{"id":1230,"date":"2020-07-15T08:41:51","date_gmt":"2020-07-15T07:41:51","guid":{"rendered":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/sa-d-bin-mou-adh-et-les-banou-qouraydhah\/"},"modified":"2020-07-15T08:41:51","modified_gmt":"2020-07-15T07:41:51","slug":"sa-d-bin-mou-adh-et-les-banou-qouraydhah","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/sa-d-bin-mou-adh-et-les-banou-qouraydhah\/","title":{"rendered":"Sa’d Bin Mou’adh et les Banou Qouraydhah"},"content":{"rendered":"\n
Tout comme je l\u2019avais mentionn\u00e9 dans mon pr\u00e9c\u00e9dent sermon, apr\u00e8s la bataille d\u2019Al-Ahzab, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a re\u00e7u un ordre divin sur la punition des Banou Qouraydhah. Une bataille a eu lieu contre cette tribu. Apr\u00e8s l\u2019arr\u00eat des conflits, les Banou Qouraydhah ont d\u00e9cid\u00e9 d\u2019accepter le verdict de Sa\u2019d Bin Mou\u2019adh et celui-ci a donc rendu son jugement. Hazrat Mouslih Maw\u2019oud (r.a.) a \u00e9voqu\u00e9 cette bataille en ces termes :<\/p>\n
\u00ab Vingt jours apr\u00e8s [la bataille d\u2019Al-Ahzab] les musulmans pouvaient de nouveau respirer en paix. Or, il y avait encore des comptes \u00e0 r\u00e9gler avec les Banou Qouraydhah. Car ceux-ci avaient manqu\u00e9 \u00e0 leur parole et cela ne pouvait \u00eatre ignor\u00e9. De retour, le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) dit \u00e0 ses compagnons qu\u2019il n\u2019y avait pas encore de repos pour eux. Avant le coucher du soleil, ils devaient se lancer contre les Banou Qouraydhah dans leurs fortifications. Puis, il envoya \u2018Al\u012b (r.a) chez les Juifs pour leur demander pourquoi ils avaient rompu leur promesse. Les Banou Qouraydhah ne montr\u00e8rent ni regrets ni inclination \u00e0 faire des excuses. Au contraire, ils insult\u00e8rent \u2018Al\u012b (r.a) et les autres d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s musulmans et se mirent \u00e0 prof\u00e9rer de viles paroles contre le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) et les femmes de sa famille. Ils dirent qu\u2019ils ne se souciaient point de Muhammad (s.a.w.) et qu\u2019ils n\u2019avaient jamais conclu de pacte avec lui. Quand \u2018Al\u012b (r.a) vint transmettre la r\u00e9ponse des Juifs, il rencontra le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) et les compagnons qui se dirigeaient vers les fortifications juives. Comme les Juifs avaient prof\u00e9r\u00e9 des insultes envers le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.), ses femmes et ses filles, \u2018Al\u012b (r.a) craignait que cela ne lui caus\u00e2t de la peine. Aussi, il lui sugg\u00e9ra qu\u2019il n\u2019avait pas besoin de prendre part \u00e0 l\u2019attaque, que les musulmans eux-m\u00eames pouvaient se charger des Juifs et qu\u2019il pouvait rentrer. Le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) le comprit et lui dit : \u00ab Tu ne veux pas que j\u2019entende leurs insultes, \u2018Al\u012b (r.a) ? \u00bb \u00ab Exactement \u00bb, r\u00e9pondit \u2018Al\u012b (r.a). \u00ab Pourquoi s\u2019en faire s\u2019ils m\u2019insultent ? \u00bb, dit le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.). \u00ab Mo\u00efse (a.s) \u00e9tait des leurs, et pourtant ils lui avaient inflig\u00e9 plus de souffrances qu\u2019\u00e0 moi. \u00bb Le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) continua \u00e0 avancer. Les Juifs ferm\u00e8rent les portes de leurs forteresses et engag\u00e8rent le combat contre les musulmans. Leurs femmes se joignirent \u00e0 eux. Quelques musulmans \u00e9taient assis au pied d\u2019une muraille. En les voyant, une juive lan\u00e7a une pierre sur eux, tuant un musulman. Le si\u00e8ge dura plusieurs jours, apr\u00e8s quoi les Juifs sentirent qu\u2019ils ne pourraient pas tenir longtemps. Alors, leurs chefs firent demander au Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) de leur envoyer Abou Loubaba (r.a), un des Ansar<\/em> et chef parmi les Aws, tribu amie des Juifs. Ils voulaient le consulter \u00e0 propos d\u2019un arrangement possible. Le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) leur envoya donc Abou Loubaba (r.a) et ils lui demand\u00e8rent s\u2019ils devaient d\u00e9poser leurs armes et accepter le jugement du Saint Proph\u00e8te (s.a.w.). Il r\u00e9pondit affirmativement. Mais, en m\u00eame temps, il passa un doigt sur sa gorge, faisant le signe de la mort. Le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) n\u2019avait pas rendu de verdict \u00e0 ce sujet, mais, Abou Loubaba (r.a) craignant que le crime des Juifs ne m\u00e9rit\u00e2t pas moins que la mort, avait involontairement fait ce signe qui fut fatal aux Juifs.<\/p>\n Ainsi, ils ont refus\u00e9 tout jugement du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). S\u2019ils avaient accept\u00e9 son jugement, la plus grande punition encourue aurait \u00e9t\u00e9 l\u2019expulsion de M\u00e9dine \u00e0 l\u2019instar des autres tribus juives. Mais, la malchance aidant, ils refus\u00e8rent l\u2019arbitrage du Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) et d\u00e9clar\u00e8rent qu\u2019ils accepteraient \u00e0 sa place le jugement de Sa\u2019d Bin Mou\u2019adh (r.a), chef de leurs alli\u00e9s, les Aus. Ils accepteraient le verdict qu\u2019il proposerait, quelle qu\u2019il f\u00fbt. Une querelle \u00e9clata parmi les Juifs. Certains commenc\u00e8rent \u00e0 dire qu\u2019ils \u00e9taient en effet revenus sur leur accord avec les musulmans, et que, par contre, la conduite de ces derniers prouvait qu\u2019ils \u00e9taient justes et honn\u00eates et aussi que leur religion \u00e9tait vraie. Ceux qui pensaient de cette fa\u00e7on embrass\u00e8rent l\u2019islam. \u2018Amr bin Sa\u2019d\u012b (r.a), l\u2019un des chefs juifs, r\u00e9prouva son peuple en disant : \u00ab Vous avez trahi votre parole donn\u00e9e et commis une forfaiture. Votre seul recours est maintenant d\u2019embrasser l\u2019islam ou de donner la jizya<\/em> \u00bb. Les Juifs d\u00e9clar\u00e8rent : \u00ab Nous n\u2019embrasserons pas l\u2019islam et ne donnerons pas la jizya<\/em>, car \u00e0 cela nous pr\u00e9f\u00e9rons la mort ! \u00bb \u2018Amr r\u00e9pondit que, dans ce cas, il \u00e9tait d\u00e9gag\u00e9 de sa responsabilit\u00e9, apr\u00e8s quoi il quitta la forteresse. Muhammad bin Maslama (r.a), commandant une colonne musulmane, l\u2019aper\u00e7ut et lui demanda qui il \u00e9tait. En apprenant son identit\u00e9, il lui dit d\u2019aller en paix et se mit \u00e0 prier \u00e0 haute voix : \u00ab Dieu, donne-moi toujours le pouvoir de dissimuler les erreurs des honn\u00eates gens. \u00bb Muhammad bin Maslama (r.a) voulait dire que ce Juif avait manifest\u00e9 du remords et du regret pour la conduite de son peuple. Le devoir moral des musulmans \u00e9tait donc de pardonner \u00e0 des hommes comme lui. En le laissant aller, il avait fait une bonne chose, et il pria Dieu de lui donner de temps \u00e0 autre l\u2019occasion de faire un tel bien. Il n\u2019avait pas l\u2019intention de commettre une injustice. Quand le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) apprit ce que Muhammad bin Maslama (r.a) avait fait, il ne le r\u00e9prouva pas d\u2019avoir laiss\u00e9 partir ce chef juif. Au contraire, il approuva ce qu\u2019il avait fait.