Coran – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Thu, 28 Mar 2024 09:53:31 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Coran – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Le Coran : le pilier du Ramadan https://islam-ahmadiyya.org/le-coran-le-pilier-du-ramadan/ Thu, 28 Mar 2024 09:49:45 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3902
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  • Sermon du vendredi 22 mars 2024, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 186 de la Sourate Al-Baqarah avant d’entamer son sermon.

    شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ هُدًى لِلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ فَمَنْ شَهِدَ مِنْكُمُ الشَّهْرَ فَلْيَصُمْهُ وَمَنْ كَانَ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ يُرِيدُ اللَّهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلَا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ وَلِتُكْمِلُوا الْعِدَّةَ وَلِتُكَبِّرُوا اللَّهَ عَلَى مَا هَدَاكُمْ وَلَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ ۞

    La traduction de ce verset est comme suit : « Le mois de Ramadan est celui pendant lequel le Coran a été révélé comme guide pour l’humanité, avec des preuves claires sur la direction et le Critère. Par conséquent, quiconque d’entre vous est présent chez lui pendant ce mois, doit y jeûner. Mais quiconque sera malade ou en voyage devra jeûner pendant le même nombre d’autres jours. Allah désire la facilité pour vous et Il ne désire pas de la privation pour vous et Il désire que vous complétiez le nombre de jours et que vous exaltiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et que vous Lui soyez reconnaissants. » (Saint Coran, chapitre 2, verset 186)

    Dans ce verset, Allah a évoqué l’importance du Ramadan en référence à la révélation du Coran au cours de ce mois, le Coran qui est une guidance des plus grandioses pour l’humanité. Dans ce livre, Allah a couvert tous les thèmes ; Il a offert toutes les directives ; Il a montré à l’homme toutes les voies pour avancer dans Sa direction ; Il l’a averti concernant toutes les voies de Satan ; Il l’a guidé concernant les affaires présentes et futures ; et Il l’a averti de ces dangers tout en lui montrant la voie pour les éviter. Il lui a également indiqué la voie pour combattre l’athéisme, Il l’a mis en garde contre le Chirk et lui a enseigné les voies pour l’éviter. En somme, il a évoqué dans le Coran toutes les affaires contemporaines, du passé ou du futur et a montré à l’homme, dans cette dernière et parfaite charia, toutes les voies pour progresser dans sa relation avec Dieu et pour se maintenir sur la voie de la direction.

    Par conséquent, chanceux est celui qui fait de ce grand livre sa ligne de conduite et qui applique ses préceptes pour ainsi embellir sa vie ici-bas et dans l’Au-delà. Chanceux est celui qui se cramponne à la vérité et qui s’y maintient.

    Celui-là sera témoin de l’amour de Dieu à son égard. Ceci résume l’importance du Ramadan. Au cours de ce mois, Allah nous a révélé la charia parfaite ; et dans ce livre, Il nous a enseigné le caractère obligatoire du jeûne et la méthode à suivre pour Lui rendre culte.

    Or il ne faut pas résumer l’importance du mois du Ramadan à l’obligation du jeûne et du fait que le Coran y ait été révélé. Cela n’est pas suffisant tant que nous n’avons pas pris conscience de cette direction parfaite et l’avons appliquée dans notre vie. Nous, les ahmadis, sommes privilégiés, car cette prise de conscience nous a été transmise par le fidèle serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le Messie promis et Imam attendu. Il est donc nécessaire de lire ses livres et ses explications afin de comprendre cette grande parole et cette direction, afin de pouvoir agir en conséquence.

    Demain, nous célébrerons la Journée du Messie Promis qui est marqué par des rencontres organisées pour expliquer en détail – dans des discours – la prophétie du Saint Prophète (s.a.w.), et réfléchir à l’avènement du Messie Promis selon la promesse d’Allah. Cependant, cela ne suffira pas pour avancer dans sa foi. Le Messie Promis (a.s.) nous a offert un trésor en référence au Saint Coran. Il est donc essentiel de le lire et d’appliquer ses enseignements et de les intégrer dans notre vie. Sans cela, notre foi demeurera incomplète.

    Le Messie Promis (a.s.) nous a enseigné que par l’entremise de Son attribut d’Al-Rahmân, Allah nous a honorés d’une immense grâce en révélant le Noble Coran au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il nous appartient désormais de tirer profit de cette faveur et de la rendre partie intégrante de notre vie. C’est pourquoi une attention particulière doit lui être accordée.

    Pendant le Ramadan, ce n’est pas seulement en jeûnant, en accomplissant régulièrement les prières obligatoires, ou en accomplissant quelques prières supplémentaires que nous remplissons notre devoir envers ce mois sacré. Il est essentiel de lire le Saint Coran et d’en chercher les commandements pour les appliquer dans notre vie. La recherche de ces commandements est cruciale, car c’est ainsi que nous pourrons bénéficier de l’attribut Al-Rahmân de Dieu ainsi que de Son attribut Al-Rahîm.

    Le Messie Promis (a.s.) nous a laissé de nombreux conseils et écrits pour nous guider vers la compréhension du Saint Coran. Nous pourrons en profiter réellement en lisant ces conseils et en les appliquant.

    Je partagerai des extraits [des dires du Messie Promis (a.s.)] mais avant cela, permettez-moi de souligner la nécessité de la récitation du Saint Coran, pratique d’une grande importance qu’il incombe à tout un chacun de suivre pendant le Ramadan. Il est recommandé de lire au moins une partie chaque jour afin de compléter la lecture entière du Coran pendant le mois sacré.

    L’Archange Gabriel (a.s.) avait l’habitude de faire une lecture complète du [texte] coran [ique] révélé jusqu’alors au Saint Prophète (s.a.w.) au cours du Ramadan. Lors de la dernière année, il a effectué deux lectures complètes du Coran. Ainsi, tout un chacun doit avoir à l’esprit l’importance de la récitation du Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) a commenté sur ce verset :

    شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ

    « Le mois du Ramadan est celui durant lequel le Coran fut révélé… »

    Il s’agit d’un mois béni au cours duquel ce livre grandiose a été révélé.

    « Aussi, les Soufis ont écrit que ce mois est très propice pour l’illumination du cœur. (Il s’agit d’un mois très propice pour s’éclairer le cœur et pour se rapprocher de Dieu.) L’on est récipiendaire de visions à foison. La prière purifie l’âme, et le jeûne illumine le cœur. La purification de l’âme signifie l’acquisition du pouvoir de se distancer des basses passions (d’Al-Nafs Al-Ammârah). »

    L’on se débarrasse donc de ces viles pensées naissant dans le cœur, des pensées incitant au péché.

    «… l’illumination du cœur sous-entend l’ouverture des portes de la vision spirituelle afin que l’on puisse contempler Dieu. »

    L’on se rapproche de Dieu par ce moyen.) Voilà l’indication donnée par « durant lequel le Coran fut révélé (c.-à-d. pendant le Ramadan). »

    Il n’y a aucun doute à ce sujet. Grace aux bénédictions de la lecture du Coran, l’on méritera ce statut tout en rendant culte à Dieu. Le Messie Promis (a.s.) nous attire l’attention sur la lecture et la compréhension du Noble Coran.

    Il déclare : « J’ai médité sur le sens du nom « Qour’ân » ; et j’ai compris qu’il renferme une grande prophétie. Notamment, que le Coran est le Livre qui mérite d’être lu, en particulier à une époque où d’autres livres seront disponibles. Ce sera le seul livre qui méritera d’être lu afin de préserver l’honneur de l’islam et de repousser le mensonge. Les autres livres mériteront qu’on les abandonne. Voilà le sens de l’épithète « Fourqân ». Il est le livre qui va distinguer la vérité du mensonge ; aucun hadith ou livre n’aura autant d’importance. Abandonnez tous les autres livres : matin et soir lisez seulement la parole de Dieu. Il est sans foi celui qui n’éprouve pas de l’amour à l’égard du Coran et qui s’adonne à la lecture d’autres livres. Les membres de notre Jama’at doivent se consacrer corps et âme à l’étude du Coran et cesser de se préoccuper des hadiths. Il est fort malheureux de constater que l’on n’étudie pas le Coran avec le même soin et la même réflexion que ceux avec lesquels on étudie les hadiths. Prenez entre les mains l’arme du Coran et vous aurez la victoire. Les ténèbres sont vouées à disparaître face à cette lumière.

    Je tiens à souligner que cet outil demeure encore efficace et le sera pour toujours. Il était une arme même au premier siècle, tenue par le Saint Prophète (s.a.w.) et ses compagnons. Félicitations et félicitations une fois encore à cette nation qui n’a pas hésité un seul instant à choisir ce livre unique comme fondement de sa foi et qui, avec enthousiasme et joie, a répondu à l’appel de ce Fourqân (critère) et à cette lumière. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran a été révélé au moment opportun. Il déclare : « L’époque de l’avènement du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) exigeait la présence d’un grand réformateur divin et d’un guide spirituel. La situation correspondait parfaitement à celle de l’époque où un guide céleste de grande envergure était désespérément requis. Les enseignements qu’il a dispensés étaient pertinents et essentiels pour combler tous les besoins de cette période et répondre à ses exigences. Et ensuite, cet enseignement a eu un tel impact qu’il a attiré des millions de cœurs vers la vérité et la droiture, et il a gravé l’inscription de « Lâ ilâha il-lal-lâh » (Il n’y a pas de divinité digne d’adoration hormis Allah) dans des milliers de cœurs. La raison d’être de la prophétie, c’est-à-dire l’enseignement des principes du salut, a été portée à un tel degré de perfection qu’aucun autre prophète n’a pu l’atteindre en aucune époque.

    Ainsi, ce dernier livre de Loi est venu à un moment où les circonstances l’exigeaient, et ensuite il a purifié des millions de cœurs et ne cesse de ce faire jusqu’à aujourd’hui. Celui qui souhaite en profiter doit faire des efforts en ce sens.

    Le Coran atteint également la perfection dans la connaissance et la pratique. Ce ne sont pas que de vaines paroles ; en effet les actions des musulmans vertueux jusqu’à présent en témoignent. Le Messie Promis (a.s.) a dit ceci à ce sujet :

    « Ceux qui ne croient qu’en la raison sont tout aussi déficients en action, en loyauté et en sincérité qu’ils le sont en connaissance, en sagesse et en conviction.

    Leur communauté n’a jamais donné l’exemple qui prouverait qu’ils sont aussi les serviteurs fidèles et bien-aimés de Dieu à l’instar de ces millions de personnes saintes dont les bénédictions sont apparues dans le monde, de sorte que des centaines de personnes, grâce à leurs sermons, leurs conseils, leurs prières, leur attention et l’influence de leur compagnie, sont devenues pures et pieuses et se sont tournées vers leur Seigneur d’une manière telle qu’elles n’ont pas pris soin du monde et de ses biens et ont complètement ignoré les plaisirs, les conforts, les joies, les gloires, les fiertés, les richesses et les royaumes de ce monde, tant et si bien que des centaines d’entre elles ont offert leur vie en marchant sur cette voie en toute sincérité. »

    Leur cœur s’est rempli du sentiment de sacrifice.Le sentiment de loyauté envers Dieu et de sacrifice pour la cause de la religion s’est développé en ces personnes.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Des milliers de vies ont été perdues, des millions de têtes ont été coupées et la terre a été arrosée du sang des saints. Mais malgré toutes ces épreuves, ils ont fait preuve d’une telle sincérité qu’ils sont restés enchaînés comme des amants dévoués, riant et s’épanouissant dans la douleur, remerciant [Dieu] dans les épreuves et se retrouvant sans patrie pour l’amour de l’Être Unique.

    Ils ont quitté leur patrie pour sauvegarder l’honneur ; ils ont échangé le confort contre la souffrance et la richesse contre la pauvreté. Et chacun s’est contenté de la pauvreté, de la solitude et de l’impuissance, renonçant à tous liens et relations.

    Par l’effusion de leur sang, le sacrifice de leurs têtes et le don de leurs vies, ils ont apposé leur sceau sur l’existence de Dieu. Et grâce à la bénédiction de la véritable observance de la parole divine, des lumières spéciales sont apparues en eux qui n’ont jamais été vues chez les non-musulmans.

    De telles personnes n’existaient pas seulement dans les temps anciens, mais ce groupe choisi continue de naître au sein de la communauté musulmane et a toujours réfuté ses opposants par son existence lumineuse.

    Par conséquent, notre argument contre les négateurs est que le Saint Coran, tout en conduisant à un rang élevé de perfection dans les domaines de la connaissance, confère également la perfection dans les domaines de l’action. Les signes et les lumières de l’acceptation de la Divinité continuent d’être manifestés parmi ceux qui ont suivi cette noble parole. (Si vous suivez le Coran comme il le sied, vous atteindrez ces normes) Elles ne se manifestent jamais chez les autres. Ainsi, pour le chercheur de vérité, la seule preuve qu’il peut observer de ses propres yeux est suffisante, à savoir que les bénédictions célestes et les signes divins ne se trouvent que chez les parfaits disciples du Saint Coran. »

    Si vous cherchez des signes, vous ne les trouverez que chez ceux qui suivent parfaitement le Saint Coran.

    « Et tous les autres groupes qui se détournent de la révélation vraie et pure, qu’ils soient Brahmins, Aryas ou Chrétiens, sont privés de cette lumière de la vérité et en sont sourds. Par conséquent, nous prenons la responsabilité de satisfaire chaque négateur, à condition qu’il soit prêt à accepter l’islam avec un cœur sincère et à rechercher la vérité avec une volonté, une persévérance, une patience et une sincérité totales. »

    Ainsi, quiconque s’avance vers cette guidance avec un cœur sincère verra ses forces intellectuelles et pratiques augmenter. C’est la revendication du Saint Coran et c’est ce que le Messie Promis (as) a dit : « Venez, je vais vous l’expliquer, comprenez-le et apprenez de moi. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique :

    « Quel aveuglement que de délaisser les principes de l’islam, d’abandonner le Coran qui a transformé un monde sauvage en êtres humains et en a fait des êtres pieux, pour suivre une nation matérialiste ! Ceux qui prétendent vouloir améliorer l’islam et le revivifier en prenant l’Occident comme modèle se trompent. »

    Ils croient en effet que l’Occident a accompli de grands progrès.

    « Ceux qui veulent prendre l’Occident comme modèle ne réussiront pas. Le succès ne peut être atteint qu’en suivant le Coran. »

    Le succès dans ce monde, dans la foi et dans l’Au-delà ne se trouve que dans le Coran. Les gens avides de ce monde se fient uniquement à leur succès matériel. Or, c’est en suivant le Coran que l’on méritera tout type de succès.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Abandonner le Coran et prétendre au succès est impossible. Pareil succès que souhaitent ces gens n’est qu’une chimère. Regardez l’exemple des Compagnons du Prophète. En suivant le Prophète (saw) et en faisant passer la foi avant le monde, ils ont vu toutes les promesses d’Allah se réaliser. Au début, leurs ennemis se moquaient d’eux, les traitant de rêveurs lorsqu’ils affirmaient qu’ils deviendraient des rois tandis qu’ils n’étaient pas libres de leur mouvement… »

    Ils étaient obligés de pratiquer leur culte en secret tout en prétendant qu’ils seraient [un jour] rois.

    «… En se perdant dans l’obéissance au Prophète (saw), ils ont trouvé ce qui ne leur était pas arrivé depuis des siècles. Ils aimaient le Saint Coran et le Prophète (saw) et s’efforçaient jour et nuit de leur obéir et de les suivre. Ils ne suivaient pas les traditions des mécréants. Ils ne suivaient aucune tradition des mécréants. [Ils avaient tout abandonné.] Tant que l’islam est resté dans cet état, ce fut une époque de gloire et d’ascension.

    Le secret de ce succès est : Quand Dieu est vôtre, nulle souffrance ne vous touche ! »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La clé des conquêtes et des succès des musulmans était leur foi. »

    Aujourd’hui, le standard de foi n’est plus le même : il n’y a que des paroles. Si nous voulons donc réaliser tout cela, nous devons renforcer notre foi.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Saladin a été confronté à une grande opposition. »

    Il cite ici l’exemple du roi Saladin, qui a été confronté à de nombreuses armées coalisées.

    « Mais personne n’a pu le vaincre. Son intention était de servir l’islam. Cela a continué ainsi pendant un certain temps. Lorsque les rois se sont adonnés à la débauche et au vice, la colère d’Allah s’est abattue sur eux et ils ont progressivement décliné, comme vous le constatez aujourd’hui.

    Nous sommes contre le diagnostic actuel de cette maladie qui est la faiblesse de l’islam. Le traitement qui est proposé sur la base de ce diagnostic sera, à notre avis, plus dangereux et plus nuisible. »

    Le diagnostic est le suivant : « Si vous voulez progresser, imitez l’Occident et acquérez ses nouvelles sciences. » Oui, acquérez-les, mais faites du Coran votre guide.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Tant que les musulmans ne reviendront pas au Saint Coran, ils ne retrouveront pas la foi et ne seront pas guéris. L’honneur et la gloire ne viendront que par le même chemin qu’auparavant. »

    Ainsi, le progrès dans la foi et les actions ne se fera pas en suivant les matérialistes, mais en suivant le Saint Coran.

    En évoquant avec une grande douleur le manque d’attention des musulmans envers le Saint Coran et leur paresse à le lire, le Messie Promis (a.s.) dit ceci :

    « Allah Tout-Puissant a envoyé le Saint Prophète (saw). Il est venu et a présenté au monde le Dieu que la conscience humaine et la nature désirent, et sa description complète se trouve dans le Saint Livre d’Allah, le Coran.

    Je vais maintenant parler uniquement des personnes qui sont musulmanes et m’adresser à elles, en laissant de côté les autres qui ne le sont pas.

    يَا رَبِّ إِنَّ قَوْمِي اتَّخَذُوا هَٰذَا الْقُرْآنَ مَهْجُورًا

    « Ô mon Seigneur, en vérité ma communauté a délaissé le Coran ! » »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Saint Coran est la source véritable de toutes bénédictions et le moyen avéré pour avoir le salut. Ceux qui ne suivent pas ses préceptes sont fautifs. Il y a d’abord ceux qui n’ont pas foi dans le Saint Coran et qui ne l’acceptent pas comme la parole de Dieu. Ces gens-là en sont très éloignés. Mais oh combien triste est-il de constater qu’il y a ceux qui acceptent le Coran comme parole divine et source du salut, mais qui ne suivent pas ses préceptes. Dans leurs rangs, il y a ceux qui n’ont jamais lu le Saint Coran au cours de leur vie. Ces gens qui font fi de la parole de Dieu sont à l’exemple de celui qui sait où se trouve une source dont l’eau est pure, désaltérante et guérit toutes maladies mais qui n’en profite pas en dépit de ses certitudes, de sa soif et de ses nombreuses maladies. »

    Il ne se tourne pas vers cette source d’eau qui désaltère et qui guérit. Ils sont des plus malchanceux.

    « C’est là le comble de son ignorance et de son malheur. Il devrait s’y désaltérer et profiter pleinement des vertus thérapeutiques de cette eau. En dépit de sa connaissance, il s’en tient éloigné comme s’il en ignorait l’existence. Cet état perdure jusqu’à ce que la mort le surprenne. »

    Ces gens, jusqu’à leur mort, ne se tournent pas vers le Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La situation de cette personne doit servir d’exemple. Voilà l’état des musulmans d’aujourd’hui. Ils savent très bien que le Saint Coran est la clé du progrès et du succès et qu’ils doivent traduire ses préceptes dans la pratique. Mais il n’en est pas ainsi, ils ne s’en soucient guère. Par sympathie pour eux, je les invite dans cette direction – je le fais suite aux commandements de Dieu – mais ils me qualifient de fieffé menteur et d’Antéchrist. Leur état mérite la plus grande pitié. »

    Dieu a envoyé le Messie Promis (a.s.) en ce temps-ci pour diffuser l’enseignement du Saint Coran : mais il est traité de menteur et d’imposteur. On l’insulte. L’opposition à son encontre ne cesse de croître. Quelle peut être une situation plus misérable et plus pitoyable que celle de ces gens?

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Les musulmans auraient dû, et il est toujours de leur devoir, de considérer cette source comme une immense bénédiction et de l’apprécier à sa juste valeur. La seule façon de l’apprécier à sa juste valeur est de la mettre en pratique et de voir ensuite comment Dieu le Tout-Puissant élimine leurs problèmes et leurs difficultés. Si seulement les musulmans comprenaient et réfléchissaient au fait qu’Allah le Tout-Puissant leur a tracé une voie droite et qu’ils en profiteraient en la suivant !

    N’oubliez jamais que quiconque croit sincèrement en Allah, agit selon Son Saint Livre et obéit au Saint Prophète (saws) reçoit d’Allah des bénédictions infinies. Ces bénédictions sont bien plus grandes que les bénédictions de ce monde.

    L’une d’entre elles est le pardon des péchés. En effet, lorsque quelqu’un se repent et se tourne vers Dieu, Allah lui pardonne ses péchés. Les autres personnes sont privées de cette bénédiction car elles ne croient pas que le repentir puisse effacer les péchés. Certains d’entre eux croient même qu’ils devront traverser les cycles de la réincarnation quoi qu’il arrive et qu’ils ne seront pas pardonnés. (C’est là la croyance de certains hindous.)

    Selon le principe chrétien, si l’on pèche après avoir cru une seule fois au sang du Christ, la croix du Christ ne peut plus rien faire car le Christ ne sera pas crucifié deux fois. N’est-il donc pas clair que la voie du pardon et du salut est fermée pour ces deux catégories, car le fait de commettre des péchés ne peut pas s’arrêter ? En effet, certains humains continuent à faire des erreurs. Si l’on ne remercie pas Dieu pour Ses bienfaits, cela aussi est un péché, et si l’on est négligent, cela aussi est un péché. Et pour ces péchés aussi, il faudra passer par les cycles de réincarnation, ou le Christ ne sera pas crucifié à nouveau, donc il faudra désespérer entièrement. »

    Selon les autres religions, si l’on commet des péchés sans cesse, il n’y a aucun espoir, il n’y a aucun moyen de se faire pardonner.

    « Mais Allah le Tout-Puissant n’a pas donné cet enseignement aux musulmans. Pour eux, la porte du repentir est toujours ouverte. Allah pardonne à l’homme lorsqu’il se tourne vers Lui, reconnaît ses péchés passés, Lui demande pardon, et prend la résolution de faire le bien à l’avenir.

    C’est pourquoi je vous dis : écoutez attentivement mes paroles. Ne laissez pas ces paroles s’arrêter à vos oreilles sans en tirer profit et sans qu’elles ne touchent votre cœur. »

    Écoutez donc ces paroles et faites-les pénétrer dans votre cœur, ne les laissez pas simplement atteindre vos oreilles.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il ne suffit pas de les écouter, mais il faut les écouter avec attention, leur donner une place dans votre cœur et montrer par vos actions que vous ne les avez pas entendues superficiellement et que leur effet est profond. »

    L’effet ne doit pas se limiter à la simple écoute du sermon ici ; il doit également se manifester par la suite. Et l’action consiste à lire le Saint Coran, à en prendre l’habitude pendant le Ramadan, puis à en faire un élément permanent de votre vie. Ensuite, nous devons mettre en pratique ses enseignements.

    Les ahmadis sont accusés, qu’Allah nous en préserve, d’être des falsificateurs du Saint Coran. Au Pakistan, de nos jours, des procès sont intentés contre les ahmadis par des mollahs sur la base de la loi y afférente. Je vais citer les paroles du Messie Promis (as) à cet égard. Il déclare :

    « Le Saint Coran est une loi céleste et un moyen de salut. C’est un péché très grave si nous y apportons des changements. Il est étonnant que nous critiquions les Juifs et les chrétiens pour une telle action, et adoptions ensuite la même attitude envers le Saint Coran. Je suis encore plus attristé et étonné de voir que les chrétiens, dont les livres sont effectivement falsifiés et modifiés, s’efforcent de prouver qu’il n’y a pas eu de falsification, alors que nous sommes nous-mêmes préoccupés par la falsification. En d’autres termes, ceux dont les livres sont falsifiés, les anciennes Écritures, disent qu’il n’y a pas de falsification, mais nous, par certains de nos actes et de nos paroles, sommes nous-mêmes en train de falsifier [le texte]. Le Messie Promis (a.s.) a dit : « Voyez, un falsificateur est vil et malveillant. » Il a exprimé son point de vue en disant : « Vous croyez qu’il y a eu falsification dans le Saint Coran. Un falsificateur est vil et malveillant, et modifier la parole de Dieu est un acte de falsification. Méfiez-vous en ! »

    Notre enseignement est donc qu’il faut se garder de toute falsification du Saint Coran, car celui qui falsifie est vil et malveillant. Ceci est la déclaration du Messie Promis (a.s.). Ceux qui nous accusent de cela devraient donc réfléchir : est-ce que nous souhaitons nous ranger parmi les vils et les malveillants en falsifiant le Coran ?

    Le Coran est le livre parfait. Que dit le Messie Promis (a.s.) à ce propos ? Il déclare : « Je me suis dévoué au service du Coran et de ses commandements, ainsi qu’au service de la religion pure du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). J’ai consacré ma vie à cette cause. Je suis convaincu que le Coran est la seule et unique Écriture parfaite et complète, et que le salut n’est possible que par son obéissance totale et la stricte observance de la Sounnah du Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Je considère comme apostat et mécréant quiconque falsifie le Coran ou rejette l’obéissance au Saint Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). »

    Ceci répond donc à toutes les accusations portées contre nous.

    Il explique ensuite que la voie du salut et de la lumière provient des enseignements du Saint Coran. Il explique que sans nul doute aucun autre livre offre cette lumière et cette guidance.

    Il déclare : « Le véritable guide est le Saint Coran, et le suivre mène aux lumières du salut dans ce monde et conduit au bonheur suprême. [Le Coran déclare :]

    وَمَنْ كَانَ فِي هَٰذِهِ أَعْمَىٰ فَهُوَ فِي الْآخِرَةِ أَعْمَىٰ وَأَضَلُّ سَبِيلًا

     « Celui qui est aveugle dans ce monde sera également aveugle dans l’autre et le plus égaré du chemin. »

    Celui qui s’efforce d’acquérir la vraie connaissance et ne se contente pas de vaines paroles comprendra clairement qu’il n’y a qu’une seule voie pour obtenir les bénédictions spirituelles : suivre le Saint Prophète (s.a.w.), le sceau des Prophètes. Et que l’enseignement du Coran doit être pris comme guide et leader. »

    Le Messie Promis (a.s.) a utilisé ici des mots arabes affirmant que l’on doit s’efforcer dans cette voie et ne pas se contenter de citer des hadiths.

    Le Messie Promis (a.s.) a donc ajouté : « Celui qui s’efforce d’acquérir la vraie connaissance et ne se contente pas de vaines paroles comprendra clairement qu’il n’y a qu’une seule voie pour obtenir les bénédictions spirituelles : suivre le Saint Prophète (s.a.w.), le sceau des Prophètes et que l’enseignement du Coran doit être pris comme guide et leader.

    C’est pourquoi, bien que de nombreux hindous et chrétiens s’adonnent à des pratiques ascétiques et au yoga avec tant d’ardeur que leur corps se dessèche, qu’ils passent des années dans les forêts et qu’ils s’imposent des mortifications sévères et qu’ils délaissent tous les plaisirs, ils ne reçoivent pas les lumières spéciales qui sont accordées aux musulmans, même lorsqu’ils pratiquent peu d’ascétisme et ont renoncé à la vie monastique. »

    Les adeptes des autres religions ne peuvent pas atteindre ces qualités particulières : mais ils le peuvent s’ils agissent conformément au Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il est donc clair que la voie droite est celle que le Saint Coran enseigne. Il est vrai que si quelqu’un se repent sincèrement et s’engage pendant dix jours seulement à suivre la volonté du Coran, il verra la lumière descendre sur son cœur. Cette particularité de la religion islamique n’est pas sans preuve. »

    Il ne s’agit pas simplement de paroles sans fondement, mais des centaines de personnes au cœur pur ont trouvé la grâce sur cette voie. Il existe des centaines d’exemples de personnes qui ont suivi cette voie et ont trouvé la grâce. Il ne s’agit pas de simples affirmations verbales, mais de personnes qui ont agi et ont atteint la grâce. Il existe des centaines de milliers d’exemples de cela. »

    Il nous incombe donc de nous concentrer davantage sur cet aspect et d’en inculquer l’importance aux générations futures. Le Messie Promis (a.s.) explique que d’aucuns n’ont pas une foi véritable en Dieu le Tout-Puissant, mais que ceux qui prétendent ostensiblement à la foi sont encore faibles. Il explique ces faits en gardant à l’esprit la psychologie humaine, et cela est démontré à la lumière de l’enseignement coranique. Il déclare :

    « Ô amis, la raison pour laquelle les pécheurs sont sans crainte est que l’homme insouciant n’a ni foi en Dieu ni en Sa punition. Sinon, l’homme est [d’habitude] de nature lâche. (Il est en effet lâche de par sa nature.) Imaginez une situation où quelques individus sont assis sous un toit, et qu’il y a soudainement un violent tremblement de terre : ils courront tous vers l’extérieur. La raison en est qu’ils sont convaincus que s’ils restent assis sous le toit pendant quelques minutes de plus, ils seront exposés à la mort lorsque le toit s’effondrera. Mais parce que ceux qui commettent des péchés n’ont foi ni en Dieu ni en Sa punition, ils commettent des péchés avec audace. »

    Il dit : « Ceux qui cherchent le salut à travers le mensonge et la fabrication deviennent encore plus audacieux dans le péché, car le mensonge ne donne aucune certitude. Cependant, ceux qui acquièrent la certitude que Dieu est réel et que les pécheurs ne resteront pas impunis, à condition que cette connaissance soit authentique et non superficielle, ceux-là éviteront sûrement les chemins du péché. Ceci est la véritable philosophie du salut que le Saint Coran nous a clairement exposée. Si vous le souhaitez, acceptez-la. »

    Pour obtenir le salut, il faut suivre les commandements d’Allah et s’efforcer de parfaire sa foi. Sinon, il sera très difficile d’y parvenir.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Bénis sont ceux qui luttent contre leur âme pour l’amour de Dieu, et malheureux sont ceux qui se battent contre Dieu en faveur de leur propre âme, et qui agissent contre Son décret. Celui qui rejette les ordres de Dieu, préférant son âme, ne sera jamais admis au ciel. (Ces gens-là ne mériteront pas la proximité de Dieu). Faites des efforts pour que pas un seul point ou un seul iota du Saint Coran ne témoigne pas contre vous afin que vous ne soyez pas punis. Car même le plus petit acte de mal mérite punition. Le temps est court et la vie est éphémère. Marchez donc rapidement, car le soir approche. Examinez attentivement ce que vous avez à offrir, afin de ne rien perdre et afin d’éviter de présenter des biens impurs et défectueux qui ne seraient pas dignes d’être présentés à la cour royale. »

    Qu’Allah nous accorde la compréhension réelle de l’enseignement du Saint Coran et la capacité de l’appliquer. Puissions-nous toujours être reconnaissants envers Allah et bénéficier de la guidance qu’Il nous a donnée. Que notre foi, notre certitude et notre crainte d’Allah grandissent. Que nous n’appliquions pas l’enseignement coranique uniquement pendant le Ramadan, mais tout au long de notre vie. C’est à ce prix que serons dignes d’affirmer que nous avons tenté de respecter les exigences du pacte d’allégeance au Messie Promis (a.s.), envoyé pour le renouveau de l’islam sous la tutelle du Saint Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), le Messie Promis (a.s.) qui a été suscité pour placer le joug du Coran sur nous. Qu’Allah ne cesse pas de nous accorder la grâce de profiter de l’enseignement coranique, non seulement pendant ce Ramadan mais aussi à l’avenir.

    N’oubliez pas les Palestiniens dans vos prières. En sus de l’effet de la guerre, la famine et la maladie sont en train de tuer les enfants et les innocents. L’ONU annonce qu’il s’agit d’une famine causée par l’homme, qui est le résultat de la cruauté et de l’entêtement de l’État israélien. Si les voies s’ouvrent et l’aide parvient rapidement, la situation s’améliorera.

    De même, priez pour le peuple du Soudan. Qu’Allah accorde la sagesse à leurs dirigeants et à ceux qui y détiennent le pouvoir. Là-bas aussi, les gens meurent de faim et de maladies, et leurs propres compatriotes leur font subir des cruautés. Tout cela en raison de leur avidité et désirs et parce qu’ils ont oublié l’enseignement coranique et parce qu’ils refusent de reconnaître celui qui a été envoyé en notre temps par Allah. De même, beaucoup d’autres pays musulmans traversent des situations difficiles. Les gouvernements oppriment leurs peuples. Les gens se battent entre eux. Puisse Allah avoir pitié d’eux. Nos ahmadis sont emprisonnés au Pakistan : priez pour eux. Priez également pour ceux emprisonnés au Yémen. Priez également pour les conditions générales au Pakistan également. Que Dieu protège les ahmadis.

    Après la prière de Joumou’ah je dirigerai la prière funéraire de certains défunts que j’évoquerai à présent. Le premier est le Docteur Zahid-ud-Din Mansoor Ahmad dont le décès est survenu aux États-Unis récemment. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le Dr Zahid-ud-Din Mansoor Ahmad était le fils de Sahibzadi Ummé Rashid Begum et de Mian Abdul Rahim Ahmad Sahib. Du côté maternel, il était l’arrière-petit-fils du Messie Promis (as) et de Hazrat Hakim Maulvi Noor-ud-Din (ra), premier Calife du Messie Promis. Il était également le petit-fils maternel du Mouslih Maw’oud. Du côté paternel, il était le petit-fils du Professeur Ali Ahmad Sahib (ra), compagnon du Messie Promis (as). Le Dr Zahid-ud-Din Mansoor Ahmad a obtenu un diplôme de médecine et a ensuite servi dans l’armée. Après sa carrière militaire, il a ouvert son propre cabinet médical à Rabwah, où il a soigné de nombreux pauvres de la région.

    Il a également servi comme Mouhtamim et Qaid (responsable) du [Majlis] Khuddam-ul-Ahmadiyya et Ansarullah. Aux États-Unis, il a occupé le poste de secrétaire national de l’éducation coranique. Il avait un lien exemplaire avec la Califat, basé sur l’obéissance et l’amour. J’ai personnellement été témoin de son attachement profond au Califat après mon élection au poste de Calife.

    Il m’écrivait toujours pour demander des prières et commençait chaque travail par une invocation. Il a travaillé avec beaucoup d’efforts et de dévouement pour le Département de l’éducation coranique.

    Son épouse, Mme Rizwana, raconte qu’il avait un amour immense pour le Coran et qu’il portait beaucoup d’attention à sa récitation. Que ce soit en voiture, en voyage, il récitait lui-même le Coran ou demandait à ses enfants de le faire et de le lui faire écouter. Il corrigeait également leur prononciation.

    Sa fille, Salma, raconte qu’après son mariage, il l’appelait régulièrement pour lui enseigner la traduction du Coran et qu’il enseignait lui-même le Coran à ses petits-enfants pendant les vacances.

    Il avait par ailleurs la qualité de demander immédiatement pardon pour la moindre erreur. Il s’efforçait d’inclure les nouveaux convertis dans ses moments de joie et recommandait à ses enfants de faire de même.

    Son gendre, Mirza Nabeel Ahmad, raconte : « Le défunt accueillait tout le monde avec beaucoup d’amour et d’affection. Il était assidu à la prière en congrégation et nous encourageait à réciter le Coran, ce qu’il faisait lui-même assidûment.

    Pendant la période du Covid, il rassemblait tout le monde chez lui pour la prière et disait toujours : « Si vous avez un problème, écrivez une lettre au Calife de l’époque. »

    Sa fille, Mufliha, a écrit : « Il nous disait de rester positifs, d’avoir foi en Allah, d’avoir de bonnes pensées envers les gens, de faire preuve d’humilité et de reconnaître ses erreurs. »

    Sa nièce a également mentionné ces mêmes qualités et a ajouté que chaque personne qui venait leur présenter ses condoléances disait que le défunt avait une langue douce et était très gentil.

    Farhad Rana Sahib, qui est missionnaire, raconte qu’il avait développé un lien avec le défunt dès l’âge de quinze ans. Le défunt l’a aidé à se joindre à la communauté et c’est grâce à lui qu’il a fait le choix de consacrer sa vie à la religion.

    Chaudhry Wasim Ahmad Sahib écrit qu’une fois, en 1974, feu le quatrième Calife leur avait confié un projet. Le défunt travaillait avec beaucoup de diligence et d’humilité, et passait parfois des nuits entières à travailler.

    Il était très dévoué envers les patients, prenant soin d’eux et leur donnant même de l’argent de sa poche pour acheter des médicaments en plus de leur traitement.

    J’ai pu moi aussi observer sa générosité et son hospitalité envers les pauvres, car il était mon cousin maternel. Lors de la, sa mère et son père, tous deux, s’occupaient des invités, ce qui a eu un impact positif sur leurs enfants. L’hospitalité était l’une de ses plus grandes qualités. Lors des Jalsas, il vidait sa maison et installait une tente à l’extérieur pour y vivre, tandis que toute la maison était remplie d’invités. Cette nature bienveillante s’est également transmise au défunt.

    Le deuxième défunt que j’évoquerai se nomme Hassan Abedin Agha, originaire de la Syrie, et qui vivait au Canada. Il est décédé récemment à l’âge de 80 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Son fils, Abdul Qader Abedin, raconte que son père est né dans une famille sunnite, mais s’est converti au chiisme par la suite. Son frère aîné, Bashir Abedin, a découvert la communauté ahmadie grâce à la MTA (Muslim Television Ahmadiyya).

    Impressionné par les interprétations et les explications de la communauté sur divers sujets, il a été convaincu de la véracité de l’Ahmadiyya. Il a ensuite commencé à en parler à la maison. « Pendant deux mois, il y a eu des discussions et des débats entre mon père, mon frère et moi », raconte Abdul Qader Abedin. « Finalement, nous avons tous été convaincus et nous avons rempli le formulaire de Bai’at (serment d’allégeance). »

    Il explique en outre que son père avait également influencé ses sœurs, qui ont elles aussi accepté l’Ahmadiyya, faisant ainsi de toute la famille des ahmadis.

    Leur maison est ensuite devenue un centre de la communauté, où la prédication de l’Ahmadiyya, les prières et même la prière du vendredi étaient organisées.

    Hassan Abedin Agha a eu la chance de servir en tant que président de la communauté Ahmadiyya de Homs, en Syrie. Il était un fervent pratiquant de la prière de Tahajjoud et un lecteur assidu des livres de la communauté. Homme d’une grande moralité, il était profondément attaché au Califat et respectait et valorisait les missionnaires. Il menait une vie simple et était connu pour son hospitalité.

    Son épouse, Mme Zubeda, raconte : « Il était un homme de grande moralité et un excellent mari. Il m’aidait dans les tâches ménagères et entretenait des relations empreintes d’amour avec mes frères et sœurs et mes proches.

    Il inculquait à ses enfants la valeur de la vérité, de l’honnêteté, de l’amour envers les autres et de l’hospitalité. Il était un fervent pratiquant de la prière de Tahajjoud et faisait régulièrement des dons. »

    Un de ses petits-fils, qui étudie à la Jamia Ahmadiyya, raconte que son grand-père était un homme humble, patient et satisfait de son sort. Il a également été témoin de sa régularité dans la prière nocturne et la récitation du Coran. Il aimait tous les gens et était connu pour sa clémence et sa magnanimité.

    Musleh Shanbour, un missionnaire, souligne sa nature humble et son contentement : « Même face à des difficultés financières, il ne demandait jamais d’aide à quiconque. Au lieu de cela, il donnait même une partie de ses maigres revenus à la communauté. Il ne voulait dépendre de personne.

    S’il avait besoin de se rendre au marché pour acheter quelque chose, nous lui avons dit à plusieurs reprises que nous l’emmènerions dans notre voiture. Cependant, même en hiver, il se rendait au marché à pied. En fait, même durant ses derniers jours, tandis qu’il avait du mal à marcher, je l’ai vu se rendre au marché dans le froid. Il n’a jamais aimé dépendre de qui que ce soit et il était très reconnaissant. »

    Le Hafiz Abdul Wahid Bhatti raconte qu’en la personne de M. Hassan Abedin, il voyait toujours se réaliser la révélation reçue par le Messie Promis (a.s.) : « Les justes de l’Arabie et les dévots de la Syrie envoient des bénédictions sur vous. »

    Lorsque M. Hassan Abedin le serrait dans ses bras, il lui disait : « Je t’aime car tu fais partie de la communauté du Messie Promis (as). » Et lorsqu’il était question du Messie Promis (as), il répétait spontanément « paix et bénédiction sur lui » à plusieurs reprises.

    Ses yeux étaient en larmes et il disait : « En cette époque où la fumée se répand partout, le Messie Promis (as) nous a fait connaître le véritable Islam. »

    Il vouait un amour immense au Califat. Qu’Allah le Tout-Puissant lui pardonne et lui fasse miséricorde, et qu’Il élève son rang.

    Le prochain récit est celui de M. Othman Hussein Mohamed Kheir, décédé récemment à l’âge de 60 ans. Il résidait en Arabie saoudite.

    En 2007, il a découvert l’Ahmadiyya grâce à la MTA et a ensuite prêté serment d’allégeance. De nationalité soudanaise, il est ensuite retourné au Soudan. Il a installé une parabole chez lui et a commencé à prêcher à sa famille et à ses frères et sœurs. Le reste de sa famille est également devenu ahmadi : trois frères, une sœur, sa femme et ses enfants.

    Comme il n’avait pas reçu de réponse d’acceptation de son premier serment d’allégeance, il a écrit une nouvelle lettre de serment d’allégeance avec ses frères et sœurs.

    Lorsque la demande a été acceptée, il a été rassuré. Sa maison était un centre pour la communauté au Soudan. Ils y priaient la prière du vendredi, regardaient MTA et organisaient des cours et des études du Tafsir Kabir (grand commentaire du Coran).

    Il était très généreux envers la communauté et se réjouissait de la venue des ahmadis. Il n’a jamais rien demandé à la communauté pour ses dépenses et contribuait de sa propre poche.

    De même, il n’a jamais assumé de fonction dans la communauté. Quand on lui proposait de prendre en charge une tâche ou un poste, il répondait : « Confiez cela aux jeunes afin qu’ils apprennent davantage. »

    La femme et les enfants du défunt sont également dévoués au service de la communauté. Une de ses filles est médecin et son fils travaille au département des finances.

    Jusqu’à présent, leur maison servait de centre, mais après la guerre civile, les gens se sont dispersés dans différentes régions et les contacts ont été perdus.

    Comme je l’ai dit précédemment, prions pour que leur situation s’améliore et qu’ils puissent à nouveau vivre ensemble en tant que communauté. Outre son épouse, il laisse derrière lui deux fils et deux filles.

    Le prochain est celui de M. Mohamed Zahrabi d’Algérie, décédé récemment à l’âge de 48 ans. Inna lillahi wa inna ilayhi raji’oun. Le président de la communauté écrit que le défunt souffrait d’un cancer. Il aimait profondément la communauté. Il était très hospitalier et obéissant au Califat. Il était militaire et était toujours heureux d’accueillir ses amis chez lui. Malgré ses modestes revenus, il était très généreux envers ses invités.

    Il a également dû faire face à des procédures judiciaires. Le juge lui a demandé comment un Algérien comme lui pouvait suivre un Indien. Il a répondu : « Comment un pays comme l’Algérie peut-il avoir peur d’un Indien ? » Si vous considérez l’Imam Mahdi (as) comme un être insignifiant, pourquoi avez-vous tant peur ? »

    C’est la situation des mollahs d’aujourd’hui. S’ils n’ont pas peur, pourquoi ne nous laissent-ils pas parler ouvertement ? Pourquoi nous empêchent-ils de faire de la prédication ? Ils ont simplement peur que nos paroles, car elles sont vraies, soient acceptées par les gens. C’est pourquoi ils attribuent des mensonges et des faussetés à la communauté et au Messie Promis (as).

    Concernant son attachement au Califat, le président écrit que lorsque je leur ai demandé d’enregistrer (la Jama’at) en Algérie en tant qu’organisation caritative, certains s’y sont opposés. Mais le défunt a déclaré : « Nous avons reçu l’ordre du Calife : il faut mettre fin aux discussions et se mettre au travail. » Il a également ajouté : « Nous avons dit au président de la communauté : nous sommes avec vous, allez-y. »

    Le prochain récit est celui de M. Saeed Ahmed Waraich, fils d’Abdul Hai Waraich Sahib de Rabwah, décédé récemment.

    L’Ahmadiyya est entrée dans sa famille par l’intermédiaire de son arrière-grand-père, qui était un compagnon du Messie Promis (as).

    Selon le rapport de la Nazarat Umur-e-Ammah (Direction des Affaires Publiques), il a été victime de fausses accusations de blasphème et a été arrêté. Mais après un procès, il a été acquitté honorablement.

