Sermons 2019

Véracité du Messie Promis et de l’Imam Mahdi

Baitul-Futuh-Dome-Interieur
Photo: Tanveer Khokhar - www.uk.smugmug.com/

Dans son sermon du 22 mars 2019, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'accomplissement des prophéties du Saint Prophète au sujet du Mahdi et du Messie en la personne de Hazrat Mirza Ghulam Ahmad.

Sermon du vendredi 22 mars 2019, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Demain sera le 23 mars, un jour commémoré comme la journée du Messie Promis (a.s.) au sein de la Jama’at Ahmadiyya. En ce jour, le Messie et Mahdi fit sa proclamation en accord aux prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).  Il devait apparaître durant les derniers jours pour informer le monde à propos des véritables enseignements de l’islam et les diffuser, et aussi pour unir les musulmans et les suivants de toutes les religions sous la bannière du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Mirza Ghulam Ahmad de Qadian annonça qu’il était ce Messie Promis et Mahdi Promis dont l’avènement fut annoncé par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ; et en ce jour, il accepta le serment d’allégeance [de ses disciples].

Pour le sermon d’aujourd’hui, je présenterai quelques dires du Messie Promis (a.s.) dans lesquels il évoque la nécessité de l’avènement du Messie, la condition du monde et ses proclamations. Il y mentionne aussi plusieurs signes qui y sont liés.

Dans un de ses couplets, il déclare : « Le temps de l’avènement du Messie, et de personne d’autre, est venu. Si je n’étais pas venu, quelqu’un d’autre serait venu à ma place. »

La situation de l’époque exigeait l’avènement de quelqu’un qui ramènerait à bon port le bateau de l’islam à la dérive. Malheureusement, la majorité des oulémas qui, naguère, attendaient impatiemment l’arrivée d’un messie, se sont opposés à lui après ses proclamations. Ils ont colporté des mensonges à propos du Messie Promis (a.s.) parmi les masses musulmanes et lui ont attribué des faussetés. Ils avaient tant enflammé les esprits des masses contre le Messie Promis (a.s.) et sa Jama’at, qu’on a lancé des fatwas appelant au meurtre [des ahmadis]. Jusqu’aujourd’hui dans certains pays et endroits, on tue des ahmadis de manière barbare ; on en a laissé d’affreux exemples au nom de l’islam, autant d’actes inimaginables pour celui qui connaît l’islam – des actes qu’il n’osera [jamais] commettre.

En tout cas, le Messie Promis (a.s.) a décrit cette situation et son avènement. Il explique la nécessité de l’avènement du Messie Promis (a.s.) et son lien avec cette époque. Il n’a pas annoncé que c’était lui qui devait venir, mais que l’époque exigeait l’avènement de quelqu’un.

Il déclare : « Le Saint Coran évoque clairement la similarité entre les califats de la dispensation d’Israël et d’Ismaël, tout comme il est dit dans ce verset :

وَعَدَ اللَّهُ الَّذِينَ آَمَنُوا مِنْكُمْ وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ لَيَسْتَخْلِفَنَّهُمْ فِي الْأَرْضِ كَمَا اسْتَخْلَفَ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِمْ

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le dernier Calife de la dispensation israélite, apparu au 14e siècle après Moise, était Jésus de Nazareth. De même, le messie de cette Oumma devait apparaître au 14e siècle. D’ailleurs, les récipiendaires de visions [divines] avaient annoncé que ce siècle serait celui de l’apparition du Messie dont Shah Walioullah. Les Ahl al-Hadith disent que tous les signes mineurs et une partie des signes majeurs [du Messie] se sont accomplis. Or, ils se trompent à un certain point : tous ces signes [de l’avènement du Messie] se sont accomplis et non pas qu’une partie.

Le grand signe évoqué dans le recueil d’Al-Boukhari est que [le Messie] brisera la croix et tuera le porc. C’est-à-dire qu’au moment de l’avènement du Messie, le christianisme et l’adoration du Messie seront à leur apogée. Ne vivons-nous pas cette époque ? Depuis Adam jusqu’aujourd’hui existe-t-il une autre époque au cours de laquelle les prêtres chrétiens ont autant nui à l’islam ? La dissension règne partout. Dans chaque famille musulmane, un ou deux individus sont tombés entre les mains [des chrétiens]. Ainsi, l’époque de l’avènement du Promis est celui de l’apogée du culte de la croix. Elle ne connaîtra pas de suprématie plus grande : l’on s’attaque comme des bêtes féroces de manière sauvage à l’islam. »

Or, ces paroles suffisent pour répondre à l’accusation selon laquelle le Messie Promis (a.s.) est un arbre planté par les Britanniques. De ces paroles l’on peut déterminer si le Messie Promis (a.s.) a été planté par les Britanniques ou s’il a été suscité par Dieu pour défendre l’islam et prouver sa supériorité. 

Le Messie Promis (a.s.) demande : « Existe-t-il un groupe d’adversaires qui n’ait pas usé de paroles outrancières et d’insultes à l’endroit du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Si l’époque n’est pas celui du promis, il viendra au plus tard dans cent ans, car il est aussi le réformateur de l’époque qui doit venir au début d’un siècle. Existe-il en islam une force capable de résister aux assauts des prêtres pendant encore un siècle ? Leur suprématie a atteint son apogée et celui qui devait venir est venu. À présent, il tuera le Dajjal en usant de tous ses arguments. Selon les hadiths [le Messie] détruira les [fausses] croyances et non les populations ou les suivants de ces religions. Ceci a été accompli. »

C’est-à-dire que le Messie promis devait prouver la supériorité des enseignements de l’islam sur les autres religions grâce à des preuves et des arguments. Il devait se présenter pour prouver la prééminence de l’islam sur toutes les religions. Des milliers de non-musulmans se joignent à la Jama’at Ahmadiyya tous les ans en raison des preuves et arguments présentés par le Messie Promis (a.s.).

