Sermons 2017

Le Réformateur Promis : accomplissement d’une prophétie grandiose

Dans son sermon du 17 février 2017, Sa Sainteté le Calife a évoqué la prophétie faite par Mirza Ghulam Ahmad, le Messie Promis et Imam Al-Mahdi, à propos de la naissance d'un fils illustre qui consacrera sa vie au service de l'Islam.

 Sermon du vendredi 17 février 2017, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Comme nous le savons, le 20 février est connu, au sein de la djama’at, sous le nom du « Jour de la prophétie du Muslih Maw’oud (Réformateur Promis) ». C’était une prophétie glorieuse dans laquelle [Allah] informait le Messie Promis (a.s.) à propos de la naissance d’un fils illustre en évoquant aussi ses innombrables qualités. [Dieu] informait le Messie Promis (a.s.) que ce fils vivra longtemps. Selon la prophétie la djama’at du Messie Promis (a.s.) accomplira des progrès extraordinaires à l’époque de ce Réformateur Promis. D’ailleurs l’histoire de la Communauté Ahmadiyya témoigne que toutes les parties de la prophétie se sont accomplies à la lettre au cours des cinquante-deux ans du Califat de Mirza Bashir Ud Din Mahmoud Ahmad, le Muslih Maw’oud (Réformateur Promis). Pour une personne imbue de justice et douée de perspicacité spirituelle cette prophétie à elle seule suffira comme un signe grandiose prouvant la véracité du Messie Promis (a.s.).

Nous serons, dans trois jours, le 20 février. Dans ce cadre, je voudrais citer le Muslih Maw’oud (Réformateur Promis) dans ses propres mots. [Ces extraits] nous éclairent sur l’accomplissement, en sa personne, de cette partie de la prophétie annonçant qu’il sera accompagné de l’esprit de vérité.

En 1914, Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) a été choisi comme Calife par Allah l’Exalté.

Les gens, à l’époque, voyaient en sa personne l’accomplissement de toutes les parties de la prophétie. Les érudits de la djama’at et la majorité de ses membres savaient qu’il était le Réformateur Promis. Or, il ne l’a annoncé qu’en 1944, soit trente ans après son élection comme Calife.

Après cette période, suite à un rêve, il a annoncé qu’il était le Muslih Maw’oud (Réformateur Promis). Il a déclaré que faire cette annonce était pour lui très pénible en raison de son tempérament. C’était pour lui un lourd fardeau de faire cette annonce.

Il a aussi donné des détails concernant le rêve.

En nombre d’endroits, il explique qu’il hésite, en raison de son caractère, à relater ses rêves et les révélations qu’il reçoit. Cependant, en certaines situations, on doit en faire mention.

Les membres de la djama’at et les érudits lui demandaient d’annoncer qu’il était le Réformateur Promis. Il répétait cependant : « Il ne m’est pas nécessaire d’en faire l’annonce. Si je suis le Réformateur Promis et que cette prophétie s’applique à moi, en ce cas, ce ne pas la peine de faire quelque annonce. »

En répondant aux gens, il a aussi déclaré que le Messie Promis (a.s.) avait [approuvé] et fait publier une liste des réformateurs apparus en Islam. Combien parmi ces derniers avaient annoncé [qu’ils étaient des réformateurs] ?

Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) déclare : « J’ai entendu le Messie Promis (a.s.) dire que le roi Aurangzeb était un réformateur. Est-ce que ce souverain avait annoncé qu’il en était un ? On dit d’Umar Bin Abdil Aziz qu’il était un réformateur. Avait-il fait des déclarations [à ce propos] ? Il n’est pas essentiel à un non-prophète de faire pareille annonce. Les prophètes, quant à eux, doivent mentionner les prophéties faites à leur propos. Quant aux autres, il suffit d’étudier leurs œuvres. S’ils ont achevé leur mission, il ne leur est point essentiel de faire quelque revendication. Même s’ils se refusent [quelque titre] nous annoncerons que la prophétie s’applique à leur personne. Même si Umar Bin Abdil Aziz se refusait le titre de mujaddid nous annoncerons qu’il l’était à son époque, étant donné qu’un réformateur n’est pas obligé d’en faire l’annonce. Seuls les réformateurs-prophètes ont pour obligation d’en faire l’annonce.