<\/p>\n C\u2019\u00e9tait l\u00e0 un cas individuel. Mais le peuple, dans son ensemble, demeurait intransigeant. Seuls quelques juifs avaient exprim\u00e9 individuellement leur d\u00e9saccord quant \u00e0 la d\u00e9cision de leur peuple ; ils souhaitaient conclure un pacte avec les musulmans. Mais le peuple, dans son ensemble, demeurait intransigeant, refusait d\u2019accepter le jugement du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et exigeait \u00e0 sa place celui de Sa\u2019d ibn Mou\u2019adh (r.a). Le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) acc\u00e9da \u00e0 leur demande et fit dire \u00e0 Sa\u2019d (r.a), qui \u00e9tait bless\u00e9, de venir donner son jugement sur la forfaiture juive. D\u00e8s que la d\u00e9cision du Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) fut connue, les Banou Aus, qui avaient longtemps \u00e9t\u00e9 alli\u00e9s aux Banou Qouraydhah coururent voir Sa\u2019d (r.a) afin de le presser de rendre son jugement en faveur des Banou Qouraydhah. Les Khazraj, disaient-ils, avaient toujours tent\u00e9 de sauver les juifs qui leur \u00e9taient alli\u00e9s. Il appartenait donc \u00e0 Sa\u2019d (r.a) de sauver les juifs alli\u00e9s \u00e0 sa tribu. Sa\u2019d (r.a) se rendit \u00e0 cheval chez les Banou Qouraydhah. Des hommes de sa tribu y all\u00e8rent \u00e0 ses c\u00f4t\u00e9s, le pressant de ne pas punir les Banou Qouraydhah. Tout ce qu\u2019il r\u00e9pondit fut que celui qui devait rendre un jugement \u00e9tait investi d\u2019une mission. Il devait donc s\u2019en acquitter avec int\u00e9grit\u00e9. \u00ab Je rendrai donc mon jugement en toute honn\u00eatet\u00e9 \u00bb, dit-il. Quand il atteignit la forteresse juive, il vit les Banou Qouraydhah qui l\u2019attendaient, align\u00e9s le long du mur. De l\u2019autre c\u00f4t\u00e9 se trouvaient les membres de sa tribu. Lorsque Sa\u2019d (r.a) arriva pr\u00e8s d\u2019eux, il leur demanda : \u00ab Accepterez-vous mon jugement ? \u00bb Ils dirent : \u00ab Oui \u00bb.<\/p>\n Se tournant vers les Banou Qouraydhah, Sa\u2019d (r.a) leur posa la m\u00eame question et ils accept\u00e8rent \u00e9galement. Puis, timidement, en baissant le regard, il pointa son doigt du c\u00f4t\u00e9 o\u00f9 \u00e9tait assis le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) et demanda si, de ce c\u00f4t\u00e9-l\u00e0 aussi, on s\u2019en tiendrait \u00e0 son jugement.<\/p>\n Il ne pouvait pas regarder le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) directement par pudeur. Mais \u00e9tant donn\u00e9 qu\u2019il \u00e9tait le juge, il devait lui demander s\u2019il allait accepter sa d\u00e9cision. C\u2019est ainsi qu\u2019il a baiss\u00e9 son regard et a demand\u00e9 timidement au Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) s\u2019il accepterait son jugement. En entendant cela, le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) r\u00e9pondit : \u00ab Oui \u00bb. Ayant pris la promesse des trois partis, il rendit son jugement selon le commandement suivant de la Bible : \u00ab Quand tu t\u2019approcheras d\u2019une ville pour l\u2019attaquer, tu lui offriras d\u2019abord la paix. Si elle te fait une r\u00e9ponse pacifique et t\u2019ouvre ses portes, tous ceux qui s\u2019y trouveront te devront des corv\u00e9es et te serviront. Si elle refuse de traiter avec toi et si elle veut te faire la guerre, tu l\u2019assi\u00e9geras. L\u2019Eternel, ton Dieu, la livrera entre tes mains, et tu en feras passer tous les m\u00e2les au fil de l\u2019\u00e9p\u00e9e. Seulement, tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le b\u00e9tail et tout le butin qui se trouvera dans la ville. Tu pourras te rassasier des d\u00e9pouilles de tes ennemis, que l\u2019Eternel, ton Dieu, te livrera. C\u2019est ainsi que tu agiras \u00e0 l\u2019\u00e9gard de toutes les villes situ\u00e9es tr\u00e8s loin de chez toi, et qui n\u2019appartiennent pas \u00e0 ces nations voisines. Mais, dans les villes de ces peuples que l\u2019Eternel, ton Dieu, te donne en h\u00e9ritage, tu n\u2019y laisseras vivre rien de ce qui respire. Tu voueras ainsi \u00e0 l\u2019interdit les H\u00e9thiens, les Amor\u00e9ens, les Canan\u00e9ens, les Ph\u00e9r\u00e9ziens, les H\u00e9viens et les J\u00e9busiens – comme l\u2019Eternel, ton Dieu, te l\u2019a command\u00e9 – afin qu\u2019ils ne vous apprennent pas \u00e0 imiter toutes les pratiques abominables auxquelles ils se livrent en l\u2019honneur de leurs dieux, et que vous ne p\u00e9chiez point contre l\u2019Eternel, votre Dieu. \u00bb<\/p>\n Sa\u2019d cita ces paroles bibliques et rendit son verdict en accord. Selon l\u2019enseignement de la Bible, si les juifs avaient remport\u00e9 la victoire et si le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) avait \u00e9t\u00e9 vaincu, tous les musulmans, hommes, femmes et enfants, auraient \u00e9t\u00e9 mis \u00e0 mort. L\u2019histoire nous a appris que telle \u00e9tait effectivement l\u2019intention des juifs.<\/p>\n Tout au moins ils auraient mis les hommes \u00e0 mort, emport\u00e9 les femmes et les enfants comme esclaves et pris les biens des musulmans, ainsi que le pr\u00e9conisait le Deut\u00e9ronome pour les nations ennemies vivant dans des r\u00e9gions \u00e9loign\u00e9es.<\/p>\n Or, Sa\u2019d (r.a) \u00e9tait ami des Banou Qouraydhah auxquels sa tribu \u00e9tait alli\u00e9e. Quand il vit que les juifs avaient refus\u00e9 d\u2019accepter le jugement du Saint Proph\u00e8te (s.a.w.), refusant du m\u00eame coup la punition plus l\u00e9g\u00e8re prescrite par l\u2019islam pour une telle offense, il d\u00e9cida d\u2019appliquer aux juifs le ch\u00e2timent que Mo\u00efse (a.s) avait pr\u00e9conis\u00e9 dans Deut\u00e9ronome. La responsabilit\u00e9 de ce jugement n\u2019incombe donc pas au Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) ni aux musulmans, mais \u00e0 Mo\u00efse (a.s) et \u00e0 la Torah et aux juifs qui avaient trait\u00e9 les autres peuples si cruellement pendant des milliers d\u2019ann\u00e9es. On leur avait offert le jugement cl\u00e9ment du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.), mais ils l\u2019avaient refus\u00e9 et avaient insist\u00e9 pour avoir celui de Sa\u2019d (r.a).