Sermons 2019

Nobles compagnons de Badr

Mosquée Moubarak à Islamabad

Dans son sermon du 23 août 2019, Sa Sainteté le Calife mentionné d'autres nobles compagnons du Saint Prophète ayant participé à la bataille de Badr.

Sermon du vendredi 23 août 2019, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak à Islamabad. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Le [premier] des compagnons de Badr que j’évoquerai aujourd’hui se nomme ‘Asim Bin ‘Adiy (r.a.). Son père se nommait ‘Adiy. Il appartenait à la tribu d’Ajlan Bin Haritha, qui était l’alliée de la tribu des Banou Zayd Bin Malik. ‘Asim Bin ‘Adiy était le frère du chef de la tribu des Banou ‘Ajlan et de Ma’an Bin ‘Adiy. Ses noms d’emprunts étaient Abou Bakr ou Abou ‘Abdillah, Abou ‘Oumar et Abou ‘Amir selon d’autres. ‘Asim était de taille moyenne et il se teignait les cheveux avec du henné.  

Le fils d’Asim se nommait Aboul Balda et sa fille se nommait Sahla. Elle s’était mariée avec ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf : ils ont eu quatre enfants de ce mariage. Quatre fils : Ma’an, ‘Oumar, Zayd et une fille nommé Amat al-Rahman.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait choisi ‘Asim Bin ‘Adiy comme chef de Qouba et de la région haute de Médine lorsqu’il s’était rendu à la bataille de Badr.

Selon un autre récit, arrivé à Rawha, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a renvoyé ‘Asim en le nommant chef de la région haute de Médine. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait certes renvoyé ‘Asim, mais il l’avait compté parmi les compagnons de Badr et lui avait réservé sa part du butin.

 Mirza Bashir Ahmad a mentionné cet incident dans la Sirat Khatam-an-Nabiyyine. Il relate : « En partance pour la bataille de Badr, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait nommé ‘Abdoullah Bin Oumm Maktoum, chef de Médine.

Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est arrivé à Al-Rawhâ’, situé à environ 58 kilomètres de Médine, il a envoyé Abou Loubabah Bin ‘Abdil Mounzir pour le remplacer étant donné qu’Abdoullah Bin Oumm Maktoum était aveugle et que l’arrivée de l’armée des Qouraychites exigeait une administration efficace. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré qu’Abdoullah Bin Oumm Maktoum officiera en tant qu’Imam et qu’Abou Loubabah Bin ‘Abdil Mounzir sera quant à lui responsable de l’administration. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a choisi ‘Asim Bin ‘Adiy comme chef de la partie haute de Médine et de Qouba. »

‘Asim Bin ‘Adiy avait participé à la bataille d’Ouhoud et la bataille du fossé et aussi aux autres batailles en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). ‘Asim est décédé en l’an 45 de l’hégire lors du règne de Mou’awiya à Médine. Il avait à l’époque 115 ans, ou 120 ans selon certains.

Quelque temps avant qu’il ait rendu l’âme, les membres de sa famille ont commencé à pleurer. Sur ce, ‘Asim a déclaré : « Ne pleurez pas pour moi, car j’ai vécu une longue vie. »

Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), a demandé aux compagnons de se préparer pour l’expédition de Tabouk, il a enjoint aux riches [musulmans] de faire des dons et d’offrir des montures. Différents compagnons ont consenti à des sacrifices selon leurs aptitudes. À l’occasion, Abou Bakr a apporté tout ce qu’il possédait, soit une somme de 4000 dirhams. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a demandé : « Qu’est-ce que tu as laissé pour les membres de ta famille ? » A quoi Abou Bakr a répondu : « Je leur ai laissé Allah et son Prophète. »

‘Oumar est venu avec la moitié des biens de sa maison. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui a demandé : « Qu’est-ce que tu as laissé pour les membres de ta famille ? » Il a répondu : « Je leur ai laissé la moitié de mes biens. »

‘Abdour Rahman bin ‘Awf a offert quant à lui cent ouqiyyahs. Une ouqiyyah vaut 40 dirhams. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Outhman Bin ‘Affan et ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf font partie des trésors de Dieu ; ils dépensent pour le plaisir d’Allah. »

Les femmes ont aussi offert leurs bijoux pour l’occasion. ‘Asim Bin ‘Adiy a offert à l’occasion 70 Wasaqs de dattes. Un Wasaq équivaut à soixante Sa’ (une unité de mesure) : un Sa’ équivaut à environ 2,5 kilos. Ainsi il aurait offert environ 10,500 kilos de dattes, soit 262 Maunds (une mesure indo-pakistanaise).

