Ramadan, le jeûne en Islam Sermons 2019

Profitez des jours bénis du Ramadan

5e Calife de la communauté Ahmadiyya en Islam
Cinquième Calife de la Communauté Ahmadiyya en Islam.

Dans son sermon du 10 mai 2019, Sa Sainteté le Calife a évoqué l'importance de la réforme morale et de la lecture du Coran au cours du Ramadan.

Sermon du vendredi 10 mai 2019, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a cité les versets suivants de la Sourate Al-Baqarah avant d’entamer son sermon :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا كُتِبَ عَلَيْكُمُ الصِّيَامُ كَمَا كُتِبَ عَلَى الَّذِينَ مِنْ قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ ۞ أَيَّامًا مَعْدُودَاتٍ فَمَنْ كَانَ مِنْكُمْ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ وَعَلَى الَّذِينَ يُطِيقُونَهُ فِدْيَةٌ طَعَامُ مِسْكِينٍ فَمَنْ تَطَوَّعَ خَيْرًا فَهُوَ خَيْرٌ لَهُ وَأَنْ تَصُومُوا خَيْرٌ لَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ تَعْلَمُونَ ۞ شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِي أُنْزِلَ فِيهِ الْقُرْآَنُ هُدًى لِلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ فَمَنْ شَهِدَ مِنْكُمُ الشَّهْرَ فَلْيَصُمْهُ وَمَنْ كَانَ مَرِيضًا أَوْ عَلَى سَفَرٍ فَعِدَّةٌ مِنْ أَيَّامٍ أُخَرَ يُرِيدُ اللَّهُ بِكُمُ الْيُسْرَ وَلَا يُرِيدُ بِكُمُ الْعُسْرَ وَلِتُكْمِلُوا الْعِدَّةَ وَلِتُكَبِّرُوا اللَّهَ عَلَى مَا هَدَاكُمْ وَلَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ ۞ وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ فَلْيَسْتَجِيبُوا لِي وَلْيُؤْمِنُوا بِي لَعَلَّهُمْ يَرْشُدُونَ

La traduction de ces versets est comme suit :

« Ô vous qui croyez, le jeûne vous est prescrit tout comme il a été prescrit à vos devanciers, afin que vous adoptiez la Taqwa (que vous vous protégiez des faiblesses spirituelles et morales).

Le jeûne prescrit est pour un nombre de jours déterminé mais quiconque d’entre vous est malade ou en voyage devra jeûner un nombre égal d’autres jours ; et pour ceux qui ne peuvent jeûner qu’avec difficulté, il y a une expiation : nourrir un pauvre. Et quiconque fera le bien de son propre gré, c’est mieux pour lui. Et le jeûne vous est bénéfique, si seulement vous le saviez.

Le mois de Ramadan est à propos duquel (ou durant lequel) le Coran a été révélé comme guide pour l’humanité, avec des preuves claires sur la direction et le discernement ainsi que des signes divins. Par conséquent, quiconque d’entre vous est présent chez lui pendant ce mois, doit y jeûner, à moins qu’il voyage ou qu’il soit malade. Mais quiconque sera malade ou en voyage devra jeûner pendant le même nombre d’autres jours. Allah désire la facilité pour vous et Il ne désire pas de la privation pour vous et Il désire que vous complétiez le nombre de jours et que vous exaltiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et que vous Lui soyez reconnaissants.

Ô Prophète ! Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi, certainement Je suis tout près. J’exauce la prière du suppliant quand il M’implore. Ils doivent donc M’écouter et croire en Moi afin qu’ils soient bien guidés. »

Dans ces versets, Allah évoque l’obligation du jeûne, son importance, les responsabilités des croyants au cours de ce mois et la méthode favorisant l’exaucement des prières. [Dieu] nous a choisi un mois durant lequel Il se rapproche davantage de l’homme et Il y enchaîne Satan. Étant donné que Dieu accorde tant de grâces et de faveurs au cours de ce mois, il nous incombe d’écouter davantage Ses commandements et de tenter de respecter les exigences du jeûne.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Si vous connaissiez ce qu’il existe (comme excellences et miséricorde divine) dans le Ramadan vous auriez souhaité que toute l’année soit Ramadan (c.-à-d. afin que vous récoltiez les faveurs divines durant toute l’année). »

Ainsi Dieu nous a rendu obligatoire le jeûne pour notre avantage. Nous pouvons tirer des bénéfices spirituels et physiques du jeûne. Aujourd’hui, les médecins non musulmans – naguère peu nombreux et à présent en plus grand nombre – témoignent que le jeûne a des effets positifs sur la santé. Certains non musulmans admettent aussi que le jeûne favorise la discipline.

En tout cas, quels que soit les témoignages des gens d’ici-bas, le véritable croyant en a fait l’expérience : le jeûne améliore sa condition physique et davantage sa condition spirituelle.

Ainsi, nous devons appliquer ce commandement divin et nous évertuer d’améliorer notre condition spirituelle au cours du Ramadan.

