Califat – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Wed, 31 May 2023 07:45:29 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Califat – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 Le Califat : garant du progrès de l’Islam https://islam-ahmadiyya.org/califat-progres-islam/ Wed, 31 May 2023 07:40:20 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3628
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  • Sermon du vendredi 26 mai 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Quand Allah a informé le Messie Promis (a.s.) que le moment de son départ de ce monde était proche, le Messie Promis (a.s.) s’est adressé à sa Jama’at en disant : « Dieu manifeste Sa puissance de deux façons : la première durant la vie même de Ses prophètes, et l’autre après leur mort, quand toutes sortes de difficultés entourent leurs mouvements encore naissants, quand leurs adversaires semblent avoir le dessus, sonnent le glas et croient dur comme fer que cette communauté est finie ; quand encore leurs propres disciples sont assaillis de doutes et commencent à perdre patience et courage, et quand enfin beaucoup de malheureux prennent le chemin de l’apostasie. C’est dans ce moment aussi désespéré que Dieu manifeste la deuxième forme de Sa Puissance et relève le mouvement qui semble s’échouer. Celui qui patientera jusqu’à la fin assistera à ce miracle de Dieu. Il en fut ainsi au temps de l’éminent Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) lorsqu’on croyait la mort du Saint Prophète (s.a.w.) prématurée, quand d’ignares bédouins du désert abjurèrent l’islam, tandis que les Compagnons étaient terrassés par la douleur. À ce moment-là, Dieu éleva Abou Bakr Al-Siddîq (r.a.) et manifesta Sa puissance une deuxième fois ; Il releva l’islam qui semblait s’écrouler et accomplit la promesse qu’Il avait fait, à savoir :

    وَلَيُمَكِّنَنَّ لَهُمْ دِينَهُمُ الَّذِي ارْتَضَى لَهُمْ وَلَيُبَدِّلَنَّهُمْ مِنْ بَعْدِ خَوْفِهِمْ أَمْنًا

    C’est-à-dire, « Nous les rétablirons après leur crainte ». Il en fut de même dans le cas de Moïse qui mourut entre l’Égypte et Canaan avant qu’il eût pu atteindre le but auquel il voulait conduire Israël. Les enfants d’Israël pleurèrent amèrement pendant quarante jours sa fin subite et inattendue comme nous le dit la Torah.

    […] Souvenez-vous, mes chers amis, que d’après une loi ancienne, Dieu montre deux manifestations de Sa Puissance pour réduire à néant les faux plaisirs des adversaires des prophètes. Il n’est pas possible qu’Il oublie de le faire maintenant. Ne soyez pas affligés, ni tristes de ce que je viens de vous dire, car il est nécessaire que vous assistiez à la deuxième manifestation de la puissance divine. Cela vaut mieux pour vous, car elle durera perpétuellement et sans interruption jusqu’au Jour du Jugement Dernier. Cependant elle ne peut pas avoir lieu avant mon départ de ce monde, et, quand je serai parti, Dieu la manifestera pour vous pour toujours. C’est ainsi qu’Il me l’avait promis dans [l’ouvrage] Barâhîn-e-Ahmadiyya. Cette promesse ne me concerne pas, mais bien vous. Il a dit : « Et Je ferai ceux qui ont cru en toi prévaloir jusqu’au jour du Jugement sur ceux qui t’ont renié. » Il est donc nécessaire que vous voyiez le jour de mon départ, pour que vienne cette époque promise qui doit durer pour toujours. Notre Dieu est un Dieu Vrai et Fidèle ; Il tient Ses promesses, et Il vous fera voir tout ce qu’Il vous a promis. Quoique ces jours-ci soient les derniers de ce monde, et que beaucoup sont les afflictions qui doivent le visiter, il est nécessaire qu’il se conserve jusqu’à l’accomplissement de ces prophéties. Je suis venu comme la puissance de Dieu sur la Terre, et je suis une personnification de la Puissance Divine, et après moi d’autres viendront qui seront la manifestation de Sa Deuxième Puissance. […] Dieu veut que tous ceux qui habitent les différentes parties de la Terre, les habitants de l’Europe comme ceux de l’Asie, tous ceux qui ont une nature juste, soient attirés vers le Tawhîd (l’unicité de Dieu) et réunis dans une seule foi. Tel est le but divin que je suis venu accomplir. Poursuivez cet objectif mais en toute humilité, avec de bons exemples et d’incessantes prières. »

    Ainsi, après le décès du Messie Promis (a.s.), Allah, conformément avec Sa promesse, a réuni la Jama’at sous l’égide de Hakîm Mawlana Noor-ud-Din, le premier Calife, quoique d’aucuns souhaitaient que l’Anjouman (le comité exécutif) fût aux rênes de la Jama’at. Or, le premier Calife a mis fin à ces troubles d’une main de fer.

    Ensuite, après le décès du premier Calife, Hazrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmoud Ahmad (r.a.) a été élu le deuxième Calife. Au moment de son élection, certains qui se croyaient très érudits et savants ont tenté de semer la discorde et de supprimer entièrement l’élection du Califat sinon de le reporter pendant quelques mois afin de pouvoir fomenter la dissension au sein de la Jama’at. Or, Allah, selon Ses promesses, a réuni de nouveau la Jama’at des croyants sous une seule main. Les opposants du Califat et les hypocrites ont échoué. Et par la grâce d’Allah, le Califat du deuxième successeur a duré environ 52 ans : des missions ont été ouvertes dans le monde entier et il a renforcé la structure de la Jama’at. Tout ce travail a eu lieu au cours de son Califat.

    Ensuite, après son décès, a débuté la période du troisième Calife et Hazrat Mirza Nasir Ahmad a été élu troisième Calife avec le soutien divin. Puis, quand il est décédé selon le décret divin, Hazrat Mirza Tahir Ahmad a été choisi par Dieu comme quatrième Calife du Messie Promis (a.s.). Ensuite, après son décès, Dieu m’a élu à cette fonction. En dépit de mes faiblesses et mes lacunes, Dieu a maintenu la Jama’at sur les voies du progrès conformément aux promesses qu’il avait faites au Messie Promis (a.s.). Au cours de cette période, l’ennemi a entrepris de grands efforts pour fomenter la discorde au sein de la Jama’at, de la détruire et de semer la peur au sein de la Jama’at. Des ahmadis ont été tués dans différents pays ; on les a tentés par des gains matériels. Or Allah a fait grandir les ahmadis dans leur relation avec le Califat et leur foi ; qu’il s’agisse des ahmadis d’Asie ou ceux d’Europe, des États-Unis ou d’Afrique. Seul Allah est à même d’engendrer cette relation qu’ils nourrissent avec le Califat. Aucun être humain n’est à même de faire naître l’amour et la sincérité que les membres nourrissent à l’égard du Calife et que celui-ci ressent à l’endroit des membres de la Jama’at.

    On le voit dans chaque pays que je visite. Ce ne sont pas là que des paroles : aujourd’hui la caméra a préservé toutes ces scènes. La MTA diffuse ces scènes ; et en les voyant, même les opposants sont contraints d’annoncer que le soutien d’Allah est avec nous. Je reçois des milliers de lettres chaque mois dans lesquelles les auteurs expriment leur sincérité et leur fidélité à l’égard de la Jama’at. Allah relie les gens au Califat et crée de l’amour et de l’affinité dans leurs cœurs pour le Calife. Pour le sermon d’aujourd’hui, je souhaite vous présenter quelques exemples de lettres qui démontrent comment Dieu guide les gens vers la véridicité du Messie Promis (a.s.) et insuffle également dans leur cœur que le Califat établi après le Messie Promis (a.s.) reçoit un soutien particulier de Dieu.

    Monze est une région de la Tanzanie. Un Mou’allim relate ceci : « Un jour après la prière de Fajr, nous sommes partis à la rencontre des membres de la Jama’at avec le missionnaire. Quand nous sommes retournés à la mosquée avant la prière de Zouhr, nous avons vu une femme sur les marches de la mosquée. Après que nous nous soyons assurés de son bien-être, elle nous a informés qu’elle était venue demander des prières. Probablement, elle pensait que nous récitions des incantations à l’instar des autres musulmans. Cette pratique est très courante en Afrique. Le missionnaire lui a présenté les enseignements de la Jama’at et a prié pour elle. Cette femme relate : « Dans mes rêves je vois un homme d’un teint brun clair portant une longue barbe m’expliquant la religion à l’instar du missionnaire. » Sur ce, nous lui avons présenté le message de la Jama’at Ahmadiyya. Nous lui avons montré les photos du Messie Promis (a.s.) et des Califes. Elle disait que les saints personnages qui venaient lui expliquer la religion dans ses rêves ressemblaient au Messie Promis (a.s.) ou à son deuxième Calife (r.a.). Par la suite, cette dame a prêté le serment d’allégeance avec ses trois enfants. » Ainsi même à notre époque, d’aucuns ont vu le deuxième Calife en compagnie du Messie Promis (a.s.).

    Le Kalimantan occidental est une province de l’Indonésie. M. Abdullah est un des habitants de la région. Il a prêté le serment d’allégeance avec sa femme et ses enfants. Il était en contact avec la Jama’at depuis 2019 et était assez impressionné par les propos du missionnaire ; il visitait souvent notre mosquée car il était différent des autres Mollahs. En raison de sa proximité avec notre missionnaire, les imams extrémistes et les habitants de son quartier ont commencé à l’accuser ; ils l’ont expulsé et ne lui ont même pas permis de venir à la mosquée. Il relate : « J’avais rêvé que j’étais pris dans un tourbillon et que j’étais sur le point de me noyer. Mais un saint homme vêtu d’une tunique est venu me porter secours et tenait un bâton dans la main. »

    Notre missionnaire lui a montré une image du Messie Promis (a.s.) dans laquelle il tenait une canne. Tout en frissonnait, M. Abdoullah a déclaré : « C’est le personnage qui m’a sauvé du tourbillon avec son bâton dans mon rêve. » De plus, son fils a lui aussi fait un rêve. Il a vu plusieurs individus portant des tuniques. Notre missionnaire lui a montré les photos des Califes et du Messie Promis (a.s.). Le jeune a déclaré avec surprise que parmi ceux qu’il avait vus, il y avait le troisième Calife, le quatrième Calife et moi-même. Il a dit : « J’ai vu toutes ces personnes. » En les rassemblant tous, Allah lui a montré que le califat établi après le Messie Promis (a.s.) est un système continue. Après ces rêves, cette famille a prêté allégeance. Si la quête est sincère, c’est ainsi qu’Allah guide [les gens].

    Barou est une région de la province du Sud de l’Indonésie. L’Émir de la Jama’at d’Indonésie relate : « Le missionnaire dirigeait la prière de Fajr dans la mosquée quand une personne s’est jointe aux fidèles. Il a dit qu’il était venu ici d’un autre endroit pour rencontrer les proches de sa femme. Au cours de la conversation, il a raconté sa vie passée qui était pleine de difficultés. Il a dit qu’une fois, alors qu’il était dans une situation difficile, il avait rêvé qu’il rencontrait un saint homme portant un turban blanc et une barbe. Dans le rêve, le personnage enturbanné lui a dit que s’il continue à verser l’aumône dans la boîte à aumônes après chaque prière du Fajr pendant quarante jours, ses malheurs disparaîtront. Il a suivi le conseil prodigué dans son rêve. Le vingtième jour, ses problèmes ont commencé à disparaître. Il a eu du travail et sa vie était plus facile. Trois mois de cela, le saint homme portant un turban blanc et une barbe est apparu à nouveau dans un rêve et l’a emmené dans une montagne pour cueillir des fruits et a dit qu’il doit raconter ce rêve uniquement à ceux qui montrent des signes de Taqwa (crainte de Dieu). Par la suite, le missionnaire lui a montré les photos des Califes. Tout étonné, l’homme a montré du doigt la photo du quatrième Calife (r.a.) et a dit : « J’ai vu cette personne ! » Par la suite, cette personne a prêté le serment d’allégeance et a rejoint l’Ahmadiyya.

    Le missionnaire relate qu’une femme au Mali du nom de Siraji est très sincère. Lorsqu’elle entend qu’il y aura un programme de prédication dans les villages environnants, elle demande à ses enfants de l’y emmener à vélo. Elle dit qu’avant de devenir ahmadie, elle entendait deux voix dans ses rêves. L’un est le son de la récitation du Tachahhoud et de la sourate Al-Fâtihah que je récite dans mon sermon et l’autre était la prédication du missionnaire, M. Mouaz [du Mali]. Elle relate : « Ces voix que j’entendais dans mes rêves me tourmentaient. Elle a entendu mon sermon et ma récitation à la radio et a suivi d’autres programmes de prédication et a déclaré qu’il s’agissait des voix qu’elle avait l’habitude d’entendre. Ceci a été la raison de son acceptation de l’Ahmadiyya.

    Voici un récit qui nous vient du Cameroun. Un jeune, Abdul Rahman Bela, a relaté sa conversion à l’Ahmadiyya. Il relate : « Quelques années de cela, j’ai vu deux saints hommes dans un rêve. L’un d’eux m’a demandé ce que je fais. J’ai déclaré que je suis chauffeur de moto-taxi en ville et que c’est ainsi que je gagne ma vie. L’autre m’a demandé de laisser ce travail et de venir diriger la prière ici. J’ai dirigé la prière et après cela, mes yeux se sont rouverts. Après quelques jours, j’ai vu un jeune homme au marché qui distribuait des dépliants de la Jama’at Ahmadiyya. Je suis rentré à la maison et j’ai soigneusement lu ce dépliant. Il s’y trouvait la photo du Messie Promis (a.s.), le saint homme que j’avais vu dans mon rêve. Par la suite, j’ai contacté la Jama’at. »

    Il a renforcé ses liens avec le Mou’allim et a pris d’autres ouvrages. Il a déclaré qu’il y a vu la photo du deuxième personnage de ses rêves. Il s’agissait du cinquième Calife. Il déclare : « J’avais entendu son nom mais je n’avais pas beaucoup de connaissance à son propos. C’était le Calife actuel qui m’a demandé de diriger la prière dans mon rêve. C’est grâce aux bénédictions de son invitation à diriger la prière et du fait que j’aie officié en tant qu’Imam que j’ai été nommé chef du village après le décès du chef de notre village l’année dernière. Il n’avait pas d’enfants et selon sa volonté cet honneur m’a été conféré. Je pense que c’est en raison de la Jama’at que cet honneur m’a été conféré. »

    La Guinée-Bissau est un autre pays [d’Afrique]. Le missionnaire en charge relate : « Les deux fils de Madame Aïcha Maria ont embrassé l’Ahmadiyya. Le frère aîné d’Aïcha est très hostile à l’égard de la Jama’at. C’est lui qui subvient aux besoins d’Aïcha et de sa famille. Il a téléphoné à sa sœur et lui dit : « Si tes fils n’abandonnent pas l’Ahmadiyya, j’arrêterai de vous aider et je n’aurai plus rien à faire avec vous. » En entendant cela, Aïcha est devenue très inquiète. Elle a appelé ses fils et leur a demandé d’abandonner l’Ahmadiyya. Mais ses fils ont répondu : « La personne de Dieu nous suffit et nous n’abandonnerons jamais l’Ahmadiyya. » En entendant cette réponse de ses fils, madame Aïcha était davantage inquiète. Elle ignorait quoi faire. « Après deux jours, dit-elle, j’ai vu dans un rêve que j’étais très bouleversée et que je pleurais très fort. Un homme vêtu de blanc et à la barbe blanche m’a demandée pourquoi je pleurais. Je lui ai raconté tout l’incident. En me consolant, il m’a dit : « Ne t’inquiètes pas. Tes fils auront le dessus sur eux. » En entendant cela, ses yeux se sont ouverts et son cœur a été satisfait après le rêve. Le matin, elle a raconté le rêve à notre missionnaire et quand celui-ci lui a montré ma photo, elle a déclaré que c’était la personne qui lui est apparu dans son rêve et qui l’a réconfortée. À présent, par la grâce d’Allah, elle est une ahmadie très sincère et est en première ligne dans les activités de la Lajna.

    Voici un récit du Kenya. Notre Jama’at est établie à Bati dans la région de Nokoro. C’est une région à majorité chrétienne. Il s’agit d’une petite ville où il y a environ cinq cent cinquante églises. Le seul centre musulman est celui de la Jama’at Ahmadiyya. Un jour, un musulman a visité notre centre et s’est joint à la prière. Après la Salât, il a déclaré qu’il se nomme Muhammad Abdi et qu’il est originaire de cet endroit. Il a dit : « Quelques jours de cela, j’ai appris qu’il y avait un centre de prière ici et c’est pour cette raison que je suis venu. » On lui a présenté la Jama’at : ses propos ont laissé transparaître qu’il avait une attitude hostile à l’égard de la Jama’at. Un jour, nous nous sommes revus sur le chemin et le Mou’allim lui a dit « Tu es un frère musulman. Nous avons des différences d’opinion, mais il n’y a pas de problème. Viens prier dans notre centre. Si tu as des appréhensions ou des questions, tu peux poser tes questions sans hésitation. Nous te répondrons. » Le missionnaire ajoute : « J’ai continué à prier qu’Allah le guide. Muhammad Abdi est venu chez moi et la MTA diffusait mon sermon. Il a écouté attentivement pendant un long moment et à la fin du sermon, il a dit : « Je veux prêter le serment d’allégeance. » Cela m’a étonné. Il était apparemment hostile : d’où vient donc ce changement soudain ? Quand je lui en ai demandé la raison, il a déclaré : « Quand j’ai ouvert les yeux la nuit dernière, je suis sorti dans la cour : tout à coup j’ai regardé le ciel et j’ai vu un objet brillant qui a eu un effet profond sur mon cœur. Quand je suis venu vers vous et que j’ai suivi le sermon du Calife, l’image de la nuit s’est accomplie dans mon esprit. Je prête allégeance avec tous les membres de ma famille et je rejoins ainsi la Jama’at. »

    Voyez comment Allah a non seulement révélé la vérité de l’Ahmadiyya à un adversaire, mais a établi également une relation avec le Califat dans son cœur. Aucun effort humain ne peut accomplir pareil prodige.

    Marwa est une ville du Cameroun. M. Souliman y est enseignant. Il relate : « J’ai suivi une émission de la MTA par câble. Le Calife de la Jama’at Ahmadiyya répondait aux questions des enfants. Un enfant a posé des questions sur la guerre entre l’Ukraine et la Russie et l’imam de la Jama’at Ahmadiyya a répondu d’une manière sublime et simple et a également dit qu’il avait écrit aux présidents des pays les plus puissants du monde et qu’il les avait avertis. Si la paix et la justice ne sont pas établies dans le monde, la situation sera des plus dangereuses. Après avoir entendu ces paroles, j’ai pensé que je devrais contacter quelqu’un de la Jama’at. Un jour, la traduction du sermon de l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya dans la langue locale était en train d’être diffusée sur la télévision locale de la ville de Marwa. Le numéro de téléphone du président de la Jama’at est apparu sur l’écran du téléviseur et sur ce j’ai contacté la Jama’at. Par la suite, j’ai lu la littérature de la Jama’at et le livre du Calife intitulé « La crise mondiale ». Après cela, mon cœur était satisfait et j’ai prêté allégeance et rejoint la Jama’at. »

    Le Mou’allim déclare qu’il est un membre très actif de la Jama’at.

    Le missionnaire de la Sierra Leone relate : « Un certain Ibrahim, n’était pas hostile à l’égard de la Jama’at. Il a entendu les sermons du Calife sur la MTA. Il n’était pas ahmadi mais n’étais pas hostile non plus. Il annonçait publiquement : « Ce que disent les imams [extrémistes] contre la Jama’at Ahmadiyya n’est que mensonge. J’ai moi-même entendu l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya citer le Saint Coran, mentionner le nom du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et relater des hadiths. La Kalimah (chahadah) des ahmadis est la même que celui des autres musulmans. Toutes leurs pratiques sont conformes à l’islam. Comment dire que la Jama’at Musulmane Ahmadiyya repose sur le mensonge ? » Par la suite, il a embrassé l’Ahmadiyya. Il contribue dans les fonds financiers de la Jama’at et est un ahmadi très sincère.

    L’Amir Sahib de Trinidad relate : « Une nouvelle convertie, Mme Shreeda, a prêté le serment d’allégeance avec son mari l’année dernière. Elle a invité ses deux sœurs et voisines non musulmanes à venir suivre la Jalsa Salana du Royaume-Uni chez elle à la télévision. Ces personnes ont été très impressionnées par le déroulement de la Jalsa et ont particulièrement apprécié mes discours. Elles ont commenté que la Jama’at Ahmadiyya est l’islam véritable et que si toutes les communautés islamiques la ressemblent, l’islam dominera dans le monde. La dame déclare : « J’ai pleuré quand j’ai vu le Calife et j’ai eu l’impression d’être assise à ses pieds. » Le mari de cette dame est décédé quelque temps de cela mais elle a légué sa maison à la Jama’at. Le processus du transfert est en cours.

    Sultan Atakhanof est un ahmadi du Kirghizistan. Il relate : « Mon fils et ma femme ont eu la possibilité de prêter le serment d’allégeance. À partir de 2017, je me rendais tous les vendredis pour la prière de Joumou’ah. Quand nous nous rendions, ma femme et moi, à la mission de notre Jama’at en voiture pour la prière du vendredi, lors du parcours de 12 kilomètres nous écoutions toujours l’enregistrement du sermon du Calife. Chaque fois que j’écoutais ces sermons, mes sentiments se renforçaient. Cette année, le 2 mai, j’ai prêté le serment d’allégeance le jour de l’Aïd à la fin du mois sacré du Ramadan. » Cela date de l’année dernière.

    Il ajoute : « Je voulais expliquer cela plus tôt mais n’avais pas pu le faire pour une raison ou une autre. J’ai expliqué ces points brièvement mais je ne peux décrire ce que ressent mon âme. Dans chaque Salât, j’implore Dieu pour qu’Il augmente ma connaissance de l’islam. Chaque prière du vendredi me fait découvrir un point nouveau. »

    Madame Lisa du Paraguay déclare : « Allah a créé différents moyens pour guider les gens. Mon voyage vers l’islam et l’Ahmadiyya a débuté lors de l’épidémie du Coronavirus. J’ai pensé que je devrais apprendre une langue pendant mon temps libre. Sur ce, j’ai commencé à apprendre l’arabe en ligne. Grâce à l’arabe, j’ai appris beaucoup sur l’islam et j’ai commencé à étudier ce thème. Un jour, quand j’ai ouvert mon compte Facebook, j’ai trouvé une invitation à rejoindre un programme à la mosquée intitulé « Coffee, Cake and Islam ». Je me suis inscrite et je me suis présentée et j’ai rencontré le Mourabbi et sa femme. Au début, je pensais que seuls les Arabes pouvaient entrer à la mosquée. Or les points que j’ai appris sur l’islam étaient complètement nouveaux pour moi. J’ai découvert qu’en Islam il n’y a pas de coercition en matière de religion et que l’islam est une religion de paix et de sécurité. Quand je suis sortie de la mosquée cette nuit-là, j’avais le Saint Coran dans la main. Après cela, je suis restée en contact permanent avec l’épouse du missionnaire et je lui ai posé de nombreuses questions. J’ai commencé à assister à ses cours hebdomadaires. Je me suis fixé comme objectif de mémoriser et apprendre toute la Salât. Ainsi, deux mois se sont écoulés. Je pensais chaque jour à l’islam. Un jour, mon mari est venu me chercher à la mosquée et sur le chemin du retour, je lui disais ce que j’avais appris ce jour-là. Alors, il m’a dit : « Pourquoi ne deviens-tu pas musulmane ? » En entendant cela, je suis restée silencieuse et j’avais des larmes aux yeux, car en ces instants je souhaitais uniquement devenir musulmane, en effet, mais c’était tout de même une très grande décision pour moi. Après cela, j’ai décidé de devenir une musulmane ahmadie. J’ai fait des recherches et posé des questions pour obtenir plus d’informations sur la Jama’at. J’ai écouté régulièrement les sermons du Calife et ainsi j’ai été convaincue que j’étais sur la bonne voie. Nous disposons d’une direction, nous avons un Imam qui prend soin de nous, nous guide et prie pour nous. Bien que j’aie encore beaucoup à apprendre, mon cœur est satisfait à propos de la Jama’at Ahmadiyya. »

    Quelques mois après son serment d’allégeance, son mari l’a également fait. Il est un membre très sincère et actif de la Jama’at au Paraguay.

    Ahmed Batato habite une petite ville ou un village à proximité de la ville de Macao au Congo Kinshasa. Lui et huit membres de sa famille ont prêté le serment d’allégeance. Par la suite, il a également commencé à prêcher notre message. Suite à sa prédication, soixante-deux personnes ont rejoint la Jama’at. Il déclare que la raison principale raison de sa conversion à l’Ahmadiyya est la personne du Calife et le système du Califat. »

    L’Amir Saheb relate : « Je lui enseigne le Coran en ligne. Il relate qu’il était musulman sunnite avant de rejoindre l’Ahmadiyya. Durant ces années, il s’est demandé pourquoi les musulmans sunnites répandaient la haine. Sa deuxième question est pourquoi il y a tant de désaccords entre eux et s’ils ont raison pourquoi ne suivent-ils pas un seul imam. Il relate : « Lors de ce conflit intérieur, je suis tombé sur les sermons du Calife sur la MTA. Une voix à l’intérieur de moi a dit que Hazrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s.) est véridique. Mais une autre voix disait : « Pourquoi tous les musulmans traitent-ils les ahmadis de mécréants ? Finalement, j’ai pris contact avec un ami ahmadi en Tanzanie. Ensuite, je suis entré en contact avec un ami ahmadi en France. Finalement je suis entré en contact avec M. Muzammil, le missionnaire de cette région. Tous ces amis m’ont offert des livres de la Jama’at à lire. Après les avoir lus et après mes recherches, j’ai prêté le serment d’allégeance. »

    Il a prêché dans sa région et la Jama’at y a grandi grâce à sa prédication.

    L’Amir Saheb du Congo Kinshasa relate : « Madame Wanitebo appartient à la Jama’at d’Ouira. Elle a quatre-vingt-deux ans. Elle relate : « J’étais musulmane mais je suis devenu chrétienne à 42 ans parce que mon fils était prêtre dans une église. Un jour, j’ai entendu à la radio la traduction française d’un sermon du Calife. Dès que je l’ai entendu, j’ai téléphoné à la Mission en disant que je voulais prêter allégeance à l’Imam de l’époque et j’ai dit à mon fils : lorsque je mourrais, c’est la Jama’at Ahmadiyya qui dirigera mes funérailles. »

    Le missionnaire en charge du Cameroun déclare : « Oumar Zoubair est un ami ahmadi de Marwa et avait participé à la Jalsa Salana du Cameroun en 2022. Il a relaté au Mou’allim les détails de sa conversion à l’Ahmadiyya. M. Oumar a déclaré : « J’ai connu la Jama’at Ahmadiyya grâce à la MTA Africa et j’avais l’habitude d’écouter les sermons du vendredi du Calife avec un grand intérêt ; et à chaque sermon, je me suis attaché davantage à la Jama’at et mes connaissances ont également augmenté. Dans le premier sermon du vendredi de novembre 2021, le Calife a mentionné les événements et les sacrifices eu égard au Tahrik-i-Jadid et Dieu m’a fait comprendre que cette Jama’at émane de Dieu du fait que les gens sacrifient tant pour l’islam. J’ai été rassuré et j’ai adhéré à la Jama’at après avoir prêté le serment d’allégeance. Je suis très satisfait et heureux. »

    Le missionnaire de Waterloo de la Sierra Leone rapporte qu’on avait invité M. Alpha à suivre mon sermon par l’entremise de la MTA. Il est venu avec sa famille pour écouter le sermon. En entendant le sermon, ils ont été très impressionnés et toute la famille, composée de huit membres, a adhéré à la Jama’at en prêtant allégeance. Après avoir embrassé l’Ahmadiyya, par la grâce de Dieu, il sert la Jama’at avec une grande sincérité et quand la mosquée y a été rénovée, il a participé bénévolement aux travaux en tant qu’ouvrier. Il observe également les jeûnes Nawâfil et offre des repas pour la rupture du jeûne.

    L’Amir Sahib du Bangladesh écrit : « Le secrétaire pour le Tabligh de la Jama’at possède une imprimerie dans laquelle travaille un jeune nommé Bilal. On lui a présenté la Jama’at et il a commencé à venir à notre mosquée principale où il a eu l’occasion d’écouter les discours du Calife. Après un certain temps, il a prêté le serment d’allégeance, mais sa femme ne l’a pas fait. Ils étaient mariés depuis sept ans et n’avaient pas d’enfants. Il a dit à sa femme qu’ils doivent demander au Calife de prier pour qu’ils aient des enfants : les autres lui écrivent et nous devons en faire de même. Il a convaincu sa femme en disant qu’ils doivent aussi tenter cette méthode et demander des prières au Calife. Après quelques mois, sa femme est tombée enceinte et elle a déduit qu’Allah les a graciés par l’entremise des prières du Calife. Par la suite elle a également prêté allégeance. »

    L’Amir Sahib de la Belgique relate qu’un ami d’origine marocaine y vit. Il a fait la Bai’ah après avoir entrepris de longues recherches. Il relate : « Depuis l’enfance, j’ai passé du temps en compagnie de nombreux érudits. Mais les sermons du Calife ne sont pas uniquement un commentaire du Saint Coran : ils rapprochent également [les croyants] d’Allah. Après avoir écouté ces sermons, je tire un tout autre plaisir de ma Salât. Dieu m’a aussi montré de vrais rêves. L’Ahmadiyya a changé ma vie. » Il est tout ému lorsqu’il mentionne ces points.

    Le missionnaire de Kenama en Sierra Leone relate ceci : « Plus de cinq cents amis non ahmadis étaient rassemblés dans un endroit. Un homme s’est levé et a dit : « Les ahmadis suivent l’islam véritable. Nous les détestons parce qu’ils disent toujours la vérité. Si quelque chose est blanc, ils disent que c’est blanc. Si quelque chose est noir, nous disons que c’est blanc. C’est la raison pour laquelle la vérité et l’unité sont absentes chez nous. » Un imam du même quartier s’est également levé. Il a déclaré : « Si vous écoutez les sermons du Calife des ahmadis, vous connaîtrez les enseignements corrects de l’islam. Je n’ai pas accepté l’Ahmadiyya, mais chaque vendredi j’écoute le sermon de leur Calife. Si vous l’écoutez, vous connaîtrez les enseignements islamiques et votre cœur ne voudra pas que le sermon se termine. »

    Un missionnaire de la région de Mishaka déclare : « Je suis parti à la banque pour une affaire. L’affaire conclue et ayant faim je me suis dirigé vers un restaurant. Là-bas le téléviseur diffusait des émissions de la MTA. Les gens écoutaient le sermon du Calife en différé. J’ai demandé aux propriétaires [ce qu’il en est] et ils ont répondu : « Nous suivons souvent cette chaîne et on y présente de très bons points qui nous sont bénéfiques et nous aimons suivre cette chaîne. » Ainsi, Allah diffuse le message de la Jama’at de cette manière et démontre en même temps l’importance du Califat aux autres.

    Oumar Mouaz, le missionnaire du Mali, relate : « M. Jala est un membre de la région de Guinée ici. Il a raconté qu’il a subi une fracture aux jambes suite à un accident. Il s’est fait soigner à grands frais. En plus du traitement traditionnel, des médecins l’ont également soigné. Même après plusieurs mois, les os ne ressoudaient pas. Lui et ses proches avaient perdu tout espoir, pensant que ses os ne se résoudraient jamais. Un jour, M. Jala a vu dans un rêve que le cinquième Calife priait pour lui et il dit qu’il ne cessait pas de dire « Âmîn» après sa prière dans le rêve. Il raconte qu’après cela, quand j’ai repris connaissance, j’ai passé mes mains sur les jambes en disant Âmîn. Allah m’a béni par la suite et les os se sont ressoudés lentement tandis que j’avais perdu tout espoir à cet effet. Maintenant, par la grâce d’Allah, je suis en parfaite santé et personne ne peut dire que j’avais eu des fractures à la jambe. » C’est ainsi qu’Allah a créé les moyens pour renforcer sa relation avec le Calife.

    Quel est l’effet [de l’Ahmadiyya] sur ceux qui n’appartiennent pas à la Jama’at ? L’Amir du Congo Kinshasa écrit qu’outre la station de radio de la Jama’at au Congo, trente-trois stations radios FM locales diffusent régulièrement des émissions hebdomadaires de prédication et de formation ainsi que mon sermon du vendredi. Le sermon est diffusé en direct sur deux chaînes de télévision locales à Bandundu et on reçoit de très bons retours. Un médecin chrétien local nous a rencontré un jour sur la route et a dit : « J’écoute le sermon de votre imam, qu’il prononce d’une manière très efficace. Je vous demande de le traduire aussi dans la langue locale afin que davantage de personnes puissent en bénéficier. »

    Ainsi, Allah crée les moyens pour transmettre le message de l’islam Ahmadiyya. D’autres attirent l’attention sur le fait qu’on doit transmettre la voix du Calife aux autres. C’est ainsi que la terre est en train de s’aplanir et un temps viendra quand leur cœur s’ouvrira également, si Dieu le veut, et ils reconnaîtront l’Ahmadiyya, le véritable Islam. Par conséquent, la promesse d’Allah au Messie Promis (a.s.) de perpétuer les bénédictions du Califat s’accomplit d’une manière sublime dépassant même l’imagination de l’homme. Ces événements concernant les nôtres et ceux qui sont étrangers à la communauté ; les signes d’Allah ; Son soutien en faveur du Califat Ahmadiyya et du Messie Promis (a.s.) qui s’est asservi au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour faire du monde une seule nation ; [toutes ces choses] sont autant de signes de véracité. Seule la Jama’at Ahmadiyya œuvre en faveur de l’essor et de la propagation de l’islam dans le monde entier aujourd’hui, sous l’égide du Califat. Les progrès que nous voyons malgré les conditions défavorables sont la preuve du soutien effectif d’Allah. Sinon, qu’est-ce donc ? Celui qui est aveugle ne peut pas le voir et ne pourra pas le voir.

    Incha Allah, la Jama’at Ahmadiyya, selon la promesse d’Allah et la prédiction du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), notamment que le Califat basé sur les préceptes de la Noubouwwah (du prophétat), qui a débuté avec le Messie Promis (a.s.) durera jusqu’au jour de la résurrection. Il demeurera pour toujours et aucun ennemi ne pourra le nuire.

    Nous devons essayer d’affiner notre foi davantage et de demeurer attachés au Califat de la Jama’at Ahmadiyya et ne pas hésiter à consentir à des sacrifices pour le maintenir. Qu’Allah nous accorde à tous la possibilité d’agir en ce sens.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    La renaissance du Califat https://islam-ahmadiyya.org/renaissance-califat/ Thu, 02 Jun 2022 08:47:46 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3127
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  • Sermon du vendredi 31 septembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Aujourd’hui, nous sommes le 27 mai. Ce jour est commémoré sous le nom de la Journée du Califat au sein de la Jama’at Ahmadiyya. Chaque année, nous organisons des rencontres pour la journée du Califat le jour même ou autour [de cette date]. Mais quelle en est la raison ? La réponse à cette question doit être constamment devant nos yeux et nous devons demander à nos descendants et à nos enfants d’y réfléchir. Cette journée a débuté le 27 mai 1908, lorsque Dieu, conformément à Ses promesses, nous a accordé Sa grâce et a établi le système du Califat au sein de la Jama’at Ahmadiyya. Allah avait promis au Messie Promis (a.s.) le progrès de sa communauté. Il a accompli cette promesse ce jour-là.

    Depuis un certain temps, le Messie Promis (a.s.) préparait sa communauté quant au fait que tout le monde doit mourir [tôt ou tard] : Allah reprend même les prophètes quand ils ont terminé leur travail. Ainsi donc, il préparait à maintes reprises la Jama’at pour le fait que le moment de son départ était proche ; mais en même temps, il donnait la bonne nouvelle que la communauté qu’il avait établie prospérerait, s’épanouirait et s’étendrait.

    Les promesses qu’Allah lui a faites vont certainement s’accomplir. La Jama’at progressera par la grâce d’Allah et personne ne pourra arrêter ce progrès. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a également décrit la période s’étalant de son époque jusqu’au temps des Âkharîn, c’est-à-dire la période du Messie Promis (a.s.), et le système du Califat qui le succédera. Dans une assemblée avec ses compagnons le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Le prophétat (Al-Noubouwwah) demeurera parmi vous autant qu’Allah voudra qu’il demeure. » C’est-à-dire, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sera parmi ses compagnons [tant qu’Allah le souhaitera] ensuite Il l’enlèvera et il y aura le Califat suivant la voie du prophétat. » C’est-à-dire qu’il y aura Al-Khilâfah Al-Râchidah (le Califat bien-guidé) qui suivra complètement les traces de la Noubouwwah. « Ensuite Allah enlèvera cette faveur lorsqu’Il le voudra. »

    Depuis quelque temps, j’évoque les Califes bien-guidés en relation avec les compagnons de Badr. Ces jours-ci j’évoque Abou Bakr Al-Siddiq (r.a.). Les récits de tous les Califes démontrent qu’ils ont passé leur temps à suivre la Sounnah du Saint Prophète (s.a.w.) en toute abnégation et en faisant du Saint Coran leur code de conduite. À chaque pas, ils n’ont cessé de suivre la voie de la Noubouwwah.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ajoute : « Ensuite, en accord au décret de Dieu, il y aura une monarchie accablante (les populations en souffriront). Lorsque cette période prendra fin, il y aura une monarchie tyrannique (selon un autre décret de Dieu). »

    L’histoire l’a avéré, à tel point que, jusqu’aujourd’hui, les dirigeants musulmans – qui se sont écartés de la foi – traitent ainsi leurs sujets, qu’il s’agisse de dirigeants politiques ou de souverains. Quel que soit le groupe qui arrive au pouvoir, c’est le matérialisme qui prédomine.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclare que lorsque l’Oummah passera par cet état, la grâce de Dieu sera attisée et Il mettra fin à cette période d’injustice et d’oppression. [Il dit :] « Ensuite, il y aura le Califat suivant la voie de la Noubouwwah. » Puis il se tut.

    La prophétie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sur la fin de l’ère de l’oppression s’applique à ceux qui jurent allégeance au Khâtam Al-Khoulafâ, le Messie et Mahdi, et qui se conforment à ses préceptes. Allah a tout organisé. Si les gens ne se soumettent pas à ce système et s’ils persistent dans leur entêtement, le résultat restera le même que ce que constatent les musulmans aujourd’hui.

    Qu’Allah accorde la sagesse et la compréhension à tous ces individus et puissent-ils reconnaître le véritable serviteur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) au lieu de croître dans l’oppression et l’agression contre la Jama’at du Messie Promis (a.s.) et dans son rejet !

    En tout cas, qu’il soit clair que le silence du Saint Prophète (s.a.w.) après avoir dit que le Califat suivant les préceptes de la Noubouwwah sera établi parmi vous durant les derniers jours est une indication qu’il s’agit d’un système qui durera longtemps.

    Certaines personnes ne saisissent pas certains points et insinuent que ce silence signifie que le système connaîtra aussi une fin rapide, c’est-à-dire le système du Califat après le Messie Promis (a.s.).

    Tous ces gens ont tort. Le Messie Promis (a.s.) a clairement indiqué que ce système est permanent. Les promesses faites par Dieu au Messie Promis (a.s.) s’accompliront et les cieux et la terre pourront disparaître, mais personne ne pourra arrêter l’accomplissement des promesses de Dieu. Le Messie Promis (a.s.) explique ici que le Califat est permanent. En s’adressant aux membres de sa Jama’at, il déclare :

    « Souvenez-vous, mes chers amis, que d’après une loi ancienne, Dieu montre deux manifestations de Sa Puissance pour réduire à néant les faux plaisirs des adversaires des prophètes. Il n’est pas possible qu’Il oublie de le faire maintenant. Ne soyez pas affligés, ni tristes de ce que je viens de vous dire… »

    C’est-à-dire, il les a informés à propos de sa mort.

    « Ne soyez pas affligés, ni tristes de ce que je viens de vous dire, car il est nécessaire que vous assistiez à la deuxième manifestation de la puissance divine. Cela vaut mieux pour vous, car elle durera perpétuellement et sans interruption jusqu’au Jour du Jugement Dernier. Cependant elle ne peut pas avoir lieu avant mon départ de ce monde, et, quand je serai parti, Dieu la manifestera pour vous pour toujours. C’est ainsi qu’Il me l’avait promis dans le Barâhin-e-Ahmadiyya. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare qu’il s’agit d’une promesse divine et que cette deuxième puissance durera parmi vous jusqu’au jour dernier.

    Il y aura toujours des personnes qui protégeront le Califat de la Jama’at Ahmadiyya. Chanceux sont ceux d’entre nous qui sont toujours attachés au Califat de la Jama’at Ahmadiyya et qui encouragent aussi leurs descendants à agir en ce sens.

    Malheureux sont ceux qui veulent limiter le Califat Ahmadiyya à une certaine période ou pensent en ces termes. Pareils individus connaîtront l’échec comme dans le passé. L’histoire de la Jama’at nous apprend que les opposants ont connu l’échec lors de l’élection du premier ou du deuxième Califes.

    Le Messie Promis (a.s.) explique davantage la pérennité du Califat en ces termes : « Cette promesse (concernant l’établissement du Califat) ne me concerne pas, mais bien vous. Allah a déclaré : « Et Je ferai ceux qui ont cru en toi prévaloir jusqu’au jour du Jugement sur ceux qui t’ont renié. » Il est donc nécessaire que vous voyiez le jour de mon départ, pour que vienne cette époque promise qui doit durer pour toujours. Notre Dieu est un Dieu Vrai et Fidèle ; Il tient Ses promesses, et Il vous fera voir tout ce qu’Il vous a promis. Quoique ces jours-ci soient les derniers de ce monde, et que nombreuses sont les afflictions qui doivent le visiter, il est nécessaire qu’il se conserve jusqu’à l’accomplissement de ces prophéties. »

    D’innombrables promesses faites par Dieu doivent encore s’accomplir.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « J’ai été suscité comme la puissance de Dieu sur la Terre, et je suis une personnification de la Puissance Divine ; et après moi, d’autres viendront qui seront la manifestation de Sa Deuxième Puissance. »

    Les promesses d’Allah faites au Messie Promis (a.s.) concernant la renaissance et le développement de l’islam s’accompliront, Incha Allah. La Jama’at verra le jour de la domination de l’islam, Incha Allah. La Jama’at verra le jour de son progrès, si Dieu le veut. Ceux qui seront attachés au Califat hériteront des bienfaits de Dieu. La Jama’at Ahmadiyya doit se répandre dans le monde : telle est l’affirmation du Messie Promis (a.s.).

