Jumuah – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Thu, 06 Jun 2019 09:30:22 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Jumuah – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Bénédictions de la prière du vendredi https://islam-ahmadiyya.org/benedictions-de-la-priere-du-vendredi/ Thu, 06 Jun 2019 09:30:22 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/benedictions-de-la-priere-du-vendredi/ Dans son sermon du 31 mai 2019, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'importance de la prière du vendredi à la lumière des versets du Coran et des dires du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)

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  • Sermon du vendredi 31 mai 2019, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité les versets 10 à 12 du chapitre 62 du Coran avant d’entammer son sermon.

    أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا إِذَا نُودِيَ لِلصَّلَاةِ مِنْ يَوْمِ الْجُمُعَةِ فَاسْعَوْا إِلَى ذِكْرِ اللَّهِ وَذَرُوا الْبَيْعَ ذَلِكُمْ خَيْرٌ لَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ تَعْلَمُونَ ۞ فَإِذَا قُضِيَتِ الصَّلَاةُ فَانْتَشِرُوا فِي الْأَرْضِ وَابْتَغُوا مِنْ فَضْلِ اللَّهِ وَاذْكُرُوا اللَّهَ كَثِيرًا لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ ۞ وَإِذَا رَأَوْا تِجَارَةً أَوْ لَهْوًا انْفَضُّوا إِلَيْهَا وَتَرَكُوكَ قَائِمًا قُلْ مَا عِنْدَ اللَّهِ خَيْرٌ مِنَ اللَّهْوِ وَمِنَ التِّجَارَةِ وَاللَّهُ خَيْرُ الرَّازِقِينَ

    La traduction de ces versets est comme suit :

    « Ô vous qui croyez ! Lorsque l’appel à la Prière est fait le vendredi, hâtez-vous vers le souvenir d’Allāh, et laissez de côté toute autre affaire. Cela vaut mieux pour vous, si seulement vous saviez. Et lorsque la Prière est terminée, alors dispersez-vous dans le pays, et recherchez quelque grâce de la part d’Allah, et souvenez-vous beaucoup d’Allah, afin que vous prospériez. Mais lorsqu’ils voient quelque commerce ou divertissement, ils s’y précipitent et te laissent debout seul. Dis : « Ce qui est avec Allāh vaut mieux que le divertissement et le commerce, et Allāh est le Meilleur des pourvoyeurs. » (62 : 10-12)

    Nous sommes aujourd’hui le dernier vendredi de ce Ramadan. Généralement, comme à l’accoutumée, un nombre plus important de gens viennent pour cette prière du vendredi avec un regain d’engouement. Par hasard, aujourd’hui débute le congé de la majorité des écoles d’ici et c’est pour cette raison que la présence est meilleure en ce jour. D’ailleurs, elle est d’habitude plus importante [le dernier vendredi du Ramadan.]

    J’ai cité la dernière Roukou’ de la Sourate Al-Joumou’ah, dans laquelle Allah évoque en détail l’importance de la prière du vendredi. La présence à la mosquée le vendredi revêt une grande importance aux yeux de Dieu. Allah déclare que lorsque l’appel à la prière est fait le vendredi, il ne faut point être paresseux. Voire, il faudra répondre diligemment à l’appel et être présent pour la prière du vendredi, même si l’on est très occupé, même si le commerce bat son plein en ces moments-là et que l’on peut subir des pertes faramineuses si l’on néglige ses affaires en ces instants. Or, il ne faut pas se soucier de ces pertes, à hauteur de centaines de milliers voire de millions, pour se présenter à la prière du vendredi, car votre présence à la grande mosquée pour y accomplir la Salat de Joumou’ah et le fait d’écouter l’Imam sont des centaines de milliers de fois meilleurs que vos commerces, vos affaires et vos occupations mondaines. Celui qui comprend ces points accordera une importance secondaire à son commerce et ses affaires.

    De même, Allah déclare qu’on est libre après la prière du vendredi pour s’affairer dans son commerce et ses occupations mondaines. Allah les bénira. Or, sachez que vous ne devez pas limiter vos actes d’adorations au seul vendredi. Vous devez vous souvenir de Dieu à tout instant et vous consacrer à Son souvenir. Ainsi, vous aurez davantage de succès, d’ordres spirituel, religieux et mondain. Celui qui se souvient de Dieu n’oublie pas qu’il doit accomplir la prière de ‘Asr après la prière du vendredi : cela fait aussi partie de ses obligations. Il doit de même accomplir la prière de Maghrib et celle de ‘Icha. Ces Salats aussi font partie des obligations. Les affaires mondaines ou les autres faveurs dépendent de la grâce d’Allah. Ainsi, le succès dépend du souvenir d’Allah et de ses actes d’adoration. Or, le respect de la prière du vendredi et le souvenir de Dieu ainsi que les efforts entrepris pour L’adorer ne sont pas limités au Ramadan. Comme le démontrent ces versets, ce commandement général s’applique à toutes les prières du vendredi. Il s’agit d’une injonction générale et spécifique.

    Le Messie Promis (a.s.) évoque en ces termes son importance : « Le vendredi est un jour de célébrations (Aïd). D’ailleurs, cette Aïd est supérieure aux autres Aïds [car] la sourate al-Joumou’ah [a été révélée] son propos. » C’est-à-dire la sourate accentue l’importance d’accomplir cette prière.

    Le Messie Promis (a.s.) en évoque l’importance en citant une conversation entre ‘Oumar (r.a.) et un juif. Quand le verset « …aujourd’hui J’ai parachevé pour vous votre religion… » a été révélé, un juif a déclaré : « Les musulmans auraient dû commémorer le jour de la révélation de ce verset par des célébrations ! » Ou il aurait déclaré : « Nous aurions célébré le jour de la révélation de ce verset si nous en étions les récipiendaires. » ‘Oumar (r.a.) a répondu : « La prière du vendredi est une Aïd, car ce verset a été révélé un vendredi. » Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Or, beaucoup ignorent l’importance de cette Aïd, que Dieu nous demande de célébrer toutes les semaines, où il est dit que la religion a été parachevée et que Dieu a complété toutes Ses faveurs. On n’accorde pas autant d’importance à ce jour. L’on croit que l’on méritera toutes les bénédictions de tous les vendredis en étant présent à la dernière Joumou’ah du Ramadan. Ainsi, nous devons protéger nos prières du vendredi avec grande vigilance. Tout comme l’on accorde de l’importance à la dernière prière du vendredi du Ramadan, il faudra accorder de l’importance à toutes les Joumou’ahs de l’année si l’on est un véritable croyant, déclare Allah. Or dans la réalité, beaucoup parmi nous négligent ces faits et avilissent la prière du vendredi en s’empêtrant dans leurs affaires et intérêts mondains. Allah nous informe que ce dont Il dispose est bien meilleur que ces objets, ces richesses et ces intérêts mondains. D’ailleurs, c’est Allah Qui nous accorde nos provisions.

    C’est là un point important et tout croyant doit y porter une attention spéciale, en particulier nous qui avons prêté allégeance à l’Imam de l’époque.