Quant à celui qui n’est pas prophète mais qui œuvre au rétablissement de l’Islam et qui réplique aux assauts de l’ennemi il est, à nos yeux, un réformateur même s’il ignore ce fait. Un prophète peut aussi être mujaddid, s’il en fait la proclamation, à l’instar du Messie Promis (a.s.). Ainsi il ne m’est point nécessaire d’annoncer que je suis le Muslih Maw’oud : d’ailleurs ce n’est pas la peine de s’inquiéter des critiques des adversaires.

Il n’est point question ici de manque de respect. Seul Dieu est à même de décerner l’honneur véritable, même à celui qui est ignoble aux yeux du monde. S’il marche sur la voie de Dieu il est certainement honoré dans Sa cour. Si quelqu’un a recours au mensonge pour soutenir ses proclamations fictives, même s’il domine les hommes en ayant recours à ses ruses et subterfuges, il ne sera point honoré dans la cour d’Allah. Il peut être le plus honorable aux yeux des hommes, mais pas aux yeux de Dieu : il a tout perdu et connaîtra, tôt ou tard, l’ignominie. »

Ainsi il faut toujours se cramponner à la vérité dans les œuvres séculières et religieuses.

Ensuite il déclare : « Celui qui endure des pertes pour la cause d’Allah est, en fait, [toujours] gagnant. »

Ainsi, dans ce cadre, Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) nous a présenté le principe suivant : à savoir que le témoignage vivant d’Allah accompagne toujours la vérité et le véridique. Il ne lui est pas essentiel de faire une annonce ou une revendication. Si Allah souhaite qu’il y ait annonce, il y en aura.

Si l’on souhaite savoir que les œuvres religieuses d’untel sont en accord aux souhaits divins ou de savoir s’il vient de la part de Dieu, il faudra voir [jusqu’à quel point] jouit-il du soutien divin.

En tout cas, comme je l’ai dit, il s’est dit être le Réformateur Promis quand Allah lui a demandé de faire l’annonce. Il a déclaré : « Allah me l’a expliqué clairement à présent. J’annonce que la prophétie sur le Réformateur Promis s’applique à ma personne. »

Les membres de la djama’at étaient, quant à eux, contents suite à cette annonce. Or, ceux qui n’avaient pas prêté allégeance [au deuxième Calife] ont commencé à soulever des objections.

Le 27 [décembre] 1945, lors de son discours du deuxième jour de la Jalsa, Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) a évoqué ce sujet. En citant Maulvi Muhammad Ali il a déclaré : « Dès que j’ai annoncé que je suis le Réformateur Promis, Maulvi Muhammad Ali Saheb a soulevé des objections, à l’instar du Maulvi Thana-Ullah Saheb. Je relate [mes] rêves ainsi que les révélations [qui me sont conférées]. Je fais des annonces suite aux signes d’Allah. Cependant, pour y contrer Maulvi Muhammad Ali Saheb ne présente aucun rêve, aucune révélation. D’ailleurs, il en est incapable. S’il y met toutes ses forces, il ne pourra que présenter une révélation datant de trente ans [qu’il aurait reçue] : d’ailleurs celle-ci se révèle fausse au vu des événements. Étant donné qu’il n’a pas reçu de révélation, que pourra-t-il présenter d’autre ? Hormis des objections, il n’a rien à offrir. S’il n’en présente pas comment pourra-t-il réfuter [les révélations que j’ai reçues] ? Les ennemis des prophètes Abraham, Moise et Jésus (paix soient sur eux) ne niaient pas l’existence des révélations [divines] étant donné les prophètes antérieurs à ces derniers en recevaient : ils croyaient en ces révélations. »

Les ennemis de ces prophètes ne rejetaient pas l’existence des révélations divines.

« Afin d’étayer leurs arguments et de contrer leurs prophètes [contemporains], ces ennemis clamaient que les révélations [reçues par ces derniers] étaient fabriquées de toutes pièces.

Les ennemis du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) alléguaient la même chose : à savoir que les révélations [qu’il avait reçues] étaient le fruit de son imagination.