Ainsi il avait offert une grande quantité de dattes pour cette expédition. ‘Asim Bin ‘Adiy faisaient partie de ceux à qui le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait ordonné de démolir la mosquée Dirâr.

Ibn ‘Abbas relate que les Banou ‘Amr Bin ‘Awf avaient bâti la mosquée de Qouba et avaient demandé au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de venir y prier.

Lorsque quelques membres de la tribu des Banou Ghanam Bin ‘Awf ont vu cette mosquée, ils ont souhaité bâtir la leur, à l’instar des Banou ‘Amr. Abou ‘Amir « al-Fâsiq », un fauteur de troubles, leur a demandé de bâtir une mosquée pour y stocker des armes. Il avait l’intention d’en faire un centre pour fomenter le trouble. Il a dit : « Je souhaite rencontrer l’empereur byzantin et faire venir son armée afin de chasser Muhammad (s.a.w.) et ses compagnons. »

Après la construction de la mosquée, les gens du quartier se sont présentés au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et lui ont dit : « Nous avons bâti cette mosquée pour que les malades et les infirmes puissent venir y prier, étant donné qu’ils ne peuvent pas parcourir de longues distances pour prier. Nous vous demandons de bien vouloir venir y prier. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a répondu : « Je m’apprête à partir en voyage. De retour, je viendrai y prier, Incha Allah. »

Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est retourné de l’expédition de Tabouk, il s’est arrêté à Dhou ‘Awn, à environ une heure de route de Médine. Là-bas, il a reçu la révélation suivante sur la mosquée Dirâr. Ce verset est mentionné dans la sourate At-Tabwah :

وَالَّذِينَ اتَّخَذُوا مَسْجِدًا ضِرَارًا وَكُفْرًا وَتَفْرِيقًا بَيْنَ الْمُؤْمِنِينَ وَإِرْصَادًا لِمَنْ حَارَبَ اللَّهَ وَرَسُولَهُ مِنْ قَبْلُ وَلَيَحْلِفُنَّ إِنْ أَرَدْنَا إِلَّا الْحُسْنَى وَاللَّهُ يَشْهَدُ إِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ

« Et parmi les hypocrites se trouvent ceux qui ont construit une mosquée afin de nuire à l’Islam et de promouvoir la mécréance et afin de créer de la dissension parmi les croyants et de préparer un lieu de refuge pour ceux qui ont déjà fait la guerre contre Allah et Son Messager. Et ils jureront certainement : « Nous n’étions mus que par les meilleures intentions » ; mais Allāh témoigne qu’ils sont certainement des menteurs. » (9 : 107)

Par la suite le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a appelé Malik bin Douhcham et Ma’an Bin ‘Adiy et leur a ordonné de démolir la mosquée Dirâr. Selon d’autres récits le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) aurait confié cette mission à ‘Asim Bin ‘Adiy, ‘Amr Bin Sakan, Wahchi, qui avait tué Hamza, et Souwayd Bin ‘Abbas. Le Sharh Zourqani, suggère qu’il est possible que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ait confié cette tâche à deux personnes dans un premier temps pour ensuite envoyer quatre autres individus pour les aider. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) leur a demandé de raser la mosquée Dirâr et de le brûler. Il convoqua Malik Bin Douhcham et Ma’an bin ‘Adiy, et leur ordonna de se rendre à la mosquée Dirâr. Malik Bin Douhcham et Ma’an bin ‘Adiy se dirigèrent rapidement vers la tribu des Banu Salim, qui était la tribu du premier. Il dit à Ma’an bin ‘Adiy de lui donner quelques instants afin qu’il prenne de chez lui de quoi faire du feu. Il partit et retourna avec quelques branches sèches de dattier enflammées. Ensuite ils partirent vers la mosquée Dirâr entre l’heure de Maghrib et d’Icha. Ils y mirent le feu et la réduisirent en cendres.

J’avais mentionné une partie de ce récit en évoquant Malik Bin Douhcham dans le passé. Ceux qui avaient construit cette mosquée se trouvaient là-bas, mais avaient pris la fuite après sa destruction. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est revenu à Médine, il a voulu offrir le terrain de la mosquée à ‘Asim Bin ‘Adiy afin qu’il construise sa maison. Mais celui-ci a refusé cette offre en raison de la révélation d’Allah dans laquelle Il avait exprimé son déplaisir concernant le bâtiment qui s’y trouvait. Par la suite, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a offert ce terrain à Thabit Bin Akram, qui n’avait pas, quant à lui, de maison. ‘Asim Bin ‘Adiy avait dit quant à lui qu’il possédait déjà une maison et qu’il était réticent concernant le terrain. Il a suggéré de l’offrir à Thabit Bin Akram qui n’avait pas de maison. C’est ainsi que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a offert le terrain de la mosquée Dirâr à Thabit Bin Akram.

