Allah – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org Découvrez l'Islam Thu, 29 Dec 2022 11:28:52 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://islam-ahmadiyya.org/wp-content/uploads/2021/03/cropped-favicon-32x32.jpg Allah – Islam et l'Ahmadiyya https://islam-ahmadiyya.org 32 32 L’unicité de Dieu et le devoir des musulmans https://islam-ahmadiyya.org/lunicite-de-dieu-et-le-devoir-des-musulmans/ Thu, 29 Dec 2022 11:27:51 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/?p=3459
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  • Sermon du vendredi 23 décembre 2022, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    À partir d’aujourd’hui débute la Jalsa Salana de Qadian. La Jalsa Salana se tient également dans certains pays d’Afrique. Qu’Allah bénisse amplement toutes ces Jalsas. Incha Allah, les pays africains participeront également au discours de clôture de la Jalsa de Qadian dimanche, le dernier jour. Ils sont sept ou huit pays. On tentera d’établir une liaison en direct avec eux à travers la MTA. En tout cas, étant donné que les membres se sont réunis dans ces pays et écoutent ce sermon avec une attention particulière, j’ai pensé qu’il serait à propos de présenter les buts de l’avènement du Messie Promis (a.s.) et l’objectif de la Jama’at ainsi que divers conseils dans les paroles même du Messie Promis (a.s.). En effet, nombre de nouveaux convertis et d’ahmadis de la nouvelle génération participeront à ces Jalsas : ils n’ont peut-être pas reçu ces conseils dans les paroles même du Messie Promis (a.s.). Il est important qu’ils en prennent conscience, afin qu’ils grandissent dans leur foi, leur conviction, leur sincérité et leur loyauté durant ces jours en particulier et qu’ils progressent dans ces domaines, et afin qu’ils puissent demander l’aide d’Allah pour saisir le but de l’avènement du Messie Promis (a.s.) ainsi que leurs responsabilités.

    Quel était l’objectif de la création de la Jama’at Ahmadiyya et pourquoi sa fondation était-elle nécessaire en ces temps ?

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Nous vivons à une époque ô combien bénie. Durant ces jours de clameurs et de tumulte, Dieu a voulu, de l’invisible, aider l’islam de par Sa grâce, avec pour objectif de démontrer la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). C’est à cette fin qu’Il a établi cette communauté. Je demande à ceux qui éprouvent de la peine pour l’islam, ceux qui l’honorent en leur cœur et qui l’estiment : l’islam a-t-il connu pire époque que celle-ci où l’on a tant vilipendé, insulté, calomnié le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et tant diffamé le Saint Coran ? L’état des musulmans m’afflige et m’attriste. Parfois, je suis écœuré par le fait qu’ils sont insensibles au point de ne pas ressentir l’ignominie. Dieu n’aurait-Il point une once d’estime à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour ne pas établir une communauté divine afin de contrer ces insultes et invectives proférées contre sa personne ? N’est-Il pas soucieux de réduire au silence ces opposants de l’islam en répandant sa grandeur et sa pureté dans le monde ?

    Étant donné qu’Allah et Ses anges envoient des bénédictions sur lui, la manifestation de ces salutations est d’autant plus importante aujourd’hui quand ces calomnies pleuvent de toutes parts. Allah l’a démontré en établissant cette communauté. »

    Par conséquent, il nous incombe à nous qui avons accepté le Messie Promis (a.s) et qui se sont joints à sa communauté d’envoyer des bénédictions sur le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) tout en reformant notre conduite. Il faudra, durant ces jours en particulier, porter une attention particulière concernant le Daroud (prière pour le Prophète Muhammad) Autant nous implorons [Dieu] de bénir le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) autant nous remplirons le but [évoqué par le Messie Promis (a.s.)] : notamment qu’il a été suscité afin d’établir l’honneur et la grandeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Le Messie Promis (a.s.) explique en ces termes le but de son avènement : « J’ai été envoyé pour restaurer la majesté perdue du Saint Prophète (s.a.w.) et pour présenter au monde les vérités du Saint Coran. Toutes ces œuvres sont en pleine réalisation mais ceux qui ont les yeux bandés ne peuvent pas le voir. Or, cette communauté est manifeste et resplendit à l’instar du soleil ; et tant de gens sont témoins de ses signes que s’ils étaient rassemblés en un seul endroit, leur nombre dépasserait de loin la taille la plus grande armée d’un quelconque roi. »

    Les Jalsas qui se tiennent aujourd’hui dans différents pays et la participation de ces milliers d’ahmadis est aussi l’un de ces signes.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il existe tant d’exemples de signes de la vérité de cette communauté qu’il n’est pas facile de tous les décrire. Étant donné que l’islam a été outrancièrement insulté, Allah a montré la grandeur de cette communauté proportionnellement à cette insulte. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « C’est aussi l’ère du combat spirituel. La guerre contre Satan a débuté. Muni de ses armes et de ses subterfuges il s’en prend à la forteresse de l’islam, souhaitait sa défaite. Or Dieu a établi cette communauté afin de vaincre Satan pour toujours dans cette ultime bataille. »

    Ceci impose à chaque ahmadi de se soucier de ses responsabilités.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Béni soit celui qui reconnaît ces faits. Cette période est courte : il ne reste plus beaucoup de temps pour mériter la récompense. Bientôt, Dieu le Tout-puissant fera briller plus que le soleil la véridicité de ce mouvement. Prêter foi en ces instants-là ne fera point mériter de récompense. La porte du repentir se fermera. À présent, celui qui m’accepte devra livrer une grande bataille contre son Nafs (ego). Parfois il devra se séparer de sa communauté, on tentera d’entraver ses commerces, il devra écouter des injures et des malédictions, mais il en obtiendra la récompense de la part d’Allah. Mais quand viendra le moment voulu – c’est-à-dire celui du progrès de la communauté – le monde se tournera avec vigueur vers ce mouvement. Quand l’eau tombe à torrent d’une haute montagne et que personne ne refuse son existence, à quoi servira la foi en elle ? L’accepter à pareil moment ne sera pas un acte courageux. L’on mérite récompense dans les moments difficiles.

    En acceptant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), Abou Bakr (r.a.) avait certes abandonné sa position de chef à La Mecque. Or, Allah lui a accordé le royaume du monde en retour. ‘Oumar (r.a.) a lui aussi embrassé [le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] et a mis son embarcation à l’eau sans se soucier des conséquences. Allah l’a-t-il privé de la moindre récompense ? Certainement non ! Celui qui entreprend le moindre effort pour la cause de Dieu mérite sa récompense avant sa mort. L’effort est l’unique condition. Selon un hadith, Allah court vers celui qui marche dans Sa direction. La foi exige d’accepter les faits de l’invisible. Celui qui voit le croissant lunaire de la première nuit possède une vue perçante, mais pas l’autre qui, lors de la pleine lune, annonce partout qu’il l’a vue : celui-là sera traité de fou par tout le monde. »

    Chanceux sont ceux qui acceptent le Messie Promis (a.s.) aujourd’hui et qui, subissant l’hostilité des autres, méritent ainsi l’amour divin. Le Messie Promis (a.s.) explique qu’il ne suffit pas de l’accepter : l’objectif, en l’acceptant, est d’apporter en soi des changements purs et de marcher sur la voie du monothéisme parfait. C’est là que l’on méritera davantage les faveurs divines.

    Il déclare : « Dieu promet d’ouvrir les voies de la direction et du savoir à celui qui, en toute sincérité et avec de bonnes intentions, cherche la voie qui mène à Lui en accord à sa loi énoncée dans le verset :

    وَالَّذِينَ جَاهَدُوا فِينَا لَنَهْدِيَنَّهُمْ سُبُلَنَا

    « Et quant à ceux qui font des efforts en Nous – Nous les dirigerons assurément sur Nos voies. »

    Conformément à cette loi, Dieu lui attrape la main et lui accorde la sérénité au cœur. Si le cœur regorge d’obscurité et la langue est rétive aux supplications et qu’on possède une foi ternie par le polythéisme et l’innovation, à quoi serviront pareille supplication et pareille requête ? Quels résultats positifs apporteront-elles ? »

    Tant qu’on n’implore pas Dieu avec un cœur pur et sincère et en fermant toutes les mauvaises voies et portes d’espoir (matériels) on n’obtiendra pas l’aide et le soutien de Dieu. Quand quelqu’un se prosterne devant le seuil de Dieu et L’implore, il attirera l’aide et la miséricorde de Dieu. Dieu scrute les recoins de son cœur depuis le ciel et s’Il y découvre la moindre trace d’obscurité, de polythéisme ou d’innovation, Il rejette ses prières. S’il constate que son cœur est exempt de tout motif égoïste et de ténèbres, Il lui ouvre les portes de la miséricorde et le prend sous Son ombre et prend en charge sa subsistance. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah a établi cette communauté de Sa main. Or beaucoup viennent [vers moi] avec des desseins personnels. S’ils atteignent leurs objectifs, ils sont satisfaits – sinon, plus de religion et plus de foi ! »

    Certains prêtent allégeance avec des motifs autres. Le Messie Promis (a.s.) explique :

    « Les motifs égoïstes sont des actes de polythéisme. Ils recouvrent le cœur d’un voile. Le serment d’allégeance est leur pierre d’achoppement. Notre communauté a pour but de débarrasser l’homme de son égoïsme et de lui faire marcher sur la voie du monothéisme pur. La vérité doit être l’objet de sa quête, sinon, dès qu’il s’écarte de l’objectif réel [de cette communauté], il s’en séparera en ces instants-là. Les compagnons ont-ils accepté l’Envoyé d’Allah (s.a.w) dans le but d’accroître leur richesse ? Non. Examinez la vie des Compagnons : aucun d’entre eux n’a agit de la sorte. Notre allégeance n’exige que le repentir : or l’allégeance des compagnons conduisait à leur décapitation. »

    J’ai présenté une longue série de sermons sur les Compagnons et la manière dont ils se présentaient pour le sacrifice de leur vie. « D’une part, ils prêtaient le serment d’allégeance et d’autre part, ils perdaient tous leurs biens, leur honneur et leur vie. C’était comme s’ils ne possédaient rien et tous leurs espoirs concernant ce monde étaient réduits à néant. Ils n’avaient aucun espoir de mériter quelque honneur, grandeur ou gloire. Qui d’entre eux souhaitaient être roi ou conquérant d’un pays ? Pareilles intentions ne leur traversaient pas l’esprit mais ils s’étaient délestés de tout espoir et étaient prêts à endurer, avec plaisir, tout chagrin ou malheur dans la voie de Dieu. Ils étaient toujours prêts à offrir leur vie. Ils s’étaient complètement coupés de ce monde. Or Allah leur a accordé Sa grâce et les a bénis ainsi que ceux qui avaient tout sacrifié de cette manière. »

    Le Messie Promis (a.s.) explique que le but de l’établissement de cette Jama’at est le monothéisme et l’engendrement de l’amour pour Dieu.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Que signifie aimer Dieu ? Il s’agit d’accorder priorité à l’agrément d’Allah sur ses parents, sa femme, ses enfants et soi-même. En bref, donner la priorité (au plaisir d’Allah) sur tout. Le Saint Coran affirme en effet :

    فَاذْكُرُوا اللَّهَ كَذِكْرِكُمْ آَبَاءَكُمْ أَوْ أَشَدَّ ذِكْرًا

    C’est-à-dire célébrez les louanges d’Allah comme vous avez célébré les louanges de vos pères, ou avec plus de passion et avec un plus grand degré d’amour encore.

    Ici, Allah ne nous enseigne pas qu’Il faut considérer Dieu comme notre père. Il nous recommande de ne pas nous égarer à l’instar des chrétiens et de ne pas appeler Dieu « Notre Père ». Pour répondre à l’objection que cet amour [pour Dieu] est inférieur à celui ressenti pour son père, [le Coran déclare] « avec plus de passion ». Sans la présence de cette clause il y aurait des objections. Or, Dieu a résolu ce problème. »

    Tel est l’ampleur de l’amour que le croyant doit ressentir à l’égard de Dieu. Il doit aimer Dieu plus que toute autre relation mondaine. Nous devons nous analyser et nous demander si nous essayons d’engendrer en nous cet amour ? Nourrissons-nous au cœur quelque désir ou soif à cet égard ?

    Le Messie Promis (a.s.) explique davantage cet amour et sa norme en ces termes :

    « Afin d’établir la véritable unicité de Dieu, il est nécessaire de prendre une part complète de l’amour de Dieu ; et cet amour n’est prouvé pleinement qu’à travers des actions. Il ne naît pas par de simples énoncés verbaux. Prononcer le mot « sucre », ne fera pas naître la saveur sucrée [dans la bouche]. »

    On ne ressentira pas la saveur sucrée rien qu’en énonçant le mot sucre.

    « Ou si on déclare verbalement être l’ami d’un autre, mais on évite de l’aider et de le soutenir dans les moments difficiles, on ne peut être considéré comme un véritable ami. De même, si l’on se contente d’énoncer verbalement l’unicité de Dieu et son amour pour Lui, cela ne sera d’aucun avantage. En fait, la démonstration pratique est plus nécessaire que la déclaration verbale.

    Cela ne signifie pas que les déclarations verbales sont inutiles. Non ! Je soutiens qu’un témoignage pratique est requis parallèlement aux déclarations verbales. Par conséquent, vous devez vouer votre vie dans la voie d’Allah. (C’est-à-dire accorder prééminence à Dieu sur toute chose, accorder priorité à ses commandements et à la religion qu’Il a envoyée et préférer la foi à ce monde.)

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ceci est l’islam : ceci est la tâche pour laquelle j’ai été envoyé. Vivront dans la privation ceux qui se tiennent éloignés de cette source que Dieu a fait couler pour cette cause. Si le véritable chercheur souhaite acquérir quelque chose et atteindre son but, il doit se précipiter vers cette source, s’avancer et placer ses lèvres au bord de cette source jaillissante. Mais cela est impossible sans tomber devant le seuil divin, ayant abandonné toute aliénation ; à moins que l’on ne promette que même si l’on perd tout son honneur matériel et que l’on est confronté à des malheurs accablants de la taille de montagnes, l’on n’abandonnera jamais Dieu et que l’on sera prêt à consentir à tout sacrifice pour Lui.

    La merveilleuse sincérité du Prophète Abraham (a.s.) était telle qu’il était même prêt à sacrifier son fils. Le but de l’islam est aussi de créer de nombreux Abrahams. Efforcez-vous tous de devenir un Abraham (a.s.). Je vous le dis en vérité, n’adorez pas les saints, mais devenez vous-mêmes des saints. N’adorez pas les guides spirituels, devenez-en vous-mêmes. Empruntez ces chemins ; sans aucun doute, ils sont étroits… »

    Cela ne veut pas dire se poser en saint ou maître spirituel mais de tenter d’atteindre le seuil où l’on mérite le statut de Wali (Ami de Dieu), quand les gens diront : « C’est une personne vertueuse : il faudra la suivre. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Empruntez ces chemins ; sans aucun doute, ils sont étroits, mais après les avoir traversés, vous ressentirez la paix et la sérénité. Cependant, il incombe de franchir ces portes en s’allégeant. Si l’on porte un énorme paquet sur la tête, il sera difficile de passer à travers. »

    C’est-à-dire que si l’on porte sur la tête le paquet des désirs et des priorités mondaines, si l’on accorde prééminence au matérialisme et que la foi est au second plan, il sera difficile de traverser par cette porte.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si vous souhaitez traverser cette porte, jetez ce paquet de relations mondaines et évitez de mettre le monde avant votre foi. Notre Communauté désire plaire à Dieu : elle doit donc jeter ce paquet. Sachez très bien que si vous n’êtes pas loyaux et sincères, vous serez déclarés menteurs et ne serez pas considérés vertueux aux yeux d’Allah.

    En pareil cas, celui qui adopte la voie du traître au lieu de la loyauté sera détruit avant même ses ennemis. On ne peut tromper Dieu et personne ne peut Le leurrer. Il est nécessaire de développer une véritable sincérité et honnêteté. »

    Parallèlement avec l’établissement du Tawhîd (unicité de Dieu), de l’amour pour Allah, il est également nécessaire de ressentir de l’amour pour le bien-aimé d’Allah ; car par son entremise, Allah nous a montré les voies de Son monothéisme.

    Le Messie Promis (a.s.) souligne l’importance de nouer une relation d’amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et d’établissant son honneur et sa grandeur :

    « Allah a établi cette communauté pour rétablir la prophétie et l’honneur de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). »

    Ensuite, le Messie Promis (a.s.) a cité l’exemple des autres [musulmans] qui se vautrent dans le culte des saints, qui s’en vont prier sur des tombes pour prétendre vouer un amour indéfectible pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) tout en nous traitant d’infidèles. Ils déclarent, de surcroît, que les ahmadis ont insulté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), que Dieu nous en préserve. Le Messie Promis (a.s.) explique : « Si on prétend aimer quelqu’un pour éprouver de l’affection pour des milliers d’autres, quelle sera la distinction de ce premier amour ? »

    C’est-à-dire si l’on se prétend amoureux d’une personne tout en aimant d’autres, quelle sera la distinction de ce premier amour ?

    « Pourquoi se prosterner devant des mausolées, si l’on affirme aimer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) éperdument ? »

    Ces gens s’en vont implorer [des saints] sur leurs mausolées, ils y allument des bougies, voire ils se prosternent [devant ces tombes].

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Ces gens se rendent, certes, à Médine, mais ils visitent aussi le mausolée d’Ajmer et d’autres, les têtes et les pieds nus. Passer sous la fenêtre de Pakpattan suffit pour mériter le salut selon eux et aucune autre action n’est nécessaire de leur part.

    D’aucuns ont recours à des drapeaux ou à d’autres pratiques. Le cœur du musulman sincère tremble en voyant leur festival. Que d’inventions ! se dit-il. »

    Ces pratiques sont courantes dans le sous-continent indien.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Si Dieu n’avait pas à cœur l’honneur de l’islam et s’Il n’avait pas annoncé : « Assurément, l’islam est la vraie religion aux yeux d’Allah » (3 : 20) et « En vérité, Nous avons Nous-Même envoyé cette Exhortation, et assurément Nous en serons le Gardien. » (15 : 10), cette religion aurait été vouée à disparaître.

    Or, le sens de l’honneur de Dieu s’est attisé : Sa miséricorde et Sa promesse de protection ont requis que le reflet du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) apparaisse et qu’il ranime, de nouveau, sa Noubouwwah (prophétat) à notre époque. Dieu a ainsi fondé cette communauté en me suscitant comme mahdi et prophète. »

    Par conséquent, nous assumerons notre devoir et respecterons les exigences du serment d’allégeance lorsque nous montrons une différence claire entre nous et les autres. Cela se fera quand nous présenterons des exemples extraordinaires d’amour pour Dieu et d’amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), quand nous glorifierons et louerons Dieu constamment et enverrons des bénédictions sur le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    Le Messie Promis (a.s.) attire notre attention sur l’adoption de l’exemple des Compagnons et de leur sincérité et loyauté. Il déclare : « Allah a établi cette communauté et a révélé des centaines de signes à son appui, avec l’intention que cette communauté soit à l’image de celle des Compagnons et que revienne l’époque qu’était le meilleur des siècles. Ceux qui s’affilient à cette communauté font partie de ceux [évoqués dans le verset] wa âkharîna minhoum (« et d’autres de parmi eux »). Ils doivent de ce fait se débarrasser des vêtements des vaines poursuites. »

    Les ahmadis doivent mettre fin à des poursuites vaines.

    «Ils doivent consacrer toute leur attention à Dieu et doivent être les ennemis d’Al-Fayj Al-A’waj (ère des ténèbres et de l’égarement). En effet, l’islam a connu trois époques : les trois premiers siècles, la période d’Al-Fayj Al-A’waj, à propos de laquelle le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit : « Ceux de cette époque ne sont pas des miens et je ne suis pas des leurs. » La troisième période est celle du Messie Promis (a.s.) : elle est attachée à celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En réalité, il s’agit de l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Même si le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’avait pas évoqué la période dite Al-Fayj Al-A’waj, le Saint Coran qui se trouve entre nos mains, évoque [le retour du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)] durant les derniers temps. Cela montre clairement qu’il y a un temps [intermédiaire] contraire à la pratique des Compagnons. Les événements démontrent qu’au cours de cette période de mille ans, l’islam a été victime de nombreuses difficultés et souffrances. La religion s’est détériorée. Tous, sauf quelques-uns, ont abandonné l’islam et de nombreuses sectes comme la Mou’tazilah et l’Ibahiyyah, etc., sont nées. J’admets qu’aucun temps n’est privé des exemples des bénédictions de l’islam ; mais le nombre de Saints et d’amis d’Allah qui sont passés dans cet intervalle, comparé à ces millions d’individus qui se sont écartés du droit chemin et se sont éloignés de l’islam, est des plus infimes.

    Par conséquent, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a regardé cette période avec l’œil de la prophétie et l’a nommé Al-Fayj Al-A’waj. À présent, Allah a l’intention de créer un autre groupe de nombreuses personnes qui sera appelé le groupe des Compagnons. Or selon la loi de Dieu sa communauté progresse graduellement ; de même, le progrès de notre communauté sera graduel, comme la croissance de cultures dans un champ.

    Celle-ci croît au fur et à mesure et c’est ainsi que progressera cette communauté.

    « Ces objectifs et ces exigences sont comme la graine semée au sol. Ces hauts statuts et buts qu’Allah désire à son propos sont encore loin. [Cette communauté] ne pourra pas les atteindre tant qu’elle ne possède pas les traits que souhaite voir Dieu en elle. Son expression du monothéisme doit être particulière. Le détachement [de ses membres] de ce monde et leur attachement à Dieu doivent être spéciaux. Leur souvenir de Dieu doit être spécial. Leur respect des droits d’autrui doit être spécial. »

    Ce sont là les objectifs que nous devons nous efforcer d’atteindre et c’est là que nous verrons les progrès de la Jama’at. Ensuite, le Messie Promis (a.s.) nous encourage à lire le Saint Coran avec une attention particulière et à saisir ses sens.

    Il déclare : « Sachez que le Saint Coran a conféré des faveurs aux anciennes écritures et aux Prophètes en conférant à leurs enseignements une valeur doctrinale tandis qu’ils étaient considérés comme des fables. Je vous dis la vérité, personne ne méritera le salut par l’entremise de ces fables à moins qu’il ne lise le Saint Coran, car assurément c’est une parole décisive et ce n’est pas un vain discours, comme l’énoncent les versets suivants :

    إِنَّهُ لَقَوْلٌ فَصْلٌ ۞ وَمَا هُوَ بِالْهَزْلِ

    Autrement dit, sûrement il s’agit là d’une parole décisive et non de propos absurdes. Il est Al-Mîzân (la balance), Al-Mouhaymin, lumière, guérison et miséricorde.

    Ceux qui lisent le Saint Coran et le considèrent comme un livre de contes n’ont pas lu le Coran mais l’ont profané. Pourquoi nos adversaires sont-ils si hostiles contre nous ? Parce que nous souhaitons démontrer que le Saint Coran est lumière absolue, sagesse et savoir, tout comme l’a démontré Dieu. Or ces adversaires souhaitent borner le Saint Coran à un simple conte. Et c’est là un chose que nous ne pouvons endurer. Dieu nous a révélé par Sa grâce que le Saint Coran est un livre vivant et lumineux : pourquoi devons-nous nous soucier de leur opposition ? Ainsi donc, je conseille vivement ceci à ceux qui me sont affiliés : Dieu a établi cette communauté pour dévoiler des vérités que nous ne pourrons saisir qu’à partir du Saint Coran. Nous pouvons obtenir leur compréhension du Saint Coran.

    Sinon on ne pourra faire naître aucune lumière dans la vie pratique ; et je veux que la vertu de l’islam soit révélée au monde à travers la vérité pratique car Dieu m’a désigné pour ce travail. Par conséquent, lisez souvent le Saint Coran, mais pas en tant que simple histoire, mais comme une philosophie. »

    Par conséquent, tout ahmadi doit porter une attention particulière quant aux sens et aux interprétations du Coran.

    Le Messie Promis (a.s.) attire notre attention concernant les bonnes œuvres et il les définit. Il déclare : « Dieu dans le Saint Coran a lié la foi à l’accomplissement de bonnes œuvres. Sont considérées comme telles toute action exempte de la moindre trace de corruption. Sachez que des voleurs sont toujours à l’affût des actions de l’homme. Qui sont-ils ? Ils se prénomment ostentation – ou le fait d’étaler ses propres actions – et vanité – ou l’autosatisfaction, c’est-à-dire le fait de tirer plaisir d’une œuvre accomplie. Ainsi, [en nombre de situations] l’homme est coupable de maints méfaits et péchés qui réduisent à néant ses bonnes œuvres.

    Les œuvres méritoires sont, quant à elles, exemptes de toute iniquité, vanité, ostentation, orgueil et de toute intention de nuire aux intérêts d’autrui. Les bonnes œuvres sauveront l’homme ici-bas tout comme elles le feront dans l’Au-delà. S’il existe au sein d’un foyer un seul individu dont la conduite est exemplaire, sa maison tout entière sera sauvée. Sachez que sans bonnes œuvres, votre déclaration de foi à elle seule ne vaut pas grand-chose.

    Un médecin donne une prescription au malade afin que ce dernier prenne les médicaments prescrits. S’il ne consomme pas ces médicaments et s’il met de côté la prescription, celle-ci ne lui sera d’aucun avantage. »

    Notre travail consiste donc à suivre ces conseils. C’est cela l’essentiel. Sinon, l’allégeance ne sert à rien.

    Il déclare : « Vous vous êtes repentis. Allah désirera voir à quel point vous vous êtes purifiés après ce repentir. À notre époque, Allah souhaite distinguer [les uns et les autres] par le biais de la Taqwa (crainte révérencielle de Dieu). Nombreux sont ceux qui émettent des doléances à propos de Dieu sans s’examiner. C’est l’homme en personne qui nuit à son âme : sinon, [il verra que] Dieu est Gracieux et Miséricordieux.

    Certaines personnes sont conscientes du péché alors que d’autres ne le sont pas. Par conséquent, Allah a rendu obligatoire pour toujours l’istighfār (demande de pardon), pour que l’on puisse rechercher la protection d’Allah de tout péché – manifeste ou caché, connu ou inconnu, qu’il soit commis par la main, les pieds, la langue, le nez, ou les yeux. Ces jours-ci, la prière du Prophète Adamas devrait être particulièrement récitée :

    رَبَّنَا ظَلَمْنَا أَنْفُسَنَا وَإِنْ لَمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ

    « Notre Seigneur, nous avons agi injustement envers nous-mêmes ; et si Tu ne nous pardonnes pas, et si Tu ne nous fais pas miséricorde, nous serons assurément du nombre des perdants. » (Al-A’raf, 7:24)

    Cette prière a déjà été acceptée. Ne vivez pas votre vie dans la négligence. Quiconque s’abstient d’une vie négligente ne sera probablement jamais affligé de grandes calamités car de tels malheurs n’arrivent jamais sans la permission Divine. A ce propos, j’ai reçu cette prière en révélation :

    ربِّ کُلُّ شَیْءٍ خَا دِمُکَ رَبِّ فَا حْفَظْنِی وَانْصُرْنیِ وَارْحَمْنِی

    « O mon Seigneur, toute chose est à Ton service. O mon Seigneur, protège-moi et aide-moi et fais-moi miséricorde ! » »

    Ainsi, il nous demande de réciter cette prière souvent.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Rappelez-vous que la sagesse naît de la pureté de l’âme. Plus une personne nettoie son âme, plus son intellect s’affine et l’ange se tient devant lui et l’aide ; mais la lumière ne peut pénétrer l’esprit d’une personne menant une vie immorale. Adoptez la Taqwa pour que Dieu soit avec vous. Demeurez avec les justes afin que la vérité de la Taqwa vous soit révélée et que vous obteniez le succès. Ceci est mon objectif que je souhaite établir dans le monde. »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Notre Jama’at doit se souvenir de mon conseil. Chaque fois que j’ai une pensée, il me vient à l’esprit que les gens se marient en ce monde : certains en raison de la beauté de l’autre, d’aucuns en raison de sa famille ou de sa richesse, et d’autres en raison de son pouvoir. Or, Allah ne Se soucie pas de ces facteurs. Il a annoncé clairement :

    إِنَّ أَكْرَمَكُمْ عِنْدَ اللَّهِ أَتْقَاكُمْ

    C’est-à-dire qu’aux yeux d’Allah, c’est le Mouttaqi qui est honorable. À présent Dieu préservera la communauté des Mouttaqis et détruira les autres. Il s’agit d’une situation critique : les deux ne peuvent pas se tenir à cet endroit, à savoir, les pieux avec les méchants et les impurs. Certainement, les Mouttaqis s’y tiendront et les méchants seront détruits. Dieu sait qui est Mouttaqi à Ses yeux. Il s’agit donc d’une situation terrifiante. Heureux le Mouttaqi et misérable celui qui est tombé sous la malédiction. »

    Ainsi, il faudra accomplir à tout instant la Tawbah (le repentir) et l’Istighfâr, s’évertuer pour mériter la protection divine et se protéger de Satan.

