Sermons 2018 – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Tue, 30 Mar 2021 21:17:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Sermons 2018 – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Sermons 2018 | Texte | Audio | Video https://islam-ahmadiyya.org/sermons-et-discours-du-calife-2017-versions-texte-audio-video-2/ Mon, 15 Mar 2021 17:42:42 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/sermons-et-discours-du-calife-2017-versions-texte-audio-video-2/
Sermon du 28-12-2018

Valeureux vétérans de Badr

Sermon du 01-06-2018

Valeureux compagnons du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)

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Valeureux vétérans de Badr https://islam-ahmadiyya.org/valeureux-veterans-de-badr/ Thu, 03 Jan 2019 07:56:22 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/valeureux-veterans-de-badr/ Dans son sermon du 28 décembre 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué d'autres valeureux compagnons du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) ayant participé à la bataille de Badr.

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  •  Sermon du vendredi 28 décembre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Le premier compagnon de Badr que j’évoquerai aujourd’hui s’appelle ‘Abdoullah Bin Ar-Rabi’ al-Ansari. Il appartenait au clan des Banou Abjar de la tribu d’Al-Khazraj. Sa mère s’appelait Fatimah Bint Amr. ‘Abdoullah Bin Ar-Rabi’ avait participé à la deuxième bai’ah d’Aqabah. Il avait aussi participé à la bataille de Badr, et celles d’Ouhoud et de Mawta. Il est tombé lors de cette dernière bataille.

    Le deuxième compagnon se nomme ‘Atiya Bin Nuwayra. Il avait participé à la bataille de Badr. Nous n’avons pas plus de détails à son sujet.

    Sahal Bin Qays est un autre [vétéran de Badr]. Sa mère se nommait Nayla Bint Salama. Il était le cousin du fameux poète Ka’b Bin Malik. Sahal avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Il est tombé en martyr lors de cette dernière bataille.

    Tous les ans le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) partait sur les tombes des martyrs d’Ouhoud. Lorsqu’il entrait dans la vallée, il annonçait à voix haute :

    السَلَامُ عَلَيْكُمْ بِمَا صَبَرْتُمْ فَنِعْمَ عُقْبَى الدَّارِ

    Ceci est tiré d’un verset de la sourate Al-Ra’d, qui débute par « Salamoun » au lieu « d’As-Salamou ». C’est-à-dire : « La paix soit avec vous, parce que vous avez été endurants ; voyez comme est excellente la récompense de la Demeure finale ! »

    Après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Abou Bakr, ‘Oumar et ‘Outhman ont perpétué cette tradition. Ensuite, lorsque Mu’awiya partait accomplir le Hajj ou la ‘Oumra, il visitait lui aussi le cimetière des martyrs d’Ouhoud. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) disait : « Si seulement j’étais l’un de ces compagnons de la montagne. » C’est-à-dire, si seulement j’étais un de ces martyrs.

    Lorsque Sa’d Bin Abi Waqqas visitait ses propriétés dans le village de Ghaba, situé au nord-ouest de Médine, il se rendait sur la tombe des martyrs d’Ouhoud. Il les saluait à trois reprises ; ensuite il se tournait vers ses compagnons et disait : « N’allez-vous pas saluer ces personnes qui répondront à vos salutations ? Celui qui les saluera recevra sa réponse au jour de la résurrection. »

    Un jour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est passé à côté de la tombe de Mus’ab Bin ‘Oumair. Il s’y est arrêté et a prié en citant ce verset :

    مِنَ الْمُؤْمِنِينَ رِجَالٌ صَدَقُوا مَا عَاهَدُوا اللَّهَ عَلَيْهِ فَمِنْهُمْ مَنْ قَضَى نَحْبَهُ وَمِنْهُمْ مَنْ يَنْتَظِرُ وَمَا بَدَّلُوا تَبْدِيلًا

    « Parmi les croyants il y a des hommes qui ont été fidèles au pacte qu’ils ont fait avec Allah. Il y en a parmi eux qui ont accompli leur vœu, et il y en a qui attendent encore, et ils n’ont pas changé leur condition le moindrement. » (33 : 24)

    Ensuite le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Je témoigne qu’ils seront comptés parmi les chouhada (témoins) au jour de la résurrection par Dieu. Visitez-les et saluez-les. Je jure par celui qui détient ma vie entre ses mains ! Celui qui les saluera jusqu’au jour dernier recevra la réponse de leur part. »

    Ainsi les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) visitaient ce cimetière et priaient pour ces martyrs.

    Soukhta et ‘Oumra, les sœurs de Sahl Bin Qays, avaient elles aussi accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    ‘Abdoullah Bin Houmayr Al-Ashja’i est un autre compagnon. Il appartenait à la tribu des Banou Douhman, une des alliées des Ansâr. Il avait accompagné son frère Kharija pour la bataille de Badr. Il était aussi présent pour la bataille d’Ouhoud. Sa femme s’appelait Oumm-Thabit Bint Haritha et elle avait accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    ‘Abdoullah Bin Houmayar était parmi les quelques compagnons qui étaient n’avaient pas abandonné leur poste sur une colline en compagnie d’Abdoullah Bin Joubayr. Les autres, après avoir vu la victoire des musulmans, sont descendus de la colline pour se joindre à eux. ‘Abdoullah Bin Houmayr les en a empêchés : il a loué Dieu ; ensuite il leur a conseillé d’obéir à Allah et son Prophète (s.a.w). Mais ces derniers n’ont pas suivi son conseil et sont partis. En fin de compte, ‘Abdoullah Bin Joubayr était resté avec seulement dix compagnons. Khalid Bin Walid et Ikrama, en voyant la passe libre, se sont attaqués aux compagnons qui se trouvaient sur la colline. Cette petite troupe leur a lancé des flèches : mais l’ennemi s’est rapproché et les a tous tués.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad, dans sa Sirat-Khataman-Nabiyyine, a présenté d’autres détails à propos de cet événement d’Ouhoud. Il écrit que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), en plaçant sa confiance dans l’aide de Dieu, s’est avancé et a campé sous le mont Ouhoud, de sorte que ce dernier se trouvait derrière les musulmans et ils avaient en face la ville de Médine. C’est ainsi qu’il a protégé l’arrière de l’armée [musulmane]. [Il s’agissait] d’un passage à l’arrière d’où l’ennemi pouvait lancer une attaque. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait envoyé un détachement de cinquante archers sous la direction d’Abdoullah Bin Joubayr afin de protéger ce passage. Il leur a conseillé de ne pas abandonner leur poste quelle que soit l’issue [de la bataille] et de lancer leurs flèches sur l’ennemi. Il s’inquiétait tellement à propos de la protection de ce passage qu’il avait dit, avec insistance, à ‘Abdoullah Bin Joubayr qu’il ne devait en aucun cas abandonner ce passage, même si les musulmans avaient remporté la victoire et que l’ennemi avait pris la fuite. « Même si les musulmans ont été vaincus et que l’ennemi a eu le dessus, vous ne devez pas abandonner votre poste ! », a exhorté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Selon un autre récit le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) aurait ajouté : « Même si vous voyez des vautours déchiquetant nos cadavres vous ne devez pas abandonner votre poste, jusqu’à ce que vous en ayez reçu l’ordre ! » C’est-à-dire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    En renforçant l’arrière de l’armée, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a mis les soldats en rangs et il a nommé des commandants pour chaque détachement. Lorsque les compagnons d’Abdoullah Bin Joubayr ont vu que la victoire a été acquise, ils ont dit à celui-ci : « Nous avons triomphé et les musulmans sont en train d’amasser les butins. Permettez-nous de nous joindre à l’armée. » ‘Abdoullah Bin Joubayr les a retenus et il leur a rappelé l’ordre strict du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Mais ces musulmans étaient ivres de la victoire : ils n’ont pas écouté ‘Abdoullah Bin Joubayr et ils sont descendus de la colline, en disant que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) voulait dire qu’on ne devait pas abandonner le passage tant qu’on n’était pas sûr et certain de la victoire. Étant donné que la victoire est acquise, il n’y a aucun mal à partir. Hormis ‘Abdoullah Bin Joubayr et environ cinq compagnons, personne ne surveillait le passage.

    L’œil acéré de Khalid Bin Walid s’est tourné dans la direction du passage : ayant constaté que le champ était libre, il a réuni ses cavaliers au plus vite et il a été suivi d’Ikramah Bin Abi Jahl. Ces deux détachements ont tué ‘Abdoullah Bin Joubayr et ses quelques compagnons ; puis ils se sont attaqués soudainement à l’arrière de l’armée musulmane.

    ‘Oubayd Bin Aws al-Ansari est un autre compagnon. Son père se nommait Aws Bin Malik. ‘Oubayd Bin Aws avait participé à la bataille de Badr où il avait fait ‘Aqil Bin Abi Talib prisonnier, ainsi qu’Abbas et Nawfal, selon certains [récits]. Il a ligoté ces trois prisonniers et s’est présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci a déclaré : « Certainement un ange honoré t’a aidé pour cette tâche. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui donna le nom de Muqarrir, c’est-à-dire, celui qui enchaîne. Selon un autre récit, c’était Abou Al-Yasr Ka’b Bin ‘Amr qui avait emprisonné ‘Abbas lors de la bataille de Badr.

    ‘Oubayd bin Aws s’était marié à Oumaymah Bint Al-Nou’man. Cette dernière avait accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et lui avait prêté allégeance.

    J’évoque à présent ‘Abdoullah Bin Joubayr, que j’ai mentionné plus haut en citant un autre compagnon qui était son suppléant. ‘Abdoullah Bin Joubayr était le chef d’un détachement ; il était parmi les soixante-dix compagnons ayant participé à la deuxième bai’ah d’Aqabah. Il avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud et est tombé en martyr lors de cette dernière. Aboul ‘Âs, qui était marié à Zaynab, la fille du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), avait participé à la bataille de Badr du côté des polythéistes. Aboul-‘Âs a été fait prisonnier par ‘Abdoullah Bin Joubayr.

    Mirza Bashir Ahmad Saheb évoque cet incident dans son ouvrage Sirat-Khataman-Nabiyyine. Aboul-‘Âs, le gendre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), faisait également partie des prisonniers de Badr. Sa femme Zaynab, fille du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et résidant toujours à La Mecque, a envoyé quelques objets en rançon. Parmi ces articles se trouvait un collier que Khadījah avait donné à sa fille Zaynab en guise de dot. Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a vu ce collier il s’est rappelé de sa défunte Khadijah. Ses yeux se sont remplis de larmes et il a dit aux compagnons : « Si vous êtes d’accord, rendez ces objets à Zaynab. » Les compagnons n’avaient pas besoin d’autres indications et instantanément, les articles ont été renvoyés à Zaynab. Au lieu d’une rançon monétaire, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a posé comme condition à Aboul-’Âs qu’à son retour à La Mecque, il enverrait Zaynab à Médine. De cette manière, une âme croyante a été délivrée d’une maison d’incroyance. Après un certain temps, Aboul-’Âṣ est également devenu musulman et a émigré à Médine. Ainsi, mari et femme ont de nouveau été réunis.

    Au cours de la bataille d’Ouhoud le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait placé ‘Abdoullah Bin Joubayr à la tête de cinquante archers afin de protéger le passage situé à l’arrière de l’armée musulmane. D’autres détails ont été évoqués dans le récit concernant ‘Abdoullah Bin Humayar.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb en cite d’autres. Faisant confiance en Dieu, dit-il, le Saint Prophète s’avança et installa son campement dans une plaine au pied du mont Ouhoud, de telle sorte que la chaîne de montagnes se trouvait derrière les musulmans et Médine en face d’eux. De cette manière, le Saint Prophète sécurisa l’arrière de l’armée. Il existait un passage dans la vallée, à l’arrière duquel une attaque pouvait être lancée. Le Saint Prophète plaça cinquante archers parmi ses compagnons à cet endroit, sous le commandement d‘Abdoullah bin Joubayr pour protéger ce passage. Il leur recommanda avec insistance de ne quitter cet endroit en aucune circonstance et qu’ils devraient continuer à arroser l’ennemi de flèches.

    Le Saint Prophète était tellement préoccupé par la sécurité de ce col de montagne qu’il avait répété à plusieurs reprises à ‘Abdoullah Bin Joubayr : « Ce passage ne doit en aucun cas être laissé vide. Même si vous voyez que nous sommes victorieux et que l’ennemi s’est enfui vaincu, ne quittez pas ce lieu. Même si vous voyez que les musulmans ont été vaincus ne quittez pas ce lieu ! »

    Bara’a Bin Azib relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait nommé ‘Abdoullah Bin Joubayr à la tête de l’infanterie composée de cinquante soldats en leur conseillant : « Même si vous voyez que les vautours déchirent nos cadavres, ne bougez pas de cet endroit tant que vous n’avez pas reçu l’ordre de partir de ma part. N’abandonnez pas ce poste même si vous constatez que nous avons remporté la victoire et mis en déroute l’ennemi, tant que je ne vous en donne pas l’ordre. »

    Les musulmans vainquirent les mécréants, qui prirent la fuite.

    Bara’a déclare : « Par Dieu ! Je pouvais voir les femmes des polythéistes prenant la fuite en levant le pan de leurs vêtements. »

    À l’époque les femmes accompagnaient les soldats afin de stimuler leur vaillance. Bara’a relate : « Je pouvais voir leurs jambes quand elles prenaient la fuite. »

    Les compagnons d’Abdoullah Bin Joubayr déclarèrent : « Allons récolter les butins. Nos amis ont remporté la victoire. Qu’attendons-nous ? » ‘Abdoullah Bin Joubayr déclara : « Avez-vous oublié l’ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? » Ceux qui voulaient quitter ce lieu ont déclaré : « Par Dieu ! Nous allons certainement nous joindre aux autres et amasser [notre part] du butin (comme les autres.) »

    Lorsqu’ils arrivèrent sur le champ de bataille ils furent vaincus et battirent en retraite. C’est-à-dire que l’ennemi lança une contre-attaque et la victoire se transforma en revers.

    Bara’a déclare qu’Allah évoqua cet incident dans ce verset de la Sourate Al-‘Imrân où il est dit : « Quand vous fuyiez sans vous retourner vers quiconque tandis que le Messager vous appelait de l’arrière… » Pas plus de douze personnes étaient autour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et les mécréants avaient tué soixante-dix des nôtres, relate Bara’a. Or, lors de la bataille de Badr, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons avaient nui à cent quarante mécréants : soixante-dix avaient été faits prisonniers et soixante-dix autres tués.

    Lors de la bataille, Abou Soufyan lança : « Muhammad (s.a.w.) se trouve-t-il parmi vous ? » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) empêcha ses compagnons de répondre. C’est-à-dire qu’ayant vu que leur défaite s’était transformée en victoire et qu’ils avaient eu le dessus sur les musulmans, Abou Soufyan a demandé si Mohammad (s.a.w.) était toujours vivant. Celui-ci a empêché ses compagnons de répondre. À trois reprises Abou Soufyan demanda : « Le fils d’Abou Qouhafa (c’est-à-dire Abou Bakr) est-il parmi vous ? » Ensuite il demanda à trois reprises si le fils de Khattab, c’est-à-dire ‘Oumar, était toujours vivant. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) interdit à ses compagnons de répondre. Ensuite Abou Soufyan se tourna vers les siens et il déclara : « Ces trois leaders sont morts ! » En entendant cela ‘Oumar ne put se retenir et déclara : « Ô ennemi d’Allah ! Tu mens ! Ces personnes que tu as citées sont bel et bien vivantes. Tu devras endurer encore bien de choses déplaisantes ! »

    Abou Soufyan a déclaré : « Ceci est notre vengeance suite à la bataille de Badr. Le conflit armé ressemble à une roue. Tantôt celui-là remporte la victoire, tantôt l’autre. Vous verrez certains de vos morts mutilés. Quoique je n’en aie pas donné l’ordre, je ne le désapprouve pas non plus. » Ensuite il a déclaré : « Gloire à Houbal ! Gloire à Houbal ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclara : « N’allez vous pas lui répondre ? » Les compagnons demandèrent : « Que devrions-nous répondre, ô Envoyé d’Allah ? » Il déclara : « Annoncez qu’Allah est le plus Haut et le plus Glorieux ! » 

    Abou Soufyan répondit : « ‘Ouzza est notre idole et vous n’avez point d’Ouzza. » En entendant cela le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « N’allez-vous pas lui répondre ? » Bara’a Bin Azib relate que les compagnons demandèrent : « Ô Envoyé d’Allah ! Que devons-nous répondre ? » Il déclara : « Annoncez : Allah est notre aide et vous n’avez pas d’aide ! »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a commenté sur cet épisode de la bataille d’Ouhoud en détail.

    Les musulmans, qui avaient d’abord formé un cercle autour du Prophète (s.a.w.) mais qui avaient été repoussés, s’élancèrent à nouveau vers lui dès qu’ils virent l’ennemi se retirer. Ils soulevèrent son corps d’entre les morts. Abou ‘Oubaida ibn al-Jarrāh (r.a) saisit entre ses dents les anneaux du casque qui s’étaient enfoncés dans les joues du Prophète (s.a.w.) et parvint à les extraire, non sans se casser deux dents. Peu après, le Prophète (s.a.w.) reprit connaissance. Ceux qui l’entouraient envoyèrent des messagers dire aux musulmans de se rassembler. Les forces dispersées commencèrent à se réunir et escortèrent le Saint Prophète (s.a.w.) jusqu’au pied de la colline. Abou Soufyan, commandant de l’ennemi, en voyant des survivants musulmans, s’écria : « Nous avons tué Muhammad (s.a.w.) ! ». Le Saint Prophète (s.a.w.) entendit ces paroles, mais interdit aux musulmans d’y répondre de peur que l’ennemi, connaissant la vérité, n’attaquât encore et que le petit groupe de musulmans, épuisés et blessés, n’eût à combattre de nouveau l’ennemi. Ne recevant aucune réponse des musulmans, Abou Soufyan prit pour certaine la mort du Saint Prophète (s.a.w.). Son premier cri fut donc suivi d’un second : « Nous avons aussi tué Abou Bakr (r.a) ! ». Le Prophète (s.a.w.) interdit également à Abou Bakr (r.a) de répondre.

    Abou Soufyan poussa un troisième cri : « Nous avons aussi tué ‘Oumar (r.a) ! ». Sur ce, Abou Soufyan cria qu’ils les avaient tués tous les trois. Cette fois, ‘Oumar (r.a) ne put se contenir et voulut s’écrier : « Nous sommes tous vivants et, par la grâce de Dieu, prêts à vous combattre et à vous briser le cou !». Mais le Saint Prophète (s.a.w.) lui imposa la même interdiction afin de ne pas faire souffrir les musulmans.

    Les mécréants étaient sûrs et certains que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ses bras droits avaient été tués.

    Abou Soufyān et ses comparses poussèrent le cri : « Gloire à Houbal ! Gloire à Houbal ! Car Houbal a mis fin à l’Islam ! ». Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait refusé de rectifier une déclaration concernant sa propre mort ; il avait refusé de rectifier une déclaration concernant la mort d’Abou Bakr (r.a) et de ‘Oumar (r.a) pour des raisons stratégiques, car seuls restaient quelques survivants de son armée que l’ennemi pourrait facilement tués. Mais maintenant que l’ennemi avait insulté Allah et qu’on glorifiait le polythéisme, le Prophète (s.a.w.) ne pouvait supporter une telle insulte. Son esprit s’enflamma. Il regarda avec colère les musulmans qui l’entouraient et dit : « Pourquoi rester silencieux et ne pas répondre à cette insulte à Allah, le Seul Dieu ? » Les musulmans demandèrent : « Que devons-nous dire, ô Prophète (s.a.w.) ? » « Dites : seul Allah est Grand et Puissant. Seul Allah est Grand et Puissant ! Lui Seul est Haut et Honoré ! Lui Seul est Haut et Honoré ! ». C’est ainsi qu’il annonça à l’ennemi qu’il était toujours vivant.

    Ce cri stupéfia l’ennemi qui se désola à la pensée qu’après tout, le Saint Prophète (s.a.w.) n’était pas mort. Face à l’ennemi, se tenait une poignée de musulmans blessés et épuisés. Il eût été facile de les achever. Mais ils n’osèrent pas les attaquer encore. Contents de la victoire qu’ils avaient remportée, ils s’en retournèrent. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a commenté sur le verset suivant :

    فَلْيَحْذَرِ الَّذِينَ يُخَالِفُونَ عَنْ أَمْرِهِ أَنْ تُصِيبَهُمْ فِتْنَةٌ أَوْ يُصِيبَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ

    « Alors, que ceux qui s’opposent à Son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les afflige, ou qu’un châtiment douloureux ne les surprenne. » (24 : 64)

    Le deuxième Calife déclare : « Jaugez un tant soit peu la perte subie par l’armée musulmane en raison de l’infraction à ce commandement. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait confié à cinquante archers la protection du col d’une montagne. Ce passage était si important que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait vivement conseillé à ‘Abdoullah Bin Joubayr, le commandant des archers : « Que nous soyons vaincus ou victorieux, vous ne devez pas abandonner ce poste. » Or, lorsque les mécréants ont été vaincus et que les musulmans les ont poursuivis, les soldats qui [surveillaient] le passage ont dit à leur officier : « Nous avons gagné. Il est inutile que nous attendions ici. Permettez-nous de nous joindre à la bataille et mériter les récompenses ! »

    Leur officier a répliqué : « Ne désobéissez pas au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il avait ordonné que nous ne devions pas abandonner ce passage en cas de victoire ou de défaite. Je vous empêcherai de partir ! » Les autres ont commenté : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne voulait pas dire que nous devions rester là, même en cas de victoire. Il voulait tout simplement insister sur ce fait. Étant donné que nous avons remporté la victoire que faisons-nous là ? »

    Hazrat Mouslih Maw’oud commente qu’ils ont préféré leur opinion à l’ordre du Prophète d’Allah et ils ont abandonné le passage. ‘Abdoullah Bin Joubayr, leur officier, et quelques soldats sont restés à leur poste. Quand l’armée des mécréants prenait la fuite, soudainement Khalid Bin Walid s’est retourné et a constaté que le passage était vide. Il a appelé ‘Amr Bin al-‘Âs, qui comme lui, n’était pas encore musulman, et lui dit : « C’est là une bonne occasion. Retournons et attaquons les musulmans. »

    Les deux généraux ont réuni leurs troupes en déroute et en coupant à travers l’armée musulmane ont grimpé sur le mont où se trouvait une poignée de musulmans, qui ne faisaient pas le poids face à l’ennemi. Ce dernier les a anéantis avant d’attaquer l’arrière de l’armée musulmane. Cette contre-attaque était si soudaine que les musulmans, qui s’étaient dispersés dans la joie de la victoire, ont flanché. Une poignée de compagnons étaient réunis autour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : ils n’étaient pas plus de vingt. D’ailleurs, ils n’allaient pas tenir longtemps face à l’ennemi. Les soldats musulmans ont été repoussés suite à un assaut des mécréants et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est retrouvé seul sur le champ de bataille. Il a reçu une pierre sur son casque qui a implanté un anneau dans sa tête. Il a perdu connaissance et il est tombé dans une fosse. Le compagnon qui a tenté d’enlever le métal a perdu des dents, comme rapporté plus haut.

    Certains ennemis avaient creusé cette fosse pour les recouvrir d’herbe. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est tombé dedans. Par la suite, certains de ses compagnons sont tombés en martyrs et leurs dépouilles sont tombées sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). La rumeur s’était répandue que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était tombé en martyr. Ces quelques compagnons qui ont été repoussés par l’ennemi se sont réunis de nouveau autour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ils l’ont fait sortir de la fosse. Peu après, le Prophète (s.a.w.) a repris connaissance. Il a envoyé des messagers dire aux musulmans de se rassembler et il les a réunis au pied de la colline.

    Après avoir remporté la victoire sur les mécréants dans un premier temps, l’armée musulmane a subi un revers temporaire. La leçon qu’en tire [Hazrat Mouslih Maw’oud] est très importante : ce revers temporaire était en raison de la désobéissance de quelques individus. Au lieu de suivre les injonctions du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ils ont tiré leur propre conclusion. S’ils avaient suivi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) comme le pouls suit le cœur, s’ils avaient compris que sacrifier toutes les vies du monde entier est un prix infime à payer en obéissance au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), s’ils n’avaient pas tiré leur propre conclusion et n’avaient pas abandonné ce passage que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) leur avait demandé de protéger coûte que coûte, que les musulmans soient victorieux ou vaincus, l’ennemi n’aurait pas eu l’occasion de lancer le deuxième assaut, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons n’auraient pas subi de pertes. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud explique qu’Allah a interpellé les musulmans que ceux qui n’obéissent pas au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) au doigt et à l’œil et qui accordent prééminence à leurs interprétations personnelles sur les commandements du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) doivent craindre qu’une calamité ou qu’un châtiment grave ne les frappe. En d’autres termes [ce verset] conseille à ceux qui souhaitent le succès qu’ils doivent faire preuve d’une obéissance indéfectible. Tant que cet esprit sera vivant, les musulmans seront vivants ; le jour où cet esprit disparaîtra, l’Islam sera toujours vivant, mais la main d’Allah étranglera ceux qui désobéissent au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

    Telle est la situation des musulmans aujourd’hui : ils ne jouissent pas du soutien divin. Ils présentent leurs propres interprétations des dires du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui [leur a enjoint] d’accepter le Messie et Mahdi promis quand il viendra, de lui transmettre ses salutations et de l’accepter comme leur arbitre impartial. Ils sont d’ailleurs en train de goûter aux conséquences [de leur désobéissance]. Il s’y trouve aussi une leçon et un avertissement pour les ahmadis : la garantie de leur succès et de leur triomphe est une obéissance indéfectible envers le Messie Promis (a.s.), après l’avoir accepté. À cet égard, chacun d’entre nous doit accomplir son introspection afin de déterminer le niveau de son obéissance.

    Un point mérite éclaircissement : Abou Soufyan était accompagné d’Ikramah Bin Abi Jahl. Hazrat Mouslih Maw’oud évoque aussi un autre compagnon, ‘Amr bin al-‘Âs, qui aurait lui aussi lancé l’assaut contre le passage. Certains récits présentent le nom d’un autre compagnon. [Notre] cellule de recherches a entrepris une étude à ce sujet et selon les biographies, Khalid Bin Walid était accompagné d’Ikramah lors de l’assaut. L’on relate aussi qu’Amr Bin al-‘Âs était un des commandants de la cavalerie des polythéistes.

    Selon les récits, en voyant le passage vide, Khalid Bin Walid a lancé l’attaque avec [ses] cavaliers. ‘Ikramah Bin Abi Jahl l’a suivi. Si l’on prend en considération ces trois points les faits relatés par Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) et dans d’autres recueils de l’histoire, ‘Amr Bin al-‘Âs était le responsable des cavaliers polythéistes, il devait être présent ainsi qu’Abou Soufyan, ‘Ikramah et Abou’l-‘Âs. Vu sous cet angle il n’y a pas de contradiction entre ces récits.

    Ci-dessous est le récit du martyre d’Abdoullah Bin Joubayr. Celui envoya toutes ses flèches quand Khalid Bin Walid et ‘Ikramah bin Abi Jahl lancèrent leur assaut. ‘Abdoullah Bin Joubayr combattit ensuite avec sa lance jusqu’à ce qu’elle se brisât. Il se battit ensuite avec son épée jusqu’à tomber en martyre, entre les mains d’Ikramah Bin Abi Jahl. Quand ‘Abdoullah Bin Joubayr tomba, l’ennemi le tira et mutila atrocement sa dépouille. Ils lui avaient donné tant de coups de lance que ses entrailles sortaient. Khawad Bin Joubayr relate : « Après le martyre d’Abdoullah Bin Joubayr, les musulmans retournèrent vers le passage et je les ai accompagnés. J’ai ri là, où personne ne rit, j’ai somnolé là où personne ne somnole et j’ai été avare là où personne ne fait preuve d’avarice. Il est impossible de connaître ces trois états en pareilles situations. » On lui demanda comment cela s’était passé.

    Khawad relate : « J’ai porté la dépouille d’Abdoullah Bin Joubayr par ses bras et Abou Hannah par ses jambes. J’ai pansé ses blessures avec mon turban et les polythéistes se trouvaient dans un coin. Mon turban s’est ouvert en raison des blessures et il est tombé ; et les entrailles d’Abdoullah Bin Joubayr sont tombées elles aussi. Mon compagnon a eu peur et a regardé par-dessus son dos. Son action m’a fait rire. Un ennemi s’est rapproché avec sa lance et l’a brandi devant ma gorge. J’ai somnolé et la lance s’est écartée. »

    Allah l’Exalté lui a ainsi porté secours. Il explique : « Dieu a fait en sorte que je somnole ; dans cet état je ne pouvais rien faire bien que la lame frôlait ma gorge, mais par la suite elle s’est écartée. Je ne disposais que de mon arc pour creuser la tombe d’Abdoullah Bin Joubayr. Le roc était très dur. Nous avons descendu son corps dans la vallée où j’ai creusé une tombe à l’aide d’un coin de mon arc. La corde était attachée à mon arc mais afin de ne pas l’abîmer, j’ai défait mon arc et j’ai creusé la tombe avec le coin de celui-ci ; c’est ainsi que j’ai enterré ’Abdoullah Bin Joubayr. »

    Allah l’Exalté a permis à ’Abdoullah Bin Joubayr et aux compagnons qui l’accompagnaient de faire preuve de fidélité et de comprendre l’essence de l’obéissance. Qu’Allah nous permette également de la comprendre et de faire preuve d’une obéissance indéfectible ; et de nous permettre ainsi de toujours être récipiendaires des grâces divines.

    Après la prière je vais diriger la prière funéraire en l’absence du corps de Nadir Al Hosni, du Canada. Il décéda le 20 décembre, à l’âge de 85 ans. Inna lillahi wa inna ilaihi raaji’oun. Le défunt était une personne très pieuse, sincère et bienveillante. Ses sacrifices financiers étaient exemplaires et il était Moussi. Il laisse derrière lui sa femme et son fils qui ne sont pas ahmadis. Il était le fils d’Abd ar-Raouf Al-Hosni, qui avait fait la bai’ah en 1938, après son frère Munir Al Hosni. Abd ar-Raouf était une personne chaste et imbue de Taqwa. Lorsque Hazrat Mouslih Maw’oud visita la Syrie, il avait dîné un soir chez Abd ar-Raouf Al Hosni. Nadir Al Hosni possédait également les qualités de son père : sa sincérité et sa fidélité étaient exemplaires. L’Amir du Canada écrit : « Après la construction de la mosquée Bait-ul-Islam, tous les vendredis il conduisait pendant quatre heures pour venir faire la prière du vendredi à la mosquée et il repartait le jour même chez lui à Sudbury. On lui a conseillé à maintes reprises de se reposer après la prière du vendredi et de rentrer le lendemain, mais à sa façon il présentait des excuses et ensuite il rentrait afin de pas incommoder la Jama’at. Il a continué à faire de même durant ses jours de maladie, et durant toute l’année il était le Muezzin de la mosquée Baitul Islam pour la prière du vendredi. Il avait un style particulier de lancer l’appel à la prière. Il faisait preuve d’un enthousiasme particulier qui ne laissait pas les auditeurs indifférents. La femme non-ahmadie du défunt, Mme Summaya, a écrit : « Qu’Allah l’Exalté accorde à Nadir Al Hosni une place dans les jardins étendus de Son Paradis. C’était une personne véridique, transparente, honnête et sincère, aussi bien envers les membres de son foyer qu’envers les membres de la Jama’at. Il essayait d’aider toute personne dans le besoin, et faisait preuve d’une extrême gentillesse à son égard. Il aidait secrètement à la hauteur de ses moyens une femme pauvre non-ahmadie. Lorsque nous lui rendions visite, Nadir partait d’abord faire des courses pour acheter des choses importantes du quotidien et ensuite nous allions chez elle, et il a fait cela jusqu’à son décès. » Elle ajoute : « Je n’ai jamais vu une personne faire autant preuve de patience que lui durant une maladie. Il disait constamment « Alhamdoulillah ».

    Il était empreint de la crainte divine. Il faisait régulièrement ses cinq prières quotidiennes et la prière de Tahajjoud. Toutes les personnes qui le connaissent témoignent de sa piété. »

    Mu’taz Al Qazaq écrit du Canada : « Lorsque je vivais en Syrie, j’avais entendu parler de M. Nadir Al Hosni. La famille Hosni est connue pour sa sincérité envers la Jama’at et pour son attachement au Califat. Une fois arrivé au Canada, j’ai rencontré M. Nadir Al Hosni à la mosquée. C’était une personne très pieuse et joviale. Au cours de ma discussion avec lui, j’ai été très impressionné par son amour pour le Califat et par le plaisir que lui procurait le fait de rencontrer les frères à la mosquée. » Il ajoute : « Sa régularité dans la prière était exemplaire pour nous tous – une chose dont nous devons tous nous inspirer. Après son décès, sa femme et son fils sont venus à Toronto, et j’ai eu l’occasion de les servir de la part de la Jama’at, pour la préparation de la dépouille et l’enterrement. Sa femme m’a relaté qu’il y a trois mosquées dans son quartier, et tout le monde lui a demandé ce qu’elle avait décidé pour la prière funéraire du défunt. Mais elle leur a répondu (elle est non-ahmadie) que sa prière funéraire sera faite là où il priait. »

    Al Qazaq ajoute : « Lorsque nous étions en train de descendre le cercueil du défunt dans la tombe, des larmes ont coulé de mes yeux lorsque je me suis rappelé les paroles de mon oncle Al Haaj Sami Al Qazaq. J’étais à ses côtés durant ses derniers jours de maladie lorsque mon oncle est décédé. Un jour il me dit en larmes : « Informe Hadrat Amir-ul-Mouminine (Qu’Allah l’aide) que je l’aime, et que jusqu’à mon dernier souffle je resterai fidèle au Califat. (Je pense qu’il est décédé pendant la période de Califat du troisième Calife). 

    Al Qazaq ajoute : « J’avais le même ressenti au sujet de Nadir Saheb. Il avait une relation de grande sincérité et de fidélité envers le Califat. C’est au sujet de telles personnes que s’applique ces paroles d’Allah le Très-Haut:

    مِنَ الْمُؤْمِنِينَ رِجَالٌ صَدَقُوا مَا عَاهَدُوا اللَّهَ عَلَيْهِ فَمِنْهُمْ مَنْ قَضَى نَحْبَهُ وَمِنْهُمْ مَنْ يَنْتَظِرُ وَمَا بَدَّلُوا تَبْدِيلًا

    Ensuite M. Al Qazaq écrit : « Le défunt a de nombreux souvenirs avec les Califes. Lorsque Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) visita la Syrie en 1955, il eut l’occasion de le rencontrer. Le 3 mai 1955, il y a eu une rencontre avec les ahmadis en Syrie. »

    Il ajoute : « Lors de cette rencontre Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) n’avait parlé qu’en arabe. Au sujet de cette rencontre historique Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) avait dit : « Cette rencontre est historique car plus d’un demi-siècle auparavant, lorsque certains d’entre vous n’étaient même pas encore nés, Allah l’Exalté avait révélé au Messie Promis (a.s.) :

    يدعون لك ابدال الشام وعباد الله من العرب

    « Les saints de la Syrie et les adorateurs d’Allah parmi les Arabes prieront pour toi. » Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) dit aux Syriens ahmadis : « Aujourd’hui, de par votre présence cette prophétie s’est accomplie. » M. Al Qazaq a en sa possession des photos souvenirs de Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) avec Nadir Al Hosni Saheb, prises lors de ce voyage.

    Son neveu, M. Ammaar Al Miski, qui fait partie de l’équipe du Tabshir ici, et qui vit à Londres écrit : « Le défunt était très proche de Chaudhary Zafrullah Khan Saheb. Le défunt avait également traduit un livre de Chaudhary Zafrullah Khan Saheb en arabe, il avait une relation très solide avec le Califat. Il ne tolérait aucune critique à l’égard du Messie Promis (a.s.) et à l’égard des Califes. Un jour il partit avec ses deux frères présenter ses condoléances à une personne non-ahmadie chez laquelle se trouvait aussi un célèbre savant syrien, le cheikh Albani, accompagnés de ses disciples, qui étaient au courant que Nadir Al Hosni et ses deux frères étaient ahmadis. Ces personnes ont donc commencé à parler des points de vue discordants entre les ahmadis et des mollahs. Lorsque l’un d’entre eux proféra des paroles diffamatoires à l’encontre du Messie Promis (a.s.), mon oncle maternel, feu Nadir Al Hosni Saheb, se leva animé d’une passion et s’exclama : « Si l’un d’entre vous en a le courage qu’il fasse un débat avec moi ! » Ils n’étaient que trois frères et le cheikh Albani était venu avec plus de quinze disciples, mais aucun n’a eu le courage de faire le débat avec lui, et au contraire ils ont commencé à crier et ont essayé de violenter les trois frères. Mais comme ils étaient venus présenter leurs condoléances d’autres personnes les ont protégés.

    Au cours de ses études, il ne laissait passer aucune occasion pour envoyer un message à Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.). Après avoir terminé ses études, il partit aux États-Unis pour étudier l’ingénierie mécanique. Lors de sa dernière année, il a débattu avec les membres d’une secte juive au sujet de leurs croyances, mais comme ils n’avaient aucun argument ils partirent voir le directeur et lui demandèrent de le renvoyer de l’établissement sous peine de porter une telle accusation à son égard qu’il ne sera plus en mesure de finir ses études. Par la suite, à la demande du directeur il changea d’établissement, et quitta les États-Unis pour venir s’installer au Canada.

    Les livres du Messie Promis (a.s.) et les livres des Califes étaient le centre de son attention. Il avait enregistré vocalement des livres du Messie Promis (a.s.) en arabe. Il essayait d’apprendre la langue ourdoue. Il traduisait également les vers persans du Messie Promis (a.s.) en vers arabes. Il a mis son expertise en langue anglaise et arabe au profit de la traduction. Il faisait également partie de l’équipe qui a traduit en arabe le premier volume des cinq volumes d’exégèse en anglais du Coran. Il a en outre écrit quelques livres en arabe pour répondre aux critiques des opposants de l’Islam en s’inspirant des livres du Messie Promis (a.s.) ; l’un des livres qu’il a écrits porte sur des prophéties antérieures au sujet de l’avènement du Prophète Muhammad (s.a.w). Il a une énorme bibliothèque personnelle comprenant des livres sur l’Islam ; il avait écrit dans son testament qu’il léguerait ses livres à la Jama’at après son décès. »

    Abdul Qadir Odeh écrit : « Le défunt a écrit des livres au sujet de la Jama’at qu’il a également fait imprimer à ses frais. Il avait un grand amour pour la Jama’at et le Califat. Il expliquait l’importance des cotisations aux gens. »

    Le missionnaire, et enseignant à la Jamia du Canada, M. Abdul Razzaq Faraz, écrit : « Le défunt était très patient et reconnaissant. Ces dernières années il ne pouvait manger par voie orale en raison de sa maladie, il mangeait à l’aide d’une sonde [naso-gastrique] et même dans ces conditions dès qu’il se sentait mieux il venait faire la prière du vendredi à la mosquée en faisant la route. »

    Lorsque les ahmadis syriens sont venus s’installer au Canada après que la situation se soit dégradée en Syrie ; il les a rencontrés avec beaucoup d’amour et de sympathie. Il leur enjoignait de rester étroitement attachés à la Jama’at, et il leur disait : « Le seul moyen de préserver vos enfants dans ce pays est de les attacher avec la Jama’at et la mosquée. »

    Le missionnaire du Canada, M. Mouslih ed Din Shamboor, écrit : « M. Nadir Al Hosni écoutait les sermons du Calife et ensuite il les faisait imprimer et les lisait de nouveau, et ensuite il les classait dans un classeur. Chez lui il a enregistré dans sa voix des livres du Messie Promis (a.s.) en arabe, et la traduction en arabe des dix volumes d’exégèse du Saint Coran écrits par Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.). Lorsqu’il venait faire la prière du vendredi il les écoutait dans sa voiture, et il écoutait également la récitation du Saint Coran. Il avait également commencé à enregistrer la traduction arabe des Dars ul Quran du quatrième Califerha et il avait préservé ces enregistrements chez lui. » Il ajoute : « J’ai eu l’occasion de le visiter plusieurs fois ; à chaque fois que je dormais chez lui, une heure et demie à deux heures avant la prière de Fajr je l’entendais pleurer à l’heure de la prière de Tahajjoud. Lorsqu’il allumait la télévision, il ne regardait que la MTA ou les informations. Une fois il n’arrivait pas à capter la MTA ; il appela aussitôt quelqu’un pour la réparation, car il ne pouvait se passer de la MTA. » Shamboor Saheb ajoute : « Il récitait cette supplication dans la prière :

    اللهم اتمم علينا نعمت الخلافة

    c’est-à-dire : Ô Allah permets nous de profiter au mieux des bénédictions liées au Califat, et dès qu’il récitait cette supplication il pleurait, j’ai plusieurs fois été témoin de cela. »

    Qu’Allah exalte le rang du défunt, qu’Il fasse preuve de pardon à son égard, et qu’Il permette également à son fils et à sa femme de faire la bai’ah du Messie Promis (a.s.), et qu’Il accepte toutes les prières du défunt qu’il faisait pour sa famille.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Mirza Anas Ahmad : dévoué serviteur de l’Islam https://islam-ahmadiyya.org/mirza-anas-ahmad-devoue-serviteur-de-l-islam/ Tue, 25 Dec 2018 17:29:56 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/mirza-anas-ahmad-devoue-serviteur-de-l-islam/ Dans son sermon du 21 décembre 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué la vie et les nobles qualités de Mirza Anas Ahmad.