Si l’accusation des chrétiens et des juifs était avérée, notamment que les révélations [reçues] par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) étaient mensongères, (qu’Allah nous en préserve !), le sens de l’honneur de Dieu aurait requis qu’Il leur accorde des révélations afin de contrer [celles] du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), dévoilant ainsi [l’imposture] des menteurs. Le fait qu’Allah les prive des révélations prouve que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était véridique et que ses adversaires [de parmi] les juifs et les chrétiens se complaisaient dans le mensonge.

De même aujourd’hui, le Maulvi Muhammad Ali Saheb qualifie les révélations [que j’ai reçues] de fabrications. Mais pourquoi Allah ne lui a-t-Il pas conféré des révélations vraies afin de me contrer et de dévoiler au monde que Maulvi Muhammad Ali Saheb dit la vérité et que je mens ? »

Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) ajoute : « Il est fort étrange que la colère d’Allah ne s’enflamme point contre celui qui, matin et soir, trompe Sa création et qui les mène sur la voie de l’égarement en ayant recours à la duperie et au mensonge. La seule raison certaine pour laquelle Allah l’Exalté ne s’est pas mis en colère est parce qu’Il sait que Maulvi Saheb est très loin de Lui : c’est pour cette raison qu’Il ne lui a accordé aucune révélation. Ainsi, on s’est opposé à la vérité depuis l’aube de l’histoire. Cette [hostilité] des opposants contre la vérité date depuis le commencement [de l’histoire] et ne cessera de perdurer.

Ceux qui soulèvent des objections ne cesseront de le faire : or, ils n’ont rien à présenter pour contrer [la vérité]. D’ailleurs, ils ne pourront rien accomplir [à cet égard]. Ils ne peuvent prendre Dieu à témoin [pour attester] les révélations [qu’ils auraient reçues] ou leurs rêves, car ils savent très bien qu’ils seront attrapés.

Je présente ici-bas quelques révélations, visions et rêves dont Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) a été le récipiendaire et qu’il avait mentionnés lorsqu’il s’était annoncé Réformateur Promis.

« Une révélation que j’avais reçue à l’époque du Messie Promis (a.s.) est le premier témoignage en faveur du statut qui m’a été conféré. J’en fis part au Messie Promis (a.s.) qui le consigna dans son cahier de révélations.

C’est une révélation que j’ai mentionnée à maintes reprises, déclare Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) à l’endroit de l’assistance. Je croyais, naguère, qu’elle ne concernait que le califat. Or, j’ai compris à présent qu’il s’y trouve une indication quant au statut qu’Allah l’Exalté allait me conférer. Cette révélation se lit ainsi :

ان الذين اتبعوك فوق الذين كفروا الى يوم القيامة

Certainement Allah accordera prééminence à tes suivants sur tes détracteurs jusqu’au jour de la résurrection.

Il s’y trouve, déclare Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.), une indication subtile, qui prouve, de prime abord, l’ordre de l’accomplissement de cette prophétie. C’est une révélation reçue par Jésus le Messie et consignée dans le Coran. Or, [dans le cas de Jésus] la révélation se lit ainsi :

وَجَاعِلُ الَّذِينَ اتَّبَعُوكَ فَوْقَ الَّذِينَ كَفَرُوا إِلَى يَوْمِ الْقِيَامَةِ

(«… et Je mettrai ceux qui te suivent au-dessus des mécréants jusqu’au Jour de la Résurrection… »)

Dans mon cas, la révélation que j’ai reçue se lit ainsi :

ان الذين اتبعوك فوق الذين كفروا الى يوم القيامة

(Certainement ceux qui te suivent seront au-dessus des mécréants jusqu’au jour de la Résurrection)

La raison [derrière cette différence] est que le Messie de Nazareth s’était proclamé le dernier prophète de la dispensation mosaïque. Pareille revendication doit certainement rencontrer de l’hostilité des gens au préalable, avant qu’ils n’acceptent ce prophète après un long laps de temps. Or, Allah l’Exalté souhaitait que celui à qui Il allait conférer le statut de Réformateur Promis soit, au préalable un Calife. D’ailleurs ce dernier hérite directement la communauté fondée par le prophète. C’est pour cette raison que la partie où il est dit وَجَاعِلُ الَّذِينَ (…et Il placera ceux…) n’était pas nécessaire. Toutes les fois que Jésus se disait [prophète] les gens le traitaient de menteur. Hormis celui qui, parce qu’il possède des qualités similaires à celle d’Abu Bakr, accepte [le prophète], en général, le monde traite de menteur celui qui s’annonce Envoyé de Dieu.

