Sermons 2022

Zion, la grande victoire

Dans son sermon du 30 septembre 2022, Sa Sainteté le Calife a évoqué la prophétie sur la mort de Dowie et la nouvelle mosquée de Zion City.

Sermon du vendredi 30 septembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Fath-e-Azim, à Zion City, au Etats-Unis. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Aujourd’hui, vous êtes réunis ici pour l’inauguration de la mosquée de Zion. Allah a permis à la Jama’at Ahmadiyya des États-Unis de bâtir cette mosquée et de le faire dans cette ville qui a une importance particulière dans l’histoire de la Jama’at.

Deux jours de cela, une journaliste m’a demandé pourquoi cette mosquée est si importante ici. Je lui ai répondu que toutes les mosquées nous sont importantes. Elle pensait que je n’étais venu ici que pour cette mosquée en particulier. Je lui ai expliqué que je voyage [habituellement] pour l’inauguration des mosquées. En tout cas, je lui ai dit que cette mosquée revêt une importance particulière, notamment que la mosquée a été construite dans une ville fondée par un opposant de l’islam. Ceux qui s’intéressent à l’histoire feront l’effort de la connaître. Hormis la Jama’at, personne ne connaît l’histoire de cette ville ou de Dowie, à part la Jama’at. Une exposition organisée par la Jama’at met en lumière l’histoire de cette ville et en démontre l’importance, aux yeux de la Jama’at. Ceux qui sont intéressés pourront bénéficier dans une certaine mesure de cette exposition. Peut-être qu’elle (la journaliste) écrira un article à ce propos demain.

En tout cas, comme je l’ai dit, l’importance historique de cette ville, [fondée par un] prétendu prophète, son utilisation d’un langage déplacé contre le Messie Promis (a.s.), ensuite sa fin et l’établissement de la Jama’at en cette ville sont [autant de facteurs] qui doivent pousser tout ahmadi à exprimer sa reconnaissance envers Dieu.

Selon les paroles du Saint Prophète (s.a.w.), nous remercions également les habitants de cette ville. La mairie s’était initialement opposée à la construction de la mosquée et avait rejeté [notre proposition] : en dépit de cela, les gens nous ont défendus et ont contraint la marie de nous permettre de construire cette mosquée.

Selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), celui qui ne remercie pas les hommes n’est pas reconnaissant à Dieu. En accord à cette déclaration, nous devrions remercier le Grand Dieu qui nous a donné l’opportunité de construire cette mosquée. En ce sens, pour nous ahmadis, il ne s’agit pas uniquement d’un jour de bonheur, mais aussi d’un jour d’énorme gratitude : nous devons remercier Dieu Qui nous a bénis par la construction de la mosquée et Qui nous a également montré un signe vivant de la véridicité de l’Imam de l’époque et du véritable dévot du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Je vais présenter quelques points des pages de l’histoire de cette époque : cela démontrera l’importance de cette mosquée, la véridicité du Messie Promis (a.s.) et l’acceptation de ce signe par les gens. Autant nous serons reconnaissants, autant Dieu nous bénira de Ses bienfaits. Et les signes de la vérité du Messie Promis (a.s.) se révéleront davantage à nous.

Notre gratitude nous fera témoigner de la véracité de ces signes. Certes, Allah a fait d’innombrables promesses au Messie Promis (a.s.) concernant la Jama’at. Il lui montrera le progrès de la Jama’at : il en a montré, il en montre [encore] et en montrera à l’avenir. Cependant nous mériterons le droit de voir ces développements et d’en faire partie quand nous serons reconnaissants à Allah et quand nous respecterons Ses ordres et nos devoirs envers Lui.