Ibn Ishaq a présenté la liste des hypocrites qui avaient construit la mosquée Dirâr, dont : Khidham Bin Khalid, Mou’tab bin Qouchayr, Abou Habiba Bin al-Adh’ar, Abâd Bin Hounayf, Jariya Bin ‘Amir et ses deux fils nommés Moujammi’ Bin Jariya et Zayd Bin Jariya, Nabtal Bin al-Harith, Bahzaj, Bihad Bin ‘Outhman, Wadi’a [Bin Thâbit]. Ces gens-là avaient soutenu Abou ‘Amir al-Rahib, que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait nommé « Fasiq » (fauteur de troubles) dans la construction de cette mosquée.

Lors de son voyage à Dehli le Messie Promis (as) avait commenté sur cet incident en visitant la grande mosquée de la ville.

Il avait déclaré : « La vraie beauté des mosquées ne se trouve pas dans leurs édifices, mais en ceux qui viennent y prier en toute sincérité. Sinon voyez toutes ces mosquées abandonnées. » (En effet, à l’époque, nombre de mosquées étaient abandonnées).

« Celle du Saint Prophète Muhammad(s.a.w) était toute petite. Son toit se composait de branches de dattiers et lorsqu’il pleuvait le parquet était boueux, [mais ses fondements reposaient sur la Taqwa]. La beauté de la mosquée se trouve en ses fidèles. À l’époque du Saint Prophète Muhammad (s.a.w) des gens de ce monde avaient bâti une mosquée que Dieu avait ordonné de démolir. On l’appelait la « Mosquée Dirâr » – c’est-à-dire celle qui était nuisible. La consigne de Dieu est de faire bâtir des mosquées afin [d’acquérir] la Taqwa. »

Ceci est l’objectif réel de la mosquée. Certains musulmans sont enclins aujourd’hui à remplir leurs mosquées. Il est d’ailleurs intéressant de constater que cette tendance a débuté après l’avènement du Messie Promis (a.s.). En effet ce n’est qu’après la proclamation du Messie Promis (a.s.) que les autres musulmans ont eu l’occasion, le courage et l’intérêt à se consacrer, du moins en apparence, à l’adoration de Dieu. Ainsi ils construisent de grandes et de belles mosquées. Or ces grandes et belles mosquées qu’ils construisent et qu’ils remplissent d’adorateurs, au Pakistan en particulier, sont dénuées de Taqwa. Dans le verset suivant l’ordre d’Allah de détruire la mosquée Dirâr, Allah affirme clairement que la vraie mosquée est celle dont les assises reposent sur la Taqwa. Or pour ces Oulémas non-Ahmadi, la Taqwa signifie énoncer des inepties dans leurs mosquées contre le Messie Promis (a.s.), de l’insulter ou d’insulter sa Jama’at. Et cela ne s’arrête pas là : en raison des dissensions, ils s’insultent mutuellement dans leurs mosquées. Ces vidéos sur les bagarres et les disputes dans les mosquées sont devenues virales. Tout cela démontre leur manque de Taqwa et qu’ils ne s’acquittent pas de leurs devoirs dans les mosquées. Nous les ahmadis devons tirer des leçons de leurs actions et faire en sorte que nos mosquées reposent sur la Taqwa. Nous devons les remplir en respectant les préceptes de la Taqwa. Tant que nous respecterons ces principes essentiels, nous mériterons les faveurs divines, Incha Allah.

Commentant sur la phrase « pour ceux qui ont déjà fait la guerre contre Allah et Son Messager », le Premier Calife de la communauté explique qu’elle s’applique à Abou ‘Amir, qui était un chrétien. Un de ses complots était d’encourager le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à venir prier dans cette mosquée pour que d’autres musulmans y viennent aussi, afin de semer la zizanie parmi eux par la suite. Cet Abou ‘Amir avait raconté partout son rêve dans lequel il aurait vu que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était décédé, tout seul et abandonné, (qu’Allah nous en préserve). En entendant parler de ce rêve le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré qu’il est vrai : en fait il s’applique à Abou ‘Amir. Il avait vu son propre état et ce rêve s’est accompli en sa personne. Le Calife explique que le fait qu’aucun nom ne soit mentionné [dans ce verset] démontre la portée de ce verset, notamment que celui qui agira de la sorte à l’avenir connaîtra le même sort.

