Salat – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Tue, 23 Mar 2021 10:37:08 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Salat – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Comment adorer Dieu https://islam-ahmadiyya.org/comment-adorer-dieu/ Thu, 31 Oct 2019 09:22:35 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/comment-adorer-dieu/ Dans son sermon du 25 octobre 2019, Sa Sainteté le Calife a prodigué des conseils sur la Salat et son importance.

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  •  Sermon du vendredi 25 octobre 2019, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Mahdi-Abad, à Nahe en Allemagne. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 42 du chapitre 22 du Saint Coran avant d’entamer son sermon.

    الَّذِينَ إِنْ مَكَّنَّاهُمْ فِي الْأَرْضِ أَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآَتَوُا الزَّكَاةَ وَأَمَرُوا بِالْمَعْرُوفِ وَنَهَوْا عَنِ الْمُنْكَرِ وَلِلَّهِ عَاقِبَةُ الْأُمُورِ

    « …Ceux qui, si Nous les établissons sur la terre, observeront la Prière, et paieront la Zakat, et enjoindront le bien et interdiront le mal. Et à Allah appartient la décision finale de toutes les affaires. » (22 : 42)

    Dans ce verset, Allah l’Exalté explique que le vrai croyant est celui qui, après avoir pris les rênes du pouvoir, après avoir connu la paix suivant une période de faiblesse et de détresse, et profitant d’une meilleure situation, arrive à rendre culte à Dieu et à pratiquer les préceptes de sa religion en toute liberté, ne pense pas à assouvir ses désirs ou ses penchants égoïstes. Au contraire, il est assidu dans ses Salats et y consacre toute son attention. Il fréquente sa mosquée et sert l’humanité. Il nourrit la crainte de Dieu et puise dans ses biens pour dépenser en faveur des pauvres. Il consent à des sacrifices pour la diffusion du message de la foi. Il dépense de ses biens pour la cause de la religion de Dieu et purifie ainsi ses biens.

    Il est vigilant eu égard à l’accomplissement de bonnes œuvres et il enjoint le bien ; et il conseille à autrui de s’acquitter de ses devoirs envers Dieu et envers son prochain. Il se prémunit du mal et empêche les autres de sombrer dans le mal. Étant donné qu’il accomplit ces œuvres en nourrissant la crainte de Dieu en son cœur, et parce qu’il suit les commandements de Dieu, Allah fait fructifier ses œuvres, lui accordant les meilleurs résultats ; car c’est bien Dieu Qui accorde toutes les faveurs.

    L’œuvre accomplie suite aux commandements divins, la crainte de Dieu au cœur, donnera certainement de meilleurs résultats. Si chacun d’entre nous comprenait ce principe, nous mériterons les faveurs divines.

    Vous avez bâti une mosquée ici à Mahdi Abad. Les jours précédents, j’avais fait l’ouverture de deux mosquées, l’une à Fulda et l’autre à Giessen. Dans le cadre du « plan pour cent mosquées », la Jama’at d’Allemagne, par la grâce d’Allah, est en effet en train de bâtir des mosquées. Certainement, la raison pour laquelle les membres de la Jama’at consentent à des sacrifices financiers pour construire ces mosquées, est qu’ils ont à rehausser le niveau de leurs actes d’adoration selon les commandements divins.

    Étant venus s’établir ici après avoir quitté le Pakistan, notre situation financière est [à présent] bien meilleure. Cela doit encourager chacun d’entre nous à dépenser dans la voie d’Allah et à ériger une maison en Son nom, afin que nous puissions nous y réunir pour établir la Salat et l’accomplir en congrégation. Nous devons nous concentrer de façon particulière sur l’Être de Dieu au cours de la Salat. En toute liberté, nous pouvons désormais nous acquitter de notre devoir envers Lui.

    Au Pakistan, nous ne jouissons pas de la liberté religieuse. Là-bas, la loi du pays ne nous permet pas de construire des mosquées, de prier en toute liberté et d’adorer Dieu selon les exigences de Son culte.

    Ici, par contre, nous construisons des mosquées pour nous acquitter de nos devoirs envers Dieu. Allah nous a accordé des faveurs matérielles : chacun d’entre nous doit réfléchir à ce propos. Nous devrons à cet égard faire l’effort de nous acquitter de nos devoirs envers Ses serviteurs. D’ailleurs nous faisons déjà cet effort. Nous avons prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) afin que nous puissions améliorer notre condition spirituelle et morale. Nos mosquées doivent [davantage] attirer notre attention sur cela.

    Nous devons être animés de ces sentiments et nous devons faire de notre mieux à cet égard : tout ahmadi habitant cet endroit doit avoir de tels sentiments à l’esprit et doit aussi les traduire par ses actions. Sinon, bâtir des mosquées ne servira à rien.

    Ainsi donc, tout ahmadi doit comprendre qu’il n’atteindra pas son objectif rien qu’en bâtissant des mosquées. Il ne pourra atteindre son objectif que lorsqu’il consacrera son attention complète à Dieu en toute sincérité et lorsqu’il sera assidu dans ses Salats ; lorsqu’il viendra les accomplir en congrégation dans la mosquée ; et lorsqu’il focalisera son attention sur Dieu durant la Salat.

    S’il est distrait lors de la Salat, il concentre de nouveau toute son attention sur Dieu et sur la Salat. Il doit comprendre que la Salat lui offre l’occasion de converser avec Dieu : il n’est pas là pour se contenter de se lever et de se baisser, de se prosterner et de répéter des formules en arabe. En effet, il doit aussi converser avec Dieu dans sa propre langue.

    On doit tenter d’accomplir la Salat grâce à laquelle on arrive à rencontrer Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) décrit les qualités d’un Mouttaqi et d’un véritable croyant en ces termes : « [Le Mouttaqi] redresse sa Salat dans la mesure du possible. C’est-à-dire que parfois sa Salat tombe et il tente de la redresser. Le Mouttaqi craint Dieu et redresse sa Salat. Il est confronté, dans cet état, à des doutes et des dangers qui entravent [sa voie]. »

    Les doutes qui naissent dans son cœur – ainsi que les pensées détournant son attention de Dieu – symbolisent la « chute » de sa Salat. Redresser la Salat signifie ramener toute son attention vers Dieu de nouveau.

    Mais si l’on est un véritable Mouttaqi et un véritable croyant, l’on tentera de rétablir sa Salat même au cours de cette lutte au niveau de l’âme. C’est-à-dire la Salat chute et l’on est victime de distractions. Or, la Taqwa exige de ramener de nouveau sa concentration sur la Salat et sur la personne de Dieu. Voilà le sens de « redresser la Salat ».

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Avec effort, il tente de « relever » sa Salat. Si l’on est constant dans la Salat, si l’on tente d’en atteindre l’apogée, un temps viendra où Dieu le Très-Haut offrira la direction par Sa propre Parole. »

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique ce qu’il entend par la direction : « Dès lors, l’effort n’est plus nécessaire pour relever la Salat. »

    [Quand on est] arrivée dans cet état, la Salat ne « tombe » plus et l’on n’est plus distrait au point de devoir chercher à rétablir sa concentration. Cela n’est plus le cas.

    Quand on a eu la direction, la Salat se transforme en nourriture (comme celle nécessaire au corps humain). Ainsi la Salat se transforme-t-elle en nourriture pour l’épanouissement spirituel. »

    L’on ne peut se maintenir en vie sans aliments physiques ; de même l’on n’arrive pas à se maintenir en vie sans la Salat. Cela dit, l’on ne se contente pas de « consommer » cette nourriture pour se maintenir en vie : en fait, l’on s’en délecte.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « [L’adorateur] tire de sa Salat un délice et un plaisir semblables à ceux que procure l’eau fraîche lorsqu’il est assoiffé. En effet, il boit cette eau avec beaucoup d’envie et en tire grand plaisir. »

    Lorsqu’on meurt de soif et que l’on trouve de l’eau fraîche, on en tire grand plaisir. Il en est de même dans le cas de celui qui est bien-guidé lorsqu’il prie. Autrement dit, il ressemble à l’affamé qui tombe sur une nourriture des plus exquises et qui s’en délecte. Celui qui accomplit la vraie Salat tire lui aussi plaisir de sa prière.

    Ceci est la condition de la Salat véritable. On l’accomplit avec plaisir et non en la considérant comme un fardeau. Le Messie Promis (a.s.) déclare que la Salat est pour le véritable croyant source d’ivresse : sans elle, il vit une angoisse terrible à l’instar du manque ressenti par un toxicomane lorsqu’il est privé de sa drogue. [Ainsi donc, l’adorateur] connaît une énorme détresse. Mais lorsqu’il accomplit la Salat, il ressent un plaisir et une fraîcheur particulière.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il n’y a pas de mots pour décrire le plaisir ressenti lorsqu’on accomplit la Salat véritable. Le croyant, le Mouttaqi, tire plaisir de sa Salat, d’où l’importance d’embellir celle-ci. Elle est la clé de tout progrès et la marche qui y mène. C’est pour cette raison qu’il est dit que la Salat est le Mi’raj (l’apogée) du croyant. » 

    Celui-ci atteint Dieu par son entremise.

    Ainsi avons-nous construit ces mosquées pour accomplir pareille Salat. Si nous souhaitons ériger des mosquées, c’est [justement] pour atteindre ce Mi’raj. C’est par ce moyen que nous pourrons atteindre Dieu et converser avec Lui. Il ne faut pas désespérer en pensant que l’on ne pourra atteindre ce statut. Allah accorde cette position suite à des efforts constants. Beaucoup de gens m’informent, par écrit et verbalement, qu’ils n’arrivent pas à se concentrer lors de la Salat. Or, la solution est de faire des efforts constants pour maintenir sa concentration.

    Lors d’une rencontre, une personne informa le Messie Promis (a.s.) qu’elle ne tirait plus du plaisir ou de l’engouement de sa Salat et qu’elle en souffrait beaucoup, étant donné qu’elle avait naguère goûté au plaisir de la Salat. « Je suis assailli de doutes, dit-il, quoique j’essaye tant bien que mal de les repousser. Que me conseillez-vous de faire ? »

    Le Messie Promis (a.s.) répondit : « Cela aussi est une faveur divine, que l’on ne soit pas subjugué par ces pensées. »

    C’est-à-dire que vous avez conscience de leur présence, et vous ne les avez pas laissées vous dominer.

    « Tant qu’on ne se laisse pas subjuguer par ces pensées, l’on est, dans ce cas-là également, dans un état méritant récompense. »

    Allah récompense même cela. Il est vraiment un Dieu gracieux et miséricordieux.

    « Celui qui est sous l’emprise de sa Nafs Ammarah (l’âme qui incite au mal) ignore ce qu’est le vice. Il commet sans cesse des méfaits en toute inconscience. Celui qui commet le mal dans l’état de la Nafs Lawwamah éprouve de l’inquiétude et des remords. »

    Allah récompense celui qui, étant dans l’état de la Nafs Lawwamah, regrette le mal qu’il a commis, s’en inquiète et se repent. Cette personne-là n’est pas l’esclave de son âme.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme qu’il n’y a pas raison de s’inquiéter : « Si l’on est assailli de pensées et de doutes et que l’on tente de s’en débarrasser l’on méritera des récompenses divines. Celui [qui le fait] n’est pas l’esclave de son âme : d’ailleurs il est nécessaire, jusqu’à un certain point, de connaître cette condition, et le cœur ne doit pas s’en inquiéter, car elle recèle de grandes récompenses. En contrepartie, Allah accorde lumière et sérénité. Vient ensuite le temps de la miséricorde divine et l’on baigne alors dans une fraîcheur et les obstacles disparaissent. L’on ne doit donc pas se lasser. Lors des prosternations l’on doit réciter cette prière à foison :

    يا حي يا قيوم برحمتك استغيث

    (O Dieu Vivant ! O Toi Qui subsistes par Toi-même ! Par Ta Miséricorde, j’implore Ton secours) Attention : la hâte est dangereuse. L’islam souhaite rendre l’homme brave. »

    Celui qui est empressé n’est pas courageux, en effet.

    « Après plusieurs années d’efforts et de lutte, les assauts de Satan faiblissent en fin de compte et il prend la fuite. »

    Un principe à ne pas oublier : éviter la hâte et plutôt se cramponner constamment à Dieu et se prosterner devant Lui. Un jour Satan baissera les bras, et prendra la fuite. Or, si l’on est empressé et l’on ne s’évertue pas à établir fermement la Salat, l’on tombera un jour entre les griffes de Satan. L’homme, en général, est empressé : s’il ne voit pas des résultats immédiats il affirme que la prière n’est d’aucun avantage. Or, si l’on se limite à ne demander que le monde, Allah n’exaucera pas ces prières. Si par contre nous demandons à Dieu de nous offrir le progrès spirituel et matériel, ainsi que Sa proximité, Celui-ci Se rapprochera de nous, et comblera nos besoins matériels. Il existe des méthodes à suivre et des principes à respecter quand on implore Dieu. Il est impossible qu’Il annonce d’une part « implorez-Moi et Je vous répondrai » et que d’autre part Il n’exauce pas la supplication de celui qui L’implore.

    Le Messie Promis (a.s.) explique en ces termes ce sujet :

    « Les supplications et Daroud (la prière pour le Prophète s.a.) récitées lors de la Salat sont en langue arabe. Or, il ne vous est pas interdit d’implorer Dieu dans votre propre langue lors de la Salat. Allah exige que la Salat soit empreinte d’humilité et qu’on y consacre toute son attention. »

    C’est-à-dire, qu’il faut se faire humble, adoucir son cœur, faire naître en soi l’humilité et être conscient qu’on est devant Dieu et qu’on L’implore.

    « Les prières des humbles sont exaucées. D’ailleurs [le Coran] affirme : « Les Hasanat (les vertus) éloignent les défauts. » Ici, les Hasanat signifient la Salat. »

    C’est en implorant [Dieu] avec concentration et humilité qu’on les obtient. 

    L’humilité naît et le cœur fond quand on implore Dieu dans sa langue et que l’on comprend ce qu’on Lui demande. C’est pour cette raison que le Messie Promis (a.s.) nous demande de prier aussi dans nos langues respectives.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Il est aussi nécessaire de réciter les prières qu’Allah nous a enseignées. La meilleure d’entre elles est la Sourate Al-Fatihah, car elle est exhaustive. Dieu nous y enseigne cette prière : « Guide-nous sur le droit chemin. »

    Les sens de cette prière sont très vastes. Le Messie Promis (a.s.) explique : « Lorsqu’un cultivateur maîtrise l’art de la culture, il atteint le « Sirat al-Moustaqim » de l’agriculture. »

    Lorsqu’un planteur maîtrise la culture, notamment comment labourer la terre, quand l’ensemencer, la fertiliser, l’arroser et la pulvériser, il atteint la « Sirat al-Moustaqim » de l’agriculture.

    « De même, conseille le Messie Promis (a.s.), cherchez la Sirat al-Moustaqim qui mène à Dieu et priez en ces termes : « Ô mon Seigneur ! Je suis ton serviteur pécheur ! Je suis seul ! Guide-moi ! »

    Sans en être embarrassé, il faudra présenter à Dieu toutes ses requêtes grandes et petites, car Il est l’unique Donateur. Le plus vertueux est celui qui prie le plus. Car si un mendiant frappe tous les jours à la porte d’un grand avare, celui-ci sera un jour, tôt ou tard, embarrassé. Comment est-il possible que l’on quémande à Dieu, dont la générosité est sans pareille, et qu’Il n’octroie rien ? Ainsi, tôt ou tard, [la prière de] celui qui demande est exaucée. Le deuxième nom de la Salat est Ad-Dou’a (l’appel ou la supplication), tout comme l’affirme Dieu : « Appelez-moi et Je vous répondrai. »

    Allah affirme ensuite :

    وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ

    « Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, certainement Je suis tout près. » (2 : 187)

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Certaines personnes mettent en doute l’existence de Dieu. Allah affirme que la preuve de Son existence est qu’Il répond à celui qui L’implore et qu’Il Se souvient de lui. »

    Certaines personnes assurent qu’ils ont imploré Dieu à maintes reprises sans pour autant recevoir de réponses.

    « Si vous appelez une personne qui est très éloignée de vous et qu’en plus vous souffrez de surdité et que votre interlocuteur entend votre voix et vous répond, en raison de la distance qui vous sépare et de votre trouble auditif vous ne pourrez pas l’entendre. Au fur et à mesure que les obstacles disparaissent entre vous et que vous vous rapprocherez, vous l’entendrez. »

    Plus l’on se rapprochera de Dieu mieux on L’entendra.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Depuis la création du monde, il existe des preuves que Dieu parle à Ses choisis. Sinon, peu à peu, l’on aurait nié jusqu’à Son existence. Ainsi, la plus grande preuve de l’existence de Dieu est que nous pouvons L’entendre : on peut soit Le voir soit Lui parler. L’entendre aujourd’hui a remplacé la vision de Sa personne. Or, tant qu’il subsistera un voile entre Dieu et nous qui L’implorons, nous ne pourrons pas L’entendre. C’est quand le voile disparaîtra que nous pourrons L’entendre. »

    C’est dire qu’il est important de se débarrasser de ce voile : d’ailleurs Allah promet de marcher vers celui qui avancera vers Lui en toute sincérité et qui tentera de comprendre Sa personne. Selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Allah affirme faire deux pas dans la direction de celui qui viendra vers Lui, et de courir vers celui qui marchera vers Lui.

    Les défauts résident donc en nous. Nous devons avancer dans la direction d’Allah. Cela dit, nous avons besoin de Son aide pour trouver Sa voie et Le rencontrer.

    Étant donné que nous affirmons avoir prêté allégeance au Messie Promis (a.s.), nous devons nous évertuer à nous rapprocher de Dieu. Il ne suffit pas d’appliquer uniquement ce dire du Messie Promis (a.s.) dans lequel il nous conseille de construire des mosquées afin de faire connaître l’islam. Les efforts sont certes nécessaires dans ce contexte, mais l’aide d’Allah l’est aussi. L’on aura du succès quand on jouira du soutien divin tout en accomplissant des efforts.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Le repentir accompli au moment du serment d’allégeance sera béni et l’on progressera en promettant de préférer la foi à ce monde. Or, vous n’êtes pas à même d’accorder [à vous seuls] cette préférence à la foi sur le monde : pour ce faire, vous aurez grandement besoin de l’aide de Dieu, tout comme Il l’affirme :

    وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا

    « Et quant à ceux qui font des efforts pour Notre cause – Nous les dirigerons assurément sur Nos voies. »

    La graine ne peut pousser sans efforts et sans arrosage [de la part du cultivateur]. Elle ne sera pas bénite ou sera très faible, voire elle disparaîtra.

    « De même, si vous ne réitérez pas quotidiennement la promesse de préférer la foi à ce monde et si vous ne demanderez pas l’aide de Dieu, vous ne mériterez pas les faveurs divines. Sans l’aide de Dieu, il n’y aura pas de changement. »

    C’est pour cette raison qu’il est important de L’implorer pour mériter Son aide et Sa grâce.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le voleur, le vicieux, l’adultère et les autres pécheurs ne se vautrent pas constamment dans le péché. Parfois, ils sont pris de remords. Il en est de même chez tous les autres pécheurs. Il en découle que l’on aspire à faire le bien. Or, l’aide de Dieu est plus que nécessaire afin de traduire cette idée dans la pratique. D’où la raison derrière l’ordre de réciter la sourate Al-Fatihah durant les cinq Salats quotidiennes, dans laquelle l’on trouve la prière : « C’est Toi seul que nous adorons et c’est Toi seul dont nous implorons le secours. » Il s’y trouve deux indications : tout d’abord que toute bonne entreprise exige le recours à ses aptitudes, aux plans et à des efforts. Ceci est indiqué dans Na’boudou – à savoir l’adoration. Quiconque se contente de prier sans faire d’efforts n’aura pas de succès. Si le cultivateur met une semence en terre, mais qu’il ne fait plus d’efforts, il ne récoltera pas de fruits. Selon la Sounnah d’Allah, l’on ne récoltera rien, si l’on se contente de planter une graine et de prier pour ensuite négliger de l’arroser et de la fertiliser. Prenons l’exemple de deux cultivateurs. Le premier travaille dur et il laboure sa terre : il réussira à coup sûr. Le deuxième ne fait rien ou presque. Ses récoltes sont toujours mauvaises : peut-être qu’il n’arrivera même pas à payer ses impôts ou qu’il vivera dans la pauvreté. Il en est de même quand il s’agit d’œuvres spirituelles. [Parmi les musulmans] l’on trouve des hypocrites, des fainéants, des pieux et des saints de toutes catégories. »

    Les gens sont les mêmes : on trouve dans leurs rangs des hypocrites, des fainéants, des pieux et des saints du rang des Abdals, Qoutbs ou Ghawths qui se rapprochent de Dieu. Or, certains prient pendant quarante ans sans pour autant avoir accompli le moindre progrès. Ils ne tirent aucun avantage de leurs trente jours de jeûne. »

    Ils jeûnent au cours du Ramadan, mais n’en tirent aucun profit. Ils retournent au même état qu’ils connaissaient avant le Ramadan. 

