{"id":641,"date":"2014-10-30T18:52:02","date_gmt":"2014-10-30T18:52:02","guid":{"rendered":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/recits-du-deuxieme-calife-sermon-du-24-10-2014\/"},"modified":"2022-02-19T10:58:42","modified_gmt":"2022-02-19T10:58:42","slug":"recits-du-deuxieme-calife-sermon-du-24-10-2014","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/recits-du-deuxieme-calife-sermon-du-24-10-2014\/","title":{"rendered":"R\u00e9cits du deuxi\u00e8me Calife de la communaut\u00e9 Ahmadiyya"},"content":{"rendered":"
Deux jours auparavant j\u2019ai lu, dans le dernier num\u00e9ro du journal Al-Fazl, une partie d\u2019un discours prononc\u00e9 en 1937 par le deuxi\u00e8me Calife de la Communaut\u00e9 Islamique Ahmadiyya, discours dans lequel il attirait l\u2019attention [des ahmadis] quant au fait que nombre de compagnons du Messie Promis (a.s.) \u00e9taient toujours en vie \u00e0 l\u2019\u00e9poque. Il recommandait que l\u2019on consigne leurs souvenirs du Messie Promis (a.s.), car, disait-il ces r\u00e9cits permettraient \u00e0 l\u2019avenir de r\u00e9pondre \u00e0 certaines questions.<\/p>\n
Le deuxi\u00e8me Calife (r.a.) cita l\u2019exemple d\u2019un jeune compagnon qui ne se souvenait que d\u2019une seule rencontre avec le Messie Promis (a.s.) : tout petit, il attrapa un jour la main de celui-ci et se tint \u00e0 cot\u00e9 de lui pour quelques instants. Apr\u00e8s quelques temps, le Messie Promis (a.s.) enleva sa main et s\u2019employa \u00e0 une t\u00e2che quelconque. De prime abord, c\u2019est un fait insignifiant, mais le deuxi\u00e8me Calife (r.a.) dit que l\u2019on peut en tirer de grandes le\u00e7ons. L\u2019on comprend par exemple que de jeunes enfants ont la permission de se joindre aux r\u00e9unions des grands. [Quoique le Messie Promis (a.s.) avait pris la main de l\u2019enfant] quand se fit sentir, il l\u2019a enlev\u00e9 avec affection afin que cela ne n\u2019affecte pas l\u2019enfant.<\/p>\n
Ainsi tout r\u00e9cit, m\u00eame ceux qui peuvent para\u00eetre anodins, concernant le Messie Promis (a.s.) et relat\u00e9 par les compagnons regorgent de grandes le\u00e7ons. J\u2019ai cit\u00e9 auparavant des r\u00e9cits des compagnons du Messie Promis (a.s.). Le deuxi\u00e8me Calife a relat\u00e9, dans ses discours et ses sermons et dans son style particulier des incidents dont il a \u00e9t\u00e9 le t\u00e9moin. Certains de ces r\u00e9cits ont \u00e9t\u00e9 publi\u00e9s. Il s\u2019y trouve des le\u00e7ons, des conseils, des faits historiques ainsi que divers aspects de la vie et du trait de caract\u00e8re du Messie Promis (a.s.). Ce sont autant de faits qui jouent un r\u00f4le positif dans notre vie et qui nous permettent de l\u2019embellir.<\/p>\n
M. Habibur Rahman, un Waqf-e-Zindagi, est en train de r\u00e9unir tous ces comptes-rendus. C\u2019est l\u00e0 un effort louable de sa part, mais certains faits ne sont pas compr\u00e9hensibles hors contexte. M. Rahman s\u2019est content\u00e9, quant \u00e0 lui, de les collecter tous. [Afin de mener \u00e0 bien ce travail] il faudra \u00e9tablir des principes et des m\u00e9thodes [pr\u00e9cis]. Ceci dit j\u2019esp\u00e8re que ces r\u00e9cits seront une addition de plus dans notre litt\u00e9rature quand ils seront publi\u00e9s dans la forme voulue.<\/p>\n