<\/p>\n Or, ce dernier d\u00e9cida de les punir selon la Loi de Mo\u00efse (a.s). Jusqu\u2019\u00e0 ce jour, les chr\u00e9tiens continuent \u00e0 diffamer le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) de l\u2019islam en disant qu\u2019il avait \u00e9t\u00e9 cruel envers les juifs. Si tel \u00e9tait le cas, pourquoi ne fut-il pas cruel envers d\u2019autres peuples en d\u2019autres occasions ? Il y eut de nombreuses occasions o\u00f9 les ennemis du Proph\u00e8te (s.a.w.) se remirent entre ses mains et celui-ci les pardonna \u00e0 chaque fois.<\/p>\n Cette fois-l\u00e0, l\u2019ennemi insista pour qu\u2019une personne autre que le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) rend\u00eet le jugement. La personne choisie par les juifs, agissant comme arbitre entre eux et les musulmans, avait demand\u00e9 publiquement au Proph\u00e8te (s.a.w.) et aux juifs s\u2019ils accepteraient son jugement. C\u2019est apr\u00e8s que les parties eurent accept\u00e9 qu\u2019il proc\u00e9da \u00e0 son jugement.<\/p>\n Et qu\u2019\u00e9tait ce jugement ? Rien sinon l\u2019application de la Loi mosa\u00efque pour l\u2019offense des juifs. Si une cruaut\u00e9 fut perp\u00e9tr\u00e9e, elle le fut par les juifs contre les juifs. Ils avaient refus\u00e9 le jugement du Saint Proph\u00e8te (s.a.w.). Si cruaut\u00e9 fut perp\u00e9tr\u00e9e, ce fut par Mo\u00efse (a.s) qui avait pr\u00e9conis\u00e9 ce ch\u00e2timent pour un ennemi assi\u00e9g\u00e9 et l\u2019avait inscrit dans la Torah sous le commandement de Dieu. Les historiens chr\u00e9tiens ne devraient donc pas d\u00e9verser leur fiel sur le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) de l\u2019islam, mais plut\u00f4t condamner Mo\u00efse (a.s), ou Son Dieu, qui le prescrivit dans la Torah.<\/p>\n La bataille du Foss\u00e9 termin\u00e9e, le Saint Proph\u00e8te (s.a.w.) d\u00e9clara qu\u2019\u00e0 partir de ce jour, ce ne serait plus les pa\u00efens qui attaqueraient les musulmans, mais que ce serait les musulmans qui attaqueraient dor\u00e9navant les pa\u00efens. Les musulmans allaient prendre l\u2019offensive contre les tribus et contre ceux qui, jusque-l\u00e0, les avaient attaqu\u00e9s et harcel\u00e9s impun\u00e9ment. Il en fut ainsi. Dans la bataille du Foss\u00e9, les conf\u00e9d\u00e9r\u00e9s arabes n\u2019avaient pas subi de pertes consid\u00e9rables. Ils n\u2019avaient perdu que quelques hommes. Avant un an, ils pourraient de nouveau venir attaquer M\u00e9dine, mieux pr\u00e9par\u00e9s. Au lieu de vingt mille hommes, ils pourraient lever une arm\u00e9e de quarante \u00e0 cinquante mille soldats ce qui ne serait pas au-del\u00e0 de leur capacit\u00e9. Avec un peu plus d\u2019efforts, ils auraient pu r\u00e9unir ais\u00e9ment une arm\u00e9e de cent \u00e0 cent cinquante mille soldats.<\/p>\n Au cours des vingt-et-un ans d\u2019efforts continuels, les m\u00e9creants avaient compris que Dieu \u00e9tait avec le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et que leurs idoles et divinit\u00e9s nationales \u00e9taient fausses ; et que le Cr\u00e9ateur \u00e9tait le Dieu Unique Invisible comme enseign\u00e9 par le Proph\u00e8te (s.a.w.).<\/p>\n Ils \u00e9taient certes physiquement aptes mais leurs c\u0153urs \u00e9taient bris\u00e9s. Apparemment ils se prosternaient devant leurs idoles mais la d\u00e9claration \u00ab Il n\u2019y a pas d\u2019autre Dieu hormis Allah \u00bb sortait de leurs c\u0153urs. \u00bb<\/p>\n Abou Sa\u2019id Khoudri relate : \u00ab Quelques juifs sont sortis de leur forteresse sur la condition qu\u2019ils accepteront le verdict de Sa\u2019d Bin Mou\u2019adh. Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) vint venir celui-ci. Il arriva mont\u00e9 sur un \u00e2ne. Lorsqu\u2019il \u00e9tait proche de la mosqu\u00e9e, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) d\u00e9clara : \u00ab Levez-vous pour accueillir le meilleur d\u2019entre vous. \u00bb ou il aurait dit : \u00ab Levez-vous pour accueillir votre chef. \u00bb Puis le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a dit : \u00ab O Sa`d ! Ces gens ont d\u00e9cid\u00e9 d\u2019accepter votre verdict. \u00bb Sa`d a dit : \u00ab Je pense que leurs combattants devraient \u00eatre tu\u00e9s et leurs enfants et leurs femmes devraient \u00eatre emmen\u00e9s en captivit\u00e9. \u00bb Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a dit : \u00ab Tu as rendu un jugement semblable au jugement d\u2019Allah (ou au jugement d\u2019un roi). \u00bb C\u2019est un r\u00e9cit tir\u00e9 d\u2019Al-Boukhari.<\/p>\n Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb a mentionn\u00e9 des points suppl\u00e9mentaires \u00e0 ce propos. J\u2019en ferai mention ici. Il d\u00e9clare \u00e0 propos des Banou Qouraydhah :<\/p>\n \u00ab En fin de compte apr\u00e8s un si\u00e8ge d\u2019environs trente jours, ces malheureux Juifs accept\u00e8rent de sortir de leurs forteresses pour \u00eatre jug\u00e9s par le verdict d\u2019un homme, qui malgr\u00e9 le fait qu\u2019il \u00e9tait leur alli\u00e9 n\u2019avait aucune piti\u00e9 dans son c\u0153ur en raison de leurs m\u00e9faits. Bien qu\u2019il f\u00fbt un exemple de justice et d\u2019\u00e9quit\u00e9, il ne poss\u00e9dait pas la m\u00eame compassion et la m\u00eame tendresse que celui qui \u00e9tait une \u00ab mis\u00e9ricorde pour toute l\u2019humanit\u00e9 \u00bb. En somme, la tribu des Aus \u00e9tait une ancienne alli\u00e9e des Banou Qouraydhah, et \u00e0 l\u2019\u00e9poque, Sa\u2019d bin Mou\u2019adh \u00e9tait leur chef : il avait \u00e9t\u00e9 bless\u00e9 lors de la bataille du foss\u00e9 et on le soignait dans la v\u00e9randa de la mosqu\u00e9e de M\u00e9dine. Vu leur ancienne alliance, les Banou Qouraydhah ont d\u00e9clar\u00e9 : \u00ab Nous accepterons Sa\u2019d bin Mou\u2019adh comme notre juge et accepterons tout verdict qu\u2019il prononcera \u00e0 notre \u00e9gard. \u00bb \u00bb<\/p>\n Comme je l\u2019avais dit plus t\u00f4t, aux yeux de certains Juifs cette d\u00e9cision \u00e9tait une erreur et leur peuple \u00e9tait coupable. Dans leur c\u0153ur, ils avaient \u00e9t\u00e9 conquis par la v\u00e9rit\u00e9 de l\u2019islam. Selon les r\u00e9cits historiques, ils sont du nombre de trois et ont accept\u00e9 l\u2019islam avec joie et sont devenus des serviteurs du Saint Proph\u00e8te. Il y avait un quatri\u00e8me, qui n\u2019est pas devenu musulman, mais il avait tellement honte de la trahison de sa tribu que lorsque les Banou Qouraydhah avaient d\u00e9cid\u00e9 de livrer bataille contre le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.), il avait quitt\u00e9 M\u00e9dine en disant : \u00ab Mon peuple est coupable de haute trahison \u00e0 l\u2019\u00e9gard de Muhammad (s.a.w.). Je ne peux pas y prendre part. \u00bb Cependant, le reste de la tribu s\u2019est obstin\u00e9 et a insist\u00e9 que Sa\u2019d soit leur juge. Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a accept\u00e9 leur choix. Apr\u00e8s quoi il a envoy\u00e9 quelques compagnons parmi les Ansar<\/em> pour amener Sa\u2019d. Celui-ci est arriv\u00e9 : en cours de route, quelques membres de la tribu des Aus ont plaid\u00e9 avec insistance : \u00ab Nous sommes des alli\u00e9s des Qouraydhah : il faut bien les traiter. Tout comme les Khazraj ont bien trait\u00e9 leur tribu alli\u00e9e, les Banou Qainouqa\u2019, sois indulgent \u00e0 l\u2019\u00e9gard des Qouraydhah et ne les punis pas s\u00e9v\u00e8rement. \u00bb Au d\u00e9but, Sa\u2019d a \u00e9cout\u00e9 leur plaidoyer en silence, mais quand ils ont commenc\u00e9 \u00e0 trop insister, il a r\u00e9pondu : \u00ab C\u2019est le moment o\u00f9 Sa\u2019d ne se souciera pas du reproche de quiconque dans la qu\u00eate de la justice. \u00bb En entendant cette r\u00e9ponse, les autres se sont tus. Lorsque Sa\u2019d s\u2019est approch\u00e9, le Saint Proph\u00e8te a demand\u00e9 \u00e0 ses compagnons : \u00ab Mettez-vous debout pour votre chef et aidez-le \u00e0 descendre de sa monture. \u00bb<\/p>\n Sa\u2019d a mis pied \u00e0 terre et s\u2019est dirig\u00e9 vers le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) qui lui a dit : \u00ab Sa\u2019d ! Les Banou Qouraydhah t\u2019ont accept\u00e9 comme juge et ils ont accept\u00e9 de respecter ton verdict \u00e0 leur propos. \u00bb Sur ce, Sa\u2019d s\u2019est tourn\u00e9 vers sa propre tribu, les Aus, et a dit : \u00ab Prenez-vous Dieu comme t\u00e9moin et promettez-vous d\u2019accepter mon verdict concernant les Banou Qouraydhah ? \u00bb \u00ab Oui, nous le promettons \u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 sa tribu.<\/p>\n Le deuxi\u00e8me Calife avait relat\u00e9 plus haut les m\u00eames propos.<\/p>\n \u00ab Ensuite, Sa\u2019d a fait un geste dans la direction du Saint Proph\u00e8te et a dit : \u00ab Est-ce que l\u2019honorable personne assise ici promet \u00e9galement d\u2019accepter mon verdict ? \u00bb Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a r\u00e9pondu : \u00ab Oui, je le promets. \u00bb<\/p>\n Une fois ces engagements pris Sa\u2019d a annonc\u00e9 son verdict : les combattants des Banou Qouraydhah seraient ex\u00e9cut\u00e9s ; leurs femmes et leurs enfants seraient captur\u00e9s et leurs richesses seraient r\u00e9parties entre les musulmans. Lorsque le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a entendu ce verdict, il a spontan\u00e9ment dit : \u00ab Ton verdict est un d\u00e9cret divin immuable. \u00bb<\/p>\n En d\u2019autres termes, il s\u2019agissait d\u2019un d\u00e9cret qui ne pouvait \u00eatre annul\u00e9. Le sens de ces mots \u00e9tait que le verdict concernant les Banou Qouraydhah d\u00e9montrait clairement l\u2019action du pouvoir divin et c\u2019est pour cette raison que la mis\u00e9ricorde du Saint Proph\u00e8te ne pouvait pas l\u2019entraver. C\u2019\u00e9tait vrai, en effet, parce que le Banou Qouraydhah avait demand\u00e9 conseil \u00e0 Abu Lubabah, puis celui-ci a prononc\u00e9 des propos sans aucun fondement. En cons\u00e9quence, les Banou Qouraydhah ont refus\u00e9 d\u2019accepter le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) comme juge, et se disant que la tribu des Aus les traitera avec indulgence car ils \u00e9taient leurs alli\u00e9s, ils ont nomm\u00e9 Sa\u2019d bin Mou\u2019adh, le chef de cette tribu comme leur arbitre. En outre, Sa\u2019d \u00e9tait si ferme dans l\u2019application de la justice que tout sentiment de relations et d\u2019alliance avait compl\u00e8tement disparu de son c\u0153ur. De plus, avant d\u2019annoncer son verdict, Sa\u2019d a pris la ferme promesse du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) que cette d\u00e9cision sera pleinement appliqu\u00e9e. Tous ces faits n\u2019\u00e9taient pas des co\u00efncidences. En v\u00e9rit\u00e9, le d\u00e9cret divin agissait \u00e0 la base de ces \u00e9v\u00e9nements et ce verdict \u00e9tait celui de Dieu, pas de Sa\u2019d.<\/p>\n En raison de la trahison, de la r\u00e9bellion, de la s\u00e9dition des Banou Qouraydhah ainsi que des troubles et de l\u2019effusion de sang dont ils \u00e9taient coupables, le verdict avaient d\u00e9j\u00e0 \u00e9t\u00e9 rendu par le tribunal c\u00e9leste notamment que leurs combattants devaient \u00eatre ex\u00e9cut\u00e9s. L\u2019instruction divine initialement \u00e9mise au Saint Proph\u00e8te concernant cette bataille \u00e9tablit \u00e9galement qu\u2019il s\u2019agissait d\u2019un d\u00e9cret divin. Cependant, Dieu ne souhaitait pas que ce verdict f\u00fbt rendu par Son messager : ainsi il en a s\u00e9par\u00e9 compl\u00e8tement le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) \u00e0 travers Son pouvoir invisible et Il a fait annoncer ce verdict par Sa\u2019d Bin Mou\u2019adh. De plus, l\u2019annonce a \u00e9t\u00e9 faite de telle mani\u00e8re que le Saint Proph\u00e8te ne pouvait plus influencer cette d\u00e9cision, car il avait d\u00e9j\u00e0 promis de respecter pleinement le verdict. Qui plus est, \u00e9tant donn\u00e9 que l\u2019influence de cette d\u00e9cision ne se limitait pas \u00e0 la seule personne du Saint Proph\u00e8te, mais affectait plut\u00f4t tous les musulmans, il ne consid\u00e9rait pas qu\u2019il avait le droit de changer ce verdict, quand bien m\u00eame il pouvait faire montre de compassion et d\u2019indulgence. C\u2019est ce pouvoir divin qui a pouss\u00e9 le Saint Proph\u00e8te \u00e0 prononcer spontan\u00e9ment les mots : \u00ab O Sa\u2019d ! Ton verdict semble \u00eatre un d\u00e9cret divin, que personne ne peut le modifier. \u00bb<\/p>\n En pronon\u00e7ant ces mots, le Saint Proph\u00e8te se leva et retourna vers la ville. Son c\u0153ur \u00e9tait afflig\u00e9 par l\u2019id\u00e9e que cette tribu, dont il esp\u00e9rait tant qu\u2019elle embrasserait l\u2019islam, \u00e9tait priv\u00e9e de foi et condamn\u00e9e \u00e0 la