{"id":1252,"date":"2020-10-22T10:07:07","date_gmt":"2020-10-22T09:07:07","guid":{"rendered":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/mouawidh-bin-afra-et-oubay-bin-ka-ab-deux-nobles-compagnons-de-badr\/"},"modified":"2020-10-22T10:07:07","modified_gmt":"2020-10-22T09:07:07","slug":"mouawidh-bin-afra-et-oubay-bin-ka-ab-deux-nobles-compagnons-de-badr","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/mouawidh-bin-afra-et-oubay-bin-ka-ab-deux-nobles-compagnons-de-badr\/","title":{"rendered":"Mouawidh Bin Afra et Oubay Bin Ka’ab, deux nobles compagnons de Badr"},"content":{"rendered":"\n
Le premier compagnon que j\u2019\u00e9voquerai aujourd\u2019hui se nomme Mou\u2019awwidh Bin Al-Harith. Il appartenait \u00e0 la tribu de Khazraj des Ansar. Son p\u00e8re se nommait Al-Harith Bin Rifa\u2019ah et sa m\u00e8re se nommait Afra Bint \u2018Oubayd. Mou\u2019awwidh \u00e9tait le fr\u00e8re de Mou\u2019adh et \u2018Awf. Tous les trois avaient le m\u00eame p\u00e8re et la m\u00eame m\u00e8re. On nommait les trois les Banou Afra.<\/p>\n
Ibn Ishaaq est l\u2019unique [chroniqueur] qui a rapport\u00e9 que Mou\u2019awwidh \u00e9tait parmi les soixante-dix compagnons ayant particip\u00e9 \u00e0 la deuxi\u00e8me Bai\u2019ah d\u2019Aqabah. Mou\u2019awwidh \u00e9tait mari\u00e9 \u00e0 Oumm Yazid Bint Qays. Deux filles sont n\u00e9es de ce mariage : Roubayyi\u2019Bint Mou\u2019awwidh et \u2018Oumayrah Bint Mou\u2019awwidh.<\/p>\n
Mou\u2019awwidh avait accompagn\u00e9 ses deux fr\u00e8res Mou\u2019adh et \u2018Awf lors de la bataille de Badr. En effet, durant la bataille de Badr, Mou\u2019awwidh, Mou\u2019adh et \u2018Awf, qu\u2019on nommait, [rappelons-le], les Banou Afra, et Aboul Hamra, qui \u00e9tait leur esclave affranchi, avaient un seul chameau qu\u2019ils utilisaient \u00e0 tour de r\u00f4le.<\/p>\n
J\u2019avais d\u2019ores et d\u00e9j\u00e0 mentionn\u00e9 le r\u00e9cit suivant en \u00e9voquant Mou\u2019adh. Mais il est important d\u2019en faire mention de nouveau eu \u00e9gard \u00e0 Mou\u2019awwidh.<\/p>\n
Anas rapporte que le jour de la bataille de Badr, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) demanda : \u00ab Qui ira voir quelle fin a connu Abou Jahl ? \u00bb \u2018Abdoullah Bin Mas\u2019oud est parti et a constat\u00e9 que Mou\u2019adh et Mou\u2019awwidh, les deux fils d\u2019Afra, l\u2019avaient frapp\u00e9 \u00e0 coup d\u2019\u00e9p\u00e9e. Il \u00e9tait en effet sur le point de rendre l\u2019\u00e2me. \u2018Abdoullah Bin Mas\u2019oud lui a demand\u00e9 : \u00ab Es-tu Abou Jahl ? \u00bb Ensuite il l\u2019a attrap\u00e9 par la barbe, relate Anas. Abou Jahl lui a demand\u00e9 : \u00ab Avez-vous tu\u00e9 quelqu\u2019un de plus \u00e9minent que moi ? \u00bb ou il aurait demand\u00e9 : \u00ab Existe-t-il de peuple qui ait tu\u00e9 quelqu\u2019un de plus \u00e9minent que moi ? \u00bb<\/p>\n
Sayyed Zainoul \u2018Abidin Walioullah Shah a comment\u00e9 sur ce hadith d\u2019Al-Boukhari. Il explique que selon certains r\u00e9cits, Mou\u2019adh et Mou\u2019awwidh, les deux fils d\u2019Afra, auraient mortellement bless\u00e9 Abou Jahl et \u2018Abdoullah Bin Mas\u2019oud l\u2019aurait ensuite d\u00e9capit\u00e9. \u2018Allama Ibn Hajar al-\u2018Asqalani a pr\u00e9sent\u00e9, quant \u00e0 lui, la possibilit\u00e9 qu\u2019apr\u00e8s Mou\u2019adh bin \u2018Amr et Mou\u2019adh bin \u2018Afra, Mou\u2019awwidh Bin \u2018Afra aurait attaqu\u00e9 Abou Jahl.<\/p>\n
Le deuxi\u00e8me Calife a \u00e9voqu\u00e9 en ces termes la mort d\u2019Abou Jahl : \u00ab L\u2019homme aime faire la f\u00eate et pense que telle ou telle chose lui est avantageuse, quand celle-ci est en fait la cause de sa destruction et de sa mort. Au jour de Badr, lorsque les m\u00e9cr\u00e9ants de La Mecque se sont approch\u00e9s, ils croyaient pouvoir vaincre les musulmans. Abou Jahl a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Nous allons f\u00eater cette [victoire] ! Et nous allons nous gorger de vin ! Nous allons retourner apr\u00e8s avoir vaincu les musulmans ! \u00bb<\/p>\n
Mais deux jeunes de M\u00e9dine ont tu\u00e9 ce m\u00eame Abou Jahl. Les m\u00e9cr\u00e9ants de La Mecque avaient un grand m\u00e9pris \u00e0 l\u2019\u00e9gard des gens de M\u00e9dine. Or m\u00eame le dernier souhait d\u2019Abou Jahl n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 exauc\u00e9. Selon la tradition, si un chef \u00e9tait tu\u00e9, on lui tranchait le cou tout pr\u00e8s du tronc. Le cou long indiquait qu\u2019il s\u2019agissait d\u2019un chef. Abdoullah Bin Mas\u2019oud l\u2019a vu quand il gisait bless\u00e9 et immobile. Il lui a demand\u00e9 : \u00ab Comment vas-tu ? \u00bb Abou Jahl a r\u00e9pondu : \u00ab Mon unique regret est que deux gar\u00e7ons de M\u00e9dine m\u2019ont tu\u00e9. \u00bb C\u2019est-\u00e0-dire les enfants des paysans qui travaillaient la terre. Aux yeux des Mecquois pareille occupation \u00e9tait m\u00e9prisable et ils disaient que ces gens de M\u00e9dine ignoraient tout de l\u2019art de la guerre. Mais, c\u2019\u00e9taient ces gens, voire leurs enfants \u2013 des novices dans l\u2019usage des armes \u2013 qui ont tu\u00e9 Abou Jahl et r\u00e9duit \u00e0 n\u00e9ant son arrogance.<\/p>\n
\u2018Abdoullah lui a demand\u00e9 : \u00ab Quel est ton dernier v\u0153u ? \u00bb Il a r\u00e9pondu : \u00ab Je souhaite que tu me tranches le cou tout pr\u00e8s de la poitrine ! \u00bb \u2018Abdoullah de r\u00e9pondre : \u00ab Je n\u2019exaucerai pas ton dernier v\u0153u. \u00bb Et il lui a tranch\u00e9 s\u00e8chement le cou tout pr\u00e8s du menton. Ce jour, qu\u2019il souhaitait \u00eatre celui de liesse, s\u2019est transform\u00e9 en jour de deuil pour lui. Il n\u2019a m\u00eame pas pu dig\u00e9rer le vin qu\u2019il avait consomm\u00e9.<\/p>\n
Le jour de Badr, Mou\u2019awwidh est tomb\u00e9 en martyr au combat. Abou Mousafi\u2019l\u2019a tu\u00e9. \u00bb<\/p>\n
Le prochain compagnon se nomme Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.). Il appartenait au clan des Banou Mou\u2019awiyah de la tribu de Khazraj des Ansar. Son p\u00e8re se nommait Ka\u2019b Bin Qays et sa m\u00e8re Souhaylah Bint Aswad. Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) avait deux noms d\u2019emprunt : Abou Moundhir, nom que lui avait donn\u00e9 le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et Abou Toufayl, nom que le Calife \u2018Oumar lui avait donn\u00e9 en raison de son fils nomm\u00e9 Toufayl.<\/p>\n
Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) \u00e9tait de taille moyenne. Il avait les cheveux et la barbe de couleur blanche : il ne cachait pas son \u00e2ge en les teignant. Il \u00e9tait parmi les soixante-dix compagnons ayant particip\u00e9 \u00e0 la deuxi\u00e8me bai\u2019ah d\u2019Aqabah.<\/p>\n
Il savait lire et \u00e9crire avant m\u00eame l\u2019av\u00e8nement de l\u2019islam. Et apr\u00e8s l\u2019av\u00e8nement de l\u2019islam il a eu l\u2019occasion de consigner en \u00e9crit les r\u00e9v\u00e9lations re\u00e7ues par le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). Celui-ci avait \u00e9tabli un lien de fraternit\u00e9 entre Talha Bin \u2018Oubaydillah et Oubayy (r.a.) Bin Ka\u2019b. Selon un autre r\u00e9cit le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) avait \u00e9tabli ce lien de fraternit\u00e9 entre Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) et Sa\u2019id Bin Zayd.<\/p>\n
