Ramadan, le jeûne en Islam Sermons 2017

La Taqwa : la raison d’être du Ramadan

Baitul-Futuh-Dome-Interieur
Photo: Tanveer Khokhar - www.uk.smugmug.com/

Dans son sermon du 09 juin 2017, Sa Sainteté le Calife explique que le Ramadan est la période propice pour acquérir la Taqwa.

 Sermon du vendredi 09 juin 2017, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Dans mon précédent sermon, je disais que le but du jeûne et du Ramadan, selon Allah l’Exalté, est de faire naître dans les cœurs la Taqwa et à cet égard j’avais cité certains écrits du Messie Promis (as), [dans lesquels] il nous explique les principes à suivre pour acquérir la Taqwa.

Le Messie Promis (as) a expliqué ce sujet en différents endroits, afin que son importance s’ancre dans nos cœurs et afin que l’on en fasse l’expression grâce à chacune de nos actions et de nos qualités. Sans Taqwa, aucune œuvre ne pourra être accomplie pour mériter le plaisir divin. L’on accomplit de bonnes œuvres éphémères en raison d’un enthousiasme passager. Or, il y aura constance lorsqu’on sera imbu de la Taqwa véritable.

Le Messie Promis (as) explique que pour être Mutaqqi il ne suffit pas uniquement de rendre culte à Dieu ou de s’acquitter de ses devoirs envers Lui. Le Mutaqqi est celui dont les qualités morales sont excellentes. Grâce à ses qualités, sa vertu et sa Taqwa ont de l’effet sur les autres.

Le Messie Promis (as) a déclaré que les qualités morales prouvent la vertu de l’homme. Le but de la vie d’un croyant, selon lui, doit être de faire connaître la beauté des préceptes de l’Islam : ceci sera possible lorsqu’on fera montre de hautes valeurs morales tout en marchant sur la voie de la Taqwa.

Le Messie Promis (as) explique que la Taqwa comporte de nombreuses parties. Éviter l’orgueil, l’autosatisfaction, les biens illicites et les bassesses morales fait partie de la Taqwa. Celui qui fait montre de nobles qualités transforme son ennemi en ami. Allah déclare en effet :

ادْفَعْ بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ

Éviter les maux est synonyme de Taqwa. Faire montre de hautes valeurs morales est aussi Taqwa : elle transforme les ennemis en amis.

Le Messie Promis (as) déclare : « Que nous enseigne cette directive ? Dieu souhaite que vous n’insultiez pas celui qui vous insulte. Il vous recommande la patience. En conséquence votre adversaire sera convaincu de votre supériorité et sera pris de remords et embarrassé. Ce châtiment-là est bien plus sévère que de se venger contre lui. D’aucuns sont prêts à tuer pour des broutilles. Or, ce n’est pas ce qu’exigent l’humanité et la Taqwa. La bienveillance est une qualité qui a de l’effet même sur le plus méchant.

Soyez gentils envers tout le monde, de sorte que même l’étranger devienne votre ami, nous dit un vers de poésie persane. »

 Ainsi, c’est là un principe que l’on doit avoir toujours en tête. À savoir chacune de nos actions doit se conformer à la Taqwa et l’on doit faire montre de nobles qualités.

En expliquant le sens et le but de ces nobles qualités et les exemples à suivre à cet égard le Messie Promis (as) déclare : « Ces hautes valeurs qui transforment l’homme en être humain ne se limitent pas à la simple bienveillance. Les deux termes Khulq et Khalq présentent deux sens différents. Khalq s’applique à la création physique telle que, par exemple, [celle] des oreilles, du nez, des cheveux. Le terme Khulq quant à lui s’applique à la création interne. Toutes les aptitudes internes propres à l’homme et qui le distinguent de toute autre créature tombe dans la catégorie de khulq, à l’instar de l’intelligence et de la capacité à réfléchir. Le khulq permet ainsi à l’homme de rectifier ses capacités humaines. Si l’homme ne s’acquitte pas de ses obligations ou si ces dernières n’ont pas été fixées, il faudra en ce cas se demander s’il est un être humain, un âne ou une autre création. Quand le khulq est inexistant, il ne subsiste que l’aspect physique. »

Pour tomber dans la catégorie des êtres humains il faut posséder de hautes valeurs morales. Si elles font défaut il ne subsistera que l’aspect physique de l’homme et toute son humanité disparaîtra.

Le Messie Promis (as) explique : « Si à titre d’exemple l’on perd la raison, l’on sera traité de fou. En apparence l’on sera un être humain… »

On aura l’apparence d’un être humain, mais l’on sera dénué de tout entendement, qui est le propre de l’homme.