    « Beaucoup se disent Mouttaqis de premier ordre, ayant accompli la Salat depuis des lustres, tout en se plaignant de ne pas avoir joui de l’aide divine. La raison en est qu’ils accomplissent ces ‘Ibâdât par tradition et coutume et ne pensent même pas à leur progrès. Ils ne tentent pas de connaître leurs péchés. Ils ne font pas le véritable repentir. Ils demeurent à la case de départ. Pareilles gens ne sont pas meilleures que des animaux. (Il n’existe aucune différence entre eux.) Ce type de Salat attire la colère d’Allah. La Salat apporte le progrès. Si un malade utilise pendant dix jours les médicaments prescrits par son médecin et que son état empire de jour en jour, le malade conclura que cette prescription ne lui est pas favorable et il la changera. Ainsi, il n’est pas correct d’accomplir les actes d’adoration par tradition, de manière coutumière. »

    L’adorateur devra se remettre en question et se demander pourquoi ses prières ne sont pas exaucées en dépit du fait qu’Allah affirme qu’Il y répondra. L’acte d’adoration doit être celle qui nous rapproche d’Allah.

    Le Messie Promis (a.s.) explique la réalité de la Salat :

    « La Salat est une supplication. Chaque parole qu’on y énonce est un signe de la prière. Si votre cœur ne s’intéresse pas à la Salat soyez prêts à encourir la punition, car celui qui ne supplie pas se contente de se rapprocher de la destruction. Un Roi ne cesse d’inviter [les gens en disant] : « Je soulage la souffrance de ceux qui souffrent ! Je suis tout miséricordieux ! J’aide les désœuvrés ! » Or, un passant, confronté à des difficultés, traverse devant lui sans se soucier de ses appels, sans lui faire part de ses malheurs, sans lui demander de l’aide. Celui-là ne s’invite-t-il pas la destruction ? Il en est de même de la personne de Dieu : Il est toujours prêt à réconforter l’homme à condition qu’il L’appelle. Évitez la désobéissance si vous souhaitez que vos prières soient exaucées. Priez abondamment car c’est en frappant la pierre contre la pierre que naîtront les étincelles. »

    Lorsque nos Salat seront à la hauteur de cette norme et que nos œuvres seront à même d’attirer le plaisir de Dieu, Celui-ci transformera nos craintes en paix. N’oublions jamais que c’est par la grâce de Dieu que nous avons acquis tout ce que nous possédons dans ces pays. Et c’est la grâce d’Allah qui l’augmentera. L’adoration d’Allah et le respect de nos devoirs envers nos prochains sont essentiels afin d’attirer Ses faveurs. Examinez jusqu’à quel point vous tentez d’être assidus dans vos prières et à quel point vous tentez d’établir une relation avec Dieu ou quel est l’effort que vous faites à cet égard ; jusqu’à quel point les œuvres de ce monde entravent nos Salats. N’oublions jamais ce dire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « L’abandon de la Salat est l’action qui distingue la mécréance de la foi. » Cette parole du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) doit nous ébranler : le croyant est celui qui accomplit la Salat régulièrement, sinon il n’y aura pas de différence entre lui et un mécréant. Allah n’enjoint pas la Salat tout court : Il nous recommande de l’accomplir en commun afin de recevoir 25 fois, voire 27 fois plus de récompenses, selon certains dires. Si nous négligeons la Salat sans aucune excuse valable ce sera à notre grand détriment.

    Ayant construit des mosquées, nous devons nous acquitter de nos devoirs envers elles, rehausser le niveau de nos actes d’adoration, être vigilants concernant nos sacrifices financiers, accomplir de bonnes œuvres, relever le niveau de notre moralité, et enjoindre aussi le bien aux autres. Tout en évitant les maux de la société de ce pays, il faudra aussi en protéger autrui, sinon notre serment d’allégeance ne sera qu’une vaine parole. N’oublions jamais ce conseil du Messie Promis (a.s.) : « Vos intentions doivent se conformer à celles de Dieu et vous devez satisfaire Ses désirs. Vous ne devez rien garder pour vous et tout Lui accorder. La pureté signifie débarrasser le cœur de toute chose qui contredit Dieu dans la pratique et dans les croyances. Allah n’aide pas celui qui ne conforme pas ses intentions et ses désirs aux Siens. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le nombre des membres de ma Jama’at ne m’intéresse pas. » A noter qu’il existait à l’époque 400 000 ahmadis ou plus. 

    « En fait, la Jama’at ne signifie pas que l’on se contente de placer sa main dans celle d’un autre et de prêter allégeance. On devient membre d’une Jama’at lorsqu’on applique toutes les consignes de la Bai’ah, lorsqu’on se purifie sincèrement, lorsqu’on se débarrasse de l’immondice des péchés, lorsqu’on sort des griffes de ses désirs libertins et de Satan, lorsqu’on se perd dans le plaisir de Dieu, lorsqu’on s’acquitte de ses devoirs envers Allah et envers autrui de gaieté de cœur et à la perfection, lorsqu’on est animé de cet ardent désir à servir la foi et à diffuser son message, et lorsqu’on détruit ses désirs et ses intentions pour appartenir entièrement à Dieu. Dieu affirme : « Vous êtes tous égarés, hormis celui que Je guide ; vous êtes tous aveugles hormis celui à qui J’accorde la lumière ; vous êtes tous morts hormis celui à qui J’accorde l’élixir de la vie spirituelle. »

    Dieu, étant Celui qui couvre les péchés, cache les vices des hommes. Sinon, si leur for intérieur était mis à nu, peut-être que les uns ne voudraient même pas s’approcher des autres. »

    C’est l’attribut d’al-Sattar de Dieu qui couvre nos péchés ; s’ils étaient dévoilés au grand jour, il se peut que certains des nôtres ne s’approcheraient pas des autres.  

    Il ajoute : « Dieu est Sattar. Il ne dévoile pas les défauts des uns aux autres. Il est important que l’homme essaye de faire des actions pieuses, et qu’il fasse constamment des supplications. S’il n’y a aucune différence entre les membres de la communauté et les autres, sachez alors qu’Allah n’est membre de la famille de personne. »

    Nous sommes ahmadis, nous avons prêté allégeance ; s’il n’y a aucune différence entre nous et les autres, nous devons alors garder à l’esprit que Dieu ne fait pas partie de la famille de qui que ce soit.

    Il continue : « Pourquoi va-t-Il honorer quelqu’un ou le prendre sous Sa protection ? »

    S’il n’y a pas de différence, Dieu, n’étant pas quelqu’un de notre famille, n’est pas tenu de nous honorer et d’humilier et châtier notre adversaire. Le Messie Promis (a.s.) ajoute :

    Les personnes pieuses sont celles qui par crainte de Dieu rejettent tout ce qui va à l’encontre de Sa volonté, et face à Lui elles considèrent leur propre personne, leurs désirs personnels et les choses mondaines comme insignifiants. On ne peut se rendre compte de notre niveau de foi que lors des moments d’adversité. Certaines personnes écoutent d’une oreille ce qu’on leur dit et le ressortent de l’autre. Elles ne réfléchissent nullement, et ce malgré les rappels répétés. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sachez que Dieu est Indépendant. Il ne se soucie pas [des supplications] tant qu’on ne L’implore pas constamment, étant animé d’une intense sensation de détresse. Grand sera votre désarroi si votre épouse ou votre enfant tombe malade ou si vous êtes frappé d’un grand malheur. La prière est un exercice inefficace et futile si elle n’est pas accompagnée d’émoi sincère et de détresse. Le désarroi est une condition nécessaire à son exaucement, tout comme l’affirme le verset :

    أَمَّنْ يُجِيبُ الْمُضْطَرَّ إِذَا دَعَاهُ وَيَكْشِفُ السُّوءَ

    « Qui d’autre exauce les supplications d’une personne en désarroi, lorsqu’elle supplie Dieu ? C’est Lui Qui éloigne ce qui la fait souffrir. » 

    Ensuite le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Lorsque vous empruntez la voie de la réforme, incluez également votre famille dans cet effort. » 

    Il est de votre devoir que de vous occuper de la réforme de votre femme et de vos enfants.

    Il continue : « L’aide divine accompagne uniquement les personnes qui avancent continuellement sur la voie de la piété, qui ne stagnent pas ; et ce sont ces mêmes personnes qui connaissent une fin noble. J’ai observé que certaines personnes sont très enthousiastes, et motivées, mais après un certain temps elles stagnent complètement, et ne connaissent pas une fin noble. Allah l’Exalté nous a enseigné cette prière dans le Saint Coran :

    ce qui signifie : « Réforme également ma femme et mes enfants. » En sus d’essayer d’opérer des changements purs en nous, et de faire des supplications, nous devons également continuellement prier pour nos enfants et notre femme, car souvent les adversités surviennent à cause d’eux. La première adversité frappa Adam en raison de sa femme. De même, la foi de Bal’am a été mise à l’épreuve devant Moïse, et selon la Torah la raison était que le Roi avait montré certains bijoux à la femme de Bal’am et avait ainsi attisé sa convoitise ; en conséquence, la femme de Bal’am l’avait poussé à invoquer la malédiction sur Moïse. Ainsi donc, en raison de la famille, certaines personnes sont sujettes à l’adversité. Il est donc important de s’occuper de sa réforme, et de faire continuellement des supplications pour elle. 

    Qu’Allah le Très-Haut nous permette d’apporter des changements purs en faisant preuve de régularité dans nos prières et en rehaussant le niveau de nos adorations ; qu’Il nous permette de purifier nos biens, d’améliorer nos mœurs, de faire des actions pieuses et de faire en sorte qu’elles deviennent répandues.

    Qu’Allah l’Exalté nous permette également de nous préserver des péchés, et d’en préserver également notre descendance, ainsi que notre entourage. Qu’Allah nous permette de présenter le message de l’islam aux habitants de ce pays parallèlement à la construction des mosquées, et d’en faire des adorateurs du Dieu Unique. Cela pourra se faire uniquement lorsque nous opérerons des changements nobles en nous ; qu’Allah nous en donne la capacité. 

    Je vais présenter quelques faits concernant cette mosquée. Cette propriété a été appelée Mahdi Abad ; elle se trouve dans le village de Nahe. Là où cette mosquée a été construite, la Jama’at locale ne compte que quelques membres. Le terrain a été acheté en 1989 ; sa partie agricole a été sous-louée par la Jama’at.

    Quand ce terrain fut acquis, il s’y trouvait une maison fermière, ainsi qu’un immeuble, et nous avions obtenu l’autorisation de l’utiliser comme Mission, et de faire usage de la grande salle comme salle de prière. Tout cela avait été réalisé grâce aux efforts des bénévoles. Le bâtiment qui était déjà construit s’élevait sur deux étages, et [au départ] comprenait une résidence de missionnaire. Par la suite, en 2010, la Mairie avait décidé de déclarer une partie de ce terrain comme habitable, et c’est ainsi que 12 portions de terrain constructibles ont été délimitées et qu’on a pu obtenir la permission de construire une mosquée. Des douze portions, la Jama’at a gardé deux pour elle et les autres ont été vendues. La somme qui a été obtenue de la vente du terrain à la Mairie était supérieure au montant de l’achat de ce terrain. Six, sept ans auparavant, peut-être même huit ans de cela, j’avais posé la première pierre de cette mosquée qui est en cours de finalisation : elle s’élève sur deux étages, et la surface totale est de 350 m2. Deux cent dix personnes peuvent y prier ; l’étage a été aménagé pour les hommes et le rez-de-chaussée pour les femmes. Il y a des endroits pour faire les ablutions, ainsi que des sanitaires. Le coût de sa construction s’élève à 560 000 €. Les membres locaux ont fait un don de plus de 200 000 €, et le reste de la somme a été obtenue du fond « 100 Mosquées ». Qu’Allah bénisse les biens et les âmes des personnes qui ont présenté des sacrifices, et que suite à la construction de la mosquée, Il leur permette de remplir leur devoir d’adoration encore plus qu’avant. 


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Le souvenir d’Allah https://islam-ahmadiyya.org/souvenir-dhirkr-allah/ Tue, 21 Aug 2018 07:32:00 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/le-souvenir-d-allah/ Le souvenir d’Allah, selon le Coran, est la plus grande vertu. Or, de nombreuses innovations ont émaillé cette pratique au fil des siècles. Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad évoque ici l’essence de cet acte cultuel, sa nécessité et ses diverses formes.

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    L’adorateur d’Allah pourra aisément appliquer les conseils de l’auteur au quotidien. Cet ouvrage permettra au Chercheur d’éviter écueils et obstacles dans son cheminement vers l’Ami. En effet, quand l’âme se souvient de Dieu elle sort de l’oubli et son détachement des choses terrestres lui offre la paix. Comme l’affirme le Coran : « De quoi d’autre que du Rappel de Dieu sérénité peut-elle venir au cœur ? »


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    Quelques passages du livre

    Quelle est la portée du dhikr-ullah ? Pour tout dire, elle est primordiale. Je n’exagère pas car Allah Lui-Même l’a ainsi qualifié dans le Saint Coran : « …et le souvenir d’Allah est assurément la plus grande vertu… »  C’est-à-dire, l’évocation d’Allah est supérieure en statut à tous les autres actes d’adoration. L’Islam souligne son importance étant donné son grand mérite. Le Coran en fait des rappels fréquents : « Et souviens-toi du nom de ton Seigneur matin et soir. »
    Selon un hadith le Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) déclara : « Les gens rassemblés pour l’évocation d’Allah sont entourés d’anges et couverts par la miséricorde de leur Seigneur. »

    Table des matières

    • L’évocation de Dieu
    • Qu’est ce que le souvenir d’Allah ?
    • L’importance du rappel d’Allah.
    • Pourquoi le dhikr est-il nécessaire ?
    • La portée du dhikr
    • Malentendus à propos du dhikr
    • Formes erronées du dhikr
    • Le dhikr par opposition à l’hypnose
    • Le plaisir du dhikr
    • Différence entre dhikr et l’influence de la pensée
    • Récitation du dhikr à haute voix
    • Poésie en forme de dhikr
    • Cinq états résultant du rappel d’Allah
    • Le véritable dhikr exclut danses et cris
    • L’évanouissement n’est pas le but visé par le dhikr
    • Quatre types de dhikr enjoints en Islam
    • Méthodes pour accomplir le dhikr
    • Récitation du Saint Coran
    • Diverses formes de dhikr
    • Proclamer l’unicité d’Allah comme dhikr
    • Précautions concernant le dhikr
    • Mesures nécessaires pour le dhikr
    • Périodes appropriées pour le dhikr
    • La Salāt
    • La philosophie des prières sunnah et nawafil
    • Les vertus des prières nawafil
    • Comment se réveiller pour le tahajjud ?
    • Comment se concentrer lors de la Salāt ?
    • Règles favorisant la concentration selon l’Islam
    • Diverses méthodes favorisant le recueillement
    • Le dhikr en publique
    • Les bienfaits du dhikr
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    La Salat : source de vie du croyant https://islam-ahmadiyya.org/salat-vie-du-croyant/ Thu, 05 Oct 2017 07:17:40 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-salat-source-de-vie-du-croyant/
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  •  Sermon du vendredi 29 septembre 2017, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Aujourd’hui, par la grâce d’Allah débute l’Ijtima’ national du Majlis Ansarullah du Royaume-Uni. À cet égard, je veux attirer l’attention des Ansar à propos d’une pratique des plus importantes et fondamentales. Il s’agit de la Salat. Elle est obligatoire à tout croyant. Or, après l’âge de quarante ans la prise de conscience suivante doit s’accentuer : notamment que l’on se rapproche de sa mort avec chaque jour qui passe. En ce cas l’on doit être davantage vigilant concernant l’adoration de Dieu et l’accomplissement de la Salat. [L’on doit se dire :] « Le temps où je me présenterai à Dieu se rapproche à grande vitesse. » Dans l’Au-delà , nous devrons rendre compte de chacune de nos actions. Ainsi, en pareille condition, un croyant, toute personne qui croit dans la vie dans l’Au-delà, doit s’inquiéter : notamment que nous devons nous acquitter de nos devoirs envers Dieu et envers Ses créatures. Dans la mesure du possible, nous devons nous présenter à Dieu, tout en nous acquittant de ces devoirs.

    Là où Allah l’Exalté nous a conscientisés concernant la Salat, Il nous recommande d’être réguliers dans cette pratique, d’accomplir toutes ces prières aux heures prescrites et en congrégation. Il nous enjoint d’accomplir le Qiyam [d’être assidus] dans nos Salats. Le Qiyam de la Salat signifie l’accomplir aux heures prescrites et en congrégation.

    Or nous constatons, et d’ailleurs les responsables de l’Ansarullah en ont fait le constat à la lumière des rapports [qui leur sont transmis] – sinon ils devraient constater – qu’en dépit du fait que l’on se joigne à l’Ansarullah à un âge mature et sage, les membres [de cette organisation] ne sont pas vigilants comme il le faut par rapport à la Salat. Les responsables de l’Ansarullah ont pour devoir de veiller à ce que chacun de leurs membres ait l’habitude d’accomplir la Salat.

    Tout Nasir doit s’analyser à cet effet et doit s’évertuer à accomplir la Salat en congrégation, à moins que l’on soit malade ou handicapé. Sinon, l’on doit s’évertuer à accomplir la Salat en congrégation. S’il n’y a pas de mosquée ou de centre de Salat dans leur voisinage, les ahmadis du quartier doivent se réunir dans une de leurs maisons et accomplir la Salat en congrégation. Si vous ne disposez pas de cette facilité, les membres de votre famille doivent prier en congrégation : les enfants et les adolescents, comprendront, par ce faire, l’importance de la Salat en congrégation.

    Ainsi, nous serons de véritables Ansarullah (aides d’Allah) quand nous nous évertuerons à établir la religion d’Allah et quand nous tenterons d’appliquer ces préceptes et encourager les autres à en faire de même.

    L’adoration d’Allah le Très-Haut est le but même de la création de l’Homme ; si l’on néglige ce commandement, si les gardiens ne font pas l’effort pour le faire appliquer, et s’ils ne servent pas d’exemples à ce propos, ils ne sont des « aides d’Allah » que de nom.

    Aujourd’hui on n’a pas à mener des batailles à coups d’épée et de flèches en prenant le soutien de ces aides. Le Messie Promis (a.s.) a déclaré que la prière est l’arme qui nous augurera la victoire. Ainsi, pour être des Ansarullah (aides d’Allah) nous allons devoir avoir recours à cette arme selon la méthode prescrite par Allah. Quand on agira de la sorte, c’est là que nous pourrons respecter, comme il se doit, le serment d’allégeance que nous avons prêté sur les mains du Messie Promis (a.s.). Sinon, à maintes reprises le Messie Promis (a.s.) a déclaré que si l’on négligera ses conseils, si l’on ne se réformera pas, si l’on ne respectera pas les exigences des actes d’adoration, lui prêter allégeance ne servira à rien. Ainsi, tout Nasir doit accomplir son introspection et analyser jusqu’à quel point il est en train de respecter les exigences de la Salat, et jusqu’à quel point il sert de modèle à ses enfants. Quel est l’état de leurs prières ? Est-ce qu’ils accomplissent la prière comme une simple obligation et un fardeau ? Ou est-ce qu’ils accomplissent tout cela pour mériter le plaisir divin ?

    Le Messie Promis (a.s.) a prodigué des conseils sur l’importance de la Salat, le fait qu’elle est obligatoire, sa sagesse, la manière de l’accomplir, son objectif, sa sagesse, la philosophie des heures pour l’accomplir. Sous différents angles, à maintes reprises, le Messie Promis (a.s.) a attiré notre attention à ce propos. Je présente certains de ses dires qui mettent en exergue l’importance et la sagesse de la Salat.

