Sermons 2020

Abdour Rahman Bin Awf – compagnon de Badr

Dans son sermon du 19 juin 2020, Sa Sainteté le Calife a évoqué Abdour Rahman Bin Awf, un autre compagnon de Badr.

 Sermon du vendredi 19 juin 2020, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Dans mon précédent sermon, j’évoquais ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf : je mentionnerai aujourd’hui la partie restante à son sujet.

‘Abdour Rahman Bin ‘Awf et Oumayyah Bin Khalf étaient d’anciens amis. Il existe un récit détaillé à ce propos dans le Sahih d’Al-Boukhari. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf relate : « J’avais envoyé une lettre à Oumayyah Bin Khalf, qui se trouvait à La Mecque, lui demandant de protéger mes biens qui s’y trouvaient avec la promesse que je protégerais les siens à Médine. Ayant signé « ‘Abdour Rahman », Oummayah a dit qu’il ne me connaissait pas que je devais signer de mon nom de l’époque de l’ignorance. J’ai donc inscrit « ‘Abd ‘Amr ». Lors de la bataille de Badr, je suis parti vers un mont quand les gens se reposaient afin que je puisse le protéger quand Bilal l’a vu (Oummayah). Bilal est parti, avant de revenir avec une troupe d’Ansar en disant : « Voici Oumayyah Bin Khalf ! S’il a la vie sauve, je ne serai pas sauf quant à moi ! » Bilal et quelques individus nous ont poursuivis. J’avais peur qu’ils allaient nous retrouver. J’ai laissé le fils d’Oummayyah pour sa cause afin que les musulmans s’en prennent à lui et afin que nous puissions, nous, partir de là en lieu sûr. Mais les musulmans ont tué le fils d’Oumayyah. Mon stratagème n’a pas marché pour sauver Oumayyah et ils nous ont poursuivis afin de pouvoir l’attraper. Étant donné qu’Oumayyah était corpulent, il ne pouvait pas courir. En fin de compte, lorsqu’ils nous ont rattrapés j’ai demandé à Oumayyah de s’asseoir. Et je me suis placé sur lui pour le protéger. Les autres l’ont assailli par-dessous moi et l’ont tué. Un des musulmans m’a aussi blessé au pied d’un coup d’épée. »

On trouve d’autres détails dans le recueil historique de Tabari. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf relate : Oumayyah Bin Khalf était mon ami à La Mecque. Je portais le nom d’Abd ‘Amr à l’époque. Quand j’ai embrassé l’islam à La Mecque, on m’a nommé ‘Abdour Rahman. Lorsqu’Oumayyah me rencontrait il me disait : « Ô Abd Amr ! As-tu répudié le nom que ton père t’a donné ? » J’ai répondu : « Oui ! » Sur ce, il répliquait : « Je ne connais pas le Rahman quant à moi ! Vaut mieux que tu choisisses un autre nom avec lequel je t’appellerai. Car tu ne me réponds pas lorsque je t’appelle de ton ancien nom. Je ne t’appellerai pas du nom que j’ignore. »

‘Abdour Rahman Bin ‘Awf ajoute : « En effet, lorsqu’il m’appelait « Ô ‘Abd ‘Amr ! » je ne lui répondais pas. Je lui ai dit : « Ô Abou ‘Ali ! Choisis un nom qui te plaira étant donné que je ne répondrai pas par l’ancien nom. » Il m’a dit : « Je t’appellerai dorénavant ‘Abd Ilâh. » Par la suite, lorsqu’on se rencontrait il m’appelait « ‘Abd Ilâh » et je lui répondais et je conversais avec lui jusqu’au jour de Badr. Je suis passé tout près d’Oumayyah qui tenait la main de son fils ‘Ali. « Je portais [une combinaison de] plusieurs armures lors de la bataille quand Oumayyah, m’ayant vu, m’a appelé ainsi : « Ô ‘Abd ‘Amr ! ». Je ne lui ai pas répondu. Sur ce il m’a appelé : « Ô ‘Abd Ilâh ! » C’est là que j’ai répondu à son appel en lui demandant : « Oui, que veux-tu ? » Il m’a dit : « Est-ce que je ne suis pas meilleur que ces cottes de mailles que tu portes ! » Je lui ai dit : « Accompagne-moi donc ! » J’ai jeté les cottes de mailles et j’ai pris sa main et celle de son fils ‘Ali pour les protéger. Il m’a dit : « Je n’ai jamais vu un jour comme celui-ci ! »

Je les ai pris tous les deux, me plaçant entre eux en leur tenant la main quand Oumayyah m’a demandé : « Ô Abd Ilâh ! Qui est celui des vôtres qui porte sur l’armure une plume d’autruche ? » J’ai répondu : « Il s’agit de Hamzah Bin ‘Abdil Mouttalib. » « C’est à cause de lui que nous avons connu ce sort, » a dit Oumayyah Bin Khalf.