Je citerai aujourd\u2019hui certains r\u00e9cits rapport\u00e9s par le deuxi\u00e8me Calife (r.a.) ou ce qu\u2019il avait entendu des autres. Ils ne concernent pas un th\u00e8me particulier. A l\u2019avenir, quand l\u2019occasion se pr\u00e9sentera, j\u2019en mentionnerai d\u2019autres insha Allah<\/em>. Je profite de mes sermons pour le faire, car le sermon du vendredi est l\u2019\u00e9mission la plus regard\u00e9e sur la MTA du moins dans le monde de la djama\u2019at Ahmadiyya. D\u2019ailleurs, comme \u00e9voqu\u00e9 plus haut, ces r\u00e9cits nous permettent de r\u00e9pondre \u00e0 certaines questions, d\u2019o\u00f9 l\u2019importance de les transmettre \u00e0 tous les ahmadis : et le sermon du vendredi est le moyen le plus efficace pour ce faire.<\/p>\n Hazrat Mousley Ma\u2019oud (r.a.) raconte ceci : \u00ab Un jour un chien s\u2019arr\u00eata devant le seuil de notre maison. J\u2019\u00e9tais debout devant la porte et \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur se trouvait le Messie Promis (a.s.) et personne d\u2019autre. Je pointai du doigt le chien et j\u2019exclamai \u00ab Tipu ! Tipu ! \u00bb. Le Messie Promis (a.s.) sortit de la chambre tout courrouc\u00e9 et il dit : \u00ab N\u2019as-tu pas honte ? Les Anglais appellent leurs chiens \u00ab Tipu \u00bb, du nom d\u2019un musulman sinc\u00e8re, en raison de leur inimiti\u00e9 \u00e0 son \u00e9gard. Tu oses les imiter et tu appelles ce chien \u00ab Tipu \u00bb ? Gares \u00e0 toi ! Ne fais plus jamais \u00e7a ! \u00bb<\/p>\n Le deuxi\u00e8me Calife (r.a.) continue : \u00ab J\u2019avais environs 8 ou 9 ans. Ce jour-l\u00e0 l\u2019affection pour le Sultan Tipu naquit en moi. Et je compris que le sacrifice de sa vie n\u2019\u00e9tait pas vain ; Allah b\u00e9nit son nom tant et si bien que le proph\u00e8te de l\u2019\u00e9poque ressentait de l\u2019affection pour lui. Ce r\u00e9cit nous apprend d\u2019une part que l\u2019indulgence ne signifie pas que l\u2019on doit tol\u00e9rer toutes les gamineries d\u2019un enfant ; d\u2019autre part l\u2019on comprend aussi le sens de l\u2019honneur que ressentait le Messie Promis (a.s.) pour sa foi et sa nation. Ce m\u00eame enfant avait, auparavant, br\u00fbl\u00e9 en une seconde des manuscrits qu\u2019il avait d\u00fb composer au prix de grands efforts, pendant Dieu sait combien d\u2019heures. Le Messie Promis (a.s.) tol\u00e9ra cette b\u00e9vue et ne se soucia pas de l\u2019effort qu\u2019il d\u00fb entreprendre pour r\u00e9\u00e9crire ce qu\u2019il avait compos\u00e9. \u00bb<\/p>\n L\u2019incident des manuscrits se passa ainsi : un jour, alors qu\u2019il \u00e9tait tout enfant, Hazrat Mousley Ma\u2019oud (r.a.) \u00e9tait en train de jouer avec ceux de son \u00e2ge pendant que le Messie Promis (a.s.) \u00e9crivait un livre. Profitant de l\u2019inattention de celui-ci le deuxi\u00e8me Calife (r.a.) prit ses manuscrits et les r\u00e9duisit en cendres. Mais le Messie Promis (a.s.) ne le r\u00e9primanda point.