{"id":1024,"date":"2018-05-03T17:28:40","date_gmt":"2018-05-03T16:28:40","guid":{"rendered":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/ousman-chou-illustre-serviteur-de-l-islam\/"},"modified":"2018-05-03T17:28:40","modified_gmt":"2018-05-03T16:28:40","slug":"ousman-chou-illustre-serviteur-de-l-islam","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/ousman-chou-illustre-serviteur-de-l-islam\/","title":{"rendered":"Ousman Chou – illustre serviteur de l’Islam"},"content":{"rendered":"\n
Quelques jours de cela, Mokarram Ousman Chou Saheb, un a\u00een\u00e9 et un \u00e9rudit de la Jama\u2019at a rendu l\u2019\u00e2me. C\u2019est \u00e0 Allah que nous appartenons et c\u2019est \u00e0 Lui que nous retournerons. Allah, de par Son d\u00e9cret sp\u00e9cial, l\u2019a fait sortir d\u2019un coin recul\u00e9 de la Chine pour l\u2019\u00e9tablir au Pakistan, lui permettant ainsi d\u2019embrasser l\u2019Ahmadiyya. Allah Lui a accord\u00e9 Ses faveurs [tout au long de sa vie] et Lui a permis d\u2019accepter l\u2019Ahmadiyya, d\u2019acqu\u00e9rir la connaissance religieuse et de d\u00e9dier sa vie. Il l\u2019a guid\u00e9 et lui a permis de servir [Sa cause] jusqu\u2019au dernier moment. Dans ses m\u00e9moires le d\u00e9funt a \u00e9voqu\u00e9 ce sujet en d\u00e9tail. Je ne pourrais citer tous ces d\u00e9tails : il en avait fait mention \u00e0 diff\u00e9rentes personnes. D\u2019autres ont \u00e9crit \u00e0 son sujet en d\u00e9tail. Il me sera impossible de tout mentionner : d\u2019ailleurs ce sont autant de r\u00e9cits qui ravivent la foi.<\/p>\n
Il y a tant de mat\u00e9riel sur sa vie, sa situation, ses services et sa biographie que l\u2019on pourra \u00e9crire tout un livre. Je pense que la Khuddam Ul Ahmadiyya<\/em> du Pakistan est plus \u00e0 m\u00eame d\u2019accomplir cette t\u00e2che.<\/p>\n Pour le sermon d\u2019aujourd\u2019hui, j\u2019\u00e9voquerai ce saint homme, cet a\u00een\u00e9 de la Jama\u2019at, ce Waqf-e-Zindagi<\/em>, ce missionnaire, cet \u00e9rudit pratiquant et cet ami de Dieu. Il est un exemple qu\u2019il sied en particulier aux Waqf-e-Zindagi<\/em> et aux missionnaires de suivre. Il est aussi un exemple pour tout Ahmadi en g\u00e9n\u00e9ral.<\/p>\n Diff\u00e9rentes personnes ont \u00e9crit \u00e0 son propos : je mentionnerai ces faits bri\u00e8vement. Le d\u00e9funt \u00e9tait connu sous le nom d\u2019Ousman Chini. Son nom complet est : Mohammad Ousman Chung Sai Chou et il est d\u00e9c\u00e9d\u00e9 le 13 avril 2018. Le d\u00e9funt \u00e9tait n\u00e9 le 13 d\u00e9cembre 1925 dans une famille musulmane, dans la province d\u2019Anhui en Chine. Apr\u00e8s ses \u00e9tudes secondaires, en 1946, il a suivi un cours avanc\u00e9 pour un an \u00e0 l\u2019universit\u00e9 de Nanjing. Ensuite il s\u2019est enr\u00f4l\u00e9 dans le d\u00e9partement des \u00e9tudes politiques de la m\u00eame universit\u00e9. \u00c9tant donn\u00e9 qu\u2019il n\u2019\u00e9tait pas int\u00e9ress\u00e9 par ce sujet, il a d\u00e9cid\u00e9 d\u2019\u00e9tudier la loi, la philosophie ou la religion. Il avait l\u2019intention de partir \u00e9tudier en Turquie. Ensuite en 1949, il est venu au Pakistan. Apr\u00e8s avoir men\u00e9 ses recherches, il a fait la bai\u2019ah. Il a commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9tudier \u00e0 la Jamia Ahmadiyya.<\/p>\n En avril 1957, il a pass\u00e9 ses examens de Shahadat-ul Ajanib<\/em> : un cours acc\u00e9l\u00e9r\u00e9 pour les missionnaires. Le 16 ao\u00fbt 1959 il a d\u00e9di\u00e9 sa vie et en janvier 1960 il a \u00e9t\u00e9 affect\u00e9 pour la premi\u00e8re fois. Ensuite il s\u2019est enr\u00f4l\u00e9 de nouveau \u00e0 la Jamia afin de compl\u00e9ter sa formation de missionnaire en avril 1961. En 1964, il a eu son dipl\u00f4me de Shahed<\/em>. Il a travaill\u00e9 au Wakalat-Tasnif<\/em> de la Tahrik-e-Jadid<\/em> au Pakistan, \u00e0 Karachi et \u00e0 Rabwah en tant que Waqf-e-Zindagi<\/em> et missionnaire. En 1966 il a \u00e9t\u00e9 affect\u00e9 \u00e0 Singapour et en Malaisie : il a pass\u00e9 trois ans et demi dans le premier pays et environs quatre mois dans le deuxi\u00e8me. En 1970, il est retourn\u00e9 au Pakistan et il a servi en tant que missionnaire dans diff\u00e9rentes r\u00e9gions. Il a aussi eu l\u2019occasion d\u2019accomplir l\u2019Umra<\/em> et le Hajj<\/em>. Apr\u00e8s l\u2019\u00e9migration du quatri\u00e8me Calife, l\u2019on a ouvert plusieurs bureaux \u00e0 Londres et le travail a pris de l\u2019ampleur. On a aussi commenc\u00e9 \u00e0 traduire sur une grande \u00e9chelle la litt\u00e9rature de la Jama\u2019at. C\u2019est dans ce contexte que le bureau Chinois a \u00e9t\u00e9 \u00e9tabli et le d\u00e9funt a \u00e9t\u00e9 affect\u00e9 au Royaume-Uni o\u00f9 il a eu l\u2019opportunit\u00e9 de travailler sur la traduction de plusieurs ouvrages en langue chinoise. La traduction du Saint Coran m\u00e9rite \u00e0 cet \u00e9gard une mention sp\u00e9ciale. Le d\u00e9funt a aussi \u00e9crit des ouvrages sur la doctrine de la Jama\u2019at et ses enseignements.<\/p>\n Ousman Saheb laisse derri\u00e8re lui son \u00e9pouse, un fils et deux filles. En 1986 il a commenc\u00e9 \u00e0 travailler sur la traduction du Coran en langue chinoise suite aux directives du quatri\u00e8me Calife. En juin de la m\u00eame ann\u00e9e il a \u00e9t\u00e9 transf\u00e9r\u00e9 au Royaume-Uni du Pakistan et a compl\u00e9t\u00e9 la traduction apr\u00e8s quatre ans d\u2019efforts. Il relate que l\u2019\u0153uvre demandait beaucoup de temps et le quatri\u00e8me Calife souhaitait que la traduction soit publi\u00e9e lors du centenaire de la Communaut\u00e9. Ousman Saheb relate : \u00ab J\u2019\u00e9tais tr\u00e8s soucieux de pouvoir compl\u00e9ter la t\u00e2che \u00e0 temps. \u00bb Il avait besoin de personnes ma\u00eetrisant la langue chinoise afin d\u2019am\u00e9liorer la traduction et la r\u00e9vision. Cela aurait \u00e9t\u00e9 difficile au Royaume-Uni et au Pakistan. Si on trouvait quelqu\u2019un ma\u00eetrisant le chinois, il ignorait les enseignements de l\u2019Islam. S\u2019il avait une connaissance de la religion, il ne ma\u00eetrisait pas bien la langue, d\u2019o\u00f9 la difficult\u00e9 de la t\u00e2che. Apr\u00e8s avoir compl\u00e9t\u00e9 la traduction, suite aux directives du Calife, le d\u00e9funt est parti en Chine et \u00e0 Singapour pour demander conseil \u00e0 des experts et pour am\u00e9liorer la traduction, qui \u00e9tait par la gr\u00e2ce d\u2019Allah d\u2019une norme excellente. Le d\u00e9funt relate en toute humilit\u00e9 : \u00ab Cette t\u00e2che \u00e9tait pour moi impossible. Elle a \u00e9t\u00e9 accomplie uniquement par la gr\u00e2ce