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « En entrant dans cette communauté, votre existence doit être différente et vous devenez mener une vie complètement nouvelle. Ne soyez pas ce que vous étiez auparavant. Ne croyez pas que vous sombrerez dans le besoin en augurant ces changements en vos personnes dans la voie d’Allah ou que vous vous ferez beaucoup d’ennemis. Non. Celui qui se cramponne à Dieu n’est jamais dans le besoin. Il ne connaîtra jamais de mauvais jours. Si le monde entier devient l’ennemi de l’ami d’Allah, il n’aura aucun souci à se faire. Même si un croyant fait face à des difficultés, il ne souffre pas, mais ces jours sont pour lui des jours de paradis. Les anges de Dieu le prennent dans leur giron comme une mère. En bref, Dieu devient son Protecteur et son Aide. Il s’agit d’un Dieu Qui est Puissant : Il connaît l’invisible, Il est le Vivant. Celui qui se cramponne à ce Dieu peut-il souffrir ? Jamais ! Dieu sauve Son vrai serviteur en pareils moments tant et si bien que le monde en est surpris. N’était-ce pas une chose surprenante pour le monde qu’Abraham (a.s.) soit sorti vivant après être tombé dans le feu ? La survie de Noé et ses compagnons dans la tempête était-elle une banalité ? Il existe d’innombrables précédents de ce genre et à notre époque, Dieu a montré les actes de Sa puissance. Regardez, on m’a accusé de meurtre. Un docteur et prêtre était mon accusateur. Les aryas (adeptes d’une secte hindoue) et certains musulmans l’ont soutenu. À la fin, c’est le décret de Dieu qui s’est accompli. C’est-à-dire que j’ai été reconnu innocent. »

    Allah a acquitté le Messie Promis (a.s.) honorablement.

    Qu’Allah nous accorde la capacité de conformer notre vie aux conseils et souhaits du Messie Promis (a.s.) et qu’en réalité nous soyons de ceux qui apportent un pur changement dans notre vie. Durant ces jours de la Jalsa de Qadian ainsi que là où se tient la Jalsa ailleurs, les participants doivent consacrer leur temps à des suppliques spéciales et prier qu’Allah nous accorde la capacité de respecter notre serment d’allégeance. De même, tout ahmadi du monde doit se demander s’il a atteint le niveau requis du Messie Promis (a.a) ou s’il est à la hauteur de ses attentes concernant sa communauté. S’il n’en est pas ainsi, nous devons toujours lutter et prier pour cela. Qu’Allah nous accorde la possibilité d’agir en ce sens.

    À présent je vais mentionner quelques personnes décédées récemment. La dépouille d’un des défunts est présente. Il s’agit de M. Fazal Ahmed Dogar qui était un membre du personnel de la Jamia Ahmadiyya du Royaume-Uni. Il était le fils de M. Chaudhry Allah Ditta. Il est décédé le 21 décembre à l’âge de 75 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le défunt était Moussi. Il laisse dans le deuil sa femme, Mme Uzma Fazal, quatre fils et trois filles. Il est arrivé au Royaume-Uni en 1992. Il travaillait à son compte. Ensuite, en 1999, il a voulu dédier sa vie et s’est présenté à Hazrat Khalifatoul Massih IV. Le Calife a accepté son Waqf et il a pu servir personnellement le quatrième Calife pour une longue durée.

    Après cela, je l’ai affecté à la Jamia du Royaume-Uni. Il y a exercé différentes fonctions. Puis il a été nommé responsable de la bibliothèque et a occupé ce poste jusqu’à sa mort. Il a joué un rôle très important dans la préparation de la bibliothèque de la Jamia Ahmadiyya du Royaume-Uni. Il a numérisé et conservé toutes les éditions de « la Revue des Religions » publiées à l’époque du Messie Promis (as). Il a également scanné l’édition originale du Rouhâni Khazâ’in et en a fait des copies. Ses enfants déclarent que son plus grand désir était que ses descendants soient toujours associés au Califat Ahmadiyya et qu’ils lui soient obéissants. Il disait qu’on ne se retire jamais du service de la communauté. Le Waqf signifie servir jusqu’au dernier souffle. Il demandait de prier qu’il puisse servir jusqu’à son dernier souffle. Allah a exaucé son souhait et il servait à la bibliothèque jusqu’à deux jours avant d’être hospitalisé.

    Le Hafiz Mashhood Sahib, un enseignant de la Jamia, écrit : « Il ne serait pas exagéré de dire que M. Fazal Dogar était un véritable amoureux du Califat, qu’il lui était fidèle et dévoué. M. Fazal Dogar était un véritable Wâqif-e-Zindagi. Il embellissait la bibliothèque de la Jamia Ahmadiyya et s’en occupait comme de ses propres enfants. Il apportait de vieux manuscrits, les scannaient et les réunissait dans de belles reliures pour embellir la bibliothèque. Sans aucun doute, c’est grâce à ses efforts inlassables que la bibliothèque de la Jamia Ahmadiyya compte actuellement plus de 25 000 livres alors que les ressources sont très limitées. »

    Feu le quatrième Calife avait également évoqué le défunt dans un sermon qu’il a prononcé au moment de la mort de mon père, Hazrat Sahibzada Mirza Mansoor Ahmad, et l’a remercié et a loué ses œuvres.

    Le défunt était de service lors de la Jalsa. Il l’était notamment à Rabwah avec moi et je l’ai toujours vu travailler dur, jour et nuit. Il ne se souciait de rien. Shahid Iqbal, son gendre et président du [Majlis] Khuddam-ul-Ahmadiyya de Suisse avait vécu ici. Il déclare que le défunt lui demandait lors de chaque conversation s’il avait prié ou non. « Il nous exhortait à prier, dit-il, et d’y prêter une attention particulière. » Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et que ses enfants soient toujours attachés à la Jama’at et au Califat.

    Le deuxième défunt, dont la dépouille est absente, se nomme M. Malik Mansoor Ahmad Umar, un missionnaire résidant de Rabwah. Il est décédé récemment à l’âge de quatre-vingts ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Par la grâce d’Allah, il était un Moussi. Il avait terminé ses études de la Jamia en 1970. Il avait aussi son examen de compétence en arabe. De 1971 à 1973, il a obtenu un diplôme de langue allemande à l’Université Nimal d’Islamabad. Il a été affecté à divers endroits au Pakistan. Il a été affecté en Allemagne en janvier 1974 comme missionnaire. Il y est resté environ un an et demi. Ensuite, il est revenu et a été nommé à différents endroits au Pakistan.

    En octobre 83, il est de nouveau envoyé en Allemagne, où il continue d’exercer les fonctions d’émir et de missionnaire en charge jusqu’en 86. Pendant ce temps, il a également enseigné la langue aux demandeurs d’asile et les a aidés. Il a servi dans le département matrimonial. Il a enseigné l’allemand à la Jamia. Il a mené une vie de Wâqif-e-Zindagi pendant environ quarante-six ans. Une de ses filles, Faiza Rais, est l’épouse de M. Anees Rais, missionnaire en charge du Japon. Sabah-uz-Zafar Malik, un de ses fils, est missionnaire. Il a aussi d’autres enfants. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde.

    Le troisième défunt se nomme M. Isa Joseph, un Mou’allim de la Gambie. Sa prière funéraire se fera en l’absence de sa dépouille. Il est décédé en décembre à l’âge de 61 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le Missionnaire et Emir Adjoint de la Gambie écrit : « Le défunt était un missionnaire très accompli. Il n’avait pas été formé à la Jamia mais était toujours prêt à travailler comme un soldat. Il se disait un humble soldat de l’armée du Messie Promis (paix sur lui) et qu’il était prêt à exécuter tout ce que la Jama’at exigeait de sa part.

    Durant les Jalsas et d’autres programmes de la Jama’at, il était toujours avec les membres de Sa Jama’at et répondait à leurs questions et les formait. Il disait qu’il enviait les sacrifices des ahmadis pakistanais et priait toujours pour eux et les respectait. Il avait un attachement particulier pour le Califat. Il avait l’habitude d’écrire des lettres pour des prières ; et quand il obtenait des réponses, il les mentionnait avec beaucoup d’amour et d’affection. Il a également inculqué l’amour pour le Califat en ses enfants et il demandait aussi à ses enfants d’écrire au Calife.

    Syed Saeed, qui est missionnaire en Sierra Leone et qui a vécu en Gambie, déclare que le défunt est né au Sénégal et qu’ensuite il s’est rendu en Gambie pour travailler ou étudier. Il a travaillé comme professeur de français à l’école secondaire Nasir Ahmadiyya. En même temps, il a accepté l’Ahmadiyya et n’a cessé de progresser dans sa sincérité et sa loyauté. En 1997, sous la direction de Hazrat Khalifatoul-Massih IV (r.a.), tout le personnel central a quitté la Gambie. Le défunt a été nommé directeur de l’école secondaire Nasir Ahmadiyya. Il a rendu un service exceptionnel à ce titre. Après cela, il a été nommé missionnaire de la région et il y est resté jusqu’à sa mort.

    De nombreuses âmes assoiffées sont entrées dans le giron de l’Ahmadiyya par l’entremise de M. Isa Joseph. Il avait aussi beaucoup de connaissances religieuses. Il a acquis ses connaissances par autodidaxie. Il avait de très bonnes relations avec des non-ahmadis : le plus souvent, les chefs et les imams de la région le respectaient beaucoup et si quelqu’un voulait s’opposer ou nuire à Ahmadiyya dans la région, parfois ces nobles personnes venaient défendre la Jama’at et les adversaires étaient alors contraints de prendre la fuite.

    Une autre de ses vertus était sa connaissance. Il avait fait des études très étendues, comme je l’ai dit, et il connaissait bien la littérature de la Jama’at. Lors de la Jalsa Salana, il a également eu l’occasion de prononcer plusieurs fois des discours. De même, ses articles ont été publiés dans des magazines de la Jama’at. L’humilité était ses qualités particulières : il avait des avis très pertinents et était toujours inclus dans les décisions importantes. Il accomplissait la prière de Tahajjoud régulièrement, il était fervent dans ses prières et faisait souvent des rêves vrais ; et chaque fois que quelqu’un lui demandait de prier pour lui, il lui conseillait d’écrire d’abord une requête de prière au Calife et que lui aussi prierait.

    Masoud Sahib, un missionnaire en Gambie, relate : « Le défunt aimait beaucoup la prédication. Il voyageait pendant de nombreuses heures pour se rendre dans des villages éloignés. Il avait une nature très pure. Il était de bonne humeur. Qu’il soit heureux ou triste, malade ou inquiet, il souriait toujours. Il accueillait tout le monde avec un visage souriant. Il rencontrerait tout le monde avec une telle chaleur que chacun penserait qu’il n’aimait que lui. Il était très gentil, doux et compatissant. Il n’a jamais médit sur quiconque et ne s’est jamais immiscé dans les affaires de qui que ce soit. Il obéissait à ses officiers. Il prenait soin de ses subordonnés et les encourageait. Chaque fois qu’on tentait de le contacter, il sortait pour prêcher même ses jours de congé. Il avait l’habitude de publier régulièrement sur le statut WhatsApp des versets coraniques, des hadiths du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), des messages sur la prédication et la formation morale du Messie Promis (a.s.) et des Califes, et des photos de Califes tous les jours et de les envoyer aux ahmadis et aux non-ahmadis. Il aimait beaucoup la prédication.

    Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde. Que ses enfants puissent perpétuer ses bonnes actions.

    Comme je l’ai dit, je vais diriger les prières funérailles des défunts après la prière du vendredi, Incha Allah.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    L’amour de Dieu : la clé du succès https://islam-ahmadiyya.org/l-amour-de-dieu-la-cle-du-succes/ Wed, 02 Oct 2019 08:26:50 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/l-amour-de-dieu-la-cle-du-succes/ Dans son sermon du 27 septembre 2019, Sa Sainteté le Calife a évoqué les moyens pour accentuer le progrès spirituel.

    ]]>
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  •  Sermon du vendredi 27 septembre 2019, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à Nunspeet au Pays-Bas. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

    Aujourd’hui, par la grâce d’Allah, débute la Jalsa Salana (conférence annuelle) de la Jama’at des Pays-Bas. Allah m’a permis de participer dans votre Jalsa après plusieurs années. L’Amir Saheb [des Pays-Bas] m’a invité pour la Jalsa ces dernières années, mais en raison d’autres occupations de la Jama’at, et en dépit de mon souhait, je n’ai pas pu y participer. En tout cas, par la grâce divine, je suis présent aujourd’hui à cette Jalsa. Durant les dernières années, le nombre [d’ahmadis] aux Pays-Bas a augmenté : il y a eu, sans nul doute, une augmentation d’un tiers. Nombre d’entre eux sont venus du Pakistan. Il y a aussi des nouveaux venus. En tout cas, à l’instar d’autres Jama’at du monde, celle des Pays-Bas a progressé eu égard à son nombre et ses moyens.

    La performance au niveau de la publication d’ouvrages s’est améliorée. La Jama’at a eu un nouveau centre et une nouvelle mosquée. Je ne l’ai pas encore vue : mais nombre de gens m’ont fait part de la beauté de la mosquée d’Almere. On dit que vous avez bâti une très bonne mosquée. Incha Allah, l’inauguration officielle aura lieu la semaine prochaine, quoique l’on y accomplit d’ores et déjà la Salat. Or, sachez que cette augmentation en nombre ou la construction de nouveaux centres ou de mosquées ne seront avantageuses que lorsqu’on atteindra leurs objectifs. Ainsi, tout ahmadi habitant dans ce pays doit accomplir son introspection : il doit tenter de saisir les objectifs à atteindre après avoir prêté allégeance au Messie Promis (a.s.). Comme je l’ai dit, au cours des dernières années des ahmadis sont venus s’établir ici, augmentant ainsi la taille de la Jama’at. Pourquoi sont-ils venus s’établir ici ? Pour la simple raison que les ahmadis n’ont pas la liberté religieuse, au Pakistan, en particulier. On y persécute les ahmadis au nom de la religion. On a usurpé leurs droits, pour la simple raison qu’ils ont accepté l’Imam de l’époque en accord aux prophéties et instructions du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

    On nous empêche de prendre le nom d’Allah et de Lui rendre culte pour la simple raison que nous avons prêté allégeance à l’amoureux avéré du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Loin de nous permettre de bâtir des mosquées, on nous empêche d’organiser des Jalsas et des Ijtimas qui visent à promouvoir l’éducation de nos membres. Voire selon la loi [pakistanaise] nous n’avons même pas le droit de prier dans nos maisons.

    Nous ne pouvons pas sacrifier des animaux pour la grande Aïd : en effet, la loi nous l’interdit [au Pakistan]. L’on nous intente des procès à cet égard, parce que cela blesse les sentiments des prétendus oulémas et de leurs compères. Ainsi, face à cette situation, nombre d’ahmadis ont quitté le Pakistan pour s’établir dans d’autres pays, ou en Occident, où existe la liberté de conscience. S’étant établis ici, vous profitez de la liberté religieuse et par ailleurs vous avez eu l’occasion d’améliorer votre condition financière et sociale. Ainsi, tout ahmadi qui s’est affranchi de ces contraintes du Pakistan et qui vit librement ici doit être davantage reconnaissant envers Dieu. Il doit s’évertuer à respecter au mieux les exigences du serment d’allégeance prêté au Messie Promis (a.s.).

    Il doit améliorer sa condition spirituelle et morale, et accroître sa connaissance. Nous ne devons pas nous contenter du fait que nous soyons libres et qu’il n’existe plus de contrainte nous empêchant de pratiquer notre foi. Si nos actions sont contraires aux commandements de Dieu et si nous n’avons pas tenté de nous réformer davantage et si nous n’exprimons pas davantage notre amour pour Allah et son Prophète, à quoi nous sert cette liberté ? Quel est l’avantage de participer dans ces Jalsas ? Quel est l’avantage de bâtir ces mosquées ? Nous n’allons profiter réellement de cette liberté que lorsque nous respecterons les exigences du serment d’allégeance.

    Le Messie Promis (a.s.) a lancé ces Jalsas après avoir reçu l’aval d’Allah, pour que nous apportions en nous des changements purs ; afin que nous accordions préférence à la foi sur les choses mondaines et que puissions saisir l’essence de la foi ; afin que nous puissions faire naître en nous l’amour pour Allah et pour Son Prophète ; afin que nous puissions améliorer notre condition spirituelle et morale ; afin que nous puissions accroître notre connaissance et faire de notre mieux à cet égard.

    Le Messie Promis (a.s.) évoque en ces termes les objectifs de la Jalsa en prodiguant des conseils à ceux qui lui ont prêté allégeance : « Tous mes adeptes sincères qui m’ont prêté allégeance doivent comprendre que le but de la Bai’ah est de refroidir leur amour pour ce monde tout en accordant prééminence à l’amour pour Dieu et pour le Saint Prophète Muhammad(s.a.w.). Ils doivent développer ce détachement du monde afin de rendre leur voyage vers l’Au-delà facile. »

    C’est là une instruction très limpide. Le Messie Promis (a.s.) affirme : « En me prêtant allégeance ne vous contentez pas de faire de simples déclarations verbales. Vous devez faire partie des gens sincères. » L’on pourra progresser dans la sincérité et la fidélité lorsque l’amour pour Dieu et son Prophète aura le dessus sur tout autre amour.

    C’est pour cette raison que dans les conditions de la Bai’ah le Messie Promis (a.s.) affirme que l’initié lui prêtant allégeance promet de considérer la Parole d’Allah et les traditions du Saint Prophète (saw) comme principe directeur en toute situation. L’on pourra prendre pour guide les paroles d’Allah et de Son Prophète quand on éprouvera un amour sincère.

    Ainsi ces Jalsas sont organisées afin que nous puissions nous souvenir de l’objectif de notre serment d’allégeance. Se débarrasser entièrement le cœur de l’amour de ce monde pour préférer l’amour de Dieu et de Son Prophète n’est pas chose ordinaire. Cela exige de grands efforts. Étant donné que nous avons prêté le serment d’allégeance, nous allons devoir faire cet effort. Nous allons devoir sacrifier nos commerces en faveur du culte de Dieu. Nous allons devoir sacrifier nos occupations mondaines en faveur du respect des droits d’Allah. Nous allons devoir éviter toute action entravant notre rapprochement avec Dieu. Si nos emplois ou nos commerces nous empêchent de nous acquitter de nos devoirs envers Allah, nous allons devoir nous débarrasser de ces maux – si tant est que nous souhaitons demeurer dans la Jama’at du Messie Promis (a.s.). Nous allons devoir nous débarrasser de ces obstacles. Si notre ego et nos prétendus honneurs de ce monde ou notre renommée, ou encore si nos pensées et actions égoïstes nous empêchent de nous acquitter de nos devoirs envers autrui, ce sera là un acte de désobéissance à Dieu. Allah nous a aussi demandé de nous acquitter de nos devoirs envers autrui. En commettant cet acte de désobéissance nous n’allons pas atteindre l’objectif pour lequel nous avons prêté allégeance au Messie Promis (a.s.).

    Le Messie Promis (a.s.) a attiré notre attention vers l’amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) – l’amour que nous vouons au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) doit dépasser tout autre amour, car il est le truchement qui nous mènera vers Allah. C’est en suivant ses instructions et sa Sounnah que l’on pourra atteindre Dieu. Il demeure l’entremise pour l’exaucement de nos prières et pour connaître une bonne fin. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Allah affirme dans le Coran :

    قُلْ إِنْ كُنْتُمْ تُحِبُّونَ اللَّهَ فَاتَّبِعُونِي يُحْبِبْكُمُ اللَّهُ

    « Dis : si vous aimez Allah, en ce cas suivez-moi. Dieu vous aimera en retour. » C’est-à-dire, lorsque vous suivrez le Prophète et respecterez sa Sounnah, Allah vous aimera en retour. 

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’unique voie à suivre pour mériter l’amour de Dieu est celui du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il n’existe pas d’autres voies menant à Dieu. L’unique objectif de l’homme doit être la quête de ce Dieu unique et sans partenaire. Il ne faut prendre aucun égal à Dieu.

    Il ajoute : « Evitez le polythéisme et les innovations. Ne suivez pas les us et coutumes et les penchants lascifs. Sachez que l’unique voie offrant le succès à l’homme celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Nous n’avons qu’un seul Prophète et un qu’un seul Coran qui a été révélé à ce Prophète, en suivant lequel nous pourrons atteindre Dieu. Il n’existe pas d’autre clé pour ouvrir la porte des faveurs et des bénédictions divines, hormis celle de l’obéissance au Coran et au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), qui consiste à accomplir la Salat, à jeûner et à suivre la voie de l’envoyé divin. C’est la seule voie et il n’en existe aucune d’autre. »

    Ainsi afin de mériter ces bénédictions, il importe d’aimer le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et de suivre ses commandements en raison de cet amour. Au cas contraire, l’allégeance prêtée au Messie Promis (a.s.) sera futile tout comme votre présence à la Jalsa, tel que l’affirme celui-ci. Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Je suis l’amoureux de ce bien-aimé d’Allah : si vous souhaitez demeurer mon disciple vous devrez aimer mon bien-aimé. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Coupez-vous de ce monde. Séparez-vous des fastes de ce bas monde, de ses plaisirs et de ses amusements. Chacune de vos actions doit être conforme aux commandements d’Allah et de Son Prophète (s.a.w.). »

    Il n’est certainement pas interdit d’acquérir les biens de ce monde, d’avoir un emploi ou un business. D’ailleurs Allah lui-même nous enjoint de travailler. Les compagnons (qu’Allah soit content d’eux) travaillaient et tenaient des commerces. Certains étaient en effet de grands négociants ; ils faisaient des transactions valant des centaines de milliers, voire des millions. Ils étaient [également] propriétaires de biens valant des centaines de milliers voire des millions. Or, leur amour pour Allah l’Exalté et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait primé sur tout cela. Leur souci constant était de respecter les exigences de l’adoration de Dieu et de suivre les ordres du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ils avaient peur de commettre quelque action qui aurait déplu à leur bien-aimé.

    Ces temps-ci j’évoque les compagnons dans mes sermons : l’on y découvre les exemples des actes d’adoration de nombre d’entre eux ainsi que leur niveau d’obéissance à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et leur amour pour sa personne. Leur souci était d’éviter toute action susceptible d’attirer le déplaisir du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En dépit de toutes nos occupations mondaines, nous ne devons pas faiblir dans notre amour pour Allah et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : pour ce faire, nous devons, dans la mesure du possible, suivre leurs commandements, améliorer notre conduite et profiter de l’atmosphère spirituelle de la Jalsa. D’ailleurs nous sommes réunis ici ces trois jours afin d’améliorer notre conduite. Nous devons avoir à l’esprit la raison de notre présence ici ces trois jours. Nous sommes ici afin de profiter de cette atmosphère spirituelle pour améliorer notre conduite, afin de nous débarrasser de nos maux, afin de nous consacrer au souvenir d’Allah et à l’Istighfar tout en nous consacrant à l’adoration d’Allah. Si nous avons des intentions contraires à cela, notre présence à la Jalsa sera inutile. Le bon sens exige que nous considérions ces trois jours comme un camp d’entraînement nous permettant de nous débarrasser des lacunes accumulées à l’extérieur de ce milieu [spirituel].

    Le Messie Promis (a.s.) évoque en ces termes les avantages de la Jalsa : « Dans la mesure du possible, mes amis doivent se réunir durant ces dates afin d’écouter les paroles divines et de participer dans les prières. Lors de cette rencontre, ils s’occuperont à écouter des vérités et des perles de savoir visant à renforcer leur foi et leur certitude et nécessaires à l’acquisition de la connaissance de Dieu. »

    Ainsi donc, la Jalsa vise à renforcer la foi et la certitude et à accroître la Ma’rifah (la gnose profonde). Ailleurs le Messie Promis (a.s.) a aussi déclaré que la Jalsa n’est pas une foire mondaine où les gens se réunissent pour faire du bruit et pour montrer leur nombre. Toute personne présente à la Jalsa, homme ou femme, jeune ou vieux, doit renforcer sa foi et sa conviction, et accroître sa Ma’rifah, afin de grandir dans son amour pour Allah et pour son Prophète. C’est en renforçant sa foi, sa certitude et sa Ma’rifah que l’on pourra accroître son amour pour Allah et son Prophète. Si nous n’avons pas reconnu le statut d’Allah et de Son Prophète, et si nous n’avons pas une ferme conviction en la personne d’Allah, l’on ne pourra accroître sa Ma’rifah. C’est en renforçant sa Ma’rifah que l’on pourra progresser dans la foi.

    Nous ne sommes pas réunis ici pour profiter de l’ambiance et pour parler de tout et de rien, pour ensuite rentrer chez nous. Si nous avons de telles intentions, notre présence à la Jalsa ne sera d’aucun avantage. Le Messie Promis (a.s.) nous a aussi encouragés à accomplir de bonnes œuvres comprenant nos devoirs envers Allah et envers Ses serviteurs.

    Il déclare : « Il faudra être motivé à accomplir ces œuvres avec l’unique intention de plaire à Dieu et de Lui obéir, que l’on mérite des récompenses ou pas en retour. »

    Telle est la philosophie de la vraie foi : l’amour à l’égard de la personne de Dieu exige que nous exécutions Ses ordres. Ceux-ci comprennent les actes d’adoration, le respect des droits d’Allah et de Ses serviteurs.

    Il ne faut pas exécuter ces ordres avec la seule intention de mériter des récompenses en retour. Certes Allah récompense toute œuvre méritoire. Or, la foi véritable exige que l’on accomplisse ces bonnes œuvres tout simplement parce que l’ordre émane de Dieu et non pas avec l’intention de recevoir quelque récompense en retour.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « La foi sera parfaite quand on se débarrassera de ces idées et de ces attentes… » À savoir si l’on sera récompensé ou pas. La foi ne sera pas parfaite si l’on nourrit pareilles idées.

    Il ajoute : « Il est vrai qu’Allah ne laisse pas partir une bonne œuvre en vain, comme l’affirme le verset :

    إِنَّ اللَّهَ لَا يُضِيعُ أَجْرَ الْمُحْسِنِينَ

    Le Messie Promis (a.s.) continue : « Celui qui accomplit de bonnes œuvres ne doit pas en viser les récompenses. »

    Ainsi la vraie vertu doit être accomplie sans le désir d’être récompensé. Nous devons avoir ce principe en tête lorsque nous traitons autrui avec bienveillance. L’on doit s’acquitter de ses devoirs envers autrui et lui être bienveillant pour la simple raison que c’est là l’ordre d’Allah et de Son Prophète et une pratique de Sa Sounnah. Il faudra faire montre d’une grande considération à l’égard d’autrui, que l’on soit récompensé ou pas. Allah récompensera certainement cette bonne œuvre. Étant donné ce traitement de la part de Dieu, il nous incombe d’exécuter Ses ordres afin de mériter Son plaisir et d’éviter tous ces maux qu’Il a condamnés.

    Une fois établi dans ces pays développés, il est plus que nécessaire de scruter nos conditions et d’éviter toutes les futilités commises au nom de la liberté. Parfois l’aisance devient un obstacle dans l’accomplissement de bonnes œuvres. On oublie son passé quand on connaît de meilleures conditions de vie. L’on pense que l’on va subir des pertes, si l’on manque d’accomplir une tâche mondaine : or Allah affirme que c’est Lui le Pourvoyeur.

    Les gens de ce bas monde tentent d’éviter les pertes tout en négligeant leurs devoirs envers Dieu. Malheureusement, certains des nôtres tombent aussi dans cette catégorie, en sacrifiant leur Salat en faveur de leurs occupations. Ils abandonnent la Salat si celle-ci tombe au moment de leurs occupations ou bien ils combinent leurs Salats. Parfois, ils l’abandonnent entièrement et l’oublient : par contre, ils n’oublient pas leurs occupations mondaines.

    Nous devons éviter pareils comportements.