    Il déclare concernant le progrès de sa Jama’at : « D’après une ancienne loi divine qui date de la création de l’Homme, Dieu aide Ses Prophètes et Ses Messagers à atteindre l’objectif de leur mission avec succès et les fait prévaloir. Ainsi a-t-Il dit :

    كَتَبَ اللَّهُ لَأَغْلِبَنَّ أَنَا وَرُسُلِي

    Ici prééminence signifie qu’à l’instar des Prophètes et Messagers qui désirent voir établir sur Terre la Houjjah (dessein) de Dieu et Sa suprématie incontestée, de même, Dieu, par des signes puissants, prouve leur véridicité. La droiture qu’ils répandent sur Terre ressemble à cette graine que Dieu leur donne à semer, mais qu’ils ne voient pas croître en arbre. Dieu manifeste Sa deuxième Puissance en créant des circonstances qui conduisent à la réalisation parfaite de ces mêmes buts qui semblaient d’abord irréalisables. »

    Les promesses divines évoquées par le Messie Promis (a.s.) s’accompliront et ce par l’entremise du système du Califat établi après lui. Allah fera progresser la Jama’at. Il la fait progresser. Il guide les gens. Il les unit au Califat : sinon, cela dépasse tout effort humain. Les efforts humains sont incapables d’établir un lien fort et sans précédent entre les membres de la Jama’at et le Calife de l’époque.

    Allah ne Se contente pas d’établir ce lien entre le Califat et les cœurs de ceux qui sont déjà ahmadis, mais Il établit aussi ce lien avec ceux qui se joignent à la Jama’at plus tard et qui sont des nouveaux venus qui n’ont pas été complètement formés. C’est là l’œuvre de Dieu. Ces gens ont fait preuve de la même sincérité et fidélité au Messie Promis (a.s.) après lui avoir prêté le serment d’allégeance. Pour accomplir sa mission, ils ont fait preuve de la même sincérité et fidélité à l’égard du Califat de la Jama’at Ahmadiyya établi en son nom. Ils ne cessent de faire preuve de cette même sincérité et fidélité.

    Seul le soutien et l’aide d’Allah ont poussé les gens à prêter le serment d’allégeance au premier Calife de la communauté. À l’exception de quelques hypocrites, qui existent dans chaque communauté, la dévotion et la fidélité à l’égard du Califat n’ont cessé de croître et le Premier Calife a réprimandé les hypocrites et les a remis à leur place. Ils n’osaient plus lever la tête. Ensuite, lors de l’élection du deuxième Calife, ces mêmes opposants qui s’étaient maintenus hypocritement au sein de la Jama’at au cours du premier Califat, se sont soulevés de nouveau. Or la Jama’at a juré allégeance au deuxième Calife en proclamant [son nom] en chœur : « Hazrat Mian Sahib ! Hazrat Mirza Mahmood Ahmad Sahib ! »

    La Jama’at lui a prêté allégeance en dépit des campagnes et des complots [de ces hypocrites] et le monde a constaté comment la Jama’at a progressé à grande vitesse. Elle a ouvert des centres dans le monde, elle a bâti des mosquées et elle a publié des ouvrages. Le travail pour lequel le Messie Promis (a.s.) a été suscité n’a cessé de prendre de l’ampleur. Ensuite, au cours du troisième Califat, Allah a accentué le progrès de la Jama’at malgré les durs assauts de l’État de l’époque. Ceux qui souhaitaient pousser la communauté à la mendicité ont quitté ce monde en mauvais état.

    Ensuite, un autre chapitre du progrès s’est ouvert à l’époque du quatrième Calife. Nous avons vu de nouveaux signes du soutien et de l’aide d’Allah. De nouvelles voies pour la propagation de l’islam se sont ouvertes. Ceux qui ont voulu réprimer le Califat ont été eux-mêmes neutralisés et leurs corps ont été dispersés dans les airs et n’ont pu arrêter le progrès de la Jama’at. Le champ de la prédication s’est élargi. La MTA a été lancée et a diffusé le message de la Jama’at dans chaque foyer.

    Ceci est la progression vers l’accomplissement des promesses d’Allah faites au Messie Promis (a.s.). N’est-ce pas là l’accomplissement des promesses d’Allah ? Sinon, qu’est-ce que c’est ?

    Ensuite, Allah a montré Son soutien et Son aide au cours du cinquième Califat. Au sein de la MTA, Allah a ouvert de nouvelles voies pour transmettre le message de l’islam et accomplir la mission du Messie Promis (a.s.).

    Au lieu d’une, sept ou huit chaînes MTA ont été lancées en différentes langues. Des émissions diverses ont été traduites dans différentes langues du monde. La MTA a atteint tous les coins du monde là où elle n’était pas disponible auparavant. Les habitants de ces pays et de ces régions ont entendu le message de l’Ahmadiyya et du véritable islam dans leurs propres langues : ceci a permis à des centaines de milliers d’âmes d’accepter l’Ahmadiyya.

    En sus des émissions de la MTA et de la radio, Allah Lui-même a guidé les gens et leur a permis d’accepter le message de l’Ahmadiyya à travers des rêves et des livres. Une étude de l’histoire de l’Ahmadiyya révèle clairement comment Allah a guidé certaines personnes vers l’acceptation du Messie Promis (a.s.), même en son temps. Ce processus s’est poursuivi à l’époque du premier Calife. Allah Lui-même a continué à guider les gens et des âmes chanceuses se sont jointes à la Jama’at. Ensuite, il y a eu d’innombrables incidents de ce genre au cours du deuxième Califat. Des récits que l’on se raconte dans les familles anciennes décrivent comment Allah a aidé leurs aînés à accepter la vérité.

    Nous voyons le même processus au cours du troisième Califat.

    Au cours du quatrième Califat, Allah a guidé les âmes pieuses à accepter l’Ahmadiyya. Tout cela est le résultat des promesses faites par Dieu au Messie Promis (a.s.). Ainsi, la Jama’at a continué de croître au cours de chaque Califat.

    Allah en a fait de même au cours du cinquième Califat. Allah ouvre de nouvelles voies pour la prédication et Il attire le cœur des gens pour qu’ils écoutent et acceptent le message du Messie Promis (a.s.), qui est le vrai message de l’islam. Il y a des incidents qui indiquent un soutien divin spécial. Sans cela, les gens n’auraient jamais accepté la vérité par de simples efforts humains.

    Je présente quelques incidents sur la façon dont Allah a tourné le cœur des gens vers l’islam et l’Ahmadiyya et leur a révélé la vérité du Califat Ahmadiyya ; et comment cela a créé l’amour pour le Califat dans le cœur des gens.

    La Guinée-Bissau est un pays reculé d’Afrique où se trouve un certain Abdoullah qui était naguère chrétien. Il a relaté un de ses rêves dans lequel il avait vu un homme, portant une barbe blanche et un turban, qui s’adressait aux gens. Les gens écoutaient son discours dans un silence complet. Le style du discours de cette personne était très simple et différent de celui de son peuple. Quand il a ouvert les yeux, il n’y a rien compris et l’a oublié. Quelques jours plus tard, il a fait un rêve similaire et ce visage s’est gravé dans son esprit. Pour la troisième fois, il a fait un rêve [similaire].

    Il a tenté de découvrir l’identité de cette personne mais n’a pas pu le faire. Un jour, par hasard, il est passé tout près de notre mosquée à Farim, une ville proche du village. C’était un vendredi. Les membres de la Jama’at écoutaient mon sermon du vendredi sur la MTA. En me voyant sur l’écran, il a immédiatement demandé au Mou’allim qui était cette personne qui prononçait ce sermon. Le Mou’allim a répondu qu’il s’agit de notre Calife. M. Abdoullah a continué à écouter le sermon tranquillement et après le sermon il a prié avec tous les fidèles et immédiatement après la prière, il s’est levé et a dit : « J’accepte l’islam aujourd’hui. À trois reprises, Dieu m’a montré cette personne dans un rêve. Ceci a eu un grand effet sur mon âme et je le cherche depuis un certain temps. Aujourd’hui, je suis venu par hasard dans votre mosquée et j’ai vu votre Calife. Dans le rêve, j’ai vu le même visage et la même scène comprenant des personnes assises silencieusement, en train d’écouter le discours. J’embrasse donc en ce jour l’islam et l’Ahmadiyya. »

    C’est ainsi [que Dieu] a guidé une personne originaire d’une région éloignée. Il a d’abord fait un rêve ; ensuite Allah a créé les circonstances afin qu’il puisse en voir la réalisation. Certains demandent : « Pourquoi cela ne nous arrive-t-il pas ? » Or, il s’agit là de la grâce d’Allah : Il guide qui Il veut. Mais il est aussi nécessaire à la personne de posséder une bonne nature et de se prosterner devant Dieu. Certainement, Allah a guidé cette personne en raison de quelque vertu de sa part.

    L’Amir de la Gambie relate le récit d’une dame, la Sœur Fato. Elle a environ 60 ans. Elle raconte que les membres d’un groupe islamique sont venus dans sa région et ont commencé à parler contre la Jama’at en disant « Les ahmadis sont des infidèles et ils n’entreront jamais au paradis. Évitez toute transaction avec eux ! » La plupart des gens du village ont accepté cela, mais cette femme a dit qu’elle en a été bouleversée ; et elle a imploré Dieu pour être guidée. Quelques jours plus tard, dans un rêve elle a vu ces mêmes individus du groupe islamique qui avaient visité le village : ils avaient les yeux brillants comme des étoiles et tenaient le Coran dans leur main. Mais ils se plaignaient qu’ils étaient incapables de voir le texte du Coran et ils ont commencé à crier qu’Allah les avait aveuglés et qu’ils ne pouvaient donc pas gagner leur vie. Ils ont été humiliés et détruits. « J’ai aussi vu dans un rêve que les membres de ce groupe voulaient se joindre au Calife de la Jama’at Ahmadiyya mais ils n’ont pas réussi. Ils ont admis que l’Ahmadiyya est en effet vraie, [et ont dit :] « mais si nous l’acceptons, nos disciples se détourneront alors de nous. »

    En tout cas, le matin, la femme a raconté ce rêve à sa famille. Certains osent prétendre que les Africains ne sont pas doués de compréhension : or elle a expliqué ce rêve en disant que le fait qu’ils ne pouvaient pas lire le texte du Coran en dépit de leurs yeux brillants signifie qu’ils se sont complètement éloignés de la vérité.

    Ces phénomènes sortant de l’ordinaire poussent les individus à l’acceptation de l’Ahmadiyya : il est évident que le soutien spécial d’Allah les guide par ces incidents.

    Le Guatemala est l’un des pays situés en Amérique du Sud. Nous y avons une mosquée, à San Marcos, soit à environ deux cents cinquante kilomètres de la frontière mexicaine. Madame Veronica en est originaire.

    Elle relate : « Dix ans auparavant, dans un rêve, un individu m’avait informé que l’islam était le chemin de la vérité. Il m’avait demandé de lire le Coran. J’avais répondu que je ne savais pas comment lire le Coran. Mais cet individu m’avait dit que je pourrais le lire. »

    Quand elle s’est réveillée le matin, elle a mentionné ce rêve à son mari et à son père : ils ont dit que l’islam n’est pas la voie de la vérité, c’est la religion du terrorisme. Ils sont tous des chrétiens. Mais dit-elle : « Mon cœur n’était pas calme. J’ai commencé à faire des recherches sur l’islam sur Internet ; et j’ai appris à propos de l’islam. » Un jour, elle a rencontré une femme voilée dans le marché. Son voile a attisé sa curiosité. Elle est partie à sa rencontre et lui a demandé pourquoi elle portait pareils vêtements. La femme a répondu : « Je suis musulmane et c’est pour cette raison que je porte le voile. »

    Elle a établi un contact avec elle et cette dernière lui a expliqué l’islam en détail. Cette femme était une ahmadie. Madame Veronica a déclaré : « Ayant entendu son message sur l’enseignement de l’islam, j’ai fait la bai’ah. Mais ma famille n’était pas d’accord ; des objections [à propos de l’islam] ont été soulevées auxquelles je n’avais pas de réponses. J’ai demandé [aux ahmadis] de venir chez moi et [en disant] : « Je rassemblerai mes parents et vous pourrez répondre à leurs objections. »

    Nous avons eu de nombreuses sessions de Tabligh et avons commencé à leur prêcher. » Ainsi non seulement a-t-elle prêté allégeance, mais elle a également commencé à transmettre le message aux autres.

    « J’ai réuni mes amis et je leur offrais des collations [lors de ces sessions]. »

    Elle a un fils qui étudie le droit et qui est dans sa dernière année d’université. Il a également prêté allégeance et il est si enthousiaste qu’il a appris le Coran sur Internet. Il a mémorisé de nombreuses sourates oralement. Il ne savait pas écrire l’arabe : il a écrit tout le texte du Coran en lettres latines à partir de l’audio. L’Amir Sahib relate : « Lorsque je suis parti en tournée, j’ai vu son carnet. Il avait écrit tout le Saint Coran de sa main. À présent, il est en train d’apprendre à écrire l’arabe et il l’écrit désormais en arabe. » De cette façon, Allah guide n’ont seulement des âmes bénies au sein de la Jama’at, mais accomplit également les promesses qu’il a faites au Messie Promis (a.s.) après lui.

    L’Indonésie est une autre région reculée : quand on y a présenté le message à un jeune homme, il a immédiatement prêté le serment d’allégeance. M. Nur, le président de cette Jama’at a déclaré : « Je lui ai offert des livres et des brochures avec des photos du Messie Promis (a.s.) avant son retour. Lorsque le jeune homme est rentré chez lui, son père a vu une brochure et a demandé : « Qui est cette personne sur cette photo ? » Il a répondu : « C’est la photo de l’Imam Mahdi. La nuit dernière, j’ai rêvé que l’imam Mahdi était venu c’est pour cette raison que je suis parti à la rencontre de la Jama’at Ahmadiyya. (Il était déjà au courant de la Jama’at). Et j’ai immédiatement fait la bai’ah. Son père a répondu : « Je souhaite également prêter le serment d’allégeance. » C’est ainsi qu’Allah guide les gens vers la Jama’at.

    Azila Karim, un Mou’allim du Burkina Faso, relate : « M. Hamid habite notre région. Il écoutait la radio Ahmadiyya régulièrement et il était un sympathisant de la Jama’at. Il contribuait aussi dans les fonds de la Jama’at. Parfois, il le faisait de manière régulière. Mais il présentait des excuses quand on lui demander de prêter le serment d’allégeance.

    Il ne contribuait peut-être pas dans le fonds de Chanda Aam ; il cotisait peut-être dans les fonds de Tahrik-i-Jadid ou de Waqf-i-Jadid, dans celui consacré à l’aumône ou dans d’autres fonds. En tout cas, il contribuait dans les fonds de la Jama’at.

    Quand j’étais au Ghana, beaucoup de planteurs nous offraient leur Zakât en disant que leurs Mollahs les empocheront mais que la Jama’at Ahmadiyya par contre l’utilisera à bon escient. Ainsi, les gens là-bas contribuent dans les fonds de la Jama’at.

    Un jour, M. Hamid a vu dans un rêve qu’un rassemblement avait lieu dans lequel des gens étaient à l’intérieur d’une clôture et d’autres à l’extérieur. « J’ai vu tous les ahmadis à l’intérieur de ces quatre cloisons. J’ai dit que j’étais avec eux et que je devrais moi aussi être admis à l’intérieur. Sur ce, j’ai entendu une voix disant que seuls ceux qui ont prêté allégeance peuvent entrer dans cet enclos. Étant donné vous n’avez pas prêté allégeance, vous ne pouvez pas y entrer. » Le lendemain de ce rêve M. Hamid a prêté le serment d’allégeance.

    Les efforts humains n’ont pas pu le pousser à se joindre à la Jama’at. Or, il était de bonne nature. Allah ne l’a pas laissé partir à la perdition. Allah n’a pas voulu qu’il s’égare : c’est pourquoi Il l’a guidé.

    C’est aussi la réponse à l’objection de ceux qui disent : « Nous ne faisons pas de tels rêves. » Il faudra tout d’abord purifier son for intérieur, se débarrasser de ses préjugés et prier : c’est ainsi qu’Allah vous guidera.

    Mohammad Koné est du Mali. Il écoutait la radio de la Jama’at et également ceux qui critiquent la Jama’at. Par la suite, il a commencé à prier qu’Allah lui montre le droit chemin. « Dans un rêve, raconte-t-il, j’ai vu un saint homme qui disait que tout le monde se joindra à l’Ahmadiyya, tôt ou tard. »

    Ceci est le décret d’Allah. Il s’agit des promesses divines faites au Messie Promis (a.s.). Celui-ci a expliqué que sa mission sera accomplie à travers les bénédictions du Califat de l’Ahmadiyya.

    Ainsi donc, il a prêté le serment d’allégeance.

    Le missionnaire de la Guinée-Bissau a écrit : « M. Ousman est un nouveau converti. Il avait appris que ses proches acceptaient l’Ahmadiyya en grand nombre. Il avait donc rassemblé des Maulvis (imams) et les avait amenés dans cette région afin de les faire s’opposer à la Jama’at. Notre Mou’allim lui dit : « Vous pouvez vous opposer à nous. Nous ne vous en empêchons pas, mais écoutez au moins une fois notre message. Ensuite vous pourrez nous confronter avec des arguments. »

    Les Mollahs ont refusé de venir écouter le message, mais M. Ousman a accepté l’invitation et il est venu entendre le message de Jama’at. On lui a parlé de la venue du Messie Promis (a.s.). Il est arrivé un vendredi alors que mon sermon était diffusé sur la MTA. Nous lui avons dit qu’il pourra écouter le sermon s’il a du temps. Il a dit que : « J’ai un peu de temps. Je vais écouter le sermon pendant un moment. » Mais quand il a commencé à écouter le sermon, il a oublié le temps et il a suivi le sermon dans son intégralité. Plus tard, il a dit : « La Jama’at Ahmadiyya ne peut être une communauté de mécréants comme je l’avais entendu, parce que votre Calife présente la biographie des compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et aucun mécréant ne fera pareille chose. » Par la suite, il a mis fin à l’opposition contre la Jama’at ; et après quelque temps, il s’est joint à la Jama’at avec sa famille. De surcroît, il prêche à présent le message de la Jama’at. Il contribue régulièrement dans les fonds de la Jama’at. Ceci est l’effet qu’Allah met dans les sermons du Calife de l’époque.

    Un missionnaire local de Congo-Kinshasa relate qu’il avait lancé une campagne de prédication dans une région. Les non-ahmadis ont commencé à s’opposer à la Jama’at systématiquement. Un jour, après trois mois, un certain Ousman, qui était naguère parmi les opposants de la Jama’at, a contacté la mission et a dit qu’il voulait s’y joindre avec toute sa famille. Quand on lui en a demandé la raison, il a raconté : « Un jour, ma femme est tombée sur votre chaîne MTA tandis qu’elle regardait les chaînes par satellite. Sachant que j’étais un grand opposant de la Jama’at Ahmadiyya, elle m’a appelé. Et quand j’ai commencé à critiquer la Jama’at, elle m’a dit : « Ecoute toute l’émission d’abord – ensuite tu pourras parler. » Mon sermon était en train d’être diffusé sur la MTA. « Après avoir écouté le sermon, j’étais convaincu que la voix qui était parvenue à mes oreilles ce jour-là présentait l’image véritable de l’islam ; et après avoir écouté le Calife, je n’ai plus eu aucun doute sur la véridicité de la Jama’at. »

    Cela n’est pas dû à quelque accomplissement personnel de ma part : il s’agit des bénédictions divines découlant de la promesse d’Allah faite au Messie Promis (a.s.) d’accomplir sa mission à travers le Califat.

    Le missionnaire en charge de la Guinée-Bissau relate par ailleurs qu’ils ont prêché dans un village et que beaucoup de ses habitants ont accepté l’Ahmadiyya. Cependant, quatre familles ont refusé de l’accepter. Lorsque notre équipe s’est rendue au village pour installer la MTA, le Mou’allim a invité toutes les familles qui avaient refusé d’embrasser l’Ahmadiyya et les ont informées de cette chaîne musulmane, en disant qu’elles devraient également venir la regarder : ils pourront y voir l’image du Messie Promis (a.s.) ainsi que le Calife de l’époque. Après l’installation et les prières, on a allumé le téléviseur et mon sermon était en cours sur la MTA. Les non-ahmadis présents ont commencé à écouter attentivement le sermon et le Calife. Étant donné que le sermon était en anglais, le Mou’allim leur a dit qu’il traduirait pour eux. Ils ont répondu : « Même si nous ne pouvons pas comprendre ce que dit [le Calife], par Dieu, tout ce qu’il a dit ne peut pas être un mensonge. Si c’est là le Calife de la Jama’at Ahmadiyya, cette Jama’at ne peut pas être fausse. » Et ils ont annoncé qu’ils acceptaient tout de suite l’Ahmadiyya.

    Un Mou’allim du Mali écrit qu’une personne a visité la mission et leur a dit qu’il écoutait régulièrement leur chaîne de radio et qu’il voulait faire la bai’ah. Le monsieur a ensuite rempli le formulaire de bai’ah. Comme il était assez instruit, il a demandé s’il y avait de la littérature en langue française, afin de la lire et d’en offrir à ses amis. Le Mou’allim lui a donné la traduction française du livre, « La crise mondiale et la voie vers la paix » qui est une compilation de mes différentes conférences relatives à l’instauration de la paix. Il a ouvert le livre immédiatement et quand il a vu la photo à l’intérieur, il s’est mis à pleurer. Il a dit que lorsqu’il était au Gabon, il demandait souvent à Dieu de le guider vers le droit chemin. À l’époque, il avait vu le Calife à d’innombrables reprises dans son rêve et il ne savait pas en ce temps-là qui était cette personne.

    Il a dit qu’aujourd’hui, il s’est rendu compte que ses prières avaient été exaucées et qu’Allah l’avait guidé.

    Mme Nisma est une femme arabe. Elle relate : « Deux ans avant ma Bai’ah, j’ai vu l’image du Messie Promis (a.s.) pour la première fois et je me suis adressée à lui… »

    En fait, avant de relater ce rêve, elle avait mentionné que le Calife avait parlé d’un enfant qui avait griffonné quelques lignes et avait écrit : « Houzour, je vous aime ! » Elle déclare : « Les enfants ne mentent pas et cet incident a eu un impact profond sur mon cœur. » Et ainsi, elle a également fait la bai’ah.

    Elle raconte en outre : « Après un certain temps, j’ai regardé la photo du Messie Promis (a.s.) et j’ai dit : « Vos traits indiquent que vous êtes une personne pieuse et que vous ne pouvez pas être un menteur, mais malgré cela, je ne peux pas témoigner du fait que vous avez été divinement mandaté. » Deux ans plus tard, après avoir approfondi mes recherches, j’ai fait la bai’ah au début de 2016. Cependant, malgré cela, j’avais quelques doutes concernant le Califat. Le Satan en moi disait : « Comment pourrais-je permettre à une personne qui prétend être le Calife de prendre le contrôle de ma vie ; pourquoi lui écrirais-je et l’informerais-je de mes affaires ? Quel est l’avantage du Califat ? » Cependant, tous ces doutes ont été dissipés après que j’ai lu les ouvrages Al-Khilâfat Al-Râchidah de Hadrat Mouslih Maw’oud (ra) et « Le système du Califat et l’obéissance qui lui est due » écrit par le présent Calife. J’y ai trouvé toutes les réponses à mes questions. Je vous ai alors écrit une lettre ; et après avoir reçu la réponse, tous mes doutes ont été complètement dissipés : j’étais convaincue que le Califat suivait effectivement les traces du Messie Promis (a.s.). »

    Elle a en outre écrit : « L’amour qu’Allah insuffle dans le cœur est en effet profondément enraciné et nous ne pouvons pas comprendre comment cela se produit. » Elle a en outre écrit : « C’est pour cette raison que la majorité des ahmadis ont de l’amour pour le Messie Promis (a.s.) en particulier et pour tous les Califat en général, tout comme les enfants aiment leurs parents. Avant la bai’ah, je n’avais aucune idée de ce genre d’amour. »

    Un missionnaire itinérant du Nigéria relate : « Au cours d’une séance de questions et réponses, un débat s’est ensuivi sur le fait qu’au lieu d’ajouter le nom du père à l’enfant, l’enfant devrait recevoir le nom de famille qui a été transmis de génération en génération. On leur a dit que selon les enseignements du Saint Coran, l’enfant doit recevoir le nom de son père.

    Certains non-ahmadis et ceux qui s’étaient récemment convertis à l’Ahmadiyya n’étaient pas entièrement satisfaits de cette réponse. Il dit : « Cependant, deux jours plus tard, alors que vous prononciez un sermon sur les Compagnons, vous avez relaté des incidents sur la vie de Zayd Ibn Thâbit et dit que les Arabes ont commencé à l’appeler Zayd Ibn Muhammad, et qu’Allah a ordonné que [les fils adoptifs] soient appelés par le nom de leur père.

    En entendant ce sermon, tous les membres de la Jama’at et les autres ont été très heureux car le Calife de l’époque les avait guidés dans l’affaire dont nous avions discuté seulement deux jours auparavant. Certains ont même pensé que peut-être en l’espace de deux jours, le missionnaire avait transmis cette question au Calife de l’époque suite à quoi ce dernier l’avait mentionné, mais il leur a assuré qu’il n’avait rien dit. » Il ajoute : « Nous nous sommes réjouis du fait qu’Allah Lui-même a fourni la réponse à notre question. Suite à cet heureux événement, un riche membre de la Communauté a acheté un grand téléviseur pour regarder la MTA et a demandé qu’il soit installé dans la partie de la mosquée consacrée aux femmes, afin qu’elles ne soient pas privées des bénédictions du Califat. »

    Il a ensuite dit que le Califat parle aux cœurs.

    Qui a établi ce lien entre le Califat et ces personnes dans ces régions éloignées et ces ahmadis de divers pays et origines ? Certes, c’est le soutien et l’aide d’Allah : sinon cela dépasse l’entendement humain.

    Mme Berivan, une Norvégienne, déclare : « Tout vrai ahmadi déclare que notre bien-aimé Houzour réside dans nos cœurs et devant nos yeux et nous prions pour lui. Notre seul souci au monde est de le rendre heureux et de trouver des moyens pour alléger son fardeau. Vous avez déclaré dans vos sermons que les Compagnons avaient l’habitude de protéger le Saint Prophète (s.a.w.) en acceptant les coups de flèches et qu’ils resteraient fermes face à toute attaque. Mes yeux se remplissent de larmes en imaginant de tels circonstances et je me demande ce que je ferais si je faisais face aux mêmes situations. (Elle vient d’un pays arabe). Est-ce que je resterais ferme, moi aussi ? Je prie ensuite qu’Allah nous permette de protéger le Calife de l’époque et le Califat avec nos cœurs et nos vies ; en sacrifiant nos richesses et nos enfants comme l’ont fait les Compagnons (pour le Saint Prophète (s.a.w.)). Pendant de nombreuses années, j’ai prié dans ma Salât qu’Allah fasse descendre sur vous des anges en nombre égal au nombre de vos soucis et des responsabilités que vous portez, et qu’ils vous entourent. »

    C’est là le lien de sincérité et de loyauté qu’Allah engendre dans les cœurs ; et s’Il le souhaite, Allah continuera d’accorder à la Communauté du Messie Promis (a.s.) et au Califat de l’Ahmadiyya de telles personnes qui grandiront dans leur loyauté et sincérité.

    Les gens du monde ne peuvent pas le comprendre. Un Arabe en Allemagne a accepté l’Ahmadiyya et alors ses amis lui ont demandé : « Comment as-tu pu devenir un Qadiani ? » Le nouveau converti a répondu : « Il y a cent Arabes ici (il était Arabe) et vous n’arrivez pas à vous mettre d’accord sur quoi que ce soit. Or, la Communauté Ahmadiyya a un seul Imam et elle lui obéit au doigt et à l’œil. C’est pourquoi ses efforts sont bénis. Alors, dites-moi : quelles qualités extraordinaires possédez-vous qui me pousseraient à les quitter et à vous rejoindre ? »

    Ainsi, tant que chaque ahmadi reste attaché au Califat, il continuera à hériter des bénédictions d’Allah. Pour y parvenir, nous devons modeler nos actions selon les enseignements de Dieu. Ce n’est qu’alors que nous bénéficierons de cette grâce – et telle est la promesse d’Allah. Ceux dont la foi est accompagnée d’actions conformes aux voies tracées par Dieu continueront de récolter les bénédictions du Califat.

    En d’autres termes, nous récolterons ces bénéfices lorsque nous aurons une foi parfaite en Allah et respecterons nos devoirs envers Son adoration et lorsque chacune de nos actions visera à atteindre Son plaisir.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu, dans le Saint Coran, a lié la foi à l’accomplissement de bonnes œuvres. Sont considérées comme telles toute action exempte de la moindre trace de corruption. […] S’il existe au sein d’un foyer un seul individu dont la conduite est exemplaire, sa maison toute entière sera sauvée. Sachez que sans bonnes œuvres, votre déclaration de foi à elle seule ne vaut pas grand-chose. »

    Ainsi, nous devons continuellement nous analyser, de peur que Satan ne nous attaque. Allah a permis à nos ancêtres d’accepter le Messie Promis (a.s.) ou nous a permis de l’accepter. C’est là une faveur de Sa part ; et afin de perpétuer cette faveur, nous devons toujours nous efforcer d’accroître et de protéger notre foi afin que chacun de nous puisse profiter de cette faveur qui a été prédite par le Saint Prophète (s.a.w.) et qui a été promise par Allah au Messie Promis (a.s.) : il s’agit de l’institution du Califat. Ainsi, nous devons nous analyser constamment afin de savoir jusqu’à quel point nous sommes attachés au Califat ; et ce afin que nous puissions être unis dans l’établissement de l’unicité de Dieu dans le monde.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Réjouissez-vous, car le champ de la proximité de Dieu est vacant. Tous les peuples aiment le monde ; et on ne se soucie pas de faire plaisir à Dieu. Ceux qui veulent passer par cette porte (c’est-à-dire celle qui mène vers Dieu Tout-Puissant) avec toute leur force auront l’occasion de faire valoir leurs mérites et leurs accomplissements, et ils gagneront les faveurs de Dieu. Ne pensez pas que Dieu vous abandonnera ; vous êtes comme une graine qui a été semée par Sa main ; et Il a dit que cette graine deviendra un grand arbre qui étendra ses branches dans toutes les directions. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu m’a dit d’annoncer que ceux dont la foi en moi n’est pas entachée par les désirs de ce monde, qui sont sans faiblesse de cœur, qui ne sont point hypocrites et qui sont entièrement soumis à Sa volonté, seront Ses élus ; et que leurs chemins seront ceux de la sincérité. »

    Le Messie Promis (a.s.) a expliqué tout cela dans son livre « Le Testament » dans lequel il a également annoncé la bonne nouvelle de l’établissement du Califat.

    Ainsi, sa déclaration indique que chaque ahmadi devrait avoir un lien de sincérité et de loyauté avec le Califat. Ceux qui atteindront ce niveau sont de ceux qui respecteront leur serment d’allégeance. Lorsqu’il en sera ainsi, nous ferons vraiment honneur à la commémoration de la journée du Califat.

    Qu’Allah permette à chacun de faire honneur à son serment d’allégeance au Califat et de récolter également les bénédictions d’Allah.

    Je voudrais également annoncer brièvement qu’aujourd’hui, la Jama’at du Ghana commence sa Jalsa Salana pour trois jours – ou plutôt pour deux jours – les 27 et 28 (mai). La Jalsa se tiendra à Boustan-e-Ahmad. En plus de cela, ils ont organisé 119 centres à travers le pays, dont cinq grands centres qui seront tous connectés via une liaison audio et vidéo.

    La Jama’at du Ghana a été fondée en février 1921 lorsque Maulana Abdul Rahim Nayyar Sahib (r.a.) a quitté Londres et est arrivé au Ghana. L’année dernière, la Jama’at du Ghana a souhaité célébrer son centenaire mais n’a pas pu le faire en raison du COVID. Ils ont maintenant décidé de poursuivre leur programme en 2022-23.

    Qu’Allah bénisse leur Jalsa sous tous les angles et qu’Il fasse s’accroître la sincérité et la loyauté des ahmadis.

    De même, la Jalsa Salana de la Gambie commence aujourd’hui et durera trois jours. Qu’Allah la bénisse à tous égards.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    Les défis du Calife Abou Bakr https://islam-ahmadiyya.org/defis-calife-abou-bakr/ Wed, 16 Mar 2022 09:12:00 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=2974
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  • Sermon du vendredi 11 mars 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    [J’évoquais] les difficultés rencontrées par Abou Bakr (r.a.) après [son élection] comme Calife. La première était la peine causée par la mort du Prophète (s.a.w.). Les musulmans en étaient certes fort tristes, mais ce fut Abou Bakr (r.a.) qui en souffrait le plus, étant donné qu’il était un ami d’enfance du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    De plus, sa loyauté [était exemplaire] et personne d’autre n’avait saisi comme lui la profondeur de l’allégeance [au Prophète Muhammad (s.a.w.)]. Mais en ces instants, il fit preuve d’un grand courage et d’une foi inébranlable.

    On dit que la première étape critique et terrifiante fut le choc de la mort du Prophète (s.a.w.) qui rendit tous les Compagnons fous de chagrin. Ils avaient tous perdu la tête, en raison de cette mort soudaine. Personne n’aurait pu imaginer cette séparation d’avec l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Sa mort était si bouleversante, si tragique, que de grands compagnons avaient perdu la raison à cause du chagrin. Même l’homme courageux qu’était ‘Oumar (r.a.) était mal loti en raison de cette folie.

    Son épée à la main, il annonçait qu’il décapiterait quiconque annonçait que Muhammad (s.a.w.) était mort. En entendant cela, les musulmans étaient dans un dilemme quant à savoir si le Prophète (s.a.w.) était réellement mort ou pas. Ces amoureux du Prophète (s.a.w.) étaient sur le point d’oublier la leçon fondamentale de l’unicité de Dieu pour annoncer que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’aurait jamais pu mourir et qu’il n’était pas mort. C’est alors qu’Abou Bakr (r.a.) est entré dans la mosquée du Prophète et s’est adressé à l’assistance, en disant :

    من کان منكم یعبد محمدا فان محمد قد مات ومن کان منكم یعبد الله فان الله حی لا یموت

    « Quiconque adorait Muhammad (s.a.w.), qu’il sache que Muhammad (s.a.w.) est mort, et quiconque aimait Allah devrait se réjouir, car Allah est vivant et ne meurt jamais. » Malgré l’immense amour qu’il avait pour le Saint Prophète (s.a.w.), un amour inégalé, il a rappelé l’unicité divine. Il a ensuite déclaré :

    وَمَا مُحَمَّدٌ إِلَّا رَسُولٌ قَدْ خَلَتْ مِنْ قَبْلِهِ الرُّسُلُ أَفَإِنْ مَاتَ أَوْ قُتِلَ انْقَلَبْتُمْ عَلَى أَعْقَابِكُمْ

    « Et Muhammad n’est qu’un Messager. En vérité, (tous) les Messagers avant lui ont trépassé. Alors, s’il mourait ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos pas (et abandonneriez-vous l’islam) ? »

    De cette manière, Abou Bakr (r.a.), avec beaucoup de courage et de sagesse, a renforcé la volonté des compagnons dans cet état de chagrin et il a pansé leurs blessures. D’autre part, il a rétabli l’édifice chancelant de l’unicité divine.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare à ce propos : « Abou Bakr (r.a.) a dissipé, devant une grande assemblée, tous les malentendus qui avaient persisté chez certains compagnons au sujet de [la continuité de] la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en citant un verset. De même, il a déraciné l’idée erronée qui avaient perduré dans le cœur de certains parce qu’ils n’ont pas médité profondément sur les hadiths évoquant la vie de Jésus-Christ. »

    Après avoir dissipé et surmonté ce traumatisme, la deuxième tâche majeure d’Abou Bakr (r.a.) était d’unifier l’Oummah musulmane au moment de l’élection du Califat.

    Après la mort du Prophète (s.a.w.), un autre danger possible a surgi avec le rassemblement des Ansâr à la Saqifah des Banou Sa’idah. Au début, il semblait que les Ansâr n’étaient pas prêts, pour une raison ou une autre, à nommer l’un des Mouhajirîn comme leur Emir ou Calife. De même, les Mouhajirîn n’étaient pas prêts à choisir l’un des Ansâr comme Calife. Les débats étaient sur le point de dégénérer en joutes à l’épée. En ces instants périlleux, Allah a fait naître dans la langue d’Abou Bakr (r.a.) un effet particulier ; d’autre part, il a tourné le cœur des gens vers Abou Bakr (r.a.) tant et si bien que toute cette confusion et discorde se sont transformées en amour et en unité, une fois de plus.

    Le Messie Promis (a.s.) explique en effet que les enfants d’Israël ont écouté les paroles de Josué, fils de Noun, après la mort du prophète Moïse et qu’il n’y a pas eu de différends entre eux et tous ont fait preuve d’obéissance. Il en fut de même dans le cas d’Abou Bakr (r.a.) : tous, avec des larmes dans les yeux en raison du départ du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ont accepté de plein gré le califat d’Abou Bakr (r.a.).

    La troisième grande épreuve confrontant le Calife Abou Bakr (r.a.) – tâche à laquelle il s’est attelé – était le départ de l’armée d’Ousamah.

    Le Prophète (s.a.w.) avait préparé cette armée pour combattre les Byzantins à la frontière syrienne. Après la bataille de Mawta et de Tabouk, le Prophète (s.a.w.) craignait que les Byzantins n’envahissent l’Arabie en raison des différences croissantes entre l’islam et le christianisme et de la sédition des Juifs. Au cours de la bataille de Mawta, Zayd, Ja’far, ‘Abdoullah Ibn Rawaha, trois émirs musulmans, sont tombés en martyrs l’un après l’autre. Mawta est une ville située dans une région fertile à l’est de la Jordanie. Anas raconte : « Le Prophète (s.a.w.) a informé le peuple de la mort de Zayd, Ja’far et ‘Abdoullah Ibn Rawaha, avant que le peuple n’en ait eu des nouvelles. Il a déclaré : « Zayd a pris le drapeau et il est tombé en martyr. Ensuite Ja’far a pris le drapeau et il est lui aussi tombé en martyr. ‘Abdoullah Ibn Rawaha l’a pris et il est également tombé en martyr. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait des larmes aux yeux lorsqu’il annonçait ces nouvelles. Puis il a dit : « Enfin, l’une des épées d’Allah (c’est-à-dire Khalid Ibn Al-Walid) a pris le drapeau, tant et si bien qu’Allah lui a accordé la victoire sur ces adversaires. »

    Par la suite, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est parti pour Tabouk avec les musulmans. Mais l’ennemi n’a pas osé sortir sur le champ de bataille et combattre les musulmans. Il a préféré se mettre à l’abri, à l’intérieur de la Syrie. À la suite de ces expéditions, les intentions des Byzantins envers les musulmans sont devenues très dangereuses et ils se sont préparés à avancer sur la frontière arabe. C’est pourquoi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait ordonné à Ousamah de partir pour la Syrie par précaution. Un des objectifs était de venger les martyrs de la bataille de Mawta. Les préparatifs de l’armée d’Ousamah ont pris fin le samedi, soit deux jours avant le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Les préparatifs avaient débuté avant qu’il ne tombât malade. À la fin du mois de Safar, il avait demandé aux musulmans de se préparer à combattre les Byzantins. Il a fait venir Ousamah et lui a dit : « Rends-toi là où ton père est tombé en martyr et foule ce lieu avec tes chevaux. Je t’ai choisi comme commandant de cette armée. »

    Selon un autre récit, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait déclaré : « Piétine sous les sabots [de tes chevaux] les lieux dit Balqa et Daroun. » C’est-à-dire : ces gens veulent se battre – il faudra les combattre férocement.

    Balqa est une région de la Syrie située entre Damas et la vallée d’Al-Qoura. Daroum est un lieu situé en Palestine sur la route menant en Egypte. Ce sont là les détails concernant ces lieux.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Le matin, lance l’attaque contre les habitants d’Oubna, qui se trouve tout près de Balqa en Syrie. Voyage rapidement et atteins l’ennemi avant qu’il ne soit au courant de ta venue. Si Allah t’accorde le succès, reviens vite. Prend des guides et envoie au-devant de toi des informateurs et des espions. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a attaché, de ses mains, un drapeau pour Ousamah et lui a dit : « Fais le Jihad, au nom d’Allah, dans Sa voie. Mène le combat contre celui qui rejette Allah. » Ousamah est parti avec le drapeau et l’a confié à Bouraydah Ibn Al-Housayb. L’armée s’est réunie à Jourf, située à trois miles de Médine.

    Tous les Mouhajirîn et Ansâr avaient été invités à prendre part à cette bataille dont Abou Bakr, ‘Oumar, Abou ‘Oubaydah Ibn Al-Jarrah, Sa’d Ibn Abi Waqqâs, Sa’id Ibn Zayd, Qatadah Ibn Al-Nou’man et Salama Ibn Aslam. Certains ont objecté contre le fait qu’un jeune soit placé à la tête des grands compagnons parmi les premiers émigrés. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été fort en colère d’entendre ces commentaires : il s’est couvert la tête d’un mouchoir, il s’est enveloppé dans son manteau avant de monter sur la chaire, pour déclarern après avoir loué Dieu : « J’ai entendu les critiques de certains des vôtres sur le commandement d’Ousamah. Vous critiquez mon choix d’Ousamah comme commandant tout comme vous m’aviez critiqué pour avoir choisi son père dans le passé. Par Dieu ! Zayd Ibn Al-Harithah possédait les aptitudes pour commander et après lui son fils possède lui aussi les mêmes aptitudes. Il était de ceux que j’aimais le plus ; et certainement tous deux méritent le bien. Je souhaite le bien pour Ousamah, car il est parmi les meilleurs d’entre vous. »

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a prononcé ces paroles le samedi du dix du mois de Rabi’Al-Awwal, c’est-à-dire deux jours avant son décès. Les musulmans qui devaient accompagner Ousamah ont souhaité adieu au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour se joindre à l’armée à Jourf. La maladie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est aggravée, mais il a insisté que l’armée d’Ousamah parte. Le dimanche, les souffrances du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) se sont davantage aggravées. Quand Ousamah est retourné dans les rangs de l’armée, l’Envoyé d’Allah s’est évanoui. Ce jour-là, on lui a offert des médicaments. Ousamah a baissé la tête pour embrasser le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : celui-ci n’a pas pu parler, mais il a indiqué vers le ciel avec ses mains et les a posées sur la tête d’Ousamah. »

    Celui-ci déclare : « J’ai compris que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) priait pour moi. » Il est ensuite retourné vers l’armée. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a repris connaissance le lundi ; il a dit à Ousamah de partir avec les bénédictions d’Allah. Ousamah a quitté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et a ordonné aux soldats de s’apprêter à partir. Au même moment, Oumm Ayman, sa mère, a envoyé quelqu’un pour l’informer que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) vivait ses derniers moments et que son état s’était aggravé. En entendant cette nouvelle, Ousamah, accompagné d’Oumar et d’Abou ‘Oubaydah s’est présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour constater qu’il vivait en effet ses derniers moments. Le lundi 12 Rabi’oul-Awwal, après le coucher du soleil, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a rendu l’âme ; l’armée musulmane campée à Jourf est rentrée à Médine. Bouraydah Ibn Al-Housayb a planté le drapeau d’Ousamah devant la porte du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Selon un récit, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est décédé quand l’armée d’Ousamah était à Dhi Khouchoub, une vallée menant de Médine à la Syrie.