    Le premier Calife [de la communauté] disait que les ahmadis sont les véritables croyants parce qu’ils ont accepté l’Imam de l’époque. Cette acceptation impose la responsabilité suivante : il faudra conformer ses actions aux préceptes de Dieu et tenter de suivre Ses commandements. Le plaisir divin doit être notre priorité et non pas les désirs mondains. Or, beaucoup parmi nous ignorent pourquoi nous avons accepté le Messie Promis (a.s.). Il était venu renforcer notre relation avec Allah l’Exalté afin que nous accordions prééminence à la quête du plaisir de Dieu et de Son amour. Il ne faut pas que nous nous implorions Dieu lors de nos Salats uniquement quand nos désirs mondains n’ont pas été assouvis. Il ne faut pas que nous ignorions ce qu’est le plaisir d’Allah et l’importance de l’acquérir, pour accorder de l’importance uniquement à nos désirs mondains.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je dis en toute vérité que [l’avènement du Messie] est une opportunité offerte par Dieu aux bienheureux. Béni est celui qui en profite. Vous qui avez établi cette relation avec moi ne devez point vous enorgueillir, croyant que vous avez acquis tout ce que vous deviez acquérir. Certes, vous êtes plus proches de la félicité comparés à [ceux qui m’ont] rejeté et qui, en raison de leur farouche opposition et leurs calomnies, se sont attiré le courroux divin.

    Il est aussi vrai que s’étant fait une opinion favorable [de ma personne] vous vous êtes évertués de vous protéger de la colère divine, mais en réalité vous vous êtes contentés de vous rapprocher de la fontaine de la vie éternelle, créée par Dieu en cette ère. À vous maintenant d’en boire l’eau : implorez de ce fait la grâce et la faveur de Dieu afin qu’Il vous en fasse boire à satiété, car rien ne se fait sans l’apport du Très-Haut. J’ai la ferme conviction que celui qui boira de cette source ne connaîtra point l’anéantissement, car son eau offre la vie, elle protège de la destruction et des assauts de Satan. Comment se désaltérer à cette source ? Pour ce faire, il faudra s’acquitter au mieux des deux obligations que Dieu vous a prescrites : celle que vous avez envers Lui et celle que vous avez envers Sa création. »

    Ainsi le Messie Promis (a.s.) explique qu’il faudra conformer ses actions aux préceptes de Dieu. Après l’avoir accepté, il faudra rehausser le niveau de ses actes d’adoration et du respect de ses devoirs envers autrui. Au cas échéant, l’on ne méritera pas comme il se doit les faveurs divines. Nous devrons changer de priorité afin de boire de cette source.

    Le premier Calife [de la communauté] se demandait si le Messie Promis (a.s.) ne s’adressait pas à lui en formulant la phrase « …à vous maintenant de boire l’eau de cette source. » Nous sommes tous conscient du statut du premier Calife en raison de l’honneur que lui conférait le Messie Promis (a.s.). S’il ressentait pareil souci à son égard, imaginez à quel point nous devrions nous soucier de nous désaltérer à cette source et de respecter les exigences du serment d’allégeance.

    Il est important de mériter le plaisir d’Allah afin que nous puissions nous acquitter de nos devoirs envers Allah. Nous devons respecter les exigences du culte d’Allah, car celui-ci est d’ailleurs l’objectif de notre création, comme l’affirme le verset suivant :

    وَمَا خَلَقْتُ الْجِنَّ وَالْإِنْسَ إِلَّا لِيَعْبُدُونِ

    C’est-à-dire, « Je n’ai créé les Jinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. » Dans ce verset Allah a expliqué notre objectif. Il n’a pas affirmé qu’il suffit d’accomplir la dernière prière du vendredi pour respecter Ses commandements et les exigences de Son adoration. Il a déclaré qu’il s’agit une d’action constante qu’il faudra accomplir dès le moment où vous atteignez l’âge de la conscience jusqu’au départ de ce monde. Il ne faut pas se contenter d’une seule Joumou’ah de l’année : chaque prière du vendredi revêt son importance.

    En attirant notre attention sur la prière du vendredi, Allah n’affirme pas que la Salat al-Joumou’ah ou les autres Salats suffisent pour respecter nos devoirs envers Lui. D’ailleurs, nos Salats, nos prières du vendredi et notre Dhikr n’accordent aucun avantage à Allah et ne Lui sont pas nécessaires.

    Allah affirme qu’il existe un moment où Il exauce la prière du suppliant le vendredi lorsqu’il vient pour la prière, quand il écoute le sermon et quand il se consacre au souvenir de Dieu. Hormis les supplications pour ce qui est illicite, Allah exauce toutes les prières de celui qui découvre cet instant. Ce moment ne concerne pas un vendredi en particulier, mais tous les vendredis de l’année.

    Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) évoque l’importance de la prière du vendredi en ces termes : « La Salat de Joumou’ah est obligatoire à toute personne qui croit en Allah et au jour dernier hormis au malade, au voyageur, à la femme, aux enfants et aux esclaves, car ils ont tous des contraintes. »

    Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a aussi déclaré qu’Allah sera indifférent à l’égard de celui qui néglige la prière du vendredi en raison de ses amusements et de son commerce. Certainement Allah est indépendant et digne de louanges. Allah n’a besoin de rien de la part de l’homme ; au contraire, c’est Lui qui lui accorde des faveurs.

    En raison de ces faveurs divines, il incombe à tout croyant de chanter Ses louanges.

    Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a aussi déclaré que les récompenses des bonnes œuvres sont multipliées le vendredi. Existe-t-il plus grande vertu que de suivre les commandements d’Allah ? Le croyant souhaitant mériter le plaisir d’Allah applique les injonctions d’Allah qui comprennent l’accomplissement de la prière du vendredi, la Salat et les autres actes d’adorations. C’est là un grand acte méritoire. Certainement Allah accordera de grandes récompenses au croyant qui accomplit de bonnes œuvres, qui Lui rend culte et qui participe à la prière du vendredi uniquement pour mériter Son plaisir ; il n’accorde pas de priorité à ses désirs mondains.

    Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) avertit que celui qui abandonne la prière du vendredi sans raison valable sera compté au nombre des hypocrites. Il affirme aussi qu’Allah scellera le cœur de celui qui abandonne trois prières du vendredi consécutives par simple paresse.

    Cette situation est des plus inquiétantes car celui dont le cœur a été scellé a moins d’occasions d’accomplir de bonnes œuvres. Se rendre à la mosquée pour accomplir la Salat et la prière de Joumou’ah engendrera alors de l’hypocrisie. Cette situation est des plus inquiétantes et exige une grande attention. Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a aussi déclaré : « Soyez présents pour la prière du vendredi [….] Celui qui néglige la prière du vendredi se retrouvera hors du Paradis, quoiqu’il puisse en faire partie. » Il accomplit de nombreuses œuvres qui le mènent au paradis ; mais en s’éloignant [de la prière du vendredi], il s’éloigne du Paradis.

    En maintes occasions le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) nous a encouragés à participer à la prière du vendredi, voire il a sévèrement averti ceux qui la négligent sans aucune raison.

    Jamais le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) n’a déclaré qu’on serait pardonné rien qu’en accomplissant la prière de Joumou’ah du dernier vendredi de l’année. Il a certainement affirmé qu’Allah serait indifférent à l’égard de celui qui abandonne la prière de Joumou’ah en raison de son commerce et de ses amusements. Cela ne se limite pas qu’aux prières du vendredi. Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a évoqué les signes d’un croyant qui respecte les exigences du culte de Dieu : ayant accompli une Salat, il se soucie de la prochaine et l’attend ; il vit dans l’attente de la prochaine Joumou’ah, ayant accompli la précédente, et attend le prochain Ramadan, ayant vécu le précédent. Il ne néglige pas ses prières du vendredi et ses Salats en raison de ses désirs et de ses affaires mondains. Nous devons nous soucier de nos actes d’adoration et nous fixer de bonnes priorités. Il faudra accomplir un effort conséquent afin de connaître la Personne de Dieu : il faudra prendre conscience de cela, car de simples paroles ne suffiront pas. Or, une analyse de nos œuvres et de notre conduite démontre que nous n’avons pas reconnu le statut véritable de Dieu et sa valeur. Voire nous Le supplions pour nos objectifs personnels, sans plus. Si nos prières avaient pour but de connaître la Personne de Dieu, nous aurions fait preuve de constance. Nos cœurs seraient attachés à la mosquée pour l’accomplissement des cinq prières quotidiennes et pas uniquement pour la prière du vendredi. Or en réalité nous n’en n’avons pas pleine conscience comme je viens de l’expliquer. Nous accordons plus d’importance à des nécessités éphémères et immédiates. Et nous accordons une importance secondaire aux objectifs permanents et importants.