Ensuite le Messie Promis (a.s.) a expliqué davantage la situation du monde et la nécessité du Messie Promis (a.s.). « Si le sol est stérile, la pluie ne lui servira à rien ; au contraire elle sera nuisible. C’est pour cette raison que la lumière céleste est venue du ciel, éclairant ainsi les cœurs. Soyez prêts à l’accepter et à en profiter. C’est-à-dire, préparez le sol de vos cœurs afin qu’elle ne ressemble pas à la terre inculte incapable de profiter de l’eau. Attention que vous ne sombriez dans les ténèbres en dépit de la présence de la lumière, que vous ne trébuchiez pour finir au fond d’un puits obscur. Allah l’Exalté est plus bienveillant qu’une mère : Il ne souhaite pas que Sa création parte à la perdition. Il vous ouvre les voies de la direction et de la lumière : usez donc de votre perspicacité et purifiez vos âmes afin de les parcourir. L’on ensemence une terre après l’avoir labourée : de même, sans se purifier l’âme au prix de [grands] efforts et de [dures] labeurs, l’on ne recevra pas du ciel l’esprit purifié. Dieu a conféré, en cette époque, d’immenses grâces : faisant montre de Son sens de l’honneur pour Sa religion et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) il a suscité parmi vous un homme qui vous invite vers cette lumière. Si les troubles et la corruption ne sévissaient pas, si l’on n’avait pas entrepris tant d’efforts pour effacer la religion, cela n’aurait pas fait de différence. Or, l’on tente, de toutes parts, de détruire l’islam. Toutes les nations se sont liguées pour cette cause. » Cela perdure aujourd’hui encore, par un moyen ou un autre.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « D’après mon souvenir, évoqué aussi dans mon livre Barahin-é-Ahmadiyya, 60 millions de livres et d’écrits ont été publiés contre l’islam. »

Cela date de l’époque du Messie Promis (a.s.), soit 125 ou 150 ans de cela.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il est fort étrange de constater que l’Inde compte 60 millions de musulmans et autant de livres contre l’islam ont été publiés. » 

À l’époque, il y avait environ 60 millions de musulmans ; aujourd’hui ils sont environ 500 ou 600 millions voire plus.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Même si l’on ne compte pas le nombre supplémentaire de livres publiés, cela signifie quand même que nos adversaires ont offert un livre à chacun de ces musulmans. » Autant de livres ont été publiés qu’il existe de musulmans. Aujourd’hui, par différents moyens, grâce aux médias, aux réseaux sociaux, Internet et autre, cette tâche a pris plus d’ampleur. De nouvelles méthodes ont été adoptées.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Chaque adversaire a offert un livre entre les mains de chaque musulman en Inde. Sans le sens de l’honneur de Dieu et Sa promesse de protéger [le Coran], l’islam aurait disparu depuis belle lurette : son nom aurait complètement disparu. Or, il n’en sera pas ainsi. La main cachée de Dieu est en train de le protéger. Je suis fort triste de constater que d’aucuns se disant musulmans ne se soucient pas de l’islam autant qu’ils se soucieraient de [leurs] mariages. J’ai souvent lu que des chrétiennes lèguent, au moment de leurs décès, des sommes importantes pour la diffusion du christianisme. »

À l’époque, les chrétiens voire les chrétiennes consentaient à ces sacrifices pour soutenir leur religion.

« Nous constatons au quotidien leurs efforts pour diffuser la cause chrétienne. »

Le Messie Promis (a.s.) explique qu’à l’époque, des milliers de chrétiennes occidentales prêchaient la cause chrétienne et elles faisaient tout pour saper la foi [des musulmans].

« Or je n’ai pas vu un seul musulman ayant légué ne serait-ce que cinquante roupies pour diffuser le message de l’islam. Ils font certes des dépenses faramineuses lors des mariages ou pour d’autres coutumes mondaines. »

Cela perdure aujourd’hui. D’ailleurs il n’existe aucune comparaison entre les prétendues dépenses faites pour la foi et celles pour les causes mondaines.

« Ils sont prêts à s’endetter pour faire des dépenses inutiles à foison. Or, pas un sou n’est offert à la cause de l’islam. L’état des musulmans peut-il être plus déplorable ? »

La majorité des musulmans sont aujourd’hui dans cet état, quoiqu’il y ait des améliorations dans certains lieux. Mais comme je l’avais dit, ils n’offrent pas un millionième pour la cause religieuse de ce qu’ils dépensent pour assouvir leurs désirs.

Le Messie Promis (a.s.) décrivait l’état [des musulmans] à l’époque où il avait fait ses déclarations. Certes une partie des musulmans se sont tournés vers l’islam, mais ils se limitent à maintenir vivant sa pratique. Ils ont, dans une certaine mesure, rempli leurs mosquées [de fidèles], mais ne font rien pour diffuser le message de l’islam. Les prétendus efforts se limitent à des actes extrémistes et à diffuser le message de l’islam par la force – divers groupes ont été formés à cet effet – ou ils se liguent contre la Jama’at [du Messie Promis (a.s.)]. Aujourd’hui, l’islam se répandra par l’entremise de celui que Dieu a suscité. Tel est le décret d’Allah. Allah et Son Prophète ont aussi mentionné des signes concernant le Messie Promis. Il ne s’annoncera pas sans en présenter.

Hazrat Mirza Ghulam Ahmad affirme à cet égard : « Un des signes du promis sont les éclipses du Soleil et de la lune au cours du mois du Ramadan. Ceux qui se moquent des signes d’Allah se moquent de Dieu. Personne ne peut forger de toutes pièces l’apparition de ces éclipses après que le [Mahdi] s’est annoncé. »

Cet événement n’était pas fortuit, un leurre ou monté de toutes pièces.

« Il n’existent pas pareils éclipses dans le passé. Ce fut un signe grâce auquel Allah le Très-Haut invitait le monde entier. Les Arabes, ayant vu ce signe, ont témoigné de sa véridicité. Ces éclipses ont invité vers le Promis [les habitants] de ces contrées n’ayant pas reçu mes écrits. Ceci est un signe divin exempt de toute machination humaine. Tout philosophe, après mûre réflexion, conclura que le signe étant apparu, son Prétendant doit certainement être présent. Ce n’est pas un signe prévisible par des calculs. Il apparaîtra après que le Mahdi et Messie se sera annoncé. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait aussi déclaré qu’il n’y aura pas d’événement similaire [à ces éclipses] depuis la création d’Adam jusqu’au Mahdi. Je suis prêt à accepter le contraire si quelqu’un me le prouve en citant l’histoire.