<\/p>\n Ainsi, raconte-t-il, le Messie Promis (a.s.) lui pardonna cet acte en d\u00e9pit de tout l\u2019effort qui lui fut n\u00e9cessaire pour \u00e9crire ce manuscrit. Mais il n\u2019endura point que l\u2019on outrage la m\u00e9moire d\u2019un leader. Ce Sultan musulman tomba en martyr pour sa nation et le Messie Promis (a.s.) avait pour seule relation avec lui le fait qu\u2019ils \u00e9taient tous deux musulmans. Il n\u2019endura pas qu\u2019un enfant, m\u00eame par ignorance, puisse porter atteinte \u00e0 sa m\u00e9moire. Ce r\u00e9cit r\u00e9pond \u00e0 ceux qui ont l\u2019audace d\u2019accuser le Messie Promis (a.s.) d\u2019\u00eatre l\u2019agent des Anglais. Son c\u0153ur \u00e9tait emplie de sympathie pour sa nation et il honorait le Sultan Fateh Ali Tipu pour la seule raison qu\u2019il pr\u00e9f\u00e9ra donner sa vie au lieu de se baisser sa t\u00eate devant les Anglais. Comment oser accuser quelqu\u2019un qui soit aussi fier de sa nation d\u2019\u00eatre l\u2019agent des \u00e9trangers ? \u00bb<\/p>\n Dans un autre de ses r\u00e9cits le deuxi\u00e8me Calife d\u00e9clare : \u00ab Selon moi il n\u2019y pas pires ennemis que ces parents qui ne donnent pas l\u2019habitude \u00e0 leurs enfants d\u2019accomplir la pri\u00e8re en congr\u00e9gation. Je me souviens d\u2019un incident \u00e0 cet effet. Un vendredi le Messie Promis (a.s.) ne partit pas pour la pri\u00e8re de Jummah en raison de sa maladie. Etant encore enfant, je n\u2019\u00e9tais pas li\u00e9 par les injonctions [religieuses] qui s\u2019appliquent \u00e0 un adulte. En cours de route vers la mosqu\u00e9e je rencontrai quelqu\u2019un dont je ne me souviens pas du visage en raison de mon jeune \u00e2ge. Mais cet incident eu un tel effet sur moi que je me souviens de son \u00e9tat : il s\u2019agit d\u2019un certain Muhammad Baksh, qui habite \u00e0 Qadian. Je lui demandai la raison pour laquelle il retournait de la mosqu\u00e9e et si la pri\u00e8re \u00e9tait termin\u00e9e. Il r\u00e9pondit : \u00ab Je retourne parce qu\u2019il n\u2019y a plus de place dans la mosqu\u00e9e. \u00bb Sur ce je rebroussai chemin et je priai \u00e0 la maison.<\/p>\n Le Messie Promis (a.s.) me vit et me demanda : \u00ab Pourquoi n\u2019es-tu pas parti \u00e0 la mosqu\u00e9e pour la pri\u00e8re ? \u00bb C\u2019est l\u00e0 une faveur divine que je respectais le Messie Promis (a.s.) en tant que proph\u00e8te depuis ma tendre enfance. Il avait pos\u00e9 sa question sur un ton s\u00e9v\u00e8re et il y avait de la col\u00e8re sur son visage. Tout cela eu un profond effet sur moi. Je r\u00e9pondis : \u00ab J\u2019y suis parti. Mais je suis retourn\u00e9 parce qu\u2019il n\u2019y avait pas assez de place. \u00bb Apr\u00e8s avoir entendu ma r\u00e9ponse le Messie Promis (a.s.) se tut. Mais d\u00e8s que Maulvi Abdul Karim vint prendre de ses nouvelles, il lui posa sur le champ la question suivante : \u00ab Est-ce qu\u2019il y avait beaucoup de monde \u00e0 la mosqu\u00e9e aujourd\u2019hui ? \u00bb Je ressentis une peur terrible en entendant sa question, car je n\u2019y \u00e9tais pas parti en personne. Je ne savais pas si celui qui m\u2019avait inform\u00e9 s\u2019\u00e9tait tromp\u00e9 ou qu\u2019il y a eu incompr\u00e9hension de ma part. Mon seul souci \u00e9tait que s\u2019il y avait malentendu de ma part ou de la part de l\u2019autre je serais accus\u00e9 [d\u2019avoir menti]. Maulvi