrer à manger lors des festins de l’Iftâr. Et ceux qui donnent des invitations pour l’Iftâr ne se consacrent pas à la lecture du Coran et des Hadiths, au souvenir d’Allah ou à l’adoration. Ils s’efforcent d’organiser de grands Iftârs ; cela, pour en mériter les éloges d’avoir organisé un Iftâr somptueux. Pareilles pratiques ne sont pas le but du Ramadan : elles éloignent de la Taqwa.

    Donc, pour bénéficier du bouclier, il est également nécessaire de l’utiliser correctement pour en tirer profit, sinon Satan attaquera de toutes parts. Comment se protéger en pareil cas ? Satan peut infliger de graves blessures à l’homme.

    Nous devons respecter les exigences du jeûne au cours du Ramadan et tenter d’atteindre la Taqwa qui en est le véritable objectif. Si l’on évite ce qui est licite pour l’amour d’Allah, nous mériterons certainement la miséricorde d’Allah et Allah enchaînera notre Satan ; et alors nous traverserons le vaste champ des bonnes actions sans entraves. La forteresse des actes d’adoration et le souvenir de Dieu nous protégeront des assauts et obstacles de Satan, par la grâce d’Allah.

    On ne doit pas considérer Satan comme banal. Il a posé un grand défi en disant que la majorité des serviteurs d’Allah viendront à lui par sa séduction. Nous devons relever ce défi de Satan pendant le Ramadan et ensuite nous devons essayer de lutter contre Satan avec les armes que sont les actes d’adoration et les commandements coraniques.

    Le Messie Promis (a.s.) explique ainsi la réalité du jeûne : « Nombre de personnes ignorent la réalité du jeûne. Aucune personne n’est à même de décrire le pays qu’elle n’a pas visité ou le monde qu’elle ignore. Le jeûne ne signifie pas uniquement s’affamer et s’assoiffer : sa réalité et son impact peuvent être ressentis par l’expérience. Moins l’homme consommera, plus il pourra se purifier l’âme et son aptitude à avoir des visions s’affinera davantage. »

    Mais malheureusement aujourd’hui le jeûne est synonyme de festins.

    En tout cas le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu désire [par le jeûne] diminuer un type de nourriture et augmenter un autre. Celui qui jeûne doit comprendre que son objectif n’est pas de s’affamer et de s’assoiffer. Il doit s’engager dans le souvenir de Dieu afin qu’il puisse se tourner vers Dieu et couper ses liens avec ce bas monde. L’objectif est qu’il doit abandonner un type de subsistance qui suffit à nourrir son corps charnel et à acquérir une autre nourriture qui est source de confort et de satisfaction pour son âme. Ceux qui jeûnent uniquement pour l’amour de Dieu et non pas par tradition doivent louer Dieu, Le glorifier et proclamer Son unicité, afin d’acquérir le deuxième type de nourriture. »

    Au cours du Ramadan, il est très important de combiner la lecture et la compréhension du Coran avec l’adoration et le rappel d’Allah. Le cœur doit constamment louer Allah. Il faudra glorifier Dieu et réciter cette prière spécifique enseignée par le Messie Promis (a.s.), qui est notamment une invocation inspirée par Dieu, c’est-à-dire : « Soubhân Al-lâhi wabihamdihî, Soubhân Al-lâhil-‘Adhîm, Al-lâhoum-ma sal-li ‘alâ Mouham-madin wa Âli Mouham-mad. » C’est une prière très importante. Il est nécessaire de passer par l’intermédiaire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour l’acceptation des prières. C’est un commandement d’Allah. De même, il faut exprimer l’unicité d’Allah : ceci est également très important. Ce sont des moyens favorisant le progrès dans la Taqwa et sont également importants pour l’acceptation des prières. Donc, nous devrons nous concentrer dessus en particulier. Allah insiste abondamment dans le Coran sur la nécessité de suivre la voie de la Taqwa. La Taqwa est la condition pour acquérir toute vertu. D’où l’importance d’y consacrer une grande attention. Le Messie Promis (a.s.) y a lui aussi accordé une grande importance en de nombreux endroits, voire dans presque chaque assemblée. Il avait composé ce vers :

    La racine de toute vertu est la Taqwa.

    Ensuite Allah lui a révélé le prochain vers :

    Si cette racine perdure, tout perdure.

    Ainsi, c’est la Taqwa qui plaît à Allah le Très-Haut, c’est la Taqwa qui mène à tout acte méritoire. C’est la Taqwa qui débarrasse des impuretés mondaines. La Taqwa est ce qui satisfait tous les besoins physiques et spirituels de l’homme. Donc, l’acquisition de la Taqwa doit être le premier devoir d’un croyant. Comme je l’ai dit, le Messie Promis (a.s.) a mentionné le concept de la Taqwa sous différents angles en divers endroits. Je cite certains de ses injonctions à ce propos.

    Il déclare : « Le Noble Coran l’a mentionné dès le début : « Le Coran est un guide pour les Mouttaqîn (gens imbus de Taqwa). » Donc, la Taqwa est l’élément essentiel pour comprendre le Coran et obtenir des directives appropriées. Ailleurs, le Coran déclare : « À part les purifiés, personne ne peut le toucher. » Cette condition n’est pas nécessaire dans d’autres domaines. Il n’est pas nécessaire que l’apprenant soit Mouttaqi et pure dans les autres domaines tels que les mathématiques, la géométrie ou d’autres sujets. Même un transgresseur ou un pécheur peut les apprendre. »

    En effet, de nos jours, ce sont ces gens-là qui ont beaucoup progressé dans ce domaine.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Mais la logique sèche et philosophique ne peut favoriser le progrès dans le domaine du savoir religieux. Elle ne peut pas révéler ces vérités et ces connaissances à celui possédant un cœur corrompu et dénué de Taqwa : il ment s’il prétend pouvoir énoncer des paroles de science religieuse et ces vérités. Jamais il ne saisira les vérités et les connaissances religieuses. Être Mouttaqi est une condition essentielle pour saisir les délices et les subtilités de la religion, comme expliqué dans ce poème persan :

    « Le Coran soulève son voile comme une mariée, quand le for intérieur est débarrassé de tout chahut. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sans atteindre cette étape et sans vider le for intérieur… » c’est-à-dire sans que la demeure du cœur ne soit débarrassée des impuretés du monde, « il n’y aura aucun bénéfice. »

    Il dit : « Qu’est-ce que ce chahut ? Qu’est-ce que ce tumulte ? » C’est l’immoralité et le vice. C’est l’amour de ce monde. « Oui, on peut toujours plagier des choses comme un voleur. »

    C’est-à-dire que si untel énonce des paroles vertueuses, elles sont des paroles volées des autres, et ne sont pas les siennes.

    « Mais celui qui parle par l’inspiration du Saint-Esprit, parle uniquement grâce à la Taqwa. Gardez bien à l’esprit que la Taqwa est la clé de toutes les sciences religieuses. L’homme ne peut pas les apprendre sans la Taqwa. Comme Allah le Très-Haut l’a déclaré :

    الم

    ذَٰلِكَ الْكِتَابُ لَا رَيْبَ ۛ فِيهِ ۛ هُدًى لِلْمُتَّقِينَ

    Ce livre guide ceux qui sont pieux… et qui sont-ils ?

    الَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِالْغَيْبِ

    Ceux qui croient en l’invisible. C’est-à-dire, ils ne voient pas encore Dieu, mais ils ont foi en Lui. En d’autres termes, qu’ils croient que Dieu existe même s’ils n’en ont pas fait l’expérience. Ensuite, ils dressent leur Salât, c’est-à-dire qu’ils ne ressentent pas encore une joie et un plaisir complets dans la prière. Dresser la Salât signifie qu’ils ne ressentent pas encore une joie et un plaisir complets, « mais ils prient dans l’insipidité, l’ennui et en proie aux doutes. Ils dépensent une partie de ce que Nous leur avons offert, et ils croient en ce qui t’a été révélé et en ce qui a été révélé avant toi. » Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ce sont-là les premières étapes et les caractéristiques des Mouttaqis. »

    Il s’agit là des premières étapes, des rangs initiaux et des qualités fondamentales d’un Mouttaqi. Il doit nourrir ces croyances. La foi en l’invisible et le maintien de la Salât, sont les premiers stades [du croyant]. On soulève l’objection suivante : étant donné qu’ils croient en Dieu, prient, dépensent, et croient aussi aux livres de Dieu, en quoi cette guidance est-elle nouvelle ? Ils accomplissent d’ores et déjà ces actions, alors quel progrès supplémentaire pourront-ils accomplir ? Il s’agirait là d’un acquis superflu. C’est-à-dire acquérir ce que l’on possède déjà.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La réponse à cette question est que ces expressions et ces propos n’indiquent pas la perfection de la conduite et du savoir de l’homme. » Certes Allah enjoint ces actes d’adoration, mais ceci n’est pas la perfection ; ceci n’est pas l’objectif final. Croire en Allah et l’invisible, accomplir la Salât, se concentrer de nouveau lorsque la Salât flanche, dépenser un tant soit peu dans la voie d’Allah sont les étapes initiales, pour se tourner vers les bonnes actions. Si l’apogée de la guidance était de croire en l’invisible de quoi la Ma’rifah (la gnose) est-elle le nom ? »

    Si la guidance était simplement de croire en l’invisible, quel serait le sens de la Ma’rifah ? Comment reconnaître Allah ? Par conséquent, la personne qui construira sa vie sur la guidance du Noble Coran atteindra les plus hauts niveaux de la Ma’rifah. Pour obtenir la connaissance, suivez la direction du Noble Coran, appliquez ces directives, et c’est là que vous atteindrez les niveaux de la Ma’rifah.

    L’on sortira de l’étape de la connaissance en l’invisible, vers l’état de vision, comme si l’on voyait Dieu Lui-même grâce à l’œil de la certitude. C’est par les actions qu’on atteindra le niveau de certitude. Donc, pour sortir de la foi en l’invisible, il est nécessaire de suivre les commandements du Noble Coran.

    Les gens demandent pourquoi croire en l’invisible ? Ces jours-ci les jeunes et les enfants demandent à foison « Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? » Pourquoi devrions-nous croire en ce dont nous n’avons aucune connaissance ? Allah dit que croire en l’invisible est une forme initiale de la foi. Suivez les injonctions de ce livre qui a été offert. Après avoir acquis la foi, il est important d’appliquer ces principes. Ceci vous fera connaître Allah. Vous sortirez de l’invisible vers l’état de vision. Non seulement l’on sortira de l’invisible, l’on verra qui est Dieu.

    Ceci est aussi un principe mondain : les scientifiques, les chercheurs commencent leurs expériences par une hypothèse, sur laquelle la recherche est basée. Ils ignorent si elle se révélera vraie ou non : un concept est construit autour de cette hypothèse et la recherche est entreprise sur cette base. Mais Allah affirme que vous devez vous fonder sur la foi dans l’invisible, puis agir selon les commandements coraniques, travailler dur, réfléchir et ensuite vous verrez et vous observerez. Les scientifiques effectuent leurs recherches pour leur propre satisfaction, et ils sont satisfaits, puis informent les autres. Mais ici, le concept proposé et la recherche qui s’ensuit profitent à chaque être humain. Ceci est la beauté de l’islam. Ceci est la véritable réalité de la foi dans l’invisible.

    De même, il explique qu’on tente de faire la Salât se tenir debout à son étape initiale, comme l’énonce [le Noble Coran]. Qiyâm a la connotation de maintenir debout. C’est comme si la prière est tombée, c’est-à-dire qu’on n’en tire pas de délice ou de plaisir, et c’est [pour l’instant] plutôt une litanie d’insipidité et de doutes. La Salât n’est guère attirante, pour qu’on s’y précipite avec enthousiasme comme quelqu’un qui, affamé et assoiffé, se précipite, impatient de manger et boire. Mais quand il trouve la guidance, cette situation ne demeure plus : il en tire du goût. La Salât apportera également un délice. La chaîne de doutes se terminera pour laisser place à la sérénité et à la tranquillité.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « L’on raconte qu’une personne a perdu un objet. Elle s’est dit : « J’attendrai un peu. Je m’en souviendrai au cours de la Salât. » Pareille Salât n’est pas celle des êtres parfaits, car c’est Satan qui leur suscite ces pensées. »

    En somme cette personne a perdu un objet et déclare : « Eh bien, je ne me souviens plus [où je l’avais mis], mais bon, je vais faire la Salât. Au cours de la Salât, mes pensées iront dans tous les sens, et finalement je me rappellerai peut-être où j’avais laissé cet objet. »

    Une telle Salât n’est pas celle des êtres parfaits. Il s’agit de suggestions sataniques, mais quand on atteint le degré de perfection, on demeure à tout instant dans l’état de la prière. Cela signifie qu’on se souviendra constamment d’Allah. «… même des négoces ou des profits de milliers de roupies n’affecteront pas [une telle Salât]. »

    Tout en s’attelant aux affaires du monde l’on nourrira en soit la crainte de Dieu et Son souvenir persistera.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il en va de même pour les autres étapes : elles ne seront plus de vaines paroles mais des réalités tangibles. De l’étape de l’invisible, l’on progressera vers celle de la certitude. Je ne présente pas ces niveaux uniquement pour le plaisir de vos oreilles. Je n’ai pas expliqué ces niveaux pour vous conter une histoire et pour que vous en tiriez un plaisir momentané. Non, il s’agit d’un trésor ! Ne l’abandonnez pas. Extirpez-le. Il gît dans votre propre maison et vous pouvez le trouver avec un peu d’effort et de travail. »

    Aujourd’hui, il nous incombe de profiter de ce milieu [spirituel] en travaillant dur pour extraire ce trésor afin que nous puissions nous rapprocher d’Allah.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Sachez que vos prières ne seront pas exaucées tant que vous n’êtes pas Mouttaqi. Adoptez la Taqwa. La Taqwa comprend deux aspects : l’un concerne la connaissance, l’autre concerne l’action. »

    L’aspect sur le savoir a été élaboré : sans être Mouttaqi l’on ne découvrira pas les sciences religieuses et les vérités de la gnose. En ce qui concerne l’action, la Salât, le jeûne et les autres actes d’adoration, ceux-ci restent imparfaits tant que vous n’êtes pas Mouttaqi. Aussi, gardez bien à l’esprit qu’il existe deux types d’ordres de Dieu. Premièrement, ne lui associez personne ni eu égard à Sa personne ou Ses attributs ni dans l’adoration [que vous Lui vouez]. Deuxièmement, ayez de la compassion pour les êtres humains. Honorez les droits d’Allah, honorez les droits d’autrui. »

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique : « Allah déclare :

    وَمَنْ يَتَّقِ اللَّهَ يَجْعَلْ لَهُ مَخْرَجًا وَيَرْزُقْهُ مِنْ حَيْثُ لَا يَحْتَسِبُ

    Quand on acquiert la Taqwa l’on acquiert les bénédictions de l’univers tout entier. Si vous acquérez la Taqwa, Allah vous fournira des provisions de là où vous ne l’attendez pas. Le Messie Promis (a.s.) explique : « Rappelez-vous, le Mouttaqi n’a jamais besoin de personne. Voire il est à un tel niveau où Allah pourvoit pour lui avant même qu’il ne Lui [fasse sa] demande. » Allah promet d’offrir au Mouttaqi les provisions matérielles de ce monde.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « J’ai vu une fois Allah sous forme humaine dans une vision. Il avait mis Son bras autour de mon cou en disant : « Si tu M’appartiens, le monde sera tien. » Ceci est la formule qui a été testée par tous les prophètes, les saints et les pieux. Mettez-la à l’épreuve vous aussi. Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Notre Jama’at doit avancer sur les voies de la Taqwa et ne pas se réjouir de la destruction de nos ennemis. Allah dit dans la Torah à propos des ennemis des Enfants d’Israël : « J’ai détruit vos ennemis, car ils étaient méchants et non pas parce que vous êtes vertueux. » Vos ennemis n’ont pas été détruits en raison de vos vertus, mais à cause de leur propre malveillance. Ainsi, faites des efforts pour être pieux. Le Messie Promis (a.s.) dit : « J’ai composé un vers :

    La Taqwa est la racine de toute piété,

    Si cette racine est sauve, tout est sauf. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La Taqwa est un antidote : une fois administré il guérit de tout poison. Mais la Taqwa doit être parfaite. N’apppliquer qu’une branche de la Taqwa est comme avoir faim et ne consommer qu’un grain. En pareil cas, manger ou pas est la même chose. De même, on ne peut étancher sa soif par une seule goutte. Il en va de même pour la Taqwa. Agir sur une seule branche de Taqwa ne peut pas tout amener. La Taqwa est celle qui trait à la déclaration divine :

    إِنَّ اللَّهَ مَعَ الَّذِينَ اتَّقَوْا

    Certes, Dieu est avec les Mouttaqi. On jouit de la compagnie divine si l’on est Mouttaqi. En somme, Dieu manifeste Sa grâce si l’on possède la Taqwa véritable. C’est cette Taqwa que l’on doit tenter d’acquérir. Le Messie Promis (a.s.) explique : « C’est vrai que je me répète ici, mais l’insouciance persiste. D’une part, l’on écoute les sermons et les conseils, l’enthousiasme gagne le cœur pour acquérir la Taqwa, mais d’autre part, l’insouciance survient de nouveau. C’est pourquoi notre communauté ne doit oublier Dieu en aucune circonstance. On doit toujours demander Son aide. Sans Lui, l’homme n’est rien. N’oubliez pas qu’Il peut vous faire disparaître en un instant. Toutes sortes de malheurs et de calamités existent. Il n’y a pas de place pour être sans peur et audacieux. Même dans ce monde, l’enfer peut exister et de grandes calamités peuvent survenir. Il est important de se le rappeler… »

    Ces jours-ci, on parle de bombes atomiques : il s’agit là d’un enfer. En sus de cela, il y a les autres types de bombes qui sont des boules de feu.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « N’oubliez pas que personne ne peut intervenir dans le malheur d’autrui, et personne ne peut partager la compassion tant que Dieu Lui-même n’intervient pas et ne supprime pas cette calamité par Sa grâce. C’est pourquoi tout le monde doit avoir une connexion intime avec Dieu. » C’est-à-dire avoir une relation intime avec Dieu. « Celui qui, audacieusement, commet des péchés, la débauche et la transgression, est dans un état dangereux. Le châtiment de Dieu est à sa poursuite. Si vous souhaitez constamment la miséricorde d’Allah, adoptez la Taqwa et abandonnez tout ce qui Le met en colère. Il faudra vivre dans la crainte divine. »

    Cela est un point très important…

    Il déclare : « Tant que l’on ne vit pas dans la crainte de Dieu l’on ne peut acquérir la Taqwa véritable. Tentez de devenir Mouttaqi. Quand ceux qui n’adoptent pas la Taqwa commencent à être détruits, les Mouttaqis quant à eux sont sauvés. En ces instants, c’est leur désobéissance qui détruit les premiers et c’est la Taqwa qui sauve les seconds.

    Personne n’aura le salut en usant de ses ruses, ses méfaits ou ses trahisons. Aucun être humain ne peut protéger sa propre vie, sa richesse et sa descendance, ni réussir dans quelque domaine que ce soit, sans la grâce d’Allah. Il est impératif d’avoir une relation intime avec Allah. Cette relation intime est établie grâce aux actes d’adoration, le souvenir d’Allah et l’obéissance aux commandements d’Allah. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il faut absolument maintenir cette relation intime avec Allah et la protéger. » C’est-à-dire, que cette relation doit être permanente.

    L’homme sage est celui qui protège cette relation. Stupide est celui qui ne la protège pas. Celui qui se vante de sa ruse est condamné, et ne réussira jamais.

    Observez la terre, les cieux et tout ce qui s’y trouve : ce vaste monde a-t-il pu être créé par une autre main que celle, cachée, du Dieu Tout-Puissant ? Absolument pas. Rappelez-vous que celui qui craint en temps de paix est sauvé en temps de peur ; et qu’il n’y a rien d’extraordinaire à ce que quelqu’un montre de la frayeur en temps de peur. Même les mécréants, les polythéistes et les athées ont peur en ces moments-là. C’est à cette occasion que le pharaon a dit, la peur au ventre :

    آمَنْتُ أَنَّهُ لَا إِلَٰهَ إِلَّا الَّذِي آمَنَتْ بِهِ بَنُو إِسْرَائِيلَ وَأَنَا مِنَ الْمُسْلِمِينَ

    « Je crois qu’il n’y a pas d’autre Dieu que celui en qui les enfants d’Israël croient, et je suis de ceux qui se soumettent à Lui. » Le Messie Promis (a.s.) poursuit : « Le seul avantage qu’il en a reçu, c’est que le Tout-Puissant Dieu a dit qu’Il préservera son corps, mais pas sa vie. En fin de compte, Dieu a fait son corps s’échouer sur une rive. Il était un homme de petite taille.

