Sermons 2019

Distingués compagnons de Badr

Baitul-Futuh-Dome-Interieur
Photo: Tanveer Khokhar - www.uk.smugmug.com/

Dans son sermon du 08 février 2019, Sa Sainteté le Calife a évoqué d'autres compagnons ayant participé à la bataille de Badr.

Sermon du vendredi 08 février 2019, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Baitul-Futuh à Londres. Après le Ta’awudh, le Tashahoud et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :

Le premier des compagnons que je mentionnerai aujourd’hui se nomme Abou Moulayl Bin Al-Az’ar, dont la mère se nommait Oumme-Amr Bin Ashraf. Il appartenait à la tribu Aws des Ansar. Il avait participé à la bataille de Badr et d’Ouhoud.

Selon un récit, son frère, Abou Habib Bin Al-Az’ar, avait lui aussi participé à Badr et à d’autres batailles.

Le deuxième compagnon se nomme Anas Bin Mu’adh Ansari. Selon certains récits il se nommerait Ounays : il appartenait au clan Banou Najjar de la tribu Khazraj. Sa mère se nommait Oumme Ounays Bint Khalid. Il avait participé à la bataille de Badr, d’Ouhoud et à la bataille de fossé, en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Oubayy Bin Mu’adh, son frère, avait lui aussi participé à la bataille d’Ouhoud.

Il existe de divergences sur [l’année] de son décès. Selon un récit, il serait mort à l’époque du Califat d’Outhman et selon un autre, lui et son frère Oubayy Bin Mu’adh, seraient tombés en martyrs à Bir Ma’ouna.

Abou Sheikh Oubay Bin Thabit est le prochain compagnon. Abou Sheikh était son nom d’emprunt. Oubay Bin Thabit appartenait au clan Banou Adi des Ansar. Selon un récit Abou Sheikh était le nom d’emprunt de son fils. Sa mère s’appelait Soukhta Bint Haritha : Oubayy Bin Thabit, Hassan Bin Thabit et Aws Bin Thabit étaient ses frères. Il avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud. Oubay Bin Thabit serait tombé en martyr à Bir Ma’ouna. Mais il existe aussi des divergences sur sa participation à la bataille de Badr. Selon Ibn Ishaq, un des recueils d’histoire, Oubay Bin Thabit était décédé à l’époque de l’ignorance. Ce fut son fils qui avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud : il se nommait Abou Sheikh Oubay Bin Thabit. Selon Allama Ibn Hisham, Abou Sheikh Oubay Bin Thabit avait participé à la bataille de Badr. Oubay Bin Thabit serait décédé à Bir Ma’ouna : mais selon d’autres il serait tombé en martyr à Ouhoud. Selon d’autres récits c’était Aws Bin Thabit qui était tombé en martyr à Ouhoud.

Abou Bourda Bin Niyyar est un autre compagnon plus connu sous ce nom d’emprunt. Son nom d’origine était Hani. Selon divers récits il se nommait Haris ou Malik. Il appartenait au clan Banou Bali des Khuza’a. Abou Bourda était l’oncle maternel de Ba’ra bin Azib, ou l’oncle paternel selon un autre récit. Il avait participé à la deuxième Bai’ah d’Aqabah et aux batailles de Badr, d’Ouhoud et à toutes les campagnes menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le jour de la conquête de La Mecque, Abou Bardah portait l’étendard des Banou Haritha.

Quand Abou Abs et Abou Bourda ont embrassé l’islam tous les deux ont brisé les idoles de leur tribu.

Abou Oumama relate qu’il décida d’accompagner le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à Badr. Son oncle, Abou Bourda, lui conseilla ceci : « Reste à Médine pour soigner ta mère. » Abou Oumama souhaitait répondre à la première attaque lancée contre l’Islam. Il répondit : « Il est aussi votre sœur. » L’affaire fut présentée au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui ordonna à Abou Oumama, le fils, de rester [avec sa mère]. Abou Bourda quant à lui accompagna l’armée. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) retourna de la bataille la mère d’Abou Oumama avait déjà rendu l’âme. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dirigea sa prière funéraire.

Les musulmans avaient deux chevaux lors de la bataille d’Ouhoud. L’un, nommé As-Saqf, était à la disposition du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et le deuxième, nommé Malafi, était avec Abou Bourda.

Abou Bourda Bin Niyar relate que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) visita certaines tribus et pria en leur faveur mais omit de visiter une tribu particulière : ses membres étaient très contrariés. Ils tentèrent d’en connaître la raison et fouillèrent les affaires d’un de leurs amis pour y découvrir une chaîne, qu’il avait volée, cachée dans une couverture. Ils retournèrent la chaîne et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) leur rendit visite et pria en leur faveur.

