Sermons 2019

Abdoullah Bin Abdillah : dévoué compagnon de Badr

Dans son sermon du 15 novembre 2019, Sa Sainteté le Calife a mentionné plusieurs récits concernant Abdullah Bin Abdillah, un des compagnons ayant participé à la bataille de Badr.

 Sermon du vendredi 15 novembre 2019, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

J’avais commencé une série de sermons sur les Compagnons de Badr – et j’ai prononcé le dernier sermon [à ce sujet] en Allemagne. J’y avais mentionné ‘Abdoullah Bin ‘Abdillah Bin Oubay Bin Saloul ; et j’avais terminé par la mention de son père, qui se nommait ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul, dans le contexte de la bataille d’Ouhoud.

Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait accepté l’avis des jeunes et qu’il avait décidé de sortir hors de Médine pour combattre l’ennemi, ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul l’avait accompagné avec ses compagnons dans un premier temps, mais lorsqu’il est arrivé sous le mont Ouhoud, il est reparti vers Médine avec lesdits 300 compagnons en faisant montre de traîtrise et en disant que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’avait pas accepté son opinion. « Il aurait dû se battre à Médine contre l’ennemi comme nous le souhaitions, disait-il. Il ne s’agit pas d’un combat, mais d’un suicide. Moi, je ne veux pas partir à ma mort ! »

En fait, il avait été un hypocrite dès le premier jour. Or, les hypocrites sont des peureux. Sa couardise s’était manifestée à cette occasion. Après son départ et celui de ses compagnons, il ne restait que 700 musulmans sur le champ de bataille. En dépit de cela, la bataille était en faveur des musulmans au début, ils l’avaient même presque remporté ; mais à la fin les musulmans ont dû endurer une lourde perte en raison de leur désobéissance du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et pour avoir abandonné une passe.

Après cet incident ‘Abdoullah Bin Oubay a énoncé des paroles blessantes à l’endroit du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et des musulmans, et il s’est moqué d’eux. Voici quelques faits à ce propos. L’on y découvre par contre l’amour d’Abdoullah (le fils) à l’égard de l’islam et du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). En effet, il était prêt à prendre toutes les mesures possibles contre son père quand celui-ci portait atteinte à l’honneur de l’islam et du Saint Prophète (s.a.w.).

Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb en fait mention dans sa Sirat Khatam an-Nabiyyine. Il évoque notamment comment les hypocrites ont commencé à se moquer [du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.)].

« Après la bataille d’Ouhoud, les juifs de Médine et les hypocrites – qui faisaient profil bas après la bataille de Badr – s’étaient enhardis. ‘Abdoullah Bin Oubay et ses compagnons ont commencé à se moquer ouvertement et à railler [les musulmans]. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), quant à lui, a toujours fait montre d’indulgence à leur égard. Or, au lieu de ressentir des remords en raison de cette indulgence, ces hypocrites sont devenus de plus en plus audacieux dans leur insolence et leur vilenie. » 

L’incident suivant démontre la grossièreté d’Abdoullah Bin Oubay en contraste avec l’amour et la fidélité de son fils Abdoullah à l’égard du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.).

En l’an 5 de l’Hégire, après la bataille contre les Banou Moustaliq, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a campé quelques jours à Mouraysi’, la source des Banou Moustaliq. Or, au cours de ce séjour, il y a eu un incident fomenté par les hypocrites et qui aurait pu pousser les faibles parmi les musulmans à s’entre-tuer. Toutefois, la sagesse et le charisme du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ont protégé les musulmans contre les conséquences dangereuses de ce complot.

« Il se trouve qu’un serviteur d’Oumar (r.a.), nommé Jahjah, se rendit à la source principale de Mouraysi’ pour y puiser de l’eau. Par coïncidence, une autre personne, appelée Sinan, qui faisait partie des confédérés des Ansar, y arriva également. Ces deux personnes étaient des paysans ignorants. Une altercation s’ensuivit entre les deux à la source ; Jahjah frappa Sinan. Sinan commença à crier : « O Ansar ! Venez à mon secours ! J’ai été frappé ! » Quand Jahjah vit que Sinan appelait son peuple à l’aide, il commença également à appeler le sien : « O Mouhajirin ! Venez vite ! » Lorsque les Ansar et Mouhajirin entendirent le tumulte, beaucoup d’entre eux se précipitèrent vers la source, l’épée à la main, et en un instant une foule nombreuse s’était rassemblée. Certains jeunes incultes étaient sur le point de se battre, mais quelques sages et fidèles parmi les Mouhajirin et les Ansar arrivèrent sur les lieux à temps : ils séparèrent immédiatement les belligérants et les réconcilièrent. Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) fut informé de cela, il déclara que c’était en effet un incident condamnable et exprima son mécontentement ; et l’affaire fut réglée.

