Sermons 2020

Zoubayr Bin Al-Awwam, illustre compagnon de Badr

Dans son sermon du 04 septembre 2020, Sa Sainteté le Calife a mentionné d'autres récits à propos de Zoubayr Bin Al-Awwam, un compagnon de Badr.

 Sermon du vendredi 04 septembre 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Allah déclare dans le Saint Coran :

الَّذِينَ اسْتَجَابُوا لِلَّهِ وَالرَّسُولِ مِنْ بَعْدِ مَا أَصَابَهُمُ الْقَرْحُ لِلَّذِينَ أَحْسَنُوا مِنْهُمْ وَاتَّقَوْا أَجْرٌ عَظِيمٌ

« Quant à ceux qui, après avoir été blessés, répondirent à l’appel d’Allah et du Messager, il y a une très grande récompense pour ceux d’entre eux qui font le bien et qui agissent avec droiture. » (3 : 173).

J’évoquais les compagnons [dans mes précédents sermons] et il restait d’autres récits à propos d’Al-Zoubayr que je devais mentionner. Je le ferai aujourd’hui.

‘Aïcha (r.a.) a dit à ‘Ourwah, son neveu, à propos de ce verset : « Ô mon neveu ! Tes aïeux, Al-Zoubayr et Abou Bakr, font partie des compagnons évoqués dans ce verset. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a été blessé lors de la bataille d’Ouhoud et les polythéistes ont battu en retraite. Mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a eu peur qu’ils ne relancent une attaque. Il a donc demandé [à ses compagnons] : « Qui les poursuivra ? » Soixante-dix compagnons se sont présentés sur-le-champ. » Parmi eux se trouvaient Abou Bakr et Al-Zoubayr, dit le rapporteur.

Ce récit est tiré du recueil d’Al-Boukhari. Abou Bakr et Al-Zoubayr étaient tous deux blessés. Cet incident est relaté ainsi dans le Sahih de Mouslim : Le père de Hicham déclare : « ‘Aïcha m’a dit : « Tes aïeux font partie de ces compagnons, qui, malgré leurs blessures, avaient répondu à l’appel d’Allah et de son Prophète. » ‘Ali déclare : « J’avais entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclarer : « Talha et Al-Zoubayr seraient mes voisins au Paradis. » Sa’id Bin Joubayr déclare : « Abou Bakr, ‘Oumar, ‘Outhman, ‘Ali, Talha, Al-Zoubayr, Sa’d, ‘Abdour Rahman et Sa’id Bin Zayd jouissaient d’un éminent statut : ils se battaient devant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors des batailles et ils priaient derrière lui durant la Salat. »

‘Abdour Rahman Bin Al-Akhnas relate : « J’étais dans la mosquée quand un individu a prononcé des propos malséants à propos d’Ali. Sa’id Bin Zayd a déclaré : « Je jure au nom du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) que je l’ai entendu déclarer : « Dix personnes iront au Paradis : le Prophète d’Allah, Abou Bakr, ‘Oumar, ‘Outhman, Ali, Talha, Al-Zoubayr Bin Al-‘Awwam, Sa’d Bin Malik, ‘Abdour Rahman bin ‘Awf seront tous au Paradis. » Le rapporteur a ajouté : « Je pourrai aussi mentionner le nom de la dixième personne. » Les gens ont demandé : « Qui est-ce ? » Sa’id Bin Zayd est resté silencieux pour quelques instants. Les gens ont posé la même question de nouveau. Sur ce il a répondu : « Il s’agit de Sa’id Bin Zayd. » Il y a peut-être un récit [similaire] à propos de Talha.

Le deuxième Calife a mentionné les noms des scribes du Coran. Il déclare : « Dès que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) recevait une révélation, il le faisait consigner immédiatement. L’histoire mentionne le nom de quinze scribes auxquels le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait recours pour consigner le Coran : Zaid ibn Thabit, Oubayy ibn Ka’b, ‘Abdoullah bin Sa’d bin Abi Sarh, Al-Zoubayr bin al-‘Awwam, Khalid bin Said bin al-‘As, Aban Bin Sa’id bin Al-‘As, Hanzala bin al-Rabi’ al-Asadi, Mou’ayqib bin Abi Fatima, ‘Abdoullah bin Arqam al-Zouhri, Chourahbil bin Hasana, ‘Abdoullah bin Rawaha, Abou Bakr, ‘Oumar, ‘Outhman et ‘Ali. Chaque fois que le Saint Prophète recevait une révélation, il envoyait chercher une de ces personnes pour lui dicter le texte de la révélation reçue. » Anas Bin Malik relate : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait permis à Al-Zoubayr Bin Al-‘Awwam de porter une chemise de soie lors d’une Ghazwa en raison de ses démangeaisons. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait délimité [les terrains] pour les maisons de Médine et il avait offert un grand terrain à Al-Zoubayr. Il lui avait aussi offert un verger de dattiers. Le deuxième Calife a déclaré concernant ce terrain offert à Al-Zoubayr : « Le Saint Prophète avait offert un si grand terrain à Al-Zoubayr, de parmi les terres de l’Etat, que le cheval de ce dernier pouvait parcourir au galop [d’un bout à l’autre] jusqu’à s’essouffler complètement. Là où le cheval s’est arrêté il a envoyé son fouet jusqu’au loin et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a décidé de lui offrir le terrain jusque là où son fouet est tombé et pas là où le cheval s’est arrêté. » Le deuxième Calife déclare : « Nos chevaux peuvent parcourir plusieurs kilomètres [jusqu’à l’épuisement.] Les chevaux arabes sont très rapides. Si l’étendu couvert par le cheval au galop couvre 7 ou 8 kilomètres cela signifie que le terrain fait 20 000 acres (environ 81 km2). » L’Imam Abou Youssouf déclare dans son Kitab Al-Kharaj : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a offert un terrain à Al-Zoubayr : ils s’y trouvaient aussi des dattiers. »