« Les valeurs morales signifient tout simplement le plaisir d’Allah, chose que nous voyons dans la pratique dans la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Les excellences morales ne sont rien d’autre que le plaisir divin : et le plaisir d’Allah n’est rien d’autre que les différents traits de caractère du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Ainsi, le but de notre vie doit être l’acquisition du plaisir divin : à savoir qu’il faudra conformer sa vie à celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ce sont là les valeurs morales fondamentales. Si elles sont chancelantes l’on ne pourra pas bâtir l’édifice. Les briques des valeurs morales reposent les unes sur les autres. Si une brique est placée de travers, le mur sera incliné. Ceci a été merveilleusement décrit dans des vers en persan : Si le maçon place de travers la première brique, les murs qu’il bâtira montreront jusqu’au ciel de travers. »

Ensuite le Messie Promis (as) déclare : « Écoutez ces propos très attentivement. J’ai étudié de près et en profondeur la majorité des gens. D’aucuns sont certes généreux, mais ils sont aussi colériques et irascibles. D’aucuns sont aimables, mais avares. D’aucuns, au faîte de leur colère sont prêts à tabasser autrui à coups de gourdin : or ils ne font preuve d’aucune humilité. D’aucuns possèdent une grande modestie et humilité, mais sont dénués de courage. »

Évoquant les qualités du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le Messie Promis (as) déclare : « Allah l’Exalté a décrit en ces termes les qualités du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) :

وَإِنَّكَ لَعَلى خُلُقٍ عَظِيمٍ

Pour chaque aspect de la vie le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a fait montre de qualités exemplaires : il incombe à tout croyant de suivre son exemple dans la mesure de ses aptitudes. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pouvait laisser bouche bée toute une foule grâce à son éloquence. Sur le champ de bataille, face aux flèches et aux épées, il a fait montre d’une bravoure exemplaire. Quand il était question de générosité, il offrait des montagnes d’or. Quand il était question de compassion, il a pardonné à un condamné à mort. En somme, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était un exemple hors pair, que Dieu nous a montré. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est à l’instar d’un arbre grand et magnifique : il comble les besoins de celui qui se place sous son ombre grâce à chacune de ses parties. Ses fruits, ses fleurs, son écorce et ses feuilles lui sont avantageux. »

En expliquant davantage les excellences du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), le Messie Promis (as) déclare : « Celui qui était considéré le plus brave était celui qui se trouvait à côté du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)  sur le champ de bataille, car ce dernier se trouvait (toujours) à l’endroit le plus dangereux. Saint est Allah : ô combien glorieux était-il ! Il fut un temps quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) possédait un plus grand troupeau d’animaux que les plus grands souverains de l’époque et il l’offrit à un mendiant. C’en est là un exemple de ses excellences. S’il ne possédait rien, il n’aurait rien pu offrir. S’il ne détenait pas les rênes du pouvoir et la capacité de se venger comment aurait-il pu pardonner un mécréant condamné à mort qui l’avait âprement tourmenté, lui, ses compagnons et les femmes musulmanes ? Quand le coupable se présenta à lui, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclara : « Il n’y a aucun blâme sur vous aujourd’hui ! Je te pardonne ! »

Si de telles occasions ne s’étaient pas présentées, comment le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) aurait-il pu faire montre de pareilles excellences ? Mentionnez une seule excellence que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne possédait pas et dans laquelle il n’avait pas atteint son apogée ? Voilà l’exemple parfait que Dieu nous demande de suivre dans la mesure de nos aptitudes. Il faudra faire des efforts afin de pouvoir suivre cet exemple. Il ne suffit pas de se demander comment l’on pourra suivre ce modèle hors pair qu’était l’Envoyé d’Allah. Allah nous enjoint de le prendre pour modèle. Étant donné qu’Allah nous a ordonné de le faire, il faudra à cet égard faire des efforts. Le Messie Promis (as) explique à ce sujet : « Tant que l’homme n’entreprend pas des efforts tout en priant, il ne pourra pas se débarrasser de la dureté et de l’obscurité de son cœur. »

Ainsi, les efforts et la prière vont de pair. À cet effet Allah déclare :

إِنَّ اللَّهَ لَا يُغَيِّرُ مَا بِقَوْمٍ حَتَّى يُغَيِّرُوا مَا بِأَنْفُسِهِمْ

C’est-à-dire, qu’Allah ne débarrasse pas un peuple des malheurs qui l’affligent, tant que celui-ci ne s’évertue pas en premier à s’en débarrasser. Si la détermination et le courage lui font défaut il n’y aura guère de changement. C’est là une pratique inchangée d’Allah, tout comme il l’affirme :

وَلَنْ تَجِدَ لِسُنَّةِ اللَّهِ تَبْدِيلًا

Ainsi, qu’il s’agisse de ma communauté ou d’une autre, il n’y aura pas de changement dans ses mœurs tant qu’elle ne fait pas d’efforts et tant qu’elle n’a pas recours à la prière. »

Le Messie Promis (as) affirme que quelle que soit l’ampleur de l’immoralité dans laquelle l’on est empêtré, on pourra se réformer si on décide à le faire. Le Messie Promis (as) a cité l’opinion des sages et a présenté un exemple à cet effet. 

