Révélation et rationalité – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Tue, 19 Jul 2022 09:09:43 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Révélation et rationalité – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Le Coran et la création de l’univers https://islam-ahmadiyya.org/le-coran-et-la-creation-de-l-univers/ Wed, 24 Jan 2018 11:47:35 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/le-coran-et-la-creation-de-l-univers/ L’origine de l’univers intéresse les hommes de toutes les cultures et religions depuis la nuit des temps. La science moderne relègue à la catégorie des mythes et légendes les explications qu’offrent de nombreux textes sacrés à ce sujet. Le Coran, toutefois, se démarque du lot en présentant un récit que les nouvelles découvertes ne cessent de confirmer.

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À l’époque où le Saint Coran fut révélé, la compréhension de l’homme sur la nature du cosmos, du mouvement ou de l’immobilité des corps célestes était extrêmement primitive. Ceci n’est plus le cas car de nos jours nous avons accompli de grands progrès dans notre connaissance de l’univers. Quelques théories ayant trait à sa création ont été authentifiées, alors que d’autres sont en cours d’examen.

Le concept de l’univers en expansion qui appartient à la première catégorie a été universellement accepté de facto par l’ensemble de la communauté scientifique. Edwin Hubble a, pour la première fois, présenté cette découverte dans les années 1920. Pourtant environ treize siècles auparavant, ce phénomène fut clairement mentionné dans le Coran.

« Et, de Nos pouvoirs, Nous avons construit le ciel, et assurément, Nous continuons à l’étendre. » [1]

On doit se rappeler que la mention du concept d’un univers en expansion perpétuelle est une particularité du Saint Coran. Aucune autre écriture divine ne fait pareille allusion.

La théorie du Big Bang

La découverte de cette expansion perpétuelle est d’une importance primordiale pour les scientifiques car elle apporte une meilleure compréhension de la manière dont l’univers fut initialement créé. Ses explications limpides sur les différentes étapes de la création corroborent parfaitement la théorie du Big Bang. Le Coran va plus loin et décrit non seulement le cycle entier de l’expansion du début à la fin, mais aussi le retour de l’univers à son état originel. Il décrit ainsi la première étape de la création évoquant précisément le phénomène du Big Bang :

« Les mécréants ne voient-ils pas que les cieux et la Terre étaient une masse fermée et qu’ensuite Nous les avons séparés ? Et Nous avons fait chaque chose vivante à partir de l’eau. Ne veulent-ils donc pas croire ? » [2]

Il est intéressant de noter que ce verset s’adresse spécifiquement aux non-croyants, impliquant peut-être que le secret mentionné sera un jour dévoilé par eux et constituera pour eux un signe de la véracité du Coran.

Les mots رتقًا (ratqan – une masse fermée) et فتقنا (fataqna – Nous les avons séparés) portent le message fondamental de l’ensemble du verset. Le dictionnaire arabe de référence[3] offre deux significations pertinentes de ratqan. L’une est « la rencontre d’objets et leur fusion éventuelle en une seule entité. » L’autre est « l’obscurité totale ».

Prises ensemble, elles offrent une description très juste d’un trou noir. Celui-ci est une masse gravitationnelle effondrée sur elle-même ayant une taille colossale. Il est provoqué par l’effondrement d’énormes étoiles ayant une masse au moins 15 fois plus importante que le Soleil. L’immensité de leur attraction gravitationnelle interne réduit considérablement la taille des étoiles périphériques.

L’attraction gravitationnelle est davantage concentrée, et par conséquent ré­sulte en l’effondrement de toute la masse et la création d’une supernova. À ce stade, les composants basiques de la matière tels que les molécules, les atomes etc., commencent à s’écraser en une masse d’énergie. À ce moment précis l’espace-temps, autrement appelé « horizon d’événement » est créé. L’attraction gravitationnelle interne de cette masse devient si puissante qu’elle attire toutes les formes de radiation tant et si bien que même la lumière ne peut y échapper. Une obscurité totale en résulte laquelle justifie le nom « trou noir » conforme à un des sens du mot ratqan employé par le Coran.

Une fois créé, un trou noir grandit rapidement car avec la concentration progressive de l’énergie gravitationnelle, même les étoiles lointaines commencent à y être attirées. Il est estimé que la masse d’un trou noir peut atteindre jusqu’à environ plus de cent millions de fois la masse du Soleil. Au fur et à mesure que le champ gravitationnel s’élargit, plus de matières de l’espace y sont aspirées à une vitesse aussi proche de celle de la lumière.

En 1997, une observation démontra qu’un trou noir 2,000,000 de fois plus massif que le Soleil avait existé dans notre galaxie. Cependant, d’autres calculs démontrent la possibilité de l’existence de plusieurs trous noirs 3,000,000,000 de fois plus grands dans notre univers.[4]

Avec cette force gravitationnelle, même les étoiles lointaines céderaient et iraient à la dérive avant d’être dévorées par de tels mastodontes. Ainsi, le processus de ratqan est complété et résulte de cette masse qui est à la fois entièrement fermée et composée de l’obscurité totale. Pour répondre à la question comment l’univers fut initialement créé, les deux théories récentes relèvent tous deux du Big Bang. Elles avancent que la création de l’univers fut déclenchée par une explosion soudaine d’une unité libérant la masse retenue et conduisant à la création d’un nouvel univers. Cette aube de lumières est appelée le trou blanc.[5]

L’une des théories ayant trait à l’expansion de l’univers prédit que celui-ci continuera de s’étendre à jamais. D’autres revendiquent que l’expansion de l’univers se fera à contresens à un certain moment donné car l’attraction gravitationnelle interne aura finalement le dessus.