Dans ces versets, Allah affirme que le jeûne est obligatoire au croyant et au véritable musulman. Le jeûne ne signifie pas s’affamer du matin jusqu’au soir. Le Messie Promis (a.s.) affirme que « Dieu souhaite que le croyant abandonne un type de subsistance pour accroître une autre nourriture. Celui qui jeûne doit comprendre que son objectif n’est pas de s’affamer. Il doit s’engager dans le souvenir de Dieu afin qu’il puisse couper ses liens avec ce bas monde et se tourner vers Dieu. »

Afin, donc, qu’il augmente ses actes d’adorations et son souvenir de Dieu et qu’il se détourne du monde.

L’on ne peut cesser de travailler : le [Messie Promis (a.s.)] ne nous interdit pas [le travail]. Néanmoins, tout en œuvrant en ce monde, il faudra se souvenir d’Allah, avoir en tête Ses commandements et accomplir Son Dhikr.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « L’objectif du jeûne est qu’on abandonne un type de subsistance qui suffit à nourrir le corps charnel pour acquérir une autre nourriture qui est source de confort et de satisfaction pour l’âme. Ceux qui jeûnent uniquement pour l’amour de Dieu et non pas par tradition doivent louer Dieu, Le glorifier et proclamer Son unicité. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a aussi déclaré que l’objectif d’Allah n’est pas de nous affamer. Ayant rendu obligatoire le jeûne dans ce premier verset, Allah affirme que l’acquisition de la Taqwa en est l’objectif. Que signifie la Taqwa ? Il s’agit de se prémunir des faiblesses spirituelles et morales.

Comme je l’ai expliqué plus tôt, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirme que l’objectif de Dieu n’est pas de nous affamer. Le jeûne ne sert à rien tant qu’il n’engendre pas en nous la Taqwa capable de nous protéger des maux spirituels et moraux.

Le Messie Promis (a.s.) explique en ces termes la Taqwa : « Pour être considéré Muttaqi, après avoir évité les grands péchés comme l’adultère, le vol, l’escroquerie, l’ostentation, le mépris et l’avarice, l’on doit exceller en matière de moralité. »

Il faudra, après avoir évité ces actes immoraux, progresser dans les bonnes qualités morales : il faut traiter autrui avec gentillesse, aménité et bienveillance. En somme, il faut améliorer sa conduite morale.

Le Messie Promis (a.s.) affirme qu’il faudra faire montre d’une fidélité sincère à l’égard de Dieu. Ceci est aussi important pour la Taqwa et la spiritualité. La fidélité vouée à Dieu et la relation nouée avec Lui doivent être sincères.

« Il faudra tenter d’atteindre le seuil de Maqam Mahmoud dans ses services. »

Cela comprend ici nos devoirs envers Allah, notamment qu’il nous incombe de respecter Ses injonctions. Cela comprend aussi nos relations avec autrui : notamment qu’il faudra se vouer à son service. Il faudra faire preuve d’abnégation à cet égard tant et si bien qu’autrui témoigne que ces services sont rendus uniquement pour la cause d’Allah et qu’ils ne sont pas ternis de ses intérêts personnels.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « C’est ainsi qu’on méritera le titre de Muttaqi. Seuls ceux qui possèdent tous ces attributs sont de véritables Muttaqi. Autrement dit, si quelqu’un n’en possède qu’un seul, il ne méritera pas ce titre de Muttaqi.

Le verset suivant s’applique à ces personnes :

لَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ

C’est-à-dire qu’ils n’auront aucune crainte, ni ne seront-ils affligés.  (C’est là une garantie de la part d’Allah) Que leur faut-il de plus (après avoir reçu cette garantie ?) Allah l’Exalté devient leur Protecteur, comme il est dit :

وَهُوَ يَتَوَلَّى الصَّالِحِينَ

« Il devient l’Ami protecteur des justes. »

Selon un hadith, Allah devient les mains par lesquelles ils attrapent, Il devient les yeux avec lesquels ils voient, Il devient les oreilles par lesquelles ils entendent, Il devient les pieds avec lesquels ils marchent.

Dans un autre hadith il est rapporté : « Celui qui devient l’ennemi de Mon ami, Je lui demande de se tenir prêt à M’affronter. »

Dans un autre endroit, il est dit que « telle une tigresse qui protège ses petits, Allah bondit sur ceux qui osent s’attaquer à Ses bien-aimés. »

Le croyant musulman sera à l’abri derrière le bouclier d’Allah en s’acquittant de ses devoirs envers le jeûne et en atteignant ces normes de la Taqwa.