Il explique : « Les sages ont deux opinions au sujet du changement des mœurs. Certains croient que l’homme est capable de changer ses habitudes et d’autres pensent le contraire. En fait, si l’on se débarrasse de sa paresse et que l’on entreprend des efforts l’on pourra accroître ses qualités morales. Je me souviens à cet égard d’un incident concernant Platon, le grand philosophe grec. Un jour un visiteur frappa à sa porte et demanda à le rencontrer. Platon ne laissait jamais personne entrer chez lui tant qu’on ne lui avait pas décrit la physionomie et l’aspect physique du visiteur : il déduisait ainsi son caractère. Son domestique lui décrivit, comme à l’accoutumée, l’apparence du visiteur et Platon lui répliqua : « Dis-lui que je ne souhaite pas le rencontrer étant donné qu’il possède de nombreux vices. »

Le visiteur, ayant eu la réponse du philosophe dit au domestique d’informer son maître qu’il avait certes raison, mais qu’il s’était d’ores et déjà débarrassé de ses bassesses morales et qu’il s’était réformé. Platon commenta : « Cela est fort possible » et il l’accueillit chez lui avec grand honneur.

Le Messie Promis (a.s.) commenta : « Les sages qui pensent qu’on ne peut changer ses habitudes se trompent. Quand les fonctionnaires corrompus se repentent sincèrement et cessent de prendre des pots-de-vin, ils refuseront de toucher à une montagne d’or si on le leur offre.

Le Messie Promis (a.s.) cite un autre exemple concernant la réforme morale.

« L’homme connaît, au bout d’un certain temps, la décrépitude physique lorsque survient la vieillesse. Ses yeux cessent de fonctionner ainsi que ses oreilles. Ainsi, chaque membre de son corps atteint le seuil de la décrépitude ou ils cessent presque de fonctionner. Sachez qu’il existe deux types de vieillesse : celle qui est naturelle et celle qui ne l’est pas. La vieillesse naturelle est celle évoquée plus haut. Le deuxième type de vieillesse frappe lorsqu’on néglige ses maladies : celles-ci affaiblissent l’homme et le font vieillir avant l’heure. Dans le domaine physique, si on ne traite pas sa maladie, l’on s’affaiblit. Il y a la vieillesse naturelle qui s’accentue avec l’âge. Il existe aussi la vieillesse non naturelle qui s’installe pour certaines raisons et qui l’affaiblit en raison de sa négligence. »

Le Messie Promis (a.s.) explique : « L’on trouve le même phénomène dans le système interne ou spirituel : à l’instar du domaine physique, il est affecté par deux types de vieillesse. Si l’on ne tente pas de remplacer ses vices par des vertus et ses mauvaises pensées par de bonnes pensées, l’on sombrera dans l’immoralité. L’on déduit des dires du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et du Saint Coran qu’il existe un remède pour toute maladie. Or si l’on sombre dans la paresse l’on ne connaîtra rien d’autre que la destruction. Si l’on mène une vie d’insouciance à l’instar d’un vieillard l’on ne connaîtra pas le salut. »

Ainsi, Allah l’Exalté nous a fourni les moyens ces jours-ci pour nous débarrasser de cette paresse. Chacun doit profiter de ce mois afin de rehausser la norme de ses qualités morales et on doit se prémunir des autres faiblesses ainsi que de ses péchés. Si en dépit de cette atmosphère [propice], l’on n’a pas été vigilant à cet égard, l’on sombrera dans la vieillesse comme l’explique le Messie Promis (a.s.). Ceci mène à la fin de la vie et l’homme se présente à Dieu sans Taqwa.

Le Messie Promis (a.s.) nous explique que le repentir est essentiel afin d’acquérir de hautes qualités morales.

« La Tawbah est, en vérité, une méthode très efficace pour acquérir les excellences [morales]. »

La Tawbah (pénitence / repentir) ne signifie pas uniquement demander pardon pour ses péchés : elle est aussi essentielle afin d’acquérir de hautes qualités morales.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « [la Tawbah] tend à parfaire l’homme. C’est-à-dire celui qui désire se transformer doit faire sa pénitence (Tawbah), le cœur sincère et avec une volonté à toute épreuve. Sachez que la Tawbah est sujette à trois conditions. Sans les respecter l’on ne pourra accomplir la vraie pénitence, qualifiée la Tawbatun-Nusûh. La première condition à respecter se nomme Iqla’ en langue arabe : cela consiste à se débarrasser de ces pensées perverses qui attisent en l’Homme [ses] mauvaises habitudes. Il est un fait que la pensée possède un effet puissant, car tout acte se forme [dans l’esprit] avant d’être perpétré. Ainsi la première condition de la Tawbah est d’éradiquer toute pensée perverse et toute idée malsaine. À titre d’exemple, si un homme désire entretenir une relation illicite avec une femme, la première étape dans sa Tawbah consistera à enlaidir cette dernière [dans son esprit] et à concevoir en son cœur ses mauvaises habitudes, car comme je viens de l’expliquer, la pensée à un effet très puissant. J’ai lu que les soufis poussent leur imagination à un point où, à leurs yeux, les hommes se transforment en singes et en porcs. En somme, la réalité prend la forme de l’imagination. Ainsi, il convient d’éradiquer ces pensées qui incitent aux plaisirs illicites : voilà la première condition.