    Le Messie Promis (a.s.) conseille de prier régulièrement et en respectant toutes les conditions en ces termes : « Observez les services de prière régulièrement. D’aucuns se contentent d’une seule prière par jour, mais ils devraient se souvenir que nul n’en est exempté, pas même les prophètes. Il est rapporté dans un Hadith qu’une compagnie d’hommes qui venaient d’embrasser l’islam demanda au Prophète (que la paix soit avec lui) d’être dispensés de faire la Salat. Celui-ci fit la remarque suivante : « Une religion qui ne requiert pas l’action n’est pas une religion du tout. » Souvenez-vous de ce point. Et conformez vos actions aux commandements divins. Selon Allah, le fait que la pérennité des cieux et de la terre ne soit assurée que par Son décret est un de Ses signes. »

    Le ciel et la terre subsisteront, en effet, seulement si Dieu le désire.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « D’aucuns ont un penchant pour le matérialisme réductionniste, et affirment que les principes du naturalisme méritent d’être suivis car si l’on ne respecte pas les principes de la médecine préventive, la Taqwa et la pureté [spirituelle] ne serviront pas à grand-chose. »

    Ce sont là autant de philosophies élaborées par les uns et les autres.

    Le Messie Promis (a.s.) continue : « Or, l’inefficacité des médicaments en certaines situations fait aussi partie des signes divins. Dans tels cas, ni les mesures de protection de la santé ni les médicaments ni le médecin ne sont efficaces. Mais lorsque [ces choses sont] agréées par l’ordre divin, ce qui est tordu redevient droit. »

    Pour ce faire, il faudra établir un lien avec Allah l’Exalté ; et le meilleur moyen de ce faire est de Lui rendre culte. La Salat en est une des méthodes.

    Le Messie Promis (a.s.) explique ici-bas la réalité de la Salat, son importance, la nécessité pour l’homme de l’accomplir ainsi que sa condition.

    Il dit : «Qu’est-ce que la Salat ? C’est une supplication spéciale que les gens considèrent, à tort, comme l’impôt exigé par le souverain. L’ignare croit-il que Dieu a réellement besoin de ses supplications ? Lui, l’Indépendant, a-t-Il besoin que l’homme Le supplie, Le loue ou Le glorifie ? Il s’y trouve, en fait, des avantages pour l’homme, car il atteint son objectif par ce moyen. »

    La Salat offre à l’homme le moyen d’atteindre le but de son existence.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Je suis très peiné par la négligence de mes contemporains envers les actes d’adoration, la Taqwa et la piété. L’influence nocive de la tradition en est la raison. Ceci a refroidi l’amour d’Allah : l’on ne tire pas des actes d’adoration la saveur qui en découle. Notons qu’Allah a placé en toute chose au monde un plaisir et une saveur particulière. Or, le malade n’apprécie pas la saveur d’un mets succulent : celui-ci est pour lui amer ou insipide. »

    En raison de leur maladie, la plupart des souffrants perdent toute sensation gustative.

    « Ceux qui ne savourent pas leurs actes d’adoration et qui n’en tirent aucun plaisir doivent se soucier de leur maladie, car Dieu a placé du plaisir en toute chose qu’Il a créée. Ayant conçu l’homme pour Son adoration, comment est-ce possible que celui-ci ne tire aucun plaisir du culte divin ? Certes cette saveur existe ; or il faut aussi qu’il y ait des gens pour en profiter. Allah déclare :

    وَمَا خَلَقْتُ الْجِنَّ وَالْإِنْسَ إِلَّا لِيَعْبُدُونِ

    Étant donné que la raison d’être de l’homme est le culte de Dieu, il est essentiel qu’il s’y trouve un haut degré de plaisir et de félicité. »

    Le culte divin doit être accompagné de grands plaisirs : sinon Allah l’aurait créé pour rien. S’il ne comporte ni plaisir ni avantage, comment l’homme pourra-t-il l’accomplir ?

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ce concept est aisément compris grâce à nos expériences et notre vécu au quotidien. Voyez, à titre d’exemple, les féculents et autres aliments créés pour l’homme : leur consommation n’est-elle pas, pour lui, source de plaisir ?

    Ne possède-t-il pas des papilles gustatives pour tirer plaisir de cette saveur et de ces sensations ? L’homme ne savoure-t-il pas la vue de belles choses du monde des plantes ou des minéraux ? »

    Est-ce qu’il ne savoure pas la vue des plantes, des fruits, des montagnes, de belles choses, des animaux ou d’autres êtres humains ? Certainement, il en tire plaisir. »

    Le Messie Promis (a.s.) continue : « Ses oreilles ne sont-elles pas enchantées par une voix mélodieuse et gracieuse ? Peut-on affirmer, face à ces arguments, que les actes d’adorations ne recèlent aucun plaisir ? Allah a créé l’homme et la femme afin qu’ils forment un couple. En l’homme, il a placé une force qui l’attire [vers la femme]. Il ne s’y trouve aucune contrainte et un certain plaisir anime cette relation. Si la procréation eût été la seule incitation, l’on n’eût pas atteint l’objectif requis […] Sachez que les actes d’adoration ne sont point un fardeau ou un impôt. Le plaisir [qui s’y trouve] est de loin supérieur à toutes les délices de ce monde. Le malade ne savoure point un mets succulent ; de même l’infâme ne tirera aucune saveur de l’adoration divine. »

    Ainsi, c’est en raison de sa faiblesse et de sa négligence des prières, et parce qu’il privé des faveurs divines, qu’il ne tire aucun plaisir de la Salat. Ceux qui tombent dans cette catégorie parmi nous feraient mieux de s’en inquiéter.

    En décrivant la Salat authentique et sa condition réelle, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sachez que la Salat embellit et la vie temporelle et la vie spirituelle de l’homme. Mais la Salat maudit la plupart des gens qui prient, tout comme Allah l’affirme :

    فَوَيْلٌ لِلْمُصَلِّينَ – الَّذِينَ هُمْ عَنْ صَلَاتِهِمْ سَاهُونَ

    C’est-à-dire : maudits soient ces adorateurs qui ignorent la réalité même de la Salat.

    La Salat préserve l’homme de tout écart de conduite et d’indécence. Or, l’homme n’est pas à même d’accomplir une Salat de cette envergure. Sans l’aide divine il ne pourra adopter cette méthode. Sans des supplications incessantes, il ne pourra faire naître en lui l’humilité. »

    Afin d’atteindre le stade où il sera à l’abri de tous les péchés, l’homme doit faire des efforts et tenter de profiter de l’aide divine. L’humilité et la déférence sont des qualités essentielles pour ce faire.

    « C’est pour cette raison que vous devez vous consacrer, matin et soir, et à chaque instant, à la prière », conseille le Messie Promis (a.s.).

    Pour tirer du plaisir de la Salat, il faut tenter d’attirer les faveurs divines. Il faut d’ailleurs se prosterner devant Allah l’Exalté afin de quémander Ses faveurs. Tout en marchant, il faudra se consacrer à Son souvenir et Lui solliciter cette humilité. L’on savourera ses Salats lorsqu’on passera par cette condition.

    Le Messie Promis (a.s.) présente la raison de l’insipidité de la Salat et la solution en ces termes : « Je constate que d’aucuns sont négligents et paresseux dans l’accomplissement de leur Salat, car ils ignorent le plaisir et la saveur, que Dieu y a placés. […] Cette paresse et cette négligence sont encore plus importantes dans les villes et les villages. »

    Ceux qui habitent dans de grandes agglomérations et qui sont très occupés, négligent davantage la Salat.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Cinquante pour cent des gens ne se prosternent pas devant leur Maître Véritable avec toute l’attention requise et un amour sincère. La question est : « Pourquoi ignorent-ils ce plaisir ? » Jamais ils n’y ont goûté. Les autres religions ne présentent pas pareils préceptes [enjoignant un culte régulier]. D’aucuns ne veulent pas entendre l’appel du muezzin quand ils sont pris par leur travail. On dirait que leur cœur est peiné de l’entendre. L’état de pareilles gens est fort pitoyable. »

    Quand on lance l’appel à la prière, ils font la sourde oreille. Quand c’est l’heure de la prière, ils s’affairent ailleurs.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « L’état de pareilles gens est fort pitoyable. Certains [présents dans l’assistance] tiennent leurs magasins sous la mosquée, mais n’y mettent jamais les pieds. (C’est-à-dire, qu’ils ne vont jamais à la prière.) On doit, avec grande détresse et ardeur, accomplir la prière suivante : « Ô Seigneur fait que nous goûtions, ne serait-ce qu’une fois, à la saveur de la Salat et des actes d’adorations, tout comme nous goûtons à la saveur des fruits et d’autres mets. On se souvient du repas consommé ou d’une belle chose contemplée avec délice. De même, l’on se souvient d’une scène laide et horrible en ressentant les mêmes sensations de la première vision. Or, sans lien, l’on ne retient de rien. »

    L’on se souvient de la beauté ou de la laideur d’un objet en raison de l’attention qu’on y a portée au moment de l’avoir contemplée. Mais s’il n’y a pas de relation, cela ne fera aucun effet et l’on ne se souviendra de rien.

    Le Messie Promis (a.s.) continue : « La Salat est, pour ceux qui la négligent, une amende. Pourquoi, sans raison aucune, se disent-ils, devons-nous nous réveiller le matin, accomplir l’ablution dans le froid, et mettre de côté tout confort pour observer la Salat ? » Ceux-là vivent dans l’ignorance : ils ne peuvent en saisir la portée, ne connaissent point le plaisir et la joie qui s’y trouvent. Comment pourront-ils se délecter de cette Salat ? Or l’ivrogne avalera verre après verre afin d’atteindre [un état d’]ivresse. Le perspicace ou le sage tirent profit de cet exemple : à savoir qu’il doit persévérer dans ses actes d’adorations, implorer Dieu et être régulier dans ses Salast, jusqu’à ce qu’il en tire plaisir.

    Le plaisir de l’ivresse est l’objectif principal de l’ivrogne. L’esprit et toutes les aptitudes [du croyant] doivent être consacrés à la prière et à l’acquisition de ce plaisir. Animé de sincérité et d’ardeur, l’on doit ressentir, tout au moins, une détresse et une peine ressemblant à celle de l’ivrogne pour que naisse la supplique [adressée à Dieu lui demandant] d’accorder ce plaisir. Certainement l’on en tirera du plaisir suite à des efforts incessants en ce sens. En accomplissant la Salat, le croyant doit aussi tenter d’acquérir les avantages qui y sont liés et avoir à l’esprit [l’état] d’Ihsan.

    Allah déclare :

    إِنَّ الْحَسَنَاتِ يُذْهِبْنَ السَّيِّئَاتِ

    Les vertus chassent les mauvaises actions. L’on doit supplier Dieu en ayant au cœur ces Hassanât (vertus) et ces plaisirs, afin de pouvoir accomplir la prière des Siddiqîn et des Muhsinîn. Il est dit dans ce verset que la vertu et la Salat chassent les péchés. Un autre verset affirme que la Salat protège de l’indécence et du mal. Or, d’aucuns commettent des péchés en dépit de leur Salat. Certes, ils prient, mais pas avec l’esprit et la droiture nécessaires.

    Ces gens n’y consacrent pas toute leur attention ; ils se cognent le front au sol par habitude et rituellement. Leur âme est morte ; et Allah ne leur a pas accordé le rang de Hassanât. En dépit de leur proximité sémantique, Dieu a mentionné Hassanât et non Salat dans ce verset, afin d’indiquer la vertu et la beauté de cette Salat authentique qui chasse le mal et qui est accompagnée des faveurs divines. La Salat ne signifie pas uniquement se tenir debout et s’asseoir. Son essence est l’acte d’adoration qui accorde un plaisir immense. »

    Le Messie Promis (a.s.) présente ici-bas la méthode d’acquérir cet esprit véritable de la Salat ainsi que le moyen pour en atteindre le but. Il explique que les différentes postures de la Salat, debout, inclinée, prosternée et assise, ont pour but de favoriser l’acquisition de l’essence véritable de la Salat.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Les postures de la Salat reflètent les mouvements de l’âme. L’homme doit se tenir debout devant Allah le Très-Haut : cette posture est aussi un signe de respect du serviteur face à son maître. En s’inclinant dans la position du Roukou’, il démontre qu’il est prêt à exécuter l’ordre reçu. La prosternation (Soujoud) est l’apogée de la déférence et de l’humilité, et démontre l’immolation de soi, qui est le but même de la Salat. »

    Quand l’homme se prosterne, il fait montre d’une grande humilité et d’effacement de soi. C’est cela l’objectif de l’acte cultuel : à savoir qu’on se prosterne devant Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Dieu a prescrit ces postures comme aide-mémoire. Elles visent à pousser le corps à assujettir l’âme aux mêmes positions. »

    Tout en manifestant physiquement son respect, l’homme doit pousser son âme à faire montre de la même déférence intérieurement. Le cœur doit lui aussi se tenir debout, s’incliner et se prosterner.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Les postures physiques ont pour vocation de favoriser les postures internes : si telle une marionnette l’on se contente (de croiser les bras, de s’incliner et de s’asseoir), autant de postures physiques reflétant les mouvements internes, et si l’on se débarrasse au plus vite de la Salat comme on le ferait d’un fardeau, pourra-t-on en tirer plaisir et délice ?

    Sans tirer plaisir de la Salat, comment en découvrir la réalité ? L’on connaîtra cet état lorsque l’âme s’immolera et se prosternera en toute humilité au seuil divin. »

    Ainsi l’âme doit elle aussi se prosterner et tomber devant Allah l’Exalté à l’instar du corps.

    « L’âme doit répéter elle aussi les propos qu’énoncent les lèvres. »

    Ces paroles doivent surgir des tréfonds du cœur.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « En cet instant [l’adorateur], connaît félicité et sérénité et se trouve baigné de lumière. J’explique cela davantage : l’homme traverse plusieurs étapes avant de naître. Avant même de prendre l’aspect d’un sperme, il se trouve sous la forme des blocs élémentaires de celui-ci. Après l’état de spermatozoïde, il passe par plusieurs étapes, avant de devenir enfant, jeune adulte et vieillard. En somme, lors de sa traversée en ces mondes à différentes époques, il doit témoigner de la Rouboubiyyah d’Allah (Sa qualité de Pourvoyeur) et il doit à tout instant en avoir l’image à l’esprit. Après cette prise de conscience, il pourra, face à la Raboubiyyah d’Allah, exprimer sa servitude en tant qu’adorateur (son ‘Aboudiyyah). »

    C’est-à-dire, qu’on sera à même de s’acquitter de son devoir d’adorateur lorsque l’on méditera sur les différentes étapes de sa croissance et du soutien accordé par Allah.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le délice que l’on tire de la Salat est tributaire du lien existant entre l’adorateur et son Pourvoyeur. Tant que l’on ne se considère pas insignifiant voire inexistant, étape qu’exige la Raboubiyyah [de Dieu], l’on ne profitera pas de Ses faveurs. »

    Si l’on veut profiter des faveurs divines, il faudra faire montre d’une ‘Aboudiyyah (soumission) complète.

    « C’est en passant par cette étape que l’on découvrira ce plaisir inouï qui dépasse tout autre délice. Lorsque l’âme humaine atteint le stade de renoncement, elle coule à l’instar d’une source dans la direction d’Allah le Très-Haut et coupe sa relation avec tout autre que Lui. C’est là que l’amour de Dieu l’embrasse. Un éclat particulier illumine cette union entre la passion de la Raboubiyyah qui vient du Ciel et celle de l’Aboudiyyah qui monte d’ici-bas. »

    Lorsque se noue cette relation, la Raboubiyyah (l’attribut divin de Pourvoyeur) et l’Aboudiyyah (la faculté d’adorateur) de l’homme s’animent.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Un éclat particulier illumine cette union entre la passion de la Raboubiyya qui vient du Ciel et celle de l’Aboudiyya qui monte de la terre. L’état qui naît de cette union est qualifié de Salat. C’est cette Salat qui consume les péchés et les maux. Elle laisse une lumière et un éclat qui éclairent le voyageur dans sa voie et le préservent des dangers à l’instar d’une lampe. Elle met en lumière tout obstacle et pierre qui se trouve sur sa voie. C’est là que la Salat le préserve de toute indécence et tout mal, car désormais il se trouve dans son cœur, et non dans ses mains, une lampe éclairante. »

    « Quand il passe par cette condition c’est là que le verset suivant s’applique à sa personne :

    إِنَّ الصَّلَاةَ تَنْهَى عَنِ الْفَحْشَاءِ وَالْمُنْكَرِ

    C’est-à-dire que la Salat le préserve de toute indécence et de tout mal. Il se trouve dans son cœur une lampe éclairante. L’on arrive à ce stade en faisant preuve de l’humilité et le renoncement les plus complets et l’obéissance la plus totale. L’idée de commettre le moindre péché et le moindre rejet n’effleurent même pas son esprit. Il lui est impossible de porter le moindre regard à tout ce qui est condamnable ; il acquiert un plaisir et une félicité qui sont, pour ma part, indescriptibles. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique qu’un croyant imbu d’un sens de l’honneur se prosterne uniquement devant Allah en toute situation et il ne place ses espoirs en personne d’autre qu’Allah et ne leur consacre aucune attention.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Souvenez-vous que la Salat véritable est acquise grâce aux supplications. Supplier tout autre que Dieu est contraire au sens de l’honneur du croyant, car seul Dieu mérite adoration. Tant que l’homme ne se fait pas insignifiant afin de présenter ses requêtes à Dieu, il ne méritera pas le titre de musulman et croyant sincère. Ses aptitudes internes et externes doivent se prosterner devant le seuil de Dieu : voilà la réalité de l’islam. Un moteur puissant fait tourner de petites pièces. De même, tant que l’homme ne soumet pas ses œuvres à la puissance immense de ce moteur de Dieu, comment pourra-t-il accepter Sa divinité ? Pourra-t-il se dire [réellement] soumis lorsqu’il énoncera la formule :

    إِنِّي وَجَّهْتُ وَجْهِيَ لِلَّذِي فَطَرَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ

    « En vérité, j’ai tourné mon visage vers Celui Qui a créé les cieux et la terre… »

    Sans nul doute il sera musulman, croyant et soumis à Dieu, dès qu’il se tournera vers Lui en énonçant ces paroles. »

    Quand il déclare se tourner entièrement vers Dieu et qu’il se proclame être un adorateur qui croit en l’unicité divine, il doit Lui consacrer toute son attention.

    « Sans nul doute il sera musulman, croyant et soumis à lui, dès qu’il se tournera vers Dieu en énonçant ces paroles. Malchanceux est celui qui quémande l’aide des autres tout en suppliant Dieu, Lui attribuant ainsi des associés. Celui-là sera un grand perdant et vivra dans la privation. Un temps viendra quand il ne pourra s’incliner vers Dieu ni verbalement ni en apparence […] C’est aussi la cause de l’abandon de la prière et la raison de la paresse. Lorsque l’homme se penche vers tout autre que Dieu, son âme et ses aptitudes ressemblent aux branches de l’arbre qui ont poussé dans une [mauvaise] direction dès leur naissance. »

    C’est là un point important : quand on abandonne la Salat, on néglige sa pratique ou l’on est paresseux dans sa pratique, et que l’on place plus confiance en d’autres qu’Allah, l’on s’éloigne de Lui peu à peu. On devient comme la branche que l’on tourne dans une direction et qui ne cesse de pousser dans ce sens.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La dureté et la violence animent sa relation avec Dieu ; son âme et son cœur deviennent durs comme de la pierre. »

    Il devient comme la branche qui pousse dans une direction et qui ne peut se tourner dans une autre direction.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « C’est ainsi que son cœur et son âme s’éloignent de Dieu jour après jour. Oser abandonner Dieu pour faire ses requêtes à autrui est une situation périlleuse et effrayante : d’où la raison d’être régulier dans ses Salat, afin que cette habitude s’ancre chez l’homme et pour qu’il se tourne vers Allah : ensuite viendra le moment lorsqu’il se détournera entièrement du monde, profitant d’une lumière et d’un délice. »

    En cet instant, on se coupe de tout et on se tourne uniquement vers Allah. C’est là qu’on devient récipiendaire d’une lumière et qu’on en tire un délice.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Malheureusement je n’ai pas trouvé de terme approprié pour décrire l’ignominie de l’acte de s’en remettre à tout autre qu’Allah. Certains courtisent et flattent autrui. Pareil comportement attise le sens de l’honneur de Dieu, car cela signifie que cette Salat ne Lui est pas dédiée. Celle est rejetée au loin. Je présente, à cet égard, une analogie simple à comprendre, quoiqu’elle ne soit pas entièrement applicable [à la personne de Dieu]. Un homme fier et imbu d’amour-propre ne supportera pas de voir sa femme en relation avec un autre. À ses yeux, cette femme immonde méritera la mort, et souvent cela devient réalité. Dieu ressent, Lui aussi, un sens de l’honneur et une fureur similaire. C’est Dieu qu’il faut adorer et implorer. Il déteste qu’on supplie quelqu’un d’autre à part Lui. Se tourner vers tout autre qu’Allah signifie rompre toute relation avec Lui. La Salat et le Tawhid (l’unicité de Dieu) sont les mêmes : l’expression pratique du Tawhid est la Salat. Or, le croyant ne méritera aucune bénédiction et aucun avantage tant qu’il ne s’immole pas lors de la Salat, tant que son âme n’est pas empreinte d’humilité et son cœur enclin vers Dieu. »

    Le Messie Promis (a.s.) présente ici-bas la raison pour laquelle d’aucuns manquent d’attention au cours de la Salat et sont assaillis par toutes sortes de pensées. Il explique : « Ceux qui ne consacrent pas toute leur attention à Dieu sont assaillis de toutes sortes de distractions au cours de leur Salat. Lorsque le prisonnier se tient debout devant le juge, ses pensées vont-elles errer ici et là ? Non, il ne pensera pas à autre chose. Il consacrera toute son attention au juge et guettera, tout inquiet, son verdict. Il ne pensera même pas à sa personne. De même, lorsqu’on se tourne vers Dieu le Très-Haut et l’on se prosterne sur Son seuil, le cœur sincère, il est impossible d’être victime des incitations de Satan. »

    En raison de l’influence de l’athéisme, beaucoup se demandent comment protéger leur Salat, voire pourquoi prier et [même] si Allah a besoin qu’on L’implore. Le Messie Promis (a.s.) nous explique qu’Allah est Indépendant et qu’Il n’a pas besoin que nous L’adorions. En fait, c’est nous qui avons besoin de Lui.