Abdul Karim r\u00e9pondit : \u00ab Oui, il y avait grand monde aujourd\u2019hui \u00e0 la mosqu\u00e9e. \u00bb Je ne sais, jusqu\u2019aujourd\u2019hui de ce qu\u2019il en fut dans la r\u00e9alit\u00e9. Dieu avait cr\u00e9\u00e9 cette situation afin de m\u2019innocenter, tant et si bien qu\u2019Il fit t\u00e9moigner Maulvi Abdul Karim [en ma faveur] ou peut \u00eatre que ce jour la mosqu\u00e9e \u00e9tait r\u00e9ellement bond\u00e9e. En tout cas cet incident me marqua profond\u00e9ment. Gr\u00e2ce \u00e0 cela l\u2019on comprend \u00e0 quel point la pri\u00e8re en congr\u00e9gation avait d\u2019importance pour le Messie Promis (a.s.). \u00bb<\/p>\n Le deuxi\u00e8me Calife (r.a.) a relat\u00e9 un incident amusant \u00e0 propos de ses \u00e9tudes. Il dit : \u00ab Le premier Calife (r.a.) est celui qui fut le plus bienveillant \u00e0 mon \u00e9gard concernant mes \u00e9tudes. Etant m\u00e9decin il savait que ma sant\u00e9 ne me permettait pas de faire de la lecture pendant longtemps. Il avait pour m\u00e9thode de me mettre \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de lui et il me disait : \u00ab Mian, je vais lire et toi tu vas m\u2019\u00e9couter. \u00bb Durant mon enfance une infection bact\u00e9rienne nomm\u00e9 trachome entrava s\u00e9rieusement mes \u00e9tudes. Mes yeux \u00e9taient malades pendant trois \u00e0 quatre ans de suite. L\u2019infection \u00e9tait si grave que les m\u00e9decins pr\u00e9disaient que j\u2019allais perdre la vue. Sur ce le Messie Promis (a.s.) fit des pri\u00e8res sp\u00e9ciales et je\u00fbna pour ma sant\u00e9. Je ne me souviens pas du nombre de jours qu\u2019il je\u00fbna pour moi, ce fut entre trois et sept jours selon ma m\u00e9moire. Le dernier jour d\u00e8s qu\u2019il rompit son je\u00fbne, j\u2019ouvris les yeux et je commen\u00e7ai \u00e0 voir. Mais en raison de la gravit\u00e9 de la maladie et de ses attaques successives je perdis la vue de l\u2019\u0153il gauche. J\u2019arrive \u00e0 discerner mon chemin mais la lecture m\u2019est difficile. Si une personne que je connais est assise \u00e0 environs un m\u00e8tre de moi je pourrai la reconna\u00eetre, mais si c\u2019est un \u00e9tranger, je n\u2019arrive pas \u00e0 discerner son visage. Quoique je vois de l\u2019\u0153il droit celui-ci aussi fut touch\u00e9 par la maladie. L\u2019infection \u00e9tait si grave que je passai plusieurs nuits blanches. [Face \u00e0 cette situation] le Messie Promis (a.s.) avait dit \u00e0 mes instituteurs que mon enseignement se fera \u00e0 mon rythme. \u00bb<\/p>\n Le deuxi\u00e8me Calife (r.a.) nous fait comprendre ici qu\u2019en d\u00e9pit de sa maladie Dieu avait promis qu\u2019Il allait lui accorder un tr\u00e9sor de connaissance s\u00e9culi\u00e8re et religieuse. Nous sommes t\u00e9moins de la r\u00e9alisation de cette promesse.<\/p>\n Le deuxi\u00e8me Calife (r.a.) relate aussi qu\u2019il a lu des centaines de milliers de livres et qu\u2019il le faisait tr\u00e8s rapidement. En tout cas il raconte que le Messie Promis (a.s.) ne le for\u00e7ait pas \u00e0 \u00e9tudier, parce que sa sant\u00e9 ne le lui permettait pas.