Abou Bourda accompagna Ali lors de toutes ses batailles. Il décéda au début du règne de Muawiyya. Il existe des divergences sur l’année de son décès. Selon un récit, il serait mort en l’an 41 de l’hégire, selon d’autres en l’an 42 ou 45.

Bara’ Bin Azib relate : « Le jour de l’Aïd-Ul-Adhia, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est adressé à nous après la Salat et déclara : « Celui qui a prié comme nous et qui a immolé un animal comme nous l’avons fait, a offert sacrifice acceptable. Celui qui a sacrifié l’animal avant la Salat s’est contenté d’égorger une chèvre. » C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’un sacrifice, s’il a tué l’animal avant la prière de l’Aïd. Abou Bourda Bin Niyar se leva et déclara : « Ô Envoyé d’Allah ! J’ai égorgé le mien avant de venir à la prière. Je croyais qu’il s’agissait d’un jour de liesse, c’est pour cette raison que j’ai mangé rapidement et que j’en ai offert à mes proches et mes voisins. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « Cette chèvre a été tuée que pour sa chair. Il ne s’agit pas d’un sacrifice de ta part. »

Abou Bourda commenta : « Je dispose d’une chèvre d’un an, qui est meilleure que deux chèvres adultes, en taille. Est-ce qu’elle suffira de ma part si je l’offre en sacrifice ? »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « Oui si tu peux le faire. Mais cette exception ne s’appliquera à personne d’autre après toi. »

Les autres hadiths confirment que l’animal doit être sacrifié après l’Aïd et doit être d’un certain âge. D’ailleurs le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré que l’exception ne s’appliquera à personne d’autre après Abou Bourda.

Lors d’une rencontre, on demanda au Messie Promis (a.s.) l’âge que devait avoir l’animal qu’on souhaite sacrifier. Le Messie Promis (a.s.) demanda à Maulana Nour-oud-Dine de répondre à la question. Il commenta que selon les Ahle-Hadith, l’animal doit être âgé de deux ans. Ou selon les coutumes de notre pays, ses deux incisives doivent être sorties.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) accepta le sacrifice de cet animal d’un an d’Abou Bourda. Cette exception ne s’appliquera à personne d’autre et la chèvre ou le bouc doit être mature. La même tradition existe au sein de la Jama’at ou dans nos fatwas, tout comme l’a expliqué le Messie Promis (a.s.).

Asad Bin Yazid est un autre compagnon. Son père se nommait Yazid Bin Al-Faqi. Il appartenait au clan Banou Zourayq de la tribu Khazraj. Asad avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Selon la liste des compagnons de Badr d’Allama Ibn Ishaq, il se nommait Sa’ad bin Yazid et non Asad. Il existe des divergences sur son nom. Certains disent qu’il se nommait Sa’ad Bin Yazid Bin Al-Faqi ou Sa’ad Bin Yazid.

Tamim Bin Yar Ansari est un autre compagnon de Badr. Son père se nommait Yar. Il appartenait au clan Banou Jadara Bin Awf Bin Al-Harith de la tribu Khazraj. Il avait participé à la bataille de Badr et d’Ouhoud. Tamim avait un fils nommé Rabi et une fille nommée Jamila. Leur mère appartenait à la tribu Banou Amr.

Aws Bin Thabit Bin Mounzir est un autre compagnon Ansari. Son nom d’emprunt était Abou Shadad et son père se nommait Thabit. Sa mère se nommait Soukhta Bin Haritha. Il était le père du fameux compagnon nommé Shadad Bin Aws. Il appartenait au clan Ansari Banou Amr Bin Malik Bin Najar. Aws Bin Thabit Bin Mounzir était présent lors du deuxième serment d’Aqabah et y avait accepté [l’Islam]. Il avait participé aux batailles de Badr et d’Ouhoud en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Hassan Bin Thabit, le fameux poète, et Oubay Bin Thabit étaient ses frères. Outhman Bin Affan logea chez Aws Bin Thabit Bin Mounzir quand il immigra à Médine. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre les deux.

Abdoullah Bin Mohammad Bin Ammara Ansari relate qu’Aws Bin Thabit était tombé en martyr lors de la bataille d’Ouhoud. Il existe aussi des récits contredisant ce fait, mais leurs narrateurs sont moins authentiques.

