Sagesses – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Wed, 18 Apr 2018 09:18:19 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Sagesses – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Du respect de l’autorité : les prescriptions de l’Islam https://islam-ahmadiyya.org/du-respect-de-l-autorite-les-prescriptions-de-l-islam/ Wed, 18 Apr 2018 09:18:19 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/du-respect-de-l-autorite-les-prescriptions-de-l-islam/ En islam, le respect de l’autorité commence dès l’enfance par le respect des aînés.

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Discours présenté lors de la Jalsa Salana (Conférence Annuelle) 2018 de la communauté islamique Ahmadiyya du Burkina-Faso.

En islam, le respect de l’autorité commence dès l’enfance par le respect des aînés. En effet, le Saint Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a déclaré :

« N’est pas des nôtres celui qui n’est pas clément envers les plus jeunes d’entre nous et ne respecte pas les plus âgés d’entre nous. » (rapporté par Al-Tirmidhi)

Cela passe tout d’abord par le respect que les enfants doivent à leurs parents. Allah nous dit dans le Saint Coran :

وَقَضَىٰ رَبُّكَ أَلاَّ تَعْبُدُوۤاْ إِلاَّ إِيَّاهُ وَبِٱلْوَالِدَيْنِ إِحْسَاناً إِمَّا يَبْلُغَنَّ عِندَكَ ٱلْكِبَرَ أَحَدُهُمَا أَوْ كِلاَهُمَا فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ أُفٍّ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا

وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيماً

« Ton Seigneur a ordonné que vous n’adoriez nul autre que Lui et que vous montriez de la bonté aux parents. Si l’un d’entre eux, ou tous deux, atteignent  la vieillesse étant à ta charge, ne leur dis jamais aucune parole exprimant le dégoût, ni ne leur fais aucun reproche,  mais adresse-toi à eux avec des paroles de tendresse. » (17 :  24)

Le Prophète Muhammad (pssl) de dire : « Dieu vous interdit de désobéir à vos mères. » 

Et dans un autre hadith nous lisons : « Voulez-vous que je vous indique les plus graves péchés ? » dit le Prophète (pssl).« Volontiers », dirent les compagnons. « C’est attribuer un associé à Allah et désobéir à ses parents », dit le Prophète.

Les textes sacrés de l’islam sont remplis d’injonctions portant sur le devoir d’obéir aux aînés, à condition que les ordres qu’ils donnent soient raisonnables et n’offensent pas à Dieu. Par exemple, si un aîné vous dit de vous jeter dans le feu, ou de vous prosterner devant des idoles, vous n’avez pas à le faire. En effet, le Saint Prophète Muhammad (pssl) de dire :

« L’obéissance n’est admise qu’en ce qui est convenable. » 

« Point d’obéissance quand il y a offense à Dieu. »

Mais en général, les croyants sont tenus dès leur plus jeune âge de respecter leurs aînés.

En même temps, il est enseigné aux enfants de respecter Dieu, Son Messager Muhammad (pssl), et les gens qui ont l’autorité. Allah dit dans le Coran :

يَا أَيُّهَا ٱلَّذِينَ آمَنُواْ أَطِيعُواْ ٱللَّهَ وَأَطِيعُواْ ٱلرَّسُولَ وَأُوْلِى  ٱلأَمْرِ مِنْكُمْ

« O vous qui croyez ! Obéissez à Allah et au Messager et à ceux qui ont de l’autorité sur vous. » (4 : 60)

Le croyant doit donc obéir à Allah, c’est à dire à Ses commandements, et au Messager, c’est-à-dire à ses directives et à ceux qui le représentent au sein de sa communauté, notamment ses Califes. Sans l’obéissance à l’autorité, il ne peut y avoir d’unité, de progrès ou de stabilité dans la communauté.

Le Prophète Muhammad (pssl) de dire :

« Celui qui voit de son dirigeant ce qui lui déplaît, qu’il soit patient.

 Car celui qui se sépare de la Jama’at, ne serait-ce que d’une petite distance, puis meurt dans cet état, sa mort sera une mort semblable à celle de la période de l’ignorance préislamique (la Jahiliyyah). »

Le verset coranique précité parle aussi de l’obéissance à ceux qui ont de l’autorité sur les croyants. Il s’agit d’autorité religieuse mais aussi d’autorité gouvernementale. Or, ici, il n’est nullement stipulé que ceux qui ont l’autorité gouvernementale doivent être des musulmans croyants. Le respect et l’obéissance sont en effet dus à toute personne au pouvoir.

L’islam condamne la rébellion. Dans les temps récents, nous avons vus toutes sortes d’idéologies telles que le communisme, l’anarchisme au sein des démocraties, etc., qui enseignent la rébellion et le désordre aux hommes, causant des souffrances à des populations entières. L’islam condamne tout cela. Allah dit :

وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ لاَ تُفْسِدُواْ فِى ٱلأَرْضِ قَالُوۤاْ إِنَّمَا نَحْنُ مُصْلِحُونَ

أَلاۤ إِنَّهُمْ هُمُ ٱلْمُفْسِدُونَ وَلَـٰكِن لاَّ يَشْعُرُونَ

« Lorsqu’on leur dit : « Ne créez pas le désordre sur la terre, » ils répondent : « Nous ne faisons que préserver la paix ! » Attention, ce sont sûrement eux qui créent le désordre, mais ils ne s’en rendent pas compte. » (2 : 12-13)

A tel point le respect et l’obéissance sont une obligation sur les croyants, que le Prophète (pssl) a fait de nombreuses déclarations dans ce sens :

« Il y aura après moi des dirigeants dont vous allez approuver et condamner les œuvres.

Celui qui approuve du bien [qu’ils font] est innocent.

Celui qui condamne le mal [qu’ils font] est sauf.

Mais malheur à celui qui est satisfait du mal et le suit. » 

Ils dirent : « O messager d’Allah, ne devons-nous pas les combattre ? »

Il dit : « Non. Tant qu’ils établiront la prière ! »

C’est-à-dire, tant que les autorités assureront la liberté de prier et de pratiquer sa religion, même s’ils font des choses dont nous désapprouvons, nous ne devons pas les combattre. Or, ce que nous constatons dans notre grand pays est vraiment admirable. Non seulement les autorités gouvernementales assurent la liberté de religion à tous, mais de plus elles font tout pour encourager l’épanouissement des différents cultes à plusieurs niveaux, et nous leur en sommes extrêmement reconnaissants.

Le Saint Prophète (pssl) a aussi dit : « Il y aura après moi des dirigeants qui ne suivront pas ma guidance et qui n’appliqueront pas ma Sounnah (c’est-à-dire ma pratique) ; et il y aura parmi vous des hommes qui auront des cœurs de diables dans des corps humains. » 

Un compagnon dit : « Que devons-nous faire, ô messager d’Allah, si cela arrive ? » Il  dit : « Écoute et Obéis, même si on frappe ton dos et on prend tes biens ; écoute et obéis ! »

Un autre exemple : Un compagnon posa la question suivante au Messager (pssl) : « O prophète d’Allah ! Si des dirigeants sont établis sur nous et qu’ils nous demandent leur droit, alors qu’ils nous refusent notre droit, que nous ordonnes-tu de faire ? »

Il dit : « Écoutez et obéissez. Car ils porteront la charge de ce qu’ils font et vous porterez la charge de ce que vous faites. »

Le Prophète (pssl) déclara en outre : « Celui qui m’obéit, obéit à Allah ; et celui qui me désobéit, désobéit à Allah. 

Celui qui obéit à son dirigeant m’a obéi ; et celui qui désobéit à son dirigeant m’a désobéi. »

Il donc est intéressant de voir à quel point l’islam enjoigne le respect de l’autorité à tous les niveaux, et à quel point il condamne la rébellion. Le respect garantit la paix. La rébellion menace la paix au point de la détruire.

Qu’Allah nous permette à tous de respecter notre Seigneur Allah le Tout-Puissant, notre bien-aimé Prophète Muhammad (pssl), les représentants du Prophète (pssl), nos parents, nos aînés, et ceux qui nous gouvernent. Prions pour la longévité, la bonne santé et la prospérité des autorités de notre beau pays, et qu’Allah leur permette de continuer à nous diriger avec sincérité, altruisme et sagesse. Amine.

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Perles de sagesse https://islam-ahmadiyya.org/perles-de-sagesse/ Fri, 11 Mar 2016 08:01:10 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/perles-de-sagesse/ Dans son sermon du 04 mars 2016, Sa Sainteté le Calife a évoqué des conseils du Réformateur Promis sur la réforme morale et spirituelle du croyant.

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  • Sermon du vendredi, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, le 04 mars 2016 à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Depuis quelque temps, j’ai évoqué, dans mes sermons du vendredi, des adages, contes et autres histoires qui comportent une morale et qui ont été rapportés par Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) en référence au Messie Promis (a.s.). Quand j’en choisissais pour le sermon d’aujourd’hui, je me suis dit que ces contes du sous-continent indien sont connus jusqu’aujourd’hui uniquement par l’entremise du Messie Promis (a.s.). Si elles n’étaient pas présentes dans la littérature de la communauté elles auraient été enterrées quelque part et personne n’aurait connu leur existence à notre époque. D’ailleurs, ces récits sont à présent traduits en plusieurs langues.

    Ceux que je citerai aujourd’hui ne sont pas que des contes : ils relatent des faits historiques et il s’y trouve des conseils prodigués par le Messie Promis (a.s.). Les récits qu’il rapporte peuvent être apparemment classés dans la catégorie des blagues. Or, il s’y trouve des faits favorisant la réforme.

    Il est une histoire qui semble drôle de prime abord. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate que le Messie Promis (a.s.) racontait qu’il y avait une maraîchère qui avait deux filles. L’une d’elles s’était mariée chez des potiers et l’autre chez des maraîchers. Quand des nuages recouvraient le ciel, la femme faisait des va-et-vient, tout affolée. Quand on lui demandait la raison de son émoi, elle répondait : « J’ai perdu une de mes filles. » En effet, s’il pleuvait le commerce de celle mariée chez des potiers serait affecté et s’il ne pleuvait pas, les légumes de celle mariée chez les maraîchers ne pousseront plus.

    C’est peut-être une histoire drôle, mais le Messie Promis (a.s.) l’a citée lors d’un litige entre deux personnes à Qadian. Les ahmadis ont tenté, sans succès, de les ramener à la raison : ils avaient décidé d’avoir recours au tribunal des Anglais. Quand le procès avait lieu, les deux ahmadis faisaient des requêtes de prière au Messie Promis (a.s.), soi en personne, soi en envoyant leurs représentants.

    Le Messie Promis (a.s.) disait : « Tous les deux sont mes disciples et j’entretiens des liens avec eux. Dois-je prier pour que l’en remporte le procès et que le deuxième le perde ? Je prierai que celui qui est en droit le remporte.

    Il y a des cas similaires aujourd’hui. Des ahmadis présentent leurs litiges à la Qada ou au tribunal, pour ensuite me faire des requêtes de prières à cet effet. Ceci ressemble [au dilemme] de vouloir qu’il pleuve ou qu’il ne pleuve pas. Dans l’histoire citée plus haut, soi la fille qui s’est mariée chez les potiers était perdante, soi celle mariée chez les maraîchers.

    On ne doit pas se dire qu’étant donné que des ahmadis s’intentaient des procès à l’époque du Messie Promis (a.s.), cela est permis aujourd’hui. Certes, on peut avoir recours aux tribunaux pour réclamer justice, or si l’on peut résoudre le litige par l’entremise d’amis, d’un arbitre, ou en s’asseyant autour d’une table, il sera inutile d’avoir recours aux tribunaux. Le Messie Promis (a.s.) répugnait pareils conflits. Il faut éviter tout entêtement et ne pas mettre l’Imam en difficulté en lui demandant de prier pour soi [en cas de pareils litiges]. Car, si les deux parties sont ahmadis, en faveur de qui priera-t-il ? À l’instar du Messie Promis (a.s.), il priera qu’Allah rétablisse le droit de celui qui a raison.

    Allah nous enjoint de respecter nos parents. Il faudra leur vouer obéissance sauf si [leurs requêtes contredisent les préceptes] de la foi, et de Dieu. Il faut s’acquitter de ses devoirs envers eux. En cas de conflit, il faut leur expliquer : « Nous vous respectons. Mais étant donné que cela concerne Dieu, il m’est difficile de vous obéir. »

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) affirme : « Il incombe à tout enfant de bien traiter ses parents et de les obéir. Or, nombre de jeunes sont irrespectueux envers leurs parents. Ils ne s’acquittent pas de leurs devoirs envers eux. Si un enfant occupe un poste honorable, il est parfois embarrassé de rencontrer ses parents pauvres.

    Le Messie Promis (a.s.) racontait qu’un hindou avait, aux prix de grandes difficultés, fait faire de grandes études à son fils. Après avoir eu sa maîtrise, ce dernier occupait un poste important, à l’époque, dans la fonction publique. Le père a voulu, un jour, partir à sa rencontre. Son fils était dans une réunion avec des avocats. Vêtu de ses vêtements sales, le père s’est mis dans un coin pour suivre les déroulements de la réunion. Un des membres de l’assistance, mécontent de sa présence, a demandé : « Qui est cette personne qui assiste à notre réunion ? » La honte a envahi le fils : afin de se sortir de son embarras, il a déclaré : « C’est celui qui nous sert à manger. » Le père était fort courroucé des propos de son fils. Il a pris son manteau, s’est mis debout et a déclaré : « Cher Monsieur, ce n’est pas à lui que je sers pas à manger, mais à sa mère ! » Quand les autres ont su que c’était le père du fonctionnaire, ils lui ont réprimandé à tort et à travers affirmant : « Si nous savions qui il était, nous l’aurions honoré comme il se doit. »

    En tout cas, d’aucuns ont honte de rencontrer des parents pauvres, qu’il s’agisse de leur père ou d’autres proches, de peur que cela n’affecte leur statut. Ils évitent d’honorer leurs parents ou d’autres proches. Au lieu d’honorer le nom de leurs parents, ils salissent leur réputation.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) nous explique que d’aucuns écoutent les discours des oulémas ou des prédicateurs par habitude et pour en tirer un plaisir temporaire. Le Messie Promis (a.s.) affirme qu’il ne faut point assister à une conférence pour la simple raison qu’untel est un bon orateur. Il faudra, par contre, réfléchir sur le sujet traité et comment en profiter. D’aucuns ne saisissent pas la profondeur, la teneur ou l’objectif du discours. Ils s’asseyent là-bas que pour passer du bon temps. D’ailleurs, certains orateurs prononcent des discours enflammés rien que pour susciter des émotions passagères. Ils changent de ton et tentent artificiellement de s’émouvoir. Le Messie Promis (a.s.) a évoqué un prédicateur qui avait prononcé un discours très émouvant.

    Quelqu’un dans l’assistance s’est mis debout : c’était un paysan et il avait dans la main un outil composé de trois dents et d’un long manche utilisé pour ramasser de la paille. On l’utilisait aussi en Occident avant l’avènement des nouvelles technologies. En tout cas le paysan venait de sa campagne et il s’est mis debout pour écouter le prédicateur. Son discours n’avait pas eu d’effet sur aucun membre de l’assistance. Or, le paysan, quant à lui, a commencé à pleurer après quelques instants. L’orateur s’en est enorgueilli, l’ostentation est née dans son cœur, se disant que le paysan a été touché par son discours. S’adressant à l’audience, il a déclaré : « Les cœurs des hommes sont différents. Vous êtes en train de m’écouter pendant des heures, mais mon discours n’a pas eu le moindre effet sur vous. Voyez ce serviteur de Dieu : mes paroles l’ont touché. Il n’est là que depuis quelque temps, il s’est mis debout et a commencé à pleurer. » Et il a demandé au paysan : « Qu’est-ce qui t’a autant touché dans mon discours au point de te faire fondre en larmes ? »

    Seuls les paysans des temps anciens saisiront sa réponse. : « Hier le petit de mon buffle est mort en beuglant, a-t-il répondu. Quand j’ai entendu votre voix, je me suis souvenu de lui et j’ai commencé à pleurer. »

    Le prédicateur était fort embarrassé. Il avait certes ému le paysan : mais dans son ardeur et en tentant de s’émouvoir, il émettait des sons forts étranges et le paysan s’est souvenu de petit de son buffle qui en faisait de même avant de mourir. Le prédicateur, quant à lui, s’était mépris. Le paysan a dissipé promptement son orgueil et ses artifices.

    Les mollahs qui prononcent des discours contre nous émettent les mêmes sons quand ils sont emportés par leur passion. Ceux qui résident au Pakistan ou ceux qui sont venus récemment de là-bas ont entendu leurs harangues.

    Dieu, de par Sa grâce, nous a permis d’accepter le Messie Promis (a.s.). Sinon nous aurions fait partie du monde de ces prétendus saints [et autres maîtres spirituels] qui ont fait de l’Islam leur commerce. Ils affirment avoir atteint les sommités de la spiritualité, qu’ils subviennent à leurs besoins grâce à la prière et qu’ils n’ont besoin de rien. « Nous sommes très proches de Dieu, prétendent-ils, et nous ne sommes point intéressés par ce monde. » Mais quels sont leurs agissements ?