« L’étoile Dhous-Sinine fait partie de ces signes. Il s’agit d’étoiles étant apparues durant les années passées. L’étoile apparue durant les jours ou les années du Messie de Nazareth est apparue de nouveau. Du ciel, elle annonçait aux juifs l’avènement du Messie. D’ailleurs le Coran annonce :

وَإِذَا الْعِشَارُ عُطِّلَتْ ۞ وَإِذَا الْوُحُوشُ حُشِرَتْ ۞ وَإِذَا الْبِحَارُ سُجِّرَتْ ۞ وَإِذَا النُّفُوسُ زُوِّجَتْ ۞ وَإِذَا  الْمَوْءُودَةُ سُئِلَتْ ۞ بِأَيِّ ذَنْبٍ قُتِلَتْ ۞ وَإِذَا الصُّحُفُ نُشِرَتْ

Il s’agit là de prophéties faites par le Coran. [Le verset annonçant que] des [animaux] sauvages seront réunis revêt plusieurs interprétations, notamment la création des zoos. Ensuite l’éducation sera à la portée de tous ou que des autochtones seront anéantis par diverses nations. Les mers seront réunies ainsi que les nations. Il existe aujourd’hui des moyens de communication forts commodes. L’on peut contacter n’importe qui n’importe où en une seconde. L’on remettra en question les injustices commises contre les femmes à l’époque ainsi que la privation de leurs droits. La femme [lésée] demandera quel crime elle a bien pu commettre pour mériter la mort. Les écrits seront diffusés. Il s’agit là de la presse et des médias. Tout cela prouve que nous vivons à l’époque du Messie Promis (a.s.). Il existe des prophéties à cet égard dans le Saint Coran.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Les chameaux seront abandonnés : à l’époque du Messie les modes de transports anciens seront remplacés par des modes plus efficaces. [Cette prophétie] évoque l’avènement du chemin de fer. »

Suivant cette prophétie, aujourd’hui un chemin de fer est opérationnel entre Médine et La Mecque.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « D’aucuns croyaient que ces versets s’appliquent au jour du Jugement dernier. Mais comment les chamelles pourront-elles rester pleines le jour d’Al-Qiyamah ? ‘Ishar signifie en effet des chamelles pleines.

Les versets annoncent aussi que des rivières couleront de toutes parts et des livres seront diffusés partout. Tous ces signes s’appliquent à cette époque. »

Le Messie Promis (a.s.) présente d’autres arguments après avoir soulevé la question du lieu de l’avènement du Messie Promis. Il explique : « Sachez que le Dajjal doit apparaître à l’Est, c’est-à-dire dans notre pays. L’auteur de Hujaj oul Kirama écrit que les troubles de l’antéchrist apparaissent en Inde : évidemment le Messie doit venir là où sera suscité le Dajjal. Le nom de [son] village sera Kad’ah, une abréviation de Qadian. Probablement il existe au Yémen un village du même nom ; or sachez que le Yémen se situe au sud du Hedjaz et non à l’est. D’ailleurs il se trouve une indication subtile voulue par le décret divin dans mon nom. « Ghulam Ahmad Qadiani », selon le décompte Abjad, donne le chiffre 1300. C’est-à-dire qu’un Imam portant ce nom apparaîtra au cours du 14e siècle ; c’est ce qu’a voulu indiquer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Le Messie Promis (a.s.) explique que les différentes calamités frappant ce monde font aussi partie de ces signes. « Les calamités célestes ont frappé sous forme de la famine, de la peste et du choléra. La peste était ce châtiment dangereux qui avait ébranlé le gouvernement. » En effet elle avait causé de très grands dégâts durant 5 ou 6 ans. « Si elle avait pris de l’ampleur, elle aurait détruit le pays entier en raison de sa virulence. Parmi les calamités terrestres se trouvent les guerres et les tremblements de terre qui ont détruit des pays entiers. » Ces guerres perdurent d’ailleurs jusqu’aujourd’hui.

L’Envoyé divin devrait prouver sa véridicité par des signes célestes. Parmi se trouve le signe de Lekh Ram : il s’agit d’un duel ayant duré plusieurs années. Pendant cinq ans les adversaires se sont affrontés à coups d’annonces et j’avais annoncé partout qu’il s’agissait d’une lutte contre Lekh Ram. On trouve très peu d’exemples d’une publicité d’une aussi grande envergure. La prophétie s’est accomplie à la lettre. Existe-t-il d’exemple similaire ?

Plusieurs jours avant la tenue de la grande conférence sur les religions, j’avais annoncé qu’Allah m’avais révélé que mon discours primerait. Ceux qui avaient participé à cette grande conférence peuvent réfléchir à ce propos : était-il possible de prédire ou de déduire à l’avance la victoire lors de pareilles rencontres ? »

La prophétie qu’il avait faite, au sujet de son ouvrage « La philosophie des enseignements de l’islam », s’est accomplie. Je vous présente à cet effet un extrait tiré d’un journal de l’époque nommé General-o-Gohar Asifi de Calcutta : « Il est certain que si l’exposé de Mirza Sahib n’eût pas été présenté, les musulmans auraient été déshonorés par rapport aux autres religions. Sans l’intervention divine, la religion de l’islam n’aurait pas eu le dessus. Grâce à l’exposé de Mirza Sahib, la gloire de l’islam fut établie. Amis et adversaires reconnurent d’une seule voix la supériorité de son exposé sur les autres. »

Il s’agit là d’une déclaration d’un [journal] non-ahmadi, citant d’autres non-ahmadis. Nombre d’autres journaux ont écrit la même chose.  

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les témoignages prouvant que je suis un envoyé divin abondent. Premièrement, il y a les signes internes ; deuxièmement, les signes externes ; troisièmement, les hadiths authentiques sur l’arrivée d’un réformateur au début du siècle ; et quatrièmement, la prophétie « certainement Nous l’avons révélé et certainement Nous en serons le Protecteur. » Cinquièmement, il y a le grand témoignage concernant le Califat évoqué dans la sourate al-Nour. Allah y déclare :

وَعَدَ اللَّهُ الَّذِينَ آَمَنُوا مِنْكُمْ وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ لَيَسْتَخْلِفَنَّهُمْ فِي الْأَرْضِ كَمَا اسْتَخْلَفَ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِمْ

Selon cette promesse de succession, les Califes apparaissant au sein de l’Oumma (le peuple) du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ressembleront aux premiers califes. De même, le Coran affirme que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ressemble à Moise :

إِنَّا أَرْسَلْنَا إِلَيْكُمْ رَسُولًا شَاهِدًا عَلَيْكُمْ كَمَا أَرْسَلْنَا إِلَى فِرْعَوْنَ رَسُولًا

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ressemble à Moïse selon la prophétique biblique faite dans Deutéronome. Le terme كما (kama) a été utilisé dans le verset précité ainsi que dans la sourate Nour. Cela démontre qu’il existe une parfaite ressemblance entre la dispensation de Moïse et celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Jésus (a.s.) était le dernier calife de la dispensation de Moïse et il est d’ailleurs apparu au 14e siècle après lui. Cette ressemblance exige au moins qu’un calife apparaisse au cours du 14e siècle et qu’il ressemble au Messie, dans ses pensées et ses actes. Même si Allah n’avait pas présenté d’autres témoignages et soutien, cette chaîne de ressemblance exigera, tout au moins, qu’apparaisse le reflet de Jésus au sein de l’Oummah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), sinon cette ressemblance sera imparfaite et faible, qu’Allah nous en préserve. Or, Allah a certifié cette ressemblance et l’a soutenu : voire Il a prouvé que le sosie de Moïse est [en fait] supérieur à celui-ci et aux autres prophètes. C’est-à-dire que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est supérieur à tous les autres prophètes. Jésus le Messie n’a pas apporté [de nouvelle] chari’a : il était venu parachever la Torah. De même, le Messie de la dispensation de Mohammad (s.a.w.) n’a pas apporté de nouvelle chari’a : il est venu augurer la renaissance du Coran, diffuser son message et parachever la transmission de sa direction. »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « L’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a réalisé le parachèvement des faveurs et la perfection de la religion de deux manières. Premièrement, grâce à la perfection de la direction et deuxièmement grâce au parachèvement de la diffusion de la direction. Le premier avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a effectué le perfectionnement de la direction ; et son deuxième avènement celui du parachèvement de la diffusion de cette direction. »