col\u00e8re et au ch\u00e2timent divins en raison de ses mauvaises actions. C\u2019est peut-\u00eatre \u00e0 cette occasion que le Saint Proph\u00e8te a prononc\u00e9 les mots suivants avec un profond regret :<\/p>\n \u00ab Si seulement dix hommes (influents) des juifs avaient cru en moi, j\u2019aurais esp\u00e9r\u00e9 que cette nation enti\u00e8re m\u2019accepterait et aurait \u00e9t\u00e9 sauv\u00e9e de la punition divine. \u00bb<\/p>\n En partant le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.), a ordonn\u00e9 de s\u00e9parer les hommes des femmes et des enfants du Banou Qouraydhah. Par cons\u00e9quent, ces deux groupes ont \u00e9t\u00e9 amen\u00e9s s\u00e9par\u00e9ment \u00e0 M\u00e9dine et ont \u00e9t\u00e9 rassembl\u00e9s en deux endroits distincts. Conform\u00e9ment aux instructions du Saint Proph\u00e8te, les Compagnons (dont beaucoup sont peut-\u00eatre rest\u00e9s affam\u00e9s eux-m\u00eames) ont offert une grande quantit\u00e9 de fruits au Banou Qouraydhah pour leur consommation. Il est \u00e9crit que le peuple juif a pass\u00e9 toute la nuit \u00e0 consommer ces fruits.<\/p>\n Le lendemain matin, le verdict de Sa\u2019d a \u00e9t\u00e9 mis \u00e0 ex\u00e9cution. Le Saint Proph\u00e8te a nomm\u00e9 quelques hommes capables d\u2019accomplir cette t\u00e2che et s\u2019est tenu \u00e0 proximit\u00e9, de sorte que si des conseils \u00e9taient n\u00e9cessaires durant l\u2019ex\u00e9cution, il pourrait fournir des conseils imm\u00e9diats. Une autre raison \u00e9tait qu\u2019il pouvait instantan\u00e9ment rendre une d\u00e9cision si quelqu\u2019un faisait appel \u00e0 sa gr\u00e2ce. Bien que le verdict de Sa\u2019d ne p\u00fbt pas faire l\u2019objet d\u2019un appel en g\u00e9n\u00e9ral, mais en sa qualit\u00e9 de roi ou de pr\u00e9sident d\u2019une d\u00e9mocratie, le Saint Proph\u00e8te avait d\u00e9finitivement le droit d\u2019entendre un appel concernant une personne en particulier pour des motifs individuels. Par compassion, le Saint Proph\u00e8te a \u00e9galement ordonn\u00e9 que les coupables soient ex\u00e9cut\u00e9s s\u00e9par\u00e9ment les uns des autres, c\u2019est-\u00e0-dire que lorsque l\u2019un \u00e9tait ex\u00e9cut\u00e9, l\u2019autre ne devait pas \u00eatre pr\u00e9sent \u00e0 proximit\u00e9. Ainsi, chaque coupable a \u00e9t\u00e9 ex\u00e9cut\u00e9 s\u00e9par\u00e9ment conform\u00e9ment au verdict de Sa\u2019d.<\/p>\n Divers historiens non musulmans ont critiqu\u00e9 outranci\u00e8rement le Saint Proph\u00e8te en ce qui concerne les Banou Qouraydhah. En raison de l\u2019ex\u00e9cution de plus ou moins 400 Juifs, ils ont pr\u00e9sent\u00e9 Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.), \u00e0 Dieu ne plaise, comme \u00e9tant un souverain cruel et sanguinaire. Mais un de nos chercheurs a d\u00e9montr\u00e9 qu\u2019ils \u00e9taient au nombre de seize ou dix-sept. En tout cas, des recherches plus pouss\u00e9es sont n\u00e9cessaires \u00e0 cet \u00e9gard. Certains disent que le nombre d\u2019ex\u00e9cut\u00e9s variait entre cent, quatre cents, neuf cents ou mille. \u00c9tant donn\u00e9 que le nombre exact est inconnu le d\u00e9bat est ouvert. En tout cas, m\u00eame s\u2019ils \u00e9taient du nombre de quatre cents cette all\u00e9gation est fond\u00e9e uniquement sur des pr\u00e9jug\u00e9s religieux. Nombre d\u2019historiens form\u00e9s en Occident n\u2019ont pas pu s\u2019absoudre de ces critiques contre l\u2019islam et son fondateur.<\/p>\n En r\u00e9ponse \u00e0 cette all\u00e9gation, premi\u00e8rement, il convient de rappeler que le verdict concernant le Banou Qouraydhah, qui est consid\u00e9r\u00e9 comme un verdict cruel, \u00e9tait celui de Sa\u2019d, et non du Saint Proph\u00e8te : aucune objection ne peut \u00eatre formul\u00e9e contre lui \u00e0 ce titre. Deuxi\u00e8mement, ce verdict n\u2019\u00e9tait pas d\u00e9plac\u00e9 et barbare eu \u00e9gard \u00e0 la situation. Troisi\u00e8mement, en raison de la promesse prise par Sa\u2019d avant d\u2019annoncer son verdict, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) \u00e9tait tenu de le respecter. Quatri\u00e8mement, ce verdict a \u00e9t\u00e9 accept\u00e9 par les coupables eux-m\u00eames et ils ne s\u2019y sont pas oppos\u00e9s, consid\u00e9rant qu\u2019il s\u2019agissait d\u2019un d\u00e9cret divin : \u00e0 la lumi\u00e8re de ces faits, le Saint Proph\u00e8te ne pouvait pas interf\u00e9rer inutilement dans cette affaire.<\/p>\n Apr\u00e8s l\u2019annonce du verdict de Sa\u2019d, la seule relation du Saint Proph\u00e8te \u00e0 cet \u00e9gard a \u00e9t\u00e9 de le mettre en application de la meilleure mani\u00e8re possible sous la supervision de son administration. Comme mentionn\u00e9 auparavant, la mani\u00e8re dont le Saint Proph\u00e8te a appliqu\u00e9 cette d\u00e9cision peut \u00eatre consid\u00e9r\u00e9e comme un grand exemple de mis\u00e9ricorde et de compassion. Tant que les coupables \u00e9taient rest\u00e9es en captivit\u00e9, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) a organis\u00e9 leur logement et leur nourriture de la meilleure mani\u00e8re possible.<\/p>\n Lorsque le verdict de Sa\u2019d devait \u00eatre appliqu\u00e9, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) l\u2019a rendu le moins douloureux possible pour les criminels. Premi\u00e8rement, dans le respect de leurs \u00e9motions, le Saint Proph\u00e8te a ordonn\u00e9 que lorsqu\u2019un coupable \u00e9tait ex\u00e9cut\u00e9, le prochain ne devait pas en \u00eatre t\u00e9moin. En fait, l\u2019histoire raconte que lorsque les coupables \u00e9taient amen\u00e9s sur le lieu d\u2019ex\u00e9cution, ils n\u2019avaient aucune id\u00e9e de l\u2019endroit o\u00f9 ils partaient. En plus de cela, le Saint Proph\u00e8te a imm\u00e9diatement accept\u00e9 chaque appel de gr\u00e2ce d\u2019un individu. Non seulement le Saint Proph\u00e8te a \u00e9pargn\u00e9 la vie de ces personnes, mais il a m\u00eame ordonn\u00e9 la lib\u00e9ration de leurs femmes et de leurs enfants, ainsi que le retour de leurs richesses, etc. Existe-t-il de meilleur exemple de mis\u00e9ricorde et de compassion envers des coupables ?