Je partais en leur tenant la main, quand tout à coup Bilal m’a vu en compagnie d’Oummayah, qui l’avait âprement torturé à La Mecque pour le détourner de l’islam. Il le plaçait le dos nu sur les rocs brulants de La Mecque ; ensuite il demandait qu’on plaçât sur sa poitrine une grosse pierre en lui disant : « Tu seras ainsi torturé tant que tu n’abandonnes pas la religion de Muhammad ! » Mais en dépit de cette torture, Bilal annonçait : « Ahad ! Ahad ! » C’est-à-dire « Il (Dieu) est unique ! Il est unique ! » En le voyant, Bilal s’est exclamé : « Oumayyah Bin Khalf, le chef des mécréants, est là ! S’il a la vie sauve, je ne serai pas sauf quant à moi ! »

‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a répliqué : « Ô Bilal ! Ils sont mes prisonniers ! » Bilal a répété la même phrase : « S’il a la vie sauve, je ne serai pas sauf quant à moi ! »

‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a répondu : « Ô Bilal ! M’as-tu entendu ? » Bilal a répliqué : « S’il a la vie sauve, je ne serai pas sauf quant à moi ! » Ensuite Bilal a crié à haute voix : « Ô Ansar d’Allah ! Voici Oumayyah Bin Khalf, le chef des mécréants ! S’il a la vie sauve, je ne serai pas sauf quant à moi ! » « En l’entendant, les Ansar ont couru dans notre direction et nous ont entourés, relate ‘Abdour Rahman, et nous ont fait prisonniers. J’ai tenté de sauver Oumayyah. Quelqu’un a frappé son fils d’un coup d’épée. Il est tombé. Son père a lancé un cri terrifié que je n’avais jamais entendu jusque-là. Je lui ai demandé de prendre la fuite, mais il n’a pas pu le faire. Je lui ai dit : « Par Allah ! Je ne pourrai rien faire pour toi. »

Sur ce, les assaillants ont attaqué le père et le fils et les ont tués. »

‘Abdour Rahman Bin ‘Awf disait : « Qu’Allah fasse preuve de miséricorde à l’égard de Bilal ! J’ai perdu mes cottes de mailles et il m’a enlevé mes prisonniers. »

‘Abdour Rahman Bin ‘Awf avait participé à la bataille d’Ouhoud. Lorsque les musulmans ont battu en retraite, ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf s’était tenu fermement aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

Lors de la bataille d’Ouhoud, ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a reçu vingt et une blessures. Celle reçue au pied le faisait boiter ; il avait aussi perdu les deux dents de devant.

Ibn ‘Oumar relate : « Au cours du mois de Cha’ban en l’an six de l’Hégire, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a envoyé ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf à la tête de sept cents soldats à Doumat al-Jandal. De ses mains, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a attaché un turban de couleur noire à la tête en mettant l’extrémité entre ses épaules. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a dit : « Ô Abou Mohammad ! J’ai reçu des nouvelles inquiétantes de Doumat al-Jandal. Des armées s’y sont réunies pour s’attaquer à Médine. Pars y accomplir le Jihad pour la cause d’Allah. Sept cents moudjahidin t’accompagneront. En arrivant à Doumat al-Jandal, invite sa tribu et Kalb, son chef, vers l’islam. Mais si vous êtes contraints de vous battre, ne trompez personne, ne soyez pas malhonnêtes et respectez vos promesses. Ne tuez pas les femmes et les enfants ; et débarrassez le monde de ceux qui se rebellent contre Allah. »

C’est-à-dire qu’il vous sera permis de vous battre si vous respectez ces conditions.

Ainsi ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf est parti vers Doumat al-Jandal et a invité son peuple vers l’islam durant trois jours. Ils ont refusé les trois jours durant. Asbagh Bin ‘Amr al-Kalbi, le chef chrétien de la tribu, a ensuite embrassé l’islam. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à ce propos en écrit. Il lui a répondu : « Maries-toi à Toumazir, la fille de ce chef. » ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf s’est marié à elle et est retourné à Médine. Toumazir était plus tard connue sous le nom d’Oumm Abi Salamah.