En fin de compte, toutes les matières seront à nouveau aspirées pour former peut-être un autre trou noir gigantesque. Ce dernier point de vue semble être soutenu par le Coran.

La fin de l’univers

Lorsque nous parlons de la première création de l’univers, le Coran décrit clairement sa fin qui se termine en un autre trou noir, reliant la fin à ses débuts, complétant ainsi le cercle de l’histoire du cosmos.

Le Coran déclare : « Le jour où Nous enroulerons les cieux comme on enroule les rouleaux écrits par un scribe. » [6] Le message de ce verset est clair : l’univers n’est pas éternel. Il parle d’un avenir où les cieux seront enroulés, à l’instar des rouleaux.

Lorsque les scientifiques décrivent la formation d’un trou noir, cela ressemble beaucoup à la description que nous donne le Coran dans le verset ci-dessus. Une masse d’accrétion de l’espace chutant dans un trou noir, comme décrit ci-dessus, s’enfoncera telle une plaque sous la pression énorme créée par les forces gravitationnelles et électromagnétiques. Comme le centre du trou noir tourne constamment autour de lui-même, au fur et à mesure que cette plaque s’approche, elle commencera à être enveloppée, avant de sombrer finalement dans le néant.

Le verset continue ainsi : « Comme Nous avons commencé la première création, ainsi Nous la répéterons – une promesse qui Nous engage ; en vérité Nous l’exécuterons. » [7]

Suite à l’effondrement éventuel de l’univers dans un trou noir, ici nous avons la promesse d’un nouveau commencement. Dieu créera à nouveau l’univers, tout comme Il l’a fait antérieurement.

L’univers s’effondrant sur lui-même, émergera à nouveau de l’obscurité et tout le processus de la création recommencera. Selon le Saint Coran, ce processus d’enveloppement et de dépliement éventuel de l’univers semble être un phénomène continu.

Le concept coranique du début et de la fin de la création est sans aucun doute extraordinaire. S’il avait été révélé à un savant de notre ère, cela aurait été moins surprenant, mais que cette connaissance des plus avancées sur le phénomène perpétuel et continu de la création soit révélée plus de quatorze cents ans de cela à un analphabète du désert d’Arabie nous laisse bouche bée.

Le Coran et les corps célestes

À présent, nous nous tournons vers un autre aspect de la description du cosmos relatif au mouvement des corps célestes. Le point le plus frappant concerne la façon dont le mouvement de la Terre est décrit sans ouvertement contredire les points de vue prévalant à l’époque de la révélation coranique. Tous les érudits et les sages de cette époque furent unanimes que la Terre était stationnaire tandis que les corps célestes tels le Soleil et la Lune effectuaient, quant à eux, un mouvement circulaire autour de celle-ci. Eu égard à cela, le mouvement de la Terre, tel que nous le décrit le Coran n’est peut-être pas apparent de prime abord, mais pour le lecteur attentif, le message est fort et clair.

Si le Coran avait décrit la Terre comme étant stationnaire et les corps célestes lui tournant autour, bien que les gens de cette époque auraient été satisfaits de cette description, les générations suivantes l’auraient brandie comme une preuve de l’ignorance de l’auteur du Coran. Une telle affirmation, auraient-elles soutenu, ne pourrait provenir de l’Être Suprême et Omniscient.

Au lieu de comparer littéralement le mouvement de la Terre à celui des autres corps célestes, le Coran fait la déclaration suivante : « Et tu vois les montagnes que tu crois figées, mais elles flottent comme les nuages : telle est l’œuvre d’Allah Qui a rendu toute chose ferme et résistante. » [8]

Si l’on affirme que les montagnes sont en mouvement constant, la seule conclusion logique que l’on puisse tirer est que la Terre aussi tourne dans un mouvement identique. Cependant, grâce au langage extraordinaire du Coran, cette observation est passée inaperçue.

Les contemporains du Saint Prophète Mohammad(s.a.w.) avaient l’impression, d’ailleurs partagée par le reste de l’humanité de l’époque, que la Terre était stationnaire. Cette fausse impression ne fut pas directement contestée. S’ils avaient lu avec attention le même verset, aucune trace de malentendu n’aurait subsisté. Elle se termine avec un dernier hommage à la faculté créative de Dieu, Qui a doté toute chose d’une telle fermeté qu’elle ne peut être déplacée. Toute chose qui ne peut être déplacée ne peut en aucune façon mouvoir sur Terre, et voguer seule en laissant la Terre en arrière.

Plusieurs versets du Coran qualifient les montagnes de رواسي (rawasiya) qui signifie « fermement enracinées dans la Terre. »

« Il a créé les cieux sans de tels piliers que vous puissiez voir ; et sur la Terre, Il a placé des montagnes solidement ancrées, afin qu’elles vous fournissent de la nourriture, et Il y a répandu des animaux de toutes les espèces ; et Nous avons fait descendre sur la terre de l’eau des nuages, et y avons fait croître toutes sortes de magnifiques couples de végétations. » [9]

Il y a de plus, ce verset : « Et Nous avons placé sur la Terre des montagnes solidement ancrées afin qu’elles fournissent aux hommes leur subsistance, et Nous y avons tracé de larges chemins afin qu’ils puissent être bien orientés. » [10]

« Et Il a placé sur la Terre des montagnes solidement ancrées pour vous fournir votre subsistance, et des fleuves et des chemins afin que vous puissiez emprunter la bonne voie. » [11]

Ainsi, le Saint Coran réussit admirablement à formuler cette révélation de manière à ce que la connaissance qui prédominait à l’époque du Saint Prophète Mohammad(s.a.w.) ne soit pas trop défiée.

