Islam – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Thu, 20 Apr 2023 10:47:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Islam – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Croyez-vous en un Dieu unique ? https://islam-ahmadiyya.org/croyez-vous-dieu-unique/ Thu, 20 Apr 2023 10:45:41 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3582
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  • Sermon du vendredi 14 avril 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Lâ ilâha il-lal-lâh est l’énoncé sur lequel repose le monothéisme. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Allah a certainement interdit le feu à celui qui a récité Lâ ilâha il-lal-lâh pour mériter le plaisir de Dieu. »

    Si l’on récite Lâ ilâha il-lal-lâh pour mériter le plaisir et l’attention de Dieu, si l’on se prosterne vers Lui en lui vouant toute son attention, l’on méritera les faveurs de Dieu. Tout comme l’a déclaré le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Allah interdira le feu à celui qui récitera ainsi la formule Lâ ilâha il-lal-lâh. Il déclare [dans un autre hadith] qu’Allah interdira le feu de l’enfer à pareil individu.

    Tous les prophètes sont venus avec ce même enseignement. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a aussi déclaré : « La parole éminemment supérieure énoncée par les prophètes m’ayant précédé et moi-même est Lâ ilâha il-lal-lâhou wahdahou lâ charîka lahou. »

    Tous les prophètes ont en effet présenté cet enseignement. Mais malheureusement, les peuples de ces prophètes ont directement ou indirectement oublié ce précepte et ont sombré dans le polythéisme. Ils ont oublié l’enseignement original. Nous sommes chanceux de faire partie de l’Oummah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui nous a octroyé cet enseignement parfait qui a entièrement éradiqué le Chirk. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a enseigné le monothéisme véritable nous permettant ainsi d’embellir notre vie ici-bas et dans l’Au-delà. Ainsi, tous ceux qui suivront l’enseignement véritable du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qui attesteront sincèrement du monothéisme mériteront les faveurs divines et profiteront également de l’intercession du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), à propos de laquelle il déclare dans un hadith : « La personne la plus chanceuse au Jour de la résurrection sera celle qui sera bénie par mon intercession, ayant affirmé en toute sincérité Lâ ilâha il-lal-lâh de tout son cœur (ou de toute son âme). » Par conséquent, celui qui avec un cœur pur énoncera la formule Lâ ilâha il-lal-lâh sans aucun attachement mondain méritera son intercession. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) est le dernier et parfait prophète qui a reçu l’autorité d’intercéder auprès d’Allah. Il est également nécessaire de croire dans le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) conformément au commandement d’Allah. Le Saint Prophète lui-même a mentionné ce statut en ces termes : « Allah interdira certainement le feu à celui qui, en toute sincérité, témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah. »

    Un récit mentionne uniquement Lâ ilâha il-lal-lâh et un autre comprend également Mouham-madour-rasouloul-lâh. L’attestation et l’annonce du monothéisme sont impossibles sans attester que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le dernier et parfait prophète d’Allah. Il est celui qui a annoncé l’abolition complète du polythéisme dans Son Oummah. Allah et Son Messager honnissent la personne qui exhibe la moindre forme de polythéisme. Or, malgré cela, il existe parmi les musulmans ceux qui sont coupables de ce genre de polythéisme secret qu’Allah et Son Messager (s.a.w.) ont strictement interdit. Nous, les ahmadis, sommes chanceux car Allah nous a permis d’accepter l’Imam de cette époque et le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : cet Imam de l’époque nous a expliqué les préceptes islamiques en profondeur, ainsi que leur sagesse. Il nous a expliqué la profondeur de l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh et nous a également parlé du statut de Muhammad, le Messager d’Allah, que la paix soit sur lui. À cet égard, je vais présenter quelques citations du Messie Promis (a.s.) qui éclairent magnifiquement ce sujet qui attirent notamment notre attention sur la manière dont nous devons accomplir notre évaluation tout en comprenant la profondeur de ce sujet. Le Messie Promis (a.s) déclare : « Allah a Lui-même expliqué Sa déclaration اليوم اكملت (aujourd’hui j’ai perfectionné) et explique qu’elle doit posséder trois signes. Le premier est اصلھا ثابت [aslouhâ thâbitoun] : ses racines sont solidement ancrées [au sol]. Le deuxième signe est فرعھا فی السماء [far‘ouhâ fis-samâ’] ce qui signifie que ses branches s’élèvent jusqu’au ciel. Le troisième signe est تُؤْتِي أُكُلَهَا كُلَّ حِينٍ [tou’tî oukoulahâ koul-la hîn] : il donne ses fruits en toute saison. »

    L’islam est cette religion qui a atteint cette norme. Le Messie Promis (a.s.) explique اصلھا ثابت [aslouhâ thâbitoun] dont le premier signe est la déclaration Lâ ilâha il-lal-lâh.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Ce premier signe a été mentionné si longuement dans le Saint Coran que si je devais présenter tous les arguments offerts à son appui, je ne pourrai tarir ce sujet même en de nombreux chapitres. Je me contente d’écrire ce qui suit en guise d’exemple. Allah déclare dans la 2e partie du Saint Coran à la deuxième sourate dite Al-Baqarah :

    إِنَّ فِي خَلْقِ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَاخْتِلَافِ اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ وَالْفُلْكِ الَّتِي تَجْرِي فِي الْبَحْرِ بِمَا يَنْفَعُ النَّاسَ وَمَا أَنْزَلَ اللَّهُ مِنَ السَّمَاءِ مِنْ مَاءٍ فَأَحْيَا بِهِ الْأَرْضَ بَعْدَ مَوْتِهَا وَبَثَّ فِيهَا مِنْ كُلِّ دَابَّةٍ وَتَصْرِيفِ الرِّيَاحِ وَالسَّحَابِ الْمُسَخَّرِ بَيْنَ السَّمَاءِ وَالْأَرْضِ لَآَيَاتٍ لِقَوْمٍ يَعْقِلُونَ

    C’est-à-dire : en vérité, dans la création des cieux et de la terre et dans l’alternance de la nuit et du jour, et dans les navires qui naviguent sur la mer avec ce qui profite aux hommes, et dans l’eau qu’Allah fait descendre du ciel et en fait revivre la terre après sa mort et répand sur la terre toutes sortes de bêtes, et dans le changement des vents, et les nuages pressés en service entre le ciel et la terre – en tout cela se trouve des signes de l’existence de Dieu et de Son Monothéisme et de l’existence de Sa révélation, et parce qu’Il est le Régulateur de tout en vertu de Sa Volonté.

    Maintenant, regardez comment Allah, le Seigneur de Gloire, a argumenté dans ce verset en faveur de ce principe de foi qui est le Sien, de Sa loi de la nature… »

    En d’autres termes, Il a prouvé la déclaration Lâ ilâha il-lal-lâh en présentant comme argument la loi de la nature.

    « En d’autres termes, en étudiant Ses créations existant dans le ciel et la terre l’on comprend clairement que ce noble verset révèle qu’il existe un Créateur Éternel de ce monde qui est Parfait et Unique, sans aucun partenaire, le Régulateur de tout qui existe en vertu de Sa volonté et Celui qui envoie Ses messagers dans le monde.

    La raison en est que toutes ces créations de Dieu le Tout-Puissant, et ce système de l’univers que nous voyons devant nos yeux nous informent clairement que ce monde n’est pas venu à l’existence de son propre chef, mais qu’il a un Créateur qui doit nécessairement posséder les attributs suivants : il doit être Gracieux, Miséricordieux, Tout-Puissant, Unique et sans aucun associé, Éternel et Régulateur en vertu de Sa volonté, et aussi le Possesseur de tous les attributs parfaits et Celui qui fait descendre Sa révélation. » (Jang-e-Mouqaddas, Rouhâni Khazâ’in, vol. 6, pages 124-125)

    Ainsi Lâ ilâha il-lal-lâh n’engendre pas uniquement l’idée de l’existence d’un Dieu dans le cœur, mais il établit également dans le cœur que notre Dieu est l’Unique Dieu Qui existe depuis toute l’éternité et Qui existera pour toujours. Il est le Créateur de chaque création et c’est par Sa permission tout ce système de l’univers fonctionne. Nous devons nous prosterner devant Lui pour tous nos besoins. Quand on engendre en soi pareille foi, celle-ci devient parfaite et il ne s’y trouve aucun relent de polythéisme.

    C’est cette foi sincère en l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh qui protège du feu de l’enfer selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « En ce qui concerne la recherche d’aide, sachez qu’en réalité, Allah le Très-Haut est le seul Qui mérite d’être imploré pour toute assistance. »

    Allah est l’Unique Etre parfait Qu’on doit implorer pour tout soutien. Personne d’autre ne possède ce droit.

    (Personne d’autre ne détient ce droit ni ne possède ce pouvoir.)

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « C’est ce que souligne le Saint Coran. C’est à cet égard que Dieu déclare : « C’est Toi seul Que nous adorons et Toi seul nous Que nous implorons à l’aide. »

    Premièrement, Dieu Tout-Puissant énonce Ses attributs : Rabb (Seigneur), Rahmân (Gracieux), Rahîm (Miséricordieux) et Mâlik Yawm-id-Dîn (Maître du Jour du Jugement). Puis Il nous a enseigné ce qui suit : « Iy-yâka na‘boudou wa iy-yâka nasta‘în ». En d’autres termes, c’est Toi seul Que nous adorons et c’est auprès de Toi que nous cherchons secours. »

    Nous te demandons de l’aide afin de Te rendre culte. Sans Ton soutien nous ne pourrons pas T’adorer.

    « De cela, nous apprenons que le droit d’être imploré pour son aide est la seule prérogative d’Allah. Aucun être humain, aucun animal, bête ou oiseau, aucune création quelle qu’elle soit, ni dans le ciel ni sur la terre, ne possède ce droit. Cependant, dans un sens partiel, en tant que reflets de Dieu, ce droit est donné aux saints et aux hommes de Dieu. »

    Suite à la permission de Dieu, l’on tire assistance de leurs prières.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Nous ne devons pas inventer des concepts de notre propre gré : nous devons au contraire demeurer dans les limites des commandements d’Allah et du Messager d’Allah (s.a.w.) – c’est le droit chemin (Al-Sirât Al-Moustaqîm). On peut également comprendre ce point à partir de la formule : « Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh » Nul n’est digne d’adoration en dehors d’Allah, et Muhammad est le Messager d’Allah.

    La première partie de cette formule indique clairement que l’homme doit considérer Allah le Très-Haut comme son Bien-aimé, Celui digne d’adoration et son unique objectif. La deuxième partie du credo musulman exprime la réalité plus profonde de la prophétie de Muhammad (s.a.w.). » (Malfouzât, vol. 1, page 340)

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Depuis la création de l’homme jusqu’à sa destruction, la loi de Dieu est qu’Il soutient toujours le monothéisme. Tous les prophètes qu’Il a envoyés sont venus pour supprimer la déification des humains et des autres créatures et pour établir le culte de Dieu dans le monde. Leur service était de faire briller le thème de Lâ ilâha il-lal-lâh sur terre comme il brille dans le ciel. Ainsi, le plus important de tous [les prophètes] est celui qui a fait briller le plus cet énoncé. En premier, il a prouvé la faiblesse des faux dieux et l’absence de leur savoir et de leur pouvoir. Après ces démonstrations, et quand il a tout prouvé, il a laissé un souvenir impérissable de cette victoire exceptionnelle : Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh. Il ne s’est pas contenté d’énoncer Lâ ilâha il-lal-lâh comme une affirmation non prouvée, mais il a d’abord témoigné et montré l’invalidité du mensonge, puis a attiré l’attention des gens sur le fait qu’il n’y a pas d’autre dieu hormis ce Dieu Qui a brisé vos pouvoirs et a détruit toute votre vantardise. Pour rappeler ce fait avéré, il a enseigné cette parole bénie pour toujours : Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh. » (Masîh Hindustân Mein, Rouhâni Khazâ’in, vol. 15, p. 64)

    À l’occasion de la conquête de La Mecque, des milliers d’idolâtres ont vu la suprématie de Lâ ilâha il-lal-lâh. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé à Abou Soufyan s’il n’avait pas encore reconnu la vérité de Lâ ilâha il-lal-lâh. Il a répondu : « Je l’ai parfaitement compris. S’il y avait un dieu autre qu’Allah, il nous aurait aidés. Certaines des trois cent soixante idoles que nous adorons nous auraient aidés. »

    Le Messie Promis (a.s.) répond en ces termes aux critiques d’un adversaire : « Vous dites que selon l’enseignement du Saint Prophète, on se débarrasse des péchés en énonçant la formule : « Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh ». Ceci est absolument vrai et c’est la vérité. Il est absolument vrai que celui qui considère Dieu comme Unique et sans partenaire et croit que Muhammad a été envoyé par le Tout-Puissant, méritera le salut s’il décède en y portant foi. Sous les cieux, le suicide de quiconque n’offre pas le salut. » Personne ne mérite le salut grâce à la mort d’un autre. « Même si quelqu’un meurt pour vous, il ne méritera pas le salut. Seul un fou pourra entretenir pareille pensée… »

    Ici, le Messie Promis (a.s.) nous demande de réfléchir : il ne suffit pas d’énoncer cette formule du bout des lèvres.

    Il ajoute : « Considérer Dieu comme unique et sans partenaire et le considérer si miséricordieux qu’Il a suscité Son messager pour sauver le monde de l’égarement, messager dont le nom est Muhammad Al-Moustafa (s.a.w.) : la certitude en pareille croyance débarrasse l’âme de ses ténèbres. Elle banni l’égoïsme pour le remplacer par le monothéisme. En fin de compte, la grande passion du monothéisme couvre le cœur et augure ici-bas la vie céleste. »

    L’on doit connaître le sens véritable de l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh et Mouham-madour-rasouloul-lâh : une fois qu’il est connu, la vie paradisiaque débute ici-bas.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Vous constatez que l’obscurité ne peut durer avec l’arrivée de la lumière ; de même, lorsque la lumière de Lâ ilâha il-lal-lâh tombe sur le cœur, les passions obscures de l’âme disparaissent pour toujours. La réalité du péché n’est rien d’autre que le déchaînement des passions charnelles suite à la turpitude de la désobéissance : suite à cet état l’on est appelé un pécheur. Le sens que nous présentent les dictionnaires de l’usage arabe de Lâ ilâha il-lal-lâh est : je n’ai pas d’autres objectifs, d’autres bien-aimés, d’autres objets de culte et d’autres objets d’obéissance qu’Allah. » (Nour-oul-Qour’ân, No 2, Rouhâni Khazâ’in, vol. 9, pages 418 à 419)

    Quand naît cette condition, certainement on vit le paradis sur terre et les moyens de se faire pardonner commencent en ce monde.

    En expliquant la formule Lâ ilâha il-lal-lâh, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah a émis de nombreux commandements. Tout le monde n’est pas à même d’en appliquer certains. Le Hajj en est un exemple. Il incombe uniquement à celui qui peut se le permettre. »

    Le Hajj n’est pas obligatoire pour tout le monde. Ensuite, la voie qui y mène doit être sûre. Ceci est en effet nécessaire pour le Hajj. On doit également faire des arrangements raisonnables pour les moyens de subsistance de ceux qui demeurent en arrière. » On doit fournir l’alimentation des membres de la famille qu’on laisse en arrière. On ne peut pas les laisser affamés et partir accomplir le Hajj.

    « De même l’on pourra accomplir le Hajj si les autres conditions nécessaires du même type sont remplies. Il en est de même de la Zakât : elle n’est imposable que sur ceux à qui la Zakât est obligatoire. De même, il existe des variations dans la Salât. La Salât est raccourcie ou combinée durant le voyage ou la maladie. Mais il n’existe aucun changement dans une seule parole et il s’agit de : Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh. Ceci est la réalité et tout le reste n’est que ses compléments. Le monothéisme n’est pas complet tant que le culte n’est pas accompli (et que l’on ne s’acquittera pas des exigences de Lâ ilâha il-lal-lâh.) Cela signifie que celui qui énonce Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh est véridique dans sa déclaration quand il prouvera d’un point de vue pratique qu’en réalité il ne possède pas d’autre objectif, d’autre bien-aimé, d’autre objet de culte et d’autres objets d’obéissance qu’Allah. »

    Ceci est la condition de la foi. Les déclarations ne suffisent pas. En énonçant Lâ ilâha il-lal-lâh il faudra prouver la véridicité de cette déclaration par ses actions. Il faudra pour se faire suivre les commandements d’Allah et Lui rendre culte et s’acquitter de ses devoirs envers Lui et envers autrui. Car cela est le commandement de Dieu : on l’accomplit pour son Bien-aimé, pour l’objet de sa quête et pour celui qu’on implore. Il est essentiel de suivre Ses commandements. C’est là qu’on suivra comme il se doit l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh et c’est là qu’on sera un [véritable] croyant.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Lorsqu’on passe par cet état et que la foi et la pratique démontrent cette affirmation, on ne sera pas considéré un menteur devant Dieu. » Si cela se produit, c’est une bonne chose : on ne sera pas un menteur.

    « Tout ce qui est temporel est brûlé et sa foi connaît un état d’anéantissement. » En énonçant Lâ ilâha il-lal-lâh, toutes choses matérielles sont brûlées ; Allah seul devient l’objet recherché, destiné et aimé.

    « Lorsqu’on passe par cet état de foi c’est là que l’on prononce l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh.

    Mouhammadour-rasouloul-lâh, qui en est la deuxième partie, sert de modèle car tout devient facile grâce à un modèle. Les prophètes servent d’exemple : le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était le modèle de toutes les perfections car les exemples de tous les prophètes sont rassemblés en lui. »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a compris le sens véritable de Lâ ilâha il-lal-lâh et c’est lui qui a suivi correctement les commandements de Dieu et qui les a interprétés correctement. Il était l’exemple parfait qui a démontré pratiquement et à la perfection Lâ ilâha il-lal-lâh.