Le deuxième Calife a cité l’Imam Abou Youssouf. Il ajoute : « Ce terrain appartenait aux Banou Nadhir à une époque : cette région sise à 4,8 kilomètres de Médine portait le nom de Jourf. Il s’agissait d’un village indépendant. Quand on étudie ce récit avec les hadiths précédents, on en conclu que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait offert ce terrain évoqué plus haut en référence au cheval et d’une superficie de 15 à 20 mille acres quand il était déjà propriétaire d’un village où se trouvait des dattiers. »

‘Ourwah bin Al-Zoubayr relate : « Marwan Bin Hakam a déclaré : « L’année de la maladie du saignement du nez, le Calife ‘Outhman en souffrait beaucoup tant et si bien qu’on l’a empêché d’accomplir le Hajj. Il avait fait son testament. Un Qouraychite est venu à sa rencontre et lui a dit : « Choisissez un Calife [pour vous succéder]. » Sa situation était très critique. Le Calife ‘Outhman lui a demandé : « Est-ce que les gens en parlent ? » Il a répondu : « Oui. » Le Calife a demandé : « Qui souhaitent-ils comme Calife ? » L’autre est demeuré silencieux. Après quelque temps une autre personne est venue voir ‘Outhman. Le rapporteur déclare : « Il s’agissait de Harith, peut-être. » Il a dit au Calife ‘Outhman : « Nommez un Calife [pour vous succéder]. » Le Calife ‘Outhman lui a demandé : « Est-ce que les gens en parlent ? » Il a répondu : « Oui. » Le Calife a demandé : « Qui souhaitent-ils comme Calife ? » L’autre est demeuré silencieux. Le Calife ‘Outhman lui a dit : « Peut-être me demandent-ils de choisir Al-Zoubayr ? » L’autre a déclaré : « Oui. » ‘Outhman a ajouté : « Je jure par Allah qui détient ma vie entre ses mains. Al-Zoubayr est certainement le meilleur parmi les hommes et le plus aimé par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

Al-Zoubayr relatait qu’il s’était disputé en présence du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avec un Ansari, qui avait participé à la bataille de Badr au sujet d’un canal irriguant leurs champs. Pour résoudre le contentieux le Saint Prophètesa a ordonné à Al-Zoubayr : « Irrigue ton champ en premier et ensuite laisse ton voisin en profiter également. » Cet Ansari se fâcha en entendant le verdict, et s’exclama : « Ô Prophète d’Allah, venez-vous de rendre un verdict en sa faveur parce qu’il est le fils de votre tante paternelle ? » Le visage du Saint Prophètesa devint rouge et il ordonna à Al-Zoubayr : « Garde l’eau, jusqu’à ce qu’elle s’accumule jusqu’aux limites de ton terrain. Garde toute l’eau pour ton terrain. » Le Saint Prophète accorda l’intégralité de ce qui était dû à Al-Zoubayr, alors qu’auparavant le Saint Prophète venait de lui faire part de sa décision, lui permettant ainsi qu’à cette personne de parmi les Ansâr d’avoir de l’eau. Mais lorsque cet Ansari mit le Prophètesa en colère, il accorda ce qui était dû de droit à Al-Zoubayr et rendit le véritable verdict que méritait celui-ci. Al-Zoubayr a dit qu’il pensait que le verset suivant avait été révélé au sujet de cet événement :

فَلَا وَرَبِّكَ لَا يُؤْمِنُونَ حَتَّى يُحَكِّمُوكَ فِيمَا شَجَرَ بَيْنَهُمْ ثُمَّ لَا يَجِدُوا فِي أَنْفُسِهِمْ حَرَجًا مِمَّا قَضَيْتَ وَيُسَلِّمُوا تَسْلِيمًا

« Mais non, par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants à moins qu’ils te prennent comme juge de tous leurs différends ; et qu’ensuite ils ne trouvent pas en eux-mêmes d’objections à tes décisions et qu’ils se soumettent complètement. » (4 : 66)

Al-Zoubayr a déclaré que le verset suivant a été révélé :

ثُمَّ إِنَّكُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ عِنْدَ رَبِّكُمْ تَخْتَصِمُونَ

« Puis, assurément, au Jour de la Résurrection vous vous disputerez entre vous devant votre Seigneur. » (39 : 32)

Il a demandé au Saint Prophète : « Est-ce que cela concerne nos disputes d’ici-bas ? » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Oui. »

Ensuite le verset suivant a été révélé :

ثُمَّ لَتُسْأَلُنَّ يَوْمَئِذٍ عَنِ النَّعِيمِ

« Alors, ce jour-là, on vous demandera certainement des comptes sur les faveurs qui vous ont été octroyées dans ce monde. » (109 : 2) Al-Zoubayr a demandé : « Dieu nous questionnera concernant quelles faveurs ? Nous ne possédons que de l’eau et des dattes ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Attention ! L’époque des faveurs viendra bientôt ! » C’est-à-dire si aujourd’hui vous vivez dans l’indigence, les jours d’aisance ne sont pas loin.