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  • Sermon du vendredi 21 décembre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Aujourd’hui j’avais l’intention d’évoquer certains compagnons [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] avant de mentionner Moukarram Mirza Anas Saheb qui est décédé quelques jours auparavant. Or ayant reçu beaucoup de lettres à son sujet, j’ai préféré le mentionner [dans le sermon] d’aujourd’hui. Mirza Anas Saheb était le fils aîné du troisième Calife. Il a rendu l’âme quelques jours auparavant à Rabwah à l’âge de quatre-vingt-un ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Il était l’aîné des petits-fils de Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.). Il était aussi le petit-fils de Nawab Mubarika Begum Sahiba et de Nawab Mohammad Ali Khan Saheb. Il était ainsi mon cousin maternel.

    Le défunt avait commencé ses études élémentaires à Qadian et les a complétées à Rabwah. Ensuite il a fait sa maîtrise à l’université du Pendjab et il a servi quelque temps là-bas avant de poursuivre ses études à l’Université d’Oxford, ici au Royaume-Uni. Il y a fait une maîtrise. Par la grâce d’Allah, il avait dédié sa vie en 1955 et en 1962 il a commencé à servir la Jama’at. Il a travaillé d’arrache-pied dans différents départements. Travailler dur et avec engouement faisait partie de ses habitudes. Le défunt avait une grande connaissance des hadiths, de la philosophie et de la littérature anglaise. Il était très passionné des hadiths. C’est la raison pour laquelle il avait fait les premières études sur les hadiths auprès de feu Maulvi Khurshid Ahmad Saheb. À la maison il disposait d’une grande bibliothèque contenant des ouvrages très rares. Il était en effet féru de lecture. Le défunt fournissait de très bons renseignements à tous les étudiants qui le consultaient, quelle que soit leur filière. Il disposait des recueils de hadith les plus importants et les plus originaux, qu’il avait collecté de différentes librairies.

    Hazrat Mouslih Maw’oud a évoqué le défunt lorsqu’il s’était dédié en 1955 en ces termes : « J’ai demandé [aux membres] de la Jama’at de se dédier et par la suite j’ai reçu trois applications dont celle de mon petit-fils Mirza Anas Ahmad qui est le fils de Mirza Nasir Ahmad. Qu’Allah lui accorde l’opportunité de respecter son vœu. Mirza Anas m’a écrit qu’il souhaitait étudier la loi avant de se dédier. « Or je suis prêt à servir là où vous le souhaitez, a-t-il ajouté. »

    Par la grâce d’Allah le défunt à servi pendant 56 ans dans différents départements de la Jama’at. Il a été affecté comme Professeur au tout début à la Talim Ul Islam College. En 1975, il a été nommé Naib Nazir Islah-o-Irshad, ensuite Additionnal Nazir Islah-o-Irshad. Il a aussi servi en tant que secrétaire privé du troisième Calife et du quatrième Calife lors de sa première tournée en Europe. Le défunt a par ailleurs servi en tant qu’administrateur de la Jamia Ahmadiyya. Il a aussi servi comme Nazir Talim pendant quelques années. De plus, le défunt a occupé le poste d’adjoint au Nazir-e-Diwan et occupait le poste de Wakil-ut-Tasnif au sein du Tahrik-e-Jadid. Il occupait auparavant le poste de Wakil-ut-Tasnif jusqu’en 1999 quand il a été nommé Wakil-ul-Ishaat. Il avait atteint l’âge de la retraite en 1997 mais n’a cessé de servir jusqu’à son dernier souffle. Mirza Anas Saheb a aussi servi au sein du [Majlis] Khuddam-ul-Ahmadiyya central et l’Ansarullah central. Il a traduit l’ouvrage Barahin-e-Ahmadiyya et Mahmoud Ki Amine en langue anglaise : ces deux ouvrages ont été d’ores et déjà traduits. Il était en train de réviser la traduction anglaise des ouvrages Surma-Chasm Arya, Izala-e-Awham et le recueil Dur-e-Thamin. Lorsque nos écoles ont été nationalisées, la Jama’at a ouvert ses propres écoles sous l’égide de la Nasir Foundation : le défunt a occupé le poste de président de ladite fondation. Il a été membre du Majlis-e-Iftah et membre du comité de la Noor Foundation qui a été institué afin de publier, au sein de la Jama’at, les recueils de Hadiths ainsi que leur traduction et commentaires. Le défunt traduisait en langue ourdou le recueil Musnad Ahmad Bin Hambal.

    Il existe un incident historique démontrant le sens de sacrifice de Hazrat Mouslih Maw’oud après la partition de l’Inde et l’émigration de Qadian. Étant donné que Mirza Anas Saheb est aussi concerné je vous le présente. Hazrat Mouslih Maw’oud relate : « Quand nous sommes arrivés de Qadian j’ai informé les membres de ma famille qu’ils recevront la même quantité de nourriture de la cuisine communale que les autres. » Étant donné que la situation était difficile, la nourriture était rationnée.

    Il ajoute : « En raison des difficultés financières j’avais prescrit que chaque individu, ainsi que les membres de ma famille, recevront un seul pain par personne. Un jour mon petit-fils Mirza Anas est venu me voir les yeux en larmes et il m’a dit qu’un seul pain n’apaisait pas sa faim. Or j’allais offrir un seul pain et pas plus. Étant donné qu’un pain ne lui suffisait pas j’ai décidé de lui offrir la moitié de la mienne. Ainsi je me contenterai d’une moitié et lui d’un pain et demi. Quand le rationnement d’un pain par individu sera enlevé, j’augmenterai le nombre de pains offerts aux membres de ma famille. Tant que la restriction sera en place, on offrira la moitié de mon pain à Mirza Anas. » Par la grâce d’Allah la situation s’est rétablie par la suite. On a eu de bonnes récoltes des terres du Sindh et Allah a offert d’autres revenus et ainsi cette restriction a été enlevée.

    Mirza Wahid Saheb, le gendre du défunt, raconte : « Je partais un jour pour Boukhara et le Samarkand. Mirza Anas Saheb m’a demandé de visiter la tombe de l’Imam Boukhari, de prier pour lui et de le saluer de sa part. »

    C’était là une expression de son amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), car l’Imam Boukhari avait réuni tout un trésor de dires et d’incidents de la vie de l’Envoyé divin plusieurs centaines d’années auparavant et nous les avait transmis. Il mérite ainsi nos prières et qu’on lui transmette nos salutations.

    Le docteur Noori Saheb raconte : « J’ai eu l’occasion d’observer le défunt pour une longue durée. Il complétait avec dévotion, amour et enthousiasme toute tâche qu’on lui confiait. En dépit de sa faiblesse et de sa maladie, je l’ai vu en train de travailler sur la traduction des livres du Messie Promis (a.s.) sur son ordinateur portable à l’hôpital. Il tapait pendant des heures sur son ordinateur. Son compagnon se tenait à côté de lui avec les références tirées du Coran et des ouvrages du Messie Promis (a.s.). Il disait que son unique souhait était de compléter, avec l’aide d’Allah, la tâche que lui avait confiée le Calife de l’heure. La mémoire du défunt était phénoménale. Il évoquait avec une grande passion et de manière très belle les hadiths ainsi que les incidents tirés de la vie du Messie Promis (a.s.) et des Califes tant et si bien qu’il faisait fondre le cœur de l’auditoire. Il avait les yeux en larmes quand il en faisait mention et sa voix était émue. Le défunt était aussi imbu d’une énorme patience et d’une grande détermination face à toute crise. Il endurait patiemment toute contrainte. En raison de sa maladie, il ne pouvait pas tenir une tasse, ni changer de position sur le lit. Mais en dépit de cela il n’a cessé de travailler, avec passion et un grand sens de responsabilité. Il ne s’était jamais plaint mais était toujours satisfait du décret d’Allah. Il souriait à chaque visiteur : c’était là une de ses plus grandes qualités. Il est venu me rencontrer un jour avant d’être admis à la Tahir Heart Institute. Une grande souffrance se lisait sur son visage en raison de la maladie. Or, en dépit de cela il était souriant et il a déclaré : « Je crois que ma fin est proche et que je pars rencontrer mon Seigneur. »

    Le docteur Noori ajoute que le défunt était imbu d’une grande reconnaissance. À deux reprises, avec bienveillance, il m’a dit : « Jamais je ne pourrais vous retourner la sincérité et la compassion avec lesquelles vous m’avez traité. En signe de reconnaissance il m’a offert un journal dans lequel le troisième Calife consignait ses rêves ainsi qu’un manteau du troisième Calife. Il a aussi fait montre de bienveillance à l’égard du personnel médical. »

    Le docteur Noori a décrit sa bibliothèque, que j’ai moi-même vue. Les quatre murs étaient couverts d’étagères remplies de livres jusqu’au plafond, sur des thèmes aussi variés que la science et l’économie. Le défunt a d’ailleurs déclaré qu’il les a toutes lues. 

    Madame Nudrat, la fille de feu Mir Daud Saheb, relate : « De nombreux souvenirs ont surgi dans mon esprit après avoir entendu la nouvelle de son décès. Cela a ravivé en moi la mémoire du troisième Calife. Avant le mariage de ma fille je suis entrée dans le chapiteau pour vérifier si tout allait bien. Là-bas j’ai vu le frère Anas assis et en larmes. J’ai été étonnée de le voir présent si tôt. Il m’a dit : « Ton père, Mir Daud Saheb, m’est venu en mémoire et c’est pour cette raison que je suis venu ici pour prier pour toi. »

    Amir Ahmad, le neveu du défunt, raconte : « Il était présent comme un père dans des moments de joie et de tristesse. Il y a des hauts et des bas dans chaque famille : or le défunt pardonnait [tout impair] comme si rien ne s’était passé. S’il ressentait que ses propos avaient blessé autrui, en dépit de la justesse de ses conseils, il venait s’excuser le lendemain. »

    Munir-Ud-Din Shams, l’Additional Wakil-Ut-Tasnif écrit : « J’ai eu plusieurs sessions avec le défunt : il a toujours fait preuve de compassion et de bienveillance. En dépit du fait qu’il fût bien plus âgé que moi jamais il ne l’a laissé transparaître ni n’a-t-il fait montre de son savoir. Il a toujours offert son soutien, il a coopéré et m’a guidé quand nous avons travaillé sur [différents] livres. Il a complété diligemment et passionnément toute tâche qu’on lui avait confiée. Or contraire il exigeait plus de travail afin qu’il puisse travailler davantage durant sa maladie. Il faisait montre d’une grande sincérité et dévouement à l’égard du Califat. Il demandait qu’on salue de sa part le Calife et [s’inquiétait de savoir] si jamais celui-ci n’était pas en colère contre lui. Il était toujours inquiet de s’attirer le déplaisir du Calife. En dépit de sa maladie, le défunt complétait joyeusement et dans les plus brefs délais toute tâche confiée par le Calife. Il a rendu de grands services dans le cadre de la traduction de certains ouvrages du Messie Promis (a.s.). Il a fait une très bonne traduction de certaines parties de l’ouvrage Barahin-e-Ahmadiyya. Notre équipe a aussi tenu en compte son point de vue quand nous avons finalisé la traduction. Quand le Wakil-Ut-Tasnif lui transmettait les directives du Calife et qu’on lui demandait son opinion, il présentait des avis bien étayés. » Il était un grand érudit que la Jama’at a perdu. Qu’Allah en fasse naître d’autres.

    Shams Saheb, ainsi que d’autres missionnaires, ont écrit que le défunt avait un grand respect pour les missionnaires et leur présentait ses conseils avisés.

    Hafiz Muzaffar Ahmad Saheb, l’Additional Nazir Islah-o-Irshad Muqami de Rabwah déclare : « Mirza Anas Saheb possédait une multitude de qualités. Il était imbu d’une grande crainte divine, d’un profond amour pour Dieu, le Coran et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il était simple et humble, doux et bienveillant. Il respectait à la fois les droits d’Allah et ceux de Ses créatures. Il était très bienveillant envers les indigents. Il ne laissait jamais les nécessiteux partir les mains vides, même s’il devait s’endetter pour ces derniers. Le défunt était un véritable intellectuel. La quête du savoir était sa grande passion. » Il m’a dit, ainsi qu’à Hafiz Muzaffar Saheb, qu’il avait complété sa première lecture des ouvrages du Messie Promis (a.s.) lors de ses vacances, après les examens de BEPC. Il m’avait informé qu’il avait complété cette première lecture à l’âge de quinze ou seize ans.

    Hafiz Saheb ajoute : « Le défunt avait un vrai amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et c’est pour cette raison qu’il était passionné du savoir ayant trait aux hadiths. Voire ce fut en raison de son amour et de sa passion qu’il avait une bonne maîtrise de la langue arabe, lui permettant ainsi d’étudier les exégèses des hadiths en langue arabe.

    Après son BEPC, il a étudié les hadiths d’Al-Boukhari chez Hakim Khurshid Saheb. Lorsqu’il a commencé à enseigner au collège je voyais sa voiture garée, le matin avant la rentrée, devant la maison de Hakim Khurshid Saheb. Il se rendait au travail après avoir étudié chez ce dernier.

    Hafiz Saheb ajoute : « Par engouement, il a commencé à étudier d’autres recueils des Sihah Sittah et des Hadiths par la suite. Il a demeuré un étudiant jusqu’à la fin. Il avait collecté un précieux trésor de livres de hadiths dans sa bibliothèque. Il s’y trouvait des ouvrages très utiles et rares. Sa bibliothèque était unique. Le défunt était passionné de tout savoir [ayant trait aux hadiths] : il disposait d’ouvrages sur l’authenticité des narrateurs et les principes des hadiths. Il faisait des études poussées et en faisait mention lors de ses conversations. »

    J’ai institué un nouveau comité sous le nom de la Noor Foundation pour travailler sur la traduction des six recueils de hadiths les plus authentiques en langue ourdoue ainsi que le commentaire de certains de ces hadiths. Hafiz Saheb déclare que le défunt était aussi membre de ce comité et en dépit de sa charge de travail au bureau, il traduisait le Musnad Ahmad bin Hanbal, qui était le plus difficile à traduire. C’est un long travail qu’il n’a cessé de poursuivre en dépit de ses occupations et de sa santé précaire. Il avait déjà traduit une partie qui comprenait plusieurs centaines de hadiths. Ce service qu’il a rendu sera inoubliable. Ses Dars sur les hadiths au cours du Ramadan laissent transparaître l’amour qu’il avait pour les hadiths. Il faisait preuve d’une grande application dans ces sessions lors desquelles il évoquait divers aspects de la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il présentait des points précieux et rares à ce propos. Sa voix était empreinte d’une émotion particulière. Ses Dars du Ramadan, que nous avions l’habitude de suivre, étaient empreints d’un cachet et d’une passion particuliers. Ses propos étaient captivants et l’on croyait vivre, pendant quelques brefs moments, à l’époque des premiers musulmans. »

    Mirza Anas Saheb avait, pendant plusieurs années, prononcé des discours lors de la Jalsa Salana de Rabwah. Shamim Pervaiz Sahib, le Naib Wakil Waqf-e-Nao, commente : « Le défunt éprouvait un grand amour pour le Califat. Un incident à ce propos reste gravé dans ma mémoire. Au moment de l’élection du quatrième Calife, j’étais le Qaid du district de Jhang. J’étais de faction à l’extérieur de la niche de la mosquée Moubarak. Dès que nous avons entendu la nouvelle de l’élection de feu le quatrième Calife, Mirza Anas Saheb est tombé en prosternation sur le sol de briques, en dépit de la chaleur torride du mois de juin. »

    Le docteur Iftikhar Saheb de Londres écrit : « Le défunt était un véritable Waqf-e-Zindagi. Il était toujours présent au bureau et n’a cessé de travailler, jusqu’à son dernier souffle, sur les publications et les traductions. Il travaillait sur les traductions avec grande concentration. Il passait des fois plusieurs jours pour trouver l’expression appropriée et il faisait preuve d’une obéissance exemplaire. »

    Khalid Saheb, du bureau russophone de Londres, écrit : « Le défunt était la personnification du Hadith du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui nous recommande de chercher la connaissance du berceau jusqu’à la tombe. Il était passionné de quête du savoir, quel que soit le domaine. Il ne ratait aucune occasion pour acquérir la connaissance. Les hadiths du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), et toute la connaissance y ayant trait, était son sujet de prédilection. Il était aussi passionné de langues et aimait en apprendre. Il avait en outre un grand sens de l’hospitalité. En 2005, Rustom Hammad Wali, le président de la Jama’at de la Russie, qui est aussi un Mou’allim, s’était rendu à Rabwah dans le cadre de la préparation [de la traduction] du Coran en langue russe. J’ai eu l’occasion de travailler avec lui, commente Khalid Saheb. Rustom Saheb logeait ces temps-là dans les résidences du Tahrik-e-Jadid. Un jour, les aliments que Rustom Saheb avait l’habitude de consommer sont venus à manquer. Mian Anas l’a su et il m’a fait venir sur-le-champ et m’a dit : « Rustom Saheb est notre invité de marque et nous devons lui être aux petits soins ; c’est là notre premier devoir. » Il a ensuite tiré de l’argent de sa poche et m’a demandé d’apporter l’aliment concerné tout en ajoutant de l’informer si jamais on avait besoin de quelque chose d’autre. Je l’ai informé que le nécessaire avait été fait et que le produit concerné était disponible. Par la suite, il m’a demandé régulièrement [si tout allait bien.] »

    Mohammad Salik, missionnaire de la Birmanie, relate ceci : « Munir Ahmad, du Sri Lanka, étudiait à la Jamia et un incident l’a fort touché. Aujourd’hui il travaille comme missionnaire au Sri Lanka. Il était tombé gravement malade lors de ses études à la Jamia. Mirza Anas Saheb était très inquiet à son sujet et venait à l’internat matin et soir pour s’enquérir à son sujet comme s’il s’agissait d’un proche parent. » Mirza Anas Saheb était à l’époque l’administrateur de la Jamia.

    Shamshad Saheb, missionnaire aux États-Unis déclare : « Le défunt tentait d’insuffler dans les missionnaires une passion pour la prédication lors des réunions. Il raffolait de la lecture et demandait aux missionnaires d’en faire de même. Au bureau il avait d’ailleurs toujours un tas de livres. Il étudiait souvent le recueil d’Al-Boukhari et discutait à ce propos avec les missionnaires de passage. »

    Shahid Mahmoud, qui est missionnaire au Ghana, déclare : « J’ai travaillé avec Mirza Anas Saheb pendant plus de douze ans au sein de la Wakalat-e-Ishaat sur la version anglaise du mensuel Tahrik-e-Jadid. J’ai appris beaucoup de choses du défunt. Il débordait d’amour pour le Messie Promis (a.s.) et pour le Califat ainsi que d’un grand sens d’obéissance. Il avait souvent les yeux en larmes quand on évoquait le Messie Promis (a.s.). Il me faisait m’asseoir avec lui lorsqu’il travaillait sur des traductions, en particulier celle de Barahin-e-Ahmadyya, de Surma Chashm Arya et de Mahmoud ki Amine. Il m’invitait souvent chez lui dans le cadre de ces traductions. Il ne prenait pas de congé et ne se souciait pas de la fermeture du bureau. Il travaillait jusqu’à tard dans la soirée tout en faisant preuve de la plus grande hospitalité envers moi. Quand on devait accomplir la prière de Zouhr au bureau avec le personnel, il me choisissait comme Imam. Je le voyais accomplir ses Sounnah et autre Salats avec grande passion. Il était très bienveillant envers le personnel du bureau. Un jour je suis venu au bureau en dépit de la maladie. Il m’a contraint de prendre un congé de six jours et de retourner à la maison pour me reposer. Or, il venait quant à lui au bureau en dépit de sa maladie et il travaillait aussi à la maison. »

    Ayyaz Mahmood Khan Saheb, missionnaire de la Wakalat-e-Tasnif du Royaume-Uni écrit ceci : « J’ai beaucoup appris du défunt au sujet du travail. Étant donné qu’il traduisait passionnément les ouvrages du Messie Promis (a.s.), il me faisait part des passages difficiles, des solutions qu’il avait trouvées et partageait ses expériences avec moi. Il répétait souvent la phrase suivante : « Quand on traduit, il ne se suffit pas de tirer la traduction littérale d’un mot du dictionnaire. Il faut aussi se demander si le mot en question n’abaisse pas le statut du Messie Promis (a.s.). Si la traduction littérale n’était pas appropriée, il faudra trouver le terme correspondant pour faire passer le message du texte. » Il était si passionné de traduction qu’il ne s’arrêtait même pas lorsqu’il était malade. Il m’a souvent dit que la maladie avait ralenti son rythme de travail et qu’il ne pouvait pas faire autant qu’il le souhaitait. Il s’asseyait quand même pendant six ou sept heures sans s’arrêter. »

    Je l’ai moi-même vu travailler pendant 12 ou 13 heures d’affilée.

    Ayyaz Saheb ajoute : « Lorsque nous étions partis à Rabwah nous avions eu une classe avec le défunt. Il disait souvent que nous devrions étudier la littérature et lire tout type d’ouvrages et non pas uniquement des livres religieux. Il nous a conseillé de lire les ouvrages sur la philosophie, la littérature et les romans, car cela enrichit la langue et le savoir. Il m’a dit que cela est très important pour moi, car je travaille sur la traduction. Je lui ai demandé la traduction anglaise d’un mot difficile et après avoir réfléchi quelques instants il m’a proposé trois termes. Je lui ai ensuite présenté la traduction faite par Hazrat Chaudhry Mohammad Zafrullah Khan Saheb. Il en a été très satisfait et a déclaré que cette traduction était fort appropriée. Il a ajouté, avec beaucoup de respect et d’admiration, que Chaudhry Saheb avait une bonne maîtrise de la langue et que je devais utiliser le même terme. Le défunt n’accordait aucune importance à son intelligence, sa compréhension et son savoir devant le Calife. Quand on lui citait le Calife, s’il avait une opinion quelconque il la mettait de côté, disait qu’il était dans l’erreur et que le Calife avait raison. Il m’avait ainsi enseigné que rien n’avait de l’importance devant le Calife. L’avis le plus juste était celui du Calife et nous devions nous y conformer. »

    Sheikh Nasir Saheb, employé au bureau russophone relate : « J’ai passé seize ans à la Wakalat-e-Isha’at avec Mirza Anas Saheb. J’ai beaucoup appris de lui. Il était comme un ami bienveillant et ne m’a jamais laissé ressentir que j’étais son subalterne. Si mes parents me manquaient, et qu’il le ressentait, il me disait toujours de le prendre pour parent à leur place.

    Ensuite il ajoute : « Il faisait preuve d’une gentillesse à l’égard de tous les bénévoles. Si jamais il lui arrivait de hausser légèrement le ton lorsque je commettais une erreur, il s’en souvenait et le lendemain il me demandait si je lui avais bien pardonné cela. Je lui répondais : « Mian Saheb, je ne m’étais même pas rendu compte que vous aviez haussé le ton ! » Lorsqu’il éprouvait de la colère, il se contentait de garder le silence, et nous nous rendions alors compte qu’il était fâché, mais peu après il nous téléphonait dans le cadre du travail, car il n’était pas du tout rancunier. Lorsque le Calife du Messie lui confiait une quelconque responsabilité, il organisait alors une réunion avec ses différents collègues, et décidait du plan d’action ; et il prenait en charge la partie la plus difficile du travail. Lorsqu’il était malade, bien qu’en restant chez lui, il terminait le travail. Lorsqu’il éprouvait des difficultés à se rendre au travail, il invitait ses collègues chez lui, et y recréait l’environnement du bureau. Se reposer et prendre des vacances étaient des concepts qui lui étaient étrangers. Il traduisait même allongé sur son lit, et plusieurs fois il est venu au bureau en s’asseyant avec moi sur mon vélo.

    Zahid Mahmood Majeed Saheb, qui travaille dans le département de publication, écrit : « J’ai eu l’occasion de servir aux côtés de Mian Saheb. Il faisait preuve d’un grand amour pour le Califat. Lorsqu’il devait écrire un fax au Calife, il était très ému. Lorsqu’une mission lui était confiée par le Calife, il était impatient de la compléter. Lorsqu’il tombait malade il s’inquiétait grandement. » Mahmood Majeed Saheb continue : « J’avais des calculs rénaux pour lesquels je m’étais fait opérer à l’hôpital Fazl e Umar. Mon père m’a relaté que tant que l’opération ne s’était pas terminée, Mian Saheb faisait les cent pas et priait devant le bloc opératoire. »

    Mohammad Din Bhatti Saheb, qui travaille dans le département de la publication, écrit : « J’ai eu l’opportunité de travailler avec le défunt depuis 1995 jusqu’à son décès. Feu Mian Saheb se comportait toujours avec ses subalternes avec grande courtoisie. À chaque fois qu’il m’appelait dans le cadre du travail, il me demandait de prendre une chaise et de m’asseoir avant de discuter. À chaque fois qu’il lui arrivait de se fâcher avec l’un de ses subordonnés, il faisait preuve de gentillesse dans la foulée, et parfois il allait même jusqu’à lui demander pardon. » Il ajoute : « Un jour Mian Saheb me demanda de faire une tâche mais je refusai. Bien que j’étais fautif, il ne m’en avait pas tenu rigueur ; il m’avait juste fait remarquer que je n’aurais pas dû refuser. » Il continue : « En raison de douleurs aux genoux, je ne pouvais arriver à l’heure au bureau. Comme je venais en retard, cela était stipulé sur la feuille de présence, et lorsque quelques retards s’accumulent ils sont transformés en absence. Mais Mian Saheb demanda en personne au Wakil-e-Ala de ne pas comptabiliser mes retards car j’avais des douleurs. » Il ajoute : « Mian Saheb prenait particulièrement soin des étudiants pauvres, des personnes sans emploi, et des veuves. Il offrait des livres et des uniformes aux étudiants, et écrivait des lettres de recommandation pour les personnes sans emploi. »

    Ahsanullah Saheb, missionnaire affecté au Ghana, écrit : « J’ai eu l’opportunité de travailler pendant neuf ans avec lui au sein du département de la Wakalat-e-Ishaat. Il avait un grand amour pour le Califat et il insufflait cet amour dans le cœur de son personnel de manière très subtile.

    Un jour il m’appela et me demanda de m’asseoir auprès de lui, et me dit : « Je suis en train d’écrire un fax au Calife ; je dois le finir maintenant. » Il commença à écrire le fax. Pendant quelques minutes, il garda ses yeux rivés sur les mots « le cinquième Calife » qu’il venait d’écrire, ensuite avec beaucoup d’émotion il fit part d’anecdotes liées au Califat.

    Il faisait preuve d’une extrême gentillesse avec ses subordonnés, il ne laissait jamais personne debout devant lui. Même lorsqu’il était très malade et faible, il était de bonne humeur.

    Si jamais il réprimandait quelqu’un un jour, il lui remontait le moral pendant deux jours, au point où cela devenait embarrassant, et tandis qu’il ne montait que parfois légèrement le ton, il n’a jamais utilisé de mot dur, ni de paroles blessantes. Lorsque au bureau il voyait quelqu’un faire preuve de sévérité envers un autre, il faisait part de son déplaisir pour ce genre de comportement. »

    Mohammad Talha Saheb, enseignant de hadith à la Jamia au département de spécialisation, écrit : « Lors de ma spécialisation, pendant près d’un an, Sayyed Fahad Saheb qui est Missionnaire et moi-même nous avions eu l’opportunité d’étudier les hadiths avec Mirza Anas Ahmad Saheb. En dépit de toutes ses différentes responsabilités et sa santé fragile il essayait du mieux que possible de donner des cours de Hadiths tous les jours. Une fois il n’a pu venir au bureau car il était très malade, alors il nous appela chez lui pour nous enseigner. »

    Asif Owais, missionnaire travaillant dans le département de la Wakalat-e-Ishaat, a écrit : « J’ai été affecté il y a quelque mois de cela dans le département de la Wakalat-e-Ishaat. Ces quelques mois font partie des moments les plus mémorables de ma vie. Il a toujours fait preuve d’une extrême gentillesse à mon égard. Bien que nous ayons 55 ans de différence d’âge, lorsque nous étions ensemble cette différence n’était même pas visible. Nous avions eu des discussions formidables ; il plaisantait souvent pour alléger l’atmosphère des assemblées. Il m’avait confié le travail au sujet du livre Musnad Ahmad bin Hanbal qu’il avait traduit. Malgré son âge très avancé, et son état de santé très détérioré, il continuait à travailler avec beaucoup de courage. Il ne désespérait jamais, et l’idée qu’un travail puisse rester inachevé ne lui traversait jamais l’esprit. »

    Un étudiant de la Jamia de Rabwah, Mohammad Kashif écrit : « Je me suis présenté à de nombreuses reprises auprès de lui dans le cadre de ma thèse qui portait sur les secrétaires privés des Califes de l’Ahmadiyya. Par la grâce d’Allah, il m’a donné de son temps précieux avec beaucoup d’amour. Même étant malade, nous avons eu de longs entretiens. Un jour, il dit d’une voix très émue, que les efforts de l’homme ne sont rien. C’est le résumé de ma vie. Tout ce que nous accomplissons dépend de la grâce d’Allah et est lié au Califat. »

    Asif Ahmad Zafar de Rabwah commente : « Peu avant son décès, il a été hospitalisé à l’institut de cardiologie Tahir Heart et j’étais venu lui rendre visite. Il souffrait et il portait un masque (probablement un masque à oxygène). Lorsque je me suis présenté, il a enlevé son masque et a commencé la discussion. Sur ce je lui ai dit : « Mian Saheb, Allah vous accordera Sa grâce Insha Allah. » Je lui ai demandé au sujet de son état de santé ; il m’a répondu : « Le fait qu’Allah l’Exalté me rappelle est une grâce en soi. » »

    Il ajouta : « En entendant ses paroles, je fus très étonné de voir que même dans cet état il avait grandement confiance en Allah, et il ne se souciait guère de la mort. »

    Différentes personnes ont écrit au sujet de sa relation avec le Calife ; il ne s’y trouve aucune exagération. Au contraire il avait une relation encore plus solide que ce qui a été décrit. Il a manifesté cette relation à travers chacun de ses actes et à travers son exemplarité. Lorsque le quatrième Calife m’avait nommé Amir-e-Muqami et Nazir-e-Ala, en raison de son obéissance envers le Califat, il a fait preuve d’une obéissance complète et d’un grand respect, en dépit du fait que je fus 13 ou 14 ans plus jeune que lui. Il avait fait preuve d’une obéissance totale. Il a toujours été fidèle, même après que j’eus été nommé Calife ; il a fait preuve d’une obéissance totale.

    Qu’Allah fasse preuve de miséricorde et de pardon à son égard, et qu’il accomplisse son souhait qu’il avait mentionné, celui d’être récipiendaire de la grâce divine. Qu’il le compte parmi Ses bien-aimés, et qu’Il permette également à ses enfants de faire preuve de sincérité envers le Califat.

    Lorsque Mirza Ghulam Ahmad Saheb décéda, Mian Anas Saheb fit un rêve que j’avais mentionné dans mon sermon. Il m’avait écrit : « Avant-hier, la nuit, lorsque Mian Saheb décéda, environ à la même heure j’ai vu dans un songe que notre frère Khursheed et Mian Ahmad sont partis à la rencontre d’Allah l’Exalté, et qu’ils sont en train de rencontrer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et le Messie Promis (a.s.). À ce moment, j’ai souhaité qu’Allah fasse que je puisse les rencontrer moi aussi, et j’ai donc dit : « Ô Allah, accorde-moi également Ta proximité. » Sur ce, Allah l’Exalté a répondu : « Avance donc. » »

    Ainsi, Allah l’Exalté lui donna une place auprès de lui. Allah l’Exalté lui avait déjà donné la nouvelle de son pardon et de sa miséricorde. Qu’Allah l’Exalté exalte continuellement son rang, et qu’Il permette également à ses enfants de faire preuve de piété.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    La calomnie contre Aisha https://islam-ahmadiyya.org/la-calomnie-contre-aisha/ Wed, 19 Dec 2018 17:54:53 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-calomnie-contre-aisha/ Dans son sermon du 14 décembre 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué le récit de la calomnie contre Aisha, l'épouse bénite du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.).

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  • Sermon du vendredi 14 décembre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Le compagnon [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] que j’évoquerai aujourd’hui se nomme Mistah Bin Uthatha. Il s’appelait en fait ‘Awf et son nom d’emprunt était Mistah. Sa mère s’appelait Oumm Mistah Salmah Bint Sakhar et était la fille de Rayta Bint Sakhar, la tante maternelle d’Abou Bakr.

    ‘Oubayda Bin Al-Harith et ses deux frères Toufayl Bin Al-Harith et Hussain Bin Al-Harith ont émigré à Médine accompagné de Mistah Bin Uthatha. Avant d’entreprendre le voyage ils ont décidé de se rencontrer dans la vallée de Naji’. Mistah Bin Uthatha est resté en arrière car il avait été mordu par un serpent. Le lendemain ils ont eu la nouvelle de la morsure et ils sont retournés à La Mecque et ont pris Mistah Bin Uthatha pour se rendre à Médine où ils ont logé chez ‘Abdour Rahman Bin Salama.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre Mistah Bin Uthatha et Zayd Bin Muzayan. Mistah avait participé à la bataille de Badr et à toutes les [autres] batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Huit mois après l’hégire, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) envoya ‘Oubayda bin Al-Hārith avec un corps expéditionnaire de 60 ou 80 cavaliers. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui attacha un drapeau blanc ; il fut porté par Mistah Bin Outhatha. L’objectif de cette expédition était d’arrêter une caravane commerciale qurayshite dont le chef était Abou Soufyan, selon certains, ou ‘Ikramah Bin Abi Jahl selon d’autres. D’autres disaient que Miqrad Bin Hafs en était le chef. Cette caravane commerciale des mécréants comprenait deux cents individus. Les compagnons l’ont rattrapé dans la vallée de Rabiq, aussi connue comme Wadan.

    Il ne s’agissait pas d’une simple caravane commerciale : elle était armée jusqu’aux dents et d’ailleurs le profit qu’en tireraient [les Qurayshites] serait utilisé pour livrer bataille contre les musulmans. Les incidents [qui s’ensuivirent] prouvent qu’ils étaient prêts [au combat].

    Les deux belligérants se lancèrent des flèches sans livrer bataille et sans se mettre en rang pour le combat. J’ai mentionné cet incident dans le passé en évoquant un autre compagnon. Sa’d Bin Abi Waqqas était le tout premier compagnon à y décocher une flèche : c’était d’ailleurs la toute première envoyée de la part de l’islam.

    Miqdad Bin Aswad et Ounayna Bin Ghazwan – ou ‘Outbah Bin Ghazwan, selon Ibn Hisham et Tabari – sortirent des rangs des polythéistes pour se joindre aux musulmans. Ils étaient musulmans et souhaitaient s’unir à eux. ‘Oubayda bin Al-Hārith avait mené là la deuxième expédition militaire de l’islam. Après s’être lancé des flèches, les deux belligérants se sont séparés, car les polythéistes craignaient qu’une grande armée musulmane n’arrivât en renfort : pris de peur, ils s’éclipsèrent. Les musulmans ne les ont pas poursuivis. »

    Leur but n’était pas de livrer bataille, mais d’intercepter les Mecquois pour leur faire comprendre qu’ils étaient prêts à livrer bataille s’ils souhaitaient combattre les musulmans.

    Le jour de [la bataille de] Khaybar le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a offert à Mistah et à Ibn Ilyas cinquante Wasaq (une unité de mesure) de grain comme butin. Selon le recueil Tabaqat ul Kubrah, Mistah est décédé à l’âge de 56 ans en l’an 34 de l’hégire lors du Califat d’Ousmane. On dit aussi que Mistah était toujours en vie jusqu’à l’époque d’Ali, qu’il l’avait accompagné pour la bataille de Siffin et qu’il est décédé lors de la même année, c’est-à-dire en l’an 37 de l’hégire.

    Abou Bakar (r.a.) pourvoyait aux subsistances de Mistah. Or ce dernier était de ceux qui avaient calomnié ‘Aisha (r.a.) et Abou Bakr avait alors juré de ne plus le soutenir. Le verset suivant a été révélé à ce propos :

    وَلَا يَأْتَلِ أُولُو الْفَضْلِ مِنْكُمْ وَالسَّعَةِ أَنْ يُؤْتُوا أُولِي الْقُرْبَى وَالْمَسَاكِينَ وَالْمُهَاجِرِينَ فِي سَبِيلِ اللَّهِ وَلْيَعْفُوا وَلْيَصْفَحُوا أَلَا تُحِبُّونَ أَنْ يَغْفِرَ اللَّهُ لَكُمْ وَاللَّهُ غَفُورٌ رَحِيمٌ

    « Et que ceux d’entre vous qui possèdent des moyens et de l’abondance ne jurent pas qu’ils ne donneront point aux parents proches et aux nécessiteux, et à ceux qui ont émigré pour la cause d’Allāh. Qu’ils pardonnent et montrent de la tolérance. Ne désirez-vous pas qu’Allāh vous pardonne ? Et Allāh est Très-Pardonnant, Miséricordieux. » (24 : 22)

    En tout cas, après la révélation de ce verset Abou Bakr s’est à nouveau mis à pourvoir aux subsistances de Mistah. Ensuite lorsqu’Allah a innocenté ‘Aisha, les calomniateurs ont été punis. Selon certains récits, Mistah faisait partie de ceux qui ont été fouettés pour avoir calomnié Aisha.

    Le Messie Promis (a.s.) a mentionné cet incident de calomnie étant donné son importance et les leçons qui s’y trouvent pour les musulmans. Il existe beaucoup de détail à ce propos. Allah a révélé des versets à ce sujet dans le Coran. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Selon la pratique d’Allah, Il relègue les menaces de châtiments quand on fait pénitence, l’on se repent et l’on fait de l’aumône. Il a enseigné les mêmes valeurs à l’homme. »

    Le Messie Promis (a.s.) en citant cet incident a différencié la promesse de l’avertissement.

    Il ajoute : « Selon le Coran et les hadiths, les hypocrites, dans leur bassesse, ont calomnié ‘Aisha. Certains compagnons, simples d’esprit, leur ont emboîté le pas. »

    Ils ne souhaitaient pas fomenter le trouble et ont été victimes de leur naïveté.

    « Un de ces compagnons prenait deux repas, quotidiennement, à la table d’Abou Bakr. Suite à son erreur, Abou Bakr a juré et émis l’avertissement qu’il ne lui offrirait plus rien à manger à l’avenir. Sur ce, le verset a été révélé :   

    وَلْيَعْفُوا وَلْيَصْفَحُوا أَلَا تُحِبُّونَ أَنْ يَغْفِرَ اللَّهُ لَكُمْ وَاللَّهُ غَفُورٌ رَحِيمٌ

    « Qu’ils pardonnent et montrent de la tolérance. Ne désirez-vous pas qu’Allāh vous pardonne ? Et Allāh est Très-Pardonnant, Miséricordieux. »

    Abou Bakr a brisé cette promesse et lui a offert son repas comme à l’accoutumée. »

    Le Messie Promis (a.s.) a ici résolu un problème. Il explique : « Annuler une menace qu’on a formulée fait partie des excellences morales. Si par exemple l’on a promis de frapper cinquante fois son domestique, lui pardonner suite à son repentir fait partie de la Sounnah de l’Islam. Ce sera là une manière de copier les qualités d’Allah. Or, l’on ne peut briser sa promesse car l’on aura des comptes à rendre à ce propos. Mais cela n’est pas le cas pour une menace.

    L’on fait une promesse en tenant en compte tous les aspects positifs et négatifs et il est nécessaire de la respecter. L’on aura des comptes à rendre ou des amendes à payer si l’on brise sa promesse.

    Le recueil du Sahih d’Al-Boukhari évoque la calomnie portée contre ‘Aisha. Je présente ces détails étant donné l’importance de cet incident. ‘Aisha (r.a.) relate : « Chaque fois que le messager d’Allah (s.a.w.) avait l’intention de partir en voyage, il tirait au sort parmi ses femmes et il prenait avec lui celle sur laquelle le sort était tombé. Il a tiré au sort parmi nous avant de partir au combat. Le sort est tombé sur moi et je l’ai accompagné. À l’époque le commandement sur le port du voile avait été révélé. J’ai été transportée [à dos d’un chameau] dans mon howdah (palanquin) et on me descendait de la monture [alors que je me trouvais à l’intérieur]. Nous avons poursuivi notre voyage et le messager d’Allah (s.a.w.) a terminé sa Ghazwa et il est retourné. Lorsque nous nous sommes approchés de la ville de Médine, il a annoncé la nuit qu’il était l’heure de partir. Quand on a annoncé la nouvelle du départ, je me suis levée et je suis partie avant l’armée.