[Au tout début] trois personnes uniquement avaient accepté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Or toute une communauté accepte le Calife dès le premier jour. Dans la révélation

ان الذين اتبعوك فوق الذين كفروا الى يوم القيامة

Allah l’Exalté me promettait ceci : « Je t’accorderai la communauté fondée par le prophète et Je renforcerai le lien qui [existe] entre toi et cette djama’at, tant et si bien, qu’un jour elle sera qualifiée, figurativement, de ta communauté. Certains s’opposeront à toi. Or, J’accorderai la suprématie à ceux qui t’ont prêté allégeance au-dessus de ceux qui t’ont rejeté jusqu’au jour de la résurrection. Cette suprématie débutera dès le jour où [tu] seras choisi comme imam.

La partie وَجَاعِلُ الَّذِينَ اتَّبَعُوكَ (..et Il placera ceux qui te suivent) ne sera pas essentielle [dans ton cas]. Notamment, tu ne devras pas attendre quand les gens t’acceptent ou que la majorité d’entre eux s’opposent à toi ; qu’ils lancent des décrets contre toi et qu’ils se moquent de toi ; qu’ils te méprisent et tentent de t’humilier ; qu’ils tentent de t’annihiler et te détruire. [Tu ne devras pas attendre] qu’il y ait une tempête d’opposition [contre toi] d’un coin de la terre jusqu’à un autre. »

Allah l’Exalté m’accordera, dit Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.), la majeure partie de la djama’at du Messie Promis (a.s.). Il m’informe : « Dès le jour où Je te conférerai cette djama’at, ceux qui t’accepteront auront le dessus sur tes détracteurs. »

Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Faites en le constat : ces paroles se sont réalisées. La communauté de Jésus de Nazareth a remporté la victoire après trois cents ans. Dans mon cas, quelques semaines après qu’Allah m’a choisi comme Calife, Il nous a accordé, à mes suivants et moi, la suprématie sur ceux qui s’étaient opposés à moi et qui avaient rejeté mon élection, c’est-à-dire les Paighamis (Lahoris). D’ailleurs, par la grâce d’Allah, cette suprématie n’a cessé de s’accentuer de jour en jour. »

Les Paighamis (Lahoris) annoncent que le deuxième Calife s’est proclamé être le réformateur promis en se basant sur un seul rêve. Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) déclare : « D’ailleurs il ne s’agit point d’un rêve : il s’y trouve des paroles [révélées]. La révélation que j’ai évoquée plus haut, quant à elle, date de quarante ans. Allah l’Exalté m’avait informé que je serai l’Imam d’une djama’at. Quelques-uns s’opposeront à moi et la majorité me suivra et Allah accordera à ces derniers, c’est-à-dire, à ceux qui sont avec le Califat, la suprématie sur les autres.

La révélation stipule qu’Il accordera prééminence à mes suivants sur mes négateurs jusqu’au jour de la résurrection. Il s’y trouve une indication qu’un jour Allah l’Exalté m’accordera, figurativement, le nom du Messie de Nazareth et celui du Messie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). La communauté d’un Calife n’existe que tant que ce dernier est vivant. Après [son] décès, il se subsiste que la djama’at du prophète ou de ses suivants.