    Nous abandonnons la Salat et la prière de Joumou’ah et pour atteindre nos objectifs mondains temporaires nous affirmons que nous implorerons la clémence d’Allah et qu’Il nous pardonnera. Cela ne fait aucune différence : accomplissons, en premier, ce travail, en faisant attention à ne pas perdre ce client, se dit l’homme d’affaires, car qui sait s’il reviendra. Si l’on a une requête à faire à son supérieur on tentera de la plaire quand il est de bonne humeur. L’on évitera de dire que c’est l’heure de la prière – ou qu’on doit se rendre à la prière du vendredi – de peur de s’attirer sa colère et d’être privé de quelque avantage. Celui qui pense en ces termes place ces priorités mondaines au-dessus de la quête du plaisir de Dieu. Il existe d’autres désirs qui ont priorité sur la Personne de Dieu tandis qu’ils auraient dû être secondaires. Allah l’Exalté est relégué à la seconde place et les désirs mondains ont priorité. Allah sera indifférent à notre égard si nous l’oublions et si nous accordons à nos désirs mondains priorité sur Ses commandements, tout comme l’affirme le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.). L’on n’est privé du Paradis en raison de cette indifférence quand on aurait pu le mériter. Le croyant doit comprendre que son business et son travail dépendent de la grâce d’Allah. Étant donné cette situation, pourquoi ne pas s’acquitter de ses devoirs envers Allah en premier ? C’est un principe que tout le monde doit saisir. Ce faisant, nos mosquées seront remplies cinq fois par jours même hors du Ramadan. Elles seront remplies les vendredis de même, voire elles seront exiguës. D’ailleurs l’objectif de l’avènement du Messie Promis (a.s.) est de rapprocher l’homme de Dieu. Nous devons avoir le même objectif : à savoir mériter la proximité divine, établir une relation avec Lui et devenir son véritable serviteur. Nos Salats, nos prières du vendredi, notre jeûne et nos Aïds doivent nous rapprocher de Dieu et nous faire connaître Sa personne.

    D’ailleurs, Allah a prescrit le jeûne du Ramadan tous les ans afin que le croyant rehausse la norme de ses bonnes œuvres et aux actes d’adoration pendant un mois avec une attention particulière. Il doit se maintenir au niveau qu’il a atteint et doit parcourir la prochaine étape le Ramadan suivant. Il ne doit pas retourner à l’état d’avant le Ramadan.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme d’ailleurs que nous ne sommes pas de véritables croyants si nous situation d’aujourd’hui n’est pas meilleure que celle de la veille. Ainsi nous ne nous sommes pas réunis aujourd’hui pour souhaiter adieu à la prière de Joumou’ah. Nous nous sommes réunis aujourd’hui afin de progresser dans nos bonnes œuvres, nos actes d’Ibadah et notre amour d’Allah ; nous sommes réunis pour affermir nos pas et pour prier en ce sens. Nous devons promettre de renforcer notre lien avec Allah à partir de ce jour, Incha Allah. Nous pourrons faire cette promesse, et prier en ce sens, lorsque nous saisirons l’importance de la proximité divine et que nous considérons Dieu comme Maitre, source de toute puissance et Celui qui parachève toute œuvre. Mais si nous accordons plus d’importance aux amusements et aux commerces d’ici-bas nous ressemblerons à ces enfants qui n’accordent aucune importance aux diamants, croyant qu’il s’agit de billes en verre. Ils jouent avec et celui qui les prends toutes remporte la partie.

    Le deuxième Calife de la Jama’at relate que lorsqu’il attendait le paquebot à Mumbai pour se rendre au pèlerinage quelqu’un lui a raconté qu’un joaillier traversait le marché quand il a perdu son sac contenant environs 105 diamants, certains de petite taille et d’autres de taille importante. Il a informé le quartier général de la police qui a informé toutes les postes afin qu’ils effectuent des recherches. Quelques jours après, un individu a apporté des diamants au poste de police, disant qu’il avait vu ses enfants jouer avec. Quand on a questionné un des enfants, il a dit qu’il croyait qu’il s’agissait de billes de verre enveloppées dans un morceau de papier. Il les a utilisées pour jouer avec. Quand on lui a demandé où se trouvait le reste, il a répondu qu’il les a distribuées parmi les enfants du quartier. Cet enfant n’a accordé aucune valeur à des diamants qui coûtaient des centaines de milliers [de roupies] et il jouait avec comme avec des billes de verre. Si son père les avait trouvés, il les aurait cachés et se serait rendu dans une autre ville pour les vendre. Or ils n’avaient aucune valeur aux yeux de l’enfant qui croyait détenir des billes de verre pour les distribuer avec ses amis. S’il avait trouvé des boules de sucreries, dans sa joie, il n’en aurait pas distribué aux autres. Quand les autres enfants en auraient demandées, il les aurait distribuées en disant qu’il ne savait que faire avec 105 billes. S’il avait trouvé des sucreries, il n’en aurait pas distribué et les aurait mangées toutes. À ses yeux, les sucreries avaient plus de valeur que des billes de verre. »

    Le deuxième Calife a relaté une autre histoire. Un voyageur traversait une forêt, quand il a épuisé tous ses vivres. Mourant de faim, il tomba sur sac qu’il ouvrit avec grand espoir, croyant qu’il contiendrait des vivres pour y découvrir des perles, qu’il jeta avec grand mépris. En cet instant, une poignée de graines ou un morceau de pain avait plus de valeur que ces perles. Un objet prend de la valeur en accord à son importance et eu égard à la connaissance que l’on détient à ce propos. Certains accordent de l’importance à des objets insignifiants et négligent entièrement ce qui est très important. Nous constatons la même chose, quant à l’assouvissement de désirs mondains qui prennent le dessus sur la relation avec Allah. Beaucoup dans le monde en sont coupables. La plupart des gens accordent priorité [au monde] dans leurs prières. En raison de son manque de discernement et de connaissance, l’homme met de côté les choses importantes et accorde plus de valeur à ce qui est insignifiant.

    Hazrat Mouslih Ma’woud (r.a.) explique un point important sur les priorités dans les prières. Avant de le citer, je dois aussi ajouter qu’on me questionne au sujet des prières. Les gens m’informent qu’ils ont beau prier avec beaucoup d’ardeur mais que leurs supplications n’ont pas été exaucées. Je leur réponds à la lumière du verset que j’ai expliqué lors de mon premier sermon du Ramadan. Allah y affirme qu’Il est proche de ses serviteurs et qu’Il écoute leurs prières, mais qu’ils doivent aussi répondre à Son appel et croire en Lui afin d’être bien guidé.