Il existe d’innombrables promesses qui se sont réalisées de notre vivant. Allah montre l’accomplissement de chaque promesse en son temps. Si [cette mosquée] n’est pas [le signe] de l’accomplissement des promesses, qu’est-ce donc ? Cent vingt ans de cela, le Messie Promis (a.s.), suite aux révélations divines, avait prédit la mort de ce faux prophète et ennemi de l’islam ; et aujourd’hui, Allah a permis à la Jama’at de construire une mosquée dans sa ville à propos de laquelle il disait qu’aucun musulman ne pourra y entrer ici à moins qu’il ne devienne chrétien. Ce sont là les œuvres d’Allah. Allah a prouvé que ce milliardaire et un homme prestigieux était un menteur et l’a détruit. Et Dieu a fait résonner dans deux cent vingt pays du monde la déclaration de son envoyé sur la renaissance de l’islam, déclaration sortie d’un petit village du Pendjab.

Mais notre travail s’arrête-t-il là ? Est-ce suffisant de construire une mosquée dans une petite ville des États-Unis et [de penser] que la Jama’at a progressé ? Non. Allah a fait du monde entier un champ d’action pour le Messie Promis (a.s.). Nous devons amener les petites villes, les grandes villes et les pays sous la tutelle du Saint Prophète (s.a.w.). À la lumière de nos ressources, cette tâche semble énorme : mais malgré tout cela, Allah nous a confié ce travail. Allah en a aussi fait la promesse au Messie Promis (a.s.). Mais celui-ci a dit que tout ce travail n’est qu’un modeste effort de notre part : en fait, des prières sont nécessaires. Cette œuvre se fera grâce aux prières. Nous devons donc toujours garder à l’esprit ce point important : nous devons porter une attention particulière aux prières. D’ailleurs, [nous] construisons des mosquées afin que les gens s’y rassemblent pour le culte, pour qu’ils se mettent en présence d’Allah cinq fois par jour, afin qu’ils soient réguliers les vendredis, afin qu’ils n’oublient pas l’adoration en raison des activités mondaines. Si nous oublions nos actes de culte, la construction de cette mosquée ne sera qu’une structure extérieure. Nous serons en train d’informer le monde qu’ici nous avons bâti une mosquée : mais nos actions ne seront pas dignes aux yeux d’Allah d’être bénies par cette mosquée. Ou nous ne serons pas parmi les aides du Messie Promis (a.s.).

Celui-ci a déclaré : « Soyez mes aides par des prières constantes » afin que nous voyions les bénédictions d’Allah s’accomplir le plus tôt possible.

Ainsi, il incombe aujourd’hui, à chacun d’entre nous, de faire en sorte que nos prières exaucées fassent partie intégrante de notre vie. Il faudra aussi inculquer à nos enfants l’habitude de rendre culte à Dieu. Effectuez vos prières de Salât conformément à la méthode prescrite par Allah en les embellissant. Prosternez-vous en toute sincérité devant Allah et implorez-Le pour encore plus de victoires.

Chanceux sont ceux d’entre nous qui recevront tout cela et qui verront ensuite la pluie des bienfaits d’Allah. Si nous élevons les niveaux de notre adoration et mettons la religion avant le monde, nous verrons les promesses faites par Allah au Messie Promis (psl) s’accomplir durant notre vie. Nous devons être attentifs quant à notre situation. Il ne faut pas se perdre corps et âme dans le monde en venant dans ces pays développés. Depuis un certain temps, de nouveaux demandeurs d’asile se sont établis ici : il ne faut pas qu’ils se noient dans ce monde. Chaque mosquée construite ici devrait être une source de nouvel enthousiasme, d’une nouvelle passion et d’un lien avec Allah. Allah va accomplir Ses promesses.

Soyons attentifs [à cet égard] de peur que le temps de leur accomplissement soit retardé par nos actions, ou qu’ils soient accomplis par d’autres plus tard et que nous en soyons privés.