    Après avoir terminé un appel de la nature, je suis retournée vers ma monture. J’ai alors placé ma main sur ma gorge et j’ai constaté qu’il me manquait mon collier de perles de Zifar. Je suis retournée le chercher et ma quête m’a retenue. (Entre-temps) les gens qui me portaient sur mon chameau sont venus et ont pris mon howdah et l’ont mis sur mon chameau car ils croyaient que j’étais dedans. À cette époque, les femmes étaient légères, car elles ne grossissaient pas et la chair ne couvrait pas leur corps en abondance, car elles ne mangeaient que peu de nourriture. Les chameliers ont ignoré la légèreté du howdah tout en le portant ; et à cette époque j’étais encore une jeune fille. Ils ont fait avancer le chameau et ils sont tous partis (avec lui). J’ai retrouvé mon collier après le départ de l’armée. Ensuite, je suis retournée à leur emplacement pour ne trouver personne. J’ai décidé de rebrousser chemin à l’endroit où j’étais campée, pensant qu’ils ne me trouveront pas et reviendront me chercher. Toute assise je me suis assoupie et endormie. Safwan bin Al-Muattal As-Sulami Adh-Dhakwani était derrière l’armée. (Il était l’arrière-garde et passait derrière pour voir si on n’avait rien oublié.) Lorsqu’il est arrivé dans mon camp dans la matinée, il a vu la silhouette d’une personne endormie et il m’a reconnue étant donné qu’il m’avait vue avant [la révélation du] commandement sur le port du voile. Je me suis réveillée quand il a récité « Inna li l-lahi wa inna ilaihi raji’oun » dès qu’il m’a reconnue.

    Il descendit de son chameau et le fit agenouiller et je suis montée sur l’animal. Il a pris les rênes et nous sommes partis. Nous avons rejoint l’armée quand elle était à l’arrêt pour une pause. (Suite à l’événement), certains ont été voués à la destruction. (C’est-à-dire certains ont commencé à calomnier ‘Aisha). ‘Abdoullah bin Oubayy bin Saloul était l’auteur de cette calomnie.

    Après notre retour à Médine, je suis tombée malade pendant un mois. Les gens répandaient la calomnie. Mais j’avais un doute car durant ma maladie le messager d’Allah (s.a.w.) ne faisait pas montre de la même gentillesse que [celle qu’il montrait] quand je souffrais généralement. »

    C’est-à-dire, la rumeur s’est répandue et l’on a calomnié ‘Aisha. L’affaire est arrivée jusqu’aux oreilles du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Dès lors, celui-ci n’était plus aussi prévenant que dans le passé à l’égard d’Aisha.

    Le messager d’Allah (s.a.w.) entrait, saluait et demandait : « Comment va-t-elle ? » J’ignorais tout de cette calomnie (jusqu’à ce que je me suis enquise auprès de mes parents). Je n’ai découvert la calomnie que lorsque je suis sortie après ma convalescence. Je suis partie avec Oumm Mistah à Al-Manasi, où nous avions l’habitude de répondre à l’appel de la nature. Nous ne sortions que la nuit et c’était avant que nous ayons des toilettes près de nos maisons. »

    À l’époque les gens se soulageaient en plein air. Les femmes sortaient la nuit, quand il faisait noir.

    « À l’instar des Arabes du passé, nous partions [loin de nos maisons] en plein air pour nous soulager. Ainsi, Oumm Mistah, fille d’Abou Rouhm et moi-même étions en cours de route quand elle a trébuché en marchant sur son voile. Elle s’est exclamée : « Qu’il soit détruit ce Mistah ! » J’ai demandé : « Tes paroles sont dures ! Maudis-tu quelqu’un qui a pris part à la bataille de Badr ? » Sur ce, elle a commenté : « Ô fille naïve ! N’as-tu pas entendu la calomnie colportée par les gens ? » Puis elle me l’a racontée. Mon malaise s’est aggravé et lorsque je suis rentrée, le Messager d’Allah (s.a.w.) est venu chez moi et après m’avoir salué il a dit : « Comment vas-tu ? » J’ai répondu : « Donnez-moi la permission de partir chez mes parents. » Je voulais être sûr de la nouvelle par leur intermédiaire. Le Prophète d’Allah m’a permis de partir et j’ai demandé à ma mère : « De quoi parle-t-on alors ? » Elle a répondu : « Ô ma fille ! Ne t’inquiète pas. Toute femme charmante aimée de son mari et qui a des co-épouses est calomniée. » J’ai répondu : « Saint est Allah ! Est-ce que les gens parlent vraiment de cette façon ? » J’ai continué à pleurer cette nuit jusqu’à l’aube, je ne pouvais ni arrêter de pleurer, ni dormir. Lorsque la révélation divine a tardé, le messager d’Allah (s.a.w.) a appelé ʻAli bin Abi Talib et Ousama bin Zaid pour les consulter sur le divorce. »

    En raison de l’amour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour ses épouses, Ousama bin Zaid a dit : « Ô messager d’Allah ! Elle est votre femme et nous n’avons vu que le bien chez elle. »

    ‘Ali bin Abi Talib, qui était plus irascible, a déclaré quant à lui : « Ô messager d’Allah (s.a.w.) ! Allah ne vous met pas en difficulté. D’ailleurs il y a beaucoup d’autres femmes. Mais demandez à sa servante qui vous dira la vérité. »

    Sur ce, le messager d’Allah (s.a.w.) a appelé Barira et lui a demandé : « As-tu déjà vu de quelque chose de suspect chez Aisha ? » Barira lui a répondu : « Par Allah ! Rien de la sorte. Je jure par Celui Qui vous a envoyé avec la vérité ! Son seul défaut est qu’elle est une jeune fille insouciante et qui s’endort [souvent], en laissant la pâte exposée aux chèvres domestiques qui viennent la manger. »

    C’est-à-dire, elle n’a pas de vice : sa seule faiblesse est qu’elle s’endort [souvent].

    Ce jour-là, le messager d’Allah (s.a.w.) du haut de sa chaire, s’est plaint d’Abdoullah bin Ubayy bin Saloul devant ses compagnons, en disant: « Ô musulmans! Qui me soulagera de cet homme qui m’a blessée en s’attaquant à ma femme ? Par Allah, je n’ai vu que le bien en elle. Et ils ont blâmé un homme dont je ne connais rien d’autre que le bien. Il ne rentrait jamais chez moi, sauf en ma compagnie. » Sa’d bin Mou’adh, s’est levé et a dit : « Ô messager d’Allah (s.a.w.) ! Je vous vengerai. S’il appartient à la tribu d’Al-Aws, je lui trancherai la tête, et s’il vient de nos frères, c’est-à-dire d’Al-Khazraj, alors sachez que nous exécuterons votre commande. » Sur ce, Sa’d Bin ‘Oubadah, le chef d’Al-Khazraj, s’est levé. Il était un brave homme mais la fierté de sa tribu l’avait enflammé. Il a dit : « Par Allah, tu as menti ! Tu ne voudras pas le tuer et tu ne vas pas le faire ! »

    Une dispute a éclaté.

    Ousayd bin Houdayr dit à Sa’d bin ‘Oubada : « Par Allah ! Tu es un menteur ! Nous allons certainement le tuer. Tu es un hypocrite qui dispute pour le compte des hypocrites ! »

    Les membres des deux tribus d’Al-Aus et d’Al Khazraj étaient tellement excités qu’ils étaient sur le point de se battre. Le Messager d’Allah (s.a.w.) se tenait sur sa chaire. Il en est descendu et les a calmés jusqu’à ce qu’ils se taisent et lui aussi.

    ‘Aisha ajoute dans ce long récit d’Al-Boukhari : « Ce jour-là, j’ai continué à pleurer et je ne pouvais pas dormir. Au matin, mes parents étaient avec moi et j’ai pleuré pendant deux nuits et une journée pensant que mon foie éclaterait à cause des larmes. Mes parents étaient assis avec moi et je pleurais, quand une femme Ansarie m’a demandé l’autorisation d’entrer. Je lui ai permis de le faire. Elle s’est assise et a commencé à pleurer avec moi.

    Pendant que nous étions dans cet état, le messager d’Allah (s.a.w.) est venu et s’est assis. Or, il ne s’était jamais assis à côté de moi depuis le jour de la calomnie : il venait et demandait aux autres comment je me portais.

    Un mois s’était écoulé depuis la calomnie et il ne s’était pas assis à côté de moi. Il n’avait reçu aucune révélation divine concernant mon cas. L’Envoyé d’Allah a récité le Tashah-houd puis a dit : « Ô ‘Aisha ! J’ai entendu cette nouvelle à propos de toi. » C’était la première fois que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) me parlait à ce propos.

    Il a ajouté : « Si tu es innocente, bientôt Allah le révélera. Si tu as commis un péché, repens-toi et pardon à Allah. Si l’on avoue ses péchés et demande pardon à Allah, Il fait preuve de clémence. » Lorsque le messager d’Allah a terminé son discours, mes larmes ont cessé de couler complètement. J’ai dit à mon père : « Répondez au messager d’Allah (s.a.w.) en mon nom. » Mon père a dit : « Par Allah, je ne sais pas quoi dire au messager d’Allah (s.a.w.) ! ». Puis j’ai dit à ma mère : « Répondez en mon nom au messager d’Allah (s.a.w.) ! » Elle a déclaré : « Par Allah, je ne sais pas quoi dire au messager d’Allah (s.a.w.) ! »

    Malgré ma jeunesse et mon ignorance du Coran, j’ai déclaré : « Par Allah ! Je sais que vous avez entendu des propos diffamatoires qui se sont implantés dans vos esprits et vous croyez que c’est vrai !

    Si je vous dis que je suis innocente, vous ne me croirez pas. Allah sait que je suis innocente. Il y a eu tant de rumeurs à ce sujet qu’on ne me croirait pas ! Si j’avoue [être coupable] vous me croirez sûrement tandis qu’Allah sait que je suis innocente. Par Allah, mon cas ressemble à celui du père de Joseph qui a dit aux frères de Joseph : « Aussi, je ferai preuve d’une patience bienséante. Et c’est seulement Allāh dont l’aide doit être invoquée contre ce que vous affirmez. » Puis je me suis éloignée, retournant vers mon lit, tout en espérant qu’Allah dévoilerait mon innocence. Mais, par Allah, je n’ai jamais cru qu’Allah révélerait des versets à mon propos car je me considérais trop indigne pour être mentionnée dans le Coran. Mais j’espérais que le Messager d’Allah (s.a.w.) ferait un songe dans lequel Allah prouverait mon innocence. Or, par Allah, avant que le messager d’Allah (s.a.w.) n’ait quitté son siège et avant que les membres de la famille ne soient partis, il a reçu une révélation. Il passait, en ces moments-là, dans un état très pénible. La sueur coulait de son corps comme des perles même par un jour d’hiver.

    Quand il est sorti de cet état, il s’est levé en souriant et sa première phrase était : « Ô ‘Aisha ! Allah t’a innocentée ! » Puis ma mère m’a dit : « Lève-toi et remercie le messager d’Allah (s.a.w.) ! » J’ai répondu : « Par Allah, je n’irai pas vers lui. Je ne remercierai personne autre excepté Allah. »

    Allah avait en effet révélé ces versets : « En vérité, ceux qui inventèrent le mensonge sont un groupe de parmi vous. »

    Après la révélation de ces versets Abou Bakr, qui subvenait aux dépenses de Mistah bin Uthatha en raison de sa relation avec lui, a déclaré : « Par Allah, je ne donnerai plus jamais un sou à Mistah bin Uthatha après ses calomnies sur Aisha ! » Puis Allah a révélé : « Et que ceux d’entre vous qui possèdent des moyens et de l’abondance ne jurent pas qu’ils ne donneront point aux parents proches et aux nécessiteux, et à ceux qui ont émigré pour la cause d’Allāh. Qu’ils pardonnent et montrent de la tolérance. Ne désirez-vous pas qu’Allāh vous pardonne ? Et Allāh est Très-Pardonnant, Miséricordieux. » (24 : 22)

    Abou Bakr As-Siddiq a déclaré : « Oui, par Allah, je souhaite qu’Allah me pardonne. » Il a recommencé à subvenir aux besoins de Mistah. »

    ‘Aisha ajoute : « Le messager d’Allah (s.a.w.) a également interrogé Zainab Bint Jahsh (c’est-à-dire sa femme) sur mon cas. « Que sais-tu d’Aisha d’après tes observations ? » Elle a répondu : « Ô messager d’Allah (s.a.w.) ! Je m’abstiens de dire ce que je n’ai pas entendu ou vu. ‘Aisha est chaste selon moi. »

    Parmi les épouses du Prophète (s.a.w.), Zainab était mon égale. Mais Allah l’a sauvée de ce mal en raison de sa piété. Sa sœur, Hamna Bint Jahsh, a commencé à arguer en sa faveur et elle a connu le même de sort ceux qui ont été détruits. » C’est-à-dire qu’elle était parmi les calomniateurs et elle s’est ruinée.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb a évoqué dans son livre Sirat-Khataman-Nabiyyine le même incident que j’ai tiré d’Al-Boukhari en présentant des points supplémentaires.

    ‘Aisha rapporte : « Lorsque le compagnon [Safwan] a récité Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun je me suis réveillée. Dès que je l’ai vu je me suis couvert le visage car le commandement sur le voile avait été d’ores et déjà révélé. Par Allah, il n’a pas prononcé un seul mot hormis cette formule. Ensuite il a amené son chameau tout près de moi et l’a fait asseoir à mes côtés. Et il posa ses pieds sur les deux genoux du chameau, afin qu’il ne puisse pas subitement se relever. Je suis montée sur l’animal. »

    ‘Aisha avait une très grande considération pour la révélation envoyée par Allah à son sujet : elle n’avait jamais pensé que cela aurait été possible.

    Il s’agit d’un épisode important : une accusation grave a été portée à l’encontre de la famille du Saint Prophète (s.a.w.). ‘Aisha (r.a.) avait un statut important et cela était également dû au fait que le Saint Prophète (s.a.w.) avait déclaré qu’il recevait plus de révélations dans la chambre d’Aisha (r.a.). La sourate Al-Nour offre des directives détaillées au sujet de la réaction des croyants contre ces accusateurs : dix à onze versets complets couvrent ce sujet. Le Mouslih Maw’oud explique le verset suivant cité par ‘Aisha :

    إِنَّ الَّذِينَ جَاءُوا بِالْإِفْكِ عُصْبَةٌ مِنْكُمْ لَا تَحْسَبُوهُ شَرًّا لَكُمْ بَلْ هُوَ خَيْرٌ لَكُمْ لِكُلِّ امْرِئٍ مِنْهُمْ مَا اكْتَسَبَ مِنَ الْإِثْمِ وَالَّذِي تَوَلَّى كِبْرَهُ مِنْهُمْ لَهُ عَذَابٌ عَظِيمٌ

    « En vérité, ceux qui inventèrent le mensonge sont un groupe de parmi vous. Ne croyez pas que ce soit une mauvaise chose pour vous ; au contraire, c’est un bien pour vous. Chacun d’entre eux aura sa part de ce qu’il s’est acquis du péché et celui d’entre eux qui y a joué le rôle principal recevra un très grand châtiment. »

    Les versets suivants évoquent l’affaire en détail. Faisant le récapitulatif de ce verset Hazrat Mouslih Maw’oud explique : « Lorsqu’ils arrivèrent à Médine, Abdoullah bin Oubayy bin Saloul et ses amis avaient répandu la rumeur qu’Aisha (r.a.) était restée intentionnellement en arrière (que Dieu nous en protège) et qu’elle avait une relation avec Safwan, qui l’avait fait voyager sur son chameau. Cette rumeur a pris une telle ampleur que certains compagnons naïfs y ont crue, tels que Hassan bin Thabit, Mistah bin Uthatha ainsi que Hamnah bint Jahsh, qui était la belle-sœur du Saint Prophète (s.a.w.). »

    ‘Aisha (r.a.) a été grandement affectée par cet événement. Très jeune, elle s’était perdue et s’est retrouvée seule dans un lieu désolé et terrifiant. À son arrivée à Médine, elle tomba malade en raison du choc. Cette solitude a aussi été l’une des causes de sa maladie. D’autre part les hypocrites répandaient de fausses rumeurs à son sujet, qui arrivèrent finalement jusqu’aux oreilles du Saint Prophète (s.a.w.). Voyant l’état de santé d’Aisha (r.a.), il ne pouvait pas lui en parler directement. Il ne lui demanda rien sur ce que colportaient les hypocrites à son sujet. Les rumeurs prenaient de l’ampleur. Aisha (r.a.) déclara : « Je m’étonnais de voir que lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) rentrait à la maison, il n’avait pas bonne mine, et de plus il ne m’adressait pas la parole. » Il était très inquiet.

    Elle ajoute : « Il partait après avoir pris de mes nouvelles auprès des autres. Un jour, après avoir obtenu l’autorisation du Saint Prophète (s.a.w.), je suis partie chez mes parents. »

    Il y a eu l’incident qui s’est passé lorsqu’elle est partie se soulager en compagnie d’un membre de sa famille.

    « En mentionnant le nom de son fils Mistah, elle s’exclama : « Qu’il soit maudit ! » Sur ce, ‘Aisha lui demanda la raison de ses imprécations. Elle répondit : « Pourquoi ne pas le maudire ? Ignores-tu les rumeurs qu’il répand à ton sujet ? » 

    Le Mouslih Maw’oud (r.a.) ajoute : « Il semblerait que cette femme cherchait un moyen de faire parvenir ces rumeurs à Aisha (r.a.), qui n’en savait rien. Lorsqu’elle eut vent de cela, elle en fut très attristée et elle retourna chez elle. » Comme elle l’a mentionné avant, elle était déjà très faible et par la suite elle est devenue encore plus malade.

    Ensuite il écrit : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait ensuite réuni ‘Oumar (r.a.), ‘Ali (r.a.), et Ousama bin Zaid (r.a.) afin de leur demander des conseils. ‘Oumar (r.a.) et Ousama bin Zaid (r.a.) dirent tous les deux qu’il s’agissait de rumeurs propagées par des hypocrites : elles étaient totalement infondées. Mais ‘Ali (r.a.), qui avait un tempérament trempé, déclara : « Que cela s’avère fondé ou non, vous devriez cesser toute relation avec une femme qui a fait l’objet de telles accusations. » Et il ajouta : « Interrogez sa servante. Elle vous dira s’il y a quelque chose de suspect. » Le Saint Prophète (s.a.w.) interrogea Barira, la servante d’Aisha (r.a.) : « Connais-tu un vice chez ‘Aisha ? » Elle répondit : « Elle ne possède aucun défaut, excepté le fait qu’elle s’endort en raison de son jeune âge… » et elle mentionna la même anecdote. 

    Ensuite le Mouslih Maw’oud écrit : « Le Saint Prophète (s.a.w.) sortit et réunit les compagnons, puis s’exclama : « Quelqu’un me protègera-t-il de cet homme qui m’a causé tant de peine ? » Il faisait référence à ‘Abdoullah bin Oubayy bin Saloul. Sa’d bin Mu’adhra, le chef de la tribu de Aws, se leva et déclara : « Ô Prophète d’Allah, si cet homme fait partie de notre tribu, nous sommes prêts à le tuer. S’il fait partie de la tribu des Khazraj, nous le tuerons quand même. »

    Le Mouslih Maw’oud (r.a.) ajoute : « Satan cherche constamment l’occasion pour créer le désordre. Il n’a pas raté celle-là. Les membres de la tribu des Khazraj ignoraient à quel point ces rumeurs avaient blessé le Saint Prophète (s.a.w.). Lorsque Sa’d bin Mu’adh a fait sa proposition, les autres tribus se sont mises en colère.

    Sa’d bin ‘Oubadah se mit debout et dit à Sa’ad bin Mu’adh : « Tu ne peux pas tuer l’un des nôtres. Tu n’en as pas la force ! » D’autres compagnons se levèrent et dirent qu’ils tueront cet homme et que personne ne peut les en empêcher.  Le Mouslih Maw’oud (r.a.) continue : « Ces disputes ne se limitèrent pas qu’aux simples paroles. Les gens de Khazraj dégainèrent leurs épées pour livrer combat. Le Saint Prophète (s.a.w.) eut beaucoup de mal à les calmer. » Les hommes d’Aws proclamaient qu’ils tueraient celui qui a causé du tort au Saint Prophète (s.a.w.). Ceux de Khazraj disaient que les Aws n’étaient pas sincères dans leur déclaration car ils savaient que cet homme faisait partie de la tribu des Khazraj. Il est également vrai que les deux tribus aimaient le Saint Prophète (s.a.w.), mais Satan sema la zizanie [entre elles]. Le Mouslih Maw’oud (r.a.) continue : « Au vu des circonstances, l’on peut facilement imaginer la précarité de la situation. D’une part le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était très attristé, et d’autre part les musulmans étaient sur le point de s’affronter avec des épées. » Parfois Satan engendre ce genre de situations même parmi les pieux.

    Ensuite le Mouslih Maw’oud (r.a.) cite le même récit d’Aisha (r.a.). Questionnée à ce sujet, elle répondit : « Je mentirai si j’accepte ces accusations et si j’affirme que je suis entièrement innocente, vous ne me croirez pas. En ce cas je vous présente la réponse du père de Joseph : « Aussi, je ferai preuve d’une patience bienséante. Et c’est seulement Allāh dont l’aide doit être invoquée contre ce que vous affirmez. »

    ‘Aisha (r.a.) a ajouté : « Je me suis levée et je suis ensuite partie m’allonger sur mon lit. » Ensuite le verset que j’ai cité avant a été révélé, mentionnant que ceux qui ont proféré de graves mensonges sont un groupe de parmi les musulmans, mais ne considérez pas cela comme néfaste pour vous. Cela sera au contraire bénéfique, car grâce à ces accusations, le châtiment des accusateurs a été rapidement révélé. Les musulmans ont reçu un enseignement empli de sagesse. Chacun d’entre eux aura sa part de ce qu’il s’est acquis du péché et celui d’entre eux qui y a joué le rôle principal recevra un très grand châtiment.

    Après cette révélation, le visage du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’illumina. ‘Aisha (r.a.) déclara que sa mère lui demanda de remercier le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), mais elle répondit qu’elle ne remercierait qu’Allah.

    Le Mouslih Maw’oud (r.a.) explique dans un de ses sermons, que trois des accusateurs avaient été fouettés, dont Hassan bin Thabit, qui était le grand poète du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et Mistah, qui était le cousin d’Abou Bakr (r.a.). Il était si pauvre qu’il résidait dans la maison de celui-ci et mangeait à sa table. Abou Bakr (r.a.) lui achetait même des vêtements. Le troisième condamné était une femme. Ce châtiment est également rapporté dans le Sunan Abi Daoud. Certains pensent qu’ils ont été châtiés, d’autres croient le contraire. Qu’ils aient été punis ou non, Allah l’Exalté a pardonné à ce compagnon. Il a obtenu le châtiment d’ici-bas et comme je l’ai mentionné, il avait participé aux autres batailles. Mistah avait participé à la bataille de Badr et jouissait d’un grand statut. Allah l’Exalté lui a donné une bonne fin et a maintenu son statut. Qu’Allah exalte continuellement son rang.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Valeureux compagnons de Badr https://islam-ahmadiyya.org/valeureux-compagnons-de-badr/ Wed, 12 Dec 2018 10:34:11 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/valeureux-compagnons-de-badr/ Dans son sermon du 07 décembre 2018, Sa Sainteté le Calife a mentionné d'autres nobles Compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ayant participé à la bataille de Badr.

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  •  Sermon du vendredi 07 décembre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Le premier compagnon que j’évoquerai aujourd’hui s’appelle ‘Ubayd Bin Zayd al-Ansari. Il appartenait à la tribu des Banou ‘Ajlan et avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Le père de Mu’adh Bin Rifa’ rapporte : « Mon frère Khallad Bin Rafi’ et moi-même sommes montés sur un chameau faible et boiteux pour accompagner le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à Badr. ‘Ubayd Bin Zayd nous avait accompagnés. Quand nous sommes arrivés à un lieu situé avant Rawha, notre chameau s’est assis. J’ai prié : « Ô Allah ! Si Tu nous fais retourner à Médine [sur ce chameau], nous le sacrifierons. » Nous étions dans cette condition quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est passé à côté de nous. Il nous a demandés : « Qu’est-ce qui vous arrive ? » Nous lui avons tout raconté. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est arrêté. Il a fait ses ablutions, ensuite il a placé sa salive dans l’eau qui restait. Suivant ses directives nous avons ouvert la bouche du chameau et y avons mis un peu de cette eau. Nous en avons mis sur sa tête, son cou, ses épaules, sa bosse, son dos et sa queue. Ensuite le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prié : « Ô Allah ! Transporte sur ce chameau Rafi’ et Khallad. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est parti et nous lui avons emboîté le pas. Nous l’avons rattrapé au lieu-dit Mansaf et notre chameau était le premier de la caravane. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a souri lorsqu’il nous a vus. Nous avons avancé jusqu’à Badr. En retournant de Badr lorsque nous sommes arrivés à Mousalla, le chameau s’est assis de nouveau. Mon frère l’a égorgé et a distribué sa viande en aumône. »

    ‘Ubayd Bin Zayd les avait accompagnés.

    Zahir Bin Haram Al-Ashja’i est un autre compagnon ayant participé à la bataille de Badr. Il appartenait à la tribu Ashja’a et avait accompagné le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à Badr. Anas Bin Malik relate que Zahir était un brave homme de la campagne. Il présentait au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) des cadeaux de la campagne. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui offrait des biens lorsqu’il rentrait chez lui. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) disait : « Zahir est notre ami de la campagne et nous sommes ses amis de la ville. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’aimait. Zahir n’était pas très beau. Un jour alors qu’il vendait ses produits dans le marché, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est passé par là et l’a serré dans ses bras par-derrière. Selon un récit le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait posé ses mains sur ses yeux par-derrière et Zahir ne pouvait le voir. Il a demandé qui c’était et qu’on le laisse tranquille. Lorsqu’il s’est tourné il a reconnu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) [par-dessus son épaule]. Sur ce il a frotté son dos sur la poitrine du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci a dit en plaisantant : « Qui achètera cet esclave ? » Zahir a répliqué : « Ô Envoyé d’Allah vous allez faire de la perte en me vendant ! Qui voudra bien m’acheter ? » Sur ce le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répliqué : « Aux yeux d’Allah, tu n’es pas un produit déficitaire. » Ou il a dit : « Aux yeux d’Allah tu as une grande valeur. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a lui aussi évoqué cette affection du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il raconte : « Le Saint Prophète(s.a.w.) passait dans le marché quand il vit un musulman, qui n’était pas très beau, transportant une lourde charge par un jour torride. Il était couvert de sueur et de poussière. Le Saint Prophète(s.a.w.) s’approcha doucement de lui par-derrière et, comme font parfois les enfants par jeu, il couvrit de ses mains les yeux de l’homme, attendant qu’il devine qui il était. L’homme en palpant ses mains moelleuses comprit qu’il s’agissait du Saint Prophète(s.a.w.). Par amour, il frotta son corps couvert de poussière et de sueur contre les vêtements du Prophète(s.a.w.). Celui-ci souriait et dit : « Je possède un esclave ! Quelqu’un voudra-t-il l’acheter ? » L’homme répondit : « Ô messager d’Allah(s.a.w.) ! Personne au monde ne sera prêt à m’acheter. » Le Prophète(s.a.w.) dit : « Non ! Non ! Tu ne dois pas dire cela. Tu vaux très cher aux yeux de Dieu ».

    Ces personnes ont profité de ces sublimes expressions d’amour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait déclaré : « Chaque citadin a un ami de la campagne. Zahir Bin Haram est l’ami campagnard de la famille du Prophète. »

    Plus tard, Zahir Bin Haram s’est établi à Koufa.

    Zayd Bin al-Khattab est le prochain compagnon que j’évoquerai. Il était le frère aîné d’Oumar Bin Al-Khattab et avait accepté l’islam avant celui-ci. Il était aussi parmi les premiers émigrants. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ohoud, et du fossé, ainsi qu’à Houdaybiya, à la Bai’ah de Ridwan ; en somme, à toutes les batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci avait établi un lien de fraternité entre Zayd Bin Al-Khattab et Mu’an Bin Adi. Tous les deux sont tombés en martyrs lors de la bataille de Yamama.

    Lors de la bataille d’Ouhoud, ‘Oumar a demandé, au nom de Dieu, à Zayd, son frère aîné, de porter sa cotte de mailles. Zayd l’a fait pendant quelque temps lors de la bataille et l’a ensuite enlevé. Quand Oumar lui en a demandé la raison, Zayd a répondu : « Je souhaite comme toi tomber en martyr. » Tous les deux ont laissé l’armure.

    Zayd Bin al-Khattab relate que lors du dernier pèlerinage le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Traitez bien vos esclaves. Traitez bien vos esclaves. Nourrissez-les de ce que vous consommez. Vêtez-les de ce que vous portez. Et s’ils commettent une faute que vous ne pouvez pardonner, vendez-les, ô serviteurs de Dieu, et ne les punissez pas. »

    Quand les musulmans ont battu en retraite lors de la bataille de Yamama, Zayd Bin al-Khattab a prié à haute voix : « Ô Allah ! Je te demande pardon pour la fuite de mes compagnons. Je me disculpe, à Tes yeux, des actions de Musaylama al-Kadhdhâb et Muhaqama Bin Tufayl. » Ensuite, il prit l’étendard des musulmans, avança fermement dans la direction de l’ennemi et se battit vaillamment tant et si bien qu’il tomba en martyr.

    Après son martyre, ‘Oumar pria : « Ô Allah, fais miséricorde à Zayd ! Mon frère m’a dépassé dans l’accomplissement de deux bonnes œuvres. Il a accepté l’islam avant moi et il est tombé en martyr avant moi. »

    Selon un récit, ‘Oumar entendit Mutamim Bin Nuwayra réciter une élégie après la mort de son frère Malik Bin Nuwayra. ‘Oumar déclara : « Si j’étais aussi bon poète que toi j’aurais composé des vers tout aussi touchants que les tiens en hommage à mon frère. » Mutamim Bin Nuwayra répondit : « Si mon frère avait quitté le monde à la manière du vôtre, je n’aurais jamais exprimé ma tristesse. »

    ‘Oumar répondit : « Avant toi, personne ne m’a présenté pareilles condoléances ! »

    Il existe d’autres détails à propos de ce récit. ‘Oumar dit à Mutamim Bin Nuwayra : « Tu es fort triste après la mort de ton frère. »

    Mutamim Bin Nuwayra indiqua dans la direction d’un de ses yeux et dit : « J’ai perdu cet œil dans cette tristesse. J’ai tellement pleuré avec le bon œil que l’œil borgne a aussi pleuré en soutien. »

    ‘Oumar commenta : « Personne d’autre n’a jamais ainsi exprimé sa tristesse suite au décès d’un proche ! Allah aie pitié de Zayd Bin Al-Khattab ! Si j’étais à même de composer des vers j’aurai exprimé ma tristesse comme toi. »

    Mutamim Bin Nuwayra répondit : « Ô Emir des croyants ! Si mon frère était tombé en martyr lors de la bataille de Yamama comme le vôtre, je n’aurais jamais pleuré sa mort ! »

    Cette parole toucha le cœur d’Oumar et il fut satisfait du sort de son frère, lui qui était très triste de la séparation. Il disait : « Quand soufflait la brise du matin je sentais le parfum de Zayd. »

    Rijal Bin Ounfawa, l’un des compagnons de Musaylama le menteur, a été tué par Zayd.

    Selon un récit Rijal Bin Ounfawa se nommait aussi Nihar. Il avait embrassé l’islam, avait émigré et était un Qari (lecteur) du Coran. Par la suite il s’était joint à Musaylama.

    D’où l’importance de toujours prier pour qu’on ait une bonne fin.

    Rijal Bin Ounfawa dit [Musaylama] : « J’ai entendu que Mohammad (s.a.w.) t’avait offert une part de sa Noubouwwah (son prophétat). »

    Rijal était la plus grande source d’égarement de la tribu des Banou Hounayfa.

    Abou Hourayra relate qu’il était assis en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avec une délégation. Rijal Bin Ounfawa était aussi présent. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dit : « L’un des vôtres sera au fond du feu et causera l’égarement d’une nation. »

    « Rijal Bin Ounfawa et moi-même n’étions pas égarés, dit Abou Hourayra. J’étais resté inquiet à ce propos jusqu’au moment où Rijal Bin Ounfawa se fût joint à Musaylama et eût témoigné en faveur de sa Noubouwwah. »

    Rijal Bin Ounfawa fut tué lors de la bataille de Yamama par Zayd Bin al-Khattab.

    Zayd bin al-Khattab tomba en martyr entre les mains d’Abou Maryam Al-Hanafi. Un jour, alors qu’Abou Maryam avait déjà accepté l’islam, ‘Oumar lui demanda : « Avais-tu assassiné Zayd ? » Il répondit à Oumar : « Ô Emir des Croyants, Allah l’Exalté a honoré Zayd de par mes mains, et ne m’a pas déshonoré par les siens. » ‘Oumar demanda à Abou Maryam : « Selon toi, lors de la bataille de Yamama, combien de tes hommes les musulmans avaient-ils tués ? » Abou Maryam répondit : « Mille quatre cents ou un peu plus. » ‘Oumar répondit : « Ces morts ont connu une mauvaise fin. » Abou Maryam de dire : « Toutes les louanges appartiennent à Allah l’Exalté qui m’a épargné et qui m’a permis d’accepter la religion qu’Il a choisie pour Son Prophète et pour les musulmans ! » ‘Oumar se réjouit de cette réponse d’Abou Maryam. Abou Maryam fut par la suite nommé juge de Bassora.

    Le prochain compagnon dont je vais faire mention est ‘Oubada Bin Khashkhâsh. Waqidi affirme qu’Oubada Bin Khashkhâsh s’appelait ‘Oubada bin Hassas, alors que selon Ibn Minda il s’appelait ‘Oubada Bin Khashkhâsh al-Ambari. Il appartenait à la tribu des Bali. Il était le cousin paternel et maternel de Mujzar Bin Zayd. Il était l’allié des Banou Sâlim. ‘Oubada Bin Khashkhâsh avait participé à la bataille de Badr ; il avait emprisonné Qays bin Saiq lors de cette bataille. ‘Oubada Bin Khashkhâsh décéda lors de la bataille d’Ouhoud. Il fut enterré dans une même tombe avec Nou’man Bin Malik et Mujzar Bin Ziyad.

    Le prochain compagnon dont je fais mention s’appelle ‘Abdullah bin Jad. Son père s’appelait Jad Bin Qays et son nom d’emprunt était Abou Wahab. Il appartenait au clan de Banou Salma des Ansar. Muâdh bin Jabal était son frère du côté de sa mère. ‘Abdullah bin Jad avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud.

    Lors de la bataille de Tabouk, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait dit à Abou Wahab, qui était le père d’Abdullah bin Jad : « Abou Wahab, ne vas-tu pas sortir cette année avec nous pour faire la guerre ? » Abou Wahab répondit : « Veuillez m’en excuser, ne m’éprouvez pas. » Il a avancé un prétexte assez étonnant devant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il dit : « Mon peuple sait que je suis un grand admirateur des femmes. Si je regarde celles des Romains, je ne pourrai me contrôler. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se détourna de lui et l’excusa. Voyant qu’il cherchait des prétextes, il lui permit de ne pas participer à la bataille. Lorsqu’il eut connaissance de cela, ‘Abdullah bin Jad vint à la rencontre de son père et lui demanda : « Pourquoi n’as-tu pas répondu favorablement à l’appel du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Par Dieu, tu es le plus riche des Banou Salama, et aujourd’hui tu as l’occasion de participer à cette bataille. Mais tu ne veux pas le faire, et de plus tu n’offres de monture à personne ! »

    Il avança un nouveau prétexte devant son fils, lui dévoilant la vérité : « Ô mon fils, pourquoi veux-tu que j’avance par cette chaleur et dans ces conditions difficiles vers les Romains ?  Par Dieu, même ici à Khourba (là où se trouvaient les demeures des Banou Salama) je ne me sens pas à l’abri des Romains entre les murs de ma maison. » Il avait très peur des Romains : il n’était qu’un peureux. Il ajouta : « Dois-je livrer bataille contre eux ? Ô mon fils j’ai connu de nombreuses circonstances, et elles changent très rapidement. » En entendant cela, ‘Abdullah durcit le ton envers son père, et dit : « Par Dieu, tu es hypocrite, et certainement Allah l’Exalté révélera un verset à ton sujet dans le Saint Coran et tout le monde pourra lire. Allah dévoilera ton hypocrisie ! » Sur ce le père d’Abdullah enleva sa chaussure et la lança sur le visage de son fils. ‘Abdullah partit sans dire un mot. Dans le recueil d’Usud al-Ghâba, on trouve mention de l’hypocrisie de Jad bin Qays. Il avait participé à l’expédition de Houdaybiya, mais n’étais pas présent lorsque les gens ont fait la Bai’ah sur la main du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). On dit qu’il s’était repenti par la suite et qu’il décéda sous le Califat d’Outhman.

    Le prochain compagnon se nomme Harith bin Aus bin Mua’dh : il était le neveu du chef de la tribu des Aus, Sa’d bin Mua’dh. Il avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Il est rapporté qu’il est tombé en martyr lors de la bataille d’Ouhoud à l’âge de 28 ans, mais selon d’autres sources on apprend qu’il n’y est pas tombé en martyr. ‘Aishara a déclaré : « Après la bataille d’Ouhoud, je suis sortie en suivant les pas des gens, lorsque derrière moi j’entendis un bruit. Lorsque je me retournai je vis Sa’d bin Mu’adh aux côtés de son neveu Harith bin Aws qui tenait son bouclier. » Cela démontre qu’il était encore vivant après la bataille d’Ouhoud. Il est rapporté au sujet de Harith qu’il faisait partie du groupe qui avait tué Ka’b bin Ashraf ; il avait été blessé au pied lors de cette attaque, et du sang en coulait. Les compagnons le portèrent jusqu’au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ka’b bin Ashraf faisait partie des chefs de Médine qui avaient signé un pacte avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), mais il avait par la suite essayé de se rebeller, et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ordonna son exécution.

    Dans le Sharh de ‘Oumdat al-Qari on trouve mention de sa blessure. « Mohammad bin Maslama avait attaqué Ka’b bin Ashraf avec d’autres compagnons, et ils l’assassinèrent. L’un des compagnons, Harith bin Aus, reçut un coup d’épée d’un de ses compagnons et il fut blessé. Il fut transporté rapidement à Médine et présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci apposa sa salive sur la blessure de Harith bin Aus, et dès lors il ne souffrit plus. »

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad a évoqué la raison de l’assassinat de Ka’b Bin Ashraf. J’en ai fait mention dans le passé. Je compte maintenant présenter d’autres détails à la lumière des écrits de Hazrat Mirza Bashir Ahmad. Certains faits seront tout de même réitérés ici.

    Bien que Ka’b fût un juif de confession, il ne l’était pas de descendance : il était arabe. Son père, Ashraf, était un homme intelligent et rusé des Banou Nibhan, qui s’étaient établis à Médine : il s’est lié d’amitié avec les Banou Nadir et est devenu leur allié. Ashraf a réussi à amasser un tel pouvoir et une telle influence qu’Abū Rāfi ’bin Abil-Houqaiq, le chef des Banou Nadir, lui a donné sa fille en mariage. De cette union est né Ka’b, qui en grandissant a eu un statut encore plus éminent que celui de son père, tant et si bien que tous les Juifs de l’Arabie l’ont pris pour chef.

    En sus d’être un homme bien bâti et beau, Ka’b était aussi un poète éloquent et un homme très riche. Usant de sa fortune, il maintenait tous les savants et autres personnalités influentes de sa nation sous son contrôle. D’un point de vue moral, il était totalement corrompu, un maître dans l’art des complots et conspirations. Lorsque le Saint Prophète a émigré à Médine, Ka’b bin Ashraf, avec les autres Juifs, a signé le traité entre eux et le Saint Prophète.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad a mentionné une foule de détails. J’en évoquerai certains points, brièvement.

    Ka’b bin Ashraf, avec les autres Juifs, a signé le traité entre eux et le Saint Prophète eu égard à l’amitié mutuelle, la paix, la sécurité et la défense collectives. Or au profond de Ka’b, le feu de la méchanceté et de l’hostilité brûlait. Il avait signé le pacte mais il était un hypocrite et nourrissait de la malveillance. En raison de cette hostilité, il a commencé à s’opposer à l’islam et à son Fondateur à travers des complots et des intrigues. Notons que Ka’b offrait chaque année des sommes importantes aux érudits juifs et aux chefs religieux. Après l’émigration du Saint Prophète, quand lesdits érudits sont venus recueillir leurs allocations annuelles, Ka’b a mentionné le Saint Prophète et s’est enquis à son propos à la lumière des écritures religieuses juives. Les érudits ont répondu qu’il leur semblait être le prophète qui leur avait été promis. Ka’b, très mécontent de cette réponse, les a renvoyés en les traitant de tous les noms ; et il ne leur a pas versé leurs allocations.