    Ainsi, lorsqu’on s’enfonce dans le péché et la désobéissance, on se retrouve dans une situation où l’on ne peut pas rester en arrière d’un seul instant, ni le devancer comme l’énonce le verset :

    لَا يَسْتَأْخِرُونَ سَاعَةً ۖ وَلَا يَسْتَقْدِمُونَ

    Ce qui signifie que l’on ne peut pas rester en arrière d’un seul instant, ni le devancer. Par conséquent, lorsque la mort survient, elle ne peut être ni avancée ni retardée. Il faut s’efforcer de nourrir au préalable un lien avec Allah. »

    Par conséquent, chanceux seront ceux des nôtres qui tirent réellement profit de ce mois de Ramadan afin d’augmenter leur niveau de Taqwa l’élevant à celui que souhaite Allah pour nous.

    Le verset suivant concerne le jeûne, où Allah le Tout-Puissant a énoncé certains commandements fondamentaux. Il précise que même si Allah le Tout-Puissant a fixé un nombre de jours pour le jeûne, Il a incorporé une facilité pour Ses serviteurs. Ainsi, ceux qui sont malades ou en voyage ne doivent pas se surcharger inutilement, mais peuvent rattraper les jours de jeûne manqués après leur guérison ou à la fin de leur voyage. Ainsi, il faut respecter l’injonction prescrite, mais aussi ne pas s’imposer de fardeau inutile.

    Allah a pris en compte les facteurs de santé et les circonstances exceptionnelles qui peuvent survenir. Allah prend en considération la Taqwa d’une personne qui s’abstient de ce qui est licite par amour pour Dieu le Tout-Puissant, et Il lui accorde ainsi une facilité lorsqu’elle se trouve dans une période de difficulté. Ainsi, ceux qui prétendent que le Dieu Tout-Puissant leur impose un lourd fardeau en raison de commandements difficiles à suivre doivent comprendre qu’en réalité, aucun commandement d’Allah Tout-Puissant n’est trop difficile à accomplir. En effet, une facilité est accordée à chacun d’entre eux.

    Les athées et les opposants à la religion cherchent à semer le trouble parmi les croyants en prétendant qu’ils se sont enchaînés par des restrictions et que celles-ci violent leurs droits humains. Ce verset contient également une réponse à ces personnes : bien que le jeûne soit obligatoire et qu’il permette d’atteindre l’agrément d’Allah, Allah le Tout-Puissant a pris en compte les besoins naturels de l’homme et lui accorde une certaine facilité. Ainsi, on peut remplacer ses [jours de] jeûne tout au long de l’année et ceux qui en ont les moyens devraient également offrir la Fidya (charité expiatoire) en plus (de l’accomplissement du nombre fixe de jours de jeûne) en guise d’expiation pour les jours de jeûne qu’ils n’ont pas accomplis.

    Cette Fidya n’incombe pas à tout le monde, mais seulement à ceux qui en ont les moyens, ce qui leur vaudra une double récompense et sera considéré comme une bonne action supplémentaire. C’est ainsi qu’Allah accorde Ses faveurs.

    De plus, les mères qui allaitent ou ceux qui souffrent d’une maladie de longue durée ont reçu l’instruction de payer la Fidya en fonction de leurs moyens respectifs. Allah est le Connaisseur de l’invisible et Il est conscient des intentions des gens, c’est pourquoi Il a déclaré que leur Fidya est une expiation pour le jeûne, à condition qu’ils la donnent avec de bonnes intentions. La Fidya est un moyen d’aider les pauvres et, une fois de plus, la récompense pour le respect des droits de la création de Dieu a été déclarée comme étant la même que l’acte d’adoration lui-même. Les pauvres sont ceux qui bénéficient [matériellement] de la Fidya, mais sa récompense est égale à celle de l’adoration.

    Tel est le Dieu de l’islam : Il est tout miséricordieux. Si quelqu’un ne parvient pas à obtenir Sa miséricorde, ô combien malheureux est son cas.

    Plus loin, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Un jour, j’ai réfléchi sur le but de la Fidya. Et j’ai compris que c’était pour obtenir la capacité de jeûner. C’est Dieu qui rend les choses possibles et il faut demander toute capacité à Dieu. Le pouvoir de Dieu s’étend sur toute chose. S’Il le désire, Il peut même rendre apte à jeûner une personne souffrant de la tuberculose. De ce fait, le but de la Fidya est d’obtenir cette force qui n’est tributaire que de la grâce de Dieu. Donc selon moi, il est très important de prier : « Ô Seigneur ! C’est un mois très sacré, et j’en suis privé. J’ignore si je serai encore en vie l’année prochaine ou si je pourrais rattraper mes jours de jeûne. » Demandez-Lui de vous accorder la capacité de jeûner car je suis sûr qu’il le fera. »

    Ainsi, on devrait faire tout son possible pour jeûner et donner la Fidya avec l’intention qu’Allah l’accepte et donne également la capacité de jeûner. Néanmoins, lorsqu’Allah le Tout-Puissant a offert des exemptions, il est essentiel d’agir en conséquence. Il s’agit là de la véritable Taqwa. La vraie Taqwa est celle qui consiste à obéir aux ordres de Dieu.

    En développant davantage ce point, le Messie Promis (a.s.) : « En réalité, appliquer les exemptions que Dieu le Tout-Puissant a stipulées dans le Saint Coran est la Taqwa. Allah a exempté les voyageurs et les malades afin qu’ils puissent jeûner d’autres jours.

    Par conséquent, il faut agir conformément à cette injonction. J’ai lu que de nombreux saints nobles sont allés jusqu’à dire que c’est un péché de jeûner pendant un voyage ou quand on est malade ; car le véritable objectif est le plaisir d’Allah et pas le bon vouloir de la personne. C’est par l’obéissance que l’on peut atteindre l’agrément d’Allah, c’est-à-dire en obéissant à un ordre donné par Lui plutôt que de faire ses propres interprétations. »

    Il ne faut pas faire ses propres déductions, comme le font les Oulémas d’aujourd’hui, qui le font par arrogance eu égard à leur savoir. Et maintenant, grâce à la plateforme que leur offrent les médias sociaux, ils émettent des décrets jurisprudentiels qui sont complètement absurdes.

    Néanmoins, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah le Tout-Puissant a ordonné :

    فَمَنْ كَانَ مِنْكُمْ مَرِيضًا أَوْ عَلَىٰ سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ ۚ

    « Celui d’entre vous qui est malade ou en voyage doit jeûner le même nombre d’autres jours. » Le type du voyage ou l’ampleur de la maladie n’ont pas été précisés. » Il ajoute qu’une personne qui jeûne pendant le mois de Ramadan alors qu’elle est malade ou en voyage désobéit à un commandement clair de Dieu. « Dieu a clairement indiqué qu’une personne malade ou en voyage ne doit pas jeûner. Il doit plutôt rattraper les jours de jeûne manqués une fois qu’il s’est rétabli ou qu’il est revenu de son voyage.

    Il faut respecter ce commandement divin, car le véritable salut réside dans l’obéissance à la volonté divine et non dans l’action forcée de sa propre volonté. Si un voyageur ou un malade choisit malgré tout de jeûner, il tombe dans la catégorie de la désobéissance. »

    Une fois, une personne a interrogé le Saint Prophète (s.a.w.) sur le jeûne et les prières obligatoires en voyage. Le Messager d’Allah (s.a.w.) a répondu : « Si vous voyagez pendant le mois de Ramadan, ne jeûnez pas ces jours-là. » L’homme de répondre : « Ô Messager d’Allah (s.a.w.), j’ai la force de jeûner (même en voyage). L’Envoyé d’Allah (s.a.w) lui répondit : « Es-tu le plus fort, ou est-ce Allah ? En vérité, Allah a accordé aux membres de mon Oummah qui voyagent ou sont malades au cours de ce mois une permission de jeûner à titre d’exemption. L’un d’entre vous aimerait-il qu’il offre un cadeau à quelqu’un et que ce dernier le lui retourne ? »

    Ainsi, la Taqwa réside dans le fait que nous agissions selon les commandements de Dieu. Il s’agit d’accomplir une bonne œuvre au moment où elle a été prescrite et de s’abstenir de ce qu’Il a interdit. »

    Qu’Allah le Tout-Puissant nous permette de traverser le Ramadan en méritant Son plaisir et en marchant sur les chemins de la Taqwa. Qu’Il nous permette d’élever nos normes de Taqwa.

    Puissions-nous ne pas chercher d’excuses pour ne pas jeûner et ne pas nous imposer de difficultés excessives non plus. Puissions-nous toujours agir conformément aux magnifiques enseignements de l’islam. En ce Ramadan, puissions-nous bénéficier des innombrables bénédictions d’Allah, que chaque jour soit plein de bénédictions et de miséricorde. Puissions-nous vraiment tirer profit du Ramadan. Que ce Ramadan soit pour nous un moyen de nous rapprocher le plus possible de Dieu. Puissions-nous avoir la possibilité d’accomplir des prières qui seront acceptées. Les ahmadis du monde entier doivent également prier pour le succès continu de la communauté et que toutes les difficultés disparaissent. Qu’Allah le Tout-Puissant nous protège de tous les gouvernements (injustes) et de la méchanceté de toute personne.

    Prions pour la libération de ceux qui ont été emprisonnés (pour la cause de l’Ahmadiyya). Certains d’entre eux sont confrontés à de grandes difficultés. Prions également que nous nous accrochions à Allah de manière à ce qu’aucune erreur de notre part ne rompe notre lien avec Lui et que la pluie de Ses bénédictions pleuve toujours sur nous. Priez pour le monde musulman ; qu’Allah leur accorde sagesse et compréhension et qu’ils acceptent le Messie Promis (a.s.) et le Mahdi. Prions également pour être protégés des effets néfastes de la guerre.

    Prions pour les nations musulmanes où des personnes innocentes sont tourmentées par les injustices causées par les guerres menées pour le pouvoir. Qu’Allah leur fasse miséricorde et les libère de ces oppresseurs.

    Priez également pour l’état général du monde ; qu’Allah nous préserve de la guerre et de ses effets dangereux. Dans le cas d’une guerre, les ahmadis seraient également touchés – qu’Allah les protège. Chaque ahmadi doit élever le niveau de sa Taqwa pour s’en prémunir. C’est ce que le Messie Promis (a.s.) nous a enseigné. Qu’Allah permette à chacun d’agir en ce sens.

    Au Royaume-Uni, il semble que l’on tente de créer des difficultés pour les musulmans. De nouvelles mesures sont prises pour lutter contre l’extrémisme, mais les commentateurs pensent que cette modification de la loi vise les musulmans. Allah connaît mieux que quiconque les intentions qui se cachent derrière cette mesure, mais nous devons prier qu’Allah nous protège, nous et les autres musulmans vivant ici, des effets néfastes de ces mesures.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Conseils pour le Ramadan https://islam-ahmadiyya.org/conseils-pour-le-ramadan/ Mon, 11 Mar 2024 10:42:41 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/conseils-pour-le-ramadan/ Le Saint Coran déclare :

    يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا كُتِبَ عَلَيْكُمُ الصِّيَامُ كَمَا كُتِبَ عَلَى الَّذِينَ مِنْ قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ (184) أَيَّامًا مَعْدُودَاتٍ فَمَنْ كَانَ مِنْكُمْ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ وَعَلَى الَّذِينَ يُطِيقُونَهُ فِدْيَةٌ طَعَامُ مِسْكِينٍ فَمَنْ تَطَوَّعَ خَيْرًا فَهُوَ خَيْرٌ لَهُ وَأَنْ تَصُومُوا خَيْرٌ لَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ تَعْلَمُونَ (185) شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ هُدًى لِلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ فَمَنْ شَهِدَ مِنْكُمُ الشَّهْرَ فَلْيَصُمْهُ وَمَنْ كَانَ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ يُرِيدُ اللَّهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلَا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ وَلِتُكْمِلُوا الْعِدَّةَ وَلِتُكَبِّرُوا اللَّهَ عَلَى مَا هَدَاكُمْ وَلَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ (186)

    Ô vous qui croyez, le jeûne vous est prescrit tout comme il a été prescrit à vos devanciers, afin que vous adoptiez la piété. Le jeûne prescrit est pour un nombre de jours déterminé mais quiconque d’entre vous est malade ou en voyage devra jeûner un nombre égal d’autres jours ; et pour ceux qui ne peuvent jeûner qu’avec difficulté, il y a une expiation : nourrir un pauvre. Et quiconque fera le bien de son propre gré, c’est mieux pour lui. Et le jeûne vous est bénéfique, si seulement vous le saviez. Le mois de Ramadan est celui pendant lequel le Coran a été révélé comme guide pour l’humanité, avec des preuves claires sur la direction et le discernement. Par conséquent, quiconque d’entre vous est présent chez lui pendant ce mois, doit y jeûner. Mais quiconque sera malade ou en voyage devra jeûner pendant le même nombre d’autres jours. Allah désire la facilité pour vous et Il ne désire pas de la privation pour vous et Il désire que vous complétiez le nombre de jours et que vous exaltiez la grandeur d’Allāh pour vous avoir guidés, et que vous Lui soyez reconnaissants. (Saint Coran, chapitre 2, versets 184 à 186)

    Le jeûne : un des piliers de l’Islam

    Les piliers de base de la religion islamique sont cinq : la Chahadah ou l’attestation de foi ; la Salah ou la prière quotidienne ; le Sawm ou le jeûne ;le Hajj ou le pèlerinage à la Mecque ; et la Zakat ou la dîme.

    La définition du jeûne en Islam

    Les versets cités au début contiennent les commandements divins se rapportant au jeûne. En arabe, le terme Sawm signifie l’abstention. Du point de vue religieux, il s’agit de l’abstention, du lever jusqu’au coucher du soleil, de toute nourriture, boisson ou relations conjugales, à condition que l’abstention soit faite consciemment avec l’intention d’adorer Dieu.


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    Sommaire de l’article

    1. Conseils pour le Ramadan
    2. Excellence et vertus du Ramadan
    3. L’importance du jeûne du Ramadan
    4. Le Ramadan et le pardon divin
    5. Le jeûne du Ramadan est un bouclier
    6. Le Ramadan et la révélation du Coran
    7. La raison d’être du jeûne
    8. Le Ramadan et le progrès spirituel
    9. Le jeûne du Ramadan est une obligation
    10. N’abandonnez jamais le jeûne du Ramadan
    11. Le Ramadan : saison propice pour se libérer du monde
    12. Une prière afin de pouvoir jeûner
    13. Le jeûne du Ramadan : un remède contre les maux physiques
    14. Le jeûne du Ramadan: une aumône pour le corps
    15. Le Ramadan : la saison du progrès spirituel
    16. Le jeûne et les prières surérogatoires
    17. La récitation du Coran durant le Ramadan
    18. Prières essentielles durant le Ramadan
    19. Prières pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)
    20. Actions à éviter durant le Ramadan
    21. Les dix derniers jours du Ramadan
    22. Dieu, la récompense du Ramadan
    23. La Laylatul-Qadr : la nuit du destin
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    Courage exemplaire des musulmanes https://islam-ahmadiyya.org/courage-exemplaire-des-musulmanes/ Sun, 10 Mar 2024 05:54:21 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3890
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  • Sermon du vendredi 08 mars 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Au cours de la bataille d’Ouhoud, le Saint Prophète (s.a.w.) a fait une prière pour que celle de son compagnon, Sa’d, soit acceptée. Voici le récit à propos de l’exaucement de cette prière [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)]. ‘Aïchah bint Sa’d a rapporté ce récit de son père, qui déclare : « Je suis resté d’un côté lorsque l’ennemi a fait volte-face et a attaqué. Alors, je [me suis] dit que [soit] je les repousserai moi-même pour me retrouver en sécurité, ou je tomberai en martyr. Soudain, j’ai vu une personne au visage rouge. Il était sur le point d’être submergé par les polythéistes : il a rempli ses mains de cailloux et les a jetés sur eux. Tout à coup, Al-Miqdâd est venu entre moi et cette personne. Je lui ai demandé à propos de cet individu. Il m’a dit : « Ô Sa’d, c’était l’Envoyé d’Allah (s.a.w) qui t’appelait. »

    Alors, je me suis levé, et il semblait que je ne ressentais aucune douleur. (Il était peut-être blessé ou souffrant). En entendant cette voix, je me suis mis debout. Je ne ressentais plus, en effet, aucune douleur. Je suis allé vers lui (s.a.w.) et il m’a fait asseoir devant lui. J’ai commencé à décocher des flèches en disant : « Ô Allah ! C’est Ta flèche ! Tue cet ennemi ! » Et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) disait : « Ô Allah, accepte la supplication de Sa’d ! Ô Allah, corrige la visée de Sa’d ! Ô Sa’d, que mes parents soient sacrifiés pour toi ! »

    Ainsi, à chaque flèche que je tirais, le Saint Prophète (s.a.w.) disait simultanément : « Ô Allah ! Permets à Sa’d d’atteindre la cible et accepte sa prière. »

    Lorsque j’ai tiré ma dernière flèche de mon carquois et que je me suis détourné, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a vidé son carquois et m’a donné une flèche sans plume et sans pointe, qui était plus rapide que les autres flèches. Le ‘Allâmah Al-Zouhri écrit que Sa’d a tiré mille flèches ce jour-là.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad a écrit ceci : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en personne servait des flèches à Sa’d Ibn Abi Waqqâs, qui les lançait à foison sur l’ennemi. Une fois, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! Lance tes flèches sans t’arrêter. » Sa’d Ibn Abi Waqqâs, jusqu’à ses derniers jours, répétait ces paroles fièrement.

    Selon un récit, Sa’d Ibn Abi Waqqâs a déclaré : « Le jour d’Ouhoud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a fait sortir toutes ses flèches de son carquois et me les offertes en disant : « Envoie tes flèches ! Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! »

    Comment ‘Oumar Ibn Al-Khattâb a-t-il fait échouer l’attaque de Khâlid Ibn Al-Walîd sur la colline suite à l’ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Voici le récit à ce propos. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons se trouvaient sur la colline, un groupe de Qouraychites atteignit le sommet soudainement. Khâlid Ibn Al-Walîd était également présent dans ce groupe.