Allah a promis au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) la victoire de l’islam. Quel est le prophète le plus cher à Allah si ce n’est le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Mais malgré cela, ses lamentations, son humilité, sa crainte et ses prières n’avaient-elles pas atteint [leur] sommité lors de la bataille de Badr ? Il pleurait tellement que son manteau tombait de ses épaules. Abou Bakr (r.a.) lui a dit : « Ô Envoyé d’Allah (s.a.w) ! Allah a promis la victoire ! Pourquoi êtes-vous si anxieux ? » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : Allah est indépendant. Les conquêtes comportent aussi des conditions cachées. Ma tâche est donc de supplier Allah pour Son aide en toute humilité. » Ensuite, malgré les attaques répétées de l’ennemi en différentes occasions et tous les dégâts qu’ils ont causés, en quelques années, Allah a accordé une grande victoire, inouïe dans l’histoire du monde. Ces ennemis mortels sont devenus non seulement musulmans mais de surcroît ses amoureux et ils sont devenus prêts, pratiquement, à verser leur sang pour lui. Ils ont prouvé au monde qu’aucun ennemi ne pourra atteindre le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sans passer par-dessus leurs cadavres. Allah a détruit ceux qui étaient destinés à l’humiliation.

Le Messie Promis (a.s.) déclare que c’étaient les prières d’une personne qui s’était immolée en Dieu qui ont apporté cette révolution. Aujourd’hui aussi seules les prières du serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), qui s’accompliront au moment opportun, amèneront le monde aux pieds du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Mais le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Aidez-moi par vos prières et vos actions, vous qui déclarez être mes suivants. »

Aujourd’hui, nous sommes assis dans cette mosquée et nous l’inaugurons : elle porte le nom de Fath-é-Azîm en référence à la révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) et sa prophétie. Après en avoir été informé par Allah, il a prédit la mort de Dowie. Il a déclaré que ce signe de grande victoire apparaîtra bientôt : et le monde a constaté qu’en l’espace de quinze à vingt jours, Allah a détruit Dowie qui est mort dans une grande humiliation. Comment Allah l’avait traité avant sa mort est une autre histoire. En tout cas, après avoir reçu la nouvelle de sa mort, le Messie Promis (a.s.) l’a qualifiée de grande victoire. Aujourd’hui, nous sommes à la prochaine étape [de cette victoire] en inaugurant cette mosquée dans cette ville. Nous avons vu s’accomplir une partie de sa révélation environ 115 ans de cela. Nous voyons s’accomplir aujourd’hui la prochaine étape.

Cent quinze ans ou cent vingt ans de cela, les journaux laïcs de l’époque, ont diffusé le défi du Messie Promis (a.s.) dans leurs pages et ont ensuite rapporté la mort [de Dowie]. C’était donc un signe de Dieu que le monde a accepté. Je vais mentionner ici une partie d’un journal l’époque. Je ne pourrais pas en présenter plus. Le Sunday Herald – Boston du 23 juin 1907 a fait une introduction du Messie Promis (a.s.) : ensuite il a présenté sa revendication et son défi. Ensuite, le journal a commenté sur Dowie. Je cite ici quelques passages du journal. L’article disait en gros titre : « Grand est Mirza Ghulam Ahmad, le Messie. Il a prédit la fin pathétique de Dowie et maintenant il prédit la peste, des inondations et des tremblements de terre. […] Vingt-trois jours du mois d’août 1903 s’étaient écoulés quand Mirza Ghulam Ahmad, de Qadian, en Inde, avait prédit la mort de Dowie aussi connu comme le deuxième Élie. Cette mort a eu lieu en mars dernier [de l’an 1907].