    Quand les érudits juifs ont perdu leurs salaires, ils sont revenus voir Ka’b après un certain temps et lui ont dit qu’ils avaient mal interprété les signes et qu’ils avaient découvert qu’en réalité Muhammad n’était pas le prophète promis. Ka’b, satisfait de leur réponse et ayant atteint son but, a rétabli leurs allocations annuelles. En tout cas, il s’agissait simplement d’une opposition religieuse, qui, bien qu’exprimée de manière désagréable, n’était pas condamnable : Ka’b ne méritait pas la condamnation en raison de pareils actes de sa part. Seulement voilà : son opposition allait prendre une forme dangereuse. C’est ainsi qu’après la bataille de Badr, il a commencé à comploter et à fomenter la sédition, mettant ainsi les musulmans en danger. Avant la bataille de Badr, Ka’b croyait que le zèle religieux des musulmans était temporaire et que petit à petit ils se disperseraient et retourneraient à leur religion ancestrale.

    Or quand les musulmans ont triomphé à Badr et que la plupart des chefs des Qurayshites aient été tués, Ka’b est devenu inquiet. Après Badr, il s’est résolu de faire de son mieux pour détruire complètement l’islam. 

    La première expression de sa rancœur et de sa jalousie a été quand la nouvelle de la victoire de Badr est parvenue à Médine. En l’entendant, Ka’b a cru au début qu’elle était fausse. Quand cette nouvelle a été confirmée et que Ka’b a compris que la victoire de Badr avait offert à l’islam une force qui dépassait ses rêves les plus fous, la colère et rage l’ont submergé. Il s’est mis en route immédiatement dans la direction de La Mecque. Une fois sur place, grâce à son éloquence et sa maîtrise de la poésie, il a attisé le feu dans le cœur des Qurayshites. Il a engendré dans leurs cœurs une soif intarissable pour le sang musulman et les a emplis de sentiments de vengeance et d’inimitié. Ayant attisé leur haine Ka’b a emmené les Qurayshites dans la cour de la Ka’bah, leur remettant ses draps dans leurs mains, et il leur a demandé de jurer qu’ils ne se reposeraient pas jusqu’à ce que l’islam et son fondateur n’aient disparu de la face de la terre.

    Après avoir enflammé les esprits à La Mecque, ce fauteur de troubles a voyagé de tribu en tribu dans l’Arabie tout entière, incitant les gens contre les musulmans. Ensuite, il est retourné à Médine et a composé des couplets provocateurs et obscènes à propos des femmes musulmanes. 

    Il n’a pas épargné les femmes de la maison du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et a diffusé ses couplets infamants dans tout le pays. En fin de compte, il a ourdi un complot pour faire assassiner le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il l’a invité dans sa résidence pour un festin, et avec l’aide de quelques jeunes hommes Juifs il a tenté de faire assassiner le Saint Prophète. 

    Par la grâce de Dieu, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait reçu l’information en avance et son plan a échoué. Ainsi, lorsque la situation empira, et qu’il était évident que Ka’b était coupable de la violation du traité, de rébellion, d’incitation à la guerre, de sédition, d’usage de langage vulgaire et de complot pour assassiner le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), celui-ci a déclaré que Ka’b Bin Ashraf était susceptible d’être mis à mort en raison de ses actions. À la lumière du traité conclu entre les habitants de Médine à son arrivée, le Saint Prophète était désormais le chef de l’exécutif et le commandant en chef de l’État démocratique de la ville. Suite à ces faits, il a ordonné à certains de Ses Compagnons d’exécuter Ka’b Bin Ashraf en raison de ses agissements. Suite aux campagnes séditieuses de Ka’b, l’atmosphère était tendue à Médine à l’époque : une annonce officielle de son exécution aurait déclenché une guerre civile à Médine et beaucoup de sang aurait coulé. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était prêt à tout faire pour éviter la violence intercommunautaire et l’effusion de sang.

    Ainsi, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ordonna que Ka’b fût exécuté secrètement par quelques individus. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) confia cette mission à un fidèle compagnon de la tribu des Aws nommé Muhammad bin Maslamah et souligna que le plan devait être exécuté avec le conseil de Sa’d bin Mu’adh, qui était le chef de sa tribu. Muhammad bin Maslamah déclara : « Ô Messager d’Allah ! Afin de le tuer secrètement, nous serons obligés de trouver une excuse pour l’attirer hors de sa résidence et pour l’exécuter dans un endroit sûr. » Le Saint Prophète commenta : « Très bien. » Suite aux conseils de Sa’d bin Mu’adh, Muhammad bin Maslamah prit Abou Na’ila et deux ou trois autres Compagnons et se rendirent à la résidence de Ka’b. Ils le prièrent de sortir et lui dirent : « Notre chef (c’est-à-dire, Muhammad) exige de l’aumône de notre part alors que nous sommes en difficulté. Auras-tu l’obligeance de nous accorder un prêt ? » En entendant cela, Ka’b sauta de joie et déclara : « Par Dieu ! Ce n’est rien ! Le jour n’est pas loin quand vous l’abandonnerez ! » Muhammad Bin Maslamah répondit : « En tout cas, nous avons déjà accepté Muhammad et attendons maintenant de voir le résultat final de ce mouvement. Mais dis-nous si tu nous feras ce prêt ? »

    « Bien sûr !, déclara Ka’b, mais vous devrez déposer des garanties. » Muhammad a demandé : « Quelles sont tes exigences ? » Le misérable répondit : « Laissez vos femmes en gages. » En réprimant sa colère, Muhammad commenta : « Comment est-il possible pour nous de laisser nos femmes en garantie avec un homme comme toi ! » L’autre répondit : « Vos fils feront l’affaire. » Muhammad ajouta : « Impossible. Nous ne pourrons pas endurer les reproches de l’Arabie tout entière. Par contre, si tu es assez généreux, nous sommes prêts à laisser nos armes avec toi comme garantie. » Ka’b accepta, et Muhammad bin Maslamah et ses compagnons partirent avec la promesse de revenir la nuit. À la tombée de la nuit, ils se présentèrent à la résidence de Ka’b avec leurs armes. Ayant conduit Ka’b dans un coin hors de chez lui pour les discussions, les compagnons tuèrent Ka’b.

    Lors de l’opération Zayd mentionné plus haut a été blessé par l’épée d’un de ses compagnons. Muhammad bin Maslamah et ses compagnons se présentèrent au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’informèrent de l’exécution. Les nouvelles de l’exécution de Ka’b ébranlèrent la ville et le peuple juif était furieux. Le lendemain, au matin, une délégation juive se présenta au Saint Prophète et se plaignit que leur chef Ka’b bin Ashraf avait été assassiné. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne nia rien ni ne feignit-il l’ignorance. Il dit : « Êtes-vous également au courant des crimes dont il est coupable ? » 

    Le Saint Prophète leur a brièvement rappelé tous ses méfaits, à savoir, le non-respect du traité, l’incitation à la guerre, la sédition, l’usage d’un langage grossier et la conspiration d’assassinat. Sur ce, les Juifs prirent peur et ne prononcèrent pas un mot. Ils comprirent que tout cela était vrai et qu’il méritait d’être puni. Le Saint Prophète ajouta : « Au moins à partir de maintenant, vous feriez bien de vivre en paix et d’éviter d’attiser l’hostilité, la violence et les troubles. »  

    Un nouveau traité fut signé avec les Juifs et ils promirent de cohabiter avec les musulmans en paix et de ne plus fomenter des troubles.

    Ce pacte fut confié à ‘Ali. L’histoire ne dit pas si les juifs, par la suite, évoquèrent l’assassinat de Ka’b et en accusèrent les musulmans. En effet, ils avaient compris que Ka’b avait mérité son châtiment. Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb écrit : « Les historiens occidentaux objectent que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait commis un assassinat illégal et que cet acte était condamnable. Or ce ne fut pas le cas, car Ka’b Bin Ashraf avait signé un pacte avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Loin de promettre qu’il ne mènera pas de campagne contre les musulmans, il avait promis d’aider ces derniers contre tout ennemi extérieur et qu’il maintiendrait des liens d’amitié avec les musulmans. Il avait aussi accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) comme chef de l’État démocratique établi à Médine ainsi que l’arbitre de tous les différends [entre les juifs] et que ses verdicts seraient applicables par eux. L’histoire prouve aussi que selon ce traité les juifs présentaient leurs doléances aux Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui jugeait alors entre eux. En pareilles circonstances Ka’b a fait fi de ce pacte ; non seulement a-t-il été coupable de traîtrise à l’égard des musulmans mais il l’a aussi été envers l’Etat car le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en était le chef. Il a semé la graine de l’insurrection à Médine et a attisé la guerre dans le pays. Il a soulevé, de manière dangereuse, les tribus arabes contre les musulmans et a composé des vers scandaleux sur les femmes musulmanes.

    Ensuite il a ourdi des complots pour assassiner le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il a commis ces méfaits à une époque où les musulmans étaient déjà assaillis de tous les côtés. Ils étaient en proie à des conditions terribles. La litanie des crimes de Ka’b méritait d’être condamnée et une procédure fût initiée à son encontre. »

    Mirza Bashir Ahmad Saheb continue : « Aujourd’hui dans les pays développés, la rébellion, le non-respect d’un pacte, attiser la guerre et comploter un assassinat sont sanctionnés par la peine de mort. Pourquoi soulever une objection à ce sujet ? »

    La deuxième objection soulevée était au sujet de la manière dont il a été assassiné. On demande pourquoi a-t-il été tué secrètement en pleine nuit ? Sur ce point, il répond : « N’oublions pas qu’à l’époque, il n’existait pas d’État souverain en Arabie. Un chef a certes été nommé et c’est lui qui prenait les décisions. Mais en dépit de cela toute personne et toute tribu étaient libres et autonomes. Elles pouvaient prendre leurs [propres] décisions. Lorsqu’il fallait prendre des décisions collectives, on venait consulter le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), mais si les tribus souhaitaient prendre des décisions de façon indépendante, elles pouvaient le faire également. Alors, dans ces conditions, dans quel tribunal allait-on déférer Ka’b, et d’où émanerait l’ordre de son exécution ? On dit qu’une plainte aurait dû être déposée auprès des juifs dont il était le chef. Mais les juifs avaient déjà fait preuve de trahison à l’encontre des musulmans ; ils essayaient continuellement de semer le désordre.

    Ce n’était pas la peine de demander justice aux tribus de Soulaym et Ghatfân, qui depuis quelques mois avaient essayé à trois ou quatre reprises d’attaquer Médine. Ces tribus étaient sous l’autorité de Ka’b. De ce fait il était vain d’escompter une quelconque justice de leur part. »

    Ensuite Mirza Bashir Ahmad écrit : « Réfléchissez sur la situation qui régnait à ce moment : quelle autre solution les musulmans avaient-ils ? La vie de cet homme, qui avait attisé l’insurrection, qui avait lancé un appel à la guerre, qui semait le désordre, et qui ourdissait des complots d’assassinat, était devenue dangereuse pour les musulmans et pour la paix du pays. Dans une perspective de défense, il était donc plus convenable de l’assassiner dès que la situation se présentait. Il est plus préférable d’éliminer un homme mauvais et semant le désordre, que de mettre en danger la vie de milliers d’habitants pacifiques, et de compromettre ainsi la paix de tout un pays. »

    Allah l’Exalté déclare également que semer le désordre est pire que le meurtre.

    Eu égard au pacte conclu entre les musulmans et juifs suite à l’Hégire, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’avait pas le statut d’un citoyen ordinaire. Il avait été nommé chef de Médine par le peuple, et il avait ainsi l’autorité de rendre son verdict sur les différends et sur des faits politiques. Si pour maintenir la paix dans le pays, il avait émis l’ordre d’exécuter Ka’b qui perpétrait le désordre, sa décision n’était pas surprenante. Les objections des gens contre de l’islam après 1300 ans, sont totalement infondées, car à l’époque, après avoir entendu sa décision, même les juifs n’avaient soulevé aucune objection et ce pour une longue période. »

    Tel était le contexte de ces faits. Zayd avait pris part à cet assassinat, il faisait partie de l’équipe envoyée pour l’exécution. Toutes les accusations d’extrémisme contre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’islam sont infondées. Ka’b méritait d’être châtié et en tant que chef du gouvernement le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’avait condamné. Je termine aujourd’hui sur ce récit.

    Qu’Allah protège l’islam de ces troubles. Aujourd’hui les musulmans les perpétuent au lieu de tirer des leçons de leur histoire. Ils sont aujourd’hui à l’origine de ces maux : qu’il s’agisse des populations ainsi que des gouvernements musulmans. Qu’Allah le Très-Haut en protège l’islam et qu’Il permette aux musulmans d’accepter le Réformateur de cette époque envoyé par Allah pour la renaissance de l’islam.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Illustres serviteurs de l’Islam https://islam-ahmadiyya.org/illustres-serviteurs-de-l-islam/ Wed, 05 Dec 2018 12:17:34 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/illustres-serviteurs-de-l-islam/ Dans son sermon du 30 novembre 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué d'autres compagnons du Saint Prophète ainsi qu'un ancien serviteur de l'Islam et de l'Ahmadiyya.

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  • Sermon du vendredi 30 novembre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Le premier compagnon que j’évoquerai aujourd’hui se nomme Thabit Bin Khalid Al-Ansari. Il était membre du clan des Banou Malik de la tribu des Banou Najjar. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud et de Yamama, lors de laquelle il est tombé en martyr. Selon certains il est tombé en martyr à Bi’r Ma’ouna.

    Le [deuxième] compagnon se nomme ‘Abdoullah Bin Ourfata. Il avait accompagné Ja’far Bin Abi Talib en Abyssinie. ‘Abdoullah Bin Mas’oud relate : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a envoyés chez le Négus [d’Abyssinie] : nous étions environ quatre-vingt [musulmans]. » ‘Abdoullah Bin Ourfata avait participé à la bataille de Badr.

    ‘Outbah Bin ‘Abdillah est [un autre compagnon] dont la mère se nommait Bousra Bint Zayd. Il avait participé à la bai’ah d’Aqabah et aux batailles de Badr et d’Ouhoud.

    Qays Bin Abi Sa’sa Al-Ansari est un autre compagnon dont le père se nommait ‘Amr Bin Zayd mais était plus connu sous son nom d’emprunt, Abou Sa’sa. La mère de Qays se nommait Shayba Bint ‘Asim. Qays avait participé à la bai’ah d’Aqabah en compagnie de 70 Ansar. Il avait aussi participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud.

    En partant pour la bataille de Badr, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait campé, avec son armée, au lieu-dit Bouyout Souqya et on a renvoyé à Médine les enfants en bas âge qui avaient accompagné le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) par engouement. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé à ses compagnons d’apporter de l’eau de Souqya. Il en a bu et ensuite il a accompli la Salat tout près des habitations de Souqya. En quittant ce lieu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé à Qays Bin Abi Sa’sa de dénombrer les musulmans ; il était aussi le responsable de l’eau. Par la suite, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a campé à Bi’r Abi ‘Inaba situé à environ 2,5 kilomètres de sa mosquée. Qays Bin Abi Sa’sa a dénombré les musulmans et informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qu’il y en avait 313. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) fut ravi d’entendre cela. Il a déclaré : « Les compagnons de Talout étaient du même nombre ! »

    Le lieu-dit Souqya se situe à environ deux kilomètres de la mosquée du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Son nom ancien était Housayqa. Khallad raconte que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’a renommé Souqya. Il ajoute : « J’ai voulu acheter ce lieu. Mais Sa’d Bin Abi Waqqas l’avait fait avant moi au prix de deux chameaux. » Selon d’autres il l’avait acheté au prix de 280 dirhams. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en a eu connaissance, il a déclaré que cet achat était très profitable.

    Le jour de la bataille de Badr, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a confié à Qays Bin Abi Sa’sa le commandement du détachement qui avait pour but de protéger l’arrière de l’armée.

    Une fois Qays Bin Abi Sa’sa a demandé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « En combien de temps dois-je compléter la lecture du Coran ? » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « En quinze nuits. » Qays Bin Abi Sa’sa a commenté : « Je peux en faire davantage. » Sur ce le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit : « Complète la lecture du Coran d’un vendredi jusqu’au prochain. » Qays Bin Abi Sa’sa a ajouté : « Je peux faire plus que cela. »

    Il a récité le Coran de cette manière pendant une longue période. Une fois vieux – et quand il commençait à panser ses yeux – il complétait la lecture du Coran en quinze nuits. Il disait : « Si seulement j’avais accepté le conseil du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ! »

    Qays Bin Abi Sa’sa avait deux enfants : Al-Faqih et Oumm Al-Harith. Leur mère était Oumama Bint Mu’adh. Qays Bin Abi Sa’sa n’a pas eu de descendant. Il avait trois frères qui avait profité de la proximité du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) mais n’avaient pas participé à la bataille de Badr. Al-Harith est tombé en martyr à Yamama. Abou Kilab et Jabir bin Abi Sa’sa sont tombés en martyrs lors de la bataille de Mawta.

    Oubayda Bin Al-Harith est un autre compagnon. Il appartenait au clan des Banou Mouttalib et était le proche du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Son nom d’emprunt était Abou Al-Harith ou Abou Moua’wiya selon certains. Sa mère s’appelait Soukhayla Bint Khouza’i.

    Oubayda Bin Al-Harith était de dix ans plus âgé que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il était parmi les tout premiers croyants et avait accepté l’islam avant que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne se rendît à Dar Al-Arqam. Abou ‘Oubayda, Abou Salama Bin ‘Abdillah Al-Asadi, ‘Abdoullah Bin Arqam Al-Makhzoumi et ‘Outhman Bin Maz’oune ont tous accepté l’islam au même moment. ‘Oubayda jouissait d’un statut particulier auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). ‘Oubayda Bin Al-Harith avait embrassé l’islam au tout début et il était un des chefs des Banou ‘Abd Monaf.

    ‘Oubayda Bin Al-Harith et ses deux frères Toufayl Bin Al-Harith et Hussain Bin Al-Harith ont émigré à Médine accompagné de Mistah Bin Usasa. Avant d’entreprendre le voyage ils ont décidé de se rencontrer dans la vallée de Naji’. Mistah Bin Usasa est resté en arrière car il avait été mordu par un serpent. Le lendemain ils ont eu la nouvelle de la morsure et ils sont retournés à La Mecque et ont pris Mistah Bin Usasa pour se rendre à Médine où ils ont logé chez ‘Abdour Rahman Bin Salama.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a établi un lien de fraternité entre ‘Oubayda Bin Al-Harith  et ‘Oumair Bin Al-Humam. Tous deux sont tombés en martyrs lors de la bataille de Badr. Toufayl Bin Al-Harith et Hussain Bin Al-Harith avait accompagné ‘Oubayda Bin Al-Harith lors de la bataille de Badr.

    Une fois à Médine, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait adopté certaines mesures afin de se protéger des mécréants et d’assurer la sécurité des musulmans. Cela prouve son savoir-faire politique et sa vision militaire.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad, dans sa Sirat-Khataman-Nabiyyine en fait mention en ces termes : « L’histoire témoigne que le Saint Prophète a envoyé la toute première expédition sous la direction d’Abū ‘Oubayda bin Al-Hārith qui a rencontré un groupe dirigé par’ Ikramah bin Abī Jahl. Deux musulmans faibles accompagnant les Qurayshites, ont réussi à s’échapper et à rejoindre les musulmans.

    Le récit ajoute que « lors de cette campagne, quand les musulmans ont rencontré l’armée des Qurayshites, deux personnes, à savoir Miqdād bin ‘Amr et Utbah bin Ghazwān, alliés des Banū Zahrah et des Banū Naufal respectivement, ont fui les idolâtres et rejoint les musulmans. Ils étaient musulmans et avaient l’intention de rejoindre les musulmans sous le couvert des Qurayshites. »

    « L’un des objectifs du Saint Prophète en envoyant ces expéditions était également de permettre à ces personnes de se libérer des Qurayshites tyranniques et de rejoindre les musulmans. »

    « Huit mois après l’hégire le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) envoya ‘Oubayda bin Al-Hārith avec un corps expéditionnaire de 60 ou 80 cavaliers. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui attacha un drapeau blanc que porta Mistah Bin Outhatha. L’objectif de cette expédition était d’arrêter une caravane commerciale qurayshite dont le chef était Abou Soufyan selon certains ou ‘Ikramah Bin Abi Jahl selon d’autres. D’autres disaient que Miqrad Bin Hafas en était le chef. Cette caravane commerciale des mécréants comprenait deux cents individus. Les compagnons l’ont rattrapé dans la vallée de Rabiq aussi connu comme Wadan. Les deux belligérants se lancèrent des flèches sans livrer bataille et sans se mettre en rang pour le combat. Sa’d Bin Abi Waqqas était le tout premier compagnon à décocher une flèche : c’était d’ailleurs la toute première envoyée de la part de l’islam.

    Miqdad Bin Aswad et Ounayna Bin Ghazwan – ou ‘Outbah Bin Ghazwan selon Ibn Hisham et Tabari – sortirent des rangs des polythéistes pour se joindre aux musulmans. Ils étaient musulmans et souhaitaient se joindre à eux. ‘Oubayda bin Al-Hārith avait mené là la deuxième expédition militaire de l’islam. Après s’être lancé des flèches, les deux belligérants se sont séparés, car les polythéistes craignaient qu’une grande armée musulmane n’arrivât en renfort : pris de peur, ils s’éclipsèrent. Les musulmans ne les ont pas poursuivis. »

    Ils se sont attaqués à coups de flèches et riposté et quand les mécréants ont reculé les musulmans ont rebroussé chemin.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad écrit dans sa biographie [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] : « À son retour de la Ghazwah de Waddān, au cours du mois de Rabī’ul-Awwal, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dépêcha une expédition de Muhājirīn, composée de soixante-dix hommes montés à chameaux et dirigée par ‘Oubayda bin Al-Ḥārith Muṭṭalibī, un proche parent. L’objectif de cette campagne était également de prévenir les attaques des Qurayshites de La Mecque. Quand ‘Oubayda bin Al-Hārith et ses compagnons parcoururent quelque distance et arrivèrent près de Thaniyyatul-Murrah : ils remarquèrent soudainement 200 jeunes hommes armés qui campaient là sous le commandement d’Ikramah bin Abī Jahl. Les deux belligérants se firent face et quelques flèches furent décochées lors d’une confrontation. Cependant, ce groupe d’idolâtres se retira craignant que les musulmans avaient probablement caché des renforts à leur disposition. Les musulmans ne les ont pas poursuivis.

    Deux membres de l’armée des idolâtres, notamment Miqdād bin ‘Amr et ‘Outbah bin Ghazwān, s’enfuirent du commandement d’Ikramah bin Abī Jahl et rejoignirent les musulmans. Ils avaient accompagné les Qurayshites avec le but précis de rejoindre les musulmans dès que l’occasion se présentera. Ils étaient musulmans de cœur, mais ne pouvaient pas émigrer par peur des Qurayshites. De plus, il est possible que cet événement ait fait perdre courage aux idolâtres et ils ont décidé de prendre du recul, estimant que c’était un mauvais présage. L’histoire n’a pas indiqué si cette expédition des Qurayshites, qui n’était certainement pas une caravane commerciale et à propos de laquelle Ibn Isḥāq avait utilisé les mots « grande armée » s’engageait dans cette direction avec un objectif spécifique. Cependant, il est certain que leurs intentions n’étaient pas favorables. »

    Ils n’avaient pas de bonnes intentions : leur but était de lancer une attaque et c’est pour raison que les musulmans ont riposté avec des flèches, car apparemment la première avait été lancée par les mécréants.

    « Les polythéistes perdirent courage et s’en allèrent après avoir constaté que les musulmans étaient vigilants et que certains des leurs hommes se sont joints aux musulmans. Un avantage pratique de cette campagne en faveur des musulmans était que deux âmes musulmanes avaient été délivrées de la tyrannie des Qurayshites. »

    ‘Oubayda bin Al-Hārith avait engagé un duel du côté des musulmans contre Walid Bin ‘Outbah lors de la bataille de Badr. Selon les hadiths, un verset du Coran a été révélé à propos de cet épisode. ‘Ali relate que le verset « Voici deux groupes qui se disputent au sujet de leur Seigneur » a été révélé à propos de ceux qui avaient participé dans ces duels lors de la bataille de Badr notamment Hamza Bin ‘Abdil Muttalib, ‘Ali Bin Abi Talib et ‘Oubayda bin Al-Hārith [du côté des musulmans] et ‘Utbah Bin Rabi’a, Shayba Bin Rabi’a et Walid Bin ‘Outbah. Le verset se lit ainsi :

    هَذَانِ خَصْمَانِ اخْتَصَمُوا فِي رَبِّهِمْ فَالَّذِينَ كَفَرُوا قُطِّعَتْ لَهُمْ ثِيَابٌ مِنْ نَارٍ يُصَبُّ مِنْ فَوْقِ رُءُوسِهِمُ الْحَمِيمُ

    « Voici deux groupes qui se disputent au sujet de leur Seigneur. Quant aux mécréants, des vêtements de feu seront taillés pour eux ; et de l’eau bouillante sera déversée sur leurs têtes. » (22 : 20)

    Le Sunan Abi Dawoud présente des détails concernant ces combats. ‘Ali rapporte qu’Outbah Bin Rabi’a est sorti des rangs accompagnés de son fils et de son frère. Il lança dans la direction des musulmans : « Qui viendra nous combattre ? » Plusieurs jeunes Ansar répondirent à leur appel.’Outbah leur demanda de décliner leurs noms et ils répondirent qu’ils étaient des Ansar. ‘Outbah leur dit qu’il n’avait aucun grief contre eux et qu’il était sorti combattre uniquement les fils de son oncle. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé à Hamza, à ‘Ali et à ‘Oubaydah Bin Al-Harith de s’apprêter au combat. Suite à l’ordre de l’Envoyé, Hamza s’est avancé dans la direction d’Outbah et ‘Ali vers Shayba. Le combat entre ‘Oubaydah et Walid s’engagea et ils se blessèrent grièvement. ‘Ali ajoute : « Nous nous sommes approchés de Walid et nous lui avons donné le coup de grâce. Nous avons ensuite enlevé ‘Oubaydah du champ de bataille. Lors du combat Utbah avait tranché le jarret d’Oubaydah.

    Après la bataille de Badr, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a fait porter Oubaydah au lieu-dit Safra situé non loin de là où il a rendu l’âme. Il a été enterré sur place. Selon un récit ‘Oubaydah bin Al-Hārith avait le jarret tranché et de la moelle en sortait. Transporté dans cet état au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), il lui a demandé : « ô Envoyé d’Allah ! Ne suis-je pas un martyr ? » Il était tout simplement blessé et il n’était pas encore mort. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Certainement ! Tu es un martyr. »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a posé la tête d’Oubaydah bin Al-Hārith sur ses cuisses selon un récit. ‘Oubaydah déclara : « Si seulement Abou Talib était encore vivant aujourd’hui il aurait su que ses propos s’appliquent davantage à ma personne. Il disait en effet [à propos du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] : « Détrompez-vous si vous croyez que nous vous confierons Muhammad (s.a.w.) ! Il faudra nous passer sur le corps et que nous abandonnions femmes et enfants pour ce faire ! »

    Tels étaient leurs sentiments [à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).] ‘Oubaydah bin Al-Hārith avait 63 ans lorsqu’il est tombé en martyr.

    Après avoir évoqué ces quelques compagnons je souhaite mentionner un ancien serviteur de la Jama’at de l’Indonésie, un Waqif-e-Zindagi et missionnaire : il s’appelait M. Suyuti Aziz Ahmad et est décédé le 19 novembre dernier. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il était atteint de troubles cardiaques graves et il était à la Tahir Heart Institute de Rabwah pour se faire soigner où il a subi une opération importante. Il ne s’en est pas rétabli et a rendu l’âme le 19 novembre. M. Suyuti Aziz laisse derrière lui sa femme et deux fils et deux filles, ainsi que dix petits-enfants, dont 6 sont des Waqifin-e-Naw. Suyuti Aziz est né le 17 août 1944 à Boné dans le sud [de l’archipel] des Célèbes (Sulawesi). Il avait étudié à la Jamia de Rabwah de septembre 1966 jusqu’en octobre1971. Il a été affecté en avril 1972 en Indonésie en tant que missionnaire central. En 1985, il a reçu son diplôme de Shahid suite à ses états de services sur le terrain. Il a accompli le pèlerinage à La Mecque en 2000. De 1972 jusqu’en 1979, il a travaillé comme missionnaire au sud du Sumatra, à Lampung, Jambi et Bengkulu.

    De 1979 jusqu’en 1981 il a enseigné aux mou’allimine. En 1981, il a servi comme missionnaire à Progo et comme directeur-adjoint de la classe de Missionnaires. De 1982 jusqu’en 1992 il a été le principal de la Jamia de l’Indonésie. Il avait reçu son diplôme de Shahid en 1985. De 1992 jusqu’en 2016, il était responsable de la prédication (Rais-ut-Tabligh). Ensuite de 2016, jusqu’à son décès il a servi comme principal de la Jamia de l’Indonésie. Suyuti Aziz s’est marié en 1973 avec Mademoiselle Afifah, la fille du missionnaire Abdul Wahid et la sœur aînée de Maulana Abdul Basit Sahib, l’Amir de la Jama’at d’Indonésie. De cette union est né quatre enfants : Wardia Khalid, Harith Abdul Bari, Sa’adat Ahmad et Alita Atiya-tul-Alim. Madame Afifa, l’épouse du défunt, est décédée en 2009. Par la suite Suyuti Aziz a épousé Mademoiselle Arina Damayanti. Il n’a pas eu d’enfant de cette union.

    Suyuti Aziz a évoqué dans une interview sur la MTA la conversion de sa famille. Il raconte : « Ma famille et moi-même avons accepté l’Ahmadiyya en raison du conseil de mon grand-père. Il disait que l’Imam Mahdi apparaîtrait durant les derniers jours et que nous devrions l’accepter. Afin d’exaucer son vœu, ma famille a émigré à deux reprises. En 1959 nous sommes partis à Lampung ; et en 1963 le missionnaire Maulana Zayni Dahlan est venu prêcher le message de l’Ahmadiyya à Lampung. Lors de notre rencontre, il nous a informés que l’Imam Al-Mahdi est déjà venu. Quand nous lui avons demandé de nous en présenter la preuve il nous offert un livre sur la véracité du Messie des derniers temps en nous conseillant de le lire. Après ma lecture j’ai été convaincu que l’Imam Mahdi qui devait apparaître est venu et qu’il s’agit de Mirza Ghulam Ahmad. Le 13 février 1963, alors âgé de 19 ans, moi-même ainsi que 40 membres de ma famille avons fait la bai’ah par l’entremise de Mawlana Zayni Dahlan.

    Le Wakil Ut Tabshir de Rabwah visita Bandung en 1963 et j’y étais présent. En participant dans les programmes de la Jama’at et en rencontrant les missionnaires, la véracité de l’Ahmadiyya était devenue pour moi plus éclatante. »

    Il évoque en ces termes son inscription à la Jamia. « En 1963, raconte-t-il, Maulana Abou Bakar Ayyoub était le missionnaire du sud de Sumatra.  Il était venu chez nous à Lampung pour la formation des nouveaux convertis. Après sa tournée il a envoyé un rapport au responsable du Tabligh, Maulana Sayyed Shah Mohammad Jilani, disant que certains membres de l’ethnie Bogis ont fait la Bai’ah et qu’il n’y avait parmi eux aucun missionnaire, tandis qu’il en existe dans l’ethnie javanaise et sounda. Il y a trois jeunes qu’on peut envoyer à Rabwah pour leurs études. » Le défunt rapporte qu’il était l’un des trois. On proposa leurs noms pour qu’ils soient inscrits à la Jamia et on leur demanda de préparer leur passeport. Or la situation politique de l’Indonésie n’était guère favorable à l’époque et nous n’avons pas eu nos passeports.

    En 1966, nous sommes partis en compagnie de Maulana Imam Ud Din, le responsable du Tabligh, à l’ambassade du Pakistan pour faire une demande de visa. Nous avons eu notre visa en quinze minutes. Nous sommes arrivés à Karachi, où nous avons passé une nuit et nous sommes partis à Rabwah par train. Je suis sorti de la gare et je suis parti à la Jamia à pied où de nombreux étudiants m’ont accueilli. L’environnement était tout nouveau pour nous et nous avons fait face à de difficultés au tout début. Ensuite on s’y est habitué. Après trois jours j’ai été admis. Parmi les enseignants se trouvait un compagnon du Messie Promis (a.s.) du nom de Master Ata Muhammad. Lors de mon séjour à Rabwah j’ai rencontré de nombreux compagnons du Messie Promis (a.s.) et je cherchais les occasions pour en rencontrer, pour leur parler et pour leur masser les pieds. »

    Le défunt relate une belle rencontre qu’il a eu avec le troisième Calife. « Après l’élection du Calife, raconte-t-il, nous sommes partis à sa rencontre pour la toute première fois et nous allions embrasser. Le Calife nous donnait des petites tapes sur la joue et disait : « Ceux-là sont venus d’Indonésie. Vous les jeunes de l’étranger êtes venus de très loin et vous êtes mes enfants. » L’aura spirituelle du troisième Calife nous a toujours accompagnés et c’est ainsi que toutes nos difficultés s’évanouissaient. Le troisième Calife nous conseillait de venir le rencontrer quand nous étions en difficulté. Avant de rentrer en Indonésie je suis parti voir le Calife qui m’a demandé : « De quoi avez-vous besoin ? » J’ai répondu que j’avais besoin de quelques ouvrages que je n’ai pas pu trouver dans un des bureaux [concernés]. Le troisième Calife a écrit une note : « Fournissez à Suyuti les livres dont il a besoin. » Par la suite j’ai eu toute la série du Rouhani Khazain qui est toujours à ma disposition. Avant mon départ, le troisième Calife m’a serré longuement et m’a dit dans l’oreille : « Ne sois pas infidèle envers ton Maitre ! » Ceci est d’ailleurs mon conseil. »

    Le défunt relate qu’en 1993 Sharif Ahmad Bogas, l’Amir de la Jama’at d’Indonésie, l’a envoyé aux îles Philippines dans le cadre de la Bai’ah Internationale, en disant que c’était là un ordre du quatrième Calife. Le défunt relate : « Je lui ai dit que suis très faible et je ne maîtrise pas la langue. L’Amir m’a répondu qu’il avait en moi entière confiance et que je devais m’apprêter à partir. Je suis parti du centre et j’ai dû traverser par Manille et Zamboanga City. La nourriture que j’ai mangée a provoqué une colique sévère et j’étais très faible. J’ai supplié Dieu en ces termes : « O Allah ! Si je meurs ici, il n’y aucun musulman pour diriger ma prière funéraire. » La nuit dans un songe j’ai vu un infirmier en uniforme qui est venu vers moi : il a passé sa main sur mon front et a soufflé sur moi. J’ai ressenti que mon corps s’était refroidi et la fraîcheur sortait de mes orteils. Le matin j’étais en pleine forme. Je suis parti dans la direction de Tawi-Tawi et par la grâce de Dieu après trois mois 130 personnes ont embrassé l’Ahmadiyya. »

    Abdul Basit, l’Amir de la Jama’at de l’Indonésie écrit : « J’ai observé Suyuti Aziz de très près en tant que beau-frère et missionnaire. Il était quelqu’un de très simple et un grand exemple d’humilité. Il montrait de la patience en toute occasion. Il se consacrait à la prière et accomplissait la prière Tahajjoud. Il avait une entière confiance en Dieu et une grande sincérité et affection à l’égard du Nizam-e-Jama’at et du Califat. Il plaçait toujours les œuvres de la Jama’at au-dessus de ses travaux personnels. Il était un serviteur accompli de la communauté. Il assumait toutes les responsabilités qu’on lui confiait avec sincérité, que ce soit en tant que missionnaire, en tant qu’enseignant ou principal de la Jamia ou en tant que responsable de la prédication. Il était un grand exemple pour les Waqifin-e-Zindagi. »

    Ma’soum, l’adjoint du principal de la Jamia de l’Indonésie relate : « M. Suyuti enseignait la traduction du Coran aux classes de Khamisa, Rabi’a et Thalitha de la Jamia. Il enseignait le Kalam à la classe des Moubashshirine en utilisant l’ouvrage Irfan-e-Ilahi, qu’il avait traduit en langue indonésienne. Quand la maladie l’avait affaiblie et qu’il lui était difficile de marcher, ses élèves se rendaient dans son bureau pour la classe. Il avait tenu la dernière classe le 8 novembre avant de se rendre à Rabwah. Il disait souvent que le cinquième Calife avait donné l’autorisation d’ouvrir la classe de Shahid et que les élèves devaient être à la hauteur des attentes du Calife et faire de grands efforts.

    Mme Mardiya, sa fille, relate : « Notre père avait dédié toute sa vie à la Jama’at. Il a passé toute sa vie à servir la Jama’at, tant et si bien que nous ne nous sommes promenés que très peu. Nous considérions que la vie d’un Waqif-e-Zindagi était telle quelle. Il avait pour coutume de dire à ses enfants que la totalité du temps d’un Waqif-e-Zindagi appartient à la Jama’at. » Elle ajoute : « En ce qui concerne l’éducation, il n’avait pas pour habitude de prodiguer beaucoup de conseils : il servait d’exemple par ses actes. »

    Elle continue : « Lorsque ma mère tomba malade, il s’occupa d’elle avec beaucoup de patience ; il faisait lui-même les tâches ménagères. Pendant le mois du Ramadan, il préparait lui-même le repas du matin et celui pris lors de la rupture du jeûne. Il ne demandait jamais à quelqu’un de faire quelque chose pour lui. Il faisait ses tâches de ses propres mains. »

    Son fils Sa’adat Ahmad écrit : « Il s’occupait avec grande patience de notre éducation, mais il nous faisait constamment des rappels au sujet de la prière. Lorsque nous étions jeunes, à l’heure de la prière, il nous enjoignait de partir à la mosquée accomplir la Salat en congrégation.  Si je n’étais pas déjà présent à la mosquée, il allait me chercher et m’emmenait ensuite avec lui à la mosquée. » Il ajoute : « Il avait pour coutume de dire « Ne ratez jamais une prière, faites aussi des Sounnah avec la prière, et récitez régulièrement le Saint Coran. »

    Sa fille Atiat-ul-Alim écrit : « Notre père disait toujours la vérité ; il ne mentait jamais à ses enfants, même dans le cadre d’une plaisanterie. Il ne manquait jamais la prière de Tahajjoud et allait toujours à la mosquée pour faire la prière en congrégation. Mis à part lorsqu’il était malade, je ne l’ai jamais vu faire les prières obligatoires à la maison. »

    Sa deuxième femme écrit : « Avant de se rendre à Rabwah, il m’avait dit, ainsi qu’aux enfants : « Ma famille, les gens de mon foyer, mes héritiers sont le Califat, et ma vie et ma mort appartiennent à la Jama’at. »

    Cette année il était venu participer à la Jalsa Salana d’Allemagne ; il en avait eu très envie, et ce malgré le fait que ses enfants le lui eussent déconseillé en raison de sa maladie. Il répondait qu’il voulait rencontrer le Calife : il m’a rencontré, et il s’agissait de sa dernière rencontre avec moi, en Allemagne.

    Son épouse ajoute : « Il était un excellent mari ; j’ai appris de lui l’importance de l’obéissance. Il ne se préoccupait pas de sa santé lorsqu’il travaillait pour la Jama’at.

    Zaki, qui est le beau-fils de M. Suyuti, écrit : « Lorsqu’en 2005 nous avons appris que des gens allaient attaquer notre centre, il avait été ordonné aux Khouddam de s’y rendre pour défendre le centre. Je m’y trouvais également. M. Suyuti était à ce moment Rais-ut-Tabligh ; il n’avait jamais peur, et avec grand courage il allait en pleine nuit à la rencontre des Khouddam, et il les encourageait. »

    Il ajoute : « J’ai toujours vu en lui un grand amour pour le Califat. Il disait toujours qu’il était Waqif-e-Zindagi, et que tout ce qu’il faisait, il le faisait avec l’approbation du Calife. En 2017, il a eu un accident vasculaire cérébral, et pendant une période il ne pouvait pas s’exprimer correctement, mais en dépit de cela il a continué à lire des livres, et il se rendait, d’une manière ou d’une autre, à la Jamia pour enseigner aux jeunes.