Thabit Bin Khansa’a, un autre compagnon, appartenait à la tribu Banou Ghanam Bin Adi Bin Najjar et avait participé à la bataille de Badr. Il n’existe pas plus de détail à son propos.

Aws Bin As-Samit est un autre compagnon ayant participé à Badr. Il était le frère d’Oubada Bin Samit. Aws avait participé à la bataille de Badr, d’Ouhoud et à toutes les campagnes menées par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre Aws Bin As-Samit et Marthad Bin Abi Marthad. Selon les récits Aws Bin As-Samit avait traité son épouse, Khuwayla Bint Malik, de mère selon la coutume arabe dite Zihar. Selon cet usage, on s’interdit toute [relation] avec son épouse en disait qu’elle est [désormais] sa mère ou sa sœur. L’Islam a interdit cette pratique en affirmant que l’on ne divorce pas de sa femme en disait qu’elle est sa mère ou sa sœur. Il s’agit d’une pratique condamnable qui doit être expiée. Aws avait rétabli ses liens avec sa femme sans accomplir l’expiation. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) indiqua qu’il était fautif et qu’il devait nourrir quinze Sa’ (une unité de mesure) d’orges à 60 indigents. Allah, dans le Saint Coran, stipule ceci à propos de cette pratique dite Zihar :

الَّذِينَ يُظَاهِرُونَ مِنْكُمْ مِنْ نِسَائِهِمْ مَا هُنَّ أُمَّهَاتِهِمْ إِنْ أُمَّهَاتُهُمْ إِلَّا اللَّائِي وَلَدْنَهُمْ وَإِنَّهُمْ لَيَقُولُونَ مُنْكَرًا مِنَ الْقَوْلِ وَزُورًا وَإِنَّ اللَّهَ لَعَفُوٌّ غَفُورٌ ۝ وَالَّذِينَ يُظَاهِرُونَ مِنْ نِسَائِهِمْ ثُمَّ يَعُودُونَ لِمَا قَالُوا فَتَحْرِيرُ رَقَبَةٍ مِنْ قَبْلِ أَنْ يَتَمَاسَّا ذَلِكُمْ تُوعَظُونَ بِهِ وَاللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ خَبِيرٌ ۝ فَمَنْ لَمْ يَجِدْ فَصِيَامُ شَهْرَيْنِ مُتَتَابِعَيْنِ مِنْ قَبْلِ أَنْ يَتَمَاسَّا فَمَنْ لَمْ يَسْتَطِعْ فَإِطْعَامُ سِتِّينَ مِسْكِينًا ذَلِكَ لِتُؤْمِنُوا بِاللَّهِ وَرَسُولِهِ وَتِلْكَ حُدُودُ اللَّهِ وَلِلْكَافِرِينَ عَذَابٌ أَلِيمٌ ۝

Ceux d’entre vous qui mettent à l’écart leurs épouses en les appelant mères – elles ne deviennent pas leurs mères ; seule est leur mère celle qui leur a donné naissance ; et assurément ils prononcent des mots qui sont blâmables et faux ; mais assurément Allāh est Effaceur de péchés et est Très-Pardonnant. Quant à ceux qui mettent à l’écart leurs épouses en les appelant mères, et qui voudraient ensuite revenir sur ce qu’ils ont dit, ils doivent au préalable affranchir un esclave avant qu’ils se touchent. Vous êtes exhortés à agir ainsi. Et Allāh est Très-Conscient de ce que vous faites. Mais quiconque n’en trouve pas, il doit jeûner pendant deux mois consécutifs, avant qu’ils se touchent. Et quiconque ne peut pas faire cela, doit offrir à manger à soixante indigents. Ceci est ainsi, afin que vous croyiez vraiment en Allāh et en Son Messager. Et celles-ci sont les limites prescrites par Allāh, et pour les mécréants il y a un châtiment douloureux.

Le Messie Promis (a.s.) a ainsi traduit [ces versets] : « Ceux d’entre vous qui mettent à l’écart leurs épouses en les appelant mères – elles ne deviennent pas leurs mères ; seule est leur mère celle qui leur a donné naissance ; et assurément ils prononcent des mots qui sont blâmables et faux ; mais assurément Allāh est Effaceur de péchés et est Très-Pardonnant. Quant à ceux qui mettent à l’écart leurs épouses en les appelant mères, et qui voudraient ensuite revenir sur ce qu’ils ont dit, ils doivent au préalable affranchir un esclave avant qu’ils se touchent. Et Allāh est Très-Conscient vous exhorte à agir de la sorte. Mais quiconque n’en trouve pas, il doit jeûner pendant deux mois consécutifs, avant qu’il ne touche sa femme. Et quiconque ne peut pas faire cela, doit donner à manger à soixante indigents. »

