{"id":1112,"date":"2019-04-23T08:59:51","date_gmt":"2019-04-23T07:59:51","guid":{"rendered":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/mohammad-le-liberateur-de-la-femme\/"},"modified":"2021-01-13T19:50:05","modified_gmt":"2021-01-13T19:50:05","slug":"mohammad-defenseur-de-la-femme","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/mohammad-defenseur-de-la-femme\/","title":{"rendered":"Mohammad, d\u00e9fenseur de la femme"},"content":{"rendered":"

Chaque trait de la vie du Proph\u00e8te Mohammadsa<\/sup> est sublime \u00e0 nous laisser bouche b\u00e9e\u00a0: il est impossible de se focaliser sur un aspect particulier de son caract\u00e8re. J\u2019ai choisi l\u2019un des traits les plus \u00e9tonnants de sa vie, en analysant la mani\u00e8re dont il a d\u00e9barrass\u00e9 le monde d\u2019une forme d\u2019esclavage qui s\u00e9vissait depuis bien longtemps, une mal\u00e9diction pour l\u2019humanit\u00e9\u00a0: l\u2019asservissement des femmes.<\/p>\n

En effet, avant son av\u00e8nement, les femmes du monde entier \u00e9taient r\u00e9duites \u00e0 la servitude. Ceci influen\u00e7a n\u00e9gativement les hommes de cette p\u00e9riode, \u00e9tant donn\u00e9 que les enfants n\u00e9s de femmes asservies ne pouvaient comprendre le sens de la libert\u00e9.<\/p>\n

Sans nul doute, certaines femmes, gr\u00e2ce \u00e0 leur charme et leur force de caract\u00e8re, parvenaient \u00e0 une position dominante sur les hommes. Or elles n\u2019\u00e9taient pas vraiment libres pour la simple raison que cette position n\u2019\u00e9tait pas la leur de droit. De tels cas faisaient exceptions \u00e0 la r\u00e8gle g\u00e9n\u00e9rale, et une exception peut difficilement satisfaire une v\u00e9ritable aspiration.<\/p>\n

Le Saint Proph\u00e8tesa<\/sup> a \u00e9t\u00e9 suscit\u00e9 environ 1400 ans de cela. Avant son arriv\u00e9e, aucune religion ou nation n\u2019accordait aux femmes leur libert\u00e9 tout en reconnaissant leurs droits fondamentaux. Une forme de libert\u00e9 pr\u00e9valait l\u00e0 o\u00f9 aucune loi n\u2019\u00e9tait appliqu\u00e9e. Or ce privil\u00e8ge \u00e9tait fictif et il peut \u00eatre mieux d\u00e9crit comme une licence. La v\u00e9ritable libert\u00e9 est celle qui \u00e9merge de la civilisation et qui se conforme aux lois la d\u00e9finissant. La suppos\u00e9e libert\u00e9 qui enfreint les limites de la loi est une erreur car elle n\u2019est pas propice au bien-\u00eatre humain.<\/p>\n