    Parfois encore, ils l’accomplissent à la va-vite comme s’il s’agissait d’une corvée à être terminée au plus vite. Or ceci n’est pas une expression d’amour à l’égard d’Allah, mais à l’égard de ce monde. Afin de respecter les exigences du serment d’allégeance, il faudra respecter celles ayant trait à l’adoration d’Allah.

    Le Messie Promis (a.s.) nous explique que le culte d’Allah doit être paré de l’amour personnel de Dieu. Ceci est l’action essentielle. Il faudra rendre culte à Dieu en l’acceptant comme une obligation et non comme une corvée à accomplir au plus vite. L’obligation doit être parée de l’amour personnel : une fois teintée de cette couleur, tous les desseins mondains disparaissent. C’est là que l’on saisit la réalité de « préférer la foi à ce monde ». Lorsque les objectifs mondains disparaissent, Allah pourvoit à l’homme par des moyens qui dépassent son entendement, tout comme Il l’affirme dans le verset suivant :

    وَمَنْ يَتَّقِ اللَّهَ يَجْعَلْ لَهُ مَخْرَجًا ۞ وَيَرْزُقْهُ مِنْ حَيْثُ لَا يَحْتَسِبُ

    Et celui qui craint Allah – Il ménagera une issue pour lui, et Il pourvoira à ses besoins d’où il ne s’y attend pas.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Le principe du bonheur réside dans la Taqwa. Sans nul doute Allah ne laisse pas partir à la perdition Ses serviteurs et les empêche de tendre la main aux autres. Selon moi, la Main de la grâce et des bénédictions divines demeure sur les descendants d’un homme de Dieu et d’un vrai Mouttaqi pour sept générations, à moins qu’un des leurs ne commette de ses mains une action le privant de la grâce divine. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « L’homme doit brûler tous ses moyens et n’en garder qu’un seul : celui de l’amour divin. C’est par ce moyen uniquement que l’on pourra tout acquérir. […] Je l’affirme en toute vérité : Dieu appartient à celui qui Lui appartient. Transformez-vous au point d’être récipiendaires des traces des bénédictions et de la grâce de Dieu. Celui qui vit avec l’unique objectif de profiter des plaisirs et des délices de ce monde, n’a tiré aucun avantage de sa vie. Il n’a accordé aucune part à Dieu. Le but de sa vie n’est que de consommer de bons mets, de dormir à poings fermés, d’avoir femme et enfants, une belle maison et des chevaux, de beaux jardins ou des champs. Il n’est l’esclave que de son estomac. Celui-là n’est pas le serviteur d’Allah et ne Lui voue pas adoration. Voire il ne mérite pas le titre de serviteur de Dieu. Il se contente d’idolâtrer ses objectifs égoïstes. »

    Son unique but est d’amasser des richesses, avoir une maison ou des voitures. Dans le passé l’on disposait de chevaux : d’où l’exemple cité [par le Messie Promis (a.s.)]. L’on peut offrir l’exemple de voitures haut de gamme aujourd’hui. Ainsi, ces choses matérielles ne sont pas l’unique objectif. Certes ce sont des faveurs divines octroyées par Allah et il faudra bien sûr en profiter. Mais elles ne doivent pas devenir l’unique objectif de notre vie. Pareilles gens sont les esclaves [de ces objets temporels] et leur vouent culte. Ces gens ne sont pas les serviteurs d’Allah et ne L’adorent pas. Ils rendent culte en fait à leurs désirs personnels.  Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Leurs objectifs, leurs désirs et leurs dieux sont leurs convoitises et leurs plaisirs charnels. Or l’adoration de Dieu est le but premier pour lequel Il a créé l’homme, tout comme Il l’affirme :

    وَمَا خَلَقْتُ الْجِنَّ وَالْإِنْسَ إِلَّا لِيَعْبُدُون

    C’est-à-dire, Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent.

    L’adoration de Dieu est l’unique objectif fixé par Dieu pour l’homme et c’est à cette unique fin que tout l’univers a été créé. D’autres intentions ou d’autres désirs ne font pas partie [de cet objectif ultime]. »

    Or en ce monde les comportements sont aux antipodes de ces principes. En lieu de cet objectif, les intentions sont tout à fait autres. Les hommes ont sombré dans le matérialisme et leurs désirs sont des plus étranges. En lieu du désir d’atteindre Dieu, la soif du matérialisme a pris de l’ampleur.

    Ces conseils doivent nous interpeller : tentons d’atteindre l’objectif de notre vie et ne nous soucions pas de ce monde d’ici-bas. Ne dépensons pas toute notre énergie seulement pour ce monde. Usons de toutes nos aptitudes pour atteindre l’objectif réel de notre vie. Tout en résidant dans ces pays, tentons d’attirer les faveurs divines et respectons les exigences de Son culte. Que nos intentions et nos désirs ne soient pas aux antipodes [de ces principes] comme l’explique le Messie Promis (a.s.), mais que nous puissions [au contraire] reconnaître Celui qui nous a créés, que nous respections les exigences de notre existence et que nous puissions atteindre l’objectif pour lequel Dieu a suscité le Messie Promis (a.s.) à notre époque.

    Le Messie Promis (a.s.) affirme : « J’ai été envoyé afin de renforcer la foi et de prouver aux hommes l’existence de Dieu, car la foi de toutes les nations est au plus faible. La vie de l’Au-delà n’est plus qu’un mythe ; et par leurs œuvres les hommes prouvent que leur certitude concernant ce monde, son faste et ses gloires ainsi que leur confiance en les moyens matériels, sont plus importantes que la certitude et la confiance qu’ils devraient avoir concernant Dieu et l’Au-delà. Les langues déclament de belles paroles, mais l’amour de ce monde a conquis les cœurs. »

    On cite le nom d’Allah, mais on nourrit d’autres pensées dans le cœur. La prééminence [du matérialisme] se voit dans les actions.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Jésus avait trouvé les juifs dans cet état : leur foi était chancelante, leur état moral des plus désastreux et leur amour pour Dieu aussi froid que de la glace. Il en est de même à mon époque. J’ai été envoyé afin de relancer l’ère de la vérité et de la foi, afin d’inspirer de nouveau la Taqwa dans les cœurs. »

    Il nous incombe aujourd’hui de respecter les exigences du serment d’allégeance prêté au Messie Promis (a.s.) : nous devons accroître notre amour pour Allah et ancrer fermement Son unicité dans nos cœurs ; pour l’amour d’Allah et de Son Prophète nous devons mettre à l’écart le monde et ses plaisirs. D’autre part nous devons augurer en nous des changements purs tout en tentant de rapprocher cette société de Dieu. Le monde rejette aujourd’hui l’existence de Dieu et tous les ans le nombre d’athées ne cesse de croître. Les gens abandonnent la religion : cette tendance existe au sein du christianisme, des autres religions et même chez certains musulmans. Face à ce rejet de Dieu, nous devons éprouver de l’amour pour Lui, tout en informant le monde de Son existence. C’est à ce prix que nous atteindrons le but de cette Jalsa et que nous respecterons les exigences du serment d’allégeance.

    Notre tâche ne se limite pas à engendrer en nous-mêmes cet amour pour Dieu et Son Prophète. Notre mission est bien plus vaste : celle de susciter dans nos enfants et nos générations futures cet amour pour Dieu et Son Envoyé, ajouté au fait qu’il faudra que nous présentions au monde l’existence de Dieu. Ayant prêté allégeance au Messie Promis (a.s.) nous avons pour responsabilité de compléter sa mission et son objectif.

    Qu’Allah nous en accorde la possibilité ! Que nous puissions profiter de ces jours de la Jalsa afin de rehausser la norme de nos ‘Ibâdât (actes d’adoration) et que nous y devenions constants. Que nous puisions grandir dans notre amour pour Allah et pour Son Prophète et que les plaisirs et les désirs de ce monde n’aient pas le dessus sur nous. Or sachez que tout cela est impossible sans la grâce d’Allah ; de ce fait, prions beaucoup afin que nous puissions attirer Ses faveurs. Il faudra être très vigilant à cet égard. Qu’Allah nous en accorde la possibilité.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    Les moyens favorisant la proximité avec Dieu https://islam-ahmadiyya.org/les-moyens-pour-meriter-la-proximite-de-dieu/ Mon, 05 Aug 2019 16:25:56 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/les-moyens-pour-meriter-la-proximite-de-dieu/
  • Dires du Messie Promis (a.s.) sur la proximité de Dieu
  • Condition élémentaire de la proximité divine : l’amour du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)
  • L’obéissance au Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)
  • L’importance du souvenir de Dieu
  • La prière pour être proche de Dieu
  • Le Glorieux Coran, un moyen d’atteindre la proximité de Dieu
  • Une prière pour se rapprocher de Dieu
  • Les cinq prières, le Tahajjoud et les Nawafil
  • Les dix conditions de la Bai’ah
  • D’autres moyens pour atteindre la proximité de Dieu
  • Visite des lieux saints
  • Bienveillance envers les créatures divines
  • Lutte constante pour se rapprocher d’Allah
  • Un bel exemple de la crainte de Dieu
  • La corde d’Allah
  • « Lorsque Mes serviteurs te demandent à propos de Moi, dis-leur : Je suis tout près. » (2 : 187)

    Chers amis ! Mon discours a pour thème « Les moyens d’atteindre la proximité de Dieu. »

    Ce titre est composé d’un petit nombre de mots, mais il s’agit en fait d’un océan infini. Dans la vie de tout croyant, l’Être de Dieu et Son unicité constituent un point central. L’amour de Dieu est la nourriture spirituelle du croyant, sans lequel il ne peut envisager de réellement vivre sa vie. Comme l’Être de Dieu est au-delà de notre portée et sans limites, les chemins menant à Son amour et à Sa proximité sont si nombreux que l’on ne peut les énumérer.

    Le Messie Promis (a.s.) a bien dit :

    « Quelle étrange manifestation de Ton pouvoir, ô mon Bien-aimé ;

    Où que l’on se tourne, l’on trouve un chemin pour Te contempler. »

    Le sujet d’aujourd’hui est donc comment reconnaître le Seigneur des Univers et quelques chemins menant à Sa proximité.

    Différents moyens et chemins permettant d’atteindre la proximité de Dieu

    L’Être d’Allah est infini et Ses attributs sont innombrables. De même, les chemins et moyens permettant de se rapprocher de Lui sont si variés et vastes que l’on ne saurait les cerner dans le peu de temps imparti ici.

    Dans le Glorieux Coran, les hadiths prophétiques, et les dires et écrits du Messie Promis (a.s.) et de ses Califes, nous trouvons mention de ce thème à foison. Je vais tenter de présenter quelques gouttes de ce vaste océan.

    Dires du Messie Promis (a.s.) sur la proximité de Dieu

    En le mettant en lumière, le Messie Promis (a.s.) a souligné l’importance du thème fondamental, mais subtil de la proximité divine. Je vous en présenterai à titre d’exemple, et comme source de bénédictions, quelques-uns de ses énoncés.

    « Dieu n’est pas de nature à être dupé. Il ne fait que de ceux-là Ses proches qui, à l’instar des poissons, nagent tout naturellement et continuellement dans le fleuve de Son amour, et qui restent toujours Siens, s’annihilant dans Son obéissance. » (Sat Bachan)

    « Toute la sérénité de l’homme gît dans la proximité et l’amour de Dieu le très-Haut. » (Lecture Lahore)

    « Une chose formidable que l’on peut obtenir par l’entremise de la prière est la proximité de Dieu. » (Malfouzat, vol. 4)

    « L’aide et le soutien [divins] sont un signe grandiose du rapproché de Dieu. » (Malfouzat, vol. 4)

    « L’honneur de l’être humain gît dans ce plus colossal trésor et faveur qu’est la quête de la proximité d’Allah le Très-Haut. » (Malfouzat, vol. 4)

    Condition élémentaire de la proximité divine : l’amour du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)

    Eu égard à la proximité de Dieu, le rang élevé que Dieu a octroyé à cette époque des Derniers Temps au Messie Promis (a.s.) est sans aucun doute hors pair et exceptionnel. Il affirme lui-même que ce rang proche de Dieu ne lui avait été accordé que parce qu’il suivait et aimait le Sceau des Prophètes (s.a.w.)

    Il mentionna une vision qu’il avait faite tôt dans sa vie : « Je vis en rêve que des gens cherchaient çà et là un vivificateur ; un homme vint se tenir devant moi et me montrant du doigt, dit :

    هذا رجل يحب رسول الله

    C’est-à-dire, « Voici un homme qui aime le Messager d’Allah. »

    Ceci entend que la condition principale de cette fonction est l’amour du Messager ; et elle est avérée en cet homme. » (Barahin-é-Ahmadiyya)

    La position élevée dans la proximité divine qu’Allah lui a conférée est illustrée par sa vie entière. Se référant à cette proximité de Dieu, il s’adresse à Lui en disant :

    « Le monde me dit : Tu es un mécréant. Or, pourrais-je trouver un autre plus aimant que Toi ? Si untel existait, je T’abandonnerais en sa faveur ; mais je constate que lorsque les gens dorment, inconscients de ce qui se passe dans le monde, lorsque mes ennemis et amis ne savent rien de l’état dans lequel je me trouve, à ce moment-là Tu me réveilles et, avec grand amour et tendresse, me dis : « Ne te désole point – Je suis avec toi. » Alors, ô mon Seigneur, serait-ce possible qu’en la présence d’une telle faveur je puisse T’abandonner ? Jamais au grand jamais ! » (Badr, 11 janvier 1912, p.6)

    Quelle position élevée dans la proximité de Dieu, obtenue à cause de son amour du Messager !

    O vous qui désirez mettre les choses à l’épreuve ! Essayez donc cette prescription.

    L’obéissance au Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)

    La vie du Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) présente le sommet de la proximité de Dieu. Durant la bataille de Badr, il a jeté une poignée de cailloux dans la direction des ennemis. Allah S’est attribué cet acte en disant : « Ce n’est pas toi qui lanças, mais Allah Qui lança. » (8 :18)

    Puis, lorsque le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.) plaça sa main au-dessus des mains des compagnons lors de la Bai’ah de Ridwan, Allah S’attribua également ce geste, en déclarant : « La main d’Allah est au-dessus de leurs mains. » (48 :11)

    Un moyen sûr et certain d’atteindre la proximité de Dieu est de suivre cet homme saint qui a obtenu la position la plus élevée dans la proximité divine et qui est celui qui a aimé Dieu le plus. Allah a déclaré que cet être extraordinaire est un modèle pour le monde entier, un exemple méritant d’être suivi ; et Il lui dit avec grand amour :

    « Dis : Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, et alors Allah vous aimera. » (3 : 32)

    C’est-à-dire, si vous déclarez votre amour pour Dieu, prouvez-le en marchant sur les chemins que j’ai empruntés pour obtenir ce trésor ; et sur ordre de Dieu je vous assure que mon Dieu aimant vous aimera vous aussi ; et par la bénédiction des chemins de mon obéissance, vous aussi vous serez enrichis de la proximité divine.

    Ces modèles d’obéissance qu’étaient les compagnons sont passés par la porte de l’obédience au Messager (s.a.w.) pour atteindre le trésor de la proximité de Dieu, tant et si bien que de leur vivant, Il déclara : « Dieu est satisfait d’eux, et ils sont satisfaits de Lui. » (98 :9)

    L’importance du souvenir de Dieu

    Pour parvenir à se retrouver dans la proximité de Dieu, et gagner Son amour, il s’agit avant tout d’acquérir une connaissance profonde à Son propos. L’on peut connaître une chose à fond par différents moyens. L’un étant d’apprécier à leur juste valeur la beauté et l’utilité de la chose. Et pour cela, il faut réfléchir sur ses attributs – et il s’agit ici d’attributs divins. Il faudra passer son temps dans le souvenir de Dieu. Allah dit dans le verset 153 de la deuxième sourate : « Ô vous qui désirez être dans Ma proximité ! Continuez à vous souvenir de Moi et Je penserai à vous et vous octroierai la récompense de la proximité divine. »

    Le souvenir de Dieu est donc un moyen certain d’arriver tout près de Dieu. Au chapitre 3, verset 192, Allah dit à propos des croyants :

    « Les croyants véritables qui cherchent à être proches de Dieu se souviennent de Lui à tout moment, qu’ils soient debout, assis ou allongés. »

    À propos du fait de se souvenir de Lui, Allah a également dit :

    « Ô vous qui croyez ! Que vos biens ou vos enfants ne vous empêchent jamais de vous souvenir d’Allah ! »

    En effet, négliger le souvenir de Dieu mène à la ruine ; une personne négligente sera privée de la faveur de la proximité.

    Au sujet de l’importance, voire la nécessité, de se souvenir d’Allah, le Mousleh Mau’oud (r.a.) a bien dit :

    « Prenez l’habitude de vous souvenir de Dieu, car il est impossible d’avoir Son amour dans le cœur alors que les lèvres ne mentionnent jamais Son nom. »

    La prière pour être proche de Dieu

    Parvenir à la proximité de Dieu requiert un combat et un effort constants. En vérité, on ne peut obtenir Dieu sans Son aide. Les chemins menant à Sa proximité sont sans bornes. Tant que Dieu ne prend pas, pour ainsi dire, l’être humain par la main, celui-ci ne peut espérer parvenir au but. Le Messie Promis (a.s.) explique que le moyen de ce faire est la supplication :

    « Le plan à suivre, chers amis, est de Lui demander Sa proximité ;

    Cherchez Sa main seule – brûlez toutes vos passions. »

    Le Glorieux Coran, un moyen d’atteindre la proximité de Dieu

    L’un des moyens éprouvés de se rapprocher de Dieu est le Coran. Ce livre saint qui est depuis sa première lettre jusqu’à la dernière est la Parole d’Allah, recèle des pouvoirs influents qui sont à même d’amener le chercheur jusque dans l’entourage de Dieu le Très-Haut. Quiconque profite des bénédictions de ce livre-directeur recevra le trésor de la proximité divine. Le fleuve des bénédictions du Glorieux Coran coule sans arrêt et il est aujourd’hui encore l’un des principaux moyens éprouvés d’atteindre la proximité d’Allah.

    Le Messie Promis (a.s.) dit : « Des centaines de milliers de saints ont fait l’expérience de ce fait : suivre le Coran greffe l’homme de façon merveilleuse au Seigneur. Un délicieux amour divin nourri par le plaisir de la communion est mis dans leur cœur. » (Sourma Chashma Arya)

    Il dit par ailleurs : « Le Coran a ouvert les chemins du véritable salut, le salut le plus parfait. Lisez donc le Coran avec attention et aimez-le beaucoup, d’un amour que vous n’avez réservé à personne. La source de tout votre succès et salut est le Coran. » (Kishti Nouh)

    Il reçut la révélation suivante :

    الخير كله في القران

    Tout bien se trouve dans le Coran. Réciter ce livre quotidiennement à l’aube illumine l’intellect humain. Le Coran est un code opérationnel sans lequel l’on ne peut envisager un quelconque rapprochement de Dieu.

    Le conseil suivant du Messie Promis (a.s.) mérite attention :

    « Ne laissez pas le Coran comme une chose abandonnée, car votre vie en dépend. Ceux qui honoreront le Coran seront honorés au Ciel. » (Kishti Nouh)

    Une prière pour se rapprocher de Dieu

    « Ô Allah, accorde-moi Ton amour, et l’amour de ceux qui T’aiment, et mets en moi l’amour de toute œuvre, toute vertu, tout sacrifice et toute action pieuse qui me rapprocheraient de Toi. Et fais que Ton amour me soit plus cher que l’eau froide par un jour de chaleur torride.

    Voilà une prière que faisait le Noble Messager (s.a.w.). C’en est une qui, si l’on en fait une pratique régulière, fera naître l’amour d’Allah dans le cœur.

    Et c’est cette prière assidue qui permet l’accès au trésor de la proximité divine.

    Les cinq prières, le Tahajjoud et les Nawafil

    Selon les commandements d’Allah et de Son Messager, un moyen sûr de se rapprocher du divin est l’observance de Son adoration. Et en tête de liste viennent les cinq prières quotidiennes à observer sans interruption. Le Saint Prophète (s.a.w.) a dit : « La fraîcheur de mes yeux se trouve dans la Salah. » Il dit en outre : « La prière est le pilier de la religion islamique. » Il avertit que la première chose qui sera jugée le Jour de la Résurrection sera la prière quotidienne.

    Le Messie Promis (a.s.) a lui aussi souligné l’importance de la Salat. Il dit :

    « Celui qui n’observe pas les cinq prières quotidiennes n’est pas de ma communauté. » (Kishti Nouh)

    Sur la Salah et la proximité de Dieu, il affirma :

    « La Salah : rien n’est meilleur qu’elle en tant que moyen de se rapprocher de Dieu. Elle est la clé du rapprochement. » (Malfouzat, vol. 2)

    Il dit aussi :

    « L’homme ne pourra jamais arriver à la proximité de Dieu sans observer la Salah. » (Malfouzat, vol. 2)

    Notre Maître, le Cinquième Calife – qu’Allah le soutienne – a, depuis le tout premier jour de son califat, si souvent enjoint l’accomplissement des cinq prières quotidiennes que l’on ne peut plus compter le nombre de fois qu’il l’a fait. Je vais présenter une de ses injonctions qui mérite d’être entendue et mémorisée :

    « Tout être humain qui voudrait devenir un adorateur régulier d’Allah l’Exalté, qui voudrait atteindre Sa proximité, qui voudrait se garder, lui et sa progéniture, parmi les purs, et qui aimerait être protégé des assauts de Satan, il n’y a pour lui qu’un seul moyen : qu’il tourne toute son attention vers l’adoration, dont la partie la plus essentielle est l’accomplissement de la prière en congrégation. » (Khoutabat-é-Masroor, vol. 1)

    En sus des cinq prières quotidiennes, il y a l’importante prière de Tahajjoud, qui représente en fait un pas en avant. En effet, cette prière revêt une importance extraordinaire lors du voyage spirituel vers la proximité de Dieu. Dans le Saint Coran, Allah dit : « Ô croyants ! Observez le Tahajjoud durant une partie de la nuit. Il se peut que par son entremise, votre Seigneur vous accorde un rang louable. » (17 : 80)

    Encore un pas en avant sur ce cheminement spirituel est la prière dite Nafl (pluriel : nawafil), une prière facultative. L’importance des Nawafil ressort de ce que le Prophète (s.a.w.) a dit, à savoir que les Nawafil facilitent le voyage de celui qui cherche à se rapprocher de Dieu. Le hadith en question est comme suit :

    « Le Jour de la Résurrection, la première chose qui sera jugée est la Salah. S’il arrive qu’il y a un quelconque manquement au niveau de la Salah, Allah dira : Regardez si Mon serviteur avait aussi accompli des Nawafil.

    Si cela s’avère être le cas, les manquements eu égard à la Salah quotidienne seront comblés par les Nawafil. » (Tirmidhi, le Livre de la Prière)

    Les dix conditions de la Bai’ah

    Puisqu’il s’agit de moyens de se rapprocher d’Allah, je propose ceci : les dix conditions de bai’at désignées par le Messie Promis (a.s.) sont en fait autant de moyens d’atteindre la proximité de Dieu.

    Au début de son califat, le 5e Calife, qu’Allah le soutienne, avait fait une série de sermons sur ce thème, qui ont désormais été publiés sous forme de livre. Ce livre constitue un code d’action et de conduite pour tout croyant ahmadi qui désire se rapprocher d’Allah. Cet ouvrage qui renforce la foi en est un qui montre les chemins vers la proximité de Dieu, qui réveille ceux qui sont négligents, qui fait de tout ahmadi un vrai croyant pratiquant et qui facilite le voyage spirituel vers Dieu. C’est un livre hors pair qui rappelle les dix conditions de la bai’ah, et que l’on devrait lire régulièrement.

    D’autres moyens pour atteindre la proximité de Dieu

    La lecture des livres du Messie Promis (a.s.) est aussi un moyen sûr et certain de se rapprocher du divin. Le Réformateur Promis (r.a.) a révélé un point de sagesse profonde qui est que si les anges descendent sur les livres écrits par un tel personnage, ils descendront également sur ceux qui les lisent.

    Et ainsi, ils pourront manger du fruit exquis de la proximité divine.

    Visite des lieux saints

    Autre moyen de se rapprocher de Dieu : la visite des lieux saints où habitaient les gens proches de Dieu, tels La Mecque, Médine, Qadian, Rabwah et tout endroit qui a été le lieu de résidence des Califes choisis par Allah.

    Chacun selon sa capacité peut visiter ces lieux saints et y prier humblement et envoyer d’innombrables salutations sur le Prophète (s.a.w.) ; il en naîtra une lumière et un état spirituel dans le cœur humain qui mèneront à la faveur de la proximité divine.

    Bienveillance envers les créatures divines

    Dans un hadith nous lisons : « La création est la famille d’Allah. »

    Allah aime celui qui est bon dans son traitement de Ses créatures, et cela comprend en sus des êtres humains, les oiseaux et les animaux dans son sens le plus large. Dans un hadith il est écrit qu’une femme aux mœurs faciles vit un jour un chien assoiffé faisant le tour d’un puits. Elle descendit dans le puits et remplit sa chaussure d’eau avant de l’offrir au chien. Rien que pour cela, Dieu lui pardonna tous ses péchés.

    Pour ce qui est de la sympathie envers les êtres humains, être bon envers tous sans discrimination aucune est un chemin qui mène à l’amour de Dieu et Sa proximité. Dans un hadith dit Qoudsi, Allah dit que le Jour de la Résurrection Il dira à certains de Ses créatures : « J’avais faim et vous M’aviez donné à manger. J’avais soif, et vous M’aviez donné à boire. J’étais malade et vous M’aviez visité.» Ces gens diront : « Ô Allah, comment donc avais-Tu pu avoir faim afin que nous Te donnions à manger ? Et comment avais-Tu pu avoir soif pour que nous Te donnions à boire ? Et quand étais-Tu malade afin que nous puissions Te rendre visite ? » Allah dira alors : « Il y avait dans le monde certains de Mes créatures qui avaient faim et soif, et qui étaient malades ; vous leur aviez donné à manger, à boire, et vous les aviez visités. Lorsque vous aviez fait tout cela pour Mes créatures, c’est comme si vous l’aviez fait pour Moi. »

    Ainsi donc, la bonté envers toutes les créatures d’Allah est une vertu qui mène à l’amour et la proximité d’Allah.

    Lutte constante pour se rapprocher d’Allah

    Le voyage vers Dieu n’est pas une affaire d’un jour ou deux ; c’est une lutte constante qui commence le premier jour et se poursuit jusqu’au dernier. La confiance en Allah, l’utilisation correcte des faveurs d’Allah, le djihad de la prédication de l’islam, le dévouement de sa vie pour Dieu, l’accompagnement des gens pieux, la dépense dans le chemin de Dieu, la gratitude pour toute faveur d’Allah, le sacrifice de son temps, l’observance de tous les enseignements islamiques et le comportement humble en toutes circonstances sont autant de composantes de cette lutte. La constance sur ces chemins afin d’atteindre la proximité divine doit être le code de vie de tout croyant.

    Un bel exemple de la crainte de Dieu

    Parmi les personnes qui ont mangé, par la bénédiction du Messie Promis (a.s.), du fruit délicieux de la proximité divine, il y a le Maulvi Ghulam Rasool Rajeki (r.a.) Sa vie est remplie d’incidents qui rehaussent la foi. Je vais en présenter un qui illustre à quel point les gens proches de Dieu Le craignent et vivent dans la chasteté.

    Le Maulvi Saheb raconte qu’une fois un ahmadi sincère a insisté sur le fait qu’il passe la nuit chez lui. Or, cet ahmadi a été obligé de sortir pour s’occuper d’une affaire importante qui s’est présentée à l’improviste, mais non sans avoir laissé des directives au préalable eu égard à l’hospitalité de son invité. Après son départ, sa femme, qui était jeune et belle, interpella le Maulvi Saheb de derrière un rideau et dit : « J’aimerai vous masser les pieds, me le permettez-vous ? » Celui-ci de répondre : « Sachez que c’est un péché grave que de mettre la main sur un homme qui n’est pas de votre proche famille. Restez-donc dans votre chambre et n’essayez pas de vous approcher de moi, s’il vous plaît. » Elle a tout de même insisté, mais le Maulvi Saheb lui a donné la même réponse. Devant l’insistance de la femme, le Maulvi Saheb a pensé qu’elle n’était pas sur le point d’abandonner son plan ; et alors, il a fait ses ablutions et s’est mis debout sur un tapis de prière, faisant de si longues inclinaisons et des prosternations si interminables que l’aube est arrivée. Il a alors fait sa prière de Fajr et ensuite il a eu si sommeil qu’il s’est endormi à même le sol sur le tapis de prière. Dans cet état il a vu en rêve que son visage brillait comme la lune du 14e. Un ange lui a dit : « Tu as obtenu cette grâce par l’effort que tu as exercé et par ta crainte d’Allah, et parce que tu as passé cette nuit dans la Taqwa. » (Hayat-é-Qoudsi)

    Nous nous devons de nous souvenir de cet incident qui comporte une leçon qui pourrait donner accès à la faveur de la proximité divine.