    En tout cas, après le serment d’allégeance à Abou Bakr, celui-ci a ordonné à Bouraydah de reprendre le drapeau et de se rendre chez Ousamah pour lui demander de se mettre en route pour son objectif. Bouraydah a pris le drapeau pour se rendre au premier lieu [de campement] de l’armée.

    Le nombre de cette armée est estimé à trois mille et selon un autre récit, Ousamah Ibn Zayd a été envoyé en Syrie avec sept cents hommes.

    Selon un rapport, le lendemain du décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Abou Bakr a annoncé : « La mission d’Ousamah sera accomplie. Tous ceux qui font partie de son armée ne doivent pas demeurer à Médine et il leur faudra tous partir la rejoindre à Jourf. »

    Après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), presque toutes les tribus, importantes ou pas, de l’Arabie se sont rebellées et ont été coupables d’hypocrisie. Les Juifs et les chrétiens se dressaient et tentaient leur chance. Avec le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), et en raison de leur nombre inférieur et de la supériorité numérique de l’ennemi, les musulmans étaient comme des chèvres et des moutons [abandonnés] par une nuit de tempête. En somme, ils étaient seuls et sans soutien.

    Certains ont dit à Abou Bakr : « Ces gens considèrent que l’armée d’Ousamah est l’unique armée des musulmans ; et comme vous pouvez le voir, les Arabes se sont rebellés contre vous. Il n’est donc pas approprié pour vous de séparer ce groupe de musulmans du vôtre. » C’est-à-dire d’envoyer l’armée d’Ousamah.

    Sur ce, Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Je jure par Celui qui détient mon âme, même si je suis sûr que les bêtes me dévoreront, je respecterai le décret du Messager d’Allah concernant l’armée d’Ousamah ! »

    Selon un autre récit, Abou Bakr (r.a.) aurait déclaré : « Je jure par Celui en dehors Duquel il n’y a pas de divinité ! Même si les épouses bénies du Messager d’Allah (s.a.w.) sont traînées par les pieds par des chiens, je ne rappellerai pas cette armée et je ne délierai pas non plus le drapeau que le Prophète (s.a.w.) a attaché. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) est décédé, toute l’Arabie a apostasié. Des hommes courageux à l’instar d’Oumar et d’Ali ont pris peur face à cette sédition. Le Prophète (s.a.w.) avait préparé une armée pour attaquer la région byzantine quelque temps avant sa mort et avait nommé Ousamah comme son commandant. L’armée n’était pas encore partie lorsque le Prophète (s.a.w.) a rendu l’âme ; et quand les Arabes ont apostasié à sa mort, les Compagnons ont pensé que si l’armée d’Ousamah part envahir le territoire byzantin, face à une telle révolte il ne restera que les vieux, les enfants et les femmes et Médine sera sans protection. Ils ont suggéré que certains grands compagnons se présentent au Calife Abou Bakr (r.a.) et qu’ils lui demandent de retenir l’armée jusqu’à ce que la rébellion s’apaise.

    Ainsi ‘Oumar et d’autres grands compagnons se sont présentés au Calife et ont fait cette demande. Quand Abou Bakr (r.a.) a entendu cela, il a répondu avec colère à cette délégation : « Voulez-vous que la première action du fils d’Abou Qouhafa après la mort du Prophète (s.a.w.) soit d’arrêter l’armée à laquelle le Prophète (s.a.w.) avait ordonné de partir ? Il a déclaré : « Je jure par Dieu que si les armées de l’ennemi entrent à Médine et traînent les corps des femmes musulmanes, même là je n’arrêterai pas l’armée que le Saint Prophète (s.a.w.) avait décidé d’envoyer. »

    Ce courage est né en Abou Bakr (r.a.) parce que Dieu avait dit :

    مُحَمَّدٌ رَسُولُ اللَّهِ وَالَّذِينَ مَعَهُ أَشِدَّاءُ عَلَى الْكُفَّارِ

    À l’instar d’un simple fil connecté à l’électricité, qui génère une grande puissance, il en était de même des compagnons qui sont entrés en contact avec le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : ils ont été durs envers les mécréants.

    Dans son livre Sirr-oul-Khilafah, le Messie Promis (a.s.) écrit ceci à propos du départ de l’armée d’Ousamah : « Dans ses chroniques, Ibn Al-Athir a écrit que lorsque l’Envoyé d’Allah (s.a.w) est décédé et que la nouvelle de sa mort a atteint la Mecque et son gouverneur ‘Attâb Ibn Asîd, celui-ci a disparu et la Mecque a tremblé. Ses habitants étaient sur le point d’apostasier. Il écrit que les Arabes ont apostasié et dans chaque tribu il y a eu des apostats chez les gens ordinaires ou les élites. L’hypocrisie s’est manifestée. Les juifs et les chrétiens ont commencé à soulever leurs têtes. En raison de la mort de leur Prophète, de leur nombre inférieur et de la multiplicité des ennemis, les musulmans étaient comme des moutons ou des chèvres abandonnés par une nuit pluvieuse.

    Les gens ont dit à Abou Bakr (r.a.) : « Les gens considèrent que l’armée d’Ousamah est l’unique armée des musulmans et comme vous pouvez le voir, les Arabes se sont rebellés contre vous. Il n’est donc pas approprié pour vous de séparer ce groupe de musulmans du vôtre. »

    Sur ce, Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Je jure par Celui qui détient mon âme. Même si je suis sûr que les bêtes me dévoreront, je respecterai cet ordre du Messager d’Allah concernant l’armée d’Ousamah et l’enverrai certainement. Étant donné que la décision a été prise par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), je ne pourrai l’abroger. »

    En somme il a maintenu tel quel l’ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’a mis en application. Il a ordonné aux compagnons qui faisaient partie de l’armée d’Ousamah de partir rejoindre les rangs de l’armée.

    Abou Bakr a déclaré : « Tout individu faisant partie de l’armée et à qui le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a ordonné de rejoindre ses rangs ne restera pas en arrière. D’ailleurs, je ne lui donne pas la permission de rester en arrière. Il lui faudra partir, même s’il doit s’y rendre à pied. » Et pas un seul n’est resté en arrière. L’armée s’est préparée à partir de nouveau. Vu la situation critique, certains compagnons ont encore une fois conseillé de ne pas envoyer l’armée dans l’immédiat. Selon un récit, Ousamah aurait demandé à ‘Oumar de conseiller au Calife Abou Bakr d’annuler l’ordre de départ afin qu’ils s’occupassent des apostats afin de protéger le Calife et la famille du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ainsi que les autres musulmans, des attaques des polythéistes. En sus de cela, certains Ansâr ont demandé à ‘Oumar de conseiller à Abou Bakr, le Calife du Prophète d’Allah, de remplacer Ousamah par un commandant plus âgé, s’il insiste sur l’envoi de l’armée. Quand ‘Oumar a présenté [leur avis] et celui d’Ousamah à Abou Bakr, celui-ci a répliqué fermement : « Même si des chiens et des loups me déchirent, j’appliquerai cet ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et je ne le changerai pas. Même si je suis abandonné et laissé seul, j’appliquerai sa décision. »

    Sur ce, ‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Les Ansâr souhaitent qu’un commandant plus âgé qu’Ousamah soit nommé. »

    En réponse à cela, Abou Bakr (r.a.) qui était assis, s’est levé et l’a saisi par la barbe en disant : Ô fils de Khattab ! Que ta mère soit privée de toi ! C’est le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui a choisi Ousamah comme commandant, et tu me demandes de l’écarter ? » ‘Oumar (r.a.) est revenu vers les gens et ils lui ont demandé ce qui s’était passé. Oumar (r.a.) leur a dit : « Allez vous-en ! Que vos mères soient privées de vous ! » C’est-à-dire qu’il a exprimé son mécontentement et a ajouté : « Aujourd’hui, à cause de vous tous, je n’ai reçu rien de bien du Calife du Messager d’Allah. » C’est-à-dire qu’Abou Bakr (r.a.) a été furieux contre lui.

    Quand l’armée d’Ousamah s’est réunie à Jourf en accord aux ordres d’Abou Bakr, celui-ci s’est rendu sur place pour examiner les troupes et pour dresser leurs rangs. Le départ a offert un spectacle fort étonnant. Ousamah était sur sa monture tandis qu’Abou Bakr était à pied. Ousamah a déclaré : « Ô Calife du Prophète d’Allah ! Hissez-vous sur la monture ou [permettez-moi] d’en descendre. » Abou Bakr a répondu : « Par Allah ! Tu ne descendras pas et je ne montrai pas non plus ! Pourquoi ne devrais-je pas salir mes pieds pendant quelque temps dans la voie d’Allah ? Quand le guerrier marche, il mérite sept cents récompenses, son statut est élevé sept cents fois et sept cents de ses défauts sont effacés. »

    Abou Bakr (r.a.) a dit à Ousamah (r.a.) : « Si tu le juges approprié, permets à ‘Oumar (r.a.) de rester car il peut m’aider dans mon travail. » Ousamah (r.a.) en a donné la permission.

    Après cet incident, à chaque fois qu’Oumar rencontrait Ousamah, il s’adressait à lui en ces termes, même après son élection comme Calife : « Que la paix soit sur toi, ô Emir ! »

    Étant donné qu’Oumar (r.a.) avait fait partie de son armée, il lui disait : « Que la paix soit sur toi, ô Emir ! »

    Ousamah répondait : « Qu’Allah t’accorde Son pardon, ô Emir des croyants! »

    Abou Bakr a prodigué ces conseils à l’armée : « Je vous conseille d’être conscients de dix choses. Ne soyez pas malhonnêtes ; ne volez pas le butin de guerre ; ne violez aucun pacte ; ne mutilez pas les morts (c’est-à-dire ne coupez pas leur nez ou leurs oreilles, ne crevez pas leurs yeux, ne défigurez pas leur visage) ; ne tuez aucun enfant, aucune personne âgée, ni aucune femme ; ne coupez pas de palmiers dattiers et ne les brûlez pas ; ne coupez pas les arbres fruitiers ; et n’abattez aucune chèvre, vache ou chameau, sauf ce que vous consommez. Vous rencontrerez certainement ceux qui se sont consacrés au culte dans les églises : ne les touchez pas. (C’est-à-dire ne toucher pas les moines et les prêtres chrétiens.)

    Vous rencontrez d’autres qui vous offriront tout type de provisions dans leurs récipients. Mangez-en au nom d’Allah. »

    C’est-à-dire qu’il ne fallait pas considérer interdit les repas offerts par des non-musulmans. Ils pouvaient en consommer en prenant le nom d’Allah.

    « Vous allez aussi rencontrer un peuple qui s’est rasé le milieu de la tête et qui ont laissé des mèches de cheveux sur les côtés comme des bandages. Vous devriez utiliser vos épées pour les combattre. »

    Il existe divers récits à propos de ceux-là. On dit qu’ils s’agissaient d’un groupe de chrétiens qui n’étaient pas des ermites, mais des chefs religieux et ils incitaient les gens à mener la guerre contre les musulmans et participaient également aux combats. C’est pour cette raison qu’Abou Bakr (r.a.) avait enjoint de ne pas toucher aux ermites qui se trouvaient dans les églises et qu’ils ne devaient pas se battre contre eux. Cependant, les musulmans devaient combattre ceux susmentionnées (qui incitaient à la guerre) et contre tous ceux qui se rangeaient de leur côté. Ils sont de ceux qui avaient déclenché la guerre et incité les autres.

    Le Calife Abou Bakr (r.a.) a ajouté : « Partez maintenant au nom de Dieu, et puisse-t-il vous protéger de tous types de blessures et contre toutes formes de maux et de peste. »

    Ensuite Abou Bakr a dit à Ousamah : « Accomplis tous ce que le Messager (s.a.w.) d’Allah t’a ordonné et n’y laisse aucune lacune. » Après cela, Abou Bakr (r.a.) a pris ‘Oumar (r.a.) et il est retourné à Médine. Abou Bakr (r.a.) a envoyé l’armée d’Ousamah Ibn Zayd (r.a.) vers la fin du mois de Rabi’Al-Awwal, en l’an 11 de l’Hégire. Selon un autre récit, il l’a envoyée au cours du mois de Rabi’Al-Thani, 11 de l’Hégire. Ousamah (r.a.) a voyagé pendant 20 nuits et a atteint les habitants d’Oubna et a lancé une attaque soudaine. Le slogan des musulmans était : « Ô Mansour, tue-les. » En d’autres termes, ils devaient tuer tous ceux qui étaient sortis pour les combattre. Suite à cela, celui qui les combattait était tué et celui qui était capturé était retenu prisonnier. Ousamah (r.a.) a ordonné à ses cavaliers de chevaucher sur leurs terres. Ousamah (r.a.) est ensuite resté occupé pour la journée à rassembler leur butin de guerre. Ousamah (r.a.) était monté sur Sabha, le cheval de son père, et il a attaqué et tué celui qui avait tué son père. Dans la soirée, Ousamah (r.a.) a ordonné aux soldats de lever le camp et suite à cela, il a accéléré le rythme de sa monture. Après avoir voyagé pendant neuf nuits, il a atteint la vallée d’Al-Qoura. Il a envoyé alors des messagers à Médine pour annoncer la victoire et le bien-être de l’armée. Après cela, il est parti de là et après six autres nuits, il a atteint Médine.

    Lors de cette expédition, pas un seul musulman n’est tombé en martyr. Lorsque l’armée victorieuse est arrivée à Médine, Abou Bakr (r.a.) ainsi que les Mouhajirîn et les habitants de Médine sont sortis dans la joie pour l’accueillir. Ousamah (r.a.) est entré dans la ville monté sur le cheval de son père ; et Bouraydah Ibn Al-Husayb tenait le drapeau et chevauchait devant lui. En atteignant la mosquée du Prophète (s.a.w.), Ousamah (r.a.) a offert deux Rak’ât de prière, et ensuite il est rentré chez lui.

    Selon divers récits, cette armée est revenue après avoir passé 40 à 70 nuits hors de Médine. En raison peut-être de l’amour qu’il vouait au Saint Prophète (s.a.w.), Abou Bakr (r.a.) a déclaré : « Il n’est pas possible que le fils d’Abou Qouhafah dénoue le drapeau que le Saint Prophète (s.a.w.) avait noué de ses propres mains. » Ainsi, au retour de l’armée d’Ousamah (r.a.), ce nœud n’a jamais été délié et le drapeau est resté dans la maison d’Ousamah (r.a.) jusqu’à sa disparition.

    L’armée d’Ousamah (r.a.) a eu un impact très important et durable.

    Premièrement, tous ceux qui croyaient fermement que l’armée d’Ousamah (r.a.) ne devait pas partir en raison des circonstances, ont compris à quel point la décision du Calife était opportune et bénéfique, et ils ont réalisé qu’Abou Bakr (r.a.) possédait une grande perspicacité, la sagesse et la prévoyance. Deuxièmement, en envoyant l’armée, il a établi la puissance des musulmans parmi les tribus d’Arabie, qui se disaient que si les musulmans n’avaient pas possédé une telle force, ils n’auraient jamais envoyé leur armée. Ils ont été très impressionnés par cela. Troisièmement, les nations non-arabes vivant aux frontières de l’Arabie, notamment les Byzantins, et qui surveillaient de près les musulmans, ont pris peur de ces derniers.

    Les Byzantins se disaient d’une part que leur Prophète était décédé, et pourtant ils tentent d’attaquer leur pays. Sir Thomas Walker Arnold, érudit et orientaliste britannique de renom, écrit ceci à propos de l’armée d’Ousamah (r.a.) : « Après la mort de Muhammad (s.a.w.), Abou Bakr envoya l’armée d’Ousamah, que le Prophète (s.a.w.) souhaitait expédier en Syrie. Bien que certains musulmans s’y opposèrent en raison de l’état d’agitation en Arabie, Abou Bakr les fit taire avec sa déclaration suivante : « Je n’abrogerai aucun ordre émis par le Messager (s.a.w.) d’Allah, même si Médine est la proie de bêtes sauvages. Cette armée honorera très certainement le désir du Saint Prophète (s.a.w.). » Ce fut la première des expéditions extraordinaires à travers lesquelles les musulmans ont conquis la Syrie et l’Afrique du Nord, et ont mis fin à l’ancien royaume persan et ont également acquis les provinces les plus importantes qui appartenaient à l’Empire byzantin. »

    De même, l’Encyclopédie de l’islam dit ceci à propos d’Ousamah : « Le Calife nouvellement élu, Abou Bakr a ordonné que l’armée d’Ousamah parte afin d’honorer le désir du Saint Prophète (s.a.w.), même si la rébellion avait éclaté parmi les tribus (en Arabie). Oussama est arrivé à Balqa, une région de la Syrie où Zayd avait été tué. Ousamah a attaqué la colonie d’Oubna. En raison de l’apostasie, les habitants de Médine étaient très inquiets, mais en apprenant la nouvelle de cette victoire, ils ont été ravis. Ainsi, cette expédition a acquis un statut beaucoup plus important par rapport aux autres expéditions et a été considérée comme un précurseur de la conquête de la Syrie. »

    Un autre défi auquel Abou Bakr (r.a.) a dû faire face était la sédition causée par ceux qui refusaient de payer la Zakat. Lorsque la nouvelle de la disparition du Saint Prophète (s.a.w.) se répandit dans toute l’Arabie, les flammes de l’apostasie et de la rébellion s’allumèrent dans toutes les directions.

    Le ‘Allamah Ibn Ishaq déclare : « Après la disparition du Noble Prophète (s.a.w.), toute l’Arabie a fait acte d’apostasie, à l’exception des habitants des deux mosquées, c’est-à-dire La Mecque et Médine. Après la disparition du Prophète (s.a.w.), les habitants de La Mecque sont restés protégés de l’apostasie. Voici les détails à ce propos. Souhayl Ibn ‘Amr, qui a accepté l’islam au moment de la conquête de La Mecque, a été fait prisonnier par les musulmans lors de la bataille de Badr alors qu’il était encore mécréant. Il avait un symbole marqué sur ses lèvres. ‘Oumar (r.a.) avait dit : « Ô Messager (s.a.w.) d’Allah ! Enlevez ses deux dents de devant là où il a marqué un symbole et de cette façon il ne pourra jamais rien prononcer contre vous. »

    Le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré : « Ô ‘Oumar ! Laisse-le. Il est possible qu’un jour il soit dans une telle position que tu le loues. »

    ‘Oumar (r.a.) voulait le punir mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’en a empêché, disant qu’à l’avenir, il prononcerait des paroles qui le pousseraient à le louer.

    Il déclare : « Cette occasion s’est produite lorsque le Prophète (s.a.w.) est décédé et que la foi des habitants de La Mecque a commencé à chanceler. Lorsque les Qouraychites ont vu les Arabes quitter l’islam et qu’Attab Ibn Asid Al-Oumawi, qui avait été nommé leur chef par le Prophète (s.a.w.), s’est caché, c’est là que Souhayl Ibn ‘Amr s’est levé et a prononcé un discours.

    Il a déclaré : « Ô Qouraychites ! Étant les derniers à accepter l’islam, ne soyez pas les premiers à s’en détourner. Par Dieu, cette religion se répandra tout comme la lune et le soleil se lèvent à l’horizon et parcourent le ciel jusqu’à leur coucher. »

    Ainsi, Souhayl a prononcé un long discours qui a eu un impact considérable sur les habitants de La Mecque et ils se sont retenus. Attab (r.a.), qui s’était caché, est revenu et les Qouraychites sont restés fidèles à l’islam.

    Ceux qui ont quitté l’islam étaient de différents types. L’auteur d’une biographie d’Abou Bakr (r.a.) les décrit ainsi : « L’apostasie a pris diverses formes. Certains ont immédiatement abandonné l’islam et ont commencé à adorer des idoles. D’aucuns se sont prétendus prophètes, tandis que d’autres continuaient à adhérer à l’islam. Parmi eux, il y avait ceux qui observaient la Salât, mais avaient cessé de payer la Zakat. Certains se sont réjouis de la disparition du Prophète (s.a.w.) et sont retournés à leurs habitudes et actions de l’ère de l’ignorance. Certaines personnes étaient sous le choc et dans le doute et ont attendu de voir qui finirait par l’emporter. »

    Ces différentes formes (d’apostasie) ont été expliquées par les divers spécialistes de l’histoire et de la jurisprudence. L’Imam Al-Khattabi dit qu’il y avait deux sortes d’apostats : les premiers furent ceux qui abandonnèrent la foi, quittèrent la nation et retournèrent à l’incrédulité. Il y avait deux sous-sections de cette faction : la première était de ceux qui avaient accepté Mousaylimah le Menteur et Al-Aswad Al-‘Ansi. Ils ont accepté leurs prétentions à la prophétie et ont rejeté la prophétie du Saint Messager (s.a.w.). La deuxième sous-section concernait ceux qui sont devenus des apostats de la religion de l’islam en rejetant les questions de la loi islamique telles que les prières et la Zakat et sont revenus à leur croyance du temps de l’ignorance.

    Le deuxième type d’apostats était ceux faisant la différence entre les prières et la Zakat : ils avaient continué à prier tout en rejetant l’obligation de la Zakat, refusant de l’offrir au Calife. Parmi ceux qui s’étaient retenus de la Zakat, il y en avait qui souhaitaient l’offrir mais dont les chefs les en avaient empêchés.

    La division des apostats présentée par le Qadi ‘Iyâd est la plus proche de cette réalité. Il a mentionné trois groupes : le premier était composé de ceux qui avaient adopté le culte des idoles ; le second était de ceux qui avaient suivi Mousaylimah le Menteur et Al-Aswad Al-‘Ansi – tous deux qui prétendaient être des prophètes – et le troisième étaient ceux qui étaient restés dans l’islam tout en refusant de payer la Zakat : leur interprétation était qu’elle n’était obligatoire que du vivant du Prophète (s.a.w.).

    Le Dr Abdul Rahman déclare quant à lui qu’il y avait quatre types d’apostats : premièrement, ceux qui ont adopté le culte des idoles ; deuxièmement, ceux qui ont suivi les faux prétendants à la prophétie Al-Aswad Al-‘Ansi, Mousaylimah le Menteur et (la prophétesse) Sajâh ; troisièmement, ceux qui ont rejeté l’obligation de payer la Zakat ; et quatrièmement, ceux ne rejetant pas l’obligation de la Zakat mais refusant de l’offrir à Abou Bakr (r.a.).

    Les tribus les plus importantes qui ont refusé de payer la Zakat étaient les ‘Abs et Zoubyan qui habitaient dans les alentours de Médine et dont les voisins étaient les tribus des Banou Kinanah, Ghatafan et Fazarah.

    La tribu des Hawazin était chancelante et elle aussi avait refusé d’offrir la Zakat.

    On trouve également une mention d’une consultation d’Abou Bakr (r.a.) avec les compagnons à propos de ceux qui avaient refusé de payer la Zakat. Abou Bakr (r.a.) avait réuni les illustres compagnons pour les consulter au sujet du combat contre ceux qui avaient refusé de la payer. Il s’agissait ici de ceux qui refusaient de payer la Zakat, mais qui se disaient encore musulmans. La majorité des musulmans, y compris ‘Oumar Ibn Al-Khattab (r.a.), étaient d’avis qu’on ne doit pas mener de combat contre ceux qui croient en Allah et en Son messager (s.a.w.), mais qu’ils doivent être inclus dans les efforts menés contre les apostats. Certains étaient d’avis contraire, mais ils étaient peu nombreux. Selon un récit, les compagnons avaient conseillé à Abou Bakr (r.a.) de ne pas les importuner, de gagner leurs cœurs, au point où ils soient imprégnés par la foi, et ensuite il sera possible de leur demander de payer la Zakat. Abou Bakr (r.a.) a rejeté cette proposition. Abou Bakr (r.a.) était d’avis de combattre ceux qui refusaient de payer la Zakat et de les contraindre à le faire. Sa conviction à ce sujet était si ferme qu’après cette discussion il déclara : « Par Allah ! Je combattrai ceux qui refusent de payer la Zakat et me refusent ne serait-ce qu’une corde qu’ils avaient l’habitude d’offrir au Saint Prophète (s.a.w.). » Ce récit est détaillé comme suit dans un récit d’Al-Boukhari. Abou Hourayrah (r.a.) a rapporté qu’Oumar (r.a.) avait déclaré : « Comment allez-vous combattre les gens alors que le Prophète (s.a.w.) avait déclaré :

    « Il m’a été ordonné de combattre ces gens jusqu’à ce qu’ils proclament qu’il n’y a d’autres Dieu qu’Allah. Il préserve de ma personne la vie et les biens celui qui le proclame, sauf pour un droit qui est dû et ils devront en rendre compte à Allah. » Abou Bakr (r.a.) a répondu : « Par Dieu, je tuerai certainement celui qui distingue entre la Salât et la Zakat, car la Zakat est un bien qui est dû. Par Dieu ! S’ils refusent de me donner ne serait-ce qu’un agneau qu’ils avaient l’habitude d’offrir au Saint Prophète (s.a.w.), je les combattrai. » ‘Oumar (r.a.) a dit : « Par Allah ! Allah l’Exalté a ouvert le cœur d’Abou Bakr (r.a.). J’ai ainsi appris qu’il devait en être ainsi. » ‘Oumar (r.a.) a dû accepter plus tard qu’Abou Bakr (r.a.) avait raison.

    Syed Zain-ul-Abidin Waliullah Shah écrit dans l’exégèse du Hadith « ‘Asama minni mâlahou illa bi-l-haq » que la clause « illa bi-haqqil-islam » apporte plus de lumière sur la question. Si après avoir déclaré « il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah », un musulman ne respecte pas les droits islamiques, il peut être tenu responsable. On n’est pas à l’abri de la punition seulement en professant sa foi. Bi-haqqil-islam peut comprendre deux sens : le premier concerne les droits dus selon les enseignements islamiques ; Haqq qui est une forme infinitive, peut également être pris au pluriel. Le second sens est que l’islam juge nécessaire de prendre cette richesse et ces vies : Haqqul-amr athbatahou wa awjabahou signifie que c’est nécessaire : ceci a été utilisé à la forme transitive. Le bien-être des membres de la société dépend du respect des droits. Tout comme le fait de ne pas payer l’impôt est considéré comme une rébellion qui mérite d’être puni, le refus d’offrir la Zakat l’est également. Au début, ‘Oumar (r.a.) n’était pas d’accord avec Abou Bakr (r.a.), mais lorsqu’il a entendu l’argument basé sur les mots illa bi-haqqihi, (sauf pour un droit qui est dû) il a accepté son point de vue. Cet incident montre que la simple déclaration « il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah » ne se traduit pas automatiquement par l’accomplissement de bonnes actions. Le sujet de ce chapitre est exposé dans le verset suivant :

    فَإِنْ تَابُوا وَأَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآَتَوُا الزَّكَاةَ فَخَلُّوا سَبِيلَهُمْ

    Tout en répétant le sujet mentionné dans le verset ci-dessus, Allah le Tout-Puissant déclare dans le même chapitre :

    فَإِنْ تَابُوا وَأَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآَتَوُا الزَّكَاةَ فَإِخْوَانُكُمْ فِي الدِّينِ

    « Mais s’ils se repentent, et observent la Prière, et paient la Zakat, alors ils sont vos frères en religion. » (9 : 11)

    Ces mots prouvent que celui qui abandonne l’une de ces trois pratiques ne peut être considéré musulman. Les cinq piliers de l’islam sont obligatoires. En déclarant « sauf pour un droit qui est dû », le Saint Prophète (s.a.w.) lui-même a considéré que dépenser dans la voie d’Allah était un droit dû aux personnes les plus faibles de la société. En d’autres termes, il est obligatoire pour ceux qui ont les moyens de suivre les commandements de l’islam et de s’acquitter du devoir financier qui leur incombe. Cela aura également pour effet de protéger leurs droits. La conclusion à laquelle Abou Bakr (r.a.) est parvenu sur la base des mots illa bil-haqq montre sa profonde perspicacité. Selon Abou Bakr (r.a.), le refus d’offrir la Zakat est un acte de rébellion ; et celui qui n’offre pas la Zakat ne peut pas demeurer dans une société islamique, et il est nécessaire de faire la guerre contre eux à cause de leur rébellion. Même si l’islam a accordé la liberté en matière de religion en déclarant « il n’y a pas de contrainte en religion », une personne qui accepte l’islam de façon apparente, reçoit la sécurité en faisant partie d’une société islamique, dont elle jouit des avantages et des droits communs. Cependant, si une personne ne remplit pas les devoirs et obligations que l’islam a établis pour ceux qui font partie d’une société islamique, elle n’aura pas le droit de bénéficier de la protection communautaire et du droit à la sécurité. Il n’existe aucun gouvernement dans ce monde qui tolère les gens qui enfreignent la loi et les rebelles. Le système islamique de la Zakat et de l’aumône a trait à la société et non à l’individu. Ses résultats et ses impacts sont également liés à la société, et non à un individu. Selon une narration, à cette occasion, ‘Oumar (r.a.) a déclaré : « Ô Calife du Messager (s.a.w.) ! Gagnez le cœur des gens et faites preuve de bienveillance à leur égard ». Sur ce, Abou Bakr (r.a.) a répondu à ‘Oumar (r.a.) : « Tu étais très courageux à l’époque de l’ignorance, mais maintenant, à l’époque de l’islam, tu fais preuve de lâcheté ».

    Je mentionnerai la prochaine fois Incha Allah les conséquences de la conduite de ceux qui refusaient de payer la Zakat, de la guerre menée contre eux et de son effet sur les musulmans et les autres.

    Aujourd’hui, je voudrais encore une fois évoquer la situation du monde. Priez qu’Allah accorde la raison et le discernement aux gouvernements des deux côtés afin qu’ils cessent de faire couler le sang de l’humanité. En outre, les musulmans devraient tirer la leçon suivante de cette guerre : notamment comment tout (l’Occident) s’est uni. Or en dépit du fait qu’ils font la même profession de foi, les musulmans ne sont jamais unis. Ils détruisent un pays après l’autre : l’Irak, la Syrie et maintenant le Yémen. Ils le font par l’intermédiaire des autres et y participent aussi directement au lieu de se concerter. Les musulmans devraient au moins tirer leçon de l’unité de ces gens. Qu’Allah accorde Sa miséricorde aux nations musulmanes, à chaque musulman et à l’Oummah. Or, cette unité n’aura lieu que lorsqu’ils accepteront l’Imam de cette époque qui a été envoyé par Allah en cette ère dans ce but précis. Qu’Allah leur accorde sagesse et compréhension. En plus de se réformer, qu’ils prient aussi pour le monde et utilisent leurs moyens et leurs ressources pour empêcher le monde de sombrer dans la guerre, au lieu de s’y joindre.

    Après les prières, je dirigerai une prière funéraire. La défunte [se nomme] Syeda Qaisara Zafar Hashmi : elle était l’épouse de Zafar Iqbal Hashmi de Lahore. Elle est décédée récemment. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Elle était la petite-fille de Syed Muhammad Ali Bukhari (r.a.), un compagnon du Messie Promis (a.s.) et était la fille de Syed Nazir Ahmad Bukhari. Après son mariage, elle a vécu en différents lieux. Elle s’est mariée en 1961 et en 1981 elle a déménagé à Allama Iqbal Town, Lahore où elle a pu servir au sein de la Lajna Imaillah en tant que Présidente et également en tant que Secrétaire. Elle jeûnait et priait régulièrement. Elle était très dévouée, gentille, hospitalière, patiente, reconnaissante et était une femme pieuse et sincère. Elle avait un amour profond et une obéissance inconditionnelle envers le Califat. Elle était en première ligne dans les programmes financiers et faisait ses contributions au début de l’année. Par la grâce d’Allah, elle faisait partie du système d’Al-Wassiyah. Elle laisse dans le deuil son mari, cinq fils et une fille. L’un de ses fils, Mahmood Iqbal Hashmi, est actuellement prisonnier dans la voie d’Allah à Camp Jail à Lahore. Il n’a pas obtenu la permission de quitter la prison [pour les funérailles] mais l’administration a fait preuve d’indulgence en autorisant qu’on apporte le corps de sa mère à la prison, lui permettant ainsi de voir sa mère pour la dernière fois. Les ahmadis doivent faire face à des punitions sévères parce qu’ils suivent les traditions islamiques : ils ne sont pas autorisés à quitter la prison, même pour offrir des prières funéraires, tandis que de grands meurtriers peuvent le faire. En tout cas, qu’Allah ait pitié du gouvernement de ce pays. Une plainte a été déposée contre Mahmood Iqbal et trois de ses amis en juin 2019, après quoi ils ont été libérés sous caution, mais celle-ci a été révoquée en août 2021 et les tribunaux les ont renvoyés en détention. Qu’Allah créée rapidement les conditions de leur mise en liberté. L’un des petits-fils de la défunte, Asim Iqbal Hashmi, est un missionnaire ici au Royaume-Uni. Qu’Allah le Tout-Puissant lui permette de perpétuer les actions vertueuses de sa grand-mère et permette au reste de sa progéniture d’en faire de même. Qu’Allah fasse preuve de pardon à l’égard de la défunte.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    Le monde de l’Islam et le califat Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org/islam-califat-ahmadiyya/ Wed, 11 Aug 2021 09:07:36 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=2627 Selon les promesses faites par Allah, après le décès de Son Messager (sa) le monde de l’islam reçut cette grande faveur qu’est le califat bien-guidé qui a causé une révolution sur Terre. Aussi bien au niveau des progrès spirituels que des avancements matériels, les musulmans ont franchi un jalon sur le chemin du progrès d’une façon jusqu’alors inconnue dans l’histoire du monde.

    Le Saint Prophète (sa) avait également énoncé une prophétie concernant cette époque, qui est celle des derniers temps, disant : Le prophétat demeurera parmi vous ; ensuite il y aura le califat suivant le modèle du prophétat ; puis viendront des monarchies tyranniques ; et enfin le califat suivant le modèle du prophétat sera rétabli. (tiré du Mousnad Ahmad)

    Ce hadith indique la venue de l’Imam al-Mahdi et Messie Promis (as) ainsi que le califat qui sera établi après lui, dont l’objectif véritable est de faire renaître la foi dans les cœurs et donner une victoire globale à l’islam. C’est ainsi que le Messie Promis (as) a non seulement semé la graine de ce deuxième essor de l’islam, mais a aussi parlé de ces saints personnages après lui qui allaient continuer de parachever cette mission jusqu’au Jour Dernier, rétablissant la gloire et la grandeur perdues de l’islam dans le monde. Le Messie Promis (sa) dit :

    « Je suis une personnification du pouvoir de Dieu et après moi il y aura d’autres personnages qui seront la manifestation d’un deuxième pouvoir. Attendez donc ce deuxième pouvoir de Dieu, restant unis et en continuant de prier. » (Al-Wasiyyat : Le Testament)

    A propos de la mission de ces saints personnages qui viendraient après lui, il dit aussi :

    « Dieu le Très-Haut désire attirer toutes ces âmes qui habitent les différentes agglomérations de la terre, que ce soit en Europe ou en Asie, qui sont de nature pieuse, vers [la croyance en] Son unicité, et rassembler Ses serviteurs dans une religion unique. Voilà l’objectif de Dieu pour lequel j’ai été envoyé au monde. » (Al-Wasiyyat – Le Testament)

    Le 27 mai 1908, la communauté Ahmadiyya est entrée dans cette période bénie et de longue durée qu’est celle du deuxième pouvoir de Dieu. Aujourd’hui, 113 ans d’histoire sont témoins du fait que le califat de l’Ahmadiyya, le centre de toutes ces bénédictions et miséricordes, est restée active de nuit comme de jour pour le bien-être et le progrès spirituels et matériels de non seulement le monde de l’Ahmadiyya, mais aussi du monde de l’islam.

    Le progrès de l’Ahmadiyya et les bénédictions du califat

    L’expansion de la communauté Ahmadiyya dans plus de 213 pays et territoires du monde est un témoin vivant des bénédictions du califat de l’Ahmadiyya. D’une part, il y a le travail qui continue au niveau de la publication du Noble Coran dans les différentes langues du monde, et d’autre part il y a tout un réseau de mosquées qui s’étend jusque dans tous les coins du monde, dans toutes les villes et tous les villages ; et la construction de nouvelles mosquées continue sans relâche.

    Sous l’égide du califat de l’Ahmadiyya, la publication de livres dans les différentes langues du monde se poursuit à grande échelle. Chaque année, cette littérature est produite en plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. A travers les médias électroniques et écrits, ainsi que les réseaux sociaux, le message de l’islam parvient à des millions de personnes.

    Mais, surtout, il y a les sermons et discours vivifiants de Sa Sainteté le Calife, qu’Allah le soutienne, qui sont en train de créer une grande révolution dans le monde de l’islam. Ces sermons et discours sont suivis dans plusieurs langues du monde. Ils sont traduits en différentes langues et diffusés sur toutes les chaînes MTA. Par exemple, sur MTA Africa, ils sont diffusés dans des langues utilisées en Afrique. Ils sont également diffusés, étant traduits en nombre de langues, à partir des stations radio de la Jama’at et de stations externes. Chaque pays a son site web sur lequel ces sermons et discours sont affichés.

    Il y a aujourd’hui tout un système de diffusion de la voix du Calife du Messie dans le monde entier, dont on ne trouve pas la pareille dans l’histoire du monde, et plus précisément dans le monde islamique.

    Ces sermons ne font pas qu’embellir la vie et la foi des membres de la Jama’at, leur offrant une table garnie de mets spirituels : en effet, ils profitent aussi aux non-ahmadis ; et lorsque ces sermons les amènent à se joindre à la Jama’at, ils produisent une magnifique révolution dans leur vie.

    La voix du calife : une source de direction

    Notre missionnaire en Guinée Bissau nous dit qu’un certain Ousmane Bandey était un opposant de l’Ahmadiyya. Or, quelques-uns parmi ses proches ont accepté l’Ahmadiyya. Ce monsieur est allé les voir accompagné d’imams. Il leur fut dit : « Opposez la Jama’at si cela vous chante, mais venez au moins une fois entendre notre message ; et ensuite faites comme bon vous semble. »

    Ils sont donc revenus le vendredi. Ils sont arrivés alors que le sermon du Calife était en train d’être diffusé en direct sur MTA. On leur a dit : « Si vous avez quelques minutes, regardez la khoutbah. » Ousmane de répondre : « Je l’écouterai brièvement. » Mais au fur et à mesure qu’il l’écoutait, il oubliait le passage du temps. Il a donc écouté la khoutbah en entier de façon très attentive. A la fin, il dira : « La Jama’at Ahmadiyya ne peut être une communauté de mécréants ! »

    Par la suite, il acceptera l’Ahmadiyya, lui et toute sa famille ; et aujourd’hui il prêche le message de l’Ahmadiyya dans sa région.

    L’Amir du Congo Kinshasa écrit que lors d’une session de prédication dans un village, on fit écouter aux villageois un sermon en audio. Après l’avoir écouté, cinq familles ont rejoint l’Ahmadiyya. Ils ont ensuite dit : « Les imams sunnites ont tout fait pour nous faire croire que les ahmadis sont des mécréants. Mais ayant entendu le sermon du Calife aujourd’hui, nous sommes certains que les ahmadis se tiennent sur la vérité. Aujourd’hui nous demandons pardon à Allah pour nos actions du passé. »

    Il y a un incident qui a eu lieu dans la ville d’Elebo au Kasaï au Congo Kinshasa. Des non-ahmadis y ont commencé à s’opposer à la Jama’at de façon organisée. Un beau jour, l’un d’eux a contacté la mission Ahmadiyya pour dire que sa famille entière et lui voulaient se joindre à la Jama’at. Lorsqu’on lui en a demandé la raison, il a dit : « Ma femme cherchait une chaîne à regarder il y quelques jours, et elle est tombée sur MTA. Le sermon du Calife était en cours. J’ai écouté le sermon en entier et j’ai compris que la voix du Calife du Messie présente l’image réelle de l’islam. Je n’avais plus aucun doute à propos de la véracité de la Jama’at et ma famille et moi avons donc fait le serment d’allégeance.

    C’est ainsi tout à fait vrai de dire que les sermons du Calife aussi bien que ses autres discours sont en train de créer une révolution.

    Notre missionnaire en Sierra Leone, Muhammad F. Cissay, nous a dit qu’il avait fait écouter le sermon du Calife à 80 non-ahmadis de sa région. 60 d’entre eux se sont joints à l’Ahmadiyya après avoir suivi le sermon.

    Les gens qui viennent d’autres religions pour se joindre à l’Ahmadiyya voient des transformations pures s’opérer en eux par l’effet spirituel des paroles de Sa Sainteté le Calife ; ses paroles les font devenir de vrais musulmans pratiquants, faisant disparaître leurs maux personnels et vaines pratiques de longue date et produisant une révolution spirituelle en eux – une révolution qui n’est donnée qu’aux véridiques.

    Un nouveau converti de Centrafrique, Mapoka Oumar, a fait la déclaration suivante devant une assemblée de personnes réunies pour une séance de prédication :

    « Aujourd’hui, je me présente en tant que témoin de la véracité de l’Ahmadiyya. Depuis que je suis devenu un ahmadi, de grands changements se sont opérés en moi. Jadis, je croyais en la possession par les djinns et les esprits, ainsi qu’en la magie et la sorcellerie ; mais à présent je me suis départi de toutes ces choses absurdes. Je prends Dieu comme témoin que le Messie Promis (as) est un véritable envoyé de Dieu. Si je vous mens, que Dieu me jette dans le feu de l’enfer le Jour du Jugement ! »

    Ismail, un frère du Congo, dit :

    « J’étais un catholique. Je ne ressentais aucun soulagement dans mes prières à l’église. Depuis que j’ai fait la bai’at (c.-à-d. le serment d’allégeance) pour intégrer l’islam Ahmadiyya, ma vie a été entièrement transformée. Auparavant, j’étais querelleur et consommais beaucoup d’alcool. Je priais une ou deux fois par an. Mais à présent, par la grâce d’Allah, je prie 5 fois par jours. »

    Après sa conversion à l’Ahmadiyya, Linda Dilaire, une dame chrétienne de la Guyane Française, a partagé son ressenti :

    « J’ai fréquenté nombre d’églises, mais je n’ai trouvé la sérénité dans aucune d’entre elles. Je cherchais un Dieu Vivant. Ayant accepté l’Ahmadiyya, j’ai trouvé mon Dieu. J’ai trouvé réconfort, tranquillité et sérénité, et une révolution s’est opérée dans ma vie. Je ressens un plaisir dans la prière et la récitation du Coran. Mon cœur déborde d’amour pour Allah. »

    Voilà la transformation pure qui a lieu grâce au califat de l’Ahmadiyya, et voilà comment des adorateurs du Dieu Unique sont en train de naître.