\u00c0 l\u2019\u00e9poque du Saint Proph\u00e8tesa<\/sup> et avant son av\u00e8nement, la femme n\u2019avait pas de droit \u00e0 la propri\u00e9t\u00e9. Tout ce qui lui appartenait revenait \u00e0 son mari. Elle n\u2019avait aucune part dans les biens de son p\u00e8re et ne pouvait pas h\u00e9riter de son mari. Dans certains cas, la femme pouvait g\u00e9rer les biens de ce dernier, mais uniquement de son vivant. Une fois mari\u00e9e, elle \u00e9tait la propri\u00e9t\u00e9 de son \u00e9poux. L\u2019homme pouvait divorcer d\u2019elle, mais celle-ci ne jouissait pas de ce droit m\u00eame si elle subissait les pires s\u00e9vices. Aucune loi n\u2019emp\u00eachait le mari d\u2019abandonner sa femme, ou ne prot\u00e9geait cette derni\u00e8re si son \u00e9poux ne s\u2019acquittait pas de ses obligations. La femme devait se r\u00e9signer \u00e0 son sort et gagner sa vie pour elle-m\u00eame et ses enfants. L\u2019\u00e9poux pouvait en toute impunit\u00e9 la maltraiter physiquement. Dans certaines parties du monde, lorsque le mari mourait, la veuve \u00e9tait l\u00e9gu\u00e9e \u00e0 ses proches, qui pouvaient la marier \u00e0 qui bon leur semblait, souvent comme une faveur, en guise de r\u00e9tribution ou pour rembourser une dette. L\u2019id\u00e9e que la femme \u00e9tait un peu plus qu\u2019une marchandise \u00e9tait si ancr\u00e9e dans certaines soci\u00e9t\u00e9s que les hommes avaient pleinement le droit de vendre leurs \u00e9pouses ou de les mettre en jeu lors d\u2019un pari.<\/p>\n

Les femmes n\u2019avaient aucun droit sur leurs enfants en tant qu\u2019\u00e9pouse, ou quand elles \u00e9taient s\u00e9par\u00e9es de leurs maris. Elles ne jouissaient d\u2019aucune position respectable ou honorable dans leur vie au foyer. La religion ne leur conf\u00e9rait aucun statut. Selon certains, elles n\u2019avaient non plus aucune part dans les b\u00e9n\u00e9dictions spirituelles de l\u2019Au-del\u00e0. Les maris pouvaient\u00a0librement dilapider les biens de leurs \u00e9pouses, ou les abandonner sans se soucier de leur subsistance ou de leur bien-\u00eatre. Les femmes ne pouvaient m\u00eame pas puiser de leur propre fortune pour faire de l\u2019aum\u00f4ne ou pour aider leurs proches sans la permission de leurs conjoints. Les maris qui contr\u00f4laient les biens de leurs femmes offraient rarement leur consentement \u00e0 cet \u00e9gard. Les femmes \u00e9taient g\u00e9n\u00e9ralement priv\u00e9es de l\u2019h\u00e9ritage de leurs parents, m\u00eame si tous les enfants sont intimement attach\u00e9s au patrimoine de leurs a\u00een\u00e9s par des liens affectifs profonds.<\/p>\n

Le bon sens dicte que les filles devraient avoir les m\u00eames droits que les fils. Durant les temps anciens, les parents imbus d\u2019un sens de justice offraient, de leur vivant, une partie de leurs biens \u00e0 leurs filles. Malheureusement, cela attisait souvent des conflits familiaux. Les fils oubliaient qu\u2019une fois leurs parents d\u00e9c\u00e9d\u00e9s, ils h\u00e9riteraient de tout et qu\u2019ils ne devraient donc pas s\u2019offusquer des biens accord\u00e9s \u00e0 leurs s\u0153urs. Or, la d\u00e9cision de leurs a\u00een\u00e9s attisait leur jalousie car ils ne pouvaient pas tol\u00e9rer, m\u00eame un instant, que leurs s\u0153urs poss\u00e8dent plus qu\u2019eux. De m\u00eame, la femme \u00e9tait enti\u00e8rement priv\u00e9e des biens de son mari malgr\u00e9 la nature de leur union. Des parents \u00e9loign\u00e9s pouvaient r\u00e9clamer une part, mais pas la femme, m\u00eame si du vivant de son \u00e9poux elle \u00e9tait sa confidente et sa compagne, et que son amour et son attention ont contribu\u00e9 en grande partie \u00e0 sa richesse. Ailleurs, m\u00eame dans les cas o\u00f9 les \u00e9pouses g\u00e9raient les biens de leurs maris, elles ne jouissaient d\u2019aucun droit. Elles pouvaient en d\u00e9penser, mais ne pouvaient pas disposer d\u2019une partie et participer dans des \u0153uvres caritatives.<\/p>\n