d\u2019Allah. Le Coran avait \u00e9t\u00e9 traduit en chinois dans le pass\u00e9 et un plus grand nombre de nouvelles traductions a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9 par la suite. Or la traduction de la Jama\u2019at Ahmadiyya demeure quant \u00e0 elle unique en raison principalement aux arguments pr\u00e9sent\u00e9s par la Communaut\u00e9. Nombre d\u2019experts, de la Chine et d\u2019ailleurs, ont affirm\u00e9 que c\u2019est la meilleure traduction et l\u2019on grandement lou\u00e9. Cette traduction \u00e9tait tr\u00e8s appr\u00e9ci\u00e9e et en grande demande. D\u2019aucuns l\u2019ont critiqu\u00e9 parce que nous y pr\u00e9sentons les croyances ou la doctrine de la Jama\u2019at, cependant tout le monde a lou\u00e9 sa qualit\u00e9. \u00bb<\/p>\n Le Professeur Lin Song a \u00e9crit un ouvrage sur les traductions du Coran en langue chinoise publi\u00e9es au cours de ce si\u00e8cle et y \u00e9voque les distinctions de notre traduction du Coran sur environ quinze pages. Il a not\u00e9 par exemple que certains termes arabes du Coran ne sont pas traduits par les autres experts : ils se contentent d\u2019en pr\u00e9senter les explications dans des notes de bas page, qui d\u2019ailleurs laissaient supposer que le terme en question \u00e9tait pour eux ambigu. Or en pareils endroits Ousman Saheb traduisait ces termes [difficiles] et soutenait sa traduction par des r\u00e9f\u00e9rences en notes de bas de page. \u00ab J\u2019ai rencontr\u00e9 Ousman Saheb \u00e0 maintes reprises par la suite apr\u00e8s avoir publi\u00e9 mes commentaires, dit le Professeur. Il est selon moi une personne tr\u00e8s simple, humble, sinc\u00e8re, int\u00e8gre et respectueux des pr\u00e9ceptes de l\u2019Islam. \u00bb Ce sont l\u00e0 des commentaires d\u2019un professeur qui se consid\u00e8re une autorit\u00e9 en mati\u00e8re de l\u2019Islam. Il ajoute : \u00ab Je l\u2019avais invit\u00e9 pour un d\u00eener pendant le Ramadan. Il je\u00fbnait ce jour-l\u00e0 et le Coran \u00e9tait \u00e0 ses yeux l\u2019\u00e9minente autorit\u00e9 sur la Shariah. Quoique les Chinois d\u2019ob\u00e9dience sunnite n\u2019approuvaient pas certaines parties de sa traduction et de ses commentaires, l\u2019on ne peut nier le fait que M. Ousman croyait dans l\u2019unicit\u00e9 divine, aimait le Saint Proph\u00e8te Muhammad (s.a.w.) et \u00e9tait respectueux des commandements d\u2019Allah. \u00bb<\/p>\n Ousman Saheb a \u00e9crit sept ouvrages en langue chinoise dont certains ont pour titre : Ma vie et ma g\u00e9n\u00e9alogie, Une introduction \u00e0 la moralit\u00e9. Il a d\u2019ailleurs travaill\u00e9 sur la traduction de 35 ouvrages dont certains ont pour titre : \u00ab Une introduction \u00e0 la Jama\u2019at Ahmadiyya \u00bb, \u00ab Une introduction \u00e0 l\u2019Islam \u00bb, \u00ab Questions et r\u00e9ponses essentielles \u00e0 propos de l\u2019Islam \u00bb, \u00ab Le concept du Jihad et la Jama\u2019at Ahmadiyya \u00bb, \u00ab La contribution de la communaut\u00e9 Ahmadiyya dans le monde \u00bb et \u00ab La n\u00e9cessit\u00e9 de l\u2019Islam et de la religion \u00bb.<\/p>\n C\u2019\u00e9tait l\u00e0 bri\u00e8vement les services qu\u2019il a rendus dans le domaine du savoir.<\/p>\n Son \u00e9pouse qui est chinoise \u00e9crit : \u00ab Quand j\u2019ai re\u00e7u la proposition de mariage d\u2019Ousman Saheb du Pakistan, mon p\u00e8re ne l\u2019a pas approuv\u00e9e en raison de la diff\u00e9rence d\u2019\u00e2ge. J\u2019avais vingt ans \u00e0 l\u2019\u00e9poque et Ousman Saheb avait 50 ans environs. Mon p\u00e8re ne m\u2019a rien dit \u00e0 ce propos pendant plusieurs mois et un jour il a plac\u00e9 devant moi la lettre et m\u2019a demand\u00e9 de pendre la d\u00e9cision moi-m\u00eame. J\u2019ai vu dans un songe que j\u2019\u00e9tais dans une grande plaine dans un pays \u00e9tranger. J\u2019avais les mains vides et je me suis inqui\u00e9t\u00e9 \u00e0 propos de mon avenir. A quelques pas de l\u00e0 j\u2019ai vu un individu v\u00eatu de blanc et j\u2019ai entendu une voix disant que tous mes besoins seront combl\u00e9s par son entremise. Apr\u00e8s avoir lu la lettre j\u2019ai vu Ousman Saheb dans un r\u00eave : il \u00e9tait v\u00eatu de blanc et se tenait \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de moi alors que j\u2019\u00e9tais allong\u00e9e. Quand on m\u2019a montr\u00e9 sa photo par la suite, c\u2019\u00e9tait la m\u00eame personne que j\u2019avais vue dans mon r\u00eave et c\u2019est ainsi que j\u2019ai accept\u00e9 la proposition de mariage.<\/p>\n Les fian\u00e7ailles ont dur\u00e9 quatre ans, car je n\u2019avais pas de passeport et la situation \u00e9tait tr\u00e8s difficile en raison du climat politique et de la r\u00e9volution culturelle. Ousman Saheb avait vu dans un r\u00eave que son \u00e9pouse viendra apr\u00e8s le d\u00e9c\u00e8s de Mao Tse Toung. Le pr\u00e9sident Mao jouissait alors d\u2019une bonne sant\u00e9 et vivait dans le confort. S\u2019\u00e9tant dit que cela allait prendre beaucoup de temps, Ousman Saheb a d\u00e9cid\u00e9 d\u2019envoyer une lettre au pr\u00e9sident Mao, mais il a re\u00e7u la nouvelle de sa mort quand il allait la mettre \u00e0 la poste. Quelques jours apr\u00e8s j\u2019ai re\u00e7u mon passeport. Quand je me suis rendue chez mon p\u00e8re avec le passeport il a beaucoup toute la nuit, tandis qu\u2019avait s\u00e9vi une rude s\u00e9cheresse quelque temps auparavant. Il avait tellement plu que les voies \u00e9taient gorg\u00e9es d\u2019eau et il commen\u00e7ait \u00e0 avoir des \u00e9boulements. Un voisin non ahmadi m\u2019a dit que j\u2019aurais d\u00fb venir plus t\u00f4t pour mettre fin \u00e0 la disette.<\/p>\n J\u2019ai quitt\u00e9 la Chine une semaine apr\u00e8s : je n\u2019avais rien d\u2019autre que deux rechanges de v\u00eatement que le fr\u00e8re d\u2019Ousman Saheb m\u2019avait offert et quelques cubes de sauce de soja. Je suis arriv\u00e9 \u00e0 Karachi le 12 ao\u00fbt 1978. Chaudhry Muhammad Mukhtar Saheb a prononc\u00e9 notre Nikah<\/em> et il \u00e9tait aussi mon Wali<\/em>. Le troisi\u00e8me jour nous nous sommes rendus \u00e0 l\u2019ambassade chinoise par train : il y avait des compartiments s\u00e9par\u00e9s pour les hommes et les femmes et nous avons d\u00e9cid\u00e9 de nous rencontrer \u00e0 la gare quand tous les passagers descendront. J\u2019\u00e9tais toute nouvelle et quand tous les passagers de mon wagon sont descendus j\u2019en ai fait de m\u00eame croyant que nous \u00e9tions arriv\u00e9s \u00e0 la derni\u00e8re gare. J\u2019ai compris mon erreur quand le train s\u2019est mis en route, mais il m\u2019\u00e9tait difficile de m\u2019y embarquer de nouveau en raison de la foule. J\u2019\u00e9tais tr\u00e8s inqui\u00e8te. Un policier des chemins de fer qui m\u2019a vu d\u00e9ambuler l\u00e0-bas m\u2019a envoy\u00e9 \u00e0 l\u2019ambassade chinoise. \u00c9tant donn\u00e9 que je portais un niqab et un manteau les officiels de l\u2019ambassade ne croyaient pas que j\u2019\u00e9tais chinoise. Ils ont apport\u00e9 un journal en chinois et m\u2019ont demand\u00e9 de le lire. Ensuite ils ont fait venir un taxi. Le chauffeur ne savait pas o\u00f9 la transporter quand il a rencontr\u00e9 un ahmadi en cours de route qui lui a indiqu\u00e9 ma destination. Le taximan \u00e9tait \u00e9bahi par toute l\u2019affaire : c\u2019\u00e9tait la premi\u00e8re fois qu\u2019il voyait une jeune femme qui s\u2019\u00e9tait perdue pour arriver au final \u00e0 sa destination. C\u2019\u00e9tait l\u00e0 le d\u00e9but de notre vie.