Allah avait ordonn\u00e9 au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) d\u2019enseigner le Coran \u00e0 Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.). Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) avait d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Oubayy (r.a.) est le plus grand Qari\u2019<\/em>(lecteur) de mon Oummah<\/em> (ma nation). \u00bb On dit qu\u2019il avait une grande connaissance du Coran en raison de ce dire du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). Il y aura d\u2019autres r\u00e9cits \u00e0 ce sujet plus loin.<\/p>\n Hazrat Mouslih Maw\u2019oud (r.a.) relate : \u00ab Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) faisait partie de ces quatre personnes \u00e0 propos desquelles le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) avait d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Ils sont les lecteurs de cette Oummah<\/em>. Celui qui souhaite apprendre le Coran doit les prendre pour enseignants. \u00bb<\/p>\n Hazrat Mouslih Maw\u2019oud (r.a.) ajoute : \u00ab L\u2019histoire mentionne le nom de quinze scribes auxquels le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) avait recours pour consigner le Coran : Zayd ibn Thabit, Oubayy ibn Ka\u2019b, \u2018Abdoullah bin Sa\u2019d bin Abi Sarh, Al-Zoubayr bin al-\u2019Awwam, Khalid bin Sa\u2019id bin al-\u2019As, Aban Bin Sa\u2019id bin Al-\u2019As, Hanzalah bin al-Rabi\u2019al-Asadi, Mou\u2019ayqib bin Abi Fatimah, \u2018Abdoullah bin Arqam al-Zouhri, Chourahbil bin Hasana, \u2018Abdoullah bin Rawaha, Abou Bakr, \u2018Oumar, \u2018Outhman et \u2018Ali. Chaque fois que le Saint Proph\u00e8te recevait une r\u00e9v\u00e9lation, il envoyait chercher une de ces personnes pour lui dicter le texte de la r\u00e9v\u00e9lation re\u00e7ue. \u00bb<\/p>\n Hazrat Mouslih Maw\u2019oud (r.a.) d\u00e9clare : \u00ab Le Saint Proph\u00e8te avait cr\u00e9\u00e9 un groupe de personnes pour enseigner le Coran. Ils avaient m\u00e9moris\u00e9 le Coran tout entier du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et l\u2019enseignaient aux autres. Ces quatre grands ma\u00eetres avaient pour mission d\u2019apprendre le Coran du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et de l\u2019enseigner aux autres. Ils avaient sous leur supervision d\u2019autres compagnons qui enseignaient eux aussi le Coran aux autres. Voici les noms de ces quatre grands ma\u00eetres : \u2018Abdoullah Bin Mas\u2019oud, Salim Mawla Bin Abi Houdhayfah, Mou\u2019adh Bin Jabal et Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.). Les deux premiers sont des \u00e9migrants et deux derniers sont des Ansar<\/em>. \u2018Abdoullah Bin Mas\u2019oud \u00e9tait un travailleur manuel, Salim \u00e9tait un esclave affranchi ; Mou\u2019adh Bin Jabal et Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) \u00e9taient parmi les chefs de M\u00e9dine. En somme le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a choisi des Lecteurs de toutes les couches de la soci\u00e9t\u00e9. Selon les hadiths, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) disait : \u00ab Apprenez le Coran de ces quatre-l\u00e0 : \u00ab \u2018Abdoullah Bin Mas\u2019oud, Salim Mawla Bin Abi Houdhayfah, Mou\u2019adh Bin Jabal et Oubayy Bin Ka\u2019b. \u00bb Ces quatre personnes avaient appris le Coran [directement] du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). Ou ils lui avaient r\u00e9cit\u00e9 le Coran et celui-ci avait corrig\u00e9 leurs erreurs. Mais en sus d\u2019eux, de nombreux autres compagnons avaient appris le Coran du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.).<\/p>\n Anas Bin Malik d\u00e9clare que le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a dit \u00e0 Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) : \u00ab Allah m\u2019a ordonn\u00e9 de t\u2019enseigner la Sourate \u00ab Lam Yakounil Ladhina Kafarou Min Ahlil Kitab \u00bb Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a demand\u00e9 : \u00ab Est-ce qu\u2019Il avait mentionn\u00e9 mon nom ? \u00bb Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a r\u00e9pondu : \u00ab Oui. \u00bb Sur ce, Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a commenc\u00e9 \u00e0 pleurer. Ce r\u00e9cit est tir\u00e9 d\u2019Al-Boukhari.<\/p>\n Selon un autre r\u00e9cit Anas Bin Malik relate : \u00ab Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a dit \u00e0 Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) : \u00ab Allah m\u2019a ordonn\u00e9 de te r\u00e9citer le Coran. \u00bb Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a demand\u00e9 : \u00ab Est-ce qu\u2019Allah vous a dit mon nom ? \u00bb Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a r\u00e9pondu \u00e0 l\u2019affirmative. Alors, Oubayy (r.a.) a demand\u00e9 : \u00ab Le Pourvoyeur des deux mondes a-t-Il \u00e9voqu\u00e9 mon nom ? \u00bb Quand le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a r\u00e9pondu \u00e0 l\u2019affirmative, Oubayy (r.a.) avait des larmes aux yeux.<\/p>\n Hazrat Mouslih Maw\u2019oud (r.a.) a \u00e9voqu\u00e9 cet incident en ces termes : \u00ab Abou Hayya Al-Badri relate que lorsque la sourate \u00ab Lam Yakoun \u00bb a \u00e9t\u00e9 r\u00e9v\u00e9l\u00e9e dans son int\u00e9gralit\u00e9, l\u2019ange Gabriel a dit au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) : \u00ab Allah vous ordonne d\u2019enseigner cette sourate \u00e0 Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.). \u00bb Sur ce l\u2019Envoy\u00e9 d\u2019Allah a dit \u00e0 ce dernier : \u00ab L\u2019ange Gabriel m\u2019a transmis l\u2019ordre de Dieu de t\u2019enseigner cette sourate. \u00bb Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab \u00d4 Envoy\u00e9 d\u2019Allah ! Allah a-t-il mentionn\u00e9 mon nom ? \u00bb Quand le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a r\u00e9pondu \u00e0 l\u2019affirmative, Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a pleur\u00e9 de joie.<\/p>\n Apr\u00e8s le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.), le Calife \u2018Oumar a r\u00e9p\u00e9t\u00e9 cette phrase \u00e0 maintes reprises. Une fois du haut de la chaire de la mosqu\u00e9e Nabawi, il a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Oubayy (r.a.) y est le plus grand Qari<\/em> (lecteur). \u00bb<\/p>\n Lors de son voyage vers la Syrie, il s\u2019\u00e9tait arr\u00eat\u00e9 \u00e0 Jabiya, un village dans les environs de Damas. Dans son sermon, il a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Celui qui souhaite apprendre le Coran, qu\u2019il aille voir Oubayy (r.a.). \u00bb<\/p>\n Anas relate : \u00ab Quatre personnes avaient appris, sous la direction du Saint Proph\u00e8te, le texte int\u00e9gral du Saint Coran. Ils \u00e9taient tous des Ansar<\/em>. Ils sont : Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.), Mou\u2019adh Bin Jabal, Abou Zayd et Zayd Bin Thabit. \u00bb Il s\u2019agit d\u2019un hadith tir\u00e9 d\u2019Al-Boukhari.