    En voyant l’ennemi en haut, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pria en ces termes : « Ô Allah ! Il ne leur sied pas de la surmonter (c.-à-d. d’être victorieux sur nous). Ô Allah, nous n’avons pas de force, de pouvoir, sauf à travers Toi. » En ces instants-là, ‘Oumar Al-Fârouq, accompagné d’un groupe de Mouhâjirîn, confronta ces ennemis et les obligea à redescendre de la montagne. »

    Allah a révélé ce verset coranique à ce propos :

    وَلَا تَهِنُوا وَلَا تَحْزَنُوا وَأَنْتُمُ الْأَعْلَوْنَ إِنْ كُنْتُمْ مُؤْمِنِينَ

    « Ne faites pas preuve de faiblesse et ne vous désolez pas ; et vous prévaudrez certainement, si vous êtes croyants. » (3 : 140)

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb relate ceci à ce propos : « Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) atteignit le défilé, un contingent de Qouraychites dirigé par Khâlid Ibn Al-Walîd tenta de gravir la montagne pour lancer une attaque. Cependant, sur l’ordre du Saint Prophète (s.a.w.), ‘Oumar les affronta avec quelques Mouhâjirîn et les chassa. »

    Bien qu’étant blessé, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est soucié de ses compagnons. Voici un récit à ce propos. ‘Aïchah (r.a.) dit que lorsque Abou Bakr (r.a.) racontait l’incident du jour d’Ouhoud, il disait que le jour appartenait à Talhah. Racontant les détails, Abou Bakr (r.a.) disait : « Je faisais partie de ceux qui sont retournés vers le Saint Prophète (s.a.w.). Quand j’y suis parvenu, j’ai vu qu’il y avait un individu qui protégeait le Saint Prophète (s.a.w.) et combattait à ses côtés. Le narrateur dit : « Je crois qu’Abou Bakr a déclaré qu’il le protégeait. Abou Bakr (r.a.) ajoute : Je me suis dit : « Je souhaite que cette personne soit Talhah. » J’en avais moi-même raté l’occasion, mais au fond de moi, je souhaitais que cette personne appartînt à ma tribu, car cela me plairait davantage. Il y avait une personne entre moi et le Saint Prophète (s.a.w.) que je ne pouvais pas reconnaître, même si j’étais plus proche de cet individu que le Saint Prophète (s.a.w.). Il marchait si vite que je ne pouvais pas le suivre. Quand je l’ai observé de près, j’ai réalisé que c’était Abou ‘Oubaydah Ibn Al-Jarrâh (r.a.). J’ai atteint le Saint Prophète (s.a.w.). Ses incisives latérales (c’est-à-dire deux dents, situées entre les incisives centrales et les canines) étaient cassées et son visage était blessé. Les anneaux du casque s’étaient logés dans la joue du Saint Prophète (s.a.w.). Il a dit d’aller voir notre compagnon (c’est à dire Talhah) car il avait perdu beaucoup de sang. » Au lieu de leur demander de s’occuper de ses blessures, le Saint Prophète (s.a.w.) a ordonné que l’on s’occupe de Talha et soigne ses blessures. »

    On trouve également mention de l’amour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à l’égard de Ziyâd Ibn Al-Sakan et de l’amour de celui-ci à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Ibn Ishâq rapporte qu’au moment où les mécréants encerclaient l’Envoyé d’Allah (s.a.w), il s’est exclamé : « Qui parmi vous se sacrifiera pour notre cause ? » Ziyâd Ibn Al-Sakan s’est avancé avec cinq compagnons Ansâr, et selon certaines sources, il pourrait s’agir d’Ammârah Ibn Yazîd Ibn Al-Sakan. Ainsi, ils se sont vaillamment battus devant l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et ont été martyrisés les uns après les autres, jusqu’à ce que Ziyâd ou ‘Ammârah, le dernier d’entre eux, succombe après avoir reçu de nombreuses blessures. Ensuite, un groupe de musulmans est revenu et a repoussé les polythéistes loin du Messager d’Allah. Après cette victoire, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) demanda : « Amenez-moi Ziyâd Ibn Al-Sakan. » Les compagnons l’approchèrent de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) fit de ses pieds un oreiller pour lui. Ainsi, Ziyâd rendit l’âme dans cette position, avec son visage sur les pieds sacrés de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Son corps portait les stigmates de quatorze blessures. »

    J’avais cité certains de ces récits auparavant. D’autres comprennent des nouveaux points et de nouvelles phrases ; ou bien le style du récit est différent. C’est pour cela que j’en fais mention ici.

    Voici le récit du retour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de la bataille d’Ouhoud. Le jour d’Ouhoud, après l’enterrement des martyrs, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est rentré à Médine. Selon les récits, il aurait accompli la prière de Maghrib à Médine. Un auteur a mentionné qu’après le retour à Médine du champ d’Ouhoud, Bilal a lancé l’appel au moment de la prière du Maghrib. Le Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est rendu à la mosquée avec l’aide de Sa’d Ibn ‘Oubâdah et Sa’d Ibn Mou’âdh pour diriger la prière. Après avoir prié, le Prophète Muhammad (s.a.w.) est rentré chez lui. Lorsque l’heure de la prière d’Ichâ’est arrivée, Bilal a de nouveau lancé l’Adhân, mais, terrassé par le sommeil, le Prophète Muhammad (s.a.w.) n’a pas pu se rendre à la mosquée. [Ayant grand besoin de] repos, il dormait. Ainsi, il n’a pas pu se rendre à la prière après l’appel lancé. Bilal (r.a.) est resté assis à la porte du Prophète Muhammad (s.a.w.) pour l’attendre : il n’est pas retourné à la mosquée pour diriger la prière, mais est resté assis à attendre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Après qu’une grande partie de la nuit s’était écoulée, Bilal a appelé le Prophète Muhammad (s.a.w.) pour la prière. Le Prophète Muhammad (s.a.w.) est allé prier, et à ce moment-là, il se sentait beaucoup mieux qu’auparavant. Après avoir prié l’Ichâ’, le Prophète Muhammad (s.a.w.) est rentré chez lui. Les compagnons du Prophète (s.a.w.) l’avaient accompagné de la mosquée jusqu’à chez lui, formant des rangées [après le Maghrib]. [Mais cette fois,] le Prophète Muhammad (s.a.w.) est rentré seul chez lui en traversant entre eux. Il n’avait plus besoin d’être accompagné.

    En effet, il était venu avec l’aide [de ses compagnons] pour la prière de Maghrib. Ensuite, il se reposa et fit la prière d’Ichâ’plus tard. [Cette fois,] il n’eut besoin d’aucun soutien, ni à l’aller ni au retour. Pendant ce temps, certaines femmes se lamentaient sur la mort de Hamzah (ra), et le Saint Prophète (s.a.w.) les en empêcha – comme je l’avais mentionné dans le sermon précédent.

    Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) rentra chez lui, à l’exception de ceux qui étaient de garde, tous les hommes et toutes les femmes étaient rentrés chez eux. Seuls ceux qui étaient de garde étaient restés.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb explique ceci à ce propos : « Après avoir pris toutes les dispositions nécessaires, le Saint Prophète (s.a.w.) partit pour Médine vers la fin de la soirée. » Cela signifie que tout le travail était terminé. Il n’avait pas cherché à rentrer immédiatement à cause de ses blessures : il n’est rentré qu’après avoir terminé tout ce qu’il restait à faire. J’ai déjà cité des exemples de la patience et du contentement exemplaires des femmes de Médine. Et il y en a d’autres exemples.

    Quels étaient les sentiments de Hamnah Bint Jahch ? A son retour de la bataille d’Ouhoud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est allé à la rencontre de Hamnah Bint Jahch, la veuve de Mous’ab Ibn ‘Oumayr. Quand on l’a informée du martyre de son frère, ‘Abdoullah Ibn Jahch, elle a répondu : « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun » et elle a prié pour son pardon. On l’a alors informée du martyre de son oncle, Hamzah. A cela, elle a répondu : « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun » et elle a prié pour son pardon. Ensuite, on l’a informée du martyre de son mari, Mous’ab Ibn ‘Oumayr. Troublée, elle a commencé à pleurer. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a commenté sur cela : « Le mari a une place spéciale dans le cœur de la femme. »

    Selon un autre récit, quand on a informé Hamnah Bint Jahch de la mort de son frère, elle a répondu : « Qu’Allah lui fasse miséricorde. « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun. » Quand on l’a informée de la mort de son mari, elle a répondu : « Quel malheur ! » Sur ce, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « La femme a une relation particulière avec son mari. »

    Dans un de ses sermons, feu le quatrième Calife a relaté, à sa manière, l’incident du martyre de Mous’ab Ibn ‘Oumayr et les sentiments de sa femme. Il déclare : « On informait posément ces hommes et ces femmes compagnons qu’ils avaient perdus plus d’un proche lors de la bataille afin qu’ils ne fussent pas complètement terrassés par la tristesse. »

    Si plus d’un proche était tombé en martyr, on n’informait pas leurs parents de leur mort d’un seul trait, mais l’un après l’autre et ainsi de suite, pour éviter d’accabler la famille endeuillée avec toutes les lourdes nouvelles en même temps.

    « Quand Hamnah Bint Jahch, la sœur d’Abdoullâh, s’est présentée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), celui-ci lui a dit : « Ô Hamnah ! Sois patiente et espère la récompense de la part de Dieu. » Elle a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! La récompense en retour de quoi ? » Il a répondu : « La récompense pour Hamzah, ton oncle maternel. » Hamna a dit : « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun. Qu’Allah lui pardonne et lui accorde Sa grâce en raison de son martyre. »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit de nouveau : « Ô Hamnah ! Sois patiente et espère la récompense de la part de Dieu. » Elle a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! La récompense en retour de quoi ? » Il a répondu : « La récompense pour ‘Abdoullâh, ton frère. » Hamnah a dit de nouveau : « In-nâ lil-lâhi wa in-nâ ilayhi râji’oun. Qu’Allah lui pardonne et lui accorde Sa grâce en raison de son martyre. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit encore une fois : « Ô Hamnah ! Sois patiente et espère la récompense de la part de Dieu. » Elle a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! La récompense en retour de quoi ? » Il a répondu : « La récompense pour Mous’ab Ibn ‘Oumayr. » Hamna a répondu : « Quel malheur ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a commenté dessus : « Certainement le mari a un droit important sur la femme que les autres n’ont pas. Mais pourquoi as-tu prononcé cette phrase [seulement à propos de ton mari] ? » Celle-ci de répondre : « Ô Envoyé d’Allah ! La pensée que ses enfants sont devenus orphelins m’a inquiétée : c’est pour cette raison que cette phrase m’a échappé. » Alors, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prié pour les enfants de Mous’ab Ibn ‘Oumayr en disant : « Ô Allah ! Accorde-leur [Ta] miséricorde et sois bienveillant à leur égard. »

    L’incident suivant concerne Hind (ra), que j’avais évoqué dans le sermon précédent ; quel était son amour pour le Saint Prophète (s.a.w.) et comment s’efforçait-elle d’atteindre l’agrément d’Allah le Tout-Puissant ? Il est dit que son mari, son frère et son fils étaient tous tombés en martyrs. Comme mentionné auparavant lorsqu’elle apprit qu’ils étaient morts, elle voulut ramener [leurs corps] à Médine. Mais elle les a ramenés sur le champ de bataille. Voici les détails à ce propos.

    Allah souhaitait que les martyrs d’Ouhoud soient enterrés sur le champ de bataille. (J’avais mentionné cette partie-là). ‘Aïchah était sortie de Médine afin de connaître l’issue de la bataille d’Ouhoud et elle en a demandé des nouvelles de Hind. (J’en avais fait mention précédemment. Voici des détails supplémentaires à ce propos.) Hind Bint ‘Amr a répondu : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est sain et sauf. S’il est vivant, tout malheur est facile à endurer. » Ensuite Hind a récité le verset suivant :

    وَرَدَّ اللَّهُ الَّذِينَ كَفَرُوا بِغَيْظِهِمْ لَمْ يَنَالُوا خَيْرًا وَكَفَى اللَّهُ الْمُؤْمِنِينَ الْقِتَالَ وَكَانَ اللَّهُ قَوِيًّا عَزِيزًا

    « Et Allah renvoya les mécréants avec leur rage ; ils n’obtinrent aucun avantage. Et Allah a suffi aux croyants dans leur combat. Et Allah est Fort et Puissant. » (33 : 25)

    ‘Aïchah a demandé : « Qui se trouvent sur la chamelle ? » Hind Bint ‘Amr a répondu : « Mon frère, Khallâd, mon fils et ‘Amr Ibn Al-Jamouh, mon mari. »

    ‘Aïchah a demandé : « Où les transportes-tu ? » Hind Bint ‘Amr de répondre : « Je m’en vais les enterrer à Médine. »

    Alors qu’elle conduisait sa chamelle, celle-ci s’est arrêtée et s’est assise. « Le poids est trop lourd pour elle », a commenté ‘Aïchah. « Elle peut porter la charge de deux chameaux, a répondu Hind, mais à présent elle ne veut pas bouger. » Sur ce, elle a semoncé la chamelle qui s’est levée. Mais lorsqu’elle l’a dirigée vers Médine, elle s’est assise de nouveau. Lorsqu’elle l’a tournée vers Ouhoud, la chamelle marchait à vive allure. Hind Bint ‘Amr est partie informer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui a déclaré : « Cette chamelle suit l’ordre d’Allah : elle n’ira pas vers Médine mais vers Ouhoud. Est-ce que ton mari t’avait dit quelque chose avant de se rendre à la bataille ? » Hind Bint ‘Amr : « En partant, ‘Amr s’était tourné vers la Ka’bah et avait prié en ces termes : « Ô Allah ! Fais que je ne retourne pas à la maison embarrassé ! Accorde-moi le martyre ! »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « C’est pour cette raison que la chamelle n’avançait pas. Ô Ansâr ! Il se trouve parmi vous des gens vertueux ! S’ils énoncent un propos, en prenant Dieu à témoin, Allah accomplit certainement leur souhait. ‘Amr Ibn Al-Jamouh en faisait partie. Ô Hind ! Les anges gardent la dépouille de ton frère depuis qu’il est tombé en martyr et ils attendent de voir où il sera enterré. »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était resté là-bas jusqu’à ce que tous les martyrs fussent enterrés.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Ô Hind ! Ton mari ‘Amr Ibn Al-Jamouh, ton fils Khallâd, et ton frère ‘Abdoullâh sont ensemble tels des amis au Paradis. » Hind a prié : « Ô Envoyé d’Allah ! Priez que je sois en leur compagnie. »

    Sa’d Ibn Abi Waqqâs relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était passé à côté d’une femme de la tribu des Banou Dînâr dont le mari, le frère et le père avaient accompagné le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à Ouhoud et qui étaient tombés en martyrs. Quand quelqu’un a présenté ses condoléances à cette femme, elle a demandé : « Comment va le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? » On lui a répondu : « Ô mère d’untel ! Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) va bien. Al-Hamdou lil-lâh, il est dans l’état dans lequel tu souhaites le voir. » La femme a répondu : « Montrez-le-moi. Je souhaite le voir. » Et on lui a indiqué où se trouvait le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En voyant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) elle a déclaré : « S’il est vivant, toute épreuve me semble ordinaire. »

    Selon un autre récit, le fils de cette femme serait aussi tombé en martyr. Anas Ibn Mâlik rapporte que lors de la bataille d’Ouhoud, la panique s’installa à Médine, car la rumeur se répandait que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait été tué. On entendait même des pleurs et des lamentations dans les ruelles de Médine. Une femme des Ansâr, inquiète, sortit de sa maison et passa devant les dépouilles de son frère, de son fils et de son mari. Le rapporteur déclare qu’il ignore lequel d’entre eux elle avait vu en premier. En tout cas, lorsqu’elle est arrivée à côté du dernier, elle demanda : « Qui sont-ils ? » On lui répondit : « Il s’agit de ton frère, de ton mari et de ton fils. »

    Mais elle demanda : « Comment va le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? » On l’informa qu’il était retourné à Médine. Elle partit à la rencontre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), attrapa un pan de son vêtement et dit : « Ô Envoyé d’Allah ! Que mes parents soient sacrifiés pour vous ! Étant donné que vous êtes sauf, je ne crains aucune perte. » Selon un récit cette femme se nommait Soumayrah Bint Qays et elle était la mère d’Al-Nou’mân Ibn ‘Abd ‘Amr.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a commenté sur cet incident en disant : « L’on trouve de nombreux exemples de bravoure chez les Compagnons. Dans le monde, parmi des millions de gens et des centaines de pays l’on trouvera peut-être un ou deux exemples de cette catégorie. Or, il en existe des centaines parmi les milliers de Compagnons. »

    Il est possible que l’on trouve un tel exemple chez d’autres personnes, mais il ne s’agira que d’un ou de deux exemples parmi des millions de personnes ; alors que dans le cas présent, on trouvera des centaines d’exemples de ce type parmi quelques milliers de personnes seulement.

    Quel bel exemple que celui de cette femme.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Cette femme a laissé un exemple sublime que j’ai mentionné à maintes reprises. C’est un exemple qui mérite d’être remémoré lors de toutes les rencontres et qu’on s’en souvienne. Certains récits sont si exaltants qu’on ne se lasse pas d’en faire mention à maintes reprises. Il en est de même du récit de cette femme qui avait entendu à Médine que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait été tué lors de la bataille d’Ouhoud. Toute angoissée, elle sortit de sa maison avec les autres femmes de Médine. Elle demanda au premier cavalier revenant d’Ouhoud à propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le cavalier lui répondit : « Ton mari a été tué. » Elle répliqua : « Je t’ai demandé à propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et toi tu me parles de mon mari ! » L’autre ajouta : « Ton père aussi a été tué. » La femme d’ajouter : « Je te demande à propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et toi tu me parles de mon père ! » Le cavalier commenta : « Tes deux frères ont été tués. » La femme répliqua : « Réponds immédiatement à ma question. Je ne te demande pas sur mes proches mais sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). » Étant donné que ce compagnon savait que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était sauf, c’est pour cette raison qu’il lui semblait plus opportun d’informer cette femme du décès de ses proches. Or aux yeux de cette dernière, la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était plus chère. C’est pour cette raison qu’elle avait répliqué : « Réponds à ma question ! » Alors, le cavalier de répondre : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est sauf. » En entendant cela, la femme commenta : « S’il est vivant, je ne me soucie de la mort de personne ! »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Il est évident que l’exemple de la vieille dame, que même un journaliste reconnaît, n’a aucune importance par rapport à l’exemple de cette femme. L’exemple donné par Mouslih Maw’oud (ra) est celui d’une vieille dame allemande dont le fils a été tué pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a éclaté de rire d’une manière simulée en réaction à cette nouvelle. Cet incident a été rapporté dans les journaux de l’époque, faisant mention de la patience dont cette dame avait fait preuve devant la mort de son fils et le fait qu’elle n’avait pas exprimé de chagrin, mais avait plutôt réagi en laissant échapper un rire. En mentionnant cela, Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Cette expression d’émotion semble porter un grand fardeau. (Bien qu’elle ait ri, en réalité, elle portait un lourd fardeau). Au fond de son cœur, elle (c’est-à-dire l’allemande) pleurait, mais à l’extérieur, elle affichait sa force comme pour dire que tout allait bien. Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Cependant, cette femme-compagnon quant à elle ne réprimait pas ses émotions et elle ne pleurait pas au fond de son cœur en évitant de l’exprimer extérieurement. En fait, elle exprimait des émotions de joie qu’elle éprouvait dans son cœur en sachant que le Saint Prophète (s.a.w.) était vivant.

    L’allemande était effectivement triste mais ne l’exprimait pas, alors que cette femme-compagnon ne ressentait aucun chagrin dans son cœur. Il s’agit là d’un exemple extraordinaire qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire du monde. À qui d’autre s’applique ce verset du Coran :

    فَمِنْهُمْ مَنْ قَضَى نَحْبَهُ

    Hazrat Mouslih Maw’oud ajoute : « Quand je lis le récit de cette dame, mon cœur déborde de respect à son égard. Je souhaite aussi embrasser le pan de ses vêtements et passer ses mains sur mes yeux car elle a laissé un exemple hors pair d’amour et d’affection à l’endroit de mon maître. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud explique ailleurs cet exemple d’amour : « Voyez l’affection de cette femme à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). On l’a informé que son père, son frère et son mari sont morts. Mais elle répète sans cesse : « Dites-moi comment va le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). » C’est là l’exemple d’une femme ayant nourri à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) une grande affection. »

    Il explique davantage : « Imaginez cela un tant soit peu. Vous avez tous vu des personnes trépasser parmi vos proches, qu’il s’agisse de votre mère, de votre père, de votre frère ou de votre sœur. Imaginez les repas ou les soins que vous leur aviez offerts ou les services que vous leur aviez rendus. La mort d’un proche est un malheur terrible et l’on n’y pense qu’à son décès. Or le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait insufflé un tel amour dans ses compagnons qu’ils ne se souciaient que de sa personne et de rien d’autre. Ils l’aimaient pour la seule raison que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était le bien-aimé de Dieu. Ils ne l’aimaient pas parce qu’il était Muhammad mais parce qu’il était un prophète. En fait, ces personnes aimaient Dieu ; et étant donné que Celui-ci aimait le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), c’est pour cette raison que les compagnons l’aimaient. Cela ne se limitait pas aux hommes ; les femmes aussi éprouvaient cette affection pour lui. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud déclare : « C’est là l’amour que Dieu a placé dans leur cœur à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Cependant, ils accordaient une prééminence exclusive à la personne d’Allah : c’est ce même Tawhîd (unicité divine) qui leur a accordé le dessus dans le monde entier. Ils ne se souciaient ni de leurs parents ni de leurs frères ou sœurs ni de leur mari devant la personne de Dieu. La seule chose qui comptait à leurs yeux était le plaisir de Dieu. C’est pour cette raison qu’Allah a déclaré qu’Il est satisfait d’eux. Ils ont préféré Allah à toute autre chose et Allah les a préférés. Or cet état n’a pas perduré chez les musulmans venus après. Ils ont un lien, somme toute, imaginaire avec Dieu, affirmant qu’ils croient en Dieu et dans Son unicité.