<\/p>\n Ousman Saheb \u00e9tait un bon mari : il \u00e9tait mon ma\u00eetre spirituel. Quand je suis arriv\u00e9 au Pakistan, il m\u2019a enseign\u00e9 en premier la pri\u00e8re. Apr\u00e8s avoir pri\u00e9 \u00e0 la mosqu\u00e9e, quand il rentrait il priait en congr\u00e9gation avec moi \u00e0 la maison. Pendant des heures il m\u2019a enseign\u00e9 mot \u00e0 mot les pri\u00e8res en arabe et me conseillait de r\u00e9p\u00e9ter le tout et d\u2019avoir \u00e0 mes c\u00f4t\u00e9s le livre de pri\u00e8re si j\u2019oubliais. En six mois, il m\u2019a enseign\u00e9 la Qaidah<\/em>, ensuite la lecture du Coran et sa traduction afin de maintenir mon int\u00e9r\u00eat. Il \u00e9tait tr\u00e8s patient et m\u2019enseignait en profondeur en pr\u00e9sentant de longs exemples. Il avait fait venir sa m\u00e8re de la Chine au Pakistan et s\u2019est vou\u00e9 \u00e0 son service corps et \u00e2me.<\/p>\n Des fois nous ne pouvions acheter qu\u2019une seule bouteille de lait, qu\u2019il offrait \u00e0 sa m\u00e8re. Il la prenait quand il partait en voyage et lui \u00e9tait enti\u00e8rement d\u00e9vou\u00e9. Sa vie tout enti\u00e8re \u00e9tait vou\u00e9e \u00e0 son travail. Quand il jouissait d\u2019une bonne sant\u00e9 il travaillait jour et nuit, voire jusqu\u2019au lendemain. Sa t\u00e2che la plus importante \u00e0 la maison \u00e9tait l\u2019\u00e9ducation de ses enfants. Il ne s\u2019int\u00e9ressait pas aux \u0153uvres de ce monde et il \u00e9tait simple dans sa mode vestimentaire et ses go\u00fbts culinaires. \u00bb<\/p>\n La docteur Qurat-ul-Ain, sa fille a\u00een\u00e9e relate : \u00ab Il m\u2019est difficile de d\u00e9crire les qualit\u00e9s de mon p\u00e8re en quelques mots. Il \u00e9tait tr\u00e8s bienveillant, un travailleur infatigable, toujours plein d\u2019espoir et humble. Il encourageait ses enfants et ses gendres \u00e0 offrir leur avis en toute chose. Il s\u2019int\u00e9ressait \u00e0 nos \u00e9tudes et \u00e0 conna\u00eetre les impressions de nos instituteurs. Il nous disait qu\u2019Allah nous a fait venir au monde afin que nous puissions transmettre le message de l\u2019Islam et de l\u2019Ahmadiyya au Chinois. Il nous conseillait r\u00e9guli\u00e8rement \u00e0 progresser dans notre spiritualit\u00e9, notre moralit\u00e9 et notre savoir. Il nous disait que notre personnalit\u00e9, nos actions et notre comportement doit faire comprendre aux autres que Dieu existe, car les enfants qui croient en Dieu sont meilleurs que ceux qui ne croient pas en Lui.<\/p>\n Il nous demandait aussi d\u2019\u00eatre r\u00e9guliers dans toute \u0153uvre que nous entamions. Il ne nous a jamais r\u00e9primand\u00e9s quand nous \u00e9tions enfants. Il nous conseillait toujours avec amour : il exprimait uniquement sa s\u00e9v\u00e9rit\u00e9 quand nous n\u2019\u00e9tions pas r\u00e9guliers dans nos Salat. Il avait insuffl\u00e9 en nous l\u2019habitude \u00e0 accomplir les cinq pri\u00e8res \u00e0 la mosqu\u00e9e. Lors des vacances il nous donnait des ouvrages \u00e0 lire et il nous testait. Il m\u2019a offert une ancienne copie de l\u2019ouvrage l\u2019Arche de No\u00e9 \u00e0 lire en disant que la langue ourdou utilis\u00e9e n\u2019est pas difficile. Il disait aussi que c\u2019\u00e9tait le premier livre qu\u2019il avait lu \u00e0 la Jamia de son propre chef. Quand j\u2019allais partir \u00e0 l\u2019universit\u00e9, il s\u2019inqui\u00e9tait concernant le respect de r\u00e8gles vestimentaires islamiques. Il me disait d\u2019enlever mon niqab (voile couvrant le bas du visage) uniquement quand c\u2019\u00e9tait n\u00e9cessaire mais que je ne devais pas me maquiller en ce cas. Ayant demand\u00e9 conseil au quatri\u00e8me Calife il m\u2019a permis d\u2019\u00e9tudier \u00e0 l\u2019universit\u00e9 avec la condition de respecter les r\u00e8gles de la modestie islamique et d\u2019enlever le niqab uniquement si c\u2019\u00e9tait n\u00e9cessaire dans la classe mais que je ne devais pas porter de maquillage. Je devais de nouveau remettre le niqab par la suite. \u00bb<\/p>\n Il conseillait \u00e0 Munazzah, sa fille cadette : \u00ab Tentez d\u2019attraper la lune. Si vous n\u2019y parvenez pas, vous attraperez au moins les \u00e9toiles. \u00bb C\u2019est-\u00e0-dire, d\u2019avoir toujours de hauts objectifs. Il nous encourageait \u00e0 accomplir les cinq pri\u00e8res quotidiennes en congr\u00e9gation ainsi que la pri\u00e8re de Tahajjud. Il nous aspergeait le visage d\u2019eau pour nous r\u00e9veiller pour la pri\u00e8re du matin et nous encourageait \u00e0 lire les ouvrages du Messie Promis (a.s.) et des Califes. Pendant des heures il r\u00e9pondait patiemment \u00e0 toutes nos questions et il n\u2019\u00e9tait jamais exasp\u00e9r\u00e9. (C\u2019est l\u00e0 un exemple pour les parents.) Il nous demandait tout le temps d\u2019user \u00e0 bon escient les aptitudes qu\u2019Allah nous a octroy\u00e9es et que chacune de nos actions devait \u00eatre un acte d\u2019adoration. Le progr\u00e8s spirituel ressemble \u00e0 un escalier sur lequel on s\u2019arr\u00eate de temps en temps, mais qu\u2019il fallait le gravir pour en atteindre le sommet.