    Il a eu l’honneur de passer trois ans et deux mois en prison, mais l’hostilité était telle qu’il ne pouvait pas retourner chez lui après son acquittement. Il a donc continué à vivre à Rabwah.

    Le prochain est celui de M. Shahzad Gondal, fils d’Ahmad Khan Gondal Sahib, originaire de Rabwah et résidant aux Pays-Bas au moment de son décès. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Sa famille a connu l’Ahmadiyya par l’intermédiaire de son grand-père, Khushi Muhammad Sahib de Nawabshah, qui avait prêté serment d’allégeance pendant le deuxième Califat.

    En 1992, il a eu l’honneur d’être un prisonnier dans la voie d’Allah. Il a été arrêté à Kotli sous de fausses accusations de blasphème et de prosélytisme. Son procès a duré dix ans. Il a été libéré sous caution après deux ou trois mois de détention, mais le procès a continué pendant dix ans.

    Il était assidu dans ses cinq prières quotidiennes et pratiquait la prière nocturne. Il était toujours prêt à servir la communauté et accomplissait avec dévouement toutes les tâches qui lui étaient confiées.

    Qu’Allah le Tout-Puissant pardonne et fasse miséricorde à tous ces défunts et qu’Il élève leurs rangs. J’accomplirai leur prière funéraire par contumace après la prière de Joumou’ah.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    La victoire des Romains : une grande prophétie du Coran https://islam-ahmadiyya.org/victoire-romains-prophetie-coran/ Thu, 28 Sep 2023 10:38:55 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3759
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  • Sermon du vendredi 22 septembre 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Quelque temps de cela, j’avais évoqué les incidents de la bataille de Badr qui concernaient le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Aujourd’hui je mentionnerai certains faits concernant la bataille de Badr qu’évoque l’histoire et qu’il est important de connaître. Comme je l’avais précisé dans les précédents sermons, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est demeuré sur le champ de bataille de Badr pendant trois jours. Le troisième jour, il a demandé de seller les montures. Du champ de bataille de Badr, il a envoyé ‘Abdoullâh Ibn Rawâhah et Zayd Ibn Hârithah vers Médine pour y offrir la bonne nouvelle de la victoire de Badr. Ensuite le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est retourné vers Médine.

    Soixante-dix prisonniers de guerre mecquois accompagnaient également cette caravane victorieuse des musulmans se dirigeant vers Médine. Selon les recueils d’histoire, conformément aux traditions de l’époque, deux prisonniers ont été exécutés en cours de route en raison de leurs graves crimes de guerre. Il s’agissait de Al-Nadr Ibn Al-Hârith et d’Ouqbah Ibn Abi Mou’ayt. À noter que les historiens ne sont pas unanimes sur ces faits. Selon le ‘Allâmah Ibn Ishâq, Al-Nadr Ibn Al-Hârith a été exécuté par ‘Ali quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est arrivé à Safrah sur le chemin de retour vers Médine. Selon Al-Sîrat Al-Halabiyyah, Al-Nadr Ibn Al-Hârith était prisonnier quand il a dit à son compagnon : « Par Allah ! Muhammad va me tuer, car il m’a jeté un regard dans lequel j’ai vu la mort. » Son compagnon lui a répondu : « Par Allah ! C’est en raison de la peur qu’il t’inspire. » Al-Nadr Ibn Al-Hârith a dit à Mous’ab Ibn ‘Oumayr : « Ô Mous’ab ! M’étant apparenté, tu es plus proche de moi que celui-là. Parle donc à ton compagnon pour que je puisse être inclus parmi les prisonniers. Par la volonté d’Allah, il risque de m’ôter la vie. » Mous’ab déclaré : « Tu proférais telles ou telles paroles concernant le Livre d’Allah, le Prophète, et les enseignements divins, tout en tourmentant et persécutant Ses compagnons. Ce sont là des actions notoires que tu as commises. C’est en raison de ces crimes que tu seras exécuté. »

    Selon un récit, Qoutaylah Ibn Al-Hârith, la sœur d’Al-Nadr, aurait composé des vers à l’occasion de la mort de son frère. D’après d’autres sources, c’est sa fille qui aurait fait ces déclarations avant de se convertir à l’islam. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) fut profondément ému quand il eut connaissance de ces vers, à tel point que ses larmes avaient mouillé sa barbe. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) déclara : « Si j’avais entendu ces couplets avant la mort d’Al-Nadr Ibn Al-Hârith, j’aurais fait preuve de clémence envers lui et lui aurais pardonné. » Cependant, certains biographes ont mis en doute ces récits sur les pleurs et d’autres ont nié l’incident. Dieu en est le mieux informé. Si cet événement est authentique, il témoigne de la grande compassion qui habitait le cœur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : il avait un cœur empreint de douceur et la miséricorde y était profondément enracinée. De même, un autre récit concernant Al-Nadr Ibn Al-Hârith suggère qu’il n’avait pas été mis à mort comme je l’ai mentionné précédemment, mais qu’il était en vie et avait rejoint le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors de la bataille de Hounayn. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui offrit cent chameaux pour sceller leur réconciliation.

    Le récit de la deuxième exécution survenue au retour du champ de Badr, concerne ‘Ouqbah Ibn Abi Mou’ayt. Il perdit la vie quand il se dirigeait vers Médine, près du lieu-dit Zabiyyah. ‘Ouqbah fut exécuté par ‘Asim Ibn Thâbit Al-Ansâri, et selon un autre récit, par ‘Ali (r.a.).

    Un écrivain avance qu’Al-Nadr Ibn Al-Hârith et ‘Ouqbah Ibn Abi Mu’ayt furent les principaux instigateurs de l’hostilité envers l’islam, jouant un rôle de premier plan dans les tourments infligés aux musulmans. Ils ont, par conséquent, subi une punition méritée. Toutefois, en bref, il est difficile d’affirmer avec certitude si ces deux prisonniers ont réellement été tués en cours de route ou non. Certains récits apportent une clarification, notamment qu’Ouqbah Ibn Abi Mou’ayt a été tué lors de la bataille de Badr. Il existe des récits contradictoires concernant Al-Nadr Ibn Al-Hârith : certains rapportant sa mort et d’autres affirmant qu’il a survécu, se convertissant ultérieurement à l’islam lors de la Ghazwa de Hounayn, bien que ces récits soient considérés comme peu fiables par certains.

    Dans son ouvrage Sîrat Khâtam-un-Nabiyyîn, Hazrat Mirza Bashir Ahmad Sahib explique ceci concernant les deux individus tués parmi les prisonniers de Badr : « Certains historiens ont évoqué le nom d’Ouqbah Ibn Abi Mou’ayt faits prisonniers parmi les chefs des Qouraych affirmant qu’il fut exécuté sur ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) quand il était en captivité. Or, cela ne correspond pas à la réalité. Les Hadiths et les récits historiques sont on ne peut plus clairs à ce sujet : ‘Ouqbah Ibn Abi Mou’ayt a été tué sur le champ de bataille et son corps a été inhumé dans une fosse commune avec ceux des autres chefs mecquois.

    En revanche, l’exécution d’Al-Nadr Ibn Al-Hârith est clairement documentée dans de nombreux récits. Cette décision était justifiée par le fait qu’il portait une responsabilité directe dans la mort de musulmans innocents qui avaient été persécutés par les Qouraych à La Mecque. Il est également fort probable que Al-Nadr Ibn Al-Hârith ait été impliqué dans le meurtre brutal d’Al-Hârith Ibn Abī Hâlah, le beau-fils du Saint Prophète (s.a.w), aux débuts de l’islam.

    Il est certain qu’à l’exception d’Al-Nadr, aucun prisonnier n’a été exécuté ; et il n’était pas coutumier en islam de mettre à mort des captifs simplement parce qu’ils étaient des ennemis ou qu’ils combattaient pour le camp adverse. Par la suite, le Saint Coran a même émis une directive spécifique à ce sujet.

    Il est également important de rappeler que, bien que de nombreux récits mentionnent l’exécution d’Al-Naḍr Ibn Al-Hârith, certains d’autres suggèrent qu’il a survécu après la bataille de Badr et s’est converti à l’islam lors de la Ghazwa de Hounayn rejoignant ainsi les fidèles du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il est toutefois important de rappeler que ces dernières narrations sont généralement considérées comme peu fiables. Allah sait le mieux.

    En tout cas, si un des prisonniers a été exécuté, c’est Al-Nadr Ibn Al-Hârith, dont l’exécution a été décidée en guise de représailles. On relate également à ce propos qu’après avoir entendu les couplets poignants de la sœur d’Al-Nadr implorant sa clémence, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) aurait déclaré : « Si j’avais entendu ces couplets plus tôt, j’aurais pardonné à Al-Nadr. »

    En tout cas à l’exception d’al-Nadr, aucun prisonnier n’a subi la peine de mort. »

    Ceci est la conclusion que Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb a tirée des recueils de l’histoire.

    Lors de la bataille de Badr, soixante-dix mécréants, y compris les chefs polythéistes les plus éminents, ont été tués par les musulmans, tandis que soixante-dix [guerriers] ont été faits prisonniers. Mais il y a également des références à un total de quarante-neuf et soixante-quatorze prisonniers selon différentes sources historiques. Cependant, les récits les plus connus et authentiques en évoquent soixante-dix. D’ailleurs, la plupart des recueils d’histoire évoquent [le chiffre de] soixante-dix. Selon le Sahîh d’Al-Boukhari, le jour de Badr, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons ont causé du tort à un total de cent quarante polythéistes se répartissant entre soixante-dix prisonniers et soixante-dix tués.

    Certains prisonniers polythéistes de la bataille de Badr ont embrassé l’islam. Suite à l’instruction du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ses compagnons ont fait montre d’une grande considération à l’égard des prisonniers de Badr. Certains ont eu la chance de se convertir à l’islam après avoir été influencés par les enseignements de l’islam et le comportement exemplaire des Compagnons du Prophète. Voici les noms de certains prisonniers : ‘Abbâs Ibn ‘Abdil Mouttalib, Wakîl Ibn Abi Tâlib, Nawfal Ibn Al-Hârith, Abou’l-‘Âs Ibn Rabî’, Abou ‘Aziz, également connu sous le nom de Zourarah Ibn ‘Oumayr Al-‘Abdari, Sâ’ib Ibn Abi Houwaych, Khâlid Ibn Hichâm Al-Makhzoumi, ‘Abdoullâh Ibn Abi Sâ’ib, Al-Mouttalib Ibn Hantab, Abou Adâ’Al-Sahmi, ‘Abdoullâh Ibn Abi Khalaf Al-Joumâ’i, Wahb Ibn ‘Oumayr Al-Joumâ’i, Souhayl Ibn ‘Amr Al-‘Amri, ‘Abdoullâh Zam’ah (frère d’Oumm al-Mou’minîn Al-Sayyidah Sawdâ bint Zam’ah), Qays Ibn Sâ’ib, et Mistâs, qui était l’esclave d’Oumayyah Ibn Khalaf, et Sâ’ib Ibn ‘Oubayd. Tous ces prisonniers ont accepté l’islam après avoir payé leur rançon après la bataille de Badr.

    La prophétie de la victoire de l’Empire romain est un autre élément lié à la bataille de Badr. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait prédit cette victoire ; et comme mentionné précédemment, cela est en corrélation avec les événements de la bataille de Badr, ce qui en fait un point pertinent à aborder ici. La sourate Al-Roum a été révélée lors de la cinquième année de l’apostolat, prophétisant la future domination de l’Empire romain. Je détaillerai cette prophétie plus tard. Les premiers versets de la sourate Al-Roum ont été révélés par Allah ; et Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) les a récités aux environs de La Mecque pour annoncer cette prophétie :

    الم ۞ غُلِبَتِ الرُّومُ ۞ فِي أَدْنَى الْأَرْضِ وَهُمْ مِنْ بَعْدِ غَلَبِهِمْ سَيَغْلِبُونَ ۞ فِي بِضْعِ سِنِينَ

    « Les Romains ont été vaincus, sur la terre voisine, et, après leur défaite, ils seront victorieux dans une période s’étalant entre trois et neuf ans. »

    Ces versets ont été révélés à La Mecque.

    Les polythéistes de La Mecque, souhaitaient voir les Perses triompher des Romains, car tant les Perses – des adorateurs du feu – que les Mecquois étaient des idolâtres. Les Mecquois souhaitaient donc le triomphe des Perses. Les musulmans souhaitaient la défaite des Perses par les Romains, car ces derniers étaient des gens du livre. Cette discorde fut portée à l’attention d’Abou Bakr, qui, à son tour, en informa le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le Prophète affirma que les Romains allaient certainement l’emporter.

    Quand Abou Bakr évoqua cette nouvelle avec les polythéistes, ceux-ci proposèrent de faire un pari sur un délai. « Si nous remportons le pari, vous nous donnerez ceci ou cela. Si vous le remportez, vous aurez ceci ou cela. » Selon certaines narrations ils décidèrent de fixer un délai de cinq ans, voire six ans selon d’autres.

    Selon le Touhfa Al-Ahwadhi, le commentaire du Sounan al-Tirmidhi, les croyants furent comblés de joie le jour de la victoire des Romains sur les Perses. Ils avaient reçu cette bonne nouvelle le jour de la bataille de Badr, lorsque l’Ange Gabriel (a.s.) leur avait apporté la nouvelle de la victoire à Badr, associée à la victoire des Romains sur les Perses. Le lien entre la bataille de Badr et cet événement réside dans le fait que la victoire des Romains fut annoncée le jour même où les musulmans avaient remporté la bataille de Badr.

    Le ‘Allâmah Badr Al-Din Al-’Ayni a commenté sur un hadith du Sahîh d’Al-Boukhari. Il déclare en se référant à la prophétie de la victoire Rome : « La guerre a éclaté entre les Romains et les Persans : les musulmans souhaitaient la victoire de Rome sur la Perse parce que les Romains étaient des gens du Livre. Tandis que les mécréants de parmi les Qouraychites souhaitaient la victoire de la Perse parce que ces derniers étaient des mages et les mécréants [Qouraychites] adoraient également des idoles. Ainsi, Abou Bakr et Abou Jahl ont fait un pari à ce sujet : c’est-à-dire qu’ils ont fixé une période de quelques années entre eux. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré : « [Le Coran] utilise le terme Bid’oun qui s’applique à une période s’étalant entre sept et neuf ans. Prolonge donc la période. » Abou Bakr (r.a.) a suivi ses instructions. Les Romains ont remporté la victoire et Allah a déclaré :

    الم ۞ غُلِبَتِ الرُّومُ ۞ فِي أَدْنَى الْأَرْضِ وَهُمْ مِنْ بَعْدِ غَلَبِهِمْ سَيَغْلِبُونَ ۞ فِي بِضْعِ سِنِينَ لِلَّهِ الْأَمْرُ مِنْ قَبْلُ وَمِنْ بَعْدُ وَيَوْمَئِذٍ يَفْرَحُ الْمُؤْمِنُونَ ۞ بِنَصْرِ اللَّهِ

    Alif Lâm Mîm. Je suis Allah, le Plus-Savant. Les Romains ont été vaincus, sur la terre voisine, et, après leur défaite, ils seront victorieux, dans un délai s’étendant entre trois et neuf ans – à Allah est le commandement, avant et après cela – et ce jour-là les croyants se réjouiront de l’aide d’Allah. (30 : 2-6)

    Al-Cha’bi déclare que les paris étaient licites à l’époque.

    La victoire de l’Empire romain est l’une des prophéties les plus marquantes de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). À cette époque, les empires romain et perse se trouvaient de part et d’autre de la péninsule arabique, avec Khousro (Chosroès) en tant que prince héritier de la Perse et Héraclius en tant que souverain romain. Une série de conflits opposa ces deux puissances pendant un certain temps. En 614 après J.-C., soit lors de la cinquième année de l’apostolat, une guerre féroce éclata entre ces deux royaumes voisins. Bien que ni l’un ni l’autre n’ait embrassé l’islam, les Romains étaient des adeptes du Christ et un peuple du Livre, tandis que les croyances des Perses étaient compatibles avec celles des polythéistes de La Mecque. Tout naturellement, les musulmans éprouvaient de la sympathie à l’égard des chrétiens romains tandis que les polythéistes de La Mecque en éprouvaient à l’égard des Perses, d’où leurs attentes fébriles concernant l’issue de la guerre.

    Les frontières de ces deux empires se rencontraient le long des fleuves du Tigre et de l’Euphrate. L’Empire romain s’étendait sur toute l’Asie Mineure, l’Irak, la Syrie, la Palestine et l’Égypte à l’est. Les Perses lancèrent une double offensive, avançant vers la Syrie depuis les rives du Tigre et de l’Euphrate, en traversant l’Asie Mineure de l’Azerbaïdjan à l’Arménie, et pénétrèrent dans l’Anatolie actuelle. Ils repoussèrent les Romains des deux côtés et les forcèrent à reculer vers la mer. Ils conquirent ville après ville en direction de la Syrie. En 614 après J.-C., la Palestine, avec sa ville sainte Jérusalem, tomba sous le contrôle des Perses, entraînant la démolition d’églises et la profanation des lieux saints. Le palais impérial perse était orné de 30 000 têtes coupées. L’expansion des conquêtes persanes continua, couvrant la vallée du Nil en 616 après J.-C., englobant le royaume d’Égypte. Finalement, l’offensive s’arrêta à la côte d’Alexandrie à l’ouest et aux rives du Bosphore à l’est, détruisant l’ensemble de l’Asie Mineure et les Perses assiégèrent les murs de Constantinople. L’armée victorieuse de la Perse planta ses tentes devant le palais impérial romain. Le gouvernement perse prit la place de l’Empire romain dans de vastes régions, notamment l’Irak, la Syrie, la Palestine, l’Égypte et l’Asie Mineure. Des temples au culte du feu et du soleil furent érigés, remplaçant de force le culte du Christ.

    En voyant la chute de l’Empire romain, des révoltes éclatèrent dans l’immense empire romain. Des soulèvements eurent lieu même en Afrique. Diverses nations se livraient au pillage et au meurtre aux alentours de Constantinople, en Europe. À cette époque, l’Empire romain était dans un état de désintégration totale. L’issue de la guerre semblait incertaine, et cela causait de l’angoisse aux musulmans et de la joie aux non-croyants. Ces derniers raillaient les musulmans en disant : « Nos frères (les Perses) ont triomphé. Si vous vous battez contre nous, nous remporterons aussi la victoire. »

    Les mécréants déclaraient qu’ils allaient bientôt triompher des musulmans. La situation des Romains était extrêmement précaire. Ils avaient perdu chaque parcelle de leurs territoires orientaux, leurs trésors étaient vides, leurs armées étaient dispersées, et la révolte parcourait le le pays.

    L’empereur romain, Héraclius, était un homme débauché, imprudent, paresseux et superstitieux. (Il était loin d’être un dirigeant capable.) D’autre part, le conquérant perse, était arrivé aux portes de Constantinople et avait proposé les conditions suivantes aux Romains : ils devaient payer un tribut de 1 000 talents d’or (soit environ 28 000 kilogrammes, un « talent » étant une unité de mesure antique équivalant à environ 28 kilogrammes), 1 000 talents d’argent, 1 000 chevaux, 1 000 chameaux, et 1 000 jeunes filles vierges.

    Les Romains étaient si affaiblis qu’ils acceptèrent ces conditions honteuses. Ensuite, un messager romain se rendit à la cour du conquérant persan avec un message de réconciliation. L’arrogant Chosroès répondit de manière insultante en disant : « Je ne veux pas ces choses. Je veux autre chose : Héraclius, le roi romain, doit être enchaîné sous mon trône. Je ne signerai pas de trêve tant que l’empire romain n’abandonne pas son dieu crucifié pour adorer le soleil. »

    L’empire romain devait donc répudier le christianisme. L’auteur écrit que selon le plan divin pour le monde, bien loin de la bataille, un prince de la paix avait émergé d’une terre aride et déserte, un prince qui avait fait une prédiction contraire aux événements du monde, notamment celle évoquée dans les versets que je citerai plus bas. J’ai expliqué cette prophétie en détail afin de démontrer sa gloire. Je la cite de nouveau :

    الم ۞ غُلِبَتِ الرُّومُ ۞ فِي أَدْنَى الْأَرْضِ وَهُمْ مِنْ بَعْدِ غَلَبِهِمْ سَيَغْلِبُونَ ۞ فِي بِضْعِ سِنِينَ لِلَّهِ الْأَمْرُ مِنْ قَبْلُ وَمِنْ بَعْدُ وَيَوْمَئِذٍ يَفْرَحُ الْمُؤْمِنُونَ ۞ بِنَصْرِ اللَّهِ يَنْصُرُ مَنْ يَشَاءُ وَهُوَ الْعَزِيزُ الرَّحِيمُ ۞ وَعْدَ اللَّهِ لَا يُخْلِفُ اللَّهُ وَعْدَهُ

    « Alif Lâm Mîm. Je suis Allah, le Plus-Savant. Les Romains ont été vaincus sur la terre voisine, et, après leur défaite, ils seront victorieux, dans un délai s’étendant entre trois et neuf ans – à Allah est le commandement, avant et après cela – et ce jour-là les croyants se réjouiront de l’aide d’Allah. Il aide qui Il veut, et Il est le Puissant, le Miséricordieux. Ceci est la promesse d’Allah. Allah ne manque pas à Sa promesse. »

    L’auteur écrit que cette prédiction semblait improbable voire incroyable, compte tenu des événements. Elle était si loin de la réalité, que dans leur pari, les mécréants ont proposé plusieurs chameaux aux musulmans en cas de réalisation de cette prédiction. Les musulmans et les mécréants attendaient avec une grande impatience le dénouement des événements. Finalement, quelques années plus tard, le monde a été témoin d’un revirement inattendu.

    L’éminent historien de l’Empire romain, Edward Gibbon, décrit en ces termes l’état d’Héraclius : « Au cours des premières et des dernières années de son long règne, l’empereur semble être l’esclave de la paresse, du plaisir ou de la superstition, le spectateur apathique et impuissant des calamités publiques. Mais les brumes languissantes du matin et du soir sont séparées par l’éclat du soleil méridien ; en 621 de notre ère, l’Arcadius du palais devient le César du camp (c’est-à-dire ce même empereur) ; et l’honneur de Rome et d’Héraclius est glorieusement rétabli par les exploits et les trophées de six campagnes audacieuses. (L’exemple qu’il donne est celui d’Arcadius, (qui fut un puissant empereur byzantin, régnant de 408 à 378 avant notre ère. De même, César était un grand leader militaire.) Néanmoins, lorsque Héraclius prit le reste de son armée et quitta Constantinople, les masses savaient que le monde voyait la dernière armée du puissant empereur byzantin. Mais la prophétie du prophète arabe, qui n’était pas lettré, se réalisa à la lettre.

    Au moment même où les musulmans remportaient la bataille de Badr contre les Qouraych, les Romains triomphaient des Perses dans une victoire mémorable. Parmi les zones occupées à l’est, ils récupérèrent une ville et repoussèrent les Perses des rives du Bosphore et du Nil jusqu’aux rives de l’Euphrate et du Tigre. La véracité de cette extraordinaire prophétie a stupéfié le monde. En la voyant s’accomplir, de nombreux membres de la tribu des Qouraych devinrent musulmans. »

    Et après 1200 ans, Edward Gibbon, qui n’était pas musulman, est perplexe devant la véracité de cette incroyable prophétie et en accepte l’authenticité. Il écrit : « Assis à la frontière des deux puissants empires orientaux, Muhammad (sa) réfléchissait profondément à la manière de les détruire tous les deux et, à l’aise, travaillait à la mise en œuvre de son plan. Au moment où les Perses remportaient des victoires décisives, il a audacieusement prophétisé que, dans quelques années, la victoire et le succès des Romains s’élèveraient en même temps que leur drapeau. Au moment où cette prédiction aurait été prononcée, aucune prophétie ne pouvait être plus éloignée de son accomplissement, puisque les douze premières années d’Héraclius annonçaient la dissolution prochaine de l’empire. »

    Les historiens de l’histoire romaine ont analysé en détail ce changement remarquable et révolutionnaire dans le caractère d’Héraclius. « Cependant, Gibbon explique, ils ne savaient pas que, loin de cette bataille brutale, une main prophétique avait été tendue pour aider les Romains et que le plus grand facteur de cette transformation et de ce changement incroyables était cet effet spirituel. »

    Gibbon cite Al-Moustadrak et le Jâmi’Al-Tirmidhi qui affirment que lorsque la guerre byzantino-persane a commencé, les idolâtres de La Mecque ont soutenu les Perses, parce qu’ils étaient eux aussi des adorateurs d’idoles. Les musulmans se sont rangés du côté des Romains parce qu’ils étaient les Gens du Livre. Au moment où cette prophétie a été faite, les Perses écrasaient les Romains. Abou Bakr relata cette prophétie à tous les idolâtres, qui lui demandèrent de préciser une échéance. Abu Bakr fixa un délai de cinq ans. Lorsque le Saint Prophète (sa) l’apprit, il dit : « Bid’ou Sinin signifie un délai de trois à neuf ans. Fixe donc un délai proche de dix ans. Conformément à cette interprétation, cette prophétie s’est accomplie la 9e année, à l’occasion de la bataille de Badr, lorsque les Romains ont remporté la victoire.

    Certains jeunes et adolescents posent fréquemment la question suivante et envoient de nombreuses lettres à ce sujet, dont certaines me sont parvenues la semaine dernière. « Comment pouvons-nous être certains que l’islam est la vraie religion et que le Saint Prophète (s.a.w.) est le véritable prophète et pas les autres ? » L’environnement dans lequel ils vivent commence à semer le doute quant à la vérité de l’islam. Il est important qu’ils étudient cette histoire et les commentaires des non-musulmans à ce propos et il leur faut examiner les prédictions faites dans le Saint Coran concernant cette époque. Les parents doivent jouer un rôle crucial dans ce processus en lisant le Saint Coran eux-mêmes et en montrant à leurs enfants comment ces prophéties sont des preuves de la vérité de l’islam. Il existe de nombreuses preuves solides qui attestent de la vérité de l’islam, c’est pourquoi il est essentiel que les parents et les jeunes approfondissent leurs connaissances. Poser des questions est un bon début, mais il est tout aussi important de chercher activement à acquérir des connaissances par soi-même. De plus, nos organisations doivent jouer un rôle dans la transmission de ces connaissances. J’ai été confronté à cette question à maintes reprises, mais il était nécessaire de fournir cette explication, et c’est pourquoi je l’ai abordée ici.

    Passons maintenant au sujet principal. La bataille de Badr a eu lieu au cours de la première année de l’Hégire, soit la quatorzième année de l’apostolat.

    Neuf ans auparavant, c’était la cinquième année de la mission prophétique. Cela situe l’époque de la prophétie à la cinquième année de la mission prophétique, et elle s’est accomplie au cours de la quatorzième année ou la première année de la migration.

    Certains ont prétendu que cette prophétie s’est réalisée lors de l’année de la trêve de Houdaybiyyah, soit la sixième année de l’Hégire. Cependant, cette assertion est inexacte. Il est possible que certains se soient trompés par le fait que les hadiths d’Al-Boukhari mentionnent que l’émissaire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est rendu en Syrie pour inviter l’empereur César à l’islam quand celui-ci s’y était rendu pour célébrer sa victoire. On sait que l’émissaire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était parti l’année du traité de Houdaybiyyah : d’où la conclusion de certains que c’était aussi l’année de la victoire romaine. Or c’est là une erreur. En réalité, il s’agissait de la date de la célébration de cette victoire, et non de la date de la victoire elle-même. En tout cas, en analysant de manière cohérente les événements historiques, il est clair que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été commissionné par Dieu en l’an 609 après Jésus-Christ. Les relations entre Rome et la Perse se sont tendues à partir de 610 après Jésus-Christ. En 613 après Jésus-Christ, la guerre a été déclarée, et dès 614, les Romains ont subi des défaites. En 616, la défaite des Romains a été totale.

    Ensuite, les Romains ont lancé une attaque contre les Persans en 622. Leur redressement a commencé en 623, et en 625, leur victoire était totale. En examinant ces événements dans cet ordre, il est évident que cette prophétie se réalise en neuf ans, que l’on additionne le début de la défaite au début de la victoire ou que l’on additionne la fin de la défaite au début de la victoire. Après cette victoire complète, Héraclius est redevenu le même souverain insouciant et débauché qu’il était auparavant. Il semblait que la main du destin n’avait éveillé son cœur et son esprit que pendant quelques années pour accomplir cette prédiction, puis il l’avait replongé dans la luxure et la négligence, comme avant. Ces faits ont été présentés par le savant Chibli Al-Nou’mani dans son recueil d’histoire.

    Il existe des divergences d’opinion dans certains récits sur la date de la victoire romaine. Hazrat Mirza Bashir Ahmad Sahib a résolu cette question en expliquant que certaines narrations mentionnent que la conquête de Rome a eu lieu au moment du traité de Houdaybiyyah, mais ces deux narrations ne sont pas contradictoires. En réalité, le temps de la conquête romaine s’étendait depuis la bataille de Badr jusqu’au traité de Houdaybiyyah.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare à ce propos : « L’Envoyé d’Allah (s.a.w) était encore à La Mecque lorsque la nouvelle s’est répandue en Arabie que les Persans avaient vaincu les Romains. Les [mécréants] de La Mecque en ont été forts ravis, car ils étaient des polythéistes à l’instar des Persans. La défaite des Romains par les Persans était de bon augure et cela signifiait que les habitants de La Mecque l’emporteraient également sur le Prophète Muhammad (paix soit sur lui). Mais Dieu a informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) :

    الم ۞غُلِبَتِ الرُّومُ ۞ فِي أَدْنَى الْأَرْضِ وَهُمْ مِنْ بَعْدِ غَلَبِهِمْ سَيَغْلِبُونَ ۞ فِي بِضْعِ سِنِينَ لِلَّهِ

    L’État romain a en effet été vaincu en Syrie, mais ne tenez pas cette défaite pour acquise. Après avoir été vaincus, les Romains seront de nouveau victorieux dans une période de 9 ans.

    Les habitants de La Mecque ont grandement ridiculisé cette prophétie après son annonce et certains mécréants ont fait un pari de cent chameaux avec Abou Bakr (r.a.) : si Rome progresse même après une pareille défaite, nous te donnerons cent chameaux, sinon, tu devras nous en offrir cent.

    Apparemment, la possibilité que cette prophétie s’accomplisse s’éloignait de plus en plus. Après la débâcle de la Syrie, l’armée romaine battit en retraite après une série de défaites, jusqu’à ce que l’armée persane atteignît les rives de la mer de Marmara. Constantinople était complètement coupée de ses États asiatiques et le puissant Empire romain n’était qu’un simple État ; mais la parole de Dieu devait s’accomplir, et elle s’est accomplie.

    En désespoir de cause, l’empereur romain, avec ses soldats, est sorti de Constantinople pour l’assaut final et a débarqué sur la côte asiatique pour mener une bataille décisive contre les Persans. Malgré leur nombre et leur équipement réduits, les soldats romains ont maîtrisé les Persans, conformément à la prophétie du Saint Coran, et l’armée Persane a pris ses jambes à son cou pour ne s’arrêter nulle part au-delà des frontières de la Perse. Les Romains ont de nouveau pris contrôle des régions conquises en Afrique et en Asie. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Abou Bakr, le Siddîq (r.a.), a fait un pari avec Abou Jahl et il a fait de la prédiction du Saint Coran une condition de ce pari. Le Coran affirme :

    الم ۞ غُلِبَتِ الرُّومُ ۞ فِي أَدْنَى الْأَرْضِ وَهُمْ مِنْ بَعْدِ غَلَبِهِمْ سَيَغْلِبُونَ ۞ فِي بِضْعِ سِنِينَ

    Il avait fixé un délai de trois ans. Voyant la nature de la prophétie, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a immédiatement usé de sa prévoyance et a demandé à Abou Bakr Al-Siddîq d’apporter quelques modifications dans le pari, en disant : « Bid’i Sinîn est une abbréviation et s’applique à une période s’étalant jusqu’à 9 ans. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « À l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), les Perses étaient des polythéistes, tandis que César de Rome, bien qu’il fût chrétien, était en fait un monothéiste et ne croyait pas que Jésus est le fils de Dieu, (d’où la sympathie des musulmans). Quand on lui a mentionné les paroles du Coran concernant Jésus, César a répondu que, selon lui, Jésus n’était pas plus élevé que ce qu’énonçait le Coran. Cette déclaration est également confirmée dans les hadiths du Boukhâri, selon lesquels César a témoigné que le Coran décrivait Jésus avec précision et ce conformément à la Torah ; et qu’il n’était pas supérieur à un prophète.

    Suite à cela, ces versets ont été révélés :

    الم ۞ غُلِبَتِ الرُّومُ ۞ فِي أَدْنَى الْأَرْضِ وَهُمْ مِنْ بَعْدِ غَلَبِهِمْ سَيَغْلِبُونَ ۞ فِي بِضْعِ سِنِينَ لِلَّهِ الْأَمْرُ مِنْ قَبْلُ وَمِنْ بَعْدُ وَيَوْمَئِذٍ يَفْرَحُ الْمُؤْمِنُونَ ۞

    Cela signifie que les Romains ont été vaincus, mais ils reprendront le dessus dans neuf ans.

    Les chrétiens ont fait des insinuations malicieuses en prétendant que le Saint Prophète (s.a.w.) avait soigneusement évalué les deux puissances avant de faire cette prédiction intelligemment.

    Nous disons de même que le Christ guérissait les malades lorsqu’il constatait qu’ils étaient sur le point de guérir. (Ici le Messie Promis (a.s.) compare les deux cas et répond à leur objection.) En somme cela démontre que le Christ n’a accompli aucun miracle. Il est dit que ce jour-là les croyants connaîtront deux sources de joie : la victoire lors de la bataille de Badr et l’accomplissement de la prophétie concernant Rome. Si l’on objecte que l’issue du conflit entre Rome et la Perse était observable, les circonstances étaient différentes dans le cas de la bataille de Badr, mais les bonnes nouvelles des deux victoires ont été reçues simultanément. De plus, le Saint Coran est rempli de nombreuses prophéties, dont une majeure concerne l’Empire de Rome et la Perse. Elle porte sur la période où l’Empire perse a remporté une victoire contre l’Empire romain. Certains territoires romains avaient été conquis par les Perses. Les polythéistes de La Mecque percevaient la victoire des Perses comme un signe positif pour eux et en tiraient la conclusion que, puisque l’Empire perse était notre allié dans le polythéisme, nous infligeront le même traitement à notre Prophète dont la Charia était similaire à celle des Gens du Livre.

    Ensuite, Dieu a révélé cette prophétie dans le Saint Coran annonçant la victoire future de l’Empire romain. Cette prédiction, étant centrée sur la victoire romaine, cette sourate porte le nom de la Sourate Al-Roum. Les polythéistes d’Arabie s’associaient à l’Empire des Mages, cette victoire sur l’Empire romain était pour eux un signe. C’est pourquoi Dieu Tout-Puissant a ajouté à cette prophétie que les musulmans triompheront des polythéistes le jour où Rome sera de nouveau victorieuse et il en fut ainsi. Voici le verset du Coran à ce propos :

    الم ۞ غُلِبَتِ الرُّومُ ۞ فِي أَدْنَى الْأَرْضِ وَهُمْ مِنْ بَعْدِ غَلَبِهِمْ سَيَغْلِبُونَ ۞ فِي بِضْعِ سِنِينَ لِلَّهِ الْأَمْرُ مِنْ قَبْلُ وَمِنْ بَعْدُ وَيَوْمَئِذٍ يَفْرَحُ الْمُؤْمِنُونَ ۞

    « Alif Lâm Mîm. Je suis Allah, le Plus-Savant. Les Romains ont été vaincus, sur la terre voisine, et, après leur défaite, ils seront victorieux sur les Persans, dans un délai s’étendant entre trois et neuf ans […] les croyants se réjouiront de l’aide d’Allah. »

    Il en fut ainsi.

    Après trois ans, et dans l’espace de neuf ans au total, l’Empire romain a finalement triomphé de l’Empire persan. Le même jour, les musulmans ont également remporté une victoire décisive sur les polythéistes, car il s’agissait du jour de la bataille de Badr.

    Réfléchissons à la nature remarquable et glorieuse de cette prophétie. Elle a été prononcée à une époque où les musulmans étaient vulnérables, dépourvus de ressources et de force, face à des adversaires qui prédisaient leur extinction imminente. Cette prophétie, formulée dans un tel contexte, a fixé un délai et a énoncé une double prédiction. Elle a annoncé que le jour où les Romains triompheraient des Perses, ce serait également un jour de réjouissance pour les musulmans grâce à cette prédiction. Cette prophétie s’est ensuite réalisée, à la fois avec la victoire romaine et la victoire musulmane lors de la bataille de Badr. »

    Je poursuivrai ces récits [à l’avenir]. Cette série d’événements est liée au Saint Prophète (s.a.w). Je vais expliquer la suite plus tard, si Dieu le veut.

    Après la Salât de Joumou’ah, je dirigerai la prière funéraire de notre frère, le respecté Firas Ali Abd el Wahid, du Royaume-Uni, qui est récemment décédé à l’âge de quarante-sept ans. À Dieu nous appartenons, et c’est à Lui que nous retournerons. Originaire d’Irak, il a rejoint notre communauté en prêtant allégeance en 2012. Il laisse derrière lui sa femme et leur fille. Il avait mémorisé le Saint Coran durant son enfance. Au fil des années, il a choisi une voie religieuse plus stricte et est devenu un musulman extrémiste. Il a même vendu sa télévision en disant que suivre la télé est interdit. Il a aussi supprimé toutes les images de sa demeure, disant que celles-ci sont également déconseillées.

    Il était entre autres un artiste talentueux. Après avoir acquis des connaissances religieuses et vécu sous la guidance d’un mollah, il est devenu un fanatique, abandonnant la peinture. Cependant, des incertitudes tourmentaient son cœur. Il se demandait s’il avait raison, si l’islam était vrai. Un de ses camarades de classe chrétien, a fini par l’influencer. Après un certain temps, en raison des doutes et des questions non résolues qu’il avait sur l’islam, il s’est converti au christianisme. Puis, son amour pour le Saint Prophète (s.a.w.) s’est ranimé en lui, le ramenant ainsi à l’islam. Il était bon élève et travaillait dur. Il a obtenu son diplôme à l’Université de Bassorah, où il a étudié au Collège d’administration des affaires et d’économie. Il avait une passion pour l’apprentissage des langues et maîtrisait l’anglais, le français, l’espagnol, l’allemand, et avait également quelques notions du russe. En 2009, il a déménagé au Royaume-Uni avec sa femme, où Allah leur a béni d’une fille. Après son arrivée en Grande-Bretagne, Firas a découvert [la chaîne] MTA Al-Arabiyya par hasard et a commencé à y trouver des réponses à ses questions. Peu à peu, sa conviction dans l’authenticité du Messie Promis (a.s.) a tant grandi qu’il s’est mis à souvent fredonner les vers que celui-ci avait composés en éloge au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Pendant cette période, dans un rêve il a vu le regretté quatrième Calife (que Dieu lui fasse miséricorde) parlant dans une grande mosquée blanche, avec une lumière rayonnante émanant de son visage béni. Plus tard, dans un autre rêve il a vu un beau jeune homme, agissant comme un journaliste, appelant le Messie Promis (a.s.) par les noms les plus beaux au micro, exhortant les gens à le suivre. Finalement, en 2012, il a prêté allégeance. Il a établi un contact avec le Dr Bilal Tahir de Sheffield, par l’intermédiaire duquel il a envoyé sa demande d’allégeance. Par la suite, avec l’aide du Dr Bilal Tahir, il a étudié divers ouvrages de la communauté et les sessions de questions et réponses, devenant rapidement un prédicateur actif des croyances de la Jama’at et défendant la Jama’at de manière efficace.

    Yazin Rababa de la Jordanie écrit : « Mon frère, Firas Abd el Wahid, était un ahmadi dévoué. Il a étudié les livres de la Jama’at et réfutait les critiques de la Jama’at, y compris les apostats. Il était un véritable défenseur de l’islam Ahmadiyya. Sur Facebook, ses amis ahmadis le surnommaient « Fâris Al-Ahmadiyyah« , le chevalier de l’Ahmadiyya. Mes yeux se remplissent de larmes en pensant à lui. Que Dieu lui pardonne. »

    Tamim Abodaqa écrit : « Firas était un chercheur extraordinaire et avait une excellente capacité à traduire et à écrire en arabe et en anglais. Il était un membre actif de l’équipe chargée de répondre aux questions sur le site Internet de la Jama’at. Ses réponses étaient toujours complètes et bien argumentées, étayées par des références en arabe et en anglais, tant des sources de la Jama’at que des autres. Quand certains apostats et hypocrites arabes ont semé la discorde, feu Firas était parmi les premiers à répondre à leurs objections et à les combattre. En raison de sa foi et de son amour profond, il a vigoureusement défendu la Jama’at et le Califat. »

    Le Dr Ayman Odeh témoigne que le regretté frère Firas Abd el Wahid était connue pour sa vaste connaissance et son intelligence exceptionnelle grâce aux sujets qu’il abordait dans ses écrits. Bien qu’il ait rejoint la Jama’at il y a peu de temps, il a rapidement acquis une compréhension approfondie de la pensée et des croyances de la Jama’at, réduisant au silence les opposants avec ses réponses efficaces. Depuis quelques années, on lui a confié la responsabilité de répondre aux questions sur notre site Internet en langue arabe, tâche qu’il a assurée avec diligence, dévouement et sincérité jusqu’à la fin. Les près de huit cents articles ou réponses aux objections publiés sur le site de questions-réponses arabes de Bisat Ahmadi témoignent de manière durable de sa profonde érudition et de son engagement à diffuser les idées et les croyances de la Jama’at tout en répondant aux objections des opposants.

    Qu’Allah accorde Son pardon et Sa miséricorde au défunt. Qu’Il exalte son rang et qu’Il soit le soutien de sa femme et de sa fille. Qu’Il leur accorde patience et persévérance et qu’Il exauce ses vœux et ses prières en faveur des membres de sa famille. Prions pour qu’Allah bénisse la Jama’at [en lui octroyant] d’autres membres dévoués comme lui. Après la Salât de Joumou’ah, je dirigerai sa prière funéraire, comme mentionné précédemment, Inchâ Allah.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Tonique pour renforcer la volonté https://islam-ahmadiyya.org/tonique-renforcer-volonte/ Thu, 15 Jun 2023 08:34:57 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3496 Le croyant souhaitant suivre l’itinéraire spirituel menant à Dieu rencontre sur sa route maints obstacles dont sa propre volonté qui parfois manque de vigueur, d’où échec et frustration. Hazrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmud Ahmad (r.a.), le deuxième Calife de la Communauté Musulmane Ahmadiyya, a prescrit un tonique à base de quatorze ingrédients puisés du Saint Coran et des Hadîths afin de renforcer cette volonté d’agir. Il nous conseilla de les répéter sans cesse et de méditer profondément sur leurs sens.


    1. Je n’oublie pas mon objectif !
    2. Je peux le faire !
    3. Je ne doute pas de moi !
    4. Le vrai croyant n’échoue pas !
    5. Satan ne peut tromper le serviteur de Dieu !
    6. Ne craignez personne !
    7. J’ai du soutien !
    8. Je ne désespère pas de la miséricorde de Dieu !
    9. Mes possibilités sont infinies !
    10. Je ne serai pas déshonoré !
    11. J’éviterai l’échec !
    12. Je ne serai pas influencé par la négativité !
    13. Je m’entoure de positivité !
    14. Je ne vivrai pas éternellement !

    1. Je n’oublie pas mon objectif !

    Répétez :

    وَمَا خَلَقۡتُ الۡجِنَّ وَالۡاِنۡسَ اِلَّا لِیَعۡبُدُوۡنِ

    J’ai créé les djinns et les hommes pour qu’ils M’adorent. (51 : 57)

    En vous disant :

    Dieu m’a créé pour que je L’adore, pour que je sois Son véritable serviteur. Voilà le but pour lequel j’ai été créé. Dieu m’a créé pour que je sois proche de Lui. Son dessein ne peut être contrarié. Je deviendrai forcément Son véritable serviteur ; il est impossible que j’échoue dans cette entreprise.

    Vous devez vous imaginer que Dieu a pris possession de votre être, et qu’Il vous pousse à agir. Les soufis appellent ce type de méditation profonde Mouraqbah. Il ne s’agit pas ici de réflexion passive, mais de méditation profonde et constante, et de conviction que Dieu vous a créé pour que vous soyez Son serviteur. Il n’est pas question qu’il en soit différemment.