Cependant, lorsqu’Abdoullah bin Oubay bin Saloul, qui était également présent lors de cette expédition, reçut la nouvelle de cet événement, il tenta en homme vil qu’il était, de ranimer le conflit. Il incita ses partisans à s’attaquer au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et déclara : « C’est de votre faute ! C’est vous qui avez accordé refuge à ces étrangers et leur avez permis de régner sur vous ! Vous avez toujours la possibilité de renoncer à votre soutien en leur faveur et ils partiront alors de leur propre chef. » Finalement, l’infâme personnage alla jusqu’à dire : « Si nous retournons à Médine, le plus honorable en chassera assurément le plus méprisable. »

Zaid bin Arqam était un jeune musulman sincère. En entendant ces mots concernant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de la bouche d’Abdoullah, il fut fort troublé et informa le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de cet incident par l’intermédiaire de son oncle paternel. »

Voyez à quel point les enfants étaient sincères et fidèles ! Ils étaient vigilants et savaient distinguer le bon du mauvais.

« ‘Oumar (r.a.) était assis en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et en entendant ces mots, il s’enflamma et brûla d’indignation. Il dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.): « O Messager d’Allah ! Permettez-moi de décapiter cet hypocrite, ce rebelle ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « ‘Oumar ! Oublie cela. Veux-tu que les gens colportent [la nouvelle] que Muhammad a tué ses propres partisans ? »

Ensuite, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) convoqua ‘Abdoullah bin Oubay et ses partisans et leur demanda ce qu’il en était. Ils jurèrent tous qu’ils n’avaient pas tenus ces propos. Quelques-uns parmi les Ansar intervinrent également, en disant : « Peut-être que Zaid bin Arqam s’est trompé… »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) accepta la déclaration d‘Abdoullah bin Oubay et de ses disciples et rejeta le rapport de Zaid, qui en fut profondément affligé. Or la révélation coranique confirma le rapport de Zaid et les hypocrites furent déclarés menteurs.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ordonna à ‘Oumar de commander un départ immédiat. Il était midi et, en règle générale, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ne voyageait pas à cette heure-là à cause de la chaleur torride de l’Arabie : il était extrêmement difficile de voyager à pareil moment de la journée.

Cependant, vu les circonstances, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) jugea préférable de partir immédiatement. Par conséquent, selon ses ordres, l’armée musulmane leva le camp. C’est peut-être à cette occasion même qu’Ousayd bin Houdair al-Ansari, chef de renom de la tribu des Aus, se présenta au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et déclara :

« O Messager d’Allah! Vous ne voyagez normalement pas à cette heure de la journée. Que s’est-il passé aujourd’hui ? »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « Ousayd ! N’as-tu pas entendu les paroles d’Abdoullah bin Oubay? Il a dit qu’une fois arrivé à Médine, l’individu le plus honoré en chassera le plus méprisable ! » Ousayd répondit : « Si vous le souhaitez, vous pouvez en chasser ‘Abdoullah. Par Dieu ! C’est vous qui êtes le plus honorable et c’est lui le plus méprisable. O Messager d’Allah ! Vous savez qu’avant votre arrivée, ‘Abdoullah bin Oubay était très vénéré par son peuple qui était sur le point de l’accepter comme roi ; mais ses plans sont tombés à l’eau avec votre arrivée. C’est pour cette raison qu’il est jaloux de vous. Ne vous inquiétez pas de ses absurdités et pardonnez-lui. »

Après un certain temps, le fils d’Abdoullah bin Oubay, qui s’appelait Houbab, mais que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait renommé ‘Abdoullah, et qui était un très fidèle compagnon, se présenta devant l’Envoyé d’Allah, tout inquiet, et dit : « O Messager d’Allah ! J’ai entendu dire que vous vouliez faire exécuter mon père à cause de son blasphème et de sa rébellion. Si tel est votre verdict, permettez-moi alors de l’exécuter. Je décapiterai mon père et placerai sa tête devant vous. Je vous conjure de ne donner à personne d’autre cet ordre. Je crains que l’ignorance ne me monte à la tête à un moment donné et que je puisse alors faire du mal au bourreau de mon père et tomber en enfer, malgré mon désir ardent de plaire à Allah. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le calma et lui expliqua : « Je n’ai aucune intention de la sorte, et en tout cas, je ferai preuve de compassion et de bienveillance à l’égard de ton père. »

Cependant, ‘Abdoullah bin ‘Abdillah était si furieux contre son père que, lorsque l’armée musulmane se replia vers Médine, il se plaça devant lui et bloqua son passage en disant : « Par Dieu ! Je ne te permettrai pas de revenir, jusqu’à ce que tu avoues de ta propre langue que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est le plus honoré et que tu es le plus méprisable. ‘Abdoullah insista tellement que son père fut finalement obligé de prononcer ces mots. C’est là qu‘Abdoullah le laissa partir.