Peu importe combien le mari opprimait sa femme, il lui \u00e9tait impossible de se s\u00e9parer de lui. M\u00eame dans les soci\u00e9t\u00e9s autorisant la s\u00e9paration des \u00e9poux, les conditions \u00e9taient si dures que la plus digne des femmes pr\u00e9f\u00e9rait mourir au lieu de se soumettre aux rigueurs de la s\u00e9paration. Par exemple, une preuve d\u2019inconduite de la part d\u2019un des deux conjoints ou de cruaut\u00e9 de la part du mari \u00e9tait souvent exig\u00e9e avant que toute proc\u00e9dure ne puisse d\u00e9buter. Pire encore, certaines soci\u00e9t\u00e9s ne permettaient pas \u00e0 la femme de se s\u00e9parer compl\u00e8tement de son mari, m\u00eame si leur coexistence \u00e9tait impossible. Dans de tels cas, la femme avait le droit de vivre loin de son conjoint, ce qui \u00e9tait en soi un tourment. En bref, le mari pouvait divorcer de sa femme quand il le souhaitait, mais pas cette derni\u00e8re.<\/p>\n

Si le mari l\u2019abandonnait enti\u00e8rement, elle \u00e9tait contrainte de mener une vie sans but, et elle n\u2019avait aucun droit \u00e0 se consacrer \u00e0 diverses occupations. Le mariage, au lieu d\u2019\u00eatre source de confort, \u00e9tait cause de d\u00e9tresse. Les femmes \u00e9taient simplement cens\u00e9es remplir leurs obligations envers leurs maris et r\u00e9pondre \u00e0 leurs besoins. En effet, dans certains cas, elles devaient \u00e9galement assumer la responsabilit\u00e9 de subvenir aux besoins de la maison, responsabilit\u00e9 qui incombait initialement \u00e0 leurs \u00e9poux. Ainsi, non seulement \u00e9taient-elles psychologiquement tourment\u00e9es, elles devaient de surcro\u00eet aussi assumer des responsabilit\u00e9s financi\u00e8res.<\/p>\n

Les femmes \u00e9taient souvent battues et consid\u00e9r\u00e9es comme les biens l\u00e9gitimes de leurs maris, et lorsque ces derniers mouraient, les veuves \u00e9taient forc\u00e9es d\u2019\u00e9pouser leurs proches, sinon elles \u00e9taient vendues comme esclaves. En fait, il n\u2019\u00e9tait pas rare que les maris eux-m\u00eames vendaient leurs femmes. On dit que les princes indiens Pandava avaient perdu plusieurs femmes dans des paris\u00a0: en d\u00e9pit de cela, les coutumes de l\u2019\u00e9poque ne permettaient pas \u00e0 de nobles princesses indiennes comme Draupadi de condamner de tels actes.<\/p>\n

Les m\u00e8res n\u2019avaient aucun droit sur leurs enfants. Elles n\u2019\u00e9taient pas consult\u00e9es sur leur \u00e9ducation et, dans l\u2019\u00e9ventualit\u00e9 o\u00f9 les conjoints se s\u00e9paraient, les enfants \u00e9taient presque toujours sous la garde de leur p\u00e8re. Les femmes avaient peu d\u2019autorit\u00e9 dans leur foyer, aussi bien du vivant de leur mari qu\u2019apr\u00e8s son d\u00e9c\u00e8s. Un \u00e9poux pouvait expulser sa femme de sa maison \u00e0 tout moment et ainsi la livrer \u00e0 la mis\u00e8re.<\/p>\n

Avec l\u2019av\u00e8nement du Saint Proph\u00e8tesa<\/sup>, ces iniquit\u00e9s furent promptement enterr\u00e9es. Il annon\u00e7a que Dieu lui avait confi\u00e9 la t\u00e2che de pr\u00e9server les droits des femmes. Il d\u00e9clara en Son nom qu\u2019hommes et femmes, en vertu de leur humanit\u00e9 commune, sont \u00e9gaux et que, dans leur coexistence, ils ont des droits r\u00e9ciproques.<\/p>\n