Le remords est la deuxième condition. La conscience, qui existe en chaque être humain, est à même de l’avertir concernant tout mal. Mais l’homme méchant néglige, quant à lui, la voix de sa conscience. Commettre un péché doit engendrer de l’inquiétude et l’on doit saisir l’aspect temporaire de ces plaisirs [d’ici-bas]. Que l’on sache aussi que ces plaisirs s’amenuisent de jour en jour. En fin de compte une fois la vieillesse atteinte, les fonctions s’affaiblissent et deviennent inopérantes ; et en fin de compte l’on doit abandonner tous ces plaisirs. Étant donné que l’on doit, au cours de sa vie, abandonner de son propre chef ces plaisirs, que va-t-on acquérir en les recherchant ? Chanceux est celui qui retourne [vers Dieu] en faisant sa pénitence et qui, dès le premier instant, éradique les pensées perverses et toute idée malsaine. Quand la souillure et l’impureté disparaissent, il faut avoir du remords et avoir honte de [ses mauvaises] actions.

La volonté est la troisième condition. C’est-à-dire de prendre la ferme résolution de ne pas retourner vers les péchés. Quand l’intéressé sera constant [dans l’exercice de sa volonté] Dieu lui permettra d’accomplir la vraie Tawbah, tant et si bien que les péchés l’abandonneront, et seront remplacés par des vertus et des actes louables : ce sera là la victoire sur ses penchants. C’est Dieu qui accordera à l’intéressé la force [nécessaire], car c’est Lui qui est le Maître Tout-puissant, tout comme il est dit :

أَنَّ الْقُوَّةَ لِلَّهِ جَمِيعًا

Toute puissance appartient à Dieu. L’homme, quant à lui, repose sur de frêles assises et est faible, [comme l’explique le verset suivant] :

أَنَّ الْقُوَّةَ لِلَّهِ جَمِيعًا

Ainsi, afin de profiter de la puissance divine, l’homme doit respecter ces trois conditions et abandonner toute paresse, tout en suppliant Dieu en permanence. C’est là qu’Allah lui permettra de changer ses habitudes. »

Ensuite, le Messie Promis (a.s.) cite l’exemple d’un brave pour illustrer le fait d’abandonner ces vices et les efforts entrepris à cet égard.

Le Messie Promis (a.s.) explique : « Nous n’avons point besoin au sein de notre Jama’at de puissants lutteurs. Nous avons besoin de personnes fortes et à même de transformer leurs mœurs. Le puissant n’est pas celui qui déplace une montagne. Le véritable brave est celui qui est capable de changer ses habitudes. Usez de toute votre détermination et de toute votre capacité afin de transformer vos penchants : il s’agit là de la force et la bravoure véritables. »

Ensuite le Messie Promis (a.s.) explique : « Les excellences morales sont un miracle que personne ne peut pointer du doigt. Le miracle le plus puissant conféré au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était celui de ses excellences morales, tout comme l’affirme le Coran : « Tu possèdes assurément des excellences hors pairs. »

Les miracles accomplis par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) sont plus convaincants que les miracles accomplis par tous les prophètes. Or, le miracle de ses excellences morales dépasse de loin celui des autres : l’histoire ne présente pas d’exemples similaires.

Il déclare : « Je pense que la personne qui abandonne ses mauvais penchants et se cramponne à des actes exemplaires est un miracle en soi. Par exemple si une personne a un caractère trempé, colérique, et qu’elle abandonne cela pour faire preuve de tendresse et d’indulgence, et qu’au lieu d’être avare elle est généreuse, et qu’elle fait preuve de sympathie au lieu d’être jalouse, cela est certainement un miracle en soi. De même lorsqu’elle abandonne l’égoïsme pour vivre dans l’humilité, celle-ci est en soi un miracle. Qui d’entre vous ne souhaite-t-il pas être l’objet d’un miracle ? Je sais que tout le monde le désire. Il s’agit d’un miracle vivant et durable. L’homme doit rectifier son état moral car c’est une prouesse dont l’effet ne s’estompe jamais ; au contraire ses effets bénéfiques ont une très grande portée. »

Le Messie Promis (as) déclare : « Un croyant doit être l’objet d’un miracle auprès des créatures de Dieu et auprès de Dieu. »

Auprès des créatures d’Allah l’Exalté, et auprès d’Allah il faut être en soi un miracle, en produisant des changements purs, en faisant preuve d’humilité, en abandonnant l’égoïsme, en étant modeste, généreux, en délaissant la jalousie, en faisant preuve de sympathie. Il faut adopter ces qualités et délaisser les mauvais traits de caractère, et à ce moment cela sera comme un miracle auprès des créatures d’Allah l’Exalté et auprès d’Allah aussi.