    Ce n’est pas seulement les ahmadis qui le disent : les non-ahmadis déclarent eux aussi que l’Ahmadiyya crée une révolution dans la vie des gens.

    Le commissaire régional de Shianga en Tanzanie dit : « Je sais que la plupart des gens de Shianga sont irréligieux. Néanmoins, ces gens sont influencés par le message de l’Ahmadiyya. J’ai constaté qu’un changement pieux s’opère en eux suite à leur conversion à l’Ahmadiyya. Essayez donc de faire parvenir votre message autant que possible à tous les habitants de Shianga, car la religion que vous enseignez rend les gens civilisés, et il en résulte une baisse dans le taux de criminalité. »

    Il s’agit là de l’objectif du Messie Promis (as), à savoir inviter les gens à l’Unicité de Dieu et les réunir en une seule religion.

    Voilà donc cette révolution qui purifie les créatures de Dieu de toute souillure mondaine pour les faire atteindre leur Seigneur.

    L’Ahmadiyya au service de l’Islam

    À l’occasion de l’ouverture d’une mosquée à Makara au Bénin, le président de la Jama’at locale a dit : « C’est l’Ahmadiyya qui est l’islam véritable. Nous autres étions ignorants. Nous ne connaissions même pas la prière islamique. Les ahmadis nous ont enseigné l’islam. Ils nous ont offert des mosquées. Ils ont enseigné la religion à nos enfants. Si l’on nous demande ce que l’Ahmadiyya nous a donné, je dirai qu’elle nous a offert Dieu. Nous y resterons attachés jusqu’à notre dernier souffle. »

    Aujourd’hui, grâce aux bénédictions du califat de l’Ahmadiyya, ces gens privés de spiritualité obtiennent Dieu le Très-Haut ainsi qu’une nouvelle vie.

    A présent, l’identité unique et distinctive de la communauté Ahmadiyya est reconnue sur le plan international. Dans le monde musulman, c’est la seule Jama’at dotée d’un système de califat céleste. Si l’on parcourt le monde islamique l’on ne trouvera qu’un seul individu qui se lève durant la nuit pour l’humanité, pour trembler devant son Seigneur en pleurant et en demandant le bien pour chaque être humain.

    Sa Sainteté le 5e Calife (qu’Allah le soutienne) a dit :

    « Quel leader séculier prie pour les malades, quel est le dirigeant qui se tracasse pour le mariage des jeunes filles de son peuple et qui prie pour elles, quel chef se préoccupe de l’éducation des enfants ? »

    Puis Sa Sainteté a dit :

    « Il n’y a aucun pays dans le monde que je n’atteins pas de l’œil de mon imagination avant de m’endormir, et pour lequel je ne prie pas à mon réveil. Je ne dis pas ces choses pour faire croire que c’est une faveur que je fais. Il s’agit en fait de mon devoir. Qu’Allah fasse que je puisse honorer encore davantage ce devoir ! »

    Bénédictions des prières du calife

    Un nouveau converti du Cuba, Ali Uqbani, qui est désormais le président de la Jama’at, raconte :

    « En février de cette année, j’ai eu un accident à moto vraiment terrifiant, en route pour la mission Ahmadiyya où je devais accrocher des photos encadrées du Messie Promis (as) et de ses Califes à la mission. Ma moto a glissé et je suis tombé au milieu d’une voie très fréquentée. Je guettais la mort. J’étais tombé sur ma jambe gauche, ce qui m’a cassé la cheville. Une voiture arrivant à toute vitesse m’a heurté la main que j’avais mis en avant pour me protéger, avant de s’arrêter. Cette voiture aurait pu me passer dessus. Allah m’a sauvé de la mort.

    Arrivé à l’hôpital, un médecin m’a ausculté avant de m’informer qu’à cause de la crise nationale dans le domaine médical, les médicaments manquaient et qu’une opération serait donc impossible.

    Or, la condition de ma jambe et de ma main empirait de plus en plus. Sans opérer, des médecins les ont mis dans le plâtre. Dans un état de désespoir, j’ai écrit une lettre à mon bien-aimé Calife. Après avoir écrit cette lettre, j’ai eu l’impression, la nuit même, que le Calife avait déjà prié pour moi. Le lendemain, le médecin de service m’a informé, tout joyeux, que l’os s’était remis en place tout seul. Ce n’était pas moins qu’un miracle pour nous : comment, par la prière du Calife, l’os s’était remis à sa place sans opération ou médicaments. »

    Ce nouveau converti a dit que sans aucun doute, la personne bénite du Calife est une grande faveur qui se lève la nuit pour prier pour la victoire de l’islam et pour sa communauté. En octroyant cette faveur qu’est le califat, Allah a certes fait une grâce énorme aux musulmans.

    Le président de notre Jama’at à Dougabougou au Mali raconte comment il s’est rendu dans une ville voisine, Ségou, pour une réunion de la Jama’at. Les membres de cette Jama’at lui ont remis des lettres adressées au Calife. Il dit :

    « J’ai transmis ces lettres et ensuite je suis rentré. Puis, après quelques jours, j’ai vu en rêve que le Calife me disait « J’ai prié pour les auteurs des lettres que tu m’as envoyées ainsi que pour celui de la lettre qui est restée en arrière. » Puis je me suis réveillé et je n’ai pas pu comprendre le rêve. J’ai continué à travailler comme à l’accoutumé. Quelques jours plus tard, alors que je mettais de l’ordre dans les papiers dans ma chambre, j’ai trouvé une enveloppe contenant une lettre pour le Calife, qui était restée sur place par erreur. »

    Le président dit alors : « C’est alors que je me suis souvenu de mon rêve. Il s’agissait là de la lettre à propos de l’auteur de laquelle le Calife m’avait dit qu’il avait prié pour celui-là aussi. »

    On connaît de nombreux incidents de ce genre, où des gens écrivent au Calife pour être délivré d’une maladie, ou d’un malheur, ou d’une souffrance ou d’une inquiétude, et ils n’ont souvent pas encore eu le temps de la mettre à la poste que la prière du Calife a déjà été exaucée en leur faveur.

    Le Réformateur Promis (ra) a dit :

    « Le Calife de la communauté Ahmadiyya a un rang au-dessus de celui de tous les rois et des empereurs de ce monde. Ils sont les représentants de Dieu et de Son Prophète (sa) sur terre. » (Journal Al Fazal, 27 août 1937)

    Le défenseur de l’Islam

    La grande et magnifique révolution qui a lieu à cette époque bénie – par l’entremise du califat de l’Ahmadiyya en tant que représentant de Dieu et de Son Prophète (sa) – s’est faite ressentir lorsque le Calife s’est rendu dans les grands parlements du monde pour présenter très courageusement devant les éminents dirigeants politiques les enseignements islamiques de paix, de réconciliation et de concorde, les vrais principes de l’islam, ainsi que le message du Messie Promis (as).

    Sa Sainteté a pris la parole au Capitole à Washington, au parlement européen, au parlement britannique, au parlement de Nouvelle-Zélande et au quartier général des forces armées en Allemagne. De grands rassemblements ont été organisés à Singapour, en Australie, au Japon et au Canada. Au siège de l’UNESCO en France, et à Berlin, des réunions ont été organisées auxquelles ont assisté des membres du parlement, des dirigeants et des érudits en grand nombre.

    Lors de tous ces événements, Sa Sainteté a transmis le message islamique de paix à ces dirigeants séculiers, en leur disant qu’en adoptant le message de paix de l’islam, et en accordant leurs droits aux uns et aux autres en toute justice et équité, ils pourraient sauver le monde de la destruction.

    Dans l’immense et puissant siège d’un gouvernement de ce monde, à savoir le Capitole, le Calife a prononcé un discours dans lequel il a dit :

    « L’islam désire que nous n’étendions pas nos regards vers les biens d’autrui avec avidité. L’islam veut que les pays développés mettent de côté leurs intérêts nationaux pour aider et servir les pays pauvres et moins développés de façon réellement désintéressée.  Si tous ces principes sont honorés, la paix réelle pourra être établie dans le monde. »

    Partout et à tout endroit ces éminentes personnalités ont dit très ouvertement que s’il y a aujourd’hui un être qui va de ville en ville et de pays en pays pour sauver le monde, c’est bien le Calife de l’Ahmadiyya, Hadrat Mirza Masroor Ahmad.

    A une foire des livres en Inde, une personne non-ahmadie a dit :

    « Il est vrai que les autres musulmans vous considèrent mécréants et en-dehors du cercle de l’islam. Mais la façon dont l’Imam de la communauté Ahmadiyya a présenté l’islam aux grands dirigeants de ce monde est telle qu’aucun roi musulman ou dirigeant religieux islamique n’a pu en faire autant. Dieu va certainement vous aider. »

    Le 22 octobre 2019, Sa Sainteté prononcé un discours historique à Berlin devant un grand nombre de parlementaires et dirigeants notables. Plus tard, Bettina Müller, membre du parlement, a dit : « On sentait la paix dans le discours de l’Imam de la communauté Ahmadiyya. Et la tranquillité, la paix et la vérité émanaient de sa personne, se propageant dans toute l’atmosphère durant le programme. »

    Après son discours historique au siège de l’UNESCO en France, l’ambassadeur du Mali, Oumar Keïta, a partagé son ressenti :

    « L’Imam de la Jama’at Ahmadiyya est une personnalité à la vision très vaste. Il fait de grands efforts pour établir la paix. Voilà ce dont a besoin la Oummah de l’islam. Le concept de la justice internationale et de l’harmonie présenté par l’Imam de l’Ahmadiyya est une chose dont le monde a grandement besoin. Le monde islamique a besoin d’un tel leader. Aujourd’hui j’étais aux côtés d’un homme qui est le serviteur de la paix et de la justice. »

    Le Calife du Messie Promis (as), ce véritable amoureux du Prophète (sa), a lavé du beau visage de l’islam la tache du terrorisme, de l’extrémisme et du fanatisme violent. Il a présenté le visage charmant de l’islam aux non-musulmans. Dans ses discours, dans ses conférences de presse, dans ses interviews dans la presse électronique ou écrite et dans ces rencontres avec les dignitaires, Sa Sainteté a défendu l’islam tout en dévoilant le visage magnifique de cette religion. Les non-musulmans n’ont pu se retenir de dire : « Aujourd’hui, nous avons appris à quel point l’islam est une belle religion. »

    Lors d’une réunion au Japon, un avocat de renom a déclaré :

    « Aujourd’hui, nous avons vu le beau visage de l’islam. Et nous sommes à présent certains que si le monde peut s’unir autour d’une chose, c’est bien la main de l’Imam de la communauté Ahmadiyya. »

    Une personne de confession bahaïe, venue assister à une assemblée en Nouvelle-Zélande, a dit :

    « Jusqu’aujourd’hui, j’ai eu une mauvaise impression de l’islam. Je croyais tout ce que je voyais dans les médias. Ayant écouté le discours du Calife, j’ai à présent totalement changé d’opinion. »

    Lorsqu’en 2009 il y avait eu une campagne en Europe pour interdire les minarets sur les mosquées, c’était bien le califat de l’Ahmadiyya qui était devenue un bouclier pour le monde islamique. L’excellent comportement et l’exemple irréprochable de la Jama’at furent le dénouement de cette campagne. Dans son sermon du 18 décembre 2009, Sa Sainteté le 5e Calife avait dit :

    « La tâche de répandre cette lumière de l’islam a été destinée et confiée à la Jama’at Ahmadiyya seule. »

    Non seulement en Suisse mais également en Espagne, une grande chaîne de télévision satellisée a émis un reportage dans lequel figuraient des images de notre mosquée Basharat et des interviews de gens de la localité. Ces derniers ont tous affirmé que de tels projets de loi étaient erronés en ajoutant : « Les musulmans ont leur mosquée dans notre région et il en émane une voix pour la sécurité et la paix. » Un monsieur a même dit : « Vous parlez à ces gens de terrorisme ou de haine, mais moi je déclare ceux qui aiment réellement la paix sont ces gens-là et il faudrait que nous soyons comme eux. »

    Il s’agit là d’une révolution que la Jama’at du Messie Promis (as) a connue grâce à la formation qu’il lui a donnée : dans ces endroits où la seule pensée de devoir dire bonjour aux musulmans remplissait les gens de peur, aujourd’hui, à la télévision, on est en train d’annoncer que si les Espagnols désirent la sécurité, il leur faudra devenir comme ces musulmans de l’Ahmadiyya qui propagent les magnifiques enseignements de l’islam dans le monde entier. Ce sont eux le symbole de la paix et de l’amour.

    La nécessité du Califat aujourd’hui

    Aujourd’hui, le monde islamique est agité par le besoin d’instaurer le califat. Non seulement les gens ordinaires, mais également les penseurs et érudits expriment leur désir à ce sujet.

    Un chroniqueur du journal Nawa-i-Waqt écrit :

    « En ce moment, il n’y a aucun leader pour le monde de l’islam. Devant une telle situation, l’on ne peut que prier à Allah d’octroyer un leadership sincère au monde de l’islam. Tout comme les musulmans font la prière de l’istisqa lorsque les pluies ne viennent pas, les musulmans du monde devraient faire tous ensemble, le même jour, une prière pour le leadership. Et ils devraient pleurer en demandant à Allah de leur offrir un leadership sincère. »

    L’éditeur de la revue « Tanzeem Ahl-e-Hadith Lahore » écrit :

    « Si même durant ses derniers instants de la vie l’on pouvait voir le califat selon le modèle prophétique, il serait encore possible que le mauvais état d’affaires du peuple de l’islam soit redressé. »

    Ce désir nébuleux se manifeste sous différentes formes dans le monde musulman et des efforts ont été faits de temps à autre d’instaurer le califat. Mais Allah a toujours détruit leurs désirs et leurs plans qui sont opposés au califat de l’Ahmadiyya qui est, quant à lui, selon le modèle prophétique et qui a été instauré par Dieu Lui-même.

    Sa Sainteté le 5e Calife a lancé le défi suivant à ces adversaires :

    « Le califat n’est désormais possible que sous la forme du califat suivant le Sceau des Califes, à savoir le Messie et Mahdi (as). Notre défi est que si tous les dirigeants de tous les pays du monde musulman et tous les individus de la Oummah acceptent unanimement un homme en tant que Calife, et se joignent ensemble pour lui faire le serment d’allégeance, rejoindre les autres courants de l’islam dans sa Bai’at sera une chose que la Jama’at Ahmadiyya va certainement considérer ! Mais vous ne pourrez jamais le faire. Vous ne le pourrez jamais. Vous n’êtes certainement pas à même de le faire. »

    Aujourd’hui sous la bannière du califat, la Jama’at Ahmadiyya franchit quotidiennement de nouveaux sommets du progrès. Chaque jour qui se lève apporte la nouvelle de victoires.

    Le 5 juin de cette année-ci, le Calife a dit lors d’une rencontre virtuelle avec la Jama’at de Kababir en Terre-Sainte :

    « Par la grâce d’Allah le Très-Haut, le progrès que fait la Jama’at, et la vitesse à laquelle elle se propage dans tous les pays et à laquelle le nombre de ses adeptes croît dans les villes, et la façon que la Jama’at est reconnue jusque dans les grands parlements de ce monde, tout cela nous donne espoir qu’Incha Allah, les 20 à 25 années à venir seront d’une grande importance par rapport au progrès de la Jama’at. Et vous verrez que la majorité, Incha Allah, viendra se tenir sous la bannière du Messie Promis (as) – ou du moins la majorité des musulmans reconnaîtra que l’Ahmadiyya est le vrai islam. »

    Je termine sur ce conseil du 5e Calife (qu’Allah le soutienne) :

    « Si vous désirez le progrès et la victoire sur le monde, j’ai un seul conseil et un seul message pour vous : Attachez-vous au califat. Agrippez-vous fortement à cette corde d’Allah. Tous nos progrès reposent sur l’attachement au califat. »

    Combien chanceux sommes-nous de voir au quotidien le progrès et les victoires qui ont lieu sous le magnifique leadership de notre cher maître Amir-oul-Mou’minîn (qu’Allah le soutienne).

    Levez-vous donc, et pour assurer tous vos progrès matériels et spirituels, mettez votre front devant les pieds du califat. C’est en cela que gît la garantie de notre succès. Qu’Allah nous donne le pouvoir de ce faire ! Amine.

    ]]>
    Le rétablissement du Califat https://islam-ahmadiyya.org/califat-islam/ Wed, 02 Jun 2021 15:47:41 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=2561
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  • Sermon du vendredi 28 mai 2021, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité les versets 56 et 57 du chapitre 24 du Saint Coran avant de déclarer :

    La traduction de ces versets est comme suit : « Allah a promis à ceux d’entre vous qui croient, et qui font de bonnes œuvres, qu’Il fera assurément d’eux des Successeurs sur la terre, tout comme Il a fait des Successeurs de parmi ceux qui les ont devancés ; et qu’Il établira assurément pour eux leur religion qu’Il a choisie pour eux ; et qu’Il leur donnera assurément en échange, après leur crainte, sécurité et paix : Ils M’adoreront, et ne M’associeront rien. Puis quiconque sera ingrat après cela, celui-là sera du nombre des rebelles. Et observez la Prière et payez la Zakāt et obéissez au Messager, afin que miséricorde vous soit faite. » (Le Saint Coran, chapitre 24, versets 56 et 57)

    Nous étions hier le 27 mai, date que nous commémorons comme la journée du Califat. La Jama’at organise des conférences autour de ce thème afin de rappeler aux [membres de la Jama’at] son histoire et nos responsabilités envers le Califat ; et afin que nous assumions ces responsabilités après avoir prêté allégeance au Califat pour mériter par ce faire les faveurs divines. Allah nous a accordé la faveur de pouvoir accepter Son Envoyé de notre époque qui nous a présenté les véritables préceptes de l’islam ; et ensuite, nous avons prêté allégeance au Califat afin de pouvoir les mettre en pratique et les transmettre au monde. Ainsi, le fait d’être attaché au Califat de la Jama’at Ahmadiyya impose de lourdes responsabilités à tout ahmadi. C’est en assumant ces responsabilités que nous pourrons prouver notre reconnaissance envers cette faveur que Dieu nous a octroyée. Dans les versets que j’ai cités, Allah promet qu’Il établira [le Califat] et qu’Il transformera l’état de crainte [des croyants] en état de paix, mais avec la condition qu’ils soient fermes dans leur foi, qu’ils accomplissent de bonnes œuvres, qu’ils respectent les exigences du culte de Dieu, qu’ils ne Lui associent personne et qu’ils soient exempts de toute forme de polythéisme. Il est très important de rendre culte à Dieu et d’accomplir la Salat pour accomplir ces œuvres. Il faut suivre la méthode préconisée par Dieu : l’accomplissement de la Salat. Il est aussi très important de dépenser dans la voie de Dieu. Il est également très important d’obéir au Prophète : il faudra suivre chacun de ses ordres.

    Quand on se souviendra de ces principes, quand on tentera d’y conformer sa vie et qu’on respectera le serment de préférer la foi à ce monde en toute sincérité, c’est là que nous profiterons des faveurs qui nous sont promises. C’est à ce prix que nous profiterons des véritables faveurs du Califat.

    Ces versets présentent certes une très bonne nouvelle aux croyants, mais cela doit aussi nous interpeller, car si nous ne respectons pas les conditions, nous ne pourrons pas profiter pleinement de cette faveur. Si nous n’accomplissons pas la Salat, ne payons pas la Zakat et ne nous acquittons pas de nos devoirs envers Dieu et envers autrui, nous n’allons pas attirer les faveurs divines. Ainsi, il ne suffit pas de connaître son histoire et de célébrer la journée du Califat, tant que nous ne sommes pas les véritables adorateurs de Dieu, tant que nous n’allons pas protéger nos prières, et nous acquitter de nos devoirs envers Dieu et envers autrui. Sans respecter ces conditions, célébrer la journée du Califat ne sera d’aucun avantage. Il est donc important de faire notre introspection et d’analyser l’état de notre foi. Nourrissons-nous la crainte de Dieu ? Marchons-nous sur les voies subtiles de la Taqwa ? Aimons-nous Allah au-dessus de toute chose ? Faisons-nous preuve d’une obéissance indéfectible envers Dieu et Son Prophète ?

    Et en même temps, nous devons examiner nos actions pour voir si elles sont toutes en accord avec les véritables enseignements de l’islam. Nos œuvres ont-elles pour cause l’ostentation ? Accomplissons-nous la Salat par ostentation ? Dépensons-nous nos biens et payons-nous la Zakat par ostentation ? Jeûnons-nous par ostentation ? Accomplissons-nous le Hajj uniquement pour mériter le titre de Hâjj ?

    Notre obéissance à Allah et à Son Messager sera parfaite et nous aurons de la sérénité quand chacune de nos actions sera vouée à la quête du plaisir d’Allah. Nous pourrons établir cette société [sereine] sous l’ombre de Califat, uniquement quand chacune de nos actions aura pour but le respect des droits d’Allah et d’autrui.

    Ainsi, les simples discours ne suffisent pas : il faut garder à l’esprit la déclaration d’Allah à l’effet que ces croyants-là en bénéficieront dont les actes seront justes. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Dieu dans le Saint Coran a lié la foi à l’accomplissement de bonnes œuvres. Sont considérées comme telles toute action exempte de la moindre trace de corruption. Sachez que des voleurs sont toujours à l’affût des actions de l’homme. Qui sont-ils ? Ils se prénomment ostentation – ou le fait d’étaler ses propres actions – et vanité – ou l’autosatisfaction, c’est-à-dire le fait de tirer plaisir d’une œuvre accomplie. Ainsi, [en nombre de situation] l’homme est coupable (inconsciemment) de maints forfaits et péchés qui réduisent à néant ses bonnes œuvres. Les œuvres méritoires sont, quant à elles, exemptes de toute iniquité, vanité, ostentation, orgueil et de toute intention de nuire aux intérêts d’autrui. »

    Ce sont là les bonnes œuvres. Le Messie Promis (a.s.) ne nous interdit pas le fait de commettre ces mauvaises actions. En fait l’intention de les commettre ne doit même pas effleurer l’esprit. C’est là que l’on sera considéré véritable croyant, à savoir, celui qui accomplit de bonnes œuvres.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Les bonnes œuvres sauveront l’homme ici-bas tout comme elles le feront dans l’Au-delà. S’il y a au sein d’un foyer un seul individu dont la conduite est exemplaire, sa maison tout entière sera sauvée. Sachez que sans bonnes œuvres, votre déclaration de foi à elle seule ne vaut pas grand-chose. »

    En somme l’accomplissement de bonnes œuvres est une condition essentielle qui doit accompagner la foi.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Nous ne pouvons pas définir de notre propre-chef ce que sont les actions pieuses. Les bonnes œuvres sont celles qui sont complètement exemptes de corruption, car l’antithèse du salih [juste] est le fasad [corruption]. Une nourriture est considérée Tayyib (saine à la consommation) lorsqu’elle ne sera ni crue ni brûlée et ne sera pas de qualité inférieure : le corps doit être capable de l’assimiler immédiatement. »

    La nourriture qui fait partie intégrante du corps aisément est considérée Tayyib : il n’y manque rien.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « De même, il est essentiel que les œuvres pieuses soient exemptes de toute forme de corruption. C’est-à-dire, elles doivent s’accorder aux commandements divins et à la Sounnah du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

    C’est-à-dire être en accord avec les œuvres et la pratique du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    « Ces actions doivent être exemptes de toute forme de paresse, d’orgueil, d’ostentation ; on ne doit pas non plus les accomplir au gré de ses désirs. Une action sera considérée pieuse lorsqu’elle respectera toutes ces conditions. »

    L’on ne peut pas définir, à son propre gré, ce que sont les bonnes œuvres et présenter ses propres déductions, affirmant que telle est interprétation de cet ordre. Il faudra appliquer à la lettre les ordres de Dieu et de Son Prophète ; c’est à ce prix que l’on pourra accomplir de bonnes œuvres.

    (Le Messie Promis (a.s.) déclare) : « Ceci est très important. »

    Si l’on a atteint ce stade, l’on profitera des promesses divines. Ce sont ces personnes qui pourront respecter la promesse du maintien du Califat de la Jama’at Ahmadiyya. Cela ne concerne pas ceux qui commencent à présenter leurs propres interprétations lorsque leurs intérêts sont en jeu et qui commencent à interpréter les décisions qui sont Ma’rouf. Ils sont pris dans les filets de leur ego : se dire attaché au Califat ne servira à rien pour ces personnes, même s’ils le répètent à tue-tête.

    Ceux qui suivront sincèrement le Califat et lui seront attachés, seront ceux qui en réalité fidèles et qui protégeront le Califat. Le Califat, en retour, les protégera. Les prières du Calife les accompagneront. Leurs souffrances pousseront le Calife à prier pour eux. Ils accomplissent de bonnes actions et leur relation avec le Califat et la relation du Califat avec eux sont mues par la quête du plaisir de Dieu. Ceci est le véritable Califat : la relation entre le Calife de l’heure et la Jama’at est uniquement pour le plaisir de Dieu. Ceci est le Califat qui accorde la stabilité et la paix. C’est cette relation entre le Califat et les individus qui accorde à tous deux les faveurs divines. Les autres musulmans veulent établir le Califat, mais en usant des ruses et des stratagèmes de ce monde. Cependant, ces subterfuges et ces stratagèmes ne leur seront jamais bénéfiques. En effet, le Califat ne peut être établi de cette manière. Ils peuvent remuer ciel et terre – à présent, le Califat continuera à la manière dont Allah l’a décidé. D’une part nous devons faire montre de gratitude et nous prosterner davantage devant Allah qui nous a accordé cette faveur qu’est le Califat ; d’autre part, nous devrions toujours avoir la crainte d’Allah dans nos cœurs et surveiller nos actions. Sont-elles conformes aux commandements d’Allah et de Son Messager ? Notre respect des droits d’Allah et d’autrui est-il conforme aux normes prescrites par Allah?

    Ainsi, tout ahmadi devra à chaque instant prouver sa reconnaissance envers Allah Qui nous a octroyé les bénédictions du Califat. Nous devons, de même, examiner si nous sommes en train de respecter les commandements d’Allah. Quand on mènera sa vie tout en nourrissant ces pensées, quand on y conformera ses actes et qu’on priera également pour la consolidation du Califat, l’on méritera les récompenses d’Allah. C’est ce que le Messie Promis (a.s.) nous a dit, notamment qu’Allah l’avait rassuré que le système de Califat perdurerait et que la bonne nouvelle qu’Allah lui avait donnée serait sûrement accomplie si nous remplissions ces conditions.

    À cet égard, le Messie Promis (a.s.) a expliqué en détail le système du Califat dans son ouvrage Al-Wasiyyah.

    Il déclare : « D’après une ancienne loi divine qui date de la création de l’Homme, Dieu aide toujours Ses Prophètes et Ses Messagers à atteindre l’objectif de leur mission avec succès et les fait prévaloir. Ainsi a-t-Il dit :

    کَتَبَ اللّٰہُ لَاَغۡلِبَنَّ اَنَا وَ رُسُلِیۡ ؕ اِنَّ اللّٰہَ قَوِیٌّ عَزِیۡزٌ

    Allāh a décrété : « Je prévaudrai très certainement, Moi et Mes Messagers. » (58 : 22)

    Ici, prédominance signifie que tout comme les Prophètes et Messagers désirent voir établir sur Terre la Houjjah (dessein et objectif) de Dieu et Sa suprématie incontestée, de même Dieu, par de signes puissants, prouve leur véridicité. La droiture qu’ils répandent sur Terre ressemble à cette graine que Dieu leur donne à semer, mais qu’ils ne voient pas croître en arbre. Dieu les enlève vers Lui à une période incertaine de leur mission où les adversaires ont l’occasion de les railler et de les avilir. Après cette période d’humiliations, Dieu manifeste Sa Puissance en créant des circonstances qui conduisent à la réalisation parfaite de ces mêmes buts qui semblaient d’abord irréalisables. »

    Nous constatons que d’une part la disparition du Messie Promis (a.s.) avait ébranlé tous les ahmadis et que d’autre part les non-ahmadis étaient en liesse. Après son décès ils ont proféré des absurdités qui font déshonneur à l’humanité. Ils ont énoncé des inepties qui laissent [les gens] bouche bée ; et l’on se demande comment ceux qui évoquent le nom d’Allah et de Son Messager peuvent tomber aussi bas. Ce n’est pas la peine pour moi de mentionner toutes ces absurdités, mais j’évoquerai certains des autres efforts qu’ils ont entrepris dans une tentative de détruire la communauté après la disparition du Messie Promis (a.s.). Ils ont propagé des rumeurs sur la désintégration de la Jama’at et du fait que les ahmadis se sont détournés de l’Ahmadiyya. Par exemple, les disciples de Pir Jamaat Ali Shah ont dit que les Mirzais se détournent de l’Ahmadiyya et jurent allégeance à leur maître. C’est-à-dire qu’après s’être repentis de l’Ahmadiyya, après le décès du Messie Promis (a.s.), ils les rejoignent maintenant.

    Khawaja Hassan Nizami conseille ceci aux ahmadis : « Rejetez la revendication de Mirza Sahib quant au fait qu’il est le Messie et le Mahdi. Sinon, en l’absence d’une personne aussi éclairée que Mirza Saheb et un aussi bon gestionnaire, les ahmadis seront incapables de contrer les assauts des autres et cette communauté sera divisée. »

    En apparence, il est en train de prodiguer ces conseils dans un langage très doux et d’une manière très politique.

    Cette personne avait tout l’air d’être sérieuse, affichant simplicité et sympathie : il semblait conseiller les ahmadis, disant que Mirza Sahib est décédé et que personne ne pourra prendre soin d’eux. Donc il vaut mieux qu’ils abandonnent l’Ahmadiyya pour venir les rejoindre.

    Mais ces gens ignoraient certains faits, leurs yeux ne pouvaient pas voir la gloire de la promesse que Dieu avait faite au Messie Promis (a.s.), notamment : Je suis avec toi et avec tes disciples.

    Voilà ce que Dieu lui a dit dans ses révélations. Allah lui a fait des promesses et l’a rassuré que le Califat sera établi après lui et que ces promesses et ces prédictions s’accompliront certainement. Il a précisé que la Jama’at des Prophètes voient également la deuxième puissance de Dieu. En donnant ici l’exemple des Prophètes, le Messie Promis (a.s.) a aussi répondu à certains ahmadis faibles de foi qui hésitent parfois à dire que le Messie Promis (a.s.) était un Prophète. Le Messie Promis (a.s.) en a fourni la réponse, à savoir : ma communauté est celle d’un prophète, car j’en suis un.

    Il déclare que la Jama’at des Prophètes est témoin de la manifestation de la deuxième puissance divine. Si vous êtes fermes dans votre foi, vous en serez témoin à condition d’accomplir de bonnes œuvres.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare à propos de la deuxième manifestation de la puissance divine : « Ainsi Dieu manifeste-t-Il Sa puissance de deux façons : la première durant la vie même de Ses Prophètes, et l’autre après leur mort quand toutes sortes de difficultés entourent leurs mouvements encore naissants, quand leurs adversaires semblent avoir le dessus, sonnent le glas et croient dur comme fer que cette communauté est finie ; quand encore leurs propres disciples sont assaillis de doutes et commencent à perdre patience et courage, et quand enfin beaucoup de malheureux prennent le chemin de l’apostasie. C’est dans un moment aussi désespéré que Dieu manifeste la deuxième forme de Sa Puissance et relève le mouvement qui semble s’échouer. Celui qui patientera jusqu’à la fin assistera à ce miracle de Dieu. Il en fut ainsi au temps d’Abu Bakr As-Siddiqra lorsqu’on croyait la mort du Saint Prophètesaw prématurée, quand d’ignares bédouins du désert abjurèrent l’islam, tandis que les Compagnons étaient terrassés par la douleur. À ce moment-là, Dieu éleva Abou Bakr As-Siddiqra et manifesta Sa puissance une deuxième fois ; Il releva l’islam qui semblait s’écrouler et accomplit la promesse qu’Il fit, à savoir :


    وَ لَیُمَکِّنَنَّ لَہُمۡ دِیۡنَہُمُ الَّذِی ارۡتَضٰی لَہُمۡ وَ لَیُبَدِّلَنَّہُمۡ مِّنۡۢ بَعۡدِ خَوۡفِہِمۡ اَمۡنًا ؕ

    C’est-à-dire Nous les rétablirons après leur crainte. (24 : 52) »

    Ensuite le Messie Promis (a.s.) déclare : « Donc, souvenez-vous, mes chers amis, que d’après une loi ancienne Dieu montre deux manifestations de Sa Puissance pour réduire à néant les deux faux plaisirs des adversaires des prophètes. Il n’est pas possible qu’Il oublie de le faire maintenant. Ne soyez pas affligés, ni tristes de ce que je viens de vous dire, car il est nécessaire que vous assistiez à la deuxième manifestation de la puissance divine. Cela vaut mieux pour vous, car elle durera perpétuellement et sans interruption jusqu’au Jour du Jugement Dernier. Cependant, elle ne peut pas avoir lieu avant mon départ de ce monde, et, quand je serai parti, Dieu la manifestera pour vous pour toujours. C’est ainsi qu’Il me l’avait promis dans le Barahin-e-Ahmadiyya. Cette promesse ne me concerne pas, mais bien vous. Il a dit : ‘Et Je ferai ceux qui ont cru en toi prévaloir jusqu’au jour du Jugement sur ceux qui t’ont renié.’ Il est donc nécessaire que vous voyiez le jour de mon départ, pour que vienne cette époque promise qui doit durer pour toujours. Notre Dieu est un Dieu Vrai et Fidèle ; Il tient Ses promesses, et Il vous fera voir tout ce qu’Il vous a promis. Quoique ces jours-ci soient les derniers de ce monde, et que beaucoup sont les afflictions qui doivent le visiter, il est nécessaire qu’il se conserve jusqu’à l’accomplissement de ces prophéties. Je suis venu comme la puissance de Dieu sur la Terre, et je suis une personnification de la Puissance Divine, et après moi d’autres viendront qui seront la manifestation de Sa Deuxième Puissance. Attendez que cette deuxième manifestation ait lieu en priant tous ensemble. »

    Depuis 113 ans, nous sommes témoin des faveurs divines en accord aux promesses de Dieu qui s’accomplissent mot à mot, conformément à la prophétie du Messie Promis (a.s.).

    Suite à la mort du Messie Promis (a.s.), certains disaient que la tête des ahmadis a été tranchée et qu’ils n’ont plus rien. J’en ai cité [un] qui disait que les ahmadis doivent abandonner l’Ahmadiyya car personne ne s’occupera de cette communauté. Le journal Curzon Gazette a écrit ceci à propos de Hazrat Khalifatul Masih I : « Que reste-t-il des Mirzais ? Ils ont été décapités… » (Ils ont écrit cela après l’élection du premier Calife) «… celui qui est à présent votre Imam ne pourra rien faire pour vous. Certes, il pourra vous réciter le Coran dans la mosquée. »

    Mais ces aveugles ne savaient pas que le prophète Abraham avait prié pour l’envoi d’un grand messager parmi ses descendants pour accomplir cette œuvre majestueuse. Et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été suscité avec cette Charia grandiose. C’est le livre parfait et complet qui accorde le succès ici-bas et dans l’Au-delà à ceux qui le lisent et l’enseignent.

    Le Messie Promis (a.s.) a été d’ailleurs suscité pour répandre les enseignements de ce livre grandiose ; et c’est la tâche pour laquelle le système du Califat a été établi.

    En tout cas, en entendant cela, le premier Calife a déclaré : « Qu’Allah fasse qu’il en soit ainsi : à savoir que je puisse vous réciter le Coran. »

    Le premier Calife a accompli cette œuvre et ce de façon magnifique. Mais l’ennemi était d’avis qu’il y aurait maintenant des faiblesses administratives dans la Jama’at et que la désunion s’y installerait : or ses souhaits non pas été réalisés. Le Premier Calife a réprimé si sévèrement les intrigues que souhaitaient fomenter les hypocrites et certains membres de l’Anjouman que personne n’a osé les entreprendre. Dans son premier discours après son élection comme Calife, il a déclaré : « Quelle que soit votre nature, vous devez obéir à mes commandements. »

    Il avait prononcé un discours glorieux dans la mosquée Moubarak : « Vous m’avez causé tant de chagrin par vos actions que je ne me suis même pas tenu dans la partie de la mosquée que vous avez construite, mais dans la mosquée de mon Mirza. »

    C’est-à-dire qu’il se tenait debout dans la partie de la mosquée construite à l’époque du Messie Promis (a.s.) et pas dans la partie qui était plus tard étendue avec les dons de la Jama’at.

    Il a déclaré, en somme : « Je ne me tiens même pas là-bas. Je me tiens dans la partie principale de la mosquée qui a été construite à l’époque du Messie Promis (a.s.) ou à ses débuts. » Il ne se tenait pas là où il y avait eu une extension ultérieure.

    Il a dit : « Ma décision est que la communauté et l’Anjouman doivent tous deux obéissance au Calife et sont tous deux ses serviteurs. » C’est-à-dire l’Anjouman et les croyants sont tous des serviteurs. L’Anjouman sert de conseiller. Il est consulté et la consultation est également nécessaire.

    De même, le Premier Calife écrit : « Celui qui affirme que le travail du Calife est d’accepter l’allégeance et que le vrai dirigeant est l’Anjouman doit se repentir. Dieu m’a informé que si les membres de cette Jama’at m’abandonnent et deviennent apostats, Il m’accordera toute une communauté en retour. »

    Puis il déclare : « D’aucuns disent que la tâche du Calife est uniquement de diriger la Salat, d’annoncer les Nikahs ou d’accepter l’allégeance [des membres]. Même un mollah peut accomplir ce travail. Pourquoi a-t-on besoin d’un Calife pour cela ? Ainsi, on n’a pas besoin d’un tel calife et je ne cracherai même pas sur un tel serment d’allégeance. L’allégeance exige une obéissance complète et le respect de tout commandement du Calife. »

    Ce discours a non seulement réduit à néant les plans des hypocrites, mais a également fait taire les opposants. Quand celui qu’ils considéraient comme vieux et faible a parlé avec le soutien de Dieu, tout le monde est resté par terre comme de la mousse. Ceux qui se réjouissaient ont commencé à se cacher le visage. Les membres sincères de la Jama’at ont prêté allégeance avec une nouvelle détermination, puis le monde a vu comment la Jama’at n’a pas cessé de progresser.

    Le décès du premier Calife en mars 1914, a ébranlé de nouveau la communauté. Les piliers de l’Anjouman qui voulaient faire de celui-ci le véritable successeur du Messie Promis (a.s.) et qui s’étaient tus à cause du premier Calife, ont de nouveau levé la tête. De même, les hypocrites ont également tenté de relever la tête, mais Allah a encore une fois soutenu le Califat comme promis au Messie Promis (a.s.). Les piliers de l’Anjouman craignaient que la Jama’at n’élise Hazrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmoud Ahmad comme prochain Calife : ils se sont efforcés pour qu’il ne soit pas élu. Ils tentaient d’une manière ou d’une autre de reporter [l’élection du Calife] ne serait-ce que pour une courte période. Hazrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmoud Ahmad a déclaré : « Un Calife doit, dans tous les cas, être élu. Mais je précise également que je n’ai aucun intérêt à devenir Calife. Choisissez le Calife de votre choix : moi et toute ma famille lui jurerons allégeance avec un cœur sincère. »

    Mais ceux qui se considéraient des plus intelligents, qui ressentaient le danger que la décision serait en faveur de Hazrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmoud Ahmad et qui convoitaient que le pouvoir, n’ont pas accepté cela. Ils ont rejeté la déclaration de Hazrat Khalifatul Masih II, Hazrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmoud Ahmad, qui disait qu’il était prêt à prêter allégeance à toute personne de leur choix, mais qu’un calife devait être élu. En tout cas, selon la volonté du Messie Promis (a.s.), un groupe de croyants s’est réuni à la Masjid Noor : ils étaient environs deux mille personnes ou plus et ils ont tous choisi Hazrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmoud Ahmad comme leur Calife. Les gens grimpaient les uns sur les autres pour aller prêter allégeance au Calife. Les gens disaient qu’il semblait que les anges tenaient les gens et les amenaient pour prêter allégeance à celui qu’Allah avait choisi.

    En voyant tout cela, quelques piliers de l’Anjouman ont disparu avec la caisse de l’Anjouman. Mais le monde a constaté comment Allah a soutenu la Jama’at à travers le Califat de l’Ahmadiyya. Les cinquante-deux ans du Califat du Mouslih Maw’oud (ra) sont un témoignage de la croissance rapide de la Jama’at sous l’égide de ce jeune homme à qui Allah confié les rênes du Califat. Les descendants de ceux qui avaient vidé la caisse de la Jama’at et qui affirmaient que les chrétiens régneraient à Qadian, voient aujourd’hui que le soutien de Dieu est avec le Califat de l’Ahmadiyya qui est en train de réunir les chrétiens sous la bannière du Messie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a ouvert des missions dans d’innombrables pays. Les prédicateurs chrétiens en Afrique n’osaient pas se tenir devant les prédicateurs ahmadis. En fin de compte, ils ont dû admettre que l’Ahmadiyya était un obstacle majeur à la diffusion du christianisme et ils en ont fait mention dans leurs rapports. Qu’il s’agisse d’un plan d’attaque contre Qadian dans le domaine de la prédication ou d’une migration, à chaque occasion, ce Calife déterminé, a mené, avec le soutien et l’aide d’Allah, le navire de la Jama’at à bon port et l’a protégé. Selon le décret divin, quand il est décédé en novembre 1965, Allah a érigé, en accord avec Ses promesses divines, la troisième manifestation du deuxième pouvoir. Puis Allah a fait sortir la Jama’at de la peur et lui a accordé la paix ; et Il l’a rassemblée entre les mains de Hazrat Mirza Nasir Ahmad, Khalifatoul Masih III. Ensuite, la Jama’at n’a pas cessé de progresser. Une nouvelle période d’ouverture d’écoles et d’hôpitaux a commencé en Afrique. Une nouvelle ère de diffusion du message de l’Ahmadiyya a débuté en Afrique.