Les femmes pouvaient poss\u00e9der des biens comme les hommes, et leurs maris n\u2019avaient aucun droit sur leurs possessions sans leur consentement. Saisir la propri\u00e9t\u00e9 d\u2019une femme par force est ill\u00e9gal selon l\u2019Islam. Tout ce que le mari avait offert \u00e0 sa femme de sa propre volont\u00e9 devient sa propri\u00e9t\u00e9, et il n\u2019est pas autoris\u00e9 \u00e0 le lui reprendre. Les femmes avaient acquis le droit d\u2019h\u00e9riter les biens de leurs parents et de leurs fr\u00e8res. Cependant, \u00e9tant donn\u00e9 que la responsabilit\u00e9 de la subsistance d\u2019une famille incombe aux hommes, les fils ont le double de la part des filles. De m\u00eame, les femmes ont acquis le droit d\u2019h\u00e9riter de leurs fils. Ici, le montant de son legs par rapport \u00e0 son mari d\u00e9pend de sa situation, et de la nature de ses responsabilit\u00e9s. Les femmes ont \u00e9galement acquis le droit d\u2019h\u00e9riter de leurs maris, qu\u2019elles aient ou non des enfants. Cela assurait leur ind\u00e9pendance vis-\u00e0-vis de l\u2019\u00c9tat.<\/p>\n

Le mariage est sans nul doute une al\u00adliance sainte, et il est d\u00e9testable de mettre fin \u00e0 une relation cultiv\u00e9e dans l\u2019intimit\u00e9 mutuelle. Pourtant, il ne doit pas \u00eatre impossible pour un mari et une femme de se s\u00e9parer si leurs natures divergent ou si des diff\u00e9rences d\u2019ordre religieux, phy\u00adsique, \u00e9conomique, social ou psychologique surgissent entre eux. Pareille contrainte d\u00e9truirait leur vie et an\u00e9antirait le but de leur existence. Ainsi, le Saint Proph\u00e8tesa<\/sup> enseigna que lorsque de telles diff\u00e9rences naissent entre les conjoints, ils peuvent rompre leur union par consentement mu\u00adtuel.<\/p>\n

Si un homme cherche \u00e0 divorcer de sa femme mais qu\u2019elle veuille rester avec lui, ou si le couple ne parvient pas \u00e0 concilier ses diff\u00e9rends, leur situation doit \u00eatre examin\u00e9e par un comit\u00e9 compos\u00e9 de membres des deux familles. Si le comit\u00e9 d\u00e9cide que le couple devrait se r\u00e9concilier, les \u00e9poux doivent tenter de r\u00e9gler leurs d\u00e9saccords. Si la relation est irr\u00e9cup\u00e9rable, m\u00eame apr\u00e8s plusieurs tentatives, le mari peut divorcer de sa femme, mais il n\u2019aura aucun droit sur tout ce qu\u2019il lui a offert pendant leur mariage, y compris la valeur totale du mahr<\/em>1<\/sup>.<\/p>\n

Inversement, si une femme demande le divorce, elle peut plaider sa cause devant un Cadi2<\/sup> et si ce dernier constate que sa requ\u00eate est l\u00e9gitime, le mari devra lui accorder la s\u00e9paration. En pareilles circonstances, son mari aura des droits sur les biens qu\u2019il a confi\u00e9s \u00e0 ses soins et sur la valeur totale du mahr<\/em>. Si un mari ne s\u2019acquitte pas de ses obligations conjugales, cesse de parler \u00e0 sa femme ou fait lit \u00e0 part, son comportement ne saura \u00eatre tol\u00e9r\u00e9 ind\u00e9finiment. Si cette attitude se prolonge au-del\u00e0 d\u2019une p\u00e9riode de quatre mois, il sera contraint de se corriger ou de demander le divorce. Dans les cas o\u00f9 le mari cesse de soutenir financi\u00e8rement sa partenaire et coupe tout lien avec elle, leur mariage doit \u00eatre consid\u00e9r\u00e9 comme nul et non avenu. En cas d\u2019abandon, les juristes islamiques ont propos\u00e9 trois ans comme limite avant qu\u2019un mariage soit consid\u00e9r\u00e9 comme dissolu. La femme est alors libre de se remarier.<\/p>\n