<\/p>\n Il nous a toujours conseill\u00e9 la simplicit\u00e9, l\u2019humilit\u00e9 et de pr\u00e9f\u00e9rer autrui \u00e0 soi-m\u00eame. Lors de son mandat de pr\u00e9sident de la Jama\u2019at d\u2019Islamabad on avait commenc\u00e9 \u00e0 installer le chauffage central dans toutes les maisons d\u2019Islamabad. Il avait insist\u00e9 que sa maison soit la derni\u00e8re \u00e0 recevoir le nouveau syst\u00e8me. \u00bb<\/p>\n Son fils, le Dr<\/sup> Daoud relate : \u00ab Mon p\u00e8re m\u2019a racont\u00e9 qu\u2019il avait re\u00e7u le t\u00e9l\u00e9gramme lui annon\u00e7ant le d\u00e9c\u00e8s de son p\u00e8re et de son fr\u00e8re lors de ses examens de la Jamia. Il s\u2019\u00e9tait dit que cette triste nouvelle \u00e9tait une \u00e9preuve de la part de Dieu \u00e0 l\u2019instar des examens de la Jamia. Il n\u2019a pas perdu de temps et s\u2019est concentr\u00e9 sur ses examens. Il \u00e9tait passionn\u00e9 de la pr\u00e9diction du message de l\u2019Islam aupr\u00e8s des Chinois. Lors de chaque rencontre il leur pr\u00e9sentait le message de l\u2019Ahmadiyya et leur offrait la litt\u00e9rature de la Jama\u2019at. Il se d\u00e9pla\u00e7ait dans un fauteuil roulant quand il n\u2019arrivait plus \u00e0 marcher et y pla\u00e7ait de gros ouvrages afin d\u2019en distribuer. Quand j\u2019\u00e9tais enfant je partais dans son bureau prendre des stylos ou des crayons. Mais il m\u2019en emp\u00eachait et demandait \u00e0 ma m\u00e8re d\u2019en acheter pour moi. Si j\u2019avais des photocopies \u00e0 faire il me demandait d\u2019apporter du papier de la maison avant de pouvoir utiliser la machine [du bureau]. Il m\u2019encourageait \u00e0 m\u00e9moriser les attributs divins et il avait compos\u00e9 un po\u00e8me en chinois dans lequel il d\u00e9crivait les cent noms attributifs de Dieu. Il r\u00e9citait ce po\u00e8me pendant la nuit et il organisait des comp\u00e9titions entre mes s\u0153urs et moi, afin que nous puissions m\u00e9moriser ces noms et nous offrait des r\u00e9compenses. \u00bb<\/p>\n Le d\u00e9funt \u00e9tait venu me rencontrer quelques mois auparavant en compagnie de sa famille. Il avait demand\u00e9 \u00e0 son gendre de noter trois points qu\u2019il souhaitait me pr\u00e9senter \u00e9tant donn\u00e9 qu\u2019il ne pourrait pas s\u2019exprimer. Son message \u00e9tait : \u00ab Je suis faible et je ne peux pas me tenir debout. C\u2019est pour cette raison que je suis assis dans cette chaise et je vous pr\u00e9sente mes excuses \u00e0 ce propos. \u00bb Ousmane Chou en effet avait un grand respect pour le Califat. Le deuxi\u00e8me point \u00e9tait : \u00ab Priez pour moi afin que je puisse pr\u00eacher le message de l\u2019Islam jusqu\u2019\u00e0 mon dernier souffle et je vous demande la permission \u00e0 cet \u00e9gard. \u00bb Le troisi\u00e8me point \u00e9tait : \u00ab Je ne peux pas partir au bureau. Donnez-moi la permission de travailler \u00e0 la maison. \u00bb Il \u00e9tait passionn\u00e9 de son travail et ne souhaitait pas rester \u00e0 la maison \u00e0 ne rien faire.<\/p>\n Son gendre \u00e9tait avec lui lorsqu\u2019il \u00e9tait parti accomplir le p\u00e8lerinage \u00e0 La Mecque. Il relate : \u00ab Le d\u00e9funt avait compos\u00e9 ses pri\u00e8res sous forme d\u2019un po\u00e8me en langue chinoise afin de pouvoir s\u2019en souvenir dans le futur. Quelques personnes dans notre groupe lui demandaient ce qu\u2019il avait \u00e9crit : il a r\u00e9pondu qu\u2019il s\u2019agissait de pri\u00e8re faite en faveur de son peuple afin qu\u2019Allah le guide vers l\u2019Islam v\u00e9ritable. Ceux qui avaient pos\u00e9 la question \u00e9taient \u00e9tonn\u00e9s de voir ce vieillard qui peinait \u00e0 marcher mais qui se souciait de la direction de son peuple.<\/p>\n Ousman Saheb \u00e9crit ceci : \u00ab En Chine il existe un syncr\u00e9tisme entre le Bouddhisme, le Confucianisme et le Tao\u00efsme. Nombre de Chinois suivent ces trois enseignements en m\u00eame temps et les ont r\u00e9unis pour en faire une religion qui met beaucoup d\u2019accent sur la moralit\u00e9. Mon interview a \u00e9t\u00e9 publi\u00e9e dans trois journaux chinois un repr\u00e9sentant de la Deism Dasta, une nouvelle religion, a souhait\u00e9 que j\u2019\u00e9crive un article sur la moralit\u00e9 islamique afin qu\u2019il puisse publier un article sur les pr\u00e9ceptes de l\u2019Islam et celle des autres religions. Je l\u2019ai fait et en retour il m\u2019a remerci\u00e9 d\u2019avoir \u00e9crit un tr\u00e8s bon article impartial sur la r\u00e9alit\u00e9 de l\u2019Islam. Il m\u2019a dit ceci : \u00ab Les points que vous avez mentionn\u00e9s \u00e9taient subtils et prouvaient que vous connaissez la religion en profondeur. Les Chinois ignorent ce qu\u2019est l\u2019Islam car on ne leur a pas pr\u00e9sent\u00e9 son message dans leur langue. \u00c9tant donn\u00e9 votre pr\u00e9sence \u00e0 Singapour pour la transmission du message de l\u2019Islam, il n\u2019est aucun doute que l\u2019Islam sera connu des Chinois qui r\u00e9sident dans ces pays et ils en tireront de grandes b\u00e9n\u00e9dictions. \u00bb<\/p>\n Agha Saifullah \u00e9tait dans la m\u00eame classe qu\u2019Ousman Saheb \u00e0 la Jamia et relate ceci : \u00ab Tout jeune, il poss\u00e9dait de pures et nobles qualit\u00e9s. Ses pri\u00e8res \u00e9taient empreintes d\u2019une grande d\u00e9votion, de passion et d\u2019humilit\u00e9. Il priait avec une grande humilit\u00e9, il accomplissait des je\u00fbnes et des pri\u00e8res facultatives et se consacrait au souvenir, \u00e0 la glorification et au louage de Dieu. Il exprimait toujours sa reconnaissance pour avoir connu cette faveur qu\u2019est l\u2019Ahmadiyya et faisait toujours montre d\u2019une grande affection, d\u2019une grande sinc\u00e9rit\u00e9 et d\u2019une grande fid\u00e9lit\u00e9.<\/p>\n Tout \u00e9tudiant il avait parfois des larmes aux yeux en raison de sa grande tristesse. Il \u00e9voquait son souhait de rencontrer sa m\u00e8re et ses fr\u00e8res ainsi que sa tristesse quant \u00e0 leur condition en raison du syst\u00e8me gouvernemental pr\u00e9sent en Chine. Il implorait son Seigneur avec une grande humilit\u00e9 et une grande d\u00e9votion. J\u2019en suis envieux m\u00eame durant mes vieux jours. Je suis s\u00fbr et certain qu\u2019Allah a exauc\u00e9 toutes les pri\u00e8res qu\u2019il a faite en toute sinc\u00e9rit\u00e9 durant ces jours d\u2019\u00e9preuves et qu\u2019Allah lui a tout accord\u00e9 par l\u2019entremise de b\u00e9n\u00e9dictions de l\u2019Ahmadiyya. Allah a fait pleuvoir sur lui d\u2019innombrables b\u00e9n\u00e9dictions, voire les autres aussi ont profit\u00e9 de l\u2019exaucement de ses pri\u00e8res.