    Le Messie Promis (a.s.) raconte qu’un homme disait avoir atteint les sommités de la spiritualité. Il est parti voir un de ses disciples pour lui dire : « Paye-moi ma taxe. » C’est-à-dire verse-moi l’offrande que tu me dois. La disette sévissait à l’époque : le disciple lui a demandé de l’en excuser pour cette fois, car il n’avait rien.

    Le prétendu saint n’a cessé de l’importuner au point où le disciple a vendu un objet qu’il possédait et lui a offert la somme recueillie pour se débarrasser de lui.

    Ces faiblesses et autres infamies sont présentes chez ceux qui font des déclarations grandiloquentes. Cela ne concerne pas uniquement le passé : pareils cas existent aujourd’hui encore. Ces prétendus saints existent au Pakistan et ailleurs dans le monde.

    Le savoir et la gnose que nous offre le Coran couvrent tous les aspects de la connaissance. La majorité d’entre nous ne peut saisir les profondeurs de ce savoir en raison de notre ignorance ou de notre manque de réflexion. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Le Messie Promis (a.s.) disait : « Tous les principes de la médecine ont été énoncés dans le Coran. La guérison de toute maladie s’y trouve. » Il est fort probable que je n’ai pas eu l’occasion de réfléchir sur le Coran sous cet angle ou que mon savoir n’ait pas atteint le niveau requis. Or, si on lie ma connaissance à l’expérience et au savoir de nos aînés, je pourrai annoncer que nous n’avons besoin de rien d’autre si ce n’est le Coran. »

    Ainsi il faudra réfléchir sur le Coran, lire les commentaires du Messie Promis (a.s.) ainsi que ceux du Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.), les explications fournies par les Califes sur des versets spécifiques et s’évertuer à trouver ces perles de connaissances du Coran.

    D’aucuns croient avoir acquis tout le savoir qu’il leur suffit. « Nous avons besoin de rien d’autre, ni de l’expérience ni des conseils d’autrui. Or, le savoir doit s’accompagner d’expérience. Il sera très difficile d’opérer comme médecin rien qu’en lisant des ouvrages sur la médecine. Tout en les étudiant il faudra – sous le regard d’un médecin compétent – faire le diagnostic des malades et les traiter.

    Au cours de leur formation, les médecins doivent exercer avec des médecins qualifiés. S’ils n’agissent pas ainsi, ils n’acquerront pas l’expérience ou le savoir requis. Cependant, l’expérience acquise au cours de leurs années d’études ne suffit pas.

    Le savoir d’un médecin sera parfait grâce à la pratique. La connaissance sans l’entraînement ne sert à rien. Le Messie Promis (a.s.) racontait à ce sujet qu’il y avait un médecin qui était un grand érudit : il avait étudié la médecine de fond en comble. Quand il a entendu parler de la renommée du roi Ranjit Singh, il s’est présenté à sa cour souhaitant avoir un avenir meilleur.

    Il a demandé à un ministre musulman de lui recommander auprès du Roi. Le ministre craignait de perdre son statut si le médecin gagne en influence auprès du souverain. Mais ce serait discourtois de ne pas intercéder en faveur du médecin, se disait-il. Il avait aussi compris, suite à sa conversation, que le médecin avait certes une grande connaissance mais aucune expérience.

    Il a fait les éloges du savoir du médecin auprès du roi. Celui-ci a demandé : « Est-ce qu’il a aussi traité des malades ? A-t-il aussi de l’expérience ? »

    Le ministre a répondu : « Il aura de l’expérience grâce à Sa Majesté lorsqu’il sera à son service. »

    Ranjit Singh était une personne très intelligente. Il savait que la connaissance sans actions ne servait à rien. Il a demandé : « Est-ce qu’il n’y a que ma pauvre personne pour qu’il acquière son expérience ? Accordons une récompense à notre cher médecin et renvoyons-le. »

    Ainsi le savoir doit s’accompagner d’expérience. Ceci a une grande d’importance en ce monde. Quel que soit le domaine en question, si après avoir acquis la connaissance l’on n’acquiert pas l’expérience nécessaire l’on peut perdre la tête en certaines situations. En dépit du savoir acquis, l’on n’arrive pas à surmonter l’obstacle auquel l’on fait face.

    Celui qui se contente d’acquérir le savoir dans un domaine quelconque pour se proclamer expert, recevra la réponse de Ranjit Singh.

    Ceci est très important pour le progrès général de la djama’at. Les jeunes qui acquièrent de nouvelles connaissances doivent aussi accroître leur expérience. Ils doivent se joindre à des personnes d’expérience et user de leur savoir pour le progrès de la djama’at. D’aucuns offrent leurs conseils sur les nouvelles technologies à utiliser. Il est bien d’en avoir la connaissance, or en certaines situations, il faut chercher des solutions à des problèmes. Seuls ceux qui ont de l’expérience pourront nous aider à ce sujet.

    En tant qu’Ahmadi, l’on pourra préserver sa foi lorsqu’on établira un lien fort et permanent avec la Nizam-e-djama’at et le Califat. Il faudra avoir recours aux moyens qui permettront de maintenir, même à distance, cette relation.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) dit à ce sujet : « Les ahmadis ne pourront progresser au sein de la djama’at, voire, ils ne pourront vivre tant qu’ils n’établissent pas de lien avec la racine. Les journaux [de la communauté] offrent le meilleur moyen pour se faire. Quel que soit l’endroit où l’on se trouve, celui qui reçoit les journaux de la djama’at sera aussi proche que celui qui est assis à côté [de moi]. »

    Le deuxième Calife prononçait alors un discours à l’endroit des femmes au cours d’une Jalsa. Ces dernières l’écoutaient grâce aux hauts parleurs qui les ont rapprochées de lui.

    Aujourd’hui aussi, c’est grâce aux hauts parleurs que les femmes m’entendent dans leur salle. C’est là une autre forme de proximité.

    Les journaux maintiennent le lien entre ceux qui sont loin de leur nation. Le Messie Promis (a.s.) disait souvent : « Al-Hakam et Al-Badr sont nos deux bras. Quoique ces journaux publiaient aussi des nouvelles qui pouvaient être nuisibles, mais étant donné que leurs avantages étaient plus importants, le Messie Promis (a.s.) disait qu’ils étaient ses deux bras. C’est-à-dire qu’il était en contact avec la djama’at par leur entremise. Beaucoup d’ahmadis lisaient nos journaux à l’époque du Messie Promis (a.s.), disait Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.), alors que la taille de la djama’at n’était qu’un dixième voire un vingtième de sa taille d’aujourd’hui. »

    Elle faisait à l’époque un centième, voire un millième de sa taille d’aujourd’hui [en 2016]. À une époque, Al-Badr était tiré à environs 1500 exemplaires. Ce nombre a diminué par la suite. Le tirage du journal Al-Hakm avait augmenté. Les membres de la djama’at achetaient ces journaux en grand nombre à une époque. Même ceux qui étaient des illettrés en achetaient et en offrait aux autres. C’était-là un moyen pour accomplir le Tabligh.

    Il y avait un ahmadi qui était conducteur de calèche : il était un illettré et avait en sa possession une copie du journal Al-Hakam. Quand il reconnaissait des voyageurs de noble caractère, il leur offrait le journal pour qu’ils le lui lisent. Quand les voyageurs arrivaient à destination, ils prenaient le nom et l’adresse du journal, contactaient la djama’at et faisaient la bai’ah. En dépit d’être un illettré et de n’être qu’un conducteur de calèche, cette personne avait fait plus de convertis dans sa région.

    Allah a mis à notre disposition une autre facilitée à notre époque. Il incombe à tout Ahmadi de suivre la MTA afin d’accentuer leur réforme morale et spirituelle et de renforcer leur relation avec le Califat. Il faudra faire connaître aux autres la MTA ainsi que les sites Internet afin d’accentuer la prédication du message. Il faudra s’assoir en compagnie de ses amis pour regarder la MTA.

    Beaucoup m’écrivent pour m’informer que depuis qu’ils ont commencé à suivre, tout au moins, les sermons du Calife régulièrement, ils ont renforcé leur lien avec la djama’at ainsi que leur foi. La MTA et les sites Internet de la djama’at sont de très bons moyens pour transmettre le message du Messie Promis (a.s.), pour accentuer l’éducation morale de tous les ahmadis ainsi que pour renforcer leur relation avec le Califat et la djama’at Ahmadiyya. Il incombe à tout ahmadi d’avoir recours à ces moyens.

    D’aucuns croient qu’ils se sont réformés et qu’ils respectent les préceptes de l’Islam. Ils souhaitent aussi accomplir la prière régulièrement. Or, ils partagent la compagnie des négligents, sont influencés inconsciemment par eux et deviennent paresseux en dépit de leur souhait. Il faudra prendre pour amis ceux qui ont une bonne condition spirituelle, ceux qui sont réguliers dans leurs prières. J’attire, à cet effet, l’attention des ahmadis de Rabwah et de Qadian en particulier, où il existe grand nombre d’ahmadis sur une petite superficie et des mosquées sur de courtes distances. Il faudra qu’ils remplissent ces mosquées. Beaucoup de gens ont aussi une mauvaise opinion de l’administration de la djama’at : ils doivent éviter pareilles pensées. Ceux qui visitent [Qadian et Rabwah] m’informent que l’on n’accomplit pas la Salat régulièrement dans les mosquées. Les citoyens de Rabwah doivent être particulièrement vigilants à cet égard. Ceux qui sont faibles ne doivent pas être influencés par les négligents, mais par ceux qui ont une relation ferme avec la djama’at et qui sont réguliers dans leurs Salat.

    Le Messie Promis (a.s.) nous présente l’exemple d’une personne intelligente qui a compris qu’elle était sous l’influence d’un autre. Un jour un fou courut dans la direction de [Claude] Galien, [médecin grec de l’Antiquité] et le serra dans ses bras. Quand Galien se libéra de son étreinte, il déclara : « Faites-moi une saignée » Quand on lui en demanda la raison, il répondit : « Ce déséquilibré a laissé les autres pour se cramponner à moi. Il est fort probable qu’il ait ressenti quelque affinité avec moi en raison d’une trace de folie qui existe en moi. »

    Ainsi, affirme Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.), se pencher vers ceux qui ne prient pas et qui sont négligents dans leurs Salat signifie que l’on partage quelque affinité avec les paresseux.

    Les ahmadis doivent, en tout lieu, s’attacher avec des personnes actives. Quand on établira cette relation et que le nombre de personne actives augmentera, les paresseux le seront aussi.

    Quelqu’un se présenta un jour dans une réunion du Messie Promis (a.s.) et déclara : « Montrez-moi un miracle et je croirai en vous. »

    Le Messie Promis (a.s.) lui répondit : « Allah n’est pas un magicien qui montre des spectacles. Toutes Ses œuvres reposent sur la sagesse. Quel avantage avez-vous tiré des miracles montrés du passé ? Pourquoi devons-nous à présent vous montrer de nouveaux miracles? »

    Ceci déplait à la faiblesse de la nature humaine : elle considère cela comme une inconvenance. Elle se croit permis de s’empêtrer dans la paresse et la négligence de manière constante et ne désire pas qu’on lui demande jusqu’à quel point elle s’est acquittée de ses responsabilités. Voire, elle désire qu’on lui montre un spectacle quand elle en exige un. Tel est la nature de l’homme. De tout temps, c’était l’habitude des gens entêtés : ils rejettent [la vérité] et suivent les pas de Satan. Telle est la question poser à tous les prophètes. Les négateurs [de la vérité] ont fait les mêmes demandes au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Montre-nous une maison en or ! Monte au ciel et ramène-nous en un livre. » Voilà autant de demandes et d’objections grotesques de leur part. Allah n’accorde aucune importance à pareilles absurdités, ni Ses prophètes d’ailleurs. Il existe d’innombrables signes, qui suffissent à ceux qui sont de nature pieuse.

    D’aucuns soulevèrent des objections concernant le fonds Tahrik-e-Jadid. « C’est quoi ce nouveau plan ? », ont-ils demandé. Répondant à leurs critiques, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare dans un endroit : « Ce n’est point un « nouveau » plan [comme l’indique l’adjectif Jadid, qui signifie nouveau].

    L’adjectif nouveau sert à convaincre les esprits paralysés et malades qui ne sont pas prêts à accepter tout ce qui n’est pas nouveau.

    Parfois, un malade, traité depuis fort longtemps par un médecin, suggère que les médicaments n’ont plus d’effet sur lui. Le médecin le rassure : « Je vous offrirai aujourd’hui un nouveau remède. » Et il se contente d’ajouter un produit nouveau dans le même médicament. À titre d’exemple, il pourra y adjoindre de la teinture de cardamome pour lui donner un arôme [particulier]. Le malade, quant à lui, croira qu’on lui offre un nouveau médicament. Le médecin ne ment pas, car il y a ajouté un élément nouveau. Il en fait un nouveau remède afin que le malade en consomme et pour qu’il ne perde pas espoir.

    Une vieille femme visita un jour le Messie Promis (a.s.). Elle était atteinte d’une fièvre paludique qui ne passait pas. Le Messie Promis (a.s.) lui disait : « Consommez de la quinine. » Elle répondit : « Même si je consomme un quart d’une pilule de quinine je brûle de fièvre pendant une semaine. »

    Le Messie Promis (a.s.) comprit qu’elle n’était pas prête de prendre de la quinine. Dans le sous-continent indien on prononce quinine Konayn, qui signifie « deux mondes » [en arabe]. Le Messie Promis (a.s.) lui offrit quelques comprimés de quinine en déclarant : « Ce sont des comprimés de Darayn. Konayn et Darayn sont synonymes et signifient « deux mondes ». Sachez que le Messie Promis (a.s.) n’avait point affirmé que ce n’était pas de la quinine. Il donna tout simplement un nouveau nom au médicament. Elle ne consomma que deux ou trois comprimés, déclara que sa fièvre baissait et demanda quelques comprimés de plus. Auparavant elle disait qu’en prenant la moitié, voire un quart, sa fièvre augmentait. Rien qu’en changeant le nom du comprimé, sa fièvre baissait par la suite.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclara : « À l’instar du Messie Promis (a.s.), j’ai donné un nouveau nom à un ancien plan. Ceux qui étaient imbus de sincérité désiraient progresser dans la spiritualité. Quand ils ont entendu le nom nouveau de ce plan, ils se sont dits : « C’est quelque chose de nouveau, venons, et profitons-en. » Les hypocrites, quant à eux, se sont dit que c’est une innovation et que l’on s’écarte de la voie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et du Messie Promis (a.s.). Ceux-là n’ont pas tenter de comprendre le sens de ce nouveau plan et ils n’en n’ont pas profité n’ont plus.

    C’est une loi immuable fixée depuis l’époque d’Adam jusqu’aujourd’hui. Quand Satan lance ses attaques contre toi trouve des moyens inédits. Quand on élaborera de nouveaux plans pour se protéger de ses assauts et pour accentuer le progrès de la foi, l’on tentera, en fait, d’atteindre l’objectif de l’avènement des prophètes, du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et du Messie Promis (a.s.).

    Les responsables doivent accomplir des efforts incessants pour atteindre quelque objectif et pour le progrès de la djama’at, qu’il s’agisse du domaine de la réforme morale et spirituelle ou de tout autre domaine.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Il y avait un mendiant de l’époque du Messie Promis (a.s.) qui était toujours assis devant la porte de l’ancien comptable [de la communauté]. Quand il voyait quelqu’un venir du carrefour Ahmadiyya il lui disait : « Donnez-moi une roupie. Quand la personne avançait d’un pas il disait : « La moitié d’une roupie peut-être ? » Quand il avançait encore, il demandait : « Un quart d’une roupie ? » Quand l’autre passait devant lui il disait : « Deux annas (soit un seizième d’une roupie) peut-être ? » Quand le passant avançait, il lui demandait : « Un anna peut-être ? »

    Il demandait ensuite : « Un paisa (un sou) peut-être ? » Ensuite il demandait : « Un Dehla peut-être ? »

    Quand le passant arrivait au tournant de la mosquée Aqsa, il lui disait : « Un beignet de légumes peut-être ? » Lorsque le passant arrivait au dernier angle, il disait : « Offrez-moi un piment, tout au moins ! »

    Ainsi, il commençait par une roupie et terminait avec un piment.

    Ceux qui œuvrent pour la djama’at doivent tenter d’avoir quelque chose entre les mains. Si parmi cent personnes une seule se tourne dans notre direction, la prochaine fois deux le feront, ensuite quatre et le chiffre ne cessera d’augmenter. Agissez et vous verrez le résultat de votre travail. Étant donné que les œuvres de ce monde portent leurs fruits, comment affirmer que les œuvres ayant trait à la moralité et la spiritualité seront sans résultats ? Celui dont l’esprit est tordu dira : « Nous travaillons certes, mais le résultat est entre les mains d’Allah, sous-entendant par-là que nous avons fait de notre mieux, or Allah, quant à Lui, a été hostile envers nous. » C’est là de la sottise de leur part. Ils attribuent leurs faiblesses et leurs lacunes à Dieu. Or, selon la loi divine, toute œuvre que nous accomplissons porte ses fruits. Les résultats positifs ou négatifs dépendent de nos œuvres.