<\/p>\n Le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) ne peut \u00eatre critiqu\u00e9 en aucune mani\u00e8re dans le cas des Banou Qouraydhah : au contraire cet incident est une preuve claire de la moralit\u00e9 \u00e9lev\u00e9e, de l\u2019administration remarquable et de la compassion inn\u00e9es du Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.). En soi, la d\u00e9cision de Sa\u2019d \u00e9tait tr\u00e8s s\u00e9v\u00e8re : l\u2019on en est tout naturellement triste. Mais la question est de savoir s\u2019il y avait d\u2019autres voies possibles ? \u00bb<\/p>\n Comme je l\u2019ai dit, en apparence la d\u00e9cision de Sa\u2019d \u00e0 l\u2019endroit des Banou Qouraydhah \u00e9tait certes s\u00e9v\u00e8re, mais elle r\u00e9pondait aux exigences de la situation et en \u00e9tait la cons\u00e9quence naturelle. Il n\u2019y avait pas d\u2019autre recours. C\u2019est pour cette raison que Margoliouth, un historien qui n\u2019est pas un ami de l\u2019islam, a d\u00e9clar\u00e9 \u00e0 cet \u00e9gard que la d\u00e9cision de Sa\u2019d \u00e9tait en accord aux exigences de la situation. Il d\u00e9clare : \u00ab La grande invasion (la bataille du foss\u00e9) qui, selon Mohammad (s.a.w), avait \u00e9t\u00e9 miraculeusement d\u00e9jou\u00e9e avait \u2013 ou aurait eu \u2013 comme origine la propagande des membres de la tribu Banou Nadhir, peuple que le Proph\u00e8te avait puni par un simple exil. S\u2019il avait choisi de bannir [la tribu] Qouraydhah [en raison de leur tra\u00eetrise] il aurait augment\u00e9 le nombre de propagandistes. D\u2019autre part, ceux qui s\u2019\u00e9taient battus aux c\u00f4t\u00e9s des envahisseurs de M\u00e9dine ne pouvaient y demeurer. Les bannir grossirait le danger ; leur permettre de vivre \u00e0 M\u00e9dine \u00e9tait doublement dangereux. Ainsi, ils devaient mourir. \u00bb<\/p>\n Voil\u00e0 ce que dit Margoliouth. La d\u00e9cision de Sa\u2019d \u00e9tait \u00e9quitable et juste. De plus, en raison sa promesse, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) n\u2019\u00e9tait pas en mesure de faire preuve de compassion, sauf dans le cas de quelques individus en faveur de qui il avait fait de son mieux. Cependant, il semble que dans l\u2019embarras d\u2019avoir refus\u00e9 d\u2019accepter le Saint Proph\u00e8te en tant que juge, les juifs n\u2019\u00e9taient pas trop enclins \u00e0 faire appel \u00e0 sa cl\u00e9mence. De toute \u00e9vidence, sans appel, le Saint Proph\u00e8te ne pouvait pas faire montre de cl\u00e9mence, car la lib\u00e9ration d\u2019un rebelle qui n\u2019exprime m\u00eame pas de remords pour son crime peut pr\u00e9senter des ramifications extr\u00eamement dangereuses.<\/p>\n Un autre point \u00e0 retenir est que le trait\u00e9 conclu entre le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et les Juifs stipulait que si une question les concernant n\u00e9cessitait un verdict, la d\u00e9cision sera prise selon leur charia. Par cons\u00e9quent, l\u2019histoire prouve que conform\u00e9ment \u00e0 ce trait\u00e9, le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) rendait toujours un verdict concernant les Juifs conform\u00e9ment \u00e0 la loi mosa\u00efque. D\u2019ailleurs, le verdict de Sa\u2019d Bin Mou\u2019adh \u00e0 l\u2019\u00e9gard des Banou Qouraydhah est tout \u00e0 fait conforme \u00e0 la punition prescrite par la Torah pour un crime similaire. \u00bb<\/p>\n En tout cas, ces d\u00e9tails suffisent quant au r\u00f4le jou\u00e9 par Sa\u2019d Bin Mou\u2019adh dans le cas des Banou Qouraydhah. Il y a d\u2019autres d\u00e9tails le concernant que j\u2019\u00e9voquerai \u00e0 l\u2019avenir, Incha Allah.<\/p>\n Je souhaite \u00e9voquer ici quelques personnes d\u00e9c\u00e9d\u00e9es durant ces derniers jours. Apr\u00e8s la pri\u00e8re de Joumou\u2019ah je dirigerai leur pri\u00e8re fun\u00e9raire. La premi\u00e8re personne est Al-Hajja Rokayya Khalid qui \u00e9tait la pr\u00e9sidente de la Lajna Ima\u2019illah<\/em> du Ghana. Elle est d\u00e9c\u00e9d\u00e9e le trente juin dernier \u00e0 l\u2019\u00e2ge de soixante-sept ans. C\u2019est \u00e0 Allah que nous appartenons et c\u2019est \u00e0 Lui que nous retournerons. Elle \u00e9tait atteinte d\u2019un cancer de l\u2019ut\u00e9rus. Elle avait recouvr\u00e9 sa sant\u00e9 et Allah l\u2019avait gu\u00e9rie. Au cours du mois de mai de cette ann\u00e9e sa sant\u00e9 s\u2019est d\u00e9t\u00e9rior\u00e9e de nouveau. La maladie l\u2019a soudainement attaqu\u00e9e une fois encore. Elle a \u00e9t\u00e9 hospitalis\u00e9e pendant quelque temps avant de rendre l\u2019\u00e2me le 30 juin. Al-Hajja Rokayya Khalid est n\u00e9e \u00e0 Wa, dans le nord du Ghana, en avril 1955 dans une famille ahmadie. Son p\u00e8re, Al-Hajj Khalid, \u00e9tait l\u2019imam d\u2019un village avoisinant o\u00f9 la majorit\u00e9 des gens \u00e9taient animistes. Il leur a pr\u00each\u00e9 le message et a \u00e9tabli l\u2019Ahmadiyya. La d\u00e9funte a grandi \u00e0 Wa. Elle \u00e9tait une femme tr\u00e8s s\u00e9rieuse et respectueuse des principes. La d\u00e9funte \u00e9tait enseignante de profession ; elle \u00e9tait un exemple pour ses coll\u00e8gues et les ahmadis. Apr\u00e8s avoir pris sa retraite, elle a servi en tant que directrice de l\u2019\u00e9cole internationale Ahmadiyya de Bustan-e-Ahmad.<\/p>\n Elle \u00e9tait tr\u00e8s soucieuse de l\u2019\u00e9ducation des enfants. Elle avait subvenu aux d\u00e9penses de nombreux enfants. Elle logeait plusieurs enfants chez elle et leur enseignait gratuitement. En 2017, elle a \u00e9t\u00e9 nomm\u00e9e Sadr<\/em> de la Lajna Ima\u2019illah<\/em> du Ghana. En d\u00e9pit de sa maladie, elle a assum\u00e9 pleinement ses responsabilit\u00e9s au cours de ses fonctions. Elle a servi en tant que Sadr<\/em> de la Lajna Ima\u2019illah<\/em> du Ghana jusqu\u2019au moment de son d\u00e9c\u00e8s. Elle a mis en place plusieurs programmes. En raison des restrictions impos\u00e9es lors de la pand\u00e9mie, elle a organis\u00e9 plusieurs programmes via Internet et a continu\u00e9 le travail de la Lajna<\/em>. Elle \u00e9tait tr\u00e8s assidue dans sa Salat<\/em> et accomplissait avec z\u00e8le les bonnes \u0153uvres. Elle faisait aussi la pri\u00e8re de Tahajjoud<\/em> et \u00e9tait r\u00e9guli\u00e8re dans ses contributions. Elle \u00e9tait Moussiya<\/em> et avait une grande sinc\u00e9rit\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00e9gard du Califat. Elle laisse derri\u00e8re elle deux fils et une fille ainsi que quatre petits-enfants. Qu\u2019Allah lui accorde son pardon, qu\u2019Il exalte son statut et fasse que ses descendants puissent perp\u00e9tuer ses bonnes \u0153uvres.<\/p>\n Madame Safiyya Begum est la deuxi\u00e8me personne dont je dirigerai la pri\u00e8re fun\u00e9raire : elle \u00e9tait l\u2019\u00e9pouse de feu Sheikh Mubarak Ahmad, qui a servi comme missionnaire en Afrique, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Elle est d\u00e9c\u00e9d\u00e9e le 27 juin dernier \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 93 ans. C\u2019est \u00e0 Allah que nous appartenons et c\u2019est \u00e0 Lui que nous retournerons. Elle \u00e9tait la fille de Qazi Abdus Salam Bhatti Saheb et de Moubarika Begum Sahiba et \u00e9tait n\u00e9e en octobre 1926. Elle \u00e9tait la petite-fille paternelle de Qazi Abdur Rahim et l\u2019arri\u00e8re-petite-fille paternelle de Qazi Zia-ud-Din, qui \u00e9taient tous deux des compagnons du Messie Promis (a.s.).