<\/p>\n Hazrat Mouslih Maw\u2019oud (r.a.) relate : \u00ab Voici les noms des Houffadh<\/em> (qui ont m\u00e9moris\u00e9 le Coran) les plus connus parmi les Ansar<\/em> : \u2018Oubadah Bin al-Samit, Mou\u2019adh al-Moujmi\u2019Bin Harithah, Fadala Bin Oubayy (r.a.), Maslamah Bin Makhallal, Abou al-Darda, Abou Zayd, Zayd Bin Thabit, Oubayy Bin Ka\u2019b, Sa\u2019d Bin \u2018Oubadah et Oumm Waraqa. \u00bb<\/p>\n Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Abou Bakr est celui qui est le plus bienveillant \u00e0 l\u2019\u00e9gard de mon Oummah<\/em>. \u2018Oumar est le plus strict quant \u00e0 l\u2019application des pr\u00e9ceptes de la religion. \u00bb C\u2019est-\u00e0-dire qu\u2019il \u00e9tait tr\u00e8s \u00e0 cheval sur les principes. \u00ab \u2018Outhman est celui qui est le plus pudique. Moua\u2019dh Bin Jabal dispose de la plus grande connaissance de ce qui est licite et illicite. Zayd Bin Thabit est celui qui dispose d\u2019un plus grand savoir quant aux obligations. Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) est celui ma\u00eetrisant le mieux la prononciation du Coran. Il existe un Am\u00een<\/em> dans chaque Oummah<\/em>. L\u2019Am\u00een<\/em> de cette Oummah<\/em> est Abou \u2018Oubadah Bin Al-Jarrah. \u00bb J\u2019avais mentionn\u00e9 ce dernier r\u00e9cemment.<\/p>\n Apr\u00e8s l\u2019arriv\u00e9e du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) \u00e0 M\u00e9dine, Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) \u00e9tait son tout premier scribe. \u00c0 l\u2019\u00e9poque, le scribe n\u2019avait pas pour habitude d\u2019apposer son nom \u00e0 la fin du texte qu\u2019il avait \u00e9crit. Ce fut Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) qui lan\u00e7a cette pratique. Par la suite, d\u2019autres personnes ont suivi cette pratique.<\/p>\n C\u2019est-\u00e0-dire qu\u2019auparavant on n\u2019\u00e9crivait pas le nom du scribe \u00e0 la fin du manuscrit : on consignait uniquement la r\u00e9v\u00e9lation. Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a lanc\u00e9 la pratique de consigner son nom au bas du texte et cette pratique est devenue courante par la suite.<\/p>\n Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a [entendu et] m\u00e9moris\u00e9 chaque lettre du Coran du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). En voyant son engouement \u00e0 cet effet, l\u2019Envoy\u00e9 d\u2019Allah portait une attention particuli\u00e8re quant \u00e0 son enseignement. L\u2019aura du proph\u00e9tat emp\u00eachait de grands compagnons de poser des questions au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). Mais Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) quant \u00e0 lui posait ses questions sans la moindre h\u00e9sitation. Cela ne veut pas dire qu\u2019il posait des questions inutiles. Il posait ses questions dans le respect du proph\u00e9tat : il n\u2019h\u00e9sitait pas.<\/p>\n En voyant son engouement, parfois le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) le devan\u00e7ait et r\u00e9pondait \u00e0 sa question avant m\u00eame qu\u2019il ne la pose. Une fois, lors de la pri\u00e8re du matin, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a rat\u00e9 un verset. Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) s\u2019\u00e9tait joint \u00e0 la pri\u00e8re en retard. Apr\u00e8s la Salat le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a demand\u00e9 : \u00ab L\u2019un d\u2019entre vous a-t-il not\u00e9 quelque chose \u00e0 propos de ma r\u00e9citation ? \u00bb Tout le monde est rest\u00e9 silencieux. Ensuite il a demand\u00e9 : \u00ab Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) est-il pr\u00e9sent ? \u00bb Celui-ci avait termin\u00e9 sa pri\u00e8re. Peut-\u00eatre que le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) avait commis cette erreur ou cet oubli lors de la deuxi\u00e8me Rak\u2019at<\/em>. Et Oubayy (r.a.) l\u2019avait not\u00e9 quoique s\u2019\u00e9tant joint \u00e0 la pri\u00e8re en retard. Quand il a termin\u00e9 sa pri\u00e8re il a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Vous avez rat\u00e9 tel verset, \u00f4 Envoy\u00e9 d\u2019Allah. A-t-il \u00e9t\u00e9 abrog\u00e9 ou avez-vous oubli\u00e9 de le r\u00e9citer ? \u00bb Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a r\u00e9pondu : \u00ab Non. J\u2019ai oubli\u00e9 de le r\u00e9citer. \u00bb<\/p>\n En s\u2019adressant \u00e0 Oubayy (r.a.) il a ajout\u00e9 : \u00ab Je savais qu\u2019hormis toi, personne n\u2019aura not\u00e9 cela. \u00bb<\/p>\n Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) relate : \u00ab J\u2019\u00e9tais dans la mosqu\u00e9e et un individu est entr\u00e9 et a r\u00e9cit\u00e9 le Coran avec une prononciation \u00e9trange. Un autre est venu et il a r\u00e9cit\u00e9 le Coran d\u2019une mani\u00e8re diff\u00e9rente. Lorsque nous avons termin\u00e9 la Salat, nous nous sommes pr\u00e9sent\u00e9s au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et j\u2019ai dit : \u00ab Celui-ci a r\u00e9cit\u00e9 d\u2019une mani\u00e8re qui me semblait \u00e9trange. Ensuite, le deuxi\u00e8me s\u2019est pr\u00e9sent\u00e9 et il a r\u00e9cit\u00e9 le Coran avec une prononciation diff\u00e9rente. Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a demand\u00e9 \u00e0 ces deux individus de r\u00e9citer le Coran. Tout deux l\u2019ont fait et le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a d\u00e9clar\u00e9 que leur prononciation \u00e9tait bonne. \u00bb Quand le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a rectifi\u00e9 mon opinion et qu\u2019il a approuv\u00e9 la prononciation de ces deux individus, j\u2019\u00e9tais fort embarrass\u00e9, a d\u00e9clar\u00e9 Oubayy (r.a.), un embarras tel que je n\u2019avais m\u00eame pas ressenti \u00e0 l\u2019\u00e9poque de l\u2019ignorance. Quand le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a vu l\u2019embarras sur mon visage, il m\u2019a frapp\u00e9 \u00e0 la poitrine. J\u2019\u00e9tais en sueur de la t\u00eate jusqu\u2019au pied : c\u2019\u00e9tait comme si je voyais Dieu dans ma crainte. Alors, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) m\u2019a dit : \u00ab \u00d4 Oubayy (r.a.) ! Dieu m\u2019a requis de r\u00e9citer le Coran suivant une prononciation. Je Lui ai demand\u00e9 de faciliter la t\u00e2che de mon Oummah<\/em>. Dieu m\u2019a r\u00e9pondu que je pourrais utiliser deux Qira\u2019at<\/em> (prononciations) pour le Coran. Je Lui ai demand\u00e9 de nouveau de faciliter la t\u00e2che de mon Oummah<\/em>. La troisi\u00e8me fois Il m\u2019a autoris\u00e9 sept Qira\u2019at<\/em> (prononciations) diff\u00e9rentes pour r\u00e9citer le Coran. Tu auras le droit de faire une requ\u00eate de pri\u00e8re pour chaque r\u00e9ponse que je t\u2019ai donn\u00e9e \u00e0 tes questions. \u00bb C\u2019est-\u00e0-dire l\u2019ange Gabriel a donn\u00e9 le message au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) qu\u2019Allah lui dit qu\u2019il aura le droit \u00e0 une requ\u00eate de pri\u00e8re pour chaque question.