    La renommée de la Jama’at a pris de l’ampleur dans le monde. Le troisième Calife du Messie Promis (a.s.) a visité pour la première fois certains pays africains et cela a laissé des effets extraordinaires. C’était la première visite d’un calife en Afrique. En 1974, le gouvernement [pakistanais] de l’époque a lancé une campagne féroce contre les ahmadis et a adopté une loi pour qualifier les ahmadis de non-musulmans. La Jama’at est sortie de cette attaque dangereuse en se plaçant derrière le bouclier du Califat. Les efforts de l’ennemi qui souhaitait arrêter le progrès de la Jama’at ont échoué. Les désirs de cet ennemi, qui souhaitait remettre des oboles entre les mains de la Jama’at, ont été réduits en poussière et Allah a offert une nouvelle aisance financière à la Jama’at.

    Ils avaient paralysé financièrement certains membres de la Jama’at ou avaient tenté de les détruire économiquement, mais Allah le Tout-Puissant leur a ouvert la voie de l’aisance financière et leur a permis d’émigrer. Ainsi, ceux qui se sont établis en Allemagne et ailleurs après 1974 et ont connu l’aisance financière doivent également informer leurs descendants et leurs enfants à propos des efforts entrepris par l’ennemi et comment sous l’ombre du Califat Allah leur a ouvert de nouvelles voies et leur a octroyé une aisance financière des milliers de fois plus importante qu’auparavant.

    Ensuite, en juin 1982, Hazrat Khalifatul Masih III nous a quittés et, comme promis, Allah a changé la peur de la Jama’at en paix par l’entremise de Hazrat Mirza Tahir Ahmad, Khalifatoul Masih IV. L’ennemi avait perdu ses sens en voyant les progrès de la communauté. Il a planifié une nouvelle attaque et a tenté de paralyser le Califat de l’Ahmadiyya. Dans sa prétention, l’ennemi a essayé de décapiter la Jama’at ; mais que savent ces ignorants et aveugles des plans de Dieu ? Avec un soutien et une aide extraordinaires, Allah a fait émigrer Hazrat Khalifatoul Masih IV du Pakistan et l’ennemi n’a rien pu entreprendre.

    Après l’émigration, une nouvelle ère de progrès a commencé au cours du quatrième Califat. À travers les satellites, le message du Calife et de l’Ahmadiyya, l’islam véritable, a commencé à atteindre les maisons des ahmadis ainsi que les maisons des autres, dans tous les pays. Ceci a ouvert de nouvelles voies pour la prédication. L’Ahmadiyya a été implantée dans de nombreux pays et les enseignements de l’islam véritable ont commencé à se répandre. La publication du Saint Coran a pris de l’ampleur et a été traduit dans de nouvelles langues.

    Ensuite, selon le décret divin, le quatrième Calife est décédé en avril 2003 et ceci a été un autre coup dur pour la Jama’at ; l’ennemi croyait que c’était une grande opportunité pour eux d’éradiquer l’Ahmadiyya. Mais Allah qui avait fait des promesses au Messie Promis (a.s.) a de nouveau pris en charge la Jama’at, à tel point que même les Maulvis opposés ont commencé à dire que malgré le fait que nous ne croyions pas que vous soyez véridiques, mais le témoignage pratique du soutien divin est avec vous.

    Or, bien qu’ils soient convaincus que le témoignage pratique du soutien divin est avec nous, ils ne sont pas toujours prêts à croire !

    Allah a accepté les supplications des croyants, et a fait en sorte que leur état de crainte laisse place à la sérénité. Et c’est ainsi que dans l’histoire de l’islam, par l’intermédiaire du Messie Promis (a.s.), l’époque du cinquième Calife a débuté.

    Au début de l’ère islamique, le Califat dit Râchidah a été limité à quatre Califes, et c’était en accord avec la prophétie du Saint Prophète (s.a.w.). Le fait qu’à l’époque du Messie Promis (a.s.), la période du cinquième calife ait pu débuter est également en accord avec la prophétie du Saint Prophète (s.a.w.). Après l’avènement du Messie Promis (a.s.), de nouveaux chapitres ont été écrits dans l’histoire de l’islam, dont la période du cinquième Calife fait partie. L’ennemi pensait que la direction de la Jama’at avait été fragilisée, mais il ignorait qu’elle était entre les mains de Dieu. Or, la personne qui est aidée et assistée par Dieu Lui-même est fortifiée par Lui. Aujourd’hui, l’ennemi observe, bien plus qu’avant, le progrès de la Jama’at avec un regard plein de jalousie.

    La communauté a été connue, et reconnue, de façon extraordinaire sous cette période, et dans toutes les classes de la société et à tous les niveaux. Je suis une personne très faible, et ce progrès ne résulte aucunement en raison d’une de mes qualités. Si la communauté Ahmadiyya est en train d’être connue et présentée au sein des États de ce monde, auprès des dirigeants, et dans les parlements, ce n’est qu’en raison des grâces divines, et en raison des supplications du Messie Promis (a.s.), et en accomplissement des prophéties du Saint Prophète (s.a.w.). Nous sommes témoins tous les jours des grâces divines. La publication du Saint Coran et des livres du Messie Promis (a.s.) dans différentes langues a nettement augmenté. Le véritable message de l’islam est en train d’être transmis dans tous les pays du monde à travers la MTA. Au début, il n’y avait une seule chaîne diffusée en une seule langue. Aujourd’hui, il existe huit différentes chaînes MTA diffusées dans le monde. Il y a des studios MTA dans différents pays du monde, qui diffusent les émissions MTA. Il n’y a pas qu’un seul studio : il y en a plusieurs, en Afrique, en Amérique-du-Nord, et en Europe. Si nous regardons les moyens dont nous disposons, cela paraît impossible. Le véritable message de l’islam est également transmis à travers les réseaux sociaux. Le gouvernement pakistanais a tenté de placer des restrictions à cet égard par différents moyens, mais Allah a ouvert d’autres voies dans les autres pays du monde. Allah nous a également fait comprendre qu’il y a une nouvelle voie pour maintenir le lien avec le Califat, qui a été dévoilée à travers cette période de pandémie du Covid-19. Il s’agit des réunions et rencontres virtuelles qui permettent de garder un lien direct avec les Jama’at. Les gens profitent ainsi des directives du Calife en direct. En restant ici à Londres, je rencontre des personnes des pays d’Afrique, d’Indonésie, d’Australie ou des États-Unis. Tout ceci est le signe de l’aide divine. Nous ne devons jamais oublier que nous devons être constamment reconnaissants pour ces grâces qu’Allah répand sur nous et pour ce cadeau qu’est le Califat, afin que nous puissions profiter de ce cadeau jusqu’au Jour du Jugement, en accord avec la prophétie du Saint Prophète (s.a.w.). Allah le Très-Haut avait promis ces progrès au Messie Promis (a.s.), et Allah honore toujours Ses promesses ; mais afin d’en profiter, nous devons nous acquitter de nos devoirs, et tout en étant reconnaissant envers Allah nous devons nous prosterner devant Lui. Il est nécessaire que nos paroles et nos actes expriment la reconnaissance pour cette bénédiction qu’est le Califat. Nous devons toujours nous tenir prêts pour tout sacrifice afin d’honorer la promesse d’obéissance indéfectible envers le Califat jusqu’à notre dernier souffle. Ce n’est qu’à cette condition que nous nous acquitterons de nos devoirs, tout en faisant en sorte que nos progénitures soient soumises au Califat jusqu’au Jour du Jugement.

    Le Messie Promis (a.s.) a assuré ceux parmi nous qui sont prêts à tout sacrifice, tout en restant ferme dans leur foi, qu’ils seront héritiers des grâces divines. Il a en effet déclaré : « Ne pensez pas que Dieu vous abandonnera ; vous êtes comme une graine qui a été semée par Sa main ; et Il a dit que cette graine deviendra un grand arbre qui répandra ses branches dans toutes les directions. Béni soit celui qui croit dans la Parole de Dieu et qui ne craint pas les épreuves dans Sa voie, car il est nécessaire que vous soyez éprouvés afin que Dieu puisse distinguer celui qui aura été fidèle à sa bai’ah de celui qui l’aura trahi. Celui qui aura succombé à une épreuve ne pourra pas nuire à la cause divine, mais il sera lui-même conduit en enfer ; il lui aurait mieux valu de n’avoir jamais vu le jour. Mais ceux qui auront été persévérants jusqu’à la fin, malgré les calamités et la rigueur des épreuves, la dérision et le persiflage, la haine et la répugnance des autres, ceux-là triompheront en fin de compte et seront bénis. Dieu m’a dit d’annoncer que ceux dont la foi en moi n’est pas entachée par les désirs de ce monde, dont les cœurs sont exempts de couardise et d’hypocrisie, et qui sont entièrement soumis à Sa volonté, seront Ses élus, et que leurs chemins seront ceux de la sincérité. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Dieu m’annonce maintes tribulations, et que de grandes calamités frapperont la Terre ; certaines durant ma vie même et d’autres après moi. Ma mission aura en partie du succès durant ma vie et en partie après moi. »

    Donc Incha Allah les progrès verront le jour. Qu’Allah affermisse nos pas, qu’Allah fasse que nous puissions voir tous ces progrès de nos propres yeux, que nous puissions être à la hauteur de toutes nos promesses, et que nous puissions voir les accomplissements des promesses divines durant notre vie. Que nos adorations, nos prières, nos actions attirent le plaisir de Dieu. Que nous puissions nous rendre compte de l’importance du Califat, et que nous puissions transmettre cela à notre progéniture afin que jusqu’au Jour du Jugement, nos progénitures puissent bénéficier de cette bénédiction.

    Souvenez-vous également dans vos prières des ahmadis du Pakistan et des ahmadis opprimés où qu’ils soient. Priez aussi pour les musulmans persécutés de la Palestine ou d’ailleurs. Souvenez-vous d’eux dans vos supplications : qu’Allah le Tout-Puissant les libère tous de leurs problèmes, qu’Il facilite la situation pour eux. Et qu’Il permette à tous les ahmadis de mettre en application les enseignements du Messie Promis (a.s.), afin qu’ils puissent devenir de véritables ahmadis. Qu’Allah permette à ces musulmans qui rejettent le Messie Promis (a.s.) de l’accepter et de lui prêter allégeance.

    Qu’Allah fasse que nous puissions bientôt voir le drapeau de l’islam et du Saint Prophète (s.a.w.) flotter partout et l’unicité de Dieu s’établir dans le monde.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    L’obéissance envers le Califat https://islam-ahmadiyya.org/obeissance-califat/ Sun, 23 May 2021 20:31:43 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/lobeissance-envers-le-califat-sermon-06-juin-2014/
  •  Audio
  •  MP3
  •  YouTube
  • Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 06 juin 2014, à Francfort, en Allemagne

    Au début de son sermon Sa Sainteté le Calife a prononcé les versets 18 à 21 du chapitre 88, il a déclaré par la suite:

    Dieu, de par Sa grâce nous a permis d’accepter l’Imam de l’époque, le Messie et le Mahdi Promis. Nous avons à notre disposition ses ouvrages et ses dires et nous y avons recours quand nous avons besoin de direction et quand nous désirons découvrir les perles de sagesses du Coran. Nous récitons [généralement] lors de la deuxième raka’at de [la prière] de Jummah les versets de la sourate Al-Ghashiyyah que je viens de citer. Il y est dit dans le premier :

    أَفَلَا يَنْظُرُونَ إِلَى الْإِبِلِ كَيْفَ خُلِقَتْ

    « Ne voient-ils pas comment sont créées les chameaux ? » Les commentaires du Messie Promis (a.s.) à ce propos sont d’une profondeur et d’une splendeur sublime ; ils s’appliquent d’une manière exquise et unique à la vie pratique. Il a répondu, grâce à ce verset, la question de l’obéissance qui est due à la Nubuwwah et à l’Imamah. En commentant sur le terme « Ibil » (chameaux) le Messie Promis (a.s.) nous explique la nature de l’obéissance parfaite, cette qualité fondamentale de ceux qui se cramponnent à la Nubuwwah et à l’Imamah.

    D’emblée une relation entre des chameaux et l’obéissance envers la Nubuwwah et l’Imamah peut paraître fort étrange : cependant ses commentaires jettent une lumière étonnants sur le lien qui existe entre les deux.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme à cet effet : « Il est le verset du Coran qui se lit ainsi : « Ne voient-ils pas comment sont créés les chameaux ? » C’est un verset qui nous aide, dans une grande mesure, à comprendre la question de la Nubuwwah et de l’Imamah. La langue arabe regorge de près d’un millier de termes pour nommer un chameau. Mais quel est le secret derrière l’usage du terme « Ibil » parmi tous ces noms ? Pourquoi est-ce qu’il n’a pas été dit « Ilal Jamal », Jamal signifiant aussi chameau. « Jamal » est le singulier de chameau et « Ibil » en est le pluriel. Dieu désire décrire ici une collectivité et un rassemblement, et le terme « Jamal » dans ce contexte n’offrait pas les mêmes sens que « Ibil ». Les chameaux possèdent l’aptitude de [pouvoir] se suivre [les uns les autres], ainsi que cette vertu qu’est l’obéissance. Ils [marchent] en formant une longue file, et suivent, d’une manière et à une vitesse particulière, le chameau qui se trouve en tête de la file ; celui-ci est leur imam et guide en vertu de sa grande expérience et de sa connaissance de la route. Et tous les chameaux se suivent à la même vitesse et n’ont point l’ambition de marcher à une allure plus vive qu’un autre, chose que nous voyons chez les autres animaux, à l’instar des chevaux. On eu aurait dit que le chameau possède l’aptitude innée de pouvoir suivre l’Imam. Ainsi en disant : « Ne voient-ils pas comment sont créés les chameaux ? » Dieu nous décrit cette collectivité qui ressort de l’image de ces chameaux qui [se suivent] en file.

    De même la présence d’un imam est essentielle afin de maintenir l’entente et l’unité. Voilà le premier point qu’il nous sied de comprendre. Souvenez-vous aussi que cette file se forme lors d’un voyage. L’homme errera ça et là avant de connaître l’anéantissement s’il n’a pas d’Imam pour entreprendre le voyage de la vie… » La vie en ce monde est aussi un voyage : pour l’accomplir la direction éclairée d’un Imam est essentielle.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « De surcroît le chameau est mieux protéger et peu parcourir de plus grandes distances : il nous offre une leçon de patience et d’endurance. Un autre trait du chameau est qu’il peut, lors de longs voyages, emmagasiner de l’eau pour plusieurs jours. Il n’est point négligeant. De même, le croyant doit toujours se tenir prêt pour entreprendre son voyage ; il doit être sur ses gardes, et [sa] meilleure provision est la taqwa.

    Le verbe Unzur sous-entend qu’il ne suffit pas de regarder ces chameaux comme des enfants ; il s’y trouve une leçon d’obéissance : les chameaux nous présentent un exemple d’entente [communautaire] et d’unité ; ils ont la vertu de pouvoir suivre un Imam. De même il incombe à l’homme de faire preuve d’obéissance à l’égard de l’Imam, car le chameau, son serviteur possède lui aussi cette vertu. L’expression « comment ils ont été créés » indique ces bénéfices complets qui ont trait à l’unité qui existe entre les chameaux. »

    Dieu a envoyé en notre temps le Messie Promis (a.s.) suite à Ses promesses et les prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il nous a conféré l’honneur de pouvoir l’accepter et de surcroît nous a offert l’institution permanente du Califat. Il nous sied de faire honneur à cette faveur et de comprendre l’esprit derrière l’institution du Califat.

    Le Messie Promis (a.s.) souligne qu’après lui d’autres individus accepteront en son nom l’allégeance des membres de la djama’at. C’est-à-dire que le Califat, en tant que son suppléant, acceptera l’allégeance [de ses disciples] en son nom. Ainsi l’acte d’allégeance au Califat et l’obéissance qui lui est due sont autant de maillons pour atteindre le Messie Promis (a.s.). De cet extrait ci-dessus l’on en déduit que le salut et le progrès spirituel de ceux qui ont prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) sont liés à l’institution du Califat établi après lui. C’est le Califat qui en est le garant. La djama’at progressera tant que nous seront attachés à cette direction spirituelle ; elle offrira la protection contre les assauts de Satan. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré que l’Imam est le bouclier et c’est derrière lui qu’on sera à l’abri. Se trouver sous sa protection signifie faire preuve d’une obéissance parfaite [envers l’Imam], c’est suivre la file qui a été définie pour vous. Si vous vous en écarterez un tant soit peu, le danger et l’égarement vous guetteront.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a aussi dit à propos de l’obéissance : « Celui qui obéit à mon Amir, m’obéit, et celui qui lui désobéit me désobéit. ». Il a aussi donné d’innombrables autres directives quant à l’obéissance requise à l’Amir. De même le Saint Coran, en de nombreux endroits, exige l’obéissance et la soumission. Voilà le secret du progrès de la djama’at, un secret que tous ses membres doivent connaître.

    C’est un point très important qu’ils doivent saisir ; cela est d’autant plus important aujourd’hui car d’aucuns expriment des opinions erronées au nom de la liberté, demandant : « Pourquoi devons nous respecter des consignes ? Pourquoi nous imposent-on des règlements ? Pourquoi ne sommes-nous pas libres dans certaines affaires ? » Que tout musulman ahmadi se souvienne que l’Islam a octroyé toutes les libertés légitimes à ses adeptes. Peut-être qu’aucune autre religion n’en a accordées autant que la nôtre ; au contraire il ne peut y avoir de comparaison entre elles [dans ce domaine]. Cependant des limites ont été prescrites afin de favoriser la réforme morale de l’homme, son progrès spirituel, l’unité au sein de la djama’at ainsi que son avancement. Ceci implique qu’il est important de respecter ces limites.

    Je conseille ici les responsables de la communauté : s’ils désirent contribuer au progrès de la djama’at et s’ils n’ont pas accepté leurs postes pour se donner de l’importance et pour satisfaire leur ego, qu’ils sachent qu’ils doivent en premier comprendre le sujet de l’obéissance. Ceci concerne tous les titulaires de postes, quelque soit leur niveau. Si les responsables, en premier, comprennent ce sujet les membres de la djama’at seront, de leur propre chef, vigilants à ce propos. Et l’obéissance sera pratiquée à tous les niveaux ; nous verrons partout l’exemple de ces chameaux qui marchent en file ; tout le monde ira dans la même direction et calquera ses pas sur celui de l’Imam. L’Amir, le président et les autres responsables doivent en premier accomplir cette analyse : sont-ils obéissants au point d’accepter, sans rechigner, tout ordre du Calife ? Ou tentent-ils de les interpréter ? S’ils commencent à y chercher des interprétations ce ne serait pas là de l’obéissance.

    [Nous avons à cet effet] le récit d’Abdullah bin Mas’oud qui nous vient de l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ce compagnon s’est assis sur le champ, dans la rue, quand il a entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui sommait les fidèles de s’asseoir dans la mosquée. Il ne s’était pas dit que l’injonction s’appliquait uniquement à ceux qui se trouvaient dans la mosquée ; il s’est assis sur le champ, et s’y est traîné à même le sol. Quelqu’un lui a demandé : « Pourquoi ramper ainsi ? » Il a répliqué : « J’ai entendu l’ordre du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de l’intérieur de la mosquée et il disait aux gens de s’asseoir et je me suis assis. » Son interlocuteur lui a dit : « L’ordre était pour ceux qui se trouvaient dans la mosquée. » Il a répliqué : « Cela m’importe peu. La voix du Prophète d’Allah est arrivée jusqu’à moi et je lui ai obéi. C’est là mon but à moi. »

    Voilà la norme à atteindre dans notre obéissance. Il y a des responsables qui suivent certes toutes les directives du Calife, mais ils le font avec beaucoup de mauvaise volonté et à contrecœur. Obéir à contrecoeur n’est point obéissance. L’obéissance s’est d’agir sur le champ. Certes il n’est point interdit d’avoir son opinion. Mais quand le Calife a pris une décision sur une affaire, il vous incombe d’oublier votre avis sur la chose. Hadrat Mirza Bashir Ahmad Saheb disait qu’il avait ses avis sur certaines choses et qu’il les présentait, arguments à l’appui, au Calife, mais dit-il, « si mon opinion a été rejetée, je ne me suis jamais demandé la raison ou je ne me suis jamais soucié de ce qu’elle était. Mon avis devenait celui du Calife. Et faisant preuve d’une obéissance indéfectible j’exécutais ses ordres. »

    Le Messie Promis (a.s.) dit à ce propos : « Offrez vous entre les mains de votre Imam, à l’instar d’un cadavre entre les mains de celui qui le lave. Un cadavre ne peut point mouvoir ; c’est celui qui le lave qui le bouge ; de même il incombe à celui qui fait preuve d’une obéissance parfaite de se confier entre les mains de son Imam. C’est quand on atteindra ce stade que l’on respectera les conditions de la bai’ah. C’est là que l’on pratiquera l’obéissance préconisée par Dieu et son Prophète. »

    Ayant prêté allégeance chacun d’entre nous doit faire naître ces sentiments en lui ; de surcroît il doit en donner la preuve par ses actions. Qu’il serve d’exemple pour les nouveaux venus et pour ses enfants. Les grands doivent être des modèles pour les jeunes et les enfants. Mais qui plus est, il est encore plus important pour tous les responsables, de haut jusqu’en bas, de servir d’exemples.

    Si les rapports que j’ai reçues sont exacts, on dit que d’aucuns ici [en Allemagne], estiment que faire preuve d’une obéissance indéfectible peut être nuisible, car [selon eux] l’Allemagne a perdu la deuxième guerre mondiale et a été humiliée en raison de la dictature d’Hitler.

    Je désire, à ce point, expliquer clairement à tout ahmadi, à tout nouveau venu, et à tout jeune qu’il y a une grande différence entre l’Imamah, le Califat et la dictature. Le Califat a été établi après l’avènement de l’Imam de l’époque ; le Califat a été établi suite aux promesses de Dieu. Tous ceux qui l’acceptent promettent de pérenniser son institution.

    Il n’y point de contrainte en matière de religion. Ayant accepté la religion de gaieté de cœur, il incombe à tout ahmadi de respecter son engagement de soutenir le Califat afin d’établir [les préceptes] de la foi. C’est un engagement important à respecter afin de maintenir l’unité au sein de la communauté. Cela est d’autant plus important car nous désirons agir de concert, sous l’égide d’un Imam, pour établir l’autorité de Dieu dans les cœurs des gens. Les autres musulmans n’ont aucun guide ; la djama’at Ahmadiyya quant à elle travaille sous la direction du Califat. Certes les autres musulmans aussi disposent des véritables enseignements de l’Islam. Mais c’est la djama’at Ahmadiyya qui, en les pratiquant, remporte des succès en vertu de l’unité qu’engendre le Califat.

    Cette institution met aussi en exergue l’importance de s’acquitter de ses devoirs envers autrui : le Califat a pour objectif d’établir et de faire accepter ces droits, et d’engendrer un effort concerté afin que l’on s’en acquitte. Il est là pour insuffler, en tout musulman ahmadi, la volonté de préférer la foi à ce monde. Il leur rappelle que la foi a prééminence sur le monde ; c’est en cela que réside leur salut et celui de leurs descendants.

    Elle est aussi là afin d’établir la tawhid. Les leaders de ce monde, quant à eux, ont des objectifs mondains. Leur tâche s’est d’élargir le cercle de leur autorité et d’asservir le monde entier. Qu’ils soient dictateurs ou élus politiques vous le verrez franchir leurs frontières pour aller assujettir les autres nations. C’est ainsi qu’agissent les gens de ce monde. Ils sont là pour broyer la justice afin [de satisfaire] leur égocentrisme trompeur et leur réputation. C’est ce que nous voyons dans les pays musulmans et ailleurs. Montrez-moi un dictateur qui entretien une relation personnelle avec ses sujets ? Le Calife de l’époque, quant à lui, cultive un lien personnel avec tous les ahmadis du monde entier, quelque soit leur nationalité ou leur origine. Le Calife reçoit leurs lettres personnelles dans lesquelles ils évoquent leurs affaires privées.

    Ces lettres quotidiennes qu’il reçoit suffisent pour ébahir les gens de ce monde. Seul le Calife est attentif aux souffrances de tous les ahmadis du monde et prie pour eux. Montrez-moi un leader d’ici-bas qui prie pour les malades. Montrez-moi un leader de ce monde qui se soucie du mariage des jeunes filles de sa nation et qui prient pour elles. Montrez-moi un dirigeant qui se soucie de l’éducation des jeunes. Certes les Etats ouvrent des établissements d’enseignement et des centres de santé. Mais seul le Calife de la djama’at Ahmadiyya se soucie de l’éducation de tous les élèves [ahmadis] et ils en ont la chance. Le Calife se soucie de leur santé, de leur mariage. Il n’y a pas un seul problème, d’ordre personnel ou communautaire, auquel fait face tous les ahmadis du monde, et qui ne reçoit l’attention du Calife, qu’il n’essaye de résoudre dans la pratique tout en suppliant Dieu. Moi-même ainsi que les Califes qui m’ont précédé, nous l’avons toujours fait.

    J’ai brossé là un tableau des innombrables tâches que Dieu a confié au Calife de l’époque et qu’il doit accomplir. Il n’y a pas un seul pays qui ne me vient à l’esprit et pour lequel je ne prie pas avant de m’endormir et quand je me réveille. Je n’en fais pas mention ici pour [étaler] mes faveurs. C’est là mon devoir. Qu’Allah fasse que je puisse en faire davantage. Je vous présente ces faits afin que vous compreniez que l’on ne peut comparer le Califat aux leaders de ce monde. Cela est de toute manière une pratique condamnable. Quand je mentionne aux leaders de ce monde le nombre de lettres personnelles et administratives que je lis quotidiennement cela suffit pour les rendre bouche bées. Ainsi il ne peut y avoir de comparaison entre les deux.

    Je dois aussi dissiper un autre malentendu qu’entretiennent certains ; d’ailleurs c’est un sujet que j’ai traité en détail lors de mes sermons sur les conditions de la bai’ah. Il s’agit de la promesse de tout ahmadi d’obéir à toute décision ma’rouf qui sera prise par le Calife. D’aucuns pensent que c’est à eux de définir ce qui est ma’rouf. Qu’ils sachent que Dieu et son Prophète (s.a.w.) l’ont déjà défini : une décision ma’rouf est celle qui est en accord au Saint Coran et à la Sunnah. Ce Califat est basé sur les préceptes du prophétat selon les prophéties du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), et selon le Messie Promis (a.s.), il sera permanent et fera avancer sa mission. [A la lumière de tout cela] ce Califat ne peut agir contre les préceptes du Coran et de la sunnah. Voilà le sens de ma’rouf. Ainsi il n’y a pas d’autre voie à suivre que celle de l’obéissance. Ceux qui pensent autrement, à eux de prouver que telle décision ou action prise par le Calife est contraire au Coran et à la Sunnah.

    Sachez aussi que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré que vous devez obéir à toute décision prise par les Califes bien guidés, et suivre leurs actions et leur sunnah. Il faudra bien réfléchir avant de prouver qu’une décision quelconque du Calife était inappropriée. Si vous désirez rester dans la djama’at et présenter votre opinion, vous devez en ce cas, dans le respect, écrire au Calife. Vous avez le droit de lui en informer, mais par contre vous n’avez pas la permission d’aller crier sur les toits [à propos de cette affaire]. Vous n’avez pas le droit de répandre de fausses rumeurs d’un endroit à un autre. Si la personne concernée a eu un malentendu, le Calife pourra le dissiper. Et s’il croit nécessaire d’informer la djama’at de ce malentendu, il le fera. Quand la djama’at progresse, les hypocrites et les jaloux aussi se mettent à pied d’œuvre. La fidélité à l’égard du Califat exige que l’on fasse échouer leurs complots à tout niveau. Et de ne pas se laisser effleurer par les suspicions que d’aucuns tentent de répandre à l’égard du Califat.

    Maulvi Sher Ali s’arrêta à Bombay lors de son voyage pour Londres dans le cadre de la traduction du Saint Coran en anglais. Il était un illustre compagnon du Messie Promis (a.s.) et les ahmadis de Bombay, voulant profiter de ses bénédictions, lui demandèrent de diriger la prière du vendredi. Dans son sermon il leur dit ceci : « Vous m’avez choisi pour Imam quoique certains d’entre vous ne m’avez jamais rencontré. Selon les préceptes de l’Islam, si l’Imam commet une erreur au cours de la prière, vous devez le rectifier en disant « Subhanalla ». Si l’Imam se corrige suite à ce rappel, c’est bien.

    Au cas contraire vous allez devoir le suivre ; votre tâche à vous est de faire preuve d’une obéissance parfaite et de suivre ses mouvements. Vous n’avez pas le droit de commencer à prier séparément. Vous allez devoir vous asseoir, vous lever et vous prosterner en suivant ses mouvements. S’il faut faire preuve d’une telle obéissance à l’égard d’un Imam temporaire, imaginez un peu à quel point il faut obéir au Calife a qui vous avez prêté allégeance en toute connaissance de cause. »

    Sachez que l’obéissance est primordiale si l’on veut respecter le serment d’allégeance. Le Messie Promis (a.s.) dit à cet effet : « Si l’obéissance est sincère, elle engendra une lumière dans le cœur ; et l’âme en tirera un grand délice et sera éclairée. Les efforts ne sont pas aussi nécessaires que l’obéissance. Mais la condition est une obéissance sincère et c’est là une tâche difficile. L’obéissance exige que l’on immole les désirs de son âme. Sinon l’obéissance sera une tâche impossible. Ce sont ces mêmes envies de l’âme qui se transforment en idoles dans les cœurs de grands Muwahid. Aucun peuple ne sera considéré comme tel et l’esprit de communauté et de l’unité ne sera point insufflé en ses membres tant qu’ils n’adoptent pas les principes de l’obéissance. Mettez de côté vos divergences d’opinion et obéissez à celui qu’Allah vous ordonne d’obéir. Et faites ce que vous avez à faire. La main d’Allah se trouve sur la djama’at (la communauté unie des croyants). En cela réside le secret. Allah aime la Tawhid et cette unité n’existera point s’il n’y pas d’obéissance. L’histoire de l’Islam nous apprend qu’en raison de leur obéissance, les compagnons du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) étaient prêts à se faire égorgés. C’est ainsi que l’Islam s’est répandu en quelques années. Leur esprit d’obéissance en était la cause. »

    Cela ne signifie guère que l’Islam s’est répandu par les armes ; ces compagnons ont prêché le message de l’Islam et si jamais ils ont dû se battre, la supériorité numérique de l’ennemi et leurs attaques ne les ont pas empêchés de travailler. Ils étaient animés par l’esprit de l’obéissance ; c’est pour cela qu’ils étaient prêts à combattre l’ennemi, même s’il était en grand nombre. Les suivants de Moïse, quant à eux, se sont privés des faveurs [divines] pendant 40 ans en raison de leur désobéissance. Ainsi si l’on veut progresser, il faudra accomplir le jihad de notre époque : à savoir celui de sa réforme morale et spirituelle, celui de la prédication [du message de l’Islam]. Il faudra se placer derrière le Calife et participer dans ce djihad. Il faudra suivre l’exemple des chameaux comme nous l’a expliqué le Messie Promis (a.s.). L’obéissance doit être notre deuxième nature. Au contraire l’obéissance à l’Imam doit avoir prééminence sur toute chose.

    Afin de se prémunir de la destruction et de l’égarement, il faudra faire preuve d’une obéissance indéfectible envers le Califat : c’est en s’y cramponnant que l’on pourra surmonter toute difficulté avec patience. Les ennemis de l’Ahmadiyya peuvent, à leur souhait, mettre de la pression sur nous, ils peuvent créer autant de difficultés, ils peuvent, dans leur prétention, remuer ciel et terre pour essayer de nous anéantir, Allah quant à Lui ne cessera de nous mener vers nos destinations. Mais la condition est une obéissance indéfectible.

    Certes les autres musulmans affirment croire dans le Coran et la Sunnah et pratiquer leurs préceptes : mais la patience et la persévérance ne sont point présents chez eux. Que font-ils d’autres, ces gens-là, hormis diffamer l’Islam ? Seule la djama’at du Messie Promis (a.s.) détient cette distinction qu’est la patience et qui présente au monde autant d’exemples d’endurance à envier. Nous voyons chez les musulmans de la première période ces exemples de patience face à l’adversité. Et cela nous aide à comprendre l’application du verset Wa akharina Min Hum Lamma Yalhaquna Bihim à notre époque.

    Le Messie Promis (a.s.) nous explique aussi que le chameau retient de l’eau [dans sa bosse] pour s’en servir quand il en aura besoin. Il nous explique que le croyant doit lui aussi être toujours prêt pour son voyage et prendre ses précautions. Comment se préparer et se prémunir [pour ce voyage] ? Il faut prendre avec soi la meilleure des provisions, à savoir la Taqwa. Ainsi il nous incombe de parer nos actions et nos ibadah de cette couleur, afin qu’ils soient pour nous les meilleures provisions. Nous avons reçu l’eau spirituelle en acceptant l’Imam de l’époque. Il nous incombe maintenant de la récolter et d’en profiter. C’est une vérité que tout ahmadi doit comprendre. Chanceux est celui qui écoute les paroles de l’Imam de l’époque, en étant imbue d’une obéissance parfaite et qui les met en pratique. Ce sont ces actions qui lui font profiter des faveurs du Califat. Dans le Saint Coran, Allah affirme que la bénédiction du Califat sera accordée à ceux qui accomplissent des bonnes œuvres, qui rendent culte à Dieu et qui établissent la tawhid.

    Face à ce constat comment insinuer que le Califat à des objectifs mondains ? Ou que le Califat est à l’image des leaders de ce monde ? Ceux qui sont la proie du matérialisme ne connaissent rien de la spiritualité. Des fois, ils échouent en dépit de tout leur soutien matériel et la victoire finale leur échappe. Mais ceux qui cherchent le plaisir de Dieu et qui marchent sur les voies de la Taqwa n’ont pas pour objectif les victoires et les défaites de ce monde. Leur but est de se rapprocher de Dieu en faisant preuve d’une obéissance parfaite et de grandir dans leur Taqwa. Notre but est d’établir l’autorité de Dieu sur terre ; nous ne cherchons point des avantages personnels. Notre but est de faire flotter le drapeau de l’unicité. Nous devons conquérir le cœur du monde et le placer sous la bannière du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Voilà le but de nos programmes de tabligh ainsi que nos autres activités. Nous prions et devons prier pour atteindre cet objectif. Ainsi le Califat est en train d’œuvrer pour ces objectifs. Mais comme je l’ai dit pour cela il faudra comprendre le sens du Califat, sens qui découlera d’une certitude parfaite en l’obéissance. L’on peut se considérer grand érudit, éminent penseur ou orateur accompli, mais si l’on est dénué d’obéissance, l’on n’aura pas sa place au sein de la djama’at Ahmadiyya. Cette connaissance et cette intelligence n’accorderont aucun avantage spirituel au monde. Nous devons tout le temps nous souvenir de cette phrase du Messie Promis (a.s.) : « L’obéissance à l’Imam doit être l’habit de l’homme. »

    Quand on fera preuve d’une obéissance parfaite à l’égard du Calife, quand on exécutera ses ordres et ses directives et que l’on cessera d’en chercher les interprétations, la connaissance et l’intelligence, tout deux rapporteront leurs fruits et fleuriront tout en attirant le plaisir de Dieu. Quand nous étudions les autres versets que j’ai cité à la lumière des commentaires du Messie Promis (a.s.) nous les comprenons davantage : l’homme touchera les sommités de la spiritualité quand il obéira à Dieu, à son Prophète et à ceux qui sont en autorité. Et les responsables [au sein de la communauté] ne pourront se considérer investis d’autorité et dignes d’être obéis, tant qu’ils ne font pas preuve d’une obéissance parfaite envers le Califat. Ils doivent exécuter tous les ordres du Calife, sans tenter de les interpréter.

    Quand je diligente une enquête sur une affaire quelconque [certains responsables] essaient en premier de découvrir l’auteur de la plainte, au lieu de tenter d’en connaître le bien-fondé. Si l’enquête prouve la justesse de la doléance, l’on doit essayer d’y remédier et de combler les lacunes constatées. Si la doléance n’est pas fondée l’on doit envoyer son rapport à cet effet. [Cependant] cela n’est point la pratique ici. Cela ne concerne aucun responsable que savoir qui est l’auteur d’une plainte. Votre tâche est de mener l’enquête suite au rapport qu’on vous a demandé et d’en informer [le centre]. Si vous n’avez pas compris clairement un ordre du Calife, au lieu d’en chercher les interprétations, écrivez moi et demandez moi des éclaircissements.

    Il incombe aussi à tout membre de la djama’at de faire preuve d’une obéissance parfaite : et c’est là que nous allons gravir les sommités de la spiritualité insha Allah. Voilà le sens de ces versets. C’est ainsi que la foi sera aussi ferme que des montagnes solidement ancrées au sol. C’est grâce à cette ascension spirituelle et une foi pareille que vous pourrez transmettre le message de l’Islam aux autres. Vous progressez à l’est comme à l’ouest ; en Europe comme en Asie, aux Amériques comme en Afrique ; et vous ferez flotter le drapeau de l’Islam véritable en Australie et dans les Iles.

    Je voudrais ici ajouter un autre point concernant l’expansion de l’Islam. Il y a quelqu’un qui a émis une critique à cet effet et j’ai su que nombre d’entre vous s’en sont inquiétés. [L’objection concerne] une phrase de Hadrat Mousley Maw’ud qui avait déclaré que : « Si l’on conquiert l’Allemagne, on aura conquis l’Europe. » [Et celui qui a soulevé l’objection a ajouté] : « En apparence, vous prônez la tolérance et l’amour. Mais vous avez en fait des intentions très dangereuses. » C’est là un manque de compréhension, d’intelligence ou un signe de méchanceté de sa part. Si c’est de la malveillance dans ce cas il y a danger, car il tente d’attiser la haine à l’encontre des musulmans ou de la djama’at.

    Et il y a aussi (un) manque de connaissance de la part de celui qui répondait à cette objection ; et il s’est inquiété pour rien, se demandant quelles en seront les conséquences. Les Allemands de souches sont des personnes intelligentes dans leur ensemble. Ils comprennent que la djama’at est en train de prêcher son message, de servir l’humanité et diffuser l’Islam, afin que les autres s’en approchent et qu’ils l’embrassent. Le terme « conquête » ne signifie guère que nous aurons recours aux armes et que nous ferons main basse sur le pouvoir, que Dieu nous en préserve ! Nous annonçons depuis le début qu’il n’y a pas de contrainte en matière de religion. C’est une affaire de cœur. Et il n’y a point de raison de s’en inquiéter. Comme je l’ai dit, nous sommes en train de prêcher le message de l’Islam dans le monde. Il n’est point question de l’Allemagne ou de l’Europe uniquement. Insha Allah nous allons conquérir le monde entier : cependant pas par la force des armes, mais en conquérant les cœurs, en y ancrant les enseignements sublimes de l’Islam.

    Dans cette phrase Hadrat Mousley Maw’ud a évoqué la grandeur du peuple allemand. Il l’avait prononcée lors d’une réception en compagnie d’un jeune ahmadi d’origine allemande], ajoutant que les leaders de l’Europe sont les Allemands. Il tenait à souligner ici leurs excellences et leur sens de leadership. S’ils ont compris l’Islam, disait-il, ils pourront l’expliquer à tous les Européens et ces derniers les suivront.

    Ce qu’a dit Hadrat Mousley Ma’oud est tout à fait vrai et nous en faisons le constat aujourd’hui. Après la création de l’Union Européenne, c’est le leadership allemand que nous voyons à l’œuvre et c’est vers eux que se tourne le monde.

    Il n’est point question ici de prendre les armes ou d’avoir recours à l’extrémisme ; il est question ici des enseignements d’amour et d’affection que prône l’Islam. Il est question ici de ces préceptes qui favorisent la relation avec Dieu. On parle ici d’établir ces enseignements dans les cœurs de gens. Il y a eu avant-hier la pose de la première pierre de la mosquée de Wiesbaden [en Allemagne]. Quatre cents invités Allemands étaient présents. J’y ai évoqué brièvement les préceptes de l’Islam. [Par la suite] tous les invités ont dit que c’était là le cri de leur cœur. Ils ont dit : « C’est aujourd’hui que nous avons eu l’occasion de comprendre l’Islam. » Ainsi si nous travaillons en toute sincérité tout en implorant l’aide de Dieu, de leurs rangs ou parmi leurs descendants, sortiront ceux qui comprendront l’Islam et qui l’embrasseront. Allah permettra à la personne de Son choix d’accepter l’Islam.

    Ainsi il n’est point besoin d’avoir peur, de s’inquiéter, d’hésiter, d’être sur la défensive ou d’offrir des réponses ternies par la peur. Nous n’avons pas pour objectif le pouvoir de ce monde ni en avons nous besoin. Notre but c’est d’ancrer l’amour de Dieu dans les cœurs des gens. Et nous allons continuer à le faire insha Allah. Il incombe à tout ahmadi de faire preuve d’une obéissance parfaite envers le Califat afin d’accomplir ces œuvres et afin d’atteindre cet objectif. Qu’Allah nous en accorde à tous la possibilité.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

    ]]>
    Témoignages d’affection à l’égard du Califat https://islam-ahmadiyya.org/temoignages-d-affection-a-l-egard-du-califat/ Thu, 04 Jun 2020 08:14:40 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/temoignages-d-affection-a-l-egard-du-califat/ Dans son sermon du 29 mai 2020, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'importance du Califat et l'affection des Ahmadis du monde entier à son égard.

    ]]>
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  •  Sermon du vendredi 29 mai 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Le Messie Promis (a.s.) a déclaré : « Je remercie Dieu Qui m’a accordé une communauté sincère et fidèle. Je constate qu’elle répond promptement et avec enthousiasme à tout appel que je lance et ses membres tentent de se surpasser les uns les autres selon leurs aptitudes et circonstances individuelles. Je constate qu’ils font montre de sincérité et de fidélité. »

    Nous avons constaté cette relation empreinte de sincérité et de fidélité, d’amour et d’affection à l’égard du Messie Promis (a.s.). Les récits des compagnons abondent à cet égard. Dans les anciennes familles ahmadies, on évoque ces récits d’affection. On en trouve mention aussi dans notre littérature ainsi que dans les sermons et discours des Califes. Or, cette relation avec le Messie Promis (a.s.), perpétuée dans ces familles et présente chez les nouveaux venus – et il faut en effet qu’elle soit présente – ne se limite pas à cette époque. D’après les promesses divines faites au Messie Promis (a.s.), les anneaux de la fin de cette chaîne sont tout aussi solides dans cette relation [que les premières].

    Cette relation est le signe de l’unité de la Jama’at et sa garantie. Après avoir reçu la nouvelle de la part de Dieu, le Messie Promis (a.s.) a informé sa Jama’at quant à son départ de ce bas-monde. Il a aussi réconforté sa Jama’at dans la même foulée après avoir été informé par Allah et il a donné la bonne nouvelle de l’établissement du Califat.