Ibn Sa’d rapporte cet incident en ces termes. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a demandé à ses compagnons de lever le camp, ‘Abdoullah, le fils d’Abdoullah Bin Oubay a entravé le chemin de ce dernier. Il est descendu de son chameau et a dit à son père : « Tant que tu n’avoueras pas que tu es le plus méprisable et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le plus honoré, je ne te laisserai pas partir ! » Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) les a croisés il a dit à ‘Abdoullah : « Laisse le tranquille ! Je jure que nous serons toujours bienveillants à son égard tant qu’il sera en vie parmi nous. » Ce récit est consigné dans Al-Tabaqat al-Koubra.

On rapporte aussi qu’Abdoullah Bin Oubay avait déclaré : « Le plus honoré de la ville en chassera le plus méprisé. » Sur ce, son fils ‘Abdoullah avait dit au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : « O Envoyé d’Allah ! C’est bien lui le plus méprisé et vous êtes les plus honoré ! » Ici, c’est le fils en personne qui prononce ces paroles à propos de son père.

Les hypocrites étaient à l’origine d’une odieuse diffamation. Il s’agit de l’incident de la Calomnie. ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul en était lui-même l’auteur. »

Après la Ghazwah contre les Banou Moustaliq, on a porté d’odieuses accusations contre la personne d’Aïcha. ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul en était l’auteur. À la fin de l’année dernière je m’étais appesanti sur l’incident de la calomnie dans un de mes sermons. J’en ferai mention de nouveau ici en citant partiellement le récit d’Aïcha.

« Elle déclare : Chaque fois que le Messager d’Allah (s.a.w.) avait l’intention de partir en voyage, il faisait un tirage au sort parmi ses femmes et prenait avec lui celle sur laquelle le sort était tombé. [Un jour,] il a tiré au sort parmi nous avant de partir au combat. Le sort est tombé sur moi et je l’ai donc accompagné. À l’époque, le commandement sur le port du voile avait déjà été révélé. J’ai été transportée [à dos d’un chameau] dans ma howdah (palanquin) et on me fit descendait de la monture [alors que je me trouvais à l’intérieur]. »

La howdah était un palanquin fermé et recouvert.

Elle ajoute : Nous avons poursuivi notre voyage ; le Messager d’Allah (s.a.w.) a terminé sa Ghazwa et il est retourné. Lorsque nous nous sommes approchés de la ville de Médine, il a annoncé la nuit qu’il était l’heure de partir. Quand on a annoncé la nouvelle du départ, je me suis levée et je suis partie avant l’armée. Après avoir répondu à un appel de la nature, je suis retournée vers ma monture. J’ai alors placé ma main sur ma gorge et j’ai constaté qu’il me manquait mon collier de perles noires. Je suis retournée le chercher et ma quête m’a retenue. (Entre-temps) les gens qui me portaient sur mon chameau sont venus et ils ont pris ma howdah et l’ont mise sur mon chameau car ils croyaient que j’étais dedans. Ils ont fait avancer le chameau et sont tous partis (avec lui). J’ai retrouvé mon collier après le départ de l’armée. Ensuite, je suis retournée à leur emplacement, mais je n’y ai trouvé personne. J’ai décidé de rebrousser chemin vers l’endroit où j’avais campé, pensant que dès qu’ils s’apercevront de mon absence ils reviendront me chercher. Je me suis assise et me suis assoupie et endormie. Or, Safwan bin Al-Mou’attal As-Soulami Adh-Dhakwani voyageait derrière l’armée. (Il était l’arrière-garde et voyageait derrière pour voir si on n’avait rien oublié en cours de route.) Lorsqu’il est arrivé dans mon camp dans la matinée, il a vu la silhouette d’une personne endormie et m’a reconnue, étant donné qu’il m’avait vue avant [la révélation du] commandement sur le port du voile. Je me suis réveillée quand il s’est exclamé: « Inna lil-lahi wa inna ilayhi raji’oun ! » dès qu’il m’a reconnue. Il est descendu de son chameau et je suis montée sur l’animal. Il a pris les rênes et nous sommes partis. Nous avons rejoint l’armée quand elle était à l’arrêt pour une pause. (Suite à l’événement), certains se sont voués à la destruction. (C’est-à-dire certains ont commencé à calomnier ‘Aïcha). ‘Abdoullah bin Oubay bin Saloul était l’auteur de cette calomnie. Après notre retour à Médine, je suis tombée malade pendant un mois. Entretemps, les gens répandaient la calomnie. Or j’avais eu un doute [qu’il se passait quelque chose] car durant ma maladie le Messager d’Allah (s.a.w.) ne faisait pas montre de la même gentillesse que [celle qu’il montrait] quand je souffrais généralement. Le Messager d’Allah (s.a.w.) entrait, saluait et demandait : « Comment va-t-elle ? » J’ignorais tout de cette calomnie. Je suis partie une fois en compagnie d’Oumm Mistah pour me soulager et c’est alors qu’elle m’a rapporté les calomnies. Lorsque je suis rentrée, le Messager d’Allah (s.a.w.) est venu chez moi et après m’avoir salué il a dit : « Comment vas-tu ? » J’ai répondu : « Donnez-moi la permission de partir chez mes parents. » Le Prophète d’Allah m’a permis de partir. J’ai demandé à ma mère : « De quoi parle-t-on alors ? » Elle a répondu : « O ma fille ! Ne t’inquiète pas. Les gens colportent [habituellement] de tels propos. » J’ai répondu : « Saint est Allah ! Est-ce que les gens parlent vraiment de cette façon ? » J’ai continué à pleurer cette nuit, et ce jusqu’à l’aube ; je ne pouvais ni arrêter de pleurer, ni dormir.