    Un autre exemple de chasteté

    Quelle que soit l’ampleur des difficultés qui surgissent, la crainte de Dieu, la chasteté et la pudicité sont des traits qui caractérisent les gens proches de Lui. En marchant sur les chemins de ces vertus, ils reçoivent une position élevée dans la proximité de Dieu. L’incident suivant en est l’illustration. L’un des anciens ahmadis établis à Londres, Abdul Aziz Deen Saheb, était le propriétaire d’un magasin de meubles antiques. Il était un jeune homme grand et beau. Un jour, une dame est entrée dans son magasin et a choisi des meubles, lui demandant de les déposer chez elle et de prendre ensuite le montant.

    Le lendemain il est parti déposer les meubles. Une femme jeune et belle lui a ouvert la porte. Elle lui dit que sa mère avait dû s’absenter qu’elle lui donnerait le montant qui lui était dû et qu’il pouvait mettre les meubles au sous-sol.

    Il les a donc descendus au sous-sol. Puis il s’est assis sur une chaise et y a attendu le paiement. Après quelques minutes, la jeune fille est entrée dans la pièce complètement nue. Il raconte qu’il en a été fort troublé, et il s’est mis à faire l’istighfar et à courir à toutes jambes vers la sortie, sans se soucier de l’argent qui lui était dû. Il a couru tellement vite qu’il s’est cogné la tête contre l’encadrement de la porte, ce qui lui a laissé une blessure profonde et saignant abondamment. Dehors, il a repris son souffle avant de rentrer immédiatement à son magasin. Arrivé là-bas, il a remercié le Seigneur de l’avoir sauvé de cette épreuve par Sa pure grâce. Les gens disent que la cicatrice laissée par la blessure était restée visible de longues années après l’incident, rappelant l’incident du Prophète Joseph (a.s.) pour une longue durée. Cet incident est une leçon remplie de lumière notamment pour les jeunes d’aujourd’hui.

    Des anecdotes de la vie de quelques aînés jouissant de la proximité de Dieu

    Parmi les compagnons du Messie Promis (a.s.), l’on peut constater qu’un grand nombre avait reçu le trésor de la proximité de Dieu. Dieu conversait avec eux et les aidait et guidait à tout moment. Je voudrais présenter encore quelques exemples de la vie des gens proches de Dieu afin d’accroître la foi et de faire naître dans les cœurs le désir de se rapprocher du divin.

    Un jour, quelques compagnons du Messie Promis (a.s.) s’étaient réunis dans la mosquée Aqsa à Qadian. Hazrat Sahibzada Abdul Latif (r.a.) – qui plus tard allait connaitre le martyre – s’y trouvait également. Il dut se lever et sortir pour une raison quelconque. Hazrat Maulvi Nour ud Din (r.a.) entra et voyant la place libre laissée par le Sahibzada, s’y assit. A son retour, le Sahibzada dit sur un ton empreint de colère : « Maulvi Saheb ! Ne savez-vous pas qu’on ne s’assied pas à la place d’un autre ? »

    Hazrat Maulvi Saheb était sur le point de se lever lorsque le Sahibzada lui dit : « Non, non, restez assis. Je viens de recevoir la révélation suivante : « On ne doit pas se disputer avec les serviteurs qu’Allah aime. » » (Publié dans Al-Hakam, 29-10-1909)

    Hazrat Munshi Zafar Ahmad Kapurthalvi (r.a.) raconte : « Lorsqu’après le serment d’allégeance je séjournais à Ludhiana, un homme au tempérament soufi a posé quelques questions au Messie Promis (a.s.) dont celle-ci : « Pouvez-vous faire les gens rencontrer le Saint Prophète (s.a.w.) ? » Celui-ci de répondre : « Pour cela, il y a la condition de concordance (entre la personne et le Prophète) qui s’impose. » Puis il se tourna vers moi et dit : « Ou bien, cela est possible pour celui à qui Dieu offre Sa grâce. » Par conséquent, j’ai vu le Prophète (s.a.w.) en rêve cette nuit-là. (As-hâb-é-Ahmad, vol. 4)

    Une fois, Hazrat Mir Nasir Nawab Saheb (r.a.) s’est rendu auprès de Hazrat Maulana Nour ud Din (r.a.) pour lui demander une contribution pour le Dâr al-Dou’afâ ou bien l’hôpital Nour. Celui-ci de dire : « Je n’ai rien, pour l’instant. » Néanmoins, Hazrat Mir Saheb a insisté plusieurs fois. Alors, il mit sa main dans sa chemise et en fit sortir une pièce d’un livre sterling, qu’il remit à Hazrat Mir Saheb en disant : « Ceci n’a été touché par aucune main sauf celle de Nour ud Din. » (Tarikh-é- AHmadiyyat, vol. 3)

    C’est-à-dire que Dieu lui avait offert cette pièce sur-le-champ.

    Hazrat Maulvi Fadl Din Saheb rapporte qu’un jour Hazrat Maulvi Ghulam Rasool Rajeki (r.a.) me prit avec lui et en route a acheté des fruits d’un marchand. J’eus la forte envie dans mon cœur qu’il achetât également des raisins. Il prit différentes sortes de fruits mais pas des raisins, puis se remit en route. Mais après avoir marché quelques pas, il s’arrêta et retourna vers le marchand de fruits. Il acheta des raisins, et nous rentrâmes chez lui. En route il me dit : « Si vous vouliez des raisins, vous auriez pu me le dire. Il n’y avait pas besoin de le faire dire par Allah. »

    Pour se rapprocher de Dieu, agrippez-vous à Sa corde

    Allah a octroyé, de par Sa grâce, une faveur spirituelle dont ne jouit aucune autre communauté religieuse. Il s’agit du califat bien-guidé de l’Ahmadiyya. À cette époque, Allah le Très-Haut a posé la couronne spirituelle du califat sur la tête bénie du 5e Calife, qu’Allah le soutienne. Nous en rendons grâce à Allah en disant :

    Alors que tout un monde brûle sans ombrage au soleil,

    Merci, Seigneur, de nous avoir donné l’ombre de la miséricorde !

    Le califat de l’Ahmadiyya est une canopée qui s’étend, dans son immensité, jusqu’aux coins du monde. Le personnage béni du Calife est un aimant spirituel qui exerce son pouvoir d’attraction, et dont la sphère de ses bienfaits s’étend, sur les millions d’ahmadis répartis dans 212 pays ; et son influence ne cesse pas de s’étendre davantage de jour en jour. Selon le verset : واعتصموا بحبل الله جميعا ولا تفرقوا (3 :104) « Agrippez-vous à la corde d’Allah tous ensemble et ne soyez pas divisés », les ahmadis du monde montrent un exemple sans pareil d’unité mondiale sous l’ombrage béni du califat de l’Ahmadiyya.

    L’imam de la communauté Ahmadiyya, Hazrat Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.), occupe par la grâce d’Allah cette position qui fait de lui l’être le plus sanctifié du monde, auquel le signe de l’acceptation des prières a été donné, et sur lequel les pluies du soutien divin et des victoires descendent quotidiennement. Avec chaque moment qui passe, les périmètres de ces victoires internationales s’étendent un peu plus. D’ailleurs, des milliers de témoins de l’exaucement des prières sont présents à cette conférence aujourd’hui !

    Je le dis haut et fort : l’Imam de la Jama’at Ahmadiyya est à notre époque présente la véritable personnification de la Corde d’Allah. Se lier spirituellement à cet être le plus aimé et le plus saint, est un moyen des plus sûrs de se rapprocher de Dieu. Aujourd’hui, s’attacher au Calife de l’Heure équivaut à s’agripper à la Corde d’Allah. Le califat de l’Ahmadiyya est en effet cette corde qui rejoint l’Homme à Allah le Très-Haut. Combien chanceux sommes-nous d’avoir reçu de Dieu ce moyen vivant d’atteindre la proximité de Dieu !

    Epilogue

    Ayant présenté quelques gouttes de l’océan sans fin du rapprochement vers Dieu, et quelques exemples pour l’illustrer, je terminerai mon allocution par les mots du Messie Promis (a.s.) qu’il avait adressés aux « branches verdoyantes de l’arbre de son être », leur donnant par la même occasion un message vivifiant qui mérite d’être entendu et mémorisé. Il dit :

    « Empruntez tous les chemins de la piété, car nul ne sait par quel chemin vous serez agréés. Il vous est annoncé la bonne nouvelle que le domaine du rapprochement vers Dieu est libre. Toutes les nations aiment [démesurément] le monde ; tandis que le monde ne prête aucune attention aux choses qui plaisent à Dieu.

    Quant à ceux qui désirent ardemment entrer par cette porte, ils ont à présent l’occasion de faire valoir leur potentiel et gagner des récompenses spéciales de Dieu. » (Al-Wasiyya)

    Qu’Allah nous permette à tous de le faire.

    Et avec ceci se termine notre proclamation : toutes les louanges appartiennent à Allah, le Seigneur des univers.

    ]]>
    Allah est la Lumière des cieux et de la terre https://islam-ahmadiyya.org/allah-est-la-lumiere-des-cieux-et-de-la-terre/ Tue, 02 Apr 2019 07:11:22 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/allah-est-la-lumiere-des-cieux-et-de-la-terre/ Allāh est la Lumière des cieux et de la terre. Sa Lumière est pareille à une niche brillante dans laquelle se trouve une lampe. La lampe est à l’intérieur d’un verre. Le verre est comme si c’était une étoile étincelante.

    ]]>
    Discours de Muhammad Sharif Odeh, Amir de la communauté islamique Ahmadiyya en Terre-Sainte, lors de la Jalsa Salana (conférence annuelle) tenue en mars 2019 par la communauté Ahmadiyya au Mali

    بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ ۝

    الْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ ۝ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ ۝ مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ ۝ إِيَّاكَ نَعْبُدُ وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ ۝ اهْدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ ۝ صِرَاطَ الَّذِينَ أَنْعَمْتَ عَلَيْهِمْ غَيْرِ الْمَغْضُوبِ عَلَيْهِمْ وَلَا الضَّالِّينَ ۝

    Au nom d’Allāh, le Gracieux, le Miséricordieux.

    Toutes les louanges appartiennent à Allāh, le Seigneur de tous les mondes,

    Le Gracieux, le Miséricordieux,

    Le Maître du Jour du Jugement.

    C’est Toi Seul que nous adorons, et c’est de Toi Seul que nous implorons le secours.

    Guide-nous sur le droit chemin –

    Le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs, pas celui de ceux qui se sont attiré le courroux, ni de ceux qui se sont égarés.

    Allah dit dans Son Noble Livre :

    اللَّهُ نُورُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ مَثَلُ نُورِهِ كَمِشْكَاةٍ فِيهَا مِصْبَاحٌ الْمِصْبَاحُ فِي زُجَاجَةٍ الزُّجَاجَةُ كَأَنَّهَا كَوْكَبٌ دُرِّيٌّ يُوقَدُ مِنْ شَجَرَةٍ مُبَارَكَةٍ زَيْتُونَةٍ لَا شَرْقِيَّةٍ وَلَا غَرْبِيَّةٍ يَكَادُ زَيْتُهَا يُضِيءُ وَلَوْ لَمْ تَمْسَسْهُ نَارٌ نُورٌ عَلَى نُورٍ يَهْدِي اللَّهُ لِنُورِهِ مَنْ يَشَاءُ وَيَضْرِبُ اللَّهُ الْأَمْثَالَ لِلنَّاسِ وَاللَّهُ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ

    « Allāh est la Lumière des cieux et de la terre. Sa Lumière est pareille à une niche brillante dans laquelle se trouve une lampe. La lampe est à l’intérieur d’un verre. Le verre est comme si c’était une étoile étincelante. La lampe est allumée avec l’huile d’un arbre béni – un olivier – qui n’est ni de l’Est ni de l’Ouest, dont l’huile s’allumerait même si le feu ne la touchait pas. Lumière sur lumière ! Allāh dirige vers Sa lumière qui Il veut. Et Allāh relate des paraboles aux hommes, et Allāh connaît toutes les choses très bien. » (24 :37)

    En fait, Al-Nûr est un nom parmi les noms d’Allah : Il S’est Lui-même appelé « La Lumière ».

    De même, Il a appelé « lumière » Sa révélation bénie qui ranime les cœurs et qui illumine pour les âmes le chemin menant à Sa Personne.

    وَكَذَلِكَ أَوْحَيْنَا إِلَيْكَ رُوحًا مِنْ أَمْرِنَا مَا كُنْتَ تَدْرِي مَا الْكِتَابُ وَلَا الْإِيمَانُ وَلَكِنْ جَعَلْنَاهُ نُورًا نَهْدِي بِهِ مَنْ نَشَاءُ مِنْ عِبَادِنَا وَإِنَّكَ لَتَهْدِي إِلَى صِرَاطٍ مُسْتَقِيمٍ

    « Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé, par Notre commandement, une révélation insufflant la vie. Tu ne savais pas ce qu’était le Livre, ni ce qu’était la foi. Mais Nous avons fait de la révélation une lumière, par laquelle Nous guidons ceux de Nos serviteurs que Nous voulons. Et en vérité tu guides l’humanité vers un droit chemin. » (42 :53)

    Pareillement, Allah a qualifié le Prophète Muhammad, le Sceau des Prophètes, de « lumière » car il a fait sortir le monde entier de l’obscurité de l’idolâtrie et de l’ignorance. En effet, Dieu dit :

    يَا أَهْلَ الْكِتَابِ قَدْ جَاءَكُمْ رَسُولُنَا يُبَيِّنُ لَكُمْ كَثِيرًا مِمَّا كُنْتُمْ تُخْفُونَ مِنَ الْكِتَابِ وَيَعْفُو عَنْ كَثِيرٍ قَدْ جَاءَكُمْ مِنَ اللَّهِ نُورٌ وَكِتَابٌ مُبِينٌ ۝ يَهْدِي بِهِ اللَّهُ مَنِ اتَّبَعَ رِضْوَانَهُ سُبُلَ السَّلَامِ وَيُخْرِجُهُمْ مِنَ الظُّلُمَاتِ إِلَى النُّورِ بِإِذْنِهِ وَيَهْدِيهِمْ إِلَى صِرَاطٍ مُسْتَقِيمٍ

    « Ô Gens du Livre ! Notre Messager est venu vers vous, et il vous explique bien des choses se rapportant au Livre que vous aviez dissimulées et il vous pardonne bon nombre de vos fautes. Certainement, Allāh vous a envoyé une Lumière et un Livre clair.

    C’est ainsi qu’Allāh guide sur les voies de la paix ceux qui cherchent Son plaisir, et les fait sortir de toutes sortes de ténèbres et les amène vers la lumière par Son commandement et les guide vers le droit chemin. » (5 :16-17)

    En sus de cela, Allah a appelé l’islam, Sa religion vraie, « la lumière », dans la sourate al-Baqarah :

    اللَّهُ وَلِيُّ الَّذِينَ آَمَنُوا يُخْرِجُهُمْ مِنَ الظُّلُمَاتِ إِلَى النُّورِ وَالَّذِينَ كَفَرُوا أَوْلِيَاؤُهُمُ الطَّاغُوتُ يُخْرِجُونَهُمْ مِنَ النُّورِ إِلَى الظُّلُمَاتِ أُولَئِكَ أَصْحَابُ النَّارِ هُمْ فِيهَا خَالِدُونَ

    « Allāh est l’Ami de ceux qui croient : Il les fait sortir de toutes sortes de ténèbres et les amène vers la lumière. Et ceux qui ne croient pas, leurs amis sont les transgresseurs qui les font sortir de la lumière pour les amener vers toutes sortes de ténèbres. Ceux-là sont les gens du Feu et ils y resteront longtemps. » (2 :257)

    Nous allons vivre ces quelques moments avec le Nom d’Allah « Al-Nûr », la Lumière, avec les significations magnifiques qu’il porte, telles que les a expliquées le Messie Promis (a.s.) et telles que nous les trouvons dans les discours et sermons de Hadrat Amîr al-Mou’minîn, Mirza Masroor Ahmad, qu’Allah le soutienne.

    Dans les dictionnaires et lexiques, nous lisons :

    Parmi les noms d’Allah, il y a Al-Nûr, La Lumière. Ibn Athîr dit : Par Sa lumière, Allah fait voir l’aveugle, et par Sa direction Il guide l’errant. Il est Al-Zâhir, le Manifestant, Celui Qui fait toute chose se manifester. Or, le manifestant qui fait apparaitre toute chose est la Lumière.

    Abou Mansour dit quant à lui : La Lumière est un des attributs d’Allah. Allah dit : « Allah est la lumière des cieux et de la terre. » Il est dit dans le commentaire de ce verset qu’Il est le Guide des habitants des cieux et de la terre. Puis Il dit : « Sa Lumière est pareille à une niche brillante dans laquelle se trouve une lampe. » Cela indique que la lumière de Sa direction est comme une lampe dans une niche à l’intérieur du cœur du croyant. (Lisân al-‘Arab)

    Nous lisons également : Al-Nûr est la lumière diffuse qui définit la vision, et cela de deux façons, matérielle et spirituelle. Dans le sens matériel, cela agit de deux façons : y compris sur la raison par l’œil de la perspicacité, et il s’agit là de la diffusion d’affaires qui ont trait au divin telles que la lumière de l’intelligence et la lumière du Coran. (Al-Moufradât d’al-Râghib al-Isfahâni)

    Les auteurs des lexiques attestent des sens de ce terme à la lumière de versets coraniques, dont « Il vous est venu d’Allah une lumière et un Livre clair » (5 :17) et « et celui pour qui Nous avons fait une lumière grâce à laquelle il circule parmi les hommes, est-il pareil à celui dont la condition est de se trouver dans les ténèbres, d’où il ne peut sortir ? » (6 :123)

    D’aucuns disent qu’Allah S’appelle « Lumière » parce qu’Il illumine. C’est-à-dire qu’Il illumine toute chose. Et parce qu’Il augmente la luminosité et l’illumination. Comme Il le dit : « Allah est la lumière des cieux et de la terre. » (24 :37) c’est-à-dire qu’Il est Celui par Qui toutes les vérités célestes et terrestres sont connues. Et Il est Celui Qui illumine Ses Saints de cette lumière.

    En vérité, cette lumière ne réside que dans la Loi qui est descendue sur le Prophète Muhammad (s.a.) et dans son noble exemple. En effet, toutes les lois révélées précédemment ont été abrogées par la venue de cet homme parfait (s.a.) ; il est devenu « lumière sur lumière ». A présent, ce ne sont que son enseignement et la lumière qui en émane qui soient à même d’octroyer la lumière d’Allah le Très-Haut à quiconque. Dans le Noble Coran, Allah dit :

    « Allāh est la Lumière des cieux et de la terre. Sa Lumière est pareille à une niche brillante dans laquelle se trouve une lampe. La lampe est à l’intérieur d’un verre. Le verre est comme si c’était une étoile étincelante. La lampe est allumée avec l’huile d’un arbre béni – un olivier – qui n’est ni de l’Est ni de l’Ouest, dont l’huile s’allumerait même si le feu ne la touchait pas. Lumière sur lumière ! Allāh dirige vers Sa lumière qui Il veut. Et Allāh relate des paraboles aux hommes, et Allāh connaît toutes les choses très bien. » (24 :37)

    J’aimerais présenter un extrait du commentaire qu’a fait le Messie Promis (a.s.) sur ce verset. Il dit :

    « Dieu est la lumière des cieux et de la terre, c’est-à-dire toute lumière que nous voyons dans les hauteurs les plus élevées ou dans les profondeurs les plus insondables, qu’elle se manifeste dans les esprits ou dans les corps, étant inhérente ou accidentelle (c’est-à-dire que cette lumière se manifeste naturellement dans une personne ou qu’elle est empruntée à d’autres), manifeste ou cachée, mentale ou extériorisée, elle est un don de parmi les trésors du Dieu Exalté.

    Ceci est un signe que l’effusion générale du Seigneur des mondes englobe tout et qu’il n’y a personne qui soit dénué de cette grâce du Tout-Puissant. Il est la Source de toute grâce ; toutes les grâces jaillissent de Lui. Et Il est la Cause Première de toutes les lumières (c’est-à-dire qu’Il provoque l’apparition de toutes les lumières), et que la fontaine de toutes sortes de miséricorde ; et que Son Être soutient réellement le monde, et Il est un refuge pour tout ce qui est en haut et en bas, et Celui qui a fait sortir toute chose de l’obscurité et a revêtu toute chose du manteau de l’existence (c’est-à-dire que Dieu a créé toutes choses à partir du néant, et l’univers étant renfermé sur lui-même, Dieu le fit s’ouvrir pour exister de façon épanouie).

    C’est le flot général de la grâce divine qui profite à tous les êtres. Et Dieu a expliqué cela en disant : « Dieu est la lumière des cieux et de la terre… » C’est le flot de grâces qui a tout entouré de manière circulaire (c’est-à-dire que Dieu a entouré de l’inondation de grâces générales tout ce qui est dans l’univers, qu’il s’agisse de croyants ou d’incroyants, de pierres ou de montagnes, d’eaux ou d’animaux) et pour en profiter il n’est pas nécessaire de posséder des compétences spécifiques. En contrepartie, il y a flot spécial de grâces divines, régi par des conditions, qui n’est profitable qu’aux individus spéciaux dotés de talents et de compétences spécifiques (c’est-à-dire que ce flot de faveurs est destiné à ceux qui ont la capacité complète de la recevoir) : ce sont les âmes complètes, les prophètes, que la paix soit sur eux, dont le meilleur, le plus élevé, le plus accompli dans ses bénédictions est Muhammad, le Choisi, paix et bénédictions d’Allah soient sur lui (c’est-à-dire que celui parmi les prophètes qui ont de telles compétences, que la paix soit sur eux, est notre maître, Muhammad, la paix soit sur lui, qui réunit en sa personne toutes les bénédictions.

    Puisque ce flot de grâces divines est une vérité universelle, profonde et précise, de parmi les points les plus fins de la sagesse (c’est-à-dire que ce flot spécial de grâces du Seigneur est une vérité complexe, que l’esprit ne peut comprendre que par la réflexion profonde et que c’est l’une des questions rationnelles les plus compliquées qui n’est pas donnée à tous de comprendre), Allah a d’abord mentionné Son flot de grâces générales qui se manifeste de façon évidente. Il dit : « Dieu est la lumière des cieux et de la terre. »

    Ensuite, afin d’expliquer l’état de la lumière du Sceau des Prophètes, les bénédictions de Dieu et la paix soient sur lui, Allah propose l’exemple de Son flot de grâces spéciales dont la mention commence ici : « Sa Lumière est pareille à une niche brillante dans laquelle se trouve une lampe » dont la signification est que l’exemple de cette lumière (dans l’homme parfait, le Prophète, paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) est comme une niche dans un mur dans laquelle la lampe est placée. »

    Le Messie Promis dit : « La niche mentionnée dans l’exemple est en fait la vaste poitrine du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Et dans la niche est une lampe, qui est la révélation divine.

    Puis Dieu dit : « La lampe est à l’intérieur d’un verre ». Si la lampe est placée dans une un verre, elle est préservée de la turbulence des tempêtes. »

    La flamme, si elle est allumée dans une bouteille, est préservée du vent et des effets des intempéries à l’extérieur. Sa luminosité en est également augmentée, comme le commun des mortels le sait, notamment dans les pays pauvres du tiers monde où ils utilisent des lampes traditionnelles fonctionnant au gaz ou au kérosène. Si la flamme était mise à l’extérieur, elle s’éteindrait, mais si elle est placée dans le verre dans des lampes traditionnelles, il sera possible pour les gens de se promener durant des tempêtes dans des endroits où les torches modernes ne sont pas disponibles. En outre, lorsqu’un réflecteur est installé dans les lampes modernes à batteries, il augmentera encore davantage leur lumière.

    Le Messie Promis, que la paix soit sur lui, dit : « Cette lampe est dans un verre très limpide, c’est-à-dire un cœur pur, qui est le cœur du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), qui est semblable, de par sa nature immaculée, à un miroir poli et propre, complètement libre de toute impureté et dénué de saletés de toutes les sortes, et qui ne porte absolument aucun attachement en-dehors de celui pour Dieu le Très-Haut. » C’est-à-dire que le cœur du Prophète (pssl) est pur et dénué de toutes saletés, vivant dans son amour pour Dieu ; et c’est ainsi que rien ne peut y être décelé si ce n’est cet amour.

    Donc, ce cœur était digne que la révélation de Dieu descendît sur lui. Lorsque la révélation de Dieu est descendue sur ce cœur pur et limpide, sa lumière a illuminé le monde comme une étoile étincelante. Et alors ceux-là ont vu cette lumière que Dieu a voulu guider. »

    Ensuite, Dieu a mentionné un autre exemple, à savoir que cette lampe est allumée à partir d’un arbre, un olivier béni. Le Messie promis dit dans son commentaire :

    « La signification de l’olivier béni est la personne bénie de Muhammad, où se trouvent réunis tous les types de bénédictions parce qu’elles sont complètes et parfaites (c’est-à-dire que notre Maître Muhammad (pssl) réunit en sa personne tous types de bénédictions car il est celui qui détient en lui toutes les perfections) et le flot de ses grâces n’est limité par ni la direction ni l’espace ni le temps. Au contraire, ce flot est généralisé et continu, sans interruption aucune. »

    Ensuite, le Messie Promis, sur lui la paix, dit : « En ce qui concerne le sens de la lampe de la révélation qui est allumée à partir de l’huile d’un arbre béni, l’huile est ici une référence à l’esprit subtil et raffiné de Muhammad avec toutes ses vertus naturelles de nature supérieure qui découlent de la source pure de cet esprit parfait. »

    C’est-à-dire que cette huile fait référence à la grandeur de l’esprit de Muhammad (pssl), qui est saturé de lumière, et aux vertus supérieures qui reposent dans le cœur et l’esprit de Muhammad, de sorte que sa compétence intellectuelle et ses vertus supérieures méritaient d’être utilisées en guise d’huile pour allumer la lampe.

    Ensuite, le Messie Promis, que la paix soit sur lui, dit : « « …Qui n’est ni de l’Est ni de l’Ouest ». Cela signifie qu’il n’y a rien d’extrême dans la nature pure de Muhammad (pssl), mais plutôt un degré élevé d’équilibre et de modération, et qu’elle a été créée sous la meilleure forme. »

    Il explique par ailleurs :

    « De même que Moïse, la paix soit sur lui, fut de par sa nature autoritaire et dur, la loi de la Torah qui descendit sur lui est conforme à sa nature. Quant au Messie (Jésus), il était fait de compassion et de douceur, et c’est pour cela que l’enseignement de l’Évangile est basé sur la douceur et la tendresse.

    Par contraste, le Livre du Prophète (pssl) contient les enseignements des plus équilibrés et modérés, sans pencher pour la tendresse à tout endroit ni pour la colère à tout endroit, prenant en compte le contexte et l’occasion avec grande sagesse ; et par conséquent, le Coran contient des enseignements équilibrés et modérés. En effet, c’est un recueil d’enseignements sur la dureté et la compassion, l’autorité et l’indulgence, la gentillesse et la réprimande (c’est-à-dire que l’enseignement du Coran comprend la dureté et la compassion, ainsi que des avertissements émis là où il le faut, et également la douceur ou la réprimande, là où il faut) ; et pour l’expliquer, Dieu le Très-Haut a dit que la lampe de la révélation coranique est allumée d’un arbre béni qui n’est ni de l’Est ni de l’Ouest. »

    C’est-à-dire que l’être du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a été illuminé par une révélation divine coranique compatible avec sa nature modérée. C’est là où se situe Muhammad (pssl).

    Puis il dit : « L’huile mentionnée dans le verset est limpide et raffinée, de sorte qu’elle s’allume presque, même si elle n’est pas touchée par le feu. C’est-à-dire que l’esprit de ce noble Prophète et ses qualités morales supérieures sont basées sur l’équilibre parfait, le raffinement consommé et la luminosité complète à tel point qu’ils s’allumeraient automatiquement même avant la descente de la révélation divine. » C’est-à-dire, que ses vertus supérieures étaient parfaites au point que les gens pourraient en être éclairés.