    Hazrat Mouslih Maw’oud explique ici que la locution Da’wat oud-Dâ’i ne s’applique pas à tous ceux qui implorent Dieu : il s’agit de suppliants spéciaux, qui jeûnent durant la journée pour la cause de Dieu, qui accomplissent leurs Salats obligatoires, se consacrent au souvenir de Dieu, protègent leurs Salats et leur Joumou’ah et qui implorent Dieu en détresse durant la nuit. Certes Ad-Da’i peut aussi s’appliquer à tout suppliant, mais étant donné que le Ramadan est le contexte [de ce verset], il s’agit ici de ceux qui consacrent leur culte à Allah en particulier. Ceux-là ne limitent pas leurs ‘Ibadah au Ramadan uniquement : elles s’étendent à toute l’année. Ils ne prient pas pour assouvir leurs désirs mondains, mais pour rencontrer Allah. Allah affirme qu’Il exauce certainement les supplications de ceux qui oublient tout pour tenter de se rapprocher de Lui.

    La définition d’Ad-dâ’i selon le Mouslih Maw’oud est « celui qui tente d’atteindre Allah », car Il affirme [dans ce verset] « quand Mon serviteur te demande à propos de Moi. » Ici, il tente de connaître Dieu : il ne quémande pas ses provisions ou un emploi et n’émet pas quelque souhait mondain. Sa question est : « Où se trouve Allah, car nous voulons Le rencontrer. » Allah affirme qu’Il rencontre certainement Celui qui souhaite Le rencontrer. Il n’affirme pas qu’Il exauce certainement les supplications de celui qui demande un emploi, du pain, des richesses, une épouse. Généralement ceux qui affirment que leurs ardentes supplications n’ont pas été exaucées demandent ces choses-là. Ceux qui ne se focalisent que sur des demandes mondaines lors de leurs supplications s’adonnent temporairement aux actes d’adoration. Ils y accordent de la considération, ainsi qu’à leurs prières et à leurs supplications, tant qu’ils éprouvent un besoin. Leur état d’anxiété n’est que de courte durée. Certains m’informent qu’ils ont fait des supplications avec beaucoup de détresse mais qu’Allah l’Exalté ne les a pas acceptées. Or, Allah ne S’est jamais engagé à exaucer tous nos souhaits mondains et à accepter l’intégralité de nos supplications. Si nous opérons de pieux changements en nous, et faisons des supplications avec anxiété pour atteindre et rencontrer Dieu, alors Allah le Très-Haut a déclaré qu’Il les acceptera volontiers, et que devenant l’Ami de celui-là, Il sera à ses côtés, exaucera ses souhaits, et combattra ses ennemis.

    Le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Certains points ne sont pas exprimés en des mots mais sont dissimulés entre les lignes. Il en est de mêmes ici. Ad-Da’i ne fait pas référence à toute personne qui implore, mais qu’à celles qui implorent Dieu l’Exalté. Allah l’Exalté déclare : Lorsque Mes serviteurs courent vers Moi, un état d’anxiété et d’amour se créent en eux, et ils crient : « Où se trouve mon Seigneur ? » Il ajoute : « Dis-leur que Je ne rejette pas l’appel de celui qui M’implore et que J’accepte ses prières volontiers. »

    Certaines personnes font des supplications à des fins mondaines qui ne sont pas acceptées ; et comme je l’ai mentionné elles désespèrent d’Allah. Prenons l’exemple d’un emploi pour lequel de nombreuses personnes postulent. Un candidat peut être plus compétent qu’un autre et méritera le poste. Si un candidat se défend avançant qu’il avait prié avec beaucoup de détresse, il se peut que l’autre ait fait des supplications plus ardentes et que c’est pour cette raison qu’il a eu le poste. Il en est de même dans d’autres situations mondaines. Les choses mondaines sont limitées. Si on prend le cas des postes : il y en existe un, deux ou quelques-uns. De même, d’autres choses de ce monde sont également limitées, elles peuvent êtres uniques, au nombre de deux ou trois. Mais Dieu l’Exalté est illimité. Si on demande à Dieu de [l’aide pour] L’atteindre, Il peut Se révéler à tout le monde, à condition qu’on éprouve une réelle détresse à cet égard et que l’on mette en application les commandements divins. C’est ce qu’Allah affirme lorsqu’Il nous exhorte à L’écouter. Il faut également que nous ayons une réelle considération pour Son éminent statut. Lorsque vous voyez des diamants, ne les considérez pas comme des billes en verre. Quand ces conditions seront respectées on pourra trouver Allah l’Exalté ; et tous les bienfaits du monde sont mis aux pieds de celui qui Le trouve. L’homme doit donc mettre en application tous les commandements divins, et il ne doit pas considérer qu’un seul mois d’adoration par an est suffisant, ni que le dernier vendredi du mois de Ramadan est l’unique moment où nos supplications peuvent être acceptées.

    Si nous avons une confiance ferme en Allah, et ne faisons jamais preuve de traîtrise à Son égard, alors nous ferons certainement partie de ceux qui sont guidés ; et Il devient leurs amis et Il comble tous leurs besoins conformément à Ses promesses.

    Ayant accepté le Messie Promisas, nous avons la responsabilité de rehausser le niveau que nous avons atteint dans nos adorations durant le mois de Ramadan, ou que nous avons essayé d’atteindre ; nous ne devons pas régresser dans cette voie. Nous devons également rehausser continuellement le niveau de nos prières, participer régulièrement dans les prières du vendredi, suivre les commandements divins, et tenter constamment de faire partie de ceux qui demandent à Allah de parvenir à Le trouver. Nous devons essayer de faire continuellement la supplication pour atteindre Allah l’Exalté et faire en sorte que nos prières et nos actes d’adoration puissent arriver au niveau requis pour parvenir à Le trouver. Qu’Allah nous permette d’atteindre ces niveaux.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    L’importance de la prière du vendredi https://islam-ahmadiyya.org/l-importance-de-la-priere-du-vendredi/ Fri, 08 Jul 2016 08:30:17 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/l-importance-de-la-priere-du-vendredi/ Dans son sermon du 01 juillet 2016, Sa Sainteté le Calife évoque l'importance de la prière du vendredi ainsi que la continuité dans les bonnes oeuvres accomplies au cours du Ramadan.

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  •  Sermon du vendredi 01 juillet 2016, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité les versets 10 à 12 de la Sourate Al-Jummah, avant de déclarer :

    Tout en évoquant l’obligation du jeûne du Ramadan, Allah déclare qu’il prescrit est pour un nombre de jours déterminé. Au début de ce mois, beaucoup se sont dits que [nous jeûnerons] durant de longues journées d’été et qu’il sera difficiles [d’endurer] ces 30 jours. Or, comme l’affirme Allah ces jours se sont écoulés [rapidement] et nous sommes aujourd’hui le 25e jour. Beaucoup m’ont informé qu’ils n’ont pas vu s’écouler ces jours. Au début on a l’impression que les journées seront longues, mais au fil des jours, l’on en perd conscience.

    [Nous] sommes aujourd’hui le dernier vendredi du Ramadan : il ne reste que 5 ou 4 jours de jeûne. S’il y a eu des lacunes et [que l’on] n’a pas profité pleinement des jours du Ramadan, nous tenter de les dissiper. Prions qu’Allah couvre nos faiblesses, qu’Il nous accorde Sa miséricorde, et qu’Il ne nous prive pas des bénédictions du Ramadan.