Selon Abou Houraira le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré : « Tous les actes de l’homme sont accomplis pour sa propre personne, à l’exception du jeûne qui est pour Moi ; et J’en suis la récompense. »

Les véritables croyants jeûnent uniquement pour la cause d’Allah. [Dieu] affirme que Sa personne même en est la récompense ou qu’Il accordera cette récompense de par Son choix.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ajoute : « Le jeûne est un bouclier ; aussi, lorsque vous jeûnez, évitez de dire des paroles oiseuses ou de vociférer ; et si quelqu’un vous insulte et vous cherche querelle, (passez votre chemin et) dites : « Je jeûne. » Par Celui qui détient la vie de Muhammad entre ses mains, Allah apprécie davantage l’haleine du jeûneur que le parfum du musc. Celui qui jeûne éprouve deux joies : la première, lorsqu’il rompt son jeûne (car Allah lui a fourni des provisions). Et la deuxième, lorsqu’il rencontre Son Seigneur en raison de son jeûne. »

Il sera content car Allah affirme que Sa personne en sera la récompense. Étant donné que les récompenses seront innombrables, la joie du jeûneur sera tout autre.

Ceci est le seuil de la Taqwa que doit atteindre le véritable jeûneur : d’ailleurs il atteint en fin de compte ce seuil. Il jeûne tout en évitant, durant ces jours, les impuretés de ce monde et les faiblesses spirituelles et morales. Il n’est pas ravi du simple fait d’avoir jeûné. Beaucoup dans le monde jeûnent en apparence : or leurs Salats ne sont pas à la norme requise ; ni leur état moral d’ailleurs.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirme que Satan est enchaîné durant ces jours. Or pourquoi le mal perdure durant le mois du Ramadan ? Ceux qui saisissent l’essence du jeûne et qui adoptent la Taqwa ont pour bouclier le jeûne et sont protégés des assauts de Satan.

Ceci est l’objectif que nous devons avoir toujours en tête. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) affirme que les portes du Paradis sont ouvertes durant le Ramadan, celles de l’enfer sont fermées et les Satans sont enchaînés. En dépit de cela il a émis l’avertissement suivant et nous a interpellés à ce propos : si un individu traverse par le Ramadan sans se faire pardonner, quand méritera-t-il la clémence divine ?

Il offre ce conseil à nous qui proclamons être musulmans et à qui Dieu a rendu obligatoire le jeûne, afin que noue nous consacrions uniquement au culte de Dieu et à l’amélioration de notre état moral durant ces jours. Sans respecter ces conditions, la venue du Ramadan, l’enchaînement de Satan, l’ouverture des portes du Paradis et la fermeture de celles de l’Enfer ne seront d’aucun avantage.

Il a émis l’avertissement suivant : si on ne se fait pas pardonner en dépit de ces grâces divines immenses, quand méritera-t-on la grâce divine ? L’arrivée du Ramadan ou la présentation des vœux pour le jeûne ne doivent pas être notre unique source de joie. Nous devons aussi faire notre introspection : accomplissons-nous l’effort nécessaire pour atteindre les buts fixés par Allah pour le Ramadan ?

Qu’Allah nous accorde à tous la possibilité d’atteindre ces buts et qu’Il nous couvre de Son pardon et Sa clémence.

Dans le verset suivant, Allah évoque les raisons qui exemptent du jeûne. Certes Allah est la récompense du jeûne et Il réserve Sa clémence spéciale aux croyants : or ces derniers ne doivent pas s’imaginer que le jeûne est un grand sacrifice, grâce auquel ils méritent la compassion, la bienveillance et le pardon de Dieu. Sans doute la miséricorde et la compassion divine prennent de l’ampleur [durant ce mois], mais ce sacrifice n’est pas des plus extraordinaires. On se rassasie à l’heure du Souhour et on mange à sa guise à l’heure de l’Iftar. D’ailleurs ce sacrifice n’est pas permanent : il ne dure que quelques jours au cours de l’année. D’aucuns sont fiers de leurs [jours de] jeûne : or il ne s’agit guère d’un grand sacrifice qui mériterait étalage. Voire le véritable croyant, ayant consenti à de grands sacrifices, attend anxieusement l’agrément de Dieu et tente de mériter Son plaisir, loin de faire l’étalage de ses œuvres.

En tout cas, Allah affirme que [le Ramadan] ne dure que quelques jours : un douzième des jours de l’année et pas plus. Il ne s’agit pas d’un sacrifice immense. Allah vous accorde Sa miséricorde. Mais si vous êtes malades durant ces quelques jours ou si vous êtes en voyage, vous êtes exemptés du jeûne. Or, vous devriez, à n’importe quel moment au cours de l’année, remplacer les jeûnes que vous avez ratés. Ceux qui sont malades en permanence, qui ne cherchent pas des prétextes, mais à qui les médecins recommandent expressément de ne pas jeûner, doivent nourrir un pauvre, s’ils en possèdent les moyens. À moins que l’on soit pauvre au point de vivre de l’aumône et du soutien financier des autres, tous les autres [malades] doivent alimenter un pauvre qui jeûne en lui fournissant le même repas qu’il consomme. Or, ceux qui ont la capacité peuvent payer la Fidya et remplacer leurs jours de jeûne plus tard.