    Le Messie Promis (a.s.) nous prodigue le conseil suivant : « L’acte rituel du serment d’allégeance en soi ne comporte aucun avantage. Il est difficile de profiter d’une telle bai’ah. L’on pourra en profiter uniquement quand on délaissera sa personne et que l’on s’attachera, avec amour et sincérité, [à celui à qui on a prêté allégeance]. Les hypocrites sont restés sans foi, car ils n’entretenaient pas de relation sincère avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). [En apparence ils lui avaient prête allégeance mais] ils n’étaient pas emplis de sincérité et d’amour. Ainsi leur simple énonciation de [la formule] Lâ ilâha il-lal-lâh ne leur a été d’aucun profit. Il est important de fortifier cette relation. Si le disciple ne renforce pas cette relation et ne fait pas d’efforts en ce sens, il lui sera inutile de se plaindre. Il faut accroître cet amour et cette sincérité. Le disciple doit se parer des couleurs de son maître, et dans sa croyance et dans sa pratique. L’âme nous promet une longue vie. »

    (L’on se croit jeune et on considère la mort lointaine.)

    « Or on se trompe. On ignore quand frappera la mort. Empressez-vous de courir vers la droiture et l’adoration ! Chacun d’entre nous doit faire son introspection du matin jusqu’à soir. »

    C’est à dire de voir jusqu’à quel point l’on a suivi l’énoncé Lâ ilâha il-lal-lâh dans la pratique. C’est là le conseil que nous a prodigué le Messie Promis (a.s.).

    En attirant notre attention sur le sens de Lâ ilâha il-lal-lâh et sur le respect de ses conditions, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je ne veux pas du tout dire que les musulmans doivent devenir paresseux. » (C’est-à-dire de devenir paresseux après avoir réciter la Kalimah). « L’islam ne rend personne paresseux. Il souhaite que les musulmans se consacrent à leur commerce et leurs métiers. Mais je ne souhaite pas qu’ils ne consacrent aucun temps à Dieu. »

    Ils affirment qu’il n’y a pas d’autre dieu à part Allah, mais n’ont pas du temps à consacrer à Allah, tant ils sont occupés en ce monde.

    « Oui, commercez au moment du commerce et gardez à l’esprit la crainte d’Allah, afin que ce commerce soit lui aussi un acte d’adoration. Ne manquez pas les prières au moment de la Salât. Placez la religion en premier dans tous les domaines. »

    Il est important de mettre la religion en premier. Dans nos serments, nous nous engageons également à donner la priorité à la religion sur les affaires du monde.

    Le Messie Promis (a.s.) dit : « Le monde ne doit pas être votre but. Le vrai but est la foi et les œuvres du monde seront aussi celles de la foi. Regardez les Compagnons : ils n’ont pas abandonné Dieu, même dans les moments difficiles. Le temps du combat est si dangereux que le simple fait d’y penser rend une personne nerveuse. En ces instants qui sont ceux de l’excitation et de la colère, ils n’ont pas négligé Dieu. Ils n’ont pas manqué leur Salât. Ils ont œuvré avec des prières. Il est malchanceux que certains remuent ciel et terre et fassent de grands discours. Ils parlent de Lâ ilâha il-lal-lâh, ils organisent des rassemblements pour que les musulmans puissent progresser, mais ils sont tellement inconscients de Dieu qu’ils L’oublient et ne Lui prêtent pas attention. En pareille situation, comment peut-on s’attendre à ce que leurs efforts soient fructueux tandis qu’ils se vouent corps et âme à ce monde ? »

    Ils entreprennent des efforts pour ce monde tout en utilisant le nom des musulmans et le nom de la religion d’Allah.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Souvenez-vous qu’à moins que Lâ ilâha il-lal-lâh ne soit ancré dans le cœur et l’âme et que la lumière et la souveraineté de l’islam ne règnent sur chaque particule de l’existence, il n’y aura jamais de progrès. »

    Si nous voulons progresser, nous devrons comprendre le sens de Lâ ilâha il-lal-lâh. Nous devrons faire d’Allah notre objectif et non le monde.

    Le Messie Promis (a.s.) explique la réalité de la Kalima Tayyiba, son sens et comment nous devrions la comprendre et agir en conséquence.

    Il déclare : « À maintes reprises j’ai expliqué que vous ne devriez pas être heureux simplement parce que vous vous dites musulmans et croyez en Lâ ilâha il-lal-lâh. Ceux qui lisent le Coran savent très bien qu’Allah n’est jamais satisfait par de simples paroles : aucune vertu ne peut naître chez une personne par de simples paroles à moins que sa condition pratique ne soit correcte. » Les mots ne servent à rien : l’action est essentielle.

    « Rien ne se passe à moins que la condition pratique ne soit vertueuse. À une époque, les Juifs se sont contentés de simples paroles. Ils faisaient de grands discours mais leurs cœurs étaient emplis de toutes sortes de pensées impures et toxiques. C’est la raison pour laquelle Allah a frappé ce peuple de divers châtiments et les a frappés de divers aléas et les a humiliés jusqu’à ce qu’ils se transforment en « porcs » et en « singes ». Réfléchissez ! Ne croyaient-ils pas à la Torah ? Ils y croyaient certainement et croyaient aussi aux prophètes, mais Allah ne S’est pas contenté du fait qu’ils se disent croyants avec leurs langues alors que leurs cœurs ne conforment pas avec leurs langues. »

    Les cœurs ne suivaient pas ce que leurs bouches énonçaient.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Souvenez vous de ceci : si untel affirme par sa langue qu’il croit que Dieu est unique et sans partenaire et [qu’il croit] dans le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qu’il est convaincu d’autres questions de foi, si cette confession se limite aux paroles et que le cœur ne s’y conforme pas, ce ne seront que des paroles en l’air. »

    Il ne suffit pas d’énoncer des propos par la langue tant que ce cri ne sort pas du cœur. L’on ne méritera pas le salut tant que le cœur de l’homme ne croit pas : sa foi signifie qu’il doit appliquer ces principes dans la pratique. Sans la pratique, tout cela ne sert à rien. » Quelle est la condition pratique ? Il s’agit de suivre les commandements d’Allah expliqués clairement dans le Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je dis en toute vérité qu’on n’atteindra le but réel que lorsqu’on laisse tout derrière soi, qu’on se tourne vers Dieu et qu’on place la religion avant le monde. »

    Cela ne se fera pas par de simples promesses : dans la pratique, la religion devra primer sur le monde.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sachez que l’homme peut tromper la création et que les gens peuvent être dupés en voyant qu’il prie cinq fois par jour ou accomplit d’autres bonnes œuvres. »

    On peut voire quelqu’un venir à la mosquée, accomplir des prières dites Nawâfil et on peut conclure qu’il est très pratiquant car il prie cinq fois à la mosquée. Il peut également accomplir d’autres bonnes œuvres et contribuer dans les fonds [de la Jama’at]. Et l’on croit qu’il s’agit d’un homme bon. Or, on peut tromper les gens mais on ne peut pas tromper Dieu.

    « Par conséquent, les actions doivent exhiber une sincérité particulière. »

    « La sincérité sera celle consacrée purement à l’amour d’Allah. C’est l’unique élément qui créera l’aptitude et la vertu dans les œuvres. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Nous devons nous rappeler le sens de la Kalima (le Credo islamique) que nous récitons tous les jours ? La Kalima signifie qu’une personne fait une affirmation par sa langue et confirme avec son cœur que seul Dieu est l’objet de son adoration, son Bien-Aimé et but. Comme expliqué plus tôt, le mot « ilâh » signifie le Bien-aimé, le but et l’objet d’adoration. C’est à Lui qu’on doit vouer le plus grand amour : Il doit être le but visé par l’homme et pas le monde. On doit Lui vouer culte à Lui seul et l’on ne doit nourrir aucun Chirk caché. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le mot « ilâh » signifie le Bien-aimé, le but et l’objet d’adoration. Ce mot résume tous les enseignements du Saint Coran préconisés aux musulmans. Il n’est pas facile de mémoriser un livre volumineux et complet… » (mémoriser le Saint Coran n’est pas facile) «… et c’est pourquoi la Kalima a été enseignée afin qu’à tout instant une personne garde à l’esprit l’essence de l’éducation islamique. »

    Quelle en est l’essence ? « Lâ ilâha il-lal-lâh ». Il n’y a aucun dieu hormis Allah : Il est l’objet désiré, mon but, mon Bien-aimé.

    « Tant que cette vérité n’est pas née en l’homme, il ne méritera pas le salut. C’est pourquoi l’Envoyé d’Allah (s.a.w) affirme : « Celui qui a affirmé Lâ ilâha il-lal-lâh avec un cœur sincère sera admis au Paradis. » D’aucuns se trompent [à cet égard] et pensent qu’il suffit de répéter ces paroles comme un perroquet pour mériter le paradis. S’il y avait une once de vérité en cela, toutes les actions seraient inutiles et futiles. »

    Si l’on pouvait mériter le Paradis rien qu’en énonçant Lâ ilâha il-lal-lâh, toutes les actions ne serviraient à rien. Quel serait la nécessité de tous ces ordres dans un si grand Coran ?

    « Et la Charia serait nulle et non avenue. Non. Au contraire, le sens de la Kalima doit pénétrer le cœur au sens pratique. Quand cela se produira, on sera admis au ciel. »

    Quand une personne comprend le sens de Lâ ilâha il-lal-lâh c’est là qu’elle entrera au Paradis. Non seulement après la mort : elle vivra au paradis ici-bas, sur terre, également.

    À un autre moment, lors d’un rassemblement, le Messie Promis (a.s.) a mentionné un point de similaire qui est cité en détail dans un autre journal. Le Messie Promis (a.s.) a dit : « Dieu ne S’associe pas à de simples paroles, Il S’associe aux cœurs. Cela signifie que ceux qui adoptent le sens de la Kalima dans leur cœur, et dans le cœur desquels la majesté de Dieu s’enracine entièrement, entrent au Paradis. Quand une personne porte foi sincèrement en la Kalima, il aime nul autre que Dieu. » (Celui qui récite sincèrement la Kalima ne peut aimer personne d’autre qu’Allah).

    « Il n’adore personne d’autre qu’Allah (il n’adore personne d’autre en secret). Seul Dieu est l’objet de sa quête. (Il ne désire que l’agrément d’Allah). Ceux qui jouissent des rangs [spirituels] d’Abdâl (dévots), Qoutb (saint du plus haut niveau) et Ghawth (saint) doivent tous croire de tout cœur à la Kalima : Lâ ilâha il-lal-lâh (il n’y a de dieu qu’Allah) et agir en fonction de ses sens.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme : « La vérité toute simple aisément comprise est que si une personne n’a pas de bien-aimé ou but hormis Allah, aucune douleur ou inconfort ne peut lui causer du chagrin. » (Si l’individu comprend qu’il endure cette douleur pour l’amour d’Allah, celle-ci ne lui causera aucun chagrin. Il ne s’inquiète pas à cause de ces difficultés car il sait qu’Allah est prompt à aider Ses amis, et parfois, voire la plupart du temps, Il accorde la sérénité au cœur.)

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ceci est le rang accordé au Abdâl et aux Qoutbs. »

    Si le but est d’atteindre Dieu et pas ce monde, il n’y pas lieu de s’inquiéter. Les Compagnons l’ont compris. Ce rang n’est pas accordé uniquement aux Qoutbs ou aux Abdâl ou à des rangs spécifiques de dévots : la majorité des Compagnons ont atteint ce rang. Ils ont compris cette question ; c’est pourquoi Allah a fait des Compagnons un exemple pour nous.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ne vous dites pas qu’il suffit de renoncer au culte des idoles. »

    Même après avoir déclaré qu’il s’agit d’un niveau très élevé le Messie Promis (a.s.) a expliqué qu’il ne suffit pas à une personne ordinaire de renoncer tout simplement à l’adoration des idoles et de prétendre adorer Allah, l’Unique.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « S’abstenir du culte des idoles est une action insignifiante. Des hindous qui ignorent toutes ces vérités renoncent eux aussi au culte des idoles. » (Ils ignorent la réalité de Dieu et de Son Unicité, pourtant certains d’entre eux cessent d’adorer les idoles).

    « Associer des partenaires à Dieu ne se limite pas aux humains et aux idoles. » (S’abstenir du culte d’objets matériels à l’instar des humains et des idoles ou d’autres entités incorporelles ne suffit pas).

    « Comme Allah l’a déclaré dans le Saint Coran, les désirs et inclinations de l’âme charnelle sont également des objets d’adoration. » Les désirs et les inclinations du moi sont également des objets de notre adoration lorsqu’ils font concurrence avec Allah et nous éloignant finalement de Lâ ilâha il-lal-lâh.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Quiconque est esclave de ses désirs égoïstes et obéit à ses pulsions au point de mourir pour eux est un idolâtre et un polythéiste. [L’adverbe de négation] « Lâ » [en arabe] nie non seulement les autres entités, mais également tout objet d’adoration. »

    Quand nous proclamons Lâ ilâha il-lal-lâh, nous nions non seulement les objets de culte matériel, mais tout ce qui fait concurrence à Allah. Celui qui érige quoi que ce soit d’égal à Allah témoigne qu’il ne croit pas en Allah.

    Le Messie Promis (a.s.) continue : « Ainsi, tous les objets de culte sont répudiés par la proclamation Lâ ilâha il-lal-lâh, que ces objets soient internes ou externes, matériels ou immatériels, qu’il s’agisse des idoles que nous cachons en nos cœurs ou des idoles physiques. Prenons l’exemple de celui qui se fie corps et âme à ses moyens et ses aptitudes : il en fait une idole. À l’instar de la tuberculose pulmonaire, le culte idolâtre infecte son hôte et le détruit de l’intérieur. Les idoles matérielles et manifestes sont faciles à identifier et tout aussi faciles à répudier. J’ai constaté que des centaines de milliers de personnes y ont renoncé et ce phénomène [de renoncement] continue. Une multitude de musulmans n’a-t-elle pas émergé de ce pays qui regorgeait autrefois d’hindous ? » (Ceux qui sont devenus musulmans étaient autrefois des adorateurs d’idoles). N’ont-ils pas abandonné le culte des idoles ? De nombreuses factions ne cessent d’émerger de la communauté hindoue (comme mentionné précédemment) et mettent fin au culte des idoles. Cependant, l’idolâtrie ne s’arrête pas là. En effet, on peut avoir abandonné le culte grossier des idoles mais les gens s’accrochent à des milliers d’autres. Ceux qui sont considérés comme des philosophes et des logiciens ne peuvent pas extirper ces idoles. »

    De tels philosophes et intellectuels se vantent de leurs idées et de leurs arguments, mais des idoles élisent domicile dans leurs cœurs ; la fierté de leur savoir est leur idole ; leurs opinions sont devenues leurs idoles, et ils ne peuvent pas les éliminer.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare en outre : « La vérité est que cette infestation ne peut être éliminée de l’intérieur sans la grâce d’Allah, car cette infestation est profonde et cause d’immenses dommages à l’hôte. Ceux qui, sous l’influence de leurs pulsions intérieures, renoncent aux droits d’Allah et outrepassent Ses limites – et, ce faisant, négligent les droits de Sa création – ne peuvent être considérés comme savants. Vous trouverez des milliers de personnes considérées comme des érudits et des intellectuels, des théologiens et des saints, mais malgré cela, eux aussi souffrent de la même infestation. »

    Si l’on ne respecte pas ses devoirs envers l’humanité, on oublie le sens de Lâ ilâha il-lal-lâh.

    « Abandonner de telles idoles exige un vrai courage. » Ces personnalités impressionnantes que vous considérez comme pieuses vouent culte à ces idoles tapies en elles. Le vrai courage exige que l’on abandonne pareilles idoles et qu’on respecte dûment les droits d’Allah et de l’humanité. Ce n’est qu’alors que l’on peut comprendre le véritable sens de Lâ ilâha il-lal-lâh. Ceci est le vrai courage ; et celui qui peut les identifier est vraiment perspicace et sage.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ces idoles sont à l’origine de l’inimitié mutuelle, qui entraîne par la suite des conflits et des effusions de sang. L’un usurpe le droit de son frère, engendrant ainsi des milliers et des milliers de maux. Pareils événements ont lieu tous les jours et à chaque instant. On se fie tellement aux moyens matériels, qu’en comparaison, Dieu est considéré comme un membre atrophié. »

    Le Messie Promis (a.s.) continue : « Très peu ont compris le vrai sens du monothéisme. Si on les confronte à cet égard, ils contestent cela immédiatement, invoquant le fait qu’ils sont musulmans et récitent la Kalima. Or il est regrettable qu’ils croient qu’il suffit d’énoncer simplement la Kalima. Je dis avec certitude que si quelqu’un découvre la vérité derrière la Kalima Tayyiba et y adhère pratiquement, il peut accomplir de grands progrès et être témoin des pouvoirs extraordinaires et étonnants de Dieu. Etudiez attentivement la question : je ne suis pas qu’un simple prédicateur, ni suis-je un conteur. Au contraire, je suis venu porter témoignage et transmettre le message qu’Allah m’a confié. Je ne me soucie pas de savoir si ce message est entendu ou accepté ; vous en serez tenus responsables. Je dois remplir mon obligation. Je suis conscient que bien que de nombreuses personnes soient entrées dans ma communauté et qu’elles aient témoigné de l’Unicité de Dieu, je dois dire avec regret qu’elles n’y croient pas vraiment. Je ne crois pas que celui qui usurpe le droit de son frère, est malhonnête ou s’engage dans d’autres maux croit réellement en l’Unicité de Dieu, car il s’agit d’une bénédiction qui engendre une transformation extraordinaire dès qu’on la reçoit. »

    (Celui qui croit en l’unicité de Dieu doit subir une transformation).