    Il explique : « Ne croyez pas que la Salat mérite protection parce que Dieu en a besoin. Dieu l’Exalté n’a aucunement besoin de nos Salats. Il est Indépendant de tout. Il n’a besoin de personne. En fait c’est l’homme qui a besoin de Lui. Or, l’homme souhaite son propre bonheur. C’est pour cette raison qu’il implore l’aide de Dieu. Établir un lien avec Allah l’Exalté est le moyen pour mériter le véritable bonheur. Si l’humanité tout entière se ligue contre l’ami intime de Dieu et  complote pour sa destruction, elle ne pourra pas lui toucher un cheveu. S’il le juge nécessaire, Allah l’Exalté est prêt à détruire des centaines de milliers d’individus pour son élu. Il est prêt à détruire des centaines de milliers pour cet unique individu. »

    En expliquant comment les Compagnons [du Saint Prophète s.a.] avaient obtenu le succès, il ajoute : « Il n’y a pas de meilleure arme que la sincérité pour conquérir les cœurs. C’est grâce à cela qu’ils avaient conquis le monde. Cette tâche est impossible à réaliser par de simples paroles. » Il continue : « Or, à présent il n’y a plus aucune lumière sur le front [des gens] ni aucune marque de spiritualité ni aucune trace de connaissance [du divin]. »

    Ils ne possèdent aucun savoir à propos de la prière, et ils n’ont pas reçu la lumière qui en découle : la Salat n’est qu’un fardeau pour eux. »

    Il continue : « Dieu l’Exalté n’est pas un tyran. En réalité ils n’ont aucune sincérité en leur cœur. Les actes qui ne sont en somme que traditions et habitudes sont vains. »

    Par la grâce d’Allah, de nombreuses personnes au sein de la Jama’at accomplissent la prière avec sincérité. Le Messie Promis (a.s.) décrit ici la situation générale de son époque. Il faut qu’on en tire des leçons ; il s’agit également d’un avertissement pour nous ; il faut que nous fassions attention.

    Il continue : « D’aucuns ne doivent pas penser que je suis en train de mépriser la Salat : celle que mentionne le Saint Coran est une sommité. Il faudrait demander à ces personnes qui font la prière si elles connaissent au moins le sens des versets de la sourate Al-Fatihah. Vous trouverez des personnes faisant la prière depuis plus de 50 ans, mais lorsque vous le leur demanderez [vous verrez] alors [que] la plupart seront ignorantes, alors que toutes les connaissances du monde ne valent rien face à ces connaissances. Pour obtenir des connaissances mondaines, les gens se tuent à la tâche, et font d’énormes efforts, mais il y a un tel désintérêt au sujet de la prière, qu’ils la font comme s’ils récitaient de simples formules sacrées. »

    Vous constaterez cela chez la majorité des musulmans.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Je vous enjoins de faire des supplications dans votre propre langue lorsque vous accomplissez la Salat, que ce soit en ourdou, en pendjabi, en anglais… quelle que soit votre langue, faites vos supplications en celle-ci. Mais il est important de réciter les paroles d’Allah l’Exalté telles quelles : il ne faut rien y ajouter de sa part. Récitez les telles quelles, et essayez d’en comprendre le sens. De même, récitez les supplications prescrites dans la langue d’origine. Mais après avoir récité les versets du Saint Coran, et les supplications prescrites, vous pouvez demander ce que vous voulez à Dieu, et dans la langue que vous préférez. Il connaît toutes les langues : Il entend et exauce. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Si vous souhaitez que vos prières vous donnent satisfaction et vous procurent du plaisir, alors il est important que vous fassiez des supplications dans votre propre langue. Mais souvent on constate que les gens bâclent la Salat, pour ensuite faire des supplications. »

    Dans une grande partie des pays musulmans, c’est une tradition chez les non-ahmadis de bâcler la prière et ensuite de lever les mains pour faire des supplications.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Cela démontre que pour eux, la Salat est comme une taxe non légitime, et que la sincérité ne doit uniquement se manifester qu’après celle-ci. Ils ne savent pas que l’office des cinq prières est en soi une supplication qu’il faut accomplir avec grande humilité, sincérité, et détresse. La clé de grandes œuvres se trouve dans la supplication. Le premier moyen permettant d’être récipiendaire des grâces divines est la supplication. »

    Il ajoute : « Accomplir la Salat comme une tradition, une habitude, n’est pas profitable ; au contraire Allah l’Exalté maudit de telles personnes, tant que leur prière n’atteint pas le degré requis pour être accepté.

    Dieu le Très-Haut a déclaré que les Salats de pareilles gens les maudiront : car ils en ignorent la réalité et la signification. Les Compagnons parlaient l’arabe, et ils connaissaient parfaitement sa réalité, mais pour nous il est important d’en comprendre le sens, et de tirer du plaisir dans nos Salats. Or, ceux-là croient qu’un autre prophète est venu et qu’il a abrogé la Salat. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute au sujet des personnes qui le critiquent : « Lorsque je déclare qu’il faut faire des supplications dans votre propre langue, ils m’accusent d’avoir apporté une nouvelle Sharia. Écoutez, Allah ne tire aucun profit de cela ; au contraire, c’est l’homme qui en tire des bienfaits, car il a l’opportunité de se présenter devant Dieu l’Exalté, et grâce à cela il peut être épargné d’innombrables difficultés. Je suis surpris de voir comment ces gens passent leur vie, ceux dont les journées et les nuits s’écoulent alors qu’ils restent dans l’ignorance du fait qu’ils ont un Dieu. Gardez à l’esprit qu’une telle personne est détruite aujourd’hui, et le sera également demain. »

    Il ajoute : « Je vous fais part d’un conseil extrêmement important, si seulement les gens pouvaient le suivre. Regardez : la vie s’écoule. Abandonnez la négligence et soyez humbles dans vos supplications. Faites des supplications en solitude, demandez à Dieu l’Exalté, qu’Il préserve l’intégrité de votre foi intègre, et qu’Il soit satisfait et content de vous.

    En expliquant ce qu’est la réalité de la prière, le Messie Promis (a.s.) déclare :

    وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا

    « Faites de gros efforts dans sa voie, vous atteindrez votre objectif. Essayez de faire le djihad. La repentance, et l’Istighfar sont des voies permettant d’arriver à Allah : il faut prêter attention à cela. Allah promet de guider vers Lui ceux qui s’évertuent dans Sa voie.

    Allah l’Exalté n’est avare à l’égard de personne : de parmi ces musulmans sont nés des gens pieux, sincères. Même aujourd’hui les portes de Sa grâce ne sont pas closes.

    Faites naître en vous un cœur sincère. Appliquez-vous dans vos Salats, soyez constants dans vos supplications, suivez mes enseignements ; je ferai également des supplications. Gardez à l’esprit que ce que j’enseigne est exactement ce qui a été enseigné par le Saint Prophète Muhammad (s.a.) et ses Compagnons. Aujourd’hui, les ermites ont créé des innovations : autant d’incantations ou de pratiques ascétiques qui me déplaisent. »

    De nombreuses personnes demandent qu’elles sont les supplications spéciales que nous devons faire, quels sont les efforts particuliers à accomplir. La pratique essentielle est la Salat : tout ahmadi doit y consacrer toute son attention.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La véritable pratique de l’islam est de réciter le Saint Coran avec une grande attention, et de mettre en application tout ce qui s’y trouve, et d’accomplir la Salat avec vigilance, et de prier attentivement en se tournant entièrement vers Allah. La Salat est ce moyen qui peut nous permettre d’atteindre l’apogée spirituel. Si nous accomplissons une Salat pareille, nous avons tout. »

    La prière qui nous permet d’atteindre l’apogée spirituel est celle qui fait fondre le cœur de celui qui se tient debout devant Allah l’Exalté.

    Le Messie Promis (a.s.) nous a également conseillés de faire la prière du Tahajjud, en sus des prières obligatoires. Les Ansarullah doivent être particulièrement attentifs à cet égard.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si l’on consacre chaque instant de sa vie à ce monde, quel capital amassera-t-on pour la vie future ? »

    Si votre souffle et votre vie ne sont voués entièrement qu’aux affaires de ce monde, que restera-t-il alors pour le Jour du Jugement ?

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Réveillez-vous pour la Salat al-Tahajjud et accomplissez-la avec passion et engouement. En raison de ses occupations, il se peut que l’on soit éprouvé par les Salats de la mi-journée. »

    C’est-à-dire que parfois on ne peut pas les accomplir à l’heure prescrite et elles doivent être remises à plus tard.

    Il continue : « Dieu est le Pourvoyeur. On doit accomplir sa prière aux heures prescrites, quoiqu’on puisse, de temps en temps, combiner les prières de Zuhr et d’Asr. Sachant qu’il y aura des gens faibles, Allah a accordé cette concession. Or, il est interdit de combiner trois prières. D’aucuns sont sanctionnés dans l’exercice de leurs fonctions et méritent la punition infligée par les autorités. Ne serait-ce pas louable de subir ces peines pour la cause de Dieu ? »

    Ils sont en train de faire des sacrifices pour le travail mondain. Quel mal y a-t-il donc de souffrir un peu pour s’acquitter de leur devoir envers la Salat, et pour obéir aux commandements divins ?

    Il ajoute : « C’est la grâce d’Allah qu’Il nous ait montré une voie complète et parfaite par le biais de Son Prophète (s.a.) sans que nous ayons à nous échiner. »

    Il nous a montré la voie sans que nous ayons à fournir quelque effort. « Beaucoup d’érudits encore sont privés de cette voie qui vous a été indiquée à cette époque. »

    C’est-à-dire, la voie que Dieu a montrée aux ahmadis grâce à leur acceptation du Messie Promis (a.s.).

    « Afin de prouver sa reconnaissance envers Allah pour cette faveur, il faudra accomplir les bonnes œuvres découlant de l’acceptation des doctrines véritables. Implorez Dieu pour qu’Il vous maintienne sur la voie de ces doctrines authentiques et qu’Il vous accorde la possibilité d’accomplir de bonnes œuvres. Le jeûne, la Salat, la Zakat font partie des actes d’adorations. Du Ciel, la Salat a été enjointe pour ce monde. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.) a déclaré à cet égard : « La Salat est la joie de mes yeux. »

    Le Messie Promis (a.s.) nous explique comment parachever [notre compréhension du] Tawhid.

    Il explique : « La réalisation de tout désir et le traitement de toute maladie sont la personne de Dieu l’Unique : c’en est là la quintessence de la formule La ilaha ill-Allah. Selon les soufis, Ilah signifie ici l’objet d’adoration et le but. Tant que l’on ne se cramponnera pas à l’unicité véritable, l’on ne pourra préserver en soi l’amour et la grandeur de l’islam.

    Je me tourne vers le premier sujet : l’on ne pourra tirer plaisir de la Salat [sans suivre la formule suivante]. L’action cruciale pour être un véritable serviteur de Dieu est de détruire ses complots infâmes et de se débarrasser de son ego et de son orgueil, les remplaçant par le renoncement de soi et l’humilité. Le meilleur enseignant de comment être un serviteur parfait est la Salat. Sachez que si vous souhaitez établir un lien véritable avec Allah, il vous faudra être réguliers dans vos Salats, afin que non seulement votre corps et votre langue, mais que les souhaits et les sentiments de votre âme se transforment en Salat. »

    Qu’Allah nous accorde la possibilité de marcher sur la voie du Tawhid véritable, que nous puissions protéger nos Salats et en tirer du plaisir. Au lieu de choisir d’autres comme notre objet d’adoration, qu’Allah soit, pour toujours, notre véritable déité.

    J’ai su que peut-être qu’il n’y a pas les arrangements pour accomplir les Salats de Maghrib et d’Isha lors de l’Ijtima’ du Majlis Ansarullah, car ils doivent quitter la salle à une heure spécifique dans la soirée. Peut-être qu’ils doivent vider la salle. Si cela est le cas, les organisateurs de l’Ijtima’ doivent trouver un autre lieu pour que l’on puisse prier en congrégation. À l’avenir le Majlis Ansarullah doit s’assurer que l’on puisse accomplir les cinq prières sur le lieu choisi pour leurs Ijtima’s. Qu’Allah fasse que cette rencontre soit un succès et que nous soyons Ses véritables adorateurs.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Règles régissant la Salat https://islam-ahmadiyya.org/regles-regissant-la-salat/ Thu, 02 Feb 2017 15:11:45 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/regles-regissant-la-salat/ Dans son sermon du 27 janvier 2017, Sa Sainteté le Calife a présenté certaines règles régissant l'accomplissement de la Salat.

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  •  Sermon du vendredi 27 janvier 2017, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Dans mon dernier sermon j’avais souligné l’importance de la Salat et ainsi que son accomplissement. J’ai reçu des lettres personnelles de plusieurs individus dans lesquelles ils m’ont fait part de leur embarras suite à leur négligence.

    D’ici et d’ailleurs, j’ai reçu des lettres des administrations de la djama’at et des organisations auxiliaires dans lesquels les responsables m’ont indiqué du fait qu’il y a eu de la paresse à cet égard, qu’ils seront vigilants à cet effet, qu’ils vont lancer des programmes et qu’ Insha Allah ils tenteront de se débarrasser de ces lacunes à l’avenir. Qu’Allah leur accorde la possibilité d’agir de la sorte et que nos mosquées soient remplies.

    Cependant, les responsables doivent aussi comprendre que la constance est la condition sine qua none pour que toute œuvre puisse engendrer des résultats excellents.

    Au début nombre d’entre nous entamons une œuvre avec beaucoup d’enthousiasme : mais après quelque temps la paresse s’installe. Telle est aussi la nature de l’homme.

    Que les membres soient victimes de la paresse n’est pas aussi désastreux, quoique inquiétant. Si par contre [les membres de] l’organisation est laxiste, la situation sera très périlleuse.

    Si l’organisation qui a pour vocation d’interpeller les membres est paresseuse ou si elle indifférente à l’égard de sa mission, il sera difficile de réformer les membres. Quand la paresse s’installe naturellement, il devient difficile, [dans ce cas], d’effectuer la réforme. Ainsi les organisations auxiliaires et l’organisation centrale de la djama’at doivent toutes deux accomplir leur devoir à l’égard de cette œuvre qui concerne le but même de notre création.

    Elles doivent dresser des plans et mettre en place des programmes afin qu’avec le passage du temps, l’on progresse quotidiennement au lieu de sombrer dans la paresse. Nos améliorations dans nos actes d’adoration vont accentuer le progrès [de notre communauté]. Toute l’organisation doit être sérieuse à cet effet.

    La Lajna Imaillah doit aussi jouer son rôle dans ce cadre. Les femmes doivent s’assurer que les enfants accomplissent leur Salat à la maison et faire en sorte qu’ils y soient habitués. Elles doivent constamment encourager les hommes et les jeunes à accomplir la Salat à la mosquée. Voilà autant de tâches qui incombent aux femmes. Si les femmes jouent leur rôle, elles pourront apporter un changement extraordinaire.

    Je veux aussi corriger certaines personnes qui affirment qu’on ne doit pas leur demander d’accomplir la Salat et qu’on ne doit pas les questionner à ce sujet, car c’est là une affaire entre eux et Allah.

    Certaines femmes font des doléances à cet effet. Elles disent : « Si nous faisons des rappels à nos maris, ils se disputent avec nous. » Certes c’est une affaire entre Dieu et l’intéressé. Cependant la Nizam-e-djama’at a pour but d’attirer l’attention et de s’enquérir à ce sujet. De même, c’est un devoir qui incombe aux épouses, voire c’est leur obligation.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’aurait pas enjoint au mari et à la femme de réveiller son compagnon pour la prière si c’était une question de prier quand on a envie et de ne pas le faire quand on n’en a pas envie.

    Il n’aurait pas donné ces conseils si l’on pouvait dormir à poings fermés à l’heure de la prière de Fajr parce qu’on rentre fatigué à la maison. Selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) si le mari ou la femme ne se réveille pas son compagnon devra lui asperger le visage d’un peu d’eau.

    Dans certains endroits le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a émis des avertissements très sévères. Lors de mon dernier sermon j’avais aussi cité certains hadiths. Ainsi il serait fallacieux de croire que nous sommes libres sur ces questions et que c’est une affaire entre nous et Dieu.

    Au lieu de s’irriter et de se courroucer si l’organisation à laquelle vous vous êtes attachés vous questionne au sujet de la Salat afin d’analyser la situation de la djama’at vous devez coopérer avec elle.

    Si l’on prie en congrégation ce sera un péché et il sera malvenu d’annoncer partout fièrement : « J’accomplis les prières en congrégation. » En tout cas, tout un chacun doit comprendre l’importance des Salat et doit avec beaucoup d’attention conformer sa conduite aux ordres d’Allah et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Après ce rappel je présente certaines directives du Messie Promis (a.s.) à propos de la Salat, directives qui concernent généralement des questions de jurisprudence ou des injonctions qu’un ahmadi doit traduire dans la pratique. On pose généralement des questions à ce sujet, d’où son importance.

    Par la grâce d’Allah, des musulmans appartenant à différentes obédiences se joignent à la djama’at Ahmadiyya. Certains de leurs usages ne sont pas en vogue au sein de la djama’at Ahmadiyya en raison des instructions que nous avons reçues du Messie Promis (a.s.). Étant donné que nous avons accepté le Messie Promis (a.s.) comme juge et arbitre nous devrons suivre ses instructions, qui sont d’ailleurs en accord avec la conduite du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et de celle de ses compagnons.

    La Rafa Yadain, c’est-à-dire, lever les mains jusqu’aux oreilles lors de chaque takbir et chaque changement de posture lors de la Salat est l’une de ces pratiques. Ces petites divergences ont fait naître des scissions successives parmi les musulmans, voire elles ont fini par engendrer des bagarres. Des fatwas accusant les uns et les autres d’incroyance ont été lancées.

    Si les membres d’une secte accomplissent la prière funéraire derrière un imam appartenant à une autre secte, leur mollah annoncera à l’effet que leur mariage a été dissolu. Ce ne sont pas là des histoires du passé. Ces pratiques sont aussi courantes aujourd’hui.

    On a relaté que récemment en Inde les membres d’une secte ont accompli la prière funéraire d’un individu derrière des membres d’une autre secte et un mollah a lancé une fatwa que leur mariage a été dissolu. Tous les gens de ce village ou de ce quartier sont partis voir ce mollah, ils ont fait une file et leur Nikah a été de nouveau célébré. Ils ont fait de la religion une farce ou un moyen pour semer la discorde.