Le Messie Promis (a.s.) explique à ce sujet : « Allah n’impose pas à quiconque des fardeaux qu’il ne peut porter. Offrez la Fidya selon ce que vous consommez à la mesure de vos moyens et promettez de jeûner à l’avenir. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Un jour j’ai réfléchi sur le but de la Fidya. Et j’ai compris que c’était pour obtenir la capacité de jeûner. C’est Dieu qui rend les choses possibles ; et il faut demander toute capacité auprès de Dieu. Dieu a le pouvoir sur toute chose. S’Il le désire, Il peut même rendre apte à jeûner une personne souffrant de la tuberculose. De ce fait, le but de la Fidya est d’obtenir cette force qui n’est tributaire que de la grâce de Dieu. Selon moi, il est très important de prier : « Ô Seigneur ! C’est un mois très sacré, et j’en suis privé. J’ignore si je serai encore en vie l’année prochaine ou si je pourrais rattraper mes jours de jeûne. »

En formulant, cette prière il faudra demander à Dieu la capacité de jeûner. Ainsi celui qui est malade temporairement peut aussi payer la Fidya. Il est important de remplacer ses jours de jeûne après le voyage et après s’être rétabli (d’une maladie). Voilà ce qui découle de ces injonctions.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Celui qui se contente de payer la Fidya sans remplacer les jours de jeûne (ratés au cours du Ramadan) tandis que sa santé le lui permet ouvre les portes de l’innovation et des prétextes fallacieux. »

Même si l’on a payé la Fidya durant le Ramadan il est important de remplacer ses jours de jeûne plus tard au cours de l’année.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Or la Fidya uniquement suffit pour ceux qui sont malades en permanence et pour les femmes allaitantes ou celles qui sont enceintes. Mais tout en payant la Fidya, il est important de perpétuer les actes d’adorations, le Dhikr et les autres bonnes œuvres. Il ne faut pas croire que la Fidya nous exempte des autres actions.

Ceux qui payent la Fidya sans jeûner au cours du Ramadan profiteront aussi des faveurs de ce mois. Il faudra cependant accomplir les autres bonnes œuvres et ne pas oublier la Salat ou tout autre acte méritoire, sinon l’on ne sera pas un véritable croyant et l’on ne profitera pas des bénédictions du Ramadan.

Dans ce verset, Allah affirme qu’Il fera fructifier toute œuvre accomplie en obéissance à l’ordre divin, même si le cœur n’y est pas. Selon certains, la locution Fa Man Ta’tawa’a Khayran signifie que « toute œuvre facultative vous sera avantageuse. » Cette formule comprend deux sens : d’offrir la Fidya comme œuvre facultative ou nourrir deux pauvres à la place d’un seul ou payer la Fidya quand on a l’intention de remplacer le jeûne raté pour quelque raison. Ceci est une œuvre supplémentaire et Allah affirme que cela est meilleur pour vous, car Il récompensera toute œuvre que l’on s’impose comme fardeau ou accomplit de gaieté de cœur à titre facultative.

À la fin du verset Allah affirme que le jeûne vous est bénéfique.

Dans le verset suivant, Allah affirme que le Coran a été révélé au cours du mois du Ramadan comme guide pour vous, avec des preuves claires et des signes.

Ainsi, le Coran a une relation particulière avec ce mois. Tout en jeûnant au cours de ce mois, il faudra lire le Coran, méditer à son propos et chercher ses commandements pour les appliquer, afin que nous puissions profiter réellement des jours de jeûne du Ramadan.

Or, tout le monde n’est pas à même de saisir les sens profonds du Coran. Ainsi tout en récitant le Coran et en lisant sa traduction, il faudra profiter des Dars organisés par la Jama’at dans les différentes mosquées. On diffuse aussi les Dars du Quatrième Calife sur la MTA : il faudra en profiter.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous a aussi enjoints de réciter davantage le Coran durant ce mois. D’ailleurs un Ahmadi doit être particulièrement vigilant quant à la récitation du Coran même durant les jours ordinaires. Or, il faudra être davantage vigilant à cet égard au cours du Ramadan : sinon les jours de jeûne ne serviront à rien, étant donné qu’Allah affirme que le Coran a été révélé au cours de ce mois et d’ailleurs le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) nous l’a vivement enjoint.

Nous sommes chanceux, car Allah nous a permis d’accepter à cette époque le Messie Promis (a.s.), le serviteur dévoué du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). D’une part le Messie Promis (a.s.) nous a enseigné les secrets du Coran, son exégèse et ses sens nouveaux ; et d’autre part, il nous a vivement encouragés à honorer le Coran, à le lire et à réfléchir sur ces sens et à apporter en nous des changements.