    Dans son ouvrage Al-Wassiya il déclare : « Ne soyez pas affligés, ni tristes de ce que je viens de vous dire, car il est nécessaire que vous assistiez à la deuxième manifestation de la puissance divine. Cela vaut mieux pour vous, car elle durera perpétuellement et sans interruption jusqu’au Jour du Jugement Dernier. Cependant elle ne peut pas avoir lieu avant mon départ de ce monde, et, quand je serai parti, Dieu la manifestera pour vous pour toujours. C’est ainsi qu’Il me l’avait promis dans le Barahin-e-Ahmadiyya. Cette promesse ne me concerne pas, mais bien vous. Il a dit : ‘Et Je ferai ceux qui ont cru en toi prévaloir jusqu’au jour du Jugement sur ceux qui t’ont renié. »

    En accord à cette promesse divine, le Califat a été établi après le décès du Messie Promis (a.s.). Or l’établissement du Califat à lui tout seul ne revêt aucune importance, tant qu’il n’existe pas entre le Calife de l’époque et les membres de la Jama’at une relation empreinte de sincérité, de fidélité, de fraternité et d’affection. Seul Allah est à même de créer cette relation. Aucun être humain ou effort humain ne pourra faire naître cette relation ou la pérenniser. Cette relation est d’ailleurs la garantie de l’unité et du progrès de la Jama’at. Ceci est en somme la preuve de l’accomplissement des promesses divines, du soutien divin en faveur du Messie Promis (a.s.) et de la véridicité de l’Ahmadiyya.

    La relation des membres de la Jama’at à l’égard du Califat incluant celle des anciens, des nouveaux venus, des jeunes, des enfants, des hommes et des femmes, des ahmadis habitant des contrées éloignées, qui n’ont jamais vu le Calife de l’époque démontre leur sincérité profonde et ils essayent tous de grandir dans ce domaine. Dès qu’ils reçoivent le message du Calife, ils tentent d’appliquer ses instructions. Leur expression d’amour et leur relation nous laissent bouche bée. Ceci sont autant de témoignages du soutien divin et le progrès de la Jama’at est lié à cette relation entre ses membres et le Calife. Ceci est la preuve de soutien divin. Il ne s’agit pas là de simples paroles : il existe des milliers, voire des centaines de milliers de récits relatant ces sentiments des membres de la Jama’at. Si l’on devait réunir ces récits, ils formeraient une multitude de volumes épais.

    Pour le sermon d’aujourd’hui, j’évoquerai des récits, sentiments et ressentis des membres de la Jama’at à l’égard du Califat à toute époque, autant de sentiments qui perdurent jusqu’à présent. Cela a débuté après l’époque du Messie Promis (a.s.) et continue jusqu’à présent, soit 112 ans après.

    Après le décès du Messie Promis (a.s.), les adversaires de la Jama’at croyaient que cette communauté allait disparaître. Mais cette relation empreinte d’affection et de fraternité des membres de la Jama’at à l’égard du Califat et du Messie Promis (a.s.) n’a cessé de croître. Pourquoi n’en serait-il pas ainsi ? Ceci est conforme aux prophéties faites par le Messie Promis (a.s.).

    À présent, voici quelques récits. J’en citerai d’abord un ou deux de l’époque du premier Calife.

    Le rédacteur du journal Al-Badr écrit ceci à propos de la période de maladie du Premier Calife : « Durant ces jours, nous recevons d’innombrables lettres des serviteurs sur l’état de santé du Calife. Celui-ci a déclaré : « Je prie pour toutes ces personnes qui se sont enquises à propos de mon état de santé. »

    Le rédacteur ajoute : « Ces amoureux expriment leur amour de manière fort sublime. En voici quelques exemples. Hakim Muhammad Hussain Quraishi écrit ceci : « Un jour, j’ai imploré Dieu, en disant : « O mon maître ! Les besoins du Prophète Noé étaient limités à une région particulière. Tu connais nos besoins contemporains. Exauce mes supplications et accorde à notre Imam une longue vie à l’instar de celle de Noé. »

    Muhammad Hassan Punjabi de Madras écrit ceci : « J’étais vraiment ravi de lire la nouvelle concernant l’état de santé du Calife. Seul mon Dieu Gracieux et Miséricordieux est à même de connaître ma joie. »

    Le rédacteur ajoute : « L’amour est une chose étrange. Notre ami Mian Muhammad Bakhsh est parti en Australie faire du commerce et a écrit ceci dans sa lettre : « En mentionnant le Calife, le journal de Qadian ne doit pas se limiter aux mots « Le Calife du Messie » dans ses titres. Les titres doivent inclure des informations sur l’état de santé du Calife. Car en ouvrant le journal Al-Badr, ce sont ces titres que nos yeux d’amoureux cherchent en premier. Nous souhaitons que les titres incluent les paroles soulageant nos cœurs avant même que nous ayons à lire l’article. »

    Le rédacteur ajoute : « Nous honorons cette sincérité de notre cher ami et composons des titres en accord à ses souhaits. »

    Abou Abdoullah de Khewa Bajwa était un compagnon du Messie Promis (a.s.). Alors qu’il était en compagnie du premier Calife, il lui a demandé : « Prodiguez-moi quelque conseil. » Le Calife lui a répondu : « Je ne crois pas que vous omettiez un seul des préceptes à respecter. Il ne vous reste plus qu’à mémoriser le Coran. » Dès qu’il a entendu le Calife, il s’est mis à mémoriser le Coran alors qu’il était âgé de soixante-cinq ans. Il est devenu un Hafiz en dépit de son âge avancé, en accord à l’ordre du Calife.

    Lorsque la campagne Shuddhi (visant à convertir les musulmans à l’hindouisme) battait son plein à son époque, le deuxième Calife en était fort tourmenté : en 1923, lors de son sermon du 9 mars prononcé à Malkana, il a enjoint les ahmadis de partir dans les régions concernées à leurs frais afin de prêcher le message de l’islam et de faire retourner dans le giron de l’islam ceux qui s’en sont détournés. La Jama’at a répondu à cet appel avec grand enthousiasme. Des ahmadis très éduqués, des fonctionnaires, des enseignants, des commerçants, bref, des fidèles ahmadis de toutes les couches de la société, sont partis dans ces régions pour prêcher le message de l’islam. Suite à leurs efforts, des milliers d’âmes ont commencé à réciter la Kalimah de nouveau. Lors d’une rencontre avec le deuxième Calife, Qari Na’eem Ud Din Saheb Bengali, une personne très âgée a demandé la permission de prendre la parole et a déclaré : « Mes deux fils, Maulvi Zill ur Rahman et Muti’ur Rahman, qui fait sa licence, ne m’en ont pas parlé, mais j’ai déduit qu’ils pensent que leur vieux père sera troublé s’ils répondent à l’appel du Calife lancé hier à Rajputana, dans lequel il a demandé [aux ahmadis] de se dédier pour partir prêcher [dans cette région] et ce dans des conditions très difficiles. Prenant Dieu à témoin, j’annonce au Calife que je ne serai pas le moindrement triste en raison de leur départ ou des difficultés qu’ils auront à endurer. J’annonce que s’ils devaient mourir en servant dans la voie d’Allah, je ne verserais pas une seule larme, voire j’en serai reconnaissant à Dieu. Voire même si mon troisième fils Mahboob ur Rahman mourait en servant la religion et si j’avais dix fils de plus et qu’ils étaient tous tués, je ne serais point triste. » Le Calife et les membres de la Jama’at l’ont remercié pour ses sentiments.

    En 1924, le deuxième Calife était parti en tournée en Europe. Cette séparation temporaire avait suscité de l’émoi chez les membres de la Jama’at, comme on peut l’en déduire du récit suivant. Baboo Siraj Din, chef de gare, écrit : « Mon maître, je suis loin de vous et je n’y peux rien. Si cela était possible, je me transformerais en la poussière des chaussures du Calife afin de ne pas endurer la souffrance de la séparation. Mon maître ! Je n’ai pas visité Qadian depuis quatre ans, mais j’étais rassuré du fait que je pouvais me présenter au Calife quand je le souhaiterais. Mais à présent, chaque jour m’est difficile à vivre. Qu’Allah, le Pur, retourne le Calife sain et sauf, victorieux et jouissant de l’aide divine. »

    Qui a fait naître cet amour?

    Le deuxième Calife écrit : « L’année dernière un jeune a entendu mon appel. Il était originaire de Sargodha. Il est parti en Afghanistan sans préparer de passeport. » Sa relation avec le Califat l’a poussé à répondre à son appel [sur-le-champ]. Il a entendu l’appel pour la prédication et il est parti en Afghanistan sans préparer de passeport. Les autorités afghanes l’ont arrêté et l’ont jeté en prison. Là-bas, il a commencé à prêcher le message aux prisonniers et au personnel. Il est entré en contact avec les ahmadis du pays et a pu influencer certaines personnes. À la fin, les responsables de la prison ont rapporté qu’il influençait les gens même en prison. Les mollahs ont lancé une fatwa appelant à sa mort. Mais le ministre a déclaré qu’étant donné qu’il est un sujet de l’empire britannique, ils ne pouvaient pas l’exécuter. En fin de compte, les autorités l’ont renvoyé en Inde sous leur protection. Il est retourné après plusieurs mois. Voilà [l’ampleur de] sa détermination. Je lui ai dit qu’il a commis une erreur et qu’il pouvait partir dans d’autres pays et y prêcher notre message sans se faire arrêter. Il a répondu : « Dites-moi dans quel pays partir et je m’y rendrai ! » La mère de ce jeune homme est encore en vie : mais il est prêt à partir à l’étranger sans même la rencontrer. Mais il va la rencontrer suite à mes instructions [à cet effet]. Si les autres jeunes sont tout aussi déterminés que ce Pendjabi revenu de l’Afghanistan, nous pourrons effectuer une révolution dans le monde en très peu de temps. »

    Mohammad Al-Shawwa était un ahmadi de la Syrie. Il avait accompagné le deuxième Calife au Liban lors de sa tournée dans le Levant. Bon avocat, il avait une relation très ferme avec le Califat. Étant avocat, il souhaitait [d’habitude] que toute déclaration soit étayée par des arguments. Mais lorsqu’on lui disait qu’il s’agissait d’un ordre du Calife, il répondait que cela lui suffisait. Cette décision était la finale. Telle était la relation de ces gens avec le Califat.

    Voici un récit de l’époque du troisième Califat. La sœur Naeema Latif des États-Unis ressentait une affection sans borne à l’égard du Califat et du Calife de l’époque et accordait priorité à l’obéissance au Califat. Lors de sa visite aux États-Unis, le troisième Calife a prononcé un discours sur l’importance du voile islamique dans une université. En l’entendant cette sœur a commencé à porter le voile sur-le-champ. À l’époque, elle était la seule femme qu’on voyait porter le voile islamique dans sa région. Elle avait un désir pressant d’obéir au commandement du Calife de l’époque. En raison de sa relation avec le Calife, elle a voulu respecter l’ordre qu’il avait émis : étant donné qu’elle lui avait prêté allégeance, elle désirait obéir à cet ordre.

    Nazir Ahmad de Sahwal, Khanewal, relate que le très respecté Mahr Mukhtar Ahmad était un ahmadi sincère de Bagar Sargana. En 1974, les adversaires l’ont persécuté. En raison du fait qu’il était un fervent prédicateur, les membres de sa fratrie lui étaient aussi très hostiles et l’avaient complètement boycotté. Mais cela avait renforcé sa foi davantage et il avait élargi le cercle de ses amis. Les opposants ont ravivé leurs campagnes et leurs actions ont pris de l’ampleur. Il a vendu ses terres agricoles afin d’envoyer ses enfants à Rabwah pour leur éducation et afin qu’ils puissent profiter d’un environnement pur. Il a aussi pris un terrain sur bail dans les environs de Rabwah pour le cultiver. Il a rencontré le Calife et l’a informé qu’il a vendu son terrain dans son village de Bagar Sargana et qu’il a pris un terrain sur bail tout près de Rabwah pour le cultiver. Mais le Calife n’a pas apprécié sa décision : il ne souhaitait pas qu’il abandonne l’endroit. Mahr Mukhtar Ahmad a obéi immédiatement. Il a demandé au propriétaire du terrain de le rembourser. Suite au refus de celui-ci, il est retourné à Bagar Sargana sans faire sa récolte et sans l’argent du bail. Il a racheté à un prix plus fort sa terre qu’il avait vendue. Il a ensuite informé le Calife qu’il lui avait obéi. Le Calife a exprimé son plaisir et Mahr Saheb en a été lui aussi très content.

    Dans un de ses sermons, le troisième Calife a déclaré : « J’étais parti en tournée en Afrique en 1970. Un de nos missionnaires avait organisé un programme qui m’a fort incommodé. Nous avions parcouru la distance de 160 kilomètres pour atteindre un lieu où je n’ai pas pu serrer la main aux ahmadis. »

    Il n’en était pas incommodé parce qu’il a dû parcourir une distance de 160 kilomètres mais parce que le programme était si court qu’il n’a pas pu serrer la main aux ahmadis. Il devait prononcer là-bas un discours où étaient aussi présent des chrétiens venus de l’étranger.

    Le Calife déclare : « J’ai prononcé le discours. Il y a eu une session de question et de réponses. Quand beaucoup de temps s’est écoulé, notre missionnaire a annoncé que les gens ne pourront pas serrer la main au Calife. Ces gens voyaient pour la première fois le Calife qui était venu les rencontrer. Ils ignoraient quand ils auraient l’occasion de le revoir. En dépit de cette annonce, ils se sont mis debout pour rencontrer le Calife. Les ahmadis locaux ont repoussé si loin le secrétaire privé et mes autres compagnons qu’on ne savait plus où ils étaient partis et les ahmadis ont commencé à me serrer la main. Or ce n’était pas des poignées de main ordinaires. Chacun m’attrapait la main et ne la laissait pas partir. Ils me dévisageaient et ne lâchaient pas ma main. Le suivant attendait et perdait patience en fin de compte. Plus d’une vingtaine de fois, la personne suivante attrapait d’une main le bras du premier et d’une autre main mon bras et nous séparait de force afin qu’il puisse me serrer la main. Mais lui non plus ne m’abandonnait pas. La personne suivante devait répéter le même geste. Nous sommes sortis de là-bas au prix de grandes difficultés. »

    En s’adressant au non-ahmadis il déclare : « Les membres de la communauté connaissent la relation entre eux et le Califat. Je souhaite informer les autres que je ne suis pas sot au point de croire que cet amour est né dans le cœur de ces personnes habitant à 8 ou 9 mille kilomètres en raison de mes qualités personnelles. Ces gens ne m’avaient pas vu : ils avaient tout simplement entendu parler de moi et ils se bousculaient afin de pouvoir me serrer la main. C’est bien Dieu qui a engendré cet amour. »

    Ensuite est venue la période du quatrième Calife (qu’Allah soit content de lui). Il déclare : « Les changements extraordinaires constatés en Afrique sont le résultat des sacrifices des anciens Waqifin. Ces changements sont si extraordinaires que ces Jama’at ne pouvaient même pas l’imaginer. Certains ahmadis d’expérience et influents au sein de leur gouvernement m’ont informé qu’ils ignoraient que leurs compatriotes avaient atteint ce seuil dans leur amour à l’égard de l’Ahmadiyya et dans leur soutien en sa faveur. Ils étaient d’autant plus prêts à transmettre son message aux autres. Je citerai une personne sans évoquer son nom ni son pays qui m’a dit : « Je ne comprends pas ce qui se passe. J’ignorais que mes compatriotes serviraient ainsi un Calife de la Jama’at Ahmadiyya et feront montre d’un tel amour. Je ne pouvais même pas l’imaginer. J’ai vu le traitement réservé aux chefs d’Etats : mais cela est d’un ordre mondain. Or, je n’ai jamais vu pareil traitement réservé à l’endroit d’un autre. Ce n’est pas le fruit des efforts de notre Jama’at. Tout cela se fait de l’invisible et de manière extraordinaire. »

    Ainsi, c’est Dieu Lui-même qui engendre ces résultats.

    Le quatrième Calife a évoqué certains maux qui avaient commencé à sévir au Pakistan en disant : « On utilisait à mauvais escient des cassettes vidéo au Pakistan. Dans un sermon j’avais annoncé que certaines mauvaises habitudes commencent à s’ancrer et que cela allait détruire la moralité de la nation, la paix du foyer, ainsi que la confiance et la relation entre époux. Il fallait bannir cette tendance. Ces lettres que j’ai reçues du Pakistan, m’ont poussé à me prosterner devant Dieu à maintes reprises. Ces gens qui étaient empêtrés dans ces maux ont écrit : « Nous y étions en effet impliqués. Or, par la grâce de Dieu, nous sommes liés à la Jama’at du Messie Promis (a.s.). Lorsque nous avons entendu votre voix directement, nous avons brisé toutes ces fausses idoles et les avons jetées hors de nos cœurs. » La Jama’at est toujours disposée à répondre à l’appel vers le bien : ceci est l’essence même de la véridicité ; et aucun imposteur ne peut la faire naître. »

    Au cours de mon Califat, j’avais visité le Nigeria – pour deux jours – en 2004. Cette tournée n’était pas au programme : cela s’était fait par hasard et en raison d’une contrainte, car le [prochain] vol décollait de là-bas. Mais une fois au Nigeria, j’ai ressenti que ma visite était en fait essentielle et qu’omettre cette visite eût été une grande erreur. La Jalsa Salana du Nigeria s’était tenue seulement quelques jours auparavant et les gens y avaient participé en grand nombre. Je ne pensais pas que les gens reviendraient [de sitôt] des régions éloignées. Mais environ trente mille hommes et femmes sont venus me rencontrer, rien que pendant deux heures. Ils ont fait montre d’une sincérité et d’une fidélité exemplaires.

    Leur sincérité, leur relation et leur amour à l’égard du Califat sont indescriptibles. Ces personnes n’avaient jamais vu le Calife en personne. Quand ils l’ont vu, ils ont fait montre d’un amour qui nous laisse bouche bée. Au moment du retour, lors des prières, les émotions et les pleurs de certaines femmes et d’autres nous étonnaient. Seul Allah est à même de créer cet amour : cet amour, d’ailleurs, est uniquement pour la cause d’Allah. Les mollahs déclarent qu’ils ont fermé la mission de la Jama’at dans tel ou tel pays d’Afrique ou que d’aucuns ont promis que la mission sera dorénavant fermée ou qu’ils ont pu faire ceci ou cela. Ils font des déclarations grandiloquentes, en somme. Mais demandez-leur d’où viennent cette sincérité et cette fidélité exprimée par les gens et ces visages que montre la MTA au monde entier et que nous avons vus de nos yeux. Est-ce le résultat d’avoir fermé nos missions là-bas ? Ils peuvent continuer à faire leurs déclarations : ces faits renforcent notre foi et les accroissent.

    En 2008, j’ai visité le Ghana. La Jama’at y a acheté un vaste terrain d’une superficie de cinq cents acres : la Jalsa y a été organisée et les membres de la Jama’at, hommes et femmes, étaient déjà sur place. Il y avait sur ce terrain un élevage de volailles : la Jama’at locale y a transformé les hangars qui s’y trouvaient en logements en y plaçant des portes et des fenêtres, les transformant en des genres de baraquements. Mais en dépit de cela, les résidences faisaient défaut. Toutefois, personne ne s’en est plaint. Parmi les participants de la Jalsa il y avait nombre de personnes aisées, des businessmen, des enseignants et d’autres. N’ayant pas trouvé où loger, ils mettaient un tapis par terre et dormaient à l’extérieur. Les Ghanéens sont très patients, mais durant ces jours ils ont fait montre d’une plus grande patience encore. Quelqu’un a demandé à un ou deux individus qui avaient dormi à l’extérieur s’ils avaient souffert. Ils ont répondu : « Nous sommes venus suivre la Jalsa tenue en présence du Calife. Deux jours de rigueur temporaire nous importent peu ! Nous sommes contents du fait qu’Allah nous ait permis de participer à cette Jalsa. »

    Des ahmadis étaient venus du Burkina-Faso et des pays avoisinants. La délégation burkinabè était très importante et j’ai su que beaucoup parmi eux n’avaient pas eu de quoi manger. Ils étaient environ trois mille. Il s’agissait de la plus grande délégation de l’extérieur du Ghana. Trois cents Khouddam étaient venus à bicyclette en parcourant une distance de 1 600 kilomètres. J’ai demandé au missionnaire de leur présenter [mes] excuses en raison du fait qu’ils ont été privés de nourriture. Je leur ai recommandé d’être attentifs quant à leurs besoins. Quand on leur transmit ce message d’excuse, ils ont répondu : « Nous avons atteint l’objectif pour lequel nous sommes venus. La nourriture, nous en mangeons tous les jours ! » Étant démunis, ils ne consomment d’ailleurs pas de grands mets. « Ce repas spirituel que nous consommons aujourd’hui n’est pas disponible tous les jours. »

    La Jama’at du Burkina-Faso n’est pas très ancienne. Quand j’étais parti en tournée elle avait entre 10 ou 15 ans. À présent elle a peut-être une trentaine d’années, mais ses membres ne cessent de progresser dans leur sincérité et leur amour. La pauvreté y est telle que certains n’avaient qu’un seul rechange de vêtements qu’ils portaient sur eux. Ils ont passé les quatre ou cinq jours ou toute la semaine et ont voyagé avec ces mêmes vêtements. Ils ont économisé sou après sou afin de faire le voyage et participer coûte que coûte à la Jalsa du centenaire du Califat en présence du Calife. Qui, hormis Dieu, peut faire naître pareil amour dans les cœurs ? L’on peut déduire la sincérité des Khouddam qui étaient venus à bicyclette du fait qu’ils avaient voyagé pendant sept jours en faisant des pauses pour arriver jusqu’au Ghana. Parmi ces cyclistes il y avait des gens de 50 ou 60 ans et deux enfants de treize et quatorze ans.

    Quelqu’un avait dit au président du [Majlis] Khouddamoul Ahmadiyya que le voyage était peut-être difficile. Il a répondu : « Les premiers musulmans avaient consenti à de nombreux sacrifices pour la cause de l’islam. Nous souhaitions que nos Khouddam soient prêts à tout type de sacrifice et voulions faire quelque chose pour démontrer, lors de ce centenaire du Califat, notre sincérité et notre fidélité à l’égard du Califat. Nous souhaitions informer le Calife que nous étions prêts à faire des sacrifices et à accepter tout défi. »

    Un journaliste leur a dit, au moment du départ, que leurs bicyclettes sont en très mauvais état. Celles-ci ne sont pas comme les bicyclettes d’Europe : c’étaient des bicyclettes ordinaires en mauvais état. Comment allaient-ils parcourir une si grande distance avec ces bicyclettes, leur a demandé le journaliste. Le représentant de la Jama’at a répondu : « Nos bicyclettes sont certes dans un piteux état mais notre foi est très grande. Nous entreprenons ce voyage en guise de reconnaissance pour le Califat. »

    Quand la télé nationale a diffusé le reportage à ce sujet, les titres disaient : « Voyage de Ouaga jusqu’à Accra pour la cause d’Allah dans le cadre du centenaire du Califat. » Ouaga est la capitale du Burkina-Faso et Accra celle du Ghana. Les titres annonçaient aussi : « Nos bicyclettes sont certes dans un piteux état mais notre foi est ferme. »

    Il ne s’agit pas là d’ahmadis de naissance : il ne s’agit pas non plus de descendants des compagnons du Messie Promis (a.s.). Ils habitent à des milliers de kilomètres, dans des régions où il n’y a que des routes de terre battue. Dans certains endroits, il n’y a même pas de route. Ils ont embrassé l’Ahmadiyya quelques années de cela. Ils habitent dans des contrées où l’eau courante et l’électricité ne sont pas disponibles et n’ont embrassé l’Ahmadiyya que quelques années de cela, pour ensuite faire montre d’une sincérité et d’une fidélité qui nous laissent bouche bée. Dans certains endroits la pauvreté les a complètement écrasés mais en se joignant à la Jama’at du Messie Promis (a.s.), le serviteur parfait du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), ils ont fait montre d’une sincérité telle que leur détermination est ferme comme une montagne lorsqu’il est question de religion. Ils sont prêts à consentir à tout sacrifice et ils débordent d’amour. Nous devons prier qu’Allah fasse qu’ils grandissent dans la sincérité et la fidélité, et nous de même.

    1. Issa du Burkina-Faso explique : « J’ai fait la bai’ah en 2005. » On l’a interviewé trois ans après. Il ajoute : « J’ai compris qui je suis, à quel point je suis chanceux et [j’ai réalisé] ce que j’ai trouvé. Je ne peux pas décrire ma joie d’avoir pu voir le Calife et le rencontrer. »

    Les larmes de certains prouvent leur amour à l’égard du Califat. Telle est la sincérité et la fidélité de ces Jama’ats nouvellement formées.

    L’année dernière un fauteur de trouble a profité d’un malentendu pour créer le désordre. Certains membres sincères, dont une majorité de jeunes, ont été influencés par ce fauteur de trouble et ils ont eu un comportement des plus étranges. Ils se disaient ahmadis mais s’étaient séparés du Nizam (l’administration). J’ai leur ai envoyé Moaz [Coulibaly], un missionnaire africain du Mali. Là-bas, il a tenté de les convaincre en leur disant : « Vous dites d’une part que vous êtes attachés au Califat mais d’autre part vous vous éloignez du Nizam. Ce comportement n’est pas louable. » La majorité d’entre eux ont commencé à écrire des lettres demandant pardon. Ils disaient avoir été influencés en raison d’un malentendu et d’un manque de formation et qu’ils étaient entièrement fidèles à l’égard du Califat. « Nous ne pouvons pas nous imaginer un seul instant loin du Califat », ont-ils déclaré. Par la grâce d’Allah, ils ont réintégré l’administration de la Jama’at.

    Ils avaient trébuché en raison d’un manque de formation. Lorsqu’on leur a conscientisé, ils ont compris tout de suite leur erreur, et ont fait montre d’une fidélité parfaite à l’égard du Califat. Ils disaient : « Nous ne nous étions pas séparés du Califat lorsque nous nous étions écartés. Nous nous étions éloignés de certains responsables uniquement. »

    En tout cas, tel est leur niveau de sincérité et de fidélité.

    Il en était de même de la délégation venue de la Gambie, de la Côte d’Ivoire et d’ailleurs. Chacun d’entre eux était empli de sincérité et de fidélité à sa manière.

    Pour la Jalsa du Ghana, comme je l’ai relaté dans le passé, la distance entre la Jalsa Gah et notre résidence était importante. La route était tortueuse et c’est pour cette raison qu’elle faisait un kilomètre de plus. Les femmes et les hommes étaient debout sur la route. Les femmes portaient leurs enfants et les encourageaient à me saluer. Ils exprimaient ainsi leur amour. Lors de la Jalsa du centenaire du Califat, les femmes étaient environ cinquante mille. Tous exprimaient leur sincérité et leur fidélité à l’égard du Califat. On pouvait voir leur amour de leurs yeux, de leur comportement, de l’expression sur leur visage. Toutes ces personnes savaient protéger leur Salat. Ils étaient très réguliers dans leur Salat et leur prière de Tahajjoud.

    J’étais parti une deuxième fois au Nigeria par la route du Bénin. Il s’agit peut-être de la première visite. En tout cas, en 2004, on devait s’arrêter quelque part en cours de route. Cette visite n’était pas au programme : mais ils m’ont demandé de visiter une mosquée nouvellement construite. Les ahmadis y étaient présents : tous les hommes et les enfants souhaitaient me serrer la main. Les femmes souhaitaient me regarder de près. En raison du manque de temps, je n’ai pas pu leur serrer la main, mais ceux qui se sont évertués à le faire ont pu le faire. Dans cette bousculade, un de nos compagnons a dit à quelqu’un de s’écarter. En effet il y avait eu une grande cohue à un certain moment. Une femme s’est approchée dans une si grande colère qu’on dirait qu’elle aurait pu soulever cet homme pour le jeter au loin en lui disant : « Qui es-tu pour te mettre entre moi et le Calife ? » Tels étaient leurs sentiments. Je leur ai demandé de s’asseoir tranquillement. C’est là que ces centaines d’ahmadis se sont assis silencieusement. Telle était leur relation avec le Califat.

    On croit que les États-Unis regorgent uniquement de gens empêtrés dans le matérialisme qui n’ont aucune relation avec la religion. Le troisième Calife avait raconté qu’il avait reçu une lettre de menace. Le danger étant plausible : lorsque l’affaire a été sue, deux ahmadis experts en sécurité étaient arrivés sur les lieux et avaient assuré la sécurité durant toute la nuit.

    En tout cas, les ahmadis des États-Unis sont eux aussi très sincères. À chaque fois, lors de mes tournées, ils ont fait montre de sincérité et de fidélité. Des délégations des États-Unis viennent ici au Royaume-Uni et ils font montre des mêmes sentiments à l’égard du Califat. Leurs actions nient la supposition qu’ils sont empêtrés corps et âme dans le matérialisme. Les jeunes qui étaient de service étaient restés en permanence avec moi lors du voyage : certains d’entre eux avaient mis en jeu leurs business et leurs emplois. Il y avait aussi ceux qui affirmaient qu’ils venaient d’être embauchés et que leurs employeurs ne leur offraient pas de congé. Ils ont tout simplement démissionné afin de participer à la Jalsa. Les Khouddam du Canada font montre du même comportement, ainsi que les jeunes, les enfants et les femmes. Partout dans le monde, aux États-Unis, au Canada ou en Europe, les ahmadis expriment la même sincérité et fidélité. Celles-ci ne sont pas les fruits des efforts humains.

    Quelques années de cela, dans un sermon prononcé en Allemagne, j’ai souligné l’importance de l’obéissance et de la fidélité envers le Califat. Ce sermon ne concernait pas uniquement ceux en Allemagne mais tout le monde. Cependant, en raison de la situation là-bas, j’ai cité quelques exemples de l’Allemagne. Les ahmadis du monde entier ont réagi immédiatement et ils ont exprimé leur obéissance indéfectible et leur fidélité entière à l’égard du Califat.

    Les ahmadis en Allemagne ont exprimé les mêmes sentiments. D’aucuns ont déclaré qu’en Allemagne certains responsables présentent leurs propres interprétations des instructions [du Calife] mais qu’il n’en sera plus ainsi à l’avenir, Incha Allah. Qu’Allah fasse qu’il en soit ainsi là-bas et dans le monde entier.

    Monsieur Qasim de la Jordanie écrit : « La plus grande et la plus belle preuve de la véracité du Messie Promis (a.s.) est que Dieu a fait naître dans mon cœur l’amour et l’obéissance à l’égard du Califat. Quelques années de cela quand j’avais décidé de prêter le serment d’allégeance, je m’étais demandé si la Jama’at était toujours sur la voie de la vérité et si elle continuait à suivre les objectifs du Messie Promis (a.s.) ou pas. À l’époque, je n’avais aucune connaissance à propos du Califat. C’est alors que dans un rêve, Allah m’a montré que le Calife du Messie était en train de répandre la paix et qu’il jugeait les différents de ceux qui étaient en conflit. J’ai placé ma main sur celle du Calife [,la vôtre,] et j’ai embrassé votre anneau. J’ai ressenti votre compassion et votre grâce. Un amour sans pareil pour vous est né dans mon cœur et elle ne cesse de croître de jour en jour. Je souhaite renouveler ma bai’ah et je me détourne de toute personne qui s’est écartée de votre obéissance. »

    En Bulgarie, nos adversaires ont remué ciel et terre contre la Jama’at. Après une longue période, la Jama’at a été enregistrée de nouveau : son enregistrement avait été annulé à une époque. Le Moufti de la Bulgarie a tenté d’appâter certains ahmadis afin qu’ils abandonnent la Jama’at. Mais par la grâce d’Allah tous ces ahmadis sont fermes dans leur foi : au contraire, ils ont fait montre d’une plus grande sincérité encore : ils sont en train de prouver leur fidélité à l’égard du Califat. Trois personnes sont parties rencontrer une femme et lui ont promis de lui venir en aide si elle abandonne la Jama’at. Cette brave femme a répondu avec véhémence : « L’Ahmadiyya est vraie et je viens de rencontrer mon Calife. De plus, Allah m’a montré plusieurs rêves et m’a informé que cette Jama’at est vraie. Il est impossible que je l’abandonne. »

    Le missionnaire en charge de la Jama’at du Bénin relate : « M. Razack, un nouvel ahmadi, était présent pour la Jalsa des nouveaux convertis et a déclaré : « Quand on est en difficulté on se rend chez le chef [du village], sinon on se rend chez l’administrateur de la région, ensuite chez le maire, chez le ministre et le chef de l’Etat. Mais on n’est pas sûr s’ils seront prêts à vous aider ou pas. Mais le système de la Jama’at Ahmadiyya est tout autre. Elle dispose d’un Calife qui comprend le langage de tout le monde et qui accorde ses faveurs aux gens de toute origine et de toute ethnie. C’est grâce aux bénédictions du Califat que nous avons commencé à lire le Coran. Nous avons connu l’islam que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait apporté.

    Madame Leïla de France écrit : « J’ai fait la bai’ah en 2017 ; je lis chaque matin votre lettre qui a changé ma vie ; je prie dans chacune de mes prières pour votre protection, et pour qu’Allah vous aide. » C’est Allah qui a insufflé dans son cœur ce désir de faire des supplications. « Après avoir fait la bai’ah, je suis devenue une toute nouvelle personne. »

    Le missionnaire de la région de San au Mali écrit : « L’un des membres de notre communauté de Wolon, Abdour Rahman Coulibaly, qui est décédé, avait récemment réuni ses enfants et leur avait dit : « Si j’étais jeune et pouvais me déplacer, je me rendrais à la Mission de la communauté et j’y resterais assis, et ferais tout ce que la Jama’at me commanderait de faire. » Il a également demandé à ses enfants : « Il me reste deux mois de cotisations à régler ; or je ne sais combien de temps il me reste à vivre. Réglez ces cotisations afin que je ne parte de ce monde avec des dettes. » La troisième recommandation qu’il avait faite à ses enfants était de rester fidèle envers le Califat, de ne jamais faire preuve d’infidélité à son égard, et de payer régulièrement les cotisations.

    L’Amir de la Gambie écrit : « Une femme prénommée Rahmat Jallow a fait la bai’ah, et lorsqu’on l’a enjointe de faire des sacrifices dans la voie de Dieu, elle a réglé aussitôt la somme de cent dalasi. Elle possède une petite épicerie, et elle cotise au-delà de ce qu’elle devrait, mais elle ajoute : « Je ne désire que l’amour d’Allah et du Calife, c’est en raison de cette relation et de cet amour que je cotise et que je fais des sacrifices dans la voie de Dieu. »

    Izat Aman, qui est un ahmadi du Tadjikistan, écrit : « Lorsque ma mère était âgée de soixante-douze ans, elle était tombée gravement malade. Elle était déjà malade depuis des années en raison de problèmes cardiovasculaires et d’un stress chronique. Mais elle est tombée encore plus gravement malade, et était très faible. Les avis des médecins avaient fait naître le désespoir au sein des membres de ma famille. » Il ajoute : « A cette période, j’avais eu une rencontre avec le Calife. » Il m’a déjà rencontré, en effet. Il continue : « En raison de cette relation, j’étais certain qu’Allah accepterait les prières du Calife. » Il ajoute : « Lorsque j’ai écrit [au Calife], en réponse [il] a fait des supplications et m’a recommandé quelques médicaments homéopathiques. Ma mère s’est rétablie. Ma mère est âgée de soixante-dix-neuf ans et elle envisage de faire le pèlerinage. C’est grâce à ma relation avec le Calife et à ses supplications qu’Allah a préservé la vie de ma mère. »

    Allah montre de tels résultats pour faire naître la foi, et afin de démontrer que le Messie Promis (a.s.) a été envoyé par Dieu et qu’il est véridique.

    Tahir Nadeem a relaté le récit de l’amour d’un enfant pour le Calife. Il écrit : « Lorsque je me suis rendu en Turquie, j’ai eu l’opportunité d’être invité par un ami ahmadi. Nous étions assis lorsque son fils âgé de trois ou quatre ans est venu, il m’a salué et m’a soufflé dans l’oreille : « Je veux envoyer une lettre au Calife, pouvez-vous la lui transmettre ? » Je lui ai répondu : « Oui, bien sûr, pourquoi pas ? » L’enfant a pris une feuille, et y a griffonné deux lignes qui allaient dans tous les sens et m’a apporté la feuille. Je lui ai demandé ce qu’il avait écrit sur la feuille, il m’a répondu qu’il a écrit : « Huzoor, je vous aime. » Il ajoute : « J’ai apporté cette lettre ici. » J’ai répondu à cette lettre et la réponse a été envoyée. Lorsque l’enfant a reçu la réponse, selon son père l’enfant et tous les autres membres de la famille en ont été ravis.

    Le missionnaire en chef de la Macédoine fait part d’un autre récit ayant trait à un enfant. Il écrit : « Ces derniers jours, lors d’une visite en Bosnie, j’ai rencontré une personne à qui j’ai transmis le message. Il s’agit d’un Pakistanais. Nous nous sommes ensuite rencontrés à plusieurs reprises. Il m’a partagé qu’il y a peu, il a rencontré une famille à l’aéroport de Dubaï, dont faisait partie une petite fille de quatre ans qui disait : « Nous devons tous faire la prière et dire la vérité. » Lorsque j’ai appris que cette famille faisait partie de la communauté Ahmadiyya, j’ai demandé à cette fille : « Quel est ton plus grand souhait ? » Elle m’a répondu : « Je souhaite rencontrer le Calife à Londres. » Cela ne m’a pas laissé indifférent de voir qu’étant si jeune son plus grand souhait est de rencontrer le Calife. »

    Dans le même registre, j’avais demandé aux enfants de ne pas jouer à un jeu qui est très répandu de nos jours, car cela peut développer des addictions. Les parents étaient dans un premier temps très inquiets : ils ne savaient pas comment en empêcher leurs enfants. Mais beaucoup de parents m’ont écrit qu’après avoir écouté mon sermon, les enfants ont d’eux-mêmes arrêté d’y jouer, en disant : « Le Calife nous a demandé de ne pas y jouer : nous n’y jouerons donc pas. » Je reçois encore des lettres de personnes me demandant si elles peuvent jouer à tel ou tel jeu pendant telle ou telle durée. Cela montre qu’en raison de leur relation avec le Calife, ces personnes ne veulent pas trahir cette relation, et ne veulent faire que ce qui a été autorisé par le Calife dans leur intérêt.

    Le missionnaire du Honduras écrit : « Un ahmadi local, Percy Maurio, faisait face à de nombreuses difficultés. Au vu de sa situation, je lui ai proposé d’écrire une lettre au Calife pour lui faire part de ses difficultés et pour lui demander de faire des supplications. Il a rapporté qu’après avoir écrit sa lettre, ses difficultés se sont éloignées les unes après les autres. Il a reçu une force de l’invisible, et cela a augmenté sa foi et sa confiance dans le Califat. »

    Monsieur Affari écrit du Maroc : « Mon cœur et ma vie sont remplis de grâces et de bénédictions. Je suis reconnaissant envers Dieu de m’avoir guidé ; lorsque je vous regarde je perds mes sens et j’ai des sensations étranges. Je ne me suis jamais assis à vos côtés ni ne vous ai-je jamais parlé, certainement cela résulte de la force divine et d’un véritable amour. Qu’Allah vous aide. »

    Madame Imane écrit du Yémen : « J’ai plus d’amour pour le Calife que je n’ai pour moi-même, pour mes enfants, pour ma famille, ou pour quiconque. Il est la source de la tranquillité de mon cœur, qui me donne l’espoir que la situation va s’arranger. Le Messie Promis (a.s.) est venu et le Califat a été établi afin de corriger les dérives, et que dans ce monde d’anxiété l’espoir puisse renaître dans les cœurs attristés. Le Saint Prophète (s.a.w.) avait déclaré : « O mon Dieu, si tu n’es pas fâché contre moi, je ne me soucie guère d’autre chose. », cela résume l’état de mon cœur. Je prie Dieu de faire partie des personnes chanceuses que vous aimez, et dont vous êtes satisfait ainsi que de leurs maris et leurs enfants. »

    Monsieur Taofik écrit de Tunis : « Je vous aime, nous avons embarqué à bord de votre navire, nous y avons été éduqués, et avons eu l’opportunité de boire et manger de la source du Messie Promis (a.s.). Nous honorons nos promesses. Nous ne pouvons être reformés que si nous nous attachons à vous. Nous n’avons aucun désir pour ce monde, mais souhaitons uniquement qu’il soit dit à notre sujet : « Un tel a obtenu le succès car il faisait partie de cette communauté. » Je vous demande des prières pour que nous puissions honorer nos promesses et y conformer nos actes, et également pour que les musulmans puissent s’unir. »

    Je vous ai présenté ces quelques récits qui démontrent que c’est bien Allah le Très-Haut qui fait naître ces sentiments de sincérité et de fidélité dans les cœurs, et aucune force mondaine ne peut les ôter.

    Le Messie Promis (a.s.) avait déclaré : « Vous verrez les promesses divines s’accomplir. » Qu’Allah permette à la majorité d’entre nous de voir ces promesses se réaliser.

    Je souhaite maintenant faire une annonce au sujet de la MTA. Allah avait également promis au Messie Promis (a.s.) qu’il propagerait son message dans le monde. Le 27 mai, lors de la Journée du Califat, ces chaînes ont été diffusées sous l’égide d’une nouvelle organisation que je vais détailler.

    Quelques difficultés ont été rencontrées lors du lancement aux États-Unis, mais j’espère qu’elles ont été résolues. Je souhaite annoncer que selon la nouvelle organisation, la MTA a été divisée en 8 chaînes. MTA 1 est consacrée principalement aux téléspectateurs du Royaume-Uni et de certaines régions de l’Europe : elle sera diffusée majoritairement en anglais et en ourdou. Des émissions en anglais et en ourdou seront diffusées sur cette chaîne. Des émissions en d’autres langues seront également diffusées mais qui seront traduits en anglais et en ourdou. Mes programmes en direct ainsi que d’autres nouvelles émissions enregistrées seront diffusées sur les autres chaînes à partir de la chaîne MTA 1 WORLD.

    La chaîne MTA 2 EUROPE sera destinée aux téléspectateurs européens et du Moyen-Orient. Des émissions y seront diffusées en ourdou, en anglais, en turc, en français, en espagnol, en allemand, en néerlandais, en russe, et en persan. Actuellement sur cette chaîne, des créneaux de deux heures sont consacrés à chaque langue. Les diffusions dans les langues qui ont été mentionnées seront incorporées en suivant la même trame.

    La chaîne MTA 3 – Al-Arabiyya continuera à être diffusée comme elle l’est actuellement. La langue principale de cette chaîne sera l’arabe.

    La chaîne MTA 4 – AFRICA sera destinée aux téléspectateurs de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique de l’Ouest. Les langues principales de cette chaîne seront l’anglais, le français et le swahili, et les émissions y seront diffusées dans ces langues.