À l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), la chari’a a été révélée et la direction a atteint sa perfection. La diffusion du message devait s’accomplir à cette époque lors de son deuxième avènement. Le verset Wa Akharina Minhoum de la sourate Al-Joumou’ah mentionne l’émergence d’une autre nation grâce aux faveurs du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et son enseignement. Il est évident qu’il s’agit ici de son deuxième avènement sous une forme spirituelle : ceci est en cours et cette époque est celui du parachèvement de la diffusion de la direction. C’est pour cette raison que nous voyons en place l’existence des moyens pour la diffusion. Les imprimeries foisonnent ; tous les jours il y a de nouvelles inventions : la poste, le télégraphe, le chemin de fer, les paquebots et la diffusion des journaux ont transformé le monde en une ville. Ces progrès sont en fait ceux appartenant au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), car ils favorisent la diffusion complète de sa direction. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le perspicace peut réfléchir et se demander s’il peut rejeter avec désinvolture ces faits que j’ai présentés ou s’il doit réfléchir [sérieusement] sur mes déclarations. Est-ce que je les ai faites au début du siècle ou pas ? Si je n’étais pas venu, il incombait à toute personne douée de perspicacité et craignant Dieu de chercher l’envoyé divin, car on se trouve au début du siècle. L’on doit s’en inquiéter davantage étant donné que vingt ans se sont écoulés [depuis le début du nouveau siècle]. Les troubles régnant réclament à tue-tête l’avènement d’un réformateur. Le christianisme a favorisé une liberté et une licence outrancière : ceci a affecté les enfants musulmans tant et si bien que l’on doit admettre qu’ils ne sont plus musulmans. »

Le Messie Promis (a.s.) nous explique le moyen pour découvrir la vérité. Il conseille : « Si vous souhaitez saisir la vérité, faites des supplications dans vos Salats pour que Dieu manifeste la réalité. Je suis sûr que si une personne se purifie de ses préjugés et de son entêtement et se tourne vers Dieu l’Exalté pour obtenir la vérité, celle-ci se manifestera en moins de quarante jours.  Il y a peu de personnes qui souhaitent obtenir un tel verdict de la part de Dieu l’Exalté, et pour cette raison, à cause de leur manque de discernement ou leurs préjugés ou bigoterie, ils rejettent l’envoyé de Dieu et perdent la foi. Si on ne croit pas dans le Wali, cela signifie nier le prophétat. De fil en aiguille cela mène à rejeter Dieu ; cela conduit donc in fine à une perte de la foi. »

Après avoir cité ces quelques écrits du Messie Promis (a.s.) je vous présenterai quelques récits rapportés à son sujet par Hazrat Mouslih Maw’oud. Il déclare : « La Jama’at progresse lorsque l’opposition prend de l’ampleur. Lorsque l’opposition prend de l’ampleur, le soutien miraculeux de Dieu s’accroît aussi. Lorsqu’un ahmadi informait le Messie Promis (a.s.) qu’il y avait une forte opposition dans sa région, celui-ci répondait que c’était un signe de leur progrès. Là où il y a de l’opposition, la Jama’at progresse car nombre de personnes, qui ne la connaissaient pas, entendent parler de celle-ci grâce à cette hostilité. Petit à petit, ils sont intéressés par les ouvrages de la Jama’at et la vérité conquiert leurs cœurs. Un jour quelqu’un prêta allégeance au Messie Promis (a.s.). Celui-ci lui demanda qui lui avait prêché le message. Le visiteur répondit spontanément que c’était le Maulvi Sanaullah, (un farouche détracteur du Messie Promis (a.s.)) qui lui avait prêché le message de l’Ahmadiyya. « Comment cela ? », demanda le Messie Promis (a.s.), tout étonné.

« Je lisais le journal et les écrits du Mollah Sanaullah Saheb, raconta le nouveau converti. Et j’ai constaté qu’il était fort hostile à l’égard de la Jama’at Ahmadiyya. J’ai décidé de lire les ouvrages de cette dernière. C’est ainsi que j’ai découvert la vérité et j’ai alors été prêt pour le serment d’allégeance. »

Le premier avantage de l’opposition est le progrès de la communauté divine. Elle guide de nombreuses personnes dans la bonne direction », dit le Mouslih Maw’oud.

Il explique aussi, en citant le Messie Promis (a.s.), la réaction des Prophètes face à l’hostilité à leur encontre. Il a cité, en premier lieu, l’État égyptien qui était fort puissant à son époque. Pharaon, le chef, était très orgueilleux de sa puissance. En dépit du fait que Moïse ne fît pas le poids devant lui, il partit le voir. Pharaon le menaça et l’effraya, l’informant qu’il allait détruire son peuple et Moise lui-même, s’il ne cessait pas ses campagnes. Or Moise ne cessa pas ses campagnes répondant à Pharaon qu’il transmettrait coûte que coûte le message que Dieu lui avait demandé de transmettre au monde. « Aucune force au monde ne m’empêchera de transmettre ce message, a répondu Moise. »

Il en fut de même pour Jésus (a.s.) et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ; et nous avons constaté la même chose chez le Messie Promis (a.s.). Toutes les nations s’étaient liguées contre lui. L’État aussi était contre le Messie Promis (a.s.), quoique son opposition eût diminué en intensité vers la fin [de sa vie]. Des nations, les suivants des autres religions, les mollahs et les [prétendus] héritiers des saints s’étaient tous ligués contre le Messie Promis (a.s.). Les masses populaires ainsi que les riches et les élites étaient eux aussi ses ennemis. En somme, il était au centre d’une tempête d’opposition. Certains ont tenté de ramener le Messie Promis (a.s.) à la raison. Se posant pour amis, d’aucuns lui ont demandé de diluer un tant soit peu ses proclamations. Certains lui ont conseillé que s’il laissait tomber tel ou tel [aspect de ses] proclamations tout le monde se joindrait à sa Jama’at. Or, le Messie Promis (a.s.) ne s’est soucié de personne et n’a pas cessé d’annoncer ses proclamations. Ceci a soulevé un tollé, d’aucuns ont été tabassés, d’autres ont été tués. En dépit de toutes ces souffrances (qui perdurent jusqu’à présent), en dépit du fait qu’il n’eût point, en apparence, la force de se défendre contre un monde [disposant de grands] moyens, il n’a pas cessé son combat. Le Messie Promis (a.s.) avait relaté à maintes reprises que le prophète est à l’exemple de cette vieille femme que l’on disait un peu folle et que les enfants du village aimaient taquiner quand elle sortait de chez elle. Ils se moquaient d’elle, la tourmentaient. La vieille quant à elle les insultait et les maudissait.