Il nous recommande de lire avec une attention particulière afin de traduire ses commandements dans la pratique et de nous réformer.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Il existe une différence énorme entre l’acquisition du savoir d’ici-bas et de la connaissance du Coran. La Taqwa n’est pas une condition préalable pour l’acquisition des connaissances de ce monde et du savoir traditionnel. La Taqwa ou accomplir le Salat ou jeûner ne sont pas des préconditions pour étudier la grammaire, la science, la philosophie, l’astronomie ou la médecine. »

Ceci est un point important : pour saisir l’essence du Coran, il faut jeûner, rendre culte à Dieu, accomplir la Salat et grandir dans la Taqwa.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Or, pour l’acquisition du savoir d’ici-bas, il faut jeûner, accomplir la Salat et respecter les prescriptions ou les interdictions divines. »

Ces conditions ne sont pas nécessaires pour un homme de ce monde, mais elles le sont pour l’acquisition de la connaissance du Coran : il faudra avoir à l’esprit les prescriptions et les interdictions divines.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Il est important de conformer ses paroles et ses actes aux commandements d’Allah. L’on constate que les experts dans les connaissances d’ici-bas et ceux qui les étudient deviennent athées et sombrent dans le vice et la dépravation. Le monde est face aujourd’hui à une grande expérience : en Europe et aux États-Unis, les gens ont accompli d’immenses progrès dans le domaine du savoir temporel et on y voit tous les jours de nouvelles inventions ; mais leur état spirituel et moral est des plus déplorables. »

Aujourd’hui nous constatons, que comparé à l’époque du Messie Promis (a.s.), l’on s’empêtre encore davantage dans les bassesses morales au nom de la liberté.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Je ne peux évoquer ce qu’on raconte au sujet des parcs de Londres et des hôtels de Paris. Or sachez que la Taqwa est la première condition pour avoir le savoir céleste et [connaître] les secrets du Coran. La Tawbat-ounNousouh est aussi essentielle. (Il s’agit d’une repentance accomplie sincèrement.) Tant que l’on n’applique pas les commandements divins en toute humilité, et tant que l’on ne Le supplie pas [sincèrement] en tremblant devant Sa gloire et Sa puissance, l’on ne pourra ouvrir les portes de la connaissance du Coran. L’âme n’acquerra pas du Coran ces aptitudes et cette force favorisant l’épanouissement, lui accordant félicité et sérénité. »

Ainsi, la Taqwa est hautement essentielle pour acquérir la connaissance du Coran.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Le Coran est le livre d’Allah et Sa connaissance se trouve entre Ses mains. La Taqwa sert d’échelle pour acquérir ce savoir du Coran. Comment est-il possible que le sans-foi, le méchant, l’immonde et le prisonnier de ses basses passions puissent profiter de ce savoir ? Si un musulman s’annonce comme tel et qu’il est un expert en grammaire et en langue et qu’il est considéré comme un savant aux yeux du monde, (qu’il connaisse les sens des termes du Coran), mais qu’il ne purifie pas son âme, il ne profitera pas de la connaissance du Coran. Je constate que l’on est davantage enclin à l’acquisition du savoir temporel. La lumière occidentale a ébahi le monde entier grâce à ses nouvelles inventions. Malheureusement, les musulmans croient que c’est en prenant les Occidentaux pour guides qu’ils mériteront le salut et le bonheur. »

C’est-à-dire qu’ils se penchent vers le monde et ils ont pour finalité le progrès matériel.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Telle est la condition des musulmans éclairés. Quant aux musulmans de la vieille école et ceux se disant les protecteurs du Coran, le résumé de l’acquis de leur vie est qu’ils passent leur temps à ergoter sur des points de grammaires et sur la prononciation du mot ضالين (Dâllîn). Ils ne se soucient guère du Coran : d’ailleurs pourquoi donc le feraient-ils étant donné qu’ils ne se soucient pas de la purification de leur âme. »

Le Messie Promis (a.s.) conseille aux ahmadis de réfléchir à ce propos et de ne pas s’empêtrer dans le monde : ils doivent s’évertuer à acquérir les connaissances du Coran.

Une fois quelqu’un demanda au Messie Promis (a.s.) comment lire le Coran. Il a répondu : « Il faut lire le Coran attentivement tout en méditant [sur ses versets]. Selon les Hadiths, le Saint Coran maudira certains parmi ceux qui le récitent. Celui qui lit le Coran sans appliquer ses préceptes sera maudit par le Saint Livre. En lisant le Coran, implorez la miséricorde divine quand vous en trouvez mention. Là où le châtiment ayant frappé un peuple est mentionné, implorez la protection d’Allah. (Accomplissez la Tawbah et l’Istighfar). Il faudra lire le Coran attentivement et mettre ses injonctions en pratique. Ceci est la manière [correcte] de lire le Coran.

Durant ces jours, étant donné que nous sommes particulièrement vigilants quant à la récitation du Coran, nous devons l’accomplir avec ces intentions et en adoptant ce style.

Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Faites attention à ne rien faire qui contrevienne les enseignements de Dieu et les directives du Saint Coran. En vérité je vous le dis, quiconque enfreint le moindre des sept cents commandements du Saint Coran, ferme de ses propres mains la porte de son salut. Le Saint Coran est le seul Livre qui a éclairé de manière parfaite pour le monde la véritable voie conduisant au salut ; les autres livres n’en sont que de pâles reflets. Lisez attentivement le Saint Coran, et aimez-le plus que toute autre chose au monde, car dans une des révélations que j’ai reçues, Dieu m’a dit :

اَلْخَیْرُ کُلُّہُ فیِ الْقُرْاٰنِ

« Tous les bienfaits sont contenus dans le Coran. » Voilà la vérité. Malheur à celui qui préfère autre chose au Saint Coran. Votre seule chance de salut et de prospérité réside dans le Saint Coran ; il est la seule source d’où coulent toutes les bénédictions. Il n’y a pas un seul de vos besoins spirituels ou religieux qui ne soit pas satisfait par le Saint Coran. C’est le Saint Coran qui rendra témoignage de votre foi ou de votre incroyance le Jour du Jugement.