    2. Je peux le faire !

    Répétez :

    لَقَدۡ خَلَقۡنَا الۡاِنۡسَانَ فِیۡۤ اَحۡسَنِ تَقۡوِیۡمٍ

    Assurément, Nous avons créé l’homme selon le meilleur plan de création. (95 : 5)

    En vous disant :

    Dieu m’a doué des meilleures facultés. Si autrui peut réaliser un bien quelconque, pourquoi pas moi ? Certes, moi aussi, je peux le faire. Si autrui peut atteindre le plus haut niveau, pourquoi pas moi ? Certes, moi aussi, je peux le faire. Il n’y a aucune raison pour que j’échoue.

    Roulez profondément dans votre esprit ces pensées.


    3. Je ne doute pas de moi !

    Répétez :

    وَلَقَدْ خَلَقْنَا الْإِنْسَانَ وَنَعْلَمُ مَا تُوَسْوِسُ بِهِ نَفْسُهُ وَنَحْنُ أَقْرَبُ إِلَيْهِ مِنْ حَبْلِ الْوَرِيدِ

    Et assurément Nous avons créé l’homme, et Nous savons ce que son esprit lui murmure, et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire. (50 : 17)

    En vous disant :

    J’ai été créé par Dieu. Il connaît les moindres doutes qui prennent naissance dans mon esprit pour me troubler. Mais Dieu est plus proche de moi que ne l’est mon esprit, et d’un trait, Il peut éradiquer tous les doutes qui y sont générés.

    Dans ce verset, Dieu a rassuré l’homme qu’il n’a rien à craindre des doutes, car le moyen par lequel le doute est effacé est plus proche de lui que ne l’est l’origine du doute.


    4. Le vrai croyant n’échoue pas !

    Répétez :

    وَلِلَّهِ الْعِزَّةُ وَلِرَسُولِهِ وَلِلْمُؤْمِنِينَ وَلَكِنَّ الْمُنَافِقِينَ لَا يَعْلَمُونَ

    L’honneur véritable appartient à Allāh et à Son Messager et aux croyants  mais les hypocrites ne savent pas. (63 : 9)

    En vous disant :

    Je suis un croyant, et un croyant ne peut en aucune manière être vaincu. Comment est-ce possible que ma volonté ne s’impose pas ? Vous devez vous le répéter jusqu’à ce que votre volonté prenne le dessus sur votre moi.


    5. Satan ne peut tromper le serviteur de Dieu !

    Répétez :

    إِنَّ عِبَادِي لَيْسَ لَكَ عَلَيْهِمْ سُلْطَانٌ إِلَّا مَنِ اتَّبَعَكَ مِنَ الْغَاوِينَ

    Assurément, tu n’auras aucun pouvoir sur Mes serviteurs, sauf celui d’entre les pervers qui te suivra de son gré. (15 : 43)

    En vous disant :

    Dieu a dit que Satan ne peut exercer aucun contrôle sur les serviteurs de Dieu. Je suis Son serviteur. Comment est-ce possible que le mal s’accapare de moi ?


    6. Ne craignez personne !

    Répétez :

    أَلَا إِنَّ أَوْلِيَاءَ اللَّهِ لَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ

    Sachez-le ! Les amis d’Allāh ne seront ni dans la crainte ni ne seront-ils désolés. (10 : 63)

    En vous disant :

    Je ne crains personne sauf Dieu. Je suis un croyant, et un croyant n’éprouve aucune crainte si ce n’est celle de Dieu.


    7. J’ai du soutien !

    Répétez :

    نَحۡنُ اَوۡلِیٰٓؤُکُمۡ فِی الۡحَیٰوۃِ الدُّنۡیَا وَفِی الۡاٰخِرَۃِ

    Nous sommes vos amis dans cette vie et dans l’au-delà. (41 : 32)

    En vous disant :

    Les anges descendent sur les croyants pour les rassurer : Nous sommes là pour vous aider. Je n’ai donc aucune raison de m’inquiéter.


    8. Je ne désespère pas de la miséricorde de Dieu !

    Répétez :

    وَلَا تَيْئَسُوا مِنْ رَوْحِ اللَّهِ إِنَّهُ لَا يَيْئَسُ مِنْ رَوْحِ اللَّهِ إِلَّا الْقَوْمُ الْكَافِرُونَ

    Ne désespérez pas de la miséricorde d’Allāh, car personne ne désespère de la miséricorde d’Allāh, excepté les gens mécréants. (12 : 88)

    En vous disant :

    Aucune difficulté ne peut me pousser au désespoir. Le désespoir, c’est la mort ; et ceci, je ne suis pas prêt de l’accepter. Tant que ma volonté de vaincre ne prend pas le dessus, je ne me donnerai aucun repos.


    9. Mes possibilités sont infinies !

    Répétez :

    يَا أَيَّتُهَا النَّفْسُ الْمُطْمَئِنَّةُ

    ارْجِعِي إِلَى رَبِّكِ رَاضِيَةً مَرْضِيَّةً

    فَادْخُلِي فِي عِبَادِي

    وَادْخُلِي جَنَّتِي

    Ô âme en paix !

    Retourne auprès de ton Seigneur, satisfaite de Lui et Lui satisfait de toi.

    Entre donc parmi Mes serviteurs,

    Et entre dans Mon Jardin. (89 : 28-31)

    En vous disant :

    J’ai trouvé la paix intérieure, et d’énormes possibilités s’offrent à moi. Pourquoi dois-je désespérer quand Dieu est avec moi, et qu’Il m’invite à entrer dans Son Paradis éternel ?


    10. Je ne serai pas déshonoré !

    Répétez :

    وَلِلَّهِ الْعِزَّةُ وَلِرَسُولِهِ وَلِلْمُؤْمِنِينَ وَلَكِنَّ الْمُنَافِقِينَ لَا يَعْلَمُونَ

    L’honneur réel appartient à Allāh et à Son Messager et aux croyants, mais les hypocrites ne savent pas. (63 : 9)

    En vous disant :

    Dieu a promis qu’en ce monde le croyant sera toujours tenu en estime, à l’abri de la disgrâce. Je n’ai rien à craindre de la disgrâce et de l’humiliation, car je suis un croyant.

    Ceci aussi renforce la volonté.


    11. J’éviterai l’échec !

    Répétez :

    وَسَخَّرَ لَكُمْ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْضِ جَمِيعًا مِنْهُ إِنَّ فِي ذَلِكَ لَآَيَاتٍ لِقَوْمٍ يَتَفَكَّرُونَ

    Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre  et tout ceci vient de Lui. Assurément, il y a en cela des Signes pour un peuple qui réfléchit. (45 : 14)

    En vous disant :

    La frustration a ses causes et dans la convoitise et dans l’avarice. Au fait, je n’ai aucune raison d’éprouver de la convoitise, puisque Dieu m’a déjà tout donné.


    12. Je ne serai pas influencé par la négativité !

    Répétez :

    مُحَمَّدٌ رَسُولُ اللَّهِ وَالَّذِينَ مَعَهُ أَشِدَّاءُ عَلَى الْكُفَّارِ رُحَمَاءُ بَيْنَهُمْ

    Mohammad est le Messager d’Allāh. Et ceux qui sont avec lui sont fermes devant les mécréants, et tendres entre eux-mêmes. (48 : 30)

    En vous disant :

    Les pensées, les desseins et les suggestions malsains ne peuvent pénétrer dans mon coeur. J’appartiens au peuple concernant lequel Dieu a dit qu’il ne peut subir l’influence des incroyants ; il n’est influencé que par les croyants.


    13. Je m’entoure de positivité !

    Répétez :

    يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَكُونُوا مَعَ الصَّادِقِينَ

    Ô vous qui croyez ! Craignez Allāh et soyez avec les véridiques. (9 : 119)

    Et méditez sur ce dire du Saint Prophète (sur lui la paix!)  : « Celui qui demeure en la compagnie des justes sera à l’abri de la mauvaise fortune. »

    En vous disant :

    Les bonnes pensées qui naissent dans mon esprit influencent autrui. Dieu me recommande de choisir la compagnie des justes. Si je ne peux influencer personne à faire le bien, je ne suis pas un croyant.


    14. Je ne vivrai pas éternellement !

    Répétez :

    وَمَا جَعَلْنَا لِبَشَرٍ مِنْ قَبْلِكَ الْخُلْدَ أَفَإِنْ مِتَّ فَهُمُ الْخَالِدُونَ

    Nous n’avons accordé la vie éternelle à aucun être humain avant toi. Si tu devais mourir, vivront-ils ici-bas éternellement ? (21 : 35)

    En vous disant :

    Cette vie ne dure que quelques souffles. Aussi, aucun instant ne doit être perdu.


    Conclusion

    Voilà les quatorze ingrédients macérés en tonique pour guérir une volonté paresseuse et lui donner force et vigueur, de façon à ce qu’en le ‘buvant’, vous puissiez maîtriser vos sentiments vos émotions et vos inclinations. Souvenez-vous qu’il ne s’agit pas de réflexion passive ou superficielle, mais de méditation profonde et active, le Mouraqbah en fait.


    Source : Way of the Seekers, p. 106-110, par Hazrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad

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    Coran : livre de toutes les vérités https://islam-ahmadiyya.org/coran-livre-verites/ Thu, 13 Apr 2023 15:51:57 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3577
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  • Sermon du vendredi 07 avril 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Allah a parachevé la religion et la Charia par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et annonce dans le Saint Coran :

    الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا

    Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et J’ai complété Ma Faveur sur vous, et J’ai choisi pour vous l’islam comme religion. (Le Saint Coran, chapitre 5, verset 4)

    Allah a conféré une grande faveur aux musulmans en leur accordant une Charia complète. Seul l’islam fait cette déclaration ; aucune autre religion ne la fait : notamment que l’islam est la dernière religion choisie par Dieu. Sans accepter l’islam et sans suivre les préceptes de l’islam on ne pourra pas s’attirer le plaisir de Dieu. Allah annonce que les préceptes coraniques sont les uniques moyens pour augurer le progrès moral et spirituel de l’homme. Cet enseignement est si parfait qu’il est le seul à même de lui offrir le progrès matériel. Allah annonce qu’Il a parachevé cet enseignement : cela signifie que c’est en suivant le Saint Coran que l’on pourra acquérir les aptitudes menant aux progrès moral, spirituel et physique. L’enseignement parfait nous vient du Saint Coran, si tant est qu’on souhaite le suivre dans la réalité. En annonçant qu’Il a parachevé ces faveurs, Allah déclare que le Saint Coran est l’unique moyen pour combler tous les besoins de l’homme. Le Coran a en effet couvert tous les besoins de l’homme, qu’ils soient matériels, spirituels ou moraux.

    Si l’on est épris de justice, l’on trouvera tout enseignement [nécessaire] dans le Coran. Dans ce verset, le Coran annonce que le salut de l’humanité est lié à cet enseignement. Cet enseignement concerne toute époque et l’humanité entière. Les enseignements divins révélés avant le Coran aux prophètes précédents étaient temporaires et limités à ces périodes-là. Ils ne s’adressaient pas à l’humanité tout entière. Le Messie Promis (a.s.) a également expliqué que cela prouve que le but de l’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été atteint. Il est le dernier prophète parfait à qui cette Charia parfaite a été révélée.

    Ceci est donc notre doctrine et nous y croyons. Ceux qui s’opposent au Messie Promis (a.s.) objectent en disant que si telle est notre doctrine et que si nous considérons le Saint Coran comme la loi finale et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) comme le dernier prophète, pourquoi donc le Messie Promis (a.s.) s’est-il proclamé [prophète] ? Pourquoi devait-il être suscité à cette époque ? Le Messie Promis (a.s.) y a répondu. Il existe en fait plusieurs réponses. Il déclare : si vous mettez en pratique les enseignements de l’islam, mon avènement ne sera pas nécessaire. Mais l’état général de l’époque et en particulier celui des musulmans eux-mêmes annoncent la nécessité d’un précepteur. D’ailleurs, le Saint Prophète lui-même a déclaré que les musulmans oublieront cet enseignement et qu’un réformateur apparaîtra à chaque siècle pour les réformer. Il avait fait cette prophétie. En dépit du fait que le Coran soit l’enseignement parfait, les musulmans oublieront cet enseignement. Des innovations naîtront parmi les musulmans, d’où l’avènement de réformateurs au cours de chaque siècle pour le renouvellement de la foi. À la fin des temps, le Messie et Mahdi promis viendra : il ramènera la foi de nouveau sur terre depuis les cieux.

    Dans sa littérature, dans ses écrits, dans ses livres, le Messie Promis (a.s.) a déclaré qu’il est apparu en tant qu’esclave du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour répandre sa Charia et sa religion et les enseignements du Saint Coran dans le monde. À présent, la religion a été parachevée par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il affirme qu’il est venu répandre cette religion aux quatre coins du monde. L’enseignement a été complété par la révélation du Saint Coran au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Or, à son époque les moyens n’existaient pas pour la diffusion de cette direction et de cet enseignement divin. Conformément à Sa promesse, Allah a suscité le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour accomplir cette tâche. Il s’agit là du travail accompli par le Messie Promis (a.s.) ; et la Communauté Ahmadiyya a été établie pour perpétuer cette mission. En effet, elle est en train de l’accomplir grâce à la littérature et l’exégèse coranique offertes par le Messie Promis (a.s.). Tout ahmadi doit donc considérer dans quelle mesure il est en train d’atteindre cet objectif.

    Dans l’ensemble, il existe un programme et le travail s’accomplit. Mais cela doit aussi se faire à titre individuel. Ainsi, nous allons atteindre le but de notre allégeance quand nous garderons en tête ce but. Pour ce faire, nous devons toujours nous concentrer sur la lecture et la compréhension du Saint Coran. La meilleure source est : les livres et paroles du Messie Promis.

    Je décris depuis un certain temps les mérites et les vertus du Saint Coran à la lumière des paroles du Messie Promis. Aujourd’hui, je vais présenter ses paroles sur la perfection du Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Il est avéré que le Saint Coran a parachevé la foi tout comme il l’affirme :


    الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا

    C’est-à-dire : Aujourd’hui, J’ai perfectionné votre religion pour vous et J’ai complété Mes bénédictions sur vous et Je suis heureux de faire de l’islam votre religion. Il n’y a donc pas lieu qu’un autre livre suive le Saint Coran, car celui-ci a expliqué tout ce dont l’être humain aurait besoin : à présent seule la porte des dialogues divins est ouverte… »

    Allah parle à Ses serviteurs élus : cette porte-là reste ouverte. Mais il n’y a pas [de révélation] d’un nouvel enseignement. Or cette porte ne s’est pas ouverte automatiquement.

    En effet, le Messie Promis (a.s.) ajoute : «… mais ces dialogues vrais et purs qui présentent clairement le soutien divin et qui comprennent les nouvelles de l’invisible ne sont acquis qu’après la purification de l’âme et après avoir suivi le Saint Coran et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »(Chashma-e-Ma’rifat, Rouhâni Khazâ’in, volume 23, page 80)

    Il s’agit du livre parfait : à présent, c’est en suivant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) que les voies de la relation avec Allah s’ouvriront. Il n’existe pas d’autre moyen pour ce faire. Le Messie Promis (a.s.) affirme qu’il n’a obtenu ce statut qu’en suivant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) affirme que le Saint Coran est un guide parfait : « Le Saint Coran ne souhaite pas uniquement qu’un individu renonce au mal et qu’il croie qu’il a atteint la perfection. » (On n’atteint pas le seuil de la perfection rien qu’en abandonnant les péchés.)

    « Le Saint Coran souhaite conférer à l’homme des excellences et des vertus de haut niveau. » Le Saint Coran ne souhaite pas uniquement débarrasser l’homme de ses maux, mais souhaite susciter chez l’homme des excellences et des vertus morales de haut niveau. C’est-à-dire qu’il doit abandonner les maux et les remplacer par une haute moralité.

    [Le Messie Promis (a.s.) ajoute :] « Il doit accomplir des œuvres favorisant le bien-être et la compassion de l’humanité, pour qu’en conséquence, Dieu soit satisfait de lui. » (Malfouzât, volume 4, page 208)

    Ceci est la pensée qui doit naître en nous conformément aux enseignements du Saint Coran. Faisons notre propre évaluation : sommes-nous animés de ces sentiments ? Nous contentons-nous de lire [le Coran] comme les autres ou avons-nous apporté en nous ces changements et avons-nous noué également une relation spéciale avec Allah ?

    On lit le Coran durant Ramadan et on suit les sessions d’exégèse du Coran. Or il est très important d’appliquer ses préceptes dans notre vie. Comme stipulé dans les dix conditions du serment d’allégeance, nous avons promis de nous soumettre entièrement à l’autorité du Saint Coran. Si chacun des nôtres s’engage à suivre cela au cours du Ramadan et nous nous déterminons à suivre les enseignements du Saint Coran, nous progresserons d’une part dans notre spiritualité et d’autre part notre société deviendra également un paradis. Les conflits qui naissent de temps à autres dans les foyers et les familles se transformeront en amour et en affection.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que l’implantation de loi divine a atteint sa perfection à l’époque du Saint Coran.

    Il déclare : « Le Saint Coran a atteint la perfection dans [sa tâche] d’enjoindre le bien et d’interdire le mal… » (Il décrit à la perfection les actions recommandées et celles qui sont interdites.) « Dieu a décidé de réformer par l’entremise du Coran tous ces maux dans toute leur intensité qui peuvent souiller la nature humaine : la corruption, l’égarement, le vice à l’extrême. C’est pour cette raison qu’il a révélé le Coran à une époque où tous ces maux ont pris naissance chez l’humanité et quand progressivement la condition humaine s’est contaminée par les croyances erronées et mauvaises pratiques. Telle était l’exigence de la sagesse divine : Sa parole parfaite doit être révélée au moment opportun, car informer les gens de ces violations et de ces croyances erronées qu’elles ignorent complètement, sera comme les encourager à s’y complaire. »

    Informer les gens à propos des péchés qu’ils ignorent équivaut à favoriser ces vices. C’est ce qu’on voit aujourd’hui dans le système éducatif : on enseigne aux enfants des faits sur les relations sexuelles dont ils n’ont aucune idée. Ils en sont inquiets et surpris. À présent, les parents ont également commencé à remettre en cause ce qu’on enseigne aux enfants : le département de l’éducation en a également pris note. Certains enseignants ont dépassé les limites : ils insinuent dans les esprits ce qu’ignorent les enfants et ce dont ils doivent prendre connaissance quand ils atteignent l’âge de la puberté.

    Ceci est la différence entre la Charia et la loi humaine. C’est ici que se distinguent les conseils du Saint Coran. Celui-ci prodigue des conseils et indique également clairement à quel âge s’applique tel ou tel conseil. Il ne dévoile pas tout ouvertement ; et de ces mêmes propos émergent graduellement les interprétations : chacun en comprend selon son intellect et son entendement.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La révélation de Dieu a débuté à partir d’Adam ; et cette graine de la Charia de Dieu a atteint sa perfection à l’époque du Saint Coran et s’est transformée en un grand arbre. » (Chashma-e-Ma’rifat, Rouhâni Khazâ’in, volume 23, page 219-220)

    Ainsi, la guérison aux maux émergents apparaît au moment opportun. L’enseignement du Saint Coran possède cette qualité : la guérison des maux apparaissant à chaque époque se trouve dans ce même enseignement. Les exégètes et les pieux serviteurs de Dieu nous l’expliquent.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le livre parfait était venu apporter la réforme : la maladie devait atteindre son comble au moment de sa révélation, afin que celle-ci offre le remède parfait à chaque mal. La maladie des habitants de la péninsule [arabique] était en effet à son comble : ils étaient frappés de toutes les maladies spirituelles imaginables de l’époque voire celles qui allaient frapper les générations futures. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que l’enseignement du Coran a pallié les maladies de l’époque ou celles qui allaient apparaître plus tard. Étant donné que cette période était proche et que la Charia était parfaite, le Coran a décrit ces maux éventuels et en a présenté un aperçu. Les exégètes les ont expliqués avec le passage du temps.

    Ensuite le Messie Promis (a.s.) explique : « C’était la raison pour laquelle le Coran a complété la Charia ; il n’y avait pas pareil besoin au moment de la révélation d’autres livres et d’ailleurs leurs enseignements n’étaient pas parfaits. » (Malfouzât, volume 1, page 24)

    Il explique ensuite que les chrétiens et les Juifs eux-mêmes admettent que la corruption avait atteint son comble à l’époque et qu’une [nouvelle] loi était nécessaire.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran ne ressemble pas au discours humain. Il déclare : « Il est tout à fait évident pour toute personne raisonnable que si de bons écrivains devaient écrire, en usant du meilleur de leurs prouesses intellectuelles, un morceau de prose, exempt de frivolité, de mensonge, de méchanceté, de verbosité injustifiée, de satire, et tout langage ambigu et grossier, et exempt de tous les défauts qui sont en conflit avec la sagesse, la lucidité et l’éloquence ; et qui est également complètement pur et exempt de tous ces défauts graves qui sont contraires à la perfection et à l’exhaustivité… » c’est-à-dire qui est dénué de toutes frivolités, de mensonges, de paroles inventées, de choses vaines et immorales, de moquerie, de ridicule, etc. «… de toute parole inutile ou absurde, de propos tordus et tortueux que l’homme n’arrive pas à comprendre, et toute parole dénuée de sagesse et d’éloquence. » Tout bon écrivain tentera d’éviter tous ces défauts. Et c’est bien cela la marque d’un bon auteur : il garde sa prose exempte de toute sorte d’absurdité et de frivolité.

    Il poursuit : «… et qui est en même temps absolument véridique, et plein de sagesse, de lucidité et d’éloquence, de vérités et de gnoses – en ce cas celui qui voudrait se démarquer au-dessus de tous sera forcément celui qui possède les plus grandes prouesses intellectuelles, des connaissances générales étendues, une expertise dans des sujets intellectuels profonds, et qui est aussi le plus doué dans l’art de l’écriture en prose. »

    Seul écrivain érudit et d’expérience pourra écrire pareil article, exempt de tous ces défauts.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « En aucun cas, il ne serait possible qu’une personne qui lui est inférieure en capacité, connaissances, compétences, expérience, esprit et intellect puisse l’égaler dans l’éloquence de son écriture. »

    Celui qui ne possède pas ces aptitudes ne pourra pas l’égaler.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Un autre exemple est celui d’un médecin expert dans sa profession, qui a acquis des compétences dans le diagnostic et le traitement de la maladie au cours de nombreuses années d’expérience, et est également remarquable dans sa connaissance de la littérature et a atteint une prééminence exceptionnelle en tant qu’écrivain et poète. Or, lorsque ce médecin expliquera les causes, la nature et les symptômes d’une maladie, il pourra le faire avec beaucoup plus de précision, de sincérité, de lucidité et d’éloquence qu’une personne qui n’est même pas au courant de la médecine et qui est aussi absolument ignorante. »

    Celui qui ne possède ni ces aptitudes ni ce savoir ne pourra pas décrire cette maladie comme le fait un érudit expert dans son domaine et qui est de surcroît un orateur et un écrivain éloquent.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « C’est un fait évident et facilement compréhensible qu’il y a toujours une certaine différence entre le discours de l’ignorant et celui du sage ; et l’excellence intellectuelle d’un homme se reflète toujours dans son exposition savante, tout comme un visage se reflète dans un miroir clair.

    Les mots qu’une personne prononce dans son exposé de la vérité et de la sagesse sont considérés comme un critère pour mesurer ses capacités intellectuelles. Les mots qui jaillissent de la source de l’immensité de la connaissance et de la raison parfaite ; et ceux qui émergent d’une pensée étroite, sombre et limitée sont aussi clairement distincts… »

    Il existe une différence claire entre une source de savoir et des paroles superficielles.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Cette différence est marquante à l’instar du parfum se distinguant d’une odeur nauséabonde, à condition que l’odorat ne soit pas congénitalement défectueux ou temporairement altéré. Vous pouvez y réfléchir et méditer autant que vous le souhaitez, vous ne trouverez aucune faille dans cette vérité de quelque point de vue que ce soit.

    Étant donné qu’il est établi sous tous les angles que les différences qui se cachent dans les prouesses littéraires et intellectuelles se reflètent nécessairement dans le discours, et il n’est en aucun cas possible que ceux qui sont les plus excellents et supérieurs dans leur raisonnement et leur savoir soient égaux aux autres dans la lucidité de l’expression ou l’exaltation du sens, et qu’aucune distinction ne subsiste entre eux. Cette vérité entraîne encore une autre vérité ; à savoir que la Parole de Dieu doit être des plus excellentes, supérieure et incomparable à la parole de l’homme, à la fois dans ses perfections externes et internes. »

    Cet exemple prouve que la parole de Dieu est supérieure à celle de l’homme : Dieu embrasse tout dans Sa science et personne d’autre ne possède de savoir comparable au sien.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : «… car le savoir de personne ne peut égaler la connaissance parfaite de Dieu. C’est ce à quoi Dieu fait référence dans le verset :

    فَإِنْ لَمْ يَسْتَجِيبُوا لَكُمْ فَاعْلَمُوا أَنَّمَا أُنْزِلَ بِعِلْمِ

    C’est-à-dire que si les mécréants ne parviennent pas à produire l’égal du Coran, et à relever son défi, sachez que cette Parole [c’est-à-dire le Coran] ne découle pas du savoir de l’homme mais de la connaissance de Dieu, illimitée et parfaite, devant laquelle tout savoir humain est sans valeur et insignifiant.

    Ce verset utilise une sorte d’argument inductif pour prouver l’existence de la cause à partir de l’existence de l’effet. Brièvement, la connaissance divine, en raison de sa perfection et de son étendue, ne peut jamais être semblable au savoir défectueux de l’homme. Il est essentiel que la parole qui jaillit d’une connaissance parfaite et incomparable soit elle-même parfaite et incomparable, et qu’elle se distingue parfaitement des paroles de l’homme. C’est cette perfection même qui est démontrée dans le Saint Coran. » (Barâhîn-e-Ahmadiyya (3e partie), Rouhâni Khazâ’in volume 1, page 217-239)

    Ainsi, le Coran se dit parfait sous tous les angles et personne n’a pu et ne pourra se mesurer à lui.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran est le seul qui pousse le niveau de connaissance ainsi que la conduite à la perfection.

    Il déclare : « J’ai prouvé de manière concluante que, tout comme le Saint Coran nous mène au plus haut degré de la perfection du savoir, de même manière, on atteint la perfection dans les rangs de la conduite à travers lui. Les signes et la lumière de l’acceptation par le Seul Vrai Dieu sont toujours apparus – et continuent d’apparaître – chez ceux qui suivent cette Sainte Parole, mais n’apparaissent jamais chez les autres.

    En conclusion, cette preuve observable de ses propres yeux est suffisante pour le chercheur de vérité : c’est-à-dire que ces bénédictions célestes et ces signes divins sont présents uniquement chez les adeptes parfaits du Saint Coran. » (Barâhîn-e-Ahmadiyya, 4e partie, Rouhâni Khazâ’in volume 1, page 351-352, note de bas de page numéro 11)

    Si vous suivez le Saint Coran à la perfection vous allez voir ces signes. D’aucuns demandent des signes : ils affirment qu’ils n’en voient pas ou que leurs incessantes prières n’ont pas été exaucées. Il faudra aussi croire en Dieu et parfaire sa foi en Lui. Quand nous agirons de la sorte, nos prières seront exaucées.

    Ceci est une distinction des enseignements du Saint Coran. Seul celui qui suit ses préceptes peut mériter des bénédictions extraordinaires.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran présente toutes les vérités religieuses dans la plus grande concision.

    Il parle d’ici d’Ijaaz (ایجاز), mot comprenant les lettres Alif Ya Jim en langue ourdou, signifiant « concision».

    Il déclare : « Le Saint Coran a démontré sa fluidité et son éloquence conformément aux normes de vérité, de sagesse et des véritables besoins ; et a, avec la plus grande concision, couvert toutes les vérités religieuses, et ainsi, il regorge de preuves claires pour faire taire tout opposant et négateur. Et on y voit couler un fleuve profond et limpide de milliers de points subtils [de la sagesse] et de vérités pour la perfection de la certitude des croyants. Là où il a constaté des troubles, le Coran s’est efforcé de les réformer. Il a contré avec une force égale toute [action] extrême. Il a fourni des remèdes à toutes sortes de maladies, anéanti toutes les fausses doctrines des fausses religions et répondu à toutes les objections. Il évoque, sans exception, toute vérité et il répond à toute secte égarée. Sa merveille réside dans le fait qu’il ne contienne pas une seule phrase inutile, aucune déclaration déplacée, un seul mot puéril. En sus de tout cela, il fait preuve d’une éloquence inouïe. »

    Le Coran couvre tous les thèmes de manière concise et dans un discours à la fois éloquent et persuasif, sans pareil.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il a élevé l’éloquence au plus haut degré de la perfection en englobant tous les savoir passés et futurs dans un petit livre… »

    Il regorge de savoir pour les anciens : j’ai cité un exemple à cet égard. Les Bédouins de l’Arabie ont compris le Coran : celui-ci les a transformés en des hommes de Dieu cultivés. Il a également guidé les érudits. Or cela ne se limite pas à leur époque mais perdure jusqu’au dernier temps. À toute époque l’exégèse du Coran présente de nouveaux sens répondant aux exigences de cette ère.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : «… tous ses savoirs passés et futurs se trouvant dans un petit livre […] de sorte que l’homme, dont la vie est courte et les œuvres sont nombreuses, peut être soulagé de bien des maux de tête, et pour que son éloquence puisse bénéficier à l’islam dans la diffusion de ses doctrines, et qu’il soit facile de le mémoriser et de s’en souvenir. » (Barâhîn-e-Ahmadiyya, 4e partie, Rouhâni Khazâ’in, volume 1, page 451-456, sous-note de bas de page 3)

    En effet, les gens, les enfants, mémorisent le Coran à un jeune âge. Dans son ouvrage Barâhîn-e-Ahmadiyya, le Messie Promis (a.s.) prouve que le Coran présente des vérités disponibles nulle part ailleurs. Les Évangiles et les autres Écritures ne sont plus des livres de Dieu à présent.

    Il déclare concernant la concision de la parole de Dieu : « Quand une personne juste lit le Saint Coran, elle constate immédiatement que le Coran a accompli une merveille de concision dans ses expressions – une exigence essentielle de l’éloquence – et bien qu’il présente tous les éléments essentiels de la Foi et qu’il satisfasse complètement, toute preuve et tout argument à l’appui, il est si petit qu’une personne peut facilement le lire en quelques heures du début à la fin.

    Voyez à quel point l’éloquence du Saint Coran est un grand miracle : il englobe un océan de savoir en trois ou quatre parties et tout un univers de sagesse en quelques pages. Quelqu’un a-t-il déjà vu ou entendu parler d’un livre d’une si petite taille contenant des vérités éternelles pour tous les temps ? L’intellect d’un homme sage peut-il attribuer à un quelconque homme de grand statut la capacité de capturer un océan de sagesse en quelques mots dont aucune vérité relative à la connaissance religieuse n’ait été omise ? » (Barâhîn-e-Ahmadiyya, 4e partie, Rouhâni Khazâ’in volume 1, page 526-527)

    Ici, le Messie Promis (a.s.) compare le Coran aux Védas. Il prouve que les Védas ne présentent pas de texte similaire au Coran. Les textes védiques sont très longs et difficiles à lire. Le Messie Promis (a.s.) a mis au défi les adeptes de toutes les religions et les invite pour leur montrer les beautés du Coran. Hormis le Messie Promis (a.s.), personne n’a présenté pareil défi au monde. Mais on nous accuse pourtant d’avoir porté atteinte à l’honneur du Coran !

    L’époque du Saint Coran exigeait un enseignement parfait.

    Le Messie Promis (a.s.) explique à ce propos : « Le Saint Coran a conféré l’enseignement parfait ; et à l’époque [de la révélation] du Saint Coran, seul l’enseignement parfait aurait pu être conféré. Ainsi, le Saint Coran uniquement avait le droit de revendiquer cet enseignement parfait ; à part lui, aucun autre livre céleste n’a fait une telle affirmation. » (Barâhîn-e-Ahmadiyya, 5e partie, Rouhâni Khazâ’in volume 21, page 4)

    Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Selon nous, un croyant est celui qui suit à la lettre le Saint Coran et croit qu’il est le dernier livre. Il doit considérer la loi que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a apportée au monde comme étant éternelle et ne pas en changer un iota. Il doit s’immoler complètement dans sa servitude au Coran et investir chaque particule de son existence dans cette voie ; et il ne doit pas s’opposer à sa Charia par son intellect et sa conduite : c’est là qu’il deviendra un musulman à part entière. » (Al-Houda, Rouhâni Khazâ’in, volume 18)

    C’est à nous d’accomplir notre analyse.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran est le dernier livre. Il déclare : « Le Coran a été révélé à une époque où toutes les nécessités possibles se sont manifestées. C’est-à-dire tout ce qui avait trait à la moralité et aux croyances, aux actes et aux paroles avait connu la décrépitude. Troubles et agitations avaient atteint leur paroxysme ; c’est pour cette raison que les enseignements du Coran avaient atteint leur apogée. C’est en ce sens que la Charia de l’islam est parfaite et que les autres lois étaient imparfaites. Car les corruptions que devaient éradiquer les Écritures révélées d’antan n’avaient pas atteint leur paroxysme ; ils ont atteint leur comble à l’époque de la révélation du Coran. »

    Nombre de jeunes et d’adolescents me posent des questions à ce propos. Ceci en est la réponse. Ces maux n’avaient pas atteint leur paroxysme avant l’avènement du Coran. Étant donné que les maux ont atteint leur sommet, l’enseignement parfait a été révélé en conséquence. C’est pour cette raison que l’islam a été fondé par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La différence entre le Coran et les autres livres révélés est que même si ces écritures précédentes étaient à l’abri de l’interpolation, elles comportaient des lacunes quant à leurs préceptes, [et peu importe] car à n’importe quel moment le Livre Parfait, à savoir, le Coran, devait apparaître… »

    Étant donné que ces Écritures anciennes n’étaient pas confrontées à certaines situations elles ne pouvaient pas y répliquer. C’est pour cette raison qu’elles étaient imparfaites et que le Coran devait apparaître.

    «… l’on n’aura pas besoin, après le Coran, d’un autre livre, car de quoi d’autre a-t-on besoin après la perfection ? L’on peut certes imaginer cette situation hypothétique où l’on aurait perverti les principes vrais du Coran, pour en faire des préceptes qui préconisent le polythéisme, comme [d’aucuns l’ont fait] avec les Védas et les Évangiles ; imaginons que l’on puisse corrompre les directives qui préconisent l’unicité de Dieu ; imaginons aussi que tous ces milliards de musulmans qui suivent les préceptes du Tawhîd, l’abandonnent pour s’adonner au polythéisme et à l’adoration des créatures divines ; en ce cas, l’avènement d’une autre Charia et d’un autre prophète sera nécessaire. Mais tout cela n’est qu’une absurde hypothèse. »

    Si la situation devait atteindre ce seuil, il en serait ainsi. Or ce sont des situations hypothétiques car Allah déclare qu’Il va protéger cette Charia. Et c’est là le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.) et notre mission est également la même.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Afin de mériter le salut, Dieu, le Tout-Puissant, a mentionné à plusieurs reprises qu’il importe, dans un premier temps, de croire sincèrement que Dieu est Unique et sans partenaires. De plus, de croire fermement que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est un véritable prophète et que le Saint Coran est le livre de Dieu après lequel il n’y aura plus d’autre livre ou Charia (loi islamique) jusqu’au Jour du Jugement. C’est-à-dire, qu’après le Saint Coran, il n’y a pas besoin d’un autre livre ou d’une autre Charia. »

    Le Messie Promis (a.s.) évoque en ces termes la gloire de la révélation coranique : « La malédiction de Dieu est sur ceux qui prétendent qu’ils peuvent apporter un livre ressemblant au Coran. Le Saint Coran est un miracle qu’aucun humain ou djinn ne peut égaler, et contient des savoirs et des qualités que le savoir humain ne peut pas rassembler. Il est une révélation qui n’a pas de semblable, même si le Très-Miséricordieux peut révéler d’autres paroles : en effet les révélations de Dieu démontrent Sa gloire. Certainement, personne d’autre n’a reçu et ne recevra de révélation semblable à celle reçue par le Khâtam Al-Anbiyâ’. La gloire de la révélation du Coran ne ressemble pas à celle des saints. »

    Les saints peuvent aussi recevoir la révélation divine, mais elle ne possède pas la même gloire, même si des mots ressemblant à ceux du Coran devaient leur être révélés. Il en est ainsi car la portée du savoir du Coran est plus importante et comprend toutes les sciences et les faits secrets. Ses points subtils sont d’un niveau élevé. Il s’y trouve la plus grande gnose ; elle est la parole miraculeuse de Dieu, dont les oreilles [humaines] n’ont pas entendu parler, et les paroles des djinns et des hommes ne peuvent l’égaler dans sa gloire. L’exemple de la parole du Coran comparée aux autres est celui d’un rêve fait par un roi juste, courageux et sage. »

    Un roi juste et courageux a fait un rêve et un homme ordinaire de moindre intelligence et moins courageux a fait le même rêve.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sans doute le rêve du roi et le rêve de l’homme ordinaire sont similaires. Mais le sage interprète sait qu’ils ne sont pas égaux. La personne sage qui connaît l’interprétation dira qu’ils ne sont pas égaux car l’interprétation [découlant du rêve] du roi juste est très élevée, générale, bénéfique à tous, vraie et claire. Son rêve a une large portée. Mais le rêve d’un simple sujet n’est pas exempt de confusion dans la plupart des cas. De plus, son influence ne va pas au-delà de ses fils et de son père ou de quelques amis. »

    Le cercle de sa famille est confiné à ses fils, son père, ses proches ou ses amis : si ce rêve est avantageux, il ne profitera qu’à eux.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Même si on inclut d’autres individus [dans le rêve de cet homme ordinaire] ils ne dépasseront pas un cercle restreint. Ce cercle se limitera à ceux qu’il connaît et sera des plus restreints. Son étendue ne sera pas aussi grande. Son influence ne sera pas aussi large.

    Mais le Coran quant à lui couvre tous les cercles de la population. Le Saint Coran est un livre sous lequel coulent des fleuves de savoir et aucune éloquence ne pourra le surpasser. (L’on ne pourra présenter de points supplémentaires à ses énoncés.)

    Toute personne riche tire quelque chose de ses trésors ; et selon moi, tout grand orateur lui est redevable, sinon ses propos sont vides. »

    Si on ne profite pas du Coran, aucun discours n’aura de valeur.

    « On pousse le débiteur [récalcitrant] vers le juge pour lui réclamer son argent. Mais le Saint Coran offre l’aumône aux nécessiteux et supprime toute difficulté, voire il offre des pépites d’or aux gens sincères. »

    Les gens poursuivent leurs débiteurs pour qu’ils les remboursent, mais le Saint Coran offre une source de savoir sans fin. C’est comme si l’on y découvre des pépites d’or.

    « [Le Coran] ne se vante pas d’accorder du répit à ses débiteurs mais les encourage à accumuler de l’or. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Nous avons d’abord été transformés en cruches, puis nous avons été remplis d’eau de la rivière du Coran. »

    Le Messie Promis (a.s.) qu’il a été transformé en un bol ou une cruche, qu’on a ensuite rempli avec l’eau du fleuve du Saint Coran. Cette expression reflète le style du texte original en arabe. La traduction se fait de la même manière. Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Selon moi, la malédiction de Dieu frappe celui qui nie les miracles du Coran et considère ses paroles et son système comme permanents. Par Dieu ! Nous buvons à cette fontaine et sommes ornés de sa parure. C’est pour cette raison, que mon discours est empreint de cette lumière, de cette pureté, de cette clarté et de cette fraîcheur et de cette beauté. Je ne suis redevable envers personne mais [je le suis envers] le Coran, et il m’a élevé comme les parents ne le font pas. Et Dieu m’a fait boire de son eau agréable et je l’ai trouvée efficace et utile. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Si aucun signe de Dieu ne m’accompagnait, si Son soutien et son aide n’étaient pas avec moi, et si j’avais pris un chemin différent du Coran, ou j’aurais interféré avec ou abrogé une partie du Coran ou si j’avais emprunté un autre chemin que celui du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le peuple aurait raison et aurait le droit d’annoncer que je suis un ennemi de Dieu et du Messager de Dieu et un négationniste du Noble Coran et de son enseignement du Coran et que je l’ai abrogé. »

    Si ses propos étaient hors des confins du Coran et des paroles du Saint Prophète, vous avez sûrement le droit de l’accuser d’être un abrogateur et un transgresseur, un pécheur, un vicieux et un apostat.

    « Or étant donné que quand je n’ai apporté aucun changement dans le Coran, et que je n’ai changé ne serait-ce qu’un point dans la Charia apportée par l’Envoyé d’Allah (s.a.w), mais que je me suis astreint au service du Coran, de ses injonctions, de la religion pure de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), et que je me suis voué à cette voie corps et âme ; et que je suis convaincu que le salut n’est pas possible sauf par le Coran, le livre complet, par une obéissance complète à celui-ci, et en suivant le Saint Prophète (s.a.w.) ; et que je crois aussi que celui tente d’altérer le Coran et qui s’est affranchi du joug de l’obéissance au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est un infidèle et un apostat ; vu cette position qui est la mienne et malgré l’apparition de milliers de signes en ma faveur… »

    Le Messie Promis (a.s.) ne s’est pas contenté de faire des déclarations : Allah a également montré des signes en sa faveur. Les prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) concernant le Messie Promis se sont également accomplies, de même que les prophéties du Saint Coran. Les prédictions qu’Allah a révélées au Messie Promis (a.s.) se sont accomplies et continuent de l’être.

    Le Messie Promis (a.s.) poursuit : «… vu cette position qui est la mienne et malgré l’apparition de milliers de signes en ma faveur dans les cieux et la terre pour me soutenir jusqu’à ce jour, quiconque me qualifie de menteur, de diffamateur et ou d’antéchrist ou qui ne se soucie pas de moi et ne m’écoute pas, sera certainement saisi par Dieu. »

    Tôt ou tard, il sera attrapé par Dieu.

    Ceci est la déclaration faite par le Messie Promis (a.s.) : nous y croyons fermement. C’est par son entremise que nous avons acquis le savoir du Coran. C’est lui qui nous enjoint de suivre le Coran et nous en a offert la science véritable.

    Ceux qui accusent le Messie Promis (a.s.) ou sa communauté d’être des blasphémateurs du Saint Coran – qu’Allah nous en préserve – devraient être concernés. Ce sont les paroles du Messager de Dieu. Ces gens qui s’entêtent et s’obstinent seront certainement attrapés par Dieu. Allah sait le mieux comment Il le fera.

    Le Messie Promis (a.s.) a par ailleurs présenté des ordres du Coran en divers endroits. J’en évoquerai quelques-uns ici.

    Le Saint Coran enseigne un haut niveau de justice. Il déclare : « Il est difficile d’être équitable envers ceux qui vous ont persécutés, tourmentés, tués et poursuivis sans aucune raison et ceux qui ont massacré femmes et enfants, et qui ont persécuté les musulmans et n’ont pas cessé de faire la guerre à l’instar des mécréants de La Mecque. »

    Faire preuve de justice à leur égard en dépit de leur cruauté est des plus difficiles.

    « Mais le Saint Coran nous enjoint de ne pas usurper les droits de ceux qui sont assoiffés de notre sang et nous demande d’être toujours justes à leur égard. »

    Ceci est le principe qui garantit la paix de la société et celle qui garantit la paix mondiale. Si ces nations impliquées dans les guerres mondiales aujourd’hui comprennent ce principe, la paix sera établie dans le monde : sinon, les conditions qui se présentent conduiront à de terribles destructions. Un pays ou un autre peut faire des efforts. Le chef d’État d’un pays peut en visiter un autre, se rendre en Chine ou ailleurs : mais sans établir la justice, la destruction est certaine.

    Le Messie Promis (a.s.) présente un autre exemple : « Voyez l’extrême qu’avait atteint la polygamie à l’époque du Coran dans le monde. »

    Certains avaient entre 80 et 100 femmes.