    « Dieu aime de telles personnes. Les idoles de la méchanceté, de la rancune, de l’envie et de l’affectation ne peuvent persister en elles. Cette transformation n’a lieu et on ne devient un véritable adhérent au monothéisme que lorsqu’on enlève les idoles intérieures de l’arrogance, de la vanité, de l’affectation, de la méchanceté, de l’inimitié, de l’envie, de l’avarice, de l’hypocrisie, de l’infidélité, etc. Tant que ces idoles persistent en soi, comment ces individus peuvent-ils être considérés comme véridiques ayant proclamé Lâ ilâha il-lal-lâh ? »

    Ainsi, pendant ce Ramadan, chacun d’entre nous doit s’efforcer de se débarrasser de ces idoles afin de pouvoir comprendre le vrai sens de Lâ ilâha il-lal-lâh et d’y croire.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare en outre : « [Cette affirmation] nécessite le fait de renoncer aux autres soutiens. Il est un fait établi qu’il n’y a aucun avantage à simplement affirmer que « Dieu est Un et n’a pas d’associé ». On récite la Kalima, mais quand on est confronté à un conflit d’intérêts, on fait de sa colère et sa rage son dieu. Je l’ai dit à maintes reprises : il faut toujours garder à l’esprit que tant que ces objets de culte cachés existent, on ne peut espérer atteindre le rang d’un vrai croyant en l’unicité de Dieu. De même, on ne peut se prémunir contre la peste tant que les rats infestent le pays ; tant que cette infestation de péchés persiste, la foi est en péril. Portez une attention particulière à mes paroles et agissez en conséquence. »

    « Ainsi, en résumé, la Kalima signifie reconnaître Allah comme le seul digne d’adoration, le Bien-Aimé et le but. On n’atteint ce rang que lorsqu’on se débarrasse de tous les vices intérieurs et qu’on enlève les idoles qui résident en son cœur. »

    Qu’Allah nous permette, à travers des efforts spéciaux et des prières, d’éliminer tous nos vices intérieurs durant les jours restants du Ramadan. Puissions-nous nous protéger contre toute forme de polythéisme caché et supprimer toutes les idoles en nous. Puisse Allah devenir notre seul objet d’adoration, notre but et Bien-aimé. Puissions-nous arriver à comprendre la vérité de la Kalima, Lâ ilâha il-lal-lâh, et en proclamant Mouham-madour-rasouloul-lâh, puissions-nous avoir devant nous le bel exemple pratique établi pour nous par le Saint Prophète (s.a.w.).

    Tout cela ne peut être accompli sans la grâce d’Allah. Pour gagner la grâce d’Allah, nous devons lutter et nous efforcer, à la fois par nos actions et par notre spiritualité. Au cours de ces dix derniers jours du Ramadan, les gens parlent souvent de Laylat Al-Qadr (La Nuit du Décret) : mais on ne peut vraiment faire l’expérience de Laylat Al-Qadr que lorsqu’on est prêt à conformer chacune de nos paroles et de nos actions aux commandements d’Allah et d’agir toujours en conséquence. Ensuite, en faire une partie permanente de notre vie. Ceci est en effet le vrai signe d’avoir atteint la Laylat Al-Qadr.

    Prétendre qu’on a vu une lumière, qu’on a été témoin ou fait l’expérience de tel événement, qu’une pluie est apparue ou encore qu’on a senti un certain parfum, ou qu’on vu d’autres phénomènes, tout cela n’est que des signes temporaires. Le vrai signe d’avoir expérimenté la Laylat Al-Qadr (La Nuit du Décret) est quand une transformation a lieu dans le cœur.

    Certaines Jama’ats ont organisé des programmes spéciaux pour les prières à la lumière de ce que j’avais dit, notamment que si nous prions sincèrement pendant trois jours, nous pourrons attirer les bénédictions spéciales d’Allah. Si ces trois jours ont été consacrés aux prières pour ensuite revenir à ses anciennes habitudes et oublier le véritable objectif de la Kalima, il faudra se rappeler qu’Allah est conscient de l’état de nos cœurs et de nos intentions. Rien ne Lui demeure caché et pareille campagne ne sera d’aucun profit. Si vous souhaitez consacrer ces jours à la prière avec l’intention de mériter le plaisir d’Allah, vous devrez faire de ces jours une habitude permanente de votre vie. En conséquence, Dieu manifestera Son soutien et Son secours spéciaux pour éliminer les souffrances que nous infligent nos adversaires, si Dieu le veut.

    Conformément à Sa promesse, Allah deviendra notre Gardien et nous Lui serons entièrement dévoués.

    Dans tous les cas, j’avais également dit que si chaque membre de la Jama’at, sans aucune exception, provoque ce changement en lui, cela peut entraîner un changement révolutionnaire. Par conséquent, il faudra également se rappeler que n’ayant pas effectué ce changement, ceux qui ont mis en place ces programmes ne devront pas déduire qu’après trois jours que Dieu n’exauce pas les prières – qu’Allah nous préserve d’une telle pensée ! – ou se demander comment aucun changement révolutionnaire ne s’est produit.

    En fait, Allah a assuré au Messie Promis (a.s.) qu’Il le fera triompher, lui et sa Jama’at, soit dans un délai court, soit après un certain temps. En effet, si nous provoquons un changement révolutionnaire en nous-mêmes ; si nous adorons Allah seul et faisons de Lui l’unique objet de notre culte et notre quête, et [faisons de Lui] notre Bien-aimé, tout en comprenant le véritable esprit de Lâ ilâha il-lal-lâh ; si nous accordons la priorité à notre amour pour Dieu sur notre amour pour le monde, nous pourrons provoquer ce changement révolutionnaire plus tôt. Allah est indépendant et Ses promesses sont sujettes à des conditions. Ainsi, nous devrons promettre d’insuffler un changement permanent en nous. Le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré que les dix derniers jours du Ramadan sont destinés à rechercher la protection contre l’Enfer. Comme mentionné plus tôt, le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré que celui qui récite la Kalima sincèrement, c’est-à-dire : Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh sera protégé de l’Enfer.

    Tous ces points attirent notre attention sur le fait que l’effort pratique est essentiel – et ce de manière permanente. Le Messie Promis (a.s.) a également mentionné cela et j’ai expliqué en détail qu’en plus de réciter Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh (Il n’y a personne digne d’adoration sauf Allah et Muhammad est Son Messager) il faut aussi y adhérer pratiquement. Afin de tirer le meilleur parti de ces dix derniers jours du Ramadan et afin d’atteindre véritablement la Laylat Al-Qadr (la Nuit du Décret), nous devons faire résonner au plus profond de nos cœurs et de nos esprits la Kalima, Lâ ilâha il-lal-lâhou mouham-madour-rasouloul-lâh. Nous l’appliquer à chacune de nos œuvres, tout comme le Messie Promis (a.s.) l’a mentionné. Qu’Allah nous permette de mener nos vies conformément à cela.

    Priez également pour le monde en général ces jours-ci afin qu’Allah y fasse régner la paix et la stabilité. Qu’Allah accorde Sa miséricorde et Ses bénédictions à l’humanité.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    La religion : sa raison d’être https://islam-ahmadiyya.org/la-religion-sa-raison-d-etre/ Tue, 30 Mar 2021 11:06:08 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=1019
  • Pourquoi croire en Dieu ?
  • Comment connaître la vraie religion ?
  • Pourquoi embrasser une religion ?
  • Comment reconnaître la vraie foi ?
  • Comment dissiper ses doutes ?
  • Islam : la religion universelle
  • Pourquoi croire en Dieu ?

    Etre convaincu de l’existence de Dieu – la véritable source du salut – au point de Le voir de ses propres yeux est la véritable raison pour embrasser une religion, car l’esprit infâme du mal se voue à détruire l’homme. Celui-ci ne peut se protéger de son poison fatal tant qu’il ne croit pas, avec une certitude absolue, dans le Dieu Parfait et Vivant, un Dieu capable de châtier l’offenseur et de conférer au vertueux la joie éternelle.

    L’expérience quotidienne démontre que l’homme n’entreprend aucune œuvre sachant qu’elle lui sera fatale : nul n’absorbe du poison délibérément, nul ne se place volontairement devant un tigre sauvage, nul n’introduira sa main dans un terrier où il sait habite un serpent. Pourquoi donc l’homme pèche-t-il sciemment ? La raison est simple : il ne ressent pas, à ce sujet, la même conviction qu’il partage à propos des cas susmentionnés.

    Ainsi, le premier devoir du chercheur est d’être certain quant à l’existence du divin et d’adopter la religion offrant cette certitude afin qu’il craigne Dieu et se prémunisse du péché. Comment acquérir pareille conviction ? Mythes et légendes ne seront ici d’aucun recours, les conjectures de la rationalité non plus. De toute évidence, la seule voie offrant cette certitude est de connaître l’être de Dieu, en conversant avec Lui, en étant témoin de Ses signes extraordinaires, en voyant Sa gloire et Sa puissance aux moyens d’expériences répétées, ou en partageant la compagnie de celui ayant atteint ce stade.

    (Nasim-i-da‘wat, Ruhani Khaza‘in, vol. 19 p. 81 à 82)

    Comment connaître la vraie religion ?

    La religion vise à libérer l’homme des entraves de ses passions en lui conférant la certitude en l’existence de Dieu et en Ses attributs parfaits. Cette religion doit susciter un amour personnel pour Dieu dans son for intérieur. Pareil amour est le paradis sur Terre : il se manifestera sous divers aspects dans l’Au-delà. Ignorer le Dieu Véritable, vivre loin de Lui et n’éprouver pour Son Être aucune affection – voilà l’enfer d’ici-bas qui se manifestera sous divers aspects dans l’Au-delà.

    En somme, la vocation première de cette voie est d’offrir la certitude en l’existence de Dieu, pour ensuite engendrer un amour véritable pour Lui. Reste à trouver la religion ou l’Écriture favorisant cet objectif. Le verdict des Évangiles est sans équivoque : la porte de la révélation est close, les voies offrant conviction et certitude sont désormais scellées, les révélations sont choses du passé et rien de telles ne se produira à l’avenir.

    De quelle utilité nous est une religion morte ? Quel avantage tirons-nous d’une écriture défunte ? Quelle grâce un dieu trépassé peut-il nous conférer ?

    (Chasma-i-Masihi, Ruhani Khaza‘in vol. 20, pages 20 à 23)

    Pourquoi embrasser une religion ?

    L’objectif de se joindre à une religion est de plaire à Dieu l’Indépendant, Qui n’a ni besoin de Sa création, ni de l’adoration qu’elle Lui voue. [Cette religion] doit conférer grâce et miséricorde à même de débarrasser l’âme de ses souillures et de l’octroyer certitude et connaissance du divin. L’homme ne peut atteindre cet objectif en usant de ses facultés.

    À cet effet Dieu le Glorieux, tout en gardant voilé son Être et les merveilles de Sa création – à l’instar de l’âme, du corps, des anges, du paradis, de l’enfer, de la résurrection et de l’apostolat – les révèle partiellement à travers la déduction, indiquant à Ses serviteurs de croire en ces mystères.

    (Surma Chasm-i-Arya, Ruhani Khaza‘in, vol. 2, p. 33.)

    Comment reconnaître la vraie foi ?

    La vraie religion doit respecter les trois critères suivants. Premièrement, le chercheur de vérité doit connaître sa doctrine concernant Dieu, Son unicité, Sa puissance, Sa connaissance, Sa perfection, Sa grandeur, Son châtiment, Sa miséricorde et Ses autres attributs.

    Deuxièmement, il doit étudier la description de l’âme humaine qu’offre cette religion et les règles de conduite qu’elle préconise à l’homme. Ses enseignements bouleversent-ils les relations humaines ? Encouragent-ils la perversion ? Sont-ils incompatibles avec la pudeur humaine ou les lois de la nature de Dieu ? Ses enseignements fondamentaux sont-ils pratiques ? Leur application est-elle dangereuse ? A-t-elle omis des préceptes fondamentaux nécessaires pour combattre le mal ? Présente-t-elle un Dieu Bienfaiteur avec Qui l’on peut établir une relation personnelle basée sur l’amour ? Ses enseignements retirent-ils l’homme des ténèbres pour l’amener vers la lumière et de l’insouciance vers le souvenir de Dieu ?

    Troisièmement, le chercheur de vérité doit se demander si le Dieu présenté par cette religion est imaginaire ou s’Il appartient au monde des légendes et des mythes ? Est-Il plus mort que vivant ? Croire en un Dieu trépassé sera preuve de magnanimité de la part du chercheur et ne découlera pas du fait que ce Dieu s’est manifesté de son propre chef. En d’autres termes, sa croyance sera une œuvre de bienveillance. Il est donc futile de croire en un Dieu impuissant, qui n’arrive même pas à manifester les signes de Son pouvoir et de Sa propre existence.

    (Nasim-e-Da‘wat, Ruhani Khaza‘in, vol. 19 p. 12-13)

    Comment dissiper ses doutes ?

    Une religion se réclamant de Dieu doit nécessairement apporter les preuves de son origine céleste. Le sceau divin doit attester son authenticité. L’islam est cette religion. Elle est la seule à dévoiler ce Dieu invisible et subtil. Il se révèle uniquement aux véritables fidèles de cette religion, car elle est la seule à jouir de Son soutien. Les religions basées sur des mythes ne sont qu’idolâtrie, ni plus ni moins : elles ne sont guère empreintes de vérité. Si Dieu vit aujourd’hui comme dans le passé et s’Il parle et entend comme auparavant, pourquoi donc ce silence de Sa part ? Existe-t-Il toujours ? S’Il ne parle plus aujourd’hui, certainement Il n’entend pas non plus ! En d’autres termes, Il n’existe plus.

    La vraie religion est capable de démontrer que Dieu parle et entend toujours. Dieu atteste de Son existence par Sa parole au sein d’une vraie religion. Le connaître est une quête des plus ardues. Or, ce n’est point la tâche de philosophes et d’érudits d’ici-bas. En étudiant l’univers, l’on déduit qu’il doit y avoir la main d’un grand Architecte derrière cet édifice harmonieux et majestueux. Cette conclusion, néanmoins, ne prouve guère Son existence ! La différence est notable entre « doit exister » et « existe ». Le Saint Coran est le seul à fournir la preuve de Son existence. Non seulement aide-t-il à Le connaître, il Le dévoile de surcroît dans toute Sa splendeur. Aucune autre Écriture sur terre n’accomplit pareille prouesse.

    (Chasma-e-Masihi, Ruhani Khaza‘in, vol. 20 p. 19-20)

    Islam : la religion universelle

    Deux caractéristiques suffisent à prouver l’authenticité divine d’une religion. De prime abord, elle se doit d’être exhaustive, parfaite et complète dans ses doctrines et ses enseignements, à tel point que la raison n’a pas mieux à proposer. Aucune lacune ne doit ternir ses enseignements et aucune autre religion ne doit se vanter des mêmes excellences. Le Saint Coran avance pareille revendication en proclamant :

    الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا

    « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et complété Ma faveur sur vous et J’ai choisi pour vous l’islam comme religion. »1

    Dieu nous demande ici de nous conformer à la réalité inhérente de l’islam, un terme qu’Il a Lui-même expliqué et qui renferme une vérité profonde. Le verset ci-dessus affirme, haut et fort, que le Saint Coran est l’unique écriture offrant les enseignements parfaits et que sa révélation fut opportune. Cette affirmation est l’apanage du Saint Coran, car aucun autre livre révélé n’en présente de pareille.

    Ni la Torah, ni les Évangiles n’ont de telles prétentions. Au contraire, la Torah affirme que Dieu suscitera un Prophète de parmi leurs frères et qu’Il placera Ses Paroles dans sa bouche et qu’Il demandera des comptes à quiconque ne les écoutera pas.2 Si la Torah suffit à satisfaire les exigences à venir, aucun autre prophète n’aura été nécessaire : l’écouter et lui obéir ne seront point obligatoires.

    De même, les Évangiles n’ont à aucun moment signalé que leurs enseignements sont parfaits et exhaustifs. On y trouve, au contraire, cette déclaration évidente : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant, quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. »3

    Moïse admet que la Torah n’est point parfaite et évoque l’enseignement d’un Prophète à venir. Jésus concède les limites de ses préceptes et déclare que le Paraclet sera le porteur des enseignements parfaits. Le Saint Coran n’admet pas, quant à lui, qu’il laisse la place à un autre livre pour compléter ses préceptes, mais annonce la perfection de ses enseignements en ces termes :

    « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et complété Ma faveur sur vous et J’ai choisi pour vous l’islam comme votre religion. »

    L’argument principal en faveur de l’islam est qu’il prévaudra sur toutes les autres religions en raison de ses enseignements parfaits.

    Son second mérite, inexistant dans les autres religions et attestant son authenticité divine, concerne ses bénédictions et ses miracles. Les autres religions en sont entièrement dépourvues. Usant de ces atouts, l’islam prouve, d’une part, sa supériorité sur les autres religions et d’autre part attire les cœurs en les éclairant de cette lumière parfaite.

    Le premier argument en faveur de l’islam mentionné ci-dessus – c’est-à-dire la perfection de ses enseignements – n’est pas assez concluant pour prouver qu’elle est la religion authentique révélée par Dieu. Tout détracteur aveuglé par ses préjugés peut affirmer que les enseignements peuvent être parfaits sans avoir, pour autant, une origine divine. Cet argument suffit à dissiper nombre de doutes de l’esprit du sage chercheur et le rapproche de la certitude. Mais sans soutenir le premier par le deuxième, l’on ne peut atteindre le stade de la certitude parfaite.

    La lumière de la foi trouve sa perfection grâce à leur fusion.Certes, la vraie foi comporte des milliers de preuves, mais ces deux caractéristiques étanchent à elles seules la soif de certitude du chercheur de vérité. D’autre part, elles réduisent au silence les détracteurs les plus véhéments, sans qu’on ait à recourir à d’autres argumentations.

    D’emblée, j’avais l’intention de présenter dans mon ouvrage Brahin-i-Ahmadiyya trois cents arguments en faveur de la véracité de l’islam. Mais après mûre réflexion, j’ai constaté que ces deux caractéristiques se substituent à des milliers de preuves et Dieu m’a fait changer de plan.

    (Préface à Brahin-i-Ahmadiyya, cinquième partie, Ruhani Khaza‘in, vol. 21. p. 5 à 6)


    Bibliographie et notes

    1. Le Saint Coran, chapitre 5, verset 4
    2. Deutéronome, chapitre 18, verset 18
    3. L’Évangile de Jean, chapitre 16, versets 12 à 13
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    L’humanisme peut-il remplacer la religion ? https://islam-ahmadiyya.org/l-humanisme-peut-il-remplacer-la-religion/ Sun, 03 May 2020 17:27:08 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/l-humanisme-peut-il-remplacer-la-religion/ Aujourd'hui, la religion est souvent considérée comme source de conflit et d'intolérance dans le monde.

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    De temps à autre, l’on entend des appels à supprimer complètement les philosophies théistes et à les remplacer par des principes dits laïcs ou humanistes.Est-il enfin temps de nous débarrasser de la religion ? Ou en la balançant par-dessus bord, perdrons-nous quelque chose de vital pour l’existence humaine ?