‘Oumar Bin ‘Abd il-‘Aziz relate : « En l’an 14 de l’Hégire, le Calife ‘Oumar a reçu la nouvelle du martyre d’Oubayd Bin Mas’oud lors de la bataille d’Al-Jisr. » Comme je l’avais mentionné dans le passé, un éléphant des Persans l’avait écrasé lors de cette bataille.

En tout cas, le Calife a reçu la nouvelle que les Persans avaient choisi un roi de parmi les proches de Chosroès. Promptement, le Calife a invité les Mouhajirine et les Ansar à prendre part au Jihad. Il a quitté Médine pour se rendre à Sirar, une montagne située à 5 km de la ville dans la direction de l’Irak. Le Calife ‘Oumar a campé là-bas et il a envoyé Talha Bin ‘Oubaydillah à Ahfaz. Il a nommé ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf à la tête de l’aile droite de l’armée, Zoubayr Bin Al-‘Awwam à la tête de l’aile gauche et ‘Ali comme son suppléant à Médine.

Le Calife ‘Oumar a demandé conseil ; et tout le monde était d’avis qu’il devrait se rendre en Perse. Il n’avait pas encore demandé conseil à personne jusqu’à ce que l’armée eut atteint Sirar. C’est là-bas qu’il a demandé conseil. Lorsque Talha est arrivé sur place, il était lui aussi de l’avis que le Calife devait se rendre en Perse. Mais ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf l’en a empêché et voici la raison qu’il a avancée. Il a déclaré : « Avant ce jour j’étais prêt à sacrifier mes parents uniquement pour la personne du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Et désormais je ne pourrai plus le faire à l’avenir. Mais aujourd’hui j’annonce : Que mes parents soient sacrifiés pour vous, ô Calife ! Laissez-moi prendre cette décision. Arrêtez-vous à Sirar et envoyez une grande armée en Perse. Depuis le début jusqu’à présent vous avez constaté le sort qu’Allah a réservé à vos armées. Si votre armée est vaincue ce ne sera pas comme si vous avez été vaincu. Si vous êtes tué au début de la bataille ou si vous êtes vaincu, j’ai peur que les musulmans ne puissent plus jamais réciter le Takbir ou témoigner que nul n’est digne d’adoration excepté Allah. »

Au moment de cette conversation ‘Oumar cherchait quelqu’un à mettre à la tête de cette armée. Au même moment, il a reçu une lettre de Sa’d, qui était responsable de la collecte de l’aumône dans le Nejd.

‘Oumar a demandé à ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf : « Qui dois-je nommer commandant de cette armée ? » ‘Abdour Rahman a répondu : « Vous avez déjà quelqu’un sous la main ! » « Qui est-ce ?, a demandé le Calife ‘Oumar. « Sa’d Bin Malik, le lion des basses terres. » C’est-à-dire qu’il est très brave et qu’il est un très bon commandant. « Envoyez-le à la tête de cette armée, » a conseillé ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf. Les autres étaient du même avis. Ce récit est tiré du recueil de Tabari.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait offert aux différentes tribus et compagnons des terres de résidence à Médine. La tribu d’Abdour Rahman Bin ‘Awf avait reçu un terrain comprenant des dattiers tout près de la mosquée du Prophète. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf et ‘Oumar avaient reçu des terres de l’Etat. Zoubayr, par la suite, a acheté à la famille d’Oumar les droits de propriété de ces terres. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait aussi promis à ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf qu’il lui offrirait une terre en Syrie lorsqu’Allah accorderait la victoire aux musulmans dans ce pays. L’islam a remporté des victoires en Syrie lors du Califat d’Oumar et ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a reçu le terrain qu’on lui avait promis. Cette région était appelée Salil.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait aussi prié derrière ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf : c’est là un autre honneur qui lui a été conféré. Moughirah relate qu’il avait participé à la bataille de Tabouk en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il raconte : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était parti se soulager avant la prière de Fajr. Je l’ai accompagné en portant une gourde d’eau. Je me tenais à une certaine distance et quand il est retourné vers moi je lui ai versé de l’eau sur les mains. Il s’est lavé les mains à trois reprises, ensuite le visage. Il voulait faire sortir ses bras de sa tunique mais les manches étaient trop serrés. Il a fait rentrer ses bras à l’intérieur de son vêtement et les a fait sortir par le bas et les a lavés jusqu’au coude. Ensuite il a passé ses mains mouillées sur ses chaussettes pour les essuyer avant de rebrousser chemin. Je l’ai accompagné et nous sommes arrivés auprès des autres. Ils avaient mis ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf devant eux et celui-ci dirigeait la prière. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a pu se joindre à la congrégation et accomplir la dernière des deux raka’at de la prière de Fajr. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a terminé la prière et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est mis debout pour accomplir la rak’ah qu’il avait ratée. L’inquiétude a gagné les musulmans, qui ont glorifié Dieu à foison. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a terminé sa prière, il s’est tourné vers la congrégation et a déclaré : « Vous avez bien fait. » Il les a loués pour avoir accompli la prière à l’heure. »