Avec l\u2019av\u00e8nement du Saint Proph\u00e8tesa<\/sup>, la responsabilit\u00e9 de la subsistance et des soins d\u2019une famille a \u00e9t\u00e9 enti\u00e8rement confi\u00e9e aux hommes. Ils sont enjoints d\u2019\u00eatre prudents dans la mani\u00e8re de corriger leurs \u00e9pouses. En cas d\u2019ind\u00e9cence ou d\u2019inconduite, aucune mesure ne sera prise sans des t\u00e9moignages irr\u00e9futables et des preuves solides contre la femme.<\/p>\n

L\u2019Islam pr\u00e9cise clairement que les hommes ne sont pas les propri\u00e9taires de leurs \u00e9pouses. Ils ne peuvent pas les vendre ou les utiliser comme esclaves domestiques. Leurs \u00e9pouses partagent avec eux toutes les commodit\u00e9s de leur maison et les maris doivent les traiter en \u00e9gales. Apr\u00e8s la mort d\u2019un homme, sa famille ou ses proches n\u2019ont aucun droit sur sa veuve. Elle est compl\u00e8tement libre et peut se remarier si elle le souhaite. On ne peut pas non plus contraindre une veuve \u00e0 vivre dans un lieu sp\u00e9cifique. Cependant, elle doit demeurer quatre mois et dix jours dans la maison de son d\u00e9funt \u00e9poux pour conna\u00eetre tout ce qui pourrait avoir une incidence sur ses droits ou ceux de la famille de son mari. De plus, en sus de ce qui lui est d\u00fb, la femme a le droit de vivre au moins une ann\u00e9e dans la maison de son mari afin que, au besoin, elle puisse prendre des dispositions pour sa future r\u00e9sidence.<\/p>\n

En ce qui concerne les biens du mari, selon le Saint Proph\u00e8tesa<\/sup> si le couple se s\u00e9pare, l\u2019\u00e9poux devra quitter la maison conjugale m\u00eame si elle lui appartient, parce que la gestion du foyer est la responsabilit\u00e9 de la femme.<\/p>\n

Les m\u00e8res jouent \u00e9galement un r\u00f4le important dans l\u2019\u00e9ducation de leurs enfants. Elles doivent \u00eatre consult\u00e9es dans de telles affaires et leurs opinions ou leurs droits ne doivent pas \u00eatre ignor\u00e9s. Des prises de d\u00e9cision sur le choix des nourrices et des soins apport\u00e9s aux enfants n\u00e9cessitent l\u2019avis de la m\u00e8re. Si le couple divorce ou se s\u00e9pare, la garde des jeunes enfants revient \u00e0 la m\u00e8re. Une fois grands, ils peuvent retourner chez leur p\u00e8re pour des raisons \u00e9ducatives. M\u00eame lorsque les enfants vivent avec leur m\u00e8re, la responsabilit\u00e9 de leur assistance et de leur subsistance incombe au p\u00e8re. Celui-ci devra couvrir tous les autres frais suppl\u00e9mentaires que la femme doit assumer pour s\u2019occuper de ses enfants.<\/p>\n

En somme, l\u2019Islam a offert aux femmes leur ind\u00e9pendance. De plus, elles peuvent \u00eatre r\u00e9cipiendaires de toutes les r\u00e9compenses et b\u00e9n\u00e9dictions spirituelles promises aux hommes.<\/p>\n