Les villageois tinrent un jour conseil et conclurent que cette vielle était persécutée et tourmentée sans raison par les jeunes. Or, étant persécutée, elle maudit ces enfants ; il se pourrait que ses malédictions soient exaucées. D’où la nécessité de mettre fin aux méchancetés des jeunes afin qu’ils ne la tourmentent plus et qu’elle ne les maudisse pas.

Après ce conseil, ils décidèrent d’enfermer leurs enfants à la maison. Le lendemain tous les parents dirent à leurs fils qu’ils ne pourraient pas sortir. Par précaution, ils ont aussi cadenassé leurs portes principales.

La folle sortit le matin et parcourut les rues à droite et à gauche mais n’a pas rencontré un seul jeune. Naguère, untel lui tirait les vêtements, un autre la pinçait, l’un la poussait, l’autre était cramponné à sa main ou encore se moquait d’elle. Or, ce jour-là elle ne vit personne. Elle attendit jusqu’à l’après-midi. Ne voyant aucun garçon sortant de sa maison, elle partit dans les épiceries et demanda : « Votre maison s’est-elle effondrée, votre enfant est-il mort ? Que se passe-t-il ? Je ne les vois pas. » Quand elle répéta ses questions chez chaque épicier, ils se dirent : « Si la folle va nous insulter dans les deux cas, pourquoi garder les enfants enfermés ? Autant les libérer. »

Le Messie Promis (a.s.) disait que l’état du prophète ressemble de près à celle de la folle. Le monde se moque de lui, le tourmente, le persécute. Il le tourmente au point de rendre sa vie impossible. D’aucuns se disent que cette persécution doit cesser. Mais le Prophète quant à lui ne peut abandonner le monde. Quand ce dernier ne le tourmente pas, il le secoue et le réveille afin que le monde se tourne vers lui et l’écoute, d’une manière ou d’une autre. Grâce à cette opposition, des gens de bonne nature se manifestent.  

Hazrat Mouslih Maw’oud relate : « Maulvi Mohammad Houssein Batalvi était un ami de jeunesse du Messie Promis (a.s.). Il était en contact avec ce dernier et il louait ses articles. Après qu’il s’était proclamé Messie Promis, Maulvi Hussain a déclaré : « C’est moi qui ai fait la renommée de cet individu, et à présent je le détruirai ! » Qui aurait pu imaginer qu’un notable aussi influent que Maulvi Mohammad Houssain n’aurait pas pu anéantir celui qu’il souhaitait détruire ? » Il était si puissant qu’il pouvait mettre ses menaces à exécution.

D’ailleurs certains parents du Messie Promis (a.s.) avaient annoncé dans les journaux qu’il avait en fait lancer un commerce [en fondant cette communauté] : personne ne devait s’intéresser de sa personne et ils ont tenté d’effaroucher tout le monde. Je me souviens aussi que nombre de domestiques, appelés Kammi dans les sociétés campagnardes, refusaient d’entreprendre les travaux de la maison du Messie Promis (a.s.). C’était parce que nos proches les empêchaient de le faire. Ainsi, proches et étrangers ont tous deux tenté de détruire le Messie Promis (a.s.). »

Mais aujourd’hui son nom résonne dans 212 pays dans le monde. A-t-on besoin de présenter d’autres signes de sa véridicité ?

Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) présente encore un signe de la véracité du Messie Promis (a.s.). Il déclare : « Dieu a fait naître le Messie Promis (a.s.) parmi nous. Sa personne est pour nous un signe évident. Celui qui s’est assis en compagnie du Messie Promis (a.s.) a vu les signes de la véracité du Coran et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : rien ne pourra l’éloigner de l’islam.

Un juge hindou fut chargé du procès intenté par Karam Din Bhin à l’encontre de la personne du Messie Promis (a.s.). Les hindous de l’Arya Samaj lui avaient demandé de condamner, coûte que coûte, le Messie Promis (a.s.) à une peine quelconque, chose qu’avait promise le juge. Tout plein d’inquiétude, Khawaja Kamal ud Din est venu voir le Messie Promis (a.s.) qui se trouvait à Gurdaspur pour le procès. Khawaja Kamal ud Din insistait : « La situation est inquiétante. Le juge a promis aux Aryas (hindous) de vous punir. » Le Messie Promis (a.s.), qui était allongé, se dressa et dit : «Khawaja Saheb ! Qui peut poser la main sur le lion de Dieu ? Je suis le lion d’Allah. Ils n’ont qu’à poser la main sur moi pour voir. »

Il en fut ainsi. Le Messie Promis (a.s.) devait se présenter devant deux juges. Tous les deux ont eu une sévère punition.

Les deux juges qui devaient instruire l’affaire connurent des tourments terribles : le premier fut destitué et le fils du deuxième s’est noyé. Son père est devenu presque fou en raison de la tristesse causée par sa mort. Cet incident a eu un tel effet sur le père, dit le deuxième Calife, qu’un jour à la gare de Ludhiana en partance pour Delhi, il me demanda en toute humilité de prier pour qu’Allah lui accorde de la patience, car il avait commis de grandes fautes. J’ai peur d’être frappé par la folie, a dit le juge. Priez qu’Allah protège mon deuxième fils et moi-même de la destruction, (en raison de mes méchancetés à l’encontre de la personne du Messie Promis (a.s.). » C’est ainsi que la parole du Messie Promis (a.s.) s’est accomplie : qui pourra poser la main sur le lion d’Allah ? Les hindous arya samajistes ont échoué dans leur complot.

