Sermons 2010 – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Thu, 27 Oct 2022 10:28:18 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Sermons 2010 – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 L’an 2010, une année remplie de bénéditions, sermon du 31 décembre 2010 https://islam-ahmadiyya.org/islam-ahmadiyya-ahmadis-martyrs-pakistan-sermon-31-12-2010/ Mon, 03 Jan 2011 13:49:18 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/islam-ahmadiyya-ahmadis-martyrs-pakistan-sermon-31-12-2010/ Le sermon du 31 décembre 2010 de Sa Sainteté le Calife avait pour thème les bénédictions accordées par Dieu à la communauté du Messie Promis (a.s) au cours de l’an 2010. Dans les quatre coins du monde on accueille la nouvelle année en grande fanfare et le dernier jour de l’an n’a généralement pas beaucoup d’importance ; sauf que selon le calendrier grégorien, ce dernier jour est tombé un vendredi, un jour béni en l’Islam. Ainsi l’an 2010 débuta un vendredi et se termine un vendredi.

Les détracteurs des ahmadis peuvent faire de l’ironie en disant que ce fut une année bien bénie pour la communauté Ahmadiyya au cours de laquelle a subi la perte d’environ cent de ces membres. Certains parmi les non-ahmadis ont certes présenté leur sympathie après le martyre des ahmadis ; d’autres par contre sont dénués de toute humanité et ne cessent de proférer des menaces à l’encontre des membres de la communauté. Ces infâmes n’hésitent pas à utiliser un langage désobligeant à propos des martyrs ahmadis. Malheureusement ils ne tirent pas leçon des calamités qui sont en train de frapper leur pays. Comme l’affirme le Saint Coran leurs cœurs se sont endurcis et ils s’empêtrent davantage dans leurs méfaits. Satan a embelli à leurs yeux leurs œuvres. Quant aux proches des martyrs au lieu de se lamenter ils présentent leurs doléances à Dieu.

Après les attentats de Lahore Sa Sainteté le Calife demanda aux Jama’at de différents pays d’envoyer des délégations pour rencontrer les proches des martyrs. Une de ces délégations, partie d’Afrique, composée de M. Abdul Wahhab Adam, Amir et missionnaire en charge du Ghana, et d’un député ghanéen, visita le Pakistan récemment. En rencontrant les proches des martyrs la foi des visiteurs s’est trouvée renforcer par la détermination qu’ils constatèrent chez eux ; ils affirmèrent que les martyrs les ont comblés d’honneur en partant de ce monde.

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Un étudiant, qui fut touché de deux balles au cours des attentats de Lahore, rapporta à Sa Sainteté la détermination de sa mère : il téléphona à celle-ci pendant l’attaque pour l’informer qu’il perdait son sang. Sa mère lui répondit : « Mon fils je t’ai confié à Dieu, les autres sont en train de mourir autour de toi, si le martyre est ta destinée, accepte le avec bravoure et ne soit pas un peureux. » Ce jeune étudiant fut hors de danger et on lui retira les deux balles après une opération. Ainsi des mères sont en train de préparer leurs enfants pour le martyre et les proches de ceux qui sont tombés sont en train de consoler ceux qui viennent leur présenter leur sympathie. Le courage de ces familles endeuillées est certainement une grâce divine.

Le peuple qui fait preuve d’une telle fermeté ne va pas abandonner le giron de Dieu par peur de l’ennemi ; et les ahmadis ne seront point infidèles envers Dieu. D’autres ont assuré Sa Sainteté qu’ils sont prêts pour l’ultime sacrifice si tel est le désir de Dieu. Cette détermination indéfectible de la part des ahmadis suffit pour clouer le bec de leurs détracteurs.

Au cours de cette année, suite à ce grand sacrifice des martyrs ahmadis, la communauté Ahmadiyya a eu une grande couverture médiatique à travers le monde. Ainsi elle a pu transmettre à une plus grande échelle le message sublime de l’Islam. C’est au prix des sacrifices que les nations remportent du succès. La victoire de l’Ahmadiyya est en train poindre à l’horizon, une victoire qui va briller certainement.

Le Saint Coran rassure les croyants concernant ceux qui sont morts pour la cause de Dieu en disant :

وَلَا تَحْسَبَنَّ الَّذِينَ قُتِلُوا فِي سَبِيلِ اللَّهِ أَمْوَاتًا بَلْ أَحْيَاءٌ عِنْدَ رَبِّهِمْ يُرْزَقُونَ

« Ne pense pas que ceux qui ont péri pour la cause d’Allāh soient morts. Non, ils sont vivants, en la présence de leur Seigneur et reçoivent des présents. » (Saint Coran, chapitre 3, verset 169)

Dans la langue arabe le terme « Mawt » signifie celui dont le sang n’a pas coulé en vain ou celui qui a laissé derrière lui des personnes qui vont suivre ses pas. Les ahmadis doivent maintenir en vie les vertus pratiquées par ceux qui ont donné leur vie pour la cause de Dieu. Certainement les anges les informent concernant les succès qui résultent de leur sacrifice. Ils reçoivent aussi de bonnes nouvelles à propos de ceux qu’ils ont laissé en arrière :

فَرِحِينَ بِمَا آَتَاهُمُ اللَّهُ مِنْ فَضْلِهِ وَيَسْتَبْشِرُونَ بِالَّذِينَ لَمْ يَلْحَقُوا بِهِمْ مِنْ خَلْفِهِمْ أَلَّا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ

« Se réjouissant de ce qu’Allāh leur a donné de Sa générosité et se réjouissant aussi pour ceux qu’ils ont laissés derrière et qui ne les ont pas encore rejoints, parce qu’ils n’auront ni crainte ni regrets. » (Saint Coran, chapitre 3, verset 170)

Nombre de proches des martyrs ont vu ces derniers en rêve ; ceux-ci les ont rassuré concernant l’état sublime dans lequel ils se trouvent. Toutes ces bonnes nouvelles sont là pour renforcer certitude du croyant quant à l’accomplissement des promesses de Dieu. Ceci se fait si graduellement que l’homme ne le perçoit du premier regard. Ce n’est que lorsqu’il voit le résultat final qu’il comprend que Dieu respecte certainement Ses engagements.

Il est certes important de mentionner les qualités des martyrs ; mais il est tout aussi important de faire une analyse minutieuse de ses propres actions, afin d’avoir une part dans le succès décrété par Dieu. Une année est composée de 52 vendredis, mais cette année-ci Dieu nous a gratifié de 53. La plupart des ahmadis qui sont tombés en martyrs au cours de cette année ont donné leurs vies le vendredi alors qu’ils étaient en prières.

Selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) le vendredi est le jour le plus important de la semaine ; aux yeux de Dieu ce jour est plus important que les deux jours de la ‘Aïd. Dieu créa Adam un vendredi, Il l’envoya sur Terre un vendredi et Il lui donna la mort un vendredi. Au cours de ce jour il y a un moment spécial durant lequel Dieu exauce la prière du croyant, à condition qu’il ne Lui demande rien d’illicite. Le Jour Dernier aura lieu un vendredi ; les anges, le ciel, la terre, les vents et les montagnes redoutent ce jour.

Par l’entremise du Messie Promis (a.s), le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), Dieu va créer un nouveau ciel et une nouvelle terre afin d’établir un système spirituel. Si les ahmadis désirent profiter des faveurs de ces deux mondes ils vont devoir traduire dans la pratique tous les préceptes de Dieu. Une foi sans bonnes oeuvres est tout aussi inutile qu’une terre sans eau pour l’irriguer. Le Saint Coran présente cette analogie dans le verset suivant :

وَبَشِّرِ الَّذِينَ آَمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ أَنَّ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِنْ تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ كُلَّمَا رُزِقُوا مِنْهَا مِنْ ثَمَرَةٍ رِزْقًا قَالُوا هَذَا الَّذِي رُزِقْنَا مِنْ قَبْلُ وَأُتُوا بِهِ مُتَشَابِهًا وَلَهُمْ فِيهَا أَزْوَاجٌ مُطَهَّرَةٌ وَهُمْ فِيهَا خَالِدُونَ

Et annonce à ceux qui croient et font de bonnes œuvres, la bonne nouvelle qu’il y a pour eux des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux. Chaque fois qu’ils en recevront une portion de fruits, ils diront : « Voici ce qui nous a été accordé auparavant en guise de provision » ; alors que ce qui leur a été donné auparavant n’a qu’une ressemblance avec ceci. Ils y auront des conjoints(es) purifiés(es) par Nous et ils y demeureront éternellement. (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 26)

Le Messie Promis (a.s) a commenté à ce sujet en disant : « Dans ce verset en évoquant jardins et ruisseaux on a mis en juxtaposition la foi et les bonnes œuvres. Le résultat de la foi sera le jardin, et quant aux bonnes œuvres, ils se transformeront en ruisseaux. Un jardin sans eau est voué au dessèchement et à une mort rapide ; une foi sans bonnes oeuvres est tout aussi inutile. Dans un autre endroit on a présenté l’analogie entre la foi et des arbres. Il y est dit que la foi vers lequel on appelle les musulmans ressemble à des arbres, qui sont irrigués par le l’eau des bonnes œuvres […] Pour sa moisson, le planteur place en terre sa semence ; ainsi la foi, c’est-à-dire la semence spirituelle, est tout aussi important qu’essentiel pour gravir les échelons de la spiritualité. Le planteur arrose aussi son champ ; et pour ce qui est du champ spirituel il est important d’irriguer la foi par de bonnes oeuvres. Sachez qu’une foi sans bonnes oeuvres est tout aussi vaine qu’un jardin fertile sans eau. Un arbre peut être bien portant, et ses fruits d’une grande qualité ; mais tout le monde connaît le sort qui lui est réservé si son propriétaire ne l’arrose pas. La foi est un arbre que l’homme doit arroser spirituellement avec de bonnes oeuvres. Le planteur ne se contente pas d’ensemencer sa terre et de l’irriguer ; il doit aussi fournir beaucoup d’efforts [pour avoir de bonnes récoltes]. Ainsi Dieu a rendu obligatoire les efforts si l’on veut profiter des fruits succulents des faveurs spirituelles. » (Al-Hakm, volume 41, 14 juillet 1908)

Ainsi ceux qui ont négligé l’accomplissement de bonnes oeuvres au cours de l’année écoulée doivent se corriger à l’avenir. Sa Sainteté déclare que d’une part il y a des bonnes nouvelles mais d’autre part il reçoit jusqu’à présent des lettres de certains non-ahmadis dans lesquelles ils l’informent que tels ou tels ahmadis les ont trompés ou ont détourné leurs capitaux. Ceux qui sont coupables de ces malhonnêtetés sont une cause de déshonneur et de disgrâce pour la communauté. Leur déclaration de foi ne sont que de simples exercices verbaux. Il y a aussi ceux qui, au sein de la communauté, sont en train de léser les droits des autres ; il y a d’autres qui utilisent un langage vexant à l’égard de leurs proches. Ces actions de leur part ne vont pas leur faire profiter des bénédictions de Dieu, bien au contraire.

À la fin de son sermon Sa Sainteté a mentionné quelques faits concernant le progrès de la communauté Ahmadiyya. Par l’entremise du Russian Desk établi à Londres le Calife est maintenant en contact avec un plus grand nombre d’ahmadis russophones. Il y a aussi maintenant sur le site www.alislam.org un moteur de recherche en langue ourdou pour faire des recherches dans tous ces ouvrages du Messie Promis (a.s) qui ont été recueilli dans la collection Ruhani Khazain. Ce grand travail a été accompli par une équipe de jeunes composée en majorité d’ahmadis de l’Inde et de quelques-uns du Pakistan. Qu’Allah récompense toutes ces personnes et que le monde puisse profiter de ce trésor. Les détracteurs du Messie Promis (a.s) ne cessent de critiquer ses ouvrages ; mais seul ce trésor sera la source de la réforme de l’humanité.

Sa Sainteté a aussi déclaré qu’on a ouvert, à son insu, un compte en son nom sur Facebook, et de nombreuses personnes, parmi lesquelles des adversaires de la Jama’at, y ont laissé leurs commentaires. Jamais il n’a eu le désir d’ouvrir un compte sur Facebook et il n’en est pas intéressé non plus. Il a aussi informé les membres de la communauté en général, et les jeunes filles en particulier, qu’ils doivent éviter Facebook qui comporte beaucoup d’aspects négatifs. La personne qui a ouvert ce compte doit le fermer au plus vite. Si on l’a fait par méchanceté Dieu lui-même suffira pour demander des comptes. En tout cas on a pris des mesures pour fermer ce compte. Si le besoin se fait sentir l’on ouvrira un compte officiel au nom de la communauté afin de présenter ses points de vue.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)

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La Jalsa Salana de Qadian / persécutions des ahmadis – sermon du 24 décembre 2010 https://islam-ahmadiyya.org/islam-ahmadis-ahmadiyya-persecution-pakistan-sermon-24-12-2010/ Mon, 27 Dec 2010 16:00:20 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/islam-ahmadis-ahmadiyya-persecution-pakistan-sermon-24-12-2010/

Détermination et opiniâtreté des croyants

– sermon du 24 décembre 2010 –

par Hadrat Mirza Masroor Ahmad

Sa Sainteté le Calife a profité de son sermon du vendredi pour prodiguer des conseils aux participants de la Jalsa Salana de Qadian, prévue pour le 26 au 28 décembre 2010. Après la partition de l’Inde et du Pakistan cette conférence annuelle n’avait plus la même ampleur d’avant 1947. Mais depuis les deux dernières décennies, après les visites successives du quatrième et du cinquième calife en Inde, un plus grand nombre de participants est présent à Qadian chaque année.