    « Voyez l’ampleur de l’injustice commise contre les femmes. Face à ce constat, on devra admettre que le Coran a rendu un grand service au monde mettant fin à tous ces abus. » (Ârya Dharm, Rouhâni Khazâ’in volume 10, page 45)

    C’est là une faveur d’Allah et une faveur des enseignements du Saint Coran. Par son entremise, Allah a éliminé toutes ces mauvaises pratiques. La femme ne jouissait d’aucun respect. Il n’y avait pas de limite quant aux nombres d’épouses qu’on pouvait prendre. Elles n’avaient pas de droits. Tous ces droits ont été conférés par le Saint Coran : ils étaient inimaginables avant l’islam.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Saint Coran ne se limite pas au seul domaine du savoir acquis par le truchement de l’ouïe, mais il renferme également des arguments raisonnés fort convaincants. Il ne cherche pas à imposer par l’arbitraire une seule de ses doctrines et prescriptions ou un seul de ses commandements […] [Allah affirme en effet] : « Il n’y a point de contrainte en matière de religion. » [Ceci indique] que l’islam ne cherche pas à inculquer quoi que ce soit par la force, mais il présente des raisons pour soutenir tout ce qu’il avance. » (Islâmi Ousoul ki Filâsfi, Rouhâni Khazâ’in, volume 10, page 433)

    Le Messie Promis (a.s.) déclare que l’enseignement du Saint Coran est parfait et défie le monde : « En effet, notre Dieu bienveillant, Qui connaît les secrets des cœurs, est mon témoin que je suis prêt à être mis à mort si quelqu’un peut trouver ne serait-ce qu’un iota d’erreur dans les enseignements du Saint Coran, ou peut prouver que sa propre Écriture contient même le moindre mérite contredisant, et meilleur que, les enseignements du Saint Coran. » (Barâhîn-e-Ahmadiyya, 3e partie, Rouhâni Khazâ’in volume 1, page 298)

    Il s’agit là d’une déclaration grandiose qu’on ne peut faire sans une foi parfaite.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Si une personne croit en Dieu et médite ensuite sur le Saint Coran et les affirmations de Dieu, cet individu abandonnera le monde comme un fou pour se vouer à Dieu. » (Malfouzât, volume 4, page 22)

    Si la foi est parfaite et qu’on médite sur le Saint Coran au lieu de sombrer dans le matérialisme, l’on concentrera toute son attention à Dieu. Qu’Allah nous accorde à tous cette connaissance.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : «… de toutes les écritures dans le monde aujourd’hui, le Saint Coran est le seul dont l’origine divine peut être établie par des arguments irréfutables. C’est le seul livre dont les principes concernant le salut sont basés sur la vérité et la nature humaine, dont les doctrines sont complètes et fermement ancrées dans la vérité et sont confirmées par des arguments puissants, et dont les commandements ne sont rien d’autre que les préceptes de la vérité et dont les enseignements ne portent aucune tache d’idolâtrie, d’innovations humaines et de fausses divinités. Ses enseignements promeuvent avec zèle le monothéisme, la Grandeur et l’Excellence de Dieu ; et il n’œuvre qu’à établir l’Unicité du Dieu Glorieux. Il n’impute rien de contraire à son Unicité ni ne lui attribue-t-il de défaut ou d’attribut indigne. Il ne nous impose aucun enseignement sans fournir au préalable des preuves adéquates à l’appui ; et il explique chacun de ses principes avec des preuves et des arguments clairs et conduit ses disciples à une certitude et une compréhension parfaites. Il supprime, par des arguments clairs et sans équivoque, toutes les corruptions, impuretés, défauts et distorsions qui se sont introduits dans les croyances, les actions, les paroles et les actes des gens ; et enseigne toutes les normes éthiques et morales dont la connaissance est essentielle pour devenir véritablement humain. Il répond à tout mal répandu avec une force égale. »

    Le Coran ne s’est pas contenté de répondre au mal d’une époque uniquement. Il répond à tout mal répandu avec une force égale aujourd’hui encore. Il en présente les solutions et réduit à néant ces maux.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ses enseignements sont simples, bien fondés et sans faille, comme s’ils étaient le reflet même des lois de la nature et une image fidèle de la conscience humaine. En effet, ils sont comme le soleil pour l’illumination de l’esprit et du cœur, et comblent les lacunes inhérentes de la raison. » (Barâhîn-e-Ahmadiyya, 2e partie, Rouhâni Khazâ’in volume 1, page 82)

    Le Saint Coran explique ce que la rationalité présente superficiellement et comble ses défauts.

    Qu’Allah fasse que nous suivions à la lettre les préceptes du Saint Coran et que nous appliquions ses enseignements. Que nous puissions le comprendre et y conformer nos vies. Que nous puissions, après le Ramadan, récolter ses bénédictions tout comme nous sommes en train de le faire au cours de ce mois.

    Au cours du Ramadan, priez tout spécialement que la Jama’at soit à l’abri des méfaits des opposants. Qu’Allah arrête les mains de chaque méchant et le saisisse.

    Priez beaucoup que le monde soit à l’abri des troubles et du désordre. Il y a notamment des troubles en Palestine aujourd’hui : priez pour les musulmans de la Palestine. Qu’Allah les protège de l’oppression des oppresseurs et accorde la sagesse aux dirigeants du monde musulman pour protéger les intérêts des musulmans au lieu de se soucier de leurs propres intérêts. Qu’Allah nous ouvre davantage les portes de Sa miséricorde et Ses bénédictions au cours de ce Ramadan.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Le Coran : la parole sublime de Dieu https://islam-ahmadiyya.org/coran-parole-sublime/ Thu, 23 Mar 2023 10:51:53 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3553
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  • Sermon du vendredi 17 mars 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    J’évoque depuis quelques semaines le statut et les excellences du Saint Coran. Le Messie Promis (a.s.) définit le rôle de la religion et son emprise sur les facultés humaines selon le Coran. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La question est de savoir quelle est l’autorité de la religion sur les facultés humaines. Les Évangiles ne répondent pas à cette question, car elles s’écartent loin des voies de la sagesse. Or le Saint Coran y répond et affirme que la religion n’a pas pour vocation de changer les facultés humaines et de transformer des loups en brebis. C’est-à-dire de transformer des puissants en faibles. Le but premier de la religion est de guider l’homme vers l’usage judicieux de ses facultés. La religion n’est pas à même de changer une faculté naturelle. En fait, elle peut guider l’homme à en user à bon escient. À titre d’exemple, elle ne met pas l’accent sur une seule faculté comme [par exemple] le pardon et la compassion : elle lui conseille [au contraire] d’user de toutes ses aptitudes. »

    La religion n’encourage pas à faire preuve uniquement de pardon : elle lui recommande d’agir en fonction de la situation. L’objectif premier est la réforme et l’amélioration de la conduite humaine. Ainsi donc, l’on doit s’évertuer en ce sens.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La religion ne met pas l’accent uniquement sur le pardon et la compassion mais recommande l’usage de chacune d’entre elle, car aucune des facultés humaines n’est mauvaise : c’est en fait leur usage abusif et mauvais qui est condamné. Une personne ne peut être condamnée que si elle utilise à mauvais escient ses facultés naturelles. »

    En voici un petit exemple : si un homme physiquement fort ou d’autorité opprime autrui pour exprimer son pouvoir, s’il n’est pas bienveillant à l’égard d’autrui, s’il n’use pas de son pouvoir à bon escient, mais souhaite tout simplement prouver sa supériorité et inspirer la peur, pareil individu sera détesté. Ses facultés ne sont pas mauvaises mais l’usage qu’il en fait et ses actions le sont.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que sa mission est de prouver et d’établir l’authenticité du Coran. Il déclare :

    « En effet, les musulmans ne comprennent pas du tout le Coran. Or Dieu a l’intention d’en révéler le vrai sens. Dieu m’a envoyé pour accomplir cet objectif et je comprends le Saint Coran à travers sa révélation. Aucun enseignement du Saint Coran ne peut être critiqué. Il regorge d’une telle rationalité que même un philosophe ne pourra le critiquer. »

    Puis, décrivant la grandeur du Coran, il conseille ceci à la Jama’at : « Méditez sur le Coran, car il s’y trouve tout ce dont on a besoin. Le Coran définit le bien et le mal et nous informe de l’avenir. Le Coran nous présente une religion qui ne peut être la cible d’aucune objection ; car ses bénédictions et ses fruits sont toujours vivifiants. Les Évangiles ne nous présentent pas la religion parfaite. Ces préceptes s’accordaient à la période [de Sa révélation] : ils ne sont pas intemporels et ne s’appliquent pas en toute situation. (Elles répondaient aux besoins de l’époque de Jésus. Or, il n’en est plus ainsi.) Dieu a présenté dans le Coran, le remède à toute maladie et c’est uniquement au Coran qu’en revient la fierté. Il soutient l’épanouissement de toutes les facultés [de l’homme] et il présente aussi le remède pour se défaire des maux qu’il expose. Ainsi donc, ne cessez pas de lire le Coran et de prier ; et faites en sorte que votre comportement s’y conforme. »

    Le Messie Promis (a.s.) nous encourage à méditer sur le Saint Coran et déclare : « Il vaut mieux éviter les coutumes [étrangères à l’islam] et les innovations qui érodent progressivement la Charia. La meilleure méthode est de méditer sur le Saint Coran au lieu de réciter des incantations. »

    Les gens réclament des incantations ou une formule facile [à réciter] auxquelles ils pourront consacrer toute leur attention et leur temps.

    Le Messie Promis (a.s.), quant à lui, recommande de passer du temps à méditer sur le Saint Coran. Certains consacrent tout leur temps à ces incantations rituelles dont ils ne comprennent même pas le sens. Ils pensent que c’est leur seul moyen de progrès spirituel. Le Messie Promis (a.s.) affirme qu’il est préférable de consacrer ce temps à méditer sur le Saint Coran. Ceci favorisera le progrès spirituel.

    De nombreuses innovations sont devenues courantes parmi les musulmans non ahmadis par ce moyen. Mais certains ahmadis en sont également influencés : nous devons donc être prudents et accorder plus d’attention à la lecture de la traduction et du commentaire du Saint Coran. La semaine prochaine à partir de jeudi ou mercredi dans certains endroits, débutera Incha Allah le Ramadan. Au cours de ce mois, nous devons surtout faire l’effort de lire, d’enseigner et de comprendre le Saint Coran.

    Il déclare : « Si le cœur est dur, la lecture répétée du Saint Coran est l’unique moyen de l’adoucir. Là où il se trouve une supplication, le croyant souhaitera également mériter la même miséricorde quémandée de Dieu.

    Le Saint Coran ressemble à un jardin dans lequel on cueille une fleur, on avance et on en choisit une autre. Il faut profiter de la situation en chaque lieu. Appliquer à soi les ordres et les interdits du Coran favorise la croissance spirituelle. »

    Il faut accomplir ce qu’Allah a commandé et s’abstenir de ce qu’Il a interdit. Ceci est la méthode à suivre. Ce sont là les fleurs qu’on cueille dans ce jardin.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Certains sont partis si loin dans leur prétention à la connaissance qu’ils disent – à titre d’exemple – que si vous récitez la Sourate Yâ Sîn de telle ou telle manière, vous serez béni sinon pas. Ce sont là des promesses et déclarations divines. » Nous devons surtout éviter de pareils propos.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare qu’il existe deux moyens de se détourner du Saint Coran ou d’éviter d’appliquer [ses préceptes] : physiquement et intellectuellement.

    Il déclare : « Il existe deux moyens de se détourner du Saint Coran : physiquement et intellectuellement. L’on s’en détourne physiquement en ne le lisant jamais, à l’instar de la majorité des musulmans qui négligent complètement le Saint Coran. Au sens intellectuel, l’on se détourne du Coran quand on le récite sans porter foi en ses bénédictions et la miséricorde [qui en découle]. Il faut éviter ces deux formes de mépris.

    On attribue la parole suivante à l’Imam Ja’far (r.h.) : seul Allah sait jusqu’où est-elle authentique. Il aurait dit : « Dès que je lis le Coran, je reçois des révélations. » Ces propos semblent raisonnables, même si Allah sait si ces propos ont été énoncés par l’Imam Ja’far [ou par quelqu’un d’autre]. Car un objet en attire un autre partageant les mêmes affinités. Ces jours-ci, les gens ont inventé de centaines de nouvelles pratiques, les chiites et les sunnites chacun de leur côté. Un jour, un chiite a recommandé à mon père de réciter une formule et qu’alors il n’aura plus besoin de se purifier ou de faire ses ablutions. Cette formule remplace toute ablution. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « C’est ainsi que l’incrédulité, l’hérésie et l’athéisme ont pénétré l’islam : on accorde à la parole d’un seul individu la grandeur qui revient à la parole de Dieu. C’est pourquoi les Compagnons considéraient les hadiths comme inférieurs au Saint Coran. On raconte que le Calife ‘Oumar était sur le point de rendre un verdict quand une vieille femme s’est levée et a dit : voici une chose écrite dans les hadiths. C’est-à-dire que cette parole est attribuée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

    Même si les hadiths ont été recueillis plus tard, certains des compagnons en ont consignés. Le Calife ‘Oumar a déclaré : « Je ne peux pas abandonner le livre d’Allah pour une veille femme. » C’était en effet la parole d’une femme contre la parole d’Allah. Ce que dit Allah est la vérité. Ceci est la réalité et nous devrons l’adopter. Si cela n’est pas le cas, les innovations ne cesseront de se répandre. C’est pourquoi les innovations prennent de l’ampleur parmi les musulmans et les éloignent ainsi des enseignements originaux du Saint Coran. On voit cela chez la plupart des musulmans. Je viens d’en présenter un exemple : le Messie Promis (a.s.) a dit qu’un érudit chiite avait dit à son père de réciter une formule et il n’aura alors plus besoin de faire ses ablutions ou de se purifier.

    La majorité des musulmans est ignorante. Les soi-disant savants les conduisent dans la direction de leur choix et les innovations ne cessent de se répandre. Or nous les ahmadis sommes accusés d’avoir détourné le sens du Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare que le progrès des musulmans dépend du Coran. Il déclare : « Tant que les musulmans ne suivent pas pleinement le Saint Coran et n’y adhèrent pas, ils ne feront aucun progrès. Autant ils s’éloignent du Saint Coran, autant ils s’éloignent des voies du progrès. L’adhésion au Saint Coran est la source du progrès et de la guidance. Allah n’a pas interdit le commerce, l’agriculture et les moyens de subsistance licite : toutefois, on ne doit pas les considérer comme notre but ultime, mais comme les serviteurs de la religion. De même, la Zakât a pour but de servir la religion. »

    Un croyant ne doit pas avoir pour unique objectif de gagner le monde. Allah affirme que son but est d’être un véritable adorateur et de suivre Ses commandements. C’est ce but que nous devons viser. La Zakât et les dépenses dans le chemin de Dieu sont recommandées afin que nos biens ne soit pas uniquement destinés à satisfaire nos désirs, mais qu’ils soient également dépensés pour favoriser le progrès de la religion et accomplir nos devoirs envers Allah et envers autrui.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Le Coran est un sac de joyaux mais les gens l’ignorent. Il est dommage que les gens n’étudient pas le Saint Coran avec enthousiasme et intérêt à l’instar d’une personne de ce monde qui pense à ses affaires ou un poète à propos de sa poésie. On n’accorde pas la même attention au Saint Coran. Un poète de Batala avait déclaré dans un de ses vers en persan :

    صبا شرمندہ می گردد بروئے گل نگاہ کردن

    « La brise printanière est gênée de regarder le visage de la fleur. »

    Mais il a erré pendant six mois à la recherche de la seconde strophe. Il n’a cessé de le chercher et de réfléchir. Un jour, il s’est rendu au marché pour acheter des vêtements. Le marchand a fait sortir de nombreux vêtements, mais le poète n’en a aimé aucun. Il s’est levé sans rien acheter et le commerçant s’est fâché car il lui avait ouvert tant de sacs et celui-ci l’avait tourmenté. Sur ce, la deuxième strophe lui est venue à l’esprit et il a ainsi complété ainsi son poème.

    صبا شرمندہ می گردد بروئے گل نگاہ کردن

    کہ رخت غنچہ را وا کرد و نتوانست طے کردن

    « La brise printanière est gênée de regarder le visage de la fleur, car bien qu’elle ait pu délier la robe du bourgeon, elle n’a pas pu la refermer de nouveau. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ce poète a fait tant d’efforts pour trouver cette unique strophe, mais les gens ne font pas autant d’efforts pour comprendre un verset coranique. Le Coran est un sac de joyaux, mais les gens l’ignorent. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La Torah et l’Évangile présentent-elles autant de secrets et signes dont regorge le Saint Coran ? Le Coran ne se contente pas de faire des affirmations comme celles de la Torah ou de l’Évangile. Les énoncés du Saint Coran possèdent un ton argumentatif. Toutes ses affirmations sont soutenues par des preuves solides. L’éloquence du Coran a un attrait, ses enseignements sont rationnels et attrayants ; de même ses arguments sont efficaces. »

    Aucun autre livre ne peut rivaliser avec le Saint Coran. Il déclare que tout comme le Saint Coran est supérieur à tous les autres livres, de même le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est au-dessus de tous les prophètes. Quand vous lisez une affirmation du Coran, cherchez dedans la preuve qu’il en présente.

    Le Messie Promis (a.s.) explique qu’aucun artifice ne peut résister au Coran. Il déclare : « Je présente le Noble Coran qui fait fuir la sorcellerie. Aucun mensonge ou enchantement ne peut lui résister. Que possèdent nos adversaires ? Rappelez-vous que le Noble Coran est cette grande arme qui réduit à néant tout mensonge. C’est la raison qu’aucun adepte de fausse croyance n’ose m’affronter, moi et ma Jama’at, et refuse de nous parler. Il s’agit d’une arme céleste qui ne s’émoussera jamais. »

    Cela doit nous pousser à méditer et à délibérer davantage sur le Saint Coran afin d’améliorer notre condition spirituelle et intellectuelle et d’être en mesure de répondre aux opposants.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que l’obéissance parfaite au Coran conduit à Dieu. Il déclare : « Nous n’avons qu’un seul Prophète et qu’un seul Coran qui a été révélé à ce Prophète, en suivant lequel nous pourrons atteindre Dieu. Les innovations introduites par les fouqarâ′ (ermites) de nos jours et les méthodes de Douroud (prières pour le Prophète), de wazâif ou de saifis (prières incantatoires) inventées par les dirigeants des ermitages sont toutes des instruments qui induisent les gens en erreur.

    (Les saifis sont des incantations que l’on récite pendant quarante jours consécutives pour nuire à autrui.)

    Le Messie Promis (a.s.) déclare que ces incantations, ces prières et ces rituels écartent l’homme du droit chemin. « Evitez-les. Ces gens-là ont essayé de briser le Sceau des Prophètes et, en quelque sorte, ont fabriqué une nouvelle Charia. Sachez que la clé pour ouvrir la porte des bénédictions et des grâces d’Allah est seulement l’adhésion aux injonctions du Saint Coran, l’obéissance au Saint Prophète (s.a.w.), l’observance de la Salât (la prière) et le maintien du jeûne comme il a été prescrit. Celui qui adopte une voie autre que celles déjà établies est perdu. Celui qui n’agit pas conformément aux injonctions d’Allah et de Son Messager (s.a.w.) et adopte des voies différentes, mourra dans l’insuccès. »

    L’une des qualités du Saint Coran est qu’il affirme qu’il est nécessaire de croire aux prophètes de chaque nation. Il déclare : « Le Coran est ce livre distingué qui a posé la fondation de la réconciliation entre les nations et qui a reconnu les prophètes de chacune d’entre elles. D’entre toutes les Écritures du monde, seul le Saint Coran peut fièrement proclamer qu’il enseigne la doctrine suivante :

    لَا نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍ مِنْهُمْ وَنَحْنُ لَهُ مُسْلِمُونَ

    Ô musulmans, proclamez : « (Nous croyons en tous les prophètes du monde et) nous ne faisons aucune distinction entre eux (acceptant les uns et rejetant les autres)… » »

    Le Messie Promis (a.s.) a lancé ce défi en disant : « Apportez un autre livre divin qui renferme pareil enseignement contribuant à la paix ! »

    Une des excellences du Coran est la cohérence de ses propos. Il déclare : « Le Saint Coran suit strictement un ordre harmonieux. Une grande partie de l’éloquence coranique y est lié. Le maintien de cet ordre est aussi l’une des raisons de l’éloquence. Voire il s’agit d’une éloquence de haut niveau empreinte d’une grande sagesse. Nous ne pouvons qualifier d’éloquent et d’expressif celui dont le discours est disparate et décousu. »

    Éloquent est celui dont les propos sont pertinents et qui couvre tout le sujet. Un langage expressif use d’expressions empreintes de sens et composées de mots harmonieux.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Celui dont le discours est décousu ne sera guère qualifié d’éloquent et d’expressif. Celui dont le discours est incohérent sera qualifié de fou. Est-il possible que la sainte parole de Dieu, qui se prétend éloquente et expressive et qui invite à toutes sortes de vérités, soit incohérente ? »

    Le Saint Coran est la parole d’Allah et est d’une grande éloquence et expressivité. Il est impossible qu’il n’y ait pas un ordre harmonieux dans ses propos, contrairement aux objections de certains de ses critiques.

    Le Messie Promis (a.s.) présente deux miracles du Saint Coran. Il déclare : « Il n’y a pas d’autre moyen de recevoir la lumière céleste en dehors du Saint Coran. Pour distinguer le vrai du faux pour toujours et afin que le mensonge ne puisse jamais l’emporter sur la vérité, Dieu a béni la Oummah de Muhammad de ces deux miracles pour tous les temps à venir – celui du contenu du Saint Coran et celui de son effet – des miracles qu’aucunes des fausses religions n’a réussi à égaler à travers les âges. Si le Coran n’avait possédé que le miracle du contenu et non celui de l’effet, quelle supériorité la bienheureuse communauté musulmane aurait-elle atteint sur les autres en termes de progrès dans la réception de ses effets et dans l’atteinte de l’illumination spirituelle ? La simple ascèse et la chasteté ne peuvent jamais être qualifiées de miracles. »

    Si l’on suit sincèrement les enseignements du Saint Coran ils s’avéreront efficaces.

    En suivant le Saint Coran, on voit la manifestation du salut dans l’âme. Le Messie Promis (a.s.) déclare à ce propos : « Les signes du salut se manifestent dans ce monde même, en suivant le Saint Coran, livre autour duquel s’articule l’obéissance au Saint Prophète. C’est l’unique livre qui, par des moyens manifestes et secrets, perfectionne les âmes défectueuses et les délivre des doutes et des soupçons. Ses déclarations regorgent de vérités et de subtilités, réfutant par des arguments rationnels tous les doutes qui empêchent les gens d’atteindre Dieu et en raison desquels des centaines de fausses sectes fleurissent et des centaines de fausses doctrines occupent le cœur des gens égarés. »

    (Le Coran contient des arguments et des vérités qui dissipent tous les doutes : la condition est de faire l’effort de le comprendre. Pour ce faire, il faudra profiter des commentaires de celui qui est là pour nous l’expliquer.)

    Le Messie Promis (a.s.) continue : « Toute la lumière de l’enseignement vrai et parfait, nécessaire pour dissiper les ténèbres d’aujourd’hui, brille comme le soleil dans le Coran… »

    Les ténèbres se répandent aujourd’hui : les gens s’éloignent de la religion, il y a l’indécence et les autres futilités ou d’autres voies menant loin de Dieu. Il faudra se tourner vers le Coran pour éloigner ces ténèbres et acquérir la lumière. Tout se trouve dans le Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Toute cette lumière brille comme le Soleil dans le Coran. Le remède à tous les maux de l’âme y est exposé, et l’exposition de toutes les vérités y est contenue. Aucune subtilité de la connaissance du Divin qui puisse éventuellement être révélée à tout moment dans le futur n’en a été exclue. La voie interne est qu’en la suivant parfaitement – (ceci en est la condition) – l’homme, étant entièrement purifié de ses vices intérieurs, établit une relation avec le Seigneur Très-Haut et que la lumière de son acceptation par Dieu lui descend dessus.

    Il est tellement entouré de faveurs divines que lorsqu’il supplie Dieu dans les moments difficiles, Dieu Tout-Puissant lui répond par Sa miséricorde et Sa compassion parfaites. Il arrive parfois que, lorsqu’il est entouré de ses difficultés et de ses peines, même s’il supplie mille fois, il reçoit chaque fois une réponse aimante de son Seigneur Miséricordieux en des paroles éloquentes, douces et bénies. La révélation divine tombe sur lui comme la pluie et il trouve son cœur rempli de l’amour de Dieu comme une fiole de verre transparent est remplie d’un parfum exquis. Il reçoit un pur délice d’affection et de zèle qui, en brisant les fortes chaînes de son ego, le sort de cette condition brumeuse et lui confère une nouvelle vie à chaque instant avec les brises fraîches et réconfortantes du Vrai Bien-Aimé. »

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran est une parole sûre et définitive. Il déclare : « Le Coran, qui est le livre d’Allah, est la parole la plus sûre et convaincante entre nos mains. C’est la parole de Dieu : elle est exempte du doute et de la suspicion. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran est venu unir les nations du monde. Il déclare : « Dieu a d’abord envoyé des constitutions distinctes à chaque oummah séparément ; et ensuite Il a voulu qu’elles s’unissent tout comme Dieu est un. Ainsi donc, il a envoyé le Coran pour rassembler tout le monde et les a informés qu’un temps viendra où Dieu fera de toutes les nations une seule nation et de tous les pays un seul pays et de toutes les langues une seule langue. »

    On demande : pourquoi existe-t-il tant de religions ? En fait, l’intellect [des gens], leur conscience et les ressources dont ils disposaient étaient limités à leur temps. Auparavant, Dieu avait envoyé [des lois] séparément. Quand tout le monde a pu se rassembler, Dieu nous a envoyé une loi parfaite sous la forme du Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu affirme qu’il fera de tous les pays un seul pays et de toutes les langues une seule langue. »

    Aujourd’hui, on utilise l’expression de « village planétaire » : le monde s’est uni et est devenu une agglomération.

    Malgré le fait que différentes langues soient parlées dans le monde, le Coran est lu en langue arabe partout où il y a des musulmans. De même, on en use dans les cinq prières quotidiennes.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que les premiers livres et prophètes sont redevables envers le Coran.

    Il déclare : « Sachez que le Saint Coran a conféré des faveurs aux anciennes écritures et aux Prophètes en conférant à leurs enseignements une valeur doctrinale tandis qu’ils étaient considérés comme des fables. Je vous dis la vérité : personne ne méritera le salut par l’entremise de ces « fables » à moins qu’il ne lise le Saint Coran, car assurément c’est une parole décisive et ce n’est pas un vain discours, comme l’énoncent les versets suivants :

    إِنَّهُ لَقَوْلٌ فَصْلٌ ۞ وَمَا هُوَ بِالْهَزْلِ

    Autrement dit, sûrement il s’agit là d’une parole décisive et non de propos absurdes. Il est Al-Mîzân (la balance), Al-Mouhaymin (lumière, guérison et miséricorde).

    Ceux qui lisent le Saint Coran et le considèrent comme un livre de contes n’ont pas vraiment lu le Coran mais l’ont profané. Pourquoi nos adversaires sont-ils si hostiles contre nous ? C’est parce que nous souhaitons démontrer que le Saint Coran est lumière absolue, sagesse et savoir, tout comme l’a démontré Dieu. Or ces adversaires souhaitent réduire le Saint Coran à un simple conte. Et c’est là une chose que nous ne pouvons endurer. Dieu nous a révélé par Sa grâce que le Saint Coran est un livre vivant et lumineux : pourquoi devons-nous nous soucier de leur opposition ? »

    Décrivant la grandeur du Saint Coran, le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’une des principales raisons de la grandeur du Saint Coran est qu’il contient de grandes sciences qu’il serait futile de chercher dans la Torah et l’Évangile. Un homme de rang supérieur ou inférieur peut saisir le savoir du Saint Coran selon sa propre compréhension. »

    Par conséquent, chacun doit tenter de saisir ses significations afin de saisir également la beauté des paroles de Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) explique ceci concernant les injonctions et les interdits du Saint Coran. Il déclare : « Du début à la fin, le Noble Coran présente des injonctions et des interdits divins. Il s’y trouve des centaines de branches décrivant divers types de commandements. »

    À un endroit, il a déclaré que nous devrions les chercher en récitant le Coran et les intégrer dans notre vie, c’est là que nous pourrons profiter de la vraie grâce des paroles de Dieu.

    Il décrit en ces termes les vertus du Saint Coran.

    « Il faut savoir que le Saint Coran est la parole certaine et définitive de Dieu que l’homme n’a pas modifié d’un iota. C’est la parole de Dieu empreint de sens et aucune secte de l’islam n’a autre choix que d’y croire. Tous ses versets se succèdent dans une série ininterrompue. Il s’agit d’une révélation qui est lue de manière répétée, dont chaque lettre est dénombrée. En raison de son miracle, il est également à l’abri de tout changement et altération. Sa composition est un miracle en soi car aucun changement ne pourra avoir lieu. »

    Comment peut-on altérer le texte du Saint Coran ? Si on le fait, le Coran ne sera pas dans son état originel et le sujet ne sera plus cohérent.

    Le Messie Promis (a.s.) décrit la profondeur des paroles et des sens du Saint Coran en ces termes.

    « Les subtilités, le savoir et les vérités du Saint Coran se révèlent selon les exigences de l’époque. En guise d’exemple, ceux qui nous ont précédés et n’avaient pas vécu à l’époque de l’Antéchrist n’avaient pas besoin du savoir du Coran qui nous est nécessaire pour combattre ses différents suppôts (ceux de l’Antéchrist).

    C’est pourquoi ces points sont demeurés invisibles à nos prédécesseurs et nous ont été révélés. »

    Les sens [du Coran] montent à la surface en temps et lieu. Les interprétations qu’on en a déduites répondent aux conditions de l’époque. Celles d’aujourd’hui répondent aux conditions contemporaines. Toutes ces interprétations sont dérivées du Saint Coran : les sens deviennent clairs quand on réfléchit dessus. Pareil livre est le seul éternel : les sens découlent de ses paroles selon les exigences.

    Le Messie Promis (a.s.) décrit ainsi la beauté du Saint Coran : « Le savoir intérieur du Saint Coran, dont l’existence est prouvée par les hadiths authentiques et des versets clairs, n’apparait jamais en vain. Ce miracle du Coran apparaît à un moment où il y a un besoin urgent pour son émergence. »

    L’on acquiert cette connaissance du Coran et l’on peut en déduire des hadiths authentiques : les versets clairs le prouvent également.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Tout se trouve dans le Saint Coran, mais sans perspicacité [spirituelle] l’on ne pourra l’acquérir. La perspicacité est la condition préalable. Lorsque le récitant du Saint Coran progresse d’une année à l’autre, il reconnaît qu’il était – l’année précédente – comme un élève de l’école élémentaire car c’est la parole de Dieu et tel est le progrès qu’il engendre. »

    Il ne suffit pas de le lire une fois pour acquérir toute connaissance. Lorsqu’on entreprend une nouvelle étude après un an de méditation l’on découvre qu’on n’avait compris que peu naguère : on n’en avait saisi que des points élémentaires ; on est arrivé au niveau requis à présent et c’est ainsi qu’on avance, année après année.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je n’aime pas ceux qui disent du Saint Coran qu’il est Dhoul-Woujouh (ou équivoque). Ils n’ont pas respecté le Saint Coran. Dhoul Ma’ârif est le nom qui revient au Coran : c’est-à-dire qu’il est source d’une multitude de savoirs. À chaque étape se trouve un éventail de savoir : un point n’en contredit pas un autre et ne le réfute pas. Or le Coran n’est pas compatible avec ceux qui sont impatients, colériques et malicieux. Le savoir du Coran ne s’ouvre pas à ces gens-là.

    La science du Coran s’ouvre aux gens méditatifs et purs qui viennent sous le refuge d’Allah et qui prient pour en acquérir le savoir.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Saint Coran est sans aucun doute un ensemble complet de vérités et de connaissances et combat toutes les innovations de tous les temps. Mon humble cœur est empli de ses bénédictions et de sa sagesse. »

    À notre époque c’est le Messie Promis (a.s.) qui nous a révélé son savoir et ses vérités. Il nous explique le Coran dans ses écrits. Si on lit ses écrits, on comprendra davantage le Saint Coran.

    Il déclare : « Sans aucun doute, nous avons reçu le Coran pour favoriser notre prospérité, notre progrès et notre victoire éternelle. Ses secrets et mystères sont sans fin : on les découvre après la purification de l’âme, la réflexion et l’épuration de la conscience. Grâce au Coran, nous avons triomphé de tous ceux contre qui Dieu nous a lancés. Le Coran réconforte un simple villageois dénué de savoir tout comme il réconforte un philosophe. »

    Le Coran n’a pas été révélé uniquement pour un groupe particulier en en privant d’autres.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Sans nul doute, il s’y trouve un remède pour chaque personne, chaque époque et chaque tempérament. Hormis ceux qui ignorent le but de leur création et qui sont de nature défectueuse, tous devront témoigner de la grandeur du Coran. »

    C’est-à-dire ceux qui n’ont pas compris le but de leur naissance, ceux qui vont vers le déclin au lieu de progresser et qui sont spirituellement moins intelligents ne profiteront pas du Coran. Mais s’ils ne possèdent pas ces défauts, ils croient dans le Coran et profitent de sa lumière.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu m’a informé que d’entre toutes les directions, seul le Coran est parfait et exempt de l’ingérence humaine. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Selon moi l’essor des sciences naturelles et leur application pratique favoriseront la grandeur du Saint Coran. » Ceux qui font des recherches sur les sciences du monde doivent également prendre l’aide du Saint Coran. Par la grâce d’Allah, beaucoup le font et l’écrivent dans leurs articles. On doit prouver la suprématie du Saint Coran et dévoiler les sciences qui y sont cachées. Le Professeur Abdul Salam a toujours suivi ce principe dans ses travaux.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Sans nul doute, le Noble Coran contient des connaissances illimitées et répond pleinement aux besoins de chaque époque. Aucun autre livre ne peut atteindre le seuil du savoir, des vérités, des excellences, de la sagesse et de l’éloquence parfaits du Coran. Dieu qualifie le Coran de Khayr. Il déclare en effet:

    وَمَنْ يُؤْتَ الْحِكْمَةَ فَقَدْ أُوتِيَ خَيْرًا كَثِيرًا

    Le Saint Coran est un trésor de savoir et de science. Dieu a appelé « richesse » la connaissance et les sciences coraniques. C’est de là que découlent les bénédictions du monde. »

    En émettant un avertissement, il déclare : « Quiconque n’évite pas de pécher mourra certainement en fin de compte. C’est pourquoi Allah a envoyé les prophètes et les messagers et a fait descendre Son dernier livre, le Coran, afin que le monde ne soit pas détruit par ce poison, mais qu’il se prémunisse de ses effets. »

    Ainsi, il incombe à tout ahmadi de conformer sa condition aux enseignements du Saint Coran, d’en informer le monde et le sauver de la destruction spirituelle et matérielle.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le Sceau des Prophètes et le Saint Coran est le Sceau des Livres, et aucune autre Kalimah (profession de foi) ou Salât n’est valable. On n’obtiendra pas le salut en abandonnant ce que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit ou montré, et [en délaissant] ce qui se trouve dans le Saint Coran. Celui qui les quittera finira en enfer. Ceci est notre religion et notre croyance. »

    Comment celui qui nourrit cette croyance peut-il être coupable d’avoir insulté le Saint Coran et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? Si seulement les musulmans ordinaires pouvaient comprendre cela et sortir d’entre les griffes des érudits mal intentionnés, et accepter l’imam de l’époque.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le Saint Coran est le moyen le plus sûr, le plus facile et le plus parfait pour reconnaître les vrais principes et croyances dont dépend notre salut.

    Dieu déclare :

    إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

    « Nous avons révélé ce Coran et Nous le protégerons. » Autrement dit, lorsque des erreurs se glisseront dans ses interprétations, Notre Envoyé viendra les corriger. »

    Conformément à Sa promesse, Allah a suscité son Envoyé de l’époque, Hazrat Mirza Ghulam Ahmad de Qadian, que la paix soit sur lui.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Réfléchissez à propos de cet ordre de Dieu et voyez la condition du monde. Ceux hostiles à la religion vous attrapent et vous détournent de votre religion. Le Dajjâl jeté ses filets mais vous tentez d’éloigner le monde musulman du Messie et Mahdi en le qualifiant d’Antéchrist. »

    Il leur demande de ne pas se focaliser sur sa personne et sa déclaration.

    Il dit : « Etudiez ce temps : [regardez] le début de ce siècle, les attaques venant de l’extérieur et les actions intérieures et réfléchissez : a-t-on besoin du Dajjâl en ces temps ou du Mahdi et du Messie ? »

    Le préjugé est un grand malheur. Ceux qui nourrissent des préjugés n’ont accepté aucun messager.

    Qu’Allah éclaire les musulmans et qu’ils puissent comprendre ces faits.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Quiconque étudie le Saint Coran constatera que, du début à la fin, il fournit deux types de témoignages : le témoignage de la raison et le témoignage de la révélation. Dans le Saint Coran, ces deux-là sont comme deux grands courants parallèles qui s’influencent continuellement. »

    Il déclare : « Le but du Saint Coran est de transformer des barbares en êtres humains, d’en faire des personnes imbues de moralité pour les transformer en hommes de Dieu. »

    Nous constatons que cet objectif avait été atteint chez les Arabes à la perfection.

    Quelques années de cela, un Juif m’a dit : « Je ne suis pas musulman mais je considère le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) comme un messager en raison de la condition des Bédouins de son époque et la transformation révolutionnaire qu’il a apportée en eux. Seul un prophète peut accomplir pareil œuvre. Aucune personne ordinaire ne peut le faire. Seul peut le faire celui qui a le soutien d’Allah. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Coran nous émerveille. Ce [Prophète] Oummi (analphabète) n’a pas uniquement enseigné le livre et la sagesse, mais a également indiqué les voies de la purification de l’âme. En effet, le Coran déclare :

    وَأَيَّدَهُمْ بِرُوحٍ مِنْهُ

    C’est-à-dire que Dieu leur accorde Son soutien. C’est à ce niveau que [le Coran a poussé] les compagnons.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Regardez et étudiez attentivement le fait que le Saint Coran guide tout chercheur vers son but désiré et étanche sa soif de vérité et de droiture. »

    Il déclare : « Bien que la révélation divine offrît l’assurance dans le passé, or le Saint Coran a posé le fondement de cette inébranlable conviction. »

    Dans la sixième condition de la Bai’ah le Messie Promis (a.s.) encourage les membres de sa communauté de suivre le Coran.

    Il déclare : « [Mes adeptes doivent promettre] d’éviter de suivre les coutumes non-islamiques et les penchants libertins. De se soumettre à l’autorité du Saint Coran, et de considérer la Parole d’Allah et les traditions du Saint Prophète (s.a.w.) comme principe directeur en toute situation. »

    Cependant, ces Oulémas incitant au mal et entièrement dépourvus de toute compréhension, prétendent que nous avons altéré le Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Nous ne sommes pas autorisés à changer, modifier, réorganiser ou ajouter des mots de nous-mêmes à aucun verset du Saint Coran. »

    (En d’autres termes, nous ne pouvons apporter aucune modification, ni ajouter ou supprimer quoi que ce soit).

    « Nous ne sommes pas autorisés à ajouter quoi que ce soit sauf s’il est prouvé que cela a été fait par le Saint Prophète (s.a.w.). »

    Si le Saint Prophète (s.a.w.) a apporté des changements, ils devront en présenter la preuve.

    «… cependant, jusqu’à ce que cela soit confirmé par des preuves, nous ne pouvons apporter même un iota de changement à l’ordre ou à la séquence du Saint Coran. Et nous ne pouvons pas non plus ajouter de mots de notre propre chef. Si nous commettions un tel acte, nous serions alors coupables aux yeux d’Allah et dignes de châtiment. »

    Le Messie Promis (a.s.) a expliqué que cela lui est impossible ; comment peut-on alors l’accuser de pareils actes ? Et s’il faisait pareille chose, il serait considéré coupable aux yeux d’Allah. Ainsi, le Messie Promis (a.s.) lui-même a ouvertement a déclaré qu’il n’est pas permis d’apporter quelque changement ou altération au Saint Coran. De plus, il a déclaré que s’il était coupable d’un tel acte, il serait alors coupable d’un acte répréhensible et tenu responsable aux yeux d’Allah. Cependant, malgré cela, ceux qui font des allégations contre nous se considèrent même supérieurs à Dieu car même Allah ne nous a pas déclaré coupables d’un tel acte ; mais ils créent de l’agitation à ce sujet et veulent quand même nous punir. Qu’Allah protège chaque ahmadi de leur mal et retourne leurs méfaits contre eux. Et puisse-t-Il nous permettre de comprendre le vrai sens du Saint Coran et d’agir en conséquence.

    Priez pour les ahmadis du Pakistan et la condition générale du pays. Aussi, priez pour les ahmadis du Burkina Faso et la condition générale de ce pays. Priez pour les ahmadis du Bangladesh ; qu’Allah leur accorde à tous Sa protection. Aujourd’hui, les Maulvis avaient prévu de semer le désordre. Priez pour tous les ahmadis dans chaque pays. Comme je l’ai mentionné, le mois du Ramadan débute bientôt. Accordez une attention particulière à la récitation et à la compréhension du Saint Coran. Vous devez également accorder une attention particulière aux prières. Qu’Allah nous accorde à tous la capacité d’agir en ce sens et qu’il nous permette de profiter des bienfaits du Ramadan.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    L’excellence du Saint Coran https://islam-ahmadiyya.org/excellence-saint-coran/ Thu, 16 Mar 2023 10:20:11 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3549
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  • Sermon du vendredi 10 mars 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Ces jours-ci, j’évoque dans mes sermons les vertus du Saint Coran. En parlant des excellences et des vertus du Coran, le Messie Promis (a.s.) affirme qu’il s’agit d’un Livre Parfait.

    Il déclare : « J’annonce en toute conviction que le Saint Coran est si parfait et complet qu’aucun autre livre ne peut rivaliser avec lui. » En citant un exemple, il demande : « Existe-t-il un énoncé des Védas à même de rivaliser avec la déclaration coranique « Houdal-lil-mout-taqîn » ? Si une déclaration verbale à elle seule suffisait, autrement dit, s’il n’y avait pas besoin de ses fruits et de ses résultats, tout le monde entier reconnaîtrait Dieu sous une forme ou une autre et accepterait l’adoration, la charité et l’aumône comme de bonnes œuvres et appliqueraient ces préceptes d’une manière ou d’une autre. Qu’est-ce que les Védas ont offert au monde ? » (Ici le Messie Promis (a.s.) répondait aux hindous). Il ajoute : « Soit prouvez que les nations qui ne croient pas aux Védas manquent complètement de vertus, soit présentez-nous quelque autre signe distinctif. À ses débuts, le Coran a promis les progrès que l’âme exige naturellement. La Sourate Al-Fâtihah nous enseigne la prière « Ihdinas-sirât al-moustaqîm », c’est-à-dire « Ô Allah, guide-nous vers le droit chemin. » Dieu a enseigné cette invocation et évidemment [cela sous-entend qu’Il] a promis qu’Il nous guidera sur le droit chemin. Il s’agit de « la voie de ceux que Tu as récompensés et graciés ». Parallèlement à cette prière, le tout premier verset de la sourate Al-Baqarah, annonce la bonne nouvelle suivante : « Dhâlikal-kitâbou la rayba fîhi houdal-lil-mouttaqîn ». Le Saint Coran enseigne cette prière pour que l’on mérite la guidance et présente aussi un plan d’action pour y parvenir. Les Mouttaqis recevront la direction en suivant ce livre. C’est comme si les âmes priaient et que l’acceptation se manifestait au même instant. Cette promesse de l’acceptation de la prière est accomplie sous la forme de la révélation du Saint Coran. D’une part, il y a la prière ; et de l’autre, son résultat. C’est là une grâce et une faveur de Dieu : mais malheureusement, le monde l’ignore et court à sa perte en se tenant loin d’elles. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu a décrit les qualités des Mouttaqis au début du Coran et les a classées parmi les attributs mineurs. Mais quand une personne croit au Coran et en fait une ligne directrice, elle atteint les hauts niveaux et les rangs de la direction énoncés dans la déclaration « Houdal-lil-mouttaqîn ». Ce concept du but premier du Coran procure un tel plaisir et une telle joie que je ne peux les décrire, car il démontre la grâce spéciale de Dieu et la perfection du Saint Coran. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique comment l’enseignement fourni par le Saint Coran est parfait. Il déclare : « La nécessité du temps est une autre preuve [de la véracité] du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ; et l’apogée a été mentionné dans la déclaration :

    الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ

    La situation et la condition du monde sont en soi une preuve de l’avènement du Prophète (s.a.w.), car il était nécessaire en cette ère. »

    Comment cette mission et cet enseignement ont-ils été parachevés et complétés ? Cela a été annoncé dans la déclaration :

    الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « En somme, ce chapitre était la deuxième moisson de la prophétie. Akmal ne signifie pas la révélation de sourates, mais la purification du moi et du cœur. »

    En effet, la perfection ne réside pas dans l’unique révélation du Saint Coran : la perfection réside dans celle de la condition de l’âme humaine. Le Coran a transformé ceux qui le suivent en êtres humains complets et a purifié leurs cœurs.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Coran a transformé des barbares en êtres humains pour en faire des personnes imbues de sagesse et de moralité, pour ensuite en faire des hommes de Dieu et il a purifié leur moi. Il a établi les normes pour l’auto-purification et la culture de l’âme. »

    Il a également enseigné aux êtres humains des normes élevées de la civilisation. Il a par ailleurs enseigné les étapes supérieures de l’auto-purification et les a complétées elles aussi.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Et de même, Dieu a complété et perfectionné Son Livre. Toute vérité est incluse dans le Saint Coran. J’ai présenté ces faits à Agnihotri à maintes reprises… (Agnihotri était l’un des fondateurs d’une organisation religieuse hindoue : il était membre d’une secte, puis il a créé sa propre secte ou organisation. Il y a eu de longs débats entre lui et le Messie Promis (a.s.).