Mossoul était une ville très connue du Levant en raison de sa grande population et de sa taille. Elle était très importante dans l’empire islamique. Les gens s’y rendaient de partout. Elle est située à 357 kilomètres de Bagdad sur les rives du Tigre tout près de Ninive. Ceci est en tout cas la description de cette ville selon le glossaire. Hafs Bin Khalid relate : « Un vieux venait nous visiter de Mossoul. Il racontait : « J’avais voyagé en compagnie d’Al-Zoubayr Bin Al-‘Awwam. En cours de route, il a voulu prendre un bain en plein désert. Il m’a demandé de le cacher du regard des autres. J’ai utilisé un drap en guise de paravent. Il a commencé à prendre son bain. Et mon regard est tombé sur son corps et j’ai vu qu’il était recouvert de cicatrices causées par des épées. Je lui ai dit : « Par Dieu ! J’ai vu sur votre corps des cicatrices que je n’ai vues sur personne d’autre ! » Il m’a demandé : « Tu as donc vu mes cicatrices ? Par Dieu, j’ai subi toutes ces blessures pour la cause d’Allah en combattant aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). »

‘Outhman, Miqdad, ‘Abdoullah Bin Mas’oud et ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf avaient confié leurs biens à Al-Zoubayr. Celui-ci gardait leurs biens et il dépensait de ses propres biens pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Il était dans l’aisance. Il ne puisait pas dans les biens de ces enfants pour subvenir à leurs besoins mais il tirait tout de sa poche afin qu’ils puissent utiliser leurs biens à l’avenir. Il n’était pas avide de richesses. Al-Zoubayr possédait mille esclaves et leur offrait les récoltes de ses terres. Il n’apportait rien à la maison et offrait tout en aumône. Mouti’ Bin Aswad relate : « J’ai entendu ‘Oumar (r.a.) déclarer que Al-Zoubayr est un des piliers de la foi. »

‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr relate : « Le jour de la bataille d’Al-Jamal, Al-Zoubayr mon père m’a appelé et j’étais à ses côtés. Il m’a dit : « Ô mon fils ! Aujourd’hui, les oppresseurs ou les opprimés seront tués. On dirait qu’aujourd’hui je serai tué en tant qu’opprimé. Mon plus grand souci concerne mes dettes. Crois-tu qu’il restera quelque chose après le paiement de nos dettes ? Ô mon fils ! Vends mes biens et paie mes dettes. Je lègue un tiers de mes biens. S’il reste quelque chose après le paiement de mes dettes un tiers de mes biens appartiendra à tes enfants. » Il a offert un tiers de ses biens aux enfants d’Abdoullah en sus de ses autres héritiers. Hicham relate : « Les fils d’Abdoullah Bin Al-Zoubayr avaient le même âge de Khoubayb et Abad, deux des fils d’Al-Zoubayr. » Les fils d’Abdoullah avaient le même âge que les frères de ce dernier. À l’époque, ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr avait neuf filles. ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr relate : « Al-Zoubayr m’a conseillé concernant ses dettes en disant : « Ô mon fils ! Si tu n’arrives pas à payer une partie des dettes, demande l’aide de mon Mawla (protecteur). » » ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr ajoute : « N’ayant pas compris de qui il parlait, je lui ai demandé : « Qui est votre Mawla ? » Al-Zoubayr a répondu : « Allah ! À chaque fois que j’étais en difficulté en raison de ces dettes, je disais : « Ô Mawla d’Al-Zoubayr ! Rembourse ses dettes ! » Et Il le faisait. »

C’est-à-dire, Allah lui ouvrait la voie afin qu’il puisse rembourser cette dette. Al-Zoubayr avait laissé des biens et son fils en puisait pour ses dettes.

Quand Al-Zoubayr est tombé en martyr, il n’avait même pas laissé un dinar ou un seul dirham, sauf quelques terres dont celle de Ghaba. Il avait onze maisons à Médine, deux à Bassora, une à Koufa et une autre en Egypte. Voici la raison pour laquelle Al-Zoubayr s’est endetté. Les gens déposaient leur argent chez lui. Mais Al-Zoubayr disait qu’il s’agissait d’une dette car il avait peur de perdre ces sommes. Il disait qu’il n’allait pas accepter cela comme un dépôt de leur part mais comme une dette. Il en dépensait peut-être. Ou en raison d’autres risques il disait à ce gens qu’il acceptait de garder ces sommes comme une dette. En tout cas, Al-Zoubayr n’a jamais été riche même s’il a reçu des sommes en dépôt, suite à ses récoltes ou ses autres services. Certes il avait accompagné le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour le Jihad en compagnie d’Abou Bakr, d’Oumar et d’Outhman, mais il n’avait jamais économisé de l’argent en espèces. ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr relate : « Suite à mes calculs, j’ai constaté que mon père devait 2 200 000. » Hakim Bin Hidham a rencontré ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr et il lui a demandé : « Ô mon neveu, combien d’argent mon frère doit-il ? » ‘Abdoullah a caché la vérité en disant : « Cent mille. » Hakim Bin Hidham a déclaré : « Par Allah ! Je ne pense pas que les biens que tu possèdes suffiront. » C’est-à-dire le patrimoine laissé par son père. ‘Abdoullah ajoute : « Si je dis qu’il doit 2 200 000, que direz vous ? » Hakim a répondu : « Je ne crois pas que tu pourras payer cette dette. Si tu n’arrives pas à le faire tu peux me demander de l’aide. »