Sa Sainteté le Calife ajoute que l’atmosphère des Jalsa de Rabwah lui revenait à l’esprit en parcourant les rapports des préparatifs de la Jalsa Salana de Qadian. Avant l’interdiction de l’organisation des Jalsa Salana au Pakistan, il y a de cela 27 ans, il régnait à Rabwah une grande frénésie lors de la tenue de ces grandes réunions. Mais à présent toute une génération a été privée de cette expérience grandiose ; et l’on ne peut qu’espérer que les anciennes familles de Rabwah ne cesseront d’évoquer ces souvenirs. Les restrictions imposées sur la communauté ne doivent pas pousser les nouvelles générations au désespoir ; ils doivent faire preuve de détermination et ces interdictions ne seront pas la cause de leur mort spirituel, cela ne les empêchera pas de se prosterner devant Dieu.

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À Rabwah lors de la tenue des Jalsa Salanas, jeunes et vieux, visiteurs et organisateurs, étaient tout plein d’enthousiasme. On embellissait la ville comme une nouvelle mariée, des marchés poussaient ça et là afin de pourvoir aux besoins des centaines de milliers d’invités. Les hôtes faisaient tout pour rendre le séjour de leurs invités agréables ; ils n’hésitaient pas à confier toutes les chambres de leurs petites maisons à leurs invités pour se loger quant à eux dans des tentes à l’extérieur. Les habitants de Rabwah sacrifiaient leur confort de gaieté de coeur. Ces joies du passé ne sont pas de vagues souvenirs dont la mention est cause de souffrances et de désespoir ; insha Allah, ce sont des jours qui reviendront bientôt. Le désespoir ne sied pas aux croyants :

وَمَنْ يَقْنَطُ مِنْ رَحْمَةِ رَبِّهِ إِلَّا الضَّالُّونَ

« Et qui désespère de la miséricorde de Son Seigneur, sinon ceux qui s’égarent ? » (Le Saint Coran, chapitre 15, verset 57)

Selon le Messie Promis (a.s), le fondateur de la communauté Ahmadiyya, lorsque la souffrance endurée par le croyant atteint son comble, lorsqu’il ne voit pas d’issue de sortie, Dieu selon Sa loi immuable, lui vient en aide. Cette loi est applicable dans les mondes spirituels et matériels ; à cet effet le Saint Coran déclare :

وَهُوَ الَّذِي يُنَزِّلُ الْغَيْثَ مِنْ بَعْدِ مَا قَنَطُوا وَيَنْشُرُ رَحْمَتَهُ وَهُوَ الْوَلِيُّ الْحَمِيدُ

« Et c’est Lui Qui fait descendre la pluie après qu’ils en aient désespéré, et Qui répand Sa miséricorde. Et Il est le Protecteur, le Digne de louange. » (Le Saint Coran, chapitre 42, verset 29)

Dieu est l’ami des croyants, Il ne les poussera pas au désespoir, Il viendra certainement à leur aide en leur accordant davantage de grâce. Les récompenses qu’Il accordera à celui qui fera preuve d’humilité dépasseront de loin les attentes du bénéficiaire :

وَيَسْتَجِيبُ الَّذِينَ آَمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ وَيَزِيدُهُمْ مِنْ فَضْلِهِ

« Et Il exauce les prières de ceux qui croient et font de bonnes œuvres, et leur accorde une augmentation de Sa grâce » (Le Saint Coran, chapitre 42, verset 27).

Il incombe aux ahmadis de ne cesser de prier nuit et jour ; en particulier durant la tenue de la Jalsa Salana de Qadian. L’Imam de l’époque a fait sortir les ahmadis des ténèbres pour les mener vers la bonne voie ; cette certitude les rend aptes à endurer sans broncher toutes les souffrances que leur font subir leurs ennemis. C’est pour cette raison qu’après avoir enterré leurs martyrs, ils retournent chez eux sans se lamenter et présentent leurs doléances uniquement à Dieu.

Néanmoins, d’aucuns disent que ces jours de persécutions n’ont que trop duré et qu’on ne voit pas venir ce lendemain prometteur. Les jours, voire les années, n’ont aucune importance dans l’histoire d’un peuple. Les nations qui progressent ne se contentent pas d’un seul objectif, elles ont en tête leur progrès collectif. Le progrès de la communauté s’est accéléré par la grâce de Dieu après cette période difficile au Pakistan. Il y a là-bas des restrictions, les ahmadis subissent des pertes de vie et de biens ; il y a aussi de part et d’autre le désir de rencontrer le calife en personne. Mais par la grâce de Dieu la MTA pallie ces manques dans une certaine mesure. En dépit de ces restrictions, Dieu n’a pas fermé la porte au progrès spirituel. Face à toutes ces faveurs, le désespoir n’a pas lieu d’être. Durant ces jours les ahmadis du Pakistan doivent transformer leur désarroi en prières.

Le décret Dieu est de faire prévaloir la religion du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) par l’entremise du Messie Promis (a.s) ; les ahmadis d’aujourd’hui doivent embellir leurs prières, faire preuve d’une grande humilité, et demander à Dieu de leur faire voir, au cours de leur vie, l’accomplissement de ce grand destin.

Lors des Jalsa Salana de Rabwah, il n’y a jamais eu de bousculade dans les va-et-vient incessants, et les hommes et les femmes savaient comment se comporter. Les hommes respectaient la dignité des femmes et celles-ci faisaient preuve de pudeur. On y voyait l’image de Médine à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), où l’on respectait à la lettre ses consignes. Tous les participants, quelque soit leur origine, doivent respecter ces consignes et se rappeler aussi que la Jalsa Salana n’est pas une foire, comme l’avait affirmé le Messie Promis (a.s). Bon nombre d’ahmadis du Pakistan y seront présents ; ils pourront ainsi étancher leur soif spirituelle.

Minaret-Qadian

L’indiscipline est à proscrire à tous les niveaux au cours de cette rencontre. L’indiscipline naît lorsqu’on essaie de faire prévaloir ses droits sur les autres. Il ne faut pas offrir l’occasion à des personnes malveillantes ou jalouses qui ne cherchent qu’à critiquer la communauté. Certains essayent même de provoquer ces situations afin de nuire à l’image de la Jama’at. Il y a à Qadian des hindous, des sikhs et des chrétiens que l’on doit respecter. Si invités ou hôtes se sentent lésés ils ne doivent pas s’emporter. On doit aussi se saluer, que l’on se connaisse ou pas, afin que règne une atmosphère de sérénité et de fraternité. Dieu a offert l’occasion aux ahmadis de participer en grand nombre à cette Jalsa Salana ; ils doivent en profiter pour remercier Dieu.

Aujourd’hui les ahmadis du Pakistan sont dans la plus grande détresse ; qu’ils profitent de cette occasion pour prier pour leurs personnes et leur pays. Dieu affirme qu’Il répond aux prières incessantes de celui qui est en détresse :

أَمَّنْ يُجِيبُ الْمُضْطَرَّ إِذَا دَعَاهُ وَيَكْشِفُ السُّوءَ وَيَجْعَلُكُمْ خُلَفَاءَ الْأَرْضِ أَئِلَهٌ مَعَ اللَّهِ قَلِيلًا مَا تَذَكَّرُونَ

« Ou, Qui répond à l’appel de celui qui est en détresse lorsqu’il L’invoque, et lui enlève le mal, et fait de vous les héritiers de la terre ? Y-a-t-il un dieu avec Allāh ? Vous réfléchissez bien peu ! » (Le Saint Coran, chapitre 27, verset 63). Le signe de l’acceptation d’une prière se manifeste lorsque la détresse de croyant atteint son comble. Ainsi du ciel Dieu met en place des moyens pour l’exaucement de cette prière et ses signes apparaissent sur terre. Selon le verset cité plus haut, Dieu ne se contente pas d’enlever la cause de la souffrance du croyant, de surcroît Il lui accorde aussi la terre en héritage. Il l’a fait dans le passé et Il en fera de même aujourd’hui.

Selon le Messie Promis (a.s), des épreuves à briser l’échine attendent le croyant au cours de la période entre la prière et son exaucement. Celui qui est constant dans ses prières sentira le parfum de Dieu même au cours de ces tribulations. Grâce à sa perspicacité il apercevra le soutien de Dieu.

Il est tout naturel d’être triste après chaque martyre ; mais ces sacrifices ont été acceptés par Dieu et la communauté est en train d’en consommer les fruits. Après ces épreuves l’on doit redoubler d’ardeur et ne pas faire de la place au désespoir, ni au doute quant à l’acceptation de ses prières. Hormis ces ahmadis qui sont persécutés au Pakistan, en Inde ou dans d’autres pays qui peut comprendre le sens de la détresse ?

Selon le Messie Promis (a.s) tous les prophètes ont enseigné la prière, le moyen par excellence pour établir le lien entre Dieu et Ses créatures. C’est une voie très difficile à suivre, mais lorsque l’homme implore son Seigneur en toute sincérité il se transforme en une nouvelle créature ; il se débarrasse de toute arrière-pensée et de toute forme d’ostentation et endure souffrances et avanies pour la cause de Dieu. Celui-ci mettra fin à toutes ses afflictions et lui ouvrira la porte de Ses grâces.

À la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a mentionné le martyre de M. Sheikh Umar Javed. Il rentrait chez lui en voiture, accompagner de son père et de son cousin, quand des assaillants à moto leur ont tiré dessus. Sheikh Umar Javed est décédé sur le coup, touché à la tête et à l’épaule ; son père et son cousin, quoique blessés, sont hors de danger. Leur voiture a été criblée d’environ 17 à 18 balles. Plusieurs membres de leur famille sont tombés en martyrs, notamment M. Sheikh Amir Raza, décédé au cour de l’attentat contre la mosquée de Mardan et M. Sheikh Mahmood Ahmad qui a été assassiné au début du mois de novembre dernier. En dépit de tous ces malheurs cette famille fait preuve d’un courage exemplaire. Sheikh Umar Javed s’était marié il y a de deux ans de cela, et son épouse est sur le point d’accoucher. Que Dieu accorde patience et persévérance aux membres de la famille endeuillée et qu’Il accorde un statut élevé au martyr.


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L’amour pour Dieu et son envoyé – sermon du 17 décembre 2010 https://islam-ahmadiyya.org/lamour-pour-dieu-et-son-envoye-sermon-du-17-decembre-2010/ Mon, 20 Dec 2010 19:46:47 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/lamour-pour-dieu-et-son-envoye-sermon-du-17-decembre-2010/

L’amour pour Dieu et son envoyé

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Le sermon du vendredi 17 décembre 2010 de Sa Sainteté le Calife avait pour thème l’amour qu’éprouvaient les compagnons du Messie Promis (a.s) à son égard. L’amour pour Dieu incite les autres à éprouver de l’amour envers Ses envoyés ; à ce propos le Saint Coran affirme :

وَالَّذِينَ آَمَنُوا أَشَدُّ حُبًّا لِلَّهِ

« Mais les croyants portent l’amour le plus fort pour Allāh. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 166). Dans les hadiths il est dit que le jour où il n’y aura pas d’autre ombre hormis celui de la protection de Dieu parmi ceux qui y trouveront refuge il y aura ces deux personnes qui se sont aimées uniquement pour la cause de Dieu. Il n’y a pas de doute que Dieu récompensera amplement ceux qui exprimeront leur amour envers Ses envoyés. Chanceux sont ceux qui ont vécu à l’époque du Messie Promis (a.s) et qui ont témoigné leur respect envers lui.

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Les aïeux de bon nombre d’ahmadis d’aujourd’hui lui ont témoigné directement cet amour et ont été en retour récipiendaires de ses faveurs et de ses grâces. Parmi eux se trouvait Hadrat Wali Daad (r.a), qui prêta allégeance directement aux mains du Messie Promis (a.s) en 1907. Le lendemain de son arrivé à Qadian il vit une foule qui attendait la venue du Messie Promis (a.s). Étant un nouveau venu, il décida de s’écarter de la foule et se mit à attendre dans une ruelle en priant que le Messie Promis (a.s) passe tout près de lui afin qu’il puisse lui présenter ses respects. Ses prières furent promptement exaucées, et le Messie Promis (a.s), accompagné de son fils, passèrent devant lui ; selon lui c’était comme le soleil qui venait de sortir d’entre les nuages.

Hadrat Madad Khan Sahib (r.a) était du Cachemire ; il raconte qu’il décida un jour de passer le mois du ramadan à Qadian avant de prendre ses fonctions au sein de l’armée. Il avait auparavant témoigné son allégeance envers le Messie Promis (a.s) mais ne l’avait jamais rencontré en personne. En voyant le Messie Promis (a.s) pour la toute première fois, il s’est dit que jamais il ne pourra abandonner Qadian, même si on lui offrait un très bon salaire. Il décida de rester tout près du Messie Promis (a.s) ; quotidiennement il envoya des requêtes de prières à celui-ci. Un jour le Messie Promis (a.s) lui demanda de continuer à lui écrire et qu’il priera pour son mariage. Deux mois après son mariage eut lieu, alors qu’il était jusqu’alors un étranger à Qadian.

Hadrat Muhammad Parail Sahib (r.a) rapporte qu’il était à côté du Messie Promis (a.s) dans la mosquée Mubarak ­­­– qui était très petite – et qu’il ventait celui-ci en raison de la chaleur torride. Maulvi Muhammad Ali se présenta pour faire une requête au Messie Promis (a.s), et il fit un signe pour que Hadrat Muhammad Parail Sahib (r.a) lui fasse de la place pour s’asseoir. Mais le Messie Promis (a.s) demanda à Hadrat Muhammad Parail Sahib (r.a) de ne pas bouger et Maulvi Muhammad Ali fit sa requête debout. Hadrat Muhammad Parail Sahib (r.a) déclare que ce n’est que plus tard qu’il comprit l’importance de cet incident ; Maulvi Muhammad Ali était instruit et quant à lui, il n’avait reçu aucune éducation, mais aux yeux du Messie Promis (a.s) tous ses suivants étaient égaux.