Khuwayla Bint Malik Bin Tha’laba, l’épouse, relate ceci : « Mon mari, Aws Bin As-Samit, m’a traité [de mère] selon la coutume Zihar. Je suis partie m’en plaindre au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui m’a dit : « Adopte la Taqwa. Il est aussi ton cousin et tu es sa femme : tu n’es pas sa mère. » J’ai insisté tant et si bien que des versets coraniques ont été révélés à ce propos :

قَدْ سَمِعَ اللَّهُ قَوْلَ الَّتِي تُجَادِلُكَ فِي زَوْجِهَا

« Allāh a en effet entendu la prière de celle qui discute avec toi au sujet de son mari… »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) dit à Khuwayla Bint Malik : « Ton mari doit affranchir un esclave. » (Ceci est en accord à l’ordre du Coran présenté plus haut).

Khuwayla Bint Malik répondit : « Mon mari est pauvre et il n’en a pas les moyens. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) ajouta : « Il doit jeûner en ce cas pour deux mois consécutivement. »

Khuwayla commenta : « Ô Prophète d’Allah ! Son âge ne lui permet pas de jeûner deux mois consécutivement. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) suggéra : « Il doit nourrir 60 indigents en ce cas. » Khuwayla répondit : « Il n’a rien à offrir en aumône. » Elle raconte qu’elle était toujours présente quand on amena un panier de dattes au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Elle commenta : « Ô Envoyé d’Allah ! Je pourrais l’aider avec un deuxième panier de dattes. » C’est-à-dire, si le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui remettait ce panier elle pourra faire le nécessaire pour trouver un autre panier.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « Soit ! Prends ce panier-là et nourri 60 indigents de sa part. Ensuite rends-toi chez ton mari. Tu n’es pas devenu sa mère parce qu’il a prononcé cette phrase. »

Les récits de ces compagnons présentent ainsi des solutions à certaines questions.

Ibn Abbas relate que le premier Zihar – le fait d’annoncer que sa femme est devenue sa mère – est celui d’Aws Bin As-Samit.

Telles sont les limites fixées par Allah l’Exalté. Un cas similaire a été présenté à l’époque du Messie Promis (a.s.) et la même sanction a été imposée. Il en fut de même à l’époque du deuxième Calife et il avait imposé la même sanction, sauf dans le cas d’un pauvre qui n’avait pas les moyens. Il devait accomplir l’Istighfar et faire [de l’aumône] dans la mesure de ses moyens. Ceci était sa punition. Telles sont les prescriptions fixées par Dieu pour ceux qui déclarent que leurs épouses sont devenues leurs mères ou leurs sœurs. Certains se disputent pour des broutilles affirmant que leurs épouses leur sont interdites comme le sont leurs mères. D’autres font des serments. L’expiation fixée par Allah pour ces serments est d’affranchir un esclave, de jeûner ou de nourrir des indigents.

Aws Bin Samit était aussi un poète. Aws et Shadad Bin Aws Ansari avaient élu résidence à Jérusalem. Aws décédé à l’âge de 72 ans à Ramla, en Palestine en l’an 34 de l’hégire.

Arqam Bin Abi Arqam est un autre compagnon [de Badr] : son nom d’emprunt était Abou Abdullah. Sa mère se nommait Ummaya Bint Harith. Selon d’autres récits elle se nommait Mazir Bint Houzaym ou Safia Bint Harith. Arqam appartenait à la tribu Banou Makhzoum : il était un des premiers musulmans. Selon certains, onze personnes avaient embrassé l’Islam avant lui. Selon d’autres il était le septième converti à l’Islam.

Ourwa Bin Zubayr relate qu’Arqam, Abou Ubayda Bin Jarah et Outhman Bin Maz’oun avaient embrassé Islam ensemble. Arqam avait une maison tout près de Safa à l’extérieur de La Mecque : elle est connue comme la Dar-Arqam et le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et les musulmans venaient y prier. Oumar y a embrassé l’Islam. Après sa conversion, le nombre de musulman était 40 et ils ne l’ont plus utilisée par la suite. Cette maison est demeurée la propriété d’Arqam et ses petits-enfants l’ont vendue à Abou Jaffar Mansour. Mirza Bashir Ahmad Saheb écrit ceci à ce propos dans sa Sirat-Khataman-Nabiyine :