    En effet, dans leur esprit, ils prétendent croire en Allah le Tout-Puissant et en Son unicité. Cependant, leurs cœurs en sont dépourvus et s’orientent vers d’autres horizons. Toute mention du Saint Prophète (s.a.w.) fait vibrer leur corde sensible… » Ils ont de l’amour pour lui, mais ils ne croient pas en l’unicité de Dieu sous sa forme réelle.

    Un biographe écrit : « En effet, le sort de Médine était douloureux. Cependant, si l’on compare La Mecque à Médine, les deux parties ont subi une perte dans des circonstances très différentes… »

    (Médine a connu de grands malheurs, car la situation était désastreuse. La Mecque avait ses propres difficultés et était en danger. Pourtant, lorsqu’on les compare l’un à l’autre, il y a une grande différence. Quelle était cette différence ?)

    « En apprenant leur défaite à Badr, les idolâtres de La Mecque se sont montrés faibles, angoissés et inquiets. En apprenant leur défaite à Badr, les idolâtres de La Mecque ont fait preuve de faiblesse, d’angoisse et d’anxiété. En revanche, après avoir subi des épreuves à Ouhoud, les habitants de Médine ont fait preuve d’une patience et d’une foi, d’une constance et d’un courage sans précédent.

    Les musulmans ont subi une perte à Ouhoud, mais ils ont réagi en faisant preuve d’une patience, d’une constance et d’une bravoure sans pareilles.

    Les pertes subies à Ouhoud par l’armée de Médine n’ont rendu aucun de ses habitants faibles, anxieux ou impuissant. La meilleure preuve en est une femme musulmane qui a perdu son fils, son mari, son frère et son père dans la bataille d’Ouhoud. Elle n’en a pas été troublée et cette perte ne l’a pas poussée à la folie. C’était une femme appartenant à la tribu Banou Dînâr qui est venue sur le champ de bataille et a vu son fils, son mari, son frère et son père tués et les dépouilles en sang. Sans perdre son sang-froid, elle n’en a pas été dérangée le moins du monde et n’a fait que poser des questions sur la seule personne qui lui était plus chère que les quatre qu’elle avait perdues : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Lorsqu’elle a vu qu’il était sain et sauf, elle a remarqué : « Toute calamité, aussi grave soit-elle, ne peut être comparée à la sécurité et au bien-être du Saint Prophète (s.a.w.). » Si Dieu le veut, je mentionnerai d’autres récits à l’avenir.

    Priez pour les Palestiniens. Qu’Allah le Tout-Puissant leur facilite la tâche. En raison de sa mentalité et de ses actions dépravées, l’ennemi s’acharne à les détruire. Plutôt que d’essayer d’arrêter la guerre, les grandes puissances tentent de l’attiser. Le président américain a appelé à un cessez-le-feu lundi dernier, et l’on dit maintenant qu’un cessez-le-feu aura lieu avant le Ramadan, mais seulement à titre temporaire pendant six semaines. Tout cela donnera à Israël le temps de se ressaisir et de recommencer ses cruautés avec une nouvelle vigueur. Seul Allah le Tout-Puissant pourra y mettre un terme. C’est pourquoi nous devons beaucoup prier.

    Les ahmadis devraient essayer de fournir aux Palestiniens de la nourriture, des médicaments ou toute autre forme d’aide par le biais d’organisations caritatives. Dans vos sphères sociales respectives, vous devriez également faire des efforts pour mettre fin à ces injustices. Comme je l’ai mentionné précédemment, vous devriez continuer à écrire des lettres aux politiciens et ne pas vous lasser de le faire. Vous devez leur dire que ce qu’ils font est mal.

    Qu’Allah permette aux Palestiniens d’augmenter leurs prières et d’améliorer leurs conditions spirituelles. Le risque d’une guerre mondiale augmente également avec la guerre entre l’Ukraine et la Russie, dans laquelle, selon les informations, l’Amérique et l’Europe s’impliquent directement. Nous devrions également prier à cet égard pour qu’Allah le Tout-Puissant sauve le monde de la destruction. Par mesure de précaution, j’ai prescrit un remède homéopathique pour se prémunir contre les retombées des bombes nucléaires – le quatrième Calife (rh) avait prescrit le même remède. Ce remède est disponible en grande quantité au département d’homéopathie de la Jama’at. Chacun devrait au moins suivre une autre cure de trois doses de chacun de ces médicaments.

    En outre, les ahmadis devraient stocker des rations pour deux ou trois mois dans leurs maisons, en particulier dans les régions du monde où l’impact de la guerre peut être direct. Même si la guerre n’a pas lieu, cela sera bénéfique. Les réserves que les gens ont constituées auparavant les ont aidés à faire face aux diverses difficultés qui se sont présentées, et ils ont déclaré que cela leur avait été bénéfique.

    Priez également pour les ahmadis au Yémen, afin qu’Allah le Tout-Puissant leur accorde rapidement la liberté. L’armée yéménite ou un certain groupe a des soupçons selon lesquels la communauté Ahmadiyya comploterait contre le pays ; que leurs soupçons disparaissent et que (les ahmadis) soient rapidement libérés. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde au monde la raison, afin qu’au lieu de tomber dans les dépravations du monde au nom du progrès, ils reconnaissent plutôt Allah.

    Qu’Allah fasse que les pays musulmans suivent les préceptes de la justice, leur permettant ainsi de s’unir. Qu’il nous permette également de diffuser le message d’Allah auprès de chaque personne.

    Il y a aussi une nouvelle tragique. Le respecté Tahir Iqbal Cheema Sahib, fils de Khizar Hayat Cheema Sahib, qui était le président local de la communauté Ahmadiyya à Chak 84, District Fatehpur, Bahawalpur, a récemment été tué. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Voici les détails sur l’incident conduisant au martyre de Tahir Iqbal Cheema. Deux individus non identifiés lui ont tiré dessus le 4 mars, provoquant le martyre de Tahir Iqbal Cheema. Au moment de son martyre, le défunt était âgé de 60 ans. D’autres détails sont les suivants : après la prière de Fajr, Tahir Iqbal Cheema Sahib, président local de Chak 84 Fatehpur, district de Bhawalpur, est sorti pour sa marche matinale, comme à son habitude. Deux individus non identifiés circulant à moto l’ont suivi et ont ouvert le feu. Il a été touché à la tête par deux balles qui l’ont tué sur le coup. Les agresseurs ont pris la fuite après l’incident. La police a porté plainte contre les deux individus non identifiés. Mais il n’y a jamais vraiment eu d’enquête dans ce domaine. Néanmoins, une plainte a été déposée. Le martyr n’avait aucune inimitié ou rancune personnelle à l’égard de qui que ce soit. Il jouissait d’une bonne réputation dans son village et dans les villages environnants et était connu pour sa noblesse de caractère. Hormis l’élément religieux, il ne semble pas y avoir d’autre raison à son martyre. L’Ahmadiyya a été introduite dans la famille du martyr par l’intermédiaire de Hakim Din Sahib, un compagnon du Messie Promis (as) – il était le frère de Muhin Khan, l’arrière-grand-père paternel du défunt. En 1905, Hakim Din Sahib s’est rendu de Chak 46, Sargodha, à Qadian, où il a prêté allégeance et est ensuite resté à Qadian. Par la suite, il a encouragé ses frères et d’autres membres de sa famille à prêter allégeance et à rejoindre le giron d’Ahmadiyya. C’est ainsi que l’arrière-grand-père paternel du martyr, Muhin Khan Sahib, et tous ses frères ont prêté allégeance par lettre et se sont joints au mouvement Ahmadiyya. Cette famille a ensuite déménagé à Chak 84, Bhawalpur.

    Le martyr est né à Chak 84, Bhawalpur, en 1964 et c’est là qu’il a fait ses études jusqu’au niveau du baccalauréat. Il a ensuite adopté le métier d’agriculteur. Par la grâce de Dieu, il a participé au programme d’Al-Wasiyyah. Au moment de son martyre, il était président local de sa Jama’at. Avant cela, il avait eu l’occasion d’occuper les fonctions de secrétaire aux finances et de Zaïm Ansarullah. Il était régulier dans ses contributions financières, dans ses prières et dans le jeûne, tout en étant très attentif au Tahajjoud (prière volontaire avant l’aube). Même en voyage, il était très attentif aux prières. Il aimait le Califat ; il écoutait régulièrement mes sermons et s’assurait que tout le monde à la maison avait également écouté le sermon. Au moment de son martyre, ses comptes pour toutes les contributions financières obligatoires et la Hissa Jaidad étaient à jour. Il s’occupait particulièrement de l’hospitalité des invités de la Jama’at et s’efforçait de les accueillir chez lui et de s’occuper d’eux personnellement, plutôt qu’au niveau de la Jama’at.

    Le défunt s’occupait en outre des questions relatives au cimetière. Au Pakistan, les tombes et les cimetières posent de nombreux problèmes ; chaque jour, un individu ou un groupe malveillant brise les pierres tombales de nos membres. Il s’occupait des questions relatives au cimetière. Il surveillait les tombes et les entretenait également ; c’est une tâche énorme de nos jours.

    De nombreuses personnes, y compris des non-ahmadis, lui confiaient leurs biens de valeurs. La seule personne en qui ils avaient confiance était un ahmadi, sachant qu’il serait le seul à s’occuper correctement de leurs biens, mais ils continuent à s’opposer [à l’Ahmadiyya]. Leur façon de faire est étrange. Quoi qu’il en soit, ceux qui lui ont accordé leur confiance étaient de bonnes gens, mais d’autres ne comprennent toujours pas.

    Sa femme, Mme Kishwar Naheed, déclare : « Mon défunt mari était très gentil avec moi. À la maison, il faisait en sorte que tout le monde prie et écoute le sermon (du vendredi). Il a toujours traité mes proches comme les siens et comme des amis. »

    Madiha Tahir, la fille du martyr, raconte : « Il était en première ligne pour servir la Jama’at et l’obéissance était l’une de ses principales qualités. Il avait le plus grand respect et la plus grande dévotion pour le Califat. Il était un ahmadi courageux et sans peur. Il traitait toujours ses enfants comme des amis. L’émir du district de Bahawalpur, le missionnaire du district de Bahawalpur et d’autres responsables ont toujours parlé en termes élogieux du martyr. Il était aimé de tous. Il était animé d’une passion pour le service de l’humanité et l’hospitalité était l’une de ses caractéristiques principales. Il traitait les représentants du siège et les fidèles comme s’ils étaient ses proches. »

    Le martyr laisse derrière lui sa femme, deux fils et une fille. L’un de ses fils, Luqman Ahmad, vit en Allemagne avec sa famille. Sa fille, Madiha Tahir, vit au Royaume-Uni. Un de ses fils, Salman Tahir, était avec lui et travaillait également comme agriculteur. Qu’Allah le Tout-Puissant élève le rang du martyr, qu’il lui accorde Sa miséricorde et Son pardon, et accorde à toute sa famille la patience et leur permette de perpétuer ses vertus.

    Inchâ Allah, je dirigerai la prière funéraire du défunt en absence de sa dépouille après la prière du vendredi.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Exploits des musulmans et musulmanes à Ouhoud https://islam-ahmadiyya.org/exploits-musulmans-ouhoud/ Thu, 07 Mar 2024 13:37:55 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3886
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  • Sermon du vendredi 01 mars 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) décrit ainsi la bataille d’Ouhoud. Il déclare : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a réuni les blessés et les martyrs. Les blessés ont été soignés et l’on a organisé l’enterrement des martyrs. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a su que les infâmes Mecquois avaient tranché le nez et les oreilles de certains martyrs musulmans. Parmi ces victimes se trouvaient Hamzah, l’oncle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été fort triste de voir cette scène. Il a déclaré : « Par leurs actions, les mécréants ont légitimé cette vengeance que nous considérions illicite. » Or, Allah lui a révélé qu’il devait laisser les mécréants faire ce qu’ils souhaitaient et qu’il ne devait jamais abandonner la compassion.

    Ceci est l’enseignement que préconise l’islam.

    On trouve mention, dans les récits, de l’enterrement de Hamzah. Le corps de Hamzah (r.a.) a été recouvert d’un seul [morceau de] tissu. J’en avais brièvement mentionné des aspects auparavant, voire en détail. Je vais [à présent] mentionner des faits non-évoqués.

    Quand le linceul recouvrait sa tête ses pieds se dénudaient et lorsqu’il était tiré vers les pieds son visage était à découvert. Alors, le Saint Prophète (s.a.w.) ordonna de couvrir son visage, et de recouvrir les pieds avec des tiges de harmel ou d’Izkhir (herbe à chameau). Hamzah et ‘Abdoullâh Ibn Jahch, qui était son neveu, ont été enterrés dans la même tombe. Le Saint Prophète (s.a.w.) dirigea d’abord la prière funéraire de Hamzah. Ceci est le récit à ce sujet. Il y avait débat sur le fait qu’on avait accompli ou non la prière funéraire des martyrs d’Ouhoud : j’en ai fait mention dans le sermon précédent.

    [Il existait la tradition] de lamenter et de [trop] pleurer la mort d’un défunt : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a interdit cette pratique avec grande sagesse. ‘Abdoullâh Ibn ‘Oumar rapporte que lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) est rentré d’Ouhoud, il avait entendu que les femmes des Ansâr pleuraient et se lamentaient de la mort de leurs maris. Le Saint Prophète (s.a.w.) déclara : « Que se passe-t-il ? Pourquoi personne ne pleure Hamzah ? » Quand les femmes des Ansâr en eurent vent, elles se réunirent pour lamenter le martyre de Hamzah. Ensuite, le Saint Prophète (s.a.w.) s’était endormi (il se trouvait à quelque distance ou il était peut-être dans la mosquée) et lorsqu’il se réveilla, les femmes étaient encore en train de pleurer. Le Saint Prophète (s.a.w.) déclara : « Vont-elles continuer à pleurer ainsi en prenant le nom de Hamzah ? Ne vont-elles pas cesser ? Dites-leur de rentrer. » Le Saint Prophète (s.a.w.) leur demanda de retourner chez elles et de ne jamais se lamenter et s’affliger de la mort d’une personne à partir de ce jour. C’est ainsi que le Saint Prophète (s.a.w.) leur a interdit de se lamenter sur leurs morts et a supprimé toute forme de gémissements et de hurlements pour les morts.

    Il avait pris en considération, avec sagesse, les sentiments des femmes des Ansâr. Au lieu de les empêcher de se lamenter de la mort de leurs maris et de leurs frères, il a d’abord attiré leur attention sur Hamzah et a demandé s’il n’y avait personne pour pleurer sa mort.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été fort triste de voir la dépouille de Hamzah et la mutilation qu’elle avait subie. Mais en constatant que les femmes des Ansâr ne cessaient pas de pleurer, il a cité son exemple pour mettre fin à cette coutume et leur a enseigné la patience. Cette manière de conseiller était des plus efficaces.

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a ressenti jusqu’à la fin de ses jours la tristesse de la séparation de Hamzah. Il en faisait mention tout le temps.

    Lorsque Hamzah tomba en martyr, Ka’b Ibn Malik avait écrit dans son élégie : « Mes yeux sont en larmes ; ils ont raison de pleurer le décès de Hamzah. Mais à quoi bon ces sanglots, ces lamentations sur la mort du Lion d’Allah ? Hamzah, Lion d’Allah ! Le jour de son martyre, le monde s’exclama : un vaillant guerrier n’est plus ! »

    Voici les détails sur l’enterrement de Mous’ab Ibn ‘Oumayr. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est arrivé auprès de sa dépouille, son visage était face au sol. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est mis à côté de lui et a récité ce verset :

    مِنَ الْمُؤْمِنِينَ رِجَالٌ صَدَقُوا مَا عَاهَدُوا اللَّهَ عَلَيْهِ ۖ فَمِنْهُمْ مَنْ قَضَىٰ نَحْبَهُ وَمِنْهُمْ مَنْ يَنْتَظِرُ ۖ وَمَا بَدَّلُوا تَبْدِيلًا

    « Parmi les croyants il y a des hommes qui ont été fidèles au pacte qu’ils ont fait avec Allah. Il y en a parmi eux qui ont accompli leur vœu, et il y en a qui attendent encore, et ils n’ont pas changé leur condition le moindrement. » (33 : 24)

    Par la suite, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « L’Envoyé d’Allah (s.a.w) témoigne que vous serez comptés comme martyrs auprès d’Allah, le jour de la résurrection. » Ensuite, en s’adressant aux compagnons, il a déclaré : « Visitez les martyrs et saluez-les. Par celui qui détient ma vie, jusqu’au jour dernier, ces martyrs répondront à ceux qui les salueront. »

    Abou Al-Roum Ibn ‘Oumayr, le frère de Mous’ab Ibn ‘Oumayr, Souwaybit Ibn Sa’d et ‘Âmir Ibn Rabî’ah ont placé la dépouille de Mous’ab dans sa tombe.

    Dans son ouvrage Sîrat Khâtamun-Nabiyyîn, Hazrat Mirza Bashir Ahmad déclare : « On trouve mention de Mous’ab Ibn ‘Oumayr parmi les martyrs d’Ouhoud. Il fut le premier Mouhâjir à se rendre à Médine en tant que missionnaire de l’islam. À l’époque de l’ignorance, Mous’ab était considéré comme le plus élégant et le mieux habillé parmi les jeunes hommes de La Mecque, et vivait dans un grand confort et le luxe. Après avoir accepté l’islam, sa condition s’est complètement transformée. En fait, on raconte qu’à une occasion, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’a vu vêtu d’un tissu rapiécé de toutes parts. Cela rappela au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sa vie antérieure et ses yeux débordèrent de larmes. Lorsque Mous’ab tomba en martyr à Ouhoud, il n’avait même pas assez de tissu pour recouvrir entièrement son corps. Si ses pieds étaient couverts, sa tête était exposée, et si sa tête était couverte, ses pieds étaient dénudés. C’est pourquoi, conformément aux instructions du Saint Prophète, sa tête fut recouverte d’un tissu et ses pieds furent recouverts d’herbe. »

    Un jour, après la bataille d’Ouhoud, le Prophète Muhammad (s.a.w.) a également fait une prière. Rifâ’ah Ibn Râfi’Al-Zourqi rapporte qu’après avoir effectué l’enterrement des nobles compagnons, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) monta à cheval et les musulmans l’entourèrent. La plupart étaient blessés. La majorité de ces blessés étaient issus des Banou Salamah et des Banou ‘Abd Al-Achhal. Quatorze femmes l’avaient accompagné. Quand ils sont arrivés au pied [du mont] Ouhoud, il a dit : « Faites une rangée afin que je puisse louer mon Seigneur. » Les hommes se sont rangés derrière lui et les femmes se sont rangées derrière eux, et l’Envoyé d’Allah (s.a.w.) a prononcé ces mots :

    اللهم لك الحمد كله ، اللهم لا قابض لما بسطت ، ولا باسط لما قبضت ، ولا هادي لما أضللت ، ولا مضل لمن هديت ، ولا معطي لما منعت ، ولا مانع لما أعطيت ، ولا مقرب لما باعدت ، ولا مباعد لما قربت ،

    اللهم ابسط علينا من بركاتك ورحمتك وفضلك ورزقك ، اللهم إني أسألك النعيم المقيم الذي لا يحول ولا يزول ، اللهم إني أسألك النعيم يوم العيلة ، والأمن يوم الخوف ، اللهم إني عائذ بك من شر ما أعطيتنا ، وشر ما منعت ، اللهم حبب إلينا الإيمان ، وزينه في قلوبنا ، وكره إلينا الكفر والفسوق والعصيان ، واجعلنا من الراشدين ،

    اللهم توفنا مسلمين ، وأحينا مسلمين ، وألحقنا بالصالحين غير خزايا ولا مفتونين ، اللهم قاتل الكفرة الذين يكذبون رسلك ، ويصدون عن سبيلك ، واجعل عليهم رجزك وعذابك ، اللهم قاتل الكفرة ، الذين أوتوا الكتاب ، إله الحق

    « Ô Allah, toute louange Te sied ! Ô Allah ! Nul ne peut retenir ce que Tu as répandu, et nul ne peut répandre ce que Tu as retenu, et nul ne peut guider celui que Tu as égaré, et nul ne peut égarer celui que Tu as guidé.