Sous le firmament, il n’existe aucun livre si ce n’est le Saint Coran qui puisse à lui seul vous guider sur le droit chemin. Par Sa Grâce infinie et Sa Bonté, Dieu le Tout-Puissant vous a fait cadeau d’un Livre comme le Saint Coran. En vérité je vous le dis, si un tel Livre eût été donné aux chrétiens, il les eût sauvés de la ruine ; et si la lumière directrice et les bénédictions dont vous avez été comblés, eussent été offertes aux juifs au lieu de celles de la Torah, jamais certaines sectes d’entre eux n’eussent nié la résurrection. Appréciez-le donc, car c’est un cadeau inestimable. C’est une faveur de valeur inégalable, un trésor des plus précieux. Sans le Saint Coran, l’univers n’aurait été qu’un cadavre putréfié. Le Saint Coran est un tel livre que, par comparaison à lui, tous les autres livres envoyés à l’humanité ne sont que peu de chose. »

Ainsi nous devons être particulièrement vigilants quant à la lecture du Coran : nous devons le comprendre et appliquer ses directives. Aux cours du Ramadan beaucoup prennent cette habitude : elle doit, par la suite, faire partie intégrante de leur vie. Allah recommande vivement aux croyants la lecture du Coran au cours du Ramadan : quand l’on sera vigilant à cet égard pendant ce mois d’efforts, nous le serons aussi durant les jours ordinaires. Sinon l’injonction divine quant à la lecture du Coran au cours du Ramadan perd toute son importance. Le véritable croyant est celui qui, avec constance, se met en quête de bonnes œuvres et qui les perpétue. Ainsi, c’est là une grande direction que Dieu nous a accordée par l’entremise du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Nous devons nous évertuer à en faire la source de notre direction.

Ce verset explique plus loin qu’il faut jeûner [durant ces jours] et que le malade et le voyageur doit remplacer plus tard les jours de jeûne qu’il a ratés. On n’est pas exempté du jeûne en payant la Fidya. Allah a gracié Ses serviteurs en les exemptant du jeûne quand ils sont malades ou en voyage, car Il ne met pas Ses serviteurs en difficultés. Le verset stipule qu’il faut évoquer la grandeur divine durant ces jours et se consacrer au souvenir de Dieu et à l’adoration divine. Il faut remercier [Dieu] pour avoir été guidé, pour avoir envoyé ce Grand Livre qui est une direction complète. D’ailleurs, l’on prouvera sa gratitude en appliquant les préceptes du Coran.

Dans le verset suivant Allah affirme qu’au cours du Ramadan, son serviteur interroge [le Prophète] davantage à propos de son Seigneur et il accentue sa quête de la personne de Dieu. [Dis-leur] : « Je suis tout près et J’entends leurs suppliques. S’ils M’implorent en toute sincérité, J’exaucerai leurs prières. Or celui qui souhaite que ses prières soient exaucées doit en premier lieu accepter Mes conseils, et Mes injonctions et renforcer sa foi en Moi. »

Après quelques jours, certains se plaignent du fait que leurs nombreuses supplications n’ont pas été exaucées par Dieu. Si nous ne suivons pas la direction divine et n’appliquons pas Ses préceptes, si nous ne cherchons pas l’amour divin et si nous ne tentons pas d’être Son serviteur véritable, si nous L’implorons uniquement lorsque le malheur nous frappe pour ensuite L’oublier, pourquoi donc se plaindre que nos prières n’ont pas été exaucées par Allah ? Nous allons devoir nous corriger dans un premier temps. Tout en nous réformant, il faudra aussi quémander la grâce divine, d’où l’importance de la prière. Allah nous accordera par la suite la tranquillité et la sérénité. La prière est exaucée quand on aura cette sérénité au cœur. Ceci est une autre forme d’acceptation [de la prière]. Allah exauce certes nos prières, celles de Ses serviteurs choisis et de Ses bien-aimés. Nous devons faire le premier pas au cours du Ramadan. Allah exauce en particulier la prière faite par les croyants pour jouir de Sa proximité et pour mériter Son agrément.

Nous devons être particulièrement vigilants à cet égard sinon nous n’avons pas le droit de nous plaindre qu’Allah n’a pas exaucé nos prières.