    Avant d’explorer cette question, commençons par définir la religion et l’humanisme.

    Les religions sont des modes de vie qui sont influencés par la croyance qu’il existe autre chose que le simple monde matériel; elles reposent sur le postulat que chaque être humain a une âme ou un esprit qui, comme le corps, a besoin être nourri. Les religions cherchent à apporter l’harmonie et la paix à tous les niveaux : en l’être humain, entre l’humanité et la nature, au sein de la société, entre les différentes nations et – dépendant du type de religion dont nous parlons – entre l’humanité et le Divin (le bouddhisme moderne, exceptionnellement, est une religion sans dieu). En tant qu’Être de bonté supérieure, Dieu est pour l’Homme un modèle à suivre et à imiter – dans les limites de son humanité, bien entendu.

    Nous tenons à préciser dès le début que nous ne pouvons défendre toutes les formes existantes de la religion. Dans beaucoup de ses configurations modernes, la religion est saturée d’idées irrationnelles, de superstitions, de contradictions et d’enseignements qui privent les gens de certains de leurs droits humains. Nous ne pourrons défendre que l’islam tel qu’il est exposé par l’école de pensée Ahmadiyya fondée sur une intelligence qui abhorre la superstition, l’irrationalité et le dogme.

    L’islam est une religion qui remplit trois rôles – ceux qui concernent les états physique, moral et spirituel de l’homme. L’islam ne s’intéresse pas seulement aux états physique et moral.

    L’humanisme est un mouvement porté par l’esprit de laïcité. Dans son sens moderne, l’humanisme désigne la pensée idéaliste et optimiste qui place l’homme au-dessus de tout. L’humanisme a pour objectif l’épanouissement de l’être humain et a confiance dans sa capacité à évoluer de manière positive. Selon l’humanisme, homme doit se protéger de tout asservissement et de tout ce qui fait obstacle au développement de l’esprit. Il doit se construire indépendamment de toute référence surnaturelle. La recherche du bonheur est une des valeurs essentielles de l’humanisme. Parmi ces valeurs, il y a notamment l’amour, l’amitié et la fraternité. L’humanisme actif se manifeste dans la solidarité.

    Nous proposons de parcourir les qualités de l’islam selon l’école de pensée Ahmadiyya et d’examiner l’humanisme pour déterminer s’il est capable ou non de remplacer notre religion.

    Dans l’islam, nous sommes tout d’abord appelés à tout commencer par le اسم « ism» ou le nom d’Allah, Dieu, le plus Gracieux et Bienfaisant, le plus Miséricordieux – en arabe : بسم الله الرحمن الرحيم Bismillâh ir-Rahmân ir-Rahîm.

    Le mot اسم (ism) désigne la marque des qualités ou des caractéristiques de quelqu’un ou de quelque chose.

    Cette déclaration est à la base même de toute philosophie et compréhension de l’islam: lorsque nous commençons quelque chose au Nom de Dieu, le Gracieux, le Miséricordieux, nous reconnaissons que ce sont Ses attributs, qualités et caractéristiques dont nous nous colorons tout au long de notre vie. Dieu et Ses qualités sont notre point de référence pour toutes choses.

    Un être humain n’est pas seulement un être physique et moral. Ce ne sont là que deux des états de l’humanité ; les philosophies matérialistes peuvent au mieux traiter ces deux états et ne peuvent pas satisfaire les aspirations spirituelles. Or, les êtres humains sont des créatures spirituelles de premier ordre, et la religion de l’islam le reconnaît et offre un enseignement complet qui améliore l’état spirituel de l’être humain ainsi que les états physique et moral.

    Notre vision du monde est façonnée par الحمد لله رب العالمين Al-hamdou lillâhi Rabb il-‘Âlamîn – elle est façonnée par le fait que l’Intelligence Suprême, Qui est la cause première de la naissance de l’univers, mérite tous les éloges. Il les mérite parce qu’Il possède toutes les qualités excellentes, qu’elles puissent ou non être comprises par les êtres humains. Dieu déclare dans le Coran que la considération que les gens ont de Lui est loin de ce qu’Il est vraiment. Il dit: Regardez la création; pouvez-vous y déceler un quelconque défaut ?

    L’ordre et l’harmonie qui imprègnent l’univers entier ne sont que de simples reflets de la perfection de Dieu.

    Nous sommes en outre informés que Dieu est الرب Al-Rabb – Celui Qui soutient, nourrit et fait passer les choses, étape par étape, d’un niveau à un autre. De plus, l’islam nous dit que Dieu n’est pas le Seigneur Souteneur, Nourricier et Développeur d’UN univers mais de PLUSIEURS, comme l’indique العالمين Al-‘Âlamîn –  LES univers. Soit dit en passant, le mot عالم ‘Âlam ou univers en arabe signifie la chose qui doit être connue. Dès le début, nous sommes invités à connaître non seulement notre univers mais aussi d’autres univers. Tout au long du Coran, nous trouvons des centaines de versets nous invitant à méditer, à réfléchir et à étudier la nature et le cosmos.

    Passons à présent à la question suivante : la religion entrave-t-elle le progrès scientifique et matériel ou le promeut-elle ?

    Il est tout à fait raisonnable de convenir du fait que si une religion apprend à ses fidèles à NE PAS se fier à la méthode scientifique et à stagner dans la superstition, un tel enseignement sera préjudiciable à l’avancement de la race humaine.

    Cependant, comme dans le cas de l’islam selon l’école de pensée Ahmadiyya, l’enseignement religieux appelle justement à améliorer continuellement la compréhension de l’univers à travers la méthode scientifique, un enseignement rationnel basé sur le Coran. C’est cet esprit rationnel inculqué par le Coran qui a inspiré Ibn al-Haytham, scientifique, mathématicien, astronome et philosophe musulman du XIe siècle, que beaucoup considèrent comme le père de la méthode scientifique, à écrire:

    « Le chercheur de la vérité n’est pas celui qui étudie les écrits des anciens et, suivant sa disposition naturelle, leur fait confiance… mais plutôt celui qui met en doute sa foi en eux et se pose des questions sur ce qu’il en tire, celui qui se soumet à l’argumentation et à la démonstration et non aux dires d’êtres humains dont la nature est pleine d’imperfections et de carences de toutes sortes. Ainsi, le devoir de l’homme qui examine les écrits des scientifiques, si apprendre la vérité est son but, est de se faire un ennemi de tout ce qu’il lit et, en appliquant son esprit au cœur et aux marges de son contenu, de l’attaquer de tous les côtés. Il doit également se mettre en question lui-même lors de son examen critique, afin d’éviter de tomber dans des préjugés ou dans la complaisance. »

    Dans ces paroles remarquablement modernes d’un homme qui a vécu il y a mille ans, Ibn al-Haytham déclare qu’un vrai scientifique est celui qui fait la critique des théories scientifiques et qui est tout aussi critique envers lui-même. C’est cette attitude critique empreinte de sincérité qui sauve la science de la stagnation au niveau des paradigmes, repoussant leurs limites toujours plus loin.

    La vision du monde présentée jusqu’ici a-t-elle l’air d’être une chose qu’il faut à tout prix remplacer par une conception du monde similaire mais laïque ? Sur la nécessité d’étudier le fonctionnement de l’univers, l’islam et l’humanisme semblent être d’accord. Au-delà de cela, cependant, il y a une différence marquée.

    Pour la comprendre, imaginons deux personnes qui analysent un tableau : l’une pense que connaître le personnage et la personnalité du peintre est de la plus haute importance pour comprendre le tableau, tandis que l’autre pense qu’il est en fait nuisible de connaître le peintre. Les historiens de l’art pourraient nous apprendre une chose ou deux à ce sujet.

    Il s’agit là de la différence entre le scientifique croyant et le scientifique qui a une vision du monde athée.

    Dans le débat qui fait rage dans le monde de la génétique, nous pouvons voir que l’attribution de l’évolution de la vie à des processus non intelligemment guidés prédisposera souvent les scientifiques athées à s’attendre à des échecs et des redondances en biologie : l’ADN « poubelle », l’appendice et le coccyx y ont figuré. « Un Créateur Omniscient produirait-il des choses aussi inutiles ? » ont-ils dit.

    À l’opposé, les scientifiques qui savent que le Créateur est tel que dans Sa création rien n’est redondant ou inutile, s’attendront à voir des fonctions importantes dans ces domaines de la génétique et de la biologie qu’ils ne comprennent pas encore complètement.

    Dans ce cas particulier, ne pas avoir Dieu dans l’équation aura pour effet d’entraver le désir des scientifiques de découvrir le but d’un grand nombre de fonctionnalités, et ils seront tentés de devenir sottement arrogants et de les catégoriser comme inutiles et indignes d’une étude plus approfondie. C’est ainsi que l’athéisme entrave le progrès de la science.

    Notre mode de vie est en outre influencé par la qualité divine, الرحمن Al-Rahmân – le Très-Gracieux et le plus Bienfaisant Qui offre des provisions à toutes Ses créatures sans que personne ne Lui en demande. C’est là une grâce générale pour toutes les créatures.

    Notre religion favorise l’empathie envers toutes les créatures, et non seulement parce que l’exigence éthique l’impose, mais parce que nous sommes liés les uns aux autres, à la fois littéralement et spirituellement en tant que créatures de Dieu. En effet, nous constatons dans notre expérience commune que les gens ne sympathisent pas avec tout le monde au même degré. Si une personne voit un enfant inconnu, elle peut sympathiser avec l’enfant. Mais si on leur dit alors que l’enfant est en fait celui de leur sœur ou de leur frère ou l’enfant d’un ami très proche qu’ils n’avaient jamais rencontré auparavant, leur niveau d’empathie atteindra un niveau tout à fait différent. C’est parce qu’ils ont un lien spécial avec leur frère ou leur ami proche, alors qu’ils ont une plus faible affinité pour un parfait inconnu.

    Nous qui connaissons Dieu et avons une relation spéciale avec Lui, voyons tous les étrangers comme des créatures qui nous sont liées, et pas seulement comme de simples êtres humains. Cela ajoute à notre empathie pour chaque personne sur terre. Avoir un Créateur est le seul moyen d’avoir un lien immédiat et primordial avec tous les êtres humains, et en même temps tous les animaux. Aucun autre moyen ne pourra jamais nous lier de façon aussi solide. Sans ce lien qui transcende toutes les notions de race et de culture, une philosophie impie ne peut pas accroître de façon cohérente notre empathie pour l’humanité tout entière.

    La prochaine qualité divine qui informe nos pensées et nos actions est الرحيم Al-Rahîm – Celui Qui est le plus Miséricordieux envers ceux qui font des efforts et des sacrifices pour nourrir leur corps et leur âme. Notre religion nous invite à nous élever du niveau le plus bas de notre âme, qui s’apparente à un état animal, dans lequel l’instinct prédomine. Un exemple pour illustrer cet état : si une mère se jette dans une rivière en furie pour sauver son enfant de la noyade, certains vont considérer sa bravoure comme une merveilleuse qualité morale, mais en réalité c’est une action instinctive. Beaucoup d’animaux en feraient de même.

    Passons à présent à l’échelle morale. D’aucuns visent à se faire plaisir sans nuire à autrui. Ils pensent qu’il s’agit là d’une vertu tout à fait admirable.

    L’islam enseigne cependant que le simple fait de s’abstenir de faire du mal aux autres est un stade très bas de la moralité. Il fournit des directives détaillées sur la façon dont nous pouvons aller au-delà pour atteindre des niveaux supérieurs sur l’échelle de l’excellence morale.

    Une des vertus considérées morales est de rendre le bien que les autres nous font ; c’est le strict minimum en termes de justice. C’est ce que l’on appelle العدل Al-‘Adl dans le Coran. Cependant, l’islam enseigne que la justice n’est pas toujours servie par le simple fait d’accorder un traitement égal à tous. Souvent, pour être juste et pour éliminer la souffrance des autres, nous devons passer à un niveau de moralité plus élevé, qui est de donner aux gens plus que ce qu’ils nous ont donné, même si cela signifie que dans une certaine mesure nous subirons des pertes. Dans le Coran, ceci est appelé الإحسان Al-Ihsân, ce qui signifie « bonté » ou « excellence ».

    L’islam nous apprend ensuite qu’il existe une forme d’excellence morale encore plus élevée, à savoir faire du bien aux autres sans compter, en ne s’attendant à absolument aucune récompense en retour. Ceci est étiqueté par le Coran comme إيتاء ذي القربى  Îtâ’ Dhil Qourbâ, ce qui signifie « donner aux autres comme s’ils étaient vos enfants ou vos proches ». Cela va bien au-delà de la simple recherche d’un bonheur qui ne fait pas de mal aux autres, ou de traiter les autres comme on aimerait être traité, ou de les aider à apprécier des choses que nous apprécions. L’islam enseigne que la plus haute étape de la moralité est de renoncer joyeusement à son propre bonheur afin d’apporter soulagement et bonheur aux autres, et pour que justice soit rendue.

    On parle beaucoup d’égalité dans le monde ; mais sans sacrifice, l’égalité ne peut à elle seule garantir la justice. Le monde, en raison de l’avidité matérialiste des plus puissants, est devenu fondamentalement déséquilibré en termes de fourniture et de besoins de base. La situation ne pourra pas être rectifiée par ceux qui passent leur vie à chercher le bonheur « sans faire de mal aux autres » ou qui « aident les autres à profiter de ce dont ils profitent eux-mêmes », comme le préconise l’humanisme. Afin, par exemple, de mettre un terme à la faim dans le monde, étant donné l’état extrême de privation comparative d’un endroit à un autre, il faudra désormais que des individus nantis sacrifient activement leur confort et leurs provisions, même au péril de leur vie, afin de rétablir l’équilibre.

    Une philosophie impie aura du mal à inspirer ce genre d’action altruiste. Par contraste, l’esprit du sacrifice de son confort et son plaisir pour les autres est à la racine même de l’enseignement islamique. Cela nécessite même parfois que nous offrions notre vie pour les autres.

    Le fondateur de la communauté musulmane Ahmadiyya, Mirza Ghulam Ahmad de Qadian, que la paix soit sur lui, a déclaré:

    « Je voudrais faire savoir à tous les musulmans, chrétiens, hindous et Aryas que je n’ai pas d’ennemi dans le monde. J’aime l’humanité autant qu’une mère affectueuse aime ses enfants, et bien plus encore. »

    Il dit aussi:

    « Le principe auquel nous adhérons est que nous avons à cœur la bonté envers toute l’humanité. Si quelqu’un voit la maison d’un voisin hindou en flammes et ne se présente pas pour aider à éteindre l’incendie, je déclare sincèrement qu’il ne m’appartient pas. Et si l’un de mes disciples, voyant quelqu’un tenter de tuer un chrétien, ne cherche pas à le sauver, je déclare très sincèrement qu’il ne nous appartient pas. »

    Ce sont les hautes excellences morales qui sont enseignées par l’islam.

    Ainsi, inspirés par ces qualités divines et suivant les enseignements qui en découlent, nous nous efforçons de nous élever au-dessus de l’instinct et au-dessus du simple traitement équitable des autres, pour monter à un niveau où le bien se fait sans se soucier de soi. C’est faire le bien par pur amour de Dieu. A ce niveau, le croyant n’a que la bonté de Dieu devant ses yeux. C’est une erreur de penser qu’à ce stade élevé, les croyants font le bien par peur de l’enfer ou dans l’espoir d’entrer au paradis. Pas du tout! Comme Rabi’ah Al-‘Adawiyyah, la célèbre mystique parmi les femmes de Bassora du 8ème siècle, avait déclaré:

    « Mon Dieu, si je T’adore par crainte de Ton Enfer, brûle-moi dans ses flammes ; et si je T’adore par crainte de Ton Paradis, prive m’en. Je ne T’adore, Seigneur, que pour Toi, car Tu mérites l’adoration. Alors, ne me refuse pas la contemplation de Ta Face majestueuse. »

    L’islam reconnaît néanmoins qu’il y aura toujours des gens aux niveaux inférieurs de la moralité : ceux qui ne s’abstiendront de faire le mal que par crainte d’être appréhendés et punis. C’est là que la qualité divine de مالك يوم الدين Mâlik Yawm id-Dîn entre en jeu : Dieu est Maître du Jour du Jugement. Aux niveaux inférieurs, la moralité de l’homme dépend de sa croyance qu’il est surveillé.

    L’on sait que dans les lieux publics où les gens peuvent voir des caméras de vidéosurveillance, ils ont tendance à bien se comporter. Ils ne savent pas avec certitude si quelqu’un les surveille réellement sur des écrans ou non. Pourtant, ils auront tendance à bien se comporter parce qu’ils ont le sentiment d’être surveillés par des autorités qui ont le pouvoir de les punir pour tout comportement répréhensible. Tout conducteur qui se respecte connaît ce phénomène : il est difficile de s’empêcher de ralentir lorsqu’on voit un radar!

    Malgré toute son efficacité, la surveillance a ses limites. Elle ne peut pas atteindre, notamment, les pensées ou les intentions des gens.

    Par contraste, le fait de savoir que la Conscience Suprême dans l’univers peut atteindre nos pensées et nos intentions les plus intimes contribuera grandement à prévenir les comportements immoraux et criminels dans les situations où la loi humaine est impuissante. Comme l’a souligné le quatrième successeur du fondateur de notre communauté, à moins que vous ne sachiez qu’un tel Dieu vous observe, le cœur engendrera toutes sortes de maux et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne se révèlent au grand jour.

    Le fait de savoir, par conséquent, que l’on sera tenu responsable de tous les crimes – même ceux qui restent cachés des yeux des autorités – est une bien meilleure stratégie morale pour contrôler les plus moralement faibles de la société et y préserver la paix. Ainsi, sans Dieu Omniscient, une philosophie athée est moins efficace dans la formulation de stratégies morales.

    La prochaine proclamation que l’islam nous enseigne est: إياك نعبد وإياك نستعين Iyyâka na’boudou wa Iyyâka nasta’în signifiant : C’est Toi seul, ô Dieu, que nous adorons et imitons ; et c’est Toi seul dont nous implorons l’aide.