« Durant ces jours, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pensait à la création d’un centre pour la propagation de l’Islam à La Mecque, où les musulmans pourraient se réunir sans aucune entrave pour accomplir leurs prières, etc., et où la propagation de l’Islam pourrait se dérouler dans le calme et la paix. À cette fin, il fallait un emplacement pouvant servir de siège. Ainsi, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) choisit la maison d’un nouveau musulman, Arqam bin Abī Arqam, situé au pied du mont Ṣafā. Par la suite, les musulmans se rassemblaient ici et c’est là qu’ils offraient leur Ṣalāt. C’est ici que venaient les chercheurs de vérité : ils venaient profiter de la compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui leur prêchait la religion de l’Islam. C’est pour cette raison que cette maison jouit d’un éminent statut dans l’histoire de l’Islam et est connue sous le nom de Dār-ul-Islām.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a travaillé à Dār-Arqam pendant environ trois ans. En d’autres termes, il y avait établi son quartier général la quatrième année de sa vie prophétique et y a travaillé jusqu’à la fin de sa sixième année. Les historiens écrivent que la dernière personne à accepter l’Islam dans le Dār-Arqam était Oumar, dont l’acceptation a renforcé les musulmans dans la mesure où ils ont quitté ce centre et ont commencé à prêcher ouvertement. »

Après l’immigration à Médine le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a établi un lien de fraternité entre Arqam et Abou Talha Zayd Bin Sahal. Arqam avait participé à la bataille de Badr en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et celui-ci lui avait offert une épée de parmi les butins. Arqam avait participé à la bataille de Badr, d’Ouhoud et à toutes les autres batailles. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui avait offert une maison à Médine. Il avait aussi envoyé Arqam pour collecter l’aumône. Selon l’histoire, Arqam avait aussi participé au pacte de Hilf Ul Fudul, conclu avant l’avènement de l’Islam à La Mecque par les notables pour aider les pauvres. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait également conclu ce pacte.

Outhman Bin Arqam, le fils d’Arqam relate ceci : « Mon père est décédé en l’an 53 de l’hégire à l’âge de 83 ans. » D’autres disent qu’il était décédé en l’an 55 de l’hégire. Il existe aussi des divergences sur l’âge de son décès : certains disent quatre-vingt, d’autres affirment qu’il était plus âgé.

Arqam souhaitait que Sa’ad Bin Abi Waqqas, un autre compagnon, dirige sa prière funéraire. Au moment de son décès, Sa’ad se trouvait dans un lieu éloigné nommé Aqiq.

Marwan demanda : « Pourquoi tarder à enterrer un compagnon du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) en raison de l’absence d’une personne ? » 

Marwan a voulu diriger la prière funéraire. Mais Abdullah Bin Arqam ne l’écouta pas et Sa’ad Bin Abi Waqqas dirigea la prière funéraire d’Arqam, fut enterré dans le cimetière Janat-Ul-Baqi.

On raconte qu’Arqam décida un jour de partir à Jérusalem et en exigea la permission au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) qui lui demanda : « T’y rends-tu pour une affaire pressante ou pour du commerce ? »

Arqam répondit : « Ô Envoyé d’Allah ! Que mes parents soient sacrifiés pour vous ! Je ne m’y rends pas pour une affaire quelconque ou pour y faire du commerce, mais pour prier. »

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) répondit : « Une Salat accomplie dans ma mosquée à Médine vaut mille Salats accomplis dans d’autres mosquées, hormis celles accomplies [dans l’enceinte] de la Ka’aba. » Sur ce Arqam abandonna son idée.

Basbas bin Amr est un autre compagnon [de Badr]. Selon un récit il se nommerait Basbas Bin Bichr. Il appartenait à la tribu Banou Sa’ida Bin Ka’ab Bin Khazraj. Mais selon Urwa Bin Zubayr, il appartenait à la tribu Banou Zarif Bin Khazraj. Il avait participé à la bataille de Badr et il faisait partie des Ansar. On le nommait aussi Bousaysa, Bousays ou Basbasa. Il avait aussi participé à la bataille d’Ouhoud.

Hazrat Mirza Bahsir Ahmad écrit ceci dans sa Sirat-Khataman-Nabiyyine : « En partance pour la bataille de Badr, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait nommé ‘Abdoullah Bin Oumm Maktoum chef de Médine. Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) est arrivé à Al-Rawhâ’, situé à environ 58 kilomètres de Médine, il a envoyé Abou Loubabah Bin ‘Abdil Mounzir pour le remplacer étant donné qu’Abdoullah Bin Oumé Maktoum était aveugle et que l’arrivée de l’armée des Qurayshites exigeait une administration efficace. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a déclaré qu’Abdoullah Bin Oumm Maktoum officiera en tant qu’Imam et qu’Abou Loubabah Bin ‘Abdil Mounzir sera quant à lui responsable de l’administration.

Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait choisi Asim Bin Adi comme Émir de Qouba, la partie haute de Médine.

De cet endroit où il avait fait ces différentes nominations, il avait aussi envoyé Basis ou Basbas et Adi Bin Abi, deux compagnons, vers Badr pour se renseigner sur les mouvements de l’ennemi. Ils devaient accomplir cette mission dans les plus brefs délais. »

J’ai mentionné cet incident deux semaines auparavant en évoquant Adi Bin Abi Zaghba. Ils étaient tous deux ensembles. Lorsqu’ils sont arrivés à Badr pour se renseigner, Basbas Bin Amr et Adi Bin Zaghba ont arrêté leurs chameaux tout près d’une colline et sont partis remplir leurs gourdes du puits, dont ils ont bu de l’eau. Ils y ont entendu la conversation entre deux femmes qui parlaient à propos d’une caravane qui allait bientôt passer par là. Il s’y trouvait aussi un autre individu.

Ils sont retournés et ont informé le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) à propos de la conversation entre les femmes sur la caravane. Celui qui se trouvait là-bas se nommait Majdi comme je l’avais dit. Abou Soufyan est arrivé sur le lieu le lendemain matin quand la caravane était déjà sur place. Il a demandé à Majdi : « As-tu vu quelqu’un qui est venu espionner ? Si tu nous caches quelque chose à propos de l’ennemi aucun des Qurayshites ne se réconciliera avec toi. »

Majdi a répondu : « Par Dieu ! Je n’ai vu ici aucune personne que je ne connais pas. Il n’y a ici aucun ennemi ici entre toi et Yathrab. S’il y en avait il n’aurait pu se cacher et je ne te l’aurai pas caché non plus. J’ai vu cependant deux voyageurs qui sont arrêtés là. » Et il a pointé dans la direction où Basbas et Adi avaient laissé leurs chameaux.

« Ils ont bu de l’eau et ils sont partis d’ici. »

Abou Soufyan est parti à l’endroit indiqué et a examiné les excréments des chameaux. Des noyaux de dattes en sont sortis. Abou Soufyan s’est exclamé : « Par Dieu ! Il s’agit de la nourriture des chameaux des gens de Yathrab ! Ils sont venus de là-bas et ces deux-là étaient des espions de Mohmmad (s.a.w.). La bouse de ces chameaux m’ont fait comprendre la raison de leur visite. J’ai l’impression qu’ils sont tout près. »

Abou Soufyan est parti rapidement avec la caravane. Les Arabes de l’époque maîtrisaient ainsi l’art de l’espionnage et de la déduction.

Dans sa Sirat-Khataman-Nabiyyine, Hazrat Mirza Bashir Ahmad évoque cet épisode de la bataille de Badr en ces termes : « Quand le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) s’est rapproché du champ de Badr, pour une raison non évoquée dans les récits, il a placé Abou Bakr As-Siddique derrière lui sur sa monture et est parti en l’avant de l’armée. Il a rencontré un vieux bédouin et en conversant avec lui, il a compris que l’armée Qurayshite se trouvait non loin de Badr. En entendant la nouvelle, il est retourné et a envoyé Ali, Zubayr bin Awwan et Sa’ad bin Abi Waqas en éclaireurs. Selon un récit, Basbas aussi en faisait partie. Ils étaient envoyés afin de se renseigner sur la caravane. Étant donné qu’une armée se rapprochait ils ont été envoyés pour se renseigner. Basbas faisait partie des éclaireurs.

Quand ils sont arrivés dans la vallée de Badr, ils ont vu quelques individus de La Mecque en train de puiser de l’eau d’une source. Les compagnons les ont attaqués et ont capturé un esclave abyssinien et l’ont amené au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) : celui-ci était en train de prier. Sur ce, les compagnons ont commencé à interroger l’esclave sur la caravane d’Abou Soufyane. Étant donné qu’il était venu avec l’armée livrer bataille à Badr, il ignorait tout de la caravane. Il a répondu : « J’ignore tout d’Abou Soufyan, mais je sais qu’Aboul Hikam, c’est-à-dire Abou Jahal, Outbah, Shayba et Oummaya sont campés de l’autre côté de la vallée. » Les compagnons avaient en tête la caravane et ils pensaient qu’il mentait et dissimulait consciemment l’emplacement de la caravane. Certains compagnons l’ont même frappé, et sous l’effet de la peur l’esclave avouait : « Arrêtez ! Je vais vous dire ce que je sais. », et lorsqu’ils le relâchaient, il donnait de nouveau sa première version de la réponse : « Je ne sais pas où se trouve la caravane d’Abou Sufiyan, mais je sais que Abou Jahal arrive accompagné d’une armée, et il est très près. »