    Celui-ci déclare : « Je lui ai dit à plusieurs reprises de me présenter une vérité qui n’est pas dans le Saint Coran. Mais il n’a rien pu présenter. A une époque, j’avais aussi étudié la Bible. Le Saint Coran présente pleinement et indépendamment toutes ces vérités dont les chrétiens sont fiers. Mais il est dommage que les musulmans n’y prêtent pas attention. Ils ne méditent pas sur le Saint Coran et ne nourrissent aucune grandeur dans leur cœur à son propos. Sinon, le Coran est source de fierté qui n’a pas de précédent chez les autres.

    En somme, le verset « Aujourd’hui je parachèverai votre religion » comprend deux aspects. Le premier est : vous avez été purifiés. Deuxièmement : votre livre a été rendu parfait ; la charia complète vous a été révélée.

    Ce verset a été révélé un vendredi. Un Juif a dit à ‘Oumar (r.a.) : « Les musulmans auraient dû commémorer le jour de la révélation de ce verset par des célébrations ! » ‘Oumar (r.a.) a répondu : « La prière du vendredi est une Aïd […] Or, beaucoup ignorent l’importance de cet Aïd. Ils portent de nouveau vêtement lors d’autres Aïds, mais ne se soucient pas de celui-là et viennent [à la prière du vendredi] en portant des vêtements sales. »

    Ici, le Messie Promis (a.s.) a également expliqué l’importance de la prière du vendredi.

    Il déclare : « Selon moi, cet Aïd est meilleur que les deux Aïds. » Cela indique que l’on doit prendre des dispositions spéciales le vendredi également. On ne doit pas célébrer l’Aïd uniquement une fois par an.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La sourate Al-Joumou’ah a été révélée pour l’office de la Joumou’ah, et d’ailleurs la Salât a été raccourcie à cet égard. Adam est né au moment d’Asr, un vendredi. Cet Aïd indique donc également que le premier humain est né ce jour-là et que la révélation du Coran s’est terminée ce jour-là. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran est le juge des hadiths. Il déclare : « Une autre erreur commune chez la plupart des musulmans est qu’ils placent les hadiths au-dessus du Saint Coran. Or, c’est là une erreur. Le Saint Coran jouit d’un statut défini et le statut des hadiths est douteux (car de nombreux récits ont été recueillis plus tard.) Les hadiths ne servent pas de juge : c’est le Coran qui est le juge. C’est la tâche du Coran que de décider. Certes, les hadiths présentent une interprétation du Saint Coran et doivent être conservés à leur place. Il est nécessaire d’accepter les hadiths tant qu’ils ne contredisent pas le Saint Coran et sont conformes à celui-ci. Mais si un hadith le contredit, ce n’est pas un hadith mais une parole rejetée. Néanmoins, les hadiths sont essentiels pour comprendre le Saint Coran. »

    De nombreux hadiths expliquent en effet des versets du Coran, dont certains viennent de grands Compagnons. Il faut donc les comprendre : mais il faut aussi veiller à ce que le hadith ne contredise pas le Saint Coran. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a mis en application les commandements révélés du Saint Coran et a établi un modèle. Sans cet exemple, il serait difficile de comprendre l’islam. Or la source originale est le Coran.

    [Plus tard,] certains récipiendaires de visions ont entendu directement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) des hadiths inconnus des autres ou qui confirment les hadiths existants. »

    Le Messie Promis (a.s.) lui-même a expliqué qu’il a entendu des hadiths directement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Le Messie Promis (a.s.) décrit ainsi l’éloquence du Coran. Il dit : « Le texte du Saint Coran est d’une éloquence, d’une justesse, d’une élégance, d’une douceur et d’une splendeur sans pareille.

    Si le souverain de l’époque ordonne à un critique zélé et un opposant farouche à l’islam, qui maîtrise parfaitement l’arabe à l’écrit, de lui présenter dans un délai de vingt ans – qui est toute une vie – un texte similaire à celui du Saint Coran sous peine de mort, cet opposant échouera. Même si on lui demande de ne prendre que quelques lignes du Coran pour en faire un texte nouveau et meilleur en y présentant toutes les vérités et d’une éloquence égale à celle du Coran, malgré son hostilité farouche et la peur de la disgrâce et de la mort, il ne pourra jamais créer un texte similaire même s’il prend le soutien de centaines de linguistes et de compositeurs. »

    D’une part il y a la peur [de la mort] et d’autre part le souverain lui accorde un délai de vingt ans pour présenter l’égal du Noble Coran ou de composer quelques lignes. En dépit de ces facteurs, il ne pourra pas le faire. Ceci est la perfection du Saint Coran et de son éloquence.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Ceci n’est pas une question imaginaire ou hypothétique. Ce défi est devant le monde depuis la révélation du Coran. »

    Aujourd’hui encore, certains opposants de l’islam tentent de présenter un exemple. Ils laissent des miettes ici et là et prétendent avoir présenté un exemple similaire au Coran. Or ils ne peuvent même pas effleurer l’éloquence du Saint Coran. Ce ne sont que des affirmations de leur part.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’éloquence [du Coran] est sans égal. En guise d’exemple, changez l’ordre actuel [des versets] de la sourate Al-Fâtihah ; mettez-les dans un ordre différent et vous ne pourrez alors présenter les sens exaltés et les grands objectifs dont regorge ce chapitre. Prenez n’importe quelle sourate, même Al-Ikhlâs. Personne d’autre ne pourra expliquer le savoir qu’il présente avec une telle élégance et une telle subtilité. Ceci est aussi un autre miracle du Coran. Je suis surpris quand certains ignorants présentent le Maqâmât Al-Harîri ou Al-Sab’a Al-Mou’allaqât [des œuvres littéraires arabes] comme étant sans pareils. Par ce faire ils souhaitent attaquer le caractère unique du Coran. Or, premièrement, ils ne comprennent pas que l’auteur du Maqâmât Al-Harîri n’a jamais prétendu que son œuvre est unique. Deuxièmement, l’auteur lui-même croyait au miracle de l’éloquence du Noble Coran. En sus de cela, les objecteurs ne gardent pas à l’esprit la vérité et la droiture, mais les abandonnent et se contentent de mots. Les livres ci-dessus sont dépourvus de vérité et de sagesse. Le prodige exige le respect de chaque aspect [du discours] : il est à la fois éloquent sans abandonner la vérité et la sagesse. Seul le Coran présente ce miracle. (Il est éloquent, empli de vérité et de sagesse.) Il est aussi brillant que le soleil et possède un pouvoir miraculeux dans tous ses aspects. »

    Ensuite le Messie Promis (a.s.) déclare : « En réponse à l’éloquence miraculeuse du Saint Coran, le pasteur Pfander a présenté une fois les œuvres d’Al-Harîri, d’Aboul Fadl et quelques livres anglais. Cela date d’un certain temps. Ma conclusion à l’époque était qu’il mentait, car tout d’abord, ces écrivains n’ont jamais prétendu que leurs paroles étaient uniques. Voire ils ont toujours avoué leur infériorité et ont loué le Saint Coran. Deuxièmement, dans ces œuvres le sens est toujours subordonné au choix des mots des auteurs. Ils se contentent de lier un mot à un autre. Ils cherchent des mots pour obtenir des rimes : la sagesse et le savoir ne sont pas pris en compte dans le discours. Or, le Saint Coran respecte les exigences de la vérité et la sagesse. (Il n’est pas une simple collection de combinaison de mots ou de belles expressions.)

    Seul le soutien divin permet de faire rimer les mots de vérité et de sagesse. Les paroles des êtres humains, quant à elles, ressemblent à celles d’Al-Harîri et des autres. »

    Lors d’une rencontre, le Messie Promis (a.s.) a expliqué ce sujet davantage : « Dans le Tafsîr I’jâz al-Masîh, il est dit qu’Allah n’avait permis à aucun opposant de rivaliser avec le Coran. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il existe deux écoles de pensée concernant le miracle du Coran. L’une croit que Dieu a rendu les opposants impuissants. C’est-à-dire que ces personnes n’étaient pas capables de présenter quelque chose en ces moments-là. La deuxième école de pensée, qui est juste et vraie et qui est la nôtre est que les adversaires étaient incapables de relever ce défi. En fait, leurs connaissances et leur intellect leur ont été enlevés. Le miracle du Saint Coran peut être mieux compris à partir de notre interprétation du Coran. Des milliers d’opposants contemporains sont considérés comme de grands érudits. Dans [mes] annonces publiques, j’ai tenté de réveiller leur sens de l’honneur mais pas un seul n’a pas pu rivaliser avec ce signe. »

    Ainsi, nous devons lire les ouvrages du Messie Promis (a.s.) sous cet angle afin de comprendre le Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le miracle du Coran offert par Dieu est le haut niveau d’enseignement moral, les principes de la civilisation et son éloquence incomparable. Personne ne pourra rivaliser avec ces aspects du Coran. Les nouvelles et les prédictions de l’invisible font également partie de ces miracles. Aucun maître devin d’aujourd’hui ne pourra faire pareille déclaration. »

    Le Coran est éloquent et contient aussi des prédictions de l’invisible. Aucun devin ne peut montrer ces choses.

    Le Messie Promis (a.s.) de déclarer : « C’est ainsi qu’Allah a donné à nos signes une distinction claire afin que personne n’ait d’excuse à présenter. De cette façon, Allah a ouvertement montré Ses signes dans lesquels il n’y a aucun doute. »

    Ensuite, il déclare à propos de l’éloquence du Saint Coran.

    « L’éloquence des gens est subordonnée aux mots et il n’y a rien d’autre que la rime. Comme l’a écrit un Arabe :

    سافرت الى روم وانا على جمل معلوم

    « Je suis parti pour Rome sur un chameau souffrant de rétention urinaire. » Ces mots se suivent dans l’unique but de faire des rimes. Un miracle du Coran est que tous ces mots se succèdent comme des perles et mis à leur place de sorte d’aucune d’entre elles ne puisse être enlevée d’un endroit et placée à un autre. Aucun mot ne peut en remplacer un autre. Pourtant, il possède tous les éléments essentiels de la rime et de l’éloquence. »

    Le Messie Promis (a.s.) avait décrit ainsi l’éloquence et l’élégance du Saint Coran lors d’une réunion. Il a dit :

    « Tous ces signes qui apparaissent ici sont en fait des miracles et des prodiges du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et ces prédictions sont celles du Saint Coran car elles sont les fruits de l’obéissance au Saint Coran. Et à l’heure actuelle, il n’existe aucune autre religion dont les adeptes puissent prétendre qu’ils peuvent faire des prophéties ou en montrer les miracles. Donc, le miracle du Saint Coran est plus grand que ceux de tous les autres livres dans cet aspect-là. »

    Le Messie Promis (a.s.) a montré des miracles en raison du Coran et parce qu’il a suivi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Il existe un autre aspect de la grande éloquence du Coran que même les ennemis impartiaux doivent admettre. Le Saint Coran lance le défi : « Produisez-en un de semblable [à ce Coran]. » Or jusqu’à présent personne n’a pu le faire. En effet, le Saint Coran demande : « Produisez une sourate comme celle-ci ». Les Arabes étaient des orateurs très éloquents : ils tenaient de grands rassemblements lors d’occasions spéciales et y récitaient leurs poèmes. Ils étaient pourtant incapables de rivaliser avec lui. L’éloquence du Saint Coran ne se limite pas à une suite de mots rimés sans se soucier des sens.

    Les phrases du Coran suivent un ordre sublime et recèlent de grands savoirs. L’homme n’est pas à même d’expliquer ce savoir tout en faisant montre d’un haut niveau d’éloquence.

    Allah déclare :

    يَتْلُو صُحُفًا مُطَهَّرَةً ۞ فِيهَا كُتُبٌ قَيِّمَةٌ

    « (Un Messager de la part d’Allah leur) récite des Écritures purifiées ; dans celles-ci se trouvent des commandements éternels. »

    Les écrivains savent très bien qu’il est très difficile de présenter à l’écrit un enseignement pur et de hautes valeurs morales, un enseignement efficace et absorbant à même de supprimer les mauvaises qualités et de les remplacer par de hautes valeurs morales. La condition des Arabes est connue de tous. Ils étaient un amas de tous les défauts et maux. Leur condition s’était détériorée depuis des siècles. Mais voyez les effets des faveurs et des bénédictions du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : en vingt-trois ans, tout le pays a été transformé. Ce fut l’effet de la formation impartie par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Étudiez même la plus petite sourate du Saint Coran et vous constaterez qu’en sus de son éloquence elle est emplie de préceptes admirables. Voyez la sourate Al-Ikhlâs : elle explique toutes les étapes du monothéisme et rejette toute forme de polythéisme. De même, regardez le prodige de la sourate Al-Fâtihah. Il s’agit d’une petite sourate comprenant sept versets : mais elle résume et liste [tous les thèmes] du Saint Coran. Il s’y trouve [une présentation] de la personne de Dieu et Ses attributs, la nécessité de la prière, les raisons de son acceptation et les méthodes et recettes efficaces de la supplication et des directives pour éviter les voies nuisibles. De même, la sourate Al-Fâtihah rejette toutes les fausses religions du monde. Tous ces points sont évoqués dans cette toute petite sourate. Vous constaterez que les livres et les gens d’autres religions décrivent les maux et les défauts des autres cultes et critiquent les autres enseignements. Mais en soulignant ces points, les adeptes de ces religions ne présentent aucun enseignement meilleur à la place de ceux-ci. Ils peuvent prétendre protéger d’un mal particulier ; cependant, ils ne présentent pas d’enseignement supérieur à sa place. Aucune religion n’adopte cette voie. Ceci est l’apanage du Coran : d’une part il rejette les fausses religions et met en lumière leurs enseignements erronés tout en présentant les préceptes vrais et purs. »

    Même les personnes dites éduquées d’aujourd’hui ne peuvent nier cette beauté. En de nombreuses occasions, j’ai constaté que les non-musulmans acceptent la solution d’un problème que je présente à la lumière des enseignements du Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) présente ainsi les vertus du Saint Coran : « Le Coran est un livre facile à comprendre. Certaines personnes ignorantes disent : « Nous ne pouvons pas comprendre le Saint Coran, donc nous ne devrions pas y prêter attention. » C’est là une erreur de leur part. »

    Leur excuse est qu’il est très difficile de comprendre le Saint Coran et qu’il ne mérite pas de réflexion. Il suffit pourtant de lire.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Saint Coran a expliqué les questions de croyance avec une telle éloquence qu’il est sans précédent et unique. Ses arguments ont un impact sur les cœurs. Ce Coran est si éloquent que les Bédouins d’Arabie, qui étaient analphabètes, pouvaient le comprendre. Comment dire qu’il est difficile de le comprendre aujourd’hui ? »

    Les ignorants de la campagne qui étaient tombés plus bas que des êtres humains et que [l’islam] a transformé en hommes de Dieu ont compris le Coran. Pourquoi vous, dont la majorité est éduquée, le comprenez-vous pas?

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « La logique toute simple est celle du Saint Coran. Il ne s’y trouve aucune complexité. Il s’agit d’un droit chemin que Dieu nous a enseigné. On doit lire attentivement le Saint Coran et étudier ses commandements et ses interdictions séparément et les mettre en application. C’est ainsi que l’on va plaire à Dieu. »

    Il existe un moyen très simple d’appliquer ces injonctions. Il faut suivre les commandements visibles et respecter les interdits : Dieu en sera satisfait.

    « Les termes que les philosophes et soufis ont inventés sont souvent des pierres d’achoppement pour les gens ordinaires car ils sont complexes. »

    Ne suivez pas les philosophes et les soufis. Ils ont fabriqué des termes et ont présenté le Coran sous un angle si difficile qu’on trébuche et on n’y comprend rien. Si les gens rencontrent des difficultés en ce monde, c’est en raison des philosophes et des soufis ou à cause des prétendus Oulémas.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il existe un aîné à propos de qui nous avons bonne foi. Il a peut-être écrit ce qui suit avec une bonne intention, bien que sa déclaration ne soit pas correcte. Il a déclaré que le Cheikh ‘Abd Al-Qâdir Al-Jîlâni n’était pas parfait car il ne recevait pas de révélation [divine] : mais seules ses prières montaient vers Dieu et étaient exaucées. C’est pour cette raison qu’il a accompli de nombreux prodiges. Comme quoi, si la révélation avait été de mise, il n’aurait accompli aucun prodige.

    Ses paroles contredisent ouvertement le Coran et les hadiths. En fait, le Cheikh ‘Abd Al-Qâdir Al-Jîlâni était l’un des parfaits serviteurs de Dieu. Si l’on soulève des objections concernant ses miracles cela s’appliquera à tous les prophètes. »

    On ne doit pas aussi oublier que certains de ses adeptes ont exagéré ses prodiges. Ces concepts ne sont pas avérés, même s’il a accompli des miracles qui sont possibles en vertu des lois de la nature et de la Charia. Ces miracles-là ont été accomplis par les prophètes.

    Le Cheikh ‘Abd Al-Qâdir Al-Jîlâni en a aussi accomplis.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ceci est le résultat de ces termes erronés des soufis, qui ne sont pas confirmés par le Coran et les hadiths. »

    Il y a ceux qui ne croient pas [au Coran], et d’autres qui y croient mais qui exagèrent à outrance. D’aucuns ne croient pas en raison des soufis et d’autres y croient en raison des interprétations erronées de certains. Par conséquent, il faut toujours examiner ces miracles à la lumière de la loi de la Charia et la loi de la nature et en conformité avec les prodiges des prophètes. Personne ne peut mieux accomplir des miracles que les prophètes.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran présente le vrai Dieu. Il déclare : « Gloire à Dieu que le Saint Coran n’ait pas présenté un Dieu possédant des attributs défectueux n’étant ni le maître des âmes ni celui des corps, ne pouvant ni les sauver ni accepter la repentance de quiconque. Selon le Saint Coran, nous sommes les serviteurs de Dieu qui est notre Créateur, notre Maitre, notre Pourvoyeur ; il est le Rahmân, le Rahîm, le Mâlik Yawm Al-Dîn. Les croyants doivent être reconnaissants du fait que Dieu nous ait offert un tel livre qui montre Ses véritables attributs. C’est là une grande bénédiction de Dieu. »

    Incha Allah, je présenterai à l’avenir ce savoir du Messie Promis et [ses explications] sur le statut du Saint Coran, s’il plaît à Dieu. Je termine ce thème ici. Qu’Allah nous accorde la capacité de comprendre et d’appliquer ces conseils, de lire et de comprendre le Saint Coran.

    Je vais mentionner à présent certains défunts, en particulier le martyr du Bangladesh, et j’offrirai également leur prière funéraire.

    Comme nous le savons, la Jalsa Salana se tenait au Bangladesh le vendredi dernier et des mollahs et des terroristes ont attaqué [la Jalsa Gah]. La police et les autorités avaient donné l’assurance qu’elles contrôleraient la situation, que rien ne se passerait et qu’on pourrait tenir la Jalsa. Mais lorsque les manifestants sont venus, la police a regardé le spectacle [sans réagir]. Après quelques heures, quand ils en ont reçu de l’ordre d’en haut, ils ont pris des mesures, mais à ce moment-là, beaucoup de choses s’étaient déjà passées. Lors de cette émeute, un de nos frères, un jeune du nom de Zahid Hasan, le fils de M. Abou Bakr Siddiq du Bangladesh, est tombé en martyr.

    C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Abdul Awwal, l’émir national du Bangladesh, écrit : « M. Zahid Hasan est tombé en martyr à l’âge de vingt-cinq ans suite aux attaques des opposants tandis qu’il gardait la porte et l’enceinte à l’occasion d’une Jalsa tenue dans le district d’Ahmadnagar, Panchagarh, le 3 mars dernier. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le défunt avait prêté allégeance en 2019. Après trois mois, il a déposé sa requête pour intégrer le plan d’Al-Wasiyyah. Sa famille appartenait au groupe Ahl Al-Hadith. Après avoir accepté l’Ahmadiyya, le martyr a commencé à prêcher à ses parents, suite à quoi ils ont également prêté le serment d’allégeance en 2020. Après le serment d’allégeance, le martyr m’écrivait régulièrement des lettres. Voici le récit de sa conversion à l’Ahmadiyya. Muhammad Rifat Hasan était l’un de ses camarades de classe et faisait sa licence à la Pundra University of Science and Technology de la ville de Bogra. Ils y étudiaient tous deux. Son ami ahmadi lui a prêché le message de l’Ahmadiyya et après deux ans de prédication, il en a compris la vérité et il a prêté le serment d’allégeance. » M. Awwal écrit que dès le début de la Jalsa Salana les émeutiers accompagnant les mollahs ont entouré les quatre coins de la Jalsa Gah et ont commencé à attaquer le mur et la porte située dans la partie ouest. Outre les jets de pierres, ils attaquaient avec des armes indigènes telles que des haches et des piques et ils mettaient le feu partout où ils pouvaient le faire. Les Khouddâm se sont acquittés de leur devoir avec beaucoup de courage. En général, ils ne devaient pas sortir, sauf ceux qui étaient de service. Tous étaient à l’intérieur et assuraient la protection de l’intérieur. Deux heures après le début de la Jalsa, les assaillants ont réussi à briser une partie du mur. On a alors demandé aux Khouddâm d’assurer à tout prix la sécurité du mur et de la Jalsa Gah. Zahid Hasan, le Chahîd, posté à la porte numéro un, est sorti par la porte avec ses compagnons et s’est rendu rapidement et courageusement pour repousser ceux qui attaquaient le mur de la Jalsa Gah.

    Lors de l’affrontement, il s’est séparé de ses compagnons, et les assaillants ont saisi cette opportunité pour le frapper derrière la tête avec une hache ou une autre arme tranchante et l’ont traîné à une certaine distance. Ils l’ont attaqué avec une grande sauvagerie ; l’état de son visage et d’autres parties de son corps ont prouvé leur bestialité. Le martyr Zahid Hasan a été mutilé à ce point qu’il a fallu deux heures pour l’identifier. Tel est l’état de ces musulmans. Ils poussent la barbarie et la cruauté à l’extrême au nom d’Allah et du Messager. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a interdit de mutiler les ennemis mécréants même lors des batailles. Mais ces gens-là traitent ainsi ceux qui croient en Allah et au Messager. Seul Allah sera à même de les attraper et de les détruire. Les meurtriers ont enlevé sa carte d’identité de service qui était sur sa poitrine. Étant donné que le martyr portait l’uniforme de service des Khouddâm, il a été reconnu. On a récupéré sa dépouille ; sa prière funéraire a été accomplie après les prières de Fajr et de Tahajjoud par les milliers d’ahmadis de tout le pays qui étaient venus assister à la Jalsa. Durant la prière funéraire, tous les fidèles étaient très émus et en larmes. Tout le monde pleurait devant Dieu. En raison de contraintes légales, l’autopsie du corps a été faite et plus tard dans l’après-midi, la dépouille du martyr a été envoyé dans son village natal par ambulance, où il a été inhumé à dix heures du soir.

    Riffat Hasan, l’ami le plus proche du martyr, déclare : « Il est devenu un grand ami lors de nos études à l’université. Le défunt était très doux mais avait peu d’intérêt pour le culte de Dieu. Toutefois, après avoir accepté l’Ahmadiyya, son caractère a changé, l’amenant à accomplir la prière en congrégation. Le défunt était très humble et doux de caractère. En cinq ans, je ne l’ai jamais entendu parler fort à qui que ce soit. Quelques mois après avoir prêté allégeance, il a eu le privilège de se joindre au système d’Al-Wasiyyah. Zahid Hassan était un membre actif du Khuddam-ul-Ahmadiyya. Au moment de son martyre, il était Mo’tamid régional de Dhaka et Barisal au sein du Khuddam-ul-Ahmadiyya, et comme Zaïm de la région de Motijheel. »

    Le Qaïd du même Majlis, le respecté M. Zahoorul Islam, déclare : « Le défunt était régulier dans son travail et très obéissant envers ses supérieurs. Il accomplissait ses tâches et son service avec un dévouement total. Il était toujours le premier à saluer autrui et souriait tout le temps. Il y a un an ou plus, il avait commencé à travailler dans une entreprise après avoir passé son BSc. Toutes les fois qu’il devait se rendre dans un endroit éloigné de Dhaka dans le cadre de ses fonctions, il visitait également le Majlis le plus proche à l’occasion. Il avait la traduction du verset « Wa man yatawak-kal ‘alal – lâhou fa houwa hasbouh » (« Et quiconque met sa confiance en Allah, Il lui suffit ») sur le profil personnel de son compte Facebook. »

    Sharif Ahmed, le missionnaire, déclare : « J’étais affecté à la Jama’at de Tabaria. Riffat Hussain, l’ami du martyr, lui prêchait le message de l’Ahmadiyya. Quand il m’a dit qu’il souhaitait embrasser l’Ahmadiyya je lui ai demandé d’approfondir ses études. Il m’a dit qu’il était convaincu de la véracité de la Jama’at et qu’il viendrait prêter le serment d’allégeance plus tard comme je le lui avais suggéré. La fois d’après, il a prêté le serment d’allégeance. Après avoir prêté allégeance, le défunt a fait des efforts de comprendre l’Ahmadiyya et le système du Califat. Il a acquis des connaissances approfondies. »

    Il m’écrivait aussi comme je l’ai dit. Dans sa dernière lettre, il disait qu’il partait pour la Jalsa par train alors que les plans des ennemis étaient très dangereux et qu’ils avaient allumé des incendies mais qu’Incha Allah ils organiseraient quand même la Jalsa. Il avait également exprimé [la fermeté de] sa foi. Il a par ailleurs demandé de prier que tous ses parents et les habitants de son village deviennent des ahmadis. Ceci était sa dernière lettre.

    Un jeune relate : « Le martyr était si humble que lorsqu’on lui confiait une tâche, il ne la refusait jamais. Je lui disais en plaisantant : « Zahid Bhai, si nous continuons à travailler autant, nous finirons par mourir. » Il riait toujours en entendant cela. Il était un Moussi. J’ai voulu savoir quelle était la raison pour laquelle il avait fait son testament si rapidement. Il a dit : « L’Imam Mahdi est véridique. Ce qu’il a dit est vrai. Le Messie Promis nous demandé de participer dans le plan d’Al-Wasiyyah. C’est pour cette raison que je l’ai fait. » J’étais surpris de sa foi profonde dans le Messie Promis (a.s.). Une fois on a demandé au défunt martyr la raison fondamentale pour son acceptation de l’Ahmadiyya. Il a répondu que jusqu’aujourd’hui aucune personne qui s’est prétendu être l’Imam Mahdi ou Messie ou Prophète n’a eu de succès, ni lui ni [sa] communauté. Seul Hazrat Mirza Ghulam Ahmad Sahib Al-Qadiani (a.s.) a remporté le succès. S’il n’était pas véridique, sa situation aurait été comme celle des faux prétendants. »

    Les parents du martyr sont vivants et tous deux sont ahmadis par la grâce d’Allah, comme mentionné précédemment. Le défunt était le fils unique de ses parents et était célibataire. Il y a deux sœurs, toutes deux mariées, mais elles ne sont pas ahmadies et on leur prêche l’Ahmadiyya. Qu’Allah accorde patience et courage à ses parents. Il était leur unique fils, comme je l’ai dit, et ceci est une grande tragédie. On ne peut surmonter ce chagrin que par la grâce d’Allah. Qu’Allah élève le rang du martyr décédé. Il a mérité une vie d’éternité conformément aux déclarations d’Allah. Qu’Allah lui accorde Ses faveurs particulières et qu’Il saisisse rapidement les auteurs de cet acte barbare. L’ennemi pense qu’en faisant subir ces épreuves aux membres de la Jama’at et par cette cruauté, il leur fera perdre courage. Mais nous en voyons tout le contraire. J’ai reçu des lettres du Bangladesh, ainsi que de la part de jeunes disant qu’ils sont prêts à tomber en martyrs si cela est nécessaire. Le misérable ennemi ne pourra point affecter de telles personnes. En tout cas, nous devons prier qu’Allah nous protège de leurs méfaits et qu’il nous accorde Sa miséricorde et Sa grâce. Portez une attention particulière aux prières ces jours-ci.

    Le deuxième défunt se nomme Kamal Bada d’Algérie. Il est décédé le 2 février à l’âge de 57 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

    Abdel Alim, le président de la Jama’at (locale), écrit : « Le défunt était un vrai croyant et un ahmadi sincère. Il a toujours gardé sa maison ouverte pour les événements, les prières et les activités de la Communauté et pour propager le message. Tous les ahmadis témoignent de la force de sa foi, de son hospitalité et de son ouverture d’esprit. Le défunt laisse dans le deuil sa femme et ses trois enfants : deux fils qui ne sont pas ahmadis et une fille qui est ahmadie. Son épouse, la respectée M. Karima, a précédemment été présidente de l’organisation auxiliaire des femmes. »

    Hassan Zamoli d’Algérie déclare : « M. Kamal Bada était un ahmadi très sincère qui a rendu de grands services. Malgré les difficultés causées par ses voisins, il a gardé sa maison ouverte pour la prière jusqu’à la toute fin. Parfois, il préparait lui-même des repas pour ceux qui venaient faire la prière du vendredi. Il participait à diverses activités humanitaires ainsi qu’à des dons de sang. Différents événements avaient également lieu chez lui ainsi que les prières de l’Aïd. Le défunt faisait en outre partie d’une délégation de la part de la Communauté qui s’est rendue à la rencontre des responsables de l’Etat. Le défunt disait : « Nous écrivons l’histoire de cette Communauté (en raison des difficultés que nous rencontrons ces jours-ci en Algérie). À présent, le défunt lui-même est devenu une partie de cette même histoire. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

    La prochaine défunte est le Dr Shameem Malik : elle était l’épouse du respecté Chahîd, Maqsood Ahmad Malik, qui est tombé en martyr à Darul Zikr à Lahore en 2010. Quelque temps après le martyre de son mari, elle a déménagé au Canada ; c’est là-bas qu’elle est décédée. La défunte avait obtenu son doctorat. Elle a enseigné en tant que professeur d’université. Elle a continué à gravir les échelons jusqu’à devenir chef de département, tout en s’acquittant de ses responsabilités à la maison et en élevant ses enfants de manière excellente. Elle était hospitalière et avait un cœur ouvert à tout genre d’individus, sans faire de distinction. Elle s’occupait des nécessiteux et prodiguait de bons conseils. Elle a toujours prêché le message aux non-ahmadis, y compris à ses parents non-ahmadis. Elle étudiait les livres du Messie Promis (as). Au cours de sa vie, une thèse a été rédigée à son sujet à l’Université du Pendjab. Habituellement, une thèse est écrite après (le décès de la personne) mais celle-ci a été écrite de son vivant. Elle avait une profonde passion pour l’éducation.

    Elle a enseigné le Saint Coran à beaucoup de personnes. Elle jeûnait régulièrement, faisait ses prières et récitait le Saint Coran. Elle offrait également régulièrement le Tahajjoud (prière volontaire avant l’aube). Elle a toujours adhéré aux principes de l’islam et a porté le voile. Elle était sincère et loyale ; elle avait un amour particulier pour le Califat. La défunte était une Moussia et laisse dans le deuil un fils et quatre filles. Elle était la sœur de M. Malik Tahir Ahmad, émir de la Jama’at de Lahore. Qu’Allah lui accorde le pardon et la miséricorde et permette à ses enfants et à sa progéniture de toujours rester attachés au Califat et à la Jama’at.

    Le prochain défunt est M. Farhad Ahmad. Il était le fils de M. Irshad Ahmad Amini d’Allemagne. Il est décédé récemment à l’âge de 26 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le jeune homme étudiait à l’Université de Francfort. Il faisait partie du plan béni de Waqf-e-Nao. Avant sa disparition, il a eu l’occasion de servir au sein du Majlis Khuddam ul Ahmadiyya au niveau local et régional. Il était un jeune homme très vertueux, positif, obéissant et sociable. Il était toujours prêt à servir la Communauté et ses auxiliaires. La veille de son décès, il a passé toute la journée jusqu’à tard dans la nuit à servir lors d’un événement de la Communauté. Le lendemain matin, après avoir offert la prière de Fajr à la mosquée, il a participé à une rencontre du Majlis Khuddam ul Ahmadiyya. Après la réunion, il rentrait chez lui. Arrivé à sa voiture, il a commencé à se sentir mal. Le missionnaire l’a vu de la fenêtre de la maison de la mission et est parti l’aider. Entre-temps, il a pu s’asseoir dans sa voiture, mais sa santé s’est fortement détériorée. Les médecins ont confirmé plus tard qu’il avait eu une grave crise cardiaque. L’ambulance est arrivée en l’espace de trois à quatre minutes et les ambulanciers ont administré les premiers soins et ont tenté de le traiter pendant environ 45 minutes ; mais le décret de Dieu a prévalu et il est décédé. Farhad Ahmad était le fils unique de ses parents. Qu’Allah accorde à ses parents patience et constance, et qu’Il lui accorde le pardon et la miséricorde et éleve son rang.

    Le prochain défunt se nomme M. Chaudhry Javed Ahmad Bismil qui résidait au Canada. Il est décédé récemment à l’âge de 72 ans après avoir enduré une longue maladie. Il a servi pendant environ 20 à 25 ans en tant que gérant des terres du Tahrîk-i-Jadîd. Il a également eu l’opportunité de servir au sein du Khuddam ul Ahmadiyya et a rendu d’autres services à la communauté. Il a en outre eu l’occasion de servir en tant qu’émir du district d’Umarkot. Il laisse dans le deuil son épouse, quatre fils et deux filles.

    Son fils, M. Tahir Ahmed, dit : « Mon père possédait de nombreuses qualités. Il était un serviteur de la foi, bénéfique aux autres ; il avait un amour profond pour le Califat avec lequel il s’est toujours efforcé d’établir une relation unique. Il prenait grand soin des pauvres.

    Chaque fois qu’il retournait (au Pakistan) – où il possédait des terres dans le Sindh – il apportait des cadeaux et des vêtements pour ses pauvres fermiers qu’ils pouvaient utiliser pour leurs mariages. Il était très hospitalier et il y avait chaque jour chez nous des invités dont il s’occupait avec simplicité. Allah lui a également accordé un énorme courage. Il a toujours placé l’honneur de la Communauté au premier plan face à l’opposition. Il a courageusement suivi la Communauté dans diverses affaires juridiques. C’est pour cette raison notamment que les adversaires l’avaient attaqué par deux fois, mais Allah l’avait sauvé. Il a travaillé sans relâche et il était très vigilant quant aux deniers de la Communauté. Il avait grande confiance en Allah. Une personne simple, sa plus grande qualité était sa patience : dans sa dernière maladie qui a duré longtemps, il a fait preuve d’une grande patience et s’est soumis à la volonté d’Allah. Un jour avant sa mort, son médecin a dit qu’il n’avait jamais vu une telle patience chez un malade. En effet, il ne s’en est jamais plaint. Lorsqu’il a été informé que les médecins l’avaient jugé incurable (il était un peu conscient et ne pouvait pas parler mais pouvait entendre), il a pris cette nouvelle très calmement et l’a acceptée. »

    Son fils dit : « Il avait une passion pour la prière de Tahajjoud et le dhikr – le souvenir d’Allah – et sa première prière était toujours pour le Calife de l’époque. Il nous encourageait à prier également. Il était perspicace et intelligent. Il était extrêmement reconnaissant et supportait des circonstances tendues et difficiles avec le sourire. Il avait un cœur pur. Excellent enseignant et père gentil, il comblait tous nos désirs et était un bon conseiller. Il avait une personnalité remarquable. »

    Par la grâce d’Allah, ses enfants sont bien attachés à la Communauté. Je le connais aussi depuis longtemps : j’ai vu personnellement qu’il possédait les qualités que son fils a mentionnées et que d’autres ont également écrites à son propos. Qu’Allah lui accorde le pardon et la miséricorde.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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  • Sermon du vendredi 03 mars 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    J’avais prononcé deux sermons les vendredis passés sur le savoir du Coran que le Messie Promis (a.s.) nous a légué ou sur la manière dont il a présenté ce savoir dans ses livres et ses paroles pour que nous puissions la saisir et agir en conséquence. Le Saint Coran nous offre un trésor de gnose divine : en réalité c’est bien cela qui unit le serviteur à Dieu. Sans le Coran, il n’existe pas de moyen pour atteindre Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare dans un de ses poèmes :

    « Le Coran mène vers Dieu, le Coran est la parole de Dieu,

    Sans cela, le jardin de la gnose est incomplet. »

    C’est le point que nous devons toujours avoir en tête. Si nous souhaitons mériter la proximité de Dieu et Son plaisir et si nous souhaitons embellir notre vie ici-bas et dans l’Au-delà, n’oublions pas que le Coran en est le moyen. N’oublions pas non plus que pour saisir ce savoir il faut avoir recours à un guide envoyé et nommé par Allah. À notre avis, il s’agit du serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : le Messie Promis (a.s.). Le Messie Promis (a.s.) a mis en lumière divers aspects du Saint Coran et nous a informés de sa beauté : j’en ai fait mention dans mes deux derniers sermons.

    Cette série sur le trésor de gnose et de savoir du Messie Promis (a.s.) et d’enseignements du Saint Coran n’est pas encore terminée. Il y a encore beaucoup de matériels à présenter à cet égard. Aujourd’hui, en poursuivant cette série, je mentionnerai les traits, le statut et l’importance du Saint Coran à la lumière des paroles et des écrits du Messie Promis. Il nous a éclairés en profondeur à propos du statut et de l’importance du Saint Coran : c’est ce savoir qui nous permettra de mériter la proximité de Dieu et de suivre les enseignements coraniques. Nous devons donc écouter attentivement et comprendre ces points afin que nous puissions atteindre le but de notre vie.

    Dans une lettre adressée à Lala Bheem Sen, le Messie Promis (a.s.) lui explique que le Coran est la parole de Dieu :

    « Il y a à peine quelques jours, un brahmane nommé Lekhram, qui est un Arya, est venu me voir à Qadian et m’a dit que les Védas sont les paroles de Dieu et que le Saint Coran ne l’est pas. Je lui ai répondu : « Vous prétendez que les Védas sont la Parole de Dieu, mais je ne les considère pas comme tel dans leur état actuel car ils préconisent le polythéisme. Comment la Parole de Dieu peut-elle enjoindre le Chirk (l’association de partenaires à Dieu) ? De surcroît, il s’y trouve une foule d’autres enseignements impurs. Or je considère le Saint Coran comme la Parole de Dieu car il ne prescrit ni le polythéisme ni aucun autre enseignement impur. D’ailleurs, en le suivant, il offre le visage du Dieu vivant et dévoile des miracles. »

    La parole qui se dit de Dieu doit être exempte du Chirk. En la suivant, on doit voir le visage de Dieu. Comment le Saint Coran nous montre-t-il le visage de Dieu ? La vie des Compagnons nous le démontre. Le Messie Promis (a.s.) évoque l’effet des préceptes coraniques sur les Compagnons en ces termes :

    « Quand on jette un regard large sur l’ère du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), qui était l’époque la plus significative de l’islam, l’on comprend comment les enseignements du Prophète (s.a.w.) ont porté les croyants du niveau inférieur mentionné ci-dessus au niveau le plus élevé. La plupart des croyants, à leur état initial, étaient pires que des animaux. Ils étaient si empêtrés dans les vices et l’immoralité qu’ils se trouvaient hors du giron de l’humanité. Voire ils étaient tout à fait inconscients du fait qu’ils accomplissaient de mauvaises actions : c’est-à-dire, qu’ils n’étaient plus capables de distinguer le bien du mal.

    Le premier effet de l’enseignement coranique et de la compagnie du Saint Prophète (s.a.w.) a été de les conscientiser qu’ils sont entièrement dénués de pureté et empêtrés jusqu’au cou dans les méfaits. En effet Allah décrit ainsi leur état :

    أُولَئِكَ كَالْأَنْعَامِ بَلْ هُمْ أَضَلُّ

    C’est-à-dire qu’ils étaient comme du bétail, voire pires.

    Ensuite la sainte compagnie de l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et l’influence bienveillante du Saint Coran leur ont fait comprendre qu’ils menaient une vie de barbare et qu’ils étaient empêtrés jusqu’au cou dans le vice. En puisant leur force du Saint-Esprit, ils ont commencé à accomplir de bonnes actions, tout comme Allah dit en leur faveur :

    وَأَيَّدَهُمْ بِرُوحٍ مِنْهُ

    C’est-à-dire que Dieu les a soutenus avec un Esprit de sa part. C’était le pouvoir invisible qu’obtient celui qui a cru et qui fait preuve de patience. Après avoir acquis ce pouvoir, ces premiers croyants ne sont pas demeurés au niveau où ils ressentaient leurs fautes et leurs péchés et étaient dégoûtés par leur puanteur, mais ils ont entamé des pas vers le bien à tel point qu’ils ont atteint la perfection de leur aptitude et ont reçu la force pour accomplir le bien. Ainsi, ils ont atteint l’état intermédiaire ; et profitant de la puissance du Saint-Esprit, ils ont entamé ces luttes pour vaincre Satan par leurs actes purs. Ils ont accompli ces efforts pour plaire à Dieu, efforts qui ne sont pas concevables pour un être humain. Dans la voie de Dieu, leur vie, à leurs yeux, n’était pas plus importante qu’une brindille. Finalement, ils ont été acceptés et Dieu a implanté dans leur cœur le dégoût du péché et l’amour du bien. »

    Tel était donc l’effet du Saint Coran sur eux : qu’ils sont sortis de la terre et sont devenus des étoiles brillantes dans le ciel, des étoiles à propos desquelles le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit que chacune d’entre elle est un guide pour nous.

    En suivant le Saint Coran, l’homme devient une manifestation des attributs de Dieu. Le Messie Promis (a.s.) fournit des explications à ce propos :

    « Celui qui suit le Noble Coran et pousse son amour et sa sincérité à l’extrême devient le reflet des attributs de Dieu. »

    Il ne suffit pas uniquement de suivre le Coran : la condition est de pousser cet amour et cette sincérité à l’extrême, c’est-à-dire suivre à la lettre ses commandements. C’est là que l’on devient une manifestation des attributs d’Allah.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Tout cela est le résultat de la grande puissance et de ce trait que nous constatons dans la parole de Dieu, le Saint Coran ; cette grande puissance, cet attribut absent dans d’autres Écritures considérées révélées chez d’autres nations. La raison est que ces livres ont été déformés et modifiés en raison du passage du temps ou peut-être que les paroles n’ont pas été modifiées, mais que le sens a été déformé, ou peut-être est-ce parce que Dieu a suspendu les bénédictions [émanant] de ces livres afin de mettre fin aux discordes entre ces derniers et pour réunir toute l’humanité sous la bannière d’un seul Livre Céleste.

    Sinon quelle en serait la raison ? En effet, l’on ne peut entrer dans la communauté des Amis d’Allah qu’en suivant sincèrement le Saint Coran et le Saint Prophète (a.s.). Cette aptitude est absente chez les autres livres. C’est la raison pour laquelle les adeptes de ces livres nient les perfections qu’une personne peut atteindre en jouissant de la proximité [divine]. Voire ils se moquent de ces miracles. »

    Non seulement ils ne croient pas aux miracles, mais en plus ils s’en moquent. C’est la raison pour laquelle ils se sont éloignés de Dieu et de la religion aujourd’hui.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Or, nous ne nous moquons pas d’eux. Au contraire, nous pleurons en voyant leur infortune. »

    Nous sympathisons avec eux parce qu’ils se sont éloignés d’Allah et ont oublié Ses attributs, ils qualifient leur comportement condamnable de « lumière de l’époque moderne » et sont retournés à des actions bestiales. C’est ce que nous voyons chez les gens matérialistes d’aujourd’hui.