    « Lumière sur lumière » signifie qu’une lumière est descendue sur une autre lumière. C’est-à-dire que l’être béni de notre Maître, le Sceau des Prophètes, que la paix soit sur lui, était une union de toutes sortes de lumières, et il descendait dessus une autre lumière céleste sous la forme de la révélation divine, et c’est ainsi que le Sceau des Prophètes, que la paix soit sur lui, était un complexe de lumières.

    Allah a calibré la lumière des gens en fonction de leurs capacités et de leurs qualifications personnelles. Ainsi, quiconque a une nature saine fera plus de bonnes actions, et quiconque est défectueux à cet égard, ses bonnes œuvres seront proportionnellement moindres. Ainsi, chacun puise de cette lumière en fonction de ses capacités et aptitudes.

    Par conséquent, la lumière complète du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) était une manifestation parfaite de la lumière d’Allah ; et c’est la lumière qui profitera aux gens jusqu’au Jour de la Résurrection.

    Notre maître le Messie Promis (paix soit sur lui), a décrit ce statut élevé du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) : « Cette lumière des plus sublimes qui est l’apanage de l’homme parfait, n’a été donnée ni aux anges ni aux étoiles, ni à la lune ni au soleil. Cette lumière ne se trouve pas dans les océans qui recouvrent la terre ou dans les fleuves qui la sillonnent. Rubis, saphirs, émeraudes, diamants et perles en sont dépourvus. En un mot, elle ne se trouve dans aucun objet céleste ou terrestre. Elle se manifeste uniquement en l’homme, c’est-à-dire en l’homme parfait, dont l’expression la plus exaltée est notre maître, le chef des prophètes, Muhammad le choisi. Cette lumière a été octroyée à cet homme et – proportionnellement à leurs aptitudes – à tous ceux qui ont les mêmes affinités que lui. Cette grâce se manifeste dans sa forme la plus sublime en la personne de notre maître et guide, le Prophète Illettré, le véridique, Muhammad le Choisi, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui. » (A’inah-e-Kamalat-e-Islam, Ruhani Khaza’in, vol. 5, p. 160-162)

    Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a acquis ce statut par la lumière d’Allah et a ensuite amené ses compagnons à se parer de ces vertus en puisant de cette lumière. Par conséquent, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a comparé ses compagnons aux étoiles et a déclaré que quel que soit le compagnon que vous prendrez comme guide, vous aurez le succès par leur lumière et vous serez dirigés sur le chemin qui mène à Allah.

    Les Arabes étaient illettrés, mais à cause de la lumière qu’ils avaient acquise de lui, ils étaient [plus tard] devenus un excellent exemple de relation solide avec Dieu le Tout-Puissant et de l’adoption de vertus suprêmes. Ils ont reçu une partie de la lumière de Dieu, le Tout-Puissant, et c’est ainsi que Dieu a dit d’eux : « Allah est satisfait d’eux. » (Al-Moujâdilah : verset 24). Ils sont donc devenus des guides pour ceux qui sont venus après eux sur des voies illuminantes.

    Le Messie Promis (paix soit sur lui) dit à propos des compagnons, que Dieu soit satisfait d’eux tous : « Ils étaient éperdus dans l’amour du Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; et la lumière qui se trouvait dans le Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) descendait sur le cœur des compagnons par cette voie. Elle éliminait tout ce qui détournait d’Allah, et c’est ainsi que leur poitrine s’emplissait de lumière au lieu de ténèbres.

    Or, Allah, la Lumière des cieux et de la terre, n’a pas interrompu Son flot de lumière après le Prophète, paix soit sur lui, et ses compagnons, que Dieu soit content d’eux ; en effet, la lumière du Prophète, puisée de la lumière de Dieu, est devenue une source permanente de grâces éternelles ; et la loi de l’Islam est devenue l’unique loi en vigueur jusqu’au Jour de la Résurrection. »

    En ce temps, Dieu a envoyé le Messie promis – la paix soit sur lui – en raison de son immersion dans l’amour du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) avec cette lumière qui est celle de la spiritualité descendant du ciel, pour que nous puissions en puiser et l’établir solidement dans nos cœurs.

    Le Messie Promis, que la paix soit sur lui, dit à propos de sa personne : « Je ne peux pas dire laquelle de mes œuvres a été la raison de la descente de cette grâce divine, mais je sens en mon être une attirance pour Dieu avec une loyauté et une sincérité sans lesquelles l’on ne peut rien accomplir. »

    Puis il a déclaré : « Il est arrivé une fois que j’ai vu dans un rêve un homme âgé d’apparence juste et belle. Il a mentionné le nombre de jours de jeûne observé, selon la tradition des prophètes, dans le but d’obtenir des lumières célestes. Il a indiqué que je devais observer cela, selon la tradition des habitants de la maison du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui). J’ai donc compris qu’il serait approprié que je m’engage à jeûner pendant un certain temps. »

    Après cette vision, il a décidé qu’il devrait jeûner pendant un certain temps sans le révéler à quiconque. Il s’est donc installé dans une chambre réservée aux hommes de sa maisonnée. Il a également demandé qu’on lui serve sa nourriture dans la même pièce ; mais il en a distribué l’essentiel aux orphelins, se contentant de très peu.  »

    Il a évoqué les expériences qu’il a vécues pendant ce jeûne, en disant : « Parmi les merveilles dont j’ai bénéficié lors de ce jeûne, il y a les belles visions dont j’ai été honoré. J’ai rencontré beaucoup de nobles prophètes et certains des grands saints et pieux personnages parmi les musulmans qui ont vécu dans le passé. Et j’ai vu le Messager d’Allah, la paix soit sur lui, alors que j’étais dans un état d’éveil complet, accompagné de Hassan, Housseïn, ‘Ali et Fatima, qu’Allah soit content d’eux tous… En outre, j’ai vu les lumières spirituelles sous la forme métaphorique de colonnes de différentes couleurs, telles que le vert et le rouge, et elles resplendissaient avec une beauté et un effet si puissants que l’être humain ne peut les décrire. Toutes ces colonnes de lumière se dressaient vers le ciel – dont certaines étaient d’un blanc brillant, d’autres vertes et d’autres encore, rouges – et rejoignaient mon cœur d’une façon toute spéciale qui donnait joie à mon cœur. Lorsque je regardais tout cela, j’ai ressenti une extase particulière dans mon cœur dont le plaisir est incomparable… Je me suis dit que ces colonnes spirituelles étaient des expressions de l’amour mutuel entre Dieu et l’homme… cela signifie qu’une lumière s’est levée du cœur et qu’une autre lumière est descendue d’en haut… Et quand elles se sont rencontrées, elles ont pris la forme de colonnes de lumière. »

    En effet, ce statut et la descente de la lumière divine sur le Messie Promis, paix soit sur lui, n’étaient que le résultat de sa complète obéissance au Prophète, que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui.

    Il a également dit : « Je vis en rêve que des gens cherchaient çà et là un réformateur. Un homme vint se tenir devant moi et, me montrant du doigt, annonça : ھٰذَا رَجُلٌ یُحِبُّ رَسُولَ اللہِ “Voici un homme qui aime le Messager d’Allah.” Cette parole signifie que la condition primordiale à remplir [par tout prétendant] pour cet office est l’amour du Messager (s.a.w). Donc, ceci est avéré chez la personne. » (Barahin-e-Ahmadiyyah, Ruhani Khaza’in, vol. 1, p. 598, note de bas de page)

    Ainsi, à cette époque, Dieu révéla sa lumière au Messie promis (a.s.) et le suscita à cette époque pour répandre cette lumière qu’Il avait révélé au Prophète (s.a.). La raison en est son grand amour pour le Prophète : à cause de cet amour, Dieu l’a aimé et a fait de lui un miroir qui reflétait la lumière de son maître Muhammad al-Mustafa, qui est la lumière de Dieu qui cerne les cieux et la terre, et qui devait provoquer une révolution spirituelle.

    Dieu a révélé au Messie promis des lumières et des connaissances à propos de cette révélation qui est descendue sur le cœur purifié de notre Maître, le Messager de Dieu – pour enseigner aux gens l’interprétation correcte des enseignements apportés par ce véritable amoureux du Prophète. Le Messie Promis n’était pas disposé à rechercher une renommée terrestre, mais lorsque Dieu veut faire descendre Sa lumière sur qui Il désire, Il fait aussi diffuser sa voix dans ce monde afin qu’il puisse répandre la lumière divine sur toute la terre.

    Et parmi les choses que Dieu lui a inspirées, il y a ceci : « Tu es sorti de Lui, et Il t’a choisi de parmi [les gens du] monde entier … Tu es la lumière du monde … Tu es la révérence de Dieu, Dieu ne te laissera pas. O vous les gens, il vous est venu la lumière de Dieu ; ne soyez donc pas des négateurs.  » (Tadhkirah : p. 258 édition 2004)

    Dieu Tout-Puissant a fait descendre cette lumière sur le Messie Promis, que la paix soit sur lui. En raison de sa nature pure, un lien fort a été établi entre lui et Dieu. Or, la lumière qui a afflué sur les compagnons du Prophète, qu’Allah soit satisfait d’eux tous, comme de l’eau, Dieu n’a pas fait que le mettre dans le cœur du Messie Promis (a.s.) après 1400 ans – en tant que résultat de son amour pour le Prophète, paix soit sur lui, et de la bénédiction de son pouvoir sanctifiant – mais également Dieu a donné au Messie Promis la capacité de transférer cette lumière à d’autres.

    « Cela me suffisait que Dieu soit satisfait de moi : je n’ai jamais voulu me déclarer Messie promis, ni que je sois considéré meilleur que le Messie, fils de Marie, que la paix soit sur lui… j’étais dans un état de torpeur, personne ne me connaissait et je ne voulais pas non plus que quelqu’un me connaisse. Je voulais vivre caché et mourir caché, mais Il a déclaré : Je vais diffuser ta voix dans le monde entier avec dignité et honneur. » (La Réalité de la Révélation, Les Trésors Spirituelles, vol. 22, p. 153).

    C’est la pratique d’Allah que s’Il orne quelqu’un de Sa lumière, Il le fera connaître au monde entier. Si la lumière créée par l’homme se manifeste et se diffuse, comment alors pourra-t-on cacher la lumière de Dieu?

    Si quelqu’un déclare son amour pour Allah et son Messager (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) à l’époque actuelle, il lui incombe de renforcer ses liens avec le Messie promis. C’est ce qu’Allah et Son Messager (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ont enjoint.

    À cette époque, la communauté islamique Ahmadiyya est la seule à profiter du Califat par la bénédiction de cette série de relations et la seule à bénéficier également de la lumière spirituelle que Dieu fait descendre par le biais des prophètes. Notre maître, le Messager d’Allah, que la paix soit sur lui, reste le meilleur exemple et modèle à cet égard. Dieu a redonné vie à ce modèle en cette époque par l’entremise de l’amoureux sincère du Prophète Muhammad (paix et bénédictions de Dieu soient sur lui), et à présent toutes les sortes de progrès spirituels et la paix mondaine dépendent de l’adhérence à la personne du Messie Promis (pssl), car c’est lui qui a honoré l’ordre du Prophète et illuminé l’humanité de la lumière de Dieu, appelant les gens à la lumière par l’amour, la réconciliation et l’harmonie, en honorant les droits de Dieu et en établissant la paix et la sécurité dans le monde.

    Le véritable amoureux du Prophète, paix et bénédictions d’Allah soient sur lui (c’est-à-dire le Messie Promis) est celui qui a pris le plus de cette lumière à cette époque, de sorte qu’il puisse la répandre dans le monde entier avec la dernière révélation, à savoir celle de Muhammad (s.a.), qui devait être propagée dans toutes les régions du monde ; et qu’il puisse continuer à placer cette lampe dans les endroits les plus hauts et les plus élevés, afin que le monde entier puisse en bénéficier.

    Or, le Messie Promis a reçu le titre de « Sceau des Califes » en raison de sa persistance et de sa persévérance dans l’accomplissement de cette tâche. Cela, parce que les saints et les réformateurs qui l’avaient précédé n’avaient diffusé les enseignements du Prophète (pssl) que parmi certains peuples et que dans des régions limitées ; mais maintenant la tâche de placer cette lampe dans les hauts lieux et d’apporter sa lumière dans toutes les parties du monde sera accomplie par le Messie de Muhammad (s.a.) seul ; et une analyse révélera que cette tâche est en train d’être accomplie seulement par les disciples du Messie Promis qui font de leur mieux pour diffuser les enseignements du véritable islam à la lumière de l’exemple du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), et qui font tout leur possible pour faire connaître aux habitants du monde entier les enseignements du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui), ainsi que ses bonnes mœurs et qualités morales du haut de minarets élevés. Après le Sceau des Califes (c.-à-d. le Messie Promis), le Califat – avec l’appui de Dieu – remplira les devoirs qui lui sont confiés par Dieu : placer cette lampe dans des niches et minarets très hauts.

    Le Mouslih Maw’oud, qu’Allah soit satisfait de lui (le deuxième Calife du Messie Promis), a déclaré dans son interprétation de la lumière qu’il doit y avoir trois choses pour répandre cette lumière dans le monde : la première est la divinité, la seconde est le prophétat et la troisième est le califat. Si les croyants restent fidèles à la foi et font de bonnes œuvres, la portée de cette lumière continuera à s’élargir de plus en plus.

    Nous demandons à Dieu le Très-Haut de nous aider à tirer profit de la lumière divine pour toujours et que nous n’en soyons jamais dépourvus. Si le peuple de l’islam avait réalisé cette vérité, c.-à-d. tous nos frères musulmans, les non-musulmans de l’Occident n’auraient jamais soulevé des objections contre l’islam d’époque en époque.

    Je demande à Allah de donner aux musulmans la perspicacité de voir la lumière de cette époque ténébreuse et qu’ils aient la chance de prêter allégeance à l’Imam de l’époque afin ce que la lumière du bien-aimé Muhammad, paix et bénédictions d’Allah soient sur lui, se répande dans le monde entier.

    Et nous terminons par : Toute louange appartient à Allah, le Seigneur des mondes !

    ]]>
    Le souvenir d’Allah https://islam-ahmadiyya.org/souvenir-dhirkr-allah/ Tue, 21 Aug 2018 07:32:00 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/le-souvenir-d-allah/ Le souvenir d’Allah, selon le Coran, est la plus grande vertu. Or, de nombreuses innovations ont émaillé cette pratique au fil des siècles. Mirza Bashir-Ud-Din Mahmud Ahmad évoque ici l’essence de cet acte cultuel, sa nécessité et ses diverses formes.

    ]]>
    L’adorateur d’Allah pourra aisément appliquer les conseils de l’auteur au quotidien. Cet ouvrage permettra au Chercheur d’éviter écueils et obstacles dans son cheminement vers l’Ami. En effet, quand l’âme se souvient de Dieu elle sort de l’oubli et son détachement des choses terrestres lui offre la paix. Comme l’affirme le Coran : « De quoi d’autre que du Rappel de Dieu sérénité peut-elle venir au cœur ? »


    Téléchargez la version
    PDF du livre « Le souvenir d’Allah »


    Quelques passages du livre

    Quelle est la portée du dhikr-ullah ? Pour tout dire, elle est primordiale. Je n’exagère pas car Allah Lui-Même l’a ainsi qualifié dans le Saint Coran : « …et le souvenir d’Allah est assurément la plus grande vertu… »  C’est-à-dire, l’évocation d’Allah est supérieure en statut à tous les autres actes d’adoration. L’Islam souligne son importance étant donné son grand mérite. Le Coran en fait des rappels fréquents : « Et souviens-toi du nom de ton Seigneur matin et soir. »
    Selon un hadith le Saint Prophète Muhammad(s.a.w.) déclara : « Les gens rassemblés pour l’évocation d’Allah sont entourés d’anges et couverts par la miséricorde de leur Seigneur. »

    Table des matières

    • L’évocation de Dieu
    • Qu’est ce que le souvenir d’Allah ?
    • L’importance du rappel d’Allah.
    • Pourquoi le dhikr est-il nécessaire ?
    • La portée du dhikr
    • Malentendus à propos du dhikr
    • Formes erronées du dhikr
    • Le dhikr par opposition à l’hypnose
    • Le plaisir du dhikr
    • Différence entre dhikr et l’influence de la pensée
    • Récitation du dhikr à haute voix
    • Poésie en forme de dhikr
    • Cinq états résultant du rappel d’Allah
    • Le véritable dhikr exclut danses et cris
    • L’évanouissement n’est pas le but visé par le dhikr
    • Quatre types de dhikr enjoints en Islam
    • Méthodes pour accomplir le dhikr
    • Récitation du Saint Coran
    • Diverses formes de dhikr
    • Proclamer l’unicité d’Allah comme dhikr
    • Précautions concernant le dhikr
    • Mesures nécessaires pour le dhikr
    • Périodes appropriées pour le dhikr
    • La Salāt
    • La philosophie des prières sunnah et nawafil
    • Les vertus des prières nawafil
    • Comment se réveiller pour le tahajjud ?
    • Comment se concentrer lors de la Salāt ?
    • Règles favorisant la concentration selon l’Islam
    • Diverses méthodes favorisant le recueillement
    • Le dhikr en publique
    • Les bienfaits du dhikr
    ]]>
    Profitez de la miséricorde divine ! https://islam-ahmadiyya.org/profitez-de-la-misericorde-divine/ Thu, 14 Jun 2018 07:49:14 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/profitez-de-la-misericorde-divine/ Dans son sermon du 08 juin 2018, Sa Sainteté le Calife a évoqué la primauté de la miséricorde divine.

    ]]>
  •   Audio
  •   MP3
  •   YouTube
  •  Sermon du vendredi 08 juin 2018, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité le verset 157 du chapitre 7 du Coran ainsi que sa traduction avant d’entamer son sermon.

    « Et décrète du bien pour nous ici-bas, ainsi que dans l’au-delà ; nous nous sommes tournés vers Toi avec repentir. »

    Allāh répondit : « Je ferai subir Mon châtiment à ceux que Je veux ; mais Ma miséricorde se répand sur toutes choses et Je la prescrirai donc à ceux qui agissent avec droiture et paient la Zakāt et à ceux qui croient à Nos Signes. »

    Comme le démontre ce verset, Allah accorde à Ses serviteurs des faveurs merveilleuses. Il affirme que Sa miséricorde a prééminence sur toute chose : Il l’accordera nécessairement à toute personne adoptant la Taqwa, payant la Zakat et croyant en Ses signes.

    Allah octroie des faveurs merveilleuses à Ses serviteurs. Sa miséricorde, affirme-t-Il, a prééminence sur toute chose. La miséricorde signifie la compassion, la bienveillance et la pitié. C’est-à-dire la bonté, la clémence et la pitié de Dieu sont sans limites à l’égard de Ses serviteurs et elles surpassent toute autre qualité. Sa miséricorde comprend Sa Rahmaniyyah ainsi que Sa Rahimiyyah. Par l’entremise de Sa Rahmaniyyah, Il a créé pour l’homme d’innombrables faveurs sans qu’il n’en fasse la requête. Il exprime Sa Rahimiyyah à l’égard de ceux qui s’acquittent de leurs devoirs à l’endroit de Sa personne, ceux qui respectent Ses injonctions, ceux qui se prosternent devant Lui et qui L’implorent. Allah affirme que punir les hommes n’est pas Son objectif.

    D’aucuns se trompent en se demandant pourquoi avoir créé l’homme si c’est pour le punir. Or, Allah affirme que ce n’est pas là Son objectif. Certes ceux qui outrepassent les limites dans la transgression méritent Son châtiment. Or, cette punition est temporaire : elle vise la réforme et l’éveil de la conscience, tant et si bien que viendra un temps où même les habitants de l’enfer profiteront de la grande miséricorde divine et leur punition prendra fin. Ils mériteront le châtiment de l’enfer uniquement en raison de leur transgression : cette punition est aussi une réforme et une forme de miséricorde. Or Allah est également le Maître du jour de la rétribution. Il peut conférer Sa miséricorde et Sa clémence à ceux qui sont à nos yeux apparemment pécheurs. Afin de nous inciter à marcher sur la voie de la vertu, Il annonce que Sa miséricorde embrasse toute chose et qu’Il sera certainement clément envers ceux qui marchent sur la voie de la Taqwa, ceux qui paient la Zakat, ceux qui croient en Ses signes, ceux qui respectent Ses injonctions et les appliquent avec conviction.

    Dans un autre verset il déclare :

    إِنَّ رَحْمَةَ اللَّهِ قَرِيبٌ مِنَ الْمُحْسِنِينَ

    C’est-à-dire, que la miséricorde divine est certainement proche des Mouhsinîn. Le Mouhsin est celui qui accomplit Ses œuvres en respectant toutes leurs conditions. Allah accorde Sa miséricorde à ceux qui respectent les conditions de la Taqwa ainsi que les commandements d’Allah, ceux qui croient avec certitude dans Ses signes et ceux qui se prosternent devant Lui. Le croyant doit s’évertuer à appliquer tous les commandements divins, à marcher sur la voie de la Taqwa et à parfaire sa foi. C’est au prix de ces efforts que l’on méritera le titre de croyant. Il doit aussi tenter de profiter de l’annonce faite par Dieu, notamment que Sa miséricorde est proche de ceux qui s’acquittent de Ses commandements en respectant toutes les exigences y relatives. Allah S’est imposé l’obligation suivante : si nous respectons ces exigences nous allons profiter de Sa miséricorde. Voyez à quel point notre Dieu est gracieux et bienveillant : comment le serviteur peut-il réclamer des droits à son maître ? Or, le Créateur des cieux et de la terre affirme que si nous marchons sur la voie de la Taqwa, si nous respectons Ses commandements et si nous croyons en Ses signes nous allons certainement mériter Sa grâce. La Taqwa est le premier élément qu’évoque Dieu, car c’est en saisissant la quintessence de la Taqwa que l’on pourra accomplir d’autres bonnes œuvres et que la foi sera parfaite.

    Le Messie Promis (a.s.) évoque en ces termes ce sujet : « La beauté spirituelle de l’homme exige de suivre toutes les voies subtiles de la Taqwa. Ces dernières sont les ornements et les fioritures de cet éclat spirituel. [Il est évident qu’il faut] respecter de son mieux les charges confiées par Dieu et ses engagements spirituels et utiliser à bon escient – de la tête jusqu’aux pieds – toutes ses aptitudes externes et ses membres physiques, à l’instar des yeux, des oreilles, des mains, des pieds, et des autres membres de son corps, ainsi que ses aptitudes internes à l’instar de son cœur et de ses bonnes mœurs. [Cela signifie aussi] éviter de les utiliser à mauvais escient et être vigilant quant aux assauts furtifs [du vice]. Et il faut aussi respecter ses devoirs envers autrui. Toute la beauté spirituelle de l’homme est liée à [l’observance de] cette prescription […]

    Libas-ut-Taqwa est une expression du Saint Coran ; cela indique que la beauté spirituelle est tributaire de la Taqwa. La Taqwa indique que l’homme doit s’évertuer à respecter toutes ses charges et tous ses engagements spirituels qui le lient à Dieu ; et il doit en faire de même concernant les charges et engagements qui le lient à la création de Dieu. Il doit s’appliquer à honorer les exigences les plus subtiles de ces engagements. »

    Quand le croyant atteindra ce stade il méritera certainement la miséricorde qu’Allah S’est imposé de lui conférer. Comme je l’ai mentionné, l’homme ne peut réclamer aucun droit à Allah.

    Nous sommes en train de vivre la dernière semaine du mois de Ramadan. Selon le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), lorsque vient le Ramadan, les portes du Paradis sont grandes ouvertes et celles de l’enfer sont fermées et Satan est enchaîné. Seuls ceux qui possèdent la vraie foi et qui respectent les commandements divins pourront en tirer profit. Les suppôts de Satan ne cessent pas durant ces jours à commettre leurs méfaits. Ces obscénités et indécences qui foisonnent au quotidien ne cessent pas durant le Ramadan. Les croyants, ceux qui marchent sur les voies de la Taqwa et ceux qui profitent de la miséricorde d’Allah, reçoivent la bonne nouvelle que la grâce divine s’accroît davantage durant ces jours. Ils doivent en profiter, tenter de respecter les droits d’Allah et appliquer Ses commandements.

    Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) évoque ce droit en ces termes : « Celui qui prie la nuit durant le Ramadan avec foi et en espérant la récompense, aura ses péchés précédents pardonnés ».

    L’absolution complète des transgressions passées est une autre manifestation de la grandeur de la miséricorde divine. Allah nous demande de faire des efforts et [disant] qu’alors Il multipliera nos récompenses. Ce sont là autant de manières pour Lui d’exprimer Sa Rahmaniyyah, Sa Rahimiyyah ainsi que Sa miséricorde. Chanceux sont ceux qui profitent de ces jours. D’ailleurs Il nous encourage à chercher la Laylat-ul-Qadr durant les derniers jours du Ramadan afin que nos prières soient davantage exaucées. Ceci n’est pas un droit qui nous revient : c’est une autre faveur incitant Ses serviteurs à se rapprocher de Lui et c’est là une autre manifestation de Sa grâce. Selon un autre hadith, c’est un mois dont le début est une miséricorde, le milieu un pardon et la fin un affranchissement de l’enfer.

    Quand, au cours du Ramadan, tout en jeûnant le croyant s’évertuera à accomplir de bonnes œuvres, à accroître ses actes d’adoration et à progresser dans la Taqwa, il profitera davantage de la miséricorde d’Allah. Car lorsque Son serviteur jeûne et abandonne pour Sa cause ce qui lui est permis, Dieu Lui-même devient la récompense du jeûneur ; ce faisant il méritera le pardon d’Allah et Celui-ci acceptera son repentir : ce faisant il sera à l’abri du feu de l’enfer, du feu d’ici-bas et dans l’au-delà. Or, la condition est qu’il jeûne en toute sincérité pour la cause d’Allah. Ainsi, l’on profitera en permanence de la miséricorde divine. Celle-ci ne se limite pas aux premiers dix jours du Ramadan. Cette miséricorde coule de la première décade dans la deuxième et ensuite dans la troisième. Elle accompagne par la suite le croyant en permanence tant qu’il respectera la Taqwa dans l’accomplissement de bonnes œuvres tout en étant ferme dans sa foi.

    De même, la clémence divine ne se limite pas aux dix jours du milieu du Ramadan : elle perdure jusqu’à la fin du mois et accompagne l’homme tant qu’il est en vie, même au-delà, et le protégera du châtiment divin. De même, la protection contre le feu ne se limite pas à ces dix jours. Celui qui profite de la miséricorde d’Allah et implore Sa clémence au cours du Ramadan, sera aussi protégé du feu après le mois sacré. Mais le matérialisme a de nouveau le dessus ; si l’on s’éloigne de la Taqwa, si l’on néglige les commandements d’Allah, si l’on s’affaiblit dans sa foi, et l’on ne se soucie pas des signes d’Allah après le Ramadan, cela équivaudra à détruire de ses mains la forteresse que l’on s’est bâtie.

    Le Ramadan est un moyen créé par Dieu afin que nous puissions profiter davantage de la miséricorde divine et afin que nous puissions nous rapprocher de Lui. Sinon, la miséricorde d’Allah, Son pardon, l’acceptation du repentir ou la protection qu’Il accorde contre le feu ne sont pas limités à quelques jours ou à quelque temps.

    Ainsi nous devons méditer constamment là-dessus. À notre époque à chaque pas le Messie Promis (a.s.) nous a indiqué comment nous rapprocher d’Allah et profiter de Sa miséricorde. Il nous a expliqué comment Allah nous embrasse dans Sa miséricorde, la manière dont Il nous récompense pour nos œuvres et les efforts que nous devons accomplir pour mériter Sa clémence, afin que méritions Sa grâce en permanence. Je présenterai certains extraits des dires du Messie Promis (a.s.) à ce propos. Il donne les précisions suivantes sur le verset que j’ai cité au début du sermon : « Allah affirme qu’Il punira la personne de Son choix et que Sa miséricorde recouvre tout, [disant] : Ceux qui éviteront le polythéisme, l’incroyance et l’indécence et ceux qui paieront la Zakat et qui croiront en Mes signes mériteront Ma miséricorde. »

    Le Messie Promis (a.s.) a expliqué la quintessence de la Taqwa en trois phrases : éviter le polythéisme, l’incroyance et la dépravation. Aujourd’hui à chaque pas nous sommes confrontés à l’obscénité et à la vulgarité, que ce soit à la télé, sur internet ou dans les médias. L’on doit éviter de suivre des émissions où s’étalent obscénité et vulgarité : c’est là un autre moyen pour s’attirer la miséricorde divine. Durant les jours du Ramadan l’on doit se réveiller tôt et l’on est occupé pendant la nuit : c’est pour cette raison que les gens évitent ces trivialités. Or, il faudra faire des efforts pour les éviter en permanence. L’on reçoit beaucoup de doléances à propos des jeunes voire des adultes à ce propos. Cela est en train d’empoisonner leurs esprits et de pervertir leur moralité. Ils sont en train de s’éloigner de la foi. Ainsi, les ahmadis doivent être très vigilants à ce propos : tout en s’évertuant en ce sens, ils doivent user à bon escient et avec précaution [ces nouvelles technologies].