Le gentilhomme indien est bien connu sur les terres orientales du monde depuis de nombreuses années. Il affirme qu’il est « le véritable Messie qui devait venir durant les derniers temps » et que Dieu l’a comblé de grâce. Il a d’abord attiré l’attention des États-Unis en 1903, en raison d’une controverse avec le troisième Élie. Depuis la mort de Dowie, la réputation du prophète indien a monté en flèche, car n’avait-il pas annoncé que la mort de Dowie aurait lieu au cours sa vie (celle du Messie), et ce dans « beaucoup de chagrin et de tourment » ? »

Ensuite [le Messie Promis (a.s.)] qui déclare : « Si directement ou indirectement M. Dowie relève de défi, il quittera ce monde sous mes yeux avec beaucoup de chagrin et de tourment. […] Si Dowie n’a pas le courage de relever mon défi, que les Amériques et l’Europe témoignent que cela prouve sa défaite. Le public saura qu’il n’était qu’un imposteur et a tenté de le tromper en se posant en Élie. Même s’il s’évertue pour fuir ce duel, sa fuite ne sera rien de moins qu’une sorte de mort. Une calamité frappera très certainement sa ville de Zion car il devra confronter les conséquences de l’acceptation du défi ou de son refus.

Je termine avec cette prière : « Ô Dieu Puissant et Parfait, Toi qui T’es toujours révélé et qui continueras à Te révéler à tes prophètes, rends Ton jugement et montre à Ton peuple l’imposture et le mensonge de Dowie et de Pigott, car tes faibles créatures, s’étant adonnées au culte des humains et s’étant fiées à de faibles mortels comme eux, se sont détournées de Ton chemin et errent loin de Toi. »

Dowie n’a d’abord prêté aucune attention publique au défi venant de l’Orient. Mais le 26 septembre 1903, il dit, dans sa publication de Zion City : « On me demande pourquoi je ne lui réponds pas ? Croyez-vous que je dois répliquer à pareils moucherons ? Si je mets mon pied sur eux, je les écraserai à mort. Je leur offre la chance de s’envoler et de survivre. »

Il a indiqué une seule fois qu’il connaissait l’existence de Mirza Ghulam Ahmad. Il l’a appelé le « messie mahométan insensé » (Qu’Allah nous en préserve !)  Il a écrit le 12 décembre 1903 : « Si je ne suis pas le prophète de Dieu, il n’y a personne sur la terre de Dieu qui peut l’être. »

En janvier il a écrit : « Mon rôle est de faire sortir les gens de l’est et de l’ouest, du nord et du sud, et de les installer dans cette ville et dans d’autres villes de Zion (Sion), jusqu’à ce que le temps vienne où les musulmans seront balayés. Que Dieu nous accorde ce temps. » »

Ceci était la déclaration de Dowie.

L’article ajoute :

« Suite à quoi Mirza le défia de « prier Dieu pour que celui de nous deux qui est le menteur périsse le premier. »

Dowie est mort, ses amis s’étant écartés de lui, sa fortune disparue. Il souffrait de paralysie et de folie. Il a connu une mort misérable, avec Zion City déchirée par des dissensions internes.

Mirza s’est prononcé franchement et déclare qu’il a gagné son défi ou sa « prédiction ». Et il demande à chaque chercheur de vérité d’accepter cette vérité telle qu’il l’a annoncée. Il considère les malheurs ayant frappé son rival en Amérique comme une preuve de la vengeance divine mêlée au jugement divin. Comme le dit un adepte, cependant : « Ce n’est pas pour nous réjouir de la mort d’un ennemi que nous évoquons certaines circonstances de la vie de Dowie. Pareil comportement est aux antipodes de nos pensées. Nous publions ces faits uniquement pour la cause de la vérité et pour son avancement. La religion sainte de l’islam nous enseigne de ne pas mentionner les fautes des morts : mais cela ne signifie pas que les faits doivent être dissimulés quand leur révélation est dans l’intérêt de la société et est un service en faveur de l’humanité, de la vérité et de Dieu. […] »

En citant cet Ahmadi, l’article déclare : « En frappant Dowie de ce malheur et d’une mort prématurée accompagnée de chagrin et tourment, Dieu a rendu Son jugement exactement comme Il en avait informé son messager trois ou quatre ans avant ces événements. » »