    Nul ne peut offrir ce que Tu retiens, et nul ne peut retenir ce que Tu offres. Nul ne peut rapprocher ce que Tu éloignes, et nul ne peut éloigner ce que Tu rapproches. Ô Allah, accorde-nous en abondance Tes bénédictions, Ta miséricorde, Ton pardon et Ta générosité. Ô Allah, nous demandons de ces bénédictions de Ta part qui ne diminuent pas ni ne disparaissent. Ô Allah, les jours de privation, nous demandons des faveurs de Ta part. Ô Allah, les jours de peur, nous demandons la sécurité de Ta part, et les jours de pauvreté, nous demandons la richesse de Ta part. Ô Allah, je cherche refuge en Toi contre le mal de ces choses que Tu nous as données, et contre le mal de ce que Tu as interdit. Ô Allah, rends la foi chère à nos yeux, embellis-la dans nos cœurs. Rends l’incrédulité, la dépravation et la désobéissance détestables à nos yeux et fais de nous ceux qui marchent sur le droit chemin. Ô Allah, fais-nous mourir en tant que musulmans et ranime-nous en tant que musulmans, et joins-nous aux vertueux sans que nous soyons humiliés ou tentés. Ô Allah, détruis les infidèles qui renient Tes messagers, qui entravent Ton chemin, et frappe-les de Ton châtiment. Ô Allah, ô Dieu de vérité, détruis les mécréants parmi les gens du Livre. Amen. »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait récité cette prière en ce moment-là devant tout le monde.

    J’avais déjà mentionné le rôle des femmes compagnons dans la bataille d’Ouhoud. Je vais en parler davantage.

    Lors de la bataille d’Ouhoud, hommes ont ouvert de nouveaux chapitres dans l’histoire de la bravoure, et les femmes ont également joué un rôle éminent en servant aux côtés de l’armée islamique.

    Selon les récits, Oumm Salamah avait participé à la bataille d’Ouhoud. Mouttalib Ibn ‘Abdillâh Ibn Hantab relate : « En partance pour la bataille d’Ouhoud le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’arrêta à Chaykhayn, dans les alentours de Médine. Il y passa la nuit et Oumm Salamah lui apporta un morceau de la viande rôti, qu’il mangea ainsi que du Nabîdh, une boisson faite de fruits pressés, qu’il consomma. Le narrateur dit que cela ressemblait à de la Harîrah. Anas rapporte que le jour d’Ouhoud, il a vu ‘Aïcha Al-Siddîqah et sa mère, Oumm Soulaym. Elles portaient de l’eau dans des outres et abreuvaient les assoiffés. Selon un hadith d’Al-Boukhâri, il est rapporté qu’Anas a dit : « Le jour d’Ouhoud, quand les musulmans vaincus se sont éloignés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), c’est-à-dire qu’ils ont été repoussés, j’ai vu ‘Aïcha, la fille d’Abou Bakr, et j’ai vu Oumm Soulaym, et elles avaient solidement resserré leurs vêtements et je pouvais voir les bracelets de leurs chevilles.

    Elles se déplaçaient rapidement en portant des outres. Selon un autre rapporteur, elles portaient ces outres sur le dos. Ensuite, elles versaient de l’eau dans la bouche des assoiffés, c’est-à-dire pour leur donner à boire. Ensuite, elles revenaient avec les outres [à nouveau] remplies et les revidaient dans la bouche des gens.

    La mère d’Abou Sa’îd Al-Khoudri, Oumm Soulayt, venait également avec des outres d’eau de loin, les portant pleines à ras bord, et ensuite elle donnait de l’eau aux blessés et aux assoiffés.

    Oumm ‘Atiyyah a également accompli ces services, mais d’autres femmes musulmanes se battaient vaillamment aux côtés des hommes avec des épées et des lances. Parmi elles se trouvaient Oumm Ammârah. Comme je l’ai mentionné dans le sermon précédent, quand elle a vu l’attaque d’Ibn Qamî’ah contre le Prophète Muhammad (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), elle a combattu sans crainte ce chevalier arabe, luttant contre lui par de multiples attaques jusqu’à ce qu’elle le repousse.

    Ibn Abi Chaybah et l’Imam Ahmad Ibn Hanbal rapportent d’Abdoullâh Ibn Mas’oud (ra) que le jour d’Ouhoud, les femmes se tenaient derrière les hommes et tuaient les mécréants blessés. Après la bataille, certaines compagnes du Prophète vinrent sur le champ de bataille à Ouhoud. Selon les récits, lorsque les polythéistes partirent, les femmes vinrent auprès des compagnons, et parmi elles se trouvait la fille de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.), Fâtimah (r.a.).

    Quand elle a rencontré le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), elle l’a embrassé et a commencé à laver ses blessures. ‘Ali a versé dessus de l’eau de son bouclier. Mais il y avait beaucoup de sang qui coulait. Alors, Fâtimah a brûlé une feuille de palmier et l’a réduite en cendres qu’elle a utilisées pour compresser la plaie jusqu’à ce qu’elle se referme et que le saignement s’arrête.

    ‘Aïcha sortit de chez elle avec les femmes de Médine pour obtenir des nouvelles de la bataille d’Ouhoud. À ce moment-là, les commandements sur le voile n’avaient pas encore été révélés. Lorsque ‘Aïcha arriva à Harra, elle rencontra Hind bint ‘Amr, la sœur d’Abdoullâh Ibn ‘Amr. Hind était en train de tirer une chamelle. Sur cette chamelle étaient les corps de son mari, ‘Amr Ibn Al-Jamouh, son fils, Khallâd Ibn ‘Amr et son frère ‘Abdoullâh Ibn ‘Amr. Les trois corps étaient entassés sur le dos de la chamelle.

    ‘Aïcha (ra) essaya d’obtenir des nouvelles du champ de bataille et lui demanda : « As-tu des nouvelles des gens ? Quel était leur état lorsque tu les as quittés ? Hind (ra) répondit que le Saint Prophète (s.a.w.) allait bien et que s’il était en vie, toutes les épreuves étaient faciles à supporter. Alors qu’elle portait les corps de trois proches parents, notamment son mari, son fils et son frère, lorsqu’on lui demanda des nouvelles, elle répondit que tant que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) allait bien, tout allait bien. [Elle dit :] « Je vais simplement les enterrer, et tant que le Saint Prophète (s.a.w.) va bien, tout va bien. »

    Oumm ‘Ammârah raconte : « Je m’étais rendue sur le champ de bataille d’Ouhoud pour observer ce qui se passait. Je portais une outre d’eau que j’avais prise pour désaltérer les blessés. J’étais parvenue jusqu’au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) au moment où il se trouvait entre ses Compagnons quand les musulmans avaient le dessus.

    Ensuite, soudainement, les musulmans ont subi un revers. Je suis rapidement arrivée auprès du Prophète (s.a.w.) et je me suis tenue debout prête à combattre. Avec mon épée, j’empêchais l’ennemi de s’approcher du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En même temps, je tirais des flèches de mon arc, jusqu’à ce que je fus moi-même blessée. »

    Un historien a raconté qu’Oumm ‘Ammarah était la femme qui s’était montrée la plus courageuse par rapport à la protection du Prophète Muhammad (s.a.w.) et [qui l’a défendu] par une volée de flèches lors du revers au cours de la bataille d’Ouhoud.

    Son nom complet était Oumm ‘Ammârah Al-Mâziniyyah Nousaybah. Nousaybah Al-Mâziniyyah, c’est-à-dire, Oumm ‘Ammârah, est la seule femme dont on sait qu’elle avait participé à la bataille d’Ouhoud.

    Selon les historiens, certaines femmes musulmanes se sont rendues sur le champ de bataille après le retrait des polythéistes, où elles ont apporté leur aide aux blessés en leur donnant entre autres de l’eau. Parmi ces femmes se trouvaient ‘Aïcha, l’épouse du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et Fâtima Al-Zahra, sa fille.

    Selon le Sahîh d’Al-Boukhâri, un narrateur a relaté : « J’ai vu ‘Aïcha et Oumm Soulaym à cette occasion. Elles portaient rapidement des outres d’eau sur leurs dos et versaient de l’eau dans la bouche des gens, puis retournaient pour les remplir à nouveau avant de revenir vers les combattants pour leur donner à boire. »

    Un auteur raconte qu’au moment où la bataille faisait rage, certaines femmes musulmanes se sont préparées pour porter secours [aux combattants]. Parmi ces femmes se trouvait également Oumm Ayman, la nourrice du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Les historiens rapportent qu’Oumm Ayman a rencontré le groupe vaincu des musulmans qui avait l’intention de rentrer à Médine. Elle leur a envoyé de la poussière au visage, et a réprimandé certains d’entre eux sévèrement, leur disant de prendre les fuseaux des femmes (c’est-à-dire ce qu’elles utilisaient pour tisser le fil) et de remettre aux femmes leurs épées ; c’est-à-dire de prendre en charge les tâches des femmes puisqu’ils étaient incapables de se battre. Ensuite, elle s’est rendue rapidement sur le champ de bataille. Oumm Ayman s’apprêtait à aider les blessés, tandis que la bataille faisait rage autour du Prophète Muhammad, (s.a.w.), au point où elle a été touchée par les flèches des polythéistes pendant ses opérations de secours.

    Le livre Al-Kâmil fi Al-Târîkh d’Ibn Al-Athîr rapporte qu’Oumm Ayman donnait de l’eau aux blessés lors de la bataille, quand Hibbân Ibn Al-‘Araqah tira une flèche sur elle. Elle tomba, dénudée en partie, ce qui fit beaucoup rire cet ennemi de Dieu. Le Prophète Muhammad (s.a.w.) fut très affecté par cet événement. Il confia à Sa’d Ibn Abi Waqqâs une flèche qui n’avait pas de pointe en lui commandant de la lui envoyer.

    Sa’d décocha la flèche ; celle-ci pénétra dans la poitrine de Hibbân, le faisant tomber en gémissant, dénudé. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) souria à cette vue et dit : « Sa’d a vengé Oumm Ayman. »

    Un historien a écrit qu’à la fin de la bataille, certaines femmes croyantes se sont rendues sur le champ de bataille. Il déclare que ces éminentes femmes se sont rendues sur le champ de bataille lorsque les musulmans ont commencé à poursuivre les polythéistes et que les signes de la victoire étaient apparents.

    En résumé, il est possible que les femmes musulmanes se soient rendues sur le champ de bataille d’Ouhoud pour les raisons suivantes. Ce sont là des possibilités. [A noter qu’]elles n’avaient pas rejoint les rangs de l’armée.

    Premièrement, il se peut que la nouvelle de la victoire initiale des musulmans soit parvenue à Médine ; elles ont pu avoir entendu cette nouvelle et se sont donc dirigées vers Ouhoud. Cependant, la situation sur le champ de bataille avait déjà changé à ce moment-là et par conséquent ces musulmanes ont, elles aussi, pris part à la bataille. De plus, il est également plausible que lorsque la rumeur du martyre du Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est répandue, ces femmes dévouées se soient précipitées vers Ouhoud dans une grande agitation. Elles ont donc participé à la fin de la bataille.

    Pendant ce temps, d’une part, elles avaient érigé une barrière défensive et, d’autre part, elles soignaient les blessés. Cependant, Allah est le Plus Savant de toute chose.

    En décrivant l’incident de la bataille d’Ouhoud, Sa’d raconte que le jour d’Ouhoud, le Prophète Muhammad avait « réuni ses parents » pour lui.

    Un des polythéistes avait enflammé les musulmans. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit à Sa’d : « Lance tes flèches ! Que mes parents soient sacrifiés pour toi ! »

    Rassembler ou réunir ses parents est une expression signifiant « que mes parents soient sacrifiés pour toi. »

    Sa’d déclare : « J’ai visé cet individu d’une flèche sans pointe aux flancs et je l’ai tué. Les vêtements recouvrant ses parties intimes se sont ouverts et j’ai vu que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a ri de joie. »

    Selon un autre rapport dans les chroniques, ce polythéiste se nommait Hibbân : il a décoché une flèche qui a touché la partie inférieure du corps d’Oumm Ayman qui était en train de servir de l’eau aux blessés. Hibbân en a ri. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a présenté une flèche à Sa’d : Hibbân l’a reçue à la gorge : il est tombé à la renverse et s’est dénudé. Alors, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a souri.

    En réalité, la joie et le sourire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) étaient dus à cette grâce d’Allah lorsqu’il a écarté un ennemi redoutable avec une flèche qui n’avait même pas de pointe : ce n’était qu’un simple fût qui l’a tué.

    Un auteur a mentionné le courage et l’intelligence du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en ces termes. Lorsque les cavaliers qouraychites sous la direction de Khâlid Ibn Al-Walîd ont attaqué les musulmans et tué ‘Abdoullâh Ibn Joubayr et ses compagnons, ces cavaliers se sont présentés sur le flanc de l’armée islamique… Ils avaient [au préalable] tué ‘Abdoullâh Ibn Joubayr et ses compagnons qui étaient postés sur la colline.

    Ensuite, ces cavaliers [ennemis] se sont présentés sur le flanc de l’armée islamique.

    À ce moment-là seuls neuf compagnons étaient présents aux côtés de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.) : les autres combattants s’étaient avancés très loin dans le champ en poursuivant l’ennemi. Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a vu Khâlid Ibn Al-Walîd et les cavaliers qouraychites, il a immédiatement pris une décision courageuse. Sinon, il aurait été très facile pour lui de se mettre dans un abri sûr, car les cavaliers ne l’avaient pas encore repéré ; mais dans ce cas, de nombreuses pertes auraient été subies par l’armée islamique. Il aurait pu se protéger, mais cela aurait causé la perte de l’armée islamique, et c’est pourquoi il a pris cette décision. Au lieu de s’enfuir, le Saint Prophète (s.a.w.) lança un slogan pour que l’armée musulmane regardât en arrière ; mais comme elle était si loin devant, il était certain que les cavaliers [ennemis] entendraient sa voix avant les musulmans.

    En cette heure d’épreuve, l’intelligence et le courage sans pareils du Prophète Muhammad (s.a.w.), se sont manifestés, car il avait décidé de mettre sa vie en danger pour sauver ses nobles compagnons, et il a appelé les compagnons d’une voix très forte : « Serviteurs d’Allah, tournez-vous dans cette direction. » Sa voix résonnait dans tout le champ.

    Les compagnons ont également ressenti la délicatesse de la situation, car ils étaient assez loin. Ainsi, avant qu’ils ne réagissent, un groupe de cavaliers qouraychites a attaqué le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), et les autres cavaliers ont commencé à encercler les musulmans rapidement.

    On trouve mention du fait que même blessé, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) garda son sang froid et guidait les compagnons et les encourageait.

    D’autre part, ‘Outbah Ibn Abi Waqqâs, le frère de Sa’d Ibn Abi Waqqâs, a envoyé une pierre sur l’Envoyé d’Allah (s.a.w), atteignant sa bouche et cassant son incisive latérale inférieure, [la dent] située entre l’incisive centrale et la canine. Du même coup, sa lèvre inférieure fut déchirée.

    L’imam Ibn Hajar Al-’Asqalâni, l’exégète d’Al-Boukhâri, affirme que la dent était partiellement cassée et non déracinée.

    En tout cas le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a formulé cette prière contre ‘Outbah Ibn Abi Waqqâs.

    اللھم لا یحول علیہ الحول حتی یموت کافرا

    « Ô Allah, ne permets pas qu’une année passe sans qu’il meure dans un état de mécréance. » Allah a exaucé cette prière d’une manière telle que Hâtib Ibn Abi Baltah l’a tué le jour-même. Hâtib relate : « Quand j’ai vu le comportement lâche d’Outbah Ibn Abi Waqqâs, j’ai immédiatement demandé à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) dans quelle direction ‘Outbah était parti.

    L’Envoyé d’Allah (s.a.w) m’a indiqué la direction et je me suis promptement mis à sa poursuite jusqu’à le retrouver à un endroit précis. Je l’ai aussitôt frappé de mon épée, lui tranchant la gorge et alors je suis reparti. Je suis allé de l’avant, j’ai pris son épée et son cheval et je les ai apportés au Saint Prophète. Après avoir entendu cette nouvelle, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a répété à deux reprises : « Radiyal-lâhou ‘anka ! Radiyal-lâhou ‘anka ! » Autrement dit : « Allah est satisfait de toi ! Allah est satisfait de toi ! »

    Oumm ‘Ammârah, c’est-à-dire Nousaybah, son mari, Zayd Ibn ‘Âsim, et ses deux fils, Khoubayb et ‘Abdoullâh, avaient tous participé à la bataille d’Ouhoud. J’en ai fait mention dans le passé. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) leur avait dit : « Qu’Allah fasse descendre Sa miséricorde sur toute votre famille. Ou, selon une autre narration, il aurait dit : « Qu’Allah le Tout-Puissant bénisse votre famille ». [En réponse] à cette prière, Oumm ‘Ammârah a dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Priez pour nous, afin que nous soyons avec vous au Paradis. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prié : « Ô Allah ! Accorde-leur ma proximité et ma compagnie au Paradis ! » Oumm ‘Ammârah de déclarer en ces instants : « Désormais, je ne m’inquiète plus de ce qui peut m’arriver en ce monde. »

    Tel était l’exemple du courage de ces femmes compagnons sincères, leur amour et leur dévotion envers le Prophète Muhammad (s.a.w.), ainsi que leur sacrifice pour obtenir la satisfaction d’Allah et pour la cause de Sa religion, par rapport à laquelle le monde n’était rien.

    Parfois, le monde a grande importance pour les femmes éprises du matériel ; mais celles-ci étaient prêtes à tout sacrifier pour la religion. J’évoquerai d’autres parties de ces récits, si Allah le veut, dans les prochains sermons.

    Après la prière du vendredi, je dirigerai la prière funéraire en mémoire de certains membres décédés et je présenterai quelques détails sur chacun. Je débute par le regretté Ghassan Khalid Al-Naqib, originaire de Syrie, décédé récemment à l’âge de 78 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il était un Moussi. Il laisse derrière lui sa femme, un fils et une fille. Il avait fait la Bay’ah à l’époque du quatrième Calife (rh) et, par la suite, grâce à sa prédication, son fils a lui aussi fait la Bay’ah. [Par contre,] sa femme et sa fille ne l’ont pas encore faite. Son fils, M. Hassam Al-Naqib, écrit : « Mon père était pour moi un ami et un compagnon. C’est lui qui m’a montré la voie à suivre pour accepter le Messie promis (a.s.). Dans les années 1990, mon père a connu la Jama’at par le biais de l’émission Liqâ Ma’al ‘Arab du quatrième Calife (r.h.).

    Auparavant, mon père avait une vision de la religion qui se limitait à l’enseignement de la bienveillance envers autrui. Toutefois, tout a changé lorsqu’il a regardé l’émission Liqâ Ma’al ‘Arab. Il a alors déclaré que s’il existait un érudit religieux vertueux, c’était bien lui, le quatrième Calife (rh), et que c’était ces personnes-là (les ahmadis) qui présentaient la vraie essence de l’islam. À cette époque, mon père avait 50 ans et c’est à ce moment-là qu’il a commencé à apprendre à faire la Salât, n’ayant jamais prié auparavant. Par la suite, il a observé la Salât avec une telle assiduité que je ne me souviens pas d’une seule fois où il aurait manqué la prière de Tahajjoud. Mon père a finalement fait la Bay’ah en 2003, et environ un mois plus tard, il m’a convaincu de la faire moi aussi.

    C’était durant les derniers jours de la vie quatrième Calife (r.h.). Mon père avait découvert le système d’Al-Wasiyyat par l’entremise de M. Abdul Hayy Bhatti, un missionnaire de la Communauté. Dès qu’il en a entendu parler, il a immédiatement adhéré à ce fonds. À l’époque, on lui a recommandé de commencer par lire l’ouvrage Al-Wasiyyat (Le Testament), et sa réponse fut qu’il la lirait assurément et tenterait de la comprendre, mais que [de toute façon] son amour pour ce système et sa volonté d’y adhérer demeureraient inébranlables. En fait, cette lecture ne ferait que renforcer sa conviction, car il était déjà profondément convaincu de sa vérité.