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « L’on comprend, grâce à ce verset, que la miséricorde divine est générale et que la colère ou l’attribut de justice est dépendante de certaines conditions. C’est-à-dire que cet attribut entre en action après qu’on ait transgressé certaines lois divines. »

    Comme mentionné plus haut, le châtiment a pour but la réforme et dans l’au-delà l’attribut de miséricorde divine a le dessus. Selon le Messie Promis (a.s.) le châtiment divin frappe celui qui a outrepassé les limites de la loi d’Allah : en dépit du fait que la miséricorde divine ait prééminence sur toute chose, il est frappé de punition divine.

    Le Messie Promis (a.s.) explique davantage : « Les avertissements ne sont point sujets à des promesses. Or, la Sainteté d’Allah exige que le coupable soit puni […] Cependant lorsque le coupable se repent, implore la clémence divine et s’humilie face à Dieu, la miséricorde de Celui-ci l’emporte sur Sa colère et occulte cette dernière. Voilà le sens du verset : « Je ferai subir Mon châtiment à ceux que Je veux ; mais Ma miséricorde se répand sur toutes choses ».

    Quand l’on se repent, l’on accomplit l’Istighfar et l’on implore Dieu en toute humilité tout en respectant toutes les exigences nécessaires, Dieu accorde Sa grâce car Il a imposé Sa miséricorde à l’endroit des hommes et non Sa colère.

    Sa miséricorde l’emporte sur Sa colère et cette dernière s’évanouit. La Tawbah (la pénitence) et l’Istighfar (le repentir) sont deux moyens pour attirer la miséricorde d’Allah. Le Messie Promis (a.s.) explique : « Le sens premier de l’Istighfar est de demander à Dieu de couvrir toutes ses faiblesses humaines et d’implorer Son soutien. »

    L’Istighfar vise à empêcher les faiblesses humaines de se manifester et [son but est] qu’Allah soutienne la nature de l’homme afin qu’il évite les péchés et les erreurs de conduite.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Istighfar est dérivé de ghafara qui signifie « couvrir ». Grâce à l’Istighfar, le pénitent demande à Dieu de couvrir ses faiblesses naturelles afin qu’il ne transgresse pas en raison de ces faiblesses. […] Or, le sens a été élargi davantage pour les gens ordinaires. L’Istighfar signifie aussi qu’on demande à Dieu de couvrir les transgressions qui ont déjà été commisses (pour qu’on soit à l’abri de leurs conséquences néfastes et du châtiment qui s’ensuivra). Par l’Istighfar, le pénitent demande à Dieu de couvrir ses faiblesses naturelles, de lui faire profiter de Sa puissance, de Son savoir, de Sa lumière. Allah n’a pas abandonné l’homme après sa création. Il l’a certes créé et l’a doté d’aptitudes internes et externes. Or, Allah est aussi le Qayyoum (soutien) de l’homme : Il protège Sa création grâce à Son appui particulier. Il incombe à l’homme d’en profiter afin de préserver, de toute perversion, l’empreinte de sa création.”

    Allah n’a pas abandonné l’homme après sa création. Il est aussi Al-Qayyoum. Dieu est le créateur de l’homme : mais il est également sujet aux lois divines. Il incombe à l’homme de respecter les commandements divins et il doit pareillement profiter de l’attribut Al-Qayyoum. Pour se faire il doit se consacrer aux prières et à l’Istighfar afin qu’Allah, par l’entremise de l’attribut Al-Qayyoum accorde la force à l’homme de suivre ses commandements.

    Le Messie Promis (a.s.) explique davantage : « L’homme avait besoin, tout naturellement de l’Istighfar, afin qu’il puisse se prémunir de toute corruption. Le Coran en fait mention en ces termes :

    اللَّهُ لَا إِلَهَ إِلَّا هُوَ الْحَيُّ الْقَيُّومُ

    Ainsi Dieu est à la fois Créateur et Al-Qayyoum. L’attribut de Créateur cesse ses fonctions après la création de l’homme, mais la tâche de l’attribut Al-Qayyoum est éternelle (tant que l’homme vit). D’où la nécessité de l’Istighfar en permanence (afin que l’on profite constamment de l’attribut Al-Qayyoum.) Ainsi l’Istighfar permet de profiter de l’attribut Al-Qayyoum (afin que l’on use à bon escient des aptitudes octroyées par Allah.) »

    Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le verset « c’est Toi seul que Nous adorons et c’est de Toi seul que nous implorons le secours » de la Sourate Al-Fatihah en est une indication. C’est-à-dire nous T’adorons et nous demandons Ton aide par l’entremise de Ta Qayyoumiyyah et de Ta Rouboubiyyah et de nous protéger de l’égarement, de peur que nous soyons victimes de nos faiblesses et que nous n’arrivions pas à Te rendre culte. »

    C’est là un point fondamental que nous devons constamment avoir en tête. Se dire qu’on peut tout faire parce qu’Allah annonce que Sa miséricorde embrasse tout et que donc on n’a qu’à implorer le pardon divin n’est pas une attitude appropriée. Allah S’est imposé la miséricorde à l’endroit de ceux qui respectent Ses commandements et de ceux qui implorent Son pardon.

    Le Messie Promis (a.s.) explique davantage l’Istighfar en ces termes : « Certaines personnes sont conscientes du péché alors que d’autres ne le sont pas. (Ils sont insensibles ou transgressent inconsciemment.) Par conséquent, Allah a rendu l’Istighfar obligatoire pour toujours afin que l’on puisse rechercher la protection d’Allah de tout péché – manifeste ou caché, connu ou inconnu, qu’il soit commis par la main, les pieds, la langue, le nez, ou les yeux. Ces jours-ci, la prière d’Adam devrait être particulièrement récitée :

    رَبَّنَا ظَلَمْنَا أَنْفُسَنَا وَإِنْ لَمْ تَغْفِرْ لَنَا وَتَرْحَمْنَا لَنَكُونَنَّ مِنَ الْخَاسِرِينَ

    « Notre Seigneur, nous avons agi injustement envers nous-mêmes ; et si Tu ne nous pardonnes pas, et si Tu ne nous fais pas miséricorde, nous serons assurément du nombre des perdants. » (7 : 24)

    Cette prière a déjà été acceptée. Ne menez pas une vie de négligence. Quiconque s’abstient d’une vie négligente ne sera probablement jamais affligé de grandes calamités, car de tels malheurs n’arrivent jamais sans la permission divine. À ce propos, il m’a été révélé la prière suivante :

    رَبِّ کُلُّ شَیْءٍ خَا دِمُکَ رَبِّ فَا حْفَظْنِی وَانْصُرْنیِ وَارْحَمْنِی

    Ainsi des efforts, l’Istighfar et les supplications sont essentiels si l’on veut jouir de la protection divine, de Son soutien et de Sa miséricorde.

    Nous utilisons les deux termes Istighfar (imploration du pardon) et Tawbah (repentir). Le Messie Promis (a.s.) nous explique la différence entre les deux : « L’Istighfar et la Tawbah sont deux concepts différents. L’Istighfar a prééminence sur la Tawbah d’une manière. Car l’Istighfar est l’aide que l’on quémande à Dieu (afin que l’on soit à l’abri du péché). La Tawbah signifie se tenir sur ses pieds. »

    C’est-à-dire, après s’être protégé des péchés par l’entremise de l’Istighfar, la Tawbah permet de se maintenir sur cette voie avec constance. Par l’entremise de la Tawbah on implore Dieu pour que l’on se préserve sur cette voie, pour que la protection contre le feu soit permanente, afin que nos actions n’attirent pas la colère divine pour ensuite retourner à la case de départ. D’où la nécessité de la Tawbah. On se tourne vers Dieu après l’Istighfar afin qu’Il nous maintienne sur cette voie, pour que nous puissions être constamment à l’abri du péché, mériter la clémence divine et être à l’abri du feu en constance.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « Selon Sa pratique, lorsqu’on quémande la force de la part de Dieu, Il l’accorde. Ayant reçu cette force, l’homme arrive à se tenir sur ses pieds. Il recevra une force pour accomplir de bonnes œuvres : elle s’appelle Atoubou Ilaihi (je me tourne vers Lui.) L’on ne peut accomplir la Tawbah qu’après l’Istighfar. Sans l’Istighfar, la possibilité d’accomplir la Tawbah meurt. Si l’on accomplit ainsi l’Istighfar et ensuite la Tawbah, l’on recevra pour une durée déterminée les meilleurs des faveurs comme l’affirme le verset :

    يُمَتِّعْكُمْ مَتَاعًا حَسَنًا إِلَى أَجَلٍ مُسَمًّى

    Selon la pratique d’Allah, en accomplissant l’Istighfar et la Tawbah l’on atteindra le statut fixé [pour sa personne.] Chaque sens peut progresser selon une fourchette donnée. Tout le monde n’est pas à même de mériter le statut d’un envoyé, d’un prophète, d’un véridique ou d’un martyr. »

    Or, chacun doit tenter d’atteindre le niveau qui a été fixé pour lui : il pourra le faire grâce à l’Istighfar et la Tawbah.

    Le Messie Promis (a.s.) explique : « La Tawbah dans la langue arabe signifie le « retour ». C’est pour cette raison que Dieu est nommé Tawwab dans le Coran, c’est-à-dire celui qui retourne sans cesse [vers le croyant]. Cela signifie que lorsque le pénitent se détourne du péché et qu’il retourne vers Dieu le cœur sincère, Celui-ci s’élance dans sa direction : ceci est conforme à la loi de la nature. Dieu a gravé dans la nature humaine que lorsqu’on se tourne sincèrement vers son prochain, le cœur de celui-ci s’attendrit. Comment peut-on concevoir qu’une personne se tourne avec un cœur sincère vers Dieu mais qu’Il ne se tourne pas vers elle en retour ? Au contraire, Dieu, Qui est par essence Généreux et Miséricordieux, S’incline encore plus vers celui qui se tourne vers Lui. C’est pour cette raison que l’un des attributs de Dieu mentionnés dans le Saint Coran est Tawwab, c’est-à-dire Celui qui revient souvent avec compassion.

    L’homme s’incline vers Dieu, avec remords, humilité et modestie. Lorsque Dieu se tourne vers une personne Il le fait avec Miséricorde et étant Pardonnant. Si la Miséricorde ne faisait pas partie des attributs de Dieu, nul n’aurait d’issue de secours. Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Malheureusement ces personnes n’ont pas réfléchi sur les attributs de Dieu, et ont attribué toute réussite à leurs efforts et œuvres. » 

    Certaines personnes considèrent qu’elles ont tout obtenu par leurs propres efforts.

    « Mais Dieu, sans attendre aucun effort de la part de quiconque, a octroyé des milliers de faveurs à l’homme sur cette Terre. Est-il possible que Dieu ne se tourne pas avec Miséricorde vers celui qui, au comble de la faiblesse, abandonne sa négligence, se tourne vers Dieu, s’annihile sur Son seuil, se purifie, se débarrasse des guenilles sales qu’il portait et brûle de Son amour ? Est-ce ce qu’on appelle cela la loi divine ? »

    Le Messie Promis (a.s.) est en train de répondre à ceux qui prétendent que Dieu ne se tourne pas avec miséricorde ; et ce même si une personne Le supplie, qu’il accomplit l’Istighfar, qu’il s’annihile sur Son seuil, comme s’il était mort, qu’il ôte de sa personne toute trace d’impureté, qu’il se purifie, et qu’il brûle d’amour pour Allah l’Exalté : est-il possible qu’après tous ces efforts Allah l’Exalté ne baisse pas l’aile de Sa miséricorde en faveur d’une telle personne ?

    Le Messie Promis (a.s.) continue : « Ces gens-là mentent : que la malédiction d’Allah s’abatte sur les menteurs ! »

    Il ajoute : « Il est impossible que l’homme qui remplit ses devoirs n’obtienne rien en retour de la part de Dieu. »

    Cela va, en effet, à l’encontre de la grandeur divine et de cette proclamation que Sa miséricorde est très vaste. Cela est contraire à Sa loi. Comme je l’ai mentionné, cela est contraire à Sa proclamation que Sa miséricorde ne connaît pas de limites. L’homme en remplissant ses devoirs, doit faire des efforts qui l’amènent à s’annihiler devant Lui. Il doit se débarrasser des vêtements des péchés qu’il portait et brûler dans Son amour.  

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Dès lors, cette réaction se produira. »

    Tous ces points méritent que l’on y réfléchisse. En retour Allah Se tourne vers l’homme d’une façon telle qu’il n’aurait pu l’imaginer.

    Exprimer son souhait d’être pardonné avec une telle effervescence permet de mériter la miséricorde d’Allah l’Exalté, et Allah S’est imposé d’être miséricordieux en pareils cas. Le Messie Promis (a.s.) a également mentionné les conditions du véritable repentir, les efforts que doit faire l’homme et comment il doit les faire pour se repentir.

    Il déclare : « Sachez que la Tawbah est sujette à trois conditions. La première condition consiste à se débarrasser de ces pensées perverses qui attisent en l’homme [ses] mauvaises habitudes, et cela ne sera pas possible tant que l’on n’associera pas à ces péchés une idée de dégoût profond et d’horreur. »

    Si votre attention reste tournée vers ces péchés, et que vous ne ressentez pas du dégoût à leur propos, il s’avérera difficile de s’en préserver. La première étape consiste à supprimer de telles pensées et d’exécrer ces péchés.

    « La deuxième condition est que lorsque notre attention est tournée vers une mauvaise action il faut ressentir des remords. »

    Dès qu’une telle pensée traverse l’esprit il faut en être embarrassé et éprouver des remords. Il faut que l’on ait à l’esprit que ces péchés et plaisirs tentants sont éphémères et vont détruire notre vie. Un jour tous ces plaisirs disparaîtront. Il s’agit de plaisirs éphémères. Il faut en somme écouter la voix de sa conscience. Notre conscience nous dit si une chose est mauvaise ou bonne. Lorsque nous réfléchirons de cette manière et que nous écouterons notre conscience, progressivement nous nous préserverons des péchés.

    « La troisième condition est la volonté : c’est-à-dire de prendre la ferme résolution de ne pas retourner vers les péchés, et d’avoir une volonté solide de rester cramponné à cette décision, et de faire des supplications dans ce sens ; alors les péchés nous abandonneront, et seront remplacés par des vertus et des actes louables. »

    Lorsque le Messie Promis (a.s.) déclare qu’il faut ôter l’habit de l’impureté, cela signifie qu’il faut entreprendre des efforts considérables, et de s’y tenir en ayant une volonté ferme afin d’être récipiendaire de la miséricorde divine.

    En mentionnant le fait de se préserver du feu par l’Istighfar et la Tawbah, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Pour l’homme, la Tawbah (pénitence) n’est point superflue ou inutile ; et son effet ne se fera pas sentir uniquement au jour de la Résurrection. La repentance sert à embellir la vie de l’homme ici-bas et dans l’au-delà ; et dans cette vie ainsi que dans l’au-delà, il obtient la sérénité et la joie véritables.  Le Saint Coran fait mention de la prière :

    رَبَّنَا آَتِنَا فِي الدُّنْيَا حَسَنَةً وَفِي الْآَخِرَةِ حَسَنَةً وَقِنَا عَذَابَ النَّارِ

    O notre Seigneur accorde-nous le confort et l’aisance ici-bas et dans l’au-delà et protège-nous du châtiment du feu. « Rabbana » est une indication subtile de la repentance ; cela signifie que l’on doit répudier tous faux dieux et se consacrer à l’Unique Rab. La formule « Rabbana » (Notre Seigneur !) ne peut sortir du cœur de l’homme que s’il est plongé dans une profonde affliction. »

    Lorsque l’homme dit « Rabbana », il ne le prononce pas uniquement du bout des lèvres – cette prière émane de son cœur. Il ne dira « Rabbana » que lorsque cela sortira de son cœur. Certes certaines personnes le disent également de manière superficielle, mais la réalité de cette prière nécessite que cela provienne du cœur.

    Le Messie Promis (a.s.) continue : « Rabb (Seigneur) signifie Celui Qui fait progresser graduellement jusqu’à la perfection, Celui Qui pourvoit aux besoins [des autres]. L’homme fabrique de toutes pièces de nombreux « Rabb ». S’il a une confiance totale en ses ruses et en ses subterfuges, ceux-là se transformeront en son Rabb. S’il fait étalage de son érudition ou de sa force, ceux-là seront ses Rabbs. Si sa beauté ou ses richesses le poussent à être orgueilleux, ceux-là seront ses Rabbs. Il existe donc mille et un artifices qui ne l’abandonnent point ; et tant qu’il ne s’en détourne pas et tant qu’il ne courbe pas l’échine devant le Dieu Unique et le Véritable Rabb et tant qu’il ne prononce pas la formule « Rabbana » le cœur empli de détresse et la voix tremblante d’émotions, et ne tombe pas sur Son seuil, il ne reconnaîtra point le Vrai Rabb. En grand désarroi, il devra se présenter le cœur contrit devant Son Seigneur, confessant ses péchés et s’adressant à Lui avec ces paroles : « Rabbana ! » ; c’est-à-dire, c’est Toi l’Unique et Vrai Rabb, mais je me suis fourvoyé et j’ai erré ici et là. Désormais, j’ai abandonné tous ces dieux fallacieux, et en toute sincérité je proclame ta « Rububiyyah » et je me présente à Ton seuil.

    Sans une telle démarche l’on ne pourra faire de Dieu son « Rabb ».

    Tant que l’homme vénèrera ses faux dieux, il n’aura pas reconnu le vrai Rabb. Certains ont fait du mensonge leur Rabb et leur survie dépend de leurs larcins. D’autres ont pris pour Rabb le vol et l’escroquerie et en ont fait leur métier et leur gagne-pain. Ceux qui ont une confiance aveugle en leurs subterfuges n’ont point besoin d’implorer Dieu. Celui qui prie est celui qui se trouve sans issue ; celui qui ne peut frapper qu’à une seule porte, celle de Dieu. La prière « Rabbanna atina… » est une formule réservée uniquement à ces personnes qui ont comme Rabb Dieu seul ; elles savent que tout autre dieu n’est que mirage devant leur Unique Rabb. »

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Le feu évoqué ici ne concerne pas que l’Au-delà. Dans ce monde, une personne qui bénéficie d’une longue vie, constate qu’en ce monde existent également des milliers de formes de feu. » Les personnes qui en ont fait l’expérience savent qu’il y a différentes formes de feu dans ce monde, les calamités, la peur, le meurtre, la famine, les maladies, l’échec, l’humiliation : il y a des milliers de sources de tristesse, des peines causées par les enfants et les femmes, les déboires familiaux ; autant de feux qui consument l’homme ici même sur terre. Le croyant doit implorer la protection de Dieu afin de s’en protéger, et comme il s’est tourné entièrement vers Lui, de Lui demander Sa protection contre tous ces maux qui rendent la vie de l’homme amer, et qui peuvent consumer l’homme. »

    Le Messie Promis (a.s.) avait attiré l’attention des membres de sa communauté vers la récitation abondante de cette prière :

    رَبَّنَا آَتِنَا فِي الدُّنْيَا حَسَنَةً وَفِي الْآَخِرَةِ حَسَنَةً وَقِنَا عَذَابَ النَّارِ

    Nous devons aussi la réciter afin qu’Allah l’Exalté puisse nous prendre sous l’aile de sa miséricorde et nous protéger ainsi de toutes sortes de feux ici-bas et dans l’Au-Delà.

    Le Messie Promis (a.s.) dit : « De ce qu’Allah le Très-Haut a déclaré dans le Saint Coran, nous pouvons dresser ce résumé : ô mes serviteurs ! Ne désespérez pas de Moi. Je suis le Miséricordieux et Généreux, Je couvre les péchés et Je suis très pardonnant. Je suis celui qui fait le plus Miséricorde ; nul autre n’est aussi Miséricordieux que Moi. Aimez-Moi plus que vos pères, car je vous aime plus qu’ils ne vous aiment. Si vous venez vers Moi Je pardonnerai alors tous vos péchés, et si vous vous repentez, J’accepterai votre repentir ; même si vous avancez à petits pas vers Moi, Je courrai vers vous ; celui qui me cherchera, Me trouvera, et celui qui se tournera vers Moi, trouvera Ma porte grande ouverte. Je pardonne les péchés de ceux qui se repentent, même si le volume de leurs péchés est plus important que celui d’une montagne. Je suis très miséricordieux à votre égard et ma colère est moindre, car vous êtes Mes créatures ; Je vous ai créés, de ce fait Ma Miséricorde vous recouvre tous. »

    Qu’Allah fasse que nous nous tournions vers Lui en toute sincérité, que nous respections le principe de la Taqwa, que nous consolidions notre foi et notre conviction afin que nous méritions toujours Sa miséricorde. Que ce moment ne vienne jamais où nous déméritions sa Miséricorde et qu’en raison de nos mauvaises actions nous subissions Son courroux. Que la Miséricorde d’Allah l’Exalté se répande toujours sur Nous.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

    ]]>
    Comment aimer Dieu https://islam-ahmadiyya.org/comment-aimer-dieu-sermon-du-04-avril-2014/ Wed, 09 Apr 2014 16:10:31 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/comment-aimer-dieu-sermon-du-04-avril-2014/ Celui qui aime Dieu acquiert, dans la mesure de ses facultés, la lumière divine. Quant à celui qui s’éprend de Satan, il obtient de ce dernier une part des ténèbres. Le secret de l’amour divin est de faire sien les attributs de Dieu.

    ]]>
    Sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 04 avril 2014, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni.

    Téléchargez la version mp3 du sermon

    Je compte présenter pour le sermon d’aujourd’hui certains écrits du Messie Promis (a.s) dans lesquels il a évoqué la réalité et la définition de l’amour Dieu. Il y mentionne entre autres le secret pour le mériter, son sens profond, sa philosophie ainsi que ses espoirs concernant sa djama’at à ce propos. Chacun de ses écrits présentés ci-dessous méritent toute notre attention et nous servent de guide. Il faut y prêter une oreille attentive afin de saisir l’importance de l’amour de Dieu, afin de l’accroitre et de se réformer.

    Le Messie Promis (a.s) affirme : « L’amour n’exige point d’artifice ou de formalité : il fait partie des aptitudes que possède l’homme. L’amour n’est autre que le résultat de l’attraction qu’exerce objet désiré sur le cœur. La quintessence de tout sujet est manifeste quand celui-ci atteint sa perfection. Il en est de même de l’amour : son excellence se révèle au grand jour quand il atteint son apogée. Allah déclare [à titre d’exemple] :

    وَأُشْرِبُوا فِي قُلُوبِهِمُ الْعِجْلَ

    Leur passion pour le veau fut telle, qu’elle a été comme réduit à l’état d’une boisson qu’ils auraient bue. (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 94)

    En somme aimer quelqu’un à la perfection c’est l’absorber, c’est le consommer : l’on imite ses excellences et ses moindres faits et gestes. Plus la passion est importante, plus l’on est attiré naturellement vers les attributs de son bien-aimé, tant est si bien que la physionomie de l’amoureux ressemble à celle de son bien-aimé.

    Ainsi celui qui aime Dieu acquiert, dans la mesure de ses facultés, la lumière divine. Quant à celui qui s’éprend de Satan, il obtient de ce dernier une part des ténèbres. Le secret de l’amour divin est de faire sien les attributs de Dieu. » (Nur ul Haq, 2e partie, p. 430, Ruhani Khaza’in Vol. 9)

    J’avais affirmé auparavant, dit Sa Sainteté le Calife, que sans connaître tous les attributs divins l’on ne possèdera pas la Ma’rifah (la connaissance suprême de Dieu). L’amour dans le contexte présent signifie accroitre ce savoir. Cependant cette connaissance à elle seule ne suffit pas ; il faut se parer des couleurs de Dieu et d’en acquérir la lumière.

    Le Messie Promis (a.s) ajoute : « La réalité de l’amour exige que l’amoureux doit, en toute sincérité, chérir les vertus, les excellences et les adorations de son Bien-aimé, et doit s’évertuer corps et âme à s’anéantir en Sa personne, à se fondre en Lui afin d’acquérir la vie que possède ce dernier. L’adorateur sincère se perd en son Bien-aimé, il se dévoile par sa Face, il grave en son for intérieur une image si forte de ce dernier, qu’on eut dit qu’il L’a bu. On dit qu’il se perd en Lui, qu’il se pare de Sa couleur, et qu’il dévoile aux autres qu’il aime éperdument son Bien-aimé. » (Nur ul Haq, 2 e partie, p. 431, Ruhani Khaza’in Vol. 9)

    En guise de réponse à une objection soulevé par un prêtre du nom de Fateh Masih, le Messie Promis (a.s) affirme : « Il existe la critique que l’amour que les musulmans éprouvent à l’égard de Dieu n’est pas dénué de leur intérêt personnel et qu’ils ignorent que Dieu est digne d’être aimer en raison des Ses excellences. Cette objection s’applique non au Coran mais aux Evangiles, car en aucun lieu ces derniers préconisent d’éprouver à l’égard de Dieu un amour personnel et de L’adorer pour cette raison. Le Coran, quant à lui, regorge de ces préceptes. Il annonce clairement :

    فَاذْكُرُوا اللَّهَ كَذِكْرِكُمْ آَبَاءَكُمْ أَوْ أَشَدَّ ذِكْرًا

    « …souvenez-vous d’Allāh, comme vous vous souvenez de vos pères ou même avec plus de dévotion. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 201)

    وَالَّذِينَ آَمَنُوا أَشَدُّ حُبًّا لِلَّهِ

    « …mais les croyants portent l’amour le plus fort pour Allāh. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 166)

    Ces versets sous-entendent que les croyants aiment Allah plus que leurs pères, leurs mères, leurs bien-aimés et leurs personnes.

    Ensuite le Coran affirme :

    حَبَّبَ إِلَيْكُمُ الْإِيمَانَ وَزَيَّنَهُ فِي قُلُوبِكُمْ

    « mais Allāh vous a rendu chère la foi, et l’a rendue agréable à votre cœur, » (Le Saint Coran, chapitre 49, verset 8)

    Il y a aussi le verset :

    إِنَّ اللَّهَ يَأْمُرُ بِالْعَدْلِ وَالْإِحْسَانِ وَإِيتَاءِ ذِي الْقُرْبَى

    « En vérité, Allāh enjoint la justice et la bienfaisance envers autrui, et de donner pour Sa cause comme on le fait à des parents proches ; » (Le Saint Coran, chapitre 16, verset 91)

    Ce dernier verset indique nos devoirs envers Dieu et envers autrui. »

    (Nur ul Haq, 2e partie, pages 436 à 441, Ruhani Khaza’in Vol. 9)

    A ce propos le Messie Promis (a.s) affirme que le croyant doit aussi être bienveillant à l’égard des mécréants et qu’ils méritent sa sympathie et qu’il faut enlever leurs souffrances physiques et spirituelles.

    Ceci est la réponse à ceux qui critiquent notre devise « amour pour tous… », et qui demandent si elle sera applicable à l’égard des non-croyants. Le Messie Promis (a.s) affirme qu’aimer l’incroyant signifie éprouver pour lui de la sympathie, de le reformer et de subvenir à ses besoins. L’aimer ne signifie guère adopter ses paroles qui ont trait à l’incroyance ou embrasser sa foi.

    L’affection de la part d’un véritable croyant signifie faire sien les bonnes habitudes et les vertus de l’autre. Si ce dernier a de mauvaises habitudes il faudra le corriger à la lumière des préceptes de la foi. Aimer signifie éprouver une sympathie générale à l’égard de l’humanité et ne signifie guère adopter les vices et les mauvaises habitudes d’autrui.