Al-Zoubayr avait acheté Ghaba au prix de 117 000. Abdoullah l’a vendu pour le prix de 1 600 000. Ensuite il a annoncé : « Tout créancier de Al-Zoubayr doit venir me rencontrer à Ghaba. » Il a vendu cette terre au prix 1 600 000 et il a annoncé qu’il souhaitait rembourser les créanciers de son père. Al-Zoubayr devait 400 000 à ‘Abdoullah Bin Ja’far. Il a dit à ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr : « Si vous le souhaitez, je pourrais vous pardonner cette dette. Sinon vous pourrez la placer parmi les dettes que vous compter rembourser plus tard, à condition que tu fixes un certain délai. » ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr a déclaré : « Non. ». ‘Abdoullah Bin Ja’far lui a dit : « En ce cas offre moi une parcelle de terrain. » ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr lui a dit : « Voici la partie qui t’appartient. » Il a vendu cette partie et a remboursé Abdoullah Bin Ja’far avec la somme de la vente. Il restait quatre parts et demie de cette dette. ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr est parti voir Mou’awiyah. Là-bas, il a trouvé ‘Amr Bin ‘Outhman, Moundhir Bin Al-Zoubayr et Ibn Zama. Mou’awiyah lui a demandé : « Quel prix as-tu fixé pour le terrain de Ghaba ? » ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr a répondu : « Chaque parcelle a été fixé au prix de cent mille. » Mou’awiyah lui a demandé : « Combien de parcelles reste-t-il ? » Il a répondu : « Quatre et demie. » Moundhir Bin Al-Zoubayr a déclaré : « J’ai acheté une parcelle au prix de cent mille. » ‘Amr Bin ‘Outhman a déclaré : « J’ai acheté une parcelle au prix de cent mille. » Ibn Zama a déclaré : « J’ai acheté une parcelle au prix de cent mille. » Mou’awiyah a demandé : « Combien reste-t-il ? » ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr a répondu : « Une partie et demie. » Il a dit : « Je l’achète au prix de 150 000. » Ainsi il a vendu le reste des terres. ‘Abdoullah Bin Ja’far a vendu sa part à Mou’awiya au prix de six cents mille. Il avait dit qu’Allah remboursera la dette. C’est ainsi qu’en vendant une partie de ses biens,

‘Abdoullah a remboursé la dette d’Al-Zoubayr. Par la suite, les enfants de ce dernier ont déclaré : « Tu dois à présent nous donner nos parts de l’héritage étant donné que toute la dette a été payée. » ‘Abdoullah Bin Al-Zoubayr a répondu : « Non. Par Allah ! Je ne vous offrirai pas votre part avant d’avoir annoncé durant le Hajj pendant quatre ans que tout créancier d’Al-Zoubayr doit venir me voir et je le rembourserai. » Après ces quatre ans, les enfants de Al-Zoubayr ont reçu leurs parts. Al-Zoubayr avait quatre épouses : un huitième de ses biens a été divisé entre elles et chacune a reçu 1 100 000. Selon un récit, ses biens valaient 35 200 000. Selon Soufyan Bin Ouyaynah relate que l’héritage distribué par Al-Zoubayr valait 40 000 000. Hicham Bin ‘Ourwah relate de son père que l’héritage laissé par Al-Zoubayr valait 52 000 000 ou 51 000 000. ‘Ourwah relate qu’Al-Zoubayr avait des terrains en Egypte, à Alexandrie et à Koufa. Il avait des maisons à Bassora. Il avait aussi des rentes de certaines propriétés de Médine. En tout cas, après le paiement de ses dettes, ses biens ont été distribués parmi ses héritiers.

Mou’tarif déclare : « Nous avons dit à Al-Zoubayr : « Ô Abou ‘Abdillah ! Pourquoi êtes-vous venu ici ? Vous avez perdu un Calife et il est tombé en martyr. Maintenant vous souhaitez vous venger de sa mort ! » »

Al-Zoubayr a répondu : « À l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), d’Abou Bakr, d’Omar et d’Outhman, nous lisions ce verset :

وَاتَّقُوا فِتْنَةً لَا تُصِيبَنَّ الَّذِينَ ظَلَمُوا مِنْكُمْ خَاصَّةً

« Et gardez-vous d’une affliction qui, sans aucun doute, n’atteindra pas exclusivement ceux d’entre vous qui auront fait le mal. » (8 : 26) « Il s’agit d’une affliction générale et nous ne savions pas que cela allait s’appliquer à nous jusqu’au moment où nos sommes passés par cette épreuve. » Hazrat Mouslih Maw’oud (r.a.) évoque l’élection du Calife ‘Ali en ces termes : « Après le martyre du Calife ‘Outhman, lorsque les Compagnons ont constaté que les troubles prenaient de l’ampleur, ils ont insisté auprès d’Ali pour qu’il accepte la Bai’ah des fidèles. D’autre part, certains fauteurs de troubles se sont rendus auprès d’Ali et ils lui ont dit : « L’Etat islamique est sur le point de s’écrouler. Acceptez l’allégeance des gens afin de dissiper leur peur et rétablir la paix. » Après plusieurs refus, il a accepté cette responsabilité et les allégeances des gens. Or, certains grands compagnons étaient à l’extérieur de Médine. D’aucuns ont été contraints par la force de prêter allégeance au Calife.