    Ahmad, secrétaire de Tarbiyyat, écrit : « Lorsque quelqu’un lui prodiguait un bon conseil, il le remerciait sans aucune affectation, et lorsqu’il rencontrait une difficulté quelconque il demandait très sincèrement des conseils. »

    Le missionnaire M. Ahmad Noor écrit : « Il vivait modestement mais il était très digne. Malgré son âge avancé il participait amplement dans le travail de la Jama’at, comme s’il était encore jeune. »

    Il ajoute : « L’un de ses conseils dont je me souviens est celui-ci : « Ne te détournes jamais d’Allah l’Exalté : formule tes demandes auprès de Lui, car Il ne rejette jamais les supplications de Ses serviteurs. » Il continue : « Lorsque j’ai fait mon entretien de fin d’études, il m’a dit en pleurant et d’une voix tremblante : « N’abandonne jamais cette voie ; celui qui l’abandonne fait partie de ceux qui subissent une grande perte. » 

    Une personne a relaté que lorsqu’il est venu à Kandari, M. Suyuti a dit : « Si des facteurs externes et internes empêchent un Mourabbi (missionnaire) de faire respecter la hiérarchie de la Jama’at, avancez alors sans peur, et soyez sûrs que l’aide divine est à vos côtés. Mais si vous êtes la cible du mécontentement des membres de la Jama’at en raison de vos défauts personnels, alors il est important de faire votre introspection et d’essayer de vous améliorer. »

    Ne vous inquiétez pas pour le travail de la Jama’at. Placez votre confiance en Allah l’Exalté, et travaillez avec une intention pure, mais si vous avez des faiblesses personnelles alors éloignez-les.

    Le missionnaire M. Khalid Ahmad Khan écrit : « Pendant ses années à la Jamia, M. Suyuti était un exemple pour nous en matière de spiritualité et de moralité. Il faisait toujours la prière en congrégation. Il venait toujours à l’heure à la mosquée et parfois même bien avant. Durant ses derniers jours, en dépit de sa maladie, il était toujours présent pour la Salat. » 

    Le missionnaire M. Hashim écrit : « Lorsque j’étais à la Jamia j’ai eu l’opportunité de suivre des cours avec M. Suyuti. Lorsqu’il enseignait, il avait l’habitude de poser des questions aux étudiants et il les encourageait à répondre. Un jour il nous demanda : « Quelle est la plus grande preuve de la véracité de la Jama’at ? » Nous avons donc répondu à tour de rôle par des versets du Saint Coran et des Hadiths. Il répondit en disant : « La plus grande de la véracité de la Jama’at c’est moi. » C’est à dire que nous devons nous considérer comme preuve de la véracité de la Jama’at.  « Il faut que vous soyez tels que chacun d’entre nous soit une preuve de la véracité de la Jama’at. »  Ainsi éduquait-il les étudiants. Il disait que si vous suivez l’Ahmadiyya, c’est-à-dire le véritable Islam, vous deviendrez la plus grande preuve de la véracité de la Jama’at. Ainsi éduquait-il les gens.

    Il écoutait les sermons avec une grande attention, ensuite il discutait des points abordés dans mon sermon avec les étudiants. Il s’assurait qu’ils avaient également bien pris des notes et qu’ils avaient bien compris le message du Calife. Il attirait toujours l’attention vers l’obéissance envers le Califat. Le missionnaire M. Shamsuri Mahmood écrit : « M. Suyuti était un missionnaire à grand succès. Un jour alors qu’il me prodiguait des conseils il me dit : « Après avoir dédié ta vie, ne soit point négligent. Abandonner son Waqf revient à sortir de la Jama’at. Gardes cela toujours à l’esprit. » Il a ensuite réitéré cela, lorsqu’il disait cela il avait les yeux rouges, et des larmes dans les yeux.

    Le missionnaire M. Yusuf Ismail écrit : « Lorsque j’ai été nommé missionnaire régional je suis parti le rencontrer. » M. Suyuti était responsable du Tabligh.

    Yusuf lui demanda : « Pourquoi ai-je été nommé missionnaire régional ? J’ai beaucoup de faiblesses et peu d’expérience. Je ne suis pas digne d’être missionnaire régional. Il y a des personnes très expérimentées ; vous devriez les nommer à ma place. » Sur ce il lui donna une réponse simple et claire : « Qui vous a dit que vous avez été nommé missionnaire régional parce que vous en avez les capacités ? Vous avez eu cette responsabilité afin que vous puissiez apprendre, et afin que vous soyez imbu du sens de responsabilités. »

    Il ajouta : « Nous sommes des êtres faibles, nous ne pouvons rien faire, mais si nous avons un lien solide avec Allah l’Exalté, alors toutes nos tâches seront facilitées. Que tu sois missionnaire régional ou simple missionnaire, gardes toujours à l’esprit qu’il faut que tu établisses une relation solide avec Allah l’Exalté. C’est à cette condition tu auras du succès et tes tâches seront facilitées. » 

    Le directeur général de la MTA, M. Akhanour écrit : « Un jour j’étais en grande difficulté. Je lui ai envoyé un message pour qu’il prie pour moi ; sur le coup il ne m’avait pas répondu, mais ensuite il a demandé mon numéro de téléphone à quelqu’un. Le lendemain je l’ai rencontré et il m’a dit aussitôt : « Tu m’as écrit pour que je prie [pour toi], mais as-tu écrit au sujet de tes difficultés au Calife pour qu’il fasse des supplications ? » Lorsque je lui répondis que je lui avais écrit il fut très content, et il ajouta que c’est ce qu’il faut faire, et des larmes coulaient de ses yeux ; son amour pour le Califat se manifestait dans sa voix. »

    De même, à chaque fois qu’on évoquait le lien avec le Califat, il était très ému. Par la grâce d’Allah, le défunt avait fait la Wasiyyah.

    Il est décédé à Rabwah ; sa dépouille à été rapatriée en Indonésie le 23 novembre où il a été enterré à la Maqbarah Mousian de Parung le lendemain. Un grand nombre des membres ont participé à sa prière funéraire.

    Qu’Allah exalte son rang, et qu’Il lui accorde un rang élevé au Paradis, qu’il accorde une grande patience à tous ses proches, et qu’Il permette à ses enfants et sa progéniture de marcher sur ses pas.

    Après les prières je dirigerai sa prière funéraire.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Nobles compagnons de Badr https://islam-ahmadiyya.org/nobles-compagnons-de-badr-2/ Wed, 28 Nov 2018 12:05:05 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/nobles-compagnons-de-badr-2/ Dans son sermon du 23 novembre 2018, Sa Sainteté le Calife mentionné d'autres nobles compagnons du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) ayant participé à la bataille de Badr.

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  • Sermon du vendredi 23 novembre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Pour [le sermon] d’aujourd’hui j’évoquerai, de nouveau, les compagnons [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] ayant participé à la bataille de Badr.

    Le premier s’appelle Sinân Bin Abi Sinân et appartenait au clan des Banou Asad ; il était l’allié des Banou ‘Abd Shams. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, du Fossé, à Houdaibiyya et à toutes les batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il existe des divergences concernant la toute première personne à avoir prêté allégeance à Ridwân. Selon certains, il s’agissait d’Abdullah Bin ‘Oumar, ou Salama Bin Al-Aqwa selon d’autres. Mais selon Waqidi, Sinân Bin Abi Sinân était le tout premier à prêter allégeance au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ; selon d’autres son père était le tout premier.

    Quoi qu’il en soit, l’histoire relate que lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a accepté l’allégeance de ses compagnons lors de la Bai’ah de Ridwân, Sinân Bin Abi Sinân a étendu sa main et a demandé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) d’accepter la sienne.

    Sur ce, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a demandé : « Pourquoi prêtes-tu serment ? » Sinân a répondu : « Pour les raisons que vous avez au cœur. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé : « Connais-tu les sentiments de mon cœur ? » Or, les compagnons avaient subi l’influence du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ; il a donc répondu : « Triompher ou tomber en martyr. » Les autres compagnons ont déclaré : « Nous allons prêter allégeance pour les mêmes raisons que Sinân. »

    Sinân Bin Abi Sinân faisait partie des plus grands compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Quand Tulayha Bin Khuwaylid s’était proclamé prophète, Sinân, le gouverneur des Banou Malik, était le premier à en informer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) par écrit.

    Le deuxième compagnon [d’aujourd’hui] est Mahja, qui était l’esclave d’Oumar. Son père s’appelait Salih. Il était le premier martyr de Badr. Il était originaire du Yémen. Il avait été fait prisonnier et présenté à Oumar au tout début. Ce dernier l’a affranchi par compassion. Mahja était aussi parmi les tout premiers émigrants. Il avait participé à Badr où il fut le tout premier martyr de l’armée musulmane. Mahja se trouvait entre deux rangs quand il fut atteint mortellement par une flèche lancée par Amir Bin Hazrami.

    Sa’id bin Musayab relate qu’en tombant en martyr, Mahja a prononcé ces paroles : « Je suis Mahja et je retourne vers mon Seigneur. »

    Mahja fait partie de ceux à propos de qui le verset suivant a été révélé :

    وَلَا تَطْرُدِ الَّذِينَ يَدْعُونَ رَبَّهُمْ بِالْغَدَاةِ وَالْعَشِيِّ يُرِيدُونَ وَجْهَهُ

    « Et ne repousse pas ceux qui font appel à leur Seigneur matin et soir, à la recherche de Son plaisir. » (6 : 53)

    Les compagnons ici-bas faisaient partie de ceux concernés : Bilal, Suhaib, Ammar, Khabbab, Utbah Bin Razwan, Aws Bin Khawli, Amir Bin Furayha.

    Cela ne signifie pas – qu’Allah nous en préserve – que ce verset indique que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) repoussait les pauvres. En effet, l’amour, le respect et la compassion qu’il démontrait à l’égard des indigents étaient sans pareil. C’est ce que nous apprenons des hadiths et des récits de ces derniers.

    Ce verset répond en fait à ces notables et riches qui souhaitaient qu’on leur montrât un plus grand respect. Sur ce, Allah a déclaré : « J’ai dit au Prophète que les indigents qui se consacrent au dhikr et à l’adoration d’Allah ont plus d’importance aux yeux d’Allah que vos richesses et vos honneurs familiaux. »

    L’Envoyé d’Allah suit les commandements divins. Ce verset est la réponse à ces nantis qui se croyaient supérieurs : l’Envoyé d’Allah n’accorde aucune importance à vos honneurs et richesses. Il préfère les indigents.

    Amir Bin Mukhallad est un autre compagnon dont la mère se nommait ‘Oumr Bint Khansa : elle était du clan des Banou Malik Bin Najjar de la tribu des Khazraj. Il avait participé à la bataille de Badr et d’Ouhoud : il est tombé en martyr lors de cette dernière.

    Hatib Bin ‘Amr Bin ‘Abdi Qays Bin ‘Abdi Shams est un autre compagnon. Il était connu sous le nom d’Abou Hatib. Il appartenait au clan des Banou ‘Amir Bin Louwi. Sa mère s’appelait Asma Bint Haris Bin Nawfal et appartenait au clan des Banou Asha’a. Souhail Bin Amr, Salid Bin Amr et Sakran Bin Amr étaient ses frères. Hatib Bin ‘Amr a laissé pour enfant ‘Amr Bin Hatib, dont la mère s’appelait Rayta Bint Al-Qama.

    Hatib avait embrassé l’islam par l’entremise d’Abou Bakr As-Siddiq avant que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne se rendît à Dar al-Arqam. Il avait émigré à deux reprises en Abyssinie ; et selon un récit il était le tout premier immigrant musulman en Abyssinie.

    À Médine, il a logé chez Rifa Bin ‘Abdil Mounzir, qui était le frère d’Abou Loubaba Bin ‘Abdil Mounzir. Il avait participé à la bataille de Badr en compagnie de son frère Salid Bin ‘Amr et il avait aussi participé à la bataille d’Ouhoud.

    Salid Bin ‘Amr avait conclu le mariage entre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et Sawdah Bint Zam‘ah. Selon d’autres Abou Hatib était celui qui avait négocié ce mariage : la dote était de 400 dirhams.

    Les détails concernant ce mariage ont été évoqués dans l’ouvrage Tabaqat al-Kubra. Il y est dit que le premier époux de Sawdah s’appelait Sakran Bin ‘Amr : il était le frère de Hatib Bin ‘Amr et il avait rendu l’âme à La Mecque après son retour d’Abyssinie. Lorsque la période d’attente [de veuvage] de Sawdah expira le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) demanda sa main en mariage. Sawdah répondit qu’elle confiait toute l’affaire entre ses mains. Sur ce, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui demanda de choisir un homme de son clan qui arrangerait le mariage entre eux. Sawdah choisit Hatib Bin ‘Amr à cet effet. C’est ainsi que Hatib organisa le mariage entre Sawdah et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Après Khadidja, Sawdah était la première femme avec laquelle le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’était marié. [Salid Bin ‘Amr] était aussi présent à Houdaybiya pour la Bai’ah de Ridwân.

    Abou Houzaymah Bin ‘Aws était un autre compagnon, dont la mère s’appelait Amrah Bint Mas’oud. Il était le frère de Mas’oud Bin ‘Aws, qui avait aussi participé à la bataille de Badr. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, du Fossé et en fait à toutes les batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il est décédé au cours du califat d’Outhman.

    Tamim Mawla Kharash, un autre compagnon était l’esclave affranchi de Tamim Al-Kharash. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre lui est l’esclave affranchi de Khabbab Bin Outbah Bin Ridwan. Il avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud.

    Moundhir Bin Qudama appartenait à la tribu des Banou Ghanam. Il avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Selon Allama Al-Waqidi, il était responsable des prisonniers de la tribu des Banou Qaynouqa’.

    Harith Bin Hatib, un autre compagnon de Badr, avait pour nom d’emprunt Abou ‘Abdillah. Sa mère s’appelait Amama Bint Samit et il appartenait à la tribu des Aws des Ansâr. Il était le frère de Tha’laba Bint Hatib. Harith Bin Hatib et Abou Loubaba Bin ‘Abdil Moundhir avait accompagné le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour la bataille de Badr. Arrivé à l’endroit dit Rawaha, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) renvoya Abou Loubaba Bin ‘Abdil Moundhir à Médine pour servir de gouverneur et Harith Bin Hatib comme Emir de la tribu des Banou Amr Bin Awf. Mais ces deux compagnons sont comptés parmi les combattants de Badr et ils ont eu leur part de butin. Harith Bin Hatib avait participé, en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), aux batailles de Badr, d’Ouhoud, du Fossé, à la Bai’ah de Ridwân. Étant donné qu’ils s’étaient préparés pour se rendre à Badr et qu’ils avaient l’intention d’y participer, en dépit du fait que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) les eût renvoyés et nommés émirs, il les a comptés parmi les combattants de Badr. Harith Bin Hatib fut tué par une flèche lancée par un juif du haut de la forteresse lors de la bataille de Khaybar.

    Tha’laba Bin Zayd est un autre compagnon : il appartenait à la tribu des Banou Khazraj des Ansâr. Il avait participé à la bataille de Badr et il était le père de Thabit Bin Al-Jidh. Tha’laba Bin Zayd avait pour nom d’emprunt Al-Jidh’i, en raison de son opiniâtreté et de sa détermination. Jidh’ signifie un tronc d’arbre solide ou le pilier principal ou la poutre maîtresse d’un toit. En tout cas il était ferme et déterminé, c’est pour cette raison qu’il portait le titre d’Al-Jidh’i. Il n’y a aucun autre récit concernant Tha’laba Bin Zayd.

    ‘Ouqbah Bin Wahab, aussi connu comme Ibn Abi Wahab était un autre compagnon. Il était l’allié d’Abd Monaf au sein de la tribu des Banou ‘Abd Shams. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, du Fossé, en somme à toutes les batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Une délégation de juifs était venue à la rencontre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à Médine. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) leur a présenté le message [de l’islam] qu’ils ont rejeté catégoriquement. ‘Ouqbah Bin Wahab était l’un des compagnons qui les a condamnés.

    L’on raconte que Noum’an Bin ‘Ada, Bahri Bin ‘Amr et Sha’ath bin ‘Adi se présentèrent au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci conversa avec eux et les invita vers Allah et l’islam et les avertit concernant le châtiment divin. Ils répondirent : « Ô Muhammad (s.a.w.) ! Pourquoi nous avertis-tu quand nous sommes les fils d’Allah et Ses bien-aimés ? » répétant ainsi les propos des chrétiens. Sur ce, Allah révéla le verset suivant :

    وَقَالَتِ الْيَهُودُ وَالنَّصَارَى نَحْنُ أَبْنَاءُ اللَّهِ وَأَحِبَّاؤُهُ قُلْ فَلِمَ يُعَذِّبُكُمْ بِذُنُوبِكُمْ بَلْ أَنْتُمْ بَشَرٌ مِمَّنْ خَلَقَ يَغْفِرُ لِمَنْ يَشَاءُ وَيُعَذِّبُ مَنْ يَشَاءُ وَلِلَّهِ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا وَإِلَيْهِ الْمَصِيرُ

    Les juifs et les chrétiens disent : « Nous sommes les fils d’Allah et Ses bien-aimés. » Dis : « Pourquoi donc vous fait-Il expier vos péchés ? Mais non, vous n’êtes que des êtres humains d’entre ceux qu’Il a créés. » Il pardonne à qui Il veut et Il punit qui Il veut. Et c’est à Allah qu’appartient le royaume des cieux et de la terre et de ce qui est entre eux, et c’est vers Lui que sera la destination finale. »

    Selon Ibn Ishaq, lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a invité les juifs à accepter l’islam, et qu’il les a avertis contre le châtiment divin [s’ils se vouaient à d’autres] dieux hormis Allah, ils ont renié à la fois le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et les enseignements qu’il avait apportés. Mu’adh Bin Jabal, Sa’ad Bin Obadah et ‘Ouqbah Bin Wahab ont déclaré : « Ô juifs ! Craignez Allah ! Vous savez très bien qu’il est le Prophète d’Allah ! Vous aviez l’habitude d’annoncer son avènement avant son apparition et décriviez ses caractéristiques. »

    Rafi’ Bin Harimla et Wahab Bin Yahudha ont répondu : « Jamais n’avons-nous évoqué ce sujet avec vous. D’ailleurs, Allah n’a pas l’intention de révéler d’autres livres après Moise et d’envoyer un porteur de bonnes nouvelles ou un avertisseur après lui. »

    Ils étaient coupables d’une fourberie éclatante, tandis que des prophéties étaient consignées dans la Torah.

    Les oulémas musulmans d’aujourd’hui, qui rejettent le Messie Promis (a.s.), agissent de la même sorte : ils affirment que personne ne viendra tandis qu’ils prédisaient son avènement dans le passé.

    Habib Bin Aswad Bin Sa’d est un autre compagnon : il était l’esclave affranchi de la tribu des Banou Haram des Ansâr. Il avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud et n’avait pas laissé d’enfant. On le nommait aussi Khoubayb.

    Houthayma al-Ansâri était un autre compagnon : il appartenait à la tribu des Banou Ashja’a et il était l’allié des Banou Ghanam Bin Malik Bin Najjar. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, du Fossé et à toutes les [autres] batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il est décédé à l’époque de Mu’awiya Bin Abi Soufyan.

    Rafi’ Bin Harith Bin Aswad est un autre compagnon, appartenant au clan des Banou Najjar des Ansâr. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, du Fossé et à toutes les [autres] batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il est décédé à l’époque du Calife ‘Outhman. Un de ses fils se nommait Harith.

    Roukhayla Bin Tha’laba al-Ansâri était un compagnon de Badr. Il existe des divergences concernant son nom : certains le nomment Roukhayla, d’autres Roujayla ou Rouhayla. Son père se nommait Tha’laba Bin Khalid et avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Il appartenait au clan des Banou Bayada de la tribu des Khazraj et il avait accompagné ‘Ali lors de la bataille de Siffîn.

    Jabir Bin ‘Abdillah Bin Riyab était un autre compagnon : il était l’un des six tout premiers Ansâr ayant accepté l’islam à La Mecque. Jabir avait participé aux batailles, notamment de Badr, d’Ouhoud, et du Fossé, ainsi qu’à toutes les campagnes menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il a rapporté plusieurs hadiths du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il était le tout premier des Ansâr ayant accepté l’islam lors de la première Bai’ah d’Aqabah. Quelques Ansâr avaient rencontré le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) cette nuit-là. Il leur demanda à quelle tribu ils appartenaient. Ils se présentèrent. Ils étaient six appartenant au clan des Banou Najjar : Asad Bin Darara, ‘Awf Bin Harith Bin Rafi’ Bin Afra, Rafi’ Bin Malik Bin ‘Ajlan, Qutbah Bin ‘Amir bin Hadidah et ‘Ouqban Bin ‘Amir Bin Nabi Bin Zayd et Jabir Bin ‘Abdillah Bin Riyab. Ils avaient tous embrassé l’islam. Une fois retournés à Médine, ils ont évoqué [l’avènement] du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et y ont ainsi prêché [son] message.

    Thabit Bin Akram Bin Tha’laba Bin Adi Bin ‘Ajlan est un autre compagnon de Badr. Il était l’allié de la tribu Banou Amr Bin Awf des Ansârs. Il avait participé à la bataille de Badr et en fait à toutes les batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est venu à Médine, il a offert à ‘Asim Bin Adi la mosquée pour qu’il le transforme en demeure. Asim déclara : « Ô Envoyé d’Allah ! Je ne transformerai pas cette mosquée en maison dans laquelle est descendu [la révélation] divine. Offrez-la à Thabit Bin Akram qui ne possède aucune demeure. » C’est ainsi que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a offert ce terrain à Thabit Bin Akram, qui n’avait d’ailleurs pas d’enfants. Il se peut qu’il s’agissait d’une partie de la mosquée ou d’un endroit proche qu’on utilisait pour prier. 

    Je pense, cependant, que les traducteurs n’ont pas fait un bon travail ; certains faits méritent des éclaircissements. La cellule de recherche qui m’envoie ces notes doit entreprendre des recherches et présenter ces faits plus clairement. Ils ne doivent pas se contenter de traduire comme des écoliers.

    Thabit Bin Akram porta l’étendard de l’islam après le martyre d’Abdoullah Bin Rawaha lors de la bataille de Mawta. Il annonça : « Ô musulmans ! Élisez votre commandant ! » Ils répondirent : « Nous vous choisissons. » Thabit Bin Akram répondit : « Je suis incapable d’assumer ce rôle. » Sur ce, les musulmans choisirent Khalid Bin al-Walid. Ceci a été mentionné dans la Sîrah (biographie) du Prophète d’Ibn Hisham. Selon l’histoire, lorsque les musulmans virent l’armée ennemie lors de la bataille de Mawta, son nombre et son équipement, ils se sont dits qu’ils n’étaient pas de taille. Abou Houraira relate : « J’avais participé à la bataille de Mawta. Lorsque l’armée ennemie s’est avancée, nous nous sommes dits que personne ne pourra la combattre vu son nombre, ses armes, ces chevaux et ses richesses. J’en étais bouche-bée. Sur ce Thabit Bin Haram m’adressa : « Abou Houraira ! On dirait que tu as vu une armée gigantesque ! »

    Abou Houraira répondit : « C’est certainement le cas. »

    Thabit ajouta : « Tu n’étais pas avec nous à Badr. Nous n’avions pas remporté la victoire en raison de notre nombre, mais par la [pure] grâce d’Allah ; et il en sera aussi le cas ici. »

    Thabit Bin Haram accompagna Khalid Bin al-Walid au cours du Califat d’Abou Bakr afin de [combattre] les rebelles. Si Khalid entendait l’appel à la prière il ne lançait pas d’assaut. S’il n’entendait pas l’Adhan il lançait l’attaque. Quand il se rapprocha de la tribu [concernée] dans la région de Boudakha, il envoya Okasha Bin Mihsan et Thabit Bin Akram en éclaireurs pour l’informer à propos de l’ennemi. Ils étaient tous deux à cheval. Celui d’Okasha se nommait Al-Zaram et celui de Thabit se nommait Al-Mahbir. Tulayha et son frère Salama les confrontèrent. Ceux-ci étaient des éclaireurs ennemis envoyés au-devant de leur armée. Tulayha combattit Okasha tandis que Salama se lança contre Thabit. Les deux frères tuèrent les deux compagnons.

    Abou Waqid al-Laysaoui relate : « Nous avancions au-devant d’une armée de deux cent soldats. Zayd Bin al-Khattab était notre Emir. Thabit et Okasha nous avaient devancés. Nous fûmes fort tristes de voir leurs dépouilles. Khalid et les autres musulmans étaient encore derrière. Nous nous sommes arrêtés à côté des martyrs. Quand Khalid est venu, il nous a demandé d’enterrer les martyrs dans leurs vêtements ensanglantés. »

    Quand Tulayha embrassa l’islam, le Calife ‘Oumar lui dit : « Je ne t’aimerai pas. Tu es la cause du martyre d’Okasha et de Thabit Bin Akram. »

    Tulayha expliqua : « Ô Emir des Croyants ! Allah les a honorés par mon entremise. »

    Thabit n’avait pas d’enfant. Mohammad Bin ‘Amr déclare que Tulayha a tué Thabit en l’an douze de l’hégire à Boudakha.

    Salama bin Salamah était lui aussi un compagnon de Badr. Il appartenait à la famille des Banou Ashja’a de la tribu des Aws. Il fut l’un des premiers à accepter le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à Médine lorsque la nouvelle de son avènement y fut annoncée. Il était présent lors de la première et la deuxième Bai’ahs d’Aqabah et avait participé à toutes les batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), de Badr jusqu’à la dernière. Le Calife ‘Oumar l’avait choisi comme gouverneur de Yamama.

    ‘Amr Bin Qatada relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre Salama Bin Salamah et Abou Sabrah Bin Abi Raham. Mais selon Ibn Ishaq ce lien fut établi entre Salama Bin Salamah et Zoubayr Bin Al-‘Awam.

    Salama Bin Salamah raconte : « Tout enfant, j’étais un jour assis en compagnie des membres de ma famille quand un érudit juif passa par là. Il évoqua le jour de la résurrection, le règlement des comptes, la balance, le paradis et l’enfer. Il ajouta que les polythéistes et les idolâtres iraient en enfer. »

    La famille de Salama Bin Salamah ignorait tout de la résurrection étant donné qu’ils étaient des idolâtres. Ils demandèrent à l’érudit juif : « Serons-nous réellement ramenés à la vie après notre mort et devrons-nous rendre compte de nos actes ? » Le juif répondit à l’affirmatif. Ils lui demandèrent un signe. Sur quoi le juif montra l’étendue entre La Mecque et le Yémen et déclara : « Un prophète apparaîtra ici. » Les autres demandèrent : « Quand viendra-t-il ? » Il indiqua dans la direction de Salama Bin Salamah, qui était encore tout petit, et dit : « Si cet enfant atteint l’âge adulte il verra certainement ce prophète. »

    Salama Bin Salamah commente : « Quelques années après cet incident, nous avons eu connaissance de l’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Nous tous, idolâtres ou adorateurs de feu, avons cru en lui. Le savant juif était toujours vivant, mais n’avait pas cru en le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en raison de sa jalousie. Nous lui avons rappelé qu’il prédisait l’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) mais qu’il ne l’avait pas accepté. À cela, il répondit que celui-ci n’était pas le prophète qu’il prédisait. C’est ainsi qu’il mourut mécréant. »

    Quand des conflits éclatèrent à l’époque du Calife ‘Outhman, Salama Bin Salamah partit en retraite pour se consacrer à l’adoration de Dieu. Il existe des divergences concernant la date de son décès : certains présentent l’an 34 de l’hégire et d’autres l’an 45 de l’hégire. Il est décédé à Médine à l’âge de 74 ans.

    Jabbar Bin ‘Atiq est un autre compagnon. Il avait accompagné le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors de la bataille de Badr et de toutes les autres qu’il a menées. Il vivait à Médine et y demeura jusqu’à la mort du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Son nom d’emprunt était ‘Abdoullah et il avait deux fils, ‘Atiq et ‘Abdoullah et une fille nommée Umm Thabit. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre Jabar Bin ‘Atiq et Khabbab Bin Al Arat. Lors de la conquête de La Mecque il portait l’étendard du clan Banou Mu’awiya Bin Malik. Jabar Bin ‘Atiq décéda à l’âge de 71 ans en l’an 61 de l’hégire lors du règne de Yazid Bin Mu’awiya.

    Thabit Bin Tha‘laba, aussi connu comme Thabit Bin Jazar, faisait partie de soixante-dix Ansâr présents lors de la deuxième Bai’ah d’Aqabah. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, et du Fossé, ainsi qu’à Houdaibiyya, à la bataille de Khaybar, la conquête de La Mecque et la bataille de Taïf en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il tomba en martyr à Taïf. Thabit avait accompagné son père, Tha‘laba, à la bataille de Badr.

    Souhail Bin Wahab Bin Rabi’a Bin ‘Amr Bin ‘Amir al-Qurayshi est un autre compagnon. Sa mère s’appelait Dad, mais était plus connue sous le nom de Bayda. C’est ainsi que Souhail Bin Wahab était connu sous le nom d’emprunt d’Ibn Bayda. Selon les annales il était aussi connu comme Souhail Bin Bayda. Il appartenait au clan des Banou Fahr de la tribu des Qurayshites. Il accepta l’islam au tout début et émigra en Abyssinie où il vécut pendant quelque temps. Il est retourné à La Mecque lorsqu’on a commencé à prêcher le message de l’islam ouvertement. Il s’est établi à Médine après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Safwan Bin Bayda, le frère de Souhail, avait lui aussi participé à la bataille de Badr. Souhail avait 34 ans à l’époque. Il avait participé à la bataille d’Ouhoud, du Fossé et à toutes les [autres] batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Son troisième frère, nommé Sahal, avait participé à la bataille de Badr du côté des polythéistes.

    ‘Allama Ibn Hajar al-Asqalani déclare : « Sahal avait accepté l’islam à La Mecque mais n’avait fait part de sa conversion à personne. Les Qurayshites l’ont pris avec eux pour la bataille de Badr et il a été fait prisonnier. Ibn Mas’oud a témoigné en sa faveur, disant qu’il l’avait vu prier à La Mecque. Il a donc été libéré et il est décédé à Médine. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dirigé la prière funéraire de Souhail et de Sahal dans la mosquée.

    Souhail Bin Bayda raconte que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’avait placé derrière lui sur sa monture en partance pour la bataille de Tabouk. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’a appelé à trois reprises : « Ô Souhail ! » À chaque fois Souhail a répondu : « Présent, ô Envoyé d’Allah ! » Sur ce, les autres ont compris que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’adressait aussi à eux. Ceux qui étaient devant et derrière se sont approchés de lui. »

    C’était là une manière d’attirer l’attention des gens. Quand ils étaient près de lui, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Allah interdira le feu [de l’enfer] à celui qui témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu hormis Allah, et qu’Il est unique et sans partenaire. »

    Cette définition du musulman est consignée dans les annales de l’histoire lues par les musulmans [aujourd’hui]. Or, leurs actions et leurs fatwas contredisent ces faits.

    Anas relate : « La seule liqueur dont nous disposions était celle que vous appeliez Fazikh, une boisson enivrante faite de dattes. J’étais en train d’en servir à Abou Talha et à d’autres personnes quand quelqu’un est venu nous informer que l’alcool était désormais interdit. » Sur ce, ceux qui en buvaient ont demandé à Anas de jeter le vin. Ils ont reçu un ordre, et ont l’obéi sur-le-champ, ignorant délibérément [désormais] le vin.

    Selon un récit, Abou Talha buvait du vin en compagnie d’Abou Doujana et de Souhail bin Bayda.

    Souhail est décédé en l’an neuf de l’hégire, de retour de la bataille de Tabouk. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dirigé sa prière funéraire dans sa mosquée. Souhail n’avait pas laissé d’enfant.

    ‘Oubadah Bin ‘Abdillah Bin Zoubayr relate : « ‘Aïcha (r.a.) avait demandé qu’on amène la dépouille de Sa’d Bin Abi Waqqas dans la mosquée afin qu’elle puisse, elle aussi, accomplir sa prière funéraire. Certains ont trouvé étrange sa requête. Sur quoi, elle a expliqué : « Les gens ont la mémoire courte. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait dirigé la prière funéraire de Souhail Bin Bayda dans la mosquée. »

    Les gens croyaient qu’il faillait accomplir la prière funéraire au grand air. ‘Aïcha les a corrigés en disant qu’on pouvait l’accomplir à l’intérieur de la mosquée.

    Toufayl bin Harith était également un compagnon. Avec son frère ‘Oubayda, et Hassib, Toufayl participa aux batailles de Badr, d’Ouhoud et du Fossé, et dans toutes les autres batailles aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre Toufayl bin Harith avec Mounzir bin Muhammad, et selon certaines traditions avec Soufian bin Nasr. Toufayl décéda à l’âge de 70 ans, en l’an 32 de l’hégire.

    Abou Salid Ousayra bin ‘Amr était également un compagnon du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il s’appelait Ousayra bin ‘Amr, et son nom d’emprunt était Abou Salid ; il est d’ailleurs plus connu sous le nom d’Abou Salid. Son père, ‘Amr, était plus connu sous le nom d’Abou Kharija : il était aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors des différentes batailles. Il fait partie de la branche Adi bin Najjar des Khazraj. Son père, Abou Kharja ‘Amr bin Qays, était également un compagnon. Il avait participé à la bataille de Badr. Son fils, ‘Abdoullah, a relaté l’une des paroles de son père : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) venait d’interdire la consommation de la viande d’âne. Au même moment des marmites étaient sur le feu dans lesquelles cuisait cette viande. Nous les avons renversées. »

    Salba bin Hatib al-Ansâri était également un compagnon, il appartenait à la tribu des Banou ‘Amr bin ‘Awf. Il avait participé dans les batailles de Badr et d’Ouhoud. Comme je viens de le mentionner, il appartenait à la branche Banou ‘Amr bin ‘Auf de la tribu des Aws. Il est rapporté qu’il avait participé dans la bataille de Badr et dans les autres batailles. Oumama al-Bahli relate : « Se présentant auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Salba bin Hatib al-Ansâri dit : « Que la paix soit sur vous, ô Prophète de Dieu ! Priez Allah de m’accorder de l’argent. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « Il est regrettable que peu de gens sont reconnaissants, et que les gens n’ont pas la capacité de gérer leur argent. » Il ne fit pas de supplication. Peu de temps après [Salba] revint et demanda de nouveau des supplications pour qu’il puisse avoir de l’argent. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « Mon exemple ne te suffit-il pas ? Pourquoi souhaites-tu avoir de l’argent ? » Il ajouta : « Je jure au nom de Celui qui détient ma vie entre Ses mains, si j’ordonne aux montagnes de se transformer en or et en argent pour moi, elles le feront, mais je ne le fais pas ; il ne faut pas être trop attaché aux richesses. » Il revint une troisième fois auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et lui dit : « Priez Allah l’Exalté, qui vous a envoyé avec la vérité, de m’accorder des richesses. » Sur ce, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pria Dieu qu’il accorde de l’argent à Salba. Les rapporteurs relatent qu’il n’avait que quelques brebis, mais que grâce à ces bénédictions, elles se sont multipliées à foison comme des insectes. Ses troupeaux l’occupaient tellement qu’il ne participait plus aux prières de Zuhr et ‘Asr. Il faisait les prières seul chez lui. Il eut encore plus de brebis par la suite, et ne venait même plus aux prières de Jumu’ah.

    Le jour du vendredi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait pour coutume de s’enquérir au sujet des gens, et il s’enquerra également au sujet de Salba. Les gens dirent qu’il avait autant de brebis pour recouvrir toute la vallée et s’en occuper lui prenait beaucoup de temps, et que c’est pour cette raison qu’il ne venait plus [à la mosquée]. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) exprima son regret à trois reprises en entendant cela. Lorsque les versets au sujet de la Zakat furent révélés, il envoya deux personnes pour la récolter. Lorsqu’elles arrivèrent auprès de Salba, il inventa un prétexte et ne paya pas la Zakat. Il leur dit : « Il me semble que vous allez récolter la Zakat auprès d’autres personnes, revenez me voir quand vous aurez fini de faire votre tour. » Les collecteurs se rendirent chez d’autres personnes : l’une offrit un de ses meilleurs chameaux en Zakat. Les collecteurs lui dirent qu’ils n’avaient pas demandé autant. Il répondit : « Cela me fait plaisir. » Il s’agit d’un long récit. Salba ne paya pas la Zakat. Quand ces collecteurs de la Zakat vinrent rendre compte de cela au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) les versets 75 à 77 de la sourate Tawbah furent révélés.

    À ce moment, un proche de Salba qui était assis auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) il partit voir le concerné et lui dit : « C’est très regrettable ! Tel et tel versets ont été révélés à ton sujet. » Salba se rendit auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et demanda que sa Zakat soit acceptée. Il répondit : « Allah l’Exalté m’a interdit de récolter la Zakat de ta part. » Salba repartit abattu. À l’époque d’Abou Bakr il tenta de donner de nouveau la Zakat, mais le Calife refusa également. Il essaya également à l’époque d’Oumar, mais celui-ci refusa également disant : « Comment puis-je accepter ce que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait refusé ? » Lorsque Outhman devint Calife il lui demanda également d’accepter sa Zakat, mais il ne l’accepta pas. Salba décéda durant le Califat d’Outhman. 

    D’une part il est dit que les compagnons ayant participé à la bataille de Badr iront au Paradis, mais d’autre part on trouve un récit de non-acceptation de la Zakat de la part d’un des leurs. J’avais également eu cette impression de contradiction en lisant ce récit. Il est possible que vous ayez également le même ressenti. Il est possible que ce récit soit erroné. ‘Allama Ibn Hajar al-‘Asqalani en a fait mention. En donnant son avis il dit : « Si ce récit de non-acceptation de la Zakat de la part d’un compagnon est vraie, je ne pense pas qu’il s’agit de Salba, car il avait pris part à la bataille de Badr, et Allah l’Exalté a fait part de Son pardon à l’égard des compagnons de Badr. Ils ne peuvent pas être coupables d’hypocrisie ou de faiblesse. »

    ‘Allama Ibn Hajar al-‘Asqalani ajoute : « Selon une tradition rapportée par Ibn Qalbi, ce Salba, vétéran de Badr, était tombé en martyr à Ouhoud. Ce récit est confirmé par le commentaire de ces versets par Ibn Mardiya sur l’autorité d’un récit d’Ibn ‘Abbas rapporté par ‘Attiya.

    Il relate dans son exégèse qu’il y avait un homme qui s’appelait Salba bin abi Hatib ; il faisait partie des Ansâr. Lors d’une assemblée du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) il dit : « Qu’Allah répande Sa grâce sur nous. » (Il mentionna ensuite tout le récit.)

    Il s’agit ici de Salba bin abi Hatib. Le consensus est que celui qui avait participé à la bataille de Badr était Salba bin Hatib, et il est avéré que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait dit qu’aucun des musulmans ayant participé à la bataille de Badr et de Houdaybiyya n’ira en enfer. Selon un hadith qoudsi, Allah l’Exalté a déclaré aux participants de la bataille de Badr : « Peu importe vos actions, Je vous ai pardonnés. » Il ajoute : « Allah n’accordera pas ce statut à celui qui possède une trace d’hypocrisie dans le cœur. »

    S’il existe de l’hypocrisie dans le cœur, il est impossible de recevoir la bonne nouvelle de mériter le Paradis.

    Il ajoute : « Comment est-il possible que cela soit révélé en faveur des hypocrites ? Ceci démontre que cette personne n’est pas Salba. »

    Salba était tombé en martyr avant cet incident. Celui qui est mentionné dans le récit se nomme Salba bin Abi Hatib. Les noms se ressemblent, d’où cette confusion. Salba bin Hatib et Salba bin Abi Hatib sont deux personnes différentes. Il n’est pas possible d’entretenir cette confusion au sujet d’un compagnon ayant participé à la bataille de Badr. Qu’Allah récompense ‘Allama Ibn Hajar al-‘Asqalani, car il a bien expliqué ce point, et à l’aide de ses références historiques il a permis de laver le compagnon de Badr de l’accusation portée contre lui.

    Sa’d bin ‘Outhman bin Khaldan al-Ansâri était lui aussi un compagnon ; pour certains il s’appelle Sa’id bin ‘Outhman. Il participa à la bataille de Badr, il fait partie de ces personnes qui avaient battu en retraite lors de la bataille d’Ouhoud ; ensuite Allah l’Exalté fit part de Son pardon à leur égard dans le Saint Coran. Il était le frère d’Ouqba. Un jour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se rendit sur le lieu-dit Hirah auprès du puits d’Irha, dont Sa’d était le propriétaire à cette époque ; il y avait laissé son fils ‘Oubadah, afin qu’il puisse offrir de l’eau aux gens.

    ‘Oubadah, le fils cadet de Sa’d n’avait pas reconnu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Par la suite lorsque Sa’d revint, ‘Oubadah lui décrivit le visiteur à son père qui lui dit : « Il s’agissait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Tu ne l’as pas reconnu ! Va tout de suite et rattrape-le afin de te présenter. » Il rejoignit donc le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), qui passa sa main sur sa tête et fit des supplications pour lui. Sa’d bin ‘Outhman était âgé de 80 ans lorsqu’il décéda.