Moughirah ajoute : « J’avais l’intention de faire reculer ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf quand nous nous sommes approchés de l’arrière, mais le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’en a empêché et m’a demandé au contraire de le laisser diriger la prière. Après la Salat, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Une fois dans sa vie, tout prophète fait sa prière derrière un homme pieux de son Oummah. » C’est là un grand honneur que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait conféré à ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf. Non seulement avait-il loué l’acte de la prière mais il avait aussi commenté que le fait qu’il prie derrière lui était un témoignage de sa piété.

Selon un autre récit ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf faisait de longues prières facultatives avant la prière de Dhouhr. Lorsqu’il entendait l’appel, il partait immédiatement accomplir la prière.

Quelqu’un rapporte qu’il a vu ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf faire le tour de la Ka’bah, récitant la prière suivante : « Ô Allah ! Protège-moi de l’avarice de mon âme ! »

‘Abdoullah Bin ‘Oumar relate que l’année de l’élection d’Oumar au poste de Calife, celui-ci avait nommé ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf comme Emir du Hajj. Abou Salama Bin ‘Abdour Rahman relate, qu’Abdour Rahman Bin ‘Awf était venu se plaindre des poux qui l’infestaient auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et lui a demandé la permission de pouvoir porter de la soie. Les vêtements de coton qu’il portait aggravaient l’infestation de poux dans les cheveux pour quelque raison et il n’arrivait pas à s’en débarrasser. Il a demandé à l’Envoyé d’Allah la permission de porter des vêtements de soie dans l’espoir que cela le soulagerait. Le Prophète d’Allah lui en a donné la permission. Après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et d’Abou Bakr, et l’élection d’Oumar comme Calife, un jour ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf s’est présenté à ce dernier en compagnie de son fils, Abou Salamah, qui portait une chemise de soie. Le Calife ‘Oumar lui a demandé : « Que portes-tu là ? » et il lui a attrapé par le cou et a déchiré sa chemise. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf l’a dit : « Ne saviez-vous pas que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) m’avait donné la permission d’en porter ? » ‘Oumar de répondre : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) vous en avait donné la permission parce que vous vous étiez plaints de vos poux auprès de lui. Cette permission s’applique à vous et ne s’applique à personne d’autre. »

Sa’d Bin Ibrahim relate qu’un jour ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf portait un manteau coûtant entre 400 et 500 dirhams. C’est-à-dire, il avait les moyens de porter des vêtements aussi chers. Ceci est une grâce de Dieu. Au moment de l’émigration il n’avait pas un sou : mais par la suite il portait des vêtements très chers et il avait de nombreuses propriétés. Au cours de ses derniers instants Abou Bakr avait nommé ‘Oumar en tant que son successeur. Quand il a pris cette décision, il a fait venir ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf et lui a dit : « Quelle est ton opinion à propos d’Oumar ? » ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a répondu : « Ô Calife du Prophète ! Il est certes meilleur que les autres mais il est un tantinet rude de tempérament. » Le Calife Abou Bakr a répondu : « Il est rude en raison de mon indulgence, afin de créer un certain équilibre. Quand l’affaire lui sera confiée, il mettra de côté cette habitude et ne sera plus aussi dur. Ô Abou Mohammad ! Je l’ai étudié de près. Quand j’étais en colère contre quelqu’un, ‘Oumar me conseillait de me calmer et de faire montre d’indulgence. Lorsque j’étais indulgent à l’égard de quelqu’un, il me conseillait d’être sévère envers lui. Ô Abou Mohammad ! Ne mentionne ces faits à personne d’autre. » ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a dit : « Bien entendu ! »