    Le dernier vendredi du Ramadan est connu comme la Jummah-Ul-Wida (vendredi d’adieu) dans le jargon populaire. Les musulmans ordinaires croient que toutes leurs supplications seront exaucées en ce jour et qu’en étant présents pour cette prière du vendredi, ils s’acquitteront de toutes leurs Salat, de leurs prières du vendredi et tous leurs actes d’adoration manqués au cours de l’année. Or, un véritable croyant honnit pareille ineptie : l’entretenir est synonyme de tourner la religion en dérision.

    Dieu nous a accordé une immense faveur en nous permettant d’accepter [le Messie Promis (a.s.)], Son Envoyé et serviteur véritable du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il nous a débarrassés de ces concepts erronés afin de nous guider sur le droit chemin. Il nous a montré les véritables enseignements de l’Islam et nous a indiqué la voie pour se rapprocher de Dieu.

    Lors d’une rencontre on posa la question suivante au Messie Promis (a.s.) : « Il est une tradition chez les musulmans d’accomplir quatre Raka’at de prière – connues comme la Qada-Umri – le dernier vendredi du Ramadan. Cette pratique sert d’expiation pour les Salat manquées. Cette pratique est-elle légitime ? Quelle en est la réalité ? Est-ce qu’elle est permise ? »

    Le Messie Promis (a.s.) répondit : « C’est là une futilité.

    Si une personne délaisse la Salat sciemment en croyant qu’elle pourra se rattraper [le dernier vendredi du Ramadan] en accomplissant la Qada-Umri, elle commet là un péché. Or, si elle prie parce qu’elle ressent un profond remords et se repent, et qu’elle accomplit cette prière avec l’intention de ne pas négliger la Salat à l’avenir, pourquoi l’en empêcher ? Je présente, en pareil cas, la réponse de Sayyedina Ali. »

    L’incident, concernant la réponse de Sayyedina Ali est comme suit : une fois quelqu’un était en train de prier à un moment inapproprié. On dit à Sayyedina Ali : « Vous êtes le Calife. Pourquoi ne l’en empêchez-vous pas ? » Il répondit : « J’ai peur d’être de ceux évoqués dans le verset : « As-tu vu celui qui empêche un serviteur des Nôtres lorsqu’il prie ? »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute à cet effet : « Si la personne ressent du remords et qu’elle prie pour faire amende honorable, pourquoi l’empêcher de prier ? Elle ne fait que prier, rien de plus, quoiqu’elle manque sérieusement de volonté. »

    Allah connaît les intentions : d’où la raison de la précaution prise par Sayyedina Ali (r.a.) à la lumière dudit verset. C’est pour cette raison qu’il ne l’empêcha pas de prier. Le Messie Promis (a.s.) a émis son décret en citant le même verset. Or, il nous explique clairement que c’est là une preuve de manque de volonté, si l’intention est d’accomplir la Qada-Umri et non pas de se réformer.

    Cette pratique sera acceptable s’il accomplit ces quatre Raka’at en ce jour avec l’intention de se repentir et de prier régulièrement à l’avenir. Or, celui qui n’a pas l’intention de se réformer commet un péché.

    Le concept de la Qada-Umri n’existe pas au sein de la djama’at Ahmadiyya. Nous avons, quant à nous, accepté l’Imam de l’époque avec pour condition d’éviter [toutes] innovations, de préférer le spirituel au temporel. Comment est-il possible d’abandonner la Salat et la prière du vendredi après avoir promis de préférer le spirituel ? Si le concept de la Jummah-tul-Wida existe chez nous, il est tout à fait différent. C’est le concept que doit entretenir un véritable ahmadi. En voici sa définition : c’est avec un cœur très lourd que nous souhaitons adieu à ce vendredi. D’ailleurs, nous ne souhaitons pas adieu à ce vendredi. Nous souhaitons adieu à ce mois, à ces jours bénis. »

    Le vendredi réuni un grand nombre des nôtres. Nous sommes tous réunis aujourd’hui afin que nous puissions, par la grâce divine, [profiter] en permanence de ces jours et de ces vendredis vécus lors du Ramadan et des bénédictions acquises, pour que nous puissions ensuite accueillir le prochain Ramadan en usant de toutes nos aptitudes. Voilà [en somme] les pensées qui doivent nous animer.

    On ne souhaite pas adieu à un être aimé en lui disant : « Va maintenant ! Bon débarras ! Nous allons t’oublier. À présent le souvenir de ta personne ne nous importe pas ! » Quand on souhaite adieu pour toujours à son bien-aimé, on n’oublie pas son souvenir. L’on s’évertue à préserver son souvenir et à perpétuer ses bonnes œuvres ; ou l’on tente d’accomplir de bonnes œuvres en son nom. S’il est un croyant, on prie pour lui. D’ailleurs on n’oublie jamais celui qui se sépare de nous temporairement, qui doit partir dans une autre ville ou un autre pays en raison de ses affaires ou de sa profession. On a recours aux nouvelles technologies d’aujourd’hui, à l’instar du téléphone ou de diverses formes de messagerie. À présent on a recours à Skype afin de pouvoir écouter ses proches ou les voir. Nous ne souhaitons pas adieu à un bien-aimé parce que son souvenir disparaîtra de nos cœurs pour un an ou deux. Nous ne lui disons pas : « Nous allons t’oublier qui tu es et qui tu étais. Quand tu reviendras nous rencontrer nous verrons si nous respecterons tes droits ou pas. Si nous ferons preuve de la même affection à ton égard ou pas. » A-t-on vu pareil comportement dans les relations de ce monde ? Celui qui agira de la sorte sera traité de fou.

    Or il s’agit [dans notre cas de] Celui qui est le plus aimé d’entre tous, du Seigneur de tous les mondes, de notre Pourvoyeur, du Rahman du Rahim, de Celui qui nous demande de parfaire notre foi en Lui. Il nous dit : « Ne brisez pas ce lien empreint d’affection et de proximité [établit avec Moi] », « Obéissez-moi, car Je suis Celui qui vous aime le plus et Je m’acquitte de mes devoirs envers celui qui M’aime. Ne n’oubliez pas. » nous dit-Il.

    Allons-nous Lui [annoncer] : « O Allah ! Nous Te remercions du Rappel [que Tu nous as fait] à propos de Ta personne, du culte [que nous T’avons voué] et de ces jours de jeûne déterminés que Tu nous as fait connaître. Nous sommes libres à présent. Tout est fini à présent. De quel Rab s’agit-il ? De quel Allah ? À partir de ce vendredi nous Te souhaitons adieu. Et nous allons complètement T’oublier pour un an. Lorsque viendra le prochain Ramadan, nous tenterons de nous rappeler de Toi par le truchement de Ton adoration et de bonnes œuvres. Tant que nous le permettra notre vie et notre santé, nous tenterons, tant bien que mal, de nous acquitter de nos obligations envers Toi. Si nous n’avons pas pu T’adorer ou accomplir de bonnes œuvres, viendra le vendredi d’adieu à la fin du Ramadan de toute manière. Nous nous acquitterons de nos devoirs envers Toi au cours de ce vendredi et Nous Te remercierons pour Ta Raboubiyya et Tes faveurs. »