D’ailleurs nous constatons que les ennemis connaissent la même fin aujourd’hui.

Le deuxième compagnon [d’aujourd’hui] se nomme ‘Amir Bin ‘Awf. Il était aussi connu comme ‘Oumayr et son père se nommait ‘Awf. Son nom d’emprunt était Abou ‘Amir et il était né à La Mecque. Selon Ibn Sa’d il était originaire du Yémen. Les historiens, les biographes et Mouhaddithine ont des divergences de point de vue concernant le nom de ce compagnon. Il existe de grandes incertitudes concernant son nom. Selon Ibn Ishaq, Ibn Sa’d, ‘Allama Ibn ‘Abdil Barr, ‘Allama al-Jazari et les autres, ce compagnon se nommait ‘Amir. Selon Ibn Hicham, Moussa Bin Abi Ma’char et Muhammad ‘Amr al-Waqidi, ce compagnon se nommait ‘Oumayr. ‘Allamah Badr al-Din al-‘Ayni et ‘Allamah Ibn Hajar al-Asqalani sont tout deux des exégètes du Sahih d’Al-Boukhari. Selon eux, ‘Amir Bin ‘Awf et ‘Oumayr Bin ‘Awf sont deux noms différents de la même personne. Selon l’Imam al-Boukhari, ‘Amir Bin ‘Awf al-Ansari était l’allié de la tribu Qouraychite des Banou ‘Amir Bin Louay. Mais selon Ibn Hicham et Ibn Sa’d, ‘Amir Bin ‘Awf était un membre de la tribu des Banou ‘Amir Bin Louay. ‘Allama Badr al-Din al-‘Ayni, le commentateur d’Al-Boukhari, a réconcilié ces deux récits en affirmant qu’Amir Bin ‘Awf al-Ansari appartenait à la tribu d’Aws ou de Khazraj des Ansar et qu’il s’était établi à La Mecque où il s’était allié à quelques individus. Ainsi il était à la fois un Ansari et un Emigrant. ‘Amir Bin ‘Awf était parmi les tout premiers musulmans. Lorsqu’il s’est rendu à Médine, il a logé chez Koulthoum Bin Hidham à Qouba. ‘Amir Bin ‘Awf avait participé dans les batailles de Badr, d’Ouhoud, et du fossé et dans d’autres campagnes menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il est décédé au cours du Califat d’Oumar et celui-ci avait dirigé sa prière funéraire.

Le prochain compagnon se nomme Ma’an Bin ‘Adi. Il était l’allié de la tribu ansarie des Banou ‘Amir Bin ‘Awf et il était le frère d’Asim Bin ‘Adiy, que j’avais mentionné plus tôt. Ma’an avait participé à la Bai’ah d’Aqabah avec 70 Ansar. Avant d’embrasser l’Islam, il savait déjà écrire l’arabe à une époque où très peu de personnes savaient le faire. Ma’an avait participé à la bataille de Badr, d’Ohoud, et du fossé et à toutes les batailles menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Après l’immigration de Zayd Bin al-Khattab à Médine, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a établi un lien de fraternité entre celui-ci et Ma’an Bin ‘Adiy.

‘Oumar relate ceci : « Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est décédé j’ai demandé à Abou Bakr de m’accompagner chez nos frères Ansar. Là-bas nous avons rencontré deux nobles personnes qui avaient participé à la bataille de Badr. »

Le rapporteur du hadith déclare : « Je l’ai mentionné à Zoubayr. Il m’a dit qu’il s’agissait de ‘Owaym Bin Sa’dan et Ma’an Bin ‘Adiy.

Il existe un récit détaillé d’Al-Boukhari sur ce qu’a rapporté Oumar. Je présente ci-dessous une partie.

Ibn ‘Abbas relate : « J’enseignais le Coran à plusieurs Emigrants, dont ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf. J’étais un jour dans sa maison située à Mina et il était parti à la rencontre d’Oumar Bin al-Khattab. Cet événement a eu lieu lors du dernier pèlerinage d’Oumar. Quand ‘Abdour Rahman Bin ‘Awf est retourné, il a dit : « Si vous aviez vu l’homme qui est venu aujourd’hui rencontrer le Chef des croyants (‘Oumar), en disant : « Ô Chef des croyants ! Que pensez-vous d’untel qui dit : « Si ‘Oumar devait mourir, je prêterai le serment d’allégeance à telle personne. Par Allah ! Le serment d’allégeance à Abou Bakr s’est fait dans le chaos. »

Cette personne ne s’est pas contentée de commenter sur celui qui succédera à Oumar, il a aussi dit qu’on avait prêté allégeance à Abou Bakr par erreur et dans la confusion, qu’Allah nous en préserve. C’est ainsi qu’il a été élu Calife selon lui.