<\/p>\n Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) d\u00e9clare : \u00ab Alors, j\u2019ai pri\u00e9 : \u00ab \u00d4 Allah ! Pardonne \u00e0 mon Oummah<\/em> ! Pardonne \u00e0 mon Oummah<\/em> ! \u00bb La troisi\u00e8me pri\u00e8re, je l\u2019ai r\u00e9serv\u00e9e pour le jour o\u00f9 toute la cr\u00e9ation, incluant Ibrahim, se tournera vers moi. \u00bb<\/p>\n L\u2019on peut \u00e9valuer la perfection d\u2019Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) dans la r\u00e9citation du Coran du fait que le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) lui faisait r\u00e9viser le Coran tout entier. L\u2019ann\u00e9e de son d\u00e9c\u00e8s, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) lui a r\u00e9cit\u00e9 le Coran tout entier et lui a dit : \u00ab L\u2019ange Gabriel m\u2019a demand\u00e9 de faire \u00e9couter [ma] r\u00e9citation du Coran \u00e0 Oubayy (r.a.). \u00bb Ainsi, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a r\u00e9cit\u00e9 \u00e0 Oubayy (r.a.) tout le Coran. Durant l\u2019\u00e9poque b\u00e9nie du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.), Oubayy (r.a.) enseignait le Coran \u00e0 un Persan et il lui enseignait le verset :<\/p>\n \u0625\u0650\u0646\u0651\u064e \u0634\u064e\u062c\u064e\u0631\u064e\u0629\u064e \u0627\u0644\u0632\u0651\u064e\u0642\u0651\u064f\u0648\u0645\u0650 \u06de \u0637\u064e\u0639\u064e\u0627\u0645\u064f \u0627\u0644\u0652\u0623\u064e\u062b\u0650\u064a\u0645\u0650 <\/span><\/p>\n Mais le Persan n\u2019arrivait pas \u00e0 prononcer le mot Ath\u00eem<\/em> qu\u2019il pronon\u00e7ait comme Yath\u00eem.<\/em> Oubayy (r.a.) en \u00e9tait fort inquiet. Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) est pass\u00e9 par l\u00e0 et s\u2019est arr\u00eat\u00e9 en voyant son inqui\u00e9tude. Dans la langue persane il lui a dit d\u2019\u00e9noncer les mots comme Ta\u2019am oul Adh\u00eem<\/em>, avec la lettre Dh\u00e2<\/em> (\u0638). Lorsqu\u2019il a suivi cette consigne il a prononc\u00e9 Athim<\/em> correctement. Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a dit \u00e0 Oubayy (r.a.) : \u00ab Corrige sa prononciation. Enseigne-lui d\u2019apr\u00e8s la prononciation de sa langue afin qu\u2019il puisse \u00e9noncer correctement les versets du Coran. Fais-lui prononcer correctement ces lettres. Allah t\u2019en r\u00e9compensera. \u00bb<\/p>\n Lors d\u2019un de ses sermons le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) avait r\u00e9cit\u00e9 la sourate Bara\u2019ah<\/em>, qu\u2019Abou al-Darda et Abou Dhar ne connaissaient pas. Durant le sermon, ils ont demand\u00e9 \u00e0 Oubayy (r.a.) si cette sourate venait d\u2019\u00eatre r\u00e9v\u00e9l\u00e9e. Oubayy (r.a.) leur a demand\u00e9 par signe de se taire. Apr\u00e8s la pri\u00e8re, quand ils rentraient chez eux, tous deux ont demand\u00e9 \u00e0 Oubayy (r.a.) pourquoi il n\u2019avait pas r\u00e9pondu \u00e0 leur question.<\/p>\n Oubayy (r.a.) de dire : \u00ab Vos pri\u00e8res sont parties \u00e0 l\u2019eau aujourd\u2019hui et ce pour une action des plus inutiles. \u00bb Sur ce, tous deux ont rapport\u00e9 au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) les propos d\u2019Oubayy (r.a.). Celui-ci a r\u00e9pondu qu\u2019Oubayy (r.a.) avait raison.<\/p>\n C\u2019est-\u00e0-dire qu\u2019il ne fallait pas parler durant le sermon.<\/p>\n Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) d\u00e9clare que le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) lui a demand\u00e9 : \u00ab \u00d4 Abou Moundhir ! Sais-tu quel est le plus grand verset du Coran qui se trouve \u00e0 ta disposition ? \u00bb Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a r\u00e9pondu : \u00ab Allah et Son Proph\u00e8te savent le mieux. \u00bb Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) lui a demand\u00e9 de nouveau : \u00ab \u00d4 Abou Moundhir ! Sais-tu quel est le plus grand verset du Coran qui se trouve \u00e0 ta disposition ? \u00bb Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a r\u00e9pondu en citant le verset 256 du chapitre 2 du Coran. Sur ce le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) l\u2019a tap\u00e9 sur la poitrine et a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Par Allah ! Je te f\u00e9licite pour ta connaissance. \u00bb C\u2019est-\u00e0-dire que le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a appr\u00e9ci\u00e9 sa r\u00e9ponse.<\/p>\n Oubayy (r.a.) a enseign\u00e9 le Coran \u00e0 Toufayl Bin \u2018Amr al-Dausi \u00e0 l\u2019\u00e9poque du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). Toufayl lui a offert un arc en cadeau. Oubayy (r.a.) s\u2019est pr\u00e9sent\u00e9 au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) avec le cadeau. Celui-ci lui a demand\u00e9 \u00e0 propos de sa provenance. Oubayy (r.a.) a r\u00e9pondu : \u00ab Il s\u2019agit d\u2019un cadeau d\u2019un \u00e9l\u00e8ve. \u00bb Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) lui a dit : \u00ab Retourne-le. Et \u00e0 l\u2019avenir, \u00e9vite pareil cadeau. \u00bb<\/p>\n De m\u00eame, un autre \u00e9l\u00e8ve lui avait offert un v\u00eatement en cadeau. Et la m\u00eame situation se r\u00e9p\u00e9ta. C\u2019est pour cette raison qu\u2019il \u00e9vitait enti\u00e8rement d\u2019accepter des cadeaux pour avoir enseign\u00e9 le Coran.<\/p>\n Les gens de la Syrie apprenaient le Coran d\u2019Oubayy (r.a.) y. Ils prenaient aussi les services des scribes de M\u00e9dine et en guise de salaire ils invitaient ces scribes pour des repas. Or, jamais Oubayy (r.a.) n\u2019a-t-il accept\u00e9 une seule de leurss invitation pour un repas.<\/p>\n Le Calife \u2018Oumar lui avait une fois demand\u00e9 : \u00ab Comment est la nourriture en Syrie ? \u00bb Oubayy (r.a.) a r\u00e9pondu : \u00ab Je ne mange pas chez eux. Je mange chez moi. \u00bb<\/p>\n Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) avait particip\u00e9 aux batailles de Badr, d\u2019Ouhoud et du Foss\u00e9 et dans toutes les autres Ghazw\u00e2t<\/em> en compagnie du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). Lors de la bataille d\u2019Ouhoud, une fl\u00e8che l\u2019a atteint sa veine m\u00e9diane, celle qui irrigue la t\u00eate, le dos, les mains et les pieds. Le Saint Proph\u00e8te lui a envoy\u00e9 un m\u00e9decin qui a tranch\u00e9 la veine et l\u2019a pans\u00e9 de ses mains.<\/p>\n Voici un r\u00e9cit sur la bataille d\u2019Ouhoud que j\u2019ai mentionn\u00e9 dans le pass\u00e9 et que j\u2019\u00e9voquerai de nouveau ici bri\u00e8vement. Apr\u00e8s la bataille, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a dit \u00e0 Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) de se rendre compte de l\u2019\u00e9tat des bless\u00e9s. Il est arriv\u00e9 aupr\u00e8s de Sa\u2019d Bin al-Rabi\u2019qui \u00e9tait gri\u00e8vement bless\u00e9 et qui vivait ses derniers moments. Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) lui a demand\u00e9 s\u2019il avait un dernier message \u00e0 offrir \u00e0 ses proches. Sa\u2019d a souri et a r\u00e9pondu : \u00ab J\u2019attendais qu\u2019un musulman passe par l\u00e0 pour que je puisse offrir mon message. Place ta main dans la mienne et promets-moi que tu transmettras \u00e0 coup s\u00fbr mon message. \u00bb<\/p>\n Quel \u00e9tait son message ?<\/p>\n Il lui a dit : \u00ab Mon fr\u00e8re ! Transmets mes salutations aux musulmans. Et dis \u00e0 mon peuple et \u00e0 mes proches que le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) est le meilleur d\u00e9p\u00f4t qu\u2019Allah nous ait confi\u00e9 et que nous l\u2019avons prot\u00e9g\u00e9 avec nos vies. Maintenant, je m\u2019en vais et je vous confie la protection de ce d\u00e9p\u00f4t. Ne flanchez point dans la protection de ce d\u00e9p\u00f4t ! \u00bb<\/p>\n La Zakat a \u00e9t\u00e9 rendue obligatoire en l\u2019an neuf de l\u2019H\u00e9gire ; le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a envoy\u00e9 des collecteurs pour r\u00e9colter les aum\u00f4nes dans diff\u00e9rentes provinces de l\u2019Arabie. Oubayy (r.a.) a \u00e9t\u00e9 nomm\u00e9 le collecteur des Banou Bali, Banou Ahzar et Banou Sa\u2019d. Une fois, dans un village, un individu a pr\u00e9sent\u00e9 \u00e0 Oubayy (r.a.) tous ses animaux et lui a demand\u00e9 de prendre l\u2019animal de son choix comme aum\u00f4ne. Oubayy (r.a.) a choisi un petit chameau de deux ans. Le donateur lui a demand\u00e9 : \u00ab Pourquoi prendre celui-l\u00e0 ? Il ne donnera pas de lait et ne pourra porter personne. Prenez plut\u00f4t cette chamelle : elle est grosse et jeune. \u00bb Oubayy (r.a.) a r\u00e9pondu : \u00ab Il n\u2019en sera pas ainsi. Je ne pourrai pas contrer une directive du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). Vaut-mieux que tu m\u2019accompagnes \u00e0 M\u00e9dine qui n\u2019est pas tr\u00e8s loin. Nous irons voir le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et accepterons son verdict. \u00bb<\/p>\n L\u2019autre \u00e9tait d\u2019accord. Il accompagna Oubayy (r.a.) \u00e0 M\u00e9dine avec la chamelle et il relata toute l\u2019affaire au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). Celui-ci a r\u00e9pondu : \u00ab Si tu souhaites offrir cette chamelle, tu pourras le faire. On l\u2019acceptera. Et Allah t\u2019en r\u00e9compensera. \u00bb L\u2019autre pr\u00e9senta la chamelle au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) avant de rentrer.<\/p>\n Le travail de la classification [des sourates] et de compilation du Coran avait d\u00e9but\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00e9poque d\u2019Abou Bakr. Oubayy (r.a.) \u00e9tait le superviseur de ce groupe de compagnons choisis pour ce travail. Il r\u00e9citait le Coran et les gens consignaient cela en \u00e9crit. \u00c9tant donn\u00e9 qu\u2019il s\u2019agissait d\u2019\u00e9rudits compagnons, ils commentaient et discutaient aussi sur les versets du Coran lors de leur travail.<\/p>\n Ils sont tomb\u00e9s sur le verset suivant de la sourate Tawbah :<\/p>\n \u062b\u064f\u0645\u0651\u064e \u0627\u0646\u0652\u0635\u064e\u0631\u064e\u0641\u064f\u0648\u0627 \u0635\u064e\u0631\u064e\u0641\u064e \u0627\u0644\u0644\u0651\u064e\u0647\u064f \u0642\u064f\u0644\u064f\u0648\u0628\u064e\u0647\u064f\u0645\u0652 \u0628\u0650\u0623\u064e\u0646\u0651\u064e\u0647\u064f\u0645\u0652 \u0642\u064e\u0648\u0652\u0645\u064c \u0644\u064e\u0627 \u064a\u064e\u0641\u0652\u0642\u064e\u0647\u064f\u0648\u0646\u064e <\/span><\/p>\n Certains ont dit qu\u2019il s\u2019agissait du dernier verset r\u00e9v\u00e9l\u00e9. Mais Oubayy (r.a.) a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Non. Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) m\u2019a enseign\u00e9 deux autres versets par la suite. Il s\u2019agit du verset qui pr\u00e9c\u00e8de l\u2019avant-dernier. \u00bb<\/p>\n Lors de son Califat, \u2018Oumar a lanc\u00e9 des centaines de projets qui \u00e9taient tr\u00e8s avantageux, dont le syst\u00e8me de la Choura. En effet le Majlis al-Choura<\/em> a \u00e9t\u00e9 \u00e9tabli \u00e0 l\u2019\u00e9poque du Calife \u2018Oumar. Ce conseil r\u00e9unissait d\u2019illustres compagnons de parmi les Ansar<\/em> et les Mouhajirine<\/em> : Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) y repr\u00e9sentait la tribu de Khazraj.<\/p>\n Un certain Jabir Bin Joubayr (r.a.) relate : \u00ab Je m\u2019\u00e9tais pr\u00e9sent\u00e9 au Calife \u2018Oumar pour une affaire quelconque. \u00c0 c\u00f4t\u00e9 de lui se trouvait une personne \u00e0 la barbe et aux v\u00eatements blancs. Il a dit : \u00ab Il se trouve en ce monde des provisions pour atteindre notre objectif ici-bas et dans l\u2019Au-del\u00e0. Il s\u2019y trouve nos actions pour lesquels nous serons r\u00e9compens\u00e9s dans l\u2019Au-del\u00e0. \u00bb<\/p>\n Jabir relate qu\u2019il a demand\u00e9 : \u00ab \u00d4 Emir des croyants ! Qui est cette personne ? \u00bb Le Calife \u2018Oumar a r\u00e9pondu : \u00ab Il s\u2019agit du chef des musulmans, Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.). \u00bb<\/p>\n \u2018Abdour Rahman Bin \u2018Abd Qari relate : \u00ab Par une nuit de Ramadan, je suis parti \u00e0 la mosqu\u00e9e en compagnie d\u2019Oumar Bin al-Khattab. Nous y avons vu les fid\u00e8les \u00e9parpill\u00e9s \u00e7\u00e0 et l\u00e0 en diff\u00e9rents groupes. Certains priaient individuellement et d\u2019autres dirigeaient quelques fid\u00e8les dans la pri\u00e8re. \u2018Oumar de d\u00e9clarer : \u00ab Il serait mieux de les r\u00e9unir tous sous la direction d\u2019un seul Qari<\/em>. \u00bb Ensuite il les a tous r\u00e9unis sous la direction d\u2019Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.).<\/p>\n Ils \u00e9taient en train d\u2019accomplir des pri\u00e8res Nawafil.<\/p>\n Oubayy (r.a.) fait partie de ces grands compagnons ayant entendu de nombreux hadiths du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). C\u2019est la raison pour laquelle qu\u2019il servait de pr\u00e9cepteur \u00e0 de nombreux compagnons. Ses \u00e9l\u00e8ves comprenaient en majorit\u00e9 des compagnons.<\/p>\n Les compagnons venaient \u00e9couter les hadiths de sa bouche. \u2018Oumar Bin al-Khattab, Abou Ayyoub al-Ansari,\u2019Oubadah Bin al-Samit, Abou Hourayrah, Abou Mousa al-Ach\u2019ari, Anas Bin Malik, \u2018Abdoullah Bin \u2018Abbas, Sahl Bin Sa\u2019d et Soulayman Bin Sard venait tous \u00e9couter des hadiths de la bouche d\u2019Oubayy (r.a.).<\/p>\n Qays Bin \u2018Oubadah \u00e9tait venu \u00e0 la rencontre des musulmans \u00e0 M\u00e9dine. Il d\u00e9clare : \u00ab Je n\u2019ai trouv\u00e9 personne de plus grand qu\u2019Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.). Les gens \u00e9taient r\u00e9unis \u00e0 l\u2019heure de la pri\u00e8re. Le Calife \u2018Oumar \u00e9tait aussi pr\u00e9sent. Il fut n\u00e9cessaire de pr\u00e9senter quelque enseignement. Apr\u00e8s la Salat, Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) s\u2019est lev\u00e9 et a pr\u00e9sent\u00e9 des hadiths du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). Tout le monde l\u2019\u00e9coutait tout ou\u00efe avec engouement. \u00bb<\/p>\n L\u2019aura d\u2019Oubayy (r.a.) a eu un grand effet sur Qays.