La partie « ceux qui ne croiront pas… » est une indication que je recevrai un autre statut après être élu Calife, statut qui sera le reflet de certains prophètes. Saint est Allah, qu’on ne peut questionner sur Ses œuvres. »

Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Deuxièmement, je vis une vision à l’époque du Messie Promis (a.s.). Celle-ci prouve aussi [que je jouis de] ce même statut. Je vis que je sortais de la chambre dans laquelle vivait le Messie Promis (a.s.). Quand je sortis dans la cour, le Messie Promis (a.s.) s’y trouvait. Une personne m’offrit un colis me disant : « Une partie de ceci est pour toi et une autre pour le Messie Promis (a.s.). » Au cours cette vision, je pouvais lire deux noms indiqués sur le colis. Le colis était à destination de Muhyi-ud-Din et Mu’in-ud-Din. » Il ajoute : « Au cours de cette vision, je comprenais que l’un des noms mentionnés était celui du Messie Promis (a.s.) et l’autre était le mien. À cette époque j’étais encore un enfant, je n’avais jamais entendu le nom de Muhyi-ud-Din Ibn Arabi. Je savais uniquement qu’Aurangzeb s’appelait Muhyi-ud-Din. J’en déduisis que le nom Muhyi-ud-Din me désignait. Étant donné que Hadrat Mu’in-ud-Din Chisti était un célèbre saint ayant vécu en Inde, j’en concluais que Mu’in-ud-Din désignait le Messie Promis (a.s.). Mais je sus qu’il y avait aussi un très grand saint s’appelant Muhyi-ud-Din Ibn Arabi. Je compris finalement que Muhyi-ud-Din désignait le Messie Promis (a.s.), qui a ressuscité la religion, et Mu’in-ud-Din pointait vers moi, celui qui a aidé la religion. Le Messie Promis (a.s.) a ressuscité la religion, et moi je suis celui qui l’aide, à l’instar de la mère qui met au monde un enfant et la nourrice qui l’allaite. »

Ensuite, il ajoute en parlant de la troisième révélation : « J’ai reçu une troisième révélation du même style, mais après le décès du Messie Promis (a.s.), il s’agit de :

اعْمَلُوا آَلَ دَاوُودَ شُكْرًا

ce qui signifie « Ô famille de David, agissez selon Ses commandements et remerciez Allah. » À travers cette révélation, en disant اعْمَلُوا Allah l’Exalté nous a ordonné de nous soumettre complètement à Ses souhaits, et en disant la famille de David, Il m’a comparé à Salomon (a.s.). Ce dernier devint Calife après David (a.s.) et était également son fils. »

Il ajoute : « Je me souviens que cette révélation fut transmise avec une telle force que son effet [physique] persista pendant longtemps. Cette révélation était si claire que malgré le fait que le Messie Promis (a.s.) fût déjà décédé, lorsque je l’évoquai pendant la promenade avec mes camarades, j’oubliai soudainement qu’il était décédé : je fus pris d’un enthousiasme qui me poussait à courir pour lui en faire part. »

Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) continue : « Il y a un quatrième témoignage qui atteste du fait qu’Allah m’a désigné en tant que Muslih Maw’oud. Il s’agit d’une vision dans laquelle je me vois faire des supplications dans le Bait-ud-Duah du Messie Promis (a.s.). Soudainement, on me fit comprendre que le Messie Promis (a.s.) était Ibrahim. Allah l’Exalté me fit aussi comprendre qu’il y eut de nombreux Ibrahims dans cette Oummah. Il fut en outre dit à propos du premier Calife (r.a.) qu’il était aussi Ibrahim. On m’informa qu’il s’appelait Ibrahim Adham. Adham était un roi qui délaissa son trône pour se consacrer pleinement au soufisme. Il me fut dit que le premier Calife était Ibrahim Adham. Puis on m’informa que je suis aussi Ibrahim. »

Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) ajoute ensuite au sujet de la cinquième preuve : « J’eus la cinquième preuve à ce sujet par Dieu l’Exalté à l’approche du décès du Messie Promis (a.s.). Je vis en rêve qu’une sonnerie retentissait. Le son qui en sortait était semblable à celui produit lorsque l’on cogne un bol en cuivre avec un objet. On entend un bruit qui résonne. Il en était de même du son produit par cette sonnerie. Mais ce son était si harmonieux et plaisant que j’avais l’impression que les plaisirs de toutes les musiques du monde entier y étaient concentrés.