Le Messie Promis (a.s.) nous explique la méthode pour prier et la condition favorisant l’exaucement de la prière.  Il déclare : « Celui-là ignore l’étiquette de la prière et éprouve Dieu, qui se contente de prier sans faire d’efforts. C’est pour cette raison qu’il importe d’user de toutes ses aptitudes avant de commencer à prier. Ceci est le sens de la prière. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute ensuite : « Ne croyez point que vous priez tous les jours et que vos Salats ne sont que supplications. » Certes la Salat est une forme de supplication, mais il importe d’engendrer en soi la condition préalable pour atteindre l’objectif de la prière.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Cette prière qui prend sa source dans la Ma’rifah (la gnose de Dieu) et les faveurs divines a un cachet spécial. Elle réduit toute chose à néant. C’est un feu incandescent qui consume tout sur son passage. C’est une force magnétique qui attire toute faveur divine. C’est une mort qui au final redonne vie. C’est une tempête qui se transforme en arche (qui accorde le salut). La prière restaure tout ce qui détruit. Et tout poison se mue en antidote par son entremise. »

Voilà l’effet réel de la prière.

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Béni soit le prisonnier qui prie sans se lasser, car un jour il recouvrera la liberté. Béni soit l’aveugle qui prie sans se lasser, car un jour il recouvrera la vue. Bénis soient ceux implorant l’aide divine au fond de leurs tombes, car un jour ils en seront extirpés. (Notons qu’il s’agit là de ceux qui sont morts spirituellement.)

Que soient bénis ceux parmi vous qui prient sans jamais se fatiguer et sans montrer une quelconque paresse, dont l’âme fond pour les supplications, et dont les yeux versent des larmes, dont le cœur est animé d’un feu brûlant les amenant dans des habitations abandonnées ou des forêts désertes pour y obtenir le plaisir de la solitude – ces supplications vous rendent anxieux et passionnés dans la recherche de Sa grâce – car en fin de compte vous serez récipiendaires de Ses faveurs. Le Dieu vers lequel je vous invite est très généreux, miséricordieux, pudique, véridique et fidèle ; Il a pitié des gens humbles. Faites preuve de fidélité, et faites des supplications avec vérité et dévouement afin qu’Il fasse preuve de miséricorde à votre égard. Écartez-vous des fanfaronnades de ce monde, et ne donnez pas une couleur religieuse à vos querelles personnelles. »

Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « Dieu montrera des miracles à ceux qui font des supplications, et leur offrira des bénédictions spéciales. Les supplications proviennent de Dieu et retournent vers Lui. À travers les supplications, Dieu devient aussi proche de vous que l’est votre âme. Comme première récompense des supplications, l’homme voit des changements purs se produire en lui. »

Il déclare ensuite : « La prière est cette formule qui transforme la poussière en or. C’est une eau qui [vous] débarrasse de la turpitude interne. C’est une supplication qui fait fondre l’âme : elle sort du cœur et fond l’âme, la faisant couler comme de l’eau devant le seuil divin. L’âme se tient debout devant Dieu ; elle s’incline et se prosterne devant Lui. Voilà la Salat que nous enseigne l’Islam.

Le fait que l’âme se tient debout signifie qu’elle est prête à endurer tout malheur pour la cause de Dieu et à accepter tout commandement. Le fait qu’elle se courbe signifie qu’elle est prête à abandonner tout amour et toute relation pour se courber devant Dieu et pour appartenir à Sa personne. Se prosterner signifie tomber devant le seuil de Dieu et s’immoler entièrement et effacer complètement sa personne. Voilà la Salat qui nous fait rencontrer Dieu et que la Shariah de l’Islam présente sous la forme de la Salat : afin que cette Salat physique nous mène vers la Salat spirituelle. »

Voici les changements que nous devons opérer en nous afin que nos supplications soient acceptées. En sus des journées du jeûne du Ramadan, nous devons nous consacrer aux autres actes d’adoration, afin que nous puissions témoigner de l’acceptation de nos prières. S’il existe des manquements quant à l’acceptation de nos prières, nous sommes [nous-mêmes] à blâmer : les déclarations de Dieu ne peuvent jamais être erronées. Ces jours-ci, nous devons particulièrement prier pour l’amélioration de notre état moral. Allah l’Exalté qui est déjà proche de Ses serviteurs l’est davantage ces jours-ci. En faisant preuve de sincérité dans nos prières obligatoires et facultatives, nous devons nous prosterner devant Allah le Très-Haut. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré que les dix premiers jours de ce mois sont source de miséricorde, les dix jours du milieu sont source de pardon et les dix derniers jours protègent de l’Enfer.

Qu’Allah nous permette de devenir Ses véritables serviteurs et qu’Il nous couvre de Sa miséricorde et de Son pardon, et que nous puissions profiter des grâces de ce mois. Durant ces jours, priez particulièrement pour la Jama’at. Qu’Allah retourne les attaques des ennemis de la Jama’at contre eux-mêmes ainsi que leurs complots là où ils sont tramés. Priez également pour la communauté musulmane : qu’Allah empêche les musulmans de commettre le moindre mal et de s’entre-tuer ; et qu’ils soient des musulmans sincères. Qu’Allah leur permette de reconnaître l’Imam de l’époque. Priez également pour l’amélioration de la situation du monde qui avance à grand pas vers une destruction terrible, qu’Allah permette aux gens de recouvrer la raison, et qu’Il leur permette de reconnaître Son Être afin qu’ils puissent être épargnés de cette destruction.