    Si une personne accomplie 1/10e d’efforts, le résultat sera proportionnel. Cela ne signifie pas que la loi divine lui accorde qu’un dixième et que ses efforts étaient beaucoup plus importants. La loi de la nature ne laisse pas partir à la perdition aucun effort de la part de quiconque. Or, les fauteurs de troubles diront : « Moi, je me suis acquitté de mon devoir. Allah, quant à Lui, ne s’est pas acquitté du sien. » Peut-il avoir plus grand signe d’incroyance que cela ? »

    En ce qui concerne l’effort, le résultat se trouve entre nos mains. S’il n’est pas positif, cela signifie qu’il y a des lacunes dans nos œuvres. Œuvrons de sorte que le résultat de chaque action se manifeste à nous d’une manière ou d’une autre. Il ne faut pas croiser les bras tant que nous ne voyons pas les résultats de nos œuvres.

    D’aucuns m’informent qu’ils ont beau prier, mais qu’ils n’ont pas atteint leur objectif et que leurs supplications n’ont pas été exaucées.

    Ils n’ont peut-être pas atteint le stade requis. Peut-être qu’ils ont défini leur destination, mais qu’ils ont suivi la mauvaise voie.

    Celui qui supplie Dieu doit se demander si la voie qu’il emprunte est la bonne. On doit aussi accomplir les efforts nécessaires.

    Le Messie Promis (a.s.) disait : « Quand l’alchimiste ne réussissait pas, il disait : « Il manquait une flamme. » Il ne perdait pas espoir dans l’alchimie ; il attribuait l’échec à ses lacunes, alors que l’alchimie est une chimère. Or, nous avons l’espoir de renforcer notre relation avec Dieu et de nous rapprocher de Lui. L’alchimiste passe toute sa vie à chercher [la bonne intensité] de la flamme. En dépit de ses échecs successifs, il ne perd pas espoir. Or, celui qui n’arrive pas à se rapprocher de Dieu, n’attribue pas son échec à sa méthode, au contraire il perd espoir en Dieu sur-le-champ et baisse les bras.

    L’alchimiste attribue ses échecs à sa personne : il croit qu’il peut fabriquer de l’or. Or, celui qui tente de se rapprocher de Dieu attribue ses erreurs à Dieu et L’abandonne.

    Ceux qui font de la recherche travaillent en ce sens. Ce n’est qu’après des années de recherche qu’ils remportent du succès. Il n’est point nécessaire qu’ils adoptent la même méthode utilisée dans le passé. Ils en changent dans leurs différentes expériences. Il est nécessaire aussi d’étudier sa méthode pour progresser dans le domaine de la spiritualité, pour se rapprocher de Dieu et pour que ses prières soient exaucées. Il faudra se réformer et s’analyser. Il faudra jauger son âme, scruter ses actes d’adoration, étudier chaque aspect de ses œuvres et se demander dans quelle catégorie elles tombent. Il faudra aussi rectifier ses idées, sa manière de réfléchir.

    Allah affirme qu’Il est proche de Son serviteur et qu’Il exauce sa prière. S’Il ne se rapproche pas de lui dans la réalité, s’Il n’exauce pas ses supplications, c’est qu’il y a des lacunes dans ses efforts et sa condition.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Le Messie Promis (a.s.) disait il y a deux types de mendiants : celui qui est déterminé et celui qui ne l’est pas.

    Le mendiant indécis frappe à une porte : si on lui offre quelque chose, il le prend. Si on ne répond pas à ses deux ou trois appels, il avance [vers la prochaine porte].

    Or, le deuxième type de mendiant ne bouge pas tant qu’il n’a rien reçu. Celui-là ne vous abandonne pas. Il y a très peu de mendiants de ce genre. L’un s’asseyait devant la porte du Messie Promis (a.s.). Il ne partait pas tant que le Messie Promis (a.s.) ne sortait pas et ne lui offrait pas quelque chose. Parfois, il fixait lui-même la somme. Si le Messie Promis (a.s.) lui offrait moins, il ne la prenait pas. En nombre, d’occasion, les invités lui offraient la somme restante pour qu’il s’en aille.

    Si le Messie Promis (a.s.) était malade, il ne partait pas qu’il n’avait pas recouvert sa santé et n’était pas sorti. Le Messie Promis (a.s.) disait : « Pour que ses prières soient exaucées, il faut être à l’exemple de ce mendiant. Il faut mendier et persévérer en la présence de Dieu, ne pas baisser les bras tant que l’œuvre divin ne prouve pas qu’il faut qu’il cesse de prier en ce sens.

    Différentes situations exigent que l’on cesse de prier suite à l’action de Dieu. Quand une femme est enceinte, la science peut prédire si c’est une fille ou un garçon qui naîtra. Au dernier stade de la grossesse l’on sait si c’est un garçon ou une fille. Prier à cet instant que l’on doit certainement avoir un fils sera contraire à l’action de Dieu, car la gestation est arrivée à son stade final. L’on peut certes prier que pour que l’on ait un fils lors de la prochaine grossesse.

    Il sera malséant de la part de l’homme de prier pour le contraire si le décret de Dieu est évident. Ce sera de l’impertinence de sa part. Or, que l’on se souvienne que l’on ne doit pas abandonner les moyens.

    Les efforts vont de pair avec la prière. Celui qui a recours au plan tout en priant avec constance, attirera les faveurs divines. Il est essentiel que les efforts accompagnent la prière.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il est tout à fait inconvenant si l’usage des moyens n’accompagne pas la prière. Les supplications de ceux qui se contentent de prier et qui n’ont pas recours aux actions leur seront jetées au visage. Supplier Dieu sans avoir recours aux moyens signifie briser la loi divine et mettre Dieu à l’épreuve. Éprouver Dieu est contraire à Sa Majesté.

    Qu’Allah nous accorde la possibilité de prier en faisait preuve de constance, en faisant de sorte que notre condition soit en accord au plaisir divin et en ayant recours à tous les moyens [qui sont à notre disposition.]

    Après les prières de Jummah et d’Asr, je dirigerai la prière funéraire d’un ahmadi qui est tombé en martyr. Il s’agit de Qamar Uz-Zia Saheb, fils de Mohammad Ali Saheb de Kot Abdul Malik, Sheikhpura, Pakistan. Le premier mars vers une 13 heures et demie deux assaillants lui ont attaqué à l’arme blanche et ont fait de lui un martyr. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Le jour de l’attaque, Qamar Uz-Zia, venait de fermer son magasin annexé à sa maison ; il partait prendre ses enfants à l’école lorsque les deux inconnus lui ont tiré dans une ruelle. Un des assaillants l’a agrippé et l’autre a commencé à lui donner des coups de couteau. Qamar Uz-Zia a tenté de se libérer, mais il était blessé à la poitrine, à l’épaule, au cou et au cœur. Un des assaillants lui a donné un coup à la nuque. Le couteau y est resté planté et ils ont pris la fuite. Qamar Uz-Zia est décédé sur le coup. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Dawlat Khan, l’arrière grand-père du défunt, était le premier ahmadi de sa famille. Il avait prêté allégeance sur les mains du Messie Promis (a.s.) à Qadian. Il a été entérré à la Bahishti Maqbara de Qadian.

    Après la partition de l’Inde, la famille du martyr s’est établie à Kaléké dans le district de Nagaré, à Sialkot. Le défunt est né là-bas. En 1985, il s’est établi dans la région de Kot Abdul Malik.

    Après sa licence en commerce, il a travaillé dans différents départements avant d’ouvrir un magasin de photocopie et de téléphone portable à côté de sa maison. Il s’était marié en 2004 : il possédait d’innombrables qualités. Il était vertueux, honnête, humble, très sincère et brave. Il était toujours présent pour servir les invités du centre et il était toujours au service de la djama’at. Il était bienveillant envers tous.

    Le frère du martyr, Muzaffar Ali relate que le défunt était très régulier dans ses prières quotidiennes, en particulier ses prières de Jummah. En le voyant accomplir ses prières de vendredi régulièrement, les autres commerçants, des non-ahmadis, fermaient leur magasin et partaient accomplir la prière. Ils disaient : « Si un Mirzai pouvait fermer son magasin à l’heure de la prière de Jummah, nous devons nous aussi y être présent. » Grâce à lui, les autres ne rataient pas leur prière du vendredi.

    Son épouse raconte qu’il y avait un grand changement dans son comportement depuis le mois dernier. Il s’occupait davantage d’elle et ne s’offensait pas.

    Le martyr était Mousi par la grâce d’Allah. Il occupait le poste de secrétaire Islah-o-Irshad. Il a servi à différent niveau au sein de la djama’at et participait dans toutes les activités.

    Il a dû faire face aux campagnes anti-ahmadis. Il avait fait des dépositions écrites à ce sujet à la police. Le 14 août 2012 environs 500 personnes ont manifesté devant sa porte sous les regards de la police.

    Sous la pression des adversaires de la communauté, un policier est monté sur le comptoir du magasin pour enlever des photos. Ils ont peint en noir la phrase « Allah est le meilleur des Pourvoyeurs » inscrite sur le volet du magasin.

    Par la suite, ils sont enlevé, à coups de burin, les formules Alaysal Allaho Bi Kafin Abdahu et Ma’sha Allah gravés sur le mur de sa maison. Le nom du père du défunt, Muhammad Ali était inscrit sur un écriteau placé sur le mur de sa maison. Les policiers ont aussi enlevé, à coups de burin, le nom Muhammad. Que peut-on dire si ce n’est Inna Lillahi Wa Inna Ilaihi Rajeoune ?

    Le 26 janvier 2014 un groupe d’environs 40 à 50 mollahs ont sorti de force le défunt de son magasin. Ils lui ont tabassé et ont souillé la photo du Messie Promis (a.s.), tout en proférant des insultes. La police était présente sur les lieux. Les policiers ont apporté Qamar Uz-Zia au poste. Or, ils ont libéré ceux qui lui avaient tabassé sans entamer aucune procédure.

    Le défunt faisait face à cette hostilité depuis tout ce temps. Il recevait constamment des menaces. Il pensait quitter le pays ; mais Allah lui a accordé le statut de martyr et lui a rappelé auprès de Lui.

    Le martyr laisse derrière lui deux frères, son père, sa femme Rubi Qamar, trois enfants, Huzaifa Ahmad, dix ans, Amatul Matin, sept ans et Amatul Hadi, quatre ans. Qu’Allah exalte le statut de ce martyr et qu’Il lui accorde une place au paradis et les faveurs qui en découlent. Qu’Il lui accorde une place parmi Ses élus.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

     

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    Comment être l’ami de Dieu https://islam-ahmadiyya.org/comment-etre-l-ami-de-dieu/ Thu, 03 Mar 2016 14:51:08 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/comment-etre-l-ami-de-dieu/ Dans son sermon du 26 février, Sa Sainteté le Calife nous explique, à la lumière des récits et conseils du Messie Promis (a.s.), comment se lier d'amitié avec Allah le Tout-Puissant et le Créateur des univers.

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     Sermon du vendredi 26 février 2016 prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    En ce monde nombre de personnes énoncent une profusion de propos futiles. D’aucuns, dans leurs plaisanteries, profèrent des paroles puériles à l’égard d’autrui, engendrant ainsi disputes et problèmes.

    Lors des rencontres on dit des choses insignifiantes, on parle pour ne rien dire, on énonce, parfois, des sarcasmes qui blessent autrui, on profère des paroles qui ne sont d’aucuns avantages pour personne. En somme, on se contente de perdre son temps.

    [Le terme arabe] لغو (Laghw) signifie des conversations vaines, parler sans réfléchir ou énoncer des sottises. Dans le Saint Coran, Allah enjoint aux croyants d’éviter les futilités. Le Réformateur Promis (r.a.) a cité, à cet effet, un exemple que présentait le Messie Promis (a.s.).

    [Le Coran affirme] :

    وَإِذَا مَرُّوا بِاللَّغْوِ مَرُّوا كِرَامًا

    Une des distinctions du croyant est qu’il passe son chemin lorsqu’il voit quelque chose de futile. Il est un exemple très triste qui concerne, certes, les femmes, mais qui s’applique aussi aux hommes d’aujourd’hui. À titre d’exemple, une femme demandera à une autre sans aucune raison : « Combien as-tu acheté ce vêtement ? Où as-tu acheté ces bijoux ? » Pareils propos ne sont qu’insignifiances et mondanités. Ils ne comportent aucun avantage. Parfois cela laisse une impression négative sur celle qui est assise à côté. Celle qui pose ces questions n’est pas satisfaite tant qu’elle n’a pas su toute l’histoire [de l’autre].

    Le Messie Promis (a.s.) racontait qu’une femme avait acquis une belle bague en or. Lassée [que personne n’en avait fait les éloges], elle mit un jour le feu à sa maison. On lui demanda : « As-tu pu sauver quelque chose ? » « Il ne me reste que cette bague », répondit-elle. Une autre lui demanda : « Quand l’as-tu achetée ? Elle est très belle ! » La malheureuse répliqua : « Si tu m’avais posé la question plus tôt ma maison ne serait pas en cendres ! »

    Pareille habitude ne se limite pas qu’à des femmes d’une certaine catégorie : on la voit aussi chez les hommes. Ils posent des questions sans aucune raison. Après avoir énoncé « Assalamoalaikum », ils demandent : « D’où êtes-vous venu ? Où partez-vous ? Quel est votre salaire ? » Mais est-ce que tout cela le concerne ?

    Le deuxième Calife (r.a.) déclare : « Aucun Anglais ne demandera à son compatriote : « Où travailles-tu ? Quelles sont les études que tu as faites ? Quel est ton salaire ? » Il ne tentera guère de fouiller [dans la vie de l’autre].

    Le terme لغو (Laghw) ne s’applique pas à ce qui est nuisible, mais à tout ce qui est superficiel. Selon le Messie Promis (a.s.) il s’agit de « commettre une action exempte d’effet néfaste particulier. »

    La conversation du croyant doit toujours être utile, exempte de futilités. Or, on constate que nombre de personnes tombent dans ces frivolités.

    Je citerai, à présent, des récits qui comportent des leçons que le Réformateur Promis [et deuxième Calife] a mentionnés dans différents endroits. Il déclare : « Le Messie Promis (a.s.) racontait la blague suivante. Un éboueur passait un jour à Lahore. Il était d’un village voisin. Or, il y avait de l’émoi dans toute la ville : hindous et musulmans, hommes et femmes tout le monde pleurait. Il en demanda la raison et on lui répondit que le roi Ranjit Singh avait rendu l’âme.

    Certes certains souverains avaient mauvaise réputation au cours du règne des Sikhs. Or, la paix régnait quand le roi Ranjit Singh était au pouvoir, disait le Messie Promis (a.s.). D’ailleurs, dans une grande mesure, il avait mis fin au chaos qui secouait le pays. Les récits des exactions commisses par des Sikhs sur des musulmans dataient d’un autre temps. Le pays, à l’époque, était divisé en une multitude d’États : il y avait des pillages, des tueries et de la destruction. Ranjit Singh, quant à lui, fit de son mieux pour établir la paix et il traitait plutôt bien les musulmans. Certains de ses ministres étaient même des musulmans.

    Le père du Messie Promis (a.s.), c’est-à-dire notre grand-père, dit le deuxième Calife, faisait partie de ses généraux. D’autres musulmans occupaient des postes importants dans son gouvernement.

    Etant témoin de la paix qui régnait dans le pays au cours de son règne et se rappelant le chaos qui l’avait précédé, tout le monde était triste de son décès.

    Quand on informa l’éboueur que Ranjit Singh était mort, tout surpris il demanda : « Pourquoi les gens sont-ils aussi tristes ? Des gens comme mon père sont aussi décédés. Qui est Ranjit Singh [pour que l’on s’attriste autant sur son sort] ? »

    Le Messie Promis (a.s.) disait : « L’objet important est celui qui a de la valeur aux yeux de l’intéressé. » Le père de l’éboueur l’avait bien traité, c’est pour cette raison qu’il l’aimait. Certes, des centaines de milliers de personnes avaient profité des bienfaisances du Roi Ranjit Singh, mais étant donné que l’éboueur n’en faisait pas partie, et qu’à ses yeux la paix qui régnait dans le pays n’avait pas grande importance face à ses avantages personnels, c’est pour cette raison que son père avait plus d’importance. « Lui étant mort, il m’importe peu que Ranjit Singh ne soit plus de ce monde », s’est dit l’éboueur.

    En ce monde, certaines choses insignifiantes ont de l’importance en raison de leur nécessité. L’homme rejette certains objets importants en raison de son savoir défectueux. [À titre d’exemple], si l’on place un diamant précieux entre les mains d’un enfant, il n’en accordera aucune importance. Ainsi, il incombe au croyant de créer sa valeur par son comportement et sa conduite, sa manière d’aider autrui et de lui accorder des faveurs. Sa valeur ne doit pas être limitée à un cercle restreint : seuls ses proches ne doivent pas pleurer son départ. Il doit avoir de la valeur dans la société où il habite.