Des suivants de Hakim Bin Jabla et Malik Bin Achtar ont été envoyés avec Talha et Al-Zoubayr pour les contraindre à prêter allégeance au Calife à la pointe de l’épée. Ils ont dégainé leurs épées devant eux et leur ont dit : « Prêtez allégeance à ‘Ali sinon nous allons vous tuer. » Selon certains récits, on les avaient tirés violemment à même le sol devant le Calife. Evidemment pareille allégeance n’en est pas une. D’ailleurs ils ont dit à ‘Ali : « Nous vous prêtons allégeance avec la condition que vous allez vous venger contre les meurtriers d’Outhman. » Mais lorsqu’ils ont constaté par la suite qu’Ali ne s’empressait pas de venger la mort d’Outhman, ils ont répudié leur allégeance et ont quitté Médine pour se rendre à La Mecque. Un groupe de ceux qui avaient participé à l’assassinat d’Outhman sont partis voir ‘Aïcha et ils l’ont poussée à annoncer le Jihad contre ceux qui ont fait couler le sang d’Outhman. Elle a fait cette annonce et elle a demandé l’aide des compagnons. Talha et Al-Zoubayr se sont joints à elle. C’est ainsi qu’il y a eu une bataille entre les armées d’Ali d’une part et celle d’’Aïcha, de Talha et de Al-Zoubayr d’autre part. Il s’agit de la bataille d’Al-Jamal. Dès le début de la bataille, Al-Zoubayr s’est retiré après avoir entendu une prophétie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de la bouche d’Ali et il a juré de ne pas se battre contre lui. Il a déclaré qu’il avait commis une erreur de jugement. Talha avait prêté allégeance à ‘Ali avant de rendre l’âme. Selon les récits, il était à l’agonie en raison de ses graves blessures quand quelqu’un est passé à côté de lui. Il lui a demandé : « À quel groupe appartiens-tu ? » L’autre a répondu : « J’appartiens à la Jama’at d’Ali. » Talha a placé sa main dans la sienne et a déclaré : « Ta main est celle d’Ali et je prête de nouveau allégeance à ‘Ali. » En tout cas, Al-Zoubayr est tombé en martyr de retour de la bataille d’Al-Jamal. Il s’était séparé de l’armée et il avait admis son erreur – mais il tombé en martyr de retour de la bataille. ‘Ali lui a rappelé : « Je prends Dieu à témoin. Te souviens-tu quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) t’avait dit : « Par Allah ! Tu te battras contre ‘Ali ! Et tu seras un injuste ! » ? » Al-Zoubayr a répondu : « Oui. Je m’en souviens à présent. » Et il est parti de là. C’est la raison pour laquelle il ne s’est pas battu contre ‘Ali.

J’ai évoqué des détails à ce propos en mentionnant Talha Bin ‘Oubaydillah. L’on comprend qu’il s’agissait d’un feu allumé par des fauteurs de troubles et des hypocrites. La plupart des compagnons sont tombés dans leur piège en raison de malentendus. En tout cas, il y a eu des erreurs. Harb Bin Abi Al-Aswad déclare : « J’ai rencontré ‘Ali et Al-Zoubayr. Celui-ci a traversé les rangs des soldats à cheval. Son fils ‘Abdoullah s’est placé devant lui et lui a demandé : « Que vous arrive-t-il ? » Al-Zoubayr lui a répondu : « ‘Ali m’a rappelé un dire que j’avais entendu de la bouche du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il m’avait dit : « Tu te battras contre ‘Ali et tu seras de parmi les injustes. » C’est pour cette raison que je ne me battrai pas contre lui. » Son fils lui a dit : « Vous êtes venu pour réconcilier les gens et Allah vous aidera à cet égard. » Al-Zoubayr a déclaré : « J’ai déjà fait un serment. » ‘Abdoullah lui a répondu : « Faites une expiation pour ce serment et libérez votre esclave nommé Jirjis. Restez-là jusqu’à ce qu’Allah réconcilie ces gens. » Le rapporteur déclare : « Al-Zoubayr a affranchi son esclave nommé Jirjis. Il est resté là bas. Mais la dissension a pris de l’ampleur parmi les belligérants.

Il est donc parti sur son cheval, dans la direction de Médine. Quand il est arrivé à l’endroit dit Safwan, tout près de Bassora, un certain Bakr, des Banou Moujachi, l’a rencontré. Il lui a demandé : « Ô Apôtre de l’Envoyé d’Allah ! Où allez-vous ? Vous êtes sous ma protection et personne ne pourra vous toucher. » Il a accompagné Al-Zoubayr et ils ont rencontré Ahnaf Bin Qays. Il a dit : « Il s’agit d’Al-Zoubayr que j’ai rencontré à Safwan. Deux groupes de musulmans se battent entre eux et s’attaquent à coup d’épées. Celui-là part-il rencontrer ses fils et les membres de sa famille ? » Quand ‘Oumayr Bin Jourmouz, Fadala Bin al-Harith et Noufayl ont entendu cela, ils ont poursuivi Al-Zoubayr sur leurs montures et l’ont trouvé dans une caravane. ‘Oumayr Bin Jourmouz est venu à cheval par derrière et a attaqué Al-Zoubayr d’un coup de lance. Il l’a blessé légèrement. Al-Zoubayr qui était sur le cheval nommé Dhoul Khimar a contre-attaqué. Quand Ibn Jourmouz a vu la mort en face, il a appelé ses deux compagnons. Tous les trois ont attaqué Al-Zoubayr et il est tombé en martyr.