Il est probable que ses contemporains aient pu croire que le verset 89 du chapitre 27, cité plus haut, faisait référence à un événement futur associé au Jugement Dernier. Cependant cette erreur d’interprétation est inacceptable pour les raisons suivantes :

1. La lettre و (waw) employée ici peut littéralement être traduite comme « tandis que » au lieu de « et », ainsi la signification pourrait être, « vous croyez que les montagnes sont stationnaires, tandis qu’elles sont en mouvement. » Il est impossible de transposer cette partie de la déclaration au futur.

2. Si les montagnes devaient s’envoler à l’avenir alors comment l’homme, même s’il se trouvait juché à bonne distance sur une autre planète, eut pu les considérer stationnaires en dépit de les voir voler dans l’espace ? Ainsi une telle traduction n’est pas applicable. Il serait erroné de déduire de ce verset que les humains d’aujourd’hui considèrent que les montagnes sont stationnaires mais qu’à l’avenir, celles-ci ne le seront plus et voleront. Si les montagnes étaient stationnaires aujourd’hui, les êtres hu­mains reconnaîtraient ceci comme un fait incontestable. La question n’est pas de définir si l’homme pense ou non qu’elles soient immobiles. Le Coran aurait dit en ce cas : « Vous croyez qu’elles sont stationnaires et elles le sont, mais à l’avenir, elles ne le seront plus. » Ce n’est pas ce qu’affirme le Coran.

3. À la fin de ce même verset, un hommage fait à la solidité de la création de Dieu est la dernière preuve concluante que les montagnes, en dépit de voler, sont inébranlables.

Il est remarquable que les premiers commentateurs soient demeurés silencieux sur la véritable signification de ce verset ; ceci indique qu’il leur était trop difficile à interpréter.

L’univers en mouvement

Le Saint Coran déclare aussi que tous les corps célestes sont en constant mou­­vement, qu’aucun d’entre eux n’est stationnaire, « chacun voguant dans une orbite séparée ». [12] Cette déclaration qui englobe tout com­prend l’ensemble de l’univers, notre système solaire ne dérogeant pas à la règle. Il existe de surcroît plusieurs versets mentionnant le mouvement elliptique de tous les corps célestes. Cependant ils parlent aussi de leur mouvement vers l’heure fatidique de leur mort. Ci-après sont rappelés quelques-uns des versets qui couvrent les deux sujets :

« Allah est Celui Qui a érigé les cieux sans colonnes qui vous soient visibles. Puis Il S’est installé sur le Trône. Et Il a soumis le Soleil et la Lune à votre service, chacun poursuivant son orbite jusqu’à un terme fixe. Il est le Régulateur de toute chose et Il explique clairement les Signes, afin que vous croyiez fermement en la rencontre avec votre Seigneur. » [13]

« N’as-tu pas vu qu’Allah fait pénétrer la nuit dans le jour, et fait pénétrer le jour dans la nuit, et qu’Il a assujetti le Soleil et la Lune, chacun poursuivant son cours jusqu’à un terme désigné, et qu’Allah est très conscient de ce que vous faites ? » [14]

« Il fait pénétrer la nuit dans le jour, et Il fait pénétrer le jour dans la nuit. Et Il a mis en service le Soleil et la Lune, chacun des deux suit sa course pour un terme fixe. Tel est Allah, votre Seigneur ; à Lui appartient le royaume, et ceux que vous invoquez en dehors de Lui ne possèdent même pas un brin. » [15]

« Il a créé les cieux et la Terre en toute vérité. Il fait que la nuit enveloppe le jour, et Il fait que le jour enveloppe la nuit ; et il a mis en service le Soleil et la Lune ; chacun flotte sur son orbite jusqu’à un moment déterminé. Écoutez, c’est Lui Seul Qui est le Puissant, le Grand Pardonneur. » [16]

Ci-dessous est une autre révélation merveilleuse du Coran concernant un mouvement spécifique du Soleil qui n’est mentionné dans aucune Écriture sainte. Le verset 39 du chapitre 36 déclare :

« Et le Soleil se déplace sur sa course prescrite. C’est là le décret du Puissant, de l’Omniscient. » [17]

Il parle clairement d’un point dans l’espace qui s’avère être le lieu de repos final du Soleil. En dépit du fait que c’est uniquement le Soleil qui est mentionné, les versets qui suivent immédiatement unissent l’ensemble de l’univers à son mouvement dans la même direction spécifique : « Et pour la Lune, Nous avons désigné des phases, jusqu’à ce qu’elle retourne à son ancienne forme comme une vieille branche sèche de dattier. Il n’est pas permis au Soleil de rattraper la Lune, et la nuit ne peut pas dépasser le jour non plus. » [18] Si le Soleil était le seul à bouger dans une direction fixe, le verset qui suit cette déclaration n’aurait pas affirmé que le Soleil et la Lune gardaient strictement leur distance mutuelle ; qu’ils ne pourront jamais s’approcher ou s’éloigner l’un de l’autre, une destinée invariable jusqu’à l’heure fixée. Cela démontre clairement que quelle que soit la direction vers laquelle le Soleil se déplace, la Lune lui emboîte le pas.

Cependant ceci ne concerne pas uniquement le Soleil et la Lune. Tous les corps célestes sont décrits dans le Coran comme flottant silencieusement. Il existe de nombreux versets dans le Coran qui décrivent les corps célestes comme étant liés par des liens invisibles. Donc, si l’un se dirige dans une direction autre que son mouvement orbital ou elliptique, tous les autres corps célestes doivent aussi bouger pour maintenir leur équilibre mutuel.