    Chacun évolue dans son cercle respectif : si un Ahmadi a une bonne renommée, cela ne se limitera pas à sa personne. Il fera aussi la renommée de la djama’at et ouvrira ainsi la voie pour le Tabligh. Si un ahmadi exerce une influence positive autour de lui, le monde connaîtra la réalité de l’Islam tout en sachant que seuls ces préceptes pourront établir une paix durable.

    Ainsi, l’ignorance d’autrui doit nous pousser à fournir cette connaissance. Nous devons accomplir un effort concerté en ce sens.

    D’aucuns, en consentant à des sacrifices insignifiants, croient avoir accompli de grandes œuvres. D’autres, sans en consentir à aucun, croient avoir fait de grands sacrifices ou avoir accordé de grandes faveurs.

    Le Messie Promis (a.s.) racontait à ce sujet que quelqu’un convia une connaissance à un dîner et tenta de lui offrir le meilleur repas.

    Lorsque l’invité prenait congé, l’hôte s’excusa auprès de lui : « Ma femme est malade, j’avais d’autres contraintes. Je n’ai pas pu vous offrir un repas digne de vous. J’espère que vous me pardonnerez. »

    L’invité répliqua : « Je connais la raison de cette excuse. Tu veux tout simplement que je fasse tes éloges et que j’accepte tes faveurs. Or, ne nourris pas cet espoir. Accepte plutôt les faveurs que je t’ai accordées. »

    L’hôte répondit : « Je n’avais pas l’intention de faire étalage de mes faveurs. Je suis sincèrement embarrassé. Je n’ai pas pu vous servir de meilleur repas. Par contre, si vous m’avez accordé quelque faveur, veuillez bien m’en informer. Je vous serai infiniment reconnaissant. »

    L’invité répliqua : « Je connais tes désirs. Sache que tu m’as offert un repas et rien de plus. Quel bienfait m’as-tu accordé ? Quant à moi je t’ai accordé une grande faveur. Regarde le salon où tu m’avais accueilli. Il s’y trouve des objets de grande valeur. Quand tu es parti prendre le repas, j’aurai pu tout mettre à feu. Si je l’avais fait, est-ce qu’il en restera un seul objet ? Or, je ne l’ai pas fait. N’est ce pas-là une grande faveur que je t’ai accordée ? »

    L’hôte répondit : « C’est certainement une très grande grâce de votre part. Je vous remercie de ne pas avoir incendié ma maison. »

    Ainsi, il existe ceux qui, au lieu de reconnaître les grâces de leur bienfaiteur et de le remercier, croient à tort, qu’ils leur ont accordé une grande faveur. Le croyant doit être reconnaissant envers Son véritable bienfaiteur et être point ingrat à l’instar de cet invité.

    Hazrat Mousley Maw’oud (r.a.) a prodigué un conseil aux missionnaires en citant une histoire rapportée par le Messie Promis (a.s.). Il y avait un roi qui était le fervent disciple d’un maître spirituel, ou Pir [comme on le nomme dans le sous-continent indien]. Il disait à son ministre de rencontrer ce dernier. Étant donné que le ministre connaissait [le statut] véritable de ce « maître spirituel », il repoussait les invitations du roi, jusqu’au jour où il fut contraint de l’accompagner. Le maître spirituel dit au souverain : « Mon cher roi ! Servir la foi est une œuvre fort louable. Le roi Alexandre avait rendu de fiers services à l’Islam et il jouit d’une grande renommée jusqu’aujourd’hui. »

    C’est un récit que j’avais cité dans le passé dans un autre contexte.

    En entendant cela le ministre s’exclama : « Votre Excellence ! Votre maître que voici est à la fois l’ami de Dieu et un grand historien ! Le roi Alexandre a vécu avant l’avènement de l’Islam. Votre maître a fabriqué une toute nouvelle histoire. » Le roi, dégoûté, abandonna le prétendu saint homme.

    À la lumière de ce récit, le Messie Promis (a.s.) expliquait ceci : « Il est très important de respecter les convenances d’une rencontre, sinon l’on sera méprisé aux yeux des autres. Si, à titre d’exemple, lors d’un conseil, un grand savant s’allonge devant tout le monde, personne n’accordera la moindre importance à son érudition. Les gens auront une mauvaise impression de sa personne. Ainsi il incombe à un missionnaire de connaître la géographie, l’histoire, le calcul, la médecine, la civilité dans le langage, le savoir-vivre lors des réunions, autant que les maîtrisent les hommes distingués de ladite rencontre. Cela n’est point une tâche difficile : il suffit d’un peu d’efforts. Pour ce faire, il faudra étudier tous les ouvrages élémentaires qui traitent de ces sujets.

    Aujourd’hui d’aucuns interrogent nos missionnaires sur l’actualité. Parfois ils n’en sont pas au courant étant donné qu’ils ne lisent pas les journaux ou n’écoutent pas souvent les informations. Ils font mauvaise impression sur les gens de ce monde étant donné qu’ils ne maîtrisent pas à fond certains sujets. On reçoit des doléances à cet égard de certains endroits. D’où la raison de maîtriser les thèmes de l’actualité ainsi que le sujet traité dans une réunion.

    Le Messie Promis (a.s.) racontait qu’un individu partagea ses biens entre ses deux fils. Le cadet partit très loin et gaspilla l’argent confié par son père dans une vie de débauche. Sans le sou, il finit comme domestique chez quelqu’un. Il se dit : « Mon père a beaucoup d’employés et ils mangent tous à satiété. Quant à moi, je suis en train de mourir de faim ici en dépit de travailler. Pourquoi ne pas demander à mon père de m’employer ?

    Il partit retrouver son père. Celui-ci très content de le revoir, le prit dans ses bras. Il ordonna ses employés : « Égorgez un veau tout gras pour un festin [en honneur à mon fils]. » Le deuxième fils avait, quant à lui, bien placé l’argent de son père. Il était très mécontent de cette situation : son frère avait tout dilapidé et recevait, de surcroît, un accueil des plus chaleureux. Il se plaignit à son père : « Je suis à ton service depuis tant d’années. Je ne t’ai jamais désobéi ? Or, jamais tu m’as offert ne serait-ce qu’un agneau pour un festin avec mes amis. Quand ton fils, qui a dilapidé tes biens dans le plaisir, est retourné tu as égorgé un veau bien nourri en son honneur ! »

    Le père répondit : « Tu es toujours en ma compagnie. Tout ce que je possède t’appartient. Nous nous réjouissons du retour de ton frère pour la simple raison qu’il a repris vie après avoir connu la mort. Il était perdu et [nous] l’avons retrouvé. » Allah acceptera certainement le repentir de celui qui retourne vers Lui après avoir commis un méfait, celui qui se prosterne devant Lui, admet ses fautes, fait montre de ses remords. D’ailleurs, il lui accordera plus de grâce qu’auparavant. Un croyant doit adopter les attributs divins. Tout en souhaitant qu’il soit [bien] traité par Allah, le croyant doit aussi adopter les attributs de Dieu s’il constate que son frère fautif demande pardon sincèrement et s’il admet ses fautes. En ce cas, il faudra le gracier, prier qu’Allah soit clément et indulgent envers nous tous.

    La conduite de l’homme doit être irréprochable en toute situation : il ne faut pas qu’il se penche tantôt dans une direction et tantôt dans une autre.

    Un jour un roi mangea de l’aubergine qu’il trouva très succulente. Il en fit mention dans sa cour. Un de ses favoris fit les éloges de l’aubergine en ces termes : « Voyez sa belle forme. Sa tête ressemble à celle d’un dévot portant un turban vert. Elle porte des vêtements couleur indigo à faire pâlir le bleu du ciel. Elle pend sur sa plante à l’instar d’un prince dans une balançoire. »

    Il ne cessa de faire les éloges de ce légume évoquant toutes ses vertus thérapeutiques. Ses propos attisèrent l’appétit du roi qui en mangea pendant quelques jours. Or, l’aubergine ayant un effet réchauffant, le roi en tomba malade. Il déclara un jour : « L’aubergine est très mauvaise. » Et le même favori commença à décrier ce légume. « Voyez son visage sombre, déclama-t-il. Elle a les pieds bleus et ressemble à un pendu [sur l’échafaud]. Peut-il y avoir d’image plus mauvais ? »

    Toute chose comporte des aspects négatifs et positifs, déclare le Messie Promis (a.s.). Et le favori évoqua tous les effets néfastes que peut avoir l’aubergine sur la santé. Quelqu’un dans l’assistance lui demanda : « Hier tu faisais les éloges de l’aubergine et aujourd’hui tu évoques ses défauts. Dis au moins la vérité ! »

    Le favori répondit : « Je suis l’employé du roi et pas celui de l’aubergine ! »

    C’est ce que nous constatons aujourd’hui dans le monde musulman : nous devons tirer leçon de leur situation. D’entre tous, les musulmans doivent posséder le meilleur caractère et la meilleure conduite. Or, nous constatons tout le contraire. Loin de se cramponner à la vérité, les leaders ou les populations musulmans sont là pour courtiser autrui et ne cherchent que leurs avantages. La vérité signifie former son opinion après avoir distingué le vrai du faux et de présenter son opinion conformément à la situation.

    La relation nourrie avec Dieu offre la vraie solution aux difficultés ; d’ailleurs elle grandit grâce à la Taqwa. Nous affirmons avoir accepté le Messie Promis (a.s.), ceci exige que nous calquions notre vie sur les véritables enseignements de l’Islam. Pour ce faire il nous incombe de regarder dans la direction de Dieu en toute situation et de maintenir notre relation avec Lui. Notre succès ne dépendra jamais des moyens terrestres. Si nous engendrons en nous la Taqwa et la crainte divine nous remporterons du succès. Ce faisant les anges aplaniront la voie devant nous, Insha Allah. Il nous incombe d’engendrer en nous la Taqwa et de renforcer notre relation avec Dieu.

    Nos relations en ce monde ont des avantages. Or, notre lien avec Dieu comporte des centaines de milliers d’avantages. Je cite ici une histoire racontée par le Messie Promis (a.s.).

    Quelqu’un, qui partait en voyage, confia en dépôt une somme importante au juge de sa ville. Après son retour, il lui réclama sa bourse mais juge feignit l’ignorance affirmant que l’autre ne lui avait rien confié. « De quelle somme parles-tu ? Combien m’avais-tu confié ? Quand m’avais-tu confié cela ? », lui demanda le juge. Le voyageur n’avait rien consigné en écrit, se disant que la personne du juge suffisait comme garantie. Mais celui-ci déclara qu’il devait produire un reçu ou présenter un témoin pour attester ses affirmations. En fin de compte le voyageur plaida son cas dans la cour du roi. Étant donné qu’il n’avait pas de preuve à sa disposition, le roi déclara qu’il ne pourrait rien entreprendre contre le juge. Il lui présenta cependant la solution suivante : « Je sortirai en ville tel jour. Tiens-toi à côté du juge. Tous les notables seront présents pour m’accueillir dans la rue. Je m’approcherai de toi et je converserai avec toi comme si tu étais mon ami. Tu devras en faire de même. N’aie pas peur de moi. Je te demanderai de tes nouvelles, du fait que je ne t’ai pas vu depuis fort longtemps. Tu m’informeras que tu étais parti en voyage et qu’à ton retour il eut un différend financier. Je te dirai, devant le juge, que tu aurais dû m’en informer. »

    Le jour convenu le plaignant suivit [à la lettre] le conseil du roi. Quand ce dernier le quitta, le juge vint le voir et lui dit : « Tu étais venu me voir il n’y a pas longtemps et tu mentionnais une somme que tu m’aurais confiée. Je suis vieux et j’ai une mauvaise mémoire. Donne-moi quelques indices afin que je puisse m’en souvenir. »

    L’autre lui répéta les mêmes détails qu’il lui avait présentés auparavant. Le juge lâcha sur-le-champ : « Oui ! Oui ! Je me souviens de ta bourse. Elle est avec moi. Viens prendre ton argent ! »

    Après avoir conté cette histoire, le Messie Promis (a.s.) explique : « Pourquoi craindre l’hostilité des gens de ce monde ? Les coups d’une épée et les balles peuvent toucher les plus grands généraux du monde. Or, tout cela appartient à notre Seigneur. S’Il déclare : « Ne lancez pas d’attaques dans cette direction, qui pourra contrer son décret ? »

    L’homme doit se lier d’amitié avec Dieu ; il doit L’aimer. La peur, le fait de mourir ou de tuer ne peuvent l’affecter. Pour son progrès, l’homme doit se vouer dans la voie divine et suivre sa direction.

    Le Messie Promis (a.s.) nous explique que le véritable croyant ressemble à un ami sincère. Le fils d’un homme riche avait pris pour amis quelques jeunes bons à rien. Le père conseilla son fils : « Ils ne sont point sincères envers toi. Ils tournent autour de toi par avidité et ne te sont pas fidèles. »

    Le fils répondit : « Peut-être que vous n’avez jamais eu d’amis sincères au cours de votre vie. D’où la raison de cette opinion à l’égard de tout le monde. Mes amis me sont très fidèles et sont prêts à sacrifier leurs vies pour moi.

    Le père expliqua : « Il est très difficile de trouver un ami sincère. Au cours de ma vie tout entière j’en ai trouvé qu’un seul. » Or son fils s’entêta.

    Un jour il demanda à son père de l’argent. Celui-ci répondit : « Je n’ai pas d’argent. Vas-en demander à tes amis. Je n’ai rien pour l’instant. »

    Le père voulait en fait créer une situation pour éprouver les amis de son fils. Quand ils surent la réponse de son père, ils cessèrent le rencontrer.

    Las de ne plus voir ses amis, un jour le jeune partit les chercher à la maison. Quand il frappait à leurs portes on lui répondait qu’ils étaient sortis, malades ou qu’ils ne pourraient le rencontrer. Il tenta de le joindre pendant toute la journée, mais aucun de ses amis ne vint à sa rencontre. Il retourna [dépiter] à la maison le soir. Son père lui demanda : « Dis-moi si tes amis t’ont aidé ? »

    Son fils répondit : « Ils sont tous des véreux et ont présenté des prétextes. »

    Le père commenta : « Ne t’avais-je pas averti qu’ils ne te sont pas fidèles. C’est bien que tu en as fait l’expérience. Viens, je vais te faire rencontrer mon ami. »

    Le père et le fils partirent à la rencontre d’un soldat chez lui à la maison. Ils frappèrent à sa porte. Quelqu’un répondit : « Je viens. » Or, personne n’ouvrit pour un long moment. Le jeune, quant à lui, avait plusieurs idées qui lui traversaient la tête.

    Il commenta : « Mon père ! On dirait que votre ami ressemble aux miens. »

    Son père répondit : « Nous allons attendre quelques moments. »

    L’ami en question ouvrit enfin. Il avait son épée qui lui pendait au cou, dans une main une bourse et de l’autre il avait pris le bras de sa femme. Il déclara : « Excusez-moi pour l’attente. Je n’ai pas pu vous ouvrir sur-le-champ. Quand vous avez frappé je me suis dit qu’il doit s’agir d’une urgence étant donné que vous vous êtes déplacé en personne et que vous n’avez pas envoyé un de vos domestiques. J’ai voulu ouvrir la porte. Or, je me suis dit qu’il se peut qu’un malheur vous ait frappé et je n’avais que ces trois possessions : mon épée, cette bourse qui renferme mes économies d’une année, soit quelques centaines de roupies et ma femme qui est à votre service, au cas où il y aurait quelque difficulté chez vous à la maison. Je suis en retard pour la simple raison que ma bourse était enterrée quelque part et cela m’a pris du temps pour la déterrer.

    Je me suis dit qu’il se peut qu’un malheur vous ait frappé et que vous ayez besoin de quelqu’un de fort. C’est pour cette raison que j’ai pris mon épée. Je suis prêt à offrir ma vie si nécessaire. Je me suis ensuite dit que certes vous êtes riche, mais il se peut qu’un malheur vous ait frappé et que vous ayez perdu tous vos biens. J’ai pris ma bourse en me disant que je pourrais vous aider avec le peu que je possède. Il se peut que quelqu’un soit souffrant chez vous, je me suis dit. C’est pour cette raison que j’ai pris ma femme afin qu’elle puisse vous servir.

    L’homme riche déclara : « Mon ami je n’ai besoin d’aucune aide, aucun malheur ne m’a frappé. Je suis tout simplement venu donner une leçon à mon fils. »

    Le Messie Promis (a.s.) dit : « Voilà une amitié sincère. Or, l’homme doit établi un lien d’amitié encore plus sincère à l’égard de Dieu, de sorte qu’il soit prêt à sacrifier sa vie, ses biens, et tout ce qu’il possède. A l’instar d’un ami qui parfois accepte le souhait de son compagnon et des fois impose le sien, il incombe à l’homme de consentir à des sacrifices dans la voie de Dieu, le cœur sincère et avec conviction.