Selon un autre récit, Al-Zoubayr a fait face à son meurtrier et il a eu le dessus sur lui. Mais l’ennemi lui a dit : « Je t’implore au nom de Dieu ! » En entendant cela Al-Zoubayr s’est retenu. Il a répété le même stratagème à plusieurs reprises. Quand il a trahi Al-Zoubayr et l’a blessé, celui-ci lui a dit : « Qu’Allah t’envoie en enfer ! Tu prends le nom d’Allah et tu l’oublies ! » Après avoir tué Al-Zoubayr, Ibn Jourmouz a présenté sa tête et son épée à ‘Ali. Ali a pris l’épée et a déclaré : « Par Allah ! Cette épée avait dissipé l’anxiété du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Mais à présent il se trouve entre les champs de la mort et des troubles. » Ibn Jourmouz a demandé la permission pour entrer. Les courtisans ont déclaré : « Il s’agit d’Ibn Jourmouz, celui qui a tué Al-Zoubayr. Il demande la permission pour entrer. » ‘Ali a déclaré : « Que celui qui a tué Al-Zoubayr finisse en enfer. J’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclaré : « Tout prophète a des apôtres et le mien est Al-Zoubayr. » Al-Zoubayr a été enterré dans la vallée de Siwa. ‘Ali et ses compagnons se sont assis sur sa tombe et ont pleuré. Al-Zoubayr avait 64 ans lorsqu’il est tombé en martyr. Selon d’autre il aurait entre 66 ou 67 ans.

‘Atiqa Bint Zayd était l’épouse de Al-Zoubayr. Les gens de Médine disaient à son propos : « Celui qui souhaite tomber en martyr doit se marier à ‘Atiqa. » Elle s’était mariée à ‘Abdoullah Bin Abi Bakr en premier. Il est tombé en martyr. Ensuite, elle s’est mariée à ‘Oumar Bin al-Khattab, qui lui aussi s’est séparé d’elle par le martyre. Puis, elle s’est mariée à Al-Zoubayr Bin Al-‘Awwam, qui s’est séparé d’elle par le martyre. Suite au martyre de Al-Zoubayr, ‘Atiqa, sa femme, a composé ces vers : « Ibn Jourmouz a trompé ce brave cavalier le jour de la bataille tandis qu’il n’était pas un fuyard. Ô ‘Amr bin Jourmouz ! Si tu l’avais capturé, il n’aurait pas tremblé comme un couard ! Que ta main soit frappée de paralysie pour avoir tué un musulman ! Tu mérites le châtiment de celui ayant tué un musulman sciemment. Malheur à toi ! Parmi ceux avec qui tu passes du temps matin et soir as-tu jamais eu la victoire sur une personne de son statut ? Ô toi qui ne peux endurer la moindre souffrance, Al-Zoubayr, quant à lui se battait constamment, même dans des conditions les plus difficiles. Ô peureux au visage pâle ! Ta lance ne lui a pas causé le moindre tort ! » Selon Al-Tabaqat Al-Koubra quand Ibn Jourmouz a demandé la permission d’entrer, ‘Ali n’a pas voulu le rencontrer. Ibn Jourmouz a déclaré : « Al-Zoubayr ne faisait-il pas partie des fauteurs de trouble ? » ‘Ali a répondu : « Que tu sois détruit ! Talha et Al-Zoubayr font partie de ceux à propos de qui Allah déclare :

وَنَزَعْنَا مَا فِي صُدُورِهِمْ مِنْ غِلٍّ إِخْوَانًا عَلَى سُرُرٍ مُتَقَابِلِينَ

« Et Nous dissiperons tout ce qu’ils pourraient avoir de rancœur dans leur cœur de sorte qu’ils deviendront comme des frères assis sur des canapés, faisant face les uns aux autres. » (15 : 48)

Al-Zoubayr avait pris plusieurs épouses à différents moments et il avait de nombreux enfants. Voici les détails à ce propos. Il s’était marié à Asmat Bint Abi Bakr. De cette union sont nés : ‘Abdoullah, ‘Ourwa, ‘Asim, Khadidja Al-Koubra, Oumm al-Hassan et ‘Aïcha. Il s’était aussi marié à Oumm Khalid. De ce mariage sont nés les enfants suivants : Khalid, ‘Amr, Habiba, Sawdah et Hind. Il s’était aussi marié à Zoubab Bint Hounayf. De ce mariage sont nés Mous’ab, Hamzah et Ramla. Il s’était marié en outre à Zaynab Oumm Ja’far Bint Marsad. De ce mariage sont nés : ‘Oubaydah et Ja’far. Il s’était marié par ailleurs à Oumm Koulthoum Bint Akwa. De ce mariage est née leur fille Zaynab. Il s’est aussi marié à Hilal Bint Qays. De ce mariage est née Khadidja As-Soughra. Et il s’était marié à ‘Atiqa Bint Zayd. Ici se terminent les récits sur Al-Zoubayr. J’évoquerai à présent quelques personnes qui sont décédées récemment et dont je dirigerai la prière funéraire.