    ‘Amir bin Oumayya, était le père de Hashim bin ‘Amir ; il avait participé à la bataille de Badr, et tomba en martyr lors de la bataille d’Ouhoud. Il faisait partie de la tribu des Banou Adi bin Najjaar. Hashham bin ‘Amir rapporte qu’une question fut posée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) au sujet de l’enterrement des martyrs tombés lors de la bataille d’Ouhoud ; il répondit : « Creusez de grandes tombes, enterrez deux ou trois personnes par fosse, et mettez-y en premier celui qui a une meilleure connaissance du Saint Coran. » Hashsham bin ‘Amir relate : « Le corps de mon père ‘Amir bin Oumayya fut descendu dans la tombe avant celui de deux autres martyrs. » Le fils d’Amir, Hashsham bin ‘Amir, se rendit un jour auprès d’Aïcha, et elle lui dit : « Il était une très bonne personne. » Hashsham n’a pas eu de progéniture.

    ‘Amr bin Abi Sarah était également un compagnon, et selon Al-Waqidi il s’appelait Ma’mur bin Abi Sarah. Il faisait partie de la tribu des Banou al-Harith bin Fahr ; son nom d’emprunt était Abou Sa’ïd. Il décéda en l’an 30 de l’hégire, sous le règne du Califat d’Outhman. Son frère, Wahab bin Abi Sarah, faisait partie des émigrants de l’Abyssinie. Les deux frères avaient participé à la bataille de Badr. Ils étaient aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors des batailles d’Ouhoud et du Fossé et lors de diverses campagnes. Ils n’ont pas laissé de progéniture. Lors de l’hégire de La Mecque vers Médine, il résida chez Koulthoum bin Haddam.

    Asma bin Hussain était également un compagnon qui faisait partie de la tribu des Banou ‘Awf bin Khazraj. Son frère Khoubayl bin Wabra, et lui sont connus par le nom de leur grand-père, Wabra. Il avait participé à la bataille de Badr ; or certaines personnes ne sont pas d’accord sur ce fait. Mais d’autres affirment qu’il y avait pris part.

     Khalifa bin ‘Adi était également un compagnon : les avis divergent au sujet de son nom. Certains disent qu’il s’appelle Khalifa bin ‘Adi, et d’autres l’ont écrit Khulayfa bin ‘Adi. Il a participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Khalifa bin ‘Adi bin ‘Amr bin Malik bin ‘Ali bin Biadah faisait partie des compagnons ayant pris part à la bataille de Badr. Il avait accepté l’islam ; et en participant à la première bataille de Badr il eut l’honneur de compter parmi ses vétérans. Par la suite, il a également participé à la bataille d’Ouhoud. Suite à la bataille d’Ouhoud, son nom a disparu des annales de l’histoire ; on n’a pas plus d’informations à son sujet, mais son nom fait de nouveau apparition lors du califat d’Ali. On n’a pas trouvé de mention de son prénom pendant une très longue période. Il participa à toutes les batailles lors du califat d’Ali, à ses côtés. On ne trouve aucune information au sujet de son décès dans les livres.

    Mu’adh bin Ma’is tomba en martyr lors de l’incident de Bi’r Ma’ouna. On dit que son père s’appelait aussi Na’is. Il appartenait au clan Zarki de la tribu Khazraj. Selon certaines traditions il avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud, et il tomba en martyr lors à Bi’r Ma’ouna.

    Selon une tradition, il fut blessé lors de la bataille de Badr, et quelque temps après il décéda en raison de cette blessure. Son frère, Aidh bin Ma’is, avait également participé à la bataille de Badr.

    Après le pacte de Houdaybiya, Ouayna bin Hassan attaqua les chamelles qui faisaient partie du cortège du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), lors de la bataille avec la tribu des Ghasfan. Il tua la personne qui était en charge de la surveillance des chamelles, et les emporta avec lui, et il enleva également la femme du martyr. Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) eut écho de cela, il envoya huit cavaliers pour poursuivre l’ennemi, parmi lesquels il y avait Mu’adh bin Ma’is. Selon une tradition, Abou ‘Ayyash faisait partie de ces huit cavaliers. Avant de l’expédier, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) demanda à ‘Ayyash de donner son cheval à un meilleur cavalier que lui. Abou ‘Ayyash répondit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « O Messager d’Allah, je suis meilleur cavalier qu’eux tous. » Il raconte : « Après ces propos, je n’avais parcouru que quelques mètres lorsque mon cheval me jeta à terre ; j’étais fort inquiet car le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait dit qu’il fallait offrir mon cheval à un autre cavalier, alors que je disais être le meilleur d’entre tous. »

    Selon les Banou Zariq, suite à cet incident, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) demanda à Mu’adh bin Ma’is ou Aith bin Mu’adh de monter sur le cheval d’Ayyash.

    Sa’d bin Zaid ‘Ala Al-Ash’ari était également un compagnon. Il faisait partie de la tribu des Ansâr, les Banou Abd Ash‘ar. Il avait participé à la bataille de Badr. Certains rapportent qu’il avait également participé à la bai’ah d’Aqabah. Il a participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud, du Fossé, et dans toutes les [autres] batailles aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui avait envoyé des prisonniers de parmi les Banou Quraiza, et en échange, il avait acheté des chevaux et des armes du Nejd.

    On rapporte que Sa’d bin Zaid avait offert une épée du Najran au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), qu’il avait remise à Mohammad bin Muslama, lui disant : « Accomplis le Jihad dans la voie d’Allah avec cette épée. Mais si jamais des dissensions devaient éclater, frappe un rocher de cette épée et rentre chez toi. » C’est-à-dire de ne prendre aucune part à ces troubles.

    Qu’Allah fasse que les musulmans d’aujourd’hui, qui sont en train de s’entre-tuer, puissent également mettre ce conseil en pratique, afin que la paix soit établie dans le monde.

    Qu’Allah exalte continuellement le rang de ces compagnons, et qu’Il nous permette également de faire preuve de piété, de faire des sacrifices, et de faire preuve de sincérité et de fidélité.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Avancées de l’Islam au Etats Unis et en Amérique latine https://islam-ahmadiyya.org/avancees-de-l-islam-au-etats-unis-et-en-amerique-latine/ Wed, 21 Nov 2018 15:05:59 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/avancees-de-l-islam-au-etats-unis-et-en-amerique-latine/ Dans son sermon du 16 novembre 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué les bénédictions découlant de Sa visite au Etats-Unis et au Guatemala.

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  •  Sermon du vendredi 16 novembre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Dans mon précédent sermon, en raison de l’annonce de la nouvelle année du Tahrik-i-Jadid, je n’ai pas pu mentionner mon récent voyage aux États-Unis et au Guatemala. Par la grâce d’Allah, ces tournées ont des effets très positifs, eu égard à nos relations au sein de la communauté avec ceux à l’extérieur et eu égard à l’administration de la Jama’at. Grâce à un témoignage de visu et des informations [sur le terrain], j’arrive à connaître nombre de choses. Ce sont là les trois grands avantages [de ces voyages].

    Je rencontre les intellectuels de ces pays ainsi que les personnalités influentes qui s’y trouvent, lors des audiences personnelles ou à l’occasion de l’ouverture des mosquées ou des réceptions. Ensuite, grâce aux médias, on arrive à faire connaître l’islam et l’Ahmadiyya ainsi que les véritables préceptes de l’islam.

    Le troisième grand avantage est que j’ai un contact personnel avec les membres de la Jama’at et en conséquence, ils grandissent dans leur foi et leur sincérité ainsi que dans leur lien d’affection et de fraternité.

    Le contact direct et les conversations entre le Calife et les membres de la Jama’at apportent en ces derniers un changement extraordinaire et suscitent des émotions intenses.

    De plus, dans mes sermons, je m’adresse directement aux membres concernant la situation spécifique de leurs pays. Lors du voyage aux États-Unis, par la grâce d’Allah [j’ai fait] l’ouverture de trois mosquées. Qu’Allah fasse qu’elles soient toujours remplies de fidèles et que les membres de la Jama’at grandissent dans leur foi et leur sincérité !

    Les enfants, les jeunes, les femmes et les hommes, là où j’étais présent, à Philadelphie, à Houston et à Washington, ont passé le plus clair de leur temps autour de la mosquée. Les parents et les proches disaient que, grâce à ma visite, les enfants insistaient pour aller à la mosquée au plus vite. Ils exprimaient ainsi leur relation avec le Califat. Par conséquent, ils passaient le plus clair de leur temps dans la mosquée. Aux États-Unis, [j’ai] rencontré, cette fois-ci, un grand nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile ahmadis du Pakistan. Ils sont passés par des situations très difficiles en Malaisie, en Thaïlande, au Sri Lanka et au Népal [avant de venir aux États-Unis]. Les audiences étaient emplies d’émotions, par moments ; certains étaient en effet très émus. Qu’Allah fasse, qu’en dépit de l’aisance et des facilités dont ils disposent à présent [aux États-Unis], ils comprennent qu’ils doivent toujours accorder prééminence à la foi et qu’ils ne doivent pas s’empêtrer dans les fastes de ce monde.

    Je [vous] présente d’autres points concernant la tournée. En général, les politiques américains, les intellectuels et la population dans son ensemble, écoutent et apprécient de bonnes paroles. Ils n’ont pas encore connu les véritables enseignements de l’islam. Ceux qui en ont eu connaissance et qui sont en contact avec la Jama’at, ont une bonne opinion à propos de l’islam. Il nous incombe de présenter le véritable enseignement de l’islam aux États-Unis et dans le monde, avec effort et en usant des méthodes appropriées.

    Les véritables préceptes de l’islam ouvrent les yeux des non musulmans et leur font connaître ces préceptes préconisant la paix. D’autre part, cela renforce la confiance des autres musulmans qui n’appartiennent pas à la communauté. Ils arrivent à connaître l’islam véritable et se libèrent de leur complexe d’infériorité. C’est là l’expérience que nous avons faite en nombre d’endroits ainsi que [notamment] aux États-Unis. Lorsque les autres musulmans entendent à propos des beaux préceptes de l’islam, cela fait naître en eux de la confiance. Ils comprennent que leur complexe d’infériorité n’a pas lieu d’être — et ils en font mention. Ils comprennent que l’islam est la solution aux problèmes de ce monde. L’islam sera en effet le moyen pour établir la paix et mettre fin aux problèmes économiques et sociétaux.

     Certains musulmans non-ahmadis, lors de nos réceptions, ont déclaré que [nous] utilisons la méthode correcte pour transmettre beau message de l’islam.

    Les non musulmans s’étonnent en entendant ce message et ils expriment aussi leurs émotions à cet égard. « Si c’est cela l’islam véritable, disent-ils, certainement en ce cas cet enseignement aura le dessus. »

    Je présenterai [maintenant] les impressions de certains de ces invités. La mosquée Bait-ul-Afiyat a été ouverte à Philadelphie. L’honorable Dwight Evans, membre du congrès américain, était présent [lors de l’ouverture]. Il a déclaré en des termes élogieux : « On m’a demandé de vous accueillir dans cette grande ville d’amour fraternelle. En tant qu’un des responsables de cette ville, j’accueille à bras ouverts le message d’amour de votre communauté. » Il ajoute : « Certains Américains ont exprimé un point de vue négatif à propos de l’islam depuis ces dernières années. Or, je souhaite vous informer que la majorité [de la population] vous accueille à bras ouverts. Nous sommes avec vous. Nous combattrons à vos côtés la haine, les préjugés et la violence. Vous avez présenté un très bon message pour établir la paix. Malheureusement nous sommes en train de passer par une période ténébreuse aux États-Unis. Ce message est d’autant plus à propos. Cela prouve que la communauté musulmane est très importante pour les États-Unis et le monde entier. Dans le futur nous aurons besoin d’espoir et de paix. Philadelphie joue un rôle prépondérant quant à la liberté religieuse. »

    En effet, l’on y avait signé un pacte [garantissant] la liberté religieuse.

    Il ajoute : « Votre mosquée en sera une grande preuve. »

    Le maire de la ville était lui aussi présent pour l’événement ainsi que d’autres leaders. John Kenny, le maire, a déclaré que, selon l’histoire, la liberté religieuse est un des principes fondateurs de Philadelphie. Cette ville a été bâtie sur cette base. « Nous sommes peut-être d’origines diverses, mais cette ville accueille à bras ouverts tout le monde. Nous devons tous travailler la main dans la main et nous honorer mutuellement. Nous devons informer le monde que nous pouvons tous vivre ensemble et mettre fin à nos problèmes y compris ceux de nos enfants. »

    Ce sont-là des préceptes de l’islam que d’autres adoptent —mais que les musulmans ont oubliés.

    Harry Shwartz, un juge, était aussi présent pour l’évènement. Il raconte : « Je connais la Jama’at depuis les 25 dernières années et nous avons conversé sur différents problèmes au cours des dîners avec le président [de la communauté locale]. »

    Après avoir écouté mon discours, il a déclaré : « Si nous comprenons ce message d’affection, d’égalité et du vivre-ensemble, notre situation sera bien meilleure. »

    Un nouveau converti musulman d’origine afro-américaine a déclaré : « Nous avions grand besoin d’une mosquée ici. Il s’agit d’un très bon centre. On dit que dix ans sont nécessaires pour améliorer un environnement. Or, j’ai vu cette société changer pour le meilleur en deux ans. Cela démontre que ce travail est possible ensemble s’il y a de l’enthousiasme. »

    Après le discours, il a déclaré : « C’était un message sublime. Chacune de vos paroles m’a pénétré le cœur. »

    Il s’agit là [des impressions] d’un musulman non-ahmadi.

    Une dame d’origine afro-américaine déclare : « J’ai beaucoup appris de ce discours. J’espère qu’elle fera partie intégrante de notre vie à présent. Si nous appliquons ces conseils, nous serons certainement sur la bonne voie. »

    C’étaient là les propos d’une autre [musulmane] non-ahmadie.

    Madame Hania, une autre dame présente, déclare : « Grâce à votre message l’on pourra dissiper les malentendus colportés à propos de l’islam. Je suis très contente que les musulmans ont ici un centre. On nourrit des préjugés tout à fait erronés à l’égard de l’islam. Votre message, quant à lui, est très fort. J’espère qu’il soit connu au plus grand nombre et que les Américains connaissent la réalité de l’islam. »

    Un conseiller municipal était aussi présent pour la réception dans le cadre de l’ouverture de la mosquée. Il a déclaré : « Votre message de paix est d’autant plus important en ces temps où nous vivons. M’avoir invité est pour moi source d’honneur. Cette mosquée a été construite devant mes yeux et sa présence ici sera source de grande bénédiction. Vous avez affirmé que vous soutiendrez vos voisins. L’Amérique tout entier, et pas seulement Philadelphie, doit entendre ce message. »

    Une musulmane palestinienne présente pour l’événement a [quant à elle] déclaré : « Votre message était très important. Je suis originaire d’un tout petit village de la Palestine. J’ai saisi dans votre discours ces préceptes authentiques que j’avais entendus toute petite. Il s’agit là de l’islam véritable. Quelle que soit notre obédience [au sein de l’islam], nous devons tous nous unir en faveur de la paix. Vous avez représenté toutes les communautés de l’islam. »

    Ce sont-là les sentiments de gens nobles. Si seulement les autres musulmans comprenaient aussi que la Jama’at est en train de représenter l’islam !

    Une enseignante a commenté : « Votre message de paix était sublime. Je suis catholique, mais je suis d’accord avec chacune de vos paroles. Je suis convaincue que l’islam offre le message de paix et préconise le service à l’humanité. »

    Un professeur représentait le président de son université. Il a déclaré : « Les nobles sentiments que vous avez exprimés à l’égard de cette ville ne concernent pas le présent, mais le futur. J’ai constaté que vous ne vous souciez pas que du présent mais aussi de l’avenir. »

    Il a ensuite loué le discours à profusion.

    Il ajoute : « Vous avez semé une graine ici. Nous devons à présent la protéger, favoriser son épanouissement et la transformer en un arbre solide d’amour et de fraternité. »

    Une invitée a commenté : « Vous avez déclaré que vous essuierez les larmes des autres. Combien sont-ils à faire pareilles affirmations ? Il s’agit là d’une déclaration des plus surprenantes. Et je ne peux maîtriser mes sentiments. Il n’est point nécessaire de parler haut et de prononcer des discours passionnés pour transmettre son message. Vous avez offert ce message sur un ton très affectueux. »

    J’avais en effet déclaré que nous serions toujours prêts à aider les pauvres et nous serions là pour essuyer leurs larmes s’ils sont en difficulté.

    Un Imam non ahmadi était aussi présent pour l’événement. Il a déclaré : « J’ai connu la Jama’at Ahmadiyya grâce à la traduction du Saint Coran. » Il s’agit de celle faite par le Maulvi Mohammad Ali.

    « Votre message était très positif et je suis d’accord avec vous à cent pour cent. Ceci est notre mission et notre but. Nous sommes tous les fils d’Adam et nous devons nous évertuer à rehausser le niveau de vie de tout un chacun. Nous devons travailler tous ensemble pour transmettre le véritable enseignement de l’islam. »

    Qu’Allah fasse qu’il ne s’agisse pas là que de simples paroles, mais qu’il les traduise aussi dans la pratique.

    Ensuite il y a eu l’ouverture de la mosquée Bait-us-Samad à Baltimore. L’édifice était celui d’une église que nous avons achetée, rénovée et convertie en mosquée. Par un heureux hasard le bâtiment est à 99,9% dans la direction de la Qibla et n’a pas nécessité des modifications. Je vous présente quelques détails à propos de cette mosquée, étant donné que je ne l’avais pas fait là-bas. Le bâtiment a coûté deux millions de dollars. Il s’y trouve deux salles séparées pour les hommes et les femmes pouvant accueillir 400 personnes. Il s’y trouve des bureaux, une bibliothèque, des salles de classe, une cuisine commerciale et une salle à manger. La mosquée est située au bord d’une autoroute empruntée par environ 45 000 voitures quotidiennement.

    La maire de Baltimore était présente pour la réception. Elle a déclaré : « Vous aviez parlé à propos de la paix : c’est un message nécessaire aujourd’hui. Notre ville, voire notre État, notre pays et le monde entier ont grand besoin de ce message. Je pense que tout le monde doit entendre ce message. Nous comprendrons par la suite que la paix est la seule solution à tous les problèmes du monde et que nous devons de plus nous aimer les uns les autres. »

    Un professeur d’une université de Baltimore dit quant à lui : « Nous pouvons avoir certes des points de vue divergents, mais nous avons aussi beaucoup de choses en commun. C’était un message sublime grâce auquel nous pourrons apporter un changement important dans la société. Nous allons devoir travailler ensemble et nous respecter les uns les autres. Ce message est d’autant plus important pour la société américaine. En tant qu’Américains nous ne devons pas travailler pour nous uniquement mais aussi pour nos enfants. Nous devons avancer tous ensemble dans la société. Ce message fabuleux m’a profondément touché. »

    La représentante de l’État du district 48 était aussi présente. Elle a déclaré : « Le message [du Calife] m’a profondément touchée. Il est d’autant plus important car il existe une peur des musulmans dans la société et ce pays est divisé sur des bases ethniques. Face à ce constat, j’étais très contente que vous ayez attiré notre attention sur nos responsabilités : vous nous avez conseillés d’aimer tout le monde et de ne haïr personne. Ces conseils nous sont nécessaires. L’amour, la paix et la justice sont de grandes valeurs nécessaires à Baltimore. »

    Son mari a déclaré : « Comme ma femme l’a dit, ce message est pour nous très important. Nos efforts pour améliorer la société ne seront pas aussi efficaces que la présence même du Calife. La Communauté Ahmadiyya joue un rôle très important non seulement dans cette ville mais partout aux États-Unis. »

    Un prêtre a commenté : « J’étais d’accord avec chaque parole du Calife, et d’ailleurs j’ai visité à maintes reprises la mosquée ahmadie de Baltimore. Comme vous l’avez dit, l’on fomente des troubles dans d’autres mosquées et j’en ai fait le constat. Votre mosquée est ouverte à toute la communauté et je l’ai moi-même visitée à maintes reprises pour la prière du vendredi. Je suis témoin de tout ce qui a été dit et je suis très content d’avoir entendu ces paroles. Des gens de différentes confessions sont réunis ici et l’on y parle à propos de la paix. Nous avons besoin de cela non seulement ici mais dans le monde entier. »

    Une invitée a commenté : « Il y avait dans ce discours un message très important pour moi, au vu de la situation actuelle. Il existe de grands fossés entre musulmans et non-musulmans, noirs et blancs dans ce pays. Nous allons devoir trouver la solution à tous ces écarts et cela sera possible uniquement par le respect mutuel. Votre définition du voisin et votre message de bienveillance à son égard étaient pour moi des plus merveilleux. En entendant cela, j’ai aimé connaître davantage sur l’islam et je vous en remercie beaucoup. »

    Bilal Ali, un musulman et représentant de l’État du 41e district, était aussi présent. Il a commenté : « Votre message résonne dans l’esprit de toute personne ici présente. Ce message est très important pour faire foisonner l’unité, l’amour et l’affection. Ce message est un soutien important pour dissiper les appréhensions colportées à propos de l’islam. Vous nous avez présenté des solutions très pertinentes à de nombreux problèmes. D’autant plus que des politiciens sont en train de soulever les gens contre les musulmans. Vous nous avez donné de très bons conseils à cet égard. En ces temps qui courent, ce message en est un empli de sagesse et convaincant qu’aucune personne douée de bon sens ne peut rejeter. J’ai appris la solution la plus simple pour établir la paix dans le monde, notamment qu’il faut commencer à la maison et bien traiter ses voisins. Il n’est pas nécessaire pour un individu de changer le monde entier : il doit tout simplement montrer de l’affection envers ceux de son cercle et les servir ; et alors la société toute entière respirera la paix. Une autre formule que vous avez présentée est que l’islam nous demande d’inviter [autrui] vers la vérité : cela n’est possible qu’à travers un exemple personnel. La communauté Ahmadiyya est sur le terrain pour remédier à la situation à Baltimore. Elle est en train de jouer un rôle positif et fait montre de sa détermination. C’est un exemple qui mérite d’être suivi. »

    Qu’Allah permette à la Jama’at de faire montre de pareil exemple.

    Madame Michelle, prêtresse de l’Église presbytérienne, a déclaré : « Le message était très positif. Vous avez mis l’accent sur l’unité et conseillé de mettre fin à la peur pour la remplacer par l’amour. C’est là un message très important. Les objectifs de la mosquée que vous avez évoqués sont très importants. Le bon traitement à l’égard des voisins est quelque chose de nouveau pour moi. J’ai compris qu’il s’agit des mêmes préceptes d’amour que présente le christianisme tandis que les médias présentent une autre image de l’islam. »

    La docteure Fatima déclare : « Je suis spécialiste de l’histoire de l’islam aux États-Unis et j’ai fait de nombreuses recherches à ce propos. Je ne suis pas spécialiste de la religion, mais historienne. Vous aviez dit que Mirza Ghulam Ahmad a auguré la renaissance de l’islam à cette époque : j’ai envie d’en connaître davantage et je vais approfondir mes recherches à ce propos. Je suis ravie qu’à présent mes recherches ne concerneront pas uniquement Mirza Ghulam Ahmad de Qadian, mais aussi ses écrits et ses dires, à travers lesquels il a effectué cette renaissance. Votre message était des plus sublimes. Vous n’avez pas limité la sympathie de l’islam aux suivants des autres religions uniquement mais vous l’avez aussi étendu aux athées. Travailler tous ensemble pour le bien-être de l’humanité, sans faire de distinction de race ou de religion, est un beau message. On nous regarde, nous les musulmans, avec suspicion : le fait qu’un musulman présente le point de vue de l’islam est un pas très prometteur. »

    Il y a eu l’ouverture de la mosquée Masroor de la Virginie le 3 novembre. L’édifice était auparavant une église qu’on a achetée. Le terrain est d’une superficie de 17,6 acres et a coûté cinq millions de dollars. Soixante-quinze mille dollars de plus ont été dépensés sur la rénovation et des modifications mineures. Le bâtiment est presque dans la direction de la Qibla et la partie couverte fait 22 403 pieds carrés. Il y a deux salles séparées pour les hommes et les femmes pouvant accueillir 650 personnes et 11 chambres pouvant servir de bureaux. Il y a une bibliothèque, une salle de conférences et une cuisine commerciale.

    Stewart, candidat républicain de l’État, a déclaré : « Le discours était très captivant et empli de sagesse. L’on doit écouter attentivement le message « d’amour pour tous et haine pour personne » et on doit le traduire dans la pratique, et étant donné en particulier que la situation du monde s’envenime il est d’autant plus important de défendre la liberté religieuse. Cette mosquée est, à cet égard, pour nous une source de fierté car vous êtes en train de faire beaucoup pour notre pays. »

    Matt Waters, candidat [pour les élections] dans l’État de Virginie a déclaré : « J’ai écouté le discours et je lirai davantage [à propos de la communauté] et ferai des recherches sur Internet. Je visiterai la mosquée pour apprendre davantage sur l’islam. »

    Un invité chrétien a commenté : « Le message était très pertinent vu la situation actuelle et il est très important que nous l’écoutions. J’ai été très impressionné, voire ébahi. »

    La déléguée du 51e district de la Virginie a déclaré : « Vu la conjoncture actuelle des États-Unis votre message était des plus sublimes. Vous avez présenté un message d’amour et d’unité. Vous avez conseillé de préférer autrui à sa personne et de servir en toute abnégation. Nous avons besoin de pareils messages dans le contexte politique actuel. Préférer autrui à soi est un profond message spirituel. Se soucier de son voisin et préférer le confort d’autrui au sien est un beau message. Souvent l’on accorde prééminence à sa personne tandis que vous conseillez le contraire. »

    Alex Casey, un autre invité, a déclaré : « Je suis très impressionné. Je suis très ému en raison du fait que je suis moi-même un survivant de l’holocauste et le message m’a profondément touché. Chacune de vos paroles résonnait dans mon âme. Vous avez dit que nous ne pouvons pas combattre par le mal : c’est là un message très profond. La seule voie pour mettre fin à la haine est de faire foisonner l’amour et de mener un « jihad » à cet égard. L’on efface la haine grâce à l’amour, un amour qu’il faudra faire naître entre toutes les religions. Il existe d’innombrables exemples de cet amour dans notre société à l’instar de votre réception de ce soir. Or, les médias présentent et amplifient les actes d’une minorité de gens égarés. Nous devons, au contraire répandre l’amour mutuel. »

    Cet invité était ému et il m’avait rencontré par la suite. Il était un peu ému avant de fondre en larmes en disant que ce message l’avait profondément touché.

    Madame Shannon, coordonnatrice des soins chirurgicaux du New Jersey, relate : « On m’a informée de nouveau des beaux enseignements de l’islam. Je suis tout à fait d’accord qu’en raison des actions infâmes d’une minorité on est en train d’accuser toute une religion : ceci est un crime énorme. Ici aux États-Unis il y a quotidiennement des tragédies pour lesquelles l’on ne condamne pas toute une religion. »

    Un autre invité, qui a travaillé pendant quarante ans au sein de la police, déclare : « Ce message s’adresse au monde entier. Il s’y trouve des conseils importants sur la paix, l’amour et les droits d’autrui. Ici résident 460 000 habitants de toutes origines. Le message le plus important d’aujourd’hui concernait les droits des invités. »

    La Docteure Kimberley, criminologue et écrivaine, a dit : « Il y a eu des messages très profonds sur la paix et la justice dans le discours d’aujourd’hui. Chacun d’entre nous doit, en accord à ce message, faire foisonner une atmosphère d’unité en mettant de côté nos distinctions ethniques. Vous avez présenté le véritable visage de l’islam dans le discours d’aujourd’hui dont le résumé est de faire naître une atmosphère de paix, de justice et d’égalité. »

    Elle était très émue quand elle exprimait ses sentiments et avait les larmes aux yeux. Elle ajoute : « Certains sont en train de commettre des atrocités et de semer la discorde au nom de la religion dans notre communauté et notre pays. Or leurs actions n’ont aucun lien avec la religion et tout un chacun doit en être conscient. »

    Une certaine Lorraine a exprimé ses sentiments en ces termes : « J’habite dans cette région depuis trente ans et j’en ai vu des changements ! La récente tuerie était des plus tragiques. Un message d’amour et de tolérance en pareille occasion est des plus sublimes. Je suis très contente d’avoir été invitée et j’ai beaucoup appris à propos de la Jama’at Islamique Ahmadiyya. La mosquée est une belle addition dans la région : je ne ressens aucun danger de sa part. C’est un lieu respirant la paix. Je ne suis pas musulmane mais j’ai été accueillie à bras ouverts dans cette mosquée. Ceci est très important dans notre société. Je vous encourage à organiser d’autres événements de ce genre et les musulmans et suivants d’autres religions doivent y être invités. »

    En sus de l’ouverture de ces mosquées, il y a eu l’inauguration de l’hôpital de Humanity First au Guatemala. Des politiques y étaient présents, dont une parlementaire qui a été présente à deux reprises à la Jalsa Salana du Royaume-Uni. Elle était venue à l’aéroport pour m’accueillir et a exprimé ses sentiments et ses remerciements quant à l’implantation de cet hôpital par la Jama’at dans son pays et pour ses efforts pour unir les communautés et y créer de l’unité. 

    Le nom de cette parlementaire n’est pas mentionné ici.

    Robert Cano, ministre adjoint de l’éducation du Paraguay était aussi présent dans le cadre de l’ouverture de l’hôpital. Il a déclaré : « L’événement était très positif. L’existence d’une communauté qui travaille ensemble pour finir ce projet m’étonne, ainsi que son soutien aux démunis et l’affection qu’elle montre en faveur de l’humanité. Si l’humanité suit cette voie de l’amour, la paix s’installera dans le monde. Connaitre la religion islamique ainsi que sa culture de près était pour moi une belle expérience. J’avais de nombreuses questions concernant la Jama’at Ahmadiyya : j’y ai trouvé les réponses ici. »

    La Jama’at est établie au Paraguay depuis quelque temps et le vice-ministre a été invité pour l’inauguration.

    La Dr Diana, ministre du Guatemala, qui était auparavant médecin, a commenté : « Ce discours invitait à venir en aide aux pauvres et je suivrai ce conseil. J’en remercie Dieu car c’est ce que nous enseigne la religion, comme l’a précisé le Calife dans son discours. »

    Un journaliste guatémaltèque a commenté : « L’absence de coercition dans la religion est la chose qui m’a le plus touché ainsi que le fait que nous devons nous soucier de l’autre. Tel est le message de l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya. Il a aussi souligné le fait que nous avons des droits égaux et que tout être humain doit profiter d’un bon niveau de vie. »

    Un journaliste d’El Periodica a déclaré : « Ce discours m’a touché ainsi que ma rencontre avec le Calife. L’hôpital Nasir est un projet fort louable ; nous avons besoin d’autres de ce genre dans ce pays. »

    Le responsable d’une banque a déclaré : « Le résumé du discours était que l’on doit ressentir de la sympathie à l’égard de l’humanité : l’hôpital Nasir en est un bel exemple. »

    Le directeur d’une banque a commenté : « Le message était à la fois beau et simple à comprendre et vient de toute la Oummah de l’islam. Servir l’humanité est un devoir qui nous incombe à tous. J’ai été touché par la philosophie de la Jama’at Ahmadiyya et je vais apprendre davantage à ce propos. »

    On a aussi lancé la version espagnole de la Revue des Religions au Guatemala. L’Amérique latine et centrale compte environ 400 millions d’hispanophones. Nous nous étions tournés vers l’Espagne dans un premier temps. M. David, un des premiers et sincères ahmadis du Guatemala, a commenté que la communauté négligeait le continent [américain] qui compte 400 millions [d’hispanophones] pour se tourner vers l’Espagne qui n’en compte que 40 millions. Par la suite, nous avons ouvert des missions en Amérique latine et y avons envoyé des étudiants de la Jamia. Par la grâce d’Allah, il s’y trouve à présent des Jama’ats. Ainsi, c’est là-bas qu’on a fait le lancement de la Revue des Religions en espagnol.

    C’était là les impressions des non-ahmadis. Des ahmadis vivant dans des pays hispaniques autour du Guatemala étaient aussi présents pour l’ouverture de l’hôpital ou pour me rencontrer. Ils étaient eux aussi très émus en raison de leur première rencontre avec le Calife. Leurs yeux et leurs cœurs débordaient d’amour pour le califat.

    Madame Liara Malde, une nouvelle convertie du Mexique, déclare : « Après mon voyage au Guatemala un point s’est ancré dans mon cœur : je suis là où Dieu souhaite que j’y sois. Sans nul doute je suis très sereine d’un point de vue spirituel et émotionnel. Rencontrer les frères et sœurs ahmadis des autres pays a rafraîchi ma foi. De plus, accomplir la Salat derrière le Calife a renforcé ma foi en Allah, en l’Ahmadiyya, c’est-à-dire l’islam véritable. Je souhaite continuer sur cette voie. »

    Qu’Allah fasse qu’il en soit ainsi.

    Il y avait une cérémonie du serment d’allégeance dans la mosquée. Evan Fransisco du Mexique déclare à ce propos : « Je ne peux décrire ces instants. J’ai ressenti mon corps se réchauffer, j’étais en sueurs et j’ai senti un courant qui me traversait le corps, et qui en partant m’a lavé de tous mes péchés. Je remercie Dieu des centaines de milliers de fois Qui nous a accordé cette faveur qu’est le Califat. Je sais que c’est pour moi le premier pas dans la direction du bien et qu’il y aura un changement en moi. »

    Miguel Anquil du Mexique déclare : « En réalité il n’y a aucune frontière entre l’islam et l’Ahmadiyya. Rien ne pourra nous séparer : nous sommes frères, et la seule différence entre nous est celle de la langue. Nous qui priions derrière le Calife étions originaires de dix à quinze pays : mais nous étions unis en priant derrière le Calife. »

    Sante Briona déclare : « J’appartiens à la Jama’at de Mexico City. J’étais très content quand on m’a informé qu’on partait au Guatemala. J’étais doublement ravi quand j’ai su que je rencontrerai le Calife. Quand je l’ai rencontré j’étais très heureux car j’ai eu l’opportunité de m’asseoir avec lui pendant une longue durée. J’avais fait la Bai’ah quelque temps de cela à Mexico City, mais prêter le serment d’allégeance sur sa main est une expérience que je ne peux décrire. En essuyant mes larmes j’ai dit qu’il s’agissait du plus beau jour de ma vie. »

    Une femme qui s’est récemment convertie et qui venait du Honduras, Rosa Dalmi, a partagé ceci : « C’est la première fois que j’ai eu l’occasion de sortir de mon pays : nous avons entrepris un très long voyage de 16 heures pour venir au Guatemala du Honduras. Bien que nous ayons fait face à de nombreuses difficultés pendant le trajet, lorsque nous avons vu la mosquée de la Jama’at et le Calife, toutes nos pensées liées à la difficulté du voyage se sont immédiatement dissipées. Nous avons eu l’occasion de rencontrer de très belles personnalités de la Jama’at qui m’ont traitée comme un membre de leur famille. Une femme ahmadie venant des États-Unis m’a dit que j’étais comme sa fille. Le point culminant de ce voyage était la rencontre avec le Calife. Je n’ai lancé aucune discussion personnelle car je me sentais sur une autre planète, je souhaitais simplement rester assise et écouter les discussions. Il s’agit d’une expérience que je ne peux exprimer par de simples mots. Grâce à ce voyage j’ai davantage appris sur les enseignements de la Jama’at, et j’ai également eu l’occasion de réciter un poème. »

    Erdwin Armando venant aussi du Honduras relate : « La meilleure partie de ce voyage était la rencontre avec le Calife, et j’ai eu les réponses à toutes les questions que j’avais posées. »

    Un jeune converti de l’Équateur a dit : « En présence du Calife j’ai reçu un trésor précieux, j’ai ressenti une grande sérénité, ainsi que plaisir et spiritualité. Lors de la Bai’ah, le Calife a posé sa main bénie sur moi : c’était pour moi une opportunité que je n’ai jamais eue auparavant. »

    Une femme de l’Équateur, qui est devenue ahmadie il y a de cela un an, a dit : « Le voyage au Guatemala était très joyeux pour moi et mon fils. Voir le Calife pour la première fois était un moment très spécial pour nous, car cela a suscité des sentiments de paix, d’amour et de patience en nous. Lorsque durant notre rencontre mon fils a embrassé le Calife, nous avons été extrêmement ravis et nous nous considérons très chanceux et bénis. Le trajet de retour vers l’Équateur sera vraiment triste car nos frères ahmadis et le Calife vont beaucoup nous manquer, j’espère que l’on pourra se rencontrer de nouveau. »

    Ensuite, une personne du Guatemala récemment convertie, Suleyman Rodo, a dit : « Nous sommes extrêmement chanceux car le Calife est venu au Guatemala ; c’est une grâce d’Allah sur notre Jama’at que vous soyez venus ici. Lorsque nous avons appris que vous alliez venir au Guatemala, nous n’arrivions plus à contenir notre joie ; j’ai senti que ma foi se consolidait, et j’ai ressenti de nombreux changements en moi. »

    Une femme nouvellement convertie du Guatemala, Lisa Pinto, écrit : « Je remercie Allah pour la venue du Calife du Messie au Guatemala ; c’est une grande fierté et un grand honneur pour moi. C’était pour moi une merveilleuse expérience. J’ai été extrêmement ravie. »

    Une autre personne du Guatemala, Domeniti Awwal, dit : « Je fais partie de la Jama’at de Kabun, et grâce à la venue du Calife j’ai senti un nouvel élan dans ma foi et dans ma spiritualité ; je suis très heureux, j’ai eu l’opportunité de passer du temps avec le Calife. »

    Il a accepté l’Ahmadiyya il y a peu de temps, et il m’avait dit d’une voix emplie d’émotions : « Les gens qui habitent dans ma région sont pauvres. » Il venait d’une région très éloignée, à la frontière — la voierie n’est pas en très bon état là-bas. Il a ajouté : « Priez pour nous et envoyez des gens là-bas afin que les gens de ma région puissent également accepter l’Ahmadiyya, et afin que les gens de ma région puissent également profiter de la grâce et de la récompense d’Allah dont j’ai profité. » Lorsqu’il faisait cette requête et ces prières il était très ému ; qu’Allah fasse que la Jama’at se répande également là-bas.

    Madame Martiza du Guatemala a commenté : « Avant je n’avais vu le Calife que dans les photos, mais cette fois-ci j’ai eu l’occasion de le voir de très près, de m’asseoir en sa compagnie ; je ressens un grand changement en moi. »

    Madame Claudia a dit : « Je suis très heureuse, je me considère très chanceuse, Allah a répandu Sa grâce sur moi, je n’ai pas les mots pour décrire ce que je ressens. » Et elle a demandé des prières pour que sa foi puisse se consolider et qu’elle puisse faire preuve encore plus de sincérité.

    Madame Khadija du Chiapas du Mexique a dit : « Je remercie Allah pour m’avoir permis de rencontrer le Calife du Messie. J’ai reçu la réponse à mes questions. Mon amour envers l’islam s’est davantage accru, après avoir fait la Bai’ah j’ai ressenti un nouveau souffle de vie dans ma foi, et je prie que ma foi et ma connaissance, ainsi que celles de toute ma Jama’at de Chiapas, augmentent. »

    Madame Yasmine Gomad a relaté : « C’est un très beau souvenir, et une très belle expérience ; j’étais tellement émue que des larmes de joie coulaient de mes yeux, je ne peux l’exprimer par des mots. Je vais maintenant pouvoir apporter de bons changements dans ma vie après cette rencontre. »

    Ensuite Suraya Gomez a dit : « Mes sentiments proviennent du fin fond de mon cœur : j’ai vécu une très belle expérience. Qu’Allah consolide ma foi et me fasse accroître en sincérité. »

    Un jeune converti de Mexico, Fuyuz Jesus, a dit : « Établir une relation avec la communauté est une très grande récompense, je suis très chanceux qu’Allah a accepté mes prières. J’étais dans les ténèbres, et Allah m’a amené, moi et ma famille, vers la lumière, ce qui m’a permis d’opérer des changements dans ma vie. Ensuite j’ai posé des questions au sujet de l’adoration et d’autres sujets, et j’ai obtenu des réponses très satisfaisantes. »

    Layla Latif Saheba relate : « Avant je n’étais en contact qu’à travers la télévision, mais maintenant que je l’ai rencontré mes sentiments et ressentis sont tout autres. »

    Hayli Duro, qui était venu du Panama avec sa femme et sa fille, a dit : « Le jour de la rencontre était empli d’une immense joie que je ne peux décrire. » Il a fait part d’un grand amour et d’une grande sincérité.

    Il y avait un groupe qui était venu du Belize, dont Golda Martina qui commente : « Il s’agissait d’un moment très joyeux et béni : j’étais très émue, ce voyage restera à jamais gravé dans ma mémoire. »

    Une autre membre, Nicola Lewis, relate : « C’était une rencontre très émouvante. Le Calife m’a également invitée à participer à la Jalsa du Royaume-Uni et j’en suis très heureuse. »

    Une autre membre des Lajna, Madame Plantina, raconte : « La rencontre était un moment très joyeux. J’y ai atteint la sérénité. »

    Une fille de 13-14 ans relate : « J’avais peur de dire quelque chose devant le Calife qui puisse m’embarrasser, mais la rencontre s’est très bien déroulée ! »

    Ces personnes ont un grand respect pour l’institution du Califat. Les enfants y avaient récité le poème [ourdou]  Hay Dasté Qibla Numa.