Selon l\u2019Islam, elles ne seront pas priv\u00e9es des excellences de l\u2019Au-del\u00e0, et m\u00eame dans cette vie elles peuvent participer dans tous les secteurs de la vie civile et civique, et leurs droits doivent \u00eatre prot\u00e9g\u00e9s \u00e0 l\u2019instar de ceux des hommes. Tel est l\u2019enseignement offert par le Saint Proph\u00e8te Mohammadsa<\/sup> \u00e0 une \u00e9poque o\u00f9 la tendance mondiale \u00e9tait diam\u00e9tralement oppos\u00e9e \u00e0 cela. Gr\u00e2ce \u00e0 ces injonctions, il lib\u00e9ra les femmes de l\u2019esclavage endur\u00e9 pendant des milliers d\u2019ann\u00e9es et des cha\u00eenes avec lesquelles les religions pr\u00e9c\u00e9dentes les avaient encha\u00een\u00e9es. \u00c0 ce tournant de l\u2019histoire, il brisa d\u2019un seul coup, les cha\u00eenes de la servitude. Il offrit la libert\u00e9 aux m\u00e8res, tout en prot\u00e9geant leur prog\u00e9niture de penchants serviles. C\u2019est ainsi qu\u2019il a sem\u00e9 la graine de grandes ambitions et de la d\u00e9termination.<\/p>\n

Or, le monde n\u2019a pas valoris\u00e9 ses enseignements\u00a0: cette grande b\u00e9n\u00e9diction qu\u2019est le Saint Proph\u00e8te Mohammadsa<\/sup> a \u00e9t\u00e9 trait\u00e9e de tyran. La question du divorce et de la s\u00e9paration \u00e9tait consid\u00e9r\u00e9e comme un dilemme inutile, les lois islamiques sur l\u2019h\u00e9ritage comme ruineuses pour la famille, et l\u2019ind\u00e9pendance des femmes comme une perturbation du foyer conjugal. Pendant 1\u00a0300 ans, le monde a ridiculis\u00e9 les pr\u00e9ceptes pr\u00e9conis\u00e9s par le Saint Proph\u00e8tesa<\/sup> pour le bien-\u00eatre de l\u2019humanit\u00e9, affirmant qu\u2019ils \u00e9taient incompatibles avec la nature humaine. Puis vint le temps o\u00f9 la sublimit\u00e9 de la Parole de Dieu (transmise par le Saint Proph\u00e8tesa<\/sup>) ne put \u00eatre ni\u00e9e et commen\u00e7a \u00e0 briller. Ceux-l\u00e0 m\u00eames qui se disaient gardiens de la civilisation ont ob\u00e9i aux injonctions de l\u2019Envoy\u00e9 d\u2019Allah. Les communaut\u00e9s et les nations ont chang\u00e9 leurs lois conform\u00e9ment aux principes de l\u2019Islam. Ci-dessous sont de nombreux exemples.<\/p>\n

La loi anglaise exigeant inconduite, mauvais traitements et violence physique de part et d\u2019autre comme conditions essentielles pour le divorce fut modifi\u00e9e en 1923. L\u2019inconduite \u00e9tait accept\u00e9e par la nouvelle loi comme un motif suffisant pour exiger le divorce. En 1912, la Nouvelle-Z\u00e9lande a d\u00e9cid\u00e9 qu\u2019un mariage pouvait \u00eatre dissous si un homme ou une femme \u00e9tait jug\u00e9(e) ali\u00e9n\u00e9(e) pendant une p\u00e9riode d\u2019au moins sept ans. En outre, si le mari ou la femme manquait \u00e0 ses obligations conjugales, la partie l\u00e9s\u00e9e pouvait demander le divorce ou la s\u00e9paration. Une p\u00e9riode de n\u00e9gligence de trois ans a \u00e9t\u00e9 \u00e9tablie comme motif suffisant pour exiger le divorce. Ceci est une copie conforme de la loi islamique, sauf qu\u2019elle a vu le jour apr\u00e8s 1\u00a0300 ans de virulentes attaques contre ces m\u00eames enseignements de l\u2019Islam.<\/p>\n