« Et c’est Lui Qui créa la nuit et le jour, et le Soleil et la Lune, chacun tournant dans son orbite. » [19]

« Il n’est pas permis au Soleil de rattraper la Lune, et la nuit ne peut pas dépasser le jour non plus. Chacun flotte dans une orbite. » [20]

Le Coran emploie aussi un style unique pour indiquer le mouvement de la Terre sur son axe. Les contemporains de l’époque de la révélation de ces deux versets ne pouvaient pas comprendre clairement leur sens. Si les montagnes bougent, la Terre aussi doit bouger, mais ils n’avaient pas tiré cette conclusion. Ni ne pouvaient-ils concevoir l’idée que si le Soleil bouge vers une direction, l’univers entier doit aussi bouger avec lui, et ce dans la même direction. Cette vision de l’univers entier dérivant uniformément dans l’espace est une idée qui peut-être n’a pas encore été conçue par les scientifiques contemporains. Pour­­­tant, à partir d’une étude approfondie du Coran on peut suggérer que tout le cosmos converge vers un certain point dans l’espace.

Si cette suggestion est vraie alors il ne nous reste plus qu’à concevoir que l’ensemble des 180 milliards ou plus de galaxies existantes, dont notre système ne constitue qu’un point minuscule, convergent en un bloc avec le Soleil dans une direction déterminée. Plus haut, nous avons suggéré la possibilité d’un gigantesque trou noir pouvant engloutir tout l’univers.

Nous avons conclu que selon le Coran, l’univers est un espace à la fois ouvert et fermé. Au moment du Big Bang, il a commencé à s’agrandir presque à la vitesse de la lumière. À la fin, il sera à nouveau attiré dans le gouffre que nous appelons trou noir. Le concept d’un seul trou noir universel, basé sur la théorie du Big Bang, est entièrement corroboré par le Coran. Certains scientifiques toutefois proposent le cas d’un univers ouvert. Ils croient qu’il continuera de s’agrandir pour l’éternité jusqu’à ce que la matière spatiale devienne trop mince et clairsemée, et s’étendra au-delà de l’attraction gravitationnelle du centre de l’univers. Ce scénario exclu la possibilité d’un univers pouvant être rassemblé et recréé.

Le Coran rejette catégoriquement ce concept ouvert. Il est évident que l’univers explosa soudainement surgissant d’une masse unique et sombrera à nouveau dans une autre masse unique.

L’unicité de Dieu et son explosion créatrice ainsi que le retour de la création à l’unicité de Dieu n’auraient pu être exprimées de meilleure façon : « Nous appartenons à Allah et c’est vers Lui que nous retournerons. » [21]


Source : Revelation, rationality, knowledge and truth par Hazrat Mirza Tahir Ahmad, pages 303 à 315, publiée au Royaume-Uni en 1998

Références :

  1. Le Saint Coran, chapitre 51, verset 48
  2. Le Saint Coran, chapitre 21, verset 31
  3. Lane, E.W., 1984, Arabic-English Lexicon, Islamic Text Society, William & Norgate, Cambridge
  4. Space Telescope Science Institute, 1997, press release no. STScI-PR97-01, Baltimore, Maryland, USA
  5. Ronan, C. A., 1991, The Natural History de the Universe, Transworld Publishers Ltd., Londres. Voir aussi Reader’s Digest Universal Dictionary, 1987, The Reader’s Digest Association Limited, Londres
  6. Le Saint Coran, chapitre 2, verset 105
  7. Le Saint Coran, chapitre 21, verset 105
  8. Le Saint Coran, chapitre 27, verset 89
  9. Le Saint Coran, chapitre 31, verset 11
  10. Le Saint Coran, chapitre 21, verset 32
  11. Le Saint Coran, chapitre 16, verset 16
  12. Le Saint Coran, chapitre 21, verset 34
  13. Le Saint Coran, chapitre 13, verset 3
  14. Le Saint Coran, chapitre 31, verset 30
  15. Le Saint Coran, chapitre 35, verset 14
  16. Le Saint Coran, chapitre 39, verset 6
  17. Le Saint Coran, chapitre 36, verset 39
  18. Le Saint Coran, chapitre 36, versets 40 et 41
  19. Le Saint Coran, chapitre 21, verset 34
  20. Le Saint Coran, chapitre 36, verset 40
  21. Le Saint Coran, chapitre 2, verset 157
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La création de la vie selon le Coran https://islam-ahmadiyya.org/creation-vie-coran-evolution/ Tue, 04 Oct 2016 08:08:21 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-creation-de-la-vie-selon-le-coran/ Les débuts de la vie : une brève introduction

Le Saint Coran fait de nombreuses observations sur toutes les étapes de la création se rapportant d’une part à l’évolution de la vie et d’autre part aux stades préparatoires qui la précèdent. Certaines de ces observations ont posé des jalons à caractère unique et c’est vers eux que nous proposons d’attirer l’attention du lecteur.

Soulignons que les brefs passages d’introduction ci-après sont élaborés en détail dans les chapitres appropriés.

Il est très important de noter les principes directeurs mentionnés dans les versets ci-dessus :

تَبَارَكَ الَّذِي بِيَدِهِ الْمُلْكُ وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ – الَّذِي خَلَقَ الْمَوْتَ وَالْحَيَاةَ لِيَبْلُوَكُمْ أَيُّكُمْ أَحْسَنُ عَمَلًا وَهُوَ الْعَزِيزُ الْغَفُورُ – الَّذِي خَلَقَ سَبْعَ سَمَوَاتٍ طِبَاقًا مَا تَرَى فِي خَلْقِ الرَّحْمَنِ مِنْ تَفَاوُتٍ فَارْجِعِ الْبَصَرَ هَلْ تَرَى مِنْ فُطُورٍ

Béni est Celui entre les mains de Qui est le royaume, et Il a le pouvoir de faire tout ce qu’Il veut ;

Qui a créé la mort et la vie pour qu’Il vous éprouve – lequel d’entre vous est le meilleur en conduite ; et Il est le Puissant, le Très-Pardonnant,