    En tout cas, le Messie Promis (a.s.) ajoute :

    « Je ne relate pas ici des contes du passé. Je parle de ce dont j’ai une connaissance personnelle. J’ai découvert une grande force dans le Saint Coran. J’ai constaté un merveilleux trait en suivant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qu’aucune autre religion ne possède : un vrai disciple [de l’Envoyé d’Allah (s.a.w)] atteint le seuil de la Wilâyah. Non seulement Dieu lui parle mais Il lui montre par Ses actions qu’Il est le Dieu Qui a créé la terre et le ciel. C’est là que sa foi dépasse les étoiles lointaines en hauteur. Je suis témoin de cela : Dieu me parle et Il a montré plus de cent mille signes par mon entremise. Bien que je respecte tous les prophètes du monde et j’aie lu leurs livres, l’islam est l’unique religion vivante à mes yeux, car Dieu S’est dévoilé à moi par l’entremise de l’islam. Celui qui doute de ma déclaration doit faire des recherches sur ces points. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je recommande [aux chercheurs] de venir passer deux mois auprès de moi. Je supporterai toutes leurs dépenses au cours de cette période. Selon moi, [l’islam] est la religion vivante : elle est celle qui montre des signes vivants de la personne de Dieu. Sinon de simples revendications sans preuves en faveur d’une religion ne servent à rien. »

    Ceux qui l’ont voulu ont profité de son invitation et ont réussi. Ils ont vécu auprès du Messie Promis (a.s.) et l’ont accepté. Même aujourd’hui, son savoir et son trésor montre Dieu à de nombreuses personnes. D’une part nous devons informer les autres à ce sujet ; et d’autre part nous devons nous-mêmes faire de notre mieux et bénéficier des paroles du Messie Promis (a.s.). C’est ainsi que nous pourrons atteindre le but de notre Bai’ah.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) décrit les vertus et les quatre merveilles du Coran :

    « L’une des qualités miraculeuses du Noble Coran est son éloquence, qui se distingue complètement de l’éloquence humaine, car le domaine de l’éloquence humaine est très étroit. Aucun être humain ne peut atteindre un haut niveau d’éloquence sans avoir recours à l’exagération, au mensonge ou à des propos inutiles dans son discours. La parole d’Allah en est absolument exempte : il ne s’y trouve aucun amalgame.

    [Deuxièmement,] l’une des qualités miraculeuses du Saint Coran est que les histoires qu’il relate sont en fait toutes des prophéties auxquelles il a également fait allusion. »

    Cela se voit en effet dans le Saint Coran.

    « Troisièmement, le Saint Coran possède cette qualité miraculeuse que son enseignement contient tout le nécessaire pour pousser la nature humaine à sa perfection et présente toutes les preuves et tous les signes par lesquels une personne peut atteindre le seuil de la conviction parfaite dans sa foi.

    Quatrièmement, le Coran rapproche le disciple parfait de Dieu de telle manière qu’il a l’honneur de dialoguer avec Dieu ; et des signes clairs lui sont révélés et il arrive à se purifier l’âme et à raffermir sa foi. Ce point du Saint Coran doit être gravé dans la mémoire : les bénédictions que sont les signes célestes sur le parfait croyant sont un acte de Dieu. Personne ne peut affirmer qu’il s’agit de ses mérites personnels. La qualité personnelle d’un croyant parfait est la piété, la pureté, la force de sa foi et sa constance. Par exemple, si la lumière du soleil brille sur un mur, cette lumière n’est pas un mérite de ce mur car elle peut en être séparée. La qualité du mur est que sa fondation repose sur une pierre solide. Il soutient un édifice ferme et solide et peu importe l’intensité des inondations, des vents violents et des tempêtes, ce mur est inébranlable. »

    La foi doit elle aussi être telle. En considérant le Saint Coran comme la parole sacrée de Dieu, on doit appliquer ainsi ces préceptes : c’est ce qui renforce notre foi et nous unit à Dieu. Aucun vent, aucune tempête, aucune opposition ne peut ébranler une telle personne dans sa foi. C’est la qualité d’un être humain ; et il tente toujours de comprendre les paroles de Dieu.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique que les prières sont exaucées quand on suit le Saint Coran. Expliquant cela en détail, il déclare : « L’un des effets miraculeux du Saint Coran est que ceux qui le suivent parfaitement atteignent le seuil de l’acceptation et leurs prières sont exaucées par Dieu ; et Celui-ci les en informe par Ses paroles délicieuses. Il les aide en particulier contre les ennemis ; et en guise de soutien, il les informe de l’invisible. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran contient toutes les instructions nécessaires [à l’homme].

    Il déclare : « À l’instar des polythéistes de l’Arabie, les Gens du livre de ce pays sont également coupables de méfaits. En mettant l’accent sur la question de l’expiation et en s’appuyant sur elle, les chrétiens se sont dit que tous les délits leur sont licites. Les Juifs disaient, quant à eux, qu’ils ne passeront que quelques jours en enfer pour expier leurs méfaits et pas plus. En effet, Allah déclare à ce propos :

    بِأَنَّهُمْ قَالُوا لَنْ تَمَسَّنَا النَّارُ إِلَّا أَيَّامًا مَعْدُودَاتٍ وَغَرَّهُمْ فِي دِينِهِمْ مَا كَانُوا يَفْتَرُونَ

    Ils ont eu cette audace et ce courage parce qu’ils disaient que le feu de l’enfer ne les touchera que pendant quelques jours. Ils sont fiers de leurs affabulations et leurs calomnies. Les Gens du Livre et les polythéistes parmi les Arabes se vautraient jusqu’au cou dans l’immoralité et pensaient accomplir de bonnes œuvres en faisant le mal. Ils ne cessaient pas de commettre des crimes et troublaient la paix publique. Dieu a placé le pouvoir de l’État entre les mains de Son Prophète, sauvant ainsi les pauvres de leurs mains. La liberté absolue régnait en Arabie et ces gens n’étaient sous la domination d’aucun roi, donc chaque groupe vivait très librement et sans contrainte. Étant donné qu’aucune loi ne pouvait les punir, leurs délits augmentaient de jour en jour.

    Dieu a eu pitié de ce pays et a envoyé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) non seulement comme messager pour cette contrée, mais également en faisant de lui le roi de ce pays et a envoyé le Saint Coran comme loi gérant les actes civils, criminels et financiers. En tant que roi, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) était le dirigeant de tous les groupes et les gens de chaque religion lui présentaient leurs différends.

    Le Saint Coran nous apprend qu’une fois, un différend opposant un musulman à un Juif a été présenté au tribunal du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qu’après enquête, il a conclu que le Juif avait raison et a accepté sa plainte contre le musulman. Ainsi, certains opposants ignorants qui ne lisent pas le Saint Coran soigneusement placent toutes les décisions du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sous son autorité de Prophète quand en réalité il a imposé ces punitions sous l’autorité du Califat c’est-à-dire de la royauté. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran est un moyen de mener une vie pure. Il déclare : « Il est évident que tout objet sera considéré utile quand il remplira, de la meilleure façon, le but pour lequel il est conçu. Par exemple, si un taureau a été acheté pour labourer un champ, l’excellence de cet animal sera d’accomplir cette tâche de la meilleure façon. De même manière, il est évident que le véritable but d’un livre céleste est de protéger ses disciples de tout vice et de la vie pécheresse par son enseignement, son influence, son pouvoir de réforme et ses qualités spirituelles, et il doit leur accorder une vie pure et après les avoir purifiés, il doit leur accorder une pleine perspicacité afin de reconnaître Dieu et il doit établir une relation d’amour et de dévotion entre eux et l’Être sans égal, qui est la source de toutes les joies. En effet, cet amour [pour Dieu] est la racine du salut. Il est le Paradis libérant de toute souffrance, amertume, chagrin et punition quand on y pénètre. Sans aucun doute, le livre révélé vivant et parfait est celui qui conduit le chercheur de Dieu à ce but et le sauve d’une vie de bassesse et le réunit avec le véritable Bien-aimé et l’aboutissement [de cette réunion] est le salut. Il libère de tous les doutes et lui accorde un savoir parfait, comme s’il voyait son Dieu.

    [Ce livre] établit entre lui et Dieu une relation si stable qu’il devient un fidèle serviteur de Dieu. Dieu lui confère une telle grâce qu’avec Ses nombreux soutiens, Il le distingue des autres. Et Il lui ouvre les portes de Son savoir. Le livre céleste qui ne remplit pas ce devoir – qui est son véritable devoir – et veut prouver son mérite par d’autres prétentions absurdes, ressemble à celui qui se prétend grand médecin et lorsqu’on lui présente un malade pour qu’il le traite, il répond : « Je ne peux pas le guérir, mais je sais bien lutter, je m’intéresse beaucoup à l’astronomie et à la philosophie ! » Évidemment, pareil individu sera traité de pitre et sera condamné par les sages.

    Le but principal du livre de Dieu et des messagers divins qui apparaissent dans le monde est de libérer [l’Homme] d’une vie pécheresse et d’établir une relation pure avec Dieu. Leur but n’est pas de leur enseigner les sciences du monde ou de les informer des inventions du monde. Il n’est pas difficile pour une personne raisonnable et juste de comprendre que le but d’un livre divin est de conduire les gens vers Dieu et de mener leur foi au seuil de la certitude, et de les empêcher de commettre le péché en insufflant la majesté et la crainte de Dieu dans leurs cœurs. À quoi sert un livre qui ne peut ni purifier le cœur ni offrir une compréhension pure et parfaite à même de faire haïr le péché ? L’attraction du péché est une lèpre dangereuse qui ne peut être guérie tant que les manifestations de la compréhension vivante de Dieu et les signes de Sa crainte, de Sa grandeur et de Sa puissance ne descendent comme la pluie et tant qu’on ne perçoit pas Dieu avec Ses pouvoirs impressionnants comme une chèvre aperçoit un lion qui n’est qu’à deux pas d’elle. L’homme a besoin d’être libéré de la passion fatale du péché. La grandeur de Dieu doit à ce point occuper son cœur qu’elle devrait le débarrasser du désir accablant de la passion qui tombe sur lui comme un éclair et consomme instantanément sa réserve de Taqwa. Des passions aussi impures qui attaquent à plusieurs reprises comme l’épilepsie et détruisent tout sens de la piété peuvent-elles être anéanties par une idée auto-conçue de Dieu ? Ou peuvent-elles être supprimées par sa propre pensée, ou être endiguées par une expiation dont la souffrance n’a pas été vécue personnellement ? Certainement pas. Ce n’est pas une mince affaire : aux yeux d’un sage, il convient de réfléchir avant tout à la manière dont il pourrait se prémunir contre la ruine qui l’attend à cause de son audace et de son manque de relation avec Dieu, dont la racine est le péché et la désobéissance. Il est évident que personne ne peut renoncer à un plaisir certain pour une conjecture. »

    Il existe des plaisirs certains qu’on éprouve en ce monde. Mais on ne peut pas abandonner les plaisirs d’ici-bas en basant sa foi sur la simple conjecture qu’on méritera peut-être des plaisirs dans l’Au-delà.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « C’est uniquement la certitude qui sauvera l’individu d’une autre certitude. Par exemple, si nous sommes certains qu’il existe dans une forêt des cerfs que nous pourrons aisément capturer, nous serons incités par cette certitude à entrer dans la forêt dans ce but ; mais si nous sommes également certains qu’il se trouve 50 lions dans la forêt et des milliers de pythons la gueule grande ouverte, nous serons dissuadés d’en faire la tentative. De même, le péché ne peut être évité sans ce degré de certitude. »

    La manière d’abandonner le péché est d’être convaincu que nous tirerons un plaisir temporaire en commettant un péché particulier mais le faire équivaudrait à entrer dans une jungle pour chasser quand il s’y trouve des lions et des serpents. La peur de ces animaux nous empêchera de chasser. De même nous pourrons éviter de pécher quand nous serons certains que la colère de Dieu est très sévère et qu’Il nous châtiera si nous péchons.

    Le Messie Promis (a.s.) dit : « Seul le fer peut briser le fer. On doit avoir cette certitude de la grandeur et de la crainte de Dieu, une certitude à même de déchirer les rideaux de l’insouciance, de faire trembler le corps et de faire apparaître la mort comme étant proche. Le cœur doit à ce point être submergé dans la peur que toute relation avec l’ego pécheur est coupée en deux et qu’on est attiré par des mains invisibles vers Dieu ; et le cœur doit être rempli de la certitude que Dieu est bel et bien présent et qu’Il ne laisse pas le délinquant audacieux sans châtiment. Que fera un chercheur de la vraie pureté avec un livre qui ne répond pas à ce besoin ? Ainsi donc, je souhaite dévoiler devant tous [le fait suivant] : le Saint Coran est le Livre qui répond à tous ces besoins.

    Le Coran attire la personne vers Dieu et son amour pour ce monde se refroidit. Pour ceux qui le suivent, Dieu, Qui est des plus subtils, finit par Se manifester et déploie Ses pouvoirs inconnus aux adeptes des autres religions. » N’oublions pas ces paroles du Messie Promis (a.s.) : Dieu Se révèle à celui qui suit le Saint Coran.

    « Dieu en personne informe celui qui suit le Coran de son existence et lui fait visiter Son royaume divin ; et Il lui offre la preuve de Son existence en annonçant : « Je suis présent ». C’est cette connaissance et cette compréhension du Saint Coran que l’on doit posséder. Ceci est l’aspect pratique des enseignements que nous devons montrer ; sinon, notre déclaration de foi sera en tout point similaire à celle des autres religions. Ici, le Messie Promis (a.s.) a déclaré qu’à la différence d’autres livres, [le Saint Coran] réforme les gens, car les préceptes [des autres livres] sont incomplets et ils ne peuvent le faire. Si nous croyons au Saint Coran, sans que nous ne nous soyons réformés, nous serons les seuls à blâmer car, comme l’a déclaré le Messie Promis (a.s.), nous devons devenir de vrais disciples [du Saint Coran]. Si nous ne le suivons pas en réalité, comment pourrons-nous nous réformer ? Si nous n’agissons pas en conséquence, comment pourrons-nous être réformés ? Ainsi, nous devons nous efforcer d’être de véritables disciples [du Coran]. Qu’Allah nous en accorde l’occasion.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Notre observation et notre expérience, soutenues par celles de nos prédécesseurs témoignent que par sa distinction spirituelle et sa lumière intrinsèque, le Saint Coran attire ses disciples vers lui et illumine leurs cœurs. Puis, en montrant de grands signes, Dieu leur accorde un lien si fort qu’il ne puit être brisé même par une épée qui tente de le fracturer en mille morceaux. Il déverrouille la perception du cœur et arrête le flux immonde du péché et accorde le plaisir de converser avec Dieu. Il accorde la connaissance de l’invisible et informe sur l’acceptation de la prière dans Ses paroles mêmes. Dieu montre à l’adversaire du vrai disciple du Saint Coran des signes terrifiants qu’Il est avec ceux qui suivent Sa Parole. »

    Par conséquent, être un véritable disciple est une condition fondamentale.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) nous explique que le Saint Coran protège du Chirk (l’association de partenaires à Dieu). Il déclare : « Le Saint Coran a semé la graine du monothéisme en Arabie, en Perse, en Égypte, en Syrie, en Inde, en Chine, en Afghanistan, au Cachemire et ailleurs et il a débarrassé la plupart de ces lieux du culte des idoles et des créatures : ces accomplissements n’ont d’égal à aucune époque. »

    L’islam s’est répandu au début et l’idolâtrie a été éradiquée dans ces régions : ceci résulte de l’application des préceptes coraniques. C’est pour cette raison que nos ancêtres ont accepté l’islam. Or, si nous n’appliquons pas ces préceptes, nous retournerons à la même ignorance.

    Les enseignements du Saint Coran sont des plus excellents. Le Messie Promis (a.s.) déclare à ce propos : « Le livre qui aurait été révélé au début de la création ne pouvait pas, selon la raison, être un livre parfait. » La raison ne peut accepter que les livres révélés au début aient été parfaits.

    « [Ce livre primitif] ressemble à l’enseignant qui enseigne l’alphabet aux enfants. Il est évident qu’aucune grande aptitude n’est nécessaire pour fournir un enseignement aussi élémentaire. »

    L’enseignant du cycle primaire qui n’enseigne que l’alphabet n’a pas besoin de grandes aptitudes.

    Or, une instruction détaillée est devenue nécessaire quand l’expérience humaine a progressé et quand l’homme est tombé dans de nombreuses erreurs.

    Un enseignement supérieur et parfait est devenu nécessaire quand l’obscurité de l’égarement s’est généralisée et que les âmes humaines ont sombré dans des fourvoiements intellectuels et pratiques : cette instruction est le Saint Coran. Au début, l’instruction d’un niveau élevé n’était pas nécessaire, car les âmes humaines étaient simples et aucune obscurité ou égarement ne les avaient frappées. Un enseignement supérieur était nécessaire dans le livre quand l’égarement avait atteint son sommet. Ce livre vint pour la réforme du peuple dont les fausses doctrines s’étaient enracinées et dont la mauvaise conduite était devenue une habitude. Les enseignements coraniques furent révélés à une époque où l’esprit humain était devenu mature et avait atteint un niveau de compréhension. De plus, le péché avait atteint son apogée et l’humanité y avait sombré. À cette époque, l’enseignement conforme à l’intellect humain fut révélé.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran est un livre universel. Il déclare : « N’oubliez pas qu’au début de la création, l’humanité a reçu une Écriture révélée […]  On peut se demander pourquoi l’humanité a reçu un seul livre au début et pourquoi chaque peuple n’avait pas reçu le sien. La réponse est la population du monde était très peu nombreuse au début et n’équivalait même pas à une nation : ainsi, un livre leur suffisait. Quand l’humanité s’est éparpillée sur la terre et que les habitants de chaque région de la terre sont devenus autant de peuples, et qu’en raison des longues distances, un peuple a cessé d’être en contact avec un autre, la sagesse divine a exigé des messagers et des livres séparés pour chaque peuple. Et il en fut ainsi.

    Lorsque l’humanité a augmenté en nombre et que les contacts ont été établis et que les moyens de communication étaient disponibles, et on a appris que différentes parties de la terre étaient habitées, Dieu a voulu en faire un seul peuple et les rassemblés après leur dispersion. Puis, Dieu a envoyé un seul livre pour toutes les régions. Il a ordonné que ce livre soit accepté à mesure qu’il atteindrait différentes parties du monde. Ce livre est le Saint Coran : il a été révélé pour réunir différentes régions. Les livres révélés avant le Coran étaient réservés à un seul peuple. Des livres et des messagers sont apparus chez les Syriens, les Perses, les Indiens, les Chinois, les Égyptiens et les Romains, chacun confiné à un peuple et ne se préoccupant pas des autres. Le dernier de ces livres est le Saint Coran : il est un livre universel. Il ne s’adresse pas à un seul peuple, mais à toutes les nations. Il est venu pour un peuple qui doit désormais s’unir. À présent, des moyens sont disponibles pour unir différents peuples. L’interaction est à l’origine de la transformation de l’humanité en un seul peuple : un voyage qui prenait des années peut maintenant être accompli en quelques jours, et de nouveaux moyens de communication transmettent les informations d’un pays lointain à un autre en une heure quand cela prenait jadis une année. Une grande révolution est en cours. Le fleuve de la culture coule d’une telle manière qu’il semble évident que Dieu a décidé que tous les peuples dispersés sur la terre soient réunis en une seule nation et que ceux qui avaient séparés pendant des milliers d’années se réunissent de nouveau. Ceci est mentionné dans le Saint Coran et seul le Saint Coran affirme qu’il est venu pour tous les peuples du monde, tout comme Dieu l’affirme :

    أَيُّهَا النَّاسُ إِنِّي رَسُولُ اللَّهِ إِلَيْكُمْ جَمِيعًا

    « [Ô Prophète ! Annonce :] J’ai été envoyé comme messager vers vous tous ! »

    Le Coran annonce :

    وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلَّا رَحْمَةً لِلْعَالَمِينَ

    « Je ne t’ai envoyé qu’en guise de miséricorde pour l’humanité tout entière. »

    Et il déclare :

    لِيَكُونَ لِلْعَالَمِينَ نَذِيرًا

    « Nous t’avons envoyé pour que tu sois un avertisseur pour l’humanité tout entière. »

    J’annonce haut et fort qu’aucun livre révélé n’a fait pareilles affirmations avant le Saint Coran. Chacun limitait son message à son peuple. Même le Prophète qui a été déifié par les chrétiens a affirmé : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël. » (C’était là la déclaration de Jésus (as) selon la Bible).

    Les conditions du monde témoignent également que la déclaration du Saint Coran d’un message universel était opportune, car au moment de l’avènement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), la porte de la diffusion générale de la vérité avait été ouverte. »

    Le Messie Promis (a.s.) a déclaré que le Saint Coran comprend quatre causes. Il déclare : « Tout objet comprend quatre causes : « Premièrement la cause active (c’est-à-dire celui qui est l’agent et la raison [de son acte]). Deuxièmement la cause externe, (c’est-à-dire les raisons apparentes et pratiques). Troisièmement, la cause matérielle (quel en est le bénéfice physique) et quatrièmement la cause finale, (c’est-à-dire la raison réelle et fondamentale de l’existence [de cette entité]. Le Saint Coran a mentionné ces quatre causes.

    L’énoncé Alif Lâm Mîm fait référence à la perfection de la cause active. Cela signifie : An-Allâhou a’lamou, c’est-à-dire « Je suis Dieu, l’Omniscient. » C’est-à-dire qu’Allah connaît le but de la création de l’homme.

    La perfection de la cause matérielle est indiquée par l’énoncé « Dhâlik al-Kitâb » qui signifie que ce livre a été envoyé par Dieu Qui est Omniscient. De l’application des préceptes de ce livre, l’on peut tirer de nombreux avantages. La perfection de la cause réelle (du Saint Coran) est indiquée par l’énoncé « Lâ rayba fîhi » signifiant que ce livre est exempt de toute erreur, tout doute et toute confusion. »

    C’est-à-dire qu’il s’agit d’un enseignement dont la beauté est incomparable.

    « Tout ce qui y est mentionné est authentique et toutes les affirmations qui s’y trouvent sont étayées par des preuves et une clarté absolue. La perfection de sa cause finale est indiquée par l’énoncé « Houdal-lil-mout-taqîn » signifiant que la raison de la révélation de ce livre est qu’il guide les justes ; et cela doit en effet être l’objectif d’un Livre Céleste.

    Le Messie Promis (a.s.) nous présente la traduction des premier, deuxième et troisième versets de la sourate Al-Baqarah et déclare : « La Taqwa est si importante et nécessaire qu’Allah la considère comme la cause ultime derrière la révélation. Au début du deuxième chapitre, Allah l’Exalté déclare :

    الم ۞ ذَلِكَ الْكِتَابُ لَا رَيْبَ فِيهِ هُدًى لِلْمُتَّقِينَ

    Je suis convaincu que cette séquence du Saint Coran est pour le moins extraordinaire. Dans ces versets, Allah a fait allusion aux quatre causes : la cause active, la cause matérielle, la cause externe et la cause ultime. Tout objet est caractérisé par ces quatre causes. Le Saint Coran manifeste ces causes de la manière la plus parfaite. Premièrement, Allah déclare : « Alif Lâm Mîm » Ceci indique qu’Allah, Qui est l’Omniscient, a révélé cette parole au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est-à-dire que Dieu est l’agent dans ce contexte. L’énoncé « Dhâlik al-Kitâb » (Ceci est un Livre parfait) fait allusion à la cause matérielle du Saint Coran. (C’est-à-dire, suivre ce livre dont nous disposons dans la forme physique nous mènera à notre objectif.)

    L’énoncé « Lâ rayba fîhi » indique la cause externe du Saint Coran : toute autre entité est susceptible au doute, à la suspicion et à la corruption, mais le Saint Coran est un livre exempt de tout doute. Les paroles « Lâ rayba » (sans aucun doute) indiquent que le Saint Coran est exempt de tout doute. Allah l’Exalté décrit la grandeur de ce Livre avec en ce terme : « Lâ rayba fîhi ». Tout naturellement, l’âme de tout individu sain et béni sera ravie et désirera agir selon les instructions du Saint Coran.

    Malheureusement, on n’a pas présenté au monde la gloire pure et merveilleuse du Coran. Sinon, le Saint Coran possède de telles qualités et excellences, une telle beauté et une telle attraction que les cœurs, impuissants, sont attirés vers lui. À titre d’exemple, si quelqu’un fait l’éloge d’un beau jardin, évoque ses arbres aromatiques, ses plantes rafraîchissantes et revitalisantes et ses allées, ses ruisseaux et rivières d’une eau limpide, n’importe qui voudrait visiter ce jardin, s’y promener et profiter de sa beauté. De plus, si on indiquait que certaines de ses sources guérissent des maladies chroniques et mortelles, les gens y afflueraient avec une plus grande ferveur et un plus grand désir. De même, si l’on décrit les qualités et les excellences du Saint Coran de manière extrêmement belle comme il lui convient et des mots efficaces, l’âme se précipitera vers lui avec une ardeur extrême. En réalité, c’est le Coran qui offre les moyens pour satisfaire et rassasier l’âme. C’est pourquoi Allah l’Exalté a déclaré :

    هُدًى لِلْمُتَّقِينَ

    Il est un guide pour les Mouttaqis.

    Dans un autre verset, Dieu déclare :

    لَا يَمَسُّهُ إِلَّا الْمُطَهَّرُونَ

    Nul ne le touchera sauf ceux qui sont purifiés.

    Le mot « moutah-haroun » fait référence aux mêmes « mout-taqîn » évoqués dans le verset « Houdal-lil-mout-taqîn », un guide pour les justes. Cela démontre clairement que la Taqwa est une condition nécessaire pour acquérir le savoir et la compréhension du Saint Coran. » Or, les soi-disant oulémas d’aujourd’hui qui sont dépourvus de Taqwa, présentent les enseignements du Noble Coran de telle manière que les opposants à l’islam ont de nouvelles opportunités de critiquer davantage le Saint Livre. Or, aujourd’hui, il incombe à nous les musulmans ahmadis de faire naître en nous la Taqwa et de démontrer pratiquement la beauté de ces préceptes à la fois par la parole et par l’action. Nous devons informer le monde que seul le Saint Coran est le remède à tous les types de maux. Allah a envoyé ce Coran dans le but d’engendrer la réforme du monde.

    Qu’Allah nous permette de suivre ses enseignements tout en marchant sur la voie de la Taqwa.

    Ce sont des sujets très profonds qu’il faut écouter très attentivement et appliquer avec la plus grande diligence. Nous devons lire attentivement le Saint Coran.

    Je souhaite faire une demande de prières. La Jalsa Salana se déroule au Bangladesh et aujourd’hui était le premier jour. Cependant, les opposants ont attaqué la Jalsa Gah et de nombreuses personnes ont été blessées. Je crois qu’ils ont attaqué de l’extérieur et certains membres ont été gravement blessés. En outre, selon le rapport reçu, ils ont incendié les maisons de certains ahmadis qui vivent à proximité. Reste à déterminer l’étendue réelle des dégâts.

    Qu’Allah protège les ahmadis des méfaits de l’ennemi et qu’Il les punisse. On ne peut plus prier pour qu’ils soient guidés. La seule prière qui sort de notre bouche est :

    اللهم مزقهم كل ممزق وسحقهم تسحيقا

    « Ô Allah, déchire ces ennemis et écrase-les en mille morceaux. » C’est la seule prière qui sort de notre cœur pour eux.

    De même, priez pour les ahmadis du Pakistan afin qu’Allah veille sur leur sécurité. La situation au Burkina Faso est également très précaire ; priez également pour les ahmadis qui s’y trouvent. De plus, on intente des poursuites contre des ahmadis en Algérie. Priez pour eux aussi. Qu’Allah garde tous les ahmadis sous Sa protection. Au Bangladesh, les autorités (du pays) nous avaient dit de ne pas nous inquiéter et de tenir la Jalsa. Elles avaient pris la responsabilité d’assurer la sécurité. Cependant, lorsque les mollahs extrémistes sont arrivés avec leur meute, la police s’est contentée de regarder le spectacle et n’a pas remué le petit doigt. En tous les cas, c’est devant Dieu que nous devons nous prosterner et nous devons Le supplier.

    Qu’Allah soulage rapidement nos frères de leurs difficultés.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Le Coran : le guide de la raison https://islam-ahmadiyya.org/le-coran-le-guide-de-la-raison/ Thu, 16 Feb 2023 10:20:59 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3517
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  • Sermon du vendredi 10 février 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Dans mon précédent sermon, j’avais présenté des dires du Messie Promis (a.s.) sur la grandeur et l’importance du Saint Coran. Aujourd’hui je vais présenter d’autres points sur le même thème.

    Le Messie Promis (a.s.) a évoqué les excellences et l’importance du Saint Coran dans son ouvrage Touhfah Qaysariyyah qu’il a écrit lors du jubilée de diamant de la Reine Victoria. Il lui a présenté le message de l’islam et lui a prêché son message.

    Il y déclare : « Le Coran est rempli d’une sagesse profonde et surpasse les Évangiles dans l’enseignement de la vraie piété. Le Coran soutien la lampe qui permet de voir le Dieu vrai et immuable. S’il n’était pas venu dans le monde, Dieu seul sait quel serait le nombre de gens vouant le culte à d’autres créatures. Rendons grâce, car l’Unicité de Dieu qui avait disparu de la terre a été établie à nouveau. »

    Qui pouvait à cette époque présenter pareil message à l’impératrice de l’Inde avec un tel courage et lui prêcher le message de l’islam ? Aujourd’hui, ceux-là même qui n’avaient pas eu ce courage d’évoquer la grandeur de l’islam et du Saint Coran, prétendent, à Dieu ne plaisent, que le Messie Promis (a.s.) ou la Jama’at Ahmadiyya outragent le Coran.

    Les non-musulmans, suite aux actions de ces [prétendus oulémas], nourrissent une haine aveugle de l’islam : ne pouvant nier la grandeur du Saint Coran, ils en brûlent les copies pour assouvir [leur rancune] ou exprimer leur colère. Ces incidents ont eu lieu en Suède et dans des pays scandinaves. Il y en a eu quelques jours de cela.

    Si les musulmans avaient accepté l’Imam de l’époque et s’ils avaient mis en pratique les enseignements de l’islam, les ayant bien compris, les non-musulmans n’auraient pas eu le courage d’outrager ainsi le Saint Coran. Qu’Allah leur accorde le discernement [nécessaire] !

    Le Messie Promis (a.s.) nous explique que le Saint Coran est l’unique source de direction. Il déclare : « L’islam est une religion bénie et divine offrant la vision de Dieu dans cette vie même à celui qui suivra ses préceptes, sa direction et ses conseils contenus dans le Saint Coran, la Parole de Dieu. »

    D’aucuns demandent comment voir Dieu dans l’Au-delà. Or le Messie Promis (a.s.) nous recommande de suivre les préceptes du Coran et nous verrons alors Dieu ici-bas, en ce monde.

    Il déclare : « Seuls les préceptes du Coran permettront de reconnaître Dieu, Qui est caché des regards sous des milliers de voiles. Le Saint Coran guide vers Dieu à travers la raison et des signes célestes, d’une manière très simple. »

    Si vous mettez en pratique ses enseignements vous verrez des signes qui vous présentant la personne de Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il comprend une bénédiction et un attrait magnétique qui mènent à tout moment le Chercheur vers Dieu et lui confère lumière, sérénité et satisfaction. Celui qui croit sincèrement au Saint Coran ne se contente pas de conclure, à l’instar des philosophes, qu’un Architecte a dû concevoir ce merveilleux univers. Doué de discernement et honoré d’une sainte vision, il voit, avec l’œil de la certitude, que ce Créateur existe bel et bien. Le récipiendaire de la lumière de cette sainte parole ne fait pas que déduire, à l’instar des adeptes d’une rationalité stérile, que Dieu est unique et sans associé : grâce à des centaines de signes brillants qui lui prennent la main et l’extirpent de l’obscurité, il apprend par expérience personnelle que Dieu est sans associé tant en Son Être qu’en Ses attributs. Il est alors capable de démontrer au monde qu’il croit en l’unicité divine. La majesté du monothéisme emplit son cœur à tel point que, face aux desseins divins, ce monde n’est pas plus important pour lui qu’un insecte mort, voire il ne vaut rien du tout. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran contient des instructions pour parfaire le savoir et les œuvres.

    Il déclare : «… le Saint Coran comporte des directives pour parfaire les œuvres et la connaissance. [La prière] « Guide-nous sur le droit chemin » indique le perfectionnement du savoir… » (le Saint Coran est le livre parfait qui nous guide sur le droit chemin) «… tandis que « le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs… » se réfère au perfectionnement des œuvres. […] »

    Afin de parfaire ses œuvres, on fait cette prière pour marcher sur la voie de ceux qui ont mérité des faveurs divines. Dans mon précédent sermon, j’avais évoqué ceux qui sont les récipiendaires des faveurs divines : les Nabis, les Siddîqs, les Chahîds et les Sâlihs. Il existe des exemples à cet égard. À notre époque, il existe en effet des gens qui sont guidés sur le droit chemin et qui reçoivent des faveurs de la part de Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « A titre d’exemple, une plante ne peut produire de fleurs ou de fruits tant qu’elle ne s’épanouit pas à la perfection. De même, si une direction ne peut engendrer des résultats excellents, elle est considérée sans vie ; elle n’a pas la force de s’épanouir.

    Par exemple, à quoi sert la guidance des Védas, si après l’avoir suivie à la lettre l’on ne peut même pas espérer la délivrance et le salut éternels et être libéré du processus de transformation en punaises et insectes pour mériter le plaisir éternel ? Celui qui suit la direction du Saint Coran atteint les sommets de l’excellence et tisse une relation sincère avec Dieu. Ses bonnes œuvres, qui sont conformes aux directives du Saint Coran, s’épanouissent à l’instar de l’arbre béni, évoqué dans le Saint Coran. Il produit des fleurs et des fruits qui possèdent une douceur et une saveur distinctives. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le Saint Coran est un livre saint qui est apparu au monde à un moment où celui-ci était en proie à de sérieux troubles. Une multitude d’errements gangrenaient croyances et actions. Les hommes, dans leur grande majorité, se vautraient dans des péchés et des croyances erronées. C’est ce qu’indique Dieu dans le verset :

    ظَهَرَ الْفَسَادُ فِي الْبَرِّ وَالْبَحْرِ

    « La corruption est apparue sur terre et sur mer… » (Le Saint Coran, chapitre 30, verset 42)

    C’est dire que tout le monde, les Gens du Livre et les autres, se complaisaient dans des croyances erronées et le monde était en proie à des troubles terribles. Afin de contrer toutes ces fausses doctrines, Dieu a envoyé ce livre parfait qu’est le Coran pour nous guider : il renferme la réponse [aux croyances erronées] des fausses religions. La sourate Al-Fâtihah en particulier, que nous récitons dans chaque Rak’ah des cinq prières quotidiennes évoque, en bref, toutes ces croyances. »

    Il y est dit : « Al-hamdou lil-lâhi rab-bil-‘âlamîn » C’est-à-dire que le Dieu, le Créateur de tous les mondes, est Celui Qui mérite toutes les éloges. Al-Rahmân : il est le Créateur et le Bienfaiteur sans action [de la part de l’homme]. Al-Rahîm : Il récompense les œuvres : quand vous priez Il exauce vos prières. Il est Mâlik yawm-id-dîn : Il est le Maître du Jour de la Rétribution. » (Il y aura la rétribution ici-bas et dans l’Au-delà). Ces quatre attributs évoquent toutes les sectes du monde.

    Celui qui récite ces prières attentivement lors de ses cinq prières [quotidiennes], pourra en acquérir une grande connaissance.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran est un miracle :

    « Un miracle est acte tellement extraordinaire que la partie adverse est incapable de présenter un exemple similaire, même si cette action semble être dans les limites du pouvoir humain, tel que le miracle du Saint Coran, qui a été présenté à tous les habitants de l’Arabie. Bien qu’il ait semblé être dans les limites des pouvoirs humains, aucun habitant de l’Arabie n’a pu présenter d’exemple similaire. Les paroles du Saint Coran sont un brillant exemple pour saisir la réalité des miracles. Il semblerait que le Coran présente des paroles analogues à celles d’un être humain : or, il est un miracle sans pareil en termes de son discours éloquent, son texte exquis, raffiné et fleuri, son adhésion aux principes de la vérité et de la sagesse, ses arguments clairs ayant prévalu sur les arguments opposés de tout le monde, et ses grandes prédictions. Il s’agit d’un miracle si merveilleux que malgré le passage de treize cents ans, aucun opposant n’a pu le concurrencer et personne n’a eu la force de le faire. D’entre tous les livres du monde, le Saint Coran possède une autre distinction : qu’il présente également des prophéties prodigieuses dans des textes miraculeux qui sont pleins d’éloquence, de vérité et de sagesse. En somme, le but véritable et premier d’un miracle est de distinguer la vérité du mensonge ou le véridique du menteur ; et le nom d’une telle distinction est un miracle ou en d’autres termes un signe. Le signe est si nécessaire que sans lui il est impossible d’avoir pleine conviction en l’existence de Dieu et il est impossible d’obtenir le fruit découlant d’une certitude complète. Il est évident que la vérité de la religion est liée à la reconnaissance de Dieu. L’un des éléments essentiels et importants de la vraie religion est qu’elle doit présenter des signes indiquant clairement l’existence de Dieu. Cette religion possède un si grand pouvoir qu’elle est à même de placer la main de ses adeptes dans celle de Dieu. Il ne suffit pas de regarder le produit pour ressentir la nécessité du Créateur, sans obtenir d’informations sur Son Être réel : ceci n’est pas suffisant pour une parfaite réalisation de Dieu. »

    Il ne suffit pas de savoir qu’il existe un Créateur.

    « Ceux qui se contentent de cette conclusion ne peuvent pas établir une véritable relation avec Dieu et ne peuvent pas purifier leur âme de ses passions charnelles. L’on en déduira tout simplement que cet agencement éloquent possède un Créateur, mais il ne le prouve pas dans la réalité. »

    Autrement dit, l’on en déduira tout simplement que ce que l’on voit dans l’univers et dans le monde a un créateur. Mais [bien plus que cela,] on doit en avoir la conviction ; et quand nous pourrons reconnaître le Dieu que nous adorons, c’est là que nous allons établir la véritable relation avec Lui et que nous serons enclins à suivre Ses ordres et que nous serons également soucieux de la réforme de l’âme.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Évidemment, le ressenti du besoin n’est qu’une déduction qui ne remplace pas la vision : les purs résultats de la vision ne peuvent en découler. »

    Il existe une différence énorme entre la spéculation et le fait de voir quelqu’un de visu. La religion qui abandonne l’homme – dans sa quête du divin – à l’hypothèse que « Dieu doit exister » ne remédie guère à sa condition pratique. Pareille religion est morte : en espérer voir s’opérer un changement pur n’est qu’illusion. Il est évident que de simples arguments rationnels ne peuvent servir de parfaits témoignages de la vérité d’une religion : ce n’est pas un sceau qu’un faussaire peut fabriquer. Ce ne serait qu’une maigre pitance fournie par le ruisselet de la raison. »

    On peut présenter des arguments rationnels ou user de sa raison pour décrire de grands phénomènes : mais cela ne suffit pas, tant qu’on ne connaît pas les attributs d’Allah et qu’on en profite pas.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Qui pourra juger si les points rationnels évoqués dans un livre ont été révélés ou copiés d’un autre livre ? Même si l’on suppose qu’ils n’ont pas été plagiés, comment pourront-ils servir d’arguments décisifs sur l’existence de Dieu ? Et quand l’âme du chercheur de vérité sera-t-elle pleinement rassurée que seuls ces signes rationnels guident sans nul doute vers Dieu ? Et quand pourra-t-on être convaincu que ces paroles sont entièrement exemptes d’erreur ? »

    Autrement dit, s’agit-il de signes menant vers Allah qui sont exempts de toute sorte d’erreur ?

    « Si une religion attribue sa vérité à quelques banalités à l’instar de la rationalité ou de la philosophie et est incapable de montrer des signes célestes et surnaturels, l’adepte d’une telle religion est dupe ou un trompeur et son âme mourra dans les ténèbres. L’existence de Dieu ne peut pas être définitivement prouvée par de simples arguments rationnels ; on serait loin de pouvoir prouver la vérité d’une religion par de tels moyens. Tant qu’une religion n’assume pas la responsabilité de prouver l’existence de Dieu avec certitude, cette religion ne sert à rien et malheureuse est la personne qui est amoureuse de pareille religion. Cette religion qui ne peut permettre à l’homme de voir Dieu porte sur son front la marque de la malédiction. »

    Ceci est le stade que nous devons tenter d’atteindre. Il faudra reconnaître Dieu par des signes, par une relation personnelle, et non pas uniquement par des arguments rationnels. La vérité qu’Allah révèle à l’homme est la vérité. Par la grâce d’Allah, il existe des exemples de ce genre au sein de la Jama’at Ahmadiyya : des non-croyants ont cru en l’existence de Dieu grâce à des arguments rationnels et quand on leur a montré des signes et qu’on leur a relaté des événements [miraculeux], ils ont accepté la religion et l’islam. Il existe de tels cas ici en Occident. Par exemple, un homme en Belgique était athée. Il est d’origine indonésienne et s’est établi en Belgique. Il a prêté le serment d’allégeance et m’a relaté ceci : « J’ai accepté l’existence de Dieu non seulement en raison d’arguments rationnels mais également grâce des preuves découlant de certains incidents et signes. Je n’ai eu d’autre choix que d’accepter l’Ahmadiyya, l’islam véritable. Étant donné que c’est l’Ahmadiyya qui m’a montré ce chemin, c’est pour cette raison que je suis devenu un musulman ahmadi. »

    Le Saint Coran affirme qu’il est un guide pour les Mouttaqis. Le Messie Promis (a.s.) déclare :

    « Les versets suivants recèlent un savoir caché. Dieu y affirme :

    الم ۞ ذَلِكَ الْكِتَابُ لَا رَيْبَ فِيهِ هُدًى لِلْمُتَّقِينَ

    C’est-à-dire, il s’agit du livre révélé par la connaissance de Dieu. Vu que son savoir est exempt d’ignorance et d’oubli, ce livre est libre de tout doute. Étant donné que le savoir de Dieu possède un pouvoir parfait pour l’épanouissement des êtres humains, ce livre est un guide parfait pour les Mouttaqis, et les amène au point ultime du développement de la nature humaine. »

    Le Messie Promis (a.s.) décrit les Mouttaqis à qui [le Coran] sert de direction : « Dieu dit dans ces versets que les pieux sont ceux qui croient au Dieu caché et établissent la Salât et dépensent une partie de leur richesse dans le chemin de Dieu et croient au Noble Coran et aux premiers livres. Ce sont ceux-là qui sont à la tête de la direction et ce sont ceux-là qui mériteront le salut. »

    Ceci est la définition du Mouttaqi.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran [présente] la religion parfaite. Il déclare : « Il est évident que le Saint Coran a parachevé la foi et en a respecté toutes les exigences :

    الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا

    « Aujourd’hui, J’ai perfectionné votre religion pour vous et J’ai achevé Ma faveur sur vous, et Je suis heureux de choisir l’islam comme votre foi. »

    Ainsi, après le Saint Coran, nul autre livre n’est nécessaire, car il énonce tout ce dont l’homme a besoin. À présent, la porte du dialogue avec Dieu est ouverte, mais cela ne dépend pas entièrement [de l’homme]. Les paroles vraies et saintes, soutenues clairement par l’aide divine et dévoilant de nombreux points de l’invisible ne sont acquises qu’après la purification de l’âme et qu’en suivant le Saint Coran et en obéissant au Saint Prophète [s.a.w.]. »

    Il est dommage que nos adversaires ne veuillent pas écouter ces paroles de savoir et nous accusent d’avoir altéré le Saint Coran, à Dieu ne plaise.

    Dans son ouvrage Chashma-e-Ma’rifat le Messie Promis (a.s.) qualifie le Saint Coran de cure spirituelle.

    « Le Saint Coran est un livre plein de sagesse mettant en exergue l’accord entre les principes de la médecine spirituelle – les principes de la religion – et la médecine physique. Cet accord est si subtil qu’il ouvre les portes d’une multitude de savoirs et de vérités. Seul peut interpréter le Saint Coran parfaitement celui qui médite sur les principes établis par le Saint Coran à la lumière du système de la médecine physique. À une occasion, dans une vision, on m’a montré quelques livres de grands médecins… »

    Allah en personne l’avait guidé en lui montrant ces ouvrages.

    «… ces ouvrages contenaient une discussion sur les principes de la médecine physique, de la philosophie et des six principes fondamentaux de la santé. Parmi figurait le livre du grand médecin, Qarchi. Et on m’a indiqué que ces livres contenaient un commentaire du Saint Coran. Cela montre qu’il existe une relation profonde entre la science des corps [physique] et la science de la religion et qu’elles se confirment. Quand j’ai regardé le Saint Coran, en gardant à l’esprit les livres qui traitaient de la médecine physique, j’ai découvert que le Saint Coran énonce d’une manière excellente les principes de la médecine physique. »

    C’est-à-dire que le Coran est source de guidance pour le traitement physique et spirituel. Il est nécessaire d’écouter les paroles de l’Imam de l’époque et de lire sa littérature pour acquérir ce savoir et pour pouvoir méditer à ce propos.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran est la source principale permettant de nouer une relation avec Allah. Il déclare : « Sachez que l’homme ne pourra jamais connaître Dieu l’Invisible par ses propres moyens tant que Celui-ci ne se manifeste pas à Ses signes. L’on ne peut établir une véritable relation avec Dieu sans l’apport spécial de Celui-ci. L’âme ne pourra se débarrasser des plaisirs sensuels tant qu’une lumière de la part de Dieu ne pénètre dans le cœur. Sachez que ce témoignage visuel dépend uniquement du Saint Coran. Aucune des autres Écritures ne possède l’âme de la vie. Sous le ciel, un seul livre est capable de montrer le visage de ce Bien-Aimé Réel, à savoir le Saint Coran. »

    L’on pourra voir le visage de Dieu en suivant les commandements du Saint Coran. C’est un point sur lequel nous les ahmadis devons méditer. Combien d’entre nous suivent les enseignements du Saint Coran et le lisent attentivement ? Nous devons nous évertuer à cet égard : qu’Allah nous en accorde l’occasion.