    Evoquant nos devoirs envers nos semblables le Messie Promis (a.s) ajoute :

    « Nourrissez les affamés, libérez les esclaves, payez les dettes de ceux qui sont endettés, portez les fardeaux des autres. En sus d’être équitable, il faut faire preuve d’Ihsān à l’égard d’autrui, c’est-à-dire être bienveillant envers tout le monde sans faire de distinction de religion ou d’origine. Voila en somme nos devoirs envers autrui. C’est le droit qu’impose l’amour qu’un croyant éprouve à l’égard d’autrui dans le seul but de désirer le plaisir de Dieu. En tout cas c’est l’amour pour Dieu qui prédomine. »

    Le Messie Promis (a.s) ajoute : « A la lumière du verset suivant

    إِنَّ اللَّهَ يَأْمُرُ بِالْعَدْلِ وَالْإِحْسَانِ وَإِيتَاءِ ذِي الْقُرْبَى

    nos devoirs envers Dieu exige de Lui vouer obéissance en respectant la justice. Celui qui nous a créé et qui ne cesse de subvenir à nos besoins mérite obéissance.

    Mais si l’on est doué d’un plus grand discernement, l’on ne se contentera pas d’accomplir ses devoirs mais l’on respectera de surcroît les exigences d’ Ihsān dans l’exercice de cette obéissance, car les faveurs de Dieu le Bienfaiteur sont innombrables.

    En somme il est évident que l’état d’Ihsān (faveur) est supérieur à celui d’Adl (justice). Quand on étudie ces faveurs le visage et les excellences du Bienfaiteur se dévoilent à l’adorateur ; la définition d’Ihsān est d’adorer Dieu comme si on Le voyait. Quand le visage de Dieu le Bienfaiteur se dévoilera on se souviendra de Ses faveurs. Et quand on se souvient de Ses faveurs l’on perçoit davantage Son visage et l’homme devient encore plus l’obligé de Dieu.

    En somme l’Ihsān à l’égard de Dieu est de L’adorer comme si on Le voyait.

    Ceux qui vouent obéissance à Dieu sont divisés en trois catégories. Il y a tout d’abord ceux qui ne peuvent estimer à leur juste valeur les faveurs divines en raison du fait que Dieu est invisible et que les objets matériels sont, quant à eux, visibles.

    Ceux de la première catégorie ne possèdent pas la passion qu’engendre une étude de la grandeur des faveurs divines. Il n’y a pas non plus cet amour qui s’enflamme après avoir vu les grâces grandioses du Bienfaiteur. D’un regard superficiel ils acceptent les droits de Dieu en tant que Créateur. Les brumes du culte de la chose matérielle les empêchent de voir dans toute sa plénitude le visage de Dieu, la Cause Véritable, ainsi que sa beauté.

    Leur connaissance imparfaite est davantage ternie par le matérialisme : ils ne peuvent ainsi apprécier à leur juste valeur les faveurs divines et ne peuvent contempler le Visage du Véritable Bienfaiteur. Leur connaissance est floue car d’une part ils se fient à leurs efforts et à leurs moyens, et d’autre part par formalité ils affirment que Dieu, en tant que Créateur et Pourvoyeur, a des droits sur eux. Etant donné que Dieu n’impose pas sur l’homme des charges qui dépassent son entendement, tant qu’ils sont à ce stade Dieu ne leur exige pas plus que la reconnaissance qui Lui est due. Dans le verset en question Adl (l’équité) signifie qu’ils obéissent à Dieu en toute justice.

    Mais l’entendement de l’homme peut atteindre un stade supérieur. Quand son discernement n’est plus terni par le monde matériel et quand il voit la main des faveurs divines, il se débarrasse des voiles ténébreux que sont les moyens terrestres [et attribue tout à Dieu].

    Il ne dira plus, par exemple, que « j’ai eu une bonne récolte parce que j’ai irrigué mon champ » ou que « j’ai réussi en raison de mes seules compétences » ou que « j’ai pu atteindre cet objectif grâce à l’aide d’untel » ou que « sans celui-là je serai en danger ». Toutes ces notions seront à ses yeux insignifiantes. Il ne verra qu’une seule Personne, qu’une seule Puissance, et qu’un seul Bienfaiteur.

    Et c’est là, qu’avec clairvoyance et d’une vision exempte du culte de l’objet matériel, l’homme apercevra les faveurs divines.

    Son Bienfaiteur ne sera pas invisible mais bel et bien présent quand il Lui rendra culte. Le Coran qualifie d’Ihsān cette étape dans l’adoration du divin. Voila aussi le sens d’Ihsān selon les dires du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) recueillis dans Sahih Bukhari et Sahih Muslim.

    La troisième étape, celle qualifiée de Ītāi-dhil Qurba, est celle de l’amour personnel. Tous les motifs égoïstes sont éradiqués et le cœur est plein d’amour à l’instar d’un flacon empli de parfum. C’est ce qu’indique le verset suivant :

    وَمِنَ النَّاسِ مَنْ يَشْرِي نَفْسَهُ ابْتِغَاءَ مَرْضَاةِ اللَّهِ وَاللَّهُ رَءُوفٌ بِالْعِبَادِ

    « Et parmi les hommes, il y a aussi celui qui vendrait son âme pour obtenir le plaisir d’Allāh; et Allāh est Compatissant envers Ses serviteurs. » (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 208)

    Ailleurs ce sujet est évoqué en ces termes :

    بَلَى مَنْ أَسْلَمَ وَجْهَهُ لِلَّهِ وَهُوَ مُحْسِنٌ فَلَهُ أَجْرُهُ عِنْدَ رَبِّهِ وَلَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ

    En vérité, quiconque se soumet complètement à Allāh et dont la conduite est excellente aura sa récompense auprès de son Seigneur. Ils ne seront ni dans la crainte, ni ne seront-ils affligés. (Le Saint Coran, chapitre 2, verset 113) Dieu et l’amour qu’ils Lui vouent sont les objets de leur désir et les bénédictions divines est leur récompense.

    Dieu dit dans un autre endroit :

    وَيُطْعِمُونَ الطَّعَامَ عَلَى حُبِّهِ مِسْكِينًا وَيَتِيمًا وَأَسِيرًا – إِنَّمَا نُطْعِمُكُمْ لِوَجْهِ اللَّهِ لَا نُرِيدُ مِنْكُمْ جَزَاءً وَلَا شُكُورًا

    « Et pour l’amour de Lui, ils nourrissent l’indigent, l’orphelin, et le captif ; En leur disant : « Nous vous donnons à manger uniquement pour le plaisir d’Allāh. Nous ne désirons de vous ni récompense ni remerciements. » (Le Saint Coran, chapitre 76, verset 9 à 10)

    A la lumière de tous ces versets il est évident que, selon le Saint Coran, le stade le plus élevé de l’Ibādah et de la vertu est d’acquérir l’amour de Dieu et Son plaisir.

    Dieu le Tout-Puissant a nommé cette religion « Islam » afin que l’homme Lui voue culte en raison de sa passion inhérente et non pour des desseins égoïstes, car « Islam » signifie l’abandon de tous les motifs et de se soumettre consciemment à la volonté de Dieu.

    Aucune autre religion hormis l’Islam ne présente pareils objectifs. Sans doute, comme un signe de Sa grâce, Dieu a promis aux croyants toutes sortes de faveurs. Cependant ces derniers, qui aspirent à la station supérieure, ont appris à adorer Dieu en éprouvant à Son égard un amour personnel. » (Nur ul Haq, Part II, pp. 436- 441, Ruhani Khaza’in Vol. 9)

    « L’amour est une chose merveilleuse. Son feu consume le feu du péché et éteint la flamme de la désobéissance. Il ne peut être question de « punition » là où il y a l’amour parfait et vrai. Un des signes du vrai amour est la crainte qui talonne l’amoureux d’être séparée de son bien-aimé ; il se considère tout à fait perdu et fini s’il commet la moindre bévue ; le mécontentement de son bien-aimé est pour lui un poison. Il est pressé de voir l’aimé ; et quand il est loin de lui le chagrin le prend si fort qu’il peut en perdre la vie. Aussi, pour lui est non seulement péché tout ce que l’on considère comme tel, c’est-à-dire le meurtre, la fornication, le vol ou le parjure etc. mais aussi la moindre négligence vis-à-vis du Dieu, où le moindre attachement que l’on puisse avoir avec une chose qui tend à contrarier son amour pour Dieu. Dans cette situation il récite l’Istighfār (la recherche de la protection) constamment devant son Eternel Bien-aimé. Et comme il ne veut à aucun moment s’éloigner de Dieu, pour lui la moindre négligence, même si elle est due à une faiblesse humaine, est comme un péché aussi énorme qu’une montagne. Voilà le secret des hommes justes et spirituellement parfaits ; ils sont constamment occupés à réciter l’Istighfār ; car là où l’amour est sincère, l’amoureux a toujours la crainte de déplaire à l’aimé. Et comme il aspire au plaisir de Dieu sous sa forme la plus complète, il ne se contente pas même si Dieu lui dit qu’Il est content de lui ; il est comme l’ivrogne qui se met à boire et qui ayant bu une fois ne cesse de demander encore. Il en est de même avec celui dont l’amour déborde, il aspire à plaire à Dieu de plus en plus. L’amour qui s’accroit amène donc à une augmentation de la récitation de l’Istighfār. C’est la raison pour laquelle ceux dont l’amour pour Dieu est au comble récitent l’Istighfār continuellement. Pour reconnaître un homme sans péché, voyez s’il est le plus occupé à réciter l’Istighfār .

    L’Istighfār signifie : « cherchez le secours de Dieu pour se débarrasser des défauts et des infirmités ou faiblesses auxquelles on est sujet du fait que, malheureusement on est des hommes, afin que par la grâce d’Allah ces infirmités ou faiblesses demeurent cachées, et ne soient pas exposées au monde extérieur ». L’Istighfār possède en ce cas une signification plus étendue pour le bien du commun des mortels ; à savoir que l’ Istighfār fut amené à comprendre aussi la recherche de la protection contre les effets destructifs et les mauvaises conséquences de ses défauts.

    La source du vrai salut est donc l’amour de Dieu qui attire vers soi Dieu Lui-même par l’humilité et la récitation constante de l’Istighfār. Quand on a atteint le point culminant de la passion, quand on a sublimé tout sentiment égoïste dans ce feu, l’amour de Dieu pour l’homme descend sur le coeur et vous secourt contre les maux de la vie terrestre ; on prend la couleur de Sainteté du Dieu Vivant Existant de Lui-même, voire on devient le Zill (l’ombre) de tous Ses attributs. On devient celui qui manifeste la gloire de Dieu, et par soi, sont révélés les secrets qui sont écrits et enregistrés dans le Trésor Eternel de Sa divinité. Comme le Dieu qui a créé ce monde n’est pas avare, Ses bénédictions sont perpétuelles et Ses titres et attributs ne sont jamais en suspens. » (Chashma-i-Masihi, pages 57-59)

    « Le péché est un poison qui surgit lorsque l’homme ne prête plus obéissance à Dieu, et lorsqu’il s’écarte de l’amour ardent pour Dieu et de Son doux souvenir. L’état de la personne dont le cœur est dénué d’amour à l’égard de Dieu ressemble à cet arbre déraciné, incapable d’absorber l’eau de la terre, et qui se dessèche et se flétrit de jour en jour. Telle une sécheresse qui sévit, le péché gagne peu à peu de l’emprise sur le cœur de l’intéressé. La loi naturelle de Dieu prescrit trois remèdes contre cette sécheresse. Premièrement, l’amour. Deuxièmement, l’Istighfār, qui signifie le désir de réprimer et de couvrir ; car tant que les racines de l’arbre sont fermement implantées au sol, il y aura de fortes chances que les branches seront verdoyantes. Le troisième remède est la Tawbah : c’est-à-dire, se pencher en toute humilité vers Dieu afin de se désaltérer à cette source salvatrice et vivifiante ; et se rapprocher de Dieu et s’extirper des ténèbres du péché en accomplissant des actes méritoires. La tawbah n’est point un exercice verbal ; elle doit être perfectionnée grâce aux bonnes œuvres. En fait, toutes les bonnes œuvres sont accomplies afin de parfaire la tawbah.

    Car leur objectif à elles toutes est de nous rapprocher de Dieu. La dua (supplication) est en soi la Tawbah, car l’on y cherche par son truchement, la proximité de Dieu. C’est la raison pour laquelle lorsque Dieu insuffla la vie en l’homme, Il lui donna le nom de Ruh (esprit), car son véritable bonheur et bien-être réside dans la reconnaissance, l’amour de Dieu et dans sa soumission à Lui. L’homme est également appelé Nafs (âme) car il cherche l’union avec Dieu. Celui qui aime Dieu est à l’instar d’un arbre solidement ancrée au sol. Voilà la définition du paradis de l’homme. A l’exemple de l’arbre qui absorbe l’eau du sol et expulse par son entremise des substances nocives, quand le cœur est nourri par l’eau de l’amour divin, il lui est facile de se débarrasser de toute influence nocive. S’étant plongé en Dieu, il continue à recevoir une subsistance pure qui l’amène à grandir, à s’épanouir et à porter de bons fruits. Mais quant à ceux qui n’ont pas leurs racines en Dieu ils ne peuvent absorber cette eau nourricière ; ils s’assèchent d’instant en instant, perdant leurs feuilles et laissant derrière que des branches nues et laides. Etant donné que l’aridité du péché résulte de l’aliénation [de Dieu], la solution toute évidente est l’établissement d’une relation ferme avec Dieu : c’est ce qu’indique la loi de la nature. Se référant à cet état, Dieu le Glorieux, affirme :

    يَا أَيَّتُهَا النَّفْسُ الْمُطْمَئِنَّةُ – ارْجِعِي إِلَى رَبِّكِ رَاضِيَةً مَرْضِيَّةً -فَادْخُلِي فِي عِبَادِي – وَادْخُلِي جَنَّتِي

    « Ô âme en paix ! Retourne auprès de ton Seigneur, satisfaite de Lui et Lui satisfait de toi. Entre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans Mon Jardin. » (Le Saint Coran, chapitre 89, versets 28 à 31)

    Un amour ardent et passionné à l’égard de Dieu est, par conséquent, le seul remède efficace contre le péché. Les actes de piété qui en résultent éteignent le feu du péché, car lorsque l’homme accomplit des bonnes œuvres pour Dieu, il témoigne de son amour à Son égard. La première étape de l’amour – qui ressemble à l’arbre mise en terre – est d’avoir une telle foi en Dieu qu’on Le préfère à tout, même au-dessus de sa propre vie.

    La deuxième étape est l’Istighfār par lequel l’homme craint que la séparation de Dieu exposera ses faiblesses humaines : cet état est comparable à l’arbre profondément enraciné dans le sol. La troisième étape est la Tawbah (la repentance) ; elle ressemble à l’arbre qui porte ses racines près de l’eau pour en absorber, à l’instar du nourrisson qui tète.

    Le péché nait de l’éloignement de Dieu : pour s’en défaire il faudra se lier à Dieu. Ignorant en effet sont ceux qui affirme que le suicide d’untel est le remède à leurs transgressions. » (Siraj-ud-Din ‘Isa’i ke char sawalon ka jawab, Ruhani Khaza’in, vol. 12, p. 328)

    Le Messie Promis (a.s) a écrit plus loin : « Le Coran, nous offre l’enseignement parfait qui, appliqué [à la lettre] nous permet d’admirer ici-bas le visage de l’Etre divin. Il dit à cet effet :

    فَمَنْ كَانَ يَرْجُوا لِقَاءَ رَبِّهِ فَلْيَعْمَلْ عَمَلًا صَالِحًا وَلَا يُشْرِكْ بِعِبَادَةِ رَبِّهِ أَحَدًا

    « Alors que celui qui espère rencontrer son Seigneur fasse de bonnes œuvres, et qu’il n’associe personne à l’adoration de son Seigneur. » (Le Saint Coran, chapitre 18, verset 111)

    En somme, celui qui désire voir Dieu, le Véritable Créateur, au cours de sa vie terrestre, doit agir avec droiture. Ses actions doivent être exempts de toute corruption, ostentation, suffisance et arrogance ; ses œuvres ne doivent être ni défectueuses ni déficientes, ni accompagnées d’un relent nauséabond qui soit contraire à l’amour personnel de Dieu. Elles doivent, au contraire, être imprégnées de sincérité et de fidélité.

    Le concerné doit également s’abstenir de toute forme de Shirk [le fait d’associer des partenaires à Dieu] et ne doit adorer ni le soleil, ni la lune, ni les étoiles, ni l’air, ni le feu, ni l’eau, ou tout autre objet terrestre. Il ne doit pas glorifier les moyens de ce monde ou en avoir une telle confiance au point de les considérer des partenaires égaux à Dieu. Que ses prouesses ou ses réussites ne le rendent point prétentieux, car cela revient également à l’idolâtrie.

    Après avoir remuer ciel et terre qu’il se dit qu’il n’a rien accompli. Qu’il ne soit point orgueilleux en raison de son érudition ou de ses œuvres : qu’il se considère au contraire ignorant et fainéant. Que son âme soit à jamais prosternée devant seuil du Tout-Puissant, quémandant Sa grâce par la prière et la supplication. Qu’il soit à l’instar de l’assoiffé infirme qui se trouve face à une fontaine d’eau claire et fraîche ; clopin-clopant il y parvient, y place ses lèvres et s’y désaltère jusqu’à satiété. » (Lecture Lahore, pages 10 à 11)

    Evoquant le stade à atteindre dans l’amour de Dieu le Messie Promis (a.s) affirme : « Si vous vous découvrez la passion d’un amoureux sincère – qui endure la faim et la soif quand il est séparé de l’Aimé et qui ne se souci ni de sa nourriture, de sa boisson ou de son corps – vous devriez, en ce cas, éprouver à l’égard de Dieu un tel amour que votre existence soit à tout jamais anéanti pour Sa cause.

    Bienheureux est celui qui meurt dans un tel état. Nous sommes intéressés par l’amour personnel [à l’égard de Dieu] et non par des révélations et des visions… »

    D’aucuns disent, affirme Sa Sainteté le Calife, qu’ils n’ont pas eu de révélations ou de visions ; ce qui compte en réalité, c’est la relation personnelle avec Dieu et non pas le nombre de révélations, de visions ou de rêves vraies.

    Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « …Un ivrogne avale verre après verre d’alcool et en tire plaisir. De même, vous devriez boire une coupe pleine d’amour personnel de Dieu.

    Et vous ne devez jamais vous en rassasier à l’instar de l’ivrogne dont la soif n’est jamais étanchée. Tant que l’on n’a pas mérité le titre de l’amant passionné l’on ne doit jamais faire marche arrière. On doit faire un pas devant l’autre sans jamais éloigner la coupe de ses lèvres. Soyez désespéré et angoissé à l’égard de cet amour.

    Si vous n’avez pas atteint ce stade vous n’êtes d’aucune utilité.

    L’amour de Dieu doit être si importante que rien d’autre ne doit avoir de l’importance. Ne succombez pas à la tentation et n’ayez crainte [de personne sauf de Dieu] ! (Malfuzat, vol. 3, p. 134, nouvelle édition)

    Le Messie Promis (a.s) ajoute : « Quand l’homme est complètement en paix avec Allah et qu’il n’y pas de doléances de sa part, il développera pour Dieu un amour personnel. Sans cette affection personnelle à l’égard du Très-Haut Sa foi est en grand danger ; cependant une fois présente l’homme se retrouvera à l’abri des assauts de Satan.

    L’on doit acquérir cet amour personnel par l’entremise de la prière. Tant qu’il est inexistant l’homme vivra sous [le joug] du Nafs-i-Ammarah (l’âme qui incite au mal) et sera entre ses griffes. Ceux qui subissent l’influence de cette âme chérissent ce monde, sont loin de l’Au-delà et sont en grand danger ! Ils se disent : « Ce monde est délicieux profitons-en, qui a vu l’Au-delà pour qu’on s’en soucie ? »

    Quant à ceux qui subissent l’influence de la Nafs-i-Lawwamah (l’âme qui se réprouve), ils sont à un moment l’ami de Dieu et Satan à un autre ! Leur état est inconstant car ils luttent contre leurs âmes ; ils sont parfois victorieux et parfois perdants. Cependant ils sont à un stade louable, car ils accomplissent de bonnes œuvres et ont peur de Dieu. Toutefois, ceux qui sont sous l’influence de Nafs-iMutma’innah (l’âme en paix) ont triomphé. Ils ont vaincus tous les dangers et la peur pour atteindre un havre de paix où Satan ne peut les atteindre. (Malfuzat, vol. 3, p. 508, nouvelle édition)

    Le Messie Promis (a.s) ajoute : « Un croyant doit être à l’instar de l’ardent amoureux ; il doit être sincère dans son amour. Il voue à son Bien-aimé – c’est-à-dire Dieu – une passion sincère et une fidélité à toute épreuve ; il se présente à Lui en toute humilité, tout en Le suppliant et en étant ferme dans sa détermination.

    Aucun délice mondain n’est pour lui source de plaisir ; son âme se nourrie de l’amour ardent de Dieu. Il n’est pas perturbé si Son Bien-aimé lui est indifférent et ne perd pas courage quand s’Il est silencieux et ne lui répond pas. En fait, il va toujours de l’avant et ressent une tendresse grandissante.

    Ces deux aspects sont importants : le fervent croyant doit être complètement consumé par l’amour divin et cette affection doit atteindre son apogée. Cette passion doit être sincère et ce lien d’amour si inébranlable qu’aucun malheur, aucun silence et aucune indifférence de la part de l’Aimé ne peuvent l’ébranler.

    « C’est d’une façon miraculeuse, et non ordinaire, que Dieu sauve de la calamité les personnes véritablement pieuses. Le fourbe ou l’ignorant peut prétendre à la piété, mais seul l’est celui qui est confirmé tel par le Signe de Dieu. Tout un chacun peut se flatter d’aimer Dieu, mais seul celui dont l’amour est attesté par le ciel L’aime vraiment. Qui que se soit peut avancer que sa religion est vraie, mais seul celui qui reçoit la lumière en ce monde-ci a raison. Tout un chacun peut revendiquer que le salut lui est réservé, mais seul celui qui voit la lumière du salut en ce monde-ci a raison.

    Efforcez-vous donc de vous faire les bien-aimés de Dieu afin que tous les malheurs vous soient épargnés. »

    « Misérable est-il, celui qui ignore l’existence d’un Dieu puissant sur toute chose. Notre Dieu est notre paradis. L’apogée de notre félicité réside en Lui, car nous L’avons rencontré et avons distingué en Lui la beauté sublime dans tous ses reflets. Un Tel Trésor mérite qu’on se Le procure, même si cela engage le sacrifice de sa vie. Même s’il faut se ruiner, ce Joyau mérite qu’on se L’achète. Ô vous qui êtes privés de cette bénédiction ! Empressez-vous d’atteindre cette source; elle vous étanchera la soif. Elle est l’élixir de la vie qui vous délivrera.

    Ah ! Que dois-je faire ? Comment vous martèlerai-je le cœur de ces heureuses nouvelles ? Quel tambour dois-je frapper pour vous faire entendre et comprendre qu’Il est votre Dieu ? Quel remède dois-je utiliser pour vous faire prêter l’oreille à ma voix ?

    Si vous acceptez d’être le peuple de Dieu en vous offrant entièrement à Lui, soyez certains qu’Il sera votre Dieu. Si vous dormez, Il veillera sur vous. Si, vis-à-vis de votre ennemi, vous perdez de vigilance, Il le matera et fera échouer ses machinations. Vous êtes encore loin d’évaluer justement combien puissant Il est.

    Si vous l’aviez su, jamais vous n’auriez versé des larmes de tristesse à cause des biens de ce monde. Celui qui possède un trésor, s’attristera-t-il au point de se suicider, s’il perd un misérable sou ? Si vous pouviez réaliser ce qu’est l’heureuse fortune d’avoir un Dieu Qui fera le nécessaire chaque fois que vous êtes dans le besoin, vous ne vous laisseriez pas tant ronger par la concupiscence.

    Votre Dieu est un Trésor Précieux; aussi, appréciez-Le à Sa juste valeur, car Il vous apporte instamment Son aide dans tout ce que vous entreprenez. Sans Lui, vous ne valez rien; vos ressources et vos plans non plus n’ont aucune valeur. N’imitez pas le peuple qui s’est rendu totalement dépendant des moyens matériels. Il est tel le serpent qui se nourrit de poussière, tel le chien ou le vautour qui se festoient de charognes. Il est très éloigné de Dieu. Il adore les humains, mange le porc, et boit le vin comme si c’était de l’eau. Il est tel le mort parce qu’il place une confiance excessive dans les moyens matériels, et estime qu’il n’est pas nécessaire de solliciter auprès de Dieu la force. Tel le pigeon qui quitte son nid pour prendre son envol, l’esprit céleste l’a abandonné. La lèpre qu’est le culte du matériel lui infestera ses entrailles et rongera tous ses organes internes. Méfiez-vous donc de cette lèpre ! (Kishti-Nuh)

    « Faites de grands efforts afin de reconnaître Dieu, car L’atteindre est synonyme de salut réel et de délivrance véritable. Ce Dieu se manifeste à ceux qui, le cœur sincère et empli d’amour, se mettent à Sa recherche. Il ne se révèle qu’à celui qui se voue à Lui. Les cœurs purs sont Son royaume et les langues exemptes de mensonges, d’abjections et d’absurdités le réceptacle de Sa révélation. Tous ceux qui s’annihilent en Son plaisir deviennent la manifestation de Ses pouvoirs miraculeux ! (Kashful Ghita, p. 188, Ruhani Khaza’in, Vol. 14)

    Qu’Allah fasse que nous puissions atteindre ces sommets sur lesquels le Messie Promis (a.s) souhaitait nous voir. Que nous puissions nous prosterner devant Lui en toute sincérité, mériter Son amour et entrer dans le Jardin de Son plaisir. Amine.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication de ce sermon)

    ]]>
    Connaître Dieu : la voie du succès https://islam-ahmadiyya.org/connaitre-dieu-la-voie-du-succes-sermon-du-14-03-2014/ Wed, 19 Mar 2014 14:35:49 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/connaitre-dieu-la-voie-du-succes-sermon-du-14-03-2014/ Résumé du sermon du vendredi prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, chef spirituel de la Communauté Islamique Ahmadiyya Internationale, le 14 mars 2014, à la mosquée Baitul-Futuh, au Royaume-Uni.

    Téléchargez la version mp3 du sermon

    Quelques semaines de cela Sa Sainteté le Calife avait prononcé une série de sermons sur la réforme de la conduite . Il y avait évoqué les aspects sous lesquels le Messie Promis (a.s) nous a présenté Dieu, les moyens pour parvenir à Le connaître, ainsi que les signes et les miracles apparus en faveur du Réformateur de notre temps.

    Nous il incombe de connaître ces faits à la lumière des paroles et des explications du Messie Promis (a.s), afin que nous puissions progresser dans notre foi et dans nos œuvres.

    Sa Sainteté a présenté à cet effet des écrits de Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s) sur la connaissance de Dieu  : ses propos à ce sujet couvrent des centaines de pages et ce qui suit n’en n’est qu’une infime partie. Certes les Prophètes de Dieu et les saints ont acquis une somme importante de connaissance divine, mais quelle doit être la norme que doit atteindre un musulman ordinaire à cet égard. C’est ce que nous explique le Messie Promis (a.s).