Qui a créé sept cieux superposés. Dans la création du Dieu Gracieux, tu ne peux voir aucune discordance. Puis, regarde de nouveau ; vois-tu quelque imperfection ? (Saint Coran, chapitre 67, versets 2 à 4)

Ceci est le verset principal qui parle du plan des choses couvrant l’ensemble de l’univers. Les deux principes de base soulignés dans ces versets sont comme suit : d’une part, l’absence totale de contradiction dans tout l’univers créé par Dieu, et d’autre part, le développement, par étapes, de tout ce qui a été créé ; ce dernier étant élaboré plus loin dans un attribut de Dieu, souvent employé dans le Saint Coran par rapport à tout le processus de création. Le mot رب (Rabb) signifie invariablement quelqu’un qui fait évoluer quelque chose continuellement d’un stade inférieur à un niveau supérieur.

…le Coran parle de la création comme survenant petit à petit, par étapes progressives bien définies, et rejette catégoriquement le concept de création spontanée…

Lorsqu’un poulain, par exemple, est élevé jusqu’à maturité – avec des soins particuliers pour rehausser son potentiel – les Arabes emploient l’expression ربّ الفُلوّ (Rabb-al-Fuluwwa) qui signifie que quelqu’un a très bien élevé et entraîné le poulain. Le même attribut الرب (Al-Rabb) est aussi souvent traduit comme « Le Pourvoyeur ». Ceci indique que Dieu, le Créateur, pourvoit à toutes les étapes subséquentes du développement de Sa création. Par conséquent, il ne fait aucun doute que le Coran parle de la création comme survenant petit à petit, par étapes progressives bien définies, et rejette catégoriquement le concept de création spontanée. Cette dernière est d’ailleurs rejetée par le Coran sur la base qu’elle va à l’encontre de la dignité de Dieu. Ainsi les versets suivants rappellent l’homme à l’ordre en déclarant :

مَا لَكُمْ لَا تَرْجُونَ لِلَّهِ وَقَارًا – وَقَدْ خَلَقَكُمْ أَطْوَارًا

« Qu’avez-vous, que vous n’attribuez pas de la dignité à Allah, alors qu’Il vous a certainement créés par étapes ? » (Saint Coran, chapitre 71, versets 14 à 15)

Le verset suivant de la sourate Al-Inshiqaq s’adresse aux humains, leur promettant un voyage continu, passant d’une étape à une autre :

لَتَرْكَبُنَّ طَبَقًا عَنْ طَبَقٍ

« Que vous passerez certainement d’un état à un autre. » (Saint Coran, chapitre 84, verset 20)

Ceci est le plan de Création qui englobe tout. Au cours des différentes étapes de l’évolution, les différents processus qui ont gouverné et façonné la vie différaient les uns des autres, tout en désignant toujours la même direction et pointant toujours vers l’homme.

Dans une volonté d’élucider les mystères de l’origine de la vie, les différents scientifiques et érudits religieux ont largement débattu ce point important. Plusieurs scénarios ont été proposés et des expériences effectuées, simulant les conditions qui ont conduit à la création d’organismes sur une terre entièrement sans vie, remontant à des milliards d’années. Nous retournerons à ce point plus tard. Nous nous proposons de nous limiter pour le moment à un bref récit du concept coranique relatif à la manière dont la vie prit naissance et évolua sur Terre.

Certaines citations se rapportant à ce sujet ont été recueillies de versets ; ces derniers permettent d’illustrer, d’une part, le rôle du Saint Coran dans la révélation d’éléments qui appartenaient à « l’inconnu » et, d’autre part, d’éclairer les spécialistes dans ce domaine spécifique de la connaissance afin qu’ils puissent profiter de la direction coranique.

Pour commencer, il faut noter qu’à plusieurs reprises, lorsque le Coran se réfère aux formes précédentes de la création, il parle de création humaine alors que ce qui fut créé à cette époque ne ressemblait guère à l’homme. En effet, toutes les étapes décisives de la création sont désignées comme étant des étapes inhérentes à la création humaine dans la mesure où, l’homme étant dès le début l’objectif final et le but de ces différentes étapes.

À titre d’exemple, nous pouvons analyser la construction complexe d’un avion qui nécessite, en réalité, des milliers d’étapes et de processus séparés. Lorsqu’il planifie sa production, le constructeur accorde autant d’attention pour la réalisation de chaque pièce : écrou, boulon, ailes, sièges et ainsi de suite. En effet, la construction de l’avion en tant qu’ensemble cohérent s’avère être en réalité l’objectif principal de tout cet exercice. Aussi tous les stades précédents sont-ils considérés comme n’étant qu’étapes préparatoires pour la réalisation de l’objectif final. Outre le fait d’être les pièces de l’avion, des écrous et des boulons ont aussi un rôle isolé et important à jouer. Cet aspect est d’une importance capitale, car c’est ici que le Coran se différencie des biologistes qui croient en une évolution aléatoire n’ayant aucun objectif prédéfini. Selon ces mêmes biologistes, l’origine et l’évolution de la vie semblent n’avoir ni but, ni dessein, ni de plan d’exécution préalablement défini.

Ces différentes étapes mentionnées dans le Saint Coran seront à présent introduites très brièvement, point par point, suivie d’une discussion plus détaillée, dans les chapitres appropriés qui suivront.

La création des anciens organismes : le djinn

Nous démarrons avec le plus ancien phénomène ayant existé avant l’évolution biotique mentionnée dans le Coran. En se référant à cette ère, le Coran emploie un terme spécifique, à savoir, le djinn. Or, ici dans ce contexte, ce terme djinn ne signifie certainement pas génie comme c’est généralement traduit par le lecteur.