<\/p>\n Pendant que j\u2019\u00e9tais \u00e9tudiant j\u2019ai eu l\u2019honneur de profiter de la compagnie de Maulvi Ghulam Rasoul Rajiki, Maulvi Abdul Latif Bahawalpuri, Sahibzada Sayyed Abul Hassan et d\u2019autres saints personnages de la Jama\u2019at. Je leur ai pr\u00e9sent\u00e9 mes requ\u00eates de pri\u00e8res et j\u2019ai t\u00e9moign\u00e9 de leur exaucement. Je t\u00e9moigne en toute assurance qu\u2019Ousman Chini Saheb \u00e9tait le reflet de ces saints personnages tant dans son \u00e9moi, dans son humilit\u00e9 et dans l\u2019exaucement de ses pri\u00e8res. Je fus moi-m\u00eame t\u00e9moin en de nombreuses occasions de l\u2019exaucement de ses pri\u00e8res. Il m\u2019encourageait moi et mes compagnons \u00e0 prier ; il \u00e9tait dou\u00e9 d\u2019une grande intelligence et d\u2019une grande perspicacit\u00e9 de croyant. Il pr\u00e9sentait des avis tr\u00e8s prudents sur les affaires ayant trait \u00e0 l\u2019administration de la Jama\u2019at. Il \u00e9tait lui-m\u00eame tr\u00e8s respectueux du syst\u00e8me de la Jama\u2019at et encourageait tout le temps ses amis et ses connaissances \u00e0 en faire de m\u00eame. Il avait nou\u00e9 une relation spirituelle parfaite avec le Califat et \u00e9tait reconnaissant pour les faveurs qu\u2019il lui avait accord\u00e9es. N\u2019importe quand on lui faisait une requ\u00eate de pri\u00e8re, il demandait d\u2019abord si on avait fait une requ\u00eate au Calife au pr\u00e9alable. \u00bb<\/p>\n Dr<\/sup> Rizwan Saheb, pr\u00e9sident de la Jama\u2019at d\u2019Islamabad relate : \u00ab Le d\u00e9funt \u00e9tait passionn\u00e9 de la Salat. Sa maison \u00e9tait \u00e0 quelques minutes de marche de la mosqu\u00e9e ; mais durant ses derni\u00e8res ann\u00e9es le d\u00e9funt devait s\u2019arr\u00eater en cours de route \u00e0 maintes reprises afin de reprendre son souffle. Or en d\u00e9pit de cela, il n\u2019a jamais combin\u00e9 ses pri\u00e8res. Une fois, quand il y avait tr\u00e8s peu d\u2019\u00e9cart entre les pri\u00e8res de Maghrib et d\u2019Isha je lui ai demand\u00e9 d\u2019accomplir la pri\u00e8re d\u2019Isha \u00e0 la mosqu\u00e9e au lieu de repartir \u00e0 la maison ou de combiner ces deux pri\u00e8res. Il m\u2019a r\u00e9pondu que la marche lui sert d\u2019exercice et qu\u2019il esp\u00e8re m\u00e9riter la r\u00e9compense d\u2019avoir parcouru la distance entre sa maison et la mosqu\u00e9e. C\u2019est pour cette raison qu\u2019il rentrait pour y retourner. \u00bb<\/p>\n Rashid Bashir Oud Dine d\u2019Abu Dhabi relate : \u00ab Les non-Ahmadis et les Ahmadis profitaient tous deux des pri\u00e8res du d\u00e9funt. Quand il \u00e9tait affect\u00e9 dans le quartier Drig Road \u00e0 Karachi les non-Ahmadis hommes et femmes venait lui demander conseil d\u2019ordre personnel et autres. Ils t\u00e9moignaient que nombre de leur difficult\u00e9 disparaissait apr\u00e8s avoir appliqu\u00e9 ses recommandations et apr\u00e8s leurs requ\u00eates de pri\u00e8res. Le fameux \u00ab Maulvi Chini \u00bb de Drig Road \u00e0 Karachi \u00e9tait source de bonheur pour tout le monde sans distinction de religion et \u00e9tait d\u2019une grande affection. Les non-Ahmadis se souvenaient encore de lui bien longtemps apr\u00e8s son d\u00e9part pour le Royaume-Uni. Le d\u00e9funt \u00e9tait d\u00e9vou\u00e9 au service de sa m\u00e8re. Parfois cette derni\u00e8re le r\u00e9primandait, mais Ousman Saheb lui faisait assaut d\u2019affection et comblait ses besoins ; il \u00e9tait si absorb\u00e9 par son devoir et son d\u00e9vouement envers sa m\u00e8re qu\u2019il ne se souciait pas de celui qui le regardait. \u00bb<\/p>\n Majanof Mohammad du Kirghizstan relate : \u00ab J\u2019ai rencontr\u00e9 Ousman Saheb pour la premi\u00e8re fois en 1994 lors d\u2019un voyage en avion. J\u2019ignorais qu\u2019il \u00e9tait un musulman ou un \u00e9rudit de la Jama\u2019at Ahmadiyya. J\u2019ai su qu\u2019il \u00e9tait musulman quand il a r\u00e9cit\u00e9 la Basmalah<\/em> quand l\u2019avion prenait son envol. Je lui ai salu\u00e9 par la suite, nous nous sommes pr\u00e9sent\u00e9s et nous avons discut\u00e9 sur plusieurs sujets. Il m\u2019a demand\u00e9 si j\u2019avais entendu \u00e0 propos de la Jama\u2019at Ahmadiyya et j\u2019ai r\u00e9pondu au n\u00e9gatif. J\u2019ai r\u00e9pondu \u00e0 l\u2019affirmative quand il m\u2019a demand\u00e9 si je lisais la traduction chinoise du Coran. Suite \u00e0 ses questions je lui ai aussi r\u00e9pondu que j\u2019ai lu les traductions du Coran en langue chinoise et que je connaissais aussi tous les traducteurs.<\/p>\n J\u2019ai aussi r\u00e9pondu \u00e0 l\u2019affirmative quand il m\u2019a demand\u00e9 si j\u2019avais entendu parler d\u2019un certain Ousman Chou parmi ces traducteurs, quoique je n\u2019avais pas lu sa traduction et que je ne l\u2019avais pas encore rencontr\u00e9. Je savais qu\u2019il \u00e9tait un \u00e9rudit et qu\u2019il avait traduit le Coran en langue chinoise mais que je ne l\u2019avais jamais rencontr\u00e9. Sur quoi il m\u2019a dit qu\u2019il \u00e9tait Ousman Chou. Je n\u2019en croyais pas mes yeux. Il m\u2019a donn\u00e9 ses coordonn\u00e9s et je lui ai donn\u00e9 le num\u00e9ro de ma r\u00e9sidence temporaire. Quelques jours apr\u00e8s il m\u2019a t\u00e9l\u00e9phon\u00e9 pour m\u2019informer qu\u2019il voulait venir me rencontrer. Je ne croyais pas que j\u2019allais accueillir chez moi un si grand \u00e9rudit. Il est venu chez moi accompagn\u00e9 de deux Pakistanais. Nous avons parl\u00e9 pour environ dix minutes et ensuite Ousman Saheb m\u2019a invit\u00e9 au restaurant.<\/p>\n Je lui ai dit qu\u2019il \u00e9tait mon h\u00f4te et que je devais l\u2019inviter. Il m\u2019a r\u00e9pondu que j\u2019\u00e9tais un \u00e9tudiant, qu\u2019il \u00e9tait mon a\u00een\u00e9, qu\u2019il rempla\u00e7ait mes parents et qu\u2019il \u00e9tait dans l\u2019obligation de m\u2019aider. Au restaurant nous avons discut\u00e9 sur plusieurs sujets. J\u2019\u00e9tais parti dans sa r\u00e9sidence situ\u00e9e dans le b\u00e2timent de la banque centrale. Ousman Saheb m\u2019a pos\u00e9 des questions sur la mort de J\u00e9sus, la Khatmun-Nabuwwah<\/em>, Gog et Magog, l\u2019Imam Al-Mahdi, le Coran et les Hadiths. Je lui ai pr\u00e9sent\u00e9 les r\u00e9ponses qu\u2019offrent les musulmans en g\u00e9n\u00e9ral. Ousman Saheb a souri et m\u2019a pr\u00e9sent\u00e9 les v\u00e9ritables r\u00e9ponses \u00e0 toutes ces questions. Je n\u2019avais rien \u00e0 dire tant ses r\u00e9ponses m\u2019avait touch\u00e9s. Il m\u2019a offert une copie du Coran et quelques ouvrages, me conseillant de les lire et de lui envoyer mes commentaires. Ces ouvrages m\u2019ont compl\u00e8tement transform\u00e9. J\u2019ignorais ce qu\u2019\u00e9tait le serment d\u2019all\u00e9geance et par la suite je me suis joint \u00e0 la communaut\u00e9. C\u2019est pour moi un honneur d\u2019avoir su \u00e0 propos de l\u2019Imam Al-Mahdi et \u00e0 propos de sa vraie Jama\u2019at. \u00bb<\/p>\n Shad Saheb \u00e9voque un incident concernant l\u2019exaucement des pri\u00e8res du d\u00e9funt. \u00ab Nous retournions de Rabwah \u00e0 Karachi par train suite \u00e0 un \u00e9v\u00e8nement des Atfal \u00e0 Rabwah. Quand nous avons pri\u00e9 en congr\u00e9gation dans le train les non-ahmadis ont su que nous \u00e9tions