    Il faut dire ici que beaucoup de gens supposent à tort que quand on est athée, on n’a pas de dieu. Cela est une idée erronée. Comme il a été mentionné au début, un dieu est quelque chose que l’on prend pour être supérieur – et à cause de cela, on le suit et on tente de l’imiter. C’est dans la nature humaine que de suivre les autres et c’est ainsi que soit on a une divinité, soit on suit et imite naturellement d’autres êtres humains qui, en ce sens, deviennent des dieux.

    Cela en amuse plus d’un de voir des jeunes faire une déclaration de mode avec différentes coiffures, et avec des accessoires et vêtements distincts, car, disent-ils, ils veulent se démarquer de la foule, oubliant qu’ils ne font rien d’autre que copier une autre foule de gens. D’autres choisissent d’imiter la façon dont certaines célébrités parlent, et d’ici peu, on se retrouve avec des milliers de personnes lançant une petite collection de phrases et d’expressions apprises des intellectuels qu’ils idolâtrent, et partout où ils vont, on les entend crier ce répertoire appris. Quelques exemples : « Dieu n’est pas grand ! » « Sophisme ! » « La religion empoisonne tout ! » etc., copiant ce que disent leurs idoles encore et encore, ad nauseam, sans jamais se rendre compte qu’eux aussi ont choisi un dieu à glorifier.

    Certains disent qu’ils veulent être vraiment originaux et fidèles à eux-mêmes. Pourtant, la notion même de se donner de la valeur s’apprend des autres qui pratiquent et prêchent cette notion en premier lieu! Par conséquent, l’on est obligé d’admettre que c’est dans la nature humaine de prendre un dieu pour soi; et à mesure qu’une personne avance en âge, elle continue de changer d’allégeance, suivant une série d’idoles ou de dieux différents. À moins de prendre un seul Dieu qui représente un centre immuable de valeurs morales, l’être humain va accumuler d’innombrables dieux tout au long de sa vie ; et sans point de référence, la stabilité et la cohérence des normes morales seront constamment menacées.

    Il n’y a rien, pas de point de référence unique, dans une philosophie de mécréance qui empêche le caractère ou les valeurs d’une personne de changer. Il s’agit là d’un aspect de l’argument relativiste. Cela ne veut pas dire que TOUS les laïcs verront leur caractère et leurs valeurs changer pour le pire, mais plutôt que parce qu’ils ne croient pas en quelque chose d’externe comme bon ou mauvais, leur point de vue peut changer de façon perceptible ou imperceptible. Dans un tel scénario, il n’y a donc aucune garantie de cohérence dans le temps des valeurs morales au sein d’une seule personne. Que dire alors d’une nation entière ?

    De même, quand on a l’habitude de chercher de l’aide auprès d’êtres humains que l’on prend comme points de référence, et bien que sachant que les êtres humains peuvent changer d’un jour à l’autre, on est souvent choqué de voir l’insensibilité, voire l’immoralité, chez ses idoles et ses « déités » bien-aimés. En effet, de temps à autre, les célébrités se font condamner par leurs fans choqués par les propos de mauvais goût qu’ils ont tenus sur les réseaux sociaux. Seul un point de référence immuable peut garantir la cohérence. Il s’agit également d’un principe scientifique de base.

    Vient ensuite la proclamation suivante : اهدنا الصراط المستقيم Ihdinas-sirâtal moustaqîm – Guide-nous, Seigneur, sur le droit chemin, le chemin de la droiture cohérente.

    Nous avons évoqué comment l’être humain, au fil du temps, est susceptible de changements au niveau de ses concepts de bonté. Or, la société entière est menacée par l’incohérence dans l’évolution des normes morales. Le cannibalisme qui fait horreur aujourd’hui pourrait devenir acceptable demain. On a donc besoin d’un enseignement qui reste en harmonie avec la vraie bonté, et l’empêche d’être pervertie par les caprices des influenceurs et décideurs de la société.

    L’islam déclare qu’il est basé sur la nature humaine, et que tout précepte qui fait horreur à la nature humaine n’est pas islamique. Dans la même suite d’idées, tout principe basée sur la sagesse fait partie intégrante de l’islam. Ceci est souligné dans le dicton suivant du Saint Prophète de l’islam – que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui – où il déclare que partout où un croyant trouve un mot de sagesse, il doit le prendre avec enthousiasme comme s’il s’agissait de ses biens perdus. Ainsi, outre les directives complètes que nous recevons du Coran, tout mot sage se rapportant à des situations pratiques sera adopté comme étant entièrement conforme à l’islam partout où nous le trouverons.

    Il existe par ailleurs une autre source de conseils. Cela pourrait en surprendre plus d’un d’apprendre qu’en tant que musulmans ahmadis, nous ne recevons pas uniquement des conseils du Coran mais aussi directement de Dieu. Dieu communique avec nous, à travers des révélations, des communications visuelles et des rêves. Ceci est d’une grande importance, car dans le cas où l’on devait découvrir des raisons impérieuses de croire qu’il y a une vie après la mort et qu’il y a une réalité téléologique – si l’existence de l’univers devait révéler son but – l’athéisme se transformerait alors en un exercice académique stérile. Pour illustrer, imaginez la consternation de ceux qui jadis avaient ri de la possibilité de la vie extraterrestre, si E.T. devait atterrir sur Terre ! Notre point de vue est que Dieu est transcendant et dépasse les limites du temps et de l’espace. Il s’agit d’une Conscience et d’une Intelligence non biologiques qui ne peuvent être réduites ou encapsulées sous quelque forme que ce soit. Dieu, de par Sa nature, n’est pas prêt d’atterrir sur Terre, mais Il veut communiquer avec nous.

    Certains diront : « Une conscience non biologique ? » « Impossible ! »  diront les esprits étroits, « et par conséquent, nous devons rejeter cette proposition. »

    Or, ce n’est guère là une façon scientifique de procéder. Cette matière inerte qui avait surgi soudainement du néant est également considérée hautement improbable. Cette conscience qui était apparue à partir de la même matière inerte est également jugée très improbable. Pourtant, ces choses hautement improbables sont là et nous pouvons tous les observer. Nous ne sommes apparemment que des collections d’atomes, mais nous sommes vivants ; nous pensons ; nous sommes conscients. Tout cela est totalement inexplicable, défiant tout ce que nous savons sur les propriétés de la matière, mais c’est en train de se dévoiler devant nos yeux, ici et en ce moment même. Il serait donc extrêmement peu scientifique de notre part de commencer à dire, par conséquent, que nous ne sommes pas du tout disposés à explorer d’autres choses pour la seule raison que nous les percevons comme hautement improbables.

    Pourtant, des scientifiques ont eu cette attitude scienticide maintes fois dans le passé. D’aucuns se souviendront d’avoir lu l’histoire de notre ami, Ornithorhyncus anatinus, plus communément appelé l’ornithorynque à bec de canard.

    Quand il a été rencontré pour la première fois par des Européens en 1798 – et lorsqu’une peau et un croquis ont été présentés à des scientifiques en Angleterre – ces intellectuels nés des Lumières ont déclaré qu’il s’agissait d’un canular élaboré et ont refusé d’envisager la possibilité que ce soit quelque chose de réel.

    S’il leur avait été suggéré d’aller en Australie et de s’enquérir auprès des indigènes, les plus pompeux d’entre eux se seraient peut-être écriés: « Quoi! Ces sauvages ? Ces êtres arriérés et superstitieux ? Que pourraient-ils savoir sur quoi que ce soit ? »

    Une approche plus scientifique aurait été d’aller en Australie et d’aborder les peuples autochtones avec humilité pour tenter de profiter de leurs connaissances pour en arriver à la vérité. S’ils faisaient cela, et étaient persistants, ils auraient un aperçu de l’animal, ou mieux encore, ils saisiraient un ornithorynque vivant pour une observation plus approfondie.

    Cette attitude pompeuse et arrogamment confiante conduit l’homme à être privé de la vérité. Certaines personnes pourraient vous sembler arriérées et superstitieuses, mais elles peuvent encore vous prouver que quelque chose qui est improbable pour l’instant dans votre esprit, existe bel et bien.

    En ce qui nous concerne, nous, les musulmans ahmadis – et nous ne sommes ni arriérés ni superstitieux – nous savons qu’il est essentiel de façonner notre vie autour de l’idée qu’il y a une vie après la mort, parce que Dieu nous a montré, et continue de nous montrer, que c’est une réalité dont nous ne pouvons, peu importe notre virtuosité, nous soustraire.

    Il ne s’agit pas ici d’affirmations du genre : « Nous pensons que Dieu est là parce que nous pouvons le ressentir dans le cœur. » Rien de la sorte. Un tel ressenti ne serait pas une raison suffisante pour rechercher Dieu et n’apporterait aucune satisfaction réelle.

    Il s’agit ici du Dieu Unique, cette Conscience non biologique supérieure, communiquant activement avec nous et offrant la preuve de Son Omniscience et donc de Son existence, en nous donnant la connaissance de l’avenir: une connaissance qui dépasse la capacité humaine. Ce phénomène se poursuit quotidiennement dans la communauté musulmane Ahmadiyya. Parfois, nos étudiants sont informés à l’avance des questions qui figureront dans leurs prochains examens. Des fois, les musulmans ahmadis sont avertis de catastrophes imminentes. De temps à autre, d’importants événements futurs sont annoncés des années à l’avance aux musulmans ahmadis vivant à des milliers de kilomètres les uns des autres, simultanément.

    L’un des aspects les plus étonnants de ce phénomène est que des gens qui n’avaient absolument aucune connaissance de la communauté musulmane Ahmadiyya se voient montrer en rêve soit Hazrat Mirza Ghulam Ahmad, le fondateur de notre communauté, ou l’un de ses successeurs, les Califes; et il leur est dit dans le rêve de rejoindre sa communauté.

    Cela se produit depuis plus d’un siècle et continue d’avoir lieu partout dans le monde. De telles personnes sont très étonnées lorsque des années plus tard, elles tombent sur la photo de la personne qui leur avait été montrée dans leurs rêves ; et elles intègrent immédiatement notre communauté.

    Certaines de ces expériences hautement improbables, prises individuellement, peuvent bien sûr être vues avec scepticisme, voire avec incrédulité. Cependant, lorsque le phénomène continue de se répéter, et lorsqu’il contient des connaissances que personne ne peut s’imaginer, nous savons alors avec certitude que nous serions déraisonnables, voire fous, de le rejeter. En fait, beaucoup d’entre nous étaient des athées ou des agnostiques ; mais ébranlés par de telles expériences, sommes maintenant des musulmans ahmadis pour avoir été témoins de la communication de Dieu dans la religion de l’islam. Notre raison et notre logique nous interdisent d’être tout sauf des musulmans ahmadis.

    Nous invitons tous ceux qui en doutent à tester notre revendication en venant à nous et en vivant en tant que musulman ahmadi pendant une courte période de temps – disons quelques mois – pour voir par eux-mêmes si Dieu communique avec eux ou non.

    Nous passons maintenant à صراط الذين أنعمت عليهم Sirâtal-ladhîna an’amta ‘alayhim – Guide-nous, ô Seigneur, sur le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs.

    Les êtres humains ont besoin d’exemples qui reflètent toutes les qualités de Dieu, comme mentionné précédemment. Sans parangons de vertu et de valeurs morales et spirituelles cohérentes, on est condamné à suivre un certain nombre d’idoles aux normes changeantes tout au long de sa vie, comme expliqué précédemment. Or, les philosophies laïques n’ont jamais produit de tels modèles à suivre. Les Chinois communistes ont tenté d’en produire un, et c’était Mao Tsé Tong. Mais nous connaissons la suite.

    Suivre des personnes dont les normes morales peuvent changer d’un moment à l’autre ne peut garantir la paix et l’harmonie ni dans l’individu ni dans la société ni encore dans le monde naturel.

    On parle beaucoup du niveau de bonheur relativement élevé dont jouissent certains pays nordiques. Ceux-ci sont brandis en tant que grandes réalisations de la laïcité athée. La dure réalité est que la poursuite d’un mode de vie purement matérialiste et impie a amené ces nations à exploiter notre belle planète de manière horrible. Pour que certaines nations européennes puissent jouir de ce soi-disant haut niveau de bonheur, des forêts entières doivent être abattues, des populations déplacées et dépossédées, l’atmosphère, la terre et la mer doivent être polluées, des dizaines d’espèces du monde biologique doivent disparaître tous les mois ; et des innocents, avec leurs enfants et bébés, doivent mourir chaque jour. De telles atrocités ne pourront jamais engendrer le vrai bonheur ; et en y regardant de plus près, nous verrons que ces sociétés apparemment heureuses sont également parmi les 50 premières nations avec les taux de suicide les plus élevés, et parmi les premières nations dans l’utilisation d’antidépresseurs. Les prétendues réalisations de ces sociétés considérées heureuses ont eu et continuent d’avoir des conséquences désastreuses pour la planète entière.

    Souvent, ceux qui ne connaissent pas le Prophète Muhammad – que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui – le détestent, alors qu’il reste la personne la plus aimée et suivie sur Terre aujourd’hui. Il est une source de conseils moraux cohérents pour les musulmans sincères dans tous les aspects de leur vie.

    C’est lui qui, lorsqu’il a trouvé une mère oiseau en train de battre ses ailes en détresse, a interrogé ses compagnons assis non loin de là. Ceux-ci ont répondu qu’ils lui avaient pris ses petits. Le Prophète de leur dire de tout de suite remettre ses petits dans son nid. Car son enseignement était: « Qu’aucune mère ne soit tourmentée à cause de son enfant. »

    C’est lui qui, lorsqu’un jour un chat maladif avait choisi de s’allonger sur la manche de son manteau qu’il avait posé par terre, a préféré, quand il devait partir, couper la manche et laisser le pauvre chat dormir dessus, plutôt que de le déranger ou le chasser. Il est rentré chez lui avec une seule manche à son manteau. C’est encore lui dont les excellentes normes morales ont inspiré son deuxième successeur, ‘Oumar, à affecter un soldat pour surveiller une chienne qui venait de mettre bas dans un lieu public afin que personne ne la dérange.

    Ces exemples se comptent par milliers et couvrent tous les aspects de la vie. Jusqu’à présent, nous n’avons encore vu aucune philosophie laïque produire un seul exemple satisfaisant qui nous inciterait à quitter Muhammad et ses successeurs.

    Nous sommes finalement conduits à la dernière déclaration, à savoir: غير المغضوب عليهم ولا الضالين Ghayr il-maghdoubi ‘alayhim wa lad-dâllîn – Seigneur, ne nous guide pas sur le chemin de ceux qui s’attirent la colère des autres ni de ceux qui s’égarent.

    Ici, on nous dit de ne jamais aspirer à être comme ceux qui sont pleinement conscients du fait qu’ils suivent un chemin menant à la destruction parce qu’ils ignorent volontairement les qualités divines qui maintiennent l’équilibre, l’ordre et l’harmonie dans tous les domaines de l’existence. Ces personnes finissent par s’attirer la colère de Dieu qui est en d’autres termes les conséquences de défier la nature immuable de l’espèce humaine ; et le résultat est le chaos dans la société, entre les nations et dans le monde naturel.

    De même, on nous dit de nous garder de devenir comme ceux qui sont si éloignés de l’ordre naturel des choses et qui se sont éloignés à tel point de la vraie nature de l’humanité, qu’ils ne perçoivent même plus ce qui ne va pas dans leur comportement. Ils sont tellement aveugles qu’ils attaquent l’ordre juste et naturel des choses, un ordre que, bizarrement, ils pensent être pervers! Ils se forgent leurs propres idées sur ce que signifie « être heureux », et leurs décisions aux niveaux individuel, social et international, fortement influencées par leur quête incessante du bonheur personnel, mettent en danger la vie et la santé, dirigeant finalement l’humanité sur une voie conduisant à l’extinction de la race humaine.

    Ceci est le résultat de leur éloignement des attributs et qualités parfaits du Dieu Unique, le Créateur de notre univers et de nombreux autres univers. La loi de la nature finit toujours par effacer des civilisations entières qui persistent dans leur défiance envers la nature que Dieu a instillée dans les corps, les esprits et les âmes de l’humanité. Comme souligné précédemment, un être humain n’est pas seulement une créature physique et morale mais aussi une créature spirituelle. Ce fait est démontré par l’existence des religions en tout temps et à toute époque. La religion ne peut pas être remplacée par des philosophies impies, car ces dernières sous-estiment ce qu’est un être humain. C’est un domaine où les visions laïques du monde n’offrent aucune satisfaction. Il existe une grande multitude de personnes dans le monde, constituant en fait la majorité écrasante des personnes sur terre, qui s’intéressent à Dieu, à la vie après la mort et aux questions qui s’y rapportent. Les philosophies laïques n’ont rien à leur offrir à cet égard, car lesdites philosophies ignorent le désir de la conscience humaine de trouver le Créateur et ne donnent ni réponse ni satisfaction à leurs exigences spirituelles.

    Cela pourrait surprendre les lecteurs de savoir que tout ce qui a été présenté dans cet exposé est basé sur le premier chapitre du Saint Coran, qui, compte tenu de l’ensemble des significations portées par chacune de ses paroles, se lit comme suit:

    بِسْمِ اللَّهِ ٱلرَّحْمـٰنِ ٱلرَّحِيمِ

    Nous commençons en gardant à l’esprit le Nom et qualités d’Allah, le Très Gracieux, le Très Miséricordieux

    ٱلْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ ٱلْعَالَمِينَ

    Toutes les louanges appartiennent à Allah (le Vrai Dieu, car Il possède chaque excellence et perfection), le Seigneur (en arabe, Rabb: Celui Qui protège, sustente et maintient l’ordre, faisant progresser Ses créatures d’une étape à l’autre) de tous les univers

    ٱلرَّحْمـٰنِ ٱلرَّحِيمِ

    Celui Qui donne avec une énorme bienfaisance avant même que quiconque ne demande quoi que ce soit, manifestant Sa miséricorde en récompensant encore et toujours les faibles efforts de Ses créatures

    مَـٰلِكِ يَوْمِ ٱلدِّينِ

    Celui Qui a la maîtrise totale du Jour du Jugement Parfait (car Lui seul peut évaluer tous les aspects des actions de Ses créatures, même dans les profondeurs de leurs intentions et pensées)

    إِيَّاكَ نَعْبُدُ وإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ

    C’est Toi seul Que nous adorons et cherchons à imiter et à réfléchir en notre personne, et c’est de Toi seul Que nous implorons l’aide pour ce faire

    ٱهْدِنَا ٱلصِّرَاطَ ٱلْمُسْتَقِيمَ

    Guide-nous sur le droit chemin (le chemin de la cohérence et de l’harmonie)

    صِرَاطَ ٱلَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيْهِمْ غَيْرِ ٱلْمَغْضُوبِ عَلَيْهِم وَلاَ ٱلضَّآلِّينَ

    Le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs (comme les prophètes, les messagers et les saints qui ont été directement guidés par la plus grande faveur de toutes, à savoir la communication divine); pas de ceux qui ont se sont attirés Ta colère et l’extinction (pour avoir sciemment défié les principes spirituels, moraux et physiques que Tu as créés pour régir cet univers), ni de ceux qui sont allés si loin (de la nature vraie et uniforme de l’humanité) qu’ils sont totalement perdus (et ne peuvent même pas identifier leurs erreurs).