On n’a pas cessé de propager la calomnie. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a alors demandé conseil à certains de ses compagnons.

C’est ainsi qu’un jour, le Messager d’Allah (s.a.w.) a appelé Barira, la servante d’Aïcha, et lui a demandé : « As-tu déjà vu quelque chose de suspect chez Aïcha ? » Barira lui a répondu : « Par Allah ! Rien de la sorte. Je jure par Celui Qui vous a envoyé avec la vérité ! Son seul défaut est qu’elle est une jeune fille insouciante qui s’endort [souvent], en laissant la pâte exposée aux chèvres domestiques qui viennent la manger. » C’est-à-dire, elle est négligente sans plus et dort beaucoup.

Ce jour-là, le Messager d’Allah (s.a.w.), du haut de sa chaire, s’est plaint d’Abdoullah bin Oubay bin Saloul devant ses compagnons, en disant: « O musulmans! Qui me soulagera de cet homme qui m’a blessé en s’attaquant à ma femme ? Par Allah, je n’ai vu que le bien en elle. De plus, ils ont blâmé un homme dont je ne connais rien d’autre que le bien. Il n’entrait jamais chez moi, sauf en ma compagnie. »

Il n’entrait jamais seul dans la maison du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). 

« ‘Aïcha ajoute qu’un jour le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’a interrogé directement à ce propos. Aïcha a répondu : « Par Allah ! Je sais que vous avez entendu des propos diffamatoires sur moi ! Si je vous dis que je suis innocente, vous ne me croirez pas. Allah sait que je suis innocente. Si j’avoue [être coupable] vous me croirez sûrement, tandis qu’Allah sait que je suis innocente. » »

En d’autres termes : il y a eu tant de rumeurs à ce sujet qu’on ne me croirait pas ! Certains compagnons aussi véhiculaient cette calomnie.

« Elle continue : « Par Allah, mon cas ressemble à celui du père de Joseph qui a dit aux frères de Joseph : « Aussi, je ferai preuve d’une patience bienséante. Et c’est seulement Allah dont l’aide doit être invoquée contre ce que vous affirmez. » »

C’est un verset de la sourate Yousouf.

Ensuite elle déclare : « Puis, je me suis éloignée, retournant vers mon lit, tout en espérant qu’Allah dévoilerait mon innocence au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Or, par Allah, avant que le Messager d’Allah (s.a.w.) n’ait quitté son siège et avant que les membres de la famille ne soient partis (Abou Bakr et sa femme étaient encore là), il a reçu une révélation. Il passait, en des moments pareils, dans un état très pénible : la sueur coulait de tout son corps. Quand il est sorti de cet état, il s’est levé en souriant et sa première phrase était : « O ‘Aïcha ! Remercie Allah qui t’a innocentée ! » Puis ma mère m’a dit : « Lève-toi et remercie le Messager d’Allah (s.a.w.) ! » J’ai répondu : « Par Allah, je n’irai pas vers lui ! Je ne remercierai personne excepté Allah. » Allah avait révélé ces versets : « En vérité, ceux qui inventèrent le mensonge sont un groupe de parmi vous. »

Ainsi Aïcha a-t-elle été innocentée. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a annoncé qu’Allah avait révélé un verset à ce propos. Aïcha disait qu’elle croyait qu’Allah allait montrer la vérité au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dans un rêve. Elle ne pensait pas qu’un verset du Coran allait être révélé à son sujet.