<\/p>\n Une femme est venue informer le Calife \u2018Oumar que son mari \u00e9tait d\u00e9c\u00e9d\u00e9 et qu\u2019elle \u00e9tait enceinte. A noter qu\u2019Oubayy (r.a.) r\u00e9pondait aussi aux questions de jurisprudence en tirant ses conclusions du Coran.<\/p>\n Au moment de la mort de son mari, elle \u00e9tait enceinte : elle avait d\u00e9j\u00e0 accouch\u00e9 mais la p\u00e9riode de sa \u2018Iddah<\/em> n\u2019\u00e9tait pas encore termin\u00e9e. La \u2018Iddah<\/em> est une p\u00e9riode d\u2019attente de quatre mois et dix jours qu\u2019une femme doit observer apr\u00e8s la disparition de son mari. En somme, elle \u00e9tait dans cette p\u00e9riode d\u2019attente quand elle a accouch\u00e9. Par cons\u00e9quent, elle a demand\u00e9 si elle devra compl\u00e9ter la p\u00e9riode d\u2019attente ou si cela suffisait. Le Calife \u2018Oumar (r.a.) lui a dit de compl\u00e9ter la p\u00e9riode de la \u2018Iddah<\/em> prescrite pour une veuve. Elle s\u2019est rendue aupr\u00e8s d\u2019Oubayy (r.a.) pour s\u2019enqu\u00e9rir \u00e0 ce propos. Elle lui a parl\u00e9 du probl\u00e8me qu\u2019elle avait pr\u00e9sent\u00e9 au Calife \u2018Oumar (r.a.) et du verdict qu\u2019il avait rendu. Oubayy (r.a.) lui a demand\u00e9 de retourner voir \u2018Oumar (r.a.) et de l\u2019informer que selon lui, elle pouvait [se remarier] et qu\u2019elle n\u2019avait plus besoin d\u2019observer la p\u00e9riode restante de la \u2018Iddah. Il lui a \u00e9galement dit que si le Calife \u2018Oumar (r.a.) s\u2019est enquis \u00e0 propos de lui, elle devra lui dire qu\u2019il \u00e9tait pr\u00e9sent pour r\u00e9pondre \u00e0 toutes ses questions. La femme est all\u00e9e voir le Calife \u2018Oumar (r.a.) qui lui a demand\u00e9 de faire venir Oubayy (r.a.). Le Calife \u2018Oumar (r.a.) lui a demand\u00e9 comment il \u00e9tait arriv\u00e9 \u00e0 ce verdict.<\/p>\n Oubayy (r.a.) a r\u00e9pondu qu\u2019il s\u2019\u00e9tait bas\u00e9 sur le Saint Coran en citant le verset suivant :<\/p>\n \u0648\u064e\u0623\u064f\u0648\u0644\u064e\u0627\u062a\u064f \u0627\u0644\u0652\u0623\u064e\u062d\u0652\u0645\u064e\u0627\u0644\u0650 \u0623\u064e\u062c\u064e\u0644\u064f\u0647\u064f\u0646\u0651\u064e \u0623\u064e\u0646\u0652 \u064a\u064e\u0636\u064e\u0639\u0652\u0646\u064e \u062d\u064e\u0645\u0652\u0644\u064e\u0647\u064f\u0646\u0651\u064e <\/span><\/p>\n \u00ab Et quant \u00e0<\/em> celles qui sont enceintes, leur p\u00e9riode sera jusqu\u2019\u00e0 ce qu\u2019elles soient d\u00e9livr\u00e9es de leur fardeau. \u00bb Oubayy (r.a.) a ensuite d\u00e9clar\u00e9 que toute femme enceinte et devenue veuve sera \u00e9galement compt\u00e9e parmi celles-l\u00e0. Oubayy (r.a.) a d\u00e9clar\u00e9 qu\u2019il avait \u00e9galement entendu un hadith du Saint Proph\u00e8te (saw) dans lequel il avait rendu un verdict similaire. Le Calife \u2018Oumar (r.a.) a demand\u00e9 \u00e0 la femme de suivre la consigne d\u2019Oubayy (r.a.). En d\u2019autres termes, son verdict \u00e9tait correct.<\/p>\n La maison appartenant \u00e0 \u2018Abbas (r.a.), l\u2019oncle paternel du Saint Proph\u00e8te (saw), \u00e9tait contigu\u00eb \u00e0 la Mosqu\u00e9e du Proph\u00e8te. \u2018Oumar (r.a.) voulait agrandir la mosqu\u00e9e et a demand\u00e9 \u00e0 \u2018Abbas (r.a.) de vendre sa demeure, afin qu\u2019il puisse l\u2019inclure dans la mosqu\u00e9e. \u2018Abbas (r.a.) a refus\u00e9. Le Calife \u2018Oumar (r.a.) lui a alors demand\u00e9 de l\u2019offrir en cadeau et \u2018Abbas (r.a.) a refus\u00e9 de le faire, car il faisait g\u00e9n\u00e9ralement les choses \u00e0 sa mani\u00e8re. Le Calife \u2018Oumar (r.a.) lui a demand\u00e9 d\u2019\u00e9tendre lui-m\u00eame la mosqu\u00e9e affirmant que ce serait un grand acte pour le b\u00e9n\u00e9fice de l\u2019Oummah<\/em> s\u2019il devait agrandir la mosqu\u00e9e et y inclure sa maison. \u2018Abbas (r.a.) a r\u00e9pondu que cela n\u2019\u00e9tait pas possible non plus. \u2018Oumar (r.a.) a dit : \u00ab Vous allez devoir accepter l\u2019une de ces trois options. \u00bb \u2018Abbas (r.a.) a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Je n\u2019en accepte aucune. \u00bb Ainsi, la question demeurant non r\u00e9solue, tous deux ont nomm\u00e9 Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) comme arbitre. Oubayy (r.a.) a demand\u00e9 au Calife \u2018Oumar (r.a.) : \u00ab Quel droit avez-vous de prendre ses biens sans son consentement ? Vous n\u2019en n\u2019avez pas le droit. \u00bb \u2018Oumar (r.a.) a demand\u00e9 \u00e0 Oubayy (r.a.) s\u2019il avait fond\u00e9 sa d\u00e9cision sur le Saint Coran ou un hadith. Oubayy (r.a.) de r\u00e9pondre qu\u2019il s\u2019\u00e9tait bas\u00e9 sur un hadith : lorsque le Proph\u00e8te Salomon (as) avait construit le temple de J\u00e9rusalem, a-t-il expliqu\u00e9, l\u2019un de ses murs \u00e9rig\u00e9 sur la terre de quelqu\u2019un d\u2019autre s\u2019\u00e9tait \u00e9croul\u00e9. Salomon (as) a re\u00e7u une r\u00e9v\u00e9lation indiquant qu\u2019il devra demander la permission au propri\u00e9taire avant de construire sur le terrain. En entendant cela, \u2018Oumar (r.a.) s\u2019est tu.<\/p>\n Cependant, \u2018Abbas (r.a.) \u00e9tait loyal et sinc\u00e8re et il avait pr\u00eat\u00e9 all\u00e9geance au Califat ; il s\u2019est donc maitris\u00e9. Bien qu\u2019il e\u00fbt initialement refus\u00e9, il avait une disposition pieuse et vertueuse. Il ressentait un grand sens de l\u2019honneur pour la foi et avait un \u00e9norme respect pour le Califat, dont il avait fait preuve. Quand le Calife \u2018Oumar (r.a.) a accept\u00e9 la d\u00e9cision et s\u2019est tu, \u2018Abbas (r.a.) lui a dit : \u00ab Tr\u00e8s bien, je vais inclure ma maison dans la mosqu\u00e9e. \u00bb<\/p>\n \u00c0 une occasion, \u2018Oumar (r.a.) a d\u00e9cid\u00e9 d\u2019interdire aux gens d\u2019accomplir le Hajj al-Tamattou\u2019<\/em>\u00bb. Il existe trois types de Hajj : certains les jeunes n\u2019en sont peut-\u00eatre pas au courant. Le Hajj al-Tamattou\u2019<\/em>est accompli en portant l\u2019Ihram<\/em> (l\u2019habit du p\u00e8lerin) de la \u2018Oumrah avant d\u2019arriver \u00e0 La Mecque. Les p\u00e8lerins accomplissent d\u2019abord la \u2018Oumrah et puis ils sortent de l\u2019\u00e9tat d\u2019Ihram<\/em>. Ensuite, le 8 Dhul Hijjah, ils entrent dans un nouvel \u00e9tat d\u2019Ihram<\/em> et effectuent le Hajj. Ceci est connu sous le nom de Hajj al-Tamattou\u2019<\/em>. La forme la plus connue du Hajj est le Hajj al-Moufrid<\/em>. Le Hajj al-Qir\u00e2<\/em>n est celui pour lequel l\u2019on accomplit la \u2018Oumrah et le Hajj dans le m\u00eame \u00e9tat d\u2019Ihram<\/em>. N\u00e9anmoins, \u2018Oumar (r.a.) a d\u00e9cid\u00e9 d\u2019interdire aux gens d\u2019accomplir le Hajj al-Tamattou\u2019<\/em>. Oubayy (r.a.) lui a dit : \u00ab Vous n\u2019avez pas le droit d\u2019en emp\u00eacher les gens. \u00bb Le Calife \u2018Oumar (r.a.) a alors abandonn\u00e9 son id\u00e9e.