Hazrat Mousleh Maw’ood (r.a.) relate un incident intéressant concernant un certain Nizam-ud-Din qui était l’ami commun du Messie Promis (a.s.) et de Mohammad Houssain Batalvi. Ledit Nizam-ud-Din avait accompli le Hajj à sept reprises ; il était d’un tempérament jovial. Grande fut sa peine quand Mohammad Houssain Batalvi qualifia, dans une fatwa, le Messie Promis (a.s.) de Kafir (mécréant) après que ce dernier se fût proclamé envoyé de Dieu, car il était convaincu de la piété du Messie Promis (a.s.). Il résidait à Ludhiana et il blâmait tous ceux qui conspuaient le Messie Promis (a.s.), leur répétant sans cesse : « Allez étudier de près la personnalité de Mirza Saheb. Il est d’une grande piété. J’ai vécu en sa compagnie. Quand on lui explique un fait à la lumière du Coran, il l’accepte sur-le-champ. Il n’est point un fourbe. Si on lui explique, le Coran à l’appui, que ses prétentions sont fausses, je suis certain qu’il l’admettra. Si je pars à Qadian je suis convaincu qu’il se repentira. Quand je lui présenterai des versets qui prouvent que Jésus est monté au ciel [en chair et en os] il les acceptera sur-le-champ et ne dira pas un mot en entendant le Coran. »

Il partit un jour pour Qadian. Dès son arrivée il rencontra le Messie Promis (a.s.). « Avez-vous abandonné l’islam ? Avez-vous rejeté le Coran ? » lui demanda-t-il.

« Comment cela ? Je crois dans le Coran. L’islam est ma religion », répliqua le Messie Promis (a.s.).

« Alhamdoulillah ! Je ne cessais de répéter aux autres que vous ne pouvez abandonner le Coran, dit Nizam-ud-Din. Si je vous montre des centaines de versets qui prouvent la montée physique au Ciel de Jésus seriez-vous prêt à les accepter ? »

« Pourquoi parler de centaines de versets ? Montrez-m’en un seul et je l’accepterai sur-le-champ », répondit le Messie Promis (a.s.).

« Alhamdoulillah ! Je disais aux autres qu’il n’est point difficile de vous convaincre. Les gens font beaucoup de bruit pour rien. Si je vous montre une centaine de versets prouvant que Jésus est toujours en vie, les accepteriez-vous ? » réitéra Nizam-ud-Din.

« Je viens de vous dire à l’instant que si vous m’en montrez un seul je l’accepterai tout de suite. Respecter cent versets du Coran revient à respecter une seule de ses injonctions. Il n’est point question ici de cent ou d’un seul verset », affirma le Messie Promis (a.s.).

« Ne parlons plus de cent. Si je vous en présente cinquante promettez-vous d’abandonner votre déclaration ? » insista Nizam-ud-Din.

« Présentez-m’en un seul et je l’accepterai ! », répliqua le Messie Promis (a.s.).

En voyant la détermination du Messie Promis (a.s.) le doute s’insinua dans l’esprit de Nizam-ud-Din et il se dit qu’il n’y avait peut-être pas autant de versets [pour soutenir sa thèse].

« Je vous présenterai dix versets, en ce cas », déclara-t-il.

« Ma position est la même, poursuivit le Messie Promis (a.s.) en riant, montrez-m’en un seul. »

« Je vous laisse et je retournerai après quelques jours avec ces versets », termina Nizam-ud-Din.

Mohammad Houssain Batalvi et le premier Calife de la Jama’at Ahmadiyya se trouvaient tous deux à Lahore durant ces jours. Par écrit, ils fixaient les conditions pour un débat entre le Messie Promis (a.s.) et Mohammad Houssain, débat qui avait pour thème la mort de Jésus. Mohammad Houssain arguait qu’étant donné que les hadiths sont l’exégèse du Coran, toute déclaration des hadiths doit être considérée comme un énoncé du Coran. D’où la raison de débattre de cette question de la mort et de la vie de Jésus à la lumière des hadiths. Le premier Calife répliqua qu’étant donné que le Coran avait prééminence sur les hadiths toute thèse devra être soutenue par des énoncés coraniques. En fin de compte, le premier Calife accepta nombre de conditions qu’imposait Mohammad Houssain Batalvi dans le but d’abréger ces discussions préliminaires et afin que le débat ait finalement lieu. Mohammad Houssain Batalvi fut très satisfait qu’on se fût plié à ses conditions.

Nizam-ud-Din arriva à Lahore durant ces jours-là.

« Mettez fin à toutes ces polémiques ! Je viens de rencontrer Mirza Saheb et il est prêt à renoncer [à ses prétentions], dit-il à Mohammad Houssain Batalvi. Étant donné que je suis votre ami aussi bien que celui de Mirza Saheb, ces querelles me peinent beaucoup. Mirza Saheb est un homme pieux et il m’a promis d’accepter que Jésus est vivant au ciel si on lui présente dix versets du Coran qui le prouvent. Montrez-moi dix de ces versets. »

Mohammad Houssain Batalvi était irascible et s’emportait pour un rien.

« Imbécile ! cria-t-il, tu as réduit à néant tous mes efforts ! Voilà deux mois que je tente de les amener vers les hadiths et toi tu les as poussés de nouveau vers le Coran ! »

« Vous n’avez même pas dix versets pour soutenir votre théorie ? », demanda Nizam-ud-Din

« Tu es un ignare ! Tu ne sais même pas ce qu’est le Coran ! », répliqua Mohammad Houssain Batalvi.

« En ce cas, moi je me rallie au Coran », termina Nizam-ud-Din. Sur ce il retourna à Qadian et prêta allégeance aux mains du Messie Promis (a.s.).

Le deuxième Calife dit : « Voyez la confiance qu’avait le Messie Promis (a.s.) dans le Coran. Il annonçait, sûr de lui, que le Coran ne pouvait le contredire. Cela ne veut pas dire que le Coran a un lien particulier avec le Messie Promis (a.s.) ou la Jama’at Ahmadiyya. Le Coran montrera la voie de la vérité et soutiendra toute personne qui la suit. Le Messie Promis (a.s.) était certain de sa véridicité ; c’est pour cette raison que le Coran le soutenait. C’est aussi la raison pour laquelle le Messie Promis (a.s.) disait qu’il jetterait à la poubelle toute déclaration de sa part qui ne sera pas conforme au Coran. Cela ne signifie guère que le Messie Promis (a.s.) avait des doutes quant à sa déclaration. Il avait tout simplement la certitude que le Coran témoignerait en sa faveur. C’est cette conviction qui lui a fait remporter du succès dans le monde. »

Aujourd’hui, c’est par ce même moyen que nous aurons du succès et que nous pourrons transmettre le message du Messie Promis (a.s.). Certainement le Coran est avec nous.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sachez que la promesse de Dieu est vraie. Conformément à sa promesse, Il a envoyé un avertisseur au monde, mais le monde ne l’a pas agréé ; Dieu cependant l’agrée et établira sa véridicité par de terribles assauts. Je vous dis en toute vérité qu’Allah m’a envoyé en tant que Messie Promis, en accord avec Ses promesses. À vous de m’accepter ou de me rejeter. Or, votre rejet sera sans effet. Le décret de Dieu se réalisera. Car dans [mon livre] Barahine-Ahmadiyya est consignée cette révélation que j’ai reçue de la part de Dieu :