    Dès son adhésion à la Jama’at, chaque fois qu’il recevait de la littérature, mon père s’efforçait de l’étudier en détail, prenant des notes sur son ordinateur. Il me confiait souvent qu’il priait qu’Allah le Tout-Puissant lui accordât une longue vie afin qu’il pût parcourir toute la littérature du Messie Promis (a.s.) et de ses Califes, afin de combler tout ce qu’il avait manqué dans sa vie antérieure (avant d’embrasser l’islam Ahmadiyya).

    Il avait une grande affection pour le Tafsir Kabir (commentaire du Saint Coran) du Mouslih Maw’oud (ra) et l’avait lu à maintes reprises. Chaque fois que j’avais besoin d’informations sur un sujet, mon père prenait soin d’extraire tous les détails concernant ce thème particulier de la littérature du Messie Promis (a.s.), du Mouslih Maw’oud (ra) et de ses Califes. Il s’investissait également dans la correction de la traduction des sermons du vendredi (que je prononce en direct d’ici). De la même manière, il consacrait des heures à chaque tâche qui lui était confiée pour la correction par le bureau arabophone.

    Parfois, je lui disais de se reposer, mais il me répondait qu’il trouvait un réconfort profond dans le travail pour la Jama’at. Il était souvent ému lorsqu’il vérifiait les traductions des ouvrages du Messie promis (as) et de ses Califes. Quand il a fait la Bay’ah, il a partagé l’histoire d’un compagnon du Messie Promis (as). Lorsque celui-ci avait fait le Bay’ah, il était retourné dans son village, il avait frappé à toutes les portes et avait informé les gens de l’avènement du Messie promis (as). Par la suite, mon père a adopté la même pratique : même s’il ne rencontrait quelqu’un que pendant cinq minutes, il l’informait de l’avènement du Messie promis (as). Il disait qu’il était de son devoir de transmettre les bonnes nouvelles de l’avènement du Messie promis (as). Si quelqu’un est capable de comprendre cela, alors très bien, mais s’il n’est pas capable de le comprendre, alors au moins il aura semé la graine ; et c’est à Dieu le Tout-Puissant, Qui est le Guide, de permettre à la graine de germer. »

    Wasim Muhammad de Syrie écrit à son sujet : « Après la prière du vendredi, le défunt prononçait un dars d’une manière très captivante.

    De 2019 à 2022, il a eu le privilège d’occuper le poste de secrétaire de l’Isha’at (publication). Sa passion pour la lecture des livres du Messie Promis (a.s.) était indéniable. Il avait l’habitude d’annoter les mots difficiles et d’en expliquer le sens lorsqu’ils apparaissaient dans les ouvrages du Messie Promis (a.s.). Parmi ses études, il se plongea particulièrement dans la traduction du Tafsir Kabir du Mouslih Maw’oud (ra) et réunit les récits des prophètes dans un ouvrage concis. Ce livre est désormais accessible sur le site web arabe de la Jama’at, et les membres, en particulier les enfants, en bénéficient grandement.

    Abada Barbouche, rédacteur en chef du magazine Al-Taqwa, témoigne : « Le défunt était doté de nombreuses qualités exceptionnelles. Son lien avec le Califat était empreint d’amour et de loyauté sans égal. Malgré son âge avancé et ses autres responsabilités, il offrait volontiers ses services au magazine Al-Taqwa. Dans chaque tâche qui lui était confiée, il y voyait un honneur et s’y dévouait avec diligence. » Pendant sept ans, le défunt nous a apporté une aide précieuse en dactylographiant et en informatisant les anciennes éditions d’Al-Taqwa. » Que Allah le Tout-Puissant lui accorde Son pardon et Sa miséricorde, et qu’Il élève son rang et accepte ses prières pour ses enfants.

    Ensuite, j’évoquerai la regrettée Noushaba Mubarak, l’épouse de Jalees Ahmad, missionnaire au département des archives (ARC) et à Al Hakam. Elle est récemment décédée dans un accident sur la route entre Rabwah et Lahore, alors qu’elle quittait le Pakistan. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Elle laisse derrière elle son mari, ses parents, quatre frères et deux sœurs. Le processus de traitement de la Wasiyyat de la défunte était en cours lorsqu’elle est tragiquement décédée. Malgré cela, les formalités sont toujours en cours et, si Allah le veut, sa Wasiyyat sera accepté. Elle était donc Moussiah. Son mari, Jalees Ahmad, partage : « Je suis reconnaissant envers Allah le Tout-Puissant de m’avoir accordé une femme dotée de nombreuses qualités. Elle a choisi d’épouser un homme dévoué à sa foi ; elle a toujours mis la religion en priorité et n’a jamais rien exigé de moi. Elle a constamment été une source de bonheur pour les autres. Elle a servi la communauté à divers postes ; en tant que secrétaire-adjointe aux finances et secrétaire-adjointe à la Wasiyyat, elle a travaillé avec dévouement et zèle. Elle m’a également soutenu dans mon travail, ne s’opposant jamais à mon engagement envers la Jama’at et ne faisant jamais des demandes excessives. En vérité, elle comprenait pleinement l’esprit du Waqf. Chaque Ramadan, elle s’engageait à lire le Saint Coran avec sa traduction complète au moins trois, voire quatre fois. Son respect et son amour profond pour le Califat étaient profondément enracinés. »

    Sa mère, Mme Zaib-un-Nisa, partage ceci : « La défunte était ma fille cadette. Elle avait un amour infini pour tous et était très sociable. Elle nous comblait tous de son amour et était la plus sage parmi mes enfants. Sa dévotion envers les prières et les jeûnes était exemplaire, et elle se tenait toujours en première ligne lors des activités de la Jama’at. Lorsque j’étais Sadr Lajna dans le village de Hafizabad de Pir Kot Sani, elle m’apportait une aide précieuse dans mes responsabilités. Même après mon installation à Rabwah, elle a continué à me soutenir dans les affaires de la Jama’at. »

    Son frère, Kamran Shahid, se souvient : « La défunte était l’arrière-petite-fille paternelle de Mian Nizamuddin Bafandah Sahib (r.a.), un compagnon du Messie Promis (a.s.). Elle était douce et bienveillante envers les jeunes et les aînés, et son amour embrassait chacun sans distinction. Elle avait un lien profond de sincérité et de loyauté envers le Califat. » Qu’Allah le Tout-Puissant élève le rang de la défunte et accorde patience et réconfort à ses parents, son mari, ses frères et ses sœurs.

    Ensuite, j’évoquerai Mme Razia Sultana, l’épouse de feu Abdul Hameed Khan Sahib de Rabwah. Elle était la mère d’Abdul Qayyum Pasha Sahib, Emir national et missionnaire en chef de la Côte d’Ivoire. Elle nous a quittés récemment à l’âge de 92 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah elle était Moussiah.

    Abdul Qayyum Pasha Sahib écrit : « Elle était la sœur aînée de feu le respecté Chaudhary Hameedullah Sahib, ancien Wakil-e-A’la Tahrik-e-Jadid. Ses parents avaient embrassé l’Ahmadiyya en 1929. Dès le début, elle a nourri une profonde passion pour l’étude du Rouhâni Khazâ’in. Elle a donc parcouru l’intégralité des ouvrages Rouhâni Khazâ’in à plusieurs reprises au cours de sa vie, tout en se plongeant dans le Tafsir-e-Kabir et d’autres ouvrages de la Jama’at. »

    Elle a occupé les postes de Sadr Lajna et de secrétaire aux finances dans sa région du Darul Uloom Wasti. Son fils, Abdul Qayyum Pasha Sahib, partage : « Certains membres de ma famille ont conseillé à ma mère, n’ayant qu’un seul fils et son mari étant décédé, de ne pas m’envoyer à la Jamia pour devenir missionnaire, car les allocations pourraient ne pas suffire. Ils lui ont suggéré de m’orienter vers une autre filière. À cela, ma mère a répondu : « Mon fils ira à la Jamia. Quant à nos provisions, Dieu le Tout-Puissant est notre Pourvoyeur et je Lui fais confiance. »

    Il raconte que chaque fois que sa mère recevait sa pension ou tout autre revenu, elle se rendait immédiatement chez le secrétaire aux finances pour offrir ses contributions pour la Wasiyyat. Il ajoute : « Jamais le secrétaire aux finances n’a eu à se déplacer chez nous pour collecter des contributions. » Elle laisse derrière elle un fils et deux filles. Son fils, M. Abdul Qayyum Pasha, est actuellement missionnaire en chef de la Jama’at de la Côte d’Ivoire. En raison de ses obligations sur le terrain, il n’a malheureusement pas pu assister aux funérailles de sa mère. Qu’Allah le Tout-Puissant lui accorde patience et courage, et qu’Il élève le rang de sa mère.

    J’évoquerai à présent Mme Bushra Begum, l’épouse du respecté Dr Muhammad Saleem Sahib de Lahore. Elle était la mère de Muhammad Naeem Azhar Sahib, missionnaire en chef de la Sierra Leone. Elle a rendu l’âme récemment à l’âge de 78 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah le Tout-Puissant, elle était une Moussiah. Elle laisse dans le deuil deux fils et cinq filles. Son fils, Naeem Azhar Sahib, n’a pas pu assister aux funérailles ou à l’enterrement de sa mère en raison de ses responsabilités sur le terrain.

    Naeem Azhar Sahib partage ceci : « Ma mère n’était pas née ahmadie, mais certains de nos proches étaient ahmadis et elle aspirait profondément à découvrir la vérité. Elle a beaucoup prié à Allah, jusqu’à ce qu’elle trouve la paix dans son cœur et, finalement, elle a prêté allégeance au deuxième Calife (ra) en 1964. Elle a honoré avec loyauté ce lien tout au long de sa vie et était toujours prête à tout sacrifier par amour pour l’Ahmadiyya. Par la grâce d’Allah le Tout-Puissant, elle était dévouée à la prière et à l’adoration. En plus des cinq prières quotidiennes, elle se consacrait au Tahajjoud (prières volontaires avant l’aube). Dotée d’une grande force intérieure, elle était une femme courageuse qui supportait les épreuves en silence, sans jamais se plaindre.

    Toujours en première ligne lors des appels financiers lancés par le Calife de l’époque, elle offrait ses contributions financières à la Jama’at dès la première occasion, puis elle contribuait des sommes supplémentaires plus tard. Elle aidait chaque personne dans le besoin autant qu’elle le pouvait, ne refusant jamais de tendre la main à qui en avait besoin. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde à la défunte Son pardon et Sa miséricorde, et accepte ses prières en faveur de ses enfants.

    J’évoquerai à présent le respecté M. Rasheed Ahmad Chaudhary de Norvège, fils de Chaudhary Ghulam Hussain Overseer Sahib. Il a rendu l’âme récemment à l’âge de 82 ans (en vérité, c’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournons). Il était malade depuis un certain temps et a fait preuve d’une grande force, d’un courage exemplaire et d’une patience admirable dans sa lutte contre la maladie.

    En 1926, son père, Chaudhary Ghulam Hussain Overseer Sahib, se rendit personnellement à Qadian où il eut l’honneur de prêter allégeance au deuxième Calife (ra) et consacra ensuite sa vie au service de l’islam Ahmadiyya. Il servit en tant que juge au Darul Qadha à Qadian et à Rabwah, et participa à la construction et à l’entretien de divers bâtiments centraux. M. Chaudhary Rasheed eut également le privilège de servir aux côtés de son père durant les premiers temps de Rabwah. Durant les deuxième et troisième califats, il travailla ardemment en tant qu’électricien pour le Qasr-e-Khilafat (la résidence du Calife) et d’autres bâtiments de la Jama’at. En 1970, il s’installa en Norvège, où il fut toujours en première ligne du service de la Jama’at. Il participa bénévolement à la construction du premier siège de la Jama’at en Norvège.

    Il a rendu d’importants services à la Jama’at, permettant d’économiser des sommes considérables grâce à son dévouement. Pendant de nombreuses années, il a occupé le poste de secrétaire Umoor-e-Ammah de la Jama’at en Norvège. Ses fils, Muzaffar Chaudhary et Munawwar Chaudhary, écrivent : « Notre père nourrissait un amour profond et sincère pour le Califat. Il était chargé de toutes les questions liées aux visites du quatrième Calife (rh) en Norvège.

    Le quatrième Calife (rh) avait l’habitude de le considérer comme son guide en Norvège, et a mentionné ses services dans un sermon du vendredi. Depuis que je suis devenu le Calife, il a fait preuve d’une loyauté immense envers moi. Nous nous connaissions déjà auparavant, mais nos liens se sont encore renforcés au fil du temps. Son père était très proche du mien, et dès notre enfance, nous avions remarqué que Chaudhary Ghulam Hussain Sahib était toujours souriant, d’un caractère agréable. Le comportement de M. Chaudhary Rasheed rappelait beaucoup celui de son père. Qu’Allah le Tout-Puissant lui accorde le pardon et la miséricorde. Il était toujours prêt à manifester de la compassion envers l’humanité, quelle que soit sa religion ou son origine. Il laisse dans le deuil son épouse, deux fils et quatre filles.

    Le respecté Inamul Haq Kausar Sahib, Emir national et missionnaire en charge de la Jama’at d’Australie, était son beau-frère. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde aux proches du défunt patience et réconfort.

    Comme je l’ai mentionné précédemment, je dirigerai la prière funéraire [des défunts] après la prière du vendredi.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Les excellences du Réformateur Promis (r.a.) https://islam-ahmadiyya.org/les-excellences-du-reformateur-promis-r-a/ Sun, 03 Mar 2024 19:00:40 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3880
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  • Sermon du vendredi 23 février 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Pour le sermon d’aujourd’hui j’évoquerai certains aspects de la prophétie sur le Mouslih Maw’oud (r.a.). Chaque ahmadi en est conscient, et chaque année, des conférences sont organisées pour commémorer l’accomplissement de cette prophétie, faite le 20 février 1886, par laquelle le Messie Promis (as) a été informé de la naissance d’un fils qui posséderait différentes qualités.

    Avant d’évoquer ce sujet, je souhaite répondre à une question des enfants et des jeunes, question d’ailleurs à laquelle j’ai répondu à maintes reprises. Ils demandent : « Pourquoi célèbre-t-on l’anniversaire du Mouslih Maw’oud (r.a.) étant donné que nous ne célébrons pas le nôtre [dans la vie courante] ? » Qu’il soit clair, comme je l’ai dit plusieurs fois, que nous ne célébrons pas l’anniversaire de Mirza Bashir-ud-din Mahmud Ahmad. Nous organisons [plutôt] des conférences sur l’accomplissement de cette prophétie. Le deuxième Calife (r.a.) est né le 12 janvier 1889.

    Dans ces maisons où l’on n’évoque pas ces sujets, les parents doivent s’éduquer et informer les enfants et leur expliquer la prophétie sur le Mouslih Maw’oud (ra). Il s’agit d’une grande prophétie mentionnée dans les Écritures du passé par les prophètes d’antan et par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui-même, prophétie qu’Allah a commandé au Messie Promis (a.s.) d’annoncer.

    Le texte de la prophétie est long. Je ne mentionne ici que la première partie. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu le Miséricordieux, le Noble, l’Exalté, le Tout-Puissant, m’a révélé les paroles suivantes : « Suite à tes supplications, Je te confère un signe de Ma Miséricorde. J’ai entendu tes invocations et J’ai gracieusement exaucé tes prières ; de même J’ai béni ton voyage (de Hoshiarpur et de Ludhiana).

    Un signe de pouvoir, de miséricorde, de Ma proximité t’est accordé. Je t’octroie un signe de Grâce et de faveur ainsi que la clef du succès et du triomphe. La paix soit sur toi, ô Vainqueur. Ainsi parle Dieu afin que ceux qui désirent la vie soient enlevés des serres de la mort ; afin que ceux qui sont enfouis dans leurs tombes puissent en sortir ; afin que la suprématie de l’islam et la noblesse de la parole divine soient évidentes à tout un chacun ; afin que la vérité vienne accompagnée de toutes Ses bénédictions et afin que le mensonge et ses abominations disparaissaient ; et afin que les hommes comprennent que Je suis le Puissant, que Je fais ce que Je veux ; afin qu’ils aient la certitude que Je suis avec toi. Afin aussi que ceux qui ne croient pas en Dieu et qui rejettent Sa religion, Son livre et Son Saint Messager Muhammad (s.a.w.) Le Choisi, soient confrontés à un signe évident et afin que la voie des coupables soient manifeste. Réjouis-toi, car un fils beau et pur te sera accordé. Tu recevras un jeune, brillant, qui sera de ta semence et de ta progéniture. »

    La prophétie énumère ensuite les qualités de ce fils. Je vais évoquer une ou deux d’entre elles ici.

    Dieu déclare : « Il sera doué d’une grande intelligence et d’une grande compréhension. Il sera humble et sera pétri de connaissances séculières et spirituelles […] grâce à lui ceux qui ont été asservis retrouveront la liberté. »

    Ce sont là quelques points de cette longue prophétie. Par ailleurs, nous avons constaté que ce fils est né au cours du délai que Dieu avait fixé et que le Messie Promis (a.s.) avait annoncé ; et il a accompli chaque aspect de cette prophétie, qui s’élève à 50 ou 52 en totalité.

    De toute façon, comme je l’ai dit, je n’ai mentionné que deux ou trois points tirés cette prophétie. Chaque jour des cinquante-deux ans qu’a duré le califat du Mouslih Maw’oud (r.a.) exprime la gloire de l’accomplissement de cette prophétie.

    Un de nos opposants ou celui qui ne croit pas en l’Ahmadiyya, affirmera que les ahmadis présenteront certainement des preuves de l’accomplissement de cette prophétie, prétendant qu’elle s’est réalisée mais sans fournir de preuve concrète.

    Ceci n’est qu’entêtement de ces opposants, sinon le progrès de la Jama’at Ahmadiyya durant chaque jour du califat du Mouslih Maw’oud (r.a.) est une preuve éclatante de l’accomplissement de cette prophétie.

    En ce qui concerne les points que j’ai mentionnés de la prophétie, je présenterai ici les témoignages de personnes justes qui ne sont pas liées à la Jama’at et qui sont des personnalités bien connues dans le sous-continent indien.

    Maulana Ghulam Rasool Mehr est une personnalité bien connue. Il est né à Jalandhar en 1885 – c’est-à-dire Maulana Ghulam Rasool. Il était un érudit, un écrivain, un poète, un journaliste et un historien. Il a travaillé pour le journal Zamindar, puis, plus tard, il a publié le journal Inqilab avec Maulana Abdul Majid Salik de Lahore.

    Le 20 et le 25 décembre 1966, Sheikh Abdul Majid de Lahore s’est présenté à Maulana Ghulam Rasool Mehr.

    Lors de la conversation, Maulana Ghulam Rasool Mehr a parlé du Mouslih Maw’oud (r.a.) et a dit : « Aucun de vos livres n’évoquent les chefs-d’œuvre de cette grande personnalité. Moi je l’ai étudié de près. J’ai eu plusieurs rencontres avec lui. Nous avons eu des échanges de vue privés. Il s’est sacrifié corps et âme pour la nation musulmane. » Maulana Ghulam Rasool Mehr déclare : « Une fois, je devais me rendre à Qadian en pleine nuit pour consulter Hazrat Sahib (le deuxième Calife). Je me souviens toujours de ce voyage. Cette personne ressentait une grande douleur pour l’humanité. » C’est-à-dire le Mouslih Maw’oud (r.a.) ressentait une grande douleur pour l’humanité.

    Et là où se posait la question de l’amélioration et de la prospérité de la nation musulmane, ses suggestions pratiques augmentaient notre détermination.

    En de telles circonstances, sa douleur pour la nation [musulmane] était palpable. Je n’ai pas constaté chez lui aucune trace de partialité sectaire. Le Mirza Sahib était un génie. »

    En effet, la prophétie avait annoncé qu’il serait perspicace et intelligent. Même ceux qui ne sont pas affiliés à la Jama’at en portent témoignage.

    En continuant la conversation, il a déclaré : « Chez aucun chef politique et religieux du Pakistan et de l’Inde, je n’ai vu de cerveau fonctionnant comme celui du Mirza Sahib dans le domaine de la politique pragmatique. Ses qualités distinctives étaient ses conseils désintéressés, ses suggestions claires et ses directives dans la bonne direction. Sa mort m’a profondément attristé. »

    Il a dit : « J’ai envoyé ma lettre de condoléances à M. Ismail Panipati. Dans cette lettre, j’ai également écrit qu’ils peuvent publier les passages de condoléances liés au Mirza Saheb.