La première mention concerne Al-Hajj Ibrahim Moubai, qui était le troisième adjoint de l’Amir de la Gambie. Il est décédé le 10 août. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons.

Le défunt est né le 4 juin 1944 à Banjul et a accepté l’Ahmadiyya durant l’époque de feu Chaudhry Sharif, qui était l’ancien Emir de la Jama’at de la Gambie en 1961. Il était parmi les pionniers membres de la Jama’at. Le défunt était très régulier dans ses prières et offrant la prière de Tahajjoud. Par la grâce d’Allah le Tout-Puissant, il était aussi Moussi et était toujours à l’avant en offrant des sacrifices financiers.

Le fils du défunt déclare que même avant son décès, il a offert la prière de Tahajjoud. Il a ensuite demandé de l’eau et peu de temps après est décédé. Le défunt avait un grand amour pour le Saint Coran et le récitait régulièrement. Il a eu l’occasion de servir la religion comme l’Emir adjoint pendant une très longue période. Il a également eu l’opportunité de servir en tant qu’Afsar Jalsa Salana, comme Secrétaire national aux affaires extérieures et comme Sadr Majlis Ansarullah de la Gambie. Le défunt était également membre du conseil de l’école secondaire Masroor. Il était un enseignant qualifié et a enseigné dans diverses régions du pays. Le défunt s’est également rendu aux États-Unis pour poursuivre ses études dans son domaine et a acquis un Master. Par la suite, il est retourné en Gambie pour servir son pays et son peuple. Il faisait partie des membres fondateurs d’un très célèbre Institut de développement de la gestion en Gambie, qui offre un enseignement supérieur aux fonctionnaires ainsi que d’autres personnes. De nombreux hauts fonctionnaires gambiens ont reçu leur formation de cet institut. Le défunt a également servi de directeur pour le Tahir Ahmadiyya Senior School et aussi le Nusrat Senior Secondary School. Il a enseigné à de nombreux étudiants de son propre pays et étrangers. Il a occupé un poste très éminent parmi les cercles intellectuels ; beaucoup le qualifiaient de professeur. Il laisse derrière lui deux épouses, sept fils et deux filles.

L’une de ses épouses, Madame Aqibah, occupe le poste de Sadr Lajna Ima’illah de la Gambie. L’un de ses fils est un Wâqif-e-Zindagi et diplômé de la Jamiat-ul-Mubashirin. De même, l’un de ses fils a déjà servi comme Sadr du Khuddam-ul-Ahmadiyya. Deux de ses fils résident aux États-Unis et une de ses filles habite ici au Royaume-Uni. Qu’Allah le Tout-Puissant accorde au défunt Sa miséricorde et Son pardon et qu’Il permette à ses enfants de rester également attachés à leur foi conformément à ses souhaits. L’Emir de la Gambie écrit : « J’étais l’un de ses étudiants à la Kiryabai Land Middle School. Les étudiants ahmadis là-bas avec d’autres étudiants musulmans avaient organisé un cours sur le thème de l’islam les jeudis, une fois par semaine, et le défunt enseignait lors de ces cours. Le défunt avait un grand respect pour les responsables de la Jama’at et du Nizam-e-Jama’at. Malgré le fait qu’il était mon professeur, il m’a toujours fait preuve d’une obéissance totale en tant qu’Emir et aussi envers les autres responsables de la Jama’at. Il était extrêmement sincère, un individu travailleur et généreux. Il était un fidèle serviteur du Califat et a toujours montré la plus grande obéissance à son égard. Il avait un lien de grand amour avec le Califat et était toujours à la pointe de la défense de la Jama’at et du Califat. Il possédait également une grande connaissance religieuse et avait toujours recours à des arguments solides et à la sagesse lors de conversations avec les autres. Il utilisait les nouvelles technologies et différents moyens pour transmettre le message du Messie Promis (as) et était toujours engagé dans la prédication.

La deuxième personne dont je dirigerai la prière funéraire est Naeem Ahmad Khan , fils d’Abdul Jalil Khan Sahib, qui servait en tant qu’adjoint de l’Emir de Karachi. Il est décédé deux ou a trois mois de cela à la fin du mois d’avril. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Le premier Ahmadi de sa famille est Akhtar Ali, qui avait fait la Bai’at par l’entremise de Hazrat Maulvi Hassan Ali Sahib Bhagalpuri, un compagnon du Messie Promis (a.s.). Maulvi Akhtar Ali était l’oncle maternel de sa mère et le mari de la tante paternelle de son père. Na‘im Khan avait obtenu son brevet des collèges dans la ville de Patna dans l’Etat du Bihar. Il s’est rendu à Lahore après la création du Pakistan en 1948. Il a obtenu son baccalauréat au Lycée Diyal Singh, et il a obtenu son Master en Science à l’Université Talim-ul-Islam de Lahore.

En 1959, il est parti à Londres. Il est ensuite revenu à Karachi où il a travaillé au sein d’une entreprise de gaz. Il a pris sa retraite en 1993 alors qu’il occupait le poste de directeur général. Il avait commencé par servir en tant que vice-responsable Sanat-o-Tijarat au sein du Khuddam-ul-Ahmadiyya. Il a ensuite été nommé vice-président du Majlis Khuddam-ul-Ahmadiyya de Karachi.