    Allah accepte nombre de nos désirs. Matin et soir nous profitons des faveurs qu’Il nous a octroyées. Nous utilisons les choses qu’Il a mises à notre disposition pour notre confort. De quel droit profitons-nous d’autant de faveurs ? Dieu comble nos nombreux désirs. Or, s’Il n’exauce pas un des souhaits de l’homme, celui-ci entretien des doutes à Son propos. Une relation sincère stipule que l’on soit constant dans cette relation dans le bonheur comme dans le malheur.

    Ceux qui ne respectent pas toutes les exigences de la Salat doivent accomplir leur analyse de conscience. D’aucuns oublient qu’ils ont pu s’établir dans les pays occidentaux et en avoir la citoyenneté en raison de leur appartenance à l’Ahmadiyya. Oubliant qu’ils doivent plus que jamais se présenter pour servir la djama’at, ils osent même la critiquer. Pareilles gens ne sont ni des véritables adorateurs de Dieu, ni fidèles envers Lui.

    L’on doit prouver sa fidélité dans le malheur comme dans le bonheur, tout comme l’a affirmé le Messie Promis (a.s.) et l’on doit atteindre le plus haut niveau dans ce domaine. Il faut être à tout jamais prêt à se sacrifier sur le seuil d’Allah.

    Comment ce récit de ses amis sincères s’applique-t-il aux prophètes de Dieu et Ses serviteurs. Le deuxième Calife nous a présenté cela d’une très belle manière et en des termes très intéressants.

    Il déclare : « Lorsqu’il est question d’amour on n’exige pas de preuve. On proclame son obéissance et l’on réfléchit ensuite sur la manière de suivre ce commandement. Telle est la condition des prophètes de Dieu.

    Quand ils sont récipiendaires de la parole divine pour la première fois ils sont emplis d’un tel amour pour Dieu qu’ils n’exigent aucune preuve. Quand ils entendent l’appel de Dieu ils ne disent pas : « Ô Mon Seigneur, est-ce que Tu te moques de moi ? Comment moi qui suis-je aussi faible pourrais-je accomplir cette tâche des plus immenses ? »

    Au contraire ils annoncent : « Oui mon Seigneur ! J’accepte ! » Ils entament leur œuvre et réfléchissent sur les moyens pour l’accomplir. Voilà comment avait agi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Voilà ce que le Messie Promis (a.s.) a fait au cours de cette nuit. Dieu lui a dit : « Lève-toi et guide le monde. » Il s’est levé sur-le-champ et il a réfléchi sur la manière d’accomplir cette œuvre.

    Le deuxième Calife déclare : « Cinquante ans de cela (c’est-à-dire environs 127 ans si nous comptons à partir de 2016), il fut cette nuit obscure, la plus efficace en termes de choix avenirs pour le monde. C’était la première nuit qui allait augurer un nouveau monde,. Imaginons cette nuit et certainement nos cœurs ressentiront cette joie d’une toute autre manière. Combien d’entre nous se demandent quel est cet instant qui leur a offert ce moment de joie ? Quelle est cette demi-seconde qui leur a accordé ce moment de joie ? Après quelle nuit ont-ils connu cette période de succès ? Nombre de personnes ont attendu le Messie Promis (a.s.) et ont quitté ce monde sans le rencontrer. Or, ceux qui l’ont accepté se disent que le jour de joie, d’allégresse, de succès, de triomphe est le résultat de ce moment et de cette nuit lorsqu’un homme solitaire, méprisé de tous et privé de tous les moyens du monde, a reçu ce message de Dieu : « Lève-toi et guide le monde. » Il a répondu : « Je suis présent mon Seigneur. »

    Voilà la fidélité et l’amour sincère que Dieu a exaucés. Dieu lui a accordé Sa faveur et Sa grâce. La gloire d’Allah ne permet pas qu’Il rie ou qu’Il pleure. Or, on en fait mention lorsqu’on parle d’amour. À titre d’exemple, les hadiths disent que lorsqu’un compagnon a accueilli chez lui un invité, Allah était ravi et avait ri de son sens de l’hospitalité à son égard.

    Or, si Dieu pouvait rire ou pleurer [Il l’aurait fait] au moment où il a dit au Messie Promis (a.s.) que « Je t’ai choisi pour la réforme du monde. » Le Messie Promis (a.s.) s’est mis debout sur-le-champ et il ne s’est même pas demandé s’il pouvait accomplir cette œuvre.

    Si Dieu pouvait pleurer, Il l’aurait fait à cet instant. S’il pouvait rire, il l’aurait fait aussi. Il aurait ri en raison de la déclaration [apparemment] ridicule de celui qui, faible et chétif, s’est mis debout pour combattre le monde. Il aura ri en raison de l’amour de cette âme solitaire à Son égard. C’est là la vraie amitié qui a plu à Dieu ; d’ailleurs c’est cette amitié-là qui est utile en ce monde.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

     

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    La réforme du musulman https://islam-ahmadiyya.org/la-reforme-du-musulman/ Fri, 19 Feb 2016 06:52:10 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-reforme-du-musulman/ Dans son sermon du 12 février 2016, Sa Sainteté le Calife a évoqué des conseils du Réformateur Promis sur la réforme morale et spirituelle du croyant.

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  • Sermon du vendredi, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, le 12 février 2016 à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a cité, dans ses sermons et discours, des leçons ou des histoires évoqués par le Messie Promis (a.s.). J’en ai mentionnés [quelques-uns] dans le passé et j’en ferai de même aujourd’hui.

    Dans un sermon, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) affirme qu’Allah accorde Son soutien à Son envoyé. D’ailleurs, Il n’hésite pas à punir une bonne partie de l’humanité en raison de ses péchés afin de prouver la véridicité de Son Prophète. Le Messie Promis (a.s.) a cité une histoire à cet égard.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) raconte : « Durant notre enfance nous aimions écouter des histoires et nous demandions au Messie Promis (a.s.) de nous en raconter. Celles-ci comportaient une morale. Le Messie Promis (a.s.) avait relaté la raison de la tempête qui avait frappé le peuple de Noé. Les gens de l’époque étaient des plus immondes et commentaient des péchés. Autant leurs péchés prenaient de l’ampleur, autant ils perdaient leur valeur aux yeux d’Allah. »

    Ce n’est qu’une fable, [mais on raconte] qu’il y avait un nid dans un arbre qui se trouvait sur une montagne. Il y résidait un oisillon dont la mère avait disparu : elle était peut-être morte. En tout cas, l’oisillon avait très soif, il s’agitait et avait ouvert son bec. Dieu, en voyant cette scène, a dit aux anges : « Couvrez la terre d’eau, afin que celle-ci atteigne le nid de l’oisillon pour qu’il puisse s’étancher. Les anges ont répondu : « Il faudra engloutir toute la terre pour que l’eau atteigne ce sommet ! » Allah a répondu : « Cela m’importe peu. Les gens du monde n’ont pas plus de valeur à mes yeux que cet oisillon. »

    Certes ce n’est qu’une fable : or, la morale est que quand le monde se vide de véridicité et de droiture, l’humanité tout entière n’a pas plus de valeur qu’un oisillon aux yeux d’Allah. La morale de cette histoire est que nous devons être véridiques. Nous devons aussi, d’autre part, accomplir notre examen de conscience et comprendre que nous avons accepté le Messie Promis (a.s.) afin de préférer la spiritualité à ce monde, afin de nous débarrasser de nos péchés internes et accomplir de bonnes œuvres. Cependant, avec le passage du temps, si au lieu de progresser nous sommes en train de régresser, nous nous écarterons de notre objectif. Allah, en ce cas, ne se souciera guère de nos personnes.

    La situation du monde est plus qu’évidente. Dans nombre de pays, ni les populations ni les gouvernants ne s’acquittent de leurs devoirs : des troubles et l’anarchie foisonnent en ces lieux. Là où, de toute apparence, il n’y a pas de trouble et où la situation n’est pas aussi désastreuse, on s’oppose non seulement au plaisir de Dieu, on s’éloigne de Lui, on Le diffame et on s’empêtre à tel point dans des infamies que l’on passe des lois en faveur des pratiques contre nature. On affirme que ceux qui ne soutiennent pas ces abjections sont en train d’enfreindre la loi.

    Les séismes, tempêtes, troubles et inondations destructeurs [qui frappent le monde] résultent du fait que les péchés ont atteint leur comble. Ce ne sont, d’ailleurs, que des avertissements de la part de Dieu. Ainsi, de lourdes responsabilités reposent sur les épaules des ahmadis. Ils doivent avertir le monde et l’informer que s’il ne se réforme pas, Allah enverra des calamités encore plus terribles. Qu’Allah accorde le discernement nécessaire à l’humanité.

    De tout temps, les hommes se sont battus pour leurs droits, même si cela cause des préjudices graves à autrui. Quels doivent être les sentiments d’un véritable ahmadi à cet égard ? Il est un incident qui nous offre la meilleure direction à suivre.

    Le Messie Promis (a.s.) racontait : « Un compagnon voulait vendre son cheval à un autre compagnon. Il lui a dit, à titre d’exemple, que le cheval coûtait deux cents roupies. L’acheteur lui a répondu : « Je ne peux l’acheter à ce prix. Il vaut le double. On dirait que vous ignorez la valeur des chevaux ! »

    Or, le propriétaire a refusé son offre. « Étant donné que ce cheval n’est pas aussi cher, pourquoi dois-je accepter ce prix ? », a-t-il répliqué.

    Ils n’ont cessé de discuter tant et si bien qu’ils ont pris un arbitre pour juger leur différend.

    Voilà l’esprit de l’Islam dont ont fait montre ces deux compagnons. L’Islam nous enjoint d’accorder à autrui ses doits, de les préserver au lieu de se battre pour avoir les siens.

    Quand on sera animé de cet esprit, il n’y aura plus ces grèves que nous voyons aujourd’hui, dit Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.). Or, la vertu la plus moindre est d’accorder ses droits légitimes à celui qui les réclame.

    Violer les droits d’autrui pour la simple raison qu’on les avait usurpés, qu’on en tirait profit et qu’on les considérait comme siens depuis fort longtemps est contraire à l’esprit de l’Islam. Pareille conduite est très condamnable et contraire aux préceptes islamiques.

    On a accordé, sans grande réflexion, le droit de grève dans le monde développé : il n’y a pas de limite à ce droit.

    À titre d’exemple, les internes des hôpitaux sont en grève au Royaume-Uni. Les malades sont très inquiets à cet égard. Afin de défendre leurs droits, ces médecins ne se contentent pas de priver les malades de leurs soins, en certains cas ils sont en train de jouer avec la vie de ces derniers.

    Durant ma récente tournée au Japon, un prêtre chrétien de noble cœur m’a demandé de lui définir la paix ainsi que les moyens pour l’établir. Il a aussi ajouté qu’il n’avait pas reçu, jusqu’à présent, de réponse convaincante à ce sujet.

    L’Islam, je lui ai expliqué, nous enjoint d’aimer pour notre frère ce que nous aimons pour nous-même. Pareille attitude permettra de préserver le droit d’autrui, elle favorisera la paix mutuelle et fera de l’intéressé une source de paix.

    Le prêtre m’a répondu que cette définition lui avait beaucoup plu et que c’était la première fois qu’il l’entendait. »

    Ainsi, l’Islam montre la voie véritable à suivre en toute chose. Or, sans servir d’exemple pratique nous ne pourrons convaincre les autres. Loin de là d’usurper les droits d’autrui : si nous sommes prêts à abandonner nos droits légitimes nous pourrions établir la paix. Dans ce cas, cela importera peu si nous cédons nos droits légitimes. Si deux entités au sein de la société tentent de s’acquitter de leurs devoirs envers autrui, et que la deuxième est croyante elle ne lèsera pas le droit des autres.

    Or, dans certains cas présentés à la Qada, nous constatons, qu’au sein de la djama’at, des frères lèsent les droits de leurs frères ou d’autres proches. Si nous sommes vigilants à cet égard nous pourrions résoudre nombre de cas présentés à la Qada.

    Que nous préconise l’Islam pour mettre fin aux conflits ? Quel est l’exemple que nous présentent les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ?

    Il eut un différend entre l’Imam Hassan et l’Imam Hussain, comme c’est le cas parfois entre frères. L’Imam Hassan était très calme et doux de tempérament. L’Imam Hassain, quant à lui, était très impétueux. Lors de l’altercation l’Imam Hussain fut un tantinet rude envers son frère qui fit preuve de patience. Certains compagnons furent témoins de toute la scène. Les deux frères se réconcilièrent et le lendemain un compagnon vit l’Imam Hassan partir à pas rapide quelque part. Il lui demanda la raison de sa hâte et Hassan lui répondit : « Je pars demander pardon à Hussain. »

    L’autre lui demanda : « Comment cela ? J’étais présent hier et je sais que Hussain a été dur envers vous. C’est à lui de vous demander pardon et pas le contraire. »

    L’Imam Hassan ajouta : « Je lui demande pardon parce qu’il a été dur envers moi. Selon un compagnon, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a un jour déclaré : « Lorsqu’il y a un différend entre deux personnes, le premier qui se réconcilie entrera au Paradis 500 ans avant le deuxième. » Hier j’ai entendu des propos désobligeants de la part de Hussain et il a été dur envers moi. Si Hussain vient me demander pardon en premier et s’il me tend la main de la réconciliation, je serai perdant dans les deux mondes. Ici bas il aura été rude envers moi et dans l’Au-delà j’entrerai tardivement au paradis. » Voilà les pensées qui doivent nous animer.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Le Messie Promis (a.s.) nous racontait une blague tirée peut-être de l’ouvrage Muqamaat-Hariri ou d’un autre livre. Quelqu’un était parti prendre un bain dans un hammam dont le propriétaire avait mis au service des clients des esclaves pour les masser et les laver.

    Le propriétaire n’était pas là ce jour-là et tous les esclaves se ruèrent sur l’invité. Étant donné que la tête est la partie la plus facile à masser tous les esclaves voulurent la prendre. Le premier dit : « C’est ma tête » et le deuxième répétait la même chose. Une altercation éclata et un des esclaves fut blessé à coup de couteau. Les bruits de l’altercation attirèrent la police et l’affaire fut présentée au tribunal. Devant le juge, un des esclaves disait « c’est ma tête » et l’autre répétait la même chose. Quand le juge interrogea le client en question, il répondit : « Votre Honneur ! Ceux-là sont des imbéciles. Je ne m’étonne pas de leurs propos. Mais je m’étonne cependant du fait que vous m’ayez interrogé sur cette affaire tandis que la tête n’appartient ni à l’un ni à l’autre. Elle est à moi. »

    Le Messie Promis (a.s.) citait cet exemple pour la simple raison que les disputes en ce monde sont inutiles. Il n’est point question de ce qui m’appartient ou de ce qui t’appartient. Quand l’esclave se dit « Abdullah » [l’esclave d’Allah], il signale qu’il ne possède rien. Un véritable musulman affirme qu’il est le serviteur d’Allah : il n’est plus question pour lui de ce qui lui appartient ou de ce qui appartient à autrui. Il est l’esclave d’Allah : il ne possède rien et tout appartient à Dieu. Suite à cette affirmation, il devient un véritable croyant. »

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Lisez le Saint Coran : le titre d’Abdullah a été conféré au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il y est dit:

    لَمَّا قَامَ عَبْدُ اللَّهِ

    Quand nous nous disons les esclaves d’Allah, nous ne possédons rien, tout appartient à Dieu. C’est pour cette raison que le Coran affirme « nous avons pris des croyants leurs biens et leur vie. » Les amis, les proches et les parents tombent dans la catégorie de « vie ». Ses autres possessions tombent dans celle des « biens ». L’homme n’est le propriétaire que de ces deux choses. Étant donné qu’Allah déclare qu’Il a pris des croyants leur vie et leurs biens, cela signifie qu’il ne faut y avoir de querelle parmi vous. Contentez-vous tout simplement de faire des efforts pour atteindre votre objectif. Ne demandez pas pourquoi untel a été choisi comme président. » (Le deuxième Calife évoquait dans ce contexte la question de l’élection des titulaires de poste.)

    D’aucuns provoquent des controverses et remettent en cause le choix d’untel comme Imam. « Nous ne prierons pas derrière lui », affirment-ils. « Pourquoi celui-là a été choisi comme président et pas un autre ? Pourquoi celui-là a été élu secrétaire et pas un autre ? Tant qu’untel n’a pas été choisi comme Imam, nous n’allons pas prier derrière celui-là. »

    Ce ne sont pas là des faits imaginaires. On peut se dire que certaines personnes entretenaient peut-être ces idées à l’époque de Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) et que ce n’est plus le cas à présent. Or, je reçois aujourd’hui encore, pareilles doléances. À l’époque du deuxième Calife, les compagnons réformaient ceux qui avaient ces idées tordues. Or, nous nous éloignons [irrémédiablement] de l’époque du prophète. D’où la raison d’être vigilant à cet égard.

    Plus qu’auparavant, il nous incombe de comprendre comment être l’esclave de Dieu. Mettons de côté notre entêtement, notre égo et cherchons le plaisir de Dieu.