    Ce minuscule chapitre de sept versets et seulement vingt-neuf mots en langue arabe fournit un résumé complet de tout le but de la religion.

    Telle est la sagesse divine qu’aucun homme n’a jamais pu, ni ne pourra jamais, égaler – et encore moins remplacer.

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    Le triomphe de l’Islam https://islam-ahmadiyya.org/le-triomple-de-l-islam/ Tue, 20 Aug 2019 14:31:50 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/le-triomple-de-l-islam/ La corruption sévissant partout, affectant la foi et la conduite de tous, Dieu a commissionné Hazrat Mirza Ghulam Ahmad(a.s.) pour le plus grand bien de l’humanité, afin d’assurer la suprématie de l’Islam, la diffusion de la lumière du Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) et pour purifier les musulmans.

    Dans le présent ouvrage, l’illustre auteur évoque l’atelier divin que Dieu lui a confié à cette fin ainsi que la nécessité de le soutenir. La renaissance de l’Islam, explique-t-il, exige maints sacrifices. C’est à ce prix que les musulmans retrouveront leur gloire d’antan et sortiront des ténèbres.


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    PDF du livre « Le triomphe de l’Islam »


    Quelques passage du livre

    Ô Chercheurs de vérité ! Vous qui chérissez sincèrement l’Islam ! Il est évident que nous traversons une époque obscure : la corruption sévit partout, affectant la foi et la conduite des hommes. Un vent violent souffle, semant iniquité et égarement. Ce qu’on appelait jadis la Foi n’est aujourd’hui que paroles rabâchées et les bonnes œuvres du passé sont remplacées par des rites, des pratiques extravagantes ou des actes ostentatoires. La vraie piété et la vertu n’existent plus. La philosophie et la science d’aujourd’hui sont des farouches adversaires de la spiritualité ; leur influence sur leurs adeptes est extrêmement nocive et mène vers les ténèbres ; elles stimulent des pensées vénéneuses, réveillent des pulsions sataniques latentes. Ceux qui s’adonnent à leurs études perdent leurs convictions religieuses ; ils tournent en dérision les principes divins et les actes d’adoration à l’instar de la Salat et du jeûne. L’existence de Dieu et Sa personne leur disent peu ; la majorité d’entre eux a pris la voie de l’apostasie et chaque particule de leur être respire l’athéisme. Se disant de filiation musulmane, ils sont pourtant les ennemis de la religion. Ceux qui intègrent l’université disent adieu à la foi et à leur estime pour la religion, avant même la fin de leurs études.

    La renaissance de l’Islam exige une rançon de notre part. Qu’est-elle ? Elle exige que nous mourions dans cette voie. La vie de l’Islam, la vie des musulmans et la manifestation du Dieu Vivant dépendent de cette mort. Ce sacrifice se nomme en d’autres termes « Islam ». Dieu désire raviver à présent cet Islam. Pour entreprendre cette tâche importante, il est primordial qu’un grand atelier, qui sera efficace sous tous ses aspects, soit établi de Ses mains. Ainsi, le Dieu Sage et Puissant a accompli cette œuvre en suscitant cet humble serviteur pour reformer l’humanité. Afin de guider le monde vers la vérité, la droiture et favoriser la diffusion de l’Islam, Il a divisé cet atelier en divers départements. Parmi toutes ces branches, l’une comprend l’écriture et la publication d’ouvrages. Cette tâche m’a été assignée. À cet égard je suis récipiendaire d’un savoir et d’une science inaccessibles à l’homme ordinaire sans le soutien de Dieu. La tutelle du Saint-Esprit, et non l’effort humain, a résolu ces mystères.

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    La crise de l’immigration et l’extrême droite https://islam-ahmadiyya.org/la-crise-de-l-immigration-et-l-extreme-droite/ Thu, 04 Oct 2018 11:01:26 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-crise-de-l-immigration-et-l-extreme-droite/ La crise migratoire favorise-t-elle la montée de l’extrême droite en Occident ? Ou est-ce l’islam sa cause réelle ?

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    2018 09 08 Jalsa DE Guests Address 003

    Le samedi 8 septembre 2018, Hazrat Mirza Masroor Ahmad (que Dieu lui accorde Son soutien), chef de la communauté musulmane Ahmadiyya internationale, a présenté un discours historique sur la crise mondiale de l’immigration et la montée de l’extrême droite dans le monde occidental devant plus de 1 000 dignitaires et invités. C’était le deuxième jour de la 43e Jalsa Salana (conférence annuelle) de la communauté musulmane Ahmadiyya en Allemagne. La traduction complète du discours prononcé par Sa Sainteté à cette occasion est présentée ci-dessous.

    Sa Sainteté le cinquième Calife a déclaré :

    « À tous les invités de marque,

    Assalamou ‘alaikoum wa rahmatoullahi wa barakatouh – Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur vous toutes et tous.

    Récemment, ici en Allemagne et dans plusieurs autres pays occidentaux, l’extrême droite a pris de l’importance et a vu son nombre de membres augmenter. La cause fondamentale de cette tendance inquiétante est que les citoyens natifs de ces pays sont de plus en plus irrités et frustrés. Ils se sentent négligés et ont le sentiment que leurs leaders et gouvernements ne protègent pas leurs droits.

    Indiscutablement, l’afflux d’immigrants dans de nombreux pays occidentaux au cours des dernières années a été un facteur important parmi ceux alimentant leur inquiétude. Cela a certainement été le cas ici en Allemagne, qui a accueilli beaucoup plus de réfugiés que tout autre pays européen ces derniers temps. En conséquence, de nombreux habitants locaux ont peur que leur société évolue au-delà de leur compréhension et ont le sentiment que les ressources de leur pays sont utilisées de manière disproportionnée en faveur des immigrants.

    Or, bien que le terme véhiculé soit « immigré », le véritable problème pour la plupart des gens est « l’islam » et le fait que la grande majorité des immigrés en Europe soient des musulmans fuyant des pays déchirés par la guerre au Moyen-Orient. Ainsi, lorsque l’extrême droite et leurs partisans lancent des appels de ralliement contre l’immigration, leur cible réelle est l’islam et leur objectif est d’arrêter les musulmans d’entrer dans leurs nations. Ils jugent l’islam incompatible avec les valeurs occidentales, et s’efforcent de propager leur conviction que les musulmans ne parviennent pas à s’intégrer avec succès en Occident et qu’ils représentent une menace pour les autres citoyens.

    En outre, de nombreux non-musulmans croient que l’islam est une religion d’extrémisme ; ils s’imaginent que les musulmans qui émigrent seront des extrémistes ou des fanatiques religieux qui empoisonneront la société, inciteront à la division et troubleront la paix et le bien-être de leur nation. En effet, ce sentiment d’alarme s’est répandu dans certaines régions du pays, notamment en Allemagne de l’Est. Cela a donné lieu à des mouvements et des campagnes pour interdire la construction de mosquées.

    Nous, de la communauté musulmane Ahmadiyya, ne sommes pas à l’abri de cette opposition ; certains groupes ici en Allemagne ont mené une campagne active contre nous et se sont efforcés de nous empêcher de construire de nouvelles mosquées. Ils ont mené cette campagne contre nous, bien que notre devise soit « l’amour pour tous, la haine pour personne », et en dépit du fait que, pendant près de 130 ans, notre communauté a été à l’avant-garde de la promotion de la paix, la fraternité, l’amour et la compassion dans tous les coins du monde.

    Notre histoire témoigne du fait que partout où nous avons construit des mosquées et partout où nous nous sommes établis, les craintes de la population locale se sont rapidement évaporées. Ceux qui nous avaient initialement soupçonnés sont rapidement devenus nos amis fidèles et nos supporters sincères. Partout dans le monde, nos voisins témoignent avec joie que les musulmans ahmadis sont des personnes qui favorisent la paix dans la société et qui ne diffusent qu’un message d’amour, de compassion et de sympathie humaine.

    Cependant, en raison de l’état désastreux du monde musulman dans son ensemble, la communauté musulmane Ahmadiyya a dû, elle aussi, en subir les conséquences.

    Les opposants à l’immigration massive ont également affirmé que les immigrés sont enclins à maltraiter ou à harceler sexuellement les femmes. Malheureusement, un rapport récent a suggéré qu’une forte proportion de viols ou de tentatives de viol dans un pays occidental a été commise par des immigrés. Dieu sait mieux si les chiffres sont exacts, mais lorsque de tels rapports sont rendus publics, cela affecte également d’autres pays ; et les préoccupations et les craintes des populations locales continuent de croître.

    Un autre point sur lequel de nombreux partis et hommes politiques se sont concentrés est le fardeau fiscal nécessaire pour l’établissement des immigrants. Outre leurs frais de subsistance quotidiens, les coûts d’infrastructure résultant d’une immigration à grande échelle sont énormes ; le fardeau financier sur l’État est donc considérable et ce sont en définitive les contribuables qui les financent. Les personnes qui ont vécu et payé leurs impôts dans un pays ont raison de se demander s’il est juste que leurs contributions à l’État servent à l’établissement d’immigrants venus de l’étranger, plutôt qu’à des projets bénéficiant aux citoyens existants.

    Je ne conteste pas qu’il s’agisse de questions valables et de véritables sujets de préoccupation ; et je reconnais que, si elles ne sont pas traitées avec sagesse, les tensions dans la société continueront de croître. De plus, la migration à grande échelle entraîne inévitablement des problèmes de sécurité. En effet, il a été démontré que certains immigrés cachés parmi les réfugiés authentiques sont susceptibles de causer de graves dommages. Par exemple, il y a quelques jours à peine, une femme réfugiée vivant en Allemagne, qui avait été kidnappée et maintenue comme esclave en Irak, a été interviewée ; elle a raconté à quel point elle avait été choquée et horrifiée de constater que son ravisseur, membre d’un groupe terroriste, vivait désormais, lui aussi, librement en Allemagne, sous prétexte de persécution. C’est une chose sur laquelle j’avais déjà mis en garde par le passé, à savoir que chaque cas devait être analysé avec soin pour éviter que des extrémistes ou des criminels se faisant passer pour des réfugiés ne puissent entrer. Quoi qu’il en soit, ces problèmes signifient que la crainte d’une immigration massive en provenance de pays musulmans est dans une certaine mesure justifiée.

    Cependant, de l’autre côté, il est nécessaire pour une personne impartiale, intelligente et sage de regarder les deux côtés de l’histoire et de ne pas fonder son impression des musulmans et de l’islam sur des ouï-dire. Le fait que quelqu’un qualifie l’islam de religion d’extrémisme ou prétende que tous les musulmans sont des terroristes ne signifie pas que c’est vrai  ; il est essentiel d’évaluer les faits de manière rationnelle et objective avant de parvenir à une conclusion. Par conséquent, avant d’arriver à une conclusion définitive quant à la question de savoir si les enseignements de l’islam sont de nature extrémiste, vous devriez enquêter et voir ce qu’il en est réellement. Analysez, pour voir si les actes pervers de certains soi-disant musulmans sont réellement motivés par les enseignements de l’islam.

    Demandez-vous si l’islam autorise vraiment l’extrémisme. Ou s’il prescrit des peines sévères à ceux qui propagent le désordre et la haine. L’islam permet-il aux musulmans de violer les lois du pays au nom de leur foi ? Quelles attentes l’islam place-t-il sur les musulmans en ce qui concerne leur comportement dans la société ? L’islam encourage-t-il les musulmans à peser sur l’État ? Ou les encourage-t-il à travailler dur, à être loyaux et à contribuer positivement à la société dans laquelle ils vivent ?

    S’il est démontré que les musulmans qui font le mal sont motivés par leur religion, on pourra dire que les préoccupations de l’extrême droite sont justifiées. Mais qu’en sera-t-il si l’on découvre que leurs actions n’ont rien à voir avec l’islam, et que les groupes anti-islamiques propagent des mythes haineux fondés uniquement sur des fantasmes plutôt que sur des faits ? Dans le peu de temps disponible, je mentionnerai quelques points qui, je l’espère, aideront à répondre à certaines de ces questions et vous permettront de comprendre la véritable essence des enseignements islamiques.

    Premièrement, un principe islamique fondamental est que lorsqu’un musulman aspire à vivre en paix, il doit également s’efforcer d’assurer la paix et la sécurité des autres. Or, les gens parlent souvent des guerres qui ont eu lieu au début de l’islam et suggèrent qu’elles prouvent que l’islam est une religion assoiffée de sang qui permet la force et la contrainte. Pourtant, en réalité, les premiers musulmans avaient subi treize années de persécution brutale et soutenue sans avoir recours à des représailles d’aucune sorte.

    C’est seulement après cette longue période qu’Allah le Tout-Puissant leur a permis de se défendre : cette permission est mentionnée au chapitre 22, versets 40 à 41, du Saint Coran. Dans ces versets, Allah, le Tout-Puissant, a déclaré que ceux qui avaient été persécutés et chassés de chez eux avaient le droit de se défendre contre toute forme de cruauté et de toute nouvelle oppression. À noter que le Saint Coran déclare en outre que si les musulmans n’avaient pas défendu leur religion, les églises, les temples, les synagogues, les mosquées et tous les autres lieux de culte auraient alors tous été en danger. Ainsi, la permission a été accordée afin de protéger les droits de tous les peuples à vivre leur vie librement et conformément à leurs croyances.

    Dans le chapitre 10, verset 100, du Coran, tout en S’adressant au Saint Prophète de l’islam (que la paix soit sur lui), Allah, le Tout-Puissant, dit que s’Il l’avait voulu, il aurait pu imposer Sa volonté et contraint tout le monde à accepter l’islam. Or, au lieu de cela, Allah le Tout-Puissant a préféré le libre arbitre. De même, au chapitre 18, verset 30, du Saint Coran, Allah déclare que les musulmans doivent prêcher ouvertement leur message et proclamer que l’islam est une religion véridique. Cependant, le Coran stipule également que chaque personne est libre de l’accepter ou de le refuser.

    Le verset dit :

    « Que celui qui veut, croie et que celui qui veut, ne croie pas. »

    Dans le Saint Coran, Allah le Tout-Puissant mentionne également ces non-musulmans qui avaient admis que l’islam était une religion pacifique et bienveillante, mais ils avaient refusé de l’accepter car ils craignaient que s’engager sur un chemin de paix et de compassion risquât de porter atteinte à leurs intérêts matériels. Le chapitre 28, verset 58, du Saint Coran dit :

    « Et ils disent : « Si nous devions suivre les directives avec toi, nous serions arrachés de notre terre ». »

    Voilà donc la vraie image de l’islam. Chaque musulman doit vivre en paix et contribuer à la société. Indiscutablement, les musulmans qui prétendent que le djihad veut dire attaquer les non-musulmans ou les convertir par la force ont tort. De telles croyances et attitudes n’ont rien à voir avec les enseignements de l’islam.

    Une autre accusation portée contre l’islam, comme je l’ai déjà mentionné, concerne le traitement des femmes. Certains non-musulmans craignent que si les musulmans émigrent vers l’Occident, ils attaqueront et maltraiteront les femmes locales.

    En effet, certains immigrants ont été coupables de tels crimes et leur conduite honteuse a perpétué les craintes et l’angoisse. Cela étant dit, permettez-moi de préciser de manière catégorique que tout musulman qui enfreint l’honneur d’une femme ou la maltraite de quelque manière que ce soit, agit en opposition totale aux enseignements de l’islam. L’Islam considère ce comportement comme un mal et a imposé des peines exceptionnellement sévères à ceux coupables de crimes vicieux et répréhensibles de ce genre.

    Par exemple, l’islam déclare que si un musulman est coupable d’un tel crime, il devra être flagellé ouvertement, dans un lieu public. Ainsi, si vous souhaitez vraiment éliminer un tel comportement, faites en sorte que les hommes musulmans coupables de tels crimes odieux soient punis conformément à la loi islamique – alors que, et j’en suis sûr, les gouvernements occidentaux seront opposés à cette idée et que les défenseurs des droits de l’homme s’y opposeront certainement.

    2018 09 08 Jalsa DE Guests Address 001
    Hazrat Mirza Masroor Ahmad – Cinquième Calife de la Communauté Islamique Ahmadiyya.

    Comme je l’ai dit plus tôt, une autre préoccupation majeure des citoyens actuels est que l’accueil des réfugiés est un énorme engagement financier de la part de l’État. À cet égard, aucun immigrant ne devrait entrer dans une autre nation avec le sentiment d’y avoir droit ; les immigrés devraient plutôt réfléchir à ce qu’ils pourront offrir à la société d’accueil. Je l’ai déjà dit maintes fois : les immigrants doivent se considérer redevables à la nation qui les a acceptés. Ils doivent exprimer leur gratitude à la fois au gouvernement et au public ; et la manière de rembourser cette faveur est de ne pas perdre son temps à chercher uniquement des avantages et des allocations de la part de l’État ; ils devraient plutôt chercher à contribuer à la société le plus rapidement possible. Ils devraient travailler dur et s’efforcer d’obtenir un emploi, même si le seul travail qu’ils peuvent obtenir est un travail de base. Cela leur permettra de conserver leur honneur et leur dignité personnels, et ce sera également un moyen d’alléger le fardeau qui pèse sur l’État et de dissiper les frustrations de la population locale.