    De même, il y avait de nombreuses femmes et hommes venus de différents pays au Guatemala, entreprenant de très longs voyages, et ils faisaient tous part d’une grande sincérité et fidélité. Qu’Allah les fasse tous accroître en sincérité et fidélité, et qu’Il leur permette de devenir de véritables ahmadis !

    L’équipe des médias des États-Unis a assuré la couverture médiatique.

    Par la grâce d’Allah, l’équipe en charge des relations avec les médias a fait un travail remarquable ; elle a de très bonnes relations. L’équipe a été remaniée ; l’équipe d’avant avait également fait un très bon travail. Aux États-Unis, grâce à la télévision, le message a été transmis à plus de 2 869 000 personnes. Grâce aux programmes radios, le message a été transmis à plus de 5 398 000 personnes, et par les supports digitaux tels que les sites internet et les réseaux sociaux, le message a été transmis à 20 millions de personnes. 45 articles ont été publiés dans les journaux au sujet de ma visite, dont de grands journaux tels que le Baltimore Sun, le Philadelphia Inquirer, Religion News Service, et le Houston Chronicle. Selon l’équipe, à travers les journaux le message a été transmis à plus de 10 millions de personnes.

    Il y a également eu une belle couverture médiatique au Guatemala. Le journal national du Guatemala Pensa Libre a un tirage quotidien de 1 300 000 exemplaires, et a plus de 4 millions de lecteurs. À la une de leur journal du 24 octobre, a été publié une très belle image de l’hôpital, ainsi qu’un article au sujet de l’inauguration.

    Un journaliste, d’un autre journal national, a également écrit un article au sujet de l’hôpital : il s’agit du journal El Periodico.

    Une chaîne de télévision nationale du Guatemala a parlé de ma visite et a diffusé un reportage au sujet de l’hôpital. Des reportages ont également été diffusés sur des radios nationales. Ainsi, selon une estimation, en Amérique Latine, dans les différents pays, par l’intermédiaire des presses écrites, des différents journaux, des chaînes de télévision, la nouvelle de l’inauguration de l’hôpital et le message de l’islam a été transmis à plus de 32 millions de personnes. Cette nouvelle a été transmise à 2 300 000 personnes par l’intermédiaire des réseaux sociaux : Twitter, Instagram, et YouTube. Par la grâce d’Allah, cette tournée a été bénie sur tous les plans. Qu’Allah fasse qu’à l’avenir cela puisse aussi avoir des effets bénéfiques.

    Après la prière, je vais diriger une prière funéraire en l’absence de corps, celle de M. Sawadogo Ismail, qui habitait au Burkina Faso. Le 14 novembre, il était sorti de chez lui pour la prière de Fajr, et il est tombé suite à une crise cardiaque. Il a été transporté à l’hôpital le plus proche, mais n’a pu être réanimé. Inna lillahi wa inna ilaihi raaji’oun. Il naquit en 1964, et accepta l’Ahmadiyya en 1994. Il essayait toujours d’habiter près de la mission.

    Lorsque la mission a déménagé, il a loué une maison près de celle-ci, et il essayait toujours de se rendre à la mosquée pour faire l’Adhan. Durant les jours de la Jalsa Salana,  il se dévouait pour réveiller les gens pour la prière de Tahajjoud. Il faisait l’Adhan avec une si belle voix que les gens le surnommaient l’honoré Bilal. Chaque année durant le mois du Ramadan il faisait l’i’tikaf, et était assidu dans la prière et encourageait les autres à l’être également. Il se rendait avant la prière de Fajr dans un internat pour garçons de la Jama’at afin de les réveiller pour la prière, il faisait l’Adhan, et se souciait toujours de la propreté de la mosquée. Quand il y avait eu les attaques dans les mosquées à Lahore, et qu’il avait appris pour les martyrs, cela l’avait grandement touché, il avait beaucoup pleuré et à plusieurs reprises il avait fait part de son regret de ne pas avoir fait partie des martyrs. Il devançait les autres dans les travaux de la Jama’at. En 2004 lorsque je me suis rendu là-bas, il proposait toujours ses services pour faire partie de l’équipe en charge de la sécurité, et une fois lors d’une cérémonie, pendant qu’il faisait la sécurité au cours de mon discours, il s’était évanoui, probablement en raison du fait qu’il n’avait rien bu ni mangé, ou à force de rester debout, et depuis il m’écrivait en rappelant qu’il est celui qui était tombé. Il était très sincère et avait un vrai amour pour le Califat et l’Ahmadiyya. Il travaillait comme agent de sécurité pour le département forestier. Lors de son enterrement, le maire avait envoyé l’officier régional en charge des forêts, qui avait relaté d’une très belle manière devant les personnes présentes, les services rendus par M. Ismail, disant qu’il était loyal, sincère, honnête et souriant. Il accomplissait très bien son devoir. Par la grâce d’Allah, il faisait partie du système de la Wassiyyat. Il laisse derrière lui un fils et une fille qu’il a eus de sa première femme, et une fille de 2 mois qu’il a eu de sa deuxième femme. Qu’Allah le Très-Haut exalte le rang du défunt, qu’Il fasse preuve de pardon à son égard, et qu’Il garde les enfants sous Sa protection.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Bénédictions des sacrifices financiers https://islam-ahmadiyya.org/benedictions-des-sacrifices-financiers-2/ Wed, 14 Nov 2018 13:53:03 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/benedictions-des-sacrifices-financiers-2/ Dans son sermon du 09 novembre 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué les bénédictions découlant des sacrifices dans la voie d'Allah.

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  •  Sermon du vendredi 09 novembre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité cinq versets de la sourate Al-Baqarah avant d’entamer son sermon :

    مَثَلُ الَّذِينَ يُنْفِقُونَ أَمْوَالَهُمْ فِي سَبِيلِ اللَّهِ كَمَثَلِ حَبَّةٍ أَنْبَتَتْ سَبْعَ سَنَابِلَ فِي كُلِّ سُنْبُلَةٍ مِئَةُ حَبَّةٍ وَاللَّهُ يُضَاعِفُ لِمَنْ يَشَاءُ وَاللَّهُ وَاسِعٌ عَلِيمٌ

    وَمَثَلُ الَّذِينَ يُنْفِقُونَ أَمْوَالَهُمُ ابْتِغَاءَ مَرْضَاةِ اللَّهِ وَتَثْبِيتًا مِنْ أَنْفُسِهِمْ كَمَثَلِ جَنَّةٍ بِرَبْوَةٍ أَصَابَهَا وَابِلٌ فَآَتَتْ أُكُلَهَا ضِعْفَيْنِ فَإِنْ لَمْ يُصِبْهَا وَابِلٌ فَطَلٌّ وَاللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ

    الشَّيْطَانُ يَعِدُكُمُ الْفَقْرَ وَيَأْمُرُكُمْ بِالْفَحْشَاءِ وَاللَّهُ يَعِدُكُمْ مَغْفِرَةً مِنْهُ وَفَضْلًا وَاللَّهُ وَاسِعٌ عَلِيمٌ

    لَيْسَ عَلَيْكَ هُدَاهُمْ وَلَكِنَّ اللَّهَ يَهْدِي مَنْ يَشَاءُ وَمَا تُنْفِقُوا مِنْ خَيْرٍ فَلِأَنْفُسِكُمْ وَمَا تُنْفِقُونَ إِلَّا ابْتِغَاءَ وَجْهِ اللَّهِ وَمَا تُنْفِقُوا مِنْ خَيْرٍ يُوَفَّ إِلَيْكُمْ وَأَنْتُمْ لَا تُظْلَمُونَ

    الَّذِينَ يُنْفِقُونَ أَمْوَالَهُمْ بِاللَّيْلِ وَالنَّهَارِ سِرًّا وَعَلَانِيَةً فَلَهُمْ أَجْرُهُمْ عِنْدَ رَبِّهِمْ وَلَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ

    Ces versets que j’ai cités sont tirés de la sourate Al-Baqarah où les sacrifices financiers sont mentionnés. Allah l’Exalté a évoqué ce sujet dans cette suite de versets dont la traduction se lit ainsi :

    « La similitude de ceux qui dépensent leurs biens pour la cause d’Allāh est comme la similitude d’un grain qui produit sept épis, et chaque épi contient cent grains. Et Allāh le multiplie davantage pour celui qu’Il veut et Allāh est Munificent, Omniscient. » (2 : 262)

    « Et le cas de ceux qui dépensent leurs biens pour chercher le plaisir d’Allāh et pour fortifier leur âme est pareil à celui d’un jardin situé sur un coteau. La pluie abondante tombe dessus, le faisant rapporter des fruits doublement. Et si une grosse pluie ne l’arrose pas, alors une pluie fine suffit. Et Allāh voit bien tout ce que vous faites. » (2 : 266)

    « Satan vous menace de misère, et vous enjoint l’indécence, tandis qu’Allāh vous promet pardon et munificence de Sa part et Allāh est Munificent, Omniscient. » (2 : 269)

    « Ce n’est pas à toi de les guider vers le bon chemin ; mais Allāh guide qui Il veut. Et tout ce que vous dépensez en bienfaits sera pour vous-mêmes, si vous ne le dépensez que pour chercher le plaisir d’Allāh. Et tout ce que vous dépensez en bienfaits vous sera rendu intégralement, et vous ne serez pas lésés. » (2 : 273)

    « Ceux qui dépensent leurs biens en aumône nuit et jour, secrètement et publiquement, auront leur récompense auprès de leur Seigneur ; ils ne seront ni dans la crainte ni ne seront-ils affligés. » (2 : 275)

    Le Messie Promis (a.s.) déclare à propos des sacrifices financiers : « Je vous encourage à maintes reprises de dépenser dans la voie d’Allah. Cette injonction est en accord avec les commandements d’Allah. Islam est la proie des religions rivales. [Leurs suivants] veulent effacer le nom même de l’islam. Étant donné cette situation, ne devons-nous pas prendre les mesures nécessaires pour le progrès de l’islam ? Allah a établi cette communauté pour cet objectif. Ainsi, accomplir des efforts pour son progrès concorde avec les commandements de Dieu. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Dieu fait la promesse suivante : Il multipliera les bénédictions de celui qui offrira des biens pour Sa cause. Il sera amplement récompensé ici-bas et sera récompensé après son décès : il se verra dans un grand confort. »

    Dieu a accordé au Messie Promis (a.s.) une Jama’at composée de personnes sincères : ces dernières ont entendu son appel et y ont répondu, pour consentir à des sacrifices.

    Le Messie Promis (a.s.) dit à propos de ces sacrifices : « La grande majorité des membres de notre Jama’at sont pauvres. Grâce à Dieu ! En dépit de leur pauvreté, ils débordent de sincérité et de sympathie. Ayant compris les nécessités de l’islam, ils s’évertuent, sans discontinuer, à dépenser pour sa cause. »

    Allah n’a pas accru le sens de sacrifice et la sincérité des membres de la Jama’at uniquement au cours de la vie du Messie Promis (a.s.). Allah, fidèle à Ses promesses, 130 ans après la fondation de la Jama’at, ne cesse de lui accorder des disciples sincères qui dépensent pour la cause de la foi, selon leurs moyens – et souvent au-delà de leurs moyens. Ils atteignent les normes fixées par Dieu dans le Coran et profitent aussi des promesses y évoquer.

    Par la grâce de Dieu, c’est uniquement dans la Jama’at établie par l’entremise du Messie Promis (a.s.) qu’on voit cette norme. Je présente ici quelques exemples contemporains. Ces récits viennent de personnes éparpillées dans les quatre coins du monde : elles sont en train de respecter la promesse de préférer la foi à ce monde en présentant leurs biens.

    Le premier récit vient du Cameroun. Le Mou’allim relate : « Lorsque nous avons visité la Jama’at de Marta de la région ouest [du pays], le chef du village, M. Saham ‘Outhmane, a réuni les gens du village pour leur dire ceci : « Le Mou’allim est venu collecter les contributions du Tahrik-i-Jadid. Tout le monde doit y participer. Car deux ans auparavant je priais seul ou en compagnie d’une ou deux fidèles à la mosquée. Mais depuis que la Jama’at Ahmadiyya est établie dans ce pays et que nous l’avons acceptée, la mosquée est bondée de fidèles tant et si bien que certains doivent prier à l’extérieur. Ces changements formidables sont le fruit de la Jama’at Ahmadiyya et personne d’autre. C’est pour cette raison que nous devons participer dans chaque fond de la Jama’at. »

    Cette révolution à lieu grâce à la Jama’at Ahmadiyya : ils progressent dans les actes d’adoration et dans leurs sacrifices financiers. Cette révolution est des plus sublimes. Cela doit interpeller les anciens ahmadis qui négligent leurs actes d’actes d’adoration et qui en dépit de leur bonne situation, négligent aussi leurs sacrifices financiers.

    Un autre Mou’allim du Cameroun relate : « Je m’étais rendu auprès de la Jama’at de Madibou, à l’extrême nord du pays, afin d’y récolter les contributions du Tahrik-i-Jadid. J’ai visité chaque maison, encourageant les nouveaux convertis à y contribuer. Un ahmadi du nom d’Outhmane m’a raconté ceci : « La dernière fois, quand vous étiez venu récolter les contributions du Tahrik-i-Jadid, j’avais décidé d’offrir 10 000 Francs CFA ainsi que du maïs. Après quelques jours, mon fils a dit qu’il souhaitait faire un entretien d’embauche pour entrer dans la douane mais qu’il avait besoin d’une grosse somme. »

    Là-bas, comme dans d’autres pays du tiers-monde, il faut soudoyer les supérieurs pour avoir un emploi.

    « J’ai dit à mon fils : Je suis pauvre et je ne pourrai pas trouver cette grosse somme. Je n’ai que 10 000 Francs CFA que j’ai promis d’offrir dans le fonds du Tahrik-i-Jadid. Pars et fais l’entretien d’embauche, Allah t’aidera. » M. ‘Outhmane relate qu’il a offert la somme dans le fond du Tahrik-i-Jadid et après quelques jours mon fils m’a téléphoné de la ville pour m’informer qu’il avait passé l’entretien et qu’il obtiendrait le poste après quelques jours. »  

    Dieu avait ainsi tourné les cœurs des officiers de sorte que ceux qui ont offert de grosses sommes n’ont pas été embauchés, tandis que son fils, en raison de ses prières, ses sacrifices et ses bonnes intentions, a eu le poste, par la grâce d’Allah.

    L’Amir Saheb de la Gambie relate qu’on avait organisé un programme dans le cadre de la collecte des fonds du Tahrik-i-Jadid dans la région de Niami. On a informé l’assistance que le Calife souhaitait que tous les nouveaux convertis y contribuent. Tous les membres l’ont fait. Une dame a dit qu’elle a offert les 20 dalasi en sa possession. Elle avait économisé cette somme pour les temps difficiles. Elle ajoute qu’à son retour chez elle, un invité lui a offert 500 dalasi. Elle est retournée à la mosquée le lendemain et a offert 50 dalasi en disant qu’elle avait reçu cette somme uniquement en raison de bénédictions des sacrifices financiers.

    La promesse d’Allah qu’Il accordera davantage [en retour] a accru sa foi et sa conviction. Elle n’avait pas consenti à ce sacrifice afin qu’Allah lui retourne cette somme immédiatement : cependant Allah ne S’était pas « endetté » [pour longtemps].

    Le missionnaire de la région de Bohicon relate : « Le secrétaire des finances de la Jama’at de la ville gagnait sa vie grâce à sa moto à trois roues, c’est-à-dire son pousse-pousse motorisé, qui a été volée. En Afrique, il est [pratiquement] impossible de retrouver un objet volé. Quand ses amis venaient le conforter suite à sa perte, il exprimait sa confiance en Dieu en ces termes : « Je me confie entièrement à Dieu, car je suis pauvre et cette moto me permettait de nourrir mes enfants. Je payais mes cotisations à l’heure. Peut-être que quelqu’un était dans un plus grand besoin que moi c’est pour cette raison qu’Allah lui a fourni un répit temporaire afin qu’il puisse combler ses besoins pour ensuite me retourner la moto. » En entendant ses propos, ses amis croyant que la tristesse causer par le vol lui avait fait perdre la tête. Conformément à la loi du pays, il a fait une déposition à la police pour ensuite retourner chez lui. Deux semaines plus tard, son voisin, qui était lui aussi conducteur de pousse-pousse motorisé, l’a informé au téléphone qu’il avait vu son véhicule peint d’une autre couleur. Il en a informé la police qui a demandé aux deux propriétaires d’apporter les papiers originaux du véhicule. Après enquête la police a constaté que les papiers [du voleur] étaient faux ; elle lui a demandé de réparer la moto en deux jours, de la repeindre à sa couleur d’origine et de la retourner à son propriétaire. C’est ainsi qu’il a recouvert sa moto. Il est parti immédiatement à la mission et a raconté toute l’histoire en ajoutant qu’il n’avait pas encore complété sa promesse pour le fond Tahrik-i-Jadid. Il souhaitait trouver du travail et cotiser ses profits d’une semaine, car c’était grâce aux bénédictions de ses contributions qu’il avait retrouvé sa moto. Après une semaine il a offert 12 000 Francs CFA pour le Tahrik-i-Jadid.

    C’en est là un grand exemple de sa confiance et de sa foi en Allah l’Exalté.

    Shahab, inspecteur Tahrik-i-Jadid de l’Inde relate ceci : « Une jeune femme du nom de Sofia Begum de la Jama’at de Chinta Gounta, relate par l’entremise de son frère que tout enfant, elle accompagnait sa mère pour des Jalsas et écoutait les discours des Oulémas. Lorsque le Mouslih Maw’oud a lancé le fonds du Tahrik-i-Jadid et encouragé les membres à consentir à des sacrifices financiers, nombre de femmes ont offert leurs bijoux au deuxième Calife. Sofia Begum relate : « À chaque fois que j’écoutais ces récits qui exaltaient [ma] foi je souhaitais moi aussi disposer de bijoux pour les offrir dans le fond Tahrik-i-Jadid. Cela m’était impossible en raison de la pauvreté. Or, j’ai reçu [des bijoux] en or [pesant] 20 grammes en héritage après le décès de ma mère et je souhaite les offrir, car j’ignore si j’aurais [encore] des bijoux par la suite ou non. »

    L’inspecteur du Tahrik-i-Jadid et d’autres personnes ont tenté de lui expliquer qu’elle devait se marier bientôt et qu’elle aurait besoin de bijoux. Mais elle a insisté et a offert la somme de ses bijoux dans le fond Tahrik-i-Jadid.

    Dans mon sermon prononcé la semaine dernière aux États-Unis je l’ai dit et redit : les pauvres sont en train de consentir à des sacrifices financiers. Les nantis et ceux qui jouissent d’une bonne situation doivent s’examiner : la norme de leurs sacrifices est-elle à la hauteur des attentes d’Allah afin qu’Il les agrée ?

    L’inspecteur du Tahrik-i-Jadid de la province de Karnataka raconte ceci : « Un ami devait 2500 roupies dans le fond du Tahrik-i-Jadid. Quelques jours avant la fin de l’année on lui a demandé de faire ses paiements. Il a expliqué qu’il n’avait pas travaillé depuis les trois derniers mois et qu’il n’avait pas de revenus dans l’immédiat. Je lui ai demandé de faire l’intention de payer cette somme et d’implorer Dieu. Je suis ensuite parti ailleurs. Le soir quand je suis retourné, l’intéressé est venu à la mission et a complété ses paiements. Je lui ai demandé comment cela lui a été possible en si peu de temps. Il a répondu que c’était là les bénédictions de ses intentions et des contributions. « C’est là la grâce d’Allah et j’ai aussi prié, a-t-il relaté. Quelqu’un me devait de l’argent et ne m’avait pas remboursé [la somme] depuis des mois en dépit de mes efforts. Mais aujourd’hui il est venu soudainement à la maison et me l’a remboursé. »

    Moussa Saheb, Mou’allim de la Tanzanie, relate ceci : « Un ahmadi très sincère de Dar-es-Salam sert dans le bureau de la Jama’at. Tous les ans avant le Ramadan, il cotise dans le fonds du Tahrik-i-Jadid ce qu’il a promis en son nom et au nom de sa famille. Or, cette année étant donné sa situation familiale difficile, il n’a pas pu débourser la somme promise. Il était d’ailleurs très inquiet à ce propos. Il a imploré Allah de lui trouver une solution. La Jama’at offre des cadeaux à ses employés pour l’Aïd. Il s’était dit qu’il offrirait la somme reçue en cadeau dans le fond du Tahrik-i-Jadid, au lieu de faire les dépenses de l’Aïd. Mais en faisant le calcul il a constaté que la somme qu’il recevrait ne sera pas suffisante pour payer ses cotisations en intégralité. Sur ce, il a imploré Dieu de lui accorder la somme nécessaire pour respecter sa promesse. Il relate que la somme qu’il a reçue en cadeau pour l’Aïd s’est avérée être plus importante que celle qu’il recevait d’habitude. C’est ainsi qu’il a pu compléter sa promesse.

    Rizwi Saheb, missionnaire de Moscou relate ceci : « M. Dadam, un nouveau converti, est originaire d’un lieu reculé et pauvre de la Russie du nom de Buriatiya. Il a embrassé l’Ahmadiyya en 2017 et en mars de cette année il est venu passer une semaine à Moscou afin de rencontrer des frères ahmadis et parfaire son éducation morale et spirituelle. Il appartient à une famille pauvre et parfois il doit faire face à des situations très difficiles. Lors d’une conversation après la prière d’Isha durant son séjour à Moscou on l’a informé à propos du système financier de la Jama’at et des bénédictions qui en découlent et on l’a encouragé à cotiser une somme. On s’était dit que s’il offrait 50 roubles ce serait là un grand sacrifice de sa part, en raison de sa situation précaire. Le lendemain, après la prière de Fajr il a offert 2000 roubles dans les fonds Tahrik-i-Jadid et Waqf-e-Jadid. Il a demandé qu’on accepte cela de sa part tout en se lamentant de ne pas avoir contribué plus tôt alors qu’il est ahmadi depuis plus d’un an. »

    Le missionnaire relate que c’était là un énorme sacrifice en raison de sa situation.

    Telle est la norme des sacrifices ; et le Messie Promis (a.s.) affirme que la sincérité et la fidélité de pareils individus le laissent bouche bée.

    Le missionnaire de Moscou raconte ceci : « Un membre de notre Jama’at a travaillé pendant un long moment dans différents départements de la ville. Lors de l’entretien pour le poste qu’il occupe à présent ses employeurs lui ont dit que les salariés ne reçoivent aucune augmentation et qu’il devra accepter le salaire qu’on lui propose, s’il souhaite travailler là-bas, sinon il pouvait aller voir ailleurs. Il relate qu’il a accepté l’emploi et qu’après quelque temps la Jama’at a encouragé les membres à contribuer dans le fond du Tahrik-i-Jadid et celui du Waqf-e-Jadid. « J’ai commencé à contribuer régulièrement dans ces fonds, a-t-il raconté. Après quelques jours, le supérieur du département m’a appelé et a doublé mon salaire de 5000 roubles, sans aucune raison. On m’a appelé après quelque temps pour m’offrir une augmentation de 2000 roubles de plus. Je suis convaincu que tout cela est le fruit des sacrifices dans la voie d’Allah. Sinon, il n’y a aucune raison que je reçoive ces augmentations. Quand j’essaye d’expliquer cela à des non-ahmadis ils n’arrivent pas à comprendre. Or, les disciples de l’Imam Al-Mahdi comprennent cela très bien : Allah de par Sa grâce accorde Ses bénédictions, sans aucun moyen matériel, [à ceux] qui dépensent dans Sa voie.

    Le missionnaire de la région d’Allada du Bénin écrit : « Par la grâce d’Allah, la Jama’at de Fanji dispose d’une mosquée. On a encouragé le président de la Jama’at, forgeron de son état, à participer dans le fond du Tahrik-i-Jadid.  Il a promis d’offrir davantage, quoique sa situation fût difficile en raison du manque de travail. Par la suite, au téléphone il a dit vouloir offrir 10 000 Francs CFA et a demandé qu’on prépare son reçu. « Suite à ma promesse, raconte-t-il, Allah m’a accordé de nombreuses faveurs. J’ai eu du travail et je viens vous offrir cette somme de 10 000 Francs CFA. » Après ce paiement, il a téléphoné de nouveau pour dire qu’Allah lui a accordé tant de faveurs qu’il craint de ne pouvoir terminer les commandes à temps. Tout cela est le fruit de ses sacrifices dans la voie d’Allah. »

    Ainsi, fidèle à Ses promesses, Dieu a multiplié ses récompenses et lui en a offert sur-le-champ. 

    Le missionnaire du Mali relate : « Une femme aveugle de la région de Ségou a envoyé sa contribution avec le message qu’elle enverra désormais tous les mois sa contribution à la mission. »

    Allah attire Lui-même l’attention de certains concernant les sacrifices financiers, afin qu’Il les récompense.

    « Deux jours auparavant j’ai fait un songe, raconte-t-elle. J’ai vu que le Messie Promis (a.s.) est venu me réveiller alors que je dormais. Il m’a encouragée à contribuer dans la voie de Dieu. Dans le rêve j’ai vu que je me suis levée et je suis partie à la mission offrir 5000 francs CFA. J’ai ensuite ouvert les yeux. »

    Moubarak Munir, missionnaire du Burkina Faso, raconte que les deux enfants d’Al-Haj Ibrahim, un ahmadi sincère de Bigou, étaient malades depuis un certain temps. Ils ne s’étaient pas rétablis en dépit des traitements. Un jour, un de nos Mou’allims l’a encouragé à contribuer dans la voie de Dieu. Al-Haj Ibrahim a offert une somme à la mesure de ses moyens et il a demandé à Allah d’accepter ses sacrifices et d’accorder une bonne santé à ses enfants. Après quelques jours, par la grâce d’Allah, la santé de ses enfants s’est améliorée et un de ses enfants s’est complètement rétabli. La santé du deuxième s’est grandement améliorée. Il est certain qu’Allah a accepté son sacrifice et lui a accordé Ses bénédictions.

    Le secrétaire d’Al-Wasiyyah de la ville de Bobo-Dioulasso relate qu’il contribue dans le fond d’Al-Wasiyyah tous les mois, mais qu’il avait des retards dans ses cotisations du Tahrik-i-Jadid et du Waqf-i-Jadid. Après avoir écouté mon sermon, il s’est dit qu’il allait payer toutes ses cotisations avant la fin de l’année. Après avoir fait ses cotisations, dans un songe il a vu une personne vêtue de blanc qui lui a offert des clés. « Je n’ai pas compris le sens de ce rêve, a-t-il commenté. Mais après quelques jours mon frère m’a demandé de m’apprêter à accomplir le pèlerinage à La Mecque car il allait tout payer. »

    Ainsi suite à ses sacrifices financiers il a eu l’occasion d’accomplir le Hajj par la grâce d’Allah.

    Le secrétaire du Tahrik-i-Jadid de l’Allemagne écrit : « Un ahmadi de la Jama’at de Bochum a augmenté ses contributions par 900 euros. Il relate que le lendemain après avoir promis cette somme, son employeur lui a donné une augmentation de 100 euros. Ils ont fait le décompte de février à octobre et lui ont donné 900 euros. Il ajoute qu’il était convaincu qu’Allah lui offrirait cette somme mais il ignorait qu’Il allait le faire en moins de vingt-quatre heures. »

    Le secrétaire du Tahrik-i-Jadid de l’Allemagne relate qu’un ahmadi rencontrait des difficultés en raison de sa demande d’asile. On l’a encouragé à sacrifier dans la voie d’Allah et à contribuer dans le fonds de Tahrik-i-Jadid. Quelques jours après il a raconté ceci au secrétaire : « Vous m’aviez encouragé à cotiser dans le Tahrik-i-Jadid et j’avais promis d’offrir 100 euros. Je ne disposais que de 20 euros que je vous ai remis. De retour à la maison, j’ai reçu un appel de mon ex-employeur qui disait qu’il me devait de l’argent. Je croyais qu’il s’agirait de 300 ou 400 euros. J’ai remis la somme dans ma poche sans compter. J’ai offert les 80 euros qui restaient et après mes dépenses quand j’ai fait mes comptes j’ai constaté que mon employeur m’avait en fait donné 1000 euros. J’avais promis 100 et Allah me l’a multiplié par 10 en récompense. Auparavant quand j’écoutais de tels récits je me demandais si Dieu traitait vraiment ainsi Ses serviteurs. Eh bien, j’en ai fait l’expérience personnelle. »

    Le missionnaire de la Côte d’Ivoire relate qu’il a visité une Jama’at de nouveaux convertis dans le cadre de la collecte des fonds pour le Tahrik-i-Jadid. Ces gens avaient embrassé l’Ahmadiyya un an auparavant. On leur a expliqué l’importance et le but du Tahrik-i-Jadid, en ajoutant que le Calife souhaitait que tous les membres y participent. Le lendemain, après la prière de Fajr, les membres de la Jama’at, chacun selon ses moyens, ont présenté leurs contributions. L’Imam de la mosquée y a participé lui aussi et a cotisé au nom de sa famille. Par la suite, son fils de 6 ans est venu avec cent francs, qu’il avait reçu de son père, pour l’offrir comme sa contribution. Nous avons été touchés par l’action de cet enfant qui avait ce grand désir de contribuer dans la voie d’Allah. »

    Qu’Allah accepte les sacrifices de ces nouveaux convertis et qu’Il leur accorde des bienfaits spirituels et matériels.

    Le Messie Promis (a.s.) avait raconté l’histoire du mollah d’une mosquée qui, dans un prêche, a demandé aux fidèles de consentir à des sacrifices financiers. Sa femme était aussi présente et elle a été très touchée par son discours. À la maison elle a offert ses bijoux pour la bonne cause. Son mari, le mollah, a dit : « Ce discours était pour les autres et pas pour toi. Tu n’as pas à faire ce sacrifice ! » Dans la Jama’at du Messie Promis (a.s.), les imams, et même leurs enfants, participent dans ces sacrifices financiers de gaieté de cœur. 

    Voici un exemple qui nous vient d’Indonésie. Madame Sofia relate : « J’étais chrétienne et j’ai embrassé l’Ahmadiyya en 2014. J’ai subi de l’opposition de la part de ma famille. Mes proches m’ont insultée et traitée de tous les noms, ne me considérant plus comme un des leurs. Or la Jama’at m’a pris dans ses bras et je me suis mariée à un ahmadi. Après quelque temps mon mari a eu la jambe et le pied gauche brisés lors d’un accident. J’étais par ailleurs enceinte de quatre mois et la nouvelle année du plan Tahrik-i-Jadid avait débuté. Quand j’ai demandé à mon mari de faire sa promesse, avec grande conviction, il a dit : « 500 000 roupies indonésiennes. »

    La monnaie indonésienne n’a pas grande valeur quoique cette somme est très importante pour les habitants de ce pays.

    « Ecrit cette somme, m’a dit mon mari, car l’année prochaine j’aurai du travail. J’étais très étonnée étant donné qu’il marchait avec des béquilles. Où allait-il trouver du travail ? J’ai en tout cas consigné sa promesse. Le temps s’est écoulé rapidement et nous étions à la fin de l’année. J’étais très inquiète car mon mari était au chômage et je ne savais pas comment compléter notre promesse. Toute inquiète j’ai prié ; et Allah a montré Son pouvoir. Mon mari a été embauché par une compagnie privée et il a eu un bon poste. Nous avons pu par conséquent compléter notre promesse à cent pour cent. »

    Madame Wardi, d’Indonésie, relate : « Notre famille était en difficulté au cours du Ramadan dernier. Mon beau-père a été hospitalisé pendant un mois et sa condition s’est aggravée. Il a été admis aux soins intensifs et les chances de sa survie étaient minces. Nous nous sommes souvenus du sermon du Calife sur le Tahrik-i-Jadid et tous les membres de la famille ont décidé de compléter leurs promesses au cours du mois de Ramadan. Nous avons tenu notre promesse et j’ai écrit au Calife pour ses prières. Par la grâce d’Allah, suite à la prière et aux sacrifices, la santé de mon beau-père s’est améliorée et après quelques jours les médecins lui ont permis de rentrer à la maison. Nos voisins ont été très étonnés de savoir qu’il s’était entièrement rétabli en dépit de la gravité de sa maladie. Il était retourné de la porte de la mort après s’y être approché.

    Le président de la Jama’at de Birmingham central du Royaume-Uni raconte : « Il nous manquait 1500 livres sterling pour compléter notre promesse et il ne restait que quelques heures avant la fin de l’année. J’ai encouragé plusieurs membres à contribuer et un frère, qui avait d’ores et déjà offert 2400 livres sterling, a déboursé la somme de 1500 livres. Il était à l’étranger et payé la somme par Internet. Il relate que le jour où il a payé 1500 livres sterling, le lendemain il a reçu 6000 livres sterling de la part du département des impôts. » Allah l’Exalté lui a rendu immédiatement quatre fois plus.

    Il y a également des récits au sujet du sacrifice consentis par des personnes pauvres et de l’étonnant sort qu’Allah leur a réservé en retour.

    Un missionnaire du Burundi écrit : « L’année dernière nous sommes allés visiter les membres de la Jama’at de Gihanga, qui est une Jama’at établie récemment. Nous avons informé un jeune converti, M. Masoudi, de l’importance des cotisations financières, et nous l’avons encouragé à faire une contribution financière. M. Masoudi de répondre : « Je n’ai rien pour le moment, mais j’ai un arbre fruitier dans mon jardin : je vais vendre ses fruits et contribuer. »

    On retrouve également à notre époque des exemples des sacrifices qu’on voyait jadis.

    Il ajoute : « En un ou deux jours il a vendu les fruits de cet arbre pour mille francs burundais, et il a offert toute la somme. Par la suite il raconte que suite à la contribution qu’il avait faite en vendant ses fruits il a eu beaucoup de bénédictions en retour. Son arbre a produit bien plus de fruits qu’auparavant, qu’il a vendus pour 40 à 45 mille francs burundais. »

    Le missionnaire de Congo-Brazzaville écrit que l’enfant d’un membre du nom de Moawili était malade depuis plusieurs jours. Lorsqu’il partit le voir pour l’encourager à faire une contribution, celui-ci lui remit la somme et pria aussitôt : « Mon Dieu, par la bénédiction de cette somme, accorde la guérison à mon enfant ! » Cette personne relate que quelques jours plus tard son enfant a retrouvé la santé, et qu’il était étonné de voir comment notre Dieu écoute les prières, et accepte nos sacrifices insignifiants.

    La secrétaire du Tahrik-i-Jadid au Canada écrit : « Une sœur a raconté que son mari avait fait une promesse de mille dollars pour le Tahrik-i-Jadid mais il était au chômage depuis quelque temps. C’est pour cette raison il n’arrivait pas à verser le montant. Lorsqu’il ne restait plus qu’une semaine avant la fin de l’année, le secrétaire des finances partit les visiter pour récolter cette somme, le mari vint voir sa femme et lui dit qu’il n’avait rien et qu’il ne savait pas quoi faire. Sa femme répondit : « On ne peut pas le laisser partir les mains vides. » Elle avait des économies de mille dollars qu’elle remit à son mari. Elle relate que la même semaine son mari trouva un emploi où le salaire était de sept mille dollars par mois.

    Un missionnaire de Côte d’Ivoire écrit : « Il y a un enfant à San Pedro âgé de seulement 14 ans. Son père relate qu’un dimanche lorsqu’il lui demanda de faire une tâche ménagère, l’enfant répondit : « Je sers dans le comité exécutif des Atfal en tant que secrétaire des finances et je suis chargé de récolter les dons. Or, je n’ai moi-même pas encore payé ma part. Étant donné que les autres jours de la semaine je suis à l’école, aujourd’hui je souhaite travailler dans un champ afin d’offrir mon salaire en contribution. Le père répondit : « Je vais payer la somme de ta part. » Sur ce l’enfant répondit : « Le Missionnaire a dit qu’il faut que les enfants contribuent avec leur argent de poche, et cette fois-ci je n’ai pas pu payer avec mon argent de poche ; c’est pour cette raison que je souhaite travailler aujourd’hui afin de payer avec le salaire que je vais obtenir. »

    Ainsi il travailla et contribua avec son salaire. Tel est l’enthousiasme qu’Allah suscite chez ces enfants qui habitent dans des régions très éloignées, et chez ces nouveaux convertis.

    Le secrétaire du Tahrik-i-Jadid en Allemagne écrit : « Une femme de la Jama’at de Kiel a relaté : « Ma mère est originaire de Koulsian Bhatian au Pakistan. Elle était enseignante dans une école, et faisait de nombreux sacrifices financiers. Souvent, le jour de l’Aïd, alors que les enfants recevaient de nouveaux habits, ma mère essayait de payer l’intégralité de sa promesse de Tahrik-i-Jadid pendant le mois de Ramadan afin que son nom fasse partie de la liste des gens pour lesquelles une prière spéciale est faite. Elle faisait souvent un emprunt pour payer cette somme et ensuite elle remboursait cette dette. Lorsqu’un appel aux dons fut lancé pour la construction de la mosquée Basharat en Espagne, elle offrit ses boucles d’oreilles, ses uniques bijoux, ce qui lui attira des critiques de la part de sa belle-famille. »

    Cette femme ajoute : « J’étais enfant à cette époque, et je me disais qu’il n’était pas convenable de se mettre en difficulté afin de faire de tels sacrifices, et cette idée resta ancrée dans ma tête. » L’année dernière quand un appel aux cotisations fut lancé dans le cadre du Tahrik-i-Jadid, je m’étais dit que je n’allais pas commettre la même erreur que ma mère, qui dépensait tout ce qu’elle avait pour les dons, et ainsi en faisant preuve « d’intelligence » j’ai fait une promesse de 30-35 euros. Peu de temps après, le décret divin fit que deux tumeurs se sont formées au niveau de mon cou et j’ai eu très peur. Les médecins ont proposé une intervention chirurgicale et depuis ce moment je n’avais plus goût à rien : je ne tenais ni à mes bijoux, ni à mes vêtements. »

    Un jour elle écouta un de mes sermons dans lequel je mentionnais des anecdotes de sacrifices financiers faits par des femmes. Elle continue : « Après avoir écouté le sermon, j’avais les paroles du Calife en tête, et j’ai décidé d’offrir l’intégralité de mes bijoux pour le Tahrik-i-Jadid. J’ai fait estimer leur valeur et j’ai donné la somme correspondante pour le Tahrik-i-Jadid. Quand je suis repartie voir les médecins, ils me dirent que les tumeurs se sont révélées être bénignes. Allah me délivra de cette peur, et je compris que Dieu m’avait punie pour mon arrogance. Dorénavant je n’ai plus du tout ce genre d’idée en tête. Mon mari travaillait dans un restaurant et pour cette raison ses cotisations n’étaient pas acceptées. J’ai prié Dieu, et j’ai promis de donner 500€ pour le Tahrik-i-Jadid s’Il accordait un meilleur emploi à mon mari. Par conséquent, de façon miraculeuse Allah le Très-Haut accorda un très bon emploi à mon mari, et maintenant nous contribuons tous les deux. » 

    La secrétaire du Tahrik-i-Jadid de Lahore écrit : « Une membre de la Jama’at de Wapda Town avait de sérieux problèmes respiratoires depuis un an et demi. Lorsqu’un représentant de la Jama’at vint lui rendre visite elle exprima le souhait d’augmenter le montant de sa promesse de Tahrik-i-Jadid de 50 000 roupies. Allah l’Exalté répandit Sa grâce sur elle et cette maladie dont les symptômes se manifestaient malgré le traitement fut guérie soudainement, et maintenant en cette fin d’année elle est complètement rétablie. »

    L’Amir Saheb de Gambie écrit : « Un ahmadi du village de Jara-Istike contribuait régulièrement dans le fond de Tahrik-i-Jadid. Récemment une épidémie animale se propagea dans le village, entraînant la mort des animaux, et quasiment tous les habitants du village avaient perdu leurs animaux. Mais M. Saamia n’avait perdu aucun animal. Tous les villageois lui ont demandé la raison pour laquelle aucun de ses animaux n’était mort. Il a expliqué que tous les ans, il vend un de ses animaux pour payer sa cotisation, et grâce à Sa bénédiction, Allah le Très-Haut a préservé ses animaux de la maladie. Sur ce, sept autres personnes du village, qui étaient elles aussi ahmadies, ont offert une somme pour le Tahrik-i-Jadid, et ont remarqué que la santé de leurs animaux s’améliorait, alors que le vétérinaire avait dit qu’aucun animal ne pouvait survivre cette maladie. Quelques jours plus tard lorsque le médecin vétérinaire était revenu, il a ausculté les animaux, et a demandé à leurs propriétaires comment ils avaient traité leurs animaux pour les guérir. Une vieille de ce village a apporté les reçus de paiement des cotisations, et a dit : « Voici comment nous les avons guéris. » Le vétérinaire en a été grandement étonné, et a dit qu’il fera également des recherches sur la Jama’at. On lui a donc offert de nombreux livres de la Jama’at. »

    Dans ces régions éloignées la foi et la sincérité de ses personnes se renforcent. Leur sincérité, leur confiance en Allah l’Exalté et en Ses promesses poussent les autres gens à également s’intéresser à la vérité. Qu’Allah augmente continuellement leur foi et leur certitude, et qu’Il répande Son amour sur eux !