L\u2019\u00c9tat australien du Queensland a statu\u00e9 qu\u2019un \u00e9tat de folie qui perdure pendant cinq ans \u00e9tait une raison suffisante pour exiger le divorce.<\/p>\n

La Tasmanie a adopt\u00e9 une loi en 1919 stipulant que l\u2019inconduite, une p\u00e9riode d\u2019abandon de quatre ans, l\u2019ivresse, une p\u00e9riode de n\u00e9gligence et d\u2019indiff\u00e9rence de trois ans, l\u2019emprisonnement, la violence et la folie \u00e9taient des motifs raisonnables pour demander le divorce.<\/p>\n

L\u2019\u00c9tat australien de Victoria a introduit une loi en 1923 selon laquelle une femme pouvait divorcer de son mari pour des raisons de n\u00e9gligence ayant dur\u00e9 3 ans, d\u2019adult\u00e8re, de manque de soutien financier ou de mauvais traitements. L\u2019ordonnance stipulait \u00e9galement que l\u2019emprisonnement, la violence, l\u2019adult\u00e8re de la part de la femme, la folie et la cruaut\u00e9 seraient, si prouv\u00e9s, suffisants pour mettre fin \u00e0 un mariage.<\/p>\n

L\u2019Australie-Occidentale a introduit des lois sur le divorce similaires \u00e0 celles mentionn\u00e9es ci-dessus, mais ici, une alliance maritale pourrait \u00e9galement \u00eatre r\u00e9sili\u00e9e ou annul\u00e9e si un homme d\u00e9couvrait apr\u00e8s le mariage que sa femme \u00e9tait enceinte au moment de leurs fian\u00e7ailles. L\u2019Islam l\u00e9gif\u00e8re \u00e9galement \u00e0 ce propos.<\/p>\n

En 1918, Cuba a adopt\u00e9 des lois sur le divorce stipulant que l\u2019inconduite, la violence, l\u2019abus, une condamnation p\u00e9nale, l\u2019ivresse, le jeu, les maladies infectieuses et l\u2019accord mutuel de s\u00e9paration entre les \u00e9poux justifiaient une demande de divorce.<\/p>\n

En 1919, l\u2019Italie a l\u00e9gif\u00e9r\u00e9 sur les droits de propri\u00e9t\u00e9 des femmes leur permettant de d\u00e9penser leurs fortunes en \u0153uvres de charit\u00e9 ou comme bon leur semble, ceci \u00e0 une \u00e9poque o\u00f9 les lois europ\u00e9ennes ne consid\u00e9raient pas les femmes comme propri\u00e9taires l\u00e9gitimes de leur patrimoine.<\/p>\n

En 1917, le Mexique a \u00e9galement promulgu\u00e9 des lois sur le divorce similaires aux lois sur la s\u00e9paration mentionn\u00e9es ci-dessus. De plus, le consentement mutuel \u00e9tait \u00e9galement stipul\u00e9 comme motif de s\u00e9paration.<\/p>\n

Le Portugal (en 1915), la Norv\u00e8ge (en 1909), la Su\u00e8de (en 1920) et la Suisse (en 1912) ont adopt\u00e9 des lois sur le mariage qui l\u00e9gif\u00e8rent sur le divorce et les droits de s\u00e9paration. En outre, la loi su\u00e9doise d\u00e9clare les p\u00e8res l\u00e9galement responsables de la subsistance et du soutien de leurs enfants jusqu\u2019\u00e0 l\u2019\u00e2ge de 18 ans.<\/p>\n