Hadrat Hamid Hussain rapporte qu’il est entré en contact avec des ahmadis à Meerath en 1902. Il commença à développer un grand respect pour ces derniers et avait lu plusieurs ouvrages du Messie Promis (a.s). Il décida d’aller le rencontrer lors de son passage à Delhi. Il ne s’était pas encore décidé à lui prêter allégeance mais se trouva dans une réunion où plusieurs personnes avaient la ferme intention de se joindre à la communauté Ahmadiyya. Lorsque le Messie Promis (a.s) commença à présenter les termes du serment d’allégeance la main de Hamid Hussain (r.a) se posa involontairement sur son voisin d’en face et il commença lui aussi à répéter ce qui se disait. Lorsqu’il arriva aux paroles « Ô mon Seigneur, j’ai nui à mon âme… », tous ses péchés lui revinrent à l’esprit, il fondit en larmes et tomba sans connaissance. Alors qu’il était inconscient il vit plusieurs colonnes de lumière de couleurs différentes qui descendaient du ciel.

Baitul-futuh-mihrab

Hadrat Miran Baksh fut expulsé de sa maison lorsque son père apprit qu’il s’était joint à la communauté du Messie Promis (a.s). Étant couturier de profession il décida de confectionner un complet pour le Messie Promis (a.s). Il arriva à Qadian un jeudi et partit voir le Messie Promis (a.s) pour lui offrir son cadeau désirant que celui-ci le portât pour la prière du vendredi. Le manteau qu’il offrit était quelque peu étroit ; mais le Messie Promis (a.s) le porta et ne se soucia pas si ces vêtements étaient dignes de sa personne ou pas.

Hadrat Ghulam Rasul prêta allégeance aux mains du Messie Promis (a.s) en 1901 ou en 1902. Il resta une semaine à Qadian, et avait l’habitude de masser les pieds du Messie Promis (a.s) après la prière de Maghrib. Il déclare que le visage béni du Messie Promis (a.s) suffisait à dissiper tous ses doutes car ce visage ne pouvait être celui d’un menteur.

Hadrat Rahmat Allah avait 17 ou 18 ans quand il eu l’occasion de servir le Messie Promis (a.s) lors de son séjour à Ludhiana. Il ajoute lui aussi que le visage de Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) resplendissait de lumière et ne pouvait être celui d’un imposteur. Il eut l’occasion de lire les deux parties de l’ouvrage « Izalah-e-Auham » qui furent pour lui une source de direction.

Hadrat Bahawal Shah Sahib (r.a) raconte qu’on lui avait intenté un procès qui était pour lui la cause d’un grand désagrément. Il entendit quelques-uns de ses amis parler à propos de l’avènement du Messie Promis (a.s) et décida de visiter Qadian en septembre 1898 afin de demander à celui-ci de prier pour lui. Mais lors de la première rencontre avec le Messie Promis (a.s) il ne put s’empêcher de lui prêter allégeance. Il déclare aussi que Qadian était à l’image du paradis, car on n’y parlait que de Dieu. Après s’être joint à la communauté il progressa spirituellement et tira un grand plaisir de ses prières. Il étudia et les livres du Messie Promis (a.s) et celui de ses adversaires et constata que tous les arguments du Messie Promis (a.s) étaient tirés du Saint Coran.

Les descendants de ces illustres compagnons du Messie Promis (a.s) doivent se souvenir des faveurs qui leur ont accordé. Ils ont eu le courage d’accepter le Messie Promis (a.s), un courage que beaucoup d’entre nous n’auraient peut-être pas aujourd’hui. Il incombe aux ahmadis de suivre leur exemple et de prier pour que Dieu leur accorde fermeté dans la foi.


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Le martyre de l’Imam Hussain à Kerbala – sermon du 10 décembre 2010 https://islam-ahmadiyya.org/hussain-martyr-kerbala-muharram-yazid/ Mon, 13 Dec 2010 12:20:15 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/hussain-martyr-kerbala-muharram-yazid/

Le martyre de l’Imam Hussain et son statut

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Le sermon du 10 décembre 2010 de Sa Sainteté le Calife avait pour thème le statut et le martyre de l’Imam Hussain (r.a). D’emblée le Calife cita quelques vers d’un poème écrit par Hadrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad en 1935 lorsque l’hostilité contre la communauté Ahmadiyya avait atteint son comble :

وہ تم کو حسین بناتے ہیں اور آپ یزیدی بنتے ہیں

Ils vous font devenir Hussain, alors qu’eux-mêmes sont Yazid.

یہ کیا ہی سستا سودا ہے دشمن کو تیر چلانے دو

Quel commerce facile ! Laissez donc les ennemis lancer leurs flèches !

Les vers de ce poème évoquent un événement très douloureux dans l’histoire de l’Islam. Certes la tristesse de tous les musulmans est grande quand on mentionne le martyre de l’Imam Hussain (r.a) à Kerbala le 10 du mois de Muharram, mais seuls ceux qui sont persécutés pour leur foi peuvent saisir l’ampleur de cet épisode tragique. Les chiites, quant à eux, manifestent leur peine à leur manière qui est, selon nous, quelque peu exagérée.

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Mais aujourd’hui hormis la Jama’at Ahmadiyya qui peut comprendre la portée réelle des événements de Kerbala ? D’où cette analogie faite par le deuxième Calife de la Jama’at Ahmadiyya entre les adversaires de la communauté Ahmadiyya et Yazid, le persécuteur de l’Imam Hussain (r.a). Yazid, qui se disait musulman, opprima ses coreligionnaires. L’événement de Kerbala est la suite du martyre de Uthman (r.a), le troisième calife de l’Islam. Ces tragédies furent le résultat de la disparition de la Taqwa, de la prééminence des avantages personnels, et de la préférence du monde sur la foi.

Ceux qui commettent des atrocités dans le seul but d’avoir des avantages personnels seront certainement la cible de la colère de Dieu. Celui-ci exprime ainsi son mécontentement envers ceux qui tuent les croyants à dessein :

وَمَنْ يَقْتُلْ مُؤْمِنًا مُتَعَمِّدًا فَجَزَاؤُهُ جَهَنَّمُ خَالِدًا فِيهَا وَغَضِبَ اللَّهُ عَلَيْهِ وَلَعَنَهُ وَأَعَدَّ لَهُ عَذَابًا عَظِيمًا

« Et quiconque tue un croyant à dessein recevra l’Enfer comme récompense, où il demeurera longtemps. Allāh sera courroucé contre lui, le maudira et préparera à son intention un très grand châtiment. » (Le Saint Coran, le chapitre 4, verset 94)

Quant à ceux qui subissent ces contraintes pour la cause de Dieu, le Saint Coran déclare :

بَلْ أَحْيَاءٌ عِنْدَ رَبِّهِمْ يُرْزَقُونَ

« …non, ils sont vivants, en la présence de leur Seigneur et reçoivent des provisions » (Le Saint Coran, le chapitre 3, verset 170)

À plusieurs reprises le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) exprima son amour à l’égard de ses deux petits-fils, Hassan (r.a) et Hussain (r.a). Il priait ainsi en leur faveur : « O Allah ! Aimes-les comme moi je les aime ! » Celui qui éprouvera de l’amour pour eux sera certainement récipiendaire de l’amour divin. Et ceux qui leur seront hostiles seront sans nul doute la cible de la colère de Dieu.

Les 10 premiers jours du mois de Muharram nous rappellent ce triste épisode de l’histoire de l’Islam au cours de laquelle des infâmes assassinèrent un bien-aimé du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Celui-ci était venu rétablir les valeurs humaines ; il énonça même des principes à suivre au cours des guerres. Le Saint Coran nous recommande de faire preuve d’équité même face à l’ennemi. Mais à Kerbala, ces soi-disant musulmans foulèrent aux pieds tous les principes du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Au cours des batailles les Arabes avaient l’habitude de mutiler les cadavres de leurs ennemis, une pratique interdite par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Mais les assassins de l’Imam Hussain (r.a) n’épargnèrent pas sa dépouille.

Il est rapporté que lorsque la troupe de l’Imam Hussain (r.a) fut entourée par l’ennemi, il dirigea son cheval vers l’Euphrate. Mais on lui barra la route et quelqu’un lui tira une flèche qui l’atteignit au menton. Selon le rapporteur il s’était battu comme un brave et avant de mourir il aurait déclaré : « La colère de Dieu vous frappera certainement, une colère qu’il ne va pas manifester pour aucune autre personne que vous allez tuer après moi. J’ai la ferme conviction que Dieu vous humiliera et qu’Il m’honorera, et que vous serez frappés d’un châtiment douloureux ». Après avoir tué l’Imam Hussain et les membres de sa famille, les habitants de Kouffa pillèrent leurs tentes ; et ils n’épargnèrent même pas les voiles qui se trouvaient sur la tête des femmes.

Amr Bin Sad ordonna à des cavaliers de fouler sous les sabots de leurs chevaux la dépouille de l’Imam Hussain (r.a). Il fut ensuite décapité et sa tête envoyée au gouverneur de Kuffa qui l’exposa aux habitants de la cité. Zahar Bin Qais présenta ensuite la tête de l’Imam Hussain (r.a) à Yazid. Aucun suivant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) n’aurait pu se comporter ainsi ; ces actions mettent en exergue la déchéance de ces infâmes, des êtres avides des biens de ce bas monde. C’était parce qu’il avait ressenti cette avidité, que l’Imam Hussain (r.a) refusa de prêter allégeance à Yazid. Mais il essaya néanmoins de se réconcilier avec celui-ci ; et quand la situation s’envenima il demanda aux soldats de Yazid de le laisser partir, lui ainsi que les membres de sa famille ou de le laisser rencontrer Yazid afin de le ramener à la raison. Mais ces derniers refusèrent et ils n’eurent pas d’autre recours que de prendre les armes. Yazid remporta une victoire, certes, mais elle fut de courte durée ; qui se souvient aujourd’hui de lui pour sa bonne renommée ? Aucun musulman n’osera donner le nom de « Yazid » à son enfant.

Baitul-Futuh-Minaret

Décrivant la situation après le martyre de Hadrat Imam Hussain (r.a), le deuxième Calife de la communauté Ahmadiyya déclare : « Après le décès de Yazid, son fils, qui portait le nom de Muawiya à l’instar de son grand-père, prit les rênes du pouvoir. Ayant accepté l’allégeance de son peuple, il se retira pendant 40 jours avant de s’adresser de nouveau à celui-ci. Du haut de sa chaire il prononça ces paroles : « J’ai accepté votre allégeance non pas parce que cette charge me vient de droit mais pour éviter que la dissension ne s’installe parmi vous. Je suis prêt à confier cette charge à la personne qui sera plus à même à la porter et me démettre ainsi de mes fonctions. Après avoir médité profondément sur la question je n’ai trouvé dans vos rangs aucune personne digne de cette responsabilité. Sachez que je ne mérite pas cette charge ; et j’ajoute que ni mon père ni mon grand-père n’en étaient dignes. Mon père était inférieur à Hussain (r.a) ; de même mon grand-père était inférieur à Ali (r.a), le père de Hassan (r.a) et de Hussain (r.a). En son temps Ali (r.a) était le calife légitime. Et après son décès c’étaient Hassan (r.a) et Hussain (r.a) qui méritaient ce titre, et non pas mon grand-père, ni mon père d’ailleurs. Je renonce ainsi à cette position. Vous pouvez maintenant prêter allégeance à la personne de votre choix. »

En entendant ces paroles, la mère de Muawiya le réprimanda sévèrement affirmant qu’il avait humilié sa famille. Il répliqua qu’il avait tout simplement dit la vérité. Il rentra ensuite chez lui et décéda après quelques jours. Le témoignage du fils de Yazid est crucial ; il contesta la succession de son père comme calife après le décès de son grand-père. Ni la convoitise ni la crainte ne l’avaient poussé à porter ce jugement. Après avoir mûrement médité sur la question il conclut que ni son grand-père ni son père n’avaient de prétentions légitimes au califat ; le fait que Muawiya ait désigné Yazid comme son successeur ne peut être qualifié d’élection. » (Khilafat-Rashidah, Anwar Ul Ulum, volume 5, pages 557 à 558)

Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) a fait l’analogie entre le Messie et l’Imam Hussain (r.a), en soulignant par contre que toutes ces actions qui furent la cause de la décadence de l’Islam ne se répéteront pas après son avènement. L’Imam Hussain (r.a) est pour les musulmans une référence en matière de Sabr. Sabr ne signifie pas uniquement endurer les persécutions sans broncher ; l’essence de ce terme signifie accomplir des bonnes œuvres avec constance et régularité.

Le quatrième Calife de la communauté Ahmadiyya avait enjoint aux membres de la Jama’at de réciter souvent le Darud (Salat-Alan-Nabi ou salutations sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w)) au cours du mois de Muharram. Certainement ces prières seront sources de consolation pour les enfants physiques et spirituels du Saint Prophète Muhammad (s.a.w).

Evoquant le statut de l’Imam Hussain (r.a), le Messie Promis et l’Imam Al-Mahdi (a.s) déclare : « Quelqu’un a insinué que certains sots, qui se disent être mes suivants, auraient affirmé – que Dieu nous en préserve – que Hadrat Imam Hussain (r.a) était un rebelle parce qu’il n’avait pas prêté allégeance à Yazid, et que ce dernier était en droit [de prendre le pourvoir]. Que la malédiction de Dieu frappe le menteur ! Je ne crois pas qu’une vilenie pareille puisse sortir de la bouche d’un membre illustre de ma communauté […] J’annonce ici à mes suivants que selon notre foi Yazid était un impur, une vermine de ce bas monde, un despote qui ne mérite pas le titre de croyant, dans tous les sens applicables de ce terme. Ce n’est pas chose facile d’être croyant. Dieu déclare à propos de cette catégorie de personnes : « Les Arabes du désert disent : « Nous croyons. » Dis : « Vous n’avez pas encore cru ; mais dites plutôt, « Nous avons embrassé l’Islam… » (Le Saint Coran, chapitre 49, verset 15).