Il continue : « On a pu voir de nombreuses personnes dévergondées qui n’avaient pas d’habitudes pures, être profondément affectées en voyant des exemples de vertu, et elles n’ont pu qu’accepter ces habitudes pures. Vous verrez que de nombreuses personnes ont accepté la vraie religion après avoir été témoin de transformations morales miraculeuses. »

Lorsque le Messie Promis (a.s.) était en train de prodiguer ces conseils quelques sikhs portant des guenilles et ivres sont entrés dans la mosquée. La personne qui rapporte l’anecdote par écrit, dit qu’ils ont tenu des paroles tellement grossières qu’il était possible que cela perturbe grandement cette assemblée céleste, mais notre Imam véridique (as) a mis en pratique cet exemple moral miraculeux dont il parlait, ce qui eut un effet si spectaculaire sur l’assemblée que de nombreuses personnes étaient en larmes. Les ivrognes reçurent finalement une correction par des agents de police, qui les arrêtèrent et les frappèrent. Ceci mit un frein à leur état d’ébriété.

Ensuite mentionnant les différentes raisons qui conduisent à la foi, le Messie Promis (a.s.) déclare : « Concernant les pécheurs qui s’opposaient aux Prophètes, et particulièrement ceux qui s’opposaient à notre Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), leur foi n’était pas basée sur des miracles ; ces derniers ne les avaient pas convaincus, mais ils ont été convaincus de la véracité du Prophète rien qu’en voyant ses grandes qualités morales. » Les miracles moraux peuvent produire les effets qui ne peuvent être produits par les miracles physiques. C’est ce que signifie :

الاستاقمة فوق الكرامة

Vous pouvez vous-mêmes faire l’expérience et voir quels sont les miracles qui peuvent produire la persévérance. Les gens ne se soucient guère des miracles, et ce particulièrement à l’époque actuelle, mais si on apprend au sujet d’une personne qu’elle a de grandes qualités morales alors on sait à quel point les gens sont attirés par elle.

Il continue : « L’effet des qualités morales affecte également les personnes qui ne sont pas convaincues même après avoir été témoins de différentes sortes de signes. Certaines personnes peuvent avoir la foi en voyant des miracles manifestes, et d’autres en acceptant des vérités et des arguments, mais la majorité des personnes sont convaincues et rassurées en voyant de grandes qualités morales. »

Aujourd’hui également, d’innombrables personnes acceptent l’Ahmadiyya après avoir été impressionnées par les qualités morales d’un ahmadi, ou bien globalement par l’état de moralité qui règne dans la communauté Ahmadiyya. Chaque ahmadi doit prendre conscience que la moralité ne sert pas qu’à nous permettre de progresser dans la voie de la piété mais il s’agit d’un devoir religieux qui est à l’origine de la réforme d’autres personnes. Pour cette raison, chaque ahmadi doit faire très attention à sa moralité.

En détaillant les moyens pour obtenir la foi le Messie Promis (as) déclare :

« Désirer être réformé par Dieu et user de sa force dans cette voie permet d’avoir la foi. »

Il continue : « Dans les hadiths il est rapporté qu’Allah l’Exalté ne rejette pas les supplications de celui qui lève ses mains avec certitude vers Lui. Alors demandez à Allah, et faites-le avec certitude et avec une intention sincère. »

Il ajoute : « Je pense que manifester ses qualités morales consiste en réalité à manifester un miracle. Si une personne déclare qu’elle ne souhaite pas être le vecteur d’un miracle, qu’elle sache alors que Satan l’induit en erreur. Le miracle ne contient aucune trace d’arrogance. Par les miracles, les gens apprennent au sujet de la véracité et de la réalité de l’Islam, et cela permet de les réformer. Je vous répète que les miracles au niveau des qualités morales ne contiennent aucune trace d’arrogance. Croire le contraire mènerait (la personne) à être l’objet d’assauts sataniques. Regardez, les millions de musulmans que vous voyez dans les différentes parties de la Terre, se sont-ils convertis par la peur de l’épée et par la force ? Non, cela est complètement faux, ce sont les miracles moraux de l’Islam qui les ont attirés. » Le Messie Promis (as) continue : « Il y a plusieurs types de miracles, et parmi ceux-ci il y a le miracle de la moralité qui fonctionne à merveille. Ceux qui s’étaient convertis à l’Islam avaient observé les miracles des véridiques, et c’est cela qui les a attirés. Ils ont vu la grandeur de l’Islam et non une quelconque épée. »

Il ajoute : « De nombreux chercheurs anglais ont dû reconnaître que la véracité de l’Islam était cette force qui attirait les peuples étrangers vers l’Islam. »

En expliquant la comparaison entre la moralité et les biens accordés par Allah l’Exalté, et qu’il s’agit d’une mise en pratique de la piété, le Messie Promis (a.s.) déclare :

« La plupart des personnes pensent que le Rizq ne fait référence qu’aux biens matériels, cela est faux. Toutes vos capacités font également partie du Rizq : votre savoir ainsi que vos aptitudes. Une abondance de biens sociétaux en fait également partie. »

Les capacités d’une personne, sa moralité, son argent en font partie.