L’affaire s’est arrêtée là. Mais [Les hypocrites] quant à eux n’ont pas arrêté leur campagne d’accusations et leurs fourberies. En dépit de cela, comment s’était comporté le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), la miséricorde pour l’humanité toute entière à l’endroit du chef des hypocrites ?

Quand ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul est décédé, son fils ‘Abdoullah a demandé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de diriger sa prière funéraire et lui a aussi demandé d’offrir sa chemise afin de l’utiliser comme linceul, espérant qu’il pourra ainsi se faire pardonner. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a remis la chemise.

Selon un autre récit quand ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul est décédé ‘Abdoullah, son fils, s’est rendu chez le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et lui a demandé de bien vouloir lui remettre sa chemise afin de l’utiliser comme linceul pour son père. Il lui a aussi demandé de diriger sa prière funéraire et d’implorer la clémence divine en sa faveur. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a donné la chemise et lui a dit : « Appelez-moi quand vous aurez terminé les préparatifs funèbres. »

Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était sur le point de diriger la prière funéraire, ‘Oumar lui a dit : « Allah vous a interdit de diriger les prières funéraires des hypocrites ! » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Le choix m’a été offert de demander pardon ou pas en leur faveur. »

Ainsi le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a-t-il dirigé sa prière funéraire. Plus tard quand Allah lui a interdit formellement de diriger la prière funéraire de pareils individus, il a cessé de le faire.

Selon un autre récit, ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul avait déjà été placé dans la tombe quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est venu. Il a demandé qu’on l’en ressorte ; il a placé sa tête sur ses jambes et a mis un peu de salive sur sa bouche, puis, il a prié pour lui. Ensuite, il a enlevé sa chemise.

Jabir Bin ‘Abdillah relate que suite à la bataille de Badr, ‘Abbas faisait partie des prisonniers faits par les musulmans. Il n’avait pas de vêtements. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a tenté de trouver une tunique pour lui. Or, on a trouvé que seulement celle d’Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul lui allait. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) la lui a offerte. Et c’est pour cette raison que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) aurait offert [à son tour] sa chemise à ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul après son décès.

Ibn Ounayna relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) souhaitait faire montre de bienveillance à l’égard d’Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul en raison de son geste [en faveur d’Abbas]. Mais ce récit n’est pas authentique, même s’il a été rapporté dans le Sahih al-Boukhari. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était une miséricorde pour l’humanité toute entière. Selon certains, ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul n’était pas encore musulman à l’époque de la bataille de Badr. Même s’il avait donné sa tunique [à ‘Abbas] le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui avait par la suite accordé de nombreuses faveurs. Ainsi ce n’était pas la seule raison de ce geste du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Selon moi, il l’avait fait pour son fils, ‘Abdoullah, qui avait montré son sens de l’honneur en faveur de l’islam en toute situation, qui avait préservé sa foi et qui avait été sévère envers son père. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait enlevé sa chemise et l’avait offerte afin de soit consoler son fils, soit en raison de la demande [y relative] de celui-ci.

‘Oumar Bin al-Khattab présente ici son propre récit. Il déclare : « Quand ‘Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul est décédé, on a demandé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de diriger sa prière funéraire. Quand il s’est mis debout pour la prière, j’ai bondi dans sa direction et lui ai demandé : « O Envoyé d’Allah ! Allez-vous diriger la prière funéraire d’Abdoullah Bin Oubay Bin Saloul alors qu’il avait dit ceci et cela tel et tel jour ? » Et j’ai commencé à énumérer ses propos. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a souri et a déclaré : « O Oumar ! Écarte-toi ! » Lorsque j’ai beaucoup insisté, il a ajouté : « Le choix m’a été donné. Si je sais qu’il sera pardonné si je prie pour lui plus de soixante-dix fois, en ce cas je prierai pour lui certainement. » C’est ainsi que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dirigé sa prière funéraire et ensuite il est rentré. Peu de temps après, ce verset de la Sourate al-Tawbah a été révélé :

وَلَا تُصَلِّ عَلَى أَحَدٍ مِنْهُمْ مَاتَ أَبَدًا وَلَا تَقُمْ عَلَى قَبْرِهِ إِنَّهُمْ كَفَرُوا بِاللَّهِ وَرَسُولِهِ وَمَاتُوا وَهُمْ فَاسِقُونَ

« N’offre jamais la prière sur aucun d’entre eux lorsqu’il meurt, et ne te tiens pas non plus auprès de sa tombe pour prier ; car ils n’ont pas cru en Allah et en Son Messager et ils sont morts alors qu’ils étaient désobéissants. »

‘Oumar relate : « Par la suite je me suis étonné de l’audace que j’avais montré ce jour-là en prenant la parole devant le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Allah et Son Messager savent le mieux ! » »

Ici ce termine le récit concernant ‘Abdoullah. Je mentionnerai les autres compagnons plus tard.