    D’aucuns soulèvent parfois pareilles questions lors des élections. Quand [le Calife] prend une décision contraire au vote de la majorité en certaines situations, d’aucuns [lui] écrivent à ce sujet. Cette année-ci, il y aura des élections au sein de la djama’at : il est important de rectifier ses opinions à cet égard. Après avoir prié, il faudra mettre de côté toute relation et lien de parenté, user à bon escient son droit de vote, présenter son choix et accepter le verdict qui sera pris. Il faudra prendre sa décision en ayant mis de côté tous ses [motifs] personnels.

    On pose aussi pareilles questions au sein des organisations auxiliaires. Suite à l’élection [d’une présidente] de la [Lajna] dans un pays, on m’a demandé pourquoi elle a été choisie en dépit de ses défauts. Il faudra éviter pareilles futilités et coopérer entièrement avec celui [ou celle] qui a été nommé durant son mandat.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Après avoir pris une ferme résolution, le croyant doit entreprendre des efforts et compléter ses œuvres au lieu de dépendre des autres. Que l’on soit un [cadre] supérieur ou autre responsable on ne doit pas tout attendre de ses subalternes. On doit en personne, gérer le travail et y être impliqué. C’est la meilleure façon de compléter son œuvre.

    Le Messie Promis (a.s.) racontait l’histoire suivante. Il y avait une personne riche qui nourrissait grand nombre de démunis quotidiennement grâce à sa cuisine communale. Or, la mauvaise gestion de la cuisine était le souci majeur de l’entreprise. Le fortuné n’était pas intéressé à en assurer le contrôle et ses employés étaient malhonnêtes. Certains apportaient des denrées coûteuses et en quantité insuffisante. D’autres employés en apportaient une partie chez eux. Ceux qui préparaient le repas mangeaient une partie, en offraient une partie à leurs proches et gaspillaient le reste. L’entrepôt restait ouvert pendant toute la nuit et les chiens et les chacals mangeaient et détruisaient le stock. Au final, après 20 ans de mauvaise gestion on informa le propriétaire qu’il était très endetté. Étant très généreux, il n’a pas voulu fermer la cuisine. Or, il voulait aussi payer ses dettes et il a présenté ses soucis à ses amis sans évoquer ses manquements. D’ailleurs personne ne le fait. Il s’est plaint de ses dettes. On lui a conseillé de placer une porte dans son entrepôt pour empêcher les chiens et les chacals de détruire son stock et pour faire des économies.

    Dans ces histoires les chiens et les chacals ont la capacité de parler.

    Quand ils ont vu la porte de l’entrepôt ils s’en sont plaints. Un vieux chacal rusé leur a demandé : « Pourquoi faire tant de bruit [pour rien] ? Pendant 20 ans il ne s’est pas soucié qu’on dévalise sa maison devant ses yeux. Croyez-vous qu’il verrouillera la porte de son entrepôt ? Il ne va pas en assurer pas la sécurité. Ce n’est pas la peine de se faire du souci. »

    La morale de l’histoire est qu’il existe une grande différence entre un désir hypothétique et le souhait réel. Les chiens et les chacals se sont dit que s’il souhaite verrouiller la porte ils ne trouveront pas d’endroit pour manger ? Leur leader expérimenté et rusé a répondu que le propriétaire n’avait pas l’intention de le faire. Étant donné qu’il ne s’en soucie guère, pourquoi faire tant de bruit ?

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Si notre djama’at n’a aucune aspiration, en ce cas elle ne pourra rien accomplir. Mais si elle le souhaite, elle peut accomplir de grandes œuvres en quelques jours.

    L’histoire de la lampe d’Aladin est une des histoires les plus connues de notre enfance. Aladin était pauvre et il découvrit une lampe qui faisait apparaître un génie quand on la frottait. Le génie exauçait sur-le-champ ses souhaits. Si à titre d’exemple, s’il demandait un palais, le génie lui en bâtissait un sur-le-champ.

    Durant notre enfance nous croyions que l’histoire de la lampe d’Aladin était vraie. Nous n’avions, à l’époque, aucun discernement. Quand j’ai grandi j’ai su que c’était une fable. Mais quand j’ai vieilli j’ai compris que cette fable était vraie.

    On pourra s’étonner de cette déclaration de Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) : croyait-il que la lampe d’Aladin existait ?

    « Mais, dit-il, ce n’était pas une lampe d’huile, c’était celle de la détermination et de l’intention. Celui à qui Allah accorde cette lampe y a recours étant donné que la détermination et l’intention font partie des attributs divins. À titre d’exemple, quand Allah affirme Kun [c’est-à-dire « soit »], l’œuvre [qu’Il souhaite] s’accomplit. De même, quand on suit [Dieu] et que l’on met en pratique ses préceptes en respectant les principes qu’Il a énoncés – ce sont-là autant de conditions à respecter – quand on L’implore, qu’on quémande Son soutien et que l’on énonce [la formule] Kun (soit), l’œuvre s’accomplit.

    Tout enfant, je croyais dans l’histoire de la lampe d’Aladin et je l’ai rejetée quand j’ai grandi. Or, ayant atteint l’âge de la vieillesse et après avoir accumulé une grande expérience, j’ai compris qu’elle est vraie. Or, c’était une allégorie : la lampe n’était pas faite de bronze. Elle était celle de la détermination et de l’intention. Quand on la frotte, quelque soit l’ampleur de la tâche, elle s’accomplit en un clin d’œil.

    Ainsi ne nous limitons pas à un souhait hypothétique : il faut qu’il y ait un [réel] désir qui s’accompagne de l’usage de toutes ses aptitudes et de la quête du soutien divin. Certains n’arrivent à rien accomplir en dépit de leurs aspirations. C’est un souhait tiède qui n’est pas accompagné de toutes les conditions évoquées : il n’y a ni détermination, ni résolution, ni efforts. Ils se contentent de se dire en leur for intérieur : « Nous voudrions… »

    C’est ce que je vois dans le cas de la Salat. Nombre de personnes me demandent de prier pour eux : « Nous voulons être réguliers dans nos Salat mais nous n’y arrivons pas », disent-ils. Or, ils accomplissent les œuvres qu’ils désirent. Ils n’ont pas l’habitude d’accomplir la Salat étant donné que leur souhait à ce sujet est tiède, qu’ils n’utilisent pas toutes les aptitudes accordées par Dieu, et qu’ils ne quémandent pas le soutien de Celui-ci. Leurs « vœux » ne sont pas réels. Il est impossible que l’on aspire à quelque chose et qu’on ne le réalise pas. La salat est en fait secondaire à leurs yeux. Les œuvres de ce monde sont leur priorité : ceci est la mauvaise méthode à suivre. C’est pour cette raison que leurs souhaits ne se traduisent pas en actions. Il est impossible que l’on ait pris la ferme résolution d’accomplir une œuvre et qu’on ne le fasse pas. C’est de la négligence et un manque d’intérêt que l’on qualifie, à tort, d’aspiration.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate : « Une histoire de notre enfance nous faisait rire, tandis qu’elle avait pour but de faire pleurer. Elle dépeint l’état des musulmans d’aujourd’hui. L’auteur de cette histoire décrit, en parabole, la situation des musulmans afin que les mollahs ne s’en prennent pas à lui. Si un ahmadi est coupable du même comportement il devra s’examiner.

    Une domestique se réveillait régulièrement pour le Sehri, [le repas de l’aube au cours du mois de jeûne]. Or, elle ne jeûnait pas. La maîtresse de maison croyait qu’elle se réveillait pour l’aider [à préparer le repas]. Après quelques jours elle lui a dit : « Ma fille ! Ne te réveille pas à l’heure du Sehri, je ferai moi-même ce qui est nécessaire. Inutile de te donner de la peine puisque tu ne jeûnes pas. »

    Tout étonnée la domestique lui a répondu : « Madame ! Certes je ne prie pas et je ne jeûne pas, mais si, de surcroît, je ne vais pas prendre le repas [de l’aube], autant être mécréante ! »

    C’est là une description allégorique de l’état des musulmans et de ceux qui n’ont aucun intérêt à accomplir la prière.

    Le deuxième Calife (r.a.) évoque, dans ce contexte, la question de la Jummah Ul Wida, [le dernier vendredi du Ramadan]. Or, cela peut s’appliquer à tout vendredi et à toute prière. On peut dire à un musulman : « Pourquoi s’incommoder à assister au dernier Jummah [du Ramadan] quand tu n’es pas venu [à la mosquée] les autres vendredis ? »

    Tout étonné, il vous répliquera au visage : « Que dites-vous là mon frère ? Je ne viens pas à la mosquée quotidiennement pour la prière et je ne jeûne pas. Si de surcroît je ne dois pas assister à la dernière prière du vendredi du Ramadan autant devenir mécréant ! »

    Ce sera une farce que d’être présent à la Salat une seule fois en croyant que l’on a accompli ses prières obligatoires. Ceux qui sont irréguliers dans leurs Salats tombent dans cette catégorie. Les cinq prières sont obligatoires à tout adulte musulman en pleine possession de ses sens. Il est obligatoire aux hommes d’accomplir leur Salat à la mosquée ou en congrégation. Ils doivent prendre les dispositions nécessaires à cet effet. Si quelqu’un affirme qu’il n’est pas adulte ou qu’il est dénué de ses sens, en ce cas il sera exempté [de la Salat]. Si on ne tombe pas dans ces deux catégories, il faudra, en ce cas, accomplir la Salat en congrégation.

    Selon Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.), le Messie Promis (a.s.) disait : « Quand un roi ou un leader se déplace il est accompagné de son aide de camp.

    On ne demande pas de permission pour que l’aide de camp puisse entrer chez l’hôte. Quand un ministre se déplace, l’officier en charge du protocole ou les responsables de sa sécurité l’accompagnent partout. On ne demande pas de permission pour ce genre de personnel.

    Lorsque le sous-continent indien était sous la domination des Britanniques quand le vice-roi invitait le gouverneur général, l’aide de camp de ce dernier se déplaçait sans avoir reçu d’invitation. Le personnel de la protection et ses serviteurs participeraient à la réception. En dépit de votre statut inférieur, si vous établissez des liens avec les anges, vous les accompagneriez là où ils se déplaceront. Si vous établissez un lien avec Allah, vous établirez aussi un lien avec ses anges, vous ferrez partie de leurs aides de camp et de leurs valets. S’ils pénètrent dans les cœurs et les esprits des gens, vous les accompagnerez. Saisissez l’importance de cette grande puissance que Dieu vous a accordée : votre force est liée à la spiritualité. Établissez des relations étroites avec les anges afin de pouvoir renforcer votre force spirituelle, afin que vous puissiez atteindre les cœurs des hommes. Si vous atteignez les cœurs des hommes tous les voiles disparaîtront et vous serez présents sur les lieux touchés par la lumière divine. »

    En conseillant ceux qui étaient présents à la Jalsa, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a déclaré : « Comprenez vos responsabilités. Engendrez les moyens pour assouvir la passion qui vous a poussés à venir ici. Ne soyez pas comme ceux qui viennent en premiers regarder le navire. Nouez une relation avec Dieu et établissez, par la suite, un lien avec Ses anges. Quand cette spiritualité aura de l’effet sur les esprits, les anges accompliront vos œuvres. Ils transmettront votre nom en ces lieux où ils se trouveront. Quand votre intention est pure, votre spiritualité progressera et vous œuvrerez pour la cause de Dieu.

    C’est un point fondamental qu’il faudra constamment avoir à l’esprit quand on se réunit quelque part pour accentuer son progrès spirituel qu’il s’agisse lors des Jalsa et des Ijtema. Il faudra aussi faire des efforts pour acquérir cette spiritualité dont l’effet doit être permanent. C’est là que les anges aussi viendront à notre aide. Là où nous nous trouverons les anges seront présents, étendront leur influence et feront fructifier nos efforts. Après avoir accompli une bonne œuvre, le véritable croyant fait preuve d’une plus grande humilité et s’adonne plus que jamais à l’Istighfar : il implore Dieu davantage afin de pouvoir accomplir de bonnes œuvres continuellement et afin qu’il connaisse une bonne fin.

    Des compagnons relataient que lorsqu’il priait [les supplications du] Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ressemblaient à une marmite en cuisson sur le feu. Faite de sorte que vous puissiez vous réformer l’âme. Faites naître en vous la Taqwa et la pureté. Ne croyez point que vous êtes en train d’accomplir des œuvres louables. Car même l’œuvre la plus pieuse peut engendrer la malhonnêteté. »

    Le Messie Promis (a.s.) disait : « Aujourd’hui lorsque les gens reviennent du Hajj, leurs cœurs débordent davantage d’orgueil et de mal. Ce défaut résulte du fait qu’ils ne saisissent pas le sens du Hajj. Au lieu d’en tirer des avantages spirituels, ils se contentent de porter l’étiquette de Hajji et sont arrogants pour cette raison. »

    Le Messie Promis (a.s.) racontait l’anecdote suivante. Une vieille femme était assise à la gare par une nuit très froide. Quand elle a voulu se couvrir de son drap, elle ne l’a pas trouvé. Elle a dit à son voisin : « Hajji ! Je ne possède qu’un seul drap. J’en ai besoin. Veuillez me le retourner s’il vous plaît. »

    Celui qui l’avait pris était très embarrassé. Il l’a replacé tout près de la femme et lui a demandé : « Comment as-tu su que c’est un Hajji qui avait volé ton drap ? » Elle a répondu : « A notre époque, seul un Hajji pourra accomplir un acte aussi impitoyable. »

    Ainsi ne croyez pas que vous êtes en train d’accomplir des œuvres louables. Ne croyez pas vous avez de bonnes intentions. Toute œuvre pieuse accomplie peut être accompagnée de mal. Ô combien noble peuvent être les intentions, elles peuvent corrompre la foi, car celle-ci n’est pas le résultat de nos actions, mais de la miséricorde divine. »

    C’est là un point fondamental. Quel que soit l’ampleur de nos œuvres, sans la grâce et les faveurs divines, notre foi ne sera pas parfaite. Ayez toujours en tête la miséricorde divine. Gardez l’œil sur Ses mains. Le mendiant qui sait que toutes les portes, hormis celle de Dieu, lui sont fermées attirera les faveurs divines. Ainsi tournez-vous uniquement dans la direction de Dieu. Tant que vous agirez de la sorte, vous serez à l’abri, car celui qui regarde dans la direction de Dieu ne subit aucune perte. Mais dès qu’il se tournera ailleurs et abandonnera la porte divine, en dépit de ses bonnes intentions et de ses œuvres louables, il n’aura aucun lieu de repos. Au contraire, il se placera dans les bras de Satan. Il faudra accomplir la Tawbah et se repentir constamment, quémander la grâce de Dieu et tentez d’attirer sa miséricorde. Ces actions mèneront vers une bonne fin.

    Le Messie Promis (a.s.) relatait l’incident suivant. On avait volé des bijoux de la maison du Calife Abu Bakr ou du Calife ‘Umar. Un des domestiques conspuait le voleur. « Y a-t-il des gens aussi infâmes et éhontés au point de voler le Calife de Dieu ? Qu’Allah dévoile son identité et qu’Il l’humilie ! » disait le domestique.

    Après enquête on a découvert les bijoux chez un juif. Quand on lui a demandé leur provenance, il a évoqué le nom du domestique qui maudissait le voleur.

    Maudire les autres ou exprimer verbalement son obéissance ne servent à rien. Car, ceux qui expriment verbalement leur obéissance sont parfois les plus grands hypocrites.

    Ceci doit nous préoccuper grandement et nous devons être constamment vigilants à cet égard.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) évoque un ennemi de l’Ahmadiyya qui lui avait lancé au visage : « Nous allons anéantir l’Ahmadiyya. » J’aurai pu lui répondre : « Essaye pour voir », dit le deuxième Calife. Je lui ai répondu par contre : « C’est Dieu qui détient le pouvoir d’anéantir ou de préserver quelqu’un. Si Dieu désire nous anéantir, aucun effort ne sera requis de votre part. Or, si Allah désire nous préserver, personne ne pourra rien faire. C’est la Taqwa qui empêche l’homme de déclarer : « J’accomplirai ceci ou cela. » Le « moi » n’a aucune importance. C’est la Taqwa qui inculque les aptitudes nécessaires.

    C’est pour cette raison que je lui ai répondu que nous ne pourrons rien accomplir ; si Allah désire nous préserver, vous n’y pourrez rien. Personne ne pourra nous faire disparaître. C’est la Taqwa qui préserve l’homme de pareille déclaration inutile.

    Le Messie Promis (a.s.) relate qu’une épidémie de choléra virulente se déclara à Qadian ou dans un autre lieu. Lors d’un enterrement quelqu’un affirma que ces gens sont en train de se tuer de leurs propres mains. Une épidémie s’est déclarée et ils ne cessent de s’empiffrer. « Moi je ne mange qu’un petit pain, mais ceux-là se gavent de nourriture et meurent du choléra », disait-il.