    La chaîne MTA 5 – AFRICA sera consacrée aux téléspectateurs de l’Afrique de l’Ouest, la langue principale de cette chaîne sera l’anglais, des émissions seront également diffusées dans des créoles [d’Afrique de l’Ouest], en haoussa, en twi et en yorouba.

    La chaîne MTA 6 – ASIA sera diffusée sur ASIASAT, et sera destinée aux téléspectateurs d’Asie de l’Est, de l’Indonésie, du Japon, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Russie et d’autres pays. Les langues principales de cette chaîne seront l’ourdou, l’anglais et l’indonésien. Des émissions y seront également diffusées en ourdou, anglais, bengali, pachto, sindhi, saraiki, persan, indonésien et russe. C’était déjà le cas, mais il y a eu des changements dans la répartition ; les pays concernés ont dû recevoir le programme qui est en fonction de l’heure (locale).

    La chaîne MTA 7 – ASIA est une chaîne HD, qui pourra être visionnée avec une petite parabole, elle sera destinée aux téléspectateurs de l’Inde, du Pakistan, du Bangladesh, du Sri-Lanka, et du Népal. Les langues principales de cette chaîne seront l’ourdou, le bengali, et l’hindi. Des émissions y seront également diffusées en tamoul et en malayalam.

    La chaîne MTA 8 – AMERICA, sera destinée aux téléspectateurs de l’Amérique du Nord, des États-Unis et du Canada, cette chaîne était déjà diffusée, il y a eu quelques changements dans l’organisation et des modifications ont été apportées. Mais globalement les chaînes continueront à être diffusées comme elles l’étaient auparavant. Cette chaîne nommée de MTA 8 – AMERICA sera consacrée aux téléspectateurs de l’Amérique du Nord, des États-Unis et du Canada. Les langues principales seront l’anglais et l’ourdou. Des programmes y seront également diffusés en français et en espagnol.

    Les émissions en direct de la MTA, tels que Rah-e-Huda, Al Hiwar-ul-Mubashir, Bangla Program, seront diffusées sur toutes les chaînes de la MTA, avec leurs traductions dans les langues principales de ces chaînes. L’émission allemande de la MTA sera diffusée sur MTA 2 – EUROPE. Horizons d’Islam sera diffusé sur la MTA 1, MTA 2 – EUROPE, MTA 4 – AFRICA et MTA 5 – AFRICA en français, il sera également traduit dans les langues principales des chaînes. De même, les autres émissions comme Intikhab-e-Sukhan, seront également diffusées sur MTA 1 et MTA 2 – EUROPE, MTA 6 – ASIA et MTA 7 – ASIA.

    Il y a eu des changements mineurs en fonction des chaînes, et parfois dans les paramètres, mais globalement il n’y aura pas de changements de fréquences. Ces chaînes sont déjà diffusées : on leur a tout simplement donné des noms plus appropriés.

    Qu’Allah bénisse cette nouvelle organisation, et qu’il permette à la MTA de transmettre bien plus qu’avant le véritable message de l’islam.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    Serment d’allégeance au Califat https://islam-ahmadiyya.org/serment-d-allegeance-au-califat/ Wed, 22 Jan 2020 16:25:02 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/serment-d-allegeance-au-califat/ Dans son sermon du 17 janvier 2020, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'importance du Califat et du serment d'allégeance.

    ]]>
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  • Sermon du vendredi 17 janvier 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Dans mes précédents sermons j’avais évoqué Sa’d Bin ‘Oubadah. Je mentionnerai la dernière partie à son propos aujourd’hui. Après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), les Ansar avaient proposé, de leur part, le nom de Sa’d Bin ‘Oubadah comme Calife.

    Dans son ouvrage Sirat Khatamun-Nabiyyin, Hazrat Mirza Bashir Ahmad déclare que les Ansar insistaient pour que Sa’d Bin ‘Oubadah fût choisi comme Calife. Il était d’ailleurs le chef de sa tribu. L’élection d’Abou Bakr comme Calife ébranla un tant soit peu Sa’d, [du fait] que les Ansar souhaitaient l’élire comme Calife.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a expliqué ce sujet en détail et il a aussi mentionné l’importance du Califat dans ce contexte. Selon moi, ces explications sont très importantes et très opportunes. Avant de citer le Mouslih Maw’oud (ra), je présenterai les hadiths et les récits historiques.

    Houmayd Bin ‘Abdir Rahman relate lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) décéda, Abou Bakr était dans les environs de Médine. À son retour, il souleva l’étoffe qui recouvrait son visage béni et l’embrassa ; puis il déclara : « Que mes parents soient sacrifiés pour vous ! Vivant ou mort, vous êtes éminemment pur ! Par le Seigneur de la Ka’bah ! Muhammad (saw) est décédé ! »

    Ensuite Abou Bakr et ‘Oumar se dirigèrent rapidement vers la Thaqifa des Banou Sa’adah. Là-bas, Abou Bakr fit un discours, citant tous les versets révélés à propos des Ansar et toutes leurs excellences mentionnées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il dit : « Vous savez ce qu’a dit le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « Si les gens marchaient dans une vallée et les Ansar dans une autre, j’aurais accompagné les Ansar. »

    Ensuite en s’adressant à Sa’d Bin ‘Oubadah, Abou Bakr dit : « Tu étais présent lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait déclaré : « Le Califat demeurera parmi les Qouraychites. » Les vertueux parmi les Qouraychites suivront les vertueux des Qouraychites. Les vicieux parmi les Qouraychites suivront les Qouraychites vicieux. »

    Sa’d a répondu : « Vous dites la vérité. Nous sommes les vizirs et vous êtes les émirs. » Ce récit est tiré de Mousnad Ahmad Bin Hanbal.

    Al-Tabaqât Al-Koubra raconte qu’après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Abou Bakr avait envoyé un message à Sa’d Bin ‘Oubadah, lui demandant de venir lui prêter allégeance, car les gens l’avaient déjà fait, dont les Ansar. A cela, Sa’d répondit : « Par Allah ! Je ne prêterai pas allégeance tant que je ne lance pas toutes les flèches de mon carquois sur ceux qui [m’ont renié] et tant que vous ne combattez pas ceux qui me suivent parmi ma tribu ! »

    Lorsqu’Abou Bakr reçut cette nouvelle, Bachir Bin Sa’d lui dit : « Ô Calife du Prophète ! Il vous a répudié et persiste. Il ne va pas vous prêter allégeance même si on menace de le tuer. On ne peut pas le tuer, tant qu’on ne tue pas ses enfants et toute sa tribu. Et on ne peut pas tuer tous ces gens tant qu’on ne tue pas la tribu de Khazraj toute entière. Et on ne peut pas tuer toute la tribu de Khazraj, sans éliminer la tribu d’Aws. Ne prenez pas de mesure contre lui, étant donné que l’affaire est réglée aux yeux de la population. Il ne pourra pas nuire à votre personne. »

    C’est-à-dire que la majorité des Ansar avait prêté le serment d’allégeance. Cela ne fait pas de différence si Sa’d Bin ‘Oubadah ne l’a pas encore fait. « Car c’est un homme seul, abandonné. »

    Abou Bakr accepta le conseil de Bachir Bin Sa’d et ne prit aucune mesure contre Sa’d Bin ‘Oubadah. Lorsqu’Oumar devint Calife, il rencontra un jour Sa’d Bin ‘Oubadah en cours de route.

    ‘Oumar et ‘Oubadah commencèrent à converser. Oumar lui dit : « Tu n’as pas changé ? » Sa’d répondit : « Oui, je n’ai pas changé. Vous avez eu le Califat et les gens vous ont prêté allégeance, mais pas moi. Par Dieu ! Nous aimions Abou Bakr, ton compagnon, plus que toi. Par Dieu, je ne souhaite pas vivre dans ton voisinage ! »

    ‘Oumar lui répondit : « Celui qui n’aime pas son voisinage doit quitter cet endroit. »

    Sa’d répondit : « Je le ferai certainement. Je me rends auprès d’un voisinage meilleur. » Après quelque temps, au début du Califat d’Oumar, Sa’d partit s’établir en Syrie. 

    Ce récit est tiré d’Al-Tabaqât Al-Koubra.

    On raconte aussi que Sa’d Bin ‘Oubadah aurait prêté allégeance à Abou Bakr. Selon Tabari, toute la population avait prêté à tour de rôle allégeance au Calife et Sa’d en avait fait de même. Ce récit est tiré du Tabari.

    Tout comme je l’avais, dit les explications de Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) couvre plusieurs aspects de cet épisode : il explique la nécessité de prêter allégeance au Califat et son statut, ainsi que la portée des actions de Sa’d.

    Dans un de ses sermons il explique que le substantif Qatl (قتل) signifie, entre autres, « ostracisme ». Après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), une dissension éclata entre les compagnons au sujet du Califat : les Ansar croyaient que le Califat leur revenait de droit étant donné qu’ils étaient originaires de la région. Si un Calife était choisi par les Émigrants, un autre devait être choisi par les Ansar. C’est-à-dire qu’on devait avoir deux Califes. Les Banou Hachim pensaient que le Califat leur revenait de droit étant donné que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) appartenait à leur famille. Les Émigrants souhaitaient que le Calife fût issu des Qouraychites, car les Arabes n’étaient prêts à accepter personne en dehors des Qouraychites ; mais ils ne présentaient pas un nom en particulier. Ils souhaitaient que la personne fût élue. La personne élue par les musulmans serait considérée comme celle choisie par Allah. Les Ansar et les Banou Hachim étaient d’accord avec leur opinion sauf un compagnon qui n’avait pas saisi ce point. Les Ansar voulaient en effet le choisir comme Calife. Peut-être qu’il croyait que cette opinion était un affront contre sa personne ; ou qu’il n’avait [tout simplement] pas compris l’argument. Il affirma qu’il n’était pas prêt à prêter allégeance à Abou Bakr.

    Selon certaines chroniques, ‘Oumar aurait déclaré : « Tuez Sa’d ! » Mais il ne le tua pas de ses mains et personne d’autre ne l’avait fait non plus. Certains experts en langue affirment qu’Oumar recommandait tout simplement qu’on brise toute relation d’avec Sa’d. Selon d’autres récits historiques, Sa’d venait régulièrement à la mosquée : il priait séparément et rentrait chez lui. Aucun compagnon ne lui adressait la parole. Ainsi Qatl signifie le fait de couper toute relation et se séparer du peuple.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) explique davantage ces événements eu égard à Sa’d Bin ‘Oubadah. En référence à ce sermon que je viens de citer, il déclara : « J’avais mentionné un compagnon Ansari dans un précédent sermon. Après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), certains Ansar souhaitaient que le Calife soit choisi parmi eux. Mais les Mouhajirine et Abou Bakr, en particulier, informèrent les compagnons que pareil choix ne serait pas avantageux pour les musulmans et qu’ils n’en seraient pas satisfaits. Sur ce, les Ansar et le Mouhajirine décidèrent de prêter allégeance à un Emigrant ; et, à l’unisson, tout le monde choisit Abou Bakr. »

    Ainsi Abou Bakr et d’autres compagnons ont ramené les Ansar à la raison en leur disant que leur choix ne sera pas avantageux. En tout cas, ils ont décidé de choisir le Calife parmi les Émigrants et tout le monde a choisi Abou Bakr à l’unisson.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) ajoute : « Quand Sa’d Bin ‘Oubadah hésitait un tant soit peu à prêter allégeance au Calife, ‘Oumar avait déclaré : « اقتلوا سعدا » (Ouqtoulou Sa’dan) c’est-à-dire [littéralement] « Tuez Sa’d », mais Oumar ne l’avait pas tué et aucun autre compagnon ne l’avait fait non plus. Il resta vivant jusqu’à l’époque du Califat d’Oumar et il décéda en Syrie. Les savants du passé ont déduit que « Qatl » ici ne signifie pas éliminer physiquement mais couper toutes les relations. Qatl comprend plusieurs sens dans la langue arabe. En langue ourdou « Qatl » signifie certes l’élimination physique mais en arabe il possède plusieurs acceptions dont l’ostracisme. Les savants ont conclu qu’Oumar ne parlait pas d’élimination physique mais de boycott. C’est-à-dire le fait d’abandonner Sa’d et d’éviter toute conversation avec lui. Si « Qatl » signifiait « tuer physiquement », ‘Oumar qui était très colérique l’eût certainement tué de ses propres mains. Pourquoi un des compagnons ne l’avait-il pas tué ? ‘Oumar ne l’avait pas tué à l’époque et [plus tard] même au cours de son califat. Selon certains, il était encore en vie après le califat d’Oumar et aucun compagnon ne l’avait touché. Cela démontre que Qatl signifie rompre toute relation et non tuer physiquement. Certes, Sa’d s’était séparé des autres compagnons mais personne ne lui causa du tort. J’avais expliqué que si l’on voit en rêve que l’on tue quelqu’un, cela peut signifier l’ostracisme ou le boycott. »

    Il ajoute : « Un ami m’a dit, après le sermon, que quelqu’un lui avait dit que même si Sa’d n’avait pas prêté allégeance on le consultait pour ses avis. »

    C’est-à-dire en dépit du fait qu’il n’avait pas prêté allégeance, le Calife Abou Bakr lui demandait ses avis.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) commente : « L’on peut déduire deux points de cette opinion. Soit que cet individu rejette mon explication du verbe Qatala. Soit que ne pas prêter allégeance au califat n’est pas gravissime, étant donné que Sa’d participait dans les conseils [du Calife] malgré le fait qu’il ne lui avait pas prêté allégeance. Un poète avait dit : « Tant que l’homme n’ouvre pas la bouche, ses défauts sont inconnus. Mais dès qu’il l’ouvre, il les dévoile. » S’il est silencieux, ses péchés restent inconnus. Mais s’il dit des sottises, ses défauts sont dévoilés au grand jour. Celui qui dit que Sa’d participait dans les conseils du Calife ou qui a commenté sur le sermon souhaite soit minorer l’importance du serment d’allégeance, soit faire montre de son érudition. Mais ces deux faits sont erronés. Il n’y a aucun avantage ici à faire étalage de sa connaissance, car toute personne intelligente ne pourra que sourire en entendant de tels propos.

    Il y a trois ouvrages très connus sur l’histoire de l’islam et tout récit sur les compagnons y est contenu. Les titres de ces livres sont : Tahdhîb al-Tahdhîb, Al-Isâbah et Ousd al-Ghâbah. Tous les trois affirment que Sa’d se sépara des autres compagnons et s’installa en Syrie où il rendit l’âme. Certains ouvrages traitant sur la langue [arabe] ont cité cet incident pour expliquer le sens du mot Qatl. Il existe entre 60 et 70 compagnons qui portent le nom de Sa’d, parmi les lesquels l’on trouve Sa’d Bin Abi Waqqas, qui était l’un des dix bienheureux [auxquels était promis le paradis]. Le Calife ‘Oumar l’avait nommé commandant en chef et il était présent lors de toutes les consultations. Celui qui avait objecté à [mon] sermon (celui du Mouslih Maw’oud) n’avait pas compris, dans son ignorance, qu’il s’agissait de personnes différentes portant le nom de Sa’d. Dans son empressement, il a commenté sur mon sermon. Je n’avais pas mentionné Sa’d Bin Abi Waqqas, qui était un Émigrant, mais bien un autre Sa’d qui était un Ansari. En sus de ces deux-là, il existait entre soixante ou soixante-dix personnes portant le nom de Sa’d. Le compagnon concerné se nommait quant à lui Sa’d Bin ‘Oubadah. Il y avait très peu de noms chez les Arabes : dans un village l’on pouvait trouver plusieurs personnes portant le même nom. Quand on évoquait un individu en particulier, on mentionnait le nom de son père. Par exemple on ne disait pas Sa’d ou Sa’id mais on y apposait le nom du père : Sa’d le fils d’Oubadah ou Sa’d le fils d’Abi Waqqas. Si la personne n’était pas identifiable par le nom du père, on mentionnait son statut. Si cela ne permettait pas non plus son identification, on mentionnait sa tribu.

    Il y a de grands débats à propos d’un certain Sa’d. Étant donné la ressemblance du nom avec celui d’autres individus, les historiens apportaient des précisions en disant qu’il s’agissait de tel Sa’d ou de celui qui appartenait à la tribu de Khazraj, par exemple. Celui qui a soulevé cette objection n’a pas saisi cette question de similarité entre les noms. Pareilles objections n’accroissent pas la connaissance mais dévoile au grand jour l’ignorance. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) ajoute : « L’on ne mérite aucun honneur lorsqu’on se sépare du Califat. J’ai entendu le Premier Calife ici même dans cette mosquée… »

    Il s’agit probablement de la mosquée Aqsa.

    « …Le Premier Calife [de la communauté] a posé la question suivante : « Savez-vous qui était l’ennemi du premier Calife [de l’histoire] ? » Il a lui-même répondu en disant : « Lisez le Coran et vous saurez qu’Iblis était son ennemi. »

    Ainsi donc, quand Allah a choisi Adam comme Calife, Iblis est devenu son ennemi. 

    « Je suis moi-aussi Calife, ajoute le Premier Calife, et celui qui est mon ennemi est Iblis. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud ajoute : « Certes, un Calife n’est pas Ma’mour [mandaté directement par Dieu à l’instar d’un Prophète]. Or il peut l’être dans certains cas : Adam était Ma’mour, mandaté directement par Dieu, et aussi un Calife. David était à la fois Ma’mour et Calife. De même le Messie Promis (a.s.) était à la fois Ma’mour et Calife. D’ailleurs tous les Prophètes sont Ma’mours et Califes mandatés directement par Dieu. Chaque être humain est d’une certaine manière un calife ; de même, les Prophètes sont eux aussi des Califes.

    Or, il existe aussi des Califes qui ne sont pas mandatés directement par Dieu. L’on doit obéissance à ces Califes tout comme l’on en doit à l’égard des Prophètes. Mais il existe quand même une différence entre ces deux types d’obéissance. L’on voue obéissance à un Prophète parce qu’il est le centre de la révélation divine et de la pureté. Or, on ne doit pas obéissance à un Calife parce qu’il est le centre de la révélation divine et de toute pureté, mais parce qu’il est l’exécutant de ladite révélation et le centre de toute l’organisation. C’est-à-dire le Calife est celui qui fait appliquer la révélation reçue par le Prophète et c’est lui qui gère l’organisation établie par lui. Les Savants disent que les Prophètes disposent d’al-‘Ismat al-Koubra (infaillibilité majeure) et les Califes d’al-‘Ismat al-Soughra (infaillibilité mineure). Dans cette même mosquée [à Qadian], sur cette même chaire [d’où je prononce ce sermon] le Premier Calife a prononcé ces paroles que j’ai étendues de mes oreilles. Il a déclaré : « Vous ne pourrez vous affranchir de l’obéissance que vous me devez en prétextant une lacune résultant d’une action personnelle de ma part. » C’est-à-dire si vous trouvez un défaut dans une de mes œuvres personnelles cela ne signifie pas que vous pouvez désormais me désobéir. « Vous ne pourrez pas vous affranchir de l’obéissance que Dieu vous a imposée, car ma mission à moi est spéciale : elle vise à unir toute l’organisation, d’où l’importance de m’obéir. Pour ce qui est des Prophètes, hormis dans des cas pouvant nuire à l’unicité divine ou à leur mission, Allah n’intervient pas lorsqu’ils commettent [des fautes] en raison de leurs faiblesses humaines, car [ces incidents] sont nécessaires pour l’éducation de l’Oummah. À titre d’exemple, l’on doit accomplir la prosternation de l’oubli (Sajdat al-Sahw) suite à un oubli. Le Prophète peut commettre pareille erreur afin de démontrer dans la pratique l’enseignement ayant trait à la prosternation de l’oubli. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait commis [pareille erreur lors de la Salat] et il avait effectué la prosternation de l’oubli. Or toutes ces actions des Prophètes jouissent de la protection divine. Pour ce qui est des Califes, chacune de leurs actions visant au progrès de la communauté jouiront de la protection divine et ils ne commettront pas d’erreur à cet égard. Même s’ils en commettent, ils ne persisteront pas dans une voie susceptible de nuire à la Jama’at et de transformer le triomphe de l’islam en échec. Toute tâche du Calife de l’époque visant à renforcer l’organisation et l’intégrité de l’islam jouira de la protection divine. Si jamais il lui arrivait de commettre des erreurs à cet égard, Allah en personne y apporterait des rectifications. En somme, les actions du Calife concernant le Nizam (l’organisation) sont sous la responsabilité de Dieu et non sous la sienne. C’est pour cette raison qu’on dit que c’est Dieu Lui-même qui choisit Son Calife. »

    Cela ne signifie pas que le Calife ne peut pas commettre d’erreur.

    « Cela signifie que Dieu corrigera cette erreur par les propos du Calife ou par ses actions. S’Il n’a pas rectifié cette erreur par les propos du Calife ou ses actions, Il en transformera les conséquences néfastes. »

    Il n’y aura donc pas de conséquences néfastes.  

    « Si la sagesse divine souhaite que le Calife commette une action pouvant nuire, en apparence, aux musulmans ou susceptible, en apparence, de faire régresser la Jama’at, Allah en personne dissipera les conséquences néfastes de cette action par des moyens forts secrets, favorisant ainsi le progrès de la Jama’at au lieu de la régression. La sagesse secrète se manifeste afin de couvrir cet oubli ou cette négligence dans le cœur du Calife. »

    Cela est au cas où il y a eu oubli ou négligence.

    « Or les Prophètes jouissent des deux, c’est-à-dire, al-‘Ismat al-Koubra et al-‘Ismat al-Soughra (l’infaillibilité majeure et l’infaillibilité mineure). Ils sont à la fois le centre exécutif de la Nizam et celui de la révélation et de la pureté des œuvres. Or, cela ne signifie pas qu’il est nécessaire que tout Calife ne soit pas le centre de la piété des œuvres. Il se peut certes que d’autres Awliya (Saints) les aient dépassés dans l’accomplissement de certaines actions pieuses. Tandis que certains Califes peuvent être le centre de toutes les actions pieuses et le centre du Nizam (organisation), il se peut que d’autres Califes soient à un degré moindre dans la piété des œuvres et la sainteté que d’autres, mais qu’ils soient meilleurs que les autres dans leur capacité de gestionnaire. Or chacun leur doit obéissance en toutes circonstances, le Nizam est lié, jusqu’à un certain point, à la politique de la Jama’at. »

    Les gens sursauteront peut-être en entendant la phrase « la politique de la Jama’at » et certains se demanderont ce qu’il en est. Dans la langue et l’usage général d’aujourd’hui le mot « politique » a un sens négatif et est utilisé au sens négatif. Certains hommes politiques ont terni le sens de ce mot. Le terme « politique » est synonyme à présent de trouble, de léser autrui et de négliger ses devoirs. Or la politique selon les dictionnaires signifie la bonne gestion d’une organisation, le recours à de bonnes stratégies, la prévention contre le mal, le maintien de l’organisation, le recours à l’intelligence et la sagesse dans l’administration et la bonne gestion des relations internationales. Ceux-ci sont les sens premiers de la politique : il s’agit d’un terme comportant des connotations positives. Mais malheureusement nous avons oublié ces sens premiers en raison des actions condamnables des politiciens et en déduisons des sens péjoratifs. En tout cas, Hazrat Mouslih Maw’oud a utilisé ce mot au sens positif et comprend toutes ces significations, dont le fait d’user son intelligence, sa sagesse et ses aptitudes dans la gestion d’une organisation.

    Hazrat Mouslih Maw’oud déclare : « Étant donné que le Nizam est lié, jusqu’à un certain point, à la politique de la Jama’at, la qualité première du Calife est qu’il doit être un bon gestionnaire. » Et il l’explique ici : «  Or il doit aussi affermir la foi et en expliquer le sens. »

    Le Calife doit administrer l’organisation de la Jama’at et doit aussi renforcer la religion et l’établir. C’est pour cette raison qu’à propos du Califat, Allah déclare dans le Saint Coran :

    وَلَيُمَكِّنَنَّ لَهُمْ دِينَهُمُ الَّذِي ارْتَضَى لَهُمْ

    C’est-à-dire, Allah renforcera leur religion et leur accordera suprématie dans le monde. La religion que présentent les Califes sera protégée par Dieu. Or il s’agit de la protection moindre. Il peut commettre des erreurs sur des détails et il peut avoir des différences d’opinions entre les Califes : mais cela concerne des faits vraiment mineurs. Par exemple, il y avait des différences d’opinions entre Abou Bakr et ‘Oumar. Voire jusqu’aujourd’hui la Oummah de l’islam n’est pas arrivée à un verdict unanime sur ces questions. Or ces différences concernent des faits mineurs. Il n’y aura jamais de différences d’opinions sur les principes fondamentaux, au contraire, ils auront le même avis. Ces Califes serviront de guides pour l’humanité et l’éclaireront. Celui qui croit qu’il n’existe aucune différence entre celui qui a prêté allégeance et celui qui ne l’a pas fait, n’a rien compris du serment d’allégeance et du Nizam. On peut demander l’avis d’un expert, qu’il soit un croyant ou pas. Le Messie Promis (a.s.) avait en effet pris un avocat anglais pour un procès, mais cela ne signifiait pas qu’il lui demandait conseil pour les affaires ayant trait au prophétat. Avant la bataille du Fossé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait demandé l’avis de Salman le Persan sur les mesures défensives qu’on prenait dans son pays. Il a dit qu’ils creusaient un fossé [lors des sièges]. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a apprécié sa suggestion et les musulmans ont creusé un fossé, d’où le nom de la bataille du Fossé. Or nous ne pouvons conclure que Salman le Persan maîtrisait mieux que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’art de la guerre. Certainement il ne pourra jamais égaler le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dans ce domaine ou dans d’autres. Voire aucun Calife ne l’avait nommé commandant en chef d’une armée en dépit du fait qu’il avait vécu longtemps. Ainsi on peut demander conseil à un expert, même s’il n’appartient pas à notre religion. »

    « Lorsque j’étais malade, dit Hazrat Mouslih Maw’oud, j’avais consulté des médecins anglais. Mais cela ne signifie pas que je demanderai leurs avis concernant des faits ayant trait au Califat ou que je leur accorderai le statut des compagnons du Messie Promis (a.s.) que je consulte. Cela ne signifie pas que les avis des non-musulmans valent autant que ceux des compagnons. Le statut de ces derniers est éminent. Dans le cas des médecins, j’ai demandé leur avis uniquement sur des questions de santé. » C’est-à-dire qu’on a demandé l’avis [d’un expert] dans un domaine particulier.

    Même si l’on avait demandé l’avis de Sa’d Bin ‘Oubadah sur un fait ayant trait à ce monde, étant donné son expertise en la matière, on ne peut pas affirmer qu’il était présent lors des conseils [du Calife]. On ne trouve pas de récit authentique attestant de sa présence lors de ces conseils. La plupart des récits affirment qu’il avait quitté Médine pour s’établir en Syrie. Selon les compagnons, il avait coupé les ponts avec le centre de l’islam : c’est pour cette raison qu’ils disaient que les anges ou les djinns l’avaient tué lorsqu’ils ont su à propos de son décès. Cela sous-entend que selon les compagnons Sa’d Bin ‘Oubadah n’avait pas connu une bonne fin. Certes les anges donnent la mort à tout le monde, mais dire que les anges ou les djinns avaient pris sa vie signifie que les compagnons pensaient que Dieu avait pris sa vie pour un motif particulier. » C’est-à-dire étant donné qu’il était un compagnon de Badr [Dieu] ne souhaitait pas qu’il soit coupable qu’hypocrisie ou qu’il s’oppose [au Calife], car cela l’aurai déchu de son statut. Mais le fait qu’il s’était séparé des compagnons est en tout cas avéré.

    Hazrat Mouslih Maw’oud ajoute : « L’on conclut de tous ces récits que les compagnons ne lui accordaient pas l’honneur qui lui revenait selon son statut. Ils n’étaient pas contents avec lui, sinon pourquoi est-ce qu’ils auraient dit que les anges et les djinns l’ont tué ? Voire certains ont utilisé des paroles plus dures après sa mort, des paroles que je ne peux répéter ici. L’histoire de l’islam et ses préceptes démentent l’idée que l’on peut jouir de son statut au sein du système islamique même sans avoir prêté allégeance au Calife. Celui qui nourrit pareille idée en son cœur n’a pas la moindre compréhension du sens du serment d’allégeance. »

    « Sa’d Bin ‘Oubadah décéda à Horan en Syrie, plus d’un an après l’élection du Calife Oumar. Selon ‘Allama Ibn Hajar al-‘Asqalani, Sa’d décéda à Bosra en Syrie, la première ville que les musulmans avaient conquise sur cette terre. Selon les récits, on a eu vent de sa mort à Médine par un jour de grande chaleur quand des jeunes plongeaient dans le puits nommé Bi’r Mounabbah ou Bi’r Sakan. L’un des jeunes y a entendu une voix qui disait : « Nous avons tué Sa’d Bin ‘Oubadah, le chef des Khazraj. Nous lui avons envoyé deux flèches qui ont atteint son cœur. »

    Les jeunes ont eu peur et les gens se sont souvenus du jour. Ils ont constaté qu’il s’agissait en effet du jour de la mort de Sa’d. Il était en train d’uriner quand on l’a tué et il est mort sur le coup. Il a rendu l’âme au cours du Califat d’Oumar. Les avis divergent sur l’année de son décès : entre le 14, 15 ou 16 de l’Hégire. Selon Al-Tabaqât Al-Koubra, la tombe de Sa’d se trouve dans le village d’al-Maniha, tout près de Damas dans la région de Nachabiyyeh. »

    Je voudrais à présent mentionner deux personnes décédées récemment et dont je dirigerai la prière funéraire.

    Le premier défunt se nomme Syed Muhammad Sarwar Shah, qui était membre du Sadr Anjuman Ahmadiyya de Qadian. Il est décédé le 8 janvier dernier à l’âge de 85 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Atteint d’un cancer depuis un certain temps, il a fait preuve d’une grande patience et d’une grande persévérance. Jusqu’à la fin de ses jours il s’est acquitté de ses devoirs de la meilleure façon. Sa maladie ne l’a pas entravé à cet égard.

    Le défunt est né dans une famille ahmadie sincère à Songara dans la province d’Orissa. Hazrat Syed Abdur Rahim, son arrière-grand-père maternel était un compagnon du Messie Promis (a.s.) et son grand-père maternel, Maulvi Abdul Alim, était un grand savant religieux et un poète. Après sa naissance, le père du défunt avait demandé à son beau-père quel nom il devrait donner à son enfant. Le grand-père maternel du défunt déclara : « J’ai vu en rêve que Syed Sarwar Shah Saheb nous a visités à la maison. Nomme l’enfant Syed Sarwar. »

    Le défunt compléta ses études élémentaires dans la province de Katak. Il travailla comme maître d’école dans une école privée. Il occupa aussi le poste d’assistant dans le tribunal d’Odisha et d’auditeur par la suite. En 1995, après sa retraite, il avait dédié sa vie pour servir la Jama’at. En 1996, feu le quatrième Calife lui avait confié certaines tâches et lui en avait confié la responsabilité. Le défunt a eu l’occasion d’accomplir la ’Oumrah. Feu le quatrième Calife l’avait nommé auditeur central et unique responsable de plusieurs commissions. Il a servi au poste d’auditeur jusqu’à la fin de ses jours. Il a aussi servi pendant neuf ans comme président du comité de la Qada ainsi que président et membre de plusieurs autres comités centraux importants. Il était, jusqu’à son décès membre du Sadr Anjuman Ahmadiyya.

    Fin administrateur, il a servi en tant qu’auditeur central pendant de nombreuses années. Feu le quatrième Calife lui avait dit dans une lettre : « Vous êtes en train d’accomplir un très bon travail. Jazakoumoullah Ahsanal Jaza. J’ai fort apprécié votre fermeté à exprimer la vérité. Par la grâce d’Allah vous êtes très méticuleux et vigilant sur des points importants. Continuez à travailler sur cette ligne. Personne ne pourra entraver votre travail. » Le Calife avait aussi prié pour sa santé et sa longévité.

    Le Nazim du Dar al-Qada relate : « Le défunt faisait montre d’une grande affection à l’égard du personnel de la Qada. Il tentait de rendre des verdicts dans les plus brefs délais. Il étudiait chaque cas minutieusement et tentait de rendre le verdict le plus juste. Il était quelqu’un de très avisé et perspicace. Il demandait toujours la direction de Dieu pour ces cas sensibles. »

    Le docteur Tariq est le gendre du défunt. Il est conseiller médical à l’hôpital Nour de Qadian. Il relate que le défunt accomplissait ses prières de Tahajjoud régulièrement et faisait ses prières à l’heure à la mosquée Moubarak. Il s’y rendait avec le soutien des autres quand il n’arrivait plus à marcher tout seul. Il était toujours à l’heure et au premier rang pour la prière de Joumou’ah. Il demeurait dans la mosquée entre les prières de Maghrib et d’Icha afin d’accomplir des prières facultatives et se consacrait au souvenir de Dieu. »

    Le Nazir Ala de Qadian relate, de même, que le défunt possédait de nombreuses bonnes qualités. Il était très convivial, avait un grand sens de l’hospitalité et était un travailleur infatigable. Il était bienveillant envers les pauvres, obéissant envers ses supérieurs et très proche du Califat. De même il encourageait les autres à se cramponner au Califat.

    Par la grâce d’Allah, le défunt était Moussi, et tous ses fils et ses filles participent très largement dans le travail de la Jama’at. Son fils cadet, Syed Mahmood Ahmad Nour, est en train de servir en tant que pharmacien dans l’hôpital Nour de Qadian. Ses deux gendres, Syed Tanweer Ahmad et le Dr Tariq Ahmad, sont des Wâqifîn-e-Zindagi et sont en train de servir à Qadian. Son dernier gendre, Sayed Hassan Khan, travaille bénévolement pour la Jama’at depuis qu’il est retraité. Tant que feu Mirza Waseem Ahmad était le superviseur général, le défunt faisait les audits en faisant montre d’une grande déférence ; et il lui posait les questions nécessaires. Il avait l’habitude dire que dans tout Qadian il n’y avait personne qui offrait plus d’amour que Mian Saheb (Mirza Waseem Ahmad).  

    Le défunt résidait au Dar-ul-Massih et Mian Saheb s’occupait beaucoup de lui.  Parfois Shah Saheb pleurait en se souvenant de son amour et de sa gentillesse. Il respectait grandement les derviches de Qadian. Lui-même vivait modestement tel un derviche. Il aimait les étudiants de la Jamia Ahmadiyya et avait un grand respect pour les personnes savantes de la communauté. Qu’Allah exalte le rang du défunt et qu’Il permette à ses enfants de suivre sa voie. 

    La deuxième prière funéraire sera celle de Madame Shawkat Gohar, qui était la femme de Dr Latif Ahmad Qureishi de Rabwah, et elle était la fille de feu Maulana Abdul Malik Khan. Elle est décédée le 5 janvier à l’âge de 77 ans.  Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun.

    Par la grâce d’Allah elle était également Moussia. Elle était née à Agra où son père Maulana Abdul Malik Khan avait été envoyé en tant que missionnaire. Par la suite, elle a vécu avec ses parents à Hyderabad-Deccan. Après la création du Pakistan, elle a déménagé à Karachi où elle a débuté ses études. Très brillante, elle était toujours bien classée. Elle a commencé à servir la communauté à un très jeune âge. Elle était la secrétaire des Nasirats et avait fait en sorte qu’elles soient les plus actives. Lorsqu’elle a épousé le Dr Latif Qureishi en 1961, il était encore étudiant à la faculté de médecine. Par la suite, lorsqu’il a immigré en Angleterre, elle l’y a accompagné. Après avoir terminé ses études ici, Dr Latif a écrit au troisième Calife, qui lui a demandé de revenir au Pakistan afin de servir au sein de l’hôpital Fazl-e-Umar. Elle a accompagné son mari à Rabwah de gaieté de cœur et elle a eu l’opportunité de servir la communauté. Elle a beaucoup aidé les [membres de la] Lajna, et à cette époque je pense que toute personne, toute femme et toute fille étaient au courant des services qu’elle rendait. Lorsque ma mère, Sahibzadi Nasira Begum, était présidente de la Lajna, elle l’avait nommée secrétaire générale dans le Majlis-e-Amila. La défunte a servi à ce poste pendant quinze ans. Elle s’était formée auprès d’elle. Ce qui lui permit d’acquérir de bonnes compétences en gestion, compétences qu’elle a mises à contribution dans son travail. Elle a également servi en tant que secrétaire dans l’Amila centrale. Je l’ai ensuite nommée secrétaire générale centrale du Pakistan. Elle a servi pendant six ans à ce poste, de façon remarquable. Elle avait dû arrêter de servir la Lajna en raison de sa maladie. Mais dès qu’elle en avait l’occasion, elle rendait des services. C’est ainsi qu’elle a eu l’opportunité de servir pendant 50 ans dans différents départements. Toutes les femmes et filles qui ont travaillé à ses côtés en font des compliments. 

    Elle était bienveillante envers ses voisins ; elle s’occupait des pauvres et des nécessiteux. Elle était très hospitalière et payait ses cotisations avec rigueur et attention et était toujours en avant pour cela. Elle possédait toutes ces qualités. Lorsque j’ai annoncé le début de l’année Waqf-e-Jadid, elle a payé sa cotisation aussitôt en intégralité. Elle décéda le 5 et l’annonce (du Waqf-e-Jadid) a été faite le 1er, quelques jours avant son décès. Elle a réglé aussitôt sa cotisation.

    Dr Qureishi écrit : « Au cours de notre mariage qui a duré 50 ans, elle a accompli à merveille ses devoirs de femme, de mère, de sœur et de fille. » 

    Celui qui a relaté cela (ou le Dr Qureishi) a oublié de mentionner qu’elle était également une belle-fille exemplaire. Il s’agit peut-être d’un oubli. Elle a vécu avec sa belle-mère et sa belle-famille. Elle a servi sa belle-mère tant qu’elle était toujours en vie telle sa propre mère même lorsqu’elle était malade. Elle est partie de ce monde après avoir vécu une vie exemplaire. Elle est restée malade pendant une longue période, mais en dépit de cela elle s’occupait de son foyer. Elle ne s’est jamais plainte durant sa maladie, et a fait preuve de patience. Elle avait une relation profonde avec le Califat. Elle laisse derrière elle son mari, le Dr Latif Qureishi, trois fils et deux filles. Deux de ses fils et l’une de ses filles sont médecins, et son troisième fils est ingénieur. Tous ses enfants ont fait de grandes études. Elle leur a permis d’étudier dans des circonstances difficiles. Une de ses filles lui a demandé un jour : « Pourquoi ne portez-vous pas de bijoux et n’achetez-vous pas de beaux vêtements ? » Elle a répondu : « J’arrive ainsi à économiser de l’argent que je dépense sur vos études. Vos études, le fait que vous soyez au service de Jama’at et que vous soyez capables de vous occuper de vous-mêmes, représentent mes bijoux et mes beaux vêtements. »

    Elle faisait des rêves vrais et avait des visions. Ses enfants ont relaté nombreux de ses rêves qui se sont réalisés. Lorsque sa fille envoyait sa candidature dans les facultés de médecine, sur la base d’un de ses rêves elle lui avait prédit dans quelle faculté elle allait être admise et sa fille a effectivement été admise dans cette même faculté. Elle avait fait de nombreux autres rêves prémonitoires. Par la grâce d’Allah, c’était une femme très pieuse ; elle a pris soin de ses sœurs. Son fils Abdul Malik a écrit : « Elle passait son temps à servir la Jama’at. Plusieurs fois elle s’est rendue à pied du bureau de la Lajna jusqu’au Dar-oul-Ouloum, et ce en pleine chaleur, et elle ne s’en est jamais plainte. Le jour de l’Aïd, elle envoyait toujours des desserts qu’elle préparait à ses voisins proches et éloignés. Elle avait pour habitude de dire que si nous nous cramponnons à la religion, Allah ne nous abandonnera pas. »

    Sa fille écrit : « Après mon mariage, lorsque j’ai eu des enfants, qui habitent maintenant aux Etats-Unis, elle me conseillait toujours d’établir une relation d’amour et d’amitié avec eux afin de les préserver de l’environnement délétère existant aux Etats-Unis et dans d’autres pays, et de faire en sorte de créer un tel environnement dans mon foyer que mes enfants préfèrent y passer du temps au lieu de sortir. » Ensuite elle ajoute : « Un jour, à la faculté de médecine, des filles se sont liguées contre moi en raison du fait que j’étais ahmadie et m’ont boycottée. J’ai téléphoné à ma mère et je me suis mise à pleurer. Elle m’a consolée d’une très belle façon et m’a dit : « Mais pourquoi pleures-tu ? Les prophètes ont tous été persécutés, et tu as l’opportunité de marcher sur cette même voie. Saches que si tu subis des souffrances en raison de l’Ahmadiyya, alors Allah l’Exalté ne t’abandonneras pas, et tu réussiras dans tes examens. » Elle ajoute : « En effet, j’ai réussi tous mes examens et les filles [qui m’avaient persécutée] ont toutes échoué. »

    Qu’Allah exalte le rang de la défunte, et qu’Il permette à ses enfants de suivre sa voie, d’être pieux et vertueux, d’être des serviteurs de la religion et d’être proches du Califat et fidèles envers lui. Après la prière de Joumou’ah et d’Asr, je vais diriger la prière funéraire des deux défunts.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    Cramponnez-vous au Califat https://islam-ahmadiyya.org/cramponnez-vous-au-califat/ Wed, 29 May 2019 08:30:24 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/cramponnez-vous-au-califat/ Dans son sermon du 24 mai 2019, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'importance d'obéir au Califat et les bénédictions qui en découlent.

    ]]>
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  •  Sermon du vendredi 24 mai 2019, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak à Islamabad au Royaume-Uni. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité les versets 52 à 58 du chapitre 24 du Coran avant d’entammer son sermon.