« ‘Oumar s’est mis en colère et a ensuite déclaré : « Si Allah le veut, je me tiendrai devant les gens ce soir pour les mettre en garde contre ceux qui veulent priver les autres de leurs droits. » ‘Abdour Rahman a dit : « J’ai dit : Ô chef des croyants ! Ne faites pas cela, car des gens de toute catégorie sont présents lors du pèlerinage : les gens ordinaires et les fauteurs de troubles. Lorsque vous allez prendre la parole, ces fauteurs de troubles se frayeront un chemin de force pour être tout près de vous.

Et j’ai peur que ces gens détournent les sens de vos propos. (C’est-à-dire qu’ils y ajoutent leurs interprétations), et que les gens ne comprennent pas le sens de vos propos et qu’ils ne l’appliquent pas au contexte. Vous devez donc attendre jusqu’à votre retour à Médine, car c’est le lieu d’émigration et le lieu des traditions du prophète. Là-bas vous pourrez approcher des gens érudits et nobles et leur faire part de vos idées avec confiance. Les savants comprendront votre déclaration et l’appliqueront au contexte. Omar dit à ce propos : « Par Allah ! Si Allah le veut, je le ferai lors du premier sermon que je prononcerai devant les habitants de Médine. »

Ibn ʻAbbas a ajouté : Nous sommes arrivés à Medina à la fin du mois de Dhoul-Hijja et, le vendredi, nous sommes partis rapidement (à la mosquée) dès que le soleil a passé le zénith. J’ai vu Sa’id bin Zayd assis au coin de la chaire, et moi aussi je me suis assis près de lui tant et si bien que mon genou touchait le sien. Après un court instant `Oumar bin Al-Khattab est sorti, et quand je l’ai vu venir vers nous, j’ai dit à Sa’id bin Zayd : « Aujourd’hui ‘Oumar dira une chose qu’il n’a jamais dite depuis qu’il a été élu Calife. »

Sa’id a nié ma déclaration avec étonnement et a déclaré : « Je ne crois pas qu’Oumar dira ce qu’il n’a jamais dit auparavant. » En attendant, ‘Oumar s’est assis sur la chaire et quand le muezzin a terminé son appel, ‘Oumar s’est levé, et après avoir glorifié et loué Allah comme il le méritait, il a déclaré : « Maintenant, je vais vous dire quelque chose qu’Allah a décrété que je dise. Peut-être cela présage-t-il ma mort. Quiconque le comprend et s’en souvient doit le transmettre aux autres partout où sa monture l’emmène. Mais si quelqu’un a peur de ne pas avoir compris cela, il lui est alors interdit de proférer des mensonges à mon propos. Allah a suscité le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avec vérité et lui a révélé la Charia. »

Il a ensuite présenté une longue liste de commandements, que je laisse de côté. Ensuite, il a déclaré : « Le messager d’Allah (s.a.w.) a dit : « Ne me louez pas excessivement comme Jésus, fils de Marie a été loué. Dites que je suis le serviteur d’Allah et Son Prophète. »

Ensuite ‘Oumar a déclaré : « On m’a informé que quelqu’un parmi vous disait : « Par Allah ! Si ‘Oumar devait mourir, je prêterai le serment d’allégeance à untel. » Il ne faut pas se tromper en disant qu’on a prêté le serment d’allégeance à Abou Bakr dans la confusion et par erreur et qu’il a atteint son objectif. Sans doute, ce serment d’allégeance s’est déroulé dans ces conditions, mais Allah a sauvé (le peuple) du mal de cette confusion et il n’y a personne parmi vous qui possède les qualités d’Abou Bakr. »

C’est-à-dire qu’il était un érudit pratiquant et une personne imbue de Taqwa. Ensuite il a présenté d’autres explications.

Puis, ‘Oumar de déclarer : « Si une personne prête le serment d’allégeance à un autre sans consulter les musulmans, aucun des deux ne doit être soutenu, de peur qu’ils ne soient tués. 

Après la mort du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), les Ansar se sont opposés à nous et nous sommes rassemblés sous l’abri de Banou Sa’ada.

‘Ali et Zubayr et ceux qui étaient avec eux nous ont opposés, tandis que les émigrés se sont réunis chez Abou Bakr. J’ai dit à Abou Bakr : « Allons voir nos frères Ansar. » Nous sommes donc partis à leur recherche et lorsque nous les avons approchés, deux hommes pieux d’entre eux nous ont rencontrés. »

Comme je l’ai dit en citant le premier récit, l’un d’entre eux étant Ma’an Bin ‘Adiy.