En 1963, il a été nommé président du Majlis Khuddam-ul-Ahmadiyya de Karachi. Il a servi à ce poste pendant quatre ans. Par la suite il a servi en tant que président local des Ansarullah pour la région Morton Road à Karachi ; ensuite en tant que président des Ansarullah de Karachi, et il a servi à ce poste jusqu’en 1997. Cette même année, il a été nommé secrétaire Waqf-e-Jadid pour de la Jama’at de Karachi, il a servi à ce poste jusqu’en 2019. Il a également eu l’opportunité de servir pendant une longue période en tant qu’Emir adjoint de la Communauté de Karachi. Il a également occupé le poste de directeur de la fondation Fazl-e-Umar, et d’auditeur au sein de la première assemblée générale de l’Association Internationale des Architectes et Ingénieurs Ahmadis. Il a servi pendant de nombreuses années en tant que président de l’antenne locale de cette association à Karachi. En 1970, une initiative a été lancée pour installer des machines pour préparer des pains plats dans le Dar-ul-Ziafat et lors de la Jalsa Salana. Lorsque la conception de ces machines a été lancée, il a eu l’honneur de participer à ce projet en tant qu’ingénieur.

Sa fille, Amara, écrit : « Après le décès de notre mère (l’épouse de Naeem Khan est décédée il y a de nombreuses années), notre père s’est brillamment occupé de nous avec bienveillance, mais également comme une mère aimante et un ami. Il nous a toujours enseignés d’être fidèle envers notre religion et envers le Califat, d’être réguliers dans nos prières, et de rester toujours attachés à la communauté.

Son gendre, le docteur Ghaffar, écrit : « Je suis entré au sein de la famille il y a trente ans. Durant ces trente années j’ai eu l’opportunité de contempler le défunt de très près. Sa proximité et sa présence ont eu un impact très positif sur ma personne. La vie quotidienne du défunt était extrêmement pure et simple : ses actes d’adorations faisaient envier. Il était très régulier pour la prière de Tahajjoud. Au cours de ses derniers jours, en dépit d’un handicap important survenu après un AVC, qui l’empêchait de marcher comme avant, il n’a nullement changé ses habitudes. Il avait demandé à son infirmier de le réveiller quotidiennement à une heure précise et de le mettre en position assise. Une fois assis sur sa chaise, il débutait ses prières par la prière de Tahajjoud, et à l’aide de son ordinateur portable, en dépit de son handicap, il travaillait pour servir la religion. Le missionnaire de la communauté, Nasim Tabassum, a écrit : « Il souriait constamment, et malgré le fait qu’il était malade il se rendait au bureau. Il portait un grand amour aux personnes qui avaient dédié leur vie pour la communauté et les respectait beaucoup. »

Qu’Allah le Très Haut fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard du défunt et qu’Il exalte son rang ; et qu’Il permette à ses enfants de perpétuer ses actions pieuses.

Zartasht Munir, qui réside en Norvège, écrit : « Il se tenait toujours prêt pour servir dans la voie de la religion. Il avait une relation d’amour, de sincérité et de fidélité avec le Califat. » Il ajoute : « Lorsque je servais en tant que président du Khuddam-ul-Ahmadiyya régional, il me conseillait d’une belle façon, et il faisait preuve d’une obéissance et d’une collaboration exemplaires avec tous les Emirs. »

La prochaine défunte dont je dirigerai la prière funéraire est Madame Bushra Begum, femme de feu Wali Muhammad, qui était contractant de profession et résidait en Allemagne. Elle est décédée en Allemagne le 19 juillet dernier des suites d’une crise cardiaque à l’âge de soixante-quatorze ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Son grand-père paternel, Hazrat Mian Nizam-ud-Din originaire de Nabha, était un compagnon du Messie Promis (a.s.). La défunte faisait régulièrement la prière de Tahajjoud, et était également régulière pour les prières quotidiennes. Elle était très hospitalière ; et elle prenait grand soin des nécessiteux. Toujours en avant pour les sacrifices financiers, c’était une femme pieuse et sincère ; elle avait un grand amour pour le Califat.

Dès son enfance, en raison d’une mauvaise vue, elle ne pouvait lire le Saint Coran. Mais après le mariage, avec l’aide de ses enfants elle a mémorisé quelques parties du Saint Coran. Elle écoutait régulièrement la récitation du Saint Coran sur la MTA, ainsi que mes sermons, et elle regardait également les autres émissions. Par la grâce d’Allah, elle était Moussia. Elle laisse derrière elle quatre fils et deux filles. Son fils, Shafiq-ur-Rahman, est missionnaire-en-chef de la Nouvelle Zélande et son fils, Atiq-ur-Rahman, qui a dédié sa vie, a l’opportunité de servir au sein du bureau du secrétaire privé dans le département des archives.

Shafiq-ur-Rahman, qui est missionnaire-en-chef, n’a pas pu se rendre aux funérailles de sa mère, qui a été enterrée ici. Qu’Allah lui octroie également la tranquillité et la patience, et qu’Allah l’Exalté fasse preuve de pardon et de miséricorde à l’égard de la défunte ; et qu’il permette à ses enfants d’être héritiers de ses supplications. Après la prière, je dirigerai Incha Allah leurs prières funéraires.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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