Après la conquête de La Mecque, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a envoyé des délégations dans différentes régions. Il a envoyé Khalid bin Walid vers la tribu des Banou Jazima. À l’époque de l’ignorance, les gens de cette tribu avaient tué ‘Awf, le père d’Abdour Rahman et Faqih Bin Moughirah, l’oncle de Khalid. Par mégarde, Khalid a tué quelqu’un là-bas. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en a eu la nouvelle, il a exprimé son déplaisir et a payé le prix du sang. Il a remboursé tout ce que Khalid avait pris de ces gens. Quand ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a eu vent de l’action de Khalid, il lui a dit : « L’as-tu tué parce qu’il avait tué ton oncle ? » Khalid a répondu sur un ton colérique : « Ils avaient aussi tué ton père ! Tu souhaites peut-être rallonger ces jours. » C’est-à-dire que tu souhaites profiter du fait que tu sois parmi les tout premiers croyants. Tu es fier de ta position et c’est pour cette raison que tu m’as fait cette remarque.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a su à propos de l’altercation et de la colère exprimée par Khalid. Il a déclaré : « N’importunez pas mes compagnons ! Je jure par celui qui détient ma vie entre ses mains. Même si vous offrez autant d’or que le mont Ouhoud, vous n’atteindrez pas le seuil de leurs dépenses ordinaires. Ces [premiers] compagnons jouissent d’un statut des plus éminents. Ils avaient consenti à de grands sacrifices. Personne ne pourra se mesurer à eux. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré à propos d’Abdour Rahman Bin ‘Awf : « Il est le chef des chefs des musulmans. » Il a aussi déclaré : «’Abdour Rahman Bin ‘Awf est un Amîn (homme digne de confiance) ici-bas, sur terre, et au Ciel. »

Un jour, ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf était si gravement malade qu’il s’était évanoui. Sa femme a commencé à lancer des cris en raison de la gravité de son état. Lorsqu’il s’est rétabli et s’est repris il a déclaré : « Lors de mon évanouissement, deux personnes sont venues à ma rencontre et ils ont dit : « Nous allons t’emmener vers Celui qui est le plus digne de confiance (Dieu) afin qu’Il te juge. » Mais un troisième a déclaré : « Ne l’emmenez pas car il a été bienheureux depuis le moment où il était dans le ventre de sa mère. » Il avait vu cela à propos de sa personne.

Nawfal Bin Iyas al-Hudhali relate : «’Abdour Rahman Bin ‘Awf partageait notre compagnie. Il était le meilleur des compagnons. Un jour, il nous a emmenés chez lui. Il a pris son bain, il est sorti et nous a apporté un récipient, dans lequel se trouvaient du pain et de la viande. Sans aucune raison il a commencé à pleurer. Nous lui avons demandé : « Ô Abou Muhammad ! Pourquoi pleurez-vous ? » Il a répondu : « Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a quitté ce monde, tandis que lui et les membres de sa famille n’avaient même pas assez de pain d’orge pour se rassasier. » Le pain d’orge n’était même pas disponible à l’époque. « Je ne sais pas si ce que nous reçu après ce long laps de temps est meilleur pour nous. » C’est-à-dire qu’il ignorait si cette longue vie dont il jouissait était meilleure pour lui ou était une épreuve. Tels étaient les sentiments des compagnons, la crainte de Dieu et leurs émotions à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et des membres de sa famille. Ces sentiments n’étaient pas limités à ces derniers : les compagnons faisaient montre de cet amour mutuel les uns à l’égard des autres aussi.

Il y a un récit à cet égard à propos d’Abdour Rahman Bin ‘Awf. Un jour, à la rupture de son jeûne, on lui a offert un copieux repas. Il a pris un morceau de toute cette nourriture s’étalant devant lui. Il l’a placé dans sa bouche et il a commencé à pleurer. Il a cessé de manger en disant : « Mous’ab Bin ‘Oumayr est tombé en martyr à Ouhoud et il était meilleur que moi. Le simple tissu qu’il portait lui servait de linceul. Quand on lui recouvrait les pieds, sa tête était à découvert et quand on lui recouvrait la tête, ses pieds étaient à nu. Hamza est tombé en martyr : il était meilleur que moi. Par la suite nous avons obtenu les biens de ce monde, et j’ai bien peur que nous ayons reçu trop rapidement les récompenses de nos actes de piété. » Ensuite il a fondu en larmes : il a tellement pleuré qu’il a arrêté de manger. Il était animé de la crainte d’Allah.