Ceci est un échantillon d’un article de journal. Sans nul doute c’était une victoire et une preuve en faveur de la véracité du Messie Promis – elle l’est toujours – mais comme je l’ai dit, la mission du Messie Promis (a.s.) est très vaste. Il ne s’agit là que de la victoire sur un front. Nous connaîtrons le bonheur véritable quand nous amènerons le monde aux pieds du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Pour cela, nous devons trouver de nouvelles façons de prêcher [en conjonction] avec la construction de cette mosquée. Nous devons présenter les arguments du Messie du Prophète Muhammad (s.a.w.) au monde. Nous devons améliorer davantage notre condition pratique et spirituelle. Comme je l’ai dit, la grande victoire véritable était la conquête de La Mecque. Après la conquête de La Mecque, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et les Califes Râchidoun ou les musulmans d’après ont-ils mis fin au travail de la prédication ? N’y a-t-il pas eu un effort pour répandre le message de l’islam jusqu’aux extrémités du monde ? Les territoires n’ont pas été conquis par des batailles. Oui, il y a eu des guerres, mais pas pour répandre la religion, mais les cœurs ont été conquis suite à quoi des gens ayant fait des sacrifices n’ont cessé de se joindre à l’islam en légions. Par conséquent, la victoire remportée par le Messie Promis (a.s.) doit être perpétuée par une prédication et des prières constantes. Les fidèles du Messie Promis (a.s.) sont comptés parmi les Âkhirîn (derniers) qui ont rejoints les premiers : les premiers ont-ils cessé de prêcher et d’améliorer leurs conditions spirituelles et morales ? Ont-ils réduit les normes du culte ?

Tant que ces principes étaient en vigueur parmi les musulmans, l’islam a continué à prospérer. Le déclin des musulmans a débuté quand le matérialisme a commencé à dominer et que les normes de piété ont commencé à décliner ; quand on portait moins d’attention vers le culte. Or Allah avait promis au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) que cette religion serait maintenue jusqu’au Jour de la Résurrection et qu’elle serait renforcée. C’est pourquoi Il allait envoyer le Messie promis et Mahdi promis à la fin des temps. Ensuite, Il a envoyé le Messie promis et Il a informé le monde de sa mission ; et malgré le manque de ressources, son message a atteint l’Europe et l’Amérique et de nombreux pays du monde. En référence à Dowie, nous constatons avec quelle gloire ce message a en effet atteint le monde.

Allah a semé la graine de la renaissance de l’islam à travers le Messie Promis (a.s.) : et celle-ci se répand et fleurit dans le monde. Allah lui a fait de nombreuses promesses et lui a révélé : « Dieu ne va pas t’abandonner. Dieu t’accordera un honneur extraordinaire. Les gens ne te sauveront pas mais Moi Je te sauverai. » Il existe d’innombrables promesses faites par Allah au Messie Promis (a.s.) et l’histoire des cent trente-trois ans de la Jama’at est un témoin de la manière dont Allah continue d’accomplir Ses promesses. Aujourd’hui, la Jama’at est répandue dans 220 pays du monde : c’est là l’œuvre d’Allah Qui a fourni les moyens pour transmettre ce message. Et le monde connaît aujourd’hui Mirza Ghulam Ahmad de Qadian en tant que Messie Promis et Mahdi Promis.

Il a invité chaque adversaire à une joute : or, celui-ci n’a eu d’autre choix que de fuir ou d’être détruit par Allah. L’opposition contre les communautés des Prophètes perdure : mais l’ennemi ne peut pas obtenir ce qu’il veut. C’est ce que nous voyons avec la Jama’at Ahmadiyya.