Le concept de djinn (génie) désignant une créature fantomatique relève essentiellement de la superstition.

Le concept de djinn (génie) désignant une créature fantomatique relève essentiellement de la superstition. D’après de telles superstitions, les djinns posséderaient des caractéristiques en partie humaines et en partie diaboliques, et pourraient prendre, à volonté, n’importe quelle forme. De plus, ils auraient particulièrement tendance à tourmenter et à posséder des femmes et des faibles. Ils pourraient cependant être maîtrisés par les soi-disant personnes « divinement inspirées » ayant la connaissance de versets appartenant à diverses écritures saintes, dont la récitation aurait la faculté de les assujettir. Une fois cette tâche accomplie, le djinn pourrait accomplir, sous les commandements de ces personnes saintes, des tâches fantastiques : par exemple, ils peuvent faire apparaître un élément ou objet quelconque du néant. Certaines personnes pourraient ainsi, par leur entremise, contrôler ceux qui leur sont chers, ou exterminer leurs ennemis. Très certainement ce n’est pas à cette superstition relevant de l’imagination humaine auquel fait mention le Saint Coran lorsqu’il emploie le terme djinn pour parlerde l’âge prébiotique.Le lecteur pourra prendre connaissance d’un récit complet sur ce sujet dans le chapitre « Le djinn ».

Le rôle de l’argile dans la création

Dans le Coran, la poussière sèche ou l’argile mouillée sont aussi mentionnées comme des étapes de la vie aux temps anciens. Dans la sourate Al-‘Imran, Il déclare :

خَلَقَهُ مِنْ تُرَابٍ

« …Il le créa (Adam) la poussière… » (Saint Coran, chapitre 3, verset 60)

Nous lisons sur le même sujet :

خَلَقَكُمْ مِنْ طِينٍ

« …Il vous a créés d’argile… » (Saint Coran, chapitre 6, verset 3)

L’argile est aussi mentionnée dans la sourate Al-Rahman,mais cette fois-ci pas en référence à l’argile humide, car il est clairement déclaré :

خَلَقَ الْإِنْسَانَ مِنْ صَلْصَالٍ كَالْفَخَّارِ

Il a créé l’homme de l’argile sèche et sonnante qui est pareille à de la poterie cuite. (Saint Coran, chapitre 55, verset 15)

Elle est décrite ici comme ayant une ressemblance à une plaque, suffisamment sèche pour produire des sons, telles les pièces de poterie brisées. Dans la sourate Al-Hijr, l’argile est à nouveau mentionnée, à trois reprises, avec la qualification complémentaire que l’homme est créé à partir de l’argile sèche et sonnante, issue de la boue noire fermentée. (Saint Coran, chapitre 15, versets 27, 29 et 34)

Le scénario d’ensemble présenté par le Saint Coran conçoit la vie comme ayant avancée étape par étape de la poussière, de l’eau, de l’argile et aussi de la boue noire fermentée, qui tourna subséquemment en argile sèche et sonnante. Les deux dernières étapes retiennent particulièrement l’attention. Nul être humain, appartenant à l’ère où le Coran fut révélé, ne pouvait, même approximativement, rapporter un tel récit mentionnant la création de l’homme de l’argile sèche et sonnante issue de la boue stagnante. (Saint Coran, chapitre 15, versets 27,29 et 34)

Nous présenterons, plus tard, un bref récit sur ce qu’avancent les scientifiques à ce sujet. Le lecteur sera libre de tirer ses propres conclusions sur la concordance des déclarations coraniques avec les résultats de la recherche scientifique contemporaine. L’un est le scénario présenté par le Coran basé entièrement sur la révélation divine ; et l’autre est le scénario englobant diverses théories, revendications, affirmations faites par plusieurs scientifiques qui se sont dévoués à l’étude de l’origine de la vie en se basant entièrement sur la recherche scientifique. À chaque fois que les scientifiques arrivent à des conclusions décisives, le lecteur constatera qu’elles corroborent parfaitement les déclarations coraniques. Ceci en dépit du fait qu’au temps de la révélation coranique, la science n’était pas assez avancée pour pouvoir explorer les mystères de la vie et de son origine. De tels versets sont destinés tout particulièrement à l’homme appartenant à une ère scientifique avancée afin que sa croyance en l’existence d’un Créateur Suprême et Omniscient soit renforcée au moyen de la connaissance acquise.

La survie : accident ou dessein ?

Le point de vue du Coran se rapportant à la question de la survie diffère diamétralement de celui des naturalistes. Selon le Coran, des accidents ne jouent aucun rôle déterminant dans la survie des espèces ou des individus. Les espèces animales, aussi bien que les individus sont protégés d’une série de dangers imminents menaçant perpétuellement leur existence à chaque moment de leur vie. Ainsi, leur survie n’est en aucun cas accidentelle. En revanche, elle s’avère être un dessein bien conçu, bien préservé et bien exécuté en adéquation et à travers toute l’histoire de la vie. Afin d’illustrer ce point, nous avons retenu quelques versets coraniques se rapportant à ce sujet :

اللَّهُ يَعْلَمُ مَا تَحْمِلُ كُلُّ أُنْثَى وَمَا تَغِيضُ الْأَرْحَامُ وَمَا تَزْدَادُ وَكُلُّ شَيْءٍ عِنْدَهُ بِمِقْدَارٍ – عَالِمُ الْغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ الْكَبِيرُ الْمُتَعَالِ – سَوَاءٌ مِنْكُمْ مَنْ أَسَرَّ الْقَوْلَ وَمَنْ جَهَرَ بِهِ وَمَنْ هُوَ مُسْتَخْفٍ بِاللَّيْلِ وَسَارِبٌ بِالنَّهَارِ – لَهُ مُعَقِّبَاتٌ مِنْ بَيْنِ يَدَيْهِ وَمِنْ خَلْفِهِ يَحْفَظُونَهُ مِنْ أَمْرِ اللَّهِ

Allāh sait ce que chaque femelle porte, et ce que les utérus diminuent et ce qu’ils font croître. Et auprès de Lui chaque chose a une mesure appropriée.