Certaines lois aux \u00c9tats-Unis d\u2019Am\u00e9rique favorisent les droits des p\u00e8res sur leurs enfants. Cependant, dans la pratique, les juges sont plus enclins \u00e0 prendre en consid\u00e9ration les sentiments des femmes en pareilles situations, et maintenant les p\u00e8res sont amen\u00e9s \u00e0 fournir un soutien financier m\u00eame pour ceux de leurs enfants qui vivent avec leur m\u00e8re. Bien que les droits des hommes soient mieux prot\u00e9g\u00e9s, des changements sont en cours et les femmes ont progressivement des droits sur leurs propres biens. Cependant, dans de nombreux \u00c9tats am\u00e9ricains, la loi stipule toujours que si un homme est devenu invalide, sa femme est l\u00e9galement oblig\u00e9e de l\u2019entretenir et de le soutenir. Ainsi, les choses sont encore loin d\u2019\u00eatre parfaites.<\/p>\n

Les femmes ont \u00e0 pr\u00e9sent le droit de voter et peuvent faire entendre leur voix dans les affaires d\u2019int\u00e9r\u00eat national. Pourtant, tous ces changements sont arriv\u00e9s 1\u00a0300 ans apr\u00e8s que le Saint Proph\u00e8tesa<\/sup> a transmis son enseignement au monde. Beaucoup de travail reste \u00e0 faire. Dans de nombreuses r\u00e9gions du monde, les femmes n\u2019ont toujours pas le droit d\u2019h\u00e9riter les biens de leurs maris ou d\u2019autres parents. De m\u00eame, dans bon nombre d\u2019autres domaines, le monde pourra apprendre beaucoup des conseils offerts par l\u2019Islam. Le temps o\u00f9 tous les enseignements du Saint Proph\u00e8tesa<\/sup> seront accept\u00e9s comme la norme n\u2019est plus tr\u00e8s loin, et la lutte lanc\u00e9e par le Saint Proph\u00e8tesa<\/sup> pour les droits des femmes portera bient\u00f4t ses fruits.<\/p>\n


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Notes<\/strong><\/p>\n

Mahr<\/em>\u00a0: Biens en argent ou en nature, offerts par le mari\u00e9 \u00e0 sa future \u00e9pouse et qui devient la propri\u00e9t\u00e9 l\u00e9gale de cette derni\u00e8re.<\/p>\n

Cadi\u00a0: Un juge musulman qui rempli des fonctions judiciaires et religieuses, conform\u00e9ment \u00e0 la loi islamique.<\/p>\n

\u00c0 propos de l\u2019auteur <\/em>: Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmadra<\/sup> (1889-1965) \u00e9tait le deuxi\u00e8me Calife du Messie Promisas<\/sup> et chef supr\u00eame de la communaut\u00e9 musulmane Ahmadiyya. Il fut \u00e9lu Calife \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 25 ans et durant les 50 ans de son califat la communaut\u00e9 fit de grands progr\u00e8s gr\u00e2ce \u00e0 sa direction spirituelle, sa grande sagesse, ses pri\u00e8res et son sens aigu de l\u2019administration. Leader aux qualit\u00e9s innombrables, il \u00e9tait aussi un brillant orateur et un \u00e9crivain prolifique. Ses \u0153uvres ont \u00e9t\u00e9 pr\u00e9serv\u00e9es dans un recueil de 19 volumes connu sous le nom d\u2019Anwarul Ouloum (Lumi\u00e8res du savoir), soit plus de 200 livres, conf\u00e9rences et essais couvrant une vaste gamme de sujets d\u2019ordre spirituel et temporel. <\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

Avant l\u2019av\u00e8nement de l\u2019Islam aucune religion, nation ou communaut\u00e9 n\u2019accordait aux femmes leurs libert\u00e9s et leurs droits fondamentaux. En effet, la plupart d\u2019entre elles vivaient asservies. Le Saint Proph\u00e8te de l\u2019Islam a d\u00e9barrass\u00e9 le monde de cette forme d\u2019esclavage et a d\u00e9fendu leurs droits.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":17,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[208],"tags":[49],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1112"}],"collection":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1112"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1112\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/media\/17"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1112"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=1112"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=1112"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}