Ce son ne cessa de s’accroître à tel point qu’il se répandit dans toute l’atmosphère et prit la forme d’un cadre comme ceux utilisés pour des photos. Ensuite je constatai qu’une photo apparaissait dans ce cadre. Il s’agissait d’un être beau et magnifique. Cette photo commença alors à bouger et peu de temps après, un être en sortit et se présenta à moi. Celui-ci me paraissait être un ange de Dieu. En m’adressant, il déclara : « Approche afin que je t’enseigne l’exégèse de la sourate Al-Fatiha ».

Il m’enseigna les commentaires de la sourate Al-Fatiha et continua jusqu’à ce qu’il arrive au verset :

إِيَّاكَ نَعْبُدُ وَإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ

Il déclara : « Jusqu’à ce jour, les exégètes n’ont écrit que les commentaires jusqu’au verset

مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ

mais je vais t’enseigner les commentaires des [versets] d’après. »

Ainsi, il m’enseigna l’exégèse de la sourate Al-Fatiha en entier. À mon réveil, je ne me souvenais que d’une certaine partie de ce dont il m’avait enseigné. Je n’avais pas pris de notes et par la suite j’oubliai tout. Le matin, lorsque j’informai le premier Calife (r.a.) à propos du rêve ainsi que du fait que je me rappelais un peu de ce que l’ange m’avait enseigné à mon réveil, mais que dans la matinée tout fut effacé de ma mémoire, il répondit avec mécontentement : « Tu as perdu toute cette connaissance ! Tu aurais dû prendre des notes ! »

Le deuxième Calife (r.a.) déclare : « Ce jour n’est plus. Or, depuis ce jour Dieu m’enseigne toujours des points concernant la sourate Al-Fatiha. Après ce rêve, lorsque je me suis concentré sur la question de la réforme de la djama’at ainsi que sur la question à savoir comment prouver la supériorité de l’organisation islamique, Dieu m’a enseigné par le biais de la sourate Al-Fatiha un programme clair et complet en suivant lequel l’islam connaîtrait du succès et les ennemis seraient stupéfaits et obligés de témoigner de la supériorité de la civilisation islamique. Par le truchement de ce programme, l’on pourra également dissiper les erreurs commises par les musulmans dans la compréhension de l’organisation islamique ainsi que dans la civilisation islamique après le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Il s’agit des erreurs commises par les musulmans d’après.

« Tout cela m’a été informé par Dieu à travers la sourate Al-Fatiha. L’interprétation de ce rêve était que j’ai reçu la connaissance de la sourate Al-Fatiha spécifiquement ainsi que de la compréhension du Saint Coran en général, connaissance qui se manifestera au fur et à mesure à travers des révélations internes.

Le Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) a également déclaré : « Dès qu’il y a eu une dissension au sein de la djama’at, Allah l’Exalté m’a révélé en ces paroles :

لنمزقنھم

signifiant que « Nous allons les réduire en mille morceaux. » À l’époque, lorsque ces personnes ont délaissé la djama’at, ils se disaient être les 95 % de la communauté. Mais quelle est leur situation aujourd’hui ? Dieu les a réduits en mille morceaux conformément à cette prophétie.

Par conséquent, Khwaja Kamal-ud-Din a lui-même écrit avant de mourir : « La prophétie qu’a publiée Mirza Mahmoud nous concernant s’est accomplie à la lettre et nous avons été réduits en milles morceaux. »

Le Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) déclare : « En bref, Dieu à travers l’invisible m’a prouvé maintes fois la véracité de la prophétie qu’au Réformateur Promis il sera accordé de l’esprit de vérité de Dieu. Ce sont là les signes divins montrés par le truchement de ma personne.

Voilà donc ce que Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) a déclaré. Cette prophétie exige de longues explications.

En tout cas, durant les jours à venir des conférences seront organisées au sein des différentes djama’ats (locales) à ce sujet.

La MTA diffusera également des émissions traitant de ce thème. Les membres de la djama’at doivent faire de leur mieux afin de participer dans ces programmes et doivent les écouter attentivement afin d’enrichir leurs connaissances à propos de cette prophétie. Cette prophétie contient de nombreux signes. Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.) a écrit qu’il y a plus d’une soixantaine de signes mentionnés dans celle-ci. Il en a évoqué les spécificités en détail.

Tous ces signes ont été accomplis glorieusement en la personne de Hadrat Muslih Maw’oud (r.a.).


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