Le calife ‘Oumar a ajouté : « [Ces deux personnes] nous ont informés de la décision finale des Ansar. Ils nous ont demandés : « Ô groupe de Mouhajirin ! Où allez-vous ? » Nous avons répondu : « Nous souhaitons rencontrer nos frères Ansar. » Ils nous ont dit : « Vous ne devez pas les approcher. Tenez conseil entre vous et faites ce que vous avez décidé de faire. » J’ai dit : « Par Allah, nous irons certainement les rencontrer. » Nous avons donc poursuivi notre chemin jusqu’à atteindre l’abri des Banou Sa’ada. »

Là-bas, il y a eu un long débat entre les Ansar, Abou Bakr et ‘Oumar. La conversation portait sur le choix du Calife.

Je présente ici-bas quelques commentaires présentés par le Mouslih Maw’oud (r.a.) à propos de ce lieu où se réunissaient les Ansar. Il relate : « Après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) les compagnons se sont divisés en trois groupes. Le premier groupe pensait qu’après le décès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) il était nécessaire de trouver quelqu’un pour gérer l’administration de l’Islam. Etant donné que les proches parents du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) étaient plus à même de comprendre les desseins du Prophète, ce successeur devait être issu de la famille du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Ce groupe disait qu’il devait être issu des descendants du Prophète et pas d’une autre famille. Ce groupe pensait aussi que si le Calife était issu d’une autre famille que celle du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), les gens ne lui obéiraient pas et cela porteraient atteinte à l’administration. »

Ce Calife pouvait venir des enfants ou des proches du Prophète, comme son gendre.

Le Mouslih Maw’oud (r.a.) explique que si le Calife était choisi de la famille du Prophète les gens lui obéiraient de gaieté de cœur étant donné qu’ils avaient l’habitude d’obéir à cette famille. À titre d’exemple, les gens ont l’habitude d’obéir à un roi et après son décès il est succédé par son fils, auquel les sujets obéissent.

Mais le deuxième groupe ne pensait pas qu’il était nécessaire de choisir un des membres de la famille du Prophète. L’objectif était de trouver le successeur du Prophète et cette tâche revenait à la personne la plus apte. Ce deuxième groupe était divisé en deux sous-groupes. Ils acceptaient tout deux la nécessité de trouver un successeur au Prophète mais divergeaient sur son origine. Un groupe pensait que ceux qui avaient profité pour la plus longue durée de l’enseignement du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), c’est-à-dire les Émigrants, et les Qouraych en particulier, auraient plus de chance de se faire entendre par les Arabes. L’autre disait qu’étant donné que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était décédé à Médine et que les Ansar y avaient de l’influence, ils étaient plus à même pour cette tâche.

Cela a donc donné lieu à un différend entre les Ansar et les Mouhajirine. Les Ansar disaient que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait mené sa vie administrative parmi eux à Médine et pas à La Mecque, qu’ils étaient plus à même de comprendre les rouages de l’administration et qu’ils avaient plus de droit de réclamer le Califat.

Leur deuxième argument était que la région leur appartenait et qu’ils avaient une plus grande influence sur les gens que les Mouhajirine. Ainsi le successeur du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) devait venir des Ansar.

Les Mouhajirine disaient qu’ils avaient profité plus que les Ansar de la compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et qu’ils avaient une meilleure compréhension de la religion que les Ansar. Les gens étaient en train de réfléchir sur ces arguments et n’étaient pas arrivés à une conclusion quand ce groupe d’Ansar s’est réuni au lieu de rencontre des Banou Sa’ada pour tenir conseil ; ils étaient enclins à choisir Sa’d Bin ‘Oubadah, le chef des Khazraj et un des leaders [musulmans].

Les Ansar se sont dit : « Le pays, les terres et les propriétés nous appartiennent. L’avantage de l’Islam réside dans le fait que le Calife soit choisi parmi nous. Reste à savoir s’il existe quelqu’un d’autre plus apte que Sa’ad Bin ‘Oubadah. »

Lors du conseil, certains ont demandé quant à la démarche à prendre en cas du refus des Mouhajirine. Sur ce, certains ont suggéré d’élire un Emir de parmi les Ansar et un autre de chez les Emigrants.

Sa’d, qui était quelqu’un de perspicace a déclaré que c’était là la première faiblesse de leur jugement. 