    Celui qui entretiendra de telles pensées ou qui se comportera ainsi sera qualifié, lui aussi, de dément. Or, l’on entretient, [en réalité], de telles pensées quoiqu’on ne l’exprime pas verbalement, mais par ses actions. On découvrira cela en comparant le nombre de fidèles présents aujourd’hui à leur nombre le vendredi prochain. L’on qualifiera pareil comportement d’ignorance, de méconnaissance des rudiments de la religion ou d’absence d’une foi infime en Dieu. Un croyant ne peut entretenir pareilles pensées : il en est bien au-delà. Le croyant est celui qui perpétue les bonnes œuvres d’Allah. Il est empli de gratitude à l’égard d’Allah. Il vit les jours du Ramadan afin de mériter le plaisir divin. Tout en respectant les commandements divins, il souhaite adieu au Ramadan le cœur lourd, se disant : « Nous nous séparons du Ramadan. Or, nous préserverons le souvenir de ces jours dans nos cœurs pour toujours. Nous nous remémorons les vertus que nous avons acquises au cours du Ramadan. Nous préserverons l’attention que nous portions à l’égard des actes d’adoration et jamais nous ne cesserons de nous rapprocher de Toi. Nous avons connu des expressions sublimes de Ton amour. Quand nous marchions dans Ta direction, Tu courrais vers nous comme Tu l’as promis. Il est impossible que nous préservions la mémoire de nos relations terrestres et que nous oublions [Celui que nous aimons] le plus ainsi que Ses faveurs. » Allah octroie des faveurs de manière merveilleuse. [En voici une autre grande faveur [de Sa part] : après cet adieu, afin de préserver ce doux souvenir, Il organise une autre réception après sept jours [pour nous rappeler les faveurs] que nous avons connues le dernier vendredi [du Ramadan]. Certes Il [nous] demande d’attendre un an avant le prochain Ramadan, or Il ne nous prive pas de Son expression d’amour et de Ses faveurs. En instituant la prière du vendredi après chaque sept jours, Il [nous] a accordé les mêmes faveurs octroyées le jour de la Jummah-tul-Wida. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Il est un moment le vendredi où les prières du croyant sont exaucées quand il se tient debout en prière. Or, ce laps de temps est très court. » Ce moment existe durant les vendredis ordinaires, tout comme c’est le cas durant le dernier vendredi du Ramadan. Ainsi, à partir d’aujourd’hui, nous ne nous éloignons pas de ces moments propices à la proximité divine : c’est un instant qui nous est octroyé après sept jours. Celui qui souhaite adieu à ces bonnes œuvres et à ces instants n’est pas croyant. Un croyant ne souhaite jamais adieu aux vertus. Un croyant ne s’éloigne jamais d’Allah, il s’évertue, au contraire, à préserver le souvenir des bonnes œuvres. Il cherche les moyens pour se rapprocher d’Allah. Les voies qui mènent à la proximité divine ne sont pas limitées : toute bonne œuvre mène à Dieu : c’est pour cette raison que le croyant tente de trouver chacune de ces voies. Il ne se limite pas au vendredi pour y trouver les moyens afin de se rapprocher de Dieu.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous explique, en ces termes, comment rencontrer Dieu au plus vite et comment mériter Son plaisir : « Les cinq prières [quotidiennes], les prières du vendredi consécutives et les Ramadan qui se succèdent expient les péchés commis entre ces œuvres, du moins tant que l’homme évite les grandes transgressions. » Afin de se rapprocher Lui, [Allah] nous offre cinq moments quotidiennement : grâce aux cinq Salats établissez un lien avec Allah, c’est ainsi que vous profiterez du pardon de Dieu et de Sa miséricorde, à condition que vous ne commettiez pas de grands péchés sciemment et effrontément. Participez dans chaque prière du vendredi et profitez de ces instants de l’exaucement des prières, c’est ainsi que vous éviterez les transgressions et que vous progresserez dans l’accomplissement de bonnes œuvres. Si vous préservez, tout au long de l’année, les bonnes œuvres accomplies au cours du Ramadan, et que vous évitez les péchés, vous ne mériterez pas la miséricorde et le pardon de Dieu uniquement au cours du Ramadan, mais tout au long de l’année : et vous serez à l’abri du feu. Aujourd’hui, chacun des nôtres doit promettre que ce vendredi et ce Ramadan nous inciteront à protéger nos Salats, et à être présents pour l’office de la prière du vendredi. Faisons la promesse de nous évertuer à perpétuer, jusqu’au prochain Ramadan, les bonnes œuvres accomplies et apprises au cours de ce mois.

    Promettons de perpétuer les actes d’adorations et les bonnes œuvres que le Ramadan nous a incités à accomplir. Et ce afin que nous nous entraînions constamment pour accueillir le prochain Ramadan, afin que nous ayons parcouru une étape [de plus] jusqu’au prochain Ramadan, afin que nous puissions fixer un nouveau but pour sortir avec succès du prochain Ramadan, afin que nous progressions dans la voie de la vertu, et afin que nous puissions nous rapprocher davantage de Dieu et acquérir une plus grande connaissance de Sa personne. D’ailleurs, nombre d’entre nous doivent parcourir de nombreuses étapes menant à la proximité d’Allah. Nous ne pouvons affirmer que nous les avons parcouru toutes. Si nous attendons le Ramadan afin de les franchir, nous y passerons toute notre vie, sans atteindre, peut-être, notre objectif. Nous n’atteindrons pas notre but en dépit d’y avoir passé toute notre vie. Une année d’inactions nous ramènera à la case de départ.

    Pendant ce mois de Ramadan, j’ai abordé, dans mes sermons, les sujets de la piété, de la prière, des devoirs que l’on doit envers Dieu, particulièrement celui de l’adoration le plus important d’entre tous, étant le but même de notre création. [J’ai aussi abordé le thème de] nos obligations mutuelles et de l’importance de faire montre de hautes valeurs morales.

    Après chaque sermon, beaucoup m’écrivaient, m’informant qu’ils leur ont servi de rappel et que les extraits du Messie Promis (as) les ont aidés à mieux comprendre ces sujets. Certes c’est très bien de les comprendre, mais ils seraient bénéfiques quand ils feront partie intégrante de notre existence.

    J’ai cité plusieurs Hadiths mentionnant l’importance de chaque prière du vendredi, il est donc clair que son importance n’est pas liée au mois du Ramadan ni avec la Jummat-ul-Wida (vendredi d’adieu). L’importance du Ramadan gît dans le fait que nous soyons constamment vigilants quant à l’accomplissement de la prière du vendredi et des cinq prières quotidiennes. Ce mois de Ramadan nous encourage à continuer à prier, à faire des bonnes œuvres et d’accomplir les prières de vendredi en congrégation et de ne pas délaisser ces bonnes habitudes, mais de les protéger jusqu’au Ramadan prochain. Les versets que j’ai cités évoquent également l’importance de la prière du vendredi. En voici la traduction :

    « Ô vous qui croyez ! Lorsque l’appel à la prière est fait le vendredi, hâtez-vous vers le souvenir d’Allah, et laissez de côté toute autre affaire. Cela vaut mieux pour vous, si seulement vous saviez. Et lorsque la Prière est terminée, alors dispersez-vous dans le pays, et recherchez quelque grâce de la part d’Allāh, et souvenez-vous beaucoup d’Allāh, afin que vous prospériez. Mais lorsqu’ils voient quelque commerce ou divertissement, ils s’y précipitent et te laissent debout seul. Dis : « Ce qui est avec Allāh vaut mieux que le divertissement et le commerce, et Allāh est le Meilleur des pourvoyeurs. »

    Ces versets mettent en évidence l’importance de la prière du vendredi. Lorsque vous entendez l’appel à la prière – ou de nos jours chacun sait à quelle heure [se déroule la prière de Jummah] – hâtez-vous y et laissez de côté toute autre affaire et commerce. Le sermon du vendredi fait aussi partie de la prière. Ne soyez pas paresseux en vous disant que vous parviendrez à la mosquée quand débutera la prière et que vous pourriez vous y joindre. Au contraire, tenter d’arriver [tôt] pour le sermon.