Les croyants sont ceux dont les actions témoignent en faveur de leur foi ; la foi est gravée sur leurs cœurs et ils accordent préférence à Dieu et à Son plaisir sur tout autre chose ; ils marchent sur les voies étroites de la Taqwa pour la cause de Dieu. Ils s’annihilent complètement en Dieu et évitent toute chose qui, telle une idole, entrave leur voie vers Dieu, que ce soit leur état moral, les mauvaises actions, la négligence, ou la paresse. Yazid l’infâme possédait-il ces qualités ? Il fut aveuglé par l’amour de ce bas monde. Mais Hussain (r.a) était pur d’entre les purs ; sans aucun doute il était un de ces illustres personnages purifiés par la main de Dieu, choisi par Celui-ci ; certainement il était un des chefs du paradis. Celui qui aura la moindre rancœur à son encontre mettra sa foi en péril. La Taqwa, l’amour pour Dieu, la patience et la persévérance, la piété et les Ibadah de cet Imam sont pour nous autant d’exemples. Et nous sommes de ceux qui suivent la direction qui lui a été accordée. Détruit soit le cœur qui est son ennemi. Le cœur qui exprime ouvertement son amour pour lui mérite le succès ; un cœur qui est le reflet parfait de la vertu, de la bravoure, de la Taqwa, de la persévérance, et de l’amour divin que possédait l’Imam Hussain (r.a). Le monde ne reconnaît pas ceux qui appartiennent à cette catégorie. Seul celui qui est des leurs pourra les reconnaître à leur juste valeur. Le monde ne les reconnaît pas parce qu’ils en sont très éloignés.

Voilà la raison du martyre de Hussain (r.a) ; il n’a pas été reconnu à sa juste valeur. Le monde avait-il auparavant éprouvé de l’amour pour les vertueux pour qu’il exprime son amour à l’égard de Hussain (r.a) ? Ce sera une infamie, une œuvre d’impie, que de mépriser Hussain (r.a) ; celui qui honnit Hussain (r.a) ou un des Imam Purs ou qui utilise des paroles méprisantes à leur égard est en train de nuire à sa foi car Dieu est l’ennemi de ceux qui sont les ennemis de Ses choisis. » (Majmu’a Ishtiharat, volume 2, page 653 à 654)

A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a mentionné le décès de deux frères ahmadis africains, notamment M. Mahdi Tepani et le Dr Abubaccar Gaye, ministre de la santé de la Gambie, ainsi que celui de Mme Izat Un Nisa, la mère de M. Feroz Alam, le responsable du Bangla Desk à Londres. M. Mahdi Tepani, du Zimbabwe avait accepté l’Ahmadiyya en 1990 ; il occupait le poste de secrétaire Tabligh au niveau national dans son pays. Dr Abubaccar Gaye, de la Gambie avait embrassé l’Ahmadiyya en 2004 ; il avait travaillé comme médecin dans les hôpitaux de la communauté sous le plan Nusrat Jehan Scheme. Il mentionnait souvent le changement spirituel qu’il avait ressenti après avoir accepté le Messie Promis (a.s). Les membres de l’assemblée nationale de la Gambie ont rendu hommage à ses services au cours d’une session pendant laquelle l’Amir de la Jama’at de la Gambie a eu l’occasion de s’adresser aux parlementaires.

Mme Izat Un Nisa du Bangladesh avait accepté l’Ahmadiyya en 1975 ; c’était une dame pieuse qui en dépit de son dénuement était toujours prête à aider les autres. Elle avait un très grand amour pour la Jama’at ainsi que pour le Messie Promis (a.s). Que Dieu exalte le statut des défunts et qu’Il accorde patience et persévérance aux membres des familles endeuillées.


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Persécution et prières – sermon du 3 décembre 2010 https://islam-ahmadiyya.org/persecution-et-prieres-sermon-du-3-decembre-2010/ Tue, 07 Dec 2010 11:20:21 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/persecution-et-prieres-sermon-du-3-decembre-2010/

Persécution et prières

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Le sermon du 3 décembre 2010 de Sa Sainteté le Calife avait pour thème le comportement du croyant face aux persécutions. Quand la malveillance de l’ennemi atteint son comble il remue ciel et terre afin de nuire à la vie et aux biens du croyant et essaye d’écarter celui-ci de la voie qui plaît à Dieu.

Face à cette situation le croyant se tourne davantage vers Dieu et fait montre de patience et de persévérance. Le Messie Promis (a.s) décrit en ces termes le comportement du croyant en pareille situation : « Lorsque l’ennemi excède en clameurs et se déchaîne, nous trouvons refuge en notre Ami caché ». Seuls les ahmadis se comportent ainsi en ce monde, notamment au Pakistan et dans d’autres pays musulmans où ils subissent une oppression grandissante.

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Les adversaires de la communauté Ahmadiyya croient que leurs persécutions forceront les ahmadis a abandonné leur foi et à les suivre. Ils pensent que ces derniers vont se prosterner à leurs pieds pour implorer leur pitié. Qu’ils sachent que les ahmadis ont accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), l’exemple par excellence de patience et de persévérance. L’oppression subie par ses compagnons ne les a jamais contraints à se prosterner devant une idole. Au contraire, lorsque la persécution s’est intensifiée ils se sont tournés davantage vers Dieu. Voilà l’exemple à suivre ; comment les ahmadis pourront-ils oublier ces principes et suivre le dictat de leurs adversaires. Tous leurs efforts se retourneront contre eux et leurs plans tomberont certainement à l’eau ; ils ne pourront jamais assouvir leurs désirs parce que les ahmadis ont reconnu leur Dieu Véritable. Ils ont aussi été témoins de l’accomplissement des prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et du soutien divin en faveur du Messie Promis (a.s). Après chaque épreuve Dieu les a consolé et a renforcé leur foi et leur certitude. Il est impossible pour les suivants du Messie Promis (a.s) d’abandonner leur Seigneur et de se priver de Son amour.

Le Saint Coran décrit en ces termes la situation des croyants :

الَّذِينَ قَالَ لَهُمُ النَّاسُ إِنَّ النَّاسَ قَدْ جَمَعُوا لَكُمْ فَاخْشَوْهُمْ فَزَادَهُمْ إِيمَانًا وَقَالُوا حَسْبُنَا اللَّهُ وَنِعْمَ الْوَكِيلُ

« Ceux à qui l’on disait : « Des hommes se sont massés contre vous, craignez-les donc, » mais cela ne fit qu’accroître leur foi, et ils dirent : « Allāh nous suffit, Il est le Meilleur Protecteur. » (Le Saint Coran, chapitre 3, verset 174). Le fait que toutes les autres obédiences musulmanes se soient liguées contre la communauté Ahmadiyya est un signe clair de l’accomplissement des prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Il avait déclaré qu’à l’époque du Messie Promis (a.s) une seule communauté suivra la voie de Dieu ; Celui-ci est Al-Haseeb, Il suffit pour tenir les comptes, et châtiera certainement les persécuteurs. Les croyants qui ont enduré patiemment ces injustices seront certainement récipiendaires des faveurs divines. Le Saint Coran en fait mention en ces termes :

أُولَئِكَ عَلَيْهِمْ صَلَوَاتٌ مِنْ رَبِّهِمْ وَرَحْمَةٌ وَأُولَئِكَ هُمُ الْمُهْتَدُونَ

« Ce sont ceux-là qui reçoivent les bénédictions de leur Seigneur et aussi la miséricorde et ce sont ceux-là qui sont bien guidés. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 157). Dieu annonce à ceux qui font preuve de patience et qui se cramponnent à Lui qu’ils atteindront certainement les sommités de la spiritualité et qu’ils seront aussi récipiendaires des faveurs matérielles.

Le fait que les ennemis de la communauté Ahmadiyya soient tous unis contre elle ne signifie pas qu’ils sont sur la bonne voie. Néanmoins, pour mériter les faveurs divines il incombe aux ahmadis de se fondre complètement en Dieu et de faire le premier pas vers Celui-ci. Les gens de ce bas monde ne voient pas Dieu, mais Celui-ci se manifeste à Ses serviteurs en exauçant leurs prières. Il accorde Sa protection à ces derniers quand ils se prosternent devant Lui suite aux souffrances qu’on leur fait subir à cause de leur foi.

Baitul-Futuh-Entree

Sa Sainteté conseille à ceux qui sont persécutés de prier pour leurs personnes. Ceux qui sont à l’abri de cette oppression doivent prier pour leurs frères et sœurs et ressentir leur souffrance ; à cet effet ils doivent accomplir au minimum deux raka’at de prière nawafil quotidiennement pour la protection des ahmadis opprimés et pour le progrès de la communauté en général. Ils seront certainement récipiendaires des faveurs divines suite à cet acte de leur part.

Il y a aussi des étudiants et des étudiantes ahmadis qui subissent maintes avanies aux mains d’autres élèves au collège, au lycée ou à l’université en raison de leur foi. Malheureusement mêmes les enseignants sont coupables de ces méchancetés ; ils sont tombés si bas qu’ils ont oublié l’honneur lié à leur profession. Il fut un temps où les enseignants étaient reconnus pour leur statut ; ils essayaient d’apaiser la soif de connaissance de tout étudiant sans faire de distinction de religion. Mais aujourd’hui au Pakistan ils sont en train de déshonorer leur profession et ne cessent de persécuter les ahmadis. Ils justifient leurs actes au nom du sens de l’honneur pour la foi. C’est le comble de l’ignorance car celui qui ne peut être juste et équitable dans sa profession n’a tout simplement rien compris des enseignements fondamentaux de l’Islam. À cet effet le Saint Coran déclare :

وَلَا يَجْرِمَنَّكُمْ شَنَآَنُ قَوْمٍ عَلَى أَلَّا تَعْدِلُوا

« Et ne laissez pas l’hostilité d’un peuple vous inciter à agir autrement qu’avec justice… » (Le Saint Coran, chapitre 5, verset 9)

Cette campagne de persécution ne se limite pas uniquement au Pakistan ; étant à court d’arguments certains pays musulmans riches en pétrodollars tentent d’ériger des murs de haine en Afrique, sous le couvert de l’aide financière. Étant d’origine arabe, ils disent que personne d’autre ne peut comprendre le Coran mieux qu’eux. Lisant le Saint Coran, ils ne font même pas l’effort de le comprendre ou de suivre ses directives. Ayant défiguré le visage de l’Islam, ils sont tout simplement en train d’aider ses détracteurs. Il est fort probable que ces musulmans soient à la solde des ennemis de l’Islam.

La campagne de persécution contre les ahmadis en Indonésie perdure jusqu’à présent. Quelques années de cela les maisons de certains ont été incendiées par les extrémistes et les ahmadis ont été chassé de leurs terres. Récemment, l’État leur a demandé de retourner chez eux, mais les extrémistes ont vite fait de les chasser de leurs demeures et certains ont été tabassés.

La prière est l’arme la plus efficace que possèdent les ahmadis. Le Messie Promis (a.s) affirme que c’est uniquement grâce à la prière que l’on pourra atteindre les objectifs de sa communauté. C’est la seule voie à suivre pour le progrès de l’Islam. Si Dieu avait décrété que la victoire de l’Islam se fera par les armes, Il aurait certainement accordé aux musulmans les moyens nécessaires. La prière la plus importante c’est d’implorer le plaisir de Dieu et son pardon. Celui-ci attend la prière du croyant afin qu’Il l’exauce. À l’instar du poisson qui ne peut vivre sans eau, le croyant ne peut exister sans prières. La prière est une source d’eau pure à côté duquel il est assis ; il peut en consommer l’eau à son souhait. Celui qui n’abandonne pas la prière ne sera pas frappé de calamités ni sur terre ni dans l’au-delà. Il se trouve à l’intérieur d’une forteresse protégée par des soldats armés.

Cette arme a causé la perte de Lekh Ram, de Dowie et des autres ennemis du Messie Promis (a.s). Aujourd’hui cette tempête d’hostilité va se retourner contre les opposants de l’Ahmadiyya. Il incombe aux ahmadis d’accomplir au moins deux raka’at de prière optionnelle quotidiennement afin de prier en faveur des ahmadis opprimés ainsi que pour le progrès de la communauté.

A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a présenté la prière suivante :

رَبَّنَا أَفْرِغْ عَلَيْنَا صَبْرًا وَثَبِّتْ أَقْدَامَنَا وَانْصُرْنَا عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ

« Ô notre Seigneur, verse sur nous la fermeté, affermis nos pas et aide-nous contre le peuple mécréant. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 251)


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Patience et persévérance du Messie Promis (a.s) – sermon du 26 novembre 2010 https://islam-ahmadiyya.org/patience-et-perseverance-du-messie-promis-as-sermon-du-26-novembre-2010/ Mon, 29 Nov 2010 10:28:19 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/patience-et-perseverance-du-messie-promis-as-sermon-du-26-novembre-2010/

Patience et persévérance du Messie Promis (a.s)

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Dans son sermon du 26 novembre 2010 Sa Sainteté le Calife s’est appesanti davantage sur cette grande vertu qu’est la patience en citant l’exemple du Messie Promis et de l’Imam al-Mahdi (a.s).

La vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) était régie par le commandement divin : « Cherchez l’aide de Dieu dans la patience et la prière… ». Il a insufflé cet esprit de patience et de persévérance en ses compagnons et ces derniers ont témoigné, à maintes occasions, des signes du soutien de Dieu en leur faveur.

Le Messie Promis (a.s), en suivant les pas de son Maître et Précepteur (s.a.w), a encouragé ses suivants à faire preuve de patience en toute situation. Après s’être proclamé Messie et Imam Al-Mahdi, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) fut la cible d’attaques de toutes parts, mais il ne s’est jamais départi de sa dignité et a fait preuve de patience en toute situation.

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Bien des années avant la fondation de la communauté Ahmadiyya, Dieu avait informé Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) qu’il fera face à de nombreuses épreuves et qu’il devra être persévérant à l’instar des prophètes du passé.

Hadrat Sheikh Yacoub Irfani (r.a) rapporte que Maulvi Muhammad Hussain Batalvi, un farouche adversaire du Messie Promis (a.s), envoya à ce dernier des lettres et des articles de journaux remplis d’insultes à son égard. Mais dans ses réponses Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) faisait toujours preuve de courtoisie et aucune injure ne pouvait affecter son calme et sa dignité.

On rapporte qu’un grossier personnage interrompit une réunion entre un leader hindou et Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s). Le fauteur de troubles ne cessa de proférer des insultes adressées à la personne du Messie Promis (a.s) ; mais celui-ci l’écouta calmement sans rien dire en posant sa main sur sa bouche. Le leader hindou essaya d’arrêter le vexateur, mais le Messie Promis (a.s) lui demanda de le laisser tranquille. En fin de compte, le fauteur de troubles se lassa et quitta la réunion. Le visiteur hindou fut profondément impressionné par les qualités du Messie Promis (a.s), par sa courtoisie et sa maîtrise de soi.

Maulana Abdul Karim (r.a) rapporte qu’un certain Mir Abbas Ali s’attaqua verbalement à Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) lors d’une réunion. Faisant preuve d’une grande amabilité, celui-ci répondit à chacune de ses objections ; mais l’autre était de plus en plus insolent et finit par utiliser un langage ordurier à l’égard de Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s). Le rapporteur déclare qu’il ne pouvait se contenir face à ces insultes proférées contre le Messie Promis (a.s). Finalement, Maulana Abdul Karim (r.a) décida d’interrompre brutalement le malpoli. Mais pendant tout l’incident Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) écouta les insultes sans broncher. Maulana Abdul Karim (r.a) était embarrassé par sa réaction et comprit qu’il aurait dû se contenir par respect pour le Messie Promis (a.s).

Hadrat Sheikh Yacoub Irfani (r.a) raconte que le 13 février 1903 un médecin de Lucknow, qui se disait originaire de Bagdad, vint rencontrer Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) à Qadian. Il était extrêmement insolent et méprisant envers son hôte. Mais celui-ci ne s’est pas soucié de son impertinence et se contenta de répondre à ses questions. Le médecin disait que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) ne pouvait même pas prononcer la lettre « Qaf » de la langue arabe alors qu’il affirmait maîtriser cette langue à l’écrit plus que toute autre personne. Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) répondit que certes Dieu lui avait enseigné cette langue, mais étant originaire du Pendjab, son accent était celui d’un pendjabi et ne pouvait être celui d’un habitant de Lucknow. Il ajouta aussi qu’on avait aussi dénigré le prophète Moïse (a.s) en soulevant les mêmes objections à son encontre. Et selon les hadiths, le Messie et Mahdi souffrira du bégaiement. Hadrat Shahibzada Abdul Latif (r.a) qui était dans la réunion s’attaqua verbalement au grossier personnage. Celui-ci répliqua que les prophètes sont là pour entendre des insultes et des injures. Le Messie Promis (a.s) avança qu’il faisait preuve de retenue et qu’il ne s’était pas départi de sa courtoisie ; de plus il avait retenu son disciple en lui disant de respecter le visiteur. Par la suite le Messie Promis (a.s) demanda à tous ses disciples de ne pas contrarier ses invités même s’ils usaient d’un langage offensant à son égard.

Minaret à Qadian

Minaret du Messie à Qadian

Maulana Abdul Karim (r.a) rapporta que jamais Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) n’exprima la moindre hostilité – ni pendant les réunions, ni en aparté – à l’égard de ceux qui l’insultaient ou qui l’offensaient. Cela prouve qu’il était réellement de la part de Dieu, car sinon il se serait senti humilié face aux vexations des mollahs et de ses adversaires. S’il faisait mention de ces attaques dans ses écrits c’était tout simplement pour présenter la vérité aux autres. Il était comme un magistrat qui, dans l’exercice de ses fonctions, ne ressentait aucune antipathie à l’égard de celui contre qui il a pris une décision. Le Messie Promis (a.s) avait une complète maîtrise de ses sentiments et il disait que même si une personne l’insultait nuit et jour pendant une année, cela ne l’affecterait pas et qu’en fin de compte son pourfendeur sera lui-même embarrassé et devra admettre sa défaite.

Hadrat Shahibzada Mirza Bashir Ahmad (r.a) rapporte que les habitants de Qadian faisaient âprement souffrir les ahmadis au tout début. Mirza Imam Din et Mirza Nizam-ud-Din, deux cousins et farouches adversaires de Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s), incitaient les Sikhs de Qadian à tourmenter les ahmadis. Ces derniers subissaient tout type de vexations et d’humiliations. Certains vénérables ahmadis ont même été tabassés. Mais le Messie Promis (a.s) les encourageait toujours à faire preuve de patience et de persévérance. Un jour une foule armée de bâtons s’attaqua à la maison d’un pauvre ahmadi ; ce dernier esquiva les coups de ses assaillants mais lorsque d’autres innocents furent tabassés, les ahmadis furent contraints de se défendre. Il y eu des blessés des deux cotés ; et après enquête, la police fut contraint de prendre des mesures contre les assaillants et comprit que les ahmadis furent d’innocentes victimes. Les habitants de Qadian réalisèrent par cet incident que les ahmadis n’avaient pas peur de leurs offenseurs mais que c’était la crainte de leur Imam qui les poussaient à faire preuve de retenue. Lorsque les coupables constatèrent que la situation n’était pas en leur faveur, ils implorèrent le pardon du Messie Promis (a.s).

Les deux cousins du Messie Promis (a.s) évoqués plus haut construisirent un mur entre la mosquée et la maison du Messie Promis (a.s) ; ceci causa beaucoup de désagréments aux ahmadis et les invités durent faire un grand détour pour visiter le Messie Promis (a.s). Après les conseils de ses avocats, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) décida d’intenter un procès contre ses cousins. Et comme Dieu l’avait promis, il remporta la victoire et ses cousins furent contraints de démolir le mur. Sans l’informer, ses avocats engagèrent des poursuites contre ses cousins afin qu’ils fassent les frais du procès. Et le tribunal décréta la saisie de leurs biens. Se voyant dans une situation intenable les cousins du Messie Promis (a.s) implorèrent son indulgence. Ce dernier réprimanda ses avocats pour ne pas lui avoir informé à ce sujet et leur demanda de retirer la plainte et informa ses cousins que leurs biens ne seraient pas saisis.

Le Messie Promis (a.s) déclare :

«…Rappelez-vous que personne ne descendra du ciel. Nos adversaires qui sont encore vivants aujourd’hui mourront tous mais personne ne verra Jésus Fils de Marie descendre du ciel. Leurs enfants mourront aussi, sans que personne n’ait vu Jésus Fils de Marie descendre du ciel. Puis mourront ceux de la troisième génération, mais eux non plus ne verront pas Jésus Fils de Marie descendre du ciel. C’est-là que Dieu frappera leur cœur d’effroi : ils constateront que la suprématie de la Croix est révolue, le monde à changer, mais Jésus Fils de Marie n’est pas encore descendu du ciel. Et les sages répudieront cette croyance. Trois siècles ne se seront pas écoulés depuis ce jour, que tous ceux qui attendent Jésus Fils de Marie, musulmans ou chrétiens, seront au comble du désespoir et renonceront à cette chimère. Et sur Terre, il y aura une seule religion et un seul guide. Moi je ne suis que le semeur et j’ai mit la semence en terre ; maintenant elle poussera et fleurira, et personne ne pourra l’arrêter. » (Tadhkiratush-Shahadatain, Ruhani Khaza’in, vol. 20, p. 67)

Ces paroles du Messie Promis (a.s) datent de 107 ans et aujourd’hui sa communauté est en train de progresser sur tous les continents. Selon lui la période d’épreuves durera plusieurs centaines d’années. Ce progrès graduel attisera certainement l’animosité de ses adversaires, d’où l’importance de la persévérance. Néanmoins, rien ne pourra affecter la floraison de cet arbre ; s’il y a des branches sèches, elles seront coupées et jetées au feu. La patience est de mise car aujourd’hui dans le monde, même en Afrique, l’hostilité contre l’Ahmadiyya est en train de prendre de l’ampleur.


(Le site islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce résumé)

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Persévérance des premiers musulmans – sermon du 19 novembre 2010 https://islam-ahmadiyya.org/musulmans-persecutions-patience-sermon-19-11-2010/ Mon, 22 Nov 2010 10:31:54 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/musulmans-persecutions-patience-sermon-19-11-2010/

Persévérance des premiers musulmans

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Dans son sermon du 19 novembre 2010 Sa Sainteté le Calife a évoqué la persévérance et la patience des premiers musulmans et les persécutions qu’ils ont subies pendant 13 ans à la Mecque.

Le Saint Coran mentionne en ces termes les récompenses destinées à ceux qui accomplissent de bonnes oeuvres :

وَالَّذِينَ آَمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ لَنُبَوِّئَنَّهُمْ مِنَ الْجَنَّةِ غُرَفًا تَجْرِي مِنْ تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا نِعْمَ أَجْرُ الْعَامِلِينَ – الَّذِينَ صَبَرُوا وَعَلَى رَبِّهِمْ يَتَوَكَّلُونَ

« Et ceux qui croient et font de bonnes œuvres – Nous les logerons assurément dans des habitations élevées du Paradis, sous lesquelles coulent des rivières. Ils y demeureront éternellement. Qu’elle est excellente la récompense de ceux qui font de bonnes œuvres ; ceux qui sont patients, et qui placent leur confiance en leur Seigneur ! » (Le Saint Coran, chapitre 29, versets 59 à 60)

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a donné naissance à une communauté de croyants dont les cœurs débordaient de foi. Ces derniers avaient la certitude que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) était le dernier prophète de Dieu par le truchement duquel Celui-ci a parachevé la foi.

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Une bonne œuvre est celle qui est accomplie pour le plaisir de Dieu

Les versets précédents évoquent ceux qui ont profité du pouvoir sanctifiant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et dont toutes les actions étaient accomplies pour le plaisir de Dieu. Ils avaient abandonné leurs mauvaises habitudes d’antan et ont prouvé qu’ils étaient prêts à tout sacrifice. L’obéissance envers Dieu et leur foi dictaient chacune de leurs actions. Lorsqu’ils ont reçu l’ordre d’endurer la persécution de leurs ennemis sans se plaindre, ils l’ont fait sans broncher et n’ont pas répondu au mal par le mal. Ils ont abandonné leur patrie lorsqu’ils ont reçu l’ordre de s’exiler. Et sans se soucier de leur survie ils ont pris les armes contre l’ennemi lorsqu’ils ont reçu l’ordre de le faire. Grâce à son pouvoir sanctifiant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a insufflé la patience et la persévérance en ses compagnons.

Patience et persévérance au sein de la famille et dans la société

Malheureusement certaines femmes sont tourmentées par leurs époux ou par leurs beaux-parents pour n’avoir donné naissance qu’à des filles. Dans certains cas les filles subissent les brimades de leurs pères parce qu’il n’y a pas de garçons au sein de la famille. Ce comportement de la part des chefs de famille est des plus déplorables. Malheureusement certaines personnes versées dans les sciences de la religion et qui oeuvrent pour la communauté sont aussi coupables de ce comportement navrant à la maison. Selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) celui qui est éprouvé par Dieu en ayant eu que des filles sera protégé du châtiment s’il fait preuve de patience. Ses filles seront une barrière entre lui et le feu.

D’aucuns ont un tempérament colérique et évitent pour cette raison de se mêler aux autres dans la société. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a déclaré que le musulman qui côtoie les autres et qui endure patiemment leurs paroles malveillantes est meilleur que le musulman qui évite les autres et qui s’irrite pour des moindres broutilles. La vie en société est primordiale : en côtoyant les autres l’on pourra les influencer positivement par ses bonnes qualités les aidant ainsi à se réformer.