L’ennemi a remué ciel et terre en usant de tous ses moyens pour détruire la Jama’at et ne cesse de le faire jusqu’à présent. Certains de foi faible trébuchent : mais si un individu s’en va, Allah nous accorde des milliers à sa place. Si nous nous disons sincères et si nous déclarons que Hadrat Mirza Ghulam Ahmad de Qadian est le Messie Promis et le Mahdi Promis dont l’avènement a été prophétisé par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), nous devrons alors user de toutes nos aptitudes afin de soutenir ce Messie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Nous allons devoir montrer l’exemple des Compagnons. Nous devrons rassembler les musulmans sous la bannière de la Religion Unique et éliminer toutes les innovations qui se sont ancrées chez eux. De même, nous devons informer les non musulmans des beaux enseignements de l’islam et les pousser à adorer le Dieu Unique et envoyer des bénédictions sur Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Si cela est le cas, nous pourrons respecter le serment d’allégeance prêté au Messie Promis (a.s.). Sinon, nos revendications d’allégeance seront vaines. Pour y parvenir, nous devons élever les normes de notre culte, sinon la construction de mosquées sera futile. Cela ne pourra se produire que lorsque nous reconnaissons le but de notre vie. Quel est le but de la vie ?

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’homme n’est pas à même de se fixer l’objectif de sa vie. C’est Allah qui a créé l’homme et Il déclare:


وَمَا خَلَقْتُ الْجِنَّ وَالْإِنْسَ إِلَّا لِيَعْبُدُونِ

C’est-à-dire : « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. » Le Messie Promis (a.s.) a expliqué ce verset en de nombreux endroits.

Il l’explique ainsi : « L’objectif de la création de l’homme est de reconnaître Son Seigneur et de Lui vouer obéissance, tout comme l’affirme Dieu :


وَمَا خَلَقْتُ الْجِنَّ وَالْإِنْسَ إِلَّا لِيَعْبُدُونِ

« Je n’ai créé les djinns et les hommes qu’afin qu’ils M’adorent. » Mais malheureusement, la majorité des gens, après avoir atteint l’âge de la maturité, ne comprennent pas cette obligation, et négligent l’objectif de leur vie. Ils abandonnent Dieu pour s’incliner vers le monde. Les richesses et les honneurs d’ici-bas leur sont si chers qu’ils accordent peu d’importance à Dieu, voire Celui-ci n’existe même pas dans le cœur d’une multitude de gens. Ils se vouent corps et âme à ce monde et s’y enfoncent jusqu’au cou : ils ignorent si Dieu existe. Ils ne Le connaissent qu’au moment où l’ange de la mort vient réclamer leur vie. »

Il ne nous sied pas à nous qui prétendons avoir accepté l’Imam de l’époque, de mener des vies pareilles. Nous devons respecter les exigences des actes d’adoration en reconnaissant le but notre existence. Les gens seront attirés vers cette belle mosquée, nous pourrons transmettre le message de l’islam comme il se doit et pourrons accomplir la mission du Messie Promis (a.s.) quand nous œuvrerons en cherchant l’aide d’Allah. Cela n’aura pas lieu tant que nous ne respectons pas les exigences de notre adoration. Tout ahmadi doit réfléchir à ce propos et tenter d’intégrer [ces principes] dans sa vie : notamment qu’il doit respecter les exigences des actes d’adoration, afin qu’il puisse embellir sa vie ici-bas et dans l’Au-delà en attirant les faveurs d’Allah.

Donc, aujourd’hui, l’inauguration de cette mosquée sera grande quand nous reconnaîtrons quel est le but de notre existence. Sinon, il existe d’innombrables mosquées dans le monde qui sont belles et des plus excellentes, mais ceux qui les visitent ne remplissent pas l’objectif de leur existence. ‘Ibâdah ne signifie pas uniquement accomplir ces cinq prières de Salât ou quelques prières à la hâte : l’adoration consiste à accomplir la Salât en respectant toutes ses exigences. On doit l’accomplir attentivement.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé à une personne de répéter sa Salât trois ou quatre fois de suite parce que, selon lui, il n’en respectait pas les exigences. Il ne priait pas de la manière dont il devait prier. Donc, si nous accomplissons notre Salât en respectant ses conditions, nous nous rapprochons d’Allah.