Lorsque le bruit de ce tumulte arriva jusqu’aux oreilles du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), il s’empressa de terminer sa prière et empêcha les compagnons de violenter cet homme, et ajouta : « Lorsqu’il dit la vérité vous le frappez, et lorsqu’il ment vous le laissez ! » Ensuite il lui demanda sur un ton très serein : « Où se trouve l’armée ? » L’esclave répondit : « En ce moment, il se trouve derrière la colline en face. » Il lui demanda : « De combien d’hommes est-elle composée ? » Il répondit : « Ils sont nombreux, mais je ne connais pas le nombre exact. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui demanda : « Combien de chameaux tuent-ils quotidiennement pour se nourrir ? » Il répondit : « Ils en sacrifient dix. » L’armée avait apporté un grand nombre de chameaux pour se nourrir. S’adressant aux compagnons le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclara : « S’ils sacrifient dix chameaux, cela signifie que la troupe est composée de mille hommes. » Et il y en avait réellement autant.

Je vais maintenant mentionner un autre compagnon nommé Salba bin Amro Ansari : il appartenait à la tribu Banou Najaar. Sa mère s’appelait Qabsha : elle était la sœur du célèbre poète Hassaan bin Thabit. Salba participa à la bataille de Badr ainsi qu’à toutes les autres batailles en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il faisait également partie des compagnons qui avaient brisé les idoles des Banou Salma. Il décéda au cours du califat d’Omar, lors de la bataille de Jisar, c’est-à-dire du « pont », en l’an 14 de l’hégire, ou selon Tabari en l’an 13, menée contre les Perses. L’armée musulmane était sous la direction d’Abou Ubayd et celle des Perses était dirigée par Bhaman Jazwiya : elles se sont affrontées sur le fleuve Euphrate. Un pont a été construit pour mener cette bataille : c’est pour cette raison que la bataille est nommée Jisar. Selon d’autres, Salba bin Amro Ansari serait décédé à Médine sous la période de Califat d’Ousman.

Le prochain compagnon se nomme Salba bin Ghanama. Selon un autre récit il se nommait également Salba bin Anama. Sa mère s’appelait Jahira bint Qain. Salba appartenait au clan Banou Salama des Ansars. Salba faisait partie des dix-sept compagnons qui avaient fait la Bai’ah sur la main du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lors de la deuxième Bai’ah de Aqabah. Après avoir accepté l’Islam, Salba avait brisé les idoles de sa tribu les Banou Salma accompagné de Ma’aaz bin Jabal, et d’Abdullah bin Ounays. Il avait participé aux batailles de Badr, d’Ouhoud et du fossé. Il y tomba en martyr sous les mains de Houbayra Bin Abi Wahhab. Selon une tradition Salba tomba en martyr lors de la bataille de Khaybar.

Le prochain compagnon se nomme Jabir bin Khalid. Il appartenait à la tribu Banou Dinar des Ansars. Jabir bin Khalid participa aux batailles de Badr et d’Ouhoud.

Harith bin Noman bin Oumayya est un autre compagnon des Ansar. Harith appartenait à la tribu des Aws des Ansar. Il participa aux batailles de Badr et d’Ouhoud aux côtés du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Il était l’oncle paternel d’Abdullah bin Jubayr et de Khawad bin Jubayr. Il participa aux côtés d’Ali à la bataille de Siffin.

Harith bin Anas Ansari est un autre compagnon : sa mère s’appelait Oumé Shariq, et son père Anas bin Raffi. Lui et sa mère avaient accepté l’Islam, et elle avait également eu l’opportunité de prêter allégeance au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Harith appartenait au clan Banou Abd Ash’al de la tribu Aws. Il avait participé à la bataille de Badr et à la bataille d’Ouhoud et tomba en martyr lors de cette dernière. Harith faisait partie de cette poignée de compagnons qui étaient restés sur la colline aux côtés d’Abdullah bin Joubayr lors de la bataille d’Ouhoud et qui tombèrent en martyrs.

Le prochain compagnon se nomme Hourays bin Zayd Ansari. Selon un récit on dit qu’il se nommait Zayd bin Salba. Hourays appartenait à la branche Banou Zaid bin Harith de la tribu Khazraj. Il avait participé à la bataille de Badr accompagné de son frère Abdullah, qui avait entendu dans un rêve les paroles de l’Adhan. Il avait également participé à la bataille d’Ouhoud.