    Le lendemain il eut un autre enterrement. Quelqu’un demanda : « Qui est décédé ? » Beaucoup de gens étaient fatigués d’entendre les critiques de l’autre. Quelqu’un, qui était vexé, répondit : « C’est l’enterrement de celui qui ne mange qu’un pain. »

    Affirmer que nous ferons ceci ou cela ne sert à rien. Or, quand Allah fait une affirmation nous pouvons accepter qu’elle se réalisera. L’humilité ne signifie pas que l’on doit cacher les déclarations divines.

    Allah déclare :

    كَتَبَ اللَّهُ لَأَغْلِبَنَّ أَنَا وَرُسُلِي

    Nous avons rendu l’obligatoire notre victoire et celle de notre Prophète (s.a.w.). Si quelqu’un affirme qu’il nous détruira, je lui répondrai que si cela dépendait de mes forces, je ne pourrai rien faire. Or, l’on ne pourra énoncer pareils propos à l’égard de l’Ahmadiyya : celle-ci remportera certainement la victoire. Insha Allah.

    Nous avons une plus grande conviction dans les promesses divines que dans notre propre vie. L’Ahmadiyya remportera la victoire ; soi au cours de notre vie, soi plus tard. Or, il nous incombe de nous préserver, sur la voie de la Taqwa afin de faire partie de cette victoire, afin de la préserver pour que nos descendants en soient témoins, si nous ne l’avons pas été. »

    Comment prier et comment faire sortir les Ahmadis de ces situations difficiles ? Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) dit à ce propos que le Messie Promis (a.s.) disait : « Le plus grand exemple de l’amour est celui qu’éprouve une mère pour son fils ou pour son enfant. Parfois, il n’y a plus de lait dans le sein de la mère. Mais dès que l’enfant pleure, il commence à couler. De même la miséricorde divine est liée aux pleurs et lamentations du serviteur de Dieu. Quand il gémit, le lait de la miséricorde divine coule. Il est donc nécessaire d’accomplir de grands efforts en ce sens, mais pas le font les hypocrites. Nous devons beaucoup prier. »

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) avait encouragé les membres de la djama’at à jeûner pendant 7 jours et de prier. Quelques années de cela j’avais encouragé les membres à jeûner : certains continuent de le faire. Nous allons devoir jeûner pendant quarante jours, soi un jeûne par semaine pour quarante semaines. Nous devons supplier Dieu, accomplir des prières surérogatoires et faire de l’aumône, car la situation de la djama’at est très critique dans certaines régions. Quand nous allons pleurer devant Dieu, à l’instar des pleurs de l’enfant qui font couler le lait des seins de la mère, du ciel viendra l’aide de notre seigneur, Insha Allah. Les obstacles et autres difficultés sur notre voie disparaîtront. Dans le passé ces obstacles se sont éloignés : il en sera de même à présent.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) affirme : « Il nous est impossible d’éloigner certaines difficultés. Nous ne pouvons réduire au silence l’ennemi, nous ne pouvons arrêter sa plume. Ce qu’ils disent et écrivent nous blesse le cœur. »

    Aujourd’hui ils ont recours à un langage des plus immondes à l’endroit du Messie Promis (a.s.) dans les affiches qu’ils placent au Pakistan. À l’époque [le Calife] interpellait à ce sujet les autorités britanniques, or elles faisaient la sourde oreille. Si on répétait pour une autre personne ces mêmes outrages adressés à l’endroit du Messie Promis (a.s.) le pays tout entier sera à feu.

    « Or, on répète constamment ces propos vulgaires à l’endroit du Messie Promis (a.s.). On n’arrête pas les coupables, dit le deuxième Calife (r.a.), voire certains détracteurs affirment que les officiels les ont assuré qu’ils sont libres d’écrire ce qu’ils veulent contre l’Ahmadiyya, personne ne sera arrêté. »

    C’est ainsi que la djama’at a toujours été traitée. Or, par la grâce d’Allah, après chaque obstacle, elle n’a cessé de progresser. Tel était l’état de ce gouvernement qui n’avait pas passé de loi contre la djama’at.

    Au Pakistan, il existe une loi contre les Ahmadis. Elle soutient les ennemis de l’Ahmadiyya et ils agissent comme bon il leur semble. Ils énoncent toutes les infamies et les outrages qu’ils souhaitent contre le Messie Promis (a.s.). Les ahmadis sont persécutés et les tribunaux émettent des sanctions pour des broutilles. D’où la raison d’implorer Dieu avec insistance. Les Ahmadis du Pakistan doivent, plus qu’auparavant, être vigilants à cet égard. Ils doivent se prosterner devant Dieu en toute sincérité, accomplir des prières Nawafil, faire de l’aumône et jeûner. Nous n’avons pas d’autre voie que celle d’implorer la miséricorde divine. Qu’Allah permette aux ahmadis qui résident en ces endroits où ils sont persécutés de prier en ce sens. Que leurs supplications fassent trembler le trône de Dieu. Les autres ahmadis dans le monde doivent aussi prier pour le progrès de la djama’at et pour la protection des ahmadis contre les persécutions. Qu’Allah leur accorde la possibilité d’agir en ce sens.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

     

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    Récits du deuxième Calife https://islam-ahmadiyya.org/recits-du-deuxieme-calife/ Thu, 21 Jan 2016 18:13:49 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/recits-du-deuxieme-calife/ Dans son sermon du 15 janvier 2015, Sa Sainteté le Calife a cité de nombreux récits regorgeant de conseils relatés par le deuxième Calife de la Communauté Islamique Ahmadiyya.

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  • Sermon du vendredi, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, le 15 janvier 2016 à la mosquée Baitul-Futuh de Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Allah protège et bénit les enfants et les descendants de Ses Awliyā (amis) et des vertueux, à condition qu’ils accomplissent, à l’instar de leurs aïeux, de bonnes œuvres. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) a cité, à cet égard, l’exemple de Sayyedina Ali (r.a.), déclarant : « Au tout début de sa Nubuwwah (prophétat) le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) convia les membres de sa famille à un repas afin de leur présenter le message de la vérité. Or, Abu Lahab dispersa tout le monde avant même que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) eut l’occasion de prononcer un mot. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en fut fort surpris, mais ne désespéra pas. Il demanda à Ali (r.a.) d’organiser un autre dîner au cours duquel il put leur transmettre le message de l’Islam. Cependant, personne ne prononça un mot : sur ce, Ali (r.a.) déclara : « Je suis certes le plus jeune d’entre vous tous. Or je suis prêt à soutenir le Prophète (s.a.w.) et je promets de le faire. »

    Quand l’hostilité [contre l’Islam] atteignit son comble à La Mecque, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était contraint de s’exiler. Ce fut à Ali (r.a.) que Dieu accorda l’occasion de consentir à un autre sacrifice. Il prit la place du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dans son lit à la demande de celui-ci. Ali (r.a.) ne répondit pas : « Ô Prophète d’Allah ! L’ennemi encercle votre maison. Quand ils auront connaissance de la ruse le matin, ils voudront, fort probablement, me tuer. »

    Ali (r.a.) s’allongea, au contraire, dans le lit du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dans le plus grand calme. Les Kuffar le tabassèrent le lendemain quand ils le découvrirent dans le lit du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Celui-ci avait déjà quitté La Mecque. Ali (r.a.) ignorait l’étendue des récompenses dont il serait le récipiendaire suite à ses sacrifices. Il n’y avait pas consenti afin de mériter ces récompenses divines ; il l’avait fait uniquement par amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et afin de mériter le plaisir divin. Allah seul connaissait l’honneur qu’Il réservait à Ali (r.a.). D’ailleurs, il n’a pas été le seul honoré : ses enfants et les vertueux parmi ses descendants le furent aussi. Être le gendre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est la première faveur conférée à Ali (r.a.).

    Un jour qu’il partait en bataille, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ordonna à Ali (r.a.) de rester à Médine. Celui-ci déclara : « Ô Prophète d’Allah ! M’abandonnez-vous avec les femmes et les enfants ? »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « N’apprécies-tu pas d’entretenir avec moi la même relation qu’avait Aaron à l’égard de Moïse ? »

    Le statut d’Aaron ne souffrit point lorsque Moïse le laissa en arrière. Voilà l’honneur qu’Allah décerna à Ali. Or, il n’en fut pas le seul récipiendaire. La plupart des Awliyā et des Soufis au sein de l’Islam étaient ses descendants. Allah montra des miracles et des signes de Son soutien en leur faveur.

    Le Messie Promis (a.s.) avait relaté l’incident de l’emprisonnement de l’Imam Musa Raza par le Calife Haroun Al-Rashid, qui lui avait fait ligoter les mains et les pieds. Le Calife Haroun Al-Rashid était en train de dormir sur son matelas confortable dans son palais quand il vit en rêve le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). La colère se lisait sur son visage et il déclara : « Haroun Al-Rashid, tu prétends m’aimer ! N’as-tu pas honte de dormir sur un matelas moelleux, tandis que mon fils croupit, par une chaleur torride, dans une cellule de ta prison, les mains et les pieds ligotés ? »

    Haroun Al-Rashid se leva sur-le-champ. Il alla vers la prison accompagner de ses commandants et délia les mains et les pieds de l’Imam Mousa Raza. Celui-ci demanda au Calife : « Vous étiez très hostile envers moi. Pourquoi êtes-vous venu en personne me libérer ? »

    Haroun Al-Rashid lui raconta le rêve et déclara : « Je vous demande pardon. J’ignorais la réalité. »

    L’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et d’Ali (r.a.) était fort éloignée de celle de Haroun Al-Rashid, ajoute Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.). Or j’ai vu, de mes yeux, des descendants des rois qui erraient de porte en porte. J’ai vu, à Delhi, un porteur d’eau qui était le descendant d’un souverain moghol. Il avait assez de pudeur de ne point mendier et de travailler de ses mains. En dépit de sa descendance royale, il travaillait comme un simple ouvrier. Dans le cas des descendants d’Ali (r.a.), en dépit de ces générations qui se sont écoulées, Allah a frappé d’effroi un roi dans son rêve et lui a demandé de bien traiter le descendant de Ali (r.a.). Si Allah n’avait pas conféré cet honneur à Ali (r.a.), s’il connaissait l’invisible et s’il avait accepté l’Islam pour être honoré, sa foi ne serait qu’un vain commerce et il n’aurait pas mérité pareille récompense.

    Le Messie Promis (a.s.) relate qu’un jour un Wali (un ami d’Allah) voyageait en pleine mer quand une tempête se souleva. Le navire était sur le point de couler, quand il fut sauvé grâce aux supplications du saint homme. Pendant qu’il priait, Dieu lui révéla qu’Il sauvait tous les autres passagers rien qu’en raison de sa présence sur ce navire. Le Messie Promis (a.s.) a déclaré à ce propos : « L’on n’acquiert pas ce statut par de vains discours. Des efforts sont nécessaires pour ce faire : il faudra nouer une relation avec Dieu et perpétuer les bonnes œuvres de ses aïeux. Être le descendant des pieux et de saints hommes sera de quelque avantage quand on accomplira de bonnes œuvres et quand on nouera une relation avec Dieu.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) évoque [ici-bas] l’assiduité du Messie Promis (a.s.) à l’égard de la prière en congrégation. Il déclare : « Le Messie Promis (a.s.) aimait à ce point la Salat, que lorsqu’il ne pouvait se rendre à la mosquée en raison de sa maladie et qu’il était contraint de prier à la maison, il faisait prier avec lui, en congrégation, son épouse ou ses enfants.

    Evoquant l’importance de la prière en congrégation, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah désire que l’humanité tout entière soit unie comme [les membres] d’un seul corps. C’est ce qu’on appelle l’unité démocratique.

    Le but de la religion est d’unir tous les hommes comme les grains d’un rosaire. Telle est la vocation de la vraie religion. [Les fidèles ont reçu] l’ordre de se tenir côte à côte lors de la Salat, afin que celui qui possède plus de lumière puisse renforcer le faible. Afin d’engendrer cette unité, Allah a ordonné [aux musulmans] d’accomplir la prière en congrégation cinq fois par jour dans la mosquée du quartier. Ce faisant, les fidèles se débarrasseront de leurs faiblesses en partageaient leurs vertus morales et leur lumière. En nouant des relations mutuelles, ils feront foisonner de l’affection.

    Se fréquenter les uns les autres est fort louable, car cela accroît l’attachement, qui est la base de l’unité.

    Ainsi, la prière en congrégation comporte des avantages personnels et communautaires. D’aucuns ne viennent pas à la mosquée. D’autres y sont présents, mais ne se débarrassent pas de leur antipathie et ne nouent pas de relation avec les autres. La Salat n’apporte aucun avantage à ces derniers. Ceux-là n’atteignent pas les objectifs de l’Ibadah et de la Salat que sont l’unité, l’amour et l’affection.

    Nous devons préserver nos prières et venir à la mosquée en étant animé de ces sentiments, afin que dans l’unité, nos Salat soient agréées par Dieu et afin que nous méritions Son plaisir.

    Le Messie Promis (a.s.) racontait que l’Amir Muawiya ne se réveilla pas pour la Salat du matin un jour. Il s’en lamenta pendant toute la journée. Le lendemain, dans son rêve, quelqu’un vint le réveiller. L’Amir Muawiya lui demanda de se présenter. « Je suis Satan, répondit le visiteur, et je suis venu te réveiller pour la prière du matin. » Muawiya demanda : « Pourquoi cela ? » Satan répondit : « Hier je t’ai incité à t’endormir. Tu as raté la Salat et tu t’en es lamenté pendant toute la journée. [Constatant tes remords] Allah a ordonné aux anges de multiplier les récompenses que tu aurais méritées pour la prière en congrégation. Ceci m’a fort peiné, dit Satan. En te privant de la prière, je t’ai fait mériter encore plus de récompenses. Je suis venu te réveiller aujourd’hui de peur que tu ne sois récompensé davantage. »

    Satan abandonne l’homme quand celui-ci repousse ses incitations. Nous devons, en toute situation, décourager Satan tout en nous efforçant de mériter le plaisir divin et d’obéir à Ses ordres. Pour ce faire, il faudra protéger ses prières et les accomplir aux heures prescrites.

    D’aucuns sont de nature hâtive et tirent des conclusions erronées sans réfléchir. Ceci cause l’égarement de ceux qui chancellent [dans leur foi]. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) relate à ce sujet : « Lors d’un dîner j’ai empêché quelqu’un de boire avec la main gauche, lui conseillant d’utiliser celle de droite, s’il n’a pas d’empêchement à cet égard. L’intéressé répondit : « Le Messie Promis (a.s.) avait pour habitude de boire avec la main gauche. » Or, le Messie Promis (a.s.) le faisait pour une raison particulière. Il s’était blessé à la main durant son enfance lors d’une chute. Sa main droite était si faible qu’il ne pouvait porter un verre à sa bouche. Or, il respectait la Sunnah en soulevant le verre de la main gauche tout en le soutenant d’en dessous avec la main droite.

    Le Messie Promis (a.s.) raconte à ce sujet : « Un jour, lors d’un débat avec certains détracteurs, j’ai pris un verre ou une tasse de la main gauche pour en boire. Ils ont soulevé maintes objections, affirmant que je ne respectais pas la Sunnah du Prophète (s.a.w.). Leurs conclusions hâtives et leur suspicion les ont contraints à me critiquer. Ma main était faible en raison d’une blessure que j’avais subie. Je ne pouvais porter un verre de la main droite jusqu’à ma bouche. Quoique je le portais avec la main gauche, je plaçais toujours ma main droite en dessous. »

    D’une part, l’ennemi incite aux doutes en raison de ses conclusions hâtives, d’autre part, l’ignorance et la précipitation d’un des nôtres l’a poussé à conclure, que Dieu nous en préserve, que le Messie Promis (a.s.) enfreignait les règles de la Sounnah, quand il aurait dû tenter de connaître la raison réelle de cet acte et cesser cette action quand Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) le lui a interdit. La précipitation engendre des innovations condamnables, des commentaires et des conclusions erronés.

    Je cite un autre récit ayant trait à la confiance en Dieu. Le Messie Promis (a.s.) disait qu’une parole du Sultan Abdul Hamid de la Turquie le plaisait beaucoup. Ce Sultan avait été destitué et ses ministres lui avaient présenté mille et une excuses pour ne pas partir en guerre contre la Grèce.

    Ils disaient, peut-être, que toutes les puissances européennes étaient prêtes à aider la Grèce et que la Turquie ne pourrait rien faire à cet égard. Le Messie Promis (a.s.) disait qu’après avoir entendu les arguments de ses ministres, le Sultan Abdul Hamid déclara : « Il faudra laisser, tout de même, une place pour Dieu. »

    Le Messie Promis (a.s.) tirait grand plaisir de cette phrase. Le croyant doit, dans ses efforts, laisser une place pour Dieu. Personne ne peut affirmer qu’il n’y a aucune lacune dans ses œuvres et qu’il a atteint la perfection. Seul un imbécile pourra faire pareille affirmation. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Cependant, ce sera aussi de la sottise que de rejeter entièrement tous les moyens à sa disposition et de ne pas y avoir recours. Les nations européennes sont victimes de la première sottise. C’est-à-dire qu’elles n’accordent aucune place à Dieu dans leurs œuvres. Les musulmans sont victimes de la deuxième sottise : ils placent en Dieu une confiance erronée et n’entreprennent aucune action.