Sa’d – celui que les Ansar voulaient élire Calife – a déclaré que le successeur devait être élu de parmi les Ansar ou les Emigrants.

Le fait de vouloir choisir un Calife chez les Ansar et un autre chez les Émigrants démontre qu’il n’avaient pas bien compris l’essence du Califat, et cela contribuerait à semer la discorde en Islam. Lorsque les Mouhajirine ont eu vent de cela, ils se sont rapidement rendus sur place, comme l’a dit  ‘Oumar. Abou Bakr et d’autres compagnons se sont également rendus sur place, car ils avaient compris que si le Calife n’est pas choisi parmi les Mouhajirine les Arabes ne seront pas alors obéissants à son égard. Il ne serait dès lors plus question que de Médine, mais bien de toute l’Arabie.

A Médine, les Ansar avaient certes le plus d’influence, mais toute l’Arabie était convaincue de la grandeur et de la noblesse des Mecquois. Les Mouhajirine ont donc considéré que si un Calife est choisi parmi les Ansar cela sera très difficile pour le peuple arabe, et il est possible que dès lors bon nombre d’entre eux ne réussissent pas à passer à travers cette épreuve. Lorsque tous les Mouhajirine se sont retrouvés là-bas, dont  Abou Bakr,  ‘Oumar et  même Abou ‘Oubadah,  ‘Oumar relate : « J’avais pensé à faire un très long discours. Mon intention était de prononcer un discours soutenu par des arguments qui convaincraient tous les Ansar, et ils ne pourront dès lors que choisir un Calife parmi les Mouhajirine. Mais lorsque nous sommes arrivés sur place, Abou Bakr se mit debout pour [nous] adresser la parole, et cette pensée me traversa l’esprit : « Mais qu’a-t-il bien à dire ? » Mais par Dieu ! Abou Bakr a mentionné tout ce que je souhaitais mentionner, et de plus il a même présenté davantage d’arguments ; à ce moment-là j’ai compris que je ne pourrai rivaliser avec Abou Bakr. » Les Mouhajirine ont déclaré qu’il est nécessaire que l’Emir soit choisi parmi les Qouraychites, et présentèrent également ce hadith du Saint Prophète disant que vos Imams doivent être de parmi les Qouraychites. Ils ont également mentionné le fait qu’ils les ont devancés dans la foi et ont fait mention des sacrifices qu’ils ont consentis dans la voie de la religion. Sur ce, Houbab bin Mounzir al-Khazraji s’y est opposé et il a dit : « Nous ne pouvons accepter que le Calife choisi des Mouhajirine. Si vous ne pouvez l’admettre, et que vous insistez, alors la solution est de choisir un Emir de parmi vous et un [autre] de parmi nous. Nous serons contraints de faire ce compromis. Un Calife sera choisi parmi nous et un [autre] parmi vous. »  ‘Oumar déclara : « Réfléchis avant de parler : ne sais-tu pas que le Saint Prophète avait mentionné qu’il est interdit d’avoir deux Emirs en même temps ? »

Hadrat Mouslih Maoud déclare : « Cela montre qu’il existait des hadiths dans lesquels le Saint Prophète avait donné davantage d’information sur le système de Califat. Mais de son vivant les compagnons ne les avaient pas compris. » La raison était cette sagesse divine dont avait fait mention le Mousleh Maw’oud dans ses écrits.  ‘Oumar a déclaré : « Ta proposition d’élire un Emir parmi vous et un parmi nous, est illégitime au vu de la Charia et de la raison. »