    Le Messie Promis (r.a.) déclare : « Nous-mêmes et les justes du passé avons témoigné de visu et fait l’expérience personnelle qu’en suivant sincèrement le Noble Coran et le Saint Prophète (s.a.w.) l’on engendre en soi peu à peu l’amour pour Dieu dans le cœur. La puissance spirituelle de la parole divine éclaire l’âme humaine, lui ouvre les yeux et révèle les merveilles du monde. Ainsi, à partir de ce jour, grâce à l’Ilm Al-Yaqîn (la certitude au niveau du savoir) le chercheur comprend que Dieu existe. Ensuite, il grandit dans cette certitude jusqu’à atteindre le stade d’Ayn Al-Yaqîn (la certitude grâce à la vue). Du stade d’Ayn Al-Yaqîn, il atteint le stade de Haqq Al-Yaqîn (la certitude grâce à l’expérience). Celui qui croit au Noble Coran et au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne se purifie pas l’âme dans un premier temps : il sombre dans de nombreux péchés, ensuite la miséricorde de Dieu s’empare de lui et renforce sa foi par des forces surnaturelles. Tout comme le promet le Saint Coran :

    لَهُمُ الْبُشْرَى فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا

    C’est-à-dire, les croyants reçoivent de bonnes nouvelles de la part de Dieu en ce monde. De même, il reçoit de nombreuses bonnes nouvelles eues égard à sa personne ; et à mesure que sa foi se renforce grâce à ces nouvelles, il évite le péché et se dirige vers de bonnes actions.

    Dans un article sur la suprématie de l’islam qui a été présenté lors d’une rencontre de l’Arya Samaj, le Messie Promis (a.s.) a mentionné les traits distinctifs du Saint Coran en ces termes : « La marque distinctive qu’accepte la saine rationalité pour identifier l’Écriture révélée se trouve uniquement dans le Coran, le Livre Saint de Dieu. Toutes les excellences qui doivent être présentes dans le Livre de Dieu comme marque distinctive à cette époque sont inconnues dans les autres livres. Il est possible que ces Écritures aient recelé ces qualités dans les temps anciens, mais à présent il n’en est plus ainsi. Comme énoncé plus haut, même si nous considérons qu’il s’agit de livres inspirés, ils ont inutiles dans leur état actuel. Il ressemble à ce château royal qui est vide et dépouillé de ses richesses et de sa puissance militaire. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique davantage concernant les signes distinctifs du Coran : « Maintenant, je vais décrire ci-dessous les qualités distinctives du Saint Coran qui dépassent le pouvoir des êtres humains. Premièrement, il s’y trouve une grande puissance qui extirpe ses disciples de la conjecture pour les mener vers la certitude. Lorsqu’on suit le Coran parfaitement, la puissance divine se manifeste sous forme de miracles. Dieu lui parle et l’informe des faits invisibles à travers Ses paroles. Je ne décris pas ces bénédictions coraniques comme des contes : je présente les miracles que Dieu m’a montrés. Ces miracles sont proches de 100 000, voire plus. Dieu annonce dans le Saint Coran que quiconque suivra Ses paroles, croira non seulement aux miracles de ce livre, mais recevra aussi des miracles. J’ai personnellement trouvé ces miracles par l’efficacité de la parole de Dieu, des miracles supérieurs à la puissance de l’homme et qui sont simplement l’œuvre de Dieu. Les tremblements de terre qui frappent la terre, les fléaux qui dévorent le monde font partie des miracles qui m’ont été donnés. »

    Ces miracles ne sont pas miens mais viennent du Coran, car j’accomplis cette œuvre par la puissance et l’esprit conférés par le Coran.

    Il déclare : « Par conséquent, l’une des grandes forces du Saint Coran est qu’il manifeste des miracles et des prodiges en faveur de ceux qui le suivent et ils sont si abondants que le monde ne peut en montrer de pareils. J’annonce haut et fort que si tous mes adversaires dans le monde, qu’ils soient d’Orient ou d’Occident, se rassemblent dans une place et rivalisent avec moi eu égard aux signes et aux miracles, par la grâce de Dieu et sa Puissance, je les vaincrai tous. Je prévaudrai et cette domination ne découlera pas des aptitudes de mon âme, mais parce que Dieu a voulu que je témoigne de la grande puissance de Sa Parole, le Saint Coran, et de la force spirituelle et du statut élevé de Son Messager, Muhammad Al-Moustafa (s.a.w.). Il m’a accordé l’opportunité de suivre Son grand Prophète et Sa Parole puissante et de L’aimer par Sa seule grâce et non en raison de quelque talent personnel de ma part. Je crois en la parole de Dieu nommée le Coran, qui est la manifestation des pouvoirs de Dieu. Le Saint Coran offre cette bonne nouvelle :

    لَهُمُ الْبُشْرَى فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا

    « Ils auront la bne nouvelle en ce monde. » Et le Coran fait la promesse :

    وَأَيَّدَهُمْ بِرُوحٍ مِنْهُ

    « Il les aidera grâce à l’Esprit de Sa part. »

    Il fait aussi la promesse suivante :

    يَجْعَلْ لَكُمْ فُرْقَانًا

    Conformément à cette promesse, Dieu m’a accordé tout cela. La traduction de ces versets est que ceux qui croient au Saint Coran recevront de bonnes nouvelles à travers des rêves et des visions : ils en recevront en abondance, sinon de temps à autre d’aucuns font aussi des rêves vrais en guise de bénédiction. Mais une goutte n’est rien face à une rivière et un sou n’a aucune comparaison avec un trésor. »

    Il ajoute : « Celui qui suivra [le Coran] à la perfection recevra l’aide de l’Esprit Saint : c’est-à-dire sa compréhension sera grandement affinée de l’invisible et ses aptitudes [à recevoir] des visions seront grandement attisées. Ses actes et ses paroles seront efficaces, et sa foi sera grandement renforcée.

    Ensuite, Allah déclare qu’Il fera une distinction claire entre cette personne et les autres : en somme les autres seront impuissants face au savoir subtil qu’il recevra et les prodiges et autres merveilles qu’il accomplira. Nous constatons que cette promesse de Dieu s’est accomplie depuis les temps anciens et nous en sommes nous-mêmes les témoins à cette époque. »

    Si seulement les musulmans comprenaient ce point et comprenaient également qu’à cette époque, Allah a suscité le Messie Promis avec des signes ; et cette chaîne de signes perdure jusqu’à aujourd’hui. Quiconque suivra correctement la Parole d’Allah goûtera, un tant soit peu, à ses fruits.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Nous avons décrit la grande puissance du Saint Coran qui a un effet sur ceux qui le suivent, mais il comprend aussi d’autres miracles. Le Coran a offert la nouvelle des progrès, de la gloire et de la victoire de l’islam à une époque où le Saint Prophète (s.a.w.) marchait seul dans les rues de La Mecque et qu’une poignée de pauvres musulmans faibles l’accompagnait. Quand l’empereur romain a été vaincu par les Perses qui avaient conquis une grande partie de leur pays, le Saint Coran a prophétisé qu’au cours de ces neuf ans à venir César serait à nouveau victorieux et vaincrait la Perse. Il en fut ainsi. De même le Coran évoque le glorieux miracle de la scission de la lune qui montre la main de Dieu. Selon le Saint Coran, la lune a été divisée en deux parties par le geste du doigt du Prophète et les infidèles ont vu ce miracle. »

    Le Messie Promis (a.s.) a évoqué tous ces détails dans son livre Chashma-i-Ma’rifat que j’ai cité brièvement. Dans le même ouvrage, le Messie Promis (a.s.) explique que les histoires évoquées dans le Saint Coran sont en fait des prophéties. Il déclare : « Bien que le Saint Coran rapporte des récits, il s’agit en fait de prédictions présentées, sous forme d’histoires. Certainement la Torah les confine à de simples contes mais le Saint Coran a déclaré que chaque récit était une prophétie en faveur du Saint Prophète (s.a.w.) et pour l’islam. Ces prophéties présentées sous forme de [récits] historiques se sont accomplies parfaitement. En somme, le Saint Coran est un fleuve de savoir, il est un océan de prédictions. Il est impossible pour une personne d’être convaincue de l’existence de Dieu sauf à travers le Saint Coran, car ceci est une distinction du Saint Coran : en le suivant parfaitement l’on se débarrasse de tous les voiles qui séparent Dieu et l’homme. Tout croyant évoque le nom de Dieu comme une simple histoire, mais le Saint Coran présente le vrai visage de ce Bien-Aimé et implante la foi dans le cœur l’homme. Ce Dieu, qui est caché au monde entier, devient visible qu’à travers le Saint Coran (à condition qu’on suit sincèrement ses instructions).

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Saint Coran comprend deux parties : des récits (historiques) et des commandements.

    Il déclare : « Le Saint Coran comprend deux parties : des récits (historiques) et des directives. Ceux qui ne font pas la distinction entre les histoires et les conseils font face à de grandes difficultés et trouvent des contradictions dans le Saint Coran, comme si dans la pratique, ils abandonnaient le Saint Coran. Or Allah déclare à propos du Saint Coran :

    وَلَوْ كَانَ مِنْ عِنْدِ غَيْرِ اللَّهِ لَوَجَدُوا فِيهِ اخْتِلَافًا كَثِيرًا

    C’est-à-dire que si le Coran émanait d’un autre qu’Allah, il s’y trouverait de nombreuses contradictions. L’absence de contradictions est une preuve de son origine divine. Or, ces individus obtus engendrent ces contradictions en mêlant les histoires aux instructions démontrant ainsi que le Coran n’émane pas d’Allah. Quelle piètre intelligence qu’est la leur !

    Comme expliqué plus haut, ces récits sont en fait des prédictions et la deuxième [catégorie] concerne les instructions. Ceux qui amalgament les deux sont victimes de malentendus. Ils ne possèdent pas l’Irfân nécessaire pour comprendre le Coran et quand nous commentons sur le Coran ils nous accusent d’avoir falsifié son texte.

    Le Messie Promis (a.s.) explique l’excellence de l’enseignement du Saint Coran en ces termes : « L’une des plus hautes vertus du Saint Coran est son enseignement, car il est conforme à la nature humaine et aux intérêts humains. En guise d’exemple, la Torah enseigne dent pour dent et œil pour œil. L’Évangile recommande de ne pas résister au mal : si quelqu’un vous gifle sur la joue droite, tendez aussi l’autre. Mais le Saint Coran affirme :

    وَجَزَاءُ سَيِّئَةٍ سَيِّئَةٌ مِثْلُهَا فَمَنْ عَفَا وَأَصْلَحَ فَأَجْرُهُ عَلَى اللَّهِ

    La punition pour le mal est égale au mal. La rétribution du mal est égale au mal, mais si l’on pardonne celui qui nous a lésés et que le pardon du coupable conduit à sa réforme et qu’il s’abstient du mal à l’avenir, le pardon vaut mieux que la vengeance, sinon la punition sera mieux. La nature des hommes est différente. Après le pardon, certains évitent de pécher et s’en désistent. D’autres commettent le même forfait même après avoir été libérés de prison. Étant donné que la nature des hommes est différente, l’enseignement du Saint Coran s’y conforme. Les préceptes des Évangiles et de la Torah ne sont en aucun cas parfaits : ils n’appartiennent qu’à une seule des branches de l’arbre humain. Ces deux enseignements présentent des lois spécifiques à un peuple ou un lieu donné. Or l’enseignement coranique couvre toute la nature humaine. »

    J’avais cité cet exemple vendredi dernier mais sous un angle différent. C’est un exemple eu égard aux attributs du Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) présente un autre exemple parmi tant d’autres.

    Il déclare : « Les Évangiles vous interdisent de jeter des regards lascifs sur les femmes étrangères, mais autrement, ils vous accordent le droit de les regarder. Le Coran va plus loin : il vous somme de ne pas du tout regarder les femmes étrangères, que votre intention soit bonne ou mauvaise, car l’homme est enclin à trébucher dans ces circonstances. »

    D’aucuns disent que nous regardons les femmes avec de bonnes intentions : or il ne faut pas les regarder même avec de bonnes intentions car sinon vous trébucherez.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « En cas de nécessité, le Coran vous enjoint de garder vos yeux mi-clos et de ne pas les ouvrir tout grand. »

    En cas de besoin, vous devez regarder avec des yeux mi-clos afin de ne pas voir l’ensemble [de la personne]. Il ne faut pas contempler d’un regard débridé.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « L’Évangile affirme que vous ne devez point divorcer de votre femme sauf pour adultère. Or le Saint Coran ne limite pas le divorce à l’adultère. [Il le recommande] s’il y a inimitié mutuelle entre l’homme et la femme, qu’il n’y a pas compatibilité entre eux ou que la vie [d’un partenaire] est en danger. Par exemple, même si la femme n’est pas adultère, mais qu’elle s’approche des prémices de l’adultère et rencontre d’autres hommes, si son mari le juge bon il peut la quitter. Mais le Coran condamne vigoureusement [tout divorce précipité]. Ce n’est pas facile de divorcer. »

    Le Coran souligne qu’il ne faut pas se précipiter à donner le divorce.

    Ceci est la réponse à ceux qui disent que les hommes ont le libre choix de divorcer. Certains hommes entretiennent cette idée : ils utilisent ce « droit » et en abusent.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le divorce sans raison n’est pas permis. Mais même s’il y a une raison légitime, on doit tenter de l’éviter.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Il est évident que les préceptes du Saint Coran sont conformes aux besoins humains ; et qu’en les abandonnant, le mal en découlera sûrement. C’est pour cette raison, que certains états européens ont dû adopter des lois sur le divorce légal. »

    Lors des procès la loi exige des justifications sur la raison du divorce ou la séparation. On doit fournir des preuves à cet égard. Le divorce ne se fait pas facilement ; c’est pourquoi les Etats ont dû passer des lois.

    On adopte et on abroge les lois de ce monde : ces gens tentent de les améliorer, mais il y a toujours des lacunes. Or la loi de Dieu est conforme à la nature de l’homme.

    Je précise ici que les hommes ne sont pas les seuls à détenir le droit de divorcer. Mais les femmes peuvent également divorcer, pour quelque raison que ce soit.

    S’il est coupable et s’il a commis quelque injustice, le mari doit payer le Mahr (la dot) et respecter d’autres droits [de la femme]. Aucun jeune homme ou jeune femme ne doit croire que seuls les hommes ont reçu le droit de divorcer. Les détails seront expliqués quand il sera question de la femme.

    Je continuerai sur le même thème et il y a d’autres dires du Messie Promis (a.s.) que je citerai à cet égard. Qu’Allah nous permette de suivre correctement les enseignements du Saint Coran.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Le Coran, livre intemporel https://islam-ahmadiyya.org/coran-livre-intemporel/ Thu, 09 Feb 2023 10:25:35 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3508
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  • Sermon du vendredi 03 février 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Le Messie Promis (a.s.) explique en ces termes les bénédictions du Saint Coran : « Les faveurs et les bénédictions du Saint Coran existent depuis le début, tout comme c’était le cas à l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

    Il ajoute : « Il est vrai que la majorité des musulmans ont abandonné le Coran ; mais les lumières et les bénédictions du Coran sont toujours vivantes et verdoyantes. J’ai été envoyé afin d’en apporter la preuve. Au moment opportun, Dieu envoie Ses serviteurs pour le soutenir [le Coran]. Car Il a promis :

    إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ

    « En vérité, Nous avons Nous-même envoyé cette Exhortation, et assurément Nous en serons le Gardien. » (Le Saint Coran, chapitre 15, verset 10) »

    Ainsi, à notre époque, Dieu a suscité le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour diffuser le message du Coran et pour le protéger. Dieu lui a enseigné les sciences du Coran inconnues des autres. Dieu a fait couler une source du savoir coranique par son entremise. La mission même du Messie Promis (a.s.) était d’établir la souveraineté du Coran en ce monde. Mais malheureusement, dès qu’il s’est annoncé [Messie Promis et Mahdi], les prétendus Oulémas se sont fixé comme mission de s’opposer à lui. Ils ne souhaitaient entendre aucun argument ou aucune parole rationnelle de sa part. Et ils se sont évertués à égarer les masses.

    D’une part, ils sont dénués de connaissance et de gnose et d’autre part, ils entravent la voie de celui que Dieu a suscité pour accomplir cette tâche. Cela est, à leurs yeux, leur service du Coran. Leur furie se déchaîne de temps à autre au Pakistan : certains politiciens en quête de popularité facile et de fonctionnaires de l’État se joignent à eux et persécutent les ahmadis en ayant recours à des prétextes fallacieux. Depuis quelque temps, ils intentent de faux procès aux ahmadis, les accusant de falsification du texte coranique et d’outrage au Saint Coran. Qu’Allah [nous] protège de leurs méfaits et qu’Il fasse libérer au plus tôt ces ahmadis qui ont été accusés à tort.

    En tout cas, tout comme je l’ai dit, à notre époque, c’est bien les enseignements du Messie Promis (a.s.) qui présenteront le véritable savoir du Coran. Et c’est bien la Jama’at Ahmadiyya qui accomplit cette œuvre en ce monde. Aujourd’hui, je citerai ces écrits du Messie Promis (a.s.) dans lesquels il nous a expliqué la grandeur et l’importance du Coran ainsi que son éminent statut.

    Le Messie Promis (a.s.) évoque la perfection des préceptes coraniques en ces termes :

    « Selon ma croyance, le Coran est parfait dans son enseignement et il renferme toute vérité, car Allah le Glorieux affirme :

    وَنَزَّلْنَا عَلَيْكَ الْكِتَابَ تِبْيَانًا لِكُلِّ شَيْءٍ

    « Et Nous t’avons révélé le Livre pour tout expliquer… » (16 : 90)

    Il affirme aussi :

    مَا فَرَّطْنَا فِي الْكِتَابِ مِنْ شَيْءٍ

    C’est-à-dire, « Nous n’avons rien omis dans ce livre. » Mais c’est aussi ma conviction que tout Mollah et tout exégète n’est pas capable d’extraire et de déduire toutes les questions religieuses du Saint Coran et l’interprétation correcte de son contenu en conformité avec la volonté divine. »

    Tout le monde ne possède pas le don requis pour l’expliquer et l’interpréter et pour approfondir ses connaissances et en faire ressortir des perles de son savoir.

    « En fait, dit le Messie Promis (a.s.), c’est plutôt l’apanage de ceux qui, étant Prophète ou Wali d’envergure, ont reçu l’aide de la révélation divine. Ceux qui – n’étant pas récipiendaires de révélations – sont incapables d’extraire et de déduire les préceptes du Coran doivent accepter sur-le-champ tous les enseignements coraniques légués et transmis [des anciens] sans aucune intention d’en faire l’interprétation.

    Ceux qui n’ont pas reçu d’aptitude ou le savoir de la part Allah doivent avoir recours aux anciens et pieux commentateurs, ceux qui marchaient sur la voie de la Taqwa, nos anciens imams qui ont écrit leurs propres interprétations, et les suivre. Ils doivent se cantonner à suivre les enseignements évidents du Coran au lieu de faire des interprétations erronées de leur propre chef. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Sans nul doute, de temps à autre, Allah révèle le savoir caché du Coran à ceux qu’éclaire la lumière de la révélation et de la Wilâyah (Sainteté) et qui font partie des Purifiés. »

    Allah révèle à serviteurs élus la profonde connaissance du Saint Coran.

    « Il leur prouve que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’a jamais présenté d’enseignement qui fût absent du [Coran]. »

    D’aucuns affirment que tel hadith dit ceci ou cela mais le savoir coranique conféré par Dieu révèle qu’aucun précepte de l’Envoyé d’Allah (s.a.w) n’était absent du Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Au contraire, les hadiths authentiques expliquent les aspects concis et les allusions du Saint Coran, dévoilant ainsi les miracles du Saint Livre. »

    Les hadiths présentent des indications permettant d’interpréter certains versets et en fournissent des détails. Ils servent à aider à mieux saisir le texte du Saint Coran. Il déclare : « [L’on] comprend mieux la vérité de ces versets [grâce à ces hadiths]. [D’ailleurs] Allah affirme que tout se trouve dans le Saint Coran. »

    Allah a suscité le Messie Promis (a.s.) à cette époque afin de transmettre la connaissance du Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran est la première source de la direction. Il déclare :

    « Pour vous éclairer, j’enseigne que trois ordres d’autorité vous ont été légués. Le premier, qui a une nette préséance sur les autres, est le Saint Coran, qui vous enseigne la doctrine de l’Unicité de Dieu, tout en présentant Sa gloire et Sa Majesté. Il tranche les divergences qui opposent les Juifs aux chrétiens. Par exemple, il corrige la croyance erronée selon laquelle Jésus mourut sur la croix, fut maudit et, en conséquence, son âme ne connut pas l’ascension spirituelle à l’instar des autres Prophètes. »

    Les Juifs croient que Dieu n’a pas accordé Sa proximité à Jésus. Ainsi, [le Coran] affirme que cette accusation est fausse.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le Saint Coran vous interdit d’adorer qui que ce soit ou quoi que ce soit à la place de Dieu, soit-il un homme, un animal, le soleil, la lune, un corps céleste quelconque, un moyen quelconque, ou votre propre personne. »

    Ainsi donc, le Saint Coran a interdit toute forme de polythéisme. Il l’a expliqué en détail.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme : « Faites attention à ne rien faire qui contreviendrait les enseignements de Dieu et les directives du Saint Coran. En vérité je vous le dis, quiconque enfreint un seul des sept cents commandements du Saint Coran, ferme de ses mains la porte de son salut. Le Saint Coran est l’unique Livre éclairant de manière parfaite la véritable voie du salut ; les autres livres n’en sont que ses pâles reflets. Lisez attentivement le Saint Coran, et aimez-le plus que toute autre chose au monde, car dans une des révélations que j’ai reçues, Dieu m’a dit :

    الخير كله في القران

    « Tous les bienfaits sont contenus dans le Coran. »

    Voilà la vérité. Malheur à celui qui préfère autre chose au Saint Coran. Votre seule chance de salut et de prospérité réside dans le Saint Coran ; il est la seule source d’où coulent toutes les bénédictions. Il n’y a pas un seul de vos besoins spirituels ou religieux qui ne soit pas satisfait par le Saint Coran. C’est le Saint Coran qui rendra témoignage de votre foi ou de votre incroyance le Jour du Jugement. Sous le firmament, il n’existe aucun livre si ce n’est le Saint Coran qui peut à lui seul vous guider sur le droit chemin. »

    Le Coran est essentiel, en effet, pour être guidé sur le droit chemin. Celui qui préconise pareils enseignements et qui nourrit pareilles pensées et qui enjoint ceci à ses suivants osera-t-il falsifier le texte du Coran ? Ces gens [qui le pensent] doivent un tant soit peu raisonner.

    Ensuite le Messie Promis (a.s.) déclare : « Par Sa Grâce infinie et Sa Bonté, Dieu vous a fait cadeau d’un Livre, le Saint Coran. En vérité je vous le dis, si un tel Livre eût été donné aux chrétiens, il les eût sauvés de la ruine ; et si la lumière directrice et les bénédictions dont vous avez été comblés, eussent été offertes aux Juifs au lieu de celles de la Torah, jamais certaines sectes d’entre eux n’eussent nié la résurrection. Appréciez-le donc, car c’est un cadeau inestimable. C’est une faveur de valeur inégalable, un trésor des plus précieux. Sans le Saint Coran, l’univers n’aurait été qu’un cadavre putréfié.

    Le Saint Coran est un tel livre que, par comparaison à lui, tous les autres livres envoyés à l’humanité ne sont que peu de chose. L’Esprit Saint qui descendit pour communiquer les enseignements des Évangiles prit la forme fragile d’une colombe, proie facile pour un chat. »

    Ils disent en effet que l’ange Gabriel est apparu à Jésus dans la forme d’une colombe.

    « La colombe est un animal fragile, elle est la proie facile d’un chat. Cette fragilité explique pourquoi les chrétiens sombrèrent graduellement dans l’abîme des faiblesses et sont aujourd’hui privés de spiritualité. »

    À présent selon les statistiques, la majorité des chrétiens ont répudié leur foi, car il ne s’y trouve aucune spiritualité.

    Or au grand malheur des musulmans, en dépit de la présence du Coran, ils ne profitent pas de sa spiritualité en le mettant en pratique. Ils rejettent [de surcroît] celui que Dieu a suscité pour répandre ce savoir [du Coran].

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute «…il en est ainsi car toute leur foi reposait sur une colombe. À l’inverse, l’Esprit-Saint responsable de la révélation du Saint Coran se manifesta sous la forme d’une Apparition Majestueuse remplissant l’espace entre ciel et terre. Quel contraste marquant entre ces deux manifestations ! D’un côté, le symbolisme d’une pauvre colombe, et de l’autre, celui d’une Apparition Grandiose et Solennelle.

    En l’absence de la moindre entrave, tant extérieure qu’intérieure, le Saint Coran est capable de purifier un homme en l’espace d’une semaine. Si vous vous conformez à ses commandements, il est capable de vous rendre semblables aux prophètes. »

    C’est-à-dire que si l’on suit à la lettre les commandements du Coran l’on pourra se parer des couleurs des prophètes. Il s’agit du sommet que l’on puisse atteindre en profitant des bénédictions du Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute :

    Il est le seul Livre à enseigner dès son début la prière suivante :

    اهْدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ ۞ صِرَاطَ الَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيْهِمْ

    C’est-à-dire, ‘montre-nous ce chemin des bienfaits que Tu as montré à nos devanciers, les Prophètes et Messagers, les véridiques, les martyrs et les justes’.

    Aspirez à ce qui est sublime. Ne rejetez pas l’invitation du Coran car il vous offre les mêmes faveurs magnifiques que celles accordées aux justes qui vous ont devancés. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique [plus loin] que la Sounnah [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] est la deuxième source de direction et les Hadiths en sont la troisième, car ils ont été collectés plus de cent ans après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ces hadiths servent de direction à condition qu’ils ne contredisent pas le Coran et la Sounnah.

    Le Messie Promis (a.s.) nous conseille en ces termes d’honorer le Coran : « Ceux qui honorent le Saint Coran seront honorés au ciel. »

    En l’expliquant, il déclare : « Surtout, n’abandonnez pas le Saint Coran, car votre vie s’y trouve. Ceux qui honorent le Saint Coran seront honorés au ciel. »

    Ne vous détournez pas du Coran, suivez ces préceptes, lisez-le régulièrement et suivez ces conseils.

    Il ajoute : « Car ceux qui le préfèrent aux Hadiths ou autres traditions, seront préférés au ciel. Pour l’humanité tout entière, il n’y a qu’un seul Livre comme guide : le Saint Coran ; et pour tous les descendants d’Adam, il n’y a qu’un seul Messager et intercesseur : Muhammad, l’élu (sur lui bénédictions et paix !). Efforcez-vous donc de cultiver un amour sincère pour ce très distingué et majestueux Prophète, et ne lui préférez personne, afin qu’au ciel vous soyez du nombre de ceux qui jouissent du salut. Sachez que le salut n’est pas un privilège réservé à l’autre monde seulement. Le véritable salut manifeste sa lumière en ce monde même. »

    La foi doit être tellement ferme que sa lumière se manifeste en ce monde ; que l’on soit prêt à confronter toute injustice. On en a vu un exemple récemment avec le martyre de nos frères du Burkina Faso.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Savez-vous à qui est destiné le salut ? A celui qui croit avec certitude que Dieu existe, que Muhammad (s.a.w.) est l’intercesseur des hommes auprès de Dieu, et qu’il n’y a pas, sous le firmament, de Messager égal à lui en rang ou de Livre aussi excellent que le Saint Coran. Dieu n’a voulu rendre personne immortel, mais ce prophète élu vit à jamais. »

    Ici le Messie Promis (a.s.) répond à une autre accusation, notamment, que nous outrageons la mémoire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), à Dieu ne plaise !

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le Coran est le Khâtam Al-Koutoub.

    Il déclare : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le Khâtam Al-Nabiyyîn et le Coran est Khâtam Al-Koutoub. À présent il n’existera d’autres paroles [saintes] ou d’autres [formes d’adoration] que la Salât. Il n’y a pas de salut sans suivre les paroles et les actions du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et les [préceptes] du Coran. Celui qui les abandonnera ira en enfer. Ceci est notre religion et nos croyances. Mais n’oubliez pas non plus que la porte du dialogue avec le Divin est ouverte pour cette Oummah. »

    Allah parle et s’adresse [à l’homme] : cette porte est ouverte.

    « Cette porte offre un témoignage vivace de la vérité du Saint Coran et de celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). À cet égard, Dieu nous a enseigné cette prière dans la sourate Al-Fâtihah : « Ihdinas-sirât al-moustaqîm, sirât al-ladhîna an’amta ‘alayhim… »

    La prière pour mériter la voie des récipiendaires des faveurs divines indique l’accomplissement des perfections des Prophètes (la paix soit sur eux). Il est évident que la perfection offerte aux Prophètes était celle de la connaissance de Dieu. Ils ont reçu cette bénédiction à travers le dialogue avec Dieu. Vous aussi souhaitez les mêmes faveurs. Le Saint Coran nous enseigne-t-il cette supplication pour ensuite nous priver de ses fruits ? Croyez-vous qu’aucun membre de cette Oummah ne pourra mériter cet honneur ? D’une part l’on fait cette prière… Allah nous demande à tous de faire cette prière ; et ceux qui le pourront atteindront cette position. Or la logique des musulmans est fort étrange : d’une part, Allah nous enseigne cette supplication et d’autre part, ils disent que pas un seul individu ne pourra mériter cette position dans l’Oummah ; loin d’eux la pensée qu’elle puisse être accordée à une multitude.

    Le Messie Promis (a.s.) dit : « Ils ont fermé cette porte jusqu’au Jour de la Résurrection. Dites-moi, si c’est un affront ou un éloge de l’islam et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ? »

    Vous nous blâmez. Or, vous fermez les portes [de la révélation] malgré la prière que nous enseigne Allah. Qui sont ceux coupables de diffamation ? Vous ou nous ?

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Je dis en toute vérité que celui qui nourrit pareille croyance diffame l’islam et n’a pas compris le cœur de la Charia. L’islam ne vise pas à limiter [la foi] à l’énoncé verbal de la déclaration « Dieu est un et n’a pas de partenaire. » Il souhaite faire comprendre [la réalité] de cet énoncé et ne pas borner le paradis et l’enfer à une croyance imaginaire, mais à faire connaître les conditions du paradis ici-bas, sur terre. »

    C’est-à-dire pousser l’homme à accomplir des œuvres vertueuses capables de transformer cette vie en paradis

    «… et le débarrasser des péchés dans lesquels s’empêtrent les barbares. Ceci est le grand objectif de l’islam et c’est un objectif si pur qu’aucune autre nation ne peut présenter son exemple dans sa religion. Tout le monde peut l’affirmer, mais qui peut le montrer ? »

    Ainsi, aujourd’hui, les suivants du Messie Promis (a.s.) doivent atteindre cette norme. Il faut annoncer au monde et montrer à ceux qui nous imposent des fatwas de mécréance que les ahmadis ne se contentent pas de raconter de vieilles histoires. Mais ils croient aujourd’hui encore que Dieu confère ses bénédictions à ceux qui croient au Livre Vivant. Ils sont convaincus qu’Allah parle aujourd’hui encore.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah nous a accordé ce Prophète (s.a.w.) qui est le Khâtam Al-Mou’minîn (Sceau des Croyants), Khâtam Al-‘Ârifîn (Sceau des Gnostiques) et Khâtam Al-Nabiyyîn (Sceau des Prophètes). De même, Allah lui a révélé le Livre qui est le condensé de toutes les Écritures et le Sceau de tous les Livres. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le Khâtam Al-Nabiyyîn et la Noubouwwah (le prophétat) est arrivée à sa fin par son entremise. Or, cette « fin » n’a pas le sens de « supprimer » comme de tuer quelqu’un en l’étranglant. Pareille fin ne serait point source de fierté. La Noubouwwah est arrivée à sa fin par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dans le sens que tout naturellement, les excellences de la Noubouwwah sont arrivées à la perfection en sa personne. C’est-à-dire toutes les excellences éparses existant en différents prophètes depuis Adam jusqu’à Jésus ont été réunies en la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Tout naturellement, il porte le titre de Khâtam Al-Nabiyyîn. De même, tous les préceptes, conseils et savoir que recelaient différentes Écritures sont arrivés à la perfection dans le Saint Coran. Et c’est ainsi que le Coran est le Khâtam Al-Koutoub (Sceau des Livres). »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’épithète Khâtam Al-Nabiyyîn attribuée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), exige tout naturellement que le Livre qui Lui fut révélé soit le Khâtam Al-Koutoub ; en somme il renferme toutes les excellences. D’ailleurs, c’est un fait qu’il regorge de ces excellences, car le principe général qui régit la révélation divine stipule que le pouvoir sanctifiant et la gloire de la parole que reçoit le récipiendaire sont à la mesure du pouvoir sanctifiant et des excellences intrinsèques de ce dernier. Étant donné que le pouvoir sanctifiant et les aptitudes intrinsèques du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avaient atteint le point culminant qu’aucun homme n’avait atteint ou ne pourra atteindre… »

    [On nous accuse] de considérer le Messie Promis (a.s.) supérieur au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), à Dieu ne plaise, et d’avoir outragé la mémoire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Après avoir lu ces paroles, aucune personne intelligente et imbue d’équité n’osera affirmer que les ahmadis ont outragé la mémoire du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : «… de même, comparé aux Ecritures du passé, le Coran se trouve à une éminence que ne pourra atteindre toute autre parole. Les aptitudes et le pouvoir sanctifiant du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dépassaient ceux des autres ; il avait atteint l’apogée des excellences. Il avait touché le point culminant et le Coran qui lui fut révélé avait atteint la perfection.

    A l’instar des excellences de la Noubouwwah qui ont été parachevées en la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), celles de la parole divine sont arrivées à la perfection dans le Coran. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le Khâtam Al-Nabiyyîn, et son livre est le Khâtam Al-Koutoub. Le Coran a atteint le point culminant de tous les rangs de la merveilleuse parole divine. [Il a atteint la perfection] par rapport à son éloquence, à l’agencement des sujets qu’il traite, aux enseignements qu’il propose, à leurs excellences et aux fruits qui en découlent. Quel que soit l’angle sous lequel on l’étudie, l’on constatera que le Coran a atteint la perfection et ceci prouve [son origine] miraculeuse. D’où la raison pour laquelle le Coran n’a pas exigé de comparaison dans un domaine particulier. […] »

    Le Coran n’exige pas qu’on l’examine à la lumière d’une excellence particulière. On peut le comparer dans tous les domaines : il renferme tout sujet.

    « On peut le comparer par rapport à soit son éloquence, soit ses objectifs, ou ses enseignements, ou encore ses prophéties et les faits de l’invisible qu’il évoque. Quel que soit l’angle sous lequel on l’étudiera, l’on constatera que le Coran est un miracle. »

    Le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Il ne faut jamais oublier que le Saint Coran, qui est Khâtam Al-Koutoub, n’est pas un recueil d’histoires. Ceux qui qualifient le Saint Coran de collection d’histoires en raison de leur incompréhension et de leur déni de la vérité, ne possèdent pas de nature factuelle. Ce livre saint a fait ces mêmes histoires une philosophie. »

    Le Coran relate ces histoires sous forme de philosophie. Il s’y trouve des leçons et un sujet profond.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ceci est la grande faveur du Coran sur tous les livres et prophètes. Il a transformé ces histoires en philosophie sinon aujourd’hui on s’en serait moquées. En cette ère du progrès dans le savoir et de l’avancée des sciences naturelles, Dieu a établi une communauté pour découvrir les faits de la science célestes : s’en est là une autre grâce d’Allah. »

    De grands experts dans le domaine de la science sont en train de naître. Il existe différents types de matières scientifiques et il y a davantage de recherches : et Dieu a [également] établi cette communauté. Après avoir acquis le savoir du Coran, le Messie Promis (a.s.) a expliqué tout ces thèmes et l’unité existant entre la science et la religion.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « à l’époque des ténèbres et de l’égarement tous ces récits [coraniques] n’avaient pas plus de valeurs que de contes triviaux et elles sont la risée en cette ère de science. »

    Durant l’âge des ténèbres et d’ignorance, l’islam ne comptait qu’une poignée d’érudits ; et quand ces contes ont été transmis jusqu’à l’époque [moderne] les scientifiques s’en sont moqués. Or Dieu a suscité le Messie Promis (a.s.) qui a interprété le Coran et en a présenté son savoir.

    Il déclare : « Le Coran présente ces récits sous la forme d’une philosophie dans un contexte scientifique. »

    Les musulmans doivent être reconnaissants envers Allah pour avoir envoyé Son Messager pour expliquer les véritables enseignements du Saint Coran à cette époque comme promis : il a dissipé toutes les accusations d’ignorance soulevées contre les enseignements de l’islam. Ensuite, le Messie Promis (a.s.) souligne à quel point il est nécessaire de croire dans le Saint Coran et le suivre. Ceci doit faire partie de la foi.

    Il déclare : « S’écarter le moindrement du Saint Coran et du Saint Prophète est selon moi acte d’incroyance. Ma conviction est que celui qui s’en écarte le moindrement ira en enfer. J’ai expliqué cette croyance non seulement dans des discours mais aussi dans une soixantaine de mes écrits et ce avec grande clarté. Jour et nuit, je m’inquiète que de cette pensée. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que nos adversaires nous lancent des fatwas de Koufr à tort et à travers.

    « S’ils ont entendu quelque propos de notre part, tout en craignant Allah et en faisant preuve d’équité, ils auraient dû nous demander si telle était la teneur de mes propos et de les expliquer s’ils sont en effet contraires à l’islam. Or, ils ne s’en soucient guère : ils ne sont déterminés qu’à imposer des fatwas de Koufr. »

    Or, tous nos propos sont conformes aux enseignements de l’islam et du Coran. Telle est notre croyance et nous agissons en conséquence.

    Le Messie Promis (a.s.) décrit en ces termes l’harmonie entre le Noble Coran et la loi de la nature. Il déclare : « L’enseignement saint et parfait est celui du Saint Coran qui nourrit chaque branche de l’arbre humain. Le Coran n’accentue pas un seul aspect [de la réaction humaine]. Parfois, il demande instamment le pardon et l’indulgence à condition qu’ils soient à bon escient, et parfois, selon les circonstances, il ordonne la punition d’un contrevenant. En vérité, le Saint Coran est une image de la loi divine de la nature, qui est visible partout. Il est tout à fait raisonnable que la parole de Dieu et l’œuvre de Dieu soient en harmonie, l’une avec l’autre : en somme, tout comme l’œuvre de Dieu est visible dans le monde, le véritable Livre Divin doit enseigner conformément à cette œuvre. »

    Dans la loi de la nature, nous constatons que parfois Dieu châtie, parfois Il pardonne. Les préceptes religieux doivent suivre les mêmes principes. Il doit en être de même dans Son livre religieux ; et cela est en effet le cas dans le Coran.

    «… Son œuvre et Sa parole ne doivent point être différentes. Nous constatons que Dieu n’est pas pardonnant et clément en toute occasion : Il punit les coupables par divers types de châtiments, ce qu’évoquent également les Livres précédents. Notre Dieu est non seulement Compatissant mais il est aussi Sage et Son tourment est terrible. Le Vrai Livre est celui qui est en accord avec cette loi de la nature, et la Vraie Parole de Dieu est celle qui n’est pas incompatible avec Son œuvre. Dieu n’a pas toujours traité Sa création avec compassion et indulgence et Son châtiment n’était pas inexistant. Pour le châtiment des méchants aujourd’hui, Dieu a prophétisé par mon entremise la venue d’un grand et terrible tremblement de terre qui les détruira. »

    Le Messie Promis (a.s.) avait fait cette prophétie à l’époque.

    Ensuite, il déclare : « Il n’existe qu’un seul Coran dans le monde ayant révélé la Personne et les attributs de Dieu selon Sa loi et Sa nature, qui se manifeste dans le monde par Ses actions et qui est imprimé dans la nature humaine et la conscience humaine. Le Dieu des chrétiens est confiné aux pages de l’Évangile et celui qui n’a pas reçu cet Évangile ignore ce Dieu ; mais aucune personne intelligente n’ignore le Dieu que le Coran présente. Par conséquent, le vrai Dieu est le Dieu que présente le Coran. »

    Tout habitant de ce monde, adepte de n’importe quelle religion ou athée, croit dans une certaine mesure que Dieu existe après avoir vu la création du monde ; et ceux qui suivent leur religion tribale croient aussi en Son existence. Le Messie Promis (a.s.) déclare que le Dieu du Saint Coran se révèle [à l’homme]. Il n’est pas comme le Dieu des chrétiens.

    La nature humaine et la loi de la nature témoignent de l’existence de ce Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « La vraie religion est capable de démontrer que Dieu parle et entend toujours. Dieu atteste de Son existence par Sa parole au sein d’une vraie religion. La quête de Dieu est une tâche difficile. Or, ce n’est point la tâche de philosophes ou d’érudits d’ici-bas. En étudiant l’univers, l’on déduit qu’il doit y avoir la main d’un grand Architecte derrière cet édifice harmonieux et majestueux. Cette conclusion, néanmoins, ne prouve guère Son existence. La différence est notable entre « doit exister » et « existe ». Le Saint Coran est le seul à fournir la preuve de Son existence. Non seulement aide-t-il à Le connaître, il Le dévoile de surcroît dans toute Sa splendeur. Aucune autre Écriture sur terre n’accomplit pareille prouesse. »

    Le Saint Coran présente des preuves de l’existence de Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) présente par ailleurs la supériorité du Coran sur les Évangiles et les autres Écritures. Il déclare : « Le Saint Coran est un miracle parfait et vivant. Ce miracle de la parole ne vieillira jamais et ne connaîtra pas la destruction. Peut-on voir aujourd’hui le miracle du bâton de Moise ? Les Juifs possèdent-ils ce bâton et peut-il se transformer en serpent ? Tous les miracles apportés par les Prophètes ont pris fin avec leur départ. Or les miracles de notre Prophète (s.a.w.) sont frais et vivaces à toute époque. La survie de ces miracles et leur protection contre la mort est un témoignage clair du fait que le Saint Prophète (s.a.w.) soit le prophète vivant et que la vraie vie soit celle qui lui a été octroyée. Personne d’autre ne l’a reçue. Son enseignement est vivant car ses fruits et ses bénédictions sont toujours vivants aujourd’hui comme ils l’étaient il y a treize cents ans. Personne ne peut prétendre avoir reçu les fruits et les bénédictions d’un autre enseignement quelconque après l’avoir suivi, devenant ainsi un signe de Dieu. Mais par la grâce et la miséricorde de Dieu, nous voyons aujourd’hui encore les fruits et les bénédictions des préceptes coraniques, ainsi que les signes et les bénédictions de l’obéissance indéfectible au Saint Prophète (s.a.w.). Par conséquent, Dieu a établi cette communauté pour présenter un témoignage vivant de la vérité de l’islam et pour prouver que ces bénédictions et ces signes se manifestent toujours suite à une obéissance parfaite du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), comme c’était le cas treize cents ans de cela. Des centaines de signes sont apparus jusqu’aujourd’hui. »

    Le Messie Promis (a.s.) a également présenté ces signes dans certains de ses livres et ses écrits. Chaque jour qui se lève sur la Jama’at témoigne que ses prédictions se sont réalisées.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Nous avons invité les dirigeants de toutes les nations et de toutes les religions à montrer les signes de leur véridicité. Mais pas un seul n’a pu présenter un échantillon pratique de la vérité de sa religion. Nous croyons que la parole de Dieu est un miracle parfait et nous croyons et affirmons qu’aucun autre livre ne lui est comparable. J’annonce haut et fort : présentez n’importe quel commandement du Saint Coran, il sera un signe et un miracle en soi. Par exemple, regardez ses enseignements : ils sont un grand miracle. Il s’agit d’un miracle conforme à un système sage et aux exigences naturelles : aucun autre enseignement ne peut les rivaliser. Les enseignements du Saint Coran sont complets et parachèvent tous les préceptes précédents. J’en présente un seul aspect pour prouver que l’enseignement du Saint Coran est d’un niveau élevé et qu’il est un miracle : Tout l’accent de la Torah est sur la rétribution et la vengeance. Il affirme « œil pour œil et dent pour dent ». Comparé à cela, l’Évangile met l’accent sur le pardon, la patience et l’indulgence. Il recommande de tendre l’autre joue à celui qui nous frappe sur l’une, de marcher deux miles avec celui qui nous oblige à en faire un avec lui, d’offrir sa tunique à qui demande notre manteau. Il en est de même de tous les préceptes de la Torah et des Évangiles : ils sont aux antipodes. Or le Saint Coran préconise la sagesse et la modération en chaque occasion. En effet, le Coran nous recommande d’agir à bon escient eu égard aux circonstances. Nous acceptons que l’essence de l’enseignement est le même pour tout le monde ; personne ne peut nier que la Torah et l’Évangile n’aient souligné qu’un seul aspect de ces préceptes, mais seul le Saint Coran a préconisé des enseignements conformément aux exigences de la nature humaine. Or il n’est pas correct de dire que les préceptes de la Torah ne sont pas d’origine divine étant donné qu’ils se trouvent à un extrême. Cet enseignement de la Torah vient aussi de Dieu. Or cet enseignement n’était plus nécessaire [vu l’avènement d’un enseignement] équilibré. L’enseignement de la Torah était opportun en son temps. La Torah ou les Évangiles étaient spécifiques à un lieu donné : c’est pour cette raison que d’autres aspects de cet enseignement n’ont pas été pris en considération. Or le Noble Coran était destiné au monde entier et à toute l’humanité, et c’est pour cette raison que ses préceptes sont compatibles avec les exigences de la nature humaine. D’ailleurs, il s’agit là de la sagesse car celle-ci signifie placer un objet à sa place. C’est le Saint Coran qui nous a enseigné cette sagesse. La Torah, comme indiqué, mettait l’accent sur une dureté inutile et attisait la vengeance. L’Évangile mettait l’accent sur une indulgence déplacée. Le Coran a laissé les deux pour présenter l’enseignement véritable.