L’exemple du Saint Prophète

La persévérance et l’endurance affinent les qualités de l’homme et le pousse à accomplir davantage de bonnes œuvres. Dans un hadith le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a déclaré que le plus fort n’est pas celui qui jette son adversaire au cours d’une lutte, mais c’est celui qui maîtrise sa colère lorsqu’il est courroucé. Selon Hadrat Aisha (r.a) l’épouse du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), celui-ci n’a jamais frappé personne, sauf lorsqu’il a été contraint de le faire pour la cause de Dieu sur le champ de bataille. Il ne s’est jamais vengé non plus pour un tort personnel ; mais il se vengeait pour la cause de Dieu si l’on était coupable de sacrilège.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) a aussi déclaré que les actions du croyant sont bénis : il remercie Dieu lorsqu’il reçoit quelque chose de bien et sa gratitude lui confère d’autres avantages. Et s’il est patient lorsque frappe un malheur sa persévérance lui rapportera le bien.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) conseille à celui qui a été frappé d’un malheur de réciter cette prière :

إِنَّا للَّهِ وَإِنَّا إِليهِ رَاجِعُونَ اللَّهمَّ أجرني في مُصِيبَتي ، وَاخْلُف لي خَيْراً مِنْهَا

« Assurément nous appartenons à Allah et c’est vers Lui que nous retournerons. O Allah ! Récompense-moi en échange de ce malheur qui m’a frappé et accorde-moi quelque chose de meilleur en retour. »

La patience est requise en pleine tribulation ; à ce sujet le Saint Coran affirme :

الَّذِينَ إِذَا أَصَابَتْهُمْ مُصِيبَةٌ قَالُوا إِنَّا لِلَّهِ وَإِنَّا إِلَيْهِ رَاجِعُونَ * أُولَئِكَ عَلَيْهِمْ صَلَوَاتٌ مِنْ رَبِّهِمْ وَرَحْمَةٌ وَأُولَئِكَ هُمُ الْمُهْتَدُونَ

« Qui, quand un malheur les frappe, disent : « Assurément, nous appartenons à Allāh, et certainement c’est à Lui que nous retournerons. » Ce sont ceux-là qui reçoivent les bénédictions de leur Seigneur et aussi la miséricorde et ce sont ceux-là qui sont bien guidés. » (Le Saint Coran, chapitre deux, versets 157 à 158)

La persécution subie par les premiers musulmans

Uthman bin Madh‘ūn, un compagnon du Saint Prophète Muhammad (s.a.w), était sous la protection de Walid Bin Mughirah. Mais lorsqu’il vit que les autres musulmans étaient brutalement persécutés cela le rendit très malheureux. Il alla voir Walid Bin Mughirah et lui dit qu’il renonçait à sa protection, car il ne se sentait pas digne d’en bénéficier pendant que d’autres musulmans continuaient à souffrir. Walid Bin Mughirah en fit l’annonce aux mecquois.

Un jour Uthman bin Madh‘ūn se trouvait dans une l’assemblée dans laquelle Labid le poète présentait ses vers. Le poète déclara que tout sauf Allah est faux et Uthman approuva ce vers. Labid lut un autre vers qui signifiait que toutes les grâces auront une fin. Uthman le contredit hardiment en disant : « Les grâces du paradis seront éternelles. » Labid, peu habitué à de telles contradictions, perdit patience et dit : « Qoraichites, vos hôtes n’étaient pas insultés de cette façon autrefois. D’où vient cette nouvelle mode ? » Pour apaiser Labid, un membre de l’assistance se leva et dit : « Ne soit point outré. Lui et ses compagnons sont des fous. Ils ont abandonné notre religion et suivent la leur. » Uthman insista sur sa déclaration. Et un des membres de l’assistance bondit sur lui et lui porta un grave coup à l’oeil. Walid Bin Mughirah qui était dans l’assistance ne put supporter qu’on traita ainsi Uthman. Il lui dit : « Mon neveu, tu aurais épargné ton oeil si tu n’avais pas renoncé à ma protection. » Uthman répondit : « Je ne me lamente pas sur la perte d’un oeil, car l’autre attend le même sort. »

Bilal était l’esclave de Umayya Bin Khalf. Ce dernier le persécutait en raison de sa foi. Il le faisait allonger sur le sable brûlant et plaçait des pierres brûlantes sur sa poitrine et lui demandait de renoncer à Allah et à son prophète et de chanter les louanges des divinités mecquoises. Bilal se bornait à murmurer : « Ahad, Ahad… » (Dieu est un…). En fin de compte Abu Bakr paya la rançon de Bilal et lui accorda la liberté.

Saint Prophète Muhammad (s.a.w)

Zaïd Bin Dathnah avait été fait prisonnier lors d’une embuscade et Safwan Bin Umayya l’avait acheté pour se venger de la mort de son père. Peu avant l’exécution de Zaïd, Abu Sufyan lui demanda : « Ne préfère-tu pas que Muhammad fut à ta place ? Ne préfère-tu pas être en sécurité chez toi tandis que Muhammad soit entre nos mains ? » Zaïd répondit : « Par Dieu, je préfère mourir plutôt que de voir le prophète marcher sur une épine dans une rue de Médine. » Abu Sufyan fut très impressionné par un tel dévouement. Il déclara sans hésiter : « Dieu est témoin, je n’ai jamais connu quelqu’un qui en aimât un autre comme les compagnons de Muhammad aiment Muhammad. »

Évoquant les qualités du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et de ses compagnons, le Messie Promis (a.s) déclare :

« …notre Prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui, ne fut jamais le premier à brandir l’épée. En effet, il souffrit pendant une longue période aux mains des incroyants et démontra un degré de patience peu ordinaire. Ses Compagnons(ra) se tinrent fermement au même principe élevé, agissant selon les commandements qu’ils avaient reçus, subissant des atrocités tout en démontrant de la patience. Ils se laissèrent piétiner sans émettre le moindre son. Leurs enfants furent déchiquetés devant leurs propres yeux. Ils furent torturés par le feu et par l’eau, mais comme des nourrissons innocents, ils ne ripostèrent pas contre ces malveillances. Qui pourrait citer l’exemple du peuple d’un autre Prophète qui – malgré le fait de posséder la capacité de riposter – se serait plié au commandement de Dieu et aurait exercé une telle retenue ? Qui peut prouver l’existence d’un autre groupe tel que celui-ci ? Car c’était là un peuple qui possédait la bravoure, l’unité, la force, la capacité de combattre et toutes les qualités masculines, mais qui, cependant, s’était contenu en maintes occasions pendant ces treize années face à un ennemi impitoyable et sanguinaire.

La patience démontrée par notre Seigneur et Maître(saw) et ses Compagnons(ra) n’était pas due à leur impuissance. En fait, les mains et les bras de ces Compagnons dévoués qui se maîtrisaient pendant cette période de patience n’avaient subi aucune modification suite à la permission de faire le djihad. Et d’ailleurs, à une occasion, seulement un millier de jeunes musulmans réussirent à vaincre cent mille soldats ennemis. Les évènements intervinrent de cette façon afin que les gens sachent que la patience révélée à la Mecque ne provenait pas d’une certaine faiblesse ou vulnérabilité ; les musulmans déposèrent leurs armes en entendant le commandement d’Allah et furent prêts à être sacrifiés comme des chèvres et des moutons. Ce type de patience est certainement au-dessus de la capacité humaine.

Même en étudiant l’histoire du monde entier et de tous les Prophètes, l’on ne pourra trouver une telle abondance de vertus au sein d’aucune autre communauté ou parmi les suivants d’aucun autre Prophète. Lorsque nous entendons certains récits sur des exemples de patience témoignés dans le passé, étant donné les conditions qui prévalaient en ce temps, nous réalisons immédiatement que cette patience découlait de la lâcheté ou de l’incapacité de riposter. Mais le Saint Prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui, et ses Compagnons(ra) firent preuve d’une bravoure authentique au cours de cette période de treize années. Malgré le fait d’être de vaillants soldats au cœur dur et malgré le fait d’être persécutés, transpercés par des lances et témoins de l’assassinat de leurs enfants, ils ne se défendirent point contre ces méchancetés. Une telle persévérance, treize années durant, face à des tribulations effroyables n’a pas d’égale. Ceux qui en doutent devront venir en avant pour nous donner un exemple similaire de ténacité parmi les gens pieux du passé.

Il faut noter que malgré l’extrême injustice subie par ses Compagnons(ra), notre Saint Prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui, ne suggéra aucun plan pour en échapper de son propre chef. Par contre, il les exhorta à se montrer patients malgré toutes les souffrances qu’ils enduraient. Quiconque demandait la permission de se venger était refréné et conseillé : « J’ai été commandé d’être patient. » Tant que le commandement de contre-attaquer ne descendit pas du Ciel, le Saint Prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui, prêcha toujours la constance. Cherchez donc un exemple d’une telle force morale dans les temps les plus éloignés jusqu’aux plus récents. Essayez de trouver et de nous présenter, si possible, un exemple d’un tel comportement de parmi les adeptes de Moïse(as) ou les disciples de Jésus(as). » (Governement Angrezi awr Jihad, Ruhani Khazain, volume 17, page 10 à 11)


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Patience et persévérance – sermon du 12 novembre 2010 https://islam-ahmadiyya.org/patience-et-perseverance-sermon-du-12-novembre-2010/ Mon, 15 Nov 2010 09:20:11 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/patience-et-perseverance-sermon-du-12-novembre-2010/

Patience et persévérance

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Le sermon du vendredi 12 novembre 2010 de Hadrat Mirza Masroor Ahmad avait pour thème la patience et la persévérance. A cet effet le Calife cita le verset suivant :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا اسْتَعِينُوا بِالصَّبْرِ وَالصَّلَاةِ إِنَّ اللَّهَ مَعَ الصَّابِرِينَ

« Ô vous qui croyez, cherchez le secours avec patience et avec la Prière ; assurément, Allāh est avec ceux qui persévèrent patiemment. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 153)

Les membres des communautés établies par Dieu s’évertuent constamment à atteindre les objectifs qui leur ont été fixés. Pour ce faire, ils font tout le temps preuve de patience et se tournent vers Dieu en prière. Tous les prophètes de toutes les religions antérieures à l’Islam ont présenté les mêmes principes. Par le truchement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) Dieu a fait comprendre aux musulmans que leur succès dépendra de la prière et de leur niveau de patience.

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À la lumière des autres versets du Saint Coran traitant du même sujet l’on comprend que le terme Sabr signifie endurer toute souffrance pour la cause de Dieu sans se plaindre. L’histoire de tous les prophètes et de leurs suivants témoigne qu’ils ont fait face à de nombreuses difficultés. D’entre tous les hommes, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) était le plus aimé par Dieu ; néanmoins ni lui ni ses compagnons n’ont été épargnés par leurs ennemis. Ils ont été persécutés, on leur a imposé la guerre, ils ont subi maintes avanies mais loin de s’en plaindre ils ont eu recours aux armes de la patience et de la prière.

Lorsque la période de persécutions perdure il est tout à fait naturel de se demander quand Dieu mettra fin à toutes ces souffrances et quand va-t-Il attraper les persécuteurs. Il incombe toutefois aux croyants véritables de faire preuve de patience et de se tourner constamment vers Dieu. Ils doivent endurer toutes ces souffrances pour Sa cause et maintenir un lien indéfectible avec leur Créateur.

Le terme Sabr (patience, persévérance) signifie user de toutes ses capacités pour mettre en pratique les préceptes de Dieu, et éviter tous les péchés quelque soit la situation. Le dénuement dans lequel il se trouve ou les convoitises ne doivent pas détourner le croyant véritable de Dieu.

D’aucuns essayent de détourner les ahmadis de leur foi en leur disant que le Calife ou la Jama’at sont en train de les berner en leur promettant que cette période de persécutions arrivera certainement à terme. Ils disent aussi que cela dure depuis plus de 100 ans et qu’aucun prophète ou leur communauté n’ont été persécutés pour une si longue période. En portant le manteau de la sympathie ces ennemis de l’Ahmadiyya tentent vilement de blesser les sentiments des ahmadis en croyant qu’ils se laisseront influencer. S’ils avaient la moindre notion de l’histoire et s’ils avaient lu le Saint Coran avec attention ils auraient trouvé de nombreux exemples. Les suivants de Jésus-Christ (a.s) ont été persécutés pendant plus de 300 ans et certains ont dû trouver refuge dans des grottes.

Même s’ils arrivent à leurrer quelques personnes ici et là la majorité des croyants sont fermes dans leur foi et aucune convoitise ni aucune souffrance ne pourront les en écarter. Ils n’ont pas de doléances à émettre à l’encontre de Dieu ou de Son Prophète (s.a.w).

Lorsque la persécution contre les musulmans était à son comble à la Mecque les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lui ont indiqué leur souci à ce sujet. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) leur a cité l’exemple des personnes qui ont été affreusement persécutées en raison de leur appartenance religieuse mais qui n’ont pas pour autant abandonner leur foi. Certains ont été dépecés et on a mis à nu leur chair et leurs os. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) leur a aussi dit que s’ils imploraient l’aide de Dieu et faisaient preuve de patience ils seront vite libérés de tous ces tourments.

Un compagnon du Messie Promis (a.s) s’est un jour plaint à celui-ci en disant qu’il y avait dans son village un mollah qui le persécutait. Il demanda au Messie Promis (a.s) de prier pour que cette personne soit mutée ailleurs. Le Messie Promis (a.s) de répondre que puisque qu’il s’est joint à sa communauté il va devoir respecter tous ces préceptes. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait souffert 13 ans à la Mecque ; mais lui et ses compagnons se sont résignés à leur sort et ont fait preuve de persévérance. En fin de compte tous leurs ennemis ont été complètement anéantis.

La plus grande msoquée d'Europe occidentale - Baitul Futuh

Le Messie Promis (a.s) a aussi fait la prophétie qu’un jour toutes ces personnes malveillantes vont disparaître et que sa communauté va se répandre dans le monde. Les ahmadis sont persécutés parce qu’ils sont peu en nombre ; mais lorsqu’ils seront en majorité leurs détracteurs seront contraints de fermer leurs bouches. Si Dieu l’avait voulu Il n’aurait pas donné naissance à ces persécuteurs ; Il désire tout simplement enseigner la patience aux croyants par leur entremise. Nombre de personnes qui écrivaient des lettres pleines d’insultes au Messie Promis (a.s) se sont repenties par la suite et lui ont prêté allégeance. La patience est une forme d’adoration ; et Dieu déclare que ceux qui adopteront cette voie recevront des récompenses illimitées. En passant par ces tourments le croyant grandi dans sa foi et il n’y a pas de qualité plus sublime que la patience et la persévérance.