Harith bin As-Sima est le prochain compagnon. Il appartenait à la tribu Banou Nadjar des Ansar. Il tomba en martyr lors du jour de Bir Ma’ouna. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait établi un lien de fraternité entre Harith et Souyab bin Sinan. Harith bin As-Sima partit en compagnie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) pour la bataille de Badr. Lorsqu’ils arrivèrent jusqu’à l’endroit dit Ar-Rawha, il n’avait plus la force d’avancer, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) le renvoya donc à Médine. Mais il reçut sa part du butin offert aux compagnons qui ont pris part à la bataille de Badr. Il n’avait certes pas participé physiquement, mais il avait entrepris le voyage avec une réelle volonté. Sa santé ne lui a pas permis d’y participer, ou peut-être sa santé s’est davantage aggravée lors du voyage, c’est pour cette raison qu’il a été renvoyé, mais en voyant l’enthousiasme dont il avait fait preuve, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) l’avait compté parmi les compagnons qui avaient pris part à la bataille de Badr. Il avait également participé à la bataille d’Ouhoud. Le jour où les musulmans se sont dispersés, Harith était resté ferme. Il avait prêté allégeance au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) de se battre jusqu’à la mort. Harith avait tué Ousman bin Abdullah bin Mughira Makhzoomi : et il avait pris ses affaires qui comprenaient sa cotte de mailles, son casque ainsi que son épée. Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) lui offrit tout cela. Lorsque le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) eut connaissance du décès de Ousman bin Abdullah, il déclara : « Toutes les louanges appartiennent à Allah qui l’a anéanti. » Il était un ennemi très dangereux, et un mécréant. Lors de la bataille d’Ouhoud, il était venu lourdement armé avec la ferme détermination de nuire au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Le jour de la bataille d’Ouhoud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclara : « Qu’est-il arrivé à mon oncle Hamzah ? » Harith partit à sa recherche, mais lorsqu’il tarda à rentrer, Ali partit le retrouver, et lorsqu’il arriva auprès de lui il constata que Hamzah était tombé en martyr. Ces deux compagnons retournèrent annoncer le décès de Hamzah au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.). Harith déclara : « Le jour de la bataille d’Ouhoud, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) me demanda, alors qu’il était dans une fosse : « As-tu vu Abdour Rahman bin Awf ? »

Je répondis : « Oui je l’ai vu, il était au bas de la colline, et un groupe de mécréants menaient une attaque contre lui. Je me dirigeais vers lui afin de le sauver de leurs mains mais je vous ai aperçu, je suis donc venu auprès de vous. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) déclara : « Les anges sont en train d’assurer sa protection. » Selon un autre récit le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait déclaré : « Les anges sont en train de combattre à ses côtés. » Harith ajouta : « Je partis rejoindre Abdour Rahman bin Awf lorsque la bataille prit fin, et je vis que les corps de sept hommes gisaient au sol devant lui. Je lui demandai : « As-tu tué tous ces hommes ? » Abdour Rahman bin Awf répondit : « J’en ai tué trois, mais j’ignore qui a tué les autres. » Sur ce je dis : « Qu’Allah et Son Prophète ont dit vrai. » C’est-à-dire que les anges lui étaient venus en aide.

Harith était présent à Bir Ma’ouna. Lorsque les compagnons tombèrent en martyr, Harith et Amro bin Oumaya étaient partis faire paître les chameaux. Dans Sirat Ibn Hisham on trouve mention de deux autres noms : Amr bin Oummaya et Moundhir bin Mohammad. Mais dans d’autres récits on trouve le nom de Harith parmi les deux compagnons qui étaient partis faire paître les chameaux. Selon le récit, Harith était l’un des deux. Lorsqu’ils arrivèrent tout près du camp, ils virent des oiseaux au sol et comprirent que leurs compagnons étaient tombés en martyrs. Harith demanda à Amr ce qu’il pensait. Amr répondit qu’ils devaient se rendre auprès du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’en informer. » Harith répondit : « Je ne partirai pas du lieu où Moundhir a été assassiné. » Il s’avança et tomba en martyr en combattant.

Abdullah bin Abi Bakr déclara : « Harith tomba en martyr à cause de la pluie de flèche qui provenait de l’ennemi : les flèches lui pénétrèrent le corps entraînant son décès. »

Qu’Allah exalte continuellement le rang des compagnons ayant pris part à la bataille de Badr.


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