Ahmadis et ils ont commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9chauffer les esprits des autres dans le wagon contre nous. Nous \u00e9tions tous inquiets. Ousman Chini \u00e9tait avec nous et nous avons r\u00e9parti les diff\u00e9rentes t\u00e2ches pour assurer la s\u00e9curit\u00e9. Ayant demand\u00e9 quelle \u00e9tait la sienne, je lui ai demand\u00e9 de se consacrer aux pri\u00e8res. Le mollah avait l\u2019intention de nous faire tabasser une fois arriv\u00e9 \u00e0 Multan. Mais il y avait un silence de sa part une fois pass\u00e9 cette gare, o\u00f9 il devait d\u2019ailleurs descendre. Il s\u2019\u00e9tait endormi et ne s\u2019\u00e9tait r\u00e9veill\u00e9 qu\u2019\u00e0 la prochaine gare o\u00f9 il est descendu. C\u2019est ainsi que nous \u00e9tions saufs. \u00bb<\/p>\n Adnan Zafar relate : \u00ab Je n\u2019arrivais pas \u00e0 obtenir mon passeport du minist\u00e8re de l\u2019int\u00e9rieur qui r\u00e9pondait qu\u2019il n\u2019avait aucun dossier sur moi au Royaume-Uni. Pendant trois ou quatre mois je prenais cong\u00e9 du bureau pour m\u2019y rendre, mais mes efforts \u00e9taient vains. Je n\u2019avais plus aucun espoir, quand un jour j\u2019ai rencontr\u00e9 Ousman Saheb \u00e0 Islamabad : il retournait de la pri\u00e8re. Je lui ai pr\u00e9sent\u00e9 mon souci et il a commenc\u00e9 \u00e0 prier sur place. Ses pri\u00e8res \u00e9taient empreintes d\u2019une si grande \u00e9motion et de larmes que je regrettais de l\u2019avoir ainsi importun\u00e9. D\u2019autres personnes s\u2019\u00e9taient jointes \u00e0 nous dans les pri\u00e8res.<\/p>\n Quand mon avocat a contact\u00e9 le minist\u00e8re le lendemain, le t\u00e9l\u00e9phone a longuement sonn\u00e9 sans que personne ne d\u00e9croche l\u2019appel. Le directeur, qui passait par l\u00e0 au hasard, a r\u00e9pondu et quand l\u2019avocat lui a racont\u00e9 toute l\u2019affaire il a demand\u00e9 que je vienne le rencontrer le lendemain. Je me suis rendu au bureau pour rencontrer Monsieur Richard et j\u2019ai inform\u00e9 la r\u00e9ception de mon souhait. Le r\u00e9ceptionniste m\u2019a r\u00e9pondu qu\u2019il \u00e9tait grand directeur et qu\u2019il y avait peu de chance de le rencontrer, et m\u2019a demand\u00e9 l\u2019objet de ma visite. \u00bb J\u2019ai r\u00e9pondu : \u00ab C\u2019est lui-m\u00eame qui m\u2019a convoqu\u00e9. Personne ne voulait pr\u00e9venir le directeur de mon arriv\u00e9e. Finalement une personne est partie l\u2019en informer, et Monsieur Richard s\u2019est d\u00e9plac\u00e9 de son bureau, m\u2019a accueilli et m\u2019a emmen\u00e9 dans son bureau. Il a v\u00e9rifi\u00e9 l\u2019historique sur son ordinateur, a appel\u00e9 ensuite sa secr\u00e9taire et lui a remis une lettre demandant de me d\u00e9livrer le passeport. Ensuite il m\u2019a accompagn\u00e9 jusqu\u2019\u00e0 l\u2019ext\u00e9rieur. Tout le personnel \u00e9tait \u00e9tonn\u00e9 : les gens se demandaient qui \u00e9tait cet homme, cet \u00e9tranger, que ce grand directeur est venu accompagner en personne jusqu\u2019\u00e0 la sortie, en lui tenant la porte. Que pouvais-je leur dire ? J\u2019\u00e9tais tr\u00e8s \u00e9mu, c\u2019\u00e9tait le r\u00e9sultat des supplications empreintes d\u2019\u00e9motion offertes par Ousman Chou qui ont eu pour effet de d\u00e9bloquer en une seule journ\u00e9e un dossier en suspens depuis quatre mois, et de plus des mains d\u2019un grand directeur. \u00bb<\/p>\n Il y a de nombreuses anecdotes que je ne pourrai mentionner. Je vais en pr\u00e9senter quelques-unes rapport\u00e9es par ses proches.<\/p>\n Syed Hussain Ahmad Saheb, missionnaire, \u00e9crit : \u00ab Nous organisions un programme tous les samedis. Nous les missionnaires n\u2019avions pas de v\u00e9hicules et voyagions en bus. Le programme durait jusque tard dans la nuit. Ensuite, pour le retour nous essayions toujours de rentrer avec un membre de l\u2019Amla. Mais Ousman Chini Saheb n\u2019attendait jamais, il commen\u00e7ait \u00e0 rentrer \u00e0 pied. Parfois il trouvait un bus sur le chemin, ou des personnes le prenaient sur la route. Une fois il nous invita \u00e0 manger dans la maison du missionnaire. Nous lui demand\u00e2mes dans quelle partie il r\u00e9sidait, il r\u00e9pondit dans cette m\u00eame pi\u00e8ce, c’est-\u00e0-dire la salle r\u00e9serv\u00e9e aux femmes. Il disait que lorsque les femmes viennaient prier, il rangeait toutes ses affaires, et ensuite lorsqu\u2019elles partaient il dormait, il mangeait et il vivait dans cette m\u00eame salle. Il demeurait dans un petit endroit en toute humilit\u00e9 et simplicit\u00e9.<\/p>\n Rashid Arshad Saheb a travaill\u00e9 pendant tr\u00e8s longtemps \u00e0 ses c\u00f4t\u00e9s dans le Bureau Chinois. Il relate : \u00ab J\u2019ai eu l\u2019opportunit\u00e9 de travailler pendant 33 ans avec lui. Le d\u00e9funt poss\u00e9dait de nombreuses qualit\u00e9s. Sa constance dans les pri\u00e8res en congr\u00e9gation et son engouement pour le culte divin \u00e9taient exemplaires. Qu\u2019il pleuve, qu\u2019il y ait une temp\u00eate, qu\u2019il neige, il partait r\u00e9guli\u00e8rement \u00e0 la mosqu\u00e9e pour prier en congr\u00e9gation. Dans un \u00e9tat de grande faiblesse li\u00e9 \u00e0 son \u00e2ge avanc\u00e9, (cette anecdote a d\u00e9j\u00e0 \u00e9t\u00e9 mentionn\u00e9e), nous l\u2019avons vu \u00e0 Islamabad aller de la mosqu\u00e9e jusque chez lui \u00e0 pied. Il mettait 15-20 minutes \u00e0 faire un trajet qui ne prend que quelques minutes, car il s\u2019arr\u00eatait pour reprendre son souffle, mais il se rendait volontiers \u00e0 la mosqu\u00e9e. Il faisait \u00e9galement r\u00e9guli\u00e8rement la pri\u00e8re de Tahajjud<\/em>. \u00bb<\/p>\n Il continue : \u00ab Une fois, apr\u00e8s un long voyage nous nous sommes rendus dans un quartier en Chine, nous avons discut\u00e9 jusque tr\u00e8s tard avec les ahmadis locaux. Je pensais qu\u2019il allait \u00eatre difficile de se r\u00e9veiller pour la pri\u00e8re de Tahajjud, mais au r\u00e9veil je vis Ousman Chini Saheb qui l\u2019accomplissait, m\u00eame si c\u2019\u00e9tait bri\u00e8vement. \u00bb Le d\u00e9funt l\u2019avait \u00e9galement mentionn\u00e9 une fois \u2013 et cette personne l\u2019a \u00e9galement rapport\u00e9 \u2013 que lorsque Chini Saheb est venu de Chine \u00e0 Rabwah, il fut t\u00e9moin de l\u2019ardeur avec laquelle les a\u00een\u00e9s de la communaut\u00e9 priaient, je\u00fbnaient, faisaient l\u2019Itaqaaf et qu\u2019Allah acceptait leurs supplications. Il en fut tr\u00e8s impressionn\u00e9 et d\u00e9cida de marcher sur leurs pas. \u00c0 cette \u00e9poque il recevait les directives du deuxi\u00e8me Califera<\/sup>, il eut \u00e9galement l\u2019opportunit\u00e9 de profiter de la compagnie de Mirza Bashir Ahmad Saheb, et de Mirza Sharif Ahmad Saheb. Il eut \u00e9galement l\u2019opportunit\u00e9 de profiter de la compagnie de Maulana Ghulam Rassoul Saheb Rajiki, Mukhtaar Ahmad Saheb Shah Jahan Pouri, Mohammad Ibrahim Saheb Bakapouri, Syed Waliullah Shah Saheb. En raison de ces influences Allah l\u2019Exalt\u00e9 a davantage embelli sa personnalit\u00e9 et cela a consolid\u00e9 sa relation avec Allah l\u2019Exalt\u00e9. <\/p>\n Il ajoute : \u00ab Il transmettait le message avec grand enthousiasme, il \u00e9tait de nature assez calme, il parlait peu, mais lorsqu\u2019il faisait le Tabligh<\/em> il \u00e9tait anim\u00e9 d\u2019une ardeur et d\u2019un grand enthousiasme, et il parlait pendant des heures. Lorsqu\u2019il en discutait au t\u00e9l\u00e9phone, la notion du temps s\u2019effa\u00e7ait, et il parlait pendant des heures. Il avait \u00e9galement un grand sens de l\u2019hospitalit\u00e9. Il avait l\u2019habitude de dire que son p\u00e8re \u00e9tait tr\u00e8s hospitalier, et du fait qu\u2019il n\u2019y avait aucun restaurant dans le village, son p\u00e8re disait que sa maison en \u00e9tait un. La femme de Chini Saheb le supportait enti\u00e8rement dans son hospitalit\u00e9. \u00bb<\/p>\n Il prenait en consid\u00e9ration les \u00e9motions de toute personne peu importe \u00e0 quel point il pouvait \u00eatre fatigu\u00e9. Rashid Saheb \u00e9crit : \u00ab Une fois apr\u00e8s une longue r\u00e9union qui dura une grande partie de la nuit, au moment o\u00f9 de s\u2019asseoir dans la voiture une personne invita Ousmane Saheb chez elle, sa maison \u00e9tant \u00e0 proximit\u00e9. Nous pensions qu\u2019il allait refuser, mais il accepta. Son h\u00f4te commen\u00e7a \u00e0 pr\u00e9parer \u00e0 manger et il resta longtemps l\u00e0-bas alors qu\u2019il y \u00e9tait 1h du matin. Cependant il n\u2019avait ni refus\u00e9 l\u2019invitation, ni n\u2019avait-il demand\u00e9 \u00e0 son h\u00f4te de se d\u00e9p\u00eacher car il avait envie de partir. \u00bb<\/p>\n Le missionnaire Nasir Ahmad Badr Saheb \u00e9crit : \u00ab J\u2019ai contact\u00e9 le d\u00e9funt quand j\u2019ai appris le chinois. J\u2019ai eu l\u2019opportunit\u00e9 de transmettre le message dans de nombreux quartiers en Chine, et les conseils tr\u00e8s profitables d\u2019Ousman Chini Saheb m\u2019ont grandement aid\u00e9. Il me prodiguait des conseils \u00e0 travers les lettres. J\u2019ai eu l\u2019opportunit\u00e9 de transmettre le message du Messie Promis (a.s.) verbalement et sous forme de livrets \u00e0 des milliers de Chinois, et quasiment \u00e0 chaque endroit les gens parlaient en bien de Ousman Chini Saheb. Il est reconnu en Chine comme un tr\u00e8s grand savant de l\u2019Islam. \u00bb Il ajoute : \u00ab La litt\u00e9rature m\u00e9morable en langue chinoise qu\u2019il a laiss\u00e9e derri\u00e8re lui, ne le laissera jamais mourir. La vingtaine de livres et de traductions en langue chinoise sur lesquels il a travaill\u00e9 sont tels un oc\u00e9an qu\u2019il a tir\u00e9 du recueil Rouhani Khaza\u2019in<\/em> du Messie Promis (a.s.) et qu\u2019il a partag\u00e9 avec les gens en les traduisant.<\/p>\n Sa ma\u00eetrise tr\u00e8s avanc\u00e9e de la langue chinoise \u00e9tait tr\u00e8s attrayante. Je m\u2019en suis rendu compte lorsque je me suis rendu dans une madrasa musulmane en Chine. C\u2019\u00e9tait ma premi\u00e8re visite, les gens ne m\u2019\u00e9taient pas tr\u00e8s chaleureux. Mais lorsque j\u2019y suis retourn\u00e9 apr\u00e8s un certain temps, tous les Chinois musulmans et l\u2019imam \u00e9taient tr\u00e8s gentils avec moi, et m\u2019accueillaient avec amour. Je m\u2019enquis aupr\u00e8s d\u2019une personne au sujet de la raison pour laquelle lors de ma premi\u00e8re venue l\u2019accueil \u00e9tait froid et qu\u2019\u00e0 mon retour les choses sont diff\u00e9rentes. On me r\u00e9pondit que lors des sermons l\u2019imam leur r\u00e9citait des extraits du Messie Promis (a.s.) traduits en langue chinoise \u00e0 partir des livres que je leur avais remis, et cela avait cr\u00e9\u00e9 en eux un \u00e9tat d\u2019extase. Ils dirent qu\u2019ils n\u2019avaient jamais de toute leur vie entendu de paroles aussi sublimes, ils souhaitaient donc que je leur apporte de nouveaux livres similaires. \u00bb<\/p>\n Ensuite il ajoute : \u00ab J\u2019ai eu l\u2019occasion d\u2019aller dans le village natal de Chini Saheb. J\u2019y ai rencontr\u00e9 ses proches et les membres de sa famille. Ils mentionnaient tous Ousman Chou Saheb avec beaucoup de respect, chacun venait et faisait mention avec beaucoup de joie de son lien de filiation avec lui. Durant toute la dur\u00e9e de mon s\u00e9jour, ils se sont tr\u00e8s bien occup\u00e9s de moi, ils ont fait preuve d\u2019une grande hospitalit\u00e9, et ce uniquement en raison du fait que je connaissais Ousman Chini Saheb, et que j\u2019\u00e9tais un repr\u00e9sentant de la communaut\u00e9 Ahmadiyya. La traduction d\u2019Ousman Chini Saheb du Saint Coran est dans un langage tr\u00e8s simple. C\u2019est une traduction que tout le monde peut comprendre, et qui refl\u00e8te de plus sa grande \u00e9loquence dans cette langue. De ce fait, malgr\u00e9 le fait que d\u2019autres traductions du Saint Coran sont disponibles en langue chinoise, la traduction r\u00e9alis\u00e9e par Ousman Chou Saheb unique dans toute la Chine : elle est tr\u00e8s appr\u00e9ci\u00e9e et est une r\u00e9f\u00e9rence. Je m\u2019en suis rendu compte lors de rencontres avec de nombreux savants chinois qui, malgr\u00e9 leurs d\u00e9saccords avec les croyances de notre communaut\u00e9, appr\u00e9ciaient grandement cette traduction, et qui avaient une grande envie de comprendre le Saint Coran. \u00bb<\/p>\n Il ajoute : \u00ab Dans le cadre de ma visite dans le quartier, lorsqu\u2019un imam \u00e2g\u00e9 vit en ma possession cette version de la traduction, on pouvait voir une lueur dans ses yeux. Il me r\u00e9p\u00e9tait constamment qu\u2019il \u00e9tait \u00e0 la recherche de cette traduction depuis tr\u00e8s longtemps, et il me demanda si je pouvais lui donner cet exemplaire. Je lui r\u00e9pondis que je n\u2019avais qu\u2019une seule copie en ma possession. Je lui demandai son adresse afin de commander une copie pour lui de la part d\u2019Ousman Chini Saheb. Apr\u00e8s avoir r\u00e9fl\u00e9chi quelques instants il me dit : \u00ab Pr\u00eatez-moi ce Coran pour quelques instants, je vais en faire des photocopies. \u00bb Voyant son enthousiasme quant \u00e0 l\u2019id\u00e9e de faire des photocopies du livre qui comportait 1450 pages, je lui offris le Saint Coran, il en