Traits de caractère

L’humilité du Prophète de l’Islam

Toutes les fois que le Saint Prophète (s.a.w.) entendait réciter la parole de Dieu, il était ému et des larmes coulaient de ses yeux, surtout s'il écoutait les versets qui soulignaient ses propres responsabilités.

Toutes les fois que le Saint Prophète (s.a.w.) entendait réciter la parole de Dieu, il était ému et des larmes coulaient de ses yeux, surtout s’il écoutait les versets qui soulignaient ses propres responsabilités. ‘Abdullāh ibn Mas‘ūd, rapporte qu’un jour, le Saint Prophète lui demanda de lui réciter quelques versets du Saint Coran. Il dit : « Ô messager d’Allah ! Le Coran t’a été révélé (c’est-à-dire tu le connais mieux que quiconque). Comment, donc, puis-je te le réciter ? » Mais le Prophète dit : « J’aime à l’entendre réciter par d’autres aussi. » Sur ce ‘Abdullāh ibn Mas‘ūd se mit à réciter des versets de la sourate Al-Nisā’. Quand il récita : « Et qu’adviendra-t-il d’eux quand Nous produirons un témoin de chaque communauté, et que Nous te ferons venir comme témoin contre eux ! », il s’écria : « Assez ! Assez ! » ‘Abdullāh ibn Mas‘ūd leva la tête et vit qu’un flot de larmes inondait les yeux du Saint Prophète. (Bukhārī, Kitāb Fadā’il al-Qur’ān)

Il tenait tant à se joindre aux prières communes que même pendant une grave maladie, alors qu’il est permis non seulement de garder la chambre mais aussi de rester au lit pour y faire ses prières, il se rendait à la mosquée pour y diriger les prières. On dit qu’un jour alors qu’il ne pouvait aller jusqu’à la mosquée, il ordonna à Abū Bakr de diriger le culte à sa place. Cependant, il sentit ensuite une amélioration de son état et demanda à être soutenu jusqu’à la mosquée. Il s’appuya sur les épaules de deux hommes mais il était si faible que, selon ‘A’ishah, ses pieds traînaient sur le sol (Bukhārī).

Il est courant d’exprimer son plaisir ou d’attirer l’attention sur quelque chose de particulier en applaudissant des mains, et les Arabes avaient cette coutume. Le Saint Prophète, quant à lui, aimait tant se rappeler Dieu que, dans ces cas, il préférait Le louer plutôt que de frapper dans ses mains. Un jour qu’il était occupé par quelque affaire importante, l’heure du prochain service approchait et il ordonna à Abū Bakr de diriger les prières. Peu après, il parvint à terminer l’affaire qui l’avait retenu et se dirigea immédiatement vers la mosquée. Abū Bakr dirigeait les prières, mais quand l’assemblée s’aperçut de l’arrivée du Saint Prophète, elle commença à frapper des mains pour exprimer sa joie et aussi pour attirer l’attention d’Abū Bakr sur le fait que le Saint Prophète lui-même était là. Alors, Abū Bakr se retira pour lui céder la place afin qu’il dirigeât les prières lui-même. Une fois les prières terminées, le Prophète s’adressa à Abū Bakr et lui dit : « Pourquoi t’es-tu retiré, alors que je t’avais ordonné de diriger les prières ? » Abū Bakr répon­dit : « Ô messager d’Allah ! Comment le fils d’Abū Quhāfa peut-il diriger les prières en présence du messager d’Allah ? » Alors, s’adressant à l’assemblée, le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l) dit : « Pourquoi avez-vous frappé des mains ? Il n’est pas convenable de le faire tandis que vous êtes engagés dans le souvenir de Dieu. Si, au cours des prières, l’on a besoin d’attirer l’attention sur quelque chose, le mieux, au lieu de battre des mains, est de prononcer à haute voix le nom de Dieu. Ceci attirera aussi sûrement l’attention sur ce qui doit être observé. » (Bukhārī)

(Source : Introduction à l’étude du Saint Coran par Hadrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad (r.a.) – Khalifatul Masih II)