<\/p>\n Il raconte : \u00ab Le Messie Promis (a.s.) me conseilla ceci : \u00ab Contente-toi d\u2019apprendre la traduction du Coran et les hadiths du recueil Bukhari de Maulvi Nouroudine, le premier Calife. Il me conseilla aussi d\u2019apprendre la m\u00e9decine, car c\u2019\u00e9tait un art pratiqu\u00e9 dans la famille du Messie Promis (a.s.). Ma\u00eetre Faquirullah \u2013 qui a maintenant 80 ans, et qui s\u2019\u00e9tait joint aux Lahoris pour quelques temps avant de venir nous rejoindre \u2013 nous enseignait le calcul. Pour ce faire il avait recours \u00e0 son tableau mais ma vision \u00e9tant faible je ne voyais pas grand-chose. Plus le tableau \u00e9tait \u00e9loign\u00e9 moins je voyais. D\u2019ailleurs je ne pouvais pas fixer du regard le tableau pendant longtemps, car mes yeux se fatiguaient vite. C\u2019est pour cette raison que je me disais qu\u2019il \u00e9tait inutile pour moi de suivre ses cours de calculs : j\u2019y partais quand je le voulais. Le ma\u00eetre Faqirullah s\u2019en alla un jour se plaindre au Messie Promis (a.s.), disant que j\u2019apprenais rien et que je venais \u00e0 l\u2019\u00e9cole quand je le voulais. Terrifi\u00e9, je m\u2019\u00e9tais cach\u00e9 quand ma\u00eetre Faqirullah faisait ses commentaires \u00e0 mon propos, car j\u2019ignorais \u00e0 quel point le Messie Promis (a.s.) serait en col\u00e8re. Ayant \u00e9cout\u00e9 le ma\u00eetre de calcul Messie Promis (a.s.) lui r\u00e9pondit : \u00ab Je vous remercie pour l\u2019attention que vous portez \u00e0 l\u2019\u00e9ducation de mon fils. Je suis ravi de vous entendre dire qu\u2019il part quand m\u00eame, de temps en temps, \u00e0 l\u2019\u00e9cole. C\u2019est l\u00e0 un fait tr\u00e8s positif, vu que selon moi sa sant\u00e9 ne le permet point de poursuivre des \u00e9tudes. \u00bb En riant il ajouta : \u00ab Croyez vous qu\u2019il doit apprendre le calcul parce qu\u2019il va tenir une \u00e9picerie ? Qu\u2019il sache faire des calculs ou pas, cela n\u2019est d\u2019aucune importance. Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons avaient-ils appris le calcul ? C\u2019est bien s\u2019il va \u00e0 l\u2019\u00e9cole, sinon il ne faut pas le forcer \u00e0 le faire. \u00bb<\/p>\n Pour ce qui est du calcul sachez aussi que par la suite le deuxi\u00e8me Calife (r.a.) \u00e9tait si fort dans ce domaine qu\u2019il multipliait et divisait des chiffres importants pendant qu\u2019il pronon\u00e7ait ses discours.<\/p>\n Le deuxi\u00e8me Calife raconte : \u00ab Ma\u00eetre Faqirullah retourna apr\u00e8s avoir entendu cette r\u00e9ponse. Quant \u00e0 moi je profitai encore plus de cette indulgence \u00e0 mon \u00e9gard et je cessai tout bonnement de partir \u00e0 l\u2019\u00e9cole. J\u2019y partais une ou deux fois par mois. Voil\u00e0 en somme comment se passa mes ann\u00e9es d\u2019\u00e9tudiants : en tout cas je n\u2019y pouvais rien, car hormis cette infection oculaire dont je souffrais depuis l\u2019enfance, mon foie aussi \u00e9tait malade, et je devais consommer l\u2019eau de cuisson de l\u2019amb\u00e9rique verte (un type d\u2019haricot) ou l\u2019eau de cuisson d\u2019\u00e9pinard \u2013 ces deux cures sont tr\u00e8s b\u00e9n\u00e9fiques pour ceux qui souffrent de maux de foie. D\u2019ailleurs je souffrais aussi de la rate. Le trachome s\u2019\u00e9tait aggrav\u00e9, et s\u2019accompagnait de fi\u00e8vre qui durait des fois six mois ou plus. Mes a\u00een\u00e9s avaient d\u00e9cid\u00e9 que j\u2019allais \u00e9tudier selon mon rythme et qu\u2019on n\u2019allait pas me forcer \u00e0 faire davantage. L\u2019on peut, face \u00e0 ce constat, se faire une id\u00e9e de mes comp\u00e9tences dans les \u00e9tudes.