Ces paroles du Messie Promis (a.s) témoignent de la certitude qu’il avait quant à la justesse de sa mission et du succès qui lui était réservé. Aujourd’hui nous sommes témoins de l’accomplissement de ses prophéties quant à l’expansion de sa communauté dans le monde.

Les ennemis de la communauté Ahmadiyya ont essayé d’entraver son progrès dans le monde en général et au Pakistan en particulier. De nombreux étudiants et étudiantes ahmadis ont été expulsé de plusieurs institutions ; néanmoins ces derniers ont pu poursuivre leurs études dans d’autres pays et ils ont par la même occasion présenter aux autres le message de l’Ahmadiyya. On a aussi essayé de nuire aux affaires des businessmen ahmadis au Pakistan, mais loin d’en être affecté leurs affaires ont pris de l’ampleur ailleurs dans le monde. Selon le décret de Dieu cette communauté va se répandre sur tous les continents. Le nombre de conversions à l’extérieur du Pakistan est en train d’augmenter ; il y a même des prêtres ou des mollahs qui étaient auparavant hostiles mais qui sont maintenant sur le point d’embrasser l’Ahmadiyya.

L’humilité est une autre qualité de ceux qui sont patients et persévérants :

اسْتَعِينُوا بِالصَّبْرِ وَالصَّلَاةِ وَإِنَّهَا لَكَبِيرَةٌ إِلَّا عَلَى الْخَاشِعِينَ

« Et cherchez l’aide avec patience et dans la Prière. En vérité, cela est difficile sauf pour ceux qui sont humbles en esprit » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 45). L’orgueilleux ne pourra jamais faire preuve de patience ni ne pourra-t-il se tourner vers Dieu pour implorer Son soutien. Allah avait révélé au Messie Promis (a.s) que sa modestie et son humilité Lui plaisait. Evoquant les qualités de ceux qui sont humbles de cœur Dieu déclare :

الَّذِينَ يَظُنُّونَ أَنَّهُمْ مُلَاقُو رَبِّهِمْ وَأَنَّهُمْ إِلَيْهِ رَاجِعُونَ

« …qui savent, sans aucun doute, qu’un jour ils rencontreront leur Seigneur et c’est vers Lui qu’ils reviendront. » (Le Saint Coran chapitre 2, verset 47).

À la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a mentionné le décès de M. Sheikh Mahmood Ahmad fils de M. Nazeer Ahmad Sahib qui est tombé en martyr le 8 novembre 2010 à Mardan au Pakistan. Il était à moto avec son fils lorsqu’on leur a tiré dessus par derrière ; il a été touché de trois balles et il est décédé sur le coup. Son fils de 18 ans a été touché d’une balle, mais il a survécu à ses blessures par la grâce de Dieu. Deux mois auparavant le neveu du martyr a été tué lors de l’attentat contre la mosquée de Mardan. Leurs affaires dans la région marchent très bien c’est pour cette raison qu’ils étaient dans la ligne de mire des ennemis de l’Ahmadiyya. 20 procès leur ont été intentés en raison de leur appartenance à la communauté Ahmadiyya.

Sa Sainteté a aussi évoqué le décès de M. Chaudhry Muhammad Siddique un ancien serviteur de la communauté. Il avait occupé plusieurs postes de responsabilité dans l’administration de la Jama’at au Pakistan.

Sa Sainteté a aussi mentionné le décès de M. Masood Ahmad Khursheed Sannauri, qui a aussi servi la jama’at au Pakistan et aux Etats-Unis.


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Sacrifices financiers (Infaq-fi-sabillilah) et nouvelle année du Tahrik-e-Jadid – sermon du 05 novembre 2010 https://islam-ahmadiyya.org/sacrifices-financiers-infaq-fi-sabillilah-et-nouvelle-annee-du-tahrik-e-jadid-sermon-du-05-novembre-2010/ Sun, 07 Nov 2010 14:15:27 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/sacrifices-financiers-infaq-fi-sabillilah-et-nouvelle-annee-du-tahrik-e-jadid-sermon-du-05-novembre-2010/

Sacrifices financiers (Infaq-fi-sabillilah)

– par Hadrat Mirza Masroor Ahmad –

Le sermon du vendredi 5 novembre de Sa Sainteté le Calife avait pour thème les sacrifices financiers et la nouvelle année du plan Tahrik-e-Jadid. D’emblée Sa Sainteté le Calife cita les versets 263 et 275 de la Sourate Al-Baqarah, chapitre deux du Saint Coran :

الَّذِينَ يُنْفِقُونَ أَمْوَالَهُمْ فِي سَبِيلِ اللَّهِ ثُمَّ لَا يُتْبِعُونَ مَا أَنْفَقُوا مَنًّا وَلَا أَذًى لَهُمْ أَجْرُهُمْ عِنْدَ رَبِّهِمْ وَلَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ

الَّذِينَ يُنْفِقُونَ أَمْوَالَهُمْ بِاللَّيْلِ وَالنَّهَارِ سِرًّا وَعَلَانِيَةً فَلَهُمْ أَجْرُهُمْ عِنْدَ رَبِّهِمْ وَلَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ

« Ceux qui dépensent leurs biens pour la cause d’Allāh, et qui ensuite ne font pas suivre ce qu’ils ont dépensé ni de reproche ni de tort, leur récompense est auprès de leur Seigneur, et ils ne seront ni dans la crainte ni ne seront-ils affligés. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 263)

« Ceux qui dépensent leurs biens en aumône nuit et jour, secrètement et publiquement, auront leur récompense auprès de leur Seigneur ; ils ne seront ni dans la crainte ni ne seront-ils affligés. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 275)

Dans d’innombrables versets du Saint Coran Dieu incite les croyants à dépenser pour Sa cause, expliquant qu’ils seront récipiendaires de Ses faveurs s’ils sont sincères.

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Les sacrifices consentis pour la cause de Dieu engendreront à la fois le progrès collectif ainsi que le progrès spirituel de chaque croyant. Ce faisant l’on pourra aussi se prémunir des disputes et autres tiraillements entre époux qui ont pour origine, dans certains cas, les problèmes financiers. Des fois c’est le mari qui se plaint de son épouse qui est trop dépensière et qui le pousse vers l’endettement ; dans d’autres cas c’est l’épouse qui se plaint en disant que son mari ne subvient guère aux besoins de la famille. Ces disputes ont un effet négatif sur l’éducation morale et spirituelle des enfants.

Si l’on dépense pour la cause de Dieu et uniquement pour avoir Son plaisir l’on pourra maintenir la paix et la sérénité au sein de la famille, de surcroît l’éducation des enfants se fera dans un meilleur environnement et Dieu bénira certainement les avoirs de cette famille. Et l’on sera aussi enclin à faire des sacrifices pour la cause de la communauté. Il n’y a pas de doute que l’on doit dépenser sur soi-même et sur les membres de sa famille et sur toute autre personne se trouvant sous sa responsabilité. Mais si l’on est épris de justice l’on s’acquittera de façon équitable de ses devoirs envers les membres de sa famille et envers Dieu.

Par la grâce de Dieu, il y a au sein de la communauté un grand nombre de personnes de classe moyenne ou de revenus modestes qui ont compris cette vérité et qui agissent selon les principes énoncés plus haut. Il y a par contre certains nantis qui ne se soucient que de leurs propres besoins et dont le niveau de sacrifice est relativement inférieur au niveau de sacrifice de ceux de classe moyenne. Ces cas sont rares, car il y a un grand nombre de personnes qui sont financièrement aisées et qui dépensent très peu sur leur propre personne confiant la majeure partie de leurs revenu à la Jama’at. Ayant déjà contribué dans les fonds essentiels, elles insistent pour qu’on accepte davantage de leur part. Elles sont uniquement en quête du plaisir de Dieu, et sont soucieuses quant à leurs devoirs envers Celui-ci. Cette vertu des leurs est une qualité intégrante de leur vie.

On trouve cette catégorie de personnes sous tous les horizons et pas uniquement parmi ceux qui sont d’origine pakistanaise ou indienne. De tels exemples existent aussi en Afrique, où certains ont bâti et présenté de très belles mosquées en puisant de leurs fonds personnels. L’humilité et la joie qui découlent de leur personnalité prouve indéniablement qu’ils ont agi uniquement pour avoir le plaisir de Dieu.

Baitul-Futuh-Textes-Arabes

Ceux qui dépensent sincèrement pour la cause de Dieu considèrent cette occasion comme une faveur de Sa part. Jamais ceux qui sont de classe moyenne ne se sont plaints en disant que la communauté a institué trop de fonds financiers et qu’ils n’ont pas les moyens pour y contribuer. Ils sont toujours prêts à sacrifier leurs besoins et ceux de leurs enfants de gaieté de cœur. Ayant contribué financièrement dans les fonds de la Communauté ils n’attendent pas de faveur en retour ni ne font-ils étalage de leur sacrifice.

Ceux qui sont de revenus modestes font des économies tout au long de l’année afin de participer dans ces plans financiers. Il y a l’exemple d’une personne qui a économisé dans une tirelire de quoi contribuer dans le fonds Tahrik-e-Jadid l’année ensuite ; mais quelque temps avant l’annonce de la nouvelle année elle a constaté que la somme ne suffisait pas. Au même moment le secrétaire Tahrik-e-Jadid frappa à sa porte, lui disant qu’ils n’avaient pas encore atteint le montant qui leur a été imparti et lui demanda de contribuer davantage. La personne concernée décida de lui offrir la somme qu’elle avait économisée pour la nouvelle année, se disant que puisqu’elle avait décidé de faire des sacrifices pour la cause de Dieu, il n’est guère important de tergiverser sur la question. Quelques instants après quelqu’un lui envoya un chèque dont la somme était équivalente à ce qu’elle venait de contribuer en l’informant que c’était le remboursement d’un emprunt qu’il avait fait, et dont tout deux avaient oublié jusqu’à même l’existence. Quelques instants après cet ahmadi reçu une autre somme de la part d’une autre personne. Ainsi donc Dieu ne lui a pas renvoyé la somme exacte mais lui a accordé davantage. C’est ainsi qu’Il récompense ceux qui sont prêts à se sacrifier pour Sa cause ; Il ne les laisse pas vivre dans la crainte d’une situation financière incertaine. C’est-là une vérité que Dieu a énoncée dans un des versets cités plus haut : « … et ils ne seront ni dans la crainte ni ne seront-ils affligés. »

Lors du lancement du plan Tahrik-e-Jadid plus de 70 ans de cela le deuxième Calife demanda aux premiers contributeurs de vivre dans la simplicité et de réduire leurs dépenses sur leurs nourritures et leurs vêtements afin de pouvoir y prendre part. Hommes, femmes et enfants ont agi selon ses directives de gaieté de cœur. Leur seul souci c’était de posséder plus afin de contribuer davantage. Et Dieu a certainement béni leurs enfants.

Comme évoqué plus haut, les véritables croyants ne font pas étalage de leur sacrifice, au contraire ils contribuent dans le plus grand secret. Les autres croient que la communauté musulmane Ahmadiyya possède de grandes richesses grâce auxquelles elle arrive à mettre à exécution tous ses plans. Les seules richesses de la Jama’at Ahmadiyya sont les cœurs des ahmadis qui débordent de l’envie de faire plaisir à Dieu.

Ce n’est pas par ostentation que la communauté présente les chiffres concernant les contributions ; l’objectif est tout simplement de rehausser le niveau de sacrifice. Dans certains cas l’on présente au Calife la liste des contributeurs afin que celui-ci puisse prier pour eux. Cela est aussi en accord à l’ordre de Dieu : « Rivalisez donc dans les bonnes œuvres ». (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 149)

Les membres de la communauté Ahmadiyya sont l’exemple vivant de l’énoncé coranique : « ceux qui dépensent leurs biens en aumône nuit et jour, secrètement et publiquement… ». Les ahmadis sont éparpillés sur tous les continents et selon les fuseaux horaires, au moment de la transmission de ce sermon, dans certains endroits le soleil vient de se lever alors que sur d’autres continents on est en plein milieu de la nuit. Mais dès l’annonce de la nouvelle année, là où ils se trouvent, les ahmadis vont faire leurs promesses de contribution. Cela est aussi une indication de l’aspect international de la Ummah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) lors de l’avènement du Messie Promis (a.s).

L’objectif confié à celui-ci était de parachever la transmission du message qui avait été confié à son Maître et Précepteur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w). En tant que suivants du Messie Promis (a.s) il incombe à tout ahmadi de propager son message. Face au monde, nos moyens sont insignifiants voire inexistants. Mais si matin et soir nous faisons ces efforts en toute sincérité, Dieu va certainement bénir nos sacrifices. Tant que le cœur est pur et loyale ces sacrifices porteront leurs fruits. Le serviteur de Dieu doit laisser entre Ses mains le résultat de ses sacrifices ; Celui-ci promet de multiplier ses œuvres plus de 700 fois. Et s’Il le désire Dieu peut nous faire voir au cours de notre vie le résultat de notre dévouement et transformer notre minorité en majorité. La persévérance est une condition essentielle et on ne doit jamais baisser les bras.

La 76e année du plan Tahrik-e-Jadid est arrivé à son terme le 31 octobre 2010 ; ce fut une année remplie de bénédictions au cours de laquelle les membres ont contribué la somme de 5 468 500 livres sterling. Il y a eu une augmentation de 522 500 livres sterling par rapport à l’année précédente. Par la grâce de Dieu le Royaume-Uni se trouve en deuxième position en faisant un bond extraordinaire et en laissant derrière elle les Etats-Unis et l’Allemagne. Quelques années de cela il y avait une différence minime entre les contributions du Royaume-Uni et de l’Allemagne. Auparavant le Royaume-Uni était loin derrière mais elle a pu se hisser en deuxième position, comme ce fut le cas en 1988. Néanmoins elle ne doit pas se laisser ravir sa position de nouveau. L’inimitié à l’égard des ahmadis au Royaume-Uni est en train de grandir ; certaines femmes ahmadies ont même été molestées, les commerces des ahmadis ont été boycotté et d’autres ont même perdu leur emploi. Mais cette hostilité agit toujours comme de l’engrais et facilite le progrès de la communauté. Par rapport à l’année précédente les membres de la Lajna Ima’illah du Royaume-Uni ont contribué 45 000 livres sterling de plus.