Oumm Salama, la mère des croyants, relate : «’Abdour Rahman Bin ‘Awf est venu me rencontrer et a dit : « Ô ma mère ! J’ai peur que mes richesses ne soient la cause de ma destruction, car je suis le plus riche des Qouraychites. »

Elle a répondu : « Mon fils ! Dépense dans la voie d’Allah et tu seras épargné de la destruction. J’ai entendu le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dire : « Certains de mes compagnons ne me verront plus jamais après notre première séparation [causée par la mort]. » C’est-à-dire certains n’atteindront pas ce statut.

Lorsqu’Abdour Rahman Bin ‘Awf est sorti, il a croisé ‘Oumar et lui a relaté ces faits. ‘Oumar est parti voir Oumm Salama et lui a dit : « Au nom d’Allah, dites-moi si je fais partie de ceux qui ne rencontreront pas le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) [dans l’au-delà] ! » Oumm Salama a répondu : « Non ! Vous n’êtes pas de ceux-là. Mais je ne pourrai pas garantir la même chose pour les autres, à savoir s’ils pourront voir le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ou pas. »

Mais comme je l’avais expliqué ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf faisait partie de ces dix compagnons auxquels le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait donné la bonne nouvelle qu’ils mériteront le paradis. Mais en dépit de cela, ces compagnons éprouvaient une telle crainte de Dieu qu’ils vivaient dans une inquiétude constante. En entendant le conseil d’Oumm Salama, il a fait de l’aumône à foison.

‘Abdoullah Bin ‘Abbas relate : « ‘Oumar est parti vers la Syrie et s’est arrêté à Saragh, un village situé dans la vallée de Tabouk, dans la région frontalière entre la Syrie et le Hedjaz. Ce village se trouve à 13 nuits de voyage de Médine. Là-bas, ‘Oumar a rencontré Abou ‘Oubayda Bin Al-Jarrah, le commandant de l’armée, et ses compagnons. Cet incident à eu lieu en l’an 18 de l’Hégire au cours du califat d’Oumar après la conquête de la Syrie. Ils ont informé le Calife que l’épidémie de la peste sévissait en Syrie.

Ibn ‘Abbas rapporte qu’Oumar avait déclaré : « Appelez les premiers Mouhajirin afin que je puisse entendre leurs conseils. » ‘Oumar leur a demandé conseil, mais leurs avis divergeaient. Certains disaient qu’il ne fallait pas abandonner, c’est-à-dire qu’il fallait continuer le voyage ; d’autres ont insisté sur le fait que de nobles compagnons du Saint Prophète (s.a.w.) faisaient partie de cette armée, et qu’il n’était pas convenable de les exposer à ce risque. Il était donc préférable de faire marche arrière. ‘Oumar a demandé aux Mouhajirin de partir et il a ensuite fait venir les Ansar afin de leur demander conseil. Mais les avis des Ansar divergeaient également comme ceux des Mouhajirin : certains proposaient de repartir et d’autres de continuer le chemin. ‘Oumar a renvoyé les Ansar et a demandé qu’on appelle les sages des Qouraychites, qui avaient accepté l’islam lors de la victoire de La Mecque et étaient ensuite venus s’installer à Médine. Ils sont venus et se sont tous accordés sur une même décision : celle de rentrer. Étant donné qu’une épidémie sévissait là-bas, il ne fallait pas s’y rendre avec l’armée. ‘Oumar a suivi leur conseil et a fait annoncer le retour. »