J’évoquerai à présent quelques personnes décédées récemment et je dirigerai leurs prières funéraires après la prière de Joumou’ah.

La première personne se nomme Amatul Hafiz qui était l’épouse de Mawlana Mohammad Oumar du Kérala, en Inde. Elle est décédée le 20 octobre dernier à l’âge de 72 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Elle était née en 1947 au Kérala. Son arrière-grand-père maternel était le premier ahmadi de sa famille. Il était d’ailleurs un des premiers ahmadis de Kerala.

La défunte a servi en tant que secrétaire des finances de [la Lajna] de Chennai et comme Sadr Lajna du Kérala pendant une longue période. Elle était régulière dans la récitation du Coran et la prière de Tahajjoud. Elle enseignait aussi le Coran aux membres de la Lajna et aux Nasirat. Elle accomplissait tous les jeûnes obligatoires et facultatifs. Jusqu’à ses derniers jours, elle a servi son mari Maulana Mohammad Oumar. La défunte était douée d’un très grand sens de l’hospitalité et de l’humanisme. Elle était vraiment pieuse et très proche du Califat. Là où elle résidait, elle a servi avec beaucoup de sincérité ceux qui visitaient la Mission House. Avant de rendre l’âme, elle avait subi trois infarctus. Elle a dit à son époux : « Le moment de ma mort est proche. Transmettez mes salutations à tout le monde. » Ensuite elle a dit Allahou Akbar à trois reprises à haute voix avant de rendre l’âme. La défunte était une Moussia et elle laisse derrière elle quatre filles. Elle était la belle-mère de Munawwar Ahmad Nasir qui travaille comme volontaire dans la section tamoule du bureau du secrétaire privé.

Le Maulana Mohammad Oumar Saheb relate : “Après avoir eu mon diplôme de Maulvi Fazil j’ai été affecté à la Madrasatul Ahmadiyya comme enseignant en 1961. Ensuite j’ai été affecté à Hyderabad où il y a eu un accident après des pluies diluviennes. En 1967, l’édifice de la Jubilee Hall comprenait une salle de prière au premier étage et des bureaux, le deuxième étage étant réservé à la Lajna Imaillah, et au troisième étage se trouvait la résidence du missionnaire. La majeure partie de l’édifice s’était effondrée en raison de la pluie. Je n’étais pas là-bas et quand je suis arrivé dans l’après-midi j’ai été choqué de voir le bâtiment en ruine. Sur un coin du troisième étage se trouvait mon épouse avec notre fille de trois mois. Les sortir de là vivantes était apparemment impossible. En dessous d’elles, très bas, se trouvaient les ruines du bâtiment. Elle ne pouvait ni sauter ni descendre. Les pompiers ont apporté une échelle mais personne n’avait le courage de monter et de sauver la mère et l’enfant. [Finalement,] un vieux pompier a dit qu’il tentera de les sauver au péril de sa vie. Il est monté sur l’échelle et il a sauvé, dans un premier temps, la fille et ensuite la mère. C’est ainsi que toutes les deux ont été sauvées miraculeusement. »

Le mari de la défunte ajoute : « Elle a toujours fait montre de patience là où j’étais affecté. Quand j’étais au Kerala, elle a servi en tant que Sadr Lajna de la province pendant 15 ans et elle a accompli un travail remarquable. Nous avons demeuré à Qadian de 2007 jusqu’en 2014, pendant que j’ai servi en tant que Nazir Islah-o-Irshad. Durant cette période elle partait tous les jours faire de longues prières dans le Bait-oud-Dou’a. Elle a pu accomplir la ‘Oumrah en 2015. Tous les jours, après la prière de Fajr, elle récitait le Coran et elle étudiait aussi les Hadiths. Le jour de son décès, elle avait suivi la même routine par la grâce d’Allah. Elle aimait lire les livres du Messie Promis (a.s.) et elle était aussi intéressée par la culture générale. »

Ce sont là les qualités que doivent posséder la femme d’un missionnaire. La défunte avait un grand respect pour les missionnaires et les responsables de la Jama’at. Son sens de l’hospitalité était hors-pair. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et qu’Il exalte son statut. Aussi, qu’Il permette à ses enfants de mériter ses prières.