Comment  Abou Bakr fut-il élu ? Après quelques débats, Abou ‘Oubaydah se mit debout et s’adressant aux Ansars, il déclara : « Vous êtes le premier peuple à avoir accepté l’islam en dehors de La Mecque. Après le décès du Saint Prophète, ne soyez pas le premier à porter atteinte au but de la religion. » Il ajoute que cela eut un tel effet sur la foule que Bachir bin Sa’d al-Khazraji se mit debout et, s’adressant à son peuple, déclara : « Ces gens disent la vérité ! Nous avons servi le Saint Prophète, et nous ne l’avions pas supporté pour une raison mondaine, et ni ne l’avions-nous aidé pour obtenir le pouvoir après lui, mais nous l’avions fait pour Dieu. Il n’est donc pas question de savoir quel groupe est le plus méritant ou que l’Emir ou le Calife doit choisi parmi les Emigrants ou les Ansar. Il est question de l’intérêt de l’islam. De ce point de vue, il est nécessaire que l’Emir soit choisi parmi les Mouhajirine, car ils sont restés plus longtemps en la compagnie du Saint Prophète. » Il y eut d’autres débats sur ce sujet, mais après 30-45 minutes, une plus grande majorité de gens avaient pour opinion de choisir le Calife parmi les Mouhajirine. Abou Bakr présenta les noms d’Oumar et d’Abou ‘Oubaydah pour ce poste. Abou Bakr avait présenté le nom d’Oumar et d’Abou ‘Oubaydah et proposé de prêter allégeance à l’un d’entre eux. Mais les deux refusèrent et dirent : « Nous prêterons allégeance à celui que le Saint Prophète avait choisi comme Imam pour diriger les prières et qui est le meilleur des Mouhajirine. » Quand Abou Bakr présenta les noms d’Oumar et d’Abou ‘Oubaydah comme Califes, ‘Oumar déclara : « Abou Bakr a fait un discours sublime dans lequel il a présenté ces noms. Tous les points qu’il a mentionnés étaient excellents. Je n’ai juste pas apprécié sa proposition. » C’est-à-dire le fait qu’il ait proposé le nom d’Oumar et celui d’Oubaydah. Il ajoute : « Par Dieu, lorsque Abou Bakr présenta mon nom, j’eus préféré que l’on me demandât d’avancer et qu’on me décapitât afin que cette mort me préservât de faire des péchés et de devenir chef d’un peuple parmi lequel se trouve Abou Bakr. »

C’est-à-dire, Abou Bakr avait un statut si éminent – comment était-il possible qu’on le nomme Emir  en présence d’Abou Bakr ?

‘Oumar avait dit : « Je n’avais pas apprécié ce point. Sinon le reste du discours était sublime. »

Le Mousleh Maoud ajoute : « Tous les Mouhajirine prêtèrent allégeance, lorsque ‘Oumar déclara : « Nous prêterons allégeance à celui qui est le meilleur parmi les Mouhajirine. » Cela signifiait que personne n’était meilleur pour ce poste qu’Abou Bakr. Sur ce, les gens commencèrent à prêter allégeance à Abou Bakr. ‘Oumar fut le premier à le faire ; ensuite ce fut au tour d’Abou ‘Oubaydah et par la suite de Bachir bin Sa’d al-Khazraji, puis des gens d’Aus et de Khazraj. Il y avait une telle ardeur que le peuple passait par-dessus Sa’d, qui était malade et qui ne pouvait se lever, pour prêter allégeance. En peu de temps, excepté Sa’d et ‘Ali, tout le monde avait prêté allégeance ; même le fils de Sa’d l’avait fait.

‘Ali avait prêté allégeance quelques jours plus tard : 3 jours plus tard selon certains récits ou 6 mois selon d’autres. Selon le récit rapportant la durée de 6 mois, il n’avait pas prêté allégeance à Abou Bakr sur-le-champ, car il s’occupait de Fatima qui était souffrante. Lorsqu’il vint prêter allégeance il s’excusa, et informa le Calife de la raison de son retard. Tout le monde prêta allégeance à ce moment.

‘Ourwa bin Zubayr déclare : « Au moment où Allah l’Exalté reprit l’âme du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), les gens pleuraient, et ils jurèrent qu’ils souhaitaient partir de ce monde avant le Saint Prophète. Nous avions peur qu’après le décès du Saint Prophète nous ne sombrions dans les troubles. »

Ma’an, le compagnon dont j’ai fait mention, déclara : « Je jure au nom de Dieu que je ne souhaitais pas décéder avant le Saint Prophète. » Les autres disaient le contraire.

Ma’an explique : « Je souhaitais reconnaître la véracité du Saint Prophète après son décès, tout comme je l’avais fait de son vivant. Et tout comme je l’avais accepté comme Prophète, je souhaitais attester après son décès que le système de Califat dit Rachidah qu’il avait prédit serait établi, et qu’il fallait le perpétuer et ne pas tomber dans le piège des hypocrites et des rebelles. »

Voici le niveau de foi que chaque ahmadi doit tenter d’atteindre. Selon un récit, après le décès du Saint Prophète, Ma’an, aux côtés de Khalid bin Walid, avait combattu les rebelles. Khalid bin Walid l’avait envoyé vers Yamama accompagné de 200 cavaliers en avant-coureur.

Le Saint Prophète avait établi un lien de fraternité entre Ma’an et Zayd bin al-Khattab. Ces deux compagnons étaient tombés en martyrs lors de la bataille de Yamama au cours du Califat d’Abou Bakr en l’an 12 de l’hégire.

Qu’Allah permette à tout ahmadi de reconnaître le statut du Prophétat, et d’établir un lien de fidélité et de sincérité envers le Califat.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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