    Le Messie Promis (a.s.) est venu mettre fin à toutes ces discordes. Il a annoncé : « Je suis Juge et Arbitre. Acceptez-moi. »

    Il a résolu ces questions et a permis certaines petites divergences dans la pratique. À propos de celle de lever les mains jusqu’aux oreilles [lors de chaque mouvement], le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Je n’y vois aucun mal qu’on le fasse ou pas. On trouve mention des deux pratiques dans les hadiths. Ces pratiques sont en vogue chez les Wahabites et les Sounnites : les uns le font et les autres pas. L’on en déduit que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le faisait à une époque et qu’il a ensuite abandonné cette pratique. »

    Ce n’était pas l’usage courant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). S’il l’avait fait à une occasion et que certaines personnes suivent cette pratique, ce n’est pas la peine de faire de controverses à cet égard.

    Le Messie Promis (a.s.) a accordé préférence à la pratique la plus courante du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Hazrat Sahibzada Mirza Bashir Ahmad Saheb relate que Hafiz Nour Mohammad, habitant de Faizullah Chak lui a relaté ceci par écrit : « Une fois nous nous sommes enquis auprès du Messie Promis (a.s.) sur les questions de la récitation de la sourate Al-Fatiha derrière l’Imam, de lever les mains jusqu’aux oreilles [lors de chaque mouvement] et de l’énonciation de l’Amine [à haute voix]. Le Messie Promis (a.s.) a répondu : « Ces pratiques sont avérées selon les hadiths et on doit certainement les suivre. »

    Hazrat Sahibzada Mirza Bashir Ahmad Saheb commente à ce sujet : « Le Messie Promis (a.s.) a confirmé, à maintes reprises, que l’on doit répéter la sourate Al-Fatiha derrière l’imam lors de la prière en congrégation. Or, je ne crois pas qu’il ait entériné la pratique de lever les mains jusqu’aux oreilles [lors de chaque mouvement] et de réciter Amine à haute voix. Si le Messie Promis (a.s.) le croyait nécessaire, il l’aurait fait de manière constante. Or, telle n’était pas la pratique courante du Messie Promis (a.s.). Sa conduite ordinaire était contraire à ces pratiques. La question de Hafiz Saheb comprenait plusieurs points : et le Messie Promis (a.s.) a répondu au premier, à savoir la récitation de la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Mais Allah sait le mieux. »

    Ceci sera attesté par d’autres récits, à savoir que l’on doit répéter la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Or, les deux autres pratiques ne sont pas attestées par le Messie Promis (a.s.).

    Sahibzada Mirza Bashir Ahmad Saheb relate : « Mian Abdullah Sannauri écrit : « Au tout début j’étais très intransigeant [dans mes pratiques religieuses] et je respectais scrupuleusement ces deux pratiques : celle de lever les mains jusqu’aux oreilles [lors de chaque mouvement] et de réciter Amine à haute voix. Après avoir rencontré le Messie Promis (a.s.), j’ai continué ces deux usages pendant un certain temps. Un jour après avoir prié derrière le Messie Promis (a.s.) celui-ci m’a dit en souriant : « Mian Abdullah ! Vous avez suivi cette pratique depuis fort longtemps ». Il évoquait ici celle de lever les mains jusqu’aux oreilles [lors de chaque Takbir].

    Mian Abdullah a déclaré : « Depuis ce jour j’ai cessé cette pratique et j’ai cessé de réciter Amine à haute voix. Je n’ai jamais vu le Messie Promis (a.s.) lever ses mains jusqu’aux oreilles, ou réciter Amine ou énoncer Bismillah à haute voix [pendant la Salat]. »

    Mirza Bashir Ahmad Saheb relate : « La pratique du Messie Promis (a.s.) concorde entièrement avec ce que Mian Abdullah a relaté. Or, depuis l’époque du Messie Promis (a.s.) jusqu’aujourd’hui nous ne critiquons personne qui suit ces deux pratiques : certains récitent amine à voix haute, certains lèvent leurs mains lors de chaque Takbir et la majorité ne le font pas. »

    À présent cette pratique a complètement disparu [parmi nous] hormis chez les tout nouveaux venus qui sont habitués à le faire. Eux aussi abandonnent cette pratique peu à peu.

    « Certains récitent Bismillah à haute voix [au début des sourates] et la majorité ne le fait pas. Le Messie Promis (a.s.) disait que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) suivait ces différentes pratiques. Or, le Messie Promis (a.s.) adoptait la pratique la plus courante du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Ensuite il est question de croiser les mains lorsqu’on se tient debout pour la prière. Où doit-on croiser les mains ?

    Hazrat Sahibzada Mirza Bashir Ahmad Saheb relate : « Maulvi Mohammad Sarwar Shah m’a relaté : « Le Premier Calife avait reçu une lettre… »

    Certaines personnes croisent leurs mains sous leur nombril, d’autres au milieu de leur abdomen et certains le font très haut [sur la poitrine]. Le Premier Calife avait reçu une lettre lui demandant : « Quand l’on se tient debout pour la prière où doit-on placer ses mains ? Existe-t-il de hadith authentique attestant la pratique de croiser les mains au-dessus du nombril ? Le premier Calife a présenté cette lettre au Messie Promis (a.s.) en déclarant : « Les hadiths évoquant ce thème sont sujets à controverse. Certains disent qu’ils sont authentiques et d’autres affirment qu’ils ne le sont pas. Le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Maulvi Saheb, cherchez et vous allez certainement trouver. Je n’ai jamais aimé le fait de placer mes mains en dessous du nombril, en dépit du fait que nous vivions, depuis le début, dans un milieu hanafite. J’étais toujours enclin à placer mes mains au-dessus du nombril. Et à maintes reprises j’ai constaté que je trouve un hadith correspondant exactement à mon penchant, que j’en aie eu connaissance au préalable ou pas. »

    Ainsi le Messie Promis (a.s.) a demandé au premier Calife de chercher et qu’il en trouvera certainement parce que « généralement je trouve des hadiths qui correspondent à mon inclination. »

    Maulvi Sharwar Shah relate que le premier Calife est parti et est revenu tout content en moins d’une demi-heure, un livre dans la main, pour informer le Messie Promis (a.s.) qu’il a trouvé un hadith authentique relaté par Abu Bakr et Umar, hadith à propos duquel il n’y a aucune controverse. Le premier Calife a ajouté : « C’est en raison des bénédictions du Messie Promis (a.s.) [que j’ai trouvé] ce hadith prouvant que la pratique la plus courante du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était de placer ses mains au-dessus du nombril. »

    Hazrat Haji Ghulam Ahmad Saheb relate : « Quelqu’un a demandé : « Où doit-on placer ses mains lors de la Salat ? » Certaines personnes sont trop pointilleuses et se limitent à ces controverses. Le Messie Promis (a.s.) a demandé que l’on fasse une recherche en ajoutant qu’il était plus enclin à placer sa main au-dessus du nombril.

    Une autre personne a posé une question et il était nécessaire de rectifier un malentendu. Le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Certes, il faut respecter les conventions externes de la Salat. Or, il faudra accorder plus d’attention à Allah au cours de la Salat. »

    On a posé la question de l’index que l’on doit lever lors du Tashahud. Quelqu’un a demandé : « Pourquoi doit-on lever l’index quand on récite la prière Attahiyat ? » Le Messie Promis (a.s.) a répondu : « À l’époque de l’ignorance [avant l’avènement de l’Islam] les gens levaient l’index en forme d’insulte. Et on appelait cet index «  Sabaabah », c’est-à-dire le doigt utilisé pour insulter. Dieu a réformé les Arabes et les a débarrassés de cette habitude en leur demandant de lever l’index lorsqu’ils témoignent que Dieu est unique et sans partenaire, afin qu’on ne qualifie plus ce doigt de « doigt de l’insulte » mais du « doigt du témoignage de l’unicité divine ». De même les Arabes consommaient de l’alcool cinq fois par jour et pour remplacer cette tradition, les cinq prières ont été prescrites.

    On a posé une question sur la récitation des prières coraniques lors du Ruku (inclinaison) et de la prosternation [au cours de la Salat].

    Maulvi Abdul Qadir Saheb Ludhianwi a demandé : « Qu’en est-il de la récitation des prières coraniques lors du Ruku (inclinaison) et de la prosternation [au cours de la Salat] ? »

    Le Messie Promis (a.s.) a répondu : « La prosternation et l’inclinaison sont des instants empreints d’humilité. La parole de Dieu exige grandeur. D’ailleurs aucun hadith ne prouve que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) récitait les prières coraniques lors de ses inclinaisons ou de ses prosternations. »

    Hazrat Sahibzada Mirza Bashir Ahmad Saheb déclare à ce sujet : « Mian Khairud-Din Sikhwani m’a relaté en écrit : « Un jour le Messie Promis (a.s.) a déclaré qu’il faut beaucoup prier lors de la Salat . L’on doit prier dans sa propre langue. Mais il faut réciter les prières prescrites par Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à titre d’exemple, quand on se courbe il faut réciter Subhana Rabiyal Azim et lors de la prosternation Subhana Rabiyal A‘la. On peut, après ces supplications, prier dans sa propre langue. D’ailleurs, il ne faut pas réciter les prières du Coran lors de l’inclinaison et de la prosternation, car le Coran est la parole pure d’Allah et jouit d’un éminent statut. L’inclinaison et la prosternation sont des états empreints d’humilité, d’où la raison de respecter la parole divine.

    Quelqu’un a demandé au deuxième Calife : « Pourquoi est-il interdit de réciter les prières coraniques lors de la prosternation, quand c’est là une position d’extrême humilité ? Il faudra y réciter les prières coraniques afin qu’elles soient exaucées. »

    Le deuxième Calife a répondu : « Je croyais aussi qu’il était permis de réciter les prières coraniques lors de la prosternation. Or, par la suite je suis tombé sur une référence du Messie Promis (a.s.) dans laquelle il avait interdit la pratique de réciter les prières coraniques lors de la prosternation. L’on trouve aussi un hadith à cet effet dans le recueil de hadiths Musnad Ahmad Bin Hambal. Or, même si je n’avais pas trouvé ces références contredisant ma croyance, j’aurai rejeté l’argument qu’il est permis de réciter les prières coraniques lors de la prosternation étant donné que c’est une posture empreinte d’une grande humilité.

    Selon l’imam Malik tout aliment se trouvant dans la mer est licite à la consommation. Quelqu’un lui a demandé : « On trouve aussi des porcs dans la mer. Sont-ils licites à la consommation ? » L’imam Malik a répondu : « Tout aliment de la mer est licite à la consommation hormis le porc, qui est interdit. » La personne a répété sa question, mais l’imam Malik a répété la même réponse.

    Le deuxième Calife commente : « Certes la prosternation est une position de grande humilité. Or l’on ne doit pas réciter les prières coraniques lors de la prosternation. La supplication mène l’homme vers le bas. Et le Coran mène l’homme vers le haut. C’est pour cette raison qu’il est interdit de réciter les prières coraniques lors de la prosternation. Étant donné qu’on dispose du verdict du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et du Messie Promis (a.s.), il serait malséant de le rejeter, même si l’on n’arrive pas à le comprendre. »

    Notre action doit se conformer à l’ordre qui a été émis.

    Certaines personnes se joignent à la prière en congrégation lors de l’inclinaison : généralement en ce cas l’on n’a pas raté cette Rakah. Tout le monde le sait depuis son enfance. A savoir, que si l’on se joint à la prière en congrégation lors du Ruku, l’on n’a pas raté la Rakah en cours. On a posé cette question, à savoir si l’on a raté la Rakah quand on se joint à la prière en congrégation pendant [que l’imam est] en position inclinée.

    Le Messie Promis (a.s.) a demandé l’opinion des érudits qui étaient présents et s’est enquis quant à la pratique des différentes écoles de pensée au sein de l’Islam.

    À la fin le Messie Promis (a.s.) a rendu ce verdict : « Ma pratique à moi s’accorde [à la parole du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] : « Il n’y a pas de Salat sans la récitation de la Sourate Al-Fatiha. Que l’on prie tout seul ou derrière un imam, on doit réciter la sourate Al-Fatiha. L’imam doit réciter la sourate Al-Fatiha lentement afin que les fidèles puissent l’entendre et répéter la sourate ou chaque verset. Ou l’imam doit faire une pause suffisamment longue après avoir récité chaque verset afin que les fidèles puissent le répéter. En tout cas, il faudra accorder aux fidèles du temps pour entendre et répéter ces versets. Il est essentiel de réciter la Sourate Al-Fatiha, car c’est la mère du livre. Or, quant à celui qui malgré, ses efforts se joint à la prière lors de la dernière Ruku, il n’aura pas raté cette Rakah, même s’il n’a pas pu réciter la sourate Al-Fatiha, car selon les hadiths, celui qui se joint à la prière lors du Ruku (position courbée) n’a pas raté la Rakah en cours. Cette question comporte deux aspects. Dans un endroit le Messie Promis (a.s.) a déclaré et insisté qu’il faut réciter la sourate Al-Fatiha lors de la Salat, car c’est la mère du livre, et c’est la partie essentielle de la Salat. Or, quant à celui qui, malgré ses efforts et son empressement se joint à la salat lors du Ruku, étant donné que la religion repose sur l’aisance et l’indulgence, c’est pour cette raison que selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) cette personne n’a pas raté cette Rakah, même s’il n’a pas pu réciter la Sourate Al-Fatiha. Étant donné qu’il est arrivé en retard, il profite de cette concession. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Dieu a fait de sorte que mon cœur répugne à commettre des actes interdits. Quand une personne a pu accomplir trois parties de la Salat et qu’elle en a raté une partie en raison de quelque contrainte, il n’y a aucun mal à profiter de la concession. Quant à celui qui est paresseux à escient et qui est en retard à se joindre à la congrégation sa prière n’est plus valide. »

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb relate : « Maulvi Sher Ali Saheb m’a raconté que le Messie Promis (a.s.) insistait que les fidèles répètent la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Or, en dépit de la nécessité de la sourate Al-Fatiha, le Messie Promis (a.s.) ne disait pas que la prière de celui qui ne répétait pas la sourate Al-Fatiha n’était pas valable, car nombre de pieux personnages et d’Amis d’Allah, qui n’insistaient pas sur cette pratique nous ont précédé et ne j’affirme point que leurs salats sont invalides. »

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb ajoute : « Selon les hanafites, les fidèles doivent se tenir silencieusement derrière l’imam et ne doivent rien répéter. Et selon les Ahlé-Hadith, les fidèles sont tenus de répéter la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Sur cette question le Messie Promis (a.s.) soutenait le point de vue des Ahlé-Hadith. Or en dépit de cette croyance, il n’insistait pas que la Salat de celui qui ne récitait pas la sourate Al-Fatiha n’était pas admissible.

    Le Messie Promis (a.s.) a répondu à une question de Munshi Rustom Ali Saheb en disant : « La prière du fidèle est valable sans qu’il ne répète la sourate Al-Fatiha. Mais il est préférable de la réciter. Si l’imam récite rapidement, le fidèle doit réciter un ou deux versets lentement ou ce qui lui est possible. Or il ne faut pas que la récitation du fidèle l’empêche d’entendre celle de l’imam. S’il n’arrive pas à le faire, cela n’est pas sous son contrôle. En tout cas, il doit écouter la récitation de l’imam. Quoique votre Salat soit valable, elle ne sera pas de niveau supérieur.

    Hazrat Mirza Bashir Ahmad Sahib écrit que Mian Khairuddin Sahib m’a fait part de cela par écrit : « Une fois j’ai demandé un éclaircissement au Messie Promis (as) au sujet de la répétition de la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Il a répondu : « La récitation de la sourate Al-Fatiha derrière l’imam est préférable. » J’ai demandé : « Si on ne le fait pas, notre prière est-elle acceptable ou pas ? » Il a répondu : « La prière est acceptable, mais il est préférable de répéter la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Il a aussi déclaré : « Si l’on dit que la Salat n’était pas acceptable sans la récitation de la sourate Al-Fatiha alors comment les pieux des hanafites ont-ils mérité leur statut ? Beaucoup d’hommes pieux dans le monde ne répétaient pas la Sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Il déclare que la prière peut s’accomplir des deux manières, il n’est question que de la supériorité de l’une des deux pratiques. Pareillement il est préférable de dire Amine à haute voix qu’à voix basse.

    Pir Sirajul Haq Sahib rapporte que Hazrat Maulvi Abdul Karim Sahib m’a dit qu’il conseillait chaque jour à un homme de Sialkot ou de ses alentours de répéter la sourate Al-Fatiha derrière l’imam et d’après lui, il avait présenté tous les arguments nécessaires mais cet homme ne l’a pas écouté et ne répétait pas la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Une fois il est venu rendre visite au Messie Promis (as) à Qadian. Nous avions commencé à discuter sur ce sujet et le Messie Promis (as) a déclaré : « Il faut répéter la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. » Et le Messie Promis (a.s.) n’a présenté aucune preuve du Saint Coran et ni des hadiths. Cet homme a commencé à répéter la Sourate Al-Fatiha derrière l’imam lors de la Salat, sans faire aucun débat. »

    Quelqu’un a demandé au Messie Promis (as) si la prière de celui qui ne répète pas la Sourate Al-Fatiha est acceptée ou pas . Le Messie Promis (as) a répondu : « Il ne faut pas demander si sa prière a été acceptée ou pas mais plutôt s’il faut ou pas répéter la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Je dis qu’il faut bien sûr le faire. Que la Salat soit acceptée ou pas ne regarde que Dieu. Les hanafites ne suivent pas cette pratique et des milliers d’Amis d’Allah suivaient ce courant de l’Islam et ne répétaient pas la sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Si leurs prières ne furent pas acceptées alors comment ont-ils pu atteindre le statut d’Amis d’Allah ? J’ai une affinité avec l’Imam al-‘Azam – Imam Abu Hanifa – je le respecte énormément. Je ne peux affirmer que la Salat ne saura être acceptée. À son époque, les hadiths n’avaient pas été collectés comme ils le sont aujourd’hui et le mystère qui s’est dévoilé aujourd’hui ne l’avait pas encore été auparavant. Ils étaient donc exemptés. Mais à présent ce problème a été résolu. La prière de celui qui ne répète pas la sourate Al-Fatiha aujourd’hui n’atteindra pas le stade l’acceptation. Je répondrais à chaque fois de cette manière à cette question qu’il est préférable de répéter la Sourate Al-Fatiha derrière l’imam. Une fois j’ai demandé au Messie Promis (as) à quel moment on doit répéter la sourate Al-Fatiha. Il a répondu : « Dès que vous en avez l’occasion. J’ai demandé : « Est-ce lorsque l’imam fait une pause ? Il m’a répondu : « Dès que vous en avez l’occasion, vous devez certainement la réciter. »

    Il y a le sujet du respect de l’ordre des salats lorsqu’elles sont combinées, comme les prières de Zohr et d’Asr ainsi que celles de Maghrib et d’Isha. Ceux qui sont en retard ignorent parfois quelle est la Salat en cours.

    Le deuxième Calife déclare : « J’ai entendu le Messie Promis (as) déclaré que si l’imam est en train de diriger la prière d’Asr et ou d’Isha est qu’une personne qui n’a pas encore accompli celle de Zohr ou de Maghrib entre dans la mosquée, elle doit accomplir la prière de Zohr ou d’Isha séparément d’abord pour ensuite se joindre à l’imam. »

    Quand on combine deux prières, si le retardataire sait que l’imam est en train de diriger la prière d’Asr il faudra qu’il fasse la prière de Zohr séparément et ensuite se joindre à l’imam. De même, s’il sait que l’imam est en train de diriger la prière d’Isha il faut qu’il complète la Salat de Maghrib d’abord et pour ensuite rejoindre l’imam. Mais s’il ignore qu’elle prière est dirigée par l’imam, il n’a qu’à se joindre à la congrégation. Dans ce cas, la Salat qu’il accomplira sera celle de l’imam et ensuite il n’a qu’à compléter sa première prière. Par exemple, si la prière d’Isha est offerte et qu’un fidèle qui n’a pas encore accompli celle de Maghrib entre dans la mosquée, et qu’elle sait que l’imam est en train de diriger la prière d’Isha, il devra accomplir la prière de Maghrib séparément pour ensuite se joindre à l’imam. Mais s’il ignore la prière de la congrégation en cours, il n’a qu’à se joindre à l’imam. Dès qu’il termine la Salat d’Isha, il devra faire celle de Maghrib. Il en est de même à propos de la prière d’Asr.

    Quelqu’un a commenté qu’aucune Salat n’est permise après celle d’Asr. Si par ignorance le retardataire rejoint l’imam dans la prière d’Asr, comment pourra-t-il accomplir celle de Zohr ?