Il ajoute : « La gouvernance fait également partie du Rizq ainsi que les grandes qualités morales. Allah l’Exalté dit « …qu’ils dépensent de ce que Nous leur avons fournis… » c’est-à-dire qu’ils offrent de la nourriture qu’ils possèdent, qu’ils partagent la connaissance qu’ils ont acquise ainsi que leur moralité.

Gardez à l’esprit qu’une personne qui n’offre rien de ses biens à une autre personne qui est dans le besoin est avare. Il en est de même pour la personne à qui Allah a accordé la connaissance mais qui ne souhaite pas la partager. »

Il y a différentes sortes d’avarice, toute personne qui cache les capacités et les biens qu’Allah l’Exalté lui a accordés est avare. Le Messie Promis (as) continue : « Ne pas partager sa connaissance ou ne pas partager ses dons de peur que si une autre personne l’acquiert cela impacte sur sa renommée ou fera baisser ses revenus, est du Shirk (polythéisme), car cela revient à considérer que cette connaissance, ces dons, sont ses pourvoyeurs ou ses dieux. De même la personne qui ne fait pas preuve de moralité est également avare. Partager sa vertu consiste à agir convenablement à l’endroit des créatures à l’aide des grandes qualités morales qu’Allah nous a accordées. »

Il faut d’abord acquérir les qualités morales que Dieu a accordées à l’homme, et ensuite les partager avec autrui.

Il ajoute : « En voyant un bon exemple de moralité les gens essayeront également de faire preuve de moralité. » Lorsque nous montrerons des exemples de moralité, les gens essayeront également de faire preuve de moralité. Il continue : « Faire preuve de moralité ne veut pas seulement dire avoir un langage doux et décent. Mais le courage, le respect, la pudeur, toutes ces qualités qui ont été accordées à l’homme sont des qualités morales, et les mettre en pratique permettra véritablement de faire preuve de moralité. »

En conseillant aux membres de sa Jama’at de faire montre de hautes qualités et d’apporter en leur personne des changements, le Messie Promis (a.s.) déclare :

« Montrer à son voisin les grands changements apportés en soi est un miracle grandiose. Pareille transformation produit un effet profond sur autrui. D’aucuns critiquent les membres de notre communauté affirmant que [leur adhésion] n’a auguré en leur personne aucun progrès, qu’ils profèrent jusqu’à présent des mensonges et se mettent dans une colère noire. Ceux qui sont la cible de ces accusations doivent ressentir de la honte, car ils ont accepté le fondateur [de cette communauté] en raison de sa piété, afin de respecter ses préceptes.

Celui qui prête allégeance ressemble au fils estimable qui honore son père et qui fait sa renommée. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait nommé ses épouses « les mères de croyants » signifiant qu’il était leur père. Le père physique nous amène sur terre. Or, le père spirituel nous mène au ciel, nous pousse [aux sommets de] la spiritualité, nous guide vers notre destination véritable, à savoir, Dieu. Aimeriez-vous que votre fils vous déshonore ? »

Les gens nous accusent de posséder tel ou tel défaut. Cela signifie qu’on est en train de ternir l’image de la Jama’at.  

« Aucun père ne souhaiterait que son fils fréquente des femmes de petite vertu ou qu’il s’adonne aux jeux du hasard, à l’alcool, à la débauche. Or, l’on ne pourra réduire au silence les pourfendeurs si le fils indigne s’adonne à ces bassesses. On le pointera du doigt, on dira : « C’est le fils d’untel qui commet ces infamies. Ainsi le fils indigne déshonore son père.

L’on tombera sous le coup de la colère divine quand l’on se joint à une communauté, quand l’on fait fi de sa grandeur et de son honneur, quand on enfreint ses commandements. Cette personne ne cause pas sa propre destruction : elle devient un mauvais exemple pour autrui le privant de la voie de la direction. »

« Implorez Dieu afin que vous soyez obéissant et que vous ayez le courage de vous débarrasser de vos faiblesses. Au comble du dénuement, implorez-Le avec sincérité et conviction, car la main qui se fait humble devant Dieu ne retourne pas vide.

J’annonce avec expérience que des milliers de mes prières ont été exaucées. Celui qui ne ressent aucune sympathie à l’égard de son prochain est avare. Si j’ai découvert la voie qui mène au bien, il m’incombe d’y inviter autrui. Ne vous souciez guère si les autres respectent ces préceptes ou pas. »

Nos actions doivent prouver qu’en prêtant serment d’allégeance des changements radicaux sont survenus en nous ; nous devons propager cela et c’est là le véritable tabligh. Qu’Allah fasse que nous puissions tout en marchant sur la voie de la Taqwa nous réformer de manière pure. Qu’Allah nous accorde la possibilité de toujours faire de bonnes actions morales tout en suivant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ainsi que de vivre conformément aux attentes du Messie Promis (as).