La deuxième prière funéraire sera celle de Chaudhry Mohammad Ibrahim Sahib ancien directeur et éditeur du mensuel Ansaroullah du Pakistan. Il est décédé le 16 octobre à l’âge de 83 ans. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. Il avait été nommé secrétaire de l’Ansaroullah en 1957. En 1960 il a été nommé directeur et éditeur du mensuel Ansaroullah après son lancement. Il a assumé ce rôle brillamment jusqu’en 2004. Il a occupé les postes de responsable de bureau et adjoint au Qaid ‘Oumoumi au sein de l’Ansaroullah du Pakistan. En 2003 il était recherché pour un procès [anti-Ahmadiyya] et je lui avais donné la permission de venir s’établir à Londres. Il y a servi au sein de l’Ansarullah pendant environ 8 ou 9 ans et il était membre du bureau central. Il était Moussi. En raison de sa maladie, il s’était rendu à Rabwah et il y a rendu l’âme. Il laisse derrière lui une fille et cinq fils et de nombreux petits-enfants. Qu’Allah lui accorde Son pardon et Sa miséricorde et qu’Il permette à ses descendants de perpétuer ses bonnes œuvres et qu’ils soient toujours attachés à la Jama’at et au Califat.

Lorsqu’il était responsable du journal Ansaroullah au Pakistan, du fait qu’on peut être poursuivi en justice pour un rien là-bas, on lui a intenté 26 procès et il a également été emprisonné pendant un mois.

La troisième prière funéraire sera celle de Raja Masood Ahmad, qui était le fils du défunt Raja Mohammad Nawaz originaire du village de Dadan Khan. Il décéda le 19 octobre dernier à l’âge de 69 ans des suites d’une très longue maladie. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons. L’Ahmadiyya entra au sein de leur famille par l’intermédiaire de son père, qui était en contact avec Raja Mohammad Ali, responsable du Bait-ul-Mal dans les années 1943-44. Ce dernier l’avait emmené à la Jalsa de Qadian, où il prêta allégeance, et ce sans qu’il y ait eu besoin d’aucune preuve. Il raconta ce qui suit : « Le Mouslih Maw’oud était en train de prononcer un discours lors de la Jalsa, lorsque je vis un beau jeune homme portait un enfant très sale, et quand le nez de l’enfant se mit à couler, il sortit un mouchoir de sa poche et lui essuya le nez ; il resta debout à l’arrière. Hazrat Mouslih Maw’oud était occupé à faire son discours. Peu après, lorsque l’enfant se mit à pleurer, le deuxième Calife se retourna pour regarder, et annonça qu’un enfant s’était égaré et demanda aux parents de venir le récupérer. Lorsque par la suite je demandai qui était ce jeune homme aux habits propres qui portait cet enfant qui était si sale, on me répondit qu’il s’agissait de Hazrat Mirza Nasir Ahmad, le fils aîné du deuxième Calife, et qu’à cette époque il était probablement président des Khouddam-oul-Ahmadiyya. » Il ajoute : « Cela eut un tel effet sur moi que je mis les autres controverses de côté ; et en raison de cet exemple, je prêtai le serment d’allégeance. »  Depuis toujours, certaines personnes qui viennent participer à la Jalsa prêtent allégeance en voyant de tels exemples, et se joignent ainsi à l’Ahmadiyya. 

En 1991, Raja Saheb se rendit au Royaume-Uni, et fut le premier président de la communauté de Catford. Il proposa par ailleurs de faire de sa maison le centre de la communauté. En venant ici, il eut l’opportunité de servir en tant que Qaid ‘Oumoumi Ansaroullah, secrétaire adjoint Wassaya, et ensuite en tant que secrétaire national Wassaya. Lorsque j’ai demandé qu’on améliore le système de Wassiyyat, par la grâce d’Allah il a fait beaucoup d’efforts en ce sens, et a nettement amélioré le système. Il avait une relation très solide avec le Califat. Il respectait les tenants de poste de la communauté. Il faisait régulièrement la prière de Tahajjoud . Il cotisait abondamment dans les fonds de la Jama’at, et également pour la Sadaqah et en charité. Il s’occupait des pauvres et était très sociable. Par la grâce d’Allah, il faisait partie du système de Wassiyat. Il laisse derrière lui sa femme, sa fille et ses deux fils. Qu’Allah fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard, et qu’Il exalte son rang.