    Le Messie Promis (as) a déclaré : « C’est vrai que toute prière est interdite après celle d’Asr. Or, cela ne signifie point que l’on ne peut accomplir celle de Zohr après la prière d’Asr dans une situation exceptionnelle. Dans ce cas, il lui est permis d’accomplir la Salat de Zohr après celle d’Asr.

    Si on ignore que l’imam dirige la prière d’Asr, il est permis d’accomplir celle de Zohr après. Si on ne l’ignore pas, la prière de Zohr après celle d’Asr n’est pas permise.

    Hazrat Musleh Ma’ud (ra) déclare : « J’ai moi-même entendu cela du Messie Promis (as) à deux reprises. Je me souviens que lorsque l’on a posé de nouveau une question à ce propos au Messie Promis (a.s.), il a répondu : « J’ai déjà parlé sur ce sujet. À savoir, que le respect de l’ordre des prières est très important, mais si quelqu’un ignore que l’imam dirige celle d’Asr ou celle d’Isha alors il n’a qu’à se joindre à l’imam et dans ce cas sa Salat sera celle de l’imam et ensuite il offrira sa première prière séparément. »

    Le Messie Promis (as) avait l’habitude d’accomplir à la maison ses prières Sunnah avant et après ses prières obligatoires. Sheikh Yaqoub Ali Irfani écrit : « Depuis le début le Messie Promis (as) avait l’habitude d’accomplir ses Sunnah et ses Nawafil chez lui et faisait les prières obligatoires en congrégation à la mosquée. Il a continué cette pratique jusqu’à la fin de sa vie. Parfois, lorsqu’il voyait que des fidèles n’avaient pas encore terminé leurs prières et qu’il ne pouvait sortir, il accomplissait ses Sunnah à la mosquée. Lorsqu’il devait rester à la mosquée après la Salat en congrégation, il faisait ses Sunnah dans la mosquée. Certains étudiants croyaient, dans leur ignorance, que les Sunnah sont peut-être pas importants car ils n’avaient jamais observé le Messie Promis (as) les accomplir avant ou après les prières obligatoires.

    À ce sujet, le Premier Calife (ra) a mentionné dans l’une de ses classes d’exégèse du Saint Coran : « Le Messie Promis (as) avait pour habitude de rentrer chez lui immédiatement après avoir accompli les prières obligatoires. C’est ce que je fais aussi régulièrement. En voyant cela certains enfants ont pris l’habitude de sortir de la mosquée tout de suite après avoir fait les Fard, et je pense que de ce fait ils restent privés des Sounnah. »

    J’ai également observé la même chose.

    Le premier Calife ajoute : « Ils doivent savoir que la première chose que faisait le Messie Promis (as) en rentrant c’était d’accomplir ses Sunnah, et c’est ce que je fais également. » Le Premier Calife a demandé : « Y a-t-il quelqu’un ici qui pourra attester que la première chose que faisait le Messie Promis (as) en rentrant, c’était d’accomplir ses prières Sunnah ? »

    Hazrat Mirza Bashirud Din Mahmud Saheb, qui participait comme à son habitude, aux classes, s’est levé et a dit d’une voix ferme : « Sans doute, le Messie Promis (as) avait l’habitude de faire ses Sunnah avant de partir de chez lui. Il faisait ensuite les prières obligatoires à la mosquée, et aussitôt qu’il rentrait il faisait ses Sunnah avant de s’affairer à ses tâches. »

    Son fils, Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb, Mir Nasir Nawaab, Mir Muhammad Ishaaq Saheb, et Hafiz Hamid Ali Saheb, l’ancien serviteur du Messie Promis (as), ont également donné le même témoignage.

    On a demandé dans le cadre du sujet traité, s’il était possible de diriger les prières comme métier. Certains Molvis deviennent imam afin d’être rémunérés. Si vous suivez une personne dont le métier est d’être imam, alors je doute que votre prière soit acceptée, tout le monde étant au courant du fait que c’est leur métier d’être imam. Ceux-ci ne dirigent pas la prière cinq fois par jour, mais ils ouvrent un commerce à ces heures, et eux ainsi que leur famille en dépendent. De plus, en raison des conflits générés par ce métier, les choses vont jusqu’au procès, et les Molvis font appel sur appel pour que leur cas soit accepté.

    Ainsi, cela n’est pas être imam ; c’est une façon illicite et non appréciée de gagner sa vie. Il y a des procès suite aux querelles liées aux lieux où les imams veulent exercer. Cette situation perdure jusqu’aujourd’hui.

    Le Messie Promis (as) a répondu à cette question en ces termes : « Selon moi, il n’est point approprié de prier derrière les personnes dont le métier est de diriger les prières. Ils prient en ayant en tête leur salaire hebdomadaire. S’ils ne l’obtenaient pas ils arrêteraient de le faire. Lorsque l’on gagne sa vie avec une intention pure il s’agit d’un acte d’adoration. Lorsqu’une personne aime un travail et est ferme dans son intention il ne souffre pas et le travail devient facile. »

    On a également demandé : qu’en est-il du fait de prier derrière ceux qui rejettent le Messie Promis (as), qui le considèrent comme un imposteur, ceux qui l’accusent de mécréance ? Le Messie Promis (as) a répondu : « C’est quelque chose de très mauvais, c’est interdit. » Il a ajouté : « Les peuples qui ont suivi la voie de la division et de l’imposture ont été anéantis. De ce fait ils ne méritent pas qu’un membre de ma communauté fasse la prière derrière eux. Un vivant peut-il prier derrière un mort ? Gardez toujours à l’esprit que Dieu m’a informé qu’Il nous a strictement interdits de prier derrière une personne nous traitant de mécréants, d’imposteurs, ou qui doute à notre propos. Vous devez choisir comme imam une personne des vôtres comme l’affirme un hadith de Bukhari.

    Une personne posa cette question au Messie Promis (as) : « Pourquoi avez-vous empêché vos adeptes de prier derrière ceux qui vous ne suivent pas ? » Le Messie Promis (as) a répondu : « Ceux qui ont rejeté de manière précipitée et avec mauvaise intention ce mouvement initié par Dieu et ceux qui ne se sont guère souciés des signes [divins] et des malheurs que connaît l’Islam, ces gens-là n’ont pas fait preuve de piété. Allah affirme dans son livre pur :

    إِنَّمَا يَتَقَبَّلُ اللَّهُ مِنَ الْمُتَّقِينَ

    à savoir qu’Allah l’Exalté accepte les supplications des gens purs. C’est pour cette raison il a été enjoint de ne pas prier derrière des personnes dont les prières n’atteignent pas le niveau requis pour qu’elles soient acceptées.

    Deux hommes avaient accompli la Bai’ah. L’un d’eux a demandé s’il était légitime ou non de prier derrière un non-ahmadi. Le Messie Promis (a.s.) a répondu : « Ces gens nous considèrent comme mécréants, tandis que nous ne le sommes pas. Cette mécréance retourne et retombe sur eux. Celui qui considère un musulman comme mécréant est lui-même mécréant ; pour cette raison il n’est pas légitime de prier derrière ces gens. »

    Certains ont dit que certains parmi sont silencieux et ne disent rien sur cette question. Il a répondu : « Celui qui se tait sur cette question fait également partie d’eux. Il ne faut pas prier derrière eux, car ils ressentent de l’hostilité dans leur cœur. C’est pour cette raison qu’ils ne se mêlent pas à nous. »

    En continuant sur ce sujet, il dit : « Soyez patients et ne priez pas derrière des personnes qui ne sont pas de notre communauté. C’est mieux et c’est plus près de la piété. C’est en cela que se trouvent votre aide et votre triomphe. C’est cela qui fera progresser la communauté. Regardez, même les personnes qui se sont fâchées pour des raisons mondaines ne se voient pas pendant plusieurs jours. Vous, vous êtes fâchés pour la cause d’Allah, donc si en dépit de cela vous restez avec eux, vous les côtoyez, alors Dieu l’Exalté, ne vous accordera pas Ses faveurs comme Il le fait à présent. Quand une djama’at pure se sépare des autres, c’est là qu’elle progresse. »

    Qu’Allah nous permette de devenir des membres sincères de cette communauté, comme le souhaitait le Messie Promis (as).

    Je souhaite aussi vous demander de prier pour les ahmadis de l’Algérie. C’est une nouvelle djama’at dont la plupart des membres nous ont rejoints récemment, mais ils ont une foi très ferme. Ces jours-ci, le gouvernement a durci le ton à leur égard. Il leur fait des procès sans aucun fondement ; certains ont même été emprisonnés. On les accuse, qu’Allah nous en protège, d’être semblables aux gens de Daesh, alors qu’aujourd’hui quel que soit le pays où ils se trouvent les membres de la communauté Ahmadiyya sont des habitants pacifiques, et qui respectent les lois en vigueur. Mais comme ils recherchaient des chefs d’accusation, ils essaient de faire un parallèle avec eux. À certains endroits, la police est même entrée dans les maisons et a essayé de dévoiler les femmes. Il fut par exemple demandé à une femme de retirer son voile, à quoi elle répondit : « Vous pouvez me tuer, mais je n’ôterai pas mon voile, et je ne quitterai pas l’Ahmadiyyah. »

    Les juges font preuve également d’une extrême injustice. Un ahmadi a rapporté qu’un juge lui a dit : « Si tu quittes l’Ahmadiyya, je te libère tout de suite. » Il a répondu : « Je suis prêt à mourir, mais je ne quitterai pas l’Ahmadiyya. Je n’abandonnerai jamais ma foi, car c’est cela le véritable Islam que j’ai découvert à présent. » Le juge lui a répondu : « Très bien, si c’est le cas je te laisserai croupir en prison pour le restant de tes jours et tu y mourras. » Il a répondu : « Très bien, faites ce que vous voulez. » Voici ce qui est en train de se passer là-bas. Qu’Allah l’Exalté facilite la vie de ces ahmadis, et qu’il leur permette de rester fermes, et qu’Allah l’Exalté fasse retomber les conséquences des actions que mènent ces opposants de l’Islam, et de l’Ahmadiyya sur eux-mêmes et qu’Allah l’Exalté protège chaque ahmadi de ces persécutions.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    La Salat : une obligation pour tout musulman https://islam-ahmadiyya.org/la-salat-une-obligation-pour-tout-musulman/ Thu, 26 Jan 2017 11:57:43 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-salat-une-obligation-pour-tout-musulman/ Dans son sermon du 20 janvier 2017, Sa Sainteté le Calife s’est appesanti sur l'importance de la Salat, l'office des cinq prières quotidiennes, en Islam.

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  •  Sermon du vendredi 20 janvier 2017, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Qui parmi nous ignore que la Salat est obligatoire pour tout musulman ? Le Saint Coran attire notre attention à ce sujet en maints endroits et sous différents angles. Selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) la Salat est le noyau de l’adoration de Dieu. Il a même déclaré que l’abandon de cette pratique cultuelle rapproche l’homme de la mécréance et de l’idolâtrie. En soulignant l’importance de l’office des cinq prières quotidiennes, il a déclaré qu’au jour du jugement les premiers comptes demandés aux musulmans concerneraient la Salat. Si les comptes sont bons à cet égard on connaîtra le succès et méritera le salut. Au cas contraire on sera perdant.

    Le Saint Prophète (saw) conseille aux parents d’encourager les enfants à accomplir la Salat. Quand l’enfant atteint l’âge de sept ans, il faut l’exhorter à respecter cette obligation et à l’âge de dix ans il ne faut pas hésiter à être stricte afin qu’ils accomplissent la Salat.

    Or, si les parents en premiers ne sont pas constants dans leurs prières comment encourageront-ils leurs enfants à le faire ?

    Si les enfants entendent ce hadith du Saint Prophète (saw) durant une réunion ou par d’autres moyens mais qu’ils constatent que leurs pères n’accomplissent pas régulièrement la Salat à la maison, quel effet ce hadith aurait-il eux ? Certainement les enfants de tels pères croiront que ce commandement n’a aucune importance. En ignorant l’importance d’un précepte tous les autres enseignements islamiques n’auront plus aucun effet sur eux. Ces gens-là ne sont pas les seuls perdants d’après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : ils causent également la perte de leurs enfants.

    Les parents se soucient beaucoup du bonheur matériel de leurs enfants ainsi que de leurs succès ici-bas. Or, ils ne se préoccupent pas de cette pratique essentielle.

    La Salat [en soit] n’est pas l’unique moyen permettant au croyant sincère de se purifier spirituellement. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a expliqué ceci en présentant une analogie : « Si une rivière coulait devant la maison d’un des vôtres et qu’il s’y baigne cinq fois par jour, est qu’il subsistera sur sa personne une trace de saleté ? », avait-il demandé. Les compagnons ont répondu : « Certainement pas ! » Le Saint Prophète (saw) d’ajouter : « Ceci est l’exemple des cinq prières. Par l’entremise de celles-ci, Dieu pardonne les péchés et éloigne les faiblesses. »

    L’âme de celui qui prie cinq fois par jour est débarrassée de toute impureté. Voilà l’importance de la Salat mentionnée par le Saint Prophète (saw) à travers ce bel exemple.

    Or, comme je l’ai souligné il ne suffit pas d’accomplir la Salat : le croyant sincère a été éclairé au sujet de sa purification de manière plus détaillée.

    Le Saint Prophète (saw) a déclaré : « Celui qui accompli ses ablutions à la maison, puis se dirige vers la maison d’Allah (la mosquée) pour y accomplir l’une de ses prières obligatoires, de tous ses pas qu’il a faits vers la mosquée, l’un le soulage d’un péché et l’autre l’élève d’un degré. »

    C’est-à-dire chacun de ses pas lui fait mériter une récompense.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a mentionné l’importance de la prière en congrégation en ces termes : « Ne voulez-vous pas que je vous informe d’un acte grâce auquel Allah pardonne les péchés et élève les rangs ? » Les compagnons (r.a.), qui à tout instant cherchaient l’occasion de plaire à Dieu, de trouver les voies menant à son plaisir, d’atteindre sa proximité et d’effacer leurs péchés ont déclaré : « Oui Envoyé d’Allah ! Dites-le nous, s’il vous plaît ! »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Accomplir ses ablutions de manière excellente quand on n’en a pas envie, marcher vers la mosquée d’un lieu éloigné et attendre une Salat après l’autre sont autant d’actes qui effacent vos péchés. »

    Il ajoute que la Salat est similaire à la protection qu’assurent les avant-postes placés aux frontières. Les avant-postes servent à défendre le pays des attaques ennemies et à repousser toute offensive.

    Satan représente le plus grand danger pour le croyant : il doit se méfier de lui et se protéger en plaçant des avant-postes. Satan attaque en suscitant des désirs ayant trait à ce bas monde. Afin de se protéger, il faudra se munir de la prière en congrégation qui fait office d’avant-postes placés aux frontières. La Salat est la brigade de protection qui défend contre des attaques sataniques, qui protège l’homme des péchés et qui l’encourage à accomplir de bonnes œuvres.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous informe également que la Salat en congrégation comporte 27 fois plus de récompenses que celles accomplies individuellement.

    Le Messie Promis (a.s.) souligne l’importance de la Salat en congrégation en ces termes : « Des récompenses sont liées à la prière en congrégation. Le but de cette pratique est de favoriser l’unité. Pour ce faire nous avons reçu l’ordre de placer nos talons sur une même ligne et de nous toucher [les épaules] quand nous nous tenons en rang pour la Salat. L’image présentée est celle d’une seule personne. »

    Quand on sera en ligne on formera un seul corps et cela générera une seule force.

    « [Le but est de transmettre] la lumière d’un fidèle à un autre. Si vous êtes unis vous transmettrez, les uns aux autres, la lumière de votre spiritualité. Ainsi, la division qui naît de l’égoïsme disparaîtra. »

    C’est-à-dire tout le monde, riche et pauvre, sera aligné ensemble sur les mêmes rangs : ceci fera disparaître l’égoïsme et l’arrogance que les gens peuvent ressentir.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sachez que l’homme est capable d’absorber la lumière de l’autre… »

    Certains sont plus enclins à accomplir des actes pieux, ils sont plus avancés et influencent autrui. La prière en congrégation est donc très bénéfique afin d’accepter les effets des actions pieuses.

    La Salat en congrégation est aussi l’expression de l’unité que Dieu souhaite voir au sein de l’Oummah musulmane et cela permet aussi d’accepter les effets des vertus d’autrui.

    Quand des gens pieux et avancés dans la spiritualité ainsi que des faibles se tiendront dans une même rangée, les pieux auront de l’effet sur les faibles. Ils seront ainsi encouragés à accomplir des bonnes œuvres, à marcher vers la voie du succès et à progresser dans la spiritualité. Lorsqu’une telle unité sera créée et quand cette spiritualité prendra de l’ampleur, les forces sataniques s’affaibliront. À notre époque, Allah l’Exalté a envoyé le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour nous expliquer la portée réelle de l’Ibadah et des Salat.

    Si, d’une part, nous annonçons que nous avons accepté le Messie Promis (a.s.), le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) afin d’améliorer notre condition spirituelle et d’établir l’unité, mais que d’autre part nous négligeons la Salat – qui nous permet d’atteindre le but de notre création – comment pourrons-nous affirmer que nous avons progressé spirituellement et que nous respectons l’ordre divin et que nous avons répondu à l’appel du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en acceptant le Messie Promis (a.s.) ?

    Comme je l’ai mentionné le Saint Coran, en maints endroits, a évoqué l’obligation et l’importance des cinq prières quotidiennes. Les dires du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) que j’ai cités sont très clairs. Ces Salat sont obligatoires pour tout ahmadi. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a aussi mis l’accent sur l’importance de la salat en congrégation et le fait qu’elle est obligatoire à tout homme adulte doué de bon sens et d’intelligence. Or, nous constatons que l’on ne respecte pas entièrement ce commandement et l’on est négligent à cet égard.

    Certes la Salat est obligatoire pour un véritable croyant et il doit être vigilant à cet égard. Or, il existe aussi l’organisation de la djama’at. Celle-ci doit faire des rappels à ce sujet et en expliquer les réalités.

    J’attire l’attention [des membres] à ce sujet dans chaque deuxième ou troisième sermon que je prononce. Sous un angle ou un autre, j’accentue [souvent] l’importance de la Salat. Or, il incombe aux missionnaires ainsi qu’à l’organisation de la djama’at de diffuser ce message aux autres. Constamment, tout membre de la djama’at doit recevoir le message sur l’importance de la Salat. En réalité nous pourrons nous acquitter de notre devoir en tant qu’Ahmadis quand nous protégerons nos Salat et en tirerons un plaisir spirituel. Quand on commencera à ressentir ce délice et cette félicité spirituelle, l’on sera, automatiquement, vigilant concernant l’accomplissement de la Salat.

    Comme je l’ai souligné tout Ahmadi, de son propre chef, doit être attentif à ce sujet : à savoir comment accomplir la Salat afin d’en tirer du plaisir spirituel.

    Le Messie Promis (a.s.) cite une analogie pour souligner l’importance de la Salat et pour qu’on puisse en tirer ce délice. « Un ivrogne avalera verre après verre afin de connaître l’ivresse. Le perspicace et le sage tire profit de cet exemple notamment qu’il doit persévérer dans ses actes d’adorations, implorer Dieu et être régulier dans ses Salat, jusqu’à ce qu’il en tire plaisir. »

    Le plaisir de l’ivresse est l’objectif principal de l’ivrogne. Lorsqu’il consomme de l’alcool, il se fixe un seuil de plaisir à atteindre. De même, le croyant imbu de spiritualité doit se fixer un but à atteindre par rapport à sa Salat. Il doit faire des efforts constants et c’est là qu’il ressentira ce plaisir.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « L’esprit et toutes les aptitudes [du croyant] doivent être consacrés à la Salat et à l’acquisition de ce plaisir. »

    Quand l’adorateur prie, il doit avoir à l’esprit cet objectif et user de toute sa concentration et de toutes ses aptitudes afin de profiter de cette félicité. Pour se faire il faudra affiner sa détermination. S’il est déterminé, il sera aussi constant.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Animé de sincérité et d’ardeur, on doit ressentir, tout au moins, une détresse et une peine ressemblant à celle de l’ivrogne pour que naisse la supplique [adressée à Dieu lui demandant] d’accorder ce plaisir. Certainement l’on en tirera du plaisir suite à des efforts incessants en ce sens. »

    Quand l’on sera animé de cette détresse et de cette douleur à vouloir tirer du plaisir de la Salat et lorsqu’on exprimera, à maintes reprises, cette anxiété lors de la Salat, selon le Messie Promis (a.s.), l’on goûtera certainement à ce délice.