    Il ajoute : « Il est dommage que les musulmans n’ont pas apprécié le Mirza Sahib à sa juste valeur. Malgré les tempêtes d’opposition terribles, je ne l’ai jamais vu découragé ou froid. La flamme de son cœur est restée toujours allumée. Nous allions le rencontrer tout désespéré et triste, mais en revenant, il semblait que les nuages de désespoir avaient disparu et le succès était en vue.

    Le Mirza Saheb présentait des preuves solides, et parlait de choses pratiques ; et ce n’était pas tout, il était prêt à offrir tout sacrifice et toute coopération : cela éveillait en nous des sentiments de courage et de détermination. »

    Lala Kanwar Sen, ancien juge en chef du Cachemire, a exprimé son opinion au sujet du Mouslih Maw’oud (r.a.). M. Lala Kanwar Sen était le fils de M. Lala Bheem Sen. Il a remercié le deuxième Calife pour son discours sur le statut de la langue arabe parmi les langues du monde. Après avoir remercié le président [de la séance], dans un discours éloquent en anglais il a exprimé sa gratitude empreinte d’émotions. Voici la teneur de ses propos :

    (Après avoir écouté le discours du Mouslih Maw’oud (r.a.), il a déclaré) :

    « Aujourd’hui, j’ai été très heureux d’avoir écouté le discours de ce grand conférencier qui a parlé de la supériorité de la langue arabe de manière intéressante et éclairante. J’en suis de surcroît ravi, car j’entretiens des liens personnels avec lui : en effet, mon père avait appris l’arabe de son illustre père. »

    Le père de M. Lala avait étudié l’arabe auprès du Messie Promis (a.s.).

    Lala Kanwar Sen déclare : « En venant écouter la conférence, j’avais pensé que le sujet serait présenté dans le style habituel des anciens.

    On dit qu’une fois, quand on avait demandé à un Arabe quelle était la raison de la supériorité de la langue arabe et il en avait présenté trois.

    La première raison était qu’il était lui-même un Arabe. Ceci est une des raisons de la supériorité de cette langue.

    Deuxièmement, parce que c’est la langue du Saint Coran. (Cet argument est acceptable.)

    Troisièmement, c’est parce que l’arabe sera parlé au paradis.

    Lala Kanwar Sain déclare : « Je pensai qu’on allait présenter de tels arguments sur la supériorité de la langue arabe, mais la conférence était empreinte d’une grande érudition et d’une profonde philosophie.

    Je rassure respectueusement M. Mirza que j’ai écouté chaque lettre de son discours avec une attention sans faille et une réflexion profonde. J’en ai tiré grands plaisir et bénéfice. J’espère que l’impact de ce discours restera gravé dans mon cœur pendant longtemps. »

    Le Mouslih Maw’oud (r.a.) n’avait même pas passé le niveau primaire en termes d’éducation mondaine. Allah l’avait comblé de ce savoir, comme Il l’avait promis, et les non-ahmadis ne pouvaient pas s’empêcher de le louer.

    Ecoutez les impressions d’un prêtre américain. Le Cheikh Ismaïl Pani Pati relate ceci. « Le Mawlana Umar Din Shamlawi a raconté une fois un incident.

    Il relate : « Quelques mois après l’élection du deuxième Calife, c’est-à-dire en 1914, un prêtre américain important est venu à Qadian. Il était un grand érudit et était fier de son savoir et de sa supériorité. En arrivant à Qadian, il nous a posé quelques questions religieuses très sérieuses et importantes, en disant : « Je suis venu d’Amérique jusqu’ici, et j’ai répété ces questions dans chaque réunion musulmane, mais jusqu’à présent je n’ai pas pu obtenir de réponse satisfaisante de la part des grands érudits musulmans. Je suis venu ici spécialement pour présenter ces questions à votre Calife. Je souhaite entendre les réponses de votre Calife à ces questions. »

    Le narrateur déclare : « Les questions étaient très difficiles et étranges ; en les entendant je fus persuadé que le nouveau Calife, qui n’avait pas étudié formellement la théologie, qui était de surcroît très jeune, et qui ne connaissait pas beaucoup de monde, ne pourrait jamais répondre à ces questions. Cela conférerait une mauvaise réputation au mouvement Ahmadiyya et l’humilierait.

    Car si le Calife ne réussit pas à répondre aux questions, lorsque ce prêtre américain repartira, il fera la propagande dans le monde entier que le Calife des ahmadis n’a aucune connaissance, qu’il ne peut en aucun cas combattre le christianisme, qu’il ne porte que le titre de Calife et qu’il n’a aucune érudition. » Il ajoute : « Cette situation m’inquiétait énormément ; j’ai donc essayé de faire en sorte que le prêtre américain reparte sans rencontrer le Calife, mais en vain. L’Américain souhaitait le rencontrer à tout prix. » Il ajoute : « Je partis auprès du Calife, et je l’informai qu’un prêtre américain était venu et qu’il souhaitait lui poser quelques questions, et je lui demandai ce que nous devions faire. Sur ce, le Calife répondit sans hésitation : « Amenez-le donc. » Il ajoute : « Je l’amenai donc. Je le présentai et je fis l’interprète entre les deux. »

    L’Américain parlait en anglais et le Calife répondait en ourdou.

    Il continue : « Après les préliminaires formels, le prêtre américain présenta ses questions au Calife, que je lui traduisis. Le Calife écouta toutes les questions dans une grande sérénité, et il présenta aussitôt des réponses si convaincantes que j’en fus étonné. J’ignorais entièrement que le Calife pourrait donner des réponses [à ce point] pétries de savoir et aussi parfaites à ces questions. Lorsque je traduisis ces réponses en anglais pour le prêtre américain, ce dernier en fut également étonné, et il déclara : « Je n’ai jamais entendu de paroles aussi intelligentes et un discours aussi convaincant de la bouche d’un musulman. Votre Calife est un très grand érudit, et il a une vision approfondie des questions religieuses. » Après avoir dit cela, il embrassa respectueusement la main du Calife et s’en fut. »

    C’est là l’accomplissement de la prophétie. Un prêtre, qui se considérait grand érudit, est rentré avec la conviction de la supériorité de l’islam.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a écrit un ouvrage intitulé, « Le rapport de Nehru et les intérêts des musulmans. » Un commentateur a écrit à ce sujet : « Les classes supérieures musulmanes ont été très reconnaissantes pour cette direction opportune du Calife. Elle a été très appréciée dans les cercles politiques musulmans. D’éminents leaders musulmans l’ont loué et ont exprimé leur gratitude car l’honorable Imam de la Jama’at Ahmadiyya a agi de manière très opportune pour les musulmans en détresse. Par conséquent, plusieurs personnes ont dit ceci à Hazrat Mufti Muhammad Sadiq Sahib : « Votre communauté est la seule à s’engager dans des travaux réels et pratiques. L’organisation dont jouit votre Jama’at n’existe nulle part ailleurs. »

    Daulat Ahmad Khan (B.A LLB), un ahmadi sincère de Calcutta, corédacteur du journal Sultan, a traduit les commentaires [de cet ouvrage] en langue bengalie, et les a publiés sous forme d’un charmant petit livre. Cet ouvrage a joui d’une grande popularité parmi les Bengalis.

    Un érudit non-ahmadi a lu le commentaire sur le « Nehru Report » et a été tellement impressionné qu’il a écrit une lettre au secrétaire de l’organisation Taraqqi-e-Islam.

    Il a déclaré : « J’ai un très grand désir de voir Sa Sainteté le Calife du Messie et de le visiter car je ressens un grand respect pour lui. S’il vous plaît, transmettez mes salutations respectueuses à Sa Sainteté pour son service, et dites-lui aussi d’accepter les félicitations d’un humble serviteur, car il est en train, avec une grande élégance, de sauver l’islam qui traverse des moments périlleux. Il est non seulement attentif à la condition religieuse des musulmans mais les guide également dans les affaires politiques. J’ai lu les pensées de Sa Sainteté sur le rapport Nehru, qui ont amplifié sa stature à mes yeux. Je le considère non seulement comme un grand savant religieux mais aussi comme un politicien compétent. »

    Le journal « Siyasat » était publié à Lahore dans les années trente. Dans son numéro du 2 décembre 1930, le journal proclame : « Si vous laissez de côté les différences religieuses, vous verrez que Son Eminence Bashiruddin Mahmood Ahmad a accompli un travail dans le domaine intellectuel, en termes de volume et d’utilité, qui mérite toutes les louanges. Le succès obtenu sous sa direction dans le domaine politique en alignant sa communauté avec les Musulmans mérite les éloges de chaque musulman impartial et de chaque personne éprise de vérité. Sa sagacité politique est incontestée en ces temps.

    Il a accompli un travail exceptionnel en unissant les musulmans qui étaient opposés au Rapport Nehru, en présentant la perspective des musulmans à la Commission Simon, en parlant des affaires actuelles du point de vue islamique et en publiant des livres remplis d’une argumentation solide sur les droits des musulmans.

    Dans l’ouvrage sous étude, écrit en anglais, il a critiqué le « Simon Report ». La lecture de cet ouvrage donne une idée de l’étendue de ses connaissances. Son style est fluide et convaincant. Son langage est très raffiné. »

    Le Mouslih Maw’oud (r.a.) a prononcé un discours sur les conditions en Irak sur la station radio All India de Lahore.

    Il a exprimé ses opinions à ce sujet. Ainsi donc, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a prononcé un discours sur la situation en Irak qui a été diffusé par la station de radio All India, Lahore, le 25 mai 1941.

    Ce discours a été motivé par l’invasion de l’Irak par l’Allemagne et l’Italie lors de la Seconde Guerre mondiale.

    Un journal sikh très connu en Inde, le Riyasat, a publié les commentaires suivants le 2 juin 1941.

    Il déclare : « Le point le plus faible du caractère d’une nation ou d’un pays colonisé est que ses habitants sont dépourvus de dignité morale et de force intérieure.

    La flatterie et le mensonge, la servilité et un esprit de lâcheté sont évidents parmi eux. » Il cite l’exemple de Rashid Ali d’Irak.

    Il déclare : « Que Rashid Ali d’Irak ait tort selon le gouvernement britannique ou le public britannique, ou que ce soit déraisonnable pour lui de faire la guerre à la Grande-Bretagne, on ne peut nier que cette personne se bat pour la liberté politique de son pays et on ne peut dire qu’il est déloyal envers son pays ou qu’il est un traître.

    Mais regardez le caractère des dirigeants et des chefs de notre pays colonisé qui parlent du dirigeant de l’Irak. Ils traitent Rashid Ali de déloyal.

    Tout leader qui parle de guerre commence par qualifier Rashid Ali de traître, et c’est seulement après cela qu’il commence sa déclaration.

    En raison de la colonisation, le caractère de ces dirigeants (certains musulmans et les dirigeants de l’Inde) est devenu tellement dépravé qu’ils considèrent les faux éloges et la flagornerie comme un service à la nation ou au gouvernement.

    La force morale et le caractère élevé, la parole claire, la passion et la positivité du leader de la Communauté Ahmadiyya à Qadian seront évidents face à cette sotte servilité de nos dirigeants et chefs comme il l’a exprimé la semaine dernière dans un discours à la radio. »

    Tout cela fait partie de la tentative du Mouslih Maw’oud (r.a.) de protéger la nation de la servitude.

    Maulana Muhammad Ali Johar est né en 1878 et il est décédé en 1931 ; il est né à Rampur.

    Il a lancé un journal hebdomadaire, Comrade, à Calcutta.

    Il a en outre lancé le journal Humdard en langue ourdou à Delhi. En 1923, il a été nommé président de la « All India Congress ».

    Il s’est également rendu à Londres pour participer à la Conférence de la Table Ronde ; il y est décédé le 4 janvier 1931. Les services de Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) dans la création, l’établissement, le développement et le progrès du Pakistan à chaque étape ont été déterminants.

    Aujourd’hui, nos opposants demandent ce que les ahmadis ont accomplis, tandis que les non-ahmadis eux-mêmes attestent que nous avons joué un rôle essentiel.

    À cet égard, Maulana Muhammad Ali a partagé ses opinions dans son journal Humdard le 26 septembre 1927.

    Il écrit : « Ce serait de l’ingratitude de ne pas mentionner M. Mirza Bashiruddin Mahmud Ahmad et sa communauté organisée qui, indépendamment des différences de croyances, ont consacré toute leur attention à l’amélioration de tous les musulmans.

    D’une part, ces gens s’intéressent actuellement à la politique des musulmans (c’est-à-dire Mirza Bashiruddin Ahmad et sa Communauté) ; d’autre part, ils s’évertuent également pour la propagation systématique et les affaires des musulmans.

    Ceci est le rôle joué par les ahmadis et il ne faudra pas longtemps avant que les voies de cette communauté organisée dans l’islam (écoutez ce qu’il dit) ne se révèlent être un guide pour le monde islamique en général et spécifiquement pour ces Mollahs qui siègent dans de grandes mosquées faisant des proclamations grandioses, alors qu’en réalité ils font des revendications entièrement futiles. »

    Ils s’assoient sur leurs grands pupitres et font des affirmations ; ils se posent en éminents leaders religieux et font de grandes déclarations, alors qu’en réalité, ce ne sont que de viles prétentions.

    « Et [les ahmadis] leur serviront de guide, [ajoute l’auteur de l’article]. Vous en serez témoins un jour. »

    Telle était l’opinion des érudits impartiaux.

    De nos jours, ces prétendus savants qui qualifient les ahmadis d’ennemis du Pakistan et de l’islam devraient se regarder dans ce miroir et voir si ce sont les ahmadis qui se soucient réellement de l’islam, ou ces prétendus savants.

    Syed Habib est une autre personnalité [du sous-continent indien] ; il est né en 1891. Journaliste de renom en langue ourdoue, il a été nommé rédacteur en chef du magazine Phool aur Tahzeeb-e-Niswan. Il a ensuite lancé le journal Nuqoosh, puis Siyasat et aussi le Daily Ghazi. C’était un journaliste audacieux et intrépide. Il est décédé en 1951.

    Le All India Kashmir Comittee a été fondé le 25 juillet 1931. Par la suite, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a démissionné de son poste comme président [de ce comité].

    En effet au début, Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) avait été unanimement élu président de ce comité par tous les musulmans.

    Quoi qu’il en soit, par la suite le Mouslih Maw’oud (r.a.) s’est excusé de la présidence et Syed Habib a écrit dans son journal Siyasat publié à Lahore le 18 mai 1933 : « À mon avis, malgré ses grandes capacités, le Dr Iqbal (en référence au Dr Allama Iqbal) ne pourra pas accomplir cette tâche, pas plus que Malik Barkat Ali. Il sera ainsi évident pour le monde qu’à un moment où le Cachemire était dans un état fragile, ceux qui ont mis de côté leurs opinions divergentes et ont élu Mirza Sahib comme président ont fait le meilleur choix pour assurer le succès de leurs efforts. À cette époque, si Mirza Sahib n’avait pas été élu en raison de divergences de croyances, ce projet aurait complètement échoué et une nation sans vie aurait subi de grandes pertes. À mon avis, le départ de Mirza Sahib est semblable à la fin de ce comité. En bref, l’exactitude de notre nomination deviendra maintenant évidente pour le monde. »

    L’œuvre de Mirza Sahib sera maintenant évidente et le travail du Dr Allamah Sahib restera à voir, ainsi que ce que son comité fera sans le Mouslih Maw’oud (r.a.).

    Par la suite, le monde a vu ce qui s’est passé ; tout s’est étalé au grand jour.

    Pourquoi le Mouslih Maw’oud (r.a.) a-t-il accompli ce travail ? C’est parce qu’il ressentait une douleur pour la libération de ceux qui asservis et qu’il devait devenir un moyen pour que cela se réalise.

    Il a quitté la présidence mais a continué à travailler énormément au sein du comité. Il y est resté et a fait tous les efforts possibles en raison de cette douleur ; et l’histoire témoigne de ce fait.

    Maulana Abdul Majid Daryabadi est né en 1892. Il était un écrivain, calligraphe et chercheur en langue ourdoue de l’Inde ; et il était également commentateur du Saint Coran.

    À la suite du décès du Deuxième Calife (r.a.), dans le numéro du 18 novembre 1965 de son journal, Sidq-e-Jadid, publié à Lucknow, Maulana Abdul Majid a écrit ceci : « Quelles que soient ses autres opinions, qu’Allah le récompense pour la publication de son savoir du Saint Coran, et pour ses efforts à le diffuser à travers le monde, efforts qu’il a activement poursuivis, avec détermination tout au long de sa longue vie. » (Daryabadi est lui-même commentateur du Saint Coran et il le déclare à propos du Mouslih Maw’oud (r.a.).)

    « En raison de ces services, on doit généralement le traiter avec clémence. »

    Il poursuit en écrivant : « Sur le plan académique, ses explications et éclaircissements sur les réalités et les vérités du Coran, ainsi que sa manière de les traduire, sont hautement distingués. »

    Lui-même un commentateur musulman, il confirme que les explications et éclaircissements apportés par le Mouslih Maw’oud (r.a.) sur les réalités et les vérités du Coran, ainsi que sa manière de les traduire, sont hautement distingués.

    Malgré ses divergences de points de vue, où il se serait sans doute vu dans le vrai, il ne pouvait que rendre hommage aux services du Mouslih Maw’oud (r.a.) pour le Coran et l’islam.

    Allah le Tout-Puissant a promis de le combler de connaissances, à la fois séculières et spirituelles. Qui d’autre, en son époque, aurait pu transmettre de telles connaissances et compréhensions ? En fait, même ceux qui viennent après lui bénéficieront de ses connaissances ; en effet, c’est seulement de cette manière qu’ils pourront marcher sur le droit chemin.

    Beaucoup de critiques sont formulées à l’encontre de la Communauté en référence au Dr ‘Allamah Iqbal. Cependant, il convient également de noter les déclarations suivantes de sa part : Le 24 mars 1927, une convention s’est tenue à Lahore sous sa présidence. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) y a prononcé un discours.

    Par la suite, le ‘Allamah Iqbal a déclaré : « Il y a longtemps que je n’avais pas entendu un discours à Lahore aussi riche en connaissances. En particulier, les points soulevés par Mirza Sahib à partir des versets coraniques sont excellents. Je ne vais pas m’étendre longuement pour ne pas amoindrir le plaisir que je ressens à cause de ce discours du Mouslih Maw’oud (r.a.). »

    Syed Abdul Qadir M.A. était professeur d’histoire et directeur du Collège Islamiah à Lahore. En 1919, le Mouslih Maw’oud (r.a.) a prononcé une conférence sur la genèse des conflits en l’islam. C’était une conférence vraiment extraordinaire. Syed Abdul Qadir présidait la session.

    Dans son discours il a déclaré : « Illustre fils d’un illustre père : le nom de Hazrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmud Ahmad Sahib offrait de bonnes garanties que ce discours allait être très savant. J’ai quelque connaissance de l’histoire de l’islam et je peux affirmer qu’il y a très peu d’historiens, musulmans ou non musulmans, qui ont saisi les tenants et les aboutissants des dissensions de l’époque d’Outhman et qui ont réussi à comprendre les véritables causes de cette première guerre civile. Hazrat Mirza Sahib a non seulement réussi à cerner les causes de cette guerre civile, mais il a également expliqué, de manière très claire et continue, les événements pour lesquels le Califat est demeuré pendant longtemps dans la tourmente. Je ne pense pas qu’un article aussi bien raisonné ait jamais été présenté aux amis s’intéressant à l’histoire islamique. »

    Edwin Samuel Montague était le secrétaire d’État de l’Inde et membre du Parlement britannique. Lorsque l’Inde et le Pakistan – en fait, tout le sous-continent – étaient sous le régime du gouvernement britannique, il servait en tant que secrétaire d’État au Parlement britannique et supervisait les affaires de l’Inde. Il a occupé ce poste en 1917 et 1918.

    À cette époque, il a visité l’Inde afin d’évaluer la situation là-bas. Hazrat Musleh (r.a.) lui a envoyé une résolution détaillée et exhaustive sur les problèmes en Inde – car il était également l’ambassadeur de l’Inde – sous la forme d’un discours. Ce discours lui a été présenté à Lahore et a été prononcé par Sir Zafrullah Khan. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a également rencontré l’ambassadeur lui-même et lui a donné des conseils.