<\/p>\n La d\u00e9funte poss\u00e9dait d\u2019innombrables qualit\u00e9s : elle priait beaucoup. Elle avait un amour inconditionnel \u00e0 l\u2019\u00e9gard du Califat, un amour d\u2019une nature tr\u00e8s rare. Elle a suscit\u00e9 cette qualit\u00e9 chez ses enfants, voire ses petits-enfants.<\/p>\n La d\u00e9funte \u00e9tait Moussiya<\/em> et \u00e9tait la deuxi\u00e8me \u00e9pouse de Sheikh Mubarak Saheb. De leur union est n\u00e9e une fille. Elle avait aussi des enfants de son premier \u00e9poux nomm\u00e9 Nasir Ahmad Bhatti Saheb.<\/p>\n En tout cas, la d\u00e9funte a fait montre d\u2019une grande fid\u00e9lit\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00e9gard de la mission de Sheikh Saheb. Elle laisse derri\u00e8re elle la fille de son mari issue de son premier mariage et deux filles et trois fils qui \u00e9taient les siens. Fahim Ahmad Bhatti, un de ses fils, travaille comme volontaire dans le bureau du secr\u00e9taire priv\u00e9. Saboor Bhatti, son petit-fils, est missionnaire et sert dans le bureau du Tabshir<\/em> ici au Royaume-Uni. Un autre petit-fils Ahmad Fuad Bhatti a d\u00e9di\u00e9 sa vie et sert comme enseignant \u00e0 l\u2019\u00e9cole Ahmadiyya de Kano. Khaliq Bhatti, un autre de ses petits-fils, a termin\u00e9 ses \u00e9tudes, a d\u00e9di\u00e9 sa vie et sert dans la Review of Religions<\/em>.<\/p>\n Nabil Bhatti, un autre de ses petits-fils, \u00e9tait tomb\u00e9 gravement malade quelque temps de cela. Il a fait face \u00e0 la mort. La d\u00e9funte a beaucoup pri\u00e9 pour lui et Allah l\u2019avait inform\u00e9 \u00e0 propos de sa gu\u00e9rison. Allah l\u2019a en effet gu\u00e9ri. En tout cas, Nabil Bhatti fait toujours face \u00e0 des complications mineures en raison de sa maladie. Qu\u2019Allah lui accorde une gu\u00e9rison compl\u00e8te et qu\u2019Il exauce les pri\u00e8res de la d\u00e9funte en sa faveur. Il s\u2019est aussi d\u00e9di\u00e9 pour la cause divine. Qu\u2019Allah fasse qu\u2019il puisse servir pleinement la Jama\u2019at. Que lui et ses enfants puissent servir la religion.<\/p>\n Farida Sheikh, la fille de la d\u00e9funte relate : \u00ab Notre m\u00e8re avait une grande affection \u00e0 l\u2019\u00e9gard du Messie Promis (a.s.). Elle indiquait tout le temps dans la direction de sa photo et disait \u00ab Nous avons tout re\u00e7u gr\u00e2ce \u00e0 lui. Toutes ces b\u00e9n\u00e9dictions sont de sa part. \u00bb \u00bb<\/p>\n Elle avait une relation tr\u00e8s proche avec les s\u0153urs afro-am\u00e9ricaines. Elle \u00e9tait tr\u00e8s attentive \u00e0 leur \u00e9gard. La majorit\u00e9 d\u2019entre elles venaient chez elles quotidiennement : elles s\u2019asseyaient dans sa cuisine sans faire de formalit\u00e9s pour parler, \u00e0 l\u2019instar des membres de la famille.<\/p>\n Sa fille a\u00een\u00e9e, Naima Shabir, relate : \u00ab La d\u00e9funte \u00e9tait emplie d\u2019une grande compassion. Elle \u00e9tait tr\u00e8s patiente. Elle se mettait en difficult\u00e9 pour aider autrui. Elle a insuffl\u00e9 en nous l\u2019amour pour le Califat et nous demandait d\u2019\u00e9crire au Calife r\u00e9guli\u00e8rement. Elle r\u00e9citait les pri\u00e8res du Messie Promis (a.s.) en faveur de ses enfants et \u00e9tait tr\u00e8s attentive quant aux besoinx des pauvres et des orphelins. Elle \u00e9tait r\u00e9guli\u00e8re dans ses contributions financi\u00e8res et ses aum\u00f4nes. \u00bb<\/p>\n Feu le troisi\u00e8me Calife avait organis\u00e9 son mariage avec Sheikh Mubarak Ahmad Saheb, le missionnaire, en faisant montre d\u2019une pr\u00e9venance des plus particuli\u00e8res. Celui-ci avait perdu sa premi\u00e8re \u00e9pouse. La d\u00e9funte avait perdu son mari quant \u00e0 elle. \u00c9tant satisfait d\u2019une t\u00e2che accomplie par Sheikh Saheb, tout joyeux le Calife lui a dit : \u00ab Je vais vous offrir une r\u00e9compense. \u00bb<\/p>\n Sheikh Mubarak Saheb appr\u00e9ci\u00e9 \u00e0 sa juste valeur cette r\u00e9compense accord\u00e9e en la personne de Safiyya Begum Sahiba. Sheikh Saheb avait une consid\u00e9ration particuli\u00e8re \u00e0 cet \u00e9gard. Le mari de la d\u00e9funte \u00e9tait d\u00e9c\u00e9d\u00e9 jeune. Sheikh Saheb a pris soin des enfants qu\u2019elle avait eu avec son premier mari. Son fils a\u00een\u00e9, Shameem Bhatti, a \u00e9tudi\u00e9 avec moi au coll\u00e8ge et au lyc\u00e9e. J\u2019ai \u00e9t\u00e9 t\u00e9moin du fait que Sheikh Saheb s\u2019\u00e9tait tr\u00e8s bien occup\u00e9 de ces enfants ; il s\u2019est bien acquitt\u00e9 de ses devoirs \u00e0 leur \u00e9gard. Safiyya Begum l\u2019a \u00e9galement beaucoup aid\u00e9 lorsqu\u2019il \u00e9tait sur le terrain (en train de servir dans la voie de Dieu) comme c\u2019est le devoir d\u2019une femme ayant \u00e9pous\u00e9 un homme qui a d\u00e9di\u00e9 sa vie. Peu de femmes de missionnaires se sont acquitt\u00e9es de leurs devoirs comme elle l\u2019avait fait. Elle avait un tr\u00e8s grand sens de l\u2019hospitalit\u00e9, et s\u2019occupait \u00e0 merveille de ses invit\u00e9s sans jamais se plaindre. Elle priait pour les membres de la communaut\u00e9. Elle avait un comportement exemplaire \u00e0 l\u2019\u00e9gard des missionnaires qui ont travaill\u00e9 avec Sheikh Saheb ainsi qu\u2019avec leurs familles.<\/p>\n Je l\u2019ai davantage connue et rencontr\u00e9e apr\u00e8s avoir \u00e9t\u00e9 nomm\u00e9 Calife, et j\u2019ai \u00e9t\u00e9 t\u00e9moin de sa grande d\u00e9votion \u00e0 l\u2019\u00e9gard le Califat. On voit tr\u00e8s peu de personnes aussi d\u00e9vou\u00e9es et passionn\u00e9es qu\u2019elle l\u2019\u00e9tait. Qu\u2019Allah exalte son rang, et qu\u2019Il permette \u00e0 sa descendance d\u2019\u00eatre toujours fid\u00e8le envers la communaut\u00e9 et le Califat.