    Le Messie Promis (a.s.) nous explique aussi que selon Allah l’Exalté, la Salat protège de toute indécence et du mal. Or, nous constatons que certains commettent des péchés malgré leur Salat. D’ailleurs, d’aucuns soulèvent des questions à ce sujet. La réponse, selon le Messie Promis (a.s.), est que ces personnes n’accomplissent pas la Salat en étant animées de l’esprit nécessaire et en étant imbu de vérité. Ces gens se cognent le front [au sol] par tradition et habitude. N’oublions pas qu’Allah affirme que la Salat protège du mal. C’est une vérité indéniable et la parole de Dieu n’est point fausse. Ceux qui ne se débarrassent pas de leurs défauts en dépit de leurs salats accomplissent une salat de forme sans en saisir l’essence. C’est là une situation inquiétante qui doit pousser chacun d’entre nous à analyser sa situation.

    Si nous tirons du plaisir de la Salat ou si nous sommes fermement déterminés à en tirer plaisir, comment est-il possible que certains d’entre nous négligent cette pratique ?

    Chacun tire, à un moment ou un autre, plaisir de sa Salat. Quand on est en difficulté ou inquiet on pleure au cours de la Salat. Tout en marchant l’on implore Allah l’Exalté et l’on se tourne vers Lui. Et c’est pour cette raison que l’on se consacre à l’adoration de Dieu. Ces sentiments naissent dans le cœur de la personne en détresse et son attention se tourne dans cette direction : d’où sa constante attention sur la prière.

    Or, lorsque les désirs sont assouvis et que les malheurs disparaissent, les supplications de beaucoup ne sont plus empreintes d’humilité.

    Que nous soyons dans le bonheur ou le malheur, dans l’aisance ou l’adversité nous devons constamment avoir pour objectif ce délice de la Salat qui mène à l’ivresse. Nous devons nous évertuer en ce sens. Or, cela ne doit pas concerner que notre personne. La situation générale de la société doit aussi engendrer cette douleur dans le croyant. Quand l’on ressentira cette inquiétude, des supplications empreintes de douleur sortiront de nos cœurs.

    La situation de la djama’at est très difficile au Pakistan. On lance, de toutes parts, des flèches de haine contre les Ahmadis.

    Par peur des mollahs ou en raison des malentendus qu’ils engendrent, des anciennes connaissances non-ahmadis se montrent de plus en plus hostiles à l’égard de la djama’at. En général, ces persécutions sont arrivées à leur apogée.

    En pareille situation, tous les ahmadis du Pakistan doivent tenter de tirer du plaisir de leur Salat et ils doivent aussi faire en sorte à ce que leurs mosquées soient remplies.

    Récemment, j’ai reçu, de la part de la Khuddam Ul Ahmadiyya du Pakistan, un rapport sur la mise en application des décisions de la Shoura. Ils disaient qu’ils avaient atteint le nombre de participants escompté dans des [programmes concernant] la réforme morale et spirituelle. Ce progrès est tout à fait louable.

    Un des points du rapport faisait ressortir que tant milliers de Khuddam écoutent mon sermon du vendredi. Or, le constat inquiétant est que ceux qui accomplissent la prière en congrégation correspondent au tiers de ceux qui écoutent mon sermon. Ou peut être un peu plus. De plus, le nombre de khuddam qui accomplit la Salat régulièrement était bien inférieur au nombre de ceux qui écoutent le sermon. À quoi bon écouter le sermon si nous ne sommes pas attirés vers Dieu et vers cette obligation fondamentale et très importante ?

    Comme je l’ai déclaré, j’attire souvent l’attention des gens vers la prière en congrégation ainsi que vers l’adoration dans mes sermons. Si cela n’a aucun effet, il ne sert à rien de remplir des cases de chiffres. Si la [présente] situation [déplorable] des ahmadis au Pakistan, telle que je l’ai mentionnée, ne nous pousse pas à nous tourner vers Dieu, quand le ferons-nous ? Voulons-nous – que Dieu nous en préserve – éprouver Allah, en disant que nous ne changerons pas et qu’il incombe à Dieu de changer nos situations ? Si vous entretenez pareilles opinions vous n’avez aucun droit d’émettre des reproches à l’égard d’Allah. Dieu a nulle part déclaré : « Étant donné que vous avez accepté le Messie Promis (a.s.), je vous accorderai du succès peu importe vos actions, que vous respectiez vos devoirs envers Moi ou pas. » Afin de connaître le succès il faudra se transformer en fonction des désirs de Dieu.

    Je viens de mentionner un rapport de la Khuddam ul Ahmdiyya. Cela ne signifie point que cette faiblesse existe uniquement chez les Khuddams. Les Ansars sont dans le même lot. Tous les Ahmadis du Pakistan doivent donc y prêter une attention particulière. Vous n’obtiendrez pas de succès en dormant ou en étant insouciant. Vous l’obtiendrez en plaçant des chevaux et des avant-postes à vos frontières. Ceux qui ont quitté le Pakistan, ceux qui vivent dans les pays développés et ailleurs dans le monde sont dans la même condition. Nous ne pouvons affirmer qu’en s’établissant à l’extérieur du Pakistan ils sont constants dans la Salat.

    Si on analyse l’état des djama’at nous verrons qu’il y a beaucoup de manquements à l’égard de la prière. Si, dans chaque pays, les organisations auxiliaires font une juste évaluation de leur situation, les résultats seront évidents. Mais ceux qui ont émigré du Pakistan doivent en particulier, avoir à l’esprit qu’Allah l’Exalté a répandu Ses grâces sur eux, qu’ils doivent L’en remercier.

    Dans certaines djama’at, la participation aux Salat est bonne. Or certains manquent quelques prières et d’autres omettent même d’accomplir l’une des cinq. L’une des raisons est que la djama’at n’attire pas leur attention à ce sujet. L’organisation de la djama’at a aussi d’autres priorités.

    Premièrement mes sermons ne sont pas écoutés par tout le monde. Il est faux d’affirmer que 100 % des personnes les écoutent. Même si les membres écoutent ces sermons, il incombe à l’organisation de la djama’at faire des rappels de manière constante. C’est pour cela qu’une organisation existe au sein de la djama’at : elle a pour vocation de s’occuper de l’éducation morale et spirituelle des membres.

    Ces derniers jours j’ai rencontré la Majlis-e-Amla d’une djama’at locale, dont le président m’a dit que depuis son élection il avait mis beaucoup d’emphase sur les finances et qu’ils avaient ainsi très rapidement progressé dans ce domaine. Je lui ai dit : « Vous avez certes accompli des avancées en cette matière, mais qu’avez-vous entrepris pour ce qui est essentiel et obligatoire pour un croyant, à savoir la Salat ? » Il est resté silencieux. Lorsque j’ai demandé des détails et des précisions au sujet de la participation aux prières de Fajr et d’Isha, les statistiques avancées étaient certes nettement meilleures, mais cela n’était pas dû aux efforts de la Nizam. Si plus de personnes prennent du plaisir à prier, les finances s’amélioreront d’elles-mêmes : lorsque le degré de piété augmente, on consent naturellement à davantage de sacrifices financiers.

    De plus, les affaires de l’Umur-e-Ama et de la Qada se régleront en grande partie. Si tout le monde commence à prier comme il se le doit, les autres départements seront également plus actifs. Ces jours-ci, le risque d’une guerre et d’une destruction [à grande échelle] s’accroît très rapidement non seulement au Pakistan, mais également dans le monde entier. Les gouvernements ont commencé à exprimer leurs inquiétudes à ce sujet et ils commencent à prendre certaines mesures.

    Par les temps qui courent, seule la protection d’Allah nous sauvera. De nombreuses personnes m’écrivent et me demandent : « Que devrons-nous faire quand la guerre débutera ? » Je leur réponds que s’ils veulent se prémunir de ces dangers il faut aimer Dieu, Celui qui fait des merveilles, comme l’a dit le Messie Promis (as). Il n’y a qu’une manière de L’aimer : c’est d’accomplir nos actes d’adorations conformément à Ses commandements, en essayant d’y prendre du plaisir.

    La majorité des gens oublient Dieu en voyant les richesses de ce monde lorsqu’ils viennent dans ces pays. Ils croient que leurs habitants ont obtenu ces richesses grâce au développement de ces pays. Ils se disent que ces gens sont très avancés et ont eu du succès sans accomplir de bonnes œuvres ou des actes d’adoration. D’aucuns pensent être bien meilleurs que les Occidentaux parce que sur cinq prières obligatoires ils en accomplissent au moins deux ou trois. N’oublions pas qu’un châtiment est prévu dans l’Au-Delà pour ceux qui oublient Dieu. Il ne faut pas les suivre. Si nous souhaitons nous préserver du châtiment d’Allah l’Exalté et protéger notre progéniture, ne nous attardons pas sur leur apparence superficielle. Suivons plutôt l’enseignement divin que nous avons reçu.

    Après avoir ordonné de croire en Lui, Allah nous enjoint d’accomplir la Salat. Tout Ahmadi, homme et femme, doit être très vigilant quant à l’observance de la Salat. Les hommes doivent être particulièrement vigilants au sujet de la Salat en congrégation. À cette époque, le Messie Promis (as) nous a éclairés de manière très claire au sujet de l’importance de la prière, de la manière de l’accomplir, sur sa philosophie. Par Sa grâce, Allah nous a permis de l’accepter, mais si malgré cela nous ne mettons pas en pratique ce qui est le plus essentiel, et si comme les autres musulmans nous nous contentons d’accomplir deux ou trois prières, cette bai’ah n’a aucun intérêt.

    Je présente quelques paroles du Messie Promis (as) dans lesquelles il nous explique, sous différents angles, le niveau qu’il souhaitait que nous atteignions dans la Salat.

    Le croyant proclame l’Unicité de Dieu en énonçant la formuleLa Illaaha Ilallah. Mais qu’est-ce que l’Unicité d’Allah (la Tauheed) ?

    Le Messie Promis (as) explique : « Ayez toujours à l’esprit et n’oubliez pas, qu’adorer quelque chose d’autre qu’Allah met un terme à notre relation avec Lui.

    Il ajoute : « Quel que soit l’état de la prière ou de l’unicité de Dieu, l’application pratique de la Tauheed est la Salat. Elle ne comporte aucune bénédiction et s’avère inutile tant qu’il n’y a pas l’annihilation de soi, l’humilité et un cœur qui se prosterne devant Dieu. Écoutez bien ! La déclaration divine : « Appelez-moi et je vous répondrai » exige une âme pure. Sans véritable dévotion et humilité ces paroles de prières ne valent pas mieux que le jacassement d’un perroquet. Il faut s’évertuer à purifier son âme. Il faut s’humilier, sinon il n’y a aucun intérêt. »

    Comme mentionné précédemment, Allah l’Exalté accepte les supplications faites avec humilité. Le Messie Promis (a.s.) explique ensuite que la Salat est composée de postures diverses. La position debout, la génuflexion, la prosternation, manifestent un état de détresse et d’anxiété. L’humilité qui se manifeste à travers ces postures « doit produire une ardeur dans le cœur et une détresse. Lorsque nous atteindrons cet état, que l’on soit en prosternation, debout, ou incliné nous allons ressentir du plaisir. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que la prière permet l’adoration et provoque une véritable humilité, effaçant ainsi les péchés. Il déclare : « Lorsque l’âme d’une personne s’annihile (c’est-à-dire qu’à chaque instant elle est humble, et n’a aucune estime pour elle) alors elle coule vers Dieu telle une source. Et mis à part Allah, elle se coupe de toute autre chose. Sur ce l’amour d’Allah l’embrasse. »

    Lorsqu’une personne, après avoir réalisé des efforts et méritée la grâce d’Allah, rompt toutes ses relations exceptées celle avec Allah, elle est inondée par l’amour d’Allah. Lorsque cet amour divin s’abat sur une personne, il efface ses péchés et l’intéressé ressent un réel plaisir dans ses prières.

    Au lieu de faire des reproches et au lieu de penser que nous n’arrivons pas à ressentir du plaisir dans nos Salat, nous devons tenter d’établir cette relation particulière avec Allah l’Exalté. Analysez votre situation, voyez si vous bâclez la Salat ou si vous respectez ses exigences.

    Le Messie Promis (a.s.) nous explique la manière de ressentir du plaisir et d’acquérir la lumière pendant la prière. « Il est très important d’être constant dans la Salat, afin qu’elle devienne une habitude ancrée et que l’attention soit tournée vers Dieu. Peu à peu cela se concrétisera. Elle se transformera en une vraie habitude. Peu à peu viendra le moment où l’homme coupera toutes ses relations exceptées celle avec Dieu. Il ressentira du plaisir, acquerra de la lumière et se coupera du monde. »

    Il consacrera son attention à Allah l’Exalté et commencera à ressentir du plaisir dans la prière.

    Ainsi, tout d’abord il est essentiel de faire naître en soit l’habitude d’accomplir la Salat. Il faudra s’astreindre à respecter l’office des cinq prières quotidiennes, que l’on constate ou pas au cours de son vécu les avantages de la Salat. L’on doit accomplir en tout cas la Salat car elle est obligatoire. Il est essentiel d’avoir constamment à l’esprit que l’on doit se tourner vers Allah l’Exalté pour chacun de nos besoins. C’est à lui qu’il faudra demander. Si cette constance perdure, tôt ou tard, l’on respectera toutes les exigences de la Salat, l’on tirera du plaisir de la Salat.

    Quand on vous questionnera à ce sujet, vous n’allez point répondre comme certains : « Je fais des efforts pour accomplir la Salat, mais je suis paresseux. »

    Le Messie Promis (a.s.) a déclaré que la paresse surgit quand on ignore l’importance de la Salat et quand l’homme accorde plus d’importance à tout autre qu’Allah. Si l’on place une confiance absolue en Allah l’Exalté, il est impossible d’être paresseux.

    Afin de se prémunir des effets néfastes de la situation que connaît le monde ces temps-ci et d’en protéger aussi ses générations futures, il est très important de se tourner vers Allah l’Exalté en toute sincérité. L’accomplissement de la Salat et sa protection sont les meilleurs moyens que nous ont enseignés Allah, Son Prophète et le Messie Promis (a.s.).

    Le Messie Promis (a.s.) déclare dans un endroit : « Sachez que le but de se joindre à cette communauté n’est pas d’acquérir les [biens] de ce monde, mais le plaisir de Dieu le Très Haut, car ce monde est éphémère. Tôt ou tard il prendra fin, tout comme il est dit dans un vers en persan :

    « Que la nuit soit fraîche ou torride, elle passera. »

    C’est-à-dire que la situation soit bonne ou mauvaise, elle passera.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Abandonnez entièrement le monde et ses objectifs et ne les mêlez point à la foi, car le monde est éphémère. La foi et ses fruits, quant à eux, subsisteront. La vie ici-bas est très courte. À tout instant, des milliers de gens rendent l’âme. Épidémies et maladies en tout genre ravagent le monde : parfois le choléra sème la destruction et à présent c’est la peste (cette épidémie sévissait à son époque). Qui sait qui vivra pour combien de temps ? Étant donné que l’on ignore quand frappera la mort, être insouciant à son égard est le comble du fourvoiement et de la sottise. D’où la raison de se soucier de la vie dans l’Au-delà. Allah sera miséricordieux à l’égard de celui qui se soucie de sa vie future. Allah promet de distinguer l’homme des autres s’il devient un croyant accompli. D’où la raison de se faire croyant en premier lieu : a cet effet il ne faudra point mêler les objectifs mondains aux buts réels de la bai’ah que sont la crainte divine et la Taqwa.

    Soyez constants dans la prière et consacrez-vous au repentir et à l’istighfar. Protégez les droits des êtres humains et ne lésez personne. Progresser dans la droiture et la pureté : c’est là qu’Allah vous accordera tout type de faveur. Conseillez vos femmes à la maison d’accomplir la Salat avec constance, empêchez-les de se plaindre et de s’adonner à la médisance. Enseignez-leur la pureté et la droiture. Mon but est uniquement de conseiller. Vous avez, quant à vous, la tâche de traduire mes conseils dans la pratique. »

    Avant de conseiller les non musulmans et les non ahmadis, les femmes et les enfants, il faudra, soit même être un exemple de pureté et de droiture.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Faites vos supplications à Dieu durant les cinq offices quotidiens de la Salat. Il ne vous est pas interdit de prier Dieu dans votre langue maternelle. La Salat ne peut être pratiquée correctement que si l’adorateur y concentre toute son attention ; et pour réaliser cela, il doit obligatoirement se faire humble, et pour se faire humble il doit comprendre ce qu’il est en train de réciter. Il en découle donc, que si l’on prie Dieu dans sa propre langue, cela engendrera plus de ferveur et l’âme y sera davantage absorbée.

    Cependant, cela ne veut aucunement dire que vous devriez délaisser les prières prescrites, et faire la Salat dans votre propre langue. Assurément, tel n’est pas mon propos. Ce que je veux dire, c’est qu’après avoir récité les prières prescrites, vous devriez également prier Dieu dans votre propre langue. Des bénédictions particulières sont rattachées aux prières prescrites. La Salat signifie la prière. Priez donc Dieu au cours de la Salat pour qu’Il vous délivre des calamités de ce monde et de l’autre, pour qu’Il vous accorde un heureux sort et pour que vos œuvres soient en accord à son plaisir. Priez également pour vos épouses et vos enfants. Soyez bons et défaites-vous de tout ce qui est malsain. (Malfouzat, vol. VI, p. 146.)

    Qu’Allah fasse que nous puissions protéger nos Salat, que nous soyons réguliers à cet égard, que nous les accomplissions uniquement afin de mériter le plaisir divin, que nous goûtions au plaisir et au délice de nos Salats. Que nous ne soyons jamais négligents à cet égard. Comprenons ce point : nous serons à l’abri des calamités et les malheurs de ce monde quand nous respecterons toutes les exigences de l’adoration d’Allah l’Exalté. Qu’Allah nous en accorde la possibilité !


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    N’abandonnez pas la Salat https://islam-ahmadiyya.org/n-abandonnez-pas-la-salat/ Tue, 08 Nov 2016 07:08:18 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/n-abandonnez-pas-la-salat/ Hadith du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sur l'importance de la Salat

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    Jabir r.a. rapporte que le Saint Prophète a dit : « Etre négligent dans l’observation de la Salat rapproche un homme de l’apostasie et de l’incroyance. »

    (Sahih Muslim, Kitab-ul-Iman, Babu Bayani it-laq-ismil-Kufri ‘Ala man Tarakas-Salah)


    Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « La fraîcheur de mes yeux se trouve dans le Prière. »

    (Sunan Al-Nasa’i, Kitabu ‘Ishratin-Nisa’i, Babu Hubbin-Nisa’i)


    Abū Hurairah (r.a.) rapporte que le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « La première chose dont l’homme devra des comptes est la prière. S’il passe l’épreuve, il réussira et atteindra le salut. S’il y échoue, il sera alors humilié et sera du nombre des perdants. S’il y a des manquements dans ses prières obligatoires, Allah le compensera par ses nawafil. De même toutes ses autres actions seront-elles jugées. »

    (Sunan-ut-Tirmidhi, Kitab-us-Salati, Babu Inna Awwala ma Yuhasabu bihil ‘Abdu…)


    Abū Hurairah (r.a.) rapporte qu’il a entendu le Saint Prophète (s.a.w.) dire : « Dites-moi, si l’un d’entre vous avait un ruisseau qui passait devant chez lui et qu’il y prenait un bain cinq fois par jour, alors est-ce qu’il resterait de la crasse sur cette personne ? » On lui répondit, « Il n’y aurait aucune crasse sur elle. » Le Saint Prophète (s.a.w.) dit alors, « C’est le cas concernant les cinq prières. Allah efface toutes les fautes en conséquence des prières. »

    (Sahih Al-Bukhari, Kitabu Mawaqitis-Salati, Babus-Salatil-Khamsi Kaffaratun Lil Khata’i)


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    La puissance de la Salat https://islam-ahmadiyya.org/la-puissance-de-la-salat/ Tue, 01 Nov 2016 16:05:57 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-puissance-de-la-salat/ Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al-Mahdi explique ici-bas l’importance de l’office quotidien de la Salat, une obligation qui incombe à tout musulman et musulmane.