    إِنَّمَا كَانَ قَوْلَ الْمُؤْمِنِينَ إِذَا دُعُوا إِلَى اللَّهِ وَرَسُولِهِ لِيَحْكُمَ بَيْنَهُمْ أَنْ يَقُولُوا سَمِعْنَا وَأَطَعْنَا وَأُولَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ ۝ وَمَنْ يُطِعِ اللَّهَ وَرَسُولَهُ وَيَخْشَ اللَّهَ وَيَتَّقْهِ فَأُولَئِكَ هُمُ الْفَائِزُونَ ۝ وَأَقْسَمُوا بِاللَّهِ جَهْدَ أَيْمَانِهِمْ لَئِنْ أَمَرْتَهُمْ لَيَخْرُجُنَّ قُلْ لَا تُقْسِمُوا طَاعَةٌ مَعْرُوفَةٌ إِنَّ اللَّهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ ۝ قُلْ أَطِيعُوا اللَّهَ وَأَطِيعُوا الرَّسُولَ فَإِنْ تَوَلَّوْا فَإِنَّمَا عَلَيْهِ مَا حُمِّلَ وَعَلَيْكُمْ مَا حُمِّلْتُمْ وَإِنْ تُطِيعُوهُ تَهْتَدُوا وَمَا عَلَى الرَّسُولِ إِلَّا الْبَلَاغُ الْمُبِينُ ۝ وَعَدَ اللَّهُ الَّذِينَ آَمَنُوا مِنْكُمْ وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ لَيَسْتَخْلِفَنَّهُمْ فِي الْأَرْضِ كَمَا اسْتَخْلَفَ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِمْ وَلَيُمَكِّنَنَّ لَهُمْ دِينَهُمُ الَّذِي ارْتَضَى لَهُمْ وَلَيُبَدِّلَنَّهُمْ مِنْ بَعْدِ خَوْفِهِمْ أَمْنًا يَعْبُدُونَنِي لَا يُشْرِكُونَ بِي شَيْئًا وَمَنْ كَفَرَ بَعْدَ ذَلِكَ فَأُولَئِكَ هُمُ الْفَاسِقُونَ ۝ وَأَقِيمُوا الصَّلَاةَ وَآَتُوا الزَّكَاةَ وَأَطِيعُوا الرَّسُولَ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ ۝ لَا تَحْسَبَنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا مُعْجِزِينَ فِي الْأَرْضِ وَمَأْوَاهُمُ النَّارُ وَلَبِئْسَ الْمَصِيرُ ۝

    Ces versets que j’ai cités sont tirés de la Sourate An-Nour : ils se trouvent avant et après le verset d’Istikhlaf, dans lequel Allah promet de perpétuer la faveur du Califat parmi les croyants. Dans tous ces versets est enjointe l’obéissance à Allah et à Son Prophète et à leurs commandements.

    S’il y a obéissance, Allah accomplira Sa promesse quant à l’octroi du Califat et transformera l’état de crainte en paix ; et Il fera connaître à l’ennemi la fin [qu’il mérite].

    La traduction de ces versets est comme suit :

    « La réponse des croyants, lorsqu’ils sont appelés devant Allāh et Son Messager afin qu’il juge entre eux, est seulement qu’ils disent : « Nous entendons et nous obéissons. » Et ceux-là prospéreront. Et quiconque obéit à Allāh et à Son Messager, et craint Allāh, et Le prend comme bouclier pour se protéger, ceux-là seront triomphants. Et ils jurent par Allāh des serments les plus solennels que si tu le leur commandes, ils sortiront assurément. Dis : « Ne jurez pas ; la manière d’agir c’est l’obéissance en ce qui est juste. Assurément, Allāh est très conscient de ce que vous faites. » Dis : « Obéissez à Allāh et obéissez au Messager. » Et s’ils se détournent, alors rappelez-vous, quiconque agira ainsi, il sera tenu responsable de ce qui lui aura été confié, tout comme vous serez tenus responsables de ce qui vous aura été confié. Et si vous lui obéissez, vous serez bien guidés. Et le Messager n’est responsable que de la claire transmission du Message. Allāh a promis à ceux d’entre vous qui croient, et qui font de bonnes œuvres, qu’Il fera assurément d’eux des Successeurs sur la terre, tout comme Il a fait des Successeurs de parmi ceux qui les ont devancés ; et qu’Il établira assurément pour eux leur religion qu’Il a choisie pour eux ; et qu’Il leur donnera assurément en échange, après leur crainte, sécurité et paix : Ils M’adoreront, et ne M’associeront rien. Puis quiconque sera ingrat après cela, celui-là sera du nombre des rebelles. Et observez la Prière et payez la Zakat et obéissez au Messager, afin que miséricorde vous soit faite. Ne pense pas que ceux qui ne croient pas peuvent faire échouer Notre dessein sur terre ; leur habitation est le Feu, et la destination est vraiment mauvaise ! »

    Ainsi, Allah a tout expliqué en détail. À savoir, vous pouvez vous proclamer croyants des milliers de fois, mais tant que vous ne serez pas fermes après chaque épreuve, et tant que vous n’accomplirez pas tous les commandements d’Allah et de Son Prophète de gaieté de cœur et avec conviction, vous ne connaîtrez pas le succès.

    Pour atteindre le véritable succès et l’objectif ultime, il est important de faire preuve d’une obéissance indéfectible à l’égard de Dieu et de Son Prophète. Il faudra suivre les ordres d’Allah pour mériter son plaisir et nourrir la crainte de s’attirer Sa colère. De même, il faudra respecter la Taqwa. Il faudra accomplir ces bonnes œuvres et faire montre de ces hautes qualités morales, parce qu’il s’agit d’ordres divins. En agissant de la sorte, l’on méritera le succès et l’on jouira de la protection d’Allah.

    Après analyse de la situation, nous constatons que souvent l’on ne fait pas preuve de l’obéissance exigée. Même si l’on respecte un ordre contraire à ses souhaits, le cœur n’y est pas. Dans ces versets, l’obéissance envers Dieu et Son Prophète ont été mentionnés à maintes reprises : ces versets ont été évoqués en conjonction avec le verset promettant le Califat. En somme, Allah affirme que le système du Califat fait partie Ses injonctions, de celles de Son Prophète et du Nizam. Ainsi, il est important d’obéir aux injonctions du Califat, car c’est là une des instructions de Dieu. Voire, cela est primordial pour les croyants afin de maintenir l’unité communautaire et leur vie spirituelle. Ils doivent, en somme, accroître la norme de leur obéissance.

    Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) avait déclaré : « Celui qui a obéi à mon Émir, m’a obéi. Celui qui m’a obéi, a obéi à Dieu. De même, celui qui désobéit à mon Émir, me désobéit. Celui qui m’a désobéi, a désobéi à Dieu. »

    L’obéissance au Calife est bien plus importante que celle offerte à un simple Émir. Quel est l’exemple des compagnons eu égard à l’obéissance indéfectible, manifestée de gaieté de cœur ? J’en cite ici un exemple. Khalid Bin Walid commandait [l’armée] lors d’une campagne. Or, [le Calife] Omar le remplaça par Abou ‘Oubaydah pour quelque raison en pleine bataille. Abou ‘Oubaydah, pensant que Khalid Bin Walid commandait très bien l’armée, ne demanda pas à ce dernier de lui passer le pouvoir. Or, Khalid lui dit : « Prenez la commande [de l’armée] immédiatement car c’est là l’ordre du Calife. Je souhaite me battre sous vos ordres sans aucun grief ou sans aucune arrière-pensée. »

    Voilà la norme de l’obéissance dont doit faire preuve un croyant. Il ne faut pas commencer à se plaindre si une décision est prise contre ses souhaits. Parfois, lorsqu’un responsable est remplacé par un autre, l’ancien cesse de travailler. Celui qui agit de la sorte ne fait pas preuve d’obéissance et ne ressent aucune crainte de Dieu. Il ne possède pas non plus la Taqwa. J’ai su que certains présidents qui, avant la fin de leur mandat en juin, selon les nouveaux statuts, ont décidé de ne rien faire. Étaient-ils à pied d’œuvre [dans le passé] parce qu’ils souhaitaient être des titulaires de postes pour toujours ?

    Ils négligent leurs responsabilités aux cours du mois de mai et de juin. Pareil état d’esprit est un acte de trahison à l’égard de ses devoirs religieux. Deuxièmement, ceci est une pensée de rebelle. Agissant de la sorte, l’on est coupable de désobéissance à l’égard du Calife. Le Calife ayant approuvé la règle qu’un président pourra servir pour un terme de six ans [au maximum], ces gens se disent qu’ils ne pourront pas travailler en toute sérénité. Pareilles gens doivent faire montre de Taqwa et ressentir la crainte de Dieu au cœur. Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) avait accepté l’allégeance [de ses suivants sur la condition] qu’ils l’écouteront et lui obéiront, que [ses ordres] leur plaisent ou pas. Le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a aussi déclaré : « Quiconque n’obéit pas à Allah, rencontrera Allah, le Tout-Puissant, au Jour du Jugement, dans un état où il n’aura aucune justification ou excuse valable. Et, celui qui meurt dans un état où il n’aurait pas prêté le serment d’allégeance à l’Imam de l’époque, mourra dans un état d’ignorance et d’incroyance. »

    Ainsi nous sommes chanceux d’avoir accepté l’Imam de l’époque et de ne pas être de parmi les ignorants qui l’ont rejeté. Or, si après l’avoir accepté, nos actions ont des relents de l’ignorance dans la pratique, nous ne serons pas du nombre de ceux qui lui ont prêté allégeance et nous serons désobéissants envers Allah et Son Prophète.

    Après avoir prêté allégeance, il est primordial de rectifier ses pensées et de faire preuve d’une obéissance indéfectible.

    L’Imam de l’époque évoque en ces termes la norme [d’obéissance] dont doivent faire preuve ceux qui lui prêtent allégeance. Il déclare : « Quiconque fait de mes enseignements les principes directeurs de sa vie et qui s’évertue à les mettre en pratique est celui qui adhère [en réalité] à ma Jama’at. Celui qui se contente de consigner son nom sans conformer sa conduite aux préceptes énoncés doit savoir qu’Allah souhaite que cette Jama’at soit une communauté spéciale. Celui qui n’est pas de cette Jama’at n’en fera pas partie rien qu’en y consignant son nom. »

    C’est-à-dire, si la conduite n’est pas conforme à cet enseignement, l’on se contentera de consigner son nom dans la liste des membres de cette Jama’at. Aux yeux du Messie Promis (a.s.), celui-là n’est pas un membre de la Jama’at.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il faudra, dans la mesure du possible conformer ses actions aux préceptes énoncés. Ces enseignements sont : ne proférez pas des mots emplis de méchanceté, ne répandez pas le mal, supportez les insultes avec patience et ne confrontez personne… »

    C’est-à-dire ne répondez pas à des propos inutiles et dérisoires. Il ne faut pas se dire : « Untel a été élu responsable : je ne lui obéirai pas. » ou « Je n’obéirai pas étant donné qu’on m’a remplacé. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Mais si quelqu’un vous confronte, agissez envers lui avec gentillesse et bonté. »

    Il faut faire montre de ces nobles qualités dans les relations au quotidien et lors des différends. Même si quelqu’un vous confronte pour des raisons futiles, il faudra fermer les yeux et de surcroît faire montre de bienséance à l’égard de l’autre.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Démontrez un excellent exemple de douceur et de conversation plaisante. Conformez-vous à tous les commandements avec un cœur sincère pour qu’Allah puisse être content de vous et que même les ennemis puissent reconnaître les changements survenus en vous après que vous ayez fait la bai’ah. Donnez des témoignages vrais au tribunal. Tous ceux qui se joignent à ce Mouvement doivent s’établir sur la vérité avec un cœur sincère et de toutes leurs forces pour la vie entière. »

    Dans [les versets précités] Allah déclare que les gens font des serments les plus solennels que « si tu le leur commandes, ils obéiront certainement ». Or, lorsque l’ordre est émis, ils ne font pas de leur mieux. C’est pour cette raison qu’Allah affirme qu’il ne faut pas faire de grands serments ou de grandes promesses.

    [Allah dit :] Si vous obéissez en ce qui est juste, vous serez obéissants à Nos yeux. Sinon il ne s’agira que de simples déclarations. D’ailleurs Allah est au courant de vos actions et de l’état de vos cœurs. L’obéissance générale signifie s’acquitter de ses devoirs envers Allah et de L’adorer comme il se doit. L’on est vigilant à cet égard au cours du Ramadan : [mais] il faudra pérenniser ces habitudes et les maintenir. Il faudra suivre les commandements divins et s’acquitter aussi de ses devoirs envers ses créatures. Comme l’affirme le Messie Promis (a.s.) dans l’extrait que j’ai cité, il faudra éviter toute machination, toute méchanceté et toute discorde. Il faudra parfaire sa conduite : cette dernière doit être excellente au point que l’on constate une distinction claire entre un ahmadi et un non ahmadi. L’on doit dire la vérité en toute situation. En somme, il faudra accomplir tout type de bonnes œuvres : voilà le sens de l’obéissance dite Ma’rouf qu’enjoint Allah et le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.). D’ailleurs le Messie Promis (a.s.) a aussi émis le même souhait et a ordonné la même chose à sa Jama’at. Le Califat de la Jama’at Ahmadiyya enjoint les mêmes préceptes depuis les 111 dernières années. De même, il faudra faire montre d’une obéissance indéfectible dans les affaires administratives et pas uniquement dans les affaires ayant trait aux questions religieuses ou spirituelles, à l’instar de Khalid Bin Walid. Ne polémiquez pas, affirmant que telle ou telle décision ne tombe pas dans la catégorie du Ma’rouf. Si elle est contraire au commandement de Dieu et de Son Prophète, elle sera certainement non Ma’rouf. Étant donné que nous répétons la promesse d’obéir à toute décision Ma’rouf prise par le Calife, il ne faut pas commencer à la définir de son propre chef, [en disant] que telle décision est Ma’rouf ou pas. Khalid Bin Walid n’a pas argué que la bataille faisait rage et que la décision du Calife ‘Oumar n’était pas Ma’rouf. D’ailleurs, il était un bon stratège et cela était avantageux pour les musulmans. Mais Khalid a fait preuve d’une obéissance indéfectible et il a combattu sous les ordres d’Abou ‘Oubaydah comme un simple soldat, considérant cela comme une bénédiction.

    Le Premier Calife de la communauté a commenté en ces termes à propos de ceux qui font des polémiques sur ce qui est Ma’rouf ou pas. Il déclare : « Il y a une erreur de plus et c’est d’interpréter l’expression « d’obéir en toutes choses qui soient bonnes / Ma’rouf » comme signifiant ne pas obéir en ces choses que nous estimons ne pas être Ma’rouf. Le mot a été utilisé en référence au Saint Prophètesaw :

    وَلَا يَعْصِينَكَ فِي مَعْرُوفٍ

    C’est-à-dire, [qu’ils promettent] de ne pas désobéir en ce qui est Ma’rouf. Est-ce que ces gens ont aussi dressé une liste des faiblesses du Saint Prophètesaw ? Ont-ils une liste des décisions Ma’rouf et pas du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) ? Qu’Allah nous en préserve ! De même, Hadrat Sahibas (le Messie Promisas) a stipulé l’obéissance en toutes choses qui soient Ma’rouf dans ses conditions de la bai’ah. Il y a de la sagesse dans cette formulation. » Notamment que le Prophète et les Califes émettent des injonctions conformes aux ordres d’Allah.

    Le Messie Promis (a.s.) explique que « ce Prophète vous oriente vers des choses qui ne sont pas opposées à la raison saine. Et il vous défend les choses que la raison aussi vous empêche de faire. Et il rend légales les choses pures, et illégales les choses impures. »

    Les explications nous ont été fournies par Allah dans le Coran et le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.). Ils nous expliquent en détail les prescriptions et les interdits. Le salut sera offert à celui qui suivra Allah et Son Prophète.

    N’oubliez jamais que le Calife, en suivant Allah et son Prophète (s.a.w.), donnera toujours des ordres conformes à la Charia et à la Sounnah. Allah déclare que la direction sera tributaire de l’obéissance : celui qui s’en écartera n’aura pas le salut.

    Allah promet aussi de pérenniser le Califat parmi ceux qui obéiront à Ses commandements et à Son Prophète et qui accompliront de bonnes œuvres. Les bonnes œuvres ne se limitent pas au culte sincère de Dieu et au rejet de tout type de polythéisme. D’ailleurs, il ne s’agit pas ici uniquement du polythéisme apparent. Être esclave de ses désirs mondains et accorder à la religion une importance secondaire tombent aussi dans la catégorie du Shirk. Se conformer à ces préceptes est certes fort louable, mais il est aussi nécessaire de faire preuve d’obéissance.

    Si l’on souhaite profiter réellement de la promesse concernant le Califat, il faudra protéger ses actes d’adoration, se préserver du Shirk ayant trait aux désirs mondains et de faire preuve de surcroît d’une obéissance parfaite au Calife. Sinon l’on tombera dans la catégorie des désobéissants et comme l’explique le Messie Promis (a.s.) l’on répudiera l’allégeance [qu’on a prêtée].

    Allah affirme ensuite [dans ces versets] que la communauté des croyants – qui reste attachée au Califat – accomplit la Salat, remplit ses mosquées et paye la Zakat (c’est-à-dire qu’elle purifie ses biens), elle consent à des sacrifices pour la cause d’Allah, Son Prophète et la foi. Elle obéit aux ordres de l’Envoyé d’Allah et suit sa Sounnah, dans la mesure du possible. Allah accorde Sa grâce à ceux qui agissent de la sorte.

    Ainsi, pour attirer la miséricorde d’Allah, il faudra embellir sa conduite. Quand Allah nous couvrira de sa Rahmaniyyah (grâce générale) et de sa Rahimiyyah (grâce spéciale), tous les complots de l’ennemi se retourneront contre lui et il connaîtra la pire des fins, Incha Allah. Afin d’attirer les faveurs divines, nous devrons accomplir notre introspection : jusqu’à quel point sommes-nous obéissants, suivons-nous les commandements d’Allah, embellissons-nous le culte que nous Lui vouons ? Jusqu’à quel point appliquons-nous les préceptes de la Sounnah et quelle est la norme de notre obéissance ? Nous allons devoir accomplir cette introspection.

    Je présenterai ici-bas certains faits relatés par Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) a différentes occasions sur la tourmente des membres de la Jama’at suite au décès du Messie Promis (a.s.) et la sérénité octroyée par le Califat. Certains, qu’on appelle les Paighamis, avaient refusé de prêter allégeance au Califat [par la suite], et avaient adopté une posture [sur le Califat] pour ensuite la changer après l’élection du deuxième Calife. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) relate aussi la joie de l’ennemi après le décès du Messie Promis (a.s.) puis sa furie après l’élection du premier Calife. En effet, après son décès, les ennemis de l’Ahmadiyya ont eu un regain d’espoir, croyant que la Jama’at serait brisée en mille morceaux. Or, Allah a soutenu la Jama’at des croyants et a transformé leur crainte en paix. Ce sont là quelques faits historiques qu’il convient de citer pour renforcer la foi des jeunes et de ceux qui n’en n’ont pas connaissance. Il est important à tout un chacun de connaître certains faits historiques.

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) explique : « Après le décès du Messie Promis (a.s.), nous étions dans le même état que celui des musulmans après le trépas du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.). Notre état mental était similaire à celui des compagnons. Nous pensions que le moment de la mort du Messie Promis (a.s.) n’était pas encore venu. En conséquence, personne parmi nous n’avait songé un seul instant à ce qui allait se passer après le décès du Messie Promis (a.s.). Je n’étais plus un enfant à l’époque : j’étais déjà un jeune homme, j’écrivais des articles et j’étais l’éditeur d’un journal. Or, ne serait-ce que pour une minute ou une seconde, je n’avais jamais imaginé que le Messie Promis (a.s.) allait mourir, et ce en dépit des révélations successives qu’il avait reçues à ce propos durant ses dernières années. Ces révélations avaient augmenté durant ses derniers jours. Malgré cela, et du fait que Dieu l’avait informé de l’année et de la date de son décès dans des révélations et des visions, et en dépit d’avoir lu à ce sujet dans l’ouvrage Al-Wassiyat nous croyions que ces événements allaient se produire deux siècles plus tard. C’est la raison pour laquelle nous n’avions jamais pensé aux événements suivant son décès. Étant donné notre état d’esprit, nous croyions que le Messie Promis (a.s.) ne pouvait pas mourir devant nous. C’est pour cette raison que nous avions été abasourdis lorsqu’il décéda. Je me souviens des moments où sa dépouille a été lavée et quand on lui a fait porter son linceul. Parfois le vent faisait frémir [son] linceul, ou sa moustache ou ses cheveux. Certains amis courraient pour nous informer que le Messie Promis (a.s.) était encore vivant étant donné qu’ils avaient vus ses vêtements, sa moustache ou ses cheveux bouger. Certains disaient qu’ils avaient vu frémir son linceul. Par la suite, la dépouille du Messie Promis (a.s.) a été transportée à Qadian où elle a été placée dans une maison dans le jardin. Après le décès du Messie Promis (a.s.) vers environs huit ou neuf heures, Khawaja Kamal ud Din est venu dans le jardin et m’a pris en aparté pour me dire ceci : « Mian ! Avez-vous réfléchi sur ce qu’il faudra faire à présent après le départ du Messie Promis (a.s.) ? » J’ai répondu : « On doit faire quelque chose mais j’ignore quoi faire. » Khawaja Kamal ud Din a expliqué : « Je pense que nous devons tous prêter allégeance à Maulvi [Nour-oud-Dine]. » (C’est-à-dire le premier Calife).

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) relate : « En raison de ma jeunesse et de mon manque de lecture [des livres du Messie Promis (a.s.)], même si j’en lisais, j’ai répondu : « Le Messie Promis (a.s.) n’a pas demandé qu’on prête allégeance à quelqu’un d’autre après lui. Pourquoi donc devrons-nous prêter allégeance à Maulvi Saheb ? » Certes le Messie Promis (a.s.) en avait fait mention dans son ouvrage Al-Wassiyat, mais cela ne m’était pas passé par l’esprit. Sur ce Khawaja Kamal ud Din a insisté en ajoutant : « Si nous ne prêtons pas allégeance à une personne, notre Jama’at sera détruite. D’ailleurs après le décès du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) l’Oummah avait prêté allégeance à Abou Bakr. » C’était là un point important. En effet après le décès du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) les musulmans avaient prêté allégeance à Abou Bakr et l’avaient accepté comme Calife.

    Khawaja Kamal ud Din a ajouté : « C’est pour cette raison que nous devons prêter allégeance à quelqu’un ; et personne n’est plus apte à cette position dans notre Jama’at que Maulvi Nour-oud-Dine Saheb. D’ailleurs, Maulvi Mohammad Ali partage cette opinion. »

    En fin de compte, toute la Jama’at a demandé au Premier Calife d’accepter son allégeance. Tout le monde s’était réuni dans le jardin et le Premier Calife a prononcé un discours en disant : « Je ne désire point être Imam. Je souhaite prêter allégeance à une autre personne. »

    Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) ajoute : « Il a cité en premier mon nom, celui de mon grand-père maternel, Nasir Nawab Saheb, celui de mon beau-frère, Nawab Ali Khan et le nom d’autres personnes. Mais à l’unisson nous avons tous déclaré qu’il est le plus digne d’être Calife. C’est ainsi que tout le monde lui a prêté allégeance. »

    Selon certains récits, Khawaja Kamal ud Din avait publié une annonce disant que selon l’ouvrage Al-Wassiyat, il était nécessaire de choisir un Calife à qui obéissance était dû et il avait aussi présenté le nom du Premier Calife. Telle était leur opinion dans un premier temps : ils pensaient peut-être atteindre leur objectif par ce moyen. Ils avaient certes prêté allégeance au premier Calife, mais ils n’étaient pas imbus de l’esprit d’obéissance sincère au Calife. Ils avaient d’autres idées en tête. Ils tentaient ainsi de placer l’Anjuman (comité exécutif) au-dessus du Califat et accorder le pouvoir à l’Anjuman. Telle était l’idée de ces notables. Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) évoque ici-bas leur intention à cet égard.  « Il ne s’était écoulé que quinze ou vingt jours depuis sa bai’ah (c’est-à-dire celle du premier Califera), lorsqu’un jour j’ai rencontré Maulvi Mohammad Ali Saheb, qui me dit : « Mian Saheb, avez-vous déjà réfléchi à comment fonctionnera l’organisation de notre communauté ? » Je lui répondis : « À quoi cela sert-il d’y réfléchir dorénavant ? Nous avons fait la bai’ah sur les mains de Maulvi Saheb. » Il répondit : « Il s’agit là d’une relation de maître spirituel avec son disciple. La question est : comment cette communauté va-t-elle fonctionner ? » Je répondis : « Selon moi, ce n’est plus la peine d’y réfléchir, car dès lors que nous avons prêté allégeance à une personne, elle est la plus à même de réfléchir comment organiser la communauté. Pourquoi devrions-nous nous en mêler ? » Sur ce, il se tut un instant, et ajouta : « Il faut quand même que nous y réfléchissions. » » Ces réponses ne l’avaient pas convaincu.

    Ce récit nous permet de nous rendre compte de l’état interne de ces personnes. Ils avaient fait la bai’ah sur la main du premier Califera par intérêt et non par conviction. De ce fait, leur paix intérieure ne perdura pas, il n’y avait pas de sérénité, de ce fait la promesse qu’Allah l’Exalté a faite qui est liée au Califat, celle de l’accompagner avec sérénité, n’a pu se concrétiser en leur personne. Ils ne souhaitaient pas faire preuve d’une obéissance totale, et souhaitaient que le fonctionnement de ce système spirituel soit à l’image d’un système mondain, et on a pu en voir la conséquence. Il ne reste qu’une poignée des personnes attachées au système qu’ils ont créé, une centaine peut-être ou quelques individus. La communauté attachée au Califat, par la grâce d’Allah, est quant à elle établie maintenant dans 212 pays.

    Le Mouslih Maw’oud (r.a.) relate ce que l’ennemi disait à propos de l’avenir de la Jama’at après le décès de son fondateur. « Lorsque le Messie Promisas décéda, les gens pensaient que ce mouvement allait s’éteindre. L’ennemi se réjouissait quant à l’idée que ce mouvement ne recevrait plus de cotisations, et la progression de la Jama’at serait ainsi freinée, car selon eux les membres ne payaient les cotisations uniquement qu’à la demande du Messie Promis (a.s.). Mais lorsqu’ils ont constaté que la communauté grandissait en nombre et que ses membres consentaient à plus de sacrifices, et que la communauté publiait davantage, les ennemis ont commencé à dire que Maulvi Nour-oud-Din étant un grand savant de cette communauté, tous les progrès de celle-ci reposaient sur lui. D’ailleurs du vivant de Mirza Saheb, c’est Maulvi Saheb qui s’occupait de tout, quoiqu’en pratique tous les éloges revenaient à Mirza Saheb. »

    Le Mouslih Maoud ajoute : « Certains oulémas qui accordaient davantage d’importance aux faits, disaient déjà du vivant du Messie Promis (a.s.) que c’est Maulvi Nour-oud-Din Saheb qui tient les rênes de cette communauté. Lorsqu’ils virent que, suite au décès du Messie Promis (a.s.), la communauté progressait plus rapidement sous les directives de Maulvi Saheb, ce groupe d’oulémas se réjouit et s’exclama : « N’avions-nous pas coutume de dire que c’est Maulvi Saheb qui s’occupait de toutes les affaires ? » Ils avançaient cette raison pour expliquer pourquoi même après le décès du Messie Promis (a.s.) le mouvement n’a pas été impacté, et qu’il progressait grâce à Maulana Nour-oud-Din Saheb.

    Ensuite en faisant référence aux dires d’un Maulvi (imam sunnite) à ce sujet, le Mouslih Maw’oud (r.a.) ajoute : « Les amis de Goujrat m’ont relaté que lorsque le Messie Promis (a.s.) décéda, un Maulvi de la mouvance Ahle Hadith nous dit : « Maintenant nous allons pouvoir vous contenir, car le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) a dit que le Califat succède à la Noubouwwah. » Vous avancez que votre Messie Promis est un prophète non-porteur de loi, ayant obtenu le statut de prophète en raison de sa soumission totale et inconditionnelle au Saint Prophète Mohammad (s.a.w.). Mais le système du Califat se met en place après un prophète. Or, vous n’aurez jamais le Califat. Vous avez subi l’influence des Britanniques. Vous ne penserez jamais au Califat. » Ces amis racontèrent que le lendemain ils ont reçu un télégramme. » A l’époque, les gens communiquaient par télégrammes, qui étaient envoyés via des bureaux de poste. Aujourd’hui en une seconde les informations partent d’ici à l’aide des différentes options disponibles via internet, ainsi que par téléphone. Mais à l’époque on communiquait par télégramme, qui n’arrivait que le lendemain ou parfois jusqu’à trois jours après. Il continue : « Le lendemain ils ont reçu un télégramme les informant que les membres de la communauté avaient prêté allégeance aux mains de Maulvi Nour-oud Din Saheb, et l’avaient choisi comme leur Calife. Lorsque les ahmadis firent part de cette nouvelle à ce Maulvi, il répondit : « Nour-oud-Din est une personne très savante ; c’est pour cette raison qu’il a établi le Califat dans votre communauté. On verra si le Califat se maintient après lui. » Lorsque le premier Calife décéda, il dit : « Avant, la situation était autre ; mais maintenant on verra si un Calife est choisi ! » Les amis m’ont relaté : « Le lendemain nous avons reçu votre télégramme nous apprenant que la communauté avait fait la bai’ah sur votre main ; sur ce le Maulvi dit : « Vous êtes étranges et imprévisibles ! » Il n’a rien accepté pour autant. Aujourd’hui, les Maulvis tiennent le même discours, ils brûlent dans une jalousie pérenne. Comme je l’ai déjà mentionné, lors de l’élection du cinquième Calife, un Maulvi avait partagé ceci : « J’ai vu toute la scène : il semble bien effectivement que le témoignage divin était à vos côtés. » Après avoir vu ce signe, au lieu d’accepter la vérité, sa jalousie, son inimitié et son hostilité ont pris de l’ampleur.

    Allah l’Exalté octroie le progrès à la communauté qui est liée au Calife. Les Jama’ats sont en train de se propager dans le monde entier, et en dépit du fait que les gens se trouvent dans des pays très éloignés, ils ont un lien de fidélité avec le Califat qui se consolide de jour en jour. Aussi, Allah guide ceux qui sont attachés au Califat et à la Jama’at, et les rapproche du Califat.

    Je vais vous présenter des anecdotes qui illustrent cela. L’un des Maulvis avait dit : « Le témoignage vivant de Dieu vous accompagne. » Je vous présente un récit qui illustre cela et qui démontre que nous sommes les véritables serviteurs du Saint Prophètesa, et que nous sommes en train de propager les véritables enseignements d’Allah le Très-Haut dans le monde entier. Dans un pays très éloigné, plus précisément en Guinée-Bissau, une vieille femme relata qu’elle vit en rêve qu’un de nos missionnaires lui remit un livre et lui dit : « Ton salut se trouve dans cet ouvrage. » Elle ajoute : « Lorsque j’ouvris ce livre, je vis une photo, et je demandai au missionnaire : « De qui s’agit-il ? », il me répondit qu’il s’agissait du Calife du Messie, qu’Allah avait choisi. » Lorsqu’elle rencontra notre missionnaire, il lui dit que son rêve était très clair, qu’il ne nécessitait aucune interprétation, et qu’Allah l’avait guidée. Sur ce la femme répondit : « Je jure au nom de Dieu que depuis cet instant je suis ahmadie et le Calife des ahmadis est véritablement élu par Dieu. » 

    Ce Califat a été établi par Allah l’Exalté. Elle fit aussitôt la bai’ah, et depuis elle participe dans tous les programmes de la Jama’at, et elle paie les cotisations à la hauteur de ses moyens ; et elle fait également le Tabligh en faisant preuve d’un grand courage. Elle partage avec les gens comment Allah l’Exalté l’a Lui-même guidée.

    Un ami égyptien partage ceci : « J’écoute vos sermons sur la MTA. J’étais emprisonné dans beaucoup de péchés. J’étais querelleur. Mais en suivant vos sermons je me suis tourné vers la religion, et j’ai pris la ferme décision de devenir ahmadi, car c’est ce Califat qui nous guide comme il se doit aujourd’hui. »

    Il existe d’autres exemples démontrant comment Allah, à différents moments, en différents lieux et dans différents pays, guide les gens.

    Un missionnaire écrit que des personnes regardent la MTA dans la ville de Marwa au Cameroun. Depuis que la chaîne MTA Afrique a été lancée, de très nombreuses personnes la regardent, et là-bas ils écoutent les sermons, et ont opéré un changement en eux en conséquence ; ils s’intéressent de plus en plus à la Jama’at, et cela consolide également la foi de ceux qui sont d’ores et déjà ahmadis. Ils essaient au mieux de leur capacité de rester liés au Califat et de faire preuve d’une obéissance totale. Cet attachement et cet amour pour le Califat ont été établis par Allah; et tant que cet attachement et cet amour persisteront avec le Califat Ahmadiyya, tout état de crainte laissera place à la sérénité, et Allah continuera à rassurer les gens. Incha Allah.

    Lors de mes visites dans différents endroits du monde et à travers d’innombrables lettres, les gens racontent comment après avoir accepté l’Ahmadiyya, Allah l’Exalté leur a permis de bâtir une relation avec le Califat et comment Il a transformé toutes leurs appréhensions en états de sérénité. Ceux qui resteront attachés au Califat et mettront en pratique les enseignements d’Allah le Très-Haut et de Son Prophète, qui feront leurs prières quotidiennes, qui purifieront leur âme et leurs biens et qui feront preuve d’une grande obéissance, hériteront des grâces divines. C’est à travers le Califat Ahmadiyya que le monde verra l’image d’une Oummah unie, mais pas sans celui-ci. Afin d’atteindre ce but, et afin de bénéficier éternellement des grâces divines, chacun des membres de notre communauté, chacun de nous doit constamment faire des supplications pour qu’Allah maintienne cette grâce pour toujours parmi nous. Afin qu’à travers ces supplications et avec la grâce d’Allah nous puissions faire de tous les habitants de la terre des musulmans, et d’en faire une communauté unique, et qu’on puisse amener l’humanité entière sous l’étendard du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.). Qu’Allah nous le permette à tous.

    Durant le précédent sermon consacré à l’inauguration de cette mosquée, j’avais oublié de mentionner que lors de la pose de la première de celle-ci, j’étais en voyage au Canada. La date qui avait été choisie pour cet événement tombait à un moment où j’étais en voyage. On m’avait demandé de faire des supplications sur la première brique. La pose de la première pierre de cette mosquée a été faite le 10 octobre 2016, accompagnée de supplications, par feu M. Osman Chini. Tout le projet de construction a débuté avec la pose de la première pierre de cette mosquée. C’est donc M. Osman Chini qui a posé la première pierre de cette mosquée. On peut dire que par la grâce d’Allah, le peuple chinois y a également participé. Nous devons prier afin qu’Allah nous permette de propager également l’islam en Chine. M. Osman Chini avait ce grand désir et se préoccupait constamment de comment on pourrait transmettre en Chine le message de l’Ahmadiyya et les véritables enseignements de l’islam. Nous devons faire des supplications pour qu’Allah exalte son rang et pour la propagation de l’Ahmadiyya et des véritables enseignements de l’islam en Chine et dans le monde entier. Qu’Allah nous en accorde la possibilité.  


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    La genèse des conflits en islam https://islam-ahmadiyya.org/la-genese-des-conflits-en-islam/ Thu, 02 May 2019 07:17:03 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/la-genese-des-conflits-en-islam/ L’islam connut une période d’unité au cours de la vie du Saint Prophète Mohammadsa et de ses deux premiers Califes. Or, un conflit – dont les effets se font sentir jusqu’à nos jours – germa à l’époque d’Uthmanra, son troisième Calife.

    ]]>
    Arabie Carte 2

    L’islam connut une période d’unité au cours de la vie du Saint Prophète Mohammadsa et de ses deux premiers Califes. Or, un conflit – dont les effets se font sentir jusqu’à nos jours – germa à l’époque d’Uthmanra, son troisième Calife. Ci-dessous sont quelques éclaircissements sur les causes principales.

    D’aucuns imputent la cause du conflit que connut l’islam à ses débuts à Uthman, le troisième Calife, tandis que d’autres l’attribuent à Ali, le quatrième des Califes biens-guidés, qu’Allah soit content d’eux. Certains allèguent qu’Uthmanra avait introduit des innovations dans l’islam, provoquant ainsi le désarroi chez les musulmans. D’autres soutiennent qu’Alira avait secrètement conspiré contre Uthman, suscitant de l’hostilité contre sa personne afin d’usurper son poste. Cette campagne aurait, prétendument, conduit à l’assassinat du troisième Calife.

    Toutefois, ces deux allégations sont infondées : Uthmanra n’avait introduit aucune innovation en islam. Alira n’avait pris part à aucune conspiration dans le but de l’assassiner. Cette révolte avait d’autres causes. Uthmanra et Alira en sont innocents : tout deux étaient de saints personnages.

    La convoitise : première cause du conflit

    Les hommes sont naturellement enclins à amasser biens et honneurs, à l’exception de ceux dont Dieu a purifié les cœurs. Certains [nouveaux musulmans], ayant une foi chancelante, étaient envieux du statut, du succès et de l’autorité des Compagnons du Saint Prophète Mohammadsa. Ces nouveaux venus souhaitaient que ces derniers abandonnent leurs postes au sein de l’État, leur cédant ainsi la place afin qu’ils puissent faire montre de leur savoir-faire. Ils ne digéraient pas le fait que les Compagnons détiennent les rênes du pouvoir et qu’ils reçoivent une part spéciale des biens [de l’État] : en somme, leurs cœurs brûlaient de jalousie. Ils souhaitaient qu’une révolution éclate pour faire tomber le pouvoir entre leurs mains : ce faisant ils démontreraient leurs compétences et leurs aptitudes, et amasseraient richesses matérielles et honneurs.

    Différence entre autorités temporelles et spirituelles

    Au sein des États mondains, pareilles idées peuvent être tolérées dans une certaine mesure et peuvent même, parfois, être considérées comme étant rationnelles. La raison en est que premièrement, la fondation des États temporels repose entièrement sur des moyens matériels ; deuxièmement, un vecteur important de son progrès est l’introduction de nouvelles idées et d’un souffle nouveau dans sa structure. Ceci est uniquement possible si les anciens abandonnent leurs postes pour faire place aux nouveaux.

    Puisqu’un État temporel tire son autorité du peuple, il est contraint de respecter son opinion. Il est aussi essentiel que les porte-parole du peuple participent, dans une certaine mesure, à la conduite des affaires de l’État. Cependant la situation est tout à fait autre dans un mouvement religieux : le principe clé est de se conformer à la Loi [divine]. Par ailleurs, l’ingérence d’idées personnelles d’un tiers est strictement proscrite sauf là où la sharia (loi islamique) a gardé le silence. D’ailleurs, les communautés religieuses tirent leur autorité de Dieu et il revient à ceux qui les dirigent d’empêcher autrui de s’éloigner des principes religieux. Au lieu de suivre le diktat du peuple, il leur incombe de recadrer leurs idées dans le moule imposé par Dieu, selon les exigences de cette époque.

    Le Califat : une autorité spirituelle

    N’ayant pas saisi les principes de l’islam, des objections naquirent dans les cœurs des nouveaux musulmans. Ils ignoraient que le Califat islamique n’était pas un pouvoir temporel, pas plus que les Compagnons étaient des chefs ordinaires d’un État mondain. Le Califat était une administration religieuse établie en conformité aux injonctions mentionnées dans le chapitre 24 du Saint Coran. Les Compagnons étaient les piliers de la religion : suivre leurs pas était une obligation imposée par Dieu pour qu’il y ait du progrès spirituel. Ces Compagnons avaient renoncé à leurs activités temporelles : ils avaient embrassé le dénuement et l’indigence, mis leur vie en péril, abandonné leurs proches et leur patrie, sacrifié leurs sentiments et leurs émotions afin de jouir de la compagnie et de l’amour du Saint Prophètesa.

    Ainsi, ils n’étaient point des rois, encore moins les membres d’un gouvernement mondain ; mieux, ils étaient les précepteurs de l’ultime religion [émanant de Dieu] et de la dernière Loi [apportée] par le Sceau des Prophètes. Il leur incombait de représenter l’islam par leurs actions, paroles et conduites, de graver ses enseignements dans les cœurs des autres et d’en faire des pratiquants exemplaires. Ils ne cautionnaient pas la tyrannie, mais étaient des défenseurs de la loi étincelante. Ces nobles Compagnons répugnaient le matérialisme. Si cela ne tenait qu’à eux, ils auraient abandonné ce monde pour vivre reclus, cherchant la sérénité de leurs cœurs dans le souvenir de Dieu.

    Toutefois, ils étaient contraints d’accepter la responsabilité que Dieu et Son Me­­s­sagersa leur avaient confiée. Leurs œuvres ne reflétaient pas leur désir : elles se conformaient au commandement de Dieu et aux directives de Son Messagersa. Être jaloux et penser du mal de leurs personnes furent une erreur gravissime.

    La part des Compagnons

    Demeure ensuite l’objection que les Compagnons recevaient une part spéciale des biens [de l’État]. C’est là une critique malveillante, car ils percevaient ce qui leur revenait de droit. Ils n’avaient pas usurpé les biens d’autrui afin d’accroître leurs fortunes personnelles.

    La jalousie et la mauvaise foi que nourrissaient certains à leur encontre étaient sans fondement. Or, cette graine avait été semée, à tort ou à raison. Certains, qui n’étaient pas pétris des valeurs de la foi, les considéraient comme des usurpateurs.

    La liberté octroyée par l’islam

    Une autre raison derrière ce conflit tire sa source de la liberté de conscience et d’action ainsi que l’égalité que favorise l’islam. Loin de profiter favorablement à certains, ces valeurs furent pour eux source d’épreuves et ils furent incapables de respecter les limites fixées.

    Cette maladie prit naissance à l’époque du Saint Prophète Mohammadsa quand un malheureux et misérable prétendu musulman l’accosta et proféra ces mots : « Craignez Allah, Ô Messager d’Allah ! Vous étiez injuste dans la distribution des biens ! » Sur ce, le Saint Prophètesa commenta : « Une nation sera suscitée de la progéniture de celui-là. Elle récitera souvent le Coran, mais il ne descendra pas en deçà de leurs gorges. Ils s’écarteront de la foi à l’instar d’une flèche ayant raté sa cible ! »

    Le feu latent de telles pensées s’embrasa une seconde fois à l’époque d’Umarra, le deuxième Calife, une personne altruiste et le gardien des finances de l’Oumma du Prophète. Une fois, un individu se mit debout au milieu d’une assemblée et l’apostropha en ces termes : « D’où avez-vous eu ce manteau ? »

    Néanmoins, à ces deux occasions, ce mal ne prit pas une tournure effrayante : jusqu’alors, le terreau propice pour son expansion et son essor était inexistant. L’atmosphère ambiante ne s’y prêtait pas. Cependant, à l’époque d’Uthmanra, ces deux facteurs furent réunis et cette plante du désordre s’était raffermi sur de solides assises.

    À l’époque d’Alira, elle s’épanouit à telle enseigne que l’ombre de ses branches couvrait presque tous les recoins du monde musulman. Cependant, Alira avait diagnostiqué ses ravages au bon moment et d’un coup fatal, l’avait coupée à la racine. Quoiqu’il n’avait pas pu complètement exterminer ce mal, il avait endigué son influence dans une grande mesure.


    Bibliographie & Notes

    Source : Islam mein Ikhtilafat Ka Aghaz, par Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad, Anwar-Ul-Ulum, volume 4, p. 253 à 257

    ]]>