<\/p>\n \u00c0 une occasion, le Calife \u2018Oumar (r.a.) a d\u00e9cid\u00e9 d\u2019interdire aux gens de porter des manteaux de Hira, une ville situ\u00e9e environs 5 kilom\u00e8tres de Koufa. La raison \u00e9tait qu\u2019on utilisait de l\u2019urine pour teindre le tissu ou peut-\u00eatre qu\u2019on utilisait l\u2019urine d\u2019un animal afin de le d\u00e9colorer. Oubayy (r.a.) lui a dit : \u00ab Vous n\u2019avez pas le droit d\u2019interdire cela parce que le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) lui-m\u00eame portait des v\u00eatements de cette couleur et des manteaux de l\u00e0-bas. Nous en avons \u00e9galement port\u00e9 durant la vie du Saint Proph\u00e8te (saw) et il n\u2019y avait alors aucun probl\u00e8me. \u00bb En entendant cela, \u2018Oumar (r.a.) s\u2019est tu et a dit qu\u2019Oubayy (r.a.) avait raison.<\/p>\n Lors du Califat d\u2019Oumar (r.a.), il y a eu un d\u00e9saccord entre le Calife en personne et Oubayy (r.a.) \u00e0 propos d\u2019un verger. Oubayy (r.a.) s\u2019est mis \u00e0 pleurer et a dit : \u00ab Dois-je \u00eatre t\u00e9moin de tout cela \u00e0 votre \u00e9poque ? \u00bb \u2018Oumar (r.a.) a dit : \u00ab Ce n\u2019\u00e9tait pas mon intention. Vous \u00eates libre d\u2019obtenir un verdict du musulman de votre choix. \u00c9tant donn\u00e9 qu\u2019il s\u2019agit d\u2019un d\u00e9saccord entre nous, je ne rendrais pas de verdict. Vous \u00eates libre d\u2019obtenir un verdict de n\u2019importe qui. En tout cas, je crois avoir raison. \u00bb<\/p>\n Oubayy (r.a.) a donc propos\u00e9 de demander \u00e0 Zayd bin Thabit (r.a.) de juger ce diff\u00e9rend. Le Calife \u2018Oumar (r.a.) a accept\u00e9 et l\u2019affaire a \u00e9t\u00e9 pr\u00e9sent\u00e9e devant Zayd (r.a.) pour \u00eatre jug\u00e9e. \u2018Oumar (r.a.) \u00e9tait le Calife de l\u2019islam, mais il a particip\u00e9 \u00e0 l\u2019assembl\u00e9e de Zayd bin Thabit (r.a.) en tant que simple individu. Oumar (r.a.) n\u2019\u00e9tait pas d\u2019accord avec la revendication d\u2019Oubayy (r.a.) et il lui a dit : \u00ab Vous avez oubli\u00e9 des d\u00e9tails. Essayez de vous rem\u00e9morer. \u00bb Apr\u00e8s avoir r\u00e9fl\u00e9chi pendant quelques instants, Oubayy (r.a.) a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Je ne m\u2019en souviens pas. \u00bb \u2018Oumar (r.a.) a donc relat\u00e9 ce qui s\u2019\u00e9tait pass\u00e9 en d\u00e9tail. Zayd (r.a.) a demand\u00e9 \u00e0 Oubayy (r.a.) : \u00ab Quelles sont vos preuves pour appuyer votre revendication ? \u00bb Il a r\u00e9pondu qu\u2019il ne disposait d\u2019aucune preuve et qu\u2019on peut simplement demander \u00e0 l\u2019Emir des croyants de faire un serment. \u2018Oumar (r.a.) a r\u00e9pondu : \u00ab Je n\u2019ai aucun probl\u00e8me \u00e0 faire un serment quelconque. \u00bb Par la suite une d\u00e9cision a \u00e9t\u00e9 prise.<\/p>\n \u2018Outhman bin \u2018Affan (r.a.) avait \u00e9tabli une \u00e9quipe de douze personnes compos\u00e9e de Qouraychites et d\u2019Ansar<\/em> pour compiler le Saint Coran. Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) et Zayd bin Thabit (r.a.) faisait \u00e9galement partie de cette \u00e9quipe. \u00c0 l\u2019\u00e9poque d\u2019Outhman (r.a.), il y a eu des d\u00e9saccords dans tout le pays au sujet de la prononciation des mots du Saint Coran. Il a ainsi voulu y mettre fin, il a pour cela souhait\u00e9 \u00e9couter individuellement les r\u00e9citations des compagnons. Il a constat\u00e9 des diff\u00e9rences dans la fa\u00e7on de r\u00e9citer entre Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.), \u2018Abdoullah bin \u2018Abbas (r.a.) et Mou\u2019adh bin Jabal (r.a.). Outhman (r.a.) a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Je souhaite que tous les musulmans prononcent le Coran de la m\u00eame fa\u00e7on. \u00bb Parmi les Qouraychites et les Ansar<\/em>, il y avait douze compagnons qui ma\u00eetrisaient le Saint Coran. \u2018Outhman (r.a.) leur a confi\u00e9 cette t\u00e2che importante et il a nomm\u00e9 Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) comme chef de cette \u00e9quipe. Oubayy (r.a.) r\u00e9citait le Saint Coran et Zayd (r.a.) les retranscrivait \u00e0 l\u2019\u00e9crit. La grande pr\u00e9cision de la prononciation du Saint Coran dont on t\u00e9moigne aujourd\u2019hui est le r\u00e9sultat de la prononciation d\u2019Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.).<\/p>\n \u2018Atiyy bin Damrah (r.a.) a d\u00e9clar\u00e9 qu\u2019il a demand\u00e9 \u00e0 Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) : \u00ab Que vous est-il arriv\u00e9 \u00e0 vous les compagnons du Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) ? Nous nous rendons aupr\u00e8s de vous depuis des r\u00e9gions tr\u00e8s \u00e9loign\u00e9es, afin que vous partagiez avec nous des nouvelles, des anecdotes, et que vous nous appreniez quelque chose. Mais lorsque nous arrivons ici, vous n\u2019accordez pas d\u2019importance \u00e0 nos demandes, comme si vous n\u2019aviez aucune consid\u00e9ration \u00e0 notre \u00e9gard. \u00bb Sur ce, Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Je jure au nom d\u2019Allah que si je reste vivant jusqu\u2019au prochain vendredi, je partagerai une information apr\u00e8s quoi je ne me soucierai gu\u00e8re que vous me laissiez vivre ou que vous m\u2019assassiniez. \u00bb Lorsque le vendredi est arriv\u00e9, \u2018Atiyy bin Damrah (r.a.) a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Je me suis rendu \u00e0 M\u00e9dine j\u2019y ai vu de grosses foules dans les rues. \u00bb J\u2019ai demand\u00e9 : \u00ab Qu\u2019est-il arriv\u00e9 \u00e0 ces gens ? \u00bb On m\u2019a r\u00e9pondu : \u00ab Ne r\u00e9sides-tu pas dans cette ville ? \u00bb J\u2019ai r\u00e9pondu : \u00ab Non. \u00bb L\u2019homme m\u2019a r\u00e9pondu : \u00ab Aujourd\u2019hui Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.), le chef des musulmans, est d\u00e9c\u00e9d\u00e9. \u00bb \u2018Atiyy Bin Zamra a d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Par Dieu, jamais je n\u2019ai vu pareille manifestation de l\u2019attribut As-Sattar<\/em> de Dieu, hormis dans son cas. \u00bb Oubayy (r.a.) avait d\u00e9clar\u00e9 qu\u2019il dirait une chose suite \u00e0 quoi il \u00e9tait incertain du sort qu\u2019on lui r\u00e9serverait. Le rapporteur a relat\u00e9 qu\u2019il semblerait qu\u2019Allah le Tr\u00e8s Haut l\u2019a pr\u00e9serv\u00e9 de divulguer un fait qu\u2019il n\u2019avait pas envie de partager. Allah sait mieux ce qu\u2019Oubayy (r.a.) voulait dire par cette phrase. Le rapporteur a donc comment\u00e9 ainsi : \u00ab Je n\u2019ai jamais t\u00e9moign\u00e9 en faveur de quelqu\u2019un d\u2019autre pareille manifestation de l\u2019attribut As-Sattar<\/em> de Dieu. \u00bb<\/p>\n Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) avait d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Je compl\u00e8te une lecture int\u00e9grale du Saint Coran en huit jours. \u00bb<\/p>\n Oubayy (r.a.) avait un grand amour pour