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    Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al-Mahdi explique ici-bas l’importance de l’office quotidien de la Salat, une obligation qui incombe à tout musulman et musulmane.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « La Salat est tellement puissante qu’à travers elle les cieux s’inclinent vers l’homme. Celui qui rend pleinement justice à la Prière sent comme s’il était mort ; son âme, fondant et tombant devant le seuil d’Allah… Une maison où la Prière est offerte de cette façon ne sera jamais détruite. Il est rapporté dans un hadith que si la Prière avait été prescrite au peuple de Noé, il n’aurait pas été détruit. Le Hajj est obligatoire mais avec certains préalables, tout comme le jeûne et la Zakat. Cependant l’ordre d’offrir la Prière est inconditionnel. Toutes les autres obligations doivent être respectées une fois l’an mais la Prière est prescrite cinq fois par jour. Tant que la Prière n’est pas observée en accord avec toutes ses conditions, elle ne portera pas les bénédictions qui lui sont attachées. Une telle allégeance [sans respecter ces conditions] est futile. »

    (Malfuzat, nouvelle édition, vol. 3, p. 627)


    Le Messie Promis (a.s.) dit : « La Salat est obligatoire pour chaque musulman. Il est rapporté dans les ahadith que certaines personnes, après avoir accepté l’Islam, ont fait la demande suivante : « O Prophète d’Allah donne-nous la permission de ne pas faire la Prière car nous sommes des commerçants. De par le fait que nous nous occupons du bétail, quelques fois nous ne sommes pas certains que nos vêtements soient propres. De plus, nous n’avons pas le temps de faire la Prière. » Le Saint Prophète (s.a.w.) répliqua : « Faites attention ; s’il n’y a pas de Prière, il ne reste rien du tout. La foi sans adoration ne vaut rien. »

    Qu’est-ce que la Salat ? C’est de soumettre ses faiblesses devant Dieu et de rechercher les solutions à celles-ci de Lui et parfois, c’est de se mettre debout devant Lui, impressionné par Sa Grandeur – prêt à suivre Ses ordres. D’autres fois, c’est de se prosterner devant Lui avec soumission complète ; Le supplier de vous accorder ce dont vous avez besoin. C’est cela la Prière. Le louer comme un mendiant, attirer Sa miséricorde en interpellant Sa Haute Station et Sa Grandeur et ensuite faire sa requête. Une foi qui n’a pas cela [cette forme de Prière] est sans fondement. L’homme a toujours besoin de rechercher le plaisir d’Allah et de Le supplier pour Sa grâce. C’est uniquement à travers Sa grâce que nous pourrons aboutir à quelque chose. O Allah, accorde-nous la capacité d’appartenir uniquement à Toi, de rester fermement établis sur le chemin de Ton plaisir et ainsi gagner Ton plaisir.

    La Prière signifie l’amour d’Allah, la crainte d’Allah, se souvenir de Lui à tout moment – et c’est cela l’essence même de la foi. Par conséquent, toute personne qui désire être libérée de la Prière ne peut rien accomplir de plus que les animaux – manger, boire et dormir. Cela ne relève certainement pas de la foi. C’est là la pratique des incroyants. Le proverbe disant : « Le moment de la négligence est le moment de l’incroyance » est assurément vrai et correct. »

    (Al-Hakam, vol. 7, 31 mars, 1903, p. 8)


    Comment réussir à se concentrer dans la Prière ? Le Messie Promisas dit que celui qui ne ressent pas de plaisir dans la Prière doit supplier Allah de la manière suivante :

    « Ô Allah! Tu sais à quel point je suis aveugle, et qu’en ce moment même, je suis tel un mort. Je sais que très bientôt, Tu me convoqueras, et alors je me présenterai devant Toi, et nul ne pourra m’arrêter. Cependant, mon cœur est aveugle et il n’est point illuminé. Ô Allah, fais descendre sur mon cœur une telle lumière que, par son biais, mon cœur puisse être inspiré par Ton Amour et se dévouer à Ton service. Ô Allah, accorde-moi cette grâce qui m’épargnera le malheur d’être ressuscité parmi les aveugles et de faire partie de leur groupe. » Lorsqu’il aura prié ainsi, avec insistance, pendant un certain temps, l’heure viendra où quelque chose descendra sur lui, pour lui attendrir le cœur. (Malfuzat,nouvelle édition, vol. 2, p. 616)

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    Tant qu’il y a lutte, il y a récompense https://islam-ahmadiyya.org/tant-qu-il-y-a-lutte-il-y-a-recompense/ Tue, 18 Oct 2016 19:33:08 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/tant-qu-il-y-a-lutte-il-y-a-recompense/ Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al Mahdi, évoque dans cet écrit les distractions qui assaillent le croyant lors de la Salat et ainsi que la lutte qu’il doit mener afin de maintenir sa concentration.

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    Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al Mahdi, évoque dans cet écrit les distractions qui assaillent le croyant lors de la Salat et ainsi que la lutte qu’il doit mener afin de maintenir sa concentration.

    La phase au cours de laquelle l’adepte est appelé un Muttaqui ou juste, exige de lui qu’il fasse des efforts. C’est pour cela qu’il est dit à l’égard de ces justes : « Ils croient en ce qu’ils ne peuvent voir ». Reconnaître quelque chose après l’avoir observé, ne demande pas un effort particulier.

    Par contre, il est difficile de croire en quelque chose qu’on ne peut voir. Lorsque le juste passe de cette étape à celle où il est appelé un Salih (une personne vertueuse), ce qui lui était imperceptible auparavant, lui apparaît désormais. Quelque chose lie maintenant son cœur à Dieu. Et alors, par le truchement de sa vision spirituelle nouvellement acquise, il perçoit Dieu et il vit l’amour qu’il éprouve pour Lui.

    Une mise en garde nous est adressée : « Quiconque est aveugle en ce monde le sera dans l’autre. » (17 : 73)

    Cela signifie que celui qui ne développe pas sa vision spirituelle dans cette vie ne verra pas la face de Dieu dans l’autre. Par conséquent, le juste cherche ardemment les moyens par lesquels il pourrait affiner sa vision spirituelle. Au début, il est aveugle. Par l’effort qu’il fournit pour se purifier, il parvient à l’étape où il acquiert la vue, et dès cet instant, c’est-à-dire, dès qu’il devient un Salih (une personne vertueuse), l’étape de croire en ce qu’on ne pouvait voir prend fin. Le Saint Prophète (sur lui la paix !) eut la faveur de voir le paradis et l’enfer. Il vit dans toute sa réalité ce quelque chose en lequel un juste doit croire sans l’avoir vu. Si le juste entame aveugle sa marche vers le progrès, et qu’il est appelé à fournir des efforts, lorsqu’il devient un Salih, il trouvera la sécurité, et son âme, la tranquillité. Le trait distinctif du juste est que, croyant en ce qu’il ne peut voir, il persiste avec sincérité dans ses efforts pour avancer, et finalement ses efforts sont récompensés.

    Avec acharnement, [le croyant] lutte contre les distractions, et il prie : « Nous n’adorons que Toi et c’est à Toi Seul que nous demandons secours ». Mirza Ghulam Ahmad
    Imam Mahdi et Messie Promis

    Un autre trait distinctif du juste est qu’il « relève et redresse » la Salat. Cela également exige de la part du juste qu’il fasse des efforts. Lorsqu’il accomplit la Salat, une multitude de distractions et d’imaginations l’assaillent pour faire « tomber » sa Salat en quelque sorte. C’est son affaire à lui maintenant de la « relever » et la « redresser ». Dès qu’il prononce le premier Takbir (Allahou Akbar), la lutte commence. Il se bat pour se concentrer, et s’efforce de trouver quelque intérêt dans la Salat, mais la Salat ne cesse de « tomber ». Alors, avec acharnement, il lutte contre les distractions, et il prie : « Nous n’adorons que Toi et c’est à Toi Seul que nous demandons secours ». Dieu le guide alors dans le droit chemin et l’aide à « relever » et « redresser » la Salat. Il est comme un enfant impuissant qui pleure, appelant au secours, et se plaignant qu’il est en train de s’engouffrer dans l’abîme. Voilà la lutte du juste contre lui-même, contre son moi, pour laquelle il est récompensé.

    Certaines personnes sont inquiètes et veulent d’un seul coup se défaire de toutes les distractions qui les tourmentent, tandis que l’expression, « Ils relèvent et redressent la Salat », indique la mise en jeu d’un processus fort différent.

    Sheikh Abdoul Qadir Djilani (sur lui la miséricorde de Dieu!) a dit : « Il y a récompense aussi longtemps qu’il y a lutte. Lorsque la lutte prend fin, il n’y a plus de récompense. » Cela implique qu’aussi longtemps que persisteront les distractions contre lesquelles il faut lutter, la Salat, le jeûne, etc., possèdent la qualité dynamique de l’action, méritant d’être récompensés. Mais à l’étape suivante, lorsque le juste est devenu un Salih, la Salat, le jeûne, etc., acquièrent une qualité supérieure, et ils cessent d’être des actes qui méritent d’être récompensés.

    Cela soulève maintenant la question de savoir si l’on peut alors s’en dispenser. La réponse est non, parce qu’ils sont désormais des dons en eux-mêmes. A cette étape, la Salat est pour l’âme, sa nourriture et son délice. Elle est elle-même le paradis.

    Là où il y a lutte, il y a récompense ; lorsqu’ il n’y a plus de lutte, les récompenses ne sont plus dispensées ; le chercheur est parvenu à son but. A ce moment, le chercheur s’est réconcilié avec lui-même. Ce qu’il faisait avec effort auparavant lui est maintenant devenu naturel, sa nature même. La dualité a disparu. Auparavant, les deux mouvements opposés ne pouvaient être séparés ; l’un ne pouvait exister sans l’autre. La présente condition est le résultat de cette lutte ; le moyen s’est transformé en objet. On ne peut pas s’en dispenser, car sans lui tout est vain.

    (Compte Rendu de la Conférence Annuelle 1897, pages 44 à 47)

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    Epreuves et adversité dans la vie du croyant https://islam-ahmadiyya.org/epreuves-et-de-adversite-dans-la-vie-du-croyant/ Tue, 18 Oct 2016 17:31:39 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/epreuves-et-de-adversite-dans-la-vie-du-croyant/ Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al Mahdi, décrit ici-bas les étapes cruciales traversées par le Croyant, qui doit combattre le doute, placer sa foi en Dieu et s’évertuer dans la voie de Son Seigneur avant d’atteindre le stade de la certitude.

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    Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al Mahdi, décrit ici-bas les étapes cruciales traversées par le Croyant, qui doit combattre le doute, placer sa foi en Dieu et s’évertuer dans la voie de Son Seigneur avant d’atteindre le stade de la certitude.

    Comme au tout début de son développement spirituel, le juste ne sait pas ce que sont les rêves et visions (prophétiques), puisqu’il n’en a pas fait l’expérience, ne reçoit pas des révélations divines et ne voit pas les manifestations de Dieu, il doit forcément croire et avoir foi en quelque chose qu’il ne peut voir. Cette foi-là requiert de sa part qu’il fasse des efforts, car elle est fondée sur quelque chose de probable. Certaines personnes n’atteignent même pas cette étape préliminaire de la foi. Elles sont enclines à l’athéisme. Elles observent dans la nature les preuves et les signes qui attestent l’existence de Dieu, mais cela ne les convainc nullement.

    Le juste toutefois croit en Dieu. Comme l’a souligné Allah le Très-Haut, « Ils croient en Dieu, Celui Qu’on ne peut voir ». Ne considérez pas cette étape comme étant située à un niveau inférieur ; ceux qui s’aventurent au-delà des limites circonscrites par la raison, sont au nombre de ceux qui font de gros efforts, et ils jouissent d’un rang très élevé. La première étape de la droiture a, aux yeux d’Allah, une très grande valeur.

    « splendide est la foi de ceux qui viendront des siècles après moi ; ils ne verront pas les signes que vous voyez, mais ils croiront quand même. » Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)

    Un jour, le Saint Prophète (sur lui la paix !) demanda à ses compagnons : « La foi de qui, selon vous, est la plus grande ? » Ils répondirent : « La vôtre ». Le Saint Prophète (sur lui la paix !) répliqua : « Comment cela peut-il l’être, car je vois (l’archange) Gabriel tous les jours, et à chaque instant j’observe les signes d’Allah ». Ils dirent : « Alors, c’est la nôtre ! » Le Saint Prophète (sur lui la paix !) leur répondit : « Vous également, vous voyez sans cesse les signes de Dieu », et ajouta, « splendide est la foi de ceux qui viendront des siècles après moi ; ils ne verront pas les signes que vous voyez, mais ils croiront quand même. »

    S’il arrive qu’un juste meure au cours de cette étape de la foi, Allah, par Sa grâce, l’admettra quand même parmi ceux qui ont été les récipiendaires de révélations divines, et le considérera comme faisant partie de leur groupe ; même s’il n’a jamais goûté à ce délice. Malgré cela, il a fait preuve de tant de fermeté que, non seulement a-t-il eu la foi en Dieu, mais il l’a prouvé par sa conduite. Il s’était toujours efforcé de « relever et redresser » la Salat.

    Au cours de cette étape, lorsque le juste observe la Salat, une foule de pensées et de faits imaginaires l’assaillent pour détourner son attention, mais il n’abandonne pas pour autant la Salat, et il ne s’en lasse point ni ne se décourage pas. D’aucuns y renoncent après un court laps de temps. Le juste, cependant, ne s’avoue jamais vaincu, et il n’y renonce pas. A chaque fois que la Salat « tombe », il va la « relever et la redresser ».

    Le juste passe par deux étapes : l’une où il doit subir des épreuves et affronter l’adversité, et l’autre où il est récompensé (et devient un élu de Dieu). L’étape où il doit subir des épreuves est conçue de façon à rendre l’adorateur conscient de sa propre valeur et de sa capacité, ainsi qu’à mettre en évidence lesquels des prétendants croient sincèrement en Dieu. Parfois des imaginations étranges distraient l’adorateur ; il peut même avoir des doutes quant à l’existence de Dieu. Toutefois, un croyant fidèle et sincère ne doit jamais se laisser décourager, et il doit toujours avancer.

    Satan n’est jamais satisfait tant qu’il n’a pas poussé quelqu’un, d’une part, à nier l’existence d’Allah, le Très-Haut, et d’autre part, à rejeter le Saint Prophète (sur lui la paix !). Il ne cesse de susciter chez l’homme des doutes de toutes sortes. Des milliers de gens succombent à ces doutes en disant, « Cela ne fait rien si je cède cette fois-ci ; on verra la prochaine fois », s’invitant par là leur ruine… Satan en suscitant, chez l’homme de fausses espérances, l’attire sur un terrain où il succombera. Voilà la première chose à savoir concernant Satan.

    Le juste, cependant, fait montre de courage, et la force requise pour déjouer les plans de Satan lui est octroyée. Voilà pourquoi on dit que les justes « relèvent et redressent » la Salat ; c’est-à-dire, qu’ils ne sont point découragés par leur manque de zèle initial, et ils « relèvent et redressent » la Salat à chaque fois qu’elle « tombe », jusqu’à ce que toutes distractions et chimères disparaissent. Dès lors, Satan est mis en déroute, et l’effort du juste est couronné de réussite. Cette étape n’est pas celle où le juste doit être apathique, mais elle est celle où il s’évertuer et lutter. Avec persévérance et courage, comme le ferait un brave, il doit combattre ces distractions. (Al Hakam, volume 5, numéro 6, février 1901, pages 1 à 2)

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    La droiture (taqwa) : un élément indispensable pour la Salat https://islam-ahmadiyya.org/la-droiture-taqwa-un-element-indispensable-pour-la-salat/ Wed, 22 Jun 2016 16:01:22 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-droiture-taqwa-un-element-indispensable-pour-la-salat/ Mirza Ghulam Ahmad de Qadian, Messie Promis et Imam Mahdi (que la paix soit sur lui) explique :« À son début même, le Saint Coran annonce, « qu’il est une Direction pour les justes. » Cela sous-entend que quiconque voudrait comprendre la signification du Saint Coran, devrait forcément posséder la droiture (Taqwa). »

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    Mirza Ghulam Ahmad de Qadian, Messie Promis et Imam Mahdi (que la paix soit sur lui) explique :« À son début même, le Saint Coran annonce, « qu’il est une Direction pour les justes. » Cela sous-entend que quiconque voudrait comprendre la signification du Saint Coran, devrait forcément posséder la droiture (Taqwa). »

    priere en congregation

    Ailleurs, le Saint Coran affirme « seuls ceux qui sont purs peuvent pénétrer sa signification » (56 : 80). Aucune autre sphère du savoir n’est soumise à une telle condition.

    Un étudiant en mathématiques ou en astronomie, ou quelqu’un qui suit une formation d’ingénieur, n’a pas besoin d’être pieux ou juste pour réussir dans ses études ; il peut être aussi corrompu et vicieux qu’il le souhaite, cela ne l’empêchera pas pour autant de devenir compétent dans ce qu’il fait. A l’encontre de cela, un simple logicien ou un psychologue impie ne pourra jamais saisir l’essence du Saint Coran, et se familiariser avec les vérités que ce livre renferme. Celui qui est corrompu et chez qui la droiture fait défaut, ment lorsqu’il affirme pouvoir exposer des vérités spirituelles. Une telle personne ne peut comprendre ces vérités, car avant de pouvoir le faire, l’une des conditions à satisfaire est de posséder la droiture. Elle pourra tout au plus, comme un imposteur, avoir recours à quelque subterfuge.

    Cependant, celui qui parle sous l’influence du Saint-esprit, peut exposer les vérités spirituelles du Saint Coran, car lui, il possède la droiture.

    L’élément clé qui donne accès à la connaissance divine est la droiture ; sans elle, on ne peut espérer progresser dans ce domaine. Comme Allah l’a affirmé dans les versets suivants : « Voici le livre ! Il ne renferme aucun doute. Il est une Direction pour les justes, qui croient en Dieu, Celui qu’on ne peut voir, qui « relèvent et redressent » la Salat avec effort et résolution même s’ils n’en tirent aucun plaisir, dépensent les biens que nous leur avons octroyés, et qui croient en ce qui t’a été révélé, et ce qui a été révélé avant toi. » Comme on peut le constater, ces versets traitent des étapes préliminaires de la droiture.

    Ici, l’on peut se poser une question : vu que ces justes croient déjà en Dieu, observent déjà la Salat, font déjà la charité et croient déjà à la véridicité des Ecritures Saintes, alors, qu’espèrent-ils de plus ? La réponse est que ce ne sont pas là les points culminants de la droiture et de la réalisation de ce qu’est Dieu. Effectivement, simplement croire en Dieu, l’Etre qu’on ne peut voir, ne suffit pas pour satisfaire quelqu’un. Celui qui suit la Direction indiquée par le Saint Coran, c’est-à-dire, celui qui obéit aux commandements de ce livre, verra s’éclaircir grandement sa compréhension de ce qu’est Dieu. Il quittera l’étape où il ne peut percevoir Dieu pour passer à celle où Dieu lui manifestera Son existence, et par conséquent, il aura la certitude que Dieu est.

    La Salat « tombe » et l’adorateur va la « relever et la redresser », malgré le fait qu’il n’en tire aucun plaisir et qu’il doit lutter contre les distractions.

    De même, pour ce qui est de la pratique de la Salat, la première étape est celle où l’on doit fournir de gros efforts. A ce stade, la Salat est pratiquée comme si l’on avait à s’acquitter d’une obligation. La Salat « tombe » et l’adorateur va la « relever et la redresser », malgré le fait qu’il n’en tire aucun plaisir et qu’il doit lutter contre les distractions. Cependant, sous l’impulsion des directives du Saint Coran, il attend impatiemment la prochaine occasion où il pratiquera la Salat, tout comme un affamé attendrait impatiemment l’heure du repas. Au bout d’un certain temps, l’inattention qui l’accablait est supplantée par un sentiment de plaisir et de satisfaction.

    On raconte qu’une personne, ayant perdu quelque chose avait dit : « Cela ne fait rien. Je me souviendrai de l’endroit où je l’ai perdu lorsque j’observerai la Salat » Une telle Salat n’a rien à voir avec la vraie Salat. Celui qui accomplit la Salat, en se conformant aux directives du Saint Coran, se trouve dans un état permanent de Salat, et rien ne peut détourner son attention, que ce soit commerce, affaires, occupations mondaines ou privées.

    Toutes les œuvres évoluent d’une phase où elles sont pratiquées par acquiescement pur et simple à celle, où l’expérience spirituelle qui y est rattachée, est vécue ; en d’autres termes, ce qui était imperceptible au début, deviendra perceptible et palpable par la suite. Ce ne sont pas là des paroles destinées à satisfaire votre intellect. Ce sont des trésors, à portée de main, que vous pouvez découvrir en faisant un peu d’effort et en faisant preuve d’un peu d’assiduité.

    (Al Hakam, volume 11, numéro 3, le 24 janvier 1907, page 2)

     

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