Abou ‘Obaydah bin Al-Jarrah a demandé à cette occasion : « Est-il possible de fuir le décret divin ? La crainte de cette épidémie vous pousse à revenir sur vos pas. C’est par le décret divin que cette épidémie s’est propagée, pourriez-vous la fuir ? » ‘Oumar s’est adressé à Abou ‘Oubaydah en ces termes : « Ô Abou ‘Oubaydah, si seulement quelqu’un d’autre que toi eût prononcé ces paroles ! Nous fuyons certes une chose décrétée par Allah, mais pour nous diriger vers une autre chose décrétée par Lui-même. » En illustrant ce qu’est le décret divin, ‘Oumar a ajouté : « Si tu possèdes des chameaux et que tu les emmènes dans une vallée où il y a deux parties, une partie où l’herbe est verdoyante et une partie où elle est asséchée, le fait que tu les emmènes sur la partie verte ou la partie asséchée ne sera-t-il pas en accord avec le décret divin ? Le décret divin t’a offert deux possibilités : d’une part il y a un pâturage verdoyant et d’autre part une terre asséchée, déserte, avec quelques arbustes et très peu d’herbe. Tu ne peux affirmer que la verdure et la sécheresse ont été décrétées par deux entités différentes. Ces deux conditions ont été décrétées par Allah le Très Haut. C’est à toi de prendre la meilleure décision. Tu vas certainement choisir de les emmener vers l’endroit plein de verdure. » Le rapporteur a déclaré : « Lorsque ‘Oumar était en train de lui donner cet exemple, ‘Abdour Rahman bin ‘Awf est arrivé ; il n’avait pas été présent en raison d’autres occupations. Il a déclaré : « J’ai la solution à ce problème. » Il a ajouté : « Vous êtes en train de demander la solution aux gens, mais j’ai la solution à ce problème. J’ai entendu le Saint Prophète (s.a.w.) dire : « Si vous apprenez qu’une épidémie se répand dans un endroit, ne vous y rendez pas, et si une maladie se répand dans l’endroit où vous vous trouvez, ne le quittez pas. » Il ne faut pas se rendre à un endroit qui est touché par une épidémie, et si l’épidémie a touché votre lieu de résidence, il ne faut pas le quitter ; il faut y rester afin que cette maladie ou cette épidémie ne se répande pas ailleurs.

Les pays qui ont mis cela en application, ceux qui ont annoncé le confinement à temps, ont réussi à contenir la pandémie. Là où ils n’ont pu le faire, où ils ont fait preuve de négligence, l’épidémie continue de se répandre. Le Saint Prophète (s.a.w.) avait enseigné ces mesures préventives fondamentales à ses compagnons. Lorsqu’il a entendu cela, ‘Oumar a loué Allah le Très-Haut et ils ont fait marche arrière.

Miswar bin Makhrama a déclaré : « Lorsque ‘Oumar bin Al-Khattab était en bonne santé, on lui a demandé de désigner celui qui le succédera au poste de Calife, mais il a refusé. Un jour il s’est rendu sur sa chaire et après avoir dit ce qu’il avait à dire, il a déclaré : « Si je meurs, votre sort sera entre les mains de six personnes avec lesquelles le Saint Prophète (s.a.w.) était satisfait lorsqu’il est parti : ‘Ali bin Abi Talib et son reflet Zoubayr bin al-‘Awwam, ‘Abdour Rahman bin ‘Awf et son reflet ‘Outhman bin Affân, Talha bin ‘Oubaydillah et son reflet Sa’d bin Malik. » Il a ajouté : « Prenez garde ! Je vous enjoins de faire preuve de Taqwa lorsque vous prendrez une décision et d’être équitables lorsque vous partagerez. » Abou Jafir a déclaré : « ‘Oumar bin Al-Khattab s’est adressé aux membres du conseil en ces termes : « Tenez conseil entre vous dans vos affaires. S’il y a deux votes contre deux alors votez de nouveau. S’il y a quatre votes contre deux alors suivez l’avis de la majorité. » Zayd bin Aslam a rapporté de son père qu‘Oumar avait déclaré : « S’il y a trois votes contre trois, suivez l’avis d’Abdour Rahman bin ‘Awf et obéissez. »

‘Abdour Rahman bin Sa’id a déclaré : « Lorsque ‘Oumar (r.a.) a été blessé, il a déclaré : « C’est Souhayb qui dirigera la prière. » Il avait nommé Souhayb comme Imam pour diriger les prières, et il avait dit à trois reprises : « Consultez-vous mutuellement dans vos affaires, et ces six personnes prendront les décisions ; et celui qui s’y oppose, tranchez-lui la tête. » »

Il avait précisé que ces six prendraient la décision sur l’élection du prochain calife et tant qu’ils n’avaient pas rendu leur verdict, Souhayb dirigerait les prières.

Anas bin Malik a déclaré : « Peu avant son décès, ‘Oumar avait envoyé un message à Abou Talha, qui disait : « Ô Abou Talha, prends cinquante personnes parmi ton peuple d’Ansar avec toi, et rendez-vous auprès des compagnons qui sont membres du conseil, et ne les quitte pas pendant trois jours, avant qu’ils ne choisissent un Amir de parmi eux. Ô Allah, tu es mon Calife (représentant) pour eux. »

Ishaq bin ‘Abdillah a déclaré : « Abou Talha s’est arrêté sur la tombe d’Oumar avec ses compagnons pendant quelque temps ; et ensuite ils sont restés en compagnie des compagnons membres du conseil. Les membres du conseil avaient confié l’affaire à ‘Abdour Rahman bin ‘Awf, car il avait la légitimité de nommer comme ‘Amir la personne de son choix. Abou Talha resta avec ses compagnons devant la maison d’Abdour Rahman bin ‘Awf jusqu’à ce que l’allégeance eût été prêtée à ‘Outhman.