    وَجَزَاءُ سَيِّئَةٍ سَيِّئَةٌ مِثْلُهَا فَمَنْ عَفَا وَأَصْلَحَ فَأَجْرُهُ عَلَى اللَّهِ

    « Le paiement d’un préjudice est une sanction proportionnelle ; mais celui qui pardonne et par là apporte une réforme, sa récompense est auprès d’Allah. »

    Le Messie Promis (a.s.) a montré ce courage pour prouver la suprématie du Saint Coran sur toutes les religions avec des signes à l’appui, alors que les Britanniques dirigeaient ce pays. L’église était puissante. Mais le Messie Promis (a.s.) a ouvertement prouvé la suprématie du Saint Coran et n’a craint personne, car il était le Messager d’Allah, qui a été envoyé par Allah en s’étant soumis au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Sa mission était de répandre cet enseignement coranique. C’est ce que nous constatons dans ses livres et ses enseignements. La Jama’at Ahmadiyya est en train de répandre ces mêmes enseignements aujourd’hui. Ceux qui accusent la Jama’at Ahmadiyya, prétendent que les ahmadis falsifient et insultent le Saint Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) évoque en ces termes la nécessité et l’importance du Saint Coran. Il déclare : « Un argument fort à l’appui de la nécessité du Saint Coran est que tous les Livres précédents débutant par la Torah et se terminant par l’Évangile sont adressés à un peuple particulier, à savoir, les enfants d’Israël. D’ailleurs, ces Écritures déclarent clairement que leurs instructions ne sont pas d’intérêt général et sont réservés aux enfants d’Israël. Or, le Saint Coran vise à la réforme du monde entier et ne s’adresse à aucun peuple en particulier. Il déclare clairement qu’il a été révélé pour le bénéfice de l’ensemble de l’humanité et que la réforme de chacun est son but. Ainsi, il existe une grande différence entre les préceptes de la Torah et du Coran.

    À titre d’exemple, la Torah affirme : « Ne versez pas de sang » et le Coran déclare la même chose. Il semblerait que le Coran soit en train de répéter le commandement de la Torah. Or, ceci n’est pas une répétition : cet ordre de la Torah n’était limité qu’aux Israélites. La Torah n’interdit le meurtre qu’aux seuls Israélites et elle ne s’adresse pas aux autres. Mais cet ordre du Saint Coran est pour le monde [entier] et interdit à tout le monde de verser le sang de manière injuste. De même, le but principal du Saint Coran dans tous ses commandements est la réforme du public, tandis que le but de la Torah est limité uniquement aux Israélites. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Les prêtres se trompent foncièrement en prétendant que le Coran n’a rien apporté de nouveau au sujet du monothéisme qui n’était pas déjà présent dans la Torah. En lisant la Torah, l’ignorant se dira qu’elle évoque le monothéisme, les préceptes sur le culte de Dieu et les droits des fidèles : qu’est-ce que le Coran a apporté de nouveau ? Or seul celui qui n’a jamais médité sur la parole divine se trompera ainsi. La Torah n’évoque pas une grande partie de la théologie. Par exemple, elle ne mentionne pas les étapes les plus fines du monothéisme. Le Coran révèle que le monothéisme ne se limite pas à bannir le culte des idoles, des êtres humains, des animaux, des éléments, des corps célestes ou des démons : le monothéisme de Dieu comprend trois étapes.

    La première étape est pour les gens ordinaires qui désirent être à l’abri de la colère de Dieu Tout-Puissant.

    La deuxième étape est pour ceux qui désirent être plus proches de Dieu que les gens ordinaires.

    La troisième étape est pour les personnes spéciales qui désirent atteindre la perfection de la proximité divine.

    La première étape est que le fidèle ne doit adorer personne en dehors de Dieu et s’abstenir d’adorer tout ce qui est limité et créé, qu’il se trouve sur terre ou dans le ciel.

    La deuxième étape du monothéisme est de considérer Dieu comme la véritable force dans ses propres affaires et dans les affaires des autres. On ne doit pas mettre un tel accent sur les moyens pour en faire des associés de Dieu, en disant que sans Paul, on aurait subi une certaine perte, ou que sans Pierre, on aurait été ruiné. (Se fier ainsi aux autres est du Chirk et cela est contraire au Tawhîd.)

    Si l’on prononce ces paroles avec l’intention d’accorder quelque importance à M. X ou à M. Y ce sera du Chirk (polythéisme).

    Le troisième échelon de l’unicité [de Dieu] est d’annihiler les intérêts de son âme pour l’amour de Dieu et de faire fondre son être dans la grandeur de Dieu.

    La Torah évoque-t-elle tous ces aspects de l’unicité [de Dieu] ? De même, elle n’évoque que sommairement le paradis et l’enfer. La Torah ne mentionne pas en détail non plus tous les attributs de Dieu. Les chrétiens auraient peut-être pu éviter le malheur de la déification d’un homme si la Torah contenait un chapitre à l’instar de la sourate Al-Ikhlâs : Dis : « Il est Allah, l’Unique ; Allah l’Indépendant et Celui Que tous supplient. Il n’engendre pas, ni n’est-Il engendré ; et nul n’est semblable à Lui. » La Torah n’explique pas non plus tous les aspects des droits, alors que le Saint Coran en a fait mention à la perfection.

    À titre d’exemple il déclare : « En vérité, Allāh enjoint la justice et la bienfaisance envers autrui, et de donner pour Sa cause comme on le fait à des parents proches ; » (Le Saint Coran, chapitre 16, verset 91). C’est-à-dire que Dieu vous enjoint d’être juste et équitable, que vous soyez bienveillants envers autrui, et de servir les autres comme s’ils étaient vos proches. Ainsi, votre sympathie pour l’humanité doit être naturelle, à l’instar de celle qu’éprouve une mère pour son enfant. Vous ne devez pas être motivés par l’intention de faire étalage des faveurs accordées. La Torah n’a pas non plus prouvé l’existence de Dieu, Son unicité et Ses attributs parfaits par des arguments logiques. Le Coran, quant à lui, a démontré, preuves à l’appui, [la justesse de] sa doctrine, l’importance de la révélation et du prophétat. Il a traité chaque question sous un angle philosophique facilitant ainsi la tâche de ceux en quête de vérité. Tous ces arguments ont été énoncés si parfaitement dans le Saint Coran, que personne n’est à même de produire une preuve ­- concernant par exemple l’unicité de Dieu – que l’on n’y trouve pas.

    Une autre raison importante de l’existence du Saint Coran est que les Écritures sacrées du passé – la Torah de Moïse et les Évangiles ­ – ont été envoyées à un peuple particulier, les enfants d’Israël. Ces Écritures annoncent clairement qu’elles ne s’adressent pas à l’humanité dans son ensemble mais uniquement aux enfants d’Israël. Mais le Coran a comme objectif la réforme de toute l’humanité ; il ne s’adresse pas à un peuple spécifique, il annonce sans ambiguïté qu’il a été révélé pour tous les hommes et il a comme but la réforme de tout un chacun. »

    Il existe de nombreux autres passages sur les vertus, le statut et la supériorité du Saint Coran, que je présenterai à l’avenir, Incha Allah.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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    Les oeuvres du calife Abou Bakr https://islam-ahmadiyya.org/oeuvres-calife-abou-bakr/ Thu, 22 Sep 2022 08:47:55 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3334
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  • Sermon du vendredi 16 septembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    J’évoquais les œuvres accomplies par [le Calife] Abou Bakr (r.a.) au cours de son califat. Voici quelques détails sur les droits de Dhimmis. Il s’agit de ces sujets qui, s’étant soumis à l’État islamique, suivaient cependant leur religion et dont la protection était garantie par l’État musulman. Contrairement aux musulmans, ils étaient exemptés du service militaire et du paiement de la Zakat. C’est pour cette raison qu’on leur prélevait un impôt modique, communément appelé la Jizya, pour assurer la protection de leurs biens, de leurs personnes et de leurs droits. Cet impôt était de 4 Dirhams par an et par personne : il était imposé sur les adultes jouissant d’une bonne santé et actifs. Les vieux, les handicapés, les nécessiteux et les enfants en étaient exemptés. Voire les handicapés et les démunis étaient soutenus par la Trésorerie de l’État musulman. Lors des conquêtes de l’Irak et de la Syrie, nombre de tribus et de hameaux étaient devenus les sujets de l’État islamique en payant la Jizya. Les conditions des pactes conclus avec eux stipulaient, entre autres, que leurs cloîtres et leurs églises ne seraient pas détruits ni les forteresses qu’ils utilisaient pour se réfugier suite aux attaques ennemies. Ils auront le droit d’utiliser leurs cloches et pourront sortir leurs croix lors de leurs processions et de leurs festivités.

    Khalid Ibn Al-Walîd avait conclu un pacte avec les gens d’Al-Hîrah, durant le califat d’Abou Bakr (r.a.). Il stipulait, entre autres, que la Jizya ne serait pas imposée sur les vieux incapables de travailler ou frappés de maladie ou de quelque autre malheur ou qui étaient naguère riches avant de sombrer dans une telle pauvreté qu’elle les contraignait à vivre de l’aumône de leurs coreligionnaires. Ceux-là n’auront pas à payer la Jizya. Tant qu’ils vivront dans le Dâr Al-Hijrah et le Dâr Al-Islâm, c’est-à-dire sous la gouvernance de l’État musulman, la trésorerie musulmane subviendra à leurs besoins et à ceux des membres de leur famille. Si ces individus quittent le territoire islamique pour se rendre ailleurs, les musulmans ne seront plus responsables de leur subvention. Selon un récit, le pacte conclu entre Khalid Ibn Al-Walîd et les gens d’Al-Hîrah stipulait que les pauvres, les nécessiteux et les moines seraient exemptés de la Jizya.

    La compilation du Saint Coran était une œuvre importante accomplie à l’époque du Calife Abou Bakr (r.a.). Cette compilation était un service sans pareille à l’époque de l’âge d’or du califat d’Abou Bakr (r.a.). Son arrière-plan était la bataille de Al-Yamâmah menée contre Mousaylimah le Menteur. Mille deux cents musulmans sont tombés en martyr lors de ce conflit, dont une majorité d’éminents compagnons et de Houffâdh (mémorisateurs du Coran) : selon un rapport, 700 de ces Houffâdh seraient tombés en martyrs. Au vu de cette situation, Dieu a inspiré à ‘Oumar l’idée de la compilation du Coran. Il en a fait mention au Calife Abou Bakr. Les détails en ont été mentionnés dans un hadith du recueil d’Al-Boukhari. Selon ‘Oubayd Ibn Al-Sabâq, Zayd Ibn Thâbit Al-Ansari a relaté : « Abou Bakr (r.a.) m’a fait appeler lorsque les gens d’Al-Yamâmah sont tombés en martyrs ; ‘Oumar (r.a.) était à ses côtés. Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « ‘Oumar (r.a.) est venu me voir et m’a informé que de nombreux Houffâdh sont tombés en martyrs au cours de la bataille d’Al-Yamâmah, et j’ai peur que d’autres Qâris (personnes ayant mémorisé le Saint Coran) ne tombent en martyrs au cours d’autres batailles, et qu’ainsi une partie du Coran soit perdue, à moins que vous ne compiliez l’ensemble des versets du Coran. »

    Abou Bakr a ajouté : « J’ai dit à ‘Oumar (r.a.) : « Comment puis-je ordonner quelque chose qui n’a pas été accompli par le Saint Prophète (s.a.w.) ? » ‘Oumar (r.a.) a répondu : « Par Dieu, il s’agit d’une noble tâche ! » Il m’a répété cela à plusieurs reprises, au point où Allah m’a convaincu qu’il fallait l’accomplir ; et je considère pertinent ce qu’Oumar (r.a.) a proposé. »

    Zayd a déclaré : « Abou Bakr (r.a.) a dit : « Ô Zayd ! Tu es jeune et sage, et nous n’avons aucun soupçon à ton égard. Tu avais pour habitude de retranscrire les révélations reçues par le Saint Prophète (s.a.w.), alors recherche toutes les parties du Coran et compile-les. » Zayd Ibn Thâbit a répondu : « Je jure au nom de Dieu, que s’il m’avait confié la mission de déplacer une montagne d’un endroit à un autre, cela m’aurait été plus facile que la tâche qu’il venait de me confier. » C’est-à-dire c’était là une tâche immense. Zayd a répondu : « Pourquoi entreprenez-vous ce que le Saint Prophète (s.a.w.) n’avait pas entrepris ? » Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Par Allah, il s’agit d’une tâche noble. » Abou Bakr répété cela plusieurs fois, jusqu’à ce qu’Allah m’ait convaincu comme Il avait convaincu Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar (r.a.). Je me suis levé et je suis parti à la recherche des différentes parties du Saint Coran. Je les ai recherchées sur des branches de dattiers, sur des pierres blanches et dans la mémoire des gens. J’ai trouvé la dernière partie de la sourate Al-Tawbah auprès de Houdhaymah Al-Ansari que je n’avais trouvée chez personne d’autre. Il s’agit des versets :

    لَقَدْ جَاءَكُمْ رَسُولٌ مِنْ أَنْفُسِكُمْ عَزِيزٌ عَلَيْهِ مَا عَنِتُّمْ

    Et ce jusqu’à la fin de la sourate Al-Tawbah.

    Les feuilles sur lesquelles le Saint Coran a été compilé sont restées en la possession d’Abou Bakr (r.a.) jusqu’à son décès. Ensuite, elles étaient en la possession d’Oumar (r.a.) jusqu’à son décès. La compilation était ensuite en la possession de Hafsa bint ‘Oumar. »

    Dans son ouvrage Charh Al-Sounnah, l’Imam Al-Baghawi a commenté en ces termes sur les hadiths évoquant la compilation du Coran. « Le Coran révélé par Dieu à son Envoyé (s.a.w.) a été compilé à la lettre dans son entièreté par les compagnons. Les hadiths présentent la raison suivante de la compilation du Coran. Le texte du Coran était préservé sur des branches de dattiers, sur des tablettes et dans les cœurs des compagnons. Ceux-ci craignaient qu’une partie du Coran ne soit perdue en raison du martyre des compagnons. Ils ont donc conseillé au Calife Abou Bakr (r.a.) de réunir tout le texte du Coran en un seul endroit. Cette tâche a été accomplie avec l’accord de tous les compagnons. Ainsi, ils ont compilé le Coran tel qu’ils l’ont entendu du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sans y apporter le moindre changement.

    L’Envoyé d’Allah (s.a.w) récitait le Coran à ses compagnons et le leur enseignait dans la forme présente. L’ange Gabriel avait enseigné cet agencement du Coran au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Au moment de la révélation de chaque verset, il lui demandait de consigner tel ou tel verset dans telle sourate et après tel verset. La tâche de la compilation du Coran a débuté à l’époque du Calife Abou Bakr (r.a.). ‘Ali déclare à ce propos : « Qu’Allah bénisse Abou Bakr (r.a.) ! Il est celui qui a protégé pour la première fois le Coran en un seul volume. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare à propos de la compilation du Coran : « La tâche qui n’avait pas été accomplie jusqu’alors était que le Saint Coran n’avait pas été réuni en un seul volume. Quand 500 Houffâdh du Coran ont été tués lors de la bataille d’Al-Yamâmah, ‘Oumar s’est rendu auprès d’Abou Bakr (r.a.) et lui a dit que cinq cents récitants du Coran sont tombés en martyr lors d’une bataille et que de nombreuses batailles nous attendent. Si d’autres Houffâdh sont tués, les gens auront des doutes au sujet du Noble Coran. C’est pour cette raison que le Coran doit être rassemblé en un seul volume.

    Le Calife Abou Bakr (r.a.) a refusé [cette idée] dans un premier temps mais a finalement accepté ses conseils. Le Calife Abou Bakr (r.a.) a confié cette tâche à Zayd Ibn Thâbit, qui, du vivant de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), consignait le texte du Coran et il a nommé les grands Compagnons pour l’aider. Bien que des milliers de Compagnons eussent mémorisé le Saint Coran, il était impossible de rassembler un millier au moment de la rédaction du Saint Coran. Ainsi donc, Abou Bakr (r.a.) a ordonné que le Saint Coran sera copié à partir de versions écrites. De plus, en guise de précaution, au moins deux Houffâdh du Coran ainsi que d’autres devront confirmer le texte. Par conséquent, le texte du Coran écrit sur de morceaux de cuirs et d’os a été rassemblé en un seul endroit et confirmé par les Houffâdh du Saint Coran. L’unique doute qui peut subsister sur le Saint Coran, concerne la période entre le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et [la décision prise par le Calife]. Une personne intelligente pourrait-elle insinuer qu’on aurait du mal à rassembler en un seul volume le livre qui est lu quotidiennement et que les Houffâdh récitent à d’autres musulmans en le lisant à haute voix durant le Ramadan et dont le texte entier a été mémorisé du début à la fin par des milliers d’individus, un livre qui, quoique n’ayant pas été rassemblé en un volume, avait été consigné par une vingtaine de compagnons et dont le texte intégral était présent sous forme de fragments ?

    Celui qui a été nommé pour consigner le Saint Coran à l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et qui l’avait mémorisé pouvait-il rencontrer des difficultés à cet égard ? Étant donné que le Coran était lu quotidiennement, pourrait-il y avoir quelque erreur dans ce volume et qu’elle échappe à quelque autre Hâfidh ? Si ce type de témoignage est mis en doute, en ce cas aucun argument ne sera acceptable dans le monde. La vérité est qu’il n’existe dans le monde, à l’instar du Coran, aucun texte préservé avec une telle continuité. »

    Il soutient que le Saint Coran a été préservé dans son état originel et qu’il n’y a eu aucun changement comme l’allèguent certains. C’est la réponse aux objections soulevées aujourd’hui encore.

    En répondant à une objection, le Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Une objection est que le texte du Coran en entier n’a pas été écrit à l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Cette objection est infondée. En effet, tout le Coran a été consigné par écrit à l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Ceux qui disent qu’il ne l’a pas été se trompent. Selon un récit d’Outhman, quand une partie était révélée, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) faisait venir des scribes et leur disait : « Insérez-ce verset à tel ou tel endroit. » Étant donné cette preuve historique, il est insensé d’affirmer que le Coran n’a pas été complètement écrit à l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). La question demeure : pourquoi a-t-il été écrit à l’époque de Abou Bakr (r.a.) ? La réponse est qu’à l’époque du Saint Prophète, le Coran n’avait pas été réuni en un seul volume comme il l’est à présent. ‘Oumar s’est dit que les gens diraient que le Coran n’avait pas été préservé. Par conséquent, les mots qu’il a dits à Abou Bakr (r.a.) à cet égard étaient :

    إني أرى أن تأمر جمع القرآن

    « Je pense qu’il est approprié que vous ordonniez la collection du Coran [sous la forme d’un livre] ». Il ne lui a pas dit « que vous l’écriviez ». Sur ce, le Calife Abou Bakr (r.a.) a appelé Zayd et lui a dit de réunir le texte du Coran. Il ne lui a pas dit de l’écrire. Ces paroles démontrent qu’à l’époque, il s’agissait de rassembler les feuilles du Coran en un seul volume, et non de l’écrire. »

    Au cours du califat d’Abou Bakr (r.a.), le Saint Coran a été rassemblé en un seul volume, et plus tard au cours du califat d’Outhman, il y a eu de nouveaux progrès, notamment que la Qirâ’ah [lecture ou récitation] a été uniformisée pour tous les Arabes, voire l’ensemble du monde musulman. »

    Le Mouslih Maw’oud (ra) explique ceci concernant la diffusion du Coran à l’époque du Calife ‘Outhman. Il déclare : « À l’époque d’Outhman et après le califat d’Abou Bakr (r.a.), on s’est plaint que des individus appartenant à des tribus différentes prononçaient le Saint Coran différemment et cela avait un effet néfaste sur les non-musulmans qui pensent qu’il existe de nombreuses versions du Saint Coran. La Qirâ’ah signifie qu’une tribu prononçait une lettre [modifiée] par la voyelle Fat-ha, une autre par la voyelle Kasra et une troisième avec la voyelle Damma. Cette caractéristique n’est présente qu’en arabe. En entendant ces différences, le non-Arabe croira que leurs propos sont différents quand en fait, ils disent tous la même chose. Ainsi, afin de protéger [l’Oummah] de ces troubles, le Calife ‘Outhman a suggéré de faire des copies du manuscrit consigné à l’époque d’Abou Bakr (r.a.) et de les envoyer dans différents pays. Il a instruit qu’une seule lecture / récitation du Coran sera utilisée et aucune autre.

    Cette décision du Calife ‘Outhman n’était pas erronée. À l’époque de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), les Arabes menaient une vie tribale : chaque tribu vivait séparément des autres. Ils s’étaient habitués à leur propre dialecte. C’est-à-dire qu’ils avaient leur propre façon de parler. Mais en se rassemblant sous la bannière du Saint Prophète, les Arabes se sont sédentarisés et au lieu d’une langue commune, la langue arabe est devenue une langue académique. Nombre d’Arabes ont appris à lire et à écrire. Ainsi, chaque individu quelle que soit sa tribu, pouvait prononcer un mot avec la même facilité que le mot était prononcé dans la langue académique, qui était en fait la langue du pays. Étant donné que tous les gens s’étaient habitués à une langue apprise, il n’y avait aucune raison qu’on les autorise à réciter le Saint Coran avec leur accent tribal et à devenir source d’égarement pour les non-Arabes. C’est pourquoi ‘Outhman a consigné le Saint Coran selon l’usage mecquois et a distribué les copies dans tous les pays en ordonnant que le Saint Coran ne soit récité que dans le dialecte mecquois. N’ayant pas compris ce point, les écrivains européens et autres objectent, en disant qu’Outhman a fait écrire un nouveau Coran ou qu’il a apporté des modifications dans le Saint Coran. » Or, la vérité est ce qui a été présenté plus haut. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Coran est incontestablement une révélation verbale. Son texte intégral et même ses points et ses lettres sont demeurés inchangés. Allah l’a révélé dans un ordre parfait sous la protection des anges. Ensuite, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a pris toutes les précautions nécessaires à son propos. Il a fait consigner chaque verset sous ses yeux quand le Coran lui était révélé, jusqu’à ce qu’il le rassemble dans son intégralité. Il a, en personne, fixé l’ordre des versets et les a rassemblés. Il n’a cessé de le réciter durant et hors de la Salât et ce jusqu’à quitter ce monde pour se rendre auprès de son Ami, bien-aimé et Seigneur des mondes.

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Par la suite, le premier Calife, Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.), a rassemblé toutes les sourates du Coran selon l’ordre qu’il avait entendu de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Ensuite, après le Calife Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.), Allah a accordé la possibilité à ‘Outhman (r.a.) en tant que troisième Calife de compiler le Coran selon la prononciation des Qouraychites et de le diffuser dans tous les pays. »

    La question est de savoir jusqu’à quand la copie du Calife Abou Bakr (r.a.) a été préservée. Le Calife Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a compilé le Saint Coran en un volume par l’entremise de Zayd Ibn Thâbit, qu’on appelle la Sahîfah du Siddîq. Ce manuscrit est demeuré auprès du Calife Abou Bakr (r.a.) jusqu’à sa mort. Ensuite, il a été confié à ‘Oumar et celui-ci l’a confié à Hafsa, la mère des Croyants, en lui ordonnant de ne pas le confier à quiconque, en ajoutant, cependant, que quiconque voudrait en faire une copie ou [l’utiliser pour] corriger la sienne pourrait en bénéficier.

    Le Calife ‘Outhman, au cours de son califat, a pris le manuscrit de Hafsa temporairement et l’a recopié avant de le lui rendre. Quand Marwan est devenu le dirigeant de Médine en 54 de l’Hégire, il a voulu prendre ce manuscrit de Hafsa ; mais celle-ci a refusé. Après la mort de Hafsa, Marwan l’a pris d’Abdullah Ibn ‘Oumar et s’en est débarrassé. Mais ‘Outhman en avait auparavant conservé [la copie].

    Les premières œuvres d’Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) ou les réalisations qui lui sont associées en premier sont appelés les Awwaliyat Abi Bakr (r.a.). Il s’agit des œuvres qu’il a accomplies en premier.

    Il était le premier à se convertir à l’islam. Deuxièmement, il a construit la première mosquée devant sa propre maison à La Mecque. Troisièmement, il est le premier à s’être battu contre les Qouraychites à La Mecque pour protéger le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Quatrièmement, il a acheté et libéré de nombreux esclaves hommes et femmes qui ont été persécutés pour s’être convertis à l’islam.

    Cinquièmement, il a été le premier à réunir tout le texte du Saint Coran en un seul volume. Sixièmement, il est le premier à appeler le Coran « Mous-haf ». Septièmement, il est le premier des Califes Bien-guidés. Huitièmement, du vivant de l’Envoyé d’Allah (s.a.w.), il a été le premier nommé Emir du Hajj. Neuvièmement, il a conduit les musulmans dans la prière pour la première fois durant la vie du Messager d’Allah (s.a.w.). Dixièmement, il a été le premier à établir le Bayt Al-Mâl en islam. Onzièmement, il est le premier Calife de l’islam pour qui les musulmans ont fixé une allocation. Douzièmement, il est le premier Calife à nommer son successeur. En effet, il avait nommé ‘Oumar comme Calife. Treizièmement, il est le premier Calife dont le père, Abou Qouhafa, était vivant quand on lui a prêté allégeance comme Calife. Quatorzièmement, il est le premier à recevoir un surnom dans l’islam par le Messager d’Allah (s.a.w.). Quinzièmement, il est la première personne dont les quatre générations ont l’honneur d’avoir été des compagnons [de l’Envoyé d’Allah (s.a.w)] : son père Abou Qouhafa, Abou Bakr (r.a.), son fils ‘Abdour Rahman Ibn Abi Bakr (r.a.) et son petit-fils Muhammad Ibn Abdir Rahman Ibn Abi Bakr (r.a.) étaient tous des compagnons. Voici des détails concernant la physionomie du Calife Abou Bakr (r.a.). On relate qu’Aïcha a vu un Arabe qui marchait. Elle était, quant à elle, dans sa Howdah. Elle a déclaré : « Je n’ai vu personne plus semblable à Abou Bakr (r.a.) que cet individu. » Le rapporteur déclare : « Nous avons demandé à ‘Aïcha de nous décrire la physionomie d’Abou Bakr (r.a.). Elle a déclaré : « Abou Bakr (r.a.) était de teint clair. Il était mince et avait les joues creuses. Il avait les reins légèrement courbés, de sorte que même son pagne ne s’arrêtait pas à sa taille et glissait vers le bas. Son visage était moins charnu. Il avait les yeux enfoncés et le front haut. »

    Ibn Sirin relate : « J’ai demandé à Anas Ibn Malik si le Calife Abou Bakr (r.a.) se teignait les cheveux et la barbe. Il a répondu : « Oui. Il le faisait avec du henné et du Katam (qui est une herbe). »

    Voici les détails concernant la crainte de Dieu et la piété d’Abou Bakr (r.a.). L’Envoyé d’Allah (s.a.w) avait offert des terres à Rabi’ah Ibn Ja’far et Abou Bakr (r.a.). Tout deux se sont disputés à propos d’un arbre. Abou Bakr (r.a.) a dit quelque chose de dur pendant la discussion, mais l’a regretté plus tard et a dit : « Rabi’ah ! Tu dois aussi me dire quelque chose de dur pour que cela serve de rétribution. » C’est-à-dire, étant donné que je t’ai parlé durement tu dois le faire également.

    Mais il a refusé de le faire. Tous deux se sont présentés à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et ont raconté tout l’incident. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Rabi’ah ! Ne lui répond pas durement mais prie pour lui : « Ghafar-Allahou Laka, Ya Aba Bakr. » « Ô Abou Bakr ! Qu’Allah te pardonne ! »

    Rabi’ah a suivi les instructions de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Quand Abou Bakr (r.a.) a entendu cela, il a été tellement affecté qu’il est rentré en pleurant abondamment.

    Selon un récit Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) a vu un oiseau sur un arbre et il a déclaré : « Ô oiseau ! Bonne nouvelle pour toi ! Par Allah, j’aimerais être comme toi. Tu t’assois sur un arbre et en manges les fruits. Ensuite tu t’envoles. Tu n’auras aucun compte à rendre et ne mériteras aucune punition. Par Allah ! Je souhaite qu’il y ait un arbre sur le bord de la route et qu’un chameau passe à côté de moi et m’attrape et me mette dans sa bouche et me mâche, puis qu’il m’avale rapidement et qu’il m’éjecte et que ne je sois pas un être humain. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a commenté sur le verset 41 de la sourate Al-Naba’dans lequel il est dit :

    وَيَقُولُ الْكَافِرُ يَا لَيْتَنِي كُنْتُ تُرَابًا

    « et où le mécréant dira : « Que je voudrais n’être que poussière ! » (78 : 41)

    Le Mouslih Maw’oud (ra) explique : « Certaines sectes musulmanes sont emplies d’une telle haine des Compagnons qu’elles disent que le Calife Abou Bakr (r.a.) avait l’habitude de réciter ce verset au moment de sa mort. Cela prouve donc sa mécréance. En d’autres termes, il avait l’habitude de réciter ce verset :

    وَيَقُولُ الْكَافِرُ يَا لَيْتَنِي كُنْتُ تُرَابًا

    Etant donné que le Calife Abou Bakr (r.a.) avait l’habitude de le lire, selon eux cela prouve qu’il était un mécréant, vu la présence de ce terme. Qu’Allah nous en préserve ! Le Mouslih Maw’oud (ra) explique : « Si ce récit est authentique et que ce verset concerne Abou Bakr (r.a.), eu égard à sa foi, il sous-entend : « Si seulement Dieu me traite ainsi : qu’Il ne me récompense pas pour mes bonnes actions et qu’Il ne me punisse pas pour mes erreurs. »

    Cette phrase est celle d’un croyant parfait. Selon les hadiths, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) disait : « Je ne serai pas pardonné en raison de mes œuvres, mais je serai pardonné par la grâce d’Allah. » Le mot Kafir est utilisé ici par ironie : cela signifie que ces gens l’appellent un Kafir (mécréant) celui qui était le plus proche de l’Envoyé d’Allah (s.a.w) lors des batailles et qui a sacrifié toutes ses richesses pour le Messager d’Allah (s.a.w) et qui lui a donné sa fille de onze ans en mariage quand il avait cinquante-cinq ans. Il l’avait également accompagné lors de sa migration et l’avait soutenu tout seul à La Mecque. Le Saint Coran affirme, ironiquement, que la personne qui offre ces sacrifices est un mécréant (si en effet ce verset concerne Abou Bakr (r.a.)), mais ces gens, qui n’ont accompli aucune œuvre louable comparé à lui, se posent en croyants.

    Quand Abou Bakr (r.a.) était sur le point de mourir, il dit à ‘Aïcha : « Ô ma fille ! Tu sais que tu m’es la plus chère d’entre tous. Je t’ai offert tel ou tel terrain. Si tu l’as occupé et en as profité, il aura été ta propriété. Mais à présent c’est la propriété de tous mes héritiers. Je voudrais que tu me le retourne, (étant donné que tu n’en as pas pris possession et que j’en ai fait usage) afin qu’il soit réparti entre tous mes enfants selon le Livre d’Allah et que je rencontre mon Seigneur dans un tel état que je n’aurais préféré aucun de mes enfants aux autres. ‘Aïcha a dit : « J’obéirai à votre ordre à la lettre. »

    L’incident que je décrirai ci-dessous a déjà été mentionné auparavant, mais je le mentionne ici dans le contexte des récits faisant l’éloge du Calife Abou Bakr (r.a.). Quand Allah lui a conféré le manteau du Califat, comme à l’accoutumé, le lendemain,’ Abou Bakr (r.a.) s’est rendu au marché avec un paquet de vêtements sur l’épaule. En chemin, il a rencontré Oumar et Abou ‘Oubaydah.

    Ils ont demandé  : « Ô Calife du Messager d’Allah ! Où allez-vous ? » Il a répondu  : « Je me rends au marché.  » Ils lui ont dit : « Pourquoi donc ? Vous êtes le responsable des affaires des musulmans. Venez, nous allons fixer une allocation pour vous. » C’est-à-dire, vous n’aurez plus besoin de commercer.

    Le ‘Allamah Ibn Sa’d a commenté sur ladite allocation. Il déclare : « Le Calife recevait deux manteaux et quand ils s’usaient, il les rendait et en obtenait un autre. Lors de ses voyages, il prélevait [de la trésorerie] pour ses montures la même somme qu’il dépensait pour sa personne et ses proches avant le Califat. Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Abou Bakr (r.a.) était le roi de tout le monde islamique ; mais qu’a-t-il obtenu ? Il était le gardien des deniers publics, mais lui-même n’avait aucun contrôle dessus. En effet, Abou Bakr (r.a.) était un grand homme d’affaires, mais parce qu’il avait l’habitude d’offrir dans la voie de Dieu chaque sou qu’il recevait, quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) est mort et qu’il est devenu Calife, il ne disposait pas d’argent liquide. Le lendemain de son élection comme Calife, il a pris un paquet de vêtements et est parti les vendre. ‘Oumar (r.a) l’a rencontré en cours route et lui a demandé ce qu’il faisait. Il a dit : « Je dois quand même vivre. Si je ne vends pas de vêtements, comment vais-je vivre ? » ‘Oumar (r.a.) a dit : « Cela est impossible. Si vous vendez des vêtements, qui fera le travail du Califat ? » Abou Bakr (r.a.) a répondu : « Si je ne fais pas ce travail, quels seront mes moyens de subsistance ? » ‘Oumar (r.a.) lui a dit : « Prenez une allocation du Bayt Al-Mâl. » Abou Bakr (r.a.) a répondu : « Cela m’est impossible ! Quel droit ai-je sur le Bayt Al-Mâl ? » ‘Oumar (r.a.) a répondu : « Le Coran a permis de dépenser les deniers du Bayt Al-Mâl sur ceux qui œuvrent pour la religion ; pourquoi ne pouvez-vous pas en prendre ? » Par la suite, son allocation a été fixée du Bayt Al-Mâl. Mais à l’époque, cette allocation ne répondait qu’à ses besoins en alimentation et en vêtements.

    Ibn Abi Moulaykah relate : « Si les rênes [du chameau] d’Abou Bakr (r.a.) tombaient, il faisait s’asseoir son chameau et il prenait les rênes. On lui a demandé pourquoi il n’avait pas demandé aux autres de les lui remettre. Abou Bakr (r.a.) répondait : « Mon bien-aimé (s.a.w.) m’avait ordonné de ne rien demander aux gens. » Il était à ce point prudent.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) déclare : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a un jour entendu certaines personnes dans la mosquée qui disaient : « Quelle est la supériorité d’Abou Bakr (r.a.) sur nous ? Comme lui, nous accomplissons des bonnes œuvres ! » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a entendu et a déclaré : « Ô gens ! La supériorité d’Abou Bakr (r.a.) n’est pas due à la Salât et au jeûne, mais à la bonté qui est dans son cœur. » C’est-à-dire, c’est en raison de la vertu qu’il nourrit en son cœur, sa dévotion au Prophète, et sa crainte d’Allah. C’est pour ces raisons qu’il vous est supérieur. Et d’ailleurs, il agit en conséquence. Il n’est pas question uniquement de ses sentiments.

    Tout en expliquant l’interprétation d’un verset coranique, le Messie Promis (a.s.) a décrit le statut de Abou Bakr (r.a.) comme suit : « Allah déclare que vous devrez continuer à L’adorer jusqu’à ce que vous atteigniez le niveau de la foi parfaite et que tous les voiles ténébreux aient disparu et que vous compreniez que vous avez changé complètement et que vous vivez maintenant dans un nouveau pays, sous un nouveau ciel, et vous êtes aussi une nouvelle créature. Les soufis appellent cette nouvelle vie Baqâ. Quand l’on atteint ce niveau, l’on accueille en soi le souffle de l’Esprit d’Allah et l’on reçoit les anges. C’est pourquoi l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit que si l’on veut voir un mort marchant sur terre, on doit regarder Abou Bakr (r.a.). Son statut n’est pas basé sur ses actions extérieures, mais en raison de ce qu’il nourrit en son cœur. »

    Abou Sa’id Al-Khoudri raconte qu’une fois certaines personnes étaient en voyage avec l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Quand ils se sont arrêtés, ils ont été divisés en différents groupes, qui avec untel, qui avec un autre. Abou Sa’id Al-Khoudri raconte : « J’ai campé en compagnie d’Abou Bakr (r.a.). Nous étions accompagnés d’un Bédouin. Dans la maison bédouine où nous habitions, il y avait une femme enceinte. Ce Bédouin a dit à cette femme : « Souhaites-tu avoir un fils ? Si tu me donnes une chèvre, tu auras un fils. » La femme lui a offert une chèvre. Ce Bédouin lui a récité plusieurs phrases rimées. Il lui a récité des incantations. Ensuite, il a abattu la chèvre et quand les gens se sont assis pour manger, un homme a dit : « Savez-vous d’où vient cette chèvre ? » Ensuite il a relaté toute l’histoire, notamment comment le Bédouin avait pris une chèvre de cette femme lui promettant qu’elle aura un fils suite à ses incantations. Le narrateur dit : « Abou Bakr (r.a.) était également présent dans l’assistance. Exprimant du dégoût, il a mis ses doigts dans sa gorge pour régurgiter cette nourriture. C’est-à-dire qu’il a vomi cette nourriture associée au Chirk et qu’il ne pouvait consommer.

    ‘Aïcha (r.a.) a relaté que le Calife Abou Bakr (r.a.) avait un esclave qui lui apportait des revenus et Abou Bakr (r.a.) avait l’habitude de manger de ses revenus. Un jour, il a apporté quelque chose et Abou Bakr (r.a.) en a mangé. L’esclave lui a demandé s’il savait ce qu’il avait consommé. Abou Bakr (r.a.) a demandé ce que c’était. Il a dit : « J’ai fait de la divination pour une personne au temps de l’ignorance. Je ne maîtrise pas bien cette pratique et je l’ai trompé. Quand il m’a rencontré, il m’a offert quelque chose en retour. C’est ce que vous avez mangé. » Il avait l’habitude d’apporter des cadeaux ou des mets préparés parfois. Abou Bakr (r.a.) a mis sa main dans sa gorge et a vomi tout ce qui était dans son estomac. Il a dit : « Je ne peux pas manger une telle nourriture interdite. »

    ‘Abdoullah Ibn ‘Oumar relate : « Le Messager d’Allah a déclaré dit : « Quiconque traîne ses vêtements par orgueil, Allah ne le regardera pas le Jour de la Résurrection. » Abou Bakr (r.a.) a dit : « Un côté de mes vêtements reste lâche à moins que j’en prenne particulièrement soin. » Le Messager d’Allah (s.a.w.) a dit : « Tu ne le fais pas par orgueil. »

    Le Messie Promis (a.s.) dit : « Une fois, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit que ceux dont les vêtements pendent sur le sol iront en enfer. Abou Bakr (r.a.) a pleuré après avoir entendu cela, parce que son pagne traînait. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Tu n’es pas l’un d’eux. Par conséquent, l’intention a une grande influence et la protection du statut est une chose nécessaire. »

    On trouve mention de l’obéissance parfaite, de l’amour et du sens de l’honneur d’Abou Bakr (r.a.) à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). On raconte qu’une fois ‘Aïcha (r.a.) s’adressait de manière courroucée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à la maison lorsque son père, Abou Bakr (r.a.), entra. Ne pouvant maîtriser sa colère face à l’effronterie de sa fille à l’égard de l’Envoyé d’Allah, il s’avança pour la frapper. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’interposa rapidement entre père et fille et sauva cette dernière du châtiment de son père. Dès qu’Abou Bakr (r.a.) s’en alla, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dit à ‘Aïcha (r.a.) en plaisantant : « As-tu vu comment je t’ai protégée de la punition de ton père ? »

    Quelques jours plus tard, lors d’une autre visite, Abou Bakr (r.a.) vit ‘Aïcha parler gaiement au Saint Prophète (s.a.w.). Abou Bakr (r.a.) déclara : « Vous aviez partagé votre mésentente avec moi. À présent partagez avec moi votre instant de bonheur ! » Sur ce, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dit : « Nous vous y avons fait participer. »

    ‘Ouqbah Ibn Harith raconte : « J’ai vu Abou Bakr (r.a.) avec Al-Hasan dans ses bras. Il disait : « Que mon père te soit sacrifié ! Il ressemble au Prophète et pas à Ali. » ‘Ali a ri après avoir entendu cela.

    ‘Abdoullah Ibn ‘Oumar (r.a.) raconte : « Hafsa, la fille d’Oumar Ibn Al-Khattâb, est devenue veuve après la mort de Khounays Ibn Houdhafa Al-Sahmi, qui était l’un des compagnons du Messager d’Allah (s.a.w.). Il avait participé à la bataille de Badr et il était mort à Médine. ‘Oumar Ibn Al-Khattâb racontait : « J’ai rencontré ‘Outhman Ibn ‘Affan et je lui ai parlé de Hafsa ; je lui ai dit que je peux lui offrir sa main en mariage. ‘Outhman a répondu : « Je vais réfléchir à ce propos. » ‘Oumar déclare : « J’ai attendu pendant plusieurs jours. » Puis, après quelques jours, ‘Outhman a déclaré : « J’ai décidé qu’il était mieux pour moi de ne pas me marier pour l’instant. » ‘Oumar ajoute : « Je suis parti à la rencontre d’Abou Bakr et je lui ai proposé la main de Hafsa. Abou Bakr est demeuré silencieux et ne m’a rien répondu. J’étais plus triste de son refus que celui d‘Outhman. » Puis, j’ai attendu quelques jours et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé la main de Hafsa en mariage et je les ai mariés. Abou Bakr m’a rencontré et m’a dit : « Peut-être étiez-vous en colère quand vous m’aviez proposé la main de Hafsa et que je ne vous avais pas répondu. »

    ‘Oumar a répondu : « Oui. » Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « En fait, je n’ai pas donné de réponse parce que je savais que Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) souhaitait se marier à Hafsa et je ne pouvais pas révéler son secret. C’est pourquoi j’ai gardé le silence ou refusé. Si le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait abandonné cette idée, j’aurais certainement accepté la proposition de me marier avec elle. »

    Voici l’hommage rendu par ‘Ali à Abou Bakr (r.a.). Ibn ‘Abbas, qu’Allah l’agrée, relate : « Je me suis tenu parmi ceux qui ont prié pour ‘Oumar Ibn Al-Khattâb après sa mort quand on avait placé sa dépouille sur une planche. Une personne est venue derrière moi et a posé son coude sur mon épaule. Il dit : « Qu’Allah te fasse miséricorde. J’avais cet espoir qu’Allah t’enterrera avec nos deux compagnons, parce que j’avais souvent entendu l’Envoyé d’Allah (s.a.w) dire : « Moi, Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar étions dans tel et tel endroit. Moi, Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar avons fait ceci. Moi, Abou Bakr (r.a.) et ‘Oumar sommes partis. » Par conséquent, j’espérais qu’Allah te garderait’avec eux. » Quand Ibn ‘Abbas s’est retourné, il a constaté que c’était Ali Ibn Abi Talib qui prononçait ces paroles.

    Je présenterai le reste plus tard, Incha Allah.


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