    Le Messie Promis (a.s) affirme  : « Deux actions de la part de l’homme suffissent pour qu’il atteigne Dieu. Premièrement il doit éviter le péché et deuxièmement il doit accomplir des bonnes œuvres. Se prémunir des transgressions n’est pas un grand exploit en soi. Deux facultés existent en la nature de l’homme dès sa naissance  : d’une part ses passions charnelles l’encouragent à commettre des péchés et d’autre part le feu de l’amour divin, caché en son for intérieur, réduit ces délits en cendres à l’instar d’un feu consumant des brindilles. C’est la connaissance de Dieu qui attise cette flamme spirituelle qui brûle les péchés  : elle est essentielle car l’amour de toute chose en dépend. Comment aimer l’objet dont on ignore la beauté et les mérites ? Le fait de connaître les qualités ainsi que l’éclat de Dieu fait naître cet amour incandescent qui consume le péché. La sounna de Dieu stipule que les hommes reçoivent cette connaissance de la part des prophètes  ; en les suivant ils profitent de la lumière de ces derniers et de tout ce qu’ils ont reçu. »

    Le Messie Promis (a.s) ajoute  : « J’ai étudié minutieusement toutes les religions pour arriver à la conclusion que seul l’Islam peut, à toute époque, faire connaître la personne de Dieu, car le Prophète de l’Islam est vivant ainsi que son enseignement. Dieu affirme qu’en éprouvant de l’amour pour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w) et en le suivant l’on pourra être récipiendaire de la parole de Dieu et les portes de la lumière divine s’ouvriront. »

    Le Messie Promis (a.s) explique en ces termes la relation entre la réalité de l’Islam et la connaissance du divin  : « Le savoir est le moyen préconisé par Dieu pour saisir la réalité de l’Islam. Certes il en existe d’autres méthodes à l’instar du jeûne, des prières quotidiennes, des supplications, du respect des préceptes de Dieu dont il en existe plus de 600, cependant tout cela dépend entièrement de la conscience de la grandeur et de l’unicité de Dieu, de Ses signes et de Ses attributs glorieux et magnifiques. C’est par ce moyen que l’on pourra reconnaître Dieu comme Il le mérite. Comment celui dont le cœur est négligent et qui ignore Dieu pourra-t-il jeûner, accomplir la prière ou faire de l’aumône ? Le catalyseur de toutes ces bonnes œuvres est cette connaissance. C’est ce savoir qui engendre les autres méthodes. Cette connaissance, quant à elle est tributaire de la Rahmaniyya de Dieu et non d’un acte méritoire ou d’une prière du récipiendaire ou en raison de ses qualités. C’est un don de la part de Dieu  : Il guide qui Il veut et égare qui Il veut. Cette connaissance s’affine davantage grâce aux bonnes œuvres et au perfectionnement de sa foi, tant et si bien que la lumière de la révélation divine éclaire le récipiendaire. Cet état se nomme “Islam”. »

    « Sans nul doute l’homme ne pourra se libérer efficacement de ses péchés, ni ne pourra-t-il éprouver un amour sincère à l’égard de Dieu ou Le craindre comme Il le mérite tant qu’il ne Le connaît pas et tant qu’il ne tire pas sa force de Lui. Il est évident que tout amour ou crainte dépend du savoir. Tout ce qui plait à l’homme ou qui l’épouvante en ce monde dépend de ce qu’il sait. Il est tout aussi vrai que l’on ne pourra acquérir ce savoir ni en profiter sans la grâce divine.

    La porte pour reconnaître Dieu et pour voir la vérité s’ouvrira après avoir acquis cette connaissance par l’entremise de la grâce divine. D’ailleurs c’est la grâce divine qui la maintiendra ouverte, qui purifiera et éclairera ce savoir et qui enlèvera tout voile se trouvant [entre Dieu et l’homme], et qui débarrassera ce dernier de l’impureté de l’âme qui incite au mal, qui renforcera l’âme de l’intéressé et lui accordera la vie. Ces grâces lui feront aussi sortir de la prison du mal et le débarrassera de la souillure des désirs vicieux et l’extirpera du flot tumultueux des passions égoïstes. Et c’est là qu’un changement s’opérera en lui et tout naturellement il honnira une vie faite de corruptions, et la première chose vers laquelle il sera attiré est la prière. Ne vous trompez pas en croyant que vous priez quotidiennement et que la Salat [que vous accomplissez] est supplication.

    Cette prière qui prend sa source dans la connaissance et les faveurs divines à un cachet spéciale. Elle réduit à néant toute chose. C’est un feu incandescent qui consume tout sur son passage. C’est une force magnétique qui attire toute faveur divine. C’est une mort qui redonne vie au final. C’est un déluge qui ensuite se transforme en arche. La prière restaure tout c’est qui détruit. Et tout poison se mue en antidote par son entremise. » Voilà en somme l’importance de cette connaissance que nous présente le Messie Promis (a.s).

    Pourquoi l’homme est-il enclin à commettre des péchés et pourquoi cette âme qui incite au mal a-t-elle une si grande emprise sur son cœur ? Le Messie Promis (a.s) répond à ces questions en ces termes  :

    « L’absence de la crainte divine au cœur engendre l’audace à commettre des transgressions. Mais comment faire naitre cette crainte ? La condition indispensable est la connaissance de Dieu  : plus on Le connaît plus on Le craindra. […] La connaissance peut même générer en l’homme la peur d’insectes insignifiants  : dès qu’il sait que des puces et des moustiques sont présents il fera tout pour s’en protéger. Cependant pourquoi une telle audace à enfreindre les lois de Dieu, Lui qui est Tout-puissant, Omniscient, Celui Qui voit tout, le Maitre des cieux et de la Terre ? L’ignorance en est la cause. Quand on méconnaît Dieu on est enclin à commettre des péchés.

    Ils sont nombreux à clamer leur croyance en Dieu  : mais un simple examen de leur personne prouvera qu’ils sont athées, car dès qu’ils s’impliquent dans les œuvres de ce monde ils oublient la colère de Dieu et Sa grandeur. D’où l’importance d’acquérir ce savoir divin par l’entremise de la prière, car sans lui l’on ne pourra obtenir la certitude parfaite. Celle-ci sera acquise quand l’on saura que couper toute relation avec Dieu est synonyme de la mort. Faites des efforts pour éviter les péchés certes, mais n’abandonnez surtout pas la prière et évitez toutes ces réunions qui incitent aux transgressions. Sachez que sans l’aide de Dieu l’on ne pourra point se défaire de ces malheurs du destin qui accompagnent l’homme dès sa naissance. »

    Quelles sont ces rencontres qui aujourd’hui nous incitent à commettre les péchés ? Cela peut être la télévision, Internet ou Facebook. Même les gens de ce monde commencent à en prendre conscience. Récemment aux Etats-Unis l’on a fermé plus de 600 000 comptes Facebook en raison des troubles qu’ils causaient.

    Le Messie Promis (a.s) dit encore  : « Souvenez-vous que l’homme sera à même d’éviter le péché quand sa foi en Dieu sera parfaite. Le but ultime de la vie est de se libérer du joug de la transgression. L’enfant innocent désire toucher un serpent qu’il trouve tout beau  ; mais le savant, sachant que le reptile peut mordre et tuer, n’aura point le courage de s’en approcher. Voire, s’il sait qu’un serpent habite une maison il ne s’y aventurera point. De même l’on ne consommera pas ce que l’on sait être du poison. Ainsi tant que l’on ne considère pas le péché comme un venin virulent l’on ne pourra s’en prémunir. Mais cette certitude ne peut être acquise sans connaissance. Pourquoi l’homme ose-t-il commettre des péchés en dépit de sa foi en Dieu et du fait qu’il sait que c’est une infraction [aux lois divines] ? La réponse est qu’il n’est pas doué de ce savoir qui détruit en lui toute aptitude à commettre le péché.

    S’il en était ainsi l’on devra admettre – que Dieu nous en préserve – que l’Islam n’a pas atteint son but. Or, ce n’est pas le cas, car seul l’Islam a atteint à la perfection cet objectif et sachez que la révélation et le dialogue avec Dieu en sont les seuls moyens. Ceux-là font naître la certitude parfaite en l’existence de Dieu  : l’on saura, pertinemment bien que Dieu déteste les péchés et qu’Il a le pouvoir de punir. Le péché est un poison  : au début l’on en commet des mineurs, avant d’être coupable de transgressions majeures et au final l’on tombe dans l’incroyance. »

    Le Messie Promis (a.s) ajoute  : « La connaissance empêche l’homme de commettre des péchés. Celui qui sait que l’arsenic, un serpent vénéneux ou un tigre sont mortels ne s’en approchera pas. De même lorsque vous possèderez le savoir vous ne vous approcherez point du péché. D’où la raison d’accroitre votre certitude  : celle-ci grandira grâce à la prière. La Salat est en soi une supplication  : vous vous libérerez du péché dans la mesure que vous l’embellirez. De simples paroles ne suffiront pas pour acquérir la connaissance. De grands sages ont abandonné Dieu car ils se sont contentés d’étudier Sa création tout en négligeant la prière  : c’est ce que j’ai expliqué dans mon ouvrage Barahiné-i-Ahmadiyya. Certes la création témoigne qu’un créateur doit exister, mais elle ne prouve pas pour autant qu’Il existe. Il y a un grand écart entre « doit exister » et « existe ». Seule la prière prouvera que Dieu est. Celui qui se contente de son intelligence ne pourra atteindre cette conviction. Il est dit à cet effet que c’est par l’entremise de Dieu que l’on pourra Le connaître.

    [Le Coran affirme  :] « Les regards ne peuvent l’atteindre ». Cela sous-entend que l’intelligence à elle seule ne suffira pas pour reconnaître Dieu  : pour ce faire il faut appliquer les méthodes qu’Il a préconisées. Et il n’y a pas de meilleure prière que celle-là  : « Guide nous sur le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de Tes faveurs. »

    Le Messie Promis (a.s) nous explique en ces termes la réalité du repentir  : « Celui qui cherche Dieu avec constance L’atteindra. J’affirme de surcroît, et c’est là ma ferme conviction, qu’il verra Dieu. L’on consacre beaucoup de temps et d’argent pour acquérir les connaissances de ce monde. Ceci nous présente clairement les règles pour acquérir ce savoir spirituel. Le débutant, au sein de notre religion, qui désire acquérir cette connaissance spirituelle doit tout d’abord connaître la personne de Dieu ainsi que Ses attributs. Cette notion doit atteindre le stade de la certitude  : et c’est ainsi qu’il connaîtra à la perfection la personne de Dieu ainsi que Ses attributs. Et une voix en son for intérieur annoncera avec satisfaction qu’il a trouvé Dieu. Quand cette foi en Dieu atteint le stade de la certitude et que l’on ressent que l’on a vu Dieu et que l’on connaît Ses attributs, l’on détestera le péché et l’on s’en éloignera. C’est cela le repentir.  »

    Le Messie Promis (a.s) affirme  : « Je ne cesse de répéter ces faits car Dieu, Celui qui a fondé cette communauté, désire par son entremise rétablir ce savoir disparu et la vraie Taqwa et pureté qui n’existent plus à notre époque. »

    « Etant donné que le péché et la turpitude ont pris de l’ampleur en ce monde qui est la nôtre et que les voies pour reconnaître Dieu sont méconnues, Allah le Très-Haut a établi ce mouvement et m’a envoyé de par Sa grâce et Ses faveurs afin que je puisse informer ceux qui sont négligent à propos de Sa personne et qui ignorent tout à Son sujet. Non seulement dois-je les informer à Son propos, mais je peux aussi leur montrer Dieu s’ils viennent vers moi, avec honnêteté, patience et sincérité. C’est pourquoi Dieu, s’adressant à moi, a affirmé  : « Tu es apparu grâce à Moi et Moi grâce à toi. »

    L’objectif de l’avènement du Messie Promis (paix soit sur lui) était de nous inculquer la connaissance de Dieu de sorte que nous puissions, dans une certaine mesure, Le voir et que chaque action de notre part soit accomplie en étant animé de Son amour et de Sa crainte.

    Qu’Allah fasse que nous puissions acquérir une telle connaissance qui consumera tous nos péchés et que nous puissions atteindre l’objectif de l’avènement du Messie Promis (a.s).

    A la fin de son sermon Sa Sainteté le Calife a annoncé qu’il dirigerait la prière funéraire de M. Abdul Mannan Subhan Din Sahib, décédé à l’âge de 72 ans. Il vivait au Royaume-Uni depuis 1945 et fait parti des premiers ahmadis qui s’étaient établis ici. Il avait servi pendant trente ans au sein du département Amanat de la Jalsa Salana.


    (Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du résumé de ce sermon)

    ]]>
    Allah, notre Paradis https://islam-ahmadiyya.org/allah-notre-paradis/ Mon, 27 Jan 2014 14:57:24 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/allah-notre-paradis/ Le but fondamental de l’Islam est de favoriser la communion entre l’homme et Dieu. Cette relation, si elle est sincère, sera la solution à tous les soucis du musulman et aplanira tout obstacle qui entrave sa voie vers le succès.

    ]]>
    Le but fondamental de l’Islam est de favoriser la communion entre l’homme et Dieu. Cette relation, si elle est sincère, sera la solution à tous les soucis du musulman et aplanira tout obstacle qui entrave sa voie vers le succès.

    Hadrat Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Mahdi, a, dans ses nombreux écrits, décrit son expérience du divin et encourage ses disciples à être en symbiose avec leur Créateur. Ci-dessous en sont quelques extraits…

    Dieu est notre Paradis, la source de tout notre bonheur

    « Notre Dieu est notre paradis. L’apogée de notre félicité réside en Lui, car nous L’avons rencontré et avons distingué en Lui la beauté sublime dans tous ses reflets. Un Tel Trésor mérite qu’on se Le procure, même si cela engage le sacrifice de sa vie. Même s’il faut se ruiner, ce Joyau mérite qu’on se L’achète. Ô vous qui êtes privés de cette bénédiction ! Empressez-vous d’atteindre cette source; elle vous étanchera la soif. Elle est l’élixir de la vie qui vous délivrera. Ah ! Que dois-je faire ? Comment vous martèlerai-je le cœur de ces heureuses nouvelles ? Quel tambour dois-je battre dans les marchés pour vous faire entendre et comprendre qu’Il est votre Dieu ? Quel remède dois-je utiliser pour vous faire prêter l’oreille à ma voix ? Si vous acceptez d’être le peuple de Dieu en vous offrant entièrement à Lui, soyez certains que Dieu sera bien à vous. (Kishti Nuh, Ruhani Khaza’in, vol.19, p. 21-22)

    Que désire Dieu de la part des hommes ?

    « Écoutez, ô vous qui avez des oreilles pour entendre, ce que Dieu veut de vous ! Rien si ce n’est que vous vous offriez entièrement à Lui, et que vous ne Lui associez personne, ni sur Terre ni au Ciel. Notre Dieu est aussi vivant aujourd’hui que par le passé. Il parle et entend comme autrefois. Il serait erroné de dire qu’à présent Il entend mais ne parle plus ; en effet, Il entend et parle toujours. Tous Ses attributs sont éternels, aucun n’est et ne sera jamais en suspens. Il est unique, sans partenaires. Il n’a ni fils ni femme ; Il n’a pas d’égal, ni de semblable. Il ne partage aucun de Ses attributs et Ses pouvoirs sont absolus ; quoique étant très loin, Il est tout près, et quoique étant tout près, Il est loin. Il se révèle aux Ahl-ul-Kashf ( ceux qui font l’expérience de visions spirituelles à l’état d’éveil) sous des formes allégoriques, mais Il n’a ni corps ni forme. Il est au-dessus de tout mais on ne peut pas dire qu’il y a quelque chose sous Lui. Il est sur Son ‘Arsh (trône) mais on ne peut pas dire qu’Il n’est pas sur Terre. Il réunit en Sa personne tous les attributs parfaits, la Manifestation de toutes les vertus dignes de louanges et la Source de toutes beautés et grâces. Il détient tous pouvoirs et toutes bénédictions, Il est le but de toutes choses, le Souverain absolu. Il possède toutes les perfections et Il est bien au-dessus de toute imperfection ou faiblesse. Tous ceux qui habitent la Terre et le Ciel Lui doivent adoration. » (Al-Wasiyyat, Ruhani Khaza’in, vol. 20, p. 309-310)

    La présence divine

    « Celui qui ne s’est pas affranchi des doutes ne sera point à l’abri du châtiment. Celui qui, en ce bas monde, n’a pas eu la chance de voir Dieu échouera dans les ténèbres au jour de la Rétribution. Dieu déclare : Celui qui est aveugle sur terre, le sera aussi dans l’au-delà. (17 :73) » (Kitab-ul-Bariyyah, Ruhani Khaza’in, vol. 13, p. 65)

    L’Islam est la voie pour connaître Dieu

    « Je le dit en toute vérité, que si les âmes sont sincèrement en quête de la vérité et si les cœurs sont réellement assoiffés, l’humanité souhaitera connaître cette voie. Mais comment ouvrir cette voie, comment lever le voile ? J’annonce en toute certitude à tout chercheur que seul l’Islam montre cette voie. Les autres peuples ont depuis belle lurette scellé la porte de la révélation divine. Mais sachez que le scellé n’a point été placé par Dieu ; ce n’est là qu’un prétexte fourni par l’homme afin de dissimuler son dénuement. Soyez certains par contre que tout comme il est impossible de voir sans yeux ou d’entendre sans oreilles ou de parler sans langue, de même il est impossible de voir le visage de ce Bien-Aimé sans l’entremise du Coran. J’étais jeune et maintenant j’ai pris de l’âge, mais je n’ai vu personne boire de ce calice de connaissance manifeste sans passer par cette source immaculée qu’est le Coran. » (Islami Usul Ki Filasafi, Ruhani Khaza’in, vol.10, p. 442-443)

    L’unicité de Dieu

    « Le Tawhid (L’unicité de Dieu) est une lumière qui jaillit du cœur après la négation des idoles du monde extérieur et du monde intérieur. Il empreint chaque particule de l’être. Mais comment l’acquérir par ses efforts propres sans passer par le truchement de Dieu et de son Prophètesaw ? La tâche de l’homme est tout simplement d’immoler son égocentrisme et de répudier cet orgueil satanique qui le berce de l’illusion qu’il a grandi dans le berceau du savoir. Qu’il se considère comme un inculte et qu’il s’évertue à prier. Et c’est là que Dieu le gratifiera de la lumière du Tawhid et insufflera une nouvelle vie en lui. » (Haqiqat-ul-Wahyi, Ruhani Khaza’in, vol. 22, p. 148)

    Qui sont les amis de Dieu ?

    « Il est un Dieu on ne peut plus fidèle, et pour ceux qui Lui sont dévoués, Il manifeste toujours des Signes merveilleux. La terre voudrait bien les ensevelir, et leurs ennemis leur en veulent terriblement, mais Dieu, leur Ami, les protège contre tout danger, et Il leur accorde la victoire en toute occasion. Bienheureux est celui qui ne lâche jamais le pan de la robe d’un Tel Dieu ! » (Kishti Nuh, Ruhani Khaza’in, vol.19, p. 20)

    Le traitement de Dieu envers ceux qui Lui sont loyaux

    « Il est certainement Puissant et Fort ce Dieu dont les fidèles qui lui vouent amour et loyauté ne connaissent point la ruine. L’ennemi se vante de pouvoir les détruire grâce à ses plans ; le malveillant prétend pouvoir les écraser sous ses pieds. Dieu déclare : « Ignares que vous êtes ! Saurez-vous vous battre contre Moi ? Pourrez-vous avilir Mes bien-aimés ? » Rien ne se passe sur Terre sans être décrété au Ciel. La main qui s’étend sur Terre ne pourra pas dépasser la limite décrétée pour elle au Ciel. Ceux qui ourdissent complots et vilenies sont de parfaits ignares. Car ils oublient cet Être puissant lorsqu’ils préparent leurs ignobles et infâmes machinations et ignorent qu’aucune feuille ne se détache de sa branche sans Son consentement. De ce fait, leurs plans connaissent tout le temps l’échec et leurs malveillances n’effleurent même pas les vertueux. Au contraire, les signes de Dieu se manifestent et l’appréciation des œuvres de Dieu s’affine davantage. Certes, ce Dieu Puissant et Fort n’est point visible à l’œil nu, mais Il Se dévoile par l’entremise de signes miraculeux. » (Kitab-Ul-Bariyyah Muqaddamah, Ruhani Khaza’in, vol. 13, p.19-20)

    La grâce sans fin de Dieu

    « Dieu est la lumière des cieux et de la terre. Toute lumière est un don de sa miséricorde, qu’elle soit présente en haut ou en bas, dans les âmes ou dans les corps, qu’elle soit primaire ou secondaire, qu’elle soit apparente ou cachée, qu’elle soit subjective ou objective. Cela indique que la grâce générale du Maître des mondes embrasse toute chose. Sa grâce n’est refusée à personne. Il est l’origine de toute faveur, Il est la genèse de toute lumière. C’est Lui la source qui donne naissance à toute miséricorde. La pérennité de l’univers dépend de Sa personne. Il est l’asile des grands et des petits. Il arrache tout objet des ténèbres du néant et lui confère l’habit de l’existence. Rien d’autre n’existe de lui-même ou n’est éternel à part Lui. Toute la création est récipiendaire de Sa grâce. Ciel et terre, hommes et animaux, végétaux et minéraux, corps et âmes existent par l’entremise de Sa miséricorde. » (Barāhin-e-Ahmadiyyah, Ruhani Khaza’in, vol. 1, note de bas de page, p. 191-192)

    ]]>
    L’existence de Dieu – Allah le Dieu des musulmans et de tous les hommes https://islam-ahmadiyya.org/dieu-existence-allah-creation-relation-homme-dieu/ Sat, 06 Aug 2011 11:25:54 +0000 https://islam-ahmadiyya.org/dieu-existence-allah-creation-relation-homme-dieu/ Hadrat Mirza Ghulam Ahmad (a.s), le Messie Promis et Imam Al-Mahdi a amplement commenté sur l'existence de Dieu et Sa relation avec les hommes. Ci-dessous sont quelques extraits à ce sujet tirés de ses livres.

    ]]>
    Dieu, le paradis du croyant

    « Notre Dieu est notre paradis. L’apogée de notre félicité réside en Lui, car nous L’avons rencontré et avons distingué en Lui la beauté sublime dans tous ses reflets. Un Tel Trésor mérite qu’on se Le procure, même si cela engage le sacrifice de sa vie. Même s’il faut se ruiner, ce Joyau mérite qu’on se L’achète. Ô vous qui êtes privés de cette bénédiction ! Empressez-vous d’atteindre cette source; elle vous étanchera la soif. Elle est l’élixir de la vie qui vous délivrera. Ah ! Que dois-je faire ? Comment vous martèlerai-je le cœur de ces heureuses nouvelles ? Quel tambour dois-je battre dans les marchés pour vous faire entendre et comprendre qu’Il est votre Dieu ? Quel remède dois-je utiliser pour vous faire prêter l’oreille à ma voix ? Si vous acceptez d’être le peuple de Dieu en vous offrant entièrement à Lui, soyez certains que Dieu sera bien à vous. (Kishti Nuh, Ruhani Khaza’in, vol.19, p. 21-22)

    « Écoutez, ô vous qui avez des oreilles pour entendre, ce que Dieu veut de vous ! Rien si ce n’est que vous vous offriez entièrement à Lui, et que vous ne Lui associez personne, ni sur Terre ni au Ciel. Notre Dieu est aussi vivant aujourd’hui que par le passé. Il parle et entend comme autrefois. Il serait erroné de dire qu’à présent Il entend mais ne parle plus ; en effet, Il entend et parle toujours. Tous Ses attributs sont éternels, aucun n’est et ne sera jamais en suspens. Il est unique, sans partenaires. Il n’a ni fils ni femme ; Il n’a pas d’égal, ni de semblable. Il ne partage aucun de Ses attributs et Ses pouvoirs sont absolus ; quoique étant très loin, Il est tout près, et quoique étant tout près, Il est loin. Il se révèle aux Ahl-ul-Kashf[1] sous des formes allégoriques, mais Il n’a ni corps ni forme. Il est au-dessus de tout mais on ne peut pas dire qu’il y a quelque chose sous Lui. Il est sur Son ‘Arsh[2] mais on ne peut pas dire qu’Il n’est pas sur Terre. Il réunit en Sa personne tous les attributs parfaits, la Manifestation de toutes les vertus dignes de louanges et la Source de toutes beautés et grâces. Il détient tous pouvoirs et toutes bénédictions, Il est le but de toutes choses, le Souverain absolu. Il possède toutes les perfections et Il est bien au-dessus de toute imperfection ou faiblesse. Tous ceux qui habitent la Terre et le Ciel Lui doivent adoration. » (Al-Wasiyyat, Ruhani Khaza’in, vol. 20, p. 309-310)

    La présence divine

    « Celui qui ne s’est pas affranchi des doutes ne sera point à l’abri du châtiment. Celui qui, en ce bas monde, n’a pas eu la chance de voir Dieu échouera dans les ténèbres au jour de la Rétribution. Dieu déclare : Celui qui est aveugle sur terre, le sera aussi dans l’au-delà.» (Kitab-ul-Bariyyah, Ruhani Khaza’in, vol. 13, p. 65)

    « Je le dit en toute vérité, que si les âmes sont sincèrement en quête de la vérité et si les cœurs sont réellement assoiffés, l’humanité souhaitera connaître cette voie. Mais comment ouvrir cette voie, comment lever le voile ? J’annonce en toute certitude à tout chercheur que seul l’Islam montre cette voie. Les autres peuples ont depuis belle lurette scellé la porte de la révélation divine. Mais sachez que le scellé n’a point été placé par Dieu ; ce n’est là qu’un prétexte fourni par l’homme afin de dissimuler son dénuement. Soyez certains par contre que tout comme il est impossible de voir sans yeux ou d’entendre sans oreilles ou de parler sans langue, de même il est impossible de voir le visage de ce Bien-Aimé sans l’entremise du Coran. J’étais jeune et maintenant j’ai pris de l’âge, mais je n’ai vu personne boire de ce calice de connaissance manifeste sans passer par cette source immaculée qu’est le Coran. » (Barāhin-e-Ahmadiyyah, Ruhani Khaza’in, vol. 1, note de bas de page, p. 191-192)

    « Le Tawhid (L’unicité de Dieu) est une lumière qui jaillit du cœur après la négation des idoles du monde extérieur et du monde intérieur. Il empreint chaque particule de l’être. Mais comment l’acquérir par ses efforts propres sans passer par le truchement de Dieu et de son Prophètesaw ? La tâche de l’homme est tout simplement d’immoler son égocentrisme et de répudier cet orgueil satanique qui le berce de l’illusion qu’il a grandi dans le berceau du savoir. Qu’il se considère comme un inculte et qu’il s’évertue à prier. Et c’est là que Dieu le gratifiera de la lumière du Tawhid et insufflera une nouvelle vie en lui. » (Haqiqat-ul-Wahyi, Ruhani Khaza’in, vol. 22, p. 148)

    « Il est un Dieu on ne peut plus fidèle, et pour ceux qui Lui sont dévoués, Il manifeste toujours des Signes merveilleux. La terre voudrait bien les ensevelir, et leurs ennemis leur en veulent terriblement, mais Dieu, leur Ami, les protège contre tout danger, et Il leur accorde la victoire en toute occasion. Bienheureux est celui qui ne lâche jamais le pan de la robe d’un Tel Dieu ! » (Kishti Nuh, Ruhani Khaza’in, vol.19, p. 20)

    Le traitement de Dieu en faveur de ceux qui lui sont loyaux

    « Il est certainement Puissant et Fort ce Dieu dont les fidèles qui lui vouent amour et loyauté ne connaissent point la ruine. L’ennemi se vante de pouvoir les détruire grâce à ses plans ; le malveillant prétend pouvoir les écraser sous ses pieds. Dieu déclare : “Ignares que vous êtes ! Saurez-vous vous battre contre Moi ? Pourrez-vous avilir Mes bien-aimés ?” Rien ne se passe sur Terre sans être décrété au Ciel. La main qui s’étend sur Terre ne pourra pas dépasser la limite décrétée pour elle au Ciel. Ceux qui ourdissent complots et vilenies sont de parfaits ignares. Car ils oublient cet Être puissant lorsqu’ils préparent leurs ignobles et infâmes machinations et ne savent pas que même une feuille ne tombe pas sans Son consentement. De ce fait, leurs plans connaissent tout le temps l’échec et leurs malveillances n’effleurent même pas les vertueux. Au contraire, les signes de Dieu se manifestent et l’appréciation des œuvres de Dieu s’affine davantage. Certes, ce Dieu Puissant et Fort n’est point visible à l’œil nu, mais Il Se dévoile par l’entremise de signes miraculeux. » (Kitab-Ul-Bariyyah Muqaddamah, Ruhani Khaza’in, vol. 13, p.19-20)

    « Dieu est la lumière des cieux et de la terre. Toute lumière est un don de sa miséricorde, qu’elle soit présente en haut ou en bas, dans les âmes ou dans les corps, qu’elle soit primaire ou secondaire, qu’elle soit apparente ou cachée, qu’elle soit subjective ou objective. Cela indique que la grâce générale du Maître des mondes embrasse toute chose. Sa grâce n’est refusée à personne. Il est l’origine de toute faveur, Il est la genèse de toute lumière. C’est Lui la source qui donne naissance à toute miséricorde. La pérennité de l’univers dépend de Sa personne. Il est l’asile des grands et des petits. Il arrache tout objet des ténèbres du néant et lui confère l’habit de l’existence. Rien d’autre n’existe de lui-même ou n’est éternel à part Lui. Toute la création est récipiendaire de Sa grâce. Ciel et terre, hommes et animaux, végétaux et minéraux, corps et âmes existent par l’entremise de Sa miséricorde. » (Barāhin-e-Ahmadiyyah, Ruhani Khaza’in, vol. 1, note de bas de page, p. 191-192)


    [1] Prophètes et hommes de Dieu, ceux qui font l’expérience du Kashf, une vision spirituelle faite à l’état d’éveil.

    [2] Trône

    ]]>