    Montague a pris note de ce discours et de l’impression qu’il en a ressentie dans son journal publié après sa mort sous le titre de « An Indian Diary ».

    Sous la date du 15 novembre 1917, il a écrit : « La quatrième délégation était celle des ahmadis, une communauté de musulmans. Ce sont des musulmans qui s’efforcent d’unir toute l’humanité et qui croient en tous les prophètes. Ils ont présenté un long mémoire écrit par leur leader spirituel. Cette dissertation était plus impressionnante que toutes les autres qui nous ont été présentées. Leur dissertation portait sur l’élection des membres du conseil exécutif et l’adoption de projets de loi constitutionnels. Elle était beaucoup plus impressionnante, bien pensée, et rédigée avec grande intelligence. »

    À la conclusion de sa note, ses mots originaux étaient : « Il a un esprit brillant et a soigneusement réfléchi à son projet constitutionnel. »

    Montague était un politicien éclairé et important qui parlait d’une personne qui n’avait pas reçu d’éducation laïque formelle. Et pourquoi n’en serait-il pas ainsi ? Après tout, la prophétie indique qu’Allah lui accordera une multitude de connaissances séculières.

    Chaudhry Muhammad Akbar Khan Bhatti, avocat à la Haute Cour, a dit un jour : « Je souhaite relater un incident qui n’est pas du tout hors de propos. »

    Le rédacteur en chef du magazine hebdomadaire, Paaras, Lala Karam Chand, a accompagné une délégation de journalistes à Qadian pour assister à la convention annuelle. Lorsqu’il est revenu de là-bas, il a écrit plusieurs articles sur le leadership et la profonde perspicacité de Mirza Bashiruddin Mahmud d’une manière qui a fortement agité les opposants (de la Communauté).

    Il m’a dit lui-même : « Je considérais Zafrullah Khan comme une personne impressionnante (à l’époque, Sir Zafrullah Khan était membre du Conseil exécutif du Vice-roi). Cependant, il est un écolier en comparaison à la personne de Mirza Bashiruddin Mahmud Ahmad.

    Il a une perspective supérieure en toutes choses. (En d’autres termes, Mirza Bashiruddin Mahmud Ahmad a une perspective supérieure en toutes choses et présente de meilleurs arguments que Zafrullah Khan).

    Il possède des capacités administratives incommensurables. Une telle personne peut facilement mener n’importe quelle nation au sommet du succès. Après la partition (de l’Inde et du Pakistan), Mirza Bashiruddin Mahmud Ahmad a prononcé quelques discours au Collège de Droit sur les opportunités pour le pays de progresser. Dans ces discours, il a expliqué certains points à l’aide de diagrammes et de graphiques sur un tableau noir, comme un professeur d’université érudit. Je me souviens d’un point : il a dit que c’était dommage qu’aucune attention n’ait été accordée aux îles au large de la côte de l’Inde avant que la partition n’ait eu lieu. Cela inclut Lakshadweep, Sarandeep, Baladeep, et ainsi de suite. La population de ces îles côtières est principalement musulmane, et ces îles revêtent une grande importance défensive.

    Après avoir entendu sa dissertation, il semblait que l’auditoire regrettait qu’il n’y ait pas eu de collaboration avec le Calife [de l’époque] lors de la partition du sous-continent indien. Des préjugés insignifiants et le fourvoiement ont privé toute la nation des capacités données par Dieu à Mirza Bashiruddin Mahmud Ahmad.

    Au cours d’une réunion confidentielle, un juge a reconnu qu’en dépit de son excellence et de son expertise, il était totalement ignorant de ces questions cachées et imperceptibles. C’est après avoir écouté les explications de Mirza Mahmud Ahmad qu’il est devenu conscient et correctement familiarisé avec la véritable perspective islamique. »

    Ainsi, c’est le Réformateur Promis (r.a.) qui – avant et après la partition – a présenté les propositions les plus élevées pour l’établissement du Pakistan. Il a même éclairé les esprits de ceux qui étaient éduqués. Ces gens avaient perdu leurs sens et avaient tout oublié, déclarant qu’ils étaient complètement ignorantes de ces questions comme s’ils n’étaient que de simples écoliers.

    Le journal de Damas, Âl-Imrân, dans son édition du 10 août 1924, a publié un article intitulé « Le Mahdi à Damas » lors de la tournée du Mouslih Maw’oud (r.a.) là-bas.

    Il déclarait : « Immédiatement après la publication de la nouvelle de son arrivée à la capitale, de nombreux érudits et intellectuels de Syrie vinrent le voir afin de lui parler et de débattre avec lui sur le fond de ses revendications. »

    Et qu’est-il arrivé en conséquence ?

    L’auteur de l’article ajoute : « Tous ont convenu qu’il était un érudit méticuleusement documenté, bien informé sur l’histoire et la philosophie de toutes les religions, et profondément imprégné de la sagesse et de la philosophie de la Loi Divine. »

    Il s’agit du témoignage d’un journal arabe.

    De plus, le Mouslih Maw’oud (r.a.) a également parlé du plan visant à établir l’État d’Israël, et des plans ultérieurs qui ont eu lieu après son établissement, et ce qui se passerait.

    Il a instruit les musulmans sur le plan religieux et historique sur la réalité de ces desseins afin de les conscientiser. Il a continué à le faire par la suite également.

    Il a écrit un article intitulé « Al-Koufrou Millatoun Wâhidah » à cet égard. Ce texte a été traduit en arabe et envoyé au monde arabe et aux [autres] musulmans pour les avertir. De nombreux journaux arabes ont publié ce document et l’ont loué. Dans ce document, il a exprimé ses réserves et les dangers qu’il ressentait. Le résultat qu’il a prédit est celui que nous constatons aujourd’hui dans cette guerre. Hélas ! Si seulement les musulmans avaient alors pris garde, et si seulement ils prenaient garde maintenant ! Les tenants et les aboutissants de cet article ont été publiés dans le journal Al-Choura de Bagdad du 18 juin 1948. Il y a un autre journal du nom d’Al-Akhbar de Damas qui a également loué cet article.

    C’est un document que les ahmadis devraient lire eux aussi ; ils en apprendraient beaucoup.

    Sardar Shaukat Hayat Khan était une personnalité importante dans les efforts pour l’indépendance de l’Inde. Dans son livre « The Nation that Lost its Soul », il écrit : « Un jour, j’ai reçu un message du Qaid-e-Azam. Son message disait : « Shaukat ! J’ai entendu dire que tu allais à Batala, situé à cinq milles de Qadian. Rends-toi là-bas (à Qadian) et demande à Sa Sainteté en mon nom de soutenir l’acquisition du Pakistan avec ses prières. »

    Sardar Shaukat dit : « Après la conclusion de la convention, je suis arrivé à Qadian vers minuit. Sa Sainteté se reposait quand j’ai annoncé que j’avais apporté un message du Qaid-e-Azam. Il est descendu immédiatement et a demandé ce que le Qaid-e-Azam avait demandé. J’ai dit : il demande vos prières et votre soutien. »

    Le Mouslih Maw’oud (r.a.) a répondu : « Je prie en faveur de sa mission depuis le tout début, et en ce qui concerne mes disciples (c’est-à-dire, les ahmadis), pas un seul ahmadi ne se tiendra en opposition à la Ligue musulmane. Même si quelqu’un s’y opposait, la Communauté ne favoriserait ni ne soutiendrait une telle personne, bien qu’il soit ahmadi. Le candidat de la Ligue musulmane a tout notre soutien. »

    À la suite de cette interaction, Mumtaz Dolatanah a battu avec une grande majorité Nawab Muhammad Din, un ahmadi, dans le quartier de Sialkot.

    Shaukat Hayat ajoute : « En obéissance à leur chef, les ahmadis ont voté pour Mumtaz plutôt que Muhammad Din. Mais, une fois au pouvoir, ce même Mumtaz Dolatanah par la suite, a mené des campagnes contre les ahmadis en 1953. »

    Peu importe le soutien que les ahmadis apportent à de telles personnes, elles ne cessent pas de nous trahir.

    Shaukat Hayat écrit en outre : « Lorsque je suis arrivé à Pathankot, le Qaid-e-Azam m’a également demandé de rencontrer Maulana Maududi. Il résidait dans les vergers à côté du village de Chaudhary Niaz. Lorsque je lui ai transmis le message du Qaid-e-Azam, à savoir, de prier et de soutenir le Pakistan, Maududi a répondu : « Comment puis-je prier en faveur du Na-Pakistan (c’est-à-dire, un endroit impur). »

    Il a ajouté : « Le Pakistan ne peut pas être établi tant que chaque résident de l’Inde ne devient pas musulman. »

    C’est ce que le chef de la Jama’at-e-Islami a prédit : le Pakistan ne peut être établi. Selon son point de vue, (le Pakistan) ne devait pas être établi aujourd’hui.

    Sardar Shaukat Hayat Sahib écrit que c’étaient là la vision et le point de vue du leader de la Jama’at-e-Islami, mais à l’opposé, regardez le point de vue de Mirza Bashiruddin Mahmud Ahmad. »

    Aujourd’hui, les ahmadis sont les « ennemis de la nation » selon ces politiciens qui sont ignorants de l’histoire et ces soi-disant savants ; ces mêmes ahmadis étaient prêts à faire tous les sacrifices lors de son établissement et qui sont encore prêts aujourd’hui. Et maintenant, les gens qui étaient contre la création de cette nation sont désormais aux commandes. Que Dieu le Tout-Puissant libère promptement la nation de ces oppresseurs.

    Voici une autre réalisation du Mouslih Maw’oud (r.a.) en raison de la douleur qu’il ressentait pour les musulmans. En 1923, il a annoncé le Jihad contre le Mouvement Shudhi, qui visait à convertir les musulmans à l’hindouisme.

    Ce mouvement a été lancé par un leader hindou en Inde nommé Shudh Anand, pour convertir à l’hindouisme ces musulmans dont les ancêtres étaient hindous. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a envoyé des groupes de missionnaires honoraires, l’un après l’autre, dans la région de Malkana.

    En référence à cette campagne, le journal Mashriq Ghaurakpur a écrit dans son numéro du 29 mars 1923 : « Les discours et écrits continuels de l’Imam et leader de la Communauté Ahmadiyya ont laissé une profonde impression sur ses disciples, et cette communauté semble être en avance sur le reste dans ce Jihad. Et bien que la communauté Ahmadiyya n’ait pas besoin d’aider ce nouveau groupe de musulmans (car ils n’ont aucun lien avec eux), le nom de l’islam leur était attaché ; ainsi, c’est avec honte – c’est-à-dire, devant la considération pour le nom de l’islam qui a éveillé la passion de l’Imam de la Communauté Ahmadiyya – et après avoir vu certains de ses discours, que l’on est tout ébahi [devant le fait] qu’il y ait encore des gens qui sont prêts à donner leur vie sur le chemin de Dieu. Et si nos savants sont troublés par le fait que la Communauté Ahmadiyya enseignera ses propres croyances, ils doivent susciter [à leur tour] une sincérité semblable dans une communauté unie et la manifester. »

    C’est-à-dire, si les autres musulmans ont peur que la Communauté Ahmadiyya favorisera ses croyances, tous les musulmans doivent se rassembler, former une seule Communauté, et avancer en toute sincérité.

    (L’auteur ajoute), qu’ils devraient consommer du Sattou (une boisson faite d’orge grossièrement moulue) à l’instar des ahmadis et mâcher des pois chiches et ainsi sauver l’islam.

    Les ahmadis qui étaient partis en campagne survivaient de cette manière : ils ne consommaient pas des repas cuits. Ils mangeaient des pois chiches et buvaient du Sattou.

    L’auteur ajoute : « Nous trouvons cette sincérité omniprésente chez les membres de la Jama’at Ahmadiyya. (Nous trouvons) l’intégrité, le respect des serments, l’obéissance à leur Imam. Ainsi, cette Jama’at est unique. Grâce au grand courage et aux sacrifices de Mirza Sahib et de sa Communauté, ils [parviennent à] encourager les musulmans à agir avec un tel esprit de sacrifice. »

    C’est-à-dire : les ahmadis sont unis, et ils encouragent les musulmans à se sacrifier ; et vous devriez, vous aussi, vous unir et faire de tels sacrifices.

    « L’intégrité et la fiabilité, qui étaient des qualités caractéristiques des musulmans, se manifestent aujourd’hui chez les ahmadis.

    En sus de la générosité et du sacrifice de la Jama’at Ahmadiyya, leur intégrité, ainsi que leurs sacrifices monétaires bienséants et réguliers, sont dignes d’éloges. Et c’est la raison pour laquelle, malgré un manque de fonds, ces gens réalisent de grandes œuvres. »

    C’est là le témoignage de non-ahmadis.

    Telle était la douleur que ressentait le Mouslih Maw’oud (r.a.) ; et c’est pour cela qu’il a lancé un programme spécial dans la Jama’at, activant et mettant à l’œuvre chaque membre de la Jama’at d’une manière ou d’une autre, un fait que même ceux qui n’appartiennent pas à la Jama’at reconnaissent.

    Meem Sheen était un journaliste et homme politique célèbre. Meem Sheen était le nom de plume de Mian Muhammad Shafee.

    Suite à la mort de Mouslih Maw’oud (r.a.), il a écrit dans le Lahore Diary que : « Après que Mirza Bashiruddin Mahmud Ahmad soit devenu le Calife en 1914, sa capacité organisationnelle illimitée a été clairement démontrée par la façon dont il a structuré sa Jama’at et a renforcé le Sadr Anjuman en un organe actif et puissant.

    Malgré l’absence de diplôme universitaire, il a fait des études personnelles et a pleinement mérité le titre d’érudit. Il m’a dit une fois lors d’une interview : « Je suis devenu compétent en anglais en étudiant le Civil and Military Gazette. Selon ses dires, il lisait régulièrement ce journal jusqu’à ce qu’il cesse d’être publié sous la direction de Khawaja Nazeer Ahmad.

    Mirza Sahib était un orateur très sensé et un essayiste expérimenté, et utilisait chaque moment sans crainte, grâce à quoi les voies de progrès pour la Jama’at se sont ouvertes. L’une de ses réalisations majeures en ce qui concerne la Communauté est qu’il a établi un autre siège à Rabwah lorsque Qadian leur a été retiré après la partition du sous-continent. »

    The Light, est le journal officiel de ceux qui n’ont pas prêté allégeance au Califat (c.-à-d., le Mouvement Lahori), a écrit un article sur la disparition du Mouslih Maw’oud (r.a.) intitulé « Un Grand Bâtisseur de Nation ».

    Dans son numéro du 16 novembre 1965, ils ont écrit : « Le décès de l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya, Mirza Bashiruddin Mahmood Ahmad (r.a.), a mis fin à une vie très riche, pleine d’effets à long terme, et débordante de nombreuses réalisations et projets incroyables. Il était un génie de son époque dans les sciences, et une personne remplie d’une capacité abondante à passer à l’action. Au cours des cinquante dernières années, que ce soit dans le domaine de la connaissance religieuse et de l’érudition, de l’organisation pour propager le message de l’islam, ou même dans le domaine du leadership politique, il est difficile de trouver un domaine où le défunt n’ait pas laissé une impression profonde et marquante grâce à son engagement et ses actions.

    Il a un réseau mondial de missions dispersées, des mosquées nouvellement construites dans toutes les directions et les parties de la planète, et l’influence indélébile de la propagation de l’islam, de sorte que les racines de ces missions chrétiennes en Afrique, qui ont été établies depuis des temps immémoriaux, ont été arrachées ; ce sont les réalisations distinguées qui sont un rappel constant et ferme de la planification créative, de l’expertise organisationnelle et des efforts inlassables du défunt. Dans le temps présent, il y a à peine un autre leader parmi toute l’humanité qui ait montré qu’il méritait l’amour passionné et le dévouement de ses adeptes.

    Ensuite, l’expression de l’amour passionné et du dévouement de ses adeptes ne s’est pas limitée à sa seule vie. Au contraire, même après son départ, cette expression d’amour a été manifestée avec une grande ferveur lorsque 60 000 personnes de toutes les régions du pays se sont précipitées pour offrir leurs dernières marques d’affection à leur Imam. Dans l’histoire de la Jama’at Ahmadiyya, le nom de Mirza Sahib restera celui d’un grand bâtisseur de nations, ayant érigé une Jama’at unie capable de surmonter des défis extrêmes, en faisant d’elle une force incontournable. »

    Malgré la différence de croyance, le journal des Ghayr Moubâyi’în (Le Mouvement Lahori) n’a pas pu s’empêcher d’exprimer ce genre de sentiment, notamment que le Mouslih Maw’oud (r.a.) était un grand leader.

    En tout cas, ceci est une expression de la noblesse de caractère de ces personnes.

    Il existe d’innombrables commentaires de non-ahmadis à son sujet qui vont dans le même sens. De plus, il a guidé et prodigué des conseils à la Jama’at ainsi qu’à l’ensemble des musulmans sur divers sujets.

    Ainsi, de nombreux essais et livres se trouvent dans plusieurs volumes épais de ses œuvres. Certains ont été publiés, d’autres sont sur le point de l’être. Rien que pour les discours, le nombre est arrivé à 35 ou 36 volumes. Les recueils de sermons du vendredi sont quant à eux au nombre de 26, 27 ou 28 volumes. Ainsi, il nous a donné beaucoup de directions.

    Qui plus est, malgré son manque d’études formelles dans une école, une madrasa, un collège ou une université, la connaissance du Saint Coran qu’Allah lui a accordée est inégalée ; nous ne trouvons rien de comparable. D’innombrables personnes non-affiliées à la Jama’at ont exprimé leur opinion à ce sujet, comme je l’ai mentionnée dans les années précédentes.

    Les commentaires du Saint Coran que nous découvrons dans des notes non publiées, des sermons et discours dans de vieux documents, n’ont pas encore été rendus publics. Ils ne figurent pas dans le Tafsir-e-Kabir, mais ils font plus de deux fois la taille des 10 volumes du Tafsir-e-Kabir. Ils seront également bientôt imprimés, si Dieu le veut. Allah lui a accordé la capacité d’accomplir toutes ces œuvres.

    Il a veillé à la réalisation de cette prophétie, et la prophétie de Mouslih Maw’oud (r.a.) est l’une des plus grandes prophéties attestant de la vérité du Messie Promis (as), un moyen de renforcer notre foi. De nombreux livres ont également été publiés en anglais. Ceux qui ne connaissent pas l’ourdou devraient chercher à bénéficier de ce trésor de connaissances, et j’ai également mentionné cela auparavant.

    Qu’Allah le Tout-Puissant nous permette à tous de bénéficier de ce trésor de connaissances.

    Une nouvelle vague d’opposition contre la Communauté Musulmane Ahmadiyya s’est soulevée au Pakistan. Un nombre important de politiciens et de religieux, qui ont subi une défaite aux élections ou qui n’ont pas obtenu les résultats souhaités, ciblent à nouveau les ahmadis pour semer la discorde. Cela a toujours été leur approche : quand ils font face à l’échec, ils lancent des campagnes contre les ahmadis pour gagner une popularité bon marché.

    C’est exactement ce qu’ils font en ce moment. Ils iront jusqu’au bout de leurs intérêts égoïstes, comme cela est actuellement évident. Par conséquent, les ahmadis doivent non seulement être vigilants mais aussi prier ardemment et faire des aumônes avec ferveur. Qu’Allah le Tout-Puissant protège tous les ahmadis.

    Priez ardemment aussi pour les ahmadis au Yémen. Qu’Allah le Tout-Puissant les retire de leurs difficultés. Beaucoup parmi eux sont en détention (en raison de leur foi). Qu’Allah le Tout-Puissant leur accorde une libération rapide.

    Priez également pour les Palestiniens. Qu’Allah le Tout-Puissant leur accorde Sa miséricorde et les délivre des injustices infligées par les nations puissantes.

    La convention annuelle de la Communauté Ahmadiyya au Ghana a commencé hier. Demain, samedi, marquera son dernier jour. Priez pour le succès de cet événement sous tous ses aspects. C’est leur Jalsa du centenaire, célébrant 100 ans depuis l’établissement de la Communauté (au Ghana). Demain, Inchâ Allah, je m’adresserai directement (à l’assemblée) d’ici (Islamabad, Royaume-Uni), et mon discours sera retransmis en direct là-bas. Qu’Allah le Tout-Puissant bénisse cette occasion sous tous les angles.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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