    Je dois ajouter, en passant – voire c’est là un rappel important – qu’à notre époque, Dieu nous a accordé cette facilité qu’est la MTA. En Europe et dans certains pays d’Afrique, la prière du vendredi se déroule au même moment [qu’à Londres]. Ce faisant, il faut essayer d’écouter le sermon du Calife. Ce moyen est une autre faveur qu’Allah nous a accordée afin de préserver l’unité de la djama’at. Même s’il y a un décalage horaire, les ahmadis doivent écouter les sermons. S’il leur est difficile d’écouter le sermon en direct, qu’ils écoutent l’enregistrement. Ainsi, ceux qui prononcent des sermons ou les missionnaires doivent présenter, à leur djama’at, mes sermons le même jour, le jour prochain ou la semaine d’après. Plus l’on s’avance vers l’Ouest, plus il fait tôt : ils peuvent écouter [mon sermon en direct] très tôt et le présenter le même jour [à leur djama’at]. La journée s’est déjà écoulée quand on s’éloigne vers l’Est. On peut présenter [mon] sermon la semaine prochaine. Ceci est un très grand moyen pour engendrer l’unité au sein de la djama’at. […] Par l’entremise de cette invention [qu’est la MTA], Allah a fait du sermon du Calife une partie de cette affinité qui existe entre la Jummah et l’époque du Messie Promis (as).

    Dans le deuxième verset, Allah annonce clairement que si vous êtes occupés alors terminez vos travaux avant ou après la prière du vendredi. Et lorsque vous y participerez en délaissant vos occupations mondaines ces dernières seront bénites par Allah. S’absenter de la Jummah sous prétexte que vos travaux mondains seront affectés est un concept erroné, voire, il est aussi nuisible à votre personne.

    C’est la tâche de Dieu de faire fructifier une œuvre quelconque et de la bénir. Sachez donc que si vous désobéissez à Allah, Il ne bénira pas vos affaires. Ensuite Allah déclare que vos commerces ou divertissements ne doivent pas entraver votre [présence à la] prière du vendredi.

    Cela concerne en particulier notre époque. Comme je l’ai déjà mentionné, il existe une relation particulière entre l’époque du Messie Promis (as) et la Jummah. Il vous est donc vivement enjoint de respecter l’office du vendredi tout en étant occupé dans des commerces, qui ne sont plus locaux à présent. Certes [à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] des caravanes commerciales ramenaient des marchandises : or celles-ci était destinées exclusivement à une ville. Le commerce, à présent, n’est plus local. Étant internationale, il vous occupe davantage. Il en est de même de vos jeux et des activités mondaines, qui étant d’ordre international, ne se limitent plus à un fuseau horaire spécifique.

    Le croyant doit, en tout cas, respecter l’importance de la prière du vendredi. Car, sa priorité est d’acquérir le plaisir d’Allah. Le pouvoir sanctifiant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait purifié ses compagnons. Le plaisir de Dieu était l’objet qu’il chérissait le plus cher. C’est pour cela qu’il est inconcevable que ces compagnons puissent abandonner leurs Jummah en raison de quelque commerce ou divertissement. De plus, l’heure où se déroulaient ces commerces ou ces divertissements pouvait très facilement être ajustée en fonction de la prière du vendredi.

    Ce verset brosse, sans nul doute, un tableau de notre époque, celle du Messie Promis (as) au cours de laquelle le monde sera plus important que la foi. Les gens seraient occupés 24h sur 24h dans leurs commerces et leurs divertissements. Les distances seraient réduites. On aura constamment accès à la maison à tous ces divertissements et ces amusements à travers les médias. Dieu annonce que vous serez les récipiendaires de Ses bénédictions si vous avez de bonnes priorités. Assurément, ce qui est avec Allāh vaut mieux que le divertissement et le commerce, et Allāh est le Meilleur des pourvoyeurs. Si vous protégez vos Jummah en Lui vouant obéissance, vous mériterez des bénédictions dans vos provisions mondaines également.

    Ainsi nous devons prendre en considération cette importance de la prière du vendredi. Il ne nous est, en aucun cas, approprié à nous qui avons accepté le Messie Promis (a.s.), d’être présent pour la prière du vendredi uniquement au cours du Ramadan ou à la Jummah-tul-Wida. Je cite d’autres hadiths expliquant davantage l’importance de la prière du vendredi.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclare : « Lorsque vient le jour du vendredi se tiennent à chaque porte de la mosquée des anges qui consignent le nom de la première personne présente. Et ainsi ils consignent la liste des fidèles selon leur venue. Et quand l’Imam termine son sermon, ces anges ferment leurs registres. »

    Ceux qui se présentent à la prière du vendredi au dernier moment en raison de leurs occupations mondaines se retrouveront à la fin de cette liste. Et ceux-là mériteront une récompense minime. On en trouve mention dans certains [hadiths], à savoir que le dernier [présent à la mosquée] recevra la récompense [de la valeur] d’un œuf et le premier celle [de la valeur] d’un chameau. Ces analogies démontrent qu’on n’a pas perdu du temps si l’on attend quelques temps dans la mosquée. [Cette attente] fera mériter des récompenses à celui qui vient en premier, le distinguant ainsi du premier. Les premiers se consacrent au souvenir de Dieu à la mosquée : c’est une pratique qui les rapprochera certainement de leur créateur.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en a évoqué l’importance à une occasion : « Le jour de la résurrection les gens seront assis en compagnie de Dieu selon l’ordre de leur présence au cours de la prière du vendredi, c’est-à-dire le premier, le deuxième, le troisième et le quatrième. » Le rapporteur ajoute : « Le quatrième aura sa place dans la cour d’Allah et ne sera pas tenu à l’écart. »

    À une autre occasion le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Soyez présents pour la prière du vendredi et asseyez-vous tout près de l’Imam. Celui qui vient à la fin de l’office du vendredi se retrouvera à l’arrière du Paradis, quoiqu’il fasse partie de ses habitants. »

    Ainsi tous ces hadiths évoquent l’importance de la prière du vendredi : qu’il s’agisse d’un vendredi du Ramadan ou du dernier de ce mois ou d’un vendredi des jours ordinaires. Se trouver à l’arrière du Paradis signifie se priver du Paradis en raison de sa paresse et de sa négligence eut égard la prière du vendredi en dépit de ses autres bonnes qualités ou simplement s’éloigner d’Allah.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a émis un avertissement à ce propos [dans un autre hadith] : « Allah scelle le cœur de celui qui manque intentionnellement trois prières du vendredi successives. »

    Il y a là un grand avertissement pour ceux qui accordent peu d’importance à la prière du vendredi. Avoir le cœur scellé signifie qu’ils n’auront pas, par la suite, l’occasion d’accomplir de bonnes œuvres, ni ne mériteront-ils l’amour divin. Ainsi grâce à tous ces hadiths l’on comprend que chaque vendredi est important. Et que nous devons faire de notre mieux pour y être présents. Or, certains subissent des contraintes. Allah en personne en a exempté d’autres, car Il n’est point injuste. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré que l’esclave, la femme, l’enfant et le malade sont exemptés de la prière du vendredi.

    Ceci sert d’explications à certaines femmes qui m’interrogent à ce propos, voire qui se plaignent auprès de moi à ce sujet, notamment du fait que parfois les responsables empêchent les femmes accompagnées d’enfants de venir à la prière du vendredi en raison du bruit occasionné par ces derniers.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en personne a exempté ces femmes et ces enfants. S’il n’y a pas d’espace réservé pour les enfants, les mères accompagnées de ces derniers doivent éviter de venir à la prière du vendredi. D’ailleurs, elle n’est pas obligatoire aux femmes, mais aux hommes.