fut extr\u00eamement ravi, et il m\u2019en remerciait constamment, comme s\u2019il avait obtenu un \u00e9norme tr\u00e9sor et n\u2019arrivait pas \u00e0 contenir sa joie. \u00bb<\/p>\n Il s\u2019agit certes d\u2019un tr\u00e9sor. Ousman Chini Saheb avait et il a jusque derni\u00e8rement de nombreux contacts. Les missionnaires qui ont pass\u00e9 du temps l\u00e0-bas ont \u00e9galement \u00e9crit que l\u00e0 o\u00f9 ils partaient en Chine, tout le monde parlait de Chini Saheb. Zafrullah Saheb a \u00e9galement servi l\u00e0-bas en tant que missionnaire, actuellement il est au Pakistan. Il \u00e9crit : \u00ab En 2004, lorsque Chini Saheb est parti au Pakistan, lors du trajet d\u2019Islamabad jusqu\u2019\u00e0 Rabwah, il m\u2019emmena dans le quartier de Kalarkahaar, et me montra l\u2019endroit o\u00f9 il avait coutume de partir en retraite spirituelle lorsqu\u2019il \u00e9tait \u00e9tudiant \u00e0 la Jamia de Rabwah. Il a \u00e9galement mentionn\u00e9 une anecdote de son acceptation de supplication. Il raconta qu\u2019il \u00e9tait parti dans une maison o\u00f9 apr\u00e8s 10 ans de mariage le couple n\u2019arrivait toujours pas \u00e0 avoir d\u2019enfants. Au cours de sa retraite ils demand\u00e8rent des supplications \u00e0 Chini Saheb. Il pria pour eux et vit en r\u00eave que Chauhdary Zafrullah Khan Saheb est en train de dormir dans un lit dans leur cour. Il leur raconta ce r\u00eave et leur annon\u00e7a qu\u2019Allah leur accordera un fils. Il en fut ainsi peu de temps apr\u00e8s. \u00bb<\/p>\n Je me souviens \u00e0 l\u2019\u00e9poque du deuxi\u00e8me Calife lorsqu\u2019il partait en retraite \u00e0 Kalarkahaar. Nous \u00e9tions enfants, je suis parti une fois \u00e0 cet endroit. Dans une petite chambre, il s\u2019asseyait sur le sol, il avait le Saint Coran dans la main, il faisait des supplications, ensuite nous les enfants ainsi que les adultes lui avaient demand\u00e9 de prier pour nous. Il r\u00e9pondait avec un grand sourire et faisait preuve d\u2019une grande gentillesse.<\/p>\n Dr<\/sup> Nouri Saheb \u00e9crit : \u00ab Lorsqu\u2019on a examin\u00e9 Ousmane Saheb en 2004, il a \u00e9t\u00e9 diagnostiqu\u00e9 d\u2019une pathologie cardiaque pour laquelle on ne pouvait proposer de traitement. J\u2019\u00e9tais tr\u00e8s inquiet car except\u00e9 les supplications et de simples m\u00e9dicaments il n\u2019y avait rien \u00e0 faire. Il y a tr\u00e8s peu de chances que les personnes ayant cette pathologie survivent au-del\u00e0 de quelques ann\u00e9es. Je l\u2019ai rencontr\u00e9 plusieurs fois depuis et j\u2019\u00e9tais toujours \u00e9tonn\u00e9 de voir que par la gr\u00e2ce d\u2019Allah, malgr\u00e9 des signes de maladie et les signes de faiblesses qui \u00e9taient manifestes, il n\u2019a jamais laiss\u00e9 sa maladie empi\u00e9ter sur les objectifs qu\u2019il voulait atteindre dans le cadre de ses responsabilit\u00e9s. Il travaillait sans cesse. \u00bb<\/p>\n Il ne s\u2019arr\u00eata jamais de travailler ou ses actes d\u2019adoration parce qu\u2019il \u00e9tait malade. Quelqu\u2019un m\u2019a \u00e9crit qu\u2019une fois il avait beaucoup neig\u00e9. Il pensait que personne ne viendrait \u00e0 la mosqu\u00e9e pour la pri\u00e8re de Fajr. Il est quand m\u00eame parti ouvrir la mosqu\u00e9e, pensant aussi qu\u2019il serait difficile pour Chini Saheb de venir. Mais lorsqu\u2019il arriva \u00e0 la mosqu\u00e9e il a vu des traces de pas dans la neige et lorsqu\u2019il est entr\u00e9 il y a vu Chini Saheb. Il \u00e9tait l\u00e0 depuis longtemps en marchant dans la neige, et \u00e9tait en train d\u2019accomplir la pri\u00e8re de Tahajjud<\/em>.<\/p>\n Ataul Mujeeb Rashed Saheb a \u00e9crit un r\u00e9sum\u00e9 \u00e0 son sujet que je trouve fort \u00e0 propos. Il \u00e9crit : \u00ab Il a laiss\u00e9 un grand manque. C\u2019\u00e9tait un a\u00een\u00e9 qui avait un grand statut. Je me rem\u00e9morais les qualit\u00e9s de Chini Saheb. C\u2019\u00e9tait une personne qui priait beaucoup. Ses supplications \u00e9taient exauc\u00e9es. Il \u00e9tait tr\u00e8s constant dans ses pri\u00e8res, malgr\u00e9 le fait qu\u2019il \u00e9tait malade et faible, il venait prier \u00e0 la mosqu\u00e9e, il \u00e9tait tr\u00e8s pieux, il craignait Dieu, ne nuisait \u00e0 personne et souhaitait le bien de tout le monde. Il prodiguait des conseils pieux, c\u2019\u00e9tait une personne tr\u00e8s simple et franche. Il faisait preuve d\u2019une grande hospitalit\u00e9, et le faisait empli d\u2019amour. Il faisait preuve d\u2019un grand courage et malgr\u00e9 sa maladie il \u00e9tait occup\u00e9 \u00e0 servir la religion et remplissait ses responsabilit\u00e9s avec une grande sinc\u00e9rit\u00e9, avec beaucoup d\u2019investissement, et avec beaucoup d\u2019amour. Il avait une grande envie manifeste de continuer \u00e0 servir la religion. C\u2019\u00e9tait un serviteur sinc\u00e8re, sans ostentation et fid\u00e8le du Califat. Il rencontrait les gens avec bonne humeur et avec le sourire. \u00bb Il avait \u00e9galement d\u2019autres nombreuses qualit\u00e9s et refl\u00e9tait en tout point cette description.<\/p>\n Qu\u2019Allah exalte continuellement le rang d\u2019Ousman Chini Saheb, et qu\u2019Il accorde la patience \u00e0 sa femme, et qu\u2019Il la prot\u00e8ge et l\u2019aide. Qu\u2019Il fasse \u00e9galement que ses enfants soient les h\u00e9ritiers de ses actes de pi\u00e9t\u00e9s et de ses supplications, et qu\u2019Il leur permette de marcher sur ses pas. Apr\u00e8s la pri\u00e8re je dirigerai sa pri\u00e8re fun\u00e9raire.<\/p>\n Dans son sermon du 27 avril 2018, Sa Saintet\u00e9 le Calife a \u00e9voqu\u00e9 les qualit\u00e9s d’Ousmane Chou Saheb, \u00e9minent \u00e9rudit et serviteur de l’Islam et de l’Ahmadiyya.<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":833,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[42],"tags":[173],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1024"}],"collection":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=1024"}],"version-history":[{"count":0,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/1024\/revisions"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/media\/833"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=1024"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=1024"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/islam-ahmadiyya.org\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=1024"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
\n(Le site www.islam-ahmadiyya.org<\/a> prend l\u2019enti\u00e8re responsabilit\u00e9 de la publication du texte de ce sermon)<\/h4>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"