Selon le Coran, des accidents ne jouent aucun rôle déterminant dans la survie des espèces ou des individus.

Il est Celui qui connaît l’invisible et le visible, l’Incomparablement Grand, le Très-Haut.

Celui parmi vous qui prononce sa parole secrètement, et celui qui la prononce ouvertement sont égaux dans Sa connaissance ; et aussi celui qui se cache pendant la nuit, et celui qui sort ouvertement pendant le jour.

Pour chacun, il y a des sentinelles qui se meuvent sans répit devant lui et derrière lui pour le protéger par ordre d’Allāh. (Saint Coran, chapitre 13, verset 9 à 12)

La latéralité ou la chiralité

De toutes les Ecritures, le Coran est le seul à mettre l’accent sur la question de la latéralité par rapport au comportement socioreligieux. On est surpris de constater qu’une quelconque importance soit attachée au côté droit ou gauche. On peut également observer que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a donné des instructions précises à ce sujet où le côté droit et le côté gauche jouent un rôle spécifique dans la conduite d’un musulman. Par exemple, la main droite est choisie pour toutes les bonnes choses : on doit commencer à manger et à servir du côté droit, on ne doit pas toucher aux choses sales avec la main droite etc. Le contraire s’applique à la main gauche. Par conséquent, lorsqu’on serre la main (droite) d’un musulman, on est rassuré sur la propreté de la main qui nous est tendue. Dans la discussion relativement plus détaillée de la latéralité et de la chiralité, le lecteur tombera sur des instances extraordinaires du phénomène de la latéralité dans la nature. Le lecteur doit garder en tête que ceci prouve fortement que l’Auteur du Coran et le Créateur de l’univers ne font qu’Un.

L’expression « partialité » est en général employée pour indiquer qu’un choix est fait sans aucune raison spécifique. Or, dans le cas de Dieu, notre ignorance sur la raison pour laquelle Il est partiel à la latéralité ne signifie pas nécessairement qu’il n’y a aucune raison derrière Son comportement sélectif.

Au fur et à mesure que la science sonde plus profondément la compréhension de la chaîne des causes à effets, de nombreux schémas de comportements naturels, jadis incompris, deviennent clairs.

La sélection naturelle et la survie du plus apte

Le Coran réitère, sans ambiguïté, qu’à chaque étape de la création, des choix ont dû être faits et à chaque fois le sélectionneur ne fut pas l’opérateur aveugle de la sélection naturelle, mais la main de Dieu, Celui-Qui-Voit-Tout, l’Omniscient. Il est, de plus, spécifiquement et catégoriquement déclaré :

وَرَبُّكَ يَخْلُقُ مَا يَشَاءُ وَيَخْتَارُ مَا كَانَ لَهُمُ الْخِيَرَةُ سُبْحَانَ اللَّهِ وَتَعَالَى عَمَّا يُشْرِكُونَ

Et ton Seigneur crée tout ce qu’Il veut et choisit qui Il veut. Ce n’est pas à eux de choisir. Gloire à Allah !Il est bien au-dessus de ce qu’ils Lui associent. (Saint Coran, chapitre 28, verset 69)

La même affirmation est faite dans les versets suivants :

نَحْنُ خَلَقْنَاكُمْ فَلَوْلَا تُصَدِّقُونَ – أَفَرَأَيْتُمْ مَا تُمْنُونَ – أَأَنْتُمْ تَخْلُقُونَهُ أَمْ نَحْنُ الْخَالِقُونَ – نَحْنُ قَدَّرْنَا بَيْنَكُمُ الْمَوْتَ وَمَا نَحْنُ بِمَسْبُوقِينَ – عَلَى أَنْ نُبَدِّلَ أَمْثَالَكُمْ وَنُنْشِئَكُمْ فِي مَا لَا تَعْلَمُونَ – وَلَقَدْ عَلِمْتُمُ النَّشْأَةَ الْأُولَى فَلَوْلَا تَذَكَّرُونَ – أَفَرَأَيْتُمْ مَا تَحْرُثُونَ – أَأَنْتُمْ تَزْرَعُونَهُ أَمْ نَحْنُ الزَّارِعُونَ – لَوْ نَشَاءُ لَجَعَلْنَاهُ حُطَامًا فَظَلْتُمْ تَفَكَّهُونَ – إِنَّا لَمُغْرَمُونَ – بَلْ نَحْنُ مَحْرُومُونَ – أَفَرَأَيْتُمُ الْمَاءَ الَّذِي تَشْرَبُونَ – أَأَنْتُمْ أَنْزَلْتُمُوهُ مِنَ الْمُزْنِ أَمْ نَحْنُ الْمُنْزِلُونَ – لَوْ نَشَاءُ جَعَلْنَاهُ أُجَاجًا فَلَوْلَا تَشْكُرُونَ – أَفَرَأَيْتُمُ النَّارَ الَّتِي تُورُونَ – أَأَنْتُمْ أَنْشَأْتُمْ شَجَرَتَهَا أَمْ نَحْنُ الْمُنْشِئُونَ – نَحْنُ جَعَلْنَاهَا تَذْكِرَةً وَمَتَاعًا لِلْمُقْوِينَ