Après la prière, je vais diriger deux prières funéraires. La première est celui de Moukarram Lutf-ur-Rahman Mahmood Sahib des États-Unis fils de Moukarram Mian Ata-ur-Rahman Sahib. Il est décédé le 27 mai 2017. Inna lillahi wa inna ilaihi raji‘oun.

Il était de Bhera et son grand-père Mian Karim Din Sahib (ra) était un compagnon du Messie Promis (as) qui avait prêté serment d’allégeance en 1894. Sa femme, c’est-à-dire la grand-mère du défunt, Taliha Bibi, avait certes prêté serment également mais elle avait cependant encore des doutes. Elle avait fait un rêve. Lorsque celui-ci fut relaté au Messie Promis (as) il déclara que la femme qui a vu ce rêve ne croit pas en moi. » (Elle avait vu dans ce rêve quelque chose qui sous-entendait qu’elle n’était pas encore certaine de la véracité du Messie Promis (as)). Il déclara que : « ..si elle croit en moi avec certitude Dieu lui accordera un fils. » Par conséquent, ils sont revenus à Qadian et ont prêté serment d’allégeance de nouveau sur la main du Messie Promis (as) après quoi Dieu leur accorda un fils qui fut nommé par le Messie Promis (as) Ata-Ur-Rahman. Celui-ci était le père de Lutfur-Rahman Sahib. Il a enseigné pendant une longue période à Talimul Islam High School. Il enseignait la science et j’ai aussi fait partie de ses élèves. Son fils ainé s’appelait Mian Ata-ur-Rahman ; il a eu l’opportunité de servir au sein du Majlis Khuddamul Ahmadiyya du Pakistan en tant que Mouhtamim. Il a aussi été l’éditeur des magazines Al-Minar et Khalid. Ensuite, il est parti en Sierra Leone où il a pendant une longue période rendu des services surtout dans les écoles et en fin de compte il est parti en retraite et est parti aux Etats-Unis. C’était un grand orateur et écrivain ; ses articles étaient souvent publiés dans le journal Al-Fazl.

Mahmood Majib Asghar Sahib rapporte qu’il est venu au Pakistan une fois et était en train de chercher des références dans la Khilafat Library. « Le défunt m’a dit que j’envoie souvent des articles, références authentiques à l’appui, en réponse aux allégations soulevées dans des journaux américains. Généralement les journaux publient mes articles. C’est pour cette raison que je suis venu dans la Khilafat Library à la recherche de ces références. »

Ataul Mujib Rashed Sahib rapporte que le défunt avait une connaissance vaste et portait un regard minutieux sur les questions religieuses. Il était un expert en ourdou et en anglais. Il écrivait des articles bien fouillés en ourdou. Il aimait chercher des points profonds et il étudiait régulièrement la littérature de la Jama’at. C’était quelqu’un de très intelligent et était doué eu égard aux discours improvisés.

Khaleel Mubashar Sahib qui a servi comme Amir de la Sierra Leone rapporte : « J’ai passé plus de vingt ans à ses côtés et j’ai eu la chance de l’observer de très près. C’était quelqu’un qui avait un rang unique. C’était un homme très humble et je n’ai pas de mots qui puissent faire justice à son humilité. Il était imbu d’abnégation. » Ce n’est point une exagération ; il possédait vraiment ces qualités. Il était aussi un grand orateur et écrivain.

Il a servi en tant qu’enseignant et ensuite directeur d’une école ahmadie dont il géré l’administration à merveille. Il priait avec beaucoup d’humilité, remerciait Dieu pour toutes les faveurs qu’Il lui a accordées, il était régulier dans ses cotisations, aidait souvent les nécessiteux et participait dans chacun des plans financiers ; et il éprouvait aussi un amour sincère envers le califat. Il avait aussi eu l’occasion de servir lors de la tournée du quatrième Calife (rh) en Sierra Leone en 1988 et il est rapporté que le respect qu’il montrait envers le Calife était exemplaire. Il m’avait aussi visité. On se connaissait depuis fort longtemps mais après que je sois devenu Calife son comportement est devenu radicalement plus respectueux.

Le missionnaire Fazl Ahmad Shahid rapporte qu’une fois un chrétien était venu à Manadbo et avait présenté des miracles infondés devant un public mais le défunt réfuta tous ses arguments par écrit après quoi les chrétiens étaient restés bouche bée et les imams non-ahmadis en furent très contents. Qu’Allah lui accorde Son pardon et qu’Il lui fasse miséricorde et qu’Il accorde la possibilité à ses enfants de continuer ses bonnes œuvres.

La deuxième prière funéraire est celle de Mirza Umar Ahmad Sahib fils de feu Sahibzada Docteur Mirza Munawar Ahmad. Il est décédé le 5 juin à 14h à l’hôpital Tahir Heart à l’âge de 67 ans. Inna lillahi wa inna ilaihi raji‘oun.