    En fait, tout musulman doit garder à l’esprit que le Saint Prophète de l’islam (paix soit sur lui) a déclaré que la main qui donne est supérieure à celle qui reçoit. À de nombreuses reprises, des gens ont cherché à aider ses compagnons, mais ces derniers ont refusé d’accepter leur aide et ont préféré gagner leur vie par le travail. Comme je l’ai dit, même si les réfugiés sont contraints de faire des travaux inférieurs ou des emplois de base pour lesquels ils se considèrent trop qualifiés, cela vaudra mieux pour eux que de rester inactifs et de s’attendre à ce que l’État réponde à tous leurs besoins. Sinon, les immigrés qui ne contribuent pas à la société seront la cause d’une agitation croissante au sein de la population. Par ailleurs, si les gouvernements accordent des avantages ou une aide financière aux immigrants, ils doivent veiller à ne pas négliger les besoins de la population locale. Dans certains pays, les immigrants ont bénéficié de meilleurs avantages que les citoyens contribuables, ce qui a provoqué une agitation publique.

    Ces frustrations ne se dissipent pas d’elles-mêmes, et lorsqu’il y a frustration, il y a toujours une réaction. Par conséquent, chaque gouvernement devrait mettre en œuvre des politiques raisonnables et équitables tenant compte des droits et des exigences des citoyens et des immigrés. Les citoyens devraient bénéficier d’un traitement et d’avantages meilleurs.

    Il y a quelques jours, il a été signalé que le gouvernement allemand envisageait une nouvelle politique selon laquelle les demandeurs d’asile seraient tenus d’effectuer un service communautaire d’un an après leur établissement en Allemagne. Certains critiques prétendent déjà qu’il s’agit simplement d’une forme de « main-d’œuvre bon marché » et que cela n’aidera pas le processus d’intégration. Cependant, à mon avis, toute personne qui sert sa communauté locale s’intègre à travers ce même service. En effet, le terme « service communautaire » est positif parce qu’il donne la conviction qu’il est du devoir de chaque personne de servir sa société et d’aider les membres de la communauté. Par conséquent, le gouvernement allemand mérite des éloges plutôt que des critiques pour cette politique.

    Néanmoins, les responsabilités d’un gouvernement hôte ne se limitent pas à organiser un service communautaire ; au contraire, ils devraient également guider les immigrants de manière à ce qu’ils puissent commencer à contribuer le plus rapidement possible à la société. Si les immigrés n’ont pas les compétences nécessaires pour entrer sur le marché du travail, ils devraient bénéficier d’une formation ou d’un apprentissage permettant de les développer rapidement. Tous les coûts liés à cette formation constitueront un investissement précieux pour l’avenir de la nation.

    En termes de sécurité, en cas de doute ou d’incertitude sur le caractère ou les antécédents de certains immigrés, les autorités ont intérêt à être vigilantes et les surveiller jusqu’à ce qu’elles soient convaincues qu’ils ne présentent aucun risque pour la société. Certains peuvent considérer cela comme une politique intrusive, mais protéger la société de tout danger et maintenir la paix et la sécurité de la nation sont des objectifs primordiaux pour tout gouvernement. S’il y a des immigrés qui viennent dans l’intention de répandre le mal ou de semer le désordre, ils contreviennent directement aux enseignements de l’islam. En effet, au chapitre 2, verset 192, du Coran, il est dit que s’il est vrai que le meurtre est un crime vraiment odieux, semer le désordre et provoquer la haine est un crime d’une ampleur encore plus grande.

    Bien entendu, cela ne veut pas dire que tuer un individu est un crime mineur ou insignifiant. Cela signifie plutôt que les ramifications des actions qui alimentent les flammes du désordre dans la société sont encore plus grandes. En fin de compte, la provocation et l’incitation peuvent causer des dommages énormes à la société et conduire à des conflits et des guerres dans lesquels de nombreux innocents seront ciblés ou opprimés.

    Le Saint Prophète Muhammad (pssl) a également déclaré qu’un vrai musulman est celui de la langue et de la main duquel tous les autres sont en sécurité.

    Comment alors peut-on dire que l’islam est une religion qui favorise la violence ou le radicalisme ?

    Comment peut-on dire que l’islam propage le désordre dans la société ?

    Comment peut-on affirmer que l’islam cherche à violer l’honneur des femmes ?

    Comment peut-on dire que l’islam autorise ses adeptes à usurper la propriété ou la richesse d’autrui ?

    Quiconque est coupable de tels crimes – qu’il le justifie au nom de l’islam ou non – est très éloigné de ses enseignements et sera tenu pour responsable de ses atrocités. À tous égards, l’islam exige des musulmans qu’ils fassent preuve des plus hautes normes d’intégrité et de vertu. Par exemple, au chapitre 2, verset 189, du Saint Coran, Allah, le Tout-Puissant, a exhorté les musulmans à ne jamais acquérir des richesses ou des biens par la duperie. Les musulmans ont plutôt appris à être honnêtes et dignes de confiance et à défendre la vérité à tous égards.

    De même, aux versets 2 à 4 du chapitre 83, on enseigne aux musulmans l’importance d’un comportement équitable dans le domaine des affaires et du commerce. Allah déclare :

    « Malheur à ceux qui donnent courte mesure ! Ceux qui, lorsqu’ils prennent des autres, exigent la pleine mesure. Mais lorsqu’ils donnent aux autres par mesure ou pèsent pour eux, ils leur en donnent moins. ”

    Ces versets indiquent que ceux qui exploitent autrui dans des transactions commerciales, cherchant des avantages injustes pour eux-mêmes au détriment des autres, sont maudits et seront finalement humiliés. La vérité est que l’islam protège la société de toutes formes de cruauté et d’injustice et défend la vie et les biens de tout un chacun. C’est donc une cause de profond regret et de chagrin que les gens continuent de faire de fausses allégations contre le personnage béni du Saint Prophète Muhammad (pssl), alors qu’il avait provoqué une révolution spirituelle et morale absolument unique dans la société. En effet, jamais dans l’histoire de l’humanité on n’a vu de tels exemples d’intégrité morale comme ceux qui ont été affichés par les premiers musulmans. Si ses compagnons se disputaient, ce n’était pas pour profiter l’un de l’autre ; il s’agissait plutôt de veiller à ce que les droits de l’autre partie soient réalisés.

    Par exemple, une fois un compagnon du Saint Prophète Muhammad (pssl) est venu au marché pour vendre son cheval pour 200 dinars. Quand un autre compagnon du Saint Prophète (pssl) s’approcha pour l’acheter, il lui dit que 200 dinars était beaucoup trop bas et qu’un prix raisonnable serait de 500 dinars, déclarant qu’il ne souhaitait pas recevoir des dons caritatifs et qu’il désirait plutôt effectuer un achat licite et équitable ; et qu’il paierait donc 500 dinars.

    Sur ce, le vendeur musulman a déclaré qu’il ne souhaitait pas non plus accepter de dons charitables et qu’il souhaitait faire une vente équitable. Il ne voulait donc que 200 dinars.

    C’est ainsi que leur argument visait à protéger les droits de l’autre, malgré le coût personnel qui en résulterait.

    Imaginez que tous les membres de la société soient capables de vivre et de défendre de telles valeurs… Combien magnifique la société sera-t-elle ! Une société dans laquelle chaque citoyen privilégie l’honnêteté et œuvre pour le bien commun.

    En d’autres termes, une société islamique.

    Si quelqu’un veut savoir ce que représente l’islam, il devrait se tourner vers de tels exemples de noblesse plutôt que des propos qui sèment faussement la division et l’intolérance en son nom. Certes, aujourd’hui, la nécessité du moment est que nous tous, musulmans ou non, nous arrêtions et réfléchissions aux conséquences de nos actes. Nous parlons avec fierté de la façon dont le monde est devenu un village mondial interconnecté et nous nous émerveillons de la rapidité des communications et des voyages.

    Cependant, parallèlement à ces progrès, nous devrions nous rendre compte que nos responsabilités envers le monde ont également augmenté. Par rapport à la crise migratoire, partout où des personnes sont victimes de cruautés et de brutalités dans leur pays d’origine, il appartient à la communauté internationale de les aider. La priorité devrait être d’essayer de réconcilier les peuples de ces nations, de mettre fin aux guerres et d’instaurer une paix durable ; cependant, si cela n’est pas possible, nous avons le devoir moral d’ouvrir notre cœur à ceux qui souffrent vraiment.

    La société ne devrait pas rejeter les véritables réfugiés qui souffrent sans aucune faute de leur part. La société ne doit pas laisser de côté des innocents qui veulent seulement avoir la possibilité de vivre en paix, qui veulent être de bons citoyens et qui respectent les lois du pays dans lequel ils vivent. Au lieu de cela, nous devrions être là pour aider ceux dont la vie a été brisée, qui ont été tourmentés et qui sont totalement impuissants, vulnérables et sans défense.

    Prouvons notre humanité.

    Montrons notre compassion.

    Soyons là pour porter le fardeau de ceux qui en ont désespérément besoin.

    Cela dit, les immigrés ont également de grandes responsabilités dans leurs nouveaux pays. Comme je l’ai dit, ils doivent chercher à contribuer à leur nouvelle société et s’efforcer de s’intégrer. Ils ne doivent pas s’isoler ou se couper de la communauté locale, mais doivent plutôt servir le pays adoptif et œuvrer pour son développement et ses progrès continus.

    Ensemble, nous devons rechercher des moyens permettant à des personnes d’origines et de patrimoines différents de coexister harmonieusement.

    Comme je l’ai dit, le monde ressemble maintenant à un village planétaire et nous ne vivons donc pas dans ces époques révolues où ce qui se passait dans un pays ne touchait que la communauté locale ou tout au plus les nations voisines. Nous vivons plutôt à une époque où une perturbation ou un conflit dans un pays quelconque a des ramifications et des conséquences pour le reste du monde. Ainsi, au lieu de nous craindre les uns les autres, nous devrions nous efforcer de résoudre les problèmes par un dialogue mutuel, dans un esprit de tolérance et de compassion.

    Notre but et objectif ne devrait être rien de moins que d’établir la paix dans tout village, toute bourgade et toute ville de chaque pays dans le monde.

    La communauté musulmane Ahmadiyya s’est toujours efforcée d’atteindre cet objectif et, à cette fin, nous diffusons ce que nous considérons être l’ingrédient clé de la paix, à savoir la ferme conviction que nous sommes tous la création de Dieu, le Tout-puissant, et qu’Il a créé les êtres humains afin qu’ils Le reconnaissent et qu’ils réalisent les droits les uns des autres.

    Nous sommes certains que si l’humanité parvient à cette réalisation, une paix véritable et durable pourra prévaloir.

    Malheureusement, pour l’instant nous assistons au contraire.

    Plutôt que de se réunir et de rechercher la paix par le biais de l’existence du Dieu Tout-puissant, l’humanité est impliquée dans la recherche de la paix par les seuls moyens matériels.

    Jour après jour, l’humanité s’éloigne davantage de la religion et de la spiritualité ; et les résultats en sont terrifiants.

    Je suis fermement convaincu que la croyance en Dieu est le seul moyen de salut et le seul moyen d’instaurer une paix véritable tant au niveau national qu’international.

    C’est pourquoi je souhaite et prie ardemment que le monde reconnaisse son Créateur et suive Ses véritables enseignements.

    Je prie pour que les dirigeants d’aujourd’hui, au lieu de poursuivre des objectifs personnels ou politiques, respectent les droits de tous les peuples, sans distinction de caste, de croyance ou de couleur.

    De tout mon cœur, je prie pour que le fossé qui sépare l’humanité du Tout-Puissant Dieu soit éliminé et que nous en venions à voir de nos propres yeux la vraie paix dans le monde entier.

    Je vous remercie tous beaucoup. Merci encore. »

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    Les fondements de l’Islam https://islam-ahmadiyya.org/hadith-sur-les-fondements-de-lislam/ Wed, 11 Nov 2009 15:21:57 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/hadith-sur-les-fondements-de-lislam/ Hadiths du Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) sur les piliers de l'Islam.

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    Ibn ‘Umar (r.a.) raconte que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) a dit : « L’Islam est fondé sur cinq piliers, à savoir :

    Bukhārī Kitāb-Ul-Īmān

    ‘Umar Bin Al-Khattāb (r.a.) a dit : « Nous étions assis en compagnie du Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) lorsqu’un homme arriva à l’improviste ; il portait des vêtements blancs et propres ; ses cheveux étaient noirs de geai ; il ne portait pas de marques de voyage. Personne ne le connaissait. Il s’assit devant le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.), ses genoux touchant les siens et dit : « Parlez-moi de la foi. » Le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) répondit : « La foi c’est de croire en Allah, en Ses anges, en Ses Livres et en Ses Prophètes. C’est croire dans le Jour du Jugement et croire dans les lois divines concernant le bien et le mal. » Tirmidhī Kitāb-Ul-Īmān

    Il a été rapporté que ‘Uthmān Bin ‘Affān (r.a.) demanda de l’eau (pour faire l’ablution avant d’accomplir la Salāt). Il commença par se laver les mains trois fois, puis, prenant un peu d’eau dans sa main droite, il se rinça la bouche et cracha l’eau ; puis il se nettoya les narines ; il se lava le visage trois fois ; se lava les mains et les avant-bras jusqu’aux coudes trois fois. Il passa ses mains mouillées sur la tête ; ensuite il se lava les pieds jusqu’aux chevilles trois fois. Et, après l’ablution, il dit : « Le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) a dit que celui qui fait ses ablutions de la façon dont j’ai procédé et ensuite offre deux rak‘aat de prière aura ses péchés antérieurs pardonnés. » Bukhārī Kitāb-Ul-Wudū’

    Abū Hurairah (r.a.) raconte que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) a dit : « Voulez-vous que je vous montre une pratique par laquelle, Allah effacera vos fautes et élèvera votre rang ? » Les compagnons répondirent : « Oh oui, Envoyé d’Allah, montrez-la nous. » Alors le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) ajouta : « Faites vos ablutions comme il se doit, même si le cœur ne vous en dit pas ; partez à la mosquée même si votre maison en est éloignée ; et après avoir fait vos prières, attendez ardemment les prières suivantes. Ce sont des moyens pour vous préparer à protéger vos frontières [1]. » Muslim Kitāb-Ut-Tahārāt

    ‘A’ishah (r.a.) raconte : « Le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) faisait le Takbīr (Allahu Akbar – Allah est le plus grand) au commencement de chaque prière. Ensuite il récitait la sourate Al-Fātihah. En position de génuflexion il tenait la tête droite et ne la baissait pas ; il la tenait en ligne droite avec son échine, à l’horizontale. Après sa génuflexion, il se tenait droit avant de se prosterner. Quand il se levait de la prosternation il s’asseyait sur son séant, prenant une petite pause avant de se prosterner à nouveau. Après chaque deuxième rak‘at il se mettait sur son séant comme auparavant pour réciter at-tahiyyat (une récitation prescrite). Dans cette posture il tenait la plante de son pied droit à la verticale et pliait son pied gauche sous lui dans une position horizontale. Il nous enjoignait aussi comme suit : « Ne vous étalez pas par terre sur vos coudes comme un chien, » et il avait défendu d’étirer les jambes comme Satan. Il terminait ses prières avec le salut : « Que la paix et la miséricorde d’Allah soient avec vous. » Musnad Ahmad

    ‘Abdullāh Bin Mas‘ūd (r.a.) raconte qu’il demanda au Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) quel était l’acte le plus agréable aux yeux d’Allah. Le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) répondit : « Offrir ses prières aux heures prescrites. » « Et après cela ? » demanda-t-il. Il répondit : « Être bienveillant envers ses parents. » « Ensuite ? » demanda-t-il. Le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) répondit : « Faire le djihad pour la cause d’Allah. » Bukhārī Kitāb-Ul-Jihād

    ‘Amr bin Shu‘aib (r.a.) entendit son père dire sur l’autorité de son grand-père que le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) avait dit : « Conseillez à vos enfants de faire leurs prières régulièrement quand ils auront atteint l’âge de sept ans ; et lorsqu’ils auront dix ans soyez sévères à ce propos et couchez-les séparément. » Abū Dāwūd

    Fatimah Az-Zahra’ (r.a.) raconte que quand le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) entrait dans la mosquée, il priait comme suit : « Au nom d’Allah, paix soit sur l’Envoyé d’Allah. Seigneur, pardonne-moi mes péchés et ouvre-moi les portes de Ta miséricorde. » Et lorsqu’il quittait la mosquée, il priait comme suit : « Au nom d’Allah, paix soit sur l’Envoyé d’Allah. Seigneur, pardonne-moi mes péchés et ouvre-moi les portes de Ta grâce. » Musnad Ahmad


    [1]Le mot « ribat » signifie littéralement frontière. Au figuré, il est utilisé pour parler d’une chose qui a une valeur spirituelle quelconque. Dans le cas présent il est utilisé pour l’institution de la prière en Islam.

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    L’Islam : une religion de paix https://islam-ahmadiyya.org/islam-paix-islamisme-terrorisme-jihad/ Thu, 05 Nov 2009 17:04:43 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/islam-paix-religion-islamisme-terrorisme-politique/ L'Islam prône-t-il l’extrémisme, la violence et la conversion forcée ? Réponse du Calife à la lumière des énoncés du Coran.

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    Discours de Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, Chef Suprême de la Communauté Islamique Ahmadiyya, à l’Université d’Abomey-Calavi, à Cotonou, République du Bénin, lors de sa tournée d’Afrique de l’Ouest en l’an 2005.