    Après avoir mentionné ces récits de la grâce d’Allah le Très-Haut, en ce début du mois de novembre je vais annoncer le début de la nouvelle année du Tahrik-i-Jadid comme à l’accoutumée. Je vais maintenant aussi présenter quelques faits de l’année qui vient de s’écouler.

    Depuis le 1e novembre, la 85e année du Tahrik-i-Jadid vient de commencer. Je vais maintenant présenter le rapport des grâces divines qui se sont manifestées lors de cette 84e année qui vient de s’écouler. Selon les rapports que nous avons reçus jusqu’à maintenant, Allah l’Exalté a permis aux membres sincères d’offrir un peu plus de 12,79 millions de livres sterling. Par la grâce d’Allah, par rapport à l’année dernière, il y a une augmentation de 212 000 livres sterling. Malgré le fait que le monde soit en temps de crise et que plusieurs monnaies aient été dévaluées, Allah accorde les moyens aux gens.

    En ce qui concerne les récoltes globales, le Pakistan est toujours en tête de liste. Ensuite en première position vient l’Allemagne, puis le Royaume-Uni, en troisième position les Etats-Unis, en quatrième la Canada, en cinquième l’Inde, en sixième l’Australie, en septième un pays du Moyen-Orient, en huitième l’Indonésie, en neuvième le Ghana et en dixième un autre pays du Moyen-Orient.

    En ce qui concerne les contributions par personne, en première position se trouve la Suisse, ensuite le Royaume-Uni, l’Australie, le Singapour, la Suède, la Belgique, l’Allemagne, le Canada et la Finlande.

    En Afrique, les pays qui se sont distingués par leurs récoltes globales sont le Ghana, le Nigeria, la Gambie, la Tanzanie. On a tenté d’augmenter le nombre global de cotisants. Par la grâce d’Allah, cette année 1 717 000 personnes y ont participé : il y a eu 117 000 nouveaux cotisants cette année. Parmi les pays africains qui ont augmenté leur nombre de cotisants, se trouvent le Niger, la Gambie, le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Nigeria, le Cameroun, Congo-Kinshasa, le Liberia, l’île Maurice, et la Côte d’Ivoire.

    Parmi les autres Jama’ats il y a l’Indonésie, l’Allemagne, l’Inde, le Pakistan, le Canada, les États-Unis, la Norvège, et la Malaisie.

    Par la grâce d’Allah, l’on contribue toujours au nom des tout premiers cotisants dont le nombre est de 5927. En ce qui concerne les sacrifices financiers, selon le rapport reçu, les trois premiers districts du Pakistan sont : Lahore, Rabwah et Karachi. Rabwah est inclus dans la liste des districts bien que Rabwah n’en est pas un mais une ville. Les districts du Pakistan qui ont consenti aux plus grands sacrifices sont comme suit : Sialkot, Sargodah, Gujrat, Gujranwala, Umarkot, Hyderabad, Narowal, Mirpur Khas, Azad Kashmir.

    En ce qui concerne les récoltes, les Jama’ats qui ont consenti aux plus grands services sont : Islamabad, Amarat Defense Lahore, Amarat Town Ship Lahore, Amarat Azizabad Karachi, Peshawar, Amarat Gulshan Abaad Karachi, Amarat Kareem Nigar Faisalabad, Quetta, Nawab Shah, Bahawalpur, et Okaro.

    Les dix premières Jama’ats d’Allemagne sont : Neuss, Rödermark, Pinneberg, « Mahdi Abad », Kiel, Florsheim, Coblense, Weingarten, Cologne, Limbourg.

    Les dix émirats locaux sont : Hambourg, Francfort, Molfenden, Gross Gerau, Dietzenbach, Wiesbaden, Mannheim, Riedsstadt, Offenbach, Darmstadt.

    Par rapport à la collection totale du Royaume-Uni, les cinq grandes régions selon le montant sont comme suit : Londres B, Londres A, Midlands, North-East et South.

    Par rapport à la collection totale du Royaume-Uni, les grandes Jama’ats selon le montant sont comme suit : « Masjid Fazl », Worcester Park, Birmingham Sud, New Malden, Bradford Nord, « Islamabad », Birmingham Ouest, Glasgow, Gillingham, Putney, et Scunthorpe. Les petites Jama’ats sont : Spen Valley, Swansea, North Wales, Southfields, Édimbourg.

    Par rapport à la somme contribuée par personne, les régions du Royaume-Uni sont : South-West, Midlands, « Islamabad », North-East, Ecosse.

    Par rapport à la collection totale la position des Jama’at des Etats-Unis est comme suit : Oshkosh, Silicon Valley, Seattle, Detroit, Silver Spring, York, Central Virginia Georgia, Atlanta, Los Angeles East, Central Virginia, Floride.

    Par rapport à la collecte, les premiers émirats du Canada sont : Brampton, Vaughan, Peace Village, Calgary, Vancouver Western et Mississauga. Par rapport à la collecte, les cinq premières Jama’ats du Canada qui se sont distinguées sont : Edmonton West, Durham, Hamilton South, Bradford, Saskatoon North.

    Les dix premières grandes Jama’ats de l’Inde sont : Qadian Punjab, Hyderabad, Telangana, Patha Prem Kerala, Chennai, Tamil Nadu, Kalicut Kerala, Bangaluru Karnataka, Calcutta, Bengal, Pangadi Kerala, Kannanur Town Kerala, Yadgir Karnataka.

    Les dix premières provinces de l’Inde sont : Kerala, Karnataka, Tamil Nadu, Telangana, Jammu Kashmir, Orissa, Pendjab, Bengal, Dehli, Maharashtra.

    Par rapport à la collection totale les dix premières Jama’ats d’Australie sont : Castle Hill, Melbourne Berwick, ACT Canberra, Perth, Melbourne Long-Warren, Marsden Park, Adelaïde South, Brisbane Logan, Brisbane Paddington. Par rapport à la somme contribuée par personne : Tasmanie, ACT Canberra, Castle Hill, Darwin, Marsden Park, Melbourne Berwick, Sydney City, Perth, Campbelltown et Parramatta.

    Qu’Allah bénisse amplement les actes et les intentions de ces personnes qui ont fait des sacrifices. Les gens attendent que je relate des récits de mon voyage [récent] ; je le ferai lors du prochain sermon, Incha Allah.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Combat moral et spirituel : les devoirs du musulman sincère https://islam-ahmadiyya.org/combat-moral-et-spirituel-les-devoirs-du-musulman-sincere/ Wed, 07 Nov 2018 10:39:58 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/combat-moral-et-spirituel-les-devoirs-du-musulman-sincere/ Dans son sermon du 02 novembre 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué les maux qu'il sied au musulman d'éviter et les vertus qu'il doit adopter.

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  • Sermon du vendredi 02 novembre 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Bait-Ur-Rahman à Silver Spring aux Etats-Unis. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Tous ceux et toutes celles se disant ahmadis ne deviennent pas de véritables ahmadis par [le simple fait] d’annoncer qu’ils ou elles croient en le Messie Promis (a.s.) et en ses déclarations. Le Messie Promis (a.s.) a cité certaines conditions, imposé des responsabilités et enjoint des devoirs pour être un véritable ahmadi. C’est en les respectant que l’on sera compté comme membre à part entière de sa Jama’at. En somme, pour être ahmadi, il ne suffit pas de changer de croyance, d’être né de parents ahmadis ou encore d’avoir agréé les déclarations du Messie Promis (a.s.). Ces conditions transforment, sans doute, le concerné en ahmadi du point de vue de sa doctrine. Mais pour être un ahmadi dans la pratique, il faut user de toutes ses aptitudes et capacités pour respecter les préceptes énoncés par le Messie Promis (a.s.).

    Le Messie Promis (a.s.) l’a annoncé clairement : celui qui ne s’évertue à respecter ses conseils se contente d’une déclaration du bout des lèvres. Il explique que la Bai’at (serment d’allégeance) signifie confier sa vie à Dieu et Lui vendre sa personne. Ceci n’est point une transaction ordinaire. Quand nous vendons une de nos possessions à autrui, l’objet ne nous appartient plus. L’acheteur en devient propriétaire et pourra l’utiliser comme bon lui semble. Nous devons connaître cet état d’esprit et nourrir ces sentiments à notre propos. Selon le Messie Promis (a.s.), afin d’être animé de ces sentiments et de connaître ces conditions, celui qui lui prête allégeance doit faire montre d’humilité, se départir de son ego et de ses penchants égoïstes. Certains en sont victimes [à l’instar] d’un titulaire de poste qui était en colère contre un autre responsable [de la Jama’at], dans un endroit que j’ai visité. En dépit de ma présence, le responsable en colère n’était pas venu prier à la mosquée en raison de son différend avec l’autre. Son ego et son narcissisme avaient atteint un tel seuil qu’il n’a pas respecté le serment d’allégeance qu’il a prêté au Califat.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme que la bai’ah exige l’annihilation de l’ego et du narcissisme : c’est à ce prix que ce serment d’allégeance s’épanouira. Celui qui nourrit son ego tout en prêtant le serment d’allégeance ne profitera d’aucune faveur. Ces gens-là font de grandes déclarations et vous montrent un grand respect : or en raison de leurs animosités mutuelles ils ne se soucient même pas de la présence du Calife, ni encore du fait que l’on doit prier derrière lui et qu’on ne vient pas à la mosquée pour un autre titulaire de poste. [Celui qui était coupable de cette action] était lui-même d’ailleurs un responsable. À quoi bon être ahmadi en pareil cas ? Vendre son âme signifie faire preuve d’humilité : pour ce faire, il faudra tuer son moi, se débarrasser de son ego et de son narcissisme.

    L’on ne doit rien posséder et conformer toutes ses actions aux ordres divins. Allah n’abandonne pas celui qui passe par ces conditions. Il valorise la vie qu’on Lui offre et la protège. Le Messie Promis (a.s.) déclare que l’incompatibilité entre la parole et l’action sera gravissime au moment du serment d’allégeance : [c’est-à-dire] si les deux se contredisent. Si vous vous éloignez ainsi de Dieu, Il S’éloignera de vous. D’où l’importance d’analyser votre foi et vos actions : vous êtes-vous réformés au point où votre cœur est devenu le trône de Dieu et que vous jouissez de l’ombre de Sa protection ? 

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Je l’ai conseillé à maintes reprises aux membres de ma Jama’at : ne vous contentez pas d’un simple serment d’allégeance. Vous ne mériterez pas le salut tant que vous n’en saisirez pas l’essence. Je vous conseille de vous purifier à l’instar des Compagnons. Jugez les transformations qu’ils ont opérées en leur personne. Pour la cause Dieu, ils ont transformé en amour et fraternité l’animosité qu’ils nourrissaient depuis des années, voire des générations. » (Loin d’abandonner la mosquée en raison d’une altercation n’ayant duré que quelques minutes) « Ayant vendu leur âme, eux qui étaient naguère des incultes sont devenus cultivés pour ensuite se transformer en hommes de Dieu. De tout cœur ils ont accepté qu’à partir de ce jour ils appartiendront corps et âme à Dieu. Ayant honni le polythéisme (le shirk), ils se sont aussi débarrassés de sa forme la plus insidieuse. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique ce qu’est le shirk sournois. « Le shirk ne signifie pas qu’adorer des pierres ou d’autres objets. Adorer les moyens et accorder plus d’importance aux « dieux de ce monde » est aussi une forme de shirk. Les « dieux de ce monde » sont ces avantages matériels qui poussent l’homme à négliger les préceptes de la religion et de Dieu. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirme que l’ostentation et les convoitises secrètes sont autant de formes de shirk. Celui qui néglige les préceptes religieux pour assouvir ses convoitises secrètes est coupable de shirk.

    Les compagnons nourrissaient à l’égard de Dieu une grande crainte. L’on rapporte qu’un des leurs pleurait un jour et en expliqua la raison. « Je me suis souvenu d’une parole du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), a-t-il raconté. Il avait dit : « Je redoute que mon Oummah soit victime de shirk et des convoitises secrètes. » »

    L’éminence du statut de ce compagnon avait engendré en lui la crainte de Dieu et une horreur du shirk. Voire il s’inquiétait de ceux qui, au sein de l’Oumma, seraient victimes du shirk secret. Cette pensée lui donna des frissons, et l’inquiéta au point où il fondit en larmes. C’est à ce prix que l’on devient un monothéiste sincère et un véritable adorateur de Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Le Tawhid ne signifie pas se contenter de proclamer « Il n’y a d’autre dieu qu’Allah » quand on nourrit dans le cœur des milliers d’idoles. Celui qui accorde à son emploi et à ses plans, à ses subterfuges et à ses complots, la grandeur qui revient à Allah, ou qui place en autrui la confiance qu’il doit à Dieu, ou qui accorde à son âme la grandeur qui sied à Dieu, est, aux yeux d’Allah, un idolâtre. Tout objet, parole ou action récipiendaire de la grandeur qui revient à Dieu, se transforme en idole à Ses yeux. Le Tawhid véritable, que Dieu souhaite voir de notre part, et dont dépend le salut, signifie n’associer personne à Dieu : qu’il s’agisse d’une idole, d’un être humain, du soleil, de la lune, de son âme, de ses plans ou de ses subterfuges. Hormis Dieu il ne faudra accepter personne comme tout-puissant, pourvoyeur, source d’honneur ou d’humiliation. »

    Il ne faut pas croire qu’untel pourra nous honorer ou nous humilier : honneur et disgrâce se trouvent uniquement entre les mains de Dieu.

    Ces actions sont les conditions fondamentales pour faire partie de l’islam véritable et de l’Ahmadiyya.

    On m’a dit que certains vénèrent le califat ou le Calife de l’époque au point de commettre du shirk. Sachez que le Messie Promis (a.s.) est apparu au monde, en s’étant asservi au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), afin d’extirper le shirk du monde. Il est impossible que son véritable califat puisse accroître ou encourager quelque forme de polythéisme. La tâche première du califat est d’éradiquer le shirk, d’établir l’unicité divine et de parachever la mission pour laquelle le Messie Promis (a.s.) a été envoyé. Celui qui tire pareilles conclusions, en voyant le respect et la déférence d’un autre pour le Calife, doit se demander s’il ne nourrit pas des suspicions infondées. [Même] s’il a une mauvaise opinion à propos [d’autrui], il doit éviter de tirer pareilles conclusions. Mais si la déférence d’untel laisse l’impression aux autres qu’il confère au Calife un statut s’apparentant au shirk, il devra, en ce cas, prendre des précautions et accomplir l’Istighfar (implorer le pardon de Dieu). Je n’ai jamais apprécié pareilles pratiques dans le passé, ni aujourd’hui d’ailleurs. Les Califes m’ayant précédé n’ont jamais apprécié [pareille adulation] et incha Allah, les Califes à venir n’apprécieront pas, eux non plus, qu’on accorde pareille importance à leurs personnes. Certes, le Calife de l’époque doit établir le respect du Califat : ceci est sa responsabilité et il l’assumera, car selon les promesses divines et prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le message de l’unicité divine se propagera dans le monde par l’entremise du Califat et celui-ci mettra fin au polythéisme. Certains, aux esprits immatures, qui entretiennent pareilles pensées en raison de leur manque d’éducation morale et spirituelle, doivent s’en débarrasser.

    Après avoir établi dans le cœur de ses disciples l’unicité divine et les avoir débarrassés du shirk, le Messie Promis (a.s.), leur a ensuite enjoint d’éviter le mensonge et l’immoralité, comme le stipule notre serment d’allégeance. Allah affirme dans le Coran :

    فَاجْتَنِبُوا الرِّجْسَ مِنَ الْأَوْثَانِ وَاجْتَنِبُوا قَوْلَ الزُّورِ

    « Fuyez donc l’abomination des idoles, et fuyez toute parole mensongère » (Saint Coran, chapitre 22, verset 31). Le Messie Promis (a.s.) explique : « Selon le Coran le mensonge est une abomination ou une souillure.  Ici les mots mensonge et idolâtrie ont été utilisés en conjonction. Certainement le mensonge est une idole car autrement personne ne délaissera la vérité. Tout comme une idole n’a rien d’autre qu’un extérieur artificiel, le mensonge n’a aucune réalité intrinsèque. »

    Le mensonge n’est qu’artifice, des paroles ou des écrits enrobés de douceur et dénués de réalité.

    « Le mensonge est une idole : celui qui s’en remet ne fait plus confiance à Dieu. Ainsi en ayant recours au mensonge, on lâche la main de Dieu. » 

    Si l’on se dit monothéiste, adorateur de Dieu et véritable musulman, l’on devra se débarrasser du mensonge et des menteurs. Certains mentent à propos de choses insignifiantes : pareille action ne sied pas à un croyant. Ne croyez pas que certaines petites contre-vérités ne tombent pas dans la catégorie des mensonges : elles le sont certainement et éloignent aussi du Tawhid. Lors de nombreux conflits et litiges, les personnes concernées ont recours au mensonge pour avoir gain de cause.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a émis des avertissements détaillés à ce propos : cela donne des frissons à y penser. Il a déclaré : « Quiconque appelle un enfant pour lui offrir quelque chose, mais ne lui donne rien sera coupable de mensonge. »

    Ainsi toute contre-vérité que l’on profère en plaisantant est [bel et bien] un mensonge.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirme que le mensonge mène à l’immoralité et l’immoralité mène en enfer.

    L’immoralité signifie s’écarter très loin de la vérité et devenir un fieffé pécheur. Ainsi nous devons accomplir notre introspection constamment : avons-nous atteint les sommités de la vérité, qui, selon les dires du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), mènent au paradis ?

    La fornication est un autre péché que le Messie Promis (a.s.) a demandé à ses suivants d’éviter en particulier : [cette injonction] fait d’ailleurs partie des conditions de la Bai’at. Il ne s’agit pas ici d’éviter uniquement tout rapport sexuel illégitime. Le Messie Promis (a.s.) nous rappelle qu’Allah déclare :

    وَلَا تَقْرَبُوا الزِّنَا

    Ne vous approchez pas de toute relation sexuelle illégitime. C’est-à-dire, évitez toutes les occasions qui créent de telles pensées en vos esprits. Evitez tous les moyens qui risquent de vous entraîner vers un tel péché.

    C’est-à-dire qu’il faut éviter toute occasion ou danger qui peuvent nous mener vers cette transgression.

    La fornication aujourd’hui concerne ces films obscènes diffusés sur la télévision ou Internet et qui poussent, au grand jour, à commettre ce péché. Il incombe à tout ahmadi d’éviter pareil mal. Plusieurs foyers sont proie à des disputes, plusieurs couples se brisent, ou se sont brisés, parce que le mari passe son temps à regarder des films obscènes [à la télé] ou sur Internet, donnant naissance à des idées perverses. Nombre de jeunes sont partis à la dérive et sont tombés en mauvaise compagnie parce qu’ils ont l’habitude de regarder ces films indécents et obscènes. Selon cette société dite « civilisée » pareilles pratiques sont le fruit de la « libre-pensée » ou du « progrès ». Or, nous devons nous prémunir de ces maux. À présent, d’aucuns confirment que ces [films] sont nuisibles. Les [recherches] sur la pornographie vous révéleront qu’elle mène à la fornication, à la violence domestique, à des relations illicites, à la maltraitance des enfants. Tout cela est le fruit de ces films obscènes. Selon le Messie Promis (a.s.) il faudra éviter toute pensée ayant trait aux rapports sexuels condamnables. Il a été prouvé que ces films obscènes mènent à ces péchés. Un ahmadi doit tout faire pour les éviter.

    Afin d’être un véritable ahmadi, le Messie Promis (a.s.) nous recommande d’éviter toute forme de cruauté et de méchanceté. Il dit que celui qui s’affilie à sa personne doit débarrasser son cœur de toute idée d’injustice, d’inclémence, de cruauté et de rébellion. On demanda au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à propos de la plus grande injustice. Il répondit : « La plus grande injustice c’est d’usurper un empan de terre appartenant à son frère. Les couches de terre se trouvant sous un caillou – que l’on peut tenir entre les deux doigts – de ce terrain spolié se transformeront en joug placé autour de son cou au jour de la Résurrection. »

    Cette terre prendra la forme d’un collier qu’il portera au cou. Il existe des milliers de kilomètres de couches de terre : l’on peut imaginer le fardeau que devra porter [le coupable]. Ce châtiment est tellement grand qu’on ne peut l’imaginer. Détourner les droits d’autrui est une grande injustice.

    Nous informons les non musulmans que l’islam présente des préceptes ô combien sublimes sur le respect des droits d’autrui. Nous annonçons que l’islam nous demande de respecter les droits d’autrui plutôt que de réclamer les nôtres. Ce sont autant de principes que nous présentons fièrement aux autres : or, si nos actions les contredisent, nous serons de grands pécheurs, et des menteurs. Tout ahmadi doit analyser cela minutieusement.

    Quand nos actions se conformeront à nos enseignements, notre Tabligh (prédication) portera ses fruits et nous laisserons de bonnes impressions sur les autres.

    Le Messie Promis (a.s.) nous a fixé la norme à atteindre en disant qu’il ne faut même pas laisser l’idée de commettre une injustice nous traverser la tête ; loin d’en commettre contre autrui de ses mains.

    L’adoration d’Allah est une importante condition [à respecter] pour être un croyant, voire Dieu a créé l’homme pour Son adoration. Le Messie Promis (a.s.) déclare à ce propos :

    « Ô vous qui prétendez être les adhérents à ma Jama’at (communauté) ! Vous ne serez pas reconnus comme tels au ciel tant que vous n’empruntez pas la voie de la vraie droiture. Observez vos cinq prières quotidiennes avec une telle crainte révérencielle de Dieu, comme si vous Le voyiez réellement. »

    Ensuite le Messie Promis (a.s.) a expliqué : « La Salat est obligatoire pour chaque musulman. Il est rapporté dans les ahadith que certaines personnes, après avoir accepté l’islam, ont fait la demande suivante : ‘Ô Prophète d’Allah donne-nous la permission de ne pas faire la Prière car nous sommes des commerçants. (Il nous est difficile de prier cinq fois par jour.) De par le fait que nous nous occupons du bétail – (une tâche ardue) – quelques fois nous ne sommes pas certains que nos vêtements soient propres. De plus, nous n’avons pas le temps de faire la Prière (cinq fois au quotidien). » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répliqua : « Faites attention : s’il n’y a pas de Salat, il ne reste rien du tout. La foi sans adoration ne vaut rien. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Qu’est-ce que la Prière ? C’est de soumettre ses faiblesses devant Dieu et de rechercher les solutions à celles-ci de Lui ; Le supplier de vous accorder ce dont vous avez besoin. »

    Il ajoute : « La Salat signifie l’amour d’Allah, la crainte d’Allah, se souvenir de Lui à tout moment – et c’est cela l’essence même de la foi.

    Par conséquent, toute personne qui désire être libérée de la Prière ne peut rien accomplir de plus que les animaux – manger, boire et dormir. Cela ne relève certainement pas de la foi. C’est là la pratique des incroyants. »

    Selon le Messie Promis (a.s.) l’action qui distingue l’homme de l’animal est l’adoration de Dieu et la Salat. Si nous négligeons la Salat nous sommes à même de juger dans quelle catégorie nous tomberons.

    Je l’ai répété à maintes reprises : si vous habitez loin du centre de la prière ou de la mosquée, les familles avoisinantes doivent choisir un lieu pour accomplir la Salat. Vous mériterez ainsi la récompense de l’accomplissement de la Salat en congrégation : de surcroît vous, et la prochaine génération, serez vigilants concernant cet acte cultuel. La nouvelle génération se reformera et sera consciente quant à l’accomplissement de la Salat.

    Nous sommes en train de bâtir des mosquées. Demain, incha Allah, je procéderai à l’ouverture d’une mosquée en Virginie ; or si nous ne sommes pas enclins à rendre culte à Dieu, quel sera l’avantage de bâtir ces mosquées ? Je l’ai dit et je le répète : si tous les responsables, au niveau de la Jama’at et des différentes organisations [auxiliaires], font l’effort nécessaire, l’on pourra alors améliorer, dans une grande mesure, la présence à la mosquée et l’on pourra aussi faire l’éducation morale et spirituelle de la prochaine génération.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a offert un conseil sur la prière qui nous donne des frissons. Il a déclaré : « La première chose dont l’homme devra rendre des comptes au jour de la Résurrection est la Salat. S’il passe l’épreuve, il réussira et atteindra le salut. S’il y échoue, il sera alors humilié et sera du nombre des perdants. »

    Négliger la Salat n’est donc pas une mince affaire. Qu’Allah fasse que tout ahmadi puisse s’acquitter de ce devoir. Les prières obligatoires à elles seules ne suffiront pas pour respecter ce devoir : le Messie Promis (a.s.) nous recommande d’accomplir aussi la prière de Tahajjud et les Salats facultatives. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a d’ailleurs déclaré qu’Allah comblera les lacunes des prières obligatoires – qui existent parfois – par les Salats facultatives, si tant est que l’on avait l’habitude d’en accomplir. Ainsi l’accomplissement des prières Tahajjud et Nawafil sont tout aussi importants. Il faudra être vigilant à cet égard.

    Il existe une autre pratique très importante qui exige l’attention des ahmadis : il s’agit d’implorer la clémence divine pour ses péchés. L’homme est faible et il commet des erreurs, en dépit de ses efforts. Allah ne Se plait pas à châtier Ses serviteurs pour leurs écarts de conduite : Il les pardonne. Il nous a aussi enseigné la méthode pour nous en protéger à l’avenir. Il s’agit de l’Istighfar.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirme qu’Allah ne punit pas un peuple qui implore Son pardon. Ainsi la repentance de quelques-uns peut absoudre les péchés d’un grand nombre et les sauver.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare à ce propos : « Certaines personnes sont conscientes du péché alors que d’autres ne le sont pas. Par conséquent, Allah a rendu obligatoire pour toujours l’Istighfar, pour que l’on puisse rechercher la protection divine contre tout péché. »

    L’on commet en effet des péchés inconsciemment.  

    « L’on doit demander pardon pour tous ses péchés – manifestes ou cachés, connus ou inconnus, qu’il soit commis par la main, les pieds, la langue, le nez, ou les yeux. » 

    Les différents membres du corps sont autant de moyens pour commettre le péché. D’où l’importance d’accomplir l’Istighfar de manière constante pour protéger chaque membre du corps de la transgression. C’est pour cette raison qu’il faudra tenter d’obtenir la protection divine.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : Ces jours-ci, cette prière du Coran devrait être particulièrement récitée :

    رَبَّنَا ظَلَمْنَا أَنْفُسَنَا وَإِنْ لَمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ

    C’est-à-dire : « Notre Seigneur, Nous avons agi injustement envers nous-mêmes ; et si Tu ne nous pardonnes pas, et si Tu ne nous fais pas miséricorde, nous serons assurément du nombre des perdants. »

    « Si quelqu’un recherche de la force d’Allah – c’est-à-dire, il accomplit l’Istighfar – ses faiblesses pourront être enlevées avec l’aide du Saint-Esprit. »

    Le respect des droits d’autrui est une autre condition fondamentale que le Messie Promis (a.s.) a demandé à ses suivants de respecter. Il leur enjoint d’éviter de nuire à la création d’Allah. Il nous a encouragés à examiner nos cœurs constamment en ces termes : « Ressentez-vous cette crainte divine qui vous pousse à faire montre de sympathie à l’égard de la création d’Allah ? »

    Dans un hadith le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Ne vous enviez pas les uns les autres. Ne vous disputez pas ; ne ressentez aucune animosité à l’égard d’autrui. Ne faites pas de surenchère quand deux parties sont en pourparlers. Soyez de vrais serviteurs de Dieu en devenant frères. Un musulman est le frère d’un autre musulman : il ne lèse pas son frère, il ne l’humilie pas, ne le méprise pas et ne le laisse pas tomber. Mépriser son frère musulman suffit pour se ruiner. Le sang, le bien et l’honneur d’un musulman sont sacrés pour un autre musulman. »

    Aujourd’hui plus que les autres, nous, les musulmans ahmadis, devons traduire ces conseils dans la pratique. Par la grâce d’Allah cela se fait dans une grande mesure. Si tous les musulmans d’aujourd’hui comprennent cette vérité et qu’ils la traduisent dans la pratique et que les États musulmans en font de même, l’on ne verra plus ces atrocités que des musulmans font subir à leurs coreligionnaires, ces vies et ces biens que l’on détruit, ces centaines de milliers d’enfants que l’on fait devenir orphelins, ces centaines de milliers de femmes que l’on fait devenir veuves et ces vieux que l’on tue.

    Dans le Saint Coran, Allah nous enjoint aussi d’éviter l’arrogance. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a prodigué des conseils à ce sujet en déclarant : « Celui dont le cœur contient de l’arrogance équivalente à une graine de moutarde n’entrera pas au Paradis. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ainsi, à mon avis, ceci est une très bonne méthode de purification. Il est impossible de trouver un meilleur moyen que de se débarrasser de l’arrogance et de la vanité de toutes sortes – par rapport à l’éducation, à la famille ou à la richesse. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « J’exhorte ma Jama’at de fuir l’arrogance, car l’arrogance est fort détestable à Allah, le Seigneur de la Gloire. »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait déclaré, lors du pèlerinage d’adieu, que tous les êtres humains, peu importe leur origine ethnique et leur statut, sont égaux. Le noir n’est pas supérieur au blanc, ni le blanc supérieur au noir ; l’Arabe n’est pas supérieur au non Arabe et vice versa. Nous avons reçu l’enseignement de faire montre d’humilité, d’égalité, d’éviter l’arrogance et l’orgueil. Chacun d’entre nous doit traduire cela dans la pratique. Or, dans le monde non-musulman l’on distingue les noirs des blancs. Certains leaders blancs insinuent que les capacités mentales des blancs sont supérieures à celles de ceux qui ne sont pas blancs. Ceci n’est qu’arrogance de leur part.  

    Tout ahmadi doit essayer de s’en préserver. Ici dans la Jama’at des États-Unis, lors de mes réunions avec les groupes de filles, on m’a informé à deux reprises que certaines personnes ressentent qu’il existe de la discrimination raciale au sein de la Jama’at. Si pour une raison quelconque ce sentiment est en train de germer chez les jeunes cela est tout à fait condamnable. Les Lajna, les Khuddam, les Ansar et le département de la Tarbiyyat de la Jama’at doivent enquêter à ce sujet, afin de savoir pourquoi ce sentiment est en train de se développer. Si c’est vraiment le cas, il faudra essayer d’éloigner ces pensées et ces ressentis avec beaucoup de sagesse et d’amour ; il faut également mettre l’emphase sur l’éducation. Aucune organisation ou aucun responsable ne doit prendre de décisions hâtives ou se précipiter à cet égard. Il ne faut pas essayer de savoir qui a dit quoi à ce sujet. Il faut évaluer s’il existe quelque réalité derrière ce ressenti. Il faut vérifier si ce qui a été dit à cet égard est vrai : si c’est faux, il faut découvrir pourquoi de tels points sont soulevés et s’il y a des rancunes personnelles qui conduisent à l’émergence de tels sentiments. Peu importe la raison, il faut que l’on supprime ce mal avec amour et sagesse. J’avais répondu à la jeune fille qui m’en avait fait part de m’envoyer un rapport détaillé à ce sujet, afin de m’expliquer pourquoi, à ses yeux, des sentiments de discrimination raciale sont en train d’émerger au sein de la Jama’at. Il s’agit également d’une forme d’arrogance, et nous devons nous préserver de toute forme d’arrogance.

    Le Messie Promis (a.s.) a attiré notre attention vers le sacrifice financier : il s’agit également d’un commandement divin et nous trouvons de nombreuses traditions du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à ce sujet. Par la grâce d’Allah, toutes les Jama’ats à travers le monde font de plus en plus de sacrifices financiers. Par la grâce d’Allah, la Jama’at des États-Unis essaie de participer pleinement aux appels aux dons d’urgence et [les appels] ponctuels qui sont lancés. Mais selon les chiffres, il existe encore beaucoup de manquements concernant les contributions régulières à l’instar de la Chanda Aam. Il faudra prêter une attention particulière à cela. Une personne pauvre peut, en expliquant les difficultés qu’elle rencontre, demander l’autorisation de diminuer le montant de ses cotisations, mais ceux qui ont des revenus confortables doivent faire leur introspection, et évaluer s’ils sont en train de cotiser à la hauteur de leurs revenus. Il ne faut pas chercher des ruses pour diminuer ses cotisations comme le font certains avec leurs impôts. Il faut vérifier si les cotisations sont à la hauteur de vos revenus, car c’est une affaire entre vous et Dieu. Le secrétaire des finances ou les responsables de la Jama’at ne connaissent pas les revenus des contributeurs, mais Dieu en a pleine connaissance : Il connaît la situation de toute personne. Si tout le monde commence à cotiser à la hauteur de ses revenus, je pense que pour la construction des mosquées ou pour les autres œuvres de la Jama’at, on n’aura pas alors grand besoin de faire des appels aux dons annexes. Il faut que tout le monde fasse son introspection et il faut réévaluer le budget découlant des cotisations régulières (Chanda Aam). Je mentionne régulièrement des récits de personnes nouvellement converties qui apportent en elles des changements pieux après avoir accepté l’Ahmadiyya : elles sont témoins d’une évolution spirituelle, et il y a également un changement qui s’opère dans leurs actes : elles se tournent davantage vers l’adoration, et elles comprennent l’importance des sacrifices financiers. Malgré le fait qu’elles n’aient pas beaucoup de moyens, Allah l’Exalté leur accorde une plus grande aisance à la hauteur de leur situation, et cela renforce leur foi et leur sincérité. Le terme « sacrifice » signifie faire quelque chose en se mettant en difficulté. Ici, cela consiste à se mettre en difficulté pour cotiser dans la voie d’Allah. Les personnes qui cotisent selon leur envie et pensent qu’elles ont fait un sacrifice financier, doivent savoir qu’il ne s’agit aucunement d’un sacrifice financier. Ceux-là ne font aucune faveur à Allah l’Exalté. Même s’ils ne cotisent pas, Allah le Très-Haut pourvoira financièrement pour les activités menées dans Sa voie : c’est ce qu’Il a toujours fait, Il le fait et Il continuera à le faire, incha Allah. Je souhaitais attirer l’attention des personnes qui, malgré le fait qu’elles aient des revenus confortables, ne cotisent pas proportionnellement à la hauteur de leurs moyens, afin qu’en remédiant à cela, elles puissent également être récipiendaires des grâces divines.

    Le dernier point que je souhaite aborder aujourd’hui est l’obéissance. Dans le Saint Coran, en de nombreux endroits, on est commandé d’obéir à Allah et au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ainsi qu’aux dirigeants. L’obéissance fait également partie d’une des conditions de la Bai’at instaurées par le Messie Promis (a.s.). Il incombe à tout ahmadi d’obéir à toute décision dite ma’rouf jusqu’à son dernier souffle. Dans les serments prêtés lors des évènements de nos différentes organisations auxiliaires, l’on promet d’obéir à toutes les décisions ma’rouf prises par le Calife actuel. Certains, à l’esprit tordu ou ayant des pensées hypocrites, disent qu’ils ont promis de n’obéir qu’aux décisions ma’rouf du Calife et que certaines de ses décisions ne sont pas ma’rouf — ou plutôt qu’à leurs yeux ces décisions ne le sont pas. Ce sont là leurs interprétations. De telles pensées existent un peu partout dans le monde. Même s’il ne s’agit que d’une ou deux personnes, ou d’un individu sur cent mille, il est important de rétorquer à de telles pensées, car sinon elles risquent d’empoisonner la nouvelle génération. Si une personne présente sa propre interprétation de ce qu’est une décision ma’rouf, l’unité de la Jama’at ne sera plus garantie, et cela donnera lieu à des débats pour définir ce qui est ma’rouf et ce qui ne l’est pas. En expliquant cela, le premier Calife a déclaré : « Il existe une erreur de plus : il s’agit d’interpréter l’expression ‘d’obéir en toutes choses qui soient bonnes (ma’rouf)’ comme signifiant ne pas obéir en ces choses que nous estimons ne pas l’être. Ce terme a été utilisé en référence au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) :

    وَلَا يَعْصِينَكَ فِي مَعْرُوفٍ

    Je ne te désobéirai pas dans tout ce qui est ma’rouf. » Il continue : « Est-ce que ces gens ont dressé une liste des faiblesses du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), (afin de définir ses erreurs et ses écarts) ? »

    En commentant sur l’expression Ya’mourou bil Ma’rouf le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les commandements de ce Prophète ne vont pas à l’encontre de la raison. » C’est-à-dire que les choses ma’rouf sont celles qui ne vont pas à l’encontre de la raison, et qui sont conformes aux commandements coraniques. Ensuite on trouve un récit rapporté dans un hadith. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) envoya une délégation : arrivé à un endroit, les gens allumèrent un feu, et en plaisantant leur chef leur dit : « Si je vous ordonnais de vous jeter dans ce feu, le feriez-vous ? » Les gens répondirent qu’il s’agissait là d’une action prohibée, relevant du suicide, d’autres personnes dirent qu’il est important d’obéir au chef. Par la suite le chef leur dit qu’il plaisantait et l’affaire se termina. De retour à Médine, lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en fut informé, il expliqua : « N’obéissez pas à celui de vos chefs qui vous ordonne de désobéir à Allah. » Ceci est la définition de ma’rouf. Si un ordre appelle à la désobéissance d’un commandement divin cet ordre n’est pas ma’rouf. L’obéissance ma’rouf, et la décision ma’rouf à laquelle il est important d’obéir, sont celles qui sont conformes aux enseignements d’Allah et de Son Prophète.

    Tant que le véritable Califat restera établi — et il le restera incha Allah, conformément à la prophétie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) — aucune décision ne sera prise par ce Califat qui ira à l’encontre des commandements de Dieu et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Toutes les décisions seront toujours conformes aux enseignements du Saint Coran et de la Sunnah.

    Comme je l’ai mentionné, l’obéissance ma’rouf ou l’obéissance des décisions ma’rouf a également été mentionnée par Allah dans le Saint Coran pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le Messie Promis (a.s.) en a également fait l’une de ses conditions de Bai’at, et sous le Califat de l’Ahmadiyya, cela fait partie intégrante de tous les serments.

    La signification est claire : il s’agit de perpétuer les enseignements d’Allah l’Exalté et d’en attirer l’attention de la Jama’at. Toute personne qui se considère membre de la Jama’at, doit remplir cette promesse et suivre les ordres du Calife destinés à la Jama’at.

    Le deuxième Calife a déclaré que si jamais une mauvaise directive était émise par le Calife, étant donné qu’Allah a promis de protéger l’institution du califat, Il fera en sorte que ses conséquences ne soient pas néfastes et créera des conditions favorables.

    Personne ne doit présenter sa propre interprétation de ce qui est ma’rouf et de ce qui ne l’est pas. Une décision ma’rouf est celle qui est conforme aux enseignements coraniques, à la Sunnah, aux hadiths, et aux enseignements de l’arbitre de l’époque ; et c’est par ce moyen que l’unité de la Jama’at restera établie. C’est l’objectif pour lequel le Messie Promis (a.s.) a été envoyé : celui d’établir une unité et de former une communauté de personnes sincères et obéissantes.

    Le Messie Promis (a.s.) avait déclaré de manière explicite : « Il m’importe peu que nous augmentions en nombre. » C’est-à-dire d’augmenter le nombre de personnes qui ne lui sont pas obéissantes. 

     Il ajoute : « Si ceux qui revendiquent leur attachement avec moi, et qui font ma Bai’at ne se réforment pas, et ne conforment pas leurs faits et gestes aux enseignements d’Allah et de Son Prophète, leur allégeance est futile. »

    Le fait d’être ahmadi ne sera bénéfique pour nous que lorsque nous comprendrons cette réalité et que nous essaierons d’y conformer nos faits et gestes. Il faut que nous fassions des efforts dans cette voie avec toutes nos capacités.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’obéissance n’est pas chose facile : cela requiert un genre de mort. La personne qui ne fait pas preuve d’une obéissance indéfectible nuit à ce mouvement. » Il ajoute : « J’ai conseillé à maintes reprises aux membres de ma communauté de ne pas se contenter de la Bai’at. Vous n’obtiendrez pas le salut tant que vous ne comprendrez pas sa réalité. »

    Qu’Allah nous permette de comprendre les véritables enseignements de l’islam et de les mettre en application ; qu’Il nous permettre d’être à la hauteur du serment d’allégeance prêté au Messie Promis (a.s.), et de faire toujours preuve d’une obéissance indéfectible envers le Califat, et d’obéir de tout cœur, et sans réserve, à toutes les décisions ma’rouf du Calife régnant. Qu’Allah nous permette à tous de le faire.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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