Après la prière je vais diriger deux prières funéraires. Les décès remontent à deux mois, mais les informations détaillées à leur sujet me sont parvenues récemment. Le premier défunt est le Dr Tahir Aziz Ahmad : il était le fils de feu M. Arshadullah Bhatti et habitait à Islamabad [Pakistan]. Le deuxième décédé est le Dr Iftikhar Ahmed, fils de feu Dr Khawaja Nazeer Ahmed : il habitait aux États-Unis. Ils s’étaient rendus dans la région de Fatah Jang pour des affaires liées aux terrains qu’ils possédaient. L’un des employés du Dr Ifitikhar Ahmed les a kidnappés le 13 mars dernier et les a assassinés sans pitié. Inna lillahi wa inna ilaihi raji’oun. Au Pakistan les assassins ne se soucient guère de se faire arrêter s’ils tuent des ahmadis, car pour eux tuer un ahmadi relève d’une bonne action. De plus, les Maulvis essaient de les protéger : ils mettent même tout en œuvre afin de les défendre. Ainsi ces [meurtres] ont aussi pour cause, entre autres, le fait qu’ils étaient ahmadis : de ce fait on peut dire qu’ils sont tombés en martyrs.

Le Dr Tahir Azeez Ahmed est né le 27 novembre 1967 à Mitha Tawana. Son arrière-grand-père, Hazrat Maulvi Nour Ahmed Sahebra, de Lodhi Nangal du district de Gourdaspour, était le premier ahmadi de sa famille. Hazrat Maulvi Nour Ahmed Sahebra avait refusé de signer la Fatwa de mécréance édictée par le Maulvi Mohammad Hussain Batalvi contre la personne du Messie Promisas. Il avait écrit une lettre au Maulvi Mohammad Hussain Batalvi à ce sujet, qui a été publiée dans le premier numéro d’Al-Hakam du 10 octobre 1897. De plus, le père de Maulvi Nour Ahmed Saheb, Allah Ditta Bhatti Saheb de Lodhi Nangal a été invité à Qadian par le Messie Promisas pour éduquer ses fils Mirza Sultan Ahmed Saheb et Mirza Fazal Ahmed Saheb. Ceci est mentionné dans le premier volume de L’histoire de l’Ahmadiyya. Après avoir obtenu son baccalauréat, le défunt a obtenu son diplôme de DHMS de la Faculté de Médecine Homéopathique d’Islamabad. Ensuite, il commença à pratiquer à Chatta Bakhtawar, Islamabad.

Il était un médecin très apprécié, bienveillant, humble et pur de cœur. Quand il pratiquait la médecine, une année sa maison faisait également office de centre pour les prières. Il avait également une grande relation d’amour avec le Califat. Suite à son décès de nombreux non-ahmadis, hommes et femmes, se sont présentés pour les condoléances : ils ont déclaré que sa disparition était une tragédie nationale. Le défunt laisse derrière lui sa femme, deux filles et un fils.

Son fils habite à Londres : il est le beau-fils de Rana Khalid Saheb. Son frère aîné Fuzail Ayyaz Saheb a dédié sa vie, il est missionnaire ; il servait auparavant à la MTA et il est maintenant à la Jamia Ahmadiyya de Rabwah.

La deuxième personne décédée est le Dr Ifitikhar Ahmad. Il habitait à Teregari dans le district de Gujranwala. Il était le neveu de Hazrat Mohammad Jamal, compagnon du Messie Promisas. Son grand-père Khwaja Jalal-ud-Din Saheb est le premier à accepter l’Ahmadiyya dans sa famille au cour de la période de califat du deuxième Calife. Le père du défunt, Khwaja Nazir Ahmed Saheb, a enseigné la chimie au Talim-ul-Islam College de Rabwah. Après avoir obtenu son diplôme de Médecine au King Edward Medical College, le défunt a servi pendant trois ans à la clinique Ahmadiyya de Kano au Nigéria. Après ces trois années, il est parti aux Etats-Unis où il a obtenu son doctorat en médecine, ensuite il est revenu au Pakistan où il a résidé pendant quinze ans. Ensuite, trois ans de cela, il est retourné aux Etats-Unis, où il a travaillé après avoir réussi son examen d’équivalence en Californie. Ensuite il est revenu au Pakistan pour ses enfants. Le défunt était très enclin à servir les pauvres et était grandement concentré sur le service de l’humanité. Il participait beaucoup dans les appels aux dons, et était une personne sincère. Il laisse derrière lui sa femme et ses trois filles. Qu’Allah fasse preuve de miséricorde et de pardon à l’égard des deux défunts et qu’Il fasse que leurs enfants restent attachés à la Jama’at et au Califat.


(Le site www.islam-ahmadiyya.org prend l’entière responsabilité de la publication du texte de ce sermon)

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