    En général, les populations européennes ont oublié Dieu et les musulmans, quant à eux, ne font aucun effort en plaçant leur confiance en Dieu ou en tirant des conclusions erronées. C’est la raison pour laquelle les jeunes [musulmans] d’ici affirment que les nations [européennes] ont progressé en s’éloignant de Dieu et que les musulmans sont victimes de la décadence en raison de leur religion. Or, les musulmans ont perdu leur prestige à cause de leur paresse. D’ailleurs, si jamais ils tentent d’accomplir quelque chose, leur approche est mauvaise.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Saint Coran affirme :

    وَفِي السَّمَاءِ رِزْقُكُمْ وَمَا تُوعَدُونَ

    « Votre provision et ce qui vous est promis se trouvent au ciel. » Cette affirmation pourrait égarer un imbécile et le pousser à cesser toute action. Le musulman croit qu’Allah affirme que ce n’est pas la peine de travailler, étant donné que ses provisions et ce qui lui est promis se trouvent au ciel. Allah en personne lui enverra tout ce dont il a besoin pense-t-il. Or, Allah déclare dans la sourate Jummah :

    فَانْتَشِرُوا فِي الْأَرْضِ وَابْتَغُوا مِنْ فَضْلِ اللَّهِ وَاذْكُرُوا اللَّهَ كَثِيرًا لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ

    C’est-à-dire, dispersez-vous sur la terre et cherchez la munificence d’Allah. Faites des efforts, usez de vos aptitudes. Cet équilibre est très subtil. Il faudra, d’une part, user des moyens à sa disposition et, d’autre part, avoir une confiance parfaite en Dieu. Voilà le signe distinctif d’un croyant. Cependant, Satan y trouve de grandes occasions pour glisser ses insinuations. »

    C’est-à-dire, qu’il est très important de distinguer la confiance en Dieu et le recours aux moyens : tout deux sont extrêmement importants. Satan tente de s’immiscer entre les deux pour fomenter des troubles et nuire à la foi. D’où l’importance d’être vigilant à cet égard.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme : « D’aucuns s’égarent au point de se vouer corps et âme aux moyens [matériels]. D’autres considèrent inutiles les aptitudes conférées par Dieu. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) partait en bataille il prenait armes et cheval. Parfois, il portait deux cottes de mailles. Il avait son épée à sa hanche et cela en dépit de la promesse divine :

    وَاللَّهُ يَعْصِمُكَ مِنَ النَّاسِ

    c’est-à-dire, qu’Allah te protègera [des attaques] de l’ennemi. [Avant tout entreprise], il faut faire tous les préparatifs nécessaires pour ensuite placer sa confiance en Dieu. Voilà l’injonction à respecter, sinon l’on ne profitera pas du soutien divin.

    Le Messie Promis (a.s.) avait reçu la révélation suivante : « Des rois chercheront des bénédictions de tes vêtements. » Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) nous présente, à cet effet, une très belle explication. En s’adressant à ceux présents dans l’assistance, il déclara : « Quand le moment viendra à ces rois de chercher des bénédictions des vêtements du Messie Promis (a.s.), quel est l’imbécile qui ne cherchera pas des bénédictions de vous. Un vêtement est un objet sans vie… »

    Il y avait devant Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) des compagnons du Messie Promis (a.s.), leurs disciples et les disciples de ces derniers.

    « Quel imbécile ne cherchera pas des bénédictions de vos personnes, disait Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.). Des vêtements sont des objets sans vie. Vous êtes, quant à vous, en vie.

    Quand viendra le moment aux rois de chercher des bénédictions des vêtements du Messie Promis (a.s.), ils en chercheront aussi de ses compagnons, de leurs disciples et des suivants de ces derniers, selon leur rang.

    L’Imam Abu Hanifa est apparu bien longtemps après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Or, les rois de Baghdad cherchaient des bénédictions de sa personne, voire de ses disciples.

    Ne cessez de supplier Dieu, afin que vous n’opprimiez personne lorsque vous serez au pouvoir. N’accomplissez point [aujourd’hui] de bonnes œuvres par contrainte [et en raison de votre dénuement]. »

    Les ahmadis ne doivent point accomplir [de bonnes œuvres] pour la simple raison [qu’ils sont faibles] et qu’ils n’ont pas d’autre choix.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Vos bonnes œuvres doivent être sincères. Si vous vous transformez en oppresseurs quand vous aurez le pouvoir, votre compassion d’aujourd’hui tombera à l’eau. Allah dira : « Auparavant vous n’aviez même pas d’ongles, c’est pour cette raison que vous n’opprimiez personne. Maintenant que vous en possédez, vous opprimez autrui.

    Tout en vous réjouissant, accomplissez l’Istihghfar. Priez pour vous-même et pour les autres. »

    Ces conseils sont fort importants. Aujourd’hui, nous ne cessons de prôner la paix. Notre message de paix et d’amour doit foisonner de plus bel quand nous aurons le monde à nos pieds, quand des rois deviendront des musulmans ahmadis et chercheront ces bénédictions. Sinon nous serons en train de faire des campagnes en faveur de la paix aujourd’hui pour la simple raison que nous n’avons pas d’autre choix.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Le jour de l’accomplissement de cette révélation est proche. La royauté est en train de disparaître. Or, le président d’un pays est aussi un roi. Si le Premier ministre ou le président de la Russie devient ahmadi, il ne sera pas inférieur à un roi et cherchera des bénédictions des vêtements du Messie Promis (a.s.). Or, il pourra en chercher lorsque vous, [les ahmadis] en chercherez dans les ouvrages du Messie Promis (a.s.). »

    Il faudra que les anciens ahmadis, les descendants des compagnons du Messie Promis (a.s.), leurs disciples et les suivants de ces derniers, cherchent des bénédictions des ouvrages du Messie Promis (a.s.) bien avant que ces rois n’embrassent l’Ahmadiyya. C’est là qu’Allah fera en sorte qu’ils chercheront des bénédictions des vêtements du Messie Promis (a.s.).

    En s’adressant à l’Anjuman, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclara : « Cependant vous n’êtes pas en train de prendre les mesures nécessaires pour préserver les effets bénis du Messie Promis (a.s.) et ses vêtements. »

    Aujourd’hui à Qadian et à Rabwah, par la grâce d’Allah, la djama’at a pris les mesures nécessaires en ce sens. En tout cas, Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) avait attiré l’attention de l’Anjuman en ce sens en déclarant : « Il faudra faire venir des spécialistes pour nous conseiller sur les mesures à prendre afin de préserver ces vêtements du Messie Promis (a.s.) sous des verres afin qu’ils soient à l’abri pour plusieurs centaines d’années. Nous pourrions, à titre d’exemple, les envoyer aux Etats-Unis pour les faire traiter et les préserver des insectes, afin que les générations futures puissent profiter de leurs bénédictions. Après le décès du Messie Promis (a.s.), ma mère souhaitait que je reçoive la bague sur laquelle était inscrite Alaisa-allaho-bi-kafin-Abdahu (Allah n’est-il pas suffisant à Son serviteur), étant donné que j’étais l’aîné. Nous sommes trois frères et le Messie Promis (a.s.) possédait ces trois bagues. En dépit de son souhait, ma mère voulut tirer au sort afin de déterminer à qui reviendra telle ou telle bague.

    Elle le fit à trois reprises : à chaque fois la bague « Allah n’est-il pas suffisant à Son serviteur » tomba dans mon lot. Mian Bashir Saheb eut la bague sur laquelle était inscrite Ghasarto Laka Biyadi Wa Rahmati Wa Qudrati et Mian Sharif Saheb eut la bague sur laquelle était inscrite Mawla Bas.

    J’avais l’intention d’offrir cette bague à la Jama’at. Cependant comment pourrais-je le faire tant que vous n’avez pas pris de disposition pour la préserver et assurer sa sécurité. Si cette bague devient la propriété de mes enfants, tout au moins ils en assureront la protection. Or, je désire l’offrir à la djama’at et pas à mes enfants. Je suggère que l’on fasse une image de l’inscription cette bague sur du papier et de la diffuser sur une grande échelle. On doit ensuite préparer d’autres bagues composées de pierres. Mais avant d’incruster la pierre, on doit placer la copie de l’inscription de la bague du Messie Promis (a.s.) dans la monture de la bague sous la pierre. C’est ainsi que ces bagues seront en contact direct avec la bague du Messie Promis (a.s.).

    On devra ensuite envoyer toutes ces bagues partout dans le monde, aux États-Unis, en Angleterre, en Suisse, afin que les effets bénis du Messie Promis (a.s.) soient présents dans tous les pays.

    Par la suite le deuxième Calife (r.a.) décida d’offrir la bague « Allah n’est-il pas suffisante à Son serviteur » au Califat, afin qu’il soit confié au Calife qui lui succédera et ainsi de suite.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) déclare : « Quelques jours de cela je suis tombé sur des anciens papiers du Messie Promis (a.s.). Je les ai envoyés en Indonésie, afin qu’ils soient préservés là-bas et pour que la djama’at puisse profiter de ses bénédictions. »

    La djama’at de l’Indonésie pourra nous informer si ces papiers sont toujours à leur disposition ou pas.

    Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) ajoute : « Or, dans la révélation, Dieu parle de vêtements. C’est pour cette raison qu’il faudra envoyer ces vêtements en des lieux sûrs où ils seront à l’abri des insectes pour qu’ils soient préservés pour le plus longtemps possible. »

    S’adressant aux jeunes le deuxième Calife (r.a.) déclare : « Il faut que les jeunes viennent de l’avant, qu’ils comprennent leurs responsabilités, car ils sont plus capables d’utiliser les nouvelles technologies, car ils ont fait des études et [sont au courant de ce que dit] la science. Il faudra qu’ils aient recours à cette connaissance afin de servir l’Islam, afin qu’Allah fasse que vous puissiez voir le jour où des pays entiers accepteront le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) par leur entremise.

    Je vous explique à présent comment les livres du Messie Promis (a.s.) étaient composés et publiés dans le passé. Le Messie Promis (a.s.) avait très peu de moyens à sa disposition. Hazrat Mousleh Maw’oud (r.a.) nous explique que le Messie Promis (a.s.) endurait les caprices des scribes et désirait que la qualité de ses ouvrages soit excellente.

    Un certain Mir Mahdi Hassan, qui n’était pas encore ahmadi à l’époque, était responsable de l’impression des ouvrages du Messie Promis (a.s.). Il vérifiait minutieusement toute épreuve du Messie Promis (a.s.) avant leur impression. S’il y avait un point au mauvais endroit, il rejetait l’épreuve et faisait écrire une nouvelle. Les employés [de l’imprimerie] restaient sans rien faire pendant quelques jours tant que la nouvelle épreuve n’était pas prête.

    L’imprimerie et la composition de livres à l’époque étaient différentes de celles d’aujourd’hui. Il n’y avait pas d’ordinateur qui permettait de tout imprimer sur-le-champ comme c’est le cas maintenant : or, en dépit [de ces nouvelles avancées] les fautes abondent encore dans les textes.

    Mir Mahdi Hassan vérifiait minutieusement toutes les épreuves et les rejetait à la moindre erreur. Il n’envoyait rien à l’imprimerie tant qu’il n’était pas satisfait à cent pour cent qu’il n’y avait pas d’erreur.

    Quand le Messie Promis (a.s.) le questionnait sur le retard, il répondait qu’il y avait encore beaucoup de fautes.

    Le Messie Promis (a.s.) désirait lui aussi un travail propre et bien fait : il ne se souciait pas si les employés restaient sans rien faire pendant quelques jours, recevant ainsi un salaire sans rien faire. Il désirait un travail de qualité et déchirait toute épreuve dans laquelle il y avait la moindre erreur et demandait au scribe de le composer de nouveau. Tant que la composition de l’ouvrage n’était pas belle, le Messie Promis (a.s.) ne l’envoyait pas à l’imprimerie.

    Le scribe du Messie Promis (a.s.) n’était pas ahmadi à l’époque. Lui et son fils embrassèrent l’Ahmadiyya par la suite. Le scribe avait du respect pour le Messie Promis (a.s.) et celui-ci avait lui aussi reconnu sa valeur. En dépit d’être un non ahmadi, le Messie Promis (a.s.) le faisait venir à Qadian quand il avait besoin d’un scribe. Il recevait un salaire de 25 roupies par mois et une allocation pour ses repas. Quand le travail était sur le point de terminer, il venait voir le Messie Promis (a.s.) et disait : « Huzur ! Je viens vous saluer. Veuillez bien me donner la permission de rentrer chez moi. »

    Le Messie Promis (a.s.) répondait : « Je demanderai à la cuisine de préparer votre repas. »

    L’autre répondait : « Je dois retourner. »

    Le Messie Promis (a.s.) lui disait : « Il reste encore du travail à faire. »

    Le scribe répondait : « Il faut que je prépare moi-même mon repas. Je passe toute la journée à le faire. Que dois-je faire : préparer mon repas ou composer les livres ? »

    Le Messie Promis (a.s.) lui disait : « Je vais faire préparer le repas pour vous de la cuisine. »

    C’est ainsi qu’il recevait un salaire de 25 roupies et le repas gratuit.

    Quelques jours après il revenait voir le Messie Promis (a.s.) et répétait le même manège en ajoutant :

    « La nourriture de la cuisine est immangeable. Les lentilles ne sont pas cuites. Il n’y a guère de sel… »

    (C’est le cas ici aussi [dans nos cuisines à Londres].)

    « Parfois, ajoute le scribe, ils mettent tant de piment qu’il vaut mieux se contenter de pain sec. Personne ne peut travailler en mangeant une nourriture pareille. Offrez-moi une allocation. Il vaut mieux que je prépare moi-même mon repas au lieu d’endurer cette torture. »

    Le Messie Promis (a.s.) augmentait son salaire de 10 roupies.

    Il revenait voir le Messie Promis (a.s.) maintes et maintes fois, et répétait la même chose. Au final, le Messie Promis (a.s.) lui offrait un salaire de 55 roupies.

    Le scribe avait enseigné un autre manège à son fils pour soutirer de l’argent du Messie Promis (a.s.). Il courrait derrière son fils avec un bâton. Celui-ci, en larmes, entrait dans la chambre du Messie Promis (a.s.). Quand il demandait au père la raison de sa colère, il répliquait : « Il a perdu, encore une fois, les chaussures que je lui avais offertes. Je l’avais averti, mais il l’a fait encore une fois. Où vais-je trouver de l’argent pour lui acheter une nouvelle paire ? »

    Sur ce le Messie Promis (a.s.) lui offrait l’argent pour de nouvelles chaussures, lui demandant de ne point frapper son fils. Le scribe répétait ce manège, car il connaissait la nature du Messie Promis (a.s.). Mais son écriture était si belle que le Messie Promis (a.s.) avait recours à ses services et pas ceux d’un scribe médiocre qui pourrait amoindrir aux yeux de ses lecteurs, la qualité de ses livres.

    Ceci démontre le souci du Messie Promis (a.s.) quant à la bonne impression de ses livres. Il voulait [par l’entremise de ses écrits] défendre l’Islam : pour ce faire il voulait présenter au monde, dans la mesure du possible, le plus bel ouvrage. Afin d’accroître la connaissance de ses suivants, il désirait leur présenter l’Islam dans la meilleure forme.

    Nous devons ainsi lire les ouvrages du Messie Promis (a.s.) avec une attention particulière. Ainsi, augmentons notre connaissance et nous serons animés d’une grande passion pour prêcher notre message. Notre savoir sera bénit et nous serons à même de réunir le monde sous la bannière de l’Islam.

    La bénédiction réelle est de faire connaître l’Islam aux rois, afin que leurs vies en soient conformes. La majorité des leaders musulmans, malheureusement, sont en train d’enfreindre les enseignements de l’Islam. Ils ont le nom de l’Islam sur les lèvres quand leurs cœurs sont en quête de leurs intérêts personnels. D’ailleurs, ils sont en train de commettre des exactions.

    Nous devons être au courant de cet enseignement véritable, étant donné que l’Islam se répandra par l’entremise du Messie Promis (a.s.), que des gens seront bénis grâce à ses vêtements et que des rois connaîtront l’Islam par son entremise.

    Nous devons prêcher le message de l’Islam conformément à cet enseignement. Les jeunes aussi doivent être vigilants à cet égard. C’est là que la révélation « les rois chercheront des bénédictions de tes vêtements » s’accomplira dans toute sa splendeur. C’est là aussi que nous la comprendrons et que nous pourrons prêcher le message de l’Islam et de l’Ahmadiyya de la meilleure façon. Qu’Allah fasse que nous puissions saisir ces faits.

    À la fin de son sermon, Sa Sainteté le Calife a évoqué le décès de Chaudhry Abdul Aziz Dogar du Royaume-Uni, de Mme Iqbal Naseem Azmat Butt Sahiba du Royaume-Uni et de Mukarrama Siddiqa Sahiba, époouse de Quraishi Mohammad Shafi Saheb, darwesh de Qadian.

    Qu’Allah exalte le statut des défunts, qu’Il leur accorde son pardon et une place parmi Ses choisis.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

     

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