صدق الله ورسوله وكان وعدًا مفعولًا

C’est-à-dire la parole d’Allah et de son prophète s’est accomplie et l’ordre de Dieu sera respecté. »

Maintenant, je souhaite dire quelques mots au sujet de l’attentat qui a eu lieu en Nouvelle-Zélande vendredi dernier. J’avais déjà l’intention d’en faire mention lors du dernier sermon mais la mémoire m’avait fait défaut. Toutefois, suite à cet événement, j’ai fait publier un communiqué de presse de la part de la communauté où j’ai condamné cette attaque. De nombreux innocents et des enfants ont été tués en raison de leur religion et origines. Qu’Allah fasse preuve de miséricorde à leur égard et qu’Il permette à leurs proches de faire preuve de patience. Depuis, de nouveaux faits sont survenus à cet égard, et pour cette raison c’était, tout compte fait, mieux de ne pas en avoir parlé avant.

La façon dont le gouvernement néo-zélandais, et particulièrement la première ministre, ont fait preuve de grandes qualités morales, et la façon dont le gouvernement a honoré ses responsabilités, est exemplaire. Si seulement les gouvernements musulmans pouvaient s’en inspirer, et jouer leur rôle pour mettre fin à la haine religieuse ! La population néo-zélandaise a également offert tout son soutien. J’ai appris qu’aujourd’hui, ce jour de vendredi, une annonce a été faite à la radio et à la télévision, qu’en solidarité avec les musulmans, l’appel à la prière [musulmane] sera diffusé à la télévision et sur la radio. De plus, en guise de solidarité, les femmes non-musulmanes et les femmes chrétiennes ont annoncé qu’elles allaient porter le voile. Qu’Allah accepte leurs actions pieuses, et leur permette de reconnaître la vérité. De nombreux musulmans se trouvant dans ces mosquées sont tombés en martyrs.

L’interview d’une femme a été diffusée à la télévision, au cours duquel elle a fait preuve d’une patience immense ; son mari et son jeune fils de 21 ans ont été assassinés par cet infâme meurtrier, alors qu’ils étaient en train d’aider les autres victimes. Ils ont perdu leur vie alors qu’ils faisaient une action pieuse pour une noble cause ; qu’Allah fasse preuve de miséricorde à leur égard. C’est un événement tragique. Les musulmans locaux ont fait preuve d’une grande patience ; et c’est ce qui est attendu d’un musulman, et c’est ce que tout musulman doit faire. Mais certains groupes extrémistes ont annoncé qu’ils allaient se venger, et c’est là une réaction très grave. Cela n’engendrera que davantage d’inimitié. Qu’Allah anéantisse les groupes extrémistes qui se trouvent en islam, et que le véritable et sublime enseignement de l’islam puisse se propager, et qu’Allah permette à la grande majorité des musulmans, voire à tous les musulmans, d’accepter l’Imam de cette époque, afin qu’en s’unissant ils puissent propager les véritables et sublimes enseignements de l’islam.

Après les prières, je vais diriger quelques prières funéraires. La première sera celle de Maulana Khurshid Ahmad Anwar Saheb, qui était Wakil-ul-Mal du Tahrik-e-Jadid. Il décéda le 19 mars dernier à l’âge de 73 ans. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Par la grâce d’Allah, il faisait partie du système de Wassiyyat. Il souffrait depuis plusieurs années d’un cancer. Mais il a fait face à cette maladie et l’a supportée avec beaucoup de patience et de courage. En dépit du fait qu’il ait été très malade et très faible il n’a jamais manqué à ses responsabilités. Il se rendait régulièrement à son bureau, et il a rempli son Waqf à merveille et au mieux de ses capacités jusqu’à son dernier souffle ; et je considère qu’il l’a fait à la hauteur de ce qui était attendu de lui. Le défunt était le fils d’Abdul Azeem Saheb Darwaish Qadian et de Raïssa Begum Saheba. Il était originaire de Pindi Bhatiyyan. Dans sa famille, son père était le premier à avoir eu l’opportunité d’accepter l’Ahmadiyya. Après sa Bai’at, en raison de la grande opposition de son grand-père, et du fait qu’il le tabassait, le père du défunt a émigré à Qadian, où il est resté pour toujours.

Au cours de son enfance, le défunt avait baigné dans l’atmosphère de Qadian en compagnie des grands compagnons et des darwaishs de Qadian. Il a obtenu son brevet à l’école Talim-ul-Islam de Qadian, et ensuite il s’est inscrit à la Madrassa Ahmadiyya. En 1967, il a réussi l’examen de Maulvi Fazil à la Madrassa Ahmadiyya de Qadian. Et c’est dans cette même Madrassa Ahmadiyya de Qadian qu’il a été affecté en tant qu’enseignant : c’était sa première affectation. Par la suite en 1982, il a été nommé directeur du magazine Badr ; quelque temps plus tard il a également servi en tant qu’éditeur de Badr.

En 1989, il a eu l’opportunité de servir en tant que Nazim Irshaad Waqf-e-Jadid de Qadian. De même, il a eu l’opportunité de servir en tant que Naib Nazir Ishaat, président du Khouddam-oul-Ahmadiyya Inde, Naib Nazir Baitoul Mal Amad. En 2006, je l’avais nommé comme Wakil-ul-Mal Tahrik-e-Jadid, et il a servi à ce poste d’une façon exemplaire jusqu’à son décès. Il était également président et membre de comités centraux importants. Le défunt était un fin administrateur et il remplissait ses responsabilités à merveille avec bonne humeur et fidélité. Il a maintenu le rang de l’Inde en ce qui concerne la récolte du Tahrik-e-Jadid, il a grandement œuvré dans cette voie. L’Inde était loin dans le classement, mais par la grâce d’Allah il a permis à l’Inde de revenir au premier plan en ce qui concerne les sacrifices financiers. Il avait une grande considération pour les fonds de la communauté, il dépensait avec parcimonie. Il avait beaucoup de connaissances ; ses articles étaient de grande qualité, et pendant de très nombreuses années il a eu l’opportunité de contribuer avec grand succès à la rédaction du magazine Badr de Qadian. Ses articles étaient emplis de connaissances religieuses, et de la maîtrise de la langue ourdoue.