Je l’avais côtoyé au collège ; nous n’étions pas toujours dans la même classe car les matières que nous avions choisies étaient différentes, mais il était dans le même lycée que le mien. C’est là que je l’avais connu. De ce fait, je peux en quelque sorte dire que nous étudions ensemble au même collège dans la même classe. Nous étions dans la même classe d’ourdou. Il possédait déjà à cette époque de nombreuses qualités. Il ne s’occupait que de ses affaires ; il ne jouait de mauvais tour à personne comme parfois les jeunes garçons le font entre eux. Il n’embêtait personne.

Qu’Allah exalte son rang. Allah Bakhsh Sadiq, Wakil-ut-Ta’lim, qui réside à Rabwah, écrit : « Le défunt était un ahmadi très courageux, doué d’un grand sens de l’honneur pour la foi. La mosquée de la ville de Jehlum était très ancienne et son toit s’était affaissé. Le parquet de ses pièces n’était pas nivelé. Après 1984, la situation était devenue critique. Après que la loi fût promulguée, la communauté ne pouvait plus construire de nouvelles mosquées, ni ne pouvait-elle les rénover. Mais Raja Saheb avait conduit sous sa responsabilité les travaux de la rénovation de la mosquée, et il conduisit les travaux de façon très intelligente et jusqu’à leur terme, sous les conseils avisés de l’Amir. Sans avoir touché aux murs qui donnaient sur la rue, il fit construire avec sagesse des piliers puis fit placer un toit. Il fit beaucoup de sacrifices, à la fois financiers et de son temps. Il incita également les gens à en faire. Il transforma ainsi totalement la mosquée : il érigea des poutres et enleva les cloisons des chambres ; et maintenant par la grâce d’Allah il y a une salle en haut et une en bas dans la mosquée. 

La quatrième prière funéraire sera celle de Saliha Anwar Abro, qui était la femme du défunt Anwar Ali Abro du Sindh. Elle décéda le 1er octobre. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Elle était très courageuse et une fervente adoratrice de Dieu. La défunte était une femme qui s’acquittait à la fois de ses devoirs envers Dieu et envers l’humanité.

Dès son enfance elle faisait les prières, jeûnait et payait ses cotisations. Elle avait une relation de grande sincérité avec le Califat. Lorsque son père prit sa retraite de l’Iran et vint s’installer à Nawab Shah, elle payait ses cotisations avec le peu d’argent de poche qu’elle recevait. Un jour, une responsable centrale de la Lajna se rendit là-bas, et en pleine session elle se leva et informa les membres que dans tout le Nawab Shah la personne qui cotisait le plus était cette fille. Il s’agit d’un récit qui date d’avant son mariage. 

Sa fille, Tahira Momin, écrit : « Après son mariage, Allah a répandu d’innombrables grâces sur elle, et lui a accordé un cœur grand. Elle s’occupait des pauvres et était très humble. Elle cotisait dans tous les fonds. Elle cotisait toujours le plus. Elle a servi pendant une longue période en tant que présidente de la région de Larkana. Lors de ses visites, elle rappelait l’importance des cotisations, et, comme elle était elle-même exemplaire, les gens répondaient positivement. Elle était très courageuse et douée d’un grand sens de l’honneur pour la foi. À l’époque, dans une société inculte, empreinte de traditions et d’innovations, elle s’en était grandement préservée. Elle a été mariée dans une famille du Sindh et y a vécu sa vie sociale. Elle établissait des liens avec tout le monde, et de tout cœur elle s’était également acquittée de ses devoirs envers ses proches, et notamment de façon remarquable envers sa belle-famille. »

Sa fille ajoute : « Les femmes de la communauté qui l’ont connue, pensent souvent à elle.  Dès que nous rencontrions un problème et que nous lui en faisions part, elle nous conseillait de faire la prière et de faire des supplications ; elle faisait également elle-même beaucoup de supplications pour nous. Elle a gardé de très bonnes relations avec tout le monde, étant très sociable. Là où elle allait, elle faisait en sorte de s’y plaire, et elle étendait son cercle de connaissances. »

Qu’Allah fasse également naître des sentiments de sincérité et de fidélité parmi ses enfants, qu’Il fasse preuve de pardon et de miséricorde à son égard, et qu’Il permette à ses enfants de rester attachés au Califat et à la communauté autant qu’elle ; et qu’ils fassent autant de sacrifices qu’elle a pu faire. Qu’Allah l’Exalté accepte également les supplications qu’elle avait faites pour ses enfants. Elle laisse derrière elle deux fils et deux filles. 

Après la prière, comme je l’ai mentionné, je vais diriger la prière funéraire de toutes ces personnes en l’absence des corps.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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