La liste des 10 premiers pays est comme suit : le Pakistan, le Royaume-Uni, les Etats-Unis d’Amérique, l’Allemagne, le Canada, l’Inde, l’Indonésie, l’Australie, un pays du Moyen-Orient, et la Suisse qui est talonnée de près par la Belgique.

La situation économique au Pakistan est des plus déplorables surtout après les récentes inondations. Les ahmadis sont quant à eux affectés doublement au Pakistan en raison de leur foi. Les villages et les récoltes de ceux de la région de Deraghazi Khan et de Muzaffar Ghar ont été complètement engloutis. Mais ces pertes matérielles n’ont moindrement affecté leur foi et ils ont contribué les sommes qu’ils avaient promises.

Le nombre de contributeurs pour l’année 2009-2010 était de 622 000 soit une augmentation de 30 000 personnes par rapport à l’année précédente. Les Jama’at et les missionnaires en particulier doivent encourager un plus grand nombre de personnes, surtout les enfants et les nouveaux convertis à participer dans le fond Tahrik-e-Jadid même en contribuant quelques sous.

Parmi les pays africains il y a en tête de liste le Nigéria, la Gambie et le Ghana. Il y a eu une augmentation significative de nombre de contributeurs dans les pays suivants : la Sierra Leone, le Bénin, le Burkina Faso, Kenya, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire, et le Niger.

77 ans de cela lors du lancement du plan Tahrik-e-Jadid il y avait 5927 contributeurs parmi lesquels 381 sont toujours vivants. Ces premiers contributeurs font parti du « Daftar Awwal » ou premier registre et par la grâce de Dieu les descendants de ceux qui sont décédés ou d’autres personnes sont en train de contribuer en leur nom, comme l’avait souhaité feu le quatrième Calife.

En 2005 Sa Sainteté le Cinquième Calife a lancé le cinquième « Daftar » ; et tous les nouveaux contributeurs à partir de l’an 2005 doivent y être inscrits. Pour ce qui est de la Jamaat du Pakistan, c’est Lahore qui est venu en tête de liste. La tragédie qui les a affectés cette année ne les a pas poussés au désespoir et ils ont respecté leur engagement de sacrifier leur vie, leurs biens et leur temps pour cause de Dieu.

Conseillant les membres de Sa communauté le Messie Promis (a.s) déclare :

« Réjouissez-vous car le champ de la proximité de Dieu est vacant. Tous les peuples aiment le monde, et on ne se soucie pas de faire plaisir à Dieu. Ceux qui veulent passer par cette porte avec toute leur force auront l’occasion de faire valoir leurs mérites et leurs accomplissements, et gagneront les faveurs de Dieu. Ne pensez pas que Dieu vous abandonnera ; vous êtes comme une graine qui a été semée par Sa main ; et Il a dit que cette graine deviendra un grand arbre qui répandra ses branches dans toutes les directions. Béni soit celui qui croit dans la Parole de Dieu et qui ne craint pas les épreuves dans Sa voie […]

[…] Mais ceux qui auront été persévérants jusqu’à la fin, malgré les calamités et la rigueur des épreuves, la dérision et le persiflage, la haine et la répugnance des autres, ceux-là seront glorifiés et bénis. Les portes des bénédictions vont s’ouvrir à eux. » (Al Wasiyat, Ruhani Khazain, volume 20 page 308-309)


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Shirk, innovations pernicieuses et Halloween https://islam-ahmadiyya.org/shirk-innovations-halloween/ Mon, 01 Nov 2010 11:49:21 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/shirk-innovations-pernicieuses-et-halloween-sermon-du-29-octobre-2010/
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  • Sa Sainteté le Calife présenta le verset 49 de la sourate Al-Nisa, chapitre quatre du Saint Coran, avant d’entamer son sermon  :

    إِنَّ اللَّهَ لَا يَغْفِرُ أَنْ يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَلِكَ لِمَنْ يَشَاءُ وَمَنْ يُشْرِكْ بِاللَّهِ فَقَدِ افْتَرَى إِثْمًا عَظِيمًا

    « Assurément, Allāh ne pardonnera pas qu’on Lui donne des associés ; mais en dehors de cela, Il pardonnera à qui Il veut. Mais quiconque donne des associés à Allāh commet en effet un très grand péché. » (4 :49)

    Les nouvelles technologies ont certainement rapproché les peuples et les contacts nouvellement établis ont ouvert la porte à d’innombrables progrès. Néanmoins ces avancées ont aussi facilité l’expansion des fléaux moraux de part le monde. L’homme adopte les vices plus facilement et avec plus d’ardeur en raison de leur attrait. En ce faisant il oublie son statut, les traditions et les règles de la société dans laquelle il a grandi ainsi que sa religion. Il oublie aussi ce qui plaît et ce qui déplaît à Dieu ; et s’il est un musulman il occulte de sa mémoire l’objectif réel de sa création. En suivant le flot de la modernité aveuglement et en s’empêtrant dans le matérialisme même une personne considérée comme pieuse peut facilement tomber dans le mal.

    D’aucuns parmi les ahmadis considèrent insignifiantes certaines pratiques aux conséquences désastreuses. Et certains des maux qui entourent l’homme ne sont pas de simples vices mais sont des péchés impardonnables par Dieu. Toute manifestation, même subtile, contre l’unicité de Dieu lui est inacceptable. Le musulman doit comprendre toutes les subtilités de l’unicité de Dieu ainsi que du Shirk (attribution de partenaires à Dieu). Dans la toute première condition du serment d’allégeance un ahmadi promet de s’abstenir du Shirk jusqu’à sa mort. S’il est vrai que les musulmans ne sont pas coupables de polythéisme ils ne sont pas pour autant vigilants quant au Shirk sournois. Certains vont jusqu’à se courber devant les tombes des saints pour implorer leur aide. D’autres le font implicitement en accordant plus de pouvoir à ces saints qu’à Dieu. L’on peut citer l’exemple de ces femmes qui n’ont pas eu d’enfants après avoir imploré Dieu de leur en accorder ; elles sont ensuite parties implorer tel ou tel saint sur sa tombe et sont tombées enceintes par la suite. Étant faible de foi, leur certitude en Dieu a complètement disparu pour laisser de la place à une foi tenace en ces saints. Les musulmans en général ne sont pas enclins à prier régulièrement et à respecter les règles de la Salat, qu’ils considèrent comme un fardeau. Ils suivent la voie la plus facile qui est de se prosterner devant ces mausolées et d’implorer le secours de ceux qui s’y trouvent. Puisque ces pratiques durent depuis des générations leur foi en Dieu s’est réduite comme une peau de chagrin.

    En raison de ces pratiques pernicieuses, un poète hindou a eu l’audace d’accuser les musulmans de polythéisme puisqu’ils se prosternent devant les tombes des autres. Il est même allé jusqu’à dire – que Dieu nous en protège – que les musulmans accordent au Saint Prophète Muhammad (s.a.w) le statut d’une divinité. C’est là une accusation infondée et répugnante. Hormis le Saint Prophète Muhammad (s.a.w), il n’y a pas et il n’y aura pas de plus grand porte-drapeau de l’unicité de Dieu. Avant même d’être choisi comme prophète il passait des heures, voire des jours, dans la solitude pour adorer Dieu. La prière suivante nous fait comprendre l’étendue de son amour pour Dieu :

    اللهم ارزقني حُبك وحُب من ينفعني حُبّهُ عندك ، اللهم مارزقتني مما أُحبُ فاجعله قوة لي فيما تحب ، اللهم ما زويت عني مما أُحب فاجعله فراغاً لي فيما تحب

    « O Allah ! Accorde-moi Ton amour, et l’amour de celui dont l’amour me sera utile auprès de Toi. O Allah ! Renforce-moi par le truchement de ce que Tu m’as pourvu et que j’aime. Et accorde-moi ce que Tu aimes en retour aux choses que j’aime et que Tu as détournées de moi. »

    Ceux qui vont jusqu’à sollicité les morts sur leurs tombes avancent l’argument qu’ils essayent d’atteindre Dieu par leur truchement. Le Saint Coran condamne sévèrement ceux qui se prosternent devant les idoles et qui présentent les mêmes arguments. Implorer les morts signifie les mettre à pied d’égalité avec Dieu.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) avait à cœur la santé spirituelle et morale de ses compagnons ainsi que l’établissement de l’unicité de Dieu. Il est allé jusqu’à dire que la prière qui est ternie par l’ostentation est une forme de shirk. Il a aussi conseillé ses compagnons de réciter la prière suivante afin d’éviter le shirk, qui est plus subtil qu’une trace laissée sur le sol par une fourmi :

    اللهم انا نعوذ بك من ان نشرك بك شيء نعلمه ونستغفرك لما لا نعلمه

    « Ô notre Seigneur nous implorons Ta protection contre le fait de T’attribuer des associés en toute connaissance de cause – et nous implorons Ton pardon contre [tout acte] commis inconsciemment. »

    Les musulmans ordinaires ne pourront pas se laver de cette accusation portée par cet hindou. Cette tâche est du ressort des ahmadis qui doivent se réformer afin que leurs actions et leur ibadah puisse respirer l’unicité de Dieu.

    Le Messie Promis (a.s) encourage ses suivants à compléter sa mission qui est d’établir l’unicité de Dieu sur Terre. Il déclare dans son ouvrage Al-Wasiyah: « Dieu veut que tous ceux qui habitent les différentes parties de la Terre, les habitants de l’Europe comme ceux de l’Asie, tous ceux qui ont une nature juste, soient attirés vers le Tauhid [unicité de Dieu] et réunis dans une seule foi. Tel est le but divin que je suis venu accomplir. Poursuivez cet objectif mais en toute humilité, avec de bons exemples et d’incessantes prières. »

    Lorsque les innovations gagnent du terrain dans la pratique religieuse elles défigurent irrémédiablement les enseignements originaux de cette religion. Les religions antérieures à l’Islam ont subi un déclin inévitable en raison de ces pratiques pernicieuses qui les ont gangrénées. Les enseignements de l’Islam vont perdurer jusqu’à la fin des temps dans leur état originel mais certains musulmans sont coupables d’innovation. Le Messie Promis (a.s) est venu protéger l’Islam de toutes ces formes de shirk, en disant que sa voie est celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et de ses compagnons. Certains fuqara (ascètes) ont élaboré des nouvelles pratiques telles que la méditation, des incantations et autres « dhikr ». L’essentiel en Islam c’est d’accomplir la Salat avec concentration et de lire le Saint Coran avec attention. La Salat (cinq prières quotidiennes en Islam) est le moyen pour atteindre le Mi‘raj (l’apogée de la spiritualité).

    Le Messie Promis (a.s) a condamné fermement le fait d’accorder une importance outrancière à ces pratiques et négliger la Sunnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w). Le dhikr (souvenir de Dieu) est fort louable mais il ne sied pas aux musulmans de s’y adonner au détriment des pratiques obligatoires telle que la Salat.

    Comme évoqué auparavant, les nouveaux moyens de communication ont facilité la diffusion des pratiques aux effets pernicieux ; certaines personnes s’y adonnent sans réfléchir et encouragent leurs enfants à en faire de même. Une de ces pratiques est la fête d’Halloween qui est célébrée en grande pompe en Occident à la fin du mois d’octobre. Malheureusement certains parents ahmadis laissent leurs enfants y participer. L’origine de cette fête est une tradition païenne de l’Irlande et a trait aux pratiques occultes. Au fil du temps cette fête a trouvé son chemin dans les traditions chrétiennes, alors que la Bible condamne fermement toute forme de sorcellerie et de pratiques similaires. D’aucuns peuvent dire que ce n’est qu’un simple jeu, mais les ahmadis doivent éviter toute action ayant pour origine le shirk.

    Selon une des traditions de cette fête, les enfants doivent se déguiser en costume de personnages effrayants et sonner à la porte des gens pour leur demander des friandises. Cette fête se déroule dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, la nuit au cours de laquelle, selon la tradition païenne, disparaît la frontière entre les morts et les vivants. Afin de se prémunir des actions néfastes des morts, les païens faisaient appel à leurs druides qui immolaient des animaux ou des récoltes. Ils essayaient de plaire ou d’effrayer les morts et les démons. Cette fête est surtout courante aux Etats-Unis d’Amérique, au Canada, au Royaume-Uni, et en Irlande ; et elle commence à se répandre un peu partout dans le monde grâce aux médias.

    L’on peut clamer que ce n’est qu’une fête ; mais elle a pour origine le shirk, des pratiques occultes et des histoires à dormir debout ayant trait aux sorcières et aux démons. L’on doit insuffler dans l’esprit des enfants ahmadis un sens de dignité dès leur tendre enfance. De toute évidence, aucun enfant ahmadi ne doit y participer.

    Ici en Occident l’on commence à comprendre l’effet néfaste de la liberté excessive qu’on a accordée aux enfants. De telles pratiques ou des films et émissions inappropriés nuisent certainement à la moralité des enfants. L’aspect le plus grave dans cette fête est qu’on y met à pied d’égalité Dieu et les morts, en accordant des pouvoirs surnaturels à ces derniers.

    Un ahmadi ne doit pas être victime de l’influence de l’Occident au point de ne plus faire de distinction entre le bien et le mal. Que Dieu préserve tout ahmadi de ces pratiques préjudiciables.


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