<\/p>\n L\u2019autre pri\u00e8re fun\u00e9raire sera celle d\u2019Ali Ahmad, qui \u00e9tait retrait\u00e9 de son poste de Mou\u2019allim Waqf-e-Jadid<\/em>. Il est d\u00e9c\u00e9d\u00e9 le 18 juin \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 86 ans. C\u2019est \u00e0 Allah que nous appartenons et c\u2019est \u00e0 Lui que nous retournerons. Son p\u00e8re, Hazrat Mian Allah Data, \u00e9tait un compagnon du Messie Promis (a.s.), qui en 1903, lors du s\u00e9jour du Messie Promis (a.s.) \u00e0 Jhelum, avait march\u00e9 pendant 15-20 km \u00e0 pied depuis son village pour pr\u00eater le serment d\u2019all\u00e9geance sur sa main. En 1965, Ali a d\u00e9di\u00e9 sa vie, et a eu l\u2019opportunit\u00e9 de servir dans diff\u00e9rentes communaut\u00e9s du Sindh et du Pendjab de 1967 \u00e0 2008, soit pendant pr\u00e8s de 41 ans. Il a enseign\u00e9 le Saint Coran \u00e0 de tr\u00e8s nombreux filles et gar\u00e7ons, hommes et femmes. Gr\u00e2ce \u00e0 sa pr\u00e9dication et ses supplications, de tr\u00e8s nombreuses \u00e2mes pieuses ont eu l\u2019opportunit\u00e9 de rejoindre la communaut\u00e9. Le d\u00e9funt \u00e9tait Moussi<\/em>. Il laisse derri\u00e8re lui sa femme, deux filles et trois fils. L\u2019un de ses fils, Abdaal Hadi Tariq, est missionnaire au Ghana, et depuis sept ans il est enseignant l\u00e0-bas \u00e0 la Jamia Ahmadiyya Internationale. En raison des circonstances actuelles, il n\u2019a pas pu participer \u00e0 la pri\u00e8re fun\u00e9raire et \u00e0 l\u2019enterrement de son p\u00e8re. Deux de ses neveux sont \u00e9galement missionnaires, et trois petits-fils sont Houffaz al-Qour\u2019an<\/em>. Maghfoor Ahmad Muneeb, qui a d\u00e9di\u00e9 sa vie et qui est missionnaire, et qui travaille actuellement au centre, a \u00e9crit : \u00ab Maulvi Saheb \u00e9tait un exemple pour les missionnaires et les mou\u2019allimines<\/em>. Il parlait peu, gardait son regard baiss\u00e9, ne s\u2019occupait que de ses affaires, faisait beaucoup de supplications, avait un temp\u00e9rament doux, et \u00e9tait tr\u00e8s enthousiaste lorsqu\u2019il rencontrait les gens. Il \u00e9tait un ardent d\u00e9fenseur du Califat de l\u2019Ahmadiyya. Lorsqu\u2019il conseillait autrui il \u00e9tait davantage soucieux de l\u2019autre que de faire montre de sa col\u00e8re. Il se contentait de ce qu\u2019il avait.<\/p>\n Les gar\u00e7ons et les filles qui \u00e9taient les \u00e9l\u00e8ves de Maulvi Saheb ont aujourd\u2019hui grandi. Mais la bienveillance et l\u2019amour de Maulvi Saheb ne se sont pas effac\u00e9s de leurs c\u0153urs. Qu\u2019Allah exalte son rang, et qu\u2019Il permette \u00e0 ses enfants et \u00e0 sa descendance de perp\u00e9tuer ses qualit\u00e9s.<\/p>\n La prochaine pri\u00e8re fun\u00e9raire sera celle de Rafiqa Bibi, \u00e9pouse de Bashir Ahmad Dogar, originaire d\u2019Edhipur, de la r\u00e9gion de Narowal, qui est d\u00e9c\u00e9d\u00e9e suite au d\u00e9cret divin le 22 mai. C\u2019est \u00e0 Allah que nous appartenons et c\u2019est \u00e0 Lui que nous retournerons. L\u2019Ahmadiyya est entr\u00e9e au sein de sa famille par l\u2019interm\u00e9diaire de son grand-p\u00e8re, Hazrat Malik Sardaar Khan Dogar, Nambardar, <\/em>qui \u00e9tait un compagnon (du Messie Promis (a.s.)). Son fils, Riaz Ahmad Dogar, a \u00e9crit : \u00ab Depuis que j\u2019ai atteint l\u2019\u00e2ge de conscience, je l\u2019ai toujours vue faire beaucoup de pri\u00e8res ; elle \u00e9tait tr\u00e8s pudique. Elle priait et je\u00fbnait r\u00e9guli\u00e8rement ; elle avait m\u00e9moris\u00e9 de nombreuses sourates. Le matin lorsqu\u2019elle faisait tourner le lait, elle r\u00e9citait souvent la sourate Taghabun<\/em>. Elle accomplissait ses cinq pri\u00e8res quotidiennes avec beaucoup d\u2019assiduit\u00e9. Avant chaque pri\u00e8re, elle demandait \u00e0 un ou deux de ses petits-enfants de se mettre debout \u00e0 c\u00f4t\u00e9 d\u2019elle, afin de les habituer. Apr\u00e8s la pri\u00e8re, elle restait assise longuement sur le tapis de pri\u00e8re \u00e0 r\u00e9citer des Tasbih\u00e2t<\/em>. Elle r\u00e9citait \u00e9galement le Saint Coran \u00e0 voix haute, et on entendait sa r\u00e9citation r\u00e9sonner dans toute la maison. Elle avait m\u00e9moris\u00e9 un grand nombre de sourates. Elle avait un grand attachement et amour pour le Califat, et elle avait une foi solide dans les supplications du Calife. Elle partageait fi\u00e8rement avec les gens que son fils est missionnaire, que l\u2019un de ses petits-fils \u00e9tait en voie de le devenir et qu\u2019un autre l\u2019est devenu. Au lieu de se plaindre que ses enfants lui manquaient, elle disait : \u00ab Par Son immense gr\u00e2ce, Dieu a r\u00e9pandu mes racines dans tous les coins du monde. \u00bb Elle laisse derri\u00e8re elle six fils, et une fille, ainsi que ses petits-enfants.<\/p>\n L\u2019un de ses fils, Riaz Ahmad Dogar, est actuellement en train de servir en Tanzanie. Il n\u2019a pas pu participer ni \u00e0 sa pri\u00e8re fun\u00e9raire ni \u00e0 son enterrement en raison des circonstances actuelles et de son travail sur le terrain. Qu\u2019Allah lui accorde la patience et le courage.<\/p>\n L\u2019un de ses petits-fils, Adeel Ahmad Dogar, est actuellement en train de servir comme missionnaire au Pakistan. Un autre de ses petits-fils, Ayaz Ahmad Dogar, est actuellement en cinqui\u00e8me ann\u00e9e de la Jamia Ahmadiyya Internationale du Ghana. Qu\u2019Allah fasse preuve de pardon et de mis\u00e9ricorde \u00e0 l\u2019\u00e9gard de la d\u00e9funte, qu\u2019Il exalte son rang et qu\u2019Il permette \u00e0 sa descendance de perp\u00e9tuer ses actions pieuses. Aujourd\u2019hui, je vais inclure dans cette pri\u00e8re fun\u00e9raire les personnes dont j\u2019avais fait mention lors de mes pr\u00e9c\u00e9dents sermons, et dont la pri\u00e8re fun\u00e9raire n\u2019avait pas pu \u00eatre faite en raison des conditions sanitaires. Cette pri\u00e8re inclura ainsi Nasir Saeed, Ghulam Mustafa, le Dr<\/sup> Naqi-ud-Din Saheb qui est d\u2019Islamabad, et Zulfiqar, missionnaire d\u2019Indon\u00e9sie. Qu\u2019Allah fasse preuve de pardon et de mis\u00e9ricorde \u00e0 l\u2019\u00e9gard d\u2019eux tous.<\/p>\n Dans son sermon du 10 juillet 2020, Sa Saintet\u00e9 le Calife a mention\u00e9 le r\u00f4le de Sa’d Bin Mou’adh dans l’ex\u00e9cution des membres de la tribu Banou Qouraydhah apr\u00e8s la bataille du foss\u00e9.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":1098,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[45],"tags":[175],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1230"}],"collection":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1230"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1230\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/media\/1098"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1230"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=1230"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=1230"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
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