<\/p>\n Un jour, mon grand-p\u00e8re maternel, Mir Nasir Nawab (r.a.), voulut tester mes aptitudes en langue ourdou. J\u2019ai une tr\u00e8s mauvaise \u00e9criture jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent, mais \u00e0 l\u2019\u00e9poque c\u2019\u00e9tait encore pire, et l\u2019on ne pouvait deviner ce que j\u2019\u00e9crivais. Mir Nasir Nawab (r.a.) s\u2019\u00e9china \u00e0 comprendre ce que j\u2019avais griffonn\u00e9 mais ce fut sans succ\u00e8s. Nous avions peur de Mir Nasir Nawab (r.a.) en raison de son caract\u00e8re et parce qu\u2019il se mettait en col\u00e8re pour un rien. J\u2019avais encore plus peur quand il partit voir le Messie Promis (a.s.) car j\u2019ignorais quel serait le d\u00e9nouement de cette affaire. Mir Nasir Nawab (r.a.) dit au Messie Promis (a.s.) : \u00ab Vous ne vous souciez gu\u00e8re de l\u2019\u00e9ducation de Mahmud. Je viens \u00e0 l\u2019instant de mettre \u00e0 l\u2019\u00e9preuve ses comp\u00e9tences en ourdou, voyez un peu ce qu\u2019il a \u00e9crit. Il a une si mauvaise \u00e9criture que personne ne pourra le lire. \u00bb Hors de lui il ajouta \u00e0 l\u2019endroit du Messie Promis (a.s.) : \u00ab Vous n\u00e9gligez compl\u00e8tement ses \u00e9tudes et il est en train de gaspiller sa jeunesse. \u00bb<\/p>\n Quand le Messie Promis (a.s.) voyait Mir Nasir Nawab (r.a.) dans cet \u00e9tat il faisait mand\u00e9 Maulvi Nouroudine. Il le faisait venir toutes les fois qu\u2019il \u00e9tait face \u00e0 un probl\u00e8me. D\u2019ailleurs le Premier Calife m\u2019aimait beaucoup : il entra et il se tint dans un coin la t\u00eate baiss\u00e9e, comme \u00e0 l\u2019accoutum\u00e9e. Il ne levait jamais la t\u00eate pour regarder en face le Messie Promis (a.s.). Celui-ci dit en s\u2019adressant \u00e0 lui : \u00ab Maulvi Saheb, je vous ai fait venir parce que Mir Nasir Nawab soutien qu\u2019il n\u2019arrive pas \u00e0 lire l\u2019\u00e9criture de Mahmood. Je veux le tester et nous allons voir. \u00bb Sur ce le Messie Promis (a.s.) prit une plume et un papier, \u00e9crivit un paragraphe de deux ou trois lignes et me demanda de le recopier. Je le fis avec grand soin et beaucoup d\u2019attention. Tout d\u2019abord le texte \u00e9tait court et deuxi\u00e8mement je devais me contenter de le copier, chose facile quand on a devant les yeux l\u2019original. Je copiai lentement le texte en question, en formant avec soin les lettres de l\u2019alphabet. Apr\u00e8s avoir lu mon texte le Messie Promis (a.s.) commenta : \u00ab J\u2019\u00e9tais tr\u00e8s inquiet apr\u00e8s ce qu\u2019avait dit Mir Nasir Nawab (r.a.). Mais voyez ! Son \u00e9criture ressemble de pr\u00e8s \u00e0 la mienne ! \u00bb Le premier Calife (r.a.), qui avait toujours un faible pour moi, r\u00e9pondit : \u00ab Mir Nasir s\u2019est mis en col\u00e8re pour rien. Quant au texte, il est bien \u00e9crit. \u00bb<\/p>\n