    On interrogea le Messie Promis (a.s.) à ce sujet. Il répondit : « Que puis-je ajouter à ce qu’enjoignent la Sunnah et les Hadiths ? Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a exempté les femmes de la Jummah. » Elle est obligatoire uniquement aux hommes : ils doivent y être présents s’ils ne sont pas malades ou s’ils n’ont pas d’excuses valables.

    Le Messie Promis (a.s.) a évoqué l’importance de la prière du vendredi. Et à cet égard en 1895-96, il a voulu présenter une demande à l’État en faveur des fonctionnaires musulmans afin qu’ils aient deux heures de pause pour accomplir la prière du vendredi et il a commencé à recueillir les signatures des musulmans à cet effet. Or, Maulvi Muhammad Hussain Batalvi a publié une annonce dans laquelle il disait que c’était là une campagne très louable mais qu’elle ne devait pas être menée par Mirza Saheb (le Messie Promis (a.s.)). Le Messie Promis (a.s.) a répliqué : « Je ne désire point la renommée. Menez-la campagne si vous le désirer. » Il a cessé ses efforts. Par la suite, ni Maulvi Muhammad Hussain Batalvi, ni aucun autre érudit musulman n’a continué cette campagne. Or, à une occasion le Messie Promis (a.s.) a envoyé une pétition au Lord Curzon, le vice-roi de l’Inde, dans laquelle il a évoqué les qualités louables de ce dernier. Il lui a remercié pour les droits accordés aux musulmans, notamment la restitution de la mosquée impériale de Lahore aux musulmans afin qu’ils puissent l’utiliser comme lieu de culte. La compagnie des chemins de fers avait saisi une autre mosquée, et le vice-roi l’avait aussi restituée aux musulmans. « Ce sont-là de grandes faveurs accordées aux musulmans, avait-il écrit dans cette pétition. Or, il reste un autre désir inaccompli des musulmans. Ils souhaitent que celui qui a accompli leurs désirs puisse satisfaire un autre de leurs souhaits, notamment celle concernant le jour du vendredi, un jour de congé important en Islam. Une sourate du Coran y a été consacrée. Il y est dit : « Lorsque l’appel à la prière est lancé le vendredi, mettez de côté toutes vos occupations mondaines et réunissez-vous dans les mosquées. Et accomplissez la prière du vendredi en respectant toutes ses exigences. Celui qui n’agira pas de la sorte sera un grand pécheur, voire proche de l’apostasie. Le Saint Coran n’a pas mis autant d’emphase sur la prière de la Aïd que sur la prière du vendredi et du fait d’écouter le sermon du vendredi. Depuis le tout début, depuis l’avènement de l’Islam, le vendredi est un jour de congé chez les musulmans. Et pendant huit cents ans, c’est-à-dire tant que [l’Inde] était un État musulman, le vendredi était jour de congé. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute dans sa pétition : « Ce pays comprend trois nations : les hindous, les chrétiens et les musulmans. L’État a accordé aux deux premiers le jour pour célébrer leurs rites religieux, notamment le dimanche. C’est un jour de congé général. Or, la troisième nation, à savoir les musulmans, est privée de leur jour de célébration, le vendredi. Si l’État fait du vendredi un jour de congé général, cette faveur méritera d’être consignée en lettres d’or dans la liste des faveurs accordées par l’État aux musulmans. »

    C’était là la peine que ressentait le Messie Promis (a.s.) à l’égard des musulmans, [afin qu’ils respectent] les préceptes islamiques, afin d’attirer [leur attention] quant à l’adoration divine.

    Le Messie Promis (a.s.) ajouta : « Si l’État accorde aux musulmans un jour de congé le vendredi en raison de ses bénédictions, ou s’il leur accorde une demi-journée de congé, il n’y aura pas, selon moi, un plus grand effort pour plaire à la population [musulmane]. »

    Aujourd’hui les musulmans, ou les prétendus oulémas, accusent le Messie Promis (a.s.) d’être une plante des Britanniques. Or, c’est le Messie Promis (a.s.) qui a attiré l’attention de l’État britannique concernant les droits religieux des musulmans. Aucun autre leader musulman n’a eu l’occasion de le faire. D’ailleurs cette œuvre lui incombait, car il avait pour mission à notre époque, de faire connaître l’importance de l’Islam au monde et de pousser [autrui] à mettre en œuvre les véritables préceptes de l’Islam. Cette tâche lui a été confiée par Dieu. Nous annonçons avoir accepté le Messie Promis (a.s.) ; chacune de nos actions et de nos paroles doivent refléter les véritables enseignements de l’Islam. Nous devons promettre d’intégrer dans notre vie ces bénédictions qui ont accompagnées ce Ramadan et celles qu’elle laisse derrière. Insha Allah. Nous ne devons pas être les exemples pratiques des préceptes de l’Islam uniquement pour un mois. Il faudra respecter pour toujours la promesse faite à l’Imam de l’époque.

    Je présente quelques écrits du Messie Promis (a.s.) dans lesquels il évoque l’importance du lien entre son époque et la prière du vendredi ainsi que nos responsabilités [à cet égard].

    Il déclare : « Cette religion qu’est l’Islam est la faveur parachevée par Dieu. Parmi ces faveurs, se trouve le jour du vendredi. C’est le jour où les faveurs ont été parachevées. Ceci est évoqué [dans le verset] : « afin de faire prévaloir [l’Islam] sur toutes les autres religions… ». La réalisation [de cette prophétie] aura lieu lors d’un vendredi grandiose. Et ce vendredi est venu, car Dieu a lié intimement le Messie Promis (a.s.) à ce vendredi. »

    En nous prodiguant d’autres conseils, le Messie Promis (a.s.) déclare :

    « Je le dis en toute vérité que [l’avènement du Messie] est une opportunité offerte par Dieu aux bienheureux. Béni est celui qui en profite. Vous qui avez établi cette relation avec moi ne devez point vous enorgueillir, croyant que vous avez acquis tout ce que vous deviez acquérir. Certes vous êtes plus proches de la félicité comparés à [ceux qui m’ont] rejeté et qui, en raison de leur farouche opposition et calomnies, se sont attirés le courroux divin.

    Il est aussi vrai que s’étant fait une opinion favorable [de ma personne] vous vous êtes évertués à vous protéger de la colère divine, mais en réalité vous vous êtes contentés de vous rapprocher de la fontaine de la vie éternelle créée par Dieu en cette ère. A vous maintenant d’en consommer l’eau : implorez de ce fait la grâce et la faveur de Dieu afin qu’Il vous en fasse boire à satiété, car rien ne se fait sans l’apport du Très-Haut. J’ai la ferme conviction que celui qui boira de cette source ne connaîtra point l’anéantissement, car son eau offre la vie, elle protège de la destruction et des assauts de Satan. Comment se désaltérer à cette source ? Pour ce faire il faudra s’acquitter au mieux des deux obligations que Dieu vous a prescrites : celle que vous avez envers Lui et celle que vous avez envers Sa création. »

    Nous devons tous faire la promesse que nous allons respecter notre serment d’allégeance et que nous tenterons de respecter nos obligations envers Dieu et Ses créatures, comme il le sied de la part d’un croyant. Tentons de rendre permanent les bénédictions du Ramadan au cours de notre vie. Qu’Allah nous en accorde l’opportunité.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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