À Hyderabad, existait une organisation nommée Tameer Millat, qui organisait des compétitions au sujet de la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il avait écrit un article dans ce cadre, et avait gagné le premier prix. C’est une anecdote vieille de 40 ans, qui date de l’époque de sa jeunesse. Le défunt possédait de grandes qualités. Il était convivial, il possédait un grand sens de l’hospitalité, il était infatigable. C’était là ses qualités principales. Avant le début de la Jalsa Salana, il préparait avec grand enthousiasme l’arrivée des invités. Malgré le fait qu’il avait de faibles revenus, il s’occupait de ses invités avec générosité. Il était un bon conseiller et aidait grandement les pauvres, et il était très obéissant envers ses supérieurs. Il était fortement attaché au Califat. Il a servi pendant une période de 52 ans. Il a quatre filles et un fils, qui habite au Royaume-Uni ; l’une de ses filles est aux Etats-Unis et une autre à Qadian. Son beau-fils Khalid Ahmad Allahdin Saheb a écrit : « Pendant ses jours de maladie, à chaque fois que je lui demandais de se reposer, il répondait : « Mon souhait est de servir jusqu’à mon dernier souffle et ensuite de me présenter devant Allah l’Exalté. », et c’est ce qu’il fit. Son adjoint à la présidence du Tahrik-i-Jadid écrit : « Nous nous sommes connus lorsque nous étions étudiants ; j’ai eu l’occasion de travailler avec lui à plusieurs reprises. Lorsqu’il a été nommé Naib Nazir Baitoul Mal Amad, j’ai eu l’occasion de travailler avec lui pendant une longue période ; il travaillait avec grande diligence. »

Il faisait preuve d’une grande obéissance. Il était un travailleur et honnête. Il analysait les finances avec une grande attention. Lorsqu’il était en charge du budget de Tahrik-e-Jadid en tant que Wakil-ul-Mal, celui-ci ne représentait que quelques centaines de milliers de roupies, qui par la grâce d’Allah est maintenant de plusieurs millions. Qu’Allah le Très-Haut exalte son rang, et qu’Il permette à ses enfants de perpétuer ses actes de piété.

La deuxième prière funéraire sera celle de Tahir Hussain Munshi Saheb, Amir adjoint de la Jama’at des îles Fidji, qui est décédé le 5 mars dernier à l’âge de 72 ans. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Il était un ancien serviteur de la Jama’at du Fidji. Il a eu l’opportunité de servir en tant que Naib Amir pendant une très longue période. Il était une personne pieuse, qui faisait beaucoup de supplications ; sincère et fidèle, c’était une personne très sage. Par la grâce d’Allah il faisait partie du système de Wassiyyah, et de son vivant il avait fini de régler la somme correspondant à sa Hissa Jaidad.

Il laisse derrière lui un fils et une fille. Ses deux enfants ne sont pas ahmadis. Par la grâce d’Allah l’Exalté, il avait un grand renom dans le département de l’Éducation au Fidji. Il était principal de collège, et il a également servi au ministère de l’Éducation en tant qu’officier principal de l’Éducation secondaire. Il a été promu par la suite au poste d’adjoint au directeur de l’Éducation. Il prit sa retraite de ce poste en 1999. Le gouvernement l’employa de nouveau par la suite ; il était employé dans le comité de la comptabilité publique, où il servit pendant quelques années. Par la suite il quitta ce poste lorsqu’il tomba malade.

Hamid Hussain Saheb, président de la Jama’at de Nassar Banga déclare au sujet de l’anecdote de l’acceptation de l’Ahmadiyya par Munshi Saheb : « La première affectation de Munshi Saheb était à l’école primaire de Nassar Banga. À cette époque, j’étais le secrétaire de l’école. Nous sommes devenus des amis, et nous passions beaucoup de temps ensemble. » Il ajoute : « Malgré le fait qu’il fût opposé à la Jama’at, il écoutait le message de l’Ahmadiyya, et il débattait à ce sujet. Il faisait partie des Sunnites. Lorsqu’il invitait ses imams à débattre, ils refusaient, et cela ne lui plaisait guère. Par la suite, Allah l’Exalté a répandu Sa grâce sur lui, et il a eu l’opportunité d’accepter l’Imam de cette époque. » Racontant comment le défunt a répondu à cette faveur, Hamid Hussain Saheb ajoute : « Un jour Munshi Saheb revint de Qadian, et m’informa : ‘J’ai beaucoup prié pour vous dans la Bait-ud-Du’a, car Allah l’Exalté m’a conféré ce statut par votre intermédiaire.’ »

Il a eu l’opportunité d’accepter l’Ahmadiyya par son intermédiaire et lorsqu’il visita la Bait-ud-Duah, il pria pour celui lui avait rendu ce grand service. Seul un ahmadi pourra faire pareille supplication pour celui qui lui a rendu ce service. Le quatrième Califerha l’avait nommé comme Amir adjoint de la Jama’at des îles Fidji.

Le missionnaire Naeem Iqbal Saheb a écrit : « Le défunt était une personne très fidèle : il avait une relation de grande fidélité avec le Califat. Il enjoignait également aux autres de respecter le Califat et faire preuve d’obéissance envers lui. Il était exemplaire en cela : s’il était en désaccord sur un point, mais apprenait par la suite que le Calife du Messie avait statué différemment, il changeait aussitôt son point de vue.

La troisième prière funéraire sera celle de Moussa Sikaso Saheb, qui habitait au Mali. Il décéda le 15 février dernier. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Il était un brigadier de l’armée. Il a appris au sujet de l’Ahmadiyya à travers un magazine de la Jama’at ; par la suite il a été très souvent en contact avec le missionnaire de la région de Sikasso. En novembre 2012, il a eu l’opportunité d’accepter l’Ahmadiyya. En 2013, lors du lancement de la station de radio de la ville de Sikasso, il en a été nommé le directeur, et la même année il a été également nommé président de la Jama’at.

Après le lancement de la station de radio, il a connu une vague d’opposition dans la région de Sikasso. Il a fait face à ces circonstances avec grande sagesse et patience, et il a trouvé des solutions à tout problème. Il a contacté différents représentants de l’autorité et leur a présenté la Jama’at. Par la suite depuis 2016, il servait dans l’Amla national en tant que secrétaire des affaires publiques. Après avoir fait la Bai’at, il s’était dédié pour les affaires de la Jama’at. En plus de faire régulièrement les prières en congrégation, il faisait également régulièrement la prière de Tahajjoud. C’était une personne très sincère et fidèle. Il avait un grand amour pour le Califat, et il essayait toujours d’être le premier à mettre en application les directives du Calife. Il laisse derrière lui deux femmes, dix filles et cinq fils. Qu’Allah exalte son rang, et qu’Il permette également à ses enfants de faire preuve de piété. Qu’Il permette par ailleurs aux enfants de Munshi Saheb qui ne sont pas encore ahmadis de reconnaître eux aussi l’Imam de cette époque.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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