L’adoration sera agréée lorsqu’on respectera également les droits des serviteurs d’Allah. Selon Allah, la Salât de ceux qui usurpent les droits d’autrui seront la cause de leur destruction : leur Salât leur sera jetée au visage. Par conséquent, notre objectif est de remplir les mosquées tout en suivant les commandements d’Allah et de le faire uniquement pour mériter le plaisir d’Allah.

Que souhaitait cet individu à qui le Messie Promis (a.s.) avait lancé un défi ? Il désirait régner dans le monde au nom de la religion. Pour cela, il a utilisé le nom du Christ. Il a fait de grandes déclarations concernant le traitement qu’il infligera au Messie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), comme je l’ai décrit en citant un journal. Quand le Messie Promis (a.s.) lui a lancé le défi de prière, sa fin a été révélée. Le monde a vu l’humiliation cinglante de Dowie dans tous les domaines. Le signe était si clair que les journaux l’ont également admis, car ils n’avaient pas d’autre choix et ils ont été forcés de déclarer Mirza Ghulam Ahmad comme grand. Devons-nous, suite à cette grande victoire, nous contenter de bâtir une mosquée commémorative ? Comme je l’ai dit, nous avons profité et profitons encore des fruits des prières du Messie Promis (a.s.). Mais le Messie Promis (a.s.) a également conseillé à ses disciples de suivre les étapes qui mènent à une relation avec Allah.

Le Messie Promis (a.s.) n’a pas seulement lancé le défi pour le vouer à la destruction mais pour établir la grandeur de l’islam, pour réunir le monde sous le drapeau de l’islam. Il a lancé ce défi parce que maintenant le règne du Messie de Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sera établi dans le monde. Ce Messie a pour rôle d’établir le règne du Dieu Unique dans le monde en élevant le drapeau du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Donc, aujourd’hui, il nous incombe à nous qui disons être les suivants du Messie Promis (a.s.) de diffuser le message du Messie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dans tous les coins du pays et de prouver l’unicité de Dieu. Ce travail sera accompli lorsque nous établirons également une relation avec Dieu et quand nous croîtrons dans la Taqwa.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La Taqwa est d’une grande importance pour notre Jama’at. D’autant plus que ses membres se sont liés à celui se proclame Envoyé de Dieu et lui ont prêté allégeance. [La Taqwa est essentielle] afin que ceux qui se vautraient dans l’inimitié, la rancœur, ou le polythéisme, ou qui s’étaient amourachés de ce bas monde, puissent se libérer de ces malheurs. »

Ainsi, la pureté intérieure est essentielle. Lorsque [la pureté] est acquise, la Taqwa naîtra. Le monde verra signe après signe. C’est à ce stade que d’autres voies vers le triomphe s’ouvriront, Incha Allah.

C’est à cette condition que nous verrons la réalité d’une grande victoire. Ainsi, ô esclaves du Messie de Mohammad (s.a.w.) ! Le signe de chaque victoire doit engendrer en nous une nouvelle révolution. Engagez-vous en disant qu’aujourd’hui sera le jour où il y aura une révolution spirituelle en nous. Promettez que ce sera le jour de provoquer une révolution spirituelle chez nos enfants et en nos générations futures. Il doit en être ainsi, sinon à quoi nous servira la mort de Dowie ou le fait que nous ayons fait connaître aux habitants de cette ville le nom de Dowie qu’ils ignoraient naguère ? Nous en tirerons des bénéfices lorsque la prédiction de cette grande victoire apportera en nous une grande révolution et lorsque nous placeront le joug de Muhammad, le Prophète d’Allah (s.a.w.), autour du cou de nos concitoyens et les convaincrons de l’Unicité de Dieu et quand ils seront prêts à consentir à tout sacrifice pour Sa cause.

Qu’Allah nous accorde, ainsi qu’à nos générations à venir, la possibilité d’atteindre ce stade.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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