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    PDF du livre « L’Islam : une religion de paix »


    […] après l’avènement de l’Islam, des puissances anti-islamiques avaient lancé une campagne de propagande pour faire croire que l’Islam était une religion d’extrémisme et de violence dont le plan était de forcer les gens à croire par l’épée. Évidemment, cette idée est erronée […]

    […] si l’Islam a été terni, c’est à cause de l’image sombre et horrible de l’extrémisme qui est projetée, sciemment ou inconsciemment, par certains groupes ou organisations islamiques ; malheureusement ces groupes y ont des intérêts […]

    […] si l’on souhaite trouver les vrais enseignements de l’Islam, nous devrons étudier le Saint Coran et voir ce qu’il dit, au lieu de les chercher dans les actions de certains musulmans qui ont oublié les principes du Saint Coran […]

    « Notre Prophète dut subir des souffrances, à la Mecque et même après, aux mains des incroyants. La simple évocation de la persécution et de la cruauté de toutes sortes qu’il dut subir pendant treize années à la Mecque nous fait pleurer. Malgré tout, il ne tira pas son épée, ni ne répondit-il à leur cruauté par la cruauté. Il advint que beaucoup de ses compagnons et amis les plus chers furent tués de manières on ne peut plus cruelles. Certains durent passer par toutes sortes d’épreuves ; d’autres furent empoisonnés. Plusieurs complots d’assassinat furent ourdis contre lui, mais en vain. L’heure de la rétribution divine s’approchait, tandis que les chefs et nobles de la Mecque décidaient à l’unanimité que le Saint Prophète (saw) devait être assassiné. C’est alors que Dieu, le Gardien et Protecteur de Ses bien-aimés, les gens honnêtes et véridiques, informa le Saint Prophète (saw) qu’il n’y avait plus que le mal dans cette ville ; et que son peuple était acharné à commettre le meurtre ; et qu’il devait donc quitter les lieux sur-le- champ. Sous la direction de Dieu, il émigra vers Madinah […] » (Masih Hindustan Mein p. 7-8 : Tafsir Hadrat Masih Mau‘ud, vol. 3, p. 316-317)

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    Islam: la religion de l’humanité https://islam-ahmadiyya.org/islam-religion-salut-humanite/ Wed, 21 Oct 2009 11:03:18 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/islam-religion-salut-humanite/ Qu’est-ce que la religion? Pourquoi existe-t-il tant de religions dans le monde et comment connaitre celle qui est vraie?

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    « Assurément, la vraie religion aux yeux de Dieu, c’est l’Islam. » (Le Saint Coran, Ch. 3, v. 20)

    La religion, selon Dieu, est l’Islam, la paix parfaite. C’est en reconnaissant la volonté suprême de Dieu que l’homme peut être en paix avec son Créateur, et être en paix avec son prochain. La religion, c’est le lien puissant entre Dieu et les hommes. Contrairement à ce que l’on pense de nos jours, l’Islam n’est pas exclusivement le nom de la religion des musulmans: c’est en fait le terme qui définit la nature de toute forme de religion révélée par Dieu. En un mot, Dieu explique dans le Saint Coran que si un peuple suit une religion révélée, et adore uniquement le Vrai Dieu, la religion de ce peuple est l’Islam.

    La religion : phénomène universel ?

    Chaque peuple a sa religion. Personne ne peut dire que son peuple a toujours été sans religion. Qu’il s’agisse des aborigènes d’Australie, des mongols des steppes arides d’Asie Centrale, des pygmées des forêts équatoriales d’Afrique, ou des esquimaux du pôle nord, tous ont une forme quelconque de religion.

    «En vérité Nous t’avons envoyé, avec la vérité, comme un porteur de bonnes nouvelles et comme un avertisseur. Et il n’est de peuple à qui un avertisseur n’ait été envoyé. » (Le Saint Coran, Ch. 35, v. 25)

    Le Saint Coran est le seul livre révélé par Dieu qui soutienne cette vérité universelle: tout peuple a reçu une religion de la part de Dieu.

    La question inévitable : l’hindouisme, le christianisme, l’islam, le bouddhisme…pourquoi y en a-t-il autant, et pourquoi diffèrent-elles tant les unes des autres ?

    Il y a deux raisons expliquant cette multitude de religions et la grande diversité que l’on y constate:

    • La réalité locale ou temporelle
    • La main de l’homme

    Lorsque l’humanité était au tout début de son développement intellectuel, Dieu lui révéla des enseignements très simples pour répondre à ses besoins, tels: adorez un seul Dieu, soyez bons les uns envers les autres. « Dieu ne charge aucune âme au-delà de ses capacités. » (Le Saint Coran, Ch. 2, v. 287) Au fur et à mesure que l’être humain se développait, et que la vie communautaire se complexifiait, Dieu révéla des enseignements de plus en plus complexes. « Et il n’existe aucune chose dont Nous n’ayons avec Nous des réserves illimitées; et Nous ne la faisons pas descendre, sauf dans une mesure connue. » (Le Saint Coran, Ch. 15, v. 22) Mais tandis que certains ont suivi le pas de cette évolution religieuse, d’autres sont restés attachés à leur religion simple. C’est ainsi que des religions relativement simples, voire même tout à fait rudimentaires, existent toujours.

    Tous les hommes ont une nature commune. « C’est la nature faite par Dieu – la nature selon laquelle Il a façonné les hommes. Il ne peut y avoir de changement dans la création de Dieu. » (Le Saint Coran, Ch ; 30, v. 31) C’est pourquoi tous les peuples ont reçu des directives communes, à savoir, celles qui ont trait à l’adoration d’un seul Dieu et à l’importance d’un comportement juste et bon envers son prochain. Mais il y avait aussi les exigences locales. En effet, les besoins des habitants des régions glaciales du nord n’étaient pas les mêmes que ceux des nomades parcourant les déserts brûlants. Donc, des enseignements périphériques ont été ajoutés selon les besoins propres des peuples concernés. Cela a fait naître d’inévitables différences, mais ces différences n’étaient que superficielles, la philosophie de base étant partagée par toutes les religions révélées.

    Aussi, n’oublions pas que si de nos jours les peuples de la terre sont en contact les uns avec les autres, cela ne veut pas dire qu’ils l’ont toujours été. D’où la nécessité de l’envoi, dans le passé, d’un grand nombre de prophètes, de messagers divins, dans tous les coins de la terre afin que tous entendent bien le message divin. Chaque prophète s’adressa à son propre peuple, ou aux peuples géographiquement les plus proches de lui.

    Cela dit, il faut tout de même souligner le fait que la grande diversité des rites, croyances et pratiques que l’on rencontre chez les religions d’aujourd’hui est de toute évidence l’œuvre de l’homme. En effet, les hommes ont, de tout temps, manipulé, changé, modifié et transformé les directives qu’ils avaient reçues de Dieu. Ils en ont enlevé beaucoup, ils y ont ajouté davantage. D’aucuns ont même inventé de nouvelles religions, sans aucune autorité divine, détournant les gens crédules des réalités de la vie et les amenant à la ruine. Après des siècles – voire des millénaires – de changements et de modifications, il n’est pas du tout étonnant qu’une religion soit si déformée par rapport à sa forme originelle, qu’elle n’ait pratiquement plus aucune ressemblance avec les autres.

    Où en est l’évolution de la religion?

    Dieu a continuellement perfectionné les enseignements révélés aux hommes au fil des siècles. Finalement, et pour la seule fois dans l’histoire de la religion, Dieu révéla: « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et J’ai complété Ma grâce sur vous, et J’ai choisi pour vous l’Islam comme religion… » (Le Saint Coran, Ch. 5, v. 4) Cet événement, le plus important dans l’histoire de l’homme, a coïncidé avec le rapprochement intellectuel et physique des peuples du monde; dès lors, l’unification de tous les peuples avait commencé. Le message divin ne craignant plus les barrières qui avaient jusque là séparé les nations, il n’y avait plus besoin que d’une seule religion dans sa forme parfaite et finale pour tous les hommes.

    « O hommes, en vérité, je suis auprès de vous tous un Messager de Dieu… » (Le Saint Coran, Ch. 7, v. 159)

    Que nous enseigne la religion?

    En premier lieu, elle nous enseigne que nous avons tous été créés par Dieu, Qui est Un en Sa personne, et que nous devons L’adorer afin de rester en contact permanent avec cette Intelligence Suprême qui régit l’univers, et pour absorber Ses excellentes qualités en nous. Elle nous affirme que devant Dieu nous sommes tous égaux.

    Elle nous fournit une abondance de preuves de l’existence de Dieu.

    Elle nous explique pourquoi nous existons, et quel est le but de notre création.

    Elle nous fait découvrir comment vivre en harmonie avec Dieu et avec Sa création.

    Elle nous montre comment éviter de détruire sa paix intérieure, ou de nuire à la paix des autres, ou encore d’anéantir le monde beau dans lequel nous vivons.

    Elle nous informe que la vie ne s’arrête pas au moment de la mort, mais qu’elle continue sous une forme spirituelle dans l’Au-Delà. Elle nous rappelle que dans la vie future chacun devra rendre compte de ses actions devant Dieu, et que tous les êtres humains y seront jugés avec justice. Elle nous invite donc constamment à agir de la meilleure façon possible dans toutes les différentes situations de la vie.

    Elle nous donne une direction sûre et un but concret dans la vie, tout en nous rappelant que tous les hommes devront un jour retourner à leur Créateur.

    Elle nous indique des moyens efficaces de se protéger ou de s’extraire de nombreux malheurs et problèmes qui peuvent nous affliger en ce monde. Elle nous protège du désespoir et du suicide.

    Elle nous donne des ressources qui nous aideront à toujours progresser spirituellement et matériellement.

    Elle nous prédit les grands événements qui vont affecter l’avenir de l’humanité.

    En un mot, elle nous révèle les secrets d’une vie heureuse et pleine de bonheur, aux niveaux individuel, familial, communautaire, national et international, tout en offrant une base solide à toutes les générations à venir.

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    Islam et ses cinq piliers : Kalimah, Salat, Jeûne, Pèlerinage, Zakat https://islam-ahmadiyya.org/islam-cinq-piliers-ramadan-pelerinage-hajj-zakat/ Wed, 21 Oct 2009 10:56:55 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/islam-cinq-piliers-pelerinage-zakat-hajj/ Les piliers de l'islam sont les devoirs que tout musulman doit appliquer. Les plus notables et respectés sont au nombre de cinq.

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    1. La Kalimah (la profession de foi)

    La profession de foi signifie affirmer que l’on croit qu’il n’y pas d’autre Dieu qu’Allah et que Muhammad est Son Messager.

    لَا إِلَٰهَ إِلَّا ٱللَّٰهُ مُحَمَّدٌ رَسُولُ ٱللَّٰهِ‎

    Nul n’est digne d’être adoré à part Allah, Muhammad est le Messager d’ Allah

    Cette courte phrase est l’essence même de l’Islam. Celui qui affirme sa croyance dans la Kalimah devient un musulman et doit être traité comme tel.

    2. La Salāt (les cinq prières quotidiennes obligatoires)

    Après sa déclaration de foi (voir en haut), il incombe au musulman d’observer quotidiennement les cinq salāts prescrites. Ceci est à la base même de son adoration de Dieu, de son élévation spirituelle. Le Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.) est rapporté avoir dit : « La salāt est le Mi’rāj (l’apogée spirituelle) d’un musulman. C’est-à-dire, que la salāt offre le moyen de se rapprocher de Dieu. (Pour connaître davantage sur la salāt lisez Salāt : le livre de la prière islamique

    3. Le jeûne au cours du Ramadan

    Le Ramadan est un des douze mois du calendrier islamique. Au cours de ce mois, il incombe à tout musulman, ayant atteint l’âge de la maturité, de s’abstenir de tout aliment (liquide ou autre) et de tout rapport sexuel dès l’aube jusqu’au coucher du soleil. Cet exercice à pour but de rappeler au musulman ses devoirs envers Dieu et est un moyen de prouver son obéissance aux directives divines. En somme c’est un stage d’entraînement spirituel intense.

    4. Le pèlerinage à la Mecque (Hajj)

    Il incombe à tout musulman ayant les moyens de ce faire d’accomplir au moins une fois dans sa vie le pèlerinage à la Mecque, à condition que le voyage vers le lieu saint soit libre de tout danger. Le pèlerinage débute le huitième jour du mois de Dhul Hijjah du calendrier islamique et se termine le douze du même mois.

    5. Zakāt (Aumône)

    La Zakāt est une aumône qui est prélevée sur le capital d’un musulman (or, argent, ou autres types de biens) afin de subvenir aux besoins des indigents. Le taux est de deux et demie pour cent par an. Zakāt signifie entre autres « purification ». En payant la Zakāt, le musulman purifie ses biens et aide à rétablir l’équilibre économique de la société en réduisant l’ écart entre les riches et les démunis. Les dépenses dans le chemin de Dieu ont été évoquées à maintes reprises dans le Saint Coran comme un moyen de se rapprocher de Dieu.

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    Islam: principes légaux et socio-économiques https://islam-ahmadiyya.org/islam-principes-shariah-heritage-mariage/ Wed, 21 Oct 2009 10:55:01 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/islam-principes-shariah-heritage-mariage/

    Les fondements du droit islamique

    L’Islam ne se limite pas d’être une simple croyance. Il couvre toutes les sphères des activités humaines. La croyance doit être suivie d’actions. La Shariah ou Loi islamique est dérivée du Coran et des ahadith, tandis que la solution des problèmes non couverts par ces derniers doit être trouvée dans l’analogie, la logique et le consensus des opinions. Elle possède une stabilité inhérente, puisque, étant d’origine divine, aucune puissance terrestre ne peut la changer. Cette stabilité manque malheureusement dans tout autre code ou système existant en ce moment.

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    La famille : l’unité de base de la société

    L’espace ne nous permet pas de donner ici un aperçu du droit islamique, mais nous pouvons en citer quelques traits saillants. La famille est l’unité de base de la société, et le célibat n’est pas encouragé. Des règlements ont été énoncés pour harmoniser les relations entre mari, femme et enfants. L’Islam fut la première religion à protéger les droits de la femme, y compris le droit de propriété. Sous ce rapport l’Islam devançait les pays chrétiens de 1300 ans. Le divorce, quoique déplaisant au Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l), n’est toléré que lorsque les efforts pour une réconciliation ont échoué. Nous sommes contraints de faire remarquer que l’Europe, après avoir reproché à l’Islam la légalisation du divorce, est passé à l’autre extrême, et facilite le divorce à un tel point que la vie de famille est en miettes. La polygamie limitée est permise, car dans certaines conditions la société l’exige. Des cas surgissent même parmi les gens monogames, par exemple dans des cas d’insanité, de maladie incurable, de stérilité de la femme, d’un grand surplus de femmes sur les hommes dû à la guerre, où l’empêcher serait cruel et encouragerait le vice.

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    L’héritage en Islam

    La loi sur la succession prévoit que les 2/3 des biens du défunt doivent aller à ses proches parents selon un barème fixé, alors que la part qu’il peut léguer librement demeure fixée à 1/3. Ainsi, les proches parents sont protégés, en même temps qu’une plus large distribution des biens a été assurée.

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    Le droit de possession

    Quoique la possession absolue demeure avec Dieu, l’homme a un droit fondamental d’acquérir des biens librement ; mais ce droit peut être limité dans l’intérêt collectif de la communauté. Le commerce et l’industrie sont des moyens normaux de s’enrichir ; et l’argent est un cours légal ; mais l’usure et son corollaire — le système ac­tuel de capitalisme — sont interdits. La thésaurisation de grandes fortunes est répréhensible, car l’argent doit être investi dans le commerce ou d’autres projets semblables.

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    Égalité et fraternité

    L’Islam condamne les distinctions fondées sur la nationalité, la couleur, ou la classe sociale; il ne peut y avoir de races maîtresses, d’aristocratie, de clergé : le plus noble aux yeux de Dieu est celui qui est le plus pieux. En Islam, la fraternité de l’homme a toujours été un fait actuel, et non une chimère.

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    La justice économique : les trois solutions

    Au temps du Saint Prophète Muhammad (p.s.s.l.), et sous les premiers califes le problème de la justice économique préoccupait les esprits. Tandis qu’une égalité absolue est une chimère, le matériel dont dépend le progrès de l’homme constitue un héritage commun, et les fruits du labeur doivent être distribués en conséquence. L’Islam empêche la confiscation des biens des personnes riches, leur exclusion, la résiliation des contrats ; car aucune société ne peut être fondée sur l’injustice ou sur le ressentiment. Il prévoit plutôt trois moyens pour fermer l’écart qui sépare le pauvre du riche.

    D’abord il y a la défense morale contre le thésaurisation, puis il y a le règlement selon lequel 2/3 des biens d’un homme défunt doivent être partagés entre ses parents selon un barème fixé, assurant ainsi une plus grande distribution des biens à chaque génération.

    Deuxiè­mement, il y a la Zakāt que nous avons mentionnée plus haut, et selon laquelle des pourcentages fixés du capital d’un homme doivent être utilisés pour soulager la misère des autres.

    Troisièmement, il y a la prohibition de prendre des intérêts. Beaucoup de nos maux actuels proviennent des pratiques financières enracinées dans l’usure. Ce système pernicieux permet aux capitalistes — des individus, des trusts ou des corporations — de multiplier leurs biens à l’infini, sans effort, mais en saignant la communauté à blanc.

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    L’intérêt : la cause de la guerre

    Le Saint Coran nous indique que l’intérêt est la cause de la guerre. En effet, les nerfs de la guerre sont constitués des sommes énormes que les gouvernements belligérants empruntent pour faire la guerre, laissant aux générations qui les suivent la charge de payer ces dettes. Vue de près, nous trouvons que la connexion entre le commerce et l’usure est tout à fait artificielle ; car le commerce et l’industrie peuvent devenir florissants sans l’usure. Ceux qui disent que son emprise sur le commerce est tellement forte qu’on ne peut rien faire pour la déraciner, sont tout autant dans l’erreur que ceux qui dans le passé avaient prétendu qu’avec l’abolition de l’esclavage, la structure économique de la société s’écroulerait. Sa cessation encouragerait, au contraire, des investissements et la participation ; des chances seraient données à ceux qui n’en ont pas maintenant, et cela ferait promouvoir le bien-être des classes.

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    La résolution des disputes internationales

    Le Saint Coran a établi les principes pour résoudre les disputes internationales ; et si on voulait les appli­quer le monde ferait fait un grand pas vers la paix mondiale. En bref, si deux parties en dispute n’arrivent pas à s’entendre amicalement, les autres états doivent se concerter et prononcer un verdict équitable ; alors si l’une ou l’autre partie refuse ce verdict, ces autres états doivent se liguer pour l’imposer soit par la persuasion, soit par la pression, et si besoin est, par la force. Quand la résistance aura été brisée, ils doivent résoudre le problème original comme si de rien n’était, et doivent s’abstenir d’imposer leurs propres réclamations.

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