C’est Nous Qui vous avons créés. Pourquoi donc ne voulez-vous pas reconnaître cela ? Que pensez-vous de ce que vous éjaculez ? Est-ce vous qui l’avez créé, ou en sommes-Nous le Créateur ? Nous avons décrété la mort pour vous tous ; et rien ne peut Nous empêcher de changer votre forme présente, et de vous susciter sous une forme dont vous n’avez aucune idée. Et vous avez certainement connu la première création. Pourquoi donc ne méditez-vous pas sur cela ? Voyez-vous ce que vous semez ? Est-ce vous qui le faites pousser, ou est-ce Nous Qui le faisons pousser ? Si Nous le voulions, Nous pourrions le réduire entièrement en menue paille, et alors vous ne cesseriez de vous lamenter : « Nous sommes ruinés ! Et même pire, nous sommes totalement démunis ! » Voyez-vous l’eau que vous buvez ? Est-ce vous qui la faites descendre des nuages, ou est-ce Nous Qui la faisons descendre ? Si Nous le voulions, Nous pourrions la rendre amère. Pourquoi donc n’êtes-vous pas reconnaissants ? Voyez-vous le feu que vous allumez ? Est-ce vous qui produisez l’arbre pour ce feu, ou est-ce Nous le Producteur ? Nous en avons fait un rappel et un avantage pour les voyageurs. (Saint Coran, chapitre 56, versets 58 à 74)

Ces versets attirent emphatiquement, à plusieurs reprises, l’attention de l’homme aussi bien sur le fait que Dieu est le Créateur, le Seul Qui fait les choix. La prise de décision n’est pas aléatoire, ni les choses ne sont-elles auto créées. C’est Dieu Qui fait le choix et opère en tant que Sélectionneur Suprême à tout moment.

Au fur et à mesure que la vie évolue, il n’y a aucune sélection aléatoire des caractères. C’est Dieu Qui, à travers les épreuves entre la vie et la mort, permet à la vie d’évoluer en caractère, dessein, style et mode de survie. Il n’y a aucun défaut dans ce grand ordre de choses, car c’est Lui Qui gouverne du Trône de Sa Majesté, avec sagesse absolue. On ne peut voir nulle part dans Sa création un quelque défaut ou une contradiction. La signification de ces versets est très claire.

Dans la théorie darwinienne de la survie du plus apte que nous discuterons plus tard, il n’y a aucune garantie d’une opération impeccable aboutissant toujours à la survie du plus apte. Au contraire, certains des animaux qui arrivent à survivre dans la lutte, ne font que survivre à ce défi spécifique. Toutefois, pour ce qui est des qualités les plus évoluées de la vie, la simple survie d’un animal dans une situation donnée n’offre aucune garantie que ces qualités seront aussi préservées avec elle. Il en est ainsi car il n’y a aucune place pour un sélectionneur conscient dans cet ordre qui, invariablement, serait en mesure de choisir les meilleurs éléments émergeant durant la lutte entre la vie et la mort. La vision coranique parle d’un système universel d’opération parfaite, contrôlé au détail près de sorte qu’il n’y a aucune chance que les failles et les défauts ne s’immiscent dans cet ordre des choses.

تَبَارَكَ الَّذِي بِيَدِهِ الْمُلْكُ وَهُوَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ – الَّذِي خَلَقَ الْمَوْتَ وَالْحَيَاةَ لِيَبْلُوَكُمْ أَيُّكُمْ أَحْسَنُ عَمَلًا وَهُوَ الْعَزِيزُ الْغَفُورُ – الَّذِي خَلَقَ سَبْعَ سَمَوَاتٍ طِبَاقًا مَا تَرَى فِي خَلْقِ الرَّحْمَنِ مِنْ تَفَاوُتٍ فَارْجِعِ الْبَصَرَ هَلْ تَرَى مِنْ فُطُورٍ – ثُمَّ ارْجِعِ الْبَصَرَ كَرَّتَيْنِ يَنْقَلِبْ إِلَيْكَ الْبَصَرُ خَاسِئًا وَهُوَ حَسِيرٌ

Béni est Celui entre les mains de Qui est le royaume, et Il a le pouvoir sur toutes choses ; c’est Lui Qui a créé la mort et la vie pour qu’Il vous éprouve – lequel d’entre vous est le meilleur en conduite, et Il est le Puissant, le Très-Pardonnant. Celui même Qui a créé sept cieux par étapes. Dans la création du Dieu Gracieux, tu ne peux voir aucune discordance. Puis, regarde de nouveau : vois-tu quelque imperfection ? Puis regarde de nouveau, et encore de nouveau, ton regard ne fera que retourner à toi frustré et fatigué. (Saint Coran, chapitre 67, versets 2 à 5)

Un jeu d’échec ou un jeu de hasard

Certains des versets susmentionnés traitent du même sujet, présentant le scénario de la main directrice d’un planificateur Qui planifie et exécute avec adresse et dextérité. Chaque créature sur le vaste échiquier de la création est bougée case après case vers une destination prédéterminée. Cette vision de la création ne laisse aucune place à une évolution débridée et non-guidée. En fait, l’ensemble de l’ordre des choses, à la fois le biotique et le pré-biotique est résumé par le Saint Coran comme un plan cohérent, complètement étranger au chaos.

Tout en continuant sur le même thème de l’ordre universel, le Coran rejette la possibilité d’un autre Dieu qui aurait certainement dû entrer en conflit avec son rival en renversant l’ordre des choses dans le chaos.

Jusqu’ici nous nous sommes contentés d’introduire le sujet ; nous nous proposons à présent d’entrer dans une analyse détaillée des mêmes sujets, chapitre après chapitre, et catégorie par catégorie.


Adapté de la quatrième partie de l’ouvrage « Révélation, rationalité, connaissance et vérité » par feu Mirza Tahir Ahmad, quatrième Calife de la Communauté Islamique Ahmadiyya.

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