Il avait le même âge que moi et c’était mon ami d’enfance. On jouait ensemble quand on était petit. Il était doté de nombreuses qualités et surtout après mon élection comme calife j’ai observé que malgré le fait que nous soyons apparentés et que nous ayons le même âge et que nous ayons grandi ensemble, il faisait montre d’un respect exemplaire à mon égard. Qu’Allah l’élève en statut. Il s’était marié avec Amatul Kafi Sahiba, fille du Major Syed Saeed Ahmad Sahib. Elle était la petite fille de Mir Muhammad Ishaq Sahib. Le troisième Calife (rh) avait fait l’annonce de son nikah. Il avait cinq enfants, trois filles et deux garçons. Sa fille cadette est une Waqf-e-Naw ; elle est en train d’accomplir un travail excellent pour le magazine Review of Religions. L’une de ses filles est ici à Londres : il s’agit de la docteure Fariha, épouse du docteur Hammad Khan Sahib, qui aussi a rendu de grands services dans divers départements au sein de la Lajna Imaillah.

Sa sœur Amatul Haye Sahiba réside aussi au Royaume-Uni : elle est l’épouse du Dr Hamidullah Khan Sahib. Elle aussi rend aussi de grands services à la Jama’at.

Le défunt avait depuis fort longtemps le souhait de dédier sa vie : lorsque je suis devenu Calife il m’en a fait part. Comme je connaissais ses capacités j’ai accepté son waqf et je l’ai nommé Naib Sadr Umoumi et il a par la grâce de Dieu rendu un service remarquable. Sa femme m’a parlé de la lettre que j’avais écrite de son acceptation de waqf et des directives que j’avais mentionnées. J’avais spécifiquement mentionné le fait de visiter les quartiers lointains de Rabwah qui se sentent un peu délaissés. Par conséquent il a jusqu’à son dernier souffle travaillé en ce sens. Les gens pauvres de là-bas étaient très contents de lui. Il était fort modeste et était doté d’une grande compréhension. Par la grâce d’Allah il résolvait les conflits d’une très belle manière. Le Sadr Umoumi aussi rapporte qu’on lui confiait des cas difficiles et il les réglait à merveille et les deux parties opposées étaient aussi ravies de ses décisions. Certains disaient même qu’ils voulaient qu’il règle leur différend et personne d’autre, parce qu’il écoutait les parties concernées et était juste. Il était très doux envers ses enfants ainsi que ceux des autres et éprouvait aussi beaucoup d’affection à l’égard de ces derniers. Il éprouvait un grand amour pour le Califat. C’est ce qui a été rapporté par ses enfants, sa femme ainsi que les autres.

Durant ces derniers jours comme il était atteint du cancer, il était très faible mais dès qu’il se sentait mieux il se rendait au bureau pour travailler, uniquement par ce que lorsqu’il était ici dernièrement je lui avais demander de s’y rendre régulièrement. Etant donné que c’était pour lui un ordre émanant du Calife, il ne s’est pas soucié de sa maladie et se rendait au bureau. Même en étant malade il travaillait remarquablement. Sa fille rapporte que lorsqu’il est venu ici, le docteur lui a dit que sa maladie était sérieuse. Il a répondu que ce n’est pas grave et qu’Allah est le véritable guérisseur. « Je resterai en vie tant qu’Il le voudra et je ne me soucie guère de cela. » Le docteur anglais était stupéfait par ses propos car en général les patients qui passent par cette phase sont très inquiets. Le défunt quant à lui a fait preuve d’un très grand courage. De même, le docteur Noori rapporte que le défunt était atteint de trois maladies : le diabète, des troubles cardiaques et un cancer du foie. Il dit qu’il a fait face à ces maladies avec beaucoup de courage. Noori Sahib rapporte : « J’ai observé nombre de ses qualités durant ces jours de maladie. Il ne s’est jamais plaint de sa condition. Au contraire il disait toujours : « Je vais bien, Alhamdoulillah. »

Lorsque les docteurs ou des visiteurs venaient le voir, il leur faisait signe de s’asseoir. Qamar Suleyman Sahib rapporte : « Lorsque le quatrième Calife (rh) est décédé, je partais à Londres quand il m’a donné une enveloppe sur laquelle il était écrit que cette lettre est destinée au Cinquième Calife. Il m’a informé verbalement que c’était sa lettre de serment d’allégeance et de la lui présenter sa part. Il avait cette certitude que l’institution du Califat sera permanente et que c’est un système véridique. Le Sadr Umoumi rapporte que le défunt était doté de nombreuses qualités ; il essayait de finir au plus vite les tâches qui lui étaient accordées. Tant qu’il n’avait pas envoyé son rapport, il ne s’asseyait pas tranquillement. Ainsi beaucoup d’autres personnes ont également écrit que le défunt était très modeste, il était affectueux à l’égard de tout le monde et il éprouvait un grand amour pour le Califat. Qu’Allah l’élève en rang et qu’Il accorde à ses enfants l’occasion de perpétuer ses bonnes œuvres et d’être attachés au Califat.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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