Salama bin Abi Salama a rapporté de son père : « ‘Abdour Rahman était le premier à avoir fait la Bai’ah d’Outhman ; puis ‘Ali l’a suivi. »

‘Oumar bin ‘Oumayra, l’esclave affranchi d’Oumar a rapporté de son grand-père : « ‘Ali était le premier à avoir fait la Bai’ah d’Outhman. Après lui, tous les autres ont fait la Bai’ah. » Selon un récit de Boukhari lorsque ‘Oumar était debout sur le point de diriger la prière et qu’il a dit Allahou Akbar, il avait subi une attaque mortelle. A ce moment, lorsqu’il était blessé, il avait pris la main de’Abdour Rahman bin ‘Awf, qui était le plus proche, et le tira vers l’avant pour qu’il puisse diriger la prière. ‘Abdour Rahman bin ‘Awf avait écourté la prière.

Hazrat Mouslih Maw’oud a évoqué le rôle joué par ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf lors de l’élection d’Outhman comme Calife. J’ai évoqué deux récits : hormis un point différent, ces récits sont similaires. Hazrat Mouslih Maw’oud déclare : « Ayant été blessé et sentant qu’il vivait ses derniers moments, [le Calife] ‘Oumar a nommé six personnes d’entre lesquels le prochain Calife serait élu. Il s’agissait d’Outhman, d’Ali, d’Abdour Rahman Bin ‘Awf, de Sa’d Bin Abi Waqqas, de Zoubayr et de Talha. Il avait aussi nommé ‘Abdoullah Bin ‘Oumar comme membre de ce conseil, mais il n’aurait pas le droit d’être candidat à l’élection de Calife. Le Calife [‘Oumar] a enjoint que l’élection devra se faire dans un délai de trois jours durant lesquels Souhayb officiera comme Imam. Miqdad Bin Al-Aswad devra superviser le conseil, réunir tous ses membres et leur enjoindre de rendre leur verdict. Il devra, lors des délibérations, monter la garde devant la porte, l’épée au clair. »

Dans les précédents récits on trouve mention de Talha. Le Hazrat Mouslih Maw’oud a tiré la conclusion, après avoir consulté diverses sources, que la tâche de la garde a été confiée à Miqdad Bin Al-Aswad durant les délibérés sur l’élection du Calife.

« Tous les musulmans devront prêter allégeance à celui qui recevra le plus grand nombre de voix. Celui qui refusera de le faire sera mis à mort. Mais si deux [candidats] ont tout deux trois voix en leur faveur, celui que choisira ‘Abdoullah Bin ‘Oumar sera élu Calife. Si le conseil n’est pas satisfait du choix, celui que choisira ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf sera élu Calife.

Selon Hazrat Mouslih Maw’oud, Talha n’était pas présent à Médine. Les cinq membres [restants] ont tenu conseil mais ne sont pas arrivés à une décision. Après de longs débats, ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a déclaré : « Celui qui souhaite retirer sa candidature peut le faire. » Étant donné que tout le monde restait silencieux, ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a retiré son nom de la liste de nominés. ‘Outhman en a fait de même ainsi que deux autres. ‘Ali est demeuré silencieux. En fin de compte il a demandé à ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf de promettre qu’il ne fera pas preuve de partialité dans sa décision. Celui-ci en a fait la promesse et le verdict a été placé entre ses mains. ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf a visité toutes les maisons de Médine durant trois jours et a demandé aux hommes et aux femmes de nommer celui qu’ils préféraient comme Calife. Tous ont parlé en faveur d’Outhman. C’est ainsi qu’Abdour Rahman Bin ‘Awf a nommé ‘Outhman, qui est devenu Calife. »

Il existe aussi un autre long récit. J’en ferai mention Incha Allah et évoquerai ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf, plus tard. Ce long récit concerne le Califat d’Outhman ou la vie d’Oumar. Je pourrai en faire mention dans ces contextes. En tout cas, il existe d’autres récits sur ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf, ses vertus et son caractère. J’en ferai mention Incha Allah prochainement.


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