le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.). Le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) s\u2019adossait \u00e0 l\u2019un des piliers de la mosqu\u00e9e An-Nabawiyy,<\/em> un tronc de dattiers, pour prononcer son sermon. Par la suite on a construit minbar<\/em> pour lui et il s\u2019est assis dessus pour prononcer son sermon, quand tout \u00e0 coup, des pleurs provenant du pilier ont \u00e9t\u00e9 entendus par tous ceux pr\u00e9sents dans la mosqu\u00e9e. Le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) s\u2019est rendu aupr\u00e8s du pilier et a pos\u00e9 sa main dessus. Ensuite il lui a fait une accolade. Ce tronc a commenc\u00e9 \u00e0 \u00ab pleurer \u00bb (\u00e0 grincer) tel l\u2019enfant qu\u2019on prend dans ses bras pour le consoler jusqu\u2019au point o\u00f9 il a \u00e9t\u00e9 apais\u00e9 et les \u00ab pleurs \u00bb ont cess\u00e9. Par la suite, lorsque la mosqu\u00e9e a \u00e9t\u00e9 d\u00e9truite, afin de la reconstruire, Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.) a pris ce m\u00eame tronc avec lui, et ce uniquement car le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) s\u2019y adossait. Il l\u2019a emmen\u00e9 chez lui. Par la suite ce tronc a pourri : le bois \u00e9tait infest\u00e9 de termites et tombait en miettes. Mais il l\u2019avait gard\u00e9 aupr\u00e8s de lui en raison de l\u2019amour qu\u2019il avait (pour le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.)). Ce r\u00e9cit a \u00e9t\u00e9 rapport\u00e9 dans le Mousnad Ahmad bin Hanbal<\/em>, et une partie de ce r\u00e9cit a \u00e9t\u00e9 rapport\u00e9 par Al-Boukhari.<\/p>\n Il y avait six Qadis<\/em> (juges) parmi les compagnons du Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) : \u2018Oumar (r.a.), \u2018Ali (r.a.), \u2018Abdoullah bin Ma\u2019soud (r.a.), Zayd bin Thabit (r.a.), Abou Moussa al-Acha\u2019ri (r.a.), et Oubayy Bin Ka\u2019b (r.a.).<\/p>\n Samoura bin Joundoub (r.a.) \u00e9tait un compagnon de renom. Lors de la Salat<\/em>, apr\u00e8s avoir r\u00e9cit\u00e9 le Takbir<\/em> (Allahou Akbar)<\/em> il faisait une pause avant de r\u00e9citer la sourate Al-Fatihah. Les gens ont soulev\u00e9 des objections \u00e0 cet \u00e9gard. Samoura (r.a.) a donc \u00e9crit \u00e0 Oubayy (r.a.) afin de lui demander de statuer l\u00e0-dessus. Oubayy (r.a.) a envoy\u00e9 une r\u00e9ponse tr\u00e8s courte, en disant : \u00ab Ce que vous faites est en accord avec la Charia. Il n\u2019y aucun probl\u00e8me \u00e0 ce que vous fassiez une pause. Ceci est conforme \u00e0 la Charia. On a tort de soulever des objections \u00e0 cet \u00e9gard. \u00bb<\/p>\n Souwayd bin Ghafla (r.a.) avait particip\u00e9 \u00e0 une bataille aux c\u00f4t\u00e9s de Zayd bin Chouj\u2019an (r.a.) et de Soulayman bin Rabi\u2019ah (r.a.), qui s\u2019\u00e9tait d\u00e9roul\u00e9e \u00e0 un endroit appel\u00e9 \u2018Ouzayb, o\u00f9 ils avaient trouv\u00e9 un fouet. \u2018Ouzayb est une vall\u00e9e des Banou Tamim : il s\u2019agit d\u2019un point d\u2019eau situ\u00e9e entre Qadisia et Moughithiya, \u00e0 environ 6 km de Moughithiya. Souwayd a ramass\u00e9 le fouet. On lui a dit de le laisser car il pourrait appartenir \u00e0 un musulman. Il a r\u00e9pondu : \u00ab Je ne vais certainement pas le laisser ; s\u2019il reste sur le sol les loups s\u2019en nourriront. C\u2019est mieux que j\u2019en tire profit. \u00bb<\/p>\n Quelques jours plus tard, Souwayd (r.a.) a entrepris un voyage pour accomplir le Hajj<\/em>. M\u00e9dine se trouvait sur sa route. Il s\u2019est rendu aupr\u00e8s d\u2019Oubayy (r.a.) et lui a relat\u00e9 ce qui s\u2019\u00e9tait pass\u00e9 avec le fouet. Oubayy (r.a.) a r\u00e9pondu : \u00ab Je me suis d\u00e9j\u00e0 retrouv\u00e9 dans une situation semblable. J\u2019avais trouv\u00e9 cent dinars \u00e0 l\u2019\u00e9poque du Saint Proph\u00e8te (s.a.w.). \u00bb<\/p>\n Qu\u2019il s\u2019agisse d\u2019un fouet ou de cent dinars : chacun poss\u00e8de sa valeur propre et appartient \u00e0 autrui. \u00c9coutez la r\u00e9ponse que le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) avait donn\u00e9e. Oubayy (r.a.) a dit : \u00ab Le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) m\u2019avait ordonn\u00e9 d\u2019annoncer aux autres (cette trouvaille) pendant un an. Une fois l\u2019ann\u00e9e \u00e9coul\u00e9e, il faillait garder en m\u00e9moire la quantit\u00e9 de pi\u00e8ces et les signes distinctifs et il faut encore attendre une ann\u00e9e. Si une personne r\u00e9clame cet objet en la d\u00e9crivant correctement, alors il faudra la lui rendre. Sinon, il vous appartient. \u00bb C\u2019est-\u00e0-dire, il faut attendre deux ann\u00e9es enti\u00e8res. Si une personne trouve un objet, il faut en faire l\u2019annonce pendant un an. Pendant une autre ann\u00e9e il faut garder en m\u00e9moire une description claire de cet objet, et si pendant ce temps une personne la revendique il faut la lui rendre.<\/p>\n Un jour, un homme se plaignit de la perte d\u2019un objet dans la mosqu\u00e9e. Il annon\u00e7ait qu\u2019il avait perdu quelque chose. Oubayy (r.a.) s\u2019est mis en col\u00e8re contre lui pour son acte. L\u2019homme a r\u00e9agi : \u00ab Je n\u2019ai rien fait de mal dans la mosqu\u00e9e ! \u00bb Oubayy (r.a.) a r\u00e9pondu : \u00ab Ce n\u2019est pas une action condamnable, mais il faut aussi respecter la mosqu\u00e9e. Le fait d\u2019y annoncer la perte d\u2019une chose mondaine y porte atteinte. \u00bb<\/p>\n Il y a de nombreux r\u00e9cits divergents au sujet de l\u2019ann\u00e9e de d\u00e9c\u00e8s d\u2019Oubayy (r.a.). Selon un r\u00e9cit, Oubayy (r.a.) serait d\u00e9c\u00e9d\u00e9 au cours du califat d\u2019Oumar (r.a.) en l\u2019an 22 de l\u2019H\u00e9gire, et selon un autre r\u00e9cit il serait d\u00e9c\u00e9d\u00e9 au cours du califat d\u2019Outhman (r.a.) en l\u2019an 30 de l\u2019H\u00e9gire. Ce r\u00e9cit est le plus exact, car le Calife \u2018Outhman (r.a.) lui avait confi\u00e9 la t\u00e2che de la compilation du Saint Coran.<\/p>\n Oubayy (r.a.) avait deux enfants : Toufayl et Mohammad. Leur m\u00e8re se pr\u00e9nommait Oumm Toufayl bint Toufayl : elle \u00e9tait originaire de la tribu d\u2019Aws. Il est rapport\u00e9 qu\u2019Oubayy (r.a.) avait aussi une fille pr\u00e9nomm\u00e9e Oumm \u2018Amr. Ici se terminent les r\u00e9cits sur Oubayy (r.a.).<\/p>\n Dans son sermon du 16 octobre 2020, Sa Saintet\u00e9 le Calife a \u00e9voqu\u00e9 deux autres nobles compagnons de Badr.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":331,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[45],"tags":[175],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